Vacances, vacance. On n’est vraiment tenu par rien, la souplesse du quotidien est plus une gêne qu’une chance. Les choses sont moins nettes. Il y a moins d’urgence et la conséquence paradoxale est qu’on est toujours en retard. Il n’y a plus d’impératifs. On fluctue, on hésite, on traîne.
Mon blog recherche désespérément un sujet.
Il y a eu une très beau portrait d’Hervé Temime dans une série « Les Eloquents » (Le Figaro). Mais j’ai déjà écrit sur ce grand avocat.
Le suivant sera consacré à Sylviane Agacinski mais j’ai déjà dit tout le bien qu’il fallait penser de cette philosophe au progressisme lucide et vigilant et de son dernier petit livre : L’homme désincarné.
Le président de la République est à Brégançon mais je ne vais pas revenir sur la surprise qu’il nous a offerte, face aux journalistes, d’une authentique contrition.
Donald Trump continue à faire des siennes mais en pire. Il ne serait pas raisonnable de décrire ce qui ressemble de plus en plus à un délire. Mais il sera réélu.
Poutine a fait arrêter un grand nombre d’opposants et fait droguer peut-être le principal. Certains m’ont répliqué sur Twitter que la France n’était plus une démocratie et qu’Emmanuel Macron ne gagnait pas à la comparaison. Que répondre face à de telles absurdités ?
Mon blog recherche désespérément son sujet.
Des permanences de députés LREM sont attaquées, dégradées par des agriculteurs imbéciles à cause de la position de ces élus sur le CETA. Lamentable mais pas de quoi en faire un post.
On a retrouvé un corps dans la Loire. C’est bien celui de Steve. Enfin. Mais j’ai déjà écrit sur lui et Zineb Redouane. Pour l’IGPN, il n’y aurait pas de lien entre l’intervention de la police et sa découverte.
Un animateur de colonie a totalement menti sur le ministre Blanquer en lui imputant un « bidonnage ». Il s’est vaguement excusé mais apparemment cet errement n’a pas eu d’incidence sur sa réputation. Je ne vais pas écrire là-dessus, je risquerais de trop m’énerver.
Je suis en train de lire Le Schmock de Franz-Olivier Giesbert. Un roman passionnant sur la montée de l’antisémitisme en Allemagne. Mais je ne l’ai pas encore terminé : il serait prématuré d’écrire sur lui.
Sud Radio a formidablement progressé dans toute la France mais oser le souligner relèverait d’un insupportable corporatisme.
Mon blog recherche désespérément tout sujet.
Pourquoi pas la polémique sur le CNC ? Je risque d’encourir des reproches. Je suis à fond pour le ministre Riester qui ne voudrait pas que le financement subventionne les navets comme s’ils étaient de grands films. Simple amateur, je dois savoir rester à ma place (de cinéma).
J’aurais pu mener un combat d’arrière-garde et relancer la polémique sur François de Rugy. Mais Mediapart le fera à ma place.
A Lyon, une vingtaine d’abrutis violents ont blessé et frappé deux homosexuels. A quoi servirait-il de rappeler que malheureusement on n’éradiquera jamais la haine de la différence chez certains ? Plus plombant qu’autre chose !
Je pourrais évidemment me rabattre sur le sport mais le Tour de France m’a déjà servi. Et le football va vraiment commencer dans quelques jours en août. Pour l’instant, le critique en chambre, que je ne suis que trop, fait mieux de se taire.
Si j’avais du courage, je ferais un sort à la magnifique série dans Le Monde sur Al Pacino et six films cultes. Mais impossible de traiter un tel génie à la légère. J’ai abandonné, à peine le désir esquissé.
Mon blog recherche désespérément son sujet.
Encore et encore.
J’étais prêt, pour m’en sortir, à me demander pourquoi la joie de vivre m’agaçait parfois comme si je n’étais à l’aise, et bizarrement heureux, que dans le sombre. Mais j’ai arrêté net. Trop intime.
Ce n’aurait plus été un blog mais une analyse !
Cette fausse question n’appelant pas de réponse, je vais me faire un plaisir d’en donner une : Boris Johnson.
Il me semble que la politique étrangère n’est pas trop votre tasse de thé, mais le bonhomme est taillé sur mesure pour passer sur votre table de dissection.
Non seulement c’est un conservateur non extrémiste, donc a priori pile-poil dans vos cordes, non seulement c’est un Donald Trump sympathique, contrairement à l’original, mais c’est une personnalité pleine de failles et de contradictions qui appelle la plume du portraitiste.
En plus, il tient dans ses mains non seulement l’avenir de la Grande-Bretagne, mais aussi, par ricochet, celui de l’Union européenne.
Est-ce que dire à un maire, parce que sa ville est sale, qu’il ferait bien de s’en occuper au lieu de s’occuper de sujets qui le concernent moins directement, est un propos raciste car le maire en question est noir ?
Est-ce que dire la même chose à Madame Hidalgo, maire d’une ville archi-sale n’est pas raciste au motif que « l’édile » est blanche ?
Sensible à votre quête, j’ai tenté de dénicher un événement goûtu survenu un 30 juillet, mais rien sinon la mort de Marie-Thérèse, la goujaterie subséquente de Louis XIV et la signature de la mobilisation générale par le tsar en 14…
Il y aurait bien le passage de l’astéroïde 2019 OK et la catastrophe frôlée d’un cheveu cosmique, mais cela fait un peu Dictionnaire de Flaubert. « Astéroïde : évoquer Valéry et Camus, verser une larme sur la mortalité des civilisations ».
Pour vous consoler, ce phénomène de vacuité semble mondial et vos confrères blogueurs belges, par exemple, doivent être encore plus désespérés. Le Soir titre sur la Coalition fédérale et les interrogations trépidantes de la Nieuw-Vlaamse Alliantie : « Si Magnette refuse de parler, pourquoi alors rejeter le confédéralisme ? ».
Ma suggestion viendra du tout dernier article du Point : « Zhang Yufeng, la favorite qui savait lire sur les lèvres de Mao ». Sujet en soi anodin, mais qui permet de rebondir sur les intellectuels français aveuglés par la Révolution culturelle, Badiou, Glucksmann, Lacouture, Godard, July, Kouchner, et même BHL dans son premier bouquin : j’en passe et des meilleurs, il ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. Why not ?
Peut-être se demander ce que faisaient l’Américaine et la Coréenne dans la tente où nos deux touristes étaient retenus prisonniers ?
Qui étaient-elles ?
Nos commandos savaient-ils qu’elles étaient là ?
Sinon, la surprise de les voir, quelques dixièmes de seconde de surprise des deux Maîtres marins ont-elles permis au terroriste de tirer le premier ?
Pourquoi les gouvernements américains et coréens ont-ils occulté le sujet ?
Il y a de quoi spéculer !
Poutine a débarrassé son pays d’un indésirable groupe de réflexion, Atlantic Council, dont le siège se trouve à Washington.
Je pense que cette manifestation interdite doit être en relation directe avec ceci.
Un (des) sujet sur la Chine, pourquoi pas.
Passons de la politique à la géopolitique si je puis me permettre.
La répression policière à Hong Kong et cette percée de la Chine de plus en plus prégnante dans le Pacifique océanien, région qui m’intéresse au premier chef, je réside en Nouvelle-Calédonie.
Ce Pacifique océanien auquel la Chine fait les yeux doux en courtisant de plus en plus les micro-Etats de cette région tels le Vanuatu, la Papouasie-Nouvelle-Guinée… Les USA, Donald Trump, encore lui, se désintéressant de cette région à tort, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ne pouvant lutter contre la puissance financière de la Chine ont bien du mal à contrer son avancée inexorable, pour le moment.
A tel point que l’idée de l’axe indo-européen prôné par Emmanuel Macron commence à prendre du sens auprès des pays qui ont leurs centres d’intérêt dans cette région du globe (Inde, Japon, Australie…). N’oublions pas la présence de la France dans cette région du Pacifique avec les trois territoires d’outre-mer, Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna.
La France qui de par les accords de défense contractés dernièrement avec l’Australie, du fait de la vente d’une douzaine de sous-marins assemblés en partenariat industriel à Adélaïde, a le vent en poupe dans cette région. Nous sommes loin des années 80 et du désastreux épisode du Rainbow Warrior.
Simple suggestion de ma part, cela peut-il intéresser mes compatriotes de la Métropole ?
« Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera » écrivait Alain Peyrefitte en 1973. 46 ans après, dans cette région du monde, le Pacifique océanien, nous y voyons les effets de cet éveil.
Dans votre liste à la Prévert, un oubli cher Philippe, un oubli de taille : la disparition de Pierre Péan. Un journaliste qui cherchait la vérité, qui essayait de la comprendre, qui prenait le temps d’enquêter, le temps de réfléchir, qui savait prendre parti, sans haine, sans manichéisme.
Un seigneur dans son genre. Il aurait bien mérité un hommage. Il n’est pas trop tard.
Le féminisme étant à l’honneur, un chapelet de perles devrait être consacré aux femmes.
– Anne Hidalgo ruine Paris et sera vraisemblablement réélue.
– Ségolène Royal ruine le Poitou-Charentes et sa route solaire est un échec.
– Carola Rackete, « capitaine courage », déverse des centaines de migrants en Italie, et Anne Hidalgo la décore de la Médaille d’or de la ville de Paris.
– Corinne Vignon, députée LREM, bafouille lamentablement sur les retraites.
– Angela Merkel saisie de tremblements à l’idée du million d’étrangers qu’elle lègue à son pays.
Avec ces cinq perles on peut difficilement faire un collier, mais j’en oublie certainement.
Franz-Olivier Giesbert est une personnalité intéressante qui mériterait bien un billet de votre part, voire d’être soumis à la question.
Il a occupé de hautes fonctions dans la presse où il n’hésitait pas à égratigner les plus puissants, ce qui lui a valu quelques procès. Mais c’était quand même un autre niveau qu’Edwy Plenel.
Bon gestionnaire, il a redressé nombre de journaux dont il avait la direction. Bon animateur également, j’aimais bien son émission « Chez FOG » qu’il présentait sur France 5 dans les années 2000.
J’ai lu son livre « François Mitterrand, une vie ». J’ai aimé. Manifestement l’ami à qui j’ai prêté le livre aussi, puisqu’il ne me l’a jamais rendu.
Il a écrit aussi une biographie sur Jacques Chirac, mais je n’ai pas été tenté de la lire.
Un billet plaisant où je retrouve le même rythme que dans un précédent billet.
C’est important le rythme, et parfois c’est lui qui est le sens du texte, tous les poètes le diront.
C’est par le rythme de l’anaphore que Hollande l’emporta contre Sarkozy lors du duel télé, c’est dire la puissance et le danger du verbe rythmé, et c’est ainsi que nous sommes passés de Charybde en Scylla.
Mais enfin puisque le sujet c’est la recherche d’un sujet, il m’est revenu un aphorisme qui est un grand classique anglais. Peut-être que Lucile notre référent anglais pourra nous dire d’où il vient.
Le voici :
« Sometimes you will never know the true value of a moment … until it becames a memory… »
Chercher, trouver et disserter (ou pas) sur l’événement insignifiant passé qui a bouleversé notre vie individuelle ou collective, ou celui présent qui bouleversera le futur.
Non je ne parle pas de la visite de Greta à l’Assemblée nationale, celui-là il restera insignifiant, non je parle de…
À vrai dire je ne sais lequel choisir, à chacun son événement vital.
Pour moi ce furent des yeux verts et un sourire sur le bateau qui nous menait à Capri. Elle parlait mal le français et je parlais mal l‘anglais. C’est fou ce qu’on peut se comprendre bien quand on parle mal. Mais c’est un autre sujet.
Pour le collectif, l’événement quasi insignifiant du passé ce fut le regroupement familial de Giscard, germe destructeur de ce que nous sommes et avons été.
Et pour le présent, j’en ai parlé hier, c’est la nomination de mondialistes et de fédéralistes à des postes clés de l’administration française et européenne.
La double nationalité de beaucoup de nos gouvernants, fusionnant dans la non nationalité mondialiste faisant de nous des hommes sans racines, sans passé, en un mot la fin de la civilisation.
Savent-ils ces mondialistes que la civilisation a commencé avec l’agriculture c’est-à-dire l’enracinement des hommes à une terre précise qu’ils devaient cultiver et par là même défendre ?
Que les nomades chasseurs et cueilleurs n’ont jamais créé de civilisation !
A Lyon, une vingtaine d’abrutis violents ont blessé et frappé deux homosexuels. A quoi servirait-il de rappeler que malheureusement on n’éradiquera jamais la haine de la différence chez certains ?
Peut-être que le fait de creuser un peu la question et de chercher à savoir qui sont plus précisément ceux qui ne sont probablement pas des « abrutis » lambda et quelles sont leurs motivations à l’occasion de ce fait divers qui est très loin d’être unique pourrait constituer un sujet (d’inquiétude) à lui seul à propos de certaines évolutions de la composition de la société française ?
Continuons à fermer les yeux, à ne rien entendre et à ne rien dire et de tels faits – et bien d’autres de nature différente – ne pourront que se multiplier du fait de notre complicité passive.
Nous ne pourrons alors pas venir nous plaindre de ce que nous aurons favorisé par notre silence.
Votre billet m’a fait penser que depuis que je vous lis (et je ne manquerais jamais cette lecture tous les matins tant elle me donne de plaisir) je n’ai jamais été intéressé par vos « sujets ».
Ce que j’aime et me séduit c’est tout le reste, les sentiments, les affects retenus, les pensées, l’entraperçu, le suggéré de la vie intérieure à travers les finesses et les bonheurs de l’écriture.
