Soljenitsyne, vous aviez tout prévu !

Dans son discours de Harvard en 1978, Alexandre Soljenitsyne (AS) avait énoncé cette pensée forte : « Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui ».

Qu’aurait-il dit alors de la France de 2020 ?

On me pardonnera de me glisser tout petit dans l’ombre de ce géant mais cela fait des années que dans toutes mes interventions, spontanément ou en réponse, je souligne que le manque de courage, singulier et/ou collectif, est la plaie fondamentale de notre pays, de ses pouvoirs et de sa démocratie.

Je laisse évidemment de côté l’admirable courage de nos militaires qui risquent leur vie sur des terrains d’opérations où leur présence est nécessaire et, par décence républicaine, indiscutée.

Même avec cette exclusion, il reste tant d’exemples de ce déclin pressenti par AS que je vais me livrer à un inventaire disparate mais qui peu ou prou sera à chaque fois caractéristique d’une faillite de cette vertu capitale.

Un mot sur les mille épisodes de la vie sociale, de la sphère privée où l’invocation de la politesse, de la considération d’autrui et de la tolérance n’est que le masque qui sert à déguiser la faiblesse de la personnalité, son inaptitude à user d’une forme courtoise pour exprimer un fond vigoureux. Il y a une manière, dans nos existences, de dénaturer la courtoisie en la prenant comme prétexte à l’insignifiance.

Mais le vrai, l’authentique courage est de ne pas hurler avec les loups après ou, avant, quand on est assuré d’un soutien majoritaire.

Il est de ne pas systématiquement rétracter son opinion, sa conviction de la veille parce que la polémique, aussi injuste qu’elle soit, vous donne mauvaise conscience et qu’on préfère avoir tort avec beaucoup que raison tout seul.

Il n’est pas d’avoir une liberté à géométrie variable et de l’adapter à la qualité et et à l’importance des contradicteurs, à l’intensité médiatique, à l’emprise de la bienséance, au souci moins de la vérité que de la décence imposée par d’autres.

Il n’est pas de se sentir tenu par l’obligation impérieuse et lâche, pour justifier l’absence de crachat sur le RN, de révéler qu’on ne votera jamais pour lui ou, pour avoir le droit de parler librement de Vichy, de Pétain et de l’Histoire de cette période – comme Eric Zemmour récemment – de montrer patte blanche en précisant, ce qui va de soi pour lui, qu’on n’est ni négationniste ni révisionniste. Le courage est d’oser exister sans filet de sécurité.

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Le courage n’est pas de flatter la Justice en la persuadant qu’elle a la moindre légitimité pour trancher les controverses historiques en apposant sur elles les gros sabots d’une législation ayant sacrifié les nuances et la complexité.

Il n’est pas non plus de haïr la personne au lieu de combattre ses idées et de se vautrer dans le sommaire d’un langage appauvri pour massacrer une civilisation du dialogue, de ressasser l’humanisme pour faire l’impasse sur ses exigences concrètes.

Le courage n’est pas de dévoyer le « en même temps », de le faire passer d’un moyen de plénitude intellectuelle à la déplorable rançon d’un esprit qui ne sait pas assumer ses choix et leurs conséquences.

Quand le président de la République, effrayé par ce qu’il a pourtant initié ou déclaré – par exemple pour l’écologie avec la convention citoyenne, contre la police lors de l’entretien sur Brut – dès le lendemain cherche à se sauver la mise, il est aux antipodes du courage. Le Beauvau de la sécurité, qui pourtant en soi n’est pas une mauvaise idée, est gâché parce qu’il est gangrené par la repentance.

Par le désir pusillanime de se renier ou de proposer un événement seulement pour atténuer le choc de la démagogie antérieure.

Le courage n’est pas non plus de prendre, par démagogie, les communautés les unes après les autres – « les jeunes puis le troisième âge… » – et de remplacer l’adresse à la France unie, aussi difficile que soit un verbe rassembleur, par une exploitation de ses « segments » (selon Arnaud Benedetti).

L’autorité de l’Etat, impartiale et digne de ce nom est aujourd’hui une immense béance parce que les coups de menton sans effet servent une frilosité politique qui n’a pas à s’accommoder du réel, encore moins à combattre ce qu’il a de pire. Le courage a ceci de douloureusement honorable qu’il discrimine, stigmatise, sanctionne et n’attend pas forcément l’estime. Il est le contraire de ce dans quoi notre France, notre monde aiment se lover : l’éthique verbeuse, l’illusion de l’action.

Je pourrais continuer à égrener, dans tous ces secteurs, social, politique, médiatique, culturel et judiciaire, les signes d’une démocratie qui non seulement n’essaie même pas, dans une tension éprouvante, de se mettre à la hauteur de cette splendide vertu mais la fuit parce qu’elle exige trop de soi, de nous, de ceux qu’on a élus, de ceux qui nous gouvernent, de celui qui préside.

Soljenitsyne avait tout prévu et je n’ose imaginer la stupéfaction indignée de ce héros du XXe siècle face à l’état de l’Occident, au délitement de la France. 42 années ont passé depuis son discours de Harvard et son pessimisme d’alors est devenu la lumière sombre de notre temps.

Faut-il, pour toujours, faire son deuil du courage ?

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  1. Marc GHINSBERG

    Le courage c’est d’assumer qui est on est, ce que l’on pense, ce que l’on écrit, ce que l’on fait et ne pas se planquer derrière autrui ou derrière un pseudo.
    Le courage c’est reconnaître que sur certains sujets on ne sait pas, on n’a pas d’opinion parce qu’on n’a pas réfléchi au sujet ou qu’on n’a pas les compétences requises pour émettre un avis autorisé.
    Le courage c’est savoir reconnaître que l’on s’est trompé.
    Le courage c’est d’aller croiser le fer avec ceux qui ne partagent pas nos opinions.
    Le courage c’est de parler en son nom et pas de dire le peuple pense ou les Français pensent.
    Le courage, quand on exerce des responsabilités et que l’on est démocrate, c’est de ne pas céder à la démagogie, de ne pas céder contre ses convictions à la majorité si on pense qu’elle est dans l’erreur, c’est ne pas s’accrocher au pouvoir, mais se retirer si l’on n’est plus en mesure de mettre en œuvre ce que l’on croit.
    Le courage c’est de penser par soi-même sans chercher à être dans le dernier courant à la mode ou au contraire refuser une vérité banale largement partagée parce que l’on veut à tout prix l’originalité et qu’il est plus valorisant de penser seul contre tous les autres.
    Comme disait Victor Hugo : « Il faut une grande hardiesse pour oser être soi. »

  2. « Faut-il, pour toujours, faire son deuil du courage ? »
    Où avez-vous vu que le président et son gouvernement manquaient de courage ?
    Vous êtes en train de nous faire du Pascal Praud là Philippe Bilger. Je vous ai connu mieux inspiré.
    Le courage c’est aussi prendre des mesures, certes impopulaires, car elles vont à l’encontre des petites habitudes des citoyens.
    Il est facile de crier à l’autoritarisme qui va à l’encontre des libertés individuelles, alors qu’il s’agit, là, d’autorité qui s’avère nécessaire afin de protéger les citoyens, souvent contre eux-mêmes.
    Entre une « dictature » qui prend des mesures appropriées face à un fléau mondial et une liberté d’autant plus facile à revendiquer que l’on n’est pas aux responsabilités et qui autorise à faire n’importe quoi, j’ai choisi.
    Par ailleurs, Alexandre Soljenitsyne, dans son discours de Harvard, se référait à une autre époque, une autre situation qui n’a strictement rien à voir avec celle que nous connaissons actuellement.
    L’Occident doit faire face à un autre danger. Le courage n’est rien sans intelligence.

  3. Billet épatant, Monsieur Bilger !
    Oui, même le bonjour Madame, bonjour Monsieur de Giscard est devenu courageux…
    En cet an de disgrâce 2020, Eric Zemmour, Michel Onfray et quelques autres dont vous faites régulièrement partie, osent projeter un regard personnel sur toute actualité, actualité elle-même tirée vers la domination tendancieuse de la doxa !
    Rendons grâce à CNews, elle devient le rendez-vous de ceux qui savent encore écrire le mot courage et nous le faire pratiquer… là où la vie nous a posés !
    Avec tous mes encouragements pour côtoyer courtoisement votre ami Jean-Louis Burgat !

  4. Ce discours est l’un de mes livres de chevet.
    Petit livre, il donne le goût des idées
    « La liberté n’a pas dévié vers le mal d’un seul coup… »

  5. Denis Monod-Broca

    « Je souligne que le manque de courage, singulier et/ou collectif, est la plaie fondamentale de notre pays, de ses pouvoirs et de sa démocratie » (PB)
    En effet ! Et si le courage singulier est l’affaire de chacun, le courage collectif est l’affaire de tous. Soyons courageux ! Que la France soit courageuse ! Cessons de penser que la France ne compte plus, qu’elle est trop petite, que son salut est dans l’Europe et l’atlantisme ! Cessons de croire que le nombre fait la force, c’est faux ! Cessons de croire que la force est notre alliée, une telle croyance réduit à néant les principes que nous avons fait nôtres ! Soyons courageux, soyons à la hauteur de l’histoire et de la pensée françaises, soyons ce que nous sommes ; suivant l’exemple de Soljenitsyne, soyons des dissidents de l’idéologie occidentale…

  6. Encore une fois, vous ne faites pas dans la subtilité en alignant les poncifs du réactionnaire désabusé, sans craindre la contradiction avec vous-même (entre la courtoisie et la haine dans le débat, il faut choisir !). Ni la France ni l’Occident ne se délitent, ils vivent une époque où l’ordre mondial se modifie avec le retour de l’Asie comme principal pôle économique et bientôt politique du monde, il est normal que ça désoriente un minimum nos stratèges et nos opinions publiques habituées depuis deux siècles à dominer le monde sans partage.
    Je vous fais remarquer que vous faites partie de ceux qui ne crachent pas sur le FN tout en ne manquant pas de préciser que vous ne votez pas pour eux. Et que veut dire « parler librement de Vichy comme Eric Zemmour », qui ne connaît rien à l’histoire et se contente de recycler les vieilles thèses de la droite post-vichyssoise de l’après-guerre, en faisant litière du fait que le maréchal est allé au-devant des désirs des Allemands dans sa politique antisémite et collaborationniste ?
    Je ne sais pas si le Beauvau de la police sera gangrené par la repentance mais les policiers ne le sont visiblement pas, à en juger la manière dont ils ont réprimé la manifestation d’hier. Si les coups de menton sont sans effets, les coups de matraque ne le sont pas. Et au passage, 3 000 policiers pour 5 000 manifestants, voilà un bel exemple d’absence de courage que vous avez négligé de citer dans votre longue liste.
    Soljenitsyne a droit à tout notre respect pour s’être opposé au totalitarisme stalinien et avoir survécu à l’enfer des camps. Mais ensuite, sa pensée grand-russe et anti-occidentale s’inscrit dans le courant slavophile de la Russie impériale du XIXe siècle et n’a absolument rien d’originale. Libre à lui de critiquer l’Occident décadent et son « manque de courage », mais libre à nous de ne pas prêter attention à ses élucubrations de nationaliste frustré par la chute de son empire.

  7. Cher Monsieur Bilger, nous aimerions vous voir plus souvent aussi courageux que Soljenitsyne
    Certes, les subtilités sont performantes pour éviter de prêter trop facilement au flanc, mais c’est chez vous, trop systématique.
    On peut ne pas se contenter de dire à demi-mot voire au huitième de mot, que l’histoire de la Seconde Guerre mondiale a besoin d’une sérieuse révision pour tenter d’enlever un peu de l’énorme couche de boue qui recouvre les yeux du peuple de veaux.
    On n’est pas obligé de dire qu’on ne votera jamais FN sachant que cela signifie voter en fait pour Macron, car on peut voter FN sans adhérer à toutes ses faiblesses et même s’il a parfois des airs de ressemblance avec les SA pour qui le connaît un peu dans ses profondeurs, car la pègre qui sous-tend Macron ne vaut pas mieux.
    Soljenitsyne voyait dans notre Révolution la catastrophe annonciatrice de toutes les autres. Je ne me souviens pas vous avoir vu écrire un mot pour la dénoncer. Vous êtes plus prompt pour censurer celui qui dit à l’occasion, d’une manière ou d’une autre, que le périple de la division Das Reich dans le sud de notre pays relevait d’un voyage pour troisième âge à côté de ce qu’ont fait nos colonnes infernales en Vendée.
    Vous gâchez votre talent, car vous n’êtes jamais aussi bon que lorsque vous ne vous retenez pas…

  8. Billet tout particulièrement appréciable, Monsieur Bilger, et que j’apprécie tout particulièrement.
    De ce texte je retiens ce seul passage qui est la parfaite synthèse de vos observations de bon sens, que je fais miennes :
    « L’autorité de l’Etat, impartiale et digne de ce nom est aujourd’hui une immense béance parce que les coups de menton sans effet servent une frilosité politique qui n’a pas à s’accommoder du réel, encore moins à combattre ce qu’il a de pire. Le courage a ceci de douloureusement honorable qu’il discrimine, stigmatise, sanctionne et n’attend pas forcément l’estime. Il est le contraire de ce dans quoi notre France, notre monde aiment se lover : l’éthique verbeuse, l’illusion de l’action. »
    Et surtout, votre référence à Alexandre Soljenitsyne est parfaite, lui qui a subi les conséquences de son courage intellectuel comme physique d’ailleurs, compte tenu de ce qu’il a enduré dans le goulag soviétique.
    Je n’ose penser à la manière dont notre peuple, avili par la seule référence à l’argent, au commerce, aux seuls biens matériels et à l’esprit festif, individualiste et nombriliste, réagirait en cas de guerre, la vraie, lancée par un ennemi, nécessairement intérieur en l’état actuel, qui s’attaquerait les armes à la main à tout ce qui représente l’État. Et dès lors, où serait le courage politique ? Le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ne censureraient-ils pas les quelques réactions courageuses parce que non conformes à « l’état de droit » paralysé par un juridisme absolu et ridicule ?

