L’honneur comme solution politique ?

Les dernières péripéties politiques oscillant entre gravité et vaudeville ne laissent pas beaucoup d’espoir. La morale semble avoir déserté l’espace public et les comportements de ceux qui nous dirigent.

Il me semble, dans ce vide, qu’on devrait se tourner vers le président de la République, non pour lui imposer un départ que son caractère refuserait, mais pour l’entretenir de l’honneur.

L’honneur est une exigence, une allure, une conduite personnelle. C’est une manière d’être qui relève de la morale au sens large et mériterait d’être prise en considération par le président de la République, qui pourrait en faire librement le choix, conscient de ce qu’un tel geste, plaçant la France au-dessus de sa personne, apporterait à une crise inédite dont il a été le responsable premier. Comme il la débloquerait et redonnerait ainsi sa chance à l’avenir.

Après une réélection sans campagne et une dissolution calamiteuse, à la suite d’élections législatives qui ont abouti à une Assemblée nationale tripartite ingérable, il a perdu son crédit et plus largement l’estime publique. Il est pathétique, de la part du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, de renvoyer loyalement à la décision présidentielle dans quarante-huit heures, comme si ce rite constitutionnel avait encore du sens et n’était pas dépourvu de la moindre effectivité.

J’insiste : il pourrait se sentir investi par l’honneur d’accomplir son devoir, révélant davantage de vraie grandeur dans le renoncement que dans la poursuite d’un quinquennat dont l’unique finalité, aujourd’hui, serait de faire durer encore un peu le mandat.

L’honneur, dans un pays confronté à un désastre qu’apparemment nulle manœuvre politique ni habileté partisane ne saurait atténuer, et encore moins faire disparaître, se présente, avec son ascèse austère mais sa profonde rectitude, comme une solution résultant de la seule liberté présidentielle, suscitant reconnaissance pour lui et espoir de guérison pour le pays.

Je suis d’ailleurs persuadé que la morale, l’intégrité, le souci de vérité, tout ce que, banalement, on déclare impossible dans la vie politique, permettraient à la personnalité qui en userait avec conviction d’obtenir, dans notre démocratie, un succès d’estime et d’admiration.

Le peuple déteste sa classe politique, mais il n’espère qu’une chose : renouer avec elle un lien fort, fondé sur son exemplarité et des œuvres conformes à ses promesses.

L’honneur comme une idée neuve dans notre pays.

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  1. La gôche que j’adore, pâtes aux truffes quand DSK a pu se libérer aux USA et la cantine voisine.
    Cette gauche que je déteste, sans vergogne, les plats cuisinés pleins d’adjuvants c’est pas pour elle – elle adore le cossu et le luxe pas discret cette fois.

    https://x.com/cercle_aristote/status/1976728748914573466?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg
    Laurence Saillet m’a bien fait rire, quel que soit le bord sauf les limites imposées, ils attendront jusqu’au bout de la nuit le téléphone qui sonnera, fébriles mais soulagés d’être enfin élus. Marchenoir a bien fait de relever ce qui cassait les codes du côté de Macron, parce que jusqu’à maintenant nous n’avons eu que des batouilles qui se fichaient du sort du pays et de son économie. Espiègle Macron, il a bien sûr dépensé beaucoup, au fond il a fait comme tous les autres, ce qui l’a surpris, sans doute, c’est que cela l’a desservi.

    Alors ce ne sont pas quelques mois gagnés qui vont changer le monde des retraités, mais cette gauche caviar, celle de Mitterrand et ses repas avec des alouettes n’a jamais perdu de vue que le pouvoir permettait des facilités que les couillons cautionnent.
    La « vida sin sueño » disait mon grand-père, ils adorent tous le luxe feutré du pouvoir, certains se font choper – il faut bien le reconnaître c’est parce qu’ils mélangent à force les genres. Le pognon public comme le pensait Nanard est un peu le leur, le renouvellement sclérosé conduit à des blocs et non plus à des majorités de travail.

    Mitterrand était prêt à composer pour sauver son deuxième mandat, depuis Mongénéral le compte n’y était plus, il fallait avoir l’esprit du pays et l’âme du pays chevillée au corps pour réussir. Se sont succédé des bourgeois et des minus, j’ai adoré le jeune Chaban qui venait taper la balle de tennis chez nous, souple et frugal sur ses appuis, moquant des journalistes trop bien nourris pour être brillants.

    Allez ! La suite au prochain numéro, Lebiscornu n’est pas malheureux il faut en être sûr il doit jubiler, il ne sauvera pas la France mais pour un temps il sera en haut de l’affiche, cela est inoubliable et puis à la fin il sera recasé. Le Sacristain est un bon samaritain, au fond il fait le job du politique qu’il est, comme chez LVMH d’autre le font avec la rigueur supplémentaire d’obtenir des résultats exceptionnels et pas des faillites que l’on subit depuis des décennies. Le pire est que l’on s’y complaît et que c’est devenu une banalité.

  2. Le FN/RN est l’entreprise d’une poignée. Jamais, au pouvoir, ils ne reviendront sur l’âge de départ à la retraite.
    Macron a eu raison de dissoudre l’Assemblée : malgré une repentance de façade, il a voulu mettre en exergue le profil du pays – l’Archipel révélé par Jérôme Fourquet.

    Le programme du FN/RN ? Une illusion, un mirage. Leur programme économique, flou jusqu’à l’os, dévoile malgré tout de la dette ajoutée, sans aucune valeur ajoutée.
    C’est un parti farce et attrapes : il varie au fil de l’eau et du vent. De l’Europe, ils n’en voulaient pas, et pourtant ils y ont puisé à pleines mains.

    Macron a usé de distorsions pour faire sortir le pays de la torpeur qui l’animait – le ronronnement parlementaire de chefs qui dépensaient sans compter, uniquement pour leur bien-être personnel.

    L’ancienne porte-parole des LR que l’on voit sur les plateaux TV, contrairement aux allégations selon lesquelles ce nouveau gouvernement ne trouverait personne, affirme le contraire : bon nombre attendent fébrilement d’être appelés.

    Macron, au fond, a mis un coup de pied dans la fourmilière. Certes, il n’a pas eu que des réussites, loin s’en faut, mais il a essayé de bousculer la déroute des prédécesseurs et la nullité grandissante de ceux à venir.
    Pour vaincre, il faut convaincre, et ce n’est pas Marine, qui s’emmêle les pinceaux devant les Français avec ses fiches, qui a démontré le contraire.

    Allez, pour rire un peu :
    https://x.com/dumortieremily?s=58

  3. Charles de Courson restera donc inconnu du grand public… À mes yeux, son parcours politique, qui n’a jamais dévié du respect de l’intérêt général, en faisait le Premier ministre capable, sinon de calmer la crise majeure provoquée par le président de la République, sa dissolution, ses magouilles avec le NFP (via Attal), ses voltes-faces et son entêtement pour conserver le pouvoir quoi qu’il en coûte à la France et aux Français, du moins, dans la tourmente, d’imposer, y compris au Château, un budget 2026 marquant le début du retour à une gestion raisonnable de l’argent public.
    Mais Jupiter, bien que nu, se refuse à toute cohabitation, même la plus acceptable… Il a donc préféré confier à nouveau Matignon à son « mercenaire arriviste » préféré, qui, pourtant, quatre jours plus tôt, avait fui le combat qui s’annonçait plus difficile que prévu, à la suite de la bourde (élyséenne très probablement), qu’était le réemploi à l’Hôtel de Brienne d’un ministre qui avait vidé (sur ordre) les caisses de Bercy.

    Moins de 24 heures après sa re-nomination, le sort de Lecornu est déjà quasiment fixé. Hormis quelques vieux briscards comme Barnier, qui, leur carrière derrière eux, recherchent encore une sinécure, les LR, conscients qu’entrer au gouvernement était cette fois se griller à jamais, ont décidé de quitter le radeau… Radeau dont Faure et ses acolytes du PS moribond veulent ordonner le cap, sans prendre garde que, s’ils y parviennent, il sera définitivement coulé par une censure XXL.
    Bref, la fin du macronisme étant acté, il faut maintenant tout faire pour éviter la fin de la Ve République (présidentielle), qui, avant l’arrivée au pouvoir de Macron, assurait la stabilité, et le retour de la IVe (parlementaire), de sinistre mémoire. Après la censure (ou une nouvelle démission…) de Lecornu, le simple bon sens veut que Jupiter ne puisse plus sortir un autre PM de son chapeau. L’étape suivante sera donc la dissolution… ou la démission du PR.

    Qu’importe le choix de celui-ci penseront la plupart… Et, pourtant, c’est sur ce point que se joue le retour au respect de l’esprit et des institutions de la Constitution de 1958.
    Si Macron, enfin un instant réaliste, choisit brutalement de quitter le pouvoir, le processus de l’élection présidentielle – seuls deux candidats sont présents au second tour – assurera de fait la fin du tripartisme, provoqué par le « en même temps » et exacerbé par la composition hétéroclite de l’Assemblée depuis 2024. Le nouveau Président dissoudra celle-ci dans l’heure et disposera ainsi rapidement d’une majorité très probablement absolue.

    Une variante, préconisée par Édouard Philippe, David Lisnard et… Éric Coquerel, serait encore plus pertinente pour assurer le retour au calme et à la stabilité : un départ « programmé » de Jupiter au printemps prochain, ce qui donnerait du temps pour organiser, avant l’élection présidentielle, un large débat, devenu indispensable, sur l’ensemble des sujets qui, aujourd’hui, sont sur la table (dette, budget de l’État, aides sociales, pouvoir d’achat, réforme des retraites, sécurité, immigration, services publics, santé, éducation, justice…), mais aussi sur le positionnement de la France sur la scène internationale (Ukraine, Europe, Israël…).

    Au contraire, si Macron choisit la dissolution, il n’est pas sûr que la nouvelle Assemblée, même si le RN y compte plus de députés, sera plus gouvernable que celle d’aujourd’hui. Conséquence : nouvelle valse de Premiers ministres et, en bout de course, démission de Jupiter et scrutin présidentiel. Mais, dans ce scénario, le nouveau chef de l’État ne pourra pas dissoudre l’Assemblée élue moins d’un an plus tôt. La Constitution le lui interdit et, même si certains constitutionnalistes affirment le contraire, le camp des battus aura tôt fait de saisir le Conseil constitutionnel… présidé par Richard Ferrand, autre mercenaire qui doit tout à son chef déchu. Le nouveau président risque ainsi d’être pendant plusieurs mois, voire près d’un an, à la merci d’une assemblée incontrôlable.

    Pour ma part, je crains que Macron, dont on ne connaît maintenant que trop la perversité et le goût pour la provocation, choisisse cette seconde solution. Et même qu’il pousse les feux pour pouvoir la déclencher dans les prochaines semaines, lorsque les Français, à force de ne plus supporter son comportement et la pagaille que celui-ci engendre, se tournent encore plus nombreux vers le RN, au point d’assurer au premier parti de France une quasi-majorité absolue dans la nouvelle Assemblée.
    Ce choix lui apporterait une double satisfaction : se maintenir au pouvoir pendant encore quelques mois, voire jusqu’à l’échéance prévue de son second quinquennat, et, le jeune et encore néophyte Bardella à Matignon, lui mettre des bâtons dans les roues matin, midi et soir, avec l’objectif de disqualifier le RN aux yeux des Français, à quelques mois de l’élection présidentielle de mai 2027. Dans ce cas, il osera même aller jusqu’à prétendre qu’il a vaincu le RN… alors qu’il est celui qui lui a ouvert les portes du pouvoir.

  4. Robert Marchenoir

    Prenons un peu de recul, et cherchons les motifs de ces désaccords inextricables. Certes, les questions de personnes et les basses ambitions électorales sont prépondérantes, mais enfin les acteurs mêmes de ce drame mettent en avant les raisons de leur opposition.

    Au premier rang viennent les retraites. Un nombre considérable de ces politiciens-vedettes sont opposés à la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. Celle-ci consiste à rendre les modalités de la retraite moins favorables, afin de réduire quelque peu les menaces qui pèsent sur son existence même.

    À ce stade, il convient de se rappeler ce que les uns et les autres ont pu dire il y a seulement trente-cinq secondes.

    Si j’ai bien compris, un vaste mouvement de protestation s’est levé à travers le pays. Le Vrai Peuple de la Vraie France, se donnant le nom de « Nicolas qui paie », s’est dressé contre « les retraites géantes des boomers », extorquées de sa poche à lui, alors que lui travaille contrairement à ces grosses feignasses de retraités, qui se refusent à couler le béton à l’âge de 80 ans.

    Les « Nicolas qui paient » ne se sont pas donné la peine de proposer une réforme du système (par exemple une transition vers la retraite par capitalisation). Ils se sont contentés de marteler leur propagande sur les réseaux sociaux puis sur les médias : les vieux exploitaient les jeunes dans le but de se payer des vacances sur « Costa croisières », alors que les jeunes n’avaient pas droit aux congés payés et ne partaient jamais en vacances malgré l’explosion du tourisme international bon marché.

    La solution n’était jamais explicitée par « Nicolas qui paie », mais elle était suggérée gros comme une maison : il faut cesser de payer leurs retraites aux « boomers », et à défaut les leur réduire radicalement.

    Très bien. Admettons. Nous avons d’une part une classe de gros exploiteurs qui n’en f… pas une rame tout en se faisant engraisser par les braves travailleurs, et de l’autre côté une classe de prolétaires acharnés au boulot qui sont réduits à la famine par la domination des « boomers » qui, hélas, ont le droit de vote (*).

    Il est curieux que les « Nicolas qui paient » se réclament bruyamment du libéralisme tout en exposant une thèse qui ressemble fort à une variante du marxisme – mais admettons. La Justice Sociale, je suppose, est à ce prix.

    Bizarrement, le même Vrai Peuple de la Vraie France, s’exprimant par la voix de ses représentants, mais aussi par la voie des sondages, s’oppose bec et ongles à tout recul de l’âge du départ en retraite, et veut même le fixer plus tôt que la loi en vigueur.

    Il tombe sous le sens que les gens qui veulent partir en retraite plus tôt sont… ceux qui n’y sont pas encore. Donc, les « Nicolas qui paient ».

    À l’évidence, les « braves travailleurs qui se cassent le dos pour nourrir la nation » sont à la fois ceux qui refusent de payer un euro aux retraités, et ceux qui exigent de partir à la retraite le plus tôt possible pour… se faire payer leur retraite par les « Nicolas » de demain.

    C’est sûr, ça va marcher, et c’est Emmanuel Macron le gros c… qui doit dégager le plus tôt possible. Pour faire place à l’infinie sagesse de Marine Le Pen, de ses amis de gauche et d’extrême gauche et de tous les « travailleurs » de s’pays qui sont si dévoués envers autrui, qui ont le coeur sur la main, qui ne posent jamais de congés-maladie de complaisance et qui ne désirent, avant tout, que la Justice Sociale.

    Face à tant d’hypocrisie, je dois dire que le côté punk d’Emmanuel Macron me semble une onde de fraîcheur.

    Hahaha, vous croyez que je vais pas oser le faire ? Bah si, prends donc Sébastien Lecornu II dans ta g… Vous croyez que je vais pas oser nommer au ministère de la Justice un avocat qui a passé son temps à cracher sur les magistrats ? Bah si, je vous présente Dupond-Moretti garde des Sceaux. Vous croyez que je vais me déballonner devant Donald Trump et ses manières de mafieux à la petite semaine ? Bah non : il s’amuse à tordre la main des gens pour leur montrer qui est le chef, je vais lui rendre la pareille devant les caméras du monde entier. Vous croyez que je vais pas « risquer la Troisième Guerre mondiale » comme les traîtres pro-russes m’en accusent ? Bah si : j’évoque ouvertement la possibilité d’envoyer l’armée française en Ukraine, t’as vu ?

    Et le pleutre barricadé dans son bunker au Kremlin n’a toujours pas tenu ses promesses de déclencher l’apocalypse nucléaire.

    La France a besoin de gens comme Emmanuel Macron, plutôt que de lavettes hypocrites et hargneuses genre Nicolas ou Marine.

    En fait, elle a besoin de gens qui aillent beaucoup plus loin qu’Emmanuel Macron. Elle a besoin de vrais punks, comme Javier Milei (**).
    ______

    (*) Remarque complaisamment répercutée dans les médias par d’innombrables économistes et journalistes supposés sérieux. On imagine le scandale si les mêmes avaient regretté, à voix haute, le poids électoral des « nègres », des « bougnoules » ou des « youpins » – exact équivalent de ces éminences médiatiques s’employant à calomnier les « boomers » et à regretter qu’ils soient si nombreux à avoir le droit de vote.

    Non seulement « Nicolas » et ses amis veulent supprimer leur retraite aux retraités, mais en plus ils veulent leur retirer le droit de vote. Je propose de les mettre au Goulag, voire de leur tirer une balle dans la tête dans les sous-sols de la Loubianka : ce sera plus vite fait.

    (**) Et pour être très clair : aucun rapport entre Javier Milei et Donald Trump, qui se dandine ridiculement, dans ses meetings, au son de sa chanson fétiche YMCA, du groupe disco Village People. YMCA, qui, de l’aveu même du président américain, est un hymne à peine dissimulé à l’homosexualité, ce qui est légèrement bizarre pour un macho auto-proclamé comme le dictateur orange de Washington.

  5. Cher Philippe,

    La colère monte. Et celle-ci est souvent mauvaise conseillère.
    Qui peut penser une seconde que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ?

    Si des législatives se mettent en place, les censures tomberont — que ce soit trucmuche ou machin —, et les Français seront bien avancés. Et que les prochaines élections nous proposent la peste ou le choléra, nous ne voyons pas bien l’intérêt de la chose.

    Que ceux qui s’enflamment à hurler comme des loups s’attendent à connaître les mêmes assauts. Il y a fort à parier que la prochaine présidence vivra le pire : des hordes pour chasser le président, puisque la mode aura été lancée !

    Pauvre République ! Oui, le spectacle actuel est regrettable, mais que les principes de la Constitution demeurent une source et un phare d’inspiration.

    Robert Badinter ne voulait pas d’une justice qui tue.
    Vous, cher Philippe, devriez œuvrer pour une justice qui n’humilie pas davantage l’assassin que l’homme d’État.
    La France s’autodétruit dans ces tableaux de vengeance, d’acharnement, de non-respect des fonctions et des institutions.
    françoise et karell Semtob

  6. Ainsi, monsieur Macron a donné carte blanche à monsieur Lecornu II ! Nous verrons donc le gouvernement qui en sortira.

    Peut-être monsieur Lecornu, à l’instar de monsieur Draghi en Italie, nous concoctera-t-il un gouvernement dit « technique », en partie seulement, mais toujours fondé sur les seuls (et ultimes) partisans du président de la République, seul vivier encore disponible — avec, sans doute, quelques membres ou députés de LR qui n’obéiront pas à monsieur Retailleau, lequel refuse d’y participer.

    Il faut cependant conserver présent à l’esprit le fait que monsieur Lecornu, qui s’est lui-même qualifié de moine-soldat, est une copie, un clone de monsieur Macron. La conclusion est nécessairement limpide : monsieur Macron veut continuer à gouverner directement, par simple interposition de monsieur Lecornu.
    Donc, la cote de monsieur Macron va continuer de plonger, tandis que celle de monsieur Lecornu, malgré un préjugé initialement favorable, devrait suivre la même pente.

    En effet, alors même qu’il avait annoncé avoir terminé sa mission et qu’on pouvait le voir retourner au ministère des Armées dans un prochain gouvernement, il s’est laissé convaincre d’être reconduit dans les fonctions de Premier ministre. Sans doute aussi parce que, compte tenu du naufrage en cours de la Méduse, personne d’autre n’a accepté d’en assumer les fonctions : monsieur Macron est donc isolé dans sa tour élyséenne.

    Ce dernier s’accroche à son totem : terminer son mandat en 2027. Il y a là deux éléments fondamentaux chez lui :
    – la politique étrangère lui permet seule de « briller » dans l’aréopage des dirigeants du monde, ce qui flatte son ego, un élément qui agit comme une drogue dont il ne saurait se passer ;
    – c’est un homme qui n’a jamais connu d’échec dans sa jeunesse, ce qui le prédispose mal à accepter l’idée qu’il a échoué dans ses fonctions présidentielles.

    La question se pose donc de savoir jusqu’où il s’accrochera à son rocher, malgré la tempête qui monte et qui risque de l’emporter dans des conditions non plus honorables, mais dans une situation ignominieuse de désordre public grave, voire de révolte du peuple français — bien plus violente que celle des Gilets jaunes.

    On ne peut donc que souhaiter que monsieur Lecornu saura s’émanciper de sa relation mortifère avec monsieur Macron pour jouer son propre jeu : « Lui, c’est lui ; moi, c’est moi », comme avait dit en son temps un ancien Premier ministre de monsieur Mitterrand…

    1. J’ai envie de croire en un Lecornu bis.

      Cet homme est dangereux… pour la concurrence.
      Il ringardise Édouard Philippe et Gabriel Attal par son audace et même son courage.

      Et s’il arrivait à prendre la lumière, à faire en sorte que Macron reste à l’Élysée sans se montrer à tout bout de champ ? Et si une réussite en faisait un bon candidat pour 2027 ?

      J’ai l’impression de revoir la cohabitation Balladur–Mitterrand.

      Je ne suis pas supporter de Macron, mais il serait sage pour Édouard Philippe et Gabriel Attal de ne pas apparaître comme des traîtres.

      Pour ma part, le soutien de Sarkozy — bébé Chirac — à Balladur ne m’a jamais contrarié.
      Les deux reniements d’Édouard Philippe et de Gabriel Attal prouvent, s’il en était besoin, que la loyauté n’est pas leur fort et qu’en conséquence, on ne peut pas leur faire confiance.

      À l’inverse de Macron, ce seront eux-mêmes les artisans de leur propre chute.

      Que Macron annonce ne pas démissionner et rester jusqu’au terme de son mandat n’a rien de choquant. Il a été élu, que je sache.
      Ne jetons pas le bon qu’il a apporté, et ne le traitons pas comme Ceaușescu.

  7. Emmanuel Macron devrait dire mille fois merci à Sébastien Lecornu d’avoir bien voulu accepter de revenir aux fourneaux pour éteindre le feu. Si LFI ne sort pas son flash-ball, on peut espérer qu’il n’y aura pas un Lecornu III pour faire tourner le manège.

  8. revnonausujai

    Je suis déçu par la pusillanimité et le manque de créativité de Macron.
    Tant qu’à faire dans le burlesque, il eût pu nommer Ségolène, ce qui eût été un beau moment de bravitude !
    On dit que les brochets ont tout dans la gueule et rien dans le ventre ; c’est aussi le cas de l’occupant du palais de l’Élysée !

    *Avec bien évidemment une acception différente.

  9. Acte II : C’était à prévoir. Emmanuel Macron n’ayant trouvé aucun candidat à sa botte pour gouverner le pays, il n’a pas eu d’autre choix que de prier à genoux Sébastien Lecornu de revenir à Matignon et de reprendre de nouvelles négociations pour apporter un peu de stabilité. Par devoir envers le pays, ce dernier a accepté le poste de Premier ministre. De nouveaux ministres seront nommés dans le courant de la semaine prochaine.
    Personnellement, je suis très contente pour monsieur Lecornu. Aujourd’hui, il est le seul homme capable de remettre un peu d’ordre dans ce capharnaüm indescriptible et insupportable.

  10. L’honneur, cette illusion, sert de pommade à la déchéance.

    L’honneur… Ce vieux mot que l’on sort de sa naphtaline quand tout le reste s’est effondré. C’est le cache-misère des régimes à bout de souffle, le parfum fané dont on asperge le cadavre politique pour qu’il sente encore un peu la vertu. Rousseau y verrait la trace d’une âme républicaine perdue ; Nietzsche y flairerait le mensonge chrétien le plus éhonté ; et Maupassant, s’il se penchait sur nos dirigeants actuels, opinerait d’un rire sec, en se disant qu’il n’y a pas de comédie plus bouffonne que celle d’un État qui s’offre des airs de tragédie.

    On s’émeut de l’absence de morale dans la conduite publique, et on rêve d’un président qui, tel Caton d’Utique, se percerait d’un glaive symbolique au nom de la grandeur perdue. Quelle ingénuité ! Quelle religion désuète du geste noble ! Comme si, dans ce théâtre d’ombres qu’est devenue la politique française, la sortie de scène d’un comédien changeait la pièce ! Non, l’honneur n’est plus un acte, il est un accessoire : un mot qu’on agite pour feindre la dignité, pendant qu’on signe en douce les décrets de son propre échec.

    « L’honneur, disait Pascal, est la plus subtile des passions : elle naît du mensonge que l’homme fait à lui-même pour se croire meilleur. » Nous en sommes là : à croire qu’un président, qui a survécu à tant de fiascos par pure inertie, se découvrira soudain des vertus romaines. Il ne démissionnera pas ; il s’accrochera à son rocher comme une bernique fatiguée, invoquant l’Europe, la stabilité, la continuité — mots d’ordre vides qui ne trompent plus que les journalistes fatigués de penser. L’honneur, dans sa bouche, ne serait qu’une posture de communication, une de plus : après le « en même temps », voici le « je me retire par dignité ». Et demain, sans doute, le retour en grâce dans un think tank où l’on dissertera doctement sur « la crise du politique ».

    La morale ne quitte jamais les régimes mourants : elle s’y installe comme un prêtre à l’agonie du moribond. On parle d’honneur quand il n’y a plus de courage ; de dignité quand il n’y a plus de force ; de République quand il n’y a plus de peuple. La morale devient alors ce que La Rochefoucauld appelait « la forme la plus habile du vice ». Elle maquille l’échec en grandeur. On baptise « renoncement » ce qui n’est que fuite, et « rectitude » ce qui n’est qu’entêtement borné.
    La France n’a pas besoin qu’on la « place au-dessus de la personne ». Elle réclame seulement qu’on cesse de la ridiculiser. Car le vrai drame, le seul, est la résignation du peuple à ne plus attendre du responsable que des excuses. L’honneur ne sauvera rien : ni la dette, ni l’école, ni l’image du pays qu’on promène en haillons sur les plateaux du monde. Ce mot, à force d’avoir été prononcé par des lèvres sans vergogne, s’est vidé de sa substance.

    L’honneur supposait autrefois la conscience du déshonneur. Mais qui rougit encore ? Les ministres tombent, se relèvent, se recyclent ; les présidents déchus écrivent des mémoires d’excuses vendus comme des romans d’aventures ; les banquiers deviennent conseillers de morale publique. Même Tartuffe aurait honte d’un tel siècle : il y verrait une concurrence déloyale.

    Schopenhauer disait que « le monde est la volonté de vivre ». Chez nous, il est devenu la volonté de durer. Durer pour durer : voilà la philosophie de nos gouvernants. Pas d’idéal, pas de grandeur, pas même de cynisme élégant — seulement une gestion administrative de leur propre gloire. L’honneur ? Non : la permanence. Ils ne règnent plus, ils s’installent, comme une tâche sur un mur qu’on n’a plus la force de repeindre.

    Et pendant qu’un moraliste anonyme rêve d’un sursaut moral au sommet, le pays entier s’enlise dans une boue épaisse de résignation. La France ne veut plus d’honneur ; elle veut des résultats. Elle se moque des vertus antiques. Elle attend qu’on la respecte par l’action, non par des mots d’ordre prononcés la main sur le cœur et le regard tourné vers le portrait du Général.

    L’honneur, aujourd’hui, n’est plus une vertu : c’est un mensonge esthétique. Il sied aux discours, il meuble les tribunes, il flatte les naïfs. Mais dans la pratique, il a la valeur d’une médaille en toc accrochée à la veste d’un homme qui ne sait plus à quoi elle correspond. Comme disait Maupassant dans Bel-Ami, « les honnêtes gens sont ceux qui s’adaptent au monde tel qu’il est ». Et le monde, hélas, est devenu malhonnête.

    Alors, qu’on cesse de rêver au sursaut d’un président moral. L’honneur n’est pas une solution politique : c’est une élégie pour peuples déçus. Il n’y a plus de grandeur à attendre des palais de la République, seulement des figures usées qui répètent leur rôle jusqu’à l’épuisement de la salle. Le rideau tombera sans applaudissements — et c’est peut-être, enfin, le commencement de la vérité.

  11. L’honneur comme solution politique ?

    Hum, même au Japon plus personne ne se fait seppuku.
    Les samouraïs ne se suicidaient pas à la moindre contrariété, a fortiori nos présidents ne se suicident pas, même politiquement ou socialement, au moindre échec.

    De toutes façons, « l’honneur c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois », a dit un grand moraliste méconnu comme tel, Marcel Pagnol. Et suivant cette règle, on peut dire qu’Emmanuel Macron (EM) a usé la boîte d’allumettes tout entière.

    Si l’honneur impose un minimum de dignité comportementale, alors il y a longtemps que les allumettes sont brûlées.
    Et si l’honneur c’est de faire en conscience ce qu’impose la morale à laquelle on doit se soumettre, puisque chef en position d’exemple, alors là aussi plus d’allumettes intactes.

    Macron est chef des armées, grand maître de la Légion d’honneur.
    La devise de ces institutions est « Honneur et Patrie », pour les armées on peut ajouter la devise de la Légion étrangère : « Honneur et Fidélité ».

    Pour la patrie, EM fait tout ce qu’il peut pour la dissoudre dans la technostructure européenne, et même plus, niant l’existence d’une culture française ; niant donc l’essence même de la nation.

    Pour la fidélité, on connaît son comportement à l’égard de Hollande, d’Attal et d’autres.
    Même pas fidèle à des convictions, socialiste puisque conseiller et ministre de l’Économie sous Hollande, il se fait élire comme néo-libéral, tente un mini-libéralisme au début, puis revient à l’État-providence sous sa forme extrême en galvaudant un pognon de dingue et creusant le déficit.

    Patrie et Fidélité passées aux pertes et profits de son ambition, comment pourrait-il avoir ne serait-ce qu’un minimum le sens de cet honneur qui ne sert qu’une fois ?

    Il vient de renommer Sébastien Lecornu, qui se dit moine-soldat – j’ai bien aimé et bien souri à cette formule un peu enfantine –, voilà donc EM dans ses derniers retranchements.
    Ma grand-mère aurait dit de lui : « C’est un sans-honte », ce qui était pour elle l’indignité absolue.

    Pour ceux qui ont de la mémoire :

    https://www.bfmtv.com/international/europe/angleterre/macron-l-homme-qui-marche-sur-l-eau-pour-the-economist_AN-201706160005.html

    Le poète Jacques Prévert avait anticipé cet épisode et la fin de l’histoire dans ce mini-poème :

    « Vous allez voir ce que vous allez voir

    Une fille nue nage dans la mer
    Un homme barbu marche sur l’eau
    Où est la merveille des merveilles
    Le miracle annoncé plus haut ? »

  12. @ Marc Ghinsberg le 10 octobre 2025

    Ce n’est pas faux, mais il faut savoir que le Portugal, c’est aussi une bande côtière, comme on dit chez nous : maçon le jour, barman la nuit.

    Colocation ou logement familial : beaucoup vivent chez leurs parents ou partagent un logement pour réduire les frais de loyer.
    Courses dans les enseignes discount : les supermarchés comme Pingo Doce ou Continente proposent des prix très compétitifs.
    Cuisine maison : les repas faits maison sont la norme, avec des produits locaux peu chers (légumes, riz, poisson).

    Ils sont barmans le soir : en complément de revenus, on trouve des petits boulots informels — nettoyage, garde d’enfants, aide aux personnes âgées, jardinage… Ils sont bosseurs. Lors d’un voyage d’affaires à Porto, nous avons été surpris par leur ingéniosité.

    Le travail saisonnier dans le tourisme ou la restauration, surtout en été — et là, ça ne rechigne pas. Tout est bon comme complément de salaire.
    L’auto-entrepreneuriat et la vente de produits artisanaux, de services en ligne, de cours particuliers… tout y passe, au black un peu aussi — la débrouille.

    Il existe aussi des aides et stratégies financières. Les aides sociales, comme chez nous : certaines familles bénéficient de l’abono de família (allocation familiale) ou du rendimento social de inserção (revenu d’insertion).

    Par contre, ils sont rigoureux : beaucoup appliquent la règle du 50-30-20 (50 % besoins, 30 % plaisirs, 20 % épargne), ou même plus drastique. Des maçons dans l’âme, des bâtisseurs frugaux et économes, ils ont le sens des économies d’échelle.

    Cashback et promotions : utilisation d’applis comme Cartão Continente pour économiser sur les achats. Tout est bon pour ratisser au plus court les dépenses : le mortier est compté, on en trouve peu au pied du mur — des champions de l’économie frugale.

  13. Il est certes louable et souhaitable que nos politiques retrouvent le sens de l’honneur… J’aimerais d’abord et surtout qu’ils acquièrent celui de la lucidité !

  14. On est passé du septennat au quinquennat.
    Or au bout de 7 ans, depuis le quinquennat, le président est has been et ce, même s’il a été royalement élu.
    Pourquoi ne pas changer la Constitution, à savoir qu’au bout de 7 ans, le parlement réuni en congrès convoqué par le président du Sénat peut demander au président de partir.

  15. J’ai attendu pour réagir à ce billet la fin de la réunion organisée au Palais de l’Élysée avec les partis, exceptés le RN et LFI.
    Si l’on a vu messieurs Retailleau et Wauquiez entrer séparément mais sortir ensemble en silence, madame Tondelier est sortie en accordant quelques mots à la presse convoquée dans la cour du Palais, tout comme monsieur Roussel responsable du Parti communiste et messieurs Faure et Vallaud du PS.
    À les écouter, la déception est de mise, aucune décision n’a été actée et le prochain Premier ministre ne sera pas issu de la gauche. Et la majorité, à la question posée par monsieur Macron à cet aréopage, se serait limitée à la levée de la main de messieurs Attal et Fesnot !
    Il reste donc à attendre la décision de monsieur Macron… Pourquoi pas instituer un gouvernement par ordonnances sous l’empire de l’article 16 de la Constitution ?

    Première observation : en organisant cette réunion, monsieur Macron ne se comporte pas dans le respect des dispositions de la Constitution, à savoir que le président préside et le Premier ministre gouverne : ici il se comporte en chargé du gouvernement, ce que constitutionnellement il n’est pas et ne saurait être.
    Deuxième observation : comme président de la République, il ne lui appartenait pas de décider qui appartient ou pas au fameux « arc républicain », la politique politicienne étant du niveau du Premier ministre chef de la majorité de gouvernement.
    En conclusion, monsieur Macron gouverne en fonction de sa propre volonté, en ne s’obligeant aucunement au respect scrupuleux de la lettre et de l’esprit de la Constitution. Ce qui conduit au titre de ce billet : « l’honneur comme solution politique ».

    Nous ne saurions devoir nous attendre à ce que collectivement cette classe politique, de droite comme de gauche, qui a gouverné depuis des décennies pour aboutir à la situation que nous connaissons, ait le sens de l’honneur. Bien au contraire c’est le règne du cynisme, du mensonge et de l’absence de tenue de la parole donnée qui s’y observe. Cette classe politique est aussi incapable non seulement de reconnaître ses erreurs, mais encore moins d’assumer ses responsabilités et les conséquences délétères de ses décisions.
    Monsieur Macron, par ses attitudes et comportements, est emblématique de cet état d’esprit, lui jusqu’à la caricature.

    Monsieur Macron lui-même comme ses partisans excipent de sa légitimité à rester en fonction. Ici il y a une confusion entre légalité et légitimité : si monsieur Macron a été élu de manière légale, il est à l’heure actuelle rejeté par une immense majorité des Français qui ont bien compris le mépris dans lequel il les tient et le lui rendent bien.
    Par ailleurs, force est de reconnaître qu’il s’est attaché, dans la suite peu glorieuse du quinquennat de monsieur Hollande, à faire disparaître la France historique et à effacer sa culture et son peuple historique au profit de l’admission par centaines de milliers de populations étrangères que le pays est incapable d’intégrer et encore moins d’assimiler. Comment en outre, avec monsieur Barrot peuvent-ils se regarder dans la glace le matin en se rasant alors même qu’il ont abandonné à son funeste sort dans les geôles algériennes l’un de nos éminents concitoyens, monsieur Sansal ? Lui si fier d’avoir acquis la nationalité française, que peut-il ressentir face à l’abandon qu’il subit des plus éminents représentants de la France ?

    L’honneur commanderait à monsieur Macron de prendre acte de la situation dans laquelle il s’est seul placé et d’en tirer la conséquence, à savoir programmer son départ en faisant en sorte de ne pas dissoudre l’Assemblée nationale, de faire adopter un budget pour 2026 et de choisir une date en 2026 qui permette aux partis de s’organiser et de préparer dans le calme la future élection présidentielle.
    Il convient donc d’attendre ce que monsieur Macron tirera comme conclusion de sa réunion qui n’a abouti à aucune forme de « comité de salut public » pour sauvegarder l’intérêt supérieur de la France et du peuple français.

  16. Michel Deluré

    L’honneur comme solution politique ? Faudrait-il que ce mot ait encore un sens pour la classe politique dans son ensemble et pas seulement pour EM ! Et l’affligeant spectacle que nous offre celle-ci depuis maintenant plusieurs mois permet sérieusement d’en douter.

    Non seulement cette classe politique a perdu le sens de l’honneur, mais elle a perdu ce qui est tout simplement le bon sens même, elle a perdu le sens des devoirs et des responsabilités attachés au mandat que lui ont confié les électeurs, elle a surtout perdu le sens de l’intérêt supérieur du pays, livrant ce dernier à un déclassement qui ne va qu’en s’accentuant au fil des mois.

    La situation exigerait en fait que soit nommé un Premier ministre de courage mais ce sujet rare trouvé, si tant est qu’il en existe encore, faudrait-il en outre que cette cour de récréation immature qu’est devenue l’AN retrouve soudain, par je ne sais quelle intervention divine, discipline, intelligence et lucidité ? Et dans le paysage politique actuel, héritage de notre Président, ce sont là des conditions qui paraissent bien difficiles, pour ne pas dire impossibles, à remplir.

    1. « Et dans le paysage politique actuel, héritage de notre Président »

      Rappelons que ce n’est pas « notre Président » mais celui du Régime…

  17. Il est d’urgence nationale de demander aux éboueurs de la République de balancer ce président dans les poubelles de l’Histoire.

    Ce grand malade pervers, machiavélique, qui nous déshonore dans le monde entier et qui a le toupet de donner des leçons Allah planète entière, aura coulé le pays à tous les niveaux : immigration – invasion tsunami criminelle, police figée de trouille devant les racailles impunies grâce Allah complicité des juges rouges haineux anti-flics.

    Des élus délinquants impunis, députés extrémistes gauchistes LFI HamaSS ; une Éducation nationale sabordée, propice aux délinquants, aux narcos, aux racailles tabasseurs de profs terrorisés.

    Exemple : au Marseillistan, péninsule arabo-africaine islamiste, on ne compte plus les salles de sports squattées par toute la racaillerie qui pullule dans cette vaste déchèterie islamo-facho-gauchiste et qui en ont fait des salles de shoots, des salles de prières, des lieux de deal narcos ; le pays de Pagnol souillé, sali, avili par toute cette gangrène gauchislamiste aux records de crimes et de trafics narcos impressionnants, ce dont leurs élus se vantent et dont ils sont fiers.

    Le peuple débarrassé de ce fou dangereux serait gagnant ; même une chèvre pourrait faire l’affaire, pourvu quand même qu’elle soit de droite.

    Heureusement qu’il reste encore quelques bouffées d’air d’espoir et de liberté de penser vrai avec CNews, la seule chaîne de la vérité, des preuves, des chiffres, des argumentations réelles, irréfutables, face à l’armada propagandiste macronienne pétainislamiste et ses complices gauchistes complices des criminels.

    Macron et son ignoble pêche électorale aux islamistes, ses électeurs préférés :
    Chez Nahel le délinquant, mais pas chez Lola, Philippine, Thomas, etc. — ils sont blancs et rapportent des queues de cerises en termes de vote en sa faveur.
    À genoux chez Tebboune, cul en l’air chez les Palestiniens du HamaSS très populaires dans les banlieues et les fosses septiques islamos-fachos-gauchiasse, facs de « Chiasses-pot » et Sorbobonne, St Denikistan et bien d’autres dans toute la Ceufran, Nantes, Rennes, Grenoble, toutes squattées par les frérots musulmans, religion de paix, d’amour et de coups de couteau.

    On retiendra de son passage au pouvoir son machiavélisme, son sadisme, sa cruauté envers le peuple blanc de souche qu’il déteste et détruit avec son arme fatale : l’invasion-immigration et ses records de crimes, de sauvagerie, de barbarie, impunis par la justice rouge aux ordres du tueur de ce peuple cocufié, trahi et tenu en laisse par la gestapo médiatique macronienne qui surveille et menace tous ceux qui auraient l’outrecuidance de s’opposer à son funeste projet de destruction de la France et d’en faire une colonie arabo-africaine islamiste.

    D’ailleurs les cabinets noirs sont de nouveau au four et au moulin pour se débarrasser des gêneurs, de droite surtout ; les mêmes délits de gauche peuvent attendre, Cahuzac en est un bon exemple.

    Notre survie ne dépend que de la destitution de ce monstre.

    Dernier « exploit » qui fera date : le dîner de cons au Panthéon pour remercier Badinter d’avoir ouvert la voie à une société nouvelle de l’excuse aux criminels et de l’omerta médiatique contre les victimes. Il ne faut pas parler du calvaire atroce du gamin, ça pourrait diaboliser son bourreau ; ce n’est pas le but recherché. Patrick Henry doit devenir sympathique et le petit garçon un gêneur.

  18. Le Portugal annonce fièrement une troisième année budgétaire en excédent.
    On pioche dans notre pays dans un sac de lentilles celles qui représentent le nombre 40 et bien sûr avec la couleur économie. Le pire, c’est que dans le sac il s’en trouve 3500 et qu’elles ont la même couleur… Certains diront : c’est facile, elles sont toutes de la même couleur… Sauf que ceux qui sont chargés d’y plonger les mains sont de toutes les couleurs et c’est là que la politique et les politiciens sont à vomir.

    Je ne lui ferai pas un procès, les mêmes sont dans tous les partis :

    https://www.capital.fr/economie-politique/je-vous-mets-au-defi-de-vivre-avec-4900-euros-par-mois-anne-hidalgo-s-attire-les-foudres-des-internautes-sur-x-1519394

    Ils sont gavés comme des oies de prébendes, ils ne savent pas que le pays c’est 11 000 000 de pauvres qui vivent sous le seuil de pauvreté,
    que le revenu moyen en 2025 est estimé à 2028 €, que le SMIC est de 1426,30 €… Et que j’ai envie de dire à cette… Vous pouvez penser le pire, dans le fond les qualifier de hors-sol est d’une grande banalité.

    Pépère et ses retraites stratosphériques, des représentants qui se plaignent de leurs vies dorées sur tranche, même les plus puissants de l’économie française n’auraient pas osé une telle ignominie. « Déconnecté » ne veut rien dire.
    Si encore ils étaient à la hauteur, tous ces gros nuls… L’Italie nous passe devant, l’Espagne, nos plus proches, est aussi devant. Allez donc voir leur santé chez eux et vous comprendrez ce qu’est l’efficience.

    Mon premier réflexe quand je vais au restaurant, c’est d’aller tester les toilettes, me laver les mains avant de passer à table. En Espagne, le blanc devient gris tellement il est astiqué.
    L’équivalent à Paris, c’est un coup de pétard lors de l’addition, quant aux toilettes la plupart du temps ça manque de papier.

    Et le Dodu du Sénat essaye de sauver sa gamelle, Braun-Pivet la sienne et Boris Vallaud s’agite pour éviter de retourner aux urnes. On le comprend : après avoir hérité d’une circonscription, il est aujourd’hui plus près de la porte que de la table.

    J’en ai soupé de ce grand Zampano, pas un pour racheter les autres. Le maire de Béziers les habille tous sans distinction, il est vrai que chez lui il a fait l’essentiel de ce que souhaitent ses concitoyens.

    Mosco, Raffarino, Borlooloo pour remplacer tous ces recuits… Il ne manquait plus qu’eux pour sauver le pays, comme si les citoyens rêvaient de ces types qui ont mis le pays au fond du puits et de la désolation.

    Le Portugal a le sourire, les pays nordiques se moquent de nos élus à vie, de nos dépenses somptuaires quand on n’a plus un rouble. C’est le bazar mais c’est à mourir de rire et je m’en tamponne allègrement le coquillard. Parce qu’Hidalgo et la Grande Bourgeoise n’en ont rien à cirer des gens : les couturiers et la fashion week c’est pour elles et d’autres encore. Les autres, qu’ils se débrouillent : ils puent le pauvre et la méchante misère.

    1. Marc Ghinsberg

      France
      • Montant du SMIC : 1 801,80 euros brut mensuel (pour 35 heures hebdomadaires, valeur applicable en 2025).
      • PIB par habitant : 46 204 dollars américains (nominal, 2024).
      • Salaire médian : 2 183 euros net mensuel (en équivalent temps plein, 2023).
      • Âge de départ à la retraite : Âge légal de 62 ans, avec une progression graduelle vers 64 ans pour les générations nées à partir de 1968 (en 2025, il varie de 62 ans et 9 mois pour les personnes nées en 1963 à des âges intermédiaires pour les cohortes suivantes).
      • Espérance de vie : 82,9 ans (à la naissance, moyenne hommes-femmes, 2024 ; 80,1 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes).
      • Proportion de la population en dessous du seuil de pauvreté : 15,4 % (seuil monétaire à 60 % du niveau de vie médian, 2023).

      Portugal
      • Montant du salaire minimum : 870 euros mensuel (valeur applicable à partir du 1er janvier 2025).
      • PIB par habitant : 28 920 dollars américains (nominal, 2024).
      • Salaire médian : 1 216 euros mensuel (brut, 2023).
      • Âge de départ à la retraite : 66 ans et 7 mois (âge normal d’accès à la pension de vieillesse, 2025).
      • Espérance de vie : 81,5 ans (à la naissance, moyenne hommes-femmes, 2023 ; 78,4 ans pour les hommes et 83,7 ans pour les femmes).
      • Proportion de la population en dessous du seuil de pauvreté : 16,6 % (risque de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian, 2023).

    2. Robert Marchenoir

      « Ils ne savent pas que le pays c’est 11 000 000 de pauvres qui vivent sous le seuil de pauvreté, que le revenu moyen en 2025 est estimé à 2 028 €, que le SMIC est de 1 426,30 €. »

      Votre loupe économique est grossièrement déformante. Sur ces trois chiffres que vous citez, un seul est réellement préoccupant. Un autre l’est aussi, mais pas dans le sens que vous prétendez. Le troisième est indifférent.

      Commençons par ce dernier : vous vous plaignez constamment qu’il y ait 11 millions de pauvres en France. Ce n’est nullement un problème. C’est tout à fait normal.

      La propagande gauchiste, que vous répercutez ici sans réfléchir, nous dit : ooooh ! y’a des miyons de pauvres ! quelle horreur ! « en 2025 », des gens meurent de faim et sont obligés de mendier pour vivre ! c’est un scandale ! y devrait pas y avoir un seul pauvre en France, puisque nous sommes un pays noble, un pays de gauche : c’est inadmissible !

      Tout cela est évidemment de la sottise en barres. L’existence de « miyons » de pauvres est une nécessité mathématique. Le pauvre statistique, tel qu’il ressort du chiffre que vous rapportez, est simplement un pauvre relatif.

      La France serait-elle uniquement peuplée de milliardaires, qu’il y aurait encore des « miyons » de pauvres : ils auraient seulement moins de milliards que les autres. Onze millions de pauvres sur 67 millions d’habitants, ce n’est pas particulièrement scandaleux.

      Un pauvre est défini, dans la statistique officielle, par le fait que son revenu est inférieur d’un certain pourcentage à une certaine valeur moyenne ou médiane du revenu de l’ensemble des habitants. Cette définition ne dit rien quant à la valeur absolue du revenu des intéressés. Elle ne dit rien de leur aptitude à se procurer les nécessités de base de la vie courante.

      C’est si vrai qu’un pauvre officiel américain est un riche officiel en France.

      D’ailleurs la France est l’un des pays du monde où les « pauvres » bénéficient du montant le plus élevé d’allocations et de dégrèvements en tout genre. Le niveau de « redistribution » est énorme.

      Le véritable instrument de mesure, à cet égard, consisterait à évaluer la faculté à se procurer les biens indispensables en nature. Les gens ont-ils de quoi manger à leur faim, ont-ils une voiture, combien disposent-ils de mètres carrés de logement par personne, etc.

      Des instruments statistiques ont été forgés dans ce sens, mais on en parle beaucoup moins que des fameux « 11 millions de pauvres », lesquels sont beaucoup plus faciles à afficher sur des banderoles rouges et noires dans les défilés communistes.

      Je m’empresse de préciser, au passage, que « y’a xxx clampins qui se pressent aux distributions de nourriture gratuite » ne veut pas dire « y’a xxx clampins qui mourraient de faim sans les distributions de nourriture gratuite » (autre pleurnicherie gauchiste habituelle). Ça veut simplement dire qu’il y a, en gros, xxx immigrés qui se pressent sans honte aux distributions de nourriture gratuite, parce que tout ce qui est donné par les Blancs est bon à prendre, et que c’est autant qu’on peut dépenser en plus ailleurs.

      De même qu’il n’y a évidemment pas « xxx étudiants qui meurent de faim », autre escroquerie gauchiste habituelle. Si tu meurs réellement de faim, ben tu vas travailler pour gagner ta croûte, tu perds pas ton temps à l’université. Sauf, évidemment, si t’es un faux étudiant qui exploite la gratuité des universités comme une filière d’immigration supplémentaire.

      Deuxième chiffre : vous dites que le SMIC est de 1 426,30 €, sous-entendu (la doctrine communiste va tellement de soi qu’il n’est même plus besoin de l’énoncer) : c’est beaucoup trop bas.

      En réalité, c’est l’inverse. Le SMIC est beaucoup trop élevé en France. En fait, la prospérité des Français serait bien plus grande s’il n’y avait pas de SMIC du tout.

      L’existence d’un salaire minimum ne signifie pas que tout le monde touche au moins ce salaire. Elle signifie que les travailleurs dont la productivité est inférieure à ce niveau de salaire restent au chômage (ou sont licenciés lorsque le SMIC est augmenté).

      Or, contrairement à ce que prétend la doctrine communiste, les hommes ne sont pas égaux. Certains sont beaucoup moins productifs que d’autres. L’une des causes de la faible productivité est la bêtise. L’intelligence est une caractéristique largement héréditaire. Aucun effort communiste ne peut changer cela. Fixer un salaire minimum, cela veut dire que vous obligez les abrutis à devenir chômeurs et à vivre d’allocations.

      C’est très avantageux pour les gauchistes et les fonctionnaires, lesquels justifient leur « emploi » par la nécessité de distribuer ces allocations, et s’offrent en plus le plaisir de faire reluire leur supériorité morale supposée, étant très généreux avec l’argent des autres.

      C’est, en revanche, catastrophique pour les abrutis et les vrais pauvres, du coup, qui non seulement se voient interdire le revenu qu’ils tireraient d’un salaire, même modeste, mais se voient privés de la dignité de gagner leur vie par leur travail, au lieu d’être asservis au bon vouloir d’un État communiste.

      Une autre réalité échappe entièrement à la doctrine de gauche : même lorsqu’il existe un salaire minimum, les gens ne restent pas toute leur vie à ce niveau. Normalement.

      Une autre cause de faible productivité est la jeunesse. Un jeune est, normalement, un jeune c… (vérité occultée par le culte imbécile de la jeunesse en vigueur depuis 1968). Il manque d’expérience, donc son travail a moins de valeur. Si vous fixez le salaire minimum à un niveau trop élevé, vous lui interdisez l’accès à l’emploi. Vous l’empêchez donc d’acquérir l’expérience qui lui permettrait d’augmenter sa productivité et donc son salaire.

      Aux États-Unis, où non seulement le salaire minimum est bien plus faible qu’en France, mais où sa portée légale est bien plus restreinte, seule une petite minorité de travailleurs touchent le salaire minimum, et une grande part d’entre eux sont des jeunes.

      Dans une économie saine, et dans la mesure où il existe un salaire minimum, les gens ne sont payés à ce niveau que durant une brève période de leur vie. Autre conception totalement inconnue en France, où lorsqu’on est au SMIC, on a tendance à y rester toute sa vie.

      Ce que j’énonce ici n’est pas une simple opinion. Ce sont des faits, démontrés depuis longtemps par la science économique.

      C’est si vrai que les pays où il n’y a pas de salaire minimum (et il y en a), ou ceux dont la portée légale du salaire minimum est limitée, sont ceux dont les habitants sont les plus riches.

      Lorsque le salaire minimum augmente, le chômage augmente. Cela s’est toujours vérifié dans l’histoire économique.

      Enfin, vous dites que le revenu moyen est de 2 028 €. C’est là le vrai scandale. Comme le disait le socialiste François Hollande, on est riche à partir de 4 000 € par mois, en France.

      Le vrai scandale, ce n’est pas qu’il y ait trop de pauvres : c’est qu’il n’y ait pas assez de riches. C’est qu’il soit presque impossible de s’enrichir. C’est qu’un très grand nombre de personnes soient condamnées à vivre non pas dans la pauvreté, mais dans la gêne, dans une médiocrité économique perpétuelle.

      C’est que la prospérité soit une notion taboue en France. Le mot même a disparu. Plus personne ne l’emploie.

      Il y a les « pauvres » (et ceux-là, il convient de pleurer des torrents de larmes sur leur compte, tout en faisant le nécessaire pour qu’ils ne sortent jamais de leur état), et il y a les « riches », qui sont une race abominable et qu’il convient de vomir à chaque tournant.

      « Je n’aime pas les riches », disait François Hollande qui, lui-même, faisait partie de cette catégories selon ses propres critères – et c’est toute une nation qui crache sur eux, s’assurant ainsi qu’il y en ait le moins possible, produisant de la pauvreté tout en faisant mine de la réprouver.

      Ce n’est pas le revenu des « pauvres » qui est scandaleux : ceux-ci sont tellement soutenus par l’État que leur condition est en général acceptable.

      C’est le revenu de ceux qui sont supposés être les plus productifs dans la société, ceux qui exercent une profession qualifiée (professeurs, médecins, ingénieurs, techniciens, juristes, entrepreneurs…). C’est toute l’échelle des revenus qui est ainsi comprimée, c’est la plupart des Français qui voient disparaître toute perspective d’améliorer leur sort afin d’atteindre l’aisance – un autre mot qui a complètement disparu de notre société communiste.

      Remplacé qu’il a été par le terme de « justice sociale », qui désigne l’allocation concédée par l’État pour compenser l’interdiction de s’enrichir qu’il a édictée.

      En sorte que la seule alternative est la suivante : soit l’on émigre (et la France est devenue un pays d’où les meilleurs émigrent, à l’instar de l’Inde, de la Roumanie ou de la Grèce), soit l’on tente de faire carrière dans la fonction publique, qui offre à ses membres les privilèges qu’elle dénie aux travailleurs du secteur libre, assurant ainsi, par sa puissance et par l’énormité de la dépense publique, la perpétuation du système communiste qui fait de la France un pays du Tiers-monde, ou, au mieux, un pays des Balkans, avec la pauvreté, la corruption, l’étatisme et le banditisme qui les caractérisent.

      Les bons s’enfuient aux États-Unis ou en Chine. Les nuls arrivent en masse d’Afrique ou du Pakistan. Les médiocres s’engouffrent dans la fonction publique, où ils s’occuperont des précédents.

      Malheureusement, ils viendront rapidement à manquer de l’argent gratuit des autres qui leur serait nécessaire à cet effet, les « riches », et surtout les futurs riches, les riches possibles, les riches éventuels, ayant mis les bouts depuis longtemps.

      Voilà l’impasse explosive où nous conduit l’idéologie de gauche et l’ignorance volontaire de la science économique.
      ______

      Note : je n’ai pas vérifié vos chiffres. Leur ordre de grandeur me paraît correspondre à la réalité, et de toute manière nous ne sommes pas à l’unité près. Il s’agit de comprendre les principes de la science économique, et d’en tirer les conséquences. Vite. Le temps nous est compté.

  19. Notre ancien banquier chargé d’affaires devenu président de la République décide de convoquer les chefs de parti pour leur intimer de s’entendre, faute de quoi il dissoudra. Il sait parfaitement que ce cas de figure confirmerait la tripartition avec, en prime, un bonus pour le RN et un malus pour son (ex)camp. Il ne veut surtout pas apparaître comme celui qui aurait propulsé le RN en tête des votes et en même temps il sait que ces manoeuvres lui servent à gagner du temps. Au détriment du pays qui a besoin d’une urgente clarification : démissionner remettrait l’église (ou désormais la mosquée…) au milieu du village. Un nouveau président conduirait à une nouvelle majorité, de nouvelles orientations (comme si Macron en avait déjà promu l’existence) et peut-être une espérance pour gommer définitivement huit ans de macronisme.

    Mais demander à un personnage imbu de lui-même et négligeant la France et les Français de soudainement devenir lucide ?

  20. Cher Philippe Bilger,

    L’honneur en politique, c’est de mettre son ambition personnelle et ses intérêts partisans après celui du pays. Or il semblerait que, dans les circonstances présentes, les prises de position de la plupart des hommes politiques se fassent surtout en fonction de leur calendrier personnel et de leur peur de se voir balayés aux élections : ils sont donc prêts à toutes les compromissions, y compris celles à même de provoquer la faillite économique du pays en remettant une pièce dans la machine infernale des retraites, en se basant sur des calculs à la cornecul qui nous ont déjà menés au bord du gouffre.

    Le seul qui me paraît digne, c’est votre protégé – et le mien -, qui risque néanmoins de ressortir fragilisé de la séquence actuelle, bien que celle-ci puisse encore nous réserver des surprises.

    En effet, Bruno Retailleau semble avoir pour l’instant raté sa sortie à la Chirac et risque fort de se trouver fragilisé dans son propre mouvement. De plus, il refuse de s’allier avec une Marine Le Pen hégémoniste pour les législatives à venir, au prétexte d’un différend sur les retraites, alors que la priorité absolue est l’existentiel et la sécurité où il est d’accord avec elle. Encore une erreur.

    Surtout que le RN au pouvoir, sous la pression des marchés, devrait finalement se contenter d’un aménagement à la Hollande (dont j’ai lâchement profité), mais ne pourra jamais revenir à 62 ans pour tous.

  21. Mes activités bénévoles au sein d’un festival de musique classique renommé en Poitou-Charentes m’ont éloigné de JaS depuis la mi-mai. Ces dernières semaines, à nouveau plus disponible, mais abasourdi par une actualité délirante, j’ai hésité à la commenter. Je me suis réjoui qu’on ait enfin renvoyé à Pau le faux Henri IV, qui n’avait que l’ambition dans son escarcelle, et fait un sort tout aussi mérité au Vernonnais, qui se qualifie de « moine-soldat », alors qu’il n’est qu’un mercenaire arriviste depuis son entrée en politique.

    La supplique de notre hôte adressée au Président est émouvante… Mais invoquer l’honneur pour lui faire entendre raison ne peut être qu’un coup d’épée dans l’eau. Il n’en a jamais fait preuve… et il est trop tard pour que l’on puisse considérer que sa démission, « organisée » ou sur un nouveau coup de tête, puisse lui en apporter une once.

    Le sujet du jour est : qui, ce soir, sera Premier ministre ? J’ose avancer le nom d’une personnalité peu citée par les médias – voire pas du tout. Charles de Courson, me semble-t-il, serait peut-être capable de réussir la mission urgente, à savoir bâtir et faire voter un budget (État et Sécurité sociale) avant le 31 décembre prochain. Qualités : il est centriste, mais se prévaut d’une opposition raisonnée ; il est membre du groupe le plus hétéroclite du Palais Bourbon (LIOT), seul groupe où la liberté de vote est la règle ; il est courtois, rompu au dialogue, mais sait aussi plaire et déplaire à chacun des groupes de l’Assemblée ; il y siège depuis 1993 et, rapporteur de la Commission des finances, il possède une expérience unique en matière de budget ; il connaît tous les pièges et traquenards de Bercy et exècre la technocratie qui y règne ; il ne traîne pas de casseroles (hormis quelques excès de vitesse)… Enfin, il ne brigue pas l’Élysée…
    Cerise sur le gâteau : plusieurs députés membres du groupe LIOT sont des élus ultramarins et corses, ce qui devrait être un plus dans le règlement, tout aussi urgent que le budget, du dossier néo-calédonien. Règlement qui exige à la fois fermeté et souplesse… Plus de fermeté que de souplesse.
    Alors pourquoi pas Charles de Courson ? C’est en tout cas un choix qui serait plus judicieux qu’un Lecornu bis ou un Borloo millésime 2025…

    1. Oui, Charles de Courson serait l’un des meilleurs choix le temps de sortir de la crise actuelle, aussi bien sur le plan technique que politique.
      Après, que les meilleurs (ou les moins mauvais) gagnent.

  22. L’honneur est à géométrie variable au point de pouvoir servir de paravent au crime et de fierté aux individus les plus nuisibles.

    Je lui préfère dans le genre la notion moins glorieuse mais plus démocratique de « common decency », décence ordinaire tacite et partagée. Elle suppose la reconnaissance inconditionnelle d’un fonds culturel moral que personne ne puisse s’honorer de transgresser, qu’il soit élu ou électeur. Au contraire, quand la démesure s’allie à l’irresponsabilité en politique, l’indécence règne, la provocation prospère, et derrière elles le cortège attendu d’injustice et de médiocrité. Une vraie poisse entretenue comme un show.

    Derrière tout le tapage et toute la comédie du pouvoir, comment garder une conscience claire des enjeux ?

  23. « L’honneur comme une idée neuve dans notre pays. » (PB)

    Vaste programme, comme l’aurait dit quelqu’un.

    Mais alors, peut-être faudrait-il commencer par distinguer les vrais hommes d’honneur, par exemple ceux qui, parfois à leur détriment, prennent leurs distances avec certaines lois immondes que le Régime se complaît à promulguer avec une joie mauvaise, de simples récipiendaires de décorations distribuées mécaniquement à la volée chaque 14 juillet sans que personne ne puisse vraiment dire ce qu’ils ont fait de remarquable.

    Pour ne pas évoquer la kyrielle de panthéonnades grotesques que l’on nous impose de temps à autre afin de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

  24. Un billet somme toute optimiste et qui pourtant, en cette période de manœuvres nocturnes et de souveraines sans couronne, me fait furieusement penser à cette réplique du roi Ferrante à son ministre, dans la Reine morte :
    « Puisque dans cette lettre, nous employons des procédés qui sont légitimes entre princes, mais qui, entre particuliers, seraient tenus pour atroce perfidie, je souhaiterais que Votre Majesté y parlât de notre honneur.
    – Vous avez raison, c’est quand la chose manque, qu’il faut en mettre le mot. Don Eduardo, vous recommencerez cette lettre et vous y introduirez le mot « honneur ». Une fois seulement. Deux fois, personne n’y croirait plus ».

  25. Nous sommes en droit de nous interroger sur le fait que ce sont les deux partis qui se sont montrés les plus « complaisants » avec Vladimir Poutine qui se trouvent actuellement en tête des sondages en cas de nouvelle élection présidentielle.
    J’ai cité évidemment LFI avec son leader Jean-Luc Mélenchon et le RN avec son binôme Marine Le Pen et Jordan Bardella.

    Maintenant on peut en tirer les conclusions que l’on veut bien sûr, mais il semble que les officines du Kremlin ont bien travaillé…
    Ne cherchez pas trop où se trouve l’honneur dans ce genre de « transactions ».

    1. Achille, mais qu’est-ce que Poutine a à voir avec le cirque lamentable que nous offre Emmanuel Macron et tous ces partis politiques qui se tirent dans les pattes depuis 2022 ? Restons en France et faisons le ménage d’abord chez nous avant de s’occuper des Russes qui doivent bien rigoler en ce moment de la pagaille qui règne au plus haut sommet de l’État et de ses prétendues valeurs républicaines, devenues un foutoir sans nom.

      Ifop-Fiducial du 09.10.2025 : derniers sondages sur les intentions de vote au 1er tour des prochaines élections législatives. Mais pour vous le responsable de la pagaille macronienne, c’est Poutine et le RN. Quant aux disjonctés de LFI et aux mélenchonistes, ils plaident plutôt pour leurs cousins du Hamas et les islamistes. Achille, faites-nous une autre blague, mais pas celle-là.
      Les Français ont décidé :
      RN 36 %
      Union de la Gauche 19 %
      Bloc central 13 %
      LR 11 %
      LFI 8 %
      Reconquête! 3,5 %

    2. @ Ellen le 10 octobre 2025
      « Restons en France et faisons le ménage d’abord chez nous avant de s’occuper des Russes qui doivent bien rigoler en ce moment de la pagaille qui règne au plus haut sommet de l’État et de ses prétendues valeurs républicaines, devenues un foutoir sans nom. »

      Pour faire le ménage chez nous, il faut déjà commencer par virer toutes les officines russes.
      N’oublions pas qu’après l’Ukraine, la France est le pays le plus ciblé par la désinformation russe qui s’appuie pour cela sur les partis extrémistes de gauche et de droite.

  26. Xavier NEBOUT

    L’honneur est incompatible avec la République.
    L’honnêteté se définit par l’absence de honte du fait de son comportement à l’égard d’autrui, et l’honneur, en sus, à l’égard de soi-même.
    Or, si obéir à son père au sens propre d’écouter – ob ouir – ne peut générer de honte parce que parole de vérité liée à l’amour filial à priori, il n’en est pas de même venant d’une autorité issue de la raison et qui doit donc être vérifiée.
    Si la parole inspirée par Dieu le père – Di-eu la lumière des cieux – incarnée par l’amour filial est vérité, celle des hommes peut être inspirée par le di-able, ce qui enlève la lumière.

    Lorsque le Roi est symboliquement le père – symbole constitué par le sacre -, le fonctionnaire obéit au père au nom de Dieu.
    Le fonctionnaire de la République ayant renoncé à vérifier la conformité de ses ordres à sa conscience, a donc renoncé à l’honneur.
    L’immense majorité des fonctionnaires couvrent ainsi de leur silence honteux, s’ils n’en bénéficient pas eux-mêmes, toutes les turpitudes de la pègre politicarde.

    Les pires sont les militaires qui ont vocation à tuer sans se poser la question de conscience, et les magistrats à appliquer des lois contraires à leur conscience.
    On notera que de plus, les fonctionnaires votent dans leur immense majorité pour la gauche, et plus on est à gauche, plus on est loin du roi, et donc de l’honneur.

    Alors Macron ? Trop se poiler peut nuire à la santé.

    P.-S. : dans le régime des pourris, le déshonneur a un antidote : les honneurs.

    1. En démocratie, le roi, c’est le peuple.
      Tant que chaque individu le constituant renonce à l’empire sur lui-même, il s’offre au retour illusoire des tyrans, occultant le renversement victorieux incarné par la victime pardonnante, nouvelle figure du père.
      Chacun est invité à accéder au devoir qui permet d’exercer sa liberté, donc de renoncer à la loi du plus fort des définitions intégristes et superstitieuses, pour accéder à l’exercice individuel de l’autorité, par soi-même et pour soi-même, quel que soit son genre, sa race, sa religion ou sa condition sociale, définition mutuelle de la loi du plus juste seule à même de ne plus voir l’autorité comme une injonction tyrannique, mais le choix d’émancipation légitime d’individus déterminés à vivre en paix.

      Nous sommes au temps de la liberté, on a le droit de choisir de continuer à se soumettre à la victime vengeresse, on se soumet à nouveau à l’image pourtant dévoilée comme fausse et menteuse d’une autorité vouée à l’échec multiséculaire dont l’histoire témoigne, usant alors de sa liberté pour mieux y renoncer et retourner aux conforts de l’esclavage, par refus des mystères de l’émancipation qu’il nous est proposé d’éclaircir pas à pas, mission supérieure de l’humanité qui aurait capacité de s’y engager avec confiance.

  27. L’honneur comme solution politique signifie une capitulation pour Emmanuel Macron. Changement de stratégie. Finalement, le Président pense renommer ce vendredi son plus fidèle champion, Sébastien Lecornu II, et lui suggèrerait de prendre dans son gouvernement Philippe Poutou pour calmer les excités. Bruno Retailleau, lui, promet déjà de se tenir en retrait si un macronien et un gauchiste rentrent au gouvernement.
    Au point où nous en sommes, autant se payer une bonne rigolade avant l’hécatombe finale.

  28. La Ve République a été conçue pour cela.
    La décision si décriée de la dissolution met en évidence l’incapacité des partis à œuvrer pour le pays, reste au président lâché par l’ensemble des élites à savoir continuer à dire la vérité au peuple, pour le convoquer à la souveraineté.
    Tout cela est très gaullien, donc très français.
    Hier encore, un èléfiste dissident se bouffait le nez avec un journaliste du Figaro pour savoir si c’était la gauche qui avait voté les pleins pouvoirs à Pétain. Vous pensez s’ils peuvent suivre le président, ils en sont encore à régler les fractures de mémoire envenimées face à celui qui incarne, de plus en plus brinquebalant, le compromis.
    Choisis ton camp, camarade, pétainiste ou résistant, et continue le songe de qui n’aurait pas perdu et voudrait encore dominer autre chose que lui-même, inutile vanité.

    De la défaite pourtant, et bien saignante, le pays s’est relevé, puis réconcilié, il lui reste à tirer les enseignements du passé, malgré les tricoteuses en bataillon revenues pour hurler à tout vent : « On a gagné ».
    Nous sommes en 2025 pourtant, mais les réflexes de l’étrange défaite sont donc restés les mêmes.
    La démagogie emporte tout et même Le Point, soi-disant libéral, suit le peuple mondialisé occidental qui en est au point d’user de sa liberté pour décider de s’en passer, il faut bien vendre son papier.

    Les sectaires de droite ou de gauche, réunis en la même sempiternelle erreur, le doigt d’honneur sur la couture du pantalon archaïque, répètent à l’envi le vieux rite démonétisé.
    S’il doit partir, Macron partira et cela ne changera rien. La France en est au point de céder.
    L’Europe attendra, le souverain une nouvelle fois aura plié, les capitulards aux yeux bandés d’eux-mêmes s’offriront au peloton d’exécution, avec la liberté.

  29. « L’honneur comme solution politique ? » (PB)

    Comme c’est facile de faire appel à l’honneur du président de la République pour l’inciter à démissionner.
    Même s’il a commis quelques erreurs, notamment au cours de son second mandat, Emmanuel Macron n’a jamais déshonoré la France. Je dirais même qu’il l’a représentée avec dignité dans toutes les cérémonies nationales et internationales.

    Parce que vous croyez peut-être que si le prochain président venait à appartenir au RN ou encore à LFI, ainsi que semblent l’indiquer les sondages, ce dernier accepterait de démissionner en cas de désaveu par le « peuple souverain » ? Que nenni !
    L’Histoire montre qu’une fois qu’un parti appartenant à l’ultragauche ou à l’ultradroite est au pouvoir, il s’y accroche telle une bernique à son rocher, et le peuple n’est jamais gagnant.

    Alors, comment sortir de cette situation qui hystérise la vie politique française avec, évidemment, des médias engagés (notamment CNews) qui prennent plaisir à dramatiser la situation ?
    Je pense que la solution la plus pertinente est de faire appel à un gouvernement de techniciens : des personnalités apolitiques, pas spécialement connues du grand public, mais qui maîtrisent parfaitement le domaine qui leur serait confié.
    Ceci aurait le mérite de battre les cartes et éviterait aux citoyens d’entendre toujours le même laïus de droite ou de gauche, par les mêmes prêcheurs qui courent de plateau TV en plateau TV.

    Quant à Emmanuel Macron, il est évident qu’il doit aller jusqu’au terme de son mandat, comme le prévoit la Constitution.
    Démissionner aurait des conséquences désastreuses pour ses successeurs, qui pourraient être conduits à quitter leurs fonctions à la moindre petite chute dans les sondages.
    Surtout, n’écoutons pas les mauvais conseils des « sachants », qui seraient bien en peine de diriger un ministère si, par malheur, on leur en confiait un.

    1. Michel Deluré

      Je vous trouve tout de même, Achille, bien indulgent à l’égard d’EM. Si nous établissons un constat des effets de sa politique depuis 2017, il me semble très sincèrement que nous payons aujourd’hui au prix fort ce que vous appelez avec bienveillance ses « quelques erreurs », dans les domaines aussi bien politique qu’économique ou encore financier, entre autres. Le déclassement de la France est avéré en nombre de secteurs et, vu de l’étranger, notre pays n’est même plus pris au sérieux.

      Alors certes, on trouvera toujours quelques actions à porter à l’actif du bilan mais, en arrêtant les comptes à ce jour, force est de reconnaître que la balance penche malheureusement et ostensiblement du côté du passif.

    2. Un gouvernement de techniciens ? Mais quand il faudra faire des choix tels que couper dans les dépenses de santé, de retraite, taxer ou ne pas taxer les « riches », supprimer des fonctionnaires, il faudra bien faire de la politique, qu’on soit technicien ou pro de la politique !

    3. @ Alpi le 10 octobre 2025
      « Mais quand il faudra faire des choix tels que couper dans les dépenses de santé, de retraite, taxer ou ne pas taxer les « riches », supprimer des fonctionnaires, il faudra bien faire de la politique, qu’on soit technicien ou pro de la politique ! »

      Cela fait 40 ans que la France vit au-dessus de ses moyens. Elle est championne du monde des prestations sociales. L’âge de départ à la retraite en France est de 62 ans, alors qu’il se situe entre 65 et 67 ans
      dans la plupart des autres pays de l’UE. Que dire de ces « comités Théodule » qui ne servent qu’à recaser des politiques en fin de parcours pour leur permettre de pantoufler tranquillement jusqu’à la fin de leur vie ?
      Maintenant, il est temps d’arrêter la gabegie en commençant, bien sûr, par le train de vie somptueux de l’État. Les mesures sont d’ordre technique, avec ou sans Emmanuel Macron. Mais encore faut-il que celles-ci soient acceptées sur le plan politique, et c’est là que le bât blesse, car les bénéficiaires de ces largesses ne sont pas du tout disposés à les laisser partir.

  30. Michelle D-LEROY

    L’honneur, la morale, l’intégrité, le souci de vérité sont des valeurs en voie de disparition.
    Jugées trop vieillottes et désuètes, c’est toute la société du sommet de l’État au bas de l’échelle qui, de plus en plus, veut s’y soustraire. On voit ce que cela donne finalement, la société dévisse de partout.
    Le chef de l’État devrait montrer l’exemple mais on le connaît maintenant, avec son sens de la provocation, la rigueur et l’honneur ne font pas partie de sa conduite. Au contraire, il aime choquer, pensant mettre en valeur sa jeunesse et son modernisme. Il veut casser les codes et les conventions, pour lui trop rétrogrades.

    M. Macron avait beaucoup de cartes en main en 2017, dont la sympathie d’une très grande majorité de Français admiratifs de son intelligence, de sa jeunesse et de ses discours, il s’est grillé lui-même car il ne s’en est pas servi de la bonne façon, peut-être grisé par ce succès.

    Reste que les relations humaines ne peuvent pas s’exempter de règles de conduite qui font toute la différence d’éducation.

  31. Marc Ghinsberg

    Et voilà, nous y sommes ! Philippe Bilger, après s’être livré au Macron-bashing, rejoint le chœur de ceux qui exigent sa démission, notamment La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, pressé de saisir sa dernière chance avant que l’âge ne le disqualifie, rêve d’un duel au second tour contre Marine Le Pen ou Jordan Bardella, persuadé de l’emporter en faisant appel une fois encore au front républicain. C’est donc cette alternative que Philippe Bilger nous propose implicitement pour sauver la France : confier l’Élysée soit à un vétéran trois fois battu, soit à un novice sans expérience ou à une éternelle candidate échappée miraculeusement de ses démêlés judiciaires.

    En mai 2016, notre Philippe admonestait déjà François Hollande dans ces termes : « Et pourtant, il s’accroche… Comme si les signaux, les alertes, les chiffres, les murmures et les cris de son propre camp ne suffisaient pas à lui faire entendre raison. Il s’accroche, par orgueil, par narcissisme, par peur de quitter l’Histoire par une petite porte. Il s’accroche, et c’est là son erreur la plus tragique. » François Hollande a renoncé à se représenter en 2017, un choix qu’il regrette encore amèrement.

    Aujourd’hui, l’enjeu est plus grave. Appeler à la démission d’un président en exercice est un acte irresponsable, une attaque frontale contre les institutions. Ouvrir la voie à un tel précédent, c’est condamner chaque président élu à affronter, dès sa première année, des injonctions de la part de ses adversaires à quitter le pouvoir.
    En cédant à leur animosité contre Macron, ces beaux esprits dynamitent la Constitution de la Ve République.

    1. « En cédant à leur animosité contre Macron, ces beaux esprits dynamitent la Constitution de la Ve République. »

      Rien à faire de cette Constitution toute nulle : pas d’équilibre des pouvoirs.
      Mais vu l’offre politique, je préfère si possible que Macron reste au pouvoir… Seul point positif de l’enlisement, le comportement actuel des politiques donne une idée des personnalités plus ou moins capables et honorables dont le pays dispose.

  32. Patrice Charoulet

    Je n’écoute jamais CNews, sauf le dimanche matin, à 10 heures, pour voir si l’invité politique m’intéresse, ce qui arrive. Et je n’écoute jamais le JT de 20 heures sur France 2. J’écoutais mercredi soir LCI, quand j’ai compris, par une réplique de l’animateur, que Sébastien Lecornu parlait ailleurs. J’ai cherché et j’ai trouvé. C’était l’invité du JT de France 2. L’intervention de Sébastien Lecornu n’était pas bonne : elle était excellente, presque enthousiasmante. Pourvu qu’il reste à Matignon. Sans le coup tordu du Vendéen, il y serait encore.

    1. Il y a un certain honneur chez Retailleau à ne pas accepter de travailler aux côtés de Bruno Le Maire, même si les deux ont été proches par le passé.
      De même que le soutien appuyé à Fillon dans la tourmente fut un comportement honorable.
      J’ajoute le fait d’avoir accepté d’être ministre, pour éviter que la bande à Mélenchon saccage le pays.
      Il est inadmissible que Le Maire ait été rappelé. Que n’aurait-on pas dit si Retailleau était « quand même resté » ?
      Qu’on soit ou non pro-Macron, ce dernier est président de la République, élu par deux fois au suffrage universel.
      Ce n’est pas le cas d’Édouard Philippe, sauf au Havre.
      Que ce dernier, craignant sa propre chute dans les sondages, pousse le président à la démission est inacceptable. Il n’aura pas mon vote à l’avenir.
      Gabriel Attal, lui, est cuit depuis la passation de pouvoir avec Barnier.
      L’honneur n’est donc pas du côté des enfants de Macron. À part Jean Castex. Et si c’est lui qu’il fallait à la tête du pays ?

  33. Mais ces gens n’en ont pas. Le Maire qui nous joue le retour de Nono la Rondelle, Retailleau qui fait sa diva, les socialos, Olivier Faure en tête, qui crève d’envie d’y être, Jean-Cul Méchencon n’en parlons pas, il se rêve en Duce, successeur de notre Naboléon au petit pied.
    Quant à Lecornu, un type qui s’invente des diplômes, comment ose-t-il se mettre en scène comme ça ?

    Nous sommes mal partis, cher hôte, c’est désolant. J’écoutais une dame des LR il y a deux ou trois jours : affligeant. Elle plaide pour le vote d’un budget afin de pouvoir redistribuer. Ils sont tous médiocres. Et que je te donne un chèque essence, une épilation, si t’es homo une détaxe sur la vaseline… Ils ne savent plus quoi inventer pour se vendre. Vous avez dit honneur ?

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