L’impasse démocratique ?

On peut évidemment s'imaginer que le désir présidentiel de durer jusqu'en 2027 et l'ingéniosité d'Emmanuel Macron lui permettront de trouver une solution et d'échapper à ce qui pour l'instant, et de la part de voix savantes aussi bien qu'engagées, ressemble fortement à une impasse républicaine.

Il est en effet permis de le souhaiter puisque le 4 décembre une motion de censure, réunissant le Nouveau front populaire et le RN, sera probablement votée, mettant ainsi fin au gouvernement de Michel Barnier aussi vaillant qu'il a peut-être été un maladroit tacticien.

Si on suit Charles de Courson et Jean-François Copé, il n'y aurait plus d'autre solution que la démission du président de la République. À cause de cette catastrophique dissolution qui a enclenché un processus politique mortel pour le pays. Je ne rejoins pas Franck Louvrier qui considère qu'il y aurait eu de toutes manières une dissolution et que cette dernière n'est pas la cause de tout. Il oublie que décidée de manière absurde ou accomplie dans la période budgétaire, comme c'était envisagé, elle n'aurait pas engendré les mêmes résultats pour les élections législatives (Mediapart).

On a entendu des analystes généralement pertinents et avertis de la chose politique s'accorder sur le fait que, quel que soit le futur Premier ministre, il y aura un blocage comme pour Michel Barnier. En creux, cela implique un départ du président de la République. Yves Thréard l'a développé le 2 décembre, et questionné par Eric Brunet (BFM TV) et Jérôme Jaffré sur la même ligne le 3 décembre il a déclaré "qu'il n'y avait pas de solution politique en vue. Quel que soit le prochain Premier ministre, il se heurtera aux mêmes problèmes à l'Assemblée nationale, à l'absence de majorité, à l'opposition vigoureuse de la gauche et au jeu d'hostilité du RN".

J'entends bien qu'il est confortable, l'échec constaté, de relever ce qui l'a rendu possible et ce qui aurait pu l'éviter. Quand-le-president-peut-il-dissoudre-lassemblee-nationale-1488658
La conséquence est qu'il a donné l'impression sur la fin de céder quelques piécettes de manière précipitée en permettant au RN de se camper en bourreau jamais satisfait.

On a reproché à Marine Le Pen d'avoir été irresponsable en plongeant le pays dans la crise. Il me semble assez paradoxal d'avoir toujours répugné à faire entrer le RN, malgré sa multitude d'électeurs, dans le jeu politique classique comme s'il avait la peste – et quelle complaisance en même temps à l'égard de LFI ! – et en même temps de réclamer du parti le plus important à l'Assemblée nationale qu'il se comporte comme s'il était traité sur un mode équitable. Cette discrimination explique sans doute cette attitude, pour le RN, de baroudeur imprévisible et inconséquent, blessé et frustré plus que lucide dans ses desseins parlementaires.

Le président de la République voudrait, pour une fois, aller vite et nommer dans les meilleurs délais un nouveau Premier ministre. Il est peu probable qu'il se tourne vers la gauche. Même celle de François Hollande et de Bernard Cazeneuve. Un gouvernement technique est trop souvent une fausse bonne idée. Emmanuel Macron se décidera-t-il pour François Bayrou assez consensuel et qui piaffe d'impatience pour démontrer qu'il sera l'homme de la situation ? Ou pour Sébastien Lecornu, habile, plein d'entregent, subtil mais, pour certains, trop proche du président ? Ou un(e) autre, surgi(e) des profondeurs de la personnalité présidentielle et validé(e) par Alexis Kohler ? Il est sûr, en tout cas, que personne, même parmi les macronistes les plus fervents, n'aspire aujourd'hui à voir le président reprendre des forces, de la maîtrise et du pouvoir. Qu'il s'estime déjà heureux de pouvoir demeurer jusqu'en 2027 !

Mais sortira-t-on de l'impasse démocratique ? Il y a des miracles qui surgissent au milieu du pire, voire parfois du pire lui-même.

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Voir les Commentaires (95)
  1. Est-il sûr, en tout cas, que personne, même parmi les Français les plus fervents, n’aspire aujourd’hui à voir le pays reprendre des forces, de la maîtrise et du pouvoir ?
    La dissolution a rendu le pouvoir au peuple qui, en ses divisions, remettait en question la légitimité de la double élection.
    Les partis de gouvernement aux responsabilités depuis 1958 accèderont-ils au compromis qui éviterait l’alternative entre le Hamas et Netanyahou qui menace, où cèderont-ils au clivage démagogue qui ne sait se réunir qu’en la vindicte de l’opprobre contre celui qui voit sa proposition refusée ?
    Kohler a rendu visite à Bayrou récemment, le chemin est tracé, le « En même temps » ou le chaos.

  2. « Il me semble assez paradoxal d’avoir toujours répugné à faire entrer le RN, malgré sa multitude d’électeurs, dans le jeu politique classique comme s’il avait la peste – et quelle complaisance en même temps à l’égard de LFI ! – et en même temps de réclamer du parti le plus important à l’Assemblée nationale qu’il se comporte comme s’il était traité sur un mode équitable. » (PB)
    En effet, on ne peut pas reprocher au RN de donner de la voix et l’accuser de tous les malheurs du monde après avoir fait exprès de l’exclure du jeu démocratique, ce qui est d’ailleurs un comportement complètement antidémocratique discréditant ses auteurs.
    Au fait, grâce à qui la Nupes a-t-elle pu récolter tant de voix inattendues aux législatives et réciproquement et grâce à qui certains postes clés à l’Assemblée ont-ils été verrouillés au profit de ce groupe pas très à droite hum ? 

  3. Macron élu deux fois avait laissé la main aux 49 millions d’électeurs pour qu’ils se choisissent un nouvelle majorité , la sienne étant relative à l’Assemblée nationale…
    Les électeurs castors ont préféré écouter le castor Attal qui a appelé avec Mélenchon à faire barrage au RN…
    Résultat, aucune majorité n’a pu se dégager, aucun des trois groupes n’a de majorité, rendant ce pays ingouvernable…
    Merci les castors !
    Maintenant le RN est en position de force, il a les mains libres pour diriger, menacer, maître-chanter, mettre à genoux tous ses ennemis, provoquer et se venger !
    Bravo Mme Le Pen et M. Bardella, bien joué, amusez-vous, faites les fous, vous le méritez.

  4. Cher Philippe Bilger,
    Étrangement, personne ne s’est demandé pourquoi MLP a brutalement changé de ton depuis que la date de sa future condamnation a été annoncée. Et ces dernières heures, bien qu’ayant largement obtenu gain de cause, elle n’a cessé de faire monter les enchères, jusqu’à exiger l’impossible.
    Toute cette comédie était cousue de fil blanc : il fallait impérativement qu’elle soit élue présidente avant le 31 mars. Et elle agit en conséquence.
    D’ailleurs le déluge d’explications déversé par les lieutenants de MLP est proportionnel à l’embarras qui est le leur : comment justifier de risquer une situation d’instabilité politique, économique, financière et sociale, et de mettre un coup d’arrêt brutal aux mesures d’intérêt vital mis en oeuvre par Bruno Retailleau, alors même que l’essentiel des exigences du RN avaient, in fine, été acceptées ?
    Ces explications laborieuses ne convaincront que les sympathisants RN, et Marine Le Pen risque fort de rejoindre Emmanuel Macron comme responsables de ce chaos. En outre, elle pourrait entraîner le RN dans sa chute.
    MLP et JLM, même besoin du chaos pour exister ?
    En tous cas, cette attitude irresponsable de MLP va accentuer le discrédit de la politique auprès des Français, qui vont considérer que les hommes et femmes politiques, fossilisés dans leurs postures partisanes et incapables du moindre compromis, sont prêts à jouer à la roulette russe avec le pays afin de servir leur propre intérêt et leurs jeux politiciens.
    Sans oublier notre propre responsabilité, qui est écrasante, et qui réside dans notre incapacité à accepter de mettre enfin nos dépenses en accord avec nos recettes : il appartient toujours au voisin de faire des économies.
    Pour ma part, je fais le pari qu’Emmanuel Macron va, dans les minutes qui suivront l’éventuelle démission de Michel Barnier, nous refaire le coup de Gabriel Attal et promouvoir Bruno Retailleau (le plus populaire des ministres), histoire de couper l’herbe sous les pieds de MLP.
    P.S. : en acceptant de voter un texte où l’on fustige allègrement « les viles obsessions de l’extrême droite », MLP démontre que sa seule obsession était, quoi qu’il en coûte, de faire tomber Barnier, même au risque d’un Barnum.

  5. « Emmanuel Macron se décidera-t-il pour François Bayrou assez consensuel… » (PB)
    Sommes-nous condamnés à sortir du grenier de la République de ces personnages aussi consensuels que poussiéreux qui n’ont rien compris à la France réelle et qui n’y comprendront jamais rien ?

  6. hameau dans les nuages

    @ Florestan68 | 03 décembre 2024 à 13:33
    Donc d’après vous il vaut mieux encore attendre… Pour mieux sauter ?
    Plus on attend plus le Barnum aura besoin d’un grand chapiteau avec toujours le fou à sa tête.

  7. Il faut reconnaître que Macron est un très fin tacticien en création de chaos :
    Ce n’est plus Moi ou le Chaos en accusant le RN mais Moi ET le Chaos !
    Chaos qui restera dans l’histoire de son quinquennat comme sa plus brillante réussite, un crime d’État contre son peuple.
    D’ailleurs ce slogan devrait figurer sur le fronton de l’Élysée :
    « Moi et le Chaos »
    Cette fois, le roi est nu devant les évidences terribles qui se succèdent à un rythme effréné dans tout le pays en proie à l’anarchie et au chaos total et irréversible. 

  8. Il me paraît inutile en l’état actuel de tirer des plans sur le nom de l’éventuel futur Premier ministre, si toutefois monsieur Barnier est renversé. D’abord parce qu’il faut attendre que ce dernier ait démissionné. Ensuite parce que monsieur Macron adopte toujours des choix opposés à ceux attendus ou espérés. Enfin, parce qu’il faut attendre ce que monsieur Barnier va déclarer ce soir à la télévision.
    À noter que ce dernier accorde une certaine solennité à son intervention diffusée simultanément sur les deux principales chaînes de télévision, privilège que s’accorde généralement le seul président de la République. Peut-il imiter Jacques Chirac en 1976 qui a publiquement décidé de démissionner de son poste de Premier ministre, défiance suprême à l’égard du président Giscard d’Estaing ?
    Je retiens de ce billet ce passage qui expose clairement et sans parti pris la situation créée par le choix de madame Le Pen de voter une motion de censure, même proposée par LFI : « On a reproché à Marine Le Pen d’avoir été irresponsable en plongeant le pays dans la crise. Il me semble assez paradoxal d’avoir toujours répugné à faire entrer le RN, malgré sa multitude d’électeurs, dans le jeu politique classique comme s’il avait la peste – et quelle complaisance en même temps à l’égard de LFI ! – et en même temps de réclamer du parti le plus important à l’Assemblée nationale qu’il se comporte comme s’il était traité sur un mode équitable. Cette discrimination explique sans doute cette attitude, pour le RN, de baroudeur imprévisible et inconséquent, blessé et frustré plus que lucide dans ses desseins parlementaires. »
    De fait, les macronistes, en matière de communication, veulent en faire le bouc émissaire idéal pour ne pas assumer la situation qui résulte des choix de monsieur Macron, tant économiques que politiques, entérinés par l’extrême centre depuis plus de sept ans.
    Sur l’autre versant, LFI a coulé il y a peu la proposition de loi sur l’abrogation de la loi sur les retraites présentée par le RN alors même qu’elle correspondait à 95 % à celle souhaitée par LFI, ce pour ne pas joindre leurs voix à celles du RN. Or, à présent, faisant le choix de la « bordélisation » voulue par monsieur Mélenchon, il sont tout heureux d’accepter celles du RN pour adopter la motion de censure !
    Il convient encore de rappeler que l’attitude de monsieur Barnier à l’égard du RN me semble moins tenir à ses réactions personnelles à l’endroit de madame Le Pen qu’à l’opposition la plus ferme que lui ont présentée les partis macronistes voire du centre à la seule pensée d’un compromis entre lui et la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
    Par ailleurs, il faut se souvenir qu’au tout début de la prise de fonction de monsieur Barnier, monsieur Antoine Armand s’était répandu dans les médias en affichant des positions opposées à celles du nouveau Premier ministre, ce qui l’avait contraint à lui « remonter les bretelles ». Et donc lui a aliéné les caciques de Bercy, le contraignant ainsi à concéder en dernière minute au RN une mesure qu’il aurait dû communiquer avant la fin de la semaine dernière. Avec l’image d’une forme de désinvolture qui ne me paraît pas être dans le comportement habituel de monsieur Barnier.
    Quant à monsieur Macron, outre son voyage en Arabie saoudite après sa visite de la fin du chantier de Notre-Dame de Paris, son prochain fait d’armes sera la réception des chefs d’État le 7 décembre prochain, cérémonie pendant laquelle son orgueil sera conforté. D’autant plus qu’il s’agit ici, comme pour les Jeux olympiques de Paris qu’il a voulus et imposés notamment à la maire de Paris, d’une réussite personnelle incontestable de son second quinquennat.
    Décidera-t-il alors de se retirer par une démission opportune ou de se maintenir coûte que coûte dans ses fonctions présidentielles ? La parole de son épouse sur le fait que les Français ne le méritent pas est-elle une amorce dans le sens de son retrait ?
    Dieu-Jupiter seul, ou plutôt seule Notre Dame le sait !

  9. Une nouvelle série humoristique vient de sortir chez les macrongneugneus : la Task Force pour lutter contre l’SStrêm drouâââte, retour des Zeures SSombres, bruits de bottes, Vél d’Hiv’, ad hitlerum !
    Remember : c’était Le Pen ou le chaos ; nous avons préféré le chaos.
    En ce moment, tous les vrais citoyens patriotes de France doivent avoir une pensée émue pour Jean Marie Le Pen souffrant, le seul qui aurait pu sauver la France du chaos gauchiste islamiste qui détruit le pays.
    Si nous l’avions écouté à l’époque où il avait prédit tout ce qui nous arrive aujourd’hui, ainsi que Zemmour qui a pris le relais de la résistance face au fascisme envahisseur arabo-africain musulman islamiste soutenu par toutes les gauches et accéléré par la macronie, notre nation ne serait pas devenue une zone tiers-mondisée criminelle, ruinée économiquement et une vaste salle de shoot de toutes les drogues du monde.
    Un véritable crime d’État organisé par tous les dirigeants successifs immigrationnistes collabos soumis à l’islam guerrier conquérant.
    Ce peuple décervelé formaté gauchiste a obéi aux propagandes anti-FN, parti catalogué raciste xénophobe islamophobe, concepts faciles et très commodes créés par la gauche pour museler toute tentative de contestation.
    Mais comme le ridicule ne tue pas, alors allons-y , couvrons-nous de ridicule le plus possible avec the big LOL du moment :
    La macronerie a créé, tenez-vous bien, une Task Force, une sorte de 7ème Cie de crétins congénitaux, pour lutter contre le RN ; ces macroniens mal finis, bercés trop près du mur (des cons), n’ont toujours pas compris qu’après cette annonce, en réaction, le RN va encore enregistrer des scores impressionnants ; ou bien est-ce encore une manoeuvre diabolique machiavélique du sadique de l’Élysée pour faire peur à ce peuple de benêts zombis qui va encore voter pour leurs bourreaux ?
    Jean-Marie Le Pen, même malade a dû exploser de rire en apprenant cette nouvelle-choc qui va, promis juré craché, sauver la France du chaos RN ! Toutes les infirmières ont été mobilisées pour éviter à ce colosse de tomber de son lit médicalisé ; il faut le ménager quand même, ce grand patriote reste encore un espoir pour sauver la France de tous ces charlots charlatans guignols qui nous gouvernent.

  10. @ Robert | 03 décembre 2024 à 16:44
    « …ou plutôt seule Notre Dame le sait ! »
    En même temps, Notre Dame est la seule qui connaît « celui-qui-a-jeté-le-mégot ». LOL !
    Zemmour, mauvaise langue, taisez-vous !

  11. Robert Marchenoir

    Marine Le Pen : Donne-moi ce truc.
    Michel Barnier : D’accord.
    Le Pen : Maintenant, donne-moi ça.
    Barnier : Voilà.
    Le Pen : Et puis ça aussi.
    Barnier : OK.
    Le Pen : Et puis ça encore.
    Barnier : OK, OK.
    Le Pen : Et puis ça aussi.
    Barnier : Non, ça suffit maintenant, va ranger ta chambre.
    Le Pen : Puisque c’est comme ça, je casse mes jouets.
    Pays de mendiants et de sales gosses mal élevés.
    Je propose qu’on mette tout de suite Marine Le Pen au poste de Premier ministre. Comme ça, elle va nous montrer ce qu’elle sait faire.

  12. De mon point de vue le RN ne votera pas la motion de censure de NFP en prétextant un comportement insultant de sa part (NFP).
    Le RN en déposant une à son tour, laissera NFP décider de maintenir ou non le gouvernement.
    On en est donc à un concours de débarras de patate chaude.
    Le RN disant « pas plus de Barnier que du NFP nous acceptons les insultes ».
    Le NFP disant « nous ne nous associons pas à l’extrême droite ».
    Ça promet pour la prochaine présidentielle.
    « Vous avez soutenu Barnier en ne votant pas ma censure, non c’est vous, c’est eux qui ont commencé monsieur Duhamel (Alain, Patrice, Benjamin ?).
    Finalement la suggestion de Robert Marchenoir de nommer Marine Le Pen Premier ministre a du sens.
    Soit elle montre ce qu’elle sait faire, soit elle refuse et se grille.
    Je serais surpris de voir la censure votée et si elle l’est, il sera difficile pour moi de voter pour ces irresponsables censeurs.

  13. Démocratie ? Quelle démocratie ?
    Et pendant ce temps-là, il est allé voir son pote MBS (avec l’accord probable de son chef Biden) pour conclure un accord stratégique dans tous les domaines entre la France et l’Arabie saoudite.
    Jusqu’où ira-t-il ? L’état-major de nos forces armées était-il au courant, ne parlons pas du parlement et du Premier ministre car ils ne comptent pas pour notre psychopathe pervers narcissique.
    Bref il veut notre peau pour rester au pouvoir, demain il remplacera Von der La Hyène et tentera de surpasser Napoléon dans sa campagne de Russie.
    https://www.tf1info.fr/international/en-arabie-saoudite-emmanuel-macron-et-mohammed-ben-salmane-mbs-affichent-leur-proximite-et-concluent-un-partenariat-strategique-2337407.html

  14. Marc Ghinsberg

    « On a reproché à Marine Le Pen d’avoir été irresponsable en plongeant le pays dans la crise. Il me semble assez paradoxal d’avoir toujours répugné à faire entrer le RN, malgré sa multitude d’électeurs, dans le jeu politique classique comme s’il avait la peste – et quelle complaisance en même temps à l’égard de LFI ! – et en même temps de réclamer du parti le plus important à l’Assemblée nationale qu’il se comporte comme s’il était traité sur un mode équitable. Cette discrimination explique sans doute cette attitude, pour le RN, de baroudeur imprévisible et inconséquent, blessé et frustré plus que lucide dans ses desseins parlementaires. » (PB)
    Une fois de plus Philippe Bilger se fait l’avocat (non général) du RN et plus particulièrement de Marine Le Pen. Il passe sous silence que le parti qui revendique d’être le plus nombreux dans l’hémicycle a refusé par avance de gouverner sans majorité absolue et exige aujourd’hui que l’on applique son programme.
    Au lieu d’expliquer le comportement baroudeur de MLP par le fait qu’on n’aurait pas traité convenablement le RN, alors que le président de la République s’était assuré que Michel Barnier serait accepté par celui-ci, alors que Michel Barnier a téléphoné directement à Marine Le Pen pour s’excuser du dérapage d’un de ses ministres, il suffit de prendre acte que la postulante aux fonctions les plus hautes de la République a changé de stratégie, changement consécutif au réquisitoire qui réclame son inéligibilité avec exécution provisoire.
    Elle a rejoint Jean-Luc Mélenchon dans la politique du chaos pour contraindre Emmanuel Macron à la démission et provoquer des élections présidentielles anticipées.

  15. Qui va vouloir aller au caramel maintenant alors que tous les partis attendent la prochaine dissolution ? L’avantage c’est le titre de Premier ministre, éphémère certes mais enfin le bâton de maréchal.
    Le jeu va consister à décaniller tout ce qui va se présenter, j’ai entendu le député PS Philippe Brun, un sacré plaisantin, il a un plan : en gros réunir tous les partis et rêver de trouver une entente avec Bercy.
    Allure de premier de la classe, lunettes juste ce qu’il faut de rondeur pour faire gendre et genre sérieux et appliqué. Il doit penser que c’est l’opportunité unique et rêvée de sauter tous les échelons en une fois, Premier ministre et prendre enfin la lumière dont il rêve tous les matins en chaussant ses lunettes. L’espoir fait vivre.
    Et puis il y a Gégé et sa politique deuxième personnage de l’État : https://www.lesechos.fr/idees-debats/en-vue/gerard-larcher-le-budget-senat-que-ca-se-passe-2133534
    Ne rêvons pas, personne ne veut plus de lui, LFI et le FN/RN compris, politique « à l’ancienne » pensant toujours sauver sa peau, mais aujourd’hui le ton est donné, même Barnier va passer à la trappe malgré toutes ses concessions.
    À part vouloir la médaille personne n’ira au casse-pipe. Et Pépère dans tout ça ? On ne sait plus trop, bof, cela l’occupe d’après Coquerel il hante plus les plateaux TV que l’Assemblée. Manque plus que Ségo pour mettre son grain de sel.
    Tous ceux dont les noms courent nous ont enfoncés jusqu’au cou, ils sont tous responsables et il faudrait repartir avec ces recuits ? À cause d’eux il y a eu les Gilets jaunes, des entreprises nationales ingouvernables la SNCF en tête, et 11 000 000 de pauvres.
    Alors ça va traîner jusqu’aux futures présidentielles, qui ne changeront sans doute pas grand-chose. On s’accommodera, l’espèce humaine a un pouvoir d’adaptation extraordinaire.
    « La politique est plus dangereuse que la guerre… À la guerre, vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique, plusieurs fois. » (Winston)

  16. L’impasse démocratique existe depuis longyemps.
    Depuis que Mitterand s’en est servi avec la secte du « Touche pas à mon pote »,
    Depuis que Chirac a refusé de débattre avec JMLP au second tour d’une certaine présidentielle,
    Depuis que Macron et les macronistes ont crié au loup et appliqué une pacte contre-nature aux législatives, permettant à des macronistes d’être élus avec le désistement des candidats LFI et réciproquement.
    Le pyromane Macron prétend à présent que le RN ne peut voter avec LFI la motion de censure.
    Pour une fois il a raison !
    Si Marine Le Pen a un zeste de bon sens politique, elle devrait effectivement dire qu’elle ne saurait voter une motion de censure avec ceux qui veulent abolir le délit d’apologie du terrorisme et voter simplement sa propre motion.
    C’était le sens de l’intervention de Michel Barnier hier soir, parlant de l’extrême gauche, et se faisant reprendre par le journaliste de TF1, stupide parmi les stupides, qui était choqué que l’on traite Mélenchon et LFI d’extrême gauche.

  17. Qu’Emmanuel Macron reste à l’Élysée ou bien démissionne, cela ne changera en rien la situation qui est complètement bloquée jusqu’à la prochaine dissolution de l’Assemblée nationale en juillet prochain.
    Aussi jusqu’à cette date, quel que soit le nouveau Premier ministre, il devra se contenter d’expédier les affaires courantes et faire tourner les administrations.
    Désormais EM n’a plus la main en matière de politique intérieure. Son rôle se limite à désigner le Premier ministre en espérant que celui-ci ne soit pas renversé à la prochaine motion de censure.
    Ensuite tout se passe dans l’Hémicycle, ainsi qu’on peut le constater depuis quelques semaines. Et le spectacle est plutôt désolant.
    Reste quand même au Président les fonctions honorifiques telles que les inaugurations, les commémorations et les réceptions de chefs d’État étrangers, comme au temps de la IIIe République.
    Inutile de tirer des plans sur la comète concernant sa démission, Emmanuel Macron l’a dit, il restera à son poste « jusqu’à la dernière seconde ».
    Le pays s’oriente donc vers une nouvelle cohabitation du même ordre que celle qu’il a connue dans le passé avec François Mitterrand et Jacques Chirac.
    Ne reste plus maintenant qu’à attendre les prochaines élections législatives pour savoir quel parti gouvernera le pays.
    Avis personnel : vu ses divisions internes, le NFP n’a pratiquement aucune chance, mais le RN, avec ses louvoiements hasardeux et alliances de circonstance avec LFI, a montré dernièrement qu’il n’avait pas le ou la leader capable d’assurer la fonction.
    Tout se jouera donc entre LR, Renaissance… ou peut-être un nouveau PS qui aura pris définitivement ses distances avec LFI, ce qui ne saurait tarder.

  18. Bah, celle-là, fallait oser la faire.
    Ce matin, interrogé par Sonia Mabrouk dans La Matinale de CNews, Bruno Retailleau déclare, sans rire : « Il n’y a pas pire en politique que de voter contre ses convictions ».
    Il aurait dû expliquer cela aux castors de LR et EPR.
    En fait, cela fait bien longtemps que ses « amis » politiques ordonnent à leurs sympathisants de voter contre leurs convictions.
    ——————————————————————-
    @ Exilé | 03 décembre 2024 à 18:16
    Enfin, un journaliste qui remet les choses dans l’ordre.

  19. Mon impatience du jour c’est l’espoir et la joie de voir le RN voter la censure par vengeance contre les mafias Macron PS PCF Nupes NFP LFI Hamas EELV.
    Les tonneaux de Picpoul vont couler à flots.
    Ma déception sera d’autant plus grande si on apprend que le RN par accommodements politiques ne votera pas cette censure.
    Dans ce cas, mes tonneaux de Picpoul seront intacts.
    Quel suspense ! Roulements de tambours !
    La démocratie n’arrange ces charlots anti-RN que quand elle va dans leur sens.
    Ils nous refont à chaque fois le même coup.
    Pour le Brexit, ils nous annonçaient le chaos au Royaume-Uni.
    Pour l’élection de Trump en 2016, ils annonçaient des guerres, etc.
    Maintenant, ils annoncent le chaos pour la France en cas de censure mais ça fait 7 ans qu’il y a le chaos bande de charlots, le RN n’y est pour rien.
    En vérité ils ont préféré faire des barrages contre-nature anti-RN par peur de perdre leurs privilèges royaux car le parti de Mme Le Pen est toujours le premier parti de France et il leur fait peur.
    Pendant ce temps, Bardella imperator avance ses pions tranquillou bilou au-dessus de la mêlée ; ça vaut bien une rasade de picpoul n’est-ce pas ?

  20. @ Ugo 3 décembre 19 h23
    « accord stratégique »
    Il n’y a aucun « accord stratégique » à avoir avec l’Arabie saoudite. On n’a aucune guerre à mener avec ce pays dans cette partie du monde. Cette formule n’est qu’un habillage sémantique à peine discret, pour ne pas dire maladroit, pour essayer de cacher qu’il est allé là-bas quémander de l’argent pour boucler les fins de mois de l’État en France.
    La maladresse de cette formule, finalement, révèle qu’il y est allé dans la précipitation. En d’autre termes, c’est la panique.

  21. Spectacle pitoyable que ce plaidoyer désespéré du Premier ministre quémandant quelques voix pour sauver sa tête… Tout y est passé, de l’appel à la responsabilité lancé – sans les identifier clairement – aux 63 députés du PS à la tentative d’apeurer les Français, l’après-censure devenant dans son propos un trou noir dont la France, jamais, ne pourra sortir. Comment un « gaullien » – Barnier, du moins, se prétend tel – a-t-il pu en arriver là ?
    Pire même, à la toute fin de l’entretien, agacé par les deux faire-valoir habituellement plus respectueux, il s’est un instant relâché et a employé l’imparfait en parlant de son budget. « Il était… », a-t-il dit, sûr du sort funeste qui l’attend ce mercredi après-midi. Ce qui semblait une dernière preuve de sa volonté de durer n’était donc en fait qu’un adieu anticipé. Comment plus mal achever une carrière politique, prestigieuse, il faut le reconnaître ?
    « Tous irresponsables »… Ces jours-ci, l’expression fait florès en Macronie. Ici, on dénonce « le cynisme » de Marine Le Pen, qui aurait aligné son calendrier politique sur son agenda judiciaire. Là, on vitupère contre ceux, pourtant capés, qui ont osé souhaiter la démission de Jupiter. Ailleurs, on s’en prend à la NFP qui continue de prétendre à Matignon… « Les opposants ne pensent qu’à leurs petits intérêts personnels, se fichent de l’intérêt général », entend-on dans les rangs des fidèles du Prince, qui, encore plus depuis le 9 juin, se clairsèment (même Achille envisage parfois la désertion…).
    Eh bien non ! Parce que la perception de l’intérêt général diffère selon l’idéal politique auquel on croit. Ici, on favorise l’assistanat quand, là, on préfère l’investissement productif. Ici, on admet le laxisme quand, là, l’autorité est la règle. Ici, on souhaite un futur multiculturel – « créolisé » – quand, là, on défend la tradition judéo-chrétienne…
    Et il n’est pas « irresponsable », en particulier lorsque, ayant fait la preuve de son incurie, le pouvoir en place vacille, d’échafauder une stratégie de conquête de celui-ci, étape incontournable pour pouvoir mettre en œuvre les réformes nécessaires à sa conception de l’intérêt général.
    Certes, le respect de la démocratie, mais aussi la morale, interdisent certaines manœuvres, en particulier l’appel à la violence de rue et à la haine de l’adversaire qui conduisent toujours au pire. Pour l’heure, notre République est encore à peu près préservée de telles situations… Même si Mélenchon et LFI sont trop souvent proches d’y basculer, y compris au sein de l’Hémicycle.
    « Tous irresponsables »… La Macronie, qui, il est vrai, n’a plus guère d’arguments pour éviter sa disparition, a bien tort de nous rebattre les oreilles de cette méchante fable. D’autant plus que, pour sa part, depuis son apparition, elle n’a jamais réussi à définir clairement son idéal politique et sa vision de l’intérêt général, la formule magique « En même temps » tenant plus du fourre-tout et de l’arme de conquête politicienne que d’une nouvelle philosophie politique.
    Quant au remplaçant de MB… Bien sûr, des noms circulent. Mon souhait : Bayrou… pour que le Seigneur de Pau, réalisant enfin son rêve de Matignon, prenne le plus vite possible la raclée qu’il mérite depuis tant d’années et devienne le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République (record à battre, celui de Barnier – 90 jours). Cerise sur le gâteau : il disparaîtrait ainsi définitivement du paysage…

  22. Michel Deluré

    Lorsque les politiques veulent nous convaincre de croire au Père Noël et que les électeurs acceptent naïvement d’y croire, il n’est alors pas étonnant que nous retrouvions tous, politiques et citoyens, embarqués dans la même impasse démocratique.
    Difficile alors de sortir de cette impasse sans retrouver au moins le sens du collectif et de l’intérêt supérieur du pays qui sert finalement l’intérêt de chacun et sans faire preuve de lucidité et de sens de reponsabilité.
    La France peut-elle aujourd’hui, compte tenu de sa situation propre et dans l’environnement géopolitique que nous connaissons, s’offrir le luxe d’une crise politique majeure ? N’a-t-elle pas d’autres priorités, d’autres urgences ?

  23. Nous n’avons que des champions !
    Et dire que dans un billet précédent un intervenant (qui me fatigue au demeurant) me reprochait mon obsession, et surtout défendait un travail acharné de la plupart des élus qui sont pléthore, il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une affaire de ce style.
    Entre la plus célèbre d’entre elles qui vient de passer au trapèze et tout le reste, comme le disait un article, « Tous pourris et que ça fait du bien de le dire ! ».
    Populisme diront les uns, éthique et moral je dirais à propos des avantages des Premiers ministres à supprimer, la sécurité bien sûr à prendre en compte, on voit bien que le provincial du lot Jean Castex lui ne se sert pas à la louche, 3000 € lui quand tous les autres dépassent largement les 100 000 € dépenses de sécurité non comprises.
    Il y arrive facile Jean le régional de l’étape, et les autres alors pourquoi dévissent-ils, ces petits marquis de nos vies ? Il voyage en métro et pas pour faire genre, lui.
    Le primé du jour, qui n’en peut plus de bosser comme un sourd en tant qu’élu :
    https://www.ladepeche.fr/2024/12/03/il-payait-les-strip-teaseuses-avec-la-carte-bleue-de-la-collectivite-le-president-dun-conseil-departemental-condamne-pour-escroquerie-12364267.php
    Le pauvre ! Il devait transpirer de toutes ses pores, mais maintenant on sait pourquoi, quelle poilade !
    Pauvres de nous ils ne nous épargneront rien, le pays est en faillite générale, mais le cirque continue, et quel cirque ! Heureusement la machine à prélever nos impôts est bien huilée, et ce n’est pas tous ces bras cassés qui vont nous sauver. Pas un pour racheter les autres, ou presque.

  24. @ Serge HIREL
    « Certes, le respect de la démocratie, mais aussi la morale, interdisent certaines manœuvres, en particulier l’appel à la violence de rue et à la haine de l’adversaire qui conduisent toujours au pire.  »
    Puis :
    « Mon souhait : Bayrou… pour que le Seigneur de Pau, réalisant enfin son rêve de Matignon, prenne le plus vite possible la raclée qu’il mérite depuis tant d’années et devienne le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République (record à battre, celui de Barnier – 90 jours). Cerise sur le gâteau : il disparaîtrait ainsi définitivement du paysage…  »
    Vous êtes comme Eric Coquerel, le compromis avec ceux qui sont d’accord avec notre programme.
    La dissolution révèle qui est réellement démocrate.

  25. Barnier n’est qu’une copie de Bruno Le Maire… Une bonne tête de père de famille mais en fait il n’est qu’un mandarin fonctionnaire qui va toucher une retraite de 28 000 € par mois sans avoir inventé le fil à couper le beurre et ils sont nombreux comme lui… des soporifiques qui profitent des autres.
    Le chaos politique qui s’éternise en France a vu progressivement le jour avec François Mitterrand. Aujourd’hui ceux qui l’ont créé accusent ceux qui le subissent d’en être responsables… c’est ridicule. De la même manière que lorsque l’on veut évoquer la guerre en Ukraine ou la Palestine, on est considéré comme communiste ou antisémite.
    Le RN doit voter la motion de censure déposée par un autre parti que le sien car le budget élaboré pour 2025 ne correspond pas aux attentes et aux besoins actuels, d’ailleurs le 8 décembre des manifestations sont prévues dans toute la France pour que le budget 2025 de Macron-Barnier soit refusé et ces manifestations ce n’est pas le RN qui les patronne.
    Le RN qui représente depuis les dernières élections le parti le plus important en France se voit accusé de tout et de n’importe quoi, par des imbéciles, pour ne pas vouloir servir les intérêts des macroniens…
    Macron est l’ennemi de notre pays et depuis sept années il œuvre à notre destruction avec l’aide de McKinsey placé sous les ordres de l’administration de Biden.
    Il faut réformer ce pays en profondeur et pour ce faire il faut que Macron parte.

  26. @ Aliocha | 03 décembre 2024 à 21:23
    Je le pense aussi. L’opposition est tellement confortable.
    —————————————————————–
    @ Achille | 04 décembre 2024 à 07:03
    De toute façon il a dit clairement qu’il ne démissionnera pas et assurera son mandat jusqu’au bout. Et puis sa démission ne changerait strictement rien, Barnier a fait le tour et les mêmes seront sans doute reconduits avec les mêmes effets.

  27. Jean sans terre

    L’embrasement de Notre-Dame était prémonitoire. Ce n’était pas seulement un édifice immémorial qui brûlait, c’était la France qui se reconnaissait navrée. Beaucoup l’ont alors ressenti ainsi. Puis la vie a repris. Chacun est retourné à ses affaires. L’oubli a recouvert de son voile d’ombre une acuité trop difficile à supporter.
    Quels seront les artisans, les ouvriers, les compagnons qui rebâtiront les mûrs de la citadelle assiégée ?
    Ne présumez pas trop de la clique aux affaires. Ceux-là retourneront dans les administrations, dans les directions, dans les conseils de surveillance, dans les comités, partout où la place reste chaude et où il est possible de pantoufler tout en même temps pouvant jouir confortablement des privilèges.
    Chassez, peuple jadis glorieux, cette vermine sacrilège ! Ce n’est pas la France qu’ils vénèrent et respectent. Ils n’ont d’yeux que pour le lucre, leurs avantages et leurs intérêts.
    ——————
    Barnier, hier soir, s’est montré tel qu’en vérité est le personnage, non pas chenu et vénérable, mais sans grandeur, médiocre, irresponsable et accusateur. On se sera servi à nouveau des vieilles recettes : agiter les peurs et en appeler aux responsabilités. Lui, le président et tous les médias en chœur nous expliquent que s’il tombait, la France irait à la catastrophe. N’est-elle pas déjà par la faute de qui vous savez dans le chaos ? Ce n’est pas « moi ou le chaos ». Ce n’est pas non plus « moi et le chaos ». On devrait dire plus justement « moi le chaos ».
    Il faut donc trouver un bouc émissaire à tous nos maux. Cela tombe bien, il y en a deux : Mélenchon et Le Pen conviendront. Le Pen est la plus fautive, évidemment. Sa main peut faire tomber le Premier ministre. Elle portera toute la coulpe du chaos. Pour quel motif au juste ? Trois infimes petits milliards.
    Observons d’emblée qu’il aurait convenu de ne pas en dilapider sans précaution par centaines de milliards auparavant. Le mal est fait. Regardons de l’avant. Trois infimes milliards. Donc, pour trois milliards M. Barnier s’entête et, en responsabilité, va précipiter la France à la catastrophe qui est annoncée. Certes, c’est trois milliards de trop, trois milliards à la justification toute relative. Certes… Certainement.
    Que n’avez-vous fait, M. le Premier ministre plus d’économie avant de vous en prendre une fois de plus aux gens ? N’était-il pas possible de supprimer quelques comités inutiles, moins donner aux associations, moins donner à la bureaucratie nationale ou européenne, moins donner à la coopération, ne pas donner un argent que l’on ne possède pas aux oligarques d’Ukraine et acheter trop chère l’énergie à nos alliés d’Amérique ? N’est-il pas possible de privatiser l’audiovisuel public ? Il y a pléthore de mesures d’économie. Pourquoi ne vous y êtes pas attelé avec un zèle farouche et un cœur plus hardi ?
    C’est sans doute encore la faute du RN ou celle de Mélenchon. Monsieur le Premier ministre, vous êtes sans vergogne. Vous évoquez l’honneur. Que vos alliés de l’arc républicain en aient de l’honneur, enfin ! Qu’ils assument leurs rapines. Qu’ils avouent qu’à force d’extorsions et de dilapidations ce sont eux qui volèrent la caisse. Le malheureux RN n’y est pour rien. Il n’en eut jamais la charge ! Trois infimes milliards en comparaison de trois milles. Vous êtes culotté et sans-gêne. Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire… Assumez ! Cédez ou partez.
    Voilà pour la scène de la tragi-comédie inspirée par un auteur médiocre. Regardons aux coulisses. Qu’est-ce donc qui se trame et qui l’on sert ? Pas cette soupe insipide que partout dans les médias on ressasse à la plèbe effrayée ? Il ne s’agit point de cela. Il s’agit d’abord de se conformer aux maîtres de l’ombre qui dictent notre conduite. Il faut donner des milliards à l’Ukraine, à l’administration européenne, que dis-je, à la terre entière, mais les retraites horripilent. En responsabilité – elle est bien bonne – pour le respect de nos engagements budgétaires et notre crédibilité financière. Chiche. Coupons toutes ces dépenses inutiles. Commençons par les vôtres et celles de vos amis. Ah, vous ne voulez plus… C’est encore la faute du RN ou de ce peuple rébarbatif. Il faudra dans l’avenir plus sérieusement penser à en changer !
    « Je ne pensais pas qu’elle oserait … ». La manœuvre trouble du pervers n’a pas réussi. À force, la pecque commence à avoir le cuir tanné ! Il ne faudrait pas que le peuple remarque que sa fermeté lui donne des droits à commander. Il ne faudrait pas que l’on s’aperçût qu’elle réussit à défendre l’intérêt des gens sans qu’il ne se passât rien. Vous avez encore des tours dans votre poche. Vos amis sauront vous aider. Une petite dérouillée sur les marchés des taux et le tour est joué. Le peuple sera terrifié. Vous pourrez revenir en sauveur, tout en responsabilité.
    Quel droit avez-vous à faire la leçon, vous les incontinents, vous que vos négligences et vos folies conduisent les finances de l’État au défaut ? Hypocrites. Vous êtes les fossoyeurs de la France. Vous ne servez ni la France, ni les Français. Vous servez des maîtres. Vous servez l’étranger. Combien vous stipendient-ils pour prix de vos prévarications ? Le cachet doit être bien bon et, sans doute, en êtes-vous persuadés : vous le méritez.
    Le principal responsable de nos finances faillies et du chaos social qui se répand est le président. Il est en charge et en responsabilité depuis sept ans. Qu’il assume. L’alternance est nécessaire pour préserver la paix sociale. Dans un moment trouble, le peuple lui a confié à nouveau les charges et la responsabilité. Le peuple peut s’être trompé. Il peut quand il lui plaît lui retirer sa confiance. C’est ce qu’il fait dans la majorité du corps électoral.
    Les combines ont assez duré. Des élections pour la présidence sont nécessaires. Le président a perdu toute légitimité. Il revient au peuple de trancher. Le président a tort de s’accrocher. La France n’est pas sa possession. Il n’est qu’un dépositaire. L’autorité du président ne tient plus qu’à des institutions vermoulues qui ont montré un haut niveau intrinsèque de corruption.

  28. Cher Philippe Bilger
    Déremboursement des médicaments, indexation des retraites sur l’inflation, voilà des exemples parlants qui montrent bien le fond du problème qui ronge notre pays : au nom d’économies qui ne sont pas faites par les autres (l’État, les collectivités locales, l’assurance-chômage…), chacun se croit légitime à refuser de faire des efforts pour assainir les finances de ce pays.
    L’équation socialiste, véritable machine à décerveler, qui a cours depuis 50 ans (1€+1€=3€) dans le budget de l’État a profondément pénétré les esprits, au point que l’on trouve parfaitement normal que l’État puisse dépenser plus qu’il ne gagne, alors qu’un tel comportement personnel entraînerait une sérieuse remontée de bretelles – avec blocage immédiat de la pompe à phynance – chez notre banquier.
    Les rares hommes politiques qui ont osé un programme de remise au carré de nos finances publiques ont été rejetés par l’électeur devenu un monstre d’égoïsme.
    Il est fort à craindre que tous les petits jeux politiciens en cours ne nous amènent devant le tribunal du FMI et son redoutable croc à finance : à ce moment-là, on redécouvrira dans la douleur la définition exacte du dictionnaire du mot économie.

  29. @ Michel Deluré | 04 décembre 2024 à 10:04
    « Lorsque les politiques veulent nous convaincre de croire au Père Noël et que les électeurs acceptent naïvement d’y croire, il n’est alors pas étonnant que nous retrouvions tous, politiques et citoyens, embarqués dans la même impasse démocratique. »
    Les causes de cette impasse ne datent pas d’hier mais une de celles qui ont abouti à une faillite prévisible est consubstantielle à la définition même du régime en place :
    « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. » (Constitution de 1958)
    En fait, c’est principalement le modèle français de la « démocratie sociale » vicié à la base ou dévoyé car non adossé à une prospérité économique garantie qui est à mettre en cause dans la paternité de ce chaos.
    Eh oui, le monde n’est plus le même depuis 1958, avec la crise énergétique le temps des vaches maigres a remplacé celui des Trente Glorieuses, la Gross Europa, faux nez du mondialisme et de ses délocalisations nous impose ses caprices délirants dans tous les domaines, les réalités démographiques et économiques internationales font que les projections initiales sur le financement des dépenses dites sociales sont périmées depuis plusieurs années, ce que les divers gouvernements ont feint d’ignorer en espérant que la pyramide de Ponzi ne s’effondrera pas sous leur mandature.
    Facteur aggravant, n’oublions pas l’énorme bombe à retardement constituée par le montant des retraites d’une fonction publique pléthorique, non provisionnées contrairement à celles du privé.
    Qu’a fait le gouvernement de M. Barnier pour tenter de redresser la barre, sinon de proposer des taxations souvent ridicules alors que le problème est d’ordre structurel, portant sur des gabegies pourtant pointées du doigt depuis des années par la Cour des comptes ? rien.
    Et les vrais responsables du chaos pour avoir poursuivi une fuite en avant depuis plusieurs dizaines d’années sans avoir réagi se permettent d’en accuser le RN alors que le système qu’ils ont mis en place s’apprête à exploser !
    De qui se moquent-ils ?

  30. À la place de Marine Le Pen, qu’auraient fait ceux qui la critiquent pour censurer un gouvernement bâti de bric et de broc dont la proposition de budget est hautement critiquable ?
    Voilà un parti ostracisé auquel il est préféré un parti de racistes, antisémites, bolcheviques, à tel point que les centristes appellent à voter pour eux pour éviter les fachos au pouvoir.
    Voilà une coalition macrono-barniériste qui a des vapeurs parce que son budget qui, par parenthèse ne ressemble à rien puisqu’il augmente la pression fiscale sans renoncer à la gabegie fonctionnariale, se voit ramené aux oubliettes !
    Voilà des gens qui font du chantage à la suppression des services publics alors que dans les agences de l’État (Hautes autorités, établissements publics, comités Théodule en tout genre) des souris fromagères persistent à creuser leur trou…
    Et MLP se dit : on (des magistrats du siège) m’interdit de me représenter à la prochaine présidentielle, je me venge en censurant ceux qui soutiennent ce projet funeste pour le débat démocratique.
    Et Dieu sait si je suis loin de l’idéologie socialiste du RN !!

  31. @ Florestan68 | 04 décembre 2024 à 13:06
    Le fond du problème que vous évoquez n’est pas le seul… Il faut rappeler que le budget qui est voté chaque année concerne les dotations allouées à la fonction publique, donc pour payer les fonctionnaires de base, leurs multiples chefs et les grands mandarins. Il résulte de tout cela que nous avons trop de fonctionnaires et je ne parle pas de ceux qui sont d’opérette.
    Je ne parle pas non plus de tous les gâchis de dons, de subventions, d’allocations et de retraites de fonctionnaires qui ne sont pas provisionnées et qu’ils faut supporter chaque année dans leur intégralité.
    La sécu est un autre domaine où les multiples prestataires tentent de tirer la couverture à eux… y compris les taxis VSL qui desservent toute la France à cause de la disparition de services hospitaliers par manque de spécialistes, et surtout d’énormes dépenses qui ne sont pas indispensables.
    Avant de demander au peuple de continuer à faire des efforts financiers, il faudrait que les élus et dirigeants de la nation montrent l’exemple et ce n’est pas pour demain… Si l’on excepte le domaine scientifique, les défauts humains permettent à ceux qui les possèdent de réussir à surpasser les autres humains et de les spolier…
    Les élus, les grands pontifes de l’administration, les képis étoilés sont membres à part entière de cet ordre des choses et notre pays en regorge, tout comme il attire les malfrats du monde entier du fait du laxisme de notre justice et de notre générosité mal placée (nous donnons une partie de l’argent emprunté à charge de nos successeurs d’en faire le remboursement).
    Amen.

  32. Jean sans terre

    @ Florestan68
    Vous avez raison. Mais il faut que la tête montre l’exemple et elle ne le montre pas.
    Toutes ses lubies lui paraîtront justes et nécessaires et elle continuera à dilapider un argent qui ne lui appartient pas et sur lequel elle croit disposer d’un droit.
    Voyant ce spectacle, le contribuable, contributeur et profiteur tout à la fois, se dit : pourquoi serait-ce moi encore qui en paiera les frais ? Tout le monde se croit légitime dans son droit aux prébendes et de moins en moins consentent à payer plus l’impôt.
    Pour sortir de cette mauvaise habitude inextricable, il est indispensable que la tête redevienne vertueuse et honnête. Elle ferait bien d’être plus avaricieuse avec l’argent public. Que d’abord elle le donne moins à elle-même et aux copains.
    Ce n’est pas sans bonne raison que la sagesse populaire dit que le poisson pourrit par la tête.
    Les démocraties ne sont pas éternelles. Elles disparaissent par la corruption généralisée des mœurs à tous les étages de la société.

  33. Et pendant ce temps, Zébulon, le seul responsable de ce fiasco historique, voyage et prépare son show de samedi à Notre-Dame.
    Il n’est absolument pas perturbé par ce qui se passe en France. Au contraire il n’était plus sous le feu des projecteurs donc là il va être comblé d’être de nouveau en pleine lumière.
    Y a pas à dire, la France a un incroyable talent, aucun président au monde ne lui arrive allah cheville.
    Encore un petit effort cher M. Macron, faites-nous un beau spectacle LGBT sur les balcons de ND, queer, trans, Nakamura et ses morpions, la Garde républicaine en strings roses, les idées ne manquent pas, le peuple est demandeur, ils reveauteront pour vous, soyez-en sûr.

