Tendre l’autre joue à Jamel Debbouze ?

C'est entendu, les artistes ont le droit de dire n'importe quoi, de proférer des insultes et de nous imposer leur point de vue comme s'ils étaient plus légitimes que le citoyen ordinaire, plus avertis et plus conscients. De leur bouche sort la vérité et la société n'a qu'un devoir : les écouter bouche bée.

Imaginons alors le poids d'un Jamel Debbouze reconverti en penseur dont les saillies et provocations sont accueillies (France Inter) et reprises (nouvelobs.com, Le Parisien). On prend une claque et nous n'avons plus qu'à tendre l'autre joue. Pourquoi n'aurait-on pas le droit de dénoncer la bêtise toute nue ?

Selon Jamel Debbouze – je cite en substance -, le débat sur l'identité nationale serait "schizophrénique" et constituerait "une insulte". "La France a aussi un nouveau visage et il ressemble étrangement au mien et il faut que ça rentre dans les cerveaux". Quant à la burqa, "elle n'est même pas un épiphénomène, ça ne concerne que 250 personnes, qu'est-ce qu'on vient nous faire chier avec ce truc… Encore une fois c'est xénophobe, voilà, et les gens qui vont dans ce sens-là (la mission parlementaire Gérin-Raoult) sont des racistes !"

Je ne relève même pas les approximations, les erreurs, notamment sur le nombre de jeunes filles et de femmes portant la burqa en France. Je n'ai même pas besoin d'insister sur la violence du ton, l'outrance des propos qui n'ont pour objectif réussi que d'occulter la vacuité du fond et de contraindre l'interlocuteur, les médias à l'empoignade, à la connivence ou à l'effacement. La première attitude a évidemment été oubliée. Il y a une manière péremptoire de se poser en dépositaire de l'éthique et de la morale publiques qui coupe court à tout. Alors qu'il faudrait au contraire prendre l'insulte au mot pour révéler l'insignifiance qu'elle masque et la facilité qu'elle représente.

Le plus choquant tient à la formule comminatoire, presque menaçante par laquelle Jamel nous avertit que la France aura dorénavant "aussi" son visage et qu'au fond, si on suit le raisonnement, on a intérêt à en prendre acte parce que – cela est implicite – c'est la seule France qui vaut quelque chose. Je préfère l'attitude d'une Rachida Dati, pour laquelle je n'ai pas eu que des faiblesses, qui a osé – dans notre bienséance frileuse, c'est du courage ! – déclarer qu'elle respectait les électeurs du FN à propos du débat sur l'identité nationale. La France est évidemment plurielle mais je ne vois pas au nom de quoi on serait justifié à reléguer dans les oubliettes des préoccupations politiques la population qui ne plaît pas aux artistes progressistes, le peuple qui n'est pas "l'autre visage". Le thème sur l'identité nationale n'est sans doute pas la meilleure idée pour apaiser une société en crise et  faire don d'un destin collectif exemplaire à une communauté nationale qui sur ce plan est gravement en manque. Mais où est "l'insulte", où est "la schizophrénie" ? Jamel Debbouze se prend pour qui et il nous prend pour quoi ?

Quant à la burqa, suffit-il, comme un perroquet de l'humanisme s'affichant impeccable, de répéter "xénophobie, xénophobie" pour que tout soit imprégné par cette sale attitude et qu'on n'ait plus rien à démontrer ? Suffit-il de traiter de "racistes" les membres de la mission parlementaire sur la burqa pour les marquer au fer rouge de cette honte ? Comment Jamel Debbouze, du haut à la fois de son arrogance et de son ignorance, se permet-il ainsi de tourner en dérision ceux qui se soucient de la burqa, de ce problème, cette pratique, observance religieuse, provocation sociale ou étouffement conjugal et familial ? Est-il inconvenant, dans une démocratie, d'aspirer à une République des visages plutôt qu'à des ombres forcément perçues comme hostiles puisqu'elles dissimulent aux autres ce qui est notre carte d'identité humaine, notre universelle similitude ? Au moins, puisqu'on prétend, et avec quelle superficialité grossière, aborder ces faits de société, on devrait avoir l'intelligence et l'élégance, au contraire, de sortir des outrages pour faire entrer les auditeurs, ses concitoyens dans l'argumentation. 

Je vais finir par me demander si le vice dominant des artistes, humoristes, comédiens et chanteurs n'est pas d'être si impatients de quitter leur domaine familier qu'ils ne savent qu'éructer ou insulter quand ils se veulent citoyens. Jacques Weber hier, Jamel Debbouze aujourd'hui. Le comble, c'est que ce dernier est protégé par son talent, son entregent,  son aura qui dans notre monde se fabrique vite et est donnée à bon compte et, surtout, sa propre violence. Personne n'aurait le front de s'opposer à lui. Le scandale viendrait de la riposte et non  de l'attaque. Il faut tendre l'autre joue à Jamel Debbouze pour qu'il continue à faire mal.

Moi, je n'en ai pas envie. 

 

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  1. Est-ce vraiment Djamel Debbouze qui parle ?
    N’est-ce pas plutôt le germanopratin qu’il est devenu ?
    Ou encore plus grave, le jeune marocain apeuré d’avoir affaire à des grands frères venus lui demander des comptes ?
    Est-il vraiment sincère ou cède-t-il à la peur ?
    Dans les deux cas, la solution la plus simple, et sans risque aucun, est de dégoiser sur la France et les Français.
    Car là, on ne trouvera jamais un de ces « juges courageux » de Rennes, Bonifacio ou Marseille, pour donner son avis…

  2. Jean-Dominique Reffait

    Une supplique : il n’est pas indispensable d’accoler les termes de progressiste ou d’humaniste à des propos qui ne peuvent en aucun cas se référer par nécessité à l’un ni à l’autre.
    J’ai entendu Jamel Debbouze. Ca me sort par les yeux. Avant d’être arrogant et violent, ce type de propos est très con. Le visage de la France n’est en aucun cas celui de telle ou telle minorité qui se refuse à sortir de cette minorité pour se fondre heureusement dans cette grande majorité qui, avec tous les autres peuples d’Europe, a façonné des siècles durant cette belle et grande culture européenne.
    Mon progressisme à moi, mon humanisme à moi, qui en valent bien d’autres, est de revendiquer une plus grande ouverture de nos frontières pour tous ceux qui veulent devenir de véritables français de souche. Je rejette très fermement le droit à la différence, je rejette sans équivoque la foutaise du multiculturalisme : des migrants misérables et incultes n’ont jamais constitué un apport culturel bénéfique. Ils ne trimballent que leur analphabétisme et viennent justement chez nous pour vaincre, souvent avec courage, la malédiction qui les frappe chez eux. Qu’est-ce que la culture française doit à l’immigration ? Rien. Senghor a rayonné en France depuis le Sénégal mieux que 100.000 immigrés sénégalais, eux-mêmes ignorants de ce que fut ce grand esprit. Une culture ne peut se réduire à l’importation de quelques habitudes culinaires ou vestimentaires, bonnes ou mauvaises, mâtinées de pratiques religieuses sous-développées.
    Je revendique pour tous les français d’origine étrangère le droit à l’indifférence, le droit à faire souche en France en tant que français et non en tant que représentants d’une diversité de la misère mondiale.
    Je suis choqué d’apprendre qu’une ministre de la République, l’ineffable Fadela Amara, a entamé une procédure d’adoption traditionnelle en Algérie, faisant fi des principes républicains, au nom d’une appartenance qui n’a plus lieu d’être. Etre ministre de la République suppose que l’on soit français et rien que cela.
    Si la France a aussi le visage de Jamel Debbouze, elle n’en a que le teint de peau, la frisure des cheveux, autant dire rien. Pas la moindre trace d’un héritage culturel que l’on aurait bien du mal à dénicher s’il nous en prenait l’envie. Quand jeunes africains et arabes des banlieues s’expriment, c’est en empruntant le rap américain. Et j’aime par dessus tout que le demi kabyle Dany Boon se soit fait connaître en portant sur la scène puis sur l’écran l’amour de son terroir, le Nord. Avec un Kad Merad qui ne joue pas l’arabe de service, qui fait une belle carrière d’acteur très français. Jamel Debbouze a choisi lui de se maintenir dans ses origines, fier de l’analphabétisme de ses ancêtres. Il oeuvre, et c’est son droit, au Maroc et non en France. A-t-il une légitimité à définir la France ? Je ne le pense pas.
    La burqa est la manifestation adolescente d’une bêtise immense. J’avoue avoir envie de claquer les visages cachés que je croise. Manifestation d’un sous-développement mental, cette burqa insulte l’intelligence européenne tout autant qu’elle insulte les grandeurs, hélas éteintes, de la culture musulmane. C’est un furoncle de l’islam dont il convient de se débarrasser dans l’intérêt de notre pays comme de l’islam.
    Oui je suis très favorable à la régularisation de sans-papiers, à l’accueil des miséreux de ce monde pour que, laissant à nos portes les résidus d’une culture squelettique en même temps que leur pauvreté, ils deviennent de plein droit et en toute solidarité avec le passé de ce pays, des français de souche. Mon progressisme et mon humanisme n’ont rien de commun avec celui, supposé, de Jamel Debbouze.
    Ce débat sur l’identité nationale est une énorme faute qui ne peut s’expliquer que par le malaise d’un président sans racine à comprendre ce pays. L’auvergnat Hortefeux s’est bien gardé de lancer un tel bazar et il a fallu attendre le détestable Besson pour servir la soupe. Nous allons émettre des sottises : être Français, c’est être républicain (quid des royalistes ? quid des royaumes de Wallis et Futuna ?) et puis rien de plus. Non, être français, c’est tellement de choses qui passent par le travail bien fait, le soin de l’harmonie, l’alliance de la rationalité et de la poésie dans un paysage, allez mettre ça dans un débat de sous-préfecture !

  3. Alex paulista

    Cher PB
    Vous dénoncez « la vacuité du fond » du propos de l’humoriste.
    Le fond est là quand même:
    – l’intitulé du ministère est une gifle aux fils d’immigrés. Fils d’immigrés qui, de plus, sont partis d’un endroit qui était la France il n’y a pas 50 ans, et qui à ce titre sont nés en France et ont autant sinon plus participé à l’identité française que nos concitoyens européens. C’est un fait.
    – le débat sur l’immigration et l’identité est clairement une tentative de refaire le coup de l’appel du pied au FN, qui a aidé Sarkozy à devenir président.
    – les épiphénomènes comme les minarets, la burqa, etc, sont enflés dans toute l’Europe pour prendre une importance qu’ils n’ont pas. Ils sont l’occasion pour la droite de faire des grandes déclarations de principe et ainsi de se définir en creux dans une ambiance de crise et de peurs. Le vrai problème, lui, n’en est qu’augmenté et non résolu. J’ai l’impression que vous tombez dans ce piège. Le nombre de burqas augmente à mesure que vous en parlez, puisque c’est plus un acte de révolte que de foi. Il vaut mieux laisser ces fausses rebelles être ridicules que jouer aux ghost busters. Elles se lasseront.
    En bref, la France hérite de son ancien empire colonial. Aujourd’hui que les lois indigènes ne sont plus acceptables, c’est à Marianne d’arrêter de se voiler la face.
    PS: je viens d’acheter du matériel informatique en ligne. J’ai dû échanger des mails avec des téléopératrices. Ces demoiselles charmantes et efficaces ont pour la plupart (toutes, en fait) des noms maghrébins. Je constate avec plaisir que leur nom/prénom apparaît aujourd’hui de manière complètement assumée par l’entreprise.
    J’ai l’impression que ce n’était pas le cas il y a seulement 10 ans. Sans aller jusqu’à mettre un faux nom franchouillard, je me souviens que le nom apparaissait rarement. Je connais une Samira qui a voulu s’appeler Christine après avoir intégré une grande école. Elle a changé son nom de famille aussi. Cela était déjà un peu étrange à l’époque, je crois qu’aujourd’hui ce serait encore plus ridicule.

  4. Monsieur l’avocat général,
    Je ne partage pas toujours (toutes) vos opinions politiques, mais force m’est de reconnaître que chacun de vos billets est frappé au coin du simple bon sens et que vous exprimez votre pensée dans une langue précise, ciselée.
    Puis-je me permettre de vous dire « Bravo ! » pour tout cela ?
    J’espère avoir un jour l’occasion de vous entendre requérir.

  5. Je suis personnellement tout à fait en accord avec M.Debbouze. Oui le problème de la burqa a été créé de toutes pièces. La burqa concerne une infime partie de la population et est devenu l´un des sujets principaux de ce pays. Oui les sous-jacents qui animent ce débat sont proprement racistes. Ce sont toujours les mêmes phantasmes contre l´altérité. Oui M.Debbouze a raison de dénoncer l´instrumentalisation perverse par la droite française d´un détail vestimentaire qui lui permet d´ostraciser encore une fois nos compatriotes de religion musulmane. Mais Monsieur Bilger vous ne pouvez comprendre cela. C´est normal c´est votre métier qui le veut. Vous serez toujours du côté de l´ordre et de la réaction. M Bilger votre position ne vous autorise pas tout.

  6. « La France a aussi un nouveau visage et il ressemble étrangement au mien et il faut que ça rentre dans les cerveaux ».
    Il faut faire très attention lorsqu’on prononce ce genre de phrase.
    Ce n’est pas ce que j’appellerais « un message d’amour », un propos d’apaisement.
    Prenons-la pour ce qu’elle est, le cri de quelqu’un qui après en avoir beaucoup bavé est ébloui par les projecteurs.
    Laissons-lui le temps de réfléchir, le bougre est intelligent, il saura que ce genre de cri ne débouche sur rien, un cri spontané.
    Pas du BHL filtré et longuement distillé, au sionisme ambiant et à l’antisémitisme décliné sous toutes les formes possibles, un peu comme pour les pizzas et les crêpes des zones piétonnes.
    Pas plus, mais pas moins !
    Aujourd’hui 65ème anniversaire de la libération d’Auschwitz par les troupes russes.

  7. Bonjour,
    Je suis d’accord avec vous sur le ton, qui n’est pas vraiment ni utile ni propice à un débat éclairé.
    Je vous suis également quand vous dites que les artistes, comiques et autres ne sont pas dans leur rôle quand ils expriment une opinion politique en la justifiant par leur célébrité, et non par leur simple rôle de citoyen.
    Néanmoins, Jamel Debbouze sort-il vraiment de son rôle lorsqu’il se permet de critiquer, certes avec vigueur, les débats actuels qui paraissent malsains pour une partie des français ?
    Je sais bien que c’est sur la forme que vous le fustigez, et non sur le fond. Mais cette sortie est à mon sens assez symbolique de l’irritation qui monte parmi beaucoup de personnes issues de l’immigration (première, deuxième, énième générations), qui se sentent stigmatisées… Or, on ne peut pas dire que la représentativité de ces personnes soit le point fort des médias français, ni que ce point de vue soit réellement pris en compte dans la société française.
    Dès lors, effectivement, Jamel Debbouze n’a pas été élevé dans les grandes écoles, il a un langage franc, et ici grossier. Mais peut-être ne fait-il, à sa manière, que transmettre un message qu’il estime ne pas être assez répété, à savoir la lassitude d’une frange de la population d’être continuellement montrée du doigt.
    Et si ce n’est pas Jamel Debbouze, comique médiatique, qui le fait alors, qui ?

  8. Pour des amis proches le connaissant très bien, Jamel Debbouze est une personne très généreuse. Voilà donc un autre aspect de sa personnalité.
    Je crains que malheureusement, quand il parle aux médias, il ne leur dise ce que ces derniers ont envie d’entendre.

  9. Pierre-Antoine

    @PB
    Encore un saltimbanque verbeux qui se prend pour un parangon de l’éthique humaine.
    Moi qui suis français, non raciste, j’ai de nombreux amis de toutes races et nationalités. Je me sens insulté par ses propos dans mon identité de « blanc ». Je n’ose pas écrire « ma race blanche ».
    Bien sûr, petit français non médiatisé, je n’ai pas le droit de dire « la France est blanche c’est comme ça c’est pas autrement » sinon on va porter plainte contre moi pour racisme et au mieux me traiter de colonialiste réactionnaire.
    Et si j’ose porter plainte pour racisme pour les propos tenus envers le petit français blanc que je suis on va me traiter de quoi ?
    La marge entre caricature et forfaiture est franchie allègrement sans que quiconque ose dire quelque chose… ça y est la politique du homard dans l’eau de cuisson a fait son oeuvre.
    Et quand quelques intellectuels médiatisés osent dire les choses, ils utilisent des formules emphatiques que l’on pense de rhétorique pour mieux noyer le poisson.
    Le respect que l’on doit on l’attend aussi de l’autre !
    L’insulte que l’on ne veut pas recevoir on ne la lance pas à l’autre !
    C’est aussi la ligne entre caricature et forfaiture !
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  10. Merci Monsieur Bilger pour votre excellent billet sur le sujet de la nationalité. Des générations entières se sont battues pour elle et sont fières d’être ou d’être devenues françaises. Et nous n’avons que faire de ces idiots de village qui n’ont que le cul entre deux chaises en matière de nationalité ! Et le débat est nécessaire tout simplement pour pouvoir dire que j’aime et que je respecte comme vous ma France !

