J’aime le café du commerce…

Au risque de décevoir tous ceux qui me prennent pour ce que je ne suis pas, j’aime ce qu’il est convenu d’appeler avec condescendance, voire avec mépris, le café du commerce, les entretiens spontanés, libres, limités et basiques qu’on tient sur beaucoup de sujets et qui créent, entre citoyens, une fraternité élémentaire qui ne se pousse pas du col.

Je raffole de la frivolité politique, de la futilité des scènes de rien, l’insignifiance ne me fait pas peur, au fond du dérisoire il y a parfois de l’or, j’adore les anecdotes qui en disent long, les historiettes qui nous éclairent, par le petit bout de la lorgnette, sur l’Histoire de France, les traits, les saillies, les mots d’esprit – le sénateur Pierre Charon est souvent cité -, tout ce que diffusent l’adhésion, l’ironie, l’indignation, la colère, la détestation ; et même le simplisme qui offre de manière caricaturale un pays résumé.

J’aime le café du commerce parce que la démocratie se tient d’abord dans ces attitudes singulières ou collectives qui expriment ce que le peuple, dans ses composantes multiples et contrastées, a envie d’affirmer. Ce n’est pas forcément élégant mais c’est brut, immédiat, accessible et, dans ce registre, à écouter comme un enseignement radical sur l’état de la nation.

Je suis friand de ces détails, de ces propos présidentiels et ministériels rapportés en off, qui projettent une lumière sur les coulisses, sur le tissu républicain, sa substance au quotidien, ces incidents et ces polémiques sur lesquels le café du commerce se jette. Il arrive qu’on se trompe moins sur eux qu’avec de brillants et savants aperçus qui seront sans doute vite démentis par le réel.

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J’entends bien que ce n’est pas une vision épique de la politique. Elle est devenue impossible dans cette période qui étouffe les pouvoirs sous le pragmatisme, les élans sous la gestion et le long terme sous les approches à courte vue. Les responsables n’ont plus le loisir pour élaborer demain et inventer une France débarrassée de ce qui l’entrave. Je devine qu’on évoquera Charles de Gaulle. Même lui serait empêtré dans un monde où la grandeur ne peut plus se créer, où l’espérance est au mieux de ne pas faire pire qu’hier.

On ne croit plus aux lendemains qui chantent : si on pouvait avoir juste des petits matins modestes et opératoires…

J’aime le café du commerce qui n’exige des politiques que ce qu’ils devraient donner évidemment, naturellement, sans avoir même besoin de l’annoncer dans un programme : l’honnêteté, la sincérité, la simplicité sans vulgarité et le dévouement absolu à la France.

Mon appétence pour cette politique du quotidien tient d’abord à ce qu’elle n’empêche pas l’autre, celle des concepts, des spécialistes, des experts, de la géopolitique, des prévisions prétendument infaillibles. Mais doit-on tellement se féliciter de l’existence de cette catégorie d’analystes, de professionnels de l’étude et de la critique de la chose publique alors qu’on sait qu’ils errent à proportion de leur avis péremptoire et qu’en définitive ils n’apportent aucune valeur ajoutée au sentiment populaire ?

J’assume que ma réaction relève du populisme et que pourfendre les spécialistes peut tomber dans une forme de démagogie. Mais peu importe. Si j’ai à arbitrer entre le café du commerce qui se trompe parfois en totale innocence et ceux qui affichant leur savoir se trompent trop souvent, je n’hésite pas : je me range du côté du premier.

La France va exiger de plus en plus de ses dirigeants futurs qu’ils lui inspirent de la confiance. Ils auront moins à dérouler un projet qu’à prouver la qualité de leur personnalité. Certains auront déjà un handicap !

Dans ce domaine capital, qui est intuition, psychologie, respect et pressentiment, le café du commerce ne sera pas le plus mal placé. Mais, de grâce, que la politique ne vienne pas l’instrumentaliser pour le faire servir à des fins dévoyées !

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Voir les Commentaires (106)
  1. hameau dans les nuages

    Surtout que le zinc en ce moment c’est très bon pour lutter contre le covid (avec modération).
    Je n’ai jamais été un pilier de bar malgré que j’en aime l’ambiance. Pour ce qui est du zinc, outre une ampoule chaque matin, je fixe les ardoises au clou zingué. Chaque clou étant malaxé dans la bouche afin qu’il pénètre mieux dans le bois de la volige. Une autre façon d’user sa salive surtout que de plus il paraît que cela rend aimable. J’en connais un qui devrait essayer.

  2. « J’aime le café du commerce… »
    Nous attendons avec impatience votre prochain livre qui sera vraisemblablement un recueil de brèves de comptoir, Philippe Bilger ! 🙂

  3. Pourquoi préfèrer les « historiettes » à la grande Histoire de France ?
    En 1674, Louis XIV fêtait à Versailles la victoire que venait de remporter le prince Louis II de Bourbon-Condé (« le Grand Condé ») à Seneffe. Voyant qu’à 53 ans, il était perclus de rhumatismes et peinait, pour le rejoindre, à gravir le grand escalier, le roi lui lança :
    « Ne vous inquiétez pas, mon cousin : quand on est chargé de lauriers comme vous, on ne peut que marcher difficilement ! »
    Le quatrième fils de Louis-Philippe, le duc d’Aumale, hérita du Grand Condé et des trésors d’oeuvres d’art qu’il avait amassés en son château de Chantilly. Il amplifia la collection de son vivant au point de faire de Chantilly le deuxième musée le plus pourvu de France, après le Louvre. L’Institut de France, légataire du duc d’Aumale, dont la descendance avait été intégralement décimée, en assure dorénavant la gestion. Avec la crise COVID, le domaine de Chantilly souffre de graves troubles financiers, d’autant qu’il vient de perdre, récemment, un de ses principaux mécènes.
    AUTRE HISTOIRE :
    Le Prince de Conti Louis Armand-de Bourbon (1695-1727) était connu pour sa très grande laideur. Sur le point de partir en voyage, il ne manque pas, comme habituellement, de mettre en garde son épouse :
    « Madame, je vous recommande de ne pas, cette fois, me tromper pendant mon absence. »
    Imperturbable, celle-ci réplique :
    « Monsieur, vous pouvez partir tranquille. Vous n’êtes pas sans ignorer que je n’ai envie de vous tromper que lorsque je vous vois. »

  4. Robert Marchenoir

    Il me semble que l’important est surtout de ne pas se laisser envahir par la politique. C’est un piège. Il n’y a pas que la politique dans la vie. Pratiquée à haute dose, elle a le pouvoir d’abrutir.
    Si le café du commerce est un remède à cela, tant mieux. S’il contribue à trivialiser la politique et à la rendre obsessionnelle, c’est une mauvaise idée.

  5. Ce que vous évoquez avec une vraie simplicité, Monsieur Bilger, c’est la relation naturelle entre citoyens sans considération de diplômes, de compétences, de classe sociale, la relation fondée sur les us et coutumes du Français moyen, faite aussi de respect mutuel. Au fond celle que l’on retrouve lorsque l’on côtoie nos concitoyens, par exemple dans un bureau de vote.
    Ceci n’est au fond que la relation qui manifeste l’attachement charnel à sa Nation, celle qui fait qu’on aime son peuple avec ses qualités et ses défauts, peuple dont on fait simplement partie et dont on est une petite parcelle.
    De ce texte je retiens aussi ce passage : « J’aime le café du commerce qui n’exige des politiques que ce qu’ils devraient donner évidemment, naturellement, sans avoir même besoin de l’annoncer dans un programme : l’honnêteté, la sincérité, la simplicité sans vulgarité et le dévouement absolu à la France. »
    Effectivement il serait temps que notre personnel politique se considère comme n’étant que les représentants de leur nation, délégués par elle en application des règles démocratiques, et non comme une caste de sachants se croyant tout permis parce que détentrice du pouvoir et considérant qu’une fois élus ils peuvent tout décider sans en référer au peuple dont ils ne sont que les mandataires.
    À ces qualités minimales, j’ajouterai le sens de l’honneur et le courage intellectuel, qualités qui manquent singulièrement à notre personnel politique de tous bords.

  6. Monsieur Bilger, preuve est faite que vous n’avez rien contre la culture. Mais vous ne voulez pas de sa dictature.
    Pagnol partage cet avis:
    « Je suis un homme ordinaire, c’est-à-dire que je n’ai jamais eu le désir de tuer mon père, je n’ai jamais nourri la moindre pensée incestueuse, je n’ai jamais eu l’ambition futile de régner sur un peuple, et que Dieu me préserve de voir un jour quelqu’un s’arracher les yeux.
    Pourtant, je suis allé voir Œdipe roi trois fois dans ma vie ».

  7. J’aime le café du commerce parce que la démocratie se tient d’abord dans ces attitudes singulières ou collectives qui expriment ce que le peuple, dans ses composantes multiples et contrastées, a envie d’affirmer.
    La fréquentation du café du commerce en dit plus long à qui sait écouter et faire le tri que bien des sondages orientés.
    Je crois savoir que certains journalistes ne dédaignent pas, au moins pour prendre un petit noir (aïe !) sur le zinc avant de se rendre à leur rédaction, d’y laisser traîner leurs oreilles.

  8. Pour avoir travaillé et donc traîné ma bosse en Belgique, plus exactement en Wallonie – la Wallonie-qui-gagne, paraît-il…- je puis attester qu’il y a une vingtaine d’années, les cafés du Commerce ou non, étaient considérés comme des lieux où se créaient du lien social. Refuges tant du prolétaire que de l’assisté social.
    À ma connaissance, aucun artiste de la trempe de Michel Sardou, n’a jamais rendu un si vibrant hommage à ces salles belges de libations et parfois de perdition. N’empêche, tant au sud qu’au nord du pays, les bistrots (ou bistros) ont marqué l’histoire de quelques générations d’individus.
    Jusqu’à tout récemment, où le big boss de l’association de malfaiteurs bien connue Belfius – ex-Dexia(*) – est venu susurrer à l’oreille du gouvernement belge, qu’à sa haute estime, le… président du comité de direction de Belfius Banque & Assurances, considérait qu’il y avait trop de cafés pour un si petit pays. Décidément, l’époque est au rabotage des libertés individuelles, tant défendues hier encore. Et tous s’y mettent ! Ce sinistre gugusse, dont l’entreprise a dû être renflouée à maintes reprises, ce qu’il a bien évidemment omis de rappeler, a déclaré que les fermetures, sous prétexte de pandémie de tous les établissements de boisson, allaient aboutir à une sorte de sélection naturelle, produisant de nombreuses faillites, ce qui semblait le réjouir. Il devrait y avoir une association qui poursuive cet individu pour s’être immiscé dans les choix personnels de vie de tous ces bons vivants. De quoi se mêle-t-il ?
    Quel pays, où l’on encourage la sodomie, entre autres tares mais qui s’offusque que l’on puisse descendre quelques bières entre amis !
    Pour autant, sa petite sortie – on n’ira pas jusqu’à parler de dérapage pour un personnage si important – s’est finalement retournée contre lui. Car après avoir mis les réseaux sociaux en ébullition, les politiques ont bien été forcés d’intervenir. En recadrant le cuistre, qui préféra présenter ses piteuses excuses. Eh oui, Môssieu Marc Raisière ! Si vous fréquentiez un peu plus les bistrots, en ravalant un peu de votre morgue, vous sauriez qu’en période d’élections communales (municipales) notamment, de nombreux candidats au poste de bourgmestre (maire) ou d’échevins fréquentent assidûment les troquets. Se fendant même, une fois n’est pas coutume, d’offrir moult tournées aux gogos dont ils convoitent avidement les voix. Et ces jours-là, les piliers de comptoir, toutes conditions sociales confondues, sont l’objet de toutes les attentions et promesses de la part des politiques locaux.
    (*) Si on pouvait retrouver l’honorabilité simplement en changeant de nom, les services d’état-civil devraient embaucher à la pelleteuse.

  9. « J’aime le café du commerce… »
    Moi aussi, mais il n’y a plus ni café ni commerce, dommage car nous aurions pu entendre Jean-Pierre Chevènement répondre à l’interrogation d’un journaliste après les assises de la transformation sociale en 1994 :
    – Que pensez-vous des assises du PS ?
    – La correctionnelle aurait suffi.

  10. Si vous aimez le café du commerce, alors vous devez être gâté par le blog.
    Un café du commerce virtuel où toutes les opinions ont cours, même celles des macronistes qui du bout du comptoir essaient de s’exprimer, maladroitement, mais comment pourraient-ils faire autrement.
    Moi aussi j’aime bien.
    Il a l’avantage de ne pas être soumis au couvre-feu, bien que parfois on aurait envie de crier « halte au feu » devant la vigueur des échanges
    M’enfin, il n’y a pas eu de morts jusqu’à aujourd’hui, juste des mortifiés, mais ils s’en remettront.

  11. Claude Luçon

    Où est la photo de Philippe le coude sur le zinc, le verre à la main ?
    On ne boit pas avec des tablettes au Café du Commerce !

  12. Pierre-Antoine

    Cher PB, quand vous écrivez : « La France va exiger de plus en plus de ses dirigeants futurs qu’ils lui inspirent de la confiance. Ils auront moins à dérouler un projet qu’à prouver la qualité de leur personnalité. Certains auront déjà un handicap ! »
    Je remplace de suite le mot dirigeants par « magistrats » :
    https://www.lefigaro.fr/economie/paris-des-magistrats-verbalises-dans-un-restaurant-clandestin-ce-vendredi-20210201
    Mais bien entendu, la cour d’appel dément l’information !
    Quelle rapidité…
    Pourtant une magistrate parisienne aurait déclaré : «Cela brouille le message et laisse entendre qu’il y aurait des passe-droits pour les gens qui sont censés faire respecter les lois.
    Oui, pour donner l’exemple, certains ont déjà un handicap !

  13. @ Claude Luçon
    « Où est la photo de Philippe le coude sur le zinc, le verre à la main ?
    On ne boit pas avec des tablettes au Café du Commerce ! »
    Il faut quand même se rendre à l’évidence: la consommation d’alcool a fortement diminué dans les dernières décennies. Les temps changent. Les conversations changent aussi, tout comme les consommations. Les tablettes ne sont pas de mise au café du commerce, mais les smartphones le sont.

  14. Dans un bar numérique, j’ai entendu ceci :
    « Et la vulnérabilité, ça veut dire qu’on ne peut pas penser nos organisations de notre économie sans l’intégrer. Et c’était au fond une idée qui nous paraissait – certains avaient plus conscience que d’autres sur ce sujet – mais qui nous paraissait parfois lointaine quand on parlait de l’écologie et du climat. Mais c’est la même notion. C’est de dire : ce qui se passe autour de nous a un impact sur notre quotidien et peut, en quelque sorte, briser les chaînes, changer nos vies.
    Une fois que j’ai dit ça, ça veut dire qu’on ne peut rien reconstruire, à mes yeux, dans le monde d’après-Covid, qui ne tire les leçons de ces deux éléments fondamentaux. L’économie est redevenue une science morale, et rien n’est au-dessus de la valeur humaine ; et nos sociétés sont vulnérables parce que la nature nous le rappelle et elles sont vulnérables face à des événements pandémiques, climatiques et autres. »
    https://www.vie-publique.fr/discours/278321-emmanuel-macron-26012026-relations-internationales
    Un commerce comme celui-là, j’aime aussi.

  15. « Mon appétence pour cette politique du quotidien tient d’abord à ce qu’elle n’empêche pas l’autre, celle des concepts, des spécialistes, des experts, de la géopolitique, des prévisions prétendument infaillibles. » (PB)
    Là vous êtes un peu ignorant, comme si au café du commerce il n’y avait pas de premiers fusils, les meilleurs aussi, comme si « