La parole privée

Personne ne discute, à gauche et à droite, le fait que le président de la République a techniquement bien réussi l’exercice de sa conférence de presse (Le Monde).

Il s’est affiché clairement social-démocrate et seul Ivan Levaï n’avait pas compris.

Tournant, virage, infléchissement ? Je ne sais.

Acceptons l’augure pour la France qu’il ne s’agit pas seulement d’un changement de façade et d’une nouvelle mouture socialiste déguisée en réalisme. Attendons de voir les effets de ce pacte de responsabilité.

Tout de même j’ai été choqué de constater avec quel mélange de gravité et de désinvolture le président de la République a refusé de répondre aux questions sur sa vie privée et sur le vaudeville récent l’ayant à la fois affectée et révélée. Certes, il a accepté de nous indiquer que Valérie Trierweiler « se reposait » et on devine bien qu’elle en avait besoin à la suite du choc sans doute subi.

Le président s’est contenté d’un laconique « les affaires privées doivent se régler en privé ».

Ce n’est pas si simple. ou trop facile.

Les affaires privées se règlent en privé, soit, sauf quand elles deviennent publiques. La question n’était pas de connaître les détails de ces péripéties amoureuses mais d’interpeller le président sur leur incidence probable sur la fonction présidentielle et en tout cas sa représentation en France et à l’étranger. Il n’y aurait rien eu de choquant à exercer un droit de suite et à confronter François Hollande à sa conception de la démocratie.

Cette manière de renvoyer l’éclaircissement à plus tard m’a semblé refléter une dignité, mais fausse, pour dissimuler un embarras considérable.

Je regrette d’autant plus cette abstention dilatoire que dès la publication de Closer, il n’est plus personne – et c’est un progrès – qui ait soutenu sans nuance que le privé et le public, pour un président, était radicalement séparés et séparables. Sauf Alain Juppé qui s’est fait une spécialité des formules décisives et roides mais, à bien les examiner, en général assez fausses. Le péremptoire a ses limites.

Nicolas Sarkozy, sur ce qui est advenu rue du Cirque au détriment de François Hollande, a, en spécialiste, pointé l’effet dévastateur du ridicule sur la pratique présidentielle (Le Parisien).

A cause de ce lien inévitable entre d’un côté les séquences intimes, une fois connues au mieux pitoyables, au pire accablantes, et de l’autre l’apparence de gravité et de componction présidentielles, le président non seulement n’aurait pas dû refuser le questionnement sur ce plan mais au contraire d’initiative l’aborder.

Nicolas Domenach a bien tenté de forcer le passage mais rien n’y a fait. Il aurait fallu un journaliste encore plus pugnace voire grossier pour obliger le président à percevoir la difficulté tenant au contraste entre ce qui a été dévoilé et l’honneur qu’on lui a fait en l’élisant.

C’était une échappatoire, une fuite.

Il a privé de parole les journalistes, il les a exclus avec maestria de sa parole privée dont bientôt il nous donnera les conséquences. Il y a de la condescendance là-dedans. Pas républicain vraiment derrière l’allure superficielle !

Julie Gayet ne sera pas nommée dans le jury de la Villa Médicis. Aurélie Filippetti l’a confirmé. Quand on a annoncé le contraire (Le Canard enchaîné) au soir de la conférence de presse, j’étais effondré, craignant le retour des nominations propres au précédent quinquennat. « Tu es mon ami, je te nomme ». Un ouf de soulagement démocratique. Mais que se serait-il passé si les photos n’étaient pas sorties ?

Alors qu’on a consenti aisément au président le droit de ne pas s’expliquer sur la conception qu’il a de sa fonction, on fait un Himalaya, en revanche, de broutilles, de propos dérisoires, de plaisanteries peut-être douteuses mais pas gravissimes. Il me semble qu’on a perdu le sens commun et qu’on va de plus en plus nous obliger à nous cantonner dans une parole strictement, étroitement privée faute de quoi, pour peu que nous soyons même vaguement insérés dans l’espace public avec un zeste de notoriété ou de responsabilité, on payera cher certaines audaces de langage, une forme d’ironie, des sarcasmes sans cruauté, la moindre référence à d’autres moins favorisés, modestes, chômeurs, handicapés, malades ou autres.

Un proche de NKM a laissé sortir de sa bouche que le dissident Charles Beigbeder était entouré « de bras cassés, le quota Cotorep de la campagne ».

A gauche, plusieurs voix indignées. L’indignation est leur nourriture spirituelle.

Pénélope Komitès, membre de l’équipe de campagne de la candidate PS à la mairie de Paris, a publié un communiqué ou elle évoque – sans rire, je le crains – « le mépris inouï que cette équipe porte aux personnes en situation de handicap ».

NKM n’a pas eu d’autre solution que de condamner ces propos.

Cette exacerbation faisant de presque rien un scandale parisien, quasi national est grotesque.

On sait tous ce qu’est le handicap et la Cotorep, on compatit mais cela ne devrait pas signifier qu’on ne peut pas s’autoriser des saillies, des boutades, des provocations, des vérités. Avec cet humanisme politiquement correct, on va vers la catastrophe. Une pensée, un écrit, une parole politique ou autre accepteraient leur tiédeur, voire leur insignifiance si en permanence, même dans le débat, la controverse, la polémique, ils étaient tenus à un implacable sérieux, une insupportable gravité. Une censure intime permanente. Sauf à soutenir que la parole n’est pas faite véritablement pour exprimer mais pour affadir, diluer, noyer le vif dans l’ennuyeux.

On peut avoir du coeur pour les handicapés et faire aussi de l’esprit sur telle ou telle catégorie de citoyens.

Ce n’est plus une République de bon sens et de rectitude que cette société et cet Etat où le président se donne licence de ne pas répondre à l’essentiel et où on s’émeut au-delà de tout pour une boutade sans conséquence.

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  1. Je ne suis pas choqué par le refus de répondre aux questions portant sur les soubresauts de sa vie privée, qu’a clairement exprimé François Hollande tout au long de sa conférence de presse.
    Outre le droit à ne pas faire de la population française le témoin, complaisant ou non, de ses turpitudes, je ne vois pas en quoi les choix individuels et de portée largement privée en l’occurrence de François Hollande influeraient en quoi que ce soit sur mon appréciation de sa politique, de son comportement, de son activité de président de la République.
    Il est des tenants de la thèse de Philippe Bilger, tel ce journaliste de The Mirror : « Si David Cameron trompe sa femme, je veux tout savoir, jusqu’à la couleur de son slip et qui fait le thé après l’amour. Pourquoi ? Parce que c’est moi qui paie son salaire, il dirige mon pays, et je veux savoir si ce type est capable, oui ou non, de dire la vérité ». C’est une conception.
    J’imagine aisément – nonobstant le style, sans doute plus fin, de la parole présidentielle – la réponse qui aurait donc dû être faite à Alain Barluet : « eh bien, écoutez, je vais être direct et ne vous cacherai rien : Valérie, ma compagne, a appris de ma bouche son infortune après que les services de l’Elysée m’eussent informé de la parution imminente du magazine Closer. Sujette à une crise de nerfs, elle a été hospitalisée en urgence sur recommandation du médecin de l’Elysée. Elle ignore donc que j’ai pris la décision de faire de Julie Gayet, excellente comédienne au demeurant, la nouvelle première dame. D’avance je vous remercie de votre discrétion, le couple Obama n’étant pas informé des modifications à opérer dans la composition de la suite présidentielle pour notre voyage aux Etats-Unis. Je vous remercie subsidiairement de cette discrétion qui me permettra de négocier avec tact les conditions du déménagement de mon ex-compagne ». Fermez le ban.
    Au-delà de la plaisanterie, je l’avoue, d’un goût discutable, si je considère que le comportement privé de François Hollande est critiquable, aucun complément d’information à ce titre ne modifiera mon jugement.

  2. Bonjour Philippe Bilger,
    « Les affaires privées se règlent en privé, soit, sauf quand elles deviennent publiques. La question n’était pas de connaître les détails de ces péripéties amoureuses mais d’interpeller le président sur leur incidence probable sur la fonction présidentielle et en tout cas sa représentation en France et à l’étranger. Il n’y aurait rien eu de choquant à exercer un droit de suite et à confronter François Hollande à sa conception de la démocratie. »
    Sur ce point je serai plus exigeant que vous Philippe Bilger. Une personne publique n’a pas de vie privée dans la mesure où elle est en permanence exposée au public, que ce soit dans les revues people destinées surtout à alimenter les discutions dans les cafétérias, la salons de coiffure et les laveries automatiques, mais aussi dans les médias dits généralistes qui se préoccupent surtout de l’action de ces personnes publiques dans notre société.
    Et il est clair que la vie privée du président de la République est la plus exposée dans la mesure où il représente la France dans le monde entier.
    Cela exige un comportement exemplaire, ce que nous avait pourtant promis François Hollande dans sa célèbre anaphore.
    Je trouve pour ma part la désinvolture avec laquelle notre président répudie ses compagnes parfaitement indigne. Et d’ailleurs je trouve assez étonnant que Najat Vallaud-Belkacem qui est, accessoirement ministre de la condition féminine, fasse preuve d’un silence coupable qui n’est pas du tout dans la ligne qu’elle s’est donnée pour défendre les droits des femmes.
    Il est vrai que lorsque la soupe est bonne, on a tendance à être très tolérant avec celui qui la sert.
    Mais nous sommes habitués maintenant à entendre des discours contradictoires de la part de nos politiques selon qu’ils se trouvent ou non aux « affaires ».
    Notre président va bientôt rendre visite au pape François. Je pense qu’entre François ils sauront se comprendre et que le Saint Père dans son immense bonté saura faire preuve d’indulgence à son égard, non sans lui avoir, je l’espère, rappelé quelques règles élémentaires de morale chrétienne.
    La morale républicaine, quant à elle, qui est prodiguée par certains politiques et médias bien-pensants laisse, depuis quelque temps, un peu à désirer sur les moyens mis en place pour la faire respecter.
    Quand on parle d’atteinte à la dignité humaine, encore faut-il donner l’exemple.

  3. Il est intéressant de constater la Une de Charlie Hebdo aujourd’hui, la France est tombée bien bas ! Quand on entend le fameux Charb déclarer qu’il est normal que les Femen manifestent leur désapprobation dans l’enceinte d’un lieu de prières comme la cathédrale de Paris, on a tout compris sur l’individu !
    Femen qui sont « protégées » par l’équipe de madame Hidalgo selon un article de Dreuz !
    Que dire de la vidéo où Michèle Cotta s’esclaffe après la conférence de presse de FH : « moche et minable ».
    Il y a de quoi être en colère ! Et je suis en colère, il y a trop longtemps que cela dure ! Il faut agir maintenant !
    Un petit salut à monsieur Dingli qui est absent et qui m’a fait connaître par ce blog cette chanson !
    http://www.youtube.com/watch?v=Wp5c6jUNmbo

  4. Moi ce qui me choque c’est la banalisation du machisme, même le très féministe magazine hebdomadaire Elle a mis en Une l’amoureuse bis du Président. Inévitablement elle ne peut être que bien plus jeune que lui et de surcroît plus jeune que la compagne officielle. Ce qui caractérisait le milieu du show business – un homme vieux avec une femme jeune – s’est étendu dans toutes les sphères d’argent et de pouvoir. Le sort fait à Valérie Trierweiler est indécent, il est facile de pointer son caractère, mais elle matérialise parfaitement ce que subissent des millions de femmes à l’apparition des premières rides : une mise au ban comme ces femmes dans les villages portugais reléguées aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. Après oui je soupire de son bovarysme, couchée dans un lit d’hôpital pour faire prendre en charge par la collectivité sa douleur morale. Quelle femme n’a pas souhaité poser sa tête sur un lit d’hôpital après l’annonce d’une mise à l’écart au profit d’une plus jeune ? C’est un tabou dont les médias ne parlent pas, la fin de vie sociale et sexuelle des femmes qui vieillissent dans une société qui fait poser des gamines de douze ans en Une de Vogue. Je n’ai pas pitié pour Valérie Trierweiler, elle est riche, elle a un réseau, un appartement, des enfants, je pense à toutes celles qui sont seules, sans moyens, sans réseau, sans une situation sociale solide pour affronter la rudesse d’une rupture infligée par un homme qui veut parader avec une plus jeune.

  5. Enfin,quand Hollande redresse la barre (!!!) Gayet est heureuse, Trierweiler pleure, et toujours mille chômeurs de plus par jour ouvrable !! Et personne ne s’en émeut !!

  6. Surtout avec Mme Trierweiler à l’hôpital, il ne pouvait pas se permettre de mettre un terme de manière unilatérale à leur relation, on l’aurait traité de goujat ! Après, évidemment que sa conduite ne donne pas une très belle image de la fonction… A voir comme la presse étrangère se déchaîne..