  11. Pierre-Antoine

    @PB et les autres,
    Je ne suis pas xénophobe, je serais plutôt xénodoque, mais j’attends le moment où un braquage sera fait par une femme (ben oui obligatoirement) anonyme derrière une burqa.
    Je vois déjà les policiers chercher parmi la liste des suspectes qui aura bien pu faire le coup.
    Après tout des islamistes intégristes incarcérés au Yemen se sont bien évadés déguisés (!) avec une burqa. Les gardiens n’ont pas osé interpeller des femmes. HA HA HA HA
    Allez, m’en veuillez pas de ce trait d’humour, après tout il est permis de donner l’idée d’un sketch à nos saltimbanque verbeux…
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  12. Vous pensez sérieusement que les sieurs Debbouze et Weber sont les maîtres à penser de quiconque ?
    On demande bien à N. Sarkozy son analyse sur un match de foot (cf France Eire)…

  13. « La France est évidemment plurielle mais je ne vois pas au nom de quoi on serait justifié à reléguer dans les oubliettes des préoccupations politiques la population qui ne plaît pas aux artistes progressistes, le peuple qui n’est pas « l’autre visage ». »
    S’il ne faut pas reléguer aux oubliettes les préoccupations de la population, pourquoi est-ce que vous condamnez les propos tenus par un représentant de cet « autre visage » de la France ? Ca fait 6 mois que les représentants de la République prennent en otage les membres de cet « autre visage » avec leurs débats qui les stigmatisent et qui divisent les Français et vous trouvez étonnant qu’un représentant de cet « autre visage » dise « stop arrêtez, laissez-nous vivre en paix dans ce pays sans nous montrer du doigt en permanence ». Qu’est-ce que ces débats ont apporté à la France ?

  14. Bonjour monsieur Bilger, bonjour à tous,
    Une chose est sûre, le débat sur l’identité nationale a été très mal engagé, sans doute parce qu’il a été mal défini par celui ou ceux qui en ont pris l’initiative.
    J’en veux pour preuve les propos malheureux de Nadine Morano sur les casquettes à l’envers et le verlan. Mais le point d’orgue a été atteint avec le débat entre Eric Besson et Marine Le Pen qui a été particulièrement médiocre et qui s’est limité, outre les invectives personnelles, à un débat sur l’immigration. Thème très réducteur, vous en conviendrez car l’identité nationale porte sur bien d’autres domaines, à commencer par la langue d’abord dont Albert Camus disait qu’elle était sa Patrie et la culture française évidemment, particulièrement malmenée non pas tant par les immigrés d’origine africaine, mais surtout par les produits anglo-saxons qui occupent nos soirées télévisées, nos ondes radios et les rayons livres de nos supermarchés.
    Il n’est pas question pour moi, bien sûr, de justifier les propos de Djamel Debbouze, mais de comprendre sa réaction et celle des musulmans qui respectent les lois de notre République et qui sont soudain soumis à la vindicte populaire par certains mouvements nationalo-populistes qui voient dans ce débat l’occasion inespérée de répandre leur propagande nauséabonde.
    L’erreur serait de ne pas faire la distinction entre les musulmans modérés soucieux de s’intégrer dans notre société sans pour autant renier leur propre culture et les fanatiques islamistes qui veulent semer la terreur dans notre pays.
    Ne nous trompons pas de débat. Celui sur l’identité nationale a d’abord pour objectif de rassembler les Français de toutes les origines et non de les diviser voire de les opposer les uns contre les autres.

  15. Les journalistes de Mediapart et les chercheurs qui demandent la suppression du ministère de l’Identité nationale ont tenu des propos bien plus durs à l’encontre du gouvernement et des députés de la commission sur la burqa. Certains d’entre eux ont écrit que ce ministère leur rappelait l’époque de Vichy.
    Ce billet me déçoit car ça me conforte dans l’idée que cet « autre visage » de la France n’a pas le droit de s’exprimer. Si par malheur il le fait et qu’il est maladroit, pas assez policé, on lui tombe dessus. En revanche, blogueurs, chercheurs, journalistes de la France blanche peuvent critiquer MM. Besson et les députés de la commission aussi violemment qu’ils le veulent.
    Les Français se divisent parce qu’une partie n’accepte pas le visage de l’autre. Jamel a raison. Prenez acte. Il est temps.

  16. Vous avez mille fois raison, Citoyen Bilger !
    Nous sommes rendus en une époque où se dire « Français de souche » est devenu une insulte aux autres, pour ne pas dire une expression fascisante ! Et la leçon de francitude nous est adressée par des saltimbanques ou par des naturalisés de fraîche date qui souvent ont oublié d’apprendre les coutumes du pays qui les accueille… Vous avez dit « logique », « raison », esprit cartésien ?
    Sur le voile intégral, nous en sommes au point où le carmel s’installe sur la voie publique, dans un pays où la Constitution le prétend laïc ! Et tout citoyen se doit d’accepter qu’on lui impose la vue de femmes en cages ou en camisoles, fussent-elles volontaires. Le pire est d’entendre ces jeunes femmes exiger que dans les lieux publics, de l’administration ou de la santé par exemple, elles n’acceptent de se découvrir le visage que devant des femmes ! Il me semble que l’honneur des femmes de France serait de répondre à ce type de provocation par un retrait systématique et de contraindre ces personnes à ne se retrouver que devant des hommes pour traiter de leurs démarches…
    C’est effectivement de la plus haute modernité et de la plus haute tolérance que d’admettre ces comportements puisque liberté est à présent licence.
    J’aurais envie, comme tel roi de contes, de sortir nu dans la rue en proclamant que c’est ma religion qui me l’impose ! Cela a été fait dans l’Antiquité par un philosophe dit Cynique ! Sans doute serais-je très vite conduit en hôpital psychiatrique.
    Par ailleurs, depuis de nombreuses années et par la grâce de la télévision et de la radio, ce sont les saltimbanques qui sont devenus la référence éthique, la référence ultime de la morale publique et sont juges de ce qui doit se penser ou de ce qu’il est interdit de penser !
    Quant aux approximations intellectuelles, Monsieur Debbouze n’en est pas à la première. Au-delà de ses sketches, il suffit d’analyser le film qu’il a commis sur la participation des troupes d’Afrique du Nord dans le dernier conflit mondial. Sans doute le rôle d’architecte « pharaonesque » dans les films d’Astérix lui convient-il beaucoup mieux pour y exceller.

  17. A force de se comparer aux autres on s’éloigne souvent de ce qu’on sait vraiment faire.
    J’en ai croisé plein des petits Jamel dans ma vie. Quand ils se retrouvent face à des gens experts dans leur domaine et doués d’un minimum d’éloquence ils se disent moi aussi je veux faire ça ! Et parce qu’ils n’ont jamais aimé l’école, ils se contentent de singer leur style et de chercher à frapper les esprits par des phrases-choc.
    Je n’ai jamais été une première de la classe et ce que ces gens si impressionnants m’ont enseigné très rapidement, c’est la modestie. Parce que ça demande beaucoup de travail de connaître ses dossiers, or il est à chaque fois frappant de voir à quel point ce type de commentateurs prend bien soin de rester à la surface.
    Se faire du bien en s’écoutant parler, c’est à peu près leur seul objectif.

  18. Cher Soleil, le xénophobe serait plutôt Jamel Debouzze montant sur la scène de Dieudonné le supporter dans son antisémitisme et allant ensuite la queue entre les jambes se renier sur toutes les ondes (ce qui tendait à donner raison aux détracteurs de Dieudonné qui l’accusaient d’antisémitisme) !… Ou par son racisme anti-français implicite, faudrait pas avoir besoin de renier ses convictions tous les jours non plus, fussent les moins honorables (encore que celle-ci doit tenir le haut du pavé, peut-être est-ce même une obligation, sauf si le français en question est une française fort attrayante…)

  19. « Jamel Debbouze se prend pour qui et il nous prend pour quoi ? »
    Si ce « nous » exclut « l’autre visage » de la France cela signifie que désormais il y a « vous » (la France blanche de culture judéo-chrétienne) qui condamnez les propos de Jamel et « nous » (la France métissée de culture musulmane) qui partageons sa colère et son ras-le-bol.

  20. Monsieur Bilger,
    Avec Jacques Weber d’une part, Jamel Debbouze de l’autre, vous n’y allez pas du dos de la main morte : vous choisissez des exemples peu enclins à la nuance (car nous n’avons pas tous la chance de connaître la personnalité généreuse du sieur Debbouze à l’instar de Polochon).
    Je ne sais pas si c’est le fait de quitter le champ de compétence qui les rend tels quels. Je suppose même qu’ils ne doivent pas être si différents et aisément se laisser aller aux familiarités dans leur domaine familier.
    Le trait dominant de leurs éructations est, à mon sens, la certitude d’avoir l’humanité et toute la bonté du monde derrière eux, même lorsque fous de rage ils sont prêts à en découdre pour empêcher leurs contradicteurs de s’exprimer.
    Pour le reste, je comprends mal ce que certains entendent par « prise d’otages » s’il s’agit de débattre publiquement de l’identité d’un pays. Certains devraient sans doute vivre une prise d’otage, aux côtés des vendeurs de films qui, non contents de leur records d’entrées en salle de cinéma en 2009, eux devraient sans doute se confronter à d’authentiques pirates armés sur des bateaux.
    Quant à la stigmatisation de minorités en France, le sort réservé à l’imam de Drancy fait sans doute plus pour celle-ci que n’importe quelle déclaration de membre du gouvernement.
    soleil,
    La critique outrancière est un droit. La diffamation ou l’injure ne l’est pas.
    Dire que le gouvernement de X fait penser au régime de Vichy est outrancier.
    Dire X est raciste est de la diffamation ou de l’injure.

  21. Les propos de M. Debbouze déclarant « l’islam est en Europe depuis 3 000 ans » et autres insanités m’ont fait me souvenir d’un texte un peu ancien.
    Les origines communes créent une complicité sur lequel Le Nouvel Obs était revenu dans son n° du 18 mai 2000 (page 6), dans “Brève rencontre avec Gad Elmaleh”, dont les origines “juives marocaines”, mériteraient, elles, le respect (à la différence des origines franchouillardes des Français d’origine française).
    Gad pouvait ainsi déclarer : “C’est clair que les origines créent une complicité. C’est d’ailleurs pour cela que je travaille avec mon pote Jamel Debbouze.”

  22. Encore un humoriste qui fait parler (en mal) de lui…
    Je partage votre billet á 90%.
    Simplement une précision.
    M.Debbouze n’est pas dans un sketch lorsqu’il fait sa déclaration polémique. Donc l’artiste, l’humoriste, n’a ici pas besoin d’être descendu en flammes. C’est le citoyen Debbouze qui s’exprime.
    Aucune crainte, je n’aime pas du tout les histoires de Djamel Debouzze. Il ne fait de
    l’humour que pour sa cour, que pour ses gens. Cela ne va pas bien loin.
    L’Allemagne est actuellement pliée en deux de rire, grâce un jeune comique turc (Kaya Yanar). Il s’adresse dans ses histoires á toute l’Allemagne (celles et ceux qui veulent bien l’écouter).
    Pour les germanophiles parmi vous :
    http://www.youtube.com/watch?v=nDRLIZhFCB0
    Pour conclure. M.Debouzze nous fait voir par sa réaction combien le débat de M.Besson est á l’ordre du jour (même si ce n’est pas la première préoccupation ; à ce compte-là, nous allons débattre exclusivement de l’emploi et du pouvoir d’achat jusqu’á la fin des temps).
    Ceux qui refusent d’y participer ou pire qui tentent de le saboter (Peillon, la nouvelle voyante du PS : « Je prédis que le débat va bientôt s’arrêter », wouaaah, très fort comme vision) s’en mordront un jour les doigts.
    Ou pas.

  23. « Quant à la stigmatisation de minorités en France, le sort réservé à l’imam de Drancy fait sans doute plus pour celle-ci que n’importe quelle déclaration de membre du gouvernement. »
    Bravo !
    A part ça le débat sur la Burqa ne concerne que quelques femmes…
    Quelle belle preuve que ces messieurs les « violents » nous ont apportée sur un plateau !

  24. Billet parfait,
    Je ne tendrai pas plus l’autre joue !
    Depuis plus de quarante ans on entend Bedos dans le même registre et la méthode lui réussit : un coup de gueule dans chaque micro qui se tend et les salles se remplissent pour écouter les sketches ou voir les films (même quand ils ne délivrent pas de « message »).
    Debbouze reprend exactement le même filon, et rodé comme il est, il devrait tout aussi bien marcher !
    Comme on dit en franglais, le « teasing » (accroche ?) se fait gratuitement à la radio et les admirateurs conquis font la queue devant l’Olympia pour écouter le développement dans un sketch.
    Comme beaucoup, je cherche d’où vient la légitimité de ces nouveaux maîtres à penser ; mais est-ce la bonne question ?
    S’ils n’ont aucune légitimité théorique (formation, fonction, recherches…) ils ont la légitimité très concrète que leur donne le nombre impressionnant de ceux qui voient en eux les porteurs de la seule vraie bonne parole.
    Si ça reste à confirmer pour Debbouze, demandez autour de vous combien placent Bedos au-dessus de tout ; ça pullule !
    La bien-pensance a une très grande capacité à faire boule de neige.
    Pour se faire plaisir on observera que pour un humoriste, parler du nouveau visage de la France en défendant qu’on touche à celles qui n’en ont pas, ça ne manque pas de piquant ; mais ça ne fera pas partie du sketch !

  25. Oui, enfin, je ne suis pas sûr que ses propos tout à la fois méritent d’être relevés et soient si graves que cela.
    Sur la burqa :
    Les politiques ont, tournant autour du pot, bien maladroitement desservi cette juste visée de mise au ban d’une pratique qui met elle-même au ban une poignée de névrosées islamisées. Il convenait de ne pas tergiverser quant à savoir dire l’évidence, qui ne concerne effectivement que quelques brebis sacrifiées, en les empêchant purement et simplement de pénétrer l’espace public dans leur costume de bayadère de carnaval. Mais le sordide jeu du positionnement pour tirer quelques reconnaissances et quelques mises en lumière a transformé l’énoncé d’un truisme en une cacophonie pitoyable, tant à droite qu’à gauche.
    Cela me paraît plus préjudiciable que les propos sans intérêt de Jamoule de Bese.
    De toutes façons, des âneries de ce calibre, on en entend à tous les coins de diffusion.
    Un mini summum fut peut-être atteint chez la reine du politiquement correct, Pascale Clark.
    Qui demanda hier à Lilian Thuram, tenez-vous bien, et même mieux que cela PB, redressez-moi ce buste, là sur la cheminée :
    S’il trouvait décent l’attitude de ceux (comme Fadela Amara) étant allés transformer le système du dedans, ce dont on sait qu’il l’avait précisément refusé (la réponse était donc incluse dans la question) ?
    Je rappelle à toute fin utile que Pascale Clark a été choisie par P Val et JL Hees, nommés par un certain Nicolas et qui sont donc, exactement dans ce cas !
    Quelle tartufferie !
    Mais, bon, pas si grave.
    Et puis entendre dire Lilian Thuram qu’il faut – à juste titre – arrêter d’accoler négritude et esclavage dans des lieux de politiquement correct si concentré où l’évocation de la repentance forcenée est si fréquemment conviée, et donc la figure de l’esclave noir si consciencieusement re servie… quel joli paradoxe !
    Au moins a-t-il lui compris citant le sort des serfs que l’exploitation de l’homme par l’homme n’a pas attendu la rencontre des blancs et noirs, ne s’y est pas confinée.
    Quand il citera le rôle d’une partie des Africains eux-mêmes dans la traite de leurs frères, aussi les traites arabes, aussi le rôle paradoxal que joua la colonisation (exploitation forcenée en même temps que tentative d’émancipation de vieilles pratiques tout aussi inhumaines), nous aurons beaucoup progressé. Mais je ne suis pas sûr que le faisant ce jour, il serait invité chez Pascale Clark, entre autres.
    Cela viendra.
    Mais je m’étonne que personne n’ait réagi aux propos autrement atroces de Christophe Alévêque parlant d’une moitié des victimes de la grippe H1N1 comme de gens que cela aurait arrangé, car « limite » qu’ils étaient.
    No comment !
    Alors les bla-bla de Jaja, à côté, c’est de la petite bière.
    AO

  26. @ Pietri 15h 11
    Il est faux d’imputer à la droite le débat sur la Burqa. Ce débat a été initié par un député-maire communiste, en quoi est-ce dérangeant pour vous que ce soit une personnalité de gauche indiscutable qui l’ait initié ?

  27. Jean-Dominique Reffait

    Soleil, non, il n’y a pas de France métissée de culture musulmane face à une France blanche judéo-chrétienne. Il y a la France, état de fait historique, nation originale en Europe en raison de sa constitution centralisée.
    La France n’est pas métissée et ne le sera, je l’espère, jamais. Je veux dire que j’espère de tout coeur que jamais elle ne se définira comme métissée, ce qui reviendrait à établir des différences entre ses enfants sur des critères illégitimes tels que la couleur de peau ou l’origine ethnique.
    Mais cette France a un passé, une histoire, un façon de concevoir les rapports humains, une façon de produire du bien-être, de la beauté, de l’intelligence. Permettez-moi de préférer cette façon à celles, moins convaincantes, des pays d’origine des immigrés.
    Les judéo-chrétiens – ah comme c’est drôle, c’est moi qui dit cela ! – ont construit une civilisation que le monde entier adopte et imite. A côté, l’Islam, malgré des débuts prometteurs, a sombré dans l’obscurantisme : aujourd’hui, c’est la religion de la pauvreté, de l’arriération, du féodalisme. Vous aurez du mal à convaincre un français qu’il y a un quelconque bénéfice à s’ouvrir à une pratique religieuse qui traîne de telles casseroles.
    Soleil, si vous êtes français(e), évacuez donc cette supercherie du métissage : soyez français sans complexe, faites souche là où vous aimez être dans ce pays, faites que vos enfants soient de petits français ordinaires bien dans leurs baskets. Que votre origine ne soit plus un boulet mais votre folklore. Votre origine ne nous intéresse pas, disons-le franchement. La culture ancestrale d’aïeux misérables dans un bled saharien, c’est bien à la télévision. Mes ancêtres à moi étaient des paysans bretons analphabètes et crottés : je n’ai aucune nostalgie de ce temps. N’ayez aucune nostalgie de la misère que vos parents ont quittée : ils n’ont pas seulement quitté une pauvreté matérielle, ils ont aussi quitté la misère intellectuelle, les contraintes religieuses et sociales qui bloquent tout progrès. Quel besoin de ré-importer ici cette machine à échouer ?
    « Ne demandez jamais quelle est l’origine d’un homme ; interrogez plutôt sa vie, son courage, ses qualités et vous saurez ce qu’il est. » Emir Abd El Kader (Immense bonhomme)

  28. Jean-Dominique Reffait@JPledun

    Non JPLedun, les propos de Jamel Debbouze ne légitiment absolument pas le débat sur l’identité nationale. Au contraire. Il n’y a aucune réponse à apporter en terme d’identité à cette revendication de la différence. Que voulez-vous répondre ? Ce débat est une balle que l’on se tire dans le pied car il revient à concéder que la France a un problème d’identité du fait de l’immigration. Eh bien non, je ne le pense pas une milli-seconde.

  29. « Le thème sur l’identité nationale n’est sans doute pas la meilleure idée pour apaiser une société en crise et faire don d’un destin collectif exemplaire à une communauté nationale qui sur ce plan est gravement en manque. Mais où est « l’insulte », où est « la schizophrénie » ?
    Où est la schizophrénie ? Eh bien dans les mensonges de M. Besson (j’espère que ce ne sera pas perçu comme une diffamation).
    – M. Besson a dit que le débat sur l’identité nationale ne portait pas sur l’immigration.
    Le blog « les décodeurs » du journal Le Monde a prouvé que le débat s’était bien focalisé sur l’immigration. Je ne sais pas si je peux donner des liens donc je m’abstiens.
    – M. Besson a dit que le débat sur l’identité nationale ne portait pas sur l’islam
    Le consulat de France à New York qui organise un débat sur le sujet n’a pas jugé utile de prendre les mêmes précautions :
    « Mercredi 27 janvier à 18h30 au Consulat, dans la série Conférences@934 :
    >>> Islam and National Identity in France – A Discussion on the French Model of Integration< <<" Source : Page Facebook du consulat général de France à New York Peut-on initier des débats qui visent et stigmatisent une partie de la population et prétendre qu'ils sont utiles au pays et voulus par la population ? Et puis des insultes il y en a eu. Cf les dérapages de certains ministres et députés. Le plus récent était celui de M. Gaudin.

  30. Catherine JACOB

    Je pense qu’on pèche essentiellement en ce moment à confondre tout et n’importe quoi, le culturel avec le cultuel et le religieux, l’ostentatoire avec l’expression d’une liberté ou encore du symbolique, le sexuellement marqué avec l’indéfini, la laïcité avec le code vestimentaire et/ou l’originalité etc.. etc.. ce la pratique religieuse et la mode vestimentaire etc. etc. etc. ce qui bien évidemment, fait le miel des provocateurs et activistes de tous bords.
    Autrement dit, que sont dans les faits, «burqa » ancienne et nouvelle version, « tchadri » afghan, « tchador » iranien, «jalâbiyya » des textes coraniques, « Purdah ou Pardaa » hindi et autre « rideau », « manteau », « voile », « foulard » et j’en passe, sans oublier le « kimono » et le « hakama » japonais, le « paréo » tahitien, le « sarong » malais, le « boubou » africain, le « loup » vénitien, le « turban » sik, la « lavallière », la « moumoute », le « nœud papillon », la « cravate », ce « sari » dont la technique de drapé varie selon les régions, et les castes, le costume trois pièces, la mini jupe, le monokini, la robe du soir, l’habit de pierrot, le pyjama, le déshabillé, l’uniforme, la culotte de peau, le string, le caleçon etc.… le costume inuit coupé en fonction du rôle de qui les portait ( les vestes de femme avaient un « amaut » (poche à enfant) et deux pointes en avant et en arrière. Les vestes d’homme avaient des épaules très amples pour leur faciliter la chasse.), le jeans des surplus de l’armée américaine, le survêtement, la capuche bordée de fourrure, la cagoule des motards ou des montagnards, la cape, la capeline, le chaperon rouge, la blouse blanche, le pagne africain, la combinaison d’Alain Bernard, et le cache sexe des Bosjesmans et j’en passe…!!
    Imagine-t-on s’habiller de deux épaisseurs de peau de phoque à Papeete pour aller chasser l’orque en pirogue, sinon en application d’un principe de précaution qui prévoirait qu’une fois harponné l’animal pourrait entraîner l’embarcation et le malheureux harponneur jusque dans les eaux de l’Antarctique où il risquerait de prendre froid?
    Imagine-t-on revêtir un paréo en Suède sinon éventuellement pour danser le Tāmūrē à Hveravellir où l’eau des sources est à 50°?
    D’où l’on comprend bien, je pense, que le costume est en premier lieu adapté.
    Adapté au climat comme on vient de le voir,
    adapté à l’activité ( par ex. on opère pas du cœur en scaphandre et on ne pénètre pas dans certains secteurs d’une centrale nucléaire en simple tunique médicale verte ; De même, on rend pas la justice en pyjama, pas plus qu’on ne fait la cuisine en péplum, du moins quand on ne s’appelle pas Amélie Nothomb, ou encore cours de philosophie en cornette à moins d’avoir prononcé des vœux dans le cadre d’un Ordre dont c’est là un élément distinctif du costume et l’établissement d’enseignement libre.)
    adapté au siècle ( par ex. les avocats ne plaident plus en perruque poudrée en dehors de l‘enceinte des tribunaux britanniques; toutefois, même ceux là ne prennent pas leur breakfast tout perruqués, quoique avec les anglais il ne faut jurer de rien…!)
    Adapté à la circonstance ( par ex. lorsqu’elles accordaient une audience, les impératrices chinoises le faisaient à l’abri d’un rideau rouge et on ne pouvait pas s’adresser à elles directement, tout de même que dans le cas de la Velléda gauloise dont parle Tacite, un personnage dont il était interdit de s’approcher, et qui emmurée dans une haute tour ne communiquait que par le truchement d’un personnel spécialisé , ce qui permet accessoirement de comprendre que le pouvoir et en particulier au féminin, n’aimait rien tant que l’obscurité…; Ou encore, s’il est tout à fait admis et même requis que les épouses des diplomates et personnalités étrangères se rendent à une réception dans leur costume national, car elles y seront alors « en représentation » – par ex. Fashion politique pour Carla Bruni Sarkozy en longue robe violette, drapée et asymétrique, signée Hermès et sandales Jean-Paul Gaultier qui en signe de modestie ont cependant resservi – et la robe et les sandales- pour accueillir les invités étrangers de l’Elysée, ou bien les dames japonaises faisant chatoyer la splendeur de la soie japonaise de leurs Kimonos et des Obis à l’occasion de l’inauguration du mois de la culture japonaise à Genève, ou encore les épouses arborant de somptueux boubous à l’occasion de la XXIVe conférence des chefs d’États d’Afrique et de France etc. tout cela est donc très symbolique et de circonstance; en revanche louer une robe du soir 200€ (+ 15€ frais de nettoyage) pour en mettre plein la vue à son crémier, son maraîcher, son boucher, ou même son plombier, à l’heure des courses, serait d’un ridicule achevé mais qui soyons en persuadés, n’effraierait pas certaines, en revanche je doute qu’il se trouve personne, en dehors éventuellement de Pierre Richard, pour jouer au foot en combinaison et chaussures de ski. Dernière circonstance, la fête. Par ex. Carnaval. La circonstance par excellence où toutes les inversions sont permises. Montrer son postérieur au lieu de sa figure; masquer cette dernière; se costumer dans un mélange des genres et des époques etc. Mais le robe de princesse de Cendrillon redevient humble sarrau passé minuit)
    Or donc, adapté à l’heure de la journée, ainsi que à tous paramètres ci-dessus confondus. Pas de paréo seins nus aux guichets postaux en métropole quelque soit l’heure et la saison, pas de Spiderman non plus dans la clientèle sans risquer de déclencher une alarme silencieuse Vigipirate, et enfin, pas non plus de « tortue ninja » sur les bancs de l’école quelque soit le côté pratique du sac d’école carapace.
    Le costume est en second lieu signe d’appartenance de type, disons grosso modo, tribal, statut qu’il partage avec l’ensemble des ornements de la parure qui inclut les tatouages.
    C’est pourquoi, dès que nous voyons le costume, nous apprenons quelque chose de la « tribu » à laquelle appartient qui le porte. Ex. ces enfants lapons immigrants de Suède aux U.S.A au début XX ème : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bc/Lappland_USImmigrants.jpg
    Bien évidemment, de tels enfants n’offriront plus de nos jours cette apparence, même si une trace du vêtement traditionnel d’origine pourra se retrouver dans le vêtement moderne de façon accessoire. Et, c’est heureux pour eux, vu que les enfants n’aiment rien tant que d’être « comme les autres ».
    Nous vivons donc un monde de plus en plus uniformisé et où dans un certain nombre de pays ainsi que dans un certain type de classe sociale de tous les pays, le costume quotidien se Mac Donaldise alors même que , cependant, l’uniformisation du costume gris à col Mao se démode et se perd en Chine.
    Au Japon toutefois, si le costume trois pièces, ou juste le costume cravate ou encore l’uniforme, est de rigueur dans l’entreprise, passé le seuil de sa maison, le membre de la tribu des salaryman japonais se retrouve simple japonais et se détend dans des vêtements traditionnels plus confortables, même de nos jours, tandis que, dès que sa jeunesse quitte l’uniforme de son école ou de son université, quand c’est le cas, elle s’internationalise sur le modèle de ce qu’elle va trouver de plus excessif, ce qui est également l’un de ses traits distinctifs, dans l’Underground américain ou européen mis au goût japonais du jour.
    A chaque tribu son idole, sa musique et son credo. Par ex. le look grunge est dépassé et celui qui s’y complaît encore fait figure de « bûcheron-cracra », mais c’est son droit et c’est un look qui n’est pas incompatible avec le tri postal. Aujourd’hui, pour appartenir à la tribu des ados branchés, il faut chausser des converse ou des boots biker, porter des jeans slim ou leur contraire, des pantalons XXL et arborer un carré hollywoodien (carré déstructuré dégradé en élévation) sinon, il reste le look passe partout hyper chic ou look Carla. ( Référence Nouvel Obs, mode)
    Il est clair que l’adoption récente de la panoplie « voile intégral » qui inclut les gants, les jupes longues etc. par certains groupes de jeunes femmes revendiquant par ailleurs une citoyenneté française sur, à les en croire, au moins cinq ou six générations ( = 6x25ans = 150ans soit 2010 – 150 = 1860 ; soit depuis le second Empire et le rattachement du Comté de Nice et du Duché de Savoie à la France, ceci étant, les colonies françaises au Moyen-Orient c’est grosso modo 1918/1920 et pour l’Algérie sous la monarchie de juillet, on peut remonter à l’ordonnance royale du 24 février 1834 qui attribue la nationalité française mais limitée auxdits « indigènes » ), n’a pas le même sens que la conservation de leur vêtement quotidien traditionnel par les femmes d’immigration récente, étant donné que depuis la monarchie de juillet – qui a vu l’émergence des sciences de la religion, autrement dit une forme de mise en question de cette dernière – , la façon française de s’habiller a beaucoup changé ( voir http://iletaitunefoislecole.fr/IMG/jpg/IMG_0138.jpg ainsi que http://histoireetculture.files.wordpress.com/2008/12/louis-xviii.jpg qui montre Louis XVIII relevant la France ), et permet de créer des sortes d’ ilots tribaux de retour aux origines, comme il y a eu un mouvement de contre culture hippie dans les années 60 aux Etats Unis qui rejetait les valeurs traditionnelles, le mode de vie de la génération précédente et la société de consommation, au contraire de celles-ci qui se cherchent, manifestement, en prônant par le biais de l’apparence, un retour à des valeurs culturelles et religieuses qui auraient été abandonnées sur quatre ou cinq donc, générations, mais qui toutefois, il faut bien le souligner, n’ont jamais été celles de l’ensemble de la société dans laquelle elles s’expriment actuellement, non plus que celles d’un terroir déterminé et resté dans le giron de la France ( Corse, Bretagne, Alsace, Pays Basque etc.) , mais seulement d’une frange centrée sur elle-même et, au fond, très marginale.
    Elles englobent indifféremment « burq », « hijâb », « niqab » etc. dans une même revendication d’anti look branché , d’anti impudicité et de retour au religieux en tant que producteur de prescriptions et autres tabous davantage qu’en tant que spiritualité, ce qui peut sembler assez régressif quelque part, dans la mesure où la dimension spirituelle est précisément ce qui motive et justifie la liberté de culte, mais c’est aussi ce qui interpelle et interroge d’autant plus que ladite prescription religieuse est formellement contestée, la plupart du temps, de l’intérieur même de la dite religion.
    La question de la façon de se vêtir des femmes musulmanes d’immigration plus récente est en revanche un tout autre problème et demande qu’on la questionne différemment. Mais le commentaire est assez long pour l’instant.

  31. Pas d’accord du tout.
    De ce que vous dites il ressort :
    – un peu de mépris (« reconverti en penseur »)
    – une étrange façon de recevoir ce que dit M Debbouze – je ne comprends pas pourquoi vous vous sentez giflé, ou visé.
    – voir un arabe un peu énervé qu’on vienne l’enquiquiner vous choque apparemment. Après Chirac et Sarkozy qui se font élire, à la suite, en faisant du pied aux racistes, M. Debbouze (je dis ça, j’en sais rien) en a peut-être marre de servir d’épouvantail pré-électoral ? D’autant qu’on le bassine le reste du temps avec la république-une-et-indivisible.
    -vous ne relevez pas les approximations. Vous devriez : ce n’est pas 200, c’est 2000. On s’en fiche aussi.
    – vous n’insistez pas sur la violence des propos : faites bien, je ne l’ai pas vue.
    – vous vous sentez forcé d’empoigner, de conniver ou de vous effacer. Vous avez bien tort : je crois que M Debbouze ne parlait pas de vous.
    – vous vous rechoquez que M Debbouze dise que la France a « aussi » son visage. Je ne comprends toujours pas ce qui vous choque là-dedans. Il explique qu’il fait partie du paysage. Quelle violence ? Quelle agressivité ? Qui vient mettre du conflit là-dedans ?
    – vous trouvez de l’implicite (« c’est la seule France qui vaut quelque chose ») là ou ça vous chante.
    – vous préférez l’attitude de R. Dati. Moi pas, tiens.
    – « La France est évidemment plurielle mais ». Vu ce que vous trouvez dans les déclarations de M Debbouze, je me demande ce que vous feriez avec ce « mais ».
    J’arrête la il y en a trop. Pardonnez-moi, mais, M Bilger, je trouve ce billet complètement nul.

  32. Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 27 janvier 2010 à 14:23
    Que j’aime cette façon d’être froidement sanguinaire, sans fausse bien-pensance, sans méchanceté non plus.
    JDR, on lui cache un bras, lui frise et fonce la tête, il fera marrer des cortèges de docteurs ou d’agrégés.
    Dommage qu’il n’y ait nul comique non populaire, je veux dire, en bon tenant de l’élitisme pour tous, qui viserait à faire rire les plus intelligents, en espérant années après années élargir leur cercle.
    AO

  33. Bonjour,
    250 ont osé sortir !
    Mais sur combien des séquestrées à vie !
    Dans le pays des Droits de l’homme et de LA FEMME.
    Resterons-nous sourds à ce cri ?
    C’est leur désir nous dira-t-on et c’est leur religion.
    « Il est temps de passer à un vote courageux sans tourner autour du pot et sans camouflages sécuritaires. Au nom des femmes de France. Nous n’avons pas cédé sur l’excision, ne cédons pas sur le voile » nous dit Jean-Pierre Rosenczweig.
    J’ajoute : n’acceptons aucune séquestration de femme !
    « Il y a toujours eu de tout temps des esclaves » pour justifier l’esclavage, des salariés maltraités pour justifier leur condition d’exploités, des femmes battues pour justifier la violence de leur homme. Des luttes ont permis de libérer les uns et de mieux faire traiter les autres. Et beaucoup reste parfois à faire ! L’histoire du sort fait aux femmes illustre à elle seule cette démarche. On a dénoncé les pétroleuses du début du XX° et combien de femmes ont accepté comme normal d’être sous la férule d’hommes durant des siècles et des siècles.
    Le débat public n’est pas terminé sur cette question. Il n’y a pas de complexe ni de tabou à avoir. La laïcité doit combattre tous les extrémistes religieux de quelque bord qu’ils soient… a fortiori quand ils essaient de qualifier de religieux ce qui ne l’est pas. Car nul n’ignore aujourd’hui qu’aucun précepte religieux impose le port du voile intégral. »
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/
    Mais le problème n’est pas de savoir si le port du voile relève d’un précepte religieux ou pas, mais de ce que la république peut accepter ou réfuter comme précepte religieux. Comme je l’ai dit dans un autre commentaire sur la burka, c’est le STATUT de religion qui est à revoir.
    C’est leur désir nous dit-on!
    Mais ont-elles seulement le droit d’en avoir un ?
    Et l’abus de faiblesse qu’en faisons-nous ?
    Duval Uzan

  34. « La France a aussi un nouveau visage et il ressemble étrangement au mien et il faut que ça rentre dans les cerveaux. »
    Je ne savais pas que Djamel Debbouze avait proféré une pareille menace, mais quand je l’ai lue j’ai sauté au plafond.
    Parce que dans le genre et en matière de menace c’est difficile de faire mieux. Et moi je n’aime pas que l’on me menace.
    Et si cela ne rentre pas dans mon cerveau, que va-t-il faire Djamel Debbouze (je n’écris pas Monsieur car après une pareille sortie il ne mérite pas ce titre) ? Va-t-il mettre son poing dans la mienne de figure ?
    Et si cela ne rentre pas dans les cerveaux de tous ceux qu’il méprise par une pareille formule, que va-t-il faire Djamel Debbouze ? Quitter la France pour le Maroc où les habitants sont prêts à accepter la sienne de figure ? Pourquoi pas faire appel aux islamistes poseurs de bombes pour nettoyer le terrain pendant qu’on y est ?
    Ca y est, il se produit ce que tout le monde craignait : nous avons par notre propre laxisme laissé monter en nombre et en puissance une minorité agissante, et maintenant celle-ci nous menace si nous ne la reconnaissons pas à ce qu’elle estime être la place qui lui est due.
    La vérité est que Djamel Debbouze est un raciste. Il n’aime pas les Français dits de souche. Il y a peut-être des explications à cela, si certains de ces Français de souche ont fait l’erreur de mal l’accueillir et de le mépriser. Mais ce n’est pas une raison pour justifier une pareille attitude, publique qui plus est.
    Non le visage de la France n’est pas (aussi) celui de Djamel Debbouze. Ce n’est d’ailleurs pas le mien non plus. C’est beaucoup plus que cela. Nous avons pour tradition de le représenter par Marianne et c’est très bien ainsi, car un beau visage féminin est représentatif de douceur et de compréhension mutuelle.
    Pourtant cela n’exclut pas la fermeté, comme l’ont montré de nombreuses héroïnes (non voilées…) de notre histoire.
    Qui aura la fermeté de faire retirer en public à Djamel Debbouze ses propos inacceptables ?

  35. M. Reffait
    Ce ne sont pas ces propos qui légitiment le débat, c’est son état d’esprit.
    Mais cet état d’esprit n’est qu’une goutte d’eau dans ce débat.
    J’ai remarqué que les tenants du sabotage de ce débats (le PS entre autres, pour ne pas le citer) argumentaient á eux tout seul sur le fait qu’il ne fallait pas mélanger identité nationale et islam (?).
    Excusez-moi mais c’est du grand n’importe quoi. Où dans l’intitulé du débat est-il mentionné « islam » ? Qu’est-ce qu’une religion vient faire dans les valeurs d’une nation ?
    Pour le reste, pourquoi ne pas pouvoir dire dans une sous-préfecture ce que l’on dit sur un blog ? (« le travail bien fait, le soin de l’harmonie, l’alliance de la rationalité et de la poésie dans un paysage »).
    Danny Boon c’est l’exemple idéal. Je suis tout á fait d’accord avec cela.
    La France pour moi c’est l’odeur de la colle et du cuir dans la cordonnerie de mon grand-père dans le vieux Lille (entre autres). Chacun son truc.

  36. Quand Dame Indignation danse à contre-pied :
    -Hier Jamel Debbouze, et aujourd’hui Georges Frêche !
    « Lorsque Arrogance et Ignorance chevauchent en tête, pertes et fracas suivent de près » – Louis XI-…

  37. Alain Cyprien

    Ben oui, il dit ce qu’il veut, Debbouze. Oui, c’est engagé et même approximatif. Et alors ? Si on doit interdire Debbouze, il va falloir aussi faire taire Zemmour, Lefebvre, Bertrand, Morano et compagnie, qui sortent eux aussi des énormités insultantes à longueur de journée… à des fins bien plus politiques et partisanes.
    La parole des artistes n’est pas sacrée : n’importe qui peut la contredire, et encore heureux. Elle ne l’est pas plus en tous cas que celle de certains blogueurs (pas vous), dont la connaissance des sujets qu’ils traitent est inversement proportionnelle à la qualité de leur excellente prose. Ces gens-là font bien plus de mal que Debbouze.
    Pour terminer, j’affirme que Debbouze reprend un sentiment partagé par beaucoup : ce débat sur l’identité nationale n’en est pas un, il est insultant pour le peuple français, et cette stigmatisation de la burqa est infecte.
    S’il s’agissait d’un vrai débat sur l’identité nationale, on évoquerait autre chose que la peur de l’immigré. On pourrait parler des prisons françaises, qui sont les plus pourries d’Europe. Ou de la place de la France dans le classement Reporters sans frontières. On pourrait aussi se demander si les mots famille-travail-patrie ne sont pas parfois plus porteurs dans l’opinion que liberté-égalité-fraternité, et se demander ce que cela cache. S’interroger aussi sur ce que le peuple a retenu de la révolution française, et sur ce qui lui plaît vraiment dans la Marseillaise… Liste non exhaustive.
    Mais non, au lieu de se poser des questions intelligentes d’une manière qui permette d’y répondre, dans des lieux libres de toute pression étatique, on amoncelle des cohortes de retraités et d’élus en mal de micro dans des préfectures. Puis sous couvert de défense de la liberté de la femme, on humilie des esclaves en les désignant à la vindicte populaire, comme si le machin qu’on leur met sur le crâne mettait en danger la république ou je ne sais quelle identité nationale.
    On a le droit d’être pour ou contre une loi sur la burqa, mais reconnaissons que cette façon de traiter le sujet est indigne et contre-productive. Et que oui, on nous fait ch… avec ce débat-là.

  38. Je voulais juste revenir sur le caractère minoritaire évoqué par Jamel Debbouze s’agissant de la burqa qui justifierait que l’on ne s’en occupe pas ; n’est-ce pas cette bonne âme qui a fait (et à juste titre) de la cause de quelques tirailleurs et de leur pension une cause nationale ? Deux poids deux mesures ?
    Un peu de cohérence mais là, j’en demande sûrement trop…

  39. Très bien. Mais il faut réagir quand un gouvernement, comme par hasard, à quelques mois des élections, lance un débat sur l’identité nationale puis sur la burqa… Les précédentes élections, on parlait de la sécurité des personnes âgées ; il fallait bien changer pour avoir des chances d’être suivi !
    Je suis assez d’accord avec certains de vos propos ; cependant le problème est qu’une partie de la classe politique est constituée de personnes peu respectables !!!

  40. Faisons fi des arguties de toutes sortes et des tentatives d’explications, voire d’excuses pour certains propos nauséabonds.
    Et comme moi non plus je n’ai aucunement l’intention de tendre l’autre joue, je dirais pour résumer et rendre plus précis mon avis, même s’il est péremptoire:
    Djamel Debbouze est un parfait imbécile.
    Il faudra que je parle de lui dans mes blogs comme lui se permet de parler de nous. En plus, excusez-moi, mais comme humoriste on fait beaucoup mieux.

  41. MBT46,
    Pour rappel, c’est André Gérin, maire de Vénissieux, communiste, qui a lancé le débat, donc pas de UMP-bashing sur ce coup !

  42. Ce n’est pas parce que l’on n’est pas d’accord avec quelqu’un que l’on doit procéder à l’insulte. 30 ans d’expérience humanitaire m’ont fait appliquer qu’un âme ne se viole pas quelle que soit sa nature.
    Tout peut se dire à condition de respecter l’autre. Il ne s’agit pas de querelle de génération mais je dirai que la « liberté » ne permet pas tout.
    http://delville.over-blog.fr

  43. « La France a aussi un nouveau visage et il ressemble étrangement au mien et il faut que ça rentre dans les cerveaux »
    Et mon visage, il est recouvert d’une burqa !
    A quand notre buste de Marianne recouvert d’une burqa ?

  44. Aïssa a sûrement plein de choses à dire, la dernière n’étant pas forcément de trouver tout cela affligeant.
    J’espère que son silence n’est pas dû à ce pugilat de politiciens en quête d’idées pour occuper les électeurs.
    Décidément rien n’est simple, une amicale et chaleureuse pensée pour vous, Aïssa, qui savez si bien incarner le respect.

  45. MBT, une fois pour toutes, ce n’est pas le gouvernement qui a lancé le débat sur la burqa, mais un député communiste, Mr.Guérin il me semble. Du coup, ce voile intégral pose certainement un vrai problème aux habitants de sa circonscription, puisque dit-on, ce genre de débat profiterait à la droite… Par contre, il est possible que le gouvernement ait alors lancé le débat sur l’identité etc. à un mauvais moment. Etait-ce à cause de la burqa et à des fins électoralistes ? Je ne sais.
    Personnellement, dans mon village en Bretagne, aucune burqa… heureusement ! Et je ne suis pas loin de penser comme Siné (« il y a des coups de pied au culs qui se perdent ») ou J.D.Reffait dont la prose me plaît plus. Je me demande si croiser des femmes en burqa ne me ferait pas changer de trottoir…

  46. L'ignoble Infreequentable

    Et moi qui croyais que la Vérité sortait seulement de la bouche des enfants…
    Et mes gamins, la Burqa, ça leur fait peur.
    Je dirais que c’est seulement « castrateur » que de ne pas voir le regard d’autrui.
    Mais peut-être que Jamel n’est qu’un gamin perdu dans un monde d’adulte.
    Faudrait songer à lui retirer son droit de vote, ou on continue d’accepter que tous sans exception, pas même pour les criminels endurcis, l’aient encore ?
    (Juste une petite « provoc' » à l’adresse du provocateur…)

  47. PeutMieuxFaire

    Au bout du compte le citoyen Debbouze participe au débat (son point de vue – ses mots). Le citoyen Bilger lui répond (autre point de vue – autres mots).
    Oui la France est faite d’individus qui n’ont pas (et heureusement) les mêmes points de vue.
    Si on pouvait passer à autre chose…

  48. Le psychiatre Jacques-Alain Miller, qui se prononce contre la burqa, illustre sa théorie par un mot d’Alphonse Allais : « la première fois que j’ai vu une femme nue, j’ai cru que c’était une erreur »…
    De même que les pensionnats britanniques de la Reine Victoria n’ont pas favorisé l’hétérosexualité, la burqa risque de nous produire les même effets…

  49. Je vous invite à prendre connaissance du vidéo clip de la chanteuse Diam’s intitulé « Ma France à moi » (sur sa page personnelle myspace ou sur le site de sa maison de disques).

  50. Debbouze a le droit de dire ce qu’il veut, fut-ce des bêtises. Là où je vous suis c’est que la presse n’a peut-être pas le devoir de s’en faire l’écho.
    En ce qui concerne Weber je crains que vous ayez mal interprété ses propos. Il voulait dire que certains au sommet prenaient les Français pour des imbéciles et leur servaient donc des arguments au-dessous du niveau de la mer et non pas que les Français étaient des imbéciles. Il fallait écouter les inflexions de voix pour le comprendre sans la moindre ambiguïté. La seule lecture de ses propos pouvait entraîner un quiproquo. Il faut savoir le reconnaître, que l’on aime ou pas le bonhomme.

  51. Monsieur Bilger, les artistes ont le droit de dire n’importe quoi. Ce n’est pas le privilège des politiques et ils ont souvent une parole plus libre car sans préoccupation électorale. Quant à Jamel Debbouze, sa rhétorique très personnelle a le mérite de nous interpeller. Le débat sur l’Identité Nationale est une ineptie car il se résume à ses principes républicains qui sont liberté, égalité, fraternité et laïcité. Il n’y rien à débattre à moins que l’on remette en cause la Constitution. Ce qui rend schizophrénique et insultant ce débat malhonnête, c’est sa dérive organisée pour stigmatiser l’immigration. Qu’on organise un débat sur la citoyenneté, l’égalité des chances, la diversité, la justice sociale… et peut-être que nous pourrons discuter, mais il sera moins séduisant pour l’électorat du FN et surtout compromettant pour le gouvernement.
    La France a effectivement aujourd’hui le visage de la diversité et celui de Jamel en est la parfaite illustration comme celui de Roselmack, Tété, Gad Elmaleh, Diam’s… Certains ne l’ont pas encore compris. Le « problème » ce n’est pas quand ils sont plusieurs mais qu’ils sont déjà plusieurs à ne pas ressembler à aux auvergnats de M. Hortefeux et tant mieux.
    La burqa est un autre exemple de l’obsession raciste de notre gouvernement. Même si Jamel se trompe quelque peu sur les chiffres (il y a soi-disant 2000 femmes en burqa, les chiffres du ministère de l’Intérieur, admettons). 2000 sur 64 millions de Français et on mobilise le Parlement comme si la Nation était en danger. Il suffit d’appliquer la loi qui interdit de se couvrir le visage en dehors du mardi gras au lieu de se couvrir de ridicule et peut-être se préoccuper un peu plus de l’intégration, du chômage et de la répartition des richesses qui mériteraient toutes l’attention de nos députés plutôt que de faire diversion en attisant la parole xénophobe.

  52. Bonjour M. Bilger,
    Vous avez entièrement raison, les propos tenus par Jamel Debbouze sont stupides et même insultants, quoique le multirécidiviste Georges Frêche me choque davantage encore.
    Comme Duval Uzan l’a justement relevé, le port de la burqa, ou plus exactement du niqab, n’est en rien une prescription religieuse de l’Islam, aucun texte du Coran ou de la Sunna n’y fait référence.
    Au-delà de la religion, la burqa représente clairement le refus de l’intégration, le rejet de l’Occident et de ses valeurs. Il s’agit clairement d’un combat politique, d’un extrémisme insupportable que la France ne doit pas tolérer.
    Oui, il faut clairement interdire le port de la burqa en France et pas seulement dans les lieux publics. Jamel Debbouze semble ignorer que le port de la burqa est clairement interdit en Algérie et que le simple foulard islamique est proscrit en Tunisie, des pays pourtant à très forte majorité musulmane.
    L’argument qui consiste à dire qu’interdire la burqa reviendrait à cloîtrer les femmes concernées à leur domicile n’est pas recevable. Ne rien faire c’est accepter que le phénomène s’amplifie.
    Il faudrait également aller plus loin en interdisant les mouvements salafistes en France, principaux vecteurs de l’islamisme, c’est-à-dire de l’intégrisme, à ne pas confondre avec l’Islam dans sa globalité.
    On ne peut pas admettre que sur notre territoire, une actrice et dramaturge algérienne, Rayhana, soit agressée et aspergée d’essence pour une pièce de théâtre qui n’a pas l’heur de plaire à quelques fanatiques, ni qu’un imam modéré comme celui de Drancy soit agressé et menacé dans sa mosquée pour son combat contre le voile intégral.
    Ce n’est pas être raciste ou xénophobe que de rejeter l’extrémisme.

  53. Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 27 janvier 2010 à 18:46
    J’admire votre franc-parler mais je m’etouffais en lisant des propos qui me herissent, alors souffrez que je commente deux, trois affirmations pour mieux respirer après…
    “Les judéo-chrétiens … ont construit une civilisation que le monde entier adopte et imite.”
    Le reste du monde a t-il choisi ou est-il contraint pour survivre de suivre notre mode de vie ?
    “A côté, l’Islam, malgré des débuts prometteurs, a sombré dans l’obscurantisme : aujourd’hui, c’est la religion de la pauvreté, de l’arriération, du féodalisme. Vous aurez du mal à convaincre un français qu’il y a un quelconque bénéfice à s’ouvrir à une pratique religieuse qui traîne de telles casseroles.”
    La Chretiente n’a-t-elle jamais sombre dans l’obscurantisme, n’a-t-elle jamais ete la religion de la pauvrete, de l’arrieration, du feodalisme ?
    La pratique religieuse doit-elle etre liee a la notion de “benefice” ?
    La Chretiente ne traine-t-elle pas de “casseroles” ?
    La Shoah n’a t-elle pas eu lieu dans notre civilisation ?
    “… Que votre origine ne soit plus un boulet mais votre folklore…”
    Ne pas connaitre ses origines est un boulet, je peux l’affirmer mais je suis aussi convaincue que de nombreuses origines, lorsqu’elles ne sont pas privilegiees, sont un terrible boulet pour beaucoup de personnes (meme si elles ne sont pas facilement pretes a l’admettre).
    “ Votre origine ne nous intéresse pas, disons-le franchement.”
    C’est totalement faux ! Il a toujours regne “une obsession des origines” en France ; qu’il s’agisse des origines biologiques, ethniques, religieuses, sociales.
    “Mes ancêtres à moi étaient des paysans bretons analphabètes et crottés : je n’ai aucune nostalgie de ce temps.”
    Vous avez la chance de le savoir et d’en etre fier, il devrait en etre de meme pour ceux qui ne sont pas de souche francaise, ni meme europeenne ou qui ne savent pas d’ou ils proviennent.
    “N’ayez aucune nostalgie de la misère que vos parents ont quittée : ils n’ont pas seulement quitté une pauvreté matérielle, ils ont aussi quitté la misère intellectuelle, les contraintes religieuses et sociales qui bloquent tout progrès. Quel besoin de ré-importer ici cette machine à échouer ?”
    Qui dit “nostalgie de la misere” ?
    Pourquoi necessairement lier “pauvrete materielle” et “misere intellectuelle” ?
    Quid de la misere morale dans notre monde occidental ?
    Elle me donne souvent envie de vomir.
    “les contraintes religieuses et sociales qui bloquent tout progrès.”
    Tout depend du progres dont on parle et a quel prix ?
    Pour ma part, j’aimerais marcher moins vite mais plus droit.
    Les contraintes religieuses et sociales ont peut-etre lieu d’exister. Enfin, je suis enclin a le penser.
    “Quel besoin de ré-importer ici cette machine à échouer ?”
    Pour conclure, la machine a echouer, je trouve qu’elle fonctionne a plein regime et a merveille dans notre monde occidental. Parfois, je me prends a penser que “l’on a vendu notre ame au diable”.

  54. N’oublions pas aussi que Debbouze traîne des casseroles (cf le pourquoi de son bras paralysé) et qu’à la moindre faute on le lui rappellera…(cf Dieudonné ; cf Gaza)

  55. Je ne rentrerai pas dans le débat lancé par M. Debouzze qui m’étonne sur la forme . Par contre sur le fond pourquoi s’en tenir aux seules femmes portant le niqab ou la burqa et ne pas penser à une loi qui viserait tout individu dans un lieu public (extérieur ou intérieur) qui se masquerait le visage, que ce soit avec un casque, un masque ou tout autre linceul ?
    Je n’ai pas compris que la mission parlementaire s’arrête à la seule Niqab qui si elle me heurte n’est pas source de violences ou rarement !
    Elle peut l’être lorsqu’un homme se cache sous une Niqab pour attaquer un commerce comme il le fera avec un masque, un casque intégral !
    En élargissant le débat à la sécurité et à l’ordre public, la mission aurait pu examiner penser à une loi qui aurait de fait englobé la niqab puisqu’elle ne permet pas d’identifier le/la personne qui la porte.
    J’espère que cette loi viendra, dans le calme et la sérénité.
    http://front-europeen-et-republicain.blogspirit.com/archive/2010/01/19/burqa-le-ridicule-ne-tue-pas.html

  56. « La France xénophobe se réveille… quelle honte ! »
    S’est-elle jamais endormie ?
    Je ne le pense pas. La France n’a pas plus de xénophobes que d’autres pays.
    Ce n’est pas près de changer.

  57. @ JD Reffait,
    Tiens Valérie vous tacle et elle n’a pas tort. Votre présentation du modèle judéo-chrétien et de l’Islam est très manichéenne pour ne pas dire caricaturale. Quant au poids des origines que vous voudriez vouer aux oubliettes, il est au contraire crucial.
    Allez dire aux « nés sous X » qu’ignorer ses origines n’a aucune importance.
    Je sais bien que ce n’est pas la même chose, mais il me semble difficile de rejeter tout débat sur l’identité nationale tout en défendant le refus des cultures d’origine, que vous qualifiez un peu rapidement de folklore, et en demandant une adhésion sans réserve à une « souche » française.

  58. Alex paulista

    Cher JDR
    Votre premier commentaire a soulevé quelques questions, notamment ce passage, dont je mets quelques mots en italique:
    « Qu’est-ce que la culture française doit à l’immigration ? Rien. Senghor a rayonné en France depuis le Sénégal mieux que 100.000 immigrés sénégalais, eux-mêmes ignorants de ce que fut ce grand esprit. Une culture ne peut se réduire à l’importation de quelques habitudes culinaires ou vestimentaires, bonnes ou mauvaises, mâtinées de pratiques religieuses sous-développées. »
    Il n’y a pas que la Culture dans notre culture. Il n’y a pas que la culture dans notre nation. Lorsque vous allez en métro visiter un musée vous oubliez par qui a été creusé le métro parisien. Notre liberté aussi a été défendue par des combattants sénégalais. Ils ont fait autant que Senghor, à leur façon. Pourquoi faudrait-il mettre uniquement les petites têtes blondes sur le devant de la photo ?
    Apporter son travail, sa personne, ça ne suffit pas pour être membre du club à part entière ? Il faut s’excuser d’avoir des frisettes, se convertir à des religions plus développées ?
    Ne voir dans l’apport culturel des arrivants que des variantes culinaires ou vestimentaires est singulier. La langue française évolue, et ce métissage assumé des corps devient une composante importante de notre culture dont on peut être fier. Les Brésiliens, eux, sont fiers de cela, et aiment la France aussi parce qu’ils voient ce métissage à travers le statut de la Guyane ou par la couleur de notre équipe de foot (leur bête noire).
    Selon vous, ce qu’il reste après l’apport de recettes de cuisines et les jolis couleurs des boubous se résume à des « pratiques religieuses sous-développées » ?
    Votre complexe de supériorité et votre ethnocentrisme sont très tristes. Le discours de Dakar se base sur le même type d’inspiration.
    J’espère que c’est un malentendu, que vous vous êtes emporté. Honnêtement je ne m’attendais pas à lire cela de vous.

  59. Jean-Dominique Reffait

    Valérie,
    « J’admire votre franc-parler mais je m’etouffais en lisant des propos qui me herissent, alors souffrez que je commente deux, trois affirmations pour mieux respirer après… »
    Ils vous hérissent, soit. Mais un véritable universalisme peut-il se passer de lucidité ? Ce qui n’est pas banal, j’admets, c’est de tenir les propos que je tiens et de revendiquer, en même temps, l’ouverture de nos frontières et la régularisation des sans-papiers. Et c’est là que je suis très cohérent.
    Etouffons-nous de concert :
    “Les judéo-chrétiens … ont construit une civilisation que le monde entier adopte et imite.”
    Le reste du monde a t-il choisi ou est-il contraint pour survivre de suivre notre mode de vie ?

    Oui. Rien ne contraignait l’Asie à adopter le complet veston, et certainement pas le colonialisme. La puissance européenne est dans les têtes avant d’être dans le porte-monnaie. C’est les Beatles avant le dollar. Est-ce bien ou mal ? Nous voyons plein d’aspects négatifs à cette domination occidentale, mais nous n’apercevons pas le plus petit bout d’une alternative. C’est pas parfait mais tout le reste est pire.
    La Chretiente n’a-t-elle jamais sombre dans l’obscurantisme, n’a-t-elle jamais ete la religion de la pauvrete, de l’arrieration, du feodalisme ?
    C’est ici et maintenant que cela se décide. J’aurais vécu au 11ème siècle, j’aurais choisi Cordoue contre Paris sans hésitation. Mais l’islam s’est planté : pas un pays musulman qui ne soit sous-développé, pas un. L’Egypte, autrefois grand pays intellectuel, édite aujourd’hui moins de livres que la Belgique. Ca ne donne pas envie.
    La pratique religieuse doit-elle etre liee a la notion de “benefice” ? Relisez Bible et Coran, ça croule sous les promesses de bénéfices, depuis le pays où coule le lait et le miel jusqu’aux 11000 vierges du Paradis.
    La Chretiente ne traine-t-elle pas de “casseroles” ?
    La Shoah n’a t-elle pas eu lieu dans notre civilisation ?

    La Shoah est monstrueuse notamment parce qu’elle s’est déroulée dans cette Europe si civilisée. Ce qui est « compréhensible » pour un hutu ne l’est pas pour un berlinois, preuve qu’on attend plus du berlinois.
    “ Votre origine ne nous intéresse pas, disons-le franchement.”
    C’est totalement faux ! Il a toujours régné “une obsession des origines” en France ; qu’il s’agisse des origines biologiques, ethniques, religieuses, sociales.

    Vous me donnez raison : on s’en moque. Et si on ne s’en moque pas, on devrait s’en moquer. Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet.
    Vous avez la chance de le savoir et d’en etre fier, il devrait en etre de meme pour ceux qui ne sont pas de souche francaise, ni meme europeenne ou qui ne savent pas d’ou ils proviennent.
    Vous m’avez mal lu. Je ne tire aucune fierté d’avoir eu des ancêtres qui se faisaient botter le cul par un seigneur local. Je dis que les racines se fabriquent, notamment pour les enfants. Et lorsqu’un étranger a des enfants en France, destinés à grandir ici, il est grotesque et dangereux de les attacher à des racines étrangères. Ils ont vocation à devenir français, béret basque et baguette compris. Le boubou ne devrait jamais être pour eux qu’un déguisement.
    Pourquoi necessairement lier “pauvrete materielle” et “misere intellectuelle” ?
    Parce qu’un immigré n’est pas seulement pauvre matériellement. Il est le plus souvent analphabète, sans instruction et étranger à sa propre culture.
    Quid de la misere morale dans notre monde occidental ?
    Elle me donne souvent envie de vomir.

    Parce que vous croyez à l’élévation morale dans un bidonville d’Abidjan ? J’ai vécu en bidonville 1 année : aucune règle, aucune solidarité, tout le monde vole et cocufie tout le monde.
    “les contraintes religieuses et sociales qui bloquent tout progrès.”
    Tout depend du progres dont on parle et a quel prix ?
    Pour ma part, j’aimerais marcher moins vite mais plus droit.

    C’est loin d’être idéal ici. Mais le mythe du bon sauvage a fait long feu. Sur la surface de la planète et dans toutes les langues, c’est l’injure et l’interdit qui règnent. Moins chez nous qu’ailleurs.
    Pour conclure, la machine a echouer, je trouve qu’elle fonctionne a plein regime et a merveille dans notre monde occidental.
    Il se trouve que notre machine à échouer attire beaucoup ceux qui ont pu tester d’autres machines : toute détestable qu’elle soit, notre machine semble préférable à beaucoup d’autres. Etes-vous candidate à l’émigration vers le Pakistan ? Moi pas.
    J’admets une certaine brutalité, mais c’est par unique amour du genre humain. J’en ai soupé des faux-semblants, des intégrations ratées parce qu’on refuse à nos hôtes étrangers la seule solution qui vaille : l’assimilation totale, la résilience du passé. Pendant des décennies, nous avons laissé croire à ces gens que leur culture de misère valait quelque chose alors qu’elle ne vaut qu’une assiette de couscous et deux merguez. Ils finissent par se sentir fiers de ce délabrement jusqu’à revendiquer le respect de leur arriération. Eh bien non.

  60. Bonjour,
    J’apprécie la carrière de Debbouze : il a réussi à se faire connaître et, semble-t-il, fait ce qu’il peut pour aider des nouveaux talents. Mais bon, son humour du même niveau que celui de « Mister Beans » ne me fait pas rire. Sa façon « inattendue » de parler ne me gênait pas trop mais restait acceptable.
    Il y a des gens qui, lorsqu’ils deviennent célèbres, feraient mieux de se limiter à ce qu’ils savent faire. D’un autre côté, il est important et bien que les célébrités, qui ont plus facilement la parole, puissent s’exprimer et défendre les besoins de ceux qui n’ont pas la même opportunité. Mais, ces idées et dans ces termes, Jamel Debbouze ne leur rend pas service.
    Il y a quelques points dans ce débat qui me gênent mais ce ne sont pas les mêmes évoqués par Jamel et, en tout cas, je ne les présenterais pas de la même façon.

  61. Merci cher PB de votre réaction, salutaire, diffusée par ailleurs à plus grande échelle que celle de votre blog.
    Je suis tellement las d’entendre, contraint et forcé, les bêtises de ces ignares autoproclamés artistes… Merci. Merci. Merci.

  62. Jean-Nicolas G

    De Gaulle en refusant la grâce de l’écrivain Brasillach que François Mauriac lui demandait avait répondu : « le talent est une preuve de responsabilité ».
    Pour M. Debbouzze, encore un « important » qui n’est en fait « qu’importun ».
    La roche tarpéienne étant proche du Capitole, il est bon de le ramener à sa place : un petit voyou (il a eu son accident au bras en fuyant la police ce me semble) qui a réussi : cela nécessite beaucoup de talent, ce qu’il faut lui reconnaître. Mais cela n’en fait pas une conscience civique, comme un certain M. Morville, dit Joey Starr que les journaux se sont plus à affubler de ce qualificatif ridicule.
    Pour ma part, je considère que le débat sur l’identité nationale est fait dans un contexte électoraliste. Mais il aurait dû être fait bien avant. La Cour des comptes a stigmatisé depuis de longues années les incohérences de la politique française d’intégration. Il aurait fallu mener une discussion sur la politique de l’immigration depuis de nombreuses années, et non pas (et les responsables de gauche comme de droite partagent une responsabilité égale) feindre d’ignorer le phénomène de malaise de la population liée à la rencontre de cultures différentes (phénomène qui existe toujours avec chaque vague d’immigration, et pas seulement en France). Mais bon, on a préféré fournir à l’industrie une main d’oeuvre à bon marché.

  63. Dieudonné comme Jamel Debbouze sont pris dans les filets de leurs origines et de leurs cultures, sont passés de l’humour à l’appel à la haine raciale (mais si !). Et c’est précisément parce qu’ils sont humoristes que l’inacceptable monte d’un cran. L’un comme l’autre, subitement, ont tenus des propos fachos ! Cela fait question, car c’est le même phénomène qui se reproduit ; je pense à Guy Bedos qui, au contraire, sait encore en interview continuer sa critique politique sur l’humour. L’espace médiatique se doit de rester un lieu de démocratie où l’on exprime tranquillement son point de vue. Mais se servir de sa notoriété et de l’adhésion du public à un art, les détourner en prises de position radicales, extrêmes, c’est de la malhonnêteté intellectuelle.
    Le personnage scénique de Jamel Debbouze est celui d’un grand enfant à l’enfance frustrée « de la marque » ! Il avait à travailler ce personnage pour le faire évoluer avec l’âge, et il a pris la voie de garage. Ou, à l’instar de Dieudonné, c’est sa position d’humoriste qu’il devra réviser !
    Laura Conti

  64. Jean-Dominique Reffait est fier de notre civilisation malgré tous les défauts qu’elle peut avoir et c’est tout à son honneur. C’est un comportement qui n’est pas à la mode en ce moment mais un comportement sain. Je gage que d’ici quelque temps, il y aura de plus en plus de personnes, tous bords politiques confondus, qui tiendront ce discours.
    Jean-Dominique Reffait nous dit qu’il préfère vivre ici qu’au Pakistan et pour ma part, j’ajoute qu’en tant que femme je préfère vivre ici que dans n’importe quel pays musulman, qu’en Inde, en Chine, en Afrique etc. Malgré tout, à mon avis, c’est quand même en Occident que la femme a la vie la meilleure.

  65. Tout ce qui arrive aujourd’hui est un peu la faute aussi à au moins trois illustres personnages de notre histoire, non ?
    Je les récite :
    Zorro, le Masque de fer et l’Ange blanc !
    Sissi !

  66. Monsieur,
    Je cite ci-dessous un extrait de votre article :
    « formule comminatoire, presque menaçante par laquelle Jamel nous avertit que la France aura dorénavant « aussi » son visage et qu’au fond, si on suit le raisonnement, on a intérêt à en prendre acte parce que – cela est implicite – c’est la seule France qui vaut quelque chose.  »
    Jamel D. n’est sans doute pas un modèle de pertinence dans ses analyses… ! De plus, il est probable que la colère a été sa conseillère face à ce qui le touche dans son histoire personnelle. Mais pourquoi, manifestement, réinterprétez-vous ainsi ses propos (cf ci-dessus) pour les reformuler ? En effet, une lecture sereine de ses propos ne laisse pas apparaître qu’il nous « avertit » de manière « presque menaçante », il s’agit bien ici de votre propre subjectivité à l’oeuvre dans ce que vous voulez décrypter d’implicite.
    Admettre une « projection »
    personnelle -au sens psychanalytique du terme- sur les propos que vous commentez nous en apprend plus sur vous que sur l’origine du commentaire.
    A signaler : Le même J. Debbouze a un jour rendu hommage de manière émouvante à tous les instituteurs et professeurs de banlieue qui l’ont tiré d’affaire : et il ne prétendait pas ce jour-là être la « seule France qui vaut quelque chose », -d’après vos propres mots- bien au contraire, c’était un hommage aux obscurs de la France de l’éducation laïque.
    Il y a beaucoup de plumitifs imbus « impatients de quitter leur domaine familier » qui préfèrent submerger les médias de problèmes de société (et c’est vrai, la burqa en est un, mais faut-il le traiter ainsi ?) et qui évitent ainsi par exemple de parler des burqas économiques -on peut lire à ce sujet le dernier ouvrage d’Alain Supiot-, celles des sociétés écrans qui pullulent.
    La « seule France qui vaut quelque chose » pourrait sans doute se dispenser de débats telles que ceux-là et lire dans le texte ce qu’en dit, ironique, le New York Times du 26 janvier.
    :http://www.nytimes.com/2010/01/27/opinion/27wed2.html
    Le manque de cohérence, ou bien nous faire prendre une interprétation pour un fait objectif, de la part de qui a fait des études supérieures -normalement faites pour activer des ressorts rationnels distanciés dans les débats- , me semble plus grave pour tous les débats que la colère d’un humoriste.
    T M

  67. « Parce qu’un immigré n’est pas seulement pauvre matériellement. Il est le plus souvent analphabète, sans instruction et étranger à sa propre culture. »
    C’est de moins en moins vrai pour les jeunes générations qui sont pluridentaires : ils sont autant à l’aise dans le pays d’origine de leurs parents qu’en France. Et même dans les autres pays européens : un certain nombre de mes amis qui sont nés en France vivent et travaillent dans d’autres pays européens.
    Le monde a changé. Il y a eu la révolution d’internet (je suis en contact avec tous les membres de ma famille restés au bled via facebook ou msn), le prix dérisoire des billets d’avion (je peux retourner au bled pour 4-5 jours plusieurs fois l’an sans souci), les chaînes par satellite (je regarde minimum une heure par jour).

  68. Jean-Dominique Reffait

    Soleil, je parle d’immigrés qui arrivent ici sans instruction pour l’écrasante majorité, et non de leurs enfants qui bénéficient de l’instruction républicaine.
    Autant à l’aise ici que dans d’autres pays européens ? Je l’espère bien ! Ils sont européens, il y a Erasmus et EasyJet !
    Autant à l’aise dans le pays d’origine de leurs parents : non Soleil, vous savez bien que c’est faux. Pour la plupart, vous le savez, ils ne parlent pas la langue, pas moyen de parler avec la grand-mère qui n’est pas francophone.
    Et ne confondez pas les relations familiales avec la relation culturelle à tout un pays. Si la relation avec la famille demeure heureusement forte, la relation culturelle est distendue avec le pays dans lequel on n’a jamais vécu : c’est un folklore ensoleillé, pas une identité.

  69. Cher Monsieur Reffait, je vous assure que la 3ème génération si elle ne ressemble pas à la 1ère (immigrés peu ou pas éduqués) se distingue aussi de la 2ème (Français naturalisés bénéficiant d’une double culture et éduqués dans les écoles de la république). La 3ème génération est pluriidentitaire et elle ne se demande plus « qui suis-je ? ». Les nouvelles générations assument sans pathos leur identité qui est plurielle. Dans ces familles, on parle plusieurs langues. Il n’est pas rare de voir différentes nationalités au sein d’une même fratrie (émigration vers d’autres pays européens ou extra-européens, mariages mixtes).
    PS: la France plurielle (même si vous n’aimez pas cette expression) ne se limite pas aux originaires des anciennes colonies françaises qui ont des problèmes spécifiques liés à l’histoire qui rendent difficiles, à la fois, la transmission de la culture d’origine et l’appropriation de la culture ambiante, en l’occurrence française.

  70. Merci M. Bilger pour votre analyse que je partage tout à fait.
    Les « élucubrations » de M. Debbouze sont extrêmement choquantes et dites sur un ton menaçant (c’est en tout cas mon ressenti), ce qui me paraît grave, eu égard au niveau de réflexion d’une grande partie de ses « supporters » pour laquelle il devient l’intellectuel de service ; quelle tristesse !

  71. Rédigé par Monsieur Ludovic le 28 janvier 2010 à 19:40
    D’accord avec votre post sauf que je ne tacle pas Monsieur Reffait n’etant aucunement sportive !
    De plus, lorsqu’il s’adresse aux autres commentateurs/trices, je ne percois aucune agressivite de sa part ; ce qui est appreciable et releve d’une grande maitrise de soi… que je ne possede pas toujours !
    « Quant au poids des origines que vous voudriez vouer aux oubliettes, il est au contraire crucial. »
    C’est le principe de l’assimilation, methode francaise, dont on voit les limites aujourd’hui. En ce qui me concerne, je pense preferer celui de l’integration propose par le modele anglais.
    « Allez dire aux « nés sous X » qu’ignorer ses origines n’a aucune importance. »
    Encore une specificite bien francaise a laquelle il faut desormais ajouter les enfants nes de gametes inconnues. Une pensee pour eux car il leur faudra du courage plus tard ; une vraie bombe a retardement qui explosera a la face de la societe d’ici quelques annees.
    En l’occurrence, c’est hors sujet mais pour combien de temps encore ?
    « Je sais bien que ce n’est pas la même chose… »
    Je pense que cela a au contraire beaucoup a voir et l’on ne peut amputer des etres humains de leurs origines impunement.
    Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 28 janvier 2010 à 20:31
    Je vous remercie de cette reponse authentique qui ne manquera pas non plus de passionner les autres lecteurs/trices et commentateurs/trices. Je souffre d’insomnies en ce moment alors je ne me sens pas l’energie de polemiquer. De surcroit, je manque egalement de beaucoup d’elements d’information pour me lancer dans de grands discours sur ce sujet, je passe la balle.
    « Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet. »
    NON, sans racines assumees, point d’appartenance ni d’adhesion reelles.
    Quand je pense que j’ai envie de manger un couscous et que je ne pourrai pas en trouver ici, quelle tristesse…

  72. Selon Jamel Debbouze, le débat sur l’identité nationale serait «schizophrénique».
    Pourquoi ce terme «schizophrénie» est-il utilisé à toutes les sauces et que personne ne dit rien ; alors que le terme «pas catholique» fait réagir toute la presse ?
    Et soyez-en certain : religions et schizophrénie ne font qu’un.
    Dieu a dit ; mais à qui l’a-t-il dit ?
    Dr Philippe Rouby psychiatre: «Quand le ciel s’ouvre et que Dieu m´appelle par mon nom… c’est que la psychose a pris le dessus».
    Marre de voir galvauder cette maladie qui fait tant de dégâts.
    http://pagesperso-orange.fr/maurice.champion20/Expo-43.htm

  73. « Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet. »
    « NON, sans racines assumees, point d’appartenance ni d’adhesion reelles. »
    J’adhère !

  74. Alex paulista

    Valérie, soleil
    Vous opposez les phrases
    « Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet. »
    « NON, sans racines assumees, point d’appartenance ni d’adhesion reelles. »
    Pourtant, elles sont tout à fait compatibles: lorsqu’on assume ses racines, on ne ressent nul besoin d’insister sur ses origines.
    C’est justement pour cela que le débat sur l’identité nationale est ridicule. C’est un débat dont le seul objectif est de radicaliser la masse tranquille en posant des questions qui ne se posent pas. Comme pour la burqa, les fanatiques du voile s’excitent contre les fanatiques sécuritaires qui interdiront bientôt le casque de moto et iront vérifier comment vous vous habillez chez vous… Quelques centaines à chaque extrême, et cela devient le sujet national.
    Sarkozy divise la France, comme Bush aux US. Une phrase forte de la campagne d’Obama a été de marteler qu’il n’y avait pas « deux Amérique ».
    L’opposition française n’aurait qu’à appuyer sur ce point pour faire très mal à Sarkozy en 2012. Mais l’union et le rassemblement ne sont pas ses points forts…

  75. « Vous opposez les phrases
    « Ceux qui insistent sur leurs origines cultivent leur propre rejet. »
    « NON, sans racines assumees, point d’appartenance ni d’adhesion reelles. »
    Pourtant, elles sont tout à fait compatibles: lorsqu’on assume ses racines, on ne ressent nul besoin d’insister sur ses origines. »
    C’est très juste. Cette tentation existe car certaines cultures ou religion sont mésestimées en France. C’est aussi une manière de défendre les primo-arrivants (les grands-parents).
    Et je suis d’accord aussi lorsque vous écrivez à propos du débat sur l’identité nationale « C’est un débat dont le seul objectif est de radicaliser la masse tranquille en posant des questions qui ne se posent pas » oui car les jeunes et notamment les ados ne se posent pas de questions quant à leur appartenance à la nation française car ils sont français depuis au moins 2-3 générations. Ce débat les renvoie à leur ethnicité et leur religion qui sont présentées comme un problème pour l’identité nationale.

  76. Jean-Dominique Reffait

    @soleil
    La question ne se pose pas tant pour les troisièmes générations, qui ne constituent pas la majorité des personnes issues de l’immigration afro-maghrébine.
    Je note cependant dans votre propos une confirmation : l’ostentation des origines étrangères est une manifestation d’inconfort identitaire. Je suis prêt à être pleinement d’accord avec vous sur les raisons de cet inconfort (racisme, préjugés, défiance religieuse) mais il demeure que cet inconfort a vocation à cesser, et avec lui, cette ostentation des origines. Il ne s’agit pas d’un reniement mais de se fonde, avec son histoire personnelle qui ne regarde que soi, dans une communauté séculaire.
    Il y a un étrange paradoxe dans les propos de Jamel Debbouze : Il demande à ce que la culture d’accueil s’amende pour permettre à la culture arrivante de ne pas trop s’amender ! C’est inadmissible tout simplement pour n’importe quel peuple. Et ça l’est d’autant moins lorsque les arrivants prétendent imposer le respect de ce qui a échoué chez eux.
    Soyons bien clairs : le problème ne se poserait pas s’il n’y avait l’Islam. Le point dur est là. Oui l’Islam est mésestimé, mais qu’a-t-il fait, à l’époque moderne, pour être estimé par les occidentaux ? La Bagdad moderne a-t-elle quelque rapport avec la Bagdad des Abbassides ? Les musulmans français sont emprisonnés dans des contradictions inextricables, tiraillés entre la modernité et la religion ancestrale. Ils savent que le sort de leur coreligionnaires dans les pays musulmans n’a rien de comparable avec le leur mais ils s’accrochent à des traditions, des habitudes, j’ose dire : des mauvaises habitudes. L’Islam ne peut, en l’état, emporter l’adhésion occidentale. Je le regrette d’autant plus que l’esprit de raison guide le Coran, à bien le lire, notamment lorsqu’il invite régulièrement à la recherche scientifique. Mais vous le savez, la Sunna a quasiment pris le pas sur le Coran, ce qu’avait expressément interdit Mahomet à qui il fut désobéi en notant les paroles externes à la prophétie. L’Islam se résume aujourd’hui à des pratiques moyennageuses, voire à des monstruosités de fanatiques. Quel respect voulez-vous susciter avec ce fatras d’interdits, de violences et d’arriérations ?
    Vous évoquez les primo-arrivants. Mais est-on dans la tête de ceux qui partent ? Aspirant à une vie meilleure, mais pauvres en instruction, avaient-ils la possibilité intellectuelle de se libérer aussi des hypocrisies de leurs habitudes (que je n’appelle pas culture pour ne pas faire injure à la véritable culture de ces pays) ? Vous le savez, ils ont fait leur possible pour se libérer des contraintes, ils ont allégé le poids de la religion dans l’éducation de leurs enfants, ils ont tenté avec sincérité, mais aussi dans la limite de leurs moyens, de faire souche. Nous en connaissons tous de ces vieux retraités maghrébins qui jouent à la pétanque avec la casquette vissée sur la tête.
    Ils ont été victimes du racisme, oui. C’est la faute du modèle français. Changeons la donne alors. Proposons une démarche volontariste d’assimilation. Réduisons les prétentions communautaires à néant. Plus de droit à la différence mais un droit à l’indifférence. Une laïcité intransigeante qui permette d’oublier l’Islam, oui de l’oublier, tant que celui-ci n’est pas présentable à l’esprit occidental. Tant que les minarets des mosquées persisteront à se présenter comme des minarets étrangers et non comme des édifices d’architecture européenne, nous n’en voulons pas et nous avons raison de ne pas en vouloir.

  77. c’est un folklore ensoleillé, pas une identité.
    Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 29 janvier 2010 à 15:06
    Oui, JDR a raison, on ne peut pas être dehors et dedans, à moins de faire l’essuie-glace depuis sa plus tendre enfance, on est né et a baigné essentiellement dans une des deux cultures et les autres vous voient à raison comme le représentant de l’autre rive, c’est incontournable.
    Combien de fois avons-nous ouï des migrants se plaignant à juste titre de se sentir trop foncés ici et d’être perçus comme trop blancs là-bas.
    Mais là n’était pas ce que beaucoup semblaient contester des propos trop lucides de JDR pour qu’ils ne suscitent la réaction épidermique que des années de politiquement correct imposent.
    En moyenne, il a raison, hormis les migrants qui viennent faire un second ou troisième cycle en France et qui pour beaucoup ont un niveau comparable au niveau moyen français, les autres arrivent ici et en Occident en général avec un retard assez crasse. Au moins ont-ils l’intelligence de savoir où ils pourront apprendre, s’élever, se faire une vie potentiellement meilleure, avec cette noble aspiration d’offrir cela à leur descendance.
    Ce que contestent les opposants de JDR est l’évidence, s’il n’y avait une ultra tangible supériorité intellectuelle et culturelle de ce côté-ci de la Méditerranée, ils n’y aura pas ce flux incessant, ces gens prêts à risquer leur peau pour en être.
    Mais le reconnaître fait mal, on le voit bien, c’est ce que ces tergiversations mesurent.
    AO

  78. Quand je pense que j’ai envie de manger un couscous et que je ne pourrai pas en trouver ici, quelle tristesse…
    Rédigé par: Valerie | 29 janvier 2010 à 17:29
    Oui, avec un argument d’une telle puissance Jamelienne, vous avez fichtrement besoin de sommeil, vous.
    Allez, vite, au lit !
    « Comme pour la burqa, les fanatiques du voile s’excitent contre les fanatiques sécuritaires qui interdiront bientôt le casque de moto »
    AlexP
    Allez expliquer cela à tous ceux qui se sont pris de prunes pour n’en avoir porté..
    à tous ceux qui se font ch.. à bosser la nuit pour payer leurs études ou filer maigre pitance à leurs marmots dans une cabine de station-service et qu’un port de casque a privé de leurs efforts nocturnes parce que le mec en a profité pour se tirer sans payer, idem dans les boutiques, comme l’ai vu récemment inscrit dans un magasin de l’avenue de la Grande-Armée…
    La polémique née du soulèvement du voile de l’identité nationale n’est pas née que de la constatation que celui-ci avait – aussi – des relents électoralistes, mais plutôt de ce que le malaise latent perçu par une partie conséquente de la population, dite de souche ou d’immigration déjà ancienne, n’était pas un fantasme et que de fait, il obligeait ceux-là à savoir dire aux récents impétrants que toute émigration n’est pas forcément bonne à prendre et qu’après deux trois décennies de conquête justifiée de certains droits, celles-là avaient fait oublier à leurs bénéficiaires les devoirs qui vont avec.
    La plus grande partie du problème vient du fait que des propos maladroits encouragent les migrants à penser qu’ils viennent ici non parce que les systèmes administratifs, l’organisation, les structures sociales, le rapport au religieux et à la raison sont très largement supérieurs ici, mais, plutôt, mus par un désir de rachat de dignité, que cette supériorité utile qu’ils valident en faisant le voyage, est le fruit d’une rapine, d’une dépossession qu’ils viennent équilibrer en déversant un peu de leur approximation ici.
    Il n’y a ni rapine, ni a ou immoralité là-dedans. Il y a juste des capacités distinctes et d’autant plus qu’elle restent concentrées.
    J’expliquais il y a quelques années à un de ces innombrables bien-pensants que si la richesse la plus vraie comme il voulait le penser était dans une pureté d’âme – non dévoyée de technique de raison et de science – telle celle qu’il fantasmait en Afrique, ses pays devraient laminer tous les autres dans le champ sportif que nous examinions.
    Or, si ce sont bien des noirs du légendaire Brésil qui ont pratiqué le meilleur football, ce sont, la vérité est crue, des noirs éduqués par des blancs.
    Si l’inverse était vrai, un pays d’Afrique aurait gagné le Mondial depuis belle lurette… Je ne crois pas qu’aucun ait jamais dépassé les quarts de finale.
    C’est comme cela, c’est un fait, ces choses éminemment têtues que beaucoup ne veulent voir.
    Le raciste vous dira débilement que l’Africain ne peut y arriver parce qu’il est noir, niant la réalité d’exemples pas trop épars pour que ne soient de simples exceptions à une règle cruelle.
    L’antiraciste vous dira débilement qu’il n’y a aucune différence, là où il suffit de se balader en Afrique pour s’en crever les yeux à jamais.
    Les deux ont peur.
    Pas la même, mais…
    Juste peur.
    AO

  79. Catherine JACOB

    Je m’apprêtais à poster la seconde partie de mon commentaire sur les façons de se vêtir, où, quand, comment, pourquoi, en cherchant à argumenter objectivement dans la forme traditionnelle thèse, antithèse, synthèse, relativement au « continuer de se vêtir » qui suscite lui aussi la polémique indépendamment des façons tribales modernes parfois ressenties comme une agression par la population ordinaire, qu’elles soient gothiques ou s’apparentent pour le profane à la panoplie de Belphégor etc…, quand j’ai vu l’extrait de caméra cachée tourné dans la mosquée où officie l’Imam favorable à un texte destiné à en encadrer la pratique, extrait qui nous a donné à entendre clairement des menaces de mort contre ce dernier.
    Du coup je n’ai plus envie d’argumenter, ni de chercher à comprendre, car mon opinion quant à l’exercice prétendu d’une liberté de culte qui s’exprimerait avec la dernière violence au mépris de la tolérance républicaine dont elle bénéficie et qui n‘a guère de contrepartie dans la plupart des pays musulmans pour ce qu‘on en sait, revendiquant le voile islamique intégral comme son étendard, est toute faite:
    JE VOTE NON!
    Et pas que vis-à-vis du voile!
    Et plus la menace se fera précise, et plus la population de notre pays se verra ouvertement prise en otage par des gens qui, prenant prétexte d’une forme de pratique religieuse et abusant d’une tolérance républicaine à l’égard des cultes en général, pour imposer par la violence un style d’occupation de l’espace public qui, par certains de ses aspects, heurte délibérément par trop la grande majorité de la population de notre pays, plus ce sera NON sans discussion!
    Comment ne comprend-on pas que, quelle que soit la nature d’une revendication en elle-même, pour obtenir l’adhésion de la communauté dans laquelle on souhaite s’intégrer, à la conservation de pratiques qui vont à l’encontre, notamment, d’une tradition plus que millénaire qui faisait franchir la frontière toute nue à nos reines d’origine étrangère, de façon à marquer symboliquement et pour l’ensemble de la population à laquelle le spectacle en était donné, qu’elles n’étaient plus ni autrichiennes, ni espagnoles, ni florentines, ni ceci, ni cela, dès lors qu’elles devenaient reines de France et en incarneraient la coutume, ça ne peut se faire par la menace et la suspension d’une épée de Damoclès de la terreur au-dessus d’une population qui se verrait dès lors purement et simplement prise en otage?
    De même, lorsqu’en en 493 le premier roi des Francs épouse à Soissons une princesse burgonde catholique nommée Clothilde, il se démarque également de son père Childéric (Hilde-Rik en vieux francique = « Puissant à la guerre »), en ce que marquant de la considération pour son épouse et pour les femmes, il finit pas en adopter la religion après que les prières de cette dernière aient été créditées du salut de l’armée franque sur le point d’être anéantie par l’armée ennemie.
    Quand bien même ces faits n’auraient aucune réalité historique, la force des légendes est telle que son baptême « reste considéré comme un « acte fondateur » ayant permis de sortir de la turbulence des grandes invasions et permis la lente émergence de cette nation» suffisamment attrayante désormais pour que les ressortissants de nombre de cultures différentes souhaitent s’y intégrer. Et maintenant il faudrait qu’on se soumette à une sorte de « loi du voile » à peine de voir s’installer un désordre qui rendrait l‘espace public invivable pour tout le monde?
    J’en suis bien désolée, mais pour moi personnellement, il est clair que ce n’est pas comme ça que ça doit fonctionner!!
    Et je suis fatiguée d’entendre incriminer du « racisme » ou encore l’influence d’un lobbying ou d’un autre dans cette affaire, alors qu’il s’agit simplement d’un rejet largement partagé, de ce que la population en général ressent comme une forme de violence à l’égard des femmes, quelques soient le déni de certaines à cet égard car dès lors que c’est par le biais de menaces que ces dernières se voient soutenues dans leur revendication, elles ne sont plus crédibles, et ce n’est pas en déniant à son ressenti le droit de s’exprimer qu’on fera accepter par la sensibilité de la population en général, quelque chose qui en est venu à la heurter profondément au point de lui faire peur.
    Or la peur, surtout dans la foule, représente la plus mauvaise conseillère possible, largement pire que certains conseillers spéciaux de NS et ce n’est pas peu dire!

  80. Bravo Catherine Jacob !
    Je n’ai entendu que deux femmes « parler vrai » sur ce douloureux problème : vous et Elisabeth Badinter.

  81. Rédigé par Monsieur oursivi@JDR_et_détracteurs le 30 janvier 2010 à 15:25
    « Quand je pense que j’ai envie de manger un couscous et que je ne pourrai pas en trouver ici, quelle tristesse…
    Rédigé par: Valerie | 29 janvier 2010 à 17:29
    Oui, avec un argument d’une telle puissance Jamelienne, vous avez fichtrement besoin de sommeil, vous.
    Allez, vite, au lit ! »
    MONSIEUR OURSIVI, SACHEZ QUE JE TROUVE VOTRE FACON DE PROCEDER MINABLE
    A savoir extraire la derniere phrase de mon commentaire rédigé le 29 janvier 2010 à 17:29
    De telle sorte a me ridiculiser aupres des commentateurs/trices de ce blog et dans le meme elan de vous rehausser a peu de frais.
    CE N’EST PAS JOLI,JOLI !!!
    Je suis irritee de m’apercevoir que les innombrables lecteurs/trices des billets de Monsieur Bilger, qui ne manquent sans doute pas de parcourir les commentaires, puissent eventuellement lire un message ampute, totalement sorti de son contexte, qui de cette facon se retrouve vide de son contenu.
    De plus, c’etait la suite d’une conversation de la veille rédigée le 28 janvier 2010 à 16:09
    Si vous vous contentez de lire en diagonale, ce qui m’arrive egalement, alors je vous suggere de faire comme moi abstenez-vous de commenter.
    Merci de prendre bonne note.

  82. Bravo, il faut résister à la pensée unique qui est une chape de plomb politiquement correcte tout à fait totalitaire de plus en plus insupportable.

  83. briand françois

    Depuis que le gotha du show bizz et une partie de la sphère journalistique l’a hissé au rang d’icône de l’intégration à la française, on n’a plus le droit de critiquer Debbouze. Même s’il balance une absurdité, faut rire, c’est Djamel qui a parlé.
    Pourquoi n’a-t-on jamais su le fin fond de l’histoire de son « accident » qui lui a fait perdre un bras ?

  84. Après les aperçus de Marianne, et même d’ici, il semble bien que quelqu’un a oublié de fermer la porte des toilettes.
    LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ.
    Je ne connais rien d’autre.

  85. Marre.
    Les gens un tant soit peu lucides sur les intentions de l’Islam fondamentaliste sont systématiquement taxés de xénophobie, de dérives frontistes…
    Comment peut-on en toute honnêteté ne pas relever une offensive des intégristes musulmans (E.Badinter et la commission Gérin) vis-à-vis de la laïcité par les demandes répétées d’aménagements religieux. La burqa et le niqab en font partie, le reste est à venir. Lire à ce propos l’ouvrage éclairant de Djemila Benhabib « Ma vie à contre coran », où la situation canadienne préfigure ce qui nous attend s’il n’y a pas de réaction.
    D.Debbouze est un petit soldat de ce fascisme vert qui se profile, il n’est nullement humaniste ni bienveillant sauf pour sa carrière.

  86. Rédigé par: Valerie | 31 janvier 2010 à 16:45
    Valerie, mon amie que j’ai.
    Je suis désolé si vous ai vexée, et réalise encore une fois que nous nous comprenons fort mal et que ce que l’on croit être un sympathique clin d’oeil est vite vu comme un bras d’honneur.
    Vraiment dommage, vraiment désolé.
    La prochaine fois je mettrai un ;o) pour être sûr d’être compris.
    Pour moi écrire « allez, vite, au lit » est plutôt convoquer une formule de paternalisme bienveillant.
    Pas compris comme telle, désolant et désolé (bis ter et boule de gomme).
    AO

  87. Gaston Verdon

    Que les propos viennent de J. Debbouze (qui ne me fait rire que rarement) de Jacques Weber (un des meilleurs acteurs du siècle) ou des blogailleurs de tous poils la résultante est que le vrai problème est le pays, une France qui « pétouille » et qui se cherche dans le marais européen. Une politique de cohérence serait autrement plus
    nécessaire qu’un débat sur l’identité nationale. La France comme le reste de l’Europe n’est que le carrefour des grandes migrations pour ne pas dire invasions.

  88. Cher Monsieur Bilger
    j’ai l ‘avantage de vous avoir cité sur mon très récent blog:Journal d’une Réalisatrice d ‘art et de littérature .
    « Ce qui crée la richesse intellectuelle, c’est l’écart entre ce qu’on présume d’un esprit et l’expression libre et imprévisible de celui-ci. »(philippe Bilger )
    C ‘est ceci qui doit être copié -collé pour pouvoir accéder à mon blog car je ma technicité est basique :
    http://raelle.over-blog.com/article-entre-deux-sourates-deux-rangees-de-pierres-les-sources-spirituelles-le-combat-l-angoisse
    Bien sûr , je suis aussi opposée du pôle de l ‘art  » Debouzze « que le mot le permet.

  89. Payer mes impôts, c’est un vrai kif.
    Ça veut dire être citoyen.
    Mes parents n’ont pas connu ça. Ils n’étaient pas imposables.
    Dans le magazine Première.
    Citation de Jamel Debbouze

  90. Rédigé par Monsieur Oursivi@Val le 01 février 2010 à 12:10
    Bon, bon … je prends note que vous etes desole…
    Enfin le « paternalisme » a-t-il a voir avec l’authentique bienveillance ? Je doute…
    Bonne soiree a tous et a toutes.

  91. Cher Monsieur
    J’apprécie toujours le ton posé de vos analyses, il est agréable de penser que probablement le même calme vous habite dans votre tâche quotidienne.
    J’ai moins d’optimisme que vous sur le fond de ces propos.
    J’ai du mal à discerner la différence entre Marseille par exemple et ce que l’on sait du Kosovo. Ce qui fait que certains se lâchent, c’est probablement qu’ils ont l’impression d’avoir atteint « la masse critique ».
    Nous avons collectivement mis le doigt dans un engrenage inquiétant.
    Les coups à venir n’arriveront pas de là où on les attend. Les faiblesses de nos démocraties, parmi lesquelles la castration de la pensée, conséquence de l’omniprésent politiquement correct nous exposent tout particulièrement.
    Je ne crois pas que nos élus soient capables de faire face à cette gangrène. Pour cela il faudrait un véritable consensus, incompatible avec le « risque électoral ».
    J’ai pour tout dire peu d’espoir dans une solution soft.

  92. Rédigé par: Valerie | 01 février 2010 à 19:57
    Monsieur votre Papa n’a pas été assez gentil avec vous ?
    Hhhhhaaaaaa la fameuse panoplie de majorette qu’il vous a refusée pour un B en conduite, un lointain trimestre de CE1, c’est ça ?
    Bon, j’espère que vous l’avez pardonné depuis.
    pAternOster ;o) ;o) ;o) ouf, j’ai pas oublié

  93. Catherine JACOB@jpledun@M. Reffait

    @jpledun@M. Reffait | 28 janvier 2010 à 02:39
    « La France pour moi c’est l’odeur de la colle et du cuir dans la cordonnerie de mon grand-père dans le vieux Lille (entre autres). Chacun son truc. »
    Est-ce délibérément tendancieux eu égard à l’habitude de ‘snifer’ qui bousille autant le cerveau que d’autres substances?
    Ça évoque d’autre part l’environnement hospitalier de certaines autres familles pour lesquelles donc la madeleine de Proust à suspecter serait dès lors l’éther. Qu’en pensez-vous?
    Ceci étant, l’odorat est réellement l’un de nos sens les plus importants et dont la stimulation subreptice telle fait actuellement l’objet des logos olfactifs. Voir au besoin: http://www.bottinbeaute.com/d-33-Developpement–Concept–Le-marketing-olfactif.html
    Personnellement j’ai toujours été mal à l’aise dans un environnement comme celui des tableaux blancs par ex. dont les marqueurs sont chez moi déclencheurs de migraines – étant enceinte, il m’est même arrivé de « criser » à cause de simples odeurs de peinture -, et d’une façon générale dans tout environnement où sévit une odeur dominante artificiellement composée.
    Par ex. je change de place dans les transports en commun, non pas lorsque l’odeur sui generis de sa source est trop prégnante, là j’essaie de ne pas être impolie et de supporter, bien que quand il s‘y mêle une odeur avinée cela me devienne extrêmement pénible, mais lorsque se manifeste notamment une porteuse de senteurs florales orientales très capiteuses, comme par ex « Poison » de Dior, overdosé en tubéreuse, ou encore, non pas à cause du nom qui a ouvert la voie de la « toxicommunication » dans les années 70 et qui a notamment motivé l’interdiction de sa vente en Chine, mais véritablement à cause de l’odeur qui appartient elle aussi à la catégorie des senteurs orientales fortes, et qui est celle d’ « Opium », d’Yves Saint Laurent.
    Ce sont là des senteurs, comme celle aussi bien de la glycine par ex. la fleur préférée de ma propre sœur, qui me font fuir leur source sans demander mon reste, même par politesse.
    Mais il est bien connu également que les odorats féminins sont plus sensibles et plus fins que les odorats masculins, ce qui aurait rapport à la capacité de détection des phéromones semble-t-il.
    Je me souviens de deux circonstances particulièrement pénibles qui étaient l’une celle d’une audience de TI se tenant à proximité d’un vernissage non pas d’exposition de toiles de maître, mais d’éléments de menuiserie.
    Placée dans un courant d’air et donc particulièrement exposée, je me suis trouvée au bout d’une heure au bord de l’évanouissement, bien qu’ayant pu à un moment donné changer de place et je ne comprends encore pas aujourd’hui comment le public en général ainsi que la présidente et sa greffière ont pu faire bonne figure, mais bon elles se tenaient à l’autre bout de la salle et leurs accès à l’extérieur étaient restés maintenus fermés!
    Je pense néanmoins que d’autres personnes, obligées comme moi de rester sur place jusqu’à ce que leur affaire soit appelée ont sans aucun doute été pénalisées au moment de devoir rassembler leurs idées pour expliquer leur cas, en particulier quand elles n’étaient pas représentées et qu’elles avaient pour adversaires des professionnels du barreau qui tout comme le Tribunal n’étaient pas obligés de stationner sous le vent.
    Enfin, le pire à venir ce jour là, n’était pas l’odeur mais le signe. Or donc…!
    La seconde circonstance, était celle d’une audience du TA de Strasbourg où j’ai reconnu mon adversaire sans jamais l’avoir rencontré auparavant, et je vous le donne en mille, à son odeur. Ce qui peut sembler particulièrement étrange, mais c’est la vérité.
    Celle-ci en effet me déplaisait fortement et je l’avais donc, comme on dit, dans le nez. Néanmoins, je me suis contrainte à ne pas glisser subrepticement vers l’autre bord du banc vu que m’en éloigner de façon visiblement, aurait pu sembler offensant aux yeux d’un Tribunal qui aurait été attentif aux mouvements dans le public, et me nuire éventuellement par la suite.
    J’ai toujours pensé que l’odeur avait été calculée pour et représentait en somme une sorte de coup bas.
    Mais bon cela n’a servi à rien de rester stoïque dans la mesure où non seulement personne ne m’en a su gré, mais encore le bougre avait d’autres cordes à son arc pour déstabiliser l’adversaire et le mettre en situation défavorable, notamment en le faisant sortir de ses gonds sans avoir l’air d’y toucher ce qui lui permettait derechef de se placer en victime!
    Très, très fort! J’en viendrais presque à le recommander à un justiciable qui ne croirait pas trop lui-même à sa propre affaire, si je pouvais en dire davantage. Mais bon, le vrai problème finalement est venu d’ailleurs que de cette sorte de diversion, peut-être parce qu’elle n’avait pas donné sur le moment les résultats escomptés, qui peut savoir.
    De nos jours, j’ai bien identifié la technique et je la reconnais en somme, mais plus métaphoriquement, …à l’odeur!
    Ceci dit, ma madeleine de Proust à moi, sur le plan de l’odeur, c’est une petite plante qui pousse dans un micro biotope et dont, comme dans le cas de Proust, j’ignorais jusqu’au moment où quelques décennies plus tard son odeur a fait resurgir une bouffée d’enfance enchantée, que je la connaissais…

  94. Monsieur Bilger,
    Nous avons l’occasion de vous entendre dans des débats sur la justice et constatons que vous abordez d’autres sujets : des thèmes de société qui contrairement à ce que prétendent les droitsdel’hommistes béats devant les élucubrations outrancières de ces people quelquefois bons dans leur domaine mais souvent déplorables dans d’autres.
    J’ai abordé le thème de la burqa sur notre site justice (http://c1juste.blogspot.com) car l’identité française c’est avant tout :
    LAICITE+liberté+FRATERNITUDE et non l’égalitarisme par le bas, le prosélytisme religieux, le libéralisme avec des droits sans devoir, la mixité sociale imposée par des responsables tous nés à l’étranger.
    Je ne suis ni raciste ni xénophobe mais vais commencer à le devenir comme plein de gens autour de moi, avec toutes ces outrances qui devraient être sanctionnées par l’appareil judiciaire.
    Au plaisir
    NOELLE

