Le président veut changer de méthode !

« L’ambition transformatrice » du président de la République, selon Gilles Le Gendre, est intacte et prête à se développer dans les mois qui viennent (Le Monde). Entre retraites, impôts, bioéthique et écologie, le chantier, de fait, est annoncé multiple et important.

En même temps que nul renoncement à « changer profondément la France » n’est à l’ordre du jour, Emmanuel Macron transmet le message aux Français qu’il va user, dans sa pratique du pouvoir, et pour servir sa volonté réformatrice, d’une autre méthode. Car il aurait tiré des enseignements des deux premières années de son mandat présidentiel (Le Figaro).

On peut considérer que malgré son intelligence brillante et son sens tactique, après une première année globalement réussie avec deux réformes capitales votées sans frémir, il s’est abandonné ensuite à des dérives aussi bien personnelles que politiques qui à l’évidence ont fait douter de lui.

Le favoritisme concernant Philippe Besson, l’interminable et délétère affaire Benalla, ses maladresses et sa condescendance au moins initiales dans l’appréhension de la crise pourtant si éclairante des Gilets jaunes avant que ceux-ci lui offrent l’opportunité salvatrice du Grand débat national, ses saillies spontanées désobligeantes à chaque fois pour les Français, et contre le danger et l’impudence desquelles son épouse – un pouvoir à deux, lui dans la lumière, elle dans l’ombre (JDD) – l’a mis en garde, ses échecs européens, les limites d’une diplomatie de l’empathie ici et d’une brutalité antipopuliste là : autant de carences, de dysfonctionnements, de transgressions sur lesquels il fallait en effet réfléchir pour dorénavant les prévenir.

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Il ne faut pas oublier non plus que ce changement de méthode dont on perçoit bien la nature – plus d’urbanité et d’écoute démocratiques, moins d’arrogance, moins de « régalien » et plus de « républicain », une manière habile de satisfaire les citoyens tout en respectant son désir de rénovation, un investissement durable dans la forme et les modalités – ne sera pas mis en oeuvre dans un milieu protégé, dans un climat serein. Même si je récuse la tentation pour le futur de « Levez-vous, orages désirés », il est possible que la rentrée, sur les plans politique et social, ne soit pas de tout repos.

Plus profondément, un pouvoir qui décide d’aborder autrement les moyens de son action et de s’inventer d’autres outils sera forcément confronté à cette alternative qui n’a cessé de pourrir notre vie démocratique: réformer à la hussarde ou accepter de tomber dans un immobilisme – chiraquien ou autre – baptisé sagesse. Le risque d’une pratique présidentielle et gouvernementale trop dure, trop peu consensuelle, ou molle au point de n’avoir pour ambition que de créer des consensus artificiels. On avance à bride abattue ou on remplace la politique par la morale. On sert la France ou on se fait applaudir.

En ce qui concerne la première branche de l’alternative, la France a connu peu de traitements « à la hussarde ». Je songe aux deux premières années du premier mandat de François Mitterrand, au début du mandat de Nicolas Sarkozy et – j’y reviens – à la première année d’Emmanuel Macron. Avec lui, cela a été du « hussard soyeux » mais efficace, avec Mitterrand, du hussard idéologique mais vite dans l’impasse, avec Sarkozy, du hussard énergique, voire brutal mais trop vite attiédi et entravé par la crise.

Cette approche que l’Histoire permet de relever n’est pas contradictoire avec une « ambition transformatrice » mais la difficulté sera de ne pas dénaturer celle-ci en adoptant une autre méthode. Au fond, comment entreprendre et concrétiser « à la hussarde » quand on aspire à caresser les Français dans le sens du poil, à les faire participer à l’élaboration des projets à venir, à recueillir leur avis et leur assentiment ? N’est-il pas inconcevable de prétendre sauvegarder le fond politique en modifiant la forme démocratique ? Ou ce changement ne serait que pure façade, simulacre et on feindrait d’écouter, pour la frime, sans s’arrêter un seul instant aux oppositions ?

Double danger donc pour le président avec ce nouveau discours de la méthode. Ou « l’ambition transformatrice » serait réduite à la portion congrue ou une terrible déception naîtrait de l’illusion d’une relation différente avec les Français.

Je ne doute pas qu’Emmanuel Macron, avec 2022 en ligne de mire – et pour l’instant personne ne lui bouche cet horizon – s’efforcera de combler ses inconditionnels, de faire taire les critiques, les sceptiques et de s’accommoder des irréductibles.

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  1. Marc GHINSBERG

    « Plus profondément, un pouvoir qui décide d’aborder autrement les moyens de son action et de s’inventer d’autres outils sera forcément confronté à cette alternative qui n’a cessé de pourrir notre vie démocratique: réformer à la hussarde ou accepter de tomber dans un immobilisme – chiraquien ou autre – baptisé sagesse. » (PB)
    Telle est l’alternative que vous posez, cher Philippe, car vous excluez la possibilité de réformer en douceur. Je serais assez d’accord avec vous car une réforme, par nature, bouscule l’existant et entraîne donc la résistance de ceux qui, par principe, sont hostiles au changement.
    Par ailleurs, une réforme à caractère économique (celle des retraites par exemple) fait des gagnants et des perdants. Les gagnants font généralement preuve de pudeur et s’abstiennent d’exprimer bruyamment leur satisfaction, les perdants en revanche manifestent souvent violemment leur mécontentement.
    En période de haute conjoncture, on peut apporter des compensations financières aux perdants, ce qui permet de rendre la réforme plus acceptable. La situation économique et le niveau d’endettement actuel n’autorisent pas ce type de largesse. Entreprendre aujourd’hui des réformes c’est donc s’exposer à l’impopularité. L’impopularité n’est pas en soi rédhibitoire dès lors que celui qui en est l’objet n’a pas pour objectif premier de se faire réélire.
    Dans le moment présent, même si l’on suppose que ce n’est pas le cas d’Emmanuel Macron (hypothèse audacieuse), on est confronté à une difficulté supplémentaire, c’est qu’entre lui et Marine Le Pen il n’y a pas de candidat crédible.
    L’alternative réforme-immobilisme se transforme en dilemme : soit vous choisissez la réforme et vous gagnez Marine Le Pen, soit vous refusez Marine Le Pen et vous vous condamnez à l’immobilisme.
    D’où le risque de déboucher sur des réformes Canada Dry.

  2. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger
    « Nul renoncement à « changer profondément la France » n’est à l’ordre du jour »
    J’aurais écrit : « à continuer de détruire ce qui reste de la France et du peuple français ».
    Donc, effectivement, il va « écouter », « discuter » pour changer éventuellement un alinéa presque insignifiant d’un texte, essayant de donner l’illusion d’une véritable prise en compte des attentes des citoyens.
    « …une première année globalement réussie avec deux réformes capitales votées sans frémir »
    Euh, lesquelles ?
    Si vous voulez parler des demi-réformettes qui profitent essentiellement à ses copains du capitalisme de connivence…
    « La France a connu peu de traitements « à la hussarde ». Je songe(…)au début du mandat de Nicolas Sarkozy »
    Ah oui, je me souviens
    – la forfaiture du traité de Lisbonne
    – le Grenelle de l’environnement, qui a permis aux nuisibles escrologistes, laminés aux élections, de venir nous imposer leurs lubies mortifères.
    « N’est-il pas inconcevable de prétendre sauvegarder le fond politique en modifiant la forme démocratique ? Ou ce changement ne serait que pure façade, simulacre et on feindrait d’écouter, pour la frime, sans s’arrêter un seul instant aux oppositions ? »
    A votre avis et à celui des habituels commentateurs (du moins ceux que je lis).
    « Double danger donc pour le président »
    Double danger pour la France et les Français, surtout.

  3. « Le nouveau discours de la méthode »
    Jusqu’à la fin de vote vie, cher P. Bilger, vous croirez au Père Noël politique!
    Vous êtes un vraie éponge absorbant dans la minute et sans recul tous les éléments de langage en provenance de l’Elysée. Et vous les retransmettez avec talent certes, mais pour constater quelques mois plus tard la vacuité de vos efforts !
    « Après une année globalement réussie avec deux réformes capitales votées sans frémir »
    « Une année globalement réussie ». Qui finit en six mois de Gilets jaunes ! Quelle réussite effectivement !
    « Deux réformes capitales ». Lesquelles ?
    On mesure, à votre lecture, les difficultés à appréhender ce qu’est « une réforme » par ceux qui n’ont jamais été confrontés – comme vous et bien des intervenants de ce blog – à des réformes d’entreprise.
    Foin du vocabulaire tel que « réforme à la hussarde », ou « hussard soyeux », ou « hussard idéologique », ou « hussard énergique ».
    Une réforme d’entreprise ou d’Etat c’est la même chose. Une phase d’études sur la réalité effective de la réforme à mener ainsi que ses gains. Une phase de pédagogie et d’explications. Une phase de réalisation.
    Et une dernière phase de courage ! Oui de courage et des coui*les au c*l, comme disait mon président de Groupe. Et c’est tout !
    Et on y va contre vents et marées puisqu’elle est jugée nécessaire et vitale ! Tout le reste c’est de la com et du blablala. Le jour ou vous aurez compris ça cher P. Bilger , vous aurez fait un grand pas en matière économique si je puis me permettre!
    « Levez-vous vite, orages désirés »
    Phrase sibylline ? Parlez-vous tsunami politique au sens d’une montée du FN en connivence avec une gauche requinquée ou transformez-vous Macron en René.
    Si c’est politique c’est hautement improbable.
    Si c’est le romantisme à la Chateaubriand, il faut citer le passage :
    « Levez-vous vite, orages dédirés qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie. Ainsi disant, je marchais à grands pas le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni la pluie ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon cœur. »
    Mais aussi quelques lignes plus loin :
    « Bientôt mon cœur ne fournit plus d’aliments à ma pensée, et je ne m’apercevais de mon existence que par un profond sentiment d’ennui ».
    Mais Macron a-t-il un cœur ?
    Le hasard fait cher P. Bilger que je relis d’Alphonse, depuis quelques semaines, les Mémoires d’outre-tombe. Vaste programme comme aurait dit Charles. Plus de deux mille pages.
    Mais quel français, quelle destin, quel vie !
    Cordialement.

  4. Denis Monod-Broca

    La méthode peut changer, l’idée, elle, ne changera pas : « Vous, peuple français, vous ne savez pas, vous vous trompez ; moi, je sais ce qui est bon pour vous, je sais ce qu’il faut faire, je le ferai : favoriser la finance pour développer l’activité, la croissance, le progrès ».
    Le fait que cette idée, fausse, nous ait menés, et ait mené les autres sociétés développées, là où elles en sont aujourd’hui, ne compte pas.
    Les Diafoirus du temps jadis, lorsque la saignée qu’ils avaient prescrite n’avait pas guéri leur malade, ne se disaient pas « cherchons autre chose », ils prescrivaient une autre saignée, plus importante. Économiquement, politiquement, intellectuellement, nous en sommes là. Alors le changement de méthode de Macron…

  5. « Un pouvoir à deux, lui dans la lumière, elle dans l’ombre »
    Je vois la présidente en pleine lumière, sous le soleil de Brégançon à défaut d’être celui d’Austerlitz, ce qui aurait été inconvenant face à Poutine.
    Je me demande pourquoi une présidente si habile a choisi un vice-président si impétueux, si maladroit dans sa relation humaine !
    Cherchez la Femme dans toute réussite dit un proverbe. Nous verrons ce qu’il en est dans cette rentrée.
    Ce qui est certain c’est que la politique est une guerre de positions et que jamais les Hussards n’ont gagné de guerre de positions, ce n’est pas ni dans leur fonction ni dans leur nature.
    À plus tard.

  6. Nathalie Delachaîssay

    « Le président veut changer de méthode ! »
    Et ceux qui veulent changer de Président, ils font comment ?

  7. Xavier NEBOUT

    Supermarchand de vent ne réforme que dans le sens de la destruction de notre civilisation chrétienne et européenne ; l’islam n’a qu’à attendre pour entrer dans un champ de ruines.
    Sur le plan matériel qui devrait passer derrière le plan spirituel, les dépenses publiques augmentent encore et toujours, et nous ne réduisons pas le nombre des fonctionnaires.
    Nous vivons à crédit parce qu’il n’est pas cher, et en nous vendant aux Chinois.
    Et P. Bilger m’énerve, à nous la jouer positif…

  8. En France, le problème du changement que ce soit de méthode, de mentalité ou d’autre chose, est que les citoyens sont toujours d’accord, mais à condition que ce soit pour les autres.
    Dès que l’on touche à un acquis social syndical, une niche fiscale d’une corporation, un usage qui avec le temps est devenu un abus mais procure un certain confort, aussitôt ce sont des cris d’orfraie de la part des gens qui sont concernés.
    Alors oui, il faut parfois qu’un président agisse à la hussarde, que ce soit en mode « soyeux », et même brutal (je suis plus réservé sur le mode idéologique). Cela s’appelle le courage politique.
    Cela vaut bien des désagréments au président en exercice. Nous pouvons le constater depuis ces neuf derniers mois, mais quand le mal est profond il faut une thérapie adaptée, souvent désagréable. Seul le résultat comptera lorsque l’heure sera au bilan, c’est-à-dire au premier trimestre de 2022.
    Peut-être qu’Emmanuel Macron en paiera le prix comme ce fut le cas du chancelier Gerhard Schröder dont les réformes libérales lui ont valu la chute de sa popularité et au final une défaite au profit d’Angela Merkel qui a profité de ses réformes.
    Mais une fois que des réformes impopulaires sont passées, il est très rare que le successeur de celui qui les a entreprises les modifie, surtout si elles donnent de bons résultats et finalement contribuent à la popularité du successeur, comme c’est le cas d’Angela Merkel.
    Alors Macron ou un autre, tant qu’à faire autant garder celui qui a sorti le pays de l’immobilisme tranquille.

  9. Michel Deluré

    Le choix entre les alternatives extrêmes que vous présentez Philippe Bilger présuppose que l’état du malade, en l’occurrence le pays, est tel qu’il ne reste au pouvoir en place que la solution du traitement de cheval, c’est-à-dire à la hussarde, ou celle du renoncement pur et simple selon que ce pouvoir a le sens du devoir et du sacrifice ou au contraire qu’il préfère privilégier son avenir électoral.
    Car il existe bien une voie intermédiaire mais qui ne peut être efficace que si le pays est sain ou qu’il ne présente pas de symptômes trop avancés de quelques maladies politiques, économiques ou sociétales.
    Car dans cette situation, le pouvoir n’a alors plus de marges de manœuvre pour amortir les sacrifices exigés et ne peut effectivement opter qu’entre traitement de choc ou immobilisme, avec les risques alors encourus quelle que soit l’option choisie.
    Cette dernière méthode de la réforme dite douce, qui s’opère au fil du temps, qui privilégie l’adaptation en permanence aux nouvelles conditions de l’époque, qui rend plus aisément supportables les changements et sacrifices demandés, exige évidemment de la part de nos gouvernants anticipation, pédagogie, persuasion, rigueur, courage, dévouement au seul service de l’Etat.
    N’est-ce pas là beaucoup attendre de leur part ?

  10. Michel Deluré

    @ boureau 22/08 09:19
    « Une réforme d’entreprise ou d’Etat c’est le même chose »
    Vision pour le moins très simplificatrice !
    Il n’échappe à personne qu’il existe tout de même quelques petites différences entre entreprise et Etat.
    Les enjeux, les impacts, les conséquences, les populations en cause, autant de paramètres très différents selon que la réforme concerne une entreprise ou l’Etat.
    On n’appréhende pas la réforme d’un process industriel ou commercial de la même manière que la réforme d’un système de retraite ou de santé.

  11. Votre billet, Monsieur Bilger, fait en quelque sorte écho à l’émission C dans l’air d’hier soir (https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1046079-c-dans-l-air.html) dans laquelle Nicolas Bouzou (https://asteres.fr/equipe/nicolas-bouzou/) a délivré son satisfecit quant aux transformations de la France opérées depuis monsieur Sarkozy jusqu’à monsieur Macron. Il considère que le gros morceau est la réforme des retraites, mais il lui reproche de n’avoir toujours pas entamé celle de l’Etat.
    De son côté, Raphaël Glucksmann qui était reçu par Pierre Weill sur France Inter ce matin (https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-22-aout-2019) souhaite une régulation du capitalisme financier à l’œuvre actuellement par un retour des États.
    Résumant sa pensée, France Inter écrit : << Pour le co-fondateur du mouvement Place publique, le culte du profit, le capitalisme sans frein, mènent au désastre. Il explique qu'il faut rétablir les limites sans pour autant abolir l’économie de marché, insistant sur la nécessité de rompre avec une vision économique du monde, de mettre fin à la domination de l’économique sur le politique. Pour lui, l’écologie est de gauche. "Moi je suis attaché au mot de gauche car il charrie un monceau de combats".>>
    Je ne sais si l’entreprise de Glucksmann aboutira. Il n’empêche pas moins que l’on voit ici deux manières de concevoir l’avenir politique et économique.
    En ce qui concerne monsieur Macron, il a sans doute pris la mesure des limites de la « politique du bâton » dont il a usé pour s’opposer au mouvement des Gilets jaunes.
    Le changement de méthode annoncé n’est donc que purement tactique, l’objectif étant lui inchangé et maintenu envers et contre tout. Les mois qui viennent confirmeront ou infirmeront les intentions manœuvrières de monsieur Macron qui devrait laisser la bride plus lâche à son Premier ministre.
    Lorsque vous écrivez, Monsieur Bilger : « En ce qui concerne la première branche de l’alternative, la France a connu peu de traitements à la hussarde », le traitement par le Premier consul Bonaparte devenu empereur des Français me semble avoir été le seul « à la hussarde » qui ait réorganisé la France de manière magistrale.
    Compte tenu des contraintes extérieures, imposées par les marchés et leurs décideurs d’une part, par les traités européens d’autre part, les risques enfin d’éclatement de la bulle financière qui conduit à des intérêts négatifs, je vois mal monsieur Macron être comparable à Napoléon Ier dans son entreprise de réformes de la France dont à l’époque la situation financière était encore pire que l’actuelle.
    Il convient donc d’observer l’évolution des Français dans les mois à venir.

  12. Bravo pour le choix de la photo, Brigitte Macron est ravissante ! (un effet de sa chirurgie esthétique ? on aimerait savoir !)

  13. Et tout ça sans doute pour « ré-inventer une architecture de sécurité et de confiance ».
    Et maintenant la méthode comme nouveau projet. À moins que la réforme soit un projet ? On ne sait plus, tant EM est verbeux.

  14. Je viens de lire « Crépuscule » de Juan Branco préfacé par Denis Robert.
    Manifestement le chef de l’Etat est aidé et conseillé par de chers amis sponsors. Sont cités notamment, Patrick Drahi, Xavier Niel, Bernard Arnault, Stéphane Richard et d’autres personnages dont certains sulfureux. A ce niveau rien n’est gratuit, ils attendent tous la reconnaissance de celui qu’ils ont hissé à la magistrature suprême. Emmanuel Macron leur doit beaucoup et ne peut en conséquence que leur renvoyer l’ascenseur. A-t-il aujourd’hui les mains libres ?

  15. Catherine JACOB

    Poutine et la Voie du Bouquet (Dorogoï dlinnoïou, Par la longue route…)
    Maintenant, j’ai bien peur que les fleurs ne soient que dans la traduction ce chant tzigane internationalement connu et aux si jolis passages si romantiques comme « В тройке, улетевшей навсегда… » qui, soit dit incidemment, fait penser au traîneau du Père Noël…
    Au fait, pourquoi donc avoir choisi la main tendue de Brigitte plutôt que le : bouquet offert par Vladimir pour l’illustration de ce changement de méthode ?
    J’ai pour ma part trouvé ce bouquet offert par Poutine himself très classe. L’ours sait vivre me suis-je dit en moi-même.
    A Sotchi en 2018, il avait également offert un bouquet à Angela alors que Merkel est un chef d’Etat et que Poutine était l’hôte. Les regards échangés par-dessus le bouquet et les attitudes apparaissent très différents dans un cas et dans l’autre.
    Cela étant précisé, l’ours n’est pas c*n si Macha est maligne https://www.google.fr/search?source=hp&ei=wKxeXeqdMarrrgTupJT4Dw&q=ours+et+macha&oq=ours+et+macha&gs_l=psy-ab.1.0.0i22i30j0i22i10i30l2.1609.4276..5619…0.0..0.128.1419.7j7……0….1..gws-wiz…..0..0i131j0j38.IsJWif6XuCw et je me demande ce que peut bien entreprendre un hussard dans l’entre-deux.
    Bref la new méthode, du grec « méthodos (« μέθοδος = la voie qui mène à, par ex. le but »), formé à partir de metá («μετά = après, au-delà, qui suit, avec ») et de hodós (« ὁδός = le chemin, la voie ») », ou encore le TAO macronien qui semble donc nous mener à Moscou n’était-elle pas critiquable quand il s’agissait de Fillon et ne l’est-elle pas toujours quand qu’il s’agit du trumpisme ? Pourtant, effectivement elle ne l’est pas, bien qu’il y ait près de six mille kilomètres de Moskva et ses douze millions d’habitants à Pékin, et seulement la moitié de Moscou à Paris à travers la Belgique, l’Allemagne, la Pologne et la Biélorussie.
    Il se dit en effet que les Russes n’en ont rien à fiche des Européens et qu’ils ont même développé une véritable paranoïa à notre sujet, plus confiants dans les visées de l’Inde et de la Chine.
    « Même si je récuse la tentation pour le futur de « Levez-vous, orages désirés » »
    C’est en effet à espérer si l’on se rapporte au contexte de cette citation de Chateaubriand et qui est :
    « Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie !
    Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon cœur. »

  16. Marc GHINSBERG

    @ Nathalie Delachaîssay | 22 août 2019 à 10:43
    « Et ceux qui veulent changer de Président, ils font comment ? »
    Ils patientent jusqu’en 2022 et ils votent.

  17. « Ou « l’ambition transformatrice » serait réduite à la portion congrue ou une terrible déception naîtrait de l’illusion d’une relation différente avec les Français. » (PB)
    Écouter les Français, c’est bien mais que faire d’opinions contradictoires, voulant tout et son contraire et très souvent opposées par principe aux propositions gouvernementales ?
    Qu’il écoute, c’est bien mais à la fin, comme on dit à l’Elysée, il faudra garder le cap et c’est très bien ainsi.
    Résultat des courses en 2022. On verra alors qui est crédible et qui ne l’est pas. Et comme un remake de 2017, Marine Le Pen sera certainement battue par Macron au second tour.
    LR est très mal. EELV, malgré son succès aux Européennes restera un parti de contestataires, incapables de s’entendre entre eux pour gouverner. LFI n’a quasiment plus de chef et le PS, ni électeurs, ni chef.

  18. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 22 août 2019 à 14:46
    « J’ai pour ma part trouvé ce bouquet offert par Poutine himself très classe. »
    Mais bien sûr. Comme c’est facile de berner les gens… Et ça, vous l’avez trouvé très classe, aussi ?
    Poutine et Macron évoquant les Gilets jaunes : comment le Kremlin a manipulé la traduction (Le Parisien)
    Notez qu’il ne s’agit pas d’une interprétation contestable due à la traduction. Le Kremlin a carrément inventé des propos qu’il a mis dans la bouche de Macron. Des propos qu’il n’a évidemment pas pu prononcer et qui vont à l’encontre de ce qu’il a dit.
    C’est la transcription officielle des propos de la rencontre. Sur le site officiel du Kremlin. Comment appelez-vous cela, sinon un Etat-voyou ? Connaissez-vous un seul autre exemple d’un pareil banditisme diplomatique ? Même l’Arabie saoudite, l’Iran ou la Corée du Nord n’ont jamais fait une chose pareille, à ma connaissance.
    Ce genre d’agression ne se fait qu’en temps de guerre, et encore. Le gouvernement russe passe son temps à mentir comme un arracheur de dents. Au début du vingtième siècle, déjà, un ambassadeur britannique se lamentait : comment voulez-vous discuter avec des gens qui mentent tout le temps ?
    Mais bon : Poutine a offert des fleurs à Brigitte Macron, donc ça doit sûrement être un monsieur très distingué…
    Les gens oublient constamment que Vladimir Poutine est un espion professionnel, et que, toute sa vie, il a pratiqué l’art de se faire passer pour celui qu’il n’était pas.
    Ils oublient aussi que l’une des premières compétences d’un espion est de savoir prendre ses cibles par leurs points faibles. Les Français se flattent d’être les rois de la galanterie, va donc pour les fleurs à Madame Macron… Et cette courtoisie de façade suffit à dissimuler l’extraordinaire grossièreté consistant à faire passer Monsieur Macron pour un dictateur en lui prêtant des propos inventés, et l’affront fait au peuple français de la sorte.
    Ils se font ouvertement insulter dans leur dos, et ils en redemandent. Pourquoi voulez-vous que les Russes nous respectent ? Pourquoi voulez-vous qu’ils cessent leurs agressions ?

  19. @ Nathalie Delachaîssay
    « Et ceux qui veulent changer de Président, ils font comment ? »
    Vous avez certainement une idée de qui pourrait le remplacer ?

  20. @ Michel Deluré 22 août 2019 11:47
    « Une réforme d’entreprise ou d’Etat c’est la même chose » ai-je écrit.
    « Vision pour le moins simplificatrice  » dites-vous Michel Deluré.
    C’est faux ! Une simple question de masses !
    C’est en propageant, en entretenant et en amplifiant cette idée complètement farfelue et fausse – qui ne repose sur rien – qu’aucune réforme n’est tentée en France.
    Examinez ce qui s’est passé autour de nous depuis vingt ans. D’innombrables pays dans le monde (vieilles démocraties industrielles ou pays émergents) ont procédé à des tsunamis organisationnels. Voyez les actions (violentes) du FMI pour redresser certains pays.
    Il n’y a qu’en France, sous le poids de la pesanteur fonctionnariale et de son esprit statique, que l’Etat est réputé irréformable. Il faut toujours absolument trouver des « consensus » ! Mous généralement ! Que personne ne trouve jamais et pour cause ! Et rien ne se fait ! Il ne faut pas brusquer, il ne faut pas forcer ! Etc. etc.
    Voilà le résultat de cinquante ans de « vision simplificatrice » : nous nous complaisons dans l’irréformable !
    Avec ces principes archaïques, nous déclinons tranquillement et dans tous les domaines. Mais nous déclinons « heureux » et « intelligents » puisque nous nous proclamons irréformables à longueur d’émissions. Du moins ceux qui sont bien à l’abri sous le parapluie de cet Etat démentiel.
    Réformer un hôpital, un ministère, une société industrielle, une société de services, un système de retraites, un service comptable, une exploitation agricole, c’est exactement la même méthode globale.
    D’ailleurs, il ne faut pas aller bien loin pour constater la possibilité d’une telle réforme : voir celles de Hartz du gouvernement Schröder.
    Ces deux hommes, l’industriel et le politique, ont su mettre en commun ce qui manque le plus en France : le courage.
    Finalement la « vision simplificatrice » c’est toujours l’excuse vite trouvée ! La prime à la paresse intellectuelle et physique.
    J’ai employé quelques mots un peu violents Michel Deluré, mais c’est tellement évident après quarante ans à réformer tous les jours petitement ou grandement les entreprises dont nous avions la charge !
    Cordialement.

  21. Nathalie Delachaîssay

    @ Marc GHINSBERG 22 août à 15 h 43
    « Ils patientent jusqu’en 2022 et ils votent. »
    C’est l’évidence !
    Mais quand même on a du mal à garder son calme !
    Ainsi le 19 au soir sur LCI on put assister à une rixe relatée par @ Jérôme le 20 à 11 h 47 :
    « Je me suis surpris à apprécier la répartie d’un Gilbert Collard envoyant paître Romain Goupil, cet idiot même pas utile du degré de réflexion zéro, à sourire à la gouaille de Vladim en réponse à une question probablement téléguidée sur la répression des opposants russes… »
    et reprise par @ breizmabro le 20 à 17 h 38.
    J’ai été surprise du niveau de violence « contenue » de cette scène regardée par hasard ! De longtemps je n’avais vu une telle férocité !
    Hier il fut question de l’imperceptible vacillement présidentiel et du doute profond de l’accession au pouvoir du FN.
    On touche au fond ! On sent bien que la situation est blette, qu’on est au bord du gouffre et que selon l’historique déclaration du regretté président Boumédiène « nous allons faire assurément un grand pas en avant ! »

  22. @ Myta 22 août 2019 à 13:17
    « Brigitte Macron est ravissante ! (un effet de sa chirurgie esthétique ? on aimerait savoir !) »
    Ou lala Myta, ne jamais dire ça sur ce blog ! Sainte Brizitte est naturellement intemporelle depuis 2017 😉

  23. yves albert

    @ Paul Duret | 22 août 2019 à 16:54
    Qui vivra verra, trois ans de gâchis pour un rien du tout. Alors que nous sommes nombreux à souhaiter qu’il se casse, comme dirait Sarkozy.
    Il n’y a pas que des couillons dans notre pays, mais les hommes de valeur n’ambitionnent pas la présidence, ils se révèlent lorsque la patrie est en danger.
    P.-S.: ne parlons plus de Marine Le Pen, on lui a cousu la bouche et elle ne se représentera pas. Il faudra chercher un autre bouc émissaire.

  24. @ Jabiru
    « Je viens de lire « Crépuscule » de Juan Branco préfacé par Denis Robert. Manifestement le chef de l’Etat est aidé et conseillé par de chers amis sponsors. »
    Nous avons déjà évoqué ici pour certains d’entre nous ce document de Juan Branco, très éclairant sur les procédés employés par une coterie de personnages riches et influents connectés en réseaux pour faire élire le poulain de leur choix, à savoir M. Macron, lancé comme un produit quelconque, par exemple une lessive, après un intense travail de matraquage publicitaire et médiatique.
    Rappelons que tout cela s’est déroulé et joué avant la campagne « officielle » – donc avec des sommes énormes ayant échappé aux contrôles des comptes de campagne – et avec une inégalité flagrante en matière de publicité par rapport à d’autres candidats qui avaient de ce fait déjà perdu toutes leurs chances avant même d’avoir pu s’adresser aux Français.
    Il est évident que tous ces mécènes ne sont pas désintéressés et qu’ils attendent de leur délégué un retour sur investissement, dans un sens qui ne correspond pas nécessairement aux attentes de la plupart des Français…
    Et la démocratie, dans tout cela ?

  25. Claude Luçon

    @ Lambda | 22 août 2019 à 10:33
    Extrait du dictionnaire français :
    « Citoyen lambda, locution, sens 1 :
    Personne que rien ne distingue dans sa catégorie, en référence à la position du lambda dans l’alphabet (onzième lettre de l’alphabet grec). »
    Extrait de Google :
    « Lambda:
    Un (quelque chose) moyen, ordinaire, quelconque.
    Origine : ‘lambda’ est la onzième lettre de l’alphabet grec, l’équivalent du ‘l’ dans l’alphabet latin.
    C’est au milieu du XXe siècle que cette lettre se met à désigner quelque chose de quelconque, de très moyen. Pour quelle raison ? Et pourquoi ‘lambda’ au lieu de ‘pi’, ‘omega’, ‘psi’ ou ‘delta’, entre autres, d’autant plus que, pour qualifier quelqu’un à l’intelligence très moyenne, on aurait plutôt dû choisir ‘bêta’ ? »
    Avez-vous pensé que vous n’êtes peut être pas dans la même catégorie que Philippe Bilger ?
    Lui se distinguant dans la sienne, au-dessus de la moyenne, vous dans celle de ‘bêta’ en dessous de la moyenne, où vous vous classez vous-même en utilisant cet alias.
    —————————————————————
    @ Robert Marchenoir | 22 août 2019 à 16:54
    Là vous poussez un peu loin la poutinophobie !
    Peut-être qu’offrir des fleurs à une dame n’est pas dans vos habitudes, mais c’est un acte de civilité, civilité cette chose du passé qui a disparu depuis 1968 !
    Catherine Jacob a raison car derrière la courtoisie envers Brigitte il y a aussi un geste de paix à l’égard du mari.
    Vous n’êtes pas très psychologue Bob !
    Il va falloir que vous nous avouiez pourquoi vous haïssez Poutine et les Russes à ce point !
    Une déception amoureuse lors d’une visite à Moscou ?
    Vous vous baladiez sur la place Rouge, devant vous il y avait une Nathalie, et elle vous a ignoré en ne voulant pas vous guider ?

  26. Un dialogue que j’ai eu il y bien longtemps avec une institutrice antipathique:
    – Madame, mon fils est en train de devenir dyslexique. Il n’arrive pas à lire correctement.
    – Et alors, vous voulez que je change de méthode d’apprentissage de lecture, peut-être ? m’a-t-elle répondu sur le ton d’une chaisière républicaine hépatique.
    – Non madame, je veux qu’il termine l’année en sachant lire. La méthode ne me concerne pas, c’est votre problème.
    Voilà, je pourrais reprendre cette brève discussion à propos du changement de méthode de Macron.
    Qu’importe la méthode, l’important c’est le but.
    Réformons, réformons il en restera toujours quelque chose semble dire Macron.
    Pour le moment les réformes proposées consistent en un alignement sans conditions sur les positions économiques de la Commission de Bruxelles.
    Macron reproche à la Grande-Bretagne du Brexit, de devenir une vassale des USA, mais ses réformes sont des réformes de vassalisation de la Commission de l’UE.
    Vassalisation économique, avec le CETA et le Mercosur qui ouvrent nos frontières à des pays, l’Amérique du Sud surtout, dont les normes industrielles, agricoles et sociales sont loin d’être aussi contraignantes que les nôtres.
    Vassalisation budgétaire, avec un budget qui doit avoir l’imprimatur de la Commission.
    Si la Commission est si tolérante avec notre déficit et notre dette, c’est qu’elle attend des contreparties dans les domaines de la politique étrangère, avec un soutien à une immigration débridée dont se demande ce qu’elle cache sous un verbe faussement humanitaire.
    Contreparties également et c’est au moins aussi grave, dans le domaine militaire avec une vision fédéraliste d’une armée européenne où l’arme nucléaire française passerait sous contrôle de l’UE et donc de l’Allemagne qui fait la loi.
    À ce propos Annegret Kramp-Karrenbauer qui a succédé à Angela Merkel, a demandé explicitement que la France abandonne son poste au conseil de sécurité de l’ONU au profit de l’UE.
    Pour l’instant Macron a refusé. Jusqu’à quand refusera-t-il, à mon avis jusqu’au moment où il offrira ce cadeau en échange du poste de président d’une UE fédérale.
    Réformons donc, il est vrai que la France a besoin d’une mise à jour de ses institutions, mais qu’au moins cette mise à jour nous donne un espace de liberté souveraine.
    Pour conclure j’avoue que je ne comprends plus très bien la démarche, qui me semble aléatoire, de Macron.
    Il a lâché dix-huit milliards pour sortir de l’ornière des Gilets jaunes, la dette et déficit ne faiblissent pas au contraire, et aucune réforme industrielle qui mettrait le pays au niveau technologique n’est envisagée.
    Cédric Villani a rédigé un rapport sur l’intelligence artificielle qui est passé à la trappe. Il n’a eu aucune suite et c’est bien dommage.
    Je me demande si les grincements entre Macron et Villani à propos de Paris ne sont pas dus à l’absence de suite donnée à ce rapport.

  27. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 22 août 2019 à 16:54
    « Mais bon : Poutine a offert des fleurs à Brigitte Macron, donc ça doit sûrement être un monsieur très distingué… »
    Le bouquet était un peu classique pour le style de Brigitte qui aurait mérité quelque chose de plus adapté, mais j’ai salué l’effort.
    « Les Russes ont vu et entendu Emmanuel Macron dire des Gilets jaunes le contraire de ce que le président français a déclaré en réalité lundi à Brégançon ! C’est la première fois que le pouvoir russe utilise la traduction pour manipuler aussi outrageusement les propos d’un chef d’État étranger.
    Le verbatim de la conférence de presse, publié sur le site du Kremlin en anglais et bien sûr en russe, fait dire au chef de l’Etat français : « Comme vous le savez, ces personnes qui voulaient présenter leurs candidatures pendant la campagne électorale européenne étaient incapables de le faire et d’agir librement sans obstacles. » »
    peut-on lire en effet dans l’article du Parisien auquel vous nous renvoyez. Il s’agit donc si j’ai bien compris, d’une retraduction du russe et/ou de l’anglais du verbatim qui dans les faits véhicule un sens assez obscur, je l’avoue. Si c’était voulu, c’est absolument énorme ! Mais, a priori, je ne vois pas où dans le contexte actuel est l’intérêt pour Poutine de créer un incident diplomatique.
    Savez-vous qu’à l’origine de la déclaration de guerre de 1870, guerre que nous avons perdue avec à la clé l’annexion de territoires, il y a eu un problème de traduction ?
    Mon avis est en général que « comme on connaît ses saints, on les honore. » Autrement dit, connaissant ainsi que vous l’évoquez, le risque d’une fantaisie en matière de retranscription ou de résumé des propos du président français, comment nos services n’y ont-ils pas diplomatiquement paré par la communication préalable d’une version fidèle soit à la lettre, soit à l’esprit s’il s’agissait d’un résumé, des propos tenus par le président Macron assortie d’une demande polie de s’y tenir.
    Maintenant Macron étant connu pour ses saillies désobligeantes envers les fainéants, il nous faudrait quand même la retranscription officielle exacte des propos tenus, ponctuation comprise, tant par l’un que par l’autre.
    Au fait, est-ce que la retranscription française officielle exacte est consultable quelque part ?

  28. « Je ne doute pas qu’Emmanuel Macron, avec 2022 en ligne de mire – et pour l’instant personne ne lui bouche cet horizon – s’efforcera de combler ses inconditionnels, de faire taire les critiques, les sceptiques et de s’accommoder des irréductibles. » (PB)
    Je poserai la même question qu’un commentateur, quelqu’un a-t-il une idée pour le remplacer ?

  29. « La France a connu peu de traitements « à la hussarde ». Je songe aux deux premières années du premier mandat de François Mitterrand, au début du mandat de Nicolas Sarkozy et – j’y reviens – à la première année d’Emmanuel Macron ».
    Et si l’on remonte dans le temps : Blum (un peu), Clemenceau (beaucoup), le modèle restant le premier consul, en tout cas pour Chateaubriand… « Neuf mois lui avaient suffi pour renverser la révolution populaire en France et pour écraser les monarchies absolues en Europe… Tout ce qui pouvait lui nuire échoue », mais aussi : « Quand on voit les illusions dont la Providence environne le pouvoir, on est consolé par leur courte durée ». Pour moi, ce serait plutôt Louis XIV en mars 1661 et les ministres prenant ses ordres : « La face du théâtre change ».
    Au passage, je me demande ce que Napoléon aurait fait d’EM. Un sous-préfet de Péronne, le démiurge des betteraves ?

  30. anne-marie marson

    @ Catherine JACOB | 22 août 2019 à 14:46
    Très touchante photo de Poutine offrant un bouquet à Mme Merkel. leurs mains se croisent. On dirait un bouquet de mariage. Mme Merkel parlant russe, et venant d’Allemagne de l’Est, on comprend leur attachement l’un à l’autre.
    ———————————————————-
    @ Xavier NEBOUT | 22 août 2019 à 10:53
    « Supermarchand de vent ne réforme que dans le sens de la destruction de notre civilisation chrétienne et européenne ; l’islam n’a qu’à attendre pour entrer dans un champ de ruines. »
    L’islam est déjà là, et c’est lui qui crée le champ de ruines, avec la bénédiction des gens du gouvernement.
    Pour exister, maintenant, il faut détruire.

  31. « Un pouvoir à deux, lui dans la lumière, elle dans l’ombre »
    Jamais, au cours de la Ve République, une « première dame de France » n’a eu autant d’influence sur les décisions de son président de mari.
    C’est elle qui le coache depuis ses débuts en politique, et même avant. Elle n’hésite pas à le recadrer sèchement quand il commet une maladresse et l’oriente dans sa politique plus sûrement que ses conseillers en communication.
    Si aujourd’hui Emmanuel Macron est président de la République il le doit en grande partie à son épouse.
    Vladimir Poutine l’a très bien compris et ce n’est pas sans une petite arrière-pensée qu’il a offert à Brigitte Macron, devant micro et caméra, un magnifique bouquet de fleurs.
    Délicatesse unique de la part des invités d’un G7 envers l’épouse du chef d’Etat organisateur.
    En joueur d’échecs averti, il sait la place de la reine sur l’échiquier politique. Et les fleurs, les femmes, même les plus influentes, n’y résistent pas.
    Gageons que ce bouquet de fleurs va redonner un peu de chaleur entre la Russie et la France. Ce qui ne peut qu’être profitable à ces deux pays mais aussi à l’Europe.

  32. Nathalie Delachaîssay

    « Vous avez certainement une idée de qui pourrait le remplacer ? » (Paul Duret 22 août à 16 h 54)
    Tout à fait. Tout à fait !

  33. La bande française de fainéants gaulois réfractaires elle aussi est incapable de se rassembler, les œuvres du diviseur font en sorte que les antis éparpillent les anti-antis. Les fantasmes de psychiatre italien ne faisant pas une politique, le boulevard est ouvert pour que ceux qui gardent un minimum de lucidité se rassemblent autour de l’indispensable réforme, et démontrent que la France existe encore, qu’elle sait tenir un discours raisonnable de défense d’une Europe elle aussi renouvelée, d’établissement de lignes de consensus partagées et défendues avec maturité.
    Bref, que Macron est sans doute la meilleure chose qu’il lui soit arrivée depuis longtemps, et que le consentement ou non à un débat apaisé déterminera si la vieille nation est apte à accéder à l’âge de sa maturité, ou bien à se vautrer à l’habitude dans ses atavismes infectés, qui signeront sa volonté de disparition.
    Qu’on ne vienne donc pas accuser tout autre responsable que le citoyen français de son incapacité à retrouver les socles fondateurs de sa démocratie. On assume, ou pas, de la défendre, le reste est hypocrisie.

  34. @ Catherine JACOB
    « Comme vous le savez, ces personnes qui voulaient présenter leurs candidatures pendant la campagne électorale européenne étaient incapables de le faire et d’agir librement sans obstacles. »
    Même si cette interprétation russe du discours macronien n’est pas tout à fait conforme au texte original, reconnaissons toutefois qu’elle contient une part de vérité, en particulier sur les obstacles dressés sur le chemin des gêneurs…

  35. @ Jabiru
    @ Exilé
    « Crépuscule » de Juan Branco…
    La critique de Marianne (qui n’est pas parole d’évangile toutefois) est très nuancée sur ce livre.
    Vous qui l’avez lu, au-delà de l’anecdote, vaut-il la peine d’être acheté ? Ou ne tient-il aucune des promesses de sa communication ?
    Cordialement.

  36. yves albert

    Cette photo me rappelle une pétasse dans un lieu sélect qui me tendit sa main pour que je lui fasse un baise-main. Ce qu’elle peuvent être ridicules ! « Ta main tu peux la garder ».
    Je suppose que l’on retouche avant et après le visage de Brijou.
    —————————
    @ Tipaza | 22 août 2019 à 19:06
    « À ce propos Annegret Kramp-Karrenbauer qui a succédé à Angela Merkel, a demandé explicitement que la France abandonne son poste au conseil de sécurité de l’ONU au profit de l’UE.
    Pour l’instant Macron a refusé. Jusqu’à quand refusera-t-il, à mon avis jusqu’au moment où il offrira ce cadeau en échange du poste de président d’une UE fédérale. »
    Quelle catastrophe pour l’Europe ! Pour nous en débarrasser votons aux prochaines élections :
    une biprésidence Hollande/Sarkozy, ainsi ils ne nous emm… pas, ils se boufferont le nez et ce sera très bien. Quant à Pinocchio il faut le virer avant qu’il ne se prenne pour Napoléon.

  37. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 22 août 2019 à 20:56
    « A priori, je ne vois pas où dans le contexte actuel est l’intérêt pour Poutine de créer un incident diplomatique. »
    Vous êtes d’une naïveté désarmante. Les Russes passent leur temps à créer des incidents diplomatiques ! Quand, du moins, ils ne sont pas occupés à détruire une station de télévision du gouvernement français, un haut-fourneau allemand ou la Bourse polonaise. Quand ils ne sont pas en train d’abattre un avion de ligne rempli de citoyens hollandais, d’assassiner des Britanniques à l’arme radiologique ou chimique, d’envahir un pays pacifique ou d’annexer une partie de son territoire.
    « Vu que nous sommes gentils avec eux, ils ont intérêt à être gentils avec nous. Non, vraiment, je ne comprends pas. »
    Je vous conseille de suivre le compte Twitter de l’ambassade de Russie à Londres. Il est célèbre pour tenter de créer un incident diplomatique par jour ! C’est ce qu’on a fini par appeler le trolling diplomatique russe. Son application dans la provocation et l’insulte du pays hôte est telle, qu’il a suscité un compte parodique qui tente de le dépasser. Avec beaucoup de talent, ma foi.
    ______
    @ Claude Luçon | 22 août 2019 à 18:36
    Dites-moi, Luçon, je sais bien que vous êtes fort âgé et que vous passez votre temps à vous en vanter, mais il ne faudrait pas en profiter pour jouer les gâteux.
    Vous ne vous fatiguez pas beaucoup, pour relancer votre trolling pro-russe éculé. Vos accusations imbéciles de « haine des Russes » à mon encontre, qui serait bien sûr due à une « déception amoureuse », ça ne fait jamais que la millième fois que vous nous la sortez.
    Et ça ne fait jamais que la milliardième fois que les ordures intellectuelles et politiques nous la sortent. Vous et les vôtres, vous manquez vraiment d’imagination.
    Peut-être pourriez-vous nous dire, pour une fois, pourquoi vous, vous êtes amoureux du régime au pouvoir à Moscou ? Une petite fiancée russe ramassée dans je ne sais quel bordel africain il y a soixante ans ?
    Je ne vous propose pas de nous présenter des arguments politiques en faveur de votre dilection pour les tyrans, ce serait visiblement trop vous demander.
    Depuis des années que vous sautez sur votre clavier, tel un vieux communiste momifié, pour défendre la kleptocratie russe à chaque fois que je la critique, vous ne nous avez jamais présenté quelque chose qui ressemble à un argument.
    C’est toujours le flicaillon qui ronfle dans sa guérite, devant le KGB, et qui se réveille en sursaut en entendant le nom de son maître : « Quoi ! on a dit du mal de Saint Poutine ! C’est un scandâââl’ ! » Et puis vous retournez cuver votre eau de Cologne bon marché.

