Avec le président de la République, et de plus en plus, en effet un autre monde.
Un autre monde et non pas un nouveau, qui a duré le temps d’une promesse électorale.
Un autre monde.
Le rassemblement invoqué comme un mantra – une sorte de discours obligatoire qui vise par l’abstraction à faire oublier les déchirures concrètes et ostensibles du tissu national – est en miettes.
Je n’incrimine pas forcément la responsabilité du président dans ce délitement inédit ; en tout cas elle n’est pas exclusive.
Mais pour qui essaie d’avoir une parole libre, d’être à la fois un citoyen concerné et un observateur curieux, le champ de ruines ne manque pas de frapper l’esprit et, davantage même, la sensibilité républicaine.
Inutile de revenir sur le degré de haine exprimé à l’encontre d’Emmanuel Macron et parfois de son couple. S’il a commis des maladresses de langage et eu des attitudes perçues comme arrogantes ou condescendantes, elles ne peuvent pas expliquer à elles seules cette intensité d’hostilité sans commune mesure avec les effervescences politiques antérieures. Une détestation régalienne plus qu’une animosité civique.
Inutile de relever la crise des Gilets jaunes – « plus qu’une émeute, moins qu’une révolution », selon François Sureau -, qui a durablement secoué le pays et dont les effets continuent à se faire sentir dans ses profondeurs. Le président, spécialiste du contretemps, en a pris conscience trop tard.
Inutile de faire un sort à cet immense et incompréhensible embrouillamini des retraites qui a mêlé une opposition en même temps classique, politique et syndicale, des manifestations dures et lassantes, à une maladresse gouvernementale insigne et laissant parfois le camp du pouvoir lui-même dans l’incertitude et la confusion.
Cet étrange attelage entre un président ne se rappelant plus qu’il avait promis de dépasser la droite et la gauche et un Premier ministre transfuge, s’est confronté à cette interrogation. Ayant décidé de modifier le régime des retraites, il cherche désespérément les moyens de nous en faire admettre la nécessité. Il n’y est pas parvenu. Le flou sert quelque temps mais à la longue il décrédibilise et gangrène. Il a ses mérites mais on en a abusé.
Inutile de remarquer à quel point nous sommes embarqués depuis l’élection d’Emmanuel Macron dans une suspicion généralisée, une absence totale de confiance dans des autorités qui ne sont plus protégées par leur élection, un complotisme du quotidien où les apparences les plus simples, les moins équivoques sont battues en brèche, niées, parce que, pour aller vite, il y aurait la mauvaise foi systématique de ceux qui dirigent et la révolte forcément irréprochable de ceux qui sont dirigés !
Non, quelque chose s’est produit qui révèle, bien davantage encore que tout le reste, que nous sommes entrés dans une séquence gravissime où la contestation ne s’arrête plus aux portes du Parlement, où l’usage d’un droit – le 49.3 – est non seulement vilipendé mais attaqué dans la rue, par une multitude de citoyens qui dans toute la France mettent à mal une pratique gouvernementale constitutionnelle.
Le pouvoir est dans un étau. Si on comprend qu’il ne pouvait pas faire autrement – trop d’amendements et au regard des échéances municipales il désirait avoir le débat parlementaire et le vote derrière lui -, on perçoit aussi qu’il y a tout de même une faute politique majeure qui va « poisser » le futur et amplifier un gouffre déjà énorme entre la société et ses gouvernants.
Probablement vit-il cette fronde qui rassemble contre lui comme une injustice, à se souvenir des multiples 49.3 qui ont émaillé nos débats parlementaires, sous toutes les latitudes, sans faire frémir au-delà du champ strictement politique !
Mais l’impatience de ce pouvoir a définitivement fait perdre patience à une multitude de citoyens ulcérés. De gauche, d’extrême gauche, de droite, d’extrême droite auxquels s’ajoutent les inévitables déçus. On ne peut pas, en dépit de ce qu’un pouvoir a à sa disposition sur le plan technique pour faciliter sa maîtrise, gouverner contre une partie importante du peuple (Morandini).
Cette impasse est d’autant plus préoccupante que la République en marche à l’Assemblée nationale représente de moins en moins les forces du pays réel. Sa relative inconditionnalité, l’état de la France.
Sur tous les plans, notamment judiciaire, le contre-temps cher au président a été contagieux. Par exemple, la délinquance augmente mais on limite l’emprisonnement. Les mineurs violents ne sont plus une rareté mais on prévoit un absurde clivage et délai entre la culpabilité et la sanction.
Le 49.3 est jeté à la face du pays déjà bouillant avec des modalités de mise en oeuvre prétendument habiles mais inutilement provocatrices. S’abritant derrière le coronavirus!
Ce qui s’est passé spontanément dans la nuit du 29 février au 1er mars en France, au-delà d’un antiparlementarisme, représente une étape capitale dans la relégation de la démocratie. Ses règles n’entravent plus, ne limitent pas la colère. Elles l’exacerbent. Elle ne pourra plus dorénavant apaiser par l’invocation de ses principes quand la réalité l’aura vidée de sa substance.
Un autre monde, c’est sûr.
Nous n’avons jamais eu à un tel degré une assemblée composée de godillots, et qui plus est, aux ordres de ce qui est vite apparu comme le psychopathe annoncé par beaucoup, et parvenu au sommet de l’Etat avec le concours de forces quelque peu occultes qu’on n’a pas le droit de nommer sous la menace d’accusations d’antisémitisme.
Inutile de revenir sur le degré de haine exprimé à l’encontre d’Emmanuel Macron et parfois de son couple.
Mais pourquoi donc invoquer la « haine », alors que ce personnage peut tout simplement inspirer d’abord l’indifférence ou le mépris ?
Je ne suis pas militant, ne l’ai jamais été et n’ai jamais payé de cotisation à un quelconque parti politique car je n’aime pas les carcans et ne veux surtout pas qu’on me dise ce que je dois penser !
J’ai voté PS jusqu’à François Hollande et je n’ai jamais approuvé la fronde des Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, Christian Paul qui sont allés jusqu’à déposer une motion de censure pour faire tomber leur propre gouvernement, c’est une première sous la Ve République.
Je n’ai donc pas voté pour Hamon, comme la plupart des électeurs socialistes d’ailleurs ! La suite fut cruelle pour ces gens-là: Benoît Hamon n’existe plus, Aurélie Filippetti se retrouve chroniqueuse sur RTL, pas très glorieux et Christian Paul a perdu son mandat de député PS de la Nièvre, terre pourtant imperdable pour la gauche.
J’aime bien Macron car c’est quelqu’un de brillant intellectuellement et j’aime les gens avec un regard qui pétille. Si demain Macron part, c’est Le Pen, Mélenchon, Jacob qui le remplace ? Vous voyez l’un des trois capables de présider la France ?!
Après, je suis surpris de voir ici des gens qui ont ouvertement voté PS et/ou RPR-UMP-LR dire que le 49-3 est quasiment une horreur alors que tous les gouvernements y ont eu recours qu’ils aient eu ou pas une majorité confortable. C’est cette dictature de l’instant qui n’est pas saine car je ne vois pas comment on peut comprendre le présent sans les racines de passé et encore moins préparer l’avenir sans le recul indispensable du passé.
La fronde a tué le gouvernement précédent, une bonne partie des frondeurs ont rejoint LREM et ils ne manqueront pas la moindre occasion de remettre le couvert.
Il me semble aussi que le problème du déséquilibre financier des caisses de retraites plombées par les régimes spéciaux ne date pas d’hier.
Le projet de réforme crée certes des perturbations depuis six mois, mais il empoisonne le pays depuis vingt ans, car les constats faits aujourd’hui sont les mêmes que ceux faits il y a vingt ans.
Le pays qui prône l’égalité ne sait même plus ce que le mot veut dire, et certains vivent goulûment aux dépens des autres.
Il va être impossible de trancher: le pays va se diviser en deux, comme souvent, entre ceux qui estiment qu’il faut laisser la place au débat parlementaire (ils ont raison) et ceux qui estiment que l’obstruction bornée n’a rien à voir avec un débat parlementaire sérieux (ils ont raison aussi).
Le 49. 3 est il donc pragmatique ? J’avoue ne pas savoir: mettre du sel sur une plaie ouverte n’est pas une bonne idée mais il y a tellement de problèmes importants à régler qu’on peut comprendre que le gouvernement ne souhaite pas perdre trop de temps à discuter de la place exacte d’une virgule dans une phrase.
Le traitement infamant imposé à des diptères innocents, proposé par LFI, est une triste farce, organisée par un personnage qui n’a toujours pas digéré les fessées électorales qu’il prend régulièrement et qu’il prendra encore demain.
Le débat sur le fond devrait primer sur le débat sur la forme.
Je pense que le Sénat va probablement remettre ce point sur le dessus de la table.
@ Xavier NEBOUT
Je ne vous suis pas sur les remèdes mais sur le diagnostic, c’est très clairement le fond de ma pensée qui est résumé de manière exemplaire.
Et la crise à venir des fonds d’investissements gérés par des puissances qu’il ne faut pas non plus nommer va conduire à la perte des économies de millions d’épargnants.
Les raisons annoncées ne sont que des alibis. Certains se sont goinfrés, l’heure est au vomissement, les banques vont être assaillies de demandes de rachats de fonds et il va bien falloir suivre, ce qui accentuera le cataclysme.
Et les Chinois ramasseront ces actifs à vil prix.
C’est le grand triomphe du communisme qui aura vaincu le capitalisme avec ses propres armes.
Finalement le conseil des ministres extraordinaire n’était pas consacré à la lutte contre le coronavirus mais était destiné a donner l’autorisation à Edouard Philippe d’utiliser le 49-3. Un mensonge et une manipulation de plus.
« Ce qui s’est passé spontanément dans la nuit du 29 février au 1er mars en France, au-delà d’un antiparlementarisme, représente une étape capitale dans la relégation de la démocratie. » (P.B.)
Je suis d’accord avec cette affirmation. Elle rejoint la réflexion que développe Nicolas Baverez dans son dernier livre : « L’alerte démocratique ».
La démocratie n’est plus la norme universelle elle est menacée par la montée en puissance de régimes politiques alternatifs avec la démocrature et la démocratie illibérale.
Le peuple contre la démocratie, c’est le titre d’un essai récent de Yascha Mounk. Ce « peuple » qui n’est plus un ensemble de citoyens, mais une juxtaposition d’individus.
Nicolas Baverez nous dit : « Le moment populiste entend ainsi substituer au demos peuple constitué politiquement par les citoyens libres, le laos, plèbe inorganisée composée d’individus atomisées : ne croyant plus à rien, ils sont prêts à tout, par désespoir et par détestation de la société. »
Ce « peuple » que tentent de récupérer, de manipuler les populistes qu’on devrait en fait appeler par ce qu’ils sont vraiment : des démagogues.
Oui la démocratie est malade.
Principe de précaution,
Voilà que les manifestations sportives et autres sont annulées ou dit-on reportées.
Macron ne pouvant tripoter à qui mieux mieux, on annule pour éloigner la tentation. Ce sont les Blacks luisants qui vont être déçus.
Il reste Benji virtuellement mais « ceci ne nous regarde pas ».
M. Bilger,
Je vous trouve exagérément pessimiste. Dans une semaine, on ne parlera plus de ce 49-3 et dire que c’est un déni de démocratie est entièrement faux puisque c’est prévu par la Constitution. Je ne comprends d’ailleurs pas comment il n’est pas possible de limiter ces amendements stupides et contraires à la démocratie.
Macron a été élu démocratiquement et jusque-là, il a réalisé à peu près ce qu’il avait annoncé. Les mécontents devront encore attendre jusqu’en 2022 et là, ils auront tout loisir de choisir un candidat qui leur ressemble et qui pourra assouvir tous leurs vœux même les plus insensés. Je ne vous dis pas ce que vous publieriez dans 5 ans jour pour jour si Mélenchon ou Le Pen passaient.
L’exécutif est seul responsable de la situation à laquelle le pays se trouve aujourd’hui confronté.
Certes, l’obstruction inadmissible rencontrée au Parlement ne pouvait que conduire cet exécutif à recourir à la procédure du 49-3 mais quel observateur, dès l’origine, était assez naïf pour croire qu’il en serait allé autrement ?
Car voilà enfin un sujet, la retraite, sensible et explosif s’il en est, sur lequel d’autres gouvernements ont déjà buté, venant qui plus est au sortir de la longue crise des Gilets jaunes, et que le pouvoir en place met sur la table au travers d’une démarche menée à la hussarde, sans faire œuvre préalablement de pédagogie alors que le changement proposé est profond et sans donner à la réflexion et à la négociation la place qu’un thème de cette importance, aussi complexe et aussi déterminant pour le quotidien des citoyens, aurait justifié.
Réformer est nécessaire. Dans un monde qui bouge, qui évolue, c’est la seule manière de s’adapter et de durer. Ne pas conduire ces réformes serait se condamner à l’inertie et à ses conséquences.
Mais il est aussi naturel que ces changements, qui nous sortent de notre confort, effraient.
C’est la raison pour laquelle nos gouvernants ne peuvent engager ces réformes, nécessaires mais quelquefois douloureuses, que dans le strict respect d’une démarche démocratique.
EM, sur ce point, ne doit pas oublier les conditions de son élection.
Pourquoi tant de pessimisme ?
« Un autre monde, c’est sûr. »
C’est la phrase clef du billet plus que sa conclusion !
Nous ne vivons pas une autre France, mais nous vivons un autre monde !
Ce qui se passe chez nous se passe aussi dans bien des pays, il suffit de suivre les nouvelles pas uniquement sur BFM TV, qu’on pourrait tout autant rebaptiser LFI TV puisqu’à chaque fois que l’on clique sur la chaîne 15 c’est Mélenchon ou son Sancho Pança, alias Alexis Corbière, qui apparaissent, car comme les moulins de son ancêtre Mélenchon agite ses bras, et surtout sa langue, pour ne produire que du vent et les tornades ou diarrhées verbales qui vont avec !
Il faut suivre au moins CNN et BBC, même France 24 en anglais, pour savoir ce qui se passe dans ce monde. Nous ne vivons rien de pire que les USA avec Trump, les Russes avec Poutine, les Vénézuéliens, les Algériens, les Iraniens, les Grecs, les Soudanais, les Espagnols, les Turcs…
Il va falloir qu’un jour les Français se rendent compte que la France ne représente que 1 % du monde et, comparé aux autres 99 %, c’est un peuple heureux en dépit de son masochisme brillamment entretenu par la bande de bavards des médias heureux d’avoir trouvé quelques hurluberlus plus cancres qu’eux, chez les Mélenchon, Corbière, Zemmour, Renaud Camus, Ciotti, Dupont-Aignan, Le Pen, Martinez… ou d’aller nous chercher des grands démocrates au Gabon genre Miss Obono !
Il y a une autre façon d’interpréter les Gilets jaunes : celle qui indique que les Français veulent redevenir des Français de souche.
Ce que font notre Don Quichotte et ses sbires est tout simplement une tentative de coup d’Etat, ni lui, ni Mélenchon et son compère d’origine tout autant franquiste, Martinez, le déclarent ouvertement ! Ils veulent renverser le gouvernement et changer la Constitution. Pas moins !
Ils faut renvoyer tout ces gens-là, Hidalgo comprise, à la poursuite de Valls outre-Pyrénées, qu’ils gèrent l’Espagne qui en a bien besoin !
Comment n’importe quel citoyen français doté de bon sens peut-il accepter ce que viennent de faire Mélenchon et les siens dans NOTRE parlement !
Ce 49.3 est bienvenu car c’est, en fait, un magistral coup de pied dans l’arrière-train de Mélenchon, Corbière, Ruffin et les autres.
Dans un autre domaine, plus divertissant, nos avocats se sont-ils rendus compte qu’ils copiaient les All Blacks en faisant des hakas lors de leur danses avec leurs robes noires sur les parvis des tribunaux, confondant grève et rugby ?
@ Marc GHINSBERG | 01 mars 2020 à 14:22
Ce n’est pas la démocratie qui est malade mais le pouvoir qui l’exploite à sens unique. Il y aura toujours des écrivaillons qui diront n’importe quoi.
Macron est un écervelé capricieux et pervers, qui est dirigé par le grand capital.
Cette plèbe destructrice et inorganisée, le laos, comme vous l’appelez n’est que la conséquence d’erreurs commises pendant cinquante années par des politiciens corrompus et ce laos est plutôt africain et moyen-oriental que blanc et catho.
Pour le reste, l’endettement collectif progresse, la pression fiscale et financière s’accroît, les conditions de vie se détériorent et l’invasion se poursuit ; la Macronie n’aura rien changé et pour vous la faute en revient aux populistes qui n’ont jamais eu le pouvoir.
« Avec Emmanuel Macron, en effet un autre monde ! »
Que d’histoires pour un malheureux 49.3 qui est dans les usages de notre Constitution, cher P. Bilger !
Et ce ne sont pas quelques centaines de décérébrés dans la rue un samedi soir qui empêcheront les fantaisies d’Emmanuel Macron et la planète de tourner !
On se calme cher P. Bilger !
D’ailleurs, le problème n’est pas l’emploi du 49.3, parfaitement constitutionnel, mais le fait qu’il soit voté une série de lois de dépenses sans que simultanément, le financement ne soit prévu ! Une première dans la République compte tenu de l’importance de la somme : 350 milliards d’euros annuels (et plus) de dépenses sans financement. Même les Républiques bananières n’en sont pas là.
Mais attention, il s’agit de Macron. Donc c’est un autre monde, comme vous dites, que nous ne comprenons pas sans doute.
Une fois de plus, je suis surpris de l’incroyable inculture économique des fonctionnaires de ce blog qui sont sans doute dans la mentalité de la célèbre phrase de F. Hollande : « L’Etat paiera ».
Péripéties que tout cela ! Le mandat, comme prévu depuis longtemps, semble finir en « eau de boudin » comme on dit dans ma campagne.
Mais, comme le rappelait ce matin un des interlocuteurs dans une discussion sur ce sujet :
« Hé les amis : Macron vous l’avez bien élu, et avec des cris de joie et avec des articles dithyrambiques sur son action, sa personnalité, son intelligence, son savoir-faire, son habileté, son, son, son… depuis des mois ! Et dans la foulée, vous avez bien élu les moutons de LREM ! Alors de quoi vous plaignez-vous : assumez les potes ! Et à votre santé ! »
Alors cher P. Bilger « Macron un autre monde » ? Non le monde simplement, mais qui n’est pas celui des naïfs !
Cordialement.
P.-S.: et chaque jour à Nantes (et dans bien d’autres villes) des dizaines d’agressions dans les rues. Mais il est évident que ce n’est pas le monde de Macron !
Hé, hé, ça se gâte, sale temps pour les mouches.
Philippe: « C’est plus qu’un crime, c’est une faute » (Talleyrand)
Actifs ? A 6 000 il fallait vendre. Bien fait.
« Avec le président de la République, en effet un autre monde. »
Ben oui, un autre monde. Emmanuel Macron aura au moins essayé vu que de toute façon l’ancien monde ne répondait plus aux données sociétales, économiques, démographiques, culturelles, climatiques, bref planétaires de ce XXIe siècle qui offre des horizons que l’humanité n’a jamais connus auparavant.
Alors bien sûr le nouveau logiciel présente de nombreux bugs qu’il faut corriger. Tout ça prend du temps et deux ans et demi c’est un peu court pour les corriger.
Peut-être même que Macron et son équipe n’y parviendront pas vu l’hostilité d’une opposition qui rejette systématiquement tout ce qu’il propose.
Reste à savoir, s’il échoue, qui est capable de reprendre le flambeau dans notre beau pays.
Heureusement LFI ne sera jamais au pouvoir, ce qui nous évitera un régime du type Venezuela.
En Hongrie, en Pologne, en Italie et même en Allemagne, il semble que la tendance soit au nationalisme pur et dur. La France est en train de suivre le même chemin.
En clair l’Union européenne est en train tout doucement de se déliter. Comme les Britanniques, les pays de l’U.E. sont bien partis pour reprendre leurs billes et retourner à la case départ au nom d’un souverainisme protecteur. Bénédiction pour les grandes puissances : Chine, USA, Brésil, Inde, vu que la puissance économique européenne se sera désintégrée et qu’ils pourront alors poser leurs exigences économiques et sans doute aussi politiques.
Les Gilets jaunes alors ne serviront plus à grand-chose…
@ Michel Deluré
« Car voilà enfin un sujet, la retraite, sensible et explosif s’il en est, sur lequel d’autres gouvernements ont déjà buté »
Quelles que soient leur sensibilité politique, tous ceux qui possèdent encore deux grains de bon sens ont compris depuis longtemps que le système issu des cogitations du CNR qui l’a lui-même repris du « régime de Vichy » ne pouvait tenir la route dans le temps, simplement pour des raisons d’ordre arithmétique.
Les derniers gouvernements à avoir abordé la question ont été celui de M. Raffarin puis celui de M.Fillon, alors placé sous le férule de M.Sarközy, qui avait parfois de bonnes idées mais qui manquait de la persévérance et de la ténacité nécessaires pour les mener à bien de bout en bout. Résultat, un travail bâclé de rafistolage des retraites de certains secteurs relevant du public à partir d’un siphonnage des caisses privées (cf.Ircantec).
Pour le reste, le problème est resté entier ce qui ne l’a pas empêché de déclarer sans rire : «Les Français sont désormais assurés qu’ils pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu», a-t-il dit dans une déclaration rendue publique par l’Elysée. «Avec cette loi, notre régime de retraite par répartition est sauvé.» (10 novembre 2010)
M. Macron a lui aussi fait du Sarközy, en ayant déplacé le problème au lieu de le résoudre, par exemple en n’ayant non seulement pas remis à plat mais encore aggravé la question des « régimes spéciaux », qui sont au passage une anomalie flagrante sous un régime qui nous sort de « l’égalité » à tout propos.
Résultat : encore un travail bâclé, inutile, même pas financé et pis encore semeur d’injustice, tout ce gâchis étant en plus couronné par les grèves que nous savons.
Mais grèves pour grèves, et perdu pour perdu, n’aurait-il pas été judicieux de faire un brin de thatchérisme, en préparant méthodiquement la réforme à l’avance dans la discrétion et à partir d’une remise en cause complète du système, au besoin en s’inspirant des pays étrangers qui ont réussi à mettre sur pied un dispositif accepté par l’ensemble de la population ?
Ces manifestations ne sont que le prurit de cette gangrène autoritaire qui caractérise une gouvernance verticale, présidentialiste, hors sol, déconnectée du réel, dont témoigne le contretemps de décisions maladroites et si gauches.
Les postures de Macron, son omniprésence médiatique sur des sujets secondaires ou son suspect effacement sur la question des retraites témoignent du doute dans lequel se dissout la belle arrogance du prétendu nouveau monde…
Cette impasse est d’autant plus préoccupante que la République en marche à l’Assemblée nationale représente de moins en moins les forces du pays réel. Sa relative inconditionnalité, l’état de la France. « QUELLE BELLE ANALYSE !! »
Permettez-moi de vous dire que l’on dit beaucoup de bêtises en ce moment en France, ces deux phrases nous le montrent.
En effet quel parti politique représente les forces réelles du pays ?
Que représentent réellement les Gilets jaunes ?
Dans les entreprises de production, combien de grèves contre la réforme des retraites ?
Certes Macron est très loin de la perfection, mais qui est capable de faire mieux ? Formuler des critiques sans aucune solution, OK ! Pour le reste ?
@ jc.delmon 01 mars à 12:30
Soit vous êtes une taupe de l’Elysée soit vous êtes un pote d’Achille parce que, tout de même, écrire « J’aime bien Macron car c’est quelqu’un de brillant intellectuellement et j’aime les gens avec un regard qui pétille » ça fait un peu cireur de pompes.
En même temps, comme dit votre patron, le 49.3 est-il pragmatique ? Là est la question. Mais nous le saurons dans les prochains épisodes des saisons à venir, la vie politique n’étant devenue qu’un divertissement médiatique épisodique.
Nous avons donc eu le coronavirus qui nous a fait quelques épisodes dont je ne doute pas que nous aurons encore quelques versions 2 et 3.
A présent nous allons avoir LE 49.3 pour qui, comme pour le coronavirus, nous aurons explications, motivations ET débats télévisuels AVEC des pigistes à l’heure (mini 200 boules) du genre Cayrol 78 ans ou Cohn-Bendit 74 qui vont nous remouliner que Machin et Truc l’ont beaucoup utilisé dans le temps de leur bon vieux temps MAIS que c’était juste pour fortifier leur assemblée frileuse (à cause de qui ? à cause qu’il n’y avait pas de Gilles Le Gendre-le-subtil à l’époque !)
D’un autre côté j’ai regardé vaguement le truc des César vendredi soir, finalement j’ai trouvé une excuse aux César par rapport à la politique. Aux César ils ne disent que des bêtises mais ce n’est QUE du cinéma, alors qu’en politique ils en disent également mais ça concerne notre VRAIE vie.
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@ PAUL 01 mars à 13:35
« Un mensonge (…) de plus »
Macron ment comme il respire, Paul, et il est rarement essoufflé.
Le climat est délétère, le dire est une évidence. On a vu la soirée des César où les clivages sont plus que réels. On se demande même comment certains acteurs pourront désormais jouer ensemble tant la fracture est visible.
– Côté sociétal, ce sont des groupuscules hystériques sur les questions du genre, du féminisme, de l’anti-mâle blanc, du racisme et même du racialisme et de l’écologie qui divisent et exacerbent les sentiments allant parfois jusqu’à la haine totale de l’autre.
Sauf que toute une frange de nos politiques pour être en phase avec ces intransigeants ont abondé dans leur sens pour faire moderne et progressiste. Et que maintenant ils sont en grande partie dépassés par ce qu’ils ont semé.
– Côté communautarisme les bagarres entre Congolais vendredi soir près de la gare de Lyon démontrent là encore que nos dirigeants politiques sont débordés par leur laisser-aller permanent et leur non volonté d’agir fermement dans ce domaine.
Comme on le devinait par avance, M. Castaner a pris la parole pour dire que c’était inacceptable. Ce mot passe-partout répété en boucle comme à chaque débordement communautaire ne résoudra rien et devient risible.
– Côté politique, trop de mépris depuis trois ans envers les plus modestes, trop de discours sans que des actes courageux suivent.
Par exemple, un neurologue a interpellé Emmanuel Macron à la Pitié Salpêtrière sur les effectifs, les moyens financiers et le ras-le-bol du milieu hospitalier, tout le monde sait que cela perdure depuis bien avant son arrivée. Sauf que campagne électorale oblige, il voulait casser la baraque et promettait en Jupiter de tout changer, de tout revoir, de tout régler et nous avons vu que Mme Buzyn a mené en bateau les soignants en annonçant des fonds sans réorganiser pour autant ce qui était criant.
Et là, depuis trois ans, c’est bien cette gouvernance qui n’avance pas.
J’ai pour exemple la maternité de Pithiviers dans le Loiret qui a fermé en 2018 au prétexte qu’elle coûtait trop cher. Admettons ! Mais depuis, on sait qu’un centre de PMA pour le Loiret va s’installer dans les locaux et que curieusement les gynécologues qui manquaient pour la maternité vont venir sans problème dans ce nouveau centre. Était-ce l’urgence dans un endroit où les habitants doivent parcourir 30 km pour trouver le moindre médecin généraliste ? Là, bizarrement, personne n’évoque le coût de ce centre.
Cet exemple me plaît car il démontre à lui seul ce qu’est la macronie moderniste qui préfère plaire à des minorités lobbyistes qu’à des habitants modestes dont le principal souci est la médecine de proximité.
Et c’est ainsi d’un bout à l’autre. Monsieur Macron ne peut pas se plaindre d’être détesté, car il ne fait rien pour être aimé par « son peuple » dont il semble n’avoir rien à faire.
Et je rejoins PAUL, qui dit que le conseil des ministres extraordinaire de samedi matin était plus pour décider du 49.3 à employer dans la réforme des retraites (mal préparée et mal présentée) même si le nombre de parlementaires macronistes est majoritaire, que pour prendre des mesures contre la propagation du coronavirus… lavage des mains et interdiction de certains rassemblements.
Un virus bien utile pour interdire les futures manifestations contre le 49.3.
Voilà le genre d’entourloupe qu’une majorité de Français ne supportent plus, fussent-ils taxés par les macroniens de populistes ou de démagogues. Ils sont avant tout clairement lucides vis-à-vis d’un gouvernement qui se comporte en petit dictateur, favorisant les minorités. Dur avec les vieux réacs, mou avec les jeunes casseurs ou les délinquants.
Il n’a donc que le retour de sa façon de gouverner.
Toujours dans la provocation contre les uns et dans le cirage de pompes envers les autres. Le « en même temps » c’est la marque de son mandat.
L’hommage à Jean Daniel aux Invalides en est aussi l’exemple.
On pouvait aimer l’homme, le grand journaliste qu’il fut et E. Macron pouvait assister à ses obsèques mais lui rendre les honneurs militaires aux Invalides c’était de trop, surtout pour lui qui n’aimait pas beaucoup les militaires.
Une cérémonie pour plaire à la gauche afin de récupérer des voix ? peut-être mais c’était surtout désacraliser les hommages rendus à nos héros aux Invalides.
A force de rabaisser la République, on en arrive à la situation que nous connaissons et au manque de confiance envers ce Président qui ne rate jamais une occasion de prendre les verges pour se faire battre. Toujours en faire trop ou pas assez. Jamais la bonne mesure.
Il ne peut s’empêcher d’être dans la provocation.
Un autre monde ? non, je ne crois pas. Aucun changement, mais une aggravation. Le mal gagne, Macron en est un symptôme, n’en est qu’un symptôme.
Nous ne savons plus qui nous sommes ni ce que nous voulons.
Seule croyance plus ou moins commune : aucune croyance n’est admise dans le domaine public.
Croire en l’absence de croyance, cela ne peut que mal finir.