  9. Où est le courage quand on n’ose même plus évoquer le séparatisme islamiste ?
    Il n’est même plus question de séparatisme, encore un mot de la novlangue pour ne pas dire le racisme anti-Français. Nous avons, en face de nous, des ennemis qui veulent nous soumettre. Ils pratiquent une guerre « perlée » avec des attentats ignobles très régulièrement et partout sur le territoire. Ils ont adopté une guerre de terreur bien pensée. Ce sont des professionnels face à ce gouvernement d’amateurs.
    Il faut à présent dénoncer avec virulence les idiots utiles, les accommodements, les arrangements, les intérêts financiers et électoraux qui sont les alliés, les collaborateurs de ce nouveau nazisme qui veut s’imposer face à un Etat faible et toujours indécis. Un Etat qui ne sait pas, ou ne veut pas, choisir.
    Les blablas, le verbiage à n’en plus finir sont devenus inaudibles et ont perdu toute crédibilité.
    Notre pays est gangrené de l’intérieur. Des idiots utiles et collaborateurs continuent à courtiser les barbares qui nous massacrent. L’invasion migratoire islamiste se poursuit et personne n’agit. Il ne faut pas être grand clerc pour imaginer ce que sera la France dans les années à venir.
    Un petit passage de « Berezina » (Sylvain Tesson), que je vous conseille vivement (si vous ne connaissez pas ce livre), concernant les Russes et l’âme slave (l’espèce humaine version russe).
    « Un Russe ne faisait jamais l’effort de vous séduire : « On n’est pas des portiers de Sheraton tout de même », semblaient-ils penser en vous claquant la porte au visage. En préalable, ils faisaient la gueule, mais il m’était arrivé de les voir m’offrir leur aide comme si j’avais été leur fils et je préférais ces imprévisibilités-là à celles des êtres qui décampaient au moindre nuage après vous avoir caressé le dos avec des familiarités de chatte. »
    « Un monde civilisé et timide »… Soljenitsyne:
    « Un monde civilisé et timide n’a rien trouvé d’autre à opposer à la renaissance brutale et à visage découvert de la barbarie, que des sourires et des concessions. L’esprit de Munich est une maladie de la volonté chez les peuples nantis. Un état d’âme permanent chez ceux qui se sont abandonnés à la poursuite de la prospérité à tout prix, ceux pour qui le bien-être matériel est devenu le but principal de leur vie sur terre. Ces gens-là – et il y en a beaucoup dans le monde aujourd’hui – ont choisi la passivité et la reculade, afin de prolonger un peu leur train-train quotidien, afin d’éluder la difficulté aujourd’hui. Et demain, vous verrez, tout ira bien. Mais rien n’ira bien. Le prix de la lâcheté est toujours le mal. Nous ne récolterons la victoire que si nous avons le courage de faire des sacrifices. » (Soljenitsyne, Discours de Stockholm, 1972)

  10. Soljenitsyne était clairvoyant et courageux. Beaucoup plus que des béni-oui-oui tels que Sartre ou le Marchais du bilan globalement positif.
    Cependant, son discours à Harvard remonte à 1978.
    Depuis, la société de consommation a fait son œuvre d’anesthésie et les réseaux sociaux sont hyper actifs et influents.
    Pour ce qui concerne la politique, comment agir courageusement, comment être persévérant ? Commission d’enquête parlementaire par ci, Conseil d’Etat par là, Conseil constitutionnel, action en Justice, des frondeurs dans vos propres rangs, des Gilets jaunes, le refus des lois « retraites » « sécurité globale », black blocs, etc.
    Le fait de devoir sans cesse marcher sur des oeufs ne constitue-t-il pas une entrave à l’action, au courage ?
    Certes l’exécutif a besoin de contrepoids, mais quand on observe comment ce pays traite les courageux tels que Rocard, Mendès France, on se dit que l’inaction et le manque d’aspérité sont un gage de durée.

  11. Lorsqu’après une longue absence de France on y rentre c’est effectivement la première chose que l’on note :
    mais où est passé le courage ?
    Le courage c’est tout simplement l’honneur d’un Homme (dans le sens homme et femme) !
    À l’analyse pourtant il ne me semble pas que le courage ait disparu de France il est seulement devenu politiquement incorrect grâce à 1968, Cohn-Bendit en était le symbole, il est devenu le symbole de la couardise et de la traîtrise !
    Le courage était là, il fut même applaudi chaque soir à 20 heures, durant la première vague du Covid-19 chez nos soignants !
    Il est là-bas chez nos soldats au Sahel, il est ici chez nos policiers et gendarmes du Raid, GIGN et autres qui l’ont montré en 2015 et furent aussi applaudis.
    Il est sorti spontanément chez les dizaines de milliers de jeunes qui se sont portés volontaires après les attentats de 2015.
    Il est là chez nos pompiers qui risquent leur vie, ne serait-ce que pour sauver Notre-Dame, avec elle notre passé, notre histoire et notre honneur !
    Il était aussi là, discrètement, chez nos chauffeurs de camions qui ont continué à nous nourrir en sillonnant nos routes sans les relais routiers dont ils avaient besoin. Ceux-là avaient en eux, au volant de leurs camions, l’esprit des cheminots de WW2, sauvegarder la France si ce n’était que pour nourrir leurs concitoyens.
    Le courage hélas n’est pas une vertu universelle, WW2 l’a amplement prouvé.
    Il s’est alors manifesté de la part d’un homme, un seul, Charles de Gaulle qui a su le faire renaître là où il était même si ce ne fut que dans une minorité, minorité qui a fait la différence entre couardise et courage à une époque où les « médias » n’existaient pas et la TSF était un luxe.
    Le courage ce n’est pas débiter des mots sur un bouquin ou confortablement devant une caméra de télévision, où il n’y aucun danger, sauf celui de perdre une source lucrative de revenus.
    Depuis 1968 le « Dire » a remplacé le « Faire » pas le courage en France.
    Nos médias promeuvent et vendent de la couardise plus fréquemment que du courage aux citoyens tout en les faisant payer pour les tenir anxieux, incertains. Vendre de la déprime est le produit à la mode sur nos TV.
    Soljenitsyne comme Salman Rushdie ont eu le courage de dénoncer les dérives du communisme l’un, de l’Islam l’autre. Ils ne pouvaient rester seul à combattre au sein de ce qu’ils dénonçaient alors ils sont venus chercher protection et courage dans nos démocraties.
    Ils les ont reçus et en ont profité. Bien !
    Mettre Zemmour et Onfray sur le même piédestal me paraît pour le moins exagéré.
    On pourrait peut-être se souvenir de « La Barbarie à visage humain » de BHL en 1977 et aujourd’hui Mohamed Sifaoui et Zineb El Rhazoui infiniment plus proches des musulmans que nos deux héros d’opérettes !
    Qu’on les approuve ou pas les Gilets jaunes et les éternels manifestants du samedi démontrent ce qu’au fond ils demandent : du courage de la part de nos élus !
    L’histoire se répète comme en 39 : des gouvernants croyant que titres, médailles et diplômes suffisent pour conduire un pays !
    Même la Légion d’honneur est déshonorée par nos gouvernants.
    Il nous faut des Hommes nous en avons peut-être trouvé un : le jeune Darmanin !
    Il va devoir se méfier du Canard et de Mediapart, les chantres de la couardise, les nouvelles concierges, sinon ils auront sa peau comme ils ont eu celle de Fillon qui avait eu le tort de croire au « Faire » plutôt qu’au « Dire », le tort d’avoir du courage, avant d’avoir peut-être aussi celle de Sarkozy !
    COURAGE !
    Le courage n’est plus, mais seulement chez les bavards !

  12. Ha ! Oui, lui j’ai adoré le lire et le relire.
    Nous l’attendons ce temps où le juge tiendra séance, où tout sera dévoilé, où tout ce qui est caché sera connu et où aucun manquement ne demeura impuni, et que dirons-nous alors ?
    Quel protecteur implorer quand nul n’ignore que même le juste sera inquiété ?
    Peut-être viendrons-nous la bouche en cœur demander s’il faut faire son deuil du courage, et regarder l’autre d’un air dubitatif, satisfait de soi-même et si exigeant avec l’autre…
    Car il va de soi que celui qui pose la question est courageux, plus qu’il ne faut, et ce courage tout naturel n’a jamais encore trouvé à s’exprimer, c’est étrange et inquiétant…
    Marc Ghinsberg n’a pas tort et il n’a pas raison, car il faut savoir que banalement le courage est un sentiment qui naît de tous les autres, il vient pour celui-ci hâtivement et pour celui-là au crépuscule d’une vie, quand après être assez courageux pour devenir soi-même, on oublie cet exécrable soi-même.
    Vous voyez bien, n’est-ce pas, que le courage est une sorte de sublimation, une extase, qui conduit à abandonner tout ce qui est moi, pour tout ce qui toi.
    C’est ainsi que le courage surgit comme une outre remplie de vent, qu’une ficelle retenait aux rochers et que la tempête qui tourmente les fonds arrache d’un seul coup, il bondit dans une vie insipide et craintive, tout entière occupée à la besogne basse et lucrative, qui remplit le néant et vide l’âme…
    Alors, soyez prêt ceux qui imaginent le courage, à vous dépasser, le grain est à l’horizon qui gonfle et assombrit le jour, puis montrer nous ce que Soljenitsyne a trouvé, le courage de dire l’Homme est au-dessus du système…

  13. Nous avions lu d’un autre Russe libre-penseur (chacun à sa manière) Edouard Limonov, « Le Grand hospice occidental » : impression mitigée.
    Nous apprécierions de lire ici quelque commentaire comparatif, et plus généralement comme une manière de petit tableau de l’ensemble des principaux dissidents, refuzniks et autres transfuges d’envergure. D’avance merci.

  14. Permettez-moi un certain accord avec Tomas sur la relativisation de Soljenytsine, vu comme un partisan déçu de l’empire pan-russe. C’est tout à fait vraisemblable, quoiqu’un peu risqué au regard du stalinisme que certains défendent encore, témoin cette guide que j’ai eue à Saint-Pétersbourg qui finissait par avouer, en parlant commodément, que l’URSS avait de bons côtés, ou cette Allemande de l’Est qui regrettait le bon temps de son commerce de brosses, libéral et protégé de l’extérieur.
    L’ennui c’est que cette opinion est l’antithèse d’un monde actuel où l’Asie reprendrait une place, qu’elle aurait donc eue, ce que tout lycéen un peu sérieux sait déjà, par exemple que tout l’argent du Potosi est allé se perdre dans les soieries, jades et autres porcelaines chinoises. Puis, nous avons eu des conquêtes asiatiques qui n’étaient pas particulièrement douces, avec des rêves d’empire déconcertants.
    Cela est valable pour la Chine, l’Asie, disons, et infère une faiblesse congénitale de nos sociétés. Il en est de même aujourd’hui, selon Tomas où la refondation utilise les mêmes faiblesses: l’appétit de jouissance, autrement dit, la médiocrité, dont la médiocrité scolaire française est le reflet.
    En outre, cela postule que le mécanisme de conquête n’est en rien changé car il est bien évident que le milliard de Chinois n’aura qu’une bouchée à faire de l’infime France. Que la répression féroce des Ouïgours, pourtant musulmans et donc, au sommet de la considération en France fait partie du remodelage du monde, seulement sous la bannière chinoise et non par la lente construction des terres européennes qui n’ont qu’éphémèrement fait partie de grands empires et sont devenues des territoires originaux. Je ne sache pas non plus que nos terribles guerres n’aient pas été partagées par les Asiatiques, y compris l’immense bouffonnerie de la Longue Marche, au son des violons et que la cruauté qui y a été déployée, largement égale à celle de Hitler, y eût eu une saveur de thé au jasmin.
    Nous sommes simplement dans un monde où les quanta tendent à les canons et où l’appétit de puissance est à la mesure d’une démographie mortelle à terme.
    La vision de la conquête de l’espacé, à trois ou quatre siècles, peut-être, fait considérer nos errements actuels comme provisoires et donc, acceptables. La vision de Soljenitsyne était historique mais s’appuyait sur une possibilité de restitution du passé récent après la sanglante parenthèse du communisme ; ne négligeait pas la misère russe impériale, mais elle voyait les moyens actuels d’y remédier. L’adoption du remodelage expose l’humanité à tous les risques au nom de connaissances à venir. C’est en cela, me semble-t-il, qu’il ne faut pas en faire la seule vérité.
    Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, l’homme ne changera pas, mais certains voudront le changer, au fouet et à la servitude. Soyez sans crainte, la rue Lauriston reprendra du service.
    Amen.

  15. @ Claude Luçon,
    « Le courage n’est plus mais seulement chez les bavards ! »
    Vous devez être sacrément courageux alors, car comme bavard, vous vous posez là ! Même si le confort amollit, j’ai suffisamment voyagé pour me rendre compte que le courage était à peu près réparti pareil selon les cultures, et j’imagine selon les époques: aucune période de notre histoire ancienne ou récente (même 68 !) n’a en effet sanctifié la lâcheté.

  16. @ Tomas | 13 décembre 2020 à 09:58
    Pour une fois je suis en partie d’accord avec vous, et notamment avec vos propos sur Soljenitsyne. Sur ce dernier je noterai seulement que vous reprenez la pieuse légende propagée sur son compte :
    « Soljenitsyne a droit à tout notre respect pour s’être opposé au totalitarisme stalinien et avoir survécu à l’enfer des camps ».
    Il passa huit ans dans un camp de travail pénitentiaire, une durée « faible » par rapport à nombre de déportés de l’époque. Et surtout ce camp était relativement clément au regard des camps type Vorkouta. Lire ou relire « Le Manuel du Goulag » de Jacques Rossi, et voir ou revoir aussi le très exhaustif « Goulag – Une histoire soviétique » de Patrick Rotman, disponible sur la boutique VOD-DVD d’Arte.
    « …sa pensée grand-russe et anti-occidentale s’inscrit dans le courant slavophile de la Russie impériale du XIXe siècle et n’a absolument rien d’originale. »
    Ce point avait été souligné dès le début des années 70 par la correspondant du New York Times à Moscou, avant qu’il ne soit considéré comme un quasi-oracle en Occident. Cela n’enlève rien à son analyse du système stalinien et soviétique, ni à son talent littéraire.
    Quant à sa pensée politique, ainsi que vous le soulignez elle n’a rien de novateur. En caricaturant, c’est un retour à la société antérieure tsariste, mais dénuée de violence et imprégnée de chrétienté orthodoxe. Pour lui le mouvement S.R. (Socialiste Révolutionnaire) des années 1900 -1910, bien plus important en nombre, et notamment dans les masses paysannes d’alors, que le bolchevisme (limité à quelques centres urbains), ne semble pas avoir existé ou n’avoir été que le terreau du léninisme-stalinisme.

  17. @ Trekker
    Tout arrive ! Je note votre remarque sur les camps, mais 8 ans de pénitencier sous Staline, ça ne devait pas être le Ritz question confort. C’est comme le stalag, c’était pas Auschwitz bien sûr, mais il fallait y survivre quand même aussi.
    Après oui je ne voue aucune admiration particulière à Soljenitsyne. Comme écrivain on fait mieux, et ses idées réactionnaires grand-russes ne m’ont évidemment jamais attiré.

  18. @ Tomas | 13 décembre 2020 à 09:58
    L’odieux Tomas a encore frappé.
    Mais c’est toujours un plaisir de voir un gamin allumer des pétards dans une cathédrale.
    C’est rafraîchissant.
    On imagine la volée de bois vert qu’il va se ramasser par les tenants de « la grande bourgeoisie réactionnaire au service du grand Capital qui opprime les masses populaires »…
    Pas grave, serrez les dents et enfoncez vos pinglots dans vos charentaises, assis dans vos Louis XV au milieu de vos guéridons. Ça vous fera un bien fou.

  19. @ Ninive
    Pathétiques sont ces hommes qui ont besoin d’un chef de la communauté nationale pour avoir l’impression que leur destin est pris en main. Surtout si l’homme en question est un complexé de naissance qui a une revanche à prendre sur l’existence. Espérons que contrairement à Sarkozy dont il n’est qu’un pâle épigone, la justice, qu’elle soit celles des tribunaux ou des urnes, lui règlera son sort avant qu’il n’accède à la magistrature suprême. Et qu’un jour, l’humanité se débarrassera de ce funeste culte du chef.

  20. @ Tomas | 13 décembre 2020 à 16:49
    Vous avez mal interprété ma phrase, sans doute parce qu’il manque la virgule : « Le courage n’est plus (virgule) mais seulement chez les Bavards. »
    En ce qui me concerne je me classe parmi les Bosseurs bavards ! Nuance !
    J’ai souvent écrit ici que pour les membres de l’IESF la France est divisée en Bavards et en Bosseurs, cette distinction n’est pas de moi mais d’un des dirigeants de l’association.
    Certes il y a des Bosseurs bavards, mais il n’y a pas de Bavards bosseurs 🙂
    Ceci dit vous n’êtes pas mal non plus dans le genre bavard mais comme vous partagez mon jugement sur Zemmour il y a possibilité de compromis entre nous sur la longueur de nos textes !

