Un Pavlenski sinon rien !

Les jeux de la vidéo et de la politique.

Alors que la politique migratoire ne brille pas par sa cohérence et sa fermeté et s’accommode d’une mauvaise exécution chronique de ses décisions, heureusement depuis quelques jours nous avons trouvé un parfait bouc émissaire qui en plus a tout pour déplaire.

Piotr Pavlenski est survenu à point nommé pour permettre une sévérité ponctuelle, une rigueur personnalisée avec de surcroît l’aura sulfureuse russe qui est exploitée par le président de la République heureux d’avoir ce filon qui détourne les Français de l’essentiel.

Parce que, pour ennoblir cette séquence indécente impliquant un favori du pouvoir, il ne fallait rien de moins que nous faire croire que Poutine, naturellement obsédé par Benjamin Griveaux, avait tiré les ficelles de cette sexualité exhibée puis diffusée !

Il y aurait eu « derrière la chute de Benjamin Griveaux, un trio sans foi ni loi » (Le Monde). C’est possible.

Mais ce ne serait jamais qu’un trio dont le protagoniste Pavlenski ne menacerait en rien les intérêts français, la qualité de notre vie collective. On a pourtant eu l’impression inverse, à voir les gardes à vue décidées pour des violences en décembre 2019, opportunément accouplées à l’enquête à la suite de la plainte de Benjamin Griveaux. On en a encore plus le sentiment quand Pavlenski et sa compagne ont été déférés au Parquet de Paris avec une information ouverte et mises en examen, notamment pour atteinte à l’intimité de la vie privée, avec placement sous contrôle judiciaire le 18 février (Morandini), une instruction distincte concernant le seul Pavlenski pour violences.

Il est difficile de comparer cet épisode, aussi nauséabond qu’on le qualifie, avec la multitude des reconduites à la frontière qui ne sont pas et ne seront jamais effectives, avec l’infinité de ces demandeurs d’asile demeurant dans notre pays alors qu’ils ont été déboutés.

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La France est ainsi faite que dans beaucoup de secteurs elle est impitoyable pour le particulier mais laxiste pour le général, dure au détail mais molle en gros.
En effet que n’a-t-on pas entendu sur Piotr Pavlenski de la part de certains députés de la REM ! Il fallait expulser cet inconvenant personnage, le renvoyer dans une Russie d’où il n’aurait jamais dû sortir (Le Figaro).

L’autorité s’est manifestée alors dans tout son éclat avec des Matamore ponctuels mais l’Etat s’en dispense fort bien tout au long d’une politique qui s’illustre plus par des engagements que par des concrétisations.

C’est une habitude apparemment puisque sur l’islam, le séparatisme et la radicalisation, on nous fait plus languir qu’on ne nous rassure par des actions. Y aura-t-il un verbe fort et clair, un miracle à Mulhouse ? On attend.

Le propre de ce pouvoir confronté au réel est de faire fond sur le virtuel en espérant ainsi offrir une poire pour notre soif démocratique ; mais ce processus systématiquement dilatoire a trop servi : il s’use. Les promesses dorénavant sont perçues comme engageant le pouvoir qui les a formulées, mais qui se garde bien de les incarner.

Pour expliquer l’étrange différence d’appréhension entre les transgresseurs conjoncturels et les problématiques capitales pour notre pays, on est bien obligé de considérer que Pavlenski se voit incriminé – un Français sur deux ne trouve pas anormal que la vidéo sexuelle ait été diffusée ! – comme s’il avait offensé la France, ce qui est absurde sauf à estimer que l’atteinte à Benjamin Griveaux relevait de l’intérêt supérieur de la nation.

Pourquoi a-t-on si vigoureusement pourfendu Pavlenski si ce n’est à cause de l’intolérable lèse-pouvoir qu’il a commis et du bouleversement qu’il a opéré dans une stratégie municipale qui battait déjà de l’aile ?

Il y a quelque chose de malsain dans cette indifférence au sort de notre pays, avec une politique migratoire aboulique, et cette focalisation frénétique sur un individu qui n’a pas ma sympathie mais qu’on ne parviendra pas à faire passer pour un dangereux subversif à éliminer à tout prix. Il y a de plus en plus d’événements en France – le dernier étant la désignation de la girouette ministérielle Agnès Buzyn en remplacement de Benjamin Griveaux – qui non seulement rendent ridicule ou cynique la promesse d’un nouveau monde en 2017 mais constituent davantage encore l’ancien comme caricatural et saumâtre.

Ainsi ce serait un Piotr Pavlenski sinon rien !

Pour moi, je m’en excuse, la France d’abord.

(Ce texte, que j’ai actualisé, a été publié initialement à 15 heures 55, le 17 février, sur le Figaro Vox)

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Voir les Commentaires (151)
  1. « Juan Branco face à Apolline de Malherbe sur BFM, il la signale au CSA »
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/juan-branco-signale-son-interview-sur-bfmtv-apres-ce-face-a-face-tendu_fr_5e4aa5e3c5b64ba29752d3a1
    Pour une fois que j’étais réveillé à cette heure-là, j’ai regardé cette pseudo-interview, je n’ai JAMAIS vu ça, c’était hallucinant !
    Je n’ai aucune sympathie pour Branco a priori ni sa clique d’extrême gauche mais ce n’était pas une interview, juste un interrogatoire de procureur.
    L’aristo sans talent Malherbe votait Chevènement en 2002, erreur monumentale ! Depuis elle a compris, comme tous les journaleux, que pour passer à la télé quand on n’a aucun talent il faut lécher les plus puissants que soi et c’est ce qu’elle a fait en votant Sarko, puis elle a minaudé pour Hollande (il y a des photos), a eu la photo de Valls sur son PC à BFM TV quand il était Premier ministre, puis Juppé, Macron, etc., en attendant le suivant.
    Donc, le genre de femme à clamer qu’elle est une victime du machisme de la société.

  2. Monsieur Philippe Bilger, je suis totalement d’accord avec vos propos et commentaires concernant cette soi-disant affaire. Elle prête plus à sourire qu’à se scandaliser, hormis pour l’épouse de Benjamin Griveaux, Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo. Les deux derniers cités sont quand même présentés à un juge après avoir été placés en garde à vue, alors que nombre de délinquants multirécidivistes autrement plus dangereux ne le sont pas !
    Étrangement Marlène Schiappa, Caroline De Haas et toutes les harpies ultraféministes n’ont pas eu la moindre parole pour condamner ce rustre de B.G. Il a quand même envoyé une vidéo ou il se masturbe, assortie de propos de la même aune. Imaginons que la destinataire de cet envoi ait été M.S. ou C. De H. et consorts, nous aurions eu droit à leurs hurlements scandalisés et à une plainte en justice !
    Je demande si le fait d’être un cacique de la macronie pour B.G. n’explique pas l’attitude de M.S., C. De H., etc.
    Quant à notre président, il atteint des sommets dans le ridicule en accusant à mots à peine couverts Vladimir Poutine d’être l’auteur d’une telle machination. En entendant cela, V.P. et tous les cadres du FSB ont dû être pliés de rires !
    Quant à Agnès Buzyn cette affaire a permis de l’exfiltrer en douceur du gouvernement. Un an que le conflit avec les hospitaliers dure, et ajouter à cela celui sur les retraites : le bilan ministériel de cette dame est plus que calamiteux…

  3. Julien WEINZAEPFLEN

    « Poutine, naturellement obsédé par Benjamin Griveaux »
    Macron aime les opposants à Poutine, sauf quand ils se muent en opposants à sa propre personne. Macron, anachronique à son habitude, singe l’indignation d’Hillary Clinton ou de Nancy Pelosi qui a si mal réussi à provoquer la destitution de Donald Trump. Il imite les démocrates enlisés dans une difficile reconquête du pouvoir états-unien. Obama a mis tous ses alliés sur écoute et ça n’a provoqué qu’un tout petit scandale médiatique qui a duré deux ou trois jours. On préfère faire ressurgir l’épouvantail russe, la guerre froide achevée, chaque fois qu’on a un problème dans l’Occident anti-trumpiste et anti-poutinien. Cela dit, non seulement Pavlenski n’a pas non plus ma sympathie, mais il appartient à une autre espèce de crapule que Griveaux le grivois, le narcissique exhibitionniste, une crapule à son compte, probablement, mais une crapule quand même. Et ça n’éclaire pas Juan Branco, l’incorruptible gilet jaune mentor de Fly Rider alias Maxime Nicolle, sous un jour très favorable. À part ça, croyez-moi, il y a des « miracle(s) à Mulhouse ».

  4. Braquer le projecteur sur ce Russe permet de laisser au second plan l’équilibre mental du principal concerné. Voilà le genre de gugusse qui voulait présider aux destinées d’un Paris déjà bien déjanté. Ah si l’exhibitionniste avait cogné son conjoint, on nous en aurait fait des tonnes, sur la… violence faite z’ aux femmes (selon l’urticante formule).
    Mais dans ce cas-ci… rien ! À croire que les petites manies du « progressiste » concerné, volontiers donneur de leçons, ne vont en rien ternir l’honneur de son épouse, ni impacter sa progéniture. Non ! La très diabolique Inquisition « boboïde » a décidé que l’inacceptable esclandre réside uniquement dans le fait de la diffusion des images… par un tiers… Le reste…

  5. Ainsi ce serait un Piotr Pavlenski sinon rien !
    Pour moi, je m’en excuse, la France d’abord.

    En son nom, merci, monsieur Bilger.

  6. Marc GHINSBERG

    Monsieur Bilger est impatient. Un chroniqueur se doit de réagir immédiatement, d’avoir une opinion définitive avant même que l’enquête n’ait vraiment commencé. Or on ne sait rien à ce jour de ce qui s’est passé avant la diffusion de cette fameuse vidéo. Pavlenski a-t-il agi seul ? Peu vraisemblable. A-t-il été manipulé ? Si oui, par qui ? Quel rôle a joué son avocat dans cette affaire ?
    Quand on aura les réponses à ces questions, alors on pourra causer.
    Quant à chercher à établir une relation entre le traitement de cette affaire et la politique du pouvoir en matière d’immigration pour finir sur un emphatique : « Pour moi, je m’en excuse, la France d’abord », cela ressemble, de mon point de vue, à une diversion.

  7. Entre nous, Philippe Bilger, tout le monde s’en fiche de Benjamin Griveaux, à commencer par les membres de son propre parti.
    Porter plainte contre les individus qui ont mis sa vidéo sur les réseaux sociaux, c’est entretenir encore un peu plus la polémique sur cette pitoyable affaire.
    Ça fait trois jours qu’on en prend plein la tête avec cette histoire. Maintenant ras le bol !
    Je pense que pour Benjamin Griveaux la politique c’est terminé. Le mieux qu’il puisse faire est de se faire oublier pendant quelque temps.
    Plus que l’honneur bafoué de Benjamin Griveaux et des coups bas qui visent à déstabiliser Emmanuel Macron, c’est de la protection de la vie privée de tout citoyen dont il s’agit, à commencer, bien sûr, par les plus exposés que sont les hommes politiques.
    Comme le disait fort justement l’avocat Henri Leclerc dans l’émission « C à vous » dernièrement, on ne doit attaquer un homme ou une femme politique que sur le plan politique et non pas sur sa vie privée. Sinon la démocratie n’a plus de sens et nous entrons dans un monde de délation et de dénigrement systématique tout simplement insupportable.

  8. Chemins de traverse

    Mais alors là Monsieur Bilger, « la girouette ministérielle Agnès Buzyn »…
    Restons, je reste sur mes positions de respect… avec cependant une résonance dans les patronymes du démissionnaire et de sa remplaçante qui me fait sourire !
    « Il y a quelque chose de malsain dans cette indifférence au sort de notre pays » CQFD

  9. Catherine JACOB

    Piotr Pavlenski
    C’est manifestement un personnage.
    Quand j’ai lu lu et entendu qu’en 2014, à titre de performing arts il s’était cloué le scrotum sur le pavé de la place Rouge devant le mausolée de Lénine le jour dédié en Russie à la police russe, j’ai pensé que d’ordinaire le jour consacré à quelque saint personnage voué à (aux) dieu(x) l’était la plupart du temps et s’agissant du christianisme, à des martyrs de leur foi, autrement dit à des hommes morts sous la torture, qui n’ont donc pas « été à la fête » mais dont c’est désormais la fête, laquelle se voit célébrée par des réjouissances.
    Ce qui réjouissait les dieux païens était présumé être un sacrifice et, dans une inversion, ou un rétablissement ? des valeurs, il me semble possible de lire cette performance comme la présentation sacrificielle des victimes occult(é)es de ceux auxquels la journée concernée était dédiée et dont la mission de protection se voyait dévoyée dans le répressif. Il me semble bien que Poutine avait apostrophé un journaliste, mais j’ai oublié qui, en lui disant qu’il allait l’attraper par les couilles.
    On peut donc rattacher ladite performance à la thématique qui a fait l’objet d’un dossier du Centre Pompidou intitulé «le corps dans l’œuvre» ainsi qu’au «body art» qui montre l’intérieur.
    La différence résidant dans le fait que le corps n’est plus simplement support de la représentation mais moyen ou encore substitut de la parole défaillante à (d)énoncer.
    Ce qui est ainsi « donné à voir de l’irreprésentable de l’invisible » est tellement effrayant et insoutenable qu’effectivement on préférera focaliser sur de l’inessentiel.
    L’Article 226-1 de notre code pénal stipule qu’ « est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui :
    1° En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ;
    2° En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé.
    Lorsque les actes mentionnés au présent article ont été accomplis au vu et au su des intéressés sans qu’ils s’y soient opposés, alors qu’ils étaient en mesure de le faire, le consentement de ceux-ci est présumé. »
    Mais la captation de l’image et son enregistrement l’ayant été par son auteur, ce qui me paraît en cause c’est aussi bien initialement la transmission à un destinataire dont on ne nous prouve pas qu’il ou elle était consentant(e) et dont on ne nous précise pas dans quel lieu exactement la vidéo a été tournée. Parce que si c’est derrière ou dans une pissotière ou une sanisette, le lieu pourrait être considéré comme public.
    La différence entre l’artiste de la place Rouge et l’expéditeur / auteur de la vidéo litigieuse c’est toute la différence qu’il y peut y avoir entre une démonstration de style performing qui a vocation à « dire » un message à portée universelle, et le simple exhibitionnisme. On peut même sans doute se demander si l’artiste qui met en ligne la vidéo dont sa copine était destinataire (consentante ?), n’interroge pas aussi par là son auteur en l’interpellant : « Mais que dis-tu ? Le sais-tu ? toi, homme de parole publique ! »
    On peut considérer que c’est excessif, mais les Russes ne sont-ils pas de ces caractères trempés qui sont allés jusqu’à mettre en œuvre une politique de la terre brûlée lors de « la Retraite de Russie » ? Je me souviens que l’élève du cours d’histoire que je fus, en avait été très impressionnée et interloquée.

  10. Marcel Patoulatchi

    Les plus cyniques pourront même imaginer que c’est là un moyen idéal pour se débarrasser, en interne, d’un candidat bancal.
    Après tout, puisqu’on en est à évoquer un complot russe, puisqu’on s’imagine dans une histoire à base de KGB d’autant, il n’y aurait rien de véritablement choquant à ce les coups les plus bas viennent des petits camarades du concernés.

  11. Quand on est sur le devant de la scène et qu’on prétend le rester, quand on prétend gérer une grande ville en fin politique, en bon mari et en bon père de famille, on évite les scenarii à la Jacquie et Michel.
    Avec des « piliers » aussi solides que Griveaux, la Macronie court à sa perte.
    Aujourd’hui, attendons de connaître la teneur de « l’engagement » de Macron contre l’islamisme, qu’il soit séparatiste ou communautariste, mais en tout cas bien présent dans notre pays.
    Pour qui se réfère un peu à la presse étrangère, la France, donneuse de leçons en tous genres, est la risée de l’Europe.

  12. Michel Deluré

    Voilà en tout cas une sordide et pitoyable péripétie bien tombée pour détourner l’attention de bien d’autres sujets et permettre au parti majoritaire d’engager une nouvelle stratégie pour tenter d’éviter la cruelle désillusion d’une défaite sans appel aux prochaines municipales à Paris, défaite à laquelle la campagne de BG semblait inéluctablement le conduire.
    Les faits démontrent aujourd’hui encore qu’entre promesses et réalités, le fossé est souvent profond à combler et que le nouveau monde n’est finalement pas plus vertueux que ne l’était l’ancien. Mais qui aurait été assez naïf pour croire qu’il aurait pu en être autrement ?
    Alors, ne nous attardons pas sur cette page peu glorieuse, laissons ces faits graveleux faire le bonheur de la seule presse à scandale et ne laissons pas notre esprit se distraire de l’essentiel.

  13. « La France est ainsi faite que dans beaucoup de secteurs elle est impitoyable pour le particulier mais laxiste pour le général, dure au détail mais molle en gros. »
    Le laxisme qui prévaut en matière d’immigration illégale est peu croyable. Une des voies d’entrée en France passe par l’asile dont les demandes sont administrées par l’OFPRA. Pour se voir attribuer l’asile, il faut que la personne demanderesse établisse la preuve qu’elle est persécutée « du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays… » (Convention de Genève du 28 juillet 1951).
    Regardons les chiffres disponibles (https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Etudes-et-statistiques/Statistiques/Essentiel-de-l-immigration/Chiffres-cles) : en 2018, 123 625 demandes d’asile (132 000 en 2019 selon les chiffres provisoires à rapprocher de 80 000 en 2015) ont été enregistrées.
    La liste des dix premiers pays demandeurs s’établit ainsi :
    Afghanistan: 9 163
    Guinée: 6 027
    Géorgie: 5 780
    Albanie: 5 599
    Bangladesh: 5 457
    Côte d’Ivoire: 4 682
    Haïti: 4 418
    Nigeria: 3 839
    Mali: 3 425
    RDC: 3 395
    L’asile a été accordé à 33 330 personnes en 2018, soit environ 90 000 demandeurs déboutés…
    Intéressons-nous maintenant aux reconduites à la frontière (« éloignements ») qui ont concerné 9 060 personnes. Par soustraction, il convient de retenir que 80 000 personnes sont restées sur notre territoire sans titre de séjour à ajouter à une quantité sensiblement identique en 2017 et un petit peu moins les années antérieures.
    Certains estiment que le « stock » de clandestins avoisinerait 600 à 700 000 personnes, mais compte tenu qu’à la longue la France finit par délivrer des titres de séjour à des gens qui manifestement sont inexpulsables, le stock reste à peu près stable…
    Qu’on me permettre de décrire une situation récemment vécue dans une grande métropole régionale située au sud de la Loire.
    Déambulant un dimanche dans la vieille ville, nous apercevons une brigade cycliste forte d’environ 8 policiers interpellant un jeune SDF « de souche », sorte de routard, inoffensif à première vue. Le contrôle de papiers se termine et les policiers lui enjoignent de circuler ce que fait le gars bien volontiers.
    Intéressés par le manège de la brigade, nous les suivons au bord du fleuve où il est notoire que se rassemblent de jeunes Africains clandestins.
    Que vont-ils faire, nos flics écolos ?
    Eh bien, ils vont encore une fois sommer un SDF « de souche » assis le long d’un fourré de déguerpir après vérification de son identité. Curieux de leur réaction vis-à-vis des clandestins (« migrants » selon le vocabulaire autorisé) nous attendons quelques secondes. Ils contournent les grappes d’Africains du reste très peu inquiets, à juste titre, de leur attitude et empruntent la piste cyclable pour, sans doute, chasser d’autres SDF.
    Cette scène hallucinante s’est reproduite une autre fois en centre-ville dans un lieu réputé pour le regroupement de clandestins.
    Qu’en feraient les policiers si d’aventure, ils ne pouvaient produire un titre de séjour ?
    Les embarquer au commissariat : pas à vélo c’est entendu, par des fourgons de police convoqués sur-le-champ ? Trop compliqué du fait des procédures et du manque d’espace…
    Bref ces saynètes montrent à l’envi que les ordres reçus n’incluent aucune application de la loi, et que celle-ci est strictement réservée à des nationaux !

  14. Monsieur Philippe Bilger,
    Merci pour ce billet réaliste concernant l’affaire Benjamin Griveaux, son bouc émissaire et le laxisme de l’Etat en matière de reconduite à la frontière.
    « Il est difficile de comparer cet épisode, aussi nauséabond qu’on le qualifie, avec la multitude des reconduites à la frontière qui ne sont pas et ne seront jamais effectives, avec l’infinité de ces demandeurs d’asile demeurant dans notre pays alors qu’ils ont été déboutés. » (Philippe Bilger)
    Personnellement je considère qu’une mafia dirige actuellement la France et l’Europe par personnes interposées dont Attila est le grand maître de notre pays. L’objectif connu de tous aujourd’hui est de s’approprier l’Europe et de muter les populations pour mieux les asservir. Dans cette période transitoire que nous vivons tous les voyous, criminels, repris de justice de tous les pays en profitent pour s’infiltrer et nous les accueillons au nom de notre imbécillité et nous les hébergeons en faisant des dettes que seule une inflation galopante pourra effacer.
    Nous vivons les derniers moments de notre chère patrie.

  15. Robert Marchenoir

    C’est comme d’habitude : le laxisme de la politique migratoire ne saurait justifier la tolérance d’autres activités illégales et subversives, même commises par des étrangers, réfugiés politiques anti-poutinistes, ayant trouvé des soutiens parmi les Gilets jaunes et l’extrême gauche.
    Diffuser des vidéos pornographiques contre la volonté de ceux qui y figurent est bel et bien un délit, et c’est une bonne chose. Distribuer des coups de couteau à tout-va dans une soirée mondaine, parce que quelqu’un a dit un truc qui ne vous a pas plu, c’est un délit, et c’est une bonne chose. Le faire quand on est étranger, réfugié politique, et qu’on sort en plus de prison pour avoir mis le feu à la Banque de France, c’est un peu culotté.
    Se trouver dans une telle situation, et monter une opération de sabotage d’une élection française de premier plan (en la revendiquant !) cela passe les bornes.
    Vous dites que Pavlenski n’offense pas la France, et ne menace en rien les intérêts français. Je regrette. En tant que citoyen français, je suis profondément offensé que ce monsieur trouve adéquat d’empêcher, par des moyens illégaux, un candidat de se présenter à une élection. Ce type n’est même pas français, et il se permet de m’empêcher d’exercer mon libre choix démocratique dans les élections de mon pays.
    Ce n’est pas une question d’offense (terme purement subjectif) ou d’intérêts nationaux (expression qui suggère une infraction de type espionnage). C’est simplement une question d’infraction à la loi.
    Cela étant, si nous ne considérons pas que tenter d’empêcher la libre expression du suffrage, de la part d’un étranger, est une atteinte à nos intérêts nationaux, alors que faut-il penser de la conception que nous avons de nos intérêts nationaux ?
    Certes, on s’étonnera de lire que, d’après un policier, « évidemment » qu’on n’a pas le temps d’interpeller, dans les heures qui viennent, quelqu’un qui distribue des coups de couteau dans une soirée mondaine à Paris. Sinon, on n’aurait plus le temps de s’occuper des choses sérieuses, dit-il. C’est rassurant.
    Ce n’est qu’après avoir popularisé les bijoux de famille de Benjamin Griveaux que Piotr Pavlenski a été entendu par la police, un mois et demi plus tard.
    On pourrait peut-être s’inspirer du gouvernement de Boris Johnson. Son ministre de l’Intérieur, Priti Patel, est une immigrée de deuxième génération, dont les parents ont quitté l’Inde, puis l’Ouganda, avant de s’installer en Angleterre.
    Priti Patel, soutenue par Boris Johnson en face des ululements de l’opposition de gauche, a maintenu la « déportation » d’une fournée d’immigrés dans un « charter », en direction de la Jamaïque, au motif baroque qu’ils étaient étrangers et délinquants.
    Comme quoi, un autre monde est possible.
    L’avion nazi devait emmener, vers des cieux plus ensoleillés, 50 victimes du racisme institutionnel britannique (et je suppose qu’il avait été muni de fours crématoires aéroportés, pour faire bonne mesure).
    Dans les faits, seuls 17 heureux vacanciers aux frais du contribuable anglais ont pu emprunter ce vol de la honte, en raison des tribunaux gauchistes qui sévissent là-bas comme chez nous.
    Mais quand même. Dix-sept d’un coup. Chez nous, c’est un par un, avec quatre flics autour, et encore : à condition qu’ils consentent à monter dans l’avion.
    Il convient de remarquer que, si l’un de ces gentlemen avait été condamné à 11 ans de prison pour viol, et un autre à la prison à perpétuité pour vol avec violences, un autre n’avait à son actif qu’un an et trois mois pour agression, tandis qu’un autre, récidiviste, s’en était tiré avec seulement 11 mois de prison, pour intimidation de témoin et infraction à la législation sur les drogues.
    Plusieurs d’entre eux avaient émigré de Jamaïque étant enfants. L’un d’eux n’avait que quatre ans lorsqu’il est arrivé en Grande-Bretagne.
    Face au marxiste Jeremy Corbyn, chef de l’opposition, qui l’interpellait à ce sujet à la Chambre des communes, le Premier ministre a dit : « Je pense que tous nos concitoyens seront d’accord pour dire qu’il est juste que les délinquants étrangers soient déportés, conformément à la loi ».
    La vache. Le Premier ministre anglais veut faire respecter la loi. Quel facho…
    Quant à Priti Patel, en plus de tout le reste, elle admire Margaret Thatcher.
    Comme dirait Éric Zemmour à propos des Anglo-Saxons, nous n’avons pas les mêmes valeurs.
    Sur le volet russe de l’affaire Griveaux, je serais curieux de savoir comment serait traité un Français résidant à Moscou, voleur à l’étalage, occupant de logement sans droit ni titre, condamné pour incendie volontaire, qui diffuserait une vidéo pornographique représentant un soutien de Poutine, candidat à l’élection pour le poste de maire de Moscou, au motif qu’il défendrait les valeurs familiales en public, mais fréquenterait des call-girls de luxe en privé.
    Imaginons. Qu’on rigole deux secondes.

  16. Olivier Seutet

    La nausée monte de plus en plus. Les médias annoncent triomphalement que l’ex-amie de corps de Griveaux « a avoué » qu’elle était bien la destinataire de son message obscène et qu’elle avait conservé ce témoignage d’amour. Sophia Aram, sur France Inter, braille de ses lèvres turgescentes qu’il s’agit d’une atteinte insupportable à la « vie privée » de l’exhibitionniste. Le parti présidentiel fulmine contre un prétendu complot mondial du président de la Russie qui aurait envoyé un agent, camouflé en squatter qui s’automutile, pour disqualifier un candidat macroniste déjà en perdition irrémédiable.
    Pour parfaire cet affolement politico-médiatique, le branlotin est viré d’urgence et la ministre de la Santé est obligée de le remplacer d’urgence ; elle en pleure de devoir abandonner un travail passionnant, en plein milieu d’une manoeuvre difficile tant sur les retraites, la réforme de l’hôpital et une menace d’épidémie ; surtout pour un combat sans grand espoir de victoire où il faudra en priorité proposer de mieux nettoyer les trottoirs que ses concurrentes.
    Spectacle lamentable où l’on nous régale de codes d’éthique, de respect de la vie privée, de respect des valeurs républicaines tout en fulminant contre la moralité, les tentatives de répression d’une sexualité libre, les ennemis de l’extérieur.

  17. Michelle D-LEROY

    Un billet parfait pour moi auquel je n’ai rien à ajouter concernant cette lamentable affaire. Le problème aujourd’hui c’est le manque de tenue et de décence élémentaire de la part de nos politiques, comment s’étonner ensuite de voir la société dans cet état de déliquescence. Pavlenski n’est que l’idiot utile.
    En attendant, comme d’autres commentateurs, je pense que cette histoire graveleuse et vulgaire dont le peuple se gausse et dont la classe politique et médiatique s’indigne cherchant tous les prétextes pour museler via Internet ce peuple arrogant et moqueur, cache des problèmes autrement plus importants.
    Nous attendons le Président sur la question du communautarisme puisque c’est son thème aujourd’hui.
    Mme Buzyn a quitté son ministère après deux ans de vide concernant la réorganisation de l’hôpital et de la médecine en général, nous voyons aussi la réforme des retraites qui va dans un long premier temps coûter plus cher que pas de réforme du tout et surtout brimer les salariés du privé, le manque de moyens dans la justice et l’école, sans oublier les multiples problèmes de l’agriculture, du commerce et de l’écologie responsable.
    Alors l’épisode Griveaux est un doigt qui cache la forêt, même si c’est une démonstration d’indécence dans un pays qui part en vrille. Un nouveau monde pire que l’ancien car au moins les anciens Présidents s’ils avaient des aventures, avaient l’élégance de les vivre à l’abri des regards.

  18. Dans le même genre, le cambrioleur multirécidiviste et sans-papiers de la belle et grande maison parisienne de Julie Gayet et François Hollande, ô surprise, a été interpellé, condamné et expulsé !
    Quel dommage que cela n’arrive pas si souvent quand on s’en prend aux biens et à la personne de M. et Mme Tout-le-Monde…

  19. De ce billet, Monsieur Bilger, je retiens surtout ce passage : « Le propre de ce pouvoir confronté au réel est de faire fond sur le virtuel en espérant ainsi offrir une poire pour notre soif démocratique ; mais ce processus systématiquement dilatoire a trop servi : il s’use. Les promesses dorénavant sont perçues comme engageant le pouvoir qui les a formulées, mais qui se garde bien de les incarner. »
    C’est parfaitement vu, d’autant que c’est le principe même de la communication gouvernementale et macronienne ! L’art d’enfumer en quelque sorte…
    Pour en revenir au cas Pavlenski et sa pseudo-compagne, il a toujours été clair que monsieur Griveaux, par naïveté quasi enfantine, est tombé dans le piège du chantage et que, s’il a abandonné dès la première menace constituée par la publication de son propre « sex-selfie », c’est bien qu’il s’était laissé aller à d’autres productions, peut-être sollicitées par la dame destinataire… Et donc il était inutile de nier car alors le ridicule aurait encore été plus flagrant. Or, en France, les politiques ont souvent continué en niant l’évidence. Mais dans ce cas, il est évident que les soutiens de monsieur Griveaux ne disposaient pas de moyens de rétorsion, hors la procédure judiciaire en cours.
    Cette méthode de chantage, si elle est typique des services russes, n’exige nullement qu’elle soit confirmée. L’objectif reste de déstabiliser monsieur Macron par le biais du discrédit de son entourage. Où l’on voit que nos progressistes si transgressifs de l’ancien monde, mais sur un plan essentiellement sociétal, sont rattrapés par le monde ancien et le prennent de plein fouet ! Le réel contraint ici le virtuel de façon explosive.
    Si monsieur Macron aborde son fameux « séparatisme » islamique avec les mêmes approches et méthodes, on peut craindre que sa politique ne soit pas à la hauteur des enjeux. Car, ici aussi, le réel risque d’être bien plus difficile à maîtriser.

  20. @ caroff
    « La liste des dix premiers pays demandeurs (…) »
    Mais dans ces pays sources de demandeurs d’asile, combien sont-ils réellement soumis à des états de guerre civile ou autre ?
    L’Albanie connaît-elle la guerre ?
    Et puis, pour un pays comme l’Afghanistan, qui nous dit que parmi les demandeurs d’asile ne figurent pas des gens qui ont quelque chose à se reprocher de ce côté-là, scénario déjà connu avec certains « réfugiés » cambodgiens qui étaient plutôt du côté des Khmers rouges ?
    Par ailleurs, parmi les bandes mafieuses qui prolifèrent dans notre malheureux pays qui leur offre un terrain de jeu idéal, combien de ceux qui les composent sont-ils entrés en tant que « réfugiés » ?
    —————————————-
    @ Marc GHINSBERG
    « Quant à chercher à établir une relation entre le traitement de cette affaire et la politique du pouvoir en matière d’immigration pour finir sur un emphatique : « Pour moi, je m’en excuse, la France d’abord », cela ressemble, de mon point de vue, à une diversion. »
    Non, Philippe Bilger a tout simplement donné ici un exemple des innombrables deux poids deux mesures qui minent notre société prétendument égalitaire en portant préjudice aussi bien aux Français en tant que personnes qu’à la France.

  21. Denis Monod-Broca

    Tout va de travers.
    Écologie, économie, politique, mœurs… tout va de travers, tout fout le camp, en France et dans le monde.
    Nous ne savons plus à quel saint nous vouer.
    Tout le monde accuse tout le monde.
    Cette affaire Griveaux (affaire Pavlenski ?) n’est qu’une péripétie dans la crise intellectuelle et spirituelle majeure que nous traversons.
    À chacun de prendre un peu de recul…
    S’enflammer, se scandaliser, accuser… c’est participer à la crise, l’alimenter, l’aggraver.

  22. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 18 février 2020 à 10:58
    « Diffuser des vidéos pornographiques contre la volonté de ceux qui y figurent est bel et bien un délit, et c’est une bonne chose. Distribuer des coups de couteau à tout-va dans une soirée mondaine, parce que quelqu’un a dit un truc qui ne vous a pas plu, c’est un délit, et c’est une bonne chose. Le faire quand on est étranger, réfugié politique, et qu’on sort en plus de prison pour avoir mis le feu à la Banque de France, c’est un peu culotté. »
    Le pornographe du phonographe est le seul pornographe auquel j’accorde droit de cité. Cela dit on pourrait presque penser que le texte ait été composé pour l’occasion du comportement du candidat-polisson !!
    L’érotisme en revanche c’est autre chose et je regrette la disparition de l’élégance du second au profit de la vulgarité du premier. Je déplore également l’impudeur impudente de ce pouvoir qui n’a absolument plus rien à voir avec la truculence gauloise de bon aloi !
    « Sur le volet russe de l’affaire Griveaux, je serais curieux de savoir comment serait traité un Français résidant à Moscou, voleur à l’étalage, occupant de logement sans droit ni titre, condamné pour incendie volontaire, qui diffuserait une vidéo pornographique représentant un soutien de Poutine, candidat à l’élection pour le poste de maire de Moscou, au motif qu’il défendrait les valeurs familiales en public, mais fréquenterait des call-girls de luxe en privé. »
    Hahaha : mais mon cher Robert quel oligarque russe ne fréquente pas de call-girls de luxe ! Un tel Français amuserait sans doute, rien de plus. Voyez Depardieu proposé comme ministre de la Culture de Mordovie (Volga), proposition assortie d’ un endroit pour se faire construire une maison, au milieu d’une forêt et près d’une rivière . On imagine aisément quelles Ondines aux cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues, se seraient baignées dans cette rivière.
    ———————————
    @ Olivier Seutet | 18 février 2020 à 10:58
    « Spectacle lamentable où l’on nous régale de codes d’éthique, de respect de la vie privée, de respect des valeurs républicaines tout en fulminant contre la moralité, les tentatives de répression d’une sexualité libre, les ennemis de l’extérieur. »
    Les ennemis de l’extérieur !! Pourquoi pas. En fait, j’attends pour ma part le moment où l’on apprendra que BG a été hypnotisé par l’Oeil de la Providence qui lui aura suggéré de se filmer dans l’attitude que l’on sait et d’envoyer sa « tige de jade » en majesté à la petite amie de l’activiste russe, puis aura hypnotisé le couple afin qu’il exhibe au public frappé d’effroi l’attribut remarquable dans le but de semer l’anarchie dans la macronie.
    On comprend que dès lors qu’il s’agit d’un complot des Illuminés de Bavière, autrement dit, des Illuminati et que le malheureux manipulé à l’insu de son plein gré a simplement vu sa bonne foi surprise.

  23. Qui commande dans ce pays ? la racaille et l’ultra-gauche.
    « Un groupe d’une soixantaine d’individus composé de jeunes des cités et de membres de l’ultra-gauche a tenté ce soir, peu avant 20h, de s’en prendre à l’hôtel de police rue de l’Evêché (2e). Ils ont jeté des pétards aux cris de « Assassins ! » en réclamant la libération des deux braqueurs du Lidl en garde à vue depuis hier soir. »
    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5892311/attaque-eveche.html?fbclid=IwAR0UHPtd3wf2E6Yur2wSLujNUQbESjJAOxVFKFyx9uUAjAbR624U-oll4OU
    Ce gouvernement fait preuve d’autorité contre un seul individu détestable mais n’est pas capable de se faire obéir par les racailles issues de la diversité et par l’ultra-gauche. Un gouvernement d’amateurs incapables qui laisse la France dériver toujours plus vers le chaos.
    Un exemple parmi tant d’autres de la partition de la France.
    Notre pays ne nous appartient déjà plus !

  24. Ce type est complètement marteau, maso et hyper courageux, ce dernier trait inspirant une certaine considération malgré son côté cocktail molotov ambulant. Un vrai Russe. Agitateur par vocation. Comme il a la gueule de l’emploi, cela en fait un héros noir tout à fait intéressant, exotique en diable et plus vrai que nature, avec un nom qui lui va comme un gant. Pas une seule fausse note. Sur les photos où on le voit la bouche cousue, les joues creuses et le regard intense, il a l’air d’un possédé. De sorte que l’on vit un moment fort. De personnage falot, Griveaux passe miraculeusement au statut de martyr de la République, en moins de deux jours, comme grandi par son bourreau. Hélas ce miracle ne s’opère que dans les médias, car le bon peuple s’obstine à le trouver antipathique et à penser que d’avoir été pris la main dans le sac lui fait les pieds. Sa joie pourrait être brève ; la liberté d’Internet, la nôtre, risque d’en souffrir.

  25. @ Trekker 18 février 01:27
    Parfait ! Je peux juste ajouter que si le sieur Piotr Pavlenski est mis en examen il ne fera que rentrer dans le cercle people des Macroniens comme Ferrand et Bayrou, et je crains que cela ne lui déplaise.
    Normalement, si la justice de Manu fait bien son boulot, une demande d’incarcération devrait être ordonnée pour le Piotr. Quant à la demoiselle du 16e, Alexandra De Taddeo, elle devrait y échapper puisqu’elle a été manipulée par un méchant Russe.
    Pavlenski a fui Vladimir pour la France (terre d’accueil etc. blablabla, notamment pour le retour des djihadistes sur le sol français) ; pas de pot il ne connaissait pas Manu et sa bande de bandits.
    —————————————
    @ Catherine JACOB 18 février 09:15
    « …ce qui me paraît en cause c’est aussi bien initialement la transmission à un destinataire dont on ne nous prouve pas qu’il ou elle était consentant(e) et dont on ne nous précise pas dans quel lieu exactement la vidéo a été tournée. Parce que si c’est derrière ou dans une pissotière ou une sanisette, le lieu pourrait être considéré comme public »
    J’ai peine à me faire entendre depuis plusieurs jours sur ce blog lorsque je dis qu’une femme, même l’amante d’un monsieur, ne doit pas SUBIR ce genre d’exhibitionnisme sexuel. J’ai vu la vidéo et j’ai entendu les commentaires en off ; ce n’est surtout pas comme disent les journalistes unanimes (comme d’hab) « une vidéo à caractère sexuel » c’est juste une vidéo… porno. Il faut le dire.
    Du coup je comprends mieux pourquoi la petite Alexandra (De Taddeo) s’est trouvé un autre mec que ce détraqué du c*l de Benjamin Griveaux même si celui dont elle est tombée amoureuse n’est pas non plus un exemple de bonne conduite.
    Que le graveleux Benjamin ait été excité par la petite Alexandra, admettons, elle est jolie et intelligente, qu’il en profite pour en faire une vidéo salace qu’il pourra voir et revoir à souhait lors de ses vacations à l’Elysée, je m’en fiche, mais qu’il adresse cette vidéo porno à la belle, même par Messenger, non. Il y a des limites à tout. Malheureusement Benjamin Griveaux n’en avait plus parce qu’ami de Manu. Un peu comme Benalla en somme (dans un autre genre).
    En même temps, comme dit l’autre, Benjamin a été l’élève de DSK. Le même DSK qui désignait les call-girls qu’il fréquentait comme « du matériel » lorsqu’il en parlait avec ses amis.
    Je redis donc ce que j’ai déjà dit : « dis-moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es ».

  26. Pendant que les médias se focalisent sur l’affaire Benjamin Griveaux, E. Macron et Hakim El Karoui nous concoctent un monstre…
    “Séparatisme”, “communautarisme”… Et si on parlait simplement d’islamisme ?
    « Si Emmanuel Macron veut lutter contre le séparatisme islamiste, la première des choses est d’arrêter de créer des monstres, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait pour le CFCM et comme on recommence à le faire avec l’AMIF. Ceux-ci ne font qu’accentuer les tensions et distiller leur logique déstabilisatrice : la mise en place d’une taxe ou certification hallal au sein de l’AMIF est une des pires idées que l’on puisse avoir. » Céline Pina
    https://www.causeur.fr/separatisme-macron-mulhouse-islamisme-172780

  27. Mises à part ses imprécisions racistes, comme toujours défaut regrettable, je suis d’accord avec Marchenoir.
    Un étranger délinquant, même blanc, russe et adepte du scrotum sacrificiel, retourne chez lui exécuter ses performances.
    La race évidemment n’a rien à voir là-dedans, mais la transgression de la loi, et il est à conseiller la plus grande prudence dans le maniement de la girouette sacrificielle du bouc émissaire qui, d’élection en élection, change selon le vent de la déception du désir d’électeurs qui, apparemment, ne savent pas qu’avoir un bouc, c’est ne pas savoir qu’on l’a, la poutre étant, comme de bien entendu, dans l’œil du prochain, et le bouc de l’autre toujours plus visible que le sien.
    Gardons-nous des idoles, celle qu’un jour on finit par abattre.

  28. Xavier NEBOUT

    L’affaire Pavlenski après l’affaire Fillon, nous prouve que la justice pénale est toujours aux ordres du carriérisme, et donc toujours aussi pourrie.
    Nous n’en sortirons que par la suppression du juge d’instruction et l’adoption du mode anglo-saxon.
    Mais elle nous prouve aussi que la bande à Macron relève bien d’une organisation de pouvoir occulte, autrement dit d’une mafia. Si je dis laquelle, je serai censuré.
    L’affaire Pavlenski semble concernant P. Bilger, l’entraîner sur la dangereuse voie de l’honneur qui conduit inéluctablement à se faire interdire par la merdiacratie.
    Sud Radio est-elle à l’abri de la mafia ?

  29. Oyez ! Oyez braves gens ! Les histoires d’amour finissent mal en général…
    Enfin, j’écris « histoires d’amour » mais il ne m’échappe pas qu’il s’agit d’autre chose… J’hésite entre politique, stratégie, réchauffement climatique, réfugiés, et bien évidemment théâtre.
    Oui, j’aimerais beaucoup que l’on débatte d’autre chose que des ébats, ou si l’on ne peut vraiment pas faire autrement, que l’on préfère les Dieux aux hommes, car si vous observez ce tableau du Tintoret vous pourrez découvrir moult caprices !
    Un vieux et sa belle épouse, l’amour dans son berceau, l’amant sous le lit, et un reflet étrange dans le bouclier, et ce petit chien ! UT PICTURA POESIS !
    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7e/Jacopo_Tintoretto_035.jpg

  30. Alexandra de Taddeo a été mise en examen sous contrôle judiciaire.
    Elle, qui a reçu le film porno de notre graveleux Benji sur son portable, est plus sanctionnée que Ferrand qui a traficoté avec sa concubine dans un abus de biens sociaux*, ou Bayrou qui a détourné de l’argent public !!
    Cherchez l’erreur. A la réflexion, ne pas ‘chercher’ l’erreur puisqu’elle est sous nos yeux !
    En même temps comme dit l’autre, l’élection de la mairie de Paris est tellement sous perfusion pour LREM que Manu a envoyé un médecin.
    Si j’avais été lui j’aurais plutôt envoyé une urgentiste.
    *Affaire des Mutuelles de Bretagne: Richard Ferrand en difficulté face aux juges (17 janvier 2020 Médiapart)

  31. Notre beau pays le plus taxé du monde ramasse la m**de du monde entier avec ses droits de l’homme pour tous sauf les Français.
    À quand un Trump, un Poutine, un Erdogan ou un Orban, qui s’occupent d’abord de leur pays et de leur peuple ??
    Qu’on domicilie et confie toute cette lie de l’humanité qui se déverse chez nous… aux Dray, Miller, Soazig, Vanessa, les Françoise, Raphaëlle, Hollande, Méluche, Brossard, et tous les autres nantis des beaux quartiers.
    Gilets jaunes… va falloir donner leurs adresses et faire des convois de salubrité publique chez ces grands coeurs pour que tous ces bobos, les seuls qui ont droit à la parole avec la clique journaleuse de gauche à la morale élastique et aux salaires incroyables dont on ne parle jamais… nous montrent l’exemple… et surtout avec leur pognon.

  32. Ce qui me désole dans cette affaire c’est cette descente aux enfers de Juan Branco.
    Voilà un gars manifestement très intelligent si j’en juge par ses brillantes études. Il est issu d’un milieu bourgeois, avec des parents sans doute équilibrés mentalement.
    Il était donc naturellement destiné à faire une belle carrière d’avocat, ou devenir un philosophe écouté, quand bien même il aurait délivré des idées de gauche. Il aurait même pu devenir un journaliste de France Inter dont les auditeurs ne manqueraient aucun de ses éditos. Et il ne trouve rien de mieux que de s’acoquiner avec un anarchiste psychopathe et défendre la cause d’un Gilet jaune complètement décérébré.
    Franchement, quel gâchis !

  33. @ Lucile | 18 février 2020 à 15:07
    C’est effectivement un personnage de Dostoïevski.
    Affaire à suivre passionnément avec Juan Branco comme avocat de Piotr Pavlenski.

  34. – Si Emmanuel Macron avait écrit son discours munichois avant l’irruption du « cas Griveaux », il aurait dû s’abstenir de lire le passage sur les supposées ingérences russes dans les affaires des démocraties occidentales. S’il l’a ajouté après la déflagration, son état est désespéré. Comment admettre que le président de l’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, pendant une conférence traitant de la paix dans le monde, sollicite – certes à demi-mots – le soutien des nations dans une affaire que le pire auteur de comédies de boulevard ou de bouquins porno n’aurait osé imaginer ? Poutine rit… et tous les autres rigolent… sauf les Français, humiliés par le retentissement international de cette affaire de cornecul. Comme disait Fillon : « Vous imaginez de Gaulle… ».
    – Faire de Pavlenski le pire ennemi de la France, allons donc ! Il y en a de bien plus dangereux dans nos banlieues, qui dorment tranquilles… Tout juste est-il un minable voyou qui a déjà beaucoup trop profité des largesses de notre pays et du laxisme de notre Justice.
    Accepter sa demande d’asile alors qu’il était sous le coup d’une inculpation pour un crime de droit commun dans son pays relevait déjà du cadeau – et du pied-de-nez à la Russie. Le déférer devant un tribunal de grande instance et lui coller trois ans de prison dont deux avec sursis pour un incendie volontaire qu’il revendique haut et fort comme un fait d’armes contre nos institutions dépasse l’entendement. L’incendie volontaire est un crime, passible de dix ans de prison, et le pseudo-artiste aurait dû être jugé en cour d’assises. A son procès, on a évoqué Jean Cocteau… On aurait pu aussi ajouter à cette condamnation son expulsion avec effet immédiat. Poutine aurait su lui trouver le nid douillet qu’il méritait.
    – Dans cette affaire, les Français ont échappé à une seule séquence : l’arrestation en direct du « pied nickelé ». Les Japonais savent mieux faire quand ils alpaguent l’un de nos PDG… Une affaire rondement menée ? Non, pas tout à fait… L’arrestation faisait suite à un autre de ces méfaits, des violences commises le 31 décembre… Vous savez, cette fameuse nuit où des incendies spontanés détruisent des centaines de voitures… Au fait, les auteurs de ces crimes ont-ils tous été arrêtés ? On y travaille aussi, répond Casta. Et ce n’est bien sûr que pur hasard si la fin de la cavale de Pavlenski, qui, la veille, avait couru sans encombres tous les plateaux TV, s’est achevée au même instant ou presque que le dépôt de plainte du « vidéaste »…
    « Ça tombe bien, Monsieur Pavlenski. On souhaite aussi vous demander si vous connaissez un certain Benjamin… ».
    – Il faut plaindre celui-ci. Il n’a vraiment pas de chance… Le voici abandonné par sa jeune maîtresse, qui lui préfère un flambeur… Pourtant, lui aussi lui avait déclaré sa flamme de manière singulière… Elle en a d’ailleurs conservé la preuve dans son téléphone… Pourquoi ces engins ont-ils tant de mémoire ? Ce nouvel amant n’a pas de savoir-vivre : fouiller le smartphone de sa maîtresse, ça ne se fait pas… A moins que, pourquoi pas, ce soit elle qui lui ait montré l’exploit du ministre… Le suspense continue sur ce point. Panique, les mains, la voix… On va me reconnaître… Et voilà comment le pauvre Benjamin, fort marri – avec deux « r » – de la mésaventure, a perdu « veaux, vaches… ». Vous connaissez la suite de la fable.
    – Moralité : la France est une grande nation, qui sait accueillir l’étranger en danger, qui sait fermer les yeux sur ses méfaits, qui sait se plaindre auprès de ses petits camarades des méchants Rouges, mais qui abandonne le meilleur de ses fils pour une peccadille d’ado au lieu de simplement lui remonter les bretelles… et le pantalon. Restons fiers néanmoins d’être Français ! La gaudriole vaincra !
    Quant à Mme Buzyn, rien n’est moins sûr. Mais on a trouvé – et appréhendé – le futur coupable. C’est Pavlenski !

  35. « La France d’abord » dites-vous. Nous sommes bien d’accord. Mais pour « lutter contre le séparatisme » notre inénarrable président nous enjoint à considérer la France
    comme notre bien commun.
    Ça pue le marchand, le banquier, l’échange, bref tout sauf la patrie. Son propos est abject.

  36. « En 1995 Christophe Castaner sera reconnu coupable d’avoir organisé la diffusion sur la voie publique de tracts, et sera CONDAMNE pour « diffamations et injures publiques envers particulier, fonctionnaire ou citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen audiovisuel » à payer 50 000 francs d’amende »
    Donc dans la Macronie ya quand même un nid 😀
    Du coup, normal que DJCasto défende Benjamin qui, mis à part ses performances sexuelles qui circulent en visio dans toutes les Sciences Po* de France, reste encore un membre actif (!) de LREM.
    *ce sont mes petits-enfants qui m’ont fait voir cette vidéo porno. Shocked ? bof ; mais eux ça les a fait beaucoup rire avec leur potes et leurs copines en sachant que c’était un membre (oups) important du gouvernement d’E. Philippe.

  37. Claude Luçon

    Quelqu’un pourrait-il nous préciser pourquoi ce triste individu se pare du titre d’artiste ?
    Artiste en quoi ?
    L’artiste, celui qui fait le show dans ce cas, serait plutôt Griveaux ?
    Le curieux est que dans le grand déballage de cette affaire dans les médias, personne ne semble avoir songé à demander l’avis d’un neuropsychiatre sur notre réfugié politique. Il me semble que c’est un refuge psychiatrique que nous devrions lui offrir, pas politique !
    Voyant les Américains nous envoyer un pédophile et en faire une célébrité, Poutine nous envoie son fou, un simple avion de ligne suffit, pas besoin des circuits tortueux du numérique et d’Internet.
    Nous avons vraiment un vaste problème d’immigration !

  38. Politique migratoire aboulique… que savez-vous de notre politique migratoire, Monsieur Bilger ?
    Vous vous en plaignez souvent sans jamais écrire dessus. Ça m’intéresserait personnellement de vous lire sur le sujet. Pour une fois vous n’auriez pas 10 000 commentaires hors sujet.
    On ne peut se défendre de l’impression en vous lisant que sans oser le dire, vous trouvez comme beaucoup de vos commentateurs, eux pour le coup francs du collier, qu' »il y en a quand même beaucoup », comme l’a écrit Eric Zemmar (« Un livre un dos » sur Groland)
    Ba oui. Y en a beaucoup car nous avons eu et avons même encore un empire colonial. Ça et la mondialisation économique de l’après-guerre ont marqué la fin définitive de la France et de l’Europe blanches et catholiques. Rien sauf une récession économique mondiale majeure n’empêchera que la tendance continue.
    Il ne dépend que de nous de leur garder un cerveau et un coeur français au passage. Mais ce n’est pas en s’arc-boutant sur vos peurs identitaires que vous faciliterez cette métamorphose qu’on appelle l’intégration.

  39. @ Achille 18h07
    « Il aurait même pu devenir un journaliste de France Inter dont les auditeurs ne manqueraient aucun de ses éditos. »
    Ne me dites pas que vous êtes au premier degré !!
    ————————————————————
    @ Exilé 13h00
    « Mais dans ces pays sources de demandeurs d’asile, combien sont-ils réellement soumis à des états de guerre civile ou autre ?
    L’Albanie connaît-elle la guerre ? »
    Je n’avais pas commenté pour vous faire réagir: il est en effet scandaleux que l’Albanie ou la Géorgie soient les pays d’origine des demandeurs d’asile. On pourrait aussi s’étonner que les Maliens soient concernés au moment où l’armée française envoient ses combattants pour défendre leur territoire !!

  40. @ breizmabro 18 février 19 h 08
    Sans doute notre Benjamin a-t-il mis en oeuvre cette maxime jadis en vogue chez les Bons Pères :
    « Mieux vaut une masturbation réussie qu’un coït banal »

  41. Pierre Blanchard

    @ Achille | 18 février 2020 à 18:07
    « Ce qui me désole dans cette affaire c’est cette descente aux enfers de Juan Branco.
    Voilà un gars manifestement très intelligent si j’en juge par ses brillantes études…
    (…)Franchement, quel gâchis ! »
    Heureusement nous avons Cohn-Bendit et le merveilleux Romain Goupil, deux résurgences de Mai 68 devenus macroniens +++ que vous soutenez bien évidemment…
    Voyez Achille, comment il est présomptueux de votre part d’annoncer que Juan Branco gâche son avenir.
    Vous comme moi n’en savons strictement RIEN !!

  42. @ caroff | 18 février 2020 à 19:45
    « Ne me dites pas que vous êtes au premier degré !! »
    Rassurez-vous c’était juste pour taquiner. Je suis ravi que ça ait marché !
    Mais j’écoute toujours « mon Thomas Legrand » le matin à 7H40 ! 🙂

  43. Et si l’affaire Benjamin, Piotr, Alexandra avait une suite imprévue pour Benjamin, semblable à celle qui est arrivé à notre bon roi François Ier.
    La viralité n’est pas que de notre époque.
    Or donc, notre bon roi avait une maîtresse, que l’histoire connaît sous le nom de La Belle Ferronnière, dont on pense qu’elle était épouse d’un riche ferron (marchand d’ouvrages en fer). Selon d’autres sources elle aurait été la femme d’un avocat.
    Le mari, pour se venger, se serait inoculé à dessein le tréponème de la syphilis, afin que son infidèle épouse la communiquât à son insu au roi. Telle serait l’origine de la maladie honteuse dont François Ier fut frappé, et dont il souffrit jusqu’à sa mort.
    Selon Louis Guyon seigneur de la Nauche, médecin de l’époque :
    « Le grand roi François 1er rechercha la femme d’un avocat de Paris, très belle et de bonne grâce que je ne veux nommer car elle a laissé des enfants pourvus de grands états. Ce que connaissant, aucuns courtisans et maquereaux royaux dirent au roi qu’il la pouvait prendre d’autorité et par la puissance de sa royauté. Enfin, le mari dispensa sa femme de s’accommoder à la volonté du roi et afin d’empêcher en rien cette affaire, il fit semblant d’avoir affaire aux champs pour huit ou dix jours cependant, il se tenait caché dans la ville de Paris fréquentant les bourdeaux cherchant la vérole pour la donner à sa femme afin que le roi la prit d’elle. Et trouva incontinent ce qu’il cherchait et en infecta sa femme et puis après le roi. Lequel la donna à plusieurs autres femmes qu’il entretenait et n’en put jamais guérir et tout le reste de sa vie, il fut mal sain, chagrin, fascheux et inaccessible… » (Texte issu de Wikipédia.)
    Imaginez donc, simple hypothèse, que Piotr pour se venger de l’infidélité d’Alexandra non seulement, ait diffusé la vidéo virale, mais en sus, avait suivi semblable procédure que celle du riche ferron, une autre forme de viralité en quelque sorte.
    Notre mignon Benjamin pourrait avoir de bien méchants souvenirs politiques de cette liaison, mais aussi de funestes souvenirs corporels.
    Certes la pénicilline fait des miracles dans le domaine, mais les virus ne sont pas restés inactifs eux non plus, et ont progressé.
    Et à défaut de chanson, l’histoire de la Belle Ferronnière eut droit à une épitaphe:
    « Ci-gît la belle Ferronnière,
    Dont les dangereuses faveurs,
    Par les soins d’un jaloux qu’aveuglaient ses fureurs,
    Ont d’un galant monarque abrégé la carrière. ».
    « Souriez ! Souriez ! Mieux que ça ! Souriez ! ».
    Nous arrivons à la vingt-cinquième heure.

  44. Après les faiseurs d’attentats et saboteurs de laïcité, nous avons droit à une autre sorte de nuisible, anti-vie privée et je m’invite dans le fonctionnement de vos élections.
    Encore une fois, nous avons un pervers nous rendant le bien d’être accueilli chez nous par le mal.
    Et nous acceptons de tels outrages ?
    Pas moi.
    Le Russe doit être renvoyé à Poutine et peu importe ce qui peut advenir de lui. Un exemple à suivre avec tous les transgresseurs dans son genre – je ne parle pas du type qui s’est mal garé.
    Car soit nos ennemis ne risquent rien chez eux, et pourquoi les accueillons-nous ? Soit il pourrait bien leur arriver des bricoles, mais en nous rendant le mal pour le bien, les ingrats montrent qu’ils ne méritent pas mieux que leurs tyrans.
    Ils nous attaquent ?
    Ce sont nos ennemis… Je ne vois pas pourquoi nous hébergerions des gens ayant osé s’en prendre à nous quand ils devraient nous être dévoués, fût-ce même en prison.
    Des traîtres… Il paraît que certains sont intolérants au gluten, au parfum, moi c’est aux traîtres.
    Saleté ! A expédier chez eux, car chaque pays doit subir ses dévoyés. DANS TOUS LES CAS.
    S’il se trouve que le traître encourt la mort en étant renvoyé chez lui dans un pays où elle existe, s’il risque, en pays tyrannique, un procès inéquitable, cela n’est pas de notre ressort.
    Les problèmes des ennemis ne sont jamais les nôtres.

  45. hameau dans les nuages

    @ Tomas | 18 février 2020 à 19:32
    Et bien voilà ! Finalement c’est votre souhait. Ainsi donc maintenant après avoir dénigré l’empire colonial vous vous appuyez dessus pour leur ouvrir les portes. Vous ne manquez pas d’air…
    Voilà, vous voulez la guerre civile. J’espère que vous n’aurez pas la lâcheté de fuir.

  46. @ Tomas
    « …nous avons eu et avons même encore un empire colonial. Ça et la mondialisation économique de l’après-guerre ont marqué la fin définitive de la France et de l’Europe blanches et catholiques. Rien sauf une récession économique mondiale majeure n’empêchera que la tendance continue… »
    Si un Polonais ou un Hongrois tombe sur cette phrase, il doit bien se marrer. Comme alternative à votre bourrage bien flambant, eux ils ont juste dit un « non ».
    Quant au mythe de l’intégration de la fin de votre commentaire, vous n’avez toujours pas pigé mais ça va venir. Ceux qui immigrent à partir des anciennes colonies françaises ne veulent pas s’intégrer, ils veulent prendre leur revanche. Ils ne réalisent pas qu’en faisant cela, ils se tirent une balle dans le pied, puisque leur futur (et celui de leur descendants) dépend directement de l’état de la préservation de l’identité française, mais que voulez-vous, certains n’apprendront jamais comment une civilisation se crée et survit. D’où le parasitage permanent.

  47. @ breizmabro 18 février 15h28
    Quelle candeur ! Quelle touchante ignorance des usages amoureux sur le web ! Pour votre gouverne, sachez que pour beaucoup les relations amoureuses se complètent au virtuel par échanges de photos, vidéos. Loin d’imaginer un sieur Griveaux importunant la demoiselle, il est beaucoup plus vraisemblable de supposer que lui aussi a été gratifié de photos ou vidéos de son amante dans le plus simple appareil, peut-être même l’accompagnant simultanément, en temps réel, dans leurs délires masturbatoires.
    Bien entendu, marié, père de famille, notre ex-candidat s’est certainement empressé de tout effacer sur son smartphone, tout en n’ayant aucun moyen de supprimer ses envois de vidéos à sa maîtresse qui les a collectionnés.
    Une fois envoyé, c’est définitif, mais pas perdu pour tout le monde, un Russe déjanté sans foi ni loi passait par là avec d’autres compères téléguidés, et adeo Griveaux !
    Pavlenski s’est permis une ingérence odieuse, basse, dans les affaires françaises, ce qui a fait remonter de l’inconscient collectif des choses indignes et des réactions lamentables, et pour une fois que la justice française montre un peu de fermeté, on ne va pas s’en plaindre.

  48. Vous ne trouvez pas qu’il y a une similitude artistique entre ces deux hommes ? L’un se les filme fièrement pour montrer qu’il en a pour sa belle, et l’autre se les cloue pour montrer qu’il en a pour un anti-Poutine. Alors que l’on ne vienne pas nous dire qu’ils voient la main du chef suprême de la grande Russie qui doit nous remercier de l’avoir récupéré. Rira bien celui qui rira le dernier. Malin Poutine, pourquoi pirater un site politikporno quand on a un Russe révolté chez l’ami Macron.
    On vient d’apprendre que la Russie interdit sur son territoire tout vol en provenance de la Chine pendant l’épidémie du coronavirus.
    Nous pourrions prendre exemple : interdire tout débarquement en pneumatiques pendant la pandémie virale islamiste.

  49. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 18 février 2020 à 13:34
    « L’érotisme, en revanche, c’est autre chose, et je regrette la disparition de l’élégance du second au profit de la vulgarité du premier [la pornographie]. »
    Ah, mais bien sûr ! Nous en sommes loin, désormais.
    « Hahaha : mais mon cher Robert quel oligarque russe ne fréquente pas de call-girls de luxe ! »
    C’est bien ce que je voulais dire…
    « Un tel Français amuserait sans doute, rien de plus. »
    Vous rigolez… Déjà qu’Alexeï Navalny s’en prend plein la tronche (littéralement) quand il s’attaque à Poutine, ou se mêle de démasquer les call-girls en question*, si vous mettez, sur le dos de mon hypothétique résident français de Moscou, le vol à l’étalage, le squat, les coups de couteau et l’incendie volontaire, en plus de la dénonciation politique au moyen de vidéos pornos volées, il serait déjà en prison, en train de se faire violer par ses gardiens.
    En fait, ce serait proprement inconcevable, car un tel immigré serait promptement mis à l’ombre longtemps avant d’avoir pu commettre le quart de la moitié de ces forfaits.
    ______
    (*) Et sur ce coup-là, je dois donner raison à nos amis pou-poutinistes : c’est mieux en Russie. Que ce soit côté demoiselles ou côté opposants énervant le pouvoir, il n’y a pas photo entre Juan Branco et Alexeï Navalny, ni entre Alexandra de Taddeo et Nastya Rybka.
    A côté du professionnel de la vidéo explosive et rigolote révélant les turpitudes de Vlad et son clan, les prurits révolutionnaires de notre mini-avocat gauchiste à frange rasent la moquette. Quant à l’étudiante de 29 ans « issue d’une famille friquée, et qui découvre le monde de la gauche, tendance ‘faisons sauter la République’ «  (selon une source proche du dossier), comparée à la bombe biélorusse… excusez-moi… mais excusez-moi
    ______
    @ drazig | 18 février 2020 à 18:44
    « Notre inénarrable président nous enjoint à considérer la France comme notre bien commun. Ça pue le marchand, le banquier, l’échange, bref tout sauf la patrie. Son propos est abject. »
    Oui, enfin : ça pue le Juif. Dites-le tout de suite, ça nous évitera de tourner autour du pot. Sinon, vous avez souvent vu des « patries » sans marchands ni banquiers, et qui ne pratiquent pas « l’échange » ?
    Moi je peux vous dire où en en trouve : dans les pays du t… du c… du monde, qui sont tellement pauvres, que tout ce qu’ils ont à exporter dans notre direction, ce sont leurs miséreux.
    Remarquez, nous aussi, nous avons commencé à nous transformer en pays d’émigration, vu tous les socialistes dans votre genre qui trouvent très malin de cracher sur les « marchands » (mais qui se procurent leur nourriture et leurs habits gratos chez le Roy de Frônce, je suppose).
    Il est particulièrement vicieux, de votre part, de reprocher à Macron de vanter le « bien commun ». Je croyais que les gentils étatistes / Gilets jaunes / patriotes défendaient le « bien commun », tandis que les méchants banquiers ultra-libéraux (juifs) nous imposaient le mondialisme au service de leurs intérêts exclusifs ? Y’a un chapitre fondamental de la pensée de Maxime Nicolle que j’ai dû sauter.
    ______
    @ Serge HIREL | 18 février 2020 à 18:28
    « Si Emmanuel Macron avait écrit son discours munichois avant l’irruption du ‘cas Griveaux’, il aurait dû s’abstenir de lire le passage sur les supposées ingérences russes dans les affaires des démocraties occidentales. […] S’il l’a ajouté après la déflagration, son état est désespéré. Comment admettre […] Poutine rit… et tous les autres rigolent… sauf les Français, humiliés. »
    Arrêtez de vous faire votre petit cinéma de masturbation anti-française et pro-russe. C’est pénible, à la fin, ces Français qui s’imaginent, sans le moindre fait à l’appui de leurs fantasmes, que le monde entier ricane à leur endroit, parce que leur président aurait dit quelque chose qu’eux seuls pensent ridicule.
    Premièrement, les Français ne sont pas au centre du monde. Tous les autres pays ne passent pas leur temps à évaluer leur génie, leur prestance et leur gloire.
    D’autre part, personne ne rigole, je vous le garantis, face aux mesures actives russes. Tous les pays occidentaux en sont victimes, ou presque tous. Il s’agit d’une vraie menace, et le fait que vous, cela vous fasse plaisir que Benjamin Griveaux vienne de tomber, avec l’aide ou non des services russes, n’a pas à rentrer en ligne de compte.
    Demain, ce sont vos amis politiques (quels qu’ils soient) qui pourraient se retrouver victimes de cette même guerre hybride. Ou de manœuvres scélérates franco-françaises, peu importe. Il est singulier que vous, et tant d’autres, ne puissiez pas voir au-delà du bout de votre nez dans cette affaire.
    Le tribalisme de la société française devient effrayant. La seule question devient : est-ce bon pour moi et mon camp ? Toute considération morale, juridique, politique au vrai sens du terme, s’efface devant ce critère.
    ______
    @ Aliocha | 18 février 2020 à 15:33
    « Mises à part ses imprécisions racistes, comme toujours défaut regrettable, je suis d’accord avec Marchenoir. Un étranger délinquant, même blanc… »
    Et dire que c’est moi qu’on traite d’obsédé… Notre faux moine en résidence, qui ne sait que battre sa coulpe sur la poitrine des autres, ne peut pas faire un compliment sans l’assortir d’une insulte. Une insulte « anti-raciste », comme d’habitude. On se demande bien où l’on trouverait des « imprécisions racistes » dans mon commentaire, et le prophète Philippulus se garde bien de le dire, hé, cong !… Comment, d’ailleurs, une imprécision pourrait-elle être raciste ? Où ne va pas se nicher le racisme, de nos jours !
    Donc, rappel : selon l’édit tout récent du Proust des temps modernes…
    « Le racisme est une idéologie postulant une hiérarchie des races. »
    Je serais curieux de savoir en quoi mon commentaire aurait postulé une hiérarchie des races.
    Mais puisque le Jésus ressuscité de ce blog remet sa dégoûtante obsession raciale sur le tapis, je redis, ici, ce que j’ai dit sur un autre fil : puisque (le maître en la matière s’étant prononcé) le racisme est une idéologie postulant une hiérarchie des races, alors il en découle qu’un automobiliste se prenant le chou avec un autre, à l’occasion d’un accrochage quelconque, et le ton montant de part et d’autre, si le premier finit, à bout d’arguments, par sortir du « sale nègre ! » au second, cela n’a rien de raciste.
    Nous sommes bien d’accord ?

  50. Lorsqu’on est d’accord avec Marchenoir, prenant bien soin de se départir de ce qui détruit son talent et ouvre la porte à tout ce qu’il dénonce, on ne peut que s’exposer à son opprobre obsessionnelle.
    La métaphore automobile, qui chez F68.10 prenait l’image de la ceinture de sécurité, est parfaitement incompréhensible, et sans rapport avec la hiérarchie des races, témoignant s’il en était encore besoin, que la pathologie expose ses faiblesses, qu’il n’est même pas besoin de souligner mais simplement d’exposer aux lumières de la raison les ténèbres de la haine alors contenues dessinant la réalité du mal, le sfumato du réel.
    Ainsi, les mensonges de l’ultra-libéral déchaîné rejoignent ceux des communistes qu’il dénonce, et Bannon comme Poutine sont les doubles semblables d’un même totalitarisme, celui de la querelle qui dissout son objet dans la commune transgression de la seule chose qui puisse encore nous protéger, le respect des lois garanties par des États ayant retrouvé un minimum de souveraineté.
    Que vous ne voyiez toujours pas cela, Marchenoir, fait de vous une sorte de Pavlenski anglo-saxon se clouant le scrotum raciste devant vos groupies ébaubies, ravalant l’art à la répétition monstrueuse de geste malsain, entretenant l’illusion que s’automutiler pourrait démontrer que le sacrifice aurait encore une quelconque utilité, alors qu’il n’est que le faux-nez d’un désir de pouvoir totalitaire, façon héros grecs chez Nebout.
    Restez donc accroché tel la moule archaïque à vos rochers ataviques, vous êtes la preuve éclatante que sans le respect d’autrui, le libéralisme n’est qu’une banale tyrannie, que si vous n’entendez pas l’invitation qu’ici je vous transmets, tous vos efforts louables ne sont au service que de l’ennemi qui, répétons-le avec la douce patience indispensable à l’éducation des petits, dans votre beau cas se nomme vous-même.

  51. @ Isabelle
    « Un exemple parmi tant d’autres de la partition de la France. »
    M. Hollande a évoqué la partition, M. Macron le séparatisme et M. Collomb le face-à-face.
    Bref, ces gens-là reprennent la solution retenue par les Afrikaners quand ils ont estimé devoir mettre en place le système d’apartheid (ou développement séparé) dans la contrée initialement déserte où ils ont débarqué deux siècles plus tôt.
    Simple constatation bien entendu, qui ne vaut pas nécessairement approbation.
    En tout cas, le mirifique vivre-ensemble à la sauce socialiste semble avoir du plomb dans l’aile…

  52. La vache ! Le sfumato du réel !
    Sais-tu petit que j’ai été traîné dans la boue chez Rioufolnamo pour avoir utilisé ce terme à mauvais escient. Une technique subtile que j’avais attribuée aux maniéristes !
    Moi, les maniéristes j’adore, somptueux ils sont !
    Tiens, pour ce coup je t’embrasse !

  53. @ Istory | 19 février 2020 à 01:44
    Ok ce que vous dites, mais admettez quand même que la supra légèreté de l’homme politique ex-ministre puis enfin visant la mairie de Paris n’aurait pas dû être dans l’oeil de la e-caméra pour se retrouver dans le circuit d’une intelligentsia smartphonik de sa belle.
    Sergueï Julianove, dans sa langue native politiquement correcte, résume bien cette hallucinante affaire.

  54. « Contre le séparatisme islamique Macron veut se positionner entre répression et intégration. »
    Whouah ! Il va s’en prendre de tous les côtés.

  55. Bonjour,
    Je pense qu’il n’y a pas eu d’interrogatoire de première comparution dans le dossier « violences aggravées » en raison de l’infraction motivant la garde à vue ayant servi de support au déferrement. Mis en garde à vue initialement pour les faits de violences, je pense qu’il y a eu reprise de garde à vue pour les faits concernant B. Griveaux. A partir du moment où Piotr Pavlenski a été déféré alors qu’il était en garde à vue pour les faits concernant B. Griveaux, le juge d’instruction ne pouvait pas procéder à l’interrogatoire de première comparution pour les faits de violences dès lors qu’il devait respecter le délai de 10 jours à 2 mois pour la convocation car il n’y avait aucune contrainte pesant sur le mis en cause dans ce deuxième dossier (article 80-2 du CPP).
    Bien cordialement

  56. Xavier NEBOUT

    Du Robert Marchenoir dans toute sa splendeur :
    « un automobiliste se prenant le chou avec un autre, à l’occasion d’un accrochage quelconque, et le ton montant de part et d’autre, si le premier finit, à bout d’arguments, par sortir du « sale nègre ! » au second, cela n’a rien de raciste.. »
    Il n’y a pas longtemps, il nous a en substance prôné la ratonnade comme moyen de lutte contre l’immigration.
    Mais il ne se sent pas raciste…
    Nous pourrions le suivre dans la mesure où l’on peut vouloir procéder à une épuration ethnique sans haine ni mépris ou seulement esprit de supériorité, en se fondant sur le principe du « qui se ressemble s’assemble » qui est une loi de la nature relative à l’essence des nations et dont l’ignorance tend à la guerre civile, mais le problème de notre politologue de bistrot du commerce, c’est qu’à ne pas décoller du ras des pâquerettes, il ne décolle pas non plus du propos simplement raciste.
    Or, le propos simplement raciste relève de l’atteinte à l’être, et cela est heureusement condamnable que ce soit sur le plan éthique et légal.

  57. Pavlenski.
    Nous n’avons pas besoin d’un justicier fou et incontrôlable. Qu’il se couse les lèvres et hop, à renvoyer d’urgence en Russie. Ce fouteur de m… aura de quoi faire chez le Tsar.
    Mais il y a un risque en France: sur la base d’une expertise psychiatrique, ce type pourrait être déclaré irresponsable et exonéré de procès.
    Quant à Agnès Buzyn, inutile d’en faire une girouette. On a bien le droit de changer d’avis quand les circonstances l’exigent. Refuser de s’adapter, c’est se condamner à disparaître. Et si sa candidature est de nature à s’accorder les bonnes grâces de Villani, la stratégie adoptée est parfaitement justifiée.

  58. @ Isabelle | 18 février 2020 à 15:32
    J’ai vu ce matin en parcourant les titres de la Dépêche du Midi sur son site Internet « LA » photo de monsieur Macron à Mulhouse.
    Elle paraît encore sous la plume d’Aurélien Marcq dans un article intitulé : « Reconquête républicaine: le poids des mots, le choc de la photo », une reprise en quelque sorte du slogan d’un journal cher aux époux Macron.
    A voir ici :https://www.causeur.fr/macron-separatisme-islamiste-mulhouse-discours-172921
    Apparemment, le président de la République, en matière de lutte contre le « séparatisme islamique » n’a pas conscience de l’absurdité d’une telle situation pour la fonction qu’il exerce… C’est là que l’on peut mesurer le caractère « farouche » de sa volonté d’en découdre avec les islamistes à la solde d’Erdogan !

  59. @ Aliocha
    « La métaphore automobile, qui chez F68.10 prenait l’image de la ceinture de sécurité, est parfaitement incompréhensible. »
    Euh, si elle l’est, ici (comme , d’ailleurs), compréhensible. Tenez, je vous l’explique: L’idée en est simplement qu’il n’est nul besoin de postuler une hiérarchie des races pour se permettre de traiter un autre automobiliste de « sale nègre ». Il suffit d’être un sombre abruti, ou quelqu’un de simplement grossier, ou quelqu’un qui n’aime pas les noirs pour plein de raisons qui n’ont rien à voir avec le postulat d’une hiérarchie des races. Faire l’amalgame de tout cela avec du racisme ne serait pas rationnel si on part de votre définition, et cette forme précise d’irrationalité ou d’hypocrisie intellectuelle se nomme le politiquement correct. Concept parfaitement inutile quand il déborde du domaine des convenances sociales pour se déverser dans la société sous la forme de l’hypocrisie, de l’irrationalité ou même pire.
    Tout cela est très simple, vraiment.
    Et puis, en tant qu’affreux garçon, je me sens d’humeur sud-africaine quand on discute ainsi stérilement du racisme sans en mesurer le sens: Le blackface ici dans cette allégorie des stéréotypes d’un pays ? Acceptable ou pas ? Apparemment pas quand on fait le choix du délire

  60. « Désignation de la girouette ministérielle Agnès Buzyn en remplacement de Benjamin Griveaux » écrivez-vous cher P. Bilger.
    Le premier sondage réalisé après sa désignation montre que cela ressemble fort à un coup d’épée dans l’eau ! Les derniers vaisseaux sont brûlés.
    Sondage ODOXA-CGI-Le Figaro du 21 au 23 janvier 2020 (premier tour) :
    Rachida Dati 25 %
    Anne Hidalgo 23 %
    Agnès Buzyn 17 %
    David Belliard 14 %
    Cédric Villani 7 %
    Danielle Simonnet 7 %
    Si les sondages suivants confirment ces pourcentages, une fois de plus, on remarquera et on vantera le très fin stratège politique qu’est E. Macron. Il est vraiment nul !
    En quoi et à quoi est-il bon d’ailleurs ?
    Le grrrrrrand discours annoncé sur l’islamisme se résume à de la sémantique ! Est-ce vraiment ce qu’attendent les Français (de souche ou musulmans) : de la sémantique !
    Cordialement.

  61. @ Lucile | 18 février 2020 à 15:07
    « Le bon peuple s’obstine à le trouver antipathique et à penser que d’avoir été pris la main dans le sac lui fait les pieds. »
    La phrase est amusante et bien tournée, elle m’a fait rire, ce qui dans ces temps calamiteux est bien agréable. Merci.
    Maintenant je ne suis pas sûr que « la main dans le sac » rende totalement justice au contenu de l’auto-vidéo de M. Griveaux qui se voulait certainement plus évocatrice, voire prégnante…
    Au final, espérons surtout que la destinataire de ce délicat message ait été consentante ; parce que sinon, quelle horreur pour nos féministes déjà totalement ulcérées par un sifflet, voire un simple regard. Comme, étonnamment, on ne les entend pas beaucoup sur le sujet, on peut le croire.

  62. E. Macron joue le matamore face à P. Pavlenski mais ne réagit pas, servile et docile, près d’une femme voilée.
    « Aussi ne faut-il rien attendre de Macron, sinon des mots creux, quand il assure mardi à Mulhouse : « Dans la République, l’islam politique n’a pas sa place ». Le président s’est d’ailleurs fait photographier auprès d’une femme portant le niqab interdit. Or cet uniforme n’est rien d’autre que le signe distinctif de la visibilité islamique et de son refus des règles communes. Macron a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il n’entendait pas contester le communautarisme. « Je ne suis pas à l’aise avec le mot communautarisme », a-t-il déclaré (Le Figaro, ce mercredi). « Ces appartenances s’ajoutent à la République, elles sont compatibles avec elles ». Mais le communautarisme est un repliement, une volonté de se tenir à distance de la communauté nationale et de son unité de façade. » I. Rioufol
    http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2020/02/non-lennemi-nest-pas-le.html

  63. Et un athée qui nous explique le politiquement correct, nous expliquant que la terminologie atavique « sale nègre » dépendrait d’un éventuel accrochage sur la route.
    Comment voulez-vous qu’ils comprennent alors l’antisémitisme, la réalité leur est ensevelie sous les gravats sophistes de leur érudition, bouchon d’oreille pour mieux ne pas entendre qu’ils n’ont pour maître que leur ressentiment, prélats conformistes du déni d’autrui, ou de la gloire de leur moi.

  64. Claude Luçon

    @ Robert Marchenoir
    @ Xavier NEBOUT et les autres
    Puis-je suggérer la méthode nigériane de faire comprendre à un chauffard dans le trafic ce que vous pensez de lui : « sortez et tendez le bras hors de la vitre de votre voiture dans sa direction, la main grande ouverte, les cinq doigts étendus bien écartés. »
    Il ne comprendra sans doute pas mais ralentira en se posant la question !
    Traduction : « Tu es le fils de cinq pères » !
    Plus élégant que notre version à propos de sa mère !

  65. sbriglia@F68.10

    « L’idée en est simplement qu’il n’est nul besoin de postuler une hiérarchie des races pour se permettre de traiter un autre automobiliste de « sale nègre ». Il suffit d’être un sombre abruti, ou quelqu’un de simplement grossier,
    Rédigé par : F68.10 | 19 février 2020 à 12:32″
    Aliocha devrait se plonger plus souvent dans Tintin que dans la Bible ou Les Frères Karamazov…
    Les jurons du Capitaine lui ouvriraient la porte de sa cellule à défaut de son esprit.
    Morceaux choisis : « Canaque, Fatma de Prisunic, Apache, Aztèque, Babouin, Papou des Carpates, Peaux-Rouges, Patagon, Zoulou, Macaque… »
    Non exhaustif.

  66. Nous revoilà dans une entourloupe politique avec cette affaire du Russe et de la quéquette de Griveaux.
    Pour preuve c’est l’interdiction faite à un avocat de pouvoir défendre Pavlenski, puis le comportement du Bâtonnier des avocats qui prend le relais en demandant à Juan Branco de ne pas défendre Pavlenski et cela au nom d’un motif sans fondement véritable et vérifiable.
    Par contre on lui « refile » l’avocat du syndicat de police de l’affaire Benalla.
    Tricher, mentir, truquer, faire de l’esbroufe, noyer le poisson, manipuler les informations pour tenter de masquer la prochaine déroute de LREM aux élections
    municipales. D’ailleurs, le soi-disant ministre de l’Intérieur n’a-t-il pas été l’un des premiers à vouloir épater la galerie en préparant la magouille des résultats qui négligeront les votes de la moitié de la population, celle des campagnes françaises !
    Que Griveaux filme sa masturbation et l’offre en cadeau à une jeune femme qui n’est pas son épouse prouve que Griveaux est un (tout ce que vous voudrez), mais qu’on en fasse une affaire d’Etat ou une affaire politique, cela, c’est du Macron tout craché. D’ailleurs est-il capable de faire autre chose ?
    Quant à la jeune femme, elle devrait porter plainte contre Griveaux pour outrage sexuel en prenant pour plaider cette cause le même avocat que Tristane Banon dans l’affaire DSK.

  67. @ Robert Marchenoir 19 février 05 :45
    Vous avez une façon très personnelle de lire un texte. Vous picorez ici et là des mots, des bouts de phrases, vous imaginez ce qui est dit entre les lignes… et voilà votre opinion faite. Un exemple : ai-je soutenu que tout le monde rigolait des « mesures actives russes » ? Non, bien sûr… mêmes si je les qualifie de « supposées », puisque, que je sache, Moscou a jusqu’à maintenant réussi l’exploit de ne pas se faire pincer de manière irréfutable. Tout accusé est présumé innocent, n’est-ce pas ? Tout cela fait que, derechef, vous me qualifiez de pro-russe. Je vous remercie du grand éclat de rire que la lecture de votre prose a déclenché…
    Je maintiens, d’une part, qu’à Munich, en raison de l’actualité hexagonale et de l’importance mondiale des sujets à l’ordre du jour de cette conférence, M. Macron aurait dû s’abstenir d’évoquer aussi clairement le « cas Grivreaux » – d’autant plus que, pour l’heure, l’ingérence russe n’a rien de certain -, d’autre part, que celui-ci nous a remis dans l’œil du cyclone.
    Grâce à DSK, « futur Président de la République », nous avions déjà eu droit à une explosion mondiale de quolibets. Voici la deuxième (pas la seconde probablement). M. Griveaux n’étant pas un simple ex-ministre, mais un très proche de Macron-le-donneur-de-leçons, qui voulait en faire le maire de Paris, « la plus belle ville du monde » – comme dit Buzyn découvrant son nouveau job -, la presse étrangère s’en donne à cœur joie. « Ah ! Ces Français ! Toujours aussi coquins ! » – bien que, dans les deux cas, le mot « goujats » conviendrait mieux.
    Quittez donc BFM, LCI, TF1et autres pèlerins du macronisme. Allez voir CNN, la BBC, d’autres chaînes européennes, les titres des journaux britanniques, des quotidiens américains, qui, puritanisme anglo-saxon oblige, oscillent entre rigolade et consternation… Sortez, mettez le nez en dehors de notre étroit terrain de jeu ! Nous sommes d’autant plus ridicules et ridiculisés que nos élites, le Président en tête, sont encore persuadées que la France reste le premier violon de l’orchestre en tous domaines ou presque… Voilà bien longtemps que nous avons cédé cette place, qui se dispute aujourd’hui entre Pékin et Washington. Même sur le plan culturel, il a fallu, pour maintenir notre rang, édifier le rempart, toujours fragile, de « l’exception culturelle »… Soit dit en passant, la quasi-totalité du bon peuple se moque éperdument de tout cela, mais se désespère de voir ses dirigeants plus soucieux de sauver le « petit soldat B. » que de tenter de régler ses problèmes.

