Une épouse de 87 ans est soupçonnée d’avoir mis fin aux souffrances de son mari de 89 ans, atteint d’un cancer généralisé. Elle affirme que c’était à sa demande. Elle a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Le comble du pathétique et de la détresse. Une fin de vie dans la souffrance et la solitude (Ouest-France).
En même temps, j’ai songé à tous les recalés de la macronie auxquels on avait offert de beaux postes (Canard enchaîné, Valeurs actuelles), en soi mais aussi par rapport à l’échec cinglant de ces candidats aux élections municipales.
Je devine que certains vont juger ce contraste incongru en se demandant quel peut bien être le lien entre cette tragédie conjugale et cette rente couronnant l’insuccès. Entre les difficultés et le drame des uns et les facilités imméritées des autres. Entre une France douloureuse – et il y a mille exemples de ce type – et un pouvoir désinvolte. Le lien est précisément dans le caractère choquant de cet antagonisme qui réserve le risque aux uns et en dispense les autres.
Au lieu de s’indigner de cet affront fait à la démocratie – le jugement du peuple est tenu pour si peu qu’il n’interdit pas à ceux qu’il a désavoués d’être largement gratifiés par ailleurs -, généralement on s’en amuse comme s’il s’agissait d’une tradition quasiment respectable, en tout cas sans conséquence.
Et puis dira-t-on en se consolant : cela s’est fait sous tous les régimes !
Je ne parviens pas à m’habituer à cet état de choses, à ces promotions indues et à ces rattrapages abusifs.
À une certaine époque, les partisans de la peine de mort affirmaient, pour la justifier, que les seuls pour lesquels le risque professionnel n’existerait plus si elle était supprimée seraient les criminels. Elle a été abolie et je m’en félicite en regrettant qu’aucune perpétuité réelle ne l’ait remplacée.
Dans le monde politique largement entendu, celui des élections, celui où on tente de convaincre les citoyens, le risque est gommé dans la mesure où qui a perdu, même de manière éclatante, sera repêché, se verra offrir un point de chute, une opportunité républicaine de qualité. Un pouvoir ne laissera jamais tomber les siens, même les plus mauvais. Il n’a pas à récompenser le talent mais la fidélité.
Tous ces recasés de la macronie sont certainement en train de se réjouir, heureux de leur fiasco initial.
En France pour cette élite du confort, il y a, il y aura toujours une seconde chance.
Ma dernière pensée n’est pas pour elle mais pour cette femme de 87 ans qui pleure un homme qu’elle a fait disparaître.
Cher Philippe,
« Tous ces recasés de la macronie sont certainement en train de se réjouir, heureux de leur fiasco initial. »
Entièrement d’accord avec votre analyse.
Comment pouvez-vous comprendre que les promoteurs aient un délai d’un mois supplémentaire pour faire un recours contre une décision d’urbanisme en raison du Coronavirus alors que les riverains n’ont pas de délais supplémentaires ?
C’est injuste.
Un exemple d’Île-de-France.
Une maire à la fibre écocitoyenne se permet de signer un document d’urbanisme de 500 pages en une semaine pendant les vacances et de planter des tours de 15 mètres de haut en catimini.
Des promoteurs tournent comme des vautours autour des villes.
C’est ainsi que des personnes âgées tremblent devant des appels incessants de promoteurs qui font pression pour s’accaparer des parcelles foncières entières de la ville.
Ils souffrent dans le silence le plus complet. Ils disent résister. Ce sont ces héros qui gardent l’image de votre ville et cherchent des porte-parole pour faire entendre leur détresse au niveau local ou national.
Un affichage en retrait de rue, laissant penser à des travaux de ravalement cache bien un projet immobilier d’envergure de construction de tours de 15 mètres de haut par le conseil au logement d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de 2017.
Aucun habitant n’est au courant pas même les associations, ni les riverains, ni les élus, ni les conseillers municipaux qui n’ont à aucun moment été informés de ce projet et découvrent médusés, choqués, sidérés que les arbres qui enchantaient leurs matins vont disparaître à jamais pour laisser place à des tours de 5 étages les plongeant dans un désarroi et dans l’obscurité.
La reine des tours a signé sans détour une semaine après sa prise de fonction dite écocitoyenne.
C’est la mort d’un projet d’une balade de l’Orge-Yvette qui promettait de grandes randonnées entre les berges de l’Orge et celles de l’Yvette !
Or, la loi déconseille de bétonner les coteaux et les fonds de vallée parce que la disparition des terres perméables excessive engendre des crues qui sont déjà connues et présentent des risques majeurs pour les populations d’Île-de-France.
Des lois sont détournées de leur fonction première en jouant avec les coefficients de biodiversité transformant de la terre perméable en toiture végétale pour pouvoir bétonner les sols au maximum 1,5 m2 de terre par personne, c’est la fibre végétale nouvelle.
L’Essonne est le département le plus à risque avec le Val de Marne avec plus de 36 000 personnes pour chaque département à évacuer lors de crues. L’Yvette se jette dans l’Orge et lorsque les terres et la végétation ne peuvent plus absorber une partie des eaux pluviales cela entraîne des inondations dans toutes les communes en aval, laissant des populations sans communication, sans électricité. Des écoles, des résidences de personnes âgées, des habitants. Cela leur passe par-dessus la tête, mais où se trouve le bon sens des responsabilités ?
Les secteurs gares sont déjà bien bitumés avec leurs centres commerciaux, leurs gigantesques parkings construits en zone inondable, les habitats collectifs et les parkings nombreux, le parking de la gare et les tours déjà en construction.
Il est très dangereux de mener ces projets qui ont des conséquences morbides sur toute l’Ile-de-France et pourraient entraîner un désastre social et économique en paralysant l’économie encore plus gravement que par l’épidémie actuelle.
Les infiltrations se voient au niveau de la Seine bloquant des lignes de train, de métro. Les maires se doivent de protéger les personnes de ces risques connus. Personne n’a oublié les inondations de 2019, de 2016, de 1999…
Voir l’article de Bernard Mérigot très précis et documenté sur les inondations des Rossays. http://www.savigny-avenir.fr/2016/06/01/savigny-sur-orge-inondations-de-lorge-lecole-kennedy-fermee/
C’est aussi un devoir citoyen d’alerter les autorités lorsque ce qui ne doit pas se faire, se fait en catimini, pendant les vacances.
Mais quand c’est un compagnon de campagne du Président qui est l’élu pour encourager les maires à bétonner les vallées déjà inondables et s’y impliquer activement, cela interroge et est très préoccupant pour protéger les habitants des villes mais très éclairant sur la volonté présidentielle de passer au-delà de la tragédie des uns pour le confort des autres.
Les vilaines maisons sont menacées et même les maisons neuves car seules les tours sont au goût du jour de la macronie écologique bidon qui écrase l’âme des villes, sans remords ni regrets.
Les maisons et les arbres entrent en résistance dans les villes pour ne pas vendre leur âme aux promoteurs bétonneurs, même si ce sont des proches d’Emmanuel Macron.
françoise et karell Semtob
« Je devine que certains vont juger ce contraste incongru en se demandant quel peut bien être le lien entre cette tragédie conjugale et cette rente couronnant l’insuccès. Entre les difficultés et le drame des uns et les facilités imméritées des autres. Entre une France douloureuse – et il y a mille exemples de ce type – et un pouvoir désinvolte. Le lien est précisément dans le caractère choquant de cet antagonisme qui réserve le risque aux uns et en dispense les autres. »
Des antagonismes de cet ordre il y en a partout dans notre société et ceci depuis tout temps. C’est la loi de la vie dans toute son amoralité.
Des vieux, seuls, malades, sans ressources, abandonnés par leurs proches qui n’attendent plus rien de la vie et qui, dans un dernier geste d’amour, abrègent les souffrances de celui ou celle qui l’a accompagné(e) tout au long de sa vie.
Des petits Rastignac qui compensent leur médiocrité par leur servilité. Ils ont misé leur destin sur un leader dont ils attendent tout. Celui-ci les utilise et ensuite récompense, comme il se doit, leur fidélité à défaut de leur talent.
En politique la loyauté est une valeur bien plus appréciée que le talent.
Le leader politique a toujours eu tendance à se méfier d’un conseiller trop brillant car tôt ou tard ce dernier finit souvent par briguer sa place. Les exemples ne manquent pas dans ce domaine.
Avec un collaborateur pas très fufute, le chef n’a pas à se méfier. Il décide et le zélateur exécute. C’est quand même plus sûr !
Merci pour la France, M. Bilger.
Il est dommage que nous ne soyons pas bien nombreux ici à parler de bande de gangsters sur fond de maçonnerie, d’une manière ou d’une autre.
Sous un autre angle, le chef de bande doit recaser les premières et secondes gâchettes pour qu’ils ne parlent pas…
Je reviens sur ce que je disais récemment, à la réflexion, moi, je referais bien marcher la guillotine…
Un extrait d’Agoravox: longue liste des recasés.
« Chantal Jouanno, par exemple, ancienne député centriste de Paris et proche de la mouvance LR des « constructifs », s’est vue propulsée à la tête de la Commission nationale du débat public. Le salaire, confortable, est de 6 000 euros par mois. Arnaud Leroy, un ancien proche de Montebourg ayant rejoint Macron, a été propulsé à la tête de l’agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Salaire : 164 000 euros annuels. Bien payé pour avoir flairé le bon coup « En Marche ! ». Passons à Sylvie Goulard. Venue du MoDem, brièvement ministre des Armées après sa démission dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du parti, Sylvie Goulard a été nommée second sous-gouverneur de la Banque de France. Rémunération : plus de 300 000 euros annuels. Juliette Méadel, ancienne socialiste devenue secrétaire d’État chargée de l’Aide aux Victimes, un ministère créé ad hoc après les attentats du Bataclan, a été nommée conseillère référendaire à la Cour des comptes.
Autre vivier à recasés, les inspections générales. Il en existe pour à peu près tout. Les armées, la police, l’Éducation, les bibliothèques, les affaires sociales. Il existe même une Inspection générale de l’administration. Dans le monde orwellien dans lequel nous vivons, une inspection générale des inspections ne serait même plus une surprise. Thierry Lepaon, ancien secrétaire général de la CGT, a choisi l’Inspection générale de la Jeunesse et des Sports, grâce à Emmanuel Macron et Édouard Philippe. Mieux que Valls, qui l’avait recasé à la tête de l’Agence Nationale de lutte contre l’Illettrisme (ANCIL), dont l’auteur de ces lignes ignorait parfaitement l’existence jusqu’à maintenant. Une belle récompense après le scandale des frais de fonction gracieusement « piqués » dans la caisse des adhérents du syndicat qui, sans doute, ont dû être surpris de la destinée de leurs cotisations mensuelles ».
Je crains que ce soit un mal « administratif » profondément ancré dans nos traditions… J’ai connu cela dans ma vie professionnelle au cours de laquelle j’ai eu parfois l’impression que l’on récompensait la médiocrité plutôt que le mérite.
Pourquoi parler de soupçon alors qu’elle a spontanément avoué l’avoir tué avec un revolver ? Et pourquoi ne pas dire qu’elle a ensuite tenté de mettre fin aussi à ses jours ?
Ils auront probablement voulu se retrouver dans l’au-delà, mais la justice de la république athée bien incapable de juger de l’attente d’une vie après la mort (vie ne signifie pas existence), en est réduite aux simulacres.
Mais ou est le prêtre ?
Où est la famille ?
C’est cela aussi, et même surtout cela, que l’on doit à l’infâme pègre maçonnique qui a accaparé le pouvoir depuis 1789 avec quelques interruptions.
Macron, au Liban, passé quelques hypocrisies compassionnelles, s’est-il agenouillé pour prier afin d’aider les âmes des morts de la catastrophe à s’élever ?
Il est assurément incapable d’y comprendre quoi que ce soit !
Par contre, P. Bilger ne nous inviterait il pas, à la manière du Sioux, à prier pour la paix de l’âme de ces malheureux ?
…la peine de mort. Elle a été abolie…
Non.
Elle est appliquée de plus en plus fréquemment à l’encontre des Français principalement par des étrangers qui les haïssent et qui les considèrent coupables en bloc de crimes imaginaires à l’encontre de leur pays d’origine, étrangers que des irresponsables, par mépris de leurs compatriotes, laissent pénétrer chez nous par centaines de milliers, au risque de faire couler encore plus de sang et de larmes.
Magnifique billet.
Certains ont été reclassés, d’autres promus. L’amitié n’a pas de prix.
Comme ce blog est devenu le club des scientifiques autoproclamés et qu’un de ses membres m’a reproché de ne pas lui avoir fourni les rushes qu’il a finalement réussi à trouver tout seul comme un grand (félicitations !), je lui donne à entendre et regarder notre nouveau ministre de la Justice devant une Assemblée nationale réduite à sa plus simple expression, se déclarer favorable à l’adoption de la loi bioéthique.
Peut-être y a-t-il un match engagé entre Véran et Dupond-Moretti en absurdie médicale française qui sait, ou alors Dupond-Moretti était en surdose de… Doliprane 😀
https://www.youtube.com/watch?v=Vd2JgEp4yKw
« La même France »
Certainement pas !
Le coeur se serre à la lecture du fait divers que vous évoquez cher P. Bilger : on pose son journal quelques instants et on essaie de comprendre, de compatir…
Je laisse de côté pour aujourd’hui le sort doré des proches du (ou des) pouvoirs qui se goinfrent sur notre dos. Pour penser aux centaines de milliers de « vieux », casernés, lobotomisés dans leurs mouroirs ou pire ostracisés dans la solitude de leurs petites maisons ou leurs appartements étriqués loin de tout et de tous. Combien sont-ils ? Des centaines de milliers sans doute.
On peut aussi juger une société à la façon dont elle traite ses vieux. Là encore la France se classera, sans aucun doute dans la queue de liste !
Macron avait promis d’en faire un programme national. Où en est-il de ce programme ?
Pendant ce temps, une partie de nos vieux meurent de tristesse, de solitude et d’abêtissement dans un univers dantesque.
La chaleur et le dévouement d’un personnel dépassé, sur-stressé ne suffisent pas. Ils meurent misérablement en silence nos vieux, la tête tournée contre le mur, abandonnés aux derniers instants d’une vie consacrée à la France.
Cordialement
À L’INTENTION DU CSAA (Club des scientifiques autoproclamés anonymes ;)) :
SANOFI vient d’annoncer un bénéfice record de 9,5 milliards de bénéfices.
Perso, comme vous vous en doutez, je crois que c’est dû au Doliprane.
Non j’rigole, ya aussi de la chloroquine dans le CAC 40… « on n’sait jamais » 😀
Adéo le CSAA 😉
Très beau texte, M. Bilger, qui purge. Une belle émotion dans un monde de fausse raison.
@ breizmabro | 07 août 2020 à 14:31
Achetez des actions de Sanofi ! Pensez à tous ces homards que vous pourrez acheter et déguster avec vos dividendes !
Nous sommes le seul pays où les « pimpoyos » sont récompensés pour nullité.
On trouve toujours un emploi, une institution pour recaser les plus désastreux.
J’ai honte, un biberon pour ceux qui ne le méritent pas, quand allons-nous faire exploser ce régime des prébendes d’une autre histoire, d’un autre monde ?
J’ai honte, nous prenions les plus volontaires, recrutions les plus motivés, pas forcément des premiers fusils (les énarques élevés au tout-aliment nous les fuyions), ceux qui nous auraient aidés à traverser le désert, ceux qui savaient mettre un joint très haute pression dans une station d’épuration digne de la plus belle des Ferrari et qui fonctionne à merveille quelques années après.
Le monde a changé, les chambres à air on détestait, la moindre épine sur la route et c’était la catastrophe, on veut des poseurs de bordures, des qui savent régler un dérailleur à 12 pignons, des qui pilotent une centrale à béton pour réaliser le pont de l’île de Ré ou régler les courants faibles ou forts d’un centre de coronarographie ou d’un hôpital, ceux-là n’ont jamais le temps de faire de la politique, il faut leur faciliter l’accès et le conseil, sinon nous sommes fichus.
Morts par manque d’ingéniosité et commotion cérébrale de cumul de mandats, il suffit de voir un Président du Sénat postuler pour un… quatrième mandat !
Obèse sous toutes ses coutures, peut-on l’imaginer aller au charbon, faire des charrettes pour avancer, lutter nuit et jour (comme notre Président qui dort très peu), se sacrifier, courir des marathons pour le bien du pays et des citoyens… Risible, et pourtant il postule.
À ce rythme on va finir par lui construire dans l’enceinte, le mausolée identique à celui de Lénine… Pourtant il nous faudrait du leste, de l’affûté, du puncheur, de l’escaladeur de cols, quand on voit les résultats d’une telle assemblée, des résultats qu’elle apporte, c’est à mourir d’inanition… 348 personnes ! pour pondre… Imaginez 348 scientifiques à construire la France… Elle serait toute neuve du sol au plafond, des lévriers de la course à notre bonheur.
Assez, assez, assez ! Certains doivent ronger leur frein, et après on s’ étonne que les partis sont morts, touchés, coulés. Emmanuel Macron l’avait bien compris et son coup d’essai fut un coup de maître, tellement il avait vu et senti cette mort cérébrale des dirigeants confits de graisse dans des bocaux sur étagères.
Ce fut un jeu d’enfant de les éparpiller ces repus, et l’histoire n’ a fait que le conforter et l’avenir sera de la même veine. En face des sclérosés qui gravitent sur les mêmes routes, les mêmes pentes depuis des décennies, à bout de souffle, à bout d’idées, le combat est inégal et il aura en face le même combattant pour une victoire sans danger.
Nous avons affaire à des pélicans du discours et de la politique, une poche dans le bec mais rien dans le citron. Des littéraires sans culture scientifique, aujourd’hui indispensable pour gouverner, sinon c’est atermoiements et désastre garantis.