  21. @ Tomas | 13 décembre 2020 à 09:58
    « …sa pensée grand-russe et anti-occidentale s’inscrit dans le courant slavophile de la Russie impériale du XIXe siècle et n’a absolument rien d’originale. »
    Que vous n’aimiez pas Soljenitsyne ne me gêne pas, mais au moins il faudrait argumenter à la hauteur du personnage.
    En écrivant que sa pensée n’a rien d’originale, vous montrez que vous n’avez rien compris.
    Il n’a pas cherché à être original, il a cherché la vérité, et il a exprimé une vérité qu’il a trouvée, la sienne.
    Il a exprimé son hostilité au communisme, en l’explicitant très clairement.
    Il fut très pessimiste, puisqu’il déclara à plusieurs reprises que le communisme était un trou noir, d’où l’on ne pouvait sortir.
    Il en avait mal anticipé la chute, alors qu’il fut l’un de ceux qui y contribua.
    Cela est dû au fait que cette chute fut au premier degré, une chute de nature économique, alors que lui considérait que le communisme était l’Empire du Mal, en ce qu’il déshumanisait l’homme.
    Et c’est là qu’il faut comprendre son adhésion au courant slavophile et à l’Église orthodoxe.
    Il constatait que le consumérisme écervelé de l’Occident provoquait une autre forme de déshumanisation en ce que l’homme occidental avait perdu toute spiritualité, pour la remplacer par un matérialisme hédoniste qui ne valait pas mieux à son sens que le matérialisme marxiste.
    Pour lui le salut de l’homme, considéré comme un être conscient du Bien et du Mal, ne pouvait passer que par le retour à une haute spiritualité.
    Constatant le désert spirituel de l’Occident, il est revenu à ses fondamentaux russophiles et à l’église orthodoxe, considérant que le renouveau d’un certain humanisme spirituel ne pouvait venir que par la Russie.
    L’absence de courage qu’il a déploré en Occident, n’est qu’un aspect de cette perte de spiritualité et la disparition de la conscience qui va avec.
    Je vous rappelle que Jean-Paul II, Pape polonais dont la contribution à la chute du communisme est évidente, avait publié une encyclique intitulée: « N’ayez pas peur ! ».
    Instruction qui avait pour but précisément de redonner aux catholiques le sens du courage, pas seulement le courage politique mais le courage mental qui finit par être le courage spirituel.
    Le courage d’affronter le monde et d’essayer de lui redonner un sens, qui se confondrait avec le vrai humanisme.
    L’homme étant un être spirituel, qu’on le veuille ou non. Spirituel ne signifiant pas d’ailleurs religieux au sens de l’adhésion à une institution religieuse.
    Sur le fond, on peut voir une convergence de lutte entre ces deux hommes hors du commun, l’un et l’autre avait connu le communisme de près, connaissait la déshumanisation qu’il entraînait, et avait lutté pour redonner à l’homme le sens de l’Humain conscient, dépassant le matérialisme marxiste ou consumériste.
    Voilà, vous pouvez à présent être contre la vérité de Soljenitsyne, mais pas lui reprocher un quelconque manque d’originalité.

  22. Mary Preud'homme

    Contrairement à certains je pense que Philippe Bilger a une forme de courage qui dépasse de loin la moyenne de ceux qui parmi les intervenants de ce blog sont les plus enclins à le critiquer et à se poser en censeurs…
    Dès lors que l’on connaît son nom, son âge, son adresse, ses fonctions anciennes et actuelles, de même que ceux de son épouse, ainsi que le nombre et la qualité de ses enfants.
    Un homme qui s’expose ainsi par les temps qui courent me paraît au minimum courageux sinon téméraire. En tout cas beaucoup plus que ceux qui prétendraient lui donner des leçons et se retranchent derrière un anonymat de bon aloi. Ce qui ne les empêche pas d’attaquer sans vergogne des intervenants qui à l’image de notre hôte ne se dissimulent pas et prennent de vrais risques en parlant sans artifices.
    Où est le vrai courage ? Où est la lâcheté ?

  23. @ Mary Preud’homme
    « En tout cas beaucoup plus que ceux qui prétendraient lui donner des leçons et se retranchent derrière un anonymat de bon aloi. »
    Et c’est reparti… Vous voulez connaître le nom des membres de ma famille ?
    Monsieur Bilger a une position sociale somme toute privilégiée, ce qui n’en fait pas un téméraire dans la catégorie suicidaire. Il a néanmoins effectivement une forme de courage sur de multiples plans à affirmer des positions, à les tenir, et à revendiquer le droit de les défendre contre tout consensus. Et ce, indépendamment de ce qu’on pense de ses positions: il convient d’encourager ceux qui tiennent leurs positions contre les consensus, et ce de manière générale, et d’autant plus si c’est fait de manière intelligente et solide.
    Maintenant, faut pas pousser: Monsieur Bilger n’est pas Winkelried. Heureusement pour lui, d’ailleurs.

  24. « Dans son discours de Harvard en 1978, Alexandre Soljenitsyne avait énoncé cette pensée forte : « Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui ».
    Qu’aurait-il dit alors de la France de 2020 ? » (PB)
    L’Occident, vaste problème… Le cas de la France est beaucoup plus simple : les Français ont été lâches face aux nazis, savoir munichois puis attendant qu’on les libère puis « US go home » puis critiquez ces ingrats de musulmans immigrés dont trop rendent le mal pour le bien, nouveauté, et vous êtes paraît-il raciste. Ah, j’oubliais, pencher du côté soviétique, trop souvent, alliés des autres Occidentaux, notamment les Américains, du bout des lèvres.
    Donc le déclin du courage ne date pas d’hier et n’a connu aucune accélération ou frein, c’est devenu une constante du caractère français.
    Le Français est lâche, si lâche qu’il le nie.
    Et il ne fait rien pour devenir courageux, garder sa liberté que le monde ne lui concédera pas toujours gratis, voir les fourbes nous rendant le mal pour le bien.
    Les Français, s’ils valent mieux que les arriérés, ne sont tout de même pas égaux des Anglo-Saxons, tellement, tellement au-dessus de nous : depuis Cromwell, plus de dictateur.
    Qu’est-ce qu’on peut répondre à ça ? Tout est dit.
    Les Français sont donc des incapables : de garder leur liberté et de s’améliorer. Trop vaniteux pour s’avouer lâches, trop lâches pour ne pas se cacher leur peur sous la vanité.
    Bref, caractère faible sous des dehors bravaches, absence de style sous ce qui se veut de l’esprit.
    Pourquoi certains apprécient les musulmans, parce que comme nous, ils ont été quelque chose à une époque et ont plein de ressentiment.
    Sans être tombés aussi bas, les Français ne sont plus la grande puissance d’une époque, et ils en veulent à ceux qui les ont aidés, les Anglo-Saxons, ils leur en veulent d’être meilleurs qu’eux, par exemple, libres hier, aujourd’hui et sans doute demain.
    Nous, nous parlons de liberté, c’est vrai, mais elle nous est, disons, ornement de vanité, le truc dont on se vante, mais pas essentielle.
    Donc, on se vante d’être libre… Mais on a aussi deux réflexes : quelque chose est liberté mais peut-être pas égalité, c’est mal, ou encore mieux, la liberté, non rabaissée face à autre chose mais en elle-même, relative ou à quoi bon ?
    Ces tares ne sont pas occidentales mais françaises.
    “Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides.”
    Friedrich Nietzsche
    Le Français, et à plus forte raison, l’Occidental en général, n’est pas assez infecté d’idéologie totalitaire ou de religion pour être fanatique.
    Du moins aujourd’hui !
    Il manque de volonté si on le compare à des gens s’en remettant à des adjuvants, il manque de courage.
    Parfois incapable, mais cela vaut mieux qu’arriéré… Cependant, l’Occidental apprend à faire sans, à se passer de l’unanimisme des sociétés qui l’ont précédé.
    Projet très courageux, en vérité… Alors on peut régresser, en appeler à une religion mythifiée, ou continuer, continuer en apprenant à faire sans, sans illusion, sans soif de récompense, sans vanité, sans…
    Sans… La laïcité, la science, tout cela c’est sans.
    Sans unanimité sans il y a un sens caché, j’ai dû le perdre avec mes clefs ou mes chaussettes, je ne sais plus.
    Il y a soi et le monde.
    Jamais on n’a tant sollicité de soi, jamais on n’a tant tendu vers l’intelligence et vers le courage. Cela mérite quelque encouragement :
    https://www.youtube.com/watch?v=v15EER36RMk
    Je doute que nous ayons jamais le courage de briser les chaînes en cas de rechute.
    Et en plus, le courage ne suffit pas toujours : on peut tout simplement détruire un peuple rebelle. Qui est faible est la proie du fouet ou du charnier. Ceci dit, celui qui est tué ou qui se suicide ne dépend plus de personne.
    Il faut être bouché pour le nier, avec les totalitarismes, franchement… Et la culture classique ?
    « Il n’y a pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans vaillance »
    Thucydide ; L’histoire de la guerre du Péloponnèse – Ve s. av. J.-C.
    « Prendre quelque chose à son ennemi malgré lui, c’est le plus grand des plaisirs »
    Thucydide ; L’histoire de la guerre du Péloponnèse
    Il faut savoir si nous voulons être libres, savoir si nous acceptons de voir que tout le monde ne veut pas la paix, mais par exemple, nous dépouiller et nous soumettre, éventuellement nous exterminer.
    Cessons de confondre le souhaitable et le réel… Les monothéistes et apparentés sont des insensés. Plus avides et plus méchants que leurs prédécesseurs.
    Conquérons les « âmes » !
    Ou plus soumis et plus… méchants aussi, mais non avec les ennemis, mais ceux qui sont prêts à le traiter en ennemis. Quel malheur ajouté au malheur du monde que le monothéisme !
    Certains s’imaginent que des ténèbres vient la lumière… Sortons de toute religion, soumission, désir de récompense, lâcheté, despotisme.
    Que le mal porté à son comble en détache.

  25. @ Mary Preud’homme | 13 décembre 2020 à 21:38
    « Dès lors que l’on connaît son nom, son âge, son adresse, ses fonctions anciennes et actuelles, de même que ceux de son épouse, ainsi que le nombre et la qualité de ses enfants. »
    Entre nous quand une personne ouvre un blog, intervient comme invité régulier sur une chaîne TV (CNews) et une radio (Sud Radio), écrit des livres dans lesquels il affiche ses orientations politiques, c’est un peu normal que l’on connaisse son identité. D’autant que généralement il dispose sur Internet d’une fiche Wikipédia dans laquelle il est possible de tout connaître de sa vie professionnelle et de sa vie privée.
    Ce n’est pas du courage, mais un choix fait en connaissance de cause et qui contribue à la notoriété de notre hôte. Cela lui permet d’être régulièrement sollicité pour participer à des débats, ce qui semble lui procurer une grande satisfaction.
    Rien à voir donc avec le blogueur moyen, parfaitement inconnu du grand public et qui est amené à le rester. Tout ce qu’il risque de gagner à donner ses coordonnées est de se faire hameçonner sa messagerie, ainsi que cela m’est arrivé il y a quelques années, m’obligeant à changer d’adresse e-mail avec toutes les tracasseries que cela peut occasionner.
    N’oubliez pas qu’il y aura toujours quelques fouineurs qui chercheront à pénétrer votre vie privée, certains par simple curiosité malsaine, mais d’autres avec l’intention de vous nuire.
    Alors il serait temps que sur ce blog, certains arrêtent de nous prendre la tête avec cette affaire de pseudos en invoquant le courage. Le courage ce n’est pas ça.
    C’est au propriétaire du blog de décider s’il accepte les pseudos ou pas.
    S’il les accepte comme c’est le cas ici, les autres intervenants n’ont pas à la ramener en permanence sur ce sujet. Ou alors ils créent leur propre blog en y introduisant leurs contraintes et notamment l’obligation de donner sa véritable identité pour y participer.

  26. Michel Deluré

    Descartes qui écrivait : « C’est dans les affaires les plus dangereuses et les plus désespérées qu’on emploie le plus de hardiesse et le plus de courage », apportait peut-être déjà une explication partielle à ce déclin du courage qu’anticipait Soljenitsyne.
    Notre société s’est installée au fil des décennies dans un certain confort, cherchant à évacuer autant que faire se peut peurs, craintes, risques, érigeant chaque fois que possible des protections, des garanties censées nous préserver des effets de ces peurs, de ces craintes, de ces risques.
    Ce faisant, c’est la capacité à surmonter ces peurs, ces craintes, ces risques qui, du fait de leur atténuation à défaut de leur disparition, s’est accompagnée du déclin de cette qualité pour les uns ou de cette vertu pour d’autres qui se nomme courage.
    Lorsque la peur existe, il vaut mieux agir pour tenter de surmonter celle-ci et donc faire preuve de courage que d’avoir la lâcheté de s’y abandonner.

  27. Dans son discours de Harvard en 1978, Alexandre Soljenitsyne avait énoncé cette pensée forte : « Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui ».
    Soljenitsyne a payé très cher son franc-parler, en URSS d’abord avec plusieurs années de Goulag, mais celui qui avait été accueilli en héros par l’intelligentsia étasunienne a ensuite été traité en paria par elle après avoir tenu ce fameux discours de Harvard dans lequel il mettait sur le même plan le matérialisme de l’Ouest et celui de l’Est :
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/04/le-discours-d-harvard-d-alexandre-soljenitsyne.html

  28. @ Tomas
    « le maréchal est allé au-devant des désirs des Allemands dans sa politique antisémite et collaborationniste »
    C’est sans doute pour ça que le Grand Rabbin de l’époque avait remercié le Maréchal pout tout ce qu’il avait fait pour préserver les juifs autant que possible.
    Vous êtes le type même du gaucho qui ne connaît rien du tout à l’histoire – et à pas grand-chose d’ailleurs – mais qui est sûr de sa bonne conscience en se fondant sur la doxa qu’il alimente lui-même, l’idéologie de la pétition de principe érigée en religion.

  29. @ Marc GHINSBERG
    « Le courage c’est de parler en son nom et pas de dire le peuple pense ou les Français pensent. »
    Les utilisateurs de pseudos ou faux nom devraient en effet avoir la pudeur de s’abstenir lorsque le sujet est relatif au courage, les meilleurs d’entre eux dans le genre étant ceux qui vous disent qu’ils agissent ainsi car ils risquent quelque chose !
    « Je suis un lâche, mais j’ai des raisons ! »
    Agent immobilier avec pignon sur rue, je m’honore que ma parole ait probablement un coût.
    Il y a les hommes et les sous-hommes.
    Pour les femmes, ce peut être différent en ce qu’elles ne doivent pas exprimer publiquement une opinion différente de celle de leur époux sous peine de porter atteinte à son honneur et à la gloire de ses enfants.
    J’ai toujours plaisir à narguer le bas peuple – c’est une question d’éducation…

  30. @ Achille
    « C’est au propriétaire du blog de décider s’il accepte les pseudos ou pas. »
    Exactement.
    La moindre des choses étant de lui communiquer son identité.
    Et comme vous le faites remarquer, nous devrions tous, de façon indépendante de notre participation à tel ou tel blog, veiller à ne pas diffuser notre adresse courriel de façon inconsidérée (y compris par exemple en ce qui concerne des demandes de renseignements à caractère commercial) pour éviter des abus ou des intrusions non souhaitées.
    Je fais la même chose pour mon numéro de téléphone.

