Si les profs de Vitry étaient des Conti !

Ils sont vraiment nuls, ces profs !

Ils se contentent de "raconter leur peur" face aux violences scolaires. Le tableau, il est vrai, est impressionnant mais en dehors d'un constat désabusé : "On n'a plus les moyens de faire obéir les jeunes", rien de plus que l'expression d'une angoisse au quotidien (Le Parisien).

Pensons à ces enseignants du lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine où un élève a été "passé à tabac et blessé avec un couteau, plus un coup de fusil tiré en l'air". Parce que les conditions de sécurité ne sont plus remplies dans cette cité scolaire comportant, selon le ministre de l'Education nationale, 22 bâtiments répartis sur plusieurs hectares, les professeurs s'obstinent à poursuivre leur mouvement de protestation. Certes, trois mineurs impliqués dans l'agression ont été déférés au parquet de Créteil mais cela ne leur suffit pas. Ils ne veulent pas en démordre. Ils continueront le 8 février à camper sur leur position qui est de refuser "des médiateurs de réussite scolaire" dont le contrat sera provisoire alors qu'à l'évidence il faut, pour le lycée, "un personnel fixe, stable, qui puisse développer des rapports de confiance et d'autorité avec les élèves". C'est le point de vue du secrétaire départemental du SNES, Jean-Michel Gouezou (JDD.fr).  Le ministre les menace d'amputer leur traitement, les considérant en grève. Ils n'en ont cure et affirment qu'ils utiliseront tous les moyens acceptables que leur combat impose, par exemple le droit de retrait permis aux agents de l'Etat (France Inter, Le Monde, Le Figaro).

Ils ont raison mais manifestement les profs n'ont rien compris à la modernité. Ils demeurent opposants mais courtois, respectueux des règles. Ils ne sont pas loin de lever le doigt en espérant que le pouvoir politique les écoutera, les respectera et comprendra la validité de leur cause. Je les trouve très en retard sur le plan de la revendication. Ils en sont encore à croire qu'une action n'est belle que sans violence alors que tout démontre, dans la vie sociale et syndicale du pays, qu'au contraire c'est la violence qui légitime la contestation,  en fait le prix, en assure la résonance et fait fondre les médias sur ceux qui ont eu l'habileté d'en "mettre une couche" alors même qu'ils prônaient le dialogue. Deux fers au feu, toujours. La foudre et la main tendue. Cela marche.

Sans vouloir porter atteinte à leur magnifique fonction – capitale dans une République digne de ce nom -, je me demande si les enseignants en général, et ceux de Vitry-sur-Seine en particulier, suivent l'actualité, s'ils se tiennent informés des soubresauts, des révoltes, des démissions de notre pays. Si c'était le cas, n'auraient-ils pas adopté la seule tactique qui vaille ?

Ils auraient dû imiter les Conti. Un beau, un bon saccage de sous-préfecture, si possible filmé et diffusé dans les journaux télévisés. Rien ne leur interdisait, même  si leur lutte n'avait pour but que de réduire, dans ce lycée, l'affrontement au quotidien entre eux-mêmes et les élèves rebelles, entre les élèves eux-mêmes, de détruire, de dégrader un peu le décor, de mettre à bas leur outil et leur lieu de travail, de faire peur d'abord avant de discuter. Ils auraient eu le droit, ensuite, de participer, comme des vedettes célébrées et sacrées, à des émissions télévisées où seuls peut-être Eric Zemmour et Frédéric Lefebvre auraient osé, mais du bout des lèvres, les contredire. Consacrés comme les nouveaux humanistes du monde du travail, ils auraient attendu avec confiance le jugement du tribunal correctionnel, à supposer que la justice les ait poursuivis. Une décision trop sévère ? A nouveau le recours aux hurlements et indignations médiatiques plus le soutien de quelques personnalités politiques spécialisées dans la réparation des dégâts. En appel, aucun problème. Le temps a passé, ce n'était qu'un saccage et il convient que le judiciaire perçoive ses limites. L'Etat de droit, d'accord, mais la politique a ses droits aussi, non ? Ils auraient été condamnés à de dérisoires peines d'amende. Pas de doute, les Conti, eux, ont su y faire !

Ils sont vraiment nuls, ces profs. Il leur suffisait d'imiter.

Ils ne l'ont pas fait, ne le feront pas. On les aime pour cela.

 

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  1. Jean-Dominique Reffait

    Bon, ce portrait en creux de la légitimation de la violence sociale ne me convient pas.
    Je ne suis pas un farouche défenseur des saccages de préfectures, loin s’en faut mais il n’y a, ontologiquement, rien de comparable entre la situation des Conti et celle des enseignants.
    Les Conti se heurtent à un système organisé et légalisé. Un système fou qui affame les uns pour donner trois grains de riz aux autres. Ce système suicidaire est protégé par des lois, des directives européennes et des règles de l’OMC. N’apprend-on pas que la Chine veut porter plainte contre les taxes européennes visant les chaussures, dont on sait dans quelles conditions indignes elles sont fabriquées là-bas tandis que nos pays persévèrent à ne pas traiter les ouvriers comme des esclaves. Le représentant de ce système est l’Etat qui entérine tous ces errements et, localement, la sous-préfecture. Lutter pour préserver son gagne-pain chez Continental consiste à s’opposer à un hold-up légalisé où le droit des individus passera toujours après celui des actionnaires.
    Outre qu’on imagine mal les enseignants, pétris plus que bien d’autres corporations de sens moral, se lancer dans des actions violentes, ils ne sont pas en opposition avec la loi, ils ne sont pas en opposition avec un système légalisé : ils sont face à l’illégalité d’individus particuliers. Ce n’est ni la loi, ni une directive européenne qu’ils contestent, c’est l’inapplication de la loi au sein de leurs établissements. Ils ne demandent pas à casser un système inique, ils demandent à ce qu’il fonctionne avec des moyens corrects.
    Nous savons ce qu’il en a été du traité constitutionnel et du traité de Lisbonne : la voix des peuples, pour ceux qui ont été malencontreusement autorisés à se prononcer, a été cyniquement écartée. Cette voix démocratique a-t-elle d’autres moyens que de prendre des bastilles lorsque l’absolutisme d’une idéologie s’impose face aux choix populaires dans nos tant vantées démocraties ? A Clairoix, ce sont 1120 salariés et autant de familles qui sont réduits au chômage, des ouvriers qui auront toutes les peines à retrouver un travail dans un pays qui laisse disparaître son industrie. Et cela avec la bénédiction de la loi et des règlements. Les juges ont éventuellement considéré que la misère qui attend ces gens suffisait à leur peine, pas besoin d’en rajouter.
    L’on peut contester l’action violente des Conti mais pas en la comparant avec le civisme républicain des enseignants : d’un côté le criminel est un système légal, de l’autre il est un individu hors-la-loi.
    Précision : vous suggérez ironiquement que les enseignants auraient pu « dégrader un peu le décor, mettre à bas leur outil et leur lieu de travail ». C’est ce que n’ont pas fait les Conti. Ils s’en sont pris à l’irresponsabilité publique et non à leur outil de travail.

  2. Je pense qu’ils devraient aussi demander des conseils aux agriculteurs qui ne sont pratiquement jamais condamnés après de la casse.
    Au lieu de cela ils sont là à attendre bêtement d’être contestés pour de mauvaises notes…
    Il y en a même qui poussent l’outrecuidance jusqu’à se suicider car ils sont mis en cause pour attouchements par des adolescents qui se sont rétractés ensuite…
    Vous avez raison, ce sont des dinosaures…

  3. Bonjour monsieur Bilger,
    Seriez-vous devenu un adepte de J-P Gauffre et de son excellente chronique matinale que pour ma part je ne manque jamais « Il était une mauvaise foi » ?