  34. Le problème n’est pas tant l’archipélisation, pour reprendre l’image de Jérôme Fourquet, de l’Assemblée nationale, mais notre incapacité culturelle au compromis, à la discussion.
    Que ce soit de la part du pouvoir ou des opposants.
    Le créateur de cette situation est Emmanuel « Kadyrov » Macron et sa dissolution d’irascible enfant gâté. Est-il responsable ? un peu, si l’on considère les tractations de son camp avec LFI pour empêcher une très large… minorité au RN. Même sans le Front républicain je doute que ces derniers auraient pu obtenir une majorité absolue.
    Responsable tout court est exagéré. Il n’est pas comptable des ambitieux qui lui ressemblent.

  35. Bonjour,
    Je ne suis pas revenu ici depuis des mois, dégoûté par la politique des politicards… mais vu ce qui s’est passé hier, j’en profite (si j’ose dire) pour dire ceci : j’approuve totalement la lettre ouverte de madame Sophie de Menthon (que je ne connais d’ailleurs pas plus que ça) à madame Le Pen : tout y est dit.
    https://www.politiquematin.fr/motion-de-censure-lettre-sophie-de-menton-rn
    J’ajoute simplement que je n’ai jamais adhéré à quelque parti que ce soit, ma seule action citoyenne étant le bulletin de vote. Mais là, le RN commet une faute impardonnable, au moment où il avait montré, ces derniers mois, que c’était un parti bien plus digne et républicain que bien d’autres (tous finalement !). Je ne vois pas qui, en 3 mois, pourra être plus responsable et sérieux – en l’état de la France – que MM. Barnier et Retailleau. Alors, Mme Le Pen et M. Bardella, non, ma voix ne vous appartient pas et ne comptez pas sur moi la prochaine fois : vous êtes bien entré hier – et aujourd’hui – dans la tambouille des politicards.

  36. Michel Deluré

    @ Florestan68 04/12/24 13:06
    Il serait aussi fortement souhaitable de réapprendre au citoyen que, lorsque l’État dépense, c’est en fait lui qui paye. Une telle évidence ne semble pourtant pas l’être pour tous ! On chérit d’un côté l’État-providence mais on fustige de l’autre l’État-percepteur. Comme le chantait Jacques Brel, « quand on n’a pas le sou, faut pas jouer les riches » !

  37. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 04 décembre 2024 à 10:38
    C’est un peu fort de café, qu’il soit assis ou debout. Ce n’est pas parce qu’il est du « païs » qu’il faudrait oublier le privilège qu’on lui a accordé.
    3607 euros de dépense pour monsieur Castex mais vous oubliez de mentionner qu’en tant que directeur de la RATP, le montant annuel est de 420.000 euros. Ayant 59 ans, j’espère qu’il renoncera à cette fonction le 25 juin 2025, date de ses 60 ans.
    J’ai pensé a vous dernièrement en longeant par l’autoroute A64 sous un soleil resplendissant cette magnifique barrière rocheuse avec le majestueux pic du Midi de Bigorre. Nous avions le coeur en joie d’aller découvrir notre nouvelle petite-fille venant de naître à Toulouse.

  38. @ Droupère | 04 décembre 2024 à 09:34
    Et vendre quelques Rafale pour adoucir le tout. Ils ont vendu le pays à la découpe tous ces élus passés qui ont été au pouvoir de près ou de loin. Ils sont à vomir.
    À Paris 55 000 fonctionnaires et pratiquement 9 MILLIARDS de dette et 200 % de plus en 20 ans ! Nous sommes cinglés année après année de supporter cela, il est temps de faire comme les Gilets jaunes, réclamer des assises de la dette et de porter dans la Constitution l’interdiction de voter un budget en déséquilibre même avec de la dette d’investissement. Interdiction claire et explicite.
    Quand le système est en place et bien rodé je peux vous dire que ça fonctionne pour tous et les primes par-dessus. Avant de commencer une opération, pour toutes les sommes qui rentraient avant le terme signé de règlement, nous étions crédités de 1 %, un énarque n’aurait pas trouvé ce qu’un dégourdi pouvait appliquer pour toucher ce bonus.
    C’est bien connu, un énarque vous lui donnez le Sahara en peu de temps il achète du sable ailleurs car il n’en a plus, et 3200 MILLIARDS! qui les contemplent tous.

  39. @ Giuseppe | 04 décembre 2024 à 10:38
    L’arnaque et l’escroquerie sont des délits qui prospèrent dans toutes les classes de la société, dans tous les milieux, dans toutes les professions. Ils ne sont commis que par une très faible minorité, mais ceux-là polluent l’image des communautés dans lesquelles ils évoluent. Et ce d’autant plus que leurs méfaits sont exposés au grand public par les médias, dont certains ne sont pas toujours exempts d’arrière-pensées (par exemple, La Dépêche du Midi, quand elle s’intéresse à une affaire qui s’est déroulée à 700 kilomètres de sa zone de diffusion).
    Bien sûr, il n’est pas question de passer sous silence ce volet de l’actualité mais, depuis toujours et encore plus aujourd’hui avec l’explosion des réseaux dits « sociaux », une minorité de ce grand public se fait une joie malsaine de tambouriner ces informations et surtout d’en profiter sciemment pour salir la totalité des membres d’une profession ou stigmatiser une classe sociale. Cette attitude, très répandue autour des zincs des cafés du Commerce, est l’essence même du populisme et nuit à la cohésion sociale.
    Vous, votre dada est de vous payer « les politiques ». Sachez que d’autres ont pour obsession de s’en prendre, par exemple, aux professionnels du BTP, secteur d’activités qui, comme tous les autres, possède son quota de délinquants… Un exemple, choisi au hasard (notez que la source est éminemment fiable) :
    https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/actualites/lutte-contre-les-arnaques-dans-le-secteur-des-travaux-de-renovation
    On ne peut pas non plus oublier la méthode, très répandue, de « l’avenant », qui permet d’être le moins-disant lors de l’ouverture des enveloppes qui suit l’appel d’offres, mais néanmoins de présenter une facture très largement supérieure à cette offre initiale, l’article L 2194-2 du Code de la commande publique permettant de faire signer des augmentations du coût des travaux pouvant atteindre jusqu’à 50 % du marché signé. Un procédé plusieurs fois employable sur un même chantier. Légal ? oui. Moral ? il est permis d’en douter.
    Reste la plus belle embrouille réussie par un groupe de BTP de réputation mondiale : la construction du pont de l’île de Ré… sans permis de construire.
    Veuillez m’excuser, Giuseppe, de vous avoir à nouveau « fatigué », mais il m’a semblé nécessaire, en cette journée historique pour notre République, de calmer quelque peu votre ire contre les élus… contre tous les élus. Sans eux, il n’y a ni République, ni nation, ni démocratie.
    ————————————————————————–
    @ Aliocha | 04 décembre 2024 à 10:41
    Si c’est le terme « raclée » qui vous gêne en raison de la violence physique qu’il suggère, je le remplace par « déculottée ». Ça vous va ? Bayrou, à mes yeux, est le type même du politicien dont la France n’a pas besoin. Son programme s’est toujours résumé en un mot : la godille, ou l’art de naviguer tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite, pour parvenir à obtenir un maroquin.
    Il va de soi que je souhaite ardemment qu’il ne mette pas les pieds à Matignon, ma proposition ayant un caractère dérisoire que vous n’avez peut-être pas perçu.
    Je ne vois pas bien ce que vient faire Éric Coquerel dans votre propos, bien que, de droite, je comprenne parfaitement sa volonté de ne mettre en œuvre que le programme du NFP, rien que ce programme. Quant ils étaient au pouvoir, les dirigeants de droite n’ont-ils pas agi de cette façon ? Le seul petit problème pour EC et ses copains est qu’ils ne possèdent pas la majorité absolue dont bénéficiaient les Premiers ministres gaullistes, puis néo-gaullistes.

  40. Comme Serge HIREL | 04 décembre 2024 à 09:40 et Jean sans terre | 04 décembre 2024 à 12:38, j’ai été particulièrement déçu par la prestation de monsieur Barnier hier soir à la télévision.
    Le fait qu’il se soit cru obligé de citer une partie du texte de la motion de censure de LFI et d’en prendre à témoin les Français montre qu’il a raté sa négociation avec madame Le Pen, sans doute en grande partie parce qu’il avait dû se persuader qu’elle n’irait pas jusqu’au bout de ses menaces.
    Une erreur de jugement liée sans doute aussi à la faible considération personnelle qu’il lui a accordée, mais tout autant à la pression des représentants de sa propre majorité relative qui refusaient les concessions faites à la responsable du groupe RN à l’Assemblée nationale.
    Or, dans la situation de madame Le Pen suspendue aux conséquences éventuelles des réquisitions du Parquet dans le récent procès où elle a comparu avec constance et ponctualité, il se devait de ne pas snober les demandes formulées par le RN ou les accorder avec un retard consommé propre à provoquer le ressentiment de la représentante du RN et de ses 11 millions d’électeurs.
    Et lui faire l’injure de prétendre qu’en votant la censure de LFI/NFP elle tromperait son électorat n’a pu que conforter le RN dans son choix en désignant monsieur Barnier comme représentant d’une bourgeoisie parisienne au pouvoir, comme un homme d’appareil bien plus que comme provincial allégué et politique expérimenté et avisé.
    De son côté, monsieur Macron qui, dans cette période cruciale aurait dû rester à Paris et non pas faire une visite d’État à Riyad, se pare toujours de la légitimité légale de son élection pour prétendre rester au pouvoir jusqu’au terme de son mandat. Attitude non d’un homme politique soucieux de la France et des Français, mais d’un homme attaché à son jouet qu’est l’exercice du pouvoir. Mais il devrait se souvenir, non seulement du départ du général de Gaulle en 1969, mais aussi plus avant des mésaventures de Mac Mahon ainsi que le rappelle un excellent article d’Hérodote (https://www.herodote.net/Une_demission_pour_sortir_de_la_crise_-article-3005.php).
    Mais il est vrai aussi que monsieur Macron n’est guère soucieux de l’Histoire de France.

  41. @ Jean sans terre | 04 décembre 2024 à 12:38
    Facile de critiquer et donner des leçons à la terre entière en gardant l’anonymat et prudemment retranché derrière son clavier.
    En tout cas, ni très courageux ni très loyal !

  42. @ Jean sans terre
    J’admire votre style et votre érudition… vous êtes pour moi quelqu’un de bien et d’estimable qui nous est nécessaire.
    Ne vous arrêtez pas en chemin sur les remarques stupides qui vous sont faites par des personnes qui n’en valent pas la peine… la vanité, la jalousie, la méchanceté gratuite les étouffent.

  43. @ Giuseppe | 04 décembre 2024 à 11:43
    « [Macron] a dit clairement qu’il ne démissionnera pas et assurera son mandat jusqu’au bout. »
    Sous la IVe République, les ministres des Finances juraient leurs grands dieux aux journalistes que jamais, au grand jamais, ils ne dévalueraient… tout en ayant dans la poche l’enveloppe qui contenait le décret qui, publié le lendemain matin au Journal Officiel, annonçait celle-ci…
    Tout indique, ces jours-ci, que nous sommes en IVe République… Seule différence : le réseau X a remplacé le J.O.
    P.-S. : dans sa formulation, le propos de EM n’a pas été si clair que cela. Il n’a pas indiqué quand cette « dernière seconde » sonnerait…
    ——————————————————————-
    @ Achille | 04 décembre 2024 à 07:03
    « Qu’Emmanuel Macron reste à l’Élysée ou bien démissionne, cela ne changera en rien la situation qui est complètement bloquée jusqu’à la prochaine dissolution de l’Assemblée nationale en juillet prochain. »
    Pour ne pas perdre de temps, admettons votre point de vue sur les sept prochains mois. Que se passera-t-il au soir du dimanche 20 juillet 2025 ? Si rien ne change d’ici là – ce que vous prédisez -, il n’y a aucune raison pour que la nouvelle Assemble nationale ne ressemble pas à celle d’aujourd’hui comme une sœur siamoise : trois blocs peu ou prou de poids égal et donc un gouvernement à la merci à tout instant d’une censure.
    Croyez-vous que la France puisse attendre le printemps 2027 et la formation d’un gouvernement libre de ses mouvements et soutenu par une majorité claire, née de l’élection présidentielle ? La seule solution est le retour au bipartisme, clé de voûte de la Ve République. Droite-gauche, européistes-souverainistes, conservateurs-progressistes… Le mieux serait la formation de deux coalitions avec, à la tête de chacune d’elles, un leader consensuel (ce qui, aujourd’hui n’est pas le cas, ni à droite, où la guerre des ego fait rage, ni à gauche, où Mélenchon est bien trop extrémiste pour tenir ce rôle à long terme). Ce qui entraînerait la réduction a minima du bloc central, qui a démontré son incapacité de rassembler tout autant les partis que l’électorat.
    Seul un événement spectaculaire, survenant à plus ou moins brève échéance, peut débloquer la machine politique que la dissolution a enrayée. Bien sûr, le plus efficace serait le départ pur et simple de EM, qui retrouverait en partie son honneur en permettant l’organisation anticipée de l’élection présidentielle, seule clé du retour à la norme et à l’esprit de la Ve République.
    On peut aussi penser à une révision majeure du mode de scrutin législatif. Une organisation à l’allemande, avec des candidats élus en circonscription et d’autres qui, figurant sur une liste établie par leur parti, obtiendraient un siège « à la proportionnelle », en fonction du nombre de voix rassemblées par celui-ci au plan national. Pour que cette méthode soit pleinement satisfaisante, il conviendrait aussi de mettre fin à cette erreur majeure qu’est l’interdiction totale du cumul des mandats.
    Cette révision a-t-elle des chances d’être votée par l’Assemblée actuelle ? Chaque parti testera d’abord le mode de scrutin avant de se positionner, en fonction naturellement des gains ou des pertes que cette simulation aura déterminés. Le RN, qui, dans l’état actuel des sondages, si cette « proportionnelle améliorée » entrait en vigueur, pourrait obtenir ou friser la majorité absolue, y serait naturellement favorable… Et le PS, quant à lui, pourrait y voir l’occasion, à condition qu’il se débarrasse d’Olivier Faure, de quitter le NPF sans possibilité de représailles de la part de Mélenchon… Le vote de cette modification de la loi électorale n’est pas gagné d’avance, mais est jouable.
    Enfin, une troisième solution réside dans le maintien du scrutin présidentiel au printemps 2027 et donc celui de EM à l’Élysée jusqu’à cette date… Mais à la condition expresse que celui-ci entre dans les habits de René Coty et se contente de « présider » à la manière d’un Président de la IVe République. Discours, chrysanthèmes et flonflons…
    Dans ce cas, le gouvernement « gouvernera », sans avoir à en référer un seul instant au Château et étendra ses prérogatives à ce qu’il a été convenu d’appeler, depuis 1958, le « domaine réservé » (Défense, Affaires étrangères et relations avec l’UE).
    Cette nouvelle répartition des tâches est possible sans aucune modification de la Constitution, celle-ci ne faisant aucune référence, ni dans son texte, ni dans son esprit, à l’existence de ce « domaine réservé », taillé à l’époque de sa promulgation en raison de la stature du Général.
    Bien sûr, il n’est pas évident que EM, très interventionniste depuis sept ans, accepte ce qui, à ses yeux, pourrait être une mise sous tutelle précédant son congé. Le tout est qu’il puisse croire que cette relégation ne nuira pas à ses ambitions européistes.

