Les législatives : en France, du nouveau…

Le président de la République a perdu son triple pari dont il espérait la réussite : prenant les Français et les oppositions de haut, il attendait cependant une éclatante victoire. Tout faux.

Pas de majorité absolue, loin de là. Il n’a pas battu en brèche l’extrémisme de gauche ; pas plus que l’extrémisme de droite, comme récemment il les a appelés. Il les a au contraire amplifiés. Mais contrairement à tous ces donneurs de conseils et d’avertissements à Emmanuel Macron depuis le 19 juin au soir, je me garderai bien de sous-estimer la capacité d’inventivité du président et, entre roueries et intelligence tactique (même si depuis sa réélection il semble qu’elles lui ont fait défaut), son aptitude à tirer de cette crise gravissime pour lui et son camp une aubaine.

Le Rassemblement national est devenu le premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale, le front républicain – depuis toujours, véritable offense à une démocratie authentique – a volé en éclats parce que d’abord l’anti-macronisme a effacé toutes les frontières traditionnelles. C’est la validation de la stratégie de Marine Le Pen et l’échec à retardement des intuitions d’Eric Zemmour. Celui-ci pense souvent juste mais a agi et a manoeuvré de travers.

Je suis sûr que ce groupe de 89 députés cherchera à se distinguer, par rapport à LFI, par une tenue et une retenue qui trancheront, espère-t-il, avec le comportement débridé (euphémisme !) des députés LFI.

La NUPES a 131 députés, loin de ses espérances initiales et de certains sondages la plaçant beaucoup plus haut. La diabolisation faite par le pouvoir, la personnalité très clivante de Jean-Luc Mélenchon et ses propos irresponsables sur la police ont sans doute participé à cette réduction. Il n’empêche qu’aussi relatif qu’il soit, il y a là un succès de la gauche et de l’extrême gauche avant que la seconde étouffe la première.

JMM3GQGF2ZEZZB6CIRW2NA5YIQ

Les Républicains ont fait bien mieux que sauver les meubles. Les traîtres sont déjà partis et j’y inclus Nicolas Sarkozy. Les lucides, fidèles et irréprochables, qui demeurent n’auront pas pour vocation de secourir la majorité si relative d’Emmanuel Macron (avec un discours hallucinant de déni d’Elisabeth Borne le 19) au moment précis où le président aura révélé ses limites et le caractère fugace de ses desseins. On ne va pas aider le roi à se rhabiller quand enfin le constat qu’il est nu est sans équivoque. Ou, alors, il faudrait que le pouvoir change radicalement son logiciel, fond, forme et personnalités ministérielles. Le fiasco du « en même temps » a consacré l’absurdité de cette démarche pour l’efficacité de l’action : revenir évidemment à cette notion toute simple de mettre en oeuvre ce qui est nécessaire pour la France : justice, sécurité, ordre public, éducation, diplomatie et sauvegarde de l’identité nationale principalement.

Je ne crois pas que ce retour de la France réelle à l’Assemblée nationale avec cette proportionnelle de fait quoique incomplète et inachevée entraînera une agitation complémentaire dans la rue comme le pense Dominique Reynié. Pluôt l’affrontement politique que la violence civile.

Sauf à considérer que dans les abstentionnistes il y aura un pourcentage d’irréductibles tellement hostiles à la vie et au pluralisme parlementaires qui continueront un désordre contre toutes les forces officielles et les instances civilisées.

Contrairement à ces pessimistes qui nous annoncent un pays ingouvernable, je crois que nous aurons une France qui devra être forcément gouvernée autrement. Le président, lors son investiture récente, s’était engagé à offrir au peuple une nouvelle manière de présider, une autre pratique politique. On a bien pu constater que cette promesse était vide de sens mais l’ironie du sort va le contraindre à réaliser ce qui pour lui, de son plein gré, serait demeuré lettre morte. Ce ne sera pas une catastrophe pour notre pays de ne pas quitter totalement l’absolutisme d’un pouvoir présidentiel mais de le compléter, de le limiter, de le réduire par une vie parlementaire qui retrouvera enfin ses droits. J’apprécie que l’obligation du compromis et du dialogue, aussi alternatifs et contrastés qu’ils soient, ait pour vocation de se substituer à la faillite républicaine d’une majorité, hier inconditionnelle et sans saveur.

Une Cinquième République qui desserrera son corset et ce sera très bien.

À condition qu’Emmanuel Macron l’accepte et n’y voie pas un handicap, une insupportable entrave au lieu d’y voir une chance de meilleure respiration démocratique.

Le futur nous renseignera vite.

Article précédent

De la place pour Plaza !

Article suivant

Sous la dictée du peuple ou non ?

Voir les Commentaires (73)
  1. « …une vie parlementaire qui retrouvera enfin ses droits. » (PB)
    Avec un Parlement qui se remette à parlementer.

  2. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Je vous rejoins pour dire que la nouvelle assemblée ne rend en rien la France ingouvernable.
    EM est assez souple pour proposer des réformes acceptables par LR, car sur le plan économique la NUPES et le RN sont à des années-lumière du réel.
    C’est bien cette démagogie économique et son progressisme sociétal qui ont permis à MLP de faire sauter le verrou républicain.
    Bientôt elle sera favorable au voile…
    En conclusion, il ne reste plus que le Z pour incarner les valeurs de droite.
    Désormais je ne voterai plus que pour lui. Sinon je m’abstiendrai. Comme hier.

  3. Pierre Durand

    Je souscris entièrement à ce que vous écrivez.
    Pour ma part j’invite à imaginer un instant quelle serait notre situation à cette heure si une majorité de Français avait compris que Valérie Pécresse était la seule solution.
    Il est trop tard et je ne pleurerai pas sur le lait renversé, même s’il est effectivement renversé.
    La voix de la France d’en bas s’est fait entendre.
    Elle a encore une belle réserve de possibilités, en particulier dans sa section « quartiers » qui reste à la traîne mais où l’on sent un frémissement de désir de rattraper son retard, offrant de nouvelles perspectives de jouissances multiples.
    Cette assemblée ressemble, en effet, assez à celle que donnerait la proportionnelle, et je n’en suis pas mécontent.
    Chaque cloche va pouvoir nous faire profiter de son son. Quel concert d’accents ! On va se régaler ! Glottophobes, mes frères, il va falloir songer à vous endurcir d’oreille.
    Je serai curieux d’apprendre dès que ce sera publié comment se sont réparties les voix des électeurs de Reconquête dans les duels où ce parti ne figurait plus, et je souhaiterais que ce fût massivement sur LR quand cette possibilité existait. Je verrai bien et ce sera riche d’enseignement.
    Dans les duels Macron-RN, des voix Nupes se sont reportées, en grand nombre je crois, sur RN, son compagnon dans la priorité accordée au pouvoir d’achat. C’est logique dans un pays qui apparemment place la question migratoire qui aurait pu empêcher ce report bien après le pouvoir d’achat dans ses préoccupations. Qui va payer ?
    Cette élection confirme que le but de notre politique migratoire est de pallier le manque criant de candidats à la députation, si criant qu’il faut faire appel à la main-d’oeuvre étrangère.
    Il ne peut y avoir de manifestation plus éclatante du problème qui devrait être le premier dans la population française, mais il faudrait pour qu’elle le fût que l’évolution de la population française ne la rendît pas chaque jour moins apte à en percevoir l’éclat.
    Un problème avec l’immigration incontrôlée ? Quel problème ?
    Le prix de l’essence, oui, ça c’est un problème.

  4. Patrice Charoulet

    CINQ ANS, C’EST LONG !
    Quand on voit les résultats des législatives, ce qui saute aux yeux, c’est que la majorité parlementaire ne peut agir utilement qu’avec l’appui des élus LR et UDI.
    Or, les premiers députés LR qu’on a entendus, ont tout de suite claironné : « Nous sommes dans l’opposition ! Pas question de servir de béquille. » Certes, et l’on comprend bien leur appréhension.
    Ils pensent à l’avenir et à l’après-Macron, dans cinq ans. Mais cinq ans, c’est long. Je serai peut-être au cimetière, dans cinq ans. Mieux vaudrait voir qu’il y a non pas quatre blocs principaux, mais trois. L’extrême gauche, dominée par Mélenchon et les siens, l’extrême droite lepeniste et le bloc central, hostile aux extrêmes. Bruno Le Maire, Darmanin, Lecornu, Estrosi, Eric Woerth et quelques autres l’ont déjà compris. La direction LR et UDI ne devrait pas attendre cinq ans et renforcer le groupe central, en posant certes leurs conditions et en orientant la politique gouvernementale .
    Telle est mon opinion. Elle n’est pas majoritaire, si je comprends bien, à LR. Je le déplore.

  5. Il faut se souvenir qu’en 1958, de Gaulle avait eu besoin pour gouverner du soutien des « Indépendants et paysans », à l’origine des « Républicains indépendants » (RI), le parti de VGE.
    Ce n’est donc pas la première fois que l’exécutif devra composer avec le Parlement. C’est donc, d’une part une excellente nouvelle pour la démocratie et d’autre part une alerte rouge pour Macron qui pensait rééditer, sur le même malentendu, l’entourloupe de 2017.
    J’ai été frappé par la différence de ton entre Mélenchon (LFI doté de moins de sièges que le RN), toujours dans le ressentiment et dans la révolte perpétuelle, et la tempérance de MLP qui souhaite s’inscrire dans les institutions de la Ve contrairement à ce que les commentateurs avaient seriné (« la droite non-républicaine »).
    Si Macron veut débaucher des LR en continuant son travail de sape de la droite, il ne réussira qu’à séduire des seconds couteaux (Copé) et à se déconsidérer par l’utilisation de marchandages politiciens. Non pas que les marchandages n’existent pas chez nos voisins, mais l’esprit dans lequel ils sont échafaudés semble bien différent: on pense d’abord à l’intérêt de la Nation (Allemagne ou Espagne par exemple) et peu à l’idée de garder à tout prix le pouvoir comme cela a été le cas en France.
    Nous ne sommes pas à l’abri de surprises comme celles qui verraient LR se rapprocher du RN pour prendre sérieusement en charge les sujets orphelins: l’immigration, la délinquance et la justice: certains dans « Ensemble » pourraient y être sensibles ?
    En revanche sur les retraites, les mesures économiques et sur le budget, le RN et LFI pourraient converger ?
    Enfin je ne crois pas du tout que les écolos et le PS vont continuer l’alliance NUPES tellement les appréciations des uns et des autres diffèrent sur des thématiques régaliennes…

  6. Ce matin sur CNews, Rachel Keke, la modeste femme de chambre africaine qui vient d’être élue députée, crie sa reconnaissance et son amour pour la France.
    À midi, toujours à la télé, changement de ton: elle est hargneuse, vindicative. Une certaine haine de la France exploiteuse de prolétaires transpire de ses propos.
    Le contraste est flagrant. Entre-temps, les commissaires politiques de LFI ont dû sérieusement la recadrer. Dire du bien de la France capitaliste, quelle drôle d’idée ! En matière d’action politique, la spontanée et naïve femme de chambre a encore tout à apprendre.

  7. « Une Cinquième République qui desserrera son corset et ce sera très bien. À condition qu’Emmanuel Macron l’accepte et n’y voie pas un handicap, une insupportable entrave au lieu d’y voir une chance de meilleure respiration démocratique. » (PB)
    Je pense qu’Emmanuel Macron a reçu le message 5/5.
    Certes il ne trouvera jamais d’accord avec les députés LFI, ni même écolos, qui vont continuer à voter systématiquement contre toutes les propositions de la majorité ainsi qu’ils l’ont toujours fait entre 2017 et 2022.
    Mais je pense qu’avec LR et avec le RN qui se sentira obligé d’adopter un rôle constructif avec ses 89 députés, il sera possible de gouverner la France sans trop de turbulences au moins jusqu’en 2027.
    La première conséquence de cette nouvelle configuration est qu’Emmanuel Macron va, dans les cinq années de son second mandat, appliquer une politique beaucoup plus axée sur le régalien et moins sur le social.
    Ainsi les 149 députés NUPES auront beau voter contre les propositions de loi qui seront proposées, ils n’empêcheront pas l’application de mesures clairement de droite.
    C’est tout le paradoxe de cette nouvelle Assemblée.

  8. Tout à fait d’accord. Cette absence de victoire éclatante du camp de Macron, alors que pourtant de nombreux électeurs ont dû se résigner à voter en sa faveur par front républicain contre le péril rouge, cette mise en sommeil des LR qui ont perdu leur raison d’être lorsqu’ils ont rejeté Zemmour, cette présence forte d’un parti ayant des revendications nationales, cela semble de bon aloi. Peu importe la crainte du blocage, on peut souffrir un petit ralentissement plutôt que faire n’importe quoi les yeux fermés.

  9. @ Exilé
    « Avec un Parlement qui se remette à parlementer. »
    Le ciel vous entende…
    Je suis malheureusement beaucoup plus pessimiste.
    Compte tenu de l’intransigeance de NUPES et du RN, je crains qu’on s’engage dans d’incessantes chicayas, des motions de censure à répétition, des ratatouilles politiques et des postures qui stériliseront la réelle activité à laquelle le Parlement devrait se livrer. La paralysie le guette et, dans 5 ans, la NUPES (si cela existe encore…) et le RN auront beau jeu de dire : « voyez, ce gouvernement n’a rien fait ».
    Je n’ose même pas penser que les LR feront preuve de responsabilité après avoir entendu Jacob, toujours aussi stupide, droit dans ses bottes, s’enlisant peu à peu, et toujours un peu plus, dans les sables mouvants… Comme disait l’autre : « Quand on est dans la m… jusqu’au cou, il y a encore de l’espoir, car on pourrait en avoir jusqu’aux trous de nez ! »
    La leçon d’hier soir, c’est qu’ils ont tous gagné, comme d’hab, fallait les voir faire les kékés devant les caméras. Même le Merluchon qui se vantait d’avoir atteint son objectif ! Des clous, car son objectif, c’était d’être PM. Puisqu’il veut la retraite à 60 ans, qu’il la prenne, lui qui en a 71.
    Vous parlez d’une victoire pour des gens qui sont élus par 45 % des inscrits. Pitoyables !

  10. Mais non, Macron n’a pas perdu ! Tout au contraire puisqu’il a réussi à installer le « en même temps » à l’Assemblée. C’est une conséquence logique de l’arrivée massive des ventres mous en 2017. Et de la politique qui en a découlé puisqu’aucune réforme sérieuse n’a été menée, ni même entreprise, pendant le quinquennat écoulé. Le Président voulait rassembler les Français, il les a divisés en blocs. Le « en même temps », c’est refuser de décider et ne faire que des aigris.
    Monsieur Bilger espère le dialogue républicain. Je crains l’impuissance et le compromis. Une bonne politique est affaire de décision, de détermination et de mise en oeuvre sans faiblesse. Peut-on réellement croire qu’il est possible de discuter avec Mélenchon ?

  11. Billet, Monsieur Bilger, que je fais en majeure partie mien.
    Ces législatives, alors même que le système uninominal à deux tours était censé réduire les extrêmes au profit d’une majorité présidentielle assurée d’une quasi-majorité absolue pour le président de la République nouvellement élu ou réélu, ont complètement renversé les pronostics. Et le fameux « plafond de verre » supposé empêcher le Rassemblement national d’avoir un groupe à l’Assemblée nationale a complètement explosé.
    De fait, je n’avais jamais pensé que madame Le Pen pourrait bénéficier d’un groupe de… 89 députés. Or, ces élections l’assurent de bénéficier du groupe le plus important de l’opposition !
    Les tentatives de monsieur Mélenchon d’accroître le volume des députés de la NUPES en y associant les PS et communistes élus ou réélus, ont échoué. Il reste à espérer que LR saura aussi conserver son indépendance à l’égard d’Ensemble!
    Il manque à la coalition du président de la République 44 sièges pour atteindre la majorité absolue, ce qui l’obligera à tenir compte des avis et propositions des autres partis dans l’ensemble de ses projets législatifs.
    Il lui reste donc à trouver une nouvelle « majorité présidentielle » pour pouvoir mener à bien ses projets. Comme il ne pourra pas dissoudre avant un an ni utiliser à loisir l’article 49-3, il lui sera impossible de gouverner seul depuis son Palais.
    Par ailleurs, le Premier ministre devrait être choisi parmi cette « majorité ». Bien sûr monsieur Le Maire se voit bien dans le rôle. Mais il ne manquera pas de se voir reprocher son ralliement à monsieur Macron par ses anciens camarades de LR… Et la confiance lui sera dure à obtenir de l’Assemblée nationale.
    Donc nécessairement, monsieur Macron devra donner à son Premier ministre des libertés plus grandes qu’à monsieur Edouard Philippe en son temps pour qu’il puisse gouverner conformément aux dispositions de la Constitution et donc engager sa responsabilité devant le Parlement pour en obtenir quitus. Peut-être sera-t-il enfin libre de reprendre les fonctions constitutionnelles telles qu’elles sont définies : le président préside, le Premier ministre gouverne :
    « Article 20
    Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation.
    Il dispose de l’administration et de la force armée.
    Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50 ».
    Aussi, le profil de madame Borne, désignée pour être une collaboratrice comme l’a été monsieur Castex, ne semble-t-il pas pouvoir faire consensus devant cette Assemblée nationale telle qu’élue et monsieur Macron risque fort de devoir trouver un Premier ministre qui soit un politique et un gouvernant expérimenté et non plus un simple collaborateur. Il me semble difficile de trouver ce profil dans Renaissance!.

  12. Ça commence bien !
    À peine constitué, le groupe NUPES commence déjà à se craqueler. Il semble que les ambitions de J-L Mélenchon de vouloir imposer sa volonté au-delà de LFI ne soient pas du goût de ses « alliés »
    Je ne pensais quand même pas que la discorde serait si rapide ! 😊

  13. Michelle D-LEROY

    Une bonne petite leçon, une claque ou un désaveu, comme on voudra, à ce gamin prétentieux et provocateur qu’est notre Président, seulement deux mois après une réélection en trompe-l’oeil. Une bonne chose pour remettre les pendules à l’heure chez le grand maître des horloges. Mais sans doute un malaise dans la société bien plus profond qu’un simple mouvement de mauvaise humeur.
    « Le fiasco du « en même temps » a consacré l’absurdité de cette démarche pour l’efficacité de l’action : revenir évidemment à cette notion toute simple de mettre en oeuvre ce qui est nécessaire pour la France : justice, sécurité, ordre public, éducation, diplomatie et sauvegarde de l’identité nationale principalement. » (PB)
    Depuis hier on nous rabâche que la France va être ingouvernable et que la réforme phare des retraites ne verra pas le jour. Si une réforme des retraites est évidemment nécessaire, elle n’est pas non plus le seul et unique problème de la France, je dirais même que cette réforme pourrait passer après de nombreuses et incontournables remises à plat de nos services régaliens et de nos dépenses, en même temps qu’un nécessaire rassemblement des Français hors clivages idéologiques et égalitarisme à tout prix. En priorité qu’on arrête d’emmerder les Français comme aurait dit G. Pompidou en son temps. Car on le voit bien, plus ses dirigeants les méprisent, en particulier les Français des classes moyennes, plus ils réagissent.
    C’est un message fort qu’ont voulu faire passer hier les électeurs y compris les abstentionnistes et ceux qui ont voté blanc.
    Les Français sont lassés, depuis 5 ans, des discours théâtralisés sur un tarmac ou de débats sans fin et sans aboutissement, des petites phrases assassines qui les rabaissent tandis que la macronie flatte ou ferme les yeux sur une racaille de plus en plus nocive.
    Alors tant mieux, la nouvelle Assemblée pourra débattre, de façon houleuse je n’en doute pas, mais peut-être plus constructive et en tout cas démocratiquement, sans qu’elle soit la chambre d’enregistrement des lois souhaitées uniquement par le Président. Elle pourra jouer son rôle sans avoir des comités Théodule qui lui sont adossés, gendre Comité de la Refondation, comme si elle n’était pas assez démocratique, comme si elle ne servait à rien, comme si le Président voulait diriger, seul, les débats avec un comité restreint qu’il mènerait à sa guise.
    La prétention a ses limites, surtout après cinq ans de parlottes sans véritables actions, en jouant sur les peurs, comme pour les tenir en laisse, tantôt la peur du virus, tantôt celle d’un dérèglement climatique extrême ou plus récemment la peur de Poutine.
    On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.
    Sans avoir eu besoin d’une modification de la Constitution pour qu’une dose de proportionnelle y soit insérée, les choses se sont faites d’elles-mêmes.
    « Une Cinquième République qui desserrera son corset » (PB)…
    …et c’est tant mieux. Cette Ve République rigide, faite par le Général et pour le Général, réaménagée avec un quinquennat et des législatives dans la foulée, peut finalement offrir des surprises.

  14. Il n’est pas interdit de penser qu’Ensemble va s’appuyer sur des personnalités de droite et quelques-unes à gauche, hors Nupes, pour parvenir à gouverner de manière relativement stable ; la remontée de la gauche aurait alors pour conséquence paradoxale une politique nationale plus à droite…
    À voir… Macron déteste tellement ce que représente Mélenchon qu’il va porter à droite… comme disait mon tailleur.

  15. Patrice Charoulet

    BONNE NOUVELLE
    Après toutes ces mauvaises nouvelles des législatives, une bonne nouvelle.
    Mélenchon a proposé à ses trois alliés, le PCF, le PS et les écolos, de former à quatre un groupe unique à l’Assemblée nationale.
    Réponse : trois « non ».
    L’union de la gauche, c’était bon avant les élections. Mais après les élections : chacun chez soi.

  16. Claude Luçon

    Amen !
    Un billet pour réchauffer le coeur d’un vieux républicain gaulliste !
    Enfin du Philippe musclé, revenu dans le vrai monde après un détour dans le genre people 🙂
    Que dire de plus ?
    On pourrait avoir cette étrange sensation de déjà vu… vers 1939 : un maniaque, hors Hexagone, utilisant la force pour grignoter les territoires de ses voisins plus faibles, tue, viole et massacre au nom de la constitution de son empire, genre espace vital et gloire passée humiliée, et une France dotée d’un gouvernement type IVe République s’endormant devant le phénomène, comme le suggérait Henri Guaino récemment.
    Déjà en 1938/9 nos pères nous disaient : « l’orage gronde » !
    Présage ou non, nous étions sous orage hier lors du scrutin dans mon département.
    Poutine risque maintenant de mourir de rire, pas de cancer !
    À occuper Macron au téléphone, il ne lui a pas laissé le temps de s’occuper de politique nationale !
    Le futur nous renseignera vite. (PB)
    Sans tarder même : dès le lendemain, les composantes de Nupes reprennent leur identité, pas d’encartement commun Nupes. Socialistes, EELV, PCF, et autres ont déjà signifié que l’union faisait la force mais pas de soumission aux Insoumis !
    Coté LR la bisbille recommence entre Jacob et Juppé, l’union ne fut que le temps d’une défaite déplorable.
    En plagiant Bécaud et Thierry Le Luron, Macron doit chanter : l’important c’est le RN, c’est le RN l’important …
    Durant le meeting d’analyse des résultats entre les têtes pensantes de LCI, dont Roquette, Thréard, Pina, Aphatie… Eric Brunet se demandait justement si, après avoir répété tant de salades au public et étant maintenant prouvé que les médias se trompaient en ne parlant, des jours entiers, pendant des mois, que de Zemmour, de Mélenchon et de leurs exploits verbaux, ils n’étaient pas à la base de ce bouleversement, les citoyens rejetant les médias en vrac avec Macron.
    Seraient-ils en fait à la base du laminage de Zemmour et de la soudaine disparition des grands d’antan qui le soutenaient : Villiers, Collard, et de Marion Méréchal et des faux frères du RN ?
    Il va être intéressant d’entendre Robert Ménard, quelque chose le troublait côté extrême droite, un pressentiment non identifiable ?
    Ce qui est certain, c’est que la prochaine fois nous devrons lire les sondages à l’envers, sachant qu’eux aussi se trompaient, tous en même temps !

  17. Robert Marchenoir

    Je ne comprends pas les proclamations de fin du monde que nous vaut cette élection. La France va devenir ingouvernable, patati et patata.
    Moi je vois quelque chose de très simple : la majorité présidentielle, avec 246 sièges, a une très large majorité relative. Loin derrière vient la Nupesse (il faut vraiment être un crétin pour adopter un nom aussi ridicule), avec 142 sièges. Ensuite vient le Rassemblement national, avec 89 sièges. Enfin les Républicains, avec 64 sièges.
    Autrement dit, rien n’est plus simple que de constituer un gouvernement de coalition sous la direction des macronistes, comme le font tous les pays civilisés.
    Bon, cela suppose de se mettre d’accord sur un programme, ce qui n’est le fort ni d’Emmanuel Macron, qui se complaît dans le vague et dans la fluctuation incessante, ni de l’opposition, qui se contente d’aligner (dans le meilleur des cas) des catalogues de mesures qui ressemblent à la liste du père Noël.
    Ce n’est pas, non plus, le fort des Français en général, et donc de leurs représentants élus, qui jusqu’à preuve du contraire ne sont ni monténégrins ni japonais. L’inclination commune est plutôt le çavapétisme, l’impulsion révolutionnaire, l’envie de tout faire péter pour bien se venger d’Emmanuel Macron, après quoi l’on pourra repartir d’une page blanche, l’éternelle page blanche fantasmée par les Français, laquelle conduit nécessairement à l’homme nouveau et à toutes les misères du communisme.
    C’est effectivement la bonne idée. Juste au moment où Vladimir Poutine a déclenché la Troisième Guerre mondiale avec pour but d’asservir l’Europe, afin de finir le boulot de Staline, il faut lui servir une victoire sur un plateau en organisant nous-mêmes ce qu’il s’ingénie à obtenir par des moyens clandestins : la subversion, la zizanie et l’impuissance qui en découlent.
    Je remarque tout de même quelques anomalies. Premièrement, personne n’a l’honnêteté d’énoncer une vérité aussi simple qu’inquiétante : les communistes sont désormais la deuxième force politique du pays, avec 142 députés à l’Assemblée nationale.
    Voilà qui rappelle les élections de 1945 où le Parti communiste est arrivé en tête, et celles de 1946 où il est arrivé deuxième. Grâce aux brillantes manigances de Sa Sainteté le général de Gaulle, qui a proposé, le 25 juillet 1941, une alliance secrète à Staline pour diriger l’Europe à deux une fois la paix revenue. Permettant ainsi au Parti communiste français de renaître de ses cendres après sa trahison consécutive au pacte hitléro-stalinien du 23 août 1939, qui lui a valu son interdiction un mois plus tard. De Gaulle s’est ainsi livré lui-même, et la France par la même occasion, aux communistes pieds et poings liés.
    La Nupesse, ce n’est pas « Mélenchon », ce n’est pas « un orateur hors pair », ce n’est pas « la gauche », c’est une coalition communiste. Les étrangers ne s’y trompent pas. La journaliste française d’expression anglaise Anne-Elisabeth Moutet, qui couvre la France pour les médias britanniques, estime que le président Macron « a complètement échoué à réduire l’influence du marxiste Jean-Luc Mélenchon ».
    Marxiste. Pas de « gauche radicale » ou je ne sais quoi. Les mots ont une importance. On voit mal comment mener une action pertinente sans poser le diagnostic exact.
    C’est ainsi qu’on voit les gazettes se féliciter qu’une femme de ménage devienne député. Une femme de ménage communiste, qui doit sa légitimité à son rôle de meneuse de grève, et noire, ce qui nous promet une deuxième couche d’action subversive sous forme de guerre ethnique.
    Je ne sais pas vous, mais moi, je préférerais que ce soient des docteurs en droit qui votent les lois, ou bien des chefs d’entreprise ayant réussi, ou à la rigueur des ingénieurs de haut niveau scientifique, plutôt que des femmes de ménage.
    Je ne sais pas d’où vient cette inversion des valeurs insistant pour que ce soient les plus nuls et les plus ignorants qui nous dirigent (*) — ou plutôt je ne le sais que trop : elle vient en droite ligne de la jalousie et de l’appétit de destruction à quoi se résume le communisme.
    Deuxième bizarrerie, la danse du discours public autour de la Nupesse. Un coup c’est un bloc politique constitué, et il convient de décompter ses élus tous ensemble, le second coup ce sont des partis différents et LFI possède moins de députés que le RN, ce qui serait censé nous rassurer. Il faudrait savoir. Je ne comprends rien à cette chimère politique aux contours changeants. On ne pourrait pas essayer de faire simple, pour une fois ?
    Enfin, le Rassemblement national a certes fait une percée inespérée malgré le scrutin majoritaire, mais il est à craindre, comme le disait un analyste persifleur mais pertinent sur je ne sais quelle chaîne de télévision, que Marine Le Pen progresse quand elle ne fait rien et que surtout, surtout, elle la boucle.
    Tandis qu’Éric Zemmour, auquel on ne peut reprocher de ne pas l’avoir ouverte, se vautre lamentablement après avoir recueilli l’approbation massive mais virtuelle des Français en raison de ses propos.
    Il reste donc à Macron à décider s’il veut gouverner à droite ou à gauche (car oui, ces notions sont encore pertinentes), et à l’opposition à décider si elle veut contribuer à la bonne santé du pays, ou si elle préfère jouer la carte nihiliste comme d’habitude.
    ______
    (*) Je veux pour preuve de l’ignorance assumée et de la nullité revendiquée de la femme de ménage communiste noire Rachel Kéké, ses propres déclarations : « Si tu me parles avec le français de Sciences Po, je vais te répondre en banlieusard ! On connaît le niveau d’une femme de chambre, on sait que je n’ai pas de bac + 5. Je dis ce que je ressens. Si on me pose une question sur quelque chose que je ne comprends pas, je ne répondrai pas. Il faut que les médias s’habituent à ça. »
    On reconnaît, dans ces mots, les bases idéologiques du communisme contemporain, autrement appelé gauchisme, « anti-racisme » ou wokisme.
    1. Prépondérance du sentiment sur la raison : c’est comme ça que je le ressens, moi, donc j’ai raison et je vais te forcer à m’écouter. Puis à satisfaire mes revendications sur la base exclusive de mon nombrilisme.
    2. Guerre ethnique menée à l’Occident par les races non-blanches : dans plusieurs pays, désormais, la définition officielle du prétendu « racisme » est : tout ce qui est ressenti comme « raciste » par les personnes dotées d’une race — c’est à dire pas les Blancs, inutile de le préciser. Pas besoin d’éléments objectifs ni de preuves. La police britannique applique cette règle.
    3. Je suis bête et ignorant, donc tout le monde doit être rabaissé à mon niveau, sinon c’est une « injustice sociale », voire raciale. C’est la revendication affichée aux États-Unis par les militants suprématistes noirs de la mouvance Black Lives Matter, et leurs complices blancs. Dans bien des cas, cette revendication est déjà officiellement mise en œuvre : suppression des notes à l’école parce que les Noirs ont des mauvaises notes, remise en cause de la « science blanche » parce que les Noirs n’y réussissent pas, etc.
    Autrement dit, les militants du suprématisme noir n’en sont plus à contester que les Noirs américains ont un quotient intellectuel de 85, en moyenne, comparé à celui des Blancs qui est de 100, et les Noirs africains de 70 (étant beaucoup moins métissés). Ils admettent implicitement ce fait établi par la science, et ils disent : justement. Notre bêtise nous nuit, nous allons donc faire la promotion de la bêtise et de l’ignorance, au lieu de l’inverse.
    Évidemment, il faut être profondément stupide pour penser que si cet objectif était atteint, il servirait les intérêts des Noirs, pas plus que ceux de n’importe qui. Quod erat demonstrandum.
    4. Nature totalitaire de la guerre raciale : « Il faut que les médias s’habituent à ça ». Il n’est plus question d’ouvrir le débat aux points de vue des minorités ethniques, ni d’introduire dans les négociations leurs intérêts qui seraient insuffisamment représentés, ni même de simple « justice sociale »« tout le monde serait reconnu selon ses mérites, indépendamment de sa couleur de peau ».
    Les Noirs (et plus généralement les non-blancs) sont vos nouveaux maîtres, c’est comme ça et maintenant c’est nous qui faisons la loi. Tout cache-sexe au nom de « l’égalité » a disparu. Il s’agit d’une tentative de prise de pouvoir par la force, purement et simplement.
    Ce langage est devenu la norme, désormais, au sein de la gauche américaine. Ceux qui le promeuvent en France doivent être impitoyablement combattus.

  18. Macron va siphonner puis faire exploser le groupe LR en agitant l’épouvantail Mélenchon, et une partie, emmenée par Ciotti, rejoindra le RN.

  19. @ Achille | 20 juin 2022 à 15:37
    « Mais je pense qu’avec LR et avec le RN qui se sentira obligé d’adopter un rôle constructif avec ses 89 députés, il sera possible de gouverner la France sans trop de turbulences au moins jusqu’en 2027. »
    C’est en effet une éventualité à prendre en compte, que les partis se disant de droite se positionnent intelligemment au cas par cas, en votant ce qui ne pose pas de problème tout en refusant énergiquement de le faire dans le cas contraire.
    Mais LR serait-il disposé à voter de concert avec le RN sans se croire obligé de grimper aux rideaux et de se cacher derrière le « cordon sanitaire » mis en place par feu Mitterrand et ses hommes de main stalino-trotskistes, dinosaures dont quelques exemplaires rôdent encore parfois dans les arcanes du monde politique ?

  20. Michelle D-LEROY

    La France serait devenue ingouvernable, Emmanuel Macron devra s’appuyer sur telle ou telle formation… voilà ce que j’entends depuis hier soir. Le pauvre Emmanuel pris à son propre piège !
    Dommage en fait, pendant 5 ans il avait une Assemblée à sa botte, des godillots prêts à enregistrer toutes ses lois et on n’a rien vu de particulièrement génial en sortir, pour ne pas dire rien. Et là, ses admirateurs sont aux bords de la crise de nerfs parce qu’il ne pourra plus rien faire.
    Moralité : il ne faut pas remettre à plus tard ce qu’on peut faire tout de suite.
    Ce qui est plus grave pour lui, c’est que dans le groupe « ENSEMBLE », LREM-Renaissance n’a que 165 députés, les autres sont MoDem ou Horizons et parmi ces deux dernières formations certains sont déjà en embuscade pour se trouver un leader pour 2027.
    La politique reste la politique et c’est bien Jupiter qui va en faire les frais.

  21. Claude Luçon

    Décidément, pire que la gauche et la droite, nous avons les médias les plus stupides du monde.
    Entendu sur LCI, ma cible de critiques préférée, à propos de comment Emmanuel Macron va résoudre le problème de l’organisation politique né des législatives, je cite :
    « S’il le fait il est plus malin que nous ! »
    Quelle modestie, nos journaleux ne pensent pas qu’il pourrait être plus malin qu’eux ?
    Bien sûr qu’il l’est, il est président de la République, pas eux !
    Eux sont payés, mal j’espère, pour déblatérer tout et n’importe quoi sur une chaîne TV ou une autre.
    Churchill aurait dit d’eux :
    « Les commentateurs politiques sont là pour prédire le futur politique, puis expliquer pourquoi le contraire s’est produit »
    comme il l’avait plus ou moins dit des diplomates, ou est-ce des politiciens ?
    La numérisation aura eu ou moins un grand avantage: les blogs permettant de voyager intellectuellement plus proche de la réalité des citoyens !

  22. À écouter certaines réactions, on pourrait croire que la majorité absolue à l’AN était devenue la norme, à tel point que c’est la consternation quand ce n’est pas le cas. « Mais comment va-t-on faire ? », « La France est ingouvernable » et autres déplorations vides de sens.
    Cinq ans de majorité absolue c’est déjà beaucoup dans une démocratie, c’est une configuration rare dont il faut tirer le meilleur parti dès qu’elle se produit, et qui demande par ailleurs de la part de ceux qui gouvernent des vertus de retenue et de mesure exceptionnelles chez les amateurs de pouvoir. Dix ans de majorité absolue eût été franchement malsain. Donc depuis hier soir 20 heures je me réjouis (avec entre autres Philippe et Caroff).
    J’espère que les Républicains (= le parti) sauront faire bon usage de la position clef qui est maintenant la leur, ne pas la galvauder, et ne pas mettre leurs convictions ni celles de leurs électeurs entre parenthèses, par simple complaisance, ou par intérêt immédiat. Il en va de leur avenir. Qu’ils en profitent pour faire émerger ceux d’entre eux qui sauront convaincre lors de futures élections présidentielles. Et qu’ils mettent au rang de leurs préoccupations celles des Français.

  23. « C’est la validation de la stratégie de Marine Le Pen et l’échec à retardement des intuitions d’Eric Zemmour. Celui-ci pense souvent juste mais a agi et a manœuvré de travers. »
    S’il en est un qui a connu un échec retentissant c’est bien Eric Zemmour.
    Pourtant il avait réussi quelques belles récupérations. Pensez donc : Marion Maréchal la nièce de MLP, Gilbert Collard un de ses bras droits, le vicomte de Villiers, Guillaume Peltier l’ancien vice-président de LR, plus encore quelques seconds couteaux de moindre importance de LR et du RN.
    On allait voir ce qu’on allait voir ! La droite réunifiée, c’était lui et personne d’autre.
    Ben on n’a rien vu du tout.
    Le résultat est brutal : 0 député. Bref, un zéro pointé. D’ailleurs lui et sa troupe ne se montrent pas trop dans les médias. C’est le silence radio.
    J’imagine qu’au RN on doit boire du petit lait.
    La politique est parfois cruelle…

  24. C’est là où l’on va voir si EM a les appuis d’Antoine Dupont et si son banc a les ressources physiques pour contenir le match de 5 années qui s’annonce passionnantes.
    Inédit, mais peu importe pour Winston: « Agissez comme s’il était impossible d’échouer ». Se hissera-t-il à la hauteur de Winston ? Il lui reste à constituer la bonne équipe, celle des nouveaux « Baabaas » de sa politique.

  25. Marc Ghinsberg

    Recherche vainqueur désespérément…
    Emmanuel Macron a essuyé un magistral revers électoral. Certes, Ensemble arrive en tête en nombre de voix et en nombre de sièges, et dispose de la majorité relative, mais loin de la majorité absolue.
    Jean-Luc Mélenchon, malgré ses gesticulations, ne sera pas Premier ministre. Le score de LFI au sein de la NUPES déçoit. Olivier Faure a renoncé à ses convictions pour 27 députés. Tout ça pour ça !
    Marine Le Pen très discrète depuis l’élection présidentielle est la première surprise par ses résultats. Le front républicain n’a pas fonctionné, on en voit les conséquences. Si demain le RN arrive au pouvoir, on ne pourra dire on ne savait pas. Il n’y a rien d’anti-démocratique à voter contre un parti si on l’estime dangereux pour le pays. Cela nécessite de la discipline, sinon Marine Le Pen, qui semble vouloir disputer le record du nombre de candidatures à l’élection présidentielle à Arlette Laguiller, finira bien par devenir Présidente à l’usure.
    LR sauve les meubles. Son Président était radieux à l’annonce des résultats. Dans une assemblée qu’on dirait sortie d’un mode de scrutin proportionnel, il sait le rôle déterminant que peuvent jouer les partis croupions.
    Faute d’avoir désigné un vainqueur, ces législatives ont rendu le pays ingouvernable. Emmanuel Macron va devoir compter avec des oppositions qui, heureusement pour lui, ne peuvent pas s’entendre et avec des alliés, François Bayrou et Edouard Philippe, qui vont chèrement monnayer leur soutien. Sur chaque texte il va falloir trouver une majorité ou tout au moins une neutralité bienveillante de la part de certains.
    Il est revenu le temps des combinaisons.

  26. @ Michelle D-LEROY | 20 juin 2022 à 17:26
    Comme souvent je suis plutôt d’accord avec votre propos concernant la claque et le désaveu que doit constituer ce résultat décevant pour le pouvoir en place.
    Bien qu’étant plus réservée quant à l’appréciation du rôle réel qu’ont pu jouer les abstentionnistes et électeurs de votes blancs ou nuls qui représentent tout de même (en les additionnant) plus de 60 % du nombre des inscrits.
    Une abstention record qui devrait inquiéter et interpeller tous les courants, quelle que soit leur sensibilité idéologique dans l’échiquier politique.
    —————————————————————-
    @ Robert Marchenoir | 20 juin 2022 à 18:32
    Tiens on le croyait calmé avec le QI (présumé) inférieur des Noirs mais voilà que ça le reprend en raison de l’élévation d’une simple femme de ménage en réalité « gouvernante », tiens tiens… ayant réussi, manifestement à force de volonté, de travail, d’humiliation rentrée peut-être et d’engagement à se faire élire comme député.
    Personnellement, bien que ne partageant pas du tout les idées de Rachel K, Franco-Ivoirienne, je juge plutôt positive cette promotion parce qu’allant dans le sens de l’égalité des chances et des talents et d’une bonne santé démocratique.
    D’autant que je ne vois pas en quoi le fait de n’être pas bardé de diplômes serait incompatible avec l’ambition d’être député. Et pourquoi un candidat à cette fonction se laisserait intimider ou snober, eu égard à un QI présumé inférieur en fonction de ses origines et de la seule appréciation de racialistes notoires dont rien n’atteste d’ailleurs de leur qualité pour en juger et encore moins de leur supériorité autrement que par les fanfaronnades et les vantardises dont ils nous gavent et ne cessent de nous abreuver pour imposer leur vision partisane et déformée.

  27. @ Robert Marchenoir
    « Il reste donc à Macron à décider s’il veut gouverner à droite ou à gauche (car oui, ces notions sont encore pertinentes), et à l’opposition à décider si elle veut contribuer à la bonne santé du pays, ou si elle préfère jouer la carte nihiliste comme d’habitude. »
    Elle fera le choix du nihilisme.

  28. @ Exilé | 20 juin 2022 à 19:22
    « Mais LR serait-il disposé à voter de concert avec le RN sans se croire obligé de grimper aux rideaux et de se cacher derrière le « cordon sanitaire » mis en place par feu Mitterrand et ses hommes de main stalino-trotskistes, dinosaures dont quelques exemplaires rôdent encore parfois dans les arcanes du monde politique ? »
    Le temps de la diabolisation du RN est passé. MLP deux fois de suite finaliste à la présidentielle puis 89 députés aux dernières élections législatives. Tout cela démontre que le RN ne fait plus peur.
    Certes il reste encore à LR quelques « irréductibles Gaulois » qui ne veulent en aucune façon rallier leurs voix à celles des élus du RN (notamment Jacob, Bertrand et quelques autres), mais ils sont de plus en plus à la marge.
    MLP a viré les brebis galeuses qui subsistaient encore dans son parti.
    D’ailleurs certains caciques de LR ont des idées très proches de celles du RN (je pense à Ciotti et Aubert notamment)
    Donc je pense que la barrière qui, jusque-là, séparait LR et RN est en train de disparaître progressivement et la nouvelle situation à l’Assemblée nationale va lever les quelques îlots de résistance.
    Ceci étant, la majorité présidentielle devra rester prudente et ne pas basculer du « côté obscur de la Force »…

  29. Pierre Durand

    À propos de Rachel Keke
    Cela n’étonnera personne si je dis que je ne suis pas aux anges lorsque j’apprends que cette dame est maintenant une député française.
    Mon hostilité n’a rien à voir avec son QI. Je n’ai aucune information précise à ce sujet, et rien de ce que j’ai lu, vu ou entendu sur sa carrière ne me permet de dire qu’il serait plus bas que la moyenne de celui des autres députés. Donc le sujet n’est surtout pas là.
    Je ne suis pas d’accord pour que l’on ait accordé la nationalité française à cette personne. J’estime que la France n’avait aucune raison de le faire.
    Cette citoyenne ivoirienne serait certainement très utile à son pays d’origine. Je ne vois pas en quoi elle serait utile à la France.
    Je ne suis pas d’accord pour que l’on puisse être député alors que l’on n’a été naturalisée que depuis 2015. La persistance de son accent étranger crie dans mes oreilles qu’il était trop tôt pour le faire. Mon critère est d’un minimum de trois générations de Français pour pouvoir y prétendre.
    En attendant je vais devoir faire avec, et ce n’est pas la joie.

  30. La France est-elle ingouvernable ? !
    Cette formule se trouve dans tous les médias sans exception, avec un point d’interrogation ou d’exclamation.
    Elle est suivie par de savantes analyses politiciennes sur les combinaisons qui peuvent, à l’Assemblée, donner une majorité absolue, stable ou ponctuelle.
    C’est confondre un peu rapidement le pays institutionnel et le pays réel, et c’est surtout ne pas voir ce que ce résultat des législatives signifie du point de vue des citoyens.
    L’Histoire, et pas seulement l’histoire de France, montre qu’un pays gouverné par un pouvoir vertical, quelle que soit la force de sa verticalité, devient vite ingouvernable, lorsque le peuple (au sens large), sentant la faiblesse avec l’instinct de la meute, se déchaîne assez vite.
    Évidemment, nous sommes encore (?) un pays où les révolutions ne se font pas brutalement, mais les mouvements populaires, grèves, manifestations plus ou moins agitées, peuvent empêcher le pouvoir non seulement de mettre en oeuvre des réformes considérées comme indésirables par le peuple, mais peuvent également empêcher le fonctionnement normal, par une multitude de revendications plus ou moins raisonnables, mais justifiées par la faiblesse affichée du pouvoir.
    Le danger d’une gouvernance impuissante n’est pas tant institutionnel, que populaire par des actions de masse dans la rue ou par un retrait du peuple par des actions inciviques dont la répétition et le nombre feront que l’édifice institutionnel ne signifiera plus rien, et ne tiendra plus.
    Il me semble que c’est ce danger qui est le plus important, et que le rôle du président ne devrait pas être la recherche de combinaisons politiciennes, mais de redonner du sens à son action.
    Mais voilà, comment pourrait-il le faire, alors que le seul intérêt manifesté jusqu’ici s’est porté sur l’Union européenne, l’étranger où il a joué à merveille la mouche du coche dans l’affaire de l’Ukraine.
    Revenir au pays réel, à ses vrais problèmes et chercher des vraies solutions sans les noyer dans un complexe européen, qui pour être présent, n’en n’est pas moins nébuleux et prétexte à ne rien faire, voilà ce qu’il devrait faire… s’il était un autre que celui qu’il est. 😉

  31. Eh bien, voilà !
    La composition de l’Assemblée reflète l’état du pays, et le président centriste ne pouvant plus s’imaginer imperator, va enfin pouvoir exercer sa science, qui est grande, à enfin enseigner à ce pays que le compromis n’est pas compromission.
    La NUPES a tenu vingt-quatre heures, c’est déjà trop long, la moitié des députés lepenistes sont inconnus de leur patron, il va être assez simple de laisser ce beau monde se noyer à l’océan de leurs contradictions.
    Le machiavélisme mitterrandien n’est pas seulement l’apanage de Mélenchon, et l’on comprend maintenant pourquoi Macron n’a pas plus précisé ses intentions.
    Nous espérons alors que la godille centriste enseignera son art de l’esquive à tous les suprémacistes, Marchenoir à l’habitude nous démontre qu’il est à ce titre un totalitaire comme tout le monde, et qu’à force de ne savoir penser que le virage à droite, on se retrouve à gauche et qu’en continuant ainsi à vouloir dominer, on tourne au rond de ses obsessions, l’électorat populaire se retrouvant à cautionner le rouge par le brun, et inversement, sous le regard désabusé des déserteurs qui ont déjà renoncé à défendre leur liberté.
    Aussi, et puisque néanmoins la majorité relative appartient au président, route est ouverte au compromis pour celui qui, je l’espère, sera descendu de son olympe décatie, construisant majorité avec ceux qui ont appris à leurs dépens à savoir tirer conclusion des erreurs du passé, pour enfin accéder aux réformes qui permettront d’être à la hauteur du destin du pays, laissant aux cloaques des réseaux ceux qui, la bave aux lèvres, ne savent qu’exciter l’invective en discréditant leur camp, finissent au trou de toutes les diableries qui s’interdisent de respecter autrui.
    Ainsi Pap Ndiaye pourra continuer le travail engagé par Blanquer, renvoyant Mélenchon au CP rattraper le quatrième volet du programme primaire dont apparemment il n’a pas fait l’acquisition, avec Mme Le Pen qui devra en cette compagnie aussi apprendre à lire, écrire et compter, si, jour funeste, elle devait être amenée à gouverner.
    L’occasion est si belle d’enfin amener la fille aînée à passer sa crise d’adolescence, de savoir amener la nation à comprendre ses échecs en apaisant ses conflits intérieurs, offrant l’exemple éminent de la réconciliation d’un peuple qui aura su se libérer des oppressions qu’il s’inflige par incapacité à assumer son destin, qui est universel.
    À vous de jouer, président, vous avez tout mon soutien !

  32. Petite conversation téléphonique entre Emmanuel Macron et J-L Mélenchon hier matin. (Ne me demandez pas mes sources, je ne vous les communiquerai pas.)
    EM : Allo Jean-Luc ? C’est Emmanuel. Ça va bien ? Pas trop déçu du résultat des élections législatives ?
    JLM : Bonjour Emmanuel. J’attendais ton coup de fil. Un peu quand même, mais toi aussi sans doute. Tu as vu que tu n’as pas la majorité absolue à l’Assemblée ?
    EM : Oui, je m’attendais à mieux. Moi j’ai fait ma part du job, j’ai été réélu. Je ne peux pas être partout. Trois ministres sur quinze qui sont passés à la trappe et mon copain Richard. C’est dur ! Sans parler de la presse qui m’assassine : celle de gauche comme celle de droite. Libé, Le Monde, Europe 1 et même RTL s’en donnent à cœur joie.
    JLM : Je connais ça aussi. Bon, France Inter et France Info m’ont bien aidé, mais alors CNews et sa horde de fachos, ils ne m’ont pas raté, mais toi aussi tu as dû avaler leurs vacheries. Ah ah ah !
    EM : Eh oui, c’est ça la politique. L’important est de donner de l’émotion aux gens et aussi de leur laisser quelques illusions. Nous, les politiciens, sommes là pour ça et les médias y apportent leur petite touche personnelle selon leur ligne éditoriale.
    JLM : Bon, pour mon poste de Premier ministre, je pense que le mieux est d’attendre encore un peu. Peut-être après la motion de censure que je vais adresser à Elisabeth ?
    EM : OK, pas de problème. Au fait, félicitations pour ton gendre élu à Villeurbanne !
    JLM : Merci. Ben que veux-tu, faut bien aider la famille quand on en a les moyens.
    EM : Allez, bonne journée Jean-Luc et bise à Sophia !
    JLM : Bonne journée Manu et mes amitiés à Brigitte. Une perle cette femme-là. C’est un peu grâce à elle que tu es Président. J’aurais dû l’épouser. Si ça se trouve c’est moi qui serais président aujourd’hui ! Hé, je rigole !

  33. Pierre Durand

    @ Claude Luçon | 20 juin 2022 à 20:23
    « Entendu sur LCI, ma cible de critiques préférée… »
    Il en faut pour tous les goûts.
    Quant à moi je suis en général disponible pour la télé autour de 21:30. Je zappe.
    Je trouve les deux animateurs successifs sur CNews mauvais. Je zappe et je finis toujours sur LCI, c’est mécanique à cause de la numérotation des chaînes. Je trouve toujours Ruth Elkrief une excellente professionnelle qui en particulier ne laisse pas ses positions personnelles sans doute de centre gauche influer sur sa manière d’exercer son métier.
    Puis c’est Eric Brunet dont les positions plus droitières sont davantage les miennes mais qui n’a pas la classe de Ruth Elkrief, et qui gesticule un peu trop à mon goût, mais l’émission m’intéresse. Je regrette qu’elle me pousse parfois à veiller plus que je ne le souhaiterais.
    Depuis que je ne regarde plus CNews (fin 2021) la seule TV que je regarde est LCI, dans la tranche horaire indiquée.
    Ainsi LCI serait votre cible préférée. Je pensais jusque-là que c’était Zemmour, il va être déçu, limite jaloux, et nous tous, nombreux, qui savourions vos brillantes saillies à son sujet serions restés orphelins, mais heureusement vous avez trouvé une nouvelle source d’inspiration et nous pouvons continuer à nous régaler.
    Je devais ces quelques lignes à des professionnels que je respecte.
    Vous allez peut-être me dire que le respect n’empêche pas la critique. Surprise me !
    Je vous réponds d’avance : et réciproquement.

  34. Olivier Seutet

    Enfin l’horizon s’éclaircit. Beaucoup de totems sont à terre. Plus de président jupitérien qui va devoir trouver un Premier ministre qui sache réellement engager sa responsabilité devant le Parlement et non pas déléguer un ectoplasme à la gestion du quotidien. Plus d’Assemblée élue à la botte dans la foulée des présidentielles, avec, en prime, du fait d’une dissolution probable dans moins d’un an, une déconnexion entre élection présidentielle et élections législatives. Plus d’admiration hébétée d’un président sans vista, sans idées, sans projet, mais la prise de conscience par le pays de la nécessité de refermer ce temps long de la déchéance démarré bien avant lui, et qu’il a accéléré.
    Les extrêmes ridicules des hystériques des mélenchonistes et des faux calmes des lepénistes ne font peur qu’à ceux qui veulent avoir peur : 161 (Insoumis + RN) députés sur 577, ce n’est à tout prendre qu’une petite minorité. Ils seront la proie des ambitions des uns et des autres avec l’effacement de leurs dirigeants Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, des gestions claniques propres à ces types de mouvements. Quant à leurs idées, elles disparaîtront d’elles-mêmes dans le maelström de la crise mondiale.
    L’espoir, maintenant possible, est que se reconstituent une véritable gauche social-démocrate attachée à l’extrême laïcité, à une Europe fédérale, à une répartition des richesses, et un véritable parti conservateur ancré dans la protection des valeurs de famille et d’autorité, à une Europe confédérale, à la protection des faibles. Qu’éclate entre ces deux mâchoires la coque de noix creuse des centristes opportunistes.

  35. Je vous suis un peu cher hôte, ces élections devraient obliger à un semblant de démocratie.
    Pour une fois, la discussion pourrait ne pas s’arrêter à la sortie des urnes.
    On lit chez vos vieux cacochymes macrono-neuneuistes l’idée instinctive qu’il s’agira de combinaisons politiques.
    Est-ce à dire que leur champion ne sait pas échanger loyalement ?
    C’est un point de vue. Que je partage depuis le début, mais de la part des adorateurs du neuneu c’est un peu surprenant, et péjoratif.
    Il y a l’inamovible coui*lon eugéniste qui sert ses couplets.
    En 40 il aurait vendu des juifs, là la mode est aux Arabes et aux Noirs. Il va nous écrire Le protocole des sages de fi*n, à l’odeur pestilentielle de ce qui sort de ses tripes. Ses scientifiques portent un chapeau blanc pointu, les mêmes en 40 portaient une croix gammée.
    Quand le philosémitisme sert de façade. Crétin.
    Par ailleurs s’il suffisait de faire des études pour être pertinent, ça se saurait. Attal, Véran, Lallement… les exemples ne manquent pas.
    La France sera gouvernée n’en doutons pas. LR/ENSEMBLE, même combat.
    Bien ? C’est une autre question.

  36. Les partis traditionnels n’existent plus, balayés non par une idéologie de l’extrême mais par la perte de repères clairs dans l’action et le discours. J’y vois pour origine disons, une certaine transformation de nos sociétés à coups de décrets, de transpositions de décisions supranationales, de traités signés depuis des dizaines d’années parfois dans une belle opacité, ainsi cette récente suppression de notre excellent corps diplomatique en pleine période tourmentée – qu’en penserait Talleyrand ?
    Il nous reste la défense (ce n’est pas certain) et le social, d’où la question des retraites et la dégradation des services de santé dans un contexte de quelque 3000 milliards de dettes publiques. Moi comme d’autres, je suis perdu devant l’errance politique de certains de nos représentants, ce ne sont plus des girouettes mais des courants d’air.
    Le seul responsable de notre déconfiture actuelle c’est pour moi le régime présidentiel, agencement de circonstances pour le général de Gaulle ; les médiocres politiciens actuels recherchent en de Gaulle un exemple de grandeur.

  37. Michel Deluré

    EM avait, pour accéder à la fonction suprême en 2017 et gouverner ensuite le pays à sa main, élaboré une stratégie qui, avec le résultat de ces législatives succédant à celui de la récente présidentielle, a montré ses limites pour ne pas dire son échec.
    Cette dernière séquence électorale est un camouflet pour EM, qui ne se mesure pas simplement à l’aune d’une majorité absolue envolée mais qui n’en est que plus cuisant lorsqu’on se rappelle que que ce même EM, tout juste auréolé de sa victoire en 2017, affirmait alors de manière présomptueuse qu’il ferait tout pour qu’il n’y ait « plus aucune raison de voter pour les extrêmes » ! Nous constatons tous aujourd’hui ce qu’il en est de cette promesse.
    Le pays en est-il pour autant ingouvernable ? Assurément pas, pour autant que deux conditions au moins soient remplies.
    La première étant qu’EM redescende enfin de son piédestal et ne se contente pas de lire les résultats des dernières séquences électorales que nous venons de vivre en ce printemps mais en tire les leçons et change enfin de comportement.
    La seconde étant que celles et ceux qui vont s’asseoir sur les bancs de l’Assemblée se montrent dignes de la charge qui leur a été confiée et se comportent en politiques intelligents et responsables, conscients des devoirs qui s’imposent à eux, apprennent à composer, concéder, s’allier dans l’intérêt supérieur du pays et se départissent de tout sectarisme, de tout opportunisme.

  38. Denis Monod-Broca

    « Ce qui est nécessaire pour la France : justice, sécurité, ordre public, éducation, diplomatie et sauvegarde de l’identité nationale principalement », dites-vous, M. Bilger.
    Mais qu’est-ce que c’est que « la sauvegarde de l’identité nationale » ?
    Le choix nécessaire pour la France en réalité, avant tout autre, est celui-ci : continuer à vivre ou y renoncer pour se fondre dans cet ensemble supranational, et 51e État des USA, qu’on appelle « l’Europe ».
    Voulons-nous ou non vivre en tant que France ?
    Le seul fait que la question se pose est un symptôme de notre mal collectif, le renoncement…

  39. @ Pierre Durand | 21 juin 2022 à 08:47
    À propos de Rachel Keke
    Vos propos sont immondes, quelle morgue, quelle suffisance, juger une personne sur son accent… c’est encore pire que la couleur de peau… vous êtes QUOI vous Monsieur Durand… si on peut vous appelez Monsieur…
    Quand la France coloniale a mobilisé son grand-père pour faire la guerre en 1940 lui a-t-on demandé s’il avait l’accent français ou l’accent ivoirien ?
    Quel triste personnage êtes-vous ?