  68. Et ça continue. Quelle zizanie chez la macronie. Mais à quoi il joue ? Voilà que Christophe Castaner, le fêtard de bar d’un samedi soir pris en flagrant délire, attaque la vie privée d’Olivier Faure en public.
    Un ministre de l’Intérieur ne devrait pas dire ça ! On comprend que ses gars n’en puissent plus !

  69. Patrice Charoulet

    SQUATTEUR = VOLEUR
    Je pense le plus grand mal de M. Griveaux et je ne crains pas de porter un jugement MORAL, je répète, un jugement MORAL sur l’activité privée qui lui a causé bien des malheurs familiaux et publics. Je ne redirai pas ici mes raisons.
    Lisant, dans Le Monde, la pleine page consacrée à Piotr, Juan et Alexandra, j’apprends ceci : Piotr vivait à Paris de squat en squat. On connaissait toutes ses belles activités en Russie et en France. Il est donc aussi squatteur. Beaucoup n’ont pas de jugement très sévère pour les squatteurs. On pense que de vilains propriétaires sont bien coupables de laisser vides des logements qui pourraient faire le bonheur de malheureux sans-logis. C’est la thèse d’un dirigeant écolo actuel, qui accompagnait lui-même fréquemment auparavant des commandos de squatteurs, avec serrures forcées, etc.
    Les définitions des dictionnaires courants me semblent trop longues et trop floues. Je propose :
    Squatteur n.m. Voleur de logement.

  70. @ Isabelle 19 février 14:38
    Je suis d’accord avec vous sur le coup de la photo, Manu aurait dû dire à cette femme entièrement voilée qui le filmait qu’elle était en infraction avec la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public.
    Ben non, Manu qui sait si bien dire à un chômeur qu’il peut trouver du travail en traversant la rue est muet devant cette provocatrice islamiste.
    Comment voulez-vous que les forces de police fassent respecter la loi si même le président de notre République laïque n’est pas capable de le faire.
    Après, bien sûr, il nous a chanté la messe derrière un pupitre…
    Pitoyable !

  71. @ Isabelle 14:18
    « E. Macron joue le matamore face à P. Pavlenski mais ne réagit pas, servile et docile, près d’une femme voilée. »
    Tout est bon à prendre. M. Macron s’en accommode avec tout le monde pourvu que ça lui rapporte des voix.
    Bon, on peut supposer que pendant les grands froids vaut mieux se couvrir. Dès fois que le mari surveille…

  72. Morandini est en grande forme ces derniers jours. Voici deux jours il a remonté les bretelles de l’ex-député LREM Joachim Son-Forget qui avait mis en lien la vidéo graveleuse de Benjamin Griveaux sur Twitter.
    Ce matin il s’en est pris à Didier Maïsto, le président de Sud Radio, lui reprochant sa trop grande complaisance envers Juan Franco et son camarade le réfugié russe Piotr Pavlenski.
    Ce dernier a dit dans une interview de ce jour que « la France n’est pas du tout le pays de la liberté d’expression qu’il imaginait. »
    Pauvre bichon, je crois que le mieux est encore qu’il retourne dans son pays. Il pourra faire la différence ! 🙂

  73. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 19 février 2020 à 12:32
    « Tout cela est très simple, vraiment. »
    Je vois qu’il y en a au moins un qui suit.
    Mais quand on a, d’un côté, un malade mental incapable de participer à une conversation, si ce n’est pour interrompre ses litanies en hurlant : raciste ! raciste !, et de l’autre, un négateur de la Shoah qui donne des leçons d’anti-racisme…
    Comme quoi, ce n’est pas sain de passer son temps à penser à la race. Ça détraque les gens.
    Et puisqu’on parle de barges, voyez cette photo de Pavlenski prise à Moscou. Ce sourire d’égorgeur, si ça ne suffit pas à Zagury pour l’estampiller bon pour le cabanon… Oui, je sais, je ne peux pas vous donner tout le temps de la poule de luxe, il y a des spectacles moins gracieux en ce bas monde.
    Vous vous souvenez de ce fou qui voulait se suicider, et qui avait grimpé il y a quelque temps tout en haut de la tour Eiffel, par l’extérieur, à mains nues ? Il était russe, lui aussi. Il faudrait que Vlad arrête de vider ses poubelles chez nous.

  74. @ Istory 19 février 01:44
    « Quelle candeur ! Quelle touchante ignorance des usages amoureux sur le web ! »
    À une époque de l’ancien monde, le monde de la photo en noir et blanc, celui du temps où j’étais photographe, vous n’avez pas idée du nombre de photos dites « érotiques » que notre labo développait sous l’éclairage au sodium !!
    Nos apprentis d’alors, qui avait entre 16 et 18 ans, ont beaucoup appris sur le cadrage des photos et pour nous le prouver ils faisaient des ‘agrands’ (genre 18X24 voir 24X30) qu’ils punaisaient sur les murs.
    Bon, au bout d’un moment, en dehors du paiement en caisse pour ces oeuvres d’art, franchement…
    C’est vrai que maintenant avec les vidéos via Messenger ça n’amuse plus que la ou le destinataire, sauf évidemment lorsqu’une de nos « têtes pensantes » (sic) se lance dans la version filmée des photos d’antan.

  75. Cher Philippe,
    « Souriez, vous êtes filmés », souvenir de la 17e.
    De l’empressement ou de la lenteur judiciaire, il existe tout un nuancier.
    Il y a le corps « exhibition » qui s’expose en donnant des messages artistiques qui interroge la pensée démocratique et le corps exhibitionniste qui est le corps de la chanson de Pierre Perret qui suggère de montrer ses poils pour attirer les filles.
    Si un homme rencontré une fois peut considérer que sa carte de visite consiste à jouir en exhibant sa zigounette dans une conduite masturbatoire, c’est que les romantiques sont morts. Un comportement très particulier, une signature étrange et égoïste très pulsionnelle.
    L’affaire Mosley a pris beaucoup plus de temps à trouver réponse judiciaire.
    La boîte de Pandore est à peine entrouverte et le mystère des coins fera beaucoup de foin aurait prédit Nostradamus.
    Dans « Le roman de Chambord » de Xavier Patier, François 1er apparaît comme le premier défenseur de la biodiversité et le premier Vert mais l’on apprend que François Mitterrand n’y chassait pas le cerf mais d’autres papillons du jeudi soir au lundi matin. La version des amies de François 1er s’intéresse aux réactions des fiancés des captives et parfois les vrais amants triomphent et trouvent place dans les arts.
    françoise et karell Semtob

  76. Bon, sur le chemin de mon poids de forme à la sortie de l’hiver, ma balance connectée a affiché sa grande satisfaction, aucune envie d’en faire participer la terre entière… C’est bizarre quand même cette façon de vouloir envoyer partout urbi et orbi des photos personnelles, intimes, de la vidéo, sous toutes les formes possibles, traduisant peut-être une frustration malgré tout immense, d’un acte raté, incomplet…
    Bon je ne vais pas me faire mal à la tête non plus, n’étant ni psychiatre, ni psychologue je n’irai pas plus loin, il paraît que les plaisirs simples sont toujours les meilleurs.
    Mais quand même, quel… ! Quel imbécile !
    Ah oui ! Le dessin du Palmipède de ce jour sur Mongénéral à ce propos… Excellent lui.
    Par contre le nombre affiché sur l’écran m’a surtout encouragé à en remettre une couche de 70 mn, les pneus ont chauffé, pour le reste mon excellente et leste coiffeuse pourra m’en dire plus… Pas sur mon poids de forme mais sur la bêtise de BenjiG. Au salon ce doit être l’effervescence, enfin faut pas exagérer non plus, mais comme elles ont les langues bien pendues…
    Pourtant elles n’ont pas fait l’ENA, mais pour répartie et intelligence c’est du haut niveau.
    Comme dirait aussi mon voisin « pas la peine d’être si intelligent pour en avoir une couche si épaisse » de… Enfin, on se comprend.

  77. @ Serge HIREL | 19 février 2020 à 16:07
    Très bien dit et je dirais même plus, nous avons un cornichon pervers comme Président et cela est connu maintenant de tout le monde, malheureusement pour eux ses partisans sont comme lui et le temps des cornichons pervers n’est pas éternel.
    Tiens, puisque j’y suis, il devrait mettre un voile intégral à Brijou cela l’aiderait pour sa campagne électorale.

  78. @ GDAT13 | 19 février 2020 à 14:37
    « …quelle horreur pour nos féministes déjà totalement ulcérées par un sifflet, voire un simple regard. Comme, étonnamment, on ne les entend pas beaucoup sur le sujet, on peut le croire. »
    Parce qu’il est des nôtres, comme on dit… Chut ! faut pas ébruiter.
    Celui ou celle qui parle saute.

  79. @ boureau
    « Sondage ODOXA-CGI-Le Figaro du 21 au 23 janvier 2020 (premier tour) :
    Rachida Dati 25 %
    Anne Hidalgo 23 %
    Agnès Buzyn 17 % »
    Qui sera la prochaine Reine des rats ?

  80. @ Aliocha
    « Et un athée qui nous explique le politiquement correct, nous expliquant que la terminologie atavique « sale nègre » dépendrait d’un éventuel accrochage sur la route. »
    Le fait que je sois athée ou un fondu du Mandarom ne change rien au fait que le politiquement correct est ce qu’il est, et que sa nature ne dépend en aucune façon de mes propres jugements sur quoi que ce soit: ce n’est pas moi qui définis ce qu’est ou n’est pas la réalité.
    Ayant vécu en Afrique du Sud, il me semble que je suis assez bien placé pour savoir ce qu’un blancos pense des blackos et inversement dans un pays raciste où les accrochages sur la route sont un chouïa moins effrayants que bien d’autres choses. Et un jour je vous raconterai comment cela se passe dans un poste de police là-bas, pour vous illustrer que les flics peuvent à la fois y être vraiment racistes, à la fois professionnels, et avoir de la compassion pour les victimes black de viol en se décarcassant à régler pas mal de problèmes. Raciste ou pas, chaque personne cherche un monde meilleur et n’est pas nécessairement animé de sentiments exterminateurs. Bien au contraire: le monde n’est pas parfait, et je préfère un raciste qui comprend que le monde n’est pas noir ou blanc, qu’un antiraciste qui ne le comprend pas. Encore une fois, ce n’est pas moi qui définit ce qu’est ou n’est pas la réalité.
    Et que le petit blanc que je suis soit raciste ou pas, peu m’importe: je préfère la compagnie des blacks. Ils me rappellent mes potes d’enfance. Et je ne demande pas qu’on m’appelle bwana.
    « Comment voulez-vous qu’ils comprennent alors l’antisémitisme »
    Allez-y, expliquez-moi l’antisémitisme. J’en ferai part à la partie juive de ma famille étendue.
    « La réalité leur est ensevelie sous les gravats sophistes de leur érudition, bouchon d’oreille pour mieux ne pas entendre qu’ils n’ont pour maître que leur ressentiment, prélats conformistes du déni d’autrui, ou de la gloire de leur moi. »
    La réalité est devant nos yeux, pas sous les « sophismes » de notre « érudition ». J’ai déjà expliqué ce point précis dans une réponse à Robert Marchenoir. Quant à me déboucher les oreilles, je crois que la chirurgie que j’ai eu gamin fut suffisante. Merci de vous inquiéter de mon état de santé. Et il n’y pas de « gloire » de mon « moi »: si cela ne tenait qu’à moi, je refuserais qu’on utilise les vocables « Monsieur » ou « Madame » au profit de « Machose » dans un contexte formel et « Machin » dans un contexte informel. Si vous n’avez toujours pas compris que je ne sacralise absolument rien, je vais vous le souffler dans les oreilles jusqu’à que vous ayez vous-même besoin de chirurgie.
    Ce qu’il ne faut pas lire, des fois…

  81. Bah, j’imagine que les macronistes doivent être très dépités par la courageuse décision de la juge d’instruction qui a décidé de mettre simplement les mis en cause en examen avec placement sous contrôle judiciaire. Ceux qui voyaient déjà Piotr cloué sur la porte de l’ambassade de Russie façon chouette en sont pour leurs frais.
    Et lorsque j’entends les déclarations faites par l’avocat de l’intéressé à la sortie du palais de Justice, je me dis que le danger pour la démocratie n’est pas du côté de ce Russe mais bien du côté de ce pouvoir qui n’hésite pas à tordre le bras de justice comme ont pu le faire leurs prédécesseurs.
    Petite vidéo qui en dit long sur les pratiques de ces dirigeants.
    Un monde nouveau n’est-ce pas ?
    https://www.youtube.com/watch?v=P4g-CPHOZhU

  82. @ GDAT13 | 19 février 2020 à 14:37
    « …espérons surtout que la destinataire de ce délicat message ait été consentante »
    À mon avis oui !
    Je me pose une grave question : est-ce qu’en se masturbant devant une femme, en vidéo ou en sa présence, un mari trompe son épouse ?
    Il la trompe moralement, et virtuellement, mais selon moi, matériellement, non. Si j’étais l’épouse, j’imagine que je me sentirais plus déçue par la personne et déshonorée que trompée, par une relation extra-conjugale de ce genre. (Navrée pour les enfants surtout.)
    J’aurais du mal à porter son nom ensuite, car malgré la doxa médiatique qui en fait quelque chose d’anodin, l’envoi d’une vidéo de ce genre me paraît infiniment plus vulgaire que la consommation de clopes et l’achat d’une voiture équipée d’un diesel.
    Sa divulgation sur Internet a été ravageuse. Les médias l’ont traitée comme un problème de dérive d’Internet et des réseaux sociaux, et mis ainsi le contenu à l’arrière-plan, mais c’est ce contenu qui occupe les esprits à 99,9 %, du moins c’est ce que je pense. Si bien que même en disant « J’assume », BG n’aurait pas pu s’en remettre politiquement, me semble-t-il.

  83. Pavlenski a une tête de Zek qui a passé dix années dans l’archipel du Goulag. Il s’est tellement accommodé du minimum vital pour survivre qu’il est décharné, désespéré, en rupture de tout. Il agit comme un missile qui a perdu sa cible et qui cherche à en acquérir une nouvelle. Sur qui va-t-il jeter son dévolu la prochaine fois ?

  84. Eh oui, Tintin, on y retourne toujours, c’est la référence ultime de ceux qui définissent le racisme comme de l’anti-anti-racisme, à coup de statistiques démontrant la supériorité de la race blanche, dans la mesure où elle n’est pas anti-anti-communiste, vu, si j’ai bien compris les experts politiquement incorrects, que le communisme n’existe pas, selon le chauffard qui m’a froissé mon aile en me traitant de sale rouge. Marchenoir-F68.10, ou l’union des anti-Aliocha, heureusement que je n’existe pas !

  85. Le Rabouilleur

    Votre petit chouchou Macron est allé brasser de l’air à Mulhouse.
    Comme disait Shakespeare :
    Words, words, words !
    Des mots, des mots, des mots !
    Contenu concret : aucun !
    Je vous avais prévenu.
    Quelle déception pour vous !

  86. @ hameau dans les nuages
    Ne pas être hostile contre les Arabes comme vous l’êtes ne signifie pas vouloir ouvrir toutes grandes les vannes de l’immigration. Assez fermées quoi qu’on disent, vu qu’on accorde 250 000 titres de séjour par an, et que notre solde migratoire n’est positif que de 50 000/ 100 000 personnes selon les années. Sur 67 millions d’habitants c’est peu. Dans le lot on a 30 000 réfugiés, politiques ou pas, qui reçoivent un titre de séjour de l’OFPRA.
    L’origine, si ça vous obsède: oui les Africains sont les plus nombreux, autour de 50 %, mais les ressortissants de l’UE viennent ensuite avec 30 %.
    Combien de clandestins ? En se basant sur le nombre de bénéficiaires de l’AME, on est dans une fourchette 300 000/ 500 000 en stock permanent, pas en flux.
    Puisque j’ai lu ici qu’en France on n’expulsait pas, ce n’est pas ce que dit le ministère de l’Intérieur, qui a procédé à 8 000 retours forcés en 2019. Même si c’est vrai que le taux d’exécution des mesures d’éloignement est faible, mais personnellement payer des impôts en plus pour avoir un Etat policier (avec la police française, la pire d’Europe occidentale, je rappelle), je suis contre, aussi m’en satisferai-je.
    Avec tout ça, ce ne sont même pas 15 % des habitants de la France qui sont nés à l’étranger.
    Je ne vois aucune raison dans ces chiffres pour m’inquiéter de l’avenir de ma culture et de ma civilisation chrétienne française et tout ça, que je transmets à ma descendance et à tous ceux qui veulent bien m’écouter. Faites des enfants et racontez l’histoire de France à vos petits-enfants et leurs camarades moldaves, marocains ou sénégalais, et tout se fera tout seul !
    Je vous laisse avec votre carabine dans votre jardin pour arrêter l’envahisseur, vous êtes un Roland de Roncevaux des temps modernes dans votre genre, vous soufflez fort du cor en tout cas !
    —————————————————-
    @ Valéry
    Vous vous appuyez sur quoi pour étayer votre affirmation ? Tels les Ouzbeks et les Kirghizes qui peuplent certains faubourgs de Moscou, les Maliens et Algériens venus chez nous l’ont fait pour trouver une vie meilleure. Que certains parmi eux ne nous aiment pas, c’est logique, on ne peut pas avoir 100 % de retour favorable. C’est mon hypothèse de départ, a priori validée par mes lectures et mes observations personnelles.
    Ne vous basez pas forcément sur les jeunes de votre salle de musculation ou de boxe, ce ne sont pas des endroits propice à l’expression d’une pensée nuancée, sans mépris aucun.

  87. Le plus comique dans tout ça c’est que comme d’hab, si on lit les commentaires de Bilger.com qui sont sans nul doute un échantillon de la majorité de la populace française, ni pire ni meilleure, on a l’impression que Macron a fait coup d’Etat pour devenir président parce qu’il semble qu’aucun Français qui fréquente ce blog n’a jamais voté, lui !
    C’est drôle donc, parce qu’il y a trois ans, c’était vaguement les mêmes pseudos et quand on lisait leurs commentaires je n’en voyais pas beaucoup qui disaient en dehors de moi: « Je vous parie qu’il va être nul ».
    Mais ça c’est les Français. C’est l’esprit de 40 puis de 45: « 40: Oh la la Ginette, surtout on se mouille pas et même on dit que Pétain il est bien, t’as compris ? ; 45: Quelle ordure ce Pétain ! On devrait tondre les femmes collabos ou les hommes qui ont couché avec les Allemands ou l’inverse ! 12 balles dans la peau je vous dis moi qui ai toujours été un résistant ! Oui M’sieur ! »
    C’est ça la France (blanche) depuis et donc c’est ça la France sur Bilger.com.

  88. hameau dans les nuages

    @ Tomas | 19 février 2020 à 23:05
    Donc c’est un mirage et tout le monde est victime d’hallucinations. Heureusement que vous êtes là dites donc…
    Sinon pas besoin de sortir ici la carabine à plomb ni la fronde. Quelques rares https://www.toutelatele.com/IMG/jpg/belphegor-masque.jpg faisant leurs courses dans la grande surface de la petite ville voisine. Regards croisés et entendus des gens devant le spectacle offert. Pour le moment c’est l’expectative.

  89. En marge de cette « affaire Griveaux », M. Alain Duhamel s’est préoccupé de l’anonymat sur Internet et les réseaux sociaux. Tout en reconnaissant qu’en l’espèce cet aspect n’était pas mis en cause, les protagonistes étant clairement identifiés, il a déclaré, le 14 février dernier, au cours d’un entretien accordé à la chaîne LCI – Assemblée nationale : « Il y a deux mesures qui sont souhaitables, en tout cas à mes yeux. La première, c’est la fin de l’anonymat. Il faut se battre contre l’anonymat, parce que c’est ce qui fait ressortir mécaniquement ce qu’il y a de pire chez chacun, l’anonymat… On le sait bien, il suffit de se rappeler la guerre. […] Je vous parle du phénomène général, du phénomène de société. […] »
    Que penser de ces propos ? Peu importe qu’ils soient en décalage avec la nature du scandale suscité par les deux vidéos que l’on sait. La liberté d’expression, reconnue évidemment tant par notre Constitution que par le droit européen, s’accommode-t-elle de l’anonymat ?
    L’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Pour sa part, la Convention européenne des droits de l’homme, en son article 14 § 1, reconnaît à toute personne « le droit à la liberté d’expression ».
    Il y a certainement lieu, a minima, de s’interroger. « Un des droits les plus précieux de l’homme » peut-il être exercé dans l’anonymat, dans la clandestinité ? L’anonymat est-il compatible avec la libre communication des idées et des opinions ? Ne doit-on pas au contraire considérer qu’il s’agit là d’un droit si éminent que l’on ne peut le revendiquer qu’à visage découvert et sous son identité ? Imagine-t-on des journalistes anonymes ? Sans doute un pseudonyme peut-il être toléré, à condition que la personne puisse être identifiable. Alors que l’on s’exprime à visage découvert dans la vie courante, pourquoi Internet et les réseaux sociaux conduisent-ils, presque par nature, à favoriser l’anonymat ?
    Il convient nécessairement d’évoquer la loi du 11 octobre 2010, interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Oui, un homme, une femme, les enfants aussi, bref, les citoyens se croisent, se parlent à visage découvert, cela fait partie de notre identité culturelle et civilisationnelle ; dès lors, il doit en être de même sur Internet et les réseaux sociaux, en écartant ce recours, inutile, parfois néfaste, à l’anonymat.
    On me rétorquera que pour la première fois en Europe occidentale, il y a un artiste se réclamant de l’anonymat : le peintre britannique Banksy ; mais cela est une autre histoire…

  90. Alors que Piotr Pavlenski a été remis en liberté (certes sous contrôle judiciaire) et qu’il peut donc vaquer à ses occupations (doux euphémisme…) jusqu’au 3 mars sans risquer a priori d’être judiciairement inquiété, ne faut-il pas craindre qu’on ne le retrouve d’ici là, un beau matin, victime d’un accident mortel ? Je pense, comme par hasard, au malencontreux (et resté mystérieux) incendie qui se déclara, une certaine nuit de l’année 1902, au niveau de la cheminée de la maison d’Emile Zola et qui asphyxia le grand écrivain et activiste politique… L’artiste et activiste russe pourrait aussi, pourquoi pas ? être suicidé… par mégarde bien sûr.
    Personne dans les médias ne semble avoir évoqué cette possibilité ; c’est donc bien que j’ai les idées un peu tortueuses, pour ne pas dire tordues…
    Il est un autre aspect de cette « affaire Griveaux » que je voudrais évoquer : les éventuelles diffusions des deux vidéos, en les repostant notamment sur des sites Internet, et les risques réellement ou potentiellement encourus. Si Monsieur Bilger m’y autorise, je vais encore cogiter un peu sur la question…

  91. @ Tomas
    « Tels les Ouzbeks et les Kirghizes qui peuplent certains faubourgs de Moscou, les Maliens et Algériens venus chez nous l’ont fait pour trouver une vie meilleure. Que certains parmi eux ne nous aiment pas, c’est logique, on ne peut pas avoir 100 % de retour favorable. »
    Mais les anciennes vagues d’immigration ne nous causaient pas de problème d’attentats et autres joyeusetés.
    Si des gens, pour avoir une vie meilleure, gâchent la nôtre, leur présence est indésirable, et l’immigration une mauvaise affaire pour nous.
    Après ceux commettant les attentats et portant atteinte à la laïcité, le Russe destructeur de la vie privée.
    Des gens qui ne sont jamais que des invités voire se sont invités tout seuls, malgré nous, se comportent en pays conquis.
    C’est intolérable, doit être châtié dans les transgresseurs, et prévenu par une politique migratoire bien plus sévère.
    Réfléchir selon quelle modalité serait un bien plutôt que de prétendre :
    « que je transmets à ma descendance et à tous ceux qui veulent bien m’écouter. Faites des enfants et racontez l’histoire de France à vos petits-enfants et leurs camarades moldaves, marocains ou sénégalais, et tout se fera tout seul ! »
    D’abord, nous n’avons pas à être les professeurs des immigrés… Les Français ne sont pas les éducateurs bénévoles de gens dont on ne leur a jamais demandé s’ils voulaient de leur présence.
    Je n’aurais pas été contre l’immigration autrefois. Quand les gens ne rendaient pas pour le bien d’être reçu le mal de leur ingratitude de plus en plus multiforme comme le montre le Russe : l’ingratitude devient la norme, ma parole, ce n’est pas le seul fait des islamistes et on s’en prend à la vie privée.
    A présent, je vois que des chiens d’ingrats nous crachent au visage : n’aimant ni ce qui est bas ni les outrages, je pense qu’il faut soit se fermer, soit savoir beaucoup mieux filtrer : chaque immigré devra, autant que possible, démontrer qu’il n’est pas un traître potentiel, ce critère politique me semble beaucoup plus important que tous les autres type son utilité économique ou les menaces qui pèsent sur lui dans son Etat d’origine.
    Comment ? Je ne sais pas trop, mais il est évident que nous ne devons pas être ingrats et admettre par exemple les traducteurs dans nos guerres comme châtier sans délai ni recours toute ingratitude : tout immigré ayant fait quoi que ce soit contre par exemple la laïcité, dehors.
    Nous ne savons pas récompenser nos amis et châtier nos ennemis, il est bien naturel que nous n’ayons que peu de renforts et bien des poignards dans le dos. Je dois rappeler que l’eau est humide : soyons les amis de nos amis, les ennemis de nos ennemis.
    Ensuite, vous dites que les immigrés ne sont pas une menace. Mais vous vous contredisez, ils ne sont pas une menace, SI.
    Si nous sommes des professeurs… Nous n’avons pas à l’être, nous subissons une présence indésirée autant qu’illégitime, nous n’allons pas lui donner un semblant de légitimité en la recherchant. On rêve !
    Ensuite, nous devons faire des enfants pour intégrer les immigrés. Encore mieux ! Nous sommes tellement à leur service que nous devons faire des enfants pour qu’ils leur servent de professeur.
    – Pourquoi tu m’as fait, papa, maman ?
    Réponses anciennes.
    – Pas le choix : pas de contraception.
    – Ai besoin de travailleurs à la ferme.
    – Pour me faire bien voir du voisin, il faut se marier et avoir des enfants.
    – Parce que si j’essaie de ne pas en avoir, le curé dit que c’est un péché, et moi je veux le paradis.
    L’Etat aussi aspirait à un grand nombre de producteurs et de soldats : la liberté de chacun et la misère des pauvres ou l’agonie des soldats ne comptait pas.
    Puis vint une ère où…
    – Pourquoi tu m’as fait, papa, maman ?
    – Parce que nous nous aimions tant que nous voulions aimer encore… Tu n’existais pas que nous rêvions de toi. Si forts que nous nous aimions, nous t’aimons plus encore.
    S’il y a des frères et sœurs, on dit : et tes frères et sœurs d’un même amour.
    C’était avant. Révolu !
    Parce que maintenant, des gens qu’on devrait culpabiliser de favoriser la venue de gens qui rendent le mal pour le bien essaient de nous faire régresser.
    Je veux dire, de revenir à une époque où on faisait des enfants pour se servir d’eux.
    Et où en bonne logique, on ne s’insurgeait pas contre la pédophilie.
    Comment peut-on dire que l’immigration soit un bien si pour combattre ses effets délétères il nous faut sacrifier nos libertés, avoir des enfants ou pas, et les enfants.
    En effet, vous dites de les faire pour qu’ils soient des sortes de missionnaires auprès de gens non seulement arriérés, mais aussi ingrats… Quelle fréquentation que des gens ayant tendance à l’insulte voire à la trahison !
    Pauvres enfants.

  92. Dans le billet qu’il a rédigé le 14 février, et qui présente un lien direct avec le présent billet, Monsieur Philippe Bilger déclare, à propos de l’exigence de transparence qui affecte la vie politique et ceux qui y participent : « Je ne méconnais pas ce que cette volonté de ne rien laisser dans l’ombre peut avoir de totalitaire ; la transparence absolue serait sans doute une malédiction… »
    A première vue, il paraît indéniable que l’exigence de transparence s’accroît, devient envahissante, pour ne pas dire extrême. Mais, quand on y réfléchit bien, elle n’est peut-être pas aussi monolithique que l’on pourrait être porté à le croire.
    Il est en effet un domaine où l’exigence de transparence a nettement reculé, c’est l’état de santé du chef de l’Etat. Certes on se souvient que les bulletins de santé semestriels du président Mitterrand étaient mensongers, et pour cause. Jacques Chirac renonça à leur publication régulière, et ses deux successeurs n’en firent qu’un usage modéré, irrégulier, selon une périodicité presque annuelle. Mais déjà cette information passait presque inaperçue. On voit donc que, dans l’ensemble, cette exigence de transparence, en ce domaine, marquée dans les années 1980 et 1990, a depuis lors clairement marqué le pas. Et désormais, la question a totalement disparu de la scène politique. L’explication vient-elle simplement de la jeunesse d’Emmanuel Macron ? Mon analyse irait plutôt en faveur d’un certain désintérêt manifesté désormais pour cette question, le souci des citoyens s’attachant davantage à la volonté de contrôler le patrimoine et ses composantes.
    Je précise que n’est pas vraiment en cause le respect de la vie privée. Si l’état de santé d’une personne fait à l’évidence partie de son intimité, il est question, s’agissant de la santé du président de la République, non pas d’une intrusion autoritaire qu’il devrait subir, mais d’une promesse faite aux citoyens, qui vaut bien sûr ce qu’en fera son auteur. Mais là où je veux en venir, c’est qu’actuellement ce sujet n’est plus de ceux qui préoccupent vraiment les Français.

  93. @ Isabelle | 19 février 2020 à 14:38
    « Le président s’est d’ailleurs fait photographier auprès d’une femme portant le niqab interdit. »
    Photo de la même femme faisant un selfie avec le président après avoir retiré le bas de son voile.
    Comme quoi il ne faut jamais se laisser influencer par certains propos un peu hâtifs, surtout quand ils viennent du blog de Rioufol. 🙂
    ———————————————————
    @ Ellen | 19 février 2020 à 16:29
    « Voilà que Christophe Castaner, le fêtard de bar d’un samedi soir pris en flagrant délire, attaque la vie privée d’Olivier Faure en public. »
    Ah oui ? Et qu’a donc dit Christophe Castaner sur Olivier Faure ?
    A-t-il divulgué le nom d’une de ses maîtresses ? A-t-il fait des révélations sur ses orientations sexuelles ? Que nenni !
    Il a simplement évoqué ses divorces et séparations. Infos que l’on peut facilement trouver en fouinant un peu sur Internet. Nombre de couples divorcent, se séparent pour « refaire leur vie ». Cela n’a rien d’outrageant.
    Entre nous, si Olivier Faure n’arrive pas à retenir ses compagnes, pas étonnant qu’il ne parvienne pas à rassembler les militants du PS.

  94. Il suffit de demander, et mieux vaut, sur les sujets de race, ne pas trop s’acoquiner aux furieux sectaires, ils ne sont fiables sur aucun sujet:
    https://www.liseuse-hachette.fr/file/11300?fullscreen=1&editeur=Grasset#epubcfi(/6/12%5Bch01%5D!/4/38/4/1:0)
    Gardons-nous des idoles, la réalité, devant nos yeux en effet, ne laisse sa trace qu’en nous, et cette conscience que nous en avons n’est pas la réalité, mais sa trace laissée en nous :
    « Le livre intérieur de ces signes inconnus (de signes en relief, semblait-il, que mon attention explorant mon inconscient allait chercher, heurtait, contournait, comme un plongeur qui sonde), pour sa lecture personne ne pouvait m’aider d’aucune règle, cette lecture consistant en un acte de création où nul ne peut nous suppléer, ni même collaborer avec nous. Aussi combien se détournent de l’écrire, que de tâches n’assume-t-on pas pour éviter celle-là. Chaque événement, que ce fût l’affaire Dreyfus, que ce fût la guerre, avait fourni d’autres excuses aux écrivains pour ne pas déchiffrer ce livre-là ; ils voulaient assurer le triomphe du droit, refaire l’unité morale de la nation, n’avaient pas le temps de penser à la littérature. Mais ce n’étaient que des excuses parce qu’ils n’avaient pas ou plus de génie, c’est-à-dire d’instinct. Car l’instinct dicte le devoir et l’intelligence fournit les prétextes pour l’éluder. Seulement les excuses ne figurent point dans l’art, les intentions n’y sont pas comptées, à tout moment l’artiste doit écouter son instinct, ce qui fait que l’art est ce qu’il y a de plus réel, la plus austère école de la vie, et le vrai Jugement dernier. Ce livre, le plus pénible de tous à déchiffrer, est aussi le seul que nous ait dicté la réalité, le seul dont « l’impression » ait été faite en nous par la réalité même. De quelque idée laissée en nous par la vie qu’il s’agisse, sa figure matérielle, trace de l’impression qu’elle nous a faite, est encore le gage de sa vérité nécessaire. Les idées formées par l’intelligence pure n’ont qu’une vérité logique, une vérité possible, leur élection est arbitraire. Le livre aux caractères figurés, non tracés par nous, est notre seul livre. Non que les idées que nous formons ne puissent être justes logiquement, mais nous ne savons pas si elles sont vraies. Seule l’impression, si chétive qu’en semble la matière, si invraisemblable la trace, est un critérium de vérité et à cause de cela mérite seule d’être appréhendée par l’esprit, car elle est seule capable, s’il sait en dégager cette vérité, de l’amener à une plus grande perfection et de lui donner une pure joie.
    L’impression est pour l’écrivain ce qu’est l’expérimentation pour le savant, avec cette différence que chez le savant le travail de l’intelligence précède et chez l’écrivain vient après. Ce que nous n’avons pas eu à déchiffrer, à éclaircir par notre effort personnel, ce qui était clair avant nous, n’est pas à nous. Ne vient de nous-même que ce que nous tirons de l’obscurité qui est en nous et que ne connaissent pas les autres. Et comme l’art recompose exactement la vie, autour de ces vérités qu’on a atteintes en soi-même flotte une atmosphère de poésie, la douceur d’un mystère qui n’est que la pénombre que nous avons traversée. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_1927,_tome_2.djvu/25
    Peut-être comprendrez-vous alors, F68.10, qu’avoir une buse, c’est ne pas savoir qu’on l’a, et que la structure sacrée est dans l’étymologie même des mots que l’on emploie, dans les structures sociales, politiques, religieuses, bref, ce n’est pas quelque chose que l’on maîtrise, bien qu’il soit possible d’humblement l’observer, au premier chef en soi-même, et que votre affirmation de ne rien sacraliser est preuve que vous ne vous connaissez pas, ce qui n’est sûrement pas un jugement moral comme vous tentez en vain de me le créditer pour mieux faire valoir vos connaissances, respectables en soi, mais l’observation d’une réalité que tous nous partageons et qui nous dépasse :
    « Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même, l’amour-propre, la passion, l’intelligence et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher maintenant, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme, cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s’« observer », dont les apparences qu’on observe ont besoin d’être traduites, et souvent lues à rebours, et péniblement déchiffrées. Ce travail qu’avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d’imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c’est ce travail que l’art défera, c’est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs, où ce qui a existé réellement gît inconnu de nous qu’il nous fera suivre. » (ibid)
    Vous voyez, sbriglia, il n’ y a pas que le capitaine Haddock-Marchenoir dans la vie, il y a Proust, aussi !

  95. @ Tomas 19 février à 23 h 05
    « Je ne vois aucune raison dans ces chiffres pour m’inquiéter de l’avenir de ma culture et de ma civilisation chrétienne française et tout ça, que je transmets à ma descendance et à tous ceux qui veulent bien m’écouter. Faites des enfants et racontez l’histoire de France à vos petits-enfants et leurs camarades moldaves, marocains ou sénégalais, et tout se fera tout seul ! »
    Heureusement que nous avons des camarades qui viennent nous réconforter !

  96. Robert Marchenoir

    @ Serge HIREL | 19 février 2020 à 16:07
    « Quittez donc BFM, LCI, TF1 et autres pèlerins du macronisme. »
    Encore un qui répète des slogans en boucle sans écouter. Je n’ai pas la télévision. Je ne regarde jamais BFM, LCI ou TF1.
    « Allez voir CNN, la BBC, d’autres chaînes européennes, les titres des journaux britanniques, des quotidiens américains… »
    Je m’informe majoritairement auprès de sources étrangères. Pas auprès de la BBC ou d’autres poubelles gauchistes, bien entendu. Auprès de sources dont vous n’avez probablement jamais entendu parler. Cela vous serait manifeste si vous preniez le soin de me lire.
    Pouvez-vous nous montrer les déclarations de dirigeants occidentaux qui auraient critiqué Emmanuel Macron, au motif qu’il a mis en garde contre les mesures actives russes, à la Conférence de Munich pour la sécurité ? Pouvez-nous nous montrer les déclarations de responsables de services secrets alliés, expliquant que Macron exagère la menace, que tout cela n’est pas bien grave ? Donnez-nous des informations précises : des noms, des lieux, des dates… « Les titres des journaux britanniques ou américains », ça ne veut rien dire.
    Macron n’a pas évoqué le cas Griveaux à Munich. Il a évoqué les mesures actives russes. Il a évoqué le fait qu’il en a été lui-même victime, lors de son élection. Ce qui signifie que chaque Français en a été personnellement victime. Des centaines d’opérations de ce type se déroulent en permanence dans l’indifférence générale. Pas seulement quand le bon peuple s’esclaffe parce qu’un scandale bien scabreux éclate.
    Des Caroline Galactéros écrivent tranquillement dans le Figaro, et personne ne s’en émeut. L’argent russe exporte la corruption via les banques françaises, mais tout le monde s’en moque parce que cela ne prête pas le flanc à des blagues graveleuses. Il est bien question de Griveaux et de son joujou à ressort…
    « Vous avez une façon très personnelle de lire un texte. Vous picorez ici et là des mots, des bouts de phrases, vous imaginez ce qui est dit entre les lignes… et voilà votre opinion faite. Un exemple : ai-je soutenu que tout le monde rigolait des ‘mesures actives russes’ ? »
    Je lis exactement ce que vous avez écrit. Je tire les conclusions de vos propos. Vous avez écrit ceci :
    « Comment admettre que le président de l’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, pendant une conférence traitant de la paix dans le monde, sollicite – certes à demi-mots – le soutien des nations dans une affaire que le pire auteur de comédies de boulevard ou de bouquins porno n’aurait osé imaginer ? Poutine rit… et tous les autres rigolent… sauf les Français, humiliés par le retentissement international de cette affaire de cornecul. Comme disait Fillon : ‘Vous imaginez de Gaulle…’. »
    Ce que vous avez dit est faux. Macron n’a pas sollicité le soutien des nations pour Griveaux. Il l’a sollicité contre les menées russes dans leur ensemble. Vous faites état d’une « rigolade » générale, qui n’existe que dans votre imagination.
    C’est précisément l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui se devait d’intervenir sur ce sujet. C’est précisément lors d’une conférence traitant de la paix dans le monde qu’il fallait en parler. C’est vous qui jouez avec les mots. C’est vous qui faites de la démagogie en prétendant que l’affaire Griveaux est une « comédie de boulevard », alors que, intervention russe ou pas, c’est précisément comme cela qu’on subvertit une nation. Ce n’est pas drôle. Cela ne fait rire personne — je parle des vrais responsables qui travaillent en silence, pas des bavards de blog.
    Le fait que « Poutine rie » (ce qui est exact), devrait vous inquiéter. C’est la preuve que Macron a raison de dénoncer le danger. Cela montre les intentions hostiles de la Russie.
    Rien ne prouve que la Russie ait téléguidé Pavlenski, mais tout se passe comme si elle l’avait fait. Les médias russes officiels chantent ses éloges, alors qu’ils n’avaient pas de mots assez durs contre lui lorsqu’il se contentait de s’auto-mutiler pour protester contre le Kremlin.
    Dmitri Kisseliov, la voix de son maître à la télévision russe, a prétendu que Pavlenski avait toute liberté pour combattre le pouvoir en Russie, tandis qu’il a été poursuivi dès lors qu’il en a fait autant en France. Cela prouverait, d’après lui, que l’État français est une tyrannie, tandis que l’État russe serait constitué de bienveillants libéraux.
    Le moquage de figure est vraiment exceptionnel. Si, comme ils nous le font savoir, les dirigeants russes n’ont rien à voir avec les menées anti-macroniennes de Pavlenski, alors la réaction naturelle serait d’ignorer cet épisode, tout à fait insignifiant vu de Moscou.
    C’est le contraire qui se passe. La conclusion est exactement celle que j’ai écrite il y a plusieurs jours : si les services russes ne sont pas à l’origine de cette opération, ils doivent se mordre les doigts de ne pas l’avoir imaginée. L’État russe est complice, sinon instigateur, puisqu’il se félicite bruyamment du résultat.
    « Faire de Pavlenski le pire ennemi de la France, allons donc ! Il y en a de bien plus dangereux dans nos banlieues, qui dorment tranquilles… »
    Malhonnêteté soviétique. Whataboutisme. Premier mensonge : personne n’a fait de Pavlenski le pire ennemi de la France. Deuxième mensonge : la France a mille ennemis. En combattre un n’entraîne pas qu’il ne faille pas combattre les autres. Troisième mensonge : les islamistes ne dorment pas tranquilles. Nous en butons quelques-uns de temps à autre. Jusque dans les chiottes. Avec l’aide de l’armée américaine et de la CIA. Pendant que la Russie prétend que non, ce n’était pas l’armée américaine, d’ailleurs ce n’était pas le chef de l’État islamique. Ils mentent comme des arracheurs de dents. Ils mentent ouvertement en face de la réalité.
    Rappelons un fait que je n’ai pas vu cité dans les médias français : Benjamin Griveaux, en tant que porte-parole du gouvernement, est l’homme qui a interdit aux soi-disant « journalistes » de RT « France » et de Sputnik « France » d’être accrédités à l’Élysée. Curieusement, quelque temps après, sa vidéo intime circule sur Internet…
    Enfin, en ce qui concerne l’hostilité supposée de Macron envers la Russie, à la conférence de Munich, ce n’est pas l’avis de tout le monde. Ce n’est pas celui, par exemple, de Dionis Cenuşa, chroniqueur à l’agence de presse moldave IPN. (C’est où, ça, la Moldavie ? Tu en connais, toi, des Moldaves ?)
    La Moldavie est ce petit pays européen en partie occupé par l’armée russe. Comme d’autres. Évidemment, cela donne une sensibilité particulière au danger russe.
    Dionis Cenuşa n’a pas remarqué que Macron ait défendu Griveaux à Munich. Il n’a même pas remarqué qu’il ait critiqué les mesures actives russes. Bien au contraire ! Il dénonce la « macronisation » de la politique européenne à l’égard de la Russie. Il dénonce « l’indifférence de Macron aux mesures actives russes, qui se généralisent ». Pour lui, l’attitude française à la Conférence de Munich sur la sécurité est marquée par le souci du rapprochement avec la Russie. Cette attitude, dit-il, constitue un danger pour l’Europe et ses valeurs libérales.
    Et d’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergei Lavrov, vient de féliciter Emmanuel Macron pour « sa véritable vision géopolitique, son pragmatisme et sa disposition au dialogue ».
    Au même moment, Vladimir Frolov, ancien diplomate russe devenu analyste politique, déclare, avec un cynisme consommé : « La Russie n’a aucun rôle dans l’affaire Griveaux. Mais nous sommes fiers du rayonnement international de nos artistes. »
    Il y a donc un double langage russe : le premier consiste à exciter la populace française contre le président de la République, au moyen de divers coups tordus, et à susciter un soutien pour la Russie au sein de l’opinion. Le second consiste, une fois les effets de cette politique obtenus sous la forme de la « main tendue » de Macron, à encourager ce dernier dans ses bonnes dispositions.
    Nous sommes très loin des aventures romantiques de Benjamin Griveaux.
    Si les lecteurs honnêtes de ce blog veulent savoir ce qu’a vraiment dit Emmanuel Macron à la Conférence de Munich sur la sécurité, il leur suffit de le lire. « Les médias » leur cachent peut-être des trucs, mais l’Élysée, non. En tous cas pas sur ce point.
    Évidemment, c’est long et ennuyeux. C’est plus rigolo de se moquer des mésaventures de Griveaux. Ce qui frappe, à la lecture intégrale de cette conférence (car ce n’était pas uniquement un discours, le président a répondu à des questions), c’est au contraire le caractère raisonnable et modéré de ses propos.
    Rien à voir avec la caricature de caricatures qui ressort, à lire les fous furieux de blog.
    Non seulement l’intervention de Macron n’a pas consisté, principalement, à mettre en garde contre les mesures actives russes, mais le contexte dans lequel ces déclarations ont été faites signifiait exactement le contraire de ce que vous leur faites dire : oui, je suis le premier à être conscient des mesures actives russes, en ayant été moi-même victime. Oui, nous devons lutter contre elles. Mais, non seulement la Russie n’est pas la seule à se livrer à ce genre de méthodes malhonnêtes (il a explicitement cité des menées américaines à l’encontre de la France), cela ne doit pas nous empêcher de nous rapprocher de la Russie.
    Tout en renforçant l’Union européenne, et en particulier sa défense.
    J’en conclus que vous avez probablement été victime de mesures actives russes, visant à déformer, dans ce sens, le véritable sens des propos du président français.
    Ou, tout simplement, que vous vous êtes laissé entraîner par la paresse intellectuelle induite par la machine médiatique.
    ______
    Note : Pour retrouver plus rapidement les passages de la conférence où Macron traite des mesures actives russes, recherchez les expressions suivantes : « La personne que vous avez en face de vous », puis « Je pense que la Russie continuera à essayer de déstabiliser », et enfin « Il y aura toujours des stratégies de déstabilisation ».

  97. L’un des multiples enseignements de l’affaire Griveaux est de mettre en exergue la fracture qui se manifeste et se creuse entre les « élites » et les Français. Par élites, j’entends ici ceux qui ont du pouvoir : le monde politique et la sphère médiatique.
    Alors que la diffusion publique des vidéos intimes compromettantes mettant en cause Benjamin Griveaux sur les réseaux sociaux a été unanimement condamnée, et avec véhémence, par les hommes politiques, toutes tendances confondues, ainsi que par les médias, presse écrite et audiovisuelle, la moitié des Français seulement se disent pour leur part choqués par une telle diffusion (sondage Elabe réalisé pour BFM TV). 14 % des sondés ne le sont pas, et plus d’un tiers (35 %) se déclarent indifférents.
    Tandis qu’on observe généralement une tendance assez naturelle des citoyens à s’aligner sur le politiquement correct et le médiatiquement correct, en l’espèce c’est loin d’être le cas. Ne peut-on pas même estimer que, la réaction des journalistes ayant forcément influencé l’opinion d’une partie de la population, la proportion de ceux qui n’étaient pas choqués devait être initialement encore plus grande ? Il y aurait donc, à l’évidence, une vraie différence d’appréhension du problème.
    Je ne sais comment il convient d’analyser ce divorce (un de plus) entre les élites et le peuple, mais il serait instructif d’en déterminer les causes réelles et profondes – même si j’ai ma petite idée là-dessus, mais je ne viens pas écrire ici pour faire part de mes états d’âme…

  98. Avant de m’enfoncer dans la douce quiétude de ma sieste quotidienne, je déroule le fil du billet de haut en bas, subissant coup sur coup (c’est le cas de le dire) l’orateur Marchenoir et le prédicateur Aliocha.
    Je n’ai rien contre les prédicateurs, à condition qu’ils ne fassent pas la quête avant ou après le prêche.
    Ce qui est le cas d’Aliocha, mais je suis contre les prêches qui sont de simples lectures de textes éculés. Un peu d’imagination montrerait une sincérité qui semble faire défaut.
    Quant à l’orateur, je n’ai rien contre non plus, vous pensez bien, mais il devrait se souvenir qu’en politique le slogan l’emporte toujours sur l’argumentation.
    À tous les deux, et pour le salut de ma sérénité, je dis, faites bref, chers collègues blogueurs.

  99. Patrice Charoulet

    LE BISTOUGATE
    Trouvaille ou citation ? Dans l’émission « Zemmour et Naulleau », que j’écoute en replay, l’animatrice, Anaïs Bouton, parlant de la mésaventure de M. Griveaux, a dit « le Bistougate ».

  100. L’hypothèse que Pavlenski serve les intérêts russes en mettant cette vidéo n’est pas complètement farfelue aux yeux des spécialistes. Certains arguments la rendent plausible.
    En 2019, Poutine a qualifié nos démocraties — caractérisées selon lui par le multiculturalisme, la prévalence de la loi, le respect des droits de l’homme –, « d’idéologies obsolètes » (“the liberal idea”—the dominant western ideology since the end of World War II which includes things like multiculturalism, the rule of law, and respect for human rights—has “become obsolete” and “outlived its purpose”).
    D’après l’article cité en référence, les raisons de Poutine pour interférer en Occident sont multiples :
    – affaiblir l’unité européenne de façon à l’empêcher de soumettre la Russie à des sanctions économiques afin d’agir sur sa politique
    – redonner à la Russie son rôle de puissance mondiale
    – assurer sa propre survie politique (celle de Poutine et de ses acolytes) à la tête d’un Etat corrompu, et pour cela dissuader les citoyens russes de rêver d’un régime démocratique à l’occidentale.
    La Russie est un pays complexe, faible par sa population et par son économie (le tiers de l’économie américaine du temps de Brejnev, et maintenant le 12e, approximativement – c’est une approximation parce que le calcul est difficile), mais riche de ses ressources énergétiques et pourvue d’un arsenal militaire de pointe. La Russie possède 1/6 des terres du globe terrestre. Elle forme une élite intellectuelle pointue, mais souffre d’un « brain-drain » (exil des cerveaux) énorme : un taux élevé de son élite jeune se retrouve dans les grandes universités et centres de recherche américains. La popularité de Poutine est remontée après l’invasion de la Crimée, mais elle redescend, et dans son entourage, on se rend compte que la Russie, si elle continue sur sa lancée actuelle, est en perte de vitesse en tant que grande puissance mondiale. Très affaiblie dans les années 90, la Russie a fait une vraie remontée vers la suprématie, ce n’est plus le cas actuellement, d’après les spécialistes.
    Son régime politique personnalisé et autoritaire est fragile malgré les apparences. Faute d’institutions solides, le problème de la succession de Poutine se pose de façon cruciale.
    Il nous paraît, vu d’ici, inconcevable qu’un grand pays puisse utiliser des méthodes et des agents tels que dans l’affaire Griveaux, tellement cela semble caricatural. Comme le dit Stephen Kotkin, dont je suis en train d’écouter toutes les conférences sur YouTube, ce sont des méthodes de faibles. Mais il dit aussi que le régime russe utilise les vulnérabilités de l’Occident avec perspicacité, et que nous lui prêtons la main par laxisme ou par ignorance. Les agents russes œuvrant à l’affaiblissement de nos démocraties utilisent les banques de New York ou de Francfort pour blanchir l’argent de la corruption, les plateformes américaines pour inonder Internet de désinformation et de propagande, et enfin, la faiblesse de nos politiciens, leur goût du pouvoir, de l’argent ou des plaisirs canailles, pour les discréditer ou les manœuvrer.
    https://www.politico.com/magazine/story/2019/10/26/russias-long-and-mostly-unsuccessful-history-of-election-interference-229884
    https://www.brookings.edu/blog/techtank/2019/07/31/combating-disinformation-and-foreign-interference-in-democracies-lessons-from-europe/

  101. @ Alain MEYET
    « Je ne sais comment il convient d’analyser ce divorce (un de plus) entre les élites et le peuple, mais il serait instructif d’en déterminer les causes réelles et profondes »
    Peut-être – ce n’est qu’une piste parmi d’autres – est-ce dû au fait que ces fausses élites sont pour beaucoup des parvenus que le sens moral n’étouffe pas, qui se croient tout permis et qui utilisent leur position plus pour se servir que pour servir…

  102. Tiens, je vois que j’ai dit le 20 février 2020 à 06:07 le Russe destructeur de laïcité au lieu de vie privée.
    Et sans boire de vodka ! Mais c’est une erreur moins grave que d’autres, de fond, que je pointe.
    Bref, mieux vaut être distrait que de ne pas voir la tendance : l’ingratitude des immigrés progresse. Jamais on ne nous avait rendu le mal pour le bien, même ceux qui sont pour l’immigration ne peuvent pas le nier.
    Alors que disent-ils, qu’on ne peut pas faire l’unanimité ?
    Mais je rêve, on n’est pas dans un concours de beauté ! Il s’agit de savoir si on laisse des gens s’installer, donc avoir la possibilité de nous nuire.
    Vite, des armes dans le commerce pour que les gens qui veulent s’amuser de probabilité dangereuse jouent à la roulette russe !
    Avec leur têtes, pas la mienne ou celle de leurs enfants.
    Des enfants qu’il faut faire pour intégrer les immigrés… Je rêve ! On n’est pas censé utiliser les enfants.
    Pour des « invités » en plus. Formidable… Les enfants pour travailler à la ferme, à la mine, à prêter aux caprices d’un Polanski et maintenant pour servir d’éducateur en second, après soit, des indésirables.
    Les enfants, on s’en est toujours servi, et il faut croire qu’on le fera toujours.
    Je me demande juste pour quoi, la prochaine fois ?
    Aucun univers n’est impossible ni même invraisemblable si on garde les instincts des humains, l’imitation, l’Histoire, non, rien.
    Ne pas prendre le futurible pour un pervers ou en rétorsion il vous prendra pour un imbécile ou un Tartufe.
    Le statut des enfants peut dégringoler à un point que presque personne n’envisage, pourtant, il y a des signes qu’on veut encore s’en servir.
    Exemple, cas de l’immigration, à droite certains veulent des enfants pour qu’on n’ait pas besoin d’immigrés, d’autres pour qu’on les intègre. Parents pauvres, pas aimants, déséquilibrés ?
    On s’en fiche, il faut faire nombre… Se laver les mains de ce qui DOIT advenir.
    Très facile : on n’a qu’à faire semblant de ne pas voir ou dire les maltraitants en tout genre ne proclamant par leur turpitude excusés.
    Polanski, ici.
    Je ne comprenais pas pourquoi tant de gens le défendaient quand tout le monde accablait l’écrivain. On me l’a dit, merci, parce que Polanski ne se vantait pas de ses crimes et donc, le crime n’en est pas un, commis en silence.
    Tartuferie consciente ou inconsciente, donc. Si je commettais des crimes en série, je ne m’en vanterais pas.
    Pour ne pas laisser d’indice. Et puis, si je laissais un journal, à ma mort, on pourrait lire que mes crimes n’en sont pas car commis en silence.
    Ce sont les médias, et non moi, qui en parlent, et donc, selon cette logique, ce sont eux, les coupables.
    Non ? En tout cas, dans ce genre d’affaires, on accuse les médias de sensationnalisme. Seulement, peut-être le faut-il pour compenser la tendance à faire du silence ou du temps l’allié du criminel.

  103. Robert Marchenoir

    @ Alain MEYET | 20 février 2020 à 04:56
    Vous posez une question capitale : la liberté d’expression s’accommode-t-elle de l’anonymat ?
    Hélas ! vous vous égarez complètement pour tenter d’y répondre, en partant à la quête de repères dans les lois existantes. Et vous finissez par conclure en défaveur de l’anonymat.
    Or, non seulement la liberté d’expression s’accommode de l’anonymat, mais elle ne peut pas exister sans lui.
    Vous avez cherché partout, sauf là où il fallait : pourquoi croyez-vous que le secret du vote soit considéré, unanimement, comme la condition sine qua non de la démocratie ?
    La réponse est évidente : pour éviter l’intimidation, les menaces et les représailles.
    C’est la même raison (mais inversée), qui pousse tant de monde, aujourd’hui, à dénier aux citoyens le droit à l’anonymat sur Internet. C’est bien pour pouvoir exercer, sur ceux qui pensent mal, l’intimidation, les menaces et les représailles.
    C’est exactement ce qui se passe, aujourd’hui, à travers tout le monde développé.
    Je vous encourage à vous pencher sur le fonctionnement véritable d’Internet, sur son rôle social, sur la façon dont les ennemis de la démocratie s’en servent pour bâillonner la liberté d’expression et pour ruiner l’existence de leurs adversaires. Quand ce n’est pas, tout simplement, pour menacer leur vie.
    Ce n’est pas dans la loi que vous devez chercher votre réponse : c’est dans la vie réelle. Je devine, au fil de votre pensée, que la vôtre s’est construite au temps où l’on envoyait une enveloppe timbrée pour la réponse. Ce n’est plus ainsi que fonctionnent les choses.
    Encore un autre indice : au bon vieux temps auquel vous vous référez implicitement, il n’a jamais été question d’interdire l’anonymat. Les personnes qui s’exprimaient sous leur nom le faisaient parce qu’elles ne craignaient pas d’être persécutées pour cela. Mais l’anonymat était non seulement possible, mais pratiqué. Pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui.
    Le point crucial est le suivant : c’est à l’individu de choisir s’il veut être anonyme ou non. Ce n’est pas à l’État de lui dicter ce choix.
    Désormais, les gouvernements à travers le monde, y compris ceux de pays prétendument démocratiques, voudraient interdire l’anonymat. De concert avec d’innombrables groupes de pression, qui cherchent à interdire toute opposition à leurs intérêts particuliers.
    Si vous voulez instaurer la tyrannie, interdisez l’anonymat. La Chine et la Russie nous précèdent dans cette voie. Il fut un temps où l’Europe et l’Amérique s’opposaient instinctivement au communisme. Désormais, de nombreux dirigeants occidentaux le montrent en exemple, sans le nommer. En Angleterre et aux États-Unis, les deux chefs de file de l’opposition s’en revendiquent explicitement.
    Le monde va vite se répartir en deux camps : les partisans de la liberté, et les autres.
    Il est significatif de constater à quel point cette affaire de vidéo volée a déchaîné la rage de certains à vouloir interdire et punir. Un oligarque du commentariat, comme Alain Duhamel, a saisi ce prétexte pour réclamer l’interdiction de l’anonymat, assortie « d’amendes massives ».
    Duhamel, qui serait bien incapable de faire la différence entre Internet et un fox à poil dur, n’a pas l’air d’avoir percuté que l’affaire Griveaux n’avait rien à voir avec l’anonymat. Bien au contraire !
    Le propriétaire de l’objet du scandale est parfaitement connu, et celui qui en a subtilisé l’image, pour la diffuser, se vante de son forfait !
    Mais ces gens-là s’en tapent, de la vie privée de Griveaux. Ce qu’il veulent, c’est interdire aux Français la liberté d’expression qu’ils se réservent, à leur bénéfice exclusif, au sein des médias traditionnels.
    ______
    @ Aliocha | 19 février 2020 à 22:21
    « Marchenoir-F68.10, ou l’union des anti-Aliocha. »
    Pauvre persécuté. Encore un qui croit que le monde tourne autour de son nombril.
    S’il fallait une preuve que vous vous moquez bien du sort d’autrui, et que votre « anti-racisme » n’est qu’un aliment de votre narcissisme…

  104. Vous ne savez plus lire, Marchenoir, Aliocha n’existe pas, disais-je, mais les victimes d’Allemagne ce soir hantent les allées du ciel, continuez donc vos incorrections politiques, toute personne sensée voit où elles aboutissent ; à dire que le racisme n’existe pas, vous êtes non seulement un imposteur, mais un irresponsable.

  105. @ Robert Marchenoir (@ Alain MAYET)
    « Hélas ! vous vous égarez complètement pour tenter d’y répondre, en partant à la quête de repères dans les lois existantes. Et vous finissez par conclure en défaveur de l’anonymat. »
    Je n’ai pas lu dans les propos d’Alain Mayet qu’il concluait en défaveur de l’anonymat.
    « C’est la même raison (mais inversée), qui pousse tant de monde, aujourd’hui, à dénier aux citoyens le droit à l’anonymat sur Internet. C’est bien pour pouvoir exercer, sur ceux qui pensent mal, l’intimidation, les menaces et les représailles. »
    Tout à fait. Cela étant, ne nous leurrons pas non plus: il y a des usages plus ou moins condamnables de l’anonymat.
    Et s’il n’y avait que l’anonymat comme problème dans le monde, quel paradis terrestre ce serait ! La faim dans le monde ? Eradiquée. La pauvreté ? Eradiquée. Les maladies ? Eradiquées. La guerre ? Eradiquée. La prolifération nucléaire ? Eradiquée. Le stress hydrique mondial et autres problèmes écologico-sociaux ? Sous contrôle. Le risque de surpopulation ? Géré. Les problèmes technologico-sociaux qui viendront avec le développement futur des sciences sociales appliquées, de la fusion nucléaire, de l’intelligence artificielle, de la robotique auto-réplicante, de l’ingénierie financière, du minages des astéroïdes, de l’édition du génome ? Deux doigts dans le nez. Pfiouuu ! Il ne reste plus qu’à contrôler l’anonymat de l’expression sur le net et à rebâtir le Temple pour provoquer le retour de Jésus sur Terre.
    « Désormais, les gouvernements à travers le monde, y compris ceux de pays prétendument démocratiques, voudraient interdire l’anonymat. De concert avec d’innombrables groupes de pression, qui cherchent à interdire toute opposition à leurs intérêts particuliers. »
    Les Etats-Unis ont une approche quelque peu différente: la liberté d’expression est protégée de l’intervention étatique dans une large gamme de domaines. Par contre, nul n’est tenu de propager les propos d’autrui, et c’est là où la pression régulatrice se manifeste via notamment l’usage du politiquement correct sur des entreprises comme Facebook, qui ont ce type de pouvoir. C’est problématique à maints égards, mais beaucoup plus sain que de laisser à l’Etat le soin de réguler le discours public. Je suis favorable à ne pas laisser ce pouvoir régulateur dans les mains de l’Etat: c’est à la société civile de construire ses propres règles dans ce domaine, et nous n’avons pas à croire que cela soit naturellement la prérogative de l’Etat de contrôler l’information et le discours public. C’est faux: c’est la nôtre. Enfin, normalement, dans une société civilisée… Comme l’aurait dit Gandhi, la civilisation n’est pour l’instant qu’une bonne idée en attente d’une implémentation concrète.
    « En Angleterre et aux États-Unis, les deux chefs de file de l’opposition s’en revendiquent explicitement. »
    Oui. Mais c’est aussi un retour de bâton dû au triomphalisme des avocats de ce qui est improprement appelé le néolibéralisme. Le triomphalisme, même s’il s’exerce au sujet d’idées pas si mauvaises que cela, n’est que rarement compatible avec la prise en compte rationnelle des critiques rationnelles.
    « Le monde va vite se répartir en deux camps : les partisans de la liberté, et les autres. »
    Complètement. Même si vous me semblez aussi manquer de nuance sur le pragmatisme résolu qu’il convient d’appliquer à des pays comme la Chine et la Russie. Il y a un affrontement qui est inéluctable, mais il serait souhaitable que nous cantonnions cet affrontement à la guerre économique modérée, le renseignement, la vie intellectuelle des « élites » et autres domaines connexes. On ne peut pas démocratiser la Chine en lui déclarant la guerre…
    « Il est significatif de constater à quel point cette affaire de vidéo volée a déchaîné la rage de certains à vouloir interdire et punir. Un oligarque du commentariat, comme Alain Duhamel, a saisi ce prétexte pour réclamer l’interdiction de l’anonymat, assortie « d’amendes massives ». »
    Ce qui s’accompagnera un jour de coups de barres à mine massifs sur les journalistes complaisants qui ne font pas la différence entre des faits et leur imagination fertile voire mensongère. Au-delà de la liberté d’expression et d’information, la devoir de cohérence intellectuelle n’est pas non plus qu’un simple jeu aux règles élastiques. Cela ne se joue pas que dans les salons, les séminaires, les bureaux des ministères et les salles de rédaction des journalistes: la brutalité de la réalité n’a guère de limites, et l’ignorer, c’est se préparer des lendemains qui déchantent.
    « Mais ces gens-là s’en tapent, de la vie privée de Griveaux. Ce qu’il veulent, c’est interdire aux Français la liberté d’expression qu’ils se réservent, à leur bénéfice exclusif, au sein des médias traditionnels. »
    Exact. C’est le même problème que lorsque l’imprimerie fut inventée. Conséquence? La Réforme et les Lumières. Nous vivons un moment analogue, et cela risque d’être douloureux pour pas mal de gens.
    ———————————————-
    @ Aliocha
    « Pauvre persécuté. Encore un qui croit que le monde tourne autour de son nombril. » (Robert Marchenoir@Aliocha)
    Je ne suis pas anti-Aliocha. Je suis opposé à tous les mécanismes mentaux que vous mettez en place pour immuniser votre position à la critique. Le dernier mécanisme mental en date affirme que le simple fait que je prétende que je ne sacralise rien est la preuve que je sacralise quelque chose. Ce qui n’est ni plus ni moins que d’affirmer que je suis consciemment ou inconsciemment un menteur. Pour défendre votre position, il est maintenant techniquement de votre devoir de prouver qu’il est impossible de ne pas sacraliser au moins une chose. J’attends l’exposition de votre raisonnement à ce sujet.

  106. La buse, F68.10: d’emblée le sacrifice, et a priori !
    Il ne m’a fallu que cela pour techniquement vous repérer, car sans vous en rendre compte, votre mensonge fut visible immédiatement.
    Lisez Girard, vous comprendrez.

  107. @ Aliocha
    « La buse, F68.10: d’emblée le sacrifice, et a priori ! Il ne m’a fallu que cela pour techniquement vous repérer, car sans vous en rendre compte, votre mensonge fut visible immédiatement. Lisez Girard, vous comprendrez. »
    Quel sacrifice ? Votre réponse est techniquement incompréhensible.
    J’ai commencé à me documenter sur Girard, mais pour l’instant je suis dans la lecture de votre catéchisme sur les hadiths mathéens. Assez heureux que Colette Deremble reconnaisse le caractère midrashique de ce type de littérature, bien que je vous avoue que nombre de points dans son texte me posent problème, pour ne pas dire une franche opposition interprétative. Cela étant, j’ai une question pour vous: ne trouvez-vous pas que la comparaison littéraire entre les quatre recueils de hadiths chrétiens et la Guerre des Juifs de Flavius Josèphe puisse aussi s’analyser de la même manière par une forme de résonance midrashique ?
    Pour être un peu factuel au sujet de René Girard, voici trois de ses textes: 1. Mensonge Romantique et Vérité Romanesque, en français 2. La Violence et le Sacré, en espagnol et 3. Le Bouc Emissaire, en italien. Je n’ai rien trouvé de plus sur le net de la main de Girard. Je vous serai reconnaissant de me dire par lequel je dois commencer, quand j’aurai fini de lire le livre de Colette Deremble.
    Cela étant, je vous invite à prendre connaissance de l’opinion de René Pommier sur René Girard. Comme il vient du même moule que moi, à savoir l’Union Rationaliste, il y a de bonnes chances qu’après avoir lu René Girard, je partage son opinion. Vous pouvez donc a priori postuler que l’opinion de René Pommier soit essentiellement la mienne. Et je suggère de prendre connaissance des pensées d’un ex-girardien à ce sujet, ce qui permet de rentrer davantage dans le sujet.

  108. @ Saint Tomas 19 février à 23 h 05
    Petit Père, voilà de quoi vous réconforter :
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/19/il-n-y-a-plus-d-avenir-ici-en-afrique-australe-les-ravages-du-changement-climatique_6030054_3212.html
    Figurez-vous qu’après avoir détruit le lieu qui leur avait été alloué par la Providence, ils vont accepter votre invite et rappliquer en masse, tel des orages de sauterelles, ravager les dernières contrées encore épargnées par les hordes qui les ont précédés.
    Votre célèbre manteau va y passer jusqu’à la dernière boutonnière.
    À poil Tomas !
    Un dernier selfie peut-être ?

  109. Robert Marchenoir

    Petite information rigolote mais capitale, sur l’affaire Griveaux : s’il faut en croire Le Parisien, les deux tourtereaux se sont mutuellement envoyé des images érotiques. Ce n’est que par la suite qu’ils ont couché ensemble.
    La construction politicienne et diffamatoire de l’horrible satyre, quasi-violeur, qui, profitant de son double pouvoir de mâle patriarcal et de dictateur macroniste, inflige la vision de son membre turgescent à une innocente donzelle qui n’a rien demandé, s’effondre avec fracas.
    Comptez sur le fait que la vérité fera moins de bruit que le mensonge.
    L’interrogatoire d’Alexandra de Taddeo révèle d’autres informations intéressantes. Après avoir fricoté de la sorte avec Benjamin Griveaux et « ne pas l’avoir trouvé à son goût », elle a écrit à Pavlenski pendant que celui-ci était en prison pour avoir mis le feu à la Banque de France. S’en est suivi « une relation fusionnelle ». Le Russe vivait de temps à autre chez elle. Elle avait partagé avec lui le mot de passe de son ordinateur.
    Cela suffirait à expliquer comment notre révolutionnaire en carton a pu mettre la main sur la vidéo. Curieusement, ce dernier refuse de dire comment il se l’est procurée. Ce qui laisse la porte ouverte à l’hypothèse des mesures actives russes…
    ______
    @ F68.10 | 20 février 2020 à 22:41
    « Je n’ai pas lu dans les propos d’Alain Meyet qu’il concluait en défaveur de l’anonymat. »
    C’est que vous êtes doté d’un esprit excessivement rationnel. Cela vous empêche de voir ce qui est manifeste, quand cela relève de la suggestion plus que de l’affirmation. Alain Meyet se prononcera peut-être lui-même, mais il est évident, malgré la forme interrogative qu’il a donné à ses propos, qu’il penche vers cette conclusion.
    « Les États-Unis ont une approche quelque peu différente: la liberté d’expression est protégée de l’intervention étatique dans une large gamme de domaines. Par contre, nul n’est tenu de propager les propos d’autrui. »
    Vous soulignez, à juste titre, que la constitution américaine ne protège la liberté d’expression qu’en limitant l’action étatique. Et vous constatez que désormais, ce sont les réseaux sociaux qui ont pris le flambeau de la guerre contre la liberté d’expression. Hier, c’étaient Staline et Hitler qui bâillonnaient les peuples. Aujourd’hui, c’est Facebook et Google.
    La conclusion est que le premier amendement de la constitution américaine ne va plus suffire. Les ennemis de la liberté, aux États-Unis, se sont aperçus qu’on pouvait le contourner en confiant la censure aux monopoles privés d’Internet. Ces ruffians se revendiquent même du premier amendement : une entreprise a le droit de faire ce qu’elle veut, trouvez-en une autre.
    Le problème est qu’il n’y en a pas d’autres, et que les rares qui se partagent le gâteau ont toutes la même tournure d’esprit socialiste et liberticide.
    Sans compter que les gouvernements (y compris aux États-Unis) s’allient à ces entreprises pour leur faire faire leur sale boulot.
    Là où les États-Unis exerçaient une influence (faible) en faveur de la liberté d’expression dans le monde, ils exercent désormais une influence dans le sens contraire. Et elle est forte. Ce n’est plus une influence philosophique. C’est une contrainte transmise à la vitesse de la lumière.
    La situation a donc changé du tout au tout. Si les États-Unis veulent rester le phare de la liberté qu’ils ont été jusqu’à présent, et rester fidèles à leur nature, ils vont devoir changer les règles. Et, par exemple, envisager un démantèlement des monopoleurs social-fascistes du Net.
    « Vous me semblez aussi manquer de nuance sur le pragmatisme résolu qu’il convient d’appliquer à des pays comme la Chine et la Russie. Il y a un affrontement qui est inéluctable, mais il serait souhaitable que nous cantonnions cet affrontement à la guerre économique modérée […]. On ne peut pas démocratiser la Chine en lui déclarant la guerre… »
    Je me demande bien où vous auriez vu que j’appelle à la guerre contre la Russie ou la Chine. Je demande simplement qu’on prenne la mesure de la menace, et que nous nous défendions.
    Je ne demande même pas que nous démocratisions l’une ou l’autre. Ce n’est pas nos oignons. Le régime change, ça ne marche pas. Que nous soutenions les libéraux partout dans le monde, c’est souhaitable. Après, les Russes n’ont jamais connu la liberté, pour ne citer qu’eux. Il serait bien imprudent, de notre part, de ne pas nous estimer satisfaits à moins d’un copié-collé, chez eux, de nos institutions.
    J’exige simplement que la Russie, la Chine, la Turquie et d’autres cessent leurs menées impérialistes à notre encontre. Et cela nécessite le renforcement de notre défense. Comme le dénoncent les Russes à la façon papelarde qui est la leur, il est bel et bon que « la Russie soit encerclée par les bases de l’OTAN » (ce qui n’est pas le cas, hélas).
    L’OTAN est une alliance militaire défensive. Petit détail que les poutinistes et les zemmouriens omettent toujours. La défense est un droit de l’homme. Pas étonnant que les Russes, et leurs complices en France, tentent de discréditer la notion même de droits de l’homme.
    ______
    @ Aliocha | 20 février 2020 à 22:37
    « Vous ne savez plus lire, Marchenoir, Aliocha n’existe pas, disais-je, mais les victimes d’Allemagne ce soir hantent les allées du ciel, continuez donc vos incorrections politiques, toute personne sensée voit où elles aboutissent ; à dire que le racisme n’existe pas, vous êtes non seulement un imposteur, mais un irresponsable. »
    C’est vous, l’irresponsable. C’est vous, le criminel. Vous, et vos amis soi-disant anti-racistes.
    Décodons donc votre commentaire : un attentat anti-musulman vient d’avoir lieu en Allemagne, faisant plusieurs morts.
    Vous en êtes responsable, Aliocha. C’est votre idéologie multiculturaliste, vivre-ensembliste et communautaire qui en est directement responsable.
    C’est votre moraline dégoulinante, malhonnête et persécutrice qui a tué ces gens.
    Ce sont les « racistes » comme moi qui mettent en garde, depuis des décennies maintenant, contre la survenance inéluctable de tels attentats.
    Au bout de décennies d’invasion migratoire, de saleté incommensurable imposée par ces gens, d’insultes continuelles adressées aux indigènes, de fraudes, de vols, de viols, de tortures et de meurtres perpétrés de façon tout à fait disproportionnée par les immigrés, de destructions infligées à nos églises, de saccages commis dans nos cimetières — et ne parlons pas des innombrables attentats islamistes, accompagnés des revendications suprématistes de ces derniers –, il était inévitable qu’il survienne un choc en retour.
    Un Breivik était inévitable, un Christchurch était inévitable, des mitraillages de bars à chicha étaient inévitables en Allemagne.
    Et vous en aurez d’autres.
    On ne piétine pas impunément des peuples entiers pendant des décennies. On ne vient pas les envahir avec l’assentiment des autorités, en exigeant, de surcroît, qu’ils s’humilient devant leurs envahisseurs, sans qu’à un moment ou à un autre, les peuples opprimés ne répondent par la force mortelle.
    Vous récoltez ce que vous avez semé. Lorsque vous imposez, par la loi, par le terrorisme intellectuel et moral, par l’ostracisme social, par les menaces de mort et même par le meurtre pur et simple, commis par intermédiaire, votre idéologie « anti-raciste » qui est en réalité un racisme anti-Blancs, qui est en réalité une idéologie génocidaire dirigée contre la civilisation européenne, alors évidemment que vous avez, au bout d’un certain temps, quelqu’un qui se lève, en Allemagne, pour buter du musulman.
    Pourquoi en Allemagne ? Parce que ce pays a été, encore plus que la France, violé par des criminels dans votre genre, qui lui ont imposé, en un temps record, l’immigration de millions d’étrangers hostiles, violents et inassimilables.
    Vous n’avez peut-être pas tué de vos mains (encore que nous n’en savons rien), mais vous avez été l’Alfred Rosenberg d’Hitler. Rosenberg n’a tué personne, mais il a été pendu à Nuremberg. La justice l’a considéré aussi responsable que les autres, parce qu’il a été l’un des artisans de l’idéologie nazie.
    De même que votre idéologie « anti-raciste » prétend, d’un côté, ainsi que vous nous l’avez répété récemment avec votre suffisance habituelle, que « le racisme est une idéologie qui postule une hiérarchie entre les races ». Pendant que les mêmes « anti-racistes » traînent en justice, détruisent la vie et mettent en péril de mort des gens qui se sont contentés d’insulter leur prochain en le traitant de « sale nègre ».
    Ou qui ont choisi de préférence d’embaucher, ou de sélectionner comme locataires, ceux qui seront le plus susceptibles de s’acquitter de leurs obligations. Ou qui se sont grimé le visage de noir à l’occasion du carnaval. Ou qui ont protesté contre la destruction des statues de leurs ancêtres blancs. Ou qui se sont opposés à ce que des gens périssent dans les flammes, parce que des Noirs auront été admis à devenir pompiers de New York, bien qu’ils soient trop bêtes pour réussir l’examen correspondant.
    Ou qui n’acceptent pas de se faire insulter tous les jours, à la télévision, par des PDG richissimes qui expriment librement leur haine du « vieux mâle blanc », tandis que les mêmes excusent toutes les exactions, pourvu qu’elles soient commises par des représentants d’une autre race.
    Vous et les « anti-racistes » trahissez ainsi votre mensonge, puisque l’assimilation déjà malhonnête, aux massacreurs nazis, d’idéologues imaginaires qui se contenteraient de « postuler une hiérarchie entre les races », n’est évidemment pas ce qui, dans les faits, vaut à des milliers d’innocents la persécution par la justice, l’ostracisme social et, en définitive, la réduction en esclavage dans leur propre pays.
    Absolument personne ne « postule une hiérarchie entre les races ». En revanche, tout le monde exerce une discrimination légitime envers les races qui, plus que les autres, perturbent la paix sociale.
    Et c’est cela que les « anti-racistes » dans votre genre veulent empêcher. Ils veulent empêcher une société de maintenir l’ordre naturel dont elle a besoin pour se perpétuer.
    Pas n’importe quelle société : la société blanche, européenne, occidentale. Les autres sont exemptes de votre législation, et même encouragées à la violer. Tout le monde peut voir que votre prétendu égalitarisme racial est, en réalité, un racisme enragé et à sens unique.
    Vous-même et vos amis ne cessez de faire la promotion d’une idéologie génocidaire. Ne faites pas semblant de vous étonner que les génocidés, de temps à autre, résistent.
    « L’anti-racisme » est une utopie. Les « anti-racistes » prétendent que la race n’a aucune importance. Les plus extrémistes (ce qui inclut désormais de prétendus modérés) prétendent que les races n’existent pas.
    Cette utopie accompagne une réalité où ce sont certaines races, c’est-à-dire certains peuples, qui en envahissent d’autres contre leur volonté.
    Elle est destinée à maquiller cette invasion, à en atténuer les effets, voire à la favoriser.
    Mais aucune utopie ne tient, dès lors qu’on tente de l’appliquer dans la vie réelle. Cela se termine toujours dans un bain de sang. Les races existent, les peuples existent, et s’ils existent, c’est par définition qu’ils existent séparément.
    Les idéologues criminels dans votre genre voudraient effacer cette réalité. Il sont, hélas, parvenus à imposer leur idéologie sur une grande échelle.
    Il se produit donc ce qui s’est toujours produit lorsque des utopistes ne se sont pas contentés de déverser des sottises sur des blogs, mais qu’ils ont tenté d’appliquer leurs fantasmes : ce qui s’est produit au Cambodge de Pol Pot, dans la Chine de Mao, la Russie de Staline ou l’Allemagne nazie.
    Le « raciste » Enoch Powell, député conservateur britannique, avait prédit « des rivières de sang », dès 1968, au cas où votre idéologie criminelle aurait gain de cause. C’est ce qui s’est produit. Ne faites pas l’étonné.
    Pour l’instant, le sang qui coule est très majoritairement le nôtre, celui des génocidés. Les égalitaristes raciaux dans votre genre omettent toujours ce léger détail. Votre indignation affectée est indécente.

  110. @ Robert Marchenoir 20 février 12 :10
    A la lecture de vos textes – et, en particulier celui-ci -, je n’identifie pas bien sous quel régime vous souhaitez vivre. Souhaitez-vous un macronisme planétaire, dominateur et omniscient ? Érigez-vous le « en même temps » en dogme unique d’un projet idéologique encore dans les limbes, mais qui, déjà, entend s’imposer au monde et sur tous les dossiers ? Ou est-ce simplement les effets de votre béate fascination pour le maître du Palais et des jardins de l’Elysée ? Pré carré au-delà duquel votre ami rencontre de plus en plus de difficultés à se faire comprendre et respecter. Manifs dans Paris, fronde à l’Assemblée, rigolades en Russie, ironie du Bureau Ovale, sourcils froncés en Allemagne… et élections en perdition.
    Quant à votre certitude que ce pauvre Griveaux est victime de l’œil de Moscou, les derniers développements du vaudeville paraissent la mettre en lambeaux… Et il me paraît de bonne guerre – la formule est ici parfaitement exacte – que Poutine profite de cette pitoyable affaire pour faire avaler aux Russes que son régime est plus démocratique que le nôtre. Nul, ici, ne le croira, mais le message n’est destiné qu’à l’outre-Oural.
    Quant à vos propos sur le degré de la qualité des informations dont je dispose, il est dommage que vous ne les ayez pas conservés pour vous. Je continuerai à lire vos – très longs – commentaires, tout en leur appliquant la même règle qu’aux autres : les confronter à d’autres points de vue. Mais aussi en prenant soin de ne pas oublier qu’ils sont rédigés par quelqu’un qui est toujours sûr d’avoir raison. Quitte à traiter ses interlocuteurs de menteur.

  111. Les justifications interminables confirment l’irresponsabilité.
    Tant que les incultes n’auront pas compris que les systèmes culturels n’ont rien à voir avec la couleur de peau mais avec la discrimination, l’opprobre des uns recouvre celui des autres, ne reste que le meurtre, partagé par tous. Vos délires, Marchenoir, signent vos impostures.

  112. Bien sûr, F68.10, vous finirez à l’ombre du Pommier, vous demandant ingénument, quel sacrifice ?
    Je vous répondrai alors celui de Dieu, toujours victime des hommes.
    Pour ce qui est de Colette D., le plus intéressant est ce que je vous avais cité, la fiction littéraire qui met tout débat historique de côté, au regard de la révélation évangélique comme accomplissement de l’Ancien Testament.
    Quant à votre question, je n’ai aucune compétence pour vous répondre, déjà que vos interpellations complexes, comme dirait Coluche à propos des experts, font que les réponses aboutissent à ne plus comprendre la question qu’on a posée.
    Que voulez-vous je ne suis qu’une buse, qui comprend néanmoins que la Corée du Nord de vos représentations divines ont plus trait à un besoin de régler vos comptes que vous avez exprimé au préalable à mon endroit, qu’à la qualité réelle ou supposée des attributs divins.
    Car là, je suis compétent, et sait reconnaître le besoin sacrificiel des victimes du ressentiment, ceux qui rejettent toujours sur l’autre une faute partagée, liée à notre incapacité à reconnaître que nous sommes des êtres violents, alors qu’il est possible et nécessaire de s’en amender, si l’on tient à entretenir des relations équilibrées.
    Évidemment si l’on ne sait que dominer, on finit comme Marchenoir par justifier l’innommable, c’est-à-dire cela que l’on ne sait pas nommer, comme il nous l’a encore prouvé céans, signant son imposture.

  113. @ F68.10
    Pour René Girard, je pense qu’il vaut mieux lire un auteur avant ses critiques, positives ou négatives.
    Vous avez de la chance pour Girard, parfois, certains courants de pensée m’intéressant n’ont pas de livres en traitant en France. Non, seulement des critiques contre eux. Quand au contraire, ils risquent de plaire chez nous, ils sont traduits bien plus vite…
    Cela me déplaît, je ne veux ni risquer de coller au critique ni de m’y opposer. Chaque pensée, chaque auteur, et même commentateur, doit être lu pour lui-même. Sauf si on veut être sûr de dire comme tout le monde : dans ce cas, mieux vaut ne lire que la critique. Penser par soi-même est risqué.
    A mon avis, des gens vous offrent ici une version peu intéressante de René Girard. Il faut comprendre que découvrir qu’on imite le désir de l’autre, que cela crée de la rivalité donc de la violence et in fine du lynchage, n’est pas drôle.
    Qu’il soit tombé dans les consolations d’une religion qui d’ailleurs avait anticipé ses théories était peut-être inévitable.
    Avec la même sensibilité liée à l’intelligence qui était la sienne, il a cru vivre une expérience mystique.
    Qu’il y ait un dieu ou qu’on divise son esprit en deux pour l’imaginer est une expérience qui arrive aux gens, parfois, quand leur esprit comme leur cœur se heurtent aux limites du monde. Entre autres, lors des deuils, et il a vécu celui de l’idée que nos désirs étaient autonomes.
    Bon, je sais que j’imite les autres, ou mon propre désir, ce n’est pas drôle. Mais cette vérité, je ne l’ai pas déblayée, elle m’a été servie, à moi de voir si elle est vraie.
    Elle l’est si cela ne donne pas le droit d’oublier d’autres vérités telles que l’instinct, la souffrance, la mort et un raton laveur. Cependant, cela m’a quelque peu bouleversé. Ainsi, même avant de mourir et en dehors même du processus de vieillissement, nous existons si peu !
    Une réplique à mon saisissement de bouddha sans illumination, non, tout n’est que nuit avec quelques étoiles lointaines dans le monde, un peu d’amour, un peu de beauté, un peu de vérité, des miettes de lumières échappées du néant. Mais si quelqu’un n’a pas vécu le choc du néant et a déterré celui du reflet de nos désirs, il est à croire que cela l’ait remué, d’où une redécouverte du christianisme mais aussi une curieuse expérience mystique, non dépourvue d’un certain humour.
    Il ne faut pas inverser les choses, René Girard a cherché puis s’est converti, on n’a pas affaire, dans son oeuvre, à une théodicée à la manque de plus.
    Ni à des sermons ridicules.
    Quoique converti, en général, ces gens sont les plus lourds, il a fini par répudier l’idée d’enfer.
    Toujours dans ses dialogues, dans les livres, les vidéos, il était curieux de l’autre et pas du tout à se servir de son savoir pour gaver les interlocuteurs de moraline.
    Jamais il ne prenait personne de haut.
    Il écrivait aussi parfaitement qu’il pensait.
    Sa perte m’a fait un coup, car je ne pense pas qu’on puisse s’en consoler en se disant qu’il nous manque mais que tout va bien pour lui, enfin au paradis.
    Cependant, j’espère que le paradis existe.
    Qu’il existe ou non, le paradis ou tout autre endroit d’harmonie est un lieu bon à penser et à rêver, un refuge contre les malheurs du monde et une inspiration pour le rédimer.
    Il faut pourtant bien dire que cela a beaucoup moins marqué le monde que la notion, absolument dégradante, d’enfer.
    Le paradis inspire peu et mal. Image ? Il faut voir la différence de Gustave Doré entre l’enfer ou à la limite le purgatoire et le paradis.
    Le paradis fait très sulpicien, à mon souvenir… Enfin, il faut vous dire que j’ai trop lu La divine comédie à un moment, et regardé de telles images… Quand on oublie l’aspect poétique mais qu’on pense au fond, il y a de quoi répugner.
    La répétition fatigue, le fond remonte, cependant, de façon moins passionnée, je compte relire Le paradis perdu, un jour.
    Je n’approuve pas la notion d’enfer… N’empêche qu’elle inspire beaucoup l’Occident, et moi qui ne suis pas pour qu’on dérobe le réel au monde, essaie de prendre en compte le plus d’éléments, ou disons plutôt, d’éléments significatifs possibles.
    Je fais tout pour tenir compte du plus d’éléments possibles, et heureusement, le monde va dans ce sens.
    L’Histoire traite de tous les sujets possibles, la physique tente son unification, les arts se mêlent…
    …Enfin, on va vers toutes sortes de vérité, de créativité. Et pourtant ! Nous avons toujours des gens pour nous radoter que tout est Dieu, ou amour, ou allez savoir quoi encore.
    Toujours, les monomaniaques et surtout les monothéistes, essaient de mettre les gens sur un lit de Procuste.
    Je crains qu’ils ne gagnent… Il faut plus, bien plus de force pour créer que pour détruire, pour trouver du nouveau :
    https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/le_voyage
    …que radoter.

  114. Polonais de passage

    @ anne-marie marson | 21 février 2020 à 14:51 (@ Robert Marchenoir | 21 février 2020 à 09:20)
    « Remarquable. »

    Pour le moins.
    Je vais essayer de traduire cette intervention en polonais et de la diffuser.
    Robert Marchenoir, continuez !

  115. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 21 février 2020 à 09:20
    Si vous avez le temps, visionnez la vidéo que j’avais mise @ Tomas.
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=55&v=6MvXNp_wAfE&feature=emb_logo
    Voilà un monsieur écrivain d’extrême gauche qui déclare et se félicite que son grand-père ait été déserteur, que son père itou et que face à la montée de l’islamisme, ayant vécu en Seine-Saint-Denis, il se « tire ailleurs ».
    Tout cela alors qu’en tant que communiste libertaire il avait chanté les louanges du vivre-ensemble. Abandon de post-communiste.
    Les cloportes se métamorphosent. Il a des projets à Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie.
    Prudemment, du rouge il va se mettre au vert.

  116. Robert Marchenoir

    Dernières nouvelles du pornographe russe. Il se dit étonné que Griveaux ait abandonné la course (me donnant ainsi raison…). Il faut dire que si les oligarques russes démissionnaient à chaque scandale, ou à chaque fois que Pavlenski s’est coupé un morceau de bidoche pour leur faire honte, il n’en resterait plus beaucoup…
    Il admire le marquis de Sade, « le plus grand Français de l’humanité ». Sa fiancée l’a séduit en lui parlant de Tocqueville. Elle est de droite, lui de gauche. Il a récupéré la vidéo sans son accord, en la recopiant depuis son ordinateur, dont il avait le mot de passe. Il menace de publier d’autres documents pornographiques. (Tout cela, c’est lui qui le dit. Il convient de le prendre avec un grain de sel.)
    Voyez aussi le point de vue du Russe de Londres Alexander Boot sur le sujet. Comme moi, il souligne que Griveaux est l’homme qui avait refusé d’accréditer les « journalistes » de RT et de Sputnik à l’Élysée. Ce qui plaiderait en faveur de la manipulation russe.
    Sinon, pour la rigolade, j’indique que Pavlenksi, en Russie, avait tenté d’organiser une partie fine bisexuelle avec sa copine de l’époque, et la femme qui a porté plainte contre lui.
    ______
    @ hameau dans les nuages | 21 février 2020 à 23:32
    Oui, c’est consternant. On a le droit de changer d’avis et d’avouer s’être trompé, mais lui, il ne reconnaît pas une seconde sa responsabilité.
    Il a favorisé l’immigration basée sur « l’anti-racisme » en tant que communiste, il a aidé à mettre en place un système de tyrannie locale, et il ne reconnaît même pas l’évidence, à savoir que ce sont les gens qu’il a imposés aux Français qui l’ont éjecté de sa place-forte, avant d’investir le système de pouvoir qu’il avait organisé et de le retourner contre lui.
    Ce n’est toujours pas sa faute, il a toujours raison et il est toujours la victime des événements.
    Il faut l’entendre évoquer, avec émerveillement, le bon vieux temps où « il y avait les syndicats, les associations de masse, la ville était quadrillée, tous les aspects de la vie étaient pris en charge par des associations qui appartenaient plus ou moins au parti communiste ».
    C’était bien une tyrannie communiste, et c’était une bonne chose.
    Il a même le culot de nier le clientélisme communiste, que le clientélisme musulman n’a fait que remplacer. Il chouine sur la prise de contrôle de l’office HLM par les musulmans — mais quand le parti communiste était tout-puissant, l’obtention d’un logement social n’avait rien à voir avec le vote PCF, ni avec la prise de la carte du parti, bien sûr !
    « On ne traitait pas les gens en clients, on les traitait en pauvres. »
    Il pousse l’inconséquence jusqu’à reconnaître que le pouvoir communiste local agissait dans l’illégalité, comme la mafia musulmane aujourd’hui. Mais ça n’a aucun rapport. C’était « pour la bonne cause », comme le suggère le journaliste, sans une once d’ironie.
    Il pousse des cris d’horreur sur les « armes de guerre » qui sont maintenant stockées dans les mairies tenues par les musulmans, mais lorsque les communistes dissimulaient un stock d’armes de guerre, volées à Manufrance, dans les locaux des messageries de presse parisiennes, en vue de la révolution, ça ne le choquait pas plus que ça.
    Non seulement ce n’est pas la faute des communistes, si la France sombre sous le joug musulman, mais c’est la faute des Américains !
    « Le communautarisme, c’est le modèle américain ? », lui demande le journaliste.
    Mais bien sûr. Les États-Unis sont envahis par une immigration de masse musulmane, c’est bien connu. C’est l’ambassade américaine à Paris qui a installé les communistes dans les banlieues rouges, et qui les a entraînés à promouvoir l’immigration de masse.
    ______
    @ anne-marie marson | 21 février 2020 à 14:51
    @ Polonais de passage | 21 février 2020 à 22:20
    Merci. Je le dirai à mes potes brésiliens qui diffusent mes commentaires au Brésil…
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    @ Serge HIREL | 21 février 2020 à 15:55
    « A la lecture de vos textes – et, en particulier celui-ci -, je n’identifie pas bien sous quel régime vous souhaitez vivre. »
    Je vous sens angoissé de ne pas pouvoir me fourrer dans une petite case. Cela serait tellement plus reposant pour vous, n’est-ce pas ? Cela vous dispenserait de réfléchir.
    En réalité, le régime politique sous lequel je souhaiterais vivre est parfaitement connu. Je l’ai précisé ici à de multiples reprises, avec force explications à l’appui. Je n’y peux rien si vous venez de débarquer sur ce blog, et que vous êtes trop bas de plafond pour l’identifier. Soyez un peu plus patient, et un peu plus modeste.
    « Souhaitez-vous un macronisme planétaire, dominateur et omniscient ? Ou est-ce simplement les effets de votre béate fascination pour le maître du Palais et des jardins de l’Élysée ? Pré carré au-delà duquel votre ami, bla-bla. »
    Je vais peut-être commencer à voter LREM, rien que pour donner une bonne leçon aux ratiocineurs dans votre genre. Votre inclination politique est parfaitement claire : pourvu que ce soit contre Macron, c’est tout bon. Quiconque ne s’oppose pas à Macron est un chien, je ne sors pas de là. Jusqu’à preuve du contraire, tout le monde est suspecté d’être un salopard macroniste, à moins d’être capable de montrer attestations et certificats à l’effet contraire. Peut-on être plus délabré sur le plan mental ? Peut-on se rapprocher davantage de l’animalcule ou de la machine ?
    Au fait, quel est le régime politique sous lequel vous souhaiteriez vivre, vous ? En dehors du fait que Macron est un c…, on n’a pas eu beaucoup de lumières de votre part.
    Le macronisme, ça n’existe pas. Pas plus que le sarkozisme, le buzynisme ou le sergirélisme.
    Où avez-vous vu, de ma part, une « béate fascination » pour « le maître du palais de l’Élysée » ? Ça vous écorcherait la bouche, de dire Macron, ou le président de la République ? Que croyez-vous prouver, avec vos adjectifs imbéciles et votre style de concierge ? Vous arrive-t-il de lire les gens, avant de leur répondre ?
    « Quant à votre certitude que ce pauvre Griveaux est victime de l’œil de Moscou… »
    Et c’est vous qui vous plaignez d’être traité de menteur. J’ai, ici, écrit explicitement le contraire. Mais comme d’innombrables Français, vous ne possédez que deux réglages : pour, ou contre. Bien, pas bien. Gentil, méchant.
    Et vous essayez d’abaisser tout le monde à votre niveau.
    « [Mes commentaires] sont rédigés par quelqu’un qui est toujours sûr d’avoir raison. »
    Mais j’espère bien ! C’est la moindre des choses… Il va de soi que je ne publie, ici, que des faits que je m’efforce de rigoureusement vérifier, et des analyses dûment étayées sur ces faits. Que je suis capable de justifier sur demande.
    Donc si je comprends bien, votre genre de beauté à vous, c’est de balancer n’importe quoi qui vous passe par la tête, sans souci de la véracité des faits, ni de la validité de l’argumentation ?
    Et vous venez chercher des noises à quiconque s’efforce à plus de rigueur, ce qui n’est pas bien difficile ? Je ne m’étonne plus de l’état de la France. Le reproche que vous venez de me faire est, en effet, largement répandu… Voilà qui en dit long sur la décadence hexagonale.
    En parlant de faits et de vérité, vous avez réussi à détourner la conversation sur ma personne, qui n’a pas beaucoup d’importance. On ne vous a pas beaucoup entendu sur l’intervention d’Emmanuel Macron à la Conférence de Munich sur la sécurité. C’était pourtant le sujet. C’est vous qui l’avez amené sur la table. Pour raconter des sornettes.
    Sornettes que j’ai rectifiées. J’ai même poussé l’obligeance jusqu’à rechercher, à votre place, le document correspondant. Vous l’avez lu ? Vous en pensez quoi ?
    Il y a, dans cette intervention, une multitude de sujets cruciaux sur lesquels le président a pris position. Notamment sur l’Europe, son rôle dans le monde, la défense, les bouleversements géopolitiques en cours… les mesures actives russes ne constituent qu’un point tout à fait secondaire parmi ceux qu’il a abordés.
    Voilà ce dont nous devrions discuter. Pour vous, les relations internationales se limitent à « rigolades en Russie, ironie du Bureau ovale, sourcils froncés en Allemagne ». Le tout à l’égard d’Emmanuel Macron, bien sûr, parce que Macron est au centre du monde et la France aussi.
    Vous n’avez toujours pas répondu à ma demande : où sont les déclarations des dirigeants étrangers qui témoigneraient des ces dispositions tout à fait imaginaires, dont vous faites état, à la suite du discours du président à Munich ? Où sont les déclarations des responsables de services secrets occidentaux, qui ridiculiseraient les menaces russes que Macron a rappelées ?
    Silence intégral de votre côté. Pour répercuter des allégations fausses, diffamatoires et péremptoires, vous répondez présent. Lorsqu’il s’agit de les étayer sur des faits, il n’y a plus personne.
    D’où tenez-vous vos assertions ridicules sur les « rigolades en Russie, l’ironie du Bureau ovale et les sourcils froncés en Allemagne » ? Dans quelle poubelle russo-pilotée du Net êtes-vous allé chercher ces mensonges ?
    Et en quoi les « rigolades », « l’ironie » et les « sourcils froncés » (supposons) devraient-ils nous empêcher d’avancer sans frémir, et d’imposer le respect de nos intérêts ? Qu’est-ce que c’est que cette conception de la France réduite à un petit garçon, anxieux de ne pas susciter les reproches de sa maîtresse ?
    Ça aussi, c’est le résultat des mesures actives russes, et de la désinformation que vous et vos semblables soi-disant « rebelles » biberonnez, puis répandez sur Internet.
    C’est ce que vos tireurs de ficelles russes attendent de vous. Que vous démoralisiez les Français. Que vous les persuadiez de leur impotence. Ce sera sans moi, merci bien.

  117. anne-marie marson

    @ Polonais de passage | 21 février 2020 à 22:20
    Et en russe ?
    J’ai cependant quelques doutes sur la première partie du discours de Marchenoir. J’attends les résultats de l’enquête, après les municipales.
    Je ne le dis pas trop fort, sinon Marchenoir va se fâcher.
    Je n’ai pas tout suivi ces derniers temps, C dans l’air, C à vous, CNews, et puis Eric Zemmour est en vacances.
    Mais j’ai quelques amis russes, je vais leur poser la question.

  118. Robert Marchenoir

    @ anne-marie marson | 22 février 2020 à 14:20
    « J’ai cependant quelques doutes sur la première partie du discours de Marchenoir. J’attends les résultats de l’enquête, après les municipales. Je ne le dis pas trop fort, sinon Marchenoir va se fâcher. »
    Je me fâcherais moins si vous ne déformiez pas mes propos. Sans y toucher, en plus. Je présume que vous faites allusion à l’hypothèse russe.
    Donc, premièrement : ce n’est pas « la première partie de mon discours », c’est une seule phrase sur une quinzaine de lignes.
    Deuxièmement, cette phrase est la suivante :
    « Ce qui laisse la porte ouverte à l’hypothèse des mesures actives russes. »
    L’important, dans cette phrase, ce sont les mots « porte ouverte » et « hypothèse ». Ce qui veut dire qu’il s’agit d’une possibilité. S’il y a possibilité, il y a aussi possibilité que ne pas. Désolé de vous infliger ce sens insupportable de la nuance.
    Troisièmement, il est fort douteux que l’enquête nous apprenne quoi que ce soit à ce sujet. Une enquête judiciaire est différente d’un travail de contre-espionnage.
    Quatrièmement, Emmanuel Macron, dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, a indiqué que la France ne confirmait jamais les opérations de mesures actives dont elle était victime ; mais qu’elle procédait à des remontrances discrètes par les voies habituelles.
    Cinquièmement, le fait qu’il n’y ait pas de preuves ne prouve pas qu’il n’y a pas eu mesures actives. Les Russes jouent sur du velours en hurlant, à chaque méfait de leur part : prouvez-nous que c’est nous ! La notion de preuves relève du domaine judiciaire, et le niveau d’exigence correspondant est très élevé. En matière d’espionnage, il est rare qu’il y ait des preuves : il y a surtout des convictions. Concernant les mesures actives à l’ère Internet, la preuve est encore plus difficile à établir.
    Ce scrupule dans la preuve est parfaitement justifié en matière judiciaire : les pays démocratiques s’honorent de préférer un coupable en liberté à un innocent injustement condamné.
    En matière d’espionnage, en revanche, il n’a pas lieu d’être : la politique, la diplomatie et la guerre obéissent à des règles différentes. Les Russes manipulent une population ignorante en faisant cet amalgame.
    Remarquons que le tripotage est le même chez les trumpistes. Ils prétendent que leur idole est politiquement innocente parce qu’elle a été judiciairement blanchie. Ce n’est pas le cas. Surtout qu’en l’occurrence, l’un des deux tribunaux, celui de l’impeachment, était un tribunal politique… contrôlé par le camp du président.

  119. @ Robert Marchenoir
    @ F68.10
    Pardonnez-moi cette réponse un peu tardive. Je reconnais que je suis a priori partisan, sinon de l’interdiction, du moins d’une réglementation de l’anonymat sur les réseaux sociaux.
    Tout est question de contexte. Le problème ne se pose pas si un internaute anonyme (il ne le sera jamais vraiment, surtout s’il se manifeste régulièrement sous le même pseudonyme) disserte sur la philosophie de Kant ou l’oeuvre d’Emile Zola. La question surgit quand, sous couvert d’anonymat (souvent effectif), on devient agressif, vindicatif, insultant.
    Ce n’est pas en quelques lignes que l’on peut cerner un problème aussi complexe. Mais vous avez raison de craindre que la levée de l’anonymat puisse conduire à un flicage excessif.
    Il existe d’autres libertés fondamentales que la liberté d’expression, comme le droit à la vie, la liberté d’aller et venir. Si la liberté d’expression est reconnue comme un des droits les plus précieux de l’homme, c’est parce qu’il est propre à l’homme, lequel, à la différence des autres droits que j’ai cités, ne le partage avec aucune autre créature. Et j’avoue que, personnellement, je préfère qu’une liberté aussi éminente soit exercée en la revendiquant. Mais je ne trace là qu’une vague ébauche, et je ne doute pas que vous n’apportiez d’autres contributions à ce sujet. Nous pouvons en discuter plus directement si vous le souhaitez.
    Je vous signale par ailleurs que le droit de suffrage, auquel vous avez fait référence, est une composante de la liberté d’expression, laquelle est normalement exercée en parlant, en écrivant ou en imprimant.

  120. @ Alain Meyet (@ Robert Marchenoir)
    Je prends note de votre position. Mais je constate que l’essentiel des propos que j’ai tenus vis-à-vis du monde médical, qui sont parfaitement insultants, tomberaient probablement sous le coup de votre réglementation de l’anonymat.
    À titre d’exemple, voici sur ce billet sur un autre blog une problématique de liberté d’expression. Le contenu du jugement, le contenu des propos de l’auteur sous un pseudo-anonymat, le contenu de mes propos sous anonymat, sont parfaitement insultants dans tous les sens du terme. Et j’y revendique le droit à la haine la plus noire. Dois-je considérer que ce type de commentaires et même le billet devraient être interdits ?
    Franchement, je ne fais malheureusement aucune confiance aux pouvoirs publics pour réglementer intelligemment l’anonymat. Tant que le respect des faits se verra impunément passé sous silence sous des prétextes de courtoisie ou de confraternité dans ce cas précis, je serai vent debout contre toute réglementation de l’anonymat. Les enjeux sont trop importants à mes yeux.
    Vous voulez protéger les gens de toutes sortes de diffamations ou attaques personnelles ? Fort bien, c’est louable. Je veux quant à moi les protéger de mensonges médicaux dans la vie publique et dans leurs dossiers, et il est nécessaire de pouvoir taper extrêmement fort, y compris par l’insulte, pour faire bouger certaines choses. Contre l’arbitraire et le mensonge, le seul contre-pouvoir est celui de l’instrumentalisation de la honte. Je refuse que la politesse protège les gens de la honte.

  121. Je souhaiterais compléter mon message précédent en faisant référence au commentaire de Robert Marchenoir du 20 février 2020 à 20 h 24…
    A la toute fin de votre long message, envisageant le camp des ennemis de la liberté (j’ajouterais volontiers : et de la démocratie) que vous voyez poindre à l’horizon, vous déclarez : « Ce qu’ils veulent, c’est interdire aux Français la liberté d’expression qu’ils se réservent, à leur bénéfice exclusif, au sein des médias traditionnels. »
    N’auriez-vous pas dû plutôt conjuguer le dernier verbe (« se réserver ») à l’imparfait ? Non que la question ne soit plus d’actualité, mais parce qu’ainsi on résume bien l’évolution qui s’est fait jour. Naguère, exercée principalement à la radio et à la télévision, la liberté d’expression bénéficiait aux élites, qui pouvaient aussi rédiger des articles ou des brèves dans des magazines. La presse quotidienne régionale ouvrait certes ses colonnes aux lecteurs, mais plutôt pour les entretenir de sujets d’intérêt local. Pour l’essentiel, c’était une caste qui était à la manoeuvre.
    Tout a changé avec Internet et les réseaux sociaux. Désormais, n’importe qui peut délirer et insulter, sans aucun doute, mais aussi et surtout, tout citoyen peut faire connaître sa position sur une question déterminée, une situation qui bénéficie ainsi aux étudiants. On pourrait alors rétorquer à nos prétendues élites : vous n’avez plus le monopole de la liberté d’expression publique ! Et il s’avère insupportable pour certains, ceux qui se croient être quelque chose, de se voir concurrencer si facilement par ceux qui sont censés n’être rien… Et je crois que nous nous retrouverons sur cette affirmation : sous couvert de « nettoyer » le net de certains propos sans doute excessifs ou nauséabonds, l’idée sous-jacente n’est-elle pas d’écarter, autant que faire se peut, les propos de ceux qui se sont en quelque sorte arrogé cette faculté nouvelle d’exposer librement sa pensée et son opinion ?

  122. @ Robert Marchenoir 22 février 10:23
    « Sinon, pour la rigolade, j’indique que Pavlenksi, en Russie, avait tenté d’organiser une partie fine bisexuelle avec sa copine de l’époque, et la femme qui a porté plainte contre lui »
    « Pavlenksi a tenté (!) d’organiser une partie fine »
    Wouaah ! Et ça n’a pas marché ? C’est idiot il auraient dû demander à Benjamin comment faire, Benji a toutes les adresses du « matériel » de DSK dans un logiciel… inviolable.
    Pôv Piotr qui croyait qu’il allait révolutionner le monde politique français alors qu’il ne connaît même pas Dodo la Saumure !
    Quoique… 😉

  123. @ Alain Meyet
    « Et je crois que nous nous retrouverons sur cette affirmation : sous couvert de « nettoyer » le net de certains propos sans doute excessifs ou nauséabonds, l’idée sous-jacente n’est-elle pas d’écarter, autant que faire se peut, les propos de ceux qui se sont en quelque sorte arrogé cette faculté nouvelle d’exposer librement sa pensée et son opinion ? »
    Exact. Toutes les données actuelles accréditent cette thèse.
    Mais bon, c’est tellement facile d’accuser les autres d’être complotistes et ipso facto antisémites pour faire semblant que ce ne soit pas le cas. C’est le chantage typique du « on vous veut du bien, c’est la preuve qu’on a raison et que vous êtes libres, et tous ceux qui ne nous croient pas souffrent d’une lèpre mentale ». Ben non…
    Fier d’être un lépreux.

  124. En guise de réponse à F68.10 (son message du 23 février 2020 à 18 h 33)…
    Vous savez très bien faire la différence entre un commentaire construit, véhément au point peut-être d’en devenir haineux, et les mots injurieux que certains, ici ou là (pas sur le présent blog, Dieu merci !), laissent fuser hors de tout contexte. Je crois même que vous vous amusez à me provoquer, mais ça ne fonctionne pas, car j’apprécie votre humour…
    Pour illustrer ma pensée, un message se limitant à proférer « Politiciens, tous pourris ! » me paraît d’un intérêt moindre que celui émanant d’un contributeur qui dénoncerait diverses situations et conclurait en disant : « Finalement, les politiciens sont tous des pourris… »
    Me suis-je mieux fait comprendre ?
    Sachez aussi, de cela Monsieur Bilger s’en est aperçu depuis longtemps, que je suis régulièrement enclin à réexaminer mes positions ; inévitablement, en effet, même si l’on s’en défend, on a toujours des préjugés…

  125. @ Alain Meyet
    « Vous savez très bien faire la différence entre un commentaire construit, véhément au point peut-être d’en devenir haineux, et les mots injurieux que certains, ici ou là (pas sur le présent blog, Dieu merci !), laissent fuser hors de tout contexte. »
    J’en suis parfaitement capable. Mais est-ce que les juges en sont capables ? Ma fréquentation assidue du monde médical m’a appris qu’il y avait des vaches sacrées au sujet desquelles cette distinction est inopérante. Et c’est inquiétant.
    « Je crois même que vous vous amusez à me provoquer, mais ça ne fonctionne pas, car j’apprécie votre humour… »
    J’aime bien provoquer, effectivement. Cela donne du relief à l’argumentation et permet de contraindre autrui à vous engager sur le fond. La politesse excessive, quant à elle, peut se voir opposer des fins de non-recevoir par le mécanisme du dédain. D’où l’importance du droit à la provocation. L’humour n’est alors qu’un lubrifiant.
    « Pour illustrer ma pensée, un message se limitant à proférer « Politiciens, tous pourris ! » me paraît d’un intérêt moindre que celui émanant d’un contributeur qui dénoncerait diverses situations et conclurait en disant : « Finalement, les politiciens sont tous des pourris… » Me suis-je mieux fait comprendre ? »
    Vous êtes limpide. Il y a effectivement des utilisations utiles et constructives de la liberté d’expression qui n’excluent pas la conflictualité. Il y a des utilisations parfaitement inutiles voire dommageables aussi, et vous l’explicitez parfaitement. La seule question qui vaille alors est celle de la facilité avec laquelle les adorateurs de la foutaise, en tant qu’auteurs de foutaises ou récipiendaire de critiques justifiées, arrivent à brouiller les pistes et ces lignes et à faire passer des vessies pour des lanternes. Dans le domaine de la liberté d’expression au sujet de la religion et du blasphème, c’est patent.
    « Sachez aussi, de cela Monsieur Bilger s’en est aperçu depuis longtemps, que je suis régulièrement enclin à réexaminer mes positions ; inévitablement, en effet, même si l’on s’en défend, on a toujours des préjugés… »
    Il y a des méthodes pour se débarrasser de ses préjugés, qui se basent sur le corpus issu des sciences cognitives. Les Ricains ont même eu l’idée d’en faire une truc de « self-help », comme ils disent.
    Sinon, petite question personnelle: cela vous détend, le contentieux administratif ? Parce que j’ai l’impression que si on vous donnait le choix entre passer vos vacances sous les cocotiers ou au Conseil d’Etat, vous opteriez pour le Conseil d’Etat. Pourtant, les cocotiers, c’est juste parfait.

