La police à VEAUX-l’eau…

Le ministre de l’Intérieur a déclaré que sa réforme de départementalisation de la police était « courageuse, indispensable et difficile ».

Elle n’est pas « courageuse » mais absurde. Et, si elle est « difficile », cela tient au fait qu’elle n’est pas « indispensable ».

Si elle semble satisfaire une aspiration à l’unité et à la cohérence, elle va engendrer, si elle est mise en oeuvre, des conséquences très négatives, et d’abord la banalisation de la police judiciaire avec la perte de ses exceptionnelles qualités dues à une compétence exclusive.

Ce projet prévoit de placer la sécurité publique, la police aux frontières, le renseignement territorial et la police judiciaire (PJ) sous l’autorité d’un directeur unique dans chaque département, ce dernier étant sous l’autorité du Préfet. Le fait de noyer les 3 500 membres de la PJ dans l’ensemble luttant contre la petite et moyenne délinquance va aggraver le déficit déjà criant d’officiers de police judiciaire.

« Les ressources vont d’abord aller à la sécurité publique et au traitement du tout-venant alors qu’il ne faut jamais oublier l’importance de l’enquête de PJ dans les affaires de grande criminalité », selon le procureur général de Versailles Marc Cimamonti, magistrat respecté, l’un des fers de lance du combat contre les dispositions envisagées.

Celles-ci seront d’autant plus nuisibles à l’efficacité de l’action de la PJ que cette dernière sera nécessairement entravée par le caractère départemental de son champ. Alors que ses investigations complexes, longues, sur le crime organisé, les trafics internationaux ou les délits financiers imposent au contraire des enquêtes et l’exécution de commissions rogatoires sans frontières.

Si ce mauvais chemin était suivi, la PJ ne serait plus sous l’autorité des magistrats et dans une collaboration en général confiante avec eux. À cause du lien de subordination entre le directeur départemental et le Préfet (représentant de l’Etat), elle risquerait, s’il fallait enquêter sur des élus ou des milieux économiques locaux, d’être soumise à des influences et à des blocages partisans.

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Il résulte que sur les plans technique, pratique et politique, cette réforme est inutile, dangereuse et de surcroît va abîmer un service prestigieux qui connaît certes des difficultés mais ne peut tolérer qu’on le vide d’une substance qui faisait sa force.

Le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, mandaté par son ministre, a eu du mal à convaincre non seulement la PJ mais l’immense majorité des fonctionnaires de police (en tenue ou non) du bien-fondé de ce qui était proposé.

Il a été accueilli à Marseille de manière glaciale. Ce n’est pas son autoritarisme manifesté dans la précipitation à l’égard d’Éric Arella, patron de la police judiciaire de Marseille en poste depuis 2015, démis de ses fonctions et quittant son poste sous des applaudissements unanimes, qui va faire cesser la fronde, bien au contraire. Ce remarquable professionnel, n’ayant trahi ni sa direction ni ses équipes, méritait un autre traitement.

Gérald Darmanin a approuvé les sanctions qui ont été prises contre lui. J’aurais souhaité que le ministre n’oublie pas la mansuétude dont lui-même avait bénéficié de la part du président après le scandaleux fiasco du Stade de France et qu’il soit moins rigoureux avec la responsabilité des autres qu’il n’avait su l’être avec la sienne.

Cette insigne maladresse a failli entraîner, par solidarité, le départ du supérieur de Frédéric Veaux, Jérôme Bonet, le directeur central de la police judiciaire mais on lui a intimé de demeurer à son poste, au prétexte qu’il n’était pas libre de choisir dans la mesure où un décret du gouvernement était nécessaire (Le Parisien).

On est si peu sûr de la validité de ce projet qu’on fait savoir qu’il ne sera mis en oeuvre que courant 2023, ce qui est une étrange manière de le défendre.

Je voudrais conclure par ce miracle si rare : de grands professionnels de la police et de la Justice, de compétences reconnues chez les uns et chez les autres, avec une entente exceptionnelle pour dénoncer à l’unisson la catastrophe que représenterait une telle réforme.

Les seuls soutiens favorables à la réforme ont émané d’une haute hiérarchie policière à la retraite. Cela pèse peu.

Ce n’est pas parce que Jean-Luc Mélenchon soutient la PJ, alors qu’il a eu des mots affreux sur la police, qu’il convient de le récuser. Ce n’est pas parce que Gérald Darmanin, dans l’immense échec du régalien qu’est le macronisme, tente de sauver les meubles qu’il faut lui donner raison pour cette initiative déplorable dans laquelle il aurait tort de s’entêter.

Il est hors de question qu’on laisse la PJ être ainsi attaquée et je ne doute pas que les rassemblements prévus le 17 octobre dans toute la France seront massifs (JDD).

Espérons qu’ils éviteront à la police d’être à VEAUX-l’eau…

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Voir les Commentaires (80)
  1. Claude Luçon

    Nos dirigeants n’ont toujours pas compris le sens et les avantages du professionnalisme ! Ils théorisent et croient en leurs théories.
    Sur ce même sujet :
    PS @ Giuseppe | 10 octobre 2022 à 21:35
    Le plus extraordinaire dans le drame que vit l’Ukraine est qu’on peut être comédien, jouer un rôle de Président et l’être en pleine guerre alors que nos dirigeants, énarques, formés pour, sont incapables de l’être !

  2. Cette réforme semble ajouter une couche de complexité à un système qui ressemble fortement à une usine à gaz. La séparation des instances exécutives et judiciaires est déjà assez difficile à respecter en l’état actuel. Si la réforme devait avoir lieu, les policiers détachés auprès de la Justice dépendraient d’un préfet mais seraient contraints d’obéir à des instances judiciaires détachées au niveau départemental et préfectoral.

  3. @ Claude Luçon | 11 octobre 2022 à 00:55
    Je pense que c’est parce que les comédiens sont plus aptes au réalisme que nos dirigeants. Il faut bien qu’ils se frottent aux grands textes ou à la création actuelle, et qu’ils soient à l’écoute du public. Nos dirigeants semblent avoir une formation qui les coupe des réalités tout en n’ayant pas plus de rêves pour autant. Du conformisme.
    Pour se sentir quelque chose malgré un tel vide, je ne vois que la soif de pouvoir ou d’argent, ou les deux, et le mépris des concitoyens.
    Cela se coule dans l’opposition française Roi absolu – Peuple séditieux. Il est donc des plus difficiles de dialoguer.
    Et il en va de même en économie, comme on le voit dans la grève des salariés de Total. Dans ces conditions, je ne vois d’ailleurs pas comment il est possible que nous résistions un tant soit peu à la concurrence japonaise. À ce propos, j’ai souri quand j’ai vu des gens aligner des civilisations plus ou moins d’avenir en oubliant rien moins que l’Amérique latine qui se développe, et le Japon qui est au sommet, et a en plus le don d’imiter sans cesser d’exister, un modèle à une époque de mondialisation, je pense.

  4. Il y a tellement de choses qui ne marchent pas chez nous qu’il n’est pas nécessaire de toucher à ce qui semble encore tenir debout.
    Ceci dit, l’avis de policiers sur ce problème, ou de personnes connaissant le pétrole dans Total, serait souhaitable.

  5. Je pense, j’affirme et je suis sûr, que si leurs dirigeants avaient organisé des moratoires sur la police, ils auraient été couronnés de succès mais comme d’habitude dans ce pays, comme des veaux à l’eau ou pas, on prend toujours des décisions à l’emporte-pièce sans réfléchir.
    Prenons l’exemple de l’Iran où les moratoires sur les cailloux et leur police des moeurs ont été très efficaces. Depuis, ce pays est devenu un havre de paix et de liberté pour les femmes. On peut y croiser des jeunes femmes en mini-jupes cheveux au vent, fricotant avec des ex-mollahs en jeans et bandanas dans des boîtes de nuit.

  6. « Ce n’est pas parce que Jean-Luc Mélenchon soutient la PJ, alors qu’il a eu des mots affreux sur la police, qu’il convient de le récuser. » (PB)
    Elle est bonne celle-là. En somme même si Mélenchon a dit que « la police tue », dans la mesure où il critique une mesure du gouvernement, ce qu’il dit est bon à prendre.
    En matière d’argument, c’est ce qu’on appelle racler les fonds de tiroir. 🙂

  7. Vé, Bonne Mère, qué pays, qué monde, qué gabegie !
    Voilà qu’un homme honnête, notre hôte, pourtant si équanime, verse désormais dans la logique du supporter moderne où, quand la dernière fois que j’accompagnais mon fils à un concours parisien pour intégrer une grande école, qu’en récompense de son investissement scolaire nous lui avions offert un billet pour le Parc des Princes qatari, il lui était interdit de porter son écharpe de l’OM, et dans le bus qui nous menait au stade observait de ses jeunes yeux ébaubis l’inscription sur la casquette du PSG : 100 % anti-OM.
    Il est vrai que les 4,5 % de la droite régalienne qui n’a jamais su réformer le pays n’aide en rien à soigner le ressentiment de vieillards écœurés d’avoir été protégés d’une pandémie au prix de la santé mentale des petits, mais pas par celui qu’ils souhaitaient, cela n’explique sûrement pas autant de constance qui pour finir confine à l’obsession, d’être ainsi 100 % anti-Macron.
    Il ne suffira pas de se poser benoîtement la question de la généralisation de la haine, si l’on n’a pas un minimum de retour sur soi à savoir se la poser à soi-même, et soi-même savoir maîtriser les conséquences d’une défaite qui sinon nous mènera à mimer ce qui nous déçoit, à s’offrir à la vague qui tout entraîne et qui trouve ses succès d’audience chez ceux qui ne savent qu’en rentabiliser la manne publicitaire, creusant un peu plus ses fossés délétères et jetant la jeunesse aux exemples inféconds de ceux, masse informe, qui ne savent plus du tout gérer leurs émotions, n’ont d’autre rêve que d’en appeler à l’insurrection, courant à la gueule de l’un où l’autre tigre qui s’ingénient à exciter les passions pour mieux nous digérer et produire leurs étrons d’Ancien Régime au nom de la révolution.
    Bon appétit madame, monsieur, alimentez-vous donc chez CNews, refusez à tout jamais l’offre de conciliation, le 15 ou le 17 octobre vous festoierez à la mémoire d’un pays qui aura choisi de renier ce pourquoi il fut fait, et ferez l’allégeance des bombances à tous ceux qui interdisent toute émancipation, promettant les vacances et les cahiers au feu, les profs au milieu, ça rime avec adieux.

  8. « À cause du lien de subordination entre le directeur départemental et le Préfet (représentant de l’État), elle risquerait, s’il fallait enquêter sur des élus ou des milieux économiques locaux, d’être soumise à des influences et à des blocages partisans. » (PB)
    Parce que bien entendu, lors des rencontres sportives avec la Manif pour Tous, les Gilets jaunes du début et les Identitaires, le poids d’un État partisan de mauvaise foi ne s’est pas fait sentir, n’est-ce pas ?

  9. Sous Macron II, on assiste à un délitement des institutions en état de marche et souvent efficaces.
    La préfectorale, l’ENA, le corps diplomatique et maintenant la PJ succombent aux attaques des minus de ce gouvernement qui mettent en oeuvre les desiderata du chef.
    Un jour il faudra établir le bilan de la casse ainsi voulue.
    On a l’impression, mais ce n’est qu’une impression, que le conducator français est un enfant capricieux et gâté qui aime casser les jouets de son coffre…
    De cette façon on ne parle pas de son imprévoyance, ou un peu moins ?
    Que penser de gouvernants qui semblent éternellement pris de court: les Gilets jaunes, la pandémie, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, la grève des raffineries.
    Qui croyait encore que gouverner c’est prévoir ?

  10. Rustines, vases communicants et système D…
    Pour faire simple, les services d’investigation sous l’autorité d’un DDPN sont submergés par les procédures ouvertes après des plaintes déposées pour n’importe quel motif, mais l’accueil des « victimes » est « prioritaire ». Tout comme la politique du chiffre avait forcé les services à faire du « saute dessus » et donc à une garde à vue obligatoire, les diverses primes versées au chef de service obligent.
    Donc au final, ces effectifs récupérés iront grossir les effectifs des sûretés urbaines, des sûretés départementales et des services de quart des commissariats centraux. Et en même temps, les brigades financières seront dissoutes sans bruit pour que les politiques puissent enfin s’endormir plus sereinement.
    Bref, en dix années de macronie, la France est transformée en champ de ruines.

  11. hameau dans les nuages

    J’espère que ce genre de décision sera un mal pour un bien: le réveil des consciences sur le fait que des gens démocratiquement élus peuvent ne pas vouloir notre bien.
    Comme pour l’armée qui est désossée pour aller soutenir une marionnette (qui aux dernières nouvelles aurait été exfiltrée) c’est le cas maintenant du reste des forces régaliennes.
    Le peuple quant à lui, on l’a vu avec le covid, n’est qu’un ventre mou. Du mou ! Du mou ! Rien que du mou !
    https://www.youtube.com/watch?v=FZx-lROR7Fw&ab_channel=men4ce

  12. @ hameau dans les nuages | 11 octobre 2022 à 10:31
    Forcément, un peuple biberonné à la cellule psychologique et auquel il faut conseiller par messages publicitaires télévisuels de boire de l’eau quand la soif se manifeste, ça ne fait pas un peuple de guerriers.

  13. @ Achille | 11 octobre 2022 à 07:47
    « c’est ce qu’on appelle racler les fonds de tiroir… »
    …et en ce domaine, vous êtes un maître… mieux, un prince. Bien sûr, Mélenchon n’est pas le meilleur des supporters de la police judiciaire, mais, quand il a un instant de lucidité, il faut savoir en profiter. Par ailleurs, je ne crois pas l’avoir jamais entendu prendre fait et cause pour le grand banditisme…
    Prenez donc le temps de la réflexion avant de dégoupiller vos grenades…

  14. Patrice Charoulet

    Il faut être policier, magistrat ou avocat pour commenter ce texte. Ne sachant rien là-dessus, je ne puis que me taire. C’est ce que je fais.

  15. @ Serge HIREL | 11 octobre 2022 à 12:26
    Franchement pour aller chercher J-L Mélenchon pour justifier ses arguments, c’est que l’on est en mal d’inspiration.
    La meilleure preuve est donnée dans l’édito d’Alba Ventura de ce matin . Ainsi qu’elle le souligne, le pauvre est à contretemps sur tout.
    Elle a de belles grenades aussi Alba. Quand elle les dégoupille il faut se sortir de devant ! 🙂

  16. Compte tenu de son comportement touche-à-tout et « boursouflé », il est inconcevable que le Prince n’ait pas mis son grain de sel dans ce projet abracadabrantesque de réforme de la PJ. D’autant qu’il est parfaitement dans la lignée de ses précédentes velléités de s’en prendre aux corps d’exception de l’Etat : nos préfets, nos diplomates, nos officiers supérieurs… Il a donné le ton dès son arrivée au pouvoir en limogeant le chef d’État-Major des armées, parce que celui-ci avait osé défendre ses hommes.
    Darmanin, dans cette affaire, comme dans beaucoup d’autres dossiers qu’il prétend diriger, n’est qu’un serviteur aux ordres, qui, après le fiasco du Stade de France, doit son maintien place Beauvau au fait du Prince. Ce qui ne lui permet aucune marge de manœuvre – « je commande, il exécute »…
    Tous les arguments présentés contre cette mise à l’étouffoir de la PJ sont pertinents, de la perte d’expertise au renforcement de la politique du chiffre, du démantèlement des réseaux d’investigation au classement sur ordre administratif d’affaires dites « sensibles ». Jusqu’à maintenant, il n’y avait que dans les téléfilms qu’un enquêteur était menacé par son supérieur d’être muté à Saint-Pierre-et-Miquelon… Le limogeage express du directeur de la zone sud de la PJ laisse entrevoir que la fiction peut devenir réalité…
    La police, qui, déjà, sous l’effet des vociférations de la gauche extrême, est trop souvent perçue négativement, ne peut qu’être affaiblie par une réforme qui enterre un service unanimement réputé depuis sa création, au début de l’autre siècle. Oui, Macron s’en prend aux Brigades du Tigre… À qui le tour ensuite ? au Raid, lui aussi apprécié ?
    À bien y regarder, la justice, aussi, sera perdante si ce projet aboutit en l’état. Ce qui ne saurait déplaire à Dupond-Moretti… Mettre la PJ sous le contrôle du Préfet, c’est aussi l’éloigner des parquets, avec lesquels elle travaille aujourd’hui main sans la main. La départementaliser, c’est réduire son efficacité, multiplier les paperasseries, les rapports, les procédures… Ce qui revient à limiter la puissance de « l’autorité » judiciaire, à laquelle EM s’est promis de ne pas accorder le rang de « pouvoir ».
    Cette réforme est incohérente ? Pas du tout, elle entre parfaitement dans le cadre de l’obsession du Prince de renforcer la verticalité de l’Etat et d’en tenir tous les rênes, en utilisant exclusivement le corps préfectoral qu’il a mis à sa botte.
    Je ne sais plus quel Américain à la poigne ferme, avec lequel EM, à peine élu, a voulu entamer une partie de bras de fer, a dit, un rien goguenard, que cet adversaire avait un don : « Everything he touches turns to shit ».
    Et si les Français faisaient comme Trump ? Lui écraser les doigts…

  17. « Si ce mauvais chemin était suivi, la PJ ne serait plus sous l’autorité des magistrats et dans une collaboration en général confiante avec eux. À cause du lien de subordination entre le directeur départemental et le Préfet (représentant de l’Etat), elle risquerait, s’il fallait enquêter sur des élus ou des milieux économiques locaux, d’être soumise à des influences et à des blocages partisans. » (PB)
    Cela, c’est pour moi l’argument le plus convaincant que cette réforme ne va pas vraiment dans le bon sens.
    Moi, j’ai du mal à comprendre pourquoi la police judiciaire ne pourrait pas, selon le gouvernement, rester un instrument de dimension nationale et judiciaire. Autant la nécessité de cesser de travailler en solo et celle de la réorganiser pour faire monter le taux d’élucidation me semble une nécessité, autant je ne vois pas en quoi la faire dépendre davantage de l’exécutif (le préfet) plutôt que du judiciaire apporte un réel plus. Et l’inconvénient en est clair: faire dépendre cela de l’exécutif…
    Maintenant, quand Darmanin dit que les manifestants « pourraient être redevables de sanctions », moi, j’en ai marre de ces coups de menton. Une « haie du déshonneur », et boum !… on continue à faire chanter les gens avec des devoirs de réserve et des obligations de déférence à la mords-moi-l’nœud. Sale habitude française de croire que les fonctionnaires doivent être traités comme des bidasses.
    Sergent: « Guuump !! Quel est ton seul but dans cette armée ? »
    Forrest Gump: « De faire tout ce que vous me dites de faire, Sergent ! »
    Sergent: « P*t*in, Gump, t’es un p*t*in de génie ! C’est la réponse la plus exceptionnelle que j’ai jamais entendue ! Tu dois avoir un p*t*in de QI d’au moins 160 ! »
    Ce n’est pas en faisant taire les gens qu’on va les inciter à régler les problèmes par le débat démocratique plutôt que d’aller faire le mariole dans la rue comme la CGT à la l’heure actuelle avec le pétrole. Abolir le droit de grève (si, si, si…) ainsi que les obligations abusives de déférence dans la fonction publique me semblent être deux nécessités, et, au fond, deux faces de la même pièce.
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    @ hameau dans les nuages
    « Comme pour l’armée qui est désossée pour aller soutenir une marionnette (qui aux dernières nouvelles aurait été exfiltrée) »
    Ah bon ? Il aurait été exfiltré ? Source ?
    Et puis non: c’est une excellente chose que de désosser notre armée pour soutenir l’Ukraine. Faut maintenant mettre du fric sur la table pour acheter plein de nouveaux joujoux. Il y a un réarmement à faire. Nous avions parié sur la paix et les dividendes de la paix. Nous avions alors eu moralement raison de faire ce choix, et de professionnaliser l’armée (ce qui ne nécessitait pas la fin du service militaire pour autant). Ainsi que de monter en gamme question matériel pour calibrer notre armée pour en faire une force de projection. Maintenant, il faut revenir à une perspective de forte intensité et de longue durée et cesser de se focaliser uniquement sur du matos très performant et très cher. La guerre, c’est avant tout une question de logistique, et il faut remettre en marche l’industrie de l’armement partout en Occident. Avec du cher et du pas cher.
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    @ caroff
    « Sous Macron II, on assiste à un délitement des institutions en état de marche et souvent efficaces. La préfectorale, l’ENA, le corps diplomatique et maintenant la PJ succombent aux attaques des minus de ce gouvernement qui mettent en oeuvre les desiderata du chef. Un jour il faudra établir le bilan de la casse ainsi voulue. »
    Sur le principe, ce « délitement » organisé est une excellente chose. On peut discuter des modalités, mais vous, vous attaquez le principe même. Ce principe est pourtant à défendre.
    À vous dire, je ne comprends même pas pourquoi il devrait y avoir une préfectorale en France, ou une école nationale d’administration hors système universitaire et où les élèves sont fonctionnaires. J’veux dire: comment peut-on pester contre les technos en France tout en défendant ce qui crée les technos ?? Incohérent. De plus, l’ENA a remplacé un népotisme pré-ENA par un corporatisme. Système, donc, à fusiller. Le corps diplomatique nécessite, de toute évidence, à l’heure actuelle, aussi une ouverture. Et il est absurde de conserver une structure de corps d’État pour les diplomates.
    Il est temps de mettre à la casse nos vieux réflexes « méritocratiques » qui n’assurent plus la compétence ou qui ne l’assurent pas plus que des systèmes plus ouverts. Mais qui nous garantissent le corporatisme en plus.
    Il est temps de faire sauter ces tabous. Système à mettre, effectivement, à la casse. Comme vous dites.
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    @ Exilé
    « Parce que bien entendu, lors des rencontres sportives avec la Manif pour Tous, les Gilets jaunes du début et les Identitaires, le poids d’un État partisan de mauvaise foi ne s’est pas fait sentir, n’est-ce pas ? »
    Rien à voir avec la Sauerkraut.

  18. @ Exilé
    « Parce que bien entendu, lors des rencontres sportives avec la Manif pour Tous, les Gilets jaunes du début et les Identitaires, le poids d’un État partisan de mauvaise foi ne s’est pas fait sentir, n’est-ce pas ? »
    Ces événements se sont déroulés dans le périmètre de la Préfecture de police de Paris. La préfecture de police de Paris est le modèle même des DDPN.
    Avant les Gilets jaunes, l’air du temps était à la suppression du particularisme de la Préfecture de police de Paris. Depuis, c’est devenu le modèle type à transposer à l’échelle nationale. Il ne devrait pas vous échapper que cette évolution va dans le sens critiqué par monsieur Philippe Bilger et qui semble vous effrayer.

  19. Et bien entendu, les Français sont des veaux, sauf moi, moi, moi, qui suis la reine ou le roi, et décide en récompense de mes défaites, de conchier le président.
    Quarante ans qu’on tente de réformer la police, et les retraites, et la justice, et la fiscalité, et, et, et…
    Entendu cet après-midi un reportage sur France Info corroborant ce constat, que les syndicats n’ont d’autre souci que défendre leur corps, pas du tout la population, qu’il s’agirait de faire un choix pour la police judiciaire par souci d’efficacité, choix reporté depuis quarante ans.
    Évidemment, celui qui tente de contredire cet état de fait sera décapité, tout restera en l’État devenu de non droit.

  20. Je ne saurais me prononcer, Monsieur Bilger, sur la nécessité ou pas de cette réforme.
    Tout d’abord et de mémoire, la départementalisation de la police avait déjà été envisagée en 1995. Cette réforme devait faire passer les Renseignements généraux sous l’autorité du directeur départemental de la police nationale. La réforme a capoté par le refus des renseignements généraux de s’y plier.
    Cette fois, les renseignements généraux ayant été fondus pour partie dans la DGSI et le reste à l’échelon départemental, il s’agit de modifier la structure de la direction centrale de la police judiciaire.
    De fait, si l’on étudie l’organisation de la police nationale, le directeur général de la police nationale a quelques entités qui lui sont directement rattachées, dont le RAID. Figurent dans l’organigramme quatre directions centrales (police judiciaire, sécurité publique, police aux frontières, compagnies républicaines de sécurité) ainsi que la direction de la coopération internationale de sécurité.
    Or, ces directions centrales, si elles sont formellement placées sous l’autorité du directeur général de la police nationale, semblent bénéficier d’une large autonomie, pour ne pas dire d’une grande indépendance vis-à-vis du DGPN, tout comme d’ailleurs la préfecture de police de Paris.
    Je ne connais pas le détail de ce projet. Il me semble cependant que le ministre de l’Intérieur doit aussi observer la structure hiérarchique de la direction générale de la gendarmerie nationale, parce que de statut militaire, placée sous la seule autorité de son directeur général.
    En effet, hors gendarmerie mobile, la structure de cette institution est essentiellement départementale, ce qui n’empêche pas l’existence, notamment en police judiciaire, de formations spécialisées départementales, mais aussi et surtout régionales ou nationales.
    La réforme de la police judiciaire viserait-elle donc à directement subordonner le directeur central de la police judiciaire au directeur général de la police nationale ? Si oui, alors là résiderait à mon sens le nœud gordien et la cause de la grogne de cette entité de la police nationale.

  21. Claude Luçon

    @ Serge HIREL | 11 octobre 2022 à 12:26 @ Achille :
     » …Mélenchon n’est pas le meilleur des supporters de la police judiciaire, mais, quand il a un instant de lucidité, il faut savoir en profiter. »
    Ce n’est pas un instant de lucidité, c’est seulement un moment de faiblesse de sa part, avec Mélenchon c’est de la pitié, de l’empathie qu’il faut avoir.

  22. Robert Marchenoir

    Votre plaidoyer est convaincant, mais ne suffit pas à instruire un citoyen anonyme dans mon genre. Nous ne savons toujours pas s’il faut voter pour ou contre cette réforme.
    J’ai bien entendu tous les arguments contre, mais où sont les arguments pour ? Je comprends bien que le but de tout ministre de l’Intérieur est, en général, de détruire la police et de se la mettre à dos, mais au-delà ? N’y aurait-il pas quelque bonne raison à cette réorganisation ?
    Nulle part, dans la presse, je n’ai lu d’explications sur ce point. Tout ce qu’on nous dit, c’est que la réforme se fera et que « tout le monde » a cherché à la faire depuis longtemps. Jusqu’au ministre de l’Intérieur Paul Quilès dans les années 1990.
    Vu de l’extérieur, cette réforme semble effroyablement banale, le genre de chose qui se fait tous les jours dans l’entreprise privée sans que qui que ce soit trouve à y redire. Une grande organisation peut se structurer sur une base géographique ou fonctionnelle (voire les deux). Il y a des arguments d’un côté comme de l’autre. En général, un PDG arrive et réforme dans un sens, puis un autre le remplace et réforme dans l’autre sens. Rien de tout cela ne fait de vagues. Tout le monde comprend que c’est la vie, et continue à travailler.
    Dans la fonction publique française, non. Dès qu’un chef tente de passer une corbeille à papiers de la droite à la gauche du bureau, c’est un scandale, on veut notre mort, tout s’arrête.
    Pour le brave con que je suis, lorsque je lis que le gouvernement veut regrouper toutes les forces de police d’un département sous une même autorité, je me dis : évidemment, ça tombe sous le sens, et je passe à autre chose.
    Comme des criailleries s’élèvent au-dehors, j’examine les arguments des indignés. Le premier à émerger prétend que si la police judiciaire était sous les ordres du préfet, alors elle serait contrainte à délivrer des contraventions de stationnement. Je m’excuse, mais j’ai la très nette impression que l’on se paye ma tête. Je ne vois pas le rapport, et je suis bien certain que des kilomètres de « statut » empêcheraient une telle opération.
    Au demeurant, pourquoi ces messieurs de la PJ craindraient-ils qu’on les vire à la circulation ? Seraient-ils en léger sureffectif ?
    On nous dit aussi qu’un commandement départemental donnerait la priorité à la « petite » et à la « moyenne » délinquance, au détriment de la « grande » — comprendre : la seule qui sied aux indignés du moment.
    D’abord : je ne vois pas pourquoi, puis : j’espère bien, qu’on donne la priorité à la petite et à la moyenne délinquance. C’est celle-là, qui empoisonne la vie quotidienne des Français. C’est celle-là qui doit être éradiquée en priorité, comme on le sait depuis un demi-siècle que la théorie de la fenêtre brisée et de la tolérance zéro a été mise en œuvre aux États-Unis.
    Ensuite, on me dit qu’une organisation par département empêcherait la police judiciaire d’enquêter sur les élus. J’hallucine. Le boulot de la police judiciaire n’est pas d’enquêter sur les élus. Il est d’enquêter sur les immigrés qui fournissent une part disproportionnée de la délinquance. A lire les gazettes, on croirait que l’insécurité en France est essentiellement due à Fillon et ses costumes, Guéant et ses primes en liquide et je ne sais quoi encore.
    De plus, je vois assez mal en quoi les préfets seraient plus malléables aux pressions des hommes politiques que les hauts fonctionnaires parisiens. Vous semblez tenir pour acquis que la France est tellement corrompue, qu’un préfet ne pourrait résister aux pressions de politiciens ou de notables locaux. Mais si c’est le cas, ces messieurs de Paris seraient encore plus corrompus : davantage de pouvoir, davantage de tentations.
    Tentant de déchiffrer les informations données par la presse, je lis que la réforme consiste à « regrouper, sous l’autorité d’un directeur départemental unique, la sécurité publique, la police aux frontières, le renseignement territorial et la police judiciaire ».
    Toujours cet insupportable jargon administratif voué à dissimuler la réalité : donc la sécurité publique s’oppose à la police judiciaire, parce que cette dernière fait partie du secteur privé ? La sécurité publique n’a rien de judiciaire, car si vous tombez entre ses mains, vous allez vous faire casser la figure, mais jamais, au grand jamais, vous ne vous retrouverez au tribunal ? Qu’est-ce que c’est que ces sottises ?
    Et puis je regarde. Je constate que ces messieurs les indignés manquent de « moyens », mais qu’ils ont assez d’argent pour se faire faire des ticheurtes sur mesure avec slogans incorporés pour aller manifester. Je constate qu’entre deux enquêtes internationales hyper-importantes dont dépend le sort du monde, ils ont le temps d’aller manifester.
    Et j’observe qu’un commissaire de Marseille, selon le JDD, déplore que l’action du gouvernement ait rendu la situation « quasi insurrectionnelle » dans son service. Des policiers en état « d’insurrection » ? Armés ? Révocation immédiate, et passage en force de la réforme.
    Avec les rares éléments qui me sont fournis, je subodore qu’il s’agit là, une fois de plus, d’un caprice d’une aristocratie du fonctionnariat, qui ne veut surtout pas être dérangée dans ses habitudes et ses privilèges. Vous comprenez, nous on est de la police judiciaire, on est à tu et à toi avec les grands magistrats de Paris, on s’occupe des grandes affaires internationales, on fait la révolution tous les jours en nous attaquant aux élus, vous n’allez tout de même pas nous ravaler au rang de la vulgaire flicaille qui vide les poches à la recherche d’une barrette de shit.
    Au passage, on admirera la sublime solidarité qui règne entre tous ces messieurs de la police. Heureusement que nous sommes censés nous prosterner à leurs pieds en les remerciant de nous protéger.
    Je peux me tromper, hein, mais lorsque je vois que certains défendent l’intangibilité de l’ordre établi, en la matière, en soulignant qu’il date de Georges Clemenceau… ben, justement : si c’est si vieux, et que tout le monde a résisté à tout changement depuis cette date, c’est probablement qu’un bon coup de pied dans la fourmilière s’impose.
    Il ne manque pas, en France, de trucs qui sont « comme ça depuis Napoléon », et qui justement nous étouffent.

  23. Difficile de comprendre cette levée de boucliers qui tourne à la condamnation globale de nos instances gouvernementales. Heureusement que ce que nous écrivons n’a aucune portée pratique. Exutoire n’est pas exécutoire.
    Ce qui est douloureux, en revanche, réside dans la sentiment général de frustration et de véritable rejet de la « caste » énarchique. Etant partout, elle est responsable de tout. Le chanvre se porte aussi en cravate.

  24. @ Isabelle | 11 octobre 2022 à 07:23
    Cette magnifique haie d’honneur faite par ses « flics » à Eric Arella est un « spectacle » qu’on aurait aimé ne pas voir tant il exprime le fossé qui sépare Beauvau et le pouvoir macronien de ceux qui le servent par devoir, au risque quotidien de leur vie.
    Je n’ai jamais pu oublier un autre « spectacle », inverse celui-là, mais tout aussi significatif d’un même fossé, auquel j’ai assisté en 1991, à l’époque de Mitterrand, dans la cour du commissariat de Mantes-la-Jolie. 500 policiers des Yvelines étaient là, en grande tenue, pour participer aux obsèques d’une collègue de 32 ans, assassinée par un jeune voyou du Val Fourré, alors qu’elle tentait de mettre fin à un rodéo urbain. Pied au plancher, il a foncé sur elle…
    Lorsque le maire socialiste de la ville est entré dans la cour, sur ordre d’un supérieur anonyme, les 500 policiers lui ont tourné le dos et la haie d’honneur qui entourait le cercueil a présenté les armes, canon à terre. L’élu avait préféré aller réconforter la famille du criminel avant de s’incliner devant la dépouille de la jeune policière et d’apporter son soutien à ses collègues…
    Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Philippe Marchand, et le Préfet des Yvelines ont eu toutes les peines du monde à obtenir que ce crétin quitte les lieux dans un silence glacial…
    Seule différence entre ces deux « spectacles » : le supérieur anonyme, mais facile à identifier, est resté à son poste. Le fossé s’est approfondi… Aujourd’hui, grand flic ou pas, le récalcitrant est viré sur l’heure…

  25. @ F68.10 14h24
    « À vous dire, je ne comprends même pas pourquoi il devrait y avoir une préfectorale en France, ou une école nationale d’administration hors système universitaire et où les élèves sont fonctionnaires. J’veux dire: comment peut-on pester contre les technos en France tout en défendant ce qui crée les technos ?? Incohérent. De plus, l’ENA a remplacé un népotisme pré-ENA par un corporatisme. Système, donc, à fusiller. Le corps diplomatique nécessite, de toute évidence, à l’heure actuelle, aussi une ouverture. Et il est absurde de conserver une structure de corps d’État pour les diplomates. »
    C’est normal que vous ne compreniez pas ce que je dis puisque vous ne connaissez pas l »‘exercice de l’Etat » !!
    Cela étant, il n’y a pas beaucoup de corporatisme à l’ENA, une fierté sans doute d’avoir réussi à entrer dans une école au concours assez difficile. Et encore, certains avouent, par vanité sans doute, qu’ils n’y ont pas appris grand-chose en dehors du stage en préfecture ou en ambassade.
    La diplomatie requiert des compétences particulières qui s’agrègent dans un corps qui recrute largement à l »extérieur » des gens pointus et agiles. Donc il n’est pas optimal d’y revenir… Les nominations de personnalités extérieures à la diplomatie (Yann Wehrling ambassadeur à l’environnement ou Karim Amellal ambassadeur à la Méditerranée – si si ça existe !) ont montré que les amis du président pouvaient être recasés, ni plus ni moins… Continuer dans cette voie n’est pas efficace.
    Quant à la disparition de la préfectorale, c’est une façon de tendre la main et de donner des gages aux élus locaux qui ne sont pas toujours ravis par la façon dont Macron considère les départements ou les Régions.
    Donc même réflexion que celles faites pour le corps diplomatique !
    Pas sûr que l’Etat, au fonctionnement parfois erratique, y gagne beaucoup…

  26. @ Robert
    « La réforme de la police judiciaire viserait-elle donc à directement subordonner le directeur central de la police judiciaire au directeur général de la police nationale ? Si oui, alors là résiderait à mon sens le nœud gordien et la cause de la grogne de cette entité de la police nationale. »
    Si le modèle réel était la gendarmerie nationale, alors la préfecture de police (PP) de Paris serait la première survivance à tomber. La PP ne dépend pas du DGPN mais directement du ministre de l’Intérieur, de manière parallèle au DGPN et au DGSI.
    S’ensuit un millefeuille étrange (avec de multiples doublons de services administratifs entre DGPN et ses directions centrales et PP – y compris de services purement administratifs dont on ne parvient pas à comprendre l’absence d’unicité).
    S’il s’agissait d’offrir une cohérence globale, il ne devrait pas y avoir de PP. Il ne devrait pas avoir de direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Paris dépendant du PP au contraire de l’ensemble des autres PJ de France qui dépendent de la direction centrale de la police judiciaire. C’était d’ailleurs un objectif clairement affiché en 2017, la fin du particularisme de la PP.
    Les directions centrales sont en fait plus soumises à la DGPN que n’importe qui d’autre. Ils n’ont pas d’indépendance. Le DCPJ est le subordonné hiérarchique du DGPN et n’a pas d’autonomie budgétaire. Ce n’est pas le cas du PP. Réforme ou pas réforme, ça ne change rien du tout à l’échelle nationale en terme d’autorité hiérarchique ou budgétaire. Ce qui change, c’est à l’échelle locale.
    Et là, si on observe bien, le modèle des DDPN n’est pas celui de la gendarmerie (qui en outre vient de placer son aspect investigation à l’échelon zonal, donc à contresens de cette réforme dans la police) mais celui de la PP. Le PP, en effet, a sous sa coupe sa DRPJ, sa direction du renseignement (DRPP, avec tous les problèmes que cette survivance indépendante de la DGSI implique), comme le futur DDPN. Il peut basculer du personnel et des moyens à son gré. Cela fonctionne globalement à Paris, parce que tout le monde sait que Paris à un volume de personnel et logistique en complet décalage avec le reste de la France. Par exemple, la DRPJ Paris, pour ne parler que de la filière investigation, représente au moins 2000 personnels, tandis que la DCPJ, pour toute la France, offices centraux et comme PJ locales, représente environ 5000 personnels.
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    @ F68.10
    « On continue à faire chanter les gens avec des devoirs de réserve et des obligations de déférence à la mords-moi-l’nœud. Sale habitude française de croire que les fonctionnaires doivent être traités comme des bidasses. »
    Vous avez raison de pointer du doigt le non-dit du sujet du management. La filière PJ n’est pas attractive, en dépit de certaines primes. Pourquoi ? parce que le régime horaire et les contraintes de service sont clairement défavorables par rapport à ceux des policiers en sécurité publique.
    Un policier en police-secours a un régime horaire qui lui laisse beaucoup plus de temps libre (en contrepartie de journées plus longues, de 12 heures) et ne quitte pas sa demeure le vendredi soir à 23h30 pour aller poser une balise sous une voiture.
    C’est déjà particulièrement compliqué de recruter et de conserver du personnel de qualité dans ces services qui ont pour seul avantage la matière, le fait que les enquêtes sont plus intéressantes qu’ailleurs, avec des moyens accrus.
    Cette réforme présente un risque évident sur ces aspects : que le personnel soit employé ailleurs selon les besoins très locaux du moment (comme le puits sans fond de procédures insolubles de violences conjugales) comme cela se serait vu sur les sites pilotes ; avoir les moyens dédiés détournés (véhicules de filature utilisés pour la patrouille – et définitivement inutilisables ensuite en filature car identifiés). Les leviers de management permettant de recruter le meilleur personnel tombent. La suite est logique, on ne peut pas espérer maintenir un travail de qualité acceptable en dégradant une situation déjà peu satisfaisante.
    On note que la réforme se fait à marche forcée, sans attendre les retours des audits sur le bilan des sites pilotes, notamment sous l’angle management seul.
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    @ Serge HIREL
    « Compte tenu de son comportement touche-à-tout et « boursouflé », il est inconcevable que le Prince n’ait pas mis son grain de sel dans ce projet abracadabrantesque de réforme de la PJ. »
    La formule porte en effet une marque identifiable. On dégage les têtes qui dépassent comme on apporte un soutien inconditionnel à Alexandre Benalla ou Eric Dupond-Moretti.
    « Miquelon… Le limogeage express du directeur de la zone sud de la PJ laisse entrevoir que la fiction peut devenir réalité… »
    C’était mentionné dans le Canard enchaîné il y a une ou deux semaines, avant Marseille, il y au moins quatre directeurs de PJ locales qui ont été mutés ces derniers mois, en grande partie à l’étranger. Voici des signaux quand même clairs – sauf à prétendre que tous les directeurs de PJ locales étaient des peintres qu’il était urgent de dégager.
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    @ Robert Marchenoir
    « On nous dit aussi qu’un commandement départemental donnerait la priorité à la « petite » et à la « moyenne » délinquance, au détriment de la « grande » — comprendre : la seule qui sied aux indignés du moment.
    D’abord : je ne vois pas pourquoi, puis : j’espère bien, qu’on donne la priorité à la petite et à la moyenne délinquance. C’est celle-là, qui empoisonne la vie quotidienne des Français. C’est celle-là qui doit être éradiquée en priorité, comme on le sait depuis un demi-siècle que la théorie de la fenêtre brisée et de la tolérance zéro a été mise en œuvre aux États »
    Heureusement que vous êtes là pour en parler, parce que les fonctionnaires, forcément niais, n’ont jamais réfléchi à tout ceci. Ils vous attendaient.
    Comme vous vous y connaissez en réseaux criminels, vous pensez donc que ce qui fait que les zones dites sensibles sont des supermarchés des stupéfiants, c’est parce qu’il y a eu un carreau cassé non réparé. Même si, dans les faits, on répare plus souvent et plus méthodiquement dans ces zones sensibles que n’importe où en France.
    (Merci de nous donner, au passage, l’exemple des Etats-Unis d’Amérique, qui est l’exemple type du modèle à suivre en terme d’insécurité ; dont on se rapproche inexorablement.)
    Votre grande expertise vous conduit sans doute à imaginer que les acheminements de tonnes de stupéfiants, qui alimentent des points de vente, se font au petit bonheur la chance, du fait de petits clowns dans leur cité, qui sont ceux sur lesquels l’attention préfectorale est portée, parce que ce sont eux qui sont visibles et qui peuvent se faire attraper par des opérations coup de poing de bric et de broc.
    Les vols à main armée et le terrorisme, on attendra qu’ils nous tombent dessus, parce qu’on a décrété les violences conjugales et le dealer de hall (deux catégories de personnes qui n’iront jamais en prison ou si peu – bref, une activité en terme de deniers publics en pure perte – au cas où le bon emploi des deniers publics vous intéresse au-delà de la simple critique de toute activité régalienne, et donc publique) comme prioritaires, car visibles.
    Lors des derniers attentats, par exemple celui de Strasbourg, ce n’était pas sans conséquences d’avoir à disposition, pour la justice antiterroriste, une direction centralisée disposant sur l’ensemble du territoire national de groupes précis et pointus en constatations criminelles, surveillances, filatures, parlant un même langage, des manières de faire etc. Un des arguments en faveur de cette réforme consiste à dire que ce savoir-faire sera plus largement diffusé. L’argument a de quoi faire sourire : rien n’empêche les services de moindre importance de tirer vers le mieux, sinon leurs contraintes matérielles et de temps ; or ces contraintes resteront inchangées puisque personne ne veut accroître les moyens humains ou matériels.
    (D’habitude, vous nous servez le discours de la sélectivité des fonctionnaires, en opposition à la politique du nombre ; vous renversez la vapeur.)
    « Ensuite, on me dit qu’une organisation par département empêcherait la police judiciaire d’enquêter sur les élus. J’hallucine. Le boulot de la police judiciaire n’est pas d’enquêter sur les élus. Il est d’enquêter sur les immigrés qui fournissent une part disproportionnée de la délinquance. »
    Non, on ne vous « dit » pas « qu’une organisation par département empêcherait la police judiciaire d’enquêter sur les élus » comme si c’était un but en soi. On vous dit qu’une autorité locale comme un DDPN serait lourdement exposé au contexte politique local, aux tentatives de pressions. On vous parle d’élus et vous pensez François Fillon. Et après, vous nous parlez « d’immigrés ». Les élus en France en 2022, ce n’est pas François Fillon. Les « élus », ce sont les Stéphane de Paoli, Jean-Christophe Lagarde etc. qui, à Bobigny, donnent un emploi à Lynda Benakouche, la femme voilée compagne de Jean-Christophe Soumbou, numéro deux du « gang des barbares », suivant l’exemple des Serge Dassault employant des Mamadou Kébé.
    Vous pensez qu’un petit service local de police aura les coudées franches pour gérer la nouvelle France, la France des Azzédine Taïbi où l’on donne des noms de rue aux femmes de Mahomet et où on revendique la haine d’Israël, accusé par ailleurs d’escroquerie et détournement de fonds, alors que le chef de circonscription de police doit quotidiennement négocier et transiger avec la municipalité ?
    Vous n’avez pas identifié la France de 2022 et, de manière évidente, vous ne comprenez pas que les enjeux ne peuvent pas être tous traités à l’échelon local. Et vous êtes dans une telle naïveté sur l’Etat réel de la France que vous pensez qu’on peut se permettre de déstabiliser les services existants, dans votre croisade ridicule contre la fonction publique.
    Ce qui vous fait plaisir, dans cette histoire, c’est l’aspect « coup de pied dans la fourmilière ». Cela vous rapproche tout à fait du profil de Frédéric Dupuch, celui qui avait été choisi pour être le fer de lance de cette réforme. Un type connu pour avoir plein de comptes à régler, avec de multiples cadavres dans le placard, dont la carrière repose sans doute en large part sur une forme d’association fraternelle, un type qui dernièrement a été arrêté en pleine session du grand oral du concours de commissaire, qu’il présidait, pour avoir organisé une fraude au profil d’une amante candidate elle-même au profil douteux (renvoyée de l’école des officiers pour vol, réintégrée, suspectée d’être impliquée dans les activités de criminalité organisée de ses frères https://www.lepoint.fr/faits-divers/fraude-au-concours-de-commissaire-cherchez-la-femme-12-05-2022-2475370_2627.php).

  27. @ caroff
    « C’est normal que vous ne compreniez pas ce que je dis puisque vous ne connaissez pas l »‘exercice de l’Etat » !! »
    Navré, mais il n’y a pas besoin d’avoir une culture de corps d’État pour avoir un État qui tourne. Il n’y a pas besoin d’avoir des statuts de la fonction publique ou je ne sais quelle autre billevesée pour avoir un État qui tourne. Vous vous faites des nœuds tout seul dans le cerveau. Même votre façon de défendre le concours d’Orient en disant que c’est ça, ou le choix du copinage le plus éhonté, cela témoigne, au final, d’une conception assez déplorable de l' »exercice de l’État ».
    L’ancien ambassadeur ricain en Russie, il est professeur à Stanford. Je ne pense pas qu’il ait eu besoin de devenir fonctionnaire-stagiaire au moyen d’un quelconque concours de la fonction publique et de se faire dûment tamponner « serviteur de l’État » par notre tamponneuse nationale sur le formulaire bleu A38 pour être professeur d’université à Stanford et ambassadeur en Russie. Il lui suffisait d’être compétent et suffisamment reconnu. C’est cela qui compte. Peu importe son bulletin de notes à 20 ans et son grand oral à l’Ecole Nationale de l’Education à la Diplomatie et à la Culture du Monde, option polyglotte en anglais avec accent français.
    Si on choisit des cloches comme ambassadrice des pôles, excusez-moi, c’est parce qu’on ne fait pas l’effort d’aller choisir autre chose que des copains et des cloches. Inutile de prétendre que seul le concours d’Orient permet d’éviter de recruter des cloches. C’est faux.
    Car c’est bien un choix.
    Et non, je n’ai vraiment pas envie de connaître cette « culture » de l' »exercice de l’État ». Mes petites escapades en tant que normalien, étudiant à l’X et professeur agrégé m’ont très vite convaincu que je ne veux rien avoir à faire avec cet écosystème aussi sain que peut l’être un marais bourré de paludisme.
    ———————————————————-
    @ Marcel P
    « Vous avez raison de pointer du doigt le non-dit du sujet du management. La filière PJ n’est pas attractive, en dépit de certaines primes. Pourquoi ? parce que le régime horaire et les contraintes de service sont clairement défavorables par rapport à ceux des policiers en sécurité publique. »
    Quand je critiquais le « management », je ne faisais pas référence aux conditions de travail. Si les gens ne sont pas contents des conditions de travail, ils n’ont qu’à se tirer. D’ailleurs, le recrutement des profs, cela se passe comment ??
    Quand je critique le « management », je fais référence à une culture qui ne tolère pas non pas l’insubordination (ce qui n’est pas tolérable) mais qui fait passer pour de l’insubordination ce qui relève de mécanismes de critique légitimes. Et je ne parle pas là des syndicats, mais tout bêtement du devoir moral que tout un chacun a à verbalement tenir tête, sans insubordination, aux supérieurs hiérarchiques qui se comportent comme des crétins.
    Et, à force de mettre le couvercle sur la critique en interne, elle ne finit par s’exercer que par des foucades syndicales ou des petites vacheries symboliques comme cette haie du « déshonneur ». Ce que je trouve au fond assez pitoyable et qui ne se substitue pas à un réel débat sur les meilleures façons de faire fonctionner des institutions. Comme la police judiciaire.
    Sur le fond, nous en avons déjà parlé fut un temps, de cette réforme. Je ne la vois pas foncièrement d’un mauvais œil, bien que, tout comme Marchenoir, je peine à en percevoir les enjeux. Il y a bien la com’: ne plus travailler en mode silo, refaire remonter le taux d’élucidation. Je ne doute pas que cela soit des objectifs de cette réforme. Mais, au-delà de la com’ journalistique ou gouvernementale, personne ne fait l’effort de m’expliquer, dans les médias, en quoi ces mesures auraient réellement pour effet de résoudre ces problèmes. On me demande de signer un chèque en blanc. Bon. Moi, je veux bien… de toutes façons, on vote dans cinq ans et je ferai la grève du vote ; le cycle de feedback est donc assez long. Mais je n’aime pas prendre position sur un tel sujet dans un tel contexte de pauvreté informationnelle.
    Ce que je remarque, par contre, c’est effectivement la dépendance accrue à l’exécutif que promeut cette réforme. Alors, même si le pilotage judiciaire s’avère défaillant, j’ai plus que des réticences à confier des choses comme la police judiciaire à l’exécutif.
    Mais, au-delà de ce point, j’ai tendance à partager l’avis de Marchenoir. Cela ressemble bien à une énième crise de nerfs de fonctionnaires qui s’imaginent jouer à la révolution. La seule chose qu’ils ont à leur crédit, de leur côté, c’est le constat que l’État cherche toujours à renforcer des formes d’autorité exécutives en France. Ce qui me débecte.
    J’ai beau être macronien, je désapprouve les affirmations macroniennes comme quoi la justice ne doit pas être un pouvoir mais seulement une autorité. Et je ne vois pas les gens à ma droite désapprouver Macron sur ce point autrement que pour montrer leur allergie au blairo-centrisme macronien de manière ostentatoire et, à vrai dire, assez peu ragoûtante. Limite odieuse, même, dans l’hypocrisie: dénoncer éternellement la verticalité macronienne quand on vote LR ou RN et qu’on veut toujours plus de « régalien » et d' »autorité », je vous avoue que, question hypocrisie, cela m’en bouche un coin.

  28. Robert Marchenoir

    @ Marcel P | 11 octobre 2022 à 22:15
    Une fois de plus, vous illustrez à merveille le vice de la fonction publique française : son incapacité à dialoguer avec le citoyen, son enfermement corporatiste.
    Vous vous lancez dans des dégoulinades de détails incompréhensibles au commun des mortels, vous entassez les sigles, vous êtes incapable d’expliquer votre point de vue simplement, car cela vous sert : l’obscurité vous assure l’impunité.
    Et bien sûr, vous dégoulinez de mépris à l’égard des gens qui vous payent et que vous êtes censé servir. Vous pensez malin d’ironiser sur « ma grande expertise », alors que j’ai précisément expliqué, dans mon commentaire, que je n’y connaissais rien.
    C’est exactement ce que je reproche au « Blob » français, ici représenté par la corporation juridico-policière jointe aux médias : je n’ai pas trouvé un seul article expliquant quelles étaient les motivations de la réforme gouvernementale.
    Car c’est de là qu’il conviendrait de partir, pour éventuellement les réfuter. Sans surprise, on ne trouvera pas l’information correspondante dans votre commentaire, pourtant interminable.
    « Heureusement que vous êtes là pour en parler, parce que les fonctionnaires, forcément niais, n’ont jamais réfléchi à tout ceci. Ils vous attendaient. »
    Ils auraient dû, en effet, m’attendre. C’est moi leur chef. C’est ce que vous, de concert avec l’ensemble de la fonction publique française, refusez d’admettre.
    C’est bien pourquoi il convient de combattre sans répit cette fonction publique insurrectionnelle, de l’aveu même de l’un de ses membres dans le JDD. J’ai déjà écrit ici que la police française était une police de coup d’État : votre attitude le confirme, comme le confirme le scandaleux comportement de la police judiciaire dans cette affaire.
    Je ne vois pas très bien pourquoi vous passez tant de temps à déblatérer contre Poutine, alors que vous vous employez au même moment à conforter votre statut de silovik franchouille.

  29. Alors, Mary P. on se réveille ? Sur le sujet tous ici n’y pigent que couic, surtout moi…
    Que disent de cette réforme vos frères, cousins, neveux, petits-enfants, commissaires, et autres hauts gradés de vos policées réunions de famille ?
    Parlez Mary, le pays a besoin de savoir !

  30. Dans la réforme proposée, il y a deux points qui me paraissent dangereux, si j’ai bien compris ce qu’est la PJ aujourd’hui et ce qu’elle va devenir.
    Le premier est la localisation de la PJ. Je veux dire qu’elle passe d’un statut national à un statut local, départemental plus exactement, par la fusion qui est proposée.
    Ce qui n’empêchera probablement pas des interventions externes au département mais entraînera des procédures de validation administratives alourdissant le travail d’investigation.
    Au USA, le FBI a un pouvoir d’intervention fédéral qui lui a été octroyé lors de sa création et ce pouvoir a été élargi à beaucoup de crimes et délits non prévus au départ, pour augmenter son efficacité.
    Il me semble que la PJ jouait un rôle équivalent. Le célèbre commissaire Maigret intervenait partout, mais c’était de la littérature.
    Le second point qui me gêne est qu’il semble que la PJ ne serait plus placée directement sous l’autorité judiciaire comme son nom l’indique, mais sous celle d’un préfet, personnage administratif aux ordres du pouvoir avec les dérives possibles, et même probables si on se souvient de certaines affaires plus ou moins récentes touchant des individus proches du pouvoir.
    Je ne connais rien de rien au statut de la PJ, j’exprime simplement ce que je crois avoir compris.
    Si un lecteur du blog peut confirmer ou infirmer mes craintes, j’en serai ravi.

  31. Ainsi donc dans la Police c’est comme dans l’Éducation nationale, la moindre réforme se traduit par une levée de boucliers de la part des syndicats.
    Et cela n’est pas le fait d’un courant de pensée, vu que les syndicats d’enseignants sont plutôt de gauche et ceux de la Police carrément de droite.
    Non, c’est le changement qui pose problème. La suspicion systématique des syndicats qui consiste à soupçonner « le pouvoir » d’essayer de les blouser, de leur en demander toujours plus, sans compensations. Ah la compensation, c’est important !
    En fait le pouvoir s’efforce tout simplement d’adapter les moyens dont il dispose aux problèmes auxquels sont confrontés les citoyens dans leur vie de tous les jours.
    La petite délinquance devient de plus en plus prépondérante face au grand banditisme et donc il faut remédier à cette dérive.
    Evidemment en ne changeant rien on est sûr de ne contrarier personne.
    J. Chirac l’avait bien compris au cours de son second mandat.

  32. Le commentaire le plus éclairant sur la réforme en question à mon sens est l’interview de Sebastian Roché sur France Info hier, que j’ai mis un temps fou à retrouver, et que l’on peut réécouter en suivant ce lien, puis en écoutant l’émission « le 14 | 17 », à 16.24 :
    https://www.radiofrance.fr/franceinfo/grille-programmes?date=11-10-2022
    Voilà quarante ans qu’on essaye de rationaliser l’empilement de différentes directions et services de la police, ce qui est fait pour la gendarmerie, souci d’efficacité par une rationalisation de l’organigramme.

  33. hameau dans les nuages

    @ Marcel P | 11 octobre 2022 à 22:15
    Pour la petite histoire j’ai été syndicaliste agricole… Non ! Non ! Pas « gauchiste », terme dont on m’a affublé il y a un certain temps.
    Et à ce titre j’étais « suivi » par les RG, Renseignements généraux. Je n’avais aucune velléité de vouloir faire sauter la Préfecture ou toute autre cible :). Le fait d’être remuant suffisait. Je la ramenais comme on dit et mes visions de l’agriculture se sont révélées hélas exactes.
    Les RG ont disparu, remplacés par la DGSI.
    Tant est si bien qu’ils m’appelaient au téléphone pour savoir si je n’avais rien de prévu comme éventuel trouble à l’ordre public dans mon programme… mdr !
    Un petit hors sujet, quoique: ont été apposées dans le village des affichettes déclarant la France ZAD ; point de gauchistes là encore mais des militants d’Action Française luttant contre la dissémination des migrants dans les villages de France. Tout cela à l’entrée de la vallée d’Ossau.
    Comme on me l’a demandé en béarnais: « quesaco Action française ? » Je leur ai expliqué en précisant que ce n’était pas moi. Par contre sur le principe des foyers de migrants ils avaient très bien compris.
    Les temps changent.

  34. Policiers ! Le pouvoir cherche à vous « suicider ». Tremblez ou démissionnez, vos missions seront de gérer un chaos généralisé qui s’accentue de jour en jour ; un califat islamique Mad Max, zones hors république délaissées abandonnées par le pouvoir fantoche macronien anti-France collabo pro-migrants au profit de hordes et meutes mafias racailles arabo-africaines qui ont pris le vrai pouvoir et terrorisent le peuple de souche, les institutions, la police, la justice et tous les élus couchés soumis devant leurs bourreaux islamistes.
    Policiers ! Même s’ils doublent voire triplent vos effectifs, l’insécurité ira en croissant, les envahisseurs sont protégés par Macronéron-Moretti et ont des alliés très puissants : LDH, défenseur des droits, tribunaux administratifs, tribunaux européens, l’UE mafia immigrationniste criminelle et ses sous-fifres ONG grassement subventionnées, toutes les associations extrêmes gauchistes et les partis de gauche : NUPES PS PCF EELV LFI, un beau cocktail explosif qui a pour but de raser cette France blanche catho raciste fasciste etc. qu’ils détestent.
    Moi j’ai la solution mais la charte ne passerait pas mon message.

  35. Bonjour monsieur Bilger,
    Merci pour ce billet que j’attendais avec impatience. Il rejoint mon analyse sur cette réforme.
    Cette réforme partait d’une bonne intention, à savoir une réorganisation de la police dans les territoires, réduire la pluralité des services ainsi qu’améliorer les communications entre ces services.
    L’avantage de cette réforme, c’est que cela permettrait d’avoir un chef unique de la police dans un territoire. En effet, là où dans la gendarmerie il y a un chef qui a un large commandement, du côté de la police il y a quatre ou cinq responsables. La gendarmerie fonctionne sur une logique pyramidale là où la police fonctionne sur des tuyaux d’orgue.
    Toutefois, quand on entre dans le détail, plusieurs critiques sont justifiées :
    sur le choix du département qui est trop petit pour lutter contre le crime organisé qui ne s’arrête pas aux frontières du département. Déjà sous Georges Clemenceau, les brigades mobiles avaient une action régionale en raison du développement des moyens de transport qui permettaient aux délinquants de se déplacer plus vite. De plus la gendarmerie a des sections de recherches au niveau régional.
    Absurde donc de dire que la police n’aurait, avec cette réforme, qu’une compétence départementale.
    Aligner la sécurité publique avec la police judiciaire est une mauvaise idée. La lutte contre le crime organisé n’est pas la même que celle contre la délinquance du quotidien. La lutte contre le crime organisé exige un temps plus long que la délinquance quotidienne, qui exige de la rapidité et de la proximité.
    En fait, il suffirait de calquer l’organisation policière sur celle de la gendarmerie nationale. Cette dernière a, au niveau du département, des brigades de recherches et, au niveau régional, des sections de recherches, toutes ne font que des missions de police judiciaire.
    Il est tout à fait possible de préserver la spécificité de la Police Judiciaire tout en ayant une hiérarchie et une gestion territoriale.
    La réforme est silencieuse sur un point fondamental, c’est la coordination entre la police et la gendarmerie dans le domaine de la police scientifique et du renseignement. Il est absurde que la gendarmerie ou la police fassent appel à leurs propres services plutôt que de faire appel à un autre service plus proche. Je cite l’exemple de l’affaire dite de Chevaline, en 2012, où il a fallu huit heures pour que les techniciens de la gendarmerie arrivent sur les lieux, là où le laboratoire de la police était à une heure de route.
    J’ai lu que plusieurs personnes voudraient s’intéresser davantage à l’organisation de la police. Il y a un ouvrage que je recommande : « Sécurité : ce qu’on vous cache » de Patrice Bergougnoux. Il décrit les difficultés actuelles de la police, de son organisation territoriale, les rapports avec la justice et fait une comparaison avec la structure de la gendarmerie.

  36. @ Claude Luçon | 11 octobre 2022 à 00:55
    « Le plus extraordinaire dans le drame que vit l’Ukraine est qu’on peut être comédien, jouer un rôle de Président et l’être en pleine guerre… »
    Les Polonais ont bien eu un pianiste à leur tête, pourquoi pas un comédien en Ukraine.
    M. Zelensky combat les conséquences d’une immigration russe résultant de plusieurs siècles d’histoire, même si parfois il s’appuie sur des gens plutôt inquiétants comme le terrible SBU, la police politique aux méthodes similaires à celles employées par les régimes totalitaires, ou bien encore sur des organes para-étatiques comme Myrotvorets (*) qui publie une « kill list » des ennemis de l’Ukraine, avec leurs coordonnées et dont la photographie de certains a été recouverte d’un bandeau « éliminé », liste sur laquelle figurent aussi des gens comme Gerhard Schröder ou Ségolène Royal.
    Si nous pouvons admettre avec quelques réserves que M. Zelensky fasse le travail attendu de ses fonctions face à une situation dans laquelle deux peuples cohabitent sur le même territoire, ce qui se termine toujours très mal selon les enseignements de l’Histoire, nous ne pouvons hélas pas en dire autant du comédien que nous avons à la maison qui lui se lance au contraire dans une fuite en avant en favorisant l’invasion de la France par des populations dont la plupart la haïssent.
    Ce qui hélas ne pourra aussi que donner lieu à des conflits terribles.
    (*) https://www.ofpra.gouv.fr/sites/default/files/atoms/files/1804_ukr_le_site_mitotvorets.pdf

  37. @ Achille | 11 octobre 2022 à 13:37
    Parmi ses « grenades », Alba Ventura a balancé un joli pétard mouillé en ajoutant à la liste des « contretemps » de Mélenchon, le score de la candidate Nupes lors de l’élection législative partielle dans la 2ème circonscription des Yvelines. Versailles-Sud, Vélizy, Dampierre, Cernay… c’est la plus huppée du département, sinon de France, et Valérie Pécresse y a été élue trois fois. Le jour où elle enverra un député de gauche au Palais Bourbon, les poules auront des dents…
    En revanche, même si cela est peu significatif en raison de la très faible participation au scrutin, on peut noter que le candidat MoDem-Renaissance, Jean-Noël Barrot, a engrangé 12 707 voix au second tour de la partielle, contre 17 391 au premier tour des législatives de juin… Apparemment, l’auréole qu’apporte habituellement le titre de ministre ne s’est pas illuminée.
    ——————————————————–
    @ Achille | 12 octobre 2022 à 08:06
    « En fait le pouvoir s’efforce tout simplement d’adapter les moyens dont il dispose aux problèmes auxquels sont confrontés les citoyens dans leur vie de tous les jours. »
    Bref, il déshabille Paul pour habiller Jacques… Et quand Jacques se plaindra, il déshabillera Pierre…
    Cette conception du rôle du pouvoir n’est-elle pas un peu étriquée et, de surcroît, dangereuse puisqu’en allant au bout de sa logique, tout le monde est nu ?
    Quant aux « syndicats », auxquels, dans une autre vie, vous trouviez probablement toutes les qualités, ne vous semble-t-il pas un tantinet osé de mettre dans le même sac les « gros bras » de la CGT toujours en attente du « Grand Soir » et les syndicats de police, dont les adhérents iront dès aujourd’hui les déloger de leurs piquets de grève ?
    ——————————————————-
    @ Marcel P | 11 octobre 2022 à 22:15
    Merci pour les éléments d’information précis que vous apportez sur l’organisation actuelle de la police. Le « coup de pied dans la fourmilière » que Macron, Darmanin et consorts tentent de donner apparaît d’autant plus dangereux. En fait, cette réforme, qu’ils disent de « simplification », remplacerait une complexité par une autre, en évinçant au passage un intervenant majeur (le juge), indépendant du pouvoir politique, par un autre (le préfet), au service de celui-ci.
    Je suis très largement en accord avec vos différents commentaires… avec, toutefois, un gros bémol sur la volonté du Prince de « tendre la main et de donner des gages aux élus locaux » en faisant disparaître le corps préfectoral tel qu’il était composé depuis Napoléon. Il me semble au contraire qu’il se donne les moyens de nommer préfet qui il veut, les choisissant dans un vivier d’« amis » qui lui devront carrière et gloriole.
    Des préfets qui seront chargés, encore plus clairement qu’aujourd’hui, de mettre au pas les élus locaux. Je ne crois pas un instant à la conversion de EM au respect des corps intermédiaires et, en particulier, à celui des élus territoriaux, que, d’évidence, depuis cinq ans, ils considèrent comme des gêneurs. En supprimant la taxe d’habitation, compensée par un apport dont le montant est fixé chaque année par l’échelon national du pouvoir, il les a étranglés financièrement.
    Dernier exemple en date de sa volonté de les priver de toute liberté : le montant de l’augmentation de la DGF qu’il leur accorde pour compenser l’explosion des prix de l’énergie, un poste majeur dans un budget communal. Maires et présidents d’intercommunalités ont 350 millions d’euros de plus à se partager… À se partager ? Non, c’est l’Etat qui fixe, selon ses règles, le pécule que chacun recevra.
    350 millions… Une moyenne de 10 000 euros par commune, 5 euros par habitant, qu’il s’agisse de Paris ou de Trifouillis-les-Oies… La somme est ridicule, comparé aux charges nouvelles des collectivités locales. Certes, certaines peuvent encore faire un effort d’économie, notamment en matière d’effectifs – trois jardiniers dans ma commune rurale de 600 habitants… – mais la plupart sont à l’os et devront choisir entre maintenir l’éclairage public ou conserver l’eau chaude dans les lavabos des classes primaires… Le Prince, lui, en col roulé, n’a que faire de ces petits problèmes… Il s’emploie, dit-il, à sauver le monde du feu nucléaire.

  38. @ sylvain
    Juste une petite question: j’ai une source (un certain J.H. dans un journal d’impénitents mécréants paraissant le mercredi) qui m’affirme que les élus Rassemblement National ont voté CONTRE les sanctions à l’encontre de la police des mœurs iranienne.
    Au parlement européen, le 6 octobre 2022. Vote à main levée.
    Auriez-vous l’obligeance de m’aider à vérifier, en croisant d’autres sources, que c’est bien là le vote du RN ? Que le RN soutient bien les mollahs ?
    Juste pour que nous sachions qui, de vous ou moi, roule réellement pour l’islam…
    Pendant ce temps, chez les centristes:
    « Mahsa Jina Amini n’est pas morte. Mahsa Jina Amini a été tuée. Son meurtre n’est ni exceptionnel ni accidentel, mais il s’inscrit dans le cadre des politiques répressives contre les droits des femmes en Iran. L’UE doit donner une réponse catégorique, qui doit inclure des sanctions individuelles à l’encontre des responsables de la violence et de la répression généralisée lors de ces manifestations. Il est temps d’accompagner les femmes qui risquent leur vie et marchent sans peur pour conquérir leur avenir : un avenir démocratique et libre pour tous les Iraniens. » — Soraya Rodríguez Ramos, députée européenne espagnole centriste de Ciudadinos.
    Les centristes votent donc contre la police des mœurs, contre la théocratie, contre l’islam.
    Mais pas le RN. D’après ma source.

  39. Michelle D-LEROY

    Tout a déjà été dit.
    Personnellement, je n’ai pas de connaissances suffisantes des rouages de la police pour parler du bien-fondé de cette réforme. Toutefois connaissant le Président, j’imagine que ce n’est pas une réforme au hasard et que Gérald Darmanin ne met pas en place une telle réforme sans que le Président ne soit d’accord et qu’il en soit peut-être même l’instigateur avec l’aide d’un Cabinet stratégique. J’y vois donc la patte de Monsieur Macron, qui souhaite noyauter à son avantage les services régaliens.
    Ce n’est sans doute pas pour rien qu’il a commencé par vider de sa substance l’ENA pour la remplacer par une école sans prestige, puis supprimer le corps préfectoral et le corps diplomatique. Ce qui lui permet de placer des personnes de confiance à défaut d’expérience professionnelle dans leur nouveau domaine.
    Dès le mois de juillet, ce fut la valse des préfets. Des proches de l’Elysée et de Matignon ont remplacé 18 préfets. Dans mon département une femme (un plus dans le contexte féministe actuel), ingénieure à la Mairie de Paris, réputée proche d’Emmanuel Macron, est arrivée en remplacement d’un préfet malade.
    « Si ce mauvais chemin était suivi, la PJ ne serait plus sous l’autorité des magistrats et dans une collaboration en général confiante avec eux. À cause du lien de subordination entre le directeur départemental et le Préfet (représentant de l’Etat), elle risquerait, s’il fallait enquêter sur des élus ou des milieux économiques locaux, d’être soumise à des influences et à des blocages partisans ». (PB)
    Et donc pour moi, tout cela se rejoint, se tient, dans un ensemble bien cohérent de la part de l’Elysée.
    D’autant que M. Macron a fait part de son souhait d’installer PLUS de migrants dans les territoires, avec l’insécurité que cela peut amener et la mauvaise humeur des autochtones.
    Avec notre Président, rien n’arrive fortuitement ou juste pour réorganiser et moderniser, mais plutôt pour mieux contrôler.
    ————————————————————
    @ Robert Marchenoir
    « Avec les rares éléments qui me sont fournis, je subodore qu’il s’agit là, une fois de plus, d’un caprice d’une aristocratie du fonctionnariat, qui ne veut surtout pas être dérangée dans ses habitudes et ses privilèges »…
    Encore l’obsession du fonctionnaire…
    J’ai toujours travaillé dans des entreprises privées mais j’ai pu y voir des gens qui se la coulaient douce, et même des gros fainéants qui passaient leur temps devant la machine à café, qui arrivaient avec leur « accident de travail » le lundi matin ou qui avaient la migraine le vendredi. Dans toutes les entreprises petites ou grandes. Des gens « invirables » pour diverses raisons dont souvent la couardise des patrons.
    Alors les fonctionnaires qui ne font rien, qui sont nuls, qui coûtent cher, cela existe sans doute mais arrêtez d’en faire une généralité.
    Combien de fonctionnaires de police se suicident par an ? parce qu’il ont parfois sacrifié leur famille à leur travail ?
    Quotidiennement on voit des policiers et des gendarmes qui sont caillassés ou menacés.
    Récemment j’ai lu la lettre de désespoir d’une jeune magistrate avec 140 dossiers sous le coude, qui n’en pouvait plus et disait ne pas pouvoir travailler avec sérieux sur chacun de ces dossiers.
    Sans parler de professeurs insultés et par les élèves et par leurs parents. Des médecins et des personnels hospitaliers à bout de force parce qu’ils enchaînent des tours de garde.
    Une petite série documentaire, « 13 Novembre », que j’ai vue récemment, nous montre le courage des pompiers, sauveteurs, médecins, policiers qui ce soir-là essayaient de sauver des vies, de secourir et de réconforter des dizaines de gens. J’avoue que c’est rassurant de voir qu’il y a encore des gens qui se comportent humainement, nous faisant oublier par leur courage et leur dignité un instant les horreurs quotidiennes alors que nous devrions être en admiration devant des réformateurs de pacotille au bagout incommensurable parce qu’ils sont politiques, journalistes ou des élites du privé.

  40. Michelle D-LEROY

    @ Serge HIREL
    Je ne prends connaissance de votre commentaire que maintenant.
    « Il me semble au contraire qu’il se donne les moyens de nommer préfet qui il veut, les choisissant dans un vivier d’« amis » qui lui devront carrière et gloriole »…
    Cela ne fait que confirmer ce que je pense du sujet.

  41. @ F68.10 | 12 octobre 2022 à 15:18
    « Auriez-vous l’obligeance de m’aider à vérifier, en croisant d’autres sources, que c’est bien là le vote du RN ? Que le RN soutient bien les mollahs ? »
    Désolé cher F68.10 vous avez des moratoires pour ça, moi je vote RN par défaut mais je les trouve trop de gauche, comme vous d’ailleurs, ce sont des NUPES de droite.
    D’après votre journal, on aurait même vu des députés RN 89 déguisés en mollahs en train de lancer des cailloux sur les femmes iraniennes, donc vous avez raison puisqu’ils le disent, quels fachos ces RN !
    Demandez à vos mollahs caillasseurs de meufs s’ils sont soutenus par votre RN 89, moi j’ai aussi moratoire avec de vrais citoyens ultras droite, nous étudions les méthodes à employer pour nettoyer ce pays de la crasse macronupes islamiste.
    NB : je préfère Zemmour 7 % bientôt 15 %.
    Bon moratoire cher F68.10 !

  42. @ sylvain
    « Désolé cher F68.10 vous avez des moratoires… »
    Qu’on ne vienne pas prétendre qu’on est contre l’islam quand on refuse de voter les sanctions de la police des mœurs.
    Le RN refuse donc de condamner les mollahs.
    M’enfin, c’est pas très étonnant: vous aussi vous voulez une police des mœurs ciblant les homos… Qui se ressemble s’assemble.

  43. Bonjour cher F68.10, vous vous êtes vous-même démasqué sans le vouloir : le RN refuse de condamner les mollahs ? ben alors vous êtes au RN 89, puisque votre moratoire consiste à composer avec les mollahs et ne surtout pas les condamner, vous aménagez les peines : taille des cailloux, nombre de lancers de cailloux etc. vous ne condamnez pas mais soutenez ces horreurs ; donc je répète, à moins que vous ne soyez sourd et aveugle : vous êtes un RN masqué, les vérités sont dures à encaisser, vous collaborez avec les mollahs comme le RN qui n’a pas voté les sanctions.
    Vous confirmez que votre moratoire consiste à ne pas condamner les mollahs et leur police des moeurs, vous collaborez avec les islamistes et le RN, bravo, bien joué !

  44. Finalement, un moratoire c’est une très belle technique politique de collaboration sans l’avouer et pour passer en même temps pour un humaniste, LOL ! L’hypocrisie dans toute sa splendeur.
    Fallait y penser, il faut vraiment avoir l’esprit tordu pour pratiquer cette abomination ; c’est diabolique, machiavélique, démoniaque, on ne condamne pas, on aménage ; c’est ce que faisaient les collabos avec les Allemands : supplier d’épargner les siens, de ne pas taper trop fort dans les sous-sols des Kommandanturs contre quelques services en retour : dénonciations, délations…
    Le RN refuse donc de condamner les mollahs, en conséquence, ceux qui pratiquent ces caricatures de moratoires ne sont en fait que des alliés complices du RN puisqu’ils ne condamnent pas eux non plus mais « accompagnent » ces mollahs dans les façons d’exécuter les peines encourues par les femmes iraniennes.
    Non seulement ils ont échoué, c’est ballot mais la répression est montée de plusieurs crans dans le crime : fusillades sans modération = en voilà un beau résultat ! Vive les moratoires !
    Imaginons ce qu’auraient fait ces humanistes de pacotille pendant la guerre : un moratoire avec les nazis sur les camps de concentration : taille et températures des fours, gaz pas trop agressifs, suppression des coups de fouets sur les récalcitrants, etc.
    Aujourd’hui, en Iran, le moratoire devrait consister à créer des camps de caillassages encadrés par de gentils G.O. mollahs avec des observateurs de l’ONU pour surveiller les accords sur les plannings et nombres de caillassages signés lors du moratoire.
    À l’entrée du camp, comme le faisaient les nazis, un orchestre de la police des moeurs qui jouerait du Enrico Macias : « Ah qu’elles sont jolies les filles… », sous un écriteau : la charia c’est la liberté !
    Je propose F68 comme directeur de camp, que je renommerai FN 89 en récompense de sa collaboration avec le RN 89.

  45. @ F68.10
    « Quand je critiquais le « management », je ne faisais pas référence aux conditions de travail. Si les gens ne sont pas contents des conditions de travail, ils n’ont qu’à se tirer. »
    Le management est indissociable des conditions d’exercice. Si on se masturbe avec la notion d’entreprise privée, on comprendra bien que si on veut du personnel pointu, efficace, efficient, il faut être capable de l’attirer et le garder.
    Si les gens ne sont pas contents, ils n’ont qu’à se tirer ? Oui, c’est ce qu’ils font. C’est bien le sujet, c’est ce que je décrivais. Avec de mauvaises conditions d’exercice, vous ne vous retrouvez plus qu’avec des erreurs de casting dont personne ne veut ailleurs.
    « Mais, au-delà de la com’ journalistique ou gouvernementale, personne ne fait l’effort de m’expliquer, dans les médias, en quoi ces mesures auraient réellement pour effet de résoudre ces problèmes. On me demande de signer un chèque en blanc »
    C’est exactement le problème, c’est exactement ce qui lui est reproché.
    ————————————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Vous vous lancez dans des dégoulinades de détails incompréhensibles au commun des mortels, vous entassez les sigles, vous êtes incapable d’expliquer votre point de vue simplement, car cela vous sert : l’obscurité vous assure l’impunité. »
    Apparemment, d’autres ont trouvé ces explications compréhensibles. Elles ne me semblent guère trop encombrée de sigles (normalement systématiquement détaillés à leur première occurrence, sauf si déjà employés par monsieur Bilger notamment – DGPN, DCPJ, PP, DGSI, il me semble que vous pouvez dans trop d’effort trouver de quoi il s’agit).
    « C’est exactement ce que je reproche au « Blob » français, ici représenté par la corporation juridico-policière jointe aux médias : je n’ai pas trouvé un seul article expliquant quelles étaient les motivations de la réforme gouvernementale. Car c’est de là qu’il conviendrait de partir, pour éventuellement les réfuter. Sans surprise, on ne trouvera pas l’information correspondante dans votre commentaire, pourtant interminable.»
    Si vous étiez réellement curieux, vous auriez bien compris que c’était le sujet principal : nul ne sait exactement quelles sont les motivations de cette réforme, au-delà du pipeau de communication avec des termes à la mode (silo, tuyau d’orgue, etc).
    « « Heureusement que vous êtes là pour en parler, parce que les fonctionnaires, forcément niais, n’ont jamais réfléchi à tout ceci. Ils vous attendaient. »
    Ils auraient dû, en effet, m’attendre. C’est moi leur chef. C’est ce que vous, de concert avec l’ensemble de la fonction publique française, refusez d’admettre. »
    Le citoyen est l’employeur des agents publics mais, évidemment, la seule autorité que peut exercer le citoyen, c’est au travers de la loi.
    Parce que ce n’est pas le citoyen seul qui est l’employeur, mais l’ensemble des citoyens, et c’est la loi qui est l’expression de ce collectif.
    Si vous voulez donner un ordre à un agent public (ce qui est l’expression même de l’autorité d’un chef, pouvoir donner un ordre), il faudra que vous vous concertiez avec quelques millions d’autres citoyens, voir s’ils sont d’accord et voient les choses comme vous. Parce que vous, tout seul, vous n’avez d’ordre à donner à personne.
    Mais ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est que vous avez abordé la broken window theory, en la confondant d’ailleurs avec la zero tolerance policy (ce qui témoigne de votre absence de maîtrise des concepts que vous évoquez), comme si c’était un argument massue parce que vous seriez le seul a en avoir conscience. Et puis plus rien.
    Je vous explique très clairement que la petite délinquance en matière de stupéfiants, celle qui est l’alpha et l’oméga de Gérald Darmanin, n’est rien dans les réseaux organisés qui permettent d’importer des tonnes de stupéfiants en France. Vous n’avez rien à répondre. Certains spécialistes du sujet estiment qu’au rythme actuel, il faut s’attendre à ce que, à l’avenir, les narco-trafiquants en France disposent de ressources supérieures à celles des forces de sécurité, comme dans certains pays d’Amérique du Sud.
    Vous ridiculisiez l’idée qu’on puisse craindre que le politique influe sur des services de police soumis aux pouvoirs locaux en nous parlant de Fillon. Je vous ai donné des noms, des lieux, qui sont représentatifs de la France présente et de demain, où cette problématique est une réalité évidente. Vous n’avez rien à en dire. C’est une « dégoulinade de détails » pour vous que de dépasser le stade des déclarations creuses.
    La seule chose que vous trouvez à répondre, c’est qu’il « convient de combattre sans répit cette fonction publique insurrectionnelle ». C’est bien. Brave type.
    « Je ne vois pas très bien pourquoi vous passez tant de temps à déblatérer contre Poutine, alors que vous vous employez au même moment à conforter votre statut de silovik franchouille. »
    C’est drôle, lorsqu’on omet délibérément le fond parce qu’on ne le maîtrise pas (je pense que vous avez bien illustré la profondeur de votre compréhension du sujet), on peut laisser libre cours à l’imagination. Si je me laissais entraîner dans votre voie, j’observerais que la Russie fait feu de tout bois pour désorganiser les pays occidentaux, dont la France, et que désorganiser durablement la PJ pour une réforme sans objectifs réels net autres que la satisfaction au plus haut de pouvoir prétendre avoir changé quelque chose, est clairement à l’avantage de la déstabilisation de l’Europe. Les liens entre la criminalité organisée russophone, y compris très active en France, et certains éléments du pouvoir russe ne devraient surprendre personne.
    Mais je ne vais pas vous suivre dans votre voie, je pense que vous êtes juste égaré par votre combat obsessionnel et manichéen contre la fonction publique.
    —————————————————————–
    @ Achille
    « En fait le pouvoir s’efforce tout simplement d’adapter les moyens dont il dispose aux problèmes auxquels sont confrontés les citoyens dans leur vie de tous les jours.
    La petite délinquance devient de plus en plus prépondérante face au grand banditisme et donc il faut remédier à cette dérive. »
    Donc c’est ainsi que vous percevez cette réforme ? Réduire les moyens de la lutte contre la criminalité organisée (banditisme, terrorisme, etc.) au profit de la petite délinquance ? C’est justement ce qui est dénoncé.
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    @ Aliocha
    « Voilà quarante ans qu’on essaye de rationaliser l’empilement de différentes directions et services de la police, ce qui est fait pour la gendarmerie, souci d’efficacité par une rationalisation de l’organigramme. »
    Si tel est le cas, vous nous expliquerez :
    – pourquoi les gendarmes changent leur organisation dans le sens contraire en ce moment même (développement de l’échelon zonal et projet de création d’une grande direction centrale) ;
    – pourquoi il serait pertinent de calquer l’activité de la police, qui couvre 5 % du territoire de la France et 66 % des faits constatés, avec la gendarmerie qui couvre 95 % du territoire et 34 % des faits constatés (https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/crimes-et-delits-enregistres-par-les-services-de-gendarmerie-et-de-police-depuis-2012/), sachant que la gêne causée au ministre de l’Intérieur par le nombre de mains à serrer en descente d’avion n’est pas un critère fondamental.
    Si vraiment l’insécurité du quotidien intéresse les braves gens, il serait intéressant, plutôt, de s’intéresser au nombre de délinquants d’habitude qui sont arrêtés à intervalles réguliers alors que l’application de la loi aurait dû conduire à les écrouer ou les expulser du territoire national.
    Autre sujet d’avenir avec les foyers de migrants qui vont être en zone à faible densité de population, donc également à faible densité de policiers ou gendarmes.
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    @ Skotadi
    « L’avantage de cette réforme, c’est que cela permettrait d’avoir un chef unique de la police dans un territoire. En effet, là où dans la gendarmerie il y a un chef qui a un large commandement, du côté de la police il y a quatre ou cinq responsables. La gendarmerie fonctionne sur une logique pyramidale là où la police fonctionne sur des tuyaux d’orgue. Il est tout à fait possible de préserver la spécificité de la Police Judiciaire tout en ayant une hiérarchie et une gestion territoriale. »
    Quel est l’argument (« tuyau d’orgue », terme à la mode) ? Une pyramide à l’échelle locale est-elle nécessaire ? La police n’est pas une démocratie, c’est une structure pyramidale.
    Les circonscriptions de sécurité publique sont sous l’autorité d’un directeur départemental ; les directions départementales sont sous l’autorité d’un directeur zonal ; le directeur zonal est sous l’autorité d’un directeur central ; le directeur central est sous l’autorité du directeur général de la police nationale.
    Les services de police judiciaire sont sous l’autorité d’un directeur territoriale de police judiciaire ; les directions territoriales de police judiciaire sont sous l’autorité d’un directeur zonal ; le directeur zonal est sous l’autorité d’un directeur central ; le directeur central est sous l’autorité du directeur général de la police nationale.
    Idem pour les CRS, la police aux frontières, etc.
    C’est bien une pyramide. Sauf que chaque direction centrale a suffisamment de souplesse pour déterminer ce que couvre l’échelon local, zonal, etc. Parce que l’échelon local n’a pas forcément le même sens et la même pertinence. L’échelon départemental, les auteurs de la réforme en conviennent, n’a aucune pertinence contre la criminalité organisée. La PJ a normalement été organisée en bassins de criminalités, et pas au petit bonheur la chance des hasards de découpages administratifs.
    Cela implique parfois plusieurs interlocuteurs pour un même sujet, parce qu’ils a des enjeux pluriels. Ce n’est pas un défaut par nature.
    On peut espérer qu’il existe d’autres motifs que cosmétiques de faire une telle réforme.
    Le seul cas où l’on peut voir deux interlocuteurs représentant le même angle et point de vue, c’est le cas de la préfecture de police de Paris. On peut ainsi, sur un même sujet, avoir en concurrence l’office central pour la lutte contre la criminalité organisée (OCLO) et la brigade de répression du banditisme (BRB) de la DRPJ Paris. Vous avez tous un exemple en tête, peut-être sans le savoir : la mort de Mesrine lors de l’opération de l’office central pour la répression du banditisme (OCRB, renommée depuis OCLO) avec la BRB.
    Mais curieusement, alors que c’était très clairement à l’ordre du jour à l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, il n’est plus question du tout de mettre terme au particularisme de la PP mais uniquement de la déployer à l’échelle nationale.
    « En fait, il suffirait de calquer l’organisation policière sur celle de la gendarmerie nationale. Cette dernière a, au niveau du département, des brigades de recherches et, au niveau régional, des sections de recherches, toutes ne font que des missions de police judiciaire. »
    Amusant, les gendarmes, qui ne disposent de pratiquement aucun service ou office central (ou alors sur des sujets propres à leur origine militaire ou à des thématiques très récentes et parfois des niches) changent justement leur organisation, profitant du vide que le chaos actuel va laisser.
    ——————————————————————-
    @ Tipaza
    « Le premier est la localisation de la PJ. Je veux dire qu’elle passe d’un statut national à un statut local, départemental plus exactement, par la fusion qui est proposée.
    […]
    Au USA, le FBI a un pouvoir d’intervention fédéral qui lui a été octroyé lors de sa création et ce pouvoir a été élargi à beaucoup de crimes et délits non prévus au départ, pour augmenter son efficacité.
    Il me semble que la PJ jouait un rôle équivalent. Le célèbre commissaire Maigret intervenait partout, mais c’était de la littérature. »
    Le pendant du FBI est effectivement la Direction centrale de la police judiciaire. Le FBI, c’est un service judiciaire qui dépend aux USA du ministère de la Justice, ce n’est pas un service de renseignement. Il agit à sa guise sur l’ensemble des Etats-Unis d’Amérique, tout comme la DCPJ agit à sa guise sur l’ensemble du territoire de la République.
    La DCPJ dispose de services centraux (office de lutte contre la criminalité organisée, sous-direction anti-terroriste, etc) et locaux. Les services centraux ne pourraient pas oeuvrer sans les services locaux, qui permettent d’intervenir rapidement sur l’ensemble du territoire, avec un personnel dédié, expérimenté, formé, parlant le même langage.
    C’est ce qui fait que lorsqu’un attentat se produit à Strasbourg, la DCPJ a immédiatement du personnel compétent sur place, qu’elle renforce avec son personnel des services centraux.
    Si votre femme est blessée grièvement par un terroriste, vous apprécieriez le fait que les constatations sur la scène d’attentats, auditions, et autres actes d’enquêtes soient effectués par du personnel dont le quotidien est de travailler sur des crimes importants, et non pas du personnel qui a passé ces derniers mois à renforcer un petit service d’investigation pour écluser de manière industrielle le stock en attente de procédures de violences conjugales. Vous apprécierez aussi que la chasse à l’homme qui s’enfuit, le terroriste étant en fuite et capable de poursuivre son entreprise criminelle à tout instant, soit menée par des hommes dont c’est le coeur de métier, et non pas des intérimaires.
    Dans les films américains, on voit parfois le FBI qui arrive et se saisit d’un dossier, ou alors apporte son expertise en complément – étant complètement indépendante des services locaux. La formule à fait ses preuves notamment au sujet des tueurs en série, frappant d’un bout à l’autre des USA. C’est actuellement précisément ce que fait la DCPJ. Cette réforme propose de mettre un terme à cette logique d’indépendance de la DCPJ par rapport aux entités locales.
    Si les auteurs de la réforme pouvaient citer des cas où ce fonctionnement avait posé problème, rendu évident qu’il fallait le modifier, la réforme poserait moins problème.
    Là, d’une part il y a un ministre de l’Intérieur qui croit que le fait qu’il doive serrer la pince de plusieurs personnes sur un tarmac est un argument, d’autre part la suggestion que l’intérêt de cette réforme serait d’élever le niveau de l’investigation pour la petite délinquance et la possibilité d’employer du personnel à des tâches qui relèvent de toutes autres compétences.
    Sans rire, il a été dit qu’il ne serait pas absurde d’employer du personnel PJ sur des activités de maintien de l’ordre. Alors que le débat public récent en France critiquait l’emploi d’unité de voie publique comme des BAC sur des activité de maintien de l’ordre, on voudrait employer des gens de PJ pour gérer des foules dans la rue ? À quoi bon tenter de professionnaliser certaines activités qui ont une dimension sensible si on emploie des gens pas formés pour cela ? Pour dire les choses clairement, on n’a pas fini d’avoir des difficultés sur la thématique des violences en intervention policière si on envoie du personnel au casse-pipe dans un emploi pour lequel ils ne peuvent pas être opérationnels de suite.
    « Le second point qui me gêne est qu’il semble que la PJ ne serait plus placée directement sous l’autorité judiciaire comme son nom l’indique, mais sous celle d’un préfet, personnage administratif aux ordres du pouvoir avec les dérives possibles, et même probables si on se souvient de certaines affaires plus ou moins récentes touchant des individus proches du pouvoir. »
    Cet aspect ne peut pas changer. L’activité judiciaire sera toujours dirigée par les magistrats, parce que c’est prévu ainsi par le code de procédure pénale.
    Tout le problème est celui du compte rendu. La PJ rend toujours compte de son activité à l’autorité judiciaire et à sa hiérarchie. Jusqu’ici, la hiérarchie de la PJ, c’est sa direction centrale qui rend elle-même compte au directeur général.
    Le préfet, le chef de circonscription, lors des réunions avec des partenaires locaux qui font son quotidien, n’a pas connaissance des enquêtes menées par la PJ sur son ressort territorial. Il n’a pas à en connaître. Donc si cette enquête gêne un de ses administrés, un de ses partenaires, il est facile pour lui de dire la vérité : il ne sait pas de quoi il retourne et n’a aucun moyen d’intervenir.
    Ce sera différent demain, parce que le Préfet et le DDPN ne pourront pas dire ignorer si les services judiciaires mènent une enquête. Ils seront obligés de faire la sourde oreille, mentir au besoin, à des administrés connaissant des suspects. L’exercice est délicat. Chacun comprendra qu’il est plus dur de faire respecter le secret de l’enquête lorsqu’on multiple les personnes dans la confidence.
    ——————————————————————
    @ Serge HIREL
    « Il me semble au contraire qu’il se donne les moyens de nommer préfet qui il veut, les choisissant dans un vivier d’« amis » qui lui devront carrière et gloriole. »
    Je suis tout à fait d’accord. Le phénomène Alexandre Benalla est un exemple de la méthode et de ses implications.

  46. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger,
    Je n’ai pas les connaissances nécessaires pour juger cette réforme en détail sur le fond.
    Je peux donc émettre deux hypothèses
    1. La PJ (ainsi que la police en général) avait réellement besoin d’une réforme et celle-ci va globalement dans le bon sens
    2. Toutes les réformes ou actions entreprises par Macron et sa clique de nuisibles malfaisants ont pour objet de saboter ou saccager ce qui fonctionne encore à peu près correctement dans le but de détruire la France
    Je choisis sans aucune hésitation l’hypothèse numéro 2

  47. @ sylvain
    « Bonjour cher F68.10, vous vous êtes vous-même démasqué sans le vouloir : le RN refuse de condamner les mollahs ? ben alors vous êtes au RN 89, puisque votre moratoire consiste à composer avec les mollahs. »
    Non. Exiger un moratoire, c’est applaudir les mollahs. Leur faire des gros poutous. Des bisous sur les joues, des bisous de partout. Parce que oui, c’est bien de mettre en place des moratoires (même incomplets) sur la lapidation. C’est mieux que de lapider.
    Et si c’est bien, peu importe que soit les mollahs, les légionnaires du Christ ou les franc-maçons qui le font: ce qui est bien, c’est bien. Ce qui est mal, c’est mal. Et l’eau, ça mouille, indépendamment de la religion ou de la couleur de peau.
    Ensuite, une fois qu’on s’est fait la bise, moi et les mollahs, sur ce point précis, on en revient aux fondamentaux entre nous: je suis un mécréant, ce sont des théocrates. Il ne peut en rester qu’un.
    Nondidjû !! J’adore citer Christophe Lambert en tant que référence intellectuelle majeure !!
    Et non, je ne laisserai jamais des gens comme vous utiliser toutes les manipulations mentales et tous les sophismes les plus pourris pour faire sa propagande: vous n’êtes pas du côté des laïques, mais bien du côté des théocrates. Pour vous, les droits des femmes, c’est un truc régional, et, chez eux, les théocrates peuvent opprimer les femmes, tant que les migrants ont le bon goût de ne pas venir chez vous. Pas pour moi: je suis contre les théocrates; et pas vous. Vous êtes contre les étrangers, pas contre les théocrates.
    La preuve: à chaque fois, vous nous expliquez que vous voulez rechristianiser la France et remettre en place une religion d’État sur la base de laquelle discriminer les gens. Vous êtes l’exact miroir des mollahs, qui veulent un pays islamique, où on persécute les autres religions et où on excite la haine de tout ce qui est étranger (américain, typiquement) pour asseoir son pouvoir. Vous leur ressemblez jusque dans votre haine des homos, jusque dans votre allégeance au poutinisme, jusque dans votre refus de reconnaître le primat du vote. Et ce n’est absolument pas un hasard.
    Vous êtes tout ce que je hais: vous êtes un mollah.
    « Imaginons ce qu’auraient fait ces humanistes de pacotille pendant la guerre : un moratoire avec les nazis sur les camps de concentration : taille et températures des fours. »
    Non. On aurait eu le courage de bombarder Auschwitz, avec des gens comme moi. Tout comme l’avait recommandé Witold Pilecki. On aurait ainsi liquidé les camps, leurs nazis, ainsi que les prisonniers de ces camps. D’un coup.
    Tout comme on devrait avoir le courage, de nos jours, de lâcher les chiens de l’OTAN en Ukraine.

  48. @ Marcel P
    Écoutez l’interview que j’ai mise en lien, si elle est encore accessible, elle sera plus précise que mon résumé sommaire. Il y a un choix à faire pour la police judiciaire qui n’est pas fait depuis quarante ans.

  49. @ F68.10 | 13 octobre 2022 à 20:03
    Ne soyez pas vexé d’avoir démasqué votre alliance avec le RN89, vous vous accommodez très moratoirement avec vos amis mollahs des punitions corporelles infligées aux femmes iraniennes plutôt que de les combattre, tout comme le RN 89 qui ne veut pas sanctionner le régime iranien à ce que vous dites.
    Vos combats se rejoignent, vous êtes sur la même longueur d’onde que ce RN donc je me suis autorisé à vous donner un nouveau pseudo, FN89, qui vous sied à merveille.
    Moratoire FN 89 et RN 89, mêmes dénominateurs communs, mêmes combats, c’est drôle quand même de vous voir fricoter tous les deux ; c’est un aveu !
    Vous feriez aussi un beau couple avec votre amie mollhette Sandrine Rousseau la talibanette ayatollette du Nupettes-show.
    Bonne nuit cher FN 89, y en a qui comptent les moutons avant de dormir, essayez avec des cailloux ou des coups de fouet, ne me remerciez pas je demande qu’à aider.

    @ F68.10 | 11 octobre 2022 à 14:24
    « Rien à voir avec la Sauerkraut. »
    C’est quoi ça, une marque de choucroute ??? Halal je présume, vos amis mollahs n’aiment pas le halouf.

  50. @ Marcel P | 13 octobre 2022 à 11:49
    « Donc c’est ainsi que vous percevez cette réforme ? Réduire les moyens de la lutte contre la criminalité organisée (banditisme, terrorisme, etc.) au profit de la petite délinquance ? C’est justement ce qui est dénoncé. »
    Il ne s’agit pas de réduire les moyens de la lutte contre la criminalité organisée.
    Gérald Darmanin a annoncé 8 500 effectifs supplémentaires répartis entre la police et la gendarmerie, de façon à être opérationnel pour la prochaine coupe du monde de rugby et les J.O. de Paris.
    Il s’agit de réorganiser les forces de l’ordre afin de les rendre plus efficaces.
    Le fiasco du Stade de France a, semble-t-il, servi de leçon.
    D’autant qu’il existe des passerelles entre le grand banditisme et la petite délinquance.

  51. @ Aliocha
    « Écoutez l’interview que j’ai mise en lien, si elle est encore accessible, elle sera plus précise que mon résumé sommaire. Il y a un choix à faire pour la police judiciaire qui n’est pas fait depuis quarante ans. »
    Je pense qu’il va falloir cesser cette manie, dans les commentaires, de demander aux autres interlocuteurs de se fader une source externe qui ferait la démonstration d’un propos qu’on n’a pas su expliciter. Citer une source, c’est bien ; donner un lien pour une information complémentaire aussi ; mais une référence ne peut tenir lieu d’argumentaire. Sinon, je vais poser la lecture de L’homme sans qualités de Robert Musil comme préalable à la poursuite de tout échange.
    Soit vous êtes capable de nous expliquer ce que vous avez retenu des opinions de ce sociologue, soit ce n’est pas le cas et il convient de passer à autre chose.
    Si on veut se faire une idée de ce que peut produire ce sociologue, on rigolera en lisant https://www.nouvelobs.com/justice/20181022.OBS4284/sebastian-roche-pour-une-reforme-des-controles-d-identite.html : la plupart des paragraphes peuvent se faire mettre en pièces tant les exemples et chiffres données peuvent aisément être expliqués de manières différentes, et souvent contradictoires, avec les seules hypothèses formulées. Enfin, c’est un sociologue, quoi, ceci dit sans mépris aucun.
    On peut tout autant se fendre la poire en lisant son blog, où il aborde (en style mi-télégraphique) le sujet du jour. Il écrit « Un bras de fer est actuellement engagé entre le ministre Darmanin qui n’accepte pas l’opposition des organisations syndicales et apparemment d’une large partie des personnels (il n’y a pas de décompte) ». Il est pourtant très clair que l’opposition à cette réforme n’est pas venue subitement à l’annonce d’une potentielle réforme et qu’elle n’est pas venue des syndicats de police, dont certains se raccrochent timidement au wagon en marche au moment même où ils étaient surtout préoccupés à faire des alliances entre le chèvre et le chou (Alliance et l’Unsa, les ultra-sarkozystes avec ceux qui appelaient à voter Ségolène Royal). Non, c’est très manifestement venu du personnel ayant créé une association hors-cadre syndical quand il ont constaté que leurs chefs se faisaient virer un à un comme des malpropres dès lors qu’ils pointaient des problèmes posés par cette réforme, après un an d’expérimentation non concluante à laquelle ils s’étaient prêtés de bonne grâce.

  52. Robert Marchenoir

    @ Michelle D-LEROY | 12 octobre 2022 à 16:49
    « Encore l’obsession du fonctionnaire… J’ai toujours travaillé dans des entreprises privées mais j’ai pu y voir des gens qui se la coulaient douce […] Alors les fonctionnaires qui ne font rien, qui sont nuls, qui coûtent cher, cela existe sans doute mais arrêtez d’en faire une généralité. »
    Quand l’État cessera de me voler 59 % de mon argent pour nourrir ses fonctionnaires, je cesserai d’être obsédé par les fonctionnaires.
    Ce que vous avez pu voir ici ou là n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est ce que vous ne voyez pas, c’est à dire les chiffres. Les chiffres macro-économiques, pas ce que sont payés dix surveillants de la Bibliothèque nationale, contrairement à ce que prétend Marcel P.
    Vous êtes la millième à procéder à cette escroquerie intellectuelle, consistant à prétendre, après qu’on vous a dit mille fois que ce n’était pas le cas, que le problème était la moralité individuelle des fonctionnaires ou des salariés du privé.
    Le problème, ce sont les incitations que créent le système du fonctionnariat, et le système de l’entreprise privée. Ces incitations conduisent mécaniquement le premier à être inefficace, et le second à être efficace. Sélectionnez cent mille personnes parmi les plus travailleuses et les plus dévouées, mettez-les dans une organisation où les incitations sont celles du fonctionnariat, et elles deviendront collectivement paresseuses et irresponsables.
    C’est dans les chiffres. C’est ce qu’on constate. C’est un fait.

  53. @ sylvain
    « Ne soyez pas vexé d’avoir démasqué votre alliance avec le RN89, vous vous accommodez très moratoirement avec vos amis mollahs des punitions corporelles infligées aux femmes. »
    Non. Moi et mes amis mollahs iraniens sommes d’accord sur le principe de cesser de lapider les nanas. Vous devriez quand même vous joindre à notre club.
    Ensuite, moi et mes amis mollahs sommes d’accord pour nous taper dessus jusqu’à ce que la question suivante soit tranchée: la religion doit-elle être au pouvoir ?
    Mes amis mollahs pensent que oui.
    Je pense que non.
    Vous pensez que oui.
    Nous sommes d’accord pour régler cela par la force si nécessaire. Et jusqu’ici, votre insistance à faire de la France un pays avec une religion d’État vous range dans l’équipe des mollahs.
    Si cette question ne peut être tranchée par la discussion (ce qui me semble être mal barré car pas une fois vous n’avez accepté de ranger la religion – catholique – hors de la sphère des institutions politiques), eh bien on peut trancher cela par une partie de Calcio Storico en remplaçant le ballon par des ogives nucléaires.
    À vous de voir: le débat ou la violence. Votre choix.
    Vous ne connaissez pas le Calcio Storico ?
    « C’est trop petit pour être une guerre, mais trop cruel pour être un sport. » — Henri III
    Maintenant, plutôt que de continuer à prôner la lapidation des nanas, pourquoi ne cessez-vous pas votre petit jeu malsain et n’affirmez-vous pas « J’accepte que la religion catholique ne soit pas une religion d’État en France » ?
    Parce que vous en êtes incapable. Et c’est à cela qu’on voit et qu’on sait que vous êtes un escroc de l’anti-islamisme. Tout comme le Rassemblement National.
    « C’est quoi ça, une marque de choucroute ??? »
    La Sauerkraut, ce n’est pas une marque de choucroute, mais LA choucroute. De la même manière que le Gugelhopf, c’est n’est pas un kouglof, mais bien LE kouglof. On a des racines alsaciennes ou on n’en a pas, voyez-vous. Tentez la tarte aux quetsches, un jour.
    Un peu de la même manière que le Calcio Storico, ce n’est pas une marque de foot, mais LE vrai foot.

  54. @ Robert Marchenoir
    « Le problème, ce sont les incitations que créent le système du fonctionnariat, et le système de l’entreprise privée. Ces incitations conduisent mécaniquement le premier à être inefficace, et le second à être efficace. Sélectionnez cent mille personnes parmi les plus travailleuses et les plus dévouées, mettez-les dans une organisation où les incitations sont celles du fonctionnariat, et elles deviendront collectivement paresseuses et irresponsables.
    C’est dans les chiffres. C’est ce qu’on constate. C’est un fait. »
    Le problème, ce sont les incitations que créent le système de l’entreprise privée, et le système du fonctionnariat. Ces incitations conduisent mécaniquement le premier à être inefficace, et le second à être efficace. Sélectionnez cent mille personnes parmi les plus travailleuses et les plus dévouées, mettez-les dans une organisation où les incitations sont celles de l’entreprise privée, et elles deviendront collectivement paresseuses et irresponsables.
    C’est dans les chiffres. C’est ce qu’on constate. C’est un fait.
    C’est bien ce qui me semblait. C’est un non argument et une non démonstration. On peut le prendre dans n’importe quel sens et le retourner, ça ne vaut pas tripette, ni dans un sens, ni dans l’autre.
    C’est même une pensée socialiste de sociologue, qui ne croit pas au libre arbitre ni en l’individu. Finalement, le communiste de l’histoire, c’est vous, Robert Marchenoir. Vous croyez que les conditions sociales déterminent les mérites et vertus des individus. Voilà un mode de pensée « paresseuse et irresponsable ».
    ——————————————————————–
    @ Achille
    « « Donc c’est ainsi que vous percevez cette réforme ? Réduire les moyens de la lutte contre la criminalité organisée (banditisme, terrorisme, etc.) au profit de la petite délinquance ? C’est justement ce qui est dénoncé. »
    Il ne s’agit pas de réduire les moyens de la lutte contre la criminalité organisée. »
    C’est pourtant ce que vous avez écrit.
    Si « le pouvoir s’efforce tout simplement d’adapter les moyens dont il dispose » et que « donc il faut remédier au fait que la petite délinquance devient de plus en plus prépondérante face au grand banditisme », qu’est-ce donc que cette adaptation sinon de divertir des moyens vers un phénomène jugé « de plus en plus prépondérant » face à un autre ?
    C’est bien beau de vouloir à tout prix défendre tout ce que fait le gouvernement. Je comprends que vous vous preniez les pieds dans le tapis en annonçant que le but de la réforme est justement ce qui pose problème, avant de rétropédaler.
    « Gérald Darmanin a annoncé 8 500 effectifs supplémentaires répartis entre la police et la gendarmerie, de façon à être opérationnel pour la prochaine coupe du monde de rugby et les J.O. de Paris. »
    Quel rapport avec le sujet ? Gérald Darmanin peut annoncer 10 000, 100 000 ou 0 effectifs supplémentaires. Ça ne change rien au sujet de cette réforme.
    Et disons-le (puisque certains pensent que leur manichéisme s’appliquent aux autres) pour ma part, je ne pense pas qu’il soit nécessaire ou pertinent de multiplier sans cesse les effectifs policiers. Ce n’est pas le sujet, ce n’est pas le problème.
    « Il s’agit de réorganiser les forces de l’ordre afin de les rendre plus efficaces. Le fiasco du Stade de France a, semble-t-il, servi de leçon. »
    Non, justement, le « fiasco du Stade de France » montre tout le contraire. Le fiasco du Stade de France, ce sont des bledards édentés, le visage non dissimulé, qui tabassent et dépouillent sous les caméras du parvis du Stade de France.
    Le message est pourtant clair : ces blédards s’en cognent complètement d’être identifiés et d’aller en garde à vue. Ils savent qu’ils ne seront pas durablement incarcérés et qu’ils ne seront pas expulsés de France.
    Donc les effectifs policiers supplémentaires, ce n’est pas une réponse à ce phénomène. Sinon, il faudrait mettre un policier derrière chaque blédard. Non, la réalité, c’est qu’il faut incarcérer et expulser, au lieu d’arrêter et déférer devant les tribunaux tous les quelques jours les mêmes personnes. Incarcérer et expulser, cela coûte aussi du fric mais, en plus, ce n’est pas dans l’air du temps, c’est mal vu par les institutions européennes, c’est mal vu par les hautes autorités administratives indépendantes, c’est mal vu par les responsables communication qui alertent sur le fait que c’est un indicateur de l’insécurité du pays, c’est mal vu par les pays d’origine qui font tout pour ne pas récupérer leurs nationaux.
    Vous pouvez bien réorganiser tout ce que vous voulez, ça ne changera rien au problème.
    C’est d’ailleurs très amusant que vous parliez du Stade de France et de Saint-Denis, tombant là dans le même panneau que Martine Monteil dans ses déclarations télévisées récentes, où elle évoquait le stock de procédures en souffrance à Saint-Denis : le Stade de France et Saint-Denis, c’est dans le périmètre de la Préfecture de police de Paris.
    Vous comprenez ce que ça signifie ? Ce que cela signifie, c’est que le Stade de France et Saint-Denis ne sont pas concernés par la réforme des DDPN. Pire, la Préfecture de police est le modèle type des DDPN. Comme Martine Monteil, vous défendez une réforme que vous ne comprenez pas en prenant exemple pour la nécessité de cette réforme sur des services qui en sont d’emblée exclus – pire, qui sont le modèle de cette réforme.

  55. @ Marcel P | 13 octobre 2022 à 11:49
    Merci pour vos explications détaillés.
    Le fait est que dans l’ouvrage que j’avais cité, celui de Patrice Bergougnoux, l’auteur et de nombreux syndicalistes policiers (Céline Berthon du syndicat des commissaires, Henri Martini d’Unité SGP FO, Patrice Ribeiro de Synergie Officier) critiquait l’organisation territoriale de la police et faisait une comparaison avec l’organisation de la gendarmerie.
    Aussi je me suis demandé si une telle organisation pouvait être adaptée à la police, en respectant bien sûr sa spécificité.
    Rassurez-vous, je connais très bien l’histoire de la police, avant et après 1789 ainsi que son organisation actuelle. La police n’échappe pas à ce vaste mouvement de réforme et de contre-réforme, mal pensé et trop souvent inspiré de l’étranger, au lieu de s’appuyer sur l’histoire et la tradition française, pourtant riche d’enseignements.
    L’exemple illustratif est la fusion de la DST et des RG pour former la DCRI, conçu pour être un FBI à la française, alors que comme vous l’avez rappelé, le FBI est un service d’enquête et non de renseignement.
    Aussi je partage tout ce que vous avez dit sous ce billet et des conséquences de la réforme proposée.
    « Amusant, les gendarmes, qui ne disposent de pratiquement aucun service ou office central (ou alors sur des sujets propres à leur origine militaire ou à des thématiques très récentes et parfois des niches) changent justement leur organisation, profitant du vide que le chaos actuel va laisser. »
    L’histoire dira si rattacher la gendarmerie au ministère de l’Intérieur était une bonne idée. Surtout quand le renseignement intérieur a été érigé en direction générale, affaiblissant ainsi la police nationale en le privant de son service de renseignement.
    Cordialement.