  44. Jean sans terre

    @ Axelle D
    Sachez, Madame, que bientôt la clandestinité sera nécessaire pour garantir sa sûreté. Les lois ne manquent pas pour faire taire l’importun par milles petites tracasseries qu’on lui causera.
    Celui qui vous dit cela a conscience de ne pas être suffisamment prudent.
    En France, il ne sera bientôt plus possible que d’acquiescer. Lorsque l’on voudra s’exprimer, il faudra soit être inoffensif, soit faire partie des minorités. Vous direz que j’exagère. Je ne le crois pas. Il se voit trop ce qui est fait à l’un ou l’autre qui professe des opinions, non pas nécessairement délictueuses ou condamnables, mais seulement dérangeantes.
    La loi est tellement bien faite qu’on saura trouver un point par où il est coupable et si l’on n’y parvient pas on saura exercer sur lui des pressions difficilement soutenables. On pourrait aussi gêner ou nuire aux carrières. Lors même que l’on ne trouverait rien à redire, les récalcitrants seront rendus invisibles.
    Durant la guerre, vous auriez reproché à Hauteclocque ou à Moulin leur nom d’emprunt. Vous me direz que nous ne sommes pas à cette extrémité. Je vous répondrai qu’en effet nous n’y sommes pas encore tout à fait mais que nous nous en approchons prestement.
    Je vous remercie pour vos compliments. Je les attribue à votre mauvaise humeur. Je devine vous agacer et n’en suis pas insatisfait. Ne répété-je à l’envi que nous ne sommes pas sans responsabilité dans ce qu’il nous arrive ? Je suis content d’y parvenir modestement. Il me semble utile de secouer les torpeurs endormies. Sinon nous en resterons toujours au même, à nous lamenter vainement, à discuter pour nous conforter dans nos préjugés, sans que jamais rien ne change vraiment, à préférer les doux ronrons et la sclérose.
    Je suis rassuré pour ce qui concerne vos intérêts. Je vois bien que vous ne risquez rien.

  45. Juste un petit éternuement. Il semble, à la lecture attentive des maestri de l’analyse que, à part des sentences bien senties sur l’impossibilité de se délivrer du mal, ainsi soit-il, la France se débatte dans un n’importe quoi, faute de chef d’orchestre.
    Que manque-t-il ? la volonté, le cœur, la foi, peut-être. Et puis, voyez-vous des barricades pour les retraites, pour un déficit ? On se bat pour du pain, pour avoir moins froid, pas pour une incompétence. À partir de quelles troupes ?
    Dans mon jeune âge, on se castagnait avec les dockers de Marseille, on faisait péter des cellules communistes, mais on était très bêtes, on croyait à « de Dunkerque à Tamanrasset…. » crétins que nous étions.
    Faute de Bonaparte, il faut trouver quelqu’un. Dans mon cœur âgé, racorni, j’ai choisi Castets. Elle a un profil tellement marqué qu’elle devra faire flèche de tout bois vermoulu et accumuler les sottises, avec une certaine férocité. Conduisant le pays vers la stupéfaction, puis la vraie misère, celle des communistes, elle suscitera des volontés farouches, le désordre et le retour à la déraison normale de la politique, à travers une saine période autoritaire, comme partout. Certes, ce ne sera pas le sauvetage, mais une salutaire réoxygénation de notre organisme.
    Sottise ? Peut-être mais pas pire que de prévoir un Bayrou, un Baroin, un Retailleau, englués dans les mêmes pièges que l’horrible a semés dans sa démarche narcissique et méprisante.

  46. @ Serge HIREL
    Comme d’habitude, les justifications confirment le diagnostic, je répète donc le propos discriminant :
    « …il disparaîtrait ainsi définitivement du paysage… »
    La girouette Bayrou n’a jamais changé de discours, qui lui a permis de tenter avec chacun le partage de la nécessité du compromis.
    On a le droit de préférer le chaos, on en reste à la bataille des détestations méprisantes.
    C’est un choix.

  47. @ hameau dans les nuages | 04 décembre 2024 à 16:18
    Je ne sais de combien sont tous les revenus de Jean Castex, mais au moins il a la décence de ne pas profiter d’un privilège de plus, par contre il aurait dû sans doute ne pas renoncer à sa protection, paraît-il.
    S’il fait beau vous quitterez l’autoroute pour traverser le village thermal de Capvern-les-Bains au retour, et là vous vous arrêterez à la sortie sous le plusbeaupanoramadumonde qui se dressera à la manière de Louis Ferdinand Destouches :
    « Figurez-vous qu’elle était debout leur ville, absolument droite. New York c’est une ville debout ».
    Les sommets les plus lestes sous la plus belle lumière du monde, bien éloignée du sordide décrit par Destouches en suivant. La surprise est la même au départ.
    ——————————————————————
    @ Serge HIREL | 04 décembre 2024 à 17:10
    Vous êtes fatigant, je vous parle d’entreprise vous me parlez de voleurs à la sauvette, de larcins de la rénovation, ou de trafics de cigarettes.
    « Reste la plus belle embrouille réussie par un groupe de BTP de réputation mondiale : la construction du pont de l’île de Ré… sans permis de construire. »
    Encore une bêtise, je pourrais corriger mais vous êtes fatigant y compris sur les « avenants » c’est mal présenté et donc pas juste.
    « Veuillez m’excuser, Giuseppe, de vous avoir à nouveau « fatigué » ».
    Effectivement vous me fatiguez. Je n’ai pas envie de me lancer dans le même débat que j’avais avec @Ange Leruas à propos de Nanard, la justice m’a donné raison, l’escroc a fini ruiné et c’est la justice qui le lui a dit.
    ———————————————————————
    @ genau | 04 décembre 2024 à 20:18
    Trop modeste, mais c’est toujours un plaisir gourmand de vous lire.

  48. Robert Marchenoir

    @ Jean sans terre | 04 décembre 2024 à 12:38 + 15:08
    « N’était-il pas possible de […] ne pas donner un argent que l’on ne possède pas aux oligarques d’Ukraine ? »
    Mensonge.
    Vous êtes très fort pour pincer la lyre et sortir des mots ronflants sur du n’importe quoi invérifiable car irrationnel, mais ici nous sommes sur des faits. Ça va être différent. Vous allez devoir prouver vos dires et présenter des sources fiables. Je veux dire : si vous ne voulez pas passer pour un charlot auprès des gens raisonnables.
    « L’embrasement de Notre-Dame était prémonitoire. Ce n’était pas seulement un édifice immémorial qui brûlait, c’était la France qui se reconnaissait navrée. »
    Voilà. Ça, par exemple, c’est sublime mais ça ne veut rien dire. C’est de la masturbation verbale. Ce n’est pas avec de telles pratiques qu’on fait de la politique. La politique, c’est l’action, c’est le concret, c’est la réalité. Toutes choses dont vous vous employez à nous éloigner.
    Fantasme : l’incendie de Notre-Dame est le signe de la décadence de la France. Réalité : du temps de la sacro-sainte monarchie dont vous faites le panégyrique, les cathédrales passaient leur temps à brûler. Le président de la République Emmanuel Macron a promis de faire reconstruire Notre-Dame en cinq ans. Il a tenu parole.
    Si vous aviez une once d’honneur, vous lui baiseriez les pieds et vous répandriez des pétales de roses sous ses pas de ce fait.
    « Les démocraties ne sont pas éternelles. Elles disparaissent par la corruption généralisée des mœurs à tous les étages de la société. »
    Ça aussi, c’est très joli. Malheureusement, c’est faux. Faits, sources, liens. Sinon vous êtes un imposteur.
    On a bien compris que vous haïssez la démocratie et que vous souhaitez son remplacement par des régimes autoritaires. Mais il faudrait veiller à ne pas confondre vos rêves avec la réalité. Cette disposition mentale est caractéristique de la folie.
    Pour l’instant, c’est vers les démocraties que se ruent les va-nu-pieds du monde entier, au risque bien souvent de leur vie. Je ne vois aucune émigration de masse vider ces dernières pour se diriger vers la Russie, l’Iran, la Chine, la bande de Gaza ou autres lieux paradisiaques où règneraient la « spiritualité », les « valeurs traditionnelles » et autres fariboles dont vous vous faites le zélateur bavard avec d’autant plus d’assurance que vous avez, semble-t-il, les pieds bien campés dans le pays libre qui est le nôtre.
    « Chassez, peuple jadis glorieux, cette vermine sacrilège ! Ce n’est pas la France qu’ils vénèrent et respectent. Ils n’ont d’yeux que pour le lucre, leurs avantages et leurs intérêts. »
    Ploum, ploum, tralala. Là, nous atteignons une sorte de sommet.
    Vous êtes donc un être ineffable et saint. Votre intérêt personnel compte pour rien. L’argent ne vous intéresse pas, vous crachez dessus.
    Vérifions.
    « Il faut donner des milliards à l’Ukraine, à l’administration européenne, que dis-je, à la terre entière, mais les retraites horripilent. »
    Ah, d’accord. Donc lorsque ce sont les politiciens qui touchent de l’argent, c’est du « lucre » dégueulasse et ça mérite la censure du gouvernement. (Sauf quand c’est Marine Le Pen et ses marinettes qui détournent le bon pognon de l’Union européenne pour engraisser leur parti, mais ça, ça ne compte pas.)
    Pourtant, lorsque les retraités se voient menacés d’un simple décalage de six mois de la prochaine indexation de leur pension (soit une contrainte vraiment très limitée), alors là ça devient un scandale noir et ça justifie, aussi, la censure du gouvernement.
    Ne vous fatiguez donc pas à nous enfumer avec votre prose flamboyante. On a très bien compris : le pognon des autres est répugnant, mais le vôtre est sacré.
    C’est ni plus ni moins que le refrain seriné par la gauche depuis la nuit des temps, sous couvert de « l’intérêt général ». Les communistes nous maquillent ça derrière la « défense des opprimés ». Vous, vous faites couiner le violon du Roi adoubé par Dieu et ragnagna. je vois mal la différence.
    Ou plutôt si : les communistes, au moins, prétendaient défendre des gens qui existaient réellement. Vous, vous nous enfumez au nom d’un échafaudage religieux parfaitement imaginaire, appelant de vos voeux une théocratie dont non seulement personne ne veut en France (sauf les islamistes, qui tuent les gens comme vous), mais qui n’a jamais existé sous les traits que vous lui prêtez.

  49. Xavier NEBOUT

    Augmenter les impôts au lieu de baisser la dépense publique. À quel jeu a joué Michel Barnier ?
    Ne contrarier aucun frère et toucher les gratifiants avantages d’un ex-Premier ministre ?

  50. La censure votée, tous les médias tournent en boucle.
    Je n’aurai pas l’outrecuidance et encore moins le courage de rentrer dans la danse de la chenille des commentateurs.
    Le meilleur commentateur est encore Macron lui-même si j’en crois le titre du Figaro ce soir, que voici :
    « Après la censure du gouvernement, Macron dénonce un front «antirépublicain» et s’en prend au PS »
    Géniale analyse de Narcisse, qui ne mesure même pas l’énormité de ce qu’il dit.
    Pour lui les deux tiers de l’Assemblée ayant voté la censure constituent un front antirépublicain, et donc la République n’est constituée que d’un tiers des représentants du peuple.
    Elle est minoritaire !
    Il manque à Macron le lyrisme d’un Victor Hugo, c’est avec gourmandise que j’attends le jour où il dira :
    « Si l’on n’est plus que mille républicains, eh bien, j’en suis ! Si même
    Ils ne sont plus que cent, je brave encor LFI et le RN ;
    S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
    Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !
    Et je serai  » en même temps » Président, Premier ministre, ministre,
    Je serai la République à moi tout seul, et Brigitte sera ma Marianne. »

  51. @ Robert | 04 décembre 2024 à 17:36
    « Mais il est vrai aussi que monsieur Macron n’est guère soucieux de l’Histoire de France. »
    Ni guère soucieux de la culture française qui est pourtant très riche et enviée par le monde entier. EM n’aime que les wokistes, les déjantés de la fête de la musique à l’Élysée et les transgenres paradant à moitié nus.

  52. Jean sans terre

    @ genau
    Vous êtes plus extrémiste que moi. J’apprécie votre goût de scandaliser.
    L’option est intéressante. Précipiter un mal pour pouvoir plus tôt s’en délivrer.
    Malheureusement, il faut du sang jeune pour un tel projet. Ce ne seront pas des vieux qui monteront les barricades. Les jeunes Français paraissent avoir trop peu d’énergie et être par d’autres occupations distraits. Ou alors il faut miser sur les quartiers. Cela paraît un peu tôt. Il manque peut-être le nombre. Plus tard, dans quelques années… Mélenchon arrive trop tôt.
    L’option de l’alternance me paraît plus pacifique. Dans le pire des cas, s’ils échouent, ce que je crois, des options alternatives plus radicales pourront éclore et se déployer. En l’occurrence, elles sont aujourd’hui empêchées.
    Il semble nécessaire de passer par le RN pour pouvoir mieux les dépasser. En définitive, ne préjugeons pas de ce qu’ils seront capables ou non de faire. Il paraît difficile de faire pire que n’ont fait leurs prédécesseurs. Ils sont pleinement républicains et il n’y a pas grand danger.
    Les esthètes de la politique, ne voyant que leurs intérêts, diront que la France ira au défaut et sera mise sous tutelle. Ce qui adviendra de toute façon. Un peu plus vite ou un peu plus lentement ne change pas fondamentalement les choses. Il vaut mieux plus vite. La situation à partir de laquelle il faudra rebâtir sera moins désastreuse.
    Puis, il reste l’échéance de la construction fédérale et le risque de guerre contre les Russes. Le RN pourrait heureusement nous surprendre. J’y crois assez peu.
    Avec l’homme que l’on a à la présidence, la chose est entendue. Je ne me berce pas des mêmes illusions que les eurolâtres. J’y vois, au contraire, un péril imminent, pire encore que Grand Remplacement dont les pleins effets se feront sentir dans un second temps. Nous ne sommes que dans le commencement. C’est d’ailleurs là où la droite radicale se méprend. Dans l’Union européenne, ils seront impuissants.
    —————————–
    @ Ugo
    Merci pour vos compliments. Je ne suis pas sensible aux attaques personnelles. Je sais qui sont ceux qui les font et pourquoi ils le font. Lorsqu’ils m’attaquent injustement, c’est eux-mêmes qu’ils défendent. Il n’est rien plus de plus difficile que de regarder à l’intérieur de soi.
    ——————————
    @ Robert Marchenoir
    Cher Monsieur, si vous me connaissiez vous sauriez que j’ai débuté dans la vie sous les ponts après avoir donné très jeune tout mon héritage, qui me pesait. J’y ai appris ce qu’était d’être miséreux. Comme j’étais jeune et plein de vie, je n’en ai pas souffert. J’étais heureux. J’ai parcouru le monde dans mes jeunes années et me suis mis parfois dans des situations rocambolesques. Étant trop fier, je n’ai rien demandé à personne et de ma vie n’ait jamais pris à la société malgré tout le bien qu’elle me voulait ! Je peux dire que j’ai travaillé comme un chien dans des emplois de tâcheron. Vous ne le croirez pas, peu importe, soixante-dix heures par semaine. Il a fallu que je paie toute une année de loyer pour qu’enfin quelqu’un ait l’amabilité de me louer une chambre modeste. J’étais maigre comme un clou, famélique, mais heureux de ma force et de mon indépendance.
    Je faillis être curé par goût de la nature humaine. J’y ai appris ce qu’il y avait dans le cœur humain. L’évêque qui m’a refusé cette destinée était perspicace. Il m’a dit : « vos vœux seront retardés, je ne crois pas que cette voie soit votre vocation ». Il avait raison. J’étais trop attaché à la terre et à la vie.
    Puis j’ai servi l’État modestement dans des fonctions que j’ai voulues honorables. Le choix était réduit. Ces dix dernières années, mon emploi m’occupait environ 3.000 à 3.500 heures par an. Je le faisais par goût du service et pour nourrir ma famille. J’avais le caractère rugueux et rétif. On se servit bien de mes compétences. On m’en récompensait mal. Ce dont j’étais le plus complètement indifférent. Nous étions une quarantaine en France à occuper cette fonction. Je pense que je faisais partie des trois ou quatre meilleurs. Mon ambition était d’être le meilleur.
    Parallèlement, je gérais mes affaires personnelles qui ont bien prospéré au point que je suis dispensé aujourd’hui de travailler. Je voulais n’avoir à dépendre de personne. J’y suis parvenu. Mon patrimoine est suffisant et je n’ai besoin de rien, ni de personne, pas même du moindre argent de la société. Je vis chichement mais librement, comme le loup de La Fontaine. Rien ne me manque. Je sers encore quelquefois lorsque l’on a besoin de moi et en prévision d’événements futurs que j’appréhende.
    Si je devais me définir, je dirais que je suis un étrange hurluberlu. Je n’ai rien fait comme il fallait, ne supportant pas la laisse que moi-même n’avais mise autour de mon cou. Des observateurs diraient que j’ai gâché mon potentiel. Probablement selon leur façon de percevoir les choses. En ce qui me concerne, je ne regrette rien. J’ai payé très cher mon apprentissage mais j’en suis content. Ce que j’ai, les autres ne l’ont pas. J’estime que la dépense en valait la peine. Je n’ai pas brillé dans la société. Mon destin fut médiocre. Je n’en éprouve aucun ressentiment. Je n’envie personne. Je ne m’attribue aucun mérite pour ma réussite. J’estime avoir eu de la chance et de bonnes dispositions.
    Ma vie n’a à mes yeux aucune importance et si je devais demain la quitter, je n’aurais de peine que pour ma femme que je laisserais seule. Je considère que j’ai assez vécu, bien que jeune encore en comparaison des gens ici présents. Mais pas d’inquiétude, je ne suis pas près de me résoudre au suicide ou à l’euthanasie ! Ma vie ne m’appartient pas.
    Vous ignorez que mes intérêts particuliers devraient m’incliner à soutenir inconditionnellement le président. J’en retirerais le meilleur profit plutôt que les choses qui me trottent dans la tête. Malheureusement, je ne suis pas parvenu à tomber en amour de mon portefeuille ! Plutôt qu’à mes possessions, j’ai plutôt songé à mon devoir, sans doute un reste de mon éducation chrétienne, sans doute aussi la mémoire des sacrifices de mes aïeux pour que je puisse vivre. Il est temps désormais de rendre les talents que l’on m’a confiés. La dette pèse.
    Vous voyez bien, Monsieur, que lorsque vous parlez des gens vous dites n’importe quoi. Je n’en suis pas offensé. Je n’ai pas besoin de vous pour me juger. Je suis un juge assez sévère pour moi-même et professe même d’être juge-pénitent ! Plaisanterie à part, il est une chose à laquelle toute ma vie j’ai été sensible. Je ne supporte pas que l’on s’en prenne à plus petit que soi. Cela me met dans une noire colère et dans une rage, tellement que j’en deviens parfois injuste dans le moment. Dans le fond, je n’ai pas assez de méchanceté. Je devrais. Il y a des gens qui mériteraient une bonne bastonnade. Cela leur ferait du bien et leur rappellerait la modestie de leur origine.
    Je pense qu’à mon endroit, vous vous êtes bien soulagé. On va peut-être pouvoir débattre intelligemment, autrement qu’à coup de diatribes bilieuses. Je vous suggère de relire Montesquieu. Dans ses « Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence », par exemple, vous retrouverez beaucoup de similitudes avec l’époque présente, notamment sur la chimère du projet européen, du moins celle que l’on sert à la populace. Mon opinion s’en est beaucoup inspirée et vous saisirez mieux ce que j’ai manifestement mal insinué.
    Il semblerait que votre vision de la société soit exclusivement matérialiste et utilitariste ; ce qui réduit votre appréhension des phénomènes en cours. Ne vous inquiétez pas trop. La Bourse se porte mal. L’économie s’effondre. L’immobilier essuiera tôt ou tard une sévère correction. Il fallait y songer avant. Vous ne devriez pas en être trop affecté. Cela ne vous empêchera pas de vivre, de vous loger et de manger. Tout cela pour vous n’a guère d’importance. Tout le monde n’est pas dans une situation de privilégié. Réfléchissez-y bien. Tout ce que vous possédez ne résulte pas que de votre seul mérite. Le capitalisme est bon certes. Mais pas celui de connivence, pas celui dont vous semblez si bien vous accommoder. Scrutez bien vos privilèges, il y en a bien un ou deux que vous ne méritez pas et auxquels vous tenez trop. Cela altère votre perception. Et puis votre monde est pénible. On s’y sent beaucoup trop à l’étroit.

