Magistrats, policiers et gendarmes sont du bon côté…

Les forces régaliennes évoluent dans un environnement difficile qui, chaque jour, les confronte à l’insupportable hiatus entre leur idéal et la réalité. Elles le font toutefois avec la volonté constante d’accomplir, le moins mal possible, leur mission au service de leurs concitoyens. Vouées à cultiver bien davantage l’empirisme courageux d’un Créon que la pureté confortable d’une Antigone.

Ceux qui ont démissionné – magistrats, policiers et gendarmes qui, un jour, lassés, ont jeté l’éponge – « racontent souvent les mêmes histoires, entre lourdeurs administratives, dysfonctionnements et culture du silence » (Le Monde). On peut y ajouter le sentiment, parfois, de n’avoir jamais bénéficié du sort professionnel qu’ils estimaient leur être dû.

Je n’ai jamais été sensible aux discours de ceux qui, insatisfaits de ce qu’ils avaient pourtant choisi, étaient trop souvent conviés par les médias à médire de ce qu’ils avaient quitté. Cette complaisance consistant à dénigrer, avec acrimonie, des services publics et des institutions qu’ils avaient servis m’a fréquemment paru suspecte ; plus encore la naïveté médiatique qui prêtait à ces paroles une autorité qu’elles n’avaient pas, tant elles semblaient n’exprimer, au bout du compte, que le ressentiment ou l’amertume de trajectoires contrariées.

Dans ces contestations comme dans ces démissions, dans l’inévitable distance entre ce que l’on rêvait d’accomplir et la quotidienneté à laquelle il fallait se confronter, il n’y a rien que de très ordinaire, et cela vaut pour toute fonction, plus encore lorsqu’elle est naturellement investie par la confiance et l’espérance de ses concitoyens.

Ce qui me semble dramatique en revanche, et dangereux pour la démocratie, c’est l’interrogation « que finissent par se poser policiers et gendarmes », auxquels il faut désormais adjoindre les magistrats : « suis-je vraiment du bon côté ? »

Je n’ai jamais compris pourquoi certains magistrats choisissaient ce beau métier, qui exige ordre et équilibre, souci d’autrui et équité, empathie et sens social, alors qu’à l’évidence ils n’étaient absolument pas faits pour lui.

Mais que des personnalités accordées au régalien, conscientes des droits qui étaient les leurs comme des devoirs qui leur incombaient, pleinement adaptées à une société qui réclame prioritairement une lutte efficace contre l’insécurité, la délinquance et l’immigration illégale, puissent être à ce point gangrenées par les discours de la gauche et de l’extrême gauche au point de se croire illégitimes et de douter d’être du bon côté, cela dépasse l’entendement.

Si une telle pente devait s’accentuer, si elle venait à instiller le poison du soupçon au cœur même de cette fierté républicaine qui distingue sans l’ombre d’une hésitation les lumières et les ombres, la tranquillité et la subversion, les gardiens – au sens large – de la paix et les fauteurs de troubles, nous verrions s’accroître un risque majeur.

Défi qui, au-delà de l’extrême difficulté sociale, technique et politique des missions régaliennes, constituerait l’épreuve la plus grave lancée au visage de notre nation : que nos protecteurs ne soient plus fiers de leur rôle ; qu’ils en viennent à concevoir qu’ils pourraient, sans se renier, se tenir du côté de leurs adversaires ; que le bon côté ne soit plus celui d’une démocratie capable de se défendre, grâce à eux, sans se renier, mais celui d’une subversion où la destruction l’emporterait sur le sens du bien commun.

À cette angoisse de ne plus se sentir du bon côté, la faiblesse de nos gouvernants n’apporte aucun remède mais au contraire amplifie le mal. Lorsque le bien n’est plus clairement secouru ni défendu, comment s’étonner que ceux qui le servent en viennent à douter ?