L’épisode des masques fut un révélateur, la leçon ne sera pas retenue, le poindre pékin en charge d’appros ne se serait jamais fait surprendre il aurait pris la porte avec pertes et fracas, tout juste si on ne lui aurait pas demandé de rembourser.
Il fallait bien être énarque pour se planter avec une telle ingénuité, une telle nullité, nous sommes sous perfusion, et personne ne s’en inquiète, il a fallu convaincre des nordiques pour mettre la main à la poche, ce n’est pas des oursins qu’ils avaient à l’intérieur, seulement une confiance inexistante en des hâbleurs qui ne savent bâtir que sur du sable avec du carton pâte.
Désespérant.
@ Xavier NEBOUT 8h52
« Autre vivier à recasés, les inspections générales. Il en existe pour à peu près tout. »
Chaque ministère dispose d’une « inspection générale » qui, comme son nom l’indique, réalise des missions d’expertise pour le ministre et les inspections des services qui en dépendent.
Ainsi que vous l’indiquez il y a dans ces services des gens nommés au « tour extérieur » qui permet de recaser à des traitements confortables des recalés du suffrage universel ou des conseiller(e)s de cabinet qui n’ont pas eu de point de chute.
On peut trouver cela injuste, mais c’est une sorte de session de rattrapage dont le bas de gamme est le CESE (2500€/mois) pour des personnes qui se sont investies dans l’action publique en abandonnant souvent un métier rémunérateur.
La question de l’emploi fictif peut se poser lorsque les nominations servent uniquement à récompenser des collaborateurs certes méritants, mais incapables d’écrire une ligne alors qu’ils sont « inspecteurs généraux ». À noter que « l’inspection générale de l’administration », placée au sein du ministère de l’intérieur, a été créée par Necker en 1781 ; c’est un corps d’inspection prestigieux qui accueille des énarques du genre de Florian Philippot.
Vous faites allusion aux rémunérations: sachez que Chantal Jouanno ex-ministre de l’Ecologie, émarge à 176 000€/an, par conséquent plus que vous l’indiquez. Ces montants sont fixés par décret pour chaque Autorité indépendante. Son prédécesseur fonctionnaire touchait la même somme sans que personne ne s’en émeuve….
Tous les chefs d’Inspection générale s’efforcent de mettre au travail les recasés pour ne pas être suspectés de favoriser les emplois fictifs. il suffit de les affecter à une ou des missions qu’ils effectueront avec plus ou moins de zèle et de compétence….
@ boureau
« Macron avait promis d’en faire un programme national. Où en est-il de ce programme ? »
Promesse tenue.
Injections de Rivotril®.
@ breizmabro
« À L’INTENTION DU CSAA (Club des scientifiques autoproclamés anonymes) »
J’ai quand même un diplôme ou deux…
« SANOFI vient d’annoncer un bénéfice record de 9,5 milliards de bénéfices. »
Perso, je roule pour Roche. J’aime bien le bled où ils ont une de leurs implantations majeures: Rotkreuz.
Plus sérieusement: l’adhésion à la rationalité scientifique est une thématique qui va bien au-delà de la simple thématique du pognon et de la Bourse, car elle conditionne nombre de choses, politiques publiques comprises. Il se trouve simplement que ceux qui veulent se faire du pognon ont intérêt à intégrer la rationalité scientifique dans leur mode de fonctionnement. Ce qui ne signifie nullement qu’ils soient blancs comme neige. Au contraire… Pour faire simple, la recherche à l’intérieur des labos pharmaceutiques est généralement de qualité. La communication de la recherche vers le monde extérieur, que ce soit en terme de publication scientifique, de lobbying, de communication promotionnelle, tout cela est autrement problématique. Tout le monde le sait…
@ breizmabro
« un de ses membres m’a reproché de ne pas lui avoir fourni les rushes qu’il a finalement réussi à trouver tout seul comme un grand (félicitations !) »
Tout à fait. C’était à vous de le faire, pour de multiples raisons, la principale en étant la précision et la fluidité de nos échanges.
« je lui donne à entendre et regarder notre nouveau ministre de la Justice devant une Assemblée nationale réduite à sa plus simple expression, se déclarer favorable à l’adoption de la loi bioéthique. »
Et ? Quel est le problème ?
« Peut-être y a-t-il un match engagé entre Véran et Dupond-Moretti en absurdie médicale française qui sait, ou alors Dupond-Moretti était en surdose de… Doliprane »
Si vous avez des reproches spécifiques à faire à la loi de bioéthique, veuillez les préciser. Pour des motifs de… précision et fluidité de nos échanges. Comme pour les « rushs ».
Je ne suis pas télépathe.
@ Claude Luçon 07 août 202 14:42
Vous rigolez, pas besoin de Sanofi pour déguster des homards bleus.
Vous avez dû confondre, je ne nage pas avec des piranhas 😀
—————————————————————–
@ F68.10 07 août à 15:24
« J’ai quand même un diplôme ou deux… »
Vous n’avez pas compris ce que veut dire autoproclamé ?
@ boureau | 07 août 2020 à 11:52
« On peut aussi juger une société à la façon dont elle traite ses vieux. Là encore la France se classera, sans aucun doute dans la queue de liste ! »
Cher boureau, vous ne saviez pas ?
En France il n’y a pas de « Vieux », il n’y a que des « Zainés » Macron nous le répète pourtant souvent !
Notre Maire DVG, qui vient d’être battu platement par un groupe de jeunes, n’avait trouvé rien de mieux que d’accorder trois permis de construire pour un total de cinq bâtiments sous les fenêtres de la résidence de bonne tenue pour seniors de 70 à 95 ans où je vis.
Il nous a permis de vivre depuis près de trois ans dans la joie de voir des flèches de grues voler au-dessus de nos têtes, nous réveiller le matin au son claironnant des marteaux-piqueurs, nous permettre de rester chez nous avant le confinement en bloquant la rue avec de superbes camions en tous genres…
Les résidents du flanc ouest de la résidence, dont moi, on dû déménager pour rester des zainés en bonne santé et non des résidents du cimetière local pour cause de crise cardiaque (conséquence probable d’une crise de rage pour moi).
Pire quand on pense que Vaux-le-Vicomte à été construit en 13 mois, nous en sommes à 30 mois pour des immeubles de cinq étages construits simultanément par trois entreprises de génie civil. Entreprises qui hélas n’ont plus d’artisans français mais des manoeuvres dont aucun ne comprenait le français quand j’ai voulu leur parler de leur travail et de confinement, les travaux ayant continué pendant le confinement.
Ayant déjà protesté auprès de notre députés LR en suggérant que si des hurluberlus pouvaient stopper la construction d’un barrage à Sivens ou celle d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes tout en tabassant quelques CRS, quelques zanciens pro-CRS dont un seul hurluberlu, moi, avec l’aide de leur députée LR pourraient peut-être arrêter la construction de cinq immeubles transformant le quartier en un véritable ghetto semi-bourgeois !
C’était un quartier tout-bourgeois jusque-là, même surnommé le Carré d’Or, une sorte de XVIe en Beauce !
Mais non la France a besoin de loger ses citoyens et quelques migrants, même là où ce n’est pas nécessaire, notre commune, où il ne fait pas bon vivre, se meurt faute de résidents au point que la taxe d’habitation a été augmentée pas réduite suivant la promesse de Macron, et qu’il y a des « À vendre » et « À louer » un peu partout.
Notre ex-maire devait être un fan d’Anne Roumanoff qui suggérait dans un des ses sketches de supprimer tous les vieux de plus de 75 ans lors du débat sur les retraites ! Et sans doute avoir quelques copains généreux dans le génie civil, il a aussi fait repaver toutes les rues de sa ville et construire quelques autres bâtiments ici et là.
La France ne serait pas sur votre liste, nous sommes le pays des droits de l’homme : à condition qu’il ait moins de 60 ans et ne soit pas encore à la retraite !
Le Covid-19 des Chinois est venu aider la France dans ce sens mais il reste quelques obstinés qui veulent célébrer leur centenaire comme moi.
J’ai fait le test lundi dernier par curiosité et sécurité n’ayant aucun symptôme, d’où je suis ressorti avec des douleurs aux narines : négatif !
Le Professeur Raoult a raison, mes 50 ans de chloroquine pour cause de malaria tiennent le virus à l’écart.
Cordialement
Eh oui, le nouveau monde ressemble à l’ancien comme deux gouttes d’eau.
Nous n’en sommes pas encore à la distribution de la Légion d’honneur à l’encan et par enchères, mais n’en sommes pas loin.
Serviteurs premiers servis. Un clientélisme qui assure la fidélité des serviles et la prudence des opposants quand ils n’ont plus le viatique d’opposants officiels.
C’est une vieille tradition de tous les pouvoirs, à la différence toutefois que celui-ci promettait de laver plus blanc que blanc, et qu’il y a là une certaine forme de corruption douce, comme il y a des drogues douces qui finissent par être aussi nocives que les dures.
Il y a du mépris pour la démocratie en ses principes et du mépris pour les électeurs ayant rejeté les bénéficiaires des prébendes, ce qui est beaucoup plus grave à mon avis.
Et j’en viens au comportement de Macron au Liban qui m’a profondément choqué.
Venir chez des gens qui sont écrasés par un malheur inattendu, vouloir prendre en charge une éventuelle aide internationale, sans qu’on lui ait rien demandé et surtout, surtout faire à ces malheureux en pleine détresse une belle, splendide et inopportune leçon de morale sur la corruption et une leçon parfaitement déplacée de politique sur des réformes qui devront être faites.
Cette vanité, cette arrogance immature et surtout inutile, m’ont stupéfait.
Le lien entre ces deux exemples est l’absence d’empathie pour les personnes, électeurs au vote bafoué, malheureux au chagrin ignoré, au nom d’une efficacité (?) dans la mise en œuvre du projet d’un mégalomane.
Comment appeler autrement celui qui parle structures politiques le lendemain de morts accidentelles. S’il est vrai qu’un chef ne doit pas pleurer, il n’en reste pas moins qu’il doit comprendre les larmes des autres, et attendre un temps de deuil minimum pour lancer de grandes réformes.
Il y a chez Macron une froideur récurrente dans la relation humaine qui met mal à l’aise. Une certaine forme d’anormalité de l’affect, le genre d’individu se précipitant chez le notaire avant l’inhumation du mort pour savoir où en est son héritage ; comportement d’un androïde des premiers temps de la robotique, les auteurs de SF ayant donné depuis longtemps des sentiments et des émotions, dont semble dépourvu Macron, à leurs robots.
Si la façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne, comme dit l’adage, alors le don et l’aide de Macron ne valent pas grand-chose et ne lui vaudront aucune gratitude de la part de ceux qu’il aura offensés en les aidant.
@ caroff | 07 août 2020 à 14:58
Euh… Euh… L’antépénultième:
https://www.lecese.fr/membre/vivier
Il vient sans doute sur un nombre incalculable de plateaux TV juste pour les beaux yeux de la princesse.
« On peut trouver cela injuste, mais c’est une sorte de session de rattrapage dont le bas de gamme est le CESE (2500€/mois) pour des personnes qui se sont investies dans l’action publique en abandonnant souvent un métier rémunérateur. »
https://www.lecese.fr/decouvrir-cese/conseillers
Que des miséreux, je n’ai pas épluché la liste dans le détail, mais un simple regard en lecture rapide me fait douter du « abandonner un métier rémunérateur »… Bon, bon, 2500€ et sans doute quelques gâteries en plus, c’est quand même beaucoup plus que l’infirmière qui était au fer tous les jours, risques compris au début, et sans masque, sans rien en fait.
Et au CESE on soigne quoi en fait ?
Il paraît que le chômage existe et ceux qui ont choisi la politique n’avaient pas le pistolet sur la tempe, la nature ayant une sainte horreur du vide, j’espère pour les recalés qu’ils ne pensaient pas avoir la même rente de situation que Gégé au Sénat, et donc ils seraient de grands naïfs ?
@ breizmabro
« Vous n’avez pas compris ce que veut dire autoproclamé ? »
Un diplôme, ou un concours, ou tout autre chose du même style, c’est autrui qui reconnaît vos compétences. Il ne s’agit donc pas d’une « auto »-proclamation.
Quoi qu’il en soit, je ne pratique pas l’appel à l’autorité sur ce blog. Je pratique des arguments, qui ont une valeur intrinsèque ; c’est-à-dire qu’ils ne dépendent pas d’une quelconque proclamation de mes compétences, qu’il s’agisse d’une autoproclamation ou de documents ou faits attestant que des tiers reconnaissent mes compétences.
Les arguments tiennent par eux-mêmes. Je pourrais être un débile profond, les arguments que je vous servirais auraient de la même façon une valeur intrinsèque, qui ne dépendrait en aucune manière de l’hypothèse que je sois un débile profond.
En puis, en fait, personne ne le sait, mais je suis un chien. Ne le répétez à personne…
@ Tipaza | 07 août 2020 à 17:07
« Et j’en viens au comportement de Macron au Liban qui m’a profondément choqué. »
Il fallait, hélas, que quelqu’un s’y colle. Ce fut vous, mais ç’aurait pu être un autre.
Je vous avoue que ce qui me choque, moi, ce sont ces millions de Français qui se prétendent plus patriotes que les autres, et qui passent leur temps à salir l’action de leur président à l’étranger, c’est-à-dire la politique étrangère de leur propre pays.
N’importe quel président — ce n’est pas Macron qui est en cause. Les précédents y ont eu droit aussi, et les suivants n’y échapperont pas.
N’importe quelle politique étrangère. Jamais aucun de ces indignés professionnels ne rentre plus que cela dans les détails, ne fait montre d’une réelle curiosité vis-à-vis des pays concernés, d’une connaissance minimum des enjeux diplomatiques.
Non, le refrain est toujours le même : X (ici le nom du président en fonction) nous fait honte à l’étranger, tout le monde se moque de lui, c’est bien la preuve qu’il est un c…, et que la pauvre France, râlâlâ…
Inutile de dire que jamais personne n’apporte de faits concrets, de propos effectivement tenus, de prises de positions officielles des puissances étrangères censées trouver X ridicule. L’assertion péremptoire suffit largement.
Ces braves gens, qui sont en réalité des anti-français, des idiots utiles qui servent les intérêts des puissances étrangères qui nous veulent du mal, n’ont même pas le réflexe patriotique de base, consistant à dire : « Right or wrong, my country ».
Oui, il n’y a pas de traduction française, et pour cause. Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur la politique étrangère de son pays — et il convient bien entendu qu’elle soit vigoureusement débattue –, il est une règle qui va de soi : on lave son linge sale en famille.
En sorte que se réjouir ouvertement, et systématiquement, d’une déculottée subie par le président français à l’étranger, consiste tout simplement à être traître à sa patrie. Le président de la République, quand il est à l’étranger, c’est la France. Celui qui se réjouit que le président soit moqué par les étrangers se réjouit de l’abaissement de la France.
Bien entendu, dans la plupart des cas, ces moqueries, ce ridicule, sont purement imaginaires. Ils ne sont que la projection des fantasmes du rédacteur.
Au lieu d’avoir une réflexion diplomatique, ce dernier fait immanquablement un portrait psychologique du présumé coupable, quand il ne l’allonge pas de force sur le divan d’un psychanalyste imaginaire.
Manque de bol, Tipaza, sur ce coup-là, vous avez tout faux :
« Sans qu’on lui ait rien demandé… arrogance immature et surtout inutile… comment appeler autrement celui qui parle structures politiques le lendemain de morts accidentelles… attendre un temps de deuil minimum pour lancer de grandes réformes… froideur récurrente dans la relation humaine… anormalité de l’affect… »
Et votre grand’mère, elle a une anormalité de l’affect ? Tout ce que vous venez d’écrire, ici, est radicalement faux. C’est l’opposé exact qui est vrai. Vous êtes-vous seulement donné la peine de vérifier l’opinion des Libanais, avant de nous lâcher votre commentaire ? Avez-vous, par exemple (mais vous aviez mille autres moyens de vous renseigner) lu ce qu’en disait L’Orient-Le Jour, le quotidien beyrouthin qui se trouve être l’un des meilleurs journaux du monde francophone ?
Emmanuel Macron a été accueilli à bras ouverts par les Libanais, figurez-vous. Il a connu un accueil triomphal. Il a été reçu comme un sauveur, par le peuple lui-même, qui s’est bousculé pour célébrer sa venue. Une femme s’est jetée dans ses bras au milieu des gravats. C’est ça que vous appelez une froideur récurrente dans la relation humaine ?
Il a été le premier chef d’État à aller à la rencontre de la population sinistrée, sous les balcons qui menaçaient de s’effondrer. Je n’ai pas dit le premier chef d’État étranger. J’ai dit le premier chef d’État tout court. Le président libanais, pas plus que les membres de son gouvernement, n’en ont encore fait autant. Ils ont trop peur de se faire agonir d’insultes, telle est forte la rage populaire à leur encontre.
Pour l’incurie. Pour la corruption. Pour tout ce qui a conduit, non seulement à cette explosion, non seulement à la dramatique crise économique qui l’a précédée, mais au dépeçage du pays par une coterie de partis, sans parler des terroristes islamiques du Hezbollah qui contrôlent le Liban de fait.
Emmanuel Macron, dans les ruelles dévastées de Beyrouth, a été accueilli par des pancartes « Merci la France ». La population lui a fait la fête en lui criant : « Aidez-nous à évincer la classe au pouvoir ! ». D’autres ont même dit : « Monsieur le Président, ramenez-nous la guillotine ! ». Et tenez-vous bien, une pétition a été lancée pour réclamer que le Liban retourne sous protectorat français pendant dix ans. Elle a été signée par 40 000 personnes en 48 heures (sur 5 millions d’habitants).