  7. Je n’ai pas regardé la conférence de presse car je n’en attendais rien. Les commentaires qui suivent sur toutes les chaînes sont largement suffisants pour savoir ce qui s’y est dit ou pas.
    Je n’ai pas été étonné par le mélange de gravité et de désinvolture de Hollande quand il lui a fallu aborder sa vie privée.
    La gravité est bien utile pour cacher la désinvolture qui est la vraie personnalité de Hollande.
    Quand on voit qu’il ne s’est même pas déplacé pour aller voir Trierweiler à l’hôpital, qu’il qualifiait de femme de sa vie en 2010, on voit à qui on a affaire.
    S’il pouvait la mettre au couvent, comme on le faisait des femmes encombrantes sous l’Ancien Régime, il le ferait.
    Quand on lit dans les médias les extraits du livre de Cécile Amar « Jusqu’ici tout va mal », on comprend que ce type n’est qu’un égocentrique irresponsable, une sorte d’enfant-roi ultime. Il semble ne se soucier de personne d’autre que de lui-même et de ses désirs.
    http://blog.francetvinfo.fr/livres-actualite/2014/01/14/jusquici-tout-va-mal-francois-hollande-en-quatre-adjectifs.html
    Ce qui est le plus choquant selon moi dans cet exercice de conférence de presse, c’est la servilité des journalistes qui par ailleurs sont d’une arrogance à toute épreuve.
    Par exemple, quand je vois le donneur de leçons qu’est Domenach face à Zemmour sur iTélé, qu’après quarante ans de journalisme d’opinion il en est réduit à demander comment va la maîtresse présidentielle, j’hésite entre le fou-rire et la consternation.
    Je pense que tous ces gens si imbus d’eux-mêmes devraient avoir honte de se comporter comme des sujets devant leur souverain. Et le pire est que comme les sujets de Louis XIV ayant eu la chance d’assister à son repas, ils en ressortent tout éblouis, n’ayant plus aucune objectivité, s’ils en avaient jamais eue.
    Après ce « spectacle », il n’est pas étonnant qu’ils passent pour des idiots auprès de leurs confrères anglo-saxons. Ce qu’ils balaieront d’un revers de main, leur ego surdimensionné sorti renforcé par l’honneur de se sentir faire partie de la cour, même de façon éloignée de l’auguste monarque républicain.
    Ils pourront se faire mousser dans leurs dîners mondains remplis de courtisans aussi prétentieux qu’eux, avec le récit de leur voyage en monarchie à l’aide de détails toujours exagérés.
    Ils sont pitoyables !
    Au sujet du handicap, je suis d’accord avec M.Bilger. Je suis moi-même handicapé et si j’avais eu l’idée d’utiliser la formule »le quota Cotorep de la campagne », je l’aurais fait en rigolant bien. J’envisage d’ailleurs de la replacer.
    Les curés hypocrites de gauche commencent à nous les briser menu avec leur « moraline » !

  8. Notre François « bien à nous » (hélas) va se rendre chez le Saint Père.
    OK mais va-t-il lui aussi subir les attaques incessantes, ignobles et odieuses, toutes plus caricaturales les unes que les autres, de la part de la meute des ligues médiatico-socialistes, que Sarkozy a subies quand il s’y était lui-même rendu :
    « Il met en danger la laïcité », « il a touché le bras du Pape ce malotru » « il a fait le signe de croix quelle horreur ! » il a amené Bigard, houuuu ! » etc. Débats débiles de la part des intellos bobos de gauche antisarko pendant les semaines qui ont suivi son déplacement à Rome.
    Comme pour le Falcon, ce scandale du premier soir, 30 000 euros pour aller saluer ses électeurs à Paris, qui a été étouffé, ses flops, ses fiascos à répétition, son train de vie monarchique à côté duquel celui de Sarko était insignifiant, la presse Pravda-toutou se fera un plaisir de ne pas perturber notre « Souverain poncif » de l’Elysée.

  9. « Personne ne discute, à gauche et à droite, le fait que le président de la République a techniquement bien réussi l’exercice de sa conférence de presse (Le Monde).
    Il s’est affiché clairement social-démocrate et seul Ivan Levaï n’avait pas compris. »

    Il est vrai que François Hollande est plutôt bon dans cet exercice difficile qu’est la conférence de presse. Mais reconnaissons quand même que les questions étaient plutôt gentillettes et que personne ne l’a vraiment poussé dans ses retranchements.
    Si la forme était bonne, je suis plus réservé sur le fond.
    Certes son pacte de responsabilité passé avec le Medef est séduisant dans la mesure où il est censé permettre de renverser la courbe du chômage, donner plus de souplesse dans les procédures administratives aux entreprises et leur permettre d’être plus compétitives, ce qui n’est pas rien.
    Mais je ne suis pas persuadé de l’utilité de la création d’un Conseil de simplification, d’un Conseil stratégique de la dépense publique, d’un Observatoire des contreparties et enfin d’un Conseil de l’attractivité. Ces organismes viennent encore s’ajouter aux trop nombreux comités Théodule chargés de veiller sur la bonne marche de notre société.
    L’expérience montre que, bien qu’ayant été créés pour vérifier, simplifier, bref optimiser la mise en place de mesures destinées à améliorer le fonctionnement de services dans des domaines divers et variés, ils finissent inexorablement à terme par devenir des usines à gaz aux effets totalement inverses à l’objectif fixé.
    Ceci étant nous verrons si dans le cas présent, leur efficacité me fera mentir. Mais sincèrement j’en doute.
    Quant au fait que François Hollande reconnaisse être un social-démocrate, cela va sans dire, mais beaucoup mieux en le disant. La preuve, cela a désorienté une bonne partie de l’opposition et irrité certains de ses partenaires qui pour le coup ne sont plus très sûrs qu’il soit leur représentant.
    François Hollande sera-t-il le Gerhard Schröder ou encore le Tony Blair français ? on attend de voir.

  10. @SR
    Banalisation du machisme ? Vous plaisantez !!
    Remarquez, en tant qu’homme moi aussi je regrette la belle époque des mariages forcés, de l’envoi des femmes fautives ou encombrantes au couvent, du viol non condamné, des grossesses non consenties, de « la place de la femme est aux fourneaux », etc.
    Soyons sérieux !…
    V. Trierweiler peut jouer la Bovary si elle veut, elle savait depuis longtemps à qui elle avait affaire. Elle se retrouve dans le rôle qu’elle a fait jouer à S. Royal il y a quelques années.
    Comme disent les Américains : « Karma is a bitch. »

  11. Bonjour
    Il est clair que François Hollande s’est dérobé aux questions légitimes qui étaient pourtant au coeur de l’actualité nationale et internationale depuis plusieurs jours. Pour une soi-disant conférence de presse, ça ne manque pas de sel et en dit long sur l’état d’esprit de la presse française.
    Visiblement nos journalistes ont plus de fougue pour hurler avec les loups quand il s’agit de traîner dans la boue tel ou tel paria anti-conformiste.
    Embarrasser un président français au micro a probablement plus de conséquences sur une carrière de journaliste que de souhaiter ouvertement la mort d’un humoriste…
    Pourtant qu’est-ce qui prouve à la France que l’affaire est réglée et que l’on est pas qu’au début d’un feuilleton absolument honteux et dégradant pour l’image de la France et des Français ?
    Il fallait déjà être sacrément tordu pour imposer comme première dame de France son ancienne maîtresse sans l’épouser. Comme si président du pays était une profession, un métier comme un autre, et qu’il n’imposait aucune exigence, aucun sacrifice, aucun renoncement personnel.
    Ce François Hollande n’a aucune discipline personnelle, il est frivole et s’est conduit comme un adolescent irresponsable. Les mutilés de guerre et les familles des soldats morts pour la France apprécieront que pendant qu’ils se faisaient déchiqueter en morceaux à l’autre bout du monde, M. Hollande qui les avait envoyés là-bas, lui était attelé à forniquer avec une jeunette…

  12. Il a privé de parole les journalistes, il les a exclus avec maestria de sa parole privée dont bientôt il nous donnera les conséquences. Il y a de la condescendance là-dedans.
    Voir ce que les Anglo-Saxons pensent de la « démocratie » à la française :
    En Amérique, une affaire telle que le «Gayetgate», impliquant le président américain, aurait suscité une véritable tempête politique.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/15/01016-20140115ARTFIG00331-affaire-gayet-la-presse-anglo-saxonne-s-etonne-de-la-prudence-des-journalistes-francais.php
    Ne sommes-nous pas dans une république bananière (ou fromagère) ?

  13. Michelle D-LEROY

    M. Le Président, élu parce que les Français détestaient Nicolas Sarkozy, parce que DSK s’est retrouvé en piètre situation, est un personnage falot et fuyant. On le voit dans sa vie privée comme dans sa politique.
    C’est pourquoi d’un côté, j’attends pour voir quelles décisions d’envergure seront prises quant aux mesures envers les entreprises, et les réformes territoriales annoncées. Nous savons aussi que des élections sont proches et ces nouvelles promesses ne sont pas anodines dans un contexte économique aussi difficile.
    J’ose espérer que cela ne sera pas encore un coup d’épée dans l’eau vu l’ampleur des difficultés de leur mise en place. La cotisation « allocations familiales » qui ne sera plus payée par les entreprises (30 milliards environ) sera compensée par ?? nos impôts directs et indirects sans doute.
    Alléger les charges des entreprises est forcément une bonne chose pour l’emploi mais cela devra être rapide et significatif car si elle est progressive à coups de 0.15 % de moins, cela sera sans effets notoires, noyé par les augmentations de matières premières ou de taxes.
    En ce qui concerne les nominations, je crains que beaucoup de celles-ci se soient déjà faites avec notamment la promotion « Voltaire » de l’ENA ou des socialistes à récompenser tels que le Préfet de Police actuel et bien d’autres comme le fils de la vice-présidente du Sénat à l’EPAD. Nicolas Sarkozy a sans doute nommé en son temps des « copains » mais il avait su s’ouvrir à gauche (ce qui lui avait assez été reproché) et notamment nommer des personnes irréprochables et là, je pense à D.Migaud. On ne peut pas tout lui reprocher pour excuser ce nouveau Président qui se voulait normal, et qui l’est jusqu’à ressembler au citoyen le plus ordinaire. Ce qui ne correspond décidément pas à la fonction présidentielle.
    Quant à la vie privée de M. Hollande, vous avez si bien campé ce que j’en pense que je n’ai rien à ajouter, si ce n’est qu’un personnage arrivé au sommet de l’Etat devrait se montrer digne, même s’il se sépare de sa conjointe.
    V.Treirweiler a subi un choc, je le comprends aisément, je n’ose imaginer qu’elle ait eu un geste définitif et les conséquences que cela aurait eues. Même si elle ne m’est jamais apparue sympathique, je la plains étant donné l’affront subi… Même si les socialistes dédaignent la famille, les sentiments humains existent bel et bien quelles que soient les avancées sociétales : amour, déception, jalousie, gêne, vengeance, etc.
    Elle aurait dit pendant la campagne que son compagnon n’avait pas d’affect… cela en dit long.

  14. @SR
    Bonjour
    D’une part vous oubliez que Valérie Trierweiler a fait exactement la même chose à Ségolène Royal (elle est plus jeune qu’elle de douze années).
    De deux ne vous en faites pas pour elle, vu sa mentalité, elle fera comme les autres, elle se retrouvera rapidement un compagnon et rendra publique sa relation par l’intermédiaire de la presse people en prenant la pose pour des photos de bonheur et de tendresse débordants afin de se venger de l’affront subi.
    Espérons que Valérie de par son background de journaliste innove un peu et fasse preuve d’originalité pour rabaisser plus efficacement son ex-compagnon…

  15. Zyeuteur cherchant la porte-parole du féminisme désespérément

    Tiens, Madame Vallaud-B… aurait-elle une extinction de voix ? Ou bien se tait-elle parce qu’il y aurait application égalitaire de l’équation une cocue = un cocu ?
    Et la VFF (violence faite à femme) subie par la Première Concubine répudiée, alors !

  16. Quand on est engagé dans le glacis du pouvoir, il faut se ménager des redoutes. La vie privée en fait partie. Mais si on reste à découvert, par imprudence ou négligence, on s’expose au tir ajusté des spectateurs, peuple, journaux, adversaires jusqu’à être contraint de relever la barrière de la censure.
    L’illusion fait partie de l’arsenal hollandien.
    Quand on parle de réduire les dépenses publiques et qu’on DOUBLE la prime de fin d’année aux collaborateurs des ministères, on dit au peuple « les copains d’abord, vous on verra plus tard, bien plus tard. » (v.Challenges)
    Ce n’est que dix millions d’euros, bien sûr, rien, il faut bien stipendier les prétoriens.
    Quad on apprend que les questions des journalistes ont été préparées, qu’un collaborateur distribuait par SMS l’ordre de parole à un subrécargue, que tout cela était orchestré, arrangé et donc muselé, censuré, alors, doit se lever l’étendard de la révolte. Avez-vous entendu les journalistes étrangers ruisselants de dédain à l’égard de cette conférence d’où nombre d’entre eux avaient été exclus, de plano.
    Avez-vous vu couler, drapeau en berne, l’élégance de la France, au bénéfice illusoire d’un homme désaffecté, utilisant des astuces nord-coréennes pour faire encore un temps écran.
    Comme on aurait voulu que cet homme réussît, qu’il apportât à la France ce qui est en train de lui échapper, un souffle, une envie de sortir de sa torpeur soviétisante. Qu’il se trompât eût été sans importance, s’il avait procuré à son pays un motif de le suivre qui fût compatible avec les idéaux qu’il se plaît à manipuler sans les comprendre autrement qu’avec le masque d’une caste d’arrogance.
    On a l’impression que depuis le Grand Bé, M.Alphonse de Chateaubriand se réveille et adresse au pouvoir la même monition qu’il lançait lors de la Loi du 17 mars 1822 :
    « En exagérant tout, en forçant tout, en abusant de tout, en gâtant d’avance les institutions, en compromettant les choses les plus sacrées, on détruit pour l’avenir les moyens de gouvernement, on fatigue les caractères les plus forts, on dégoûte les honnêtes gens ; et entre un despotisme impossible et une liberté impraticable, on se retranche dans cette indifférence politique, qui amène la mort de la société, comme l’indifférence religieuse conduit au néant. »
    Hâtons-nous de relire ce discours, déjà la brochure reproduisant l’adresse de M.de Chateaubriand avait été interdite de parution dans les journaux.
    Vous êtes admirable M.Bilger, d’avoir encore des propos de bon augure. Heureusement, vous ne vous dupez pas vous-même et votre flétrissure n’en est que plus vigoureuse. Puisse l’avenir vous conserver à nous.

  17. « Il a privé de parole les journalistes, il les a exclus avec maestria de sa parole privée »
    Vous semblez, Philippe, accorder bien du talent à cet individu.
    Ce n’est pas sa poussive « maestria » qui a clos le bec des joiurnalistes, mais leur frilosité – pour ne pas emplyer un mot plus désagréable – eux qui n’ont de journalistes que la carte.
    Depuis plus de 48 heures ils se tortillaient sur leurs chaises pour savoir qui aurait le culot de poser la question que tout le monde espérait, et en quels termes. On supputait déjà ce qui s’est très exactement passé : que Hollande botterait en touche. Il l’a fait selon son style « flou à loup », c’est-à-dire en ne disant rien, mais en promettant de dire…
    Puisque tous les journalistes savaient qu’il allait s’esquiver, comment ne s’est-il pas trouvé l’un ou plusieurs d’entre eux pour revenir à la charge tant qu’une réponse respectueuse de l’intelligence des citoyens n’aurait pas été apportée ?
    Et pas un mot sur le scandale de Madame Gayet, la seconde maîtresse, nommée au jury de la Villa Médicis !
    Le spectacle de cette assemblée écrasée par la majesté des lieux et les mimiques martiales de ce Roi Pétaud avait quelque chose à la fois de grotesque et de triste.
    Imaginez ce qui se serait passé aux Etats-Unis !

  18. Alex paulista

    « Moi ce qui me choque c’est la banalisation du machisme (…) Inévitablement elle ne peut être que bien plus jeune que lui et de surcroît plus jeune que la compagne officielle »
    Rédigé par : SR | 16 janvier 2014 à 10:48
    C’est amusant ça. Des femmes jeunes et splendides s’intéressent sexuellement à de vieux grisous plutôt laids, grassouillets et en couple mais qui ont du pouvoir… et pour vous ce sont les hommes les salauds.
    Pourtant, même si on peut regretter le manque de retenue de François Hollande, c’est quand même l’attitude de ces starlettes qui est étrange.
    Si Ségolène Royal était au pouvoir, vous imagineriez Romain Duris avoir une affaire en douce avec elle ?
    Non, objectivement les hommes et les femmes fonctionnent différemment de ce côté-là. Je crois que les hommes sont plus sensibles aux qualités intrinsèques des femmes alors que ces dernières sont parfois attirées par le brillant social.
    Y voir un scandale du machisme est un peu fort de café.
    Sur les Cotorep : ce n’est pas la première fois que le gouvernement s’oppose aux saillies sur les handicapés.

  19. J’ai trouvé la prestation présidentielle plus affligeante que pitoyable.
    Les questions sur ses démêlés privés ne sont venues que parce qu’il avait auparavant donné à sa compagne les attributs d’une prétendue « première dame de France ».
    Pendant sa campagne présidentielle, y compris à Tulle et à la Bastille, il s’est affiché avec elle comme si elle était juridiquement son épouse. Rendu à l’Élysée, il lui a fait attribuer un bureau, des conseillers, un secrétariat. Il s’est rendu à toutes les réceptions officielles, notamment aux réceptions de chefs d’État, en sa compagnie, tout heureux apparemment que sa compagne soit traitée en « première dame de France ».
    Le matin de sa conférence, c’est F. Rebsamen qui est venu à son secours en déclarant à la radio que le statut de première dame n’existait pas, argument qu’il a lui-même repris dans sa conférence de presse. Ce faisant, il a signifié à l’ensemble des auditeurs qu’il retirait à sa compagne un statut qu’il lui avait de fait octroyé…
    L’on peut comprendre que ses relations aient pu être distendues par le comportement de cette compagne, notamment lors du fameux « tweet » de La Rochelle qui a coûté son élection à son ex-compagne, mère de ses enfants. Mais c’est dès la survenue de ce type d’incidents qu’il aurait dû enlever à sa compagne toutes les apparences de statut de première dame. Alors oui, il aurait pu se retrancher derrière le paravent de la vie privée.
    Mais en l’espèce, quoique je n’aie aucune sympathie pour cette (ex)-deuxième compagne, il donne l’impression de la jeter comme un vieux mouchoir. A supposer que celle-ci se résolve à son sort, il faudra ensuite gérer la capacité de nuisance qu’elle ne manquera pas d’user contre lui. Et là, le problème n’est plus privé, mais bel et bien politique et donc public.
    Enfin, si les rumeurs indiquant une grossesse de sa nouvelle compagne s’avèrent, cette compagne gagnera-t-elle les appartements élyséens avec son (leur) bébé ? Aura-t-elle droit aux mêmes égards de traitement initial que la précédente ?
    Est-ce là le comportement exemplaire qu’il avait promis pendant sa campagne ? Si c’est cela l’exemple, alors notre société à son image est bien malade et pas loin de perdre ce qui faisait ses qualités. Et toutes les critiques implacables du comportement de son prédécesseur lui sont nécessairement retournées en boomerang.
    Triste et inqualifiable situation en vérité d’un homme qui réclame sa liberté. Mais alors pourquoi s’est-il fait élire à la présidence de notre pays qui n’est plus ni République, ni Nation, nos gouvernants la privant progressivement de tous ses fondements en « s’asseyant » sur ses principes et en excipant des « valeurs » qui seraient prétendument républicaines ou démocrates.

  20. Dès lors que l’on étale sa vie privée aux yeux de tous, elle devient publique.
    Monsieur Hollande aurait dû rester célibataire au lieu de nous imposer une « petite amie » qui n’a aucune légitimité pour s’installer à l’Elysée et donc, pas plus de raisons de parader dans les visites officielles à l’étranger.
    J’imagine le casse-tête protocolaire alors qu’en France, la dame s’est permis de faire exploser le protocole depuis longtemps et sans que s’en émeuve qui que ce soit. Notamment en se permettant d’aller passer les troupes en revue et serrer la main du chef des armées derrière le président, lors des cérémonies du 14 juillet.
    Elle tenait à être sur le devant de la scène… elle est servie.
    Nous sommes face à des pitres en pleine confusion mentale qui nous prennent pour des buses, manquent de respect à une femme bafouée (quoi que l’on pense d’elle par ailleurs), affichent à la face du « peuple souverain » et du monde une morgue, un mépris et une condescendance qui ont du mal à masquer leur incompétence et leur amateurisme.
    Pour son plus grand profit, François Hollande devrait lire ou relire le conte d’Andersen « Les habits neufs de l’empereur » et réviser son histoire de France. Cela pourrait lui faire comprendre ces deux sentences sans appel :
    « Le roi est nu »
    et
    « QUI FECIT TE, REX ? »

  21. Hollande avait indiqué que la France ne présenterait pas de candidats à la succession du pape Benoît XVI. Il a également précisé que Valls était revenu sain et sauf d’une visite en Algérie.
    Quel contraste entre le Hollande ‘cool’, blagueur maladroit et celui que nous avons vu lors de la dernière conférence de presse. On ne plaisante pas avec le cirque de la rue du Cirque, la moto, le casque, l’hospitalisation de la femme trompée… c’est ‘silence radio, rien à voir, passez votre chemin’.

  22. @SR
    Julie Gayet a 41 ans, soit cinq ans de moins que Valérie Trierweiler. Ce n’est pas à proprement parler une « jeunette ».

  23. Je pense que le président joue sur deux tableaux quand il range dans la catégorie vie privée ses aventures amoureuses. Le mariage n’appartient pas à la vie privée, c’est au contraire un acte social (la publication des bans dit bien ce qu’elle veut dire). En ne se mariant pas avec Mme Trierweiler, il réserve sa liaison au domaine du privé. Mais là où il confond les genres, c’est quand il en fait une première dame officielle puisqu’elle dispose d’un staff à l’Élysée et qu’il l’emmène dans ses voyages représenter la République avec lui. On est manifestement dans l’ambiguïté, mais personne n’ose le dire pour ne pas avoir l’air vieux jeu, comme si être marié ou pas, c’était la même chose après tout. Il a voulu tout et son contraire, il a réussi à nous le faire avaler au départ, mais en officialisant ainsi sa liaison, las, il y a perdu goût, le malheureux. Et maintenant il faut faire avaler au public qu’il n’aime plus la première maîtresse, l’officielle, devenue dépressive et encombrante, et qu’il s’est entiché d’une autre dont on peut voir l’anatomie dans les moindres détails, sous plusieurs angles, complaisamment relayée sur internet. Mais là encore, ne soyons pas vieux jeu.
    Certains Français sont peut-être flattés de savoir que leur président plaît aux femmes, beaucoup sont gênés qu’il se fourre dans des situations aussi peu glorieuses pour satisfaire ses menus plaisirs. C’est mon cas. L’impression qui ressort de tout cela, c’est que ce qu’il appelle son « bonheur » privé – drôle de conception du bonheur entre nous – passe avant ses obligations d’élu. Il veut tout : le sentiment (avec « la femme de sa vie »), les émotions fortes (rendez-vous clandestins), le plaisir (dans son nid d’amour, du moins on le suppose), la gloire, le respect dû au chef d’Etat, et surtout pas de commentaires, c’est son droit dit-il, car c’est sa vie privée. Il se comporte pour l’instant en enfant gâté, capricieux, insensible et omnipotent. Ce n’est pas le premier, mais ça manque de classe, et c’est d’autant plus comique qu’il s’est présenté avant les élections comme un monsieur dont on pouvait être sûr qu’il se comporterait de manière décente, lui. Il a intérêt à cesser de croire qu’il peut tout se permettre sans avoir à s’en expliquer, et à montrer à ses concitoyens qu’il ne se laisse pas déborder par ses aventures galantes.

  24. sbriglia, qui file à confesse

    Tout arrive et même l’Esprit Saint peut descendre sur moi : je suis d’accord, à la virgule, au mot près, avec le commentaire – parfait – de Christian C.
    C’est grave docteur ?

  25. Catherine JACOB

    «Les affaires privées se règlent en privé, soit, sauf quand elles deviennent publiques. La question n’était pas de connaître les détails de ces péripéties amoureuses mais d’interpeller le président sur leur incidence probable sur la fonction présidentielle et en tout cas sa représentation en France et à l’étranger. »
    A fortiori quand N°3du moins pour ce qu’on en sait et comme dirait la terminologie japonaise en la matière dont le Code civil sous l’intitulé de code de la Porte (=Famille), le Korio (戸令) et le Yōrōritsuryō (養老律令) , le code de soutien des anciens, ancêtres de l’actuel Minpō (民法) ont prévu et règlent ce genre de situations depuis le début du 8ème siècle – a créé trois sociétés de production de cinéma et est depuis 2013, l’associée de François Pinault (ancien président d’un titre coté en bourse) ainsi que du frère du fondateur de l’agence de publicité Eggs et qu’on assiste en parallèle à un virage social-démocrate appelé encore réalisme pragmatique.

  26. « Il s’est affiché clairement social-démocrate »
    Le problème, c’est qu’il ne s’agit plus seulement d’un abus de langage, fréquent en politique, mais d’une escroquerie avérée. Et je dirais même, d’une double escroquerie.
    Je reprends ci-dessous des extraits d’observateurs avisés :
    « Premier élément, on ne peut invoquer le terme de démocratie quand on cède aux sirènes d’une politique ardemment souhaitée par une minorité d’individus, mais, que je sache, qui n’a fait l’objet ni d’un débat public, ni d’une consultation préalable (et éclairée) des citoyens. Il me semble me souvenir que ce genre de politique avait quand même largement contribué à la défaite du prédécesseur de Hollande. Que ce soit parce que le pouvoir politique est aujourd’hui trop proche d’une certaine élite économique ou parce qu’il cède aux rapports de force qu’il a lui-même contribué à établir, le résultat est le même : nous sommes dans un gouvernement aristocratique et non pas démocratique. »
    « Entendre un Président de la République Française, élu en tant que socialiste, proclamer tranquillement à la face du monde ce qu’il est convenu d’appeler la loi de Say : « L’offre crée sa propre demande. », m’a cueilli à l’estomac.
    Cette « loi de Say » est un des postulats fondamentaux du libéralisme, un de ses piliers. »
    Vous évoquez, cher Philippe, le réalisme. J’ai bien peur que votre réalité ne soit construite sur des vérités d’opinion et non sur des vérités de faits.
    Je passe sur le seul horizon qui nous est proposé, la réalité sociale allemande, anglaise ou américaine, qui est dramatique, pour qui s’y intéresse de près, par delà le bourrage de crâne médiatique.
    Mais à moyen terme, et face au défi majeur qui nous attend, et dont je sais que sa seule évocation vous fatigue, assumer une politique de l’offre au lieu de s’atteler aux mutations indispensables imposées par le constat climatique et énergétique, est suicidaire.
    http://www.youtube.com/watch?v=w7fRLnjfNQ0
    Je ne suis pas sûr que les escapades sentimentales de Hollande restent longtemps un problème majeur.

  27. Plaise à Philippe Bilger et aux commentateurs d’écouter ce petit conte.
    Il était une fois… un grand seigneur des plus courtois, qui s’était déjà distingué à Rouen, en Charente et en Alsace. De passage à Paris, il tomba amoureux de l’Incomparable Julie : une actrice un peu confidentielle, qui possédait une belle demeure proche du faubourg Saint-Honoré. Tous deux étaient dans cet âge incertain où l’on garde encore quelques grâces de la jeunesse ; et ils ne se cachaient guère.
    Par un jour brumeux de janvier, l’amant eut l’idée d’offrir un présent à son aimée. Il pensa d’abord à la villa Médicis, mais celle-ci était déjà occupée, et il se rabattit sur des fleurs ; ayant du mal à en trouver en cette saison, il demanda à des amis poètes de lui en livrer une soixantaine, en forme de madrigaux, chacun évoquant une des vertus de la dulcinée. Ce fut la guirlande de Julie.
    J’ignore si l’amante finit par épouser son grand homme… Mais je suis bien certain qu’elle termina servante de la Première Dame – autant dire de la Reine.
    PS. N’étant pas versé en madrigal, j’ai dû en emprunter un…
    Ne pouvant vous donner ni sceptre ni couronne,
    Ni ce qui peut flatter les cœurs ambitieux,
    Recevez ce souci qu’aujourd’hui je vous donne
    Pour ceux que tous les jours me donnent vos beaux yeux !
    Nihil novi sub sole…

  28. Xavier NEBOUT

    Se faire élire sur un programme PS pour ensuite adopter celui de l’UMP relève de la plus belle escroquerie électorale de l’Histoire de France après, peut-être, celle de de Gaulle et l’Algérie.
    Mais le plus consternant est à cet égard l’attitude des élus socialistes qui à les entendre maintenant, auraient toujours été pour le programme de l’UMP. Ils sont infâmes.
    Passé cette trop tentante digression, lorsque FH nous parle du cas douloureux de sa situation privée, il me fait penser aux escrocs qui demandent de compatir avec eux du fait que leur conscience les empêche de dormir.
    Ceci dit, vous trouvez ce que vous pouvez pour atténuer votre erreur de jugement en ayant voté pour ce qu’il convient d’appeler maintenant une vulgaire fripouille, mais entre le ridicule de N. Sarkozy disant « c’est du sérieux » et celui de FH montant les quatre étages de l’immeuble où habite sa valseuse, en gardant son casque sur la tête pour ne pas être reconnu, il y a un monde.
    D’autre part, N. Sarkozy ne s’est pas permis et loin de là, de nous imposer une première dame en forme de maîtresse bafouée, et qui exerce de plus toujours son métier de journaliste, en somme une première dame à primauté et temps partiels.
    PS : J’ai dit « adopter le programme de l’UMP », j’aurais dû dire annoncer, car il s’agit là d’une escroquerie dans l’escroquerie. Concrètement, nous en sommes à 50 000 emplois aidés de plus, et 250 millions de plus pour l’Education nationale annoncés hier par V. Peillon.

  29. Le respect de la vie privée des personnages publics est une vaste plaisanterie, doublée d’une non moins vaste hypocrisie. Dès lors qu’on exerce des fonctions publiques ou qu’on bénéficie d’une notoriété, même modeste, on doit bien se douter qu’on va attirer la curiosité des journalistes. Sans devoir faire preuve d’un comportement toujours irréprochable, la prudence la plus élémentaire commande de ne pas se placer dans des situations embarrassantes.
    On ne peut arguer du respect de la vie privée pour cacher ou justifier des comportements condamnables. DSK qui fréquente les bordels et cherche à séduire tout ce qui ressemble vaguement à une femme, Georges Tron qui masse goulument les pieds de ses assistantes, Hervé Gaymard qui fait rénover un appartement de fonction aux frais de la princesse, ce sont des faits qui ne relèvent pas seulement de la vie privée, mais sont délictueux, et bien plus graves que François Hollande qui trompe sa compagne.
    D’ailleurs, le comportement de Valérie Massonneau, dans ce triste vaudeville qui nous fait tant causer, est pour le moins curieux. Elle joue la femme outragée et délaissée, telle Madame Bovary, alors qu’elle devait bien se douter depuis longtemps que son compagnon était infidèle. En mars 2013, circulaient déjà des rumeurs de liaison entre François Hollande et Julie Gayet. Elle ne pouvait les ignorer. Et comment expliquait-elle les absences nocturnes de son compagnon ? N’était-elle pas intriguée de devoir dormir seule, plusieurs fois par semaine ?
    Et puis dix jours de cure de repos, en milieu hospitalier, quand on apprend qu’on est cocu, c’est inédit. Ce sont les salariés qui vont tout de même travailler après avoir passé une nuit blanche, avec de la fièvre ou avec une rage de dent, pour ne pas subir les jours de carence, qui seront heureux d’apprendre qu’on bénéficie de dix jours de repos pour un pet de travers.

  30. Je suis assez consterné par cette histoire, parce que FH se veut être quelqu’un de tellement normal qu’il en oublie la noblesse de sa charge. En voilà un bel exemple à suivre ! On est dirigé par une espèce de plouc pris en flag au petit matin la gueule enfarinée au sortir d’une partie de jambes en l’air avec la remplaçante de la remplaçante… Mais chut, il faut s’indigner du scoop et de la façon de faire des journalistes de caniveau. Circulez y a rien à voir, nous dit-on ! Et avec tout ça on nous parle d’un pacte de responsabilité ?? Au moins, il y a un avantage pour ceux qui écriront à la première concubine de France : Gayet est plus simple à écrire que Trierweiler…

  31. Bonjour monsieur Bilger, est-ce un surcroît de travail, vous semblez montrer un peu plus d’agacement et donc moins d’indulgence envers la conduite de vos contemporains.
    A mon avis, le président est bien conscient des incidences de sa vie privée sur sa fonction présidentielle, toutefois, sa compagne étant hospitalisée, il ne pouvait décemment ni annoncer une rupture avec elle, ni la suite de leur liaison, ni un mariage avec elle, ou avec Julie Gayet. La santé de Valérie Trierweiler interdisant ce mardi-là toute déclaration intempestive ou prématurée, les journalistes l’ont bien compris et en ont pris acte. Une relation amoureuse se consolidant avec le temps, il a fallu au président attendre le développement de son histoire avec l’actrice, quitte à se faire surprendre par la presse, pour être sûrs de leurs sentiments réciproques avant d’annoncer éventuellement un changement de première dame.
    Sa conduite n’ayant nullement mis l’Etat en danger, et le ridicule ne tuant plus, sinon Sarkozy lui-même aurait parfois été en danger, il ne me semble pas que ce soit le rôle des journalistes de donner des leçons de morale politique, ils ont bien fait de s’en abstenir.
    Quant à vos regrets, monsieur Bilger, au sujet de la difficulté de ne pouvoir tourner en plaisanterie des sujets tels le handicap, c’en est fini des périodes d’abondance des années 1970 ou 80. La crise est passée par là, et, semant inquiétude et colère, a assombri considérablement l’humeur générale. On n’a plus envie de rire devant les problèmes de santé, les difficultés des familles d’handicapés accablées de soucis financiers, cherchant des places qui n’existent pas dans des centres qui n’existent pas non plus, et à se procurer des équipements hors de prix.
    Cela dit, c’est vrai, le « bon mot » stupide de l’équipe NKM ne méritait pas autant de surréaction de la part de la gauche.

  32. Rédigé par : SR | 16 janvier 2014 à 10:48
    « …mais elle matérialise parfaitement ce que subissent des millions de femmes à l’apparition des premières rides : une mise au ban comme ces femmes dans les villages portugais reléguées aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. »
    Vous vous êtes sans doute trompée de film. Qu’est-ce que ce misérabilisme ? Pourquoi pas bantou, les villages ?
    Vous me faites penser à un photographe français dont j’ai oublié le nom qui, sous la photo de femmes portugaises habillées en noir montrant de petites pancartes où l’on peut lire en français, anglais, allemand : « Chambre à louer », a placé une légende dont la substance est celle-ci : « Femmes portugaises obligées, à cause de la crise, de louer leurs chambres pour survivre ».
    En réalité, ce sont des femmes de pêcheurs, certaines veuves, qui souhaitent louer pour arrondir leurs fins de mois, des chambres de leurs maisons aux touristes de passage à Nazaré, station balnéaire où les hôtels ne sont pas très nombreux. Des hommes agissent de même. Depuis mon enfance j’ai toujours vu ces propositions au même endroit. Mais la légende du photographe dispose tout de suite du misérable à l’arrière-plan. Tout comme vous avec des femmes « mises au ban » car à l’apparition des premières rides elles sont « reléguées aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants ». Où êtes-vous allée pêcher ça ? Bien entendu, dans les autres pays européens les femmes disposent toutes d’une domesticité nombreuse pour veiller à ces tâches, tout comme des précepteurs chargés de leurs enfants, et n’ont pas de rides !
    Vous êtes-vous interrogée sur l’état d’esprit de Ségolène Royal lorsque Valérie Trierweiler a pris sa place ?

  33. Bonjour M. Bilger
    Notre Président, ce jeudi matin, au septième jour de l’hospitalisation de Mme Trierweiler, n’est même pas encore allé rendre visite à celle qu’il nommait « la femme de sa vie »… parce qu’il n’a aucune compassion pour elle, et il s’expliquera dit-il avant son voyage officiel aux USA !
    Mais sa décision est déjà prise voyons ! et son explication sera de nous mettre devant le fait accompli comme il ne s’en est pas privé avec Mme Valérie Trierweiler, la « femme de sa vie ».
    Il s’envolera avec son « actrice » pour son voyage aux USA.
    Il se la joue à la Brejnev qui lui aussi en voulait une trop belle pour lui.
    Notre Président veut parader comme un coq (ou un chapon, vu la façon dont il se comporte avec la « femme de sa vie » dont il n’ose aller affronter le désarroi) au bras de Julie Gayet qu’il veut pour nouvelle « poule » ! Sinon pourquoi sa nomination à la Villa Médicis aurait-elle été infirmée ?
    Mais comment croit-il que les Américains vont l’envisager ?
    Quand quelqu’un se comporte comme ça avec la « femme de sa vie » comment se comportera-t-il avec des « alliés » internationaux, à cheval, et avec raison, sur ces considérations matrimoniales ?
    Ils diront que le « visage pâle à la langue fourchue » restera toujours une « langue fourchue » car si j’ai bien insisté sur « femme de sa vie » c’est que je crois que lorsqu’on est un « élu de la République » et qu’on prononce des paroles définitives et sacramentelles, c’est qu’elles ont dû être bien pesées avant, sinon c’est qu’on est un imposteur mû par des motifs égoïstes.
    Le problème c’est que nous sommes tous confrontés un jour où l’autre à ce genre d’individus dans nos vies conjugales. Et je parle de cette traîtrise qui non seulement humilie sur le coup mais vous laisse a posteriori le sentiment d’avoir été souillé par le mensonge de l’être que vous vouliez aimer et qui se sert de son manque de compassion absolu pour détruire toutes les illusions que vous nourrissiez, et vous détruire vous-même sans le moindre état d’âme. Ce sont d’authentiques prédateurs qui sont à traiter comme des délinquants de la vie privée.
    Or que va faire la Justice aux Affaires familiales confrontée à ce genre de situation, lorsque le laxisme et la désinvolture l’emportent sur l’honnêteté et le respect du conjoint ?
    Elle traitera les cas similaires et ils sont nombreux, avec le même dédain des valeurs, il ne peut en être autrement.
    Je considère que si Julie Gayet porte plainte pour atteinte à la vie privée, Mme Trierweiler en a aussi le droit et tous ceux qui comme nous avons à souffrir dans nos existences de ces « pervers » qui portent atteinte aux vies privées, aux intégrités physique et mentale et qui s’en tirent sans une égratignure.
    N’y a t-il pas là matière à légiférer ?
    Ça remettrait peut-être les pendules à l’heure dans les Affaires familiales où souvent le plus vicieux obtient gain de cause.

  34. Des constats, des projets, mais quels actes pour quels résultats ?
    Reprenons quelques points.
    Sur le vaudeville : qu’attendiez-vous qu’il déclare alors que l’on sait tout ou presque ?
    Le couple « en concubinage notoire » connaissait depuis plusieurs mois, selon la presse, des hauts et des bas ainsi que des agacements perceptibles par l’entourage. Le CDD de première dame est sans doute en cours de rupture, hors période d’essai, et avant la fin de son terme. En cas de rupture abusive avérée, les tribunaux accordent en général un mois de salaire par année de présence. Imaginez-vous le Président se justifier en public de ses avatars et de son réconfort chez la belle ? Pour moi sa réponse à la bonne question a été adaptée en attente d’un futur communiqué laconique de régularisation. L’affaire est en délibéré, prononcé avant le départ aux Amériques.
    Sur la qualification qu’il se donne comme démocrate social, qui ne l’est pas aujourd’hui hors ceux qui refusent le principe de l’économie de marché et une forme réformiste et modérée d’un socialisme non autoritaire ? Reste à définir le niveau du curseur dans l’interventionnisme de l’Etat.
    Sur ses constats et projets, faut-il en face de lui une opposition constructive ou systématique ? La cacophonie prospère entre les uns et les autres dans les deux camps.
    Comment FH peut-il passer du flou au concret, la naturel revenant sans cesse comme un cheval au galop dans la baie du Mont-Saint-Michel !
    Dans une entreprise digne de ce nom, quand on lance un plan de restructuration on fixe l’objectif, les délais, les retours, les moyens et la méthode de suivi. Aujourd’hui il est prêt à escalader des falaises sur lesquelles nombreux se sont cassés les dents et il n’a toujours pas dit comment il allait s’y prendre. Comment peut-on imaginer des élus se tirer une balle dans le pied alors que l’intérêt général pour nombre d’entre eux commence par leur intérêt particulier.
    Bon courage Président, la route va être longue et la pente très raide. Pas sorti de l’auberge le moi Président. Faudrait peut-être aussi qu’il pense à changer d’attelage !
    En conclusion, je doute mais l’espoir fait vivre.
    PS : Je vous trouve bien sévère dans votre jugement sur Ivan Levaï et Alain Juppé.

  35. La presse évidemment est de gauche donc nous avons eu un bel exemple de lâcheté de leur part. Etant donné qu’ils se côtoient tous, jouent du « tu », comment voulez-vous avoir quelque chose de responsable ! Côté info : néant. Les Anglais sont restés sur leur faim, ils attendaient du croustillant !
    Plus inquiétant des journalistes étrangers se demandent si les ébats de « notre » président n’ont pas été filmés ?
    D’autres supposent qu’une certaine VT est placée sous silence ??
    En attendant Julie Gayet a déposé une plainte contre Closer !
    Et juste pour sourire étant donné la sinistrose qui nous guette, « Quand Morin assure avoir vu les Alliés débarquer en Normandie en 1944 »
    http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/ne-en-1961-morin-dit-avoir-vu-les-allies-debarquer-en-normandie-en-1944-23-01-2012-1422734_324.php
    Vous qui êtes parisien, monsieur Bilger, dites-nous, qu’est-ce qu’ils fument tous là-bas ?

  36. Il était difficile à Hollande de répondre devant une centaine de prédateurs journalistes et des millions de téléspectateurs à une question d’ordre privé de cette gravité. Gravité de l’adultère rendu public et de la rupture qui s’ensuivra inévitablement, et gravité de la tentative de suicide que tout le monde soupçonnait et que les journaux commencent doucement à évoquer à demi-mots.
    Quelle que soit la réponse de Hollande, elle était inadaptée. L’attitude juste est impossible à tenir dans ce genre de circonstances. Donnons-lui acte de cette impossibilité.
    Par contre les journalistes auraient pu poser une autre question, par exemple celle-ci :
    Monsieur le Président quelle aurait été votre réaction si Valérie avait pris son scooter pour aller rue du Cirque rejoindre un autre clown que celui qui partage sa vie, et cela au nom de la parité, de l’égalité, de la théorie du genre, enfin tout ça quoi ??
    C’est finalement cette réponse qui m’aurait vraiment intéressé. Curieux que nos mouvements si féministes d’habitude n’en parlent pas !!

  37. calamity jane

    Si je traduis bien, il a dit « je n’ai pas de vie privée puisqu’elle n’est pas celle de la représentation avec Madame la journaliste de Paris Match qui m’accompagnait jusqu’ici
    en France et à l’étranger. Par contre, j’ai des affections privées importantes dont je n’ai pas à m’expliquer ».
    « l’apparence de gravité et de componction présidentielles »…
    En effet, on s’esclaffe.
    Précisions de vocabulaire :
    – blague, du néerlandais « blagem », se gonfler
    Familier (au choix) mensonge, hâblerie, erreur. A ne pas confondre avec !
    – humour mot anglais venant du français, gaieté qui se dissimule sous un air sérieux et qui est plein d’ironie, d’imprévu.
    Papili-Président en chef de la blagounette, champion de la Normandie-décisionnelle, s’entendra à merveille avec François Ier du nom du chef de la Compagnie des Jésuites.

  38. « Ce qui caractérisait le milieu du show business – un homme vieux avec une femme jeune – s’est étendu dans toutes les sphères d’argent et de pouvoir. »
    SR
    Pas seulement. Regardez moi et ma femme : elle est plus jeune et je n’ai pas de fortune !
    Faut toujours que vous exagériez…

  39. calamity jane

    Subtilement joué !
    Ne pouvant lui accorder la Villa Médicis à cause du tollé qui aurait pu s’ensuivre, il a été conseillé à la donzelle de porter
    plainte contre Closer ?
    Phénoménal ! vous dis-je.
    Tu joues un rôle pour lequel tu ne peux pas être payée aux frais des contribuables, alors prends tes responsabilités toute seule comme une grande. C’est toi la fautive et pas moi
    en tant que président de tous les Français.
    PHENOMENAL ! vous dis-je.

  40. Suite du roman de Boris
    Il se dit ceci :
    « Madame T n’est nullement souffrante, elle lui « pompe juste l’air » pendant la tractation qui est en cours pour l’indemnisation qu’elle réclamerait, avant de s’évincer car la donzelle serait bien enceinte et un média français parle même de fiançailles…
    Donc elle ne quittera l’hôpital que lorsque la somme qu’elle veut obtenir lui sera remise en espèces bien sûr !
    Il paraît que dans ce genre de tractation l’indemnité tourne autour de cinq millions ! »
    Fin de l’épisode.
    Attendons !
    Il paraît que Closer va faire des révélations demain !

  41. Pour la forme, François Hollande a décidé de surseoir dans l’affaire Julie-Valérie. Attendre que tout ce soufflé retombe, un communiqué ou une simple annonce ultérieurs sont préférables à l’étalement – dans les deux sens du terme – qui peut gâter une conférence de presse de près de trois heures dans laquelle la politique doit avoir le monopole de l’attention générale.
    Pour le fond, Hollande refait du Mitterrand. Il y a trente ans, ce dernier avait remercié Pierre Mauroy le pensionnaire de Matignon devant l’échec de sa politique économique keynésienne. FH vient lui aussi à la real economik libérale ou social-démocrate. A l’inverse de Xavier, j’y vois plus une adaptabilité heureuse qu’une trahison à l’idéal rose camaïeu. Mais attendons pour voir et palper le concret, ici aussi.
    Pour l’épisode résistible de la Cotorep, les handicapés ne sont pas ceux qu’on croit.

  42. François Hollande a gagné sa réélection le jour où il a annoncé entreprendre la politique du gouvernement Fillon.
    Chapeau l’artiste.
    Pour le reste, je félicite l’opposition qui dans sa grande majorité refuse d’imiter le PS, son sectarisme et son doigt accusateur lorsque Sarko s’est fait planter par Cécilia.

  43. Jean le Cauchois

    Vous êtes tous bien exigeants avec notre président… Il a entendu, le 29 juillet de l’an dernier sur Europe 1, la lecture de poèmes érotiques avant de s’endormir (Chaude est la nuit – Julie Gayet, repris sur YouTube)… et il a voulu rencontrer la lectrice en séance particulière, discrètement, près de chez lui… Et puis il a pris goût à la lecture… Il n’avait pas de François de Grossouvre ou d’autres amis d’enfance près de lui pour mieux organiser les auditions… Soyez indulgents, notre président est un esthète : nous n’en avions pas l’habitude !!

  44. Ça chauffe à Bangui pendant que le Tout-Paris s’amuse avec son Dieudonné, des maîtresses, des compagnes hospitalisées… Prions le ciel que demain on ne nous annonce pas la mort de soldats français, parce que là, Hollande risque de se prendre tomates et œufs pourris lorsqu’il ira dans la cour carrée des Invalides décorer les cercueils de la Légion d’honneur.

  45. @ Jean-Paul Ledun@SR | 16 janvier 2014 à 19:29
    Vous voulez dire que François Hollande l’a séduite en faisant le clown ?
    Possible, il est fort le François pour embobiner le chaland. Respect. Comme vous, c’est un artiste.
    Remarquez qu’elle n’est pas seulement plus jeune: elle est très belle par rapport à lui, et tous les dix ans il change de femme pour une de dix ans de moins, tout en restant en couple.
    Tous les dix ans, c’est pour trancher qu’il a des difficultés. Là il a fallu que Closer tranche pour lui…
    Notre leader a toujours une bonne excuse pour remettre à plus tard les choix embarrassants. Il attend que VT sorte de l’hôpital. C’est compréhensible et délicat, sauf qu’en attendant il ne va pas la voir.
    Pour le nucléaire c’est pareil: quand on lui pose une question sur sa vision, sa première réponse est qu’on n’est pas obligé de répondre maintenant. Il tançait « la finance » maintenant il cajole le Medef.
    Certains économistes appellent ça « la ligne de crête », pour le commun des mortels c’est de la procrastination. C’est parfois habile mais ça manque de vision.
    Chez lui c’est un trait de caractère.
    En cela les Anglais ont raison de rire quand François Hollande se dédouble en homme privé et homme public.
    C’est le même homme.
    Mais bon, ne soyons pas trop exigeants.

  46. « Avec cet humanisme politiquement correct, on va vers la catastrophe. »
    La catastrophe morale que constitue le politiquement correct est le résultat de l’élimination du sacré de notre civilisation, voulue par la gauche en général depuis longtemps.
    Or il se fait que sans le sacré qui définit l’absolu, il est impossible de hiérarchiser des valeurs. Une morale sans sacré n’a aucun sens puisqu’elle ne repose que sur l’humain qui ne saurait être un absolu.
    Confusément cette morale sans sacré n’est plus considérée comme un impératif inviolable, mais comme une règle de vie plus ou moins élastique, que l’on peut étirer ou réduire selon sa convenance.
    Mais comme on ne peut vivre sans une morale ferme, la gauche athée qui nous dirige politiquement et culturellement cherche à imposer sa morale, une morale en stuc, une morale de pacotille à coups de lois de circonstances, d’ostracisme, d’imprécations à l’adresse de ceux qui ne sont pas dans la doxa officielle, devenue précisément le politiquement correct.
    C’est une morale d’essence punitive, reposant sur des valeurs exclusivement humanistes et donc fluctuantes au gré des modes idéologiques, toutes de gauche cependant. Cette morale finie par être une oppression de la pensée et une dictature de la vie au quotidien.
    En même temps qu’ils rejettent le sacré, les athées en ressentent la nécessité, car ils savent qu’on ne peut pas vivre sans sacré, alors ils sacralisent n’importe quoi sans crainte du ridicule.
    Le cas limite étant celui des révolutionnaires de 1789, qui après avoir décapité la religion catholique, dans tous les sens du mot, imposent le culte de la Raison. Une qualité humaine proposée en valeur absolue. La mascarade a pris fin assez vite, pour aboutir au culte de l’Être Suprême, sous l’impulsion du génocidaire Robespierre. Être Suprême dont on ne savait rien, sinon qu’il ne pouvait pas être Dieu.
    L’affaire fut à peine moins ridicule que la précédente, mais prit fin assez vite, mais elle fut la démonstration qu’on ne pouvait pas évacuer le sacré si facilement.
    Espérons que nos si modestes mais si nuisibles docteurs de la foi socialiste ne retombent pas dans de tels excès.
    Pour le moment ils brandissent la laïcité et les droits de l’homme comme valeurs sacrées.
    Pour la laïcité c’est un peu faible, pour les droits de l’homme quand on voit l’usage dévoyé qu’ils en font parfois, on en vient à se demander si les lois de la robotique d’Isaac Asimov n’ont pas plus de dignité.

  47. anne-marie marson

    A « Des paroles et des actes », une journaliste anglaise a montré que la situation actuelle est inextricable parce que la situation initiale était inextricable. F.Hollande n’a jamais présenté vraiment Valérie, mais l’a imposée. On est devant le fait accompli à chaque fois. Cela révèle le tempérament de F.Hollande.

  48. Où est l’erreur ? Dans le sérieux. Relisons Rabelais, Villon et Céline : tragédions et rions. Le petit Valls renfrogné n’a rien compris : c’est Dieudonné qui a raison. Le sérieux, mais tout le monde en crève ! Tiens ! une éclaircie, elle vient de Belgique, où on rit encore : Frédéric Mitterand vient de balayer toute cette fadasserie Hollande-Trierweiler par une interview improvisée, qui fera le tour du Net. On se poile, mais on réfléchit. C’est cruel, c’est marrant, c’est la vie, quoi.

  49. Jean-Jacques Bernardini

    Cette façon bien à lui de s’esquiver en invoquant pour sa défense le sacro-saint « respect de la vie privée » nous le montre sans fard, tel qu’il est, ce qu’on appelle chez moi un « falso ». Pour un peu il faudrait le plaindre !
    Il me fait penser à ces malfaiteurs, pris à leur piège parfois, et qui par une invraisemblable pirouette se présentent en « victimes », à grand renfort de « conseils », ceux-là épousant aussitôt, avec gourmandise, leurs causes fussent-elles les moins défendables.
    C’est minable dans les deux cas : nul ne peut invoquer sa propre turpitude.
    S’en souvient-il seulement ?

  50. @moncreiffe | 16 janvier 2014 à 15:19
    Vous me rassurez, merci ! Voyez, j’en parlais aujourd’hui, et je me disais, j’ai beau avoir un petit QI mais quand je suis toute seule dans mon lit… eh ben, je m’en aperçois !! Alors comment madame T. n’a-t-elle rien vu ? A quelle heure se lève-t-elle donc ? Ah ! Il est fort FH !
    Notez, la presse est moins crédule !
    http://www.rtl.be/info/magazinesdelaredaction/Controverse/1061282/valerie-trierweiler-a-tente-d-empecher-la-publication-des-photos-de-francois-hollande-et-julie-gayet-

  51. @ Tipaza
    Je vous reconnais tout à fait le droit d’être un nostalgique de l’Ancien Régime. Il est vrai qu’en ces temps révolus, les valeurs étaient parfaitement hiérarchisées, sinon respectées, comme les individus et leur place dans la société. En revanche, j’ai du mal à vous suivre dans vos élucubrations sur le sacré et je vous invite à revoir votre histoire pour comprendre dans quel contexte et avec quel objectif parfaitement louable, est apparue cette idée de culte de l’Etre Suprême. Quant au génocidaire Robespierre, vous vous laissez totalement abuser par un courant, très minoritaire mais qui a su se faire entendre, chez les historiens dont vous poussez la thèse du Robespierre sanguinaire jusqu’au délire.

  52. Arobase du Ban

    Cher M. Philippe Bilger, je constate qu’il faut votre blog pour lire des commentaires de très bon niveau, comme celui de Tipaza le 16 janvier à 22h31.
    Il a raison sur toute la ligne et je partage son analyse rapide. Elle résulte en ce qui me concerne de mes recherches d’amateur retraité, entreprises il y a plus de quinze ans alors que je m’occupais surtout du sacré dans la fonction du soldat, et qui m’ont conduit par retour vers la source à étudier l’œuvre de Marcel Gauchet (Le désanchantement du monde – Gallimard – 1985), de René Girard (un grand penseur qui a décrypté la mythologie, la Bible, qu’il éclaire d’une lumière d’anthropologue, et dont quatre des principaux ouvrages peuvent être lus chez Grasset sous le titre De la violence à la divinité), de J.P Dupuy, un de ses élèves aux Etats-Unis (La marque du sacré – Carnets nord – 2008), de Giulano da Empoli (La peste et l’orgie – Grasset – 2005) et surtout pour bien comprendre l’arrivée et l’évolution de notre monde actuel postmoderne avarié, les ouvrages terrifiants de lucidité de Philippe Muray (Festivus Festivus – Flammarion 2008 – conversations avec Elisabeth Lévy) et Après l’histoire – Gallimard 2000).
    Je rappelle pour mémoire les ouvrages clés de Rudolf Otto – Le sacré – Payot – 4ème édition 2001, Roger Caillois – L’homme et le sacré – Gallimard 1950, et Mircea Eliade – Le sacré et le profane – Gallimard 1965).
    Dans ce qui marque la descente implacable dans ce monde jusqu’à présent inconnu et non envisagé, il faut selon Muray voir la dissociation de l’homme et de l’Histoire, la fin de la période où l’Humanité et l’homme étaient synonymes.
    On verse progressivement dans la dictature du politiquement correct, de la pensée obligatoire, le terrorisme des esprits, vers ses perversions punisseuses, vers, comme l’avait écrit Alain Finkielkraut en 1987 chez Gallimard, la défaite de la pensée.
    La liberté de penser est remise en cause ; on le voit dans des affaires récentes, aussi bien en ce qui concerne Eric Zemmour que Dieudonné M’bala M’bala, dont le destin assigné en filigrane n’est plus de s’exprimer conformément aux lois mais de ne plus s’exprimer du tout.
    Le corps social est de plus en plus irrité dans la profondeur de son âme et blessé par ces glissements, et la réaction de rejet est perceptible.
    Toutes les jacqueries corporatistes actuelles expriment un ras-le-bol qui va au-delà des intérêts matériels.
    Faudra-t-il verser du sang pour en sortir ? Personnellement, je le crains, même si je ne serai peut-être plus sur la terre de France pour verser le mien.
    Les enfants c’est bien connu le versent pour les péchés de leurs aînés.
    Merci M. Bilger de nous offrir une telle occasion de le dire.
    J’ajoute par ailleurs que la deuxième partie de l’émission politique de France 2 hier le 16 en soirée nous a donné une illustration de la médiocrité à laquelle sont parvenus nos médias dans cette période de dysculturation et d’inversion des valeurs.
    Pauvre Madame Trierweiler. Pas un mot de compassion sur sa situation médico-psychologique et morale actuelle.
    Insupportable F.O Giesbert, dégoûtant de fatuité, de pensée sommaire, de dédain pour les autres, d’irrespect pour la liberté des autres de s’exprimer, de mépris du téléspectateur.
    Verbeux M. Le Foll, politicien recuit, débiteur d’éléments de langage que l’on pourrait écrire à l’avance.
    Michel Sapin, vieux routier de l’art de débattre dans le vide, (que j’ai vu il y a 24 ans – il était ministre des Finances – se « moquer » des participants à un colloque du club rocardien Convaincre en leur imposant, en guise de synthèse et de conclusion à leurs travaux divers qu’il devait analyser, de façon cynique et sans un mot d’explication, mettant l’organisateur dans l’embarras, la lecture d’un billet d’une page leur recommandant le traité de Maestricht).
    Heureusement, hier sur France 2, il y avait Michel-Edouard Leclerc et une chef d’entreprise, Catherine Barthélémy, très claire dans ses expressions et sur ses positions, pour envoyer un peu d’oxygène sur ce plateau très lourd à soutenir pour les cerveaux quelque peu amateurs de propos étudiés.

  53. Faut-il voir un symbole dans l’inondation de la Bibliothèque Nationale François Mitterrand qui a provoqué la perte de près de 10.000 œuvres inestimables ? Faut-il y voir la main de Dieu qui sanctionne d’un coup de robinetterie les fronts les plus audacieux ? Hollande écope désespérément le tsunami qui s’abat sur la France embourbée en Afrique, larguée par l’ONU, le déficit budgétaire qui engloutit toutes ses promesses et enfin une crise d’adolescence tardive avec un mauvais remake de La boum.
    Le Tout-Puissant l’avait déjà rincé le 14 juillet, à peine élu, alors qu’il descendait les Champs-Elysées sur son char triomphant, Hollande est un petit César qui n’entend pas les présages. Et en plus, c’est en mars qu’il y a des élections. Tout colle.

  54. Bien d’accord avec Alex paulista hier à 12h35. Pourquoi appeler le féminisme à l’aide pour des femmes qui se mettent à la remorque d’hommes puissants et ainsi se hissent socialement et financièrement aussi haut qu’elles le peuvent ? La dépendance dans laquelle elles se mettent d’emblée est choisie par elles. Elles doivent en assumer les conséquences, et tous comptes faits, je ne doute guère qu’elles recommenceraient si c’était à refaire. Rien à voir avec les femmes battues ! Dans l’affaire aucun des deux partenaires ne peut se dire vraiment dupe de l’autre, ni plaider la bonne foi, me semble-t-il, et l’on sait bien que l’idylle achevée, les coups bas risquent de faire partie du tableau compte tenu de la mentalité utilitariste de chacun. L’inconséquence est plus grande du côté du président qui sacrifie le long terme à sa satisfaction immédiate, et qui met son honneur entre les mains de sa maîtresse. Le gros dommage c’est qu’il incite au cynisme ses concitoyens et au mépris des Français les étrangers. Nous sommes embarqués malgré nous dans cette affaire, goguenards mais un peu écoeurés par la soupe politico-médiatico-show business au sommet de l’Etat, que nous payons de nos deniers.

  55. @Tipaza
    Vous êtes sur un terrain mouvant, jamais stabilisé. Robespierre est une légende à géométrie variable. Une anecdote en cadre mieux la dimension. De récentes recherches ont permis de tenter une reconstitution de son visage : il est vraiment laid et surtout vérolé. Or, unanimement, les politiques ont récusé cette reconstitution car elle ne correspond pas, d’une part au mythe du froid, sévère, marmoréen Robespierre et d’autre part, elle suppose chez lui une atteinte grave à sa santé, ce qui est inimaginable pour un dieu révolutionnaire.
    Or, de fait, si on regarde son masque mortuaire, argué de faux, par ailleurs, on peut avoir une idée contraire ; les représentations de peintres sont plutôt favorables au sujet, et montrent un visage roide, fin, long, alors que le masque est massif et plutôt rond. Mais cette controverse d’historien n’est pas l’essentiel.
    L’important est qu’en attaquant le visage de Robespierre on attaque la Révolution et c’est inadmissible. Donc, l’auteur de la reconstitution participe d’un fantasme visant à détruire cette icône de la pensée française. Dans le même temps, on néglige alors la distinction entre les idées de 89, souvent salutaires, presque déterministes, des ignominies de 93 qui en découlent, en raison des fractures intestines. Selon les critères de JF Revel ou de R.Aron, ça s’appelle de la censure. L’image indissociable de la chose, in solidum.
    Enfin, on oublie que Robespierre plaida pour l’immortalité de l’âme, rejoignant Ibn Rushd et Thomas d’Aquin, mais c’est une autre histoire.

  56. Chez Hollande et les politiques qui l’entourent la rigueur intellectuelle n’est pas la qualité première. À la limite Mélenchon qui déclare mener une vie d’ascète pour éventuellement diriger le pays est plus sincère. Donner un rôle officiel à une compagne impose des règles de vie au couple. FH n’a pas su ou voulu rompre à temps. Il ne réalise pas maintenant que l’homme ordinaire et normal se demande comment il concilie un tel niveau de responsabilités et le temps de séduire une jeune femme. Il est vrai que bien organisé, il peut déléguer, Mitterrand savait avoir du temps libre, mais il ne prétendait pas tout gérer.
    On s’offusque bien tard, alors que ce gouvernement montre chaque jour sa conception spéciale d’une société qui ne veut pas d’engagement.

  57. Véronique Raffeneau

    « Où est l’erreur ? »
    L’erreur majeure du président de la République est selon moi celle de ne pas exprimer et reconnaître son erreur d’appréciation et d’analyse.
    Je laisse de côté l’arrière-plan : les photos d’un président de la République casqué dans la nuit et fuyant en scooter dégradent tout.
    Sur le fond, il reste ces deux ans, ces trois ans lamentablement gâchés et perdus, si nous considérons ce qui a caractérisé la campagne électorale de F. Hollande, comme les deux premières années de sa présidence, le déni inouï du réel en général, et de la plus petite réalité économique en particulier.
    Quel particulier, quelle famille, quelle entreprise dans une telle situation de faillite pourrait se permettre le luxe de l’irresponsabilité d’ignorer et de nier pendant des mois et des années les plus élémentaires et les plus évidentes règles de l’économie ?
    Dans les gazettes et les arrondissements parisiens de l’entre-soi, la priorité des priorités était de battre N. Sarkozy puis de défaire à toute allure le trop peu qu’il avait initié.
    Cette priorité était obsessionnellement prioritaire dans l’esprit de ceux que qui ont été épargnés dans leurs conforts du quotidien des crises qui, pourtant, n’ont pas cessé d’exposer et de fragiliser depuis plus de trente ans les moins armés et dont le sort les indiffère.
    Il y a dans notre société un ressentiment souterrain inimaginable vis-à-vis de ces élites faites de rentiers, financières, culturelles, fonctionnarisées et hautes fonctionnarisées, glaçantes d’indifférence, surprotégées.
    Ces élites ont elles le privilège et la liberté de se tromper.
    Quelle importance au fond puisque de toutes façons, aucune conséquence dans leur quotidien des inconséquences de leurs champions.

  58. «J’ai du mal à vous suivre dans vos élucubrations sur le sacré et je vous invite à revoir votre histoire pour comprendre dans quel contexte et avec quel objectif parfaitement louable, est apparue cette idée de culte de l’Etre Suprême. Quant au génocidaire Robespierre, …/… vous poussez la thèse du Robespierre sanguinaire jusqu’au délire. »
    Rédigé par : Claude L | 17 janvier 2014 à 00:44
    Je ne vous demande pas si vous êtes de gauche, et même de la gauche de la gauche. Puisque vous dénigrez sans argumenter c’est que vous en êtes.
    Sur le fond,
    Que le sacré soit une composante indispensable à l’homme, même vos ancêtres révolutionnaires l’avaient constaté, et essayé d’y remédier en inventant le fantasme de l’Être Suprême. L’objectif était louable dites-vous, hélas l’enfer est pavé de bonnes intentions. Robespierre doit en prendre conscience à présent.
    Pour ce qui est de l’histoire, il y a eu une volonté d’extermination du peuple vendéen. Des ordres écrits ont été donnés par les responsables chargés de la guerre en Vendée, au Comité de Salut Public. Je vous laisse ne pas faire la recherche de ces documents, qui pourrait porter atteinte à la fausse image héroïque que vous vous faites de Robespierre.
    Les Bleus se sont comportés comme les Khmers rouges, et Robespierre rejoint Pol Pot dans les catacombes de l’Histoire.

  59. Michelle D-LEROY

    @ Perplexe -gb
    ===ce gouvernement montre chaque jour sa conception spéciale d’une société qui ne veut pas d’engagement.===
    Tout est dit !

  60. @genau
    On néglige alors la distinction entre les idées de 89, souvent salutaires, presque déterministes, des ignominies de 93 qui en découlent, en raison des fractures intestines.
    Non, les ignominies de 93 sont une conséquence inéluctable des « idées » de 89, comme le sont d’ailleurs aussi le marxisme-léninisme soviétique et chinois et le socialisme d’un certain chancelier.
    @Arobase du Ban
    Pauvre Madame Trierweiler. Pas un mot de compassion sur sa situation médico-psychologique et morale actuelle.
    Par pitié, sans pour autant accabler cette personne évitons de tomber dans une sensiblerie de midinette.
    Elle s’est mise elle-même dans cette situation en n’ayant pas su rester à sa place.
    Que cela nous donne l’occasion de méditer sur la vanité des prétendus honneurs.
    Relire Bossuet.

  61. Si les infos de ce jour révélées par Closer s’avéraient exactes, à savoir une liaison qui date de deux ans avec Julie Gayet, FH aurait donc installé à l’Elysée une première dame qui n’en était pas une. Une forfaiture, un mensonge d’Etat qui en dirait long sur la mentalité d’un personnage dont la fausse bonhomie cacherait une moralité douteuse.
    Alors, dans ces circonstances, comment croire un seul instant à ses déclarations futures dans tous les domaines ! Ca commence à devenir problématique pour la crédibilité de la France. Une première décision s’impose d’urgence, plus de pemière dame au château. Et sur ce sujet de quoi se mêle Cecilia qui n’a plus rien à voir dans cette affaire ?

  62. La presse précise ce matin que la liaison entre François Hollande et Julie Gayet daterait de deux ans, donc de janvier 2012, bien avant l’élection présidentielle. Cette relation était alors strictement privée. Mais Monsieur Hollande a continué de donner à sa compagne « officielle » un rôle officiel, tant pendant sa campagne électorale qu’après son élection. Singulièrement en lui donnant les apparences d’une « première dame » officielle comme l’avait fait son prédécesseur.
    Dès lors c’est lui-même qui, n’ayant pas su décider d’une rupture ou après son élection confiner sa compagne dans une relation d’absolue discrétion, a créé les conditions d’une affaire dont le caractère devient de facto public et ne peut rester confiné à la sphère privée comme il le réclame.
    Tipaza évoque le sacré. Je voudrais, comme agnostique, préciser que le sacré ne revêt pas un caractère exclusivement religieux. La sacralisation de la vie, par exemple, transcende les religions et il suffit de relire Camus pour s’en convaincre.

  63. « Pour le reste, je félicite l’opposition qui dans sa grande majorité refuse d’imiter le PS, son sectarisme et son doigt accusateur lorsque Sarko s’est fait planter par Cécilia. »
    Jean-Paul Ledun a mille fois raison.
    Quand on songe au tintamarre suscité et méthodiquement entretenu par la gauche de 2007 à 2012 et à la légèreté des griefs concernant la vie privée de Sarkozy vilipendé, moqué, traîné dans la boue avec une constance et une rage qui ont fini par payer, on reste admiratif, j’ose le mot, devant l’élégance de l’opposition actuelle.
    Elle est moralement louable ; politiquement, c’est moins sûr.
    En faisant preuve d’une telle délicatesse dans le traitement du vaudeville tragi-comique du malheureux pitre qui est censé nous gouverner, elle le ménage trop.
    Car on peut être certain au vu de la goujaterie dont il fait preuve depuis le jour de son investiture, que ni lui ni ses plats courtisans n’en sauront gré à leurs adversaires.
    La gauche est si sûre de ses « valeurs » et de détenir une vérité quasi révélée, que les erreurs, les défauts et les fautes de ses dirigeants passent pour des vertus à ses yeux, tandis que les beaux gestes et les qualités de ses opposants ne lui semblent jamais dignes de respect.

  64. « Robespierre doit en prendre conscience à présent », écrit Tipaza avec sérieux.
    Hélas, monsieur, « à présent », comme vous dites, Robespierre, la mâchoire fracassée par Merda, coupé en deux le lendemain s’est successivement corrompu, a fondu dans la terre et n’est plus rien, comme le Roi et la Reine, comme Desmoulins, comme Danton, comme les Girondins et comme, tôt ou tard, nous tous.
    Il n’a plus « conscience » de rien du tout. Il est rentré dans le cycle de l’azote d’où il était issu.

  65. C’est curieux. Dès que la France va mal, que tout va de travers, deux immenses voix nous manquent : Jacques Attali et Alain Minc. Ils disparaissent soudain, alors que ces sommités nous seraient bien utiles en ces temps troublés.
    Cela fait bien quinze jours qu’on ne les a pas vus à la télévision.
    Sommes-nous donc seuls dans ce monde en crise ?

  66. @Savonarole
    ces sommités nous seraient bien utiles en ces temps troublés.
    Vous n’y pensez tout de même pas sérieusement ?
    Vous parlez de « somnités »…
    Qu’ils restent où ils sont, ils nous ont assez mis dans la panade comme ça avec leurs mauvais conseils.
    Ce ne sont que des faiseurs hélas emblématiques de trop de membres du « Système ».

  67. @Frank THOMAS
    Il n’a plus « conscience » de rien du tout.
    Le fait que des criminels pourraient échapper à la justice des hommes par la mort est un argument de poids en faveur de l’immortalité de l’âme pour ceux qui croient à la Justice parfaite.

  68. calamity jane

    « Est-ce à dire que tout prenait la couleur, la limpidité de son talent ? » P. Bilger
    Mai 2013 – Le Président socialiste de tous les Français…
    On lui laisse « Le Président socialiste de tous les Français socialistes » et nous garderons momentanément Papili-fessayeur-Président-célibataire. 🙂

  69. Un site très critique à propos de la « conférence de presse élyséenne » montre un tweet d’Alain Barluet, le journaliste qui a posé la première question, posté une heure plus tard. Il y dit simplement : « Albert Londres, pardonne-moi ». Y aurait-il comme un début de malaise chez certains journalistes ?

  70. Il est permis de s’interroger sur le rôle de Nicolas Sarkozy dans la révélation de « l’affaire Gayet », ainsi que le suggère un article signé Gérard Davet et Fabrice Lhomme, paru dans Le Monde, le 13.01.2014.
    Parmi ses proches figurent « Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée (2007-2011), avait été directeur général de la police nationale. Michel Gaudin, préfet de police de Paris, également. Pierre Charon, conseiller à l’Elysée, proche ami de Nicolas Sarkozy, fréquentait le gratin du Quai des Orfèvres.
    Quant à Patrick Ouart, conseiller à la justice, il avait la haute main sur la magistrature et les nominations. Frédéric Péchenard, patron de la police pendant cinq ans, était un ami d’enfance de Nicolas Sarkozy. Sans parler de Bernard Squarcini, directeur du renseignement intérieur. »
    « Jacques Chirac […] pouvait ainsi compter sur Dominique de Villepin à l’Elysée, l’avocat Francis Szpiner ou encore le patron des Renseignements généraux Yves Bertrand. »
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/13/l-affaire-qui-destabilise-francois-hollande_4346989_823448.html

  71. @Parigoth
    J’espère que vous avez compris que je me moquais de ces cerveaux qui passent leur temps sur BFMTV et disparaissent au premier coup de fusil…

  72. @ Tipaza
    Il est étonnant que vous me reprochiez de ne pas argumenter. Je reconnais qu’il est difficile pour vous comme pour moi de développer une pensée dans l’espace forcément restreint du blog. Je voulais seulement poser une lecture de l’histoire très différente de la vôtre. Je ne peux pas ici poser tous les arguments que j’ai dans ma musette.
    Mais pour ne parler que de la guerre en Vendée, ceci :
    le 7 mars 2012, France 3 diffusait « Robespierre, bourreau de la Vendée ». Il faut savoir que des historiens de plusieurs universités ont dénoncé à cette occasion, publiquement, une grotesque manipulation.
    On sait, en revanche, que Robespierre fit rappeler Carrier quand il fut informé des dérives épouvantables, et en particulier les noyades de Nantes, perpétrées sous son autorité.
    Au sein du Comité de salut public (constitué de 12 membres) Barère, un des principaux organisateurs du coup d’état de Thermidor contre Robespierre était plus influent que celui-ci, en particulier pour l’élaboration des décrets d’exception..
    C’est ce même Barère qui, lui, appellera aux pires excès, déplorera que « la Vendée existe encore », demandera « que Lyon soit enseveli sous ses ruines », et appellera à « déblayer les prisons » en exécutant tous les prisonniers étrangers.
    Robespierre, il faut le rappeler, s’opposa à la déchristianisation brutale, prônée et organisée par d’autres. Ce qui lui valut par la suite certaines accusations.
    Globalement, dans cette période de grand chaos, où le peuple lui-même fit preuve en maintes circonstances d’une grande violence, où les partis nombreux se soupçonnaient mutuellement d’être les ennemis mortels de la patrie, sur fond de guerre civile et de guerre aux frontières, de complots et de rumeurs, attribuer les dérives sanglantes de la terreur à un seul homme n’a à l’évidence aucun sens. Beaucoup eurent un pouvoir de nuisance (Fouché, Collot d’Herbois à Lyon par exemple, auxquels encore une fois Robespierre s’opposa). Qui eut un quelconque pouvoir de maîtrise sur les événements, fût-il une figure pensante de premier plan ?

  73. Il faudrait, Parigoth, vous habituer au second degré…
    Quand Savo parle de sommités, il faut comprendre sots mités !…

  74. «  »Robespierre doit en prendre conscience à présent », écrit Tipaza avec sérieux.
    Il n’a plus « conscience » de rien du tout. Il est rentré dans le cycle de l’azote d’où il était issu »
    Rédigé par : Frank THOMAS | 17 janvier 2014 à 13:02
    Vous avez raison, la formulation est maladroite.
    Robespierre n’a jamais eu de conscience, pourquoi son âme en aurait-elle eu une, en enfer ?
    Par contre votre proposition du cycle de l’azote me terrifie.
    Ça fait longtemps que je réfléchis à ce problème simple à énoncer, mais dont la solution m’échappe pour le moment.
    Dans le cycle de l’azote, les composants élémentaires électrons, protons, neutrons, ne disparaissent pas, seule est modifiée leur organisation en termes de molécules ou d’atomes.
    Concrètement cela veut dire qu’on peut retrouver chez quelqu’un les composants élémentaires qui ont constitué l’organisme de Robespierre. Imaginez que ces composants soient majoritaires dans un corps, c’est l’horreur absolue.
    Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que Vincent Peillon a dû en récupérer pas mal. Il en a le physique et le sectarisme, et il avoue lui-même s’inspirer de Robespierre et de la Révolution.
    Bon c’est fini pour ce billet, je ne parlerai plus de Robespierre.
    D’ailleurs Robespierre c’est qui ?

  75. Xavier NEBOUT

    SCOOP François Hollande va faire l’objet d’une information judicaire
    Patrick Balkany faisant l’objet d’une information judiciaire pour avoir employé un chauffeur de la commune dont il est maire à des fins personnelles, nous ne devrions pas tarder à apprendre qu’il en est de même concernant F. Hollande pour avoir employé un garde du corps de l’Elysée pour aller voir sa danseuse.

  76. « Que le sacré soit une composante indispensable à l’homme, même vos ancêtres révolutionnaires l’avaient constaté, et essayé d’y remédier en inventant le fantasme de l’Être Suprême. » Rédigé par : Tipaza
    Vous avez mis le doigt dessus.
    Lorsque la fonction présidentielle était exercée par le Général, il y avait une part de sacré. Nous étions en République sans doute plus qu’aujourd’hui.
    Mais, par l’exigence intellectuelle et morale qu’y mettait de Gaulle, on approchait une certaine forme de spirituel au sens où on accomplit des actes au-dessus de soi. Nos actes dépassent notre être.
    Contrairement aux anticléricaux qui sont au pouvoir aujourd’hui, il ne faut pas se moquer de cela. Cette hauteur philosophique et théologique leur manque cruellement pour faire face à l’importance des enjeux.
    Les Français ont élu un bouffon ; il faut qu’ils s’en prennent à eux-mêmes. Heureusement, ils se sont réveillés, grâce au bouffon, justement. Cela doit être un signe du tout-puissant…

  77. @ Tipaza
    Oui, oui, vous avez raison : on peut respirer les « esprits animaux », comme on disait jadis.
    Madame de Sévigné racontant le supplice de la Voisin explique qu’ayant inhalé la fumée du bûcher, elle court le risque de devenir un peu sorcière…

  78. @ Marie
    Enfin, Marie, vérifiez vos sources ! Dans votre acharnement de militante, vous ne voyez même pas qu’il s’agit d’un site satirique de fausses infos ! On n’a quand même pas le droit de colporter n’importe quoi ! Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose, c’est votre devise ?

  79. Bonsoir M. Bilger,
    De la conférence de presse de François Hollande, la meilleure qu’il ait jamais donnée, on ne retient que son refus de s’expliquer sur sa vie privée et de clarifier sa situation « amoureuse ».
    Le virage politique social-libéral, les mesures annoncées en faveur des entreprises comme la fin des cotisations familiales patronales qui représentent un allègement de 30 milliards d’euros pour celles-ci, la perspective de diminution du nombre de régions passant de 22 à 15 mais dotées en contrepartie de libertés nouvelles dans le cadre d’une nouvelle loi de décentralisation, les économies de fonctionnement générées par une rationalisation des maillages administratifs, une nouvelle loi sur la fin de vie, les interventions militaires de la France en Afrique, etc.
    Tout cela n’a aucune importance, non, l’essentiel c’est la vie privée du chef de l’Etat.
    L’honneur de la presse française était jusque-là de préserver la vie privée des personnages politiques et pas seulement des présidents de la République. Une certaine retenue s’était imposée, mais soit, le président n’est pas un citoyen ordinaire. D’aucuns souhaiteraient que François Hollande démissionne, je dirai juste à l’instar de Pierre Arditi « On se fout de la gueule de qui là ? »
    J’ai regardé l’émission de Frédéric Taddéï ce soir et personne ne m’a vraiment convaincu, même si j’ai apprécié l’analyse de Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, pour lequel « la démocratie est perdante dans l’hypervisibilité ».
    S’il sera difficile à François Hollande de poursuivre Closer du fait de son statut particulier (il n’est pas un justiciable durant l’exercice de son mandat), il me semble que Julie Gayet est en revanche tout à fait en droit d’assigner ce média en justice. Qui se soucie du respect de sa vie privée dans cette affaire ?
    Qui se soucie du sort de Valérie Trierweiler, qui même si l’on prétend qu’elle n’ignorait pas cette liaison, n’avait pas à voir ses problèmes de couple jetés en pâture aux médias et son désespoir étalé aux yeux du monde entier.
    Moins qu’à François Hollande, c’est à ce que vivent et subissent ces deux femmes depuis vendredi dernier que je pense ce soir. N’ont-elles pas droit au respect de leur vie privée ?

  80. FH a méconnu l’éthique de sa haute fonction, sans doute par péché d’orgueil et se croyant protégé par les moyens dont il dispose à volonté, par le pouvoir qui est le sien et par les habitudes du petit monde qui est le sien depuis qu’il est en politique.
    Il est coutumier du flou, de la fuite, de la manœuvre voire de la manipulation. Ménager la chèvre et le chou, ne pas trop s’engager d’un côté pour pouvoir se contredire en jouant sur les mots, dire tout et son contraire et se laisser de multiples portes de sortie en fonction de la direction que prennent les choses, voilà qui l’a porté là où il se trouve actuellement. C’est habile mais ce jeu d’acteur n’est pas une assurance tout risque. C’est peut-être la première fois que FH se trouve ainsi acculé, dans l’incapacité de jouer avec les interstices, d’autant qu’il ne maîtrise pas les réactions de Valérie Trierweiler, imprévisible car humiliée.
    Cette situation focalise les regards sur un versant négatif et inquiétant de sa personnalité : courage, fuyons. Elle accrédite aussi la thèse fort répandue que les politiques sont des bonimenteurs et des profiteurs dont l’éthique est à géométrie variable en fonction de leurs intérêts personnels. De quoi augmenter encore un peu plus le fossé qui se creuse entre la classe politique et la population. FH doit manquer singulièrement d’intelligence situationnelle pour ne pas l’avoir anticipé. C’est un grave défaut à la fonction qu’il occupe, et qui ne s’exprime pas seulement en matière d’affaires présumées « privées ».

  81. @Ludovic
    Personnellement, je me fiche de savoir avec qui couche le président de la République à condition que :
    1- Lui-même ne parle pas de sa vie privée dans les médias, ce que Hollande à fait en 2010 dans… Gala !
    2- Qu’il ne mette pas sa vie en danger pour aller faire ses galipettes.
    2-Que la personne qui partage sa vie s’ils ne sont pas mariés, ne soit pas financée par le contribuable.
    Et non, ce n’est pas l’honneur de la presse française d’avoir caché la double vie de Mitterrand aux frais du contribuable. C’est même plutôt une honte.

  82. « Acceptons l’augure pour la France qu’il ne s’agit pas seulement d’un changement de façade et d’une nouvelle mouture socialiste déguisée en réalisme. Attendons de voir les effets de ce pacte de responsabilité. »
    Pendant son discours, FH a éludé l’affaire de moeurs dont les retentissements planétaires nous prouvent qu’elle n’a rien de privé.
    D’un point de vue économique, FH allège les impôts des sociétés de 30 milliards et dans le même temps supprime les aides aux sociétés à hauteur de 20 milliards. Le solde déficitaire est donc de 10 milliards pour l’Etat, le déficit se creuse donc de nouveau. Ces mesures profiteront essentiellement aux PME dont le nombre de faillite devrait baisser légèrement.

  83. @Xavier Nebout
    Vous auriez pu compléter votre scoop avec une éventuelle ouverture d’information pour recel d’abus de jouissance d’argent public à l’encontre de ladite première dame qui n’en avait pas qualité et qui ne l’ignorait pas selon les derniers échos.

  84. Ce matin je m’inquiète pour Mme Trierweiler. Qui l’eût cru ? Je trouve que l’internement psychiatrique est bien long, d’autant plus que tout porte à croire qu’elle savait déjà ce qui a été divulgué par la presse. Et si le tweet de son fils de 16 ans qui s’est fait éjecter de l’hôpital hier par des gros bras musclés est véridique, quel traitement lui administre-t-on pour qu’elle n’ait pas envie de le voir ? Voilà une scène de ménage qui risque de lui coûter cher. Le moindre des dommages pour elle serait qu’elle passe pour cinglée, ce qui décrédibiliserait tout ce qu’elle pourrait dire par la suite. Les autres possibilités, je n’ose pas y penser. Je dois lire trop de romans policiers.

  85. calamity jane

    J’ai posté un commentaire sur le billet « La parole privée » avant celui pour « La Tunisie de l’espoir » avant
    midi.
    Celui pour le deuxième billet apparaît et pas l’autre.
    Je commence à me poser de sérieuses questions à propos de certains commentaires qui arrivent et d’autres pas !
    Vous n’êtes pas concernés (Philippe et Pascale Bilger) par les questions que je me pose à propos de ces billets notamment lorsqu’ils partent de chez moi.
    Problème de réseau m’avait-on dit pour le week-end dernier… Je poursuis ma petite enquête. Bien à vous.

  86. @calamity jane | 18 janvier 2014 à 15:25
    Vous êtes trop subversive et vous conspirez contre le régime, voilà pourquoi.

  87. « FH doit manquer singulièrement d’intelligence situationnelle pour ne pas l’avoir anticipé ».
    Je me permets exceptionnellement un souvenir personnel en rapport avec cette affirmation de FC.
    J’ai siégé durant 24 ans au conseil municipal de Joigny dans l’Yonne. Le maire, puis député-maire, vice-président du Conseil général, président du RPR puis de l’UMP du département, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, s’appelait Philippe Auberger.
    Haut fonctionnaire énarque et polytechnicien sorti « dans la botte », il aurait pu devenir ministre du budget s’il n’avait eu la fâcheuse idée de soutenir Balladur contre Chirac qui avait organisé toute sa carrière et au cabinet duquel il avait débuté.
    Comme opposant, j’ai eu tout le temps de mesurer à quel point il est vrai qu’on peut être très intelligent et stupide en même temps.
    Cet homme à qui rien de ce qui était bilan, budget, chiffres et stratégie n’échappait, était d’une lourde bêtise dès qu’il s’agissait d’être un peu sensitif, un peu fin, bref, humain. Il ne comprenait rien aux hommes parce que, profondément, ceux-ci lui étaient indifférents.
    Après avoir durant plus d’un quart de siècle mis en scène son impeccable vie de famille, sa fidélité conjugale, ses quatre enfants, sa religion (il ne manquait pas une messe du dimanche 10 heures où l’on pouvait le voir profiter des amen et des alléluia pour bailler à se décrocher la mâchoire), après s’être fait une spécialité, redoutée de tous, de dénigrer les uns et les autres sur leurs petites faiblesses privées, il tomba d’un coup dans une histoire d’adultère ridicule et un peu sordide.
    Les lettres enflammées à sa maîtresse furent répandues dans la ville et le département. Ce fut à la fois, dans le public, une indignation d’avoir été trompé et un éclat de rire général, chose dont il est très difficile de se remettre. Il fut lamentablement battu aux élections de 2008.
    Depuis des années, j’ai toujours vu en Hollande une sorte d’Auberger de gauche.
    Il a mis en scène ses enfants et sa compagne Ségolène Royal, il porte en bandoulière le respect des autres – et singulièrement des femmes -, il affirme que V. Trierweiler est « la femme de sa vie », et le voici qui sombre dans un vaudeville grotesque par incapacité à sentir la portée de ses gestes et par égocentrisme.
    C’est fort bien ainsi.

  88. J.J. Bernardini

    Je viens d’avoir à la webcam un neveu qui travaille au Chili depuis quinze ans, dans une joint-venture franco-chilienne, en l’espèce un vignoble haut de gamme dans la région de Santiago…
    Il me disait que toute la presse chilienne faisait des gorges chaudes du vaudeville Hollande-Gayet-Trierweiler et, hélas, pas pour la gloire du président (traité d' »imbécil » – traduction inutile je pense…), ni par ricochet, de la France.
    Mon neveu me disait que c’était les ouvriers de l’exploitation viticole les plus moqueurs : « Eh bien, votre président, il s’est mis dans la m… , il n’est pas très malin, etc. etc. »
    Voilà une image très positive de notre chef de l’Etat rendue par d’humbles travailleurs dans un pays éloigné. Peut-être pense-t-on la même chose au Japon, en Indonésie, dans les Pays du Golfe, en Ethiopie, au Sénégal, au Canada, en Terre de feu, ailleurs… pour peu que la presse écrite ait été lue.
    Il n’y a pas vraiment lieu de rire de ces bêtises qui nous abaissent, nous, Français !

  89. anne-marie marson

    En suivant l’émission de F.Taddéï hier soir, plusieurs personnes ont dit que la liaison de F.Hollande était connue du microcosme parisien et de certains journalistes.
    D’après G.Kiejman et JM Ribes, il s’agit uniquement de la vie privée du président.
    Je comprends que cela devait rester dans le microcosme parisien, mais que le bon peuple ne devait pas le savoir.
    Mais merci Closer, maintenant les prolétaires sont aussi au courant.

  90. @ J.J. Bernardini | 18 janvier 2014 à 22:28
    Si vous avez envie de rire, écoutez donc ma compatriote canadienne, Denise Bombardier, parler de la vie privée des politiciens. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’a pas la langue dans la poche. Un peu de fraîcheur canadienne au milieu des commentaires convenus des journalistes français !
    http://www.radio-canada.ca/emissions/lib_radio/v3.2/incpages/pop_indexeur.asp?idMedia=7000064&appCode=medianet&time=227&json={%22idEmission%22:%223473819%22,%22Date%22:%222014/01/18%22,%22numeroEmission%22:%224484%22,%22urllabase%22:%22/emissions/culture_club/2013-2014%22}

  91. calamity jane

    Savonarole,
    retirez cette perche que je ne saurais attraper… chut ! c’est privé.
    anne-marie marson,
    quel talent que les deux cornacs qui furent incapables de nous indiquer que le « statut » de première dame ne signifiait rien.
    Mais qui noyèrent le poisson en revendiquant la nécessité pour Papili d’aérer ses attributs !

  92. J.J.Bernardini

    @ moncreiffe | 19 janvier 2014 à 08:01
    Merci, merci beaucoup !
    Je viens d’écouter votre compatriote canadienne. Un régal !
    Oui, cela nous change des commentaires hypocrites de ces journalistes français et de ceux, en particulier, qui prétendent « qu’ils savaient », ces courtisans de bas étage.

  93. Je suis convaincu que vous n’êtes pas indifférent, Philippe, vous qui sur ce blog, en laissant passer tous les commentaires, faites quotidiennement preuve de tolérance et d’impartialité, à ce que la direction de France 2, sans doute aux ordres, est en train de faire à Frédéric Taddéï.
    Songer qu’une fois de plus la liberté de pensée et de parole va être réduite voire supprimée au profit d’un divertissement comme en anime Madame Sublet, est une vraie souffrance pour un citoyen attaché à la liberté d’expression et à la qualité des émissions du service public.
    Môa président, Monsieur Ayrault, Madame Filippetti sont-ils au courant ? l’ont-ils suggéré ou commandé à Monsieur Pfimlin ?

  94. calamity jane

    Magnifique tour de passe-passe consistant à favoriser les enseignants et autres chercheurs en leur donnant quelques gratifications pour les isoler de la représentation télévisuelle et pouvoir en avoir la maîtrise.
    Ce pauvre milieu du théâtre et /ou du cinéma, qui souffre tant de n’être mis en valeur par personne, va être heureux de retrouver Madame Sublet et Monsieur Ribes.
    Madame Filippetti ? Celle qui nous avait annoncé que le secret médical était « sacré » pour ne pas avoir à expliquer l’hospitalisation de Madame la journaliste de Paris Match ? laquelle hospitalisation peut aussi être un tour de passe-passe ?
    Ahurissant ce que nous pouvons accepter !

  95. calamity jane

    La parole retrouvée de Vincent Peillon :
    « Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire son choix ».
    « arracher » ? « pour après faire son choix » ?
    La Laïque imposait une Egalité quel que soit le milieu familial, ethnique, social, intellectuel…

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