  31. Juste un constat en passant: c’est une fois que l’on admet, contraints ou pas, dans quels traquenards nous mènent inlassablement tous ces « progressistes » bon teint et si sûrs d’eux, que l’on finit souvent par se tourner, non sans nostalgie, vers ceux que l’on diabolisait, en les (dis)qualifiant de… dissidents.
    Pourtant les leçons ne portent toujours pas. Loin s’en faut.
    Le « soviétisme » n’est pas mort. Il s’est juste expatrié en France. Demandez au professeur Jean-Bernard Fourtillan…

  32. Michel Deluré

    @ Tipaza
    « Il (Soljenitsyne) n’a pas cherché à être original, il a cherché la vérité… »
    Vous abordez là le thème du rapport du courage à la vérité.
    Savoir, supprimerait-il nos peurs, nous rassurerait-il et expliquerait-il ainsi que le courage, dont nous aurions alors moins besoin, décline ?
    S’agissant de Soljenitsyne, il me paraît qu’en exprimant son hostilité au communisme dans le contexte qui fut celui de son époque, il fit alors preuve d’un exemplaire courage intellectuel, empreint qu’il était de lucidité en même temps que refusant de se soumettre à autre chose que ce qui était la vérité.

  33. COURAGE, FUYONS !
    Entre êtres humains, il n’y a que des rapports de force et nous sommes de plus en plus faiblards, geignards et trouillards. On est mal !
    Même les lycées militaires ont peur des islamistes (affaire Mila), où allons-nous ?
    Les Français ont peur d’un virus pas très mortel au fond puisqu’il ne touche que les personnes âgées et/ou malades (un peu comme la grippe saisonnière) mais on bloque toute l’économie et on sacrifie notre jeunesse. Alors, si des problèmes autrement plus graves et dangereux viennent à pointer le bout de leur nez, on imagine la poudre d’escampette du plus grand nombre.
    Avec ce virus, c’est déjà : « courage, fuyons et planquons-nous derrière nos masques ». Alors, face à un véritable ennemi, bonjour les dégâts !
    Pauvre France qui ressemble à une petite vieille pétocharde, planquée derrière son petit masque tissu ou papier en rasant les murs.
    Quand les jeunes qui semblent avoir envie de suicider vont-ils dire stop à cette dictature sanitaire qui n’en finit plus avec ces incohérences et ces décisions absurdes !

  34. À la décharge du lycée militaire en question : les responsables de ce lycée avaient demandé à Mila d’être discrète et de ne pas divulguer tous azimuts, comme elle le fait habituellement, où elle avait la chance d’étudier à nouveau. Mais la jeune fille est très bavarde. Elle a donc divulgué l’information.
    Cette jeune fille n’a pas compris qu’en France, aujourd’hui, on n’a plus le droit de dire qu’un noir est noir ou qu’un islamiste pratique une religion rétrograde, misogyne, phallocrate et barbare.
    Le blanc doit se prosterner, se mettre à genoux, ramper et bientôt on va sans doute lui demander de manger l’herbe de la pelouse des footeux !
    Quel pays ! Mais pouvons-nous appeler encore « ça » un pays, une patrie, une nation ? C’est devenu une espèce de « région » fourre-tout qui regorge encore d’allocations diverses et variées.
    Finalement, grâce à l’endettement massif COVID, on pourra peut-être stopper toutes les aides financières et si cette « région fourre-tout » qu’est devenue la France n’est plus attractive, nous aurons enfin moins d’immigrés qui profitent de notre argent et qui en plus se permettent de nous dénigrer à longueur de journée.
    En cessant d’être bêtement attractifs, on pourrait enfin respirer et vivre sans crainte des autres.

  35. Herman Kerhost

    @ Marc GHINSBERG | 13 décembre 2020 à 00:46
    Ce n’est pas le fait d’utiliser un pseudo qui pose problème. C’est ce qu’on en fait. Par exemple, sur ce blog, il y a des commentateurs respectueux qui utilisent un pseudo, pour la raison que ce qu’ils ont à dire leur porterait préjudice en écrivant sous leur propre nom.
    Diriez-vous aussi, Marc, que les résistants à l’occupation, opérants sous un faux nom, manquaient de ce « courage » dont vous parlez ?
    Il y a des vérités qu’il n’est pas possible de formuler sans s’attirer de graves problèmes.
    A contrario de l’utilisation que je viens de décrire, il y a ceux qui utilisent un pseudo pour insulter ou pour salir les gens, comme Savonarole (par exemple), sur ce blog. Là je vous rejoins. Mais qui sommes-nous pour en décider ?
    P.-S.: juste pour amuser: le courage, aujourd’hui, c’est de se taire…

  36. Sur Sud Radio, la dénonciation de la pègre oligarchique et des traîtres qui aident la Chine à nous acheter, Villepin, Raffarin…
    Alors, M. Bilger ce sera le RN avec des abrutis franchouillards ou la mafia dont Macron est le petit garçon de course, la bande qui vend notre pays et en plus le fait envahir par l’Afrique et l’Islam.
    Vous commettez une faute grave en déclarant que vous ne voterez pas RN, comme toujours d’ailleurs préjugeant de ce qu’on fera.

  37. @ Tomas 9h58
    « Mais ensuite, sa pensée grand-russe et anti-occidentale s’inscrit dans le courant slavophile de la Russie impériale du XIXe siècle et n’a absolument rien d’originale. Libre à lui de critiquer l’Occident décadent et son « manque de courage », mais libre à nous de ne pas prêter attention à ses élucubrations de nationaliste frustré par la chute de son empire. »
    Le débat entre « slavophiles » et « occidentalistes » existe depuis que Pierre le Grand décida de prendre la Prusse pour modèle de gouvernement bien que sa formulation ne soit apparue que dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
    Jusqu’à Nicolas II inclusivement, la Russie fut gouvernée comme la Prusse et jusqu’au 17 février 1917, elle s’en porta très bien !
    Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne était-il seulement « slavophile » c’est très difficile à dire…
    Etait-il seulement monarchiste ? Dans sa brochure « Comment réaménager notre Russie ? » il se prononce pour un retour aux procédures électorales en vigueur au moment de la catastrophe, mais ça ne signifie rien en soi.
    De même à propos de son orthodoxie: la religion orthodoxe n’est pas prosélytique et donc parfaitement compatible avec l’existence du Tatarstan/Bachkortostan et du Nord-Caucase/Daghestan peuplés de musulmans à condition que ceux-ci soient fidèles.
    Les choix linguistiques de Soljenitsyne nous montrent qu’il était traditionaliste russe, mais là encore ne nous hâtons pas de conclure !
    En résumé, on ne peut pas faire entrer AS dans un cadre rationnel, ce qui est également le cas de la Russie !!
    Soit dit en passant, Poutine quant à lui est manifestement un partisan-continuateur de Pierre le Grand… c’est-à-dire un « occidentaliste », le problème étant que si les occidentalistes russes aiment bien l’Occident, l’Occident ou tout au moins ses élites détestent la Russie…
    Ce qui est certain c’est que parler de courant slavophile de la Russie impériale du XIXe c’est au mieux faux et au pire idiot, puisque les slavophiles étaient des opposants, et que la monarchie s’inspirait de la Prusse, c’est-à-dire de l’Occident protestant…

  38. Bonjour cher hôte,
    « Il y a une manière, dans nos existences, de dénaturer la courtoisie en la prenant comme prétexte à l’insignifiance ». (PB)
    La courtoisie est insignifiante lorsqu’elle ne sert qu’à masquer l’absence de clarté, sa pensée. La nuance et la prudence érigées en cache-sexe de ses insuffisances.
    « Mais le vrai, l’authentique courage est de ne pas hurler avec les loups après ou, avant, quand on est assuré d’un soutien majoritaire. »
    Les quelques rares de ce blog ne crachant pas sur tout ce qui ne leur ressemble pas seront ravis de ce bon mot.
    Il y a peu, Sébastien Thoen a fait un sketch, très drôle à mon goût, parodiant Pascal Praud et son émission.
    Résultat, viré.
    Où sont les défenseurs de la liberté d’expression.
    Peur pour leurs fesses ?
    Le seul ayant réagi, Stéphane Guy, est remonté dans mon estime.
    « Le courage n’est pas non plus de haïr la personne au lieu de combattre ses idées et de se vautrer dans le sommaire d’un langage appauvri pour massacrer une civilisation du dialogue, de ressasser l’humanisme pour faire l’impasse sur ses exigences concrètes. »
    Je suis curieux de savoir ce que sont les exigences concrètes de l’humanisme. Ce sont des mots n’ayant que peu, voire pas de sens. Les exigences concrètes de l’humanisme… Donner un peu d’argent à celui qui est dans le besoin et qui mendie, je comprends.
    Le gîte et le couvert à un sans-abri, je comprends. L’hospitalité de notre organisation sociale à ceux qui vivent la misère, la violence, les viols, la faim, la soif, je comprends.
    C’est clair.
    Mais les exigences concrètes de l’humanisme ?? sans plus, je ne vois pas.
    L’humanisme concret serait de défendre la nation, blanche et chrétienne. Le courage serait de se dire chrétien ??
    Je vais faire un acte héroïque. Je suis chrétien (ce n’est pas vrai je ne crois pas mais j’ai envie d’être courageux et humaniste à la fois). Et je suis blanc, ça tombe bien. C’est un peu le hasard mais on ne va pas se priver des avantages que la naissance nous donne.
    Il faut défendre les pauvres « hérauts » de la droite pure et dure interdits de parole. Alors qu’elle ne s’est jamais mieux portée sur toutes les chaînes de télévision et les journaux de France et de Navarre.
    Alain de Benoist, autrement plus brillant que ses sous-sbires, a gagné la partie. Ses idées ont infusé. Bien aidées par une gauche collaboratrice, ça remonte.
    L’humanisme concret c’est penser à ce pauvre mâle blanc se tapant des collégiennes africaines parce qu’il est loin de sa famille, le pauvre et qu’il a besoin de ce réconfort, petit chou.
    Les exigences concrètes de l’humanisme, le courage, la courtoisie. Avant des mots ce sont des comportements. Avant des phrases arrêtées sans explications, bien troussées mais sans conséquences physiques, ce sont des engagements, du corps dans son entier, tête et jambes, parfois avec la peur mais sans ce facile recul d’une parole qui, parce qu’on la pense équilibrée, tiendrait lieu d’action, confortablement installé dans son Ligne Roset.
    Le courage ce n’est pas qu’une confortable dialectique interne.
    La parole, au commencement était le Verbe, une connaissance scolaire des mots et de la syntaxe, sans âme.
    Je préfère Steevy Boulay à Luc Ferry.

  39. @ Isabelle
    « mais la jeune fille est très bavarde »
    C’est de l’ironie, de la fine rhétorique.
    Enfin j’espère… (pour vous)

  40. Ah ben dites donc, je me suis bien amusé !
    Rien qu’avec une allumette j’ai mis le feu à la Manufacture des Armes de Saint-Étienne…
    Et tout ça sans dire un mot sur Soljenitsyne. Les autres non plus d’ailleurs…
    Imaginez-vous Herman de Quimper ou Ninive balbutier deux mots sur le Ruskoff de Bernard Pivot ?
    Pourtant, on pourrait rappeler que six ans après Pivot, en 1975, François Mitterrand embauchait quatre ministres communistes en 1981.
    Toute cette tchache sur le Goulag pour rien. Il ne faut pas oublier Jean Daniel fustigeant Soljenitsyne chez Pivot et bien d’autres séides de gauche.
    Ce fut la gauche française qui fut la plus cruelle vis-à-vis du bagnard des Goulags.
    Que de fois ne nous a-t-on pas vanté ici l’exquise culture d’un François Mitterrand qui était un fervent lecteur de Jacques Chardonne, collabo distingué…
    https://www.ojim.fr/quand-le-monde-caviarde-le-deshonneur-du-journaliste-de-gauche/

  41. Mary Preud'homme

    En dépit des insultes, des goujateries et des railleries de certains sur ce blog, on ne m’ôtera pas de l’esprit que ceux qui s’exposent (moins pour se montrer que pour défendre leurs idées parfois à contre-courant) sont manifestement plus courageux que ceux qui se dissimulant, n’hésitent pas à attaquer lâchement les premiers jusqu’au moindre détail.
    À noter que mes remarques ne s’adressaient (et ne s’adressent) nullement aux intervenants honnêtes de ce blog, qu’ils publient d’ailleurs sous un pseudonyme ou un patronyme réel, dès lors qu’ils jouent franc jeu à armes égales et ne profitent pas lâchement du relatif anonymat d’Internet pour déverser toute leur fange complotiste, sexiste, machiste, diffamatoire, raciste et fasciste, ou démolir sournoisement, voire agonir au-delà de toute imagination, un adversaire d’idées.
    Sachant que les insultes ne salissent que ceux qui les profèrent !

  42. Il n’est pas de se sentir tenu par l’obligation impérieuse et lâche, pour justifier l’absence de crachat sur le RN, de révéler qu’on ne votera jamais pour lui ou, pour avoir le droit de parler librement de Vichy, de Pétain et de l’Histoire de cette période – comme Eric Zemmour récemment – de montrer patte blanche en précisant, ce qui va de soi pour lui, qu’on n’est ni négationniste ni révisionniste. Le courage est d’oser exister sans filet de sécurité.
    Félicitons sur ce point Philippe Bilger, parfois trop modeste, qui a fermement défendu sur Sud Radio la liberté d’expression d’Eric Zemmour – liberté qui est aussi la nôtre – en ayant affirmé que les accusations lancées contre lui traduisaient en réalité une manœuvre de ses adversaires « en voulant à sa peau ».
    Alors que depuis plusieurs semaines on nous rebat les oreilles avec une liberté d’expression ciblée sur certaines caricatures, est-il normal qu’il ne soit plus possible d’aborder sereinement certaines questions historiques sans tomber dans la diabolisation et la chasse aux sorcières sur de mauvais prétextes, en oubliant en plus que l’histoire, en général, n’est pas une science figée et que les éléments éclairant certains points sont susceptibles d’être découverts n’importe quand ?

  43. @ Xavier NEBOUT
    Je suis le type même du gaucho qui a lu tout ce qui lui tombait sous la main sur l’histoire de l’Occupation, écrit par des historiens sérieux. Vous ne m’aurez pas avec cet argument absolument accessoire. Le grand-rabbin n’a dû qu’à son passage dans la clandestinité de ne pas finir à Auschwitz, comme le président du Consistoire central. Pétain était antisémite, et antisémite était Vichy. Le fait que des cadres de la Résistance l’aient été aussi ne change rien à cela. Rappelons que 85 % des Juifs de France déportés ont été arrêtés par la police française (tiens tiens, comme on les retrouve ceux-là…).

  44. À ceux qui dissertent sur le « courage », je répondrai que c’est un élément aussi abstrait que l’intelligence. Qu’est-ce que le courage ? Sert-il à quelque chose d’objectif ? Nos anciens combattants, qui eux doivent en connaître un rayon, à propos du courage, eux qui ont libéré l’Europe de l’envahisseur allemand. Qui, entre deux commémorations de ce courage, aurait celui de leur demander d’exprimer ce qu’ils pensent intimement, d’avoir offert leur vie, pour nos libertés ? Pour in fine, voir aujourd’hui cette foutue Europe envahie de nouveau (sans armes) par tous ces rastaquouères revendicatifs et intolérants, aidés par ceux qui se prosternent pourtant aux premiers rangs, pour honorer ces héros du passé ?
    Et à ceux qui déplorent l’anonymat, qu’ils associent un peu lestement à un manque de courage, serait-ce leur faire affront de leur rappeler que l’anonymat ne déshonore que les États totalitaires, qui nous contraignent à y recourir ? Et la France en est devenu un !

  45. Les Arméniens ont du courage à revendre mais personne à l’horizon pour les aider. Les lâches les ont lâchés.
    L’athée Michel Onfray sentinelle de la chrétienté : sauver l’Arménie du génocide, sauver l’Europe du djihad.
    https://www.bvoltaire.fr/lathee-michel-onfray-sentinelle-de-la-chretiente-sauver-larmenie-du-genocide-sauver-leurope-du-djihad/
    Il est difficile de rencontrer des personnes courageuses en France mais il est très facile de trouver chaque jour des collabos de l’islamisme. Ils osent tout, y compris encager les filles dès leur plus jeune âge.
    Honte au chef des collabos islamo-gauchistes, écolo à ses heures perdues, Yannick Jadot. Ce triste sire s’oppose à l’interdiction du voile pour les fillettes.
    https://www.valeursactuelles.com/politique/yannick-jadot-soppose-linterdiction-du-voile-pour-les-fillettes-126614
    « Le voilement des fillettes est une maltraitance qui les sexualise, leur impose une exigence et les rend inégales, indignes par rapport aux garçons » Valérie Boyer. Entièrement d’accord avec elle.
    Si des personnes veulent voiler leurs fillettes, qu’elles quittent la France. Nous en avons plus que marre de ces mentalités d’un autre âge.

  46. On ne peut pas être courageux tout seul car sauf exception, cela ne sert pas à grand-chose.
    Je cherche plutôt une formation politique qui serait courageuse dans ses choix et qui essayerait de s’y tenir.
    Si vous en connaissez une, merci de me le faire savoir !!

  47. Gérard Houllier est mort.
    Mais Gérard Houllier n’est pas Giscard.
    Que d’hommages et d’éloges pour cet entraîneur.
    Gérard Houllier dont l’équipe n’avait plus qu’à obtenir 1 point en 2 matchs à domicile et qui a perdu les 2 matchs.
    Gérard Houllier qui a mis toute la faute sur Ginola, alors qu’il a fait un mauvais coaching, et quand on revoit le but de Kostadinov, Deschamps est très en retrait de l’action, sans compter les autres joueurs qui sont devenus champions du monde par la suite.
    Une mésentente entre Marseillais et Parisiens de l’équipe et Houllier qui avait peur.
    Donc hommage à Ginola qui a payé la note et qui a permis à Gérard Houllier de s’en tirer.
    Houllier n’est pas un grand monsieur. Un grand monsieur ne rend pas les autres responsables de ses mauvais choix.
    Mais sa fourberie aura eu du bon, elle aura été créatrice pour le football français, En ce sens, Houllier a fait beaucoup.

  48. @ Lodi
    « Cependant, l’Occidental apprend à faire sans, à se passer de l’unanimisme des sociétés qui l’ont précédé. »
    Sauf que cet « Occidental » qui joue à l’être supérieur en se contentant de mettre les pieds sous la table en crachant dans la soupe a tout de même bénéficié de l’énorme héritage des sociétés qui l’ont précédé et qu’il se permet de dilapider par orgueil, par haine et par bêtise…
    Et puis, la « laïcité » n’est-elle pas la plus fanatique des religions, à supposer qu’elles ne puissent toutes, vraies comme fausses, que porter au fanatisme ?

  49. Michelle D-LEROY

    On a eu récemment des exemples de courage avec des personnes qui l’ont payé de leur vie et là je pense à Arnaud Beltrame ou à Samuel Paty et même à la directrice de son collège qui l’a soutenu, mais on peut compter sur les doigts de la main ces gens-là. Parfois, et c’est rassurant, dans les catastrophes, comme celle de la vallée de la Vésubie, on voit encore des anonymes, des pompiers, faire l’impossible, ou des médecins, des infirmières se surpasser pour secourir, aider, guérir par altruisme et courage.
    Par temps de guerre on a eu les résistants, les justes et beaucoup de personnes ordinaires qui ont oeuvré à se rebeller ou à aider les autres mais c’était avant, un temps où les hommes ne pensaient pas qu’à l’argent.
    L’ambiance actuelle étant de se ranger derrière la pensée maîtresse des modernistes pour ne pas dénoter ou pour ne pas avoir d’ennuis, ne pas aller hors des sentiers battus. Or Zemmour et Onfray ont effectivement ce courage d’être régulièrement insultés pour ce qu’ils disent.
    Gare à celui qui ose transgresser la pensée uniformisée. On le voit dans beaucoup de domaines.
    Par exemple, tout récemment François Baroin qui ne m’apparaît pas comme un grand rebelle ni un grand courageux, a dit qu’il ne se ferait pas vacciner par manque de recul sur le vaccin. Le retour a été immédiat contre ce politique qui ne montrerait pas l’exemple.
    Pourtant combien d’hommes politiques le pensent sans le dire ?
    Dans le contexte de pensée unique, ce genre d’exemple étonne toujours.
    Dans le milieu médical on l’a vu avec le Pr Raoult, et maintenant le Pr Caumes et autres vaccino-sceptiques.
    Dans le milieu artistique on commence à voir des artistes qui sortent de la pensée convenue… et c’est tant mieux.
    Le courage de penser et de donner son avis divergent.
    Quant à Alexandre Soljenitsyne, quel courage il lui aura fallu pour écrire en cachette sous la dictature stalinienne, faire publier à l’étranger ses livres et garder toujours son esprit critique sur le régime communisme.
    On peut même se demander pourquoi il n’a effectué que 8 ans de Goulag, quand d’autres y étaient condamnés à vie et mouraient à la tâche, dans le froid et la sous-alimentation.
    Staline avait envoyé dans les Goulags de la Kolyma les prisonniers de guerre, les considérant traîtres à la patrie parce qu’ils s’étaient laisser capturer par l’ennemi plutôt que de mourir. D’autres supposés conspirateurs comme AS ont été envoyés creuser le réservoir de Rybinsk et n’en sont jamais revenus.
    Heureusement que des hommes comme AS ont pu dénoncer ce qu’ils avaient vu et vécu car ce ne sont pas avec nos Sartre and Co, si admiratifs du communisme soviétique, que le rideau de fer serait tombé.
    Par ailleurs, je lis qu’AS critiquait la société de consommation occidentale et cela m’a rappelé une histoire que j’ai entendue à Saint-Pétersbourg.
    Un Russe m’a en effet expliqué qu’en 1970/1971, une exposition avait été organisée par le gouvernement soviétique à Moscou pour montrer la démesure et donc la folie des sociétés occidentales : photos d’appareils ménagers, des voitures modernes et des bouchons (déjà) dans Paris ou Londres, le clinquant des appartements, etc. Et les Russes avaient été encouragés à venir regarder cela pour se moquer.
    Or si les Russes d’âge moyen comme AS apparemment, jugeaient ce superflu avec un certain mépris et un certain rejet de ce modèle occidental, les jeunes, eux, regardaient cela avec envie et se demandaient bien pourquoi on leur interdisait pareil confort, pareille liberté.
    En tout état de cause, si AS voyait aujourd’hui les fractures de la société française, la chienlit permanente et l’autorité de l’Etat absente, je pense qu’il comparerait cette situation à celle des années 1905-1917 en Russie.

  50. Un hors-sujet, dicté par l’actualité…
    Zoomission.
    Je ne voudrais pas plomber l’ambiance, mais 2021 pourrait bien être une année aussi claquée que 2020. Autant dire que vous n’en n’avez pas fini avec les réunions Zoom, et pas seulement avec votre vieille tante qui tient tant à vous donner les dernières nouvelles de Sultan, le Corgi que vous rêvez d’envoyer rôtir en enfer.
    Chacun de nous essaye, tant bien que mal, de faire en sorte que la chose se passe le mieux possible, à savoir : soigner la connexion (surtout en émission, et si vous n’êtes pas trop confiant dans votre Wifi, optez pour le câble Ethernet), l’éclairage (de jour, placez-vous face à une fenêtre bien éclairée), le cadrage (à éviter : le PC/MAC en équilibre instable sur les genoux), le son (si vous n’êtes pas trop court en osier, mouillez-vous d’un ou deux lacsés de cent pour un micro externe USB), l’image (puisque vous voilà dans les frais, ajoutez-y donc deux ou trois raides pour une caméra externe USB qui remplacera avantageusement la Webcam arthritique de votre vieux PC).
    Mais je sais bien que l’époque serait plutôt à la parcimonie, et j’en sais quelque chose : on a beau, comme mézigue, faire tourner trois moulins rue Saint-Denis et loger deux petits lots chez Pépin, une volière de la rue Blondel, ça fait des mois que je ne vois pas la couleur d’un talbin, faute de clilles à monter. Quand j’y pense ! un mec avec ma cote…
    Tant que nous y sommes, n’oubliez pas de soulager votre vessie avant de commencer la réunion, ça vous évitera bien des tristesses, notamment le coïtus interruptus pour aller lancecailler aux tartisses. Et gaffe à la graille avant l’attaque : du cuisiné maison par maman et rien d’autre, une assiettée de tripoux au saindoux – kilbus de cacheté. Y’a pas plus sain. Ça vous évitera la fausse note du refile en plein milieu de la séance !
    Puisqu’il est question de Zoom, nous connaissons tous la fonctionnalité permettant d’incruster un arrière-plan virtuel, histoire de masquer le chanstique dans votre chambre après votre coup de guiseau expert qui a amené madame au régal. Mais il vous est tout à fait possible de réaliser vous-même et très simplement vos propres arrière-plans virtuels. Il vous suffit pour cela de produire une image dont les dimensions sont de 1920 x 1080 pt (HD), de préférence à la résolution de 144 dpi.
    Je joins à ce post trois de mes fonds qui fonctionnent plutôt bien, que je vous propose chacun sous deux formes différentes, l’une servant d’exemple avec une silhouette en place, et la second prête à être embarquée dans Zoom. Vous pouvez, si la chose vous intéresse, les télécharger ici : https://tinyurl.com/y7hpk2wh
    Gi !

  51. @ caroff
    Quel est le sens de votre post, hormis de tenter d’étaler votre culture ? Moi aussi je peux m’y mettre: dans la Russie tsariste du XIXe siècle, avant que n’arrive le socialisme pour mettre tout le monde d’accord, le débat politique se résumait entre des occidentalistes, libéraux ou partisans d’un empire réformé, et des slavophiles, qui étaient les conservateurs de l’époque. Bien sûr que la slavophilie n’était pas l’idéologie de l’empire russe, laquelle était l’idéologie impériale héritée en droite ligne de l’empire romain d’Orient. L’appareil du tsar penchait plus ou moins vers l’un ou l’autre en fonction des circonstances, exactement comme Poutine le fait aujourd’hui entre les « eurasistes » et les « réformateurs », lointains avatars des slavophiles et des occidentalistes.
    Pour s’imaginer que la Russie était dirigée à la prussienne, il faut être inculte ou idiot, pour reprendre vos mots aimables. Et pour votre gouverne, aucun des chefs de file du mouvement slavophile n’a été inquiété sérieusement par le tsar et envoyé en Sibérie, leur amour des traditions s’accommodant parfaitement de l’idée impériale.
    Je n’ai pas dit « Soljenitsyne est un slavophile », j’ai dit « sa pensée conservatrice n’a rien d’original et se rattache au courant slavophile ». Ça n’est pas tout à fait pareil. Et ça ne diminue pas la valeur de ses écrits, car depuis l’Antiquité, de toutes façons, les vrais novateurs de la pensée sont assez rares.
    Quant à la Russie, elle peut parfaitement entrer dans un cadre d’analyse rationnel. « Умом Россию не понять », « On ne peut comprendre la Russie », a écrit un poète célèbre (Fiodor Tiouttchev), mais on pourrait tout aussi bien dire cela de n’importe quel pays, à commencer le nôtre. Les Russes ont deux bras, deux jambes et un cerveau et se prêtent tout autant à l’étude rationnelle que les autres peuples de la terre. Que ce soit un peu le souk dans leur pays (c’est vrai que dans le nôtre règne un ordre parfait et harmonieux), c’est la règle de ce monde, pas l’exception. Vous raisonnez là en Occidental victime de ses phantasmes.
    Bref, vous m’avez l’air de connaître la Russie aussi bien que l’Algérie française…
    ————————————————-
    @ Michelle D-LEROY
    « En tout état de cause, si Alexandre Soljenitsyne voyait aujourd’hui les fractures de la société française, la chienlit permanente et l’autorité de l’Etat absente, je pense qu’il comparerait cette situation à celle des années 1905-1917 en Russie »
    Celle-là elle est sublime. Vous devriez vous documenter un peu plus sur l’époque…
    ————————————————-
    @ Claude Luçon
    J’admets, je suis bavard aussi. Bosseur j’en sais rien, pas à moi de le dire. Je ne me flatte pas de l’être et ça n’est pas à mes yeux une qualité forcément (ni un défaut, je vous rassure !), mais je déteste mettre les autres dans la difficulté, je suppose que c’est ça qui me sauve !

  52. @ Exilé
    « Sauf que cet « Occidental » qui joue à l’être supérieur en se contentant de mettre les pieds sous la table en crachant dans la soupe a tout de même bénéficié de l’énorme héritage des sociétés qui l’ont précédé et qu’il se permet de dilapider par orgueil, par haine et par bêtise… »
    L’Occidental est bien le seul à ne rien dilapider de ce qui l’a précédé : l’énorme travail d’antiquaire et d’historien qui est le sien montre qu’au contraire, il a conscience d’un acquis dont il ne veut rien perdre.
    Certes, il y a des maniaques de la table rase mais ils sont minoritaires… Et cela n’est pas propre à l’Occident, un empereur de Chine avait brûlé presque tous les livres avant Mao et nos propres inquisiteurs et totalitaires. Je ne vais pas faire un panorama, trop fastidieux…
    Le côté je crache dans la soupe ? Pardon, mais outre le Chinois et quelques autres dont on pourrait parler ailleurs, c’était plutôt au début de l’Occident chrétien, et que je diabolise les Juifs, peuple déicide, d’un côté, païens, ce n’est pas non plus un compliment, de l’autre.
    Tandis qu’à présent, pardon, l’Occidental ne veut plus diaboliser personne, il a trop vu ce que cela donnait… Par contre, il veut être capable de ne plus faire dans l’unanimité et dans le préjugé à quoi lui semble souvent se réduire les religions.
    La religions, pardon, mais c’est, quand même,TRÈS SOUVENT l’unanimité et le préjugé.
    Et comme pour le confirmer, il y a encore des gens pour dire qu’il faut y revenir. Même si vous ne l’aviez pas vu ailleurs, il y a des interventions en ce sens ici, l’idée d’une religion nationale, de l’homme maître spirituel de sa femme qu’il doit battre. Si j’écrivais ça, on me dirait que je caricature, mais je vous assure que je n’use que de mon pseudonyme, que ce n’est pas moi qui défends ces théories.
    Pour respirer un air plus pur, dans la mesure où le véridique peut se sentir supérieur à celui qui n’est pas capable de supporter la vérité, l’Occidental peut céder à la tentation de se croire supérieur à ceux qui l’ont précédé.
    Tentation vite surmontée parce qu’il y a une chose qu’on apprend à ne pas faire, enfin, on essaie, c’est l’anachronisme.
    A une époque, il peut être méritoire d’écrire la Vulgate, à une autre L’origine des espèce, et l’un a amené l’autre dans la mesure où il faut apprendre à lire les textes pour lire le monde.
    Mais de même qu’on corrige un texte, on corrige sa conduite, ou du moins, on essaie, et comme je vous le dis, apprendre à faire sans un certain nombre de choses est mieux que de faire avec.
    Et il n’y a pas que le temps, il y a les personnes… Bon, pour un scientifique, il est méritoire de chercher de nouvelles vérités, pour un responsable religieux, il est déjà bien extraordinaire d’assimiler les anciennes vérités scientifiques, si étrangères à ses dogmes.
    D’autre part, les dogmes en question, il faut savoir les émonder un peu : Aristote était défendu par l’Inquisition, il n’y a plus d’aristotélisme obligatoire ni d’Inquisition, et c’est très bien.
    Si l’Eglise, croyant tellement à une vérité de foi perd la vérité des faits, elle est faite.
    Mais si la science devient un dogme, aussi, ainsi certains rejettent les théories de René Girard car trop empreintes de Bible et faites par un chercheur finalement converti au catholicisme.
    Je dénonce évidement ces deux hérésies jumelles, si vous me permettez l’expression.
    Est-ce que je me crois au-dessus des autres pour juger ? Eh bien, tout le monde juge : c’est celui qui n’évaluerait rien qui se jugerait inférieur, tout au plus, il ne faut pas juger au sens de condamner.
    J’estime condamner le péché et non le pécheur. Et pas pour que le paroissien m’invite à dîner : c’est gratuit.
    Deux possibilités pour les religions : continuer à tendre à s’imposer aux dépens de la liberté, le péché mignon monothéiste ou bien aller dans le sens des Eglises anglo-saxonnes, je veux dire dans le sens de la liberté.
    Ce qui n’exclut pas la ferveur… Et qui va dans le sens de l’amour de la vérité.
    La vérité est vue différemment par chacun : vérité et individualisation, sortie du consensus vont forcément ensemble.
    Cela n’est pas négociable.
    Par contre, savoir si la religion respectueuse de la liberté peut exister durablement ?
    Me basant sur le passé, je pense que non. Et je préfère nettement la liberté et la vérité à la religion.
    Mais les croyants peuvent toujours respecter la liberté et la vérité : personne ne leur interdit, et surtout pas leur dogme.
    Les Juifs sont supposés débattre de leurs textes depuis toujours, Jésus, un Juif, a dit cherchez et vous trouverez… Qu’ils soient donc fidèles à leurs traditions, et qu’ils cherchent, des gens sans croyance le font bien pour le pur amour de la vérité.
    Comme je l’ai dit, il faut faire sans beaucoup de choses.
    Et donc, faire sans se croire supérieur à nos prédécesseurs, évidemment… Il faut être en charge de leur passé, comme de l’avenir de nos enfants. Comme Énée.
    Un héros que l’Occident va redécouvrir, c’est sûr, toujours plus dans ses divers passés, historiques et mémoriels, et toujours plus dans l’avenir, écologique et scientifique, terrestre et galactique.
    Si du moins nous avons un avenir… En espérant que oui, l’image de la responsabilité de l’Occidental :
    http://www.nv-de-voyages.com/index.php/2017/04/26/rome-centre-historique-villa-borghese/enee-fuyant-troie-bernin/

