Charles de Gaulle, Philippe de Gaulle : tel père, tel fils ?

D’abord un immense respect pour la qualité du lien entre le fils, amiral âgé de cent ans, et le père et sa mémoire, le général.

Je n’ai pas la moindre envie de traiter les propos de Philippe de Gaulle de manière ordinaire en les réduisant à une sorte d’inconditionnalité banale (Figaro Magazine). Qu’on le veuille ou non, avec cette famille, quelle que soit l’approche, on est toujours un peu dans l’Histoire de France !

Pourtant on n’est pas contraint non plus à une révérence de principe qui nous ferait approuver sans discussion tout ce que le fils dit du père, même s’il est naturel que le premier ne soit inspiré dans ses réponses que par l’admiration du second.

Dans l’entretien auquel je fais référence, Philippe de Gaulle explique et justifie la démarche évolutive de son père à l’égard de l’Algérie – promise française quand il est revenu au pouvoir puis peu à peu conduite sans regret à l’indépendance – parce que le général considérait que « ce n’était pas la France qui profitait de l’Algérie mais l’Algérie qui vivait de la France ». Il était par ailleurs profondément convaincu par l’impossibilité d’une assimilation entre des mondes et des cultures trop différents les uns des autres.

Index

Cette cruelle lucidité qui s’est avérée juste serait aujourd’hui vouée aux gémonies mais je suis sûr que Charles de Gaulle n’en aurait cure. Sa politique était d’abord celle qu’imposait le réel.

Cela ne signifie pas qu’on est obligé de valider l’analyse chiffrée un peu sèche du sort des harkis, maltraités par le père approuvé par le fils. Il y a là comme un manque de sensibilité que le pragmatisme et sa ligne de conduite ne rendent pas nécessaire à tout coup.

À dire vrai, j’ai surtout été frappé dans cet entretien par la « condamnation énergique de l’emprise de la justice sur la vie politique » de Philippe de Gaulle. Je n’ai jamais été accordé avec cette vision qui aurait dû inciter la Justice à demeurer passive devant les errements et les transgressions de certains politiques au prétexte que l’électeur serait le seul juge. Je sais bien que cette opinion est partagée par beaucoup mais j’ose maintenir qu’elle est erronée. Je suis lassé d’entendre dénoncer l’emprise de la justice sur la politique – notion fantasmée – comme si on regrettait le bon vieux temps de l’emprise de la politique sur la justice.

Il est vrai que dans ce domaine le général estimait que l’état de droit se réduisait à l’Etat et donc à lui-même.

En revanche, Philippe de Gaulle battant en brèche « le caractère exagéré de cette idée que c’est la fin de la France » me paraît se situer dans le registre qu’on attendait de lui et je ne doute pas que son père, malgré son pessimisme foncier sur les Français, n’aurait jamais cru à cette disparition ni admis cette résignation triste.

De ces échanges, avec le général mis en lumière par l’amiral, se dégage encore plus la certitude que le général de Gaulle était unique, pour les quelques ombres comme pour les multiples lumières, et qu’il ne sert à rien aux politiques d’aujourd’hui de se dire « gaullistes » quand l’Histoire a fait le général et qu’ils ne font plus l’Histoire.

Philippe de Gaulle annonce que cet entretien sera le dernier. Espérons que non. Une voix comme la sienne, portée par ce dont elle hérite et qu’elle porte, doit encore se faire entendre.

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Voir les Commentaires (70)
  1. Il y a trois points qui ont attiré mon attention dans les propos de Philippe de Gaulle :
    1- « Pécresse peut ressusciter la droite »
    Droite très instable au demeurant puisque ce parti n’a cessé de changer de sigle depuis sa création, passant de l’UNR, à l’UDR, au RPR, à l’UMP et enfin (pour l’instant) LR, chaque président de ce parti voulant laisser son empreinte tout en se revendiquant de la pensée du Général.
    Mais il est normal que le fils du fondateur du parti gaulliste soutienne la candidate de LR. Je crains toutefois qu’il ne coure vers une grande déception vu la façon dont se déroule la campagne de Valérie Pécresse.
    Elle essaie de nous jouer la « grosse méchante » en voulant « ressortir le Kärcher de la cave », entreposé par Nicolas Sarkozy.
    Nul doute que cette menace va terrifier les banlieues. 🙂
    2- Parlant d’Emmanuel Macron, il estime par ailleurs qu’il n’a « pas démérité ».
    Voilà qui ne va sans doute pas vraiment plaire à la candidate LR et à ses conseillers, qui s’évertuent à trouver tous les défauts de la Terre à EM, au point d’ailleurs d’en devenir ridicules. Mais même ses propres fils, notamment, Yves et Pierre, entretiennent d’excellentes relations avec Emmanuel Macron. Par contre beaucoup moins avec Éric Zemmour dont ils n’apprécient pas du tout qu’il se revendique de la pensée gaullienne
    3- « Éric Zemmour s’amuse et sème la pagaille, peut-être d’ailleurs à la demande d’Emmanuel Macron ».
    En somme le fils du Général associe Éric Zemmour au personnage Tullius Détritus de l’album La Zizanie des aventures d’Astérix. Il est vrai que tant dans le comportement que dans le physique il y a une certaine ressemblance.
    Là où je trouve qu’il s’égare un peu c’est quand il laisse supposer que c’est à la demande d’Emmanuel Macron que Zemmour sème la pagaille
    Si le soir à 20H, il avait regardé l’émission « Face à l’info » sur CNews, où pendant deux ans, Éric Zemmour n’a cessé d’éreinter EM, il n’aurait jamais dit une chose pareille. Mais on pardonne tout à un centenaire aussi glorieux que lui.

  2. Bonjour Philippe,
    « Je n’ai jamais été accordé avec cette vision qui aurait dû inciter la Justice à demeurer passive devant les errements et les transgressions de certains politiques au prétexte que l’électeur serait le seul juge. »
    Je ne saurais que « plussoyer ».
    Ceux qui arguent pour que les juges n’interviennent en rien entretiennent volontairement la confusion entre intention délibérée et erreur.
    Lorsqu’une erreur est commise, par méconnaissance ou autre, dans le cadre d’une fonction politique, nos politiciens ont rarement, jamais, l’attitude correcte et simple de dire, je me trompe, je corrige.
    Ils ont l’habitude de « baratiner » et, j’en suis d’accord, l’électeur, souvent complaisant, tranchera.
    Lorsqu’on « malveille » il est évident, à moins de considérer que le politicien soit hors nos lois, qu’il est normal que la justice passe.
    Affaire libyenne, Sarkozy, Guéant, sang contaminé, Fabius, Dufoix, Mutuelles de Bretagne, Ferrand, les affaires du SAC en son temps, affaire Pellerin, Pasqua, Chirac… Boulin ?? Yann Piat, F. Fillon…
    En quoi le politique, s’il commet un abus de biens sociaux, provoque des morts violentes… devrait-il être exempt de rendre des comptes ?
    Il faudra, je le redis, à la fin de cette pandémie, se pencher sur les rapports qu’auront eu tel ou tel avec les laboratoires, pour comprendre les interventions, les choix faits.
    Et sanctionner le conflit d’intérêt.
    Quant à Philippe de Gaulle, quoi de plus normal que de rendre grâce à ce père que tout le monde célèbre et qui répondait à une des grandes aspirations actuelles, le besoin de probité personnelle dans son rapport au bien public.

  3. Cela ne signifie pas qu’on est obligé de valider l’analyse chiffrée un peu sèche du sort des harkis, maltraités par le père approuvé par le fils. 
    Maltraités ?
    Qu’en termes pudiques ces choses-là sont dites…
    Ils ont été tout simplement désarmés et abandonnés au FLN, donc aux tortures et parfois à la mort…
    https://www.harkisduvar.com/temoignageharkirezigat

  4. Xavier NEBOUT

    La justice en sa racine divine, qu’il s’agisse du mot qui l’incarne ou de la vérité qui est son essence, ne peut être de ce monde.
    C’est pourquoi elle n’a pas su quitter la robe de prêtre de l’ancienne justice ecclésiastique.
    La justice qui y échappe est la justice administrative, à l’image de celle décrite ici, précisément créée pour en faire échapper le politique. Les de Gaulle ne savent manifestement pas grand-chose du droit, et ne se sont pas donné la peine d’écouter ceux qui le connaissent un peu.
    Le problème fondamental apparaît alors dans toute sa splendeur, celui de la nécessaire confrontation du pouvoir temporel avec le pouvoir spirituel. L’imposture consistant à habiller le premier avec quelques apparences du second aveugle les veaux hypnotisés par les « grandeurs » de la ripoublique, aboutissant au parfait couillonné qui pleure en chantant la Marseillaise .
    Aujourd’hui, d’autres fêtent le baptême de Jésus, lourd de signification dans l’histoire de l’humanité, mais cela n’intéresse plus personne.

  5. hameau dans les nuages

    @ Exilé | 09 janvier 2022 à 10:33
    Et par convenance pour ce blog, je ne rajouterai pas les photos idoines.
    Il a bonne mine le fiston quand on voit maintenant la déferlante des Algériens venant se réfugier chez ses ennemis et même occuper des lits d’hôpitaux au moment où on accuse les non vaccinés de les occuper indûment.
    ——————————————-
    @ Jérôme | 09 janvier 2022 à 09:42
    « Il faudra, je le redis, à la fin de cette pandémie, se pencher sur les rapports qu’auront eu tel ou tel avec les laboratoires, pour comprendre les interventions, les choix faits. Et sanctionner le conflit d’intérêt. » »
    Hélas cela va bien plus loin que des motifs financiers. Ceux-là s’appuient aussi sur l’incompétence et la veulerie d’une partie du corps médical alors que tout est à leur disposition pour s’informer sur la catastrophe annoncée.
    Perseverare diabolicum:
    https://zupimages.net/viewer.php?id=22/01/op0m.jpg

  6. xavier b. masset

    L’amiral est l’un de ces fils qui furent sapés par papa, fils aspirés dans le sillage d’un paternel à la longue traîne, absorbés par les remous de son hélice, emballés-pesés dans les flots qui les rejettent vers le large, inspiration bordée, sans grande ouverture autre que sur la mère.
    Pas une nouvelle tête ne devait dépasser de l’encolure de son père, comme un Messie sans cri sur la croix, « Père, pourquoi m’avez-vous haubané sur la grand-vergue ? », interdit d’expression.
    Il pourrait avoir l’âge de Mathusalem, ou, comme dans l’histoire étrange de Benjamin Button écrite par Fitzgerald, celui d’un nouveau-né, on ne s’apercevrait de rien, de même que n’en noteraient rien les journalistes partis au désert pour l’interviewer.
    Le pire est que chacun, dans la hiérarchie navale, s’entendît pour ne pas plus avancer que ça sa carrière.
    On le tenait pour un commandant de la flotte chinoise de 1998, encore incapable de fournir un plan viable pour l’invasion de Taïwan, comme si l’on doutait de ses capacités si un jour la France eût à envahir l’île d’Yeu occupée par une puissance étrangère.
    La France fut cruelle avec lui.
    C’est le lot des fils de nos présidents passés (que ceux d’aujourd’hui aient clos ce canal d’arrivée séminale de la reproduction de soi-même montrerait qu’ils tiennent à faire cesser ces carnages d’humiliation), les rejetons de François Mitterrand nous prennent à témoin, leur chemin de médiocrité ne fut qu’un Canossa à la Bourdieu, une illusoire démarcation biographique, une distinction par l’absurde.
    Ce qu’il fait dire à son père à propos de la situation du pays n’a pas plus d’impact que l’artificielle multiplication des néo-gaullistes contemporains, qui ré-entonnent à leur manière le discours du Général en juin 1958 au balcon de la grande maison blanche du gouvernement d’Alger.
    Charles de Gaulle appuierait, là où ça fait mal, peut-être plus fortement que Zemmour ou Pécresse (et Mélenchon d’une façon).
    Colombey-les-Deux-Pagodes en ligne de mire, papier du discours de Phnom Penh avalé en toute hâte, d’une seule goulée.