Cela intervient dans un contexte où la diplomatie française, avant l’accident, redoublait d’efforts pour tenter de tirer le Liban de la crise, au nom de l’amitié séculaire qui nous lie à ce pays. Depuis le mandat français en 1920, cette alliance toute particulière s’est maintenue. L’état désastreux de la gouvernance libanaise est à l’origine de la fameuse déclaration de Jean-Yves Le Drian : « Aidez-nous à vous aider ». (Ce qui veut dire : faites le ménage dans vos fichues institutions.)
Macron a rencontré toute la classe politique libanaise (en plus de représentants de la société civile), et, en sus des proclamations d’amitié indéfectible de rigueur, en sus de toute les promesses d’aide auxquelles se joignent de nombreux pays étrangers, il a tenu aux dirigeants du pays exactement le discours que les Libanais voulaient lui voir tenir : en gros, pour le dire vite, un discours néo-colonial débarrassé de fioritures diplomatiques (tout en soulignant que c’était aux Libanais, bien sûr, de choisir leurs dirigeants).
Il faut une enquête internationale sur l’accident, parce que personne n’a confiance dans les autorités locales ; l’aide internationale que la France se propose de coordonner sera fournie directement aux intervenants de terrain, afin de court-circuiter le gouvernement qui n’aurait que trop tendance à se la mettre dans la poche.
Et Macron reviendra en septembre pour relever les compteurs.
Quelle fut la réponse des dirigeants du pays ? Ils ont rampé sous le tapis. Ils ont dit, oui Monsieur le président, oui chef, oui Madame la France. Les dirigeants des partis sont sortis « livides » d’une réunion avec Macron, rapporte un journaliste français. Livides, mais ils n’ont pas moufté. Ils savent trop bien qu’après l’explosion et la famine, les Libanais sont prêts à les pendre aux réverbères.
Cette catastrophe est peut-être ce qui permettra au Liban de redevenir le pays prospère et pacifique qu’il fut jadis. Grâce au concours de la communauté internationale qu’il ne peut refuser. La France a pris l’initiative dans cette démarche, et c’est une excellente décision de politique étrangère. Stabiliser un pays aussi stratégiquement placé que le Liban ne peut que contribuer à pacifier le Moyen-Orient. Profiter de cette réorganisation de fond en comble, voulue par les Libanais, pour diminuer l’influence des terroristes du Hezbollah qui dirigent le pays en sous-main, ne peut qu’être favorable à nos intérêts. Et à ceux de l’Occident en général.
C’est aussi propre à renforcer le puissônce de la Frônce dans le mônde, bande de branquignols ! Vous passez votre temps à déplorer le recul de notre influence sur la scène internationale, vous bavez d’admiration devant Poutine parce que « lui, au moins… », et quand Macron en fait autant… alors là, fopa, c’est mal, les affects sont mal alignés, et puis y’a un psychanalyste italien qui m’a dit que Macron était un peu de la jaquette, alors finalement on fera rien.
Arrêtez de sucer la bibine empoisonnée des sites de désinformation russo-pilotés. Vous faites le boulot du Kremlin (et de Pékin) à leur place. Ce sont eux qui s’emploient à démoraliser les peuples occidentaux en les conduisant à se dénigrer eux-mêmes, à se démoraliser, à se diviser et à s’opposer les uns aux autres.
En même temps, j’ai songé à tous les recalés de la macronie auxquels on avait offert de beaux postes, en soi mais aussi par rapport à l’échec cinglant de ces candidats aux élections municipales.
Voir par exemple :
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/benjamin-griveaux-charge-d-une-mission-sur-l-alimentation-des-jeunes-20200804
Mais en quoi ce personnage présente-t-il une compétence quelconque sur une question qui de plus n’est pas de celles qui présentent un caractère de priorité absolue et qui donnera lieu à un rapport immédiatement classé de façon verticale ?
Quand ce microcosme de copains et de coquins cessera-t-il de se moquer des Français ?
@ Robert Marchenoir
Bravo et merci pour ce vrai discours européen, hormis la référence néo-coloniale qui n’est plus d’actualité et risquerait, si les peuples du vieux continent cèdent à cette tentation, d’ensevelir l’exemple salutaire de la réconciliation indispensable au futur de l’humanité.
@ semtob
« Les vilaines maisons sont menacées et même les maisons neuves car seules les tours sont au goût du jour de la macronie écologique bidon qui écrase l’âme des villes, sans remords ni regrets. »
Attention, pour une fois ce n’est pas la macronie qui est la seule responsable de cet état de fait mais le Législateur – encore lui – travaillé au corps par un socialisme destructeur et qui a produit du temps de madame Duflot l’aberrante loi SRU.
Il faut savoir que la loi impose aux maires, du moins pour les villes d’une certaine importance, de construire un quota de logements « sociaux », c’est-à-dire en pratique et en français des logements destinés à abriter le plus souvent des populations allogènes.
Cela entraîne souvent deux conséquences :
– Des villes présentant un visage humain, de type pavillonnaire arboré, se voient greffer d’office des tours horribles déparant le paysage urbain.
– La nouvelle population, rassemblée dans des quartiers qui seront de futurs ghettos volontaires, modifie du tout au tout les conditions de vie des primo-habitants qui finissent par ne plus reconnaître leur ville.
Il faut savoir que certains maires – je pense par exemple à celui d’une ville résidentielle de la banlieue parisienne il y a quelques années – refusent de construire des tours, surtout quand l’espace vient à manquer, et préfèrent payer les amendes correspondantes.
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@ Aliocha
« Bravo et merci pour ce vrai discours européen, hormis la référence néo-coloniale »
Que vient faire ici le « néo-colonialisme » avec le Liban, qui n’a jamais été une colonie de la France mais plutôt un protectorat, englobé dans celui protégeant les Chrétiens d’Orient, depuis Saint Louis ?
« Pour nous, déclare-t-il dans la charte du 24 mai 1250, et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes.»
https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2014/08/06/31005-20140806ARTFIG00009-de-saint-louis-a-la-guerre-du-liban-la-france-protectrice-des-chretiens-d-orient.php
@ Robert Marchenoir | 08 août 2020 à 08:07
C’est mon tour aujourd’hui d’être enseigné par notre docteur en philosophie politique, digne successeur d’Aristote.
Remarquable commentaire qui se termine en vrille, mais c’est le propre de l’école péripatéticienne, où la fatigue physique se superposant à la fatigue intellectuelle conduit à énoncer quelques sottises.
J’ignorerai donc les derniers paragraphes pour répondre brièvement à l’essentiel.
« Je vous avoue que ce qui me choque, moi, ce sont ces millions de Français qui se prétendent plus patriotes que les autres, et qui passent leur temps à salir l’action de leur président à l’étranger, c’est-à-dire la politique étrangère de leur propre pays. »
Faute, il fallait écrire « la politique étrangère du moment » étant entendu qu’il y a autant de politiques étrangères que de présidents qui se succèdent.
De de Gaulle à Macron en passant par le retour à l’OTAN de Sarkozy, je ne vois pas tellement de ligne directrice d’UNE politique étrangère.
Mais là n’était pas le sujet de mon commentaire, le sujet c’était l’art et la manière de faire de la politique étrangère.
Je n’ai pas reproché à Macron d’aider le Liban, je lui ai reproché d‘avoir l’intention de le faire, et de commencer par lui reprocher ses défauts qui sont constitutifs de sa nature multiculturelle.
Pour paraphraser de Gaulle, je dirai que « vers l’Orient compliqué, Macron volait avec des idées simples ».
L’équilibre entre des communautés non miscibles conduit à des arrangements qui sont d’un autre niveau que les petits arrangements de LREM.
Que ces arrangements conduisent à des impasses, c’est hélas ce qui s’est passé dès lors que la faction islamiste est devenue puissante et soutenue par l’étranger alors que la bien-pensance occidentale a abandonné la faction chrétienne…
Souvenez-vous entre autres de l’invasion du Liban par la Syrie du temps d’Hafez el-Assad.
Quant à Michel Aoun le président actuel, sa politique d’alliance au gré des vents est plutôt celle d’un homme soucieux de ses intérêts que d’un homme de conviction.
Si vous voulez parler de l’histoire du Liban, pourquoi pas. Ceci dit parce que vous me reprochez de ne pas lire un journal libanais.
Mais là n’est pas le sujet, le sujet c‘est l’art et la manière de Macron de faire de la politique étrangère, je me répète puisque vous n’avez pas compris.
On ne fait pas de morale à ceux qui sont en détresse et qui sont prêts à tout pour être secourus, quitte à changer d’avis une fois le secours obtenu.
Le comportement de Macron est, toutes proportions gardées, celui des chaisières d’autrefois qui ne voulaient aider que des pauvres bien-pensants.
C’est mesquin et ignoble.
Ensuite, en ce qui concerne l’aide, avec quel argent va-t-il aider le Liban, celui que l’UE nous donnera pour remonter notre économie ?
Macron joue les grands seigneurs sans le sou, c’est souvent le propre des nobliaux qui voulaient paraître sans avoir les moyens d’être.
Sur le fond, le Liban ne pourra pas redevenir la Suisse du Moyen-Orient qu’il a été, parce que le Hezbollah, bras armé d’un islam conquérant, ne le lui permettra pas.
Si on veut vraiment aider le Liban, et évidemment qu’il faut l’aider, la première question à se poser est celle de comment faire revenir la force de la communauté islamique à son niveau antérieur, antérieur aux faiblesses et autres lâchages de l’Occident vis-à-vis des chrétiens.
Ou bien redonner aux chrétiens d’Orient la force économique et l’influence qu’ils avaient.
Et je reviens à mon sujet principal de préoccupation, que je n’avais pas abordé.
Quid de l’islam en France ?
La France se communautarise et devient le Liban de l’Europe avec des conséquences prévisibles hélas.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets dans les mêmes circonstances, c’est la dure loi de causalité.
Et j’en resterai là, parce que j’ai déjà été trop bavard.
Un dernier point tout de même, parce que vous avez une fâcheuse tendance à faire des contresens.
« My country, right or wrong »… of course my dear.
Mais pas « My president, right or wrong ».
Si le président a tout faux, il faut le dire.
Il ne s’est pas gêné pour dire à l’étranger que le peuple français avait tout faux, et pas qu’une fois.
@ F68.10 07 août 15:30
« Et ? Quel est le problème ? »
Visiblement pour vous il n’y en a pas, et c’est votre droit comme dirait Dupond, quant à moi je trouve pitoyable de faire voter une loi en catimini par une Assemblée nationale réduite à peau de chagrin, défendue par un ministre de la Justice qui ne savait pas sur quels textes il allait voter.
Et pour défendre cette loi qu’il allait voter les yeux fermés, notre dieu des stades, pardon des prétoires, n’a pas hésité à convoquer Pagnol en ânonnant un extrait de « La gloire de mon père ».
Affligeant.
« Si vous avez des reproches spécifiques à faire à la loi de bioéthique, veuillez les préciser. »
Sachez F68.10, que je suis réfractaire aux injonctions y compris venant d’un surdiplômé autoproclamé 😀
Les deux faits que, dans un grand écart, vous évoquez PB, révoltent.
Un tel constat n’est malheureusement pas spécifique à notre seule société française, à notre seul régime politique, à notre seule époque.
Je crains qu’il ne soit inhérent à l’espèce humaine.
Alors, sommes-nous condamnés à faire toujours le constat de ces déceptions, de ces manquements, de cette amoralité, à n’être que l’Alceste de Molière qui « hait tous les hommes » ou son Philinte qui s’accommode de leurs défauts ?
Ou alors faut-il se ranger du côté de Célimène qui estime que la rigueur d’Alceste n’est que dépit et l’accommodement de Philinte qu’hypocrisie, lâcheté ?
La leçon de Célimène n’est-elle pas de démontrer qu’en fait toutes ces morales qui prétendent soit condamner, soit s’accommoder, sont pareillement mensongères et inopérantes et qu’une évolution de la société dans le sens du mieux, du bien, dépend avant tout de la capacité des hommes à mettre plus de vigueur dans le refus de ce qui se fait de mal et moins de complaisance dans son acceptation.
@ Robert Marchenoir
Il est un peu tôt pour se féliciter de l’incursion de Macron au Liban.
Si c’est en effet un beau coup médiatique, le problème est de savoir s’il sait faire autre chose, en France comme ailleurs, que des coups médiatiques.
Le Liban est en effet pratiquement sous l’autorité du Hezbollah et ne tient que par l’équilibre des communautés.
Nous ne savons pas si la corruption est personnelle ou redistribuée.
Comme presque partout où la France a colonisé, elle a laissé une pagaille inextricable à son départ en ayant créé des Etats et des frontières qui ne correspondent pas aux ethnies.
Il faudrait que l’ONU y envoie des centaines de milliers d’hommes pour tenter d’y assurer la paix, ce qui n’est même pas pensable.
Alors il fait quoi d’autre, notre petit Macron, que remuer le binz, maintenant ? Il va en discuter en Iran ? C’est pourtant bien là qu’il faudrait aller …
L’Iran, la Russie, les pays avec lesquels nous devrions être alliés et auxquels nous avons tourné le dos grâce aux imbéciles type Macron.
En attendant, notre balance commerciale se creuse encore comme jamais. Pas grave. Ce sont nos descendants qui paieront.
Vivre Macron !
On va donner des leçons aux Libanais sur les pratiques des copains et des coquins… Je me suis toujours demandé à quoi servaient les fonctionnaires des administrations régulières pour que, dès qu’une question délicate surgit, on éprouve le besoin de nommer un comité, une commission, une mission extraordinaire ou toute autre ambassade chez les pingouins. Au début du 18e siècle, on appelait ces pratiques la « polysynodie. »
@ Aliocha | 08 août 2020 à 08:42
Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis d’accord avec Robert Marchenoir, même si ça me coûte de le dire. Preuve, malgré tout, que je suis capable d’une certaine ouverture d’esprit dont j’apprécierais la réciprocité !
D’ailleurs nombre de personnalités politiques du PS et de LR soutiennent Emmanuel Macron dans sa démarche au Liban qui est un pays dont la majorité de la population est (ou était) chrétienne et qui a toujours entretenu d’excellentes relations avec la France.
En fait en France, il n’y a guère que J-L Mélenchon et sa clique de bras cassés ainsi que le RN et ses séides qui critiquent systématiquement les décisions d’Emmanuel Macron.
Les premiers parce qu’ils soutiennent ouvertement le Hezbollah, les seconds parce que la popularité que rencontre notre président au Liban risque de mettre en péril les chances du candidat du RN lors de la prochaine élection présidentielle. C’est aussi pitoyable que ça.
Quel curieux parallèle, ce vieux couple et les politiques !
Si les politiques ne peuvent pas être reclassés quand ils ne sont plus élus, les candidatures ne seront pas nombreuses. Déjà que…
Parlez-vous le libanais ?
Michel Aoun ne veut pas d’enquête internationale, et suggère qu’un missile serait à l’origine du drame.
En français ça veut dire, circulez il n’y a rien à voir, laissez-nous continuer notre petit business mafieux. Nous sommes blancs comme neige dans cette affaire.
Il y a quelques années, j’étais à la terrasse du Café de la Paix place de l’Opéra à Paris, deux énormes Libanaises couvertes de fourrures et bagousées d’or à chaque merguez, se lamentaient de la foule lors des soldes chez Hermès, “Whallah, je te jure, it was impossible !”… Quand dans la même phrase on cause trois langues, on perçoit le drame de ce peuple génétiquement cosmopolite, alors que c’est un qualificatif dont on accable les juifs.
Macron a eu raison de claquer le beignet à cette classe dirigeante.
C’est pour cela qu’on les aime, pour leurs convictions, leur fidélité et l’abnégation pour un peuple, des citoyens qui croient en eux, le pacte de confiance, non ? Comme ils disent et nous amusent:
https://i.goopics.net/pqYJR.png
Profitons du beau temps, fuir ces manches à air :
https://youtu.be/qMkFM6xIPQ4
@ breizmabro | 07 août 2020 à 16:05
« Vous n’avez pas compris ce que veut dire autoproclamé ? »
On voit mal un scientifique se proclamer auto ! Baudet à la rigueur 🙁
Ceci dit il existe en France l’IESF (pour Ingénieurs et Scientifiques de France) dont sont membres 1 million d’ingénieurs et 200 000 scientifiques, il suffit de vérifier avec cette organisation qui est auto et qui est humain !
« Vous avez dû confondre, je ne nage pas avec des piranhas »
Égoïste !
Eux aussi ont droit à leur « piece of flesh » ! 🙂
Pourquoi êtes-vous si partiale avec les homards bleus ?
Celui-là vous ne l’aurez pas dans votre assiette !
Lu sur Match :
Dans les eaux des Côtes-d’Armor, un pêcheur a remonté un rare spécimen de homard. Grâce à sa couleur unique, il a évité les fourneaux mais va être placé en aquarium.
C’est un rare spécimen qu’a sorti des eaux Mickaël Gault, un pêcheur de Saint-Quay-Portrieux, une commune située dans les Côtes-d’Armor (Bretagne). La semaine dernière, ce quadragénaire a remonté dans son casier un homard de couleur bleu électrique. C’est «la prise de l’année», écrit «Ouest France», qui relate la nouvelle. Selon les propos du marin, «un autre pêcheur en avait vu au large de Saint-Quay-Portrieux, il y a deux-trois ans !»
À mon avis ce homard a dû naître près de la centrale nucléaire de Flamanville : un homard mutant électrifié ! Il faut se méfier des Normands !
Attention à ce que vous mangez, les rayons gamma n’ont ni goût, ni odeur !
VARIA
Le monde apparent est le seul. (Nietzsche)
On a toujours à défendre les forts contre les faibles. (Nietzsche)
Tandis que l’homme noble est plein de confiance et de franchise envers lui-même, l’homme du ressentiment n’est ni franc, ni naïf, ni honnête et sincère envers lui-même. Son âme louche. (id.)