  4. …tant il est vrai, que dans notre pays, les dirigeants, politiques aussi bien qu’économiques, sont naturellement enclins au dialogue et au respect des subordonnées, le tout dans l’application la plus parfaite de la Loi.
    Et que ceux qui disent qu’ils ne sont pas écoutés s’ils ne cassent pas ne sont que des menteurs.
    Aaah bon….

  5. Monsieur Bilger, est-ce bien vous qui avez commis ce billet ?
    Si oui, votre ironie me semble très mal venue.
    Que vous stigmatisiez ainsi les gestes désespérés des victimes ordinaires de la crapulerie nationale, européenne et mondialisée surprend de la part d’un admirateur affiché de Camus. On a l’impression d’un commentaire ordinaire d’un abonné du Figaro ou de Minute.
    Pour ma part je reste étonné de constater que la violence permanente et satisfaite (oh !, même pas : indifférente), témoignage d’un mépris de classe (que dis-je : de caste) renaissant, n’engendre pas plus de réactions hors normes de ceux qui en sont les victimes sans horizon.
    Il ne faut surtout pas s’en réjouir, même pas s’en satisfaire.

  6. Mais vous n’avez pas regardé le 20 heures de la 2 ! Les Conti ont seulement « endommagé » la sous-préfecture de Compiègne comme José Bové, naguère, avait « démonté » le McDo de Millau. Ainsi va le petit monde des « honnêtes passeurs » de l’info, comme dit la médiatrice du Monde…
    PS : Mais peut-être ceci n’est-il que le résultat de l’inculture des journalistes, qui ne savent plus la signification des mots qu’ils emploient… On ne sait trop quelle interprétation est préférable !

  7. Bonjour M.Bilger
    Malgré mon appartenance à « la France d’en bas » et à la gauche genre PG (et non le « Front de gauche » dont je déplore la présence du PC tout en espérant que le NPA s’en tienne à l’écart), je suis assez d’accord avec vous.
    J’ai été choqué par les passages télé du syndicaliste que vous évoquez. Non du fait de sa présence mais de son attitude, que j’ai trouvée démagogique. Pourtant, il avait des arguments à faire valoir, notamment la clémence de l’Etat avec l’employeur… Mais ce monsieur s’est emporté à chaque fois et, chez FOG, a même cru bon de faire la leçon sur la faim dans le monde, postillonnant et insultant quasiment les invités au passage…! Sans doute désire t-il le million d’euros comme au Loto, ou autres jeux télévisés… Et ce ne sont ni Zemmour, ni Lefebvre qui l’auront remis à sa place, mais Jacques Attali, et de fort belle manière !…

  8. Si les Conti étaient des agriculteurs, ils n’auraient même pas été poursuivis…
    Les profs ne luttent pas pour la sauvegarde de leur job (ou une prime de licenciement décente) comme les Conti, ils veulent « juste » avoir des conditions de travail vaguement décentes.
    Enfin, on ne s’improvise pas saccageur, ça se travaille 😉
    @jmeyran

  9. L’humour surgit souvent du paradoxe, et opposer les Conti à nos instituteurs ne manque pas de sel.
    Sauf qu’on pourrait pleurer en se demandant par qui donc ces Conti ont été scolarisés dans leur jeunesse ?
    Par des instituteurs, pardi.
    On est loin des « érudits » du Parti Communiste Français des années 50 à 70…
    (Krasucki, par exemple, contrairement à son apparence et vocabulaire, était un amateur éclairé de musique classique et un fin lettré, qui l’eut cru !).
    Les « Conti » doivent une part de leur succès médiatique au surgissement d’une vulgarité sans nom, un vocabulaire de 400 mots, une dialectique ahurissante, bref un désastre culturel et éducatif.
    Ces malheureux instituteurs se prennent un boomerang lancé il y a 30 ans et qui ne leur revient sur la tête qu’aujourd’hui.

  10. Cher Monsieur Bilger
    Bien réussi, jusqu’à la dernière ligne vous m’avez laissé dans le doute… étiez-vous prêt à échanger la robe pour l’AK47, ou tenter de la dissimuler dessous ?
    Beaucoup d’enseignants sont tout à fait respectables, mais je suis convaincu que parmi eux, un grand nombre ont une responsabilité importante dans la pagaille qui nous entoure.
    Si je pense aussi que la pilule a fait plus pour l’évolution des moeurs que mai 68, en revanche cette « petite fête nationale » a singulièrement modifié le règlement interne de nos écoles et lycées avec les conséquences que nous pouvons constater.
    S’il suffisait aujourd’hui de démolir une sous-préfecture pour mettre nos enfants à l’abri de ce que l’on voit et entend, je crois bien que je leur voterais mon soutien.
    Il faudra je le crains beaucoup plus que cela, nous ne sommes plus en phase avec le banditisme de ce type. Lorsqu’enfant on nous parlait de la prison, c’était effrayant, les parents s’en amusaient, si tu fais des bêtises…
    J’ai connu une famille où les garçons se succédaient en prison, un peu comme s’ils avaient eu une « chambre réservée » pour la famille.
    Ils n’y allaient pas avec plaisir, mais connaissant toutes les combines, ils y survivaient fort bien, d’autant que les séjours n’étaient pas très longs. Et puis retour dans la rue sans avoir rien appris ni compris.
    Alors si le réflexe légaliste n’est comme je le pense qu’un vernis à épaisseur variable, je veux dire par là que le plus rigoureux d’entre nous peut avoir des réactions inhabituelles face à un danger imminent, il se pourrait bien que le pourrissement de la situation actuelle finisse par conduire à des extrémités aussi faciles à comprendre que difficiles à justifier.
    (J’en profite pour vous remercier pour ce blog où l’on peut s’exprimer bien librement et où votre tolérance laisse parfois passer des critiques à votre endroit que je trouve plus que « limite ». Cordialement)

  11. Les cols bleus règlent leurs problèmes avec leurs gros bras.
    Les cols blancs ne règlent pas leur problèmes parce qu’ils veulent les régler avec leur tête !

  12. Catherine JACOB

    « Si les profs de Vitry étaient des Conti ! »
    Les Conti : J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une sorte de réaction excessive à une panne de machine à café à l’heure de la récré, avant de comprendre qu’il s’agissait des employés de Conti_nental auteurs des faits de vandalisme qu‘on peut admirer ici : http://www.lexpress.fr/afp/fra/photo_1263209777723-1-0.jpg
    Et auxquels une fois condamnés, « plusieurs dirigeants de partis de gauche et d’associations comme la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat de la magistrature avaient apporté leur soutien et annoncé qu’ils viendraient témoigner devant la cour d’appel d’Amiens. » -L’Express Par AFP, publié le 11/01/2010 –
    « Ils ne sont pas loin de lever le doigt en espérant que le pouvoir politique les écoutera, les respectera et comprendra la validité de leur cause .» Et, ils « affirment qu’ils utiliseront tous les moyens acceptables que leur combat impose, par exemple le droit de retrait permis aux agents de l’Etat »
    Ça ne concernait pas que les agents de l’Etat :
    « Tout salarié (ou groupe de salariés) se trouvant dans une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, a la possibilité d’informer l’employeur et de se retirer de cette situation, à condition toutefois de ne pas créer pour autrui une nouvelle situation de risque grave et imminent. » :
    Textes de référence : articles L 231-8, L 231-9 et R 242-1 du Code du travail Voir leur analyse : http://www.afim.asso.fr/SST/reglementation/droitretrait.asp
    Mais malheureusement je crois qu’il faut le savoir : ABROGES au 01/05/08 et remplacés par L4131-2 et sqq. ainsi que L4526-1 qui retirent tout pouvoir de décision en la matière au salarié pour les réserver à l’Inspection du travail et restreignent également les possibilités d’interprétation et champ d’application d’un côté, tout en l’étendant au matériel, de l’autre.
    Ce qui était intéressant dans la version précédente, c’est la nécessité de ne pas créer par l’exercice de son propre droit une situation critique pour autrui et de rendre responsable toute personne qui ne prendrait pas ce dernier paramètre en compte, a fortiori si elle contribuait à créer des situations critiques pour autrui sans motif au sens où la loi l’entend, laquelle persiste néanmoins s’agissant du droit de retrait des fonctionnaires.
    En ce qui concerne les fonctionnaires donc, il s’agit du Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique -Version consolidée au 08 octobre 2003 et en vertu duquel on a par ex. entrepris de la décontamination de Jussieu relative à l’amiante.
    Il semblerait que les dispositions évoquées, soient celle de Article 5-6
    Créé par Décret n°95-680 du 9 mai 1995 – art. 7 JORF 11 mai 1995 mais qui semble toutefois si l’on s’en rapporte à son contexte, n’avoir visé au départ que situations de dangerosité sur le plan hygiène et sécurité qui n’incluent pas les situations ponctuelles crées par une intrusion extérieure et/ou son éventualité, mais auxquelles ont peut sans aucun doute le rapporter. Sa lecture est en tout état de cause, très instructive, les limites qui y sont tracées, également qui permettraient de penser que laisser dans ce cas précis, les élèves en plan pourrait s’avérer incompatible avec l’exercice du droit de retrait en tant que « droit de retrait individuel ».
    « Je les trouve très en retard sur le plan de la revendication. Ils en sont encore à croire qu’une action n’est belle que sans violence alors que tout démontre, dans la vie sociale et syndicale du pays, qu’au contraire c’est la violence qui légitime la contestation »
    Hum, la violence comme le seul visage par lequel la contestation pourrait se faire connaître et re-connaître mais qui hélas s’y oublierait?
    « Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
    Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
    Et l’on se sent tout seul peut-être mais « à part »
    Et l’on se sent floué par les années perdues. » nous chante pourtant le Vieil Anar.
    S’agissant du service de l’Etat, du ‘au service du devenir homme(s)’, écoutons aussi Bergson: « Les obstacles permettent d’obliger notre intelligence à se mettre en marche pour trouver de nouvelle manière de mener à bien nos projets. »
    « Ils continueront le 8 février à camper sur leur position qui est de refuser des’ médiateurs de réussite scolaire’ dont le contrat sera provisoire alors qu’à l’évidence il faut, pour le lycée, « un personnel fixe, stable, qui puisse développer des rapports de confiance et d’autorité avec les élèves ». »
    Création de la fonction de médiateurs scolaires au fait des problématiques familiales et sociales : http://www.prisme-asso.org/IMG/pdf/1822_creation_des_mediateurs_reussite_scolaire_2nd_degre.pdf
    Nombre de postes sur Nancy-Metz : 137 / Strasbourg: 92
    Une création signée Xavier Darcos et Fadela Amara, sauf que pour cette dernière elle n’a sans doute pas trouvé son stylo.
    « Ils sont vraiment nuls, ces profs. Il leur suffisait d’imiter. »
    Bref, ils auraient dû s’inspirer d’Isabelle Adjani dans « La Journée de la jupe » ( voir la bande annonce sur Daily motion : http://www.dailymotion.com/video/x86ryf_isabelle-adjani-la-journee-de-la-ju_shortfilms ), ou plus soft, de Raphaël Enthoven
    sur Arte, invitant des personnalités et intervenants extérieures à titre gratuit : http://www.artevod.com/detailFiche.html;jsessionid=377A4165CEEA15A83AFFC7D5BB1D2106.tc6v?ficheId=3102
    et proposant de s‘initier «  à la philosophie de façon ludique ! En discutant librement avec de jeunes philosophes de sujets quotidiens et en les approchant d’images familières et de textes classiques, Raphaël Enthoven nous propose d’entrer en philosophie sans douleur ni démagogie. Vif et régénérant » (et surtout nettement moins fatigant que d’apprendre à ordonner et à rédiger le matériel d’un sujet de dissertation). Bref, de faire leur propre cinéma !
    « Ils ne l’ont pas fait, ne le feront pas. On les aime pour cela. »
    Ah, alors là…!

  13. A cette chose près Monsieur Bilger, les Conti sont dans le privé et les profs dans le public ! Le privé c’est souvent sans corde de rappel et sans filet. C’est bien différent… Je n’approuve pas la violence et j’honore les profs qui éduquent. Je pense que les médias sont nécessaires en démocratie mais point trop n’en faut dans les élucubrations !

  14. Monsieur Bilger,
    Cela devait finir par arriver. Être toujours en phase avec tout ce que vous écrivez était impossible. Je le savais.
    Les Conti, comme on les appelle, ont été, plus que n’importe quels autres « casseurs », poussés à bout (rappelons-nous l’incendie du Parlement de Bretagne, etc.). Les juges d’appel l’ont reconnu, et, avec eux, des milliers de gens que la crise, dont ils ne sont aucunement responsables, a acculés.
    Mon manuel d’Histoire de première au lycée rapportait une scène de juin 1848, Arago tentait de rappeler aux insurgés qu’il avait été à leurs côtés au cloître Saint Merri dix-huit ans plutôt, et les insurgés de lui répondre: « Vous n’avez jamais eu faim, Monsieur Arago ».
    Cent cinquante ans après, les « excès » ont, hélas!, toujours les mêmes causes.

  15. Merci,
    cela soulage un peu d’entendre un avis un peu différent que « les pôvres enseignants, cela ne doit pas être facile », et des « ces sales gauchistes sont responsables de leur sort, qu’ils ne viennent pas se plaindre », voire, comme certains commentateurs plus haut qui nous reprochent même le saccage des contis.
    C’est un peu fatigant de voir que l’on imagine encore les salles des profs remplies de chevelus soixante-huitards.
    Il est vrai que « nos » représentants syndicaux auraient bien besoin de prendre quelques cours de communication.

  16. Bonjour Monsieur Bilger
    J’ai approuvé la tonalité générale de votre article, mais je vous signale néanmoins que les « Conti » ont été poursuivis et condamnés (même si la peine a été réduite en appel).
    Un exemple plus pertinent aurait été celui des agriculteurs (qui ont mis à sac le bureau de deux ministres de la République : Voynet et avant, Cresson) ou même celui des marins-pêcheurs dont personne ne niera la situation de détresse – mais qui ont quand même incendié le Parlement de Bretagne, monument inestimable.
    Aucune arrestation, aucune poursuite. Est-ce bien « raisonnable » ?
    Vous n’ignorez pas que les CRS et gendarmes mobiles préfèrent cent fois avoir affaire à des prolos dont ils savent que le service d’ordre est organisé (du moins quand les syndicats sont là) pour que si violence il y a, les vies humaines soient épargnées.
    Devant des agriculteurs, des pêcheurs, il n’est pas rare que des fusils soient sous les fourches et les forces de l’ordre doivent, pour se protéger, se déguiser en cosmonautes et abandonner une bonne partie du terrain.
    Une fusée de détresse de chalutier à tir tendu sur des gendarmes mobiles, c’est terrifiant, cela a déjà rendu infirme et ça aurait pu tuer (même des pompiers !) et dans beaucoup de pays très démocratiques, l’usage des armes à feu, en riposte, serait automatique (ce que je ne souhaite évidemment pas)
    Mais on ne m’empêchera pas de penser que certaines catégories socio-professionnelles cornaquées par des « fédérations » acoquinées avec le pouvoir actuel sont… plus égales que d’autres. Même si leur détresse est patente devant des situations dramatiques.

  17. C’est pas parce qu’on n’a rien à dire, qu’il faut fermer sa gueule.
    Forcément, ceci étant dit, le débat risque fort de s’en ressentir.
    Sur les petites choses que je connais, je dirais que la « pollution 68 » a nettement contribué à la dégradation de notre modèle social.
    Les forces de gauche, en réalité leurs capacités de nuisances pour maintenir leurs adhérents en état de dépendance ont surtout pratiqué :
    la déresponsabilisation
    le refus permanent de la remise en cause personnelle
    le sempiternel défilé revendicatif
    et enfin, le souvenir sélectif du : pour qui travaille-t-on.
    Aujourd’hui, la mondialisation perverse des emmerdes a rendu les réflexes pavloviens totalement inopérants.
    Les gros bras font les gros bras, sans grand succès.
    Les têtes de gondoles sont désemparées, ce n’est pas dans le manuel.
    Bref, tout cela mériterait un peu d’humilité, d’humour, de tendresse, enfin toutes ces choses qui contribuent à rassembler et à souder en remplacement du préjugé, du sectarisme, pimentés de rancoeur et de petites haines mesquines qui ne servent qu’à polluer.
    Ce n’est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu’elle exige. A. Camus

  18. M. Bilger
    Au sujet des 1120 salariés licenciés de l’usine continental de Clairoix, respectons la chronologie des événements. Trois ans auparavant, un accord augmentant le temps de travail était signé, garantissant selon la direction la pérennité de l’activité du site, avec des perspectives de recrutement. A cet accord M. Chatel secrétaire d’Etat à l’Industrie et porte-parole du gouvernement déclara : « Tout retour sur cet accord devrait être considéré par les salariés comme une trahison » (Le journal L’Expansion). N’est-ce pas une circonstance atténuante de la gravité des actes commis ?
    L’accord étant unilatéralement caduc, les salariés trahis et résignés se sont battus pour de meilleurs indemnités de licenciement, pour certains d’entre eux avec l’énergie irraisonné du désespoir. Sans ce saccage, pensez-vous qu’ils auraient obtenu gain de cause ?
    Mesurez-vous les dégâts en terme de désocialisation des personnes au chômage ?
    Votre comparaison avec la violence des cités scolaires, ironiquement subversive, est pour le moins maladroite.
    Vous désapprouvez, pour la première fois, il me semble, une décision de justice. Vous m’avez habitué à plus de clairvoyance dans vos propos jadis tenus.

  19. Bonjour
    La violence c’est :
    La caste enseignante qui englue les gamins en otage de sa nullité, incapable qu’elle est de les amener à savoir lire et écrire en 6ème !
    La flicaille qui, étant au pourcentage du chiffre, est amenée à racketter la population facile, en premier les automobilistes, et ne la protège plus !
    La magistrature que personne n’a jamais élue, mais qui se pique de missions inquisitoriales, de sacerdoce, s’érige en nouvelle église indépendante, et entreprend de réformer la société de son chef…
    Et tous ceux qui, pour simplifier, ne produisent pas, mais surveillent, se justifient, décident des destins et rackettent pour cela !!
    La violence d’ouvriers poussés à bout n’est rien à côté des générations d’écoliers sacrifiés, des centaines de milliers d’animaux bleus marines qu’il faut nourrir, ou de l’insécurité judiciaire ambiante !
    Bonne journée tout de même !

  20. Mike, ce serait bien que vous nous expliquiez ce que certains, dont vous n’êtes assurément pas, n’auraient pas compris !…

  21. Pierre-Antoine

    @PB pour ces profs !
    « Ils continueront le 8 février à camper sur leur position qui est de refuser « des médiateurs de réussite scolaire » dont le contrat sera provisoire alors qu’à l’évidence il faut, pour le lycée, « un personnel fixe, stable, qui puisse développer des rapports de confiance et d’autorité avec les élèves ».  »
    Vous avez entièrement raison, mesdames et messieurs les professeurs, de vous opposer à la nomination de personnel intérimaire !
    Après tout c’est vous seuls, le personnel fixe et stable, qui pouvez développer des rapports de confiance et d’autorité avec les élèves…
    Ah bon vous n’y arrivez pas ?
    Oh comme c’est dommage, si vous n’y parvenez pas, qui peut y arriver ?
    Où donc se situe le problème ?
    N’avez-vous pas une petite idée, vous qui vivez au contact de ces élèves, de ce qui vous empêche, tout en étant fixes et stables auprès d’eux, de développer un climat de confiance et d’autorité qui sied à tout sanctuaire de l’Education Nationale ?
    Sanctuaire dont vous êtes les gardiens privilégiés.
    Et si le problème était justement dû au fait que vous êtes trop fixes et trop stables ?
    Un peu de déstabilisation dans vos certitudes pédagogiques et un peu moins de fixe dans votre statut devrait y remédier.
    Allez courage… vous avez l’avenir de nos chères têtes blondes et brunes entre vos mains.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  22. Les profs, les vrais, ne sont certainement pas nuls.
    Mais eux vous ne les verrez jamais poireauter devant les grilles de leur établissement.
    Les profs, les vrais, ont vraiment autre chose á faire.
    Les profs syndiqués, sous la houlette de M. Aschieri, ça c’est une autre race de fonctionnaires…
    Pendant que j’écris ces lignes, assise près de moi, mon épouse corrige, corrige, corrige.
    Nous sommes dimanche.

  23. Hum, votre billet est dur à entendre car de mon point de vue, la réaction est totalement liée à la nature de la profession.
    D’un côté des personnes institutionnelles, investies dans le champ « abstrait » de l’éducation,
    de l’autre des personnes réduites à leur valeur marchande, mise à zéro par un plan de licenciement, et ayant comme avenir de se « vendre » au pôle emploi.
    Gageons que nous verrons les enseignants, entre autres, changer de méthode si d’aventure on vient à précariser le statut de fonctionnaire.

  24. Alex paulista

    Il y a un paradoxe dans cette histoire.
    D’un côté, nous avons un chômage massif des jeunes diplômés, et la volonté d’aider les étudiants issus de milieux défavorisés. On envisage d’étendre l’ancien RMI aux moins de 26 ans.
    De l’autre, des professeurs demandent plus d’encadrement.
    Pourquoi n’embauche-t-on pas des surveillants parmi les étudiants ou ceux qui sont en attente du premier emploi ?
    C’est un bon job aux horaires flexibles, idéal pendant ses études ou en recherche d’emploi.
    Ma mère a financé toutes ses années de faculté en étant pionne en lycée de jeunes filles. Certes l’ambiance n’était pas à couteaux tirés comme à Vitry, mais je suis persuadé qu’un encadrement constitué d’étudiants du supérieur aurait un impact positif par sa seule présence. Sans compter l’aide scolaire qu’ils pourraient parfois apporter.
    On peut penser que les étudiants seraient dépassés par la violence, mais je suis persuadé qu’un grand nombre d’observateurs présents seront plus efficaces qu’un robocop de la Police Nationale…
    Autant essayer que de payer des jeunes à ne rien faire ou à chercher un emploi. En plus on inspire toujours plus confiance aux employeurs quand on a déjà un emploi, des horaires, bref qu’on démontre son sérieux et son refus de l’assistanat.

  25. Thierry SAGARDOYTHO

    La peine prononcée en appel contre les « Conti » vous indignerait-elle ?
    Dans ce cas, dénoncez ouvertement l’indulgence des juges si vous l’estimez imméritée.
    Opposer ainsi deux modes de réaction sociale me paraît inhabituellement artificiel et réducteur sous votre plume.
    A présent, les enseignants revendiquent légitimement la paix civile dans leurs établissements : pourtant, lorsque les gendarmes y opèrent des interventions préventives destinées à repérer d’éventuels trafics, les mêmes syndicats hurlent souvent à l’ingérence policière. Il serait souhaitable que le ministère de tutelle leur pose clairement la question de ce qu’ils souhaitent pour inventer une solution concertée et efficace qui respecte les droits de chacun. La difficulté du problème impose le recours à autre chose que des mesurettes car les racines de ce mal qui s’exprime en milieu scolaire dépassent de beaucoup l’enceinte de l’Education nationale.

  26. Par un effet comique, probablement involontaire, il se trouve que l’imprévoyant Adolphe Chérioux avait eu l’idée de faire détruire les fortifications qui ceinturaient Paris au début du XIXe siècle…

  27. Bonsoir,
    On se croirait dans le courrier des lecteurs du Figaro.
    L’idéologie n’est pas forcément là ou on la suppose.

  28. Bonjour,
    Je suis de nouveau d’accord avec vous à une nuance près.
    Je compatis avec les enseignants de Vitry, mais je n’oublie pas qu’ils sont collectivement responsables de leurs malheurs.
    La culpabilité collective n’existe pas en justice, mais elle existe en politique.
    Ce sont les enseignants, à travers leurs syndicalistes, qui ont fait de l’école ce qu’elle est. La meilleure preuve en est que les établissements privés, mêmes programmes, mêmes moyens, mais mentalités différentes, n’ont pas ces problèmes de manière si aiguë.
    Bien sûr, cette affirmation ne va pas plaire à tout le monde, mais il y a désormais suffisamment d’ouvrages sur le sujet pour que cela soit contestable. Le pédagogisme d’épouvante est même devenu un genre à part entière !
    Il a fallu trente ans pour détruire le système éducatif, je ne sais pas s’il sera possible de le reconstruire.
    En effet, l’idéologie de l’enfant-roi, de l’enfant-centre du monde, de l’enfant qui a droit à tout (il ne vient même plus à l’idée que l’enfant puisse avoir des devoirs envers les adultes) est maintenant bien installée dans la société. Or, elle est l’exacte opposé de l’éducation, puisque l’éducation consiste au fond à convaincre l’enfant qu’il n’est pas le centre du monde, qu’il n’est pas tout-puissant, à lui apprendre à vivre avec ses limites, afin que, malgré la perte de sa toute-puissance, il puisse s’épanouir.
    C’est une chose de sauver quelques lambeaux d’éducation dans ce cataclysme, comme le font des écoles publiques ou privées, c’en est une autre, bien plus ardue, peut-être impossible, de reconstruire un système éducatif dévasté.
    Je suis affreusement pessimiste sur l’avenir du système éducatif français.
    Je crois que quittent le navire, d’une manière ou d’une autre, tous ceux qui le peuvent, à coups d’école privée, de cours particuliers, de stages de rattrapage, de papa ou maman qui fait le soir ce qui n’a pas été fait en classe.
    Je feuillette quelquefois avec nostalgie le dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson (dont je ne partage pas toutes les idées) avec l’impression qu’il vient d’un passé aussi lointain que l’époque des dinosaures.
    Enfin, hors sujet, je vous signale ce billet de Guy Sorman sur «des juges au-dessus de tout soupçon» :
    http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2010/02/the-paradox-of-jewish-capitalists.html

  29. A lire certains, tous les saccages, dégradations et autres malveillances sont non seulement permis mais justifiés car les temps sont durs. La justification remonte à 1848 si je ne m’abuse.
    @David
    Vos propos sont sans commune mesure avec la question qui fait débat.
    Pour revenir à ce lycée de Vitry et ce qui s’y est passé. Pensez-vous qu’avec 10 CDI de surveillants on pourra éviter un risque qui a sa source à l’extérieur ?
    Et d’abord ces CDI seront-ils armés ?
    Car pour faire face à une bande de 15-20 personnes décidées et éventuellement armées il faudra autre chose que des atermoiements, des médiations et des bons sentiments.
    Personnellement, connaissant bien Vitry-sur-Seine je vous invite à y faire un tour et vous comprendrez mieux l’ambiance dans la ville en regardant l’environnement. Cette mairie qui depuis 60 ans a transformé une ville de banlieue qui fut sympathique avec ses rues aux maisons en meulière en un immense conglomérat de cités toutes plus hautes, plus froides, plus horribles les unes que les autres.
    A chaque fois que je passe dans cette ville, je suis triste de voir ce qu’elle est devenue. Il faudrait peut-être se poser la question de l’environnement citadin sur le comportement des habitants des lieux.

  30. Pierre-Antoine

    @PB et les autres
    ça n’a rien à voir avec l’objet de ce billet.
    Mais je ne résiste pas à la tentation de souligner un commentaire que j’avais fait sur votre billet « faut-il tendre l’autre joue à Jamel Debbouze »
    je me cite :
    « (…) j’attends le moment où un braquage sera fait par une femme (ben oui obligatoirement) anonyme derrière une burqa.
    Je vois déjà les policiers chercher parmi la liste des suspectes qui aura bien pu faire le coup. »
    Eh bien promis juré, je n’y suis pour rien, mais ça vient d’arriver :
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/braquage-en-burqa_847213.html
    Et paraît-il que les passants n’ont pas osé réagir devant deux « femmes » en nikab…
    Mais la police a bon espoir de mettre très rapidement la main sur les auteurs, elle a diffusé les portraits robots… très ressemblants paraît-il !
    Il y a même une caractéristique primordiale « toute fraîche » pour les reconnaître :
    « Ces portraits n’ont pas l’air très catholiques ! »
    Ce qui permettrait de dire, selon une source politique, que les recherches se porteraient vers des adhérents du PS.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  31. Alex paulista

    Cher Pierre-Antoine
    Vous avez tout faux, c’est le NPA qui commence sa révolution.
    Si on n’avait pas sorti ce débat de nulle part, ces malfaiteurs n’auraient pas l’idée. Peut-être ont-ils lu votre commentaire !
    Pour ma part, j’aurais tendance à penser que lorsque les braqueurs ont sorti les mitraillettes, ces dernières ont encore plus provoqué l’absence de réaction que le respect du costume traditionnel féminin.
    Plus sérieusement, il serait plus efficace d’équiper les banques de sas avec détecteur de métaux, plutôt que des sas détecteurs de burqa, de casques de moto, de bas nylon…
    Et tout cela pour 4000 euros, vous ne pouvez pas nier qu’il y a discrimination.

  32. Rédigé par: Pierre-Antoine | 07 février 2010 à 22:57
    ______________________________________
    Bravo Pierre-Antoine ,vous avez eu la « vista » !
    Vous aurez remarqué que les malfaiteurs en burqa n’ont pas attaqué la « Barclay’s Bank » ou l’ « American Express », mais… La Poste…
    Quand on prépare un hold-up il faut toujours faire couleur locale. C’est tout le talent de ces braqueurs…

  33. Catherine JACOB@Surcouf

    @Surcouf | 07 février 2010 à 18:35
    « Et d’abord ces CDI seront-ils armés ?
    Car pour faire face à une bande de 15-20 personnes décidées et éventuellement armées il faudra autre chose que des atermoiements, des médiations et des bons sentiments. »
    Si d’anciens commandos marines avaient besoin d’être armés pour en imposer à des petits m…..x, ce serait vraiment le monde à l’envers et a contrario ça démontrerait et que les armes sont les seules puissances respectables et qu’eux-mêmes font suffisamment peur pour qu’on soit dans la nécessité de les tenir en respect avec de tels moyens et enfin, que le dialogue et la communication c’est de la gnognote tout juste bonne pour les chio…s. Autrement dit, rien de plus, et rien de moins qu’une éducation supplémentaire à la violence et sa justification implicite. Sans compter le risque encouru par l’environnement, public, profs, autres élèves, administration, parents d’élèves etc. en cas de bavure toujours possible !
    Comme vous l’avez sans doute également entendu vous-mêmes aux infos, leur seule arme est leur sang-froid, leur formation au dialogue avec des excités, et l’art du combat rapproché.
    Personnellement, je trouve que ça suffit amplement, ou alors ne n’est pas la peine de nous faire un tel plat des combattants professionnels !

  34. Catherine JACOB@Pierre-Antoine&jpledun

    @Pierre-Antoine | 07 février 2010 à 22:57
    « Eh bien promis juré, je n’y suis pour rien, mais ça vient d’arriver : »
    « Croyant être face à deux femmes, un employé a ouvert le sas de l’établissement. Une fois à l’intérieur, les deux hommes ont relevé le voile et ont braqué employés et clients. » Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 07/02/2010 à 12:02 –
    http://www.lexpress.fr/medias/478/burqa-voile-niqab_76.jpg
    Il faut apprendre aux guichetiers à regarder les pieds et la façon de se déplacer, des jeunes et des moins jeunes. Mais bon, ça ne leur apprendra rien si ce sont des braqueuses. Quoique, les pieds et l’allure sont parfois assez révélateurs…!
    « Cette affaire intervient dix jours après la fin des travaux de la mission parlementaire sur le voie intégral. La mission s’est prononcée pour une résolution – un texte sans pouvoir contraignant – contre le port de la burqa. » Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 07/02/2010 à 12:02 –
    « Sans pouvoir contraignant » dites-vous?
    Qui était réellement sous ce voile ? Des braqueurs innovants, profitant de l’aubaine et suggestionnés par l’ensemble des débats, ou bien des contradicteurs cherchant un nouveau moyen de se faire entendre hors dialogue à visage ouvert ? Dans ce deuxième cas, si on les attrape, il faudra les punir et pour le délit de braquage et pour le trouble à l’ordre public (contribuer à « f. la m. » hypocritement par usurpation d‘identité culturelle), même s’ils rendent les 4.500e !
    @Rédigé par: jpledun | 08 février 2010 à 00:01
    « Pierre-Antoine est capable de tout, juste pour avoir raison…
    :—-) »
    Qui sait ?! Est-il plus crédible que les acteurs de l’équipage Clearstream ?

  35. @Franck Boizard,
    « Ce sont les enseignants, à travers leurs syndicalistes, qui ont fait de l’école ce qu’elle est. La meilleure preuve en est que les établissements privés, mêmes programmes, mêmes moyens, mais mentalités différentes, n’ont pas ces problèmes de manière si aiguë. »
    Juste deux remarques, ce ne sont pas les syndicalistes qui fixent les cadres réglementaires, ni les programmes. Quant aux établissements privés, vous omettez un léger détail : ils peuvent choisir leurs élèves, la scolarité y est payante, ce que les familles modestes ne peuvent assumer ; tandis que les établissements publics sont tenus d’accueillir tout le monde, surtout ceux dont aucune boîte privée ne s’embarrasserait.

  36. Dans cette affaire de Vitry, les profs font preuve d’une lâcheté incroyable. Il y a un problème « vite sauvons-nous et profitons de ce triste événement pour demander des postes » ce qui ne servira à rien. L’Education Nationale est « gangrenée » par une idéologie largement gauchisante et gare à celui ou celle qui ne pensent pas comme eux !! Je ne les plains pas parce qu’il récoltent ce qu’ils ont semé. Dommage pour ceux qui font du bon boulot car il y en a quand même !

  37. Alex paulista

    @ Catherine JACOB
    Envoyer des fumacos dans les lycées…
    Désolé de « queimar seu filme » de Bruce Lee mais vous partez un peu en roue libre !
    Cordialement

  38. Alex paulista

    @ Surcouf
    Des profs ou des surveillants/flics armés dans les lycées, ce n’est pas très prudent, vu l’état général de dépression et d’exaspération !
    La solution américaine consistant à mettre des détecteurs de métaux à l’entrée des lycées n’est pas satisfaisante mais certainement préférable. On peut aussi installer des caméras dont les enregistrements seront consultés en cas de problème.
    Si les règlements de comptes se font alors à la sortie, là on pourra appeler la police.
    Chacun son métier, non ?

  39. Jean-Dominique Reffait@Franck Boizard

    Franck Boizard :
    Ce qu’il ne faut pas lire comme sottise !
    « Ce sont les enseignants, à travers leurs syndicalistes, qui ont fait de l’école ce qu’elle est. »
    Voulez-vous la liste des profs sanctionnés par leur hiérarchie pour avoir été trop sévères avec les élèves (le dernier, ce me semble, avait osé dire « la prochaine fois je coupe tout ce qui dépasse » à un sale lardon qui exhibait son maigre attribut viril en classe) ?
    Voulez-vous le nombre de jours de grève des enseignants contre des réformes de programme toutes plus crétines les unes que les autres, jusqu’à la dernière qui supprime l’histoire en terminale scientifique ou qui interdit le redoublement de la seconde ? C’est un ancien cadre de chez L’Oréal qui est ministre, pas un prof syndiqué.
    EN 2007, enfin, 63 lycées publics ont obtenu 100% de réussite au bac, contre 56 lycées privés.
    Quand on se sera résolu à virer du lycée tous ceux qui n’ont rien à y faire, on verra une certaine paix revenir dans les établissements.

  40. Le jour de l’incident, on exerce son droit de retrait, bien qu’une fois l’incident passé, le danger pour chacun ne doit plus être imminent. Mais bon, on peut comprendre.
    Mais le lendemain, si on a de l’honneur et des convictions, on fait grève ou on travaille.
    Ces enseignants montrent un bien mauvais exemple. Comment 100% de ces enseignants peuvent-ils suivre ce mot d’ordre de poursuite du retrait ?
    Pour moi qui en ai pourtant vu et mené, des luttes, c’est une énigme.
    Devant de tels actes, il n’y a pas d’autres solutions à court terme que la police, la justice et une barrière.
    A long terme, il y a le changement de mentalité des enseignants et des parents : retour à la transmission des savoirs et au rôle directeur de l’adulte en face de l’enfant et de l’adolescent.
    Mais là il y en a bien pour 10 ans.
    Que Chatel ne cède pas, pour une fois.

  41. «Juste deux remarques, ce ne sont pas les syndicalistes qui fixent les cadres réglementaires, ni les programmes.»
    Vrai en théorie, faux en pratique : à l’usure, les syndicats sont bien devenus co-gestionnaires de l’EN.
    «Quant aux établissements privés, vous omettez un léger détail : ils peuvent choisir leurs élèves, la scolarité y est payante, ce que les familles modestes ne peuvent assumer»
    Je n’omets rien : en pratique, les établissements publics qui réussissent sélectionnent aussi leurs élèves.
    Quant aux coûts du privé sous contrat, il y des moyens de l’amoindrir pour les personnes aux revenus modestes.
    Vous remarquerez que dés qu’il s’agit de l’EN, on utilise beaucoup les expressions «en théorie» et «en pratique». Car le système est fort hypocrite et la pratique très éloignée de la théorie.
    Donc je maintiens ce que j’ai écrit.

  42. C’est très intéressant, cette culpabilité collective des enseignants, cette lâcheté incroyable, surtout lorsque l’école reste le seul service public présent dans ces cités où la police ne pénètre plus sans équipement anti-émeute, dans cette société où celui qui tape bien dans un ballon est vénéré comme un saint même après avoir commis une agression devant des millions de téléspectateurs, où la culture est délivrée à grande échelle par une entreprise qui se vante de vendre du temps de cerveau humain disponible.

  43. Pierre-Antoine

    @CJ
    « Pierre-Antoine est capable de tout, juste pour avoir raison…:—-) »
    Qui sait ?! Est-il plus crédible que les acteurs de l’équipage Clearstream ? »
    Oui, vous avez raison de vous méfier d’un homme qui a vécu les premières années de sa vie au contact d’une femme :-)))
    Tout ce joue avant cinq ans disait Dolto. Alors Mesdames, nous sommes ce que vous avez fait de nous.
    La femme qui tient le berceau tient le monde…
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  44. Ils sont décidément totalement inconstants les gens de droite. D’un côté ils pleurnichent comme des moutons en réclamant plus d’ordre, de sécurité et de contrôle de leurs petites vies tristes 😉
    mais de l’autre ils pleurnichent parce que d’autres se battent également pour gagner plus de sécurité 🙂
    Bref… comme toujours, invariablement, à droite c’est le « deux poids deux mesures » institutionnalisé.

  45. Catherine JACOB@Alex paulista

    @Alex paulista | 08 février 2010 à 13:59
    « @ Catherine JACOB
    Envoyer des fumacos dans les lycées…
    Désolé de « queimar seu filme » de Bruce Lee mais vous partez un peu en roue libre !
    Cordialement »
    Ça veut dire quoi « graver mon film » de Bruce Lee?
    Vous êtes mal informé !
    Je ne pars pas du tout sans retenue et la plupart du temps, j’utilise le frein moteur !
    Evidemment, ils ne portent plus de bérets verts, mais c’est pourtant bien ce qui se trouve sous les blousons des surveillants qu’on a envoyé provisoirement là-bas ! Ils ont par ailleurs l’obligation de simplement remettre ultérieurement les individus qu’ils se seraient vu contraints de stopper, aux forces de l’ordre.

  46. Pierre-Antoine

    @Catherine Jacob
    « Si d’anciens commandos marines avaient besoin d’être armés pour en imposer à des petits m…..x, ce serait vraiment le monde à l’envers »
    Non ce serait le monde à l’endroit !
    Bien sûr je ne parle de mettre des anciens commandos, mais d’user de la même autorité, du même respect de l’autre, surtout s’il est inférieur en capacité !
    Pour avoir encadré de nombreux jeunes qui venaient de milieu dit difficiles, je peux vous dire que la fermeté, l’exemple, et le respect sont payants.
    Bien sûr il faut aussi un langage qu’hélas les profs ne peuvent pas tenir. Non parce que les mots leur sont interdits, mais que la structure intellectuelle et psychique leur fait défaut !
    A savoir la conscience que leur avenir est aussi entre les mains de ceux qu’ils forment !
    C’est ça la force de la pédagogie dans les commandos : former des jeunes et ensuite leur confier votre vie.
    Croyez-moi, ça responsabilise des deux côtés et ça sert de base à un climat de confiance et de respect mutuel.
    Mais après tout, est-ce si éloigné de la logique de la vie ? L’ancien qui forme le nouveau et qui s’appuie sur lui pour l’avenir ! La logique du père avec le fils. C’est aussi la pédagogie de la transmission.
    Une logique qui n’est pas non plus inconnue de l’enseignant, « transmettre un savoir, un savoir-faire et surtout un savoir être ».
    Démissionner en se réfugiant dans un droit de retrait, c’est laisser la place libre. Dans les commandos au contraire, en cas de danger on renforce la position et on résiste !
    C’est aussi ça le monde à l’endroit !
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  47. Catherine JACOB

    @Pierre-Antoine | 09 février 2010 à 11:00
    Je ne suis pas très sûre que vous ayez effectivement lu ce que j’ai dit, mais bon.

  48. Catherine JACOB@chaussettes

    @ chaussettes | 09 février 2010 à 09:57
    « Bref… comme toujours, invariablement, à droite c’est le « deux poids deux mesures » institutionnalisé. « 
    Ah les chaussettes. Une pour le pied gauche, une pour le pied droit. Ces bonnes vieilles chaussettes confortables pour pieds de poètes en errance.
    Et pas de « croco ridé » à traîner comme dans la chanson où
    « Tu traînes ton croco ridé
    Cinquante berges dans les flancs
    Et tes chiens qui mordent dedans
    Le pot-au-rif de l’amitié
    Un poète ça sent des pieds
    On lave pas la poésie
    Ça se défenestre et ça crie
    Aux gens perdus des mots FERIES »
    « NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la compagnie,
    Ils se dérangent et on leur fout la paix
    Nous voulons la Paix des Chiens
    Nous sommes des chiens de  » bonne volonté ».» – Léo Ferré, extrait – de modernes Diogène…!

  49. Alex paulista

    @ Catherine Jacob
    « Queimar seu filme » veut dire brûler la pellicule de votre film, parce que j’ai l’impression que vous vous faites un peu du cinéma à imaginer des troupes d’élite – on en forme quelques dizaines par an – faire les pions dans tous les lycées techniques de banlieue et neutraliser à mains nues des grappes de délinquants armés, surtout qu’il vaudrait mieux leur inculquer le respect d’autre chose que la force.
    Et à l’Île Longue, on met des étudiantes ?
    Ça ma rappelle Ségo qui voulait un policier pour ramener les policières chez elles.
    Bayrou avait judicieusement fait remarquer qu’il fallait arrêter de considérer l’État comme une source d’argent intarissable et se tourner systématiquement vers lui.
    Faut voir qu’on n’a pas le budget des Experts Manhattan…
    Mais je ne veux pas être l’ennuyeux qui dit « non, ça c’est pas vraisemblable » toutes les 5mn pendant un film d’action.
    Je vous en prie, lâchez-vous dans cet espace de liberté et de diversion.
    Amicalement

  50. Pierre-Antoine

    @Catherine Jacob
    Si, rassurez-vous, j’ai bien lu, mais je n’ai repris qu’une partie de votre commentaire, forcément en tronquant la totalité.
    Et vous, avez-vous bien lu le mien ? 🙂
    Ce fut la référence aux commandos (que je connais très bien) qui m’autorisa à faire un court commentaire sur « le monde à l’envers » en proposant ma vision du monde à l’endroit de la fonction d’enseignant.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  51. Vous devriez tous arrêter votre cinéma et vos fantasmes :
    Les enseignants sont actuellement dans leur grande majorité des enfants des classes moyennes, et ne sont plus politisés comme dans les années 70.
    Essayez d’appliquer vos méthodes apprises chez les fuscos dans un établissement scolaire, vous vous retrouverez en moins d’une semaine soit en garde à vue, soit en dépression.

  52. Pierre-Antoine

    @ronan
    Le respect de l’autre, l’autorité et l’exemple ne sont pas des méthodes réservées aux fusco !
    Et si elles étaient appliquées on aurait peut-être moins de prof en difficultés !
    Connaissez-vous le secret d’Etat le mieux gardé ? le nombre d’enseignants en arrêt maladie pour « pétage de plomb » !
    Pire que le syndrome du Golfe pour les militaires !
    Et les enseignants qui n’ont pas de problèmes avec leurs élèves sont ceux qui savent utiliser l’autorité, l’exemple et surtout le respect de l’autre !
    Heureusement il y en a. Mais ceux-là ne font pas de bruit… ils font de l’enseignement !
    On ne parle pas d’eux dans les médias, ils sont comme les trains qui arrivent à l’heure.
    Quant aux enseignants, enfants de classe moyenne, qui n’ont pas d’autre idéal que le rythme des vacances scolaires au point de se marier entre eux, ça me laisse dubitatif sur leur capacité à la pédagogie !
    Mais ne généralisons pas… il y a des enseignantes qui ont épousé des fuscos. J’en connais !
    Cordialement
    Pierre-Antoine
    Cordialement

  53. Je me pose une question liée à l’actualité.
    D’un côté, Vitry, une bagarre dans un lycée,
    le corps enseignant visiblement soutenu par une partie de la population qui veut plus de sécurité (surveillant + police…).
    D’une autre côté, Paris, une bagarre dans un lycée, plainte, garde à vue (rien que du classique dans la procédure).
    C’est un scandale, c’est du tout sécuritaire.
    Il y des fois, je me demande si mes concitoyens ne sont pas seulement concernés par la première syllabe de leur nom.
    Mais je papote et j’ai un ragoût sur le feu.
    J’y retourne.

  54. Bonsoir,
    Respect, autorité, exemple ?
    Vous pensez avoir inventé quoi ?
    J’ai fait mon service comme aspi, je ne suis pas un petit prof gauchiste et des sous-offs alcooliques j’en ai vu quelques-uns, qui inspiraient le respect, ou peut-être plutôt la crainte ?
    Il n’y a pas de salle de prison dans un collège, vous ne pouvez pas consigner un ado pour le week-end.
    Venez vous y frotter, seul devant vos cinq classes de 30 ados chaque jour, sans parachute, avec une hiérarchie dont la seule maxime est « pas de vague ».
    Lorsque j’étais élève, je me souviens d’une époque ou beaucoup de CPE étaient d’anciens militaires, et il fallait voir l’exemple qu’ils donnaient, surtout après l’apéro.
    Et il y a davantage de jours d’arrêts maladie chez les militaires que chez les profs, contrairement à ce qu’on pense.
    Je tiens à préciser que je ne fais aucune généralisation, et que j’y ai rencontré aussi beaucoup de personnes qui inspiraient les trois qualités que vous mettez en avant.

  55. Pierre-Antoine

    @ronan
    « Je tiens à préciser que je ne fais aucune généralisation, et que j’y ai rencontré aussi beaucoup de personnes qui inspiraient les trois qualités que vous mettez en avant. »
    Moi non plus je ne généralise pas…
    Et je n’ai jamais mis en avant les méthodes des commandos, juste les qualités de ceux qui avaient des résultats dans la formation.
    Qualités qui font défaut à l’EN, peut-être à cause d’une hiérarchie qui ne veut pas de vague… peut-être à cause d’un manque de formation… peut-être à cause d’une démobilisation générale et/ou une mobilisation syndicale… peut-être à cause d’un « jemenfoutisme » lié à la personnalité de certains enseignants…
    Quant aux aspi, chez nous, j’en ai vu beaucoup qui ne commandaient que « les cafés au bar » et les balles qu’ils entendaient siffler étaient les balles de tennis. Heureusement pour eux qu’ils avaient d’excellents sous-off « sous leurs ordres » pour compenser leur inexpérience (ça se soigne) et parfois leur incompétence (ça c’est plus grave).
    Mais je ne généralise pas, j’en ai vu aussi de remarquables, de vraies graines de meneurs d’hommes, futurs cadres et chefs d’entreprise qui ne visaient pas pour leur avenir professionnel la sécurité du fonctionnariat. Et même, cerise sur le gâteau, qui avaient l’humilité de reconnaître que ce n’était pas leur bac+3 qui faisait d’eux des officiers compétents et qui savaient s’appuyer sur les qualités de leurs sous-officiers.
    Ah… juste un petit détail, je fais une énorme différence entre le militaire et le fonctionnaire en uniforme qui cherche la sécurité de l’emploi !
    Quant à boire, je pense que vous avez dû faire votre service en 1968. Car depuis l’armée a épuré ses rangs !
    Quant à l’absentéisme, ça se voit que vous ne connaissez pas les médecins militaires… avares d’arrêts maladie.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  56. Pierre-Antoine

    @ronan
    Sur l’absentéisme, je vois que vous ne lisez pas vos propres sources :
    début de citation
    « Pour établir les chiffres dans la fonction publique d’Etat, l’iFRAP s’est donc appuyé sur le rapport annuel de la fonction publique 2004 publié par la DGAFP (Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique) qui ne livre que des informations très parcellaires sur les motifs d’absences.
    Ainsi en est-il des absences pour cause de maternité qui ne sont pas prises en compte car officiellement il ne s’agit pas de maladie et que la fonction publique étant fortement féminisée, une comparaison avec le privé sur cette cause d’absence la pénaliserait. Un argument qui est en fait une échappatoire pour la fonction publique d’Etat qui compte 50% d’effectifs féminins (hors effectifs militaires).
    Les autorisations d’absences diverses ne sont pas non plus comptabilisées par la DGAFP.
    fin de citation
    Ce qui confirme ce que je dis, « secret d’Etat » sur les arrêts de longue maladie, les mises en indisponibilité pour « stress de l’enseignant » qui ne sont pas comptabilisés.
    Je remarque toutefois sur le graphique que l’absentéisme dans l’EN vient juste après celui des agriculteurs, qui eux sont soumis aux absences pour intempérie.
    L’armée n’est citée que pour sa faible féminisation.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  57. Bonsoir,
    Bien sûr que vous généralisez, que connaissez-vous de l’EN ?
    Donnez les sources de vos connaissances sur le sujet, en particulier sur le manque de qualités morales que vous (me) nous supposez.
    Dans l’armée, dans les années 90 (et non 68) les rangs n’étaient pas si épurés.
    Vous vous permettez également de généraliser à mon sujet, avec des sous-entendus à peine voilés et peu flatteurs.
    Vous parlez et jugez beaucoup (un comble sur ce blog) et n’étayez rien.
    Pour information, il n’existe pas d’autorisation d’absence pour déprime, et l’absence pour congés maternité rétablit un déséquilibre statistique.
    Un enseignant peut être exclu de la fonction publique pour insuffisance professionnelle, et ce n’est pas de la théorie, c’est arrivé en particulier dans mon établissement l’an dernier.
    Enfin remarquez que les statistiques sur l’absentéisme se sont inversées entre la défense et l’EN.
    L’armée a évolué, je veux bien l’admettre, admettez-le également pour l’EN.
    Pour terminer, il s’agit dans le tableau des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, bien au chaud dans leur bureau, et non des agriculteurs.

  58. Pierre-Antoine

    @ronan
    Mes sources sont les suivantes :
    – parent d’élèves de la maternelle à la terminale avec mes fils 41, 39, 19 ans…
    Un an après la fin de scolarité du dernier, on me demande encore d’intervenir comme parent d’élève pour aider les nouveaux…
    – Les deux aînés (scolarisés dans le public) ont des formations universitaires, l’un fonctionnaire attaché principal comme chef de cabinet d’un préfet. L’autre enseignant de français avec bac+6, mais qui désire quitter l’enseignement. Le dernier, bac avec mention et l’avenir universitaire devant lui. C’est la conseillère pédagogique du public qui nous a conseillé de l’inscrire à partir de la 6ème dans un collège privé.
    – J’ai des amis très proches, enseignants dans le public (eh oui j’en ai, donc je ne généralise pas) qui regrettent comme moi que leurs collègues soient devenus trop « fonctionnaires » et qu’ils aient perdu la flamme pédagogique. Ils ont tous mis leurs enfants dans le privé… c’est pour dire !
    – Je donne, depuis plusieurs années, des conférences dans un lycée privé. Et j’ai établi d’excellentes relations de confiance avec l’équipe pédagogique.
    Vous voyez, si je juge, c’est sur pièces !
    Dans mes commentaires je n’ai jamais parlé de méthode pédagogique, comme vous vous avez parlé de méthode de l’armée ! Je reste sur les principes !
    Et pour terminer et clore le sujet, n’ayant jamais été sous ma responsabilité d’instructeur commando, je n’ai pas à porter de jugement sur vous comme aspirant…
    Les exemples que j’ai cités ont, hélas pour certains, croisé ma route, un a même perdu ses épaulettes. Et d’autres (la majorité) ont su établir une relation humaine enrichissante.
    Maintenant si vous désirez continuer la conversation, je vous invite à le faire en privé sur mon adresse mail « eleutherie@orange.fr »
    Je suis ouvert au dialogue, s’il est constructif pour les deux parties.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  59. Sacré Pierre-Antoine, toujours aussi incisif, mais il faut reconnaître que ses commentaires ont le mérite d’être concis et frappé au coin du bon sens, comme dirait sa grand-mère.

  60. Des conti aux condes en passant par les enseignants, nous voila arrives aux militaires, quel voyage !
    Bon week-end a tous, toujours ravie de vous lire.

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