  53. Herman Kerhost

    @ Mary Preud’homme | 14 décembre 2020 à 15:45
    « Sachant que les insultes ne salissent que ceux qui les profèrent ! »
    Quelqu’un peut-il faire couler un bain pour Madame Preud’homme ?

  54. Michelle D-LEROY

    @ Tomas
    Chacun est libre de trouver que la France d’aujourd’hui est sereine et organisée. Et sans même parler de la crise sanitaire, personnellement j’y vois une vaste pétaudière tirée à hue et à dia (pardonnez mes racines paysannes).
    Et dans la Russie impériale, après 1905, il y régnait une gabegie récurrente avec des troubles sociaux et politiques. Manifestations, mutineries, attentats, agitations permanentes, etc. sans que ce pauvre Nicolas II puisse rétablir l’ordre, toujours dans une indécision latente, comme une sorte de « en même temps ».
    Je n’y peux rien c’est leur Histoire et je peux y voir des similitudes préfigurant des grands bouleversements faute de prises de décisions cohérentes.

  55. Sur le phénomène du « MASQUEFACE » et non du « pseudo », précisément après :
    Marc GHINSBERG | 13 décembre 2020 à 00:46
    et ensuite ayant constaté :
    Mary Preud’homme | 13 décembre 2020 à 21:38
    F68.10 | 13 décembre 2020 à 22:20
    Anommable | 14 décembre 2020 à 01:58
    Xavier NEBOUT | 14 décembre 2020 à 10:05
    Exilé | 14 décembre 2020 à 10:37
    Herman Kerhost | 14 décembre 2020 à 13:41
    Nous avons ainsi répliqué de façon catégorique à un Anommable qui débagoulait sur le Nom-de-nos-Pères :
    @ Anommable | 13 décembre 2020 à 20:14
    « Anommable » ! vos papiers : nom, prénom, date et lieu de vagissance, domiciliation factice, confession judiciaire, ascendants, antécédents judiciaires et speakiatriques et interrogatoires en règles … sans oublier les précédents pièges-à-c** que vous avez honorés en suffisance béate …
    Rédigé par : Henri Gibaud au MASQUE « Anommable » | 14 décembre 2020 à 00:10
    in : https://www.philippebilger.com/blog/2020/12/trois-relaxes-sinon-rien-.html#comments
    Ahurissant que sur ce « carrefour-de-paroles » se voulant politique, juridique, philosophique, et immodestement maître-à-penser : que le rapprochement épistémologique entre la masquitude sanitaire en somme de la « culotte-de-tête » et
    la masquitude immorale en somme de « société-d’-élec-trons » n’avait pas déjà été opérée.
    Nous avons l’habitude cuirassée : une fois de plus nous nous préparons à vitrioler les insultes vermineuses à venir.

  56. Mary Preud'homme

    @ Herman Kerhost
    « Vous êtes complètement folle, Mary Preud’homme. Stupide et folle. »
    Vous avez donc la mémoire aussi courte que les idées. Il est vrai que vous vous contentez de recopier une infime partie des injures habituelles de votre maître Marchenoir…
    Remarquez que vos attaques groupées, diffamations et autres insultes ne m’étonnent pas et ne me font ni chaud ni froid :
    Oncques vilain n’aima Preud’homme !

  57. Robert Marchenoir

    @ caroff | 14 décembre 2020 à 14:10
    « Soit dit en passant, Poutine quant à lui est manifestement un partisan-continuateur de Pierre le Grand… c’est-à-dire un ‘occidentaliste’, le problème étant que si les occidentalistes russes aiment bien l’Occident, l’Occident ou tout au moins ses élites détestent la Russie… »
    C’est une blague ? Poutine traîne l’Occident dans la boue à chaque fois qu’il ouvre la bouche, et toute sa machine diplomatique en fait autant. Quant à la politique intérieure russe, elle est basée sur la diabolisation de l’Occident — quoique le truc marche de moins en moins : casser de l’Ukrainien, ça soulage un temps, mais ça ne remplit pas le frigo.
    Et vous, vous gobez l’hameçon sans moufter, en répercutant cette litanie russe qui n’est guère différente de la névrose musulmane : nous sommes de pauvres victimes ; si nous vivons dans la misère, que nous avons les toilettes à l’extérieur et que nos respirateurs anti-Covid prennent feu et tuent nos malades, c’est parce que l’Occident nous en veut.
    Vous demanderez aux hommes politiques de Grande-Bretagne, à ses avocats et à ses banquiers qui se gavent d’argent russe, à quel point ils détestent la Russie…
    Vous en ferez autant auprès des politiciens et des hommes d’affaires en Allemagne
    Et je ne vous parle pas des Français
    C’est juste un échantillon, hein… on peut allonger la sauce avec d’innombrables pays occidentaux, et bien d’autres représentants de leurs élites

  58. Herman Kerhost

    @ Mary Preud’homme | 15 décembre 2020 à 01:30
    Ah, non, Madame Preud’homme ! Vous répondre que vous êtes stupide et folle n’est pas du tout insultant. Ça le serait si ce n’était pas vrai…
    Je pourrais vous en faire la démonstration si vous le vouliez, mais permettez-moi de penser que ce serait pure perte de temps. Vous l’êtes bien trop pour pouvoir accéder à ce niveau de compréhension.

  59. « Nous avons ainsi répliqué de façon catégorique à un Anommable qui débagoulait sur le Nom-de-nos-Pères :
    @ Anommable | 13 décembre 2020 à 20:14
    « Anommable » ! …….
    Rédigé par : Henri Gibaud au MASQUE « Anommable » | 14 décembre 2020 à 00:10
    Rédigé par : Henri Gibaud | 15 décembre 2020 à 01:03 »

    Entre celui qui emploie le nous de majesté et nous fait des zonzonneries à longueur de commentaires, les névrosés de l’ego, la précieuse ridicule, les pères fouettards de pacotille, l’alcoolique obsédé sexuel et l’adolescent prépubère qui ne sait que haïr et salir, je crois que Savonarole n’a pas tort : on s’embarque sur la nef des fous en venant ici commenter…

  60. @ Robert Marchenoir
    « C’est une blague ? Poutine traîne l’Occident dans la boue à chaque fois qu’il ouvre la bouche, et toute sa machine diplomatique en fait autant. »
    Il me semble que vous confondez civilisation et géopolitique.
    Dans les relations internationales il n’y a pas d’amis mais juste des intérêts. Et Poutine joue dans ce concert un jeu qui peut vous déplaire – il ne me plaît pas plus que ça – mais qui correspond à l’idée qu’il se fait de la place de son pays dans le monde.
    Pour le reste, les Russes sont culturellement des Occidentaux (religion, littérature, arts…).

  61. @ Isabelle
    « mais la jeune fille est très bavarde »
    Je pensais à une ironie fine, si ironie il y a, car elle ne porterait pas directement sur le comportement de Mila
    mais sur l’expression elle-même.
    Comme le discours indirect libre chez Flaubert qui est comme l’écho d’une réflexion du personnage, de sa bêtise.

  62. @ Tomas 22h14
    « Pour s’imaginer que la Russie était dirigée à la prussienne, il faut être inculte ou idiot, pour reprendre vos mots aimables. »
    Vous ne répondez pas à mon analyse qui est celle de tous les historiens de la Russie: « Pierre le Grand décida de prendre pour modèle de gouvernement la Prusse ; bien que sa formulation ne soit apparue que dans la seconde moitié du XIXe siècle ».
    Quant à « Bref, vous m’avez l’air de connaître la Russie aussi bien que l’Algérie française… », elle indique bien le délabrement de votre cerveau !

  63. duvent@sbriglia

    @ sbriglia | 15 décembre 2020 à 06:56
    « Entre celui qui emploie le nous de majesté et nous fait des zonzonneries à longueur de commentaires, les névrosés de l’ego, la précieuse ridicule, les pères fouettards de pacotille, l’alcoolique obsédé sexuel et l’adolescent prépubère qui ne sait que haïr et salir, je crois que Savonarole n’a pas tort : on s’embarque sur la nef des fous en venant ici commenter…  »
    Vous n’auriez pas fait un bon huissier, dans votre PV de constat, il manque votre portrait, à moins que vous tenant en haute estime, la sagacité m’ait manqué, en ne vous reconnaissant pas, le plus fou n’est pas celui qu’on croit… Encomium Moriae !
    Il est possible aussi, que sur cette nef des fous, votre présence arachnéenne attende l’aube pour délivrer ses promesses.
    Il ne faut pas désespérer des fous, quelquefois ils sont les seuls à regarder la réalité en face…
    Entrez dans la danse, vous accueillent les folles et fous, notes blanches, notes noires, soupirs et silences, et c’est ainsi que les hommes vivent !

  64. Bonjour,
    « Je laisse évidemment de côté l’admirable courage de nos militaires qui risquent leur vie sur des terrains d’opérations où leur présence est nécessaire et, par décence républicaine, indiscutée. » (PB)
    Vraiment « par décence républicaine », ou comme vous le dénoncez me semble-t-il, par un trop-plein de « politiquement correct » ? Mais aussi par ignorance largement imputable à la com officielle. Aujourd’hui, comment peut-on encore justifier notre présence au Mali après plus de 7 ans de présence dans la partie nord de ce pays ? Le Mali n’est-il pas un Etat souverain ? Ne nous reproche-t-on pas suffisamment, en ces temps difficiles, notre histoire coloniale, notre présence « néfaste » en Afrique noire ?
    Cordialement.

  65. @ caroff
    Il y a une différence entre décider d’adopter un modèle de gouvernement et adopter celui-ci dans les faits. La différence de développement économique, social et politique persistante, si ce n’est croissante, entre la Russie et l’Allemagne depuis le XVIIIe siècle le prouve. Un modèle de gouvernement n’a de sens que dans le pays qui l’a vu naître, partout ailleurs il faut l’adapter aux circonstances locales. La Russie n’est pas, et n’a jamais été la Prusse, un monarque n’a jamais fait un peuple ni même un Etat. C’est plutôt le contraire qui se produit, en général.
    Mais allez expliquer ça à quelqu’un pour qui Eric Zemmour écrit des livres d’histoire…
    —————————————————-
    @ sbriglia
    « Entre celui qui emploie le nous de majesté et nous fait des zonzonneries à longueur de commentaires, les névrosés de l’ego, la précieuse ridicule, les pères fouettards de pacotille, l’alcoolique obsédé sexuel et l’adolescent prépubère qui ne sait que haïr et salir, je crois que Savonarole n’a pas tort : on s’embarque sur la nef des fous en venant ici commenter… »
    Heureusement que vous êtes là pour apporter un peu de médiocrité dans le lot.
    ———————————————————
    @ Michelle D-LEROY
    Sereine et organisée, c’est peut-être beaucoup dire, mais on ne vit pas mal en France, comparé à la majorité du reste de l’humanité souffrante. Je veux bien que la période soit lourde d’angoisse et d’incertitudes, marquée par des querelles ethnico-religieuses et une polarisation politique délétère, mais la Russie des années 1900 c’était autre chose: on assassinait des ministres tous les mois ou presque, les grèves ouvrières violentes (= avec des morts) étaient permanentes, des pogroms faisaient des dizaines de morts. La France d’aujourd’hui c’est les Bisounours à Disneyland en comparaison, franchement, même si notre époque a d’autres critères.
    Je comparerais plus la France d’aujourd’hui avec celle des années 30: essoufflement d’un modèle politique et fatigue de la démocratie, crise économique lancinante entretenant le mécontentement du peuple, immigrés boucs émissaires. Avec le terrorisme islamiste et les réseaux sociaux en bonus.
    ——————————————————
    @ caroff
    Poutine n’est ni occidentaliste, ni eurasien, il oscille entre les deux au gré des circonstances. Il a commencé son mandat en flirtant avec les Anglais, a continué avec les Allemands, puis quand il a vu que le filon s’épuisait il a promu l’eurasisme comme nouvelle doctrine tout en jouant une carte chinoise dont il sait qu’il ne doit pas abuser.
    La Russie n’est pas un pays occidental. Les pays occidentaux, ce sont les pays de tradition religieuse catholique et protestante (définition maximaliste) qui ont connu au XIXe siècle la révolution industrielle, l’avènement du libéralisme politique et l’alphabétisation massive (définition minimaliste). Les pays orientaux, ce sont ceux de religion orthodoxes, dont le développement économique, politique et social a été nettement plus tardif. La Russie est une grande Serbie avec du gaz ou du pétrole, si vous voulez. Si tout le monde y sait lire aujourd’hui, la tradition libérale y est balbutiante, et son développement industriel a été mal conduit.
    En revanche, c’est largement un pays européen. Mais occidental et européen, ça n’est pas pareil.

  66. @ jacques peres
    De l’ironie en effet. Si cela peut vous rassurer. Je m’en voudrais de vous causer des insomnies.
    Comment voulez-vous aborder ce monde comme il va, sans ironie !

  67. Robert Marchenoir

    @ caroff | 15 décembre 2020 à 09:27
    « Il me semble que vous confondez civilisation et géopolitique. »
    Pas du tout. C’est vous qui confondez. C’est vous qui établissez un lien causal erroné entre « les Russes sont de civilisation occidentale » (c’est faux), donc il est regrettable que les élites occidentales « détestent » la Russie (ce qui est faux encore, et qui relève de la géopolitique).
    « Dans les relations internationales il n’y a pas d’amis mais juste des intérêts. »
    Justement. Notre intérêt n’est pas de considérer le régime russe comme un ami.
    C’est vous qui disiez que les élites occidentales « détestaient » la Russie. Détester est un terme affectif. Il sépare les amis des ennemis. Celles des élites occidentales qui « détestent » la Russie (et qui sont loin d’être les seules, comme je viens de le montrer) ont d’excellentes raisons pour ce faire. Ce sont des raisons géopolitiques.
    Et ce sont ces raisons qui ne sont jamais discutées par l’idéologie poutino-complaisante, en vigueur au sein d’une certaine droite occidentale.
    « Poutine joue dans ce concert un jeu qui peut vous déplaire – il ne me plaît pas plus que ça – mais qui correspond à l’idée qu’il se fait de la place de son pays dans le monde. »
    Je me demande bien ce que veut dire cette phrase, en dehors de « l’eau ça mouille », « quand c’est bleu c’est pas jaune », et ainsi de suite. Qu’essayez-vous de démontrer ?
    « Pour le reste, les Russes sont culturellement des Occidentaux (religion, littérature, arts…). »
    Cela, c’est le mensonge civilisationnel sur lequel s’appuie la propagande russe pour nous convaincre de nous aligner sur ses intérêts géopolitiques à elle, au lieu de défendre les nôtres.
    S’il y a une chose sur laquelle la totalité des Russes sont d’accord (pour ne pas parler de la totalité des historiens dans le monde), c’est, au contraire, que l’identité russe est caractérisée par sa double nature, européenne et asiatique.
    Au-delà de ce point incontestable, chacun peut discuter à perte de vue sur le détail de cette identité hybride, et les conséquences à en tirer en matière diplomatique, pour la Russie comme pour le reste du monde.
    Mais il n’est pas sérieux de la nier. Vous avez vu la tronche de l’inamovible ministre de la Défense, Serguei Shoigou ?
    La religion orthodoxe est une religion orientale, surtout telle qu’elle est pratiquée en Russie, où sa nature temporelle est exacerbée.
    Quant à ce que la propagande russe appelle la « culture », cela recouvre exclusivement ce que les Européens appellent l’art : les tableaux qu’ils vont voir dans les musées, les œuvres qu’ils vont entendre à l’opéra et les livres qu’ils peuvent consulter dans les bibliothèques.
    Et effectivement, ces artistes sont d’inspiration largement (mais pas uniquement) occidentale.
    Ce qu’oublie de dire la propagande russe, c’est que ces artistes sont en très petit nombre, que leur production a été très limitée, et qu’elle est marquée par un tropisme anti-russe peut-être unique dans l’histoire des relations entre les artistes et leur peuple.
    Prétendre, comme le fait la diplomatie russe, que nous devrions reconnaître l’annexion de la Crimée en raison de l’existence de Pouchkine, c’est se moquer du monde.
    Si l’on va par là, nous devons nous opposer avec la dernière énergie à l’annexion de la Crimée, en raison de l’existence d’Homère et de Platon. Lesquels ont eu autrement de poids, sur la civilisation occidentale, que Pouchkine.
    Je rappelle à tout hasard que la Crimée a toujours été grecque, pour singer un slogan poutiniste qui fut répété jusqu’à l’écœurement.
    La vraie culture d’un peuple embrasse beaucoup plus que le royaume d’un ministère de la Culture en France, et celle des Russes est, dans une large mesure, contradictoire avec celle de l’Occident.

  68. Herman Kerhost

    @ Savonarole | 14 décembre 2020 à 14:38
    « Imaginez-vous Herman de Quimper ou Ninive balbutier deux mots sur le Ruskoff de Bernard Pivot ? »
    Ha ha ! Mais qu’il est bête… N’importe qui pourrait balbutier deux mots sur le « Ruskoff de Bernard Pivot » (??), et ce, sans avoir jamais lu une ligne de « L’Archipel… ». Il est même fort possible que ceux qui en parlent le plus n’aient jamais lu une ligne de quoi que ce soit publiée par Soljenitsyne (rien qu’en écrivant ce nom Savonarole doit se sentir supérieur…). Vous savez, la confiture qu’on étale, etc.

  69. @ Robert Marchenoir 7h44
    « La religion orthodoxe est une religion orientale, surtout telle qu’elle est pratiquée en Russie, où sa nature temporelle est exacerbée. »
    L’actrice Macha Méril (princesse Gagarine) dans une émission récente sur la Cinq consacrée aux « Russes blancs » donnait, assise sur la tombe familiale à Sainte-Geneviève-des-Bois, une définition du christianisme russe qui m’a paru très juste: la liturgie n’est pas un culte rendu à Dieu, mais un culte rendu à la beauté (Dieu en étant l’auteur).
    D’où la réussite russe dans tous les arts ( musique, danse, cinéma, littérature et même architecture).
    Les « Occidentaux » s’intéressent au contenu, les Russes au contenant parce que la jouissance du beau n’est pas pour eux un péché, ce en quoi ils rejoignent les Grecs classiques.
    Quant à Poutine, comment ne pas voir qu’il veut résolument moderniser et donc occidentaliser son pays (comme Pierre le Grand) mais ça ne plaît pas à tout le monde en Occident, loin de là.
    En réalité, les Russes sont largement responsables de l’incompréhension qu’ils génèrent à l' »Ouest »: ils n’ont jamais cherché à plaire à qui que ce soit, et dès lors ils laissent dire en persévérant dans l’être…

  70. @ caroff
    « L’actrice Macha Méril (princesse Gagarine) dans une émission récente sur la Cinq consacrée aux « Russes blancs » donnait, assise sur la tombe familiale à Sainte-Geneviève-des-Bois, une définition du christianisme russe qui m’a paru très juste: la liturgie n’est pas un culte rendu à Dieu, mais un culte rendu à la beauté (Dieu en étant l’auteur). »
    Fichtre, je suis impressionné. Macha Méril parlant de religion orthodoxe, vous vous documentez aux meilleures sources…

  71. Robert Marchenoir

    @ caroff | 16 décembre 2020 à 15:52
    « D’où la réussite russe dans tous les arts (musique, danse, cinéma, littérature et même architecture). »
    Euh… vous auriez des noms ? Parce que ça aussi, on peut en discuter, si vous voulez. En réalité, si l’on se penche sur la fameuse « culture russe » (c’est à dire, comme je l’ai mentionné, la littérature, la musique classique et les beaux-arts), ce qui frappe, en dehors de la quantité vraiment faible, surtout si on la rapporte à la population, c’est la qualité médiocre de l’ensemble, comparé à l’équivalent européen.
    Seule la littérature se distingue, et encore.
    La musique ? Du crin-crin moderniste et prétentieux de basse qualité, pour l’essentiel.
    Le ballet, si vous voulez… Il n’y a que chez les interprètes que l’on touche à la qualité de niveau mondial.
    La peinture ? La sculpture ? Des artistes de troisième rang.
    L’architecture ? C’est une plaisanterie ? Pour l’ancien, c’est du pastiche. Et pour le moderne… vous pensez à ça ?
    Quant au cinéma, rien qui se compare à la production française, italienne ou américaine.
    Voyons la religion, maintenant. Un culte rendu à la beauté ? Je vous concède la beauté des chants, comparés à la liturgie catholique actuelle. Je dis bien actuelle. Parce que sinon, un seul nom, hein : Jean-Sébastien Bach. Et c’est sans compter avec tout le reste de la musique religieuse créée par les compositeurs européens.
    Je serais curieux que vous nous expliquiez quelle beauté se trouve chez ces hiérarques de l’Église orthodoxe russe qui roulent en limousine de luxe, s’affichent avec des montres de footballeurs, font du trafic de cigarettes, se livrent au proxénétisme ou déclarent en public qu’il faut bien, de temps à autre, tuer quelques opposants politiques.
    En fait, si vous pouviez nous expliquer ce qu’il y a de simplement chrétien dans l’Église russe actuelle, ce ne serait pas superflu.
    Quelle beauté se trouve dans la monstrueuse église des forces armées qui a été inaugurée cette année à Moscou ? C’est obscène, aussi bien sur le plan de l’esthétique que sur le plan de la foi.
    « Les ‘Occidentaux’ s’intéressent au contenu, les Russes au contenant parce que la jouissance du beau n’est pas pour eux un péché, ce en quoi ils rejoignent les Grecs classiques. »
    Mais qu’est-ce que c’est que ces sottises ? La jouissance du beau est un péché pour les Occidentaux ? D’où sortez-vous d’aussi pompeuses absurdités ?
    « Quant à Poutine, comment ne pas voir qu’il veut résolument moderniser et donc occidentaliser son pays (comme Pierre le Grand)… »
    Mais comment pouvez-vous sortir un mensonge aussi énorme ? Pouvez-vous nous présenter un seul fait à l’appui de cette assertion ridicule ? C’est exactement le contraire qui se passe en Russie.
    Pendant que Vladimir Poutine, personnellement, et l’oligarchie qui le maintient au pouvoir, s’enrichissent de façon insolente sur le dos de leur peuple, les Russes ont les toilettes à l’extérieur, les tuyaux du chauffage public explosent tous les ans, les gens ne peuvent plus aller voir le médecin parce que les lignes de train ont été supprimées et qu’il n’y a pas de routes, les cancéreux se suicident à l’explosif parce que les hôpitaux ne délivrent pas d’anti-douleur, les respirateurs anti-Covid prennent feu et tuent les malades…
    Et tenez, tout récemment : le seul truc qui marche à peu près en Russie, l’armée et la police — enfin, qui est censé marcher…
    Le FSB, le glorieux héritier du KGB, la police politique que Poutine a dirigée, et dont il vante la filiation avec l’une des plus grandes organisations criminelles de tous les temps, la Tchéka…
    On vient d’apprendre que c’est le FSB qui a organisé la tentative d’assassinat d’Alexeï Navalny au Novichok… Et comment le sait-on ? Parce que les journalistes occidentaux ont été capables d’identifier la liste complète des espions et des généraux du FSB impliqués dans l’affaire… leurs noms, leurs adresses… ils ont retracé leurs itinéraires sur des années, à l’heure près… leurs billets d’avion, leurs numéros de téléphone, les coups de fil qu’ils échangeaient à la poursuite de Navalny, la localisation de leurs téléphones mobiles…
    Ces gens-là sont les espions du redoutable KGB, c’est la même taule, seul le nom a changé… et ce sont eux qui se font espionner par de vulgaires journalistes du Spiegel, de CNN et de l’Insider… aidés par d’encore plus vulgaires… blogueurs… en fait, des amateurs uniquement dotés d’un ordinateur, d’une connexion Internet et d’un cerveau en état de marche : le collectif de journalistes citoyens Bellingcat
    Et ce sont ces civils occidentaux qui ont mis complètement à poil l’un des services d’espionnage les plus puissants du monde… dévoilant les moindres détails d’une opération ultra-secrète… ordonnée par Vladimir Poutine lui-même… et non seulement spectaculairement ratée, mais ratée dans l’humiliation la plus complète de Poutine… avec lequel Navalny nettoie le plancher dans sa dernière vidéo
    Comment est-ce possible ? Comment de simples civils étrangers ont-il pu faire sauter toutes les couvertures d’une équipe d’espions en principe aguerris ? Simplement en fouillant sur Internet et en dépensant quelques centaines d’euros ?
    Parce que Vladimir Poutine, loin de « moderniser et d’occidentaliser » son pays, l’a plongé dans un état de délabrement et de corruption tel, que les données les plus confidentielles de tout un chacun sont à vendre sur le marché noir, y compris celles des espions du FSB…
    Et que ces derniers sont de tels branquignols, qu’ils allument leur téléphone portable à l’instant le plus critique d’une mission hautement sensible d’assassinat d’État, permettant ainsi leur localisation…
    Quelques années après que deux autres branquignols du GRU, l’espionnage militaire, se sont fait mettre à poil d’une façon similaire par d’autres journalistes occidentaux et le même Bellingcat… après avoir tenté (sans succès !) d’assassiner au Novichok les Skripal en Angleterre… à tel point qu’ils ont dû se plier à une interview bidon à la patronne de RT… où ils ont prétendu être allés faire du tourisme à Salisbury… ils sont venus de Moscou pour admirer la flèche de la cathédrale de Salisbury… prends-nous pour des imbéciles…
    Ils ont même dû, humiliation suprême, suggérer qu’ils étaient un couple homosexuel en vacances (à 8 mn 27 s, sur la vidéo, puis à 16 mn 10 s à nouveau)… pour des gros poilus du GRU… des assassins professionnels… en Russie, où le « LGBT-bashing » est un sport d’État… regardez-moi la tronche de ces pieds nickelés… on dirait qu’ils se sont assis sur leur baïonnette…
    « Quant à Poutine, comment ne pas voir qu’il veut résolument moderniser et donc occidentaliser son pays (comme Pierre le Grand) mais ça ne plaît pas à tout le monde en Occident, loin de là. »
    Donc tout à l’heure, vous suggériez que vous étiez opposé à Poutine :
    « Et Poutine joue dans ce concert un jeu qui peut vous déplaire – il ne me plaît pas plus que ça […] »
    Et maintenant, vous nous dites que ce sont ses opposants qui ont tort : il essaierait de moderniser son pays, et ce sont les Occidentaux qui l’en empêcheraient ! (par quel moyen, grands dieux ?) Vous ne seriez pas en train de nous moquer de nous, par hasard ?
    Vous me rappelez furieusement Tomas, qui un coup n’est ni pour ni contre l’immigration, un coup est contre, et l’autre coup est pour. En tous cas, ce qui est sûr, c’est qu’il tombe sur le râble de ceux qui sont contre ! Mais c’est un hasard ! il n’en a rien à faire, en fait ! c’est juste pour causer et donner du boulot à Pascale Bilger !
    Et au fait, je viens seulement de m’en apercevoir : avec un pseudonyme pareil, vous ne seriez pas d’origine russe ?
    Si c’est le cas, j’aime mieux vous prévenir tout de suite : je ne tiens aucun compte des susceptibilités personnelles. Pas plus que le mari noir de Mary Preud’homme, ou l’épouse noire de Patrice Charoulet, ne rentrent en ligne de compte lorsque je discute des questions raciales.
    Maintenant qu’on en parle, votre discours totalement irrationnel sur le sujet russe ne s’explique guère autrement…
    « En réalité, les Russes sont largement responsables de l’incompréhension qu’ils génèrent à l’ ‘Ouest’: ils n’ont jamais cherché à plaire à qui que ce soit, et dès lors ils laissent dire en persévérant dans l’être… »
    Toutafé. Ils cultivent leur beauté intérieure. Un peu comme Nafissatou Diallo…

  72. @ Robert Marchenoir 8h17
    « La musique ? Du crin-crin moderniste et prétentieux de basse qualité, pour l’essentiel.
    Le ballet, si vous voulez… Il n’y a que chez les interprètes que l’on touche à la qualité de niveau mondial. »
    Inouï, vous dégagez des immenses génies comme Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Prokofiev, Rachmaninov, Stravinsky, Scriabine, Moussorgski… ?
    Restez vraisemblable !!
    « Pendant que Vladimir Poutine, personnellement, et l’oligarchie qui le maintient au pouvoir, s’enrichissent de façon insolente sur le dos de leur peuple »
    C’est vrai mais c’est une « transition » vers un autre style de gouvernement qui va durer encore bien des années. Gorbatchev avait donné le coup d’envoi après l’accident de Tchernobyl (la « perestroïka ») pour rebâtir sur les ruines du communisme. Poutine le fait à sa façon et celui qui lui succèdera le fera à la sienne. Quant à la corruption, hélas oui, mais c’est une denrée largement partagée… jusqu’à chez nous !
    « Et maintenant, vous nous dites que ce sont ses opposants qui ont tort : il essaierait de moderniser son pays, et ce sont les Occidentaux qui l’en empêcheraient ! (par quel moyen, grands dieux ?) Vous ne seriez pas en train de nous moquer de nous, par hasard ? »
    Je ne dis pas exactement ça, je dis que tout ce qui peut mettre la Russie au fond du trou est applaudi avec force par ceux qui sont nostalgiques de la guerre froide.
    Les punitions commerciales des Occidentaux en sont bien une des preuves
    « Vous me rappelez furieusement Tomas »
    Tout mais pas cette insulte !
    « Et au fait, je viens seulement de m’en apercevoir : avec un pseudonyme pareil, vous ne seriez pas d’origine russe ? »
    Pas du tout et quand bien même, je n’aurais pas été vexé de vos remarques qui sont à cataloguer dans le « prêt-à-penser » sur la Russie.
    En fait vos propos sont banals et décevants car je me réjouis souvent de la teneur de vos posts frappés au coin du bon sens.

  73. Robert Marchenoir

    @ caroff | 17 décembre 2020 à 10:28
    « Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Prokofiev, Rachmaninov, Stravinsky, Scriabine, Moussorgski… »
    Exactement. C’est précisément à ces tristes sires que je faisais allusion.
    « Tout ce qui peut mettre la Russie au fond du trou est applaudi avec force par ceux qui sont nostalgiques de la guerre froide. Les punitions commerciales des Occidentaux en sont bien une des preuves. »
    Hop, hop, hop ! Ces punitions ont une cause. Vous parlez comme la diplomatie russe. Vous faites comme si la Russie était une blanche colombe qui n’avait rien fait pour mériter ça.
    Vous préféreriez que nous lancions une bombe atomique sur le Kremlin ? Que nous empoisonnions le résident du GRU à Paris ? Ce n’est pas le genre de la maison.
    Au demeurant, les sanctions sont faites pour nuire aux dirigeants. Ce n’est pas Madame Zakouski dont les avoirs en France sont gelés. En fait, les sanctions sont insuffisantes : il faudrait les accentuer. Il faudrait vraiment couper le robinet financier qui permet aux oligarques russes de mettre leurs fonds à l’abri chez nous. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui profitent de cette manne…
    Ce ne sont pas les sanctions qui empêchent la modernisation de la Russie. C’est le système de gouvernement mis en place par Poutine, qui vient encore d’être accentué et pérennisé par la récente réforme constitutionnelle. Maintenant, Poutine est officiellement tsar à vie.
    Une hypothétique levée des sanctions occidentales ne changerait rien à cela. Bien au contraire.
    « Quant à la corruption, hélas oui, mais c’est une denrée largement partagée… jusqu’à chez nous ! »
    Toujours la rhétorique absurde des poutinistes. Whataboutisme. Chez nous c’est pareil, alors…
    Tout d’abord ce n’est pas pareil. Cela n’a strictement rien à voir. C’est un peu comme si vous compariez Hitler avec un voleur de bonbons.
    Ensuite ce n’est pas le sujet. Nous parlons de la Russie, pas de la France. Si Momo a tué Monique, il aura la tête coupée. Le fait que Jojo ait tué Simone ne sauvera pas Momo de l’échafaud. Vous comprenez ?
    Serait-il possible que vous vous astreigniez à cette politesse rationnelle élémentaire ? Est-ce trop vous demander que d’abandonner pour toujours ce genre d’argument scélérat ?
    Et c’est vous qui me reprochez des arguments banals ! Vous ne manquez pas d’air ! Si je touchais un euro à chaque fois que cette objection malhonnête est vaporisée dans l’atmosphère, je serais milliardaire !

  74. Mary Preud'homme

    Quelle rigolade sur ce blog !
    Marchenoir s’improvisant critique musical et brocardant les plus illustres compositeurs russes ! Aussi désopilant et cocasse qu’un cul-de-jatte qui prétendrait en remontrer à d’authentiques champions et se mesurer aux meilleurs coureurs de marathon !

  75. @ caroff | 17 décembre 2020 à 10:28
    « Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Prokofiev, Rachmaninov, Stravinsky, Scriabine, Moussorgski… »
    Comment osez-vous oublier Chostakovitch, un des plus grands génies de la musique du XXe siècle ?
    Ses quatuors à cordes sont des chefs-d’oeuvre largement à la hauteur des derniers quatuors de Beethoven ou de Brahms.
    Un extrait, un des plus représentatifs, pour animer vos débats avec Marchenoir, qui manquent un peu d’animation :
    https://www.youtube.com/watch?v=wokx576v5Y0

  76. @ Tipaza 23h16
    « Comment osez-vous oublier Chostakovitch, un des plus grands génies de la musique du XXe siècle ? »
    J’ai mis des points de suspension pour signifier que la liste n’était pas close et en effet Chostakovitch est un immense compositeur (et pianiste). Il se fit reprocher par Staline d’avoir commis un « galimatias musical » à propos de son opéra « Lady Macbeth » qui triompha partout où il fut présenté !

  77. Herman Kerhost

    @ Robert Marchenoir | 17 décembre 2020 à 08:17
    Merci d’avoir donné le lien vers la vidéo d’Alexeï Navalny. Un vrai régal ! Dommage qu’il faille lire le sous-titrage, mais ça reste un plaisir. Quelle bande de pieds-nickelés !
    La réaction de Poutine, suite à la diffusion de cette vidéo:
    « If [they] wanted to, they would’ve probably finished it » CNN:
    https://www.cnn.com/2020/12/17/europe/putin-annual-press-conference-intl/index.html

  78. Mary Preud'homme

    Pauvre Herman Kerhorst il commence à ne plus savoir où donner de la tête pour soutenir son patron en grande difficulté et ayant perdu toute crédibilité à force d’injures, mensonges, mauvaise foi et diffamations inter(minables) à défaut de commentaires constructifs ou d’arguments valables pour contrer un adversaire.

  79. Rendre à chacun ce qui lui appartient : la culture russe, malgré ses impasses en politique et en économie, n’est pas valable qu’en littérature et en musique… Je sais qu’on n’est pas sur un site scientifique, ici, mais tout de même….
    J’attendais que quelqu’un s’y colle. Personne ? Eh bien tant pis, ça va être moi, mais évidemment, chacun peut compléter. Malgré des problèmes que je ne vais pas nier, la science russe peut encore… briller :
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plantes-et-vegetaux/des-champignons-qui-font-briller-des-plantes_143841
    Et… prendre une planète en option, heureusement pas Mars, Vénus… Si chacun pouvait avoir la sienne, aucun conflit et moins de risque que notre espèce en laisse une de côté, ce serait dommage :
    https://www.journaldugeek.com/2020/09/21/russie-venus-planete-russe/
    On oublie toujours l’espace dans notre pays, c’est fou, pourtant, pour comprendre le monde, ressources et extension pour l’espèce, il se pose un peu là avec ces cieux délicieux, clair de lune, ou classieux, constellations semblant jetées comme le vol immobile de lumières lointaines.
    Le passé est aussi une mine à découvrir, aidé, il est vrai, par le réchauffement climatique :
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/en-siberie-un-ours-des-cavernes-possiblement-vieux-de-39000-ans-decouvert_fr_5f5e1a52c5b67602f6067a41
    De nos jours, l’innovation vient souvent des start-up. Eh bien, justement, elles se développent :
    https://startupbrics.com/leweb-russian-panel-innovation-startups/
    Va-et-vient Russie-Etats-Unis :
    La Darpa récupère une idée russe pour les avions furtifs, la Russie veut avoir sa Darpa à elle :
    https://open-organization.com/fr/2018/09/06/francais-la-darpa-le-f-35-et-le-retour-de-la-russie-le-leadership-technologique-dans-un-monde-conflictuel-passe-par-louverture/
    Bref, affaire à suivre.

  80. @ Mary Preud’homme
    « Marchenoir s’improvisant critique musical et brocardant les plus illustres compositeurs russes »
    Il n’est pas le seul, il existe une réticence « française » a apprécier les compositeurs russes, considérés trop directs, trop émotifs, pompeux et sucrés, à l’opposé du raffinement exquis d’un Debussy ou de l’expressivité subtile et secrète d’un Ravel.
    Mais le jour où votre cœur et âme se retrouvent déchirés par les aléas de la vie, je vous souhaite bien de la chance à essayer d’apaiser de telles blessures en écoutant du Debussy. Alors que Tchaïkovski ira comme un gant.
    Avez-vous laissé derrière votre foyer, pays et amis ? Rachmaninov vous aidera à cicatriser.
    Notre condition humaine connaît bien des besoins, et les cultures avec des racines proches se complètent tout naturellement, peu importe les médisants et les crottes qu’ils essayent de répandre sur les pages sacrées de l’histoire.

  81. Robert Marchenoir

    @ Herman Kerhost | 17 décembre 2020 à 23:58
    La dernière sortie de Poutine est effectivement un petit bijou, typique du cynisme qui fait tout son charme auprès de ses admirateurs : ce n’est pas nous qui avons empoisonné Navalny, ce sont les Américains, mais croyez-moi, si nous l’avions empoisonné, nous aurions fini le travail.
    Poutine revendique ainsi l’opération à l’instant même où il dément toute responsabilité : il vient de reconnaître qu’effectivement, les services secrets russes ont l’habitude d’empoisonner les opposants politiques.
    Il faut aussi voir de quelle façon il l’annonce : il rigole littéralement en disant cela.
    Parmi les autres pépites de sa conférence de presse annuelle, qui a duré cinq heures cette fois-ci, il faut relever les citations suivantes.
    S’adressant à un journaliste occidental : « Comparés à vous, nous sommes des bisounours ». (Dans la traduction anglaise : « We are warm and cuddly ».)
    Répondant à un faux journaliste islandais, qui a simplement pris la parole pour lui souhaiter un joyeux Noël, et lui dire à quel point il était aimé en Occident : « Le secret d’une famille heureuse, c’est l’amour. Ce doit aussi être la base des relations internationales, des liens entre les nations. »
    Vladimir Poutine qui nous explique que l’amour est le principe cardinal de la politique étrangère.
    Effectivement, c’est ce qui saute tout de suite aux yeux à l’examen des relations entre Moscou et le reste du monde.
    Dans la même conférence de presse, il nous explique « qu’il n’y a pas de bons et de mauvais chefs d’État, il n’y a que des intérêts nationaux. Je défends les intérêts de la Russie. »
    Plus ça va, et plus il se f… ouvertement de notre g…
    Et c’est précisément ce qui fait jouir une certaine catégorie de personnes, de plus en plus nombreuses en Occident.
    Ce mode de combat politique a désormais infecté le monde entier (à commencer par Donald Trump), et il suffirait, à lui seul, à expliquer pourquoi la Russie ne fait pas partie de l’Occident, et pourquoi elle est notre ennemie.
    Merci à Tipaza, par ailleurs, d’ajouter à la liste des compositeurs russes de second rang le consternant Chostakovitch. Un preuve de plus, en effet, de la supériorité indiscutable de la musique européenne.
    Excusez-moi, mais si vous mettez Chostakovitch au niveau de Mozart, vous avez de la purée dans les oreilles.
    On rappellera qu’Alexandre Soljenitsyne, à la fin de sa vie, s’est rallié à Vladimir Poutine. Je ne suis pas sûr que ce soit une marque de courage.
    En revanche, il faut lui reconnaître une certaine cohérence : après avoir, à Harvard, traîné dans la boue l’Occident qui l’a pourtant sauvé et porté au pinacle, il revient au bercail pour choisir l’obscurantisme et l’autocratie russe de toujours.
    Deux mondes différents, en effet.

  82. @ Robert Marchenoir 12h18
    « Merci à Tipaza, par ailleurs, d’ajouter à la liste des compositeurs russes de second rang le consternant Chostakovitch. Un preuve de plus, en effet, de la supériorité indiscutable de la musique européenne. Excusez-moi, mais si vous mettez Chostakovitch au niveau de Mozart, vous avez de la purée dans les oreilles. »
    Déchaînez-vous sur Poutine si vous voulez mais, de grâce, ne vous tournez pas en ridicule sur des sujets que vous ne maîtrisez pas !
    Faire une analogie entre Mozart et Chostakovitch c’est vouloir comparer, disons au hasard, Voltaire à Camus !
    Le langage musical de Chostakovitch est tonal et contrapuntique c’est la seule similitude avec Mozart, mais comme il utilise beaucoup les chromatismes c’est un climat atonal qui demeure prégnant…
    Il est notable que l’orchestration de ses oeuvres symphoniques ne peut dissimuler sa formation et ses influences occidentales. On peut même ajouter qu’il a su intégrer les fondements du jazz qui apparaissaient en Russie à l’époque, et de l’avant-garde expressionniste allemande (Berg, Schoenberg) dans son langage musical.

  83. Robert Marchenoir

    @ caroff | 18 décembre 2020 à 14:08
    « Déchaînez-vous sur Poutine si vous voulez mais, de grâce, ne vous tournez pas en ridicule sur des sujets que vous ne maîtrisez pas ! »
    Je maîtrise parfaitement la musique, rassurez-vous. Vous aurez beau enquiller tous les adjectifs que vous voulez concernant Chostakovitch, nous donner de l’atonal et du contrapuntique (encore une petite couche de name-dropping, peut-être ?), il n’en reste pas moins qu’il est un compositeur de second, et même de troisième rang, tout à fait typique de la fameuse « culture russe » dans son ensemble.
    Mettre ce gazier au même niveau que ce que la musique européenne a produit de plus sublime, c’est manifester un manque de goût total. Il suffit, pour s’en convaincre, de tâter du lien obligeamment fourni par Tipaza : cette bouse immonde, vous appelez cela de la musique ? C’est exactement ce que j’avais en tête en parlant de « crin-crin ».
    Vous parlez de jazz, croyant flatter le bonhomme. Pourquoi pas du rap, aussi ? Le jazz, du coup, c’est encore plus bas dans l’échelle de la création artistique.

  84. Mary Preud'homme

    Qui a osé écrire sans rire sur ce blog en réponse à caroff :
    « Je maîtrise parfaitement la musique ? »

  85. L’art échappe aux évaluations, pour ceux qui n’ont pas l’oreille calcifiée par les poncifs enfermés de leur monomanie, vous en voulez du sublime, de la marche noire universelle à même de libérer tous les esclaves de la terre et du ciel, alléluia, mes frères, le génie est intemporel :
    https://www.youtube.com/watch?v=-488UORrfJ0

  86. @ Robert Marchenoir 17 décembre 20 h 48
    Tchaïkovski « triste sire » ? Je regarde en ce moment sur Arte une représentation du Lac des cygnes par l’Opéra national d’Ukraine et j’y prends plus de plaisir qu’à survoler (car lire m’épuiserait) les logodiarrhées quotidiennes de Marchenoir.
    Comme quoi le triste sire n’est pas celui auquel on pense.

  87. Robert Marchenoir

    @ Claggart | 19 décembre 2020 à 14:02
    On n’en a rien à faire, de vos petits plaisirs personnels. Ils n’ont aucune pertinence au regard d’une évaluation globale des arts russes. Moi aussi, j’ai du plaisir à écouter Tchaïkovksi à l’occasion.
    Cela ne change rien à l’infériorité relative de la fameuse « culture russe », qui est essentiellement un slogan de propagande du Kremlin destiné à faire approuver, par des populations occidentales crédules ou complices, la politique étrangère de Moscou qui est contraire aux intérêts fondamentaux de l’Occident.
    Puisqu’il faut vous rappeler l’origine de cette conversation. Laquelle démontre, une fois de plus, à quel point il est facile d’embobiner les gens en diffusant des slogans que personne ne songe à remettre en cause. « Tout le monde sait bien que »… la culture russe blabla… puisque tout le monde le dit. Et que c’est marqué dans les journaux.
    Et sinon, sur l’appartenance ou non du monde russe à l’Occident ? Sur la pertinence des positions de Soljenitsyne ?

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