  38. Michel Deluré

    @ boureau 22/08 17:14
    Les points de similitude que l’on peut éventuellement trouver entre entreprise et Etat d’une part et la manière avec laquelle chacune de ces entités agit ou peut agir d’autre part sont deux choses différentes qu’il convient de distinguer.
    Pour l’essentiel, entreprise et Etat ne sont pas de même nature, ne poursuivent pas le même objet, n’ont pas les mêmes finalités, n’impactent pas les mêmes populations, ne sont pas confrontés aux mêmes contraintes, ne sont pas dirigés par des organes de gouvernance soumis aux mêmes problématiques.
    C’est en cela qu’il me paraît ne rien y avoir de farfelu à considérer que des différences existent bien entre entreprise et Etat, conforté en cela par l’expérience du secteur entrepreneurial que m’a laissée ma vie professionnelle.
    Pour le reste, l’Etat ne me semble pas irréformable en raison de l’unique « pesanteur fonctionnariale » pour reprendre votre expression, même si celle-ci constitue effectivement en certaines circonstances un frein à l’action réformatrice du pouvoir en place.
    Bien d’autres facteurs en France viennent perturber cette action de réforme, qu’il s’agisse entre autres du manque de courage de nos gouvernants, du rôle des syndicats et autres contre-pouvoirs, mais aussi et surtout de l’attitude des citoyens, privilégiant systématiquement le présent à l’avenir, toujours prompts à se prononcer en faveur de la réforme à la condition que celle-ci demande des efforts au voisin mais préserve surtout nos acquis et privilèges.
    Bien à vous.

  39. Nathalie Delachaîssay

    NOUVELLES DES AMÉRIQUES !
    Trump accuse Obama d’avoir écarté Moscou du G7.
    Il a raison le bougre ! Quelle idiotie !
    Comment peut-on avoir la prétention « d’organiser le monde » sans cette pièce maîtresse ?
    La forêt amazonienne flambloie.
    Et l’écobuage alors !
    Cela fait bien longtemps que les libéraux mondialistes songent à l’expansion du domaine des affaires.

  40. Xavier NEBOUT

    L’agent immobilier voit tous les jours des petites gens se faire avoir par des concurrents sans scrupules avec des mandats de vente de voyous, mais la majorité d’entre eux sont trop lâches devant leurs menaces pour rompre avec eux.
    Mieux vaut être une m… que d’admettre s’être fait avoir.
    Tout bien réfléchi, on préfère rester avec les escrocs même admettant qu’ils en sont bien.
    C’est la chance des Macron et consorts.
    PS: Nulle autre profession ne voit mieux les gens dans leur bassesse et leur malhonnêteté que l’agent immobilier.
    .

  41. yves albert

    @ Robert Marchenoir | 23 août 2019 à 11:34
    Dites-moi Marchenoir, au lieu de taquiner Claude Luçon, vous n’avez jamais répondu aux questions posées par plusieurs intervenants :
    – Avez-vous visité Saint-Pétersbourg et Moscou, êtes-vous rentré dans les forêts profondes de ce vaste pays, avez-vous traversé l’Oural ou pris le Transsibérien ?
    – Avez-vous lu des ouvrages d’explorateurs, scientifiques ou non, sur la découverte de la Sibérie ou sur les relations russo-chinoises depuis Gengis Khan, ou tout simplement l’histoire de la Russie et de ses peuples ?
    Vous faites une fixation sur le communisme et Poutine (homme remarquable), pour l’heure les Russes sont les seuls à pouvoir envoyer des hommes dans l’espace et de nationalité différentes et même l’un des premiers humanoïdes qui remplaceront demain les humains dans les voyages intersidéraux !
    Avec vous c’est ou tout l’un ou tout l’autre ou dans vos moments de mauvaise humeur votre sens de la contradiction vous fait injurier vos semblables sans motifs valables.

  42. @ Michel Deluré | 23 août 2019 à 11:48
    @ boureau
    Je suis d’accord avec vous, Michel Deluré, l’État n’est pas une entreprise industrielle. Son rôle principal n’est pas de produire des biens et de la richesse.
    Mais il gère aussi des services (santé, éducation, transports) et ne serait-ce que dans ce domaine, partout où il est en concurrence avec le privé, il fait beaucoup moins bien, et c’est de surcroît un mauvais patron. La tentation du laisser-aller vient de ce qu’il est des deux côtés de la barrière, législateur et prestataire de service à la fois ; il se donne des avantages, et ne joue ni la concurrence loyale ni la transparence.
    D’autre part, la sanction est différente quand il est mauvais gestionnaire : il a recours à l’impôt ou à la dette pour réparer son incompétence. Aussi n’a-t-il pas besoin de faire d’efforts, surtout lorsque ses serviteurs passent les uns après les autres et ne se sentent responsables de rien, car ils n’ont à répondre ni de leurs négligences ni de leurs mauvaises décisions.
    C’est pourquoi il est impératif de limiter son domaine d’intervention au strict minimum dans la production de services, et de faire surveiller de près tous les comptes par des organismes indépendants ayant une certaine autorité.
    On ne peut pas compter sur les gens qui travaillent pour l’État pour être plus consciencieux, plus honnêtes, plus travailleurs, plus dévoués, plus désintéressés que les autres. On ne voit pas pourquoi ils le seraient, et pourtant la rumeur publique leur donne l’avantage moral, alors que l’expérience démontre que c’est une fable, ou une utopie.

  43. Kremlin.ru accuse un trafic de ~900 visiteurs chaque jour. Comme comparaison, un torchon tel que Libération en accuse quatre fois plus.
    Vu que l’erreur de traduction a été rectifiée dans les cinq heures, quelques centaines de Russes ont en effet eu vent des phrases « tronquées » de Macron. Séance tenante, le monde prit feu, les océans se déversèrent et Bob Marchenoir trouva un nouveau prétexte pour nous infliger ses ritournelles. Signe qu’il va bien.

  44. « Ou ce changement ne serait que pure façade, simulacre et on feindrait d’écouter, pour la frime, sans s’arrêter un seul instant aux oppositions ? »
    En voilà de la lucidité.
    Comme celle du retour aux 90 km/h, à condition qu’il n’y ait pas de croisement pendant 10 km, qu’un terre-plein central soit installé etc.
    Type même de l’administration ENA ; qu’il faudrait supprimer, mais en la remplaçant par… voyons… l’Ecole d’Administration Nationale.
    Mais non, on ne va pas reprendre saint Augustin, pardon, Augustin.

  45. Patrice Charoulet

    LR-TANDONNET / ZIMET-RAMA YADE
    En parcourant la presse quotidienne nationale, je crois devoir signaler deux articles.
    Un. Dans Le Figaro du 23 août, dans les pages « Débats », Maxime Tandonnet, historien, auteur de plusieurs livres de grande qualité (le dernier a pour sujet l’important homme politique André Tardieu), signe un remarquable papier qui a pour titre « N’enterrons pas trop vite Les Républicains ». C’est aussi mon avis.
    Deux. Dans Le Monde du 22 août, un petit article de Cédric Pietralunga est consacré au successeur de Sylvain Fort, dans la fonction de conseiller en communication du président Macron. Son nom est Joseph Zimet. Plusieurs journaux en avaient parlé ces jours-ci. Ce que je n’avais lu nulle part, et qui me ravit, est ceci : « ex-mari de Rama Yade » ! Le monde est petit. Même si je suis certain que ce monsieur n’a pas été choisi pour cela.

  46. Robert Marchenoir

    @ boureau | 22 août 2019 à 17:14
    @ Michel Deluré | 22 août 2019 à 11:47
    Deux idées fausses :
    1. Un pays ne se dirige pas comme une entreprise. Sous-entendu, une entreprise, c’est l’enfer capitaliste, alors qu’un pays c’est le paradis communiste.
    Bien sûr qu’un pays se dirige comme une entreprise. Les règles de l’organisation humaine ne changent pas lorsque ces hommes s’appellent des fonctionnaires, ou lorsqu’ils s’appellent des salariés. La nature humaine ne change pas brusquement lorsqu’on passe d’une usine à une préfecture.
    Quand un individu veut obtenir des résultats, à qui s’adresse-t-il, de préférence ? A l’État, ou à une entreprise privée ? La réponse ne fait guère de doute. Si la seconde est plus efficace, c’est qu’il doit bien y avoir une raison.
    La France, tout particulièrement, gagnerait considérablement à être dirigée comme une entreprise. L’écart entre les normes de responsabilité et d’efficacité en vigueur dans le secteur privé, et celles admises dans le secteur public, sont considérables chez nous.
    2. Pour réformer, il suffirait de diriger la France comme une entreprise, avec des chefs courageux. Planification, explication, exécution.
    Hélas ! il y a une toute petite différence entre un pays et une entreprise. Dans cette dernière, au bout du bout, si les salariés sont rétifs à la réforme, ils sont licenciés. C’est la loi.
    Dans un pays, si les citoyens sont rétifs à la réforme, au bout du bout, ce sont les dirigeants qui sont renvoyés. C’est la loi aussi.
    En sorte que dans une entreprise, lorsque la réforme échoue, le vrai responsable, c’est le patron. Mais dans un pays démocratique, ce sont les électeurs.
    Et voilà pourquoi les Français hurlent tellement à l’encontre de Macron, après en avoir fait de même contre Hollande, et avant lui Sarkozy. Il s’agit de crier très fort le premier, pour détourner l’attention des vrais responsables. L’émeute des Gilets jaunes n’a pas d’autre explication.
    Voilà aussi pourquoi l’opinion publique se focalise sur la vie privée de ses dirigeants, de préférence aux questions politiques. Faire semblant de s’indigner de la prétendue homosexualité de Macron, des scènes de ménage de Hollande ou du divorce de Sarkozy permet de détourner l’attention de l’âge de la retraite, du déficit public et du dirigisme économique.
    Et puis ça réclame moins de travail.

  47. E. Macron explose en vol au G7. Ce G7, qui ne sert à rien, voit E. Macron complètement se désintégrer !
    Toute son arrogance, sa suffisance, son orgueil démesuré éclatent dans le différend diplomatique avec le Brésil et la conduite ultra-personnalisée de ce sommet.
    Toutes ses initiatives (proposition d’un poste au Conseil de sécurité à l’Inde, modification de la composition du G7) montrent, s’il en était besoin, son orgueil démesuré, ses initiatives non préparées diplomatiquement, finalement sa légèreté intellectuelle.
    Il se prend pour Di Caprio sur la proue du Titanic vociférant « Je suis le maître du monde ! ». Mais le Titanic n’est-ce pas la France ?
    Et personne ne s’émeut du coût global pharaonique de cette mascarade. Ni bien sûr du coût écologique ! Français, à vos portefeuilles !
    C’est sans doute ce que vous appelez cher P. Bilger un « changement de méthode » !
    Un désastre !
    P.-S.: Pourquoi ce sommet ne se déroule-t-il pas en visioconférence ? C’est ça le nouveau monde du XXIe siècle ?

  48. @ Patrice Charoulet 16h51
    « Maxime Tandonnet, historien »
    Il est actuellement membre de l’IGA (Inspection générale de l’administration) et son cursus (ENA) n’inclut pas de diplômes sanctionnant des études d’histoire…

  49. « Il ne faut pas oublier non plus que ce changement de méthode dont on perçoit bien la nature – plus d’urbanité et d’écoute démocratiques, moins d’arrogance, moins de « régalien » et plus de « républicain » »
    Macron doit continuer la mise en oeuvre du programme pour lequel il a été adoubé: adapter la France à la mondialisation et à l’intensification de son européinisation…
    La méthode caractérisant la première moitié de son mandat a été basée sur des contradictions importantes: accélérer des réformes libérales en s’attaquant (plutôt mollement) aux vaches sacrées (SNCF) tout en ne revoyant pas les dépenses publiques et en tolérant le creusement des inégalités territoriales avec la partition de la France en plusieurs archipels.
    Résultat: une vive incompréhension entre le « populo » et lui…
    La deuxième partie ne sera pas différente de la première, mais pour faire passer la pilule, il continuera à faire de beaux discours emphatiques et à distribuer de l’argent qui ne nous appartient pas… la « com » toujours la com !!
    On parie ?

  50. @ Lucile 23 août 2019 11:58
    « Je suis d’accord avec vous Michel Deluré »
    C’est votre droit, sauf que votre intervention aboutit à stigmatiser le comportement de l’Etat en tant que responsable. Donc l’inverse de votre démonstration. Je vous cite :
    « Partout où il est en concurrence avec le privé, il (l’Etat) fait beaucoup moins bien, et c’est de surcroît un mauvais patron » dites-vous et le reste à l’avenant !
    Par ailleurs, je n’ai jamais dit que l’Etat devait être géré comme une « entreprise industrielle ».
    Je me permets de vous rappeler, mais vous le savez sans doute déjà, que la majorité des Français travaillent dans des sociétés de service. Tout comme la majorité des fonctionnaires et assimilés.
    Ce qui est possible d’un côté devrait l’être de l’autre. Moyennant les pesanteurs, les lobbys, les politiciens, etc.
    Je suis bien sûr d’accord avec vous sur la limitation drastique du périmètre d’intervention de l’Etat. Le régalien avant tout et du régalien efficace. Un Etat régalien, géré avec efficacité, enlèverait aux Français beaucoup de problèmes.
    Un cas d’école récent :
    L’hôpital de la ville où je suis avait un directeur de bonne réputation gestionnaire, avec deux adjoints sous-directeurs et donc deux secrétaires pour ces adjoints.
    Il a été muté il y a trois ans et un nouveau jeune fringant surdiplômé directeur a été nommé et vient d’être promu à un poste plus important à l’autre bout de la France.
    Maintenant il y a cinq sous-directeurs avec leurs secrétaires chacun ! Et il se dit dans les couloirs : « c’était quand même mieux géré avant ! »
    C’est effectivement possible, c’est effectivement souhaitable… mais… mais…
    Cordialement.

  51. Michelle D-LEROY

    @ boureau
    « Et personne ne s’émeut du coût global pharaonique de cette mascarade. Ni bien sûr du coût écologique ! Français, à vos portefeuilles ! »
    Comment, après avoir dépensé 36 millions d’euros pour un séminaire bunkerisé qui servira surtout à montrer au monde entier qu’il a les clés pour diriger le monde en donnant des leçons à tout un chacun, va-t-il faire passer les restrictions de ces futures réformes des retraites et du chômage ?
    Car tout le problème est là, si on veut faire des économies pour un pays endetté, il faut d’abord montrer l’exemple. Sinon quel crédit aura-t-il ?
    S’il est intelligent, il n’a en tout cas pas beaucoup de psychologie, à moins qu’il ne soit qu’un provocateur né.
    —————————————————
    @ Lucile
    « L’État n’est pas une entreprise industrielle. Son rôle principal n’est pas de produire des biens et de la richesse. »
    En effet, l’Etat n’est pas une start-up. Les impôts qu’il prélève doivent être intelligemment utilisés pour moderniser les services de l’Etat : l’école, la santé, la justice, protéger les citoyens, moderniser le pays, aider les plus fragiles, etc.
    Mais ce qu’on voit c’est bien une gestion non pas de start-up mais de multinationale avec des dépenses énormes au sommet comme si les dirigeants politiques étaient des actionnaires à qui tout était permis.
    Moi je ne crois pas que M. Macron va changer de méthode, car nous savons tous que lorsqu’on chasse le naturel il revient au galop… et ça se voit. Le voilà qui donne des leçons à la terre entière sur son sujet phare : l’écologie.
    Il veut reprendre le pouvoir en main mais la méthode sera la même. « Je fais ce que je veux… qu’ils viennent me chercher » !
    Et surtout arrêtons de croire qu’il serait le seul à pouvoir diriger la France au milieu de 67 millions d’abrutis. Car en cherchant bien, des gens intelligents et capables il doit en exister pas mal mais sans doute avec moins de culot et de protections.
    Ensuite si les Français veulent des réformes mais qu’ils les voudraient d’abord pour les autres et non pour eux, je pense que c’est pour deux raisons:
    – C’est que généralement ces réformes bâclées se révèlent injustes avec des efforts mal répartis.
    – Et puis comment faire admettre aux gens qu’ils doivent se priver alors que leurs dirigeants dépensent sans compter et qu’ils trouvent toujours de l’argent pour faire venir et entretenir toute la misère du monde.
    Aujourd’hui encore nous acceptons (enfin pas nous, mais M. Macron) la moitié des migrants imposés par les ONG.
    Tout le monde est donc persuadé que de l’argent, l’Etat en a… et même M. Hollande disait : « ça ne coûte rien, puisque c’est la France qui paie ! »

  52. @ boureau | 23 août 2019 à 10:04
    Je pense qu’une recherche sur Internet avec les mots « Juan Branco Crépuscule », voire en plus pdf, pourrait vous donner accès à ce document diffusé en pdf bien avant sa parution.

  53. @ yves albert | 23 août 2019 à 10:34
    « Cette photo me rappelle une pétasse dans un lieu select qui me tendit sa main pour que je lui fasse un baise-main. Ce qu’elle peuvent être ridicules ! « Ta main tu peux la garder ».
    Je suppose que l’on retouche avant et après le visage de Brijou. »
    Une pétasse, un lieu sélect, un gentilhomme et un hypothétique baise-main hérétique…
    ————————————————-
    @ Xavier NEBOUT | 23 août 2019 à 12:36
    « Nulle autre profession ne voit mieux les gens dans leur bassesse et leur malhonnêteté que l’agent immobilier. »
    Est-ce que cela vient de ce que vous voyez particulièrement bien, ou de ce que votre profession draine une quantité phénoménale de déchets phosphorescents ?

  54. @ Robert Marchenoir | 23 août 2019 à 11:34 @ Claude Luçon | 22 août 2019 à 18:36
    « Peut-être pourriez-vous nous dire, pour une fois, pourquoi vous, vous êtes amoureux du régime au pouvoir à Moscou ? Une petite fiancée russe ramassée dans je ne sais quel bordel africain il y a soixante ans ? »
    Marchenoir, vraiment vous avez toute honte bue !
    A moins que cela soit un argument de haute tenue, et de qualité sur le plan politico-coco-éco…
    Mais, n’étant pas de votre érudition en ce domaine, puisque je me tamponne allègrement le coquillard dudit domaine, il demeure une question que je vous soumets, la raison principale, c’est qu’il y a soixante ans je ne pouvais pas du tout, du tout, réaliser tout ce que ce monde avait de drôle ; ainsi, j’expose cette question profonde et si pertinente: dites-moi, ô grand sage parmi les grands sages, si M. Luçon lorsqu’il évoque Nathalie (qui aurait pu être votre Cicéron si vous étiez moins…), a visé juste ?
    Car c’est dans cette seule et unique hypothèse que l’on peut concevoir la nécessité de nous peindre ce tableau extraordinaire d’une petite fiancée russe dans un bordel africain. Je dois dire que je trouve cette idée presqu’aussi amusante que celle de M. Luçon et de Nathalie.
    Nous voyons donc que M. Luçon est un romantique, tandis que vous êtes un maquereau, et ne me répondez pas que je suis une morue, car alors je serai contrainte de vous rétorquer: à maquereau, morue et demi, voire brandade !
    Rien que pour vous !
    https://www.youtube.com/watch?v=2jqoFdSRG2s

  55. @ Robert Marchenoir | 23 août 2019 à 11:34 @ Claude Luçon 22 août 2019 à 18:36
    Quel abruti ou insensible ectoplasme ce Marchenoir à s’en prendre stupidement à notre ami Luçon qui contrairement à lui n’a jamais rien caché de son parcours, de son âge, de ses attaches, passions, jusqu’à ses amours italiennes pour son épouse décédée !

  56. Si les Français veulent des réformes, mais pour les autres, ils sont injustes, il ne faut pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils vous fassent.

  57. A propos de Marchenoir et Poutine
    Je ne sais pas ce qu’ont tous ceux qui s’en prennent à Marchenoir sur ce sujet mais bien que Marchenoir adopte souvent le profil de l’odieux cuistre gratuitement agressif, il faut reconnaître qu’il a parfaitement raison sur Poutine.
    Le Kremlin ment dans une mesure moindre en fréquence que TWEETUS, BoJo, Erdogan, les mollah d’Iran ou le PCC mais égale à pire en conséquences.
    Poutine n’est pas la Russie, un grand pays, une culture superbe, hélas perdue pour faire avec l’Occident un ensemble cohérent, synergique.
    A cause de Poutine, ses mafieux, les autres mafieux et de nuisibles de son genre.
    Il faudrait un jour lui rentrer dans le chou militairement sur un théâtre accessoire pour le ramener à la raison (et encore) mais c’est un jeu dangereux.

  58. @ boureau | 23 août 2019 à 18:29
    « E. Macron explose en vol au G7. Ce G7, qui ne sert à rien, voit E. Macron complètement se désintégrer ! »
    Non, E. Macron n’a absolument pas explosé en plein vol ainsi que vous le laissez entendre avec une emphase grandiloquente un peu ridicule.
    Dans la mesure où le Brésil ne respecte pas les engagements qu’il avait signés lors des accords de Paris en matière de climat et de biodiversité, il est compréhensible qu’Emmanuel Macron pique une colère.
    Il n’est pas le seul à s’alarmer de la situation de l’Amazonie. Le chef des Nations unies a également fait part de ses préoccupations face à l’attitude irresponsable du Brésil qui pour nous vendre son soja transgénique de m…. n’hésite pas à procéder à une déforestation irresponsable de la forêt amazonienne et chasser sans état d’âme les animaux et les peuplades de ce qui fut et est toujours leur territoire depuis des millénaires.
    N’oublions pas que la Guyane est recouverte à 97 % de son territoire par la forêt amazonienne et qu’à ce titre la France a son mot à dire sur la situation actuelle en Amazonie.

  59. Il me semble que Robert Marchenoir aurait pu dire pourquoi les mensonges de Poutine prennent si bien : les Russes sont de plus en plus isolés du monde, par exemple sur Internet.
    https://blogs.mediapart.fr/pierre-haffner/blog/220418/le-blocage-de-google-debute-en-russie
    Donc pour trouver d’autres informations, ou Google Traduction, pas le traducteur parfait évidemment, mais qui donne le sens global…
    Il me semble d’autre part que Robert Marchenoir doit des excuses à Claude Luçon. Je pense qu’il vaut mieux éviter les hypothèses personnalisantes et romantiques type on récuse un régime car on ne supporte pas un peuple à cause de rupture sentimentale…
    Mais c’est en général pris comme une figure de style alors que les histoires de prostitution sont en général vues comme infamantes.
    Infamantes sans vouloir rabaisser le sexe, si les sentiments sont beaux, le sexe n’est pas laid.
    D’autre part, il est incohérent de dire que chacun doit se débrouiller et de récuser ce que les gens font de leur corps dans ce but.
    Mais enfin, j’ai écris infamant car d’une part, les gens, en général, voient souvent les choses ainsi pour la prostitution, d’autre part les gens sentimentaux n’aiment pas voir leurs sentiments ravalés au sexe, à la politique, à l’argent ou à quoi que ce soit d’autre, il est un accomplissement en soi, on défend donc son autonomie.
    Contexte, contexte…
    Si ce cas pouvait servir de cas d’école…
    Pourquoi ne pas séparer le régime du peuple ? Comme pour la Chine, on peut être intéressé par la culture chinoise sans oublier que le peuple est privé de sa liberté, donc de sa dignité.

  60. @ S Carioca
    « Je ne sais pas ce qu’ont tous ceux qui s’en prennent à Marchenoir sur ce sujet mais bien que Marchenoir adopte souvent le profil de l’odieux cuistre gratuitement agressif, il faut reconnaître qu’il a parfaitement raison sur Poutine. »
    Comment voulez-vous qu’un « odieux cuistre gratuitement agressif » ne soit pas agressé en retour ?
    Il serait bon de le faire toujours à tous, que ce soit sur Internet, aux tyrans, enfin, la liste est longue.
    Mais bon, c’est fatigant, et ne combats point les monstres car tu deviendras monstre, comme dit l’autre.
    Et puis il n’y a pas que la méthode prophète, je dénonce le mal, ou par exception, je prédis le salut. Il y a la méthode, hum, non ? Disons, n’éclairer par la lumière que l’autre porte, on voit le bien, on l’encourage, comme à étendre son action, il ne s’agit pas de mettre une rouste mais de faire grandir l’autre. Qu’importe si les superficiels croient y voir de la basse flatterie ! S’il en est ainsi, eh bien, est-ce qu’ils méritaient vos soins ? Le minimum de loyauté est quand même de ne pas rendre le mal pour le bien.
    Les abus que vous signalez sont doublement nuisibles : il poussent certains à partir, il polluent le message.
    En somme, les méthodes odieuses servent les odieuses personnes dénoncées. Et c’est normal, je ne vois pas que l’injustice produise de la justice, contrairement au sempiternel d’un mal est sorti un bien.
    Et j’oubliais : il se peut que des gens ne se résolvent pas à partir, mais que faute de l’énergie, du courage, bon, je ne vais pas manier davantage le scalpel, elle développent soumission et ressentiment. Et de l’autre, un fan-club approuve tous les abus.
    Avec tout ça, je compte sur la découverte de gisements pétroliers ailleurs qu’en Russie et dans les pays arabes pour diminuer le pouvoir de Poutine et d’autres tyrans.
    Je comprends les écologistes contre l’exploitation et la pollution de beaux sites, d’un autre côté, empêcher l’ouverture de nouveaux gisements conforte le pouvoir des tyrans.
    Complexité…

  61. @ boureau | 23 août 2019 à 20:00
    Je n’ai sans doute pas été claire.
    Je suis d’accord avec Michel Deluré quand il dit que l’État n’est pas dans l’ensemble comparable à une entreprise, qui doit gagner de l’argent en créant des produits ou en vendant des services, et qui doit impérativement dégager des bénéfices, pratiquement au jour le jour sous peine de disparaître.
    Je suis d’accord avec vous quand vous dites que l’État peut sous certains aspects être considéré comme une entreprise de services, mais disons tout de même pas comme les autres. Je pense que nous sommes d’accord sur le fond, pour vouloir que les administrations soient bien gérées, et comme vous le dites, « efficaces ».
    ——————————
    @ Michelle D-LEROY | 23 août 2019 à 20:0
    À propos du changement de méthode annoncé par Macron, nous verrons bien. Mais la méthode n’est pas une fin. Quel est son projet ? Ce sont les résultats visés et les résultats obtenus qui importent. Là, il fait de la communication sur sa méthode, je ne sais pas trop ce qu’il entend par sa méthode, je le trouve un peu fumeux, comme d’habitude. Il donne l’impression d’avancer par essais et par erreurs, c’est surtout ça sa méthode. Il me paraît surexcité en ce moment.
    On dit que son tweet sur la forêt en feu est assorti d’une photo qui date de 15 ans, et les scientifiques rigolent quand il nous informe que la forêt amazonienne fabrique 20 % du CO2 de « la planète » (nom poétique donné à la terre par les écolos). Fake news.
    Ses menaces vis-à-vis du Brésil sont spectaculaires, sa scène plaira à beaucoup. Mais je trouve que ça fait un peu cinéma et je ne vois pas le rapport entre les incendies et le traité commercial. Il fait cavalier seul, débarrassé des Anglais et profitant de la baisse de popularité de Madame Merkel, sans parler des ratés italiens. Mais il aura beau se démener et occuper le devant de la scène en gesticulant, la France sera toujours à la traîne de l’Allemagne et fera ce que veut l’Allemagne, avec ou sans Merkel, tant que nos économies seront aussi disparates.
    Comme le dit caroff, « la com, toujours la com »…

  62. C’est vrai avec Putin (en anglais, c’est plus rigolo), il n’y a aucun problème de meurtres de journalistes et d’opposants en son pays, pas de corruption systémique et institutionnelle, simple petit fonctionnaire du KGB devenu milliardaire, c’est donc bien mieux que… que quoi d’ailleurs ?!
    C’est peut-être pour cela que les extrêmes droites l’aiment, les Marchenoir de ce monde sont atteints de priapisme à l’idée de pouvoir assassiner tous ceux qui s’opposent à eux.
    Ils estiment que la liberté n’a de sens que s’il n’y a qu’eux qui en ont, pas les autres.
    Le libéralisme économique, le libertarisme de Putin, c’est de piquer dans les caisses de l’État, un petit fonctionnaire du KGB, qui n’a jamais travaillé dans le privé, se retrouve milliardaire ; comme Orbàn fonctionnaire et son ami chauffagiste devenus les plus grosses fortunes de Hongrie en 5 ans.
    Mais il paraît que c’est mieux de mourir assassiné par Putin, Marchenoir, Exilé, boureau que de l’être par quelqu’un d’autre. Même dans le meurtre, il y aurait des privilèges.

  63. @ S Carioca | 23 août 2019 à 22:50
    « Il faudrait un jour lui rentrer dans le chou militairement sur un théâtre accessoire pour le ramener à la raison (et encore) mais c’est un jeu dangereux. »
    Oui, en effet, c’est un jeu dangereux, de « rentrer dans le chou » de Poutine, je vous le concède volontiers.
    Vous en avez beaucoup des idées de ce genre ou bien c’est juste un petit moment d’égarement ? Je suppose que votre barda est prêt pour aller en découdre.
    Personnellement je trouve que Poutine constitue un contre-pouvoir salutaire contre les ambitions mégalomaniaques d’un Donald Trump qui affirme avec le plus grand sérieux, devant les journalistes médusés « Je suis l’Elu » en regardant le ciel, joue les apprentis sorciers avec Kim Jong-un, les « monsieur Muscle » avec la Chine et l’Iran et croit que tout s’achète, y compris le Groenland, simplement parce qu’il l’a décidé et que rien ni personne ne peut aller contre sa volonté.
    Que deviendra la Russie après Poutine ? Je ne suis pas certain que la paix mondiale y trouvera son compte. A noter que ça fait vingt ans que Poutine est au pouvoir et que malgré les prédictions des poutinophobes dont nous avons quelques exemples sur ce blog, il n’y a toujours pas eu de troisième guerre mondiale.
    Pourvu que ça dure ! Mais avec le nombre de barjots qui sont aux commandes des grandes puissances étrangères en ce moment, on peut redouter le pire.

  64. Xavier NEBOUT

    Si l’on veut que son discours soit efficace, il convient, en suivant une idée, d’avancer des arguments à l’appui desquels on peut exposer des moyens s’ils ne se suffisent pas à eux-mêmes.
    On ne doit pas asséner les moyens sans nous dire à l’appui de quel argument, et encore moins l’idée.
    Enfin, chercher à disqualifier la personne au lieu de s’attaquer à ses arguments ou contester ses moyens est le propre des rustres incultes.
    A coller en haut de l’écran pour certains, et notamment pour certain.

  65. @ caroff
    « son cursus (ENA) n’inclut pas de diplômes sanctionnant des études d’histoire… »
    Si Maxime Tandonnet n’est pas historien de profession, cela ne lui interdit pas pour autant de faire preuve parfois d’une démarche à caractère historique.
    Des historiens non diplômés dont certains étaient ou sont des rats de bibliothèque ont pu apporter de réelles contributions à la connaissance de l’histoire.
    Par ailleurs, en France, nous pouvons parfois nous poser des questions sur la rigueur et l’objectivité de curieux historiens d’État, payés avec nos impôts, par exemple sur des questions relevant de la période révolutionnaire ou des événements d’Algérie, dans la mesure où leur souci, plus d’ordre politique qu’historique, semble trop souvent être axé sur le maintien de la doxa « officielle » à l’encontre des réalités.

  66. @ Achille 23 août 2019 23:12
    « Il est compréhensible que Macron pique une colère »
    Non Achille quand on se pique d’être un « homme d’Etat » on ne « pique » pas une colère, mondialement relayée, en plein sommet planétaire.
    Si au lieu de regarder Arte et ses informations à base d’ONG plus ou moins crédibles, vous examiniez la carte des feux en Amérique du Sud publiée par la NASA, vous remarqueriez que toute l’Amérique du Sud présente ce problème de feux.
    Pas seulement le Brésil mais aussi le Pérou, la Bolivie, le Paraguay…
    Ah oui, mais le Brésil est présidé par un affreux blaireau d’extrême drouate. Donc sus à Bolsonaro.
    Les incendies massifs, en France, au Portugal, en Russie, aux Philippines seraient dus, selon Macron et les progressistes, au réchauffement climatique, mais bien sûr, ceux de l’Amazonie sont dus à la déforestation !
    Petit rappel : en 2005 il y a eu de grands incendies similaires à ceux d’aujourd’hui au Brésil. Mais la presse occidentale et les progressistes n’ont pas crié à la déforestation puisque c’était leur icône : le brave Lula qui était président. Toujours en prison le cher homme. Selon que vous soyez…
    Macron saisit l’occasion, en parfait cynique politicien, pour allumer un contre-feu à la signature du CETA. D’une pierre deux coups : il fait sa « Greta » au plan international et calme les progressistes et les agriculteurs au plan national. Du beau travail de com.
    Enfin, le Brésil compte 225 millions d’habitants en 2019. Les prévisions lui prédisent entre 300 et 350 millions en 2050. Que le Président brésilien s’inquiète, lui contrairement à d’autres… de son peuple et fasse de la prospective pour le nourrir me semble la moindre des choses. Même s’il est d’extrême drouate !
    L’incontinence verbale de Macron depuis quelques heures et sur tous les sujets montre qu’il n’est pas excessif de considérer qu’il se prend pour le « Maître du monde » comme Di Caprio.
    Le problème reste celui du Titanic chevauché par Di Caprio et parallèlement de la France par Macron ! Cherchez l’iceberg ?
    Cordialement.
    ——————————
    @ Noblejoué 23 août 2019 23:26
    « Les Russes sont de plus en plus isolés du monde ; voir sur Internet »
    C’est votre interprétation. Souffrez qu’il y en ait d’autres !
    Par exemple que la Russie tenterait d’échapper à la dictature de Google et autres GAFA ne vous vient pas à l’esprit en développant des systèmes indépendants ?
    Il me semble que la Chine cherche à faire de même.
    Les gouvernements européens, en off, voudraient bien eux-aussi se lancer dans cette recherche, mais ils sont tellement pusillanimes et effrayés par des représailles possibles que les pauvres petits subissent et nous derrière.
    Alors, la liberté Noblejoué, c’est pour qui in fine ?
    Quelques amis reviennent de voyages en Russie. Aucun n’a eu l’impression de vivre dans un goulag ! Testez pour voir ! Les Russes seront ravis de vous accueillir !
    Cordialement.

  67. @ Noblejoué
    « Les Russes sont de plus en plus isolés du monde, par exemple sur Internet. »
    Il faut utiliser au moins deux filtres pour les informations prises au hasard sur le net, sinon on risque l’intoxication.
    Il n’y a aucune restriction en Russie quant à Internet, à part les sites qui font partie d’une base fédérale de données, pareil qu’en France. Ces sites glorifient ou font de la publicité à des concepts nuisibles – la pornographie, le suicide, les jeux en ligne, les drogues, la vente d’alcool (dans ce cas précis c’est une urgence nationale) et ainsi de suite. Le problème de Google c’est qu’ils ont refusé d’intégrer cette base de données à leur moteur, préférant payer une amende, égale à trois secondes de leur revenus.
    Donc il a été évoqué un possible blocage – temporaire évidemment – en attendant qu’ils se conforment à la législation russe. Mais Google est toujours opérationnel en Russie – à mon grand regret d’ailleurs, car à titre personnel je considère qu’ils dépassent de loin leur objectifs initiaux, et que de simple moteur de recherche ils l’ont promu outil de propagande, constamment modifiant ses algorithmes pour pousser derrière le paillasson tout ce qui ne plaît pas à ses dirigeants (tous de gauche par ailleurs), accompagné de stockage et vente des données des utilisateurs.
    Cela n’affecte que de façon minimale la France, mais dans le cas des pays livrés continuellement à une compétitivité acerbe, comme le triptyque Russie – Chine – États-Unis, le fait que Google soit basé et contrôle par ce dernier lui enlève toute neutralité et le rend potentiellement très dangereux. Peu de gens se rendent compte à quel point une recherche biaisée par la source peut influer sur vos décisions et vos choix.

  68. Michel Deluré

    @ Lucile 23/08 13:58
    Je reconnais avec vous que, s’agissant des secteurs où l’Etat intervient en tant que prestataire de services, sa gestion est loin d’être exempte de toute critique.
    Mais il convient de prendre aussi en compte la nature souvent bien spécifique de certaines de ces prestations, qui ne peuvent être appréhendées comme la plupart des prestations industrielles ou commerciales soumises aux lois du marché.
    Il en résulte que certains critères que l’on considère de bonne gestion pour une entreprise industrielle ou commerciale du secteur privé ne peuvent alors être pris en considération dans le cadre d’une intervention de l’Etat.
    Il est clair que l’objectif de rentabilité, pour ne choisir que cet exemple, ne sera pas, pour de nombreuses raisons, une priorité. Si tel était le cas, nombre de patients relevant de l’hôpital public ne devraient-ils pas alors s’inquiéter pour leur avenir, ce qui, entre parenthèses, ne vaut nullement accord de ma part sur la manière dont est géré actuellement l’hôpital public ?
    Un autre aspect qui me semble important et qui différencie l’entreprise de l’Etat est notre propre position par rapport à l’une et à l’autre.
    Etre salarié et être citoyen, ce n’est pas la même chose. Cela affecte les rapports que nous avons avec l’entreprise et avec l’Etat, les liens contractuels qui nous lient à ces deux entités et les contraintes comportementales que chacune de celles-ci ont donc à notre égard.
    ———————————————————-
    @ Robert Marchenoir 23/08 18:26
    D’abord, pourquoi voudriez-vous que tout individu ne puisse qu’associer systématiquement entreprise et capitalisme d’une part, avec une connotation forcément péjorative pour le terme capitalisme, et Etat et communisme d’autre part ?
    Tout le monde n’a pas une vision aussi réductrice, tranchée, aussi bornée idéologiquement.
    Heureusement qu’il existe d’autres alternatives.
    Ensuite, c’est bien effectivement parce qu’un Etat n’est pas une entreprise et qu’un citoyen n’a pas le statut d’un salarié, qu’un Etat ne peut être géré comme une entreprise.
    Pour réformer la France, ou tout autre pays d’ailleurs, il ne suffirait pas de la diriger comme une entreprise parce que justement elle n’est pas une entreprise, parce qu’aucun pays n’est une entreprise.
    Cela ne signifie pas pour autant que certaines méthodes utilisées par l’entreprise, et qui sont efficaces, ne puissent pas servir de modèle à l’Etat, l’inspirer.

  69. @ Achille | 23 août 2019 à 23:12
    « N’oublions pas que la Guyane est recouverte à 97 % de son territoire par la forêt amazonienne et qu’à ce titre la France a son mot à dire sur la situation actuelle en Amazonie. »
    Que fait la Ceufran en Guyane, je croyais que le temps des colonies était révolu ?
    Les seuls mots à dire qu’on devrait entendre ce sont ceux de la bouche des Guyanais à la venue de Macron : « casse-toi pôv’ c.. » !

  70. @ Michelle D-LEROY | 23 août 2019 à 20:09
    Je vous rejoins dans votre commentaire.
    En ce qui concerne le G7, monsieur Macron montre sa psychologie de provocateur ne serait-ce que par la simple lecture de la liste des chefs d’Etat invités (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/g7-a-biarritz-quel-est-le-programme-des-chefs-d-etat-7798212821).
    On y trouve notamment le président du Rwanda, ce que Roland Hureaux dénonce à juste raison comme un scandale dans un récent billet (http://roland.hureaux.over-blog.com/2019/08/le-vrai-scandale-du-g7-de-biarritz-est-la-presence-de-paul-kagame-president-du-rwanda.html).
    L’excellent exposé de Roland Hureaux suffit à démontrer où est, pour la France, ce scandale d’État mis en scène par monsieur Macron. Non, il ne changera pas et ses postures d’acteur n’y changeront rien. A croire qu’il a lui aussi biberonné au trotskisme !
    Quant à votre réponse à Lucile, cela m’a simplement rappelé ma lecture ce matin du Figaro dans lequel deux articles ont retenu mon attention.
    Le premier est celui d’Alain Minc intitulé : «Nos certitudes sur l’économie s’effondrent et on cherche un Keynes ou un Friedman». Le début de son billet vaut son pesant :
    « Nous avons depuis cinquante ans été formés à respecter des tables de la loi économiques peu nombreuses mais très strictes: le plein-emploi crée l’inflation et celle-ci pousse les taux d’intérêt à la hausse. Le financement de l’État par une banque centrale est un anathème car facteur d’inflation. La création monétaire doit demeurer dans des limites raisonnables sous peine, là aussi, de nourrir l’inflation. Et enfin, plus globalement, une révolution technologique engendre des progrès de productivité qui constituent le meilleur adjuvant de la croissance. Les dix dernières années viennent de nous démontrer que ces principes fondateurs n’ont plus lieu d’être et nous sommes, dès lors, désemparés car privés de boussole macroéconomique. » (http://www.lefigaro.fr/vox/economie/alain-minc-nos-certitudes-sur-l-economie-s-effondrent-et-on-cherche-un-keynes-ou-un-friedman-20190823).
    C’est à rapprocher de l’analyse que fait Alexandre Devecchio dans le Figaro Magazine du livre du sociologue américain Christopher Lasch (http://www.lefigaro.fr/vox/societe/les-grands-essais-du-xxe-siecle-la-revolte-des-elites-de-christopher-lasch-20190823) comme du bilan de la société actuelle qu’analyse Mathieu Bock-Côté dans un article intitulé : « Woodstock, derrière la fête, un lourd héritage » (http://www.lefigaro.fr/vox/societe/mathieu-bock-cote-woodstock-derriere-la-fete-un-lourd-heritage-20190823).
    Or, cette société dénoncée par Mathieu Bock-Côté et annoncée il y a plus de vingt ans par Christopher Lasch de manière magistrale (notamment le règne antidémocratique des élites pour elles-mêmes, le « festivisme » généralisé, etc.) est bien celle que promeut monsieur Macron !

  71. Xavier NEBOUT

    @ Achille
    Les Russes ont bien de la chance d’avoir un chef qui fait obstacle à la mainmise de Google et autres sur leurs données.
    Chez nous, un mot de Trump à Google, et le pays est en panne !

  72. @ boureau
    Pauvre petit bourreau, je ne conteste jamais qu’on fasse des recherches, bien au contraire !
    Qu’est-ce que tout le monde devrait savoir, l’avenir c’est les NBIC ? Donc faire des recherches, ce n’est pas que bien, c’est VITAL.
    Empêcher les gens d’accéder au moteur de recherche qu’ils veulent, c’est mal… Un moteur contrôlé par un pays peut être un instrument de censure.
    « Par exemple que la Russie tenterait d’échapper à la dictature de Google et autres GAFA ne vous vient pas à l’esprit en développant des systèmes indépendants ?
    Il me semble que la Chine cherche à faire de même. »
    Dire du bien de la Russie par la Chine, une dictature :
    https://www.tdg.ch/monde/camps-travail-force-horreur-perdure/story/15616519
    Censure et comment la contourner un tout petit peu mais je pense qu’on est plus coulant pour les touristes : vous vous imaginez les touristes au trou pour ça, ce serait drôle, tiens.
    https://lecafedugeek.fr/censure-internet-chine-vpn-contourner/
    Il est vrai, que moins, mais il y a une censure en France. Et que des gens en veulent plus.
    Toujours plus ! Plus de pseudonymes, et je parie, interdiction du blasphème demain. Comme on est aujourd’hui, s’il y a un dieu tout-puissant, il est responsable de tout, et comme tout va plutôt mal, pas étonnant que certains l’insultent.
    Mais à quoi bon perdre son temps à ces futilités ?
    Cordialement

  73. @ Elusen 24 août 2019 06:07
    « Mais il paraît que c’est mieux de mourir assassiné par… boureau »
    Moi, boureau, assassin ?
    Moi qui n’ai jamais tué que des grenouilles dans les marais en les prenant avec un hameçon à trois branches ornementé d’un fil rouge !
    C’est vrai que je les posais ensuite sur un billot et qu’avec une serpe je les découpais en deux au niveau du reintier d’un coup sec !
    Excellente leçon d’anatomie qui me permettait de constater que les centres nerveux de la grenouille étaient bien au niveau de la tête car elles continuaient à avancer avec seulement leurs deux pattes de devant.
    Mon père les dépouillait ensuite et ma mère les faisait frire !
    De l’assassinat en famille en quelque sorte Elusen !
    Mais je proteste votre honneur ! Il y a largement prescription !
    Cordialement.
    ———————————————————
    @ Lucile 24 août 2019 01:21
    Nous voila d’accord sur l’essentiel :
    L’Etat régalien (Armée, Police, Justice, Diplomatie, Monnaie, Impôts) doit être géré avec une certaine souplesse mais toujours dans un certain sens de l’efficacité et la hantise de la gabegie. On ne voit pas pourquoi il en serait autrement.
    Pour tous les autres services, une juste et raisonnable efficacité. Car, comme le rappelait Marchenoir, pourquoi, par exemple, un service des Ponts et Chaussée devrait-il être géré différemment d’un service d’une société de travaux publics ?
    D’accord à une nuance près: « mais disons tout de même pas comme les autres ». Moi je pense que si. Je peux me tromper !
    Cordialement.

  74. @ Valéry
    « Il n’y a aucune restriction en Russie quant à Internet, à part les sites qui font partie d’une base fédérale de données, pareil qu’en France. Ces sites glorifient ou font de la publicité à des concepts nuisibles – la pornographie, le suicide, les jeux en ligne, les drogues, la vente d’alcool (dans ce cas précis c’est une urgence nationale) et ainsi de suite. Le problème de Google c’est qu’ils ont refusé d’intégrer cette base de données à leur moteur, préférant payer une amende, égale à trois secondes de leur revenus. »
    Je sens que je vais vous scandaliser, mais pour moi la pornographie, le suicide, la vente d’alcool et les jeux en ligne ne sont pas la fin du monde.
    Je vous explique : le suicide est la liberté, la porte de sortie de ceux qui n’en ont pas d’autres. Les jeux en ligne sont-ils pire qu’ailleurs ? La drogue et l’alcool – qui est une drogue, mais disons, civilisée ailleurs que chez ces arriérés de Russes – sont des divertissements. Le monde est ce qu’il est, insupportable, mieux vaut le supporter quand même par drogue que par religion, à savoir une vue fausse des choses – Dieu est tout-puissant et bon mais nous souffrons et nous mourrons, contradiction – une incohérence qu’on veut de plus imposer aux autres.
    Avec la « morale » qui va avec, l’être humain n’a pas le droit de se tuer, comme un esclave ne diminuant pas le patrimoine de son propriétaire, il n’a pas le droit de s’échapper de sa vie.
    L’être humain est un chien dans un chenil, donc… Tout cela dissimulé par l’idée d’amour que nous porterait un dieu pourtant qui nous blesse et nous tue. Il y a aussi l’idée d’aimer son prochain, quand pourtant nous sommes contraints à la lutte pour la vie, en concurrence, donc devons plutôt l’évincer. Mais enfin, nous nous serons mal comportés et devons donc mendier notre pardon… Quelle histoire !
    Si des gens veulent jouer à ça, c’est leur droit… Si d’autres regardent du sexe, oui, pas toujours esthétique… Mais le mauvais goût est-il un crime ? Dans ce cas, saint Sulpice et les représentations hindouistes contemporaines méritent le fouet.
    Sinon, les gens ont le droit de regarder de la pornographie, en réalité, si on y songe, plus ennuyeuse que tout. Enfin, que tout ? Et la téléréalité, basée sur le voyeurisme, la concurrence effrénée et la délation, c’est mieux que ce qui est censuré ?
    Non.
    La censure est liberticide. Et ce n’est pas tout : arbitraire. Interdire la drogue ?
    Et pas le crédit, l’amour, le sexe, le jeu, le salariat ? Tout cela peut rendre aussi dépendant que la drogue… Enfin, erreur, il y a DES drogues, comme le crédit encadré n’est pas l’usure.
    On compare les pires des drogues au plus bel amour, ce n’est pas équitable. Dans l’autre sens, ce serait Romanée-Conti ou l’opium des meilleures fumeries hélas abolies et un crime passionnel !
    Bref, on interdit en fait… le rêve.
    Produire ! Croire ! C’est bien, peu importe la pollution dans le premier cas, les atteintes aux libertés et la violence des religions dans l’autre.
    On en veut au drogué de ne pas être dans ce qui est considéré comme socialement utile.
    De là, on le pousse du côté de l’inutile-nuisible, et on lui nuit tant qu’on peut… à mort aux Philippines !
    Je ne sais pas si c’est par économie, pour ne pas se compliquer la vie, par amour de la liberté ou par compassion.
    Quoi qu’il en soit, les GAFA ne font pas la chasse à des gens qui ne font qu’user de leur liberté d’une façon qui ne plaît pas à des gens qui « n’aiment pas qu’on suive une autre route qu’eux ».
    Eh bien, cela me rend les GAFA sympathiques, en somme. Sympathiques ou non, comme tout le monde devrait le savoir, les NBIC, c’est l’avenir.
    Donc, j’aimerais que l’Etat français et/ou les entrepreneurs nous rendent indépendants des GAFA.
    Parce que des gens peuvent être très bien, ils n’ont pas intérêt à nous faire de cadeaux. Pas d’intérêt matériel. Pas d’intérêt spirituel : contrairement aux GAFA, nous sommes, en France quoi qu’on en dise, bien moins pour la liberté qu’eux, et en plus, les diabolisons tant et plus… Moi je dis que si j’étais patron ou cadre d’un GAFA, je ne ferais pas de grâce à des gens moins pour la liberté que nous (en somme, si d’aucuns voient en nous le mal au nom de leur « morale », au nom de liberté, nous sommes le bien) et qui nous traînent dans la boue (la liberté d’expression en France, c’est insulter, essentiellement, voir les commentaires de tous les blogs).
    Eh bien, les gens ont le droit de dire… Pas celui d’avoir un traitement de faveur après. En France nous avons eu le Débarquement et été anti-Américains et nous nous plaignons que les Etats-Unis s’investissent de moins en moins dans la défense de l’Europe et nous nous scandalisons… Il y a l’idée de profiter des autres en leur crachant dessus, et que cela durera toujours parce qu’on le vaut bien.
    Intenable ! Encore plus face à des entreprises. Nous avons aidé les Etats-Unis avec La Fayette, qui se plaisent à le redire… Alors qu’ils ont mille fois remboursé leur dette !
    Mais les GAFA ne doivent rien à la France, elles suivent leurs règles, s’enrichissent et ont leurs propres objectifs.
    Je n’aime pas que nous dépendions des autres.
    Et encore moins que nous nous comportions si mal, liberticides et pleins d’envie pour ceux qui se sont donné la peine d’innover.
    Il paraît que l’avenir n’est pas écrit ? Dans ce cas, permettons aux autres de vivre et à nous-même, en un mot, innovons.
    Enfin, on peut continuer à piétiner les faibles qui ne nuisent qu’à nos préjugés et à envier les gens plus innovants que nous.
    C’est un choix de vie.

  75. Nathalie Delachaîssay

    BIARRITZ AVANT-GUERRE
    Macron : C’est vous les Africains, vous arrivez de loin.
    Trump : La route du vin est coupée.

  76. @ Noblejoué
    « Je sens que je vais vous scandaliser, mais pour moi la pornographie, le suicide, la vente d’alcool et les jeux en ligne ne sont pas la fin du monde. »
    Mais je ne suis point du tout scandalisé.
    Je suis un homme dans la fleur de l’âge, il m’est arrivé de regarder du porno, de jouer aux jeux de hasard, de boire, et je suis pour qu’on laisse ceux qui veulent en finir, en finir tout simplement – sans chichis et fausse compassion.
    Sauf que voilà, sur Internet, des gens sans scrupules bâtissent des fortunes considérables en exploitant nos faiblesses, nos addictions et nos défauts. On croit jouir d’une liberté totale mais en fait on devient des esclaves car le choix et le pouvoir de vaincre une addiction sont souvent hors de portée.
    C’est compliqué de concilier une société prospère et progressiste avec une liberté individuelle totale ; beaucoup soutiennent cette utopie, mais ce sont eux également les premiers à réclamer l’interdiction quand quelque chose ne leur plaît pas ou leur paraît être un obstacle à leur rêve.

  77. @ Valery
    « C’est compliqué de concilier une société prospère et progressiste avec une liberté individuelle totale ; beaucoup soutiennent cette utopie, mais ce sont eux également les premiers à réclamer l’interdiction quand quelque chose ne leur plaît pas ou leur paraît être un obstacle à leur rêve. »
    Je prends le corps pour base, chacun en a un, dont il jouit.
    Tout le monde peut se tuer, se droguer, jouer, avoir les activités sexuelles qui lui plaisent.
    Enfin, tous les ADULTES.
    Il faut absolument sécuriser Internet pour les enfants. En somme, cela devrait être obligatoire comme les vaccins (car on peut infecter des gens trop faibles pour se vacciner) et deux ou trois choses. Le corps, l’esprit, enfin, c’est pareil, le cerveau des enfants n’est pas achevé, donc…
    Mais à un moment, les gens sont adultes.
    Autant je n’ai rien à redire dans son principe contre la redistribution, voire si c’était possible un revenu de vie inconditionné pour tous, pour SOS, sauver l’âme, enfin le corps de tous de façon libérale, les gens ont de l’argent, des moyens de vivre, et non des interdictions, des conditions, on donne de la liberté aux gens…
    …autant je suis contre qu’on leur en prenne. Quoi ? Il ne suffit pas que nous soyons souffrants et mourants, et actuellement, pour la plupart, lutter pour la survie ?
    Il faudrait qu’en plus, dans le travail, on interdise certaines opportunités, lancer de nains, prostitution, puis pas prostitution, le client, ce qui revient, là, à interdire des loisirs ?
    Les gens sont toujours assez adultes pour répondre de leurs délits et de leurs crimes, mais pas pour user d’eux-mêmes. Cohérent ? Ils ne sont guère libres de changer de condition, et c’est bien, mais s’ils ne sont pas libres de s’arrêter de jouer aux courses, c’est mal. Cohérent ?
    En somme, si les gens sont enfermés pour motif de survie ou par condamnation, c’est bien… S’ils le sont parce qu’ils ont pris des risques, donc du moins été libres et sans doute jouissant à un moment, c’est mal.
    Google et autres sont mal car ils nous donnent ce que nous voulons, l’Etat et les Eglises sont bien parce qu’il nous l’interdisent.
    Si Google s’enrichit, c’est mal, si les Eglises et les Etats imposent leur pouvoir, c’est bien.
    Mais je suis d’accord, il y a des contraintes dans Internet, alors mettons que quelqu’un veuille se passer d’Internet.
    Est-ce que l’Etat va le lui permettre ? Je veux dire que de plus en plus, l’Etat et les autres poussent à passer par Internet, le mel… Donc, d’un côté, on pousse les gens à être dépendants d’un médium, et puis après, on veut les empêcher d’en jouir à leur guise.
    – Tu es obligé de sortir.
    – Non, je ne veux pas !
    – Si… Mais surtout, tu ne prendras pas de chemins de traverse.
    – Finalement, ce n’est pas un complot, mais TOUT est contre moi.
    Moi, je ne suis pas contre et qu’on pose gratuitement des filtres pour enfants sur Internet, et même que l’Etat en pose à des gens fragiles, interdits de jeu dans les espaces non virtuels, par exemple.
    Au lieu de diaboliser Google et compagnie, les responsabiliser.
    Je me mets à la place des pontes de Google, les gens contre la liberté et qui nous reprochent de faire du fric… parce qu’on est là pour que les gens ne soient pas libres, et nous, pas riches ?
    Autant demander aux gens de se nier eux-mêmes : leur culture libérale et leur soif de réussite.
    Mais on pourrait dire que la liberté est la règle, et la règle, l’exception, pour les enfants, et les gens ayant telle fragilité reconnue par les tribunaux ou autres.
    Les gens pourraient même le demander. Pourquoi pas ? Ce n’est pas l’Etat ou Patrice Charoulet qui me tyrannisent, c’est moi qui ne retombe pas dans tels ou tels errements ou qui ne veut pas risquer d’y tomber.
    Ça change tout : société libre et plus humaine envers les faibles pouvant mieux se protéger, grosse entreprise non niée dans son être mais responsabilisée.
    Je pense que Google devrait faire ça de lui-même : je vous libère-protège, et le faire savoir.
    Si Google veut me filer du fric pour mes bons conseils, je ne suis pas contre… Certes, cette bouteille à la mer est aussi improbable qu’intéressée, mais enfin, encourager les gens à donner des idées et le faire savoir ne serait pas mauvais pour les renouveler.
    Tout cela ne m’empêche pas de dire que je voudrais un Google français, qui nous apporte une liberté aussi grande que Google, si possible avec la responsabilité dont je parlais.
    Pourquoi ne pas apporter une french touch ? J’ai bien conscience que les bébés entrepreneurs n’ont pas les moyens de Google pour être éthiques, mais cela pourrait se faire en partenariat avec l’Etat. Au lieu de s’opposer, s’accorder, il serait grand temps.

  78. @ Michel Deluré 24 août 2019 09:38
    @ Lucile
    Efficacité de l’Etat (suite et fin pour moi)
    Michel Deluré, vous évoquez justement l’hôpital pour justifier une gestion spécifique et vous sortez l’argument massue des « patients » des urgences qui…
    Mais enfin, en réflechissant un peu,
    En quoi le service technique de l’hôpital qui s’occupe des bâtiments, du chauffage, des systèmes électriques etc. devrait-il être géré d’une façon différente du privé ?
    En quoi le service « lavage, sèchage et repassage » des draps, serviettes, torchons etc. devrait-il être géré d’une façon différente du privé ?
    En quoi le service chargé d’approvisionner les médicaments et de gérer les stocks au mieux devrait-il être géré d’une façon différente du privé ?
    En quoi les innombrables secrétariats d’un hôpital devraient-ils être gérés de façon différente du privé ?
    En quoi les services paye et social devraient-ils être gérés d’une façon différente du privé ?
    En quoi le service informatique devrait-il être géré de façon différente de celui du privé ?
    En quoi le service d’achat et gestion des matériels médicaux et autres lits et chariots devrait-il être géré d’une façon différente du privé ?
    En quoi les innombrables consultations des spécialistes de l’hôpital devraient-elles être gérées d’une façon différente du privé ?
    En quoi la gestion des parkings devrait-elle être différente de celle du privé ?
    En quoi la gestion des repas devrait-elle être différente de celle du privé ?
    Etc. etc., etc.
    Si je ne m’abuse les ascenseurs sont bien gérés par des « privés » même si ce sont des hôpitaux ?
    Etc. etc. etc.
    Reste les urgences, la plus grande pagaille des services administratifs de France et ce n’est pas peu dire ! Un grand coup de pied dans cette fourmilière et une réorganisation massive pourraient sans doute remettre le système en marche plutôt que toutes ces rustines depuis quarante ans.
    Quand on compare avec les autres pays d’équivalence, nous avons plus d’infirmières et de personnel soignant d’une façon générale que la moyenne européenne. Mais évidemment moins de médecins urgentistes. Rien que dans ma région, il manquerait aux différents services des urgences 87 médecins !
    Ça c’est la gestion administrative à la française !
    Même si on écarte les urgences du champ du privé (ce qui n’est pas acquis), la majeure partie de la gestion d’un hôpital peut être calquée sur le privé pour notre plus grand bien à tous.
    La gestion publique n’est ni un exemple, ni une religion !
    A moins que l’on me prouve – au-delà des symboles et des mots – le contraire.
    Cordialement.
    ————————————
    @ Noblejoué 24 août 2019
    Pauvre petit Noblejoué (pour reprendre votre terminologie) qui croit encore que derrière chaque touriste en Russie, sont planqués à quelques mètres, des barbouzes pour surveiller chacun de ses gestes.
    Il faut sortir de votre bunker Noblejoué et vous nettoyer les neurones en prenant votre baluchon pour aller découvrir la « vraie » vie en Russie comme ailleurs !
    La vie, la vraie, ce n’est pas qu’Internet vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Et en plus, bizarrement, vous recontreriez des humains ! Quel choc ! Des vrais, en chair et en os et avec des cerveaux ! Une découverte pour vous sans aucun doute !
    Cordialement.

  79. Nathalie Delachaîssay

    On nous évoque Tandonnet ces temps-ci. On a raison. Un excellent blog politique où l’on nettoie régulièrement les immondices !
    Ce qui est toujours de bon aloi.
    Les autres peuvent toujours se retrouver chez Rioufol !

  80. Xavier NEBOUT

    « Je regrette que le Président Macron instrumentalise un problème interne au Brésil et aux autres pays amazoniens pour en tirer un avantage politique personnel » nous dit Bolsonaro.
    Macron nous fait un numéro d’indignation au sujet de l’Amazonie pour plaire aux écolo-gauchos-bobos-gogos qui l’écoutent et mettre un frein aux attaques contre les permanences de ses députés godillots.
    D’une manière générale, il faudrait que certains dont P. Bilger lui-même, s’enfoncent dans le crâne que lorsqu’un escroc parle, c’est pour escroquer.
    Un escroc n’est jamais de bonne foi ; il en a tout au plus les apparences lorsque cela le sert.

  81. @ Nathalie Delachaîssay | 25 août 2019 à 08:21
    « Les autres peuvent toujours se retrouver chez Rioufol ! »
    Mais chez Rioufol aussi on nettoie les immondices puisque, semble-t-il, Zonzon s’est fait virer.
    Depuis il semblerait que cet individu ait changé de sexe…

  82. @ Noblejoué
    « Je prends le corps pour base, chacun en a un, dont il jouit. Tout le monde peut se tuer, se droguer, jouer, avoir les activités sexuelles qui lui plaisent. »
    Regardons de plus près… Dans une société où l’Etat constamment vole aux uns pour pallier les défauts et les mauvaises décisions des autres, cela pose un problème, ne trouvez-vous pas ? Prenons l’avortement par exemple. Bien entendu, il y a des cas ou la femme n’y est pour rien – viol, drogue, mauvais fonctionnement des contraceptifs ; l’Etat, par le biais des taxes, se doit d’aider. Mais dans les autres cas – les plus nombreux, comme manque de maturité menant à de mauvaises décisions, comportement frivole, insouciance, irresponsabilité -, est-il normal que ceux qui travaillent doivent financer cet avortement particulier sans aucune contrepartie ?
    Et ceux qui fument ? Ceux qui boivent comme des trous ? C’est leur corps, mais en cas de dysfonctionnement, ce qui risque d’arriver, c’est toujours aux autres de mettre la main a la poche, vrai ?
    C’est votre corps, mais vous en êtes aussi responsable. Vous l’abîmez consciemment, vous payez, cela me paraît du bon sens. Alors je trouve normal que certains pays prennent les devants, vu l’immaturité d’un bon nombre d’individus

  83. @ boureau | 24 août 2019 à 13:21
    « Moi, boureau, assassin ? »
    Vraiment vous en doutez?!
    Comme dire :
    – « Moi, curé, pédo… ? »
    – « Moi, islamiste, honneur ? »
    – « Moi, CRIF, obscène ? »
    ————————————————-
    @ Achille | 25 août 2019 à 10:00
    « Depuis il semblerait que cet individu ait changé de sexe… »
    Il en a pris un plus petit ?!
    Est-ce que c’est comme chez Ikea, y a toujours des ‘vices’ en trop ?!

  84. @ boureau
    Vous ne trouvez pas petit de défendre des régimes liberticides, ceux de la Chine et de la Russie ? Et qu’on est à plaindre, Français, libres, de ne pas souhaiter la même liberté aux autres !
    On ne veut pas la même liberté que celle dont on jouit. C’est injuste. Subir ou exercer l’injustice est un sort bien malheureux, et qui incite à la compassion comme au dédain, je regrette de l’avoir laissé échapper.
    Eh oui… Je n’ai pas la parfaite maîtrise de moi que je voudrais… Mais quand je vois, par vous et pas que, que bien des Français relativisent la liberté, je soupçonne qu’il est fort possible que nous la perdions bientôt.
    Après tout, de la Terre à Pétain, d’une mauvaise Constitution aux gens réclamant la censure, il y a un passé qui ne passe pas et des germes délétères dans notre présent.
    Donc au dégoût de l’injustice s’ajoute la peur qu’on perde notre liberté. Enfin, je pourrais m’en laver les mains, moi, je n’ai en rien poussé dans le gouffre, dans l’abîme.
    « Pauvre petit Noblejoué (pour reprendre votre terminologie) qui croit encore que derrière chaque touriste en Russie, sont planqués à quelques mètres, des barbouzes pour surveiller chacun de ses gestes. »
    J’ai déjà écrit qu’il est fatal qu’on traite mieux le touriste qu’un sujet dans un gouvernement autoritaire.
    Mais vous vous trompez encore. Il n’est pas besoin de beaucoup de censeurs ou de policiers pour soumettre les gens.
    Un précédent historique, la matrice de tout ça, tiré d’Universalis :
    « I – Mise en place et fonctionnement
    De nouveaux moyens de répression
    Les moyens traditionnels de répression, la procédure par accusation ou par dénonciation convenaient peu à la lutte contre l’hérésie. Ignorée du droit romain, la procédure inquisitoire permit de poursuivre d’office toute personne vaguement soupçonnée, ce qui rendait possible une répression rapide et efficace. Celui qui était interrogé devait jurer de dire la vérité sur son propre compte et sur celui des autres »
    En clair, au nom de l’efficacité, on a inventé une procédure où c’est à l’accusé de prouver qu’il est innocent, sur une question d’opinion, en mobilisant tous les pouvoirs et toute la société contre lui.
    Que l’Eglise, plus tard, ait pu être persécutée par des régimes totalitaires ? On dira que les fils paient, comme toujours, les crimes des pères.
    Partout, il y a contestation sur le nombre de victimes.
    Mais je pense qu’on n’a pas besoin de faire énormément de victimes ni d’avoir beaucoup de personnel pour détruire les solidarités des gens et changer malgré eux leur manière de voir.
    C’est étudié, un exemple :
    https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1991_num_74_1_1592_t1_0237_0000_2
    Je n’ai pas de raison de penser que les Russes soient bêtes et ignares, avec peu de personnel et de victimes, on peut soumettre les gens tant qu’on veut.
    Est-ce que pour autant il est tolérable de confisquer leur liberté de pensée aux gens ?

  85. @ Valéry
    Regarder de plus près veut dire compter ce que ça coûte, d’après vous ? Alors il FAUT rembourser l’avortement dans tous les cas.
    Une femme incapable de maîtriser sa contraception serait capable d’éduquer ? Peu probable, et par contre, très probable qu’essayer de limiter ses dégâts coûte, et pas qu’un peu, et sans grande efficacité, à la société.
    « Et ceux qui fument ? Ceux qui boivent comme des trous ? C’est leur corps, mais en cas de dysfonctionnement, ce qui risque d’arriver, c’est toujours aux autres de mettre la main a la poche, vrai ? »
    Et l’obésité ? Et…
    Vos exemples sont arbitraires, et comment faire la preuve, et après cela, que faire ?
    Enfin, si preuve il y a et sur des critères bien pensés et pas improvisés, je veux bien qu’on ne les rembourse pas si et seulement si :
    – On n’oblige pas les gens à se soigner. Parce qu’emmener le gens à l’hôpital, et vouloir leur faire payer la note, les endetter alors qu’ils n’ont rien demandé, merci !
    – On abolit la non-assistance à personne en danger. Parce que si on ne veut pas aider les « fautifs » avec son argent, doit-on, quand on est citoyen, payer de sa sueur et peut-être de son sang, pour sauver quelqu’un ? Est-ce que la police, la gendarmerie, les pompiers, ne sont pas là pour ça ? Est-ce qu’il n’arrive pas que des en danger soient fautifs par exemple, je ne sais pas, il y a des gens qui caressent des chiens sans que leur maître les ait assurés qu’il n’était pas dangereux.
    Et puis la personne en danger peut être quelqu’un qui vous a nui : dans une société où je ne dois plus payer pour les autres et les autres pour moi, à plus forte raison, je ne vais pas donner un cheveu pour quelqu’un qui m’a nui. Si on ne pardonne pas l’imprudence, l’irresponsabilité, que dire de l’agression ? Si on ne pardonne pas collectivement aux plus faibles, les pauvres accablés qui doivent bien compenser comme ils peuvent au détriment de leur santé ou aux gens à problèmes psychologiques ou les deux, il est indécent de demander aux individus d’étouffer leur ressentiment.
    Enfin, demander plus aux autres que ce qu’on fait est courant, à en croire les grimoires, Jésus qui serait Dieu a un enfer, punit pour toujours des gens, et demande à ses croyants de pardonner… Moi, dans tous les cas, je récuse les règles où on fait sous-traiter sa morale par plus faible que soi.
    « C’est votre corps, mais vous en êtes aussi responsable. Vous l’abîmez consciemment, vous payez, cela me paraît du bon sens. Alors je trouve normal que certains pays prennent les devants, vu l’immaturité d’un bon nombre d’individus »
    Les pays en question empêchent les gens de devenir mûrs par leur comportement, il faut que les gens soient libres pour être mûrs. Remarquez, pour des gouvernements autoritaires, c’est parfait.
    Je parie qu’on va les imiter au nom de l’efficacité, et que, mécaniquement, cela augmentera l’irresponsabilité, qui augmentera l’autoritarisme, en un mouvement qui peut aller très loin, mais jusqu’où ?
    Peut-être tuer les déviants ? Après tout, aux Philippines, on chasse bien les drogués, prouvant aux drogués et aux autres que le monde est aussi mauvais que dans les religions dualistes.

  86. Xavier NEBOUT

    Le propre de l’escroc est d’être positif ; seul compte le résultat.
    Il ne se tourne pas vers lui-même au fond duquel il trouverait sa conscience de l’amour filial de son créateur quelle que soit la religion, c’est-à-dire la forme de cette relation entre son existence et son être.
    L’escroc est ainsi nécessairement athée.
    L’escroc fuit l’être. Le gigolo comme le barbeau, ou le pauvre type qui se marie avec une maman de substitution de 24 ans son aînée et est nécessairement un athée, mais aussi un escroc pour tenir psychologiquement voire psychiatriquement debout.

  87. @ Noblejoué 25 août 2019 10:47
    Laissez donc les peuples décider de leur propre degré de liberté !
    Votre raisonnement me fait penser aux intellectuels des années cinquante qui nous invitaient à envier ce qu’était devenu l’URSS. Aucun d’entre eux n’y allait bien sûr.
    La notion de Liberté est chargée de tant de paramètres historiques : chaque peuple possède ainsi sa propre vérité sur le sujet.
    Ne constatez-vous pas des progrès de liberté en Russie depuis trente ans ? Vous vous souvenez d’où ils viennent ?
    Si la Russie veut installer son propre moteur de recherche, en quoi la liberté du citoyen russe serait-elle plus menacée qu’avec Google ? Si vous le croyez, vous rêvez !
    Le combat contre l’injustice comme la défense de la liberté se jouent modestement, à chaque minute, dans notre vie quotidienne.
    Quand les Etats se piquent de l’un et de l’autre, c’est que les citoyens ont failli.
    Liberté de pensée ? Oui sans aucun doute ! Mais liberté tout court, c’est mieux.
    Cordialement.

  88. « Emmanuel Macron transmet le message aux Français qu’il va user, dans sa pratique du pouvoir, et pour servir sa volonté réformatrice, d’une autre méthode » (Ph. Bilger)
    « A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit » (J. de la Bruyère)

  89. @ boureau
    « Ne constatez-vous pas des progrès de liberté en Russie depuis trente ans ? Vous vous souvenez d’où ils viennent ? »
    Mais si un homme était esclave et qu’il se retrouve serf, dira-t-on qu’il est libre ? Il ne faut pas exagérer.
    Pour les peuples, c’est pareil… Etre débarrassés de l’occupation nazie n’a pas rendu les Européens de l’est fous de joie vu qu’ils ont été soumis aux communistes.
    « La notion de Liberté est chargée de tant de paramètres historiques : chaque peuple possède ainsi sa propre vérité sur le sujet. »
    D’abord, les peuples ne décident pas d’être enchaînés, ils héritent des liens qui les retiennent.
    Il faudrait dire, pour les peuples COURAGEUX, donc exceptionnels, qu’ils DÉCIDENT (sans forcément y arriver) DE SE LIBÉRER.
    Les Français ne se sont pas libérés, la pression à l’Est et le Débarquement nous ont débarrassés des Allemands. Si on avait dû attendre que le peuple se libère, il ne l’aurait jamais été, tout simplement.
    A plus forte raison, les Russes. C’est grâce à la guerre froide que le peuple russe est libéré du communisme.
    A l’inverse, les Tibétains très mobilisés se sont battus tout à fait pour rien sauf à considérer que distraire les Occidentaux soit un résultat.
    Des lâches peuvent se retrouver libres, des courageux asservis : la décision des peuples a de sacrées limites.
    Il y a des courageux libres, quand même, les Polonais se sont toujours révoltés, ce qui a fini par payer.
    On trouve de tout, dans l’Histoire, enfin toutes sortes d’exemples mais c’est moins la notion de liberté que le rapport de force qui compte.
    Bien sûr que chaque peuple a plus ou moins consciemment sa définition, mais ce n’est pas cela qui fait qu’il est libre ou non.
    C’est la géographie, par exemple le Débarquement nous a libérés, alors que la notion française de liberté, c’est le truc résiduel qu’on sacrifie à l’égalité, à gauche, ou à l’ordre, à droite. Evidemment, ce n’est pas la notion qu’on exhibe ! Mais c’est celle qui ressort en réflexe à propos de tout. Parce que des notions de liberté, il y en a plusieurs, et on ressort partout celle qui arrange à chaque fois.
    Ce plus que relativisme français sur liberté, égalité et ordre valant mieux, explique les sympathies pour des régimes liberticides en tout genre, russe, chinois, arabe…
    Les peuples enchaînés ont un léger problème : tout peuple, tout individu a besoin de valoriser son passé et son présent.
    Comme il est servitude, il peut tomber dans les hérésies jumelles de vouloir faire la table rase ou de baptiser liberté sa servitude.
    Les gens voulant la liberté se tournent vers l’extérieur, il faut bien qu’ils la cherchent où elle est, donc le pouvoir les qualifie de traîtres.
    Le pouvoir et les serviteurs du pouvoir vont qualifier leur politique de liberté « la servitude c’est la liberté », comme dit l’autre.
    On ne peut savoir ce que veut vraiment le peuple qu’une fois libéré, quand il vote, souvent pas comme le voudraient les gens de l’ancien pouvoir ou de l’élite occidentalisée.
    La démocratie est un instrument idéal pour cela. On n’est plus dans les sociétés traditionnelles où on pouvait supposer que les gens voulaient ce qui s’était toujours fait dans la tribu, on n’a plus l’illusion symétrique que les masses veulent quelque révolution que ce soit. Pour savoir ce que veulent les gens, on fait une chose absolument étonnante : on le leur demande. D’un autre côté, comme le pouvoir peut abuser même avec les votes, par exemple en les truquant, et que rien n’empêche une majorité d’abuser, les droits de l’Homme, et des minorités, l’équilibre des pouvoirs, toutes sortes de sécurités sont indispensables.
    La liberté de la presse… et des moteurs de recherche non inféodés à un pouvoir autoritaire sont bien utiles.
    Evidemment, plus il y a diversité dans la presse et les moteurs de cherche, mieux ça vaut.
    « Liberté de pensée ? Oui sans aucun doute ! Mais liberté tout court, c’est mieux. »
    Complètement hors contexte : la liberté de penser et de s’exprimer qui lui est liée était ce sur quoi nous discutions.
    Nous ne parlions pas de la liberté d’aller et de venir avec les paysans n’ayant pas le droit de s’installer en ville en Chine et des homosexuels de faire du « prosélytisme » en Russie.
    Mais comme on le voit par ces exemples, et il y en a d’autres, ces pays ne sont pas précisément des terres promises de la liberté.

  90. @ Noblejoué 25 août 2019 16:45
    Merci pour ces variations sur la liberté ou les libertés…
    Mais il se fait tard, j’ai des haricots à arroser et demain est un autre jour…
    Une certaine expression de liberté également…
    Cordialement.

  91. Nathalie Delachaîssay

    @ Xavier NEBOUT le 25 août à 12 h 24
    « L’escroc est ainsi nécessairement athée. L’escroc fuit l’être. Le gigolo comme le barbeau, ou le pauvre type… »
    La religion, je veux dire la foi, c’est d’abord de l’intelligence : l’intelligibilité de la Création !

  92. Xavier NEBOUT

    @ Nathalie Delachaîssay
    La création peut être intelligée mais pas intelligible puisque le fruit de l’Esprit est hors du temps.
    La création peut très bien avoir été conçue dans le futur…

  93. @ Nathalie Delachaîssay | 26 août 2019 à 08:08
    «La religion, je veux dire la foi, c’est d’abord de l’intelligence…»
    Serait-ce au nom de l’amour de votre prochain, du pardon, d’accueillir « l’étranger comme ton frère », que vous êtes racistes ?!
    Et alors ‘foi’ et ‘intelligence’ dans la même phrase, je reste perplexe.
    Allez dire ça au Daech, aux islamistes, au christianisme de la guerre de l’ex-Yougoslavie, aux suprématistes blancs des USA, aux bouddhistes de Birmanie, aux juifs des colonies, etc.
    La foi ne demande aucune forme d’intelligence, elle interdit le doute, la remise en question, elle exige la ferveur ; alors que l’intelligence se construit sur la réflexion, le questionnement, donc le doute.

  94. Delachaîssay Nathalie

    « La création peut être intelligée mais pas intelligible… La création peut très bien avoir été conçue dans le futur… » (XN) 26 août à 12 h 04
    Cher Xavier NEBOUT,
    Savez-vous que c’est avec des pensées de cette sorte que l’Église a perdu définitivement la partie ?
    Mise à la disposition de l’Homme, l’Histoire est la voie exploratoire qui a pour objet la connaissance de la Création.

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