C’est par la ruse, par des stratégies obliques, que l’homme du ressentiment jette l’opprobre sur quiconque lui est supérieur. (Clément Rosset, 2017)
Même les nazis n’ont pas réussi à délirer autant à propos de Nietzsche que Heidegger. Lisez ses cours sur Nietzsche en deux volumes, tout y est faux de bout en bout. (id.)
Nietzsche est le plus anti-heideggerien qui soit : pour lui, l’éphémère est plus important que l’éternel, le devenir a plus de valeur que l’Être, la surface est la véritable profondeur. (id.)
Alain enseigna à Avranches, Pontivy, Lorient, Rouen, puis au lycée Henri-IV à Paris. Il est à noter qu’il demanda ses trois derniers lycées, en apprenant à chaque fois que Brunschvicg le quittait.
Alain n’a jamais écrit de thèse de doctorat. Il a failli en écrire une, qui aurait eu pour titre « Le Clou et la Vis ».
Trump est un troll. (X)
(Sur la Toile), sous pseudo, la « black tétrade » : narcissisme, machiavélisme, psychopathie, sadisme. (X)
@ Exilé
Mais parce que B. Griveaux a accepté le pire pour l’éloignement de la mairie de Paris et y placer la femme A. Buzyn pour concourir avec les deux autres femmes car lui n’avait vraiment aucune chance…
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@ Achille
« la popularité que rencontre le président au Liban »…
Ah bon !
Il y a longtemps que j’ai cru comprendre que lorsque le président dit que la France ne laissera « jamais » tomber le Liban, il fallait comprendre : cause toujours et demain sera un autre jour… mais je peux me tromper.
Pourquoi Achille, défendant E. Macron, éprouvez-vous le besoin d’anéantir les autres régulièrement ?
@ Robert Marchenoir | 08 août 2020 à 08:07
« …il est une règle qui va de soi : on lave son linge sale en famille »
… »Right or wrong, my country ».
Il y avait un Président qui ne faisait pas honte aux Français résidant à l’étranger, de ce qu’on pouvait en lire dans la presse locale, ce fut Nicolas S. Ce fut le contraire en France, à en lire la presse française qui est aussi lue à l’étranger. Cela ne s’appelle pas laver son linge sale en famille. Alors permettez à Tipaza de faire ce jour l’inverse et de ne pas apprécier le grand parleur, petit faiseur.
Du temps de J. Chirac, on m’affirmait à l’autre bout du monde qu’il irait en prison à la sortie de sa Présidence. Les Français n’étaient pas dérangés que leur Président et la France soient salis pendant des années dans le monde entier pour une affaire qui a fait « pschitttt », pour un procès qui n’a pas eu lieu. Minable Delanoé, prêt à tout pour faire passer la gauche.
Le Liban et accessoirement… E. Macron
Il y a bien longtemps que le Liban n’est plus un pays démocratique et ne forme plus un peuple.
Les grandes familles financières (60/70 000) n’habitent plus le Liban depuis les années cinquante mais dans leurs immenses demeures de Londres, de Milan, de New York ou de Paris. Leur chefs de famille reviennent régulièrement dans leurs anciennes demeures pour remettre les pendules (financières) à jour.
La bourgeoisie commerçante et libérale a quitté le Liban dans les années soixante-dix. Emportant toutes leurs richesses pour s’établir en Afrique subsaharienne, dans les Dom-Tom, en France métropolitaine et en Italie.
La bourgeoisie médicale (importante et professionnelle) a essaimé dans toute l’Europe où les besoins sont importants.
Restent le « petit peuple » et les innombrables factions. Il n’y a plus de peuple libanais; seulement un petit noyau absorbé dans un maelstrom de réfugiés de tout le Moyen-Orient et dominé par les islamistes.
Plus d’Etat, plus de services publics, plus de police, mais des factions, des bandes armées, des noyaux islamistes.
Le Liban est un des foyers futurs d’embrasement au MO. Tous les paramètres sont là pour un dépècement entre voisins, à commencer par Israël (très demandeur).
La France, contrairement à la propagande largement développée par la Macronie, est oubliée depuis longtemps et l’ambassade de France, à part sa politique culturelle dispendieuse, ne sert qu’à des rencontres financières.
Les vrais faiseurs de rois sont ailleurs : l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats, l’Iran, l’URSS. Tous ont intérêt financier à faire perdurer cette poudrière en puissance jusqu’à la dernière minute.
E. Macron a joué, par son voyage, la carte française de com. Ce ne sont pas les quelques centaines de Libanais (?) rassemblés autour de cet homme en chemise blanche qui pourraient donner à croire que nous déchaînons là-bas l’enthousiasme. Les choses sont hélas beaucoup moins simples. Mais coup de pub pour Macron pour un voyage qui ne s’imposait pas. La complexité de la situation là-bas vaut mieux, pour ces habitants d’un ancien Éden, que cette parade à la BHL.
Parade dont les déclarations d’intention ont été démenties dès le départ de l’avion de retour présidentiel par les partis en place.
Mais le Liban vaut bien quelques voix et les élections approchent.
Cordialement.
@ Robert Marchenoir | 08 août 2020 à 08:07
Magnifique commentaire, Monsieur Marchenoir. Et quelle plume, je suis franchement jalouse.
Il faut de temps en temps remettre les pendules à l’heure et vous avez du savoir-faire.
C’est surprenant de voir à quel point les Français, même lettrés, sont ignorants de la manière dont Monsieur Macron est perçu à l’étranger. Et surtout, de comment ils sont eux-mêmes perçus.
Cordialement.
@ Claude Luçon 08 août à 11:39
« On voit mal un scientifique se proclamer auto ! Baudet à la rigueur »
Drôôle…
« il suffit de vérifier avec cette organisation qui est auto et qui est humain ! »
Yeess mais difficile de savoir si F68.10 est humain, d’autant qu’il me dit le 8/08 être un chien (voir son lien) mais peut-être n’est-ce qu’après minuit seulement 😀
« Pourquoi êtes-vous si partiale avec les homards bleus ? »
Parce qu’il vient spontanément visiter mes casiers à Ouessant…
« Lu sur Match… »
OK mais des fois faut freiner sur le chouchen ça rend daltonien 😀
Adéo Claude Luçon
@ breizmabro
« Visiblement pour vous il n’y en a pas, et c’est votre droit comme dirait Dupond, quant à moi je trouve pitoyable de faire voter une loi en catimini par une Assemblée nationale réduite à peau de chagrin, défendue par un ministre de la Justice qui ne savait pas sur quels textes il allait voter. »
Au-delà du plaisir que vous prenez à vilipender Dupond-Moretti pour des raisons que je trouve complètement pédantes — Sire Dupond-Moretti a parfaitement le droit de s’emmêler les pinceaux, de regarder ses feuilles avec circonspection, pour, finalement, avec un peu d’huile de coude, s’y retrouver ; je n’attends en effet pas d’hommes politiques d’immaculées prestations théâtrales, mais bel et bien qu’ils bossent correctement, et cette vidéo atteste que Dupond-Moretti fait des efforts pour ne pas se tromper — c’est bien une tradition en France de faire voter les lois en catimini, c’est bien une tradition que l’Assemblée nationale soit régulièrement réduite à « peau de chagrin ». Bref, vous râlez sur des traditions franco-françaises bien franco-françaises.
Votre attaque est donc de bien peu de portée.
Je pense toujours que le concept de la votation ou du « référendum d’initiative citoyenne ou populaire » insufflerait une nouvelle pratique de la politique sur nombre de questions, dont celles de la bioéthique.
« Et pour défendre cette loi qu’il allait voter les yeux fermés, notre dieu des stades, pardon des prétoires, n’a pas hésité à convoquer Pagnol en ânonnant un extrait de « La gloire de mon père ». Affligeant. »
Le goût de prétention et de la boursouflure littéraire est assez bien partagé par nos politiques. Rien de particulièrement affligeant.
« Sachez F68.10, que je suis réfractaire aux injonctions y compris venant d’un surdiplômé autoproclamé 😀 »
Eh bien si vous ne voulez pas préciser les objections que vous avez à la loi de bioéthique, je ne vois pas en quoi je serais tenu de les deviner ou de les lire dans votre esprit. Je ne suis pas Uri Geller, et je n’ai aucune obligation de débattre de ces sujets sur lesquels vous souhaitez visiblement m’attirer sans daigner exposer vos critiques, alors qu’ils n’ont aucun rapport avec la choucroute de notre précédente discussion.
Et c’est assez ridicule, cette obsession que vous — et non pas moi — avez sur les diplômes. Qui les amènent incessamment sur le sujet pour valider ou infirmer une critique ? C’est vous. Un coup, on n’en a pas assez. Un coup, on en a trop par principe. Et de toutes manières, j’ai déjà affirmé noir sur blanc que la nature des arguments que l’on oppose à son interlocuteur pèse beaucoup plus que les diplômes qu’on agite devant son nez. Vous êtes donc assez ridicule, à vous comportez comme une vulgaire harpie qui traite ses copines de putes quand elles se maquillent et de thon quand elles ne se maquillent pas.
@ Savonarole 08 août 11:03
Bien d’accord avec vous.
D’un autre côté je me demande si la virée de Manu au Liban n’était pas tout simplement un prétexte pour demander à Carlos (Ghosn) de ne pas réclamer le paiement de sa retraite, après lui avoir fait lire le bilan financier de l’Etat français, et plus particulièrement les commentaires du contrôleur de gestion* 😀
*Dans la start up de Manu cela se nomme la Cour des comptes (dont Manu se fiche comme de son premier concours à Normale Sup).
@ breizmabro
« Yeess mais difficile de savoir si F68.10 est humain, d’autant qu’il me dit le 8/08 être un chien (voir son lien) mais peut-être n’est-ce qu’après minuit seulement 😀 »
Il n’est nul besoin d’être un scientifique pour argumenter de différentes choses sur des bases rationnelles. Ce qui inclut de s’appuyer sur la littérature scientifique.
Quand Aliocha nous fait part de ses pulsions créationnistes, je n’ai pas besoin d’être un spécialiste de la biologie moléculaire pour lui apporter une contradiction bien méritée. Il suffit de savoir se renseigner un minimum.
Idem pour les platistes. Idem pour les thuriféraires de Raoult le Druide.
Ce n’est pas bien compliqué, et c’est à cela qu’est censée servir l’école. Pas le doctorat, hein… l’école.
« On a toujours à défendre les forts contre les faibles ». (Nietzsche)
(Patrice Charoulet)
« La tyrannie du faible sur le fort, la seule qui dure »
Autre varia…
Si vrai !
PS: superbe commentaire de Robert Marchenoir qui remet l’église au centre du village.
Bonjour M. Bilger,
Quelle surprise ! Mais qu’est-ce qui peut pousser un homme tel que vous à se pencher sur un homme tel que moi ?
Je suppose que la demande est automatique, que vous n’avez pas de temps à perdre dans les facéties et vous seriez bien le premier à vouloir vous joindre à moi sur LinkedIn. Réseau auquel je n’ai adhéré un jour que pour pouvoir éventuellement renouer avec quelque éminent de mon passé. Ce que je ne fis jamais et j’omis de me désinscrire.
Donc, qu’est-ce qui pousserait un homme aussi haut placé dans la hiérarchie des hommes à se tourner vers un si modeste interlocuteur ?…
La vitalité, je dirai pour commencer !
Car, vous comme moi sommes parvenus à l’âge où la vie nous rend en fonction de la manière dont nous l’avons choyée.
Alors quelle sera notre longévité ?
Sera-ce la petite, la moyenne ou la grande longévité, sachant que la grande ne nous est plus accessible depuis deux ou trois millénaires ?
La vie n’est-elle pas à l’image des quatre saisons de l’année, avec l’exubérance printanière de sa croissance, la puissance estivale de son développement, la magnificence automnale de sa plénitude et l’exactitude hivernale de son perfectionnement ?
À quoi servirait-il de surestimer les premiers stades si c’est pour s’oblitérer les derniers.
C’est pourtant le lot de tout un chacun dont seule la sagesse justifiera les actes.
Cette sagesse qui dès l’enfance marginalise ceux qu’elle adoube en leur faisant voir les choses différemment.
Donc vitalité et sagesse… Pour commencer !
Pensez-vous être celui-là ?
Mais d’où vient la sagesse ?
Car gouverner les autres c’est d’abord se rectifier soi-même, et pour qui ne pratique pas ce précepte, le Ciel ne s’ouvre pas…
Bien à vous cher Philippe…
PS: Quant au sens de l’humain dont vous faites preuve dans votre billet à l’égard de cette femme qui en tuant son mari se voue à la solitude et au chagrin je vous propose cette petite fable.
Un grand Sage chinois venait de perdre sa femme et un de ses grands amis s’en alla chez lui pour le réconforter et le trouva assis par terre, les jambes écartées à battre la mesure sur une écuelle en chantant.
Que vous ne pleuriez pas la mort de celle qui fut la compagne de votre vie et qui éleva vos enfants, c’est déjà assez, mais que vous chantiez en battant l’écuelle, c’est trop fort.
– Du tout, lui répondit le grand Sage. Au moment de sa mort, je fus naturellement affecté mais réfléchissant sur le commencement, je découvris qu’à l’origine elle n’avait pas de vie ; non seulement elle n’avait pas de vie, mais pas de forme ; non seulement pas de forme, mais même pas de souffle.
Quelque chose d’insaisissable se transforme en souffle, le souffle en forme, la forme en vie et maintenant voilà que la vie se transforme en mort.
Si je sanglotais en me lamentant cela signifierait que je ne comprends rien au Destin. C’est pourquoi je lui rends hommage en me réjouissant.
@ Exilé
D’accord, Protectorat, pas colonie…
En tout état de cause, il fallait sauvegarder l’enclave chrétienne et ne pas vouloir y adjoindre les parties musulmanes.
« La tragédie des uns, le confort des autres : la même France ? »
C’est le titre de votre billet, qui m’accueille de retour de vacances et alors, je m’interroge et conjecture…
Ai-je bien fait de prendre des vacances, avais-je le droit de le faire, et la tragédie dans tout ça, et les autres, et la France que j’ai confiée avec inconséquence à la roue du temps, qu’est-elle devenue ?
Monsieur Bilger, vraiment je n’ai pas de mot assez dur à vous adresser, non je ne vois pas quel mot pourrait faire l’affaire, pendant que j’oubliais tout, même Marchenoir, vous m’accueillez ainsi.
Dès lors, je vous le dis tout net : vous ne manquez pas d’air, vous n’avez pas de cœur, vous que je croyais (attendez un instant, il faut que je vérifie ce que je croyais… bon il semble que je ne croyais rien !), peu importe, il faut que je vous dise ce qui me pèse !
Voilà que je ne comprends plus rien à rien, ce n’est pas nouveau, mais enfin, j’ai survolé à une hauteur considérable les propos des uns et des autres, et je vois que le Liban est directement lié à l’histoire pathétique d’une vie, ici, dans la moiteur de l’été, la mort donnée à sa moitié, à la fin d’une histoire inconnue, et pour que tout soit en ordre, l’Ordre et la Justice remplissent leur office.
Sur le Liban, je pourrais dire que je m’en moque éperdument, sur la fin programmée je pourrais aussi le dire, mais sur le temps, le temps qui ne change rien à l’affaire, je dirais que je l’ai employé à de sottes occupations, avec de sottes gens, à faire de sottes activités, et que cela m’a remplie d’aise…
Je sais, c’est honteux, oui, je le sais ! Et quelles conséquences dois-je en tirer ? Je ne vois que celle qui me saute aux yeux, les hommes ont la mémoire courte et je m’en vais vous le démontrer !
Afin que cette démonstration satisfasse aux lois d’airain du QI, il faudra exclure sans examen la totalité des questionnements philosophiques, politiques et scientifiques qui pourraient surgir par inadvertance, méprise ou bêtise naturelle.
Ceci étant posé, je peux évoquer l’extraordinaire banalité du mal, comment me direz-vous, mais le plus simplement du monde, et le plus simplement du monde consiste à regarder attentivement mon nombril qui ne manque nullement d’attraits…
Ainsi, alors que j’ai appris à nager dans ma plus tendre enfance, que l’eau est mon élément, mais que l’eau javellisée est plus mon élément que l’eau salée, il ressort de cet état de fait que je n’ai pas encore acquis cette légèreté, de la sirène ou du crustacé…
Non, puisque je prends encore des tongues pour des raies mantas, des carburateurs pour des favouilles, des boyaux pour des fielas, et des canettes pour des galinettes…
Vous allez me dire M. Bilger, que vous ne voyez pas où je veux en venir, eh bien, je veux en venir à cette question lancinante et cruelle qui est : « Comment ignorer la condition humaine en toute humanité ? »
O quam contempta res est homo nisi supra humana surrexit. Sénèque
@ Chemin de traverse | 08 août 2020 à 12:31
« Pourquoi Achille, défendant E. Macron, éprouvez-vous le besoin d’anéantir les autres régulièrement ? »
Anéantir les autres et régulièrement en plus ? Comme vous y allez !
Pour nombre d’intervenants, qui ne sont pas forcément de mon avis (en fait ces derniers sont très rares), les échanges se passent le mieux du monde. Il est vrai que j’ai fait le tri sur ce blog et ne réponds plus à ceux qui ne peuvent s’empêcher d’être agressifs et/ou vulgaires, de même ceux qui nous racontent leur vie ou sont systématiquement hors sujet. Finalement ça fait pas mal de monde.
Les longues diatribes ne m’intéressent pas, contrairement à certains contributeurs qui clairement viennent sur ce blog pour la castagne.
@ Tipaza | 07 août 2020 à 17:07
Vous n’êtes quand même pas naïf au point de croire que la visite de Macron au Liban est sortie de sa seule vanité.
Le Président d’un pays ne débarque pas dans un autre pays sans, d’une façon ou d’une autre, y avoir été invité.
Il y a la diplomatie pour les médias et il y a une autre diplomatie, la vraie, qui les court-circuite !
Aucun dirigeant libanais n’est allé sur les lieux du désastre !
Pourquoi ?
Parce qu’ils s’y seraient fait étriper !
Il leur fallait quelqu’un pour calmer le peuple, qui de mieux que Macron ?
Je parie que Michel Aoun a convoqué notre ambassadeur et lui a dit : il nous faut Macron, et vite ! Macron n’est pas idiot, il aura répondu : d’accord, mais je serai libre de dire ce que je pense ! Donnant-donnant.
Il n’y a pas de bon samaritain en diplomatie.
Il n’y a jamais de relations diplomatiques coupées en fait ! Officiellement on vire l’ambassadeur d’un pays, mais il en arrive un autre, discrètement, du même pays, qui s’installe chez l’ambassadeur de Suisse, du Vatican ou autre !
Dans votre ex-pays durant le règne de Boumédiène, lequel s’était rangé résolument (et financièrement) dans le camp soviétique, suite au soutien des USA à Israël qui insistaient pour corriger régulièrement, militairement, leurs voisins arabes, les relations Algérie/USA avec été coupées avec fracas ! Pourtant il n’y avait pas moins de cinq diplomates américains, dont un attaché militaire, tous parlant couramment arabe et français, installés chez les Suisses.
Vous êtes pourtant bien placé pour savoir ce qu’est le « double-talk », pensez au « Je vous ai compris ».
@ Robert Marchenoir 0h41
« Emmanuel Macron, dans les ruelles dévastées de Beyrouth, a été accueilli par des pancartes « Merci la France ». »
Macron s’est déplacé dans les quartiers chrétiens de Beyrouth (à l’est: Achrafieh) qui ont été particulièrement touchés par l’explosion, de ce fait il a reçu un accueil sympathique bien prévisible. Eût-il été marcher dans les quartiers sunnites et chiites à l’ouest, je ne suis pas persuadé qu’il aurait reçu les mêmes messages.
Mais au fond peu importe, il a eu raison de manifester la persistance de l’intérêt de la France pour le Proche-Orient, quand bien même il soit illusoire d’imaginer que d’un coup de baguette magique, il puisse mettre fin à la corruption endémique et aux alliances bizarroïdes entre Hezbollah (parti patriote qui joue le rôle de la CAF et supplée la défaillance de l’Etat libanais dans ses attributs régaliens) et Aoun, chrétien maronite …
Quand j’ai vu ces scènes dans le chaos libanais, j’ai éprouvé, comme vous, un peu de fierté: quel chef d’Etat aujourd’hui peut se permettre une telle visite ? Et aussi un peu de tristesse en pensant que ni Macron, ni aucun autre ne pourront résoudre l’équation d’un pays multiconfessionnel, hébergeant 1,5 million de réfugiés syriens et palestiniens sans ressources particulières, sans agriculture, sans industrie mais avec néanmoins une structure éducationnelle de haut niveau qui lui permet d’exporter ses cadres partout dans le monde.
« Stabiliser un pays aussi stratégiquement placé que le Liban ne peut que contribuer à pacifier le Moyen-Orient. »
Pas faux mais l’influence du Liban ne peut égaler celle du Qatar ou des pays du Golfe. Je vois le Liban comme un petit porte-avion du monde occidental francophone (quoique de moins en moins…) dans une mer aux vagues islamiques furibondes… Jouer cette carte est de bonne politique à condition d’avoir l’aval d’Israël !
En même temps, accroire que la peine capitale eut pu être remplacée par la perpétuité, au sens réellement perpétuel du terme, relève de la candeur, ou de la cécité.
C’est ignorer les orientations capitalistes et « droidlommiques » prises par notre société.
La première, avide d’économies en tout genre, n’accepterait jamais que des voyous improductifs fussent enfermés et entretenus ad vitam æternam.
La seconde, résolument opposée à l’ancien monde et au principe des sanctions, fussent-elles largement méritées, piétinant comme par provocation « progressiste » les droits les plus élémentaires des victimes.
Un indice aurait dû nous alerter: la disparition massive des asiles psychiatriques qui exposaient la société aux dangers des… déséquilibrés. Et comme si cela ne suffisait pas, on a même entrepris, sinon d’en importer, du moins de tolérer la présence d’innombrables fêlés venus d’autres pays, autorisés à séjourner librement sans être inquiétés le moins du monde, avant le drame.
Voilà où ces « merveilleuses » idéologies progressistes nous ont menés: ôter une vie, par compassion ou par amour, sera sanctionné plus durement que tuer par haine, par vengeance ou pour asseoir sa domination…
Et l’immense chance des retraités de la fonction publique.
Ah ! notre merveilleuse république bananière soviétisée bien mieux que l’URSS.
Pour une fois, cher Monsieur, je ne conspuerai pas nos élites. Les faits sont connus. Nos privilégiés se servent en servant le Prince qui les gratifie en retour de leur obligeance. Ce faisant, il garantit leur loyauté et sa puissance en est affermie. Cette habitude vassalique est d’usage immémorial.
Quant au malheur de ces vieux époux, il est à l’image d’une société qui ne fait de ses personnes âgées qu’un rebut inutile dont il faut se débarrasser ou à tout le moins oublier. La famille ne dépasse plus guère que les parents et les enfants. Elle va rarement au-delà quand elle n’a pas explosé bien avant et était recomposée à l’envi plusieurs fois. Les élites n’y sont pour rien, ni la société. Ce sont nos mœurs qui sont tels. L’individu nombriliste, auquel les droits de l’homme s’adressent, est le centre de l’univers. Il n’est plus lié à rien. Il n’a plus aucune obligation si ce n’est de jouir et de profiter absolument dans le temps circonscrit de son unique vie. Cet aspect implique une priorisation de ses actions. S’occuper de ses parents avec une telle échelle de valeurs devient une activité de dernier rang, de surcroît incroyablement fastidieuse et ingrate.
Libre à chacun de jouer le jeu ou non. Libre à chacun d’être un sala*d ou d’être un bon enfant. Mais tout se paie chèrement en ce bas monde. Celui qui voudrait parfaitement remplir ses obligations naturelles le ferait nécessairement au détriment de ses intérêts, notamment pécuniaires mais aussi se rapportant à son temps. Il coûte cher de pouvoir remplir ses obligations comme il coûte cher de pouvoir se regarder sans honte dans une glace. Heureusement que le miroitement de la glace est différent de la face que l’on donne à voir à la société. Alors que des vieux meurent esseulés et sans plus aucun lien, personne n’en saura rien et on pourra continuer notre aimable vie de personnes occupées. Mais la roue tourne, et c’est justice. À notre tour nous serons des vieux esseulés qui ne parviendront pas tout seul et assez tôt à quitter la vie.
—————————————
@ Robert Marchenoir
Tout ce que vous dites est bel et bon. Le protectorat est révolu depuis longtemps. La France n’a plus d’obligation envers le Liban, ni non plus envers aucune de ses anciennes colonies. La grande majorité des Français se contrefichent du Liban. Ils se demandent ce que le président peut bien aller faire là-bas quand les difficultés auxquelles ils pensent sont sous leurs yeux et attendent toujours son traitement. La France n’est plus une grande Nation, qu’on le reconnaisse ou non. Que le président s’occupe de traiter les problèmes intérieurs avant de songer à traiter ceux extérieurs qui ne concernent plus en rien notre pays.
Je regrette que notre pays ne soit plus capable d’assurer la protection des chrétiens d’Orient ainsi qu’une tradition séculaire nous y obligeait. Mais il faut aujourd’hui bien l’admettre: la France n’a plus depuis longtemps les moyens de son ancienne grandeur. De toute façon un vœu pareil serait inconséquent au moment où la France se fond dans l’Europe. Pour en être un jour à nouveau capable, il faudrait au préalable s’affirmer comme nation pleinement souveraine et restaurer sa puissance.
Bonjour Philippe,
C’est la macroneuneu-trognonie.
Les abrutis qui l’ont porté au pouvoir.
Les totalitaires qui défendent l’indéfendable.
Ce morveux ferait bien de ne donner de leçon de démocratie à personne.
Ni aux Libanais, ni à Poutine ou quiconque.
Morveux 1er c’est Trump en vulgaire.
@ F68.10 08 août 13:23
« Eh bien si vous ne voulez pas préciser les objections que vous avez à la loi de bioéthique… »
Je n’ai pas d’objection sur la loi bioéthique à vous communiquer à vous que je ne connais pas, mais le sujet préoccupant est qu’une assemblée dite nationale ait voté une loi en catimini, et qu’un ministre incapable de savoir pourquoi il le fait l’ait fait.
Quand je l’ai entendu prendre la parole sur la filiation et les dons de gamètes, je n’ai pu m’empêcher de penser à son père Dupond et à sa mère Moretti qui n’avait sans doute pas dû envisager sa procréation de cette façon.
J’espère que sa mère ne regardait pas la télé ce jour-là.
En même temps, comme dit Manu, sa mère doit dire à ses copines « moi mon fils aujourd’hui il est ministre ».
Ayant bien lu votre billet, Monsieur Bilger, je ne l’approuve que partiellement.
Je vous rejoins dans le sens où certains se sont vus confier des postes sans qu’au préalable ils n’aient particulièrement brillé dans un autre poste, je songe à Harlem Désir qui a été nommé en 2014 secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes après l’échec des socialistes aux élections municipales alors qu’antérieurement, il n’a guère brillé dans la direction du parti socialiste, direction que Le Monde avait qualifié de calamiteuse gouvernance. Certains élus et sympathisants de gauche ne comprenaient pas cette prestigieuse nomination.
Le magazine Challenges s’était même posé la question « à quoi sert Harlem Désir ? »
Doit-on condamner une gratification imméritée suite à une médiocrité antérieure ?
Dans le sport de haut niveau, ceci ne se pratique guère, les mauvaises performances sont très rapidement repérées annihilant toute chance de progression dans une équipe plus prestigieuse, en politique ce serait une pratique courante.
Vous semblez, Monsieur Bilger, trouver illégitime une telle gratification, cette fameuse seconde chance, mais après tout, un échec électoral n’est point une faute.
Il faut parfois se servir des échecs pour progresser, savoir transformer en tremplin un échec pour améliorer sa performance ultérieure.
Nicolas Sarkozy a publié un livre intitulé « Libre » après la défaite électorale de la droite aux élections européennes de 1999, il a pris acte de son échec pour poursuivre sa carrière politique, c’est lui qui conduisait la liste du RPR.
Il est cependant vrai que l’on peut légitimement se poser la question si une prestigieuse nomination est réellement méritée, pour en revenir à Harlem Désir, il a été suite à son départ du Gouvernement nommé représentant à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour la liberté des médias !
La sacralisation se mérite, c’est vrai, mais les échecs ne doivent pas pour autant, me semble-t-il, évincer l’intéressé(e) d’une poursuite dans la carrière, laquelle poursuite peut être flamboyante.
@ GERARD R.
« En même temps, accroire que la peine capitale eut pu être remplacée par la perpétuité, au sens réellement perpétuel du terme, relève de la candeur, ou de la cécité. »
Certes ; nous en avons eu un exemple dernièrement, avec le retoquage de la rétention de sûreté pour les djihadistes par le conseil constitutionnel. Cela fait écho à ma discussion avec revnonausujai à ce sujet.
« C’est ignorer les orientations capitalistes et « droidlommiques » prises par notre société. »
Défendre les droits de l’homme, c’est aussi être réaliste avec l’ordre des priorités dans sa défense. La peine de mort est tout de même plus légitime à susciter une opposition qu’une perpétuité réelle. Donc, s’il est nécessaire d’être moins droidlommique sur la perpétuité réelle que sur la peine de mort, c’est un prix qu’un droidlommiste devrait être prêt à payer pour consolider le refus de la peine de mort.
« La première, avide d’économies en tout genre, n’accepterait jamais que des voyous improductifs fussent enfermés et entretenus ad vitam æternam. »
L’économie, c’est aussi de se garantir contre l’éclosion d’Etats mafieux, de sécessionnismes religieux, de cultures de la dégradation et de l’improductivité. La prison n’est pas un remède fameux à cela, mais cela pourrait l’être un peu plus si on le décide vraiment et qu’on mette en place des politiques non pas « humanistes » mais réalistes de « réinsertion ». (Je hais cette novlangue compassionnelle.)
« La seconde, résolument opposée à l’ancien monde et au principe des sanctions, fussent-elles largement méritées, piétinant comme par provocation « progressiste » les droits les plus élémentaires des victimes. »
Les victimes ne réclament pas toujours vengeance, mais ne tolèrent que difficilement l’indifférence « polie ». Ce serait sympa que l' »ancien monde » l’accepte. Et cesse de parler à la place desdites victimes.
« Un indice aurait dû nous alerter: la disparition massive des asiles psychiatriques qui exposaient la société aux dangers des… déséquilibrés. »
La problématique est quand même plus subtile que ce que vous exposez. La « disparition massive » des lieux de privation de liberté que sont les asiles psychiatriques — vous n’avancez pas de données chiffrées pour en mesurer la réalité — se couple d’une augmentation constante de la pratique des soins sans consentement dans le domaine psychiatrique. Comme en atteste cet article du Figaro, repaire bien connu d’anarchistes.
« Et comme si cela ne suffisait pas, on a même entrepris, sinon d’en importer, du moins de tolérer la présence d’innombrables fêlés venus d’autres pays, autorisés à séjourner librement sans être inquiétés le moins du monde, avant le drame. »
La psychiatrie ne marche pas comme cela. Et le droit d’asile implique nécessairement d’accepter des fêlés sur le territoire. Surtout s’il s’agit d’un asile réel pour de justes motifs.
« Voilà où ces « merveilleuses » idéologies progressistes nous ont menés: ôter une vie, par compassion ou par amour, sera sanctionné plus durement que tuer par haine, par vengeance ou pour asseoir sa domination… »
Si ôter une vie par compassion est condamné, je vous rappelle que c’est nettement plus dû à des influences religieuses qu’à un quelconque progressisme. Faut pas tout confondre pour le simple plaisir de tout confondre.
@ breizmabro
« Je n’ai pas d’objection sur la loi bioéthique à vous communiquer à vous que je ne connais pas »
Eh bien communiquez-les à nos lecteurs. Ou à défaut, ne m’accusez pas d’hérésie quand vous n’êtes pas capable de définir l’orthodoxie.
« mais le sujet préoccupant est qu’une assemblée dite nationale ait voté une loi en catimini, et qu’un ministre incapable de savoir pourquoi il le fait l’ait fait. »
C’est juste habituel en France, ce type de comportements. Encore une fois, le système des votations s’opposerait à ce type de pratiques para-démocratiques. Le reconnaissez-vous ? Ou souhaitez-vous simplement dans vos propos mettre en scène des faux débats à mon encontre ? La dernière alternative me paraît assez crédible…
« Quand je l’ai entendu prendre la parole sur la filiation et les dons de gamètes, je n’ai pu m’empêcher de penser à son père Dupond et à sa mère Moretti qui n’avait sans doute pas dû envisager sa procréation de cette façon. »
Jugez-les aux textes qu’il pond. Et si vous voulez discuter avec moi de la « filiation » ou du « don des gamètes », citez-moi des extraits de Dupond-Moretti. Ce serait assez marrant de les comparer aux positions de… Axel Kahn, par exemple.
« J’espère que sa mère ne regardait pas la télé ce jour-là. »
C’est assez mesquin de mettre en scène une pseudo-solidarité féminine qui n’existe pas à ces sujets.
« En même temps, comme dit Manu, sa mère doit dire à ses copines « moi mon fils aujourd’hui il est ministre ». » »
(Presque) toutes les mères ont tendance à s’infatuer de leurs gamins.
— « Moi, mon fils il fait du violon »
— « Moi, mon fils il fait du grec ancien »
Heureusement que j’ai un bouquin de Virginie Despentes à sortir et à lire de manière ostentatoire quand mes voisines dans un train s’engagent sur le terrain de ce genre de conversations détestables.
@ F68.10 08 août à 19:14
« ne m’accusez pas d’hérésie quand vous n’êtes pas capable de définir l’orthodoxie »
Excusez-moi professeur moi pas française, moi pas connaître le mot orthodoxie, moi Bretonne, tout le monde sur ce blog pourra en attester.
Bon c’était sympa nos petits échanges mais malheureusement « il n’y a pas d’amour heureux » comme disait Louis Aragon, et vous me fatiguez autant que votre ‘frère’ du CSAA Martchi dont je ne lis les radotages qu’en somnifère.
Et vous savez quoi ? ça marche 😀
Adéo F68.10, portez-vous bien.
@ breizmabro
« Excusez-moi professeur moi pas française, moi pas connaître le mot orthodoxie, moi Bretonne, tout le monde sur ce blog pourra en attester. »
Et rien n’atteste que je ne sois pas breton moi-même. Le fait d’être bretonne vous exonère d’autant moins de ne pas connaître la notion d’orthodoxie et celle d’hérésie tant le pélagianisme fut vivace en Bretagne, et ne fut théologiquement éradiqué qu’en 2007 avec l’abolition des limbes. Non, non… ne me remerciez pas de vous éduquer. C’est gratuit.
Alors, voilà: L’orthodoxie, selon Wikipedia, est « une doctrine érigée en « norme de la vérité », et par métonymie ce qui est conforme à cette doctrine ». Comme vous semblez avoir des opinions tranchées sur la loi de bioéthique, ce terme ne m’apparaissait pas abusif.
« Bon c’était sympa nos petits échanges mais malheureusement « il n’y a pas d’amour heureux » comme disait Louis Aragon, et vous me fatiguez autant que votre ‘frère’ du CSAA Martchi dont je ne lis les radotages qu’en somnifère. »
Ah oui. Vous vous en allez comme un prince, donc…
« Et vous savez quoi ? ça marche 😀 »
J’ai d’autres méthodes pour dormir. Les maths, c’est radical…
« Adéo F68.10, portez-vous bien. »
J’ai un petit problème métaphysique avec la notion de santé. Mais merci pour votre sollicitude non sollicitée.
Il ne s’agit même pas d’une seconde chance : c’est une troisième, une quatrième, une dixième…
Et d’ailleurs, c’est pire que ça : le problème est qu’homme politique, en France, c’est un métier, et qu’il procure la garantie de l’emploi, tout comme aux fonctionnaires.
D’ailleurs, le corps politique est issu du corps fonctionnarial, et les deux sont comme cul et chemise, au-delà des divisions idéologiques de façade.
Je postule qu’il y a peu de pays, dans le monde, où règne un tel système mafieux. Même la Russie, qui est dirigée par une alliance de la police politique, du banditisme et des affaires, est plus risquée pour ses politiciens. Le caprice du chef peut vous enlever de votre yacht de grand luxe pour vous fourrer en prison en compagnie de tuberculeux.
La « tradition républicaine » est plus aimable pour ses sectateurs.
Celle-ci, tout comme le poutinisme, n’est qu’un avatar du communisme. La filiation historique est manifeste, dans un pays comme dans l’autre.
La Russie enrichit sa caste dirigeante à l’aide des ressources naturelles confisquées au peuple ; la France le fait à l’aide des impôts qui écrasent celui-ci (sans compter la dette en augmentation constante).
Le second système est marginalement meilleur, puisqu’il suppose une activité économique véritable qui puisse être taxée. Mais il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir.
De même qu’en Russie, le problème consiste à faire sauter le verrou des siloviki qui dirigent le pays (les forces de sécurité), en France, le problème consiste à faire sauter le verrou fonctionnarial.
______
@ Aliocha | 08 août 2020 à 08:42
Évidemment, si j’ai parlé de discours néo-colonial, c’est sans aucun sous-entendu péjoratif, et sans proposer que le Liban redevienne une colonie de la France. Ni même un protectorat.
La pétition des Libanais à cet effet est sympathique, et révèle surtout leur disposition d’esprit (60 000 signatures aux dernières nouvelles…). Mais il va de soi que la France a ses propres problèmes à régler (qui ressemblent d’ailleurs pas mal aux problèmes libanais, toutes proportions gardées…), et n’aurait aucunement le loisir de se charger du Liban — sans compter que la communauté internationale ne saurait l’accepter.
Mais si l’on examine les propos d’Emmanuel Macron sur place, il se positionne clairement en puissance dominante, légitime à donner des ordres, même si bien sûr cela est enveloppé dans un langage diplomatique très maîtrisé.
En somme, c’est clairement de l’ingérence, et c’est l’un des cas où elle est… légitime. Comme, par ailleurs, je ne suis pas de ceux qui considèrent que l’empire français a été l’abomination de la désolation voulue par le politiquement correct, c’est à dessein que j’ai employé le terme de discours néo-colonial.
D’ailleurs, certains souverainistes n’ont pas manqué de relever cette tonalité, ont exigé leurs sels en s’offusquant d’une prétendue « arrogance » de Macron, comment ose-t-il, et patin-couffin.
Pour ma part, je trouve la tonalité adoptée parfaitement juste, parce qu’elle est légitime : elle est approuvée par la population libanaise, et de surcroît conforme à nos intérêts. Macron n’est pas plus arrogant que Reagan quand il disait : « Monsieur Gorbatchev, abattez-moi ce mur ! ».
Ce genre d’initiative relève du moment historique, et Macron a correctement senti qu’il fallait y aller maintenant. Et que la France pouvait gagner gros en y allant la première.
Après, nul ne peut deviner l’issue des événements. Le Liban est un sac de nœuds, et rien ne garantit la réussite. Mais personne n’a prétendu que la diplomatie était une science exacte.
Le bon colonialisme, si colonialisme il y a, consisterait, pour la France, a peser de tout son poids pour permettre aux Libanais de mettre en place eux-mêmes des institutions plus démocratiques, plus légitimes, plus libres et plus responsables.
Après, on pourra me dire que c’est du nécheune-building, et que le nécheune-building ne marche pas. Je ferai remarquer que la variété qui a prouvé son inefficacité est celle qui consiste a) à envahir militairement un pays dans ce but, b) à tenter l’expérience dans un pays musulman totalement étranger à nos mœurs (Irak, Afghanistan…).
Au Liban, nulle attaque militaire n’est prévue, et une forte composante chrétienne caractérise la société. Sans compter l’amitié authentique qui lie les deux pays depuis longtemps.
Nombreuses remarques pertinentes faites par ailleurs, sur le sujet, par d’autres commentateurs.
@ F68.10 08 août à 22:33
« Non, non… ne me remerciez pas de vous éduquer. C’est gratuit »
C’est gentil Martchi, je reconnais bien là votre altruisme 😀
Adéo
@ breizmabro
« C’est gentil Martchi, je reconnais bien là votre altruisme 😀 »
Euh… non. La petite icône sur le côté est grise pour Marchenoir. La mienne est verte.
Si vous avez des éléments probants permettant d’affirmer qu’il s’agit d’une même personne qui utilise deux pseudonymes, je vous serais reconnaissant d’avoir l’obligeance d’avoir la gentillesse d’avoir la courtoisie de bien vouloir, éventuellement, si cela ne vous dérange pas trop et ne vous empêche pas de dormir, les mettre à disposition de tout un chacun ici même.
@ Achille | 08 août 2020 à 10:40
« Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis d’accord avec Robert Marchenoir, même si ça me coûte de le dire. Preuve, malgré tout, que je suis capable d’une certaine ouverture d’esprit dont j’apprécierais la réciprocité ! »
Vous l’avez déjà. Ne vous posez pas en victime. Je me cite au hasard :
« Vous avez, vraisemblablement, réussi correctement dans la vie, notamment parce que vous n’êtes pas dénué d’intelligence. » (2 août 2020)
« Je dois reconnaître que dans votre centrisme mou, vous êtes capable d’ouverture d’esprit et de discernement. » (30 juin 2020)
Je ne vais pas vous faire la liste complète.
@ F68.10 08 août 23:55
Puisque vous me le demandez si gentiment… 😉
Sur le sujet « La culpabilité par accusation » du 1er août 2020, PIERRE écrivait à… Marchenoir (5 août à 18h36 pour vérification):
« Non monsieur je ne soutiens pas le Pr Raoult mais en toute conscience je lui reconnais d’avoir fait ce que PERSONNE ne faisait à part lui dès avril : tester les gens inquiets face à ce virus, avoir isolé les positifs au virus pour les diagnostiquer, et leur avoir donné de la chloroquine associée à un antibiotique qu’il considérait (à tort ou à raison) meilleur que du Doliprane (la chloroquine et le Doliprane étant vendus tous les deux par Sanofi).
Je vous rappelle que le président Macron avait décrété la guerre au coronavirus et qu’un médecin en temps de guerre utilise les produits qu’il connaît le mieux au bénéfice de son/ses patients (…) »
QUI a répondu au post de PIERRE adressé à Marchenoir, ce même 5 août à 19h49, en ces termes ?
« Leur avoir donné de la chloroquine associée à un antibiotique qu’il considérait (à tort ou à raison) meilleur que du Doliprane (la chloroquine et le Doliprane étant vendus tous les deux par Sanofi)
Ipso facto, vous soutenez la légitimité de Raoult. Vous affirmez qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des données scientifiques solides pour donner des médicaments à vos patients. Ce qui soit dit en passant, est en contradiction avec votre code de déontologie »… (etc. etc.)
« Je vous rappelle que le président Macron avait décrété la guerre au coronavirus et qu’un médecin en temps de guerre utilise les produits qu’il connaît le mieux au bénéfice de son/ses patients
Et c’est bien le problème: on sait que l’hydroxychloroquine n’a pas d’effets. C’est de la croyance que d’affirmer le contraire à l’heure actuelle… » (etc. etc.)
Un certain… F68.10 !
J’ai bon ? 😀
Très beau billet que celui-ci PB, qui ouvrait la porte à bien des réflexions autour de ce sujet, et que constatons-nous pourtant ? Qu’il a suffi d’une opportunité pour que très rapidement beaucoup empruntent une bretelle de sortie et, laissant finalement cette pauvre femme de 87 ans à son triste sort, banal fait divers après tout, s’écharpent au sujet d’EM et de sa visite au Liban sans que l’on perçoivent vraiment le lien entre les deux événements.
Les ressentiments que l’on peut éprouver à l’encontre d’EM sont-ils tels qu’ils justifient d’être exprimés en toutes circonstances au point d’en détourner l’intérêt d’un sujet aussi fort que celui abordé par notre hôte ?
Qu’une femme dans l’hiver de sa vie soit amenée, dans un ultime acte d’amour et faute d’autre solution, non pas à tuer son mari, mais à le délivrer, n’est-ce point un fait suffisamment dramatique, révélateur d’une solitude, d’une détresse, d’un dysfonctionnement de notre société, et qui ne devrait donc pas être éludé par un débat politique sur l’opportunité ou non de la visite d’EM dans un pays étranger ?
@ Claude Luçon | 08 août 2020 à 15:35
Vous avez raison. Macron n’a pu aller au Liban qu’avec l’aval et l’invitation officielle du président libanais.
Peut-être effectivement s’agissait-il de calmer les Libanais en leur montrant que la France s’intéressait à eux.
Mais qu’est-ce que la France actuellement ?
La manipulation permanente du concept « en même temps » produit chez Macron une confusion mentale.
D’un côté il œuvre pour une Europe fédérale dans laquelle se fondrait la France, et de l’autre il souhaite pratiquer une politique étrangère autonome qui le mette en valeur.
Le « en même temps » a ses limites et c’est tellement vrai que Charles Michel, le Président du Conseil européen, s’est rendu samedi à Beyrouth pour témoigner de la solidarité de l’Europe avec le peuple libanais. En soi c’est parfait si cette solidarité se manifeste de façon concrète.
La question est, à quel jeu joue Macron, au nom de quoi et de qui parle-t-il ?
Sommes-nous des exécutants de l’UE ou joue-t-il la partie en solo comme il a l’air de le dire assez explicitement ?
En fait il voudrait être celui qui fait l’Europe fédérale, celui qui sort le Liban de la détresse, celui qui fait la planète plus grande comme il l‘a dit un jour à Trump, « made our planet great again ».
Narcisse dans ses œuvres et fantasmes de gloire.
Concernant le Liban proprement dit, je suis très perplexe. Son intervention maladroite comme d’habitude, cet homme-là ne sait pas maîtriser son langage, a été le détonateur si je puis dire de mouvements sociaux qui couvaient.
On en est à des scènes d’émeutes qui vont très loin. Révolution ou révolte, la suite le dira.
Ce qui est certain c’est que l’équilibre entre des communautés non miscibles est très fragile.
Dans le système actuel chaque communauté a quelques garanties par rapport aux autres.
Il faut bien voir que si les chrétiens ont été la communauté la plus puissante pendant longtemps, numériquement, économiquement et aussi militairement, (je schématise un peu) ce n’est plus le cas actuellement où elle est dominée par la communauté musulmane, dont le Hezbollah n’est qu’un élément.
Lorsque j’entends des manifestants libanais demander un changement de système, je me demande si ceux qui le demandent, en particulier les chrétiens, se rendent compte que dans un système de suffrage universel, ils seront minoritaires et complètement soumis à la puissance des musulmans.
Puissance démographique, militaire et aussi économique, puisque les chrétiens fortunés ceux qui avaient fait du Liban la Suisse du Moyen-Orient, sont partis depuis longtemps.
Macron a la parole facile quand il s’agit de parler de réformes, mais je ne suis pas sûr qu’il mesure l’enjeu stratégique derrière ces réformes du système libanais. Je suis même sûr du contraire.
Le Liban risque de basculer ouvertement dans le camp musulman, chiite ou sunnite avec peut-être au final une guerre civile entre sunnites et chiites dont les chrétiens feront les frais.
Et ce qui me préoccupe au premier chef c’est le sort des chrétiens du Liban.
On a vu le sort des chrétiens de Syrie récemment.
@ Robert Marchenoir
On ne peut qu’inviter les peuples à la démocratie, Macron l’a fait, influençant l’opinion comme au temps du « Make our planet great again », et on peut imaginer que ce qu’Obama a raté après son discours qui entraîna les printemps arabes, Macron, s’il est suivi par l’Europe, saura entraîner le peuple libanais qui, je vous donne raison, est en situation culturelle d’accéder à la démocratie, s’ils savent se doter par l’élection des institutions assez évoluées pour l’incarner, se gardant alors de toute ingérence qui ne saurait que détruire cette légitime aspiration.
Cela serait en quelque sorte réussir là où la colonisation a échoué, avec les conséquences qu’on connaît qui menèrent l’Occident aux désastres du XXe siècle, et c’est ce qui fonde ma réticence sur le terme néo-colonial.
Si nous réussissons, en Europe, à tirer les enseignements de l’échec impérial, nous saurons par l’exemple démontrer que la survie des nations dépend de leur réconciliation, que chaque culture alors est garantie dans la mesure où elle organise et respecte celle du voisin, et qu’il est donc possible et souhaitable d’y prendre garde pour, comme cela est réalisé en Europe depuis 75 ans, accéder à la paix donc à la prospérité, ce que même les peuples musulmans désirent, comme le peuple chinois qui, dans sa grande majorité et au vu de la mondialisation de l’information, selon le dernier gouverneur anglais de Hong Kong, désire la démocratie, le problème étant d’arriver à se débarrasser des élites corrompues qui, dans le cas chinois représente 90 millions de personnes, et qui nécessitera un temps que nous n’avons pas forcément.
La maladresse de notre jeune président alors peut être un atout, qui lui permet de produire cette image d’étreinte avec cette jeune révoltée, encore faudrait-il que les Morano de service n’en fassent pas une occasion d’exacerber le jaune des gilets qui, s’ils avaient un peu de décence, se rendraient compte qu’il est des endroits comme en France où la démocratie est garantie, qu’il est essentiel et quoi qu’on en pense, indispensable de soutenir le président en cet effort vital pour le futur de l’humanité, qui rappelle ce que Guaino et Sarkozy avaient formulé et qui n’est resté qu’à l’état de fantasme, leur projet pour la Méditerranée, ce berceau des trois religions monothéistes dont le devoir absolu est de savoir tirer les enseignements anthropologiques de leur histoire passée, chiite et sunnite y compris, la seule solution pour régler ce problème insoluble étant l’accès à la démocratie, la paix et la prospérité, la grande majorité des peuples y aspirant.
Je vous rejoins néanmoins en votre pessimisme, et l’attitude de l’élite chrétienne libanaise n’est pas pour nous rassurer, rejoignant aussi Savonarole sur ces comportements révulsants, espérant néanmoins que le discours français saura enfin, grâce au moteur européen et l’attitude de Merkel en ces temps post-covid peut le faire espérer, ne plus rester lettre morte, ne plus faire de cette expression essentielle l’expression arrogante du coq coluchien qui chante les pieds dans le fumier, mais le fondement du seul espoir qui reste pour l’avenir de l’humanité.
Allez la France !
Je suis très surpris. Pourquoi corréler deux situations qui n’ont pas de lien ? Les recalés de la macronie ne sont pas mis en examen pour avoir abrégé les souffrances de leur conjoint.
Le sort de cette malheureuse épouse est dans la décision future des juges qui ne manqueront pas de mansuétude, on peut en être sûr.
Nous sommes dans un registre tout à fait différent pour les recalés de la macronie. On peut estimer cela injuste. Mais tous les gouvernants trouvent des points de chute intéressants à des collaborateurs qu’ils ont remplacés.
Voyez un peu ce qui s’est passé avec Hollande. Avant de quitter le navire avec une retraite confortable et un esprit critique aiguisé, il a trouvé des places très honorables et bien rémunérées à ses factotum.
@ breizmabro
Vous vous basez simplement sur le fait que moi et Marchenoir avons les mêmes opinions au sujet de Raoult pour argumenter notre identité ? C’est très faible. N’importe qui qui se sent concerné par les thématiques de la médecine et du rationalisme a de bonnes chances de tenir ces positions. Nous avons d’autres points d’alignement, compte tenu d’un positionnement philosophique commun sur certains sujet. Cela porte un nom: le libéralisme.
Cela signifie simplement que nous avons des idées politiques communes. Nos divergences sont toutefois assez notables. Je n’ai pas son obsession poutinienne. Je n’ai pas son obsession anticommuniste. Je n’ai pas la même appréciation de la notion de l’art. Je n’ai pas le même positionnement sur la question des races. Je ne cite pas American Renaissance comme une source fiable.
Mais oui, je suis d’accord avec lui sur nombre de points. Par exemple sur Macron et le Liban, son analyse est essentiellement juste.
Cela ne fait pas de nous la même personne. Simplement des gens qui ont un positionnement commun sur certains sujets. Et l’hydroxychloroquine et Raoult sont assez universellement vilipendés par les personnes qui savent ce qu’il ne faut pas faire dans le domaine médical. Cela s’appelle l’éducation sur les questions médicales. La mienne fut faite à la dure et sur le tas en me renseignant sur ma situation. Celle de Marchenoir a probablement d’autres origines: quand il mentionne, peu ou prou, que l’idéologie « communiste » est coupable d’une glorification de la maladie à travers des néologismes comme « ableist » dans la sphère anglophone, il me semble mal mesurer ou faire semblant de mal mesurer certaines réalités. De mon côté, c’est l’idéologie misérabiliste et le dogmatisme déterministe à l’échelle individuelle en vigueur dans certaines sphères médicales, et notamment la psychanalyse, qui suscite mon courroux le plus absolu.
Nos différences sont suffisamment notables pour qu’il soit difficilement concevable que nous soyons la même personne.
Et puis mon phrasé est plus ampoulé et cherche souvent à prendre au piège un contradicteur dans ses propres incohérences. Marchenoir est bien plus direct dans ses imprécations. Cela témoigne d’un vécu probablement fort différent.
@ Michel Deluré | 09 août 2020 à 10:07
Sans parler du côté poignant de ce fait divers, je me pose la question de la prise en compte par les soignants de la souffrance du malade. Les traitements sont très inégaux d’un hôpital à l’autre, et pour certains, ce n’est pas une préoccupation majeure. Il est dramatique que le patient en fin de vie fasse appel aux siens pour réduire sa souffrance ; dramatique pour lui et pour ses proches. Si au moins l’enquête à propos de ce malheureux couple pouvait examiner la manière dont a été traitée la douleur du mourant, elle ne serait pas inutile.
Plus de peine de mort soit… alors la perpétuité sans doute plus cruelle encore… mais assortie d’une corde à à se pendre pour ceux qui le souhaitent.
Cher Philippe,
Pourquoi accorder le bénéfice du « soupçon » et donc de la présomption d’innocence à cette femme dévastée qui revendique son action et donc ne la réclame pas ? « Action », car il est bien difficile de voir dans son geste criminel la même haine que celle des meurtriers qui tuent un chauffeur d’autobus, une gendarme ou un policier père de trois enfants. « Soupçon », voilà une limite, sous l’angle médiatique, de l’application de la loi – certes protectrice – qui devrait être corrigée. Tout comme celle qui offre le statut d’innocent présumé au terroriste, au voleur, à l’assassin pris en flagrant délit.
Bien sûr, même si l’humanisme conduit à faire preuve de compassion avec cette épouse qui est allée jusqu’au bout de sa détresse, la justice doit passer. Elle doit sauvegarder le droit et, le premier d’entre eux, le respect de la vie humaine. Mais elle devra être indulgente parce que, comme souvent aux assises, elle sera seule dans le box alors que des responsables de son geste échapperont à toute sentence. Ils ne seront même pas entendus par les enquêteurs et n’auront pas à témoigner…
89 ans, cancer généralisé, souffrances… N’y a-t-il pas eu acharnement thérapeutique, alors que tout indique que ce malade en fin de vie souhaitait la mort au point de demander à sa femme de la lui donner ?… Cette question essentielle de la fin de vie dans la dignité n’est toujours pas franchement résolue dans notre société, même si la loi de 2016 créant un droit « à la sédation profonde » est un pas en avant. Mais est-elle suffisamment connue ? Contraire à leur serment, beaucoup de médecins ne rechignent-ils pas à l’appliquer ?…
Avant d’en arriver là, cette épouse a-t-elle pu s’ouvrir à quelqu’un de son désarroi ? Sur ce point aussi, la société porte de lourdes responsabilités. Autrefois, au-delà de la foi, les religions apportaient ce réconfort nécessaire, ce temps de réflexion devant le précipice… La laïcité a du bon, mais n’a pas su, jusqu’à maintenant, remplacer ces gestes d’entraide, cet épaulement quand le malheur survient…
Cher Philippe, vous avez parfaitement raison de rapprocher, de comparer, d’opposer ces deux images de la France : le désespoir sans solution d’une « moins que rien », qui la conduit au pire, et la désinvolture du « premier de cordée », qui, quoi qu’il arrive, le maintient au sommet. Il me semble inutile d’apporter ma contribution au mépris que le second inspire à tous les commentateurs. Sauf peut-être sur un point : celui qui accorde la prébende n’est-il pas tout aussi dédaignable que celui qui la sollicite ?
Tout éloigne cette épouse criminelle qui tue l’homme qu’elle aime et ce « nanti de la République » qui se sert sans, souvent, servir le peuple. Tout sauf peut-être deux mots : fidélité et loyauté. Mais ils sont loin d’avoir le même sens pour l’un et l’autre… L’épouse a été fidèle, loyale envers son mari au point de commettre l’irréparable qu’il lui demandait, au point de transgresser la loi. Le « nanti », lui, est fidèle et loyal à son maître pour son seul intérêt, sa seule gloriole : maintenir son rang dans la nomenklatura, profiter, profiter et profiter encore… Quitte, comme certains en 2016-2017, à changer de cheval si l’occasion se présente de grimper plus vite… Même la fidélité de mon chien me paraît plus sincère. Certes, la gamelle y a sa place. Mais pas que…
Et pendant ce temps en Vallée d’Aspe que monsieur Bilger a survolé. Vallée torrentielle, étroite, sauvage. Même là..
https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2020/08/09/etsaut-l-eglise-a-ete-cambriolee-dans-la-nuit,2724684.php
Bonsoir Philippe,
Marrant ce blog.
Y’en a des qu’ont une telle opinion de leurs écrits qu’ils en gardent la mémoire.
Et que je te « thurifère », et que je te « contempte ».
Quelle fatuité.
C’est pourtant souvent guerre et pets.
Emmanuel Macron au Liban, et organisant une conférence internationale sur ce pays. On croit rêver, qu’allons-nous faire de nouveau dans cette pétaudière ? EM ne doit pas se souvenir de nos cinquante paras assassinés au Drakkar à Beyrouth en 1983, certes il n’était pas encore né à cette époque, et notre piteuse débandade militaire dans les cinq ans suivants (merci Jacques Chirac !).
J’évoquais la visite de EM et ses efforts au Liban, avec un des cadres survivants de l’attentat du Drakkar et fin connaisseur du contexte politico-religieux de ce pays : il y a séjourné plusieurs fois longuement avant et après cet attentat (comme militaire puis en tant que civil). Il pensait comme moi de cette marotte libanaise de notre président, cela lui rappelait fâcheusement le début des engagements de VGE puis de Mitterrand, certes dans un contexte différent mais assez similaire à l’actuel au niveau politico-religieux.
Espérons que EM ait la lucidité de ne pas engager nos militaires dans ce pays : ce n’est pas la bande du Sahel (Mali, etc.) !
@ Tipaza | 09 août 2020 à 10:16
« Le « en même temps » a ses limites et c’est tellement vrai que Charles Michel, le Président du Conseil européen, s’est rendu samedi à Beyrouth pour témoigner de la solidarité de l’Europe avec le peuple libanais. En soi c’est parfait si cette solidarité se manifeste de façon concrète.
La question est, à quel jeu joue Macron, au nom de quoi et de qui parle-t-il ?
Sommes-nous des exécutants de l’UE ou joue-t-il la partie en solo comme il a l’air de le dire assez explicitement ?
En fait il voudrait être celui qui fait l’Europe fédérale, celui qui sort le Liban de la détresse, celui qui fait la planète plus grande comme il l‘a dit un jour à Trump, « made our planet great again ».
Narcisse dans ses œuvres et fantasmes de gloire. »
Vous avez une bizarre façon de raisonner : Macron est allé au Liban AVANT, ou APRÈS Charles Michel ?
Vous êtes le psy de service ?
La solution qui s’impose, semble t-il: Tipaza à Beyrouth, pour sauver le Liban !
@ Tipaza | 09 août 2020 à 10:16
Merci de votre réponse.
Je partage votre analyse et n’ai jamais été un chantre de Macron bien au contraire ! Je voulais Fillon.
Du genre qui creuse, j’avais sorti de Wikipédia ce qu’en terme de métier nous appelions une « carotte », en l’occurrence l’interview qu’il avait accordée à la revue de Sciences Po en 2007.
Le caractère de l’homme y apparaissait clairement, pour moi il y avait danger lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle !
Ce n’est pas son « en même temps » qui m’inquiétait, dans l’industrie, en particulier en exploration pétrolière, un dirigeant fait bien des choses dangereuses en même temps, ce qui m’inquiétait est le caractère, la personnalité de l’homme.
Si vous ne connaissez pas cette interview, en bref, il posait sa génération comme une victime des générations précédentes dont il considérait qu’il fallait s’en débarrasser ou au mieux les ignorer.
En clair la France, pour ne pas dire le monde, commençait avec sa génération, ignorant l’Histoire, ignorant ce que nos générations ont vécu et le pays que nous lui avons reconstruit qui lui a permis de vivre dans l’abondance et la paix.
J’ignore quel âge vous avez ! J’avais 32 ans quand enfin la France a connu la paix et continue à la connaître car rien de ce qui se passe en ce moment, Daech et Covid-19 compris, n’égale la série ininterrompue WW1 – Dépression de 1929 – Front Populaire vs Croix de Feu – WW2 – Indochine – Suez – Algérie.
Conçu au cours de l’été 29 par un grand mutilé de 14/18 donc produit du début de cette terrible période, témoin, victime puis acteur du reste, je n’ai pas du tout apprécié les élucubrations d’un gamin qui n’avait jamais connu la moindre difficulté dans sa vie jusqu’à 32 ans.
Au passage c’est aussi pourquoi je m’insurge férocement ici contre qui vénère les Zemmour et Onfray, car pour moi, dans un autre genre ce sont aussi des zèbres d’une espèce voisine, les philozèbres, seules les rayures changent. Si je me le permets c’est parce que je peux aligner entre la France, les USA et le Canada plus de diplômes universitaires qu’eux dont des sujets qu’ils n’auraient peut-être pas la faculté de comprendre du genre : « problème de cavitation dans les jets de turbine Pelton » ou « génération de potentiel électrique spontané dans les forages pétroliers » ou « capture des rayons gamma générés dans les couches de terrains sédimentaires par une source de neutrons faite du couplage polonium/beryllium » ou « extinction d’un puits pétrolier en éruption dans l’annulaire forage/tubage ».
Pourtant tout cela concerne directement l’électricité, le pétrole, les briques et le ciment… et tout ce qui en dérive, dont la télévision où ils pavanent, et dont ils ne peuvent se passer.
Ce qu’EM déclarait lors de cette interview est exactement comment il a démarré son quinquennat pour se rendre compte que l’Histoire se retournait contre lui et qu’il était obligé de réingurgiter ce qu’il avait dit.
Son attitude à l’égard du Général de Villiers et ses mamours à nos armées après en est une preuve brutale.
Quand un manager démarre mal il lui est généralement impossible de redresser la barre et quand on gouverne un pays comme la France c’est encore plus vrai.
Ayant vécu, et travaillé, dans bien des pays en voie de développement (sic), j’y vois une révolution sociale et mentale, plus que numérique, en cours, le passage de la France a laissé ses traces en Algérie comme au Liban, et ailleurs, car c’est aussi le cas au Québec et en Louisiane.
Au passage la vraie révolution numérique a commencé dès 1960 avec l’avènement des transistors et la miniaturisation qu’ils ont permise en électronique.
Je crois en l’évolution, celle de la nature, géologique comme biologique, chaque période laisse sa trace dans l’ADN des vivants, ce que Macron semblait ne pas avoir compris, les Libanais viennent de le lui rappeler.
Quand on a besoin d’un grand frère, ou d’un aîné, on l’appelle à l’aide.
En difficulté les animistes africains font appel à l’esprit de leurs ancêtres décédés pour les aider en leur rappelant qu’eux, les vivants, sont la seule preuve qu’eux, les morts, ont vécu. Une vieille façon de nommer l’ADN sans l’aide de la biologie qu’on pourrait peut-être qualifier de philosophie ?
Cette évolution de l’ADN se manifeste déjà chez les jeunes à la fois physiquement comme mentalement.
Le jour où en France on comprendra la signification du vol habité de SpaceX, on se rappellera de Christophe Colomb ou des Vikings, suivant qui a vraiment découvert l’Amérique ; le jour où nous comprendrons que nos philosophes n’ont rien produit depuis Platon, Sénèque et Descartes nous aurons peut-être des dirigeants capables de diriger !
Pardon pour le sermon, cordialement.
@ Robert Marchenoir | 08 août 2020 à 08:07
« Je vous avoue que ce qui me choque, moi, ce sont ces millions de Français qui se prétendent plus patriotes que les autres, et qui passent leur temps à salir l’action de leur président à l’étranger, c’est-à-dire la politique étrangère de leur propre pays. »
Bob – je me permets -, ce que vous dites là est sans doute vrai, mais à qui la faute ? Vous croyez sincèrement que lorsque notre Président s’affiche ainsi il ne nous humilie pas un peu ? des photos qui ont fait le tour du monde.
Et surtout la chansonnette « padamalgame », c’est pour les ignares, les incultes, ceux qui ont voulu être les meilleurs à l’étranger, montrer notre savoir-faire, lutter sur tous les fronts pour la France… Comment imaginer défendre ce que nous aimons le plus, le pays qui nous a accueillis, comment ? quand on voit de tels clichés ? Pas d’excuses, j’ai eu honte il est en exercice :
https://i.goopics.net/bNoLg.png
J’ai été fier, quand vous traversez la montagne vous passerez sans doute ce tunnel pour aller en Espagne… En une photo et quelques autres, le travail de décennies a été détruit.
Tout ce que vous racontez sont des balivernes, chacun à sa façon défend l’image de son pays, mais le drapeau et le porteur tant qu’il nous représente n’a pas le droit de nous humilier.
Alors se servir du Liban, Bob, pour écraser ceux qui critiquent, c’est dire que vous n’avez rien compris, il ne fait que son devoir, son simple devoir de président, de représentant… Le seul problème est que les clichés sont là et pour toujours, tout le reste est littérature, il n’a pas eu mon accord pour de telles photos.
Rassurez-vous je ne suis pas un enfant de choeur, mais je n’ai pas signé pour ça.
Paroles de coach :
https://i.goopics.net/PODNO.png
« La tragédie des uns, le confort des autres : la même France ? » (PB)
J’avoue, dès le début, avoir été dérouté par la mise en perspective des destins croisés d’un couple de vieillards et de politiciens macroniens.
Oui, ils ont un point commun, ils sont français et chacune de leur voix a la même valeur un jour d’élection. Pour le reste, ils ont théoriquement les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Ensuite, les faits imputables (ou pas) sont différents. Criminels dans un cas, délictuels dans l’autre. Non, les peines encourues ne sont pas les mêmes, elles dépendent de tribunaux différents. Un assassinat n’est pas jugé de la même manière qu’un abus de biens sociaux.
Les faits relatés par M. Bilger sont très graves. Un malade aurait demandé à sa femme de le faire passer de vie à trépas. L’épouse obéissante aurait visé, tiré et atteint mortellement son mari. Pour moi, c’est un assassinat.
Certes, il est communément admis qu’il faut du courage pour se suicider ; mais une autre théorie admet qu’il faut être singulièrement lâche pour ne pas affronter l’adversité. Il faut être encore plus lâche pour demander à la compagne de toute une vie de se mettre dans une situation plus que compromettante. L’idylle a sombré dans la tragédie.
Plus je vois de faits divers relatant des morts violentes de vieux messieurs administrées par des épouses éplorées et plus je songe à finir ma vie en célibataire endurci.
Tiens, « Pierre » est parti ? Alors là ! quelle surprise…
Les « internes en médecine » n’ont guère de persévérance, aujourd’hui. C’est dommage… pour une fois qu’on tenait un vrai docteur, il aurait eu des choses à nous apprendre. Que de vérités nous resteront à jamais inconnues sur le Covid-19…
@ Jérôme
« Marrant ce blog. Y’en a des qu’ont une telle opinion de leurs écrits qu’ils en gardent la mémoire. »
Ben évidemment qu’on en garde la mémoire.
« Et que je te « thurifère », et que je te « contempte ». »
Il faut bien employer les mots qu’il faut.
« Quelle fatuité. »
Quelle bande de faquins nous sommes, en effet.
« C’est pourtant souvent guerre et pets. »
Et en l’occurence, quand je parlais de thuriféraires de Raoult, je parlais de gens qui s’ingénient, volontairement ou pas, à pourrir une situation pandémique. C’est cela que vous appelez « guerre et pets »?
@ Deviro | 09 août 2020 à 20:02
« La solution qui s’impose, semble t-il: Tipaza à Beyrouth, pour sauver le Liban ! »
Ah, n’inversez pas l’ordre géographique des villes !
La situation est suffisamment complexe historiquement et politiquement, ne la compliquez pas géographiquement.
@ Lucile 09/08 12:43
Parfaitement d’accord avec vous. Mais, sans vouloir être pessimiste, on peut malheureusement douter qu’il en soit ainsi. Le sort de ce couple risque vite tomber dans les oubliettes.
@ vamonos | 09 août 2020 à 21:56
« Les faits relatés par M. Bilger sont très graves. Un malade aurait demandé à sa femme de le faire passer de vie à trépas. L’épouse obéissante aurait visé, tiré et atteint mortellement son mari. Pour moi, c’est un assassinat. »
Vous avez juridiquement raison mais émotionnellement tort. Il s’agit d’abord d’un acte d’amour. La vie, l’amour ne se déterminent pas uniquement à partir des textes de loi. Et heureusement !
@ F68.10 | 10 août 2020 à 01:38
Une petite critique : vous nous remettez Raoult à toutes les sauces, lui et ses « thuriféraires », qui selon vous pourrissent une situation pandémique. Regardez un peu les chiffres au lieu de jouer au « name and shame », sauf si cela vous fait plaisir de faire rager les thuriféraires en question, mais le pourrissement de la situation pandémique a vraiment peu à voir avec celui que vous appelez ‘le Druide ».