  56. Robert Marchenoir

    @ Marcel P | 14 octobre 2022 à 09:50
    Vous confirmez votre nature de moulin à paroles inopérant, qui s’emploie à aligner des mots dépourvus de sens pour enfumer son monde.
    Et accessoirement, interdire que l’on dénonce ses privilèges, les siens et ceux de ses amis fonctionnaires.
    Vous vous livrez à cette manipulation rhétorique, hélas devenue courante sur Internet, consistant à inverser les propos de votre adversaire pour, prétendez-vous, en démontrer la fausseté.
    Je vous confirme que si vous me faites dire le contraire de ce que je dis, mes propos deviendront faux.
    La seule chose que vous montrez par ce tripotage, c’est votre bêtise ou votre malhonnêteté, au choix.
    D’autre part, si les incitations économiques n’existent pas, alors pourquoi chouinez-vous sans cesse sur le montant supposé trop faible de votre rémunération ?
    Vous qui avez la vertu chevillée au corps, en tant qu’employé de l’État, vous n’avez nullement besoin d’être bien payé afin de faire bénéficier vos concitoyens de votre fabuleux pouvoir de travail.
    Votre insistance à refuser de rendre des comptes au peuple souverain est d’autant plus inquiétante que vous faites partie d’un corps de gens armés, censés faire respecter la loi. Tout votre comportement confirme ce que je répète ici depuis longtemps : la police française est une police de coup d’État, de guerre civile, une police de tyrannie.
    Et comme dans toutes les tyrannies, l’État s’emploie à créer plusieurs corps de police qui se tirent mutuellement dans les pattes, afin de minimiser leur pouvoir de nuisance. C’est exactement ce qui se passe en Russie.
    Il y a une autre réforme qu’il faudrait introduire pour rétablir la démocratie en France : retirer le droit de vote aux fonctionnaires et aux hommes politiques. À partir d’un certain pourcentage dans la population, il est manifeste qu’ils se servent de leur bulletin de vote pour se décerner à eux-mêmes des privilèges immérités.
    Il n’est pas normal qu’un fonctionnaire puisse voter, directement ou indirectement, en faveur d’une loi qui ordonne de prendre l’argent de ses concitoyens pour le lui donner à lui, sous peine de prison. Les citoyens qui gagnent leur vie honnêtement, sur le marché libre, sont incapables d’en faire autant.
    Et cela vaut aussi pour les hommes politiques. Ce spectacle indécent d’élus photographiés en train de voter pour eux-mêmes doit cesser. Rappelons que non seulement les Français sont contraints de nourrir un nombre tout à fait excessif de fonctionnaires, mais qu’ils sont également obligés de financer un nombre d’élus absolument délirant par rapport à la population.

  57. Marcel P connaît bien son sujet et a donné des explications claires. Même si l’on ne partage pas entièrement son avis, notamment sa critique à peine feutrée à l’égard de Martine Monteil dont on sait le professionnalisme, le franc-parler et qui a eu l’immense mérite au sein de la grande maison de n’avoir jamais appartenu à aucune chapelle, y compris syndicale.
    Marcel P a donc argumenté en connaissance de cause, contrairement à Marchenoir qui aurait été bien inspiré de s’en tenir à son premier commentaire, à savoir qu’il ne connaissait rien à la question…

  58. @ Marcel P
    Autant dire que vous n’avez pas entendu l’analyse en question, et en dénigrez l’auteur sans savoir ce qu’il pouvait bien dire.
    C’est dommage que je n’ai pas eu le temps d’en faire un résumé plus précis, elle n’est plus accessible, mais m’avait semblé proposer des renseignements intéressants sur la réforme et son refus par des syndicats redoutant d’être dépassés par leur base, ce qui donne raison à Marchenoir sans tomber dans ses excès, et est plus occupée à défendre les intérêts de son corps que sa mission.
    Il parlait d’une tentative de réforme avortée de Pasqua en 1992 (!), comparait les systèmes français aux portugais, danois et anglais, d’une décision quant à la tutelle du ministère de l’Intérieur ou de la Justice à prendre, bref, c’était intéressant et correspondait au modèle habituel d’impossibilité de réformer la fonction publique par refus corporatiste, ce qui ne concerne de loin pas que la police.
    Le lien n’avait d’autre ambition qu’un partage d’informations qui manquent à tout le monde sur le sujet, ce qui semble vous chatouiller à l’excès, vous m’en voyez désolé.

  59. revnonausujai

    @ Robert Marchenoir
    @ Marcel P
    « Et comme dans toutes les tyrannies, l’État s’emploie à créer plusieurs corps de police qui se tirent mutuellement dans les pattes, afin de minimiser leur pouvoir de nuisance. C’est exactement ce qui se passe en Russie. » (RM)
    Argument stupide d’un monomaniaque !
    Ce n’est pas aux USA qu’on verrait plusieurs polices fédérales (FBI, DEA, US Secret service…), une cinquantaine de polices d’Etat, des centaines de polices de comté et municipales, toutes farouchement indépendantes les unes des autres et toujours prêtes à glisser une peau de banane aux concurrents !
    Les USA sont-ils une tyrannie ?
    C’est justement le corps de police unique, par la puissance sans contrepartie qu’il acquiert, qui est le terreau favorable à la tyrannie ; c’est pour cela que les Etats démocratiques maintiennent deux corps indépendants (France, Italie, Espagne…) ou, en cas de statut unifié des policiers se gardent bien d’instituer un commandement national, mais créent des corps autonomes à un échelon territorial (comté, canton, province…).
    Exemple d’autonomie: un policier de Liverpool qui voudrait s’établir à Londres, tout en continuant d’exercer, doit démissionner de la police de Liverpool et faire acte de candidature à Londres, sans aucune assurance d’être recruté !

  60. @ Aliocha
    « Autant dire que vous n’avez pas entendu l’analyse en question, et en dénigrez l’auteur sans savoir ce qu’il pouvait bien dire. C’est dommage que je n’ai pas eu le temps d’en faire un résumé plus précis, elle n’est plus accessible, mais m’avait semblé proposer des renseignements intéressants sur la réforme et son refus par des syndicats redoutant d’être dépassés par leur base, ce qui donne raison à Marchenoir sans tomber dans ses excès, et est plus occupée à défendre les intérêts de son corps que sa mission. »
    Ce que vous dites correspond à ce qu’il a également écrit sur son blog. Ça vous semble convaincant parce que cela colle à vos idées reçues ou à celles empruntées à Robert Marchenoir.
    Ça sonne bien, les syndicats qui s’opposent, ça sonne un peu CGT et TotalEnergies, piquets de grève, saucisses grillées et pneus enflammés. Réforme, opposition syndicale, ça semble automatique.
    La réalité est ailleurs. Les syndicats de police sont particulièrement silencieux à ce sujet. Ils ne se sont en aucun cas opposés à la réforme. La réforme est expérimentée depuis un an et ils n’ont jamais réellement abordé le sujet publiquement. Ils ont par contre, la même année, obtenu beaucoup de fric, ou beaucoup de promesses de fric, par exemple à la veille des dernières élections législatives. Ainsi, ils ont obtenu qu’un des grades du corps des gardiens de la paix disparaisse et que tous soient reclassés dans le grade supérieur.
    Fin septembre encore, des syndicats des trois corps (gardiens de la paix, officiers, commissaires), dont des syndicats habituellement aux antipodes comme Alliance et UNSA, se sont alliés dans un « bloc syndical » : aucune mention du sujet de la réforme dans les objectifs de ce « bloc syndical » qui est particulièrement orienté pour que les promesses de fric déjà évoquées se concrétisent. Les imaginatifs se diront que ce silence opportun n’est sans doute pas sans lien avec l’extrême générosité du ministère sur les questions financières. Réforme contre fric.
    Des policiers ont créé l’Association Nationale de Police Judiciaire https://www.asso-anpj.fr/ parce qu’aucun de leurs syndicats ne défendait leur point de vue. Depuis, parce qu’ils sont complètement dépassés par le sujet, certains syndicats se sont contentés de faire un bref commentaire demandant timidement que la réforme attende le résultat de l’évaluation des sites pilotes. La théorie du sociologue fainéant qui prétend que cette réforme est impossible du fait des syndicats ne tient pas la route. C’est justement parce que ces syndicats défendent des intérêts de corps plutôt que de mission que ces syndicats acceptent volontiers cette réforme. Ils ne sont ni à l’origine ni au coeur de son opposition.
    De nombreux magistrats – et pas des militants d’extrême gauche d’un syndicat majoritaire – se sont clairement exprimés contre cette réforme en l’Etat, y compris des procureurs des tribunaux judiciaires les plus conséquents, qui ne sauraient être suspectés non plus d’agir pour défendre des intérêts catégoriels de policiers.
    « Il parlait d’une tentative de réforme avortée de Pasqua en 1992 (!), comparait les systèmes français aux portugais, danois et anglais, d’une décision quant à la tutelle du ministère de l’Intérieur ou de la Justice à prendre, bref, c’était intéressant et correspondait au modèle habituel d’impossibilité de réformer la fonction publique par refus corporatiste, ce qui ne concerne de loin pas que la police. »
    C’est bien mon propos : c’est un fainéant qui ne maîtrise pas son sujet, il se contente de faire des comparatifs approximatifs.
    Cette réforme devait passer sans heurt justement parce que l’Etat a grassement nourri les intérêts corporatistes des policiers (retraites, avancements, etc.). Ce qui n’avait été prévu ni par l’Etat, ni par les syndicats, c’est que des policiers se rebiffent, non pour avoir des sous, mais parce qu’ils pensent sincèrement que ce changement sera nuisible à leur mission. C’est un paramètre que les Robert Marchenoir de la terre ne peuvent pas comprendre, eux qui pensent qu’un personnel est obligatoirement plus motivé par l’entreprise privée que par la fonction publique : certains policiers croient en l’utilité de leur mission et n’ont pas de difficulté à faire passer ce qu’ils estiment être l’intérêt public devant leur intérêt personnel.
    « Le lien n’avait d’autre ambition qu’un partage d’informations qui manquent à tout le monde sur le sujet »
    Si un lien apporte des informations, il faut que cela soit de véritables informations. Des dates, lieux, événements, etc., un travail méthodique. Pas juste une espèce d’éditorial brouillon, collection d’affirmations foireuses non démontrées au point d’arrivée.
    Si certains veulent savoir par exemple pourquoi cette réforme qu’on nous présente comme une évidence n’avait pas été faite plus tôt, ce n’est pas non plus simplement parce que des syndicats y auraient été hostiles. Mais aussi parce qu’après la publication du « livre blanc » qui en est le prétexte, l’ancien ministre Bernard Cazeneuve n’y était pas favorable, marqué par les attentats de janvier 2015 qui l’ont convaincu de l’intérêt de l’existence d’une DCPJ à part entière, pas plus que l’ancien DGPN Eric Morvan qui ne croyait pas en l’idée d’un « couteau suisse » policier.
    —————————————————————–
    @ Robert Marchenoir
    Je ne comprends pas de quoi vous parlez. À quel moment les opposants à cette réforme ont-ils parlé du montant de leur rémunération ? Il est très clair que vous non plus ne savez pas de quoi vous parlez.
    De fait, vous, Robert Marchenoir, êtes actuellement en train de défendre une réforme payée très cher par l’Etat. Renseignez-vous : protocole de mars 2022 et LOPMI.
    Je maintiens que je pense que vous n’avez aucune expérience tant des entités publiques que des grandes entités privées, et que votre raisonnement qui nie aux individus le libre arbitre est teinté de sociologie marxiste plus que du libéralisme dont vous vous revendiquez.

  61. @ Marcel P
    Merci de ces informations, le lien aura donc servi à nous les fournir.
    Que faire donc, pour réformer selon la mission et éviter de donner raison à Marchenoir dont je partage le diagnostic, un système qui coûte un pognon de dingue pour des résultats minables, sans du tout partager ses solutions qui sont extrêmes, donc inapplicables ?
    C’est l’occasion d’exprimer ma reconnaissance aux forces de l’ordre qui, avec l’éducation et la justice, sont indispensables à la démocratie et doivent impérativement accéder à l’urgente conciliation qui permettrait de la défendre.
    Là est la plus haute mission qui devrait réunir les corps constitués plutôt que de les séparer.

  62. @ Aliocha
    « Que faire donc, pour réformer selon la mission et éviter de donner raison à Marchenoir dont je partage le diagnostic, un système qui coûte un pognon de dingue pour des résultats minables, sans du tout partager ses solutions qui sont extrêmes, donc inapplicables ?»
    La dépense publique en France en matière de sécurité est inférieure à la moyenne européenne, tant de l’UE des 19 que l’UE des 28.
    https://www.budget.gouv.fr/panorama-finances-publique/comparaison-europeenne
    Ainsi, si la France ponctionne, ce n’est pas au profit de la sécurité et l’ordre public. Cela ne coûte donc pas « un pognon de dingue ». La sécurité et les services publics généraux sont en fait le seul item où la France est en dessous de la moyenne, tandis que la France est supérieure en dépense aux moyennes UE 19 et UE 28 en Défense, affaires économiques, protection de l’environnement, logement et commodités communautaires, santé, loisirs, culture et religion, Education et, bien sûr, protection sociale.
    Les résultats sont-ils minables ? De quels résultats parlons-nous au juste ? Du taux d’élucidation à 90 % de la DCPJ ? Dans l’argumentaire en faveur de la réforme il n’est pas véritablement question de résultats, mais surtout des stocks en souffrance de procédures pour des petits délits, au sein de la sécurité publique. D’une part, la politique nationale volontariste provoque une multiplication de ces procédures (systématisation en matière de violences intra-familiales par exemple) chronophages vu les exigences procédurales imposées au fil des années par des entités étrangères (CJUE CEDH), d’autre part, l’absence de possibilité pour la Justice d’avoir une réponse pénale d’incarcération (pas de places en prison, obligé de piocher dans les sanctions alternatives qui font bien rire les abonnés – et qui n’ont finalement d’effet que sur ceux dont le reclassement social était d’emblée assuré) fait que le taux de réitération des mêmes individus est un puits sans fin.
    Par exemple, le phénomène des faux mineurs clandestins maghrébins, jamais expulsés, rarement incarcérés, de nouveaux candidats arrivant en masse au fil des mois, implique des délits quotidiens causés par les mêmes individus, cadence interrompue uniquement le temps de leurs fréquentes gardes à vue.
    Cette réforme ne répond pas aux problèmes structurels de l’insécurité en France. Elle risque juste de réduire la capacité de la France à lutter contre la criminalité organisée (narco-trafiquants, terroristes, etc) et créer, à l’échelon local, une petite préfecture de police dans chaque département (particularismes locaux, petits roitelets, logistique incohérente à l’échelle nationale).

  63. @ Marcel P
    Il y a donc un choix à faire, vous rejoignez le sociologue, et ne pourrez imputer aux faux mineurs maghrébins la totalité des procédures de délits intra-familiaux, sophisme qui explique et justifie la vigilance des institutions européennes.
    Quand Darmanin explique qu’on ne peut pas comme ailleurs légaliser les drogues douces, ce qui libèrerait nombre de places en prison, parce que le profit illégal fait vivre nombre de familles.
    On comprend que le problème est plus large que les crédits alloués à telle ou telle institution, et les forces de l’ordre ne pourront mieux être à la hauteur de leur mission qu’en tenant compte de la réalité sociale d’un système dont elles ne peuvent s’exclure, qui coûte un pognon de dingue pour des résultats minables, qu’elles aussi ne peuvent se désolidariser de la concertation indispensable, et qui est générale, permettant d’entrevoir qu’au-delà des exigences particulières de chaque corps, il est urgent d’imaginer une convergence des réformes qui éviterait la rivalité où chacun joue pour soi-même, au bénéfice d’une vue d’ensemble où chaque entité admet de cheminer avec les autres pour dégager la décision la moins imparfaite, ce qui est le programme de Macron, refusé par tous ceux qui ne savent que désigner les autres comme responsables de leurs incapacités, celles-là qui minent le pays depuis quarante ans.

  64. @ Aliocha
    « Il y a donc un choix à faire, vous rejoignez le sociologue »
    Je ne vois pas le rapport entre ce que je décris et ce que décrit le sociologue fainéant qui nous parle des syndicats comme force d’obstruction, etc.
    « …et ne pourrez imputer aux faux mineurs maghrébins la totalité des procédures de délits intra-familiaux, sophisme qui explique et justifie la vigilance des institutions européennes. »
    Je ne vois pas à quel moment il a été question de mélanger plusieurs phénomènes concomitants.
    Je ne vois pas non plus pourquoi vous parlez de « vigilance des institutions européennes ». Vigilance de qui et contre quoi ? Jusqu’à preuve du contraire, l’Europe est née de l’idée que les Etats européens seraient plus forts ensemble, pas de l’idée farfelue que la France serait plus forte si elle s’imposait un vigile contrôlant ses actes et son droit.
    « Quand Darmanin explique qu’on ne peut pas comme ailleurs légaliser les drogues douces, ce qui libérerait nombre de places en prison, parce que le profit illégal fait vivre nombre de familles.
    On comprend que le problème est plus large que les crédits alloués à telle ou telle institution et les forces de l’ordre ne pourront mieux être à la hauteur de leur mission qu’en tenant compte de la réalité sociale d’un système dont elles ne peuvent s’exclure, qui coûte un pognon de dingue pour des résultats minables »
    Charabia.
    Le « pognon de dingue » s’évalue par les crédits alloués. Les crédits alloués à la thématique sécurité en France sont inférieurs à la moyenne de l’ensemble de l’Europe, y compris celle des 28.
    Les « résultats minables », ça s’évalue aussi par des chiffres. Si la DCPJ a un taux d’élucidation de 90 % et si les services de police arrêtent au cours d’une même année un nombre conséquents d’individus de multiples fois pour les mêmes faits, c’est que les résultats « minables » se situent ailleurs. Si ce qui gêne, ce sont les vols dans le métro par des blédards édentés qui se disent mineurs et qui se font arrêter toutes les semaines, qui commettent leurs méfaits visage découvert et sans gants, parce qu’ils s’en cognent complètement de se faire attraper, la question qui se pose est celle de la non incarcération et celle de la non expulsion. La DCPJ n’a aucun savoir ou expertise à transmettre pour résoudre ce phénomène relativement simple.
    « …elles aussi ne peuvent se désolidariser de la concertation indispensable, et qui est générale, permettant d’entrevoir qu’au-delà des exigences particulières de chaque corps, il est urgent d’imaginer une convergence des réformes qui éviterait la rivalité où chacun joue pour soi-même »
    Charabia.
    Je ne mange pas de ce pain-là. Convergence des réformes ? Il serait surtout temps d’arrêter de réformer pour réformer.
    « au bénéfice d’une vue d’ensemble où chaque entité admet de cheminer avec les autres pour dégager la décision la moins imparfaite, ce qui est le programme de Macron, refusé par tous ceux qui ne savent que désigner les autres comme responsables de leurs incapacités, celles-là qui minent le pays depuis quarante ans »
    Charabia. Seul truc à retenir : le programme de Macron est la décision la moins imparfaite, refusée par les idiots, qui serait responsables de 40 ans de gestion de la France. On croirait du Achille en version embrouillamini.