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  1. « Ce qui me semble dramatique en revanche, et dangereux pour la démocratie, c’est l’interrogation « que finissent par se poser policiers et gendarmes », auxquels il faut désormais adjoindre les magistrats : « suis-je vraiment du bon côté ? » (PB)

    Difficile de savoir si l’on est du bon côté dans certaines situations.
    Je pense notamment à cet individu de 25 ans interpellé suite à une attaque au couteau sur trois jeunes femmes dans le métro.
    Présenté d’abord comme un Malien sous OQTF, il avait été naturalisé français en 2018.
    Mais il semble qu’il ne le savait pas lui-même.
    Le ministre de l’Intérieur reconnaît « un dysfonctionnement »…

    Il est déjà difficile de renvoyer une personne en situation irrégulière dans son pays d’origine, mais lorsque celle-ci a obtenu la nationalité française, le problème ne se pose plus…

  2. @ Mary Preud’homme le 29 décembre

    N’ayant plus ni arguments ni chiffres à opposer, voici venu le temps de rejoindre la troupe qui hurle contre « les journaleux et les pisse-copie ignares », sans lesquels, pourtant, vous ne sauriez rien de l’actualité.
    Je vous souhaite une bonne fin d’année au milieu de ces aigris.

    PS : pour votre info, j’ai été (aussi) élu local…

  3. Mary Preud'homme

    Coucou Serge Hirel !
    Il me semble que c’est plutôt vous qui tentez de défendre, quoi qu’il en coûte, votre version selon laquelle gendarmes et policiers — mais surtout les premiers, selon vos dires — seraient attirés comme des mouches par le beau métier de policier municipal, si bien payé, considéré et sans contrainte… Un vrai conte de fées selon vous, alors que la réalité est si différente, chiffres à l’appui, que vous ne pouvez la contester !

    Et quand il est mis face à ses contradictions, notamment sur la question des rémunérations, monsieur l’ancien journaliste, qui sait tout sur tout et ne supporterait pas qu’on le qualifie de journaleux et de pisse-copie ignare, s’énerve, prend la tangente et nous parle de flics et autres condés pour faire le malin et montrer, une fois de plus, son manque de simplicité élémentaire à reconnaître ses erreurs ou ses jugements hâtifs ou sans fondement.

  4. @ Mary Preudhomme le 29 décembre

    Pour défendre (quoi qu’il en coûte) la police et la gendarmerie, encore faut-il ne pas raconter n’importe quoi. Contrairement à la règle générale, un militaire à la retraite — les gendarmes sont bien militaires, n’est-ce pas ? — bénéficie automatiquement du cumul de l’intégralité de sa pension et des revenus de sa nouvelle activité. Par ailleurs, un militaire peut percevoir une pension de retraite intégrale dès l’âge de 52 ans. Enfin, vous êtes libre d’appeler « pépères cumulards » des anciens gendarmes de 52 ans qui, dans une police municipale, encadrent de jeunes recrues, pour lesquels les maires connaissent quelques astuces parfaitement légales pour compléter leurs revenus (ne serait-ce, par exemple, qu’un logement de fonction à un tarif défiant toute concurrence)…

    Petite info : parmi les flics municipaux de Nice, on compte environ 70 anciens gendarmes… C’est vrai, ceux-là ont peut-être été plutôt attirés par le soleil… J’ai écrit « flics », je sais que vous n’aimez pas ce mot… Mais ce ne sont que des policiers municipaux… donc pas des vrais policiers, n’est-ce pas ?… Notez toutefois que le chef de la police municipale de Paris, Michel Felkay, a été recruté en 2019, à 55 ans, après 35 ans de service dans la police nationale… Bref, un « grand flic »… Vous ne riez plus ?…

  5. Mary Preud'homme

    @ Serge HIREL
    « La police municipale ne fait pas d’ombre aux policiers et aux gendarmes. Elle les attire… »

    Attire ? Rien que ça ! Défense de rire !

    Ainsi le maire de votre petite sous-préfecture préfère engager des pépères cumulards que donner leur chance à des jeunes ! Belle mentalité !

    Je vous invite par ailleurs à réviser vos chiffres concernant les métiers cités : celui d’un gendarme débutant est de l’ordre de 2000 € net hors primes, celui d’un GDLP à sa sortie d’école de police de 1970 € net hors primes. Quant à l’agent de la police municipale, il gagne à ses débuts dans les 1440 € net (soit à peine le Smic).

