Un président radio mais actif ?

Dès 7 heures du matin, j’ai écouté, sur France Inter, notre président.

Enfin, ce qu’il en restait au cours de ces deux heures avec de multiples interruptions dont toutes n’étaient pas nécessaires. Quitte à inviter François Hollande, on aurait pu lui laisser place nette, ce qui n’a pas été le cas et n’a pas été pour rien dans l’impression d’un dialogue décousu, fragmenté et, pour tout dire, décevant.

Mais le président de la République y a mis du sien. J’ai beau avoir tenté, avec le plus d’objectivité possible, de prendre la mesure de ses réponses, il a continué à m’apparaître, sur le fond, comme une personnalité intelligente, explicative, aimablement pédagogique, rarement désarçonnée – sauf une fois, on y reviendra – mais peu crédible dans ses engagements, guère convaincant dans son volontarisme et mal à l’aise pour justifier l’évolution de sa politique.

Certes il sait être à l’écoute des journalistes comme des auditeurs, il domine son énervement, il ne maltraite pas ses contradicteurs comme, parfois, son prédécesseur. Mais après ?

J’ai trop insisté sur la forme et la courtoisie en politique pour ne pas le créditer de cette urbanité républicaine mais cette dernière n’a de sens que si elle civilise un discours lui-même argumenté, cohérent, riche d’un avenir déjà programmé et intégré. Un discours rassurant non pas par des formulations vagues et généreuses mais grâce à l’affirmation claire de desseins et d’actions dont le citoyen aurait déjà dû constater la traduction dans le réel.

Denis Pingaud estime que les frémissements dans les sondages, qui sont tout de même très légers, seraient motivés par ce comportement patient et respectueux, par ses visites réussies dans la France profonde. Il me semble plutôt qu’outre les circonstances économiques extrinsèques qui les expliquent au moins partiellement, le retour de Nicolas Sarkozy, en ressoudant la gauche et en vivifiant un antisarkozysme de droite, les a principalement suscités (Libération).

Nous avons un président de la parole politique, morale et vertueuse mais celle-ci, aussi exemplaire qu’elle prétende être, ne tiendra jamais lieu de cet irremplaçable et singulier lien entre les Français et leur président : une parole qui est crue parce qu’elle a déjà démontré et qui donc apparaîtra comme un prélude à l’action de demain. Le futur semble hors de portée parce que le présent étouffe et n’offre pas d’issue.

Cette incarnation opératoire, on l’attend toujours.

Le seul moment où on a senti une minime irritation du président, et c’est symptomatique, provient du rappel par Thomas Legrand d’une affirmation durant sa campagne, selon laquelle il y avait évidemment plusieurs chemins possibles. Dont acte. Mais pourquoi prétend-il alors aujourd’hui qu’un seul est valable, le sien, alors que par ailleurs, nous promettant que cela marchera, il est incapable de nous dire pourquoi cela n’a pas marché depuis 2012, sauf à recourir, une fois de plus, au poids de l’héritage ?

Sa gêne vient du fait qu’il a pris un sens interdit et que par orgueil et idéologie, il se refuse à l’admettre. Le courage de son aveu social-démocrate n’a pas eu d’effets magiques : le réel n’a pas encore pris sa carte politique !

Peut-être convient-il d’admettre, à la décharge du président, qu’il s’inscrit dans un mouvement plus général qui met moins en cause la corruption des politiciens que leur impuissance. C’est ce que Frédéric Dabi a souligné et qui est très signifiant dans les récentes enquêtes d’opinion.

Cette impuissance, malgré la qualité technique de ses réponses et de ses commentaires, il l’a tristement manifestée sur France Inter.

Je continue à penser cependant que le tacticien François Hollande dispose encore de munitions dans sa besace mais le président, lui, malgré ce qu’il cherche à nous faire accroire, est sur une mauvaise pente.

Un président radio, certes, mais pas actif.

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  1. Je n’ai écouté le président de la République qu’un peu plus d’une heure et cela m’a suffi : la litanie des explications qui se voudraient « pédagogiques » finit par me déplaire au plus haut point. Je n’ai pas besoin que l’on m’explique jusqu’à plus soif ce que j’ai déjà compris depuis le début…
    Par ailleurs, cet exercice continue de dévaloriser la fonction présidentielle. Certes, Monsieur Hollande se situe dans la droite ligne de son engagement d’être un « président normal », c’est-à-dire en réalité un homme politique banal. Or la fonction présidentielle n’est pas banale. En outre, ce type d’explications revient de facto et constitutionnellement au Premier ministre, chef du gouvernement, puisque c’est lui qui gouverne et met en application les grandes orientations fixées par le président de la République.
    Enfin, ce long passage sur la radio publique précède l’ensemble des cérémonies de vœux présidentiels qui vont durer tout le mois de janvier. Nous sommes donc dans la même inflation de présence présidentielle que celle de son prédécesseur dont si je ne m’abuse Monsieur Hollande critiquait en son temps l’omniprésence médiatique. Quand il en use et en abuse lui-même, cela devient une activité parfaitement normale et justifiée… N’est-ce pas ce que l’on pourrait appeler l’inconséquence permanente de notre classe politique, essentiellement politicienne d’ailleurs ?

  2. Denis Monod-Broca

    J’ai eu l’impression, entre 7h et 9h, écoutant je le reconnais d’une horaire distraite France Inter, d’entendre une discussion du café du commerce entre consommateurs qui, à l’heure de l’apéro, égrènent des poncifs et refont le monde chacun à sa manière, sans que cela ait évidemment la moindre espèce d’effet sur le cours des choses…

  3. Au Maroc, j’ai appris le surnom de Hollande : « granulé » parce qu’il est gras, nul et laid. Français, cela m’aurait offensé, mais demande-t-on aux peuples d’être délicats alors que leurs dirigeants sont vulgaires ?
    De ma nièce au Cambodge « la France fait rire à Phnom Penh ».
    Alors, cher M.Bilger, avec toute l’empathie que vous suscitez, pourquoi perdez-vous votre temps à disséquer des propos de pure communication ? Je veux être réélu, je le veux, je le veux, je le veux. J’en prends les moyens, douceur, sourire, charme, promesses voilées, mais je m’en fiche, je veux être réélu, c’est tout.
    Tout le monde sait comment cela fonctionne, et la masse de lubrifiant nécessaire pour séduire le peuple timide, celui qui n’a pas lu Aron, ni Marx, ni Tocqueville, ni Benda, qui croit que les grands sont, au fond, soucieux de la Nation. Le seul correctif à apporter consiste dans le mélange entre l’effectivité des travaux accomplis et les moyens pour y parvenir. Tout gouvernement, au sens large, est apte à construire des ponts, ouvrir des chantiers, ce n’est pas difficile, seulement compliqué. Tout gouvernement n’est pas capable de s’affranchir des nuées de la politique d’idées pour s’engager, un moment, un moment seulement, sur la voie du pragmatisme. Bien sûr, cela peut conduire à des impasses, des échecs cuisants, de Gaulle en est l’illustration, quelquefois des laideurs ineffaçables, passons, mais le discours melliflue n’a jamais rien créé, l’archétype se lit chez Blum, entre autres, admirable commissaire de gouvernement, piètre chef de gouvernement, homme passionnant, politique exécrable.
    Que ce monsieur, président de la République, accepte de s’enfoncer dans ce rôle et, en outre, le surjoue, au point de susciter des critiques littéraires, engage à conclure que s’il réussit à duper, c’est que le peuple ne mérite pas la démocratie, s’il échoue, que la République est bien morte de misère physiologique, la démocratie, elle, étant déjà morte.

  4. Marc Ghinsberg

    « Un président radio, certes mais pas actif » dites-vous, cher Philippe. Permettez-moi, avec tout le respect qui vous est dû, de penser que votre goût du bon mot vous amène à dire des contre-vérités.
    On peut sans doute reprocher beaucoup de choses à François Hollande mais pas de ne pas être actif. Il a pris des mesures impopulaires en augmentant les impôts, il a fait passer la loi du mariage pour tous en s’aliénant une partie de la droite bien-pensante et aussi probablement une bonne partie des électeurs de confession musulmane. Il a fait voter tant bien que mal le CICE et le pacte de responsabilité par sa majorité, il a fait voter la réforme des régions, il affronte les corporatismes les plus conservateurs avec la loi Macron, il a fait passer la loi sur la transition énergétique sans polémique, ce qui en a occulté l’importance. Il faudrait continuer la liste sur le plan de la politique extérieure et des des interventions militaires.
    Bien sûr, on peut dire que tout cela est insuffisant et que les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances, soit.
    Mais vous le dites vous-même, le politique ne peut tout. Nous vivons dans une économie mondiale et libérale, avec 2000Mds € de dettes, un détail pour certains, une énorme contrainte dans les faits.
    Il existe bien sûr d’autres politiques possibles comme celle proposée par le FN ou celle proposée par le Front de gauche. Pour ma part je ne souhaite pas les expérimenter. Autrement n’est, hélas, pas forcément mieux.
    Alors oui, cher Philippe, nous avons un Président radio-actif et, pour filer la métaphore, je ne désespère pas que vous soyez irradié.

  5. Moins d’une semaine après ses voeux devant les téléspectateurs, M. Hollande est de retour sur les ondes d’une radio publique. Je prends au mot le jeu de mot : un président radio mais actif. La radioactivité donnerait-elle des idées au président et à son ministre de la Défense ?
    Aurait-il la nostalgie des déclarations de guerre de ses prédécesseurs socialistes Guy Mollet, François Mitterrand et Lionel Jospin ? Après l’Afghanistan, après les Républiques du Mali et de Centrafrique, vers quel pays les forces armées vont-elles converger ? Envisage-t-il de recourir à l’usage de l’armement nucléaire ?

  6. Bonjour,
    Franchement, un P.R. sur une radio à 7h du matin, ça ressemble à quoi ? A la France qui se lève tôt ?
    Le « mou » (ce n’est pas de moi), n’a pas encore compris qu’une majorité de Français sont prêts à encore un effort, pour le bien commun ? La démonstration étant désormais actée que faute « d’action » pesant sur le réel, ce P.R.n’a évidemment pas les qualités d’un chef d’ETAT. En attendant et de plus en plus faute de bancs : http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/la-ville-de-perpignan-supprime-des-bancs-publics-en-raison-de-nuisances/ar-BBhxnmE
    nous allons devoir attendre encore des mois debout, mais c’est toujours mieux que couché !
    Fermez le ban !
    [….un mouvement plus général qui met moins en cause la corruption des politiciens que leur impuissance.]
    Les tapis ont désormais bien plus que quatre coins, c’est désormais d’une véritable dentelle que leur pourtour est constitué. Ce matin j’ai relevé l’une d’entre elles :
    « Un scandale républicain est en cours à la fondation Foch de Suresnes. La fondation en principe reconnue d’utilité publique reçoit des dons et legs pour faire vivre l’hôpital. Elle a donné délégation de gestion à une association qui gère l’hôpital… »
    Pour plus d’informations : https://www.change.org/p/marisol-touraine-faites-cessez-ce-scandale-r%C3%A9publicain-%C3%A0-la-fondationfoch?tk=ht32CnhWGVThIp8KtThNFrtSfaYNQC4n2SWyXbYLr4o&utm_source=petition_update&utm_medium=email&utm_campaign=petition_message_notice
    Dénoncer cela ici aussi est-il possible ?
    Une piste pour un prochain billet de notre hôte : les arnaques de certaines fondations et/ou associations.

  7. Dès 7 heures du matin, j’ai écouté, sur France Inter, notre président.
    Non, ce n’est pas notre président !
    Ce personnage n’est que le président du régime qui a fait main basse sur la France !

  8. Michelle D-LEROY

    Je m’en serais voulu de m’être réveillé tôt pour écouter ce Président fade avec son ton monocorde, venu expliquer ses réformettes à la radio comme un vulgaire homme politique de second niveau, poussé par ses communicants qui ne savent plus qu’inventer pour le remettre en selle en vue de la campagne 2017.
    La fonction est galvaudée et dévalorisée, et ce n’est pas parce qu’il est poli et qu’il s’exprime dans un français châtié que les Français gobent ses explications fumeuses. D’autant que les Français qui lui ont posé des questions devaient être filtrés et triés sur le volet pour éviter de le ridiculiser, le contraire du but espéré par ses amis du cercle médiatique. Donc une opération de pub si bien orchestrée qu’elle sonnait faux par avance.
    Personnellement j’en ai marre d’être prise pour une idiote et de prendre tout ce qu’on me dit au pied de la lettre sur à peu près tous les sujets… et je ne suis pas la seule, car il faut mesurer la morosité ambiante et constater le désenchantement des Français ce matin pour comprendre que les tentatives orales et pédagogiques du Président ne convainquent absolument pas la majorité. Il faut lire les avis des internautes pour évaluer le degré d’insatisfaction, d’inquiétude et de détestation du plus haut personnage de l’Etat. On peut fermer les yeux sur cette désillusion, elle existe bel et bien.
    Toutefois, je pense personnellement, qu’avec toutes les divisions de la droite, il pourrait être réélu par défaut en 2017 et là continuerait notre long calvaire de déclin. Car je suis entièrement d’accord que les quelques points de mieux dans la cote de popularité de François Hollande ne sont pas dus à la perception d’une meilleure politique ou d’un nouvel élan mais uniquement au retour de l’ennemi politique N°1 : Nicolas Sarkozy… puisqu’il a commencé à remonter dès l’arrivée de celui-ci à la tête de l’UMP.
    Tout Français de bon sens n’a pas besoin de pédagogie, de paroles, de pommade, de l’optimisme même pas communicateur du Président, il veut des actes, un cap, de grandes mesures cohérentes et égalitaires, une grande réforme de la fiscalité pour plus de justice devant l’impôt, de la fermeté pour l’école et la justice, des mesures efficaces pour la santé et la médecine. Fatigués par les paroles, les Français de bon sens veulent des actes, et des actes d’envergure, pas de la poudre aux yeux avec des lois qui n’améliorent pas leur vie quotidienne ni leur pouvoir d’achat, des lois sans avenir pour eux et leurs enfants. Régulièrement on entend des artistes nous faire la leçon sur une France où il fait bon vivre, mais le Français lambda n’a pas l’impression de vivre dans le même monde, avec le même train de vie, c’est peine perdue.
    Ils souhaitent aussi plus de pragmatisme et de réalisme, car il ne suffit pas d’évoquer les dangers graves qui nous entourent, là encore ils veulent des prises de position fermes, ce qui n’empêche pas l’humanité, pendant qu’il en est encore temps… car la crise identitaire, ce n’est pas une vision de quelques réacs, c’est aussi une réalité criante et qui existe même si les problèmes sont occultés et masqués.

  9. Je suis un des 60 millions de Français qui n’écoutent jamais France Inter, dernier bastion de la gauche bien-pensante.
    Avoir choisi cette radio est déjà un signe de repli communautaire : les fonctionnaires, les retraités indécrottablement de gauche, instituteurs, personnel hospitalier, tout Bercy, bref, un monde à part qui n’existe que par statut et non par compétence, une sorte de noblesse d’Empire qui nous ruine.

  10. cactus singing in the train

    Excellent comme d’habitude ! Your Way, by the Way !! But no video to kill the radio star…

  11. Bonjour Philippe Bilger,
    « Peut-être convient-il d’admettre, à la décharge du président, qu’il s’inscrit dans un mouvement plus général qui met moins en cause la corruption des politiciens que leur impuissance. C’est ce que Frédéric Dabi a souligné et qui est très signifiant dans les récentes enquêtes d’opinion. »
    Cela fait déjà pas mal d’années que le pouvoir politique, de quelque bord que ce soit, n’a plus les manettes de l’économie de notre pays. Ce sont les multinationales et la haute finance qui sont à la manœuvre et décident de la croissance, de l’emploi, de notre pouvoir d’achat.
    Si Nicolas Sarkozy avait été réélu, mis à part quelques réformes d’ordre sociétal comme le mariage pour tous, les choses en seraient exactement au même point : croissance en berne, courbe du chômage qui grimpe inexorablement et ce serait donc lui « Sarko » qui serait sous le feu continu des critiques des médias.
    Seul le style change, ainsi que vous le faites remarquer. François Hollande s’exprime dans un style présidentiel, ce que son prédécesseur n’a jamais réussi à faire sauf bien sûr quand il récitait les discours de sa plume favorite Henri Guaino.
    Alors, que François Hollande soit un actif de la radio certes. Le jeu des questions-réponses est un exercice qu’il maîtrise plutôt bien. Mais il faut reconnaître que du côté de l’opposition les isotopes en matière d’idées vraiment réformistes ne sont pas vraiment violents sauf bien sûr pour de la critique négative, bref de la politique politicienne sans véritables propositions concrètes.

  12. Je n’ai pas regardé les vœux à la télé. Je n’ai pas écouté France Inter ce matin. « Moi président normal » occupe simplement un poste dans l’organigramme. Il n’est pas le souffle dont a besoin la France. Il fait trop d’erreurs depuis son accession. Il a mis la France sous l’éteignoir. On ne croit pas en lui.

  13. Actif en paroles mais inactif en réformes de fond. Il veut être jugé sur ses actes et bien attendons les actes concrets et leurs résultats. Pour l’instant, grand diseur, petit faiseur.

  14. Jean le Cauchois

    En lisant le billet du jour et ses premiers commentaires, et aussi les derniers du billet précédent, j’ai fait un rêve : une émission/débat sur une grande chaîne de télévision avec le président et Jean Tirole. Je me souviens qu’en octobre dernier, dès que cet économiste peu connu du grand public a été nobélisé, François Hollande et Manuel Valls sont venus nous vanter la richesse de la France, ses chercheurs compétents, mondialement reconnus… Alors, application pratique = le président + le grand économiste nous parlant de l’économie du pays librement, ouvertement, sans Valls et sans Pujadas, même si l’émission est un peu préparée pour passer à une heure de grande écoute. Avouez que cela aurait de l’allure et pourrait réconcilier les Français avec la politique. Je verrais bien Catherine Nay et Hélène Pilichowski, la cousine éloignée du président, très bonne journaliste économique, pour cadencer et enrichir le débat… Et puis je me suis dit : « Pourquoi ça ne se fait pas, pourquoi ça ne peut pas se faire, pourquoi ça ne se fera pas ? » La réponse est simple : dans sa première interview, interrogé sur la situation de l’économie du pays, Jean Tirole a déclaré, entre autres : « A force de trop protéger les salariés on ne les protège pas du tout ». Toutes les astuces de communication moderne du président et de son Premier ministre butent et buteront sur le problème majeur de l’organisation de l’emploi en France. Le reste, tout le reste, reste dépendant de ce problème typiquement français.

  15. Xavier NEBOUT

    @fugace
    Avec les détournements de fonds publics par subventions aux associations de copains, on peut prévoir, en étant très modéré, de doubler le nombre de places en prison.
    Mais si P. Bilger mettait le doigt là-dedans, on monterait un traquenard au « traître génétique » pour le faire disparaître des écrans.
    D’ailleurs, il faudrait qu’il commence par mettre les magistrats complices par inaction en cause alors que tout le monde sait bien que si la Cour des comptes devait poursuivre comme elle en a le pouvoir, elle disparaîtrait du jour au lendemain.
    Faut pas rêver, vous vous croyez où ?

  16. Florilège du billet –entre guillemets– :
    « Dès 7 heures du matin, j’ai écouté, sur France Inter, notre président »
    –(Parlez pour vous. Si c’est votre président, celui pour qui vous avez voté, ce n’est pas le mien CAR je n’ai pas voté pour lui…)
    « Bien sûr il ne maltraite pas ses contradicteurs comme, parfois, son prédécesseur » (ouf ça aurait manqué ce petit coup de patte en passant, et comme dirait Sarko, « ça ne mange pas de pain » ;-))
    Nous sommes dans la même inflation de présence présidentielle que celle de son prédécesseur dont, si je ne m’abuse, Monsieur Hollande critiquait en son temps l’omniprésence médiatique (dixit Robert ce 05 janvier 2015 à 11:45)
    « Nous avons un président de la parole politique, morale et vertueuse » (MDR= mort de rire. Franchement.. 🙁
    « Je continue à penser cependant que le tacticien François Hollande dispose encore de munitions dans sa besace » (encore MDR, excusez-moi :-D)
    Je n’ai pas écouté Moi je mais j’ai bien retenu le concept : « Dites-moi de quoi vous avez besoin je vous dirai comment vous en passer » ;-))

  17. @ Achille
    Eh oui c’est la que le bât blesse, le pouvoir politique n’a plus guère la main. Et la croissance ça ne se décide pas, ça se constate ! Par contre ce pouvoir a les moyens de faire baisser la dépense publique et dans cet exercice il n’a aucun courage car c’est trop impopulaire et ça ne rapporte pas de bons suffrages, bien au contraire.

  18. Alex paulista

    On dit que les hommes politiques n’ont plus de marges de manœuvre et c’est probablement assez justifié.
    Mais le problème numéro un est le chômage et presque tous les membres du gouvernement n’ont jamais travaillé que dans la politique ou les emplois publics. Même Macron a plutôt travaillé à monter des financements entre investisseurs institutionnels.
    C’est un peu comme à la CGT, dont le chef a perdu toute connexion avec la base au point de se faire payer des indemnités de licenciement lorsqu’il est promu de l’échelon régional au national.

  19. Pas de note pour le président de gauche, puisque c’est ainsi qu’il se définit lui-même, il paraît que les mauvaises notes démoralisent les mauvais élèves. Encore que ce mauvais soit toujours content de lui et ignore le doute, surtout quand il se trompe.
    En cela il est un adepte de Saint Augustin qui disait : « Si fallo, sum », c’est-à-dire « si je me trompe je suis ».
    Hollande faisant sienne cette formule montre ainsi qu’à gauche, on n’est pas nécessairement adepte de Descartes, et de sa rigueur logique.
    Il a même eu la franchise ou le cynisme d’avouer qu’il ignorait où menait son chemin.
    La « fuzzy logic » ou logique floue est largement utilisée en informatique industrielle, je découvre qu’elle l’est également en politique.
    N’attendant rien de Hollande, je ne peux donc pas être déçu par ses propos pré-électoraux.
    Par contre il y a une remarque qui revient de façon récurrente chez lui, et qui m’agace profondément.
    Il ne cesse de vanter les valeurs républicaines, ce qui ne me gênerait pas s’il ne les confondait pas avec les valeurs de gauche. Il ne cesse également d’accuser ceux qui ne pensent pas comme lui de mettre en péril la République.
    La République au-dessus de tout, en quelque sorte.
    Il faudrait peut-être expliquer à ce mauvais élève de l’ENA que la République n’est qu’une des institutions possibles par lesquelles existe la Démocratie.
    Et lui expliquer, puisqu’il a oublié, ou pas suivi ses cours d’histoire, que la Démocratie peut aussi se manifester sous d’autres formes que la République.
    Par exemple une monarchie constitutionnelle comme la Grande-Bretagne, une Confédération comme la Suisse avec sa démocratie directe, toutes formes où le peuple n’est certainement pas plus oppressé qu’en France.
    Alors qu’importe une République de gauche si la Démocratie est sauve.
    Car c’est la Démocratie qui est première, les institutions ne sont là que pour la mettre en œuvre.

  20. Cirsedal radieux actif

    Allons bon !
    Radio… actif ? Et toile à matelas…
    Alors, allons-y : « il se croyait alpha, on le vit bêta, il finira gamma » (pour les connaisseurs des radionucléides…).
    … »il passe à la radio mais rayonne-t-il ? »
    … »question radio, il excelle au rayon X » (allusion à dames Ségolène, Valérie, Julie et les autres…).
    Mutatis mutandis : « un avocat GENERAL mais CIVIL » ?

  21. Aujourd’hui ce billet flirte avec le grandiose et le téméraire.
    « …Comme une personnalité intelligente, explicative, aimablement pédagogique (…), peu crédible dans ses engagements, guère convaincant… »
    En fait, un voyageur de commerce à l’ancienne qui aurait du mal à vendre des aspirateurs désuets, en faisant du porte-à-porte.
    « …par ses visites réussies de la France profonde »
    Voilà c’est exactement cela, le voyageur de commerce qui sillonnait la France pour vendre un matériel dont nul n’avait besoin.
    « …qui met moins en cause la corruption des politiciens que leur impuissance »
    L’impuissance est tellement incommensurable, que de fait, la corruption l’est aussi, juste derrière seulement.
    « …tacticien… »
    Donc si je comprends bien, volontairement, il n’a pris que des nuls : J. Cahuzac, A. Morelle, K. Arif, F. Lamdaoui, enfin toute une guirlande, dans le seul but de mieux rebondir et nous présenter l’excellence. Il fallait y penser ! Chapeau !
    Bien sûr il a fait exprès de se tromper aussi sur l’inversion de la courbe du chômage, ainsi que sur le retournement économique, pour mieux nous éblouir. Quelle intelligence suprême !
    Pour nous fournir dans une dernière ligne droite une République exemplaire, des comptes publics excédentaires… et de la pluie qui mouille. Il fallait y penser !
    Sacré stratège !
    Allez une petite dernière pour la route relevée par Orange en ligne ce matin, citant FH : « Un chemin c’est là où il conduit. »
    Belle « raffarinade » écrivait ce dernier billet, que ne renierait pas l’auteur de ce type de réflexion.
    Sacré Raffarin, euh… FH.
    Les munitions, of course – aurait peut-être dit W. Churchill -, en l’occurrence ne peuvent être que mouillées.

  22. Bonsoir Monsieur,
    Je vous admire pour votre courage et votre ténacité.
    Après le premier échec de deux ans et demi, voici la version n° 2 tenue par notre Président F.H. sur France Inter le 4 janvier 2015.
    Option Nouvelle Version Edulcorée sur Radio-Ré-activée : « ON VERRA »
    Ceux qui n’ont pas encore perdu l’esprit ne peuvent rêver d’un quelconque changement positif pour la France. Ca prendra encore de très longues années. Le discours de F.Hollande était soit rapide, mais seulement pour son image personnelle d’un Président qui se veut normal et déterminé, qui doit convaincre ? Ce n’est que de la poudre aux yeux dorée volatile.
    Pour ce qui est de la seconde version, F. Hollande n’a pas voulu expliquer les raisons de son échec cuisant parce que le monde de la Finance lui a miné son chemin qu’il a pris à sens unique. Il s’est fait piéger et par ricochet nous subissons les conséquences dramatiques. Mais, chut !! Bercy, la FMI et la BdF ne sont pas au courant…
    Je ne fais pas de politique, mais ce que je découvre chaque jour me donne la nausée.
    Merci de me lire.
    Respectueusement

  23. calamity jane

    @Cirsedal
    Vous oubliâtes Anne ! Ce qui nous donne Ségolène, Anne, Valérie, soit SAV Julie… (Papili va encore me faire les gros yeux)

  24. Bonjour,
    @ Xavier NEBOUT
    […tout le monde sait bien que si la Cour des comptes devait poursuivre comme elle en a le pouvoir…]
    Sans doute voulez-vous évoquer la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF), Institution associée à la Cour des comptes, mais bien une juridiction financière distincte de cette dernière.
    Les particuliers ne pouvant bien évidemment pas saisir directement la CDBF, sauf pour des faits relatifs à l’inexécution de décisions de justice les concernant.
    Pour info,
    file:///D:/(D)%20Mes%20documents%20au%2019%2002%202012/Downloads/CDBF_rapport_activites_2012.pdf
    s’agissant de l’énorme travail accompli, le niveau des sanctions prononcées en 2012 sont riches d’enseignement. Le ratio des moyens mis en œuvre vs des résultats obtenus seraient intéressant à produire, car très riches d’enseignements assurément.
    Les procédures ayant été j’imagine, scrupuleusement appliquées et suvies, à savoir (copié collé) :
    La procédure
    1ère étape : le déféré au Procureur général peut décider de classer le dossier ou de poursuivre ;
    2ème étape : dans le cas ou le Procureur général décide de poursuivre il prend un réquisitoire, c’est-à-dire qu’il saisit le président de la CDBF qui ouvre alors l’instruction de l’affaire. Cette instruction est confiée à un rapporteur. Ce dernier est nommé par arrêté du Premier ministre sur proposition du président de la CDBF. Il est choisi parmi les membres du Conseil d’État, de la Cour des comptes, des cours administratives d’appel, des tribunaux administratifs et des chambres régionales des comptes ;
    3ème étape : la remise du rapport d’instruction au parquet. Ce rapport est établi par le magistrat instructeur de façon indépendante après audition des personnes mises en cause. Au vu du rapport, le Procureur général peut, soit classer l’affaire, soit décider de poursuivre l’instance ;
    4ème étape : la décision de poursuite. Dans cette hypothèse le dossier est communiqué pour avis au ministre directement compétent. Il est aussi adressé au ministre chargé des finances. Dès que les ministres ont rendu leur avis, ou que le délai de réponse est écoulé, Le procureur général prend une décision de renvoi devant la CDBF. Il peut également décider de classer l’affaire ;
    5ème étape : L’audience publique. Elle intervient deux mois au moins après la décision de renvoi. La personne renvoyée peut prendre connaissance du dossier et produire un mémoire en défense, si elle le souhaite. Elle peut se faire assister par un avocat ou un conseil de son choix. Au cours de l’audience la CDBF interroge les prévenus et les témoins éventuels. Cette séance est suivie d’un délibéré puis de la rédaction de l’arrêt ;
    6ème et dernière étape : la lecture publique du jugement et le cas échéant une publication au Journal Officiel.
    Bonne lecture.

  25. @giuseppe
    En beaucoup moins bon il aurait pu être le vendeur de parapluies des « Galettes de Pont-Aven », petit voyageur de commerce et frasques amoureuses…

  26. @ Jabiru | 05 janvier 2015 à 20:19
    « Par contre ce pouvoir a les moyens de faire baisser la dépense publique et dans cet exercice il n’a aucun courage car c’est trop impopulaire et ça ne rapporte pas de bons suffrages, bien au contraire. »
    Certes, mais la courbe de la dette publique sous le mandat de Nicolas Sarkozy n’a pas baissé non plus. On peut même dire qu’elle s’est envolée. Il faut bien acheter la paix sociale, mais elle commence à nous coûter très cher.

  27. Cher Philippe,
    Merci pour ce moment radio.
    Qui dit radio, dit morse.
    Pas d’amorce, pas de force.
    Rien que de l’amorphe.
    Silence radio.
    Pas de forme. Le flou, le vague, le dit vague.
    On en a marre de ce mec-là, complètement gaga.
    Il est embué du cerveau, à côté de ses chaussures,
    sur une autre planète ce mec-là !
    Quelle différence entre un réveil avec Mort Shuman
    et la propagande hollandaise ?
    Le premier réveille et l’autre vous plonge dans le brouillard,
    dans la torpeur, vous plombe la matinée.
    « Allo, Papa Tango Charlie »
    « Allo, Papa Tango Charlie
    Répondez, nous vous cherchons
    Allo, Papa Tango Charlie
    Allo, Papa Tango Charlie
    Vous vous dirigez plein sud
    Vers le triangle des bermudes
    Ici, Papa Tango Charlie
    Je vous entends très bien
    Ici, Papa Tango Charlie
    Me laisserez-vous enfin
    Je n’ai plus besoin de vous
    Je vole par vent debout
    Je vais noyer ma solitude
    Dans le triangle des Bermudes
    Allo, Papa Tango Charlie
    Allo, Papa Tango Charlie
    Répondez, nous vous cherchons
    Allo, Papa Tango Charlie
    Allo, Papa Tango Charlie
    Vous n’allez pas d’habitude
    Vers le triangle des bermudes
    Ici, Papa Tango Charlie
    Je vous entends déjà moins bien
    Ici, Papa Tango Charlie
    Auriez vu compris enfin
    J’ai perdu celle que j’aimais
    Je ne la retrouverai jamais
    Je vais noyer ma solitude
    Dans le triangle des Bermudes
    Allo, Papa Tango Charlie
    Allo, Papa Tango Charlie
    Répondez, nous vous cherchons
    Allo, Papa Tango Charlie
    Allo, Papa Tango Charlie
    Vous perdez de l’altitude
    Sur le triangle des bermudes
    Ici, Papa Tango Charlie
    Je n’entends cette fois plus rien
    Ici, Papa Tango Charlie
    Vous m’avez laissé enfin
    Mon avion est comme fou
    Moi je me moque de tout
    Je vais noyer ma solitude
    Dans le triangle des Bermudes
    Allo Papa Tango Charlie
    Allo Papa Tango Charlie
    Répondez, nous vous cherchons
    Allo Papa Tango Charlie
    Allo Papa Tango Charlie
    Pas de réponse sur latitude
    Du triangle des bermudes
    non, non, non ….
    yeh, yeh, yeh, …. »
    françoise et karell Semtob

  28. Ellen, je trouve votre billet intéressant mais ma curiosité n’est pas satisfaite. Si je peux me permettre, que voulez-vous dire exactement en faisant allusion au monde de la finance qui a miné le chemin à sens unique du Président ? Et la Banque de France, le FMI et Bercy sont au courant et se taisent à quel propos ?

  29. La dame aux cheveux ondoyants venue d’Égypte le chantait alors que je n’étais qu’un petit bout en robe de chambre : « Paroles… Paroles… »
    Nous étions à l’aube du premier choc pétrolier et maintenant, au coeur d’une nouvelle crise économique qui leur passe très au-dessus du cerveau, que peuvent proposer nos politiques à part : « Paroles… Paroles… » ?

  30. @Marc Ghinsberg
    « On peut sans doute reprocher beaucoup de choses à François Hollande mais pas de ne pas être actif. Il a pris des mesures impopulaires en augmentant les impôts… »
    C’est justement cela qui lui est reproché, c’était la bêtise suprême qui a voulu que Hollande et ses électeurs fassent ce choix. Il faut baisser les dépenses.
    Les socialistes français ont détruit la confiance des investisseurs français et étrangers depuis l’ISF, les insultes contre les patrons, la taxe à 75% ont réussi à faire passer en 2013 les investissements étrangers à 4 milliards contre 60 avant. Ça plaît aux imbéciles.
    La dette de la France n’est pas de 2000 milliards mais de 4000.
    Les syndicats, les associations bidon, les acteurs (exemptés de la taxe à 75%), les fonctionnaires, les emplois fictifs, vont continuer à piller la France jusqu’à la fin mais nous en sommes très proches maintenant.

  31. Frank THOMAS

    Je ne dirai rien du fond : aussi bien n’y en a-t-il pas.
    Quant à la forme… c’est le français le plus plat, le plus pauvre en vocabulaire qu’un président de la République ait jamais pratiqué.
    Aucune liaison, mais partout d’affreux hiatus (comme « c’est une » prononcé « céune »), et des fautes de syntaxe en veux-tu, en voilà. Calamiteux.

  32. A propos de la radiographie de Hollande (je ne dis pas FH parce que sans dent ça fait « fâche » :-D)
    « Suivant à la réflexion l’exemple de son illustre prédécesseur dont il ne se privait pourtant pas dans le passé de dénoncer l’omniprésence médiatique. Non sans talent en effet, il n’a rien dit » (Philippe Tesson)
    Ceci dit puisque Monsieur Hollande est visiblement en campagne, est-ce que toutes ses interventions médiatiques et déplacements coûteux vont être comptabilisés dans ses temps de paroles et ses comptes de campagne ?
    Je vous rappelle que certaines interventions hors campagne de Sarkozy lui ont été comptabilisées en temps de parole, et facturées !
    J’dis ça j’dis rien ;-))

  33. Rappel important !
    Après la bûche de Noël, fête chrétienne, voici donc la galette des Rois…
    Aujourd’hui mardi 6 janvier c’est l’Épiphanie.
    Une fête chrétienne symbolisée par la fameuse galette des Rois que l’on peut trouver depuis plusieurs jours déjà dans toutes les boulangeries.
    Finalement j’ai bien choisi la meilleure religion qui existe sur notre planète : la CHRETIENTE !
    Pour les poissonnières chrétiennes, il faudra attendre le 1er avril. La France aura connu ses heures les plus sombres avec la gauche au pouvoir et le pire président socialiste aux commandes de notre pays.
    Seul, Sarkozy restera dans l’histoire comme le chef d’Etat le plus actif, le plus direct, le plus humain, près des gens, franc-parler, émotif et sensible, sans cesse sur le métier il remettait son ouvrage, s’il échouait, il se relevait, se remettait au boulot ; européen, mondialiste, c’est le seul vrai Président qui a dépoussiéré ce pays endormi, frileux, sclérosé par les règnes successifs de ces rois fainéants qui l’ont précédé…
    On cite comme grands hommes : Napoléon, de Gaulle, etc. On pourra rajouter, et loin au-dessus de la mêlée : M. Sarkozy !

  34. François Hollande commet une grave erreur.
    Il songe à sa réélection grâce à une France des années 1975-2002 qui n’existe plus.
    Le chiraquisme est mort, et ce n’est pas de flatter le cul des vaches à Aurillac ou de donner des coups de menton dans le désert par notre ex-AOF qui suffiront à le faire réélire.
    Kif-kif pour Juppé qui nous ressort un pompidolisme en loden que seul Franz-Olivier Giesbert vénère.
    La France chiraco-pompidolienne est morte, et il n’y a plus que les merveilleux films de Louis de Funès pour nous consoler.
    Au-delà des mimiques de de Funès, ses films sont un véritable reportage sur une société equilibrée où tout semblait fonctionner normalement, le patron était normal, l’employé était normal, le chauffeur pouvait être juif, bref un monde normal.

  35. « Dès 7 heures du matin, j’ai écouté, sur France Inter, notre président. »
    Ah, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour être un chroniqueur politique sérieux ! Vous devriez embaucher une stagiaire pour vous préparer des fiches…

  36. Hier j’écoutais un quintet de salon discourir sur FH. J’ai cru rêver, complètement déconnectés des Français. Seul Yves Thréard a pointé du doigt les baisses essentielles telles que le pétrole et les taux qui auraient dû profiter à l’économie française. Il voulait en venir je suppose, au fait que le vrai moteur c’est le pouvoir d’achat, je suis bien d’accord avec lui.
    Un ange est passé quand Catherine Nay de nous expliquer, le plus sérieusement du monde, que notre salut passe par « l’électrification de l’Afrique. » Oui, mais quand ? A la Saint-Glinglin, sans doute. Il paraîtrait que J-L Borloo s’ y active. Bien du courage à lui cinquante années après le colonialisme passé, la lumière n’a pas encore jailli…
    Monsieur Heyer l’économiste OFCE consulté a ramené un peu tous les intervenants à une juste proportion des choses, même 1% de croissance n’y fera rien.
    Les frémissements attendus ne seront que du vent, et F. Hollande a du souci à se faire. Les Anglais disent pour le rugby, « no scrum no win ». Pour le Président actuel, les citoyens actuels vont pouvoir lui rappeler, « pas de pouvoir d’achat, pas de PIB efficient ! » Et là on n’est plus dans l’arène d’un stade. Et les spectateurs sont las d’attendre devant tant de lenteur et aussi peu d’engagement.

  37. Chère Lucile,
    Si vous relisez soigneusement mes mots, il a été dit : « mais ils ne sont pas au courant ». S’il vous plaît, soyez aimable de ne pas déformer et rajouter ce qui n’a pas été écrit.
    En bref, ceci veut dire que si F. Hollande n’avait pas gouverné aussi mal, la France ne serait certainement pas en miettes comme elle l’est depuis sa prise de pouvoir.
    Ayez une bonne journée Madame.

  38. @ Jean-Marc | 06 janvier 2015 à 09:50
    « La dette de la France n’est pas de 2000 milliards mais de 4000. »
    Il faudrait éviter de raconter n’importe quoi. On est sur un blog sérieux ici.

  39. sylvain 6.1.15 12.01
    La galette des Rois vous a étouffé LOL, la chrétienté n’est pas une religion ! Vous avez raison sur un point, la galette des Rois dans sa forme la plus grasse, la frangipane, la seule LOL, est un étouffe-chrétien !
    Vous le seul à encore défendre Sarkozy comme vous le faites, vous lirez sans aucun doute le livre à paraître « Même les politiques ont un père », qui développe ce qui le fait courir, ce qui est son moteur !

  40. Curieuse calamité qui s’acharne sur François Hollande : dès qu’il s’exprime Jacques Chancel décède…
    Jacques Chancel est le frère jumeau de Hollande, la rhétorique à deux balles : « alors c’est quoi la vie ? », « alors c’est quoi la mort ? », « alors c’est quoi, quoi, quoi ? »
    Avec sa voix suave et les jingles France Inter il aurait pu demander à son invité « et mon cul c’est du poulet ? » sans qu’aucun auditeur ne le remarque. Je ne faisais la sieste qu’avec Jacques Chancel. Sommeil profond assuré.

  41. @sylvain
    Peut-être bien que le chapeau de l’empereur ou le képi du général seraient un peu larges pour la tête de votre protégé. J’ai voté pour lui en 2012 mais il y a de fortes chances pour que 2015 soit pour lui une réédition des 100 jours avant l’exil définitif. Difficile de remonter un escalier quand on a trébuché sur la première marche d’un éventuel retour.
    Le dernier carré des grognards sortira alors les mouchoirs.
    Waterloo morne plaine !

  42. Daniel Ciccia

    Bonjour,
    J’éprouve une grande peine à le voir dans cette impuissance. Je me souviens de l’homme qui, au plus fort de la contestation du gouvernement de M. Juppé, interpellait la majorité d’alors en lui professant que la démocratie n’était pas le problème mais la solution.
    Il découvre, dans la clé de voûte institutionnelle où se situe son pouvoir, comment la démocratie s’est nouée elle-même et divisée en forces inextricables et qui ont rarement été aussi incompréhensibles et sujettes à des ralliements inattendus (le nouveau Charles de Gaulle, Nicolas Dupont-Aignan, approuve Siriza).
    Je n’ai pas suivi l’intégralité de l’interview de M. le président de la République, mais constaté (je n’en suis pas sûr) qu’il avait commis un petit lapsus en assurant que la loi Macron n’était pas pour aujourd’hui ou demain mais « pour le siècle prochain ».
    Il m’a semblé que nous y étions déjà, à moins que cette loi visât 2015…
    Tout à l’heure, j’ai entendu au cours d’une audition sur l’avenir de nos institutions, un professeur de Polytechnique, assurer et soutenir que « Démocratie représentative était au mieux un oxymore ».
    Un professeur de Polytechnique !! J’en reste interdit.
    Que deviennent, que deviennent, les valses de Vienne.
    Gaudeamus igitur !
    Je retourne, en pur cancre, à Jules Barbey d’Aurevilly : A côté de la grande histoire.
    Mon dieu, quelle tragédie !
    Bien à vous.

  43. Michelle D-LEROY

    « Pour l’instant, grand diseur, petit faiseur. »
    dixit Jabiru
    Le Président Hollande, c’est exactement cela.
    Et malheureusement qu’on soit journaliste politique ou manant, on n’attend absolument pas la même chose du chef de l’Etat. Nous vivons sur deux planètes différentes.
    Hier en écoutant LCP, C dans l’air ou un débat entre journalistes sur i-Télé, j’étais hallucinée en entendant les journalistes commenter l’interview de France Inter. Chacun de ces gens-là était ravi de débattre sur la prestation, la stratégie politique et la préparation à la présidentielle 2017, François Hollande visant à prendre ses rivaux de vitesse. Un régal pour eux de commenter les manoeuvres hollandaises sans se préoccuper des problèmes du pays que l’on aurait pu croire accessoires.
    Or, les Français, en général, qui souffrent horriblement de la crise, des hausses d’impôts, du chômage, du mal-logement, de l’angoisse de l’avenir et des effets de la mondialisation, d’un pouvoir d’achat à la baisse, ont-ils le même ressenti à l’issue de l’émission ? Pour l’instant ils s’en moquent bien de l’élection présidentielle de 2017, dans trente mois. Ils veulent du concret, maintenant… surtout que le « changement c’est maintenant » ! Enfin c’était.
    Un décalage absolu, deux mondes antinomiques, l’un écoute le Président et s’amuse de sa prestation comme d’un jeu et l’autre qui ne voit pas d’issue à ses misères, petites ou grandes. Un remake de 1789 avec un Louis XVI cultivé mais pataud (FH), ses courtisans (les journalistes) et un peuple en pleine paupérisation, ignoré et méprisé. En tout cas tous les ingrédients sont réunis pour faire monter la colère des Français.
    On peut donc commenter jusqu’à plus soif les paroles de ce Président poli, courtois et cultivé à l’inverse de son prédécesseur sans doute moins hypocrite… seuls les actes éventuels à venir seront jugés à leur juste valeur. Attendons au cas où…

  44. @Marc Ghinsberg
    Oui ça ne veut sans doute rien dire ! Comme PISA ne voulait rien dire sur le niveau de l’éducation en France.
    Votre article du Monde cherche surtout à prouver que l’attractivité de la France a baissé avant Hollande (on retrouve le discours du nul « j’ai trouvé la France dans cet état je n’y suis pour rien », bien qu’il vive de ce pillage depuis quarante ans et envisage de toucher 30 000 euros par mois de retraite par la suite).
    Les présidents des sociétés étrangères ont donné l’alarme en décembre 2013, leurs maisons mères leur ayant signifié qu’elles ne souhaitaient plus investir en France (mais ça ne veut rien dire non plus).
    Maintenez vos 2000 milliards sauf que le contribuable est endetté de la dette de l’Etat + la dette des collectivités + les retraites des fonctionnaires non financées= 4000 milliards , un jour vous le comprendrez peut-être.

  45. @Savonarole
    Au-delà des mimiques de de Funès, ses films sont un véritable reportage sur une société equilibrée où tout semblait fonctionner normalement, le patron était normal, l’employé était normal, le chauffeur pouvait être juif, bref un monde normal.
    Un monde normal, sans tous ces déséquilibrés qui semblent avoir subitement jailli d’une boîte comme des diables…

  46. La dette publique française, au sens de Maastricht, a été estimée pour 2014, donc 4 trimestres, donc pas encore évaluée, à 2100 milliards d’euros, soit 95,2% du PIB.

  47. @giuseppe
    « Hier j’écoutais un quintet de salon discourir sur FH. J’ai cru rêver, complètement déconnectés des Français. Seul Yves Thréard a pointé du doigt… »
    Je ne sais ce qu’espère Yves Thréard comme évolution de carrière, mais on note qu’il est toujours d’accord avec le dernier pompeux cornichon de gauche qui a parlé. Toujours d’accord avec le grand vizir Roland Cayrol. Jamais d’accord avec la Nefertiti de droite, Catherine Nay, qui fait pourtant plus Figaro que nature.

  48. Finalement j’ai bien choisi la meilleure religion qui existe sur notre planète : la CHRETIENTE !
    Nous voilà bien. Et maintenant Sylvain nous confond chrétienté et christianisme. Il doit lire autant de livres que son idole, le mari de Carla. Pourtant j’envie Sylvain, étant presque le seul à exprimer ici une admiration, certes déraisonnable, envers un homme politique. François Hollande se fait casser par tout le monde alors que le brave ne fait que répercuter avec labeur ce qu’il a appris lorsqu’il avait une vingtaine d’années et s’habillait déjà comme un vieux. Il m’arrive d’éprouver de la pitié pour notre président, je ne devrais pas le dire.
    Tout comme j’en éprouverai si Nicolas se fait rétamer une fois de trop en 2017. Quel bel animal politique il fut, crénom ! Bon, je retourne à mon Histoire, son souffle qui décoiffe mais n’assèche pas.

  49. Ellen, il n’y avait aucune critique de ma part et je n’avais pas l’intention de déformer vos propos, veuillez m’excuser si je l’ai fait ! Je me demandais si vous pensiez que c’étaient le FMI et la Banque de France qui avaient saboté la politique de Hollande. Je me suis trompée, j’ai mal interprété les points de suspension. Nous sommes d’accord sur le fond, et je vous remercie de m’avoir répondu.

  50. Pour parler de la dette et pour faire simple :
    – Définir quelle dette donc son périmètre.
    – Dette d’Etat :
    En cours détaillé des BTF au 30.11.2014 : 186 094 000 000
    A moyen et long terme au 30.11.2014 : 62 298 056 100
    Dette négociable au 30.11.2014 : 1527 494 342 507
    Bien sûr on peut aller plus loin, mais surtout que cela ne vous coupe pas l’appétit.
    Pour les fondus de chiffres il y a l’Agence Française du Trésor, pour les fans des économies écouter Agnès Verdier-Molinié, et pour les sans dents malheureusement, le plus désespérant pour soi-disant la 5ème puissance mondiale, il n’ y a plus rien à compter.

  51. Curieux, même ici il n’y en a pas deux d’accord sur le montant de la dette…
    Afin que nul ne meure idiot, la dette c’est rouler en Jaguar quand on devrait rouler en 4 chevaux Renault.
    Ne pas me remercier.

  52. Pour en terminer avec la dette et corriger notre position mondiale : depuis hier nous sommes passés au 6ème rang des puissances derrière le Royaume-Uni. Quant à la dette au sens de Maastricht elle est au 30.09.2014 de 2023.7 Mds, 2000 milliards !
    On peut l’aborder comme l’on veut, les chiffres sont têtus, et pour faire plus ou moins peur on la présente sous son meilleur angle.
    Mais rassurez-vous brave gens, brrr… à périmètre constant, elle ne fait qu’augmenter.
    Allez courage, on y arrivera si les petits cochons ne nous mangent pas !

  53. Marc Ghinsberg

    @Jean-Marc
    Désolé, c’est faux. Ce chiffre inclut la rémunération des membres du Conseil constitutionnel, de mémoire dans les 12 000 €. Instance dans laquelle FH a décidé de ne pas siéger lorsqu’il ne sera plus PR.

  54. Une seule mesure valable, le taux d’endettement qui est désormais de >95,2 % et qui progresse à une vitesse vertigineuse.
    Dans ce cas, faire du figure-dropping est vide de sens, puisque lire, comprendre et analyser la comptabilité publique n’est à la portée que de quelques-uns !

  55. @Marc Ghinsberg
    On verra bien ce qu’il fera mais le chiffre reste la vérité.
    Hollande a déjà parlé sous un faux nom, il a déjà fait de fausses déclarations de patrimoine pour ne pas payer l’ISF, permettez-moi de douter de sa parole.
    Mais en plus ça ne change rien au fait que quelqu’un qui gagnait 9000 euros au mieux va se retrouver avec une retraite de 15 000 euros.
    Un cadre du privé aura 50% pourquoi, qui organise ce détournement d’argent ?

  56. Par contre on se fiche éperdument de savoir de combien est le montant de la retraite de FH : il est quand même dans l’hypocrisie totale, « au-dessus de 4000 € c’est être riche », et de nous prendre une nouvelle fois pour des imbéciles.
    Il faut savoir qu’ils exploitent tout à fait légalement le panel de niches fiscales pour paraître moins riches qu’ils ne le sont en vérité, et les ressources sont infinies.
    Quelqu’un sait-il si N. Vallaud-Belkacem a démissionné de son poste de conseillère générale ? Elle s’y était engagée en décembre dans l’émission ONPC en présence d’ Audrey Pulvar.
    Le PS est en quelque sorte le champion de la pudibonderie dès que l’on touche à leur patrimoine, acquis pour la plupart des cas dans une carrière politique, ou alors substantiellement conforté.
    De mémoire notre navigateur Glavany possède 1/4 de trimaran, allez donc savoir pourquoi ; par contre je suis sûr qu’il ne paye pas l’ISF ; ceci explique peut-être cela.
    N’est pas encore venu le temps des publications cumulées des revenus obtenus par le fait de tous les mandats, et là nous allons tous nous sentir petits avec nos revenus misérables de responsables divers.
    Je regretterai toujours (LOL comme dirait une intervenante), de ne pas avoir entamé une carrière de colleur d’affiches électorales…
    Sacrés politiques, que des grands pudiques ! Mais quand même ils devraient se poser un petit peu la question de leur crédibilité auprès des citoyens, et pour combien ces comportements rentrent dans le désamour pour eux de ces derniers.
    Je passe sur le vieux biclou de C. Taubira. Dont on ne lui demandait même pas la déclaration ; et tout cela pour vouloir tourner en dérision un début de transparence qui les dérange tous dans leurs habitudes de repus, au frais de la République, ou plutôt, de nos porte-monnaie.
    Et le PS de détester cet étalage, lui si prompt à vouloir nous apprendre à vivre pauvres.
    Sacrés politiciens. Pensez à cela quand ils font des déclarations solennelles sur notre destin, et vous verrez, il y aura plus de légèreté quant à l’impact voulu de leurs discours. Et en plus, comme Pinocchio, vous verrez leur nez s’allonger.

  57. L’éclat du prisme, Grande Catherine ou pas, superbe ! Sinon depuis peu moi avec Monsieur Bilger je rame, Dame ! Et pourtant, pourtant, je n’en ai plus pour longtemps ! Reste le style, superbe !

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