  40. Ce qui reste navrant est la cécité à peu près totale des politiques à l’égard du Rassemblement national ; non que ce parti brille par son intelligence, mais il est composé de « gens » comme aurait dit M. Mélenchon qui ont une raison de voter pour ses candidats. Elles ne sont sans doute pas meilleures que celles de voter pour Tibouffi, mais ces gens-là vivent et agissent. Le mépris qui leur est opposé sous l’étiquette extrême droite n’a pas de fondement objectif, alors que l’extrême gauche a léché le derrière de Staline, de Pol Pot, de Mao, en un long cortège de malheureux tués pour le plaisir de le faire, mais ses adeptes recueillent considération et respect républicain par adoption des grands mythes provisoires.
    Certes, les positions de Mme Le Pen sur Poutine ne la grandissent pas, les excès de certains dirigeants ne plaident pas en leur faveur mais la barrière de la prostitution de la France n’a jamais été franchie au contraire des communistes qui repeuplent notre pays, grâce à qui ? à nous, à notre irréductible paresse et à notre addiction à la politique caddie.
    Et dire qu’un peu de latin suffirait à le faire comprendre, mais que des gens habitant en France ont préféré élire une haineuse de premier ordre, gouvernante de surcroît.
    On va bien rigoler, on va bien s’amuser, avec la culture déchirée, les petits chefs administratifs et les gyrovagues députés.
    La situation politique à ce jour est parfaitement gérable et M. Macron doit concocter des philtres d’amour à n’en plus finir mais, en France, ça ne peut pas fonctionner, où les étiquettes sont collées à des gens et les désignent au fonctionnaire qui les dirigera dans la file de gauche ou celle de droite sans émotion et sans affect.

  41. Tant que Damien Abad restera ministre les députées circuleront sans crainte dans les couloirs du Palais Bourbon.

  42. Pierre Durand

    @ Olivier Seutet | 21 juin 2022 à 10:36
    « L’espoir, maintenant possible, est que se reconstituent une véritable gauche social-démocrate attachée à l’extrême laïcité, à une Europe fédérale, à une répartition des richesses, et un véritable parti conservateur ancré dans la protection des valeurs de famille et d’autorité, à une Europe confédérale, à la protection des faibles. Qu’éclate entre ces deux mâchoires la coque de noix creuse des centristes opportunistes. »
    Je trouve ces propos vraiment intéressants, clairement et élégamment exprimés ce qui n’est pas tout mais ne gâte rien.
    Si c’est votre gauche, je récupère enfin un peu de pognon après avoir passé des décennies à subventionner contre mon gré un tas de démunis de chez moi et d’ailleurs. Mais l’Europe fédérale, pas question, donc je continue à faire le choix de casquer. Dans la vie il faut avoir le courage de supporter les conséquences de ses choix plutôt que de vouloir le beurre et l’argent du beurre et je vais continuer à combattre la gauche.
    Si c’est le parti conservateur, auquel j’appartiens, vous nous attribuez la lourde tâche de la protection des faibles. C’est étonnant. Vous devez sans doute penser à la frange catholique qui se retrouverait chez nous, mais le vote catholique est éparpillé entre tous les partis. Cette tâche n’est absolument pas la mienne. La protection des faibles n’est pas un devoir d’Etat mais des familles, des associations et de l’Eglise.
    Prenons les files d’attente des Restos du coeur : les étrangers devraient être renvoyés chez eux car il leur est fait obligation de subvenir à leurs besoins sans faire appel aux Français, les étudiants et les vieillards à retraite faible doivent être à la charge de leurs familles, les mères célibataires doivent s’adresser à la Justice qui doit s’occuper de leurs pensions alimentaires, les chômeurs doivent chercher du travail et ils en trouveront car ce n’est pas ce qui manque.
    Donc au parti conservateur nous aurons une discussion interne discrète sur ce sujet.
    Mais le but de votre message c’est de démolir le centre. On peut vous comprendre après les 5 années que l’on vient de se farcir, mais cette bipolarité que vous préconisez n’est pas pour autant raisonnable.
    Je suis dans le blanc pur, entre moi et le rouge sang il y a le rose clair. Quelle idée d’empêcher des gens d’être de cette couleur ! Quelle idée d’en faire des opportunistes ! Il est opportun qu’entre un dangereux réac borné et égoïste comme moi et un Français récemment naturalisé de l’extrême gauche il y ait un endroit pour accueillir les gens raisonnables qui ne seront jamais trop nombreux.
    Votre dernière idée ruine l’ensemble. Je la siffle.
    Balle au centre !

  43. « …des gens habitant en France ont préféré élire une haineuse de premier ordre, gouvernante de surcroît. »
    Rédigé par : genau | 21 juin 2022 à 12:09
    J’aime le « de surcroît »… in cauda venenum…
    On ne dira jamais assez combien DSK a, nolens volens, fait pour la cause…

  44. La présidence de l’assemblée sera LR. Déjà avant cet échec cuisant j’émettais cette hypothèse. Abad n’est plus président du groupe LR, Jacob est parti. Il faudra éviter la pollution des débats.
    Annie Genevard occupera le perchoir et elle le fera bien. Elle saura laisser la place à toutes les oppositions comme l’avait fait Ferrand avec la mise sur orbite de Mélenchon.
    On aura donc un ou une Premier ministre et Annie Genevard au perchoir. Ou alors ce sera dissolution voire la démission de Macron.

  45. @ Axelle D | 20 juin 2022 à 23:42
    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous quand vous vous félicitez de ce que Madame Keke soit maintenant députée comme de quelque chose « allant dans le sens de l’égalité des chances et de la bonne santé démocratique ». Trouveriez-vous juste de lui donner le travail d’un médecin, d’un juge ou d’un général au nom de l’égalité des chances ? Les députés ne sont pas là pour le décor, ils votent le budget, les lois. Elle n’y connaît sans doute strictement rien.
    Dans sa lettre sur la Révolution française, Burke entame une réflexion sur la composition de l’Assemblée nationale française issue de la Révolution par ce conseil : « Compute your gains » qu’on pourrait traduire par « Qu’est-ce que vous y avez gagné ? ». En sacrifiant à une idéologie égalitaire, en « suivant ces fausses lumières », dit-il, « la France s’est payé des calamités indiscutables à un prix plus cher que n’ont payé d’autres pays pour de réels bienfaits. La France n’a pas sacrifié ses vertus à ses intérêts, elle a abandonné la poursuite de ses propres intérêts pour prostituer ses vertus ! »
    « N’imaginez pas, dit-il, que je ne n’attribue de valeur qu’au rang ou à la fortune. Non, Monsieur. Il n’y a pas d’autres qualifications pour gouverner que la vertu et la sagesse ». Vertu et sagesse constituent « le passeport » nécessaire pour accéder à « cet honneur »… « Malheur au pays qui considère qu’un niveau d’éducation faible, une vision rétrécie des choses, et une occupation peu élevée sont les critères préférables pour choisir ceux qui gouvernent. La sélection devrait rester ouverte à chacun, mais non sans discrimination. Il faut penser aux devoirs de la fonction et non chercher à l’accommoder au candidat. Et je n’hésite pas à dire que le passage d’une condition obscure à une position éminente, à une part de pouvoir, ne devrait être ni chose facile ni chose courante. La personne doit faire ses preuves. La vertu ne va pas sans effort ».

  46. @ Etienne (@ Pierre Durand)
    « Vos propos sont immondes, quelle morgue, quelle suffisance, juger une personne sur son accent… c’est encore pire que la couleur de peau… vous êtes QUOI vous Monsieur Durand… si on peut vous appelez Monsieur… »
    Et vous, ça va, question morgue, suffisance et jugement unilatéral ??
    Il ne l’a pas jugée « sur son accent » ou « sur sa couleur de peau ». Il a affirmé qu’il n’apprécie pas que des naturalisations récentes puissent ainsi être élues.
    Il n’y a là rien de particulièrement choquant dans les propos de Monsieur Durand. Dans chaque pays, on discute de ces questions et on les tranche démocratiquement.
    Vous montez vraiment sur vos grands chevaux pour rien.
    Cette mentalité française, bourrée de simplismes qu’elle érige en dogme, toujours à la recherche du blasphème contre un républicanisme largement imaginaire et incantatoire, commence sérieusement à m’exaspérer.
    Vous m’exaspérez.
    Si vous avez un problème avec Monsieur Durand, discutez-en de manière polie. En cherchant des arguments comme quoi c’est de son intérêt, de celui de la France, du vôtre et de celui du monde, que Madame Keke puisse être élue après une naturalisation récente.
    Moi, cela ne me dérange pas trop. Monsieur Durand, cela le dérange. Monsieur Durand, il vous dérange. Et vos propos de chasseurs de blasphémateurs contre la Raie Publique me dérangent.
    Argumentez.
    Car vous n’argumentez ici pas. Vous morigénez.
    Argumentez.
    « Quand la France coloniale a mobilisé son grand-père pour faire la guerre en 1940 lui a-t-on demandé s’il avait l’accent français ou l’accent ivoirien ? Quel triste personnage êtes-vous ? »
    Elle a fait Diên Biên Phu, Madame Keke ??
    Yada yada yada…

  47. @ Michel Deluré | 21 juin 2022 à 11:23
    « …EM, tout juste auréolé de sa victoire en 2017, affirmait alors de manière présomptueuse qu’il ferait tout pour qu’il n’y ait « plus aucune raison de voter pour les extrêmes » ! »
    Cette promesse a été en partie tenue, car si une ultra extrême gauche entre à l’Assemblée nationale, où pouvons-nous y remarquer de véritables extrémistes de droite tels que ceux qui sont issus de groupuscules qui sont parfois tirés de la naphtaline par la police qui les infiltre pour faire savoir qu’elle ne se contente pas de surveiller les islamistes  ?
    Une éventuelle extrême droite ne se conçoit que par rapport à une droite existante fidèle à ses traditions, à ses convictions et surtout à ses vertus.
    Or où voyez-vous encore une telle droite hormis celle récemment entrée en force avec le RN ?

  48. Pierre Durand

    @ Etienne | 21 juin 2022 à 12:08
    « Vos propos sont immondes, quelle morgue, quelle suffisance, juger une personne sur son accent… c’est encore pire que la couleur de peau… vous êtes QUOI vous Monsieur… »
    Aveugle, mais pas sourd.
    Heureusement que vous m’apprenez qu’elle est noire, parce que j’ivoirien.
    Mais vous dites « pire que noire » ? Elle serait juive, en plus ?
    Pour les propos, j’en ai encore en réserve. Préparez-vous à des jours difficiles. Ne baissez pas la garde. Tenez, je vous donne un échantillon :
    Pour le grand-père mobilisé en 1940, pourquoi croyez-vous qu’on l’ait nourri jusque-là ?
    On continue à envoyer au pays sa retraite de vieux soldat, qui nourrit tout le village en vue des prochaines. On sait bien qu’il est décédé depuis longtemps, mais on ferme les yeux.
    Enfin, tout le monde, sauf moi qui vois clair dans tout ça.
    À la tienne, Etienne.

  49. @ Etienne (@ Pierre Durand)
    « Vos propos sont immondes, quelle morgue, quelle suffisance, juger une personne sur son accent… c’est encore pire que la couleur de peau… vous êtes QUOI vous Monsieur Durand… si on peut vous appelez Monsieur…
    Quand la France coloniale a mobilisé son grand-père pour faire la guerre en 1940 lui a-t-on demandé s’il avait l’accent français ou l’accent ivoirien ? Quel triste personnage êtes-vous ? »
    Le « triste personnage », c’est vous, vous qui vous félicitez que soit une personne qui dit, mot pour mot, qu’elle ne sait pas parler français, qu’elle ne comprend pas ce qu’on dit, qu’elle a le niveau CM2, qu’il convient que ses interlocuteurs se mettent à son niveau (https://twitter.com/AgagBoudjahlat/status/1538953814690213890?t=XFc8UzJOO0XKeoSsfYawHg). Personne qui ne soit pas raciste comme vous ne peut s’en féliciter. Vos propos ne peuvent s’expliquer que par racisme « immonde » : si cette dame n’était pas noire, vous n’en diriez rien.

