La France est écoutée.
Mais de quoi se plaint-elle alors ?
Les présidents Chirac, Sarkozy et Hollande l’ont été par la NSA américaine.
Les révélations, en l’état, ne sont pas bouleversantes car elles ne nous apprennent rien que nous ne sachions déjà sur leur psychologie, leurs hésitations et la compétence relative de tel ou tel ministre (France Inter, Libération, Le Figaro, Le Monde).
Il n’empêche que, même si on peut jouer à l’esprit fort en affichant le cynisme de celui qui est au fait des réalités et des pratiques internationales, on a le droit de s’étonner. Certes, on n’a jamais cru que le monde était celui de Bisounours et que des alliés, surtout dans un rapport inégal de puissance et d’influence, n’étaient mus que par l’amitié et la solidarité en oubliant la gestion de leurs intérêts.
De là, cependant, à dire comme Jean-David Levitte que pour sa part il avait intégré, dans sa carrière diplomatique, le principe des écoutes et qu’il avait donc toujours pris ses précautions sur ce plan, il y a une marge. C’est prétendre normal et quasiment licite ce qui à l’évidence ne l’est pas, ne devrait pas l’être !
Que ce système ne date pas d’aujourd’hui et que les pouvoirs publics ne le découvrent pas est plus que probable. Cela ne doit pas nous interdire de poser quelques questions au demeurant basiques.
Jamais notre République, aussi imparfaite qu’elle ait été ou qu’elle soit, ne se serait permis d’adopter une telle démarche maligne et déloyale à l’encontre des Etats-Unis d’Amérique.
Je ne suis pas persuadé que ceux-ci, à supposer les techniques d’écoutes suffisamment fiables alors, aient risqué de mettre en branle un tel processus sous les présidences de Charles de Gaulle et de François Mitterrand. Je me trompe peut-être mais il y avait là des personnalités qui auraient rendu trop désavantageux le rapport entre les avancées secrètes et la riposte politique.
Dans ce scandale qui ne semble en définitive guère émouvoir – un Conseil de Défense réuni à l’Elysée et le président va téléphoner au président Obama – en dépit des réactions indignées de quelques-uns dans la classe politique, il me semble qu’on trouve, à l’égard de la France, un sentiment mélangé de la part du pouvoir américain.
A la fois une sorte d’agacement, voire d’irritation amusée et, clairement, de la condescendance, la certitude que notre pays pèse peu et qu’ainsi on peut tout se permettre avec lui parce qu’il n’a pas d’autre choix que de tout tolérer avec une réplique seulement symbolique.
Cette France turbulente, imprévisible, capable du meilleur comme du pire, ne cessant d’invoquer une grandeur au-dessus de ses moyens, cocardière et limitée, contente d’elle et en retard, prête à donner des leçons à l’univers mais ne s’appliquant guère à elle-même les enseignements qu’elle dispense, pas vraiment dangereuse ni importante mais à surveiller d’un oeil : elle pourrait finir, à force de se le répéter, par ressembler à une nation qui compte.
En même temps, cette France avec ses présidents, l’un confit dans un immobilisme qui le rendait sympathique parce que les Français adorent la promesse du mouvement mais la réalité du surplace, l’autre si convaincu de sa supériorité qu’il en oubliait de la démontrer pour son pays et ses concitoyens, le troisième élu depuis seulement trois ans et déjà en campagne pour 2017 – cette France, elle est un peu ridicule avec ses rêves de gloire et sa médiocrité sociale et économique. Avec ce gouffre entre ses ambitions et son présent.
On peut en faire ce qu’on veut, la traiter avec une feinte délicatesse, pas crûment comme un vassal mais pour un Etat négligeable. Qu’on va calmer avec des tendresses qui vont la flatter.
Et on recommencera.
Sauf si un jour on s’aperçoit qu’elle est vraiment présidée, que sa force n’est plus seulement verbale et son action vaine. Qu’il faut, enfin, la prendre au sérieux.
Alors, la France sera vraiment écoutée.
Peut-être serez-vous entendu, cher Philippe.
« A la fois une sorte d’agacement, voire d’irritation amusée et, clairement, de la condescendance, la certitude que notre pays pèse peu et qu’ainsi on peut tout se permettre avec lui parce qu’il n’a pas d’autre choix que de tout tolérer avec une réplique seulement symbolique ».
Nos élites politiques ont fait ou font de l’américolâtrie permanente, suivies en cela par une presse servile et peu ouverte à une vraie analyse critique. D’autant qu’elles ont été pour la plupart l’objet d’une stratégie d’influence de la part des Etats-Unis et qu’elles sont devenues des agents d’influence à leur profit. Il suffit pour s’en persuader de voir quels économistes diffusent la bonne et seule vérité économique sur nos petits écrans… Et comment certains conchient les économistes qui seraient d’une avis divergent !
Ce que vous écrivez, Monsieur Bilger, de la France est tout aussi valable pour l’ensemble des pays constitutifs de l’Union européenne et ses commissaires (politiques) qui n’ont de cesse de se plier aux conseils et injonctions de Washington.
Il est évident que vivre couché est sans doute plus confortable que vivre debout !
Boum badaboum, v’là que nos socialos trouvent scandaleuses les écoutes américaines, mais utilisent les écoutes du majordome de Liliane Bettencourt et ne trouvent rien d’anormal à la mise sur écoute du président Sarkozy et son avocat pendant un an par les JUGES, ni non plus les conversations de Guéant avec ses enfants, par exemple.
Rien de nouveau sous le soleil sinon que Mediapart dénonce des pratiques qui sont les siennes en matière de soi-disant journalisme… un comble ?
La Vallstasi et Taubiradar qui s’offusquent d’être à leur tour sur écoute, je me marre, mais je me marre !
Monsieur Bilger, votre billet décrit hélas la réalité !
Pourquoi ces grands individus qui composent notre classe politique et leurs discours permanents à coups de menton, pourquoi n’utilisent-ils pas les moyens sécurisés qui sont disponibles ? Pas pratiques disent-ils, ils sont suffisamment nombreux pour établir les liaisons et la France dispose des têtes d’œuf suffisantes et compétentes pour améliorer ces moyens s’ils ne sont pas efficaces.
Cette excuse est un aveu d’échec, elle est lamentable et indigne !
Pour habiter à de très brèves encablures (l’autre côté de la rue) de l’Ambassade US, nous avons eu quelquefois des impressions bizarres avec la ligne fixe, non pas que nous ayons été « écoutés », aucun risque, aucune raison, nous avons régulièrement de longues interférences.
La France est écoutée… pas bien messieurs les Américains, pas convenable… la France est écoutée mais elle n’est pas suivie LOL
Je doute que le Président US lise chaque jour les « notes blanches », ce doit être croustillant d’écouter certaines conversations LOL bien que l’informatisation lourde étant passée par là, ce sont des mots-clés qui trient.
La France doit réagir, mais est-ce si grave, c’est surtout terriblement vexant, c’est la preuve que l’on ne fait confiance ni à la France, ni à ses présidents. La réputation des Français est une nouvelle fois mise à mal, les Français, ce peuple pas très sérieux, bavard, baratineur, brandissant toujours « une exception française » et dont l’idéal est de toujours moins travailler, 32 heures propose C Taubira.
@ Robert | 24 juin 2015 à 15:30
Pas mieux. Du reste dès que l’on émet une idée anti-américaine, par exemple le chaos mondial dû aux surprimes américaines, aux banques américaines refinancées à coup de planche à billet, on est taxé d’anti-américanisme primaire (pour ne pas dire primate). Depuis de Gaulle (qui exécrait les Américains pour de sombres histoires d’or planqué chez Fort Knox pendant la guerre 😉 tous les présidents, et beaucoup de Français, se sont vautrés dans la « culture » américaine, celle qui se dit libre.
Que de reportages sur les start up (souvent… hop !), les Google envahisseurs, les Twitter et autres Amazon non imposables (en France. Of corse…). Ils sont Américains, ce sont nos amis, ils ont tous les droits.
Messieurs les politiciens REVEILLEZ-VOUS ! Vous êtes en train de vous faire… berner jusqu’au coin du bois, Elle (l’Amérique) vous prend pour des guignolos (ce qui n’est pas faux). Vous n’avez donc aucune colonne vertébrale ?
* Question subsidiaire : que celui/celle qui n’a jamais écouté Nicolas Sarkozy (politiquement ou judiciairement) lève le doigt. 😀
Pépère Hollande écouté par les USA… Ils ont dû se marrer avec ses histoires de fesses, quel dommage qu’ils aient gardé pour eux l’épisode du scooter ; sinon il n’y a pas de quoi en faire tout un cirque.
Vite vite une réunion du Conseil de Défense, haro sur les States, le chevalier La Faillite va monter sur son scooter armé de son casque et leur déclarer la guerre, cela pourrait le faire remonter dans les sondages, sait-on jamais !
« C’est intoléraaaaable !! c’est inadmissiiiiiiible !! »
Pendant que Valls faisait ses vocalises habituelles avec toute sa basse-cour de faux derches, le seul député qui a très bien parlé c’est Marsaud, qualifiant tous ses collègues d’hypocrites : « tout le monde le sait depuis longtemps », « tout le monde écoute tout le monde »…
Le ridicule ne tue pas sinon toute l’Assemblée serait décimée.
Monsieur Bilger,
Ce ne sont pas les écoutes de trois présidents inféodés à Washington qui vont changer le cours de l’histoire. Ce ne sont que des moutons dociles, y compris M. Chirac, qui d’un côté refuse l’intervention en Irak, mais de l’autre engage le processus de réintégration de la France dans l’OTAN (Le QG CRR-FR a été créé le 01/07/2005 à Lille – Corps de Réaction Rapide).
Par contre, beaucoup plus discret est l’espionnage de nos entreprises… Et là, il y a un véritable pillage !
La question que je me posais était la suivante : qu’est-ce qui pouvait bien motiver cette parution à cette date ? Je crois en avoir trouvé un début de réponse :
http://blog.hajnalka-vincze.com/2015/06/a-la-reunion-de-lotan-bon-courage-pour.html
De fait, dans ce domaine du renseignement, rien n’est innocent. Sans doute Robert Marchenoir y verra-t-il une machination moscovite. Mais l’on voit que nous nous trouvons dans une guerre du renseignement qui ne connaît a priori ni amis ni ennemis, mais des adversaires permanents sur lesquels on doit être en permanence renseigné.
Où l’on peut aussi comprendre pourquoi nos Rafale ne se vendent pas, singulièrement si les USA connaissent nos relations avec les clients potentiels qu’ils savent dissuader d’acheter français et convaincre plutôt d’acheter US…
Allo Marchenoir ? Tut !… tut !… tut !… « Il n’y a pas d’abonné au n° que vous avez demandé, veuillez consulter l’annuaire ou le centre de renseignements… »
Plus sérieusement, comment se fait-il que ce secret de polichinelle sorte de façon « inopinée » ?
Peut être est-ce l’arbre qui cache la forêt. C’est plus le contenant que le contenu qui a dû subitement faire diverger notre élite. WikiLeaks n’a-t-il révélé que ça à nos champions du podium de l’Elysée ?
Une petite vidéo de Wikileaks montre Paris attaqué comme dans un jeu de vidéo avec le drapeau américain recouvrant l’écran à la fin…
Snowden est résident à Moscou et la Russie voit les sanctions de la France prolongées à son égard…
http://www.france24.com/fr/20150622-crise-ukraine-ue-union-europeenne-
Drôle de kriegsspiel…
« Jamais notre République, aussi imparfaite qu’elle ait été ou qu’elle soit, ne se serait permis d’adopter une telle démarche maligne et déloyale à l’encontre des Etats-Unis d’Amérique. »
Il faut jamais dire jamais.
Je ne suis pas persuadé que ceux-ci, à supposer les techniques d’écoutes suffisamment fiables alors, aient risqué de mettre en branle un tel processus sous les présidences de Charles de Gaulle et de François Mitterrand. Je me trompe peut-être mais il y avait là des personnalités qui auraient rendu trop désavantageux le rapport entre les avancées secrètes et la riposte politique.
Je ne saurais me montrer affirmatif en ce qui concerne les écoutes étasuniennes sous Charlie (mais nous pouvons penser qu’il eût été anormal – vu de chez eux – qu’il n’y en eut point eu), toujours est-il que nos amis Britanniques ne se sont pas embarrassés de ce genre de scrupules quand ils ont intercepté le rayonnement électromagnétique d’un téléscripteur français (technique relativement innovante à l’époque) leur ayant permis si je me souviens bien de disposer du détail de la position du gouvernement français en matière d’adhésion à l’Union européenne, ou du moins au club européen de l’époque.
C’est Mediapart qui fixe l’agenda médiatico-politique, et ça marche : il fallait entendre Manuel Valls pérorer dès cet après-midi à l’Assemblée nationale sur les mesures d’urgence prises depuis ce matin par l’exécutif ! difficile de faire autrement. Depuis un siècle, les Américains ont sacrifié bon nombre de leurs concitoyens, les GI, pour assurer l’indépendance, forcément toute relative, de la France mais aussi de l’Angleterre voire de toute l’Europe… à la limite contre elle-même. Et il est souhaitable que ça continue… Toute la gauche française était pour l’élection, puis la réélection, d’Obama ; un Américain plus moral qu’un autre. Aujourd’hui plus qu’hier, la bêtise est bleu blanc rouge, ou plutôt rose, à la réflexion.
Voilà qu’on découvre « Dallas ».
Pendant cela, de plus en plus de personnalités avisées s’étonnent qu’on ne se tourne pas vers l’axe Russie-Iran.
Avec la bande de nuls qui nous gouvernent, qu’attendons-nous pour le faire ? Que la place soit entièrement prise par les Allemands, sans doute.
En fait, nous ressemblons de plus en plus à la Grèce.
Tout d’abord, il y a de quoi être amusé par ces révélations qui n’en sont pas, d’autant que nous savons aussi que François Mitterrand était le roi des écoutes, que François Hollande par le biais de la justice faisait écouter Nicolas Sarkozy et qu’enfin on vient de voter la loi sur le renseignement qui permettra aux services de renseignements français d’écouter n’importe quel citoyen. Ce sont donc des arroseurs arrosés qui feignent de découvrir ce qu’au moins ils subodoraient. Une sorte de farce comme nous en vivons régulièrement… Sera dupe qui veut.
Au-delà de cette petite comédie pour amuser le peuple, nous ne sommes pas étonnés non plus. Car le gentil Obama défend ses intérêts et comme beaucoup d’Américains se joue de cette vieille Europe, insignifiante à leurs yeux. Nos politiques trottinent derrière les USA, pour nous rendre un peu plus leurs vassaux avec le traité transatlantique. Ils se servent de nous contre la Russie de Poutine, en cherchant notre aide militaire là ils ont envie d’intervenir.
Dieu sait que je n’ai rien contre les States, mais enfin je ne suis pas non plus une inconditionnelle, et il faut bien ouvrir les yeux. Cette affaire d’écoutes démontre bien que les Américains sont nos amis mais que leur confiance en nous est limitée. Nous avons besoin d’eux mais c’est réciproque et François Hollande doit en tenir compte.
Le Général de Gaulle avait vu clair, y compris lorsqu’ils sont venus nous prêter main forte (et heureusement) contre les nazis.
Arfi + Joffrin à C dans l’air, à l’instant : les espionneurs de Sarkozy s’insurgeant contre l’espionnage ! Et 16.000 demandeurs d’emploi de plus à fin mai ! Dans quel média sommes-nous fourrés ?
Pub : mon billet sur le sujet :
http://fboizard.blogspot.fr/2015/06/la-societe-de-defiance.html
Et un excellent article du Figaro :
NSA : «D’un point de vue technologique, la France est une colonie américaine»
Toujours des paroles…
Des actes techniques pourraient exister sur le périmètre du domaine public autour de l’extra-territorialité de l’ambassade : émetteurs-brouilleurs actifs ad hoc et cage de Faraday passive très haute quitte à faire voter une loi d’exception outrepassant les règles pour l’esthétique des secteurs historiques etc. Cette seconde mesure serait spectaculaire et démontrerait une vraie volonté de souveraineté régalienne.
On peut toujours rêver…
Bonjour,
Est respecté le pays qui se respecte par sa force, son indépendance, sa loyauté et est sur le même pied d’égalité.
Je dis souvent que l’amitié en politique n’est qu’un mot de façade pour mettre son partenaire en confiance. Mais dans la réalité lorsqu’il s’agit de politique économique et sociale, stratégique, nucléaire et de gros contrats rapportant des milliards à l’Etat, chacun alors se méfie discrètement de l’autre. La NSA américaine a très bien compris comment fonctionne la France. Dommage que le BND allemand ait rejoint la NSA pour les aider contre la France. Les taupes avec de grandes oreilles indiscrètes ont toujours existé. Aujourd’hui avec le numérique et les satellites exploités à l’échelle planétaire, plus personne n’est épargné.
Tout le monde va faire maintenant très gaffe ce qu’il raconte au téléphone, à commencer par nos politiques.
Bien à vous
@Cirsedal | 24 juin 2015 à 20:01
« …émetteurs-brouilleurs actifs ad hoc et cage de Faraday passive très haute quitte à faire voter une loi d’exception outrepassant les règles pour l’esthétique des secteurs historiques etc. Cette seconde mesure serait spectaculaire et démontrerait une vraie volonté de souveraineté régalienne.
On peut toujours rêver… »
Ce serait défigurer Paris pour rien : un laser invisible qui pointe sur un vitrage, une démodulation synchrone du reflet et vous entendez mieux que si vous vous trouviez dans la pièce… Et puis comme la plupart utilisent des cellulaires non protégés… c’est très facile.
D’ailleurs si on voulait écouter Obama on pourrait le faire assez facilement aussi.
Quant à ceux qui considèrent que la France est technologiquement une colonie… Ce n’est pas tout à fait vrai. Nous sommes les seuls avec les Russes à savoir faire des avions ou des gyroscopes uniquement avec des composants sans licence ITAR, et malgré toutes les écoutes du monde ils auraient bien du mal à réaliser des moteurs nucléaires de sous-marins aussi petits que les nôtres. Nos sonars sont aussi très en pointe, d’un niveau global comparable aux leurs mais supérieurs sur certains aspects. Nos missiles également sont très redoutés.
Bien sûr nous sommes de plus en plus dépendants au niveau des composants, puisque nous n’avons presque plus de fondeur électronique (seul ST), et qu’Alcatel optronics a disparu pour les composants optiques… Mais la stratégie est de faire aussi bien avec des composants commerciaux interchangeables. C’est une approche qui est intelligente sur bien des points, mais qui a ses propres limites : pour pouvoir le faire il faut avoir une connaissance intime des composants, qu’il est bien difficile de trouver dans un pays qui a perdu cette expertise. Qui a l’expertise d’INTEL par exemple ?
Un roi a des courtisans et des vassaux, à la rigueur des alliés, et il a des ennemis, mais il n’a pas d’amis. Et ses courtisans, vassaux et alliés sont autant d’ennemis potentiels.
Les Etats-Unis d’Amérique, rois du monde, n’ont pas d’amis.
Ils nous espionnent ? et alors ?
Ce qui est scandaleux ce n’est pas qu’ils nous espionnent, c’est que nous soyons assez bêtes pour nous en scandaliser. Et assez lâches pour ne pas quitter notre situation de vassal.
Ca y est, nous y sommes…
Maintenant que le parlement a voté ce soir et définitivement la loi sur le Renseignement, on pourra aussi se vanter d’avoir notre joujou aux grandes oreilles et écouter les Américains et les Allemands. La France n’a-t-elle pas signé un accord de partenariat dans les échanges d’écoutes et de renseignements ? Si, alors de quoi se plaignent maintenant nos dirigeants politiques ?
En attendant de résoudre cette affaire des écoutes illégales, la France devrait penser à suspendre les négociations transatlantiques. Vous verrez que ce seront les Américains qui vont plier. Le Watergate du temps de Ronald Reagan est aujourd’hui une affaire insignifiante comparée aux confidences graves révélées au monde entier par Edward Snowden (WikiLeaks).
Si la France est écoutée c’est peut-être parce qu’elle n’est pas fiable…
Que je sache, les Américains n’écoutent pas David Cameron.
On prend pour argent comptant tout ce que disent Assange et Snowden, qui ne s’attaquent qu’à des Etats de droit. On attend des révélations sur la Corée du Nord, sur les potentats africains, sur la Chine, mais là, que pouic, nada.
Lire WikiLeaks c’est comme lire un quotidien de la semaine dernière. Barbant.
@hameau dans les nuages
Mon intuition me dit que nous n’entendrons plus beaucoup parler de R. Marchenoir sur ce site. J’étais surprise de la rapidité avec aquelle il sortait parfois ses tirades, et surtout ses nombreuses références, comme s’il avait d’autres gens qui l’aidaient dans sa rédaction.
En ce qui concerne les Américains et l’Europe, voici comment je vois les choses : il ne faut pas oublier qu’ils ont autrefois fui le Vieux Continent qui représentait pour eux misère ou oppression, ou les deux. Ils ont accueilli les pauvres, les affamés, les opprimés, avec qui ils ont reconstruit au prix d’efforts énormes une société nouvelle, libre, une sorte d’utopie, offrant à quiconque le rêve américain c’est-à-dire la possibilité de s’en sortir et de progresser socialement au prix de son travail, bref exactement le contraire de ce qu’ils avaient connu et rejeté. Certains d’entre eux ont, outre une vision idéalisée d’eux-mêmes, une vision de l’Europe héritée de leurs ancêtres quand ils en ont émigré, celle d’un continent inégalitaire, longtemps colonialiste, pas vraiment démocratique, vieillot, en proie aux guerres intestines, où les privilèges des classes dominantes l’emportent sur la méritocratie et bloquent l’espoir d’ascension sociale. Oubliant de bonne foi leurs propres épisodes esclavagistes – puisque le Nord en gagnant la guerre de Sécession a bonifié le Sud -, ils rejettent sur nous cette honte pour mieux s’en démarquer.
L’accent anglais, bien que snob, sonne comme sincère et vertueux aux oreilles d’un Américain. L’Angleterre est d’ailleurs une alliée inconditionnelle. L’accent des Français qui parlent anglais est exotique, sophistiqué et charmeur, mais pas très sérieux ni fiable. En ce qui concerne l’immigration, il a longtemps existé une hiérarchie (plus ou moins officielle) avec des quotas ; elle plaçait en tête les Britanniques, ensuites Allemands et Scandinaves, ensuite Français, ensuite Italiens, Espagnols, Portugais, ensuite les Slaves, enfin les Asiatiques, puis les Africains. Tels sont les préjugés inconscients de certains Américains moyens, qui pensent d’ailleurs peu au reste du monde, sinon pour se dire que c’est beaucoup moins bien que chez eux, et qui ne voyagent d’ailleurs pas tellement à l’extérieur de leurs frontières. Il y a aussi des gens cultivés, ouverts et informés, en particulier sur la côte est qui est tournée vers l’Europe, alors que la côte ouest est tournée vers l’Asie.
Les Américains arrivés de fraîche date évitent de parler une autre langue que l’anglais entre eux en public ; les Chinois donnent à leurs enfants des prénoms aussi évocateurs de banalité américaine que possible : John, Emily, Nathan, Liz…
Les politologues américains font des simulations concernant l’avenir de l’Europe : tombera-t-elle sous influence russe, ou plutôt arabe? Dans combien de temps ? Est-elle guettée par la pauvreté, les révolutions, les guerres ? Dans quel camp sera-t-elle ? Pour cela, ils ont besoin d’informations, et les écoutes, ça aide. Bref, on ne peut pas dire que la confiance règne. Mais en politique internationale, vu d’en haut, il n’y a sans doute que chez les peuples faibles qu’on est crédule, autrement dit chez les futurs losers.
Mais quelle nouvelle stupéfiante ! Quand je pense que P. Buisson se permettait d’enregistrer les conversations les plus intimes sans que le moindre détecteur puisse en informer le Président… Il y a un sacré mou dans la technologie française et sur la sécurité rapprochée.
Il va falloir revenir aux bonnes vieilles méthodes du secret, au moins aussi efficaces que toutes les prétendues avancées technologiques. Rappelez-vous, deux couvercles de pastilles Pulmoll et un bout de ficelle et le tour était joué.
Bon, je rejoins notre hôte sur le côté condescendant des USA, ils doivent nous surveiller comme la ménagère surveille son lait qui bout, de peur qu’il ne déborde de la casserole.
Point de secrets à découvrir chez nous ou de recettes extraordinaires à exploiter. A part celles de création de chômeurs, création de déficits, pauvreté à tous les étages… Il vaut mieux que j’arrête là, bien que dans le fond ce pays utilise en creux nos déboires pour justement éviter de tomber dans nos écueils, dont ils doivent bien rire. En fait ils sont très malins, du mauvais ils font du bon.
Pour les frasques, ils nous ont rendu le meilleur d’entre tous. Par contre ils doivent se poser la question sur nos déficits qu’ils doivent juger plus importants qu’ils ne sont, au su que notre Président ne peut se déplacer qu’en scooter pour sa dulcinée.
Ce sont en quelque sorte les écoutes de machine à café, quant aux grands secrets dignes d’écoute il leur suffit de beaucoup de patience, car avec les dirigeants des affaires en cours on n’est pas près de remonter la pente.
Les clientes chez le coiffeur en savent plus avec Closer sur ce qui se trame à l’Elysée, alors les Etats-Unis…
D’accord pour la réactivation de l’action affranchie de l’empire de « la Parole ». Instituée ou non, la Parole ne saurait abolir l’Action.
Vous évoquez un procédé consistant à analyser un écho laser infra-rouge renvoyé par une vitre vibrant en conséquence de la conversation orale-acoustique des épiés à l’intérieur. Cela tient la route. Pardon pour les « littéraires » et autres « humanistes » (par défaut !) à qui hélas on aura refusé d’accéder aux principaux schèmes de comportements objectifs de la nature-matière…
Vous semblez très pertinent, la mienne de compétence improvisée aura consisté à vous stimuler ainsi positivement : c’est toujours ça !
Cher Philippe,
Nous pensons qu’écouter l’Elysée en ce moment doit être un divertissement, une sorte de feuilleton minable.
Hollande a taché l’histoire de France qui n’est absolument pas prise au sérieux.
Tout de même que chaque citoyen puisse voir l’une des maîtresses de Hollande en totale nudité ou mimant l’acte sexuel, de voir Hollande dégoulinant de sueur à se regarder le nombril, ou dégoulinant de pluie ou la réunion pour fêter l’élection avant l’élection rue Saint-Denis avec l’argent des primaires, les voir s’offrir les meilleurs vins de la cave de l’Elysée, il faut admettre que cela a un aspect guignol.
Les Français sont pris pour des ploucs à l’image de leur gouvernement.
L’histoire du FMI, l’histoire du président de Sciences Po bien cachée par les médias français et bien lue aux Etats-Unis, c’est un régal et une tristesse.
Il existe des lieux pour aborder des sujets clés et des secrets industriels dans lesquels aucune communication ne peut être interceptée.
françoise et karell Semtob
Pour une conversation ultra-confidentielle de l’Etat, un mobile avec une carte prépayée sous un nouveau pseudo anonyme attribué à chaque ministre devrait pouvoir brouiller les pistes de la NSA, en attendant que… à condition évidemment de ne jamais appeler avec le même mobile fictif les proches et amis, moyen stupide pour se faire repérer. Sarkozy, le malin, a compris. Sauf qu’il a commis une erreur magistrale qui était celle d’avoir appelé son avocat, ses proches et ses collaborateurs avec le mobile d’emprunt pour se faire stupidement repérer. Pour éviter la casse, faut pas mettre tous les œufs dans le même panier.
@Lucile 24 juin-23:12
Je d’accord avec vous, sauf que vous oubliez qu’à l’origine les Américains ont décimé toute la population indienne et ceux qui ont survécu ont été chassés de leurs terres. J’ai vécu aux USA quelques années et je peux dire que l’américain moyen qui n’est jamais sorti de son continent ne connaît strictement rien à l’Europe ni à son histoire. Ca ne l’intéresse guère. D’ailleurs sur les coins américains, il est inscrit : In God we trust. Business is business.
Je ne comprends pas qu’on se scandalise d’une pratique séculaire, y compris entre alliés. Il est bon de l’apprendre pour y mettre un frein provisoire et améliorer la sécurité des échanges mais il est surtout vexant de découvrir la chose par les médias. Du coup, l’on est contraint de surréagir, de convoquer un Conseil de Défense d’un côté et de suspendre les écoutes de l’autre.
Arrivant il y a trente ans dans un pays ami au sein d’un détachement autonome de transmission, appellation pudique des unités militaires qui écoutent beaucoup mais transmettent bien peu, j’appris que nous avions interdiction absolue d’écouter les forces armées du pays ami qui nous hébergeait. Interdiction aussitôt contournée, la porte à peine refermée : pas une communication des armées, de la gendarmerie ou de la garde présidentielle ne nous échappait grâce à une corde à linge en guise d’antenne bucoliquement installée dans le jardin. Les grandes antennes pour écouter très officiellement les pays voisins, la corde à linge pour écouter plus discrètement les amis.
Il ne s’agit pas ici d’amitiés mais de renseignements. L’époux qui investit la messagerie de sa femme est-il moins amoureux ? Non, il veut juste savoir. En politique internationale, on a besoin de savoir le plus de choses possibles pour avoir le maximum de cartes en mains. Les amis ne disent pas tout, il convient donc d’aller chercher l’information à la source. Prendre et ne pas se faire prendre. L’une des règles du cryptage des conversations et échanges consiste à estimer la durée de vie d’un renseignement utile comparée à la durée de vie de la clé de cryptage : il convient juste que le cryptage ne soit pas cassé avant l’obsolescence de l’information. En politique internationale, la norme est de 48 heures : passé ce délai, le renseignement n’a plus de valeur, il est considéré comme caduc ou éventé, le cryptage est donc conçu pour tenir au moins 48 heures.
Qu’on se rassure, la France n’est pas manchote en matière de renseignement et, du fait de la relative modestie de ses moyens matériels et humains face aux Etats-Unis, elle a une capacité plus forte de sélectivité et d’analyse du renseignement. La France sait donc ce qu’elle doit savoir sur les stratégies américaines et écoute autant que possible les responsables américains. Pour l’instant, aucun Snowden ou Assange français ne s’est manifesté pour révéler nos agissements et méthodes.
Je m’inquiète beaucoup moins des écoutes politiques que de l’espionnage industriel. On amuse la galerie avec les écoutes de nos présidents alors que l’essentiel des moyens américains de renseignement est dirigé vers notre industrie. Mais là encore, la France agit de la même façon et avec des outils d’une très haute valeur.
Le nouveau slogan caché des US : Yes we scan
La plupart des vertueuses indignations que j’ai lues au sujet des écoutes des présidents français par les Etats-Unis omettent un tout petit détail : en matière d’espionnage, et en particulier de surveillance électronique, la France ne se défend pas mal du tout.
Tout le monde semble avoir oublié que, si les Etats-Unis pratiquent l’aspiration massive (et naturellement clandestine) des communications du monde entier, suivie de leur stockage à des fins d’analyse, la France le fait aussi.
Tout comme la NSA, les services de renseignements français disposent de branchements secrets à l’intérieur même de l’infrastructure d’Internet. Si les Américains bénéficient d’une supériorité appréciable en la matière, grâce à la position dominante de leurs entreprises dans le trafic Internet, la France a la particularité de contrôler un certain nombre de câbles sous-marins au départ de son territoire… par lesquels passe une bonne partie du trafic Internet mondial.
Quant à la méthode de la NSA qui consiste à stocker massivement des interceptions indiscriminées, pour donner plus tard des coups de sonde analytiques en fonction des besoins, les services français la pratiquent aussi.
Certes, la puissance de stockage et de calcul des ordinateurs de la DGSE n’est pas aussi démesurée que celle de ses confrères américains, mais elle est tout à fait respectable.
C’est pourquoi je ne peux pas prendre au sérieux la phrase de Philippe Bilger, selon laquelle « jamais notre République, aussi imparfaite qu’elle ait été ou qu’elle soit, ne se serait permis d’adopter une telle démarche maligne et déloyale à l’encontre des Etats-Unis d’Amérique ».