  126. Cher F68.10, il y a de grandes vertus dans l’étude et la pratique du droit et du contentieux administratifs. Plus que dans toute autre branche du droit, sont réunis la science, l’art et la technique. On peut même y prendre du plaisir : je commence à me demander si Benjamin Griveaux n’a pas alimenté ses fantasmes avec « les Grands Arrêts de la jurisprudence administrative », qui mettent en scène, entre autres, « les dames Dol et Laurent, se disant filles galantes »… Remercions-le de nous avoir généreusement accordé quelques images divertissantes dont est farouchement dépourvu cet ouvrage.
    Pour votre part, vous seriez certainement intéressé par l’étude de l’émergence progressive, dans la jurisprudence du Conseil d’Etat, de la notion des principes généraux du droit, dont le Conseil constitutionnel s’est directement inspiré en les constitutionnalisant.
    Quant à votre proposition à peine voilée de m’inviter pour quelques jours de vacances sous les cocotiers, j’y suis sensible, mais je vous avouerai que je suis davantage un montagnard…

  127. @ Alain Meyet
    « Cher F68.10, il y a de grandes vertus dans l’étude et la pratique du droit et du contentieux administratifs. Plus que dans toute autre branche du droit, sont réunis la science, l’art et la technique. »
    J’en ai tâté un peu. J’y ai vu un délire formel où il n’était jamais possible de traiter des problèmes de fond. Et où la personne qui attaque l’administration n’est ni plus ni moins que le Diable dont il s’agit de protéger nos si Purs et Bons fonctionnaires. Le dernier coup d’éclat au sein de la branche administrative qui a consisté à condamner pour défaut de confraternité certains médecins de FakeMed« >http://www.fakemedecine.org:80/ »>FakeMed pour avoir mené une charge contre l’homéopathie me fait douter sérieusement de la place de la science dans le droit administratif.
    « On peut même y prendre du plaisir : je commence à me demander si Benjamin Griveaux n’a pas alimenté ses fantasmes avec « les Grands Arrêts de la jurisprudence administrative », qui mettent en scène, entre autres, « les dames Dol et Laurent, se disant filles galantes »… Remercions-le de nous avoir généreusement accordé quelques images divertissantes dont est farouchement dépourvu cet ouvrage. »
    Je ne doute pas qu’on y prenne du plaisir. Tout comme je prends du plaisir à repérer des dualités tannakiennes dans les recoins les plus obscurs des mathématiques tels que la théorie des modèles. La science, l’art et la technique, comme vous dites…
    Mais je ne comprends toujours pas pourquoi, sur le fond, des institutions comme des hôpitaux, des universités ou même d’autres services publics ne seraient pas justiciables du civil. Sur le fond, je ne comprends pas la pertinence d’une branche administrative de la justice française qui peu ou prou édicte ses propres règles. Une forme de séparatisme de l’Etat lui-même par rapport au reste de la société: les institutions de l’Etat devraient a priori être des justiciables comme n’importe quel autre entité sociale. Cette position est certes excessive car peu praticable, mais l’excessif me semble à l’heure actuelle plutôt être dans le sens que j’ai évoqué.
    « Pour votre part, vous seriez certainement intéressé par l’étude de l’émergence progressive, dans la jurisprudence du Conseil d’Etat, de la notion des principes généraux du droit, dont le Conseil constitutionnel s’est directement inspiré en les constitutionnalisant. »
    J’ai cru percevoir cela en lisant Raymond Carré de Malberg dans le but de porter la contradiction à Elusen, notre pédant en chef. Mais si vous avez de la lecture pertinente et accessible, je suis preneur.
    « Quant à votre proposition à peine voilée de m’inviter pour quelques jours de vacances sous les cocotiers, j’y suis sensible, mais je vous avouerai que je suis davantage un montagnard… »
    Peut-être pourriez-vous cumuler les plaisirs en faisant un tour au Tessin: La montagne, des lacs, de la chaleur, et des palmiers. Et Göschenen n’est alors jamais très loin si l’envie vous prend de vous prendre pour la Reine des Neiges.

  128. @ F68.10
    « Le droit administratif » de Prosper Weil dans la collection « Que sais-je ? » explique bien pourquoi on a un droit administratif, auquel sont effectivement soumis les établissements publics. Carré de Malberg c’est bien mais c’est une justification théorique, pas la réalité des faits. Le droit administratif est chez nous fils de la décentralisation jacobine elle-même engendrée par la monarchie absolue: on n’échappe pas à son histoire.
    Mais les responsables administratifs restent attaquables au civil dans certains cas, en particulier lorsque les droits fondamentaux de la personne sont remis en cause.
    Le système n’a pas en tout cas démontré qu’il marchait plus mal que ceux en vigueur dans les pays voisins. Le problème de la France n’est pas sa justice mais sa police, de toutes façons !

  129. Alain MEYET

    Merci à Tomas d’avoir écrit ce que j’envisageais de préciser… Le droit administratif français trouve sa justification et sa force non pas dans une idéologie dont il serait l’illustration, mais tout simplement parce que le système fonctionne, avec le Conseil d’Etat comme clef de voûte. D’ailleurs, actuellement, les revendications qui s’expriment épargnent plutôt cette dualité de droit et de juridiction. Mais je comprends tout à fait que, au plan des principes, on puisse mettre en cause ce système !

  130. Alain MEYET

    Pour donner suite au message de F68.10, qui paraît intéressé par la notion de « principes généraux du droit » en droit administratif français et souhaitait obtenir quelques références à des ouvrages ou articles pertinents, je me permets de recommander les documents suivants, qui font la part belle à la philosophie du droit :
    « Les Principes généraux du droit dans la jurisprudence administrative », de Benoît Jeanneau (Sirey, 1954), ouvrage de base quoique ancien, rédigé alors que la notion n’était apparue en tant que telle que depuis dix ans à peine, intéressant également par les perspectives qu’il entrevoit à l’époque ;
    « Légitimité des principes généraux et théorie du droit », par le professeur Franck Moderne (article paru à la « Revue française de droit administratif », 1999, p. 722 et s.), magnifique étude doctrinale et plaidoyer en faveur de cette notion ;
    « La Théorie administrativiste des principes généraux du droit : continuité et modernité », par Jean-Marc Maillot (Dalloz, 2003), ouvrage suffisamment récent pour offrir un panorama théorique et pratique de cette notion.
    J’espère que ces trois références seront susceptibles de vous intéresser, mais j’ai bien l’impression que plus grand monde ne fait le détour sous ce billet déjà ancien…

  131. @ Alain MEYET
    @ Tomas
    Merci tout deux pour ces références. Bien que compte tenu de mon état de santé, il me serait plus facile de compulser des documents disponibles en ligne, je vous remercie de ces références.
    Oui, effectivement, je concède que ce système n’a pas du tout ma faveur. Mais sans intégralement tout remettre en cause, je pense qu’il serait souhaitable, en tout cas de mon point de vue, de faire dépendre le minimum possible du droit administratif, et j’ai le sentiment que ce n’est pas la logique actuelle. Par exemple, même un hôpital ne devrait pas dépendre de ce droit, de mon point de vue: on peut très bien en faire une institution rentable ou associative non soumise à ce droit, sans pour autant qu’il y ait un désengagement financier des pouvoirs publics.
    Les revendications actuelles ne touchent pas cette branche du droit. Je suis d’accord. Mais si un RIC réel existait, ce qui est une des revendications « jaunesques », cela introduirait bien un élément qui pourrait peser de manière extérieure sur ce droit et la nature de ce droit.
    Mais je ne vous le cache pas, pour moi cette branche du droit est une plaie. Même si un peu de lecture pourrait me faire réviser mon opinion. Merci pour les références.

  132. @ Alain MEYET
    « Mais je comprends tout à fait que, au plan des principes, on puisse mettre en cause ce système ! »
    Ce qui compte, quand on en a. De plus, on se prétend moins pragmatique que tenu par des principes en France.
    Mais j’en doute. Nous n’avons, par exemple, qu’un simulacre d’équilibre des pouvoirs dans la Constitution.
    Nous prétendons aimer la liberté mais la sacrifions toujours à quelque chose, comme je l’ai rappelé autant que j’ai pu. Nos prétentions culturelles excédent aussi considérablement nos réalisations, ce qui fait que parfois nous disons que la culture française s’effrite voire s’effondre.
    Mais il se peut qu’elle n’ait jamais été que surévaluée car d’une part, on se croit toujours mieux qu’on est, et d’autre part, on donne une prime au passé.
    Si les Français se mettaient à aimer véritablement la liberté, ils appliqueraient davantage les principes et se montreraient plus lucides.
    Comment y parvenir ?
    Comme je ne vois que des velléités dans notre passé, il ne nous reste qu’à imiter les meilleurs, je veux dire les Anglo-Saxons.
    Et il faudrait se dépêcher.
    Car plus le temps passe, plus nous prenons notre propre chemin, qui s’avère une impasse. Plus qu’une perte de temps, notre spécificité* constitue un corpus de fausses raisons, d’habitudes et de manières de sentir nous interdisant toute remise à niveau.
    Et n’oublions pas que les meilleurs peuvent décliner. Il ne faudrait pas que nous songions à prendre des leçons chez un professeur devenu pervers, radoteur ou indisponible. Ce qui veut dire ? Un Etat tombé sous dictature, affaibli intellectuellement ou retiré du monde, plus ou moins car hélas pour lui, aucun pays démocratique ne peut plus être vraiment isolationniste. Nous aurions les livres mais les exemples vivants ont un autre pouvoir, comme on le radote sans y penser avec les conséquences que cela implique.
    * 1- Parler de liberté quand on ne cesse de la sacrifier à quelque chose d’autre, peu importe quoi, on trouvera bien. Aussi sommes-nous moins critiques avec les musulmans, ces arriérés, sous couvert de les éduquer, car nous aimons fréquenter ce qui n’aime pas la liberté vu que c’est aussi notre cas, que des libres comme les Américains.
    Certes, on aime bien aussi prendre de haut les Américains… mais ils s’y prêtent un peu moins. Malgré nous, nous sommes fascinés par l’Amérique : faire la leçon à ceux qui nous font rêver est difficile. Les Américains, c’est bien bon pour des gens que nous traitons de grosses brutes, ne nous disent pas souvent que des gens qui n’ont pas une tradition démocratique aussi continue que la leur ne sont pas crédibles comme professeurs. Et d’autant que si nous les avons aidés à l’origine, ils ont plus que payé leur dette.
    2- L’anti-américanisme qui est lié au point précédent, nous prétendons être les plus libres, les Anglo-Saxons le sont, les plus puissants, les Américains, le sont.
    Le simulacre peut-il supporter l’apparition du réel ?
    Nous prétendons que notre spécificité est la politique sociale.
    Cette dernière a eu son heure de gloire ailleurs avec le New Deal, Beveridge, et le modèle nordique.
    Quant à la culture, celle du Japon n’a rien à envier à la nôtre.
    Que nous reste-il donc ? Un antiaméricanisme ne s’originant dans aucun tort que les Américains auraient commis à notre encontre mais remontant à la découverte de leur continent et qui n’a cessé à ce jour de s’enrichir d’une nouvelle couche d’infamie.
    Je préconise de se mettre à l’école des meilleurs du monde entier, comme les Japonais le firent dans leur propre remise à niveau.
    Amour de la liberté anglo-saxon, suisse et autre, culture anglo-saxonne et japonaise, politique sociale, c’est bien plus délicat, notre tempérament porte plus à l’affrontement qu’à la concertation, mais il le faut, alors nordique.
    ——————————————
    @ F68.10
    « Bien que compte tenu de mon état de santé, il me serait plus facile de compulser des documents disponibles en ligne »
    Dans ce cas, je vous demande pardon de vous avoir conseillé René Girard. C’est à mon sens un auteur très important, mais je ne vois pas ce qui pourrait justifier de vous épuiser, et d’autant qu’en plus de problèmes de santé, vous avez ceux que vous posent les médecins !
    D’autre part, à vous lire, j’ai cru que vous pourriez changer d’identité, entrer en clandestinité pour échapper au pire. Il semble que ce ne soit pas le cas… Je vous demande pardon de vous avoir présenté un faux espoir.

  133. Alain MEYET

    @ F68.10 3 mars 2020 à 0 h 13
    « Il serait souhaitable de faire dépendre le minimum possible du droit administratif, et j’ai le sentiment que ce n’est pas la logique actuelle. »
    Permettez-moi de vous dire, quitte à vous étonner, que votre souhait n’est rien d’autre que la traduction de la réalité du droit français actuel !
    En effet, le domaine « intouchable » du droit administratif se trouve cantonné à l’exercice de ce que l’on appelle les recours pour excès de pouvoir, c’est-à-dire les actions ayant pour but de faire censurer les actes administratifs.
    C’est ainsi que le Conseil constitutionnel a consacré comme un principe fondamental reconnu par les lois de la République la compétence exclusive de la juridiction administrative [appliquant les règles du droit administratif] pour prononcer l’annulation ou la réformation des décisions prises par les autorités exécutives dans l’exercice de leurs prérogatives de puissance publique (décision du 23 janvier 1987, n° 86-224 DC, § 15), et ce conformément à la conception française de la séparation des pouvoirs (qui toutefois n’a pas, par elle-même, valeur constitutionnelle).
    Je rappelle que la notion des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République figure dans le Préambule de la Constitution de 1946, en son 1er alinéa, lequel préambule fait partie intégrante de la Constitution de la Ve République, plus précisément du « bloc de constitutionnalité ».
    Ce n’est donc que ce noyau dur qui est constitutionnalisé. Le contentieux du fonctionnement des services publics administratifs pourrait ainsi, en vertu d’une loi ordinaire, être transféré à la compétence du juge judiciaire, de même que le jugement des affaires mettant en cause la responsabilité de l’Administration et de ses agents.
    A noter que l’indépendance de la juridiction administrative a été pareillement mise au nombre de ces « PFRLR » (décision du Conseil constitutionnel du 22 juillet 1980, n° 80-119 DC, § 6).
    Sachez par ailleurs, au vu de vos propos, que mon but n’est aucunement de vous faire réviser votre opinion, ni celle de personne, mais de vous permettre, le cas échéant, de l’approfondir… Ce qui, je crois bien, est la raison d’être de ce blog de haut niveau.

  134. @ Alain MEYET
    « Permettez-moi de vous dire, quitte à vous étonner, que votre souhait n’est rien d’autre que la traduction de la réalité du droit français actuel ! En effet, le domaine « intouchable » du droit administratif se trouve cantonné à l’exercice de ce que l’on appelle les recours pour excès de pouvoir, c’est-à-dire les actions ayant pour but de faire censurer les actes administratifs. »
    Mouais. J’attends qu’on puisse attaquer les hôpitaux en justice selon des modalités similaires à celles qu’on mettrait en place pour un bailleur sournois ou un locataire indélicat. J’en ai tellement marre de faire des ronds dans l’eau dans de la mauvaise foi carabinée qu’une de mes insultes préférées est d’affirmer à quelqu’un d’obtus qu’il a une tête de tribunal administratif. Je l’appliquerais bien à Elusen, cette qualification, par exemple.
    C’est bien l’étendue de ce qui est considéré « administratif » en France qui me terrifie. Venant d’une famille très très médicale, j’ai l’impression que chaque parole ou sous-entendu du genre « passe-moi le sel » est un acte administratif. J’en ai un peu ma claque.
    « Ce n’est donc que ce noyau dur qui est constitutionnalisé. Le contentieux du fonctionnement des services publics administratifs pourrait ainsi, en vertu d’une loi ordinaire, être transféré à la compétence du juge judiciaire, de même que le jugement des affaires mettant en cause la responsabilité de l’Administration et de ses agents. »
    En matière médicale, j’ai l’impression que c’est une manière très polie de prendre les gens pour des dindes. Sortons tout cela de l’administratif, qu’on puisse s’engueuler une bonne fois pour toute sans faux-semblants.
    Et puis sérieusement: que les HLM, l’enseignement public, une bonne partie de l’enseignement supérieur, et j’en oublie bien d’autres, relèvent du droit administratif me scie profondément. Si on veut un engagement de l’Etat, il peut tout à fait être financier et même « planificateur » sans pour autant démultiplier son action « administrative » ainsi. C’est surtout cela que je rejette de A à Z.
    C’est le niveau d’imbrication juridique de l’Etat et de la société civile qui démultiplie de mon point de vue l’étendue de l’application de ce droit. Et je trouve cela franchement autoritaire, voire carrément autiste, comme mode d’interaction avec le reste de la société.

  135. Alain MEYET

    Pour répondre brièvement à F68.10 (son message du 4 mars 2020 à 7 h 23)…
    Vous pouvez tout à fait souhaiter, appeler de vos voeux un effacement ou un amoindrissement du droit administratif au profit de l’application des règles du droit civil (dans le domaine qui n’est pas « constitutionnalisé », et que j’ai défini dans mon précédent commentaire). Il vous est même loisible de militer en ce sens. Mais nous ne sommes plus dans le domaine du droit stricto sensu, mais de la politique. Seule une volonté politique, se traduisant par l’adoption d’une loi, pourrait en effet aménager les domaines que vous évoquez en en transférant certains aspects à la compétence des juridictions de l’ordre judiciaire.
    Sachez néanmoins que la situation actuelle répond à une logique, elle n’est pas le fruit d’un arbitraire. En somme, vous voulez substituer à un ordre logique un autre ordre qui aurait aussi sa logique. Pourquoi pas ? Pour ma part, je préfère militer pour qu’il soit mis fin à des incohérences ou des injustices.
    Et comme vous allez peut-être me réclamer des exemples, je vais vous en fournir un, tiré du droit pénal et que je cite, hélas, en connaissance de cause (s’agissant du moins du premier élément). Vous déambulez dans une rue, tranquillement ; un individu, pour une raison inconnue, surgit et vous roue de coups. Vous avez des fractures et de multiples contusions. Vous êtes conduit à l’hôpital, où l’on s’occupe convenablement de votre cas, au point d’ailleurs que vous en sortez trois jours après ; pas vraiment frais et dispos, mais suffisamment rétabli pour être en mesure de reprendre votre activité intellectuelle (on part de l’idée que vous n’êtes ni maçon ni cariste). Logiquement, l’incapacité temporaire de travail sera fixée par le médecin, dans votre cas, à sept ou huit jours. C’est-à-dire que les violences subies seront qualifiées au regard des dispositions de l’article R. 625-1 du Code pénal : simple contravention de cinquième classe, excluant donc qu’une peine d’emprisonnement puisse être encourue ; la plainte que vous souhaiterez déposer au commissariat sera probablement remplacée par une simple main courante ; aucune enquête ne sera diligentée.
    Imaginons maintenant que, sous la colère, vous insultiez un Noir ou un juif. Vous avez tort, cela ne fait aucun doute, tant moralement que selon la loi. Mais alors vous aurez commis un délit, vous serez poursuivi impitoyablement, vous serez vraisemblablement condamné à une peine d’emprisonnement (avec sursis, on peut l’espérer, quoique…), vous devrez verser des dommages et intérêts non seulement à la victime directe (ce qui peut se comprendre), mais aussi (et surtout) à la flopée d’associations défendant les droits de l’homme qui auront accouru au prétoire…
    Voilà, cher F68.10, ce qui me paraît, entre autres choses, insupportable dans notre société. Mais je pense que cela vous choque tout autant que moi. Simplement, on ne parle pas de cet état de notre droit pénal. Et je ne mets pas en cause les magistrats, qui, dans les deux exemples évoqués, n’auront finalement fait qu’appliquer les lois qu’ils ont pour mission de mettre en oeuvre.

  136. @ Alain MEYET
    « Voilà, cher F68.10, ce qui me paraît, entre autres choses, insupportable dans notre société. Mais je pense que cela vous choque tout autant que moi. »
    Pas vraiment. Ma position est plutôt: Tu te fais fracasser ? tu serres les fesses. Tu te fais poursuivre par une assoce revancharde et victimaire ? tu serres les fesses. Tant qu’on subit ce type d’agression de manière isolée et non-répétée, je trouve que serrer les fesses est la meilleure des approches. Ce qui m’inquiète beaucoup plus, ce sont les dysfonctionnements répétés et surtout ceux qui sont traumatisants sur le long cours de manière répétée.
    « En somme, vous voulez substituer à un ordre logique un autre ordre qui aurait aussi sa logique. Pourquoi pas ? Pour ma part, je préfère militer pour qu’il soit mis fin à des incohérences ou des injustices. »
    C’est exactement mon souhait. Mettre fin à des injustices, oui, c’est bien, mais je m’intéresse beaucoup plus aux dysfonctionnements répétés de l’Etat. Je pense qu’il faut beaucoup plus l’ouvrir à la critique, et même le forcer à l’autocritique. Le droit administratif me semble lui fournir une forme de couverture morale à peu de frais, dans un contexte d’asymétrie entre l’Etat et le vulgum pecus. L’exemple de la dualité entre juridiction administrative et civile en matière médicale me semble assez exemplaire: vous êtes blindé et fréquentez les cliniques privés ? vous passez directement au civil. Vous êtes pauvre et fréquentez les hôpitaux publics ? vous passez par les fourches caudines du tribunal administratif avant d’avoir le droit de vous plaindre. C’est assez inadmissible de mon point de vue.
    Quant à ouvrir l’Etat à la critique, c’est un sujet bien plus vaste que le simple droit administratif; un sujet plus généralement culturel. Voici un exemple: vous voyez ce torchon? Surtout à partir de la page 42 ? Eh bien j’aimerais bien qu’en France on regarde le même genre de phénomène avec le même type de « méthodologie » et de transparence. Qu’avons-nous à la place ? Le défenseur des droits ou le contrôleur général des lieux de privation de liberté ? Qui nous pond du verbiage, nous cite des articles de loi, et regarde la situation sur le fond avec des pudeurs de pucelle bureaucrate ? Le premier rapport regarde les éléments factuels qui ne vont pas. Un à un. Le second rapport joue la pleureuse déversant ses larmes sur l’épaule compatissante du fatum. La différence de fond, c’est la complaisance de l’Etat vis-à-vis de lui-même, et bien qu’il soit injuste de mettre cela sur le dos du droit administratif à lui tout seul, il me semble que cette branche du droit participe de cette culture de la complaisance.
    C’est cela que je vise. Pour que nous ayons un Etat que nous ayons le droit de critiquer sans éternellement se taper les fadaises du chantage au complotisme dès qu’on lève le petit doigt pour demander la permission de parler d’un sujet sérieux. Et sans des données fiables telles que fournies par le rapport de l’Ombudsperson de Colombie-Britannique, eh bien on pourra toujours arguer à l’allégué cinglé qui sort d’une unité pour malades difficiles que c’est un complotiste. En somme: circulez, il n’y a rien à voir ; inquiétez-vous plutôt des gens qui sont attaqués par les assoces communautaristes ! Eh bien l’un n’empêche pas l’autre ; mais on a le droit de choisir un peu ses priorités quand même.
    Il faut avoir le droit de remettre en cause certains fonctionnements de l’Etat. Et si nous sommes face à des accusations de complotisme, il faut exiger l’accès aux données sans ciller devant ce chantage moral. Et exiger l’accès aux données, cela passe déjà par ne pas accepter que les tribunaux administratifs se cachent derrière le formalisme pour ne jamais rien examiner sur le fond, au mépris des données et faits réellement importants. Ce qui est quand même un peu leur spécialité. Et je ne crois pas que les pauvres en bénéficient, de cet insupportable paternalisme.
    « Seule une volonté politique, se traduisant par l’adoption d’une loi, pourrait en effet aménager les domaines que vous évoquez en en transférant certains aspects à la compétence des juridictions de l’ordre judiciaire. »
    C’est un problème bien davantage culturel que politique à mon sens: tant que les Français verront dans l’Etat la solution à tous leurs petits fantasmes de protection, ils s’enferreront dans un système qui leur ôte le droit à la critique: si une école est une association, on peut critiquer le chef d’établissement. Si une école est un établissement public, le chef d’établissement se cache derrière l’administration pour dévier toutes les critiques vers l’autorité paternelle en chef: Jupiter. Ce petit jeu de la patate chaude se doit de cesser un jour.
    Si les Français veulent récupérer un droit effectif et efficace à la critique, et ne pas se contenter du simple droit de râler tout en se faisant enfumer, il faut qu’ils s’en donnent les moyens réels.
    Mais la question de la responsabilité, ou plutôt de l' »accountability », n’est pas un problème neuf. C’est juste un problème auquel on fait semblant de vouloir réfléchir.

  137. Alain MEYET

    Cher F68.10, vous qui visiblement êtes passionné par tout ce qui touche à la santé publique et au milieu hospitalier, je vous recommande de vous reporter à l’intervention qu’a faite M. le président Bruno Lasserre, vice-président du Conseil d’Etat, le 7 février 2020, à l’occasion des « Entretiens en droit social » qui étaient organisés au Palais-Royal. Son discours avait pour thème « les professions de santé demain ». Vous pouvez prendre connaissance de ce texte, augmenté de nombreuses notes, sur le site officiel du Conseil d’Etat ; ce document étant récent, vous le trouverez aisément à partir de la page d’accueil. Je pense que les considérations dont fait part ce haut fonctionnaire, qui se trouve être de par ses fonctions le premier fonctionnaire de France – et qui par ailleurs est un éminent juriste -, vous intéresseront particulièrement. Peut-être émettrez-vous quelques interrogations, réserves ou critiques ; cela n’a rien d’anormal, vous pourrez d’ailleurs lui en faire part, le cas échéant.

  138. @ Alain MEYET
    Je lu le texte de Bruno Lasserre. Je vous avoue que j’ai hurlé à la lune à quasiment chaque ligne. Tout me semble aller dans le mauvais sens, ou pire, faire du moonwalk. Aucun sujet que je ne trouve réellement important n’y a été adressé.
    Je ne vois pas ce que j’aurais à raconter ou à discuter avec ce Monsieur. Je n’y vois que de l’autisme étatique: je me moque (presque) éperdument des questions d’équilibre entre les exigences de santé publique telles que le conceptualise notre état thérapeutique et les petits problèmes d’égotisme corporatistes des médecins.
    Le mot « patient » y apparaît neuf fois: 1. prise en charge globale du patient 2. informer et de rassurer les patients 3. meilleur équilibre entre professionnels et patients 4. met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé 5. apportant leurs soins au patient 6. assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique 7. effectuer une surveillance de l’état des patients 8. besoins immédiats des patients 9. réforme de l’hôpital et relative aux patients.
    Conclusion: nous sommes des objets, et nous n’avons toujours pas le droit d’émettre une critique envers ces gens qui s’arrogent des pouvoirs absolus sur nos personnes. Ce n’est pas avec ce genre de discours que je vais renoncer à exiger de ces gens qu’ils m’euthanasient. Y’a pas un vieux dicton qui se dit « la liberté ou la mort » ?
    S’ils veulent chouchouter des gens à coups de seringues sans réel consentement, qu’ils s’achètent un animal domestique ou un tamagotchi à la place.

  139. Alain MEYET

    Cher F68.10, au vu de votre message ci-dessous, et notamment du quatrième paragraphe, in fine, je vous suggère de méditer sur cette devise qu’avaient adoptée les canuts de Lyon, lors de leur première révolte de novembre 1831, qui a pu être qualifiée de « Trois Glorieuses du prolétariat lyonnais » : « Vivre [libres] en travaillant ou mourir en combattant » (l’adjectif entre crochets constitue une variante, on trouve le plus souvent les sept autres mots seuls). Et au préfet du Rhône qui les sommait de se rendre, ils surent répondre : « Nous aimons mieux périr d’une balle que de faim »…

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