Cher M. Bilger,
Si vous avez le sentiment d’avoir épuisé les sujets ayant trait à la politicaillerie, pourquoi ne pas en sortir ?
Il y aurait les sujets de philosophie politique:
Le mot Dieu dut longtemps être le premier et le premier de tout discours. Peut-il y avoir une philosophie politique en ignorant les notions qui peuvent s’y rattacher ?
Peut-il y avoir un Etat sans religion au sens tout au moins de relation avec une notion de Dieu, notamment face à l’intrusion de l’Islam ?
Quelle est la répartition des richesses la plus profitable à l’individu ? Selon les mérites ou selon les nécessités ?
Un Etat peut-il se comprendre par noyauté par la franc-maçonnerie à l’insu de son régime politique ?
Un régime politique peut-il être basé sur l’interdit de connaissances:
– Interdiction du révisionnisme historique – et pas seulement au sujet de 39-45
– Interdiction de la connaissance du dit « surnaturel » qui est à l’origine des civilisations et alors la quasi-totalité des diagnostiqueurs employés dans les SPANC (organismes publics chargés de vérifier l’état des systèmes d’assainissement non collectifs) détectent la présence de canalisations avec des baguettes de sourcier ou un pendule ?
– Interdiction de la connaissance des différences physiques et psychologiques entre l’homme et la femme ?
– Nous dépensons des milliards pour explorer l’espace, et nions un fait aussi facilement démontrable que celui de la détection à distance des réseaux telluriques par la plupart des géobiologues.
Vous envoyez les coordonnées de votre logement à deux d’entre eux situés à 500 km l’un de l’autre, et ils vous envoient le même plan de réseaux sans être venus.
Les problèmes que ces sujets posent sont immenses en leurs seuls principes.
M. Bilger, les sujets ne manquent pas.
Ce qui manque, c’est le courage d’affronter la pègre pour les aborder.
Se compromettre avec le diable ne sert toujours que le diable…
L’objet du sujet s’échappe, et le désir, alors, fait s’éteindre nos âmes.
Le temps du repos serait donc venu, et le silence s’impose, régénérant les corps de l’Esprit.
Fermez donc le blog, chers, prenez des vacances et revenez reposés, tous ici vous retrouveront avec encore plus de joie et de détermination à défendre ce que vous nous permettez, et avec quelle générosité, d’habiter cet espace où règne la plus haute idée de la démocratie.
Cette question purement rhétorique ne nécessite pas de réponse, cependant elle n’interdit pas l’interrogation, c’est pourquoi je m’autorise celle-ci : dans votre Institut, quel est le chemin qui conduit à la Parole ?
Je me relis et je trouve à ma question un grand défaut…
J’en profite pour inviter ceux qui s’interrogent sur l’amitié et les blogs, à lire « Dialogues des courtisanes », « Toxaris » ou « les Amours » de Lucien de Samosate (Arléa).
Laissez-moi conduire ce blog à votre place, vous verrez que j’ai beaucoup de sujets à traiter et pas des moindres !
Par contre faut vous préparer tous à venir me rendre visite dans les parloirs des prisons pour une éternité d’une durée indéterminée.
Mein Kampf à côté de mon blog apparaîtrait comme une petite bande dessinée pour freluquets.
Et pourtant tout ce que j’écrirais serait le pur reflet de la réalité ; mais on sait que la vérité, la vraie, est taboue, interdite, passible des tribunaux.
Apportez des tonnes d’oranges, c’est mon fruit préféré.
Puisqu’il n’y a pas de sujet du jour, je vais juste partager une info m’ayant fait sourire:

Tweet de Gérard Larcher, hier même:
« A partir d’aujourd’hui l’humanité vit à crédit. Le jour du dépassement est même tombé au 5/5 pour la France et il faudrait 2,7 planètes pour le mode de vie des Français. Le Sénat veillera aux modifications à apporter au dt européen en matière d’éco circulaire et de gaspillage alimentaire »
M’est-il autorisé d’insérer une photo de celui critiquant le gaspillage alimentaire ainsi que le dépassement des ressources allouées à chaque individu ? On pense à l’adage « l’hôpital qui se moque de la charité » !
Donald Trump continue à faire des siennes mais en pire. Il ne serait pas raisonnable de décrire ce qui ressemble de plus en plus à un délire.
Ce n’est pas parce que Donald Trump est un chef d’État atypique, avec un comportement plus proche de celui d’un shérif de l’Ouest face à des hors-la-loi que de celui d’un apparatchik, que nous sommes autorisés à le juger, avec notre mentalité franco-française étriquée.
Seuls les États-uniens peuvent le faire.
Bien entendu, nous ne sommes pas obligés de partager toutes ses prises de position dans le domaine international dont certaines pourraient être susceptibles de contrarier nos intérêts.
Un beau sujet: le journalisme d’investigation à la Péan (deux ans pour écrire sur le passé de Mitterrand ou sur les crapuleries du Monde) versus le journalisme de Mediapart (une minute pour ouvrir l’enveloppe et deux heures pour écrire l’article).
Autre sujet: comment une démocratie peut-elle aujourd’hui protéger ses frontières sans être taxée de raciste ?
Le cas d’Israël n’est pas dénué d’intérêt et ne peut manquer de nous interroger:
https://www.lepoint.fr/debats/en-israel-le-liberalisme-contre-la-democratie-27-07-2019-2327105_2.php
A l’issue du massacre des milliers de combattants, prisonniers et civils qui suivit la bataille de Savenay en 1793, 1679 femmes et enfants survivants furent amenés à Nantes comme prisonniers ; ils furent tous fusillés ou noyés dans la Loire sur ordre de Carrier.
La guerre de Vendée a été l’horreur absolue. Le fait dépasse l’histoire pour poser la question de savoir jusqu’au peut aller l’idéologie révolutionnaire qui perdure aujourd’hui encore en la tenant sous le boisseau.
Dans notre belle République, le devoir de mémoire est très sélectif.
En voilà un beau sujet. Non ?
Prétéritions
Chacun le sait, avec le dictionnaire de l’Académie française, une prétérition, c’est une « figure par laquelle on insiste sur une chose en feignant de ne pas vouloir en parler. « Je ne vous rappellerai pas que notre départ est fixé à huit heures », « Je ne vous dirai pas le bien que je pense de vous » sont des prétéritions. »
Vos réflexions de ce jour sont une suite de prétéritions. Vous dites que vous n’écrirez pas sur divers sujets, mais vous les esquissez tous.
Il y a quelques siècles, un livre qui ne traitait pas un seul sujet, mais plusieurs, était parfois intitulé « Varia ». Il existe aussi un livre en Pléiade, auquel évidemment l’auteur, Voltaire, n’avait pas donné ce titre, mais que la collection a décidé de désigner par « Mélanges », puisqu’une foule de sujets y sont traités.
Vous auriez pu titrer votre prose du jour « Mélanges », « Varia » ou… « Prétéritions ».
P.-S.: Dans vos lignes de ce jour, vous évoquez le livre de Mme Agasinski en le louant. Ce matin, mon très cher Guillaume Larrivé, invité sur RTL dans l’entretien politique, en a fait autant. Deux autorités. Comment, après cela, ne pas lire ce livre ?
P.-S. n° 2: Il faut dire les choses, Trump a fait hurler par son public abruti des mots invitant trois parlementaires américaines démocrates, qui n’étaient ni des rousses aux yeux verts ni des blondes aux yeux bleus, à retourner dans leurs pays. On en est là. Mais il fallait vraiment se boucher les yeux et les oreilles pour être surpris. Voilà le maître du monde qui nous est tombé sur la tête. Qu’on n’espère pas de moi, pour autant, de mots aimables sur les maîtres de la Russie, de la Chine ou de la Corée du Nord. Je n’y arriverais pas.
À propos du CETA je m’interroge : ces produits agricoles que certains présentent comme de véritables poisons, les Canadiens, eux, ils les mangent. Alors, simple question de bon sens: les Canadiens sont-ils stupides au point de vouloir mourir empoisonnés ?
Cela dit, rien ne vaut un bon steak de charolais.
Les Français connaissent l’expression « se prendre une pâtée » mais n’ont pas entendu parler de la bataille de Patay qui fut la plus grande, la plus parfaite et la plus décisive victoire militaire des Français !
Entre un et trois morts côté français contre 2 500 pour les Anglais, et victoire qui renversa d’un coup et de façon définitive la domination de l’armée anglaise dans la guerre de Cent Ans.
Alors, pourquoi donc le 18 juin 1429 n’est-il pas commémoré ?
Parce que cette victoire est le fait de la chevalerie, et comble de l’offense à la République, attribuée à Jeanne d’Arc !
Il est pas beau, ce sujet ?
« Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent. » (La Bruyère)
« Blog recherche désespérément sujet ! »
Effectivement, plus conventionnel que ce billet, tu meurs !
Du politiquement correct quotidien :
« …une authentique contrition (du président de la République) »
Authentique contrition ! Vous êtes bien un des seuls, sur la place, à croire envers et contre tout et tous cher P. Bilger, à une authentique et sincère contrition !
« Donald Trump continue à faire des siennes mais en pire. Il ne serait pas raisonnable de décrire ce qui ressemble de plus en plus à un délire. »
C’est vrai que vous n’avez jamais, semble-t-il, bien compris la personnalité et le sens économique de Trump. Mais est-ce une raison pour employer de tels mots et se ranger ainsi derrière la doxa parisienne ?
« Poutine a fait arrêter un grand nombre d’opposants et fait droguer peut-être le principal. »
Personne ne sait combien de personnes ont été arrêtées ! Les chiffres donnés par les médias français sont pour le moins incertains : entre 400 et 1 800. Cherchez l’erreur ! Quant à cette histoire de drogue, qui en France en sait quelque chose ? Même pas son médecin paraît-il !
« Je suis en train de lire Le Schmock de Franz-Olivier Giesbert. »
Interrogation (?) sur les silences de la population allemande sous Hitler traitée style Bibliothèque rose revisitée par le plus bobo des bobos parisiens. Le journaliste le plus cynique qui soit sur la place de Paris. Cynique mais puissant, très puissant, très craint ! Il est vrai que le fait d’avoir été l’amant pendant quelques années d’une des femmes les plus puissantes et les plus riches de Paris et qui recevait le tout politique, le tout financier et le tout de tout, ça vous garantit quelques relations et quelques protections. Qu’elle fut alliée et proche du clan syrien Assad apporte du piquant aux prises de position des uns et des autres.
Bref, quasiment du Gala !
Vous aviez pourtant un plat de roi à votre disposition pour votre blog : un personnage séduisant, controversé mais qui peut prendre une importance considérable dans les années à venir : Boris Johnson. De plus il parle un français parfait.
Cordialement.
Des permanences de députés LREM sont attaquées, dégradées par des agriculteurs imbéciles à cause de la position de ces élus sur le CETA. Lamentable mais pas de quoi en faire un post.
Pas de quoi faire un post sur ces comportements révélateurs une fois de plus de l’absence de représentativité de « nos » parlementaires, mais sur le CETA lui-même – un cousin masqué du TAFTA – il y aurait beaucoup à dire.
Et de façon paradoxale, il est possible que les gens qui ont le plus à s’inquiéter ne soient pas les agriculteurs mais surtout les peuples – donc nous – à travers diverses menaces d’ordre antidémocratique contenues dans ce traité, même si les instances européennes et autres qui en font la promotion ont tendance à nous endormir sur la question.
Les sources sont consultables ici :
http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/alt/aecg_partenariat_strategique_ue-canada
Comme il s’agit d’un sujet assez technique il n’est pas possible de tout commenter point par point ici, mais pour ne prendre qu’un exemple inquiétant parmi d’autres, citons l’ICS (Investment Court System) :
« Ce système (l’ICS) offre la possibilité à une multinationale investissant à l’étranger de porter plainte contre un État qui adopterait une politique publique contraire à ses intérêts, afin de demander réparation. »
https://www.latribune.fr/economie/international/ceta-la-justice-europeenne-enterine-le-mecanisme-d-arbitrage-entre-etats-et-entreprises-815791.html
https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-ceta-ou-le-cercueil-de-la-democratie
Le sujet s’avèrera, en fin, être la nature des interventions. Que serait la thèse sans antithèse ? Que serait la pensée si l’idéologie en était le ressort ? Le monde en est encore près. A touche touche. Le migrant est bon, il est un facteur de progrès, donc son rejet est un obstacle au progrès et à la bonté universelle. Traduction libre de Lénine, on n’en doute pas.
La foule tremble quand le footeux qui a « marqué » s’en va, glissant, sur ses genoux, dans un éblouissement de gloire passagère à 10 000 €. Donc, dédaigner le foot, c’est refuser la gloire et envisager les couleurs ternes comme fond de toile de notre pauvre existence à 1 800 €.
Tout randonneur piétine dans les files d’attente, où ça sent l’ail, le pet, et la bière rotée, où le peuple clabaude, aux accents parigots des fréquentations excessives.
La plage pue la transpiration, la pâte à bronzer et s’assourdit des hurlements des petits singes humains malpolis tandis que passe, hiératique, une famille noire, oui, toute noire, ou jaune, toute chinoise, qui semble s’étonner et ne dit rien.
La Méditerranée et surtout en Corse est un égout où les avions à 49 € déversent tous les jours des théories inexplicables de braves gens qui apportent tout ce qui a été dit supra tandis que le mafieux local, élu territorial peut-être, compte les biftons en regardant s’élever les tours qui, bientôt, porteront le regard de haut sur la mare sale qui fut nostrum, évitant ainsi aux « heureux propriétaires » gosciniens de compter les bouteilles de plastique que la distance efface et que les enfants de partout viennent piétiner comme les restes de la beauté qui exista, jadis, aujourd’hui reléguée entre église et cimetière.
Est-ce trop geindre ? Comment ne pas voir cette grande confusion qui jette des fumerolles toxiques sur des événements cosmiques inatteignables pour éviter de voir les bennes de la saleté envahir l’idée même de progrès.
Il valait peut-être mieux guerroyer sans se soucier des odeurs de cadavre non inhumés, puis s’en retourner, tout écorché, mourir dans son fief au lieu de « nager sous les yeux horribles des pontons. »
@ Tipaza 30/07 09:38
Quel beau thème de réflexion effectivement que celui que vous abordez de la perte progressive de nos racines, conséquence de la marche forcée vers une diabolique mondialisation.
On gomme les différences, on abolit les spécificités, on fait disparaître les identités, autant de critères qui pouvaient certes être parfois sources de faiblesses mais qui constituaient aussi des forces.
Place malheureusement à l’uniformisation, à la soumission à l’ordre nouveau mondial.
Mais reconnaissez Tipaza que le sujet est bien sérieux pour une période où l’esprit, libéré des pesanteurs du quotidien, aime vagabonder sur des thèmes plus futiles. A moins que l’on considère au contraire que cette disponibilité temporaire de l’esprit favorise justement sa réflexion sur un thème aussi profond.
Et si une à deux semaines d’absence de billet sur votre blog vous permettait de vous ressourcer et de laisser le temps à l’inspiration de revenir encore meilleure ?
Bonnes vacances tout de même : vous et madame Bilger le méritez bien !
Aveux, repentir, contrition, ferme propos feraient-ils partie des nouveaux remèdes du Docteur Manu, non préféré des Français (Diafoirus laborator), pas plus efficace que les autres (vulgus peccatore) mais qui nous changent des habituels antibiotiques (horribilis merdum) et de la bêtise passagère (deconnicus patientiam) ? Quand on pense qu’on a failli avoir DSK (rustica sexus humanis) comme président, on se convainc facilement qu’on ne peut être sûr de rien.
Bref, ce qui m’inquiète, c’est la tendance aux restrictions du droit de parole et d’écriture qui se profile à travers les propositions diverses pour lutter contre les ‘’dérives fascho-droitières’’. Il n’est question que de suggestions farfelues pour encadrer les propos nauséabonds qui parsèment tweets et autres fesseboucs islamophobes, israélophobes, homophobes.
La dernière insulte en vogue est ‘’j’te phobe grave’’ !
Il y avait déjà les lois mémorielles (Gayssot) qui interdisent de raconter la guerre et la Libération autrement que par la version officielle. On va instaurer le délit de blasphème et peut-être même le délit de ‘’légèreté de propos’’. Par exemple, une gamine qui dira ‘’je vais faire une bise à ma tata’’ devra être corrigée et dire ‘’je vais embrasser la sœur de mon père’’.
L’expression gaullienne du ‘’juif sûr de lui et dominateur’’ sera rayée des livres d’histoire et remplacée par ‘’le juif sert de l’huile à l’ordinateur’’. Pour désigner l’épicier ouvert jusqu’à 23 heures, on ne dira plus ‘’l’arabe du coin’’ mais ‘’l’obéissant serviteur d’Allah le plus près de mon domicile’’.
Finies les gaudrioles marrantes, les savoureuses histoires juives, les intarissables blagues de pédés, les crassouillardes allusions allah’lgériennes, va falloir s’exprimer par codes, smileys, avec des dictionnaires de correspondance argotique avec mise à jour mensuelle. Des stages de conversion seront proposés aux journalistes pour leur apprendre à ne plus se servir d’expressions comme ‘’c’est la croix et la bannière‘’ remplacée par ‘’c’est le droit et la manière’’…
Le bal est ouvert (et non pas le pal est tout vert, expression utilisée par les homos islamistes amateurs d’émotions fortes). Je vais avoir du mal à m’y faire et à kiffer leur nouvelle java.
@ René-Marc Laborde | 30 juillet 2019 à 03:38
qu’on peut voir en plus grand et donc plus lisible ICI.
« Simple suggestion de ma part, cela peut-il intéresser mes compatriotes de la Métropole ?
« Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera » écrivait Alain Peyrefitte en 1973. 46 ans après, dans cette région du monde, le Pacifique océanien, nous y voyons les effets de cet éveil. »
Parfaitement et voici pourquoi:
« Stanley Starosta (Professor in the Department of Linguistics at the University of Hawaii) avançait peu avant sa mort en 2003 l’hypothèse que toutes les familles linguistiques d’Asie de l’Est : austroasiatique, miao-yao, austronésienne, sino-tibétaine et tai-kadai (parlées dans la péninsule indo-chinoise, mais similitudes liées, semble-t-il, plutôt à des emprunts), étaient apparentées. Il a appelé « yangzian » (yangzien) le regroupement de l’austroasiatique et du miao-yao et « east asian » (est-asien) l’ensemble des 5 phyla.
Le nom « austronésien » provient du grec latinisé austronesia, signifiant « îles du sud » »
En tout état de cause, les portraits de guerriers marquisiens du 19ème ne les représentent pas avec les yeux bridés. Donc si on suit l’hypothèse linguistique, leurs yeux se seraient débridés. En revanche si on suit l’hypothèse culturelle du tatouage identitaire, il n’est pas impossible que les ancêtres des Marquisiens notamment, soient parvenus sur le continent où ils auraient pu se métisser avec les populations locales aux yeux bridés, par ex. les Han dont les représentations de danseurs sont très similaires. Le linguiste français Michel Ferlus émet, lui pour sa part, l’hypothèse d’une dispersion malayo-polynésienne à partir d’un lieu du sud de la Chine qu’il situe dans l’actuelle province du Guangdong. »
Dans le cadre d’une petite réflexion d’environ onze pages format A4 intitulée « Le traducteur est-il un gardien des frontières ? » et dans quelque sens que l’on conçoive l’expansion austronésienne via les deux gyres pacifiques et le passage de l’une à l’autre, j’avais, en utilisant une carte des mouvements migratoires anciens en Océanie, tenté en 2016 une analyse iconographique giratoire donc en quelque sorte, en suivant le fil du motif appelé «masque taotie » (饕餮紋, tāo tiè wén), soit le masque de l’Ogre(sse) vorace qu’on trouve du XVIIe au IIIe siècle av. J.-C., soit sur les chaudrons des YIN aux SHÛ:
À court d’inspiration, pourquoi n’essayez-vous pas de parler de:
➖ la manufacture du doute qui est l’art pour certaines industries mercantiles sans morale (exemple Monsanto, l’industrie du tabac, l’industrie agroalimentaire, etc.) de mettre en péril la santé publique en chantant des fables à travers ses ghostwriters trompeurs de science ?
➖ ou de Serge Hercberg et du nutriscore qu’il a introduit en France pour le commerce de bouche dans le but d’aider la population à mieux manger pour vivre plus longtemps et être moins malade ?
➖ ou de la réédition d’un extraordinaire roman policier de serial-killer qui vous captive pieds et mains liés : Au delà du mal de Shane Stevens—recommandé sans réserves par Stephen King—laissant passer Le silence des Agneaux pour une vaste mièvrerie ?
Bah !… pour ce que j’en ai à dire.
« Des permanences de députés LREM sont attaquées, dégradées par des agriculteurs imbéciles à cause de la position de ces élus sur le CETA. Lamentable mais pas de quoi en faire un post. » (PB)
Au contraire !
Ces actions, toutes les actions de représailles de ces derniers temps, contre les députés, contre des élus, sont un phénomène très grave.
Comme il est très grave qu’ils ne suscitent pas plus de réactions et notamment des politiques d’un bord opposé si ce n’est complice.
Il s’agit, et de façon plus marquée encore que le mouvement des « gilets jaunes », d’exactions ANTIDEMOCRATIQUES, ILLEGALES, CRIMINELLES ou DELICTUELLES.
Il n’y a pas à « comprendre » comme le bénéficiaire d’aides sociales-député Corbière ose le dire.
Il s’agit d’un pourcentage nanoscopique de l’électorat qui s’exprime ainsi.
L’Etat n’a pas à prendre en compte ces revendications mais à les réprimer fermement.
Il s’agit d’une forme de terrorisme.
La République n’a pas à prendre en compte les revendications d’un si petit nombre agissant de façon délictuelle ou criminelle.
Sinon nous allons vers plus de violence.
Superbe exercice de français sur un non sujet qui finalement en devient un.
Belle façon de se dire qu’on a évoqué et disserté sur tous les sujets d’actualité et qu’on serait à bout d’inspiration.
Pourtant les sujets d’actualité sont multiples mais il est vrai récurrents.
Ce sont de petites infos qui n’ont l’air de rien et qui en vérité sont des plaies béantes de notre présent politique. Tout ce qui provoque le grand malaise de la société française, sur lequel on pourrait s’attarder.
Ce sont ces faits divers qui dénotent d’une insécurité de plus en plus grande et général sur tout le territoire. Cela démontre qu’on peut prendre une balle perdue en se promenant dans la rue… nous Français qui nous moquons régulièrement des armes en vente libre aux USA devrions balayer devant notre porte.
Ou encore, l’affaire Benalla qui semble terminée et enterrée, loin derrière les manifestations de Gilets jaunes ou le mécontentement ambiant parce qu’elle serait anecdotique.
Pourtant des journaux qui comptent (Le Monde et l’Obs) et qui ne sont ni de vilains canards délateurs, ni des officines communistes nous disent que ce chargé de mission cachait bien un coffre-fort à l’Elysée, qu’il payait des notes de frais au service d’ordre de la campagne macronienne, de la main à la main ou d’ailleurs qu’il ne les payait pas, insultant via WhatsApp les vigiles qui avaient le culot de réclamer leur dû. On apprend également qu’à l’Elysée un responsable de la sécurité y traitait les Français qui pourraient être trop curieux de « cons ». Défendre coûte que coûte ce sulfureux personnage très proche du Président et se taire.
On voit aussi un Président qui (et Robert a bien raison) prépare déjà sa prochaine campagne électorale. Et parce qu’il adore cela, il essaie de convaincre des vacanciers qui vont à sa rencontre de son vrai-faux mea culpa et de sa politique, la meilleure qui soit.
Et, après Jean-Michel Blanquer, c’est Madame Pénicaud qui va à la rencontre des Français en vacances pour expliquer à ces gens décidément trop « cons » et trop bêtes pour comprendre les bienfaits des réformes gouvernementales passées et à venir.
C’est pathétique parce que cela s’apparente à du bourrage de crâne, méthode trop souvent employée à titre de rééducation culturelle dans les pires dictatures. Prouver qu’ils ont raison sur tout, expliquer et ne pas tenir compte des remarques, ainsi vont nos dirigeants politiques actuels soutenus par des apprentis députés aux ordres qui votent les réformes sans broncher.
Boureau a bien raison lorsqu’il dit que les Français sont atteints du syndrome de Stockholm car c’est exactement ce qui se passe. Les Français sont mécontents, ils constatent un grand nombre d’aberrations mais se réjouissent de rencontrer celui qui conduit à ce constat. Un petit selfie pour les amis, quel scoop pour la famille et les amis, une photo avec le Président ça change la vie !
Par ailleurs, la réforme du chômage et celle de la retraite à suivre vont encore renforcer l’injustice sociale. Après les retouches faites aux retraites (CSG, non indexation) en début d’année selon qu’on dépasse ou non un certain seuil, après la taxe d’habitation du même acabit et le retrait de l’ISF requalifié pour certains en IFI, on constate le deux poids deux mesures. C’est-à-dire qu’on prend dans les poches du Français moyen supérieur ou un peu supérieur pour redonner aux plus modestes (qui sont malheureusement aussi parfois ceux qui ont le moins travaillé ou ceux qui, en conséquence, ont moins cotisé) et, parallèlement, exonérer les vrais riches mais vrais soutiens du régime en place.
Le mécontentement est latent, comment s’étonner des réactions parfois violentes, même si on ne peut cautionner le pillage des permanences d’élus.
Après on peut aussi légitimement se poser la question de savoir qui sont les casseurs car depuis des mois on voit régulièrement apparaître les violences, saccages et pillages qui seraient le fait de nébuleux black blocs. Qui sont-ils vraiment, pourquoi ne sont-ils pas arrêtés et traités comme les GJ par exemple ? Sont-ils une milice des temps modernes ? Autant de questions embarrassantes et tellement embarrassantes que personne ne se les pose officiellement.
Et puis, tandis qu’on nous ressasse que les fonctionnaires trop nombreux coûtent trop cher au pays, les dépenses somptueuses et les déplacements continuent au gouvernement, les embauches aussi. Un Italien, élu de la liste Renaissance (en Marche) non encore rémunéré par Bruxelles, vient d’être engagé par Matignon (cf Tipaza). Charité chrétienne ? Ou plutôt une sorte d’audit pour mieux préparer l’avenir de la France fondue dans l’U.E. ?
Il reste le sujet des flux migratoires, mais ça aussi, c’est un sujet tabou, très tabou.
Effectivement de tous ces sujets nous en avons parlé, nous avons beaucoup écrit sur tout cela, pourtant, immanquablement ils reviendront sur le tapis.
Et pour sortir des sujets franco-français, il y a en ce moment un sujet qui mécontente les Anglais et qui n’est pas le Brexit.
C’est Meghan qui s’imaginait arriver pour révolutionner et moderniser la « firme ». Progressiste, féministe, végan, elle représente à merveille ce que nos modernistes macroniens défendent. Profitant largement de l’argent des contribuables anglais, majoritairement inconditionnels de la royauté, pour satisfaire des caprices coûteux, elle agace. Toutefois, dire du mal d’elle est impossible puisqu’elle est une belle jeune femme métis.