Au moins jusqu’à une époque récente nous croyions, collectivement, en la France, en ses institutions, en son histoire et en son avenir, sinon en la vérité au moins en la parole, sinon en Dieu au moins aux vertus du doute.
Dans ces conditions aucune politique rationnelle n’est possible. Et nous retombons donc dans la tentation primitive du roi sacré / victime émissaire. Macron l’avait senti certainement et s’est cru assez fort, l’insensé, pour exploiter un tel comportement à son profit. Son orgueil risque bien de le perdre. Et nous en serons collectivement coupables.
Cette impasse est d’autant plus préoccupante que la République en marche à l’Assemblée nationale représente de moins en moins les forces du pays réel.
Ce parti artificiel composé de godillots ne représente en réalité que M. Macron, donc l’exécutif, au lieu de représenter la majorité du peuple.
Donc, c’est ce système « la Voix de son Maître » qui est le premier à avoir étouffé la démocratie au moins dans son esprit, avant les éventuels manifestants qui protestent dans la rue pour de bonnes ou de mauvaises raisons.
Au bout du bout des bancs de l’Assemblée, le 49.3 est un détail de l’histoire du quinquennat de Macron.
Et quand je dis que c’est un détail, je précise que ce détail est une supercherie.
Au fond du fond de ce détail, personne et surtout pas le Président ou le Premier ministre n’a expliqué qu’un système par répartition, puisqu’il est prévu que ce système perdure, ne peut répartir que ce qu’il produit, ergo, la valeur du point dépendra de l’état de l’économie au moment où il faudra verser les pensions.
Avec le fameux coronavirus dont on nous brise les… oreilles… il apparaît que l’économie mondiale tremble sur ses fondements au point que je me demande si ma pension pourra encore m’être versée si par malheur un krach boursier se produisait entraînant un krach encore plus violent sur l’économie basique, celle qui nous fait vivre tous les jours.
On assiste à un grand branle-bas de combat chez les financiers et autres industriels qui ne savent plus s’il faut ou pas rapatrier nos industries vagabondes qui s’étaient égarées ailleurs.
C’est là qu’une action volontariste de l’État est indispensable pour orienter le rapatriement et en même temps initier le développement des nouvelles technologies, en particulier l’intelligence artificielle où nous sommes très en retard.
Cette action volontariste peut se faire de mille et une façons.
La première et plus efficace façon est une baisse drastique des impôts sur les entreprises.
C’est la méthode adoptée par Trump aux USA, faisant revenir des grandes industries, Apple entre autres, ce qui n’est pas rien quand on connaît la rapacité des actionnaires d’Apple.
Pour les autres mesures on peut toujours demander conseil à Trump qui bien que libéral, a compris que le libéralisme donnait les meilleurs résultats lorsqu’il était encadré par des mesures aux frontières.
L’inverse de ce que fait l’UE, hypnotisée par son idéologie mondialiste et ouverte à tous les vents y compris aux vents mauvais qui nous amènent les immigrés.
LA REPUBLIQUE EN CAPILOTADE
Recette pour 47 millions de convives (dits aussi « électeurs »)
Chef de cuisine : Emmanuel Macron
Les ingrédients :
– Une réforme.
N’hésitez pas : dans l’armoire où elles attendent votre bon vouloir, prenez la plus grosse, celle que d’autres avant vous ont essayé de mener, mais s’y sont cassé les reins.
Soyez malin : confiez le piano à un cuisinier ayant du métier, qui aspire à le prouver, mais qui, cependant, ne cherche pas à être étoilé. Le petit truc en plus : choisissez un disciple de l’un de vos prédécesseurs (à Bercy) et qui sait, comme lui, se montrer « droit dans ses bottes ».
– Un régiment de « godillots ».
Choisissez-les sur CV. Les meilleurs sont ceux qui ne connaissent rien du métier de député et dont les électeurs, pour la plupart, ignorent même le nom. Evitez les bras cassés : ils doivent pouvoir lever la main en cadence sur l’ordre de leurs chefs. Eliminez ceux qui veulent se distinguer en portant une araignée à la boutonnière. Menacez-les de réduire le nombre de sièges à l’Assemblée. Cela les aidera à se tenir cois et à injurier les « camarades » et les « réacs ».
– Des ministres sans passé.
Ne les prenez pas trop performants. Ils manqueraient de docilité.
Alternez ceux qui ont trahi la droite et quitté la gauche avant qu’elle ne sombre. Vous êtes leur seule bouée de secours. Ils chanteront vos louanges.
Point important : il faut qu’ils sachent faire des bourdes, ce qui vous permettra d’asseoir votre jeune autorité en les recadrant.
Pour le porte-parolat – poste ô combien important dans votre « start up nation », portez votre choix sur une stagiaire d’agence de com’ désagréable avec les journalistes et, si possible, cash dans son vocabulaire. Le jour de la mort de Simone Veil, elle devra savoir dire aux Français qui l’aiment : « la meuf is dead ».
– Une opposition… ou plutôt des oppositions.
Faites en sorte qu’elles caquètent chacune dans leur coin, mais aussi se disputent… même pour déposer une motion de censure.
Ne perdez pas votre temps à les écouter.
Affirmez qu’elles sont dans un monde qui n’existe plus.
Pour faire rassembleur, réunissez leurs dirigeants de temps à autre et abordez un sujet qui ne leur permet pas de vous contredire. Le coronavirus par exemple.
Jetez votre dévolu sur la plus excitée. Désignez-la comme votre seule adversaire. Elle se prendra au jeu et les autres en rageront. Si une autre se montre insoumise, envoyez-lui vos représentants… de l’ordre.
-La Constitution
N’hésitez pas à l’utiliser. Les grands cuisiniers – vous en êtes un, du moins vous l’affirmez – y trouvent l’arme qui lie toutes les sauces en empêchant les oppositions d’y cracher leur vinaigre. Merveilleux 49.3 ! De préférence, dégainez-le sans prévenir. Un samedi soir par exemple. Il y aura bien quelques manifestants devant l’Assemblée… mais votre police veille.
Avez-vous remarqué ? Un autre joujou existe, qui annihile toute contestation. Seul le Général l’a utilisé. L’article 16 ! Ne rêvez pas cependant ! Pour que vous puissiez l’employer, il faudrait que Martinez tente un coup d’Etat… Misez sur le coronavirus. Sa vitesse de propagation est pire que celle des mécontentements. Au point de faire trembler nos institutions ? Pas sûr, mais les explications emberlificotées de votre entourage peuvent y aider.
Le tour de main
Lancez-vous. Faites mijoter votre projet de réforme en silence pendant deux ans et confiez cette tâche à un mitron déjà roué. Laissez-lui la bride sur le cou. Trop occupé ailleurs, il ne cassera pas de vaisselle et endormira les syndicats. Si, au moment d’accélérer le rythme, il se croit permis d’avoir un avis personnel, virez-le.
Videz-vous la tête. Oubliez les incidents sur les ronds-points, à l’Arc de Triomphe et au Fouquet’s, qui vous ont un peu chagriné. N’en tirez pas de leçons.
Soyez pédagogue. Expliquez que 2 et 2 font 4… ou 5… peut-être 0. Répétez-vous chaque heure que les Français vont vous croire sur parole… Aux plus récalcitrants, dites qu’ils sont des « riens », qu’ils n’ont qu’à « traverser la rue » pour trouver du boulot. Prenez exemple sur votre prédécesseur… Sarko… Lui savait faire le ménage… « Casse-toi, pauvre c*n ! ». Bon, d’accord, il a peut-être aussi un peu cassé la prestance qui sied au Président… Faites mieux ! Posez à Angoulême avec un T-shirt anti-LBD !
Passons aux choses sérieuses. Sortez le projet de son jus et faites-le présenter, tel un objet rare qui donne envie, par votre chambellan. Il devra avoir un don de prestidigitateur : il ne faut pas que votre trésor soit vu de trop près : il lui manque des pièces, en particulier le tiroir-caisse, et son mode d’emploi est flou : votre mitron a oublié de préciser à quel âge les Français auront le droit de goûter ce mets délicieux qu’est la « retraite universelle ».
Si votre messager se prend les pieds dans le tapis, parez le coup : créer une commission zombie chargée d’imaginer un financement pendant qu’à l’Assemblée, « camarades » et « réacs » s’époumoneront. Mais restez hors de l’arène : ces basses manœuvres ne sont pas dignes de votre rang. Allez au théâtre, au restaurant, allez voir vos copains et copines, Vladimir, Donald, Angela… Evitez Bojo ! Il n’aime pas l’Europe… que vous comptez bien présider un jour.
Vous êtes enfin proche du grand jour… mais voilà que les « camarades » entendent prolonger la partie outre mesure. N’hésitez pas : dégainez le 49.3 ! Et attendez… un petit tour au Sénat… Retour à l’Assemblée… nouveau 49.3… et le tour est joué ! N’êtes-vous pas le maître des horloges ?
Il ne vous reste plus qu’à dresser – pardon, à faire dresser – la table et à attendre vos invités… Peut-être très longtemps…
L’antiparlementarisme se trouve à l’intérieur même du Parlement.
Des avalanches d’amendements ridicules. Qu’est-ce qu’on se marre !
On fait tout pour provoquer un 49.3 et on s’insurge quand arrive le 49.3. Certains ne manquent pas d’air.
C’est la rançon d’une nuisible provocation qui donne à l’Assemblée une allure de salle de jeu.
Alors à quoi bon jeter la pierre au Premier ministre puisque les responsabilités sont ailleurs.
Dans le petit manuel du député il faudra ajouter un paragraphe: à l’Assemblée, on a le droit de ne pas suivre les consignes imbéciles de certains leaders mais on peut traiter les sujets sur le fond. Que l’on soit pour ou contre. Le contribuable y trouvera aussi son compte puisqu’on ne gaspillera plus son argent.
Le problème, c’est la Ve République. Elle concentre trop de pouvoir dans les mains du Président et réduit le Parlement à un rôle de décoration. Et encore, heureusement que le Sénat est dans l’opposition, qu’est-ce que ça serait sinon.
La France, c’est la Russie avec l’Etat de droit. Mais pour combien de temps ?
@ Michelle D-LEROY 01 mars 19:25
« Toujours en faire trop ou pas assez. Jamais la bonne mesure »
Mais c’est comme ça avec les ados, Michelle. Ils te disent « Je vais nettoyer la planète ! Yeeeh ! » alors qu’ils ne sont même pas capables de ranger leur chambre ni même de mettre leurs chaussettes qui puent et leurs caleçons sales dans le bac à linge de leur maman.
La Greta écolo, elle lave ses culottes à la main tous les soirs pour ne pas dépenser trop d’eau parce que la planète va bientôt manquer d’eau douce ? Elle ne va pas sur ses bateaux écolo-médiatiques vêtue d’un ciré en plastique jaune fabriqué en Chine ?
Manu c’est pareil, il fait de grands discours, revisités par maman (employée fictive (?) ;)) genre « je suis d’jeune et je vais changer le monde, et je vais dire aux autres comment faire », notamment à Poutine qui lui demande tous les quatre matins combien il a de divisions (ça c’est pour faire un clin d’oeil à Martchi) alors que lui-même ne sait pas faire le ménage dans sa chambre, oups ! je voulais dire, dans son pays !
Sa chambre est tellement mal rangée qu’il a demandé à son majordome, pardon, à son Premier ministre, de prendre les choses en main.
L’autre, docile (c’est un ancien juppéiste) pof il sort le 49.3 de sa poche en disant « ça suffit maintenant, c’est moi le chef ! ». Et toc, comme disait la chanson « La ta ca ta ca tac tac tique du gendarme c’est d’être constamment
à cheval sur l’règlement. » (Paroles de Guy Lionel, Bourvil
Musique d’Etienne Lorin)
Nous reviendrons donc la semaine prochaine pour connaître la suite de série 1 :
– Mais qui va donc vaincre le coronavirus ? suivi de l’épisode : Qui va ranger la chambre de Manu ? Est-ce manu lui-même, est-ce la fée Casta ?
Nous le saurons si vous nous rejoignez la semaine prochaine pour un prochain épisode (j’ai ouvert une cagnotte Leetchi pour pouvoir continuer mes investigations :D)
Haletant, non ?
Adéo Michelle 😉
Il faut vraiment aimer le cinéma, les mondanités ou les deux pour regarder les César.
Je ne comprends pas pourquoi on en attend des miracles.
Sinon, des gens veulent dénigrer l’oeuvre à cause de l’homme.
Mais on a bien eu l’inverse : des gens qui voulaient qu’il ne subisse pas les conséquences de ses actes parce que ses films plaisent et qu’il ne se vante pas de ses turpitudes.
Un excès en appelle un autre.
Et puis les gens n’aiment pas la liberté : il y a ceux qui veulent que les victimes soient invengées ce qui appelle à en faire bien davantage.
Fatalement… Si les gens sont déchus de la force, du droit de se venger eux-mêmes, mais que d’un autre côté la Justice qui n’est que VENGEANCE PUBLIQUE ne fait pas son travail, on a quoi ?
L’impunité.
Merveilleux privilège ! Bien des gens en veulent, fût-ce par procuration, donc la moitié du blog était pour pardonner à Polanski.
Et donc, l’homme n’ayant pas été puni, certains veulent s’en prendre à l’oeuvre. Ce qui pose un problème : si un homme est libre, il est libre de créer et pire de provoquer par sa présence.
Autrement on tombe dans l’arbitraire.
Cependant, si on glorifie l’oeuvre, cela retombe tout de même un peu sur l’homme. Si un prêtre abuseur d’enfant donne la communion, cela ne fait rien au sacrement, certes, mais tout le monde n’est pas ravi de le voir officier, pour faire une comparaison.
Par leur autorité, le prêtre et l’auteur commandent : quand on sait qu’ils sont la lie de la terre, cela pose un très léger souci, surtout quand ils font la morale.
Or nous sommes à une époque où l’autorité est contestée. Alors, quand elle est assumée par des vaut-rien, au sens propre.
Et nous sommes dans la concurrence des victimes. Si l’auteur défend des victimes mais commet un abus, les défenseurs des gens dans le cas de la ou les personnes abusées ne vont pas dire que ceci compense cela.
Chacun veut faire aboutir son dossier, il n’y a aucune solidarité entre victimes. Enfin, c’est une formule : disons autant qu’entre femmes, ce qui ne fait pas beaucoup.
Personne ne mérite d’être une victime, mais on a moins de probabilité de le rester ou de le devenir si on ne se comporte pas comme si on désirait secrètement rester rivé à ses fers.
1. À la definition de la loi (art. 34 de la Constitution) et à celle des décrets (art. 37).
Une loi, dans le domaine qui est l’objet de tous les blocages des sourds et des aveugles, fixe les règles mais n’a jamais eu pour objet de fixer le détail de la mise en oeuvre de ce dont elle dispose.
Celle qui sera soumise à l’art 49-3 renverra aux résultats des négociations au sein de la Commission de financement d’une part, et de la pénibilité d’autre part, qui en a déjà retenu au moins 6 : « Six critères sont pris en compte concernant la pénibilité contre dix auparavant.
Les charges lourdes, le risque chimique, les vibrations pour ceux qui travaillent avec un marteau-piqueur et les postures pénibles. C’est le patronat qui avait obtenu cette modification car il estimait qu’on ne pouvait pas mesurer individuellement les charges portées tous les jours par un peintre ou un couvreur.
Dans les négociations actuelles, même si la CFDT aimerait bien réintégrer ses 4 critères, le gouvernement a écarté cette hypothèse pour le moment. Cela lui coûterait en effet très cher puisqu’un million de salariés supplémentaires entreraient dans ce dispositif selon les calculs de certains syndicats. »
2. L’ignorance et la méconnaissance crasse du système de retraite par répartition est l’autre signe du faux débat dans lequel se débattent les aigris rances admirateurs d’Erdogan, Trump, Bolsonaro ou Poutine, en appel au rapprochement d’une droite-croupion avec le FN et se vautrent dans les concepts de dictature et de démocratie…
Comme on dit à l’armée.
Je vous accorde qu’elle est pertinente, mais à choisir entre la lèpre ou le choléra, je ne choisis personne.
Il faut laisser du temps au temps, il travaille pour nous, les non initiés.
Je viens de regarder un reportage à 13h15 sur les débuts du général de Gaulle.
Il avait tout le gouvernement contre lui, les Anglais en prime.
Ensuite, un à un ils se sont mis d’abord à entendre, puis à écouter le général.
En France, c’est la même chose aujourd’hui, il y a les braillards qui ont pondu 45 000 amendements, juste pour déranger, puis il y a les autres, la majorité silencieuse à laquelle j’appartiens, qui sait attendre le bon moment.
Tôt ou tard, avant 2022, un homme sortira du lot et proposera aux Français autre chose.
Ou plus simplement, Macron qui n’est pas idiot, prendra acte et proposera autre chose avec d’autres personnes. Cela, je suis prêt à le parier sur l’avenir.
Il est impossible de confier le pays à un mercenaire avide de pouvoir comme l’on en voit à droite de la droite, ou à des révolutionnaires prêts à mettre le feu partout.
N’oubliez jamais que la France est un pays construit sur des valeurs, les opportunistes ne seront jamais au pouvoir. Ce serait contraire à notre culture.
Cordialement
@ Michelle D-LEROY | 01 mars 2020 à 19:25
« J’ai pour exemple la maternité de Pithiviers dans le Loiret qui a fermé en 2018 au prétexte qu’elle coûtait trop cher. Admettons ! Mais depuis, on sait qu’un centre de PMA pour le Loiret va s’installer dans les locaux et que curieusement les gynécologues qui manquaient pour la maternité vont venir sans problème dans ce nouveau centre. Était-ce l’urgence dans un endroit où les habitants doivent parcourir 30 km pour trouver le moindre médecin généraliste ? »
J’essaie de comprendre. Quel est le statut de cette maternité, comme de ce centre de PMA ? font-ils partie du secteur public ? du secteur privé ? Les décideurs ne sont pas les mêmes.
A-t-on le droit de jouer au psy de bazar, style cherchant des symboles signifiant partout ?
Je pose la question parce que l’insistance avec laquelle « On », du Premier aux derniers des ministres en passant par les experts du ministère de la Santé, et au Président, on nous serine que c’est en se lavant les mains qu’on évite le coronavirus, me semble symbolique d’une projection.
La projection du comportement de nos dirigeants qui se lavent les mains, au sens de Ponce Pilate, en espérant que les problèmes se résoudront sans eux, ou pire que les problèmes ne les concernent pas.
C’est peut-être cette dernière hypothèse qui me paraît la bonne. Ils ne semblent pas concernés par la situation.
Dans le même temps où ils laissent se dérouler le match de foot à Lyon, avec une participation de 3 000 supporters italiens venant d’une zone atteinte, ils mettent en quarantaine à Lyon des écoliers et lycéens venant eux aussi des zones italiennes infectées !
Les mêmes dirigeants qui prétendent interdire des réunions sportives de plus de 3 000 personnes, autorisent une manifestation de cent mille Catalans espagnols indépendantistes à Perpignan !
Mais comme ils se lavent les mains plusieurs fois par jour et nous recommandent de faire pareil, rien ne peut arriver.
Il faudra leur rappeler que le lavement des pieds sera leur acte de contrition !
@ Michelle D-LEROY
@ Marc GHINSBERG
TOP ! Je trouve vos deux commentaires remarquables.
PREVENTION
Est-il nécessaire d’être médecin pour connaître un minimum de propreté et d’hygiène ?
A part se laver les mains, première chose à faire en toutes circonstances et en tous lieux, il n’est pas besoin d’être médecin pour savoir que les contaminations se contractent et se propagent par le voie respiratoire. C’est ce que font en premier les personnels du bloc opératoire avant l’intervention sur un patient : bien se laver les mains et les sécher avec un tissu en papier jetable, couvrir le nez et la bouche d’un masque et porter des lunettes transparentes. Les risques sont démultipliés et les contaminations diminuent avec le temps sachant qu’un virus, si on ne va pas le chercher, se détruit de lui-même au bout de quelques jours.
Et enfin, ne jamais manger avec le service de table ou boire dans le même verre déjà utilisés par une autre personne, porter des gants en latex fin pour tous type de soins pour éviter la transmission des microbes et virus. Des exemples de propreté et d’hygiène, il y en a à profusion.
Il suffit d’observer les gens et leur comportement au quotidien pour se convaincre d’un manque d’éducation à la propreté et à l’hygiène.
@ jc.delmon
« N’oubliez jamais que la France est un pays construit sur des valeurs, les opportunistes ne seront jamais au pouvoir. Ce serait contraire à notre culture. »
N’importe qui peut arriver au pouvoir, et notamment en France. Terreur, Napoléon et Vichy, entre autres.
Les valeurs, les valeurs… Les Français n’aiment pas la liberté. L’un le dit de nous :
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Chateaubriand_-_M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe_t4.djvu/97
L’autre, Tocqueville, décrit très bien le problème auquel nous n’avons pas échappé, par Napoléon et ses tristes adorateurs :
– “Il y a en effet une passion mâle et légitime pour l’égalité qui excite les hommes à vouloir être tous forts et estimés. Cette passion tend à élever les petits au rang des grands ; mais il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé pour l’égalité, qui porte les faibles à vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l’égalité dans la servitude à l’inégalité dans la liberté”
– “Je pense que les peuples démocratiques ont un goût naturel pour la liberté; livrés à aux-mêmes, ils la cherchent, ils l’aiment, et ils ne voient qu’avec douleur qu’on les en écarte. Mais ils ont pour l’égalité une passion ardente, insatiable, éternelle, invincible ; ils veulent l’égalité dans la liberté, et, s’ils ne peuvent l’obtenir, ils la veulent encore dans l’esclavage.”
Un problème qui persistera. Gravé dans le marbre. Les intellectuels ont été plus d’extrême droite et d’extrême gauche surtout, que le reste du pays.
Les guides nous guident vers l’abîme.
Et puis, ils nous corrompent, chez eux le cri de ralliement pourrait être : la liberté pour quoi faire ?
Puisque les intellectuels nous entretiennent dans notre antique aveuglement et nous coupent les jambes, détruisant notre aspiration à la liberté, nous ne la conserverons pas.
Pour l’égalité ? Elle n’est que passion du privilège chez nous. Pour la solidarité ? On dénigre les assistés, en ne voulant pas voir que toute la nation a été assistée par les Américains par le plan Marshall.
Ces Américains, depuis eh bien presque la fondation de l’Amérique, on a dénigré ce continent, nous en sommes venus à les détester pour un tas de raisons symboliques.
Symboliques puisqu’ils ne nous ont pas envahis, occupés… Observons une salle où on parle d’autre chose, où on avoue une faute quelconque de la nature humaine ou de la France et de l’Europe.
Comment remonter le moral de l’assistance, faire une récréation ? En débinant l’Amérique. Je l’ai vu, je n’avais pas un pouvoir suffisant pour contredire et ai gardé le silence mais ai décidé que je les défendrais en temps et en heure. Il est sot de croire se battre sur un terrain par trop défavorable : le courage, à supposer que j’en ai, ne dispense pas d’avoir une pensée un tant soit peu stratégique. Et c’est encore une des raisons me poussant à prendre un masque.
Bref, notre exception française numéro un :
Pour l’histoire de l’antiaméricanisme où droite et gauche communient :
http://mouvement-social.univ-paris1.fr/document.php?id=305
Faire tout contre le pire, comme vous vous le proposez, vous vaudra toujours mes louages. Mais il n’est pas le monstre du placard des enfants.
Il n’est que trop réel.
@ Breizmabro
« est-ce la fée Casta ? »
Castatrophe pour les intimes…
————————————————
@ jc.delmon
« N’oubliez jamais que la France est un pays construit sur des valeurs, les opportunistes ne seront jamais au pouvoir. Ce serait contraire à notre culture. »
Au vu du nombre d’opportunistes qui se bousculent au portillon depuis plusieurs dizaines d’années, nous pouvons douter de la qualité intrinsèque de ces mystérieuses « valeurs »…
Avec Mélenchon aussi c’est un autre monde.
Curieuse ressemblance entre la veste de J-L Mélenchon et celle de Staline. Il a aussi les même idées. Il ne manque plus que la moustache !
Vous l’avez voulu votre Macron, alors arrêtez de pigner comme des pucelles déçues par leur première « intronisation ».
Moi j’ai voté FN faute de mieux, car je les trouve trop mous pour des soi-disant fascistes racistes etc.
Vous avez voté pour l’insécurité absolue, le laxisme judiciaire, les dictatures SOS antiracistes, LGBT, les mafias immigrationnistes islamogauchistes encouragées et financées par ce gouvernement collabo.
Vous avez voté pour vous faire cracher dessus par des indigénistes noirs racistes anti-France antiblancs qui nous détestent mais sont très heureux de profiter de notre système social cocu.
Vous avez voulu vous faire humilier, vous faire comprendre que vous n’êtes plus chez vous mais que vous devrez préparer vos valises ou vous soumettre de force.
Je croise tous les jours des mamans blanches avec des landaus pleins de « petits gris », c’est la soumission totale, le déchéance, la bâtardisation consentante de la société.
Vous blablatez beaucoup, c’est le signe de la résignation, nos ennemis avancent lentement mais sûrement, muets mais efficaces, ils ont gagné.
@ Achille | 02 mars 2020 à 08:33
« Curieuse ressemblance entre la veste de J-L Mélenchon et celle de Staline. Il a aussi les même idées. Il ne manque plus que la moustache ! »
Le chinois Mao Zedong avait la même. C’est dire la dangerosité du gauchiste rouge Mélenchon.
Conclusion permanente :
Un quinquennat avec un président ridicule, un gouvernement idiot, un parlement inutile et un peuple de dégonflés, les envahisseurs auraient tort de s’en faire.
LCP a diffusé hier soir (« DébatDoc ») un documentaire sur Philippe Séguin, son parcours personnel et son action politique. Qu’on partage ou non les convictions de ce gaulliste intransigeant, on ne peut que saluer son combat pour la France – et rien d’autre -, sa stature d’homme d’Etat, son sens de l’honneur et même ses justes colères.
Quel nouveau Séguin se lèvera pour nous débarrasser des marionnettes qui applaudissent ou conspuent les pantins d’aujourd’hui ?
Vous avez mille fois raison, Philippe : nous ne sommes pas dans un nouveau monde, mais dans un autre monde… Congédions-le !
@ Shadok
Parfaitement bien résumé, hélas !
@ Tipaza
« Dans le même temps où ils laissent se dérouler le match de foot à Lyon, avec une participation de 3 000 supporters italiens venant d’une zone atteinte, ils mettent en quarantaine à Lyon des écoliers et lycéens venant eux aussi des zones italiennes infectées ! »
Un exemple parmi d’autres de l’incohérence qui est celle de ces gens-là qui, quels que soient les problèmes, ne savent que donner dans les effets d’annonce, la communication, les discours, la superficialité et les mesures idiotes.
@ Exilé 01/03/20 08:11
Sans forcément faire du thatchérisme, s’attaquer à une réforme portant sur un sujet aussi déterminant et épineux que celui des retraites justifiait d’adopter une démarche tout autre que celle choisie par l’exécutif.
S’attaquer à un chantier aussi important et complexe, chamboulant le système actuel et impactant la situation future de nombre de citoyens, ne peut que soulever des interrogations et susciter des craintes. C’est là une réaction humaine, compréhensible, et qui ne doit pas forcément s’analyser comme une hostilité systématique à toute action de réforme.
D’où l’obligation pour l’exécutif d’adopter en la circonstance une démarche qui ne laisse pas l’électorat dans le flou, l’expectative, l’imprécision, la peur, de clarifier les tenants et les aboutissants de la réforme, de débattre de ses modalités, de faire partager cette conviction que le changement n’est pas un idéal mais qu’il est une nécessité.
Manifestement, cet exécutif n’a pas satisfait à ces obligations et a, dès l’origine, aiguillé cette importante réforme sur la mauvaise voie.
Que voilà, Monsieur Bilger, un remarquable billet, tellement remarquable qu’il a appelé une série de commentaires particulièrement fouillés et très approfondis.
J’ai retenu du billet quelques courts passages qui expriment ce que je ressens profondément et montre combien l’on est en droit de désespérer de ceux qui dirigent la France. Droit dans le mur ? Ces trois passages sont les suivants :
« Mais pour qui essaie d’avoir une parole libre, d’être à la fois un citoyen concerné et un observateur curieux, le champ de ruines ne manque pas de frapper l’esprit et, davantage même, la sensibilité républicaine. »
« Cet étrange attelage entre un président ne se rappelant plus qu’il avait promis de dépasser la droite et la gauche et un Premier ministre transfuge, s’est confronté à cette interrogation. Ayant décidé de modifier le régime des retraites, il cherche désespérément les moyens de nous en faire admettre la nécessité. Il n’y est pas parvenu. Le flou sert quelque temps mais à la longue il décrédibilise et gangrène. »
« Ce qui s’est passé spontanément dans la nuit du 29 février au 1er mars en France, au-delà d’un antiparlementarisme, représente une étape capitale dans la relégation de la démocratie. Ses règles n’entravent plus, ne limitent pas la colère. Elles l’exacerbent. Elle ne pourra plus dorénavant apaiser par l’invocation de ses principes quand la réalité l’aura vidée de sa substance. »
Je fais miens les commentaires de Michelle D-LEROY | 01 mars 2020 à 19:25 et de
Tipaza | 01 mars 2020 à 20:14 ou Denis Monod-Broca | 01 mars 2020 à 19:32 ou encore de Marc GHINSBERG | 01 mars 2020 à 14:22, avec qui je suis rarement en accord mais qui, ici, exprime ce que je ressens.
Une mention particulière pour Serge HIREL | 01 mars 2020 à 20:23 qui a adopté une forme que j’ai trouvée remarquable, tout comme j’ai apprécié les propos de breizmabro | 01 mars 2020 à 21:01 en réponse à Michelle D-LEROY.
Que rajouter de plus ? Simplement, en ce qui concerne l’usage de l’article 49.3 de la Constitution et pour en revenir au nom même de l’intitulé de ce blog, qu’il y la lettre de la loi et l’esprit de la loi.
Nos dirigeants, notamment le Premier ministre, sont de purs produits de la technocratie administrative française et européenne, ou plutôt européiste, qui dénie les nations et les peuples, le démos fondement de la démocratie occidentale.
C’est le règne de la forme de la loi par laquelle on passe outre les aspirations des citoyens : un « pet de travers », et l’on crée une loi. La loi devenue un produit pour tordre le bras à qui n’est pas d’accord avec les choix des dirigeants, seuls dépositaires de l’intelligence, le peuple n’ayant aucune compétence et encore moins d’intelligence collective !
Pour en revenir au 49.3, il a été pensé pour permettre à l’exécutif de placer l’Assemblée nationale devant ses responsabilités, dans le cadre d’une majorité constituée de plusieurs partis aux intentions contradictoires (il suffit de se rappeler de l’instabilité de la IV° République), pour en comprendre l’esprit. Avec à la clé le risque d’une motion de censure en capacité de renverser le gouvernement. Ce qui, de mémoire, s’est produit lors du premier gouvernement de monsieur Pompidou.
Dans le cas d’espèce du vote de la loi sur les retraites, la majorité actuelle risque-t-elle un seul instant de mettre en difficulté de gouvernement ? La minorité de l’Assemblée est-elle en mesure d’obtenir la chute du gouvernement ? Que nenni : à vaincre sans courage, on triomphe sans gloire. Monsieur Philippe montre ici les limites de sa capacité à admettre toute opposition à son projet parce qu’enfermé dans un calendrier tellement rigide, à son image, qu’aucune marge de manœuvre n’est à ses yeux possible…
Dans les pays nordiques où ces modalités de retraite par points ont été adoptées, la procédure a pris quinze ans. Et ici, en quelques mois, avec un projet de loi incomplet et inabouti, le Parlement est sommé de voter la loi avant l’été 2020 !
Il est vrai qu’en France le ridicule ne tue pas, encore que monsieur Griveaux en ait récemment fait les frais… Mais ici le gouvernement avec ses députés me paraît plutôt jouer aux Précieuses ridicules. Molière, reviens !
Lire désormais vos commentaires sur E. Macron fait sourire avec un peu d’ironie ou de commisération quand on se souvent que ce blog fut constitué en 2017 de panégyriques quotidien d’Emmanuel Macron où lorsqu’on tentait de tempérer cet enthousiasme délirant il était répondu que ce n’était qu’une analyse rationnelle… à croire que c’était votre première élection et que vous étiez pris d’un enthousiasme juvénile n’ayant jamais subi la différence entre une campagne présidentielle et la réalité des problèmes concrets et tortueux …
Vous avez voté aux trois dernières élections
– N. Sarkozy
– F. Hollande
– E. Macron
Une ligne « droite »…
…la contestation ne s’arrête plus aux portes du Parlement, où l’usage d’un droit – le 49.3 – est non seulement vilipendé mais attaqué dans la rue, par une multitude de citoyens qui dans toute la France mettent à mal une pratique gouvernementale constitutionnelle.
Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que la Constitution est invoquée à chaque fois que l’État en a besoin pour faire passer ses coups tordus, alors que les particuliers victimes d’abus de droit de la part du même n’ont pratiquement aucune chance de faire respecter leurs droits, qui sont pourtant célébrés à grands renforts de propagande chaque 14 juillet…
Droits de l’État ou droits des Français ?
Le péché originel réside avant tout dans la rédaction d’un règlement qui autorise la multiplication de propositions d’amendements à la gomme. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Pourquoi ne pas limiter le nombre de propositions d’amendement à une ou deux par député ?
Les Français, sempiternels donneurs de leçons, feraient mieux de corriger ces errements majeurs.
J’ai honte pour ma France.
@ Michel Deluré | 02 mars 2020 à 11:57
Nous sommes d’accord.
« Eric Ciotti demande une réunion d’urgence du Conseil européen et l’adoption d’un plan de protection des frontières européennes suite à l’ouverture de la frontière turque. Il appelle l’Europe à ne pas réitérer l’erreur tragique de 2015 d’ouverture généralisée des frontières.
Le président turc Erdogan a ouvert il y a quelques jours les frontières turques pour faire pression sur l’Europe afin d’obtenir un soutien dans son offensive militaire contre le régime syrien. Plus de 10 000 migrants sont bloqués à la zone frontalière gréco-turque longue de 200 kilomètres et plus de 76 000 migrants auraient quitté la Turquie selon Ankara, soit l’équivalent de la ville de Cannes.
Ce chantage d’un dictateur islamiste est inacceptable pour l’Europe, au-delà de nécessaires réactions diplomatiques cette situation appelle à une protection accrue des frontières européennes.
Eric Ciotti appelle l’Union européenne à renforcer rapidement et massivement la présence de Frontex en Grèce et en Bulgarie et à venir en aide à ces pays pour faire face à cet afflux migratoire.
Il appelle à une réunion urgente du Conseil européen et à la mise en place d’un plan de protection des frontières européennes afin d’empêcher que ne se reproduise la tragédie de 2015 où plusieurs millions de migrants étaient entrés en Europe. »
A lire aussi, « Un virus mondialisé »… Une métaphore !
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/-un-virus-mondialise-
Au secours, y a-t-il quelqu’un aux commandes ?!
Les municipales seront-elles reportées en raison du « Conronavirusse » ?
Le suspense est insupportable ?
@ Charles | 02 mars 2020 à 12:35
« Vous avez voté aux trois dernières élections
– N. Sarkozy
– F. Hollande
– E. Macron
Une ligne « droite »… »
J’adore les « de gauche », quand leurs cadors les ont déçus, ils les taxent de droite.
Or dans tous les pays étrangers ces trois guignolos sont accusés de faire de la politique de gauche.
Marine Le Pen aux USA est cataloguée gauchiste.
Sarko en GB était socialiste.
Macron, un LGBT tripoteur de jeunes Antillais, donc de gauche, celle de Lang.
Arrêtez de voir de la droite chez nous, ce n’est qu’une pâlichonne copie de cette gauche islamogauchiste collabo.
On a les meilleurs analystes politiques chez nous, ça se vérifie tous les jours.
@ sylvain | 02 mars 2020 à 09:24
« Je croise tous les jours des mamans blanches avec des landaus pleins de « petits gris », c’est la soumission totale, le déchéance, la bâtardisation consentante de la société. »
Vous l’avez constaté vous aussi ! Si Griveaux avait eu une banane noire peut-être que ? Nous avons perdu le droit de cuissage, elles ont gagné le droit de vote et depuis ça déteint. Toutes n’ont pas la tête sur les épaules hélas !
@ sylvain
« Je croise tous les jours des mamans blanches avec des landaus pleins de « petits gris », c’est la soumission totale, le déchéance, la bâtardisation consentante de la société. »
Vous ne pensez pas que les nanas ont quand même un peu le choix de faire des gosses avec qui elles en ont envie ?
@ jc.delmon | 01 mars 2020 à 21:42
« les opportunistes ne seront jamais au pouvoir. Ce serait contraire à notre culture. »
Ah bon !
Parce que Macron n’en est pas un peut-être ?
Quant à notre culture, vous n’avez pas vu et entendu Manu s’asseoir dessus ?
@ Shadok | 02 mars 2020 à 10:58
« Un quinquennat avec un président ridicule, un gouvernement idiot, un parlement inutile et un peuple de dégonflés, les envahisseurs auraient tort de s’en faire. »
Pas de bol, il y a Shadok c’est pour ça qu’ils hésitent…
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 14:25
« Vous ne pensez pas que les nanas ont quand même un peu le choix de faire des gosses avec qui elles en ont envie ? »
Ben ouais, même si les meufs qui ont fricoté avec les boches en avaient le droit, elles ont quand même été tondues.
Bientôt avec le progressisme avant-gardiste du parti animaliste, elles revendiqueront le droit de copuler avec des animaux : LGBTQ…Z, Z comme zoophilie, c’est une orientation sexuelle comme une autre.
Celles d’aujourd’hui participent en bonnes collabos au grand remplacement ; mais ont-elles un QI suffisant pour le comprendre ?
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 14:25
Vous avez certainement raison et il est dommage que dans la nature toutes les espèces ne puissent pas se reproduire entre elles. Noé aurait eu moins de travail à remplir son arche. Vous comprendrez aussi pourquoi Macron ne veut pas ou ne peut pas se reproduire.
@ Mary Preud’homme | 02 mars 2020 à 13:47
Macron est en train de faire ses calculs avec sa bande.
@ sylvain
« Ben ouais, même si les meufs qui ont fricoté avec les boches en avaient le droit, elles ont quand même été tondues. Bientôt avec le progressisme avant-gardiste du parti animaliste, elles revendiqueront le droit de copuler avec des animaux : LGBTQ…Z, Z comme zoophilie, c’est une orientation sexuelle comme une autre. »
Les blacks, les animaux. Les blacks, les nazis. Vous trouvez pas l’analogie un tout petit peu poussée ?
« Celles d’aujourd’hui participent en bonnes collabos au grand remplacement ; mais ont-elles un QI suffisant pour le comprendre ? »
Expliquez-moi comment vous comptez arrêter l’explosion démographique en Afrique. Même si vous aviez envie de fermer les frontières, il va falloir canarder sec si vous voulez vous préserver du « grand remplacement ». Il y a toujours des choses qu’on peut faire pour limiter les conséquences des migrations actuelles, mais croire qu’on y échappera…
Vous croyez encore au Père Noël ?
@ sylvain | 02 mars 2020 à 13:52
J’entendais non pas une orientation politique mais un parcours électoral sinueux.
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 15:59
Coronavirus super concentré en 2024 en marée noire.
@ Robert Marchenoir
Pour vous répondre sur la maternité transformée en centre de PMA à Pithiviers, cet établissement est effectivement un hôpital public.
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 14:25
A quoi bon répondre à un sylvain imbécile qui sous couvert d’anonymat assimile des personnes qui en raison de leurs origines ethniques ou de leur couleur de peau (alors qu’ils sont français de longue date) ont pour beaucoup fait partie des persécutés d’hier par Hitler et sa clique, mais aussi pour certains de personnages ayant porté haut les couleurs et l’honneur de notre patrie ?
Perso, il me semble que c’est du temps perdu que de vouloir à tout prix contrer un malveillant s’affirmant (sans preuve et sous couvert de l’anonymat) blanc de peau, catholique etc.) mais témoignant par nombre de ses interventions qu’il est juste un frustré pétochard et honteux qui n’a pas le courage de publier sous sa véritable identité par peur d’être identifié !
@ je sème à tout vent
« Coronavirus super concentré en 2024 en marée noire. »
Alors effectivement, si votre but est un dépeuplement de l’Afrique, des solutions de ce type peuvent avoir un effet. Même si dépeuplement n’est pas synonyme de baisse de la vague migratoire.
Cela étant, soit vous comptez sur le sort pour un tel coronavirus, soit vous décidez de prendre la situation en vos propres mains et ne pas la laisser au sort. Dans le second cas, j’espère que vous êtes au courant qu’il y a déjà quelques théories du complot médicales qui secouent l’Afrique depuis quelque temps déjà. En voici une au sujet du SIDA, une au sujet d’Ebola, une au sujet du coronavirus, et franchement, j’en connais bien bien plus.
Si vous connaissiez l’impact réel de ces théories du complot sur le terrain et dans la tête des gens, je pense, à moins que vous ne soyez un sadique fier de l’être, que vous devriez réfléchir à deux fois avant de sortir de tels propos.
Par contre, si vous ne comptiez que sur le sort, dans une optique pas vraiment « humaniste », comme on dit de nos jours, vous ne proposez pas de réelle solution active à la thématique de l’immigration.
La seule manière réelle de faire réellement baisser l’immigration d’origine africaine est de tout faire pour qu’ils pètent dans la soie le plus vite possible. Et de les pousser à accomplir leur transition démographique le plus vite possible. La vague migratoire ne baissera pas sans cela, et même avec cela, elle ne se réduira pas au niveau que vous le souhaiteriez.
Gardez aussi en tête qu’en cinquante ans, la face du monde peut changer et les relations entre l’Europe et l’Afrique aussi. On devient un pays de petits vieux. L’essor économique en Afrique est réel. Nous nous n’aurons pas éternellement des relations aussi asymétriques qu’actuellement. Et ce serait bien, alors, qu’ils n’aient pas trop de raisons de croire qu’on essaie depuis des années de les exterminer avec des virus divers et variés… pas le meilleur moyen d’avoir de bonnes relations.
Je ne vous vois pas vous débarrasser de cette question migratoire en allumant des cierges au coronavirus.
@ Michelle D-LEROY | 02 mars 2020 à 20:06
« Pour vous répondre sur la maternité transformée en centre de PMA à Pithiviers, cet établissement est effectivement un hôpital public. »
Donc public avant, et public après, si je comprends bien. Il faudrait creuser davantage.
Maternités : les gens se plaignent de leur fermeture. Mais n’ont-ils pas cessé de faire des enfants ? Pareil pour les écoles, « qui désertent les campagnes ».
Les gens voudraient une maternité en bas de chez eux. Mais il n’y en a jamais eu. La future nouvelle épouse de Boris Johnson va accoucher à domicile. Okay, elle pourra solliciter les meilleurs médecins du pays. Mais cela montre que l’accouchement à domicile est normal. Ce n’est pas un truc de pays sous-développés. C’est l’accouchement systématique à l’hôpital qui est anormal.
Quel est le pays qui a le taux de mortalité néo-natale le plus faible en Europe ? Le Montenegro. Un pays de fond de poubelle de 650 000 habitants. Pourquoi ? Parce que toutes les grossesses à risque sont obligatoirement dirigées vers la meilleure maternité du pays. Pas celle qui est en bas de chez soi.
Qu’est-ce qui nous empêcherait d’en faire autant en France ? Faisons les accouchements normaux à domicile, et les accouchements à risque à l’hôpital. Le réseau de transport sanitaire d’urgence est suffisamment bon, en France, pour faire le lien entre les deux.
Si l’on ferme des maternités en France, ce n’est pas seulement pour faire des économies : c’est parce qu’elles sont dangereuses, car elles font trop peu d’accouchements.
PMA : on peut être contre, mais il y a une demande. La PMA est une discipline spécifique. L’activité correspondante sera certainement plus faible que l’activité en maternité générale.
Généralistes : on ne peut pas les remplacer par des gynécologues (qui manquent d’ailleurs aussi). Les causes de leur pénurie sont connues : numerus clausus, et prix insuffisant des consultations. Quand les Français périphériques, jaunistes ou centraux ont-ils défilé pour réclamer un doublement du prix de la consultation médicale (ce qui serait à peu près le niveau nécessaire) ?
Bah non : « la santé n’a pas de prix ». Résultat, vous n’avez plus de médecins, parce que le steak pour nourrir les enfants du médecin, il a un prix, lui.
Ce n’est pas un Zemmour, qu’il nous faut. C’est un Dominique Cummings. Le Patrick Buisson de Boris Johnson. Le type qui fait hurler les hauts fonctionnaires (et les ministres), parce que non seulement il se comporte comme un dictateur à leur égard, mais qu’en plus, il recrute, comme conseillers, des geeks qui rappellent comme si de rien n’était qu’il existe une hiérarchie des races en fonction de l’intelligence.
N’empêche que c’est grâce à lui que Johnson a gagné les élections et réalisé le Brexit. Si nous voulons résoudre les maux qui nous affligent, Il faudrait que nous commencions un peu à penser « out of the box », à la Dominic Cummings, au lieu de sans cesse répéter les mêmes lamentations mille fois entendues depuis un demi-siècle (et souvent plus).
Exemple : la cour européenne de chépaquoi des droits de l’homme interdit à l’Angleterre de déporter un paquet de délinquants étrangers, parce que soi-disant ils risqueraient d’avoir bobo dans leur pays d’origine. Ah ouais ? Eh ben regarde bien, bonhomme : on va répudier le traité des droits de l’homme de l’Europe. On va rédiger nos propres droits de l’homme anglais qui se respecte. Des questions ?
Pareil pour le reste. Sink août of ze boxe. Voilà ce que serait « un autre monde ».
Ça alors ! Un billet de Monsieur Bilger qui descend le président qu’il a idolâtré encore un an plus tôt. Ça change… Ça ne lui ressemble « podutoudutounonon »… pfff.
Quel intérêt…
Aujourd’hui la frontière de l’Europe est en Thrace !
La CGT va-t-elle arriver à bloquer le trafic de l’Orient-Express ?
La dernière facétie de Herr Dogan : faire passer la Syrie par-dessus la Turquie !
Putin ! Va-t-il faire mieux faire que Sykes et Picot en 1916 ?
« Avec Emmanuel Macron, en effet un autre monde ! » (PB)
En effet Macron invente un monde qui sera placé sous l’autorité islamique, à commencer par la France et l’Europe.
Ça explose de partout et ça va très mal se terminer ! Macron n’est pas la France.
Après les chantages et menaces lancés par le calife islamique Erdogan d’envoyer plusieurs millions de réfugiés en Europe, M. Macron a assuré la Grèce et la Bulgarie de son soutien. Il a promis d’apporter de l’aide aux migrants débarqués à la frontière gréco-turque originaires d’Afganistan, d’Iran, d’Irak, du Pakistan et de la Syrie. Sans compter les migrants avec de faux papiers.
La France est devenue une poubelle, un pays où les islamistes font la loi.
Y en a marre !!
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 21:46
« La seule manière réelle de faire réellement baisser l’immigration d’origine africaine est de tout faire pour qu’ils pètent dans la soie le plus vite possible »
En recyclant chez nous par exemple leurs prostituées ?
https://www.midilibre.fr/2020/02/20/nimes-pole-emploi-sengage-pour-la-reinsertion-professionnelle-des-prostituees,8744941.php
Je crois que vous rêvez là.
@ Wil | 02 mars 2020 à 23:51
Ça alors ! Je vois que vous êtes en pleine forme !
Macron devient de plus en plus insupportable, il y a eu un avant et un après donc il est normal que l’on n’approuve pas les dérives à répétition du petit chef.
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 21:46
Je sème à tout vent, oui mais vous, vous parlez sans cesse pour ne rien dire.
Ce qui est certain dans tout cela c’est que l’avenir ne nous appartient plus et que nos envahisseurs ont des partisans comme vous macroniens (ce que vous dites un jour vous le reniez le lendemain c’est votre méthode). Dans toutes les guerres et nous en vivons une, il y a des armes et celles du futur sont en élaboration et seront à la mesure des événements.
Les Africains ne pourront pas être les maîtres de l’Europe avant dix mille ans, même « en pétant dans la soie » et à votre nez, c’est-à-dire jamais, par contre d’autres le seront avant la fin de ce siècle.
P.S : les macroniens savent qu’ils ont perdu la partie et la bande des quatre attachés à ce blog est actuellement en effervescence pour répandre comme leur maître des propos ridicules.
Bonjour Philippe,
49.3, c’est la température des benêts ayant voté Macron.
@ hameau dans les nuages
« En recyclant chez nous par exemple leurs prostituées ? »
La prostitution africaine, je ne vois pas comment on la fera diminuer autrement qu’en leur trouvant d’autres occupations. Pas certain que Pôle Emploi soit au top du top pour cette tâche…
« Je crois que vous rêvez là. »
Je parlais de les faire péter dans la soie dans les pays africains eux-mêmes (chez nous, ils se heurteront à trop de désillusions pour que péter dans la soie ici-même soit réellement envisageable): le développement économique dans ces pays est bon. Les indicateurs à contrôler pour ce qui vous concerne, ce sont les courbes de transition démographique. Cette vidéo est assez parlante et nous montre que c’est en bonne voie. La seule question qui vaille est la manière d’accélérer cette tendance et de stabiliser ces sociétés. Ils se débrouillent pas complètement mal par eux-mêmes, mais des interventions ciblées (pas des usines à gaz étatiques) peuvent encore améliorer la situation.
Quand le processus de transition démographique sera terminé, nous aurons beaucoup moins de problèmes de vagues migratoires. Et quand les pères auront maximum deux ou trois enfants, ils commenceront à voir la prostitution de leurs uniques petites filles chéries, leurs petites princesses biberonnées de contes de fées issus de Nollywood, d’un oeil beaucoup moins complaisant. Les mentalités mettent du temps à changer, mais elles changent. À travers la culture, entre autres…
Je suis beaucoup plus positif sur l’Afrique que beaucoup de gens, y compris là-bas. Leurs marchés de capitaux se structurent de plus en plus, avec de nombreuses différences avec les marchés de capitaux occidentaux, et je vois tout cela d’un très bon oeil. Plus gros problème: le référentiel culturel au sujet de la corruption. Là, ils vont se casser les dents…
Mais bon, c’est sûrement mon petit côté sud-af’ « raciste » qui me fait voir le développement de l’Afrique en rose à moyen terme. Je n’ai pas le misérabilisme paternaliste d’un antiraciste, ni la distanciation d’un blanc bien de chez nous qui croyait que les noirs lors du débarquement l’étaient parce que brûlés au combat (une de mes aïeules aurait eu ce « coup de génie »…). Et ayant rencontré quelques affreux négociants de matières premières blancs et néocoloniaux, ce constat me semble partagé, avec évidemment nombre de nuances interprétatives.
@ Robert Marchenoir | 02 mars 2020 à 23:15
Je ne suis pas certaine que les accouchements à domicile soient une bonne chose, même en prévoyant que les accouchements difficiles se fassent dans des maternités spécialisées. Fin 19ème siècle, 10 % des accouchements se terminaient soit par la mort de la mère, soit par celle de l’enfant (ce chiffre m’a été donnée par une gynécologue de l’hôpital Foch. Je ne l’ai pas vérifié, mais je pense qu’elle savait de quoi elle parlait). Cela sans compter les dommages irréversibles causés au cerveau de l’enfant par un manque d’oxygène prolongé par exemple, si l’accouchement est trop lent. On ne peut jamais savoir à l’avance comment ça se passera.
À domicile c’est bien quand on est la fiancée du Premier ministre britannique, avec une armada de médecins et de sages-femmes présents, un hôpital à proximité prêt à accueillir la mère ou l’enfant sans les faire passer par la case attente aux urgences, et une ambulance équipée à la porte.
HISTOIRE GRECQUE
Macron n’est pas Byron !
@ Jérôme | 03 mars 2020 à 11:25
« 49.3, c’est la température des benêts ayant voté Macron. »
Non c’est le QI de ceux qui font du Macron-bashing du matin au soir sans vraiment apporter une once d’intelligence dans leurs propos.
@ F68.10 | 02 mars 2020 à 21:46
« Expliquez-moi comment vous comptez arrêter l’explosion démographique en Afrique. Même si vous aviez envie de fermer les frontières, il va falloir canarder sec si vous voulez vous préserver du ‘grand remplacement’. Il y a toujours des choses qu’on peut faire pour limiter les conséquences des migrations actuelles, mais croire qu’on y échappera… »
« La seule manière réelle de faire réellement baisser l’immigration d’origine africaine est de tout faire pour qu’ils pètent dans la soie le plus vite possible. Et de les pousser à accomplir leur transition démographique le plus vite possible. »
Vous devez être plus fort en physique quantique que dans les matières requérant un bon sens ordinaire.
Newton, dit-on, avait deux chats. Un petit, et un gros. Pour leur permettre d’aller et venir à leur guise, il installa deux chatières au bas de sa porte : une petite, et une grande.
Pour mettre fin à l’immigration de masse, il suffit de fermer les frontières. C’est très simple. On cesse de distribuer des visas « de tourisme » à des gens qui ne sont manifestement pas des touristes, on supprime le droit d’asile, on met fin au regroupement familial, on supprime le droit du sol, on met fin au renouvellement automatique des cartes de séjour, on supprime les prestations sociales aux étrangers et on expulse les résidents illégaux.
Faisons cela, et croyez-moi, l’immigration va s’effondrer.
Il reste encore des envahisseurs velléitaires à nos frontières ? Eh bien, il suffit de leur envoyer une toute petite embarcation militaire. Des types arrivent à poil sur des bouées géantes, et ils résisteraient à des navires blindés capables de détruire des blockhaus ? Laissez-moi rire.
Ils essaient encore de passer à pied par la terre ? Eh bien, il suffit de construire un grand, un beau mur qui fera l’admiration du monde entier par les technologies d’avant-garde dont il sera muni. Des délégations internationales se presseront chez nous pour en prendre de la graine.
Ça ne suffit toujours pas ? Eh bien, on leur tirera dessus. Comme le font les Grecs en ce moment.
Vous devriez sortir un peu de vos équations.
Quant à obliger les Africains à péter dans la soie, c’est impossible. Un peuple doté d’un quotient intellectuel moyen de 71 sur 100 est incapable d’atteindre à la prospérité.
Les persuader d’utiliser la contraception ? Oui, certainement. C’est de la politique étrangère, de l’influence. Donc les résultats ne sont nullement garantis, et on ne sait pas quand on pourrait les obtenir. Ce serait folie que de compter uniquement là-dessus.
Quand bien même l’explosion démographique africaine cesserait, rien ne dit que la volonté d’émigration faiblirait. La Pologne a une natalité dramatique, sa population baisse. Pourtant, les Britanniques se plaignent d’être noyés sous l’immigration polonaise. C’est l’une des raisons du Brexit.
Un coup c’est la démographie, un coup c’est qu’il fait trop chaud chez eux et qu’ils ne supportent plus, un coup c’est notre faute s’ils passent leur temps à s’entretuer.
Bref, on a bien compris : nous sommes coupables, et on n’a qu’à se les manger. Désolé, la totalité des peuples européens sont d’un autre avis, et ils n’ont pas besoin d’avoir étudié Maxwell pour cela.
Je remarque que vous vivez en Suisse, un pays qui, bien qu’il héberge 25 % d’étrangers et en partie à cause de cela, a une politique parfaitement pragmatique et non bisounoursique en matière d’immigration.
Il est un peu culotté de votre part de donner des leçons de tolérance immigrationniste à la France par-dessus la frontière, quand vous vivez dans un pays où il suffit que vos voisins ne soient pas d’accord, pour qu’on vous refuse la naturalisation.
La lutte contre l’immigration et pour l’identité nationale est simplement une affaire de volonté politique.
Il y a urgence : la France est soumise à un pillage organisé, mis en œuvre par des immigrés venus spécialement à cet effet.
Des cambrioleurs chiliens ratissent les pavillons d’Île-de-France, et se font payer leurs avocats par leurs compatriotes gauchistes ayant fui Pinochet dans les années 70.
Des voleurs de kérosène lituaniens créent carrément des dérivations sur les pipe-lines de l’OTAN, et font tourner leur petite industrie pendant des années, à l’abri de stations de pompage clandestines, avant d’être arrêtés.
Le vol d’essence sur les pipe-lines, une spécialité africaine qui maintenant touche la France ! La négrification des mœurs est en route ! Je suppose que nous devons remercier nos hôtes lituaniens, qui font ça proprement, eux, au moins, et ne font pas exploser le bazar à cette occasion…
Je pourrais allonger cette liste à l’infini : le pays est mis en coupe réglée par les bandits immigrés. Littéralement. Ce n’est pas une exagération littéraire. Les romanichels arrachent nos lignes de téléphone et nos câbles électriques, des gangs étrangers attaquent systématiquement nos camions, les Arabes nous inondent de drogue et les Noirs nous font profiter de leurs prostituées. Il en va de même à travers une grande partie de l’Europe.
Et on attendrait que Messieurs les Africains veuillent bien calmer leur frénésie sexuelle ? Vous rigolez ?
@ je sème à tout vent
« Je sème à tout vent, oui mais vous, vous parlez sans cesse pour ne rien dire. »
Pourtant, il me semble bien avoir parlé pour dire une chose très précise, ici et ici: la thématique de la transition démographique est le phénomène de fond qui pilote les phénomènes migratoires africains. Même si vous voulez mener une lutte des races, il vous est nécessaire de prendre en compte ce fait structurant. À moins que vous ne vouliez vivre dans votre monde imaginaire.
« Ce qui est certain dans tout cela c’est que l’avenir ne nous appartient plus et que nos envahisseurs ont des partisans comme vous macroniens (ce que vous dites un jour vous le reniez le lendemain c’est votre méthode). Dans toutes les guerres et nous en vivons une, il y a des armes et celles du futur sont en élaboration et seront à la mesure des événements. »
Je ne sais pas si j’ai renié un jour ce que j’ai dit l’autre. Vous avez des exemples ?
Mais si vous souhaitez des conseils en « guerres » dans un contextes d' »armes » venant du « futur », je vous suggère l’avis d’une experte:
« Si, en tant que jeu de guerre, les échecs présentent un défaut de conception, c’est bien le suivant: contrairement à la guerre, les règles des échecs sont fixes; les pièces, d’essence immuable. Vous ne gagnerez jamais le coeur d’une tour ni l’esprit d’un cavalier: ils sont sourds à vos arguments. C’est ainsi. La finalité aux échecs est l’annihilation complète. Mais en temps de guerre, alors que votre sang résonne dans vos oreilles pendant que vous vous précipitez vers l’ennemi, il y a l’espoir que des esprits plus sains que le vôtre vous arrêtent avant que vous atteignez votre cible. En temps de guerre, contrairement aux échecs, les règles peuvent être modifiées; des trêves peuvent être conclues; vos pires ennemis peuvent devenir vos meilleurs alliés. En temps de guerre, il y a de l’espoir. » — Sarah Connor
Etes-vous réellement en guerre ?
« Les Africains ne pourront pas être les maîtres de l’Europe avant dix mille ans, même « en pétant dans la soie » et à votre nez, c’est-à-dire jamais, par contre d’autres le seront avant la fin de ce siècle. »
Je ne vois pas les Africains envahir l’Europe militairement d’ici cinquante ans. Ils ont trop à gérer sur place. Mais la question est aussi de savoir à quel prix les Européens seront capables d’y garder une influence en l’absence d’une forme de réciprocité. Les choses changent plus vite que vous ne semblez le voir ou le croire.
« les macroniens savent qu’ils ont perdu la partie et la bande des quatre attachés à ce blog est actuellement en effervescence pour répandre comme leur maître des propos ridicules. »
Je ne vois pas ce que vous voulez dire par « perdre la partie ». Les élections ? Ce n’est pas mon affaire.
Achille me semble être un macronien un peu plus revendiqué que moi, et un peu plus politiquement correct. Quant aux deux autres, je ne vois pas de qui vous voulez parler. Mais navré, je n’ai pas de « maître », et à force d’entendre ce type d’inepties, je vais finir par me faire tatouer des roses des vents sur les genoux. Même si, je l’avoue, les fulgurances de Jupiter m’amusent beaucoup.
————————————————
@ Robert Marchenoir
Navré, je ne peux pas répondre à chaque point en de si courts commentaires. Je tenterais une réponse si ce fil ne devient pas un monologue. Parce que je ne vis pas non plus exactement dans un monde de bisounours, même si nous savons tous que Bisounours Vaincra. Enfin, avec pas trop de malchance…
@ F68.10 | 03 mars 2020 à 12:01
C’est le tonneau des Danaïdes votre histoire vu le temps qu’il faudra pour que leur natalité revienne à un niveau raisonnable. Même installées ici les maternités se suivent. Remarquez le nombre de femmes parmi elles enceintes et poussant un landau.
Priorité absolue: supprimer toutes les aides aux arrivants, expulser sur-le-champ ceux qui commettent des délits, déchoir de la nationalité les autres emprisonnés avec de lourdes peines, etc.
Erdogan à son corps défendant réveille les consciences. Cela va faire très mal, bien plus que le coronavirus.
@ hameau dans les nuages
« C’est le tonneau des Danaïdes votre histoire vu le temps qu’il faudra pour que leur natalité revienne à un niveau raisonnable. »
Cela dépend de l’horizon temporel que vous considérez. En ce qui concerne le mien, je trouve cela assez rapide, bien que je comprenne que cela vous paraisse une éternité. Quoi qu’il en soit, cette transition démographique est bien l’harmonique de base qui met en musique ce mouvement migratoire: au pic de notre propre transition démographique, nous avons eu des vagues de peuplement concomitantes dans nos colonies; typiquement le peuplement des Etats-Unis au 19ème siècle.
Le contexte est actuellement différent, mais l’expatriation d’un surplus démographique suit tout de même des motifs similaires. Comme vous l’avez probablement remarqué dans la vidéo que je vous ai montrée, nous sommes probablement à un pic de la transition démographique africaine: la mortalité infantile est basse et la natalité encore élevée bien qu’en décroissance marquée. La vitesse de décroissance de la natalité impactera le surplus de population tenté par l’émigration ainsi que, bien qu’avec retard, les velléités migratoires au niveau psychologique.
Mais compte tenu de ce que je connais de certains pays africains, même en réduisant les aides sociales, vous ne convaincrez pas les gens là-bas que cela ne vaut pas le coup de migrer: je n’ai jamais réussi à convaincre quiconque dans mon coin d’Afrique australe que les clochards étaient une réalité en Europe… Vision totalement déformée et idéalisée de l’Europe. Probablement est-ce un peu différent en Afrique francophone, mais est-ce suffisamment différent ?
« Même installées ici les maternités se suivent. Remarquez le nombre de femmes parmi elles enceintes et poussant un landau. »
Ce n’est effectivement pas si étonnant que cela. Les mentalités n’évoluent pas en claquant des doigts simplement en changeant de pays. Maintenant, la vitesse de décroissance de la natalité dès la seconde génération nécessiterait des données empiriques pour avoir une opinion claire sur le sujet. Cela a l’air pas trop mal, population d’origine turque mise à part.
« Priorité absolue: supprimer toutes les aides aux arrivants, expulser sur-le-champ ceux qui commettent des délits, déchoir de la nationalité les autres emprisonnés avec de lourdes peines, etc. »
Les choses ne me semblent pas aussi simples que vous semblez l’imaginer. Mais par contre, croire que ne rien faire serait la bonne chose à faire serait irresponsable. Mes raisons ne semblent pas être les vôtres, mais je pense qu’on peut se rejoindre sur le fait qu’indépendamment de la question ethnique ou même des modes de vie, la question des croyances religieuses ou idéologiques n’est pas des moindres. Ainsi que celle des capacités d’intégration sociale. Qu’on ferme les frontières ou pas (et un raidissement me paraît inévitable et souhaitable), on ne peut simplement plus laisser des zones de non-droit s’organiser, et je crois qu’il faut imposer de sérieux changements dans les modes d’attribution des logements pour casser l’homogénéité « ethnique » de certaines zones. Ensuite, pour les méthodes… je ne crois pas que mes idées seraient très populaires…
« Erdogan à son corps défendant réveille les consciences. Cela va faire très mal, bien plus que le coronavirus. »
Les migrations qui ont pour origine cette zone moyen-orientale et les migrations d’origine africaine me semblent de nature assez différentes. Mais sur le fond, si cela ne tenait qu’à moi, je privilégierais l’immigration de blacks plutôt que l’immigration de muslims. Les Africains ne sont pas possédés de l' »esprit des Lumières », comme on dit de nos jours, mais ils n’ont pas le même logiciel dogmatique que les muslims. À long terme, je préfère privilégier des gens peut-être décalés culturellement et potentiellement revanchards que de favoriser le dogmatisme religieux couplé d’entrisme « communautariste ». Mais c’est très personnel.
Ce qui compte à mes yeux est surtout la composition idéologique de la société française à trente ou quarante ans. Entretemps, nous avons du pain sur la planche pour ne pas laisser prospérer des ghettos autonomes, ce qui est pour moi l’urgence absolue. Quant à fermer les vannes, je demande à voir comment les gens souhaitent s’y prendre, car je vous trouve un peu raide et pas exactement pragmatique. Mais pour répondre à Robert Marchenoir, l’exemple suisse n’est pas transposable en France sur ce point: la Suisse a énormément d’étrangers (et pas que des pauvres), ne serait-ce que parce que beaucoup de grandes villes sont aux frontières. La dynamique est donc assez différente, et les procédures de naturalisation, ou même d’attribution de permis de séjour, sont des prérogatives assez cantonales bien qu’encadrées par divers textes. Décentraliser radicalement ainsi la naturalisation et ses modalités ainsi que l’attribution des permis de séjour ne me semble pas exactement au goût du jacobinisme français. Bien que cela ne me paraisse pas intégralement une mauvaise idée.
@ F68.10 | 04 mars 2020 à 06:21
« Quant à fermer les vannes, je demande à voir comment les gens souhaitent s’y prendre, car je vous trouve un peu raide et pas exactement pragmatique. »
Je viens pourtant de vous l’expliquer. Après des millions de gens qui ont dit la même chose ; cela relève de l’évidence.
« Mais pour répondre à Robert Marchenoir, l’exemple suisse n’est pas transposable en France sur ce point. »
Ah ! voilà la fameuse exception française de retour : chez nous, cépapareil. Les Suisses peuvent être très restrictifs dans la naturalisation des étrangers (c’est la raison pour laquelle 25 % de la population n’est pas suisse), mais les Français, non. Il y a un chromosome qui oblige à distribuer des cartes d’identité comme des Carambar, nous l’avons, et c’est pour l’éternité.
« La Suisse a énormément d’étrangers (et pas que des pauvres), ne serait-ce que parce que beaucoup de grandes villes sont aux frontières. »
Ah tiens, je ne l’avais jamais entendue, celle-là. On m’avait servi « on peut pas comparer avec le Danemark, c’est un tout petit pays », « on peut pas comparer avec le Canada, c’est un immense pays », « on peut pas comparer avec la Suède, il fait très froid chez eux », « on peut pas comparer avec la Nouvelle-Zélande, ils ont la tête en bas », mais « ils ont beaucoup d’immigrés, parce que leurs grandes villes sont à la frontière et que les étrangers sont trop fatigués pour traverser leur pays de format timbre-poste », celle-là, on n’avait jamais osé me la faire.
Marseille est proche de la frontière, et elle est noyée sous les immigrés…
Beaucoup de candidats à l’émigration se précipitent en Suisse, parce qu’il n’y a pas de chômage et que les salaires sont très élevés. Ces immigrés restent étrangers pour une grande part, parce qu’il est très difficile et très long d’obtenir la nationalité suisse.
Au demeurant, avant d’aller chercher des raisons foireuses qui n’ont rien à voir, vous pourriez vous demander ce que vous essayez de démontrer. Ce que j’ai démontré, pour ma part, c’est qu’il est possible d’avoir une politique rigoriste vis-à-vis des immigrés, puisque la Suisse l’applique. Et bien d’autres pays, que je n’ai pas cités.
« La dynamique est donc assez différente, et les procédures de naturalisation, ou même d’attribution de permis de séjour, sont des prérogatives assez cantonales bien qu’encadrées par divers textes. »
Je sais. Et alors ?
« Décentraliser radicalement ainsi la naturalisation et ses modalités ainsi que l’attribution des permis de séjour ne me semble pas exactement au goût du jacobinisme français. »
La décentralisation est un détail. Ce qui importe, c’est la rigueur. Essayez de devenir japonais. Le Japon a-t-il des cantons ? Je n’en sais rien, et ça n’a aucune importance.
Ce qui est intéressant dans la procédure de naturalisation suisse, qui effectivement est à étages (chacun a son mot à dire : la Confédération, le canton et la commune), c’est qu’elle est basée sur la notion d’intégration. Dans bien des cas, si votre tronche ne revient pas à votre voisin (littéralement : il n’a pas de motif à donner), vous ne pourrez pas devenir suisse. C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’implication des communes dans les procédures.
Et bien sûr, ça peut conduire à des abus (mais il vaut mieux ça que l’inverse). Récemment, un étranger installé depuis 30 ans s’est vu refuser le passeport rouge, parce qu’il ne savait pas que dans le zoo de sa commune, des loups partageaient un enclos avec des ours. C’est une curiosité du bled, tout le monde sait ça là-bas, donc son ignorance prouvait sa mauvaise intégration.
C’était dans le canton de Schwyz. Plus central et plus suisse, ce n’est pas possible.
D’autres refus de naturalisation, tout à fait justifiés, selon moi : une Irakienne, résidente depuis 20 ans, a été rejetée parce qu’elle avait dit « euh… » 200 fois lors de son examen de passage. Une végétarienne hollandaise a été rejetée, parce qu’elle avait ennuyé la municipalité de son village en faisant campagne pour qu’on ôte les cloches aux vaches.
Ce dernier exemple prouve l’absence totale de racisme dans cette saine méfiance envers les étrangers. Simplement, si vous n’aimez pas les vaches et leurs cloches, ne venez pas vous installer en Suisse.
Cela devrait tomber sous le sens. Dans notre époque dérangée, cela fait figure de bizarrerie et de scandale.
Imaginons que la France adopte le principe pro-cloches de la Suisse. Dans tout : la naturalisation, la délivrance des permis de séjour, les allocations sociales… Imaginons qu’elle donne voix au chapitre au Français de base : votre voisin d’immeuble pense que vous n’êtes pas digne de la nationalité française ? vous ne l’aurez pas. Vous voyez la révolution ? Le problème serait réglé en trois coups les gros.
La police grecque vient de faire un premier mort en essayant de repousser l’invasion déclenchée par Erdogan.
@ Robert Marchenoir
« Au demeurant, avant d’aller chercher des raisons foireuses qui n’ont rien à voir, vous pourriez vous demander ce que vous essayez de démontrer. »
Eh bien, à vrai dire, je n’ai pas trop de billes dans la question migratoire. Et comparativement à la Suisse, où je voyais des étrangers à tous les coins de rue (1 résidant sur 5 l’est, 1 sur 3 l’est ou est descendant d’étranger, presque 1 sur 2 dans une de mes petits recoins suisses de la planète). Les étrangers, en France, je ne les vois que très peu. Peut-être parce qu’ils sont concentrés dans des communes que je ne fréquente que peu ?…
« Je viens pourtant de vous l’expliquer. Après des millions de gens qui ont dit la même chose ; cela relève de l’évidence. »
Oui, et je vous ai dit que je trouvais cela un peu raide. Mais je vous concède que c’est bien d’avoir un objectif. Maintenant, la question que je me pose, indépendamment de ce que je pense de votre objectif, c’est la méthode par laquelle vous comptez l’implémenter. C’est là que je vous trouve peu pragmatique.
« C’était dans le canton de Schwyz. Plus central et plus suisse, ce n’est pas possible. »
Je vais vexer les Schwytzois, mais Unterwald, c’est quand même encore un peu plus suisse. M’enfin, il faut aussi apprendre à ne pas trop vexer les sensibilités locales sur le sujet quand vous savez à quel point ils sont capables de se tirer dans les pattes pour des histoires de saucisses au choux ou de pinard.
« Ce qui est intéressant dans la procédure de naturalisation suisse, qui effectivement est à étages (chacun a son mot à dire : la Confédération, le canton et la commune), c’est qu’elle est basée sur la notion d’intégration. »
Oui et non. Vu de France, oui, clairement. Vu de Suisse, ce n’est pas qu’une question d' »intégration », mais aussi et surtout d’ancrage territorial. Vous pouvez être descendant de Suisse et perdre assez facilement votre droit à la nationalité si vous n’avez pas assez d’attaches au pays. Cela a fait jaser, dans le passé. Il y a aussi cette histoire hilarante d’un professeur à l’Eidgenössische Technische Hochschule Zürich qui s’est fait refuser sa demande de nationalité après 39 ans en Suisse. À mon avis, il ne s’était pas assez impliqué dans les questions suisses comme la votation sur le coupage des cornes des vaches… Des vrais sujets, en somme.
« Beaucoup de candidats à l’émigration se précipitent en Suisse, parce qu’il n’y a pas de chômage et que les salaires sont très élevés. Ces immigrés restent étrangers pour une grande part, parce qu’il est très difficile et très long d’obtenir la nationalité suisse. »
Mais bon, il faut aussi savoir que sur le pur plan pratico-pratique, il n’y a quasiment plus aucune discrimination dès que vous avez un permis C. Vous avez même parfois le droit de vote aux élections locales sur un pur critère de résidence. Vous pouvez parfois être flic sans avoir la nationalité et même parfois bosser dans l’administration publique. La question de l’obtention de la nationalité se pose donc pour des motifs assez différents qu’en France, je trouve. C’est peut-être plus pour vos enfants qu’il faut penser à faire vous-même la démarche, ou si vous souhaitez vous investir en politique (quoique…). Pour le reste… il vaut parfois mieux avoir un passeport européen et un permis C en poche que la seule nationalité suisse. Si vous venez du Togo, la question se pose différemment, mais un permis C vous satisfera presqu’autant que la nationalité.
Une fois le permis C en poche, la nationalité n’est qu’une question de temps pour autant que bossiez un peu le questionnaire de culture suisse qu’on vous donnera et que vous daignez serrer la main à la dame qui vous fera passer votre entretien. La nationalité, c’est long, mais pas si dur que cela (et quand cela se passe vraiment n’importe comment, on en parle dans les journaux parce que ce ne sont pas des sujets où la pudeur administrative est de mise). Et puis il y a le cas bien connu des Ritals qui préfèrent parfois avoir le permis C sur plusieurs générations que de demander la nationalité… ils ne s’en portent pas plus mal: je n’ai jamais vu en Suisse de délires telles que les files d’attente devant les préfectures pour des papiers… Faut dire que quand tu payes cent balles pour avoir des papiers attestant que tu ne fais pas l’objet de poursuites dès que tu veux changer de logement, l’administration a intérêt à la jouer tout en finesse question efficacité si elle ne veut pas se prendre une votation locale dans la face à la première occasion.
« La décentralisation est un détail. Ce qui importe, c’est la rigueur. Essayez de devenir japonais. Le Japon a-t-il des cantons ? Je n’en sais rien, et ça n’a aucune importance. »
Ah ben non, ce n’est pas un détail ! Aucun intérêt à faire une procédure à étages si les étages n’ont pas leur mot à dire sur la procédure qu’ils mettent en place ! Et vu qu’il existe une ségrégation spatiale en France à ce sujet, vous voyez immédiatement le problème si vous demandez à ce que les habitants d’une commune déjà salafisée se prononcent sur l’enquête de voisinage… Remplacez la question sur le zoo, les loups et les ours par des questions sur les horaires des créneaux réservés aux femmes dans les piscines, si vous voyez ce que je veux dire… Ce n’est absolument pas un détail. Et non, la Suisse n’adoptera jamais le réflexe japonais en la matière. Ce qui nous amène au point suivant:
« Ils ont beaucoup d’immigrés, parce que leurs grandes villes sont à la frontière et que les étrangers sont trop fatigués pour traverser leur pays de format timbre-poste », celle-là, on n’avait jamais osé me la faire. »
Quand les grandes villes sont à la frontière, vous vivez effectivement dans un monde où il est inconcevable de ne pas vivre dans un milieu où les identités culturelles et les statuts légaux de résidence et de nationalité sont multiples. La caricature en est Genève: vous pouvez toujours tenter de vous la jouer No Border à Genf, mais vous avez vite l’air d’un gland. L’extrême gauche, tout comme l’extrême droite y est largement neutralisée car incorporée dans la démocratie semi-directe. Cela y donne le spectacle un peu curieux où des Suisses pro-immigration et anti-immigration peuvent, dans le contexte d’une pochtronade de bar, demander à faire arbitrer leur différend sur l’immigration par le permis B ou C de passage avec qui ils trinquent. Parce qu’il est pas encore suisse, mais déjà plus genevois que ne l’est un envahisseur valaisan, qui lui n’en a rien à cirer du procès de Servet contre Calvin, et qui pourrait au moins faire l’effort de payer ses impôts à Genève s’il y bosse… Voyez l’ambiance…
Je pense qu’il y a bien plus une exception suisse qu’une exception française en matière d’immigration. Les Français devraient en prendre de la graine, à mon avis ; mais je ne suis pas certain que ce système vous permette d’atteindre vos objectifs, que je trouve un peu raides. N’oubliez pas que les cantons se battent aussi entre eux pour avoir de l’immigration de qualité, autant intra-helvétique qu’internationale. Quand vous donnez des droits à des migrants de qualité, vous aménagez de ce fait nécessairement des mécanismes qui bénéficient aussi aux immigrants de moindre qualité. Je vous parle de la mafia albanaise en Suisse ? De plus, le droit d’asile est aussi une réalité: j’habitais à côté d’une structure d’accueil d’Erythréens de ce style en pleine ville, qu’on trouve un peu partout en Suisse si on fait attention. En France, soit ces structures n’existent pas, soit on les cache à ma vue. Ces gens à qui on donne l’asile n’auront pas la nationalité de sitôt, mais ils sont là et bien là, bien plus visibles qu’en France. Parce que la démocratie semi-directe empêche aussi (la gauche a aussi son mot à dire…) d’être trop dur avec les « migrants » qu’on croise au quotidien et dont les enfants fréquentent les mêmes écoles que les vôtres (à moins que vous soyez suffisamment blindé pour payer l’enseignement privé plus-qu’hors-contrat, où vous voyez d’autres « migrants »…).
Comprenez bien qu’il n’existe pas de « nation » suisse. Seulement des agglomérats culturels territorialement ancrés, unis par leur fétichisme des Landsgemeinde et de l’armée suisse. Rien de plus suisse d’ailleurs qu’un objecteur de conscience ou le Groupe pour une Suisse sans armée… paradoxalement. Ou pas.
A la lecture du billet concerné, qui prend acte du recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution (dit 49-3), et au vu de la frénésie qui agite le blog de Mediapart, où il est affirmé que cette procédure a été conduite de manière inconstitutionnelle et est donc nulle et non avenue, il est peut-être utile de remettre les pendules à l’heure. Mais je serai particulièrement bref, car il est tard…
Le recours à l’article 49, 3e alinéa, de la Constitution est obligatoirement subordonné à une délibération (qui n’est pas nécessairement une autorisation) en ce sens du Conseil des ministres. Il apparaît que cette question aurait été évoquée lors du Conseil des ministres extraordinaire du samedi 29 février 2020 – même s’il n’en a pas été fait état dans le communiqué de presse, et semble-t-il pas davantage dans l’ordre du jour préalable.
Toutefois, le Conseil constitutionnel a déjà eu l’occasion de se prononcer sur un tel cas de figure. Il faut et il suffit que le procès-verbal (qui consiste en un relevé de décisions) établi par le Secrétariat général du Gouvernement fasse état de la question. Il n’est pas requis de formalisme particulier. Ainsi, cette analyse ressort clairement de la décision du Conseil constitutionnel du 12 août 2004 (n° 2004-503 DC, § 3-5).
Donc, il n’est pas sérieux d’alléguer, comme fait le site de Mediapart, que la procédure engagée aurait été inconstitutionnelle. A la rigueur, on pourrait peut-être s’interroger sur un aspect, propre à la situation présente, et qui ne semble pas avoir encore été jugé : un Conseil des ministres extraordinaire, organisé pour traiter une question particulière et urgente, peut-il valoir pour évoquer le recours à l’article 49 ? Le Gouvernement ne doit-il pas alors s’en tenir au seul sujet initialement prévu ? Je ne donne pas cher de cette analyse, connaissant la méthodologie du Conseil constitutionnel ; mais soulever cette question, lors de la saisine qui sera forcément présentée par des parlementaires, permettrait d’en avoir le coeur net…
@ F68.10 | 06 mars 2020 à 20:46
Vos informations sur la Suisse sont intéressantes, bien que parfois contestables. Il est parfaitement fallacieux de dire qu’il n’existe pas de nation suisse. Vu de Suisse, on voit très bien ce que cela signifie. Il n’en reste pas moins que c’est une pirouette.
La Suisse est une fédération, ce qui influe sur le type de nation qu’elle représente. Et en effet, un pays que ses habitants désignent eux-mêmes comme « la Confédération » (au lieu de « la République » pour la France) a une culture politique particulière. Cela n’en demeure pas moins une nation.
Mais surtout, ce que vous dites a peu de rapport avec le constat de l’invasion migratoire généralisée de l’Europe, et avec la nature des contre-mesures qui seraient efficaces.
Vous dites, pour la énième fois, que vous trouvez mes solutions « peu pragmatiques », mais vous n’expliquez pas pourquoi. Sauf une fois, où vous m’opposez un sophisme. Vous dites que permettre aux voisins de se prononcer sur les demandes de naturalisation serait contre-productif dans les quartiers islamisés. Mais c’est ignorer que l’islamisation est un processus dynamique ! Le grand remplacement ne se fait pas d’un coup. Le but de ce type de mesure, c’est justement de casser cette dynamique.
@ Robert Marchenoir
« Vos informations sur la Suisse sont intéressantes, bien que parfois contestables. Il est parfaitement fallacieux de dire qu’il n’existe pas de nation suisse. Vu de Suisse, on voit très bien ce que cela signifie. Il n’en reste pas moins que c’est une pirouette. »
Cette présentation est effectivement partielle. Il s’agissait d’une présentation de faits relativisant le portrait d’une Suisse très conservatrice. C’est effectivement plus compliqué que cela.
La notion de nation s’incarnant dans son rapport à l’Etat via la citoyenneté est largement inopérante en Suisse. Mis à part l’épisode napoléonien, il s’agit d’un Etat qui s’est aggloméré, et l’ancrage territorial est plus fort que la notion abstraite de citoyenneté. Le « patriotisme » est conséquent, mais s’incarne plus dans des choses telles que l’armée. Et le simple exemple du sketch de Bernard Rappaz qui a fait une grève de la faim à répétition pour protester d’avoir été condamné pour avoir cultivé des hectares de chanvre psychoactif au vu et au su de tout le monde montre bien que son ancrage territorial lui fournissait une « légitimité » plus forte que ne l’était son statut de mauvais « citoyen ». La nation ne me semble pas être un concept comparable en France et en Suisse.
« La Suisse est une fédération, ce qui influe sur le type de nation qu’elle représente. Et en effet, un pays que ses habitants désignent eux-mêmes comme « la Confédération » (au lieu de « la République » pour la France) a une culture politique particulière. Cela n’en demeure pas moins une nation. »
Essentiellement exact. Mais en tout cas, pour Antoine Chollet, universitaire lausannois que vous considéreriez probablement comme gauchiste, il semble que, si on prend les critères usuels de la notion de nation, la Suisse soit plus une agglomération de micro-nations. Le paradoxe en étant qu’un Suisse pris au hasard a plus de chances de se sentir plus proche d’un Français, d’un Allemand ou d’un Italien sur bien des points que d’un autre Suisse. Ce qui ne remet pas en cause l’attachement à la confédération à travers notamment l’armée. Je crois que c’est pour cela que les critères culturels de nationalité sont moins opérants que les critères d’ancrage territorial.
« Mais surtout, ce que vous dites a peu de rapport avec le constat de l’invasion migratoire généralisée de l’Europe, et avec la nature des contre-mesures qui seraient efficaces. »
Effectivement, cela n’a pas grand chose à voir. Je ne prône pas un laxisme dans les circonstances actuelles, mais je ne vois pas grand-chose de bon se profiler dans, par exemple, un débat sur l’identité nationale. Il me paraît plus crucial de restreindre une immigration incontrôlée, d’éviter des phénomènes comme la crispation qui a conduit à la résurgence d’une extrême droite en Allemagne que de tenter de justifier une telle politique par une réhabilitation qui me semble fantasmatique des concepts d’identité nationale.
En somme, pas besoin de disserter sur ce qu’est être français quand l’urgence est bien plus pratique: tracer des lignes rouges sur les comportements qu’on trouve chez certaines minorités, et tracer des lignes rouges dans la politique migratoire, aux frontières de l’Europe en particulier: faire péter les plombs aux « nationalistes » ne me paraît pas une bonne idée, et c’est ce qui est en train de se passer. L’AfD allemande et le Brexit sont deux exemples où ces pétages de plomb ont fait mouche. Deux de trop.
« Vous dites, pour la énième fois, que vous trouvez mes solutions « peu pragmatiques », mais vous n’expliquez pas pourquoi. Sauf une fois, où vous m’opposez un sophisme. Vous dites que permettre aux voisins de se prononcer sur les demandes de naturalisation serait contre-productif dans les quartiers islamisés. Mais c’est ignorer que l’islamisation est un processus dynamique ! Le grand remplacement ne se fait pas d’un coup. Le but de ce type de mesure, c’est justement de casser cette dynamique. »
Je ne vais pas utiliser le terme « grand remplacement ». Ce n’est pas la peine. Votre programme est le suivant, en vous citant:
« Pour mettre fin à l’immigration de masse, il suffit de fermer les frontières. C’est très simple. On cesse de distribuer des visas « de tourisme » à des gens qui ne sont manifestement pas des touristes, on supprime le droit d’asile, on met fin au regroupement familial, on supprime le droit du sol, on met fin au renouvellement automatique des cartes de séjour, on supprime les prestations sociales aux étrangers et on expulse les résidents illégaux. » — Robert Marchenoir
1. Fermer les frontières vous exposera à faire augmenter significativement la population étrangère illégale. Pas dans un rapport un à un, mais suffisamment pour créer davantage de couches paupérisées et d’instabilité sociale. Mettre en place une politique ferme de retour au bercail nécessite des coopérations internationales qui auront des contreparties avec les pays accueillant ces migrants en retour.
2. Les visas de « tourisme » sont assez inévitables et seront abusés ; il me semble plus malin de faire dépendre un visa de tourisme d’une caution morale de la part d’un national, et si le touriste n’est pas joignable ou repérable dans la nature, le national cautionnaire écoperait d’une pénalité conséquente. Et dans ce domaine, je souhaite continuer à accueillir des étudiants africains, donc je ne veux pas de politique binaire à ce sujet.
3. Je n’ai pas les idées très claires sur le regroupement familial, mais on peut faire des politiques pragmatiques comme au point 2 qui permettent d’éviter d’enfreindre abusivement certains « droits de l’homme » comme on dit de nos jours.
4. Le renouvellement des cartes de séjour, je ne connais pas bien. Mais cela dépend: renouveler automatiquement certains titres de séjour comme des cartes de résident permanent, c’est aussi un moyen viable d’éviter de donner la nationalité comme des carambars, pour reprendre votre propos. Il y a des équilibres à trouver.
5. Supprimer les prestations sociales aux étrangers me semble parfaitement irréaliste. C’est plutôt les prestations sociales tout court qu’il faut repenser ! En tout cas je serais viscéralement opposé à une société où on pratique ce type de discrimination. Et on a le droit de mettre en place des mécanismes pour être intraitable avec les abus ! Ce n’est pas interdit, non plus !
6. Expulsion des étrangers illégaux ? Cela nécessite des coopérations avec les pays qui les ré-accueilleraient. Il me semble qu’on le tente déjà et qu’on n’y arrive pas.
Personnellement, je préférerais une politique où on détruise une bonne fois pour toutes les ghettos actuels et où on garantit une forme de mixité culturelle sur le territoire. Contrairement aux idées reçues, cela ne nécessite pas le pullulement de HLM ou de logements sociaux, mais cela peut s’enclencher par des mécanismes de marché en « capitalisant » davantage les acteurs privés du logement, rendant les Français moins propriétaires et plus locataires, et en rendant responsables les acteurs privés de la répartition sur le territoire des locations en fonction de critères de déségrégation. Le but est surtout de casser l’isolationnisme culturel de certaines franges de la population pour qu’on garantisse au plus vite qu’on cesse de jouer éternellement le sketch de la post-colonisation-perpétuelle et le sketch de l’islamisme-révolutionnaire. Je serais un black ou un rebeu, personnellement, j’en aurais marre de ces deux sombres sketchs. Et sur ce point, qu’on ferme les frontières ou pas, peu importe: l’urgence me paraît patente.
(Notez que j’évite les liens, bien que ce ne soit pas l’envie qui m’en manque.)