  50. Patrice Charoulet

    « Le Monde » étant trop cher, selon moi, je n’achète ce journal que le mardi qui suit toutes les élections. Pourquoi ? Parce qu’il donne les résultats complets des élections, région par région et ville par ville.
    J’ignore si d’autres journaux offrent autant d’informations. Lire tout ça demande trois bonnes heures.
    J’en sors. Je ne suis que ce que je suis et j’ai lu ça avec mes lunettes, mes préférences, mon passé…
    J’ai noté ceci (qui n’intéressera peut-être personne) :
    Zéro député LR à Paris. Zéro député LR dans mon département, la Seine-Maritime
    Un seul député LR dans les Hauts-de-Seine.
    En Seine-Saint-Denis, grand chelem pour Mélenchon, victoire dans 12 circos sur 12.
    La célèbre Clémentine Autain a fait au second tour 100 % des voix ! Explication. Son adversaire s’est retiré.
    Dans l’enseignement secondaire (un million de profs le savent), on est inspecté par un IPR (Inspecteur régional), de temps en temps. Au-dessus des IPR, il y a des demi-dieux, qui sont des IG (Inspecteurs généraux). Parfois on les désigne pour présider un jury d’agreg. Or, je découvre que dans une circo de France, un type, ancien IG, a été candidat RN, a été élu et sera député ! J’aimerais savoir ses raisons de faire ça. Et j ‘espère qu’il n’était IG ni en philo, ni en Lettres, ni en histoire.
    Ma chère femme, décédée il y a un an, était Réunionnaise et j’ai enseigné, en fin de carrière, douze ans à La Réunion. J’ai donc lu avec attention les résultats des législatives dans cette île. J’avais appris que Le Pen avait cartonné là-bas (incroyablement) et Mélenchon aussi. Je cherche s’il y a un élu LR. Presque ! Avec cette nouvelle stupéfiante : une députée, une seule, mais qui avait demandé l’investiture à LR et qui ne l’avait pas obtenue. J’envoie un message sur Facebook à cette dame, que je ne connais pas, pour lui demander de m’éclairer sur cette… énigme.
    En lisant le détail des résultats dans chaque région, on a droit à un commentaire du « Monde » en dix ou vingt lignes. Il y a eu un leitmotiv (un peu lassant), « Énorme surprise… » : et on lisait qu’un inconnu RN parachuté l’avait emporté sur une figure de tel ou tel parti de droite, de gauche ou du centre. Effroyable ! Ce sera peut-être pire dans cinq ans. J’en frémis.
    Je m’arrête là.

  51. Michel Deluré

    @ Pierre Durand 21/06/22 08:47
    « Je ne vois pas en quoi elle (Rachel Keke) serait utile à la France ».
    Indépendamment de la position que chacun peut avoir sur le sujet de l’immigration, passons sur les relents aussi irrespectueux que nauséabonds de votre commentaire pour nous limiter à l’extrait ci-dessus : pensez-vous sincèrement que tous les députés parmi ceux qui, selon vos propres critères, sont de pure souche blanche française ont toujours été utiles à la France ?

  52. Michelle D-LEROY

    @ Axelle D
    Concernant l’abstention : au premier tour j’avais le choix entre 10 candidats dont un LR soutenu par le maire de la métropole d’Orléans, lui-même très apprécié dans sa ville et largement réélu en 2020. Malheureusement ce candidat est arrivé en troisième position avec 11 % des voix.
    Au second tour quel choix me restait-il ?
    – la députée Renaissance qui se (re)présentait en tant que macroniste de gauche, loyale et indépendante et dont le bilan était selon elle d’avoir travaillé avec acharnement sur la dépénalisation du cannabis.
    – son opposant, un jeune juriste engagé écologiste social sous l’étiquette NUPES dont les propositions étaient la justice sociale, les initiatives associatives et la solidarité (le baratin traditionnel mélenchoniste).
    Devant ce choix j’ai voté blanc. Deux blocs d’idées issus de la même gauche socialiste, dont l’un est plus chic, plus feutré, plus intello, plus sournois aussi, mais dont les bases se ressemblent à s’y méprendre.
    Côté sociétal, M. Macron et son parti de centre gauche reste sur beaucoup de points identiques à son parti cousin, celui de l’union des gauches NUPES. Seule la forme diffère. Leur but : déconstruire notre modèle de société en soutenant les revendications des minorités, franchement côté NUPES et implicitement côté macronie.
    Et, lorsqu’on s’interroge sur les alliances sur lesquelles le Président pourrait compter à l’avenir, sur certains sujets, légaliser la GPA par exemple, il pourra compter sur le soutien de l’extrême gauche friande de ces sujets.
    Côté économique, j’entends à longueur de temps que M. Macron est un grand économiste et que pour cette raison il serait de droite. Pour moi cela reste à prouver. Vu l’état des finances de la France, vu que la dette a explosé depuis son arrivée, vu qu’il a distribué sans compter et selon des critères très personnels et arbitraires sous couvert du « quoi qu’il en coûte » et vu la crise financière qui vient, je doute. C’est un grand opportuniste avant d’être autre chose.
    Côté insécurité, son habituel silence devant des faits divers graves ne me fait pas croire non plus à sa grande volonté de sévir contre les racailles.
    Voilà pourquoi j’ai voté blanc.
    Le monde politique étant ce qu’il est, c’est à dire entièrement bousculé par la volonté de M. Macron, celle d’exister (ce qui vient de se retourner contre lui), j’ai donc pris cette décision… que je ne regrette pas car je ne me sens rien de commun avec les NUPES ni avec la morgue et le dédain de la macronie envers les Français qui vivent au-delà du périphérique parisien et qui me paraît tout aussi insupportable.

  53. Claude Luçon

    @ Pierre Durand | 21 juin 2022 à 10:19
    Je zappe entre LCI et BFM mais aussi BBC et CNN !
    Sur Canal Plus mais seulement pour le Top 14 !
    Je commence à partir de 20 heures !
    Par contre je lis Justice au Singulier dès que je peux, étant insomniaque, je n’ai pas d’heure fixe pour attaquer les « news » !
    Cordialement
    P.-S.: je ne prends pas le monde au sérieux, sauf Poutine depuis le 23 février !

  54. @ Michelle D-LEROY
    Ne pouvant me résoudre à voter contre ma conscience et mes idées j’ai aussi voté blanc au deuxième tour des législatives, de même qu’au second tour de la présidentielle. Comme j’avais dû le faire une première fois en 2012 après l’élimination de Fillon dans les conditions scandaleuses que l’on sait.
    Ce qui depuis 1965, date de mon premier vote, ne m’était jamais arrivé !
    ————————————————————–
    @ Lucile
    Loin de me féliciter de la promotion d’une dame dont je ne partage en rien les idées, j’avais seulement écrit : « je ne vois pas en quoi le fait de n’être pas bardé de diplômes serait incompatible avec l’ambition d’être député ».
    Autrement dit l’Assemblée nationale ne devrait pas être fermée à des personnes issues de certaines classes sociales (employés, ouvriers, etc.), lesquelles pour parvenir à se faire connaître n’ont guère d’autre choix que de passer par la case syndicat ou parti extrémiste de gauche. Ce faisant ces personnes sont d’une certaine manière formées à la politique mais hélas trop souvent de manière équivoque et sectaire !

  55. Patrice Charoulet

    Législatives (suite)
    Hier j’ai notamment dit ceci : 
    « Dans l’enseignement secondaire (un million de profs le savent) , on est inspecté par un IPR, (Inspecteur régional), de temps en temps. Au-dessus des IPR, il y a des demi-dieux, qui sont des IG (Inspecteurs généraux). Or, je découvre que dans une circo de France, un type, ancien IG, a été candidat RN , a été élu et sera député ! Et j ‘espère qu’il n’était IG ni en philo, ni en Lettres, ni en histoire. »
    Une amie, agrégée de lettres classiques et prof de prépa, fait une recherche et me répond : ce député a été agrégé d’allemand, IPR, puis IG d’allemand.
    Ouf ! Ni de philo, ni d’histoire, ni de lettres.
    Cette amie m’objecte les intellectuels ( exemple : Brasillach) qui ont eu le comportement que l’on sait au moment de l’hitlérisme.
    Je n’en disconviens pas. Mais quand on a inspecté des années durant des profs d’allemand, il n’est pas complètement inimaginable que l’on puisse devenir, en 2022, député lepeniste. La preuve.
    La dirigeante de ce parti d’extrême droite lui aurait demandé ses réflexions sur l’enseignement pour orienter les mesures politiques qu’elle prendrait en cas d’accès au pouvoir. J’espère ne jamais la voir accéder à l’Elysée, ni dans cinq ans, ni dans dans dix ans, ni dans quinze ans. Ni elle, ni ses proches.
    Pour l’instant, nous avons un ancien inspecteur général de l’Education nationale lepeniste au Palais Bourbon !
    C’est un événement notable.

  56. i-MAGE 2
    Ô France, meurtrie et traînée dans la fange
    Que des chiens dévorants se disputent entre eux.

  57. Pierre Durand

    @ Michel Deluré | 21 juin 2022 à 16:25
    « Indépendamment de la position que chacun peut avoir sur le sujet de l’immigration, passons sur les relents aussi irrespectueux que nauséabonds de votre commentaire pour nous limiter à l’extrait ci-dessus : pensez-vous sincèrement que tous les députés parmi ceux qui, selon vos propres critères, sont de pure souche blanche française ont toujours été utiles à la France ? »
    Vous posez une question très intéressante. Vous vous doutez bien que je me la suis posée aussi et que j’y ai répondu. Vous souhaitez connaître ma réponse, je vais donc vous la donner.
    Quelques observations préalables : je ne vois pas ce qu’il y a d’irrespectueux, et encore moins de nauséabond dans l’innocent message que vous citez. Il vous était loisible d’en trouver d’autres qui pourraient mériter ces qualificatifs de la part de personnes ayant une certaine disposition d’esprit différente de la mienne.
    Vous vous tenez à la limite (extrême) de la réaction épidermique d’Etienne, je vous épargnerai donc le traitement que la Faculté recommande, i.e. primum hypodermicam injectionem administrare, auquel il a eu droit et dont elle attend qu’il calme le sujet.
    Je crois qu’un dialogue apaisé apporte la lumière qui éclaire les deux participants.
    Parlons d’abord de la couleur de peau, sujet que vous abordez en m’imputant l’idée que je n’envisagerais un député qu’exclusivement de « pure souche blanche française ». Je n’ai jamais écrit cela (relisez SVP). Je n’ai absolument rien contre un député français de « race noire ». Je mets le terme entre guillemets car la notion est problématique, mais nous voyons vous et moi ce que je veux dire.
    Mon idée unique concernant les députés est l’exigence d’être issu de trois générations de Français, ni j’ai dit ni je pense de Français blancs.
    Pourquoi trois générations ? Parce que j’estime que c’est le temps nécessaire pour apprendre la France de transmission en transmission. Que signifie pour moi cette expression :
    – connaître sa culture qui est transmise par l’école primaire et l’école secondaire classique, technique ou professionnelle. Je devrais dire « qui était transmise » mais c’est un autre débat, et même s’il y a là un problème, l’école transmet encore quelque chose de la France.
    – parler le français et le faire avec un des accents de France, pas de la francophonie, est le signe que l’assimilation s’est opérée, quelle qu’ait été la situation à l’origine. Je suppose qu’en trois générations on obtient ce résultat ou l’on s’en approche suffisamment.
    – connaître ses diverses régions à travers des alliances avec des personnes venues de ces régions.
    Je n’imagine pas que l’on puisse briguer la fonction de député sans cette culture. Cette dame Keke ne remplit pas mes critères. Vous êtes comme moi libre d’avoir les vôtres.
    Ces critères sont, pour moi, nécessaires. Ils ne garantissent pas qu’un tel député soit utile au pays. Nécessaires mais pas suffisant. Il est de bonne logique de commencer par le nécessaire.
    Mon commentaire contenait également une considération sur l’acquisition de la nationalité française, mais vous ne m’avez pas entrepris là-dessus. Elle est cependant liée parce que logiquement un député doit d’abord avoir la nationalité française.