  6. @ Mary Preud’homme le 28 décembre

    Calmez-vous ! Je n’ai pas écrit que la police municipale, encore moins la sécurité privée, avaient les mêmes prérogatives que la police nationale et la gendarmerie. Mais ce sont deux métiers dans lesquels, outre des salaires souvent plus élevés, les conditions de travail sont plus agréables que la vie en caserne et les permanences jusqu’à pas d’heure.
    La police municipale ne fait pas d’ombre aux policiers et aux gendarmes. Elle les attire…
    Dans ma petite sous-préfecture, deux gendarmes à la retraite sur cinq policiers municipaux…

  7. Mary Preud'homme

    @ Serge HIREL
    « Enfin, et c’est probablement la cause principale de cette soi-disant « grande démission » dans les forces de l’ordre, deux métiers ont émergé qui se posent en redoutables concurrents : la police municipale et la sécurité privée. Leurs atouts sont énormes : meilleures rémunérations, libre choix du lieu de résidence, horaires « 8 h – midi / 14 h – 18 h », moins de stress, moins de risques, vraie vie de famille et même une discipline parfois assez élastique… »

    Jamais lu autant de sottises. Ainsi, la police municipale, qui n’a aucune habilitation (et encore moins formation) à faire des contrôles d’identité, des arrestations, sans l’aval d’un officier ou agent de la police nationale auxquels ils doivent rendre compte en toutes circonstances, et encore moins à être autorisée à conduire des enquêtes, serait censée, d’après vous, faire de l’ombre aux policiers et gendarmes ?
    Défense de rire !

  8. De nos jours, pour trop de gens, le seul coupable est celui à qui l’on peut arracher ses sous. Le riche, il en a beaucoup et est donc très coupable, mais il suffit de pouvoir se voir arracher son argent pour le millefeuille administratif, et à présent les émeutes ? On croit rêver : l’État, qui ne réprime guère les casseurs, choisit de réprimer fiscalement la masse des innocents au bénéfice des coupables.

    Après les artistes « révoltés » subventionnés, l’émeute dont le citoyen est tributaire… La droite et la gauche, c’est s’en prendre soit aux « riches », soit aux « assistés » ; à présent, c’est faire payer la majorité pour une minorité destructrice.
    Comment les malheureuses forces de l’ordre peuvent-elles le garder dans un pays si désorienté ?

  9. Jean sans terre

    Accessoirement, les magistrats, les gendarmes et les policiers peuvent contribuer à assurer la sécurité et la paix publiques. Toutefois, leur rôle premier est d’abord de garantir l’ordre républicain ; ce à quoi, irréprochablement, ils sont employés lorsqu’il leur est ordonné de s’en prendre brutalement aux Gilets jaunes ou aux paysans.

  10. Nous ne sommes pas (encore) en temps de guerre… bien que Macron ait déjà déclaré plusieurs fois « la guerre », contre le Covid, contre le terrorisme, contre le narcotrafic… Si tel était le cas, l’article de presse cité par notre hôte ressemblerait fort à une atteinte au moral des troupes…

    Les médias ne sont pas (encore) encadrés par un « label de conformité » à la doxa gauchiste… Si tel était le cas, en publiant cette page consacrée à mettre le feu dans deux institutions défendant l’État et la Nation, le « grand-titre-du-soir-donneur-de-leçons-et-phare-de-la-vérité » aurait plus que conforté le sien, déjà bien établi, au point qu’il se permet quotidiennement d’indiquer le la en matière de « bien-pensance ».

    L’article auquel Philippe fait référence est un « micro-trottoir » sur lequel ne circulent que des policiers et des gendarmes mécontents… En ne retenant que des témoignages à charge, savamment anonymisés (sauf un), le rédacteur de « L’Immonde » — le Général l’appelait ainsi — suggère un mal profond et irréversible, dont les causes seraient de multiples « dysfonctionnements », dus en particulier au « management vertical » de l’encadrement…

    On peut bien sûr imaginer des casernes où le « colon » servirait le petit déjeuner et s’informerait ainsi des desiderata de ses troupes en matière d’emploi du temps… Mais je ne suis pas bien sûr que, dans ce cas, on puisse encore affirmer que la gendarmerie est une composante de l’armée et que la police a pour règle première la discipline…

    Que ces deux institutions régaliennes connaissent aujourd’hui un plus grand nombre de départs anticipés, nul ne le nie, pas même le ministère. Mais une enquête plus approfondie — et surtout moins idéologique — aurait peut-être mis en avant d’autres causes que le mal-être du caporal qui se plaint de l’adjudant. Il n’est pas anodin que le début de cette recrudescence de démissions ait coïncidé avec la pandémie, pendant laquelle gendarmes et policiers ont dû obéir à des directives farfelues pondues par l’échelon politique, telles que « l’auto-ausweis » et l’interdiction de circuler sur une plage déserte…

    Autre mauvais coup porté par Beauvau (en accord, n’en doutons pas, avec le palais d’en face) : la réforme de la police judiciaire mise en place en janvier dernier, qui conduit parfois de « fins limiers » à poursuivre des voleurs de poules… On notera d’ailleurs que, sur ce point, depuis quelque temps, le ministre Nunez fait profil bas. Grand connaisseur des états d’âme de la police, il ne pense peut-être pas que du bien de cette ineptie qui a affaibli un corps dont la compétence était reconnue. Comment croire qu’elle ne provoquera pas, même chez des inspecteurs chevronnés, l’envie de démissionner ?