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@ boureau
En ce qui concerne le niveau de la Loire, je fais amende honorable car je ne connais pas suffisamment Nantes et l’estuaire de la Loire pour affirmer que le 21 juin elle était au plus bas. J’ignore également à quel endroit est censé être tombé le groupe de jeunes ce soir-là. Toutefois le corps de Steve a été retrouvé. Tant mieux pour sa famille car le pire est de ne jamais savoir.
Quant aux causes, nous ne les connaîtrons jamais. A peine retrouvé, le Premier ministre affirme déjà ses vérités.
Cher M. Bilger
Cela faisait quelques jours que je n’étais passé lire votre blog, en cliquant sur mon raccourci, je me demandai, tiens !? quel va donc être son sujet ? Alors que souvent je les devine… c’est donc en souriant que je lis les premières lignes de ce billet…
Pour le reste, j’ai souvent loué votre acuité sur la politique française pour constater qu’en matière, disons, internationale, je ne me retrouvais en rien dans vos « analyses ». Qui, en fait, n’en sont pas, je les présume peu sourcées, et davantage tirant sur le Français moyen… cf ce commentaire panurgique sur le « méchant Poutine »… et Macron, tellement mieux n’est-ce pas ?
Franchement M. Bilger, avec toute l’admiration que je vous porte, autant pour la forme que pour le fond – sauf sur ce point vous m’aurez compris – je vous sens loin sur ce point…
Même pas envie de développer ces points, vu que les russophobes de service (le racisme germanopratin autorisé, comme l’a si bien analysé E. Todd) rôdent.
Enfin, un petit mot sur FOG: jamais je n’oublierai lorsque ce monsieur, désirant faire une « enquête » sur la grande distribution, alors qu’il interrogeait un spécialiste (Olivier Dauvers), écartait les vérités pour lui demander simplement des faits « à charge », car c’était l’objectif de son papier.
@ genau | 30 juillet 2019 à 15:39
« Il valait peut-être mieux guerroyer sans se soucier des odeurs de cadavre non inhumés, puis s’en retourner, tout écorché, mourir dans son fief au lieu de « nager sous les yeux horribles des pontons. » »
Peut-être ? Non, je ne crois pas.
Les bateaux même ivres vont quelque part, des fois au fond où les enlacent et les cajolent les poissons poursuivis par d’encore invisibles monstres marins.
Alors, et puisque les étoiles de mer sont encore cette surprise dans les mains des enfants toujours étonnés et parce que cette surprise est toujours pure et neuve, et puisque d’autres avant nous ont gémi et puisque d’autres après nous geindront, pourquoi ne pas se dire que la paix d’aujourd’hui pour ceux qui l’ont et qui la négligent, mérite mieux… que des plaintes infinies qui montent jusqu’au ciel étoilé de cet été, parmi d’autres étés !
Ainsi, le trivial dans la vie est contenu non pas dans ce qu’il y a de poissard mais dans l’impuissance et l’incapacité d’y échapper.
Pourtant, l’évasion est tout entière dans les mots de Rimbaud !
@ Xavier NEBOUT 30 Juillet 2019 11:41
« La guerre de Vendée a été l’horreur absolue »
L’historien Jean-Clément Martin, un des grands spécialistes de cette période et de cette région, bien qu’il récuse le terme de « génocide » pour des raisons juridiques, estime que la répression a fait au moins 200 000 morts. Certains autres historiens parlent de 300 000 morts.
Le général Jean-Baptiste Carrier, qui organisa la répression à Nantes, inventa pour l’occasion la « déportation verticale » selon ses propres termes : il faisait remplir de longues barques d’un maximum de prisonniers (généralement les mains liées) et ordonnait d’ouvrir, en milieu de Loire, des trappes qu’il avait fait pratiquer dans le fond des barques.
Pour le remercier de ses « loyaux services », il fut guillotiné le 16 décembre 1794 en place de Grève.
A noter qu’il utilisait pour ses pires exactions une troupe nommée « la compagnie Marat » composée en partie d’anciens esclaves des colonies et notamment de Saint-Domingue. Compagnie tristement célèbre par son extraordinaire violence.
Cette blessure est toujours ouverte dans le coeur des Vendéens et des Bretons.
Cordialement.
Je me permets cependant de proposer un sujet au président de l’Institut de la parole.
Un sujet actuel même si pas d’actualité.
Un sujet grave même si d’apparence subalterne.
Un sujet, en empruntant son titre à Georges Perec, qui traite d’une disparition, même si pas d’une lettre, d’un mot.
La disparition de nous !
Nous, pronom de la première personne du pluriel, a disparu, remplacé par on.
Dans le langage courant, à la radio, à la télévision, dans la publicité, dans la bouche des gilets-jeunes comme dans celle des ministres et celle du président de la République nous ne disons plus nous, on dit on !
Il est grammaticalement fautif, esthétiquement laid, moralement paresseux, intellectuellement inquiétant, spirituellement désolant de ne plus dire nous mais, systématiquement, on. Avec adjectif mis au pluriel bien sûr : « on est fatigués » !!
Macron dans le texte : « on est des pitres » !
Ça oui, Français qui ne savons plus parler français, nous sommes des pitres !
La bataille est-elle perdue ? Au moins livrons-là !
En attendant LE sujet, pour l’instant beaucoup de propositions recuites, « recherche désespérément sujet ! » (PB), je propose un intermède, juste pour le plaisir :
https://youtu.be/P5JE6s9FeGc
Et puis toujours d’actualité :
RECHERCHE UN EMPLOI DESESPEREMENT – Actuchomage.org • Afficher le…
https://www.actuchomage.org/forum/viewtopic.php?f=6&t=99470
A chacun sa désespérance :
Recherche artisan plombier désespérément – Forum 60 millions de…
https://www.60millions-mag.com/forum/viewtopic.php?t=46776&p=152844
Il existe le pire de tout, ce politique qu’on aurait tant voulu oublier, et pourtant on peut passer d’adolescentes à des homards, au fond quelle différence.
Je tombe par hasard sur cet article, certainement un élément majeur dans la crise des Gilets jaunes, des soignantes à bout de souffle à bout de vie, et pendant ce temps-là, le socialiste soutirait impunément le moindre profit, contre tout esprit de partage, de frugalité et de générosité:
https://www.vanityfair.fr/pouvoir/politique/articles/la-petite-entreprise-de-bruno-le-roux-connait-la-crise/51472
Je ne sais pas ce qu’il est advenu, mais Dieu que c’est exécrable, comme peuvent être exécrables les saletés des rues, comment peuvent-ils se regarder dans la glace pour s’être servis de mandats avec autant de voracité, comment le citoyen peut-il penser qu’ils sont là pour servir.
Elus démocratiquement avec moins de 30 % des inscrits, quelle misère !
Rien n’y fera, le dernier épisode de l’écolo voulant s’absoudre en invoquant la barre chocolatée qui n’était pas l’esprit français, et puis quoi encore !
@ Robert Marchenoir
Mais BoJo que je trouve très antipathique, parce que faux et arriviste, n’hésitant pas à risquer de ruiner son pays et endommager l’Europe, est une petite frappe sans envergure à côté de Tweetus question mensonges.
Mais bloguer (est-ce le mot ?) sur lui, ce serait déprimant.
Quant aux systèmes qui aboutissent à la mise au pouvoir de ces tristes clowns rusés, ils sont également déprimants.
M. Bilger, si l’angoisse de la page blanche vous poursuit toujours en ce 31 juillet, vous avez un grand nombre de morts célèbres (ou chutes retentissantes) à commémorer sur le thème de la reconnaissance façon Staline… Le Cid, Jacques Coeur, le maréchal de Biron (l’ingratitude des rois), Pierre Laval (l’ingratitude des caudillos), Etienne Marcel et Jean Jaurès (l’ingratitude du peuple en général et des jurys d’assises en particulier). Et puis hors de cette catégorie (ou pas) : Ignace de Loyola, Diderot, Saint-Exupéry et Jeanne Moreau…
Dans quelques jours le 6 août.
Pour un tel sujet, 75 ans plus tard, une journée de commémoration mondiale ne devrait-elle pas être instaurée ?
C’était (re)diffusé ce mardi sur Arte :
https://www.bing.com/videos/search?q=replay+art%c3%a9+hiroshima&view=detail&mid=229EF8760DAE2A28B184229EF8760DAE2A28B184&FORM=VIRE
Pour le reste, je partage la proposition d’Aliocha.
L’inspiration n’étant probablement que la joie d’écrire, il doit être possible de faire une pose et de remplacer cette joie par une autre plus conséquente, consistant à s’imposer d’octroyer le temps précieux dû à ses proches.
C’est loin d’être simple.
A utiliser donc sans modération.
« A noter qu’il utilisait pour ses pires exactions une troupe nommée « la compagnie Marat » composée en partie d’anciens esclaves des colonies et notamment de Saint-Domingue… »
Rédigé par : boureau | 30 juillet 2019 à 20:46
D’anciens esclaves de Saint-Domingue, ça m’étonnerait vu que le décret d’application d’abolition de l’esclavage des Nègres des colonies date du 4 Février 1794 et que les exactions que vous relatez ont eu lieu avant.
@ Ex abrupto | 30 juillet 2019 à 11:55
Je n’ai pas beaucoup cherché, mais ce seul exemple peut interpeller :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1103007/ogm-aliments-transgeniques-perceptions-canadiens-etude-dalhousie-inquietudes-etiquetage
La vague peut être un sujet de dissertation, réflexion. Pas son écume.
Blog recherche désespérément sujet !
Bah de toute façon, vous avez sur votre blog de nombreux intervenants qui développent leurs propres sujets sans trop même tenir compte du billet en cours.
Alors pendant les vacances, rien ne vous empêche de transformer votre blog en « open bar » où chacun de vos abonnés fera part de ses marottes, fantasmes et obsessions avec liens et photos pour ceux qui savent.
Sans oublier, bien sûr, les algarades habituelles entre gens qui se détestent cordialement.
Pendant ce temps vous pourrez vous détendre en lisant le dernier best-seller à la mode sous les cocotiers. What else ?
@ Denis Monod-Broca
« La disparition de nous ! »
J’adhère totalement à votre commentaire.
Eh oui, nous sommes menacés d’un grand remplacement par l’informe et hideux « On »…
Oh, oui, le bateau frêle comme un papillon de mai n’est plus lâché sur la flache noire et froide du désir d’Europe, les migrants intérieurs suffisent à l’assécher, et l’âcre amour éclate la quille des poètes, leur semence évanouie dans l’océan des larmes saura-t-elle encore féconder nos raisons ?
Il suffirait d’y croire, pourtant, que le vieux philosophe des débris pollués sache offrir à l’enfant la dorade d’or, le parapet d’Europe, ces « arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux ! »
Ainsi le migrant intérieur revenu au bercail saura-t-il, alors, et dans combien de temps, repousser le mufle cruel du tombeau de la mer, accueillir l’autre, ce petit tout cadavre qui le menace, et qui n’est que l’ombre dessinée aux murs de son phantasme, de son incapacité à mimer le baiser aux pieds de la Marie, et de savoir rester, comme une femme à genoux, simple rameau vivant et soufflé par le vent signifiant.
@ Mary Preud’homme | 31 juillet 2019 à 00:56
Que le statut des esclaves perdure dans les colonies antillaises jusqu’en 1794 n’entre pas en ligne de compte.
Le simple fait de poser le pied en France métropolitaine affranchissait l’esclave de sa condition et le transformait en homme libre et ce déjà sous l’Ancien Régime.
@ Aliocha | 31 juillet 2019 à 09:43
Petit quatrain estival :
Pour mettre en musique son délire,
Néron avait une lyre.
Si Aliocha avait une flûte,
On lui dirait…Chut !
@ fugace | 31 juillet 2019 à 01:08
Effectivement, cela interpelle.
Cela dit, la différence entre deux animaux de même espèce peut provenir de leur métabolisme respectif.
C’est que m’a dit le vétérinaire de mes chiots quand je lui ai demandé pourquoi l’un avait pris 2 kg 800 et l’autre 3 kg 400 en un mois alors qu’ils reçoivent au gramme près la même nourriture dans chacune de leur gamelle et que, qui plus est, c’est le premier qui gère la nourriture et interdit à l’autre de s’approcher de sa propre gamelle tant qu’il n’en a pas fini avec la sienne.
Pourtant quand quelque chose les dérange, ils font front à deux, et ce quelle que soit la taille plus imposante que la leur de celui qu’ils pensent être leur adversaire.
D’autre part, vous avez oublié de refermer la balise des italiques, ce qui a affecté tous les commentaires qui précèdent le vôtre.
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@ Chemins de traverse | 31 juillet 2019 à 06:17
« La vague peut être un sujet de dissertation, réflexion. Pas son écume. »
Pourtant, et même si la linguistique scientifique (cf. le Bailly) donne son étymologie comme obscure et probablement d’origine non indo-européenne, pour Hésiode, le nom de la déesse Aphrodite signifierait « née de l’écume » (ἀφρός / aphrós) puisqu’il lui donne comme épithète : »Aphro-genês » et qu’on l’appelle encore « Aphro-généia ».
Quel beau sujet de dissertation n’est-il pas que le désir écumant comme le taureau gigantesque qu’à la demande de Minos, Poséidon fait sortir de la houle et dont Pasiphaé, l’épouse du roi, tombe amoureuse.
Les Japonais comptent également un personnage mythologique arrivé « sur la crête des vagues », laquelle crête est en général écumante.
@ Mary Preud’homme 31 juillet 2019 00:56
Ce n’est pas parce qu’ils étaient esclaves que des originaires de Saint-Domingue n’auraient pas pu être enrôlés dans ces guerres fratricides.
Cette présence est répertoriée dans la plupart des livres d’histoire.
Sur Wikipédia (mais pas que !) voici la phrase qui leur est consacrée à propos du général Carrier sur la répression à Nantes :
« Carrier prend la ville en charge en s’appuyant sur le Club Vincent-la-Montagne, particulièrement sur un club révolutionnaire, dirigé par les sans-culottes Chaud et Goullin. De plus, il forme une brigade de police politique , le groupe Lamberty, ainsi qu’un corps d’hommes déterminés, appelé la « Compagnie Marat » ou « hussards américains » (du fait de la présence dans leurs rangs d’anciens esclaves ou colons de Saint-Domingue), qui multiplient les violences. »
Cordialement.
@ caroff
Vous citez un article qui évoque à propos d’Israël une situation ayant plusieurs points communs avec celle que nous subissons aussi en France.
« Dans une perspective à long terme, le choc entre démocratie et extrême libéralisme pourrait bien être destructeur aux deux. Empiéter sur la capacité des citoyens à protéger leurs droits durement acquis ne peut que porter atteinte à ces droits, car leur seule et réelle garantie est le fait que nous pouvons démettre nos gouvernements et choisir leurs remplaçants. Cela réduit également les citoyens à des sujets, parce que la liberté sans participation à la souveraineté prive les gens du droit le plus fondamental que les États-nations démocratiques leur ont conféré : la participation à l’élaboration de leur destin collectif. Sans ce droit fondamental, ils ne peuvent être, pour reprendre la belle formule de la déclaration d’indépendance d’Israël, « maîtres de leur propre destin dans leur propre État souverain ». »
Si vous n’avez rien à dire, ne dites rien. Faites comme tout le monde (ou presque….), prenez des vacances. Les vacances, c’est bon, c’est sain, c’est nécessaire.
Tenez, moi, tous les matins, je fais entre mille et deux mille brasses dans l’eau en ce moment particulièrement agréable de la Méditerranée. Quand la veille un léger mistral en a nettoyé la surface elle est aussi claire et limpide qu’aux Antilles. Et l’inimitable chant des cigales nous efface définitivement tous les vilains bruits de la ville. A quelques dizaines de mètres du rivage, même au plus fort de la saison, il n’y a, à part mon épouse et moi, à peu près personne pour nager. La mer nous appartient. Et là les bras, les jambes et l’esprit se laissent aller librement de façon presque voluptueuse.
Et, pour aujourd’hui, à imaginer ce commentaire.
Trouvé !
Sujet du jour : La lumière du gros orteil !
« Telle est la lumière du gros orteil (la lux de l’« hallux », puisque tel est son nom scientifique). Plutarque raconte que Pyrrhus, le père du scepticisme, possédait une « vertu divine » dans son gros orteil droit : il suffisait qu’il le posât sur les ventres malades pour que ceux-ci guérissent presque aussitôt. À Thessalonique se trouve une statue d’Aristote dont le grand orteil gauche se dresse vers les hauteurs et brille autant que le pied des statues de saint Pierre : les touristes le caressent et l’embrassent, comme si le logos du philosophe s’était logé dans cette extrémité.
Enfin je ne résiste pas à rappeler que, lors de l’Ascension, la dernière chose que le Christ ressuscité donne à voir à ses disciples, ce fut certainement ses orteils (tout une iconographie sacrée les représente tandis que le reste du corps est déjà perdu dans les nuages).
Aussi crois-je à la résistance par le gros orteil (plutôt que par l’index ou le poing levé). C’est un doigt plus humble et plus solide, qui nous encourage à la marche, qui n’a pas l’idée de vivre en étranglant son frère, ni en pressant sur des boutons. Voir sa lumière, c’est à la fois garder les pieds sur terre et, comme on dit en italien, « toucher le ciel avec un doigt ». »
http://revuelimite.fr/lumiere-du-gros-orteil
Je vous embrasse, chers, et surtout les plus sévères, comme je vous aime.
@ Michelle D-LEROY
« Qui sont-ils vraiment, pourquoi ne sont-ils pas arrêtés et traités comme les GJ par exemple ? Sont-ils une milice des temps modernes ? Autant de questions embarrassantes et tellement embarrassantes que personne ne se les pose officiellement. »
Il faut comprendre que nous sommes face à l’application volontaire ou intuitive d’une forme de « stratégie de la tension », visant de la part d’un État à créer et à instrumentaliser le chaos afin de diviser la population en une myriade de groupes antagonistes ou bien à jouer sur les peurs afin de faire passer à l’arrière-plan des revendications d’ordre matériel, tout en se réservant la possibilité de jouer au recours salvateur quand les choses tournent vraiment très mal.
Rappelons que les Gilets jaunes n’ont pas créé de désordres majeurs tant qu’ils se sont contentés d’investir leurs ronds-points.
Ils ont commis l’erreur stratégique de vouloir se rendre visibles à Paris, où ils ont été la proie des Black Blocs, mieux structurés qu’eux, qui ont donné l’exemple des premières violences graves, suivies par mimétisme panurgiste par certains éléments troubles et par quelques Gilets jaunes.
Bien entendu, cela a été du pain bénit pour le gouvernement qui a ainsi pu discréditer ce mouvement et se lancer dans une répression inutilement brutale mais qui a permis aux Matamore qui le composent de se faire passer à bon compte pour des hommes à poigne.
Voir aussi :
http://www.francisrichard.net/2015/03/l-avant-guerre-civile-d-eric-werner.html
« Des frontières intra-étatiques apparaissent: ethnies, langues parlées, religions etc. et conduisent à des antagonismes. Se délitant indéniablement (non pas parce que sa forme d’État-providence est remise en cause, mais justement parce qu’elle ne l’est pas), l’État est incapable d’empêcher que ces antagonismes ne dégénèrent. Les hommes de l’État, jouant avec le feu, les favorisent même, faisant leur l’adage divide ut impera, se disant qu’en les multipliant il y a quelque chance qu’ils se neutralisent et ne se transforment pas en guerre. »
« L’État se délite et, dans le même temps, il se refait en menant une guerre intra-étatique, indirectement, contre ses propres citoyens. Il s’agit de les contrôler, de les espionner, de restreindre leur liberté d’opinion, d’expression et de recherche. Il s’agit de leur inoculer une pensée unique par la désinformation et la propagande. Il s’agit de les disloquer en s’en prenant à tout ce qui naturellement leur permettrait de s’opposer au pouvoir total que l’État exerce de plus en plus sur eux. »
Aïe aïe aïe, Tipaza, la rime en son erreur révèle le mouvement du cœur, aussi vous allez, à l’habitude, m’en vouloir de ne savoir jamais dire que vous me comprenez, et que votre quatrain avoue votre sujet, vengeance et croc-en-jambe, tentation de moi faire votre Saniette pour mieux en votre mondain salon rejoindre de vos désirs, l’objet.
Aussi et par pure bienveillance, je vous corrigerai, rajoutant l’e muet à vos manques, espérant qu’il vous apporte toutes les satisfactions de la joie, de la paix :
Pour mettre en musique son délire,
Néron avait une lyre.
Si Aliocha avait une flûte,
On lui dira : Chute !
Et pour mieux encore vous satisfaire, croyez bien qu’il y a longtemps déjà je chutais, entendant la voix supérieure à mon oreille enfin ouverte m’indiquer le chemin, celui dont je m’échine ici et sous vos quolibets à tenter de décrire, cette quantique voix du passé, la seule qui sache indiquer la potentialité de l’avenir :
Pourquoi me persécutes-tu ?
@ Exilé | 31 juillet 2019 à 11:26
« Rappelons que les Gilets jaunes n’ont pas créé de désordres majeurs tant qu’ils se sont contentés d’investir leurs ronds-points. »
Ils ont juste provoqué la mort de onze personnes. Un détail sans doute…
@ Denis Monod-Broca | 30 juillet 2019 à 21:52
Ô combien vous avez raison !
Mais il me semble que vous oubliez la perte de la forme interrogative dans laquelle les pronoms et adjectifs interrogatifs sont allégrement remplacés par la formule passe-partout : « c’est quoi le… ».
Barbarisme absolu utilisé non seulement par la plupart des journalistes, mais aussi par une grande partie de notre personnel politique, même au plus haut niveau…
Quant à la forme interrogative, elle n’existe pratiquement plus. Ne parlons pas alors de l’inversion du sujet… Quant au subjonctif, son usage est encore trop complexe !
@ Robert
Il y a beaucoup à dire en effet, beaucoup plus que ce simple « on », sur la façon dont nous écorchons, les uns et les autres, quotidiennement, le français mais, dès qu’on y prête l’oreille, cette substitution quasi systématique de « on » à « nous » est tout particulièrement affligeante.
Dans le genre NOUS n’arrêtons pas le progrès… écologique:
« La Loire-Atlantique pourrait bien se voir dotée d’ici 2022, du tout premier bassin à vagues européen muni de la technologie American Wave Machine, la même que celle utilisée à Waco au Texas ! (+ de 100 vagues différentes allant de quelques cm jusqu’à 2 m (tube, wedge, vague à longboard, vague à bodyboard…) »
Sérieusement, dans une région à quelques encablures de la mer, et de la Torche qui offre toutes les conditions pratiques de vent et de houle pour pratiquer le surf 365 jours par an sur un site naturel, au même titre que Biarritz et Hossegor en terme de fréquence de vagues, et qui n’est qu’à 200 km de Nantes, est-ce bien raisonnable ?
Ces gens qui pondent des idées pareilles doivent être les petits-enfants de ceux qui ont dit aux paysans (contre subventions, faut pas rigoler non plus) de raser les talus (là où nichaient et se reproduisaient les oiseaux et où vivaient les rongeurs…) alors que les talus étaient des retenues d’eau de pluie.
Maintenant, l’eau qui ruisselle depuis les routes goudronnées inonde les prairies, et tout le monde de crier « dérèglement climatique !! Regardez les inondations fréquentes, ça n’existait pas avant ! » Ben non pov pomme y avait des talus en terre pour retenir l’eau, l’éponger et remplir les nappes phréatiques, avant.
Personnellement je pense qu’il n’y a pas que le climat qui se dérègle, et ça a commencé bien avant la fonte des glaciers.
Mais comme disait Audiard « On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis ». Du coup ils votent, en rang ! fixe !, le CETA, et dans pas longtemps ils vont alerter la presse (la gentille, pas l’autre) en disant : « nous avons constaté des dérèglements dans la vente des produits importés !! »
« Ô rage, ô désespoir… »
Ô con*eries ennemies surtout.
Enfin moi j’dis ça…
@ Achille
« Ils ont juste provoqué la mort de onze personnes. Un détail sans doute… »
A vous lire, ils auraient ourdi des machinations et installé des pièges pour créer des accidents.
Quant au terme « détail », je ne suis pas de ceux qui croient – ou feignent de croire – qu’il ne sert à désigner qu’une chose de peu d’importance alors qu’il désigne aussi une partie d’un ensemble.
Par exemple, le fameux sourire de la Joconde n’est qu’un détail du tableau éponyme de Léonard, mais c’est aussi l’élément le plus important de cette œuvre…
@ Aliocha | 31 juillet 2019 à 11:10
« Sujet du jour : La lumière du gros orteil ! »
*hallus, hallux (allus, allux, allex) signifie en effet l’« orteil », mais pas seulement le gros orteil. Le mot serait sans correspondant connu et donc sans rapport avec la racine indo-européenne *leuk- : briller.
Et donc, contrairement à ce qu’indique le Wiktionnaire, il n’y a pas de rapport linguistique avec hallēc et hallēx, une sauce faite avec des intestins de poissons fermentés.
Lus tout court ne semble pas exister mais on le trouve comme syllabe initiale de, par exemple lus-cus : « borgne », conservé dans les langues romanes avec le sens de « à faible vue » ou « quasiment aveugle » ou encore « qui louche », ce segment de lus forme encore la première syllabe de *lus-sus, le « frère du mari » donc le « beau-frère » ; quant à lux on le retrouve avec luxus qui signifie « luxé, disloqué, déboîté », ce qu’on peut plus facilement imaginer à propos des orteils, par exemple quand on s’en cogne un au pied d’une table basse.
D’une façon intéressante, la racine en serait une forme élargie du grec luô, lat. luō : je délie, je dissous (le lien), j’affranchis, qui se retrouve en arménien.
Le sens premier de luō est « payer, s’acquitter de, expier », en v.h.a on a lōs, « libre, dégagé, par ex. d’une obligation, d’une contrainte, d’un ensemble solidaire etc. ».
En tant que le mot dérive d’une racine signifiante « être lumineux » on a en latin un «ū » et non un « u ».
Toutefois, d’un point de vue purement spéculatif dans le rapport de sens à « délié » on a avec « āla », le point d’articulation et donc, effectivement, anatomiquement, le gros orteil que désigne en effet le vocable « hallux » en tant que terminologie scientifique du français, est dit, comme le pouce, « opposable », et d’une certaine façon il est bien « séparé » des autres qui ont tous autant qu’ils sont, de toute façon, des points d’articulation individuels et affranchis les uns des autres, comme dans le cas de l’aile ou des serres de l’oiseau dont la partie qui pointe vers l’arrière se dit également en français « hallux ».
Pour autant encore, même si je veux bien qu’il s’agisse de la partie basse restée visible quand la partie haute est déjà dans les nuages (oiseaux) ou dans le feuillage (primates), ils ne permettent pas à ces derniers de s’envoler, pas plus à Icare comme on sait, qu’à la Suissesse Géraldine Fasnacht.
Le vieux saxon a ahsla pour l’articulation qu’est celle de l’épaule.
Maintenant, s’agissant de l’épisode que je ne connaissais pas, rapporté par Plutarque et dont vous faites état, il me fait penser au Sganarelle du « Médecin malgré lui », à savoir à cette réplique de la scène 6 de l’acte II: « Et voilà pourquoi votre fille est muette. »
Le dîner était presque parfait.
Aucune pudeur, aucune vergogne et le citoyen est pris pour le dernier des couillons, et en plus il la ramène !
Triste sire, et l’on s’étonne que les indices CEVIPOF s’envolent dans la méfiance persistante et le dégoût de la politique et des politiciens.
https://youtu.be/rSgoGpg4bbA
@ Exilé | 31 juillet 2019 à 13:54
« A vous lire, ils auraient ourdi des machinations et installé des pièges pour créer des accidents. »
Il est clair que la première vague de Gilets jaunes, celle des ronds-points, pas celle des Champs-Élysées, était bien incapable d’ourdir quoi que ce soit. Encore faut-il pour cela avoir un cerveau.
Il n’en demeure pas moins que leur comportement irresponsable, car dépourvu d’encadrement, a conduit à des drames.
Mais bien sûr, il est préférable de jeter l’opprobre sur les forces de police suite à la mort d’un jeune homme dans une rave partie, avant même les résultats de l’enquête, que de reconnaître les morts provoqués par l’inconscience des Gilets jaunes.
@ breizmabro
« Ces gens qui pondent des idées pareilles doivent être les petits-enfants de ceux qui ont dit aux paysans (contre subventions, faut pas rigoler non plus) de raser les talus (là où nichaient et se reproduisaient les oiseaux et où vivaient les rongeurs…) alors que les talus étaient des retenues d’eau de pluie. »
Pensons aussi au remembrement et à la suppression du bocage, ce qui a pu contribuer à modifier aussi bien l’environnement hydrologique que les conditions de circulation locale des vents.
« La haie a un rôle de protection microclimatique : elle augmente la température, diminue l’évapotranspiration et limite les effets des intempéries (vent, pluie, froid, gel, neige, etc.) avec un effet brise-vent marqué et en limite les effets négatifs : « feuilles arrachées ou lacérées, fruits abîmés ou tombés, verse des cultures, fécondation perturbée (un vent sec et violent peut dessécher le style des fleurs ; des particules fines entraînées par le vent peuvent se fixer sur les pistils et avoir un effet stérilisant pour les fleurs ; le pollen peut être emporté assez loin par le vent et la pollinisation est alors réduite ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bocage
N’oublions pas non plus que le climat général est influencé par l’état du maillage des micro-climats.
@ Achille | 31 juillet 2019 à 12:01
« Ils ont juste provoqué la mort de onze personnes. Un détail sans doute… »
Ces onze personnes seraient encore en vie si elles n’avaient pas elles-mêmes provoqué leur mort en voulant forcer les barrages ; mais ce n’est tout de même pas un holocauste, onze morts, pfuiiiiii !
@ breizmabro
Tout à fait d’accord avec vous.
La suppression des haies et autres talus résulte d’une volonté de remembrement dans les années cinquante, pour redonner aux terres des dimensions exploitables avec les engins modernes.
Malheureusement encore une fois les experts en technicité ont frappé et n’ont pas compris que les haies et talus étaient des limites de propriété mais en même temps des retenues d’eau de ruissellement et des lieux de diversité animale comme on ne disait pas autrefois, mais comme le chasseur à l’ancienne, avec son chien sachant chasser le savait.
Il y a déjà quelque temps que le rétropédalage a commencé, en Occitanie en tout cas.
Les haies et les talus sont redevenus ce qu’ils étaient et auraient dû rester, des systèmes de protection des champs contre l’érosion et pas seulement des bornages.
http://civam-occitanie.fr/-Planter-des-Haies-
@ Exilé 31/07 11:26
« Rappelons que les Gilets jaunes n’ont pas créé de désordres majeurs tant qu’ils se sont contentés d’investir leurs ronds-points. »
Le problème, Exilé, est bien justement que ces Gilets jaunes ne se sont pas limités à investir les seuls ronds-points, loin s’en faut, et que, même sur ces ronds-points, sauf à ce que vous soyez mal informé, les désordres n’ont pas manqué !
Allez expliquer par exemple aux professionnels de centres commerciaux dont les accès le samedi étaient complètement bloqués par ces Gilets jaunes et qui ont vu leur chiffre d’affaires chuter vertigineusement, au point pour certains de devoir mettre la clé sous la porte, que cette action ne s’apparentait nullement à un désordre ! Mais peut-être considérez-vous que ce désordre collatéral n’était point majeur ?
Vous précisez à Achille le sens du mot détail, mais prenez aussi le temps de vérifier la définition du terme désordre.
@ breizmabro | 31 juillet 2019 à 13:48
C’est terrible mais c’est comme ça même au niveau des villages. C’est la course à la taxe foncière et donc aux lotissements. Dans mon village il y a un ruisseau traversant le village quasiment à sec six mois de l’année mais avec des crues qui peuvent être brutales. Un champ servait naturellement d’écrêteur de crue. Ce champ appartenaient aux anciens propriétaires de ma ferme. Lors de leur décès la commune a racheté ce champ aux héritiers pour en faire un lotissement. Aussitôt les anciens ont sorti la tête pour prévenir la municipalité: « Ne faites pas ça ! »
Vous avez deviné la suite… le lotissement est préservé car surélevé grâce à la voirie et aux habitations et c’est en suivant une bonne partie du village qui est inondée… D’où maintenant le projet de faire une digue écrêteuse en amont coûtant des mille et des cents…
Toujours au village, un ancien avait de l’autre côté de la rue un bout de terrain qui n’avait « étonnamment » jamais été construit. Le terrain est en vente et un bon voisin prévient les éventuels acquéreurs qu’il voit de ne pas l’acheter pour construire… Balivernes d’un pauvre diable n’y connaissant rien ou jaloux !… une maison avec cave se fait… et vous devinez la suite… la maison est périodiquement inondée car le terrain était connu pour ses résurgences et ses veines d’eau.
Et maintenant dans le cadre du PLU ce sont 40 ares de prairie au coeur du village que l’on veut me prendre… Il est pour eux incompréhensible que je m’attache à que cela reste en agricole alors que je pourrais avoir « un pont d’or ».
Je me suis souvent accroché avec ce maire plus vieux que moi. Je suis et j’étais pour lui « un homme du passé ».
Une dernière pour la route, je me demande si le journaliste ne l’a pas fait exprès avec la photo… L’image renvoyée par les temps de disette, de contestation, de frugalité, est pour le moins anachronique :
https://i.goopics.net/XvaWq.png
Quant au titre retenu avec « offensive », il doit faire bien sourire dans son électorat, quant aux autres, la lecture des réseaux sociaux lui conseille la carte stratégique diététique avant de monter à l’assaut des électeurs… Euh… Il va avoir du souci pour leur courir après, bon c’est facile de se moquer un peu, mais après les homards, ce sont quand même des apparentements pas très flatteurs.
@ Exilé 31 juillet 2019 à 16:28
« Le climat général est influencé par l’état du maillage des micro-climats »
Micro-climat ? Genre la Bretagne ou le Pays basque ? (j’ai mis le Pays basque en 2 pour pas faire trop chauvine, mais vous pouvez l’enlever si vous voulez ;))
Donc, s’il y a maillage il y a forcément des trous dans l’interprétation du climat… général.
Et ce c** de Jouzel ne nous l’a pas dit alors qu’il est Breton !
Au fait combien il était payé Jean Jouzel depuis 1994 pour faire quelques rapports dans son groupe d’experts intergouvernemental dont le siège est à Genève (GIEC) ?
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@ Tipaza 31 juillet 2019 à 17:06
« Le rétropédalage a commencé, en Occitanie en tout cas.
Les haies et les talus sont redevenus ce qu’ils étaient et auraient dû rester, des systèmes de protection des champs contre l’érosion et pas seulement des bornages »
Je félicite votre région d’avoir eu ce sursaut de bon sens. Comment peut-on dire tels nos écolos « ils n’y a plus d’oiseaux chez nous ! » alors que tout a été fait pour les dénicher.
Exemple : dans une grande ville bretonne que je connais, sur une avenue il y avait des platanes depuis… pffft belle lurette et encore plus, qui abritaient des oiseaux migrateurs (par définition quelques mois).
Comme le bruit qu’ils faisaient gênaient les riverains, la ville a supprimé lesdits platanes.
Plus d’oiseaux, plus de bruits (j’ai une amie membre d’une assoss écolo, militante de surcroît, qui m’a dit « c’était infernâââââl ce bruit… »
Du coup toutes les brasseries de l’avenue ont élargi leurs terrasses puisque plus d’oiseaux. Logique.
Je n’ai pas eu de commentaire(s) de mon amie pour me dire si depuis l’avancement des terrasses il y a moins de bruit le soir à l’heure des oiseaux.
Je vais aller aux nouvelles car curieusement les oiseaux, eux, dorment à la tombée de la nuit, mais pas forcément les… « terrassiers »…
Adéo Tipaza
@ Tipaza de 17:06
« La suppression des haies et autres talus résulte d’une volonté de remembrement dans les années cinquante, pour redonner aux terres des dimensions exploitables avec les engins modernes. »
Cette affaire ne date pas des années cinquante.
C’est une douce rêverie de croire que la France est à l’origine de la création du monde et de ses planètes.
Ce mouvement est né au Royaume-Uni il y a des siècles, certains cerveaux musclés y ont vu la naissance du capitalisme…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_enclosures
@ Michel Deluré
« Allez expliquer par exemple aux professionnels de centres commerciaux dont les accès le samedi étaient complètement bloqués par ces Gilets jaunes et qui ont vu leur chiffre d’affaires chuter vertigineusement, au point pour certains de devoir mettre la clé sous la porte, que cette action ne s’apparentait nullement à un désordre ! »
Veuillez me permettre de vous rappeler que même avant l’apparition des Gilets jaunes, de nombreux chefs d’entreprise ou commerçants ont été aussi obligés de mettre la clé sous la porte du fait de la pression fiscale et réglementaire qui pèse sur eux.
Certains d’entre eux, comme des agriculteurs, ne trouvent malheureusement pas d’autre solution que de se suicider.
Question usage de la pression, l’administration française surclasse les Gilets jaunes, parfois grâce à une arme qui s’appelle la bêtise…
Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de me reporter à un dictionnaire pour appréhender et apprécier la notion d’ordre, mais dans la pratique le Régime qui est loin de montrer l’exemple, l’histoire en témoigne, est plus que mal placé pour donner des leçons sur la question.
@ sylvain | 31 juillet 2019 à 16:56
« Ces onze personnes seraient encore en vie si elles n’avaient pas elles-mêmes provoqué leur mort en voulant forcer les barrages ; mais ce n’est tout de même pas un holocauste, onze morts, pfuiiiiii ! »
Ça, c’est non seulement très bête, et preuve de votre totale ignorance du sujet, mais c’est surtout preuve de votre mentalité criminelle.
Aucun de ces morts (10, en fait, d’après mon décompte) n’a « perdu la vie en voulant forcer les barrages ». De quelle manière, d’ailleurs ? Les gilétistes leur ont tiré dessus à la Kalachnikov ? Mais on comprend très bien votre fantasme : tu t’opposes au saint peuple repeint en jaune ? tu mérites de mourir, et on va s’occuper de ton cas.
C’est plutôt le contraire, d’ailleurs. Il y a eu au moins un Gilet jaune qui a été tué par un camion qui est « passé au barrage ». En suivant votre logique, j’en déduis que c’est bien fait pour lui : il n’avait qu’à ne pas s’opposer à la liberté de circulation. Le fait qu’il soit mort prouve que les anti-gilétistes avaient raison (j’essaie d’être aussi stupide que vous).
Les 10 morts en question sont dus à des accidents de la route, qui ont été provoqués par l’irresponsabilité criminelle de ceux qui ont mis en place les barrages. Il aurait été facile de les éviter, tout d’abord en ne procédant pas à des barrages illégaux, bien sûr ; mais aussi, faute de mieux, en prenant des précautions élémentaires : pas de barrages la nuit, signalisation manifeste en amont, présence d’un service d’ordre… toutes choses que les génies jaunistes n’ont pas jugées nécessaires.
Le gilet-jaunisme, ce n’est jamais que la dernière manifestation en date du goût du sang dont fait preuve le peuple français : de la Révolution au poutinisme en passant par le communisme, il ne manque pas de, euh… mouvements d’idées servant essentiellement à assouvir les bas instincts de leurs partisans.
C’est aussi une manifestation de l’éternelle incurie française. Tant qu’à faire un truc, autant le faire mal.
______
@ Exilé | 31 juillet 2019 à 13:54
« A vous lire, ils auraient ourdi des machinations et installé des pièges pour créer des accidents. »
Ils étaient certainement trop stupides pour ourdir des machinations. Mais oui, en effet, ils ont installé des pièges qui ne pouvaient conduire qu’à des accidents. Il faut être malhonnête pour ne pas le reconnaître. Et dire que ce sont de tels abrutis criminels qui manifestaient, ce faisant, contre les limitations de vitesse !
En fait, Macron aurait dû ficher tous les Gilets jaunes, et leur interdire à vie de dépasser le 40 km/h. Dans un pays normal, ça ferait longtemps qu’on aurait retiré leur permis de conduire à Éric Drouet et Maxime Nicolle.
@ Robert M. 31 juillet 2019 à 21:35
« Macron aurait dû ficher tous les Gilets jaunes, et leur interdire à vie de dépasser le 40 km/h »
C’est pas un peu soviétique comme procédé ça Martchi ? 😀
SNCF
Je suis habitué aux clochards. Dans ma petite ville, il y en a. La plupart sont par terre, le dos au mur, parfois avec un chien, et une sébile devant eux.
Je dois aller à la gare ce matin acheter un billet de train pour ma femme qui va aller à la ville d’à côté à 14h. Je fais ça pour lui éviter de faire la queue, voire de rater son train.
La gare est à dix minutes de chez moi. J’y vais à pied. A vingt mètres de la gare, j’aperçois un clochard devant la porte d’entrée. Effrayant. Habillé en rouge, une barbe longue et large, une tignasse noire ébouriffée. Comme il me fait peur, j’essaie de ne pas le frôler. Et comme il fume, je pense qu’il va me demander si je n’ai pas une cigarette. Mais non ! Ouf. Plus de peur que de mal.
Je me dirige vers les guichets. Deux guichets. Un fermé, un ouvert. Je fais la queue. Je pose quelques questions à l’employée, très souriante et très polie, j’achète mon billet. J’allais partir.
Je vois passer mon effrayant clochard derrière elle. Il ouvre le deuxième guichet, momentanément fermé pour cause de cigarette, d’où la queue.
J’imagine que personne, dans sa hiérarchie, n’a osé lui faire l’ombre d’une observation sur sa tenue, sur sa présentation, sa barbe énorme, sa tignasse ébouriffée. Je suppose que, lorsqu’il y a des grèves, ce monsieur est des plus acharnés.
Si ce monsieur était chargé de nettoyer les voies ferrées ou même de faire des réparations dans un atelier loin de la clientèle, cela pourrait s’admettre. Mais, me semble-t-il, un guichetier est là pour accueillir la clientèle. Ce n’est pas convenable.
@ Patrice Charoulet
« A vingt mètres de la gare, j’aperçois un clochard devant la porte d’entrée. Effrayant. Habillé en rouge, une barbe longue et large, une tignasse noire ébouriffée. »
Mais dites-vous bien que cet effrayant clochard, quand il aura cessé de nuire en fumant devant une gare en faisant peur aux gens et aux petits enfants avec son système pileux anarchique digne de Karl Marx, percevra à l’âge de la retraite une pension peut-être supérieure à la vôtre mais certainement plus considérable que la mienne et cela avec un argent extorqué au contribuable qui n’a que le droit de se taire et de payer.
Il pourra alors envisager de s’acheter un rasoir…
@ Exilé 31/07 20:04
Ne donnez pas le sentiment de ne pas avoir compris ce que je tentais de démontrer.
Bien sûr qu’il y a malheureusement en permanence des entreprises qui mettent la clé sous la porte et cela, sans qu’il y ait besoin que quelques milliers d’énergumènes revêtent des tuniques jaunes pour bloquer des ronds-points. Ma profession me l’a appris.
Mais convenez que les circonstances plus spécifiques créées par le mouvement des Gilets jaunes ont plus que fortement contribué à mettre à bas certains entreprises industrielles ou commerciales. Les faits sont indiscutables.
Et ces conséquences-là ne sont pas, à mon grand regret, le résultat de simples désordres pour ceux qui les ont subies !
Passionnant, Catherine, et pourtant, au-delà des précisions étymologiques, Hadjadj, puisque c’est lui que je citais, retourne assez bien l’expression « bête comme ses pieds » qui, en ces temps de désincarnation désirée, remet l’homme debout, liant la station verticale à la capacité de parole.
Molière lui-même n’était-il pas sensible à l’oppression des retours simiesques des barbons, où l’érudition fait obstacle aux lumières de la raison et, pouce opposable ou non, définit les conditions de l’envol de toutes les libérations :
« LÉANDRE.- Vous saurez, donc, Monsieur, que cette maladie que vous voulez guérir, est une feinte maladie. Les médecins ont raisonné là-dessus, comme il faut ; et ils n’ont pas manqué de dire, que cela procédait, qui, du cerveau, qui, des entrailles, qui, de la rate, qui, du foie. Mais il est certain que l’amour en est la véritable cause : et que Lucinde n’a trouvé cette maladie, que pour se délivrer d’un mariage, dont elle était importunée. Mais, de crainte qu’on ne nous voie ensemble, retirons-nous d’ici : et je vous dirai en marchant, ce que je souhaite de vous.
SGANARELLE.- Allons, Monsieur, vous m’avez donné pour votre amour, une tendresse qui n’est pas concevable : et j’y perdrai toute ma médecine, ou la malade crèvera, ou bien elle sera à vous. »
@ Aliocha | 01 août 2019 à 09:00
« Mais, de crainte qu’on ne nous voie ensemble, retirons-nous d’ici : et je vous dirai en marchant, ce que je souhaite de vous. »
Quoi ! Molière, le grand Molière, utilisait le «on», ce pronom indéfini, bâtard de notre vocabulaire, au lieu du «nous» pronom personnel de la première personne du pluriel, prôné par certains contributeurs de ce blog ?!
Les bras m’en tombent !
@ Patrice Charoulet | 31 juillet 2019 à 23:11
Votre clochard rouge à longue barbe est donc un agent SNCF, il y en a de plus en plus dans cette maison, ils embauchent tous les rebuts de la société, souvent des SDF qui squattent les halls de gare, pour des tâches qui ne demandent qu’un QI niveau bulot.
Au syndicat SUD Rail extrême-gauchiste, ils s’habillent le plus crado possible pour défier et narguer cadres et patrons en ressemblant le plus possible aux anars, aux zadistes, à toute la lie de la fange sociale. Essayez d’aller leur faire la moindre remontrance, aussitôt vous avez le syndicat sur le dos, menaces de grèves, de prud’hommes, de blocages et chantage à la mutation de ce cadre impudent qui aurait osé rappeler le règlement. D’ailleurs ça se finit toujours comme ça : le directeur convoque le cadre pour lui signifier que la paix sociale lui impose de baisser les yeux, son avancement est à ce prix !
Les chefs d’établissement sont souvent des jeunes qui doivent montrer patte blanche au niveau social : pas de grèves, pas de blocages, pour monter en grade plus vite que ceux qui font respecter le règlement et provoquent des mouvements sociaux portant atteinte à la bonne réputation de la maison.
Si on y rajoute la touche islamisation de ces entreprises, RATP, SNCF… vous aurez le cocktail le plus détonnant aux moindre signe d’autorité insupportable pour ces zombis.
@ Michel Deluré
« Mais convenez que les circonstances plus spécifiques créées par le mouvement des Gilets jaunes ont plus que fortement contribué à mettre à bas certains entreprises industrielles ou commerciales. Les faits sont indiscutables. »
Loin de moi l’idée de nier ces faits.
Il se trouve que vers la fin de ma carrière professionnelle, je suis devenu un peu malgré moi chef d’entreprise à la suite de certaines circonstances.
Et question bâtons dans les roues aussi bien du côté de l’URSSAF ayant redressé des comptes ayant porté sur l’ancienne gérance, que des grévistes de la fonction publique qui paralysaient l’activité économique de la France quand la priorité résidait dans le sauvetage d’une entreprise, je pourrais en raconter.
Mais voyez-vous, ce qui me choque est le deux poids deux mesures (habituel dans divers domaines en France, faux pays de l’égalité ) appliqué aux Gilets jaunes alors que leurs contempteurs les plus virulents semblent rester cois quand des grévistes professionnels usent de moyens illégaux comme des entraves à la libre circulation et parfois de violences pour augmenter le niveau déjà élevé de leurs privilèges, sans aucune réaction des prétendus « pouvoirs publics » qui sont faibles envers les brutes et brutaux à l’encontre des faibles.
@ Achille
« Mais, de crainte qu’on ne nous voie ensemble, retirons-nous d’ici : et je vous dirai en marchant, ce que je souhaite de vous. »
L’usage de « on », pronom indéfini, est parfaitement correct ici. Il ne remplace en aucune façon un « nous ».
@ Marc GHINSBERG
« Dans votre liste à la Prévert, un oubli cher Philippe, un oubli de taille : la disparition de Pierre Péan. Un journaliste qui cherchait la vérité, qui essayait de la comprendre, qui prenait le temps d’enquêter, le temps de réfléchir, qui savait prendre parti, sans haine, sans manichéisme. »
Assez éloigné des attaches de M. Péan, je n’ai pas souvenance d’avoir lu une seule ligne de lui.
J’ai cependant appris depuis qu’il avait écrit un ouvrage intitulé : « Une blessure française : les soulèvements populaires dans l’Ouest sous la Révolution » (éditions Fayard) ayant retracé l’extermination d’une partie de la population dans la région d’Ancenis d’où sa famille était originaire.
Rendons donc hommage à cet homme de gauche qui a pourtant réussi à ne pas se comporter en homme de système.
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@ S Carioca
« Il s’agit d’une forme de terrorisme.
La République n’a pas à prendre en compte les revendications d’un si petit nombre agissant de façon délictuelle ou criminelle. »
M’enfin c’est vrai ça, nous n’allons tout de même pas nous autres bons républicains, qui avons depuis 1789 le monopole et le savoir-faire de la violence, du crime, du terrorisme et même du génocide quand il le faut, laisser une minorité de gamins et de ploucs nous donner des leçons !
Pourquoi faut-il se méfier des GAFA ?
Ils pillent nos vies privées, ils vous vendent tout ce qui peut s’acheter, vous font les poches et vous crachent dessus quand il s’agit de les taxer dans les pays autres que les USA.
« Fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock version mondiale des affaires.
https://i.goopics.net/dRorJ.png
@ Aliocha | 01 août 2019 à 09:00

« pouce opposable ou non, définit les conditions de l’envol de toutes les libérations : »
Très jolie formule et bien répondu.
« Hadjadj, puisque c’est lui que je citais, retourne assez bien l’expression « bête comme ses pieds » qui, en ces temps de désincarnation désirée, remet l’homme debout, liant la station verticale à la capacité de parole. »
Je n’ai rien lu encore du philosophe aux huit enfants, mais la question de la chair, incarnation, désincarnation, est dans l’air du temps.
Ceci dit, la théorie qui lit à l’articulé de sons, la station debout qui aurait permis l’abaissement du larynx de la base du crâne, descente du larynx qui se serait produite il y a plus d’un million d’années, connaît désormais un certain nombre de contre-argumentation de la part de l’anatomie comparée dont la plus percutante est que les conditions de la production de la parole telles qu’on les avait définies, ne seraient pas toutes réunies chez les femmes… ! Je vous laisse apprécier les capacités langagières de ces êtres fragiles au plus petit cerveau et à l’absence de courbure du système vocal.
De même, on disait que la parole était localisée dans deux aires distinctes du cerveau, or c’est là également une théorie remise en question, la neurologie et la neurochirurgie ayant établi que « les fonctions langagières ne seraient pas tant localisées dans une aire précise que dépendantes de connexions neuronales en reconfiguration constante ».
Maintenant, la « bannière » de la tombe n°1 de la nécropole des Han Occidentaux à Mawangdui (馬王堆 ~190-168 av. J.-C.) sis à Wulibei (五里牌) dans la province du Hénan, qui, soit dit sommairement, dépeint une sorte d’anatomie symbolique du voyageur de l’Outre-tombe festoyant au verger de Nüwa, indique la place des pieds par des poissons, ce qui se retrouve également dans des nécropoles hallstattiennes.
Guillaume Larrivé
Il était, ce jeudi 1er août, à 18h30, l’invité des Républicains de Dieppe et de sa région. Tout ce que je savais de lui, ce que j’avais entendu de lui et lu de lui, m’avait fait souhaiter qu’il fût candidat à la présidence de mon parti.
J’ai été ravi d’apprendre qu’il était l’un des trois candidats.
Son intervention dans ma petite ville a été à la hauteur de mes espérances. Il a bien parlé sans prompteur, sans micro, sans notes pendant deux heures. Il a une foule de qualités éclatantes.
Il a été élu député deux fois de suite. La dernière fois c’était malgré le triste tsunami macroniste, venu de nulle part. J’espère qu’il sera élu président de mon parti. Si ce n’est pas le cas, je suis sûr que Guillaume Larrivé est un homme politique d’avenir. Il est jeune (42 ans), mince, brillant, élégant, cultivé. Ce n’est pas un novice : il est entré dans cette famille politique à 17 ans.
Une chose m’a frappé. J’ai assisté, dans ma vie, à de nombreuses réunions de ce genre. C’est la première fois que je rencontre un homme politique qui a demandé à ceux qui lui ont posé des questions, à la fin, de se présenter*. Ils ont déféré à cette demande. Cela me semble, en effet, la moindre des choses, à l’époque des anonymes, des pseudonymes et des zombies.
*Comme Philippe Bilger !
Etre classique, une audace ? Tout dépend du sens des mots, mais la France est essentiellement classique, construite contre le baroque :
http://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/CHEDOZEAU2007.pdf
Si la question est d’affirmer sa singularité… Cela ne me semble pas aller contre le classicisme ou la raison comme le prouvent les textes de Justice au singulier de nôtre hôte.
A mon avis, classicisme, baroque, romantisme, tout se vaut, personne n’a a être inféodé à ceci ou a cela.
Bon, maintenant, la question de la liberté :
« Tout ce dont secrètement je m’enorgueillissais, passant au crible d’une impitoyable et sourcilleuse vigilance, ne serait-il au fond que l’expression d’une personnalité qui n’aurait pas su, pu être autrement ? Qui n’aurait rien choisi mais tout subi ? »
Je ne suis ni pour le tout libre ni pour le tout subi. Dit comme ça, comment préférer une affirmation à l’autre, un philosophe, un écrivain à l’autre ? L’avantage du tout choisi est de se rendre responsable de sa vie, le tout subi est de comprendre que le monde existait avant nous et nous déborde en tout sens, nous déterminant, entièrement ou non, c’est à voir, mais comment ? Expérimentalement.
https://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/l-esprit-au-dela-des-neurones-une-explication-de-la-conscience-et-de-la-liberte_sh_30191
Lire le livre, il n’est pas ce qu’on a bien voulu en dire. Certes, nous agissons spontanément inconsciemment mais il y a un veto.
Je n’ai rien contre les philosophes, et je n’irais pas interdire la théologie ou le freudisme et ses dérivés, tout ce qui porte la trace d’une pensée vaut quelque chose, mais enfin, une expérience, c’est quand même tout autre chose.
Je dirais donc que plus on veut être libre, plus il faut être réfléchi. D’un autre côté, l’inspiration vient d’une certaine spontanéité, disons qu’il faut produire et se relire quand on écrit comme dans tous les actes.
Le héros de fiction le plus réfléchi qui me vienne à l’esprit est Frodon du Seigneur des anneaux. Même sans savoir qu’il est l’Unique, il suit le conseil de Gandalf, il ne le passe jamais au doigt pendant des années. Quand il doit fuir puis essayer de détruire l’anneau, il réfléchit, tant au chemin à prendre qu’à chaque fois qu’il a dû mettre l’anneau, par exemple pour disparaître aux yeux de Boromir voulant s’en emparer, à l’ôter.
Une image du Sacquet parce qu’il le vaut bien :
https://www.fnac.com/mp21278195/Poster-le-Seigneur-des-Anneaux-Frodon-Power-Can-Be-Held
@ Catherine JACOB
Merci de vos précieuses lumières, Catherine, mais Hadjadj a des fulgurances étonnantes que je vous conseille, même s’il n’échappe pas aux atavismes catholiques, curieux pour un converti fils de juifs athées, ces contradictions mêmes n’étant pas la moindre de ses qualités.
Guillaume Larrivé (suite)
Je suis allé écouter Guillaume Larrivé, député, candidat à la présidence LR, jeudi soir, à Dieppe. J’en ai déjà parlé.
J’avais oublié de dire ceci, qui ne me semblait pas important : deux minutes après mon arrivée, je me trouve à côté d’un homme qui ne cesse de prendre des photos. Je l’aborde et je lui dis : « Vous travaillez à Paris-Normandie, aux Informations dieppoises? ». Réponse : « Non, au Parisien. » Question : « Vous êtes venu avec le candidat ? » Réponse : « Non, j’ai pris le train. » Fin du dialogue. Pendant l’intervention (deux heures) ce monsieur a bien dû prendre 500 photos, y compris en visant le public.
Vendredi matin, j’ouvre mon « Parisien » et je cherche un article là-dessus. Rien. Ce samedi, je recommence. Oui ! Un article et une photo. Je lis. C’est plein de vacheries. Quelques épithètes peu agréables sur l’orateur, sur le public, sur la taille de la salle… avec l’éloge d’un autre candidat absent. On a payé le train Paris-Dieppe à ce monsieur, son restaurant, son article, il a fait 500 photos… Tout ça pour ça !
Mais, j’y repense : cet « envoyé spécial » (dixit le Parisien) avait des tatouages plein les bras. Mauvais signe ! Ma longue expérience de la vie (je suis septuagénaire) m’a notamment appris ceci : il y a trois mauvais signes : les tatouages partout, les catogans (dans le Parisien récemment, j’avais sursauté en lisant « son élégant catogan ») et les piercings (nez, lèvre, sourcil…). Signes infaillibles.
LES ELEVES LES PLUS SAGES DU MONDE
Dans une émission de radio, que j’écoute en goûtant, ce samedi après-midi, j’apprends qu’un journal aurait donné un classement des pays où les élèves sont plus ou moins sages. Un participant avance une hypothèse qui ne paraît pas absurde : « C’est la Corée du Nord. » Pas du tout ! Ce serait, nous dit-on, le… Portugal ! Pourquoi ? On ne nous le dit pas.
Salarié du ministère de l’Education de 20 à 65 ans, j’ai connu pas mal de collèges et de lycées français, cinq pays étrangers, un DOM pour finir. Je ne sais rien du Portugal, et rien des autres pays. Je pensais avoir connu le pays où les élèves sont les plus sages du monde : ceux du Rwanda.
J’y ai enseigné deux ans au lycée scientifique de Kigali, vers 1985. J’entrais en classe. Les élèves étaient assis, silencieux, relisaient dans leur cahier le cours précédent. Je n’ai pas eu une seule minute à me plaindre de la conduite d’un seul élève. Tous sages comme des images, du premier jour au dernier !
Des élèves de rêve !
On le sait, en 1994, au Rwanda, il y a eu des massacres : 800 000 morts. Une ethnie a massacré une autre ethnie, à la machette, au gourdin à clous ou à la grenade, sans oublier les femmes enceintes éventrées. On a écrit beaucoup d’articles et de livres là-dessus.
Peu de Français ayant eu mon expérience dans un lycée rwandais, même si les causes sont multiples, je pense que les Rwandais ont été, en 1994, obéissants, disciplinés et sans esprit critique.
En 1985, comme en 1994, un seul journal, une seule radio (la Radio des mille collines). Une propagande massive a incité (ordonné) aux Rwandais de faire ça. Comme sous Hitler, comme sous Staline, comme sous Mao. Quand dans un pays, il y a cent radios, cent journaux, cent télés, allez donc demander à la moitié de la population de massacrer l’autre !
@ Patrice Charoulet 03 août 2019
« Journaliste (sic) tatoué du Parisien »
Vous ne pouvez ignorer que Le Parisien est à 150 % macronien. Journal qui appartient à un riche ami très proche de M. et Mme Macron !
Le dénigrement systématique, journalier, fait partie de la panoplie de sape des concurrents politiques.
Vous avez l’air de découvrir la vraie vie ?
Je suis bien d’accord avec vous sur le fait que Guillaume Larrivé est une personnalité politique de valeur.
Cordialement.
Pour moi, le principal sujet de réflexion reste encore et toujours la quête de la vérité. J’ai cru l’apercevoir au début de mes trop brèves études de droit, elle est restée encore plus inaccessible.
Alors que de nos jours se dégage une tendance à considérer que la vérité n’est qu’une question de point de vue. Alors que Dostoïevski a plusieurs fois décrit les mêmes faits sous deux angles différents faisant éclater des considérations contradictoires, je reste persuadé que la vérité est unique.
Une des plus belles odes à la vérité que je connaisse est celle d’un Ronin du Japon médiéval, Ce guerrier sans maître a survécu aux guerres civiles et à de nombreux duels, il a écrit des livres de légende au soir de sa vie. Cinq siècles plus tard, sa proposition est toujours aussi limpide, éclatante, d’une logique qui me plaît. Je viens de redécouvrir cette phrase sur Facebook, je vous la livre :
« La vérité n’est pas ce que nous voulons qu’elle soit; la vérité est celle qu’elle est, et nous devons lui faire plaisir ou nous résigner à vivre un mensonge ».
(Miyamoto Musashi)
La vérité ne serait peut-être qu’une déesse parfaite et incapable de mentir.
« LA POLICE ASSASSINE » (calicot de Nantes) ?
Ceux qui me lisent le savent : depuis le premier jour jusqu’au dernier j’ai réprouvé totalement les comportements des gens qui s’habillent en jaune, en noir ou en rouge, sur les ronds-points, à Paris le samedi et dans diverses villes françaises.
Je redis que je ne suis pas macroniste, que je ne défends pas le gouvernement actuel, et que ce que je dis je l’aurais dit si le le président français s’appelait Alain Juppé, François Fillon ou Nicolas Sarkozy.
Mes pensées vont d’abord à mon pays, je songe à l’ordre, je songe aux lois, je songe à la police et à la gendarmerie.
Une nuit, sur un pont, des groupes font du bruit (ou, paraît-il, de la musique). Les forces de l’ordre du lieu sont appelées à faire cesser le bruit à 4h du matin. Qui leur a donné cet ordre ? Le chef de l’Etat ? Le ministre de l’Intérieur ? On me permettra d’en douter.
Du gaz lacrymogène est utilisé. Dans ces cas-là, le but de la manœuvre est que les gens aillent ailleurs. A Paris, devant l’Arc de Triomphe, nul ne risque de se noyer. On part ou en reste. Mieux vaut partir, à mon avis. Il faut même éviter de venir. Sur un pont, il faut éviter de plonger dans l’eau. Les policiers ont-ils jeté des gens dans l’eau ? Non. Ils ont prié des gens de partir et de rentrer chez eux. Mais des jeunes gens ont préféré sauter dans l’eau. Tous ont regagné la rive. Sauf un.
On me dit qu’il ne savait pas nager. Soit. Ne pas plonger dans l’eau sans savoir nager… Il se prénommait Steve. Divers partis politiques d’opposition s’engouffrent dans ce qui leur semble une brèche.
On me parle de violence policières. Ah bon ! On désigne le président, le ministre, la police, comme des coupables de cette noyade.
Là-dessus, à Nantes, des gens masqués incendient des choses, prennent des moellons, les jettent, tentent de défoncer une porte de préfecture, brandissent un calicot « La Police assassine ».
Eh bien non, ces gens se trompent. La police française n’assassine pas. Je pense, en revanche, qu’on pourrait poser des questions à une municipalité qui autorise des performances « musicales » sur un pont (sans tous les garde-fous qui s’imposeraient), la nuit, un soir de fête de la musique, quand beaucoup de gens n’ont pas bu que de l’eau de source. Après tout, même sans police, un fêtard aviné peut très bien tomber dans l’eau. A mes yeux, le responsable de cette noyade est à la mairie de Nantes.
Hommage à Alexis Philonenko, par Christiane Menasseyre:
http://www.sofrphilo.fr/hommage-a-alexis-philonenko-par-christiane-menasseyre/
@ Patrice Charoulet | 03 août 2019 à 10:44
Pour ce qui est des catogans, piercings et tatouages, je suis d’accord avec vous. Vous pouvez rajouter les dreadlocks tout pourris…
Il y a bien sûr des exceptions mais en général la fréquentation de cette faune ne présage rien de bond… Ils traînent derrière eux des casseroles… pardon des canettes de bière.
C’est fou, en Béarn dans notre village on commence à les voir arriver venant de nulle part, ne sachant pas où ils vont, avec leurs clebs souvent de race combative et un sac à dos…
En quelques années des vaches puis des joggers et maintenant ces zonards…
Voilà un billet selon mon coeur.
« J’étais prêt, pour m’en sortir, à me demander pourquoi la joie de vivre m’agaçait parfois comme si je n’étais à l’aise, et bizarrement heureux, que dans le sombre. Mais j’ai arrêté net. Trop intime.
Ce n’aurait plus été un blog mais une analyse ! »
Et pourquoi pas? Un blog n’est-il pas ce qu’on veut en faire? Les limites n’en sont pas tracées. Le commentaire du fort externe n’exclut pas l’intériorité.
Je voudrais contribuer à l’analyse. Jospin disait de lui-même qu’il était un « austère qui se marre ». Vous me faites l’effet d’un mélancolique qui s’oblige. Qui s’oblige à participer à des scènes bruyantes de « joie de vivre ». Sur Sud Radio par exemple. Dans l’espoir que la joie des autres adoucisse votre mélancolie. La joie de vivre est-elle contagieuse ? Je souhaite à votre mélancolie, qui n’est pas sombre, de trouver la joie intérieure comme je suis un torturé joyeux, une espèce de fou que garde la parole qui le soigne, à défaut de le guérir.
« OSANT ECRIRE ET N’OSANT SE MONTRER… » (Voltaire)
En lisant « Mélanges »* de Voltaire je tombe sur ces mots-là, écrits en 1767. L’auteur parlait d’un écrivaillon tombé très justement dans l’oubli en 2019.
J’apprécie vivement les interventions orales et écrites de Philippe Bilger. Comme chacun sait, elles ne sont pas, je m’en réjouis, anonymes. Il ne cache ni son prénom, ni son nom, ni ses professions, ni sa tête, ni sa ville, ni son mail, ni son téléphone.
Des millions de gens scribouillent sur le Net, insultent, calomnient, lynchent… en n’osant pas se montrer. C’est très confortable. Et la loi est encore muette au sujet de ces fantômes. Je suis de ceux qui souhaitent une évolution.
Cricri du 93, Tarzan du 06, Zorro, Mabro et deviro sont pour le statu quo. On comprend pourquoi.
*Pléiade
Finkielkraut a écrit plusieurs livres qui sont à lire. J’écoute, depuis sa création, son émission « Répliques », diffusée le samedi matin sur France Culture. Il a participé à de nombreux débats à la radio comme à la télé. Je signale deux entretiens particulièrement éclairants qu’il a eus avec Philippe Bilger, que l’on peut réécouter sur YouTube.
Ce dimanche matin, un ami me montre un nouvel entretien qu’il a accordé à Victor Mathias, dans un journal régional. Plusieurs sujets sont abordés. Je retiens cette idée qui me semble peu contestable: « Mediapart devient la boîte à lettres des corbeaux de France. »
Il termine cet entretien par ces mots: « Pour moi aujourd’hui, l’essentiel, c’est la civilisation européenne, la composante française de cette civilisation, la culture, la langue. »
J’y souscris.
ENIGME
L’essayiste français vivant le plus connu et le plus vendu en France est Michel Onfray. Quelques centaines de profs de fac ou de khâgne existent pourtant aussi, qui n’ont pas à rougir de leur niveau, de leur rigueur, de leur qualité, de leur compétence et qui ont écrit des livres du meilleur aloi.
Qui aurait la gentillesse de bien vouloir tenter une explication de ce qui constitue pour moi une parfaite énigme ?