Contre un autre séparatisme…

Ce n’est pas le séparatisme qui, sur le plan social, menace en enfermant chaque communauté dans sa sphère, avec les risques d’indifférence ou d’hostilité. Le séparatisme auquel renvoie mon titre est bien plus grave : il s’agit d’une volonté de séparatisme humain.

Certaines femmes ont décidé, très sérieusement, de pratiquer « la grève du sexe et la sobriété sentimentale » (Le Monde).

De l’autre côté, chez les hommes, un mouvement s’est constitué en s’appuyant sur un masculinisme autarcique et agressif. Avec pour point commun, dans l’une et l’autre démarche, la revendication d’une indépendance absolue et d’une libération, selon eux, de tout ce qu’une vie commune pouvait engendrer de négatif et d’asservissant.

Loin de moi l’idée de contester les difficultés d’une relation amoureuse : la dépendance, trop souvent féminine, dans le domaine de l’existence domestique ; les multiples entraves à la liberté des femmes, soumises la plupart du temps aux charges d’un double métier – professionnel et familial ; le sentiment de dépossession éprouvé par des hommes mal à l’aise face à un nouveau féminisme plus militant, du moins dans son expression ; les blessures infligées à une masculinité qui n’est plus toute-puissante et doit s’habituer, jour après jour, à partager le pouvoir…

Je ne vois pas, dans ce constat qui pourrait être élargi, de raison qui nous contraindrait à sortir, par des solutions radicales, des embarras, des bonheurs, des tensions et des surprises qu’offre la quotidienneté amoureuse. Il me semble, au contraire, que celle-ci se grandit quand elle devient le lieu et l’instrument d’une réflexion, d’une prise de conscience, d’une élaboration commune d’un modus vivendi acceptable pour la femme qui désire se libérer – mais en demeurant au sein du couple et de la famille – et pour l’homme qui aspire à ce qu’on lui laisse au moins l’illusion de son importance.

Quels outils plus remarquables, plus efficaces pour faciliter cette évolution, qui n’a pas besoin d’être une révolution, que précisément les moyens que ce nouveau séparatisme vise à éradiquer : le sentiment et le sexe ?

Les élans du cœur et du corps représentent le miracle d’une pédagogie réciproque, douce, subtile et persuasive. Rien ne me paraît plus dangereux – et dans la ligne trouble d’une société abandonnant la grâce, la tendresse, l’exaltation des mots, le désir d’aimer et d’être aimé, pour un extrémisme sec et sans joie – que ce séparatisme qui croit guérir par la dissociation quand il faudrait unir par la fusion, ou du moins par ce qui s’en rapproche le plus.

Pour ma part, je m’en tiendrai, si j’ose dire, à une politique où mes progrès seront inspirés par mon épouse et mes défaillances imputables à moi seul.

Une politique qui s’opposera à ce séparatisme austère et belliqueux.

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Voir les Commentaires (25)
  1. « Quand on a un cancer au cerveau, on ne va pas voir un garagiste. » (Marchenoir).

    Alors pourquoi confier le ministère des Armées à Bruno Le Maire ? Après avoir écumé presque tous les portefeuilles (Agriculture, Économie, Affaires européennes), il revient encore, malgré une dette publique record et une économie en lambeaux.

    Son parcours littéraire et technocratique n’a aucun lien avec les enjeux militaires – dissuasion nucléaire, cybersécurité, opérations extérieures – qui exigent expertise et vision stratégique. Cette nomination illustre la politisation d’un ministère régalien, transformé en poste de recyclage pour carriéristes.

    Bruno Le Maire apparaît comme un ministre “multi-usage”, sans compétence spécifique, opportuniste, et dont la longévité politique contraste avec l’absence de résultats tangibles. Dans un contexte international tendu, ce choix affaiblit la crédibilité de la France auprès de ses partenaires.

    Et l’autre, Woerth, usé jusqu’à la trame, une autre époque révolue, c’est toujours faire du vieux avec du plus vieux. Il reste associé dans l’opinion publique à l’image d’un ministre « à affaires », ce qui lui colle à la peau depuis l’époque Sarkozy.

    Nous sommes fous, j’espère qu’ils vont dégager et vite !

    1. revnonausujai

      « j’espère qu’ils vont dégager et vite ! »

      C’est fait !
      Toutefois, je pense que nommer Le Maire était une bonne idée : dans le concours pour le prix du ministre aussi nul que néfaste, il était antisportif que Barrot soit esseulé comme représentant de l’équipe masculine face aux trois prototypes que sont Berger, Borne et Montchalin.
      Mieux vaut en rire !

  2. Peu importe que le cavalier soit une cavalière, l’être humain a la capacité spirituelle de maîtriser ses montures romantiques pour écrire lucidement son roman.
    Ou et ce qui revient au même, l’être humain est la monture et le cavalier, peu importe le sexe des deux entités, en même temps comme disait l’autre avant d’être lapidé.
    Ce qui signifie, quand on applique cette analogie au niveau politique, que les divorces des passions tristes du romantisme ne trouveront leur conciliation que dans la mesure ou des responsables sauront assez maîtriser leurs montures pour écrire le roman national français, ou est formulé avec incandescence le choix vital pour l’humanité tout entière entre l’amour ou la destruction.
    Non, ne le sifflez pas !

    1. « …des responsables sauront assez maîtriser leurs montures pour écrire le roman national français »

      Et ensuite ils porteront le toast traditionnel des Hussards de toute nationalité, qu’ils soient Français, Allemands ou Autrichiens :
      « À nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les montent ! »
      Dites, Aliocha, vous n’êtes pas très romantique dans vos métaphores. Je suis déçu.

    2. @ Tipaza

      Vous finirez par comprendre que le romantisme est la négation de l’amour.
      Je vous laisse, en compagnie du hussard Nebout, confondre les amoureux avec leurs montures.

    3. Robert Marchenoir

      « Les divorces des passions tristes du romantisme ne trouveront leur conciliation que dans la mesure ou des responsables sauront assez maîtriser leurs montures pour écrire le roman national français. »

      Alors non. Surtout pas. « Écrire le roman national » français (variante : « inventer un nouveau narratif »), ça veut dire, en bon français : trouver les bons mensonges qui vont, une fois de plus, flatter le peuple tout en maintenant les institutions qui font sa ruine. Ça veut dire : renouveler la propagande afin que la démagogie fonctionne quelques années de plus.

      Je suis atterré par le nombre d’éminences (politiciens, intellectuels, journalistes…) qui énoncent cette énormité sans se rendre compte à quel point elle les incrimine.

      Ce qui est sous-entendu, à chaque fois, c’est : avant , nous avions le communisme pour servir d’opium au peuple, et c’était tellement bien ! Nous avions aussi la gauche en général, le catholicisme, le gaullisme, le mythe de l’État sauveteur, fort et stratège…

      La religion ne saurait être un substitut à une bonne politique. L’homme providentiel ne peut rien si l’on ne s’est pas auparavant entendu sur les décisions qu’il aurait à prendre.

      Encore heureux que le communisme ait, sinon disparu, du moins perdu de son prestige et de son incarnation sous forme de parti s’en réclamant explicitement. Il y a des gens pour regretter cela, vraiment ?

      Il y a des gens pour regretter à voix haute qu’on ne puisse plus embobiner le peuple en lui racontant de belles histoires, en l’enfumant avec des illusions et des utopies ? Encore heureux que « la puissônce de la Frônce dans le monde » ne convainque plus les foules. Encore heureux que « faire payer les riches » soit de plus en plus contesté – quoique pas suffisamment.

      Ce dont nous avons besoin, c’est justement d’hommes politiques qui cessent de nous écrire des romans, de nous raconter des histoires, et qui nous expliquent la réalité telle qu’elle est. Préalable indispensable à son amélioration.

    4. @ Robert Marchenoir

      Le romantisme est mensonge, révolution, communisme, si tous les gars du monde, etc.
      Le roman décrit la vérité intérieure de l’auteur, base sur laquelle il lui est possible de s’inventer alors un futur, non plus sur un désir hypothétique mais sur la réalité.
      Il en va exactement de même pour les groupes humains, qui fonctionnent comme les individus.

      https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_2.djvu/29

  3. Les références littéraires, romantiques ou courtoises, sont inutiles, tant l’expression romantique apparaîtrait tellement étrangère ; il faut dire que nos poètes et auteurs de l’époque menaient une existence peu compatible avec leurs inspirations. Puis, soyons sincère, ils papillonnaient beaucoup. Il faut relire les Soirées de l’Arsenal pour sentir ces méfaits sous la plume légèrement ironique de Nodier : à lire entre les mots. Mort à crédit est préférable, l’Amant de Lady Chatterley une aimable plaisanterie.

    Quant au quotidien, i.e. le mariage bécasson, c’est un drame aux épisodes aussi divers que nombreux, tirant leur origine de la banale nature humaine comme des diverses découvertes que la cohabitation engendre. Certaines caricatures de Daumier sont très révélatrices sur le sujet. À l’opposé, certains contemporains comme Aragon, un adepte du massacre, adorateur des élites soviétiques, brament qu’il n’y a pas d’amour heureux, après avoir craché sa haine contre son pays, son lieu de vie, et erré d’amour fou en amour illicite, opportun, comme tous les magots de gauche.

    Les unions passagères doivent être satisfaisantes, comme une bouteille de champagne : la plupart du temps, c’est du mousseux à voir leur brièveté. Comme les mariages d’occasion : c’est drôle, on s’amuse bien, costumes et falbalas. Et on peut recommencer l’expérience, pour peu qu’une législation aux bras baissés admette que c’est une affaire privée n’engageant pas les fondements de la communauté nationale. Cela va bien avec l’excuse absolutoire du meurtre de l’amant surpris dans le lit conjugal qui s’évapore avec la labilité institutionnelle.
    Dans ces conditions, qu’importent les maritornes camionneuses ou les manières exquises des adeptes de la jaquette. Tout cela a toujours existé, même si certains s’en plaignent comme les insulaires de Lesbos qui ont réclamé en vain de ne plus être appelés les Lesbiens et Lesbiennes.

    Ces ménages, qui ont cavalé après le mariage, ne sont pas meilleurs ni plus stables que les autres, fondés entre humains, également atrabilaires, volages, sales ou mauvais amant-es.
    Tout le monde connaît un ménage de majuscules agglomérées à un + révélateur de l’évanescence de son inspiration et s’applique à en reconnaître la bonne impression sociale.
    Dans les faits, cela ne fait ni de meilleures femmes, ni de meilleurs hommes, même en éliminant les fantasmes de passages plus ou moins étroits entre les genres, voire leur cumul.

    On croira peut-être à une hostilité ou une manifestation hypocondriaque de vieillard. Sans en écarter la possibilité, je crois que c’est plutôt une indifférence lasse.
    Comme tout homme à peu près équilibré, je trouve les femmes charmantes, agréables en général à fréquenter, mais comme tout individu un tantinet égoïste, l’exacerbation de leurs qualités au service d’une indépendance vengeresse, me semble sans intérêt. Heureusement qu’elles sont pilotes, soldates, sportives de haut niveau, actrices éminentes, cheffes d’entreprise, gendarmes (gendarmette n’a aucun sens, il s’agit de gens d’armes et gens est neutre, par abandon de la gens au féminin, en latin, mais par ailleurs patrilinéaire, admirez la synthèse).

    Pour l’avenir, tout a été dit, filmé, cartographié, imaginé, mixé, alambiqué, ce n’est pas la peine d’en faire des tonnes. Les femmes vivent comme elles l’entendent, les hommes aussi, chacun exposant parfois ses travers et ses excès.

    Quant au séparatisme, il fait bon marché des enfants, on lui doit sans doute une perte de repères sociaux, une intervention des organismes d’État, comme toujours, sous la houlette de l’ordre public, ou de la charité, vertu théologale qu’on affecte maintenant plutôt à la qualité de nos dirigeants, parfois de nos juges.
    Quant aux séparations aimables, feutrées, en bonne entente, garde partagée, sourires et pognon répartis, grand bien pour leurs auteurs. C’est plus rare qu’un mariage réussi, au féminin comme au masculin.

  4. Robert Marchenoir

    Pendant que la communiste enragée Sandrine Rousseau déconstruit l’homme, Le Monde déconstruit la langue française. Je suis allé voir l’article que vous indiquez.

    De même que les viragos interviewées « inventent » une nouvelle féminité (qui est vieille comme le monde : ça s’appelle le lesbianisme), le journaliste du « quotidien de Beuve-Méry » invente de nouveaux verbes, qui n’ont jamais existé et dont on n’a pas besoin (pas davantage qu’un surcroît de lesbiennes).

    Les dames qu’il cite ne disent pas des trucs, elles « déroulent », elles « débobinent », elles « imagent » (du verbe imager, bien connu), elles « cadrent » (et si t’es en dehors du cadre, fais gaffe à tes roustons).

    Parmi celles que Le Monde croit utile d’interroger en tant que références sur le sujet, figure la célébrité mineure Ovidie, qui a essentiellement fait carrière sur son dérangement mental et son obsession sexuelle.

    La lecture de sa biographie est consternante. Comment cette, euh… femme a-t-elle pu devenir professeur d’université, obtenir un doctorat en « sciences humaines et humanités » (le nom même de la discipline est grotesque), se faire interviewer par Philosophie Magazine, parvenir en finale du prix Albert Londres et être nommée « commissaire suppléante » au Centre national du cinéma (rien que le nom de la fonction fleure bon le communisme reconstitué, voire maintenu) ?

    La présentation de sa thèse (interdite de lecture au public : la supercherie risquerait d’être éventée) est représentative de la pipologie à quoi se réduit désormais une bonne partie de l’université françouése :

    « Outre la question du réel et son axe véritatif, le cinéma n’a jamais cessé de se confronter à de nouvelles trahisons : la trahison de classe (les frères Lumière), la trahison de genre (le male gaze), la trahison politique (Godard) et la trahison spectatorielle. […] »

    « Nous démontrerons que le roman graphique, en tant que scénarimage, constitue une forme de propédeutique à la pratique cinématographique. Et qu’il peut être le lieu d’une expression sincère affranchie des contraintes tant de la défaillance des langues que de la trahison filmique. »

    En matière de défaillance de langue, Madame Ovidie semble en connaître un rayon. Et je ne fais pas allusion à sa vaste expérience pornographique, d’abord en tant qu’actrice puis en tant que réalisatrice, à quoi semblent se réduire, en réalité, ses compétences.

    Bien entendu, elle est d’extrême gauche et végétarienne (comme Hitler). Dans sa fiche Wikipédia, qu’elle a très vraisemblablement rédigée elle-même, elle tient à mentionner qu’elle a créé un festival du film de chiens – ça a l’air d’être une blague, mais non, c’est tout à fait sérieux. À ce stade, on a envie de vérifier s’il n’y aurait pas un peu de zoophilie dans sa, euh… « filmographie ».

    De bout en bout de cette fiche biographique interminable et complaisante, il n’y a pas un mot sur la famille qu’elle aurait fondée, un mariage, un couple, des enfants – seulement un « petit ami » anonyme avec lequel elle a fondé, à l’adolescence, une antenne de la « Section carrément anti-Le Pen ».

    Et c’est à cette malade mentale de 45 ans que Le Monde va demander des conseils sur la façon d’envisager les relations entre les hommes et les femmes aujourd’hui.

    Quand vous avez un cancer au cerveau, vous allez consulter un garagiste, vous ?

    Après des décennies de propagande de ce tonneau, étonnez-vous que certains hommes versent dans le « masculinisme »

  5. Mary Preud'homme

    Les préjugés d’où qu’ils viennent enferment dans un sens comme dans l’autre.
    Et quand je lis que l’homme, confronté à des revendications féministes souvent abusives, voire délirantes, devrait au moins conserver l’illusion de son importance, je me dis que cela augure très mal de l’avenir de notre société qui au contraire de ce qu’elle fait depuis quelque temps aurait dû pacifier et équilibrer les relations entre hommes et femmes et non en faire des adversaires, voire des ennemis. Avec au centre l’enfant innocent pris en otage et dont le droit est bafoué dès sa conception !

  6. Cher Philippe Bilger,

    Rarement mouvement sociétal ne s’est répandu aussi vite ni n’a fait autant de ravages dans la société.

    Suite à l’affaire Weinstein, la parole donnée à profusion aux enragées féministes dans les médias a fortement accéléré une tendance en cours depuis quelque temps, celle de la culpabilisation du mâle blanc occidental.

    Alors que l’évolution vers une égalité de droits et de devoirs entre hommes et femmes allait dans le bon sens, l’équilibre et l’harmonie retrouvés ont été brutalement brisés par le mouvement MeToo auquel hommes et femmes ont été sommés de se soumettre pleinement et sans délai.

    Contrairement aux apparences, ce sont les femmes qui en sont aujourd’hui les principales victimes, car c’est contraintes et forcées qu’elles adoptent la nouvelle norme des relations hommes-femmes.

    Tout ce qui participait de la tradition française et occidentale de la séduction, de la galanterie, de la courtoisie et même de la relation amicale* a tout simplement disparu. On ne s’adresse à une femme qu’avec moult précautions et son caractère spécifique est tout simplement ignoré. Elle-même se sent désormais coupable lorsqu’elle met en évidence sa féminité.

    Pour une femme en quête d’une relation affective ou amoureuse, ce retour du puritanisme d’antan conduit à une équation quasiment insoluble : les hommes n’osent plus la solliciter, et l’évolution de la société ne lui permet pas encore de solliciter un homme. Et surtout il est hors de question pour elle de s’affranchir de la nouvelle moraline en vigueur.

    Au-delà du séparatisme que vous évoquez, c’est surtout une invisibilisation des sexes qui est la conséquence de cette triste évolution : la femme, à l’insu de son plein gré, est presque devenue un homme comme un autre. Et n’a plus que ses beaux yeux pour pleurer une époque où elle existait en tant que femme.

    *J’en fais moi-même l’expérience dans la salle de fitness que je fréquente, où je suis souvent le seul homme : moi qui avais l’habitude de plaisanter, je me dois désormais d’être totalement transparent.

  7. « Rien ne me paraît plus dangereux – et dans la ligne trouble d’une société abandonnant la grâce, la tendresse, l’exaltation des mots, le désir d’aimer et d’être aimé, pour un extrémisme sec et sans joie – que ce séparatisme qui croit guérir par la dissociation quand il faudrait unir par la fusion, ou du moins par ce qui s’en rapproche le plus. » (PB)

    En fait, le summum du danger en la matière serait que tout ce qui relève des sentiments humains soit capté par le monde politique, avec sa rapacité bien connue à s’occuper de ce qui ne le regarde pas. Par exemple, si un père souhaite faire un cadeau à son fils ou à sa fille, il doit parfois en aviser le fisc, qui, avec son long nez, ses doigts crochus et son regard chafouin, vient troubler hargneusement un instant de complicité et de tendresse familiale qui ne devrait concerner que deux personnes…

    Alors, quand ces sentiments seront codifiés à leur tour par un Législateur dont la production ne se contentera pas d’être aberrante mais deviendra punitive avec sadisme, ce sera la fin des espoirs d’un monde aspirant à la liberté, avec de moins en moins de chances de la trouver.