  7. De Gaulle était un Zemmour avant l’heure, il avait prédit ce qui nous arrive.
    JM Le Pen avait repris les propos de de Gaulle, Zemmour les propos de Le Pen.
    En somme, ces trois-là ont été vilipendés par la gauche, son omerta et ses oeillères, pour avoir dit des vérités qui nous sautent aux yeux aujourd’hui.
    Zemmour reste le meilleur des trois au nombre des menaces de mort qu’ils reçoivent, ça devient même une discipline olympique, braver le fascisme macronien extrême gauchiste, il faut en avoir, Zemmour en a et à revendre.
    Le plus proche de De Gaulle pour moi c’est Zemmour point barre, s’il ne se présente pas pour cause de parrainages insuffisants, rien à cirer, j’aurai d’autres loisirs ce week-end là que celui d’aller voter pour des traîtres collabos islamogauchistes woke genrés progressistes immigrationnistes antiFrance antiBlancs anticathos.
    La méthode diabolique des parrainages à voix haute suffira pour empêcher Zemmour de se présenter, Macron , la gauche et les fascistes extrêmes gauchistes auront tout employé comme méthodes de terreur pour lui faire barrage, un super complot bien manigancé.
    Mais c’est complotiste de dire ça !
    BEN VOYONS !

  8. Philippe de Gaulle, honnête homme selon l’acception ancienne et homme d’honneur par excellence…
    Cela n’a pas dû être facile pour lui d’être le fils du grand général ! Et sans jamais réussir à se hisser à la hauteur de ce père qu’il admirait, choisir de se réaliser par d’autres voies et sans jamais démériter.
    Une vie presque effacée (par rapport à celle de son illustre père) et néanmoins entièrement consacrée au service de la France.
    Un bel exemple à méditer pour ceux qui font des comparaisons imbéciles ou saugrenues et se prennent pour de nouveaux de Gaulle…
    Et comme il est indiqué dans l’avant-dernier paragraphe du billet de PB, oui le général était vraiment unique. Ce que son fils savait mieux que personne et dont il continue à témoigner avec vigueur en dépit de son grand âge.

  9. Patrice Charoulet

    Un coup dur ?
    Ce dimanche 9 janvier, j’entends que le ralliement du député LR, Guillaume Peltier, à Zemmour serait, je cite « une défection et un coup dur pour Valérie Pécresse ».
    « Une défection », bon, un « coup dur », non, une surprise, pas du tout.
    Guillaume Peltier a d’abord été chez Le Pen, puis chez Mégret, puis chez Villiers, avant d’entrer chez les Républicains, en gravissant les échelons jusqu’à devenir numéro 2 .
    Voyant ses positions de plus en plus étranges, Christian Jacob lui a fait perdre sa vice-présidence. Et Guillaume Peltier est redevenu simple député.
    Qu’un homme qui a été tour à tour chez Le Pen, chez Mégret, chez Villiers, aille maintenant vers Zemmour n’a vraiment pas de quoi surprendre. Il est revenu sur ses pas et retrouve ses convictions du début, après avoir revêtu un costume d’emprunt.

  10. « Il n’est pas nation plus ouverte, ni sans doute de plus mystérieuse que la française ; point de nation plus aisée à observer et à croire connaître du premier coup. On s’avise par la suite qu’il n’en est point de plus difficile à prévoir dans ses mouvements, de plus capable de reprises et de retournements inattendus. Son histoire offre un tableau de situations extrêmes, une chaîne de cimes et d’abîmes plus nombreux et plus rapprochés dans le temps que toute autre histoire n’en montre. À la lueur même de tant d’orages, la réflexion peu à peu fait apparaître une idée qui exprime assez exactement ce que l’observation vient de suggérer : on dirait que ce pays soit voué par sa nature et par sa structure à réaliser dans l’espace et dans l’histoire combinés une sorte de figure d’équilibre, douée d’une étrange stabilité, autour de laquelle les événements, les vicissitudes inévitables et inséparables de toute vie, les explosions intérieures, les séismes politiques extérieurs, les orages venus du dehors, le font osciller plus d’une fois par siècle depuis des siècles. La France s’élève, chancelle, tombe, se relève, se restreint, reprend sa grandeur, se déchire, se concentre, montrant tour à tour la fierté, la résignation, l’insouciance, l’ardeur, et se distinguant entre les nations par un caractère curieusement personnel ».
    « Regards sur le monde actuel et autres essais » de Paul Valéry, extrait, écrit en 1927 sous le titre « Images de la France ».

  11. Claude Luçon

    Apparemment entre Philippe Magistrat et Philippe Amiral on se comprend en dépit de « la condamnation énergique de l’emprise de la justice sur la vie politique » de Philippe de Gaulle !
    Pourquoi nos médias ont-ils été si discrets concernant cette interview pourtant d’actualité politiquement, tous nos politiciens, de gauche à l’extrême droite, se veulent gaullistes il y a là l’indispensable référence !
    L’Amiral n’était-il pas politiquement correct vu par notre cohortes de commentateurs politiques ? et pas en phase avec les sondages ?
    Remarques, en vrac, avec une triste pensée pour sylvain :
    Première constatation concernant l’Amiral : la vieillesse n’est pas un naufrage, au moins chez les de Gaulle et les marins même si le père y pensait !
    Deuxièmement, Zemmour se veut gaulliste, l’inverse n’est clairement pas vrai quand l’Amiral déclare :
    « Éric Zemmour s’amuse et sème la pagaille, peut-être d’ailleurs à la demande d’Emmanuel Macron ».
    Un plaisantin, un pantin d’EM qui l’utiliserait pour saboter et diviser toute la droite ? Pourquoi pas ?
    Puis il ajoute :
    « Une chose est sûre: les Français se sont laissés aller pendant quarante ans, et le monde est redevenu dangereux. Il faut remonter la pente, et c’est encore possible. »
    Réconfortant ! Nous ne sommes pas vraiment au fond du trou ! Les musulmans n’en seraient pas la cause mais les Français eux-mêmes ? Zemmour se tromperait ?
    Il précise ensuite :
    « …aux idées portées dans les médias par Eric Zemmour, il intervient avec fermeté dans le débat récent autour de l’action de Philippe Pétain sous l’Occupation.
    « La thèse du glaive et du bouclier, développée dans les années 1950, et très à la mode aujourd’hui, est sans fondement. Pétain voulait mettre fin à la République pour lui substituer une autre morale », note-il, concluant alors: « On ne fait pas de réforme morale et politique sans être vainqueur. Si on est vaincu, toute prétention à la réforme est de la blague. »
    Et il pense du probable manipulateur de Zemmour :
    « Un président de la République dont il estime par ailleurs qu’il n’a « pas démérité » !
    En outre il se montre par ailleurs plutôt optimiste quant aux chances de la représentante désignée par Les Républicains et leurs alliés en vue du scrutin. « Valérie Pécresse peut ressusciter la droite ».
    Voilà qui est encourageant !
    Sachant que Zemmour n’a été jusqu’ici qu’un scribouillard pourfendeur de musulmans et que Philippe de Gaulle a été, en plus du fils de son père, Amiral de la Flotte puis sénateur de RPR/UMP de 1985 à 2004, on aurait tendance à croire l’Amiral plutôt que notre « petit kabyle juif » nouvellement converti à la chrétienté dont on attend la prochaine visite au Vatican.
    Enfin dit PB : « Une voix comme la sienne, portée par ce dont elle hérite et qu’elle porte, doit encore se faire entendre. »
    Et celle de Zemmour enfin se taire ajouterai-je !
    Merci aux deux Philippe pour ce réconfort au vieux gaulliste que je suis !

  12. Félicitations à Zemmour pour son opposition au déboulonnage de la statue de saint Michel aux Sables-d’Olonne.
    Sa venue a été très bien accueillie par Philippe de Villiers et beaucoup de vrais Français patriotes respectueux des racines chrétiennes de la France.
    Le fascisme islamogauchiste haineux violent continue, avec la complicité des institutions judiciaires gauchistes elles aussi, à détruire, déconstruire, déboulonner, éradiquer tout ce qui fait la fierté de la France et de son histoire.
    Zemmour démontre encore une fois qu’il est un vrai patriote, qu’ il aime son pays, en dénonçant avec une ténacité peu commune tous ces traîtres de cette fange de gauche antiFrance antiblancs anticathos, cette macronerie collabo islamogauchiste qui détruit notre nation.
    Zemmour restera dans l’histoire comme un grand résistant héroïque face au fascisme gauchiste islamiste, un héros, une icône de la liberté.
    Habitants du Mont-Saint-Michel, méfiez-vous, des drones suspects tournent autour de votre statue, pour repérage, pas pour faire des photos de cartes postales.
    P.-S.: bonne nouvelle pour les fascistes islamogauchistes anti-Zemmour : l’intérieur de la basilique de Saint-Denis vandalisé à coups de barre de fer.
    Une plainte a été déposée, ce qui a fait gondoler de rire les juges rouges du Saindenikistan avant de la jeter Allah poubelle.

  13. Lorsque Philippe de Gaulle concède que l’actuel président de la République n’a pas démérité, il doit s’inspirer de l’entrevue de son père avec Albert Lebrun en 1945 :
    « Le président Lebrun prit congé. Je lui serrai la main avec compassion et cordialité. Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un État ».
    Chateaubriand aurait sans doute eu la répartie plus féroce : « De tels présidents méritent-ils seulement d’être battus ? ».
    Guère plus que François Hollande, hélas ! Mais ce n’est pas comme Austerlitz, il n’y aura pas de Napoléon pour tirer quelque chose d’une éventuelle victoire.

  14. Plus que l’histoire, science humaine qui, en tant que telle, suppose l’exposition à la critique, le récit national est écrit par les vainqueurs et leur version de celui-ci défendue par leurs fidèles, au premier rang desquels leurs fils. C’est le moins qu’ils puissent faire pour honorer leurs géniteurs. Philippe de Gaulle ne faillit pas à cette règle, au point même de tenir un discours désormais inaudible sur les harkis.
    Mais Sosthène ne se contente pas de mettre ses pas dans ceux de son père. Le « gaulliste » d’aujourd’hui qu’il est fait part de ses opinions et affirme qu’elles seraient celles du Général s’il était de ce monde. Encore faudrait-il que le fils entende parfaitement les messages d’outre-tombe du père… Qui peut croire que celui qui a sauvé la France, qui s’identifiait à elle, aurait approuvé la Constitution européenne proposée en 2005 ?
    Oui, naturellement, il battrait en brèche « le caractère exagéré de cette idée que c’est la fin de la France ». D’autant qu’elle est soutenue, aujourd’hui encore plus qu’hier, par celle qui a provoqué son déclin, cette gauche qui l’exécrait et qu’il a combattue dès qu’il a compris, en 1946, que, sous le masque de la Résistance, nombre de ses partisans rêvaient de la voir sombrer dans un marxisme plus ou moins modéré.
    Oui, naturellement, il verrait dans le titre du livre d’Eric Zemmour « La France n’a pas dit son dernier mot » la version moderne de son Appel du 18-Juin et de sa conviction d’alors, exprimée sur les murs de Londres en juillet 40 : « La France a perdu une bataille, mais n’a pas perdu la guerre ». Oui, naturellement, il féliciterait Valérie Pécresse de ses promesses de fermeté contre ceux qui sèment « la chienlit » dans notre République.
    Non, naturellement, il ne serait pas européiste, comme l’Amiral semble l’être aujourd’hui. Non, naturellement, il n’approuverait pas Macron et son emblème européen dominant le Soldat inconnu. Non, naturellement, il n’aurait pas pris la présidence du Conseil de l’Union européenne dans le but de faire progresser le projet fédéraliste. Non, naturellement, il n’accepterait pas la mainmise de la CEDH sur notre justice.
    Son Europe n’était pas celle de Bruxelles. Elle reposait sur le principe de l’entente des nations et surtout sur la paix retrouvée entre la France et l’Allemagne, creuset d’une « union européenne » indépendante de ses alliés anglo-saxons, indépendante aussi dans la conduite de ses relations avec le bloc soviétique. Une « union européenne » dont le fer de lance – disposant de la puissance nucléaire – aurait bien sûr été la France.
    Aujourd’hui, faute d’avoir suivi cette voie, la France et l’UE en sont à ne pas être consultées, à ne pas avoir leur mot à dire sur le conflit ukrainien, pourtant à leurs portes… Et Macron se contente d’une bataille à sa taille : le passe vaccinal…
    Conclure de ces propos que, peu ou prou, je fais mien le récit national à la sauce gaulliste serait une erreur. Pour ma part, de Gaulle reste un militaire ambitieux, même aventurier, qui, doté d’un culot et d’un charisme exceptionnels, a su se donner les chances de se faufiler dans les arcanes du pouvoir, de profiter de circonstances inouïes, qui a su aussi faire oublier des relations devenues embarrassantes – sa proximité avec Philippe Pétain par exemple – et des coups tordus – de l’équipée de Dakar et de la nébuleuse affaire Giraud aux circonstances de son retour au pouvoir et de la liquidation de l’Algérie française.
    Mais de Gaulle, c’est aussi l’Homme du 18-Juin et l’espoir retrouvé, le vainqueur qui, à la Libération, a rassemblé les Français, l’« homme providentiel » qui, en 1958, a évité la guerre civile, le visionnaire qui a développé notre puissance économique et, finalement, le démocrate qui a su quitter le pouvoir lorsque les « veaux » l’ont congédié.
    Pourquoi, en tentant maladroitement de justifier, plus de cinquante ans après, des décisions du Général qui, aujourd’hui encore, ne font pas l’unanimité – son mépris pour le pouvoir judiciaire par exemple, qu’il a réduit au statut d’« autorité » dans la Constitution de 1958 – Philippe de Gaulle veut-il ajouter de nouvelles enluminures à un portrait déjà vénéré ?
    Pourquoi prétendre qu’Alain Peyrefitte est un fieffé menteur quand il écrit que le Général, au cours d’une conversation avec lui, a dit craindre que son havre lorrain ne devienne « Colombey-les-Deux-Mosquées » ? Au contraire, on peut en conclure que, bien avant l’ensemble de la classe politique, il avait discerné le problème que pose l’immigration de masse. Réfuter cette anecdote, c’est aussi nier que le chef de la France libre n’avait pas compris dès 1943 que la France devrait tôt ou tard se séparer de son empire colonial, territoires et populations comprises.
    Ce qui ne l’a pas empêchée, pressé par une opinion publique exaspérée et désireuse d’en finir, de totalement louper l’accès à l’indépendance de l’Algérie. Une erreur que nous payons cher aujourd’hui…

  15. @ Claude Luçon | 09 janvier 2022 à 15:11
    « Amiral de la Flotte puis sénateur de RPR/UMP de 1985 à 2004, on aurait tendance à croire l’Amiral plutôt que notre petit kabyle juif »
    Je croyais savoir que notre Constitution oblige à considérer à égalité de valeur chacun de nos concitoyens. Or, il semble que vous jugiez un amiral plus crédible qu’un juif, un sénateur, de surcroît RPR/UMP, plus important qu’un kabyle, petit par-dessus le marché. Il est vrai que, voici quelque temps, vous aviez douté de sa nationalité française…
    Puis-je, pour ma part, considérer à égalité de valeur un scribouillard et un ancien puisatier, eût-il percé des trous à quelques kilomètres de profondeur ?

  16. @ Patrice Charoulet
    « Il (Guillaume Peltier) est revenu sur ses pas et retrouve ses convictions du début, après avoir revêtu un costume d’emprunt. »
    Tant qu’il n’a pas lâché son tablier !

  17. Livres de chevet :
    « Charles de Gaulle, mon père » entretiens avec Michel Tauriac, deux tomes…
    Le livre des photos de famille sélectionnées par Philippe de Gaulle : la photo de Charles de Gaulle tenant dans ses mains sa fille Anne, sur une plage de Normandie, est particulièrement émouvante.
    (Le 2 décembre 1971, après l’appel de mon nom à la Première de la Cour d’appel de Paris, où je prêtais serment d’avocat, s’avançait, pour prêter aussi serment… Charles de Gaulle… petit-fils du Général, fils de l’Amiral, ce jour-là présent pour soutenir son fils… On a les « deux décembre » de ses ambitions…)

  18. Xavier NEBOUT

    @ Metsys
    Dans un moment de délire, j’avais lu que le président Albert Lebrun avait révoqué le colonel de Gaulle, général par intérim c’est à dire le temps de la guerre…
    Quasiment enlevé par les Anglais qui avaient saisi l’opportunité d’avoir un général français sous la main à toutes fins utiles, un général par ailleurs bien content de faire oublier sous d’autres cieux son fabuleux exploit d’Abbeville, à faire oublier Austerlitz…
    Une autre histoire de France.

  19. Claude Luçon

    @ Serge HIREL | 09 janvier 2022 à 18:36
    « Je croyais savoir que notre Constitution oblige à considérer à égalité de valeur chacun de nos concitoyens »
    Elle le fait mais je ne suis pas la Constitution, ni la Loi, ni le Droit !
    Seulement un citoyen qui profite de la liberté de paroles que lui garantit notre Constitution laquelle, que je sache, n’autorise pas un autre citoyen à m’en interdire l’usage !
    La preuve, notre hôte, un magistrat, ne me la censure pas.
    Vous, par contre, ne me mettez pas à égalité de valeur avec vous puisque vous me faites des reproches et critiques ici à chaque opportunité !
    J’ai mon échelle de valeurs, vous avez la vôtre !
    Si une échelle de valeurs personnelles nous est imposée ou nous interdit d’en avoir une dans notre Constitution donnez-moi le numéro de l’Article 🙂
    ———————————————————
    @ Ninive | 09 janvier 2022 à 17:30
    « petit kabyle juif »
    J’ai extrait cette auto-qualification de ses propres déclarations et écrits et lorsqu’il l’a hurlé lors de son grand discours inaugural, que j’ai écouté en entier. Un acte de bravoure de sa part, comme de la mienne !
    Pour moi, être juif est uniquement déclarer sa religion et/ou son origine, et n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un reproche ou une insulte.
    Quant aux Kabyles j’ai travaillé avec eux, chez eux, huit ans avec succès et en toute sécurité, pourtant, théoriquement, j’étais l’immigrant et plus grand (de taille), sans remplacer personne, que la plupart d’entre eux.
    Une sécurité que je ne ressens pas en écoutant Eric Zemmour.
    Enfin j’ai plutôt tendance à protéger les petits !
    Après l’avoir lu je désirais l’entendre !
    Ce qui m’a permis de confirmer mon jugement sur l’homme.
    Je suis du genre qui étudie l’opposition, réagit en conséquence et généralement sur le même ton..
    Là où vous voyez une offense je n’y vois qu’une appellation qui m’amuse, ne me choque pas mais que j’utilise si besoin.
    « Vous avez tout fait pour vous faire détester, continuez. »
    Être détesté par des fans de Zemmour, surtout anonymes, ne me trouble pas, me réconforte plutôt. Merci du conseil !
    Je ne lis pas régulièrement JaS pour être aimé, seulement pour savoir ce que pense le blogueur et commenter son texte.
    Puis, le cas échéant, voir ce qu’en pensent d’autres commentateurs.

  20. Antoine Marquet

    @ Achille 09 Jan 07:23
    « …aussi glorieux que lui. »
    Glorieux ? Savez-vous que le fils de Picasso ne sait pas dessiner ?

  21. @ Claude Luçon 23h22
    « petit kabyle juif »
    C’est une véritable obsession ce Zemmour chez vous !
    Vous êtes amusant à force de répétitions : eh bien oui Z est un écrivain et vous un creuseur de trous, la belle affaire!
    Juste une remarque, Z n’a jamais précisé s’il était de très lointaine origine kabyle (les habitants de la petite ou de la grande Kabylie). Je parie pour une origine berbère sans précision de lieu: les Zemmour sont présents au sud du Maroc depuis toujours et sont également localisés dans l’Est algérien (les Aurès).
    C’était la Numidie d’avant les Arabes, l’époque de Jugurtha et de la Kahéna, dont beaucoup de tribus se convertirent au judaïsme via les Israélites de Syrie.
    Mais ne vous en déplaise, Eric Zemmour est français tout autant que vous, puisque né à Montreuil !!

  22. Robert Marchenoir

    « De ces échanges, avec le général mis en lumière par l’amiral, se dégage encore plus la certitude que le général de Gaulle était unique, pour les quelques ombres comme pour les multiples lumières, et qu’il ne sert à rien aux politiques d’aujourd’hui de se dire « gaullistes » quand l’Histoire a fait le général et qu’ils ne font plus l’Histoire. » (PB)
    Exactement, quoique j’aperçois bien plus que quelques ombres. Qu’on s’attache à étudier de Gaulle, son rôle dans l’histoire, fort bien. Qu’on cherche éperdument à l’imiter aujourd’hui, c’est une absurdité. Le gaullisme n’existe pas. Le gaullisme est une imposture.
    Il l’était déjà du temps du général. De Gaulle lui-même était largement un imposteur, et en particulier lors de l’épisode qui a forgé sa légende : la Seconde Guerre mondiale. Il n’était rien, il a passé son temps à mentir, à nourrir sa mégalomanie.
    Il se trouve que ce mythe est entré en résonance avec les Français et la situation historique de l’époque. On a cru pouvoir en tirer des conclusions. On a eu tort.
    Je redis ma conviction qu’il aurait mieux valu, pour la France, qu’elle soit soumise à l’administration alliée au sortir de la guerre. Comme l’Allemagne, comme le Japon. Cela ne leur a pas trop mal réussi.
    Cela nous aurait peut-être évité l’État profond communiste qui régit nos vies encore aujourd’hui, les illusions impérialistes qui sont toujours les nôtres au nom d’une ridicule et fantasmatique « grandeur de la France »
    En bref, ça nous aurait évité les mauvais côtés d’Éric Zemmour, comme par exemple le fait de réclamer la sortie de l’OTAN juste au moment où la Russie prétend asservir l’Europe en lui adressant un ultimatum de type hitlérien — la menace atomique en plus.
    En fait, si de Gaulle était parmi nous (supposition idiote, mais puisque tout le monde s’y livre, allons-y…), il aurait, envers la Russie de Poutine, la même attitude qu’il a eue envers l’Allemagne nazie. Et envers les poutinistes français, la même haine froide qu’il a cultivée envers les pétainistes.
    Quel qu’ait été le génie politique de de Gaulle (et il en était effectivement pourvu), son problème n’était pas « les harkis », comme je le vois répété ici avec une régularité lassante ; chacun voyant midi à sa porte.
    Son problème était sa mégalomanie, son autoritarisme, son mépris des autres, sa versatilité, son ingratitude, son indifférence envers les problèmes pratiques, sa cruauté, sa propension au mensonge et à la dissimulation, son profil d’aventurier, son penchant à tout risquer sur un coup de dés, sa cyclothymie, ses perpétuelles menaces de tout laisser tomber si l’on ne satisfaisait pas ses moindres caprices, et, oui, son caractère suicidaire.
    Le géant qui guidait la Nation a avoué avoir songé au suicide après l’échec de Dakar.
    D’ailleurs, il s’est suicidé politiquement les deux fois où il a été au pouvoir. Après avoir tout fait, non pas pour gagner la guerre, mais pour devenir chef de l’État une fois le pays libéré, après avoir été imposé à la tête de la France par les armées alliées, il a abandonné son poste un an plus tard.
    Une fois revenu au pouvoir à la faveur, là encore, d’un coup d’État militaire, il a cassé son jouet en 1969, non sans être allé quérir le soutien de l’armée en Allemagne auparavant.
    Je me marre en voyant tous ces soi-disant gaullistes jeter des « psychiatres italiens » à la figure de Macron : le Français Jacques Bingen, qui était chargé au sein du gouvernement britannique, pendant l’Occupation, de la marine marchande française, a expliqué ainsi son refus de rejoindre la France libre : « J’ai perdu toute illusion concernant notre grand leader : une bonne dose de psychanalyse lui ferait le plus grand bien. Il se conduit comme un dictateur, mais un dictateur incompétent. Il est impossible d’envisager une collaboration avec lui. »
    De Gaulle était trop politicien pour faire un bon officier, et il était trop militariste pour faire un bon chef d’État.
    Surtout, la dernière chose dont nous ayons besoin en ce moment, c’est d’un pourvoyeur de mythes. De Gaulle a certes, dans l’hypothèse la plus indulgente, rassemblé les Français et permis le renouveau du pays, mais il l’a fait en cachant la poussière sous le tapis.
    Céder au fantasme gaulliste aujourd’hui, c’est retarder tant et plus la résolution des problèmes en se réfugiant dans le rêve. Dans le monde complexe, changeant et dangereux qui est le nôtre, c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire.

  23. @ Antoine Marquet | 09 janvier 2022 à 23:39
    « Glorieux ? Savez-vous que le fils de Picasso ne sait pas dessiner ? »
    Si vous lisez sa fiche Wiki, au chapitre « Carrière militaire » vous constaterez qu’il a participé à des engagements face à l’ennemi. Il a risqué sa vie et a été blessé plusieurs fois.
    Être le fils du Général, ce n’est pas forcément un avantage, surtout en temps de guerre. Une chose est sûre, ce n’était pas un planqué.
    On peut juste regretter qu’il ait donné le prénom de son père, Charles à un de ses fils qui ne l’a pas honoré dans son parcours politique, allant même jusqu’à rejoindre le FN de J-M Le Pen, qui fut l’ennemi juré de son grand-père.
    Cette adhésion au parti d’extrême droite lui a été vivement reprochée par les membres de sa famille. Ainsi, 57 petits-fils et petits-neveux du Général ont publié une tribune intitulée « Non » dans le journal Le Monde du 19 mai 1999.
    Charles junior : le petit mouton noir de la famille. L’Histoire l’aura vite oublié !

  24. @ Achille
    « Pécresse peut ressusciter la droite » — de Gaulle fils.
    Je n’y crois pas trop, non.
    La gauche mute en ce que vous voyez. La droite mute en ce que vous voyez. C’est à mon sens un mouvement de fond qui ne peut être enrayé.
    Je n’ai jamais rencontré quiconque ayant réussi à arrêter un tsunami à mains nues.
    La droite doit se réinventer plutôt que se ressusciter à coups de défibrillateurs. Le diagnostic est bien plus critique à gauche.

  25. Rédigé par : Robert Marchenoir | 10 janvier 2022 à 05:07
    Et pourtant !…
    Il écrivait dans « Au fil de l’épée » :
    « Parfois les militaires s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence négligent de s’en servir »
    On pourrait aussi écrire :
    « Parfois, et c’est heureux, les militaires conscients de l’impuissance relative de l’intelligence s’abstiennent d’y recourir »
    On peut varier à l’infini… changer « militaires »  en politiciens, commentateurs de blog, marins pêcheurs, etc.
    Ça fait gambader l’esprit comme les lapins au pied de la Croix de Lorraine.

  26. PERMANENCE DES MYTHES
    1968 – 2022 : De « Nous sommes tous des juifs allemands ! » à « Nous sommes tous des petits juifs kabyles ! »

  27. De Gaulle serait d’accord :
    Le pire danger pour la France serait la prise du pouvoir par le parti de Mélenchon qui nous ramènerait aux heures sombres du communisme sanglant avec leurs sous-fifres extrêmes gauchistes criminels.
    LFI : La France Islamiste, Le Fascisme Islamiste.
    LFI n’a plus sa place dans l’espace démocratique de par sa posture, sa violence, sa haine vis à vis de la France.
    Ils veulent museler leurs opposants, interdire le débat démocratique !
    Ils copinent avec l’islam radical à des fins électoralistes !
    Ils ont également importé dans nos quartiers le conflit israélo-palestinien qui a généré de l’antisémitisme !
    Oui la bête immonde est revenue avec LFI !
    Ils sont intolérants, grossiers !
    Ils ne méritent aucunement de siéger à l’Assemblée nationale !

  28. xavier b. masset

    Le Colbert, navire amiral de la Royale, manque à l’appel.
    Le Général de Gaulle en avait fait le QG de ses affaires étrangères, laissant à quai le petit Orsay qui s’amusait à imiter la voix stridente de Saint-John Perse en gonflant la sienne à l’hélium.
    C’est ce navire historique, avec ses missiles Masurka, que Valérie Pécresse devrait aller déterrer des sables de Landévennec, ou sauver des scies des crabes violonistes, plutôt que de faire joujou dans son bain avec les canards de l’armée de ses conseillers mexicains et un Kärcher en plastoc ayant appartenu à une grande personne.
    Aujourd’hui nos frégates Courbet se font flasher par de faux chalutiers turcs, nos alliés, et leurs marins, spécialistes de la contrebande d’armes, entre Izmir et la Syrie du clan Assad, sous l’œil concupiscent de Poutine.
    Une illumination en bonne et due forme insupportable pour l’Élysée de 1964.
    Viande de kangourou et fibres de kiwis déjà boycottées en aval, de l’Atlantique à Caudebec, le général en aurait profité, du haut d’un balcon, pour déclarer les Kazakhs libres.
    Le décollage immédiat, vers le temps d’une Smyrne retrouvée, des Rafale Marine de l’homme Macron l’aurait conquis.
    Philippe, son fils, qui – même assoupi, émanation toujours égale à elle-même, immobile, sauf des yeux, trophée au mur du clan Chirac – portait haut et de tout temps le difficile hommage d’un beau prénom contradictoire, n’a sans doute pas le droit de tout dire, même délivré, dans sa retraite heureuse d’ancien cheval sur les mers, de son obligation de réserve.
    Pourquoi priver les journalistes de la possibilité d’aller quérir un peu de feu éteint à l’ombre de ses lumières ?
    De sept à cent sept ans, l’âge des possibles possède toujours des îles, et peut, à n’importe quel moment, choisir d’en contempler les délicieux naufrages.

  29. Xavier NEBOUT

    @ Robert Marchenoir
    Nous voilà d’accord sur l’essentiel de votre long exposé au sujet de De Gaulle.
    Dommage que vous y ayez inséré les quelques lignes sur la pseudo-menace atomique de la Russie.
    F. Asselineau a, entre autres, rappelé que notre défiance envers elle à la botte des Américains, était une énorme erreur à tous égards.
    L’Ukraine a chassé plusieurs centaines de milliers de russophones vers la Russie dans l’indifférence générale, et le Donbass résiste avec l’appui des Russes, ce qui est bien naturel et légitime.

  30. @ Robert Marchenoir 5h07
    « Surtout, la dernière chose dont nous ayons besoin en ce moment, c’est d’un pourvoyeur de mythes. »
    Il y en a un qui s’est attelé à la chasse au mythe gaullien et il s’appelle Franz-Olivier Giesbert…
    Son dernier ouvrage « Le sursaut » porte sur sa prise de pouvoir en 1958 et décrit, notamment, la façon dont il a voulu à toute force débarrasser l’Algérie de la France. Son idée de couper tout lien avec cette colonie était ancrée en lui depuis longtemps et ses prétendus atermoiements n’étaient que l’habillage nécessaire pour faire passer la pilule.
    J’ai la prétention de connaître assez bien cette période de notre histoire, aussi ai-je été surpris des informations communiquées par l’auteur sur le côté machiavélique du personnage en cette occasion.
    Les zélateurs de De Gaulle ont toujours tenté de gommer ses aspérités et ses coups de bluff, sa malhonnêteté intellectuelle, pour tenter d’en faire une icône, F.O Giesbert la met par terre et la piétine.
    Une lecture hautement recommandable !

  31. Michel Deluré

    Lorsque le père s’appelle Charles de Gaulle, il est bien difficile pour le fils, quelles que soient ses qualités, de l’égaler.
    Le père a acquis une telle dimension, il a marqué si fortement et si incomparablement son siècle, son pays, que la comparaison pour le fils ne peut qu’être lourde à supporter.
    En conclusion, ces quelques lignes de Philippe de Gaulle en hommage à ce personnage hors norme et inégalé qu’était son père : « Toute ma vie j’ai eu le privilège de pouvoir me faire une certaine idée de mon père, du général de Gaulle, dont je voudrais qu’elle fût partagée par le plus grand nombre possible, lui qui avait eu la qualité à un degré exceptionnel de se faire une certaine idée de la France. »

  32. La vie des uns:
    « Il est vrai que dans ce domaine le général estimait que l’état de droit se réduisait à l’Etat et donc à lui-même. » (PB)
    La vie des autres:
    https://twitter.com/marclandes40/status/1259194558455390209
    On appelle cela depuis « l’ambition du perdreau », ils sont à mourir de rire, 10 000 000 de pauvres dans ce pays et moi, et moi, et moi:
    http://www.politique.net/2009020202-le-perdreau-du-president-du-senat.htm
    Oui je sais c’est un peu facile.

  33. « Cette cruelle lucidité qui s’est avérée juste »
    Etonnant pléonasme sous votre plume généralement plus juste et correcte. « révélée » aurait été parfait.

  34. Pour avoir eu l’occasion de côtoyer dans les années 70 ces autorités qui arboraient fièrement leur « perchoir » sur la poitrine je dois avouer que c’étaient des grands chefs pour qui nous faisions humblement partie de leurs bandes. Maintenant avec lucidité il faut avouer que ce monde n’existe plus et lorsque je vois avec quelle rapidité nos autorités encensent the Général j’ai envie de les traiter de faux-culs… Un général comme De Gaulle n’aurait jamais ses 500 signatures pour s’aligner au départ de la course : pensez, un général déserteur forcément d’extrême droite.

  35. @ F68.10 | 10 janvier 2022 à 07:29
    « « Pécresse peut ressusciter la droite » — de Gaulle fils.
    Je n’y crois pas trop, non. »

    Moi non plus vu qu’il n’y a plus une droite tenue par un leader charismatique comme ce fut le temps sous de Gaulle, mais des droites qui sont désormais pilotées par des hâbleurs incapables de fusionner pour atteindre la victoire. Ceci pour de pathétiques querelles d’ego.
    Valérie Pécresse, la candidate de LR, ne veut aucun accord avec Éric Zemmour.
    Marine Le Pen a bien tenté de passer un deal avec Éric Zemmour, mais lui, persuadé qu’il est meilleur qu’elle pour battre Emmanuel Macron, n’en a pas voulu.
    Tout comme Guillaume Peltier, ancien numéro 2 de LR, est persuadé que Zemmour est meilleur que Valérie Pécresse et du coup renie son propre camp pour le rejoindre.
    En clair, à droite la machine à perdre est en route et rien ne pourra l’arrêter.
    Idem à gauche qui a tenu tant qu’il y avait un programme commun et un leader charismatique (François Mitterrand) pour assurer sa cohésion. Mais ensuite nous avons eu droit à la gauche plurielle qui a été fatale à Jospin en 2002. Puis désormais nous avons la gauche intello-écolo-féministe, émanation des « frondeurs » de 2017, avec écriture inclusive et wokisme directement venu des USA, qui ne représente plus que le petit monde des universités parisiennes.
    Emmanuel Macron, dans ce foutoir, est le seul qui soit en mesure de diriger le pays en évitant de le mener vers un régime totalitaire de nature nationaliste ou communiste, dont les Français dans leur grand majorité ne sont pas demandeurs.

  36. @ Serge HIREL | 09 janvier 2022 à 18:06
    Je fais mien votre commentaire dont je partage intégralement l’analyse. Vous m’évitez ainsi une rédaction d’un commentaire qui n’aurait été que redondance. Merci à vous.

  37. @ Michel Deluré
    Oui le général de Gaulle fut un être d’exception qui a marqué profondément notre temps et qui restera dans notre Histoire parmi les plus grands. N’en déplaise aux esprits mesquins qui essaient par tous les moyens de le rabaisser et d’annihiler son immense mérite.
    Avant même juin 1940, il avait déjà un parcours militaire remarquable attesté par une douzaine de décorations militaires que d’ailleurs il refusa de porter dès qu’il fut rendu à la vie civile : Légion d’honneur, croix de la valeur militaire, médaille des évadés, médaille de Verdun etc.
    https://www.le-revers-de-la-medaille.fr/2020/06/17/pourquoi-le-general-de-gaulle-ne-porta-plus-ses-decorations-militaires-apres-juin-1940/

  38. @ caroff
    À vrai dire, la volonté de de Gaulle de se débarrasser de l’Algérie ne met pas vraiment à terre l’icône, selon d’où on se place.
    Le colonialisme était un concept de bienveillance. République mêlée d’opportunisme économique – certains acteurs ne penchant que vers un aspect, d’autres vers l’autre.
    Le colonialisme n’était pas tenable, étant désormais considéré que les peuples ont le droit de disposer d’eux-même et qu’ils ne seront de toute façon jamais reconnaissants de ce qui leur est apporté en contrepartie de leur perte d’autonomie. Il se comprend très bien qu’un peuple refuse cette contrepartie – l’autonomie, c’est fondamental.
    Evidemment, c’est une vaste hypocrisie que d’ensuite s’exclamer avoir été volé, en méconnaissance délibérée et complète des conditions du colonialisme.
    Le colonialisme n’a existé que parce que l’Europe était en avance. Le continent qui se plaint du colonialisme et qui demande des comptes, c’est celui qui était le plus arriéré lors de la colonisation, au crédit duquel on ne peut mettre aucune avancée significative de l’époque moderne, et dont les structures du pouvoir et les violences génocidaires fréquentes marquent encore le sous-développement culturel et politique. Le continent asiatique par contre-exemple ne demande aucun compte.
    Que de Gaulle ait donc voulu quitter cette galère, c’était lucide. La vie politique algérienne est significative, encore en 2022, la France sert de prétexte aux luttes internes et jeux de pouvoir.
    ——————————————————
    @ Xavier NEBOUT
    Quelle est l’expertise de François Asselineau sur le Donbass ? Que connaît-il de l’Hetmanat cosaque ? Les Français souhaitent-ils que d’autres pays discutent de l’appartenance de l’Alsace où certaines autres régions à la France ? Pourquoi les Français se mêlent-ils donc de la Palestine ou de l’Ukraine, comme s’ils avaient quelque chose de très utile à apporter au sujet ?
    Puisque vous tenez un discours pro-russe, consultez donc les comptes Twitter officiels des ambassades russes un peu partout dans le monde. Vous verrez qu’elles tiennent toutes un discours de loyauté vis-à-vis de l’URSS, explicitement en faveur d’une lecture historique pro-URSS, niant par exemple l’alliance de l’URSS avec l’Allemagne nazie. Pouvez-vous soutenir que la Russie reconnaissant un lien filial avec l’URSS n’est pas un danger ?
    L’URSS n’a jamais renié les prétentions de la Russie impériale. La Fédération de Russie ne renie pas les prétentions de l’URSS. Il est évident que ces prétentions sont un danger pour tous les pays qui ne se sont jamais soumis aux Russes : Finlande, Pologne, Lituanie, Ukraine, etc.
    ————————————————-
    @ Claude Luçon
    D’autres l’ont déjà fait, mais il m’apparaît impossible de ne pas critiquer votre comparaison entre Eric Zemmour et Philippe de Gaulle. Il faudrait croire le second car « Amiral de la Flotte puis sénateur de RPR/UMP de 1985 à 2004 ». Fils de, sénateur RPR/UMP : qu’est-ce donc que cela prouve ? Amiral de la Flotte, issue d’une famille de militaire: quel rapport avec le sujet ?
    « Scribouillard pourfendeur de musulmans » : n’a-t-il écrit que sur les musulmans, ou alors trouvez-vous que le sujet de l’Islam est secondaire en France alors que c’est un sujet permanent : rôle et place des femmes dans la société française, laïcité dans l’enseignement, laïcité et rapport aux femmes en milieu médical, terrorisme salafiste, surpopulation carcérale musulmane, conception républicaine et application de la charia, etc.

  39. @ xavier b. masset | 10 janvier 2022 à 09:21
    « Le Colbert, navire amiral de la Royale, manque à l’appel. »
    Sur ordre de Rama Yade, il est à la ferraille !
    Depuis qu’elle a reçu une statue de Colbert sur ses pompes, elle n’arrête pas de chouiner après lui ; le problème c’est qu’il doit y avoir des millions de boulons sur ce rafiot, elle risque d’abîmer son vernis à ongles.

  40. L’amiral de Gaulle – Sosthène pour les intimes – n’est peut-être pas le plus renommé de nos penseurs mais il a eu au moins le mérite de combattre pendant la guerre.

  41. @ Achille
    Être fils ou petit-fils de… constitue un lourd héritage pas toujours facile à assumer.
    S’opposer pour exister, jusqu’à prendre le chemin inverse à celui tout tracé, on voit cela dans nombre de familles à commencer par les plus illustres. Parfois cela réussit et parfois ça fait scandale, comme dans le cas de Charles junior qui a fini par rentrer dans le rang !

  42. Denis Monod-Broca

    De Gaulle n’était pas un imitateur. Donc l’imiter est impossible. Car comment être l’imitateur fidèle d’un non-imitateur ?
    Cependant de Gaulle était un homme de foi, de foi religieuse, de foi spirituelle et patriotique. Il croyait en la pensée, en la parole.
    Être gaulliste est donc bien une histoire de mimétisme mais à condition, non de l’imiter, lui, mais d’imiter sa foi. On peut penser que son fils a compris cela.

  43. hameau dans les nuages

    @ Marcel P | 10 janvier 2022 à 12:18
    « À vrai dire, la volonté de de Gaulle de se débarrasser de l’Algérie ne met pas vraiment à terre l’icône, selon d’où on se place. »
    Non, ce sont les conditions de cet abandon qui ont été déplorables. Une capitulation en rase campagne alors que le FLN, tout au moins celui d’Alger, était éliminé.
    Un lâche abandon avec une armée sur ordre s’éclipsant comme des voleurs. Des GMC équipés de haut-parleurs clamant de ne pas s’inquiéter, que l’armée était là alors qu’ils avaient déjà reçu l’ordre d’abandonner dans la nuit leur cantonnement. Laissant selon l’expression pied-noir, les Pieds-Noirs et les Harkis « une main devant, une main derrière ».
    Maintenant, ce lâche abandon feutré accompagné par les pantouflards du LR continue sur le territoire métropolitain et continuera avec Valérie Pécresse, l’autre face de la monnaie élyséenne. De vagues coup de menton ne suffisent pas pour nettoyer avec un nettoyeur haute pression. Il faut commencer par le haut pour nettoyer les écuries d’Augias.

  44. @ Claude Luçon | 09 janvier 2022 à 23:22
    « Si une échelle de valeurs personnelles nous est imposée ou nous interdit d’en avoir une dans notre Constitution donnez-moi le numéro de l’article 🙂 »
    Bien volontiers : l’article 2, qui indique : « La devise de la République est Liberté, Egalité, Fraternité ». Devise qui donne à chaque Français des droits, mais aussi le devoir de respecter les valeurs qu’elle exprime. Dans vos diatribes contre Zemmour, vous usez et abusez de la première, mais foulez aux pieds les deux autres. Accessoirement, vous faites fi des articles 1,10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, rappelée dans le préambule de cette Constitution.
    Je ne conteste pas votre liberté d’expression, d’autant moins que je suis partisan de l’abrogation de lois qui la contraignent. Mais certainement pas de celles qui interdisent et punissent les discriminations raciales et religieuses. Elles sont au cœur de notre pacte national.
    De mon point de vue, vous ne les respectez pas lorsque vous tournez en dérision les propos de Zemmour sur ses origines et sa religion. Chaque fois que vous le ferez, si j’en ai le temps, vous me trouverez sur votre chemin.
    Vous avez le droit de combattre ses idées. Vous n’avez pas le droit de vous en prendre à l’individu. Dans la première partie du XXe siècle, les fascismes se sont installés en utilisant cette méthode… Un simple « Jude » sur un magasin appartenant à un Israélite…
    Quel crime a donc commis le « kabyle » Zemmour pour que vous le réduisiez à l’état de punching-ball alors que vous ne trouvez rien à redire sur ses semblables avec lesquels vous dites avoir travaillé huit ans « en toute sécurité » ?
    Ah ! J’ai compris ! il est né dans le « 9-3 »… une terre inconnue et sauvage dans laquelle vous n’avez jamais creusé un trou… Rassurez-vous, je crois qu’à partir de fin avril, il compte s’installer, pour cinq ans au moins, dans le 8e…

  45. @ Marcel P 12h18
    « Que de Gaulle ait donc voulu quitter cette galère, c’était lucide. »
    Ce que j’ai écrit en effet, mais ce sont les contorsions autour d’une idée arrêtée chez lui depuis longtemps qui signent la personnalité très « politique », car dissimulatrice, du Général !
    « À vrai dire, la volonté de de Gaulle de se débarrasser de l’Algérie ne met pas vraiment à terre l’icône, selon d’où on se place. »
    C’est la façon roublarde et impitoyable qu’il a employée envers les Français d’Algérie et les Harkis qui déglinguent l’icône !
    Lisez le bouquin de FOG et on en reparle…

  46. Comme j’aime bien la liberté sous toutes ses formes, j’achète Charlie comme la RTA pour panser les capteurs qui sont sous le capot de ma voiture.
    Méluche est le pire de tous, il a mis sa culotte à l’envers, juste pour des voix, se renier, cracher sur un passé – son passé – de politique laïque. Pour exister il est prêt à vendre son âme au diable désormais, ses proches sont contaminés aussi.
    Les deux dernières lignes de la chronique de Gérard Biard sont terribles, quant à Méluche ils le feraient cramer chez Charlie.
    Tant de renoncements, pour tous d’ailleurs, tous les politiques qui se sont succédé, et le plus terrifiant l’analyse des radicalisés en prison aujourd’hui, qui n’ont surtout pas renoncé, qui se sont trompés seulement sur le rythme, pour eux ce n’est que de la musique, un tempo et en guise de baguette un couteau, mais pas trop vite… La taqîya pour nous servir, chacun en pensera ce qu’il voudra.
    Une campagne du Conseil de l’Europe, qui devait promouvoir la diversité, a déclenché la polémique. On y voit une femme voilée avec ce slogan : « La liberté est dans le hijab ». Des mots qui ont provoqué un tollé dans la classe politique française… Pour combien de temps encore, et ailleurs ?
    Rarement une campagne publicitaire aura fait aussi vite l’unanimité contre elle dans la classe politique. En cause, des visuels publiés sur les réseaux sociaux montrant des femmes le visage moitié découvert, moitié revêtu d’un voile islamique, avec ce slogan en anglais : « La beauté est dans la diversité, comme la liberté est dans le hijab ». Une campagne diffusée par le Conseil de l’Europe et financée par l’Union européenne, que le gouvernement français a dénoncée, mercredi 3 novembre.
    Ce n’est qu’un poste avancé de cette intrusion, ils ont le temps, nous sommes perméables, gâtés et repus.
    Cette fois-ci le coup n’est pas passé bien loin, demain il touchera.
    Ne pas être vigilant et surtout résistant nous fait courir à notre perte:
    « Un fanatique est quelqu’un qui ne veut pas changer d’avis et qui ne veut pas changer de sujet. » (Churchill)
    J’ai écouté la jeune et fine porte-parole de EELV, féministe, elle a la naïveté confondante de cette annonce du Conseil de l’Europe, le wokisme en bandoulière, elle n’imagine pas qu’elle puisse être un jour assignée à résidence, une burqa par-dessus la tête. Geoffroy Lejeune levlui a rappelé.
    Mais c’est tellement loin l’Afghanistan, c’est pour les autres bien sûr, les USA aussi.
    Le christianisme est dans la respiration il vit sa vie dans notre pays plutôt dans l’indifférence, il n’est plus qu’une religion en France. L’islam est encore ancré dans des esprits peu souvent éclairés, ou trop peu nombreux, il est très en retard dans notre culture et dans la tête de ceux qui ont encore peur de le prendre avec du recul, martelés dans la pensée par des slogans d’une autre vision, l’obscurantisme qui perdure, la pensée confuse.
    La liberté ne se monnaye pas, pour les amateurs de Mongénéral, la trilogie de Lacouture est sans doute ce que j’ai lu de plus juste, sans concession, pour lui l’histoire a été écrite, personne ne la refera, tout le reste est littérature.
    J’ai fait un peu long, il faudra me pardonner, il pleut sous le plus beau panorama du monde, j’attendais une éclaircie, j’ai fait la promo de Lacouture, car je n’ai jamais rien lu de tel, c’est dru et épais, je suppose que peu ont été au bout, je pense à ceux que j’écoute parfois sur les plateaux TV qui se moquent d’un tiers état cultivé et qui se feraient passer pour des lumières.

  47. @ Serge HIREL (@ Claude Luçon)
    « Bien volontiers : l’article 2, qui indique : « La devise de la République est Liberté, Egalité, Fraternité ». Devise qui donne à chaque Français des droits, mais aussi le devoir de respecter les valeurs qu’elle exprime. »
    Non. Cette devise ne contraint pas la conscience. Une Constitution n’est pas une religion.
    Un Constitution organise la structure de l’État. Et ici, elle garantit la liberté de conscience.
    C’est sidérant de voir comment ce texte de loi est instrumentalisé par votre personne. Vous n’en êtes pas à votre premier coup d’essai en la matière.
    Je méprise la façon dont vous vous cachez derrière la Constitution pour vous asseoir sur l’expression publique en prétendant que la Constitution s’impose à notre conscience pour ainsi tenter de stériliser le débat public en faisant semblant que ce soit pour respecter des ethnies ou des religions que vous jouez l’arbitre des élégances. Le cas de figure de la discrimination ethnique ou raciale ne se pose pas ici.
    Car Zemmour est candidat. Ni plus ni moins. Voilà son crime, puisque vous posiez la question.

  48. @ Axelle D
    « Parfois cela réussit et parfois ça fait scandale, comme dans le cas de Charles junior qui a fini par rentrer dans le rang ! »
    Je ne vois pas bien en quoi Charles de Gaulle junior aurait démérité.
    N’a-t-il pas imité son grand-père par sa réaction quand il a quitté sa famille politique, engluée dans le conformisme et le panurgisme et qui elle, a trahi à la fois ses électeurs et les Français et continue d’ailleurs de le faire ?

  49. Claude Luçon

    @ Serge HIREL | 10 janvier 2022 à 14:44
    Liberté, Egalité, Fraternité !
    Puis-je vous faire remarquer que c’est vous qui m’attaquez régulièrement et pas le contraire ?
    Pour précision je ne suis pas candidat à la présidentielle !
    Notre devise s’applique à tout le monde, vous compris !
    Je vous donne l’occasion d’exprimer votre prose, vous devriez m’en être reconnaissant ?

  50. Robert Marchenoir

    Je reviens sur mon jugement, négatif, du général de Gaulle. Je suis conscient de lui avoir surtout imputé des défauts de caractère. Dieu sait s’il s’agit d’un point important, vu la vogue actuelle des réflexions sur le thème « Comment être un bon chef », mais ce n’est pas suffisant pour émettre un jugement historique : c’est subjectif.
    Ce qui compte, c’est de déterminer si l’action du général de Gaulle a été, en définitive, positive ou négative. Objectivement. Et ma réponse est la même : il a infligé un mal durable à la France. Trois points me paraissent incontestables.
    1. Par sa diplomatie secrète au cours de la guerre, visant à établir une alliance avec Staline non pas seulement temporairement, sur un plan militaire, mais aussi dans le but de gouverner l’Europe à deux une fois la paix revenue, il a donné à l’URSS et au Parti communiste français une influence nettement supérieure à celle qui aurait été la leur en l’absence de cette stratégie.
    Raison pour laquelle la France est aujourd’hui le plus socialiste de tous les pays développés, avec des institutions et des mentalités qui rendent impossible la moindre libéralisation.
    De Gaulle a signé son crime politique, en 1942, par cette déclaration ahurissante à l’ambassadeur d’URSS en Grande-Bretagne : « J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains ».
    2. Par son insistance à prétendre qu’il était le seul à représenter la France pendant la guerre, et que le gouvernement de Pétain était nul et non avenu, de Gaulle a entretenu les Français dans l’illusion qu’ils étaient au rang des vainqueurs, qu’ils n’avaient aucune responsabilité dans la collaboration et le massacre des Juifs — et qu’ils ne devaient pas leur liberté aux Alliés occidentaux.
    Ce point de doctrine quasi religieux a maintenu les Français, jusqu’à ce jour, dans une prétention à la mesure de leur irresponsabilité. Lorsque quelque chose ne va pas en France, c’est toujours la faute des autres (les Américains, les Allemands, les ultra-libéraux mondialisés…), ce n’est jamais la leur.
    3. Par son comportement constamment à la limite de la dictature personnelle, de Gaulle a enraciné chez les Français le culte de l’homme providentiel. Tous les maux du pays sont attribués à l’absence du Chef adéquat, tous les efforts sont consacrés à sa quête éperdue.
    Le personnage en question étant évidemment introuvable, vu les qualités quasi christiques dont il devrait être doté, les Français se satisfont de croire qu’ils ne sont pour rien dans les maux qui les affligent : nul effort n’est requis de leur part pour en sortir.
    En conséquence, ils n’en sortent pas.
    Sur un point plus subjectif, j’ajoute que par son acharnement à préférer le mythe prestigieux à la vérité prosaïque (disposition d’esprit qui certes a des avantages lorsqu’une guerre inexpiable oppose le Mal au Bien), de Gaulle a légitimé l’emploi systématique du mensonge en temps de paix. Qu’importe que ce soit faux, pourvu que cela ait du panache.
    Comment résoudre les problèmes politiques de l’heure, si l’on pratique le déni face aux faits qui les constituent ?
    Concernant la base même de la légitimité du général, personne ne peut croire qu’Hitler n’aurait pas été vaincu en son absence, contrairement à ce que suggère la propagande gaulliste depuis la Libération et même avant.
    Que reste-t-il de fondamental, qui n’aurait sans doute pas eu lieu sans de Gaulle ? Le siège de la France au Conseil de sécurité. Même la force nucléaire française n’est pas due à de Gaulle.
    Quel avantage décisif cet atout diplomatique a-t-il apporté à la France ? En quoi les Français sont-ils plus en sécurité, plus en paix, plus heureux, plus prospères, plus assurés de leur avenir, grâce à leur siège au Conseil de sécurité des Nations unies ?
    La quasi-totalité des pays de la planète n’ont pas ce privilège. Il existe quantité de nations proches de la nôtre, de pays européens ou occidentaux, où l’on vit parfaitement bien sans ce hochet — et souvent mieux que chez nous.
    Alors ? Que reste-t-il de de Gaulle, en dehors d’un personnage historique objectivement exceptionnel ? Certainement pas un exemple pour demain, et encore moins une solution aux défis qui sont les nôtres.

  51. @ Exilé | 10 janvier 2022 à 16:07
    À quel moment aurais-je écrit que Charles de Gaulle junior aurait démérité ?
    En réponse à Achille, j’ai seulement dit que le petit-fils du général avait tourné le dos à un chemin tout tracé pour exister comme le font parfois des fils de famille qui ont un « héritage » trop lourd.
    Quant à vouloir se montrer digne (à la hauteur) de ce que nous ont légué nos parents ou nos ancêtres, il me semble que c’est une noble tâche qui ne peut être qualifiée de « panurgisme ».
    Ce qui a surtout été reproché à Charles de Gaulle junior est d’avoir pactisé ouvertement avec Jean-Marie Le Pen, adversaire acharné et parmi les plus virulents de son glorieux grand-père.

  52. La grande Zoa et Sosthène incarnent la grandeur de la France et la raison d’Etat. Dans ces conditions, ils ont géré la fin de la guerre d’Algérie d’une manière qui peut tout à fait sembler arrogante, surtout en ce qui concerne le sort des harkis et des pieds-noirs. Mais en privé, je sais que le sort de ces peuples a constitué une sorte d’épine dans le pied de ces grands hommes.
    Ce n’est rien en comparaison des souffrances endurées par les supplétifs musulmans débarqués des bateaux en partance pour la France et égorgés sur le quai par les abominables tortionnaires. Une guerre civile entre membres d’un même peuple ne peut que mal finir, à condition de trouver une issue ce qui n’est pas le cas, toujours pas. Les accords d’Evian n’ont pas été respectés et aucune suite diplomatique n’a été donnée.
    La grande Zoa n’a pas vécu assez longtemps pour apprendre que les cimetières des catholiques enterrés en Algérie ont été systématiquement profanés. Le cimetière de Blida a été recouvert par une route, c’est inacceptable pour ceux qui un matin ont pris une valise, ont quitté leur maison et sont montés dans un bus en partance pour Alger et ses installations portuaires. L’amiral de Gaulle n’a rien dit. La Royale ne s’occupe pas des cimetières terrestres, la grande muette est dans son rôle. En privé, c’est une autre histoire, une affaire de conscience.

  53. @ F68.10 | 10 janvier 2022 à 15:37
    Que viennent faire « la conscience » et « la religion » dans ce débat qui porte sur une opinion politique extrémiste exprimée par un citoyen dans un état laïc, dans lequel, justement, les champs du religieux et du politique sont séparés (loi de 1905) ? La Constitution garantit la liberté de conscience, mais elle lui fixe aussi un cadre : la sphère privée.
    Quant au chef d’accusation que vous retenez contre Zemmour, on atteint là le délire…
    ———————————————-
    @ Claude Luçon | 10 janvier 2022 à 17:30
    Je ne vous « attaque » pas, ni « régulièrement », ni épisodiquement. Je n’ai aucune animosité quant à votre personne. Mon propos porte sur l’opinion politique que vous exprimez avec une régularité de métronome et qui vous conduit à écrire pis que pendre à propos de Zemmour.
    Pourriez-vous méditer ce qu’écrit notre hôte dans son billet « Nos politiques : portrait de groupe… » : « En tout cas, les médiocres ou haineux qui n’auront cessé de le [Zemmour] traîner dans la boue en seront pour leurs frais : il méritait d’en être [être candidat] »…
    ———————————————–
    @ Robert Marchenoir | 11 janvier 2022 à 08:27
    Je ne suis pas loin de partager votre analyse… Mais – c’est un détail dans votre propos – vous balayez un peu vite le rôle de l’Etat français. L’Occupation a été bien pire dans nombre de nations vaincues où sévissaient les Reichskommissariats d’Hitler.
    La légende de Gaulle survit, encore puissante, mais, de temps à autre, l’Histoire, la vraie, pointe le bout du nez… Tôt ou tard, elle s’imposera.
    Ceci dit, arriviste chanceux ou chef génial, le Général a marqué profondément la France.
    Par ailleurs, je suis moins sûr que vous que la France n’aurait pas obtenu un siège permanent au Conseil de Sécurité sans de Gaulle. Il ne faut pas oublier qu’au sein de la Société des Nations, la France était déjà membre permanent du Conseil de la SDN, aux côtés de la Grande-Bretagne, de l’Italie et du Japon (ces deux derniers Etats disqualifiés en 1946, on sait pourquoi).
    Quoi qu’il en soit, de Gaulle a qualifié l’ONU de « machin » et rares sont les moments où la France y a réellement pesé. On se souvient du discours de Villepin lors de la guerre d’Irak, mais aussi du désaveu des Etats-Unis lors de l’expédition de Suez…
    Ces cinq dernières années, ce siège permanent a permis quelques gesticulations de Macron à l’international, mais n’a été à aucun moment décisif dans les affaires du monde. Il est à craindre que, même si, pour l’heure, il jure ses grands dieux qu’il doit rester à la France et à elle seule, Le Président, s’il est réélu, ne le négocie auprès de l’Europe pour servir ses ambitions à peine voilées pour l’après-2027. Ce qui pourrait aussi le conduire à tenter de placer notre force de frappe sous l’étendard européen… et déclencher ainsi de nouvelles turbulences tout autant avec nos alliés qu’avec la Russie.
    Il est dommage que de tels sujets qui engagent notre avenir soient totalement absents de la campagne électorale, qui, en matière de défense, ne se concentre que sur « la guerre » en cours contre le virus…

  54. @ Robert Marchenoir | 11 janvier 2022 à 08:27
    Bob, je me permets, reposez votre « tétougne », à ce rythme vous ne tiendrez pas l’année.
    Vos différentiels vont exploser, du coup utilisez la puissance de démarrage dite statorique ou à la rigueur avec variateur de fréquence, ménagez-vous Bob, l’année va être agitée, il ne faudrait pas que vous vous fassiez péter la calbombe trop tôt.
    Avec toutes mes salutations électriques, qui veut voyager loin ménage son variateur, pour un prix modique vous allez pouvoir ménager la monture.

  55. @ vamonos
    En réalité, à peine l’indépendance acquise, les Algériens se sont empressés de bafouer les accords d’Evian, notamment en ce qui concerne leurs « engagements » à ne pratiquer l’épuration sous aucune forme. Lesdits engagements constituant l’une des clauses majeure et essentielle sans laquelle Michel Debré et les plénipotentiaires français n’auraient jamais signé lesdits accords.
    Et c’est uniquement ce reniement, cette traîtrise du GPRA devenu maître des lieux qui a conduit (à peine les accords d’Evian signés) à l’exode des pieds-noirs en masse et à celui des harkis parmi les plus méfiants à l’égard du nouveau régime, les autres se laissant prendre comme dans une nasse par de belles promesses dès lors que l’armée française elle-même était destituée et empêchée d’accompagner le processus de paix comme cela était prévu.
    La traitrise fut donc essentiellement le fait des Algériens qui ont bafoué honteusement les accords qu’ils venaient de signer avec la France. Ce faisant, fallait-il de nouveau leur déclarer la guerre et à quel prix sachant que l’immense majorité des Algériens était pour l’indépendance. Y compris parmi ceux et celles de cette colonie que notre pays avait formés dans ses écoles. J’en sais quelque chose ayant assisté en direct à la volte-face de certains étudiants et étudiantes algériens que je côtoyais en 1962 dans mes études, défilant dans les rues de Nantes avec leur drapeau en hurlant des slogans hostiles à la France. Hier pro-français et le lendemain prêts à nous égorger !
    Quant aux harkis massacrés, là encore ce sont les Algériens seuls qu’il faut incriminer et non pas le général de Gaulle car comment aurait-il pu réussir à stopper l’épuration sans repartir en guerre ?
    L’opinion française était-elle prête à ce nouveau conflit après une guerre de 8 ans qui avait déjà fait plus de 30 000 morts et des centaines de milliers de blessés ?
    Bien sûr que non et le savent bien tous ceux qui ont vécu de près cette époque et y même laissé certains des leurs.

  56. Patrice Charoulet

    Hors sujet
    Aux automobilistes crétins
    Je suis piéton tous les jours et automobiliste une fois par semaine pour aller au supermarché à deux kilomètres.
    Or, chaque jour sans exception, en marchant le matin et l’après-midi, je suis ébloui par des automobilistes crétins qui ont leurs phares allumés une ou deux heures après le lever du soleil et une ou deux heures avant le coucher du soleil.
    Comment pourrais-je leur faire comprendre que les phares sont inutiles en plein jour ?

  57. @ hameau dans les nuages
    @ caroff
    (au sujet des conditions de l’abandon de l’Algérie par de Gaulle)
    Oui, vous avez raison, ces conditions étaient déplorables.
    ————————————————–
    @ Patrice Charoulet
    Vous vous plaigniez hier des messages hors-sujet et vous avez le culot de nous parler de votre gêne des feux diurnes qui semble surtout attester d’une méconnaissance de la réglementation (https://fr.wikipedia.org/wiki/Feux_de_circulation_diurne), en revendiquant le hors-sujet ? Délirant.
    ————————————————
    @ Robert Marchenoir
    « …par son insistance à prétendre qu’il était le seul à représenter la France pendant la guerre, et que le gouvernement de Pétain était nul et non avenu, de Gaulle a entretenu les Français dans l’illusion qu’ils étaient au rang des vainqueurs »
    Sans cette insistance, la France aurait eu la place qu’elle méritait : celle de pays collaborateur vaincu.
    Il aurait été plus dur alors, sans rire, de vendre à l’URSS, ancien allié des nazis, des pays qui n’ont jamais collaboré.
    Il est difficile pour les Français de s’en plaindre.
    Vous dites qu’en conséquence, « lorsque quelque chose ne va pas en France, c’est toujours la faute des autres (les Américains, les Allemands, les ultra-libéraux mondialisés…), ce n’est jamais la leur ». De fait, qu’en 2022, on puisse situer à Berlin l’origine de décisions impactant la France dramatiquement, pose question.
    Lorsque l’Allemagne décide d’ouvrir ses frontières aux clandestins en 2015, au mépris même des principes de Schengen (noir sur blanc dans le texte : renforcement des frontières extérieures comme contrepartie nécessaire à la libre-circulation interne) ou de faire tourner à fond des centrales à charbon contre le nucléaire, c’est au détriment des intérêts français.
    On est toujours dans la logique d’un pays collaborateur vaincu. Il faudrait du véritable gaullisme pour renverser la vapeur.
    « Certainement pas un exemple pour demain, et encore moins une solution aux défis qui sont les nôtres »
    Épatant comme de mêmes exemples on peut tirer des conclusions opposées.

  58. @ hameau dans les nuages | 10 janvier 2022 à 14:37
    . En relisant votre commentaire, je me demande s’il vous est arrivé de lire (comme plusieurs autres sur ce fil) ne serait-ce qu’une fois les accords d’Evian et si vous avez entendu parler du référendum d’avril 1962 concernant lesdits accords, lequel donna lieu à une approbation écrasante (90,81 %) pour son application.
    . Je note aussi que parmi beaucoup d’intervenants injustement critiques et très virulents à l’égard de la politique algérienne du général de Gaulle, aucun ne semble se souvenir du rôle infiniment néfaste et sournois de l’OAS et de l’ALN pour faire capoter les accords sitôt signés et renier les engagements pris. Ce qui aurait conduit dans un laps de temps dûment négocié à libérer les prisonniers de part et d’autre, à mettre en oeuvre une amnistie générale et permettre librement à chacun, nonobstant son origine, d’opter pour la France ou l’Algérie.
    . Ma question est donc : compte tenu de la situation à l’époque et du foutoir algérien écartelé entre l’ALN et l’OAS déterminés à mener chacun de leur côté (par n’importe quels moyens, attentats, représailles, tortures etc.) une guerre fratricide jusqu’au boutiste, et du poids de l’opinion publique de plus en plus hostile à la guerre d’Algérie, qu’auriez-vous fait à la place du général de Gaulle et du gouvernement de l’époque ? Et peut-on imputer à ces derniers l’échec des accords d’Evian et les sabotages criminels par qui vous savez, tendant à faire capoter tout le projet, déclenchant ainsi un énorme exode et faisant des dizaines de milliers de victimes de l’épuration, tant parmi les pieds-noirs que les harkis. Ce que les accords d’Evian étaient censés justement éviter s’ils avaient été dûment respectés.
    Je réitère ma question : alors, eu égard à cette honteuse et déloyale volte-face des Algériens, qu’auriez-vous fait à la place du général de Gaulle ? Vous seriez reparti en guerre contre la volonté de toute la Métropole qui aspirait massivement à la paix en Algérie et venait de se prononcer dans ce sens par référendum à une écrasante majorité (90,81 %) ?

  59. @ Axelle D | 12 janvier 2022 à 14:30
    Il me semble qu’il y a quelques grains de sable qui empêchent votre beau récit historique de tourner rond. Le plus gros est celui qui place l’OAS et l’ALN sur le même plan. Que je sache, l’OAS n’a pas participé à l’élaboration des accords d’Evian, alors que l’ALN était – et est toujours – le bras militaire du FLN, avec lequel de Gaulle, au nom de la France, négociait.
    Ce qui en soi est une incongruité, la France étant un Etat souverain et le FLN un mouvement politique utilisant, via l’ALN, les méthodes du terrorisme.
    Que l’OAS combatte immédiatement ces accords qui, selon elle, bradait un territoire français, était dans la logique des choses, ce qui n’excuse pas certaines actions sanglantes de l’Armée Secrète.
    Il en va tout autrement du FLN, qui a aussitôt renié sa signature. Il est difficile de comprendre comment un chef d’Etat, de surcroît se sentant encore militaire au point de discourir en uniforme, a pu croire en cette parole sans prendre les précautions nécessaires pour parer un éventuel parjure, malgré son expérience de longue date de la roublardise et de la haine à l’encontre de la France de ses interlocuteurs. Haine qui depuis soixante ans est resté toujours aussi vivace.
    La seule explication à cette apparente désinvolture qui a conduit au drame est que de Gaulle avait décidé de débarrasser la France du « problème algérien » quoi qu’il en coûte. Et ce bien avant 1958, dès 1943. Les rapatriés ont payé la note… Quelques-uns, c’est vrai, qui se comportaient en colons, le méritaient…
    Quant aux harkis, c’est une autre histoire. Ceux-là ont été purement et simplement trahis par celui qui, pour eux, incarnait la France qu’ils étaient fiers de servir. Et, de grâce, arrêtons ces sornettes sur l’engagement contre l’octroi d’un fusil de chasse – la fiche Wikipédia sur les harkis est scandaleuse de partialité – qui aurait été leur seule motivation. On parle là de 60 000 à 70 000 morts… pour la France.

  60. @ Serge HIREL 13/01 11:56
    Vous oubliez deux détails d’importance, à savoir que le GPRA ne contrôlait pas plus l’ALN intérieure, que le gouvernement français n’avait la main sur l’OAS.
    Et c’est en raison de l’action destructrice de ces deux forces occultes et félonnes qui n’avaient pas renoncé à combattre et ne rêvaient qu’à en découdre et anéantir l’adversaire jusqu’au dernier, que les accords d’Evian à peine signés ont capoté.
    Quant aux harkis, ayant été parmi les jeunes qui les avaient aidés et secourus lors de leur arrivée dans le camp de Rivesaltes, il me semble que j’en sais beaucoup plus long que certains ici qui viennent nous donner des leçons et salir l’action du général de Gaulle, qui n’a pourtant jamais démérité dans la résolution de ce conflit, mais fut surtout trahi des deux côtés.
    Sans oublier la question du pétrole au Sahara qui avait attisé bien des convoitises y compris de l’étranger, mais c’est une autre affaire.

  61. @ Axelle D | 13 janvier 2022 à 15:44
    Les rapports entre le GPRA, bras politique du FLN, et l’ALN, son bras armé, n’étaient pas au beau fixe début 1962. Mais de là à dire que « le GPRA ne contrôlait pas l’ALN »… Même Sylvie Thénault, qui soutient cette thèse et a probablement inspiré votre propos, la nuance en indiquant que les exactions contre les Pieds-Noirs ont été plus liées au comportement de certains soldats et gradés subalternes voulant s’emparer de leurs biens qu’à la volonté de leurs officiers de conduire une répression sanglante.
    Certes, l’état-major de l’ALN, qui sentait le pouvoir futur à portée de main, pestait de ne pas être représenté aux Rousses. Mais la France, qui, déjà, négociait avec une « institution » politique très contestable, ne pouvait pas accepter ce pas de plus. L’ALN s’est sentie humiliée, ce qui l’a conduit au coup d’Etat de l’automne 1962, et non pas à un massacre organisé des colons. Si tel avait été le cas, les morts parmi eux se seraient comptés par dizaines de milliers, comme parmi les harkis abandonnés à leur triste sort (je comprends que, gaulliste, vous défendiez de Gaulle, mais même les héros commettent des fautes…).
    Tout ceci pour dire qu’à la veille de la signature des accords d’Evian, cette situation tendue ne pouvait pas ne pas être connue des autorités françaises, à Alger et à Paris, et que, néanmoins, celles-ci n’ont rien anticipé, n’ont pris aucune précaution et se sont même entêtées à ne rien faire quand les premiers coups de feu ont éclaté.
    « Sans oublier la question du pétrole au Sahara qui avait attisé bien des convoitises »
    Entièrement d’accord avec vous. Il n’y a pas que les pays frères d’Afrique du Nord et l’URSS qui ont soutenu le FLN. Les Américains, eux aussi, plus ou moins secrètement, ont mis le bout du nez dans ce conflit pour défendre leurs intérêts géopolitiques et économiques. Claude Luçon pourrait peut-être en dire plus. Il me semble qu’à l’époque, il travaillait pour les Yankees.

  62. @ hameau dans les nuages
    Je note qu’après avoir accusé des pires turpitudes le général de Gaulle, l’avoir calomnié gravement au sujet de sa politique « algérienne », et pris connaissance de ma mise au point pourtant sans ambiguïté ni parti pris, vous n’avez même pas pris la peine de répondre à ma question très simple : qu’auriez-vous fait à sa place, eu égard aux circonstances, confronté au reniement des Algériens instrumentalisés par l’ALN, à la mutinerie d’une partie de l’armée instrumentalisée par l’OAS et à l’opinion publique française de l’époque hostile à la poursuite ou à la reprise du conflit à une écrasante majorité (91 %, cf référendum d’avril 1962) ?

  63. @ Serge HIREL | 14 janvier 2022 à 19:40
    En 1962, étant très jeune à l’époque (19 ans) je n’aurais pu être parfaitement informée ni vraiment objective à l’égard de l’AFJ crée par Suzanne Massu (une très grande dame), association auprès de laquelle je venais néanmoins de m’engager sans réserve.
    Pourtant, je persiste et signe, affirmant qu’à l’époque bien malin aurait été celle ou celui qui aurait pu imaginer le destin tragique de l’Algérie « française » livrée à toutes les convoitises, y compris celles dûment pressenties par nombre d’observateurs en première ligne et que vous relevez avec raison dans votre dernier paragraphe.
    Sans compter que parmi les combattants de cette guerre qui n’osait dire son nom figuraient deux de mes frères aînés, l’un militaire de carrière (souffrant de graves séquelles de guerre) et l’autre appelé et après 24 mois d’Algérie blessé au combat…

  64. hameau dans les nuages

    @ Axelle D | 14 janvier 2022 à 20:22
    Je vous prie de m’excuser, je n’avais pas vu votre question.
    Qu’aurais-je fait ? Ma belle-famille habitant près de Mostaganem dans le village d’Aîn Tedeles, elle a été au premier rang pour entendre le « je vous ai compris, l’Algérie restera française » du général de Gaulle. Ils l’ont pris au premier degré, sur parole.
    Jusqu’au bout ils y ont cru au point d’acheter à nouveau des outils pour leur atelier de sandales où travaillaient ensemble pieds-noirs d’origine espagnole et Kabyles:
    https://zupimages.net/viewer.php?id=19/02/olw1.jpg
    Ce qu’ils ne savaient pas, c’était les tractations qui commençaient dans leur dos.

  65. @ Axelle D | 14 janvier 2022 à 22:41
    On ne refait pas l’Histoire. Mais il est assez évident que si, en janvier 60, de Gaulle ne l’avait pas démis de son commandement du corps d’armée d’Alger pour le punir d’une interview accordée à un journal allemand qui ne lui avait pas plu, le respect de Massu pour les institutions et sa fidélité au Général auraient empêché l’organisation du putsch des généraux d’avril 61. Dès lors, l’OAS aurait été probablement moins virulente et Challe, Salan, Jouhaud, Zeller et lui-même, toujours en poste, avaient suffisamment de métier, de flair et de connaissance du terrain pour, même surpris, riposter sur l’heure aux exactions des troupes incontrôlées de l’ALN survenues au lendemain même de la signature des accords d’Evian.
    Ce n’est pas le soldat de Gaulle qui agissait alors, mais l’homme politique qu’il était devenu. C’est aussi ce même homme politique qui, fin 61-début 62, a poursuivi les négociations avec le GPRA sans prendre vraiment en compte l’affaiblissement de l’ALN aux frontières et sur l’ensemble de l’Algérie.
    Mais c’est le soldat qui, au lendemain du 19 mars 62, a compris très vite que le FLN avait piégé l’homme politique et que le soldat ne pouvait qu’assister impuissant à un drame que l’homme politique n’avait pas soupçonné possible.
    C’est en raison de tout cela que de Gaulle porte une large part de la responsabilité politique du massacre des harkis et de la débâcle des pieds-noirs. Et ce d’autant plus que, dès le discours du Général – « Je vous ai compris » -, ses paroles ont été, au moins pendant deux longues années, suffisamment habiles pour que les Français d’Algérie croient en leur avenir au prix d’une nécessaire concession d’égalité citoyenne et sociale accordée à leurs compatriotes arabes et kabyles.
    Comme la vôtre (nous sommes de la même génération), la « guerre » d’Algérie – je n’aime pas ce mot – a marqué ma famille. Mes parents – père ancien militaire de carrière – ont longtemps craint que je sois appelé ; mon beau-frère a subi, sa vie entière, les conséquences d’une blessure et son frère ne s’est jamais remis psychologiquement de « ce que j’ai vu et fait là-bas », comme il le dit encore aujourd’hui, sans jamais avoir donné le moindre détail sur les ordres que, parachutiste engagé, il a exécutés.
    P.-S.: je pense que l’Histoire ne met pas assez en lumière la présence de Massu dans la légende de Gaulle : son action au sein de la France libre, mais surtout son rôle éminent dans le retour au pouvoir du Général en 1958 et son influence déterminante le 29 mai 1968 lorsque le « Père de Gaulle » – c’était son expression – semblait vaciller face à la « chienlit » parisienne.

  66. @ Serge HIREL
    @ hameau dans les nuages
    Il me semble que le discours du général de Gaulle à Alger, souvent cité, de même que celui de Mostaganem ont entretenu une certaine ambiguïté tant chez les Pieds-noirs que chez les Algériens. Surtout à cause du fameux « je vous ai compris », autrement dit « je vous ai entendu » sachant qu’il s’adressait à toute la population et non pas aux seuls Pieds-noirs. À cet égard la relecture des deux discours est éclairante…
    En réalité, de Gaulle qui tirait là ses dernières cartouches pour garder l’Algérie dans le giron français « avait compris » que l’assimilation était un échec et l’intégration sociale des musulmans pure utopie. Ne restait donc plus que l’autodétermination pour se sortir honorablement de ce bourbier, protéger nos intérêts et garder notre influence dans ce pays.
    Mais il est évident que nombre de Pieds-noirs persuadés de leur supériorité et arc-boutés sur leurs privilèges ne voulaient pas entendre parler d’égalité de droits avec les « bougno**** et étaient prêts à s’y opposer par tous moyens….
    Se souvenir de l’action de Pierre Lagaillarde, Ortiz et cie pour attiser la révolte. Et n’est-ce pas ce même Lagaillarde (condamné par contumace) et qui s’était réfugié à Madrid qui avait créé l’OAS avec Jean-Jacques Susini et le général Salan, etc.
    Quant à Massu il s’est toujours montré loyal vis-à-vis de son pays en général et de De Gaulle en particulier. Concernant la torture qui fut effectivement pratiquée sous son commandement et sous celui de deux autres officiers généraux parachutistes, il a émis des regrets à la fin de sa vie sur cette pratique barbare et inhumaine.
    Ne pas oublier enfin que le général Massu fut à l’origine des CFJA, SFJA et CEMJA, institutions destinées à encadrer la jeunesse musulmane (garçons et filles) pour lui donner une éducation et une formation et la rendre maîtresse de son destin, les enseignants, moniteurs et monitrices étant pour partie des appelés et pour partie des civils.
    Sans compter l’implication de son épouse, Suzanne Massu, dans cette oeuvre magnfique, cette noble mission que toutes celles et ceux qui y ont participé ne peuvent oublier.

  67. @ Axelle D. 16 janvier 00h41
    Merci vivement Axelle de rappeler l’œuvre sociale du Général Massu, que j’ai eu l’honneur de fréquenter à Baden lorsqu’il commandait les FFA ; mais vous oubliez de souligner qu’il avait adopté deux enfants algériens, Malika et Rodolphe.
    Quant à ses relations avec de Gaulle, on lui attribue cette phrase lors de leur entretien à Baden en Mai 68 : « L’armée vous soutiendra mais pensez à nos camarades qui sont en prison »…
    Quelques mois plus tard, Zeller, Challe et Jouhaud étaient amnistiés.
    Se non è vero…

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