J’aimerais bien savoir sur quoi il se base pour dire une chose pareille. Comment sait-il que la DGSE n’écoute pas les conversations du président américain ? Ce qui me paraît certain, en tous cas, c’est que si les services français avaient la possibilité de le faire, ils le feraient. Et ils auraient bien raison.
C’est très romantique, cette façon de présenter la France comme l’incarnation des vertus chevaleresques : nous, espionner nos alliés ? pouah ! ce sont manières de rustres ! De telles gesticulations sont obligatoires pour les politiciens ; elles font très smart à la télé ; mais elles ont peu à voir avec l’activité réelle des services secrets. Qu’ils soient français ou autres.
De même, on déplore souvent, et à juste titre, l’espionnage économique pratiqué par les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. Les initiatives se multiplient pour mettre en garde les chefs d’entreprise français contre cette guerre secrète. Tout cela est bel et bon, mais il ne faudrait tout de même pas oublier que la France, elle aussi, pratique cette discipline. J’ai d’ailleurs cru comprendre que nous n’étions pas trop manchots en la matière.
Il est étrange que ce soit l’ambassadeur de France auprès de Washington (et non son homologue…) qui ait dû tempérer les effets de manche de ses compatriotes, en disant en substance : vous faites semblant de découvrir la lune, ou quoi ? Il n’est pas sûr que son but soit uniquement d’excuser les Etats-Unis. On peut aussi comprendre que la France n’aurait pas forcément intérêt à ce que les vertueux principes systématiquement proclamés par ses politiciens en pareille circonstance s’imposent aussi aux agents français.
Quant à Edward Snowden, il a certes contribué à révéler des pratiques préoccupantes pour les libertés individuelles, mais le bruit médiatique et internautique fait autour de sa personne omet systématiquement de mentionner l’éléphant dans la pièce : Edward Snowden est un espion russe – et peut-être chinois.
Il faut être singulièrement ignorant des pratiques réelles en matière d’espionnage, et plus encore des pratiques des services russes, pour s’imaginer que Snowden a pu simplement « se réfugier » en Russie, pour se protéger d’une « persécution » probable des Etats-Unis, sans contrepartie ni préparation.
Non seulement il est certain qu’en échange de la protection de Moscou, il a livré aux Russes une bonne partie, sinon la totalité des archives secrètes qu’il a volées à la NSA, mais la vraie question qui se pose est la suivante : depuis quand est-il en contact avec le SVR ? Et par conséquent, dans quelle mesure toute cette histoire, qu’on nous présente comme la lutte d’un individu isolé en faveur de la liberté, n’est-elle pas une opération d’espionnage fort classique, avec une surcouche de désinformation propagandiste dans laquelle les Russes sont devenus les maîtres incontestés ? On ne rentre pas comme ça dans une représentation diplomatique russe à Hong Kong, avec une clé USB dans la poche, en disant : tiens, vous ne voulez pas me donner un visa ? j’ai deux-trois trucs qui pourraient vous intéresser.
Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’un certain nombre de pays occidentaux ont dû rapatrier, désactiver ou autrement mettre à l’abri en catastrophe un certain nombre de leurs agents secrets, pour sauver leur vie et celle d’autres personnes suite à la trahison d’Edward Snowden. Il n’est pas exclu que la France soit dans ce cas.
Le problème, quand des observateurs non spécialistes du sujet prennent position sur des sujets touchant à l’espionnage, c’est que par définition, ils se prononcent sur un domaine dont des pans entiers leur sont entièrement inconnus.
Tout le monde, aujourd’hui, a un avis sur la NSA américaine. Faut-il rappeler que pendant des décennies, son existence même était ignorée, y compris des Américains ? D’où la plaisanterie selon laquelle NSA signifierait « No Such Agency » – cette agence n’existe pas.
Faut-il rappeler que l’existence même de Bletchley Park, et encore plus la nature des activités qui s’y déroulaient, resta un secret absolu des décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Ce n’est qu’à partir de 1974 que les informations commencèrent à filtrer sur le rôle central des déchiffreurs britanniques dans la victoire sur les nazis.
Il y a quelques jours seulement, une femme anonyme est morte de vieillesse en Angleterre. On a découvert une mitraillette Sten à son domicile. La sienne : elle avait été un agent secret de Sa Majesté pendant la guerre. Elle ne l’avait dit à personne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse, qu’on présente comme exclusivement complaisante à l’égard de l’Allemagne, a connu un mouvement de résistance anti-nazie. Il y eut même un complot d’officiers, qui avaient résolu de se livrer à un coup d’Etat si le Conseil fédéral se rangeait ouvertement aux côtés d’Hitler.
L’un des chefs de la résistance fut un officier des services de renseignements suisses. Non seulement il servit la cause anti-nazie par ses fonctions officielles, mais il mit sur pied un réseau d’espionnage privé à travers toute l’Europe, qui ne rendait des comptes qu’à lui. Il fut l’un des hommes les mieux informés du continent. Cela lui permit de prédire correctement le déroulement des événements.
Il avait même un agent au sein de l’état-major d’Hitler. On ne saura sans doute jamais de qui il s’agissait : ce héros discret ne prenait aucune note, et n’a jamais cité de noms, même après l’écroulement du régime nazi. Il est mort bien après la guerre, en emportant ses secrets dans sa tombe.
Bien d’accord avec Savonarole, peut-être bien que les Américains ont d’excellentes raisons de pointer leurs oreilles vers la « vieille Europe »…
« Mon intuition me dit que nous n’entendrons plus beaucoup parler de R. Marchenoir sur ce site. J’étais surprise de la rapidité avec laquelle il sortait parfois ses tirades, et surtout ses nombreuses références, comme s’il avait d’autres gens qui l’aidaient dans sa rédaction. » (Lucile)
C’est drôle, j’ai pensé exactement la même chose la semaine dernière.
Mais j’espère bien qu’il a l’intention de revenir, la lecture de ses commentaires étant pour moi un vrai régal !
En attendant je relis en ce moment JF.Revel, excellentissime. Quel dommage qu’il ne soit plus là pour commenter l’actualité, notamment ces histoires d’écoute.
@ Lucile | 24 juin 2015 à 23:12
Je ne suis pas d’accord avec deux points que vous évoquez :
– non les Américains ne rejettent pas la faute de l’esclavage sur les Européens
– non, les nouveaux immigrants ne se cachent pas pour parler leur langue en présence des autres. C’en est même choquant parce qu’après des années sur place certains ne savent même pas le basique. Par exemple dans une boutique Sprint, un jour un jeune Chinois à NY m’a donné une adresse sur la 42ème. Il disait « four-two Street » au lieu de « forty second ». En revanche il savait dire « Houston » street à la new-yorkaise, à la différence des touristes red necks.
Une preuve que le repli communautaire est beaucoup plus accepté qu’en France : il y a des chaînes américaines uniquement en espagnol. Et des publicités en espagnol sur les chaînes anglophones.
Tout ceci serait impensable en France.
Savonarole 24.6.15
Les Américains « n’écoutent pas » David Cameron… Pourquoi ? LOL La réponse est tellement claire… The Old Colony n’oserait pas LOL
La France et ses téléphones cryptés fait encore preuve comme d’habitude d’indiscipline… Hervé Morin disait hier soir sur un plateau télé qu’il fallait dix minutes pour le mettre en route, sur un autre plateau il n’en fallait plus que cinq…
Hervé Morin est décidément un âne, après avoir affirmé avoir vécu le 6 Juin 1944, alors qu’il n’était pas né…
Ministre de la Défense – ce qui n’est pas rien – cet hurluberlu se vante de n’avoir pas respecté les consignes et autres procédures élémentaires de sécurité : et après on s’étonnera que les Français s’intéressent toujours à la politique mais votent de moins en moins !
« Que je sache, les Américains n’écoutent pas David Cameron. »
Je trouve ce commentaire très audacieux ! Voire téméraire.
La probabilité est très forte que David Cameron soit écouté comme les autres.
Bonjour Philippe,
« Je ne suis pas persuadé que ceux-ci, à supposer les techniques d’écoutes suffisamment fiables alors, aient risqué de mettre en branle un tel processus sous les présidences de Charles de Gaulle et de François Mitterrand. »
Le Général s’est toujours méfié comme de la peste des Américains. Sans doute est-ce le résultat du comportement indigne de Roosevelt à son égard durant la dernière guerre.
Il est clair que, quel que soit le président en place, les Américains ont toujours traité leurs alliés avec une certaine condescendance. Fort de leur statut de première puissance mondiale, les Etats-Unis les ont toujours considérés plus comme des vassaux que comme de véritables partenaires.
La France n’est pas le seul pays « ami » à subir la surveillance assidue de la NSA. Nous avons pu lire dans la presse qu’Angela Merkel a subi le même sort et sans doute d’autres dirigeants des principaux pays de l’Union européenne.
Ce qui est particulièrement odieux dans ce comportement c’est que les renseignements obtenus ont servi à faire capoter nombre de négociations visant à rétablir la paix, notamment au Proche-Orient ou dans certains pays d’Afrique, mais aussi à faire perdre des marchés à des entreprises françaises au profit de sociétés américaines un peu partout dans le monde.
Entre nous, un qui doit bien rigoler en ce moment, de voir l’indignation de François Hollande, c’est Vladimir Poutine. Pour lui, comme dirait Renaud, c’est « mistral gagnant » .
Mais je suppose que Robert Marchenoir va nous pondre un texte interminable, avec nombre liens, comme il en a le secret, pour nous démontrer que cette affaire c’est, bien sûr, encore un coup des Russes ! 🙂
« Jamais notre République, aussi imparfaite qu’elle ait été ou qu’elle soit, ne se serait permis d’adopter une telle démarche maligne et déloyale à l’encontre des Etats-Unis d’Amérique. »
Il suffirait, dans cette phrase, de remplacer « ne se serait permis » par « n’aurait pu », pour qu’elle fût juste.
Ce n’est certes pas le scrupule moral ou je ne sais quelle loyauté qui n’a pas cours en politique étrangère qui retient la France d’écouter ses alliés. D’ailleurs, avec ses moyens limité, elle le fait.
Comment douter qu’elle écouterait le monde entier – et singulièrement les hautes autorités américaines – si elle en avait les moyens techniques ?
De plus vous supposez que notre République a je ne sais quoi de supérieur moralement au reste du monde. Ah ?
Les Français se croient fiers de dire qu’ils sont les amis des USA ; à la place de ces derniers je m’en méfierais de ce genre d’amis :
Moi Je : 3 550 000 chômeurs,1500 de plus tous les jours, une arrogance un cynisme et un mépris affichés par cette caste socialiste envers ses victimes de plus en plus insoutenables.
L’héritage Sarko ne tient plus, la faute au FN non plus, que va-t-il nous sortir comme gag cette fois notre poussif Poussah de l’Elysée ? Le dernier sketch sur les écoutes les ont encore plus ridiculisés au yeux des citoyens de plus en plus difficiles à leurrer.