    Que dire aussi de l’abaissement du rôle de la police et de la gendarmerie au sein de la population ? Autrefois, « l’hirondelle » et le « pandore » étaient à la fois le représentant de l’ordre et le secours. Aujourd’hui, ils ne sont plus que « l’amende » et « la matraque ». Certes, la gauche, qui prône que le voyou est une victime, a tout fait et fait tout pour cela — « La police tue »…, n’est-ce pas Mélenchon ? Demain, peut-être torturera-t-elle… —, mais la droite, en supprimant la police de proximité, en éloignant les gendarmes de la campagne, a aussi sa part de responsabilité dans cette désaffection des citoyens vis-à-vis de ceux qui, pourtant, les protègent. Se croyant mal aimés, connaissant mal la population à force de mutations rapides, certains perdent la foi et se sentent inutiles…

    Enfin, et c’est probablement la cause principale de cette soi-disant « grande démission » dans les forces de l’ordre, deux métiers ont émergé qui se posent en redoutables concurrents : la police municipale et la sécurité privée. Leurs atouts sont énormes : meilleures rémunérations, libre choix du lieu de résidence, horaires « 8 h – midi / 14 h – 18 h », moins de stress, moins de risques, vraie vie de famille et même une discipline parfois assez élastique…

    Face à cela, l’État est resté les bras croisés… et policiers et gendarmes ne comptent plus les heures supplémentaires non payées et les primes seulement promises. Pour compenser la baisse constante du nombre de candidats aux concours d’entrée, il a simplement abaissé le curseur de sélection et tient moins compte des motivations… C’est un cercle vicieux. Moins celle-ci est forte, plus grande sera l’envie de démissionner au moindre tracas. Il ne faut pas être DRH pour savoir cela.

    Mais l’État, lui, ne le sait pas et continue à croire que gendarmes et policiers sont des exécutants taillables et corvéables à merci, mais aussi sans cervelle. Ainsi, même si le préfet de l’Ariège a eu parfaitement raison d’envoyer des blindés de la gendarmerie contre une jacquerie bien décidée à ne pas respecter la loi, il aurait mieux valu qu’avant l’assaut, il explique aux FDO engagées que leur mission n’était pas de parvenir à tout prix à permettre l’abattage d’un troupeau de vaches, mais de faire en sorte que force reste à la loi et à l’autorité de l’État, y compris dans de telles circonstances.

    P.-S. : je ne crois pas qu’on puisse comparer totalement le malaise dans la magistrature à celui que connaissent la police et la gendarmerie. Certes, les problèmes de manque de moyens humains et techniques sont proches, mais la situation est totalement différente en ce qui concerne les rapports avec la hiérarchie, qui se montre souvent très laxiste en organisant « la sortie par le haut » d’un mauvais juge, et surtout avec le politique, auquel le magistrat a tôt fait de rappeler son indépendance, même s’il est là pour dire la loi et non la voter. Quant au fait que les magistrats sont « du bon côté », le compliment ne peut s’adresser qu’à ceux qui ne sont pas membres du SM.
    En fait, tous les policiers et tous les gendarmes sont « du bon côté ». Ceux qui ne le sont pas toujours, certains même jamais, ce sont les politiques, tant les élus nationaux, lorsqu’ils légifèrent sans précaution pour notre démocratie, que l’exécutif, lorsqu’il donne des ordres inappropriés. Policiers et gendarmes qui démissionnent pour échapper à cela — quelques centaines par an tout au plus, sur 350 000 — restent « du bon côté » : rares sont ceux qui rejoignent les rangs gauchistes.
    Quant à la prédiction du rédacteur du Monde, qu’il attribue à un haut gradé de la police — « une vague de départs à la retraite à compter de 2027 » —, ce qui est sûr, c’est qu’elle ne sera pas provoquée par l’arrivée au pouvoir du RN.

  11. Mary Preud'homme

    @ Jérôme 27 décembre 2025

    Pauvre Jérôme, toujours à stigmatiser la droite, néanmoins plutôt du bon côté pour prendre en considération et défendre des droits élémentaires de plus en plus bafoués, contrairement à une gauche incompétente, permissive et laxiste qui, depuis l’ère Mitterrand, n’a eu de cesse que de pourrir la vie d’honnêtes citoyens, contribuant ainsi à aggraver singulièrement, démagogie oblige, leur quotidien.

    Sans compter les basses attaques contre la police et la gendarmerie auxquelles vous contribuez en taxant nos courageux, valeureux et loyaux policiers de pauvres flics. Honte à vous !

    Et c’est une retraitée de 83 piges, qui parle cash et n’a jamais agi par lâcheté, qui vous le dit.

  12. Robert Marchenoir

    @ Ellen – le 28 décembre 2025

    Un point qui n’a pas été souligné, dans l’affaire que vous évoquez : ça fait des lustres que les contrats d’assurance (tout comme les contrats de mutuelles, les factures d’électricité, etc.) sont pillés par les communistes au pouvoir (de droite comme de gauche) pour alimenter le gouffre sans fond de la dépense publique. Nous sommes habitués à ce que périodiquement, de nouvelles taxes soient ajoutées aux dépenses contraintes afin de financer de prétendues bonnes causes : indemnisation des catastrophes, des attentats, soutien aux unijambistes moldo-valaques souffrant de précarité cognitive, etc.

    Au début, on nous a fait passer la pilule en nous expliquant que c’étaient de toutes pitites pitites taxes, qu’on n’y verrait que du feu et qu’il n’y avait pas de quoi hurler à la mort : c’était du 0,5 %, du 1 %, etc.

    Ici, les sénateurs proposent de nous infliger une taxe de 5 %. D’un coup. C’est énorme. C’est proprement gigantesque. C’est le quart de la TVA normale, et l’équivalent de la TVA sur la nourriture.

    De deux choses l’une : soit c’est le coût réel, non pas de l’immigration, mais des seuls dégâts infligés par les immigrés (et les gauchistes) lors de leurs émeutes périodiques. Et alors, cela révèle l’énorme arnaque de la propagande immigrationniste : non seulement la « diversité » n’est pas une « chance pour la France », non seulement elle n’enrichit pas le pays, mais elle l’appauvrit de façon radicale, elle le saigne d’une façon dont on n’a pas idée.

    Ou alors, c’est un prétexte pour faire rentrer de l’argent, pour colmater d’une manière de toute façon insuffisante le déficit des comptes publics, en exagérant de façon manifeste le coût des émeutes gaucho-négro-arabes.

    Je pencherais pour la seconde hypothèse. Je ne vois pas comment les seules destructions dues à la guerre ethnique en cours et aux « manifestations qui dégénèrent » pourraient coûter 5 % de tous les contrats d’assurance. Si cette hypothèse était la bonne, ce serait très inquiétant, car cela trahirait le danger de l’énorme déficit qui est le nôtre.

    Bien entendu, cela ne diminue en rien la malfaisance de l’immigration et des coûts qui en découlent.

    Mais il est un peu commode de rejeter sur les immigrés et les gauchistes la responsabilité de cette taxe. Selon le texte, « l’émeute est une action collective occasionnant des violences, dirigée contre l’autorité publique, exprimant une protestation ou visant à obtenir la satisfaction de revendications d’ordre politique ou social. »

    Autrement dit, les « manifestations » de droite et d’extrême droite sont également concernées. Les sacro-saints « paysans », qui procèdent impunément à des saccages depuis le général de Gaulle, font partie des casseurs. Les « opposants à la réforme des retraites » idolâtrés par le Rassemblement national aussi. Ne parlons pas des Gilets jaunes injustement persécutés par la méchante police macroniste, bien qu’ils se soient livrés à une émeute ininterrompue pendant près de deux ans, tentant de rejeter sur d’hypothétiques « gauchistes » la responsabilité de leurs exactions ; de même qu’il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs.

    Autrement dit, c’est toute la culture franchoullarde de la « lutte », de la révolte et de la « résistance » qui est en cause. C’est cette détestable propension à soutenir que si vous êtes « victime » de kékchose (et qui ne l’est pas ?), alors vous avez le droit de casser les pieds à tout le monde (et de tout détruire) « passke sinon on n’obtient rien ». Comme si quiconque avait drouâ à obtenir quelque chose.

