Le déclin, pire, l’abîme…

Je cherchais un titre pour ce billet. J’avais déjà « le déclin » mais j’avais du mal à trouver le second mot qui, dans mon esprit, devait signifier que la France était atteinte en profondeur. Davantage par le délitement de ses institutions, de ses services publics, par l’éclatement de la communauté nationale en mille communautarismes, par la disparition de l’autorité à tous niveaux et la perte de notre civilité commune, que par l’industrialisation disparue de notre pays et dont l’absence est responsable de tant de drames sociaux et de misères personnelles.

Je ne parvenais pas à trouver ce substantif décisif, hésitant entre « dilution » et « toucher le fond », quand j’ai eu la chance d’avoir entre les mains l’essai d’Eric Revel « Fenêtre de tir« , qui sera publié le 7 octobre chez Ring. Déplorant le naufrage de la France – qualifié d’abîme -, l’auteur en appelle à un sursaut sur tous les plans, qui imposera principalement un retour de l’autorité.

C’était « abîme » qui me manquait et dont j’ai hérité grâce à ce livre.

Une distinction doit en effet être faite entre le déclin, sur lequel il y a quasiment consensus de tous les responsables politiques, et l’abîme.

La conscience du déclin industriel de la France est apparue cruciale, terrifiante, au début de l’année 2020 quand la pénurie de masques, par exemple, nous a frappés de plein fouet. Certains n’avaient pas attendu cette crise pour ouvrir les yeux. On pourra dire ce qu’on voudra d’Arnaud Montebourg, il n’empêche qu’il a perçu, plus vite que d’autres, la plaie nationale de cette industrialisation défaillante et de la délocalisation de beaucoup d’activités essentielles dans d’autres pays moins regardants sur le plan social.

Le déclin a une définition très concrète qui renvoie à des déficits, à des territoires négligés, voire abandonnés, à des faillites, à une sinistrose sociale et économique, à une désertification, à la réalité d’une France coupée en deux, celle des grandes métropoles et celle d’un pays se sentant oublié et qui a donné ses plus importants bataillons aux Gilets jaunes.

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Mais ce constat, résultant de politiques calamiteuses, pourra être réparé par d’autres politiques parce que, au fond, il suffirait d’une volonté, d’une constance, d’une action, pour combler ce que la réalité d’aujourd’hui a de déplorable. Pour refaire de la France un pays qui, après avoir pleuré ses manques, pourrait les compenser et se féliciter de ses avancées.

Certes les difficultés ne seraient pas minces. Il n’est toutefois pas si utopique de restaurer un tissu industriel et de reconstituer ainsi un pays qui n’aurait plus l’impression d’être ici ostracisé parce qu’il aurait été privilégié là.

L’abîme fait référence à une France au fond du trou, engluée dans un désastre d’autant plus irrésistible qu’il paraît concerner toute la structure nationale, son école, sa justice, ses cités parfois autarciques et imprenables, sa population française de coeur ou par décret, sa politesse collective, sa police, son pouvoir présidentiel, ses citoyens.

À l’évidence il ne suffirait pas de se relever les manches pour éradiquer un climat de morosité absolue, pour extirper le poison coulant dans les veines de notre pays et lui redonner confiance en lui-même. Il faudrait non seulement de l’autorité – Eric Revel a raison – mais plus encore, la vertu qui fait défaut partout, surtout au sommet de l’Etat: le courage.

Ce n’est pas en un quinquennat que le sursaut nécessaire pourrait être accompli. En tout cas il serait déjà engagé. Je n’ose imaginer les efforts qu’une démocratie rénovée, à la fois humaine et efficace, devrait accomplir sur le long terme pour rattraper des années de démission institutionnelle, sociale et régalienne. Elle aurait à substituer à un conglomérat du mépris une civilisation du respect, à des communautés sans foi ni loi une société de la concorde et du rassemblement.

Ce futur ne sera jamais notre lot si nous continuons à faire preuve de cette démagogie, de cette faiblesse effrayante, destinées seulement à nous démontrer que nous sommes bons, mais en oubliant l’intérêt et le destin de la France ; et de la France dans le monde.

La distinction entre le déclin surmontable et l’abîme inéluctable me semble d’autant plus pertinente qu’elle explique en grande partie les discours extrémistes et radicaux, même si les angoisses ne sont pas les mêmes (heureuse élection tout de même de Yannick Jadot contre Sandrine Rousseau, éco-féministe intégriste).

Leur tonalité laisse entendre, contre la gauche et la droite conventionnelles, que les politiques classiques ne sont plus vraiment agréées, parce qu’elles ont échoué et laissé le citoyen sur sa faim, au fil des engagements non tenus et d’une République très douée pour le verbe solennel mais moins pour la sauvegarde de son identité. La réalité, sur quelque plan que ce soit, n’autorise plus un discours mièvre ou tiède.

Le déclin nous laisse une chance. L’abîme ferait de notre renaissance un miracle.

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Voir les Commentaires (72)
  1. Philippe ! Il faut choisir :
    1. ou vous vivez le déclin du pays,
    2. ou vous flottez, comme vous l’avez écrit récemment, dans la douceur d’un environnement où l’on vous bichonne sans réserve, dont on est en droit de croire que c’est dans ce même pays ?
    Sérieusement !
    Ce qui est curieux dans la France d’aujourd’hui est le pessimisme général !
    Mais pourquoi ?
    Simple !
    Nous sommes informés par des gens qui ne peuvent survivre qu’en se rendant indispensables en occultant la majeure partie du pays, en ignorant son âme, ses talents !
    Seul moyen de montrer leur face et papoter pour ne rien dire à la télévision et en mettant en garde le pays contre son supposé déclin !
    Car qu’occultent ils ?
    À ma connaissance, en vrac :
    1. La France est toujours la cinquième puissance économique mondiale, sixième suivant le taux de change entre la Livre et l’Euro,
    2. La France est la première puissance militaire européenne,
    3. La Marine militaire de la terreur du jour, la Chine, vingt fois plus peuplée, est tout juste au niveau de notre Royale,
    4. La France était en masse, par millions, dans plus de 250 villes les 10 et 11 janvier 2015, avec les représentants de 80 pays de ce monde, pour défendre le droit de parole et d’opinion,
    5. À peine 5 000 de nos soldats contrôlent et tiennent en échec les terroristes qui dévastent tout le Moyen-Orient,
    6. La France, et ce blog avec, ignore, par la malice de nos médias, la plus grande association du pays, le plus grand corps intermédiaire comptant 1 200 000 membres, l’IESF, soit un million d’ingénieurs et deux cent mille scientifiques. Ceux qui font fonctionner ce pays,
    7. La France, le pays dont on envie partout ailleurs le mode de vie des citoyens et l’élégance de ses citoyennes,
    8. Un jeune ingénieur français, parlant cinq langues, est actuellement le commandant de la SSI se baladant 450 kilomètres au-dessus de nos têtes, il ne sort pas de l’ENA ni de Sciences Po, pendant que Macron peine à survoler l’Europe,
    9. La France dont The New Yorker et The Economist vantent la valeur de nos grandes écoles scientifiques et techniques,
    10. La France reconnue comme le plus beau pays du monde, et dont l’ardeur de ses citoyens à préserver son patrimoine est connue,
    11. La France dont un ministre allemand de l’Industrie a déclaré qu’eux, les Allemands, avaient besoin de l’imagination de nos ingénieurs et scientifiques français…
    La France ne décline pas !
    Seuls ses intellectuels déclinent depuis 1968, elle se retrouvera comme après le drame de Charlie Hebdo quand elle sera débarrassée de toute la bande des Goupil et autres Cohn-Bendit !
    Je resterai en vie jusqu’à 2068 s’il le faut, pour célébrer leur disparition.
    Là au moins je suis d’accord avec Zemmour !
    Lequel au passage pourrait régler son problème simplement en se convertissant à l’Islam !
    Entre-temps, pour le futur, il faut rétablir le service militaire, d’au moins un an, plus s’il le faut, mais comme première année obligatoire d’études, mais seulement pour les élèves de l’ENA (même revue par Macron), Sciences Po, et écoles de journalisme pour leur apprendre tout le français, pas seulement Camus et Napoléon, avec des mots comme : patriotisme et patrie, civilité, courtoisie, vérité, discrétion, morale, sécurité, élégance, cravate… et les forcer à apprendre tous les couplets de la Marseillaise et du Chant du départ, leur apprendre qu’il ne faut pas confondre dés à coudre et industrie en parlant de masques !!
    Avec un concours à la fin bien sûr, et une carte d’électeur en guise de diplôme de fin d’études en cas de réussite !
    Si Zemmour l’inclut dans son projet gouvernemental, j’irai jusqu’à voter pour lui et lui demander pardon de l’avoir maltraité verbalement, même s’il s’en moque !!
    Car ce sont les diplômés de ces écoles qui démolissent la France, seulement eux, tout en ayant le culot de nous dire qu’ils suivent et rapportent les événements, ils ne les précèdent pas, après les avoir concoctés pour leur seule célébrité (un mot à exclure du français) le derrière sur une chaise devant leur ordinateur !

  2. xavier b. masset

    Nous n’avons peut-être même plus l’ambition de nos abîmes, ni de notre marche au bord du gouffre, lesquels, en nous ouvrant à leur béance, en effet, tout en couvant pour nous de flamboyants projets de désastres titanesques, stimulaient le point d’équilibre de nos pas nus en avant.
    Faisaient même saliver le Godot en nous, bien chaussé dans ses bonnes vieilles godasses de montagne mentale en cuir de buffle retourné – sur son parcours de buffle -, étonné de leur étanchéité, fier, entre deux crevasses de la peau, de l’opiniâtre application d’un cirage qui résiste à l’air du temps.
    Aujourd’hui, nous ne sommes peut-être plus que de craintifs Ötzi, le fer digital d’une prise USB fiché dans l’épaule.
    Nous voguons le long d’un plat chemin de crête, lardé de nids de poule, parapet d’un ancien vertige, aux premières loges d’un crépuscule déserté de ses dieux, avec, dans nos poches trouées, même plus l’argent du pourboire pour l’exquise et dévouée placeuse.
    Cet abîme, qui bientôt ne sera plus de nos cieux, eux-mêmes renversés, n’a plus beaucoup de goût pour se rappeler à notre connaissance, avec franchise nous savonner la planche, sans nous prévenir, un jour il s’abstiendra puis s’absentera.
    D’habitude, c’est ici, au milieu d’un commentaire, que tout s’emboîte et que notre abîme troque à la gare des mots sa voyelle centrale pour un ‘y’, chez les amateurs de sentences.
    Il y en a qui voient Leni Riefenstahl refaire ses films de montagnes dans les Alpes françaises, des Moriarty de parti pris entraîner dans leur chute des Sherlock, bien intégrés dans le paysage médiatique, comme à Reichenbach, qui reviennent pourtant nous hanter à heures fixes.
    Pour tailler des pipes et fumer en cachette dans tous les coins.
    L’ivresse par la décapitation des cimes, plus une seule tête ne dépasse celle de Flat Eric, le petit personnage de Mr Oizo.
    Luna Parker est proche, en se penchant un peu par la fenêtre du livre de monsieur Revel, de rééditer son tube de 1986.
    La France n’a plus pour elle que ses états d’âme, et ses rendez-vous chez Lucas Carton sur le coup de midi, usages d’un autre Revel d’un temps disparu, autrement plus gourmand pour le dessin des ombres grandioses qui se decoupent sur l’ubac d’un ultime dessert roulé dans le sable d’une pâte divine.
    On vous accusera à tort de déclinisme, tout astre approche de son horizon, y’a pas mort du soleil, sauf embardée à l’occident.

  3. “Mon foyer spirituel, l’Europe, s’est effondré”
    Dernière lettre de Stefan Zweig avant son suicide…
    La dépression vous guette, Philippe : arpentez un peu plus les montagnes de Giuseppe, les vallées de Hameau dans les nuages et les sommets de Jean-Paul Ledun… je ne parle pas de mes montagnes à vaches, quoique l’odeur de bouse efface en moi toute morosité et soit un puissant anxiolytique.

  4. @ Claude Luçon 02h13
    Inutile de détailler l’ensemble des points que vous évoquez, je vais en rester au point 3 sur la Marine qui suffit à vous discréditer.
    « 3. La Marine militaire de la terreur du jour, la Chine, vingt fois plus peuplée, est tout juste au niveau de notre Royale »
    Vous avez pêché ça dans le Jane’s de 1960 ?
    « En 2019, avec plus de 600 bâtiments et un déplacement total de plus de 1,5 million de tonnes, la Marine chinoise est la plus grande marine d’Asie et la deuxième plus grande au monde loin derrière l’US Navy (4,5 millions de tonnes).
    La Marine chinoise dispose d’approximativement :
    418 Bâtiments de combat
    2 Porte-avions
    30 Destroyers
    45 Frégates
    42 Corvettes
    104 Patrouilleurs
    34 Chasseurs de mines
    6 Transports de chalands de débarquement
    41 Bâtiments de débarquement de chars
    115 Chalands de débarquement
    65 Sous-marins
    5 Sous-marins nucléaire lanceur d’engins
    8 Sous-marins nucléaire d’attaque
    52 Sous-marins conventionnel
    Plus de 230 auxiliaires dont :
    12 Pétroliers-ravitailleurs
    10 Bâtiments collecteurs de renseignements
    6 Bâtiments de sauvetage de sous-marins
    Près de 50 bâtiments de combat et bâtiments auxiliaires majeur sont en cours de construction ou en période de test en mer.
    Le nombre précis de sous-marins et de bâtiments auxiliaires mineur en construction est inconnu. »
    Trouvable sur wikichose et encore, depuis 2019, ils construisent à tour de bras.
    Pour un soi-disant officier de marine, votre spé ne devait pas être le rens, vous deviez plutôt être la boussole qui indique le sud !