En préambule de la célébration du 70ème anniversaire de l’ONU, le cadeau empoisonné sous la bâche ! San Francisco arrête ta charte !
Toujours se méfier des bâches surtout à marée montante !
Allo les racistes, je vous écoute !
Un métier d’avenir qui ne connaîtra jamais le chômage : « chasseur d’Inciteur à la haine raciale » juteuses indemnités grâce au racisme en pleine expansion, que du bonheur !
L’affaire CRAN VS ZEMMOUR mercredi : http://www.20minutes.fr/medias/1637867-20150623-eric-zemmour-juge-incitation-haine-raciale-suite-chronique-radio
5000 euros d’amende requis contre ZEMMOUR :http://www.lepoint.fr/justice/5-000-euros-d-amende-requis-contre-eric-zemmour-24-06-2015-1939662_2386.php
Zemmour, pas la peine de le mettre sur écoute, il n’a pas la trouille de dire haut et fort des vérités connues et prouvées mais intolérables pour les procureurs des CRAN MRAP SOS Racisme et tous les intellos bobos de gauche collabos anti liberté d’expression défileurs hypocrites chez Charlie, couchés comme des carpettes.
La soumission est gratuite, la liberté : 5000 euros !
Une preuve que le repli communautaire est beaucoup plus accepté qu’en France : il y a des chaînes américaines uniquement en espagnol. Et des publicités en espagnol sur les chaînes anglophones.
Tout ceci serait impensable en France.
Vous comparez des choses non comparables.
La France est un des plus anciens états-nations au monde détenteur et créateur d’une histoire, alors que les États-Unis d’Amérique sont un pays artificiel, composé d’une myriade de communautés, qui certes revendiquent leur appartenance étasunienne mais qui ne se mélangent pas pour autant.
@ Ellen | 25 juin 2015 à 00:58
Non, surtout pas les prépayés : il suffit d’écouter les bornes aux alentours pour savoir les numéros. Si on décroche en public ou que l’on va dans une zone avec peu de portables, on est repéré comme Paul Bismuth.
Le mieux est d’utiliser un mélange de clefs publiques et clefs secrètes dépendant de l’interlocuteur. Aujourd’hui les téléphones ont des gigaoctets de mémoire flash, que l’on peut renouveler toutes les semaines.
Comme la clef secrète est inviolable sans la clef, il leur faudrait moucharder les lieux ou utiliser des systèmes lasers aux fenêtres. C’est plus consommateur de temps humain.
Ils auraient quand même bien rigolé avec DSK à l’Élysée.
Peut-être que par amitié pour la France ils ont lancé l’opération Sofitel.
Sauf si un jour on s’aperçoit qu’elle est vraiment présidée, que sa force n’est plus seulement verbale et son action vaine. Qu’il faut, enfin, la prendre au sérieux. la phrase est belle
je n’y crois guère… car c’est dur l’ambition sans le talent.
Les bons conseils de Julian Assange à François Hollande sont le signe révélateur d’une machination orchestrée depuis 24 heures. Que d’amabilités de sa part pour Hollande ! Il lui tend une perche pour l’aider en 2017.
Dans les prochaines « révélations » que l’on nous promet vous verrez que Sarkozy va déguster.
Sous couvert de passion démocratique, transparence et pureté virginale, il enfoncera Sarkozy avec toute une quincaillerie de pseudo-conversations secrètes entre Paul Bismuth et le Diable.
Déjà des voix demandent l’asile politique en France et la nationalité française pour Julian Assange. Ce type est une mine d’or pour la gauche.
Edwy Plenel, qui doit plusieurs millions au fisc, sera exonéré d’impôts et Joffrin sera fait chevalier de la Légion d’honneur.
On peut s’interroger sur la complaisance de nos médias à filmer le dernier étage de l’ambassade des USA, place de la Concorde à Paris. Ils découvrent la lune.
Pour ouvrir un Velux sur une rue passante vous devez demander l’autorisation aux Monuments historiques, qui vous répondent NIET au bout de six mois.
Nos James Bond sont-ils aveugles ?
@ Parigoth | 25 juin 2015 à 10:25
Tout pays est artificiel au début. Au bout de deux-trois siècles on ne peut plus dire ça. Considérez-vous que trois siècles après Clovis la France n’existait toujours pas ?
Et durant cette période, les USA ont de plus en plus joué le premier rôle dans l’histoire mondiale.
Pour le reste je suis d’accord avec vous, c’est pour cela que je contestais les impressions de Lucile, qui projetait un peu trop des problématiques françaises sur un pays bien différent.
Même si elle n’aurait pas tort dans certains États comme le Texas.
D’ailleurs le Texas est sur beaucoup d’aspects plus proche de la France qu’on ne croit. Plus que la Californie, à mon sens. Tous les Français tombent amoureux du Texas, ce n’est pas par hasard.
Peut-être parce que le Texas avait vocation à devenir une nation.
@ Lucile
« Mon intuition me dit que nous n’entendrons plus beaucoup parler de R. Marchenoir sur ce site. J’étais surprise de la rapidité avec laquelle il sortait parfois ses tirades, et surtout ses nombreuses références, comme s’il avait d’autres gens qui l’aidaient dans sa rédaction. »
Votre prédiction s’avère inexacte, il est de retour aujourd’hui et comme à son habitude avec ses longues tirades… consacrées à l’hydre communiste-russe dont Snowden n’est qu’une marionnette. Il était probablement absent ces derniers jours, pour un stage de stimulation dans une fondation US généreusement financée par la CIA ou autres agences US.
La France – trop vertueuse LOL – n’écouterait pas ses alliés… ben voyons (à quoi servent alors nos ambassadeurs et leurs nombreux conseillers qui coûtent très cher, tous servent à autre chose qu’à faire des « parties » et à maintenir des « caves de vin dignes de la France » LOL), elle n’en a surtout pas les moyens financiers, les compétences sont disponibles, mais il est tellement plus « intéressant » à court terme d’utiliser nos ingénieurs compétents sortis de nos plus grandes écoles pour développer des systèmes pour écouter ses « amis politiques » et préserver/sécuriser et éventuellement pourrir des carrières, les exemples sont nombreux et bien connus.
C’est pourtant la France qui, sous Louis XV, a imaginé/inventé le renseignement… puis comme souvent elle s’est laissé « piquer » l’idée par plus persévérant, elle n’en avait peut-être pas – déjà – les moyens
financiers ?
Savonarole 25.6.15 15.15
La bâche n’est pas sur l’Hôtel de Talleyrand, services de l’Ambassade entre les rues Saint-Florentin et Mondovi… mais sur l’Ambassade, la résidence aussi de l’Ambassadrice, rue Gabriel, située en retrait de la rue Gabriel.
@Alex paulista – 13:21
Vous n’avez pas tout à fait tort, sauf que vous oubliez qu’entre-temps beaucoup de personnes très conservatrices et nostalgiques ont gardé leurs anciens mobiles sortis d’usine entre 1995 et 2008, pour leur propre collection. Ces anciens mobiles étaient pratiquement non détectables et certains pas du tout, contrairement à ceux qui sont vendus aujourd’hui pour faire new look et avec une technologie de plus en plus avancée pour mieux espionner.
Chers internautes et commentateurs, plutôt que de vous disputer, allez donc plutôt sur : Histoire de la NSA et sur l’histoire de Julian Assange et de Edward Snowden et ses fidèles qui les ont soutenus dans de nombreuses affaires (collaborateurs honnêtes, presses, médias). Snowden ne s’est pas réfugié de lui-même en Russie. C’est Poutine en personne qui lui a offert sa protection en Russie parce que la France la lui a refusée. Poutine doit se frotter les mains aujourd’hui et rire abondamment sur F. Hollande, ami des Américains. Hollande est un toutou qui se met aux pieds quand on le siffle.
Rappelons-nous lorsque Hollande nous a annoncé que la France allait rejoindre la US Force Army pour attaquer la Syrie. Quelques jours plus tard le même « Moi Je » y renonçait… Ouf, il était temps.
Les socialos demandent aux Etats-Unis de « réparer les dégâts » et réclament un code « de bonne conduite » MDR PTDR !!… Comment ça, un socialiste qui fait encore la leçon aux autres ?? LOOOL !
En l’entendant, ils ont bien dû se tordre de rire… En revanche les Français ne rient pas, eux… +1 125 900 chômeurs depuis l’élection de François-La-Faillite !
Justification de Rebsamen qui manque pas de piquant :
« La statistique a été affectée ce mois-ci par un événement inhabituel : la forte baisse inexpliquée du nombre des demandeurs d’emploi actualisés, suivie, après relances multiples, d’une hausse d’une ampleur exceptionnelle. Il en a résulté une chute des sorties de Pôle emploi pour défauts d’actualisation qui rend la donnée non comparable aux mois précédents et donc non interprétable »…
A mourir de rire !
Quand les chiffres sont moins mauvais, ils ne sont pas remis en cause. Quand ils sont mauvais, c’est la faute à un incident de collecte ou à une erreur d’interprétation. La malhonnêteté socialiste dans toute sa splendeur !
François-La-Faillite et ses aficionados ont tout programmé pour que l’emploi ne reparte pas trop tôt, seulement l’année prochaine, un an avant la présidentielle !
Pendant ce temps, « grâce » aux écoutes, on ne commente pas le désastre de l’emploi, l’économie à l’arrêt et les entreprises qui déposent leur bilan. Trois ans de socialisme, la France : un Etat en déliquescence !
Les trolls gauchistes de ce blog sont, comme à leur habitude de trolls gauchistes :
– Incapables de comprendre le sens d’un texte simple d’un peu plus de dix lignes (en bon français : illettrés). Ou, mais ce n’est pas exclusif, trop fatigués par leur semaine de 32 heures, et trop paresseux pour lire autre chose qu’un tract syndical qui confirme ce qu’ils « pensent ». Ce sont les mêmes qui se plaignent lorsqu’un texte est trop long pour leur petit cerveau (mais cela concerne uniquement les textes de droite, vous remarquerez), et qui accusent l’Education nationale d’abêtir les gens sous la pression de « l’ultra-libéralisme ». Habituel deux poids, deux mesures de la gauche. Je me comporte comme un abruti vautré devant sa télé, et j’accuse les autres d’être des abrutis vautrés devant leur télé. Il va falloir choisir, camarades.
– Incapable d’imaginer qu’on puisse être autre chose que gauchiste. Tout homme normal (c’est-à-dire pas de gauche) est forcément payé dans ce but. Tout à fait exclu qu’on puisse être de droite, ou anti-soviétique, et penser librement.
– Incapables d’imaginer que l’Union soviétique, je veux dire la Russie, puisse être capable du moindre méfait à l’encontre de la France, et plus généralement du monde entier. La Russie, c’est beau, c’est bon, c’est généreux… et c’est pro-français. Bien sûr. Toujours.
Ca fait quand même presque un siècle qu’ils nous répètent exactement la même chose, malgré le fait que leurs mensonges ont été démasqués les uns après les autres.
@Alex paulista
Tout pays est artificiel au début. Au bout de deux-trois siècles on ne peut plus dire ça. Considérez-vous que trois siècles après Clovis la France n’existait toujours pas ?
Dans les Carnets du Major Thompson, Pierre Daninos mettait en scène ce dialogue, que je cite de mémoire :
Un Français à un Anglais :
– Dites-moi, comment faites-vous pour avoir de si belles pelouses en Angleterre ?
– Aoh, mais c’est très simple. Vous tondez, vous arrosez, vous tondez, vous arrosez, et cela pendant deux cents ans…
@Parigoth | 25 juin 2015 à 21:26
Je ne savais pas que c’était de Pierre Daninos.
On me l’a raconté avec un prince saoudien et son jardinier anglais dans sa propriété du Somerset.
On a sans doute voulu actualiser l’anecdote…
@Ellen
» Rappelons-nous lorsque Hollande nous a annoncé que la France allait rejoindre la US Force Army pour attaquer la Syrie. Quelques jours plus tard le même « Moi Je » y renonçait… Ouf, il était temps. »
C’était même pire ; alors que le Parlement anglais n’avait pas voté (il le fera négativement), et que Obama attendait un prétexte pour ne pas se lancer dans une telle aventure, Hollande et Fabius avaient fait mettre une escadrille de Rafale en alerte maximum, les lieux de frappe avaient été arrêtés, avec les missiles installés, programmés en conséquence, et les pilotes prêts à décoller en moins d’une heure !…
On a été à deux doigts de déclencher la guerre avec la Syrie, avant même que nos maîtres US en aient pris la décision. Dans le genre pousse-au-crime le gouvernement français était plus qu’en pointe.
Accueillir à l’époque Snowden en France (il n’a choisi la Russie que par défaut – seul pays acceptant de le recevoir), c’était hors de question. Voir comment on a refusé le survol de notre pays au président Morales, il avait peut-être avec lui Snowden…
La lecture du International New York Times daté d’aujourd’hui permet de relativiser les révélations de ces derniers jours : on y lit « seulement cinq documents – un sur Hollande, trois sur Sarkozy, un sur Chirac – ont été révélés », et que le « WikiLeaks legal adviser in Paris, Juan Branco, annonce d’autres informations concernant la France dans les prochaines semaines… »
Un autre article sur les frappes par drones indique clairement le réseau aval de EJ Snowden, The Guardian et The New York Times.
En France, il est clair que Mediapart et Libération se nourrissent à cette source dont ils n’ont pas le contrôle : on leur donne apparemment ce qu’on veut bien leur donner et ils règlent leur dosage (un pour Hollande, trois pour Sarkozy, un pour Chirac) : ça promet pour les prochaines campagnes électorales !
On ne peut plus croire en grand-chose ces jours-ci : justice, médias, FIFA, même combat ! Il reste le foot féminin…
A demain !
Trekker – 24 juin 22:35
Merci d’avoir développé mon résumé. J’ai pris le raccourci car je pense que tout le monde s’en souvient.
J’évite aussi de trop encombrer notre correctrice du blog
Ces révélations des derniers jours de WikiLeaks-Snowden ne sont qu’une bulle médiatique, car on sait très bien (du moins ceux qui voulaient le savoir) que l’espionnage à grande échelle de leurs alliés par les Américians existaient depuis au moins quinze ans. Echelon, coeur du système hors des USA, a fait l’objet d’une étude et d’un rapport précis d’une commission du Parlement européen au début des années 2000 et celui-ci n’a suscité alors guère d’intérêt dans les médias et chez les politiques.
La seule différence depuis une dizaine d’années avec les nouvelles technologies (internet, super calculateurs, etc.), c’est son usage massif. Mais on en parle beaucoup moins, dès les années 2000 la NSA consacrait au moins 50 % de son activité d’espionnage au domaine économique. D’ailleurs fin des années 90, Bill Clinton avait ordonné officiellement cette réorientation de la NSA. Cet espionnage nous est autrement dommageable pour nos entreprises (surtout celles travaillant sur des technologies de pointe), que celui politique comme les écoutes de nos présidents.
Savonarole (25.6.15 – 16.46) a tout à fait raison, et c’est très bien connu, le Texas ou la Californie sont les deux Etats américains auxquels la France en bien des points est le plus comparable.
Il m’apparaît toujours bizarre quand la France se compare aux USA, la France n’est comparable qu’à un seul Etat américain et même en termes d’influence la France n’est plus ce qu’elle a été, ce nouvel incident le prouve !
@ Ellen | 25 juin 2015 à 20:11
Les vieux téléphones briques ne sont mieux que les smartphones que parce qu’ils incitent moins à consulter Facebook… Mais question technologie ils sont le pire du pire question confidentialité, car ils sont en 2G soit GSM, qui passe les données voix en clair. Elles sont seulement numérisées et envoyées dans des slots temporels sur des fréquences bien spécifiques. À cause de ces fréquences communes les cellules sont de petite dimension. On peut donc savoir très facilement où vous bornez si on vous suit, ou inversement où vous vous trouvez si on regarde où vous bornez.
De toute façon il ne faut pas compter sur le réseau pour apporter une bonne confidentialité, ce n’est pas son rôle. Il est là pour optimiser la connexion. C’est au téléphone à ajouter une couche applicative pour crypter/décrypter, ne laissant qu’une suite incompréhensible de bits passer sur le réseau normal.
C’est très simple à faire, mais il faut s’astreindre à ne dialoguer qu’avec des téléphones équipés. C’est là que le bât blesse, car les personnes politiques ont par nature beaucoup de contacts…
Jean-Pierre Mignard, toujours en service commandé pour son ami Hollande, a déclaré sur Europe 1 que la France devait donner asile à Snowden et Assange (Manuel Valls depuis la Bolivie s’y est opposé).
On mesure l’étendue de la machination, les juges français n’étant plus en mesure de coincer Sarkozy, on va chercher des pirates mercenaires pour l’abattre.
Si lire « L’obsession anti-américaine » de Jean-François Revel – parmi tant d’autres – est toujours un bon exercice, ce plaidoyer pro-US mesure et explique l’écart entre la vision et la réalité ; cet ouvrage publié un an après le 11 Septembre peut être quelquefois un rien ironique, mais qui connaît encore Jean-François Revel, décédé il y a une dizaine d’années… Mais bon sang ne saurait mentir, la lecture des livres de son fils, Matthieu Ricard, dont parmi les plus connus « Plaidoyer pour le bonheur », « Plaidoyer pour l’altruisme », rend meilleur ! LOL
Je suis peiné (mais pas surpris) que le procès Zemmour rencontre, même ici, peu d’échos.
Cela confirme ma thèse du totalitarisme des petits pas, de la dictature par accoutumance. Un premier procès Zemmour, c’est une scandaleuse attaque contre la liberté d’expression. Un deuxième procès Zemmour, c’est une habitude. Le troisième, cela sera de la routine et Eric Zemmour se demandera pourquoi il supporte tout cela qui n’intéresse plus personne et il finira par se taire.
Les censeurs auront gagné à l’usure.
Bob,
Il serait temps de vous apercevoir que la Russie n’est plus l’URSS.
Re l’espionnage
Henri Guaino vient de déclarer « L’abus de puissance est insupportable, surtout vis-à-vis de ses alliés »…
Je trouve cette formule tout à fait « croquignolette » LOL
Espérons qu’il s’en souvienne longtemps et dans toutes les circonstances !
Jamais notre République, aussi imparfaite qu’elle ait été ou qu’elle soit, ne se serait permis d’adopter une telle démarche maligne et déloyale à l’encontre des Etats-Unis d’Amérique.
Jamais, vraiment jamais, promis juré !
Ce n’est pas le genre de la maison, n’est-ce pas ?
Ceci dit, je crois me souvenir que nos amis étasuniens ont osé se plaindre d’avoir parfois été écoutés à une époque (ainsi que des voyageurs d’autres nationalités il est vrai) par le biais des systèmes d’écoute placés en classe affaire de la compagnie Air France…
@Robert Marchenoir
Il y a quelques jours seulement, une femme anonyme est morte de vieillesse en Angleterre. On a découvert une mitraillette Sten à son domicile. La sienne : elle avait été un agent secret de Sa Majesté pendant la guerre. Elle ne l’avait dit à personne.
Cette femme était vraiment imprégnée de la culture du secret.
Chez nous, André Dewavrin, le colonel Passy chef du BCRA a continué de garder le silence, des années après la fin de la guerre, sur des opérations ou des missions secrètes que ses services avaient organisées, alors que cela aurait pu intéresser bien des historiens.
Il est mort en ayant probablement emporté bien des secrets dans la tombe.
Les services d’espionnage, ça espionne. C’est comme le « Port Salut », c’est marqué dessus. Pas la peine d’en faire des tonnes.
En direct de NYC, E. Macron vient de déclarer ce que beaucoup d’entre nous pensons depuis des années « la classe politique française agit depuis des années par mimétisme, et qu’il était urgent qu’elle se réforme… », enfin quelqu’un qui ose dire les choses sans détour. Par mimétisme bien évidemment cette classe politique française vit en autarcie, elle n’a jamais été confrontée à la réalité qu’elle ignore et dont elle vampirise les concepts, et surtout la grande majorité n’a jamais eu à rendre de comptes sur leurs actions, leur faisabilité et leurs résultats, comme une bottom line… Quant aux élections c’est un jeu de clientélisme, un jeu de dupes. Si les élections servaient à quelque chose, il y a longtemps que ça se saurait !
La politique est une charge citoyenne pas un métier, en France nous avons laissé faire, nos politiques sont devenus des professionnels de la politique politicienne !
De là à devenir E. Macron compatible, il n’y a qu’un pas : il n’est pas socialiste, il l’est comme le sont Matthieu Pigasse, Pierre Bergé, Xavier Niel, Elisabeth Badinter, fille du fondateur de Publicis Marcel Bleustein-Blanchet et quelques autres !
@eileen
« Savonarole (25.6.15 – 16.46) a tout à fait raison, et c’est très bien connu… »
Ce n’est pas moi qui ai dit ça, je n’ai jamais été au Texas. C’est Alex paulista.
Tout ce que j’en connais c’est que Texas vient de « tejas » (tuile en espagnol, car les Apaches construisaient en dur), qu’il y a eu là-bas le siège de Fort Alamo et que Kennedy y est mort, assassiné par un agent du KGB, d’après Robert Marchenoir.
Je ne vois pas très bien quels liens nous aurions avec le Texas ? La Louisiane passe encore, mais des gardiens de vaches en Harley Davidson, non, je ne vois pas.
Relire « Naufrages », fantastique périple du Conquistador Cabeza de Vaca (« Tête de Vache »), qui s’est perdu dix ans entre le Texas et l’Arizona (arida zona en espagnol), il a été très content de revenir à Séville…
@eileen
« Henri Guaino vient de déclarer « L’abus de puissance est insupportable, surtout vis-à-vis de ses alliés »…
Je trouve cette formule tout à fait « croquignolette » LOL »
Il aurait dû déclarer : « L’abus de commentaires – 8, déjà, sur ce post ! – est insupportable surtout vis-à-vis des autres intervenants »…
Pour les amateurs d’espionnage, lire ici l’affaire du « Télégramme Zimmermann », c’est tout de même un autre Cognac que ces deux trentenaires planqués de Wikifreaks, Assange et Snowden…
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9gramme_Zimmermann
« …du meilleur comme du pire… »
Par les temps qui courent, on est plutôt dans le pire depuis des décennies, alors diantre nous serions écoutés !
Vous prenez un par un les membres des deux assemblées puis vous relevez les infractions qui vont de la plus mesquine à la plus condamnable, sans y ajouter ce qui est légal et pas très moral, vous secouez bien fort, et examinez la couleur du cocktail…
Bon ce n’est certainement pas pour cela que les USA nous écouteraient, chez eux le document politique sur la transparence est plutôt bien fait et les sanctions à la hauteur.
Ou alors en manque d’imagination, recycleraient-ils les blagounettes de monsieur « petites blagues » ?
Tout cela n’est jamais plus que ricochets sur plan d’eau. Espionnage industriel peut-être ? Mais nous n’avons plus d’industries – je suis un peu subjectif, quelques-unes fonctionnent.
Alors quoi ? Le souci c’est qu’il n’y a plus de représentants à la hauteur et cela ils le craignent beaucoup, ils nous surveillent en fait comme ils surveilleraient une cour de collège, sans plus. Au plus fort de la tempête en Syrie notre général en chef nous aurait conduit où ? Je reste persuadé que pour les USA ce n’était qu’un ballon lancé afin de se rendre compte avec qui constituer l’équipe.
Alors oui ils nous considèrent bien sûr comme des alliés, mais avec les deux mains sur la table, le cahier et le stylo bien en évidence pour prendre des notes.
Cet épisode ne fait que traduire l’enflure médiatique systématique à partir d’éléments qui, loin d’informer, ne sont que sources de manipulation de l’opinion publique.
L’Union européenne ne s’est construite que sous l’égide des Etats-Unis, surtout pour qu’elle ne devienne pas une puissance et encore moins une super-puissance en mesure de les concurrencer. La Grande-Bretagne, forte depuis des siècles grâce à la City, rêve de conserver le leadership à Londres comme première place financière mondiale. A ce titre elle n’est en Europe que le fidèle allié et serviteur des Etats-Unis avec qui elle partage l’essentiel du contrôle en matière d’écoute avec le réseau Echelon, le continent européen devant n’être qu’une zone de libre-échange. C’était déjà le cas après Waterloo, ce l’est toujours : il y a des constantes dans l’Histoire !
D’où aussi l’amarrage de l’UE comme simple colonie US, ainsi que l’avait déclaré sans ambages Zbigniew Brzeziński dans les années 1990. Et le traité transatlantique en cours de discussion ne sera que la traduction de l’imperium nord-américain qui, depuis le XIX° siècle, reste la constante de leur politique extérieure. Cette marginalisation de l’Europe ne peut que l’aider à réorienter ses efforts vers l’Extrême-Orient où la Chine lui dispute le leadership. Dans cette perspective, il est donc logique que la puissance tutélaire soit parfaitement informée des velléités de ses alliés européens et circonscrive toute initiative pouvant gêner sa propre politique.
Un dernier point : beaucoup voient le progrès technique que représente Internet et la téléphonie mobile en permanence reliée à ce dernier en voulant oublier que ce système, dénoncé en son temps comme menace par George Orwell, est à présent parfaitement réalisé pour contrôler les populations grâce au Cloud et à la maîtrise de tous les rouages du système au seul profit des États-Unis.
On ne saurait leur reprocher de vouloir exercer un imperium contre lequel nos nations européennes ont renoncé en se plaçant volontairement comme supplétives de la puissance tutélaire, ne serait-ce qu’en renonçant par exemple à la création d’une défense européenne et en ne voulant considérer comme susceptible de l’assurer que la seule appartenance à l’OTAN.
« …nos services secrets comptent parmi les meilleurs au monde »
« …Bernard Cazeneuve est un excellent ministre de l’Intérieur »
Mouais, en tout cas on en est à plus de 20 morts en France depuis Mohamed Merah…
@ Robert | 26 juin 2015 à 12:19
Les Etats-Unis souhaitent une Union européenne qui fonctionne, mais qui fonctionne mal.
Rappelons que Monnet et ses copains ont été payés par une fondation qui dépendait de la CIA.
La détestation de de Gaulle pour le marchand de cognac américanophile était très loin d’être infondée.
Impossible d’adopter une posture ferme avec les Américains. Depuis notre retour dans l’Otan, elle est bien finie la politique du non-alignement….
Et puis, c’est bien connu, tout le monde écoute tout le monde, sauf que certains y mettent plus de moyens que d’autres (on parle de plusieurs milliers d’agents américains affectés à cette tâche). Si bien que nombre de commentateurs trouvent normal ce genre de comportement : n’est-ce pas entre gens du même monde c’est un prêté pour un rendu !!
C’est ce que semblait dire Mme Ockrent sur les ondes de RTL mercredi soir qui défendait mordicus que l’oncle Sam ne faisait ni pire ni meilleur que les autres.
Peut-être oublie-t-elle la somme faramineuse de mensonges et de manipulations américaines quand il a fallu convaincre l’opinion mondiale que le coupable était Saddam Hussein !!
Le résultat actuel est connu avec la déstabilisation du Proche-Orient et la continuation des actes terroristes dans des pays certes peu crédibles en terme de démocratie mais dont les leaders autoritaires avaient su maintenir l’unité…
Peut-être les Américains veulent-ils s’assurer que leur leçon est apprise et répétée partout dans le monde occidental en écoutant nos dirigeants ?
@ Franck Boizard | 26 juin 2015 à 13:29
En accord avec vous sur ce point. Un court résumé des positions prises par Jean Monnet :
http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article550
Sur le même site, il suffit de taper « trilatérale » dans le champ de recherche pour obtenir les liens vers un certain nombre d’articles fort éclairants.
On peut en dire tout autant de Robert Schuman : http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article338
@ Franck Boizard | 26 juin 2015 à 06:28
Bob,
Il serait temps de vous apercevoir que la Russie n’est plus l’URSS.
****
Franck,
Il est vraiment désolant qu’une personne aussi intelligente et lucide que vous s’obstine, sur ce sujet, à parler par slogans.
Je ne vous ferai pas l’insulte de vous expliquer pourquoi votre phrase est idiote.
D’autant que je l’ai déjà fait. Comme j’ai déjà eu l’honneur de vous le dire, vous ignorez systématiquement les faits et les arguments qu’on se donne la peine de vous apporter, et qui pulvérisent votre position concernant la question russe.
Puis vous revenez systématiquement à votre point de départ, comme si l’on ne vous avait rien objecté : vous tendez la main paresseusement, une fois de plus, pour saisir l’un des bons vieux outils du prêt-à-penser qui traînent dans le tiroir rouge-brun de la cuisine.
Quand vous consentirez à penser par vous-même et à respecter les règles du débat intellectuel civilisé, à l’occidentale, on pourra discuter.
@Savonarole 26.6.2015 11.01
Mille excuses LOL
@sbriglia 26.6.2015 11.15
…Et de 9… LOL LOL à chacun ses délires vous, vous dénoncez, ce n’est pas très joli joli : le schtroumpf grognon que vous êtes s’occupe comme il peut ! MAIS… votre méthode de comptage, et non pas d’analyse (il ne faut pas exagérer) est tout à fait primaire : l’unité d’œuvre utilisée n’est pas la bonne, le résultat est donc faux, pas du tout pertinent ! Vous faites la démonstration de votre côté schtroumpf grognon !
Le nombre de lignes voire de caractères aurait du sens, à condition que le panel de comparaison soit représentatif ! vous ne savez pas faire, j’en ai la certitude ! N’oubliez pas non plus la notion de « hors sujet »…
J’en reste là pour l’instant, c’est un tableau à trois entrées, à quatre je doute que vous sachiez faire !
Mettez-vous au boulot… et prouvez que j’ai tort ! ou lâchez-moi les baskets !
Bob,
Justement, j’aimerais bien que vous m’expliquiez pourquoi la Russie est encore l’URSS.
Ce que vous appelez des faits ne sont que cela. Vous les intégrez dans une vision fantasmatique. Moi, dans une vision que j’estime plus raisonnable et plus réaliste.
@ Robert Marchenoir
« …Il est vraiment désolant qu’une personne aussi intelligente et lucide que vous s’obstine, sur ce sujet, à parler par slogans… »
« …Comme j’ai déjà eu l’honneur de vous le dire, vous ignorez systématiquement les faits et les arguments qu’on se donne la peine de vous apporter, et qui pulvérisent votre position concernant la question russe… »
Décidément vous êtes un émule de feu McCarthy, même en pire avec votre hiérarchie des races, vous oubliez que nous sommes en 2015 et non en 1950 / 54 et que l’URSS s’est écroulée en 1989 / 90. Libre à vous de vous complaire dans vos délires, mais de grâce épargnez-nous leur lecture !…
@ Franck Boizard
« Les Etats-Unis souhaitent une Union européenne qui fonctionne, mais qui fonctionne mal. Rappelons que Monnet et ses copains ont été payés par une fondation qui dépendait de la CIA. La détestation de de Gaulle pour le marchand de cognac américanophile était très loin d’être infondée. »
Totalement d’accord avec vous, déjà en 1940 / 44 Monnet et certaines ex-gloires de la III° République passaient leurs temps à New York à vomir sur de Gaulle et la France libre. Leur activité de résistant à l’extérieur, vis-à-vis de celle intérieure, fut égale à zéro, et se limita à exacerber la méfiance-détestation du gouvernement US vis-à-vis des FFL, de Gaulle et la résistance intérieure. D’ailleurs ils furent fort déçus que Roosevelt ne put mettre en place l’AMGOT en France, car ils auraient pu s’acoquiner avec ceux des vichystes pas excessivement compromis avec l’occupant.
Je n’ose imaginer la réaction du Général, si une affaire d’écoute du même genre s’était produite et médiatisée, entre 1960 / 69. Elle ne se serait certainement pas limitée aux déclarations type Hollande et Valls, à la convocation de l’ambassadrice US par Fabius : donc uniquement des paroles sans lendemain. Mais j’oubliais que nous sommes dans l’Otan, que le gouvernement et les cadres du PS sont question dévotion avec les USA encore pires que feu Guy Mollet et l’ex-SFIO.
@Trekker | 27 juin 2015 à 01:17
Une mention pour Alexis Leger, plus connu sous son nom de poète Saint-John Perse, qui était vraiment très très léger.
Secrétaire général du quai d’Orsay pendant les années décisives, sa spécialité était d’expliquer très intelligemment, façon énarque avant la lettre, que tout avait toujours été prévu et que jamais aucun événement, aussi inattendu soit-il en apparence, ne bouleversait nos plans et notre stratégie.
Il a dit cela de la ré-occupation de la Rhénanie, de l’Anschluss, de l’annexion de la Tchécoslovaquie et du pacte germano-soviétique. On sait comment cela finit.
Duroselle (1) raconte la stupéfaction d’un ministre (je ne me souviens plus qui) après le pacte germano-soviétique, alors que toute notre stratégie venait de s’écrouler, que Leger lui raconta que tout allait très bien, Madame la marquise, que tout cela était prévu dans un de nos plans et qu’il n’y avait donc pas lieu de s’affoler. Le ministre s’est demandé si cet homme, réputé brillant (ah ! que de malheurs nous ont apportés les «brillants»), n’était pas fou à lier.
Eh bien cet homme-là, qui aurait dû rentrer sous terre, a émigré aux Etats-Unis et n’a cessé, comme Monnet, de savonner la planche de de Gaulle et de la France Libre.
On peut être un grand poète (illisible) et un tout petit homme.
***************
(1) : son histoire de la politique étrangère française de 1932 à 1945 (deux tomes : La décadence, L’abîme) est à lire.
Il y raconte par exemple la préparation par Briand et Laval d’une réunion internationale capitale : au grand dam de leurs conseillers, ils ont discuté uniquement de savoir s’il valait mieux prendre le train ou l’avion. Quant au fond du dossier, ils comptaient sur leur capacité d’improvisation et d’affinage.
La trop grande confiance de Laval dans ses talents de petit arrangeur (comme François Hollande) l’a mené devant le peloton d’exécution.
La Tunisie est-elle écoutée ? Et Saint-Quentin-Fallavier dont le nom est inconnu des GPS ? du coup ça devient « l’attentat de l’Isère », on départementalise pour simplifier… Ce serait sympa que Snowden et Assange nous évangélisent à ce sujet.
Hier sur BFMTV et i-Télé ce fut la conjuration des crétins, tous « spécialistes du terrorisme », ils y ont vu une attaque de commando venu de Libye, histoire de pointer la Croisade catastrophique de Sarkozy, puis on se ravise, c’est un étudiant de Kairouan, manque de bol. Puis Cazeneuve instille le venin en affirmant qu’en 2008 le suspect de Saint-Quentin-Fallavier n’était plus fiché, on repointe Sarkozy of course. Dès qu’on apprend qu’il n’y a pas de victimes françaises à Sousse on fonce à Saint-Quentin-Fallavier. C dans l’air, Caroline Roux se démène pour faire taire Alexandre Adler qui chloroforme l’auditoire. Et à 23 heures, datte sur la pastilla, un type du Front de Gauche nous explique doctement que tout ça c’est la faute de l’Occident et des multinationales…
Seul réconfort, on n’a pas vu Frédéric Mitterrand, Delanoë et Serge Moati venir nous supplier d’aller passer nos vacances en Tunisie, comme ils l’avaient fait après le massacre de Tunis, il y a quelques mois.
Quand on assiste à ça, on comprend que les USA nous écoutent jour et nuit, ils doivent se marrer à Langley…
Savonarole 27.6.15 7.09
Bonjour Savonarole, rien à retirer tout est bon et juste… sauf lorsque les journaleux affirmaient qu’à Sousse il n’y avait pas de victimes françaises j’ai été très surprise, Sousse est bien connu pour accueillir avant le rush des vacances, les retraités britanniques, allemands, néerlandais et… français… bingo ce matin il y avait des victimes françaises, le contraire aurait été surprenant… Pourquoi les journaleux ne réfléchissent-ils pas un peu plus, avant de lancer des info… pas très crédibles, ils ignorent le retour d’expérience ! BFMTV et iTélé sont quelque chose entre Le Monde et Closer, des attrape-tout au fil de l’eau !
Quant à Serge Moati, vendredi soir, il était en direct sur un plateau télé, je ne sais plus lequel, j’ai reconnu sa voix : chez moi, celui qui avait la maîtrise de la télécommande est un zappeur compulsif LOL
Le Premier ministre tunisien sur CNN annonce des victimes françaises, sans dire combien !
Sur Europe 1, Laurent Fabius dit qu’il n’y a aucune victime française !
@Savonarole 26.6.15 – 11.01
Certes le com ne vous était pas destiné, mais vous y avez répondu : c’est vous qui parlez de « liens avec le Texas »… J’ai évoqué des comparaisons, disons au sens large socio-économiques – certainement pas des liens -, que la France pouvait avoir avec le Texas et/ou la Californie. Ces comparaisons avec le Texas et/ou la Californie sont bien connues des économistes de tout poil et reprises dans de nombreuses statistiques. Ces comparaisons sont du « desk research », inutile d’être allé au Texas et/ou en Californie, les « big data up to date » sont suffisantes LOL
@eileen
A priori pas de victimes françaises. Ce sont des hôtels- clubs de tours operators anglais de type Thomas Cook pour clientèle nord Europe. Il y a quelques années des tours français vendaient des séjours avec la mention « clientèle française assurée », faut avouer qu’une demi-douzaine d’Italiens autour du buffet ou dans la piscine vous gâche tout, c’était assez curieux de constater que va pour la construction de l’Europe mais pour le reste on est bien entre nous…
À Agadir il y a le Sofitel, clientèle très française ou francophile, juste à côte un superbe hôtel entièrement peuplé d’Allemands, ça s’entend, et quand on sait que chez eux tout a commencé dans les brasseries je ne quitte plus mes robustes masseuses du hammam.
@ Franck Boizard
Vous avez raison de rappeler les ouvrages de Duroselle, cet historien a excellemment analysé la période des années 1932/45 et l’incommensurable médiocrité des hommes politiques qui nous gouvernaient.
Par contre j’ignorais que Alexis Leger, dit Saint-John Perse en poésie, avait lui aussi fait partie de la bande aux USA des années 40 de Monnet, Chautemps et consorts : tous de « grands résistants » qui n’auraient pas eu d’états d’âme en 1944 avec l’AMGOT, et qui n’auraient alors pas hésité à s’acoquiner avec Laval. Ce dernier, lors de ses ultimes tentatives pour créer un gouvernement d’union en juin/juillet 45, pensait bien évidemment à ces « grands patriotes ».
Rédigé par : Savonarole | 26 juin 2015 à 11:01
Savonarole m’aurait en effet semblé inculte ou de mauvaise foi s’il avait écrit de telles sottises au sujet du Texas. Un Etat réputé parmi les plus racistes et où l’interdiction totale du mariage entre noirs et blancs ne fut abolie qu’en 1967. Tandis que de telles unions (jugées longtemps comme condamnables et contre-nature) demeuraient (malgré la levée de l’interdiction fédérale) prohibées jusqu’à l’horizon 2000. Et j’en parle en connaissance de cause !
Simple retour en arrière, si les USA nous écoutent ils doivent bien rigoler, après la déconvenue, déculottée intellectuelle, déculottée pragmatique… Les mots manquent pour qualifier le fiasco du rachat de l’aéroport Toulouse-Blagnac par un homme d’affaire chinois en fuite.
Même le meilleur scénario des Pieds-Nickelés n’a envisagé une telle aventure ! C’est dire. Tellement énorme que les bras m’en tombent.
Comment peut-on arriver à une autre affaire du même type que les avions renifleurs de Giscard. Décidément il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette République. Que font donc tous ces services à qui l’on vendrait la lune dans un bocal à cornichons ?
Heureusement que le ridicule ne tue pas, mais quel désastre, on est dans la vente d’un aéroport, rien en somme. Eh bien les écouteurs ont dû se faire pipi dessus de rire s’ils ont suivi les tractations. Vite demandons réparations de s’être moqués de nous !
@ Mary Preud’homme | 29 juin 2015 à 23:58
Je crois que vous confondez le Texas et l’Alabama: c’est ce dernier qui a attendu 2000 pour appliquer la loi fédérale.
Aujourd’hui, le Texas est un des États qui célèbrent le plus de mariages interraciaux. Plus qu’à New York en 2012:
http://usatoday30.usatoday.com/news/health/wellness/marriage/story/2012-02-16/US-rate-of-interracial-marriage-hits-record-high/53109980/1
http://www.khou.com/story/news/2014/07/19/11700476/
Le Texas sous Bush est l’un des États qui ont le plus régularisé d’étrangers: if you don’t mess with Texas, le Texas vous ouvre les bras.
Pour ma part j’ai eu l’occasion de travailler à Houston. Il y a par exemple les centres techniques de grandes banques américaines comme JPMC. Il y a beaucoup d’indiens et autres types d’asiatiques, des Français de toutes les couleurs, des hispaniques.
Beaucoup ont dû abandonner la région de New York pour venir s’installer à Houston. Si certains regrettent l’effervescence de la grande pomme, tous reconnaissent que les gens de Houston et sa banlieue ont été très accueillants, voire plus pour certains qu y ont découvert l’âme sœur.
J’ai travaillé dans le Tennessee, je ne vous en dirais pas la même chose. Quant à la Californie, c’est plus européen mais je n’ai pas accroché. Los Angeles manque d’âme, San Francisco de femmes.
@ Alex paulista
Feriez-vous du négationnisme ?
Je suis arrivée au Texas (San Antonio) en 1965, Etat que j’ai dû fuir prestement (toute jeune fiancée) en raison de graves problèmes raciaux et de l’impossibilité de me marier. Ce que j’avais déjà évoqué sur différents billets, ma mémoire étant restée intacte à 70 ans passés. A l’époque, les mariages interraciaux étaient effectivement interdits au Texas ainsi que dans 34 autres Etats du sud des Etats-Unis. Ce qu’une enquête un peu poussée sur les lois fédérales et la ségrégation se rapportant au mariage aurait dû vous apprendre. Mais quand on se contente d’informations glanées sur Wikipédia, on a forcément quelques lacunes.
Par ailleurs, concernant la prohibition desdits mariages, il est clair que je sous-entendais que dans la plupart desdits Etats, elle avait perduré longtemps après les lois fédérales en la matière (sans d’ailleurs nommer un Etat en particulier).
Mon propos visait donc à rappeler que le Texas était loin d’être un modèle tel que vous le présentiez, même si aujourd’hui les choses ont bien changé. Mais au prix de bien durs combats (pour les droits civiques) auxquels j’ai d’ailleurs apporté ma modeste pierre ici ou ailleurs.
@ Au secours Robert Marchenoir !
Mélenchon raconte sur toutes les ondes que Pasqua se serait vanté d’avoir expulsé « 43 espions américains »…
Sauf erreur de ma part il s’agit de « 47 espions soviétiques » suite à l’affaire Farewell et sur ordre de François Mitterrand.
Pouvez-vous rassurer les foules de ce blog, merci.