    C’est le logiciel gaullo-communiste qui est à jeter en bloc. L’immigration de masse, dont les dégâts sont indubitables, a bon dos. C’est la mentalité de gauche qui a ouvert la voie à l’immigration, et cette mentalité est profondément incrustée à droite comme à l’extrême droite. Le cache-sexe gaulliste a joué un rôle central dans cette arnaque, et il continue de fonctionner à pleins tubes.

  13. Il me semble, Monsieur Bilger et avec tout le respect que j’ai pour votre personne, que la question soit mal posée.

    Les trois corps constitués que vous citez sont par définition au service de l’exécution de la loi. Laquelle est censée émaner, dans la démocratie formelle définie par la Constitution qui devrait être en vigueur en France, du peuple et au service de ce dernier, singulièrement en matière de sécurité publique. En principe, article 2, le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

    En principe encore, le Conseil constitutionnel, dont les décisions sont sans recours, veille essentiellement à la seule constitutionnalité des lois et à la régularité des élections.
    Le problème rencontré vient de l’extension unilatéralement décidée par ledit Conseil de ses compétences via son fameux « bloc de constitutionnalité », bloc fourre-tout trop souvent idéologique qui lui permet tout particulièrement de détricoter des lois régulièrement votées par le Parlement et donc d’être le juge autoproclamé des décisions du Parlement.

    En outre, dès lors que la loi répond à présent bien plus au bénéfice d’intérêts politiques partisans, voire économiques via le lobbying permanent exercé sur les parlementaires, tant nationaux qu’européens, les trois institutions précitées en arrivent à exercer leurs prérogatives au service d’intérêts partisans et non plus de l’intérêt général,
    Votre questionnement est ainsi plus compréhensible : dans la mesure où il « semble dramatique en revanche, et dangereux pour la démocratie, c’est l’interrogation “que finissent par se poser policiers et gendarmes”, auxquels il faut désormais adjoindre les magistrats : “suis-je vraiment du bon côté ?” », la vraie question reste bien : la loi elle-même est-elle du « bon côté » ?

    Lorsque l’on voit l’état de déliquescence de notre pays, l’incapacité de la classe politique au pouvoir, ou peut-être sa volonté d’impuissance, d’agir efficacement comme celle absolue d’exercer le pouvoir par une autorité naturelle s’imposant à tous les citoyens, d’évidence ces trois institutions régaliennes ne peuvent que douter de leur fonction au service du pays, du peuple et de la République, d’autant plus que leur action de dépositaires de la force légale est profondément entravée par les organes de contrôle qui les conduisent de plus en plus à l’inefficacité. Et effectivement elles sont conduites à être fortes avec les faibles et faible avec les forts qui perturbent profondément le fonctionnement normal de notre société.

  14. « Magistrats, les policiers et les gendarmes sont du bon côté » (PB)

    Où, alors ?
    Du côté de LR (les vrais), du RN et de Reconquête! ?
    Si c’est le cas, chiche, je les soutiens !

    Une vraie justice, la fermeté, l’ordre et la sécurité sont la clé pour réussir à réparer la France.

    Tiens, les bons parlementaires et le Conseil d’État devraient imposer à LFI une taxe de 50 % sur les salaires de leurs élus chaque fois que leurs casseurs attitrés, abonnés à la racaille violente, mettent le pays en danger.

    1. Réparer la France ?
      Comment voulez-vous retaper ce cadavre immonde qu’est devenu ce pays, pourri par la macronie islamo-gauchiste ?
      Ce qu’on appelait encore la France est devenu un territoire peuplé de hyènes, de chacals, de vautours : une jungle où règne le caïdat islamo-narco-gauchiste, avec ses records de crimes, vols, viols, cambriolages, et ses élus de gauche complices de ce massacre organisé par la macronie.

      La vraie France est définitivement morte et enterrée aujourd’hui, à l’annonce du décès de Brigitte Bardot, une vraie Française blanche de souche, catho, d’extrême droite — ce qui est un honneur dans ce cloaque pestilentiel et cancérigène de gauche qui pourrit tout sur son passage.
      Vive Brigitte Bardot, vive l’extrême droite !

  15. Un cadeau de faux Père Noël offert aux Français.
    Invraisemblable ! Cette mesure injuste a été votée en toute discrétion par un amendement sénatorial le 18 décembre 2025, et ce n’est pas fini : une prime d’assurance augmentée de 5 %, en plus des 20 % que nous payons déjà à l’État, sur les assurances destinées à couvrir les dégâts causés par les casseurs lors des manifestations d’ultra-gauche radicalisée et par les faux socialistes qui ont rejoint la LFI de Mélenchon afin de s’accaparer un maximum de sièges au Parlement dans le but d’organiser le chaos, nous submerge de colère.