  5. « Le déclin nous laisse une chance. L’abîme ferait de notre renaissance un miracle. »
    Et pourquoi pas le vide ? C’est en tout cas le terme utilisé par Nicolas Sarkozy à l’encontre d’Éric Zemmour. L’ancien président l’a habillé pour l’hiver prochain qui s’annonce très rude.
    Pour l’ancien président EZ est le symbole du vide du débat politique. Rien que ça.
    Il n’a manifestement pas apprécié qu’EZ se prétende un défenseur de l’ex-RPR qui, entre-temps, a été remplacé par l’UMP puis par LR. (*)
    Quant à J-F Copé il compare carrément EZ à Charles Maurras. EZ ayant simplement remplacé les Juifs et les Italiens par les Arabes et les Noirs, mais le fonds de commerce est le même.
    (*) Preuve que, malgré tout, au cours de ces quarante dernières années, la « droite républicaine » a montré qu’elle avait bien du mal à trouver son chemin. Et il semble qu’elle ne l’ait toujours pas trouvé aujourd’hui.
    Va falloir penser à trouver un nouveau sigle fédérateur regroupant les courants Pécresse et Wauquiez. Ça ne sera pas facile. À vouloir mélanger l’eau et l’huile, les deux finissent toujours par se séparer après qu’on les a agitées…

  6. La vidéo postée sur TikTok par M. Bilger apporte un début de réponse aux causes du déclinisme dénoncé dans ce texte. Un manifestant soit savoir rester à sa place, Macron aussi.
    La volonté de vouloir toujours casser les codes aboutit à des absurdités. Les toutes celles et les tousseux post-covid ont du mal à affronter la réalité des choses alors c’est la fuite vers un idéal fantasmagorique.
    Le problème est réel, la solution est mauvaise.

  7. hameau dans les nuages

    @ Achille | 29 septembre 2021 à 09:45
    « À vouloir mélanger l’eau et l’huile, les deux finissent toujours par se séparer après qu’on les a agitées… »
    Vous connaissez la blague pied-noir du temps de Jean Marie Le Pen ? Vous prenez une assiette à soupe pleine d’eau, vous la saupoudrez de poivre censé représenter les immigrés et devant vos amis ébahis, ou pas, vous posez délicatement votre doigt légèrement imprégné de liquide vaisselle à la surface de l’eau: effet garanti.
    Vous venez d’apprendre que des cultures aussi différentes les unes des autres ne peuvent se mélanger et encore moins s’assimiler quand leur nombre devient déraisonnable.
    Vous êtes sur le chemin de la Vérité. Alléluia !

  8. Le déclin de la France, qui est plus que palpable en divers domaines dont par exemple la désindustrialisation et même à terme la disparition des entreprises agricoles, pourrait parfois être réduit par une série de mesures d’ordre technique, appuyées et favorisées par une volonté politique.
    Mais le problème est autre.
    Les Français, qu’il s’agisse des naturels du pays et a fortiori des gens qui s’y sont invités en masse, n’aiment pas la France qu’ils dénigrent à tout propos quand ils ne s’acharnent pas à massacrer sa civilisation, sa culture et surtout son âme.
    Contre cela, la solution n’est certainement pas d’ordre technocratique.
    Seule une crise épouvantable permettra peut-être aux Français de se rendre compte de leurs erreurs voire de leurs fautes passées, après avoir touché le fond de la déchéance.

  9. anne-marie marson

    Trouvé sur Twitter : @MaîtreZemky
    RFI: La Corée du Nord lance un « projectile non-identifié ».
    En fait: un oeuf.
    Mollet? Coque? Nous voulons savoir.
    Est-ce qu’on a retrouvé la poule?
    Alors Achille, un avis?

  10. Cher Philippe Bilger,
    Quo non ascendet ?
    La zemmourisation des esprits affecte toute la classe politique.
    Après Bertrand, Pécresse et Barnier qui ont avalé leur chapeau et mettent la barre à tribord toute, Le Pen qui oublie ses « libertés chéries », ce sont Valls et surtout Macron qui s’alignent sur les idées d’Eric Zemmour.
    En divisant par deux les visas accordés au Maghreb, Macron donne, comme les autres, raison au « polémiste d’extrême droite, raciste, pétainiste, islamophobe et misogyne ».
    Macron zemmourisé, qui l’eût cru !

  11. « Le déclin, pire, l’abîme… » (PB)
    Tiens, après l’affaire des sous-marins, j’aurais plutôt titré, « Le déclin, pire, l’abysse » !
    Bon, après cette remarque en forme de blague douteuse, passons à l’essentiel.
    Et l’essentiel n’est pas si éloigné de la blague, pour douteuse qu’elle puisse être.
    Car enfin de quoi cette affaire des sous-marins est-elle le paradigme ?
    Mais de notre incapacité à remonter des abysses, lestés que nous sommes par une perte totale d’indépendance, de souveraineté.
    Tout, nous avons renoncé à tout, et ayant renoncé à tout extérieurement, nous avons aussi renoncé à ce que nous sommes, à notre intériorité, notre Soi, comme diraient les Jungiens.
    Nous – ou plutôt nos dirigeants – avons péché par paresse intellectuelle, par lâcheté politique, par vanité, avec l’illusion puérile qu’il suffit de participer à la puissance du plus grand pour être puissant soi-même.
    Nous avons renoncé à toute velléités d’indépendance en entrant dans le commandement intégré de l’OTAN, et c’est ainsi que nous avons subi le sort des supplétifs méprisés ou ignorés lorsque la puissance vraie, les USA, n’a plus besoin d’eux.
    Des Balkans à la Syrie, en passant pas l’Irak et l’Afghanistan, nous avons servi la politique US sans avoir le moindre mot à dire quand les vraies décisions devaient être prises.
    C’est le triste sort des supplétifs qui n’étant plus indispensables sont sacrifiés par le maître du jeu. Aux échecs on appelle ça un gambit, le sacrifice du pion pour le gain de la partie.
    Notre fusion dans une Union européenne, hydre mortifère s’il en est, n’a fait qu’aggraver notre dépendance à autrui, avec une soumission à une structure techno-administrative au service essentiellement de l’Allemagne, qui nous méprise ostensiblement.
    En pleine crise des sous-marins, l’Allemagne a posé les bases d’un partenariat spatial militaire avec l’Australie. On a vu une splendide photo dans laquelle le général Eberhard Zorn (allemand) et l’amiral David L. Johnston (australien) posent avec la lettre d’intention de cette coopération.
    Et dans le même temps où notre président s’alignait sur les USA dans sa relation avec la Russie, l’Allemagne poursuivait la construction du gazoduc chargé de l’approvisionner en gaz russe.
    Enfin l’euro a favorisé l’Allemagne et contribué à la désindustrialisation de la France.
    Bref, j’arrête là la liste incomplète des malheurs que nous avons choisi de subir en renonçant à ce que nous sommes.
    Il reste à présent à reconquérir notre souveraineté, et à redevenir ce que nous sommes, ce qui ne signifie pas isolement, mais avoir la pleine responsabilité de nos décisions et de nos actes.
    Il faut pour cela repenser le système de coopération européen, l’UE ne peut plus rester en l’état, y compris d’ailleurs par son impuissance face à la Chine.
    Il faut reconquérir l’indépendance monétaire, l’euro ne peut plus rester la monnaie unique, on le verra rapidement si les libéraux allemands occupent le ministère des Finances du nouveau gouvernement.
    Évidemment les timorés et les soumis feront remarquer les problèmes qui frappent la Grande-Bretagne, oubliant que la liberté a un coût, et que l’accouchement d’une nouvelle indépendance est toujours difficile.

  12. @ revnonausujai | 29 septembre 2021 à 09:29
    Non, j’écoute CNN et la BBC pour avoir de vraies informations.
    C’est un amiral américain qui a déclaré que la Marine chinoise était au niveau de notre Royale lors de la ridicule histoire des sous-marins, nos journaleux ne savent pas faire la différence entre un sous-marin atomique et un dugong.

  13. E.Z. a souligné que nos charges sociales les plus fortes du monde, tout au moins industrialisé, plombent nos entreprises, ce à quoi s’ajoute la fiscalité elle aussi le plus forte du monde, développé tout au moins.
    Et le tout pour payer des « immigrés », et ce à quoi s’ajoute ce dont il n’a pas parlé, la fonction publique et assimilée elle aussi la plus prolifique du monde.
    Plus l’âge de la retraite le plus bas.
    Bref, nous ne pouvons pas à la fois payer les gens à ne rien faire ou faire semblant de servir à quelque chose, et avoir une industrie compétitive.
    Notre balance commerciale est significative de l’abîme au bord duquel nous nous trouvons sur le seul plan économique, et il se trouve encore des fripouilles gauchistes pour vouloir l’aggraver.

  14. Inverser le déclin ou sortir de l’abîme, la solution est simple dans les deux cas : il suffit de trouver un homme providentiel. Par exemple, le 1er juin 1958 au Palais Bourbon, tout s’est résolu en quelques minutes :
    « La dégradation de l’État qui va se précipitant. L’unité française immédiatement menacée. L’Algérie plongée dans la tempête des épreuves et des émotions. La Corse subissant une fiévreuse contagion. Dans la métropole des mouvements en sens opposé renforçant d’heure en heure leur passion et leur action. L’armée, longuement éprouvée par des tâches sanglantes et méritoires, mais scandalisée par la carence des pouvoirs. Notre position internationale battue en brèche jusqu’au sein même de nos alliances. Telle est la situation du pays. En ce temps même où tant de chances, à tant d’égards, s’offrent à la France, elle se trouve menacée de dislocation et peut-être de guerre civile.
    C’est dans ces conditions que je me suis proposé pour tenter de conduire une fois de plus au salut le pays, l’État, la République, et que, désigné par le chef de l’État, je me trouve amené à demander à l’Assemblée nationale de m’investir pour un lourd devoir.
    De ce devoir, il faut les moyens ».
    Evidemment, comme disait le Général, des chercheurs on en trouve, des trouveurs on en cherche…

  15. @ sbriglia
    « “Mon foyer spirituel, l’Europe, s’est effondré”
    Dernière lettre de Stefan Zweig avant son suicide…
    La dépression vous guette, Philippe : arpentez un peu plus les montagnes de Giuseppe, les vallées de Hameau dans les nuages et les sommets de Jean-Paul Ledun… je ne parle pas de mes montagnes à vaches, quoique l’odeur de bouse efface en moi toute morosité et soit un puissant anxiolytique »
    Mon commentaire: magnifique ! Pour ceux qui ont compris… 🙂

  16. @ sbriglia | 29 septembre 2021 à 08:57
    La vie est belle ! J’aime tout, le match du dimanche, les anémones du Japon de mon jardin, la vallée de Lesponne et le col d’Aspin dont je ne suis plus capable maintenant de passer le premier virage, juste au-dessus de la carrière.
    Je trouve tout beau, la politique il en faut mais sans m’obséder, juste pour entendre les nouvelles.
    Cadeau ! Achille devrait y reconnaître un peu des siens :
    https://youtu.be/hYYvPy785tQ
    Bien sûr tout n’est pas lumière, mais l’imaginer c’est beaucoup.
    La Tour Eiffel ne s’est pas construite qu’avec de bons sentiments.

  17. Denis Monod-Broca

    Un pays qui instaure, c’était hier, une « journée internationale (sic) de l’avortement » ne doit plus avoir très envie de continuer à vivre.
    Un pays dont les dirigeants politiques, médiatiques, intellectuels… ne savent que dire et répéter, urbi et orbi, que leur pays est trop petit, qu’il ne compte plus, qu’il n’est plus rien sur la scène du monde, etc., est un pays qui n’a plus envie de vivre.
    Un pays qui accepte que sa monnaie soit la monnaie d’un autre pays, que son droit soit un droit venu d’ailleurs, que son budget soit vérifié par des technocrates apatrides avant d’être voté par ses parlementaires, que ses armées soient sous la tutelle d’une armée étrangère… n’a plus envie d’être lui-même.
    La question, lancinante, est bien celle-ci : avons-nous encore, individuellement et collectivement, envie d’être la France, envie que la France vive ?
    (L’extraordinaire succès d’Eric Zemmour vient de ce que, au moins, il pose, plus ou moins, cette question essentielle, même si on peut s’interroger sur les réponses qu’il y apporte…)

  18. @ revnonausujai | 29 septembre 2021 à 09:29
    Claude Luçon rame depuis un moment, il a oublié les pirogues qui lui servent à ramasser les bananes, son plat national.

  19. @ Claude Luçon | 29 septembre 2021 à 12:27
    Manifestement votre monde s’écroule, vous ne semblez pas vous en remettre.
    Vos safaris au Mozambique, et tutti quanti. Vous n’êtes qu’un Indiana Jones fonctionnarisé.
    Le Mozambique, où vous étiez tout de même supposé trouver du pétrole au lieu de faire le kéké en abattant gazelles, éléphants et autres. Vos souvenirs sont atterrants.
    J’y ai vécu cinq ans après vous (1964-1970).
    Mon père s’arrachait les cheveux quand on lui annonçait l’arrivée des experts d’Elf Aquitaine. Il fallait d’abord leur trouver les meilleurs bordels de Lourenço Marques, la capitale d’alors, aujourd’hui Maputo, puis éventuellement où l’on pouvait trouver du pétrole… après moult cocktails et gin tonic en terrasses au soleil couchant.
    Vous n’étiez alors qu’un bande de jouissards sans scrupules, c’est Elf Aquitaine qui payait.
    Claude Luçon, vous avez certainement eu une belle vie, votre retraite est certainement confortable, mais devant un miroir le matin, à l’aube blafarde, vous reconnaissez-vous ?

  20. Chic, un billet où l’on ne parle pas de Zemmour ! Même si quelques commentateurs ne peuvent s’empêcher de nous le caser…
    « La conscience du déclin industriel de la France est apparue cruciale, terrifiante, au début de l’année 2020 quand la pénurie de masques, par exemple, nous a frappés de plein fouet. » (PB)
    Le déclin industriel, cher Philippe, apparu en 2020 ? Vous plaisantez ! Cela dure depuis des lustres !
    J’ai passé 35 ans dans l’industrie et au cours de ces années, j’ai vu la France se désindustrialiser lentement, mais inexorablement, dans une indifférence générale.
    Les raisons sont, à mon sens, diverses.
    Economiques, fiscales et administratives
    Nos entreprises sont taxées à l’un des niveaux le plus élevé d’Europe, voire du monde. L’impôt sur les sociétés a toujours été une variable d’ajustement pour tenter – sans jamais réussir – d’équilibrer les budgets. On n’a jamais réellement voulu redonner de l’air à nos entreprises, leur rendre leur compétitivité et leur donner de la stabilité et de la visibilité, même si Hollande a entamé le processus (ça me coûte de l’avouer, mais je suis obligé de le reconnaître…) ! Nous avons laissé partir beaucoup de nos productions vers l’Asie, vers des pays dont les exigences sociales et environnementales sont moindres que les nôtres. Il n’y a toutefois pas de fatalité. La bataille de la compétitivité doit se gagner par la qualité et le haut de gamme. C’est ce qu’a fait l’Allemagne et que nous avons raté. Notre pays ne pourra jamais lutter contre l’Extrême-Orient en fabriquant du tout-venant. Je m’efforce d’éviter d’acheter du « Made in PRC » et je vous assure que ce n’est pas facile.
    Environnementales
    L’industrie est polluante, c’est du moins ce que pensent nos concitoyens, tant ils ont entendu politiques et médias le leur ressasser. C’est ce que pensent également les autorités de contrôle de l’industrie, qui ne cessent de lui taper dessus. Celle-ci, pour acheter la paix avec son administration de tutelle, dépense un « pognon de dingue » pour se conformer à des prescriptions préfectorales environnementales souvent inutiles, édictées dans l’optique de la protection du fonctionnaire prescripteur plutôt que celle du public.
    Politiques
    À de rares exceptions près, les Français n’aiment pas leur industrie. La plupart des gouvernements successifs nous ont tellement rabâché que l’industrie était polluante, destructrice d’emploi, animée par la cupidité de ses dirigeants et actionnaires que le public a fini par le croire ; contrairement à l’Allemagne qui possède quelques champions (Siemens, BMW, BASF, etc.), leaders mondiaux dans leur spécialité, gros exportateurs et dont les Allemands sont fiers. Je me souviens encore de cette polémique surgie il y a une vingtaine d’années lorsque Total avait annoncé un bénéfice de plusieurs milliards d’euros. Quel tollé, quel scandale ! Il fallait de ce pas piquer dans ce magot accumulé à la sueur des travailleurs ! Mais que n’avons-nous plusieurs Total en France ! J’en serais ravi.
    Culturelles
    Comme les Français pensent tout le mal possible de leur industrie, celle-ci peine à trouver des emplois qualifiés. Les salaires y sont cependant, en général, meilleurs que dans les services.
    Tout cela est d’autant plus dommageable que c’est l’industrie qui exporte. On peut faire l’apologie des services à la personne, emplois dits du futur et non délocalisables. Certes, mais ces emplois, bien qu’indispensables, restent et resteront plutôt mal payés – car ce sont les bénéficiaires de ces services qui les paient – et ne produisent pas de richesse exportable. Notre commerce extérieur est gravement et chroniquement déficitaire et l’industrie peut y remédier.
    La France mène, en matière industrielle, une politique de gribouille depuis plus de 40 ans. Depuis G. Pompidou, aucun président n’a su ou n’a voulu soutenir ce pan essentiel de notre économie. En matière de retour électoral sur investissement, ce n’est pas intéressant ! À défaut de véritable politique industrielle, nous continuerons à nous faire tailler des croupières par la Chine et l’Inde, certes, mais aussi par l’Allemagne, la Suisse, l’Italie ou les Pays-Bas, pays dont les conditions économiques et où le coût du travail, des matières premières et de l’énergie sont comparables aux nôtres.
    Plutôt que soutenir, à grand renfort de millions, des canards boiteux qui finissent par fermer, soutenons des industries d’avenir, dans le domaine de la production et du stockage des énergies renouvelables par exemple (même si je ne suis guère enthousiasmé par les éoliennes). Dotons notre pays d’un véritable soutien à notre industrie, et que cela se sache et se voie. Les USA, la Chine, l’Allemagne ne s’en privent pas.
    « Certains n’avaient pas attendu cette crise pour ouvrir les yeux. On pourra dire ce qu’on voudra d’Arnaud Montebourg, il n’empêche qu’il a perçu, plus vite que d’autres, la plaie nationale de cette industrialisation défaillante et de la délocalisation de beaucoup d’activités essentielles dans d’autres pays moins regardants sur le plan social. »
    Certes, mais si son constat est correct, je ne vois guère comment il compte y remédier. Avec du miel, des amandes et des glaces ?
    Il cause bien l’Arnaud, mais on ne voit point poindre de solution…
    Alors, que les Le Maire, Montebourg et compagnie cessent leur larmes de crocodile sur le déclin industriel de la France. Tous les gouvernements depuis 40 ans, de droite comme de gauche ont été les fossoyeurs de notre industrie, sans oublier quelques industriels eux-mêmes dont les choix ont été douteux. Je pense en particulier à celui qui voulait bâtir une industrie sans usines (Serge Tchuruk) !

  21. @ Savonarole
    Ce que vous écrivez me rappelle quelque peu les fanfaronnades de nombre d’expatriés de Péchiney (ingénieurs et techniciens) qui mis à part quelques exceptions, revenus au pays nous contaient monts et merveilles au sujet de leurs aventures et prouesses.
    Pas de quoi s’extasier cependant, eu égard à ce qu’ils ont laissé en héritage, des nations découpées au cordeau faisant des millions de déracinés et des Tartarin noirs et autres roitelets à leur image tout aussi vantards, vénaux et infatués d’eux-mêmes que ces aventuriers d’opérette.
    Une ex-France A fric où c’est devenu à grande échelle soit la corruption soit la débandade généraliséee où les meilleurs sont traqués comme des parias et assassinés et où les sous-doués tirent leur épingle du jeu…
    Avec l’aide, le soutien et le plus grand profit de qui ?
    Paradoxe d’un continent où les jeunes sont en majorité et qui regorge de richesses !

  22. Denis Monod-Broca

    @ Alpi
    Parmi toutes les raisons de notre désindustrialisation vous en oubliez une, la raison monétaire.
    L’euro est un Deutschemark déguisé, sous-évalué pour l’économie allemande, surévalué pour la plupart des autres économies de la zone euro.
    Ce n’est certes pas la seule raison, mais pourquoi ne pas la mentionner ?
    Le meilleur des sprinteurs ne peut gagner une course avec des chaînes aux pieds. La meilleure des industries ne peut pas défendre sa place à l’international avec une monnaie trop forte.

  23. @ Claude Luçon 13h27
    CNN, infos fiables ? alors là une fois patron, pourquoi pas BFM, pendant que vous y êtes !
    Vous êtes sûr de bien comprendre les amiraux américains sans traducteur assermenté ?
    À titre exceptionnel et pour m’éviter de copier/coller des tartines :
    https://www.irsem.fr/le-collimateur/la-vertigineuse-ascension-de-la-marine-chinoise-17-11-2020.html
    publication officielle du ministère des Armées France
    https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/pour-les-etats-unis-la-marine-de-guerre-chinoise-est-desormais-la-plus-grande-du-monde-6962533
    Ouest-France (bon, c’est pas aussi branché que si-enne-enne) reprend un rapport du DOD ; en gros, même si le nombre est pour les Chicoms, l’USN a encore un avantage qualitatif mais à l’horizon de 15 années, il y a du souci à se faire.
    Alors, votre amiral US qui déclare que la marine chinoise est tout juste du niveau de la marine française !
    Indice supplémentaire : si c’était vraiment le cas, les Etats-Unis ne s’exciteraient pas à propos de la menace chinoise en mer de Chine et Pacifique Ouest et ne feraient pas le forcing pour monter une alliance QUAD !

  24. Michel Deluré

    À ce billet qui dresse un sombre bilan de la France, fait « de déclin, pire, d’abîme », je voudrais en ce jour où le pays rend un hommage solennel à Maxime Blasco, mort au Mali, opposer les valeurs d’honneur, de courage, de sacrifice que véhiculait cet homme et qui montre que la France peut aussi présenter un tout autre visage que celui sur lequel trop souvent nous nous lamentons et qu’elle possède en elle les ressources nécessaires pour sortir de l’abîme, pour peu que nous sachions intelligemment exploiter celles-ci et leur donner l’opportunité d’exprimer tout leur potentiel.
    Le déclin n’est pas une fatalité mais faut-il encore pour l’enrayer que nous retrouvions tous, politiques comme citoyens, ces valeurs que portait Maxime Blasco et qui font aujourd’hui de cet homme un exemple qui aurait mérité au moins autant que Jean-Paul Belmondo un billet.

  25. @ Savonarole | 29 septembre 2021 à 15:02
    Ouah, ça au moins c’est du Savonarole comme je l’aime. On dirait du Frédéric Dard !
    ———————————————————
    @ anne-marie marson | 29 septembre 2021 à 11:18
    « Mollet? Coque? Nous voulons savoir.
    Est-ce qu’on a retrouvé la poule?
    Alors Achille, un avis? »
    La poule a été retrouvée. En fait c’était un jeune coquelet écervelé encore puceau qui n’a rien à voir avec le flamboyant coq gaulois qui est la mascotte de nos sportifs français.
    Il est maintenant dans une cellule capitonnée à l’hôpital Sainte-Anne.
    Quelques douches froides accompagnées d’électrochocs pendant une quinzaine de jours devraient lui remettre le cerveau en place.
    Concernant l’œuf, il devait être cuit dur car il n’a même pas taché le beau costume en fil d’Écosse du président dont la qualité n’avait rien à envier à ceux de François Fillon.

  26. Ben mes aïeux, un billet sans Zemmour et nos gauchisses dépriment, c’est déprimant de vous voir dans cet état.
    Vous inquiétez pas, Zemmour est comme le furet du bois mesdames, il est passé par ici, il repassera par là…
    J’ai lu qu’on l’a comparé à un rugbyman, moi je pense qu’il ferait plutôt un bon gardien de but, pas besoin de déplier les bras, ses grandes noreilles suffisent pour arrêter les ballons et de plus il doit être imbattable à la tête, vu la vitesse à laquelle il la dodeline.
    Zemmour est partout, il donne son avis sur tout, il connaît tout sur tout, il est imbattable sur tous les sujets politiques historiques sociaux sociétaux : invasion immigration, insécurité arabo-africaine record, dictature LGBT, chasse raciste aux blancs par les hordes et meutes racialistes indigénistes traoristes, lâcheté soumission collaboration de tous nos élus morts de trouille devant nos conquérants islamistes qui nous détruisent à petit feu avec l’aval de Macron et ses complices LREM LR PS PCF EELV LFI .
    Avec l’aval ? Tiens ça me rappelle quelqu’un, Laval peut-être, l’histoire pétainiste se répéterait-elle ?
    Mais j’ai trouvé la faille de ce personnage honni facho raciste : Zemmour ne donne pas la météo, désolé !
    P.-S.: Déclin, pire, abîme, ça tombe bien, vous pouvez retrouver tous ces éléments qui résument bien l’écrasement de la France orchestré par Macron le collabo islamiste lors de l’interview de Zemmour par Valeurs actuelles. Tout est dit et bien dit par Zemmour avec force preuves chiffrées, avérées et bien réelles. Bien entendu on attend les réactions vomissives des islamogauchistes envers Valeurs actuelles qui a osé inviter ce « facho raciste extrême droite » Zemmour. Super moment que je me repasse en boucle en pensant aux débuts d’AVC des gauchistes qui l’auront écouté en cachette bien entendu.

  27. heureuse élection tout de même de Yannick Jadot contre Sandrine Rousseau, éco-féministe intégriste
    J’ai l’impression que Philippe Bilger se fait beaucoup d’illusions sur les intégrismes en général et sur celui des Verdâtres en particulier.
    Il faut savoir que ces derniers, qui se sont camouflés sous l’alibi de « l’écologisme » à la suite des Grüns allemands après les crimes de la bande à Baader et quand les crimes du communisme ont enfin été dévoilés, sont en fait des extrémistes tout ce qu’il y a de plus rouges.
    Et bien malin qui pourrait distinguer les gentils (mais faux) écologistes des méchants, dans ce monde de révolutionnaires qui ne vivent que pour utiliser le pouvoir qui leur aura été imprudemment confié pour punir les braves gens de fautes qu’ils n’ont pas commises, tout en subvertissant la société en saisissant le moindre prétexte.
    Le déclin, pire, l’abîme…
    Nous étions au bord de l’abîme, mais depuis nous avons fait un grand pas en avant…

  28. @ Claude Luçon (@ revnonausujai)
    « Non, j’écoute CNN et la BBC pour avoir de vraies informations. C’est un amiral américain qui a déclaré que la Marine chinoise était au niveau de notre Royale lors de la ridicule histoire des sous-marins, nos journaleux ne savent pas faire la différence entre un sous-marin atomique et un dugong. »
    Je demande à voir les propos de cet amiral américain.
    Je vais devoir prendre ici, une fois n’est pas coutume, la défense de revnonausujai.
    La réalité, c’est que la parité entre US et Chine est depuis quelque temps dépassée. Il y a encore deux ans, on pouvait prétendre à la parité et même un léger avantage. Depuis, je crois que l’avantage numérique a basculé en faveur de la Chine.
    Maintenant, oui, la Chine copie beaucoup les technos occidentales, et le font avec moins de savoir-faire puisqu’ils ne peuvent maîtriser tous les présupposés techniques que les Occidentaux ont eu le temps de patiner. Ce qui fait que leurs avions ont quand même des problèmes de fiabilité technique qui les rend moins opérationnels et avec un durée de vie moindre. Si j’en crois les infos que j’ai pu glaner sur le sujet.
    Mais, sur le fond, la parité a basculé en faveur de la Chine. Et dans un conflit sur Taïwan, il est loin d’être certain que les US en sortiraient vainqueurs (en s’interdisant, pour l’analyse, l’option nucléaire de chaque côté).
    L’avantage de la courte distance Chine-Taïwan joue en leur faveur. Et ils peuvent toujours se la jouer Desert Storm avec 42 jours de bombardements incessants sur Taïwan s’ils veulent la soumettre en toute rapidité.
    Face à cela, nous sommes en large partie démunis sur un pur plan militaire. En tout cas dans un blitzkrieg. Après la phase du blitzkrieg, on peut faire jeu égal. En gardant en tête que la parité numérique a basculé en faveur de la Chine.

  29. Michelle D-LEROY

    « La distinction entre le déclin surmontable et l’abîme inéluctable me semble d’autant plus pertinente qu’elle explique en grande partie les discours extrémistes et radicaux » (PB)
    Effectivement on peut considérer la différence majeure entre le déclin industriel et l’abîme civilisationnel qui s’ouvre devant nous, néanmoins les deux réunis, c’est assez vertigineux.
    Depuis les années 75, nos industriels sont devenus progressivement des revendeurs de produits asiatiques, c’est un fait.
    Des produits manufacturés dont la qualité baisse d’année en année et donc de plus en plus jetables, mais passons.
    Récemment, un bateau transporteur de ces denrées fabriquées en Asie s’est retrouvé coincé dans le canal de Suez avec des centaines de ses semblables en attente, dans les deux sens. Cela nous a fait prendre conscience de la folie de ces échanges, une folie essentiellement écologique. Pourtant, j’ai bien peu entendu nos écolos lors de cet événement, alors que les moins écolos comprenaient l’ampleur de cette aberration commerciale. Même si les échanges existent depuis la nuit des temps.
    D’autant que ces chargements arrivent ensuite dans les ports européens, Anvers, Le Havre, Hambourg, etc. et sont redistribués par des milliers de camions sillonnant ensuite nos axes routiers au travers de toute l’Europe.
    Régulièrement pour freiner ces camions, l’hypocrisie amène les dirigeants à créer des taxes… ce qui ne change rien mais rassure Greta et ses semblables.
    C’est donc une écologie bien curieuse que l’on nous vend.
    Et cerise sur le gâteau, il paraîtrait (dixit EM Leclerc) que le prix du transport par bateau a augmenté de 85 % ces derniers mois. Faut-il que les Chinois, les Indiens ou les Bengalis soient si peu payés pour que les prix soit encore compétitifs pour nous ! De nouveaux esclaves dont on nous rendra responsables plus tard.
    Quant à la réindustrialisation, Arnaud Montebourg a compris depuis longtemps son importance et l’ayant vu récemment chez Ruquier, il parle très bien du problème mais il me semble bien trop terre à terre pour plaire à une majorité de citoyens hors sol. Mme Hidalgo, elle, est beaucoup plus dans l’air du temps en voulant réduire le trafic routier dans Paris.
    En dehors de ces aspects économiques et pratiques, cette désindustrialisation mise en exergue pendant la crise du COVID peut effectivement avec de la volonté et de l’argent s’arranger par un retour de balancier, par la remontada si chère à A. Montebourg…
    Sauf qu’au lieu de parler de ces lacunes, on fait comme si elles n’existaient pas et nos médias préfèrent se moquer de la Grande-Bretagne qui manquerait de tout à cause du Brexit – bien sûr.
    En ce qui concerne le déclin ou l’abîme culturel et civilisationnel qui s’ouvre sous notre nez, grâce à tous les ingrédients modernistes instillés par les pouvoirs successifs et par l’actuel à grande vitesse, c’est une autre paire de manches.
    Si les plus anciens se réfèrent encore à leur éducation de base, aux règles communes qu’ils connaissent et utilisent depuis des décennies, les jeunes, si j’en juge par des conversations de-ci de-là, me paraissent complètement décalés et surtout déboussolés.
    Combien autour de moi, après en plus une période de confinement et de télétravail, se tournent vers des psy pour essayer de faire le point et de s’y retrouver entre ce qu’ils ont gardé de l’éducation parentale et l’environnement culturel ou plutôt multiculturel qui s’ouvre à eux. De quoi être désorienté.
    Un environnement où tout se vaut, tout se ressemble, sans genre, où la famille est dispersée, où les coutumes sont diverses, où la politique et les services régaliens ne permettent plus de se référer… parce qu’il faut casser les codes, se diluer dans l’U.E., ressembler aux USA, aimer tout le monde quels que soient ses défauts majeurs et pardonner à ceux qui nous ont offensés… De vrais catholiques en fait que ces conseilleurs qui veulent nous faire entrer dans ce nouveau monde idyllique et inventé par eux.
    Et encore, on n’a pas vu le pire avec l’intelligence artificielle qui arrive avec sa standardisation et ses milliers d’emplois supprimés pour en créer d’autres sans aucun intérêt.
    L’abîme ou la descente aux enfers, surtout pour nos enfants et petits-enfants.

  30. J’oubliais: nous n’avons pas seulement les charges sociales et fiscales les plus élevées au monde, nous avons aussi le code du travail le plus volumineux pour ne pas dire de fous.
    En somme, ce qui détruit la France, c’est le socialisme.
    Quant aux « valeurs » de la République, on pourrait commencer par les mettre dans la poubelle de l’histoire où elles ont leur place depuis 1789.

  31. Marc Ghinsberg

    Philippe Bilger est un optimiste invétéré, pour lui demain sera toujours meilleur…qu’après-demain !

  32. Excellent billet assurément Monsieur Bilger. Je rejoins les analyses de Tipaza | 29 septembre 2021 à 12:25 ou Denis Monod-Broca | 29 septembre 2021 à 13:12 et souscris à celle très détaillée d’Alpi | 29 septembre 2021 à 15:06.
    Mais tout cela ne date pas de messieurs Macron, Hollande ou Sarkozy. J’ai retrouvé dans mes archives le livre de Jean Peyrelevade avec Pierre-Antoine Delhommais intitulé « France, état critique » paru en 2011. Pour sa part, Jean-Claude Guillebaud avait fait paraître en1995 un essai intitulé « La trahison des Lumières ». Et même Alain Minc avait poussé un cri d’alarme dans son essai « L’Argent fou », paru en 1990. En quatrième de couverture on peut lire « Seulement voilà : une société de marché ne suppose pas, à ses yeux, l’argent-roi. Le capitalisme ne porte pas nécessairement en germe l’argent parasite. La dynamique d’une économie moderne n’exige pas des inégalités de patrimoine insupportables. Bref, l’auteur n’est pas de ceux qui cèdent à ce culte délirant que la France, toutes catégories sociales confondues, est en train de rendre au dieu Argent »… On mesure à présent ce qu’il en est advenu.
    En fait, la France crève de ses élites qui, de droite comme de gauche, n’ont fait que les mauvais choix dans tous les domaines, perdant de vue l’intérêt général de la France et de son peuple au profit d’utopies mal digérées et qu’elles ont poursuivies jusqu’à la catastrophe bientôt finale.
    Au lieu de penser la France ambitieuse dans tous les domaines comme elle a su le faire jusque dans les années 1970, les élites ne l’ont considérée que comme devant être rabougrie, en rejetant le principe même du dépassement de soi dans le seul intérêt général. On voit à présent les ravages de l’individualisme forcené qui a servi de pseudo-boussole, le rejet de l’exigence à l’école, rejetant le principe de la sélection par le travail et le mérite. Un nivellement par le bas qu’au sein de l’OCDE les tests PISA montrent à l’envi, mais que nos dégénérés du bulbe qui ont piloté l’Éducation nationale depuis quarante ans se refusent à admettre.
    Le coup de gueule récent de monsieur Sarkozy, qui déniait l’utilité de la lecture de la Princesse de Clèves dans la perspective des concours administratifs, en réalité la culture générale dans son principe, a beau jeu de pleurer, lui affublé du qualificatif « Sarko l’Américain » pour son tropisme US exacerbé, sur la culture française en voie de disparition…
    En réalité, c’est un programme du type de celui établi en mars 1944 par le CNR en vue de la reconstruction de la France après la Libération qu’il faudrait concevoir avec comme seul objectif transpartisan le relèvement de la France avec la culture de l’amour de celle-ci et de son peuple. Mais quand on écoute madame Sandrine Rousseau on se dit qu’on n’est pas encore sorti de l’abîme !

  33. @ Alpi
    « Notre pays ne pourra jamais lutter contre l’Extrême-Orient en fabriquant du tout-venant. Je m’efforce d’éviter d’acheter du « Made in PRC » et je vous assure que ce n’est pas facile. »
    Je suis d’accord avec l’ensemble de votre analyse, mais veuillez me permettre de vous faire remarquer que la Chine, connue pour inonder le monde de produits de consommation courante, innove et produit aussi des équipements high tech bien conçus et fabriqués selon les processus qualité les plus élevés.
    Les Chinois ont largement dépassé le stade de la simple copie de produits étrangers.
    Les ordiphones développés et fabriqués en Chine tiennent la dragée haute à leurs concurrents étasuniens et l’ordinateur le plus puissant au monde est chinois.

  34. @ Denis Monod-Broca | 29 septembre 2021 à 13:12
    Il me semble que l’appellation journée internationale de l’avortement est pour le moins usurpée s’agissant d’une décision purement nationale, ce qui n’honore pas notre pays déjà descendu bien bas en la matière.
    Personnellement ce genre d’imposture, de salissure, me fait honte et je me demande jusqu’où les gourous qui nous gouvernent vont nous faire descendre à force de lâchetés, compromissions et reniements de nos valeurs de toutes sortes leur permettant seulement de continuer à exister et à régner au détriment de tous ceux qui au contraire n’avaient de cesse que de lutter pour les forces de la vie et le respect des plus fragiles.

  35. J’apprécie beaucoup vos billets. Dans celui-ci, vous émettez le souhait que le gouvernement restaure son autorité. Je suis d’accord avec vous. Mais je me permettrai de nuancer : il ne peut y avoir d’autorité sans fierté. J’ai vécu aux Etats-Unis et ce qui m’avait frappé lors de mes années là-bas, c’était de voir la fierté des Américains. Ils sont en effet fiers de la grandeur de leur pays et de sa place dans le monde.
    Idem en Chine, que j’ai eu l’occasion de visiter. Les Chinois sont fiers d’être Chinois ! Même en Suisse, où j’ai aussi vécu, les habitants sont fiers de leur pays.
    Les Français, quant à eux, donnent l’impression d’être honteux de leur pays, de son histoire, de sa culture, de ses réalisations. La plupart des jeunes diplômés que je connais ne rêvent que d’une chose : s’expatrier. Il faut leur donner envie de rester ou, à tout le moins, de retourner en France !

  36. M. Bilger,
    Il faut qu’on vous explique: le monde d’aujourd’hui n’est pas celui de votre enfance, quand le monde développé se limitait à l’Amérique du Nord et à l’Europe occidentale et que le reste de la planète était peuplé de communistes (ou gémissant sous le joug de cette idéologie) et de crève-la-faim du tiers monde.
    De l’eau a coulé sous les ponts depuis, des grands pays comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, mais aussi le Mexique ou le Brésil se sont électrifiés, alphabétisés, industrialisés. Dans le même laps de temps la population de la terre a été multipliée par 5.
    Or la France reste aujourd’hui la 6e économie mondiale en PIB, et la 10e en PIB corrigé par le pouvoir d’achat, si vous voulez être chagrin. Ce qui n’est pas mal compte tenu de notre taille et de nos ressources.
    Vous devriez voyager un peu, ça vous aiderait à prendre la vraie mesure des choses. Nous ne nous en sortons pas si mal. Si nos services publics se délitent, c’est à cause de la droite qui a imposé son agenda idéologique de l’Etat modeste à partir des années 70 (que des pseudosocialistes l’aient mis en oeuvre ne change rien à l’affaire). La communauté nationale a toujours été éclatée en mille communautarismes, religieux, ethniques, géographiques ou sociaux. Sur l’autorité j’admets que notre société a un problème avec celle-ci, mais que voulez-vous l’autorité ça s’impose naturellement, si les cadres de la société ou de la nation n’en ont plus, cela veut dire que notre temps est passé et qu’il faudra s’y faire. La tentation de Venise, en somme.

  37. @ Axelle D
    « Ce que vous écrivez me rappelle quelque peu les fanfaronnades de nombre d’expatriés de Péchiney (ingénieurs et techniciens) qui mis à part quelques exceptions, revenus au pays nous contaient monts et merveilles au sujet de leurs aventures et prouesses. »
    Il y a différents types d’expatriés. Et entre nous, mieux vaut un expatrié qui passe un bon bout de temps sur place avec un projet sérieux qu’un fonctionnaire international qui pète dans la soie et qui, par sa seule présence, fait bondir le prix de la tomate sur les marchés locaux à en faire crever de faim les locaux. (J’exagère, mais à peine.)
    « Pas de quoi s’extasier cependant, eu égard à ce qu’ils ont laissé en héritage, des nations découpées au cordeau faisant des millions de déracinés et des Tartarin noirs et autres roitelets à leur image tout aussi vantards, vénaux et infatués d’eux-mêmes que ces aventuriers d’opérette. »
    Non. Ce n’est pas systématiquement le cas. Si la Françafrique a laissé en place des dictatures, c’est que nous leur avons appris comment fonctionne une « République ». Si les Anglais ont laissé plus de démocraties, même instables, derrière eux, ce n’est pas exactement un hasard.
    Mon roitelet vantard, vénal et infatué de lui-même, navré, mais j’ai de quoi être fier de lui. Je trouve honnêtement qu’ils s’en sortent pas si mal que cela quand on prend en compte là d’où ils partent. La corruption est bien sûr problématique, mais ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la condamnation d’un roitelet dans cette zone du monde. Bien d’autres indicateurs sont à prendre en compte que la seule corruption, bien que cela ne soit absolument pas à négliger.
    Nous, on a laissé toute une série de barrages derrière nous quand on est partis. Et on a bien fait. Cela fait des devises pour le pays, cela nourrit le développement, cela donne des armes de négociation diplomatique avec son grand voisin, surtout à l’époque dans le contexte d’apartheid et de guerre civile de basse intensité. C’est donc très bien. Tout cela est Bon.
    Bien sûr les écolos gueulent pour les petits poissons qui ne peuvent pas se reproduire. Comme si c’était les poissons qui comptaient, hein… Un problème un peu plus sérieux sont les communautés qui voient leurs villages inondés. C’est triste, certes. Mais quand on voit le saut quantique qu’ils font en un peu plus de cent ans depuis le quasi-néolithique jusqu’au smartphone et Internet… on peut se dire que des villages inondés, ce n’est pas à l’échelle de la transformation radicale de ces sociétés et ces pays. Je trouve qu’ils s’en sortent moins mal qu’on ne le prétend d’ici.
    Je ne me considère pas comme un salaud d’exploiteur de pauvres noirs. Ce sont des gens qui vont de l’avant, un peu parce qu’ils n’ont pas le choix, mais aussi parce qu’ils ont tout un avenir de développement que nous n’imaginons même pas vu d’Europe occidentale, où nous peinons à gratter des points de PIB. Je m’intéresse régulièrement au legs que moi et ma famille leur avons laissé: j’ai eu l’occasion récemment de voir L’indomptable feu du printemps [bande annonce]. De Lemohang Jeremiah Mosese. Au sujet des déracinements que nos barrages ont occasionnés. Ce que j’en pense… vaste débat. Mais que nous ne soyons que des expats comme d’autres sont des mercenaires, non, jamais je n’accepterai cet aspect réducteur de telles actions économiques et politiques, malgré toutes les polémiques qui les entourent.
    « Une ex-France A fric où c’est devenu à grande échelle soit la corruption soit la débandade généraliséee où les meilleurs sont traqués comme des parias et assassinés et où les sous-doués tirent leur épingle du jeu… Avec l’aide, le soutien et le plus grand profit de qui ? »
    La France n’est pas la seule raison des malheurs du monde. Nous leur avons fait un sale legs avec un modèle républicain qu’ils simulent jusqu’au ridicule comme en République centrafricaine. Mais c’est extrêmement simpliste de ne voir dans ces pays que des zones condamnées au sous-développement à cause des salauds d’expats et la Françafrique. On ne peut faire l’impasse sur les problèmes endogènes au prétexte uniquement de l’existence du franc CFA, par exemple. Qui arrive d’ailleurs à sa fin.
    Ces pays sont condamnés au développement. Seule en compte la vitesse. Mais la natalité a déjà commencé à chuter. C’est le premier point à régler pour sortir de la pauvreté: libérer les femmes en mettant un terme au mariages d’enfants, et leur donner accès à l’éducation. C’est en cours. Je ne me fais pas de souci pour eux sur ce plan. Sur d’autres, oui, je me fais du souci, mais pas sur le direction générale qui est dans l’ensemble positive.
    « Paradoxe d’un continent où les jeunes sont en majorité et qui regorge de richesses ! »
    Un continent où les femmes se marient quand elles sont encore des enfants ne peut sortir de la pauvreté. Les richesses de ce continent ne garantiront jamais des régimes politiques stables. Il n’y a que la révolution culturelle en cours sous l’assaut de la modernité qui permettra au continent africain de sortir de ses problèmes par la réflexion interne à ces sociétés.
    Pour que les ressources par exemple minières de ces pays leur bénéficient, il importe de faire cesser la corruption. Pour faire cesser la corruption, il faut des journaux, une relative liberté d’expression, et suffisamment d’alphabétisation. L’accès à l’information que procurent journaux et maintenant Internet sera le principal vecteur de pression contre la corruption. C’est lourd de changer des mentalités, mais c’est en voie.
    Et je suis bien plus serein que nombre de catastrophistes sur le continent africain. Les échecs ne doivent pas éclipser les succès.

  38. @ F68.10 | 29 septembre 2021 à 17:36
    Désolé mais je ne mémorise pas tout ce que je vois sur les programmes de TV, mon cerveau fonctionne raisonnablement bien mais pas à ce point !
    Un général américain a écrit un bouquin déclarant que Trump, leur Zemmour à eux, était un danger public, même chose je ne peux pas vous donner son nom ni même le titre du bouquin.
    Simultanément notre ministre de la Défense dont j’ignore le nom déclarait que notre flotte de sous-marins atomiques était capable de frapper n’importe qui et n’importe où à tout moment. J’espère que vous croirez que nous avons des sous-marins à propulsion nucléaire, et que nous sommes en train de construire une nouvelle génération du genre ?
    Le seul porte-avions que nous avons vu sur TV de la flotte chinoise correspond à une génération passée de sous-marins des USA.
    Il ne faut pas confondre tonnage d’une flotte et sa force de frappe, c’est cette seconde qui compte !
    J’achète 100 Optimistes et les baptise Corvettes, 40 voiliers de 5 mètres et les baptise Frégates, 10 chalutiers d’occasion et les baptise Dragueurs de mine, achète le Queen Mary à quai à Los Angeles et le baptise Cuirassé… et je vous constitue une flotte de plus de 150 vaisseaux qui n’a aucune force de frappe.
    Mais ce n’est pas de ça dont nous devrions parler, les Chinois n’ont jamais attaqué de pays de l’ouest, à ce jour ce sont eux qui ont été été attaqués, arrêtons-nous d’en faire une terreur.
    Dans ce monde il y a de la place pour eux et pour nous !
    Par ailleurs, dixit Zemmour « La France n’a pas dit son dernier mot » ce qui contredit ce billet de Philippe.
    Un jeune caporal vient d’être honoré par la nation pour acte de bravoure, il faut entendre ce qu’il avait à dire sur ses raisons de combattre, ce que confirmait un lieutenant colonel sur « C à vous » ce soir !
    « Le déclin nous laisse une chance » écrit Philippe ! Oui cette chance a environ 25 à 35 ans mais il va falloir que les quinquas et plus admettent qu’il ne leur reste qu’à se retirer et nous rejoindre ici.
    On y bavarde aussi mais sans danger pour la République !
    On nous a collé le Français le plus populaire de France au poste de ministre de l’Écologie en 2017, le très et trop célèbre Nicolas Hulot ! Qu’a-t-il fait, une chose, une seule à part démissionner en protestant ? Il a interdit l’exploration pétrolière en France ce faisant nous obligeant à continuer à acheter du gaz naturel aux Russes, Norvégiens, Algériens… en dollars ! Pourtant la France est un pays où les bassins sédimentaires couvrent presque tout le territoire, et nous avons à partir des années 50 exploité le gaz de Lacq dans le Pyrénées et bien avant le pétrole de Pechelbronn en Alsace. Il serait curieux qu’il n’y en ait pas ailleurs en France, entre les deux ?
    Voilà d’où sort le déclin de la France et une raison pour laquelle le prix du gaz y augmente, mettre des incapables à des postes parce qu’ils font de beaux films. Nos gouvernants se trompent, des professionnels font aussi des films, sans image mais avec la profondeur de forage en ordonnée et en abscisses des valeurs telles que résistivité électrique, vitesse de propagation du son, radioactivité naturelle, radioactivité induite sous un bombardement de neutron, température… en abscisse d’où l’on détermine si nous avons des hydrocarbures ou pas dans nos terrains sédimentaires : sable, grès, calcaire, dolomie… Une technologie d’origine française datant de 1906 utilisée partout où l’on cherche et produit du pétrole dans le monde, partout ! Mais non on nous colle un Hulot qui interdit l’exploration pétrolière en France !
    Pire, on veut nous donner un président Zemmour qui ne connaît strictement rien côté industries.
    Je n’ai toujours pas récupéré d’avoir vu en 2010 ou 2011 un programme TV sur le climat et le réchauffement climatique, débat dirigé par Pujadas (Espagnol) et Léa Salamé (Libanaise), tous deux l’air béat et idiot, laissant une jeune institutrice de 22 ans (Maghrébine) insulter Claude Allègre (Français portant un nom du genre cher à Zemmour), un scientifique mondialement connu sur le sujet en lui disant qu’il ne connaissait rien à l’écologie. Incroyable, ce soir-là j’ai vraiment frôlé l’AVC !
    Voilà pourquoi la France semble en déclin, parce qu’on met au pouvoir des gens qui parlent de choses dont ils ignorent l’existence !
    Qu’on mette enfin la compétence là où elle devrait être, pas parce qu’un Hulot a les cheveux courts ramenés sur le front, et Philippe pourra alors célébrer la fin du déclin !
    Après ce dont on parle bien peu, Zemmour étant plus important que quelques morts et blessés, à savoir le procès des drames des bistrots parisiens et du Bataclan, nos politiciens seront sans doute tentés de nommer Salah Abdeslam garde des Sceaux, il parle si bien !

  39. @ Axelle D | 29 septembre 2021 à 20:01
    En résistance à la journée funeste de l’avortement, je propose une journée de l’accouchement synonyme de vie, de joie et de bonheur.
    Seuls risques, ce sont les lancers de foetus morts par les IVGistes sur les manifestants de la vie.
    Nous sommes un pays de fous alors amusons-nous, soyons tous fous.

  40. @ Claude Luçon
    « La France est toujours la cinquième puissance économique mondiale, sixième suivant le taux de change entre la Livre et l’Euro »
    En parité de pouvoir d’achat, la neuvième (estimation FMI pour 2021) :
    1 Chine
    2 EU
    3 Inde
    4 Japon
    5 Allemagne
    6 Russie
    7 Indonésie
    8 Brésil
    9 France

  41. « Nous étions donc venus à Paris débarrassés tout de même un peu des soucis antérieurs; le roi était parti, en bon état; c’était un gros souci de moins; il ne restait plus qu’un monde connu, le monde exploré des soucis quotidiens, le monde ennemi et parent des soucis familiers.
    Comment en l’espace d’un matin tout le monde, j’entends tout le monde ainsi dénombré, sut que la France était sous le coup d’une invasion allemande imminente, c’est ce que je veux d’abord noter.
    Nous étions arrivés pensant à tout autre chose; on a tant à faire en un commencement de semaine, surtout après une légère interruption; la vie est si chargée; nous ne sommes pas de ces grands génies qui avaient toujours un œil sur le tsar et l’autre sur le mikado; les destins des empires nous intéressent énormément; mais nous sommes tenus de gagner notre pauvre vie; nous travaillons du matin au soir; nous faisons des journées de beaucoup plus de huit heures; nous avons, comme tous les honnêtes gens et les simples citoyens, beaucoup de soucis personnels; on ne peut pas penser toujours aux révolutions de Babylone; il faut vivre honnêtement la vie de tous les jours; elle est grise et tissée de fils communs.
    La vie de celui qui ne veut pas dominer est généralement de la toile bise. »
    Notre patrie, Charles Péguy.
    Qui donc aujourd’hui est le roi, à même d’entraîner la foule paresseuse à la fête de l’accueil par la République d’un monarque étranger, détournant momentanément du labeur quotidien et du travail bien fait, avant que l’attentat ne nous rappelle à la tâche de la destinée des mortels ?
    Qui saura, maintenant que l’attentat précède la procession joyeuse qui sait pacifiquement affirmer que plus jamais nous n’accepterons qu’on tue lâchement nos clowns, retrouver le sentier de l’honneur de la plume, la toute-puissance du verbe souverain qui seul est à même de renverser la force obscure ?
    Accepterons-nous d’être ses serviteurs patients, aussi certains d’être abattus, atteints par la vérité informulable, blessés par la lumière, à terre, et ainsi capables de témoigner de cette indicible réalité ?
    Nous serions français alors, couturiers habiles qui de la toile bise savent façonner la robe délicieuse qui danse aux jambes de la jeune fille, ayant su jour après jour se lever matin pour accomplir son devoir, sa certitude que sans la foi, la loi n’est que soumission à la colère, à quelles conditions le mur d’iniquité est définitivement détruit, et que s’il fallait à nouveau retourner au désespoir d’arrêter la force brutale, il est un pays au monde qui sait exprimer la honte de son orgueil, dessinant à la poussière l’exigence de la liberté démocratique, ce pont léger qui passe l’abîme et que ce peuple en son effort retrouvé saura d’un pas égal et fraternel emprunter, affirmant au plus haut que la toile bise de sa volonté de ne plus dominer indique la voie universelle de la paix aux ennemis réconciliés.
    Ainsi, la voix profonde n’est plus du dehors, n’est plus de la chair haïe de l’étranger, mais connaît la pierre épanouie sur laquelle elle plante ses pieds mortels et pourtant invités à danser aux chemins de l’Esprit, dont elle sait dorénavant incarner l’éternité :
    « L’élargissement, l’épanouissement de cette connaissance qui gagnait de proche en proche n’était point le disséminement poussiéreux discontinu des nouvelles ordinaires par communications verbales; c’était plutôt une commune reconnaissance intérieure, une connaissance sourde, profonde, un retentissement commun d’un même son; au premier déclenchement, à la première intonation, tout homme entendait en lui, retrouvait, écoutait, comme familière et connue, cette résonance profonde, cette voix qui n’était pas une voix du dehors, cette voix de mémoire engloutie là et comme amoncelée on ne savait depuis quand ni pourquoi. » (Ibid)

  42. @ F68.10 | 29 septembre 2021 à 17:36
    Euh, merci de l’attention mais ce n’est même pas ma défense, c’est celle de la réalité des faits et du bon sens !

  43. « L’abîme ferait de notre renaissance un miracle. » (PB)
    Et si le miracle était en train de s’accomplir sous nos yeux ébahis et incrédules ?
    J’explique :
    Le propre d’un miracle est d’abord de se manifester dans les apparences, aux yeux de tous. C’est l’effet de surprise de l’incroyable, de l’impensable, qui donne ce caractère au miracle.
    Que voyons-nous en ce moment ?
    La politique se réduit brutalement à un affrontement entre deux hommes, Macron-Zemmour, aussi différents que possible l’un de l’autre.
    On a tout dit sur le charisme et la jeune et mâle beauté de Macron qui aurait fait chavirer d’importantes cohortes d’électrices, lui assurant sa victoire.
    Le moins qu’on puisse dire c’est que Zemmour n’est pas beau, euphémisme, et les médias qui lui sont hostiles se plaisent à présenter des photos qui l’enlaidissent.
    Ici même, dans un précédent billet, il a été présenté dans une tonalité verdâtre qui lui donnait le teint des danseurs dans la célèbre séquence du film de Polanski, « le Bal des vampires ».
    Quant à son charisme, toujours dans l’esprit du film de Polanski, il serait plutôt d’outre-tombe, et c’est bien d’outre-tombe qu’il nous parle avec ses récurrentes références à notre glorieux passé.
    Eh bien le miracle est là devant nous, en ce que sa popularité croît de façon exponentielle, qu’il est non seulement entendu, mais écouté au point d’imposer à ce début de campagne les thèmes qui sont les siens, et qui sont repris par tous, y compris par les plus timorés, que les positions pourtant modérées de Wauquiez effrayaient.
    Que l’immigration soit prise au sérieux par le plus mondialiste de nos présidents, Macron, au point de réduire le nombre de visas officiels avec le Maghreb, n’est-ce pas déjà un premier miracle, timide certes, on ne nous dit pas quoi faire des importuns qui sont encore chez nous au lieu d’être chez eux comme il se devrait.
    Le miracle est marche grâce à un homme qui est aux antipodes de celui qui gouverne en ce moment.
    La vieille règle de vie est toujours de vigueur, qui dit :
    Ne rien prévoir, sinon l’impossible.
    Ne rien attendre sinon l’inattendu.
    C’est même la définition du miracle, et elle semble se réaliser devant nous 😉

  44. Jean-Paul Ledun

    @ Yves Guittard
    Je partage absolument votre réponse.
    C’est tellement une évidence et depuis longtemps que je me demande encore pourquoi les « Frenchies » ne se rendent pas compte de la différence flagrante sur la fierté.
    P.-S.: Marc Servera, un aficionado de ce blog, qui nous a quittés il y a peu, aurait sûrement apprécié votre nom: Guittard. Il était un excellent auteur-compositeur de ses propres textes. Un clin d’œil à lui.

  45. La révolution gauchiste anti-Zemmour a fait flop fiasco.
    CNews a passé la surmultipliée turbo à 19 h Face à l’info: un Zemmour XXXL, un Sumo de la parole, une mitrailleuse qui débite à Mach 2 des vérités interdites par l’inquisition macronienne islamogauchiste encore plus percutantes que celles de Zemmour :
    Mathieu BOCK-CÔTÉ !
    Même Christine Kelly en était pétrifiée de stupeur et d’admiration, et moi donc !
    Je reste un fidèle de Zemmour mais je revis depuis que ce nouvel invité a reboosté cette émission. Jusqu’à quand ? Les Torquemada gauchistes n’ont pas dit leur dernier mot.

  46. @ Aliocha | 30 septembre 2021 à 08:54
    Merci Aliocha, Péguy nous a laissé de merveilleuses pages mystiques. Il est tombé à l’ennemi, l’un des premiers, précipité dans l’abîme de la Première Guerre mondiale.

  47. @ Jean-Paul Ledun | 30 septembre 2021 à 10:22
    Merci de rappeler Marc Servera.
    J’avais déjeuné avec lui en compagnie de bon nombre de contributeurs de ce blog aujourd’hui disparus. Un bistrot parisien près de la Bastille.
    Sbriglia était des nôtres, il doit s’en souvenir.
    Un homme effacé, mais dans son ton, il nous annonçait tout ce qu’il nous arrive aujourd’hui.

  48. Le déclin, pire, l’abîme… (PB)
    Sarko qui prend de la taule, et qui va nous expliquer urbi et orbi qu’il est innocent, qu’il n’a rien fait, qu’il est sans doute le meilleur président que la France ait connu.
    Les siens lors de primaires l’ont jeté comme un malpropre.
    Ceci dit plus je vois Pécresse et Bertrand plus je pense que le pays sera mal barré avec ces hémiplégiques des mandats qu’ils ont assumés, élus de partis, pas pour leur seule intelligence ou volonté.
    Macron a de beaux jours devant lui, personne pour le faire sortir de son poste, surtout pas les candidats LR qui ont sans doute acquis leurs annuités de retrait politique et partir… Ou finir comme Ségo, chien perdu sans collier ni personne pour s’en occuper, et tout le monde de la fuir.
    Le Volatile a habillé Ségo dans un coin de sa Une pour le reste de sa vie. Elle n’a servi à rien, si ce n’est faire semblant, faire croire, sa force c’est qu’elle a su durer et berner ce PS en état de mort clinique qui ne voulait pas voir tant qu’il pouvait gratter des postes.
    Le LR est à la ramasse, que des rentiers de mandats, ils en vivent, nous en crevons. EZ l’a balancé à la figure de Jacob, comment imaginer la France avec des personnages qui ne pensent que viager, rentes de situation, groupes au Sénat ou à l’Assemblée. Des fonctionnaires de la politique, des miséreux de la lutte, la négation de l’abnégation, oubliant l’honneur de servir pour des queues de cerises.
    Alors il faut se résigner, Macron n’a pas eu l’expérience de ces professionnels de la politique, ce qui en soi est réjouissant, c’est pourquoi il s’en sort si bien avec tous les pieds de nez irritants qui l’animent parfois. Il en joue.
    Quand Pécresse va au contact et qu’elle salue le poing tendu ses concitoyens, elle a l’air crispé envers ceux qui sentiraient sans doute le pâté, légèrement cambrée en arrière et le bras bien tendu pour ne pas humer les effluves du diesel et des clopes. Une grande et belle bourgeoise des salons et des sièges soyeux, tout ce qu’il existe de pire pour notre pays.
    Impossible de croire en elle comme en Hidalgo, des obèses d’un monde né le c*l dans la graisse des partis.
    Macron et sa mémé de Montgaillard l’a bien compris, il venait bien avant son élection respirer l’air frais de nos montagnes, il va cracher avec élégance sur le dernier des LR, mais il se méfie sans doute comme de la peste d’EZ qui crache sur tout ce qui bouge, sans état d’âme. Ce dernier a trop fréquenté ces nuls pour ne pas comprendre qu’il leur était supérieur, et jauge aujourd’hui qu’il n’a que trop tardé.
    Au fond Macron et EZ même combat, chacun à chaque bout de la corde à sauter, les autres au milieu, parce qu’ils sont nuls malgré tout ce que les courtisans leur disent. Larcher est passé au laminoir de EZ, je suis bien d’accord avec son analyse, le premier, c’est déjà concret, est obèse et ce n’était pas fait pour me rassurer ; on peut l’imaginer courir derrière les dossiers, c’est une image, la diète politique lui ferait le plus grand bien, il ne sert à rien non plus, à part barrer le chemin à un avenir que certains voudraient emprunter comme l’a fait Macron.

  49. Avec plaisir, vamonos, et puisque notre hôte craint l’abîme, il n’est pas mauvais de rappeler que ceux qui l’ont visité ont la capacité de mesurer les profondeurs de toute la hauteur de l’âme humaine :
    « Pour prendre toute notre hauteur, il nous est nécessaire de mouiller dans les abîmes. Tout est de manque, à défaut de la profondeur. Et, au total, il y a fausseté où il y a manque.
    Voilà donc le point où la haine n’est plus rien qu’une racine torse entre toutes les autres ; et si elle a la forme du serpent ou du ver, ce n’est point pour faire horreur, ce n’est pas pour qu’on l’écrase, mais pour se confondre avec les veines nourricières. Voici le point où tout est idéal, à force d’être vrai; où le rêve de l’âme absorbe toute la matière, comme une matrice seconde, mais de résurrection. Ici, la pensée est acte ; le fait est idée; ici, l’acte et l’idée sont tout amour. Tout trempe dans la compassion de la vie pour elle-même, et dans la certitude du salut, que le cœur exige d’un amour créateur.
    Où tout est amour, tout est vie ! Par delà le néant de tous les objets éphémères, c’est là-dessus enfin que notre foi ou notre espoir se fonde. Dostoïevski, si je ne me trompe, et moi-même à mon rang, nous sommes l’antidote de la tyrannie rationnelle, des philosophes, et de tout poison inhumain : Dostoïevski, le cœur le plus profond, la plus grande conscience du monde moderne. »
    https://archive.org/details/s13cahiersdelaqui08pg/page/94/mode/2up

  50. @ Claude Luçon | 29 septembre 2021 à 02:13
    Excusez-moi m’sieur mais vous parlez le « Macron » et je ne connais pas cette langue, je suis donc désolé mais je ne comprends pas vos fake news.

  51. Les indicateurs tombent les uns après les autres pour confirmer notre déclin: les classements internationaux (PISA-OCDE) sur la baisse du niveau des élèves dans toutes les matières, sur la déroute vaccinale (Sanofi renonce à produire un vaccin anti-Covid), sur la part de moins en moins importante de l’économie productive (PIB industriel français: 12 %, 21 % en Allemagne et 20 % en Italie selon la Banque mondiale).
    Il nous reste pourtant un patrimoine naturel et architectural, des traditions gastronomiques hors pair sans compter une agriculture performante qui, comme toutes les agricultures des pays industrialisés, génère des externalités importantes.
    En revanche, sous l’impulsion des gouvernants successifs, la France qui s’est toujours distinguée par ses prises de position audacieuses en matière sociétale quitte à choquer les autres pays, a enfourché le cheval de la bien-pensance en devenant une sorte de Canada bis sous le règne (?) de Trudeau. Un pays qui s’enrichit culturellement avec des gens qui viennent du Tiers Monde !
    C’est bien cela notre problème: la préférence pour des « migrants » illettrés et non formés, étrangers à nos us et coutumes qui malheureusement nous tirent vers le fond. Les enseignants du supérieur que je connais ne cessent de le répéter: leurs étudiants, notamment d’origine africaine, ne sont pas au niveau et n’auraient jamais dû se retrouver à cirer les bancs des amphis pour toucher la bourse et les aides sociales…
    Mais ces gens sont des hypocrites : leur profession ne tient que par le nombre d’étudiants admis dans des filières qui conduisent directement à Pôle emploi. Ils n’avoueront donc jamais qu’ils sont complices des inégalités qui se creusent entre ceux qui ont la chance d’avoir des parents cultivés et intelligents et les autres, puisque la reconnaissance du mérite individuel est balayée au profit de la reconnaissance ethnique !

  52. @ Claude Luçon
    « Un général américain a écrit un bouquin déclarant que Trump, leur Zemmour à eux, était un danger public, même chose je ne peux pas vous donner son nom ni même le titre du bouquin. »
    Non, deux journalistes du Washington Post ont écrit un bouquin et font dire au général…
    Ce même général (M. Milley, l’équivalent américain du CEMA) a démenti devant le Sénat avoir tenu de tels propos ; en revanche il a indiqué avoir dit au président des États-Unis actuel ne pas être favorable à un retrait total et précipité d’Absurdistan, alors que ledit Président affirme que personne ne lui a rien conseillé de tel.
    Ce qui ouvre trois hypothèses:
    – le général ment
    – Sleepy Joe ment
    – Sleepy Joe a de sévères troubles de mémoire
    À mon très humble avis, la suite de la 46e présidence des Etats-Unis va être rock’n roll. Ils vont finir par ressusciter Elvis !

  53. Savonarole, bien sûr que je me souviens de ce moment de partage de haute volée… Oursivi était parmi nous.
    La nostalgie ça ne pue pas toujours de la gueule, heureusement !

  54. @ Denis-Monod-Broca
    « Parmi toutes les raisons de notre désindustrialisation vous en oubliez une, la raison monétaire. L’euro est un Deutschemark déguisé, sous-évalué pour l’économie allemande, surévalué pour la plupart des autres économies de la zone euro. »
    Je n’avais pas la prétention d’être exhaustif… Vous avez naturellement raison, mais ce déclin a commencé bien avant l’entrée en vigueur de l’euro…
    ———————————————————
    @ Exilé
    « Les Chinois ont largement dépassé le stade de la simple copie de produits étrangers.
    Les ordiphones développés et fabriqués en Chine tiennent la dragée haute à leurs concurrents étasuniens et l’ordinateur le plus puissant au monde est chinois. »
    J’en conviens aisément. Mon choix « non chinois » n’a pas que la qualité comme moteur. C’est un choix politique. Je n’achète pas d’ordiphone chinois, même si je sais bien que mon Apple est assemblé en Chine ! Mais du moins, il est conçu en Californie.

  55. Soyez plus optimiste, monsieur Bilger ! Après l’abîme viendra la légende, comme après Waterloo. Et le Peuple se souviendra, vous verrez…
    On parlera de sa gloire,
    Sur la Toile, bien longtemps.
    Instagram, dans trois, quatre ans,
    Ne connaîtra plus d’autre histoire.
    Là viendront les youtubeurs
    Dire alors à quelque vieille :
    En visionnant ses labeurs,
    Mère, abrégez notre veille.
    Bien que Macron nous ait nui,
    La Droite encor le révère,
    Oui, le révère.
    Parlez-nous de lui, Brigitte ;
    Brigitte, parlez-nous de lui. 
    Parlez-nous de lui, Brigitte ;
    Brigitte, parlez-nous de lui…
    Du Touquet, moi, si timide,
    À Paris venant un jour,
    Je le vis, laissant sa cour,
    Marcher vers la Pyramide.
    Les moutons étaient contents ;
    Ils admiraient son cortège.
    Chacun disait : Quel beau temps !
    Le ciel toujours le protège.
    Son sourire était bien doux ;
    De la tonte il était maître
    Il était maître.
    Quel beau jour pour vous, Brigitte !
    Brigitte, quel beau jour pour vous
    Quel beau jour pour vous, Brigitte !
    Brigitte, quel beau jour pour vous !

  56. Aurélien Pradié : « L’honneur de @NicolasSarkozy a été de servir la France et les Français. Toute sa vie. Passionnément et courageusement. En étant un grand Président. Rien n’abîmera jamais cet honneur-là. Ni pour ses amis, ni pour nos concitoyens. »
    Une partie de nos concitoyens, Aurélien, une petite partie maintenant, comme si servir la France pardonnait tout.
    « Un tweet, ça ne coûte rien à personne. En vérité, l’étoile a pâli, mais elle a pâli depuis des années. Son noyau dur de fans, que l’on observe quand il fait des dédicaces, est un trompe-l’œil », lâche froidement un autre ex-ministre de l’époque.
    Bien évidemment, Sarkozy a été balayé pour les primaires dont il voulait être roi, son parti l’a rejeté, répudié, ignoré, et certains s’en sont allés voir ailleurs si l’herbe était plus verte, et pas des moindres.
    LR est un parti moribond, le seul qui pouvait les sauver les a quittés « définitivement », l’Assureur.
    Un parti comateux, ils sont certes présents dans le pays, mais comme le patchwork dont on fait les couvertures et qui finissent toujours au fond du coffre de la voiture, que l’on ressort le jour du pique-nique.
    Pécresse, Ségo, même combat, la France des dorés sur tranche, des climatiseurs, des surfaits, de l’artifice. La première est celle qui ne fera jamais rêver un peuple, face à Merkel c’est l’écran sans tain, la médiocrité économique.
    Pécresse en cheffe de la réindustrialisation, nouvelle Commendatore pour bobos des quartiers luxuriants, quelle plaisanterie ! Elle qui ne peut serrer les mains sans ses gants beurre frais, sérieusement peut-on la voir serrer des boulons ?
    Elle a eu droit à son portrait dans le Volatile, c’est souvent la reconnaissance des pusillanimes.

  57. Jean-Paul Ledun

    @ Savonarole
    Un de ces déjeuners auquel je devais participer.
    Je me souviens bien de la tentative…
    Oursivi et Marc doivent bien se marrer des tartines sans fin ici même. Ils étaient tous deux passés maîtres dans l’art de la concision.
    Bien content de vous lire cher Savo.
    Il y a un mois d’ici, à Ferrare, je me suis incliné, une fois de plus, devant votre statue 🙂

  58. @ revnonausujai | 30 septembre 2021 à 17:06
    Oui, votre note me l’a ramené en mémoire, d’autant plus qu’un des deux auteurs, sauf nouvelle erreur, est un des deux journalistes qui ont descendu Nixon ! J’aurai dû ne pas oublier !
    Mais à ma décharge, j’avais prévenu, mon texte commence par :
    « Désolé mais je ne mémorise pas tout ce que je vois sur les programmes de TV, mon cerveau fonctionne raisonnablement bien mais pas à ce point ! »
    Ayez pitié d’un pôv’ vieux !
    Mettez cela sur le compte du Covid-19, j’avais reçu la troisième dose de Pfizer le matin même. Vrai, numéro FF 2392 !
    ————————————————-
    @ Vercors | 30 septembre 2021 à 15:03
    « Excusez-moi m’sieur mais vous parlez le « Macron » et je ne connais pas cette langue… »
    C’est du français scientifique, comme « sciences », ces activités qui ont disparu en France, que vous ne connaissez peut-être pas, si l’on en croit nos journalistes !
    Et en plus avec un nom pareil vous devez être un fantôme car là-haut dans le Vercors où des maquisards ont été l’objet d’une boucherie teutonne et vichyssoise, il ne reste que des fantômes !
    Rassurez-moi c’est bien votre patronyme ? Et je parle à un brave ?
    Mais si ce n’est pas votre patronyme, seulement un pseudonyme, comment un trouillard (c’est du français populaire celui-là) qui n’a pas le courage de dire son nom ose-t-il l’utiliser ?

  59. @ Claude Luçon
    « Il ne faut pas confondre tonnage d’une flotte et sa force de frappe, c’est cette seconde qui compte ! »
    Bien sûr que je ne confonds pas. Mais ne pas voir que l’armement de la Chine est le plus rapide et le plus massif de l’histoire de l’humanité, c’est aussi s’aveugler.
    « Mais ce n’est pas de ça dont nous devrions parler, les Chinois n’ont jamais attaqué de pays de l’ouest, à ce jour ce sont eux qui ont été été attaqués, arrêtons-nous d’en faire une terreur. »
    Ils parlent explicitement de reprendre Taïwan. Et ils sont sérieux. Et si Taïwan saute, c’est open bar pour l’influence chinoise. On ne s’en fait pas une terreur: les Taïwanais ont de quoi suer à grosses gouttes. Quant à nous, il convient de prendre une position sur Taïwan. Une position qui, quoi qu’on en dise, ne peut être le fait seul de la France mais bien du bloc occidentalo-démocratique qui inclut Japon et Inde sur cette question. C’est aussi simple que cela.
    La situation actuelle n’est pas comparable avec, au hasard, le dernière guerre sino-indienne, où les Chinois cherchaient une porte de sortie pour cesser les hostilités. Ce seront eux qui les déclencheront, là.
    Leur stratégie est celle de l’empiètement et du fait accompli. Il est vrai qu’ils évitent la guerre frontale au profit de méthodes de harcèlement permanent et de semeurs de divisions. Mais sur Taïwan, ils n’hésiteront pas une seconde. Pas plus qu’ils n’hésitent à courtiser Orban pour tout faire pour diviser les Européens, handicapés qu’ils sont par la tradition de l’unanimité sur de telles questions.
    La fourberie des Chinois est assez claire. Seule compte la détermination des limites que nous sommes disposés, ou pas, à imposer. Tolérons-nous qu’ils se fassent les défenseurs et porte-parole des talibans, oui ou non ? Tolérons-nous qu’ils endettent les pays de l’Indo-Pacifique à la chaîne et les asservissent ainsi ? Tolérons-nous qu’ils corrompent l’Afrique ? Tolérons-nous qu’ils subvertissent les institutions internationales ? Tolérons-nous qu’ils propagent leur modèle de contrôle de la population par le crédit social et le cadenassage de l’expression publique ? Ce ne sont pas là des questions théoriques.
    « Simultanément notre ministre de la Défense dont j’ignore le nom déclarait que notre flotte de sous-marins atomiques était capable de frapper n’importe qui et n’importe où à tout moment. J’espère que vous croirez que nous avons des sous-marins à propulsion nucléaire, et que nous sommes en train de construire une nouvelle génération du genre ? »
    Les sous-marins nucléaires à capacité balistique nucléaire, c’est très bien. Enfin… façon de parler.
    Mais tout conflit sur Taïwan doit tout faire pour ne pas être nucléaire. Sans que personne ne sache où se situe la réelle ligne rouge…
    Dans le contexte où on ne se la joue pas nucléaire, le quantitatif chinois est l’élément qui domine. Et nous sommes quand même à la masse face à leur course à l’armement. Ils exposent à Zhuhai, d’ailleurs, en ce moment. Ils sont bien technologiquement complètement autonomes.
    Les seules choses qui nous offrent du répit, ce sont les troubles internes à la Chine, comme les 300 milliards en jeu dans les défauts de paiement actuels d’Evergrande (promoteur immobilier chinois) sur ses obligations [humour de droite: « heureusement » que les affreux fonds spéculatifs comme Marathon rentrent dans la danse en rachetant la dette… les bons côtés du méchant libéralisme économique au secours du gentil communisme qui joue sa politique à la corbeille…] ou les coupures d’électricité dues à la surdépendance énergétique chinoise au charbon.
    À moyen terme, la seule manière de leur opposer de la résistance, c’est de jouer 1,4 milliard contre 1,4 milliard et de permettre à l’Inde d’avoir du répondant. Comme toute démocratie, l’Inde accorde davantage d’importance à ses dissensions internes qu’elle n’instrumentalise son peuple au service de sa politique étrangère comme la Chine le fait. Le désavantage tactique de l’Inde face à la Chine est donc réel. Mais sur le moyen ou long terme, ce désavantage se lisse et s’estompe.
    La Chine est donc sérieusement sur les nerfs quant au rapprochement entre Inde et US et, dans une moindre mesure ou plus discrètement, avec les décideurs européens. (La plèbe européenne, quant à elle, est atone, aphone et amorphe.)
    « Le seul porte-avions que nous avons vu sur TV de la flotte chinoise correspond à une génération passée de sous-marins des USA. »
    Vous avez vu les images de surveillance satellite en date des 30 mai et 12 juillet derniers [1, 2, 3, 4] du troisième porte-avion chinois en construction ? Contrairement à ses deux prédécesseurs, le Liaoning et le Shandong, il y aura un système de catapulte, ce qui est un progrès significatif par rapport aux rampes de lancement incurvées sur ses prédécesseurs. Peut lancer des avions plus lourds avec plus de carburant. Semble-t-il que ce troisième porte-avion sera équipé de systèmes de catapultage qu’on trouve sur des porte-avions US de classe Gerald R. Ford. Du récent, donc. Certes, ce troisième porte-avion ne sera pas pleinement opérationnel avant 2025, et ne sera pas du type à propulsion nucléaire. Et ne rivalisera pas avec la flotte US. Mais 1. ce n’est qu’une question de temps, 2. on est en situation d’incertitude sur les réelles capacités technologiques de cet engin et 3. ce sera amplement suffisant pour lancer une offensive conséquente sur Taïwan.
    Évidemment que la techno chinoise est suboptimale sur des engins de cette nature. C’est ce qui arrive quand on réinvente la roue. N’empêche que la mise à niveau reste plus rapide quand d’autres ont déblayé la voie: on sait où on va.
    ————————————————
    @ revnonausujai
    « Euh, merci de l’attention mais ce n’est même pas ma défense, c’est celle de la réalité des faits et du bon sens ! »
    Je ne vais quand même pas bouder mon plaisir, non ?

  60. Dans le cadre d’un avenir prometteur (?), très intéressante prestation de Xavier Bertrand aux infos de France 2.
    Un comptable candidat à la présidence !
    Il n’a pas extrait la racine carré du coût des prestations sociales qu’il promet, mais uniquement parce que le temps lui a manqué.
    Sinon il propose le rassemblement de la droite autour de sa personne, puisqu’il est le meilleur ;-(
    J’ai parlé dans un précédent commentaire du Bal des vampires de Polanski à propos d’une photo de Zemmour postée sur le blog.
    Je viens de voir Prisca Thevenot, porte-parole de LREM sur BFM TV, ce soir, bon ben, Zemmour ne sera pas seul au bal.
    Quand la diversité intervient là où on ne l’attendait pas. 😉

  61. Claude Luçon

    @ F68.10 | 30 septembre 2021 à 22:11
    Vous êtes clairement mieux informé que moi et vous me perdez en route.
    Poutine a annexé la Crimée, personne ne bouge, pourquoi ?
    Tôt ou tard la Chine annexera Taïwan et il est probable que personne ne bougera.
    Conclusion : personne ne veut mourir pour la Crimée et Taïwan et nous n’avons pas encore d’armée totalement robotisée pour le faire !
    Nous vivons dans un monde cynique F68.10. Il faut s’y faire !
    Il faut avoir vécu en Afrique et penser que les Français ne veulent pas travailler au-delà de 60 ans, ne serait-ce que pour leur donner un coup de main pour se sortir de leur misère, pas seulement envoyer notre jeunesse mourir pour eux, même si ça donne à Macron l’occasion de faire un beau discours et accrocher quelques médailles sur leurs cercueils.
    Pour plagier Piaf, « Je me fous des Chinois ! Pas d’âme, pas d’âme » !
    Par ailleurs personne n’a intérêt à déclencher une guerre totale car ce serait vraiment la dernière des dernières.
    Une guéguerre ici et là pour ne pas oublier cette habitude ancestrale mais totale non !
    Une nouvelle ère géologique s’ensuivrait et qui sait qui nous remplacera, car comme les dinosaures nous disparaîtrons sans même une comète venue d’ailleurs !
    D’ici là nous avons un beau pays F68, j’en ai vu beaucoup d’autres sans trouver une seule concurrence dans le genre, le secret est de savoir l’apprécier en commençant par ne pas trop se prendre au sérieux et éviter de paniquer les citoyens et leur dire qu’ils déclinent. Je suis plus inquiet de nos chauffards que des Chinois ! Oups, pardon, j’oubliais le principal, pour moi. De nos chauffards ET de Zemmour, il ne conduit pas que je sache, dans son cas l’arme fatale n’est pas une automobile, c’est un micro monté sur une caméra TV sur une table devant une chaise pour son derrière, un porte-micro en somme ! Si on en croit les sondages il va bientôt dépasser les 100 %, nous approchons du catapultage !
    Quant aux porte-avions et sous-marins, des tas de gens en vivent en les fabriquant, pensez-y !
    Quand nous aurons transformé tout le fer en acier et l’acier en bombardiers, sous-marins et chars d’assaut nous générerons une nouvelle industrie, recycler les vieux engins déclassés !
    Cordialement

  62. En fait, le déclin et l’abîme qu’il annonce résultent du travail de destruction forcené entrepris en 1789 et se poursuivant jusqu’à nos jours sous plusieurs formes, citons par exemple :
    – Le rejet de tout ce qui a fait la civilisation française, dans ses racines, dans ses vertus, dans son histoire, dans sa langue, dans sa culture, dans sa spécificité et même dans son terreau religieux.
    – La volonté haineuse de subvertir la société en faisant passer le Mal pour le Bien, dont l’apologie de l’avortement – en fait un vrai suicide collectif – a été rappelée par Denis Monod-Broca et par Axelle D.
    – L’habitude chez les enseignants, les hommes politiques, les médias, les « artistes », les publicitaires etc, de dénigrer avec une joie mauvaise la France, sa civilisation, sa langue, sa culture et son histoire, y compris et surtout devant nos invités appartenant à d’autres sphères culturelles qui trop souvent n’attendent que ce prétexte pour mal se conduire à nos dépens.
    – Une politique étrangère incohérente dans le temps, contrairement à d’autres pays comme la Grande-Bretagne qui savent penser dans le temps long, de plus conduite par des gens qui trop souvent semblent être mus par la volonté de satisfaire des intérêts étrangers plutôt que français.
    – Un corpus législatif aussi touffu que brouillon – voir le Code du travail – semblant plus dirigé par le culte d’un Droit abstrait imprégné d’idéologie que par la recherche de l’efficacité pragmatique, ce qui se traduit généralement par des absurdités graves dans la vie économique ou sociale.
    – La destruction du tissu industriel français par une vente des plus beaux fleurons par des hommes politiques qui ne semblent pas avoir conscience de ce qu’ils font, à moins qu’ils ne cherchent à satisfaire des intérêts privés.
    – Enfin, la volonté manifeste de faire disparaître la France de l’Histoire par dissolution dans le Machin européen, qui nous a été vanté sous un jour idyllique mais qui se traduit en pratique par un siphonnage de nos plus belles ressources par nos voisins et néanmoins amis, comme le transfert récent de Vernon en Allemagne de la fabrication des moteurs de la fusée Ariane est un exemple parmi d’autres.
    Sans oublier, de façon plus générale, l’annihilation de l’indépendance de notre pays, désormais soumis à des oukases étrangers en divers domaines : politique, économique, judiciaire, social etc. en portant directement atteinte à nos libertés fondamentales dont celle d’accueillir ou non qui nous voulons chez nous.

  63. @ Ninive (@ Exilé)
    « Merci pour ce beau commentaire ! Que j’aimerais que monsieur Philippe Bilger nous en fasse autant et que madame Pascale Bilger ne m’empêche pas de dire à F68.10 avec mes mots que ses propos sur la Chine sont stupides et maladifs. »
    Mes propos sur la Chine ne sont ni stupides ni maladifs.
    J’en parle parce que c’est l’actualité. Et ce que je raconte est parfaitement documenté et devrait faire tilter quiconque est à peu près attaché à la liberté de conscience et conscient des dangers de l’autoritarisme.
    Ce qui n’est manifestement pas votre cas.
    La preuve qu’ils ne sont nullement exagérés, c’est que la situation sur la frontière sino-indienne est celle d’affrontements à balles réelles intermittents depuis un an. Et que cela occupe bien la diplomatie de deux pays qui pèsent un milliard et demi:
    Al Jazeera: « Le ministre indien des Affaires étrangères a déclaré que les relations ne se développeraient que lorsque les deux pays retireraient leurs troupes de la frontière himalayenne contestée. »
    Mais vous, vous l’ignorez, cette réalité. Au prétexte d’un réveil civilisationnel chinois, qui ne me déplaît pas sur le fond, mais qui se couple d’un nationalisme à fleur de peau qui, oui, est bel et bien belligérant et est dirigé contre nous. Clairement. Vous prenez le parti de l’étranger, Ninive, nonobstant vos ridicules éructations récurrentes contre les juifs et le mondialisme.
    Vous mettez votre tête dans le sol telle l’autruche, parce que vous êtes admiratif d’un pays qui exécute ses condamnés par balles, qui fait disparaître pendant quatre ans les opposants ou même ceux qui risquent simplement de le devenir, qui se ferme à toute information venant de l’extérieur. Qui empêche sa société d’être libre.
    C’est ainsi que vous voyez le futur de la France ? Sur ce modèle ? Alors que vous passez votre temps, en plus, à pester sur les juifs comme celui que vous nommez Attila ??
    Vous êtes vraiment gonflé.
    Maintenant, observons les propos d’Exilé que vous admirez:
    « En fait, le déclin et l’abîme qu’il annonce résultent du travail de destruction forcené entrepris en 1789 et se poursuivant jusqu’à nos jours sous plusieurs formes. » — Exilé.
    Nous sommes en 2021, et Exilé peste encore contre 1789. Qui eut lieu il y a 232 ans. Il y a un quart de millénaire de cela… En 1789, Exilé aurait été du type à pester contre ce qu’il s’est passé en 1789 – 232 = 1557.
    Que s’est-il passé en 1557 ?? Le Parlement de Paris s’est opposé au rétablissement de l’Inquisition que demandait Henri II. Tous nos maux viennent de là: il n’y aurait pas eu de Révolution sinon, bien évidemment…
    Mais heureusement qu’en 1557, l’édit de Compiègne avalisait la peine de mort pour les hérétiques. La Chine aurait applaudi, et ce genre d’attitude sociale saine pourrait aussi vous permettre de lancer la chasse à l’Attali apatride, hein… Heureusement qu’en 1557, les femmes calvinistes pouvaient être arrêtées, traitées de putains par la foule catholique, puis pouvaient être exécutées par la justice.
    Le bon vieux temps, en somme. Tout fout l’camp…
    Madame Bilger est dans l’ensemble bien tolérante sur les propos qui lui passent entre les mains. Elle corrige parfois (ou souvent) mes excès de langage. Si vous traitez du fond, que vous vous abstenez d’insultes grossières à mon encontre parce que je ne partage pas vos pulsions totalitaires, je suis à peu près certain qu’elle vous fournira un moyen d’expression à travers lequel vous pourrez faire l’apologie de la théocratie, de la chasse aux étrangers, de la dictature, de la négation de la liberté de conscience et d’expression. Je serai tout ouï, et disposé à traiter vos arguments et propos un à un.

  64. Comment ne pas partager la triste analyse de l’état de la France que dresse Philippe ? Comment ne pas être entièrement d’accord avec les causes multiples de ce déclin qu’il dénonce ? Comment ne pas faire siens les remèdes qu’il juge indispensables pour qu’elle ne sombre pas corps et biens dans la tempête, désormais monstrueuse, que les progressistes, masqués ou non, qu’ils aient été ou soient au pouvoir ou non, ont déclenché et nourri depuis 1968 ?
    Chaque jour apporte sa contribution à cette dégringolade qui nous entraîne vers l’abîme. Lundi, c’était le fiasco de Sanofi… Aujourd’hui, ce sont les menaces de mort affichées par des dealers dans un quartier de Rennes. Hier, c’était un ex-Président condamné pour la deuxième fois à un an prison ferme… Un ex-Président qui, de plus, se prétend humilié par la Justice. L’information a fait le tour du monde… écornant un peu plus la « grandeur » de la France.
    Mercredi soir, sur Paris Première, c’était le patron du vaisseau LR en perdition qui, interrogé sur sa vision de l’avenir de l’Education nationale, proclamait sans sourciller que son rôle principal est de former de futurs travailleurs. Heureusement, Eric Naulleau l’a renvoyé dans les cordes en lui rappelant que la mission de l’EN était aussi et avant tout de transmettre des connaissances, de former des citoyens, d’inculquer les valeurs de notre République.
    Certes, depuis des années, la majorité des profs a méprisé le monde de l’entreprise. Et cela a grandement contribué au déclin. Mais est-ce une raison suffisante pour qu’un responsable politique de haut niveau, censé représenter le principal parti de droite, tienne de pareils propos sur un plateau TV ? Et l’ancien paysan qu’il est a été tout aussi nul lorsqu’il a été questionné sur l’élevage industriel… Sa réponse vaut son pesant de bouses.
    La France aujourd’hui ? Le Titanic ! Le Titanic à quelques encablures du lieu de son naufrage… Un paquebot admiré, réputé insubmersible, sûr de sa supériorité. On y faisait la fête, on se préparait au triomphe du lendemain à New York, le capitaine plastronnait dans les salons, insouciant du danger des icebergs, incrédule aux avertissements des navires sur zone, négligeant même d’équiper ses vigies de jumelles… Le choc survenu, le seul maître à bord, découvrant enfin ses erreurs, s’est affairé en tous sens, espérant sauver son navire, alors que, déjà, il gîtait, sa structure mal conçue laissant s’engouffrer dans ses entrailles de centaines de mètres cubes d’eau… Je laisse le soin à chacun de filer la métaphore…
    La France, en cette fin de mandat d’un capitaine arrogant, inexpérimenté et pas peu fier de ses galons, n’est pas encore tout à fait au contact de l’iceberg. Elle peut encore l’éviter, mais, pour l’heure, elle fonce droit vers lui. Le choc fatal est pour le printemps prochain si, à cette époque, on confie à nouveau le gouvernail au même pacha et à ses officiers aux galons quelque peu ternis par cinq ans d’errements en tous domaines, de la gestion de la crise sanitaire à celle des Gilets jaunes, sans oublier l’équipée au Liban, l’affront des sous-marins, la défaite dans les banlieues et, le plus grave, l’appauvrissement de notre souveraineté, confiée de plus en plus à Bruxelles.
    Fort heureusement, il semble que bon nombre de passagers se rebellent et exigent un nouvel équipage et un coup de barre immédiat et brutal à tribord… Rien n’est donc perdu définitivement… Rien n’est gagné assurément. D’un naturel optimiste, je vois le verre encore à moitié plein… Mais il est temps, grand temps de le remplir. Comme le dit Philippe, cela demande plus que de l’autorité. Le courage sera indispensable.

  65. Zemmour à 15% .
    Il double Xavier Bertrand et n’est plus qu’à un point de MLP.
    C’est moi qui suis déconnecté ou bien ce sont les gens qui deviennent complètement barjots ?
    Le déclin, pire, l’abîme dites-vous Philippe Bilger. Mais on y va tout droit !

  66. « Français divisés, pardonnez-vous de toute votre âme ! » (derniers mots de Jehanne d’Arc marchant au supplice)
    La légende de sainte Geneviève (422-512) jette une lumière inattendue sur cette division des Français, devenue depuis une « atomisation ».
    Cette légende nous dit : « Cinq ou six mois après la défaite d’Attila, Mérovée, roi des Francs (Saliens), vint assiéger Paris, encore au pouvoir des Romains. Le siège durait depuis quatre ans quand Mérovée s’en rendit maître. »
    Alors, comment se fait-il que Geneviève régnait à Lutèce quand Attila s’en approcha et qu’elle y exerçait une autorité morale suffisante pour intervenir dans les faits de guerre et pour protéger la ville ? Et comment cette ville dans laquelle règne une femme gauloise est-elle assiégée par Mérovée, 3e roi de France ?
    C’est évidemment qu’il y avait séparation des pouvoirs : le spirituel (féminin) et le temporel (masculin). C’est qu’il y avait deux Frances : celle des Saliens masculinistes, dont Mérovée est le petit roi et qui n’a qu’un tout petit territoire à l’Est, et celle des Ripuaires féministes, qui reconnaît le pouvoir spirituel et qui est allié à ceux qui occupent le reste de la Gaule, y compris Paris. Les historiens masculins ne nous parleront jamais que des Francs Saliens (les masculinistes), ils tairont ce qui concerne les peuples féministes de la Gaule. Et toute cette primitive histoire de France ne sera que l’histoire du petit parti des révoltés saliens, affranchis de la morale, de la raison, du devoir et de la soumission au Droit divin de la Déesse-Mère, ce qui nous est révélé par cette phrase : « Qui t’a fait roi ? »
    Il y a donc une autre histoire de France à faire, celle des peuples légitimes de la Gaule, vaincus, après de longues luttes, par les révoltés illégitimes.
    Et cette histoire fut si glorieuse que, malgré tous les efforts faits pour la cacher, nous trouvons encore assez de documents pour la reconstituer.
    https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/findu4emesiecledumoyenagealarevolution.html

  67. J’ai franchement l’impression que notre Éric Zemmour est un peu dépassé par l’incendie qu’il vient de provoquer dans la jungle politique.
    Il voulait, je pense, juste jouer les trublions et le voilà dans le trio de tête, dépassant même celui qui est persuadé être l’homme providentiel, à savoir Xavier Bertrand qui décidément risque de s’effondrer rapidement dans les sondages s’il continue à se prendre pour le seul candidat crédible de la droite républicaine (*)
    Je pense toutefois que EZ a atteint son plafond de verre avec ses beaux 15 % . J’en veux pour preuve que même certains de ses meilleurs amis, en l’occurrence Robert Ménard ne votera pour Zemmour . Pas plus que Philippe Bilger qui l’a déjà écrit sur son blog.
    Certes JMLP a dit qu’il serait prêt à voter pour Zemmour si celui-ci venait à prendre la deuxième place dans les sondages, mais il est clair que c’est une petite vengeance de sa part pour avoir été viré du RN sans ménagement.
    (*) Ce dernier s’est fait tacler grave par Anne-Sophie Lapix qui n’est pourtant pas une fusée sur le plan intellectuel, qui lui a fait remarquer que pour le moment, il n’est pas le mieux placé dans les sondages parmi les candidats de droite, le laissant sans voix.
    Il lui eut pourtant été facile de répliquer que MLP a perdu 12 points en trois mois et que, par conséquent, il lui était tout à fait possible de la dépasser au cours des sept mois de campagne à venir et ainsi accéder au second tour. Raté !

  68. @ F68.10
    « Nous sommes en 2021, et Exilé peste encore contre 1789. Qui eut lieu il y a 232 ans. Il y a un quart de millénaire de cela… »
    Alors veuillez avoir la bonté de m’expliquer pourquoi les hommes du Régime, qui n’ont pas l’air non plus d’avoir la notion du temps, se piquent de faire chaque 14 juillet l’apologie du crime ?
    Ou bien pourquoi nous recevons des piles de formulaires revêtus d’une tête de femme – dont nous ignorons tout – coiffée d’un bonnet phrygien ?
    Nous sommes bien en 2021, non ?

  69. @ Exilé
    « Alors veuillez avoir la bonté de m’expliquer pourquoi les hommes du Régime, qui n’ont pas l’air non plus d’avoir la notion du temps, se piquent de faire chaque 14 juillet l’apologie du crime ? »
    Le 14 juillet 1789, c’est la prise de la Bastille. La Bastille, c’est antithétique d’un État de droit et cela symbolise l’absolutisme royal.
    Si nous n’avions pas fait du règne de Louis XIV un summum d’hystérie religieuse catholique, nous aurions pu évoluer vers un parlementarisme à l’anglaise avec un roi aux pouvoirs plus ou moins réels, plus ou moins cérémoniels.
    Cela n’a pas été le cas. Pas seulement parce que la révolution fut sanguinaire, mais bien aussi parce que la royauté fut butée et réagit trop tard.
    Le 14 juillet, ce n’est pas plus « l’apologie du crime » que ce n’est la reconnaissance de l’incapacité de l’absolutisme à traiter les problèmes à force de fonctionner en vase clos, en faisant fi de la volonté des gens de régler leurs problèmes par eux-mêmes. Nous n’en sommes d’ailleurs toujours pas vraiment sortis.
    Le 19e siècle fut une succession de sketchs constitutionnels, où nous essayâmes tous les régimes politiques à fond les bielles dans tous les sens sans arriver à nous fixer sur un régime fonctionnel. Parce que nous aimons les « -ismes », et que nous en crevons.
    Le 14 juillet 1789 commémore nos errances, et notre incapacité à résoudre nos problèmes pacifiquement par le dialogue. Qu’on ait coupé la tête au roi, c’est anecdotique face à l’enjeu. La Terreur l’est nettement moins.
    Si vous voulez, je veux bien remplacer le 14 juillet par le 14 septembre. Date de la première diffusion des Bisounours en 1985. Cela me convient. Parce que Bisounours Vaincra.
    « Ou bien pourquoi nous recevons des piles de formulaires revêtus d’une tête de femme – dont nous ignorons tout – coiffée d’un bonnet phrygien ? Nous sommes bien en 2021, non ? »
    Ce n’est pas moi qui vais défendre le culte du symbolisme abscons et le fétichisme français de la paperasserie.
    Remplacez-moi ce bonnet phrygien par un bisounours.
    Et vous devriez peut-être penser à en faire abstraction, du symbolisme, pour vous focaliser sur les vrais problèmes plutôt que sur des problèmes d’héraldique. Il y a de réels problèmes à traiter, et ce n’est pas en agitant l’espérance du Retour du Roi que vous les résoudrez. Mettez un roi à l’anglaise à la place du président élu, et vous resterez confrontés aux mêmes problèmes.

  70. heureuse élection tout de même de Yannick Jadot
    Ce bon M. Jadot a exposé son programme présidentiel prévoyant un investissement de « 50 milliards d’euros par an sur le quinquennat, soit 2 % du PIB » (le Figaro).
    Ça commence bien: des milliards et des milliards, que nous n’avons d’ailleurs pas, qui seront jetés par les fenêtres sans rien résoudre, voilà ce qui nous attend.

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