  53. Xavier NEBOUT

    À celui qui va se reconnaître
    Dans un débat d’idées, la dispute au sens de la disputatio d’antan, est alimentée avec des arguments.
    À défaut, les fripouilles intellectuelles agressent leur interlocuteur en renversant la charge de la démonstration : la réfutation d’une idée contrariante n’a pas à être argumentée par l’injure, car son auteur devrait s’interdire de l’émettre sans démontrer qu’elle est irréfutable.

  54. @ Serge HIREL | 04 décembre 2024 à 19:49
    Ce n’est jamais bon de s’allier avec son principal ennemi. D’autant que celui-ci a déjà indiqué qu’il ne vous saura pas gré d’avoir voté sa motion de censure.
    Décision prise de faire tomber le gouvernement dans l’unique but de satisfaire une vengeance, tout en écartant les projecteurs des démêlés judiciaires de sa présidente.
    Marine Le Pen ne tardera pas à se rendre compte de son erreur. Déjà certaines voix s’élèvent au RN contestant cette alliance scélérate.
    Le budget n’est pas voté, le gouvernement est tombé. Laurent Wauquiez, que je n’apprécie pas particulièrement, par ailleurs, pour la circonstance a dressé un tableau très réaliste des conséquences de ce coup tordu politique . Et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas tendre avec Marine Le Pen.
    En attendant ce sont les Français qui vont devoir mettre la main à la poche pour satisfaire cette victoire à la Pyrrhus du RN.

  55. Je suis bien triste de la chute imméritée de Barnier, homme capable et de voir qu’il faut faire quelque chose pour que notre dette ne nous écrase pas, et de dialoguer.
    Comme je ne crois pas aux hommes providentiels, je pense cependant que Macron peut lui trouver un remplaçant répondant aux mêmes exigences.
    À propos de Macron, mieux vaut tard que jamais, il prend la dette en compte et s’essaie au dialogue par le biais d’un Premier ministre plus capable que lui de se plier à cet exercice.
    Il progresse donc. Mais pour que notre pays s’en sorte, il est nécessaire que d’autres s’essaient à se réformer… Après tout, qui le réclame du pays ne doit-il pas en donner l’exemple ?
    De Macron, je n’ai pas apprécié le coup des « Français réfractaires », d’autres des fêtes qu’ils jugent décadentes.
    Et alors ? On le lui a fait payer en commentaires, et il s’agit, à présent, du destin du pays.
    Le cas de Notre-Dame est parlant : qu’est-ce qui compte le plus, que le Président ait songé à parler dans l’église, ou qu’il l’ait rebâtie ? Le fond ou la forme ?
    De même, pour la France, le ressentiment déjà exprimé en mots et élections, ou l’avenir du pays ?
    Les gens proclamant leur attachement à la tradition, à la spiritualité, à la liberté, à la France, au progrès, ou à ce cocktail, encore plus stimulant qu’un Bloody Mary, sont-ils incapables de préférer l’effort de faire émerger un consensus au règlement de comptes ?
    Des Gaulois à aujourd’hui, on a toujours souffert, ici, de désunion, d’oubli que l’étranger est à nos portes, avant pour nous conquérir, ou, à présent de nous présenter le prix de nos dettes.
    Certains disent qu’on a les gouvernants qu’on mérite… Je dirais que LFI est au-dessous de nous de protéger les terroristes, et que Barnier est au-dessus, capable de voir la dette, mais aussi de mitiger les mesures prises contre elle pour ne pas provoquer un effondrement encore pire : celui de notre démocratie. Où on est de moins en moins capable de se parler.
    Hommage à vous, Barnier, si par extraordinaire, vous lisez ces lignes ! Je vois en vous un précurseur de ce que la vie politique française devrait être.
    Espérons qu’on vous rendra hommage, mais pas plus.
    Vous serez bien d’accord avec moi sur le fait que mieux vaut être largement oublié que de voir la France piétinée comme la Grèce, et les gens dire, voir des uchronies publiées sur le thème « Et si Barnier avait gouverné la France… »
    Maigre consolation, mais les montagnes et les livres, des montagnes de livres vous attendent !
    Pour ce que cela vaut, je ne vous oublierai pas.

  56. Victoire et vengeance du RN !
    Mission accomplie, ma jubilation est à son comble, je n’arrête pas de sauter comme un cabri.
    Bravo et félicitations à Marine Le Pen et Jordan Bardella, les héros principaux de cette belle victoire.

  57. Xavier NEBOUT

    @ Achille
    @ Lodi
    Ça vous dit quelque chose, le pays qui croule sous la charge de sa fonction publique, outre l’infinité d’associations-magouilles subventionnées, sans compter celles qui sont agréées pour pomper le pognon aux entreprises via par exemple les formations professionnelles obligatoires ?
    Qu’a entrepris MB pour y remédier ?

  58. Nouveau (ou nouvelle) Premier ministre : les paris sont ouverts. Je mets quelques pièces sur Catherine Vautrin. 64 ans, UMP, proche de Barnier, ferme de caractère, probablement capable de calmer Attal, parcours ministériel imposant, bonne connaissance des mœurs de l’Assemblée, grande élue territoriale, elle semble aussi RN-compatible. De plus, elle n’apparaît pas dans la liste des « chevaux de retour » de plus en plus honnis par l’opinion publique.
    Et Macron, jusqu’à maintenant n’a pas encore coché la case « Ma Première ministre ».

  59. Des symboles parmi des milliers d’autres de cette mascarade monarchique macronienne :
    Castaner directeur du Mont Blanc !! Les marmottes sont pliées de rire.
    Najat Vallaud Belcassem : recasée dans une parodie d’escroquerie ubuesque : France terre d’asile.
    L’ânesse du Poitou et du chabichou ex-directrice des pôles, les pingouins ne l’ont jamais vue, en même temps ils en auraient été traumatisés.
    Ben voyons Zemmour taisez-vous ! Le Pen, remboursez ! Le déficit c’est vous !

  60. S’il n’en reste qu’un, ânonnent les romantiques, tantôt au sujet de leur soutien à Zemmour, tantôt contre le président, perdus en la confusion de leur désir d’en découdre, pour justifier une victoire fantasmée de leur petit point de vue individuel, légitime en soi mais qui ne saura s’apaiser qu’à s’inscrire dans la réalité de leur identité, qui est relationnelle.
    Le réel est têtu et ne saura être décrit par les éternuements adolescents de vieillards en mal de reconnaissance, quand les polygones individuels dénoncent l’organisation sociale structurés comme eux-mêmes dans le déni des illusions d’autonomie, et qu’il ne reste plus que le magma suicidaire d’un ressentiment qui, en désignant l’ennemi lui-même se détruit car, voyez-vous, l’ennemi c’est lui.
    La paille et la poutre et le terrible jugement de l’orgueil n’ont pas encore pénétré les esprits, quant à se penser premier, on occulte qu’on a été créé à l’image de, et que le réel ne se plie pas à l’image qu’on s’en ferait, c’est pourtant ainsi.
    Reste donc à notre pays, pour comprendre pourquoi Mme Le Pen a viré Retailleau, à accéder à ce qu’il incarne universellement, qu’il ne suffit pas pour se gouverner soi-même de décapiter son roi, mais d’accepter celui qui en est l’artefact républicain et qui réclame que chacun vienne avec humilité partager ses priorités, renonçant au triste spectacle des admonestations insupportables qui toujours désignent l’autre à la vindicte qui lui vous désignera en réciproque, chacun mimant la chorégraphie commune, qui est celle du malin des divisions.
    Là est la raison profonde de la dissolution, quand le refus national à l’occasion d’élections européennes obère toute capacité des clivages à accéder à la rédemption d’une conciliation, et qu’il ne reste plus pour conscientiser l’opinion de cette réalité indispensable à envisager, qu’à la mettre face à sa contradiction qui alors invite chaque citoyen à savoir mesurer sa responsabilité individuelle en l’exercice de sa liberté.
    Nos anciens radicalisés ont ici un devoir particulier, en leur trajectoire légitime et admirable en elle-même, qui est celui de savoir ne pas l’imposer avec la hargne de ceux qui alors se verront refusés, pour accéder à l’âge adulte souhaitable de la démocratie.
    Ils donneraient alors l’exemple des résistances aux mouvements infantiles qui jamais n’ont su s’émanciper, plutôt que de retourner aux éternelles amnésies des recommencements violents, mime de la vielle baderne sacrificielle qui ne protège plus de rien et indique pourtant en son renversement, à quelle conversion salutaire la France est appelée pour accomplir sa destinée, ce chemin d’émancipation qu’est le devoir d’empire sur soi-même qu’exige le libre exercice de notre humanité.
    À l’habitude, on a le droit facile, pour satisfaire les illusions de son électorat, de virer Retailleau avec les séditieux, on s’apercevra que l’impasse démocratique n’a d’autre nom que la tyrannie qui toujours dit non à la réconciliation des ennemis, et préfère encore et toujours la bataille de rue des vieilles accoutumances, le confort esclave des adolescences qui, même arrivées au grand âge, en sont encore à refuser le pardon des offenses, pour éprouver le petit plaisir particulier d’exercer sa vengeance.

  61. Michel Deluré

    @ Exilé 04/12/24 14:27
    Je ne partage pas l’idée selon laquelle la crise à laquelle est aujourd’hui confrontée notre pays serait « consubstantielle à la définition même du régime ». Ce n’est point dans la définition de ce régime que se trouve l’origine de nos maux mais bien plutôt dans la pratique de l’exercice du pouvoir et de la gestion du pays par ceux, avec l’aval du corps électoral, qui nous gouvernent que nous avons aujourd’hui abouti dans l’impasse où nous sommes.
    Ce que vous appelez « démocratie sociale » n’implique nullement et inéluctablement gestion dispendieuse du pays, dépenses publiques inconsidérées, absence totale de maîtrise bugétaire. Une « démocratie sociale » peut parfaitement se concevoir, et certains pays en donnent l’exemple, avec une gestion rigoureuse du pays, avec une politique de redistribution compatible avec la richesse que ce même pays est capable de créer. Instaurer une « démocratie sociale » ce n’est pas transformer l’État en Père Noël permanent !
    La crise que nous vivons aujourd’hui n’est nullement « consubstantielle à la définition même du régime », elle est consubstantielle à l’élection présidentielle de 2017 qui, dans la recomposition totale du paysage politique qui en résultait, instaurait une tripartition faisant la part belle aux deux partis situés aux extrêmes de l’échiquier politique, seuls rescapés structurés pour capter les mécontentements, fédérer les oppositions.

  62. Lu quelque part :
    La retraite de Michel Barnier c’est par mois
    7 637 € (parlementaire et ministre)
    5 300 € (conseil d’État)
    13 187 € (conseil général)
    2 146 € (commissaire européen)
    Au total c’est 28 270 € par mois de retraite (sans compter Premier ministre).
    Bon, je commence à m’inquiéter sur la qualité réelle de notre parc autom… politique.
    Il était paraît-il un champion de la négo, un politique chevronné, un premier fusil, un gros moteur, un… un… en gros, un salaire de champion du monde à la retraite pour le résultat que l’on sait. Ils ne nous méritent pas, et malgré les parole de la Pintade maniérée du philosophe de bazar, les faits sont têtus.
    Du coup E. Macron, quitte à faire péter le système et montrer le vrai visage du FN/RN, devrait proposer Jordy 1er pour le poste. Les institutions sont solides et ainsi on verra le courage à assumer des faiseurs de rois et celui de Jordy Ladégonfle. De toute façon ils vont tous passer à la trappe en attendant des présidentielles qui ne changeront pas grand-chose. La France est partagée, un archipel avait écrit Jérôme Fourquet.

    C’est la danse des canards, coin ! coin ! Et un de plus… À qui le tour, et pendant ce temps ils nous amuse ce monde politique de nuls.
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/hautes-alpes/jean-marie-bernard-juge-devant-le-tribunal-correctionnel-pour-favoritisme-et-detournements-de-fonds-publics-3070246.html
    Pour certains c’est peu, comme les goinfreries des Premiers ministres, excepté Jean le Provincial et son paquet de bonbons, en attendant chers amis c’est comme au manège ça ne fait que tourner, et cette fois c’est le RN maître des horloges:
    https://horloge-de-la-dette-publique.com/dette-publique-france/
    Je vais plutôt me concentrer sur mon pédalier, il faut l’entretenir, les roulements céramique aiment l’attention, comme tous les citoyens, alors que les partis politiques ne sont là que pour maltraiter et pourrir la vie des Français.
    Pompidou était en avance sur son temps.

  63. Xavier NEBOUT

    @ Serge HIREL
    « Et Macron, jusqu’à maintenant n’a pas encore coché la case « Ma Première ministre » »
    Eh si. D’ailleurs, si on dit « tête à claques », on voit sans hésiter de qui il s’agit. Bizarre, non ?

  64. @ Xavier NEBOUT
    Vous ne voulez pas voir d’où on part : d’un pays à la fonction publique exponentielle avec des fonctionnements particuliers quasiment intouchables…Dans ce cadre, même ce début était méritoire :
    https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/arrets-maladie-a-quoi-correspondent-les-jours-de-carence
    https://www.capital.fr/economie-politique/enseignants-agents-france-travail-ces-postes-de-fonctionnaires-supprimes-en-2025-1503759#:~:text=Le%20gouvernement%20pr%C3%A9voit%20plus%20de,enseignants%20sont%20les%20principaux%20vis%C3%A9s.&text=Des%20coupes%20sont%20%C3%A0%20venir,agents%20de%20la%20fonction%20publique.
    Et va sans doute être balayé par les manifestations :
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/greve-des-fonctionnaires-dans-un-contexte-politique-inedit-les-syndicats-misent-sur-les-enseignants-2135901
    On ne gouverne pas un pays comme on tape un commentaire : il faut prendre le contexte en compte… Qui voit et le texte, il faut réformer, et le contexte, dans quelle mesure c’est acceptable, qui ne tombe ni dans la démagogie, ni dans la surdité, est exactement ce qu’il faut pour notre pays.
    Enfin, chez des superficiels voyant plus la forme que le fond, ou des gens attendant quelque homme providentiel, il serait peut-être bon de déguiser de telles qualités sous des manières d’histrion.

  65. Jean sans terre

    @ Michel Deluré
    Votre dernier paragraphe montre tout le vice du stratagème. En rassemblant droite, gauche et centre dans un tout informe, on empêche pour longtemps l’alternance. Qu’éprouve celui qui n’a plus de choix ou qui n’en a qu’un contraint ? l’entrave. À partir de cet état, il ne pourra que souhaiter d’être délivré.
    L’adjectif « social » est de trop et dangereux. Le risque est toujours à la dérive plus qu’à la retenue. Si vous en doutez, relisez « La Route de la servitude » de Hayek. Ce livre condensé exprime avec une remarquable clarté tout ce qu’il est nécessaire de connaître sur le sujet.
    La crise de régime que nous connaissons provient en partie de la rupture d’équilibre entre les droits individuels et les droits de la société. L’excroissance cancéreuse des droits individuels dissout la société.
    La particularité française est que nous y avons rajouté l’idée d’universalité et que la population française a une passion excessive pour l’égalité. La réaction en est amplifiée.
    Droits individuels, égalité, universalité, etc. toutes ces abstractions idéologiques ont des déclinaisons pratiques intrinsèques qui mettent des décennies à survenir. Au préalable, les anciennes mœurs doivent s’effacer pour que les nouvelles déploient leur plein effet.
    Même dans le cas de Trump en Amérique, la réaction est provisoire. Le ver est dans le fruit. Il est spirituel et moral. Trump restera à la surface. La réaction qu’il tentera ne durera pas.
    D’une certaine manière, le « wokisme » était inéluctable et ne peut être enrayé dans une société où priment les droits individuels sur le droit de la société à persister. Il est tout entier contenu dans l’idée de droits individuels.
    D’aucuns se persuadent qu’il s’agit là d’émancipation. Ils se trompent. Il n’est pas assez d’hommes originaux et ils ne sont pas suffisamment forts pour infléchir la direction. L’individu dans les masses est trop faible et sans consistance. Il ira où la tendance le portera sans réelle singularité. L’individu dans les masses subit des forces qui le dépassent.
    J’en arrive à la conclusion inverse de vous, à savoir que la crise à laquelle nous sommes confrontés est consubstantielle aux principes cardinaux qui fondent notre régime politique.

  66. @ Michel Deluré | 05 décembre 2024 à 10:31
    « Ce que vous appelez « démocratie sociale » n’implique nullement et inéluctablement gestion dispendieuse du pays, dépenses publiques inconsidérées, absence totale de maîtrise budgétaire. »
    C’est pourtant la politique qui a été menée depuis longtemps par la plupart des gouvernements malgré les avertissements de la Cour des comptes avec le risque de défaut de paiement qu’elle entraînait, la dissolution voulue par M. Macron n’ayant fait que déclencher le processus final.
    Par exemple, qui a instauré la retraite à soixante ans, la cinquième semaine de congés payés et les trente-cinq heures (normalement destinées au secteur privé afin de dégager des « emplois » mais revendiquées ensuite par les syndicats du secteur public), qui a continué d’engager des fonctionnaires à tire-larigot, pour ne pas évoquer les soins parfois ruineux accordés à des étrangers faisant du « tourisme médical » autres mesures irresponsables parfois scandaleuses du même genre ?
    Même M. Fillon avait déclaré en son temps : « Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d’un État qui est depuis quinze ans en déficit chronique, je suis à la tête d’un État qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans. Ça ne peut pas durer » (à Calvi, en Corse, le 21 septembre 2007).
    Oui, le chaos a bien été instauré par la démocratie sociale à la française, qu’il conviendrait peut-être plutôt qualifier de clientélisme syndicalo-électoral, sachant que le terme « démocratie » n’est pas non plus le plus adapté.

  67. « Les Grenouilles, se lassant
    De l’état démocratique,
    Par leurs clameurs firent tant
    Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
    Il leur tomba du ciel un Roi tout pacifique…

    Donnez-nous, dit ce peuple, un Roi qui se remue !

    Et Grenouilles de se plaindre,
    Et Jupin de leur dire : « Eh quoi ! votre désir
    À ses lois croit-il nous astreindre ?
    Vous avez dû premièrement
    Garder votre gouvernement ;
    Mais ne l’ayant pas fait, il vous devait suffire
    Que votre premier Roi fut débonnaire et doux :
    De celui-ci contentez-vous,
    De peur d’en rencontrer un pire. »
    La Fontaine, Livre III de ses Fables.

  68. Ou l’impasse « démacronique »…
    C’est une blague ou quoi ? Les Shadoks sont de retour. Il ne manquait plus que Ségolène Royal, âgée de 71 ans, l’ex de François Hollande, âgé de 70 ans, qui se propose de remplacer Michel Barnier au poste de Premier ministre. Tous les deux à la retraite avec 28 000 € par mois chacun et ça crie misère. Y a pas de raison, quand il y en a pour un il y en a pour deux. Comme le coût de la vie devient de plus en plus élevé, faut bien penser à se mettre à l’abri pour ses vieux jours.
    Politiquement, un couple inséparable. Revanche, jalousie ou intérêt personnel. Travailler moins pour gagner plus, c’est la devise des anciens du PS. Ça fait combien de décennies qu’ils vivent sur nos deniers sans avoir fait briller la France ? Ils n’ont toujours pas compris que la majorité des Français ne veut pas les voir de retour.
    Il y en a un qui doit se tordre de rire c’est Emmanuel Macron. What ? Ségolène au gouvernement avec son ex sur les bancs de l’AN ? Ah non, non et non. Ils vont mettre le feu à l’AN et c’est encore moi qui vais payer les pots cassés. S’ils veulent travailler et ajouter du beurre dans les épinards, ils n’ont qu’à créer une entreprise et embaucher. Pas avec les 35 h par semaine mais 40 h minimum comme dans la plupart des sociétés privées qui réussissent.

    La Macronie, LFI-NFP, EELV, PS, LR, allez, chantez tous en choeur « Il faut faire barrage au RN ».
    C’est qui le dindon de la farce aujourd’hui ?
    À force de taper sans cesse sur le RN, tout laissait présager qu’il y aurait tôt au tard un retour de bâton aux votes. Les onze millions d’électeurs de MLP et de JB ne se laissent plus berner quoi qu’en disent tous ces irresponsables au pouvoir macronien laissant une dette catastrophique. Monsieur l’ex-banquier et associé chez Rothschild l’a échappé belle en n’ayant pas fait mettre la clé de la compagnie familiale sous la porte ! Reste à savoir combien de familles ont été spoliées par EM, le beau parleur séducteur.

  69. hameau dans les nuages

    @ Jean sans terre | 05 décembre 2024 à 03:04
    Malheureux ! Vous cherchez à vous justifier devant quelqu’un qui n’a jamais eu une once de description de son histoire personnelle justifiant ses écrits. Rien, absolument rien, car pour lui l’empathie est un signe de faiblesse. Il est perché, dans tous les sens du terme, dans sa tour d’ivoire, flinguant à tout-va.
    Le pire est que certains s’inquiétaient de ne plus entendre ses rafales de mitrailleuse. Combien de temps va mettre le fût du canon pour se refroidir ?
    Tac ! tac ! tac ! tac ! Ouf, nous voilà rassurés.

  70. @ Achille | 05 décembre 2024 à 05:51
    Vous avez beau et aurez beau l’affirmer, le répéter, le crier, le hurler, le mégaphoner, le g*euler, l’écrire cent fois ou mille fois, le traduire en patois lorrain, Marine Le Pen n’a pas fait « alliance » avec LFI et le NFP. Enlevez vos boules Quies certifiée « made in Macronie » et écoutez son discours pendant le débat sur la motion de censure déposée par l’extrême gauche et la gauche extrémisée. Elle a martelé que ce texte lui sert d’« outil ». Et il arrive que, pour réparer une défectuosité, on doive se servir d’outils crasseux.
    Par ailleurs, apprenez aussi à compter. Si le budget Barnier avait été voté, les Français (entreprises et particuliers) auraient eu à payer 40 milliards d’euros d’impôts supplémentaires. Dans la situation créée par la chute du gouvernement, les impôts n’augmenteront que de 3 milliards. Et cela uniquement si l’Assemblée nationale ne vote pas une « loi spéciale » permettant de modifier la grille d’imposition pour tenir compte du 1,8 % d’inflation constaté entre janvier et décembre 2024. Selon vous, quel groupe oserait s’opposer à une telle loi ?
    Arrêtez de tenter de faire peur aux Français.

  71. Je trouve étrange l’aveuglement des supporters d’Emmanuel « Kadyrov » Macron. C’est un séditieux totalitaire, liberticide. Soutenu par des vieux qui veulent faire boucher les trous qu’ils ont créés par leurs enfants.
    La retraite à 64 ans, super. Moins élevée, super. Mais pas la mienne.
    La guerre avec l’Ukraine, super. Mais moi je peux pas, j’ai EHPAD.
    Le Kadyrov aimerait un chaos tel qu’il pourrait se maintenir au pouvoir. L’Ukraine, une chance. C’est un inconsistant, cornaqué par une prof qu’il a connue enfant. Ses soutiens sont impressionnants de malhonnêteté.
    Pour le reste… l’habituel diminué du bulbe, expert en Wikipédia, racialiste qui voit des communistes partout et ne supporte pas la prose de qualité… tout est as usual, pour, contre, bien au contraire. Dormez braves gens, votre liberté s’efface avec votre consentement.

  72. @ Serge HIREL | 05 décembre 2024 à 12:53
    « Dans la situation créée par la chute du gouvernement, les impôts n’augmenteront que de 3 milliards. »
    Un indicateur : le CAC 40 a ouvert en hausse aujourd’hui.

  73. @ Jean sans terre | 05 décembre 2024 à 11:43
    Je me joins à hameau dans les nuages pour vous signaler que Robert Marchenoir trouve sa thérapie en insultant souvent les commentateurs de ce blog ; sa méthode est simple, elle consiste à reprendre phrase par phrase les propos tenus par celui qu’il veut humilier et de les contredire en assortissant sa réponse de propos grossiers.
    Duvent a corrigé remarquablement l’individu à plusieurs reprises ce qui ne l’empêche pas de continuer, malheureusement je ne me rappelle plus du nom et de la date du billet où elle avait interpellé magistralement l’individu.
    Vous êtes le meilleur rédacteur de ce blog, ne vous dispersez pas, merci.

  74. Oui M. Bilger, impasse, car le sens politique de la motion de censure devrait être que ceux qui se liguent pour être majoritaires soient en capacité de donner une suite politique, à savoir un programme de gouvernement.
    Mais le tiers-état – addition de beaucoup de supports de LFI et du RN – est antagoniste et pas près de faire la synthèse.
    Depuis 1981, toute l’habileté – consternante – du centre et de ses deux flanqueurs (que sont les libéraux du PS et de LR) a été de susciter la division de l’opposition pour rester aux manettes de la politique de la rente pour les coquins, sur le dos des laborieux.
    Pour conserver leurs dividendes, ces coquins ont été jusqu’à saborder nos positions dans le groupement européen des pays : énergie, industrie, santé, agriculture, numérique… au profit au mieux d’autres Européens plus cortiqués et/ou moins perfides, ou pire d’autres empires.
    Quant aux deux chiens de troupeau des extrêmes… ils entretiennent durablement leur fonds de commerce en organisant la détestation réciproque des deux groupes des économiquement faibles, bien divisés entre inclusifs/wokes et tenants de la coutume.
    Presque rassurant : si beaucoup de nos médias nous servent cet épisode comme un feuilleton à rebondissements, certains ont fait un effort de décodage.

  75. @ Serge HIREL
    @ Achille
    Alors si Marine Le Pen n’a pas uni ses forces à celle de LFI, qu’a-t-elle fait ? Allier des forces destructrices, ça s’appelle faire alliance. Et même avec ses boucles Quies, Achille est capable de lire un dictionnaire.
    La réalité est simple et fait que j’aurai du mal à voter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle : Marine Le Pen a eu peur que le gouvernement Barnier obtienne de bons résultats en agriculture, en sécurité. Il fallait empêcher Bruno Retailleau d’avoir des résultats probants et de se faire élire en 2027.
    Incapable de gouverner, le RN a joué la carte du sabotage.
    Ce sera sans moi à la prochaine élection.

  76. @ Achille | 05 décembre 2024 à 05:51
    Bien que votre adresse était à l’intention de Serge HIREL qui vous a répondu ce 05 décembre 2024 à 12:53, je me permet de compléter sa réponse par ce lien vers un excellent article qui fournit quelques explications utiles à la compréhension de la situation institutionnelle actuelle et trouvé sur le site Boulevard Voltaire, site de droite bien connu : https://www.bvoltaire.fr/chronique-censure-le-chaos-cest-macron/ , ce qui n’invalide aucunement l’analyse.
    Par ailleurs, ce matin j’ai eu l’occasion d’assister à la cérémonie d’hommage aux morts pour la France en Algérie, Maroc et Tunisie. J’ai pu ainsi converser avec plusieurs élus ou anciens élus.
    Ceux relevant d’Horizons tenaient un discours proche du vôtre. En revanche, l’ancien député RN, homme solide et d’expérience, ancien membre de la commission des Finances à l’Assemblée nationale et qui discutait avec eux, a bien confirmé qu’en aucun cas le vote conjoint de la censure n’était la moindre alliance avec le NFP, mais relevait de la seule condamnation de ce budget.
    C’est ce que Stéphane Buffetaut, dans l’article précité, traduit ainsi : « Il demeure que ce budget était un mauvais budget puisque, dans l’État le plus imposé de l’Union européenne et de l’OCDE, ce gouvernement de la droite conformiste et du centre n’avait trouvé d’autre solution que d’augmenter la pression fiscale, sans réaliser d’économies suffisantes du train de vie de l’État et surtout sans annoncer de profonde réformes structurelles capables de mettre fin à la croissance continue de la dépense publique et des déficits publics. Car il y a « un éléphant dans la pièce » que les acteurs politico-administratifs du système ne veulent pas voir : le poids toujours croissant de la bureaucratie et du millefeuille administratif, qui ronge de l’intérieur l’État régalien et pèse sur le monde productif de façon de plus en plus insupportable. Conjugué avec un État plus socialiste que social, dont la « générosité », largement ouverte sur le monde, transforme l’assistanat en concurrent du travail. Le système gouverne mal et fait payer la note aux Français ».

  77. @ Xavier NEBOUT | 05 décembre 2024 à 10:50
    Mille excuses à vous… et à tous. J’avais oublié l’existence et les exploits de la recordwoman du 49-3. Impardonnable de ma part : elle a été préfète de la Région Poitou-Charentes, où j’habite, avant de devenir, au ministère de l’Écologie, directrice de cabinet de la Reine du Chabichou, devenue Impératrice à vie des Manchots…
    Laquelle, ce soir, au 20 heures, sera nommée Première ministre… pour le motif qu’elle sera, pour le Prince, une bien meilleure « tête à claques » que Babeth-la-Déconne (© Richard Ferrand, un expert en la matière).
    P.-S. : il n’est pas interdit de cauchemarder…

  78. @ stephane | 05 décembre 2024 à 16:18
    « Ce sera sans moi à la prochaine élection. »
    Pas grave. Vous savez ce qu’on dit ? Un de perdu, dix de retrouvés.
    Un budget, dans l’état où il a été présenté, qui ne convient pas au trois quarts des Français.
    Vous, si le budget Barnier n’avait pas été censuré, vous auriez eu à payer votre médecin généraliste 30 € au lieu de 26 €, déremboursement des médicaments de 5 %, augmentation de votre assurance complémentaire, pendant que les migrants légaux et illégaux ont une carte de santé gratuite et des indemnités, un logement payé par la CNAF (vous) ; augmentation d’impôts, augmentation de la CSG, CRDS, chômage, la CNAF, augmentation d’EDF, gaz, fuel, essence, augmentation des taxes diverses, report de six mois de réajustement de retraite en juillet au lieu en janvier comme le prévoit la loi, etc.
    Vous êtes prêt à payer pour les autres pendant que l’État régalien et une grande partie des fonctionnaires ne servent à rien ?
    https://pbs.twimg.com/media/CQFmpnVWgAA3TeD.jpg

  79. @ stephane | 05 décembre 2024 à 16:18
    Aucun des dirigeants du NPF et du RN n’ont évoqué une quelconque « alliance ». Ils ont même clairement réfuté le terme. Seul Achille et la Macronie l’emploient, sans convaincre quiconque de bonne foi.
    À l’extrême limite, on peut admettre une « alliance objective » entre les deux groupes, une telle situation ne nécessitant ni contact, ni accointance, encore moins un accord.
    P.-S. : connaissez-vous le proverbe « un de perdu, dix de retrouvés » ? Le RN n’en est plus à quémander des voix et ne se lamente pas quand il en perd une.

  80. Raphaëlle Bacqué a écrit un livre en 2008 intitulé « L’Enfer de Matignon » dans lequel elle nous fait part des témoignages de tous les Premiers ministres qui s’y sont succédé depuis 30 ans, le dernier étant François Fillon.
    Je pense qu’elle devrait sortir le tome 2 avec ceux qui lui ont succédé, avec une mention spéciale pour Michel Barnier qui, même s’il n’a tenu que trois mois, a vraiment connu l’enfer, pris entre deux blocs que tout oppose sur le plan des idées, mais qui néanmoins n’hésitent pas à s’unir pour renverser le gouvernement.
    Accepter de voter la motion de censure de son ennemi au motif que le budget Barnier « n’était pas bon », c’est tout simplement irresponsable.
    Le seul problème est que le budget proposé par LFI et celui du RN ne sont pas du tout compatibles car défendant des objectifs différents.
    Le premier privilégiant des dépenses sociales qui vont encore alourdir la dette et le second orienté vers des mesures principalement anti-immigratoires et sécuritaires qui sortent des règles de l’U.E. et seront de ce fait retoquées par le Conseil constitutionnel.
    En attendant on fait quoi ?

  81. @ Achille | 06 décembre 2024 à 07:55
    Vous confondez tout sciemment : « union » entre partis et addition des voix ; « budget » et programme ; « irresponsabilité » et décision politique ; et, plus grave, « ennemi » et adversaire politique.
    Il est vrai que ce terme haineux est employé en Macronie pour désigner le RN. Dernier dérapage en date, l’ex-ministre des Finances, deux jours après sa nomination. Ce jour-là, après avoir téléphoné à Marine Le Pen pour s’excuser de l’incartade, Michel Barnier aurait dû virer le trublion. Trois mois plus tard, cela aurait pu peut-être lui permettre d’éviter la chute de son gouvernement…

  82. @ Ellen
    @ Serge HIREL
    Il n’est nul besoin pour le RN de parler d’alliance… puisqu’elle est évidente.
    Je maintiens que le problème en France est l’islamisation du pays et que le RN a craint que Retailleau fasse le job, le rendant incontournable à la prochaine présidentielle
    Et finalement il devrait être agréable aux macroniens de vous lire, vous semblez de fait reconnaître que le budget d’Attal était bien, puisqu’il sera reconduit.
    Je pense que le RN aurait dû s’abstenir de voter avec LFI tout en défendant sa motion de censure.
    Ou alors pourquoi en avoir déposé une après LFI ?
    La manœuvre a toutefois du sens pour faire le plein de voix à la prochaine présidentielle. La fin justifiant souvent les moyens.

  83. J’ai regardé hier soir l’intervention du président de la République. Une seule qualité : elle fut courte.
    Quant au contenu, il peut se résumer ainsi :
    – mon analyse d’après les élections européennes me conduisant à éviter une censure annoncée à l’automne, j’ai décidé de dissoudre l’Assemblée nationale en expliquant les enjeux aux électeurs. S’ils ont mal voté en ne m’accordant pas une majorité, cela relève de leur seule responsabilité et non de la mienne ;
    – la censure du gouvernement Barnier résulte d’une alliance contre-nature entre le RN, qui a à cette occasion trahi ses électeurs, et le NFP (dont en passant les PS et les Verts) et de ce fait était anti-républicaine ;
    – je vais désigner dans les prochains jours un nouveau Premier ministre chargé de constituer un « gouvernement d’intérêt général », ce qui laisse sous-entendre que ceux formés précédemment ne l’étaient pas ! Pour ce faire, il devra s’allier avec une partie du PS pour élargir le bloc central (donc excusé par avance d’avoir voté la censure « anti-républicaine » du gouvernement Barnier) ;
    – j’ai été élu pour cinq ans et j’irai jusqu’au bout de mon mandat.
    Ce faisant, il s’exonère du fait que la situation actuelle résulte des choix faits par ses partisans de s’allier avec LFI, les Verts et autres PS pour supprimer un maximum de triangulaires afin d’empêcher le RN d’obtenir une majorité relative, voire absolue. Ce choix est parfaitement républicain lui, contrairement au vote de la censure du NFP par le RN !
    La question qui se pose est de savoir quel est le rapport de monsieur Macron à l’esprit des lois, de la Constitution en particulier, et surtout son rapport au réel.
    J’avais évoqué dans un commentaire précédent le cas du général Mac Mahon. Cependant le président de la République, s’il connaît son Histoire de France, devrait se souvenir que le roi Louis-Philippe, porté au trône de France par les Trois Glorieuses de Juillet 1830, avait institué une monarchie constitutionnelle. Il était donc parfaitement légitime lorsqu’en 1848, par suite d’une crise économique et de la politique majoritairement rejetée de Guizot, il s’est trouvé contraint d’abdiquer pour éviter une guerre civile…

  84. @ Michel Deluré | 05 décembre 2024 à 10:31
    « La crise que nous vivons aujourd’hui n’est nullement « consubstantielle à la définition même du régime », elle est consubstantielle à l’élection présidentielle de 2017… »
    Je partage votre analyse à la nuance près que le choix délétère du « en même temps » n’a pas été dû à la qualité de cette nouvelle offre, mais au constat par les Français que les deux grands partis de gouvernement, UMP et PS, n’étaient plus, ni l’un ni l’autre, en capacité de diriger le pays sereinement.
    Au printemps 2017, sans les « frondeurs », que ses choix politiques avaient fait naître, Hollande, bien que médiocre, avait de fortes chances de conserver le pouvoir. On doit lui reprocher de ne pas avoir eu le courage de se représenter malgré le risque d’échec. Une attitude qui l’a disqualifié définitivement.
    À cette même date, sans les magistrats rouges du PNF, qui se sont précipités sur une proie fragilisée par la surprise de leur attaque, la droite, bien que privée volontairement de son aile radicale, le FN, et un peu par le combat peu fraternel des primaires, aurait aussi été en situation de gagner.
    Mais, pas plus que le monde en général, on ne refait pas le monde politique avec des « si ». Macron a profité du vide créé par ce double trou d’air pour présenter un programme qui semblait alléchant pour le citoyen lambda, mais qui portait en son sein la marque d’une combine qui, aujourd’hui, est au grand jour.
    Au-delà de cette circonstance inédite sous la Ve République, l’autre fait qui lui a permis de s’imposer réside dans les conditions de sa candidature. Alors que ses deux adversaires principaux étaient peu ou prou présentés par leurs partis, il a joué – faute d’un tel soutien préexistant, il n’avait pas d’autre choix – la carte de « l’homme seul face au peuple »… Ce qui n’était pas sans rappeler la conception gaullienne de la candidature à la présidence de la République. Il faut le reconnaître, sa « longue marche » présentée comme une volonté de rencontrer les Français a été un coup de com’ de génie.
    Aujourd’hui, ceux-ci ont découvert la vérité : l’arnaque a été de leur faire croire qu’une force centrale pouvait s’installer dans un paysage jusqu’alors bipartisan et s’emparer d’idéologies opposées. L’illusion a été brève, mais les dégâts considérables… Chacun sait maintenant que Macron n’est ni un joueur d’échecs, ni un joueur de poker, tout juste un bonneteur, qui, cette fois, a perdu la main.
    Contrairement au pessimisme qui grandit quant à l’avenir de la Ve République, qui ressemble, ces temps-ci, à la triste IVe, il me semble que, pourtant, rien ne soit perdu… Sous la condition que « l’expérience » désastreuse de la Macronie soit stoppée au plus vite et que la France revienne au bipartisme, les centres servant de variables d’ajustement.
    Ce qui présuppose que le Président soit à la hauteur de son rang et démissionne et que les partis envisagent enfin de ne plus être que des opposants et se préparent réellement à gouverner en mettant une sourdine à leurs hostilités internes et en formant deux coalitions, chacune d’elles soutenant l’un des candidats présents au second tour de l’élection présidentielle.
    Je vous l’accorde, ce n’est pas gagné.
    P.-S. : bien qu’en mauvaise posture, le bonneteur n’a pas dit son dernier mot. Hier soir, il a d’abord refusé que 20 millions de Français (« anti-républicains ») puissent approcher de la table de jeu, puis changé le nom du « trésor » qu’il cache sous les gobelets. Il n’y a aucune différence entre le « en même temps » qui a fait long feu et « l’intérêt général », sur lequel, remarquez-le, il n’a donné aucune indication. Ce qu’il propose, c’est purement et simplement le retour au pouvoir de la Macronie.

  85. @ stephane | 06 décembre 2024 à 12:22
    « Vous semblez de fait reconnaître que le budget d’Attal était bien, puisqu’il sera reconduit. »
    Vous aussi, vous avez un problème de boules Quies trop enfoncés… Hier soir, vous n’avez pas entendu Macron indiquer que la première mission du nouveau Premier ministre sera de faire voter, dès le début janvier, les budgets de l’État et de la Sécurité sociale 2025. En clair, même le citoyen le moins informé comprend que le processus exceptionnel des « douzièmes » (qui, de mois en mois, permettrait de reconduire provisoirement le budget 2024 de Borne – et non d’Attal) sera abandonné dès ce vote acquis.
    P.-S. : l’efficacité en politique conduit parfois à devoir se salir les mains et à additionner ses voix avec celles d’un adversaire, sans pour autant l’épauler ou le cautionner. Regardez bien les chiffres : le responsable de la chute du gouvernement Barnier n’est ni le RN ni le NFP. Ce sont les 62 députés socialistes. Le cumul des votes RN, LFI, PC et écolos était insuffisant pour faire sauter la banque.

  86. @ Serge HIREL
    Donc c’est pas le RN, ce sont les autres.
    Eh bien vous en dites des choses intéressantes. Moi qui croyais que le RN perdait quelque chose au parlement et qui m’en réjouissait tant les élections législatives leur ont été volées, voilà que je tombe des nues.
    Quant à ce que dit Macron, il y a belle lurette que je n’y attache plus guère d’importance.
    Édouard Philippe est resté trois semaines ministre de l’intérieur suite à la démission de Collomb et avant la nomination de Castaner.
    Il a fallu plus de deux mois pour nommer Barnier.
    Et penser que censurer le gouvernement va faire dégager Macron, j’ai du mal.
    Retailleau me semblait motivé pour faire ce que Sarkozy avait été incapable de faire. Il aurait pu rallier à lui pas mal d’électeurs.
    Ce n’est une censure ni de Barnier ni de Macron, c’est le volontarisme de Retailleau (dont je n’ai pas toujours pensé grand bien) qu’il fallait anéantir, pour que la situation continue à s’aggraver.
    Barnier a essayé d’attaquer le chantier d’un redressement des plus difficiles, avait-il une chance d’y parvenir ? Saluons son engagement.
    Certes Marine Le Pen s’acoquine avec LFI, c’est son droit, mais qu’elle assume et je répète, si c’était pour voter la motion de LFI, pourquoi en avoir déposé une ?
    Que Macron s’exonère de sa responsabilité dans la création des circonstances d’un tel pataquès, cela va avec le personnage. C’est le pote à Jean-Pierre Jouyet, ne l’oublions pas.

  87. Pour moi, avoir supprimé le gouvernement de la France comme si on était dans un jeu ne va pas profiter à ses auteurs (Mélenchon et sa bande, Tondelier et sa bande, Faure et ses naïfs, Le Pen et ses irréfléchis).
    Pour moi, Mélenchon et Le Pen se sont grillés bêtement, et devront être remplacés par X et par Bardella. Une partie non négligeable de leurs électeurs n’a pas du tout apprécié leur outrance politique.
    Dans la salle d’attente du médecin chez qui je vais, pendant une heure, 5 personnes n’ont pas arrêté de parler très fort de cette censure, je n’ai pas souvenir d’avoir vécu cela dans une salle d’attente. Fallait que ça sorte comme on dit. Et ce n’était pas contre Macron qu’ils en avaient spécialement.
    Marine Le Pen avait une drôle de tête quand elle se justifiait devant les micros.
    Et Faure a une démarche surprenante aujourd’hui.
    En fait ils se rendent compte qu’ils ont redonné du pouvoir à Macron en jouant les aventuriers.
    Une censure ça va déjà pas trop, mais deux censures, trois censures, bonjour les dégâts !
    Le prochain Premier ministre sera plus tranquille que Barnier.
    La poutre travaille, inexorablement.
    Il va falloir s’entendre, « quelle horreur » !

  88. @ stephane | 06 décembre 2024 à 17:29
    Votre vision de la situation politique est assez difficile à cerner et je ne m’aventurerai pas à tenter de la décrypter… Toutefois, votre dernière phrase, qui, pour beaucoup, peut sembler hors contexte, me paraît importante. N’oublions pas que Jean-Pierre Jouyet, qui avait travaillé en tandem avec Macron à l’époque où Hollande était épris de celui-ci, était encore secrétaire général de la présidence de la République lorsque le Volatile, bien informé, a flingué François Fillon et ainsi bouleversé l’issue de l’élection présidentielle de 2017… Il a aussi servi Jospin, Sarkozy, Fillon, puis Macron… Un « arc républicain » à lui tout seul… Un arc tire des flèches…

  89. Xavier NEBOUT

    Aux petits camarades qui méprisent à demi-mot les « arabes », le royaliste chrétien va leur raconter deux anecdotes :
    – Alors qu’un touriste fait des achats dans une épicerie, le camion d’un livreur emboutit sa voiture stationnée devant la porte, livreur qui fait mine de dire que c’est de la faute du touriste. L’épicier et les clients invectivent le livreur et l’un d’eux va chercher un policier.
    Le policier amène le chauffeur et le touriste au commissariat. Là, un gradé reçoit le touriste, appelle l’assureur du camion, et envoie un policier accompagner le touriste chez un carrossier. Le policier ordonne au carrossier d’entreprendre toute affaire cessante la réparation de la voiture, veille au bon train de l’opération et à ce que ce soit bien fait, pendant que le touriste va à la plage.
    Non, ce n’est pas un gag, c’était vers 1970 à Agadir.
    – Des touristes campent sur une plage. Un militaire vient les voir avec un grand sourire pour leur confier un gourdin parce qu’il y a des voleurs qui s’en prennent parfois aux touristes. Le lendemain matin, il vient leur demander s’ils ont passé une bonne nuit.
    Là aussi, c’était une autre année, au Maroc, au nord.
    Alors, le roi du Maroc ou Macron ?

  90. @ Serge HIREL
    Eh bien si nous sommes en désaccord sur le ralliement du RN, vous avez compris qu’il y a un dénominateur commun aux décisions incompréhensibles qui ont pu être prises, les nominations, les ennuis de quelques-uns, les problèmes matrimoniaux de Hollande et Royal, l’éventuel Premier ministre Bayrou en 2007, le mariage Hollande-Gayet, le gaspillage public… c’est Jean-Pierre Jouyet.
    Je crois que Hollande s’est trompé en 2012, son ennemi qu’on ne voit pas, qui n’a pas de visage… ce n’était pas le monde de la finance mais bien quelqu’un qu’on voit, un peu trop d’ailleurs et qui a nui au pays. And the winner is… JPJ.

  91. @ stephane | 07 décembre 2024 à 17:22
    Je ne partage en rien votre charge échevelée contre Jean-Pierre Jouyet, qui serait, selon vous, à l’origine des bévues, des incartades et du fiasco de François Hollande. Celui-ci a été assez « normal » pour se prendre tout seul les pieds dans le tapis… Mon propos ne porte que sur l’auteur, toujours inconnu, de la fuite, dont on ne peut pas douter qu’elle ait été voulue, qui, avec l’aide inconditionnelle des juges rouges du PNF, a entraîné la chute de François Fillon. L’hypothèse JPJ tient la route… mais d’autres également.

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