  8. Herman Kerhost

    Je crois surtout que tous les délires de ces minorités agitées sont purement imaginaires.
    Je ne doute pas que des sondages montreraient une insatisfaction relative dans la population, mais je suis persuadé qu’un sondage auprès des hommes donnerait des résultats similaires.
    Dans la France profonde, au sein des familles prolétariennes, tout cela n’existe tout simplement pas : tout le monde, hommes et femmes, participe aux tâches ménagères, dont les plus difficiles reviennent aux hommes.
    Et si je devais parler de mon cas personnel, c’est encore plus éloigné des plaintes compulsives de ces demoiselles…

  9. On vit une époque fantastique ! Le progrès de la place des femmes dans la société et le regard qui a changé, c’est très bien.
    Mais, comme souvent, l’excès se découvre des jambes aussi : alors là, c’est le déversoir de tout et l’emballement partout.

    J’aimais travailler avec les femmes dans les bureaux d’études techniques : elles avaient des qualités d’écoute supérieures. Quand il s’agissait de modifier des éléments qu’elles projetaient, elles ne ressentaient aucun besoin de se sentir contrariées. Au contraire, elles profitaient de l’occasion pour imaginer une autre façon de travailler et, éventuellement, de progresser. Les hommes, c’est parfois plus rigide : étant pionniers dans notre système constructif, certains acceptaient mal de se plier à nos exigences formulées.

    Bon, bon… L’avenir, on verra. Mais en plus d’être un archipel, notre pays — et d’autres aussi — est devenu aussi compliqué que de choisir une teinte dans un bottin de couleurs pour peindre un mur qui n’en demandait pas tant.

    Aujourd’hui il y aura foule au stade. L’amateurisme a ce côté désuet et frais que n’ont plus ces pleurnicheurs du foot professionnel, qui me sortent par les yeux avec leur cinéma et l’agressivité qu’ils témoignent envers les arbitres.

  10. La prisonnière s’est échappée de la prison du désir et, sans son maître, a perdu toute identité.
    Voilà l’heure de l’amour arrivée, quand il n’y a plus de soumission et que le dominant se retrouve dans l’eau d’un bec désormais inutile à s’octroyer, même pour celle qui pensait s’en doter en rétribution des sévices passés.
    Je ne te prendrai plus, vois-tu, mais m’offrirai à ton offrande pour, en ce mutuel renoncement, accéder à l’Éden des promesses tenues, cet espace de paix protégée où l’Amour, unique divinité, saurait nous offrir enfin, lui qui nous connaît, l’union des cœurs séparés à tout jamais.

  11. Xavier NEBOUT

    Le cerveau de l’homme et de la femme ne fonctionne pas de la même manière. Les hémisphères cérébraux sont plus connectés chez l’un que chez l’autre, ce qui induit une plus grande indépendance de l’état émotif chez l’un, davantage d’intuition chez l’autre.
    La femme a besoin d’être belle, l’homme d’avoir l’air fort. L’une de porter des bijoux, l’autre une arme.
    L’un s’appelle papa comme premier a – première parole, l’autre maman – mon a à moi.
    Le père vit pour le salut des âmes de sa famille ; la mère vit pour l’honneur de son époux et la gloire de son fils.
    L’un a besoin de dominer, l’autre de se donner.
    Telle est la nature et au-delà même de l’humanité tant le dressage d’un cheval aux airs enlevés se fait dans une complicité de domination par la superbe, celui de la jument dans une complicité de domination par la beauté.

    Alors il n’y a que les dégénérés du siècle occidental pour tenir la femme égale de l’homme au lieu d’équivalente, et ne pas vivre conformément à sa nature, c’est-à-dire dans l’Esprit, où l’un a vocation à être le chef de la famille, et l’autre la maîtresse du foyer, et cela pour l’un dans l’ordre de la transcendance, et l’autre dans celui de l’immanence.

