Eric Drouet n’est pas l’ennemi public numéro un !

J’ai assez tenté, depuis que les Gilets jaunes ont fait irruption dans notre espace démocratique, de tenir une ligne équilibrée.

Pour, d’un côté, comprendre la cause de ceux nombreux et largement soutenus qui légitimement en appelaient au pouvoir pour améliorer leur condition et, de l’autre, déplorer les violences, saccages, dégradations et attaques des forces de l’ordre de minoritaires motivés seulement par des visées factieuses.

J’ai assez tenté d’instiller de la nuance dans certains échanges avec des Gilets jaunes courtois et convaincus dans les Vraies Voix de Sud Radio, pour ne pas être suspect d’une trouble complaisance à l’égard de ce mouvement longtemps positif mais qui devrait savoir s’arrêter au lieu de répéter : « on ne lâchera rien » sans qu’on perçoive bien ce qu’ils prétendent tenir jusqu’au bout.

Eric Drouet, ce chauffeur routier de trente-trois ans, admiré par Jean-Luc Mélenchon qui aime ces frissons révolutionnaires qui lui viennent par contagion, l’un des meneurs des GJ, excité, déterminé, respecté par beaucoup de ses camarades de lutte, sans doute un peu saisi par le vertige de la médiatisation, pris par une pulsion jusqu’au boutiste qui n’a plus besoin d’être nourrie par autre chose qu’elle-même, ne m’inspire pas une sympathie particulière (Le Monde).

Mais trop c’est trop. A son encontre.

Dans la soirée du 2 janvier, il a été interpellé à Paris alors qu’avec d’autres GJ, il souhaitait rendre hommage aux victimes de ces semaines. Manifestation au sens strict ou non ? En tout cas il a été placé en garde à vue pour participation à une manifestation non déclarée. Remis en liberté dans l’après-midi du 3, il devra comparaître le 15 février devant le tribunal.

Une procédure politique en effet ! Avec des hauts gradés assistant à son audition et le questionnant ! (Le Point).

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Etait-il bien nécessaire, alors que pour une fois aucun désordre ni violence n’était à craindre, d’user de cette autorité alors que depuis des semaines on avait beaucoup laissé faire en s’efforçant seulement de protéger Paris les samedis et certaines grandes villes de province ? Fallait-il, parce que le pouvoir, après avoir tremblé, n’avait plus peur, s’en prendre à Eric Drouet au risque de le constituer en martyr et, je le crains, de souder des GJ qui commençaient doucement à s’égailler ?

D’ailleurs nouvelle manifestation prévue à Paris le 5 janvier à 14 heures !

De la même manière qu’Emmanuel Macron, quand il avait conseillé à un jeune chômeur de « traverser la rue » pour trouver du travail, s’exprimait évidemment au figuré, ainsi Eric Drouet parlant de l’Elysée n’envisageait évidemment pas une occupation concrète ni une insurrection mais faisait état d’un symbole.

J’éprouve l’impression que le pouvoir, de plus en plus rassuré, sous-estimant le soutien maintenu de la population à la masse des GJ – il y avait des haineux mais ils ne constituaient pas une foule ! – montre maintenant ses muscles.

Je crois que c’est une grave erreur avant l’instauration d’un vaste débat national face auquel tous les GJ ne sont pas encore résolus à participer. Cette méthode est catastrophique qui redonne de la force à ce qui s’apaisait, une envie de violence à ce qu’on tranquillisait et fait renaître une tension sans véritable utilité.

Il me semble aussi – c’est un malaise diffus dont la preuve est compliquée à produire mais qui est perçu par bien d’autres que moi – que les GJ, pour l’ensemble de leurs transgressions, certaines intolérables, d’autres moins accablantes, ont été traités plus durement que des groupes de casseurs venant des banlieues, que les black blocs, que l’extrême gauche violente, que les pilleurs. Forces de l’ordre et Justice mobilisées à fond, avec un rythme soutenu d’interpellations, de défèrements et de condamnations.

En soi on ne pourrait que s’en féliciter si une disparité n’était pas éclatante et donc choquante au détriment des GJ. Par rapport à tant d’équipées sauvages, de voleurs et de frappeurs masqués. Alors qu’ils n’étaient pas et ne sont pas des malfaisants d’habitude, on ne leur a guère fait crédit de cette virginité !

A la réflexion rien d’étonnant. Les GJ, qu’on déteste leur cause ou non, qu’on abhorre ou non leur intrusion irrésistible dans la France officielle, n’étaient pas étiquetés de la même manière que les délinquants de droit commun. Ils ont payé la rançon de leur animosité présidentielle. On sentait bien que c’étaient des citoyens un jour dévoyés, furieux, fiers de faire nombre, des compatriotes malheureux, abandonnés et déchaînés mais non des gens détestant par principe la France, la police, la gendarmerie, les valeurs. Malgré les apparences on les craignait moins mais, comme ils paraissaient menacer l’Etat, on leur a fait subir un régime plus dur.

Alors que peu ou prou, avant, ils étaient tous de simples, de braves gens.

L’Etat s’est rattrapé sur eux de toutes ses faiblesses, impérities et carences à l’égard de la quotidienneté de la délinquance et de la criminalité ordinaires. Il y a eu quelque chose d’injuste. Comme une inégalité.

Parce que Eric Drouet n’est pas l’ennemi public numéro un.

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Voir les Commentaires (138)
  1. « Eric Drouet n’est pas l’ennemi public numéro un. »
    Ne minimisons pas l’importance d’Eric Drouet dans cette vague d’agitation hystérique qui dure depuis bientôt deux mois dans les grandes villes et notamment à Paris.
    Ce n’est certes pas l’ennemi public N°1. Son charisme de serpillère ne le lui permet pas. Mais ce n’est pas une oie blanche non plus et il ne faudrait surtout pas en faire un héros, ce qu’il n’est pas, encore moins un martyr ce qu’il voudrait bien nous faire croire.
    Ce chauffeur routier tout grisé de sa nouvelle popularité acquise grâce aux chaînes d’infos, avait soigneusement planifié son interpellation de mercredi soir.
    Drouet prétend qu’il a été interpellé hier soir alors qu’il voulait simplement aller au restaurant avec des amis et déposer quelques fleurs en hommage aux Gilets jaunes blessés depuis le 17 novembre.
    Or c’est faux. Il avait appelé un peu plus tôt sur Facebook à « une grosse action » afin de « choquer l’opinion publique ».
    Le vendredi 28 décembre lors d’un Facebook Live il avait écrit : « Imagine, je me fais contrôler. Ils m’embarquent. Cela va les faire chier. Cela va se retourner contre eux. S’il faut passer 4 heures en garde à vue pour plomber leur image, j’y vais ».
    https://www.lejdd.fr/Societe/eric-drouet-le-gilet-jaune-avait-prevu-de-se-faire-arreter-3831881#xtor=cs1-4
    Opération qui a dépassé toutes ses espérances puisque tous les médias se sont précipités ventre à terre pour filmer sous tous les angles son interpellation.
    J-L Mélenchon qui s’est pris d’une affection quasi paternelle pour ce factieux, s’est aussitôt mis à crier à l’abus de pouvoir. Son porte-flingue, l’ineffable Éric Coquerel, parle même de persécution.
    Il est vrai qu’en matière de persécution, ces deux-là savent de quoi ils parlent, vu qu’ils soutiennent des régimes comme celui du Venezuela et quelques autres qui ne sont pas vraiment des modèles de démocratie.
    Marine Le Pen, quant à elle, parle de violation des droits politiques des opposants. On rêve !
    Le RN et LFI qui donnent des leçons de démocratie et de « droit des opposants » c’est tout simplement surréaliste.
    On imagine mal qu’une fois au pouvoir ces deux partis puissent faire preuve d’une grande bienveillance envers les manifestants qui s’opposeraient à leur politique, ceci au nom des « droits politiques des opposants ». Il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays où leur idéologie populiste est en place pour s’en convaincre.
    Mais que ses fans se rassurent, Eric Drouet est sorti de garde à vue. Ce gros mytho a eu sa journée de gloire. Son opération s’est déroulée comme prévu. Les médias ont parfaitement marché dans la combine et dans tous les bistros où on ne parle que de lui !
    Décidément l’année 2019 commence très fort. Demain c’est l’acte VIII. Y a-t-il un pilote dans l’avion Gilets jaunes ? Avec Eric Drouet comme pilote et « Fly Rider » comme copilote, on est mal barré. Surtout si ce sont le RN et LFI qui servent de navigateurs.

  2. Franck Boizard

    Vous avez vu la lumière !
    Les Gilets jaunes sont à l’heure actuelle ce qu’il y a de plus proche d’une expression populaire, puisque leurs préoccupations existentielles sont partagées par environ 60 % des Français.
    Ils sont d’abord tournés vers le passé : ils protestent contre l’injustice qui leur est faite, contre la confiscation de la démocratie par l’hyperclasse mondialisée (1). Le « re-vote » par le traité de Lisbonne du référendum de 2005, au résultat pourtant clair, fut un tournant psychologique (Macron n’est pas responsable de tout mais il a le malheur d’être en poste au moment où on solde les comptes de quarante ans de trahison de la démocratie).
    C’est pourquoi leurs revendications partent dans tous les sens. Les Gilets jaunes sont avant tout une protestation contre une confiscation, et même une privatisation, du pouvoir, plus qu’un projet d’avenir.
    En face, la position d’Emmanuel Macron est tout aussi limpide. Il représente l’oligarchie mondialisée et non pas le peuple français ni les intérêts de la France. Il a rassemblé sur son nom 17 % des Français en âge de voter et il est illégitime (2) suite à une campagne électorale tronquée et suite à une politique qui ne sert pas la France mais l’idéologie mondialiste.
    Il avait le choix entre l’épreuve de force et l’abdication. Il a choisi l’épreuve de force (étant ce qu’il est, étant commandité par qui il est commandité, pouvait-il faire autrement ?).
    Il aura les conséquences. Et nous aussi.
    (1) dont les fidèles supplétifs sont nombreux ici à exprimer un mépris social de dame patronnesse assez ridicule au regard des enjeux. Ils se croient intelligents, ils ne sont que méprisants.
    (2) le fanatisme légaliste des macroniens est rigolo aussi. D’une part, on ne leur voit pas un tel fanatisme vis-à-vis de certaines banlieues ni de l’immigration illégale. Ce deux poids deux mesures les ridiculise. D’autre part, la question posée par les Gilets jaunes est justement celle de la légitimité : la loi est légale (pléonasme) mais est-elle légitime ?
    A une telle question, la réponse ne peut être que politique. Sauter comme des cabris en criant « Application de la loi, application de la loi » ne répond en rien à ce problème. Il y a décidément trop d’idiots.

  3. Drouet est poursuivi pour des faits prévus et punis par la loi pénale. Vu ce qui s’est passé ces dernières semaines, les autorités pouvaient tout redouter du rassemblement auquel il appelait.

  4. francis 1935

    RADIO TROTTOIR
    Sur un défilé, un pékin questionne un G. JOOOOONE
    – Que voulez-vous obtenir de la France, aujourd’hui, par votre manifestation ?
    – Tout et tout de suite…
    – Qui va payer ?
    – Vous et vos copains
    – Et vous jamais ? ni plus tard ?
    – Moi rien
    – Et vos enfants ?
    – Tu veux ma main sur la gue*le, sale c*n… dégage

  5. Marc GHINSBERG

    En ce qui me concerne, je n’ai pas attendu le mouvement des GJ pour souligner le creusement des inégalités, ni pour dénoncer la suppression de l’ISF.
    Ce mouvement est né de la difficulté pour un certain nombre de nos concitoyens de terminer leurs fins de mois, à cela s’ajoutait le sentiment pour ceux qui n’étaient pas les premiers de cordée d’un manque de considération.
    Sur ce dernier point Emmanuel Macron a fait son mea culpa.
    Sur le premier point le pouvoir a fait un geste significatif : 10 à 12 Mds d’€. On peut trouver cette somme insuffisante ramenée à chaque bénéficiaire, mais on ne peut pas crier au scandale quand on baisse les APL de 5 € par mois et dire que lorsque on attribue 100 € par mois aux salariés les plus modestes il s’agit de cacahuètes.
    Au demeurant, sans être totalement satisfaits, une large partie des GJ ont cessé de manifester. Aujourd’hui, ceux qui restent sont les plus radicalisés, ce qui était prévisible et ce qui est logique. Les revendications sont moins financières et plus « politiques ». Il s’agit de redonner le pouvoir au « peuple » notamment par le référendum d’initiative citoyenne qui pourrait concerner tout sujet, y compris la révocation des élus.
    De fait, lorsque l’on écoute les animateurs de ce mouvement il s’agit ni plus ni moins d’obtenir le départ du président de la République, du gouvernement, des députés et de faire appel à l’armée pour assurer la transition et éviter la guerre civile. Les choses sont dites aussi crûment. Il suffit de se reporter aux vidéos postées par les animateurs du mouvement. Voilà ce que sous-entend l’expression « on ne lâchera rien ».
    Il ne s’agit pas de voyous de banlieue, il s’agit sous prétexte de rendre le pouvoir au peuple de nier le résultat des élections et d’établir un régime de type populiste autoritaire, il s’agit de factieux. Seulement voilà il n’y a ni véritables leaders, ni programme. D’où les tentatives de récupération notamment de la part du RN et de LFI, ces derniers avec leurs gros sabots, les premiers de façon plus subtile et plus efficace.
    Dans ce contexte fallait-il interpeller Éric Drouet ? Le Président et le gouvernement évoluent sur un chemin étroit ils doivent montrer qu’ils font preuve de fermeté tout en évitant de faire des martyrs et de relancer le mouvement. Ils ont en face d’eux des provocateurs redoutables, sauf qu’ils ne peuvent s’empêcher de se vanter. Éric Drouet vient de faire savoir qu’il avait souhaité et mis en scène son interpellation. Les choses sont claires.
    Alors il ne faut pas être naïf, je ne sais pas si on est en face de l’ennemi public numéro un, mais visiblement on est en face d’ennemis de la démocratie représentative.

  6. La répression à l’encontre des Gilets jaunes est faible eu égard aux troubles à l’ordre public. Cela fait des semaines que des citoyens non assermentés s’autorisent à faire la circulation en France. Le blocage de points stratégiques est une nuisance pour les gens qui veulent se rendre sur les lieux de leur travail, conduire leurs enfants, faire leurs courses ou tout simplement circuler librement.
    Contre M. Drouet, les faits délictuels sont réels puisqu’il a appelé à manifester sans déposer de parcours en préfecture. Il est suivi et pris au sérieux par des agitateurs professionnels sur les réseaux sociaux et dans la presse. Pourtant, il a pu quitter librement les locaux où il était en garde à vue et il ne fait l’objet d’aucune poursuite. Si des hauts gradés ont assisté à son audition et l’ont questionné, alors on peut raisonnablement penser que M. Drouet est pris au sérieux par les plus hautes instance de l’autorité exécutive. S’il avait été interrogé par un stagiaire ou un débutant, les media auraient alors titré avec férocité sur l’incompétence de la Police incapable de reconnaître une occasion de dialoguer avec le Peuple.
    La faiblesse du pouvoir exécutif n’est pas une nouveauté sous la grisaille hivernale.

  7. L’État s’est rattrapé sur eux de toutes ses faiblesses, impérities et carences à l’égard de la quotidienneté de la délinquance et de la criminalité ordinaires. Il y a eu quelque chose d’injuste. Comme une inégalité.
    Eh oui, une de ces nombreuses inégalités qui ont tendance à proliférer et qui finissent par faire éprouver à de plus en plus de Français du dégoût à l’encontre d’une certaine devise triptyque dont l’application inversée par rapport à ce qu’elle affirme tourne le plus souvent à la caricature.
    Et au fait, pourquoi cet État qui se pique de jouer les fiers-à-bras à l’encontre des braves gens ne réagit-il pas devant les centaines d’incendies criminels (cf. le Code Pénal) de « tradition » au soir du Nouvel An, en feignant de ne voir dans ces actes d’hostilité anti-française que des « incidents mineurs » ?
    Par observance de la devise réelle de ce régime qui semble être : « Deux poids, deux mesures » ?

  8. Il y aurait deux côtés à la balance, et le fléau de la justice se tiendrait bien droit, si la contamination des braves gens, passant de la colère légitime à la violence, ne favorisait pas la déliquescence d’institutions déjà bien mises à mal, ouvrant la porte à un système politique si divisé qu’il profite de l’aubaine jaune pour tenter de se refaire une unité, et ne cède à la tentation fascistoïde de marche sur l’Élysée, rappelant les chemises noires italiennes.
    Peut-on, au nom d’un laxisme lui aussi vieux de trente ans, permettre à ceux qui d’habitude se tiennent bien de céder aux sirènes de la transgression au titre qu’une partie de la population bénéficie de la faiblesse de l’État ?
    Il serait plus sain, et plus intelligent, de profiter de ces débordements pour rétablir, et partout, l’ordre républicain, lui aussi abandonné depuis trop longtemps.
    Cette crise sélectionne dans le paysage politique ceux qui résistent aux tentations délétères, dessinant la cartographie qui permettra la réserve indispensable aux réformes urgentes, réserve qui favorisera la détermination sans faille qu’il faudra pour rétablir l’assise de la nation, notamment la prise de conscience de l’opinion qu’il n’est pas bon que M. Drouet devienne un djihadiste comme les autres, que la colère ne saurait, dans un pays soi-disant civilisé, se laisser aller par souci de justice à ce qui en est la négation.

  9. Michel Deluré

    Il ne fait aucun doute que, depuis son émergence, la crise des Gilets jaunes a été gérée de manière catastrophique par l’exécutif. Imprévoyance, incapacité à mesurer l’impact de mesures injustes, inégalitaires, et à appréhender correctement l’ampleur du malaise, réactivité beaucoup trop tardive, parfois désinvolture, autant d’éléments ayant contribué au pourrissement de la situation.
    Mais en face, une masse inorganisée, sans véritable tête apte à servir de porte-parole et d’interlocuteur crédible avec le pouvoir, soutenant des revendications hétéroclites, parfois incohérentes quand elles n’étaient pas anti-démocratiques, usant d’actions pénalisant avant tout ceux-là mêmes qui sont victimes des maux que justement elle condamne, favorisant saccages, pillages et climat insurrectionnel, incapable de siffler la fin de la récréation.
    Le résultat de cette confrontation, c’est qu’aujourd’hui l’addition pour le pays est lourde, beaucoup trop lourde et risque encore de s’alourdir.
    Alors, on peut certes s’étonner qu’après avoir fait preuve de tant de laxisme en d’autres circonstances et à l’origine de cette crise le pouvoir use aujourd’hui de fermeté à l’égard des Gilets jaunes. Mais on peut tout aussi bien s’étonner qu’après des semaines de conflit et son cortège de conséquences dramatiques qui l’a accompagné certains de ses meneurs ont encore l’irresponsabilité de jouer dangereusement la provocation.
    Eric Drouet dénonce une arrestation politique mais la manifestation non autorisée qu’il avait organisée et toute son action actuelle ne sont-elles pas politiques ?

  10. De la même façon qu’il est infiniment plus facile de contrôler les automobilistes grâce aux radars que d’envoyer des équipages de police dans les « cités » où l’on est accueilli par des pierres ou des ustensiles ménagers balancés depuis les étages, il est beaucoup plus aisé d’arrêter un Eric Drouet qu’un imam salafiste ou un membre d’un réseau de trafiquants de drogue ou bien de reconduire à la frontière les palanquées d’indésirables qui nous pourrissent l’existence…
    Le jour où les Français seront appelés aux urnes, beaucoup se souviendront des agissements des sieurs Castaner et Nunez sous couverture Macron-Belloubet…

  11. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu avec intérêt vos réflexions de ce jour sur le dénommé Drouet, les Gilets jaunes et le gouvernement.
    Mon avis est quelque peu différent. Le voici.
    Dès le premier rond-point bloqué ou entravé par ces gens, chaque Parquet de France aurait dû donner pour instruction aux forces de l’ordre de faire cesser ce trouble et cette atteinte intolérable à la liberté d’aller et de venir.
    Vos termes « montrer ses muscles » me paraissent un peu singuliers. Il s’agit bien de cela ! J’ai trouvé ce gouvernement incroyablement lent et mou. Il est plus que temps de rétablir l’ordre sur tous les ronds-points de France.
    Les mécontents disposeront d’un bulletin de vote pour exprimer leur mécontentement, dès le mois de mai. Moi, je ne rate jamais l’occasion de m’exprimer de cette façon.

  12. Poutine et bien d’autres sourient.
    Les leçons de la France à l’international ne valaient déjà plus grand-chose.
    Nos poursuites politiques et notre instrumentalisation des juges nous rabaissent définitivement.

  13. « …pour améliorer leur condition » dites-vous.
    Non, il se s’agit pas d' »améliorer la condition » de ces gens-là mais d’enrayer, de tenter d’enrayer, la dégradation de celle-ci. Des millions de gens vivent déjà en dessous du seuil de pauvreté et la politique menée par Macron et son équipe ne peut que conduire à augmenter ce nombre.
    Alors que les riches, les très riches, les privilégiés de notre société qui globalement n’a jamais été aussi riche continuent… à s’enrichir.
    Les chiffres officiels de l’inflation sont faux : dix pour cent hier d’augmentation de mon journal local, idem pour le timbre-poste, davantage sur l’essence, etc. Et on continue à appauvrir les pauvres en ponctionnant leur épargne de nécessité (livret A), en refusant de la rémunérer au moins de sa perte de pouvoir d’achat.
    Le clivage entre les riches et les pauvres est comme la différence de potentiel électrique entre la terre et les nuages en temps d’orage : quand elle devient trop forte, cela éclate. Les mesurettes prises par Macron en fin d’année 2018 ne réussiront probablement pas à éteindre l’incendie.

  14. « Colbert: Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
    Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’État, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.
    Colbert: Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
    Mazarin: On en crée d’autres.
    Colbert: Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
    Mazarin: Oui, c’est impossible.
    Colbert: Alors, les riches ?
    Mazarin: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
    Colbert : Alors, comment fait-on ?
    Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux-là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… c’est un réservoir inépuisable. »
    (« Le Diable rouge » est une pièce de théâtre écrite par Antoine Rault. Cette pièce a reçu sept nominations aux Molière 2009)
    Mon avis sur M. Drouet vient de ce que j’ai entendu de ses interventions intempestives dans les médias. Je persiste et signe : ce « Gilet jaune » fait partie de ces contestataires qui demandent BEAUCOUP sans se soucier de la manière de trouver les ressources pour financer. Selon ce Monsieur, les « riches » sont nécessairement des voleurs ou autres parias qui ne feraient rien pour la France. De tels raccourcis, je ne les accepte pas.
    Je vous rappelle enfin qu’en 1789, tous les aristocrates n’étaient pas contre la Révolution.

  15. Est-ce que Monsieur Drouet passe encore du temps au volant de son camion ? Il y a une overdose de Drouet dans les médias et sur les réseaux sociaux.
    Il a été interpellé le 22 décembre près de la Madeleine car il portait un bâton de bois.
    Il aurait aussi voulu une action spectaculaire ayant pour cible l’Elysée.
    Enfin, il reconnaît lui-même qu’il a fait de la provoc en organisant une manifestation sans déclaration préalable mercredi dernier.
    Pas étonnant donc qu’on soit attentif à un personnage imprévisible et sulfureux.
    A mon sens le soutien de Mélenchon n’est pas un facteur positif.
    Cela étant, laissons la Justice faire son travail. Nous verrons bien si les actes de Monsieur Drouet méritent sanction.

  16. Chez les Gilets jaunes ça continue à déraper !
    Eric Drouet n’est pas l’ennemi public numéro un, c’est un dangereux manipulateur qui assume d’ailleurs avoir fait un coup de com pour se faire interpeller et piéger le gouvernement.
    Il va bien falloir que les pouvoirs publics sifflent rapidement la fin de la récréation au motif que ces contestataires n’ont plus de limites.
    A titre d’exemple une opération commando hier autour du dépôt pétrolier de Bassens en Gironde avec barricades enflammées sur un site classé Seveso ainsi que l’incendie d’une tractopelle volée sur ce même site. Rien ne les arrête et c’est la raison pour laquelle les syndicats de police tirent la sonnette d’alarme concernant ces gens déterminés, organisés et visiblement inconscients des risques qu’ils font courir aux autres.
    Le gouvernement doit rester ferme devant ces casseurs. Demain samedi il faut encore s’attendre à de nombreux désordres.
    Maintenant ça suffit il faut les faire cracher au bassinet et neutraliser les meneurs !

  17. Monsieur Drouet s’étonne d’être traité autrement qu’un citoyen ordinaire. Et, selon Monsieur Bilger, d’être interrogé par de hauts gradés. Mais il n’est pas, il n’est plus un citoyen ordinaire ! Il a choisi de monter au cocotier. Et il s’en goberge sous le couvert d’une fausse indignation. Ne tombons pas dans le piège tendu aux gens de bonne foi et réservons notre commisération pour ceux qui la méritent, pas pour les faux-culs ou les agitateurs.

  18. Les Gilets jaunes, par leurs barrages et manifestations, sont responsables de morts (rien que ça), de dizaines de milliers de salariés mis au chômage technique et de nombreux licenciements dans les PME à cause de très importantes pertes de chiffre d’affaires. Juste une catastrophe !
    Quant à Eric Drouet, ce que notre hôte pourtant ex-magistrat écrit à son sujet me scandalise.
    Mais PB a – comme d’hab – placé Sud Radio dans son blog, alors…

  19. Votre billet du jour est parfaitement équilibré, cher Monsieur Bilger !
    Je souscris également au commentaire de Caroff * qui résume l’attitude faussement virile de nos gouvernants épuisés…
    * Pour le clin d’œil, l’une de mes arrière-grands-mères portait le nom de Caroff, les parents à la mode de Bretagne ne sont donc pas une légende…

  20. @ Monarose | 04 janvier 2019 à 10:59
    En permettant aux uns de duper les autres, la naïveté est un élément trop capital du bonheur humain, pour qu’on ne lui doive pas de l’indulgence.
    (de Henry de Montherlant)
    Il est plus facile de prendre l’argent des Français suivis à la trace et déjà démunis ne pouvant plus boucler leurs fins de mois que de faire payer les impôts dus par Google qui a préféré transférer ses 20 milliards de dollars aux Bermudes pour échapper au fisc.
    Il semblerait qu’il y a un peu plus de trente cinq mille milliards d’euros planqués que le fisc n’aura pas.
    Macron, très faible avec les milliardaires et en même temps arrogant et fort avec les pauvres : 100 milliards que l’Etat français n’arrive pas à récupérer car planqués dans les niches fiscales, Panama Papers et Singapour, etc.

  21. « Eric Drouet n’est pas l’ennemi public numéro un ! » dites-vous cher P. Bilger.
    Il n’est pas, que j’en sache, l’ami public numéro un non plus !
    « Alors que peu ou prou, avant ils étaient tous de simples, et braves gens »
    Et alors, cher P. Bilger, ils seraient devenus quoi maintenant ? Des délinquants ?
    Néanmoins, votre billet demeure « balancé » et c’est bien.
    Tous les reportages sérieux sur les Gilets jaunes font ressortir leur problème de pouvoir d’achat. Problème de beaucoup de Français d’ailleurs.
    Les hasards du calendrier font ressortir l’information sur le « rendement négatif » du livret A. Or le livret A est vraiment la « poire pour la soif » des classes populaires. Le blocage de son taux de rémunération par Macron jusqu’en 2020 montre, s’il en était besoin, la bêtise de ces décisions fiscales qui frappent les plus fragiles.
    Il ne faut pas s’étonner ensuite de la fureur populaire.
    Cordialement.

  22. @ Achille 06h04
    @ xc 7h49
    @ vamonos 8h51
    @ Michel Déluré 10h04
    @ Patrice Charoulet 10h04
    @ Jabiru 11h23
    @ Solon 11h26
    @ Hope 11h39
    Vous êtes de sérieux candidats au remplacement de Castaner au cas où celui-ci ferait défaut !
    J’ai la chance de ne pas me sentir concerné par les revendications des GJ, mais, comme je l’ai déjà expliqué, je suis intrigué par le soutien de plus des 55% des Français interrogés alors même que le mouvement s’amenuise et que Macron, droit dans ses bottines (on comprend pourquoi Juppé est fasciné !!) a répondu par la fermeté et le desserrage de quelques vis (vices) fiscales.
    Les réponses du genre « dégagez-moi ces carrefours par la force » me semblent légitimes mais politiquement très courtes…

  23. @ caroff 04 janvier 2019 à 10:31
    Bien d’accord. Donc Drouet a été en GAV parce qu’il appelait à manifester sans en avoir demandé l’autorisation, ce qui, si j’ai bien compris, est répréhensible.
    Curieusement nous n’avons eu aucune information sur nos chaînes (sponsorisées par les pubs diverses et variées) qui pédalent en boucle, sur les interpellations de ceux qui ont mis, volontairement, le feu à des véhicules (actes criminels).
    « Malgré une nuit de la Saint-Sylvestre qui s’est déroulée sans incident majeur, plus de 250 véhicules ont été incendiées dans la région Île-de-France » (source BFM)
    « Une nuit de la Saint-Sylvestre qui s’est déroulée sans incident majeur », des actes criminels. Je rêve ou quoi ?
    C’est sûr que c’est plus simple pour Casto-les-biscotos de mettre en GAV Drouet invitant à manifester sans autorisation que de mettre en GAV de gentils incendiaires criminels.

  24. olivier seutet

    Oui les Gilets jaunes expriment un malaise ancien. Je me souviens parfaitement, il y a vingt ans, des ouvriers exprimant leur angoisse de deviner que leurs enfants n’auraient ni les protections sociales dont ils disposaient, ni les retraites dont ils allaient bénéficier ; je me souviens très bien de l’impact des hausses de carburant sur des salaires en province pour des gens qui venaient au travail en voiture ; ils ne protestaient pas trop, parce qu’ils avaient peur ; déjà la désindustrialisation frappait sous la complaisance d’une Europe laissée ouverte à tous les vents de la mondialisation et qui avait oublié de protéger ses intérêts vitaux, sous l’impact de la création d’un euro qui a favorisé outrageusement l’Allemagne au détriment en particulier de la France et de l’Italie.
    C’est le drame raconté par le dernier Goncourt, Nicolas Mathieu, de la destruction consécutive de tous les repères, de toutes les transmissions, pour des jeunes des années 90 qui sont les actuels Gilets jaunes.
    Monstrueuse erreur européenne d’avoir fait croire que l’avenir était aux « services », que les pays émergents seraient nos usines, et que nous pays supérieurs nous consacrerions à la recherche et au développement. Et quid des gens qui ne pourront être ingénieurs, avocats, développeurs ? Et quid des pays émergents qui nous feraient concurrence sur les techniques les plus pointues ? Ecrasante responsabilité des eurocrates qui ont envoyé au tapis les classes ouvrières de France, d’Angleterre et d’Italie. Elles se vengent en votant le Brexit, en élisant le duo infernal Salvini-Di Maio, en s’alliant avec les gars des cités pour brûler et piller.
    Oui l’Etat est coupable d’avoir oublié ses devoirs en méprisant les populations qu’il avait conduites depuis des décennies au désastre, de les avoir anesthésiées avec ses subventions, puis de ne pas avoir utilisé la force quand elles se sont transformées en émeutiers, et de leur avoir donné un argent qu’il n’avait pas en cédant à la force.
    Rien ne peut me conduire à admettre que :
    – Les Gilets jaunes soient le peuple parce qu’ils sont vulgaires et bruyants ; tout le monde est le peuple et pas seulement une minorité agissante ;
    – que la chienlit soit préférée par une majorité de veaux dans des sondages hasardeux.
    La règle d’airain est de rétablir l’ordre, puis de négocier pour apaiser, enfin de mettre en œuvre des réformes de fond. Je n’ai pas entendu un seul homme d’Etat le dire ; il ne doit plus y en avoir.

  25. « …mais qui devrait savoir s’arrêter au lieu de répéter : « on ne lâchera rien » sans qu’on perçoive bien ce qu’ils prétendent tenir jusqu’au bout. » (PB).
    Il faut écouter !
    Rétablissement de l’ISF;
    Pas de prime d’ activité ! Une vraie hausse du SMIC à 200€ !
    Pas de miettes pour les sans dents, ils ne veulent pas l’aumône ni une poignée de pistaches :
    « Nous nous défions de la mise en place de votre plan de consultation nationale. Nous le considérons comme un piège politique », affirment les auteurs du texte, qui exigent des mesures concrètes, notamment sur le plan économique. Les auteurs du texte réclament, par exemple, une « baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité » ainsi que « la diminution des salaires et retraites des élus et hauts fonctionnaires d’État ». Selon un récent sondage, 55% des Français souhaitent que le mouvement des « Gilets jaunes » se poursuive.  »
    https://youtu.be/gTvP-MW-izw
    Cette revendication court toujours, les efforts pour les plus modestes, et pendant ce temps-là une caste se vautre dans les prébendes, toujours les mêmes :
    https://youtu.be/R_DxaJILojY
    La loi sur la transparence s’est arrêtée au milieu du gué, l’Assemblée nationale toujours avec plus d’avantages, des frais d’affranchissements ubuesques, d’équipements informatiques délirants et tout à l’avenant.
    Pas de blabla, Chantal Jouanno qui n’a vécu que dans les ors et paillettes va instaurer un débat ? Plaisanterie d’énarque.
    L’historien Jean Garrigues a relevé que ce mouvement n’est pas un feu de paille, sans doute a-t-il raison, le tour de table se fera quand ce qui est ci-avant sera mis en œuvre, le Gilet jaune lit la richesse d’une caste qui vit grassement à ses dépens alors qu’ils pleurent misère.
    Tout le reste est littérature, Benjamin Cauchy le Toulousain a ouvert le paysage mais n’en reste pas moins lucide sur ces richesses d’élus qui n’en finissent pas de s’accumuler : le Sénat n’est jamais revenu sur les frais d’obsèques ! L’Assemblée sous la pression a entériné, nos chers députés qui n’en peuvent plus d’acquis, détestent les miettes, mais au fait pourquoi devrait-on leur payer les frais d’obsèques ?
    Le citoyen ne comprend pas qu’on puisse payer de tels frais à eux et leurs proches, pourquoi ? Le surplus rentrant dans la succession pour le sénateur, c’est du délire !
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/assemblees/les-petites-cachotteries-de-l-assemblee-sur-les-frais-des-deputes_1876787.html
    C’est de cela dont il est question aujourd’hui pour le « on ne lâchera rien ! », c’était à Toulouse la semaine dernière.
    Remettre à nu ce système de rémunération et de frais, vite, sans éthique le doute s’installe, et la confiance n’est plus, les Gilets jaunes détestent les corps intermédiaires qui à leurs yeux trahissent et profitent.
    Les Gilets jaunes aussi différents soient-ils détestent les coups de pieds au c*l.
    Ce mouvement ne se laissera pas endormir pour des cacahuètes, ces efforts doivent être partagés jusqu’aux élus et hauts fonctionnaires qui couraient à grands pas vers l’indigestion, un peu de frugalité leur fera retrouver un peu plus d’allant et d’acuité pour anticiper ce qu’ils n’avaient pas vu venir, forcément ventre plein n’a point d’oreille.
    Le pays est riche, le problème est que les responsables dépensent mal en pensant à eux, sans parler de la Lanterne haut lieu de villégiature de nos derniers rois et de leur famille relaté dans un livre récent.

  26. Nous avons dans ce gouvernement, Macron en tête, toute une gamme complète d’exutoires de fumée certifiés NF-nouveau monde tombé en décrépitude depuis 19 mois et qui aujourd’hui ayant perdu son second souffle essaye de s’adapter, mais en faisant fausse route, à tout individu des GJ, dont Eric Drouet leur premier bouc émissaire pour satisfaire sa majesté jupitérienne sortie de sa petite province d’Amiens et ne connaissant rien à l’histoire de France ni au peuple français. Eric Drouet doit être jugé en correctionnelle pour n’avoir pas déclaré à la Préfecture de Police sa manifestation et en même temps nous avons les fichés S radicalisés et très dangereux qui courent dans la nature jusqu’aux prochains attentats comme celui de Strasbourg avec plusieurs morts et des blessés graves.
    Et Benalla, il a toujours ses passeports diplomatiques ? Que fait Macron ? Peut-être que Benalla les a laissés au domicile des Macron au Touquet pour les retrouver début octobre et lui permettre ainsi de faire ses affaires privées en Afrique ? Le coffre de Benalla ? toujours pas retrouvé ? peut-être transporté au Touquet aussi pour le protéger ?
    Pour Macron et sa clique :
    https://www.lepoint.fr/invites-du-point/francois-kersaudy/kersaudy-des-gilets-sans-sauvetage-03-01-2019-2283121_1931.php

  27. Bonjour.
    Sans doute n’avez vous pas été souvent bloqué à l’un de ces ronds-points pour nous exposer de manière répétée votre compassion pour les giletistes, « peu ou prou de braves gens » qu’il conviendrait de plaindre.
    On peut convenir que de braves gens aient pu participer à ce bouillonnement – un soulèvement désorganisé ne fait pas un mouvement – mais permettez-moi de douter que les meneurs et leurs suiveurs, les plus actifs sur les carrefours le soient, braves. Pour avoir été à plusieurs reprises bloqué sur mon trajet et vu de près des énergumènes avinés, violents dans leurs invectives et gestes, je ne peux avoir aucune sympathie pour les modes d’action choisis et leurs auteurs. Il s’agit de micro-dictatures érigées aux croisements et l’on peut comprendre que certains adeptes de pouvoirs dictatoriaux existants manifestent leur amour pour certain de leurs représentants. C’est risible. Et effrayant.
    Maintenant, il va falloir payer. Les mesures proposées par le chef de l’Etat, les dégâts qui se chiffrent par dizaines (centaines ?) de millions, la baisse d’activité. Nul doute que vos émoluments versés par la radio du sud vous permettront de faire face aux hausses des primes d’assurances et diverses taxes plus ou moins cachées qui surviendront irrémédiablement.
    Reste que ceux qui vont rester sur le carreau car mis au chômage technique et coincés par le ralentissement des embauches payent déjà.
    Mais de ça, les giletistes s’en tapent.

  28. @ Marc GHINSBERG
    « Alors il ne faut pas être naïf, je ne sais pas si on est en face de l’ennemi public numéro un, mais visiblement on est en face d’ennemis de la démocratie représentative. »
    Laissons de côté des termes tels qu’« ennemis » qui rappellent les heures sinistres de la révolution de France, mais qui peut sérieusement prétendre que la « démocratie représentative » fonctionne en France ?
    En quoi les députés actuels, qu’ils soient des godillots marcheurs ou bien des compères de la vraie gauche et de la fausse droite représentent-ils fidèlement le peuple de France  dans sa composition ?
    Au lieu de se focaliser sur le seul symptôme de la colère des Gilets jaunes, il vaudrait mieux se poser des questions sur les causes du mal, à savoir sur les carences petit à petit transformées en tares d’un régime qui, après avoir éradiqué tous les contre-pouvoirs, a pris la détestable habitude d’imposer sa loi au peuple sans contrôle et souvent à rebours de sa volonté.
    Faut-il rappeler qu’alors que la révolte des GJ venait d’éclater, ces « représentants du peuple » qui ne représentent qu’eux-mêmes n’avaient trouvé rien de mieux à faire que de légiférer sur la fessée ?
    Si ces gens-là, au lieu de ronronner en circuit fermé, avaient pris le pouls de leur base et avaient remonté les signaux d’alarme qui retentissaient de toute part, toutes ces fausses élites politiques qui se piquent d’être supérieurement intelligentes (?) auraient-elles été prises au dépourvu ?
    Mais quand toutes les institutions d’un régime politique sont verrouillées et infiltrées par les copains, les coquins et leurs réseaux, il ne faut pas venir s’étonner ensuite que la vapeur ne pouvant s’échapper par la soupape de sécurité vienne à faire exploser la marmite.
    La faute en incombe alors aux seuls apprentis-sorciers du monde politique et à leurs satellites.

  29. Je n’ai pas voté Macron, mais il a été élu démocratiquement selon nos lois et notre Constitution.
    Tout ce qu’il a mis en œuvre, il l’avait annoncé avant.
    Donc il est légitime et les Gilets jaunes ont tout faux.
    Ils se disent pour une démocratie renforcée, mais leurs actions sont antidémocrates.
    Ils se sentent forts parce qu’ils œuvrent en bande, ça me rappelle certaines actions syndicales.
    On les a entendus, maintenant qu’ils arrêtent de nous emm…
    Ils représentent quelques individus que j’associe à des zadistes.
    L’Etat doit les mettre hors d’état de nuire. Dix morts, 43 000 chômeurs, des milliards de perte pour notre économie, une image de la France dégradée (on n’avait pas besoin de cette pub), ils ont assez fait de dégâts.
    A la maison ou en prison !!
    Il y en a assez de tous ces casseurs, moralisateurs qui croient détenir la vérité sur tout.

  30. Gilets Jaunes, Veste rose, même combat :
    https://youtu.be/vyMa_VJgK6Q
    NOUS LES GUEUX
    nous les peu
    nous les rien
    nous les chiens
    nous les maigres
    nous les Nègres
    Nous à qui n’appartient
    guère plus même
    cette odeur blême
    des tristes jours anciens
    Nous les gueux
    nous les peu
    nous les riens
    nous les chiens
    nous les maigres
    nous les Nègres
    Qu’attendons-nous
    les gueux
    les peu
    les rien
    les chiens
    les maigres
    les nègres
    pour jouer aux fous
    pisser un coup
    tout à l’envi
    contre la vie
    stupide et bête
    qui nous est faite
    à nous les gueux
    à nous les peu
    à nous les rien
    à nous les chiens
    à nous les maigres
    à nous les nègres
    Léon-Gontran Damas (1912-1978)

  31. « L’Etat s’est rattrapé sur eux de toutes ses faiblesses, impérities et carences à l’égard de la quotidienneté de la délinquance et de la criminalité ordinaires. Il y a eu quelque chose d’injuste. Comme une inégalité. » (PB)
    Et c’est bien vrai. Que ceux qui défendent ici bec et ongles la « légitimité » se demandent ce qu’elle représente vraiment pour une grosse part de nos concitoyens. A voir l’adhésion de principe de la population pour le RIC, ça devrait leur suggérer la réponse.
    @ Exilé et Franck Boizard
    Tout à fait d’accord avec vous.

  32. @ Monarose
    « Dix morts, 43 000 chômeurs, des milliards de perte pour notre économie, une image de la France dégradée (on n’avait pas besoin de cette pub), ils ont assez fait de dégâts.
    A la maison ou en prison !! »
    Et si on appliquait vos principes d’abord à la classe politique ? Après tout, depuis des décennies qu’elle sévit, on est bien au-delà de vos chiffres.
    @ Exilé et Franck Boizard
    Je suis bien d’accord avec vous.

  33. anne-marie marson

    @ Hope | 04 janvier 2019 à 11:39
    Les Gilets jaunes, par leurs barrages et manifestations, sont responsables de morts (rien que ça), de dizaines de milliers de salariés mis au chômage technique et de nombreux licenciements dans les PME à cause de très importantes pertes de chiffre d’affaires. Juste une catastrophe !
    Si vous pensez que quelques GJ, bloquant quelques ronds-points, sont responsables de la catastrophe que vous décrivez, c’est que la situation antérieure au mouvement devait être déjà extrêmement dégradée sans que personne ne le dise (ou plutôt si, beaucoup d’hommes politiques avaient déjà dit que la France était en ruine).
    Les GJ ne sont pas responsables de la ruine de l’économie française, regardez plutôt du côté du gouvernement, Le Maire et Darmanin en tête.
    —————————————————–
    @ Monarose | 04 janvier 2019 à 14:39
    « L’Etat doit les mettre hors d’état de nuire. Dix morts, 43 000 chômeurs, des milliards de perte pour notre économie, une image de la France dégradée (on n’avait pas besoin de cette pub), ils ont assez fait de dégâts.
    A la maison ou en prison !!
    Il y en a assez de tous ces casseurs, moralisateurs qui croient détenir la vérité sur tout. »
    Vous, vous semblez détenir la vérité sur des chiffres dont vous ne citez pas les sources.
    Parmi les milliards de perte, est-ce que vous incluez la hausse de la prime de participation, obtenue de haute lutte ?
    D’où tenez-vous les chiffres de 43 000 chômeurs ?
    C’est facile de raconter des bobards.

  34. @ Ellen 04 janvier 2019 à 12:34
    « Il est plus facile de prendre l’argent des Français suivis à la trace et déjà démunis ne pouvant plus boucler leurs fins de mois que de faire payer les impôts dus par Google qui a préféré transférer ses 20 milliards de dollars aux Bermudes pour échapper au fisc »
    Manu, président du nouveau monde, s’inspire visiblement des méthodes de l’ancien monde qui n’avait pas fait l’ENA, de celui d’un certain Joseph Caillaux ministre des Finances de Clemenceau en 1907 qui avait dit :
    « Faites payer les pauvres ! Bien sûr, les riches ont la capacité de supporter des impôts bien plus lourds, mais les pauvres sont tellement plus nombreux ! »
    Un constat d’une logique absolument implacable. On doit d’ailleurs tous beaucoup à ce cher Caillaux, puisqu’il fut l’un des instigateurs de l’impôt sur le revenu.
    En 1914, le directeur du Figaro, Gaston Calmette, engage une violente campagne de presse contre la politique du ministre des Finances de l’époque.
    Gaston Calmette sera abattu par Henriette Caillaux (l’épouse) en 1914, de six balles (enfin quatre, deux manquant leur cible), madame Caillaux ne partageant sans doute pas la célèbre devise du Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ».
    Adéo Ellen.
    ————————————————
    @ Monarose 04 janvier 2019 à 14:39
    « Il y en a assez de tous ces casseurs, moralisateurs qui croient détenir la vérité sur tout »
    Mais alors que fait Castaner contre les incendiaires volontaires des 250 véhicules dans la nuit de la Saint-Sylvestre en Île-de-France, l’incendie volontaire étant un délit ?
    Article 322-6 du Code pénal : « La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes est punie de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende. »
    Perso je n’ai entendu AUCUNE information à ce sujet, ni par les radios, ni par les télés « bien informées » concernant des arrestations et/ou de GAV de ces incendiaires.
    Pouvez-vous me donner des informations concernant les suites données à ces délits ?
    —————————————————
    @ Gb 04 janvier 2019 à 13:42
    En même temps, ceux qui ont mis le feu à 250 véhicules dans la nuit de la Saint-Sylvestre en Île-de-France (exemple) n’ont pas non plus oeuvré pour que les assureurs baissent leurs primes. Curieux que vous n’en fassiez pas mention…

  35. Xavier NEBOUT

    Tiens donc, encore une volée de nouveaux, et tous pour venir au secours de Macron.
    Il faut croire que le blog de P. Bilger gagne en importance…
    D’autant qu’il se bonifie manifestement au fil du temps tant par son éloquence que par sa présence, notamment sur Sud Radio.
    Ceci dit, il semble que les contempteurs des Gilets jaunes refusent de voir qu’ils bénéficient de l’appui de quelque 70% de la population.
    Alors soit on en revient à l’absolutisme théocratique de Bossuet – ce qui ne serait pas pour me déplaire -, soit on admet la démocratie – le pouvoir du peuple.
    (Et lorsqu’on n’y comprend rien, on lit un peu avant de donner un avis.)
    Mais le plus grave est qu’au fil des semaines, émerge la question de savoir si Macron n’est pas un fou, ce dont beaucoup sont convaincus depuis longtemps mais tout simplement un imbécile.
    Parce que, de ses vacances à Brégançon avec après-midi à Saint-Tropez à la répression style URSS des GJ en passant par le très inopportun serrage de vis des chômeurs, quelle que soit sa justification sur le fond, il fait tout ce qu’il ne faut pas faire.

  36. « Eric Drouet n’est pas l’ennemi public numéro un ! »
    En effet, car si c’était le cas ce serait déchoir, le bonhomme n’a pas le niveau d’un « bon ennemi ». C’est un gros nul. Inepte chauffeur routier.
    Dans son livre « La fabrication de l’ennemi », Pierre Conesa démontre après Machiavel, la nécessité absolue pour un pouvoir de se trouver un ennemi qui le valorise, le glorifie, assoit son autorité. On en rêve, hélas les GJ n’en ont aucun.
    Babaorum / merguez / palettes en feu aux ronds-points, c’est mince comme dialectique politique. Une catastrophe intellectuelle.
    Personne n’ose le dire, surtout les médias, mais ils sont vraiment très c*ns.
    S’ils s’assoient autour d’une table pour négocier ils seront bouffés par des puceaux sortis de l’ENA. Le combat est inégal.
    Merci à l’Education nationale de nous avoir fabriqué cette génération d’incultes.
    Bonjour Patrice Charoulet, qui aujourd’hui pousse des cris d’orfraie. Que n’a-t-il rien vu venir ? Qu’a-t-il enseigné à ces têtes raides ?
    Il n’en reste pas moins que les GJ ont raison, une immense entourloupe de nantis les accable.
    Macron doit partir.

  37. Clément Pardou

    Bonjour
    A qui fera-t-on croire que les Gilets jaunes bénéficient du soutien de la population ?
    Mercredi dans les environs de Biarritz, sur un rond-point, une dizaine d’individus, à dix heures du matin, très occupés à siroter la fameuse bibine. J’engage un semblant de dialogue absolument inutile : « On est là jusqu’au départ de Macron, il n’a fait que des con**ries ». Exemple ? ils ne savaient pas exactement quoi me répondre. Je les comprends, la fatigue, l’alcool, la clope…
    Impossible de les raisonner même très modestement et au vu de ma plaque d’immatriculation (région parisienne) l’un me catalogue de sale bourge avec ma grosse auto.
    Je lui fais remarquer que mon véhicule a maintenant plus de neuf ans, acheté en février 2010, facile à vérifier par l’immatriculation.
    Pour conclure : il n’en avait rien à cirer (leur refrain), ils attendaient le départ de Macron ; point.
    Pas une personne croisée pendant dix jours n’a pris la défense des GJ.
    Ah, les pseudo-sondages !!

  38. Xavier NEBOUT

    Terra Nova, une gentille association de racketteurs politiquement corrects de fonds publics, indirectement publics ou de grosses entreprises et collectivités qui ont intérêt à payer pour éviter des emm…ents le cas échéant, comme le sont la quasi-totalité des associations de gauche, prône de s’en prendre aux riches via les successions.
    Réduction des dépenses ? Bien sûr que non, puisqu’ils en vivent !
    Alors, les Johnny, ils continueront à se barrer en Suisse ou aux USA, ou en Belgique…
    P.-S.: Vous avez dit « populisme » ?

  39. @ Gb
    « Maintenant, il va falloir payer. »
    Oui, qui va payer les mille voitures à pétrole incendiées au Nouvel An ?
    Qui ?
    Et que disent les prétendus écologistes devant l’énorme quantité de vapeurs toxiques en partie cancérigènes envoyées dans l’atmosphère ?
    Comme c’est bizarre, eux qui sont d’habitude prompts à monter en épingle tout risque minime de pollution, dans un cas comme celui-là ils se taisent…
    Pourquoi ?

  40. @ caroff | 04 janvier 2019 à 13:14
    « J’ai la chance de ne pas me sentir concerné par les revendications des GJ, mais, comme je l’ai déjà expliqué, je suis intrigué par le soutien de plus des 55% des Français interrogés alors même que le mouvement s’amenuise. »
    Je suis prêt à comprendre toutes les revendications de gens qui ont du mal à finir le mois. J’ai connu cela quand j’ai débuté dans la vie active. Mais je ne saurais cautionner un mouvement qui n’a aucune cohésion. Où les porte-parole se contredisent en permanence et où il n’y a aucun leader véritablement fiable pour représenter ce mouvement.
    Les médias nous montrent Eric Drouet qui a le QI d’une palourde et son acolyte « Fly Rider » qui est un facho notoire. Difficile d’adhérer aux propos séditieux de ces deux tristes personnages.
    En ce qui me concerne je refuse d’apporter mon soutien à un mouvement qui a déjà obtenu satisfaction dans nombre de ses revendications et qui a été récupéré par les deux partis populistes que sont le RN et LFI.
    Quant aux fameux 55% de soutien des Français, je n’y crois pas une seconde. Je pense qu’il serait plutôt proche de 10% et encore en étant généreux.

  41. Excellent billet, Monsieur Bilger, dont plusieurs commentateurs soulignent l’équilibre de l’analyse et qui suscite de très nombreux commentaires, lesquels sont la traduction des clivages dans la perception des événements et de la révolte des Gilets jaunes.
    Vous avez raison d’affirmer que monsieur « Eric Drouet n’est pas l’ennemi numéro un ». Mais sa capacité de mobilisation fait peur et au ministère de l’Intérieur, et à monsieur Macron, alors qu’eux-mêmes, leur parole étant démonétisée, n’en sont pas capables. Il suffit d’entendre monsieur Benjamin Griveaux à la sortie du Conseil des ministres pour s’en persuader.
    Le président de la République, par son ministre de l’Intérieur interposé, veut reprendre la main en exigeant des préfets une application stricte de la loi en matière de circulation et de rassemblements non déclarés, et même quant au stationnement de Gilets jaunes sur des terrains privés, bien sûr si les propriétaires s’en plaignent. Oubliant qu’en cette dernière matière le préfet n’est pas directement compétent mais que cela relève du ressort du président du tribunal de grande instance saisi en référé. Et que le préfet ne pourra mettre en œuvre la force publique que sur ordonnance de référé dudit président du TGI… Pour autant que les propriétaires utilisent la procédure de référé, bien entendu.
    L’on sent donc que monsieur Macron est à présent décidé à opérer un bras de fer avec ceux qui s’opposent à ses choix politiques qu’il dit liés à son programme de campagne électorale. Droit dans ses bottes, comme monsieur Juppé en 1995.
    Le président de la République, comme ses partisans, veut considérer que l’élection du président de la République contraint le peuple français à subir ses décisions, qu’elles lui plaisent ou pas. Oubliant ainsi qu’il doit d’abord et avant tout son élection à un refus majoritaire des Français de voter pour madame Marine Le Pen, tout comme en 2002 monsieur Chirac face au père de cette dernière.
    Que n’a-t-on reproché à monsieur Chirac de n’avoir pas intégré cette situation pour dépasser les clivages politiques et pour gouverner avec des personnes issues de l’ensemble de la classe politique afin d’intégrer les aspirations du peuple. Au lieu de cela, certes il a nommé un homme relativement consensuel, monsieur Raffarin, mais surtout il l’a remplacé par le flamboyant Dominique de Villepin au lendemain du référendum sur le traité constitutionnel européen de mai 2005, lui aussi droit dans ses bottes sur le CPE…
    Si monsieur Chirac a su modérer les velléités de monsieur de Villepin parce qu’il avait un sens politique affirmé, j’ai le sentiment que l’absence d’une longue expérience et de sens politique de monsieur Macron ne le conduise à une opposition de plus en plus frontale avec une majorité de Français en désaccord avec ses choix dictés par le groupe Bildelberg dont il est en réalité, avec monsieur Édouard Philippe, le représentant.
    D’où aussi le fait que son discours, fait de propositions souvent contraires – le fameux « en même temps » – ne convainc que ses partisans.
    Dans l’axe qu’il retient, je crains qu’il s’isole encore plus dans son Olympe et ne pousse à une véritable crise de régime. Et il ne bénéficiera pas de la légitimité d’un de Gaulle en 1958 pour rétablir la situation.

  42. @ caroff 04 janvier 2019 à 13:14
    Petite mise au point
    Il y a deux catégories dans les Gilets jaunes, ceux qui défendent leur bifteck et ceux qui sont devenus des agitateurs voulant l’insurrection.
    La première catégorie est défendable.
    La seconde doit être sanctionnée sévèrement.
    Dont acte.

  43. Claude Luçon

    La différence entre le traitement déployé contre les Gilets jaunes et celui des zadistes et casseurs de tout poil et toutes couleurs, rouge en particulier, est peut-être due au fait que les premiers veulent renverser le régime alors que les seconds sont des idéalistes qui rêvent d’un monde parfait, combinés avec des voyous, voleurs et autres truands, ces derniers n’ayant aucun désir de changer de régime qui leur sert de punching ball.
    Les premiers veulent décapiter Macron sur la place publique, les seconds casser du CRS sur les places publiques !
    Les premiers détruisent sciemment l’économie en bloquant le trafic et l’accès aux supermarchés, les autres veulent casser des vitrines et voler ce qu’il y a derrière.
    Coup d’Etat pour les uns, délinquance pour les autres.
    De ce point de vue, plutôt réaliste, Eric Drouet EST l’ennemi public No 1.
    La chose est d’autant plus vraisemblable que nos médias, qui ont un compte à régler avec E. Macron, ont pointé leurs objectifs et micros uniquement sur les GJ.
    Ce que décrit Gb (04 janvier 2019 à 13:42) est loin d’être unique.
    Il y a à ce jour du fait des GJ dix morts et des centaines de blessés sans compter les bosses sur le toit des carrosseries de voitures dues aux coups de poing des gros bras vêtus de jaune lorsque le conducteur osait protester !
    Pourtant bien peu de victimes de ces exactions sont apparues sur nos écrans de télévision.
    On a vu des GJ paradant et débattant avec les experts habituels sur BFM TV, LCI et autres mais aucun représentant des familles des morts et blessés ou des conducteurs de véhicules cabossés !
    Eric Drouet est coupable de trahison, il conduit une rébellion contre le gouvernement alors que nous sommes en guerre, nos forces armées sont déployées pour défendre le pays des « nazis nouveaux » : les islamistes !
    Il va tout de même falloir que les Français prennent conscience de la gravité de la période où nous vivons et s’arrêtent de hurler au Grand Remplacement tout en soutenant les Gilets jaunes, car eux aussi veulent une sorte de grand remplacement et le leur, celui de Eric Drouet, amènera l’autre, celui de Renaud Camus !

  44. Les Gilets jaunes veulent bien revendiquer, exiger, défiler, casser éventuellement.
    Mais se structurer, se présenter au suffrage des Français, surtout pas !
    C’est qu’il faudrait prendre des responsabilités, des décisions et ensuite rendre compte.
    C’est comme demander à un adolescent de cesser de se plaindre et de se comporter comme un adulte.
    Devant toutes les revendications des Gilets jaunes se pose évidemment le problème du financement.
    Bien vite, on se rend compte que les 4 milliards de l’ISF ça ne ferait pas beaucoup par Gilet jaune. On aime alors se tourner vers un financement aussi important qu’il est nébuleux: la fraude fiscale !
    Certes, celle-ci existe mais les Gilets jaunes, avant de s’en partager à l’avance le montant rêvé, devraient proposer des mesures pour mieux la détecter et la recouvrer.
    Pour l’instant, rien !
    Et pour cause: rien que quand le gouvernement a informé qu’il inspecterait les comptes Facebook pour évaluer si le train de vie correspond aux revenus déclarés, il a dû faire face à une levée de boucliers.
    Alors, chers Gilets jaunes, ouvrez donc la boîte à idées !
    Ah les beaufs. Priorité et respect à nos institutions et à l’ordre républicain, coûte que coûte, quels que soient les moyens à utiliser désormais.
    En leur temps en France, Adolphe Thiers, Georges Clemenceau, le Préfet Jules Moch firent le nécessaire pour ramener l’ordre, face à leurs émeutiers respectifs.
    Idem aux Etats-Unis d’Amérique, avec la Garde Nationale US lors des émeutes de Los Angeles en 1992.
    Dans tous ces cas, il y eut de la viande froide parmi les émeutiers, saccageurs et pillards, l’ordre fut rétabli ; la Justice tourna à plein ensuite, avec des peines très lourdes et ce ne fut pas la fin du monde.
    Alors, si l’actuel Pouvoir doit en passer à nouveau par là…
    Il sera alors temps ensuite de s’attaquer (frontalement sur leur terrain) à la racaille et aux voyous des cités (et à partir de cet instant, le Pouvoir marquera des points à nouveau).
    On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs.

  45. Il n’est plus possible de porter sur ces affaires un jugement serein, même en laissant de côté la nausésabonde affaire Benalla qui est une histoire de cornecul.
    Macron est un homme dangereux car très complexe. Je crains qu’il ne laisse aller les choses pour démembrer un peu plus la société française et appliquer son programme plus facilement. De fait, la popularité des GJ mise à l’épreuve de leurs revendications s’assimile à un enterrement de première classe. Macron y a très bien répondu: on ne peut pas dépenser plus et baisser les impôts. N’importe quel pègreleux aviné comprend ça.
    Il crée donc un pôle de fixation des revendications stupides.
    Dans sa charge contre les manifestants, il recueille tous ceux qui n’aiment rien tant que l’ordre bourgeois, dont la remise en cause trouble le fait économique, source de bien-être. Il n’y a pas d’âme chez Auchan, seulement des caddies.
    Restent ceux qui ont compris que le rôle exorbitant de toute raison de l’Etat engendre un minimum de satisfaction matérielle et que toutes les revendications maximalistes ne tenaient jamais compte de la redistribution que la fiscalité opérait, chiffres disponibles qui viennent en déduction de la charge globale qu’elles causent, et qui représente leur perte. Et quand je dis « cause » c’est au sens juridique.
    Il était courant, dans les affaires judiciaires, que des plaideurs oublient de mentionner les avantages sociaux, les gratuités, les avantages tarifaires, les vacances à très bon marché, les tickets de restaurant, les aides syndicales (payées par les subventions), les loisirs aidés, etc.
    Reste donc le carré de cette « redoutable infanterie espagnole » que cite pour la millionième fois un des commentateurs à propos de la pièce de Rault. Propos ressassé (palindrome à l’infinitif) usé jusqu’à la corde, et parfaitement démagogique, car la richesse change de figure et de mains toutes les trois générations, en général et en moyenne. Balzac H. ne disait pas autre chose, César Birotteau et Rastignac en sont les modèles.
    Macron se réserve la sympathie de ceux qui croissent vite, et disparaissent aussi vite, les jeunes pousses notamment qui ne constituent pas un groupe social mais des météores sans attache sociale ni nationale. Ils sont l’huile de l’eau, électrons libres, incapables de constituer une force.
    Le socialisme doit normalement geler la société, sans classes, dans une universalité médiocre: nous y allons grâce à cet émiettement.
    Pour cela, il faut aiguiser les antipathies et Macron, en bon énarque, est rompu à ce jeu, continué des aristocrates de Sciences Po de nos Républiques précédentes. C’est une tare humaine.
    Faut-il lutter ? Comment ?
    L’invective ne sert de rien, le vote non plus qui ne fait qu’alimenter le système. Seule la violence extrême peut créer. C’est ce que l’Islam a compris qui prêche la tolérance et pratique le crime organisé, déguisé en châtiment, qui séduit tant nos politiques.
    Le Monde des Religions vient de sortir un numéro largement consacré à l’Islam où les paroles sont consternantes, qu’il s’agisse de Oubrou, de Bidar ou de El Karoui dont il faut aussi souligner l’excellente qualité intellectuelle. Seul, Comte-Sponville et les journalistes Davet et Lhomme sont nets: il est trop tard.
    Macron, inféodé, dépendant d’une caste, ne peut plus faire machine arrière, il n’en a même pas les moyens ; nain politique, finance véreuse, discrédité, chef de rien du tout, il a gâché ses immenses qualités dans la quête d’un régime unanimiste, une sunna, tout en détruisant les partenaires de son jeu par pure tactique. C’est un modèle musulman et c’est son « en même temps ».
    Pour autant, il n’y a aucun souci à se faire: il s’agit d’une phase un peu longuette qui trouvera sans doute sa fin dans une démographie non maîtrisée, ni maîtrisable.
    Je serai sous la terre et fantôme sans os, par les ombres myrteux, je prendrai mon repos.

  46. Michel Deluré

    @ caroff 04/01 13:14
    Le comportement d’Eric Drouet est tout simplement affligeant et irresponsable.
    Ce monsieur fait joujou, il s’amuse à provoquer, et c’est la France qui trinque. Ce n’est pas l’attitude que l’on attend de la part d’un opposant, aussi déterminé soit-il, au pouvoir en place, démocratiquement élu.
    A l’entendre prétendre qu’il « voulait montrer aux Français qu’on n’était pas libre », nous serions presque prêts à nous esclaffer de rire, lui qui porte les couleurs d’un mouvement qui justement, depuis mi-novembre, entrave cette même liberté qui lui est apparemment si chère en empêchant nombre de Français de circuler et de travailler normalement !

  47. @ Monarose | 04 janvier 2019 à 14:39
    « Il y en a assez de tous ces casseurs, moralisateurs qui croient détenir la vérité sur tout. »
    Monarose parle de ce gouvernement monarchique organisateur collabo de l’UE esclavagiste de déportés migrants, qui saigne fiscalement ses serfs esclaves, qui appauvrit la France, la ruine, la pressure, l’essore pour en tirer un max de taxes juteuses, qui tabasse ces gueux qui osent défier le Roi de droit divin : des centaines de blessés pacifiques papys mamies handicapés à vie, flashballisés par ses nervis beaucoup plus courageux devant des retraités que face aux racailles des teucies, zones de caillassages et lynchages de tous les représentants de cet Etat pleutre trouillard laxiste ; déroutes fuites bérézinas en boucle devant les salafistes et leurs mosquées et ses imams prêcheurs de haine islamistes, les prières de rue sous protection policière, ultime humiliation !
    Je soutiens à donf ces GJ, quoi qu’ils fassent, blocages agressions casses, ce ne sera jamais pire que ce que fait cet Etat à son peuple depuis des mois et des années.
    Ce Macron et ses bandits LREM on des relents de vieux monde moyenâgeux et devront disparaître tôt ou tard du paysage politique pour le bienfait de la France.
    Je me rends compte qu’il y a beaucoup de collabos macroniens qui s’infiltrent sur ce blog, candidats à la tonte finale, continuez à vomir sur les GJ, vous ne ferez que les radicaliser !

  48. @ Monarose 14h39
    « Donc il est légitime et les Gilets jaunes ont tout faux. »
    Il peut être légitime et contesté… en même temps !
    « L’Etat doit les mettre hors d’état de nuire. Dix morts, 43 000 chômeurs, des milliards de perte pour notre économie, une image de la France dégradée (on n’avait pas besoin de cette pub) »
    D’où viennent ces chiffres ?? C’est Griveaux qui vous les a soufflés ?

  49. Mary Preud'homme

    @ fugace | 04 janvier 2019 à 14:39
    Sauf que Damas s’était inspiré sinon avait quasiment repris le texte de Carl Brouard (poète haïtien) auteur bien avant lui du célèbre poème « Vous les gueux etc. »
    Cette réflexion n’ayant aucunement pour but de minimiser votre intervention, mais seulement de rendre à chacun ce qui lui revient.

  50. Franck Boizard

    Je suis vraiment inquiet de la dureté des propos anti-Gilets jaunes que je lis ici ou que j’entends ailleurs. En effet, ça me rappelle les peurs bourgeoises du XIXe siècle et, donc, les conflits sociaux qui vont avec.
    Je pourrais me dire que c’est plutôt une bonne nouvelle. Après tout, la peur bourgeoise a souvent servi de moteur au progrès de la condition ouvrière et la situation sociale s’est améliorée petit à petit.
    Seulement, il y avait au XIXe siècle un groupe qui a joué un grand rôle social et politique et dont je ne retrouve pas l’équivalent aujourd’hui : les chrétiens sociaux, Albert de Mun et compagnie.
    La gauche était arc-boutée sur son désir de révolution et refusait toute réforme qui aurait pu « améliorer le capitalisme ». La droite d’argent était accrochée à son pouvoir et à sa fortune.
    Ce sont les chrétiens sociaux, par la réflexion, l’expérimentation et la propagande, qui ont fait passer l’idée à la droite d’argent de concessions sur les droits sociaux. Et tout le monde s’en est trouvé mieux. Après la crise économique de la fin du XIXe siècle, vient l’explosion de prospérité et d’inventivité des années 1900.
    Or, aujourd’hui, je ne vois pas un groupe remplissant un tel rôle.
    La bourgeoisie (qui, de nos jours, est à droite et à gauche), toujours aussi égoïste, se cramponne à ses privilèges et veut les défendre par la force (il suffit de consulter la liste des commentaires établis par caroff | 04 janvier 2019 à 13:14). Elle a même fait venir des immigrés pour ne pas rester en tête-à-tête avec le peuple français. Cultiver ainsi le ressentiment ne peut que mal finir (ou alors je me trompe en pensant que les Gilets jaunes expriment un profond malaise. Peut-être qu’ils sont allés se promener sur les ronds-points juste parce que les programmes de télé les ennuyaient).
    C’est pourquoi je scrute pour trouver l’équivalent des chrétiens sociaux : des politiques qui expliqueraient à la bourgeoisie mondialisée qu’elle doit permettre aux gens qui se sentent dépossédés par la mondialisation de retrouver de la dignité et de refermer quelque peu les frontières (et que la distribution d’allocations sociales pour qu’ils se tiennent tranquilles ne suffira pas). Malheureusement, pour l’instant, je ne le trouve pas. En tout cas, pas en France.
    Donc nous allons à l’épreuve de force sans amortisseur. Il se peut que la classe mondialisée gagne par la force et par le pourrissement. Nous aurions alors un monde à la Huxley : les Alpha et les Bêta continueraient de régner en haut, les autres en dessous s’abrutissant pour oublier qu’ils sont malheureux.
    Permettez-moi de n’avoir aucune attirance pour ce monde futur.

  51. Avec Francis Lalanne, les charlots font les Gilets jaunes ; il y aurait en effet tout un film à faire avec ces olibrius, sortis comme le crocus au printemps.
    C’était inévitable, les forts à bras de village se manifestant soudain.
    Il y a ce Drouet, il y a ce Nicolle paraît-il, et il y en a d’autres (dont ce barde à présent) ; et on les reconnaît à cette soudaine jubilation à passer du complet anonymat à la « gloire » offerte généreusement par les chaînes d’info continue.
    Soyons clair : il ne s’agit pas de railler sommairement une insuffisance de formation et de connaissances (difficile bien sûr pour un chauffeur routier de répondre aux arguments d’un docteur en sciences politiques !) mais de refuser aussi bien leur jusqu’au-boutisme de bazar (« marcher sur l’Elysée ; et y rentrer ! », dit l’un) que leur obsession du complotisme (« attentat de Strasbourg commandité par Macron », dit un autre).
    A peine les micros ouverts on en entend de drôles.
    Que ces messieurs parmi tant d’autres le veuillent ainsi ou non, ce mouvement protéiforme (ah ça, oui !) n’aura de suite possible qu’en s’intégrant au processus républicain normal qui passe sous toutes les latitudes terrestres par des « partis » à créer (avec une palette allant de l’extrême gauche à l’extrême droite, il y en aura forcément plusieurs !) et des candidatures aux élections à venir.
    C’est long, c’est prenant, c’est ingrat (et moins « jubilatoire » sans doute !), c’est même l’art du compromis permanent (et donc frustrant), mais depuis pas mal de siècles on sait que c’est la seule voie possible pour ce joyau.
    Ce Robin des Bois nous apporte des raisons de se lever le matin, pas de se raser, apparemment, et ce sont de bonnes choses.
    Nous sommes pauvres d’amour, de projets, de joies et de bonheur.
    Notre vie tourne autour de comment gagner de l’argent, payer ou acheter un logement, éduquer nos enfants et ces saltimbanques illuminent un peu notre ciel peu étoilé.
    Trois personnes sont mortes autour de moi, ces derniers jours, et j’espère qu’elles ont eu une autre vie que celle dénoncée par nos Gilets jaunes. N’oubliez pas, nous sommes mortels et il n’y a rien après
    Ne nous laissons pas endormir par les magiciens vendeurs d’illusions à vil prix !
    Que pourrait gagner monsieur Lalanne ?
    D’être encore plus riche ?
    Encore plus connu ?
    Casser la baraque?
    A 60 ans, sa messe est dite ! appelée Démocratie.
    Casser cette vaillante porcelaine pour si peu, non merci !

  52. Franck Boizard

    Pour ceux qui ne connaîtraient pas Christian Combaz :
    https://youtu.be/azHBiIqb_T0
    Et pour ceux qui ont la vénération des diplômes (je m’aperçois qu’ils sont plus répandus qu’on croit), je précise que tout issu de sa cambrousse qu’il est, il a fait Sciences Po (mais pas l’ENA) et les Beaux-Arts.

  53. Franck Boizard

    @ Monarose | 04 janvier 2019 à 14:39
    « Je n’ai pas voté Macron, mais il a été élu démocratiquement selon nos lois et notre Constitution. »
    Bof. Vous présentez comme une évidence le coeur du problème.
    1) Macron a-t-il élu légalement ? On peut en douter (empressement judiciaire étrange autour de l’affaire Fillon, financement de la campagne).
    2) Même si (ce dont je doute), Macron a été élu légalement, la légalité suffit-elle à fonder une légitimité démocratique ? Bien sûr que non.
    Après le référendum perdu de 1969, rien n’obligeait légalement de Gaulle à démissionner. N’empêche que, démocratiquement, il ne pouvait pas faire autrement.
    Notons que le législateur s’emploie de toutes ces forces depuis quarante ans à vider les lois de leur légitimité. Trop de lois tuent la loi.
    Pour le plaisir des latinistes :
    Plurimae leges pessima respublica
    Corruptissima re publica plurimae leges
    Christophe Bouillaud a ressorti une citation de Lucien Bonaparte à propos du 18 Brumaire : « Le moyen de faire une révolution suivant des moyens légaux reste à trouver ».

  54. Le pays n’a pas de chance ! Avec Pépère nous avions hérité d’un capitaine de pédalo, avec Macron nous récoltons un marin d’eau douce, avec un peu de chance le prochain sera un navigateur, un vrai, un tatoué.
    Pépère et son scooter, Macron et son vélo, décidément… Au moins Nicolas Sarkozy avait mis la barre un peu plus haut, il était un peu coursier.
    Je suis sceptique, finalement mieux vaut éviter les sportifs d’opérette, préférer un général Motor, sinon un amateur de Porsche comme Georges Pompidou ou alors un faiseur d’avion renifleur comme Giscard, quand même se faire berner ainsi… Allez, à oublier ce dernier.
    Bon, ne reste plus que le marcheur, le solitaire, le plus énigmatique de tous, ses courtisans et l’escalade d’un caillou local, Dieu et Mitterrand à la fois, d’ailleurs aux interviews réservé à Jean-Pierre Elkabbach il avait souligné qu’un président devrait être résistant aux gros grains, c’était une évidence.
    Emmanuel Macron n’a pas enfilé le bon costume, le diable se loge toujours dans les détails, ni Mongénéral, ni Georges Pompidou, ni François Mitterrand n’étaient des naïfs et savaient tous de quel acier étaient faits les intimes, et choisissaient avec soin la qualité des voiles.

  55. @ Breizmabro
    @ Exilé
    Les exactions des voyous de la Saint-Sylvestre semblent être un élément de langage très tendance, proféré ces jours-ci lorsque sont évoquées les destructions perpétrées par les giletistes. Les unes n’excluent pas les autres mais ayant eu affaire aux uns et pas aux autres, j’ai simplement parlé du petit haut de mon expérience. Point.

  56. Franck Boizard

    Mon analyse des GJ n’a pas varié depuis hier (04 janvier 2019 à 07:02).
    Le scénario que j’ai en tête pour l’instant (c’est-à-dire le plus probable à mon sens. Pas celui que je souhaite) :
    1) Faute d’expression politique structurée, les GJ échouent à obtenir ce qu’ils souhaitent au fond : moins de jacobinisme, moins de mondialisme et plus de protectionnisme (c’est ce qu’ils expriment quand ils disent qu’ils veulent arrêter de payer pour les immigrés et ne plus être en concurrence avec l’ouvrier chinois).
    Les revendications des GJ peuvent se synthétiser simplement par la célèbre injonction de Pompidou : « Arrêtez d’emmerder les Français ! ». C’est d’ailleurs pourquoi ce mouvement est de droite et met si mal à l’aise la France officielle, « opposants » compris, qui penche à gauche.
    La victoire politique des GJ, ça serait la démission d’E. Macron ou un changement de majorité parlementaire. Nos institutions sont trop verrouillées. Je n’y crois pas.
    2) Emmanuel Macron remporte une victoire à la Pyrrhus. Il reste président, il garde sa majorité parlementaire et continue même, comme c’est un fanatique, à « réformer », c’est-à-dire à détruire les derniers vestiges de particularisme français (à part le folklore, qu’on nous laissera comme consolation) au nom de la fusion dans le mondialisme wave of the future, comme ils diraient.
    3) Le désespoir de la population méprisée s’accroît. il y a des morts, sous la forme de suicides ou de meurtres.
    4) Arrivent les élections de 2022 et là, c’est le grand n’importe quoi : la réélection d’un président discrédité, l’élection d’une opposante discréditée, l’élection de Coluche ressuscité…
    Et tout cela sous réserve que l’Euro n’éclate pas, qu’un Etat européen ne fasse pas banqueroute, qu’il n’y ait pas une guerre en Occident (contre l’Iran, la Russie ou la Chine)…
    L’impasse est simple à décrire mais ardue à résoudre.
    La classe mondialisée a réussi pour elle-même et pour ses serviteurs (ceux qui s’expriment sur ce blog contre les GJ). Sa réussite s’est faite au détriment des peuples (il faudrait être aveugle pour croire la protestation des GJ français isolée dans le monde), elle n’est donc plus légitime à gouverner. Mais elle ne veut pas lâcher le pouvoir.
    Comment en sort-on ? Je n’en sais rien. Je ne sais même pas s’il est possible d’en sortir.
    L’archevêque de Paris a posé une question : « Une société sans Dieu est-elle viable ? »
    J’ai beaucoup réfléchi ces dernières semaines, et je n’ai pas trouvé dans notre histoire d’équivalent au mépris et à l’égoïsme (qui s’expriment sans précaution ici et ailleurs) de la classe dirigeante pour le peuple qu’elle est censée diriger.
    Ces gens d’en haut ne se sentent aucun devoir (aucune humilité chrétienne non plus) et que des droits (on est loin de Mme de La Fayette : « Nos grands privilèges nous imposent de bien lourds devoirs ») et je ne peux m’empêcher de relier cela au fait qu’ils ne se sentent rien au-dessus d’eux et aucun compte à rendre après la mort.
    Christopher Lasch décrivait il y a trente ans la culture du narcissisme comme une révolution anthropologique et comme un possible enfer social. Nous y sommes. Emmanuel Macron en est emblématique. Notre monde ne sera pas châtié, il est le châtiment.

  57. le breton du 37

    Vous n’aimez pas Macron ? Vous n’aimez pas la France ? Vous n’aimez pas l’Europe ?
    J’ai une belle solution pour vous ! Vous ne paierez plus pour l’Europe : c’est de vous expatrier au Royaume-Uni !
    En revanche, chez eux pas d’assistanat, et je vous invite à retirer votre gilet jaune !
    Le laxisme est en France, pas en GB ! Et l’argent que vous gagnerez sur l’Europe, mettez-le de côté pour la retraite comme l’ont annoncé les menteurs à l’image de Boris Johnson !
    De toute façon on leur donnerait tout gratis sans travailler, plus d’impôts et leur fameux RIC, ils ne seraient toujours pas contents.
    Parce que leurs soi-disant porte-parole sont trop contents de passer à la télé, sur BFM ou chez Hanouna (la gloire) pour déblatérer leurs absurdités sans réelle opposition. Ils continueront à venir donner des leçons à tout le monde, ça leur permet d’avoir leur petite gloriole.
    Tant qu’on leur donnera autant d’importance, au détriment des gens élus (eh oui c’est ça la fameuse démocratie), ce mouvement continuera et leurs oracles autoproclamés perdureront à nous abreuver de leurs inepties que n’entendent que les simples d’esprit.
    Petit cours d’histoire de France aux Drouet, Dewalle ou autres Nicolle : les révolutions françaises (il faut ajouter celle de 1848) se sont soldées par des régimes autoritaires à chaque fois.
    Qu’ils aillent voir au Venezuela, en Russie, en Érythrée si ces régimes les laisseraient faire.

  58. @ Monarose | 04 janvier 2019 à 14:39
    « Tout ce qu’il a mis en œuvre, il l’avait annoncé avant. »
    Merci de citer vos sources où seraient hiérarchisés (ou non), au moins énoncées clairement, vos dires et donc par la même occasion, ces vingt mesures majeures lors de la course à la présidentielle d’E. Macron.
    Je connais ce lien comme vous :
    https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/pouvoir-d-achat.
    Pour l’augmentation de la CSG ou des taxes sur les carburants, c’est dans quels paragraphes ? pour ne prendre que ces deux simples exemples…

  59. @ Franck Boizard
    « Notons que le législateur s’emploie de toutes ces forces depuis quarante ans à vider les lois de leur légitimité. Trop de lois tuent la loi. »
    Exactement.
    Pensons aussi à ces lois délirantes pondues par des désaxés.
    Quant à « notre » Constitution, il y a beaucoup à en dire.
    Qu’attendre de bon d’une Constitution qui ne reconnaît même pas le droit à la vie, qui a été modifiée voire charcutée au fil des ans par chaque nouvel hôte de l’Élysée pour au final lui faire dire le contraire des principes posés à l’origine ?
    Et qui sont les premiers à violer ce qui reste de cette Constitution sinon les hommes politiques aux « affaires », par exemple en ce qui concerne le droit de propriété, pourtant déclaré « inviolable et sacré » ?
    Au passage, cela pose aussi le problème de la confiance que nous pouvons encore accorder aux hommes placés à divers rouages sensibles de nos institutions, qui trop souvent ont tendance à tomber dans le sabotage voire pire.
    Mais ceci est une autre histoire…

  60. calamity jane

    Des hauts gradés de la police auraient assisté à l’interrogatoire de Monsieur Drouet en garde à vue…
    De qui se moque-t-on ?

  61. Un député LREM a reçu un message raciste de menace de mort. OK c’est horrible ! MAIS ! Je ne crois pas une seule seconde que ce message proviendrait de quelconques radicalisés, fanatiques, demeurés, fascistes etc. d’une frange extrême des Gilets jaunes.
    Le pouvoir a pour fonction principale l’organisation de la haine, et il y parvient grâce à la propagande distillée en boucle par Castaner au début relayé par Griveaux qui semble en jouir, contre les « factieux » « haineux » « fascistes » Gilets jaunes d’extrême droite.
    Tous les pouvoirs ont des cabinets noirs et des services secrets formés pour ce genre de gymnastique et cette lettre envoyée au député de couleur n’est qu’une banalité parmi tous ces exercices de déstabilisation, de tensions sociales, de suspicions, que pratiquent les gouvernants dès que des difficultés sociales apparaissent.
    Diviser pour régner, stigmatiser, calomnier, créations de dossiers à charge, écoutes, vidéos, fake, tout est bon pour abattre la cible désignée, en l’occurrence et en ligne de mire, les Gilets jaunes.
    N’est-ce pas M. Fillon ? Hollande vous a bien eu !

  62. Le peuple lambda, le Français d’en bas, s’est prouvé à lui-même qu’en osant, il pouvait constituer un ensemble qui se voyait, que l’on montrait.
    Que voulait-il ? La suppression de la hausse des taxes sur le carburant.
    Puis, ils ont eu l’idée d’y ajouter une ou deux revendications de plus. Et cela leur a été accordé.
    Pourquoi s’arrêter ?
    Alors, on va demander ceci puis cela en tentant de le justifier.
    Le cheval de bataille est l’augmentation du pouvoir d’achat. Ceux qui le réclamaient le plus fort se sont retrouvés sur les routes pour aller festoyer sur les pistes alpines, sur l’autoroute qu’ils ont bousillée.
    Il y a eu des propositions, des mesures prises qui, certes devront être mises en œuvre. Mais, maintenant que l’on a pris l’habitude de se voir à la télé chaque samedi, comment va-t-on faire pour sortir de là sans que cela donne l’impression qu’on lâche le morceau ?
    On ne va quand même pas rejouer la scène jusqu’à la retraite pour les actifs ou jusqu’à notre mort pour les retraités ?
    Où est la limite longue de cet élan qui ne visait, au début, qu’à faire supprimer la hausse des taxes sur le carburants ?
    Cela me fait penser à « Plus belle la vie » où on écrivait le scénario au fur et à mesure qu’on jouait les scènes.
    Va bien falloir décider d’une sortie, la plus honorable possible.

  63. @ Frank Boizard 04 janvier 2019 18:24
    « Je suis vraiment inquiet de la dureté des propos envers les Gilets jaunes, que je lis ici ou que j’entends ailleurs ».
    Bien d’accord !
    Même impression : il semble qu’Emmanuel Macron veuille fédérer ce que « les enragés » de Mai 68 appelait les « petits-bourgeois » pour en faire le parti de l’ordre et un nouveau support électoral complémentaire en marge de « En marche ». Il lui faut ratisser large pour éviter une catastrophe électorale en mai.
    Petits-bourgeois recrutés dans cette masse molle de fonctionnaires dont l’Education nationale ! Sans doute pas mieux lotis socialement qu’une partie des Gilets jaunes, mais agrippés comme des moules à leurs privilèges et Macron le sait bien.
    Ce sont eux qui aboient en ce moment. Vous connaissez : « les chiens aboient… »
    Les chrétiens-sociaux du XIXe et du début du XXe sont devenus les démocrates-chrétiens dans la deuxième moitié du XXe, on saisit tout de suite l’évolution : plus politiciens que sociaux !
    Les chrétiens influents et actifs de ce début du XXIe sont « de gôche », « tiermondistes » et « macroniens » à l’instar du Pape qui n’en finit pas de nous asséner « la charité, la charité », oubliant totalement la foi et l’espérance.
    Je ne sais plus qui, sur ce blog, a développé un peu la comparaison légalité / légitimité à propos de l’élection d’E. Macron, je tiens, malgré tout, dur comme fer, à la légalité. La légitimité étant par trop subjective !
    Cordialement.

  64. Claude Luçon

    @ Monarose
    « Dix morts, 43 000 chômeurs, des milliards de perte pour notre économie, une image de la France dégradée (on n’avait pas besoin de cette pub), ils ont assez fait de dégâts. »
    ———-
    @ caroff | 04 janvier 2019 à 17:52
    « D’où viennent ces chiffres ?? C’est Griveaux qui vous les a soufflés ? »
    @ anne-marie marson | 04 janvier 2019 à 15:39
    « D’où tenez-vous les chiffres de 43 000 chômeurs ?
    C’est facile de raconter des bobards. »
    ———–
    Simple : du ministère de l’Intérieur !
    BFM TV, LCI et CNews les mentionnent aussi peu que possible, du bout des lèvres, mais ils les mentionnent.
    De temps à autre, par erreur sans doute, ils nous disent aussi comme LCI hier qu’au meeting organisé à Toulouse pour demander aux GJ de voter à propos du référendum populaire, un total de 432 personnes ont voté !
    A Toulouse population de 466 297 h, on sent vraiment que les Français les soutiennent… anonymement !
    LCI nous a même montré un GJ décapitant Macron à la hache et paradant la tête ensanglantée ou bout d’une pique.
    Par contre jusqu’ici aucun des GJ n’était sans culotte, il faut l’admettre !
    A cause du froid sans doute ? Ils se tiennent les c***lles au chaud ?
    @ Nic | 04 janvier 2019 à 15:29
    Rajoutez aussi les automobilistes qui tuent 250 personnes par mois.
    Pensez à l’hécatombe si la peine de mort existait toujours en France.
    Daech a tué 260 pékins en six ans contre 10 en deux mois pour les GJ, faites un simple calcul :
    10 x 6 (12 : 2) x 6 ans = 360.
    Les GJ sont nettement plus performants, ils n’ont même pas besoin de kalachnikovs, un gilet jaune, un rond-point et un camion suffisent, comme à Nice.

  65. Dans mon précédent commentaire, je parlais de la décrépitude, et là ce que je découvre est bien plus grave. Macron a des accointances plus que troubles, voire très dangereuses : Mimi Marchand, l’ex-prostituée emprisonnée pour avoir dealé de la drogue et Alexandre Benalla, deux amis de Macron placés en haut de l’affiche de l’Elysée. Et qui sont les prochains sur la liste à dégager ?…
    Ce gouvernement ou plutôt cette mafia (selon Benalla) donne des frissons.
    http://branco.blog.lemonde.fr/files/2019/01/Macron-et-son-Crepuscule.pdf
    Juste un extrait de la page 15 :
    « Nous découvrons aussi, par pointillismes successifs, les modalités par lesquelles Xavier Niel est intervenu au cœur de notre espace démocratique pour faire connaître, et par la suite élire, son protégé.
    Ainsi apprend-on dans l’ouvrage que c’est Xavier Niel qui a offert à Michèle Marchand de s’occuper de l’image d’Emmanuel Macron et de sa femme, lors d’une rencontre organisée en son hôtel particulier avec cette dernière. Cet hôtel particulier où se déroula cette rencontre cruciale, n’est rien de moins qu’une réplique marbrée du Grand Trianon.
    Mimi Marchand, la reine de la presse people, condamnée pour trafic de drogues – elle fut interpellée conduisant un camion doté de 500 kilogrammes de haschich – s’est fait prendre en photo dans le bureau de M. Macron en juillet 2017. Celle qui n’hésite pas à exposer l’intimité des gens pour les intimider et à utiliser ses sources pour détruire sur commande tel ou tel individu, a été la personne en charge d’introniser M. Macron auprès des Français. »

  66. Un exercice en temps réel chaque samedi va permettre aux forces de l’ordre, certes après un engagement fort imposé par les GJ, d’améliorer notre protection, avec une adaptation des moyens humains et matériels.
    Anticipation, stratégie, tactiques et suites judiciaires sont déjà en net progrès !
    Ce mouvement s’inscrit désormais dans une dérive fascisante : le pouvoir par la rue, et donc par la violence, alors que la démocratie c’est le pouvoir par les urnes.
    Il n’est d’ailleurs pas neutre que ce soit les deux partis extrémistes qui soutiennent majoritairement ce mouvement.
    DEFINITION DE LA SUBVERSION
    « Action visant à renverser ou à contester l’ordre établi, ses lois et ses principes »
    Les Gilets jaunes se sont mis eux-mêmes dans cet état et les sanctions pénales prévues sont lourdes pour ce type d’action.
    Les tribunaux vont-ils enfin appliquer les sanctions prévues par le Code Pénal ?
    Ce ne sont pas les gardes à vue de quelques heures qui régleront le problème pour les ramener à la raison.
    Il faut maintenant appliquer les sanctions prévues par le Code pénal.
    Une chose doit primer et être respectée : L’ETAT DE DROIT ET LE RESPECT DES INSTITUTIONS.
    Voyez dans quel état ils ont mis la France et son économie et prenez-en conscience.
    Prenez aussi conscience que ce sont les Français qui payent des impôts qui paieront la casse et tous ne sont pas des nantis !
    Il est temps de siffler la fin de la partie.

  67. Franck Boizard

    @ Gb | 05 janvier 2019 à 00:34
    «Les exactions des voyous de la Saint-Sylvestre semblent être un élément de langage très tendance, proféré… »
    Ce n’est pas un « élément de langage », c’est le fond du problème.
    Les lois françaises sont tellement nombreuses, touffues et complexes que nous sommes tous coupables de quelque chose. Vous, moi, notre hôte. Tous.
    Comme on ne peut pas mettre toute la France en prison, le pouvoir judiciaire et politique choisit à qui il va appliquer la loi avec rigueur et à qui il ne va pas l’appliquer. Cela porte un nom : l’arbitraire.
    C’est pourquoi ceux qui arguent de la légalité des poursuites contre les Gilets jaunes sont soit des crétins soit des cyniques. Elles sont légales mais arbitraires. Donc, très probablement, injustes.
    Elargissons : le positivisme juridique est ridicule. Non, ce que dit la loi n’est pas forcément juste. Depuis l’empereur Auguste, il faut être un candidat tyran bien maladroit pour conquérir le pouvoir sans donner à son coup d’Etat une forme légale (alors qu’une révolution, qui vient du peuple, n’a souvent personne pour la légaliser).
    Donc, comme je le radote ici à l’usage des mal-comprenants, le problème n’est pas celui de la légalité (Staline bricolait des lois de convenance au point que les zeks se reconnaissaient entre eux aux articles de loi qui les avaient envoyés au goulag) mais celui de la légitimité.
    Entre légalité et légitimité, c’est la même dialectique qu’entre pouvoir et autorité. Les lois sont obéies volontairement parce qu’elles sont ressenties comme légitimes. Quand elles ne le sont plus, il n’y a plus que la peur de la répression pour faire obéir, la matraque dans la figure ou dans le fondement. Il semble qu’Emmanuel Macron soit très proche de ce stade (qu’est-ce qu’on ne dirait pas dans les journaux bien-pensants si Trump se comportait comme Macron).
    Or, ce qui fonde la légitimité d’un gouvernement, on le sait, là encore, depuis les Romains, c’est la défense du pays à l’extérieur et le bien-être du peuple à l’intérieur.
    Par les abandons de souveraineté successifs et les refus de combattre nos ennemis musulmans au nom de la folie antinationale, vivre-ensembliste et mondialiste, on a dépossédé la France de sa puissance extérieure. Point 1 réglé : la légitimité par la défense du pays est perdue.
    Et les Gilets jaunes nous disent que le bien-être du peuple, ce n’est pas ça non plus. Point 2 réglé : la légitimité par le bien-être du peuple est perdue aussi.
    Dans ces conditions, l’étonnant n’est pas qu’il y ait une crise de légitimité, c’est qu’elle arrive si tard.
    Je connais le monde idéal auquel j’aimerais parvenir pour régler cette crise de légitimité : « Le pays et le peuple sauront qu’ils sont défendus », pour paraphraser Clemenceau. Mais je ne sais pas comment on fait dans la « vraie vie » pour atteindre ce résultat. Nous sommes dans une impasse politique et je ne sais pas comment on en sort.
    La démission de Macron serait un bon début, mais je n’y crois pas.

  68. @ Claude Luçon | 05 janvier 2019 à 10:09
    « Les GJ sont nettement plus performants (que Daech), ils n’ont même pas besoin de kalachnikovs, un gilet jaune, un rond-point et un camion suffisent, comme à Nice. »
    Voilà ce qu’on appelle une analyse de très haut niveau, vient-elle de votre cabinet médical ?
    Vous pourriez aller leur dire directement sur un rond-point, il reste encore du goudron et des plumes.
    Merci d’avoir égayé ma matinée.

  69. Patrice Charoulet

    LE RIRE
    L’analyse majeure du rire a été faite par le philosophe Bergson. Son livre a sobrement pour titre « Le rire ». C’est à lire. Et c’est très clair.
    Ce samedi, Finkielkraut, sur France Culture, à 9h, avait pris le rire pour thème. Deux invités comme souvent. J’invite chacun à écouter cette émission, s’il ne l’a pas fait. Je ne la résumerai pas. A peu près toutes les nuances du rire ont été évoquées. Le rire de supériorité, le rire de détresse, le rire du timide, le rire du racisme, le rire du harcèlement, le rire barbare…
    L’un d’eux a rappelé que même les nazis riaient beaucoup. Par exemple l’acte de couper la barbe à de vieux juifs dans les camps faisait énormément rire.
    https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/rire-et-faire-rire
    Curieusement, vers la fin, Finkielkraut a dit avoir découvert une humoriste originale, Blanche Gardin, bien connue de l’un des deux invités et ignorée par le second, qui a promis de l’écouter.
    Pour ma part, j’ai découvert avec plaisir cette dame cette année. Elle a plusieurs particularités, notamment l’habitude de se moquer d’elle-même, ce qui ne court pas les rues chez les humoristes.

  70. La misère grandissant dans nos populations, mais les Français restant dans leur fond républicains, pour le centralisme étatique, je ne pense pas que les choses pourront évoluer dans le bon sens, vers des pratiques vraiment démocratiques.
    Le référendum d’initiative citoyenne est de cette mentalité du centralisme, et cela correspond aux mêmes pratiques.
    UNE LOI ne peut pas correspondre à tout le territoire, l’exemple des 80 km/h est révélateur.
    Aron avait raison jusqu’en 1989, après c’est Marx qui a eu raison puisque depuis le système économique libéral, débridé, paupérise !
    Je pense que le mouvement va prendre de l’ampleur avec le printemps. Beaucoup plus accompagneront progressivement le mouvement, surtout les points où il y aura une bonne ambiance.
    On nous parle de réformer, changer en améliorant les choses, mais si cela correspond à aggraver les choses pour beaucoup pour favoriser certains, réformer n’est pas le mot juste !
    La France a été le pays de la liberté où personne n’a rien à dire, il est devenu le pays où l’on ne peut plus exprimer ses pensées librement, où l’on peut être inquiété pour des broutilles ! On peut être pour ou contre certaines expressions hors limites, mais de là à subir le tribunal sans acte mauvais, peut-on soutenir cette évolution répressive ? (On croit apprendre des nouvelles de la République Démocratique Allemande…)

  71. Pas à dire, il y a des lettrés parmi les Gilets jaunes.
    Chanson des Gilets jaunes entendue dernièrement à un rond-point : « Je suis tombé par terre, c’est la faute à Jupiter. Le nez dans le ruisseau c’est la faute au gars de la place Beauvau ».
    Faire des Gilets jaunes des héros hugoliens, j’avoue que je n’aurais pas osé, mais eux si !

  72. Décidément ce pauvre Mélenchon déblatère pire qu’un cochon… il préside vraiment la France des Cons.
    Son Eric Drouet incapable de s’assumer… il allait dîner avec des potes, qu’il dit, alors qu’il avait lancé une convocation à manifestation après une pleurnicherie avec bougies pour des morts dans des conditions imbéciles… ne vaut pas le Drouet informateur, dénonciateur et acteur incontournable de notre sanglante révolution… Jean-Baptiste Drouet, qui assuma ses actes et en fut décoré.
    Décidément chez Mélenchon tout est bon pour ne pas parler de son pognon.

  73. @ M.Martin 05 janvier 2019 à 10:29
    « Il faut maintenant appliquer les sanctions prévues par le Code pénal »
    Comme pour ceux qui brûlent des voitures !
    Au fait combien d’arrestations à la suite des feux de joie de la Saint-Sylvestre ? Combien de gardes à vue ?
    ——————————————
    @ Ellen 05 janvier 2019 à 10:18
    A mon avis il n’y avait pas que de la « farine » dans le coffre d’Alexandre (volatilisé nuitamment et sans possibilité de le retrouver), il devait y avoir aussi quelques photos qui auraient beaucoup plu à Mimi et à Chouet’Press (d’après ce qui se dit dans les dîners parisiens ;))
    Alexandre aurait-il retrouvé son coffre-fort et les clés de celui-ci ?
    —————————————-
    @ le breton du 37 05 janvier 2019 à 01:12
    « J’ai une belle solution pour vous ! Vous ne paierez plus pour l’Europe : c’est de vous expatrier au Royaume-Uni !  »
    J’imagine que c’est le conseil qu’ont donné Le Maire et Darmanin à Alex…
    ———————————————
    @ Gb 05 janvier 2019 à 00:3
    C’est quoi le petit haut de votre expérience ?

  74. @ le breton du 37 | 05 janvier 2019 à 01:12
    Contrairement à vous, je vois mieux la France de jour les yeux grands ouverts telle qu’elle est aujourd’hui que de nuit yeux fermés en se bouchant les oreilles. Vous changerez vite d’avis d’ici quelques mois.
    ——————————————-
    @ M.Martin | 05 janvier 2019 à 10:29
    « Une chose doit primer et être respectée : L’ETAT DE DROIT ET LE RESPECT DES INSTITUTIONS.
    Voyez dans quel état ils ont mis la France et son économie et prenez-en conscience. Prenez aussi conscience que ce sont les Français qui payent des impôts qui paieront la casse et tous ne sont pas des nantis !
    Il est temps de siffler la fin de la partie. »
    L’état de droit et le respect des institutions commencent d’abord par l’Elysée, à Matignon et tous les ministères à montrer l’exemple. Malheureusement, comme ils n’en sont pas capables, cela renvoie des échos sur la France d’en bas qui a le droit de se défendre même avec ses petits moyens. N’empêche que ce sont les GJ sortis de la clairière qui ont fait plier Macron, jurant : « je ne cèderai devant rien ». Il a oublié le peuple des illettrés, ces gens qui ne sont rien ? Et toc !

  75. Avec 2000 € de retraite par mois, la CSG supplémentaire est de 34 €/mois. Et peut-être fera partie de ceux exonérés. Alors ce sera zéro.
    Et il faut regarder aussi l’exonération de la taxe d’habitation. Au global, peut-être gagnant !
    Après, il faut regarder la réalité en face, nous les retraités sommes plus consommateurs.
    Si malheureusement vous êtes atteint d’un cancer il faudra que la collectivité paye pour vous de 20 à 30 000 €.
    Êtes-vous prêt à débourser tout ou partie de cette somme ?
    Là vous serez content d’être pris en charge.
    Me concernant j’ai eu aussi ces prélèvements : j’ai fait mes comptes ; ce que mes deux enfants récupèrent en baisses de cotisation et suppression de la taxe d’habitation compense et de loin mes prélèvements supplémentaires. Donc je suis satisfait. Ça s’appelle la solidarité contrairement à l’égoïsme forcené que je lis trop souvent.

  76. @ caroff | 04 janvier 2019 à 13:14
    Laissé en paix, Drouet aurait pavoisé, se serait livré à d’autres provocations, aurait appelé à d’autres rassemblements sans autorisation. Que Castaner pouvait-il faire d’autre que de le faire interpeller ?

  77. Mary Preud'homme

    Cet Eric Drouet routier se prendrait-il pour l’autre du même nom, maître de poste qui par son zèle vengeur à faire arrêter le roi a précipité notre pays dans un chaos révolutionnaire inouï engendrant pour longtemps bien des malheurs pour la France !
    « Soyons brigands, s’il faut l’être, pour le salut du peuple ».
    (Jean-Baptiste Drouet)

  78. @ Monarose
    « Dix morts, 43 000 chômeurs, des milliards de perte pour notre économie, une image de la France dégradée (on n’avait pas besoin de cette pub), ils ont assez fait de dégâts. »
    « D’où viennent ces chiffres ?? C’est Griveaux qui vous les a soufflés ? » (caroff)
    « D’où tenez-vous les chiffres de 43 000 chômeurs ? C’est facile de raconter des bobards (anne-marie marson). »
    « Simple : du ministère de l’Intérieur ! » (Claude Luçon)
    —————–
    A ce que je sache, le ministère de l’Intérieur n’a aucune compétence pour comptabiliser le chômage. C’est la DARES, service du ministère du Travail qui établit les statistiques https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/
    Il est possible que certaines entreprises aient été obligées de recourir au chômage partiel ou technique ce qui ne signifie en aucune manière qu’il s’agisse de licenciements secs ! Il faudra attendre les enquêtes trimestrielles de la DARES et de l’INSEE pour connaître avec exactitude les répercussions économiques de la crise des GJ.
    Par ailleurs il y a eu dix accidents mortels dus à des imprudences d’automobilistes lors des filtrages exercés par la plèbe. Pour ma part je considère que c’est l’épaisseur du trait statistique: pendant la période du 17 novembre au 31 décembre il y a eu environ 360 morts (http://www.securite-routiere.gouv.fr/la-securite-routiere/l-observatoire-national-interministeriel-de-la-securite-routiere/accidentalite-routiere)
    ————————————————————————
    @ Elusen 4h53
    « De plus l’OCDE indique bien qu’elle ne prend pas les informations des États car aucun n’a la même définition. Elle s’invente sa propre définition.
    Or elle se sert soi-disant des données des États qui eux ne calculent pas comme elle. Nous voyons tout de suite le truc absurde. »
    Non il n’y a rien d’absurde à ce qu’une organisation internationale comme l’OCDE, mais la Banque mondiale fait de même, recalcule à partir des données nationales. La définition retenue par l’OCDE permet précisément des comparaisons.
    « Elle indique que pour les pays de l’Union européenne, elle ne prend pas les données des États, mais celles d’Eurostat.
    Et d’où tient ses données Eurostat ?
    Ben des États qui eux-mêmes calculent autrement ! »
    Non, Eurostat collecte des données auprès des offices statistiques nationaux et procède à des ajustements idoines, décrits de façon transparente, pour permettre des comparaisons entre pays à l’aide d’indicateurs harmonisés. C’est le cas des stats démographiques, environnementales et économiques.
    Ne vous aventurez pas dans des domaines que vous ne maîtrisez pas !

  79. L’opinion prend parti pour les Gilets jaunes parce que le plus faible a toujours l’avantage dans le cœur du public, et parce que chercher à se défendre sans grands moyens d’un État dépensier, rapace, technocratique et dogmatique, paraît une juste cause. Pour le reste les Gilets Jaunes ont tout faux. Ils ne comprennent pas que la richesse doit se créer avant de se distribuer et s’en remettent à des slogans vengeurs qui font penser à des doctrines politiques fatales aux sociétés qui les appliquent.
    Le drame, c’est qu’on n’a pour s’opposer à leur déraison que la déraison d’un Jupiter de parodie, une ombre de Jupiter, pâle malgré le maquillage, qui se contredit d’une apparition télévisée à l’autre, qui finasse, qui cède et qui tonne pour faire croire que tout continuera comme prévu.
    La situation est inextricable à partir du moment où le compromis n’est plus possible. Or, là où les GJ et Jupiter tombent d’accord, c’est pour miner le parlement, les Gilets jaunes parce qu’ils ne veulent plus d’élite ni de représentants élus, Jupiter parce qu’il ne veut plus de contrôle et que les mesures qu’il souhaite imposer ne sont pas majoritaires. Je trouve inquiétant de ne pas entendre grand monde défendre le parlement.

  80. Une légitime fronde a été provoquée par une cascade de nouveaux prélèvements fiscaux en faveur de l’écologie (soi-disant).
    Le pouvoir a reculé. Macron a mangé son chapeau et il a aussi exprimé des regrets sur sa façon de parler qui pouvait heurter. A présent, le peuple va être consulté.
    Bref, Les Gilets jaunes ont fait oeuvre utile. Les gouvernants ont pu avoir une meilleure connaissance des difficultés de fin de mois d’une partie de la population ainsi que l’inégalité entre les territoires, en terme de transport, équipements, etc.
    L’action des Gilets jaunes ayant porté ses fruits, il n’était pas nécessaire de blesser la mémoire des Français en se comportant mal auprès de la tombe du soldat inconnu. Il y a eu 11 morts en différents endroits. Et puis on dégénère : mise en cause des institutions démocratiques, antisémitisme, islamophobie, homophobie. Remugles nauséabonds qui nous rappellent que les vieux démons réapparaissent à la faveur d’un tourbillon, de la dynamique de groupe incontrôlée, débridée. Comme les casseurs.

  81. Daniel Ciccia

    Ennemi public numéro 1 est une traduction quelque peu excessive s’agissant du traitement dont M. Drouet a fait l’objet. Ce dernier aimerait sans doute pouvoir se prévaloir, après avoir pris acte de fasciner JLM et une partie de la France Insoumise, d’être désigné comme l’ennemi public numéro 1 par la République.
    L’Etat et ses institutions judiciaires ont fait leur travail et marqué les limites à ne pas franchir. L’audience à laquelle M. Drouet a été convoqué sera l’occasion de prendre le pouls de la fermeté et de mesurer comment s’exerce, notamment dans le réquisitoire du procureur de la République, l’autorité de l’Etat que M. Drouet se plaît, avec malice et sens de l’image, à bafouer.
    La sédition n’est-elle pas caractérisée par le fait de désigner à la foule la République et ses institutions comme l’ennemi public numéro 1? C’est ce qu’a fait M. Drouet en veillant, comme les garnements, à ne jamais aller trop loin.
    Cela fait-il pour autant d’Eric Drouet l’ennemi public numéro 1 de l’Etat ?
    En d’autres temps et sous d’autres régimes peut-être ? Avec des conséquences autrement plus fâcheuses pour lui que quelques heures de garde à vue et, chose inouïe à ses yeux, que le fait d’avoir été interrogé par des officiers (sic) ce qui témoigne d’un manque d’humilité dans sa psychologie.
    L’Etat ne fait pas de M. Drouet l’ennemi public numéro 1 parce que l’Etat moderne ne peut pas consentir à cette asymétrie des forces à laquelle, par sa nature, les Gilets jaunes voudraient le réduire en stigmatisant l’autorité de l’Etat, l’exercice du droit, le respect de l’ordre public et celui des forces de l’ordre.
    L’Etat, fort d’être l’entité permanente en laquelle s’établit, dans son immanence propre, l’émanation des droits, est dans sa légitimité.
    C’est cette légitimité qu’il peut sereinement opposer.
    C’est elle qu’il peut et doit clarifier, puisque le peuple français a apparemment besoin d’une leçon de choses, pour la regagner au consentement général puisque ce lien est troublé, cela afin de redonner à M. Drouet sa place qui reste, quels que soient les effets de loupe sur sa personne, dérisoire.

  82. @ Ellen 05 janvier 2019 10:18
    « Les accointances troubles du couple Macron »
    Xavier Niel et Mimi Marchand sont issus d’une profession vieille comme le monde : celle du c*l !
    Quand on se remémore les photos de deux scènes célèbres du quinquennat immortalisées l’une sur le perron de l’Elysée, l’autre en Outre-mer, on s’imagine un peu, sans être voyeur, certains penchants d’Emmanuel Macron. Au diable l’hypocrisie !
    Au passage, il faut quand même saluer l’extraordinaire parcours de Xavier Niel : commencé dans les peep-shows de Pigalle, pour aboutir à ce jour à avoir pour compagne une des héritières de la plus grosse fortune de France.
    Voilà, on commence dans le ruisseau et on finit copain copain avec un président de la République dans un somptueux hôtel de la place des Vosges ! Mimi Marchand et Xavier Niel détiendraient-ils des secrets inavouables ?
    Cherchez l’erreur !
    Cordialement.

  83. Il faut noter que chaque Gilet jaune ne représente que lui-même. Il faut que les Gilets jaunes arrêtent de parler au nom du peuple français, car ils sont très minoritaires.
    En plus, ils sont noyautés par l’extrême gauche, Mélenchon, suivi de Marine Le Pen, Dupont-Aignan (encore une lumière).
    Certes, la majorité des Français est d’accord pour supprimer la taxe carbone sur les carburants et l’augmentation du pouvoir d’achat.
    En revanche, 80% des Français sont aussi contre la violence des Gilets jaunes radicaux qui bloquent les routes et camions, incendient les péages, cassent et pillent des magasins à chaque manifestation.
    Pourquoi les Gilets jaunes ne veulent-ils pas former un parti politique pour se présenter démocratiquement aux élections européennes ?
    Ce ne sont pas quelques milliers de marionnettes téléguidées par les partis extrémistes qui vont faire la loi dans ce pays.
    Leur tentative de putsch est évidente alors qu’ils n’ont pu accéder au pouvoir par les urnes.
    Le vrai visage réactionnaire et carrément fasciste (opposition à la représentation parlementaire) du mouvement devient maintenant évidente même si pour moi cela n’a fait aucun doute depuis le début.
    L’organisation du chaos institutionnel a toujours été la technique utilisée par le fascisme dans l’histoire: Italie, Allemagne, Grèce, Chili, Argentine, Uruguay, etc.
    Sur les blocages de la circulation il faut appliquer la loi : article L412-1 c’est-à-dire 4 500 € d’amende ; ça va calmer les factieux.

  84. Xavier NEBOUT

    Y a-t-il quelqu’un dans l’assistance qui a entendu parler de la nécessité de réduire le nombre des fonctionnaires ?
    Par rapport à l’Allemagne, nous en avons quelque UN MILLION ET DEMI de trop.
    C’est à se demander s’il n’y a pas ici que des fonctionnaires d’active ou à la retraite qui ne veulent pas cracher dans la soupe !
    De même concernant la balance commerciale qui imposerait que l’on mette notre Code du travail de dingue à la poubelle pour tenter de recréer un tissu de petites entreprises industrielles.
    Y a-t-il ici un patron ou ex-patron de quelque importance que ce soit, ou seulement un travailleur indépendant ?
    Dans le milieu des petits entrepreneurs et travailleurs indépendants, beaucoup ne disent pas « un fonctionnaire » mais « un fonctionnaire de m… »
    Il faudrait atterrir, les faux patriotes…

  85. Eric Drouet a tendu un joli piège au pouvoir qui est tombé dedans à pieds joints. Une maladresse de plus… La notoriété d’ED commencerait-elle à lui donner le melon ? Tout auréolé des lauriers que lui a tissés Mélenchon… Encore qu’avec des amis comme Mélenchon, on n’ait plus besoin d’ennemis… J’ai toujours dénoncé les connections entre LFI et le RN. Allez, encore un petit effort ! Bientôt, Marine ouvrira les draps et Jean-Luc viendra s’y coucher.
    Décidément cette période est sans doute celle au cours de laquelle on n’aura jamais entendu et vu autant de con**ries !

  86. @ M.Martin
    « Voyez dans quel état ils ont mis la France et son économie et prenez-en conscience. »
    Bien entendu, le lecteur aura immédiatement compris que ce « ils » désigne M. Macron et son entourage.
    ———————————————
    @ breizmabro
    « Bien d’accord. Donc Drouet a été en GAV parce qu’il appelait à manifester sans en avoir demandé l’autorisation, ce qui, si j’ai bien compris, est répréhensible. »
    D’après ce que des avocats ont expliqué à l’époque des diverses manifestations organisées en parallèle des manifestations principales de LMPT, si les manifestations doivent être déclarées, elles ne sont normalement pas soumises à autorisation (même s’il vaut mieux se mettre d’accord avec les pouvoirs publics pour des questions d’ordre pratique).
    ——————————————-
    @ Franck Boizard
    « Ce sont les chrétiens sociaux, par la réflexion, l’expérimentation et la propagande, qui ont fait passer l’idée à la droite d’argent de concessions sur les droits sociaux. »
    Ce que les Français – conditionnés par la propagande gauchiste – ignorent est que la plupart des « acquis sociaux » du Front Populaire ont reposé sur des propositions lancées des années auparavant par les chrétiens sociaux.

  87. @ sylvain
    « Je me rends compte qu’il y a beaucoup de collabos macroniens qui s’infiltrent sur ce blog, candidats à la tonte finale, continuez à vomir sur les GJ, vous ne ferez que les radicaliser ! »
    So what ? Bravo pour votre esprit de tolérance, c’est encourageant ! Mais ici, nous sommes tous des infiltrés !

  88. @ Aliocha | 04 janvier 2019 à 09:41
    « La colère, c’est elle qui a fait toutes les grandes choses de l’histoire ; la colère, c’est elle qui détrône les Tarquins et qui fonde les républiques. J’aime les gens qui se fâchent. » (Victor Cherbuliez)
    Ce n’est pas de moi, j’en serais bien incapable, mais j’en partage le point de vue.
    ———————————————–
    @ Mary Preud’homme | 04 janvier 2019 à 18:14
    « …seulement de rendre à chacun ce qui lui revient. »
    et c’est la moindre des choses.
    Vous
    Vous,
    Les gueux,
    les immondes,
    les puants :
    paysannes qui descendez de nos mornes avec un
    gosse dans le ventre,
    paysans calleux aux pieds sillonnés de vermines,
    putains,
    infirmes qui traînez vos puanteurs lourdes de mouches.
    Vous
    tous de la plèbe,
    debout !
    pour le grand coup de balai.
    Vous êtes les piliers de l’édifice :
    ôtez-vous
    et tout s’écroule, châteaux de cartes.
    Alors, alors,
    vous comprendrez que vous êtes une grande vague
    qui s’ignore.
    Oh! vague,
    assemblez-vous,
    bouillonnez,
    mugissez,
    et que sous votre linceul d’écumes,
    il ne subsiste plus rien,
    rien
    que du bien propre
    du bien lavé,
    du blanchi jusqu’aux os.
    Carl Brouard (1902-1965)
    « En 1930, il s’oppose aux intellectuels communistes et se rapproche du groupe Les Griots dont il devient rapidement le chef. Il se bat pour la mise en valeur de la culture haïtienne. « Nous remîmes en honneur l’assotor et l’açon », déclare-t-il. »
    J’ai fait l’effort de chercher et j’ai trouvé ceci ICI
    …(L’assotor, rappelons-le, est « le plus gros des tambours sacrés » (Jean Price-Mars, Ainsi parla l’Oncle, p. 190) et l’asson une sorte de calebasse contenant des hochets, utilisée à la manière d’une cloche dans les cérémonies vodou.)…
    Je sais que vous résonnez à ces mots et ces sons.
    Il m’a été agréable de partager.

  89. Manuel le catalan

    En exclusivité, quelques articles de la nouvelle Constitution que pourraient écrire les GJ:
    1) NOUS sommes LE Peuple de France, et toute personne n’adhérant pas au mouvement ne fait pas partie du Peuple.
    2) Sont également exclus du Peuple tous ceux qui gagnent plus de 2 500 €/mois. On les appellera les « nantis », en revanche, nous, gilets jaunes, nous attribuerons un salaire de 5 000 € mensuel.
    3) Toute personne qui critique le mouvement est obligatoirement un macronien et méprise le Peuple.
    4) Le placement du GJ sous le pare-brise est obligatoire sous peine d’être bloqué et insulté copieusement.
    6) Une gare, un hôpital et un bureau de poste seront rétablis dans chacune des communes françaises.
    7) L’impôt sera totalement annulé pour le Peuple.
    8) Sont également exclus du Peuple: les fonctionnaires (parce que bon, y a pas de raison qu’ils gagnent plus que nous alors qu’ils ne font rien que de ne rien faire !).
    9) Tous les gilets jaunes sont des gentils et les exactions ne sont le fait que de casseurs extérieurs au mouvement et payés par le gouvernement pour nous décrédibiliser.
    10) Les journalistes sont tous des vilains à la solde des puissances libérales et de Macron.
    Avec une espérance de vie à plus de 80 ans et des retraités à 62 ans, ce mouvement peut continuer indéfiniment car nos anciens s’ennuient et se moquent bien des générations futures (après moi le déluge).
    Malheureusement, si la France continue à perdre de la richesse et que les taux d’intérêt de notre dette explosent, ce sera une autre histoire. De l’ennui on va passer à la famine (c’est moins drôle).

  90. Contre les Gilets jaunes, des soutiens à Emmanuel Macron défileront le dimanche 27 janvier prochain à Paris.
    Yes !! Nous allons voir défiler les traiteurs qui ont été grassement payés pour avoir fourni les petits fours, les apéritifs dînatoires et les dîners à Bercy, fantaisies pré-électorales payées par nos impôts,
    – les associés de la banque Rothschild,
    – Bernard Arnault LVMH et ses associés,
    – les associés de la société Bolloré,
    – les associés du journal Le Monde, du JDD, de Paris Match avec Mimi Marchand et le gérant de Chouet’ Press Jean-François Ablondi en porte-drapeau,
    – les associés du groupe BFM,
    – les associés du groupe TF1-LCI,
    – les cadres de chez Havas Business France avec Muriel Pénicaud en tête,
    Liste non exhaustive évidemment…
    En résumé je vais dire : il y aura du beau monde au défilé du soutien à Manu.
    Y aura-t-il quelques CRSSS en position avec gaz lacrymo à portée de main ? J’en doute. Mais ce dont je ne doute pas c’est qu’à la fin de cette manif ‘awesome’ il y aura un ‘debriefing’ (des fois je parle le Macroniac) à la Coupole ou à la brasserie Gallopin rue Notre-Dame-des… Victoires.
    Vivement le 27 prochain. J’ai hâte ! 😀

  91. Michelle D-LEROY

    Ce qu’il faut remarquer depuis 18 mois, c’est la propension des admirateurs de Jupiter, ce Président adulé dès son élection, à refuser toute critique contre lui. Ainsi je constate qu’il faudrait le laisser tranquille sans se plaindre d’aucune façon pendant cinq ans quels que soient les changements réalisés, les lois votées par ses députés godillots, quelle que soit la direction prise par lui, celle d’une France européenne mondialisée oubliant son passé, sa culture, son Histoire. La critique serait un crime de lèse-majesté.
    Certes il a été élu légitimement selon notre mode de scrutin et conformément à notre Constitution. Toutefois il faut bien remarquer qu’il l’a été en particulier par rejet du FN et aussi par une abstention importante, et non par une adhésion pleine et entière. Quant à son programme, qui le connaissait vraiment ? Peut-être même pas lui-même, laissant place à l’improvisation et à l’ajustement permanent.
    Et pourquoi un Français qui aurait voté pour lui n’aurait-il pas le droit de douter ou de dire haut et fort qu’il n’est plus d’accord avec sa ligne politique, avec l’une de ses réformes ou sa conduite personnelle ?
    Cela s’est vu à maintes reprises avec d’autres Présidents par le passé, l’école libre sous François Mitterrand, le CPE avec Dominique de Villepin ou le mariage pour tous sous François Hollande pour ne citer que ces cas-là. Pourquoi Emmanuel Macron échapperait-il à cette logique ? Cette nouvelle façon macronienne d’imposer ses vues sans vouloir d’opposition ni dans la rue ni dans le simple fait de le dire, fait de plus en plus penser aux républiques bananières.
    Ainsi depuis le 17 novembre, nous voyons apparaître sur nos antennes les clones LaREM, aujourd’hui « appareillés » de leur petit fascicule pédagogique de la bonne pensée, la pensée conforme, et les défenseurs macroniens anti GJ (et là je pense par exemple à M. Goupil, ancien des barricades de Mai 68, lanceur de pavés sur les CRS d’alors) qui régulièrement viennent nous faire la leçon sur les grandes réformes de leur Dieu fait homme.
    Réformes ! Il faut s’entendre sur le mot. Toujours depuis 18 mois, tous les endoctrinés n’ont que ce mot à la bouche. Or, il y a quelques jours M. Darmanin vantait sa réforme emblématique des impôts. L’impôt sur le revenu a-t-il été modifié ? non ! c’est juste le mode de prélèvement qui l’a été.
    Alors si toute modification doit être appelée réforme pas étonnant qu’on parle des nombreuses réformes macroniennes. A ce propos, la fameuse année blanche n’existera pas puisque les revenus 2018 seront réajustés après la déclaration faite au printemps. Beaucoup de discours et d’esbroufe pour changer sans changement, juste la communication pour embobiner.
    Et que les perroquets ne nous disent pas que cela se fait sans problèmes chez nos voisins, l’impôt à la source (au moins en Belgique ou en GB) se fait de façon juste et simple, rien à voir avec notre usine à gaz avec remboursements et réajustements. Si les Français sont rétifs c’est qu’ils se méfient des entourloupes. Juste cela.
    Alors certes les GJ n’ont pas raison sur tout et on peut arrêter Eric Drouet mais le Président a voulu laisser pourrir la situation, son entourage a affiché un certain mépris pour ces beaufs et ces sots allant même jusqu’à dire qu’ils étaient trop intelligents pour être compris. Pire, en lâchant quelques mesures pour les faire taire, M. Macron a encore creusé les inégalités avec ses effets de seuil, avec sa notion maritale du couple alors que beaucoup de célibataires ne le sont que devant l’impôt ou les allocations.
    Pas étonnant que la situation stagne et que le Président ne remonte pas dans les sondages.
    Et puis en divisant les Français, M. Macron a voulu diviser pour mieux régner. Or cette technique de l’ancien monde est un faux calcul, car qui n’a pas dans son entourage proche des gens modestes sans même être GJ ? Qui ne craint pas le déclassement par un chômage massif ? Etc. etc.
    Et par-dessus le marché, nous savons que les banlieues, trop contentes de ne pas faire parler d’elles, sont tapies dans l’ombre, prêtes elles aussi à se soulever une fois que les GJ seront rentrés chez eux. Une bombe à retardement que les belles âmes se refusent à considérer comme dangereuse et bien réelle, laissant avec morgue cette idée populiste aux RN ou assimilés.
    Même si j’entends les louanges récurrentes d’une France généreuse et douce, l’un des seuls pays au monde envié par tous les autres.
    Endetté, sans envisager les nécessaires économies de l’Etat parce que le chef de l’Etat lui-même serait le premier touché, alourdi par des flux migratoires constants, appauvri par une mondialisation organisée, notre pays est terriblement mal en point.
    Economiquement les GJ auront bon dos. Mais une simple étincelle peut tout mettre par terre. D’ailleurs les projets de modification de la loi 1905 ou celle de la PMA/GPA peuvent encore jeter d’autres Français dans la rue.
    Emmanuel Macron peut faire la sourde oreille et croire qu’il modernisera à son idée, parce qu’il est persuadé que c’est la meilleure, il lui faudra bien le faire en douceur et concertation, sinon je crains le pire.

  92. Robert Marchenoir

    Merci de bien vouloir m’indiquer à quel moment Éric Drouet aurait réclamé la fin de l’immigration de masse, et l’expulsion de tous les immigrés illégaux.
    Non seulement il n’a pas eu ce courage, mais il s’est même défendu d’avoir voté pour le Front national, déclarant que son vote était secret. Il manifeste ainsi la servilité la plus intégrale pour « le Système », comme disent les prétendus gilétistes. Il hurle avec les loups qui dénoncent les « nauséabonds », longtemps après que le vote Front national a été dédiabolisé au sein de la population.
    Le problème, avec les Gilets jaunes, c’est que tout le monde plaque dessus ses propres fantasmes, ses propres revendications et sa propre idéologie.
    Comme les Gilets jaunes, de leur côté, ne savent pas ce qu’ils veulent et réclament une chose et son contraire, nous avons du n’importe quoi à la puissance deux. (Prière de ne pas m’objecter qu’ils veulent la démission de Macron. Premièrement ils ne l’auront pas, ce n’est pas prévu dans la loi. Léger détail qui ne semble pas les impressionner. Deuxièmement, en admettant qu’ils l’aient, ce serait pour mettre qui à la place, qui ferait quelle politique ? Ils ne nous le disent jamais.)
    Ce mouvement est purement nihiliste, il ne vise qu’à la révolte et à la destruction. Hélas ! le vieux prurit français les érige en valeurs, alors que tout homme sage devrait les tenir en horreur. La France semble condamnée à rejouer sans cesse l’immonde farce de la Terreur de 1793, dont il n’est pas inutile de rappeler qu’elle s’est déclinée aussi bien sous l’avatar de la Grande terreur stalinienne que sous celui du terrorisme islamique.
    Même les réacs certifiés, ceux qui ont tous les papiers avec les tampons dessus, sont tout émoustillés à l’évocation du verbiage de la Révolution française, avec son « peuple », sa « révolte », ses « bourgeois » et ses « têtes au bout d’une pique ».
    Les mêmes ne sont nullement dérangés de nous expliquer, à la moindre occasion, que la Révolution française fut l’abomination de la désolation, la fin des haricots et l’origine de tous nos maux. C’est quand ça les arrange.
    La révolte, c’est bon par principe, mais seulement quand c’est moi et mes amis qui tenons le manche de pioche (*). Le reste du temps, c’est la preuve que l’homme a oublié Dieu et que les libéraux-libertaires mondialisés ne pensent qu’à « consommer » — mais n’oubliez pas de nous augmenter le Smic et de nous mettre des petits commerces de proximité en centre-ville, où nous n’irons nullement « consommer », mais « entretenir le lien social ».
    Il est frappant de constater à quel point la rhétorique des Gilets jaunes est farcie de références issues de la Révolution. Ils répètent comme des ânes la propagande gauchiste que leur ont inculquée des générations de profs de l’Educ’ naze. Ils croient réellement aux sottises qu’ils racontent. Regardez :
    « Députés de France, nous vous faisons part des directives du peuple pour que vous les transposiez en loi […]. Obéissez à la volonté du peuple. Faites appliquer ces directives. » (Communiqué du 29 novembre.)
    Difficile de dire ce qui l’emporte, dans ce mauvais théâtre, de l’emphase boursouflée, de la prétention, du mépris, de l’ignorance complète du fonctionnement des institutions, de la crétinerie terminale ou de la sombre jouissance d’imaginer les députés esclaves de la foule haineuse.
    Bah oué, les députés, ils vont obéir, puisque c’est comme ça que ça se passe dans les « documentaires » sur la Révolution française, et que notre maîtresse nous l’a bien expliqué à l’école. La démocratie directe, c’est : nous on donne les ordres, et puis le gouvernement y fait ce qu’on lui dit.
    La mentalité petit chef, petit flic de pâté d’immeubles à la solde de la Stasi, ne cesse de ressurgir. Si tous les artisans dont on nous dit qu’ils peuplent les ronds-points se comportent ainsi dans leur boîte, je ne m’étonne plus qu’ils aient autant de mal à prospérer.
    La réalité est que s’il est facile de détruire, il est infiniment plus long de reconstruire. Brûler des préfectures, saccager des magasins ne prend que quelques secondes. Les rebâtir est beaucoup plus long — et parfois impossible, s’il s’agit de bâtiments anciens.
    Bien pire, il suffit de quelques décennies pour saboter les bases de la civilisation, faire prévaloir l’ignorance et la violence sur la connaissance, le travail et le débat. Rebâtir ce qui est le fruit des siècles prend un temps infini, et il n’est pas certain que cela soit jamais possible.
    Il suffit de consulter les pages Facebook ou comptes Twitter de personnages comme Éric Drouet pour mesurer à quel point ils s’expriment dans un langage qui est peut-être de l’ourdou, peut-être du langage de chimpanzé, mais certainement pas du français.
    Fruit d’un demi-siècle de propagande socialiste selon laquelle « l’orthographe n’est pas importante, ce qui compte c’est ce qu’on a à dire, et d’ailleurs l’orthographe c’est bourgeois », leurs éructations sont non seulement dépourvues de toute prétention à la correction formelle, mais, par voie de conséquence et sans surprise, totalement dépourvues de sens.
    Ces gens-là n’ont littéralement rien à dire, mais ils le disent très fort, et ils n’hésiteront pas à vous mettre leur poing dans la figure si vous ne « comprenez » pas. Il n’y a, évidemment, rien à comprendre, sinon : toi donner pognon à moi et faire exactement ce que je dis, sinon moi mettre le bololo.
    Bien entendu, on ne bâtit pas une nation là-dessus, ni une économie, ni une politique — et ne parlons pas d’une civilisation. Nous sommes dans le banditisme pur et simple.
    Comme le montrent une fois de plus les derniers « dérapages » auxquels nous avons assisté. Ici, un Gilet jaune plante son couteau dans la cuisse d’un passant, parce qu’il faisait du bruit pendant « l’hommage » aux morts causés par le mouvement. Là, des Gilets jaunes, forcés par la police d’abandonner un rond-point, ne daignent se retirer qu’après avoir inondé la chaussée d’huile de vidange — montrant ainsi ce qu’il faut penser de leur « solidarité » avec le reste des Français.
    Même la lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée avant la manifestation parisienne de ce jour dégouline de cette impudence, de cette irresponsabilité, de cette ardeur au mensonge et de cet empressement au n’importe quoi qui caractérisent le mouvement. Il est signé La France en colère, c’est à dire la branche des Gilets jaunes animée par Éric Drouet et Priscillia Ludosky.
    Le communiqué dénonce « la répression sans aucune retenue sur l’ensemble des lanceurs d’alertes et des citoyens de ce pays ».
    Bah non, abruti. Il n’y a aucune répression sur l’ensemble des citoyens de ce pays. Personnellement, n’ayant pas empêché des braves gens de circuler, n’ayant détruit aucun magasin et n’ayant jeté de boulons sur aucun policier, je n’ai pas été « réprimé ».
    Ces imbéciles ne savent même pas ce qu’est un « lanceur d’alerte ». Un lanceur d’alerte n’est évidemment pas quelqu’un qui lance une alerte, et encore moins un type qui hurle dans la rue en réclamant « Macron, démission ». Mais ça ne fait rien, lanceur d’alerte ça fait smart, on entend ça tout le temps dans « les médias du système » (qui racontent n’importe quoi), donc va pour lanceur d’alerte.
    Il paraît que la « répression » est une « déclaration de guerre sans cesse renouvelée », mais il me semble que ceux qui déclarent la guerre de façon renouvelée, ce sont plutôt ceux qui réclament qu’on leur remette « le cul de Macron », barrent les routes, attaquent la police, empêchent les gens de travailler, détruisent les villes et remettent tous les samedis leur petit cinéma parisien.
    « Vos forces de l’ordre attaquent sauvagement le peuple mais aussi des journalistes, des ‘Street Médics’ et tous les citoyens qui utilisent leur droit à manifester librement et pacifiquement. »
    Là, nous sommes en plein dans cet increvable procédé communiste, soviétique et poutiniste, qui consiste à accuser les autres des méfaits dont on se rend soi-même coupable. Qui passe son temps à « attaquer sauvagement » des journalistes, sinon les Gilets jaunes, et en le revendiquant, en plus ?
    Où les sous-doués Drouet et Ludosky ont-ils vu que la police attaquait « le peuple » ? Personnellement, je fais partie du peuple, et pourtant je n’ai jamais été « attaqué sauvagement » par la police. Il est vrai, aussi, que je ne passe pas mon temps à me livrer à des violences et à des obstructions illégales. Peut-être y a-t-il un rapport de cause à effet entre les deux ? Même des bêtes sont capables de faire le lien entre des actes (mettre la patte au feu) et leurs conséquences (ça brûle).
    Éric Drouet et Priscillia Ludosky, nos nouveaux leaders, ne semblent pas encore arrivés à ce stade de l’évolution. A moins qu’ils ne se payent carrément notre tête, ce qui est aussi possible.
    Quant aux manifestations « pacifiques » des Gilets jaunes, ce n’est pas leur caractère qui m’a le plus frappé. Tant qu’à donner dans l’euphémisme radical, on pourrait parler d’exubérance, d’enthousiasme voire d’irrépressible énergie, mais « pacifiques », vraiment, non.
    Le « droit de manifester », bien sûr, est encore un tripotage de camionneur ou de vendeuse de produits de maquillage frelatés. Il est conditionné au dépôt d’une demande d’autorisation, ce qui n’a pratiquement jamais été fait.
    Et le plus beau, les « Street Médics » (orthographe conservée). Donc voilà un mouvement qui s’indigne (si j’ai bien compris) du viol continuel de la doulce France par l’anglo-saxonnerie ultra-libérale et mondialisée, et hop ! Éric & Priscillia viennent au secours d’improbables « Street Médics », in engliche in ze texte.
    C’est une autre caractéristique des chefs de ce mouvement : leurs déclarations montrent, à l’instar d’un nombre croissant de citoyens de « ce pays », qu’ils vivent dans un monde complètement virtuel, où Internet, les films et les séries télévisées ont largement remplacé la réalité.
    C’est ainsi qu’ils viennent de « découvrir » la Révolution orange et le Maïdan ukrainiens dans un « documentaire », et qu’ils assimilent maintenant les Gilets jaunes à ce mouvement : pensez, un peuple qui a réussi à renverser son président !
    Peu importe que « les médias du système » les aient abondamment informés de ces événements en leur temps. Ils ne savent pas lire. Si ce n’est pas dans un film ou dans une « vidéo », ça n’a pas existé. Et si la télé en a parlé il y a quatre ans, ça ne sert à rien : ils ont déjà oublié ce qui s’est passé avant-hier.
    Là aussi, ils ont omis de lire le manuel. En tant qu’opposants au « Système » et à « l’oligarchie mondialisée », ils sont censés savoir que Poutine est un gentil monsieur et que le Maïdan a été perpétré par des nazis. Franchement, du temps du PCF, tout cela était mieux tenu en main, moi je vous le dis.
    Plus sérieusement, il n’y a évidemment aucun rapport entre la révolution ukrainienne et les Gilets jaunes. Le Maïdan savait ce qu’il voulait : la fin de la tutelle russe, la fin de la corruption et le respect des lois. Les Gilets jaunes ne savent pas ce qu’ils veulent, ils hurlent au meurtre dès qu’il y a une garde à vue de quelques heures et ils proclament leur empressement à violer la loi.
    Les Ukrainiens n’ont pas manifesté leur révolte en empêchant leurs concitoyens de circuler, en pillant leurs biens et en menaçant de mort leurs opposants. Ils ont pacifiquement discuté avec leur ministre des Affaires étrangères, qui venait en personne les prier d’arrêter de jeter des œufs sur l’ambassade russe, dans le propre intérêt de leur mouvement.
    En France, pareil personnage aurait été molesté. En Ukraine, il a été fêté dès lors qu’il a lâché « Traitez Poutine de tête de nœud tant que vous voulez, mais ne touchez pas à l’ambassade ». (« Poutine, tête de nœud » était le chant de ralliement des pro-Maïdan, entonné en chœur à n’importe quelle occasion. C’était très bon enfant. Rien à voir avec la haine manifestée par les Gilets jaunes envers Macron.)
    Et bien entendu, beaucoup d’Ukrainiens croupissaient dans une misère noire, très éloignée de ce que connaissent les « pauvres » chez nous. Là aussi, la comparaison est indécente.
    « Pourquoi trouvez-vous nécessaire de placer préventivement en garde à vue des milliers de citoyens qui convergent vers Paris, capitale du monde libre et des droits de l’homme, dans le seul but de montrer leur désapprobation pacifique de votre politique ? »
    Peut-être parce qu’ils sont tout, sauf pacifiques, justement ? Simple hypothèse de ma part, bien entendu. Mais il se peut que toutes les exactions constatées aient été le fruit d’une falsification vidéo fabriquée par le groupe Bilderberg. Ou le Mossad.
    Puis-je également rappeler à la nouvelle élite politique de ce pays, M. Drouet et Mme Ludosky, qu’en tant que vrais représentants du vrai peuple peint en jaune et luttant contre l’oligarchie, ils sont censés vomir à la moindre évocation des « droits de l’homme » ? Sans compter que « Paris, capitale du monde libre », ce ne serait pas un peu… raciste, Madame Ludosky ? Qu’est-ce que c’est que ce suprématisme leucoderme et occidentalo-centré ?
    « Vos actes et vos paroles vous ont clairement discrédité et sont hautement condamnables au regard des droits de l’homme, valeur essentielle dans laquelle les citoyens de France se retrouvent profondément ancrés. »
    Bah non. Encore raté. Il suffit de lire ce blog pour constater que, même parmi les défenseurs des Gilets jaunes, il s’en trouve beaucoup qui récusent complètement, au contraire, « la valeur essentielle des droits de l’homme ».
    « Les citoyens sont pacifiques et vous demandent des choses raisonnables et applicables sans délai depuis plusieurs semaines ».
    Comme quoi, par exemple ? La « mise en place d’une baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité » ? Le Smic à 1 300 euros nets ? Le relèvement de toutes les retraites à 1 200 euros minimum ? L’indexation de tous les salaires, retraites et allocation sur l’inflation ? La répudiation des intérêts de la dette de l’État et l’arrêt de leur remboursement ? Toutes choses qui figurent noir sur blanc dans les revendications officielles du mouvement ?
    Bah oué. Non seulement c’est raisonnable, mais ce serait applicable sans délai. Et sans conséquences funestes. Il suffirait de laisser Éric & Priscillia pénétrer à l’Élysée, comme ils le réclament, et tout de suite ils appuieraient sur les bons boutons. Pas comme ces gros imbéciles d’énarques à la solde de Bruxelles, qui ne sont même pas fichus de trouver la manette « augmentation du Smic », et de la régler à « 1 300 euros nets ».
    Encore une fois, il fut un temps où les sous-doués avaient, au moins, vaguement conscience de leurs limites. Maintenant, lorsque vous leur suggérez qu’il y a peut-être un problème avec leurs brillantes propositions, ils hurlent tout de suite qu’on les « méprise ». Le Saint Peuple ne saurait être imbécile, ignorant, vindicatif ou malhonnête. Il est infiniment vertueux. De ses pieds se dégagent des effluves divins.
    Inutile de dire que quiconque s’oppose aux Gilets jaunes ne fait pas partie du peuple.
    L’exemple le plus éclatant de la chiennerie des Gilets jaunes, de cette irresponsabilité revendiquée qui consiste à répandre le mal autour de soi tout en proclamant sa vertu, ce sont les différents « hommages » qui ont été rendus aux dix morts du mouvement. Avec petites bougies plantées en public, comme le ferait n’importe quel bobo bisounours libéral-libertaire décérébré mondialisé consumériste gauchiste de centre-ville.
    Il faut une amoralité à couper le souffle pour prétendre pleurer ces morts, alors que ce sont les barrages de routes irresponsables, délibérés et organisés des Gilets jaunes qui ont provoqué leur décès, dans la quasi-totalité des cas.
    Mais non : il y a des morts, donc on va faire comme à la télé. A la télé, quand on met des petites bougies pour rendre hommage à des morts, ça veut dire qu’on est gentil et dans le camp du Bien.
    Bêtes et méchants à la fois. Même Staline n’avait pas osé « rendre hommage » aux morts du Goulag. Les Gilets jaunes, si. Je suppose qu’il faut dire : une infime minorité des Gilets jaunes, pas du tout représentative du mouvement, le jaunisme cépaça, etc.
    Faut-il rappeler que selon un article du Code pénal un peu oublié, Éric Drouet est passible de la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir porté, dans un ministère de la République, des baskets orange fluo ridicules ? Il y a des lois, dans ce pays, quand même. Sinon, chacun commence à faire ce qui lui plaît, et ça devient le bololo.
    ______
    (*) Et encore. Pour 99 % des révolutionnaires gilétistes de salon, ce sont les autres qui tiennent le manche de pioche, tandis qu’eux se contentent de les encourager, en toute sécurité derrière leur écran. La révolution, d’accord, mais à condition que ce soient les autres qui risquent de se retrouver en garde à vue, de perdre un œil dans la bagarre, etc. Nous, on est l’avant-garde du prolétariat, pas le prolétariat lui-même, qu’est-ce que vous croyez ?

  93. Je viens de regarder une vidéo sur une bagarre entre policiers et « Gilets jaunes » sur une passerelle à Paris.
    Quand on voit le comportement de ces casseurs, tellement violents, comment ajouter une quelconque foi à ce mouvement qui est maintenant totalement dévoyé et tourne purement et simplement à la destruction de l’Etat.
    Où sont le ras-le-bol fiscal, les 80 km/h, les fins de mois difficiles, etc. On est purement et simplement dans une tentative de sédition et cette obsession du départ du président de la République nous rappelle quoi ?
    La fin des dictateurs des pays corrompus et totalitaires.
    Quelle personne normalement sensée oserait comparer la France à cette situation ?
    Alors quoi, on remplace Macron par les fous de Mélenchon ?
    Par les destructeurs de l’Europe et de l’Euro que sont les fous de madame Le Pen ?
    Qui peut croire un seul instant que la vie de chacun serait meilleure ?
    Qui peut le croire vraiment ?

  94. La société française est prisonnière depuis bien trop longtemps d’une forme de bien-pensance, résultat d’une forme de gauchisation rampante des mentalités remontant à l’après-1968. L’ordre et la discipline sont devenus des gros mots. Ça ne fait pas bien dans le paysage.
    Et ce n’est pas vendeur à l’international, la France étant le pays des droits de l’homme.
    Et ce n’est pas bon au niveau politique. Ni à droite ni à gauche. Politiquement la France s’est social-démocratisée depuis 1974.
    Il faut être proche du peuple et devancer ses attentes.
    Un peu comme la vache va au taureau.
    Et ne surtout pas apparaître comme liberticide.
    Donc on ne contrôle pas les punks à chien par peur de paraître réactionnaires, on ne réprimande pas les vendeurs à la sauvette place du Trocadéro de peur de passer pour des racistes et on ne renvoie pas les immigrés illégaux dans leur pays une fois déboutés du droit d’asile y inclus ceux commettant des meurtres et des délits sur notre sol au nom du refus de la ‘’double peine’’ et celle de se faire condamner par la Cour de Justice de l’Union européenne et de se faire harponner par la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU.

  95. Claude Luçon

    @ Le fenec | 05 janvier 2019 à 09:17
    « Va bien falloir décider d’une sortie, la plus honorable possible. »
    @ M.Martin | 05 janvier 2019 à 10:29
    « Il est temps de siffler la fin de la partie. »
    ————
    Le gouvernement pourrait commencer par arrêter l’opération Sentinelle et renvoyer les soldats dans leurs casernes !
    Pour aux moins trois raisons :
    1) Les Gilets jaunes savent quelque chose qui les amène à faire leurs manifestations sans crainte des fous d’Allah, donc environ 60 % des Français considèrent que le danger Daech n’existe plus, même si la grande majorité des 60% reste chez elle !
    2) Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir une confrontation entre ces Gilets jaunes et nos soldats sur le territoire national.
    3) L’opération Sentinelle coûte cher, elle ne semble donc plus se justifier aujourd’hui, n’ajoutons pas son coût aux frais que nous allons devoir couvrir suite aux méfaits des GJ !

  96. @ Godichard
    « Ça s’appelle la solidarité contrairement à l’égoïsme forcené que je lis trop souvent. »
    Ah ! La solidarité réglementée et obligatoire à la française par laquelle des fonctionnaires payés sur nos impôts extorquent à la classe moyenne française ce qui lui permettrait de boucler ses fins de mois et d’élever correctement ses enfants pour le redistribuer à des polygames entrés illégalement en France pour qu’ils élèvent leur nombreuse progéniture dans la haine de la France, quelle merveille  et quel chef-d’œuvre du « social » !

  97. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 05 janvier 2019 à 18:26
    Monsieur, vous devriez lire le dernier livre de Houellebecq « Sérotonine », on y parle du démontage en règle de l’agriculture française… Peut-être comprendrez-vous que comme pour les migrants dont vous dénoncez la politique, il s’agit là aussi de grand remplacement.
    Je dis bien peut-être…

  98. Que Macron ne soit pas à la hauteur des attentes des Français (qui ont quand même voté pour lui, allez comprendre !), normal, ces deux France vivent dans des mondes parallèles ;
    Que des Français soient en difficulté (chômage, maladie…) ;
    Que des ressentiments naissent et s’ancrent face :
    – aux injustices grandissantes et criantes ;
    – à l’immigration non contrôlée ;
    – à la déliquescence de la classe politique, éducative ;
    – à la perte de nos valeurs, de notre Histoire ;
    Soit,
    MAIS,
    Cela ne justifie en RIEN la VIOLENCE DES CASSEURS SOUS COUVERT ET AVEC CERTAINS GJ. Je ne les soutiens nullement car ils vont à l’encontre du respect, de la liberté individuelle et des biens d’autrui.
    Cette haine qui transpire ne résoudra rien, bien au contraire, elle nous conduit tout droit à la guerre civile.
    Une honte, ces images de violence contre des policiers à 4 contre 1. Quel courage !
    Je plains les Français victimes de ces hordes sauvages.
    Inutile de préciser que les assurances vont se faire tirer l’oreille et que le dindon de la farce sera le citoyen lambda ! Juste histoire de cliver davantage.

  99. poil à gratter

    Que de bruit, que de fumée, que d’enfumage avec la clique journalistique qui en est à sortir de sa retraite dorée le bobo maoïste Serge July qui bataille avec le vieux soporifique bisounours de service permanent Roland Cayrol sur ce que doit faire Macron.
    Une chose est sûre, les Gilets jaunes se trompent de cibles.
    Ce sont les hôtels des finances et les URSSAF qu’il faut secouer car ce sont les apparatchiks discrets mais aux pouvoirs exorbitants de ces loubiankas qui tiennent le pouvoir et la vraie gestion du pays.
    En fin de compte tant que les Gilets jaunes feront mumuse avec les forces de l’ordre, devant caméras, micros et commentaires pontifiants de Mélenchon et ses sbires, tout va bien et tout peut continuer, rien ne changera et les imbéciles spectateurs paieront comme d’habitude.

  100. Politique antisociale en France, vous plaisantez ?
    La France est le pays le plus redistributeur du MONDE !
    La France a le taux de dépenses publiques le plus haut du monde : 56,5% du PIB !
    La France 1% de la population mondiale, 2,8% du PIB mondial, 15% des dépenses sociales mondiales !
    La France va emprunter plus de 200 milliards d’euros en 2019 pour maintenir le niveau de vie des Français ! Plus gros emprunteur de la zone euro !
    La France emprunte du 15 novembre au 31 décembre de chaque année pour payer les retraites et financer les salaires des fonctionnaires français !
    La dette augmente de 56 milliards d’euros par an depuis vingt ans pour atteindre 2 300 milliards d’euros, soit plus de 100% du PIB.
    Visiblement, ces dépenses sociales ne sont pas suffisantes ! Je ne vois pas comment on pourrait les augmenter ! Peut-être en demandant au Qatar de nous aider ?
    La télévision, cet après-midi, interroge deux Gilets jaunes :
    – Nous voulons un SMIC à 1 500 € net.
    Pour info, au 1er janvier 2019, le SMIC horaire est en brut :
    – Pologne 3,40 €
    – Espagne 5,45 € – après l’augmentation de 22% à compter de 2019 (en 2018 4,46 €)
    – Allemagne 9,19 €
    – France 10,06 €
    – Luxembourg 11,97 €

  101. Denis Monod-Broca

    Sacré pas mort
    Citoyens et commentateurs cèdent de longue date à une très fâcheuse tentation, celle de polariser la vie politique sur la personne du président de la République, comme s’il était encore roi de droit divin.
    Sans doute est-ce pour cela qu’en 2015, avant d’être candidat, Emmanuel Macron disait : « La normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. »
    Sa candidature et sa campagne ont convaincu les Français qu’il pouvait être ce roi tant attendu. Et ils l’élurent. Mais désormais, comme il se doit d’un roi sacré, ils sont nombreux à attendre le salut de son sacrifice. Ils le disent en gilets jaunes sur les ronds-points, le pendant ou le décapitant en effigie.
    « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » avait-il dit aussi. Peut-être est-ce juste. Nous aurions pu, nous aurions dû, épargner Louis Capet. Arrachant le voile de crédulité superstitieuse qui l’enveloppait, nous aurions ainsi reconnu qu’il était un homme comme un autre, prisonnier de son destin, non responsable donc. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi. Le voile n’a été que soulevé et la mort du roi votée. Nous sommes restés depuis dans cet entre-deux, sans roi mais en manque de roi. Dans la forme, tout sacré est banni, dans le fond il rôde toujours, là, tout près, en chacun.
    La fonction présidentielle a formellement remplacé la personne royale.
    Le roi était sacré, à la fois tout-puissant et destiné à être sacrifié.
    Le président, lui, est un homme comme un autre, censé s’en tenir aux contours constitutionnels de sa fonction.
    C’est un indéniable progrès.
    À condition de le comprendre.
    Ni celui qui se veut notre roi, ni la foule qui le décapite en effigie, ni la plupart des commentateurs ne semblent l’avoir compris. L’engrenage risque de se poursuivre, les choses d’empirer. S’il persiste à se comporter en roi sacré, la foule, elle, va continuer à simuler son sacrifice.
    L’article 5 de la Constitution dit : « Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »
    Qui saura rappeler à M. Macron qu’il est veilleur, arbitre, garant, pas roi ?
    Si la foule a tort de persister dans ces affreux simulacres de mise à mort, lui a tort de persévérer dans la confusion entre sa fonction et sa personne.
    « Égalité » affirme la devise de la République. Pour tenir en respect le sacré, nous devons croire, comme s’ils étaient sacrés, en nos mots et donc en celui-ci : « égalité ». Hommes nous sommes égaux. Ce n’était pas vrai de nos rois. C’est vrai de nos présidents. Cessons de tout ramener à eux, comme s’ils étaient des individus à part, différents du commun des mortels, capables de tout, coupables de tout.
    Et si nous nous essayions à la rationalité ? Encore faudrait-il y croire…

  102. David bouillard

    Dans la série « y’a des vedettes »
    Une autre vue, ce porteur de pancarte très drôle avec « Bienvenue en Corée du Nord » avec « en Corée du Nord » barré et rajouté « Macronie ».
    Sans doute trop ignorant pour savoir qu’en Corée du Nord, il y a bien longtemps qu’il n’y aurait plus de GJ.
    L’inculture est un fléau.

  103. CNews, fin de matinée :
    – Pourquoi vous continuez ?
    – Nos sénateurs et leurs privilèges… 20 000 € de frais d’obsèques pour eux et leurs proches, et l’entretien de nos anciens présidents… jusqu’à leur dernier souffle… »
    Tout est dit.
    Cette info-là dérange, commence à être relayée, des poignées en or pour aller en terre et des privilèges d’un autre temps pour bien vivre sur terre, la taxe sur les carburants était juste la mèche, la partie visible de l’iceberg.
    Tout est à revoir – Bayrou et sa transparence opaque, un masque pour des ors qui n’a trompé personne -, surtout quand la loi sur les retraites va débuter, un nouveau coup de rage à venir.
    Il faut s’attendre à voir surgir dans le débat, chez les Gilets jaunes, le pourquoi de 1 200 € de retraite pour cinq ans de mandat de député, pourquoi seulement eux ?
    A l’heure d’aborder ce sujet, sans avoir réglé cette anomalie, abus, privilège de roitelet, les réseaux sociaux et autres vont s’enflammer de nouveau, alors que pour le même montant le roturier devra produire 43 annuités de travail, une paille ! Cinq petites années contre toute une vie, le choc va être terrible à n’en pas douter.
    Cynthia Fleury avait pointé du doigt cette inégalité de baron, elle était visionnaire avant l’heure.
    Le baril de poudre va de nouveau s’enflammer et les élus ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.
    Tout est au vu et au su des citoyens, Eric Drouet n’est rien, Internet fait tout, plus besoin de chefs.
    La communication et la mobilisation se font à la vitesse d’un clic. Le sondage ? Un modeste fichier et tout se consolide, la décision au bout d’un tableur et la lucidité au bout de la souris.
    Nouveaux intermédiaires pour nouvelle Constitution à amender, plus ouverte, plus participative, la démocratie responsable à inventer, lucide, surtout pas de débat national imposé par le gouvernement.
    Les Gilets jaunes ne veulent pas de pouvoir, seulement participer, la formule équilibrée reste à trouver, mais plus de blanc-seing ni de chèque en blanc.
    Michel Serres dans La Dépêche de ce jour ne savait pas comment ce mouvement allait évoluer, à mon avis il se cherche, mais avant tout il faut élaguer les branches pourries dont ces privilèges désespérants font partie.
    La remise en cause du train de vie des élus et des hauts fonctionnaires, les prébendes ne passent plus, les résultats économiques n’étant pas au rendez-vous et sans sanctions cela devient insupportable aux yeux de certains Gilets jaunes et de leurs soutiens dans la population.
    Tout est en cours, Lavoisier doit observer de près ce qui se passe, pour un avenir de progrès sans doute, les boutoirs sont faits pour faire sauter les verrous.
    Je viens de recevoir ma facture de gaz, je débourse 18% de taxes et 11% d’abonnement avant d’avoir consommé le moindre M3, vous avez dit « pognon de dingue » ?
    J’ai envie de dire qui sont les dingues qui dépensent autant de pognon versé dans le tonneau des Danaïdes des taxes.
    Elles doivent bien sourire tant elles ont été depuis dépassées par des gouvernants, qui pensent bien souvent à leurs intestins avant le bien commun et public, mais pourquoi donc des frais d’obsèques payés par les contribuables ?
    La pauvre députée ! Elle n’avait plus que des pâtes pour se nourrir, et une malheureuse pension de 5 700 € tous frais payés.
    Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, qu’ils donnent donc dans l’exemplarité, l’abnégation et le travail avant de réclamer, je paye pour mes frais d’obsèques, je souhaite qu’ils payent les leurs et obtiennent leur retraite comme le commun des citoyens.
    Quel beau message ils adresseraient à tous ceux qui produisent sans espoir de « duchés ni de dotations », ils seraient des héros comme Flambeau l’est toujours resté à mes yeux.

  104. Le Breton du 37

    Que ce pouvoir soit fort !
    Qu’il ne renonce pas et fasse preuve d’autorité, de respect impératif des institutions quitte à user d’un excès d’autoritarisme pour enrayer ces quelques enragés, paratonnerres de violence et de casseurs.
    25 000 misérables manifestants qui veulent continuer à semer un chaos économique et politique, ça devient insupportable et indécent.
    Que le gouvernement soit ouvertement et publiquement « couillu », oui je n’ai pas trouvé d’autres mots, face à cet amalgame de violences physiques et verbales dissimulées sous la facilité de l’anonymat d’une opinion qui n’est pas l’opinion publique.
    Non les Gilets jaunes ne sont pas le peuple !
    Que l’anonymat des cagoules, des posts Facebook et Twitter soit levé, que l’anonymat des prêcheurs de haine, d’anarchie de confort et de violence sur les forums soit banni et contré par une force du pouvoir qui fasse rentrer ce débordement dans son lit avec l’écoute nécessaire pour prendre en considération les causes de ce mouvement sans répondre au désordre des revendications par le désordre des mesures.
    La France est un pays enviable et non une République à abattre.

  105. Un varois du 75

    Vu à la télévision, sur les Champs-Elysées, un Gilet jaune brandissant un drapeau régional se prétendant sculpteur bourguignon (?) et à qui le journaliste franchement culotté a osé poser une question scandaleuse :
    « Quelles sont les raisons qui vous poussent à manifester ? ».
    La réponse, pour le moins hésitante, fut d’une clarté époustouflante, aussi claire que s’il avait dû répondre à une question sur la pensée spinozienne.
    Enfin, il n’avait pas l’air de trop souffrir, même qu’il paraissait heureux. Comme dirait Laspalès : « y’a des vedettes ! ».
    Quand un mouvement de quelques dizaines de milliers de personnes en est à vouloir imposer sa volonté et refuse, par principe, de discuter avec tout représentant élu et rejette tous les corps intermédiaires, on se situe clairement dans une démarche fascisante.
    On l’est plus encore quand on multiplie les épisodes violents, que l’on bloque les routes et saccage les centres villes, tout cela en prétendant « être le peuple » et donc détenir une légitimité immanente.
    Oui, cela ressemble beaucoup aux méthodes des fascistes italiens qui ont porté Mussolini au pouvoir.
    Le problème est qu’il y en a beaucoup dans ce mouvement.
    Saint-Germain-des-Prés : la moitié des appartements vides.
    C’était moins gênant, non ?
    Ils auraient pu tourner autour de la boutique Vuitton et toper des petits dealers venus blanchir via l’achat de sacs et parfois avec la complicité de touristes, moyennant petite rétribution ; c’est ça qui bousille le système avec les petits artisans ayant fabriqué des meubles sur mesure dans les années 80 et 90 et qui se retrouvent avec de l’investissement locatif au Panama (comme des narcos) mais dans la panade aujourd’hui au seuil de la mort lorsque il faut s’occuper de la succession.
    D’ailleurs ce serait bien que l’État fasse le ménage dans le 06, le Var et tutti quanti, jamais vu autant de Tesla, Mercedes AMG, Audi RS et compagnie pas même à Hong Kong et en excluant Monaco.
    Le pognon indûment gagné est là, il s’agit d’aller le chercher en mode pitbull.
    Et sinon pas scander Macron démission (qui d’autre ?
    C’est le plus capable, regardons ce qu’il y a en face, le plus crédible c’est LR et Wauquiez, bonjour le désastre) mais Castaner, Griveaux et Darmanin au SMIC et au boulot ! Ainsi que l’État à la diète.
    N’oublions pas nos fonctionnaires qui se pensent financièrement malheureux alors qu’ils ont choisi massivement d’adhérer aux 35h.
    « Faut assumer maintenant, tout le monde doit assumer. »
    Et ça fonctionne aussi pour les anciens de grosses boîtes en préretraite dans les 90’s, le tout payé encore par mes soins aujourd’hui, ou pas.

  106. @ Lucile
    « Or, là où les GJ et Jupiter tombent d’accord, c’est pour miner le parlement, les Gilets jaunes parce qu’ils ne veulent plus d’élite ni de représentants élus, Jupiter parce qu’il ne veut plus de contrôle et que les mesures qu’il souhaite imposer ne sont pas majoritaires. Je trouve inquiétant de ne pas entendre grand monde défendre le parlement. »
    Les Français défendent une politique comme des gens sont supporters.
    Je veux dire, et c’est grave, qu’ils se moquent des règles ! Il faut que leur camp, droite ou gauche en général, gagne, et peu importe le reste. Le parlementaire défendra sa couleur politique, notre hôte ses idées… Mais pour réclamer plus de pouvoir pour le Parlement ou un pouvoir judiciaire quand nous n’avons qu’une autorité, on repassera !
    Donc au lieu d’aller vers un équilibre des pouvoirs, on va vers une concentration des pouvoirs, qui monte à la tête de notre Jupiter, de même que ses opposants va-nu-pieds s’exaltent de leur côté à se prendre pour des révolutionnaires face à un tyran.
    Pitoyable… Dans un pays où les pouvoirs seraient mieux répartis, tout le monde aurait intérêt et la tradition de défendre les règles et personne ne s’infatuerait au point de se prendre pour le Souverain.
    Tout le monde dira, les principes, c’est demain, aujourd’hui, c’est politique.
    Donc, ce n’est jamais les principes, et in fine la destruction de la politique avec des Jupiter et révolutionnaires de bac à sable.
    Comme je le disais, il y a cohabitation entre le Président et le peuple, les Gilets jaunes étant soutenus par la majorité.
    Les problèmes économiques et sociaux attendront, parce que personne n’a la légitimité, je ne dis même pas de les trancher, mais de les poser. Tout ce que les gens vont peut-être apprendre, comme dans les classes où on passe un temps fou en discipline et non en enseignement, c’est à appliquer les règles les plus élémentaires. Les Gilets jaunes doivent respecter les urnes, le Président sachant qu’il s’est déchu de la confiance du peuple, gouverner comme sous Parlement hostile, a minima. Oui, les règles, pour les Français, c’est déjà bien extraordinaire.
    Mais il faudrait remonter un peu plus haut, non au règles brutes, mais à l’esprit des lois, si j’ose dire, et changer de Constitution.
    Adopter l’équilibre des pouvoirs… Je sais, on n’en veut pas, mais il le faut, surtout dans un pays comme la France porté à l’extrémisme et à la guerre civile.
    D’ailleurs, bien des gens la veulent, la guerre civile, tas de nuisibles qui s’ennuient dans leur vie donc veulent se distraire par la destruction de celle des autres.
    A une époque était paru un livre à présent quasiment légendaire « Suicide mode d’emploi », l’idée étant de mourir et laisser vivre, maintenant, l’idée c’est de se tuer les autres en l’achetant ou non de sa propre mort, ne surtout pas laisser vivre pour se venger d’avoir une vie qui n’en vaut pas la peine, dévaluer celle des autres, nihilisme égalisateur.
    Ce qui est dans le vent ? Asservir et non se libérer. Alors dans ce contexte, l’équilibre des pouvoirs, le non asservissement ?
    Trop tard. La France aurait dû se doter de l’équilibre des pouvoirs quand cela était porté par l’évolution mondiale. Si le cancre veut apprendre quand le niveau baisse, il y a comme un problème, non ? De toute façon, le cancre français se prend pour le premier de la classe, il a des leçons de politique à donner au monde entier.
    Et puis, comment s’améliorer quand son propre niveau baisse ? Nos musulmans nous « sollicitent », nous devons lutter contre leur terrorisme, les attaques contre la laïcité, les femmes et je dois en oublier puisqu’ils n’oublient de polluer aucun secteur culturel.
    Ils tendent à nous enfoncer, à supposer, on ne sait jamais, que nous ne finissions pas vils soumis, il est tout de même bien sûr que pendant ce temps nos institutions ne s’améliorent pas, notre anti-américanisme ne s’évanouit pas, pour les plus anciennes de nos tares.
    Et je ne parle pas de parer à des démons plus modernes, d’embrasser des merveilles un peu plus nouvelles !
    Si je me tuais, les gens me diraient dingue, braves gens, mais quand on voit un peu loin, dans quoi, individuellement ou collectivement, on peut tomber, il semble que ce soit un jugement bien hasardeux.
    Ou dingue. Mais cela ne vaut-il pas mieux, en vrac, que tomber dans :
    – Une dictature
    – Le dénuement
    – La débilité
    – L’échec
    – Le deuil insurmontable
    Ou tout ce qu’on voudra, à chacun de voir si le plus surpasse le moins dans sa vie.
    Les gens sont pollués par des idées telles que le dialogue ou la parole résout tout, elle doit être magique, ou que l’espoir est formidable. En somme, blabla ou abracadabra est magique.
    Qu’importe les chaînes si on peut s’en libérer ? Ils se moquent donc que le pouvoir soit concentré et non divisé en France, on est lié, mais on se libérera d’une bonne ruade, brave canasson de pays. Ils se moquent que le pays soit menacé par les problèmes musulmans. Tout leur est égal : blabla et abracadabra sont là… Il me semble que s’ils étaient plus souvent dans l’imaginaire, ils n’en mettraient pas tant dans la réalité, mais comme je ne crois pas en blabla, je ne vais pas le dire. Déjà qu’on m’a accusé à tort de manipulation, parce que trop sincère, eh bien, j’ai laissé dire puisque la vérité n’aurait pas été crue, et ainsi, suis devenu insincère. Enfin, je pardonne, la personne m’ayant rendu des services, mais c’est pour dire ce qu’il faut penser de blabla et abracadabra.
    Alors quand on me dit qu’il faudrait que je fasse réfléchir, ou alors, de poster sous patronyme…
    Jamais ! Tout renseignement donné sur vous est un savoir donc un pouvoir sur vous, c’est si vrai qu’une accusation fausse peut mieux valoir qu’une vérité qui vous expose. Plus on est sincère, donc plus on diverge, plus on choque, plus, choquant, l’autre fois par une alternative, je ne sais plus laquelle, plus on peut sembler manipuler. Mais je pense souvent en terme d’alternative, pour le suicide, entre autre, même si je n’en parle pas aux gens que je connais, cela ferait genre maître chanteur – et d’autant que j’ai connu ce genre d’oiseau – mais je pense que soit on est dans les heureux du monde, ceux qui ont de la marge, par exemple, argent et lucidité de partir à temps avant une prise de pouvoir islamiste, soit non, dans ce cas, pour échapper à ce monde, il faut se tuer, mais pour cela, il faut des moyens, qu’on a ou pas.
    Eh oui, les choses sont rarement une chose et son contraire, les actes ont des conséquences et la vie fait rarement des cadeaux. Et puis, on peut vouloir être libre.
    Le masque est une marge qui permet d’être libre. L’équilibre des pouvoirs est aussi une distance entre des forces, un champ de forces structuré de telle manière qu’aucune n’écrase les autres et le citoyen. Donc les gens sont contre en France, il faut « choisir » son camp, assumer, subir son nom, sa profession et tout le reste pour ne pas pouvoir penser hors de sa case ni être compris en en faisant abstraction.
    La France est un pays d’assignation.
    —————————————-
    @ Denis Monod-Broca
    « Et si nous nous essayions à la rationalité ? Encore faudrait-il y croire… »
    Impossible avec cette Constitution. Elle fait du Président une sorte de roi, donc des Français des sortes de sujets, entre courtisans et Jacques.
    Autant dire à des esclaves de se comporter en hommes libres ! La seule manière de se comporter en homme libre est de ne plus être esclave, donc de briser ses chaînes.
    Il faut être libre pour se comporter en libre, être un homme libre, en démocratie, et ajouterais-je en démocratie avec équilibre des pouvoirs serait un plus.
    La France qui donne des leçons de démocratie au monde entier avec son grand fétiche de Constitution, n’est jamais qu’un pays d’arriération institutionnelle et politique.

  107. « Merci, non seulement le problème comme ce mouvement, même les réacs, les mêmes la révolte, il est frappant « Députés de France, difficile de dire, bah oué, la mentalité petit chef, la réalité est bien pire, il suffit, fruit, ces gens-là, bien entendu, comme, même, le communiqué, bah non, ces imbéciles, il paraît que, « Vos forces, Là Où Éric Drouet, Quand Le « droit de manifester », et le plus beau, c’est, c’est ainsi, peu importe, là aussi, plus, les Ukrainiens, en France, eh bien « Pourquoi, peut-être, puis-je, Vos actes, bah non, « Les citoyens, comme quoi, bah oué, encore, inutile, l’exemple, il faut, mais non, bêtes, faut-il, et encore… »
    Ça a du sens ! Robert Marchenoir a travaillé ce sujet pour deux et même plus, ce qui permet l’emprunt. Alors de façon à ce que l’optimisation soit réelle, j’ai employé le début de chacune de ses phrases et cela exprime globalement ma pensée…
    Bah, oué ! Ce n’est pas pire que l’art moderne et je ne dois rien à Marchenoir puisque fort judicieusement, je n’emploie aucune de ses idées, à peine quelques mots, l’entame quoi, j’aurais pu aussi prendre les derniers mots, cela m’aurait donné un bouquet de croupions fort présentable.
    Il ne faut pas m’en vouloir Marchenoir, mais vous avez certainement plusieurs vies, et je n’en ai qu’une…
    Quitte à dire quelque chose, autant le dire clairement et vous êtes limpide et sobre, mais j’ai hésité entre vous et genau, qui a eu l’indélicatesse de se concevoir froid, et je n’aime pas le buffet froid !

  108. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 05 janvier 2019 à 21:42
    Tout est dit. L’exemplarité. On dirait que pour eux il s’agit d’un gros mot. Je viens d’envoyer un mail dans ce sens mais en moins bien construit à monsieur le député Dubus qui était ce soir sur CNews.

  109. @ kacendre | 05 janvier 2019 à 11:22
    « Décidément ce pauvre Mélenchon déblatère pire qu’un cochon… il préside vraiment la France des Cons. Décidément chez Mélenchon tout est bon pour ne pas parler de son pognon. »
    Mélenchon c’est un vieux politicard de la pire espèce. Il promet le paradis dans le désert. Il faut être fou à lier pour le suivre. Si on ne veut pas appauvrir encore plus la France, il ne faut surtout pas voter pour lui. Il serait la honte du pays.
    ———————————————-
    @ Le Breton du 37 | 05 janvier 2019 à 22:11
    « La France est un pays enviable et non une République à abattre. »
    Enviable, certes, mais ça c’était avant ! La France n’est plus ce qu’elle était au temps des années blanches : pas de chômage, les caisses de l’Etat pleines, très peu de taxes et d’impôts, le coût de la vie peu élevé, les salaires sans cesse augmentés avec le treizième mois, les loyers à un prix très raisonnable, l’essence dix fois moins chère qu’aujourd’hui, une liberté absolue et le respect des citoyens, pas de casseurs cagoulés, une sécurité absolue de jour comme de nuit.
    Bon, je ne vais quand même pas vous faire un dessin…

  110. Xavier NEBOUT

    Ceux qui opposent la légalité à la légitimité sont souvent les mêmes qui encensent de Gaulle et la Résistance.
    Il doit même y avoir des francs-maçons qui ont juré de faire passer la fraternité maçonnique avant la loi.
    Il est plus facile d’être un charlot de l’analyse politique que de chercher la quintessence du mouvement des GJ.

  111. claude fredon

    Les carburants étaient trop chers et les taxes trop lourdes puis un désir de référendum est monté jusqu’à l’extase chez des gens qui ont certainement souvent oublié de voter… Sans oublier la limitation de vitesse à 80 km/h.
    On en arrive six semaines après et onze morts à ce que la revendication la plus votée de la consultation en ligne serait l’abrogation du mariage pour tous !
    Si le décor n’était pas si triste il y aurait de quoi s’étouffer de rire.
    Il est vraiment temps que tous ces excités jaunes ou délavés rentrent à la maison s’occuper de leur famille et aillent bosser pour la nourrir sans attendre que ce soit les voisins qui s’en chargent comme d’habitude.
    Si le Peuple n’a pas assez la parole, c’est la faute du gouvernement ou, variante, celle des élites…
    Si on lui donne la parole et qu’il s’exprime « mal » c’est encore la faute du gouvernement et des élites qui ne l’ont pas cadré comme il fallait…
    Mais si on cadre trop, les mêmes seront encore responsables d’un déni de démocratie.
    Alors ? Que les Gilets jaunes et leurs soutiens nous donnent les règles du jeu !
    Quand les bornes sont franchies il n’y a plus de limites
    !
    Tout ceci est le résultat logique de la « démocratie » des ronds-points : seuls les plus radicaux s’expriment et s’imaginent être majoritaires.
    La seule démocratie qui vaille est celle issue des urnes, et je pense qu’une dose de proportionnelle serait à même de corriger les excès du fait majoritaire. Mais attention à la dose : il ne faut pas arriver à la paralysie du pouvoir, car actuellement la France n’est plus coupée en deux (droite/gauche) mais au moins en cinq ou six courants de pensée : centre, droite modérée, gauche, extrêmes droite et gauche, sans compter les Gilets jaunes soi-disant nulle part.
    La meilleure façon de rester dans l’immobilisme est donc de représenter tout le monde : ce qui ferait 15 ou 20% à chacun, sans aucune entente sur aucun sujet.
    On regrettera le temps de la Ve République !

  112. calamity jane

    @ Lucile
    « …les Gilets jaunes ont tout faux »
    Supposons que tous les Gilets jaunes décident d’arrêter leur travail, suivis évidemment par leurs sympathisants, par exemple.
    Pourriez-vous m’indiquer qui s’occuperait de continuer à faire marcher le pays ? Les députés ? Les fonctionnaires ? Les policiers ?
    Ils ne seront pas assez nombreux pour assurer le relais…
    Dans la profondeur de certaines régions, les administrés ont depuis longtemps constaté l’inutilité de certains ronds-points dont ils ont payé leur part et souventes fois pour les caprices d’un élu…
    Ils, elles sont légitimes à occuper cet espace inutile vitrine de maires qui se font la concurrence pour les décorations de fin d’année, par exemple et pour rester courtoise.

  113. @ Godichard
    « Ça s’appelle la solidarité contrairement à l’égoïsme forcené que je lis trop souvent. »
    De quelle solidarité parlez-vous ? De celle qui est réservée aux migrants illégaux chargés par milliers sur les pneumatiques et envoyés par les passeurs criminels africains vers l’Europe ? Non, ne me dites pas que vous aussi vous voulez vendre la France aux islamistes.

  114. @ delplace 05 janvier 2019 à 21:21
    « Une honte, ces images de violence contre des policiers à 4 contre 1. Quel courage ! »
    En même temps, les policiers qui se tenaient derrière leur collègue attaqué ne sont pas venus à son secours non plus, ils se contentaient de reculer en regardant ET en se protégeant…
    Quelle honte !
    —————————————————
    @ Giuseppe 05 janvier 2019 à 21:42
    Entièrement d’accord.

  115. « Que l’anonymat des cagoules, des posts Facebook et Twitter soit levé »
    Ah bon, vous êtes contre l’anonymat « Le Breton du 37 » ? 😀

  116. @ Ellen
    « La France n’est plus ce qu’elle était au temps des années blanches : pas de chômage, les caisses de l’Etat pleines, très peu de taxes et d’impôts, le coût de la vie peu élevé, les salaires sans cesse augmentés avec le treizième mois, les loyers à un prix très raisonnable, l’essence dix fois moins chère qu’aujourd’hui, une liberté absolue et le respect des citoyens, pas de casseurs cagoulés, une sécurité absolue de jour comme de nuit. »
    Si vous pouviez nous expliquer de quelles années vous nous parlez… car j’ai beau me retourner et regarder au plus loin dans le passé, mobilisant même la mémoire de mes ancêtres, je ne trouve pas trace de ce que vous décrivez.
    Évidemment mes jumelles temporelles ne sont sans doute pas assez puissantes pour apercevoir le jardin d’Éden.
    Ou alors l’esprit de Noël et les bulles de champagne ont favorisé chez vous une nostalgie un poil fantasmée.

  117. @ Godichard
    « La société française est prisonnière depuis bien trop longtemps d’une forme de bien-pensance, résultat d’une forme de gauchisation rampante des mentalités remontant à l’après-1968. L’ordre et la discipline sont devenus des gros mots. Ça ne fait pas bien dans le paysage. »
    Et dans une certaine mesure, la révolte protéiforme des Gilets jaunes est aussi une révolte contre ces bobos ex-soixante-huitards ou bien rejetons des précédents, qui à Paris vivent dans les beaux quartiers, roulent en berlines voraces en carburant, votent à gauche, se prennent pour le sel de la terre face aux « gens de rien » et autres populistes et se pâment devant les expositions célébrant les événements de mai 1968 quand ils n’arborent pas des maillots à l’effigie du boucher Guevara.
    Ils découvrent alors que les lancés de pavés immortalisés par une anti-culture mythique pourraient très bien désormais les viser personnellement par un piquant retour des choses qui pourrait leur faire comprendre qu’en recevoir un dans la figure n’a rien de romantique.
    Ils s’aperçoivent que les nouveaux bourgeois honnis, c’est eux et là, ils trouvent que ce n’est pas de jeu.
    Mais ces gens-là, qui se piquent pourtant d’être intelligents, n’ont toujours rien compris au soulèvement d’une partie de la France oubliée qui avait disparu des écrans radar pour avoir eu le tort d’avoir été longtemps trop sage en dépit des injustices et des inégalités qu’elle subissait. Après avoir fouillé dans la boîte à outil du prêt-à-penser gauchiste, ils ne savent alors que nous sortir du « social » comme joker pour expliquer une situation autrement plus vaste et complexe dans la mesure où c’est tout un modèle de société basé sur des critères technocratiques artificiels et souvent inhumains qui se lézarde.
    Ces gens-là, coresponsables de la situation actuelle y compris pour avoir fait l’apologie de la révolte, de la révolution du désordre et de la haine, sont les derniers à être qualifiés pour jouer les arbitres des élégances alors qu’ils devraient se cacher sous le tapis et faire repentance.
    C’est tout un système avec sa mentalité, ses comportements, ses idées reçues, ses éléments de langage, qui est remis en cause et pas uniquement en ce qui concerne le domaine politique et institutionnel avec ses tares.

  118. @ calamity jane | 06 janvier 2019 à 07:52
    Personne ne peut se targuer de continuer à faire marcher le pays à lui tout seul. Chacun d’entre nous dépend de la coopération de tous pour sa survie. Si tout le monde s’arrête, c’est un suicide collectif, et à mon avis il ne peut être imposé qu’artificiellement, de façon violente et par des nihilistes forcenés, car la plupart des gens n’ont pas le suicide comme objectif ; la coopération est inscrite dans nos gènes ; ce n’est pas moi qui le dis, c’est la théorie de l’évolution qui met en lumière quatre grands déterminants dans nos comportements : survie, transmission de nos gènes, lien avec nos proches (kinship) et enfin coopération et échanges.
    Je pense que les GJ sont dans une impasse politique et qu’ils se feront avoir d’une manière ou d’une autre. Soit ils obtiendront intégralement ce qu’ils demandent et on entrera dans un processus totalitaire, parce que quand la rue commence à faire la loi, ça se termine toujours mal ; soit on organisera des consultations populaires dans les mairies, qui ne serviront à rien, parce que l’appauvrissement du pays me paraît être la cause première de la panique qui saisit maintenant les gens à faible revenu. Aussi, tant que le pays continuera à s’appauvrir, la colère grondera.
    Les GJ ont réussi à mettre en garde la classe politique et l’obliger à veiller à ne pas pousser à bout une partie de la population. Ils n’ont pas l’intention de se laisser sacrifier sans broncher, c’est un réflexe compréhensible. Pour l’instant le pouvoir ne semble pas encore avoir retenu la leçon, puisque les points clefs d’appauvrissement et de désorganisation du pays restent sans réponse : les économies ne sont pas envisagées, la production n’est pas encouragée, et l’immigration reste incontrôlée.
    Tout le monde sent bien qu’on cherche des remèdes homéopathiques pour gagner du temps. On se demande combien de temps ça peut durer. Le pays est au bord de l’embrasement, on a trop attendu, à temporiser année après année, et ça continue.

  119. Mary Preud'homme

    @ Gavot | 06 janvier 2019 à 11:17
    Je me suis posé la même question que vous au sujet de cet Eldorado décrit par Ellen que je n’ai jamais connu et encore moins mes parents, si j’en crois leurs récits d’avant-guerre (celle de 39-45).
    @ delplace
    @ breizmabro
    Les journalistes sont décidément incapables de différencier un policier d’un gendarme, ce qui atteste d’un manque de professionnalisme et de rigueur élémentaire et de tactiques de manipulation et de racolage qui n’honorent pas cette profession.
    En l’occurrence le soi-disant policier tabassé dont la vidéo a fait le tour de la toile était un gendarme (et non un policier), un gendarme isolé de son groupe, ce qui se conçoit d’autant moins eu égard à la réputation de discipline de cette institution militaire.
    Petit rappel concernant tant les gendarmes mobiles (militaires) que les CRS (policiers), formés tous deux (avec la même rigueur militaire) à la répression anti-émeute, lors d’une manifestation, la première règle est de toujours agir en groupe et sur ordres de la hiérarchie, par conséquent ne jamais s’isoler, ni prendre des initiatives de nature à compromettre l’homogénéité du groupe, au risque de faire échec à l’intervention, voire de mettre sa vie, celle de ses collègues, mais aussi celle des manifestants en danger.
    A méditer avant de critiquer sans savoir et sur la foi (truquée) d’une petite vidéo uniquement destinée à faire le buzz et certes pas à éclairer le quidam de base qui gobe tout ce qu’on lui raconte !
    Toutes réflexions à ne pas confondre avec l’assistance à personne en danger qui elle peut s’exercer en dehors de tout cadre (et n’est pas réservée qu’aux seules forces de l’ordre) mais c’est un autre chapitre.

  120. @ calamity jane 06 janvier 2019 à 07:52
    « Dans la profondeur de certaines régions, les administrés ont depuis longtemps constaté l’inutilité de certains ronds-points dont ils ont payé leur part et souventes fois pour les caprices d’un élu.. »
    Exemple à Dinard (9 800 habitants !) où il y a, aussi, des ronds-points payés par les taxes d’habitation à des sociétés habilitées « pouvant » être moins-disantes sur certains appels d’offres 😉
    Ayant LARGEMENT payé ces ronds-points, les administrés de Dinard (exemple) peuvent de temps à autre les utiliser, un peu comme ils se servent des bancs installés face à la mer, qu’ils ont également payés.
    Pour être honnête il faut dire que TOUS les ronds-points de France servent — essentiellement– aux gendarmes pour procéder à des contrôles aléatoires.

  121. @ Alpi | 05 janvier 2019 à 15:59
    Imaginez que le Pouvoir ait laissé Drouet organiser son rassemblement non déclaré. Vous ne voyez pas l’exploitation que ce dernier en aurait fait ? Il était fatal qu’il soit interpellé, tel était son but.
    Un bon séjour en taule, quand il comprendra que ses soutiens sont dehors mais que lui est dedans, lui mettra les idées en place.

  122. @ breizmabro | 06 janvier 2019 à 15:38
    Certains ronds-points sont utiles, d’autres pas du tout. Ils coûtent une fortune à mettre en place, et il faut ensuite les entretenir. Les plantations et arrosages sont loin d’être gratuits. Les contribuables seraient surpris Je n’ai pas réussi à trouver de document là-dessus, mais ce serait intéressant de connaître le coût annuel moyen. Il va falloir les remettre en état au printemps, si toutefois ils ne sont plus occupés.
    http://www.observatoiredesgaspillages.com/2013/03/la-folie-des-ronds-points/

  123. @ Mary Preud’homme 06 janvier 2019 à 13:42
    Pas d’inquiétude Mary, j’ai vécu à la campagne je sais donc faire la différence entre un gendarme et un policier…

  124. Enfin une bonne analyse. Merci M. Bilger. Et pour rajouter un peu de sel je viens de lire une interview d’un ancien magistrat qui dénonce une fraude de 14 milliards aux régimes sociaux grâce à de faux documents (certificats de naissance délivrés à l’étranger) mais l’Etat laisse faire. C’est vrai que ça donne envie d’aller sur les ronds-points.

  125. Dernière idée fumeuse de Bernard Tapie qui, décidément, est prêt à toutes les extravagances pour faire parler de lui: prêter les locaux du journal « La Provence » dont il est propriétaire, à des Gilets jaunes.
    Cela a provoqué une vive émotion au sein de la rédaction du journal qui a une vision plus professionnelle de ce que doit être un journal qui se veut « indépendant et apolitique » (si toutefois cela existe).
    https://www.nouvelobs.com/societe/20190105.OBS8009/bernard-tapie-prete-des-locaux-de-la-provence-a-des-gilets-jaunes-et-cree-la-polemique.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1546707949
    Mais le plus comique de l’histoire est que cette réunion de Gilets jaunes dans des locaux du quotidien a provoqué une manifestation… d’autres Gilets jaunes !
    Décidément, avec les Gilets jaunes on a vraiment l’impression de vivre au pays des Shadoks !

  126. calamity jane

    Bon ! Je comprends bien ce que vous dites Lucile ! Parce que je n’écris pas sous une impulsion quelconque et moins encore sans un peu de recul. Vous restez donc sur vos positions en m’indiquant que les Gilets jaunes « se feront avoir d’une manière ou d’une autre ».
    Dans les discussions familiales durant cette période particulièrement propice est venue la question sur un referendum « à questions multiples » !
    Etait-ce à cela que vous pensiez ? Je doute fort que des personnes qui depuis la mi-novembre bravent les intempéries sur les ronds-points se laissent piéger par cette façon de présenter les choses.
    Pis encore, les jeunes adultes paraissent scandalisés par le prélèvement à la source car d’après eux le gouvernement cède aux entreprises ses facultés pour organiser l’administration du pays ! Ce qui irait à une
    distribution de régions entières à des baronnies quelconques ?
    Si c’est cela « réformer le pays » des « Gaulois réfractaires ».
    Personnellement, certains soixante-huitards qui viennent nous la raconter me saoulent, pour être correcte si l’on connaît un peu cette période, avec leur suffisance du haut de leurs avantages acquis en renégats.
    Un pays est fait d’un peuple ! Et quoi qu’en pensent certaines, certains, on le prend en entier et dans toutes ses composantes dès lors qu’on est choisi pour le gouverner.

  127. @ xc | 06 janvier 2019 à 19:06
    Ah bon, parce que vous croyez que si Eric Drouet est condamné à de la prison ferme pour mieux l’isoler de son camp, les Gilets jaunes vont tranquillement rester les bras croisés ? Vous vous trompez ! Ils iront devant le TGI ou devant le ministère de la Justice de Belloubet s’il le faut ou dans des lieux symboliques de la République pour réclamer la libération de Drouet dans la journée.
    Au pire, ils seront prêts à faire des dégâts matériels monstrueux qui sans conteste, coûteront bien plus cher à Bercy que de laisser Drouet en liberté.
    Vaut mieux pas rajouter de l’huile sur le feu comme ont fait Macron, Castaner et Griveaux si on ne veut pas que les forces de l’ordre finissent, à cause du ras-le-bol, par rendre leur bouclier et rentrer auprès de leur famille pour se ressourcer et dormir.
    Que Macron et son gouvernement, les premiers à avoir allumé la mèche, assument maintenant leurs erreurs et le désastre qu’ils ont semé jusqu’au bout. Quand le peuple se déchaîne parce que trop moqué, insulté et pris en plus pour des pigeons payeurs, il ne mesure alors plus sa colère.
    Il faut condamner les casseurs, les pilleurs, les voleurs et les délinquants violents contre les forces de l’ordre et pas un Drouet qui n’est pas un ennemi public n°1. Il n’a tapé personne. Justice politique guidée et couverte par Macron ?

  128. @ calamity jane | 07 janvier 2019 à 08:36
    Je pense qu’Emmanuel Macron a provoqué les événements politiques que nous connaissons, et nous qui l’avons laissé élire avons aussi notre part de responsabilité. Les Gilets jaunes dévoilent la mauvaise qualité du dirigeant que nous avons élu, et montrent l’urgence qu’il y aurait pour Macron à vraiment s’attaquer à nos problèmes au lieu de parader et de narguer ses concitoyens.
    Cela dit, cela n’enlève rien au fait que les Gilets jaunes sont davantage habités par la haine des riches que par le souci des pauvres. Ce n’est pas en cassant les lunettes des intellectuels comme l’ont fait les Khmers rouges au début de leurs exploits, ou en guillotinant Lavoisier parce que la République n’avait pas besoin de savants, qu’on améliore le sort d’un pays et de ses habitants. C’est la technologie et ce sont les savants qui ont permis aux ouvriers de vivre décemment maintenant, et d’arriver à peu près en forme à l’âge de la retraite.
    À ce propos je suis outrée de ce qui arrive à Carlos Goshn. Mais, n’est-ce pas, il gagnait beaucoup d’argent, il peut crever, lui qui a été au moins aussi utile à l’économie et au bien-être des Français que tous les Gilets jaunes réunis. Un type qui gagne beaucoup d’argent parce qu’il travaille comme un fou pour la prospérité de ses concitoyens ne leur vole rien. L’argent qu’il gagne est le sien. Si Carlos Goshn n’existait pas, cet argent n’existerait pas. Et son salaire même énorme, n’est qu’une toute petite part de ce qu’il apporte aux autres. S’il est jeté en prison sans jugement pour des causes politiques entre Etats, c’est injuste, il souffre de manière injustifiée, et qu’on s’en amuse par-dessus le marché parce qu’il gagnait beaucoup d’argent est scandaleux à mes yeux.
    Les Gilets jaunes sont dans une impasse et tant qu’ils n’auront pas compris que leurs revendications sont destructrices pour eux, leurs enfants et la communauté nationale, ils végéteront dans la médiocrité et nous et nos enfants avec.

  129. @ Lucile | 08 janvier 2019 à 14:15
    « …c’est injuste, il (Carlos Ghosn) souffre de manière injustifiée, et qu’on s’en amuse par-dessus le marché parce qu’il gagnait beaucoup d’argent est scandaleux à mes yeux.
    (…)Les Gilets jaunes sont dans une impasse et tant qu’ils n’auront pas compris que leurs revendications sont destructrices pour eux, leurs enfants et la communauté nationale, ils végéteront dans la médiocrité et nous et nos enfants avec. »
    Personne ne reproche à Carlos Ghosn de gagner beaucoup d’argent. La justice japonaise lui reproche d’avoir caché au fisc 38 000 000 (trente-huit millions) non déclarés, l’accuse d’abus de bien sociaux, d’avoir rémunéré sa femme illégalement 100 000 euros par mois comme une soi-disant conseillère au Brésil sur le budget de Renault-Nissan, etc.
    N’oubliez pas que Carlos Ghosn a licencié des centaines de personnes dont certaines se sont suicidées. Il leur a enlevé la vie parce qu’il fallait faire la purge avant de signer l’alliance Renault-Nissan. Vous y avez pensé à ces pauvres familles et enfants restés demi-orphelins et dans une pauvreté que vous, j’en suis sûre, n’accepteriez pas ?
    De quel côté placez-vous l’injustice ? du côté de Ghosn ou des familles entières détruites pour satisfaire l’oligarchie couchée sur des matelas bourrés d’argent planqué.
    Essayez de ne pas déclarer la moitié de vos revenus au fisc et vous verrez ce qu’il adviendra. Vous ne dormirez plus de peur et aurez à rendre les comptes au fisc et à la justice, même pour 2 000 euros non déclarés.
    Les lois doivent être justes.

  130. @ Lucile | 08 janvier 2019 à 14:15
    « À ce propos je suis outrée de ce qui arrive à Carlos Goshn. »
    Une fois n’est pas coutume, concernant la façon dont est traité Carlos Goshn, je suis totalement de votre avis. Et je souscris à votre argumentation.
    Rappelons que les enquêteurs japonais voudraient lui faire signer des aveux… en japonais dont il ne connaît pas la langue.
    Carlos Ghosn est contraint au silence, ses avocats ne peuvent pas assister aux interrogatoires et n’ont pas accès à toutes les pièces du dossier.
    Sa garde à vue est prolongée de dix jours en dix jours sans véritable justification.
    La presse japonaise est très critique envers Carlos Ghosn, au point que l’on se demande si la présomption d’innocence existe au Japon…
    Il est apparu à son procès amaigri (il a pour tout repas trois bol de riz par jour), menotté comme un criminel, avec une corde autour de la taille pour parfaire à son humiliation.
    Si la justice française utilisait ce genre de méthodes, limite Gestapo, envers ses détenus, nous aurions toute la communauté internationale, la Cour européenne des droits de l’homme et même l’ONU sur le dos. Mais curieusement les Japonais non ! Allez comprendre !

  131. @ Achille | 09 janvier 2019 à 06:23
    « Si la justice française utilisait ce genre de méthodes, limite Gestapo, envers ses détenus (Carlos Ghosn), nous aurions toute la communauté internationale, la Cour européenne des droits de l’homme et même l’ONU sur notre dos ».
    Rassurez-vous, Ghosn s’en remettra. Il était PDG de Renault-Nissan et ce Monsieur aurait dû savoir qu’au Japon la justice ne rigole pas. Chez eux c’est très strict et la loi est appliquée à tous les échelons sociaux, riches ou pauvres, ils ne font aucune différence. L’ordre et la discipline chez les Japonais appartient à leur éducation et à leur culture et dès tout petit. Aucun compassion chez eux pour les fraudeurs, les corrompus, les voleurs, c’est pourquoi les Japonais ne comprennent pas pourquoi en France il y a un tel laxisme et un tel laisser-faire pour certains aux bras longs ou bien jugés quinze ou vingt ans après et laissés libres avec à la sortie une réprimande et quelques sous d’amende (des clopinettes par rapport à ce qu’ils ont pu engranger comme bénéfice personnel).
    Si en France on appliquait ne serait-ce que la moitié des lois à la japonaise, nous n’aurions pas autant de désordre et de corruption. Sans tomber dans la maltraitance. Vous n’êtes pas d’accord ?

  132. @ Ellen | 09 janvier 2019 à 16:59
    « Si en France on appliquait ne serait-ce que la moitié des lois à la japonaise, nous n’aurions pas autant de désordre et de corruption. Sans tomber dans la maltraitance. Vous n’êtes pas d’accord ? »
    C’est effectivement une question de culture. Mais en l’occurrence, il semble que nombre des accusations portées à l’encontre de Carlos Ghosn ne sont pas avérées. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est efforcé de démontrer dans son audience de comparution.
    Il s’agit clairement d’un règlement de comptes entre dirigeants du groupe Nissan-Renault. Les Japonais ont du mal à accepter que ce soit un étranger qui ait redressé une entreprise japonaise en perdition. Maintenant que Nissan est de nouveau à flot, ils trouvent tous les mauvais prétextes pour débarquer sans états d’âme celui qui est à l’origine de cette renaissance.
    Les Japonais ont montré par le passé qu’ils ne s’embarrassaient pas de scrupules quand il s’agit de terrasser un adversaire. Dans les années 37-45 les Chinois et les Américains ont pu s’en rendre compte. Les procédés utilisés sont parfois très en dessous de la ceinture. Pour eux seule la victoire est belle.

  133. La cagnotte des policiers a atteint un million d’euros. Le boxeur Gilet jaune est battu par KO à la première reprise ! 🙂

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