En Angleterre on estime que 20 % des malades de la Covid ont été contaminés… à l’hôpital, où l’on a mélangé tout le monde et où le personnel a transporté le virus de malade en malade. Les hôpitaux récents sont des « plague pits » (des mines de microbes et de virus), avec leurs nombreux étages reliés par des gaines d’aération et des cages d’ascenseurs, et par leurs cantines où tout le personnel se retrouve pour échanger les virus. Cherche-t-on pour autant à isoler au plus vite les secteurs dévolus aux maladies infectieuses ? La réponse est non. Tout ce qu’on fait c’est de dire aux autres malades et aux vieux, considérés d’avance comme incurables, de ne pas venir encombrer l’hôpital en cas de pic. Que je sache, on n’a toujours rien prévu pour l’automne au cas où une recrudescence de la maladie se produirait. On pourrait par exemple remettre provisoirement en état des bâtiments désaffectés, mais non, pour l’instant l’idée d’isoler un peu les malades, et de concentrer les efforts sur les personnes à risques n’a pas encore fait tilt dans la tête des experts.
D’autre part, la moitié des maisons de retraite a vu se multiplier le nombre des morts pendant le confinement, où là encore des travailleurs ont fait circuler l’infection et où l’on a laissé autoritairement ensemble des gens infectés et des gens sains avec ordre de ne pas bouger. Une bonne partie des morts relève de ce cas. Pas grand-chose de prévu là non plus pour le prochaine fournée. En ce moment, on laisse les gens faire interminablement la queue les uns derrière les autres pour se faire tester. On attend des semaines pour se décider à détecter les voyageurs infectés en provenance de pays particulièrement touchés. On se préoccupe surtout des prochaines modalités de confinement : quand, où, pour combien de temps, mais surtout pas qui ni comment.
Comme le disent ces deux scientifiques, on ne peut pas en vouloir aux décideurs de faire des erreurs en situation d’incertitude. Mais devant les faits, ne pas corriger les erreurs, là ça devient grave. Ils ne veulent pas multiplier les exemples pour ne pas affoler le public, disent-ils. Ces deux chercheurs disent que nous sommes tous un peu responsables de notre état d’hypnose à cause de notre attirance pour le sensationnalisme, savamment orchestrée par les médias. Ils pensent vain d’accuser, mais nécessaire d’observer raisonnablement les faits et d’en tirer des conclusions utiles.
https://unherd.com/thepost/oxford-epidemiologists-suppression-strategy-is-not-viable/
@ Achille | 10 août 2020 à 10:38
« Il s’agit d’abord d’un acte d’amour. La vie, l’amour ne se déterminent pas uniquement à partir des textes de loi. »
Ainsi, un assassinat serait légitimé et répertorié comme un acte d’amour. L’assassinat par amour apparaît ainsi au fronton du temple dédié aux oxymores. Trop de films, de livres et de faits divers ont décliné à l’infini ce concept fumeux.
Jane Fonda avait tenu le rôle de la cible dans le film : « On achève bien les chevaux ». Succès garanti, flots de larmes dans les travées des cinémas, mais l’assassin finissait sur la chaise électrique.
@ Lucile
« Une petite critique : vous nous remettez Raoult à toutes les sauces, lui et ses « thuriféraires », qui selon vous pourrissent une situation pandémique. »
Ouaip. En même temps, si Jérôme me critique, que ce soit sans me nommer ou pas, je traite le point en question. Le terme de « thuriféraire » faisait sans ambiguïté référence à moi et à… la thématique de Raoult. Donc, oui, le sujet a été relancé une ènième fois…
« Regardez un peu les chiffres au lieu de jouer au « name and shame », sauf si cela vous fait plaisir de faire rager les thuriféraires en question, mais le pourrissement de la situation pandémique a vraiment peu à voir avec celui que vous appelez ‘le Druide ». »
Aux Etats-Unis, bien que Trump soit responsable d’une aggravation de la situation à lui tout seul, les thèses de Raoult ont bien fait partie de ce jeu macabre. La thématique de Raoult est effectivement un point assez crucial car tant que les esprits ne seront pas au clair sur le cas Raoult, il n’est pas concevable que le grand public puisse cognitivement traiter de manière adéquate des thèmes plus complexes au sujet de cette pandémie. Il s’agit là d’un goulot d’étranglement cognitif.
« En Angleterre on estime que 20 % des malades de la Covid ont été contaminés… à l’hôpital, où l’on a mélangé tout le monde et où le personnel a transporté le virus de malade en malade. Les hôpitaux récents sont des « plague pits » (des mines de microbes et de virus), avec leurs nombreux étages reliés par des gaines d’aération et des cages d’ascenseurs, et par leurs cantines où tout le personnel se retrouve pour échanger les virus. »
Si vous voulez que je me mette à faire des critiques sur le monde hospitalier, je crains d’être d’un sanglant que le politiquement correct n’autoriserait que difficilement…
Je n’ai jamais affirmé que tout se passait à merveille dans les hôpitaux, dans les EHPAD, et chez nos politiques et nos décisionnaires.
« D’autre part, la moitié des maisons de retraite a vu se multiplier le nombre des morts pendant le confinement, où là encore des travailleurs ont fait circuler l’infection et où l’on a laissé autoritairement ensemble des gens infectés et des gens sains avec ordre de ne pas bouger. »
Vous voulez que je vous parle de la situation en psychiatrie adulte où on a trouvé très intelligent de mettre les gens à l’isolement au motif du coronavirus ? Je peux aussi. Je ne pense pas que cela en serait très… politiquement correct.
Il faut quand même que je fasse attention à aborder les sujets par des angles à peu près « consensuels » scientifiquement. Même en châtrant ma gouaille sur les thèmes médicaux, j’ai tendance à y être d’une brutalité sans concession. Alors je tente d’y aller mollo… hein…
Tenez-vous à ce que je commente les propos de Carl Heneghan ? Pour l’instant je me contente de cogner sur Raoult, mais je peux faire un effort pour trier le bon grain de l’ivraie dans les propos de Carl Heneghan. Seulement si vous y voyez un intérêt…
@ Lucile 10 août 11:44
« En Angleterre on estime que 20 % des malades de la Covid ont été contaminés… à l’hôpital, où l’on a mélangé tout le monde et où le personnel a transporté le virus de malade en malade »
Evidemment ! En France aussi. Les plus grands foyers (clusters) de contaminations sont les hôpitaux, n’en déplaise à Martin Hirsch, celui qui se vante d’avoir fermé 4 200 lits hospitaliers en deux ans.
Aujourd’hui « on » nous dit : faites-vous tester ! Mais que ne nous l’a-t-on pas dit en avril (à part à Marseille ;))
Portez des masques le jour, tous les jours, qu’ils nous disent ! Mais pourquoi ne pas nous l’avoir dit dès avril ?
Et pourquoi porter des masques en tissu alors qu’il existe des masques transparents, homologués, moins chauds, anti-buée, créés pour les sourds-muets qui ne voulaient pas être exclus de la vie sociale et qui peuvent ainsi lire sur les lèvres de leurs interlocuteurs (restaurants, bars, ou autres). Le « jeunes » aimeraient beaucoup mieux ces masques qui leur permettraient de se voir sourire.
Ah mais oui suis-je bête comme disait madame Ndiaye, il y a des millions de petits masques bleus à vendre (avec TVA) dans les grandes surfaces, et tellement d’autres en tissu lavable (avec TVA… aussi !).
Adéo Lucile
@ breizmabro
« Evidemment ! En France aussi. Les plus grands foyers (clusters) de contaminations sont les hôpitaux, n’en déplaise à Martin Hirsch, celui qui se vante d’avoir fermé 4 200 lits hospitaliers en deux ans. »
La Norvège a un taux de 3.8 lits par 1000 habitants; la France de 6.5 lits par 1000 habitants.
La Norvège est un pays qui est assez connu pour être un Etat plutôt social et riche. Je doute que la médecine norvégienne soit d’une qualité dramatique. Ce qui prouve qu’il est possible de soigner bien avec 40 % de lits en moins.
Si nous arrivons à faire baisser le niveau de lits, c’est donc une bonne chose. Il ne s’agit pas pour autant de dégrader les soins pour le plaisir de faire baisser le niveau de lits.
Il s’agit simplement de faire reculer l’hospitalocentrisme. Ce qui serait une bonne chose.
L’hospitalocentrisme est d’ailleurs une des raisons qui empêche de modulariser la réponse à la pandémie. Lucile a effectivement mis en exergue certains des points qui attestent de cela.
Et augmenter le nombre de lits en régime de croisière en prévision d’une épidémie constituerait un surdimensionnement déraisonnable. Un épidémie se traite différemment: il faut bien évidemment des infrastructures adéquates, mais cela ne se mesure pas en nombre de lits.
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@ Lucile
Voyez, je peux parler d’autres choses que de Raoult…
@ Lucile | 10 août 2020 à 11:44
[A F68.10]
« Une petite critique : vous nous remettez Raoult à toutes les sauces […]. Regardez un peu les chiffres au lieu de jouer au ‘name and shame’ […] le pourrissement de la situation pandémique a vraiment peu à voir avec celui que vous appelez ‘le Druide’ . »
C’est un argument véritablement dénué de toute valeur. Il est aussi pertinent que celui qui consiste à dire : le terrorisme islamique, ce n’est pas si grave que ça, regardez le nombre de tués sur les routes.
D’abord, le nombre de décès est loin d’être le seul instrument de mesure de l’épidémie. Il y a aussi le nombre de malades, le nombre d’invalides (c’est une affection susceptible de laisser des séquelles de longue durée), le nombre de journées de travail perdues…
Ensuite, il est évidemment impossible de chiffrer l’influence de Didier Raoult sur les effets cités. Déjà qu’on a bien du mal à tirer des conclusions certaines et quantifiables quant au port du masque et au confinement…
Ce qui est certain, et d’ailleurs démontré, c’est que son action est de nature à avoir provoqué des conséquences négatives dans ces domaines.
Mais c’est loin d’être le seul effet maléfique de sa campagne politique d’auto-promotion et de désinformation. On pourrait même soutenir que quelques centaines de morts de plus seraient beaucoup moins graves que le sabotage de la vérité et de la science auquel il s’est livré. Voilà qui est susceptible de conséquences incalculables sur l’avenir de notre civilisation.
Quant à reprocher aux gens de montrer Raoult du doigt et de lui faire honte, il est particulièrement malvenu. D’abord parce que c’est Raoult lui-même qui a commencé par traîner dans la boue, nominativement ou collectivement, tous ceux qui s’avisaient de porter des critiques rationnelles et justifiées contre lui. Ou même ceux qui se contentaient de faire des démonstrations contraires aux siennes, sans le nommer.
Raoult a ainsi trahi et l’éthique scientifique, et le serment médical qu’il est censé avoir prêté. Contrairement à ses allégations fleurant bon l’inversion accusatoire, c’est lui qui passe son temps à « violer le serment d’Hippocrate », et à se comporter à l’exact inverse du « bon docteur qui ne s’occupe que de soigner ses malades avec ses faibles moyens ».
Enfin, Didier Raoult a un comportement honteux, il est donc juste et bon qu’on lui fasse honte. Je serai curieux de savoir au nom de quoi il serait exempt de la responsabilité de ses actes et de ses propos. Parce qu’il est fonctionnaire ? Parce que c’est l’une des personnes les plus vaniteuses qui aient jamais hanté l’espace public, ce qui n’est pas peu dire ?
Le professeur Hervé Maisonneuve (30 juillet 2020) : « Un vrai scandale, cette chloroquine, et qui a causé beaucoup plus de troubles que le Médiator ?«
La Société française de pharmacologie et de thérapeutique (27 juillet 2020) : « A l’heure actuelle, les données disponibles concluent que l’hydroxychloroquine n’est pas associée à une réduction de la mortalité à 28 jours. En revanche, elle est associée à une augmentation de la durée d’hospitalisation et à un risque accru du recours à la ventilation mécanique invasive ou de décès. »
« Les données disponibles suggèrent que la chloroquine ou l’hydroxychloroquine utilisées seules ou en association avec un macrolide (ex. : azithromycine), ne sont pas cliniquement efficaces pour traiter le COVID-19, ni en prévention de l’infection chez les sujets à risque. »
Le professeur Axel Kahn, généticien (23 juillet 2020) : « […] Bouillonne au fond de moi un grand courroux contre mon collègue Didier Raoult. Scientifique de haute volée, directeur de l’un des six IHU français, les perles de la recherche hospitalo-universitaire, doté d’un budget de l’ordre de 120 millions d’euros par an, on attendait de lui de la belle science, robuste, contrôlée. Pas des publications hebdomadaires à grand succès sur YouTube, la mobilisation sur un tel sujet d’un invraisemblable mouvement d’opinion qui restera dans les annales, des articles bâclés dans des revues maison. »
« Ils ont failli, déconsidéré la recherche hospitalo-universitaire française, effroyablement compliqué la recherche clinique dans le monde entier : près de cent études consacrées à l’hydroxychloroquine, refus des volontaires d’être inscrits dans d’autres bras que les bras l’hydroxychloroquine ! Un désastre, une très mauvaise action. «
Frits Rosendaal, professeur d’épidémiologie clinique, dans l’International Journal of Antimicrobial Agents (l’une des revues contrôlées par Didier Raoult !), le 13 juillet 2020 :
« Cette étude [de Raoult] est affectée de défauts méthodologiques majeurs, qui lui ôtent presque entièrement, sinon complètement, toute valeur informative. »
« Par conséquent, non seulement le ton du rapport, présentant l’étude comme prouvant l’efficacité de l’hydroxychloroquine et allant jusqu’à recommander son emploi, est infondé, mais, étant donnée la demande désespérée d’un traitement pour le Covid-19, couplée aux effets secondaires potentiellement graves de l’hydroxychloroquine, il est complètement irresponsable.«
Leonid Schneider, journaliste scientifique spécialisé dans l’étude de la fausse science (dès le 27 mai 2020) : « Tout cela est une mauvaise comédie qui a cessé d’être drôle depuis longtemps. Plus tôt les Français se débarrasseront de Raoult, mieux cela vaudra pour la lutte mondiale contre le Covid-19.«
Innombrables sont les prises de position de ce genre, à travers le monde, émises par des chercheurs et des médecins extrêmement compétents pour en juger. La question n’est pas ce que peut en dire tel ou tel commentateur de ce blog !
Quant aux autres mauvaises décisions dont vous accusez le gouvernement dans l’épidémie, quand donc Didier Raoult a-t-il proposé quelque chose de mieux ? Jamais. Il s’est contenté de faire du cinéma. Vous dites :
« Devant les faits, ne pas corriger les erreurs, là ça devient grave. »
Quand Didier Raoult a-t-il corrigé ses erreurs, pour ne pas dire ses mensonges ? Quand ses soutiens vociférants en ont-ils fait autant ? Quand (rions un peu) les uns et les autres se sont-ils excusés ? Jamais ! Ils continuent ici même !
Le gouvernement français, en réalité, a corrigé ses erreurs, comme beaucoup d’autres. Le masque est obligatoire après avoir été déconseillé, le confinement a été imposé après avoir été jugé inutile, etc. Qu’il subsiste de mauvaises décisions et de mauvais fonctionnements, c’est certain. Mais se servir de Didier Raoult pour les critiquer, c’est complètement déplacé.
@ Robert Marchenoir (@ Lucile)
« On pourrait même soutenir que quelques centaines de morts de plus seraient beaucoup moins graves que le sabotage de la vérité et de la science auquel il (D. Raoult) s’est livré. »
C’est exactement mon positionnement. Il est cruel d’affirmer qu’il y a parfois des choses de plus de conséquences que « quelques centaines de morts », mais c’est ici le cas.
@ Robert Marchenoir | 11 août 2020 à 09:30
« Eh bien, je vais appliquer votre comparaison au professeur Hervé Maisonneuve (« Un vrai scandale, cette chloroquine, et qui a causé beaucoup plus de troubles que le Médiator ») : « C’est un argument véritablement dénué de toute valeur. Il est aussi pertinent que celui qui consiste à dire : le terrorisme islamique, ce n’est pas si grave que ça, regardez le nombre de tués sur les routes ».
J’avais anticipé cette objection, et me demandais comment la réfuter de façon synthétique, merci de me fournir l’argumentation.
(Excusez-moi, cher Robert Marchenoir, je ne peux pas m’empêcher de vous mettre en boîte, vous allez vous employer à me le faire regretter, mais en attendant, j’aime bien).
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@ F68.10
« Voyez, je peux parler d’autres choses que de Raoult… »
Je vois… Gé-ni-al !
C’est ça la justice en France ? On met sous contrôle judiciaire après la mise en examen d’une très vieille dame qui a mis fin aux souffrances atroces de son vieil époux condamné par le cancer généralisé et la même justice libère 15 000 caïds de prison avant la date.
Je me demande si la terre n’a pas changé d’axe de rotation parce que quand on voit ce qu’il se passe, on pourrait confirmer que pas mal de responsables de ce pays marchent sur la tête.
@ Lucile | 11 août 2020 à 13:09
« J’avais anticipé cette objection, et me demandais comment la réfuter de façon synthétique, merci de me fournir l’argumentation. »
Vous n’avez fourni aucune argumentation — ne parlons pas d’une réfutation. Vous vous êtes contentée de dire çéçui kidi kiyé, d’une façon même pas drôle, et qui racle le caniveau par rapport à vos réflexions habituelles.
Vous êtes-vous donné la peine de lire l’article d’Hervé Maisonneuve auquel j’ai renvoyé, avant de le critiquer — si on peut appeler cela une critique ? Avez-vous lu les autres articles qu’il a consacrés au Covid-19 sur son blog ? Avez-vous lu les autres articles dont j’ai fourni les liens ? Ou essayez-vous de démontrer que les chloroquistes et les raoultistes, même lorsqu’ils sont capables d’une pensée rationnelle par ailleurs, deviennent des sorciers africains étanches à tout autre chose que la pensée magique, dès lors que les tabous de leur secte sont mis en cause ?