  12. « Pour ma part, je m’en tiendrai, si j’ose dire, à une politique où mes progrès seront inspirés par mon épouse et mes défaillances imputables à moi seul. » (PB)

    D’où j’en conclus que c’est l’anniversaire de votre épouse. C’est ce que je dis une fois l’an à mon épouse.
    Bon anniversaire Madame Bilger.
    Tous mes vœux, sincèrement, pour le travail que vous effectuez avec un humour indépassable.

    L’amoureux dans l’illustration tient solidement le poignet de la damoiselle, pour éviter une gifle peut-être ?
    Car enfin il y a bien d’autres façons d’enlacer une femme… si elle est consentante.
    Et encore il s’agit d’une représentation du baiser au Moyen Âge, dans les temps modernes, le baiser ressemble à une prise de catch, où la femme est à genoux et serrée dans une prise dite d’étranglement par les bras de l’homme.

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    Ce qui prouve que la relation homme-femme n’a jamais été facile.

    Ceci dit, nos féministes patentées n’ont rien inventé. Déjà pendant la guerre de Péloponnèse, Lysistrata, féministe avant l’heure, souleva la gent féminine, l’incitant à faire la grève du sexe pour mettre fin à ladite guerre.

    Bon, redevenons sérieux, les blagues du dimanche se doivent d’être brèves.

    Je ne lis pas le séparatisme féminin que vous décrivez de la même façon.
    Avec ma manie de tout conceptualiser, il me semble qu’il s’agit d’une manifestation supplémentaire de ce détestable état d’esprit de renoncement qui court dans nos sociétés.

    Renoncement au sexe, au sexe hétéro, je précise parce que…
    Renoncement chez les Végans à la consommation de viande et, pire, à l’utilisation de tout objet fabriqué avec des éléments d’origine animale.
    Renoncement au futur, avec cette formule en guise d’excuse dans une partie de la jeune génération : « No Futur ».
    Renoncement à franchir l’obstacle quand il se présente, renoncement aux sacrifices pour apurer la dette.
    Et, cerise sur le gâteau, renoncement au 49-3 ! Non mais franchement !
    Jusqu’à présent je pensais et le disais « plus nul que Hollande comme dirigeant, tu meurs ! «
    Ben non, on ne meurt pas, du moins quand on s’appelle Lecornu.
    Renoncer à un des points forts de notre Constitution, et y renoncer volontairement !

    Quand les bornes sont franchies il n’y a plus de limites, disait un humoriste, il ne savait pas que ces bornes seraient franchies par celui qui a pour mission d’en faire des limites infranchissables et des pivots du fonctionnement de l’État.

    Pour faire bref, si j’ai bien compris, l’État de droit est intangible et inaltérable sauf lorsqu’il peut obliger un Premier ministre à affronter son opposition, auquel cas on l’oublie, et le susnommé Lecornu se désarme tout seul, joue les petits, les faibles, feint d’être la future victime, pour éviter la gifle qu’il mérite au centuple.
    Il existe des mots pour qualifier ce comportement, comme c’est dimanche restons polis.

    P.-S. : pour ceux qui veulent souhaiter un bon anniversaire à leur épouse ou simplement leur plaisir, dans l’esprit de la conclusion du billet je suggère un petit Louis Aragon, mis en musique par Jean Ferrat :

    https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00013289/jean-ferrat-que-serais-je-sans-toi

  13. « …et pour l’homme qui aspire à ce qu’on lui laisse au moins l’illusion de son importance. » (PB)

    Je pense que la femme et l’homme ont besoin de cela. Que chacun, dans un couple ou ailleurs, a besoin du sentiment qu’il soit pris en compte, et que l’amour voire l’équité devrait y conduire pour chacun.

    L’amour, le sexe ? Un bateau qui prend l’eau de quelque côté, toujours, par la soumission de la femme et souvent par la relégation des homosexuels, et par les ressentiments croisés de tous contre tous, aujourd’hui.

    Qui aime ne devrait-il pas plutôt dire à l’autre merci d’exister, soleil dans son ciel ? Du moins quand il a la chance d’en être aimé, sans quoi il n’est que troubadour jeté au vent, échappant toutefois, et c’est heureux, tant à une solitude absolue qu’à des meutes dont les grognements couvrent de leurs jappements les amours et les arts.

  14. Nous avons résolu le problème des tâches ménagères.
    Je fais les taches.
    Mon épouse fait le ménage.

  15. Dans une société en pleine effervescence où la cellule familiale n’a plus grand-chose à voir avec celle qui existait encore jusque dans les années soixante, le romantisme n’a plus sa place.
    Aujourd’hui nous assistons à une profusion de couples recomposés, de mères et même de pères célibataires qui mènent une vie sentimentale et sexuelle débridée, sans aucun repère moral.
    Le féminisme qui, au départ, devait défendre le droit des femmes, est devenu un mouvement androphobe pour qui les hommes sont tous des prédateurs sexuels en puissance (en particulier les hommes blancs de plus de cinquante ans).

    Désormais, il faut se référer aux orientations sexuelles diverses et variées du genre LGBTQIA (*) qui distordent complètement les relations entre un homme et une femme, voire entre personnes du même sexe.
    Pour faire des enfants il est possible d’avoir recours à la PMA et bientôt sans doute à la GPA.

    Le romantisme est mort. Le XXIe siècle a tout effacé, avec un mode de vie axé sur le repli sur soi qui est encouragé par les réseaux sociaux et l’usage compulsif des smartphones.
    Le séparatisme est là et je ne vois pas ce qui pourra l’éradiquer.

    (*) Que signifie « LGBTQIA+ » ? Par L, on entend « Lesbiennes », par G « Gays », par B « Bisexuel·le·s », par T « Trans », par Q « Queers », par I « Intersexué·e·s », par A « Asexuel·le·s » ou « Aromantique·s » et le + inclut les nombreux autres termes désignant les genres et les sexualités.

    1. « Que signifie « LGBTQIA+ » ? Par L, on entend « Lesbiennes », par G « Gays », par B « Bisexuel·le·s », par T « Trans », par Q « Queers », par I « Intersexué·e·s », par A « Asexuel·le·s » ou « Aromantique·s » et le + inclut les nombreux autres termes désignant les genres et les sexualités »…

      Ouf ! J’avoue que j’avais une vague idée, mais là au moins c’est clair. Même l’IA aurait un peu de mal à s’y retrouver. ;-))

    2. hameau dans les nuages

      J’aime bien votre côté réactionnaire 🙂

      Ah le romantisme ! Je me vois encore, amouraché d’une sympathique demoiselle créchant boulevard Saint-Germain. Amoureux transi et lui déclarant ma flamme, elle m’avait dit non. Respectueux de la gent féminine, je m’inclinais. Bien plus tard, elle me précisa que son non voulait dire oui. La psychologie féminine est très complexe… Alors je ne vous dis pas, au train où vont les choses, quand on se retrouve dans une gare de triage comme celle que vous indiquez.

    3. Vous avez dû plancher grave sur la théorie des genres pour arriver à nous sortir ce genre de laïus confusionnel et psychédélique sur une nouvelle société gauchiste et matérialisée, où tous les repères humains auraient, prétendument, disparu ! De la graine de gourou illuminé qui ne recule devant rien pour parvenir à ses fins !
      Pas très convaincant, fort heureusement, votre prêchi-prêcha reste sans effet pour la majorité des gens (y compris nos jeunes) qui, contrairement à vous, continuent de rêver et refusent de se laisser piéger par ce baratin insipide, destructeur et malsain.

    4. LGBTQIA = Responsables de la baisse de la démographie française, remplacée par le
      multiculturalisme importé hors de l’UE, qui se charge de combler le vide à grands pas.
      Pauvre France !

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