  65. @ Marcel P
    Vous d’un côté, Marchenoir de l’autre, et la peau du blédard pour vous réconcilier, on comprend pourquoi les tentatives de conciliation sont vouées à l’échec en France, chacun enfermé en l’autisme de ses chiffres et de ses détestations.
    Il ne s’agit pas de nier la problématique migratoire, mais de comprendre pourquoi nous sommes en échec, et éviter la tentation d’un Zemmour ou d’une Georgette Melon de service pour faire de l’immigré la cause de nos incapacités à nous entendre, ce sophisme qui illustre bien l’impasse où nous sommes engagés et où, toujours, dans le public comme dans le privé, la concertation syndicale ne sait résoudre ses rapports de force que par la rue et la manifestation.
    C’est cela que nous devons réformer, afin que le terme de consensus entre dans le logiciel du cerveau français qui ne sait encore définir la concertation que comme un charabia, chaque partie ne sachant que reproduire le divorce permanent pour éviter d’envisager la responsabilité commune à ne jamais même entrevoir une conciliation, n’ayant d’autre solution que le risque de l’émeute et de la révolution où pour finir rien ne bouge et tout se corrompt.
    Poutine n’a qu’à ouvrir la bouche, les rivaux infantiles s’y précipitent en hurlant c’est pas moi c’est le blédard ou ma sœur qu’a cassé la machine à vapeur.

  66. @ Aliocha
    « Vous d’un côté, Marchenoir de l’autre, et la peau du blédard pour vous réconcilier, on comprend pourquoi les tentatives de conciliation sont vouées à l’échec en France, chacun enfermé en l’autisme de ses chiffres et de ses détestations. Il ne s’agit pas de nier la problématique migratoire, mais de comprendre pourquoi nous sommes en échec, et éviter la tentation d’un Zemmour ou d’une Georgette Melon de service pour faire de l’immigré la cause de nos incapacités à nous entendre »
    Et vous, où êtes-vous ? Au-dessus de la mêlée ?
    Soit ce qui est dit est pertinent, soit ça ne l’est pas. Et ces démonstrations se font par le concret, au cas par cas. Vous ne pouvez pas prétendre poser des constats, par exemple sur ce qui coûterait un « pognon de dingue », tout en refusant l’examen de ces postulats sous prétexte de ne pas être « enfermé en l’autisme de ses chiffres ».
    Personnellement, je n’ai pas de religion, je me garde bien du besoin « d’éviter la tentation », je n’ai pas besoin d’évacuer le réel.
    Le réel, c’est que sur le sujet objet du blog, une expérimentation a lieu depuis un an, qu’elle se passe mal, que les intéressés ont été sages et obéissants néanmoins, parce que ce sont des fonctionnaires et que ça fait partie de leurs conditions d’emploi, se contentant de pointer du doigt ce qu’ils estimaient poser problème, hors de toute démarche syndicale, en attendant que ce soit relayé par leur hiérarchie.
    Lorsque leurs directeurs, qui ont pour charge de faire passer les directives du ministre et donc le devoir de relayer les prévisibles difficultés ou impossibilité d’application, ont confirmé que les problèmes évoqués n’étaient pas résolus, les premiers se sont fait dégager dans des postes convoités à l’étranger, jusqu’à ce qu’Eric Arella se fasse dégager comme un malpropre.
    Il n’y a pas besoin de disserter du « cerveau français » sur l’incapacité à faire des consensus ou concilier. Aucuns consensus ou conciliation ne semblent avoir été recherchés, il semble juste que les abondants cadeaux faits par le gouvernement leur ont donné l’impression qu’ils pouvaient passer en force – le choix même d’un personnage comme Frédéric Dupuch n’est clairement pas dans l’esprit du consensus et de la conciliation.
    Pour mémoire, « Frédéric Dupuch a commencé sa carrière au 36 quai des Orfèvres […] Patron du 3e district de police judiciaire, ses relations avec l’un des groupes considérés dans les années 1980-1990 comme parmi les plus performants se sont rapidement détériorées. En 1996, après le suicide d’un inspecteur divisionnaire (un grade remplacé par celui de commandant) apprécié de tous, ses troupes déposent les armes et se mettent en retrait d’activité. […] Sous le parrainage du futur préfet Éric Le Douaron, premier patron de la police urbaine de proximité (PUP) à Paris, son ascension sera fulgurante. Il est, dit-on, béni des loges maçonniques, qui encore aujourd’hui régissent certaines relations dans la haute hiérarchie policière. Et qui permettent de faire une excellente carrière « sans avoir jamais arrêté le moindre voyou, sauf par hasard » […] Il devient conseiller police de Michèle Alliot-Marie […] « Si on lui a confié la mission de faire rentrer la PJ dans le rang, c’est qu’en haut lieu on savait qu’il n’aurait aucun état d’âme », dit-on. »
    https://www.lepoint.fr/faits-divers/fraude-au-concours-de-commissaire-cherchez-la-femme-12-05-2022-2475370_2627.php

  67. @ Marcel P
    « Il n’y a pas besoin de disserter du « cerveau français » sur l’incapacité à faire des consensus ou concilier. Aucuns consensus ou conciliation ne semblent avoir été recherchés… »
    Marcel P abonde dans mon sens, point de blédards ici, rien que du franco-français et des postes à pourvoir.
    Allo, cher ami, mon fils ou ma fille, blablabla…
    Quarante ans que ça dure et c’est encore la faute des immigrés.

  68. @ Marcel P
    Je passe sur votre référence aux loges maçonniques qui, en France, constituent encore et encore un tabou, au sujet duquel il est donc inutile de s’étendre. Je note par contre votre passage:
    « Il n’y a pas besoin de disserter du « cerveau français » sur l’incapacité à faire des consensus ou concilier. Aucuns consensus ou conciliation ne semblent avoir été recherchés, il semble juste que les abondants cadeaux faits par le gouvernement leur ont donné l’impression qu’ils pouvaient passer en force. »
    C’est tout le paradoxe de la fonction publique: obligation d’obéissance. Ce qui a pour conséquence qu’il n’ont pas la possibilité de défendre leurs positions hors canaux syndicaux. Et donc, oui, quand on parle de culture de consensus, il s’agit essentiellement de créer une culture du consensus au niveau de la société civile ou de nos parlementaires. Tant qu’on n’arrive à rien à ce niveau (ce que prouve la situation actuelle: grèves, 49.3, dissolution) il y a peu de chances que l’État amende ses travers autoritaires auprès des gens qui lui doivent statutairement obéissance.
    Même si je vous avoue que je n’ai plus envie de plaindre quiconque dans ce genre d’histoires, je ne peux que soumettre à votre appréciation une situation un peu similaire dans un monde que je connais un peu mieux. Sur un site d’élèves de l’X:
    « « Gaïa » est le nom donné par LVMH, célèbre multinationale du luxe, à un important projet d’implantation d’un bâtiment sur le plateau de Saclay, dédié au « luxe durable et digital » (sic). Il y a quelques mois, l’entreprise Total avait également pour projet d’implanter un bâtiment de recherche sur le campus de Polytechnique, avant de renoncer face à la mobilisation d’une ampleur inédite des élèves et anciens élèves. La première mention publique d’un tel projet date du 1er juillet 2021. À l’époque, LVMH dit vouloir s’implanter « sur le plateau de Saclay », sans donner plus de détails sur l’emplacement envisagé. C’est seulement en juin 2022 que le groupe informera de son intention de s’implanter sur le campus de Polytechnique. LVMH communique sur sa volonté d’installer dans ce bâtiment 300 de ses chercheurs, afin de les faire travailler sur des projets scientifiques répondant aux intérêts des différentes « maisons » (entreprises membres) du groupe de luxe. Les principaux exemples d’applications cités par LVMH sont la suppression du plastique d’origine fossile dans les packagings des produits, l’amélioration de l’empreinte environnementale de la production du cuir (notamment de la tannerie), le développement de nouvelles matières durables pour la mode et la maroquinerie, et l’agroécologie (pour les vins et spiritueux). LVMH annonce vouloir investir 2 millions d’euros par an dans des projets de recherche impliquant des chercheurs d’IP Paris. Cette promesse reste floue à ce jour. Formulée ainsi, on peut comprendre que cet argent concerne des projets de recherche pour LVMH mais en coopération avec certains chercheurs de l’IPP. Plus généralement, le projet de partenariat scientifique envisagé entre LVMH et l’IPP n’a fait l’objet d’aucune publicité à ce jour. Il est prévu que ce projet soit présenté pour délibération au Conseil d’Administration de l’IPP le 28 septembre 2022, mais aucune version de travail n’est encore disponible. L’IPP et LVMH ont signé, en juin 2022, un NDA (accord de non-divulgation) ayant pour objet la garantie de la confidentialité des informations échangées lors des négociations en cours. L’existence de ce document est régulièrement invoquée par la direction de Polytechnique pour exiger une stricte confidentialité de la part de tous les acteurs, y compris élus représentants des étudiants et du personnel, bien au-delà des normes en vigueur pour les documents qui régissent la direction d’un établissement public. À ce jour, personne ne sait ce que contient exactement le NDA, ni sa portée juridique. Ce document a fait l’objet d’une demande de communication à l’IPP, en tant que document administratif. L’IPP a refusé de le communiquer. »
    Sur la page 10 questions:
    « Des partenariats similaires existent à l’étranger. Pourquoi la situation à Polytechnique serait-elle différente ? En effet, l’IPP explique que son projet s’inspire de l’exemple de l’Innovation Park du campus de l’EPFL. Mais dans ce modèle, les terrains restent une propriété publique, et c’est un opérateur de l’État qui loue les terrains. Ceci garantit la possibilité d’interrompre un partenariat néfaste. Dans le projet de l’IPP, ce ne serait pas le cas puisque le terrain serait vendu à LVMH. Un autre partenariat souvent cité en exemple est celui entre le MIT et IBM. À titre de comparaison, ce partenariat est accompagné d’un financement de 240 M€ pour 10 ans, contre un engagement de 10 M€ pour 5 ans à l’X (dont seulement une moitié de mécénat). Et rien ne dit que le partenariat sera renouvelé au bout de 5 ans. »
    « Existe-t-il des liens d’intérêt entre LVMH et l’École polytechnique ? Le secrétaire général de l’Association des anciens élèves (AX) est également le directeur de la stratégie de LVMH. Jean-Baptiste Voisin a joué un rôle clé dans l’élaboration du projet à Paris. Il participe également au projet d’implantation d’un bâtiment sur le campus à Saclay. À titre d’exemple, il est intervenu lors de l’amphi de présentation du projet aux élèves en juin 2022 en tant que directeur de la stratégie de LVMH mais a omis de mentionner qu’il était aussi le numéro 2 de l’AX. »
    C’est le même syndrome. Tout se décide en haut, entre copains. On bâillonne jusqu’aux élèves avec des NDA. On prend des points de comparaison avec l’EPFL uniquement pour pousser des faux-semblants derrière des éléments de langage. Est-ce que ce projet permettra de faire émerger un parc scientifique à la mode de l’EPFL (que je connais assez bien) ? Non. Je ne vois pas comment. Et personne ne m’expliquera si jamais c’est le cas.
    Alors que, pourtant, je rêverais de voir l’X se doter d’un parc scientifique comme l’EPFL, je ne peux qu’appréhender ce qui s’y trame du côté de Saclay. Il ne peut nullement y avoir une culture du consensus qui émerge de tels comportements. Transparence zéro.
    La culture du consensus, c’est très progressif. C’est une… culture. Comme on le voit, on en est loin. Mais c’est bien parce que c’est progressif qu’on commence là où cela importe le plus: le Parlement. Tant que l’affrontement reste le mode principal de communication en France, je ne vois aucune raison pour laquelle l’X ne pratiquerait pas le coup de force sur un sujet comme celui-ci. C’est le même syndrome (selon vous) avec la police judiciaire.
    En tout cas, pour l’X, je pressens le gros foirage carabiné. Et je ne plaindrai personne.

  69. Bon anniversaire !
    « Le 17 octobre 1961, plusieurs dizaines d’immigrés algériens étaient tués et blessés lors d’une manifestation à Paris.
    En octobre 1961, alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin, un couvre-feu est décrété en France pour ceux que l’on appelle à l’époque les Français musulmans d’Algérie.
    Depuis quelques mois, de nombreux policiers sont assassinés à Paris par des militants du FLN (Front de libération nationale, qui milite pour l’indépendance de l’Algérie). » 
    https://www.cnews.fr/france/2022-10-17/17-octobre-1961-il-y-soixante-et-un-ans-des-immigres-algeriens-etaient-jetes-dans
    L’an dernier, l’excusiste repentiste Macron est allé plus loin dans la condamnation des faits que n’importe quel président français à ce jour, en dénonçant des crimes inexcusables pour la République.
    On attend toujours la dénonciation des crimes inexcusables du FLN.

  70. @ sylvain
    « On attend toujours la dénonciation des crimes inexcusables du FLN. »
    D’ââââââccord. Maintenant, il faut que Mac’ commence son speech par « Moi, Jupiter Ier, président de la République française, présente mes excuses au nom du FLN »…
    Vous ne voyez pas où se situe le problème dans la phrase ci-dessus ? Vraiment pas ?

  71. Je cherche désespérément 🤔 depuis hier et ce matin les excuses du FLN pour leurs crimes perpétrés en Algérie et en France auxquelles s’associera notre cher président .
    Rien, nada, c’est sûrement encore trop tôt mais je vais guetter ce moment tant attendu. 😴😴😴 Bonne nuit les petits.

  72. @ F68.10
    « La culture du consensus, c’est très progressif. C’est une… culture. Comme on le voit, on en est loin
    En tout cas, pour l’X, je pressens le gros foirage carabiné. Et je ne plaindrai personne.»
    Le concept de « luxe digital » (digital, ça se rapporte au doigt – le mot anglais digital signifie numérique) donne de quoi sourire et en dit long sur l’inspiration de la démarche. C’est assez consternant.
    S’il est toujours souhaitable de s’intéresser à ce que font les autres, vouloir importer des méthodes, stratégies, projets, suppose qu’on dispose de personnes dont l’état d’esprit, le mode de fonctionnement, la culture, est semblable. Sinon, la formule qui marchait ailleurs devient un carnage ici, sans qu’on comprenne pourquoi.
    Certains diront qu’on peut forcer les gens à s’adapter, à tout âge, en marche forcée. Mis à part le lavage de cerveau, la révolution culturelle, c’est sans garantie de résultat.
    Il me semble que c’est là un aspect majeur toujours sous-évalué dans les faits. Même si on prétend tenir compte de l’humain, tenir compte de l’humain, cela signifie surtout qu’il ne s’agit pas de marionnettes qui vont dans un sens ou dans l’autre selon le concept du moment. On ne crée par une « culture », pas à l’échelle d’une génération.
    ——————————————————————
    @ sylvain
    Je n’ai pas compris le rapport entre le FLN et le sujet.

  73. @ Marcel P | 18 octobre 2022 à 09:32
    « Je n’ai pas compris le rapport entre le FLN et le sujet. »
    Ben si, il y a rapport, et non hors sujet ; pour les de gauche, ce sont les flics de l’époque les coupables de crimes, pour les de droite ce sont les criminels du FLN.
    La police de Papon n’était pas à VEAUX-l’eau… voilà des hommes, des vrais, pas des c. molles comme aujourd’hui.
    J’ai une super nostalgie pour la police de cette époque qui fonçait dans le tas, commandée par des ministres et des supérieurs blindés costauds qui défendaient leurs hommes : Marcellin, Poniatowski, Pasqua.
    Aujourd’hui, nous avons des flics qui avancent en marche arrière avec leur hiérarchie qui protège les racailles, un monde merveilleux !

  74. @ Marcel P
    « S’il est toujours souhaitable de s’intéresser à ce que font les autres, vouloir importer des méthodes, stratégies, projets, suppose qu’on dispose de personnes dont l’état d’esprit, le mode de fonctionnement, la culture, est semblable. Sinon, la formule qui marchait ailleurs devient un carnage ici, sans qu’on comprenne pourquoi. »
    Ben si, on comprend pourquoi: parce qu’on fait tout l’inverse de ce qu’ils font à l’étranger tout en prétendant faire exactement la même chose.
    Et les élèves le savent. Et ils dénoncent la supercherie. Et on leur ment les yeux dans les yeux, à la Cahuzac, à grands coups de PowerPoint dans les amphis « de présentation ».
    Je vous rappelle une chose: ces universités et écoles sont en concurrence. Visez la paye d’un thésard à l’EPFL. Visez les projets que permettent l’écosystème du parc scientifique de l’EPFL. Voilà pourquoi on ne peut pas faire l’économie d’un certain niveau d’imitation de l’étranger…
    Moi, ce qui me rassure, c’est que ces élèves de l’X nouvelle génération me semblent en avoir leur claque de cette culture de la magouille.
    « Je n’ai pas compris le rapport entre le FLN et le sujet. » — vous @ sylvain
    Il n’y en avait aucun. Le but de sylvain était d’occuper le terrain. Comme toujours.

  75. Patrice Charoulet

    On va répétant que les Français n’aimeraient ni les journalistes, ni les magistrats, ni les policiers, ni les politiques. Aucune entreprise de sondages ne me consultant, je déclare ici que je ne déteste ni les journalistes, ni les magistrats, ni les policiers, ni les politiques.
    Pourquoi détester les journalistes ? Leur métier est d’informer. Ils nous informent. Nous avons le choix entre une infinité de journaux, des centaines de radios ou de télés. Nous préférons souvent les journalistes proches de nos opinions et nous faisons l’erreur de reprocher à d’autres journalistes de ne pas avoir nos opinions.
    Pourquoi détester les magistrats ? Ils jugent en se fondant sur nos lois. Où est-on aller chercher que la justice serait laxiste ? Il faut avoir une méconnaissance totale de qui se passe dans les prétoires pour le croire. J’observe d’ailleurs que la plupart des gens qui se plaignent d’une justice trop laxiste n’ont jamais mis les pieds dans une enceinte judiciaire, sauf parfois quand ils ont été convoqués
    Pourquoi détester les policiers ? Sans eux, les rues seraient à feu et à sang. Quoi de plus nécessaire qu’un policier ? Comment peut-on avoir l’idée de les insulter, de leur envoyer des pierres ou des boules de pétanque ? Je n’ai jamais eu d’amende de ma vie, j’ai tous mes points sur mon permis de conduire et quand un policier me demande me papiers, je lui dis : « Bonjour, Monsieur le fonctionnaire de police » et je lui montre mes papiers. Il m’est arrivé d’ajouter : « Il me semble que vous n’êtes pas assez payés pour les services que vous rendez à la société ».
    Pourquoi détester les politiques en France ? Nous ne sommes ni dans une dictature ni dans une tyrannie. Tous nos politiques sont élus et les élections ont lieu à bulletins secrets, nous votons dans un isoloir, et des gens de plusieurs partis contrôlent la régularité de ces élections. À tous les étages, il faut avoir la majorité des suffrages pour être élu. Et quand nous ne sommes pas contents d’un élu, la fois d’après, nous pouvons voter pour un autre. La haine que beaucoup ont pour les politiques est, à mes yeux, pour le moins irréfléchie.

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