  58. @ Patrice Charoulet
    Ce qui est à la fois tout à fait inimaginable et pourtant tout à fait imaginable, c’est que vous puissiez avoir oeuvré dans l’Éducation nationale et, surtout, qu’en 2022 vous incarniez si bien le cliché qui devrait être éculé et honteux de l’enseignant prêchi-prêcha ultra-manichéen.
    La question n’est pas de savoir si un philosophe, historien, etc. peut être immodéré. C’est un fait connu et avéré. Il suffit de penser à Michel Foucault, par exemple. On en tient un bon. Sans parler de Sartre.
    La question est de savoir quels éléments objectifs vous permettent a priori de proclamer que cette personne serait indigne de son ancienne fonction.
    Avez-vous déjà entendu parler de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui dispose que « tous les citoyens étant égaux [aux yeux de la loi], sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autres distinction que celles de leurs vertus et leurs talents », ou encore que la « libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme » ?
    —————————————————————
    @ Pierre Durand
    Je souscris globalement à votre propos. Cependant, la limite arbitraire en générations ne me semble pas pertinente.
    On peut lister de multiples exemples d’assimilation sur une génération (Roman Kacew devenu Romain Gary, François Cavanna, Nicolas Sarkozy, etc.).
    Et on peut déjà entrevoir des échecs d’intégration sur trois générations en Seine-Saint-Denis, puisque, au contraire, des petits enfants de chibani qui s’était fortement occidentalisés (pas de voile pour les femmes, etc.) sont désormais ultra-islamisés et rejettent globalement la France.

  59. Pierre Durand

    @ Marcel P | 22 juin 2022 à 12:06
    « …la limite arbitraire en générations ne me semble pas pertinente. »
    Votre objection doit tout à fait être prise en compte.
    Globalement je répondrais que les échecs sont dus à ce que le nécessaire n’a pas été fait pour que cela réussisse. La limite pas si arbitraire que ça est nécessaire mais pas suffisante, d’autres facteurs entrent en ligne de compte et peuvent la moduler.
    Votre liste de succès en une génération ne contient pas d’exemples autres qu’européens. Vous auriez pu en trouver. Il y a des poissons volants mais…
    Cavanna était Italien d’origine. Un Italien c’est un Français qui ne fait pas la gueule. Le succès en une génération n’est pas surprenant, mais n’était pas un défi.
    Romain Gary est un bel exemple d’intégration réussie. Il a servi la France et l’a illustrée. Une riche acquisition. Une bonne affaire. Il n’a pas eu besoin de redoubler, et encore moins de tripler parce qu’il était doué, travailleur et et assidu aux cours du soir. Cela fait beaucoup de conditions, qui font de lui aussi un poisson volant.
    Bon, maintenant il ne faut pas non plus exagérer et je vais vous donner mon avis personnel : Romain Gary, les nazis lui ont rendu le choix facile, mais bien pour la France Libre.
    Ceci dit je n’ai jamais rien lu de lui. Je connais un titre : Les Racines du ciel, jamais lu, si on m’interroge je peux dire uniquement que c’est une histoire écologique d’éléphants. Donc sa contribution à ma vie personnelle, c’est zéro. J’ai parlé pour les autres parce que c’est beaucoup plus intéressant. Mais je ne veux pas leurrer non plus.
    Sarkozy n’est pas un exemple de succès mais d’échec. Il est inculte (souvenez-vous de la Princesse de Clèves), voyez ses notes au baccalauréat, et ne sait pas ce qu’est la France. Normal, on ne lui a pas laissé assez de temps pour l’apprendre.
    Je note, mais ce n’est qu’un indice faible et encore à cause de la récidive, qu’il a épousé une Italienne, une Espagnole et rebelote, une autre Italienne.

  60. @ Patrice Charoulet | 22 juin 2022 à 07:11
    « Pour l’instant, nous avons un ancien inspecteur général de l’Education nationale lepeniste au Palais Bourbon ! »
    Et alors, où est le problème ?
    Vous oubliez Bruno Gollnisch qui a été entre autres professeur des universités en langue et civilisation japonaises.
    Et, horresco referens, il a même épousé une Japonaise…

  61. Patrice Charoulet

    @ Marcel P
    Vous avez voté pour Mme Le Pen, puis pour le député RN ? Libre à vous. Pas moi.
    Serais-je manichéen ? Non. Je n’approuve pas ce parti. C’est mon droit.

  62. @ Patrice Charoulet
    Vous avez le droit de voter pour qui vous voulez et ça m’indiffère au plus au point.
    Par contre, lorsque vous dites qu’un fonctionnaire de l’Éducation nationale ne mérite pas son poste du fait de ses convictions, vous violez les droits de l’homme et du citoyen. J’aimerais savoir au nom de quel intérêt supérieur vous prenez cette liberté.
    Et lorsque vous dites, en plus, avoir eu charge d’éducation, cela m’inquiète, vu votre incompréhension du principe civique ci-dessus évoqué – et de votre complète absence de lucidité (parfaitement incarnée par vos pronostics sur mes choix électifs).
    —————————————————————-
    @ Pierre Durand
    Je suis étonné que vous n’ayez pas lu de Romain Gary dans le texte. Je pense qu’il faut l’expérimenter en direct, sans intermédiaire. Les résumés ne peuvent pas lui rendre justice.
    Au hasard, sans demander trop de temps et sans trop (mais un peu quand même) s’éloigner du sujet, lisez « Le judaïsme n’est pas une question de sang » ou encore « Les Cerfs-volants ».

  63. On me parle d’euhopéens qui ont « immigré » en France et qui se sont assimilés. Et on me cite Léonard, Chopin. Marie Curie.
    D’une manière générale on peut dire qu’ils s’intègrent parfaitement chez nous, notamment les Belges, les Italiens, les Polonais et même les Britiches qui ont recolonisé le Sud-Ouest pour le plus grand profit de tous.
    Cette intégration heureuse semble être un mystère pour de certaines gens simples qui s’apitoient sur les ravages que produisent d’autres arrivants !
    Dans une prochaine leçon je livrerai quelques éléments d’explication de ce curieux phénomène.

  64. Pierre Durand

    @ Marcel P | 22 juin 2022 à 16:16
    « Je suis étonné que vous n’ayez pas lu de Romain Gary dans le texte (…) lisez « Le judaïsme n’est pas une question de sang » ou encore « Les Cerfs-volants »… »
    À l’occasion. Ce ne me sera pas difficile de mettre la main sur une de ses oeuvres. Je le ferai, pour voir. Ce sera plutôt les Cerfs-volants, parce que le judaïsme ne m’intéresse pas : toute une vie à en entendre parler, à juste raison malheureusement, on finit par rêver de vacances.
    Vous savez que je suis à l’âge où l’on relit, plus que l’on lit, mais pourquoi ne pas essayer.
    Voyez comme cela va vite, j’ai mis la main sur le livre :
    résumé :
    « Pour Ludo le narrateur, l’unique amour de sa vie commence à l’âge de dix ans, en 1930, lorsqu’il aperçoit dans la forêt de sa Normandie natale la petite Lila Bronicka, aristocrate polonaise passant ses vacances avec ses parents. Depuis la mort des siens, le jeune garçon a pour tuteur son oncle Ambroise Fleury, dit le facteur timbré parce qu’il fabrique de merveilleux cerfs-volants connus dans le monde entier. Doué de l’exceptionnelle mémoire historique de tous les siens, fidèle aux valeurs de l’enseignement public obligatoire, le petit Normand n’oubliera jamais Lila. Il essaie de s’en rendre digne, étudie, souffre de jalousie à cause du bel Allemand Hans von Schwede, devient le secrétaire du comte Bronicki avant le départ de la famille en Pologne, où il les rejoint au mois de juin 1939, juste avant l’explosion de la Seconde Guerre mondiale qui l’oblige à rentrer en France. Alors la séparation commence pour les très jeunes amants… Pour traverser les épreuves, défendre son pays et les valeurs humaines, pour retrouver son amour, Ludo sera toujours soutenu par l’image des grands cerfs-volants, leur symbole d’audace, de poésie et de liberté inscrit dans le ciel. »
    Et la couverture du livre est un Tamara de Lempicka, que j’aime beaucoup.
    Premières lignes :
    « Le petit musée consacré aux œuvres d’Ambroise Fleury, à Cléry, n’est plus aujourd’hui qu’une attraction touristique mineure. La plupart des visiteurs s’y rendent après un déjeuner au Clos Joli, que tous les guides de France sont unanimes à célébrer comme un des hauts lieux du pays. »
    Il n’y a plus qu’à le lire. Le sujet est intéressant, mais un roman, est-ce bien raisonnable ?

  65. Patrice Charoulet

    Les deux députés LR actuels les plus connus avaient participé à la primaire de la droite : Eric Ciotti et Philippe Juvin.
    D’autres sont connus de beaucoup d’observateurs politiques : Olivier Marleix (nouveau président du groupe LR au Palais-Bourbon), Annie Genevard, numéro trois du parti, Aurélien Pradié, Philippe Gosselin, Marc Le Fur.
    Mais sont aussi députés LR : Nicolas Ray, Fabrice Brun, Vincent Descoeur, Jean-Yves Bory, Dino Cinieri, Emmanuelle Anthoine, Yannick Neuder, Isabelle Valentin, Jean -Pierre Vigier, Alexandre Vincendet, Nathalie Serre, Alexandre Portier, Emilie Bonnivard, Vincent Rolland, Viriginie Duby-Muller, Christelle Petex-Levet, Hubert Brigand, Marie-Christine Dalloz, Justine Gruet, Josiane
    Corneloup, Ian Boucard, Jean-Luc Bourgeaux, Nicolas Forissier, Valérie Bazin-Malgras, Thibault Bazin, Fabien Di Filippo, Vincent Seitlinger, Raphaël Schellenberger, Jean-Jacques Gaultier, Julien Dive, Victor Habert-Dassault, Pierre Vatin, Maxime Minot, Pierre-Henri Dumont, Emmanuel Maquet, Jean-Louis Thiériot, Isabelle Perigault, Michel Herbillon, Anne-Laure Blin, Christelle d’Intorni, Eric Pauget, Alexandra Martin, Michèle Tabarot.
    Dans tous les débats TV ou radio qui ont suivi les législatives on n’entend parler que de Mme Le Pen, MM. Mélenchon et Macron. Or, il me semble que ces députés LR ne doivent pas être négligés : ils vont avoir, à mon humble avis, un poids décisif.

  66. Patrice Charoulet

    SANDRINE ROUSSEAU, AYMERIC CARON ET JULIEN BAYOU (SUITE)
    Avant de pouvoir lire les résultats complets, région par région, des législatives dans « Le Monde » de mardi, j’avais notamment appris que des Parisiens avaient, incroyablement, élu députés Sandrine Rousseau, Aymeric Caron et Julien Bayou. Je n’avais pas alors félicité ces électeurs aveugles.
    J’y reviens.
    Tout le monde sait que Sandrine Rousseau n’est pas une écologiste, mais une extrémiste hystérique et frappadingue. J’apprends à l’instant, ce jeudi, qu’elle est candidate pour devenir vice-présidente de l’Assemblée nationale. Elle a vraiment toute honte bue !
    Tout le monde sait qu’Aymeric Caron, ancien de chez Ruquier à la télé, est un cinglé qui veut interdire la pêche, la chasse, de manger de la viande, qui demande la fin des frontières et la semaine de 28 heures. Voilà un beau député parisien !
    Julien Bayou choque moins les gens pas très informés. On sait seulement, la plupart du temps, que c’est un dirigeant d’EELV. Moi, je n’ai pas oublié qu’il y a une dizaine d’années il organisait des commandos qui brisaient des serrures et fracturaient des portes de logements provisoirement sans locataires, pour y installer des squatters. Or un squatter est un voleur de logement. Voilà encore un joli député parisien !
    Trio calamiteux.

  67. Après nous être débarrassés non sans mal de l’emplâtre indochinois pour quelques piastres, il nous a fallu 8 épouvantables années supplémentaires pour lâcher l’Algérie.
    Ce fut une faute quasi métaphysique, l’ultime probablement, annonciatrice de la fin française.

  68. Au RNFN, comme dans tous les partis forts, on désigne le chef par acclamation.
    Une vieille tradition des peuples rudes.

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *