Le régalien, une langue étrangère pour le président ?

On a les intérêts, les préoccupations, voire les obsessions de ses compétences. L’avocat général que j’ai été focalise sur l’importance du régalien – autorité de l’Etat, forces de l’ordre, sécurité, justice, tranquillité publique, respect de la loi, défense de l’état de droit, égalité entre les citoyens, etc. – dans une vision et pratique présidentielles.

Quels que soient les mérites de l’intervention du président – et je ne doute pas qu’elle sera largement commentée par les spécialistes, notamment pour ce qu’il a annoncé sur les plans économique et social et les perspectives qu’il a dessinées pour demain -, je persiste: je suis toujours déçu par sa manière de traiter du régalien, d’affronter le terrible gouffre entre une majorité silencieuse, discrète et profondément indignée – qu’on regarde le soutien qu’elle apporte à la police dans les sondages – et une minorité gangrenée par le communautarisme, qui tient le haut du pavé politique, médiatique et même judiciaire en n’ayant aucune raison de rentrer dans le rang puisqu’on lui permet tout.

Pour le président de la République, le régalien est une langue étrangère. Il imposerait une fermeté, l’absolutisme d’une conviction sur le péril de la confrontation entre deux France et l’urgence de solutions à adopter qui ne seraient pas faites pour donner une douce image faussement humaniste de leur initiateur mais pour redresser, remettre en ordre et stabiliser un pays déréglé.

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Le langage régalien, à l’évidence, n’est pas entré dans la culture du président. Car, contrairement à ce qu’on peut croire, il n’exige pas seulement d’avoir une conception élevée de soi-même et de sa mission – pas de souci à se faire sur ce plan – mais surtout d’élaborer un plan de bataille, de proposer à la nation, pour son bien et contre les inévitables opposants à sa sauvegarde, des mesures drastiques et des dispositifs forts, révélateurs d’un tempérament n’ayant peur de rien et surtout pas d’accomplir le nécessaire, aussi rude qu’il soit, pour notre pays.

Or ce pouvoir et notre président ont peur. Le reproche qui leur a été imputé de diffuser, pour le coronavirus, de la peur dans l’esprit et les fibres nationales m’a semblé injuste quelles qu’aient été leurs maladresses ou retards dans la gestion de l’épidémie.

En revanche, à considérer, lors de ces dernières semaines, la manière dont ont été appréhendés sur tous les plans les fauteurs de troubles, les manifestations interdites mais autorisées, dont on a donné satisfaction aux premiers et validé les désirs haineux des secondes, dont on a institutionnalisé un deux poids deux mesures, dont on a complu aux forts faisant du bruit et rudoyé les apparents faibles, tout cela a été le signe d’une démarche erratique, poussée au gré d’un vent démagogique et, au fond, méprisante à l’égard des aspirations profondes du peuple.

La peur est la cause de ces actions ou absentions qui choquent, de ces alternances qui donnent le tournis aux institutions sur lesquelles la démocratie compte.

Faut-il, dans ce registre, sauver tout de même quelque chose de son propos solennel et très optatif de vingt minutes ? Non pas les banalités généreuses sur la lutte à mener contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. Non pas le soutien sans flamme ni élan apporté à la police. La reconnaissance du président à l’égard des policiers et des gendarmes leur ira droit au coeur certes mais sera-t-elle suffisante pour leur faire oublier les aberrations choquantes d’avant ?

Il me paraît évident que ces engagements tellement vagues, renouvelés aujourd’hui et déjà proférés hier ou avant-hier, n’auront pas la moindre incidence sur un pays déboussolé, à cause d’abord de sa tête. Je crains que, le verbe retombé et analysé, la réalité reprenne le dessus et que la France se retrouve tristement encore en dessous !

Il y a eu heureusement l’affirmation du refus de toute repentance historique et nationale.

Mais c’est peu. Le ton enthousiaste et teinté d’une suave autosatisfaction ne m’empêche pas de formuler ce regret qui, pour être chronique au sujet d’Emmanuel Macron, n’en est pas moins amer.

Oui, le régalien est une langue étrangère pour le président.

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Voir les Commentaires (118)
  1. «Pour le président de la République, le régalien est une langue étrangère. Il imposerait une fermeté, l’absolutisme d’une conviction sur le péril de la confrontation entre deux France et l’urgence de solutions à adopter qui ne seraient pas faites pour donner une douce image faussement humaniste de leur initiateur mais pour redresser, remettre en ordre et stabiliser un pays déréglé. »
    Mais Emmanuel Macron a parlé du régalien. Il fallait être bien inattentif pour ne pas l’avoir remarqué, à moins que ce ne soit de la mauvaise foi ?
    Il a dit l’essentiel de ce que les Français voulaient entendre :
    « Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité ni liberté. Les policiers et gendarmes (…) méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la nation ».
    « La République n’effacera aucun nom, aucune trace de son Histoire. Elle ne déboulonnera pas de statue »
    En clair il n’a pas mis un genou à terre devant les mouvements ultra-gauche à l’anti-racisme unilatéral.
    Mais évidemment il fallait bien que l’opposition y aille de sa critique systématique.
    Ne nous attardons pas sur les propos de J-L Mélenchon, MLP et leurs porte-flingues qui nous ressortent inlassablement la même ritournelle éculée.
    À LR, comme il fallait s’y attendre, Bruno Retailleau et Eric Ciotti font le concours de celui qui sortira le commentaire le plus perfide. Rien de bien inspiré dans leurs réponses attendues. Aucune finesse mais encore et toujours une aigreur qu’ils ne parviennent pas à retenir.

  2. Denis Monod-Broca

    « Le régalien, une langue étrangère pour le président ? »
    Oui, bonne façon de dire les choses. E. Macron sait décider de la réouverture des cafés et restaurants mais pas définir des objectifs pour la France.
    « En marche ! » mais pour aller où ? Ce n’est toujours pas dit.
    Aux oubliettes, l’Etat-providence ! Aux oubliettes, les biens et services échappant aux lois du marché !
    Investir ! Investir ! Investir ! L’argent comme remède à nos maux alors qu’il est le porteur du mal…
    Bah, il est injuste de lui faire porter le chapeau, à lui tout seul, nous baignons tous dans cette idéologie (idolâtrie) délétère, mortelle.

  3. Marc GHINSBERG

    « On a les intérêts, les préoccupations, voire les obsessions de ses compétences. » (PB)
    Je suis de votre avis, cher Philippe. C’est pourquoi je m’insurge contre la conception de la culture qui la réduit aux humanités, ignorant voire méprisant la culture scientifique et économique. Certes on ne peut être spécialiste en tout, mais comment aujourd’hui prétendre parler politique en étant totalement inculte en économie ? C’est ce qui marque la limite de beaucoup de nos intellectuels, comme Alain Finkielkraut ou Michel Onfray par exemple.
    Concernant le régalien vous dites : « Je suis toujours déçu par sa manière de traiter du régalien, d’affronter le terrible gouffre entre une majorité silencieuse, discrète et profondément indignée – qu’on regarde le soutien qu’elle apporte à la police dans les sondages – et une minorité gangrenée par le communautarisme, qui tient le haut du pavé politique, médiatique et même judiciaire en n’ayant aucune raison de rentrer dans le rang puisqu’on lui permet tout. »
    Je vous suis concernant le communautarisme et les dangers qu’il représente pour la société. Mais il ne faudrait pas, à mon sens, réduire le mouvement actuel au communautarisme. Ce mouvement est international (même en Suisse on manifeste) et il rappelle de ce point de vue les mouvements des années soixante. Derrière les protestations contre les discriminations, les violences policières, il me semble qu’il faut, en fait, entendre chez une majorité de manifestants un souhait d’intégration. Si l’on reste sourd à cette demande alors effectivement le communautarisme a de beaux jours devant lui.
    Sujet difficile qui comporte de multiples aspects, notamment économiques.

  4. Patrice Charoulet

    TV – Dimanche soir – Match : Macron-Marivaux.
    Victoire : Marivaux (3 à 1).
    Commentaires en page 2 :
    La pièce de Marivaux, « Le Jeu de l’amour et du hasard » (1730), diffusée sur France 5 , que l’on tient communément pour son chef-d’oeuvre, faisait suite au discours présidentiel diffusé sur toutes les chaînes ou presque à 20h.
    D’après Gérard Carreyrou, ce fut son meilleur discours.
    À mon humble avis, ce fut plutôt un chef-d’oeuvre de langue de bois et du « en même temps ». Un tissu de promesses floues et de projets vagues. Un mot pour les restaurateurs, un mot pour l’Europe, un mot pour la décentralisation, un mot pour la police, un mot contre les « séparatismes »… Tout cela ne mange pas de pain. L’argent magique va tomber du Château. Croyez-le, braves gens !
    Macron m’a endormi, Marivaux m’a enchanté.

  5. Bonjour Philippe,
    Pour avoir le sens du régalien il faut probablement être un peu plus que Narcisse.
    Nos politiques, comme nous, ont une haute opinion d’eux-mêmes. Ce n’est pas critiquable en soi, il en faut un peu pour arriver à graviter dans les sphères du pouvoir.
    Je dis comme nous en aparté, puisque, par exemple, nous venons joyeusement « bloguer » ici, et si j’en juge par l’acrimonie des échanges, bien surprenante si l’on considère l’aimable tolérance de nôtre hôte et sa capacité, même en désaccord ou en agacement parfois, à laisser tout le monde s’exprimer, nous avons donc, j’en reviens à l’acrimonie, une sacrée haute opinion de nous-mêmes et de nos idées.
    Je ne participe pas à ces échanges d’ailleurs puisqu’étant supérieur, je ne nourris aucun sentiment de supériorité à l’égard de qui que ce soit et n’ai donc pas à défendre le bien-fondé de mes propos 😊
    J’en reviens à notre président.
    Il est juste Narcisse. Tout tourne autour de lui, ses idées, ses saillies lapidaires vécues comme autant de vérités absolues, traverser la rue, travailler pour s’acheter un costume, ouvrières illettrées, Benalla c’est moi, qu’ils viennent me chercher…
    Comment quelqu’un s’intéressant si peu au peuple, étant si éloigné de l’activité du commun des mortels peut-il avoir le moindre sens du régalien ?
    On peut se tromper sur ce qu’il faut faire pour rendre une nation harmonieuse. Mais pour se tromper, il faut commencer par considérer que l’on vit au sein d’une nation ayant ses habitudes, qui peuvent évoluer, ses traditions (parfois à la c*n), il faut sentir son pouls, avoir un peu d’empathie…
    Il me semble, je ne suis pas sûr, c’est du domaine de l’intuition chez moi, qu’à partir de la considération, de la compréhension que le pouvoir apporte aux citoyens du pays, peut naître le sens du régalien. Sinon ça me paraît très compliqué.
    C’est ce qui différencie par exemple, même si on peut être en désaccord avec l’action, le Premier ministre du président, il a une façon d’être, un truc indéfinissable, qui le rend plus amical que le président alors même que celui-ci joue d’une proximité de djeuns qui ne fonctionne pas et que le premier cité tient plutôt cette distance à l’ancienne qui finalement rassure.
    Le sens du régalien réclame la compréhension du citoyen et de la distance avec celui-ci.
    Notre président pratique à l’inverse.
    Pfff c’est épuisant de pondre trois idées, je préfère « carabistouiller ».

  6. La peur est la cause de ces actions ou absentions qui choquent, de ces alternances qui donnent le tournis aux institutions sur lesquelles la démocratie compte.
    Rappelons tout de même que sous le régime actuel, le Président est le chef des armées, et c’est à ce titre qu’à l’occasion de cette bizarre fête du 14 juillet, il assiste de sa tribune au défilé de divers corps militaires.
    Mais pour qui sait que le pouvoir (?) qu’il est supposé incarner n’est même plus capable d’interpeller une bande de petites frappes dans tel ou tel quartier sensible, ce comportement de matamore ne peut-il pas donner un sentiment de malaise et d’inquiétude quant à l’avenir de notre pays ?

  7. La macronie et la gauche nous entraînent à notre perte. La démagogie est la voie du désordre.
    En acceptant la tyrannie des minorités comme le fait la macronie, l’extrême gauche et la gauche complaisante démago… nous édifions des murs de Berlin au lieu de défendre notre République laïque.
    Ce président n’est pas à la hauteur en méprisant l’aspect régalien de sa fonction. Il persiste et signe.
    —————–
    Et si on parlait des esclavagistes de 2020 ?
    Passeurs de migrants, les esclavagistes des temps modernes. Le progressisme en Marche !
    https://www.marianne.net/monde/passeurs-de-migrants-les-esclavagistes-des-temps-modernes
    https://www.la-croix.com/Monde/Passeurs-nouveaux-esclavagistes-2018-10-03-1200973318

  8. Et si la clé de cette infirmité se trouvait dans le propos du Président, répété par lui à l’étranger devant des publics étudiants – en Afrique, aux USA, en Inde, mais jamais sauf erreur, en France – selon lequel « il ne faut obéir à aucune règle ». Mais, en même temps il occupe une fonction qui consiste – pouvoir régalien – à édicter des règles collectives et à assurer l’obéissance envers celles-ci… Contradiction qui explique peut-être beaucoup de choses…!

  9. Oui le destin de la France est une pensée étrangère à Macron-Judas.
    Comment voulez-vous que quelque chose puisse changer dans cette cervelle coupable du plus haut crime que l’on puisse commettre contre un peuple ?
    Il n’est pas à sa place à l’Élysée dont il se sert pour nous détruire au profit d’autres ethnies et de ses commanditaires.
    Pervers ou traître, sont les seuls qualificatifs que l’on puisse lui reconnaître.
    « Faut-il rappeler certaines de ses déclarations ? « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » (Lyon, février 2017) ; « La colonisation est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une barbarie » (Alger, février 2017) ; « Je vois les Arméniens, les Comoriens, les Italiens, les Algériens, les Marocains, etc.(…) Je vois les Français ! » (Marseille, mai 2017) ; »Quand je parle de langue française, je parle de nos langues françaises. Son épicentre (…) est sans doute dans le bassin du fleuve Congo » (Erevan, Arménie, octobre 2018) ; « Deux mâles blancs qui ne vivent pas dans les banlieues se remettent un rapport sur les banlieues » (mai 2018, à propos du rapport Borloo).
    … /…
    La lâcheté des « élites », prêtes à s’agenouiller ces jours-ci devant la fierté noire, est à la source de la débandade de l’Etat. Elle fut prophétisée par Jean Raspail, mort samedi, dans Le Camp des Saints (1973). »
    https://blog.lefigaro.fr/rioufol/
    Et nous ne savons pas tout, bien que cela suffise pour l’exclure à jamais.

  10. « En revanche, à considérer, lors de ces dernières semaines, la manière dont ont été appréhendés sur tous les plans les fauteurs de troubles, les manifestations interdites mais autorisées… » (PB)
    Vous me faites penser, cher Philippe, à ce trait d’humour (apocryphe ?) de Churchill qu’on a beaucoup malmené récemment :
    En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit ;
    En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis ;
    En France, tout est permis, même ce qui est interdit ;
    En URSS, tout est interdit, même ce qui est permis.
    Tout est dit !
    Je ne sais si cet homme était raciste, mais il était doté d’un humour ravageur.

  11. Les affirmations présidentielles sont certes péremptoires. Mais elles ne sont pour l’instant que posture qui se veut hiératique du fait des fonctions éminentes exercées.
    Certes, monsieur Macron a affirmé qu’on ne falsifiera pas l’Histoire et que les statues ne seront pas déboulonnées. Ce sont là des mots, uniquement des mots. Il en est de même pour le soutien appuyé aux forces de l’ordre.
    J’attends les actes qui prouveront que ses mots ne sont pas que, pardonnez mon expression, de l’empoulage. Car l’on voit bien que les prétentions des racialistes de tout poil ne sont que la mise en œuvre de ce que George Orwell a si bien décrit dans 1984, avec l’appui objectif de personnes susurrant une certaine moraline, comme messieurs Ayrault ou Plenel et bien d’autres… La cinquième colonne en quelque sorte !

  12. Comme il fallait s’y attendre, l’énarque Macron a fait un discours en trois points:
    1) Je suis très satisfait de ma gestion exemplaire de la crise sanitaire: vive moi !
    2) La police est garante de notre sécurité et donc de notre liberté (un petit coup de régalien ça ne mange pas de pain !)
    3) Un avenir radieux se dessine devant nos yeux et je vous en parlerai en juillet…
    Le tout en 19 minutes et 30 secondes…

  13. Olivier Seutet

    Ils ont peur. Peur d’être traînés devant les tribunaux pour des manquements dans la gestion de la pandémie (attaques qu’il conviendrait de mépriser, une question politique ne se résout pas par des condamnations pénales inapplicables et des dommages et intérêts pour des rapiats). Peur de ne pas être conformes à la pensée dominante sur la repentance (il est indécent d’assimiler nos ancêtres à des bourreaux, des nervis et des cyniques, et d’ailleurs la vérité d’aujourd’hui sera peut-être le mensonge de demain). Peur de s’attaquer à des corporatismes qui ont étalé, dans ces épisodes instructifs de la mise sous surveillance puis de la liberté sous surveillance de la population française, leur absence de sens de l’Etat, leur mépris sur service public : les instituteurs qui ne se sont pas manifestés puis ont prétexté d’une maladie, ne sont pas suspendus en attendant d’être exclus de la fonction publique ? Les foules innombrables d’employés municipaux qui ont oublié de travailler puis excipent d’un droit de retrait, ne sont-ils pas mis d’office à une retraite anticipée sans pension ?
    Avec cette trouille au ventre, nos dirigeants ne sont plus aptes à parler régalien. Il leur faudrait une indépendance d’esprit à l’égard de la rumeur, de l’atmosphère ambiante, une autorité reconnue par leurs collaborateurs, par leurs bras armés, une volonté qui dépasse la seule hantise de communiquer, d’expliquer, de contextualiser, jeux de mots pour abouliques.

  14. Pas vu, pas entendu et superbement bien dormi…
    Inutile de dépenser toute cette énergie à répéter en boucle tout ce qui est à reprocher à ces marionnettes du théâtre de guignol.
    Il suffit d’attendre 2022, enfin normalement, pour enfin mettre un coup de serpillière sur ces moments qui nous ont été imposés.

  15. Il était Jupiter et d’aucuns ne le supportaient plus.
    A présent, il félicite le Gouvernement, les Régions, les Départements, les Maires, les Associations… tout en fixant un cap.
    Eh bien, c’est encore insupportable pour certains.
    En d’autres termes, verticalité ou horizontalité, c’est d’abord la personne Macron qui est visée et non ses actes injustement évalués.
    Pas de quoi fouetter un chat. C’est la fonction qui veut cela. Rappelons-nous Hollande ou Sarko.

  16. Les journalistes, tels les ravis de la crèche, continuent d’encenser leur gourou Macron. Ce président qui s’est répandu dans l’autosatisfaction…
    Tout va très bien, Madame la Marquise.
    Tout va très bien dans la bonne ville de Dijon.
    Si c’était des Français (des Blancs comme ils disent) qui avaient tabassé de cette manière, quel aurait été le scandale ! Mais pas un mot venant de SOS Racisme ou sur BFM.
    https://t.co/ulroIL6GUY
    Concentrons-nous sur les violences policières, qu’elle répète en boucle la macronie. Quand on commence à répéter en boucle, c’est qu’il faut penser à aller voir le psy… La macronie comme une bonne partie de la gôche se trompent d’ennemis.
    « Les scènes capturées et partagées sur les réseaux sociaux sont surréalistes. La ville de Dijon (Côte-d’Or) a été le théâtre de violents affrontements dans la nuit de vendredi 12 juin à samedi 12 juin. L’origine du conflit impliquerait la communauté tchétchène dont les membres seraient venus de toute la France pour venger un des leurs. » CNews
    https://www.cnews.fr/france/2020-06-15/video-affrontements-entre-membres-de-la-communaute-tchetchene-et-dealers-dijon
    Pour mémoire, André Glucksmann, le père de Raphaël, défendait bec et ongles les « gentils » Tchétchènes !

  17. Le régalien, une langue étrangère au Président ?
    D’abord, nous avons eu Narcisse en majesté cher P. Bilger.
    Toute la France aurait dû s’agenouiller devant tant de compétences dispensées en trois mois par une seul homme : lui-même.
    Avec ses petits bras, il a terrassé le coronavirus.
    Puis de bla bla bla en bla bla bla, rien, rien ! Pourtant c’était un grand soir que nous avaient annoncé les trompettes médiatiques à la main de l’Elysée.
    Quant au régalien, ossature essentielle de notre République : même par rien : moins que rien ! Si, deux ou trois poncifs, c’est pire que rien !
    Vous vous acharnez à le lui rappeler cher P. Bilger, mais il s’en moque de vos propos. D’abord, il n’y trouve aucun intérêt, aucun vote à arracher et de plus il s’en moque : « le régalien : combien de divisions ? » ou alors en mieux pour lui : « le régalien : combien de milliards de dollars ? ».
    Vous n’avez pas encore compris que dans son projet mondialiste (qu’il cache un peu en ce moment pour se requinquer) il n’y a de place que pour un régalien à l’échelon mondial.
    Un coup pour rien ! Un de plus !
    Cordialement.

  18. @ Walson | 15 juin 2020 à 10:07
    « Oui le destin de la France est une pensée étrangère à Macron-Judas.
    Comment voulez-vous que quelque chose puisse changer dans cette cervelle coupable du plus haut crime que l’on puisse commettre contre un peuple ? »
    De plus en plus rigolo !
    Staline, Hitler, Pol Pot, Mao, des amateurs à côté de Macron !
    Mystère, que vient faire Judas là-dedans…
    Heureusement, vous êtes là pour égayer un peu ce blog…

  19. Entièrement d’accord comme presque toujours avec les remarques d’Achille, effectivement n’entend pas qui ne veut pas entendre ou a son esprit critique troublé par le parti pris… Que c’est dur d’être objectif, même un tout petit peu.
    Vincent Roca a écrit un jour « On dit « la critique est aisée »… parfois on aimerait pouvoir dire « si la critique se taisait »… » Ouf on pourrait pour une fois entamer une discussion constructive, c’est peut-être trop demander de nos jours ?

  20. Philippe Bilger a raison.
    Emmanuel Macron ne parle plus le français.
    Á force de “en même temps” on se retrouve aujourd’hui sous le baobab des palabres africaines de mon enfance pour savoir qui avait volé la chèvre du voisin. Ça prenait des jours et des nuits.
    Comme il fallait satisfaire les 36 tribus de la communauté, on ne savait jamais qui avait volé la chèvre. Tout se terminait autour d’un brasier, ça réconciliait tout le monde.
    BFM TV nous y invite, tous en pagne et os dans le nez !

  21. Xavier NEBOUT

    Macron le gastéropode est sorti de sa coquille.
    bla bla bla bla… nous serons intraitables contre le racisme… bla bla bla bla
    Parce qu’avant nous ne l’étions pas ? Et c’est quoi, l’avant ? Avant que saint Traoré meure sur la croix ?
    bla bla bla… notre République ne déboulonnera pas ses statues… bla bla bla.
    Sauf que les statues, elles appartiennent aux communes. Alors, tu fais comment pour empêcher un maire des pourris divers et avariés de déboulonner les statues ?
    Quant à renier son histoire, on voit avec Philippe Pétain ce qu’elle en a fait, la République. « Il était trop grand pour une France qui ne le méritait pas » en a dit de Gaulle.
    Ceci dit, après avoir entendu un excité revendiquer quasiment la France au nom de l’Afrique et parler des morts que la France de de Gaulle aurait fait au Cameroun, je suis allé voir…
    Et alors là, on fait effectivement une découverte. Combien de dizaines de milliers de morts aurions-nous fait au Cameroun ? C’est bien de ne rien déboulonner, mais il faudrait quand même aussi savoir laver son linge sale, surtout quand il est très sale.
    Et si on commence en 1789, il va falloir un sacré stock de machines à laver…

  22. Serge HIREL

    Dimanche soir, le coq de combat qui, le 16 mars, avait déclaré la guerre aux virus, s’est mué en paon qui fait la roue… le paon est un animal majestueux, toujours prêt à parader, mais peureux et craintif au moindre danger… Ce qui ne l’empêche pas d’agresser tout autre congénère qui tenterait de chasser sur ses terres. Le paon est magnifique, content de lui… mais, contrairement au coq, il n’a ni l’autorité ni la force de faire régner l’ordre dans la basse-cour… Seuls les grands espaces, à la taille de sa majesté, lui semblent dignes de sa présence…
    Ainsi, la France, grâce à la qualité de ses dispositifs de prévention, à la précoce mobilisation de son gouvernement, au remarquable sang-froid de ses élites au pouvoir, aurait fait mieux que beaucoup d’autres dans la lutte contre la pandémie… La pénurie de masques, le manque de tests, la tension sur les lits de réanimation ? Pourquoi faudrait-il qu’un Président se laisse aller à parler des sujets qui fâchent ?
    Quant à l’avenir, à « l’après », qui peut ne pas être d’accord avec la quasi-totalité des grands principes récités à la manière de litanies par le Président ? Souveraineté, indépendance, relocalisation, écologie, liberté accrue des territoires… Seule sa foi européenne peut ne pas être partagée.
    Les Français, qui ont bien compris que l’économie du pays est en péril, que leur emploi est menacé, que le combat est urgent, attendaient plus, beaucoup plus, des annonces précises, des stratégies construites… et non pas de simples pistes qui seront étudiées cet été. Et c’est les prendre pour des imbéciles que d’affirmer que les impôts n’augmenteront pas sans préciser en quoi que ce soit le moyen de financer les 500 milliards de dépenses supplémentaires de l’Etat. Une somme dont le montant est d’ailleurs contestable puisqu’elle semble prendre en compte les 300 milliards de prêts aux entreprises que l’Etat s’est engagé à garantir auprès des banques.
    Enfin, parce que le sujet était tellement chaud qu’il ne pouvait pas ne pas l’aborder et était là aussi attendu, le Président a dû se frotter à l’actualité imposée par le clan – le gang -Troaré. C’est sûrement cette partie de son discours qui a le plus déçu la France profonde, qui, pour la loi et l’ordre, est le plus inquiétant. Hormis les anti-France – élus gauchistes, porte-voix racistes et populace sans cervelle – qui ont bien compris qu’ils pourraient continuer à défier la République, qui peut se contenter de quelques coups de menton, d’affirmations péremptoires sur le refus de revisiter notre Histoire, surtout lorsque cette volonté est exprimée par un homme qui, en février 2017, affirmait, en Algérie, que la colonisation est un crime contre l’humanité ?
    Notre hôte a raison : Macron ne parle pas, ne comprend pas le régalien. Et ce ne sont pas deux de ses ministres régaliens, Castaner et Belloubet, qui vont l’aider à en apprendre les rudiments. Eux ne pratiquent que l’émotionnel pour le premier, le bisounours pour la seconde.
    Dans un précédent show, l’acteur élyséen avait dit préparer « le retour des jours heureux ». Dimanche soir, cette perspective s’est éloignée… parce qu’il ne suffit pas de rouvrir La Rotonde pour que la France se réjouisse. Il faut aussi que chacun puisse continuer à faire bouillir la marmite et bénéficie d’un environnement social dans lequel les vociférations et les menaces des racistes, quelle que soit la cible de leur haine, n’ont pas leur place. En aucun cas.
    ———————————————————–
    @ Achille 15 juin 07 :48
    « Les policiers et gendarmes (…) méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la nation ».
    Avez-vous un commentaire à formuler sur la manifestation spontanée qui, dimanche soir, aussitôt après le discours du Président, a fait converger plusieurs dizaines de voitures de police vers la place du Trocadéro ? Leurs occupants voulaient-ils remercier Macron pour cette belle phrase régalienne ?

  23. Une analyse à distance par les spécialistes du consensus, qui savent, eux, ne pas être trop victimes de l’esprit partisan :
    « C’est un Emmanuel Macron régalien qui s’est exprimé: «Nous ne bâtirons pas davantage notre avenir dans le désordre, sans ordre républicain, ni sécurité, ni liberté.» Puis: «L’égalité des chances est un combat dévoyé lorsqu’il est récupéré par les séparatismes. La République n’effacera aucun nom de son histoire.» Pas question «de revisiter ou de nier ce que nous sommes». »
    https://www.letemps.ch/monde/emmanuel-macron-reprend-controle-france-postcovid19

  24. @ Marc GHINSBERG
    « il me semble qu’il faut, en fait, entendre chez une majorité de manifestants un souhait d’intégration »
    Je lisais dans La Croix un article sur l’oreille absolue, qui permet de reconnaître et d’identifier les sons, par simple écoute.
    Vous avez peut-être ce don ; en tout cas, si ce désir d’intégration est réel, encore faut-il qu’il y ait quelque part un dialogue, une écoute pour mettre en place des solutions et éviter que ce désir ne soit travesti et récupéré par les habituels professionnels de la révolte et de la casse.

  25. Michelle D-LEROY

    Après les banalités de Marion Maréchal, les banalités du Président.
    Après dix minutes d’autosatisfaction sur le traitement de la crise sanitaire, nous avons eu droit à un discours mou d’une durée équivalente, même si les messages indispensables a minima dans cette période de tumulte, ont été envoyés à la police ou aux casseurs. C’est resté décevant car mou et bâclé, énoncé d’un ton monocorde sans persuasion comme s’il ne croyait même pas ce qu’il disait.
    «Pour le président de la République, le régalien est une langue étrangère. Il imposerait une fermeté, l’absolutisme d’une conviction sur le péril de la confrontation entre deux France et l’urgence de solutions à adopter qui ne seraient pas faites pour donner une douce image faussement humaniste de leur initiateur mais pour redresser, remettre en ordre et stabiliser un pays déréglé. » (PB)
    C’est effectivement à un discours ferme et sans équivoque, auquel je m’attendais.
    Voilà dix-huit mois que la France est non seulement déréglée mais en chienlit permanente.
    Après avoir donné raison aux écolo-gaucho à NNDL en abandonnant le projet nantais, laissé les casseurs Black Blocs piller, casser, détériorer nos monuments et commerces sans qu’ils soient inquiétés plus que cela, une crise sanitaire inédite qui va laisser des traces économiques et enfin des manifestations anti-racistes ou plutôt racialistes et anti-policières, nous attendions un discours sans concessions mais rassembleur, ferme et résolu. Nous avons eu droit au troisième épisode d’un feuilleton, puisqu’il faudra attendre le mois de juillet pour la suite… c’est-à-dire quand les Français seront en vacances et qu’ils penseront à autre chose.
    Pas d’impôts supplémentaires, certes, mais des négociations dans les entreprises. Sous-entendu des baisses de salaires et par ricochet de pensions de retraites.
    Nous n’effacerons rien de notre Histoire. Merci de nous l’avoir rappelé M. le Président, mais cela a été dit avec si peu de conviction qu’on peut en douter, vu que les récurrents hommages de repentance démontrent à chaque fois le contraire.
    Nous sommes restés dans cet éternel « en même temps », une allocution pour ménager la chèvre et le chou.
    Pour le déconfinement, même la porte-parole aurait pu annoncer la même chose. Et, pour le reste le Premier ministre aurait pu en faire autant.
    Les médias qui se délectent par avance d’une allocution du chef de l’Etat essayent en vain depuis ce matin de déchiffrer les messages énergiques ou courageux du discours élyséen.

  26. Bonjour, quelle dégelée ! Certes, Macron devrait en avoir l’habitude, mais il ne les lit pas, enfin, on espère. Sa séance de guiliguili était un peu fade.
    Mais je serais plutôt de l’avis d’Achille. Le passage important était celui du déboulonnage, message à mon avis subliminal qui s’adressait aussi bien aux gens de gauche ultra quoi qu’il arrive, qu’aux mafias maliennes ou islamiques qui feignent de défendre la mémoire d’un de leurs sicaires pour gagner en impunité et en intimidation.
    En gros, cela pourrait vouloir dire: qui que vous soyez, quoi que vous pensiez ou adoriez, vous êtes chez nous. Ou vous en faites votre maison ici ou vous allez vous faire enterrer au pied du platane.
    On aurait pu, à certain moment, faire la même chose avec le PC, mais l’époque était mal orientée dans ses choix entre divers prétoriens.
    Macron aurait dû, aurait pu… etc.
    Il est vrai que son discours économique et social faisait plaisir à ceux qui voulaient y croire, comme depuis toujours.
    Les entreprises annoncées n’avaient pas besoin de COVID, c’est de l’élémentaire mais que les énarques regardaient du haut de leur insolence et de leur mine dégoûtée, envisageaient mal qu’on puisse améliorer leur compétitivité. Saint-Piketty priez pour nous.
    Aujourd’hui, Macron a instillé une petite dose de liberté, mère de responsabilité, un mini-vaccin, allez, un p’tit coup de nationalisme, du gros rouge qui tache, mais ses projets ont déjà cent ans, ne sont pas la résultante de la situation sanitaire. Aurait-il fait de la désinformation à haute dose, comme contre-poison, certains sauront le dénoncer.
    Tout de même, un petit progrès, on garde Colbert le « coluber », tout est dit, j’eusse préféré Fouquet ou du Guesclin, ce dernier moins beau mais plus… costaud.

  27. @ Serge HIREL | 15 juin 2020 à 14:53
    « Avez-vous un commentaire à formuler sur la manifestation spontanée qui, dimanche soir, aussitôt après le discours du Président, a fait converger plusieurs dizaines de voitures de police vers la place du Trocadéro ? Leurs occupants voulaient-ils remercier Macron pour cette belle phrase régalienne ? »
    Pour tout commentaire je vous joins la réponse faite par le syndicat des commissaires de police qui semble fort satisfait de la réponse d’Emmanuel Macron.
    Les autres syndicats de police semblent fortement imprégnés des idées du RN. Ceci explique sans doute cela…

  28. Les policiers et leurs familles remercient vivement Christophe Castaner, le ministre de l’inférieur comme le décrit si bien G-W Goldnadel.
    À force de se prosterner et de ramper devant les racailles issues de la diversité, on ne peut être que de l’inférieur en effet !
    « Lyon : Un policier hors service et sa femme violemment frappés devant leur domicile par plusieurs individus »
    Bien entendu, ils s’y sont mis à plusieurs pour attaquer un seul homme et sa femme. Courageuse la racaille !
    https://actu17.fr/lyon-un-policier-hors-service-et-sa-femme-violemment-frappes-devant-leur-domicile-par-plusieurs-individus/

  29. @ GARCIA 15 juin 2020 13:31
    « Entièrement d’accord presque toujours avec les commentaires d’Achille (…) Ouf, on pourrait pour une fois, entamer une discussion constructive, c’est peut-être trop demander de nos jours ? »
    Oui Sergent !
    Personnellement, je suis prêt à vous lire pour entamer une discussion constructive.
    À vous l’honneur des armes !
    Cordialement.

  30. Pour le plumage, il a été impeccable, comme toujours, pas la moindre imperfection dans la présentation.
    Pour le ramage, il atteint à peine la moyenne. Pendant vingt minutes, il a arboré la mine du gamin qui a décroché le pompon sur le manège et un tour gratuit.
    Une vague condamnation des séparatismes ; une déclaration du type minimum syndical pour essayer de rassurer les policiers ; pas un mot sur la libération de quinze mille détenus relâchés dans la nature ; mais en revanche, une grave menace pour tous les contribuables : la promesse d’une non-augmentation des impôts ! L’insistance avec laquelle la presse nous abreuve depuis quelques semaines de l’angoissante question « faut-il s’attendre à de nouveaux impôts ? » me fait penser à une préparation psychologique en règle.
    Certes, le président n’est pas responsable du coronavirus, mais cette saloperie (le virus) arrive tout de même après une année de troubles où chaque samedi a été le théâtre d’émeutes à base de gilets-jaunes et autres black-blocs. Auxquelles il faut ajouter quarante jours de grèves dures (CGT) qui ont paralysé le pays et coûté des dizaines de milliards à la France. Réaction présidentielle, zéro.
    Arrive le virus qui empoisonne tout le monde et fait quelques centaines de morts. Pagaille des multiples ‘’hautes autorités’’, pénurie de masques, de liquides désinfectants et de tests. À ce grand corps malade qu’est la France, le GPM (Génial Président Macron) ordonne paralysie et anémie sévères ! De quoi achever le malade. On nous annonce avec une précision maniaque que l’on a ainsi évité la mort à quelques milliers de sujets. Bataille ahurissante de chiffonniers entre professeurs et spécialistes sur fond d’intérêts financiers colossaux manipulés par des puissances pharmaceutiques opaques. Et si l’énorme farce du journal (de référence !) THE LANCET avait été superbement manigancée ?
    Après le ramage, le ratage.
    Après le déconfinement, attendons la démacronisation.

  31. Xavier NEBOUT

    Les Africains, comme on ne les renverra pas même s’ils ne sont pas Français, il va falloir réfléchir un peu.
    L’assimilation, il ne faut pas y compter tout simplement parce que les Français ne sont pas racistes à condition que la petite ne ramène pas un noir, et que le voisin ne le soit pas non plus. Le racisme sans haine ni mépris est tout simplement naturel du fait qu’on se sent mieux entre gens qui se ressemblent.
    La meilleure solution serait d’admettre un communautarisme qui existe quoi qu’on en dise.
    Mais comme on se voile la face, nous avons en France une population globalement vouée à être considérée comme de second rang, qui nous cramera les voitures pour se venger du sort qui leur a été fait, et qui trouvera une légitimité à leur haine issue de l’Histoire tant notre présence dans les colonies n’a pas été faite que de pétales de roses.
    Nos Oradour-sur-Glane en Algérie, on ne veut pas savoir, nos gentils camps de concentration dits de regroupement, non plus. Et en Afrique noire encore moins.
    Jusqu’à présent, on s’est bien débrouillé via la Françafrique, GLNF et autres, mais dans nos banlieues, les colliers dorés, il n’y en a pas beaucoup.
    La guerre civile, elle s’annonce, et nous allons l’avoir pour de bon si on continue à ne vouloir rien savoir, lorsque la vague migratoire va s’amplifier.
    Espérons que ce jour-là, on aura autre chose qu’un minus à la tête du pays.

  32. @ Achille
    « La République n’effacera aucun nom, aucune trace de son Histoire. Elle ne déboulonnera pas de statue »
    Phrase historique à l’usage des benêts, du même tonneau que : « Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur l’Algérie » tenue par un de ses prédécesseurs.

  33. Entre postures et impostures, potiches et pastiches, Laurel et pas hardis… c’est comment qu’on freine ? Au suivant ! Oui mais qui ?

  34. Je viens d’écouter sur Sud Radio, partiellement tellement c’était stupide, un débat entre Jean Messiha et un certain Sylvain Afoua.
    Sur Wikipédia on apprend que cet Afoua a été condamné en 2014 à 7 ans de prison pour viol sur personne vulnérable.
    Comment cette radio peut-elle inviter un tel personnage ?
    Inutile de préciser que le journaliste (sic sic sic) n’a pas cherché à le remettre en place. C’était hallucinant.
    Curieuse radio que Sud Radio.
    Cordialement.

  35. @ Deviro 15 juin 13:30
    « Heureusement, vous êtes là pour égayer un peu ce blog… »
    Pas du tout, pour égayer ce blog ya Brizitte qui s’est fait faire des extensions chevelure durant le confinement, à domicile, par un très gentil coiffeur, afin que lorsqu’elle en sortira (du confinement) elle soit toujours aussi désirable pour Deviro.
    Il faut tout de même que le peuple sache qu’il s’est passé des choses importantes chez les Macron durant cette pandémie, zut à la fin !
    ———————————————————
    @ Isabelle 15 juin 16:22
    Ce soir-là Casto devait être, lui, à une table de poker…

  36. Comme beaucoup d’autres intervenants, j’ai trouvé le discours de Macron fade, inodore et sans saveur, c’était autrefois les qualités que l’on attribuait à l’eau. Son discours coulait de source si je puis dire, mais lequel parmi l’ensemble de ses discours faut-il croire ?
    Walson (10:07) a repris quelques-unes des déclarations méprisantes pour la culture et l’Histoire de France, alors il me paraît normal, prudent, sain, d’accorder à ce discours l’attention qu’il mérite, c’est-à-dire le minimum de crédibilité.
    On peut d’ailleurs constater que sa déclaration de soutien aux policiers était a minima, il a dit juste ce que le langage diplomatique impose de dire.
    Pour être vraiment crédible il devra virer ce clown de Castaner.
    Qu’importe, je ne veux pas revenir sur le discours lui-même, mais plutôt sur ce qui me paraît une composante de sa personnalité, et qui pourrait expliquer que « le régalien est une langue étrangère pour le président ».
    Vous vous souvenez qu’en prenant ses fonctions, il est entré directement en conflit avec le CEMA, Pierre de Villiers, et indirectement avec les armées.
    Il a tenu à leur dire publiquement: « Je suis votre chef » (sic).
    Dans une situation de conflit où il ne risquait rien, il a été plus qu’autoritaire, il a été inutilement arrogant.
    Plus tard dans l’affaire Benalla, il a continué dans cette arrogance, « qu’ils viennent me chercher » a-t-il dit, sachant que là aussi il ne risquait rien.
    Ce n’était pas du régalien, c’était la vanité de l’exercice solitaire du pouvoir.
    Puis face à l’épreuve des Gilets jaunes, la seule façon qu’il a eu de sortir de l’épreuve a été de céder 15 milliards d’euros et d’organiser ce fameux grand débat, dont il attendait peut-être des propositions et dont il n’est rien sorti d’autre que vent et bavardages inutiles.
    Face à l’épreuve du redressement de l’économie, il a déclaré dans son discours avoir demandé aux présidents de l’Assemblée, du Sénat, du CESE, de lui faire des propositions.
    Chacun sa vision du chef. Mais je pense que c’est dans les situations difficiles que le chef doit avoir des idées et des propositions pour aborder et résoudre les problèmes.
    Il apparaît que lorsque la situation semble simple pour lui, Macron est vertical d’autorité, mais qu’il devient horizontal dès que les problèmes sont sérieux, essayant de fuir la difficulté en la noyant dans un débat inopérant ou avec des propositions de provenance externe.
    Comment voulez-vous qu’un individu qui esquive les difficultés en les passant à d’autres ait si peu que ce soit un discours régalien ?
    Je précise un point qui n’a pas été assez remarqué par les médias, c’est qu’il a fantasmé sur les propositions faites avec Angela Merkel à l’UE concernant la mutualisation des dettes.
    Rien n’est acté à ce jour, les pays frugaux ont manifesté des réserves sérieuses et fait des contre-propositions.
    L’affaire n’est pas close, et la Cour constitutionnelle allemande n’a pas dit son dernier mot.
    La façon de présenter cette affaire est un pur mensonge à ce stade du processus européen.

  37. Serge HIREL

    @ Achille 15 juin 16 :12
    Soyons précis. Le texte que vous citez n’est pas « la réponse du Syndicat des commissaires de police », mais un commentaire de son président, David Le Bars, diffusé par France Info. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. À noter que la commissaire Céline Berthouin, à laquelle il a succédé en 2018, vient d’obtenir un poste ronflant place Beauvau (JO du 23 mai)… Coïncidence…
    Par ailleurs, ce n’est pas le point de vue de M. Le Bars sur le discours du Président que je souhaitais connaître, mais le vôtre – personnel – et sur un fait précis : le rassemblement spontané de la place du Trocadéro… Pour ce qui est de votre appréciation quant à ce discours, j’ai bien compris : vous applaudissez… Comme d’hab…
    Enfin, la dernière phrase de votre réponse m’intrigue. Quels documents, déclarations ou gestes vous permettent d’écrire que « les autres syndicats de police semblent fortement imprégnés des idées du RN » ? Ces pièces, si vous en disposez, alimenteraient utilement le débat en cours…

  38. Patrice Charoulet

    LES AUTEURS DE LA REVUE D’ONFRAY
    Michel Onfray lance une nouvelle revue, « Front populaire », qui entend donner la parole à des souverainistes de gauche et de droite.
    Quand on clique sur le titre de cette revue, on peut notamment lire la liste des auteurs. La voici, dans l’ordre, telle qu’elle est donnée :
    Idriss Aberkane, Guillaume Bigot, Mathieu Bock-Côté, Jean-Pierre Chevènement, Alexandre Devecchio, Gabriel Galice, Michel Iturria, Thibault Isabel, Dominique Jamet, Georges Kuzmanovic, Frank Lanot, Barbara Lefebvre, Yves Michaud, Jacline Mouraud, Jean-Paul Pelras, Henri Peña-Ruiz, Céline Pina, Didier Raoult, Jacques Sapir, Philippe de Villiers, Zeina Trad………… Philippe Bilger.
    Personnalités intéressantes. Il y a des souverainistes – parlons toute honte bue comme l’époque – mais pas que.

  39. @ Xavier NEBOUT | 15 juin 2020 à 16:59
    Vous déraillez complètement et vous aspergez vos commentaires de fausses informations sans vous rendre compte du mal que vous faites à notre pays.
    D’extrême droite patriotique vous passez subitement à l’extrême gauche antifrançaise.
    Seriez-vous tombé sur la tête ?

  40. Michelle D-LEROY

    @ Serge HIREL
    La description du paon et la ressemblance avec le Président est excellente et bien trouvée.
    ——————————————–
    @ Isabelle
    Vous avez raison de rappeler les incidents de Dijon. Mais tous les jours sont passés sous silence des situations comparables avec des règlements de comptes entre ethnies rivales sur fond de trafics divers et variés ou haines interethniques. Et nos médias socialistes nous transmettent, le sourire en coin, les faits divers américains. Pas besoin de se moquer, chez nous la vente des armes n’est pas libre mais ceux qui veulent s’en procurer en trouvent.
    Le clan Traoré et leurs nombreux soutiens, ceux qui manifestent avec eux ou les soutiens implicites de gauche voudraient mettre les Français à genoux pour qu’ils s’excusent de l’esclavagisme de leurs aïeux. Pourtant si on regarde bien entre filières mafieuses d’Afrique et des pays de l’ex-URSS, combien d’êtres humains sont actuellement esclavagisés par leur propres ressortissants ?
    Ne nous laissons pas tromper et diminuer par tous ces discours anti-français.
    Car ces manifestants, s’ils ont envie de vivre en France, ils veulent d’abord y vivre avec leur culture et non avec la nôtre. Et cela se voit.

  41. @ Marc GHINSBERG
    « Derrière les protestations contre les discriminations, les violences policières, il me semble qu’il faut, en fait, entendre chez une majorité de manifestants un souhait d’intégration. »
    J’ai l’impression que vous n’avez rien compris au film, à moins que vous ne le fassiez exprès.
    Croyez-vous que des gens, déjà souvent surprotégés, à qui tous leurs caprices sont exaucés et qui remercient leurs bienfaiteurs par des injures diverses en manifestant le poing levé, qui n’est pas spécialement un symbole d’amitié et de bonne volonté, aient une quelconque intention de s’intégrer ?
    De plus l’intégration n’est qu’un pis-aller, un minimum syndical, sachant que normalement il ne devrait être question que d’assimilation.
    Quels efforts tangibles font-ils pour cela ?
    Quel employeur accepterait d’embaucher quelqu’un dont il ne pourrait attendre que de la haine, pour des motifs spécieux qui ne le concernent pas ?
    Pour beaucoup, personne ne les a obligés à venir dans des pays prétendument racistes comme la France.
    La porte est grande ouverte et ils sont parfaitement libres de rejoindre un environnement conforme à leurs souhaits.

  42. Comme tout le monde a eu droit à sa ration (les immigrés pas exclus, les zemmouriens dont on n’enlèvera pas les statues de Colbert, les policiers à qui est rendu l’hommage obligé, les riches qui ne verront pas leurs impôts monter et les pauvres qui peuvent compter sur notre solidarité) personne ne peut vraiment être déçu (sauf les convaincus d’avance, bien sûr) mais comme rien ne ressort, évidemment tout le monde est sur sa faim.
    J’ai personnellement beaucoup aimé l’Europe citée à la fin en queue de discours, on est revenu au monde normal, le discours de la Sorbonne va pouvoir être rangé aux archives. On sent le test pour sentir l’humeur du pays avant les dures vérités qu’il faudra lui dire un peu plus tard…
    Être régalien aurait été politiquement suicidaire. La France est un pays trop régalien, à l’administration autoritaire et plutôt opaque, dont le président concentre plus de pouvoir qu’aucun de ses homologues du G7, et qui est centralisé. Elle sort des Gilets jaunes, du coronavirus et là en plus arrivent ces manifestations contre les violences policières. Ne vous inquiétez pas, pour le régalien, il reste le directeur du budget, le préfet Lallement et les militaires, dont il ne vous aura pas échappé qu’ils ne faisaient pas que du tourisme dans leur opérations extérieures.
    Il avance masqué sous le sourire avenant de notre jeune président, le régalien !

  43. …il n’exige pas seulement d’avoir une conception élevée de soi-même et de sa mission – pas de souci à se faire sur ce plan (PB)
    Sur le premier point, admettons : nous avons droit au « moi Emmanuel Macron » ad nauseam.
    Sur le second, nous avons malheureusement beaucoup de souci à nous faire, d’après nombre de ses propos, confirmés par des actes allant dans le même sens, il ignore manifestement qu’une partie importante de sa mission consiste à défendre les intérêts et la sécurité de la France et des Français, ou bien alors, s’il ne l’ignore pas, il semble s’acharner à faire le contraire, ce qui est grave. Nous n’en dirons pas plus.

  44. « Le régalien, une langue étrangère pour le président ? » (PB)
    Il avait raison Michel Onfray dans un de ses textes, il n’applaudirait pas les soignants avec… À méditer sans doute :
    https://i.goopics.net/akqmG.png
    Toujours cette froide lucidité du philosophe et le réel pour lui donner encore et souvent raison.

  45. J’avais parlé dans un précédent commentaire de l’horizontalité de Macron devant des difficultés sérieuses.
    L »abandon de la technique controversée dite de «l’étranglement» avait été annoncé par Christophe Castaner à la suite du « mouvement Traoré ».
    Cet abandon a suscité la colère des policiers, et donc continuera d’être mise en oeuvre jusqu’à ce qu’une nouvelle technique d’interpellation soit définie, a indiqué lundi le chef de la police nationale.
    Ou alors jusqu’à ce qu’une manifestation Traoré plus forte vienne faire encore plus peur au Président.
    Bref, un poker menteur d’horizontalité avec un nouvel acteur, les Tchétchènes qui viennent mettre de l’ordre à Dijon.
    À Toulouse également dans les cités sensibles toulousaines, les bailleurs sociaux font appel à des agences de sécurité privées composées d’une majorité de Tchétchènes pour nettoyer les halls d’immeubles.
    https://www.valeursactuelles.com/societe/des-milices-tchetchenes-pour-pacifier-les-banlieues-113543

  46. « Le langage régalien, à l’évidence, n’est pas entré dans la culture du président. »
    Ceci étant dit, c’était signé avec son élection, confirmé après.
    Tomas écrit « Être régalien aurait été politiquement suicidaire. La France est un pays trop régalien, à l’administration autoritaire et plutôt opaque, dont le président concentre plus de pouvoir qu’aucun de ses homologues du G7, et qui est centralisé. Elle sort des Gilets jaunes, du coronavirus et là en plus arrivent ces manifestations contre les violences policières. »
    Et la démonstration ? De quelle autorité est-il question ? Qu’est-ce qu’une autorité sans incarnation ? C’est l’autorité que de voir du grabuge dans la rue une fois par semaine, tous les samedis, pendant un an, puis de voir des hordes de militants suprématistes (« panafricains ») dans la rue dicter comment la Justice devrait être rendue ?

  47. @ Serge HIREL | 15 juin 2020 à 19:09
    « Quels documents, déclarations ou gestes vous permettent d’écrire que « les autres syndicats de police semblent fortement imprégnés des idées du RN » ? Ces pièces, si vous en disposez, alimenteraient utilement le débat en cours… »
    Je fais comme vous, enfin je suppose, je lis, j‘entends les médias. Il semblerait donc que les policiers votent plus à l’extrême droite que le reste de la population .
    Je ne m’attarderai pas sur le fait que «la plupart des policiers violents étaient des sympathisants d’extrême droite» ainsi que le mentionne cet article de Libération qui tire cette affirmation du site Mediapart, mais ces deux médias, d’une façon générale, ne vont pas puiser leurs infos sur les réseaux sociaux.Ils disposent de sources fiables, y compris au sein du ministère de l’Intérieur.

  48. @ Achille
    « …les autres syndicats de police semblent fortement imprégnés des idées du RN » ?
    Ben alors, ça vous gêne ? Vous devriez être fier que la police soit imprégnée des idées du RN, ce sont les seules idées qui peuvent nous sauver de cette saloperie haineuse fasciste islamogauchiasse qui imprègne et pourrit la société ; si vous aviez de l’honneur et de la morale, vous devriez adopter les idées du RN ; mais vous préférez vous agenouiller devant la mafia et les gangs racistes violents haineux anti-France antiblancs, jusqu’à ce que vous vous soyez rendu compte que ces groupes néonazis indigénistes vous ont cocufié, à ce moment-là vous appellerez au secours ces policiers imprégnés des idées du RN.
    Quant à la langue régalienne, pas de blème, ça n’intéresse personne, surtout pas ceux qui se battent pour nous imposer la langue arabe dans le pays avec toutes leurs coutumes moyennageuses fascistes islamistes encouragées et souhaitées par toutes les gauchisseries réunies.

  49. @ Achille
    « Ils disposent de sources fiables, y compris au sein du ministère de l’Intérieur »
    C’est celaaa, ouiiiii…
    Les mêmes qui il y a quelques mois ont mis les manifestations des Gilets jaunes sur le compte d’une mystérieuse « ultra droite » connue des seuls membres du ministère du Poker, habitués au bluff ?

  50. Mary Preud'homme

    Je me demande si certains ici savent lire et se renseigner correctement.
    Pour une affaire qui concerne la gendarmerie, qui d’ailleurs ne pratique pas la technique dite d’étranglement, on continue de nous parler de la police, des syndicats de police, du racisme dans la police et de Marine le Pen.
    Quelle salade !
    Pour ceux qui voudraient néanmoins s’instruire et connaître le déroulement des faits sans se faire des films de police-fiction, je les renvoie à mon post de ce jour écrit en commentaire du billet intitulé « les Traoré… »

  51. Nouvelle soirée de tension avec des affrontements entre policiers et « jeunes » sur fond de violences entre les communautés tchétchènes et maghrébines.
    Charybde nous débarrassera-t-il de Scylla ?

  52. @ Achille | 16 juin 2020 à 07:33
    « Ces deux médias, (Libération et Mediapart) d’une façon générale, ne vont pas puiser leurs infos sur les réseaux sociaux. Ils disposent de sources fiables, y compris au sein du ministère de l’Intérieur. »
    Allons Achille, la fiabilité des infos n’est pas tout. Ce qui compte c’est l’usage que l’on en fait, et le sens que l’on donne à ces infos.
    Le même événement peut être lu avec différents filtres et donner lieu à différentes interprétations.
    Il faudrait (je rêve évidemment) obliger les médias à prêter le serment classique:
    Je jure de dire LA vérité, TOUTE la vérité, RIEN que la vérité.
    Car enfin vos médias préférés ne disent pas toute la vérité quand ils la disent. Ils ne disent que la vérité qui les arrange, en l’arrangeant un peu ou beaucoup.
    Vous connaissez ou pas la célèbre phrase:
    « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre. »
    Elle a été attribuée à Laubardemont, ou bien encore Laffémas, et même à Richelieu.
    La source du texte est fiable, c’est celle de l’honnête homme, et le sort de l’individu tristement assuré.

  53. Patrice Charoulet

    https://maximetandonnet.wordpress.com/2020/06/16/paroles-presidentielles/
    « Dimanche soir, dans son allocution, le chef de l’Etat s’est déclaré « fier de ce qui a été fait et de notre pays » annonçant « un nouveau chemin, des défis historiques » et la poursuite de sa propre « réinvention ».
    Q’aurions-nous aimé entendre ?
    « Dans des circonstances difficiles [la crise du covid19], imprévues et tragiques, engageant la vie de milliers de personnes, nous avons agi en fonction des circonstances. Toute forme d’autosatisfaction, face à une telle tragédie, serait dérisoire. Nous assumerons la responsabilité, toute la responsabilité de ce qui a été accompli. Et c’est l’histoire « in fine » qui nous jugera.
    Au nom de la nation, je pense d’abord à tous ceux qui ont souffert, aux 30 000 personnes qui ont perdu la vie, à la détresse de leur famille dans le deuil ; aux millions de compatriotes qui ont perdu leur emploi et qui sont dans le malheur du chômage ; aux entrepreneurs, commerçants et restaurateurs ruinés. La nation leur exprime son infinie compassion et ne les abandonnera pas. J’en fais le serment solennel.
    Depuis la sortie du confinement, des événements odieux se sont produits dans ce pays: manifestations interdites et violentes, expression de repli identitaire, insultes contre l’histoire de France, ses forces de l’ordre et contre les valeurs de la République, slogans antisémites. Le rétablissement de l’ordre républicain et les sanctions les plus sévères pour ces comportements sont les priorités absolues du gouvernement. L’unité nationale, l’Etat de droit et la paix civile seront préservés. Il n’est pas de liberté sans ordre. L’ordre sera assuré pour sauvegarder la liberté.
    Depuis trop longtemps, les Français sont saturés de belles paroles grandiloquentes et le pays vit dans un climat d’hystérie permanente. J’en prends ma part de responsabilité. Il se trouve aujourd’hui au bord de l’abîme, menacé par une dépression économique sans précédent et par un danger de guerre civile. Toute forme d’ambition politicienne en vue des élections de 2022, d’où quelle vienne, serait criminelle. Je n’ai pas d’autre ambition pour ma part que de mettre à profit les deux années prochaines au service de la France. Les deux années qui viennent doivent être celles d’une mobilisation collective, autour de l’Etat, des entreprises et des forces vives de la société avec un seul objectif: sauver ce pays du marasme et de la désintégration. » (Maxime Tandonnet)

  54. Michel Deluré

    Heureusement encore que, dans un discours convenu et sans surprise, ait été affirmé avec fermeté, et c’est heureux, le refus de déboulonner les statues et de s’engager dans la voie de la repentance historique. Il n’aurait plus manqué qu’il n’en soit pas ainsi !
    Pour le reste, rien qui n’ait pas été finalement attendu, des pistes certes ouvertes mais encore floues, laissant donc en suspens de nombreux questionnements, pour affronter les immenses défis à relever et toujours ce même souci de ne vouloir froisser aucun camp en assurant certes les uns de son soutien indéfectible mais en se gardant bien de condamner les autres pour leurs comportements inadmissibles et répréhensibles, oubliant qu’en agissant de la sorte, on a toutes les chances de ne satisfaire personne mais d’affaiblir en revanche son pouvoir.
    Reste donc désormais à attendre la mise en musique de ce discours. Ce sera peut-être pour le prochain rendez-vous, d’ici le 14 juillet.

  55. @ Tipaza
    « Bref, un poker menteur d’horizontalité avec un nouvel acteur, les Tchétchènes qui viennent mettre de l’ordre à Dijon. »
    À Nice également.
    Donc, le vivre-ensemble, selon l’expression tirée du dialecte socialiste, est plus en plus imprégné de tribalisme…
    Mais compter sur une tribu particulière pour faire un ménage que la police ne veut ou ne peut pas faire, est-ce bien raisonnable ?

  56. Des hordes de sauvages se sont abattues sur Dijon. Que vont trouver les médias pour défendre l’indéfendable, une fois de plus ?!
    Le multiculturalisme attise les tensions au lieu de les apaiser.
    Nous importons les comportements des racailles du monde entier. Nous importons leurs conflits ethniques.
    Il est beau le « vivre-ensemble ». Résistons plus que jamais, au moins par les écrits.

  57. Pour ce qui est du régalien façon Macron, les Dijonnais commencent à en avoir une petite idée.

  58. @ Tipaza | 15 juin 2020 à 18:48
    Je rejoins votre analyse. Monsieur Macron n’est effectivement « vertical » que quand il ne risque rien.
    En revanche, dans la tempête, à part des déclarations péremptoires, on ne perçoit aucunement la personnalité du « Chef ».

  59. Robert Marchenoir

    @ Tipaza | 15 juin 2020 à 23:34
    « À Toulouse également dans les cités sensibles toulousaines, les bailleurs sociaux font appel à des agences de sécurité privées composées d’une majorité de Tchétchènes pour nettoyer les halls d’immeubles.
    https://www.valeursactuelles.com/societe/des-milices-tchetchenes-pour-pacifier-les-banlieues-113543« 
    Très intéressant. Voilà qui confirme ce qu’on savait déjà : la répression des troubles provoqués par les musulmans ne peut être efficacement réalisée que par des musulmans encore plus cruels que ceux qu’ils sont chargés de réprimer.
    Cela s’observe dans les pays musulmans qui répriment leurs islamistes. Seul un musulman est légitime pour entraver les errements d’un autre musulman, et il ne peut le faire qu’en redoublant de sauvagerie. (Référez-vous à l’amusante anecdote, que j’ai narrée ici à plusieurs reprises, des agents des services secrets égyptiens, pédophiles et violeurs de petits garçons pour la bonne cause.)
    C’est bien pour cela que sont vouées à l’échec toutes les tentatives d’amadouer nos musulmans importés à l’aide de « grands frères », de gendarmes noirs, d’institutions spécialement créées à cet effet pour réguler « l’islam de France » — et ne parlons pas des divagations de chrétiens extrémistes qui en appellent à l’islam pour punir leurs compatriotes de leur mécréance.
    Soit nous nous chargeons de réprimer les musulmans — et alors ils grimperont aux rideaux en poussant des petits cris perçants, en hurlant au « racisme » et à « l’islamophobie », puis en brûlant nos voitures, en tuant nos policiers, et finalement en posant des bombes pour nous terroriser ;
    Soit nous confions cette mission d’une manière ou d’une autre à des musulmans présumés « gentils », « modérés » ou « de notre côté », et alors c’est encore pire : car nous mettons le doigt dans un engrenage qui donnera inéluctablement le pouvoir aux musulmans ; nous ouvrons la porte à l’établissement de la charia ; nous accélérons notre relégation au statut de dhimmis, qui est l’objectif du djihad politique auquel nous sommes soumis.
    La seule solution est donc bien l’arrêt franc et brutal de l’immigration de masse, et dans un second temps l’interdiction de l’islam et la remigration.
    Et qu’on ne me casse pas les pieds avec des détails du genre « on peupa », « c’est impossible d’interdire l’islam », ou des visions de chambres à gaz et de fours crématoires.
    Évidemment qu’on ne dira pas qu’on interdit l’islam. Nous avons des millions d’énarques et d’intellectuels aptes à couper les cheveux en douze, et à échafauder des plans en 250 pages pour aboutir au même but sans le dire.
    Je vous signale que l’islam est interdit en Suisse. Oui, merci de ne pas jouer au c…, il n’y a aucune loi en Suisse qui dise en toutes lettres « l’islam est interdit ». Mais les minarets le sont, ainsi que l’abattage halal. Le champ des possibles est immense, comme disent les intellectuels de gauche qui nous amènent les immigrés par bateaux entiers.
    Quant à la remigration, il ne sera pas forcément nécessaire d’embarquer ces messieurs-dames sur des avions de transport militaires et des navires de la marine nationale. Quoiqu’il ne faille pas s’en priver.
    Quand on rend la vie suffisamment pénible aux gens, ils s’en vont, c’est tout. Les musulmans ne sont pas plus bêtes que les autres.
    ______
    La fin du monde est proche, comme disaient le prophète Philippulus et un commentateur dont le nom m’échappe à l’instant. J’en veux pour preuve ceci :
    « Il y a des souverainistes – parlons toute honte bue comme l’époque – mais pas que. » – Patrice Charoulet | 15 juin 2020 à 19:12
    Quand le professeur de français émérite du blog reprend à son compte l’une des plus répugnantes déjections de l’illettrisme contemporain, il est temps de prendre ses cliques et ses claques et de se retirer dans le désert.
    ______
    @ Mitsahne | 15 juin 2020 à 16:46
    « Arrive le virus qui empoisonne tout le monde et fait quelques centaines de morts. »
    29 436 en France, en fait. Et 433 259 dans le monde.
    C’est ce que vous appelez quelques centaines. C’est sûr qu’avec des « vérités » comme celles-là, vous avez bien préparé le terrain pour cet autre mensonge :
    « Et si l’énorme farce du journal (de référence !) THE LANCET avait été superbement manigancée ? »
    Oui, The Lancet est la revue médicale de référence, même si ça vous défrise. Les manigances sont de votre côté. Et la chloroquine est inefficace contre votre virus « qui ne fait que quelques centaines de morts ».
    A la demande générale, voici donc les dernières nouvelles de la chloroquine. Je trouve que ça fait longtemps qu’on n’a pas lynché le professeur Raoult, et c’est fort regrettable. Si tu ne sais pas pourquoi tu lynches le professeur Raoult, lui, il le sait.
    Deux nouvelles études, portant sur un grand nombre de patients, viennent d’aboutir à la conclusion que la chloroquine ne soigne pas le coronavirus.
    Caramba, encore raté…
    À Barcelone, le professeur Oriol Mitja, de l’hôpital universitaire Germans Trias, a étudié 2 300 personnes non hospitalisées, qui soit avaient attrapé le coronavirus, soit avaient été en contact avec des personnes contaminées. L’administration d’hydroxychloroquine n’a rien changé à leur sort. Il s’agit d’une étude randomisée, donc dans le haut du panier en ce qui concerne la fiabilité.
    Elle réfute, tout comme celle que j’ai citée la dernière fois, la conjecture de Douste-Blazy, selon laquelle les études ne confirmant pas ses préjugés ne comptent pas, parce qu’on administre la chloroquine à des gens gravement malades, alors qu’il faudrait la leur donner bien plus tôt.
    La revue scientifique Annals of Internal Medicine a publié une étude du professeur Adrian Hernandez, de l’université du Connecticut, analysant 24 études menées à travers le monde, sur la chloroquine et l’hydroxychloroquine. Conclusion : les indices que l’une ou l’autre substance pourrait être efficace pour traiter le Covid-19, et non nuisible, sont insuffisants, et souvent contradictoires.
    Rappelons que deux autres études avaient abouti à la même conclusion dans les jours précédents : l’étude britannique Recovery, la plus grande menée à la date de l’annonce des résultats, avec 1 542 patients hospitalisés. Et l’étude de l’université du Minnesota, publiée par le New England Journal of Medicine, portant sur la prévention, qui a suivi 821 personnes.
    Décidément, le monde entier se ligue contre le professeur Raoult.
    De pénibles paltoquets ajoutent leur voix à la cabale visant notre Obélix national. Le professeur Peter Kremsner, de l’université de Tübingen, autorité mondiale sur les maladies infectieuses tropicales et spécialiste de la malaria (quel culot !), déclare : « L’hydroxychloroquine n’est certainement pas un remède miracle ».
    Le professeur Eric Topol, vice-président de Scripps Research aux États-Unis, institut de recherche médicale ayant suscité le plus d’innovations dans le monde toutes disciplines confondues, ose affirmer : « Les indices de l’inefficacité de la chloroquine se succèdent les uns après les autres, et nous nous obstinons à ne pas les voir. Il serait temps de nous intéresser à des médicaments qui ont une chance d’être efficaces. »
    Le professeur Martin Landray, de l’université d’Oxford, le faquin anglo-saxon co-responsable de l’étude Recovery, déclare : « Si vous-même, votre conjoint ou votre mère êtes hospitalisé avec le coronavirus, et qu’on vous propose de l’hydroxychloroquine, refusez-la ».
    Pire : le gouvernement de saint Donald Trump, qui prend la pilule du professeur Raoult en supplément alimentaire, vient de ridiculiser son chef. La Food and Drug Administration, au vu des preuves qui s’accumulent, a annulé l’autorisation exceptionnelle de prescrire la chloroquine contre le Covid-19 qu’elle avait émise le 28 mars dernier.
    Bien entendu, ce ne sont pas de tels détails (de l’histoire de la médecine au XXIe siècle) qui vont faire dévier les militants de leur aveuglement volontaire. Ceux que Philippe Bilger dénonçait il y a peu, dans un article très important, et qui se trouvent dans tous les bords politiques. Y compris chez les abstentionnistes. Il n’y a nul besoin d’adhérer à un parti pour être militant. Il suffit de mépriser les faits, et de leur préférer son idéologie, son sectarisme, voire ses illusions.

  60. Xavier NEBOUT

    @ Walson
    Quelles fausses informations ? Le problème est bien là.
    Faire face à l’invasion africaine est une nécessité vitale et ceux qui la favorisent sont des fous, des fripouilles, des ordures et tout ce que vous voudrez.
    Nier que la haine vengeresse des Africains à notre encontre n’est pas en partie justifiée en est une autre.

  61. @ Mary Preud’homme | 16 juin 2020 à 09:39
    « Pour ceux qui voudraient néanmoins s’instruire et connaître le déroulement des faits sans se faire des films de police-fiction, je les renvoie à mon post de ce jour écrit en commentaire du billet intitulé « les Traoré… »
    …billet dont vous n’avez pas écrit une ligne puisque l’auteur en est le douteux Louis de Raguenel.
    Allons donc nous instruire ailleurs, par exemple en accédant au dossier d’instruction, justement. Impossible ? Alors tant pis, évitons de balancer des certitudes pour alimenter des préjugés.

  62. @ Gavot 15h07
    « …billet dont vous n’avez pas écrit une ligne puisque l’auteur en est le douteux Louis de Raguenel. »
    S’il écrivait à Libération ou au Monde il ne serait pas douteux n’est-ce pas ?
    Son dossier provient des éléments communiqués à la presse: il suffit de savoir lire… et d’être honnête.

  63. Mary Preud'homme

    @ Gavot 16 juin 15:07
    Et alors, ce texte rapporté était bien mis entre guillemets, du début à la fin. Votre remarque est donc sans fondement, de même que les critiques qui suivent concernant Louis de Raguenel.
    Un homme de droite (et donc douteux selon vos préjugés), mais qui connaît tous les rouages du ministère de l’Intérieur eu égard à ses anciennes fonctions au sein de la PN. Il me semble donc qu’il est en position (beaucoup mieux que vous) d’avoir des informations de première main, émanant tant de hauts fonctionnaires de la police que d’officiers de gendarmerie.

  64. J’ignore à quoi les discours de M. Macron annoncés à grands renforts de trompettes peuvent bien servir et pour ma part, je m’en passe fort bien.
    Mais j’ai cru remarquer qu’à chaque fois depuis trois mois qu’il devait causer dans le poste, les gondoles de papier toilette dans les grandes surfaces avaient tendance à se dégarnir.
    Serait-il vu comme un oiseau de mauvais augure ?
    Je fais don généreusement aux sociologues et autres politologues de l’idée d’introduire cet indicateur dans leur batterie d’outils d’analyse politique…

  65. Mary P. Présidente ! Sbriglia Premier ministre !! Ça irait tellement mieux alors, non ? Sissi !

  66. Il y a eu heureusement l’affirmation du refus de toute repentance historique et nationale.
    Magnifiques paroles verbales qui posent leur homme.
    Malheureusement, pour qui connaît l’histoire même récente et le véritable caractère des gens qui prétendent gouverner, tout porte à croire que nous allons assister dans les mois ou années qui viennent à une véritable folie de décapitations, de souillures et de déboulonnages de statues de tout poil, y compris de celles qui n’ont aucun rapport avec le schmilblick.
    Pour ne pas évoquer d’autres types d’attaques irrationnelles tous azimuts.
    Et une fois de plus, tous ces Matamore déguisés en démocrates résolus se mettront à genoux avant de ramper devant leurs maîtres.

  67. Robert Marchenoir

    Et voilà. On vient de trouver le premier médicament efficace contre le coronavirus. Et c’est… ta-ta… je vous le donne en mille… non, ce n’est pas l’hydroxychloroquine. C’est la dexaméthasone. Le professeur Raoult se retrouve lynché une fois de plus.
    La même étude britannique Recovery, qui avait conclu à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine, vient de produire ce résultat spectaculaire : la dexaméthasone réduit la mortalité de près d’un tiers chez les malades les plus graves, ceux qui sont placés sous respirateur.
    Et elle réduit la mortalité d’un cinquième chez les malades un peu moins atteints, ceux à qui on administre simplement de l’oxygène.
    Les autorités sanitaires britanniques ont qualifié cette découverte de « progrès considérable », qui « améliorera de façon spectaculaire » le taux de survie des malades du coronavirus.
    Le professeur Peter Horby, de l’université d’Oxford, co-responsable de l’étude, a déclaré : « La dexaméthasone est le premier médicament à avoir prouvé sa capacité à améliorer le taux de survie pour le Covid-19. C’est un résultat extrêmement bienvenu. Le bénéfice en matière de taux de survie est clair et massif pour les malades suffisamment atteints pour être mis sous oxygène. La dexaméthasone doit maintenant devenir le traitement de rigueur pour ces patients. »
    Le docteur Nick Cammack, directeur de l’institut de recherche Wellcome Trust, qui mène ses propres recherches sur la maladie, confirme : « La dexaméthasone est le premier et l’unique médicament à réduire de façon significative la mortalité du Covid-19 ».
    Cerise sur le gâteau, il s’agit d’un médicament disponible dans le monde entier, banal et bon marché. Un peu comme… la potion magique du charlatan haut fonctionnaire Raoult. Un traitement à 40 euros suffit à sauver une vie.
    Les divagations complotistes de l’aboyeur de Marseille, selon lesquelles seules les magouilles financières des laboratoires américains empêchaient le monde de reconnaître les mérites de « sa » chloroquine, s’effondrent comme un misérable château de cartes.
    Je suis curieux de savoir quelle nouvelle insulte va inventer le haut fonctionnaire dévoyé de Marseille pour dénigrer cette dernière étude, qui a comme seul tort de ne pas rendre hommage à l’immense talent de celui qui se définit lui-même comme « le Mbappé de la recherche ».
    Et qui, pour atteindre ses « résultats », a mis en place un système de publication de « ses » travaux… au rythme industriel d’une centaine par an… dans des revues scientifiques dont les rédacteurs en chef sont ses propres employés (payés par le contribuable).
    Si ça ne s’appelle pas du charlatanisme, de la corruption et de la fraude, les mots n’ont plus de sens.
    Bien sûr, comme tout bon gauchiste (même maquillé sous une défroque de droite), le « professeur » Raoult s’empresse de hurler pour dénoncer les vices supposés du système mondial de publication scientifique, afin de détourner l’attention du fait qu’il est le premier à corrompre ce système sur une grande échelle.
    On comprend pourquoi il affecte de mépriser les études basées sur des preuves, et réalisées dans le respect de la méthode scientifique adoptée par les véritables chercheurs du monde entier.
    La consternante affaire Raoult n’est que la dernière manifestation en date de l’effroyable perversion du système fonctionnariste français.

  68. Mary Preud'homme

    Je viens d’apprendre un nouveau truc en lisant le post de Robert Marchenoir (5e paragraphe, 16 juin 13:44) : il y aurait des gendarmes noirs qui importent plein de musulmans chez nous.
    Bigre !
    J’avais entendu parler des hussards noirs mais pas encore de cette catégorie de militaires qui jouent les passeurs et font du « marché noir » en quelque sorte.
    Pour le reste pas de commentaire étant donné que ce monsieur revient toujours sur les mêmes sujets ressassés ad nauseam.

  69. @ Mary Preud’homme 16 juin 18:34
    Moi aussi ça m’a fait rire, mais bon, Martchi a peut-être pris un coup de chaud avec le coronavirus, qui, paraît-il, a été commandé par les Russes à ses anciens amis chinois pour détruire un pays minuscule (pour eux) qui s’appelle la France.
    En même temps, comme dit son patron en parlant de l’épidémie de grippe, « nous n’avons pas à rougir de notre bilan » (30 000 dans un bilan c’est un bon chiffre si c’est en bénef, mais en morts je n’en suis pas certaine :D))
    Il y a peu, Jupiter parlait en disant « je », maintenant, voyant venir les plaintes il dit « nous » ça fait plus… corporate.
    Sacré Manu !

  70. « La même étude britannique Recovery, qui avait conclu à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine, vient de produire ce résultat spectaculaire : la dexaméthasone réduit la mortalité de près d’un tiers chez les malades les plus graves, ceux qui sont placés sous respirateur » (Martchi le 16 juin)
    M**de, dôôômmage… ya plus personne sous respirateur depuis un mois pour cause de covid-19. Mais bon c’est gentil quand même et, surtout, ça mérite une publication dans le « LANCET, la machine à cash de la médecine, l’un des fleurons du plus gros éditeur scientifique, Reed Elsevier, connu autant pour la réputation de ses journaux que pour ses fortes marges financières. En 2018, les plus de 2 500 journaux du groupe ont représenté pour la maison mère (qui a aussi des activités dans l’organisation de conférences, l’analyse financière et le droit) un chiffre d’affaires de quelques 2,8 milliards d’euros, pour plus de 1 milliard de bénéfices, soit plus de 35 % de marge » (Le Monde).

  71. @ Robert Marchenoir
    « C’est la dexaméthasone. Le professeur Raoult se retrouve lynché une fois de plus. »
    Si cette molécule, à la fois bon marché et semble-t-il efficace tient ses promesses, très bien, un coup de chapeau aux Britanniques.
    Ceci dit, permettez-moi de trouver quelque peu malhonnête votre façon de hurler avec les loups contre le Pr Raoult, critiquable sur quelques points mais qui lors de l’irruption de ce nouveau virus était quasiment le seul à en avoir un minimum d’expérience, acquise entre autres d’après les essais effectués par les Chinois, qui ont publié des études de leur côté, accessibles via l’Internet.
    Il s’est comporté en médecin et il a traité ses patients avec ce qu’il avait sous la main, donc l’hydroxychlroroquine mais aussi l’azithromycine, ce que vous oubliez de mentionner.
    Êtes-vous en mesure de nous dire quelles étaient à l’époque, les autres molécules utilisables et efficaces qu’il aurait fallu employer ?
    Ne nous faisons pas d’illusions, à l’époque les meilleures équipes médicales du monde entier étaient désarçonnées et ont pataugé, en ayant découvert les effets de ce virus en tâtonnant, jour après jour.
    Par exemple, alors que tout le monde semblait obnubilé par les seuls problèmes pulmonaires, des urgentistes ont découvert sur le tas que des patients étaient parfois plutôt victimes de thromboses, dont les effets se rapprochaient des difficultés d’oxygénation propres au « mal des montagnes ».
    Et entre les gens qui demandaient aux patients ayant développé les symptômes du Covid de rester chez eux et de prendre du Doliprane® et le Pr Raoult qui les traitait au mieux sans délai, qui sont les charlatans ?

  72. @ Exilé 17 juin 09:29
    « Si cette molécule, à la fois bon marché et semble-t-il efficace tient ses promesses, très bien, un coup de chapeau aux Britanniques »
    Je suis d’accord avec vous mais elle n’a, éventuellement, une efficacité QUE « chez les malades les plus graves, ceux qui sont placés sous respirateur » (Martchi) mais quid du traitement dès les premiers symptômes AVANT le placement sous respirateur ?
    D. Raoult, qui est médecin, a, avant d’utiliser la chloroquine et l’azithromycine, testé les patients qui venaient dans son institut, il a isolé les malades révélés, à la suite de quoi il leur a proposé l’administration de la chloroquine et de l’azithromycine ce qu’il semblerait que beaucoup aient accepté.
    Malheureusement en d’autres lieux il n’y avait pas de tests, donc les médecins enjoignaient à leurs patients de rester chez eux et de prendre du Doliprane en attendant que ça se passe et leur disaient « en cas de complication appelez le 15 ».
    Comment peut-on savoir que 98 % des gens qui ont consulté un médecin, mais qui n’ont pas été testés porteur du coronavirus, ont guéri naturellement de la Covid19 ?
    Molière, revient ! ; ils sont devenus fous.

  73. @ Exilé | 17 juin 2020 à 09:29
    Didier Raoult est un infectiologue, pas un pneumologue. Donc, qu’il propose un traitement bien avant que les malades soient sous respirateur est logique au regard de sa spécialité.
    Une fois les malades aux urgences et sous ventilation artificielle, le problème n’est plus sur le plan viral mais sur le plan respiratoire. Donc la solution de la dexaméthasone n’obère en rien celle de l’hydroxychloroquine puisqu’il s’agit de combattre la maladie à deux étapes très différentes.
    Cela dit, le Doliprane est totalement inefficace quel que soit le stade de la maladie au point où il n’a, me semble-t-il, pas été retenu pour les études cliniques.

  74. Robert Marchenoir

    @ Exilé | 17 juin 2020 à 09:29
    Je vous réponds à vous, car votre réaction à mon commentaire est exceptionnelle par rapport à toutes les réactions qui m’ont été adressées depuis que je traite cette question : elle donne prise à l’argumentation. Elle se raccroche un tant soit peu à l’univers de la rationalité et des faits.
    Les autres sont remarquables en ce qu’elles ne sont absolument pas réfutables. Elles disent littéralement n’importe quoi. Elles parlent de tout sauf de ce dont il est question.
    Et sans surprise, elles sont unanimement négatives, voire agressives et vindicatives, comme sur tous les sujets de ce genre où le militantisme (au sens de Philippe Bilger) occupe tout l’espace, au détriment de toute pensée : « Poutine », les Gilets jaunes, et ainsi de suite.
    Il va de soi que vous avez tort, mais au moins vous faites l’effort de vous raccrocher au monde intelligible ; on n’est pas chez les fous.
    Voyons donc pourquoi vous avez tort.
    « Ceci dit, permettez-moi de trouver quelque peu malhonnête votre façon de hurler avec les loups contre le Pr Raoult, critiquable sur quelques points mais qui lors de l’irruption de ce nouveau virus était quasiment le seul à en avoir un minimum d’expérience, acquise entre autres d’après les essais effectués par les Chinois, qui ont publié des études de leur côté, accessibles via l’Internet. »
    Non, je ne suis pas malhonnête. Je suis, au contraire, honnête, à l’opposé de Didier Raoult et de ceux qui le soutiennent.
    Je ne hurle pas avec les loups. D’abord parce que je ne hurle pas, contrairement à mes adversaires qui ne savent faire que ça : j’apporte des informations et des arguments.
    Ensuite parce qu’il n’y a pas de loups, et que personne ne hurle sur cette question. Sauf, précisément, Didier Raoult et ses sectateurs.
    Lesquels se livrent à cette bonne vieille tactique communiste : la provocation, puis l’accusation vociférante, portée contre ses adversaires, de se livrer aux méfaits dont on vient de se rendre coupable.
    C’est Didier Raoult, qui, le premier, a « hurlé », en ce sens qu’il a abandonné le terrain scientifique, le terrain des faits et de l’argumentation, pour se placer sur le terrain politique, polémique, personnel, accusatoire, sectaire, vindicatif voire carrément insultant.
    J’en ai fourni abondamment ici la preuve au fil des mois. Ce sont des faits, et vous, pas plus que qui que ce soit d’autre ici, ne les avez réfutés, parce qu’ils sont irréfutables.
    Il n’est donc pas étonnant que, face au martèlement incessant et anti-scientifique de Raoult, des voix se soient élevées pour le remettre à sa place. Des voix au moins aussi autorisées que la sienne.
    C’est ce qu’il attendait : cela lui permet de jouer les saintes nitouches en prétendant qu’il est « lynché », qu’il n’est que le bon docteur faisant son travail dans son coin, etc.
    C’est exactement la tactique utilisée par les voyous issus de l’immigration. D’abord je multiplie les incivilités, les actes de délinquance, puis je joue les offensés en hurlant au « racisme » et à la « discrimination », dès lors que la réaction légitime se manifeste.
    Il est un peu surprenant que des personnes se prétendant à droite, voire de la « vraie droite », des gens qui passent leur temps à dire pis que pendre des immigrés et du communisme, emploient de façon systématique les méthodes des uns et des autres.
    Ce sont les partisans de Didier Raoult qui se comportent comme des « loups », en ce sens qu’ils le soutiennent en meute, de façon réflexe, en militants au sens bilgérien du terme, assaillant le moindre auteur de critique à l’égard du grand homme, sans jamais consentir à discuter des faits en débat, mais en employant les méthodes bien connues de l’intimidation en groupe.
    Le fait même que vous utilisiez ce vocabulaire, que vous parliez de hurlement et de loups, montre que vous cherchez à détourner l’attention du sujet. Le virus ne hurle pas, les anti-inflammatoires ne sont pas des animaux avec une gueule et des crocs, etc.
    C’est Didier Raoult, qui, le premier, a employé de tels termes. C’est lui qui a cessé de parler — et donc de penser comme un savant, pour parler comme un militant.
    Non, le professeur Raoult n’est pas critiquable sur quelques points. Il est critiquable fondamentalement, sur la totalité de sa démarche, sur le contenu scientifique de ses travaux, ses méthodes de direction de ses équipes (j’y reviendrai un jour), ses méthodes de falsification de ses recherches (j’y reviendrai également), ses méthodes de corruption du système de publication scientifique, ses méthodes de débat avec ses collègues, ses méthodes de débat avec le monde politique comme avec le grand public.
    J’ai montré pourquoi il pervertit fondamentalement la science, son rôle, ses responsabilités, son institut et l’argent public dont il est comptable.
    Et vous n’avez pas tenté d’apporter un début de commencement de réfutation aux faits que j’ai exposés.
    On reconnaît, dans la structure de votre commentaire, le fameux « Poutine n’est pas un ange, mais ». Je commence par faire mine de concéder quelques défauts à mon champion, puis, ayant donné des gages de modération, je m’empresse de fournir, en réalité, un blanc-seing intégral à mon chef de meute. En esquivant totalement le débat sur les faits incriminants qui viennent d’être portés à ma connaissance.
    Donc, en fait, d’après vous, sur quoi Didier Raoult est-il critiquable ? Car c’est bien cela, dont nous discutons.
    « Lors de l’irruption de ce nouveau virus, il était quasiment le seul à en avoir un minimum d’expérience. »
    Premièrement, c’est absolument faux, en plus d’être totalement invraisemblable.
    Deuxièmement, j’ai déjà montré, ici, en quoi c’était faux. J’ai déjà mentionné le nom de Christian Drosten, le conseiller scientifique en chef du gouvernement allemand. J’ai dit qu’il avait mis au point le premier test pour le SARS-CoV-2, le précurseur du Covid-19, ce qui le rend au moins aussi expérimenté et compétent sur le sujet que Didier Raoult.
    Il y a, bien évidemment, des centaines, sans doute des milliers de chercheurs à travers le monde qui travaillent depuis des années sur cette famille de virus.
    Puisque vous venez me chercher sur le terrain de l’honnêteté, je vous demande d’avoir l’honnêteté minimum de tenir compte des faits que j’ai déjà exposés, avant de me prendre à partie sur un sujet. Cela, aussi, fait partie de l’éthique de base du débat.
    Voilà une autre tactique de gauche : constamment remettre les pendules à zéro, sans cesse revenir sur un sujet en ignorant systématiquement les faits et les arguments mille fois présentés.
    Troisièmement, le fait qu’il ait une expérience du virus en cause, en admettant que ce soit vrai, n’entraîne nullement que ses travaux sur la chloroquine soient fiables.
    Encore une fois, vous avez du mal avec la méthode scientifique. Le monde de la science, ce n’est pas celui du football, du rap, du journalisme ou de la politique. La décision ne se fait pas sur la note de gueule. Chaque chercheur se remet en cause à partir de zéro sur chaque article.
    Luc Montagnier, lui aussi, il a une note de gueule formidable. Il est le co-inventeur du virus du Sida. Il est prix Nobel. Pourtant, il raconte absolument n’importe quoi sur le Covid-19. Il a prétendu que le virus avait été conçu artificiellement en laboratoire, alors qu’on sait, de façon formelle, que ce n’est pas le cas — et on sait pourquoi. Il a diffusé la thèse complotiste délirante que la propagation du virus avait été favorisée par les antennes de téléphonie 5G.
    On peut, simultanément, avoir été un grand savant, et devenir un abruti fini.
    Curieusement, alors que le pays grouille de raoultistes, il n’y a aucun montagniste. Alors qu’en matière « d’opposition à la pensée mainstream », il se pose là, le bonhomme.
    C’est tout simplement que Luc Montagnier ne s’est pas servi de ses délires scientifiques pour s’opposer à Emmanuel Macron. Et qu’il n’avait pas de contacts dans l’entourage de Donald Trump pour convaincre le saint orange de se faire le porte-voix de ses idées.
    Comme on voit, nous sommes loin de la science et de la médecine.
    « Didier Raoult était quasiment le seul à avoir un minimum d’expérience du virus, acquise entre autres d’après les essais effectués par les Chinois. »
    En effet. Il ne s’agit même pas de ses propres recherches. Ce sont des recherches chinoises dont il s’est fait l’écho. Et comme vous le dites…
    « …Les Chinois, qui ont publié des études de leur côté, accessibles via l’Internet. »
    N’importe quel gazier était capable d’identifier ces études sur Internet. Mais Raoult, s’adressant à un peuple qui pense avoir fait le tour du monde quand il va de Romorantin à Uzerche, passe pour un héros parce qu’il a été capable de citer des études chinoises.
    Études chinoises totalement discréditées à ce jour, vous n’avez pas l’air de vous en être aperçu.
    Je me souviens de ce jour où Raoult a annoncé, en vidéo et sur Internet : « L’épidémie est terminée ». Sous prétexte que des Chinois avaient obtenu des résultats encourageants avec la chloroquine in vitro. A un moment où la maladie n’était encore pratiquement pas sortie de Chine.
    Cela aussi, j’en ai parlé ici. Mais ça n’existe pas. Vous l’avez volontairement oublié. Vous parlez de loups, de hurlements et de malhonnêteté.
    N’importe quel biologiste vous dira qu’on ne peut absolument pas extrapoler l’effet d’une molécule à partir d’essais in vitro. D’innombrables substances, qui ont montré des effets positifs en laboratoire, ont échoué à produire les mêmes effets lorsqu’elles ont été testées sur l’homme. Raoult sait tout cela, bien entendu. C’est pourquoi j’affirme qu’il est malhonnête.
    Avide de faire parler de lui, Raoult s’est empressé de torcher un essai vite fait mal fait, avec 20 patients seulement, espérant « prouver » l’efficacité de la chloroquine. Cet essai est encore aujourd’hui cité, dans la littérature scientifique internationale, comme l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire, et comme une preuve de l’inefficacité de la chloroquine.
    Vos fameuses études chinoises (mais aussi saoudiennes, et d’autres) ont servi de justification, au ministère de la Santé américain, pour rétracter l’autorisation exceptionnelle qu’il avait donnée d’employer la chloroquine en milieu hospitalier. La Food and Drug Administration a analysé ces études, leur ajoutant celles qui ont été réalisées depuis ; et elle en a conclu qu’elles ne permettaient pas de dire que la chloroquine réduit la charge virale des malades ; contrairement à ce qui avait été allégué dans un premier temps.
    J’ai donné le lien vers ce document. Visiblement, vous ne vous êtes pas donné la peine de le lire. Comment pouvez-vous vous permettre d’être aussi péremptoire sur un sujet que vous ne connaissez pas ? En vous contentant d’adjectifs et de slogans ?
    « Il s’est comporté en médecin et il a traité ses patients avec ce qu’il avait sous la main, donc l’hydroxychloroquine mais aussi l’azithromycine, ce que vous oubliez de mentionner. »
    Il ne s’est justement pas comporté en médecin. Un médecin, lorsqu’il est confronté à une maladie inconnue, ne jette pas l’armoire à pharmacie à la tête de ses patients, en se disant que si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal. Seule la populace ignorante et peureuse peut être excusée d’une telle attitude — et encore, pas longtemps.
    Cela aussi, je vous l’ai déjà expliqué : si on approuve le « pourquoi pas la chloroquine », alors pourquoi pas l’aspirine ? ou les granulés homéopathiques ? Mais vous faites semblant de ne pas l’avoir entendu. Vous êtes autiste. Que vous le soyez volontairement ou par paresse revient au même.
    Non, je n’ai pas oublié l’azithromycine. Je l’ai citée des dizaines de fois dans mes analyses du sujet, mais ça ou pisser dans un violon, avec vous, c’est pareil.
    Que vous soyez capable, le 17 juin 2020, de reprendre encore cet argument de « mais, euh, et l’azythromicine, euh », aussi pourri que l’argument de « euh, mais on donne la chloroquine trop tard, c’est pas le protocole du professeur Raoult », montre assez votre ignorance complète du sujet.
    L’inefficacité de l’usage simultané de la chloroquine et de l’azythromicine, de même que l’inefficacité de l’usage de la chloroquine à un stade précoce de la maladie, ont été démontrées par une palanquée d’études. Justement.
    J’en ai fait état ici à de multiples reprises par le passé. Justement.
    Mais vous avez la tête aussi dure qu’un marxiste des années 1950 : tant que les faits ne correspondent pas à la doctrine, les faits n’existent pas.
    « Êtes-vous en mesure de nous dire quelles étaient à l’époque, les autres molécules utilisables et efficaces qu’il aurait fallu employer ? »
    Oui, et je vous l’ai déjà dit. Dans ce fil, et dans de nombreux autres. Mais vous êtes comme un tortionnaire du KGB : tant que la réponse ne correspond pas à celle que vous attendez, vous demeurez sourd.
    Il n’y avait aucune molécule efficace à l’époque, et il n’y en avait toujours aucune il y a quelques jours seulement. Les scientifiques les plus éminents, de tous les pays, de toutes opinions politiques, de toutes races et de toutes religions, vous l’ont répété sur tous les tons.
    Mais cela vous est insupportable à entendre, parce que sous vos dehors d’anti-moderniste, vous êtes aussi contaminé que n’importe qui par la foi en un État et une science tout-puissants. Ce n’est pas possible que papa Macron et maman Le Pen ne puissent pas nous protéger contre tous les aléas de la vie. Il y a forcément un complot.
    Ce n’est que depuis hier qu’il existe une molécule efficace : la dexaméthasone. Je viens de vous le dire ici même. D’accord, il y avait aussi le remdesivir, depuis guère plus longtemps. Mais la seule preuve qu’on possède sur le remdesivir, c’est qu’il permet de raccourcir l’hospitalisation ; pas qu’il diminue la mortalité.
    Et justement, Raoult est parti en croisade contre le remdesivir, au motif complètement communiste, et certainement anti-scientifique, que l’entreprise qui l’a inventé gagne beaucoup d’argent.
    On se demande en quoi le fait que Gilead fasse des bénéfices, ou ait un bon cours de Bourse, prouverait que son médicament ne marche pas — mais la France s’enfonce dans la pensée magique, menée par des gens qui se prétendent d’éminents scientifiques.
    « Et entre les gens qui demandaient aux patients ayant développé les symptômes du Covid de rester chez eux et de prendre du Doliprane et le Pr Raoult qui les traitait au mieux sans délai, qui sont les charlatans ? »
    Le professeur Raoult. Je vous ai expliqué pourquoi, et vous n’avez réfuté aucun des faits et arguments que j’ai présentés à cet effet.
    Je remarque que votre phrase est construite sur le modèle de l’interrogatoire policier : « Depuis quand avez-vous cessé de battre votre femme ? ».
    Je vous ai expliqué, et les scientifiques du monde entier vous ont expliqué, qu’il est faux de dire que Didier Raoult a traité les malades du coronavirus au mieux et sans délai, contrairement à la totalité des autres directeurs d’hôpitaux dans le monde.
    Ce qui serait, d’ailleurs, parfaitement invraisemblable, en dehors de toute considération de fond.
    Mais vous n’en avez cure : vous faites toujours tourner votre roue de hamster. Vous êtes un militant comme les autres.
    Ceux qui s’intéressent vraiment à l’éthique de la recherche médicale en temps de pandémie liront avec profit cet entretien du magazine Science avec trois chercheurs ayant travaillé sur le coronavirus. Ils relèveront les propos suivants du docteur Neil Schluger, de l’université Columbia de New York, auteur d’une étude sur l’hydroxychloroquine : « Nous ne devons pas baisser nos exigences en matière de preuves scientifiques ». Contrairement, donc, à ce que Didier Raoult a martelé tout au long de l’épidémie.
    « De nombreux médecins voyaient au début, dans le Covid-19, des symptômes qu’ils croyaient comprendre, et donc pensaient connaître le traitement adapté. Ils étaient réticents à inclure leurs patients dans des essais cliniques. L’expérience nous a montré que c’était une erreur. Elle fut dommageable. À combien de centaines de milliers de personnes avons-nous donné de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine ? Et maintenant, toutes les preuves en notre possession tendent à montrer qu’elles n’ont aucun effet. »
    Votre commentaire, comme des milliers d’autres sur le sujet, se contente de répercuter les poncifs puisés sur Boulevard Voltaire, ou d’autres sites éminents d’information scientifique. Comme tous les raoultistes (ou les poutinistes, ou les jaunistes), jamais vous ne consentez à vous pencher sur les faits eux-mêmes.
    C’est possible en matière de politique, quoique cela entraîne inéluctablement des résultats funestes. Que certains considèrent que cela soit possible en matière de science (y compris des praticiens fort gradés comme Raoult) montre assez la dégradation intellectuelle et morale de notre pays.

  75. @ Robert Marchenoir
    Pour vous qui êtes si prompt à relever les travers de Didier Raoult, je n’ai qu’une seule question qui ne nécessite pas une réponse à rallonge: qu’avez-vous fait, VOUS, contre la pandémie ?
    Réponse en une phrase SVP. Je n’ai pas de temps à perdre à lire votre prose longue comme un jour sans pain.

  76. Robert Marchenoir

    La différence entre un scientifique rigoureux et un aboyeur militant : le Journal du Dimanche rapporte la réaction de Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, aux résultats de l’enquête britannique Recovery sur la dexaméthasone :
    « L’infectiologue s’étonne des taux de mortalité affichés par l’étude britannique. Parmi les patients placés sous respiration artificielle et soignés avec les traitements habituels, le taux de mortalité est de 41 %. ‘Dans les hôpitaux français, la mortalité sans traitement était de 13 %, on a beaucoup de mal à expliquer cette différence de mortalité, compare Karine Lacombe. La dexaméthasone, on sait que c’est un traitement qui marche, on l’a utilisé à grande échelle. Eux [les Britanniques] l’ont montré, justement parce qu’ils avaient un taux de mortalité élevé.’ « 
    Le même journal rapporte la réaction de Didier Raoult :
     » ‘Nous sommes choqués par le taux de mortalité monstrueux dans le groupe SOC [standard of care] de l’essai Recovery’, énonce-t-il dans un tweet. »
    Lacombe a beaucoup de mal à s’expliquer. Elle cherche à comprendre. Raoult, lui, est « choqué ». On se demande par quoi. Bientôt, il va nous dire que l’essai Recovery est raciste. La mortalité chez les Anglais n’est pas beaucoup plus élevée qu’en France, elle est « monstrueuse ».
    Là où il y a une donnée scientifique significative, qui mérite examen (plusieurs chercheurs américains se sont également étonnés de la disparité de mortalité entre le chiffre annoncé par les Britanniques, et ce qu’ils constatent dans leur hôpitaux), Raoult utilise un vocabulaire passionnel, scandaleux, il insinue qu’il y anguille sous roche, que les Anglais ont quelque chose à se reprocher, et que par conséquent la dexaméthasone n’a pas l’efficacité qu’ils lui prêtent (mais il s’arrête évidemment juste avant d’affirmer une telle chose).
    Didier Raoult est un complotiste, un manipulateur. Soit le contraire d’un scientifique.
    Mais évidemment, c’est tellement plus distrayant d’écouter un type qui est « choqué » (et qui a toutes les réponses), plutôt qu’une personne qui « a beaucoup de mal à expliquer » (et qui donc reconnaît qu’elle ignore ce qu’elle ne sait pas)…
    Le grand public ignore que c’est la seconde attitude qui caractérise le scientifique, pas la première.
    Vous noterez que Karine Lacombe n’en profite pas pour insinuer que la dexaméthasone, c’est de la daube, et que Recovery est piloté par George Soros. Elle a, elle-même, utilisé cette molécule à grande échelle, de façon empirique. Elle la trouve efficace. Elle est contente d’avoir confirmation, par une étude méthodique de ses collègues britanniques, de son intuition de clinicien.
    Elle n’avait pas non plus, auparavant, embouché les trompettes de la renommée, expliquant à tout le monde et sa mère qu’elle était la star mondiale de la médecine, sous prétexte qu’elle avait appliqué avec succès un traitement à l’efficacité non encore validée par la science.
    Tandis que Raoult nous explique depuis six mois qu’il est « le Mbappé de la recherche », « une star mondiale » (ce sont ses mots !) parce qu’il a appliqué un traitement non validé… qui s’avère inefficace.

  77. « Lacombe a beaucoup de mal à s’expliquer » (Martchi)
    Elle n’explique même pas le montant des sommes qu’elle a perçues des labos Gilead et AbbVie pour deux types de travaux concernant des conférences à l’étranger ainsi que des conseils aux médecins, appelés « boards ».

  78. Robert Marchenoir

    @ Nic | 17 juin 2020 à 20:09
    « Pour vous qui êtes si prompt à relever les travers de Didier Raoult, je n’ai qu’une seule question qui ne nécessite pas une réponse à rallonge: qu’avez-vous fait, VOUS, contre la pandémie ? Réponse en une phrase SVP. Je n’ai pas de temps à perdre à lire votre prose longue comme un jour sans pain. »
    D’accord. Je vais faire une exception pour vous. Voici ma réponse : vous êtes un abruti d’une profondeur considérable, et un escroc intellectuel comme j’en ai rarement vu. Ce sera assez court pour vous ?

  79. @ Robert Marchenoir
    À ce niveau, c’est pathologique. Vous devriez consulter ! Je note par ailleurs que vous n’avez pas répondu a ma question. Comme quoi, à part gloser à l’infini, vous ne savez manifestement pas faire grand-chose.
    Allez-y, déversez vos tombereaux d’insultes, je n’en ai rien à faire.

  80. J’ai transmis à mon ami JFD, président du comité scientifique, les deux commentaires de RM concernant Raoult et Lacombe.
    Cela devrait atténuer les menues irritations que son voyage à Canossa avec le Président, auprès de l’Esculape marseillais, avait provoqué…
    Sans doute le retour à Paris dans l’avion présidentiel fut-il plus apaisé : le Président avait, dit-on, compris la vraie nature de l’Esculape…

  81. Vive le professeur Perronne !
    Grâce à son coup de gueule on va, peut-être, finir par savoir pourquoi des politiciens ont interdit à des médecins généralistes de prescrire (!?) des médicaments qu’ils prescrivaient depuis trente ans.
    Pourquoi certains médecins sont financés par des laboratoires. Exemple :
    Karine Lacombe qui a perçu (fiche Transparence) du laboratoire américain Gilead 20 486 euros en cinq ans (il est vrai que compte tenu des revenus boursiers de Gilead c’est juste une aumône), mais également 23 111 euros d’AbbVie et surtout 57 932 euros de MSD soit, environ 102 000 euros en 5 ans.
    Sans compter les 447 repas en cinq ans et demi (soit entre un et deux par semaine en moyenne) et les hébergements par les labos à trente et une reprises sur la même période, soit une fois tous les deux mois en moyenne, dont onze fois par MSD.
    Du coup on comprend mieux son investissement sur les plateaux de télé, l’argent n’ayant pas d’odeur sous un masque médical.

  82. Robert Marchenoir

    À mon tour de poser quelques questions, mais celles-ci seront pertinentes par rapport au sujet :
    1. L’un des raoultistes enragés, frénétiques ou simplement paresseux qui fréquentent ce blog peut-il nous indiquer un lien vers une étude réalisée par le professeur Didier Raoult, publiée dans une revue scientifique et non rétractée par celle-ci, qui conclue à l’efficacité de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 ?
    Parce que pour ma part, malgré mes efforts, je n’en ai trouvé aucune. Aucune parmi les commentaires richement documentés et bourrés de références scientifiques dont nous gratifient ces messieurs-dames, aucune sur le site de l’IHU Méditerranée Infection, et aucune sur les grands sites internationaux qui référencent les études médicales.
    Naturellement, je peux me tromper. On ne peut pas prouver l’inexistence de quelque chose. Je ne doute pas que parmi les nombreux médecins, biologistes et scientifiques qui soutiennent le professeur Raoult sur ce blog, quelqu’un saura remédier à mon ignorance.
    2. Quel bénéfice net a retiré la Russie de son invasion de l’Ukraine en 2014 ?
    3. Quel est le rapport entre la question n° 1 et la question n° 2 ?
    Maintenant, voici quelques informations supplémentaires. Contrairement à certains, ici, je ne me contente pas de poser des questions. J’apporte des réponses.
    Voici donc un article du journal La Marseillaise publié le 11 avril dernier, dont j’ignorais l’existence, et qui rapporte les propos du docteur Damien Barraud sur le sujet. Il est réanimateur en unité Covid au Centre hospitalier régional de Metz-Thionville. On ne pourra donc pas l’accuser d’être un scientifique en chambre, de soigner les malades avec des statistiques, etc.
    Dans cet entretien, il dit exactement ce que j’explique ici depuis le début de cette affaire. Il fournit, aussi, quelques-unes des informations auxquelles je faisais allusion, au sujet des fraudes scientifiques dont s’est rendu coupable le professeur Raoult, longtemps avant le Covid-19, à une époque où il était totalement inconnu du grand public.
    Il rappelle aussi les liens financiers du professeur Raoult avec le laboratoire Sanofi, producteur du Plaquénil, autrement dit… rafraîchissez-moi la mémoire… de l’hydroxychloroquine, merci.
    Autrement dit, Raoult hurle très fort contre les intérêts financiers des laboratoires pharmaceutiques, lesquels seraient la cause d’un complot contre « sa » molécule, pour distraire l’attention de ses propres liens financiers avec ces mêmes laboratoires pharmaceutiques.
    Rien de nouveau dans tout cela. La communauté scientifique internationale le sait depuis longtemps. Mais « les médias du système », tout comme les Français eux-mêmes, s’intéressent assez peu à ce qui se passe au-delà des frontières, sauf pour verser dans la caricature.
    Voici donc ce que dit le docteur Damien Barraud, dont je signale qu’il est un « soignant », donc il faut lui baiser les pieds en buvant ses paroles avec des larmes de reconnaissance. N’est-ce pas ?
    « C’est une sorte de braquage scientifique. Quand on communique très vite comme étant un sauveur, on prend tout le monde en otage : le gouvernement et les citoyens. L’argument d’autorité et d’expertise [de Didier Raoult] cherche à asseoir un appui populaire, au détriment de celui de ses pairs. C’est du populisme médical. On dit et on donne aux gens apeurés ce qu’ils ont envie d’entendre et de recevoir : un test et une pilule. La médecine n’est pas un barnum à la télé […]. »
    « C’est ce qui prend en otage tout le monde, et qui a d’ailleurs forcé le comité de pilotage de l’essai Discovery à rajouter un bras de patients traités à l’hydroxychloroquine
    [avant de conclure à son inefficacité – RM]. On marche absolument sur la tête, et les malades et l’intelligence en pâtissent […]. »
    « L’emballement [médiatique] s’explique probablement d‘abord par le mode de communication adopté par le professeur Raoult, qui a su utiliser YouTube et les réseaux sociaux pour rapidement se poser en sauveur de la nation, avec une solution miracle, dans une période de grand stress dans la population. Toutefois, la faiblesse des preuves scientifiques fournies par son équipe aurait dû clore le débat immédiatement. »
    « Si cela ne s’est pas passé ainsi, c’est, me semble-t-il, lié à une défaillance chronique du système hospitalo-universitaire français, qu’une telle crise sans précédent a révélé au grand jour […]. »
    « Mais la pression a été telle que le gouvernement a dû lâcher la bride, lorsqu’un bateleur annonce sur la place publique qu’il dispose d’un traitement miracle, et que ce serait ‘l’infection respiratoire la plus facile à traiter’. Le décret gouvernemental concernant la prescription de l’hydroxychloroquine est le témoin de cette prise d‘otage. Dans un fonctionnement normal, la communauté scientifique aurait dû s’élever et mettre fin à tout cela […]. »
    « Concernant la publication de sa première étude sur son traitement contre la Covid-19, il n’y a probablement pas eu de reviewing, l’éditeur en chef de ce journal étant le bras droit de Raoult. Lorsque l’étude a été publiée dans Pub Peer, beaucoup de scientifiques ont pointé les anomalies de ce travail. Et l’équipe de Didier Raoult ne répond pas à ces questions. L’International Society of Antimicrobial Chemotherapy, société savante à laquelle appartient le journal scientifique ayant publié ce travail, a même pris ses distances cette semaine, en émettant une note exprimant la mauvaise qualité de cette publication qui n’aurait pas dû être publiée […]. »
    « Lorsque des organismes de recherche l’interrogent, comme le British Medical Journal, Didier Raoult préfère décliner les questions, et poster une vidéo sur YouTube. C’est gravissime. Dans un monde normal, tout est réuni pour que soit justifiée une mise au ban de la communauté scientifique du professeur Raoult. Mais rien ne se passe. Tout le monde se tait. Ou ne proteste que mollement, alors qu’il s’agit d’un véritable scandale. »
    « Dans son dernier papier, il inclut deux enfants de dix ans, ce qui est une entorse éthique grave, parmi d‘autres. En plus d’être une faillite scientifique, ces travaux sont une faillite éthique. Si la recherche clinique est réglementée, s’il existe des règles méthodologiques qui ont été élaborées avec le temps, ça n’est pas pour rien, mais pour produire de la meilleure science. »
    « Sa manière de communiquer va à l’encontre du code de déontologie médicale, qui prévoit que le médecin doit faire preuve de prudence, de ne faire état que de données confirmées, et pas de publicité. »
    « Lorsqu’il indique qu’on meurt moins à Marseille, c’est un tour de passe-passe. Le taux de mortalité bas est lié à leur politique de dépistage systématique, augmentant les formes asymptomatiques ou peu sévères, ainsi qu’à l’absence de service de réanimation, abaissant de fait le nombre de décès. Alors en effet, cela n’est pas mentir stricto sensu, on meurt moins à l’IHU, mais cela n’est en aucun cas grâce à son traitement. Faire croire cela n’est pas déontologique […]. »
    « Dans son dernier ‘préprint’ mis en ligne sur son site de l’IHU, et qui a mon sens ne passera jamais l’étape d’un reviewing, il ne règle aucun problème et ne montre rien. Car il n’y a pas de groupe contrôle. Il peut continuer avec 100 000 patients, l’étude sera toujours aussi mauvaise méthodologiquement. »

    Contrairement à ce que prétendent les raoultistes, les pratiques de leur champion ne se contentent pas de violer des règles bureaucratiques et inutiles : elles ont des conséquences graves.
    Le militantisme médiatique du professeur Raoult « a gêné le travail des médecins à plusieurs niveaux », dit le docteur Damien Barraud. « Il y a eu des conséquences pour nos rapports aux malades et aux familles, qui nous ont demandé parfois de manière très véhémente de prescrire de l’hydroxychloroquine, en nous menaçant de procès si nous ne le faisions pas. Entre le stress et la pression, cette polémique a généré une ambiance pesante, dont nous nous serions bien passés tant le climat était déjà difficile. Enfin, cela entrave la bonne marche de la recherche, certains patients refusant de recevoir d’autres traitements […]. »
    Damien Barraud regrette « le déroulement de ce cirque, dont nous n’avions pas besoin dans cette période si difficile. Et je regrette que les médias entretiennent cela plutôt que d’être apaisants. Il faudrait que les médias soient dans un mouvement éducatif, afin d‘élever les gens, leur apprendre à critiquer, prendre du recul, pour ne pas tomber dans la première croyance. Des journalistes ne jouent pas ce rôle en la matière. Lancer des sondages, demander son avis à tout le monde sur un plateau, est irresponsable. Du coup, les gens, en grand stress dans cette période, se raccrochent au premier qui leur donne de l’espoir. Ce n’est pas déontologique. »
    Lisez le reste de l’interview sur le site de La Marseillaise.
    Naturellement, le « Mbappé de la recherche », la « star mondiale » Didier Raoult (selon ses propres termes), s’est empressée de répondre à ce torrent de mensonges en montrant les études réalisées par ses soins, qui prouvent sa bonne foi. N’est-ce pas ?
    Pas du tout… Il a menacé de lancer une procédure contre le docteur Damien Barraud à l’Ordre des médecins, et de porter plainte contre lui pour diffamation et injure publique. Et l’a sommé de se désolidariser d’un compte Twitter anonyme, nommé HydroxyChloroQueen (ce qui a le mérite d’être drôle), sous lequel il a cru voir Damien Barraud.
    A juste titre, d’ailleurs, puisque celui-ci a revendiqué la paternité du compte, et twitte maintenant sous son nom. Comme quoi, la meilleure manière de répondre aux intimidations des voyous intellectuels et scientifiques, c’est de ne pas se laisser intimider.
    La réaction de Didier Raoult signe sa forfaiture : au lieu de répondre aux critiques sur son travail par des arguments scientifiques, il fait appel à l’omerta corporatiste et menace de poursuites. Exactement comme le premier politicien venu, ou comme n’importe quel oligarque russe faisant appel aux tribunaux britanniques, pour faire taire les médias libres en les menaçant de dommages et intérêts qui les mettraient en faillite.
    Évidemment, le parrain de Marseille ne mettra pas sa menace à exécution : la totalité de ses magouilles à l’IHU Méditerranée Infection seraient alors mises sur la table, et on s’amuserait cinq minutes.
    Rappelons les soutiens dont jouit Didier Raoult au sein du monde politique du Midi, l’un des plus corrompus de France (et ce n’est pas peu dire).
    Il n’y a qu’en France qu’un tel numéro est possible. Seule l’existence d’une fonction publique obèse et corrompue, aux hiérarques invirables, croulant sous l’argent extorqué à la population, liée de façon incestueuse au monde politique, permet encore à Raoult de parader dans son milieu avec une immunité scandaleuse.
    Dans n’importe quel pays normal, c’est Raoult qui serait radié de l’Ordre des médecins — et de la fonction publique.
    Raoult ne tiendrait pas cinq minutes à la tête d’un institut de recherches privé. Seule sa position de haut fonctionnaire le protège, sans compter qu’il est la poule aux œufs d’or de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille : les subventions de cette dernière sont calculées au prorata de ses publications scientifiques. Or, l’IHU de Raoult contribue de façon décisive à celles-ci, par le système de publication que j’ai déjà décrit, et qui est si industriel et incestueux qu’il relève de la fraude et de la corruption.
    Tous ces gens-là se tiennent.
    Au détriment du citoyen, bien sûr. Et il s’en trouve suffisamment pour s’imaginer que Raoult les défend — de même qu’ils s’imaginaient, il y a six ans, que Poutine les défendait. La moindre grande gueule qui les prend dans le sens du poil peut les faire marcher comme un seul homme. La France est mûre pour la dictature.
    ______
    @ sbriglia | 18 juin 2020 à 05:24
    Si ce n’est pas du second degré, vous êtes tout à fait le bienvenu…

  83. hameau dans les nuages

    @ Walson | 19 juin 2020 à 14:47 (@ Robert Marchenoir)
    « Vous faites comme les vaches, vous ruminez. »
    Erreur cher Walson ! Une vache ne rumine que lorsqu’elle au calme et apaisée. Là ces looooongs commentaires dégoulinants peuvent être le signe d’une autre pathologie, comme les vers.

  84. @ Walson | 19 juin 2020 à 14:47
    D’autant qu’il confond toujours médecine et pharmacie.
    On a mieux à faire que de lire ses ratiocinations.

  85. Robert Marchenoir

    Rectificatif : c’est l’étude britannique Recovery, menée sur une grande échelle, qui a conclu à l’inefficacité de la chloroquine ; pas l’étude européenne Discovery, qui, elle, n’a rien conclu du tout pour l’instant, puisqu’elle a pris beaucoup de retard en raison des difficultés de coordination internationales.
    Mais la remarque du docteur Damien Barraud, disant que l’ajout de l’hydroxychloroquine à l’étude Discovery était dû à la pression médiatique organisée par le professeur Didier Raoult, est aussi valable pour l’étude Recovery. Les deux études comprenaient plusieurs médicaments, mais, à l’origine, pas la chloroquine ou ses dérivés.

  86. « Les deux études comprenaient plusieurs médicaments, mais, à l’origine, pas la chloroquine ou ses dérivés » dit Martchi le 19.
    Du coup comment l’étude Recovery* a-t-elle pu conclure que l’hydroxychloroquine associée à la Netromicine est inefficace dans le traitement du Covid-19 si cette « étude » n’a pas testé ces molécules associées ? 🙁
    Je ne vois qu’une explication, l’intervention de Poutine pour ne pas procéder à l’introduction de ces molécules dans l’étude Recovery vu que dans son pays il l’a utilisé largement…
    *L’étude (?) Discovery montée en hâte (qui a coûté un pognon de dingue à la France, les autres pays sollicités ayant lâché l’affaire…) est morte de sa belle mort faute de combattants contre l’hydroxychloroquine associée à la Netromicine.

  87. Les conclusions de Recovery ne sont pas contestées, mais la présentation qui en a été faite comme d’une découverte prometteuse par le gouvernement anglais est critiquée. Voici quelques passages d’un article écrit par un médecin à ce sujet dans The Spectator:
    « La dexamethasone est utilisée depuis des dizaines d’années – ce qui explique pourquoi il y en a beaucoup et pourquoi elle est si bon marché. On l’utilise déjà largement pour soigner les détresses respiratoires. Autrement dit, c’est le traitement standard face à des symptômes tels que ceux du Covid-19. Les malades du Covid placés en soins intensifs répondent à l’infection par une « hyper » réaction immunitaire. Il n’est donc pas surprenant que la dexaméthasone puisse améliorer certains cas. À entendre l’annonce du gouvernement, on croirait qu’aucun médecin n’a jamais eu l’idée d’en administrer aux malades du Covid jusqu’ici. En fait les stéroïdes représentent le type même de médicament choisis pour traiter ces cas. Les administrer à des malades de Covid est une pratique de bon sens pour les médecins. Il était certes intéressant d’avoir la confirmation de ses bienfaits (si tel n’avait pas été le cas, il y aurait eu de quoi se poser des questions), mais ce n’est pas un progrès significatif dans la lutte contre le Covid-19. Il n’est pas nécessaire d’être médecin pour diagnostiquer la manipulation (« spin »).
    (…) Il n’a pas fallu longtemps aux médecins habitués à la dexaméthasone pour faire part de leurs réactions: « Demain on va tester le paracétamol et la pénicilline » a tweeté l’un d’eux. L’article reproche au gouvernement sous pression de monter en épingle un médicament comme si c’était une découverte, « une façade » selon l’auteur. Les problèmes actuels de la médecine sont plutôt maintenant, dit-il, de soigner les dégâts consécutifs au confinement – qui n’a par ailleurs pas réussi à protéger les plus vulnérables en GB, ce qui aurait fait diminuer de beaucoup le nombre de morts. On voit que les controverses vont encore bon train.
    Je signale par ailleurs que l’Académie de Médecine française estime qu’il y aurait eu environ 17 % de cas mortels en moins s’il n’y avait pas eu autant de gens manquant de vitamine D ; celle-ci ne prévient pas la maladie, mais son manque défend mal contre les excès de la réaction inflammatoire. Pourquoi les journaux ont-ils mis autant de temps à en parler ? mystère.
    Sur la communication de l’Académie de médecine française commentée en détails par un médecin écossais, en espérant que ce n’est pas une fausse nouvelle : https://www.youtube.com/watch?v=_fIMkigtnk
    Article du Spectator :
    https://www.spectator.co.uk/article/matt-hancock-is-wrong-dexamethasone-isn-t-a-coronavirus-breakthrough

  88. herman kerhost

    Le mieux placé pour dire au professeur Raoult que son comportement dans cette affaire fut irresponsable est… le professeur Raoult lui-même !
    Il faut écouter ce passage (entre la 30e et la 35e mn) avec attention. Antoine Flahault explique son étonnement face à l’attitude qu’a adoptée Raoult dans cette affaire. Et pour ce faire, il nous rappelle ce que lui et Raoult ont vécu il y a une quinzaine d’années avec l’épidémie du chikungunya, et… la chloroquine.
    https://www.youtube.com/watch?v=PBHjgbJfyNI
    Raoult se moque du monde, c’est évident.

  89. Pour ceux que le débat interminable sur les effets de l’hydroxicloroquine intéresse encore et toujours, voici un excellent article d’El Pais :
    https://elpais.com/sociedad/2020-06-20/un-estudio-confirma-la-utilidad-de-los-corticoides-contra-la-covid-y-descarta-la-de-los-antivirales.html
    L’article donne les différentes procédures qui ont été testées et explique également que les tests fait avec l’hydroxychloroquine par Recovery ont été réalisés suivant un mauvais protocole.
    L’article est en espagnol évidemment, mais Google donne une excellente traduction.
    La voici concernant le paragraphe spécifique sur l’hydroxychloroquine.
    « Parmi les conclusions de cette étude, l’hydroxychloroquine a un effet protecteur contre la maladie. Ce médicament a été rejeté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ne figure pas sur la liste de la santé, mais Sierra explique que dans les essais qui ont été effectués, comme Recovery, qui a conclu que le produit augmente la mortalité, ils ont utilisé le médicament à des doses beaucoup plus élevées que celles utilisées dans les centres espagnols. « En 10 jours, le patient a reçu 9,6 grammes, alors que la moyenne en Espagne a été de 3,6 grammes en sept jours », dit-il, notant que le produit est un « anti-inflammatoire très raisonnable ». En fait, le travail qui a conduit l’OMS à exclure l’utilisation de ce produit a été largement remis en question, et la société des pharmaciens hospitaliers elle-même maintient un essai sur son utilisation comme médicament préventif dans les établissements de santé. »

  90. herman kerhost

    @ sbriglia | 20 juin 2020 à 17:48
    Vous me proposez de regarder une vidéo d’une heure pour me faire un nouvel avis. C’est un peu long, mais peut-être le ferai-je plus tard.
    En attendant, peut-être pourriez-vous écouter la vidéo que j’ai postée en lien ? Le passage qui nous intéresse ne dure que 5 minutes. Entre la 30e et la 35e minute.

  91. sbriglia@herman kerhost

    « En attendant, peut-être pourriez-vous écouter la vidéo que j’ai postée en lien ? Le passage qui nous intéresse ne dure que 5 minutes. Entre la 30e et la 35e minute. »
    Rédigé par : herman kerhost | 20 juin 2020 à 19:36
    Mais je l’ai regardée très attentivement Herman !
    Et le doute m’habite encore plus quand j’écoute le Professeur Perronne… qui n’est pas un perdreau de l’année.
    Je continue à être perplexe: je suis juriste, pas scientifique… mais les deux formations ont besoin de preuves avant de jeter des anathèmes.

  92. Robert Marchenoir

    Toujours aucun lien vers une étude du professeur Didier Raoult concluant à l’efficacité de l’hydroxychloroquine, publiée par une revue scientifique et non rétractée par celle-ci.
    Je ne comprends pas : les tenants du professeur ont pourtant toutes les cartes en main. Ils connaissent la vérité, eux. Ils ne sont pas vendus aux labos pharmaceutiques, n’est-ce pas ? D’ailleurs l’hydroxychloroquine n’est pas un médicament, elle n’est pas vendue par les laboratoires pharmaceutiques, nous sommes bien d’accord ? C’est le professeur Raoult qui la fabrique avec ses petites mimines, quand il a cinq minutes entre une interview à la télé et une vidéo YouTube, j’ai bien compris ?
    Tenez, j’ajoute une deuxième question : le parti raoultiste peut-il nous donner un lien vers une déclaration de son champion, selon laquelle il reconnaîtrait s’être trompé sur tel ou tel point de cette affaire ? Par exemple, au hasard (mais ce n’est pas limitatif), quand il a déclaré que l’épidémie était finie et qu’elle ne sortirait pratiquement pas de Chine ?
    Juste pour vérifier que ce monsieur est honnête et respecte l’éthique scientifique. Parce qu’on nous a fait tout un pataphar de l’étude retirée par The Lancet, mais eux, au moins, ils l’ont retirée. Et ça n’a pris qu’une semaine.
    Venons-en maintenant à un autre protagoniste du parti raoultien, dont j’ignorais tout il y a quelques heures. Le fameux professeur Christian Perronne. Celui qui a convaincu sbriglia par son interview sur Sud Radio.
    Christian Perronne est un menteur, c’est évident. Il suffit d’écouter cinq minutes de cet entretien pour le comprendre. N’importe qui ayant fait l’école jusqu’à seize ans repère immédiatement les crimes contre la logique commis par ce monsieur. Enfin, je veux dire quelqu’un ayant fait l’école jusqu’à seize ans il y a un siècle — comptons large pour ne froisser personne. Il est évident qu’avec l’école d’aujourd’hui, c’est une autre histoire.
    Quelques points au hasard — mais on pourrait en aligner des pages. Pour étayer l’efficacité de la chloroquine, Perronne prétend que les statistiques dont on nous abreuve sont faussées : elles parlent de mortalité, alors qu’il faudrait parler de létalité. Manque de bol, létalité est un horrible anglicisme qui vient du mot « lethal ». « Lethal » veut dire mortel. Létalité est un synonyme de mortalité, en plus snob.
    Perronne poursuit en affirmant que ces statistiques induisent en erreur, car elles évaluent le succès comparé des diverses nations dans leur lutte contre la pandémie, en mettant en rapport le nombre de décès avec la population ; alors qu’il faudrait le mettre en rapport avec le nombre des personnes contaminées. (Et ce serait cela, la « létalité » : invention pure et simple de la part de Perronne.)
    C’est évidemment un mensonge, une accusation sans fondement. Personne ne s’est contenté du rapport décès / population pour évaluer le succès de telle ou telle stratégie contre le coronavirus. Bien que ce chiffre ait été utilisé, en première approximation et à juste titre, pour tenter de comparer les différents pays. Et par les raoultistes eux-mêmes, d’ailleurs ! Ces derniers vantent (et ils ont raison) les résultats de plusieurs nations asiatiques (Taïwan, Singapour…), lesquelles se distinguent justement par un faible taux de décès comparé à leur population.
    En effet, comme le dit Perronne, le véritable critère pour comparer les nations, c’est le rapport entre les contaminations et les décès. Mais il omet de mentionner le principal problème qui préoccupe la communauté scientifique sur ce point : il est justement très difficile d’établir ce rapport, car il y a une très grande incertitude sur le nombre des contaminations. Certains pays testent beaucoup, d’autres très peu. De très nombreux porteurs du virus sont asymptomatiques, et ne développent pas la maladie. En sorte que se baser sur des comparaisons internationales de mortalité, pour évaluer l’efficacité de la chloroquine, c’est se moquer du monde !
    C’est d’autant plus se moquer du monde, que d’après Perronne (suivant en cela la doctrine du parti raoultien), il y aurait les pays « avec » chloroquine et les pays « sans » chloroquine. Et il donne la liste des gentils, ceux qui auraient « donné » la chloroquine : Maroc, Grèce…
    C’est un mensonge pur et simple. La chloroquine a été utilisée, en proportion variable, dans d’innombrables pays, et, très probablement, dans la plupart des pays touchés par l’épidémie.
    Y compris dans les pays « méchants » selon le parti raoultiste : la France, par exemple, dont Perronne prétend qu’elle aurait la pire mortalité du monde, ce qu’il lie au fait que la chloroquine y serait « interdite ». Mensonge, une fois de plus. La chloroquine a bel et bien été utilisée en France contre le coronavirus.
    Il saute aux yeux d’un enfant de seize ans que prétendre établir l’efficacité d’un critère possible parmi des dizaines d’autres (l’utilisation de la chloroquine), sans avoir de chiffres précis sur ce critère, et à partir de la mortalité globale de tout un pays, mortalité dont la mesure est elle-même hautement incertaine, c’est… comment dit-on, sans outrager la bienséance ? du moquage de figure, voilà.
    Perronne prétend qu’on nous a raconté des salades sur l’interdiction de la chloroquine, aux États-Unis, par la Food and Drug Administration. Personne n’a raconté de salades. Tout le monde est au courant de quoi il retourne — je veux dire les gens sérieux, bien sûr, ceux qui prennent le soin de s’informer, pas les bateleurs populistes genre André Bercoff qui « interviewe » Christian Perronne, si on peut appeler ça une interview.
    La Food and Drug Administration a révoqué une autorisation exceptionnelle qu’elle avait accordée auparavant. Cette autorisation, délivrée selon une procédure d’urgence prévues par la loi, permettait aux hôpitaux d’utiliser les stocks fédéraux stratégiques d’hydroxychloroquine (et seulement ceux-là) pour soigner leurs malades du Covid-19, s’ils l’estimaient nécessaire.
    La FDA, branche du ministère de la Santé américain, a révoqué cette autorisation (prise après les lourdes pressions du prix Nobel de médecine Donald Trump), après avoir analysé les dernières études disponibles sur l’hydroxychloroquine. Y compris, bien sûr, celles du charlatan Didier Raoult. Et les scientifiques de la FDA ont conclu que la somme des études scientifiques disponibles à travers le monde sur ce sujet montraient l’inefficacité de l’hydroxychloroquine.
    Perronne fait toute une montagne de ce que les médecins de ville américains restent autorisés à employer l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. C’est exact. La loi américaine est ainsi faite. Les médecins ont la liberté de prescrire n’importe quel médicament — pas seulement l’hydroxychloroquine — en dehors des indications pour lesquelles il a été autorisé, et sous leur responsabilité (qui peut leur valoir des demandes de dommages et intérêts faramineux s’ils se trompent…).
    Cela ne change rien à la signification, sur le plan scientifique, de la décision des autorités américaines de santé. Cela ne change rien au consensus des scientifiques américains (et mondiaux), selon lesquels la chloroquine était une fausse piste.
    Au demeurant, Perronne tente de démontrer que les États-Unis ont obtenu de bons résultats, parce que c’est un pays « gentil » qui aurait « donné » la chloroquine. Il semble juste ne pas avoir remarqué que les États-Unis sont parmi les pays les plus gravement touchés par la maladie…
    Perronne calomnie Anthony Fauci, le conseiller scientifique de Donald Trump sur le Covid-19, au motif qu’il a proclamé la chloroquine inefficace. Quels sont ses arguments scientifiques ? Aucun. Anthony Fauci serait financièrement lié à Gilead — autant dire au parti nazi.
    Gilead, pour ceux qui ne bouffent pas jour et nuit de cette controverse, c’est le laboratoire américain qui a inventé le remdesivir. Le remdesivir n’est que l’un des très nombreux remèdes actuellement testés à travers le monde contre le Covid-19. Seulement, Didier Raoult a fait de Gilead son bouc émissaire — et puis l’entreprise a un nom tiré de l’Ancien testament, qui fait furieusement juif, ça peut toujours servir (bien qu’à ma connaissance, les dirigeants de l’entreprise ne soient pas juifs).
    Bien entendu, Perronne ne fournit aucun fait étayant l’accusation d’une compromission financière de Fauci avec Gilead.
    Mais quand bien même. Perronne (et Raoult avec lui, et ses sectateurs) est en train de nous expliquer qu’il existe un médicament efficace permettant de traiter une maladie qui terrifie le monde entier actuellement, une maladie qui frappe durement les États-Unis.
    Et il est en train de nous expliquer que le responsable scientifique en chef chargé de lutter contre cette maladie… a condamné délibérément à mort des dizaines de milliers de ses concitoyens… en refusant d’utiliser ce médicament… parce qu’il est lié financièrement à un laboratoire pharmaceutique… qui produit un autre médicament… avec lequel cette entreprise fera beaucoup d’argent… bien que ce médicament soit, en fait, totalement inefficace (mais les médecins et les hôpitaux se rueront dessus pour l’acheter, parce que comme chacun sait, les médecins adorent tuer leurs malades).
    Et il est en train de nous expliquer aussi que la totalité des scientifiques du monde entier se sont ligués avec cette ordure d’Anthony Fauci, pour refuser à l’humanité souffrante la guérison que lui procurerait la bienfaisante chloroquine. A l’exception d’une poignée de savants grecs ou marocains — dont on s’abstient soigneusement de nous donner le nom, et plus encore de nous présenter leurs études.
    Il se paye la tête de qui, le Christian Perronne ?
    Toutes ces absurdités scientifiques, perceptibles par n’importe qui ayant un QI à trois chiffres et même un peu moins, servent à préparer l’assertion suivante : « Il n’y a pas besoin de placebo ». Autrement dit, il n’y a pas besoin de groupe témoin. Pour évaluer le rôle d’un facteur dans un processus, il n’y a pas besoin de comparer le résultat quand le facteur est présent, avec le résultat quand il est absent.
    On part du principe que « tout le monde sait bien que » (la chloroquine est efficace contre le coronavirus), par conséquent il n’y a pas besoin de comparer.
    C’est le cœur de la doctrine raoultienne, celle que le professeur marseillais martèle depuis le début. Ce n’est jamais que la négation de toute la méthode scientifique de A à Z — et c’est une absurdité pour le moindre être doué de raison, il n’y a pas besoin d’être scientifique pour cela.
    Perronne montre sa duplicité, lorsqu’il passe immédiatement de « il n’y a pas besoin de placebo » à « ce ne serait pas éthique d’en utiliser un » — ce qui est un problème tout à fait différent.
    Ce ne serait pas éthique d’en utiliser un dans le cas d’une maladie mortelle, ajoute-t-il, trahissant une fois de plus sa pétition de principe : le seul cas où ce ne serait pas éthique serait celui où l’on connaîtrait déjà l’efficacité de la substance. Effectivement, dans ce cas, il ne serait pas éthique d’en priver une partie des patients.
    Mais, justement, on ne sait pas. Et on ne peut savoir qu’en testant contre un groupe témoin. La vérité est à l’opposé de ce que prétend Perronne : c’est ne pas utiliser de placebo, et de groupe témoin, qui est contraire à l’éthique.
    Et d’ailleurs, c’est bien en utilisant des groupes témoins, que les vrais savants, menant de vrais essais, ont conclu à l’inefficacité de la chloroquine.
    Perronne, comme Raoult, cherche à faire pression sur le monde scientifique en prenant à témoin le grand public, à l’aide de ce sophisme : ça ne coûte rien d’essayer, et ce serait fautif de ne pas le faire. Il faut donner la chloroquine à tout le monde, et donc pas de groupe témoin, pas d’hypothèse réfutable.
    Cela ne peut tenir que grâce à la faiblesse d’esprit du grand public, qui ne voit pas la conséquence de ce raisonnement. Admettons. Admettons qu’il ne faille pas de groupe témoin, parce qu’il faut absolument faire quelque chose, sinon les gens vont mourir. Il faut leur donner un truc. Mais pourquoi de la chloroquine, alors ? Pourquoi pas de l’iode radioactif, des anti-histaminiques, du valium, de la vitamine C ? Pourquoi pas l’une quelconque des milliers de molécules qui composent la pharmacopée ?
    Le raoultisme ne fonctionne que si l’on part du principe que le chef a toujours raison. Il ne fonctionne que si l’on part du principe que la chloroquine est efficace. Sans être tenu de le démontrer.
    En fait, l’éthique, c’est ce qui a conduit les responsables de l’essai Recovery à arrêter prématurément la branche hydroxychloroquine de leur étude : les résultats étaient déjà suffisamment négatifs ; prolonger l’étude n’aurait servi qu’à diminuer les chances de survie des patients.
    Et c’est ce qui les a conduits à annoncer prématurément les résultats de la branche dexaméthasone de leur étude : les résultats étaient déjà suffisamment positifs ; attendre aurait diminué les chances de survie des patients ne recevant pas la substance.
    Dans un cas comme dans l’autre, c’est bien parce qu’il y avait un groupe témoin qu’on a pu tirer des conclusions valables, donc améliorer les chances de survie des patients à venir. C’est bien la science menée selon les règles établies qui est respectueuse de l’éthique, et non les foucades du faux rebelle fonctionnarisé Didier Raoult.
    Je passe sur l’argument d’autorité utilisé par Christian Perronne : moi je sais, nous dit-il, je suis médecin en chef, j’ai conseillé les gouvernements, j’ai fait partie du « système ». Et alors ? Il y a des dizaines de milliers de scientifiques, aussi gradés que lui et bien davantage, à travers le monde, qui sont en désaccord avec lui. La science, ce n’est pas un concours d’épaulettes. Le savant qui utilise l’argument d’autorité prouve ipso facto qu’il est un savant dévoyé.
    Ça aussi, un enfant de seize ans le savait, il y a un certain temps.
    Et puisque certains collègues (comme dit Vladimir Poutine) se sont donné la peine d’apporter des arguments rationnels, quelques réponses :
    @ breizmabro | 20 juin 2020 à 12:15
    « Les deux études comprenaient plusieurs médicaments, mais, à l’origine, pas la chloroquine ou ses dérivés, dit Martchi le 19. Du coup comment l’étude Recovery a-t-elle pu conclure que l’hydroxychloroquine associée à la Netromicine est inefficace dans le traitement du Covid-19 si cette ‘étude’ n’a pas testé ces molécules associées ? »
    Elle les a testées (je ne connais pas la netromicine). Vous faites plusieurs erreurs.
    1. Ni Recovery, ni Discovery n’avaient prévu de tester l’hydroxychloroquine à l’origine. Devant le battage médiatique dont elle fut l’objet, elle a été ajoutée à la liste. La chloroquine (au sens large) a donc bien été testée par Recovery, qui a conclu à son inefficacité. Elle a aussi été testée par Discovery, notamment dans les hôpitaux français. Nous n’avons pas les résultats, car l’étude n’est pas terminée, en raison des retards dont j’ai parlé.
    2. Vous confondez deux choses : l’argument raoultiste fallacieux selon lequel les équipes rivales auraient peut-être testé la chloroquine, mais sans l’associer à l’azithromycine, ce qui invaliderait les résultats ; et le contenu des études précitées, lesquelles ont testé plusieurs remèdes, mais séparément. Un groupe a reçu le médicament A, l’autre le médicament B, un autre encore la chloroquine, et ainsi de suite. Bien sûr, il y avait un groupe témoin qui a reçu le traitement standard, celui validé par la science à cet instant t.
    La « chloroquine » a bien été associée à un antibiotique de type azithromycine. Cette association a été testée dans de nombreux autres essais. L’objection de Raoult est invalide.
    3. Sur la Russie : je serais curieux d’avoir une source concernant son emploi allégué de la chloroquine. Avec, bien sûr, des chiffres, des résultats, des études, etc. Je vous signale que le bilan du régime russe est catastrophique sur le coronavirus. Si vraiment la Russie s’est reposée de façon massive sur la chloroquine pour soigner ses malades, ce serait plutôt une preuve de l’inefficacité de cette molécule…
    La Russie s’est plutôt illustrée par ses respirateurs qui ont pris feu, tuant plusieurs malades de ce fait. Les États-Unis, auxquels Poutine avait fait « cadeau » d’un certain nombre de ces respirateurs parfaitement souverainistes car made in Russia, se sont empressés de ne pas les utiliser…
    La Russie s’est aussi illustrée par le « suicide » de pas moins de trois médecins… qui ont curieusement sauté par la fenêtre de leur hôpital… peu après s’être plaints en public du manque de masques et de « moyens » contre le Covid-19… Le « suicide » des opposants par défenestration forcée est un grand classique du KGB. Qui a été repris sans coup férir par le FSB.
    @ Lucile | 20 juin 2020 à 14:38
    L’article du Spectator que vous indiquez est stupide et malhonnête. Il dit, en substance : le gouvernement a tort de se féliciter que l’essai Recovery ait prouvé l’efficacité de la dexaméthasone, parce que tout le monde sait bien, depuis toujours, que la dexaméthasone est efficace contre le coronavirus. D’ailleurs, la preuve, plein de gens l’utilisaient contre le coronavirus.
    Ben non, abruti, personne ne le savait. Il y a une différence entre « la dexaméthasone est utilisée, sans barouf médiatique, par un certain nombre d’hôpitaux à travers le monde, parce qu’elle fait partie des molécules dont on suppose qu’elles pourraient être efficaces », et « une étude clinique menée dans les règles de l’art a prouvé, de façon certaine, l’efficacité spectaculaire de la dexaméthasone dans le traitement du coronavirus ».
    Il s’agit d’un article partisan, qui reproche au gouvernement d’avoir cherché à tirer un bénéfice politique de cet essai. Ce dernier ayant été mené par le système de santé d’État (auquel les Britanniques vouent d’ailleurs un culte tout à fait irrationnel, tous bords politiques confondus), et les résultats étant effectivement spectaculaires, il est franchement malhonnête de reprocher au gouvernement de s’en féliciter.
    L’auteur achève de se ridiculiser en suggérant qu’on s’en tape, de trouver un remède contre l’épidémie, puisque celle-ci est pratiquement terminée de toute façon — et il se contredit derechef en attaquant le gouvernement sur la façon abominable dont il aurait géré l’épidémie.
    @ herman kerhost | 20 juin 2020 à 15:41
    N’auriez-vous pas fait une erreur dans votre minutage ? Je ne retrouve pas les propos incriminés au moment indiqué, et je n’ai pas le courage de me taper une heure d’entretien.
    @ Tipaza | 20 juin 2020 à 18:32
    D’un article d’El Pais, vous nous dites : « Il donne les différentes procédures qui ont été testées et explique également que les tests fait avec l’hydroxychloroquine par Recovery ont été réalisés suivant un mauvais protocole. »
    C’est faux. Vous tombez dans la raoultite, qui consiste à dire : ce qui n’est pas mon protocole est le mauvais protocole. L’article ne dit pas cela. Il dit que les Espagnols ont testé des doses beaucoup plus faibles d’hydroxychloroquine que les Anglais. Et quels ont été leurs résultats ? On ne sait pas. L’article se borne à dire que « l’hydroxychloroquine a un effet protecteur contre la maladie ». C’est tout. il n’y a rien d’autre à ce sujet. Vous avouerez que c’est un peu maigre…
    D’ailleurs, cet article ne porte pas principalement sur l’hydroxychloroquine. Au contraire, il est largement consacré à son rival, la dexaméthasone. L’Espagne aurait obtenu des résultats similaires à ceux de l’étude Recovery avec cette molécule. Soit le premier médicament à avoir démontré une efficacité spectaculaire contre la maladie. D’autres molécules prometteuses sont citées.
    Il n’y a aucun renvoi au texte original de l’étude, si tant est qu’il existe pour l’instant. Elle n’a pas encore été publiée.
    Et elle récuse le fameux « protocole Raoult » : il ne servirait à rien d’associer l’azithromycine à l’hydroxychloroquine.
    Loin d’être excellent, cet article est confus et incomplet.

  93. « Celui qui a convaincu sbriglia par son interview sur Sud Radio » 
    (Robert Marchenoir)
    Ai-je écrit cela ?
    Les mots ont un sens et à mon âge j’ai la prétention de maîtriser mon vocabulaire.
    Mais chez Robert un perplexe est un convaincu…
    Je ne vous dis pas ce qu’est alors selon l’échelle marchenoiresque un convaincu : sans doute un sectaro-fasciste…

  94. « Il faut leur donner un truc. Mais pourquoi de la chloroquine, alors ? Pourquoi pas de l’iode radioactif, des anti-histaminiques, du valium, de la vitamine C ? » (dixit Martchi)
    Et pourquoi pas du Doliprane pendant que vous y êtes !? Bingo c’est le Doliprane qui a gagné…
    Vous avez des doutes sur vos symptômes, vous allez voir votre médecin qui vous dit : prenez deux Doliprane par jour et restez dans votre cluster familial en attendant que ça passe, si vous ne dépassez pas la dose prescrite vous n’en mourrez pas. Si ça s’aggrave appelez le 15.
    Comment il disent déjà ? Ah oui « la France a la meilleure médecine du monde ».

  95. Petite précision : l’hydroxychloroquine et le Doliprane sont commercialisés par Sanofi. Un des deux est génériqué.
    Devinez lequel.

  96. Robert Marchenoir

    @ sbriglia | 21 juin 2020 à 10:29
    « Celui qui a convaincu sbriglia par son interview sur Sud Radio (Robert Marchenoir). »
    « Ai-je écrit cela ? Les mots ont un sens et à mon âge j’ai la prétention de maîtriser mon vocabulaire. »
    Désolé si j’ai mal interprété votre position, mais vos commentaires successifs, liés au contexte, suggéraient cette conclusion. Je ne vous cache pas que la teneur de vos derniers commentaires m’avait surpris.
    Pour tout vous dire, je m’étais penché sur l’entretien de Christian Perronne avant votre intervention, puisque les raoultistes déclarés (dont vous ne faites pas partie, dont acte) l’avaient brandi comme justification de leur thèse.

  97. @ Martchi (@sbriglia)
    « …les raoultistes déclarés (dont vous ne faites pas partie, dont acte) »
    Moi-même à une époque j’ai beaucoup procédé par affirmations sans preuves 😀

  98. Robert Marchenoir

    @ herman kerhost | 21 juin 2020 à 14:29
    Quel bonheur d’entendre enfin un honnête homme, je veux dire juste quelqu’un de normal, quelqu’un qui ne passe pas son temps à mentir pour faire du mal à ses ennemis, pas un politicien, pas un voyou, pas un militant, pas un politicien déguisé en scientifique : un homme normal.
    Ce devrait être l’ordinaire des jours, mais ça devient de plus en plus exceptionnel. Et en effet, Antoine Flahault confirme ce que je disais : l’éthique consiste à faire des essais cliniques randomisés avec placebo, et pas l’inverse ; faire une campagne de propagande en faveur d’un médicament à l’efficacité non encore prouvée diminue les chances, pour ce médicament, de guérir un jour les patients, et non l’inverse ; la politique et la médecine, ce sont deux choses différentes, et ceux qui hurlent le plus fort au nom de la seconde sont souvent les politiciens les plus retors.
    En plus, il explique les choses, et n’importe qui peut les comprendre — à condition, bien sûr, qu’on soit honnête et qu’on fasse marcher le truc qu’on a entre les oreilles. Nul besoin d’être prix Nobel de biologie pour cela, contrairement aux insinuations des hypocrites qui disent : moi je ne suis pas médecin, mais Machin, lui, il a un CV long comme le bras, donc forcément il doit avoir raison. Oubliant commodément qu’en face, il y a mille Bidule qui ont des CV longs comme le bras (voire plus), et qui disent le contraire, en expliquant pourquoi.
    Et se réfugiant ensuite derrière une fausse neutralité, une fausse humilité, du genre moi je ne sais pas, j’écoute tout le monde, j’en prends un peu à droite et un peu à gauche — mais c’est pour finir par retomber toujours du même côté, du côté du menteur militant qui avait leurs préférences dès le début, précisément parce qu’il mentait. Et qu’il était militant.
    Comme si c’était si difficile de faire la différence entre le faux et le vrai.
    Et puis j’ai appris un truc : la raison pour laquelle les expérimentations in vitro sont si souvent démenties par les essais sur l’homme, comme cela a été le cas pour l’hydroxychloroquine. C’est une question de dose, tout simplement. Lors d’un essai in vitro, vous ne maîtrisez pas la dose. Ou plus exactement, il n’y a aucun moyen de connaître le rapport avec la dose équivalente administrée lors d’un essai sur l’homme. En sorte que pour obtenir le même effet que les chercheurs chinois ayant atténué le Covid-19 avec de la chloroquine dans une coupelle en verre, il aurait peut-être fallu administrer dix fois la dose mortelle à un être humain.
    ______
    @ breizmabro | 21 juin 2020 à 12:58
    « Petite précision : l’hydroxychloroquine et le Doliprane sont commercialisés par Sanofi. Un des deux est génériqué. Devinez lequel. »
    Ce qui serait bien, pour faire avancer le débat, ce serait que vous donniez les réponses à vos questions, et que vous disiez où vous voulez en venir. Mais vous pouvez continuer à procéder par devinettes et insinuations, bien sûr.

  99. @ Robert Marchenoir 22 juin
    « Vous pouvez continuer à procéder par devinettes et insinuations, bien sûr »
    Merci pour cette autorisation mon bon maître, c’est d’autant plus généreux de votre part que vous connaissez la réponse à la question 😀

  100. herman kerhost

    @ Robert Marchenoir | 22 juin 2020 à 11:18
    Certains sur ce blog ne manquent jamais une émission de Taddéï, et ce passage d’Antoine Flahault n’avait laissé aucune trace dans les commentaires au moment de la diffusion de cette émission. Pourtant dans l’extrait il précise bien que lui et le professeur Raoult disaient la même chose à l’époque. C’est donc certainement que Raoult ne nous dit pas tout…

  101. « Certains sur ce blog ne manquent jamais une émission de Taddéï »
    Taddeï… c’est pas ce journaliste qui officie sur Sputnik ?

  102. Robert Marchenoir

    @ herman kerhost | 22 juin 2020 à 14:10
    « Pourtant dans l’extrait il précise bien que lui et le professeur Raoult disaient la même chose à l’époque. C’est donc certainement que Raoult ne nous dit pas tout… »
    En fait, Antoine Flahault ne dit pas cela, ou en tout cas, pas de façon claire. Mais c’est un détail. L’essentiel, c’est qu’il explique comment il a cru, lui, en 2006, que la chloroquine était efficace contre le chikungunya, grâce à des tests in vitro ; comment le ministre de la Santé de l’époque avait voulu faire un barouf médiatique sur le sujet ; comment il l’a convaincu de ne pas le faire ; et comment, finalement, il s’est aperçu que la chloroquine était inefficace. Grâce à des tests cliniques menés sur des animaux, et sur des hommes avec un groupe témoin.
    Vous interprétez le « on » et le « nous » d’Antoine Flahault comme voulant dire : Didier Raoult et moi. Je pense, pour ma part, que cela veut dire : moi-même et l’équipe dont j’étais responsable.
    Si vous écoutez bien le passage, le seul moment où Flahault pourrait vouloir dire qu’il a mené cette recherche conjointement avec Raoult, c’est celui où il dit qu’il avait travaillé « avec une équipe de Marseille ». Mais une équipe de Marseille ne veut pas dire une équipe de Didier Raoult, quels que soient les efforts de ce dernier pour nous persuader qu’il est le seigneur féodal du lieu.
    Le reste, tout le reste, est un parallèle entre le fait que Raoult, tout comme lui, a une bonne expérience de l’hydroxychloroquine ; que Raoult, tout comme lui, a travaillé en Afrique ; et que Raoult, tout comme lui, a cru à l’efficacité de cette substance contre une maladie infectieuse, sur la base de tests in vitro ; tests qui ont été réfutés, ultérieurement, par les essais cliniques.
    Votre interprétation est encore plus incriminante que la mienne. Si, comme vous le pensez, Flahault et Raoult sont allés voir ensemble Xavier Bertrand, pour le convaincre de ne pas annoncer à grands sons de trompe l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre le chikungunya, parce que cela entraverait les essais cliniques nécessaires pour en avoir le cœur net, c’est une preuve supplémentaire de la fausseté de la doctrine raoulto-chloroquiste sur le coronavirus. Et de la duplicité de son auteur.
    Mais si, comme je le pense, Flahault ne fait que décrire sa propre expérience, alors cela suffit à réfuter le raoulto-chloroquisme. Flahault explique, sur la base de sa propre expérience avec une épidémie similaire, comment fonctionne la méthode scientifique. Il explique les ressorts psychologiques qui peuvent conduire les chercheurs à commettre des erreurs scientifiques et éthiques : lui, Flahault, était persuadé d’avoir trouvé la solution, il avait très envie que la chloroquine marche. Mais, nous explique-t-il, il a bridé ses propres penchants en suppliant le ministre de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Et il a bien fait.
    Ce que nous explique Flahault, c’est que Raoult n’a pas eu ce réflexe professionnel de base, concernant le coronavirus. Pire, lorsque les savants du monde entier le lui ont fait remarquer (pas seulement ceux que les Français nombrilistes voient sur BFM TV), il s’est enferré dans son erreur — ce qui suffit à signer sa malhonnêteté.
    Comme le dit l’un de ses confrères français, qui affirme ne pas comprendre son attitude (justement en raison de la réputation passée du bonhomme), Raoult a pété les plombs.
    Il n’y a là aucun mystère. Les savants sont des hommes comme les autres. Raoult est un vieillard, il jouit de l’immunité de la fonction publique, ses défauts psychologiques se sont manifestés tout au long de sa carrière, maintenant il se déboutonne, c’est tout.
    Il veut encore plus de pouvoir, encore plus d’argent, encore plus de notoriété. Il fait éclater son goût de la transgression. On lui prête des ambitions politiques. Il ne manque pas d’exemples de gens brillants, qui se sont avilis ainsi dans leurs dernières années. Une façon de dire merde à tout le monde, avant de quitter la scène. C’est tristement et humainement banal.

  103. herman kerhost

    @ Robert Marchenoir | 23 juin 2020 à 10:38
    En fait, hier, plus tard dans la journée, je me suis dit que ce serait peut-être bien de réécouter l’extrait, puisque je ne l’avais pas entièrement fait lorsque je voulais retrouver le passage. Je ne l’avais écouté que lors de sa mise en ligne, il y a plusieurs mois.
    J’ai bien fait ! c’est votre version qui est correcte.
    L’effet produit n’est pas le même, mais en fait, non, ça ne change pas grand-chose. Flahault dit qu’il sait que Raoult connaît très bien la procédure et que « c’est pour ça (qu’il) ne comprend pas » son comportement dans cette affaire. Il s’étonne aussi que le comité d’éthique ait laissé Raoult traiter les patients sans essai clinique.

  104. En ce moment la dexaméthasone, qui existe depuis des décennies ce qui explique pourquoi elle est relativement bon marché et qu’il y en a beaucoup, comme la chloroquine, est sur la rampe de lancement.
    Les hospitaliers l’ont utilisée pour leurs patients souffrant de complications respiratoires de modérées à sévères dues à la Covid-19.
    Puisqu’il y a ici un scientifique autoproclamé, peut-il nous dire, preuve à l’appui (Martchi est très sourcilleux à ce sujet) si, avant d’utiliser la dexaméthasone, les médecins tel Damien Barraud médecin réanimateur (exemple), ont procédé à des essais randomisés préalablement à son utilisation en urgence pour leurs patients ?
    En effet l’utilisation de ce produit peut avoir des effets indésirables graves, notamment l’arrêt cardiaque.

  105. « Raoult est un vieillard »
    (Marchenoir)
    1952…
    D’où l’on suppute que RM a moins de 40 ans …et que la majorité des commentateurs outre notre hôte sont atteints par la limite d’âge.

  106. @ sbriglia 23 juin 13:50
    Parfois même quand c’est drôle c’est vrai, et parfois même quand c’est vrai c’est drôle 😀

  107. Robert Marchenoir

    @ breizmabro | 23 juin 2020 à 13:01
    « Puisqu’il y a ici un scientifique autoproclamé, peut-il nous dire, preuve à l’appui (Martchi est très sourcilleux à ce sujet) si, avant d’utiliser la dexaméthasone, les médecins tel Damien Barraud médecin réanimateur (exemple), ont procédé à des essais randomisés préalablement à son utilisation en urgence pour leurs patients ? »
    Exceptionnellement, le scientifique autoproclamé vous répond :
    1. Ces essais existent.
    2. J’en ai déjà fourni les preuves ici même.
    Si vous vous mêlez de me contredire avec la malveillance habituelle qui est la vôtre, la moindre des choses serait que vous lisiez au préalable mes contributions sur le sujet. J’ai consacré un commentaire entier à l’étude britannique Recovery, menée dans les règles de l’art, qui a fait la preuve que la dexaméthasone était le premier médicament efficace contre la Covid-19. J’ai même fourni le lien vers l’original de cette étude.
    Ce que vous ne faites jamais, en ce qui vous concerne. Vous suivez la règle gauchiste habituelle selon laquelle vous avez toujours raison, sans que vous vous sentiez le moindrement obligée d’étayer vos allégations, tandis que vos adversaires sont sans cesse sommés de prouver leurs dires. Et quand ils le font, ça ne compte pas — la preuve.
    Je suppose que vous venez d’apprendre l’utilité de la dexaméthasone à la télé. Vous ne semblez pas avoir remarqué qu’il m’arrive ici de publier des informations avant que « les médias du système » ne le fassent.
    Tout aussi exceptionnellement, je vais réfuter la montagne de sottises que vous vous permettez de déverser en une seule phrase, en sus de celles que je viens de citer.
    1. Je ne suis pas un scientifique autoproclamé. Je me tue ici à dire le contraire, à savoir qu’il n’est pas besoin d’être scientifique, ou médecin, ou spécialiste du coronavirus, pour discerner la charlatanerie de Raoult. Il suffit d’avoir un cerveau, et de se donner la peine de s’en servir. Vérifiez sa présence.
    2. À ma connaissance, Damien Barraud n’a jamais revendiqué l’usage de la dexaméthasone. Il présente une réfutation scientifiquement argumentée des salades à Raoult. Aurait-il utilisé la dexaméthasone, qu’il n’aurait nullement besoin de procéder à des essais cliniques randomisés sur la substance, avant de le faire. Il suffit, pour cela, qu’il soit autorisé à le faire par la loi, et par les différents comités d’éthique qui interviennent sur ces sujets.
    De nombreuses substances, non officiellement reconnues comme médicaments contre le Covid-19 et pour cause, ont été utilisées, dans les hôpitaux du monde entier, pour tenter de pallier aux souffrances des malades. L’hydroxychloroquine, par exemple. Et pas seulement par « le professeur Raoult », loin de là. L’usage expérimental et compassionnel est tout à fait possible, s’agissant d’une maladie mortelle sans remède connu.
    Les essais cliniques randomisés avec groupe témoin sont justement faits pour confirmer les intuitions acquises non seulement sur des bases théoriques, mais aussi sur des bases cliniques. De nombreux hôpitaux du monde entier ont dispensé la dexaméthasone, avant que l’étude Recovery ne prouve son efficacité. Ça aussi, je l’avais écrit ici. Il n’est pire sourd qui ne veut pas entendre.
    3. Vous suggérez, concernant Barraud, que lui appliquerait des traitements non validés, par caprice, sur un coup de tête, après une décision individuelle. Ce n’est jamais le cas. L’emploi de tels traitements non standard (*) se fait toujours sur décision collective, après de multiples garde-fous. La médecine, ce n’est pas l’image grotesque que Didier Raoult tente d’en donner : moi je suis un génie, je pose mes c… sur la table, et maintenant vous faites comme je vous le dis.
    4. Évidemment que la dexaméthasone peut avoir des effets indésirables graves. C’est le cas d’à peu près tous les médicaments, y compris l’aspirine. Y compris l’eau, tiens, si vous voulez ! Si vous buvez d’un coup une quantité excessive d’eau, vous allez mourir. C’est arrivé, figurez-vous.
    Je vous trouve particulièrement culottée de demander des comptes sur la dangerosité de la dexaméthasone, alors que la chloroquine du bon docteur Raoult a amplement fait la preuve de la sienne. Un vrai scientifique l’a rappelé sur ce fil même. Vous êtes-vous donné la peine d’écouter sa vidéo ?
    Le paracétamol, délivré sans ordonnance, qui est l’un des médicaments les plus vendus en France et dans le monde, peut aisément provoquer la mort. Un léger surdosage en automédication, un emploi prolongé, et vous mourez par destruction du foie. C’est pour cela que les autorités ont drastiquement réduit le nombre de comprimés autorisés dans chaque boîte.
    Ça aussi, c’était dans l’interview d’Antoine Flahault dont herman kerhost vous a obligeamment indiqué le minutage ici même. Faites un petit effort avant de donner dans l’ironie idiote.
    ______
    (*) Et même pour les autres.

  108. @ Robert Marchenoir | 23 juin 2020 à 19:26
    Votre commentaire est pertinent et éclairant, merci.
    Il se termine par :
    « Faites un petit effort avant de donner dans l’ironie idiote. »
    La réponse de dame breizmabro est éclairante itou :
    « Je crois que vous êtes un génie qui s’ignore. »

  109. @ Deviro | 24 juin 2020 à 12:28
    « C’est un banal effet secondaire d’un goitre manquant d’iode, rien d’alarmant. »
    Comment pouvez-vous reprocher à une Bretonne qui chante les vertus de l’île d’Ouessant et qui se nourrit exclusivement de homard bleu, de manquer d’iode !
    C’est un peu comme si on reprochait au citadin que vous êtes de manquer de résidus de diesel ou de sans plomb 98 dans vos poumons.
    Puisque nous sommes embarqués dans ce billet sur des considérations médicales, je précise que les goitres observés en Bretagne, mais aussi dans certaines régions du Massif central, sont le résultat de l’action du radon, gaz radioactif naturellement émis dans les régions granitiques.
    Les maisons autrefois étaient petites, pas souvent aérées, et l’accumulation du radon avait des effets sur la thyroïde des braves paysans qui habitaient dans ces contrées qu’un Parisien ne peut même pas envisager, car elles sont trop périphériques.
    À l’inverse cela forgeait le caractère.
    Vercingétorix et Bertrand du Guesclin étaient de ces régions. Je profite de l’occasion pour les citer avant qu’ils ne soient effacés de nos livres d’histoire.

  110. herman kerhost

    @ breizmabro | 22 juin 2020 à 19:28
    En général je ne fais même pas attention à vos commentaires. Mais bon, celui-ci ne dépasse pas une ligne, alors !
    « Taddeï… c’est pas ce journaliste qui officie sur Sputnik ? »
    Non, ce n’est pas « sur Sputnik » . Il présente une émission sur RT.
    Merci de nous informer que vous n’avez donc pas écouté l’extrait où Antoine Flahault (qui ne travaille pas pour la chaîne russe) ajoute son clou au couvercle du cercueil de Didier Raoult, et de sa folle entreprise de malfaisance, dont il est difficile de comprendre quelle a pu en être la réelle motivation.
    Il faut espérer que cela ne restera pas sans suite, maintenant que nous savons que son traitement ne marche pas, et qu’il peut même être un facteur aggravant la mortalité.
    Il ne faudra pas non plus oublier ses déclarations intempestives sur la soi-disant fin de l’épidémie. Du pur délire !
    Raoult a-t-il tenté de prendre le pari d’avoir eu raison avant tout le monde, ce, contre toute vraisemblance, et, dans le cas où il aurait gagné celui-ci, en retirer le bénéfice d’être admiré par ses pairs et de laisser son nom sur un monument à sa gloire ?
    Quelle triste fin de carrière !

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