  95. « mais d’éléments de menuiserie.
    Placée dans un courant d’air et donc particulièrement exposée, je me suis trouvée au bout d’une heure au bord de l’évanouissement »
    CJ
    Les odeurs sont donc pour vous comme le feu, elles ne vous laissent pas de bois ?
    D’ailleurs moi-même, j’aime bien cheminer dans vos posts, s’y perdre, comme en la nature, est le plus heureux des destins.
    Je ne dis pas ça pour me faire incendier ou même des cendres, mais votre prose attise toujours ma curiosité.
    Elle fleure bon le pin fraîchement coupé, tout le contraire d’un parcours olfactif de souffre douleur.
    On s’y promène le nez au vent, le foie léger.
    « qu’elles avaient pour adversaires des professionnels du barreau »
    Catherine, vous travaillez dans le X ?
    Ca alors, quelle coupable activité ! Qui l’eut cuisiné, pardon, cru !!!
    Bien… un peu déçu, vu que n’ai jamais pu sentir les avocats, mais bon, continuerai à vous lire quand même, fut-ce avec une pince à linge, non pour vos propos, mais pour votre exercice, ou votre robe si veniez à marcher dessus.
    « comme dans le cas de Proust, j’ignorais jusqu’au moment où quelques décennies plus tard son odeur a fait resurgir une bouffée d’enfance enchantée… »
    Il m’est arrivé la même, non mésaventure, mais heureuse épiphanie un jour où cherchais à m’égarer dans un dix-neuvième profond que connais assez mal. Un fumet de boucherie à l’ancienne a convoqué un moi de cinq six ans (tournant décennies 60-70) de n’avoir certainement jamais été ressenti depuis, par cette même suite d’organes que sommes tous.
    La boucherie était pourvue de frigo à la déco d’époque en formica et avait conservé je ne sais quel apparatus ou ingrédient tombé en disgrâce chez toutes ses semblables.
    Le voyage dans le temps dura quelques courtes secondes, mais aucun tour-operator, aucune dérive personnelle, aucune oeuvre même, ne m’en a jamais proposé de si puissant.
    AO

  96. Rédigé par Monsieur oursivi@ Val et rit le 02 février 2010 à 16:51
    « la fameuse panoplie de majorette », Papa ne me l’a jamais refusée pour la bonne et simple raison que je ne l’ai jamais reclamee ; meme enfant, je trouvais cela hideux et vulgaire !!!
    Pardon aux Majorettes de France et d’ailleurs qui pourraient etre offensees !
    Dans mon enfance, desormais lointaine, j’etais ce que l’on appelait a l’epoque « un vrai garcon manque », preferant jouer aux billes aux recreations pendant tout mon parcours a l’ecole primaire.
    Quant au « B » en conduite, vous etes genereux ! Il parait que j’etais « dissipee » (est-ce encore un concept qui existe aujourd’hui ?) et c’est bien souvent d’un zero que j’ai ecope !
    La reflexion que vous lancez sur le Pardon est un sujet interessant dans sa globalite mais sur lequel je n’arrive pas a me prononcer.
    Sur ce, je m’en retourne lire les commentaires sur ce « galoupiau » et « le petit Nicolas »…

  97. Catherine JACOB

    @oursivi@CJ | 03 février 2010 à 14:56
    « Catherine, vous travaillez dans le X ? »
    Heu non, je ne suis pas polytechnicienne.
    « Ça alors, quelle coupable activité ! Qui l’eut cuisiné, pardon, cru !!!
    Bien… un peu déçu, vu que n’ai jamais pu sentir les avocats, mais bon, continuerai à vous lire quand même, fut-ce avec une pince à linge, non pour vos propos, mais pour votre exercice, ou votre robe si veniez à marcher dessus. »
    Rassurez-vous, la robe des avocats n’est pas celle dans laquelle je serais éventuellement susceptible de me promener pour faire bisquer les passants, mais une tenue autrement difficile à conquérir dans mon domaine ; ce dont toutefois je ne désespère pas. Mais bon, pour l’heure les choses ne dépendent hélas pas que de moi.
    «un fumet de boucherie à l’ancienne »
    « La boucherie était pourvue de frigo à la déco d’époque en formica et avait conservé je ne sais quel apparatus ou ingrédient tombé en disgrâce chez toutes ses semblables. »
    Décidément, entre le cuir et la colle de Reffait et votre boucherie, chevaline j’imagine, non ? quelle équipée (pas la cuisine, l’aventure !)
    Allez, dites-moi tout, vous êtes l’un de ces trois petits enfants : http://www.ac-nancy-metz.fr/ia57/lemarmot/presnic.htm
    Pas de souci à la consultation, c’est sur le site de l’académie de Nancy-Metz et le recteur ne fait pas de phishing, ou alors à son insu, et dans ce cas, sans doute faudrait-il l’en avertir clairement pour qu‘il s‘en préoccupe ! Hum ?!

  98. Rédigé par: Catherine JACOB | 03 février 2010 à 16:47
    « quelle équipée (pas la cuisine, l’aventure !) »
    Sehr gut !
    Votre St Nicolas, là, en la ville de Platini, s’il est en chocolat blanc, je prends.
    Sehr goûte ?
    Val, sur les majorettes, me revient que la plus snob de mes cousines, dont me revenait aussi ce midi qu’elle rêvait de diriger la Cinémathèque française et qu’elle m’avait traîné un jour de 86 dans le bureau d’un des hauts responsables du CNC, et accessoirement en sa jeunesse, secrétaire d’un certain Abel Gance (il lui fila ce jour un original de l’affiche du fameux « Napoléon »… pour la séduire, sais pas où il en fut rendu malgré ses efforts, à mon avis plutôt à Waterloo qu’à Austerlitz), et que cette personne fort hip qu’est toujours ma sinecou (on est chez Jamel ou pas ?) voulait être majorette jusqu’à l’âge de 10 ans, comme quoi…
    AO

  99. Catherine JACOB@oursivi@CJ&Val

    @oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 18:30
    Assez snob au fond moi aussi, et bien que plutôt bien ‘roulée’… étant jeune (= sportive : natation, tennis, cheval, gymnastique artistique, eh oui, d’où un 19/20 au bac dans cette option), je n’ai jamais envisagé d’être majorette, et j’ai donc un peu de mal à saisir l’historique de vos rapports avec votre cousine.
    Quant à Saint Nicolas, en règle générale, le vrai St Nicolas est en pain d’épices.

  100. Je m’étonne que l’auteur s’offusque des propos de celui qui n’est après tout qu’un humoriste, pire je suis atterré en fait que l’auteur ait pris le temps de répondre.
    J’ai eu la chance de lire la fameuse note concernant les directives d’organisation du débat sur l’identité nationale, et que dire… oh oui que dire…
    Si ce n’est que je trouve à la limite du ridicule que vous vous en preniez à Djamel Debbouze quand avant tout votre devoir de citoyen vous imposerait de dénoncer toutes formes de manipulations grossières.
    Ce fameux débat en est un exemple criant, des formulaires aux questions fallacieuses, insinuant de manière grossière des réponses en accord avec la vision gouvernementale de l’identité nationale…
    Là-dessus vous ne piperez pas mot et ne hurlerez certainement pas au scandale.
    Djamel Debbouze n’a aucun pouvoir normatif
    et n’a certainement aucun pouvoir sur la politique sociale ou migratoire.
    S’attaquer à ce genre de personnage c’est justement faire diversion, s’inventer un ennemi factice, un peu comme ces vieux matchs de lutte que l’on voyait dans les foires autrefois.
    Sans intérêt en définitive.
    Le courage consisterait par exemple à dénoncer les puissants, ceux qui font la politique sociale et économique, ou encore dans le procès dans lequel vous représentiez l’accusation, parler des véritables tenants et aboutissants des séjours de Bob Denard en Afrique 😉
    Bien à vous

  101. Je pense quant à moi que peu de personnes osent franchement parler de religion et pourtant, comment ne pas comprendre que c’est bien de cela dont il s’agit. Il se trouve que l’islam est la religion de ceux qui posent problème à l’intégration, à l’identité nationale. C’est un fait ! Je ne suis pas spécialement croyant mais j’observe que le christianisme, religion traditionnelle sous plusieurs formes en Europe, prêche la charité, le respect des autres, l’amour etc. L’autre n’a de cesse de faire la guerre au monde entier y compris d’ailleurs à leurs propres femmes et, s’il le faut, en sacrifiant les enfants auxquels il promet le paradis !
    La France est une République LAÏQUE dans laquelle le fils d’émigré à la première génération que je suis, se plaît à vivre et ne voudrait voir Sa France se transformer en une quelconque nation islamiste avec toutes les conséquences qui y sont attachées !
    Un peu de courage MM. les dirigeants, encore élus démocratiquement, pour préserver Notre France de l’envahissement culturel religieux.

  102. « Assez snob au fond moi aussi, et bien que plutôt bien ‘roulée’…
    Quant à Saint Nicolas, en règle générale, le vrai St Nicolas est en pain d’épices. »
    Rédigé par: Catherine JACOB@oursivi@CJ&Val | 03 février 2010 à 21:44
    Celui qui vous roulait dans le pain d’épice ne devait point savoir à quel sein Nicolas se vouer, non ?
    19 en sport au Bac, fichtre, bougre ! Il restait à vous prendre aux échecs, sans en essuyer un ;o)
    AO

  103. « Le courage consisterait par exemple à dénoncer les puissants »
    Rédigé par: Chups | 05 février 2010 à 20:26
    Mais… Jamel, du fait de sa couverture médiatique, est un puissant ! (Désolé Melissa)
    Les sorties de ce genre de people ont autrement d’impact que les discours de F Fillon…
    Le contre feu de PB, pour un peu trop solennel qu’il ait été, sera lu ou suivi par un dixième ou un centième de ce dont a bénéficié ce à quoi il s’attache.
    Cela mesure assez l’impertinence de votre emploi du terme de « puissant ».
    AO

  104. Zemmour/Bilger : si F.Falletti prend des mesures contre vous, c’en est fait de l’indépendance de la justice… D.Mitterrand a suffisamment crié que la France est un pays de liberté pour qu’on ait le droit de crier une évidence sur la couleur des trafiquants… Courage, il n’y a pas que des moutons de Panurge chez nous !

  105. Eh bien, on ne dirait pas que les commentaires sont modérés : certains sont absolument abscons, et on se demande même si leurs auteurs ne se sont pas trompés de site. Bravo M.Bilger, pour cet article sur les pipoles qui pensent que leur opinion a plus de valeur que celle de leur crémier. Malheureusement, je viens de vous voir argumenter poliment chez Guillaume Durand contre le chef du CRAN et deux pseudo journalistes de gauche à grande gueule : votre civilité respectueuse et votre voix fluette étaient bien insuffisantes face à tant de mauvaise foi et d’amalgames proférés avec l’assurance des imbéciles. J’ai pensé en vous voyant que vous ne devriez pas aller dans ce genre de débat biaisé et racoleur, où les gens de droite sont systématiquement humiliés car ils sont trop gentils, tolérants et respectueux de la parole des autres, même quand elle les ridiculise.
    Nous avions trois abbé Pierre repentants et s’excusant de penser ce qu’ils pensent, face à trois types sûrs de leur supériorité, décernant les bons points du politiquement correct avec un aplomb extraordinaire. Il nous aurait fallu deux Tapie et un Georges Frêche, pour leur dire leurs quatre vérités, et faire douter les spectateurs. Dommage.

  106. Pierre-André Fontaine

    Bonsoir Monsieur Bilger,
    Vous avez bien résumé le problème actuel des médias, qui dans la facilité et le besoin de sensationnel créent ce genre d’événements, sans pour cela permettre de réels débats et surtout de les encadrer par des personnes ayant l’expertise ou la faculté intellectuelle de raisonner et d’approfondir de tels sujets qui sont très complexes. On organise et on fait des débats avec des people en faisant passer les philosophes et intellectuels pour des comiques dans de pseudos débats qui ne sont que des spectacles abrutissants où il doit régner un diktat du soi-disant politiquement correct et d’intellectuels bobos auto-proclamés comme seuls détenteurs de la seule vérité. Voici, Gala, et consorts devenus nos seuls experts en politique, philosophie et sociologie, la télé-réalité remplace l’Education nationale.
    Nous ne pouvons qu’être admiratifs de votre courage à crier tout haut ces vérités contre une vindicte dictatoriale d’intellectuels gauchisants…
    En vous remerciant.
    Pierre-André

  107. Le problème est bien là. Nous sommes envahis par des « maîtres à penser » qui profitent de leur notoriété pour tenter de nous faire avaler « leur vérité »… Ils sont connus, donc ils ont raison se disent les gogos ! Et il n’y a pas que des artistes, il y a aussi les sportifs (toujours sportifs ou reconvertis). Le politiquement correct est de mise. J’ai pour ma part vu refusé dans un blog de quotidien national un commentaire où je signalais simplement que les immigrés polonais, italiens, espagnols ou portugais ne nous avaient jamais posé problème du fait qu’ils étaient européens et chrétiens et fiers de leur appartenance à cette patrie d’accueil qu’est la France.
    Ce n’était nullement méchant mais un simple constat ! Ce me fut refusé, sans doute pour ne pas heurter les bonnes âmes.
    J’ai découvert votre blog et me réjouis de lire que tous les Français ne sont pas des moutons de Panurge. C’est vrai qu’il faut des gens comme vous, comme E.Zemmour ou J.Sévilla pour rappeler certaines vérités.
    Bon courage.

  108. claude vergé

    Bonjour Monsieur
    Ce n’est pas la première fois que je lis un de vos commentaires et en général je ne vois rien à y ajouter.
    Cette fois je me sens obligé de vous « modérer ».
    En effet, j’ai eu l’occasion de ne pas être assez rapide pour zapper le sieur Debbouze et de subir ses tristes pantalonnades au cours d’émissions de variétés situées en dessous du niveau de flottaison.
    Je dois donc m’insurger contre l’estime que vous accordez à son soi-disant talent. Il ne s’agit en fait que d’agitation et de vulgarité tout juste bonnes à dérider une réunion de sous pensants avinés.
    Croyez bien, Monsieur, qu’en dehors de cette légère erreur j’apprécie infiniment vos commentaires. Tant pour le style que pour le fond.

  109. Moi non plus M. Bilger : je n’ai pas envie de tendre la joue à des gens qui nous insultent en profitant d’une « notoriété » de pacotille.
    Les « Gaulois » en ont marre des guignols à la petite semaine qui viennent s’inviter dans nos salons, via le tube cathodique, pour nous tenir des leçons de morale à trois sous. Ras le bol.

  110. Monsieur GONZALES Hubert

    Bravo monsieur pour vos billets. Tant qu’il y aura des personnes comme vous, hautement qualifiées, pour parler de choses que vous connaissez très bien, le République ne sera pas en danger. Mais pour combien de temps encore ?

  111. Jean-Pierre Letellier

    Je vous tire mon chapeau Monsieur. Bravo et merci pour votre courage d’exprimer ce que pense une majorité silencieuse, de plus en plus exaspérée.

  112. Jean-Yves Bouchicot

    Aïe Aïe Aïe… Encore l’amalgame. Encore le mélange d’honnêteté et de posture blessée. C’est quoi votre problème avec les « artistes », cher Philippe ? Etes-vous sûr que Jamel Debbouze soit un artiste ? A plein temps ? Etes-vous sûr que c’est en tant que tel qu’il donne son avis sur tout ? Ou en tant que phénomène médiatique « bankable »?
    Oui, il dit des bêtises. Oui, il parle de ce qu’il ne connaît pas, ou mal, avec des réactions viscérales… Oui, son écurie d’apprentis comiques télévisuelle est affligeante de bêtise et de vulgarité. Mais ! Sa parole publique a exactement la même légitimité que la vôtre, et l’anathème et le mépris ne sont pas toujours du côté qu’on croit. Une face de son personnage m’horripile sans m’avoir jamais fait rire, c’est souvent la solution du non-travail et d’une connivence bassement communautariste… Une autre, quand il est dirigé par Agnès Jaoui, me révèle un comédien fin, sérieux, travailleur et capable de sortir de ses ornières à succès.
    Mais au fait, vous, quelle légitimité avez-vous à parler d’art, de cinéma, de culture en général, comme quand vous déclarez sans rire que Jean-Jacques Aillagon « n’a pas démérité » dans sa mission ? La même que celle de Jamel, pas plus. Un personnage d’Umberto Eco , écrivain raté, devenu conseiller éditorial, dit à ce propos « Ayant renoncé à être un protagoniste, j’ai décidé d’être un spectateur intelligent ».
    Vous aussi, cher Philippe, je trouve que vous dites pas mal de bêtises, et souvent sur un ton péremptoire voire comminatoire ou méprisant. Mais je me battrais pour qu’on vous les laissât dire. Surtout si c’est dit avec un peu de recul et sans mépris pour les gens qui n’ont pas votre niveau de langue. Ni les tics qui vont avec. 🙂

  113. Bonjour Monsieur,
    Dix ans plus tard je poste un merci reconnaissant pour ce partage d’opinion de bon sens. M. Debbouze s’est un petit peu rattrapé depuis avec la série parodique sur les coulisses d’une tournée d’humoristes issus de son show où absolument tous les personnages sont affublés de défauts criants (il l’a produite, pas réalisé semble-t-il), mais puisque vous avez finement taclé ses coups de menton anti-artistiques, profitons-en également pour signaler le massacre éhonté que représente son adaptation du très cocasse roman « Pourquoi j’ai mangé mon père » de Roy Lewis.
    Ensuite, si l’on veut faire un jeu de massacre, on peut largement extrapoler la valeur de cette bouse à quasiment toutes les productions françaises depuis une décennie. Pour dire, si je prenais un machin aussi sous-coté que la série d’aventures de Bud Spencer et Terence Hill imitations du western-spaghetti, ça resterait dix fois plus drôle et plus rythmé que ça !

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