    Ce nouveau prélèvement s’applique à tous les contrats, qu’ils concernent des particuliers, des entreprises ou des collectivités, sans compter que nous payons déjà une taxe de 20 % à l’État sur toutes les primes d’assurance, lesquelles rechignent souvent à rembourser, quand ce n’est pas fait au compte-gouttes et avec des années de retard.

    C’est un vol déguisé !
    La racaille casse et ce sont les honnêtes gens qui casquent !

    C’en est trop !
    On étouffe sous le poids des taxes, des impôts directs et indirects, des prélèvements sociaux, et j’en passe. Plus on paie, plus l’État dépense notre argent à fonds perdus.

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/alexandre-devecchio-les-racailles-cassent-et-les-francais-casquent-20251223

  16. «Je n’ai jamais compris pourquoi certains magistrats choisissaient ce beau métier, qui exige ordre et équilibre, souci d’autrui et équité, empathie et sens social, alors qu’à l’évidence ils n’étaient absolument pas faits pour lui. » (PB)

    Nous avons ici un exemple de comportement inadmissible de la part d’un magistrat à l’encontre d’une mère de victime qui se contentait de lui demander poliment de lui fournir des explications :

    « Meurtre d’Elias : « La justice n’a pas protégé mon fils ! » (Stéphanie Bonhomme) »
    https://www.youtube.com/watch?v=0G_agJM6arU

    https://www.justice.gouv.fr/sites/default/files/2025-10/rapport_evaluation_deces_A_0.pdf

  17. Cher Philippe Bilger,

    Comment ne pas souscrire à votre propos, frappé, une fois encore, au coin du bon sens ?
    En arriver à douter de la différence entre le bien et le mal, le voyou et le policier, le juge et l’assassin, montre les dégâts considérables occasionnés par l’hydre progressiste qui, depuis un demi-siècle de domination de la gauche et de ses assimilés, s’insinue dans les esprits et gangrène chaque jour davantage notre société.

    Que les traîne-savates vivant souvent de l’argent public de l’extrême gauche, en recherche continuelle du chaos, et que des banlieues de plus en plus radicalisées, en quête de l’instauration du califat, n’aspirent qu’à la chienlit, voilà qui représente l’inconvénient inévitable et somme toute limité d’une société de grande tolérance.

    Mais que des représentants du système (médias, artistes, responsables politiques, juges, policiers et même gouvernants) en viennent à douter de la frontière entre le bien et le mal, entre l’ordre et le chaos, ne laisse pas d’inquiéter et montre à quel point le travail de sape du progressisme mine notre société en profondeur.

    Solution radicale pour ramener chacun à résipiscence : une grève générale et illimitée de tous ceux qui sont chargés d’assurer notre sécurité.

    Plus de policiers pour assurer l’ordre et recevoir les plaintes. Vous nous critiquez, nous méprisez, nous menacez ? Eh bien, à présent, démerdez-vous, et vive la jungle et la loi du plus fort !

    Pour éviter d’en arriver là, l’État se doit d’être impitoyable avec tous ceux qui jouent avec le feu de notre sécurité : dissolution des organisations et mise au trou de tous ceux qui, par leurs propos ou leurs actes, fragilisent ceux qui sont le rempart de notre liberté.

  18. Je ne partage pas l’idée que les injonctions gauchisantes seraient le nœud du mal qui rongerait les forces de l’ordre.
    Le terme « FDO » est assez éloigné de la réalité de ce que vivent policiers et gendarmes. Ils voient toute la misère, pas seulement celle due à la violence et à l’irrespect des lois, mais aussi celle de la petite vieille morte depuis trois semaines, dont plus personne ne se souciait…

    La droite est bien plus coupable que la gauche. Les politiques de ce bord ne s’intéressent qu’à l’ordre qui les protège. Tout le reste n’est qu’esbroufe. Pour prendre un exemple très en vogue, pensez-vous vraiment que la lutte contre les narcotiques soit une priorité pour ceux qui se poudrent le nez ?

    Il faut être intransigeant quand ça dévie, afin de continuer à vivre libres. C’est bien pour cela que les politiques laissent aller. Cela leur permettra de justifier bien des abandons de libertés au nom d’une sécurité dont ils se contrefichent.

    Ce n’est pourtant pas bien compliqué de construire des places de prison.

    Pendant ce temps-là, le vieux retraité qui a agi avec lâcheté toute sa vie — sinon nous n’en serions pas là — bêle pour assurer ce qui est loin d’être la première des libertés : la sécurité.

    Pauvres flics et gendarmes, peu soutenus, peu aidés.

  19. hameau dans les nuages

    Étant agriculteur retraité, je suis allé bien sûr sur des barrages et j’ai eu l’occasion de discuter avec les forces de l’ordre. En privé, à savoir seuls et à l’écart de leurs collègues, ils se demandaient vraiment à quel ordre ils obéissaient et, à nos questions, répondaient avec un petit sourire : « Devoir de réserve, monsieur ! »

    Envoyer les blindés et des hélicoptères pour saisir un troupeau afin de l’abattre pour une maladie peu contagieuse, transmise par un hôte intermédiaire qui disparaît à l’entrée de l’hiver et qui se soigne, montre le gouffre existant entre la France d’en haut et celle d’en bas.

    Nous allons vivre une époque formidable.

  20. Dans l’exceptionnel film Le Retour de Martin Guerre, nous voyons à la fin Arnaud du Tilh remercier les juges de l’avoir bien jugé en le condamnant à mort.
    Nous sommes encore en un temps où le souci du salut de l’âme primait sur tout, et où une condamnation à mort était une délivrance pour le criminel, et même sa dernière chance d’être pardonné.

    Que peuvent y comprendre nos magistrats d’aujourd’hui ? Rien, et même moins que rien, tant il ne leur vient même pas à l’idée que le salut de l’âme puisse être en cause.
    Alors, il y a ceux qui se demandent ce qu’ils font, et ceux qui ne se posent pas de questions, faisant en somme n’importe quoi au gré du vent idéologique qui souffle.

    C’est la société qui a fait le criminel, alors c’est lui la victime… ou bien il était libre de ne pas en être un, alors il est coupable. Mais au fait, coupable de quel crime ? La notion de crime est subjective… Pour les uns, un crime a été commis ; pour d’autres, ce n’était que justice !

    La loi ? Ne nous faites pas poiler : elle est au service d’un côté ou de l’autre…

    Allez, magistrats de la République, gardez-la bien, votre robe de juge ecclésiastique : ainsi, on ne voit pas ce qu’il y a dessous.

  21. « Défi qui, au-delà de l’extrême difficulté sociale, technique et politique des missions régaliennes, constituerait l’épreuve la plus grave lancée au visage de notre nation : que nos protecteurs ne soient plus fiers de leur rôle ; qu’ils en viennent à concevoir qu’ils pourraient, sans se renier, se tenir du côté de leurs adversaires ; que le bon côté ne soit plus celui d’une démocratie capable de se défendre, grâce à eux, sans se renier, mais celui d’une subversion où la destruction l’emporterait sur le sens du bien commun. » (PB)

    Généralement, ceux qui choisissent la gendarmerie, la police ou la magistrature le font par vocation. Ils sont portés par un idéal qu’ils s’efforcent de faire coïncider avec la réalité de notre société, ce qui n’est pas toujours facile.
    Certains, effectivement, abandonnent en cours de route. Malgré tout, la plupart d’entre eux parviennent à mener leur carrière jusqu’au bout.

    Il n’en est pas de même des gardiens de prison, qui ont choisi ce métier parce qu’il faut bien travailler pour gagner sa vie. (*) Ils sont donc beaucoup plus sujets à la corruption, d’autant qu’ils sont inévitablement l’objet de menaces et de chantage s’ils n’obéissent pas aux injonctions de certains détenus qui, depuis leur cellule, peuvent porter atteinte à leur sécurité ou à celle de leur famille.

    Et puis, plus trivialement, comme le dit Michel Audiard dans le film Le Pacha : « Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute. » Il est vrai que le salaire d’un gardien de prison n’incite pas vraiment à résister à la tentation…

    (*) On imagine mal une vocation pour ce métier ingrat, qui n’a rien de vraiment passionnant.

  22. Il en est de votre analyse comme de celle d’un général à la retraite, disposant de son rond de serviette rémunéré sur les plateaux, et qui viendrait s’offusquer de ce que la bleusaille, sous le feu incessant de l’ennemi et des critiques des planqués de l’arrière, croupissant dans des tranchées insalubres, ait des états d’âme et l’envie de déserter…

    On pourrait voir dans ses leçons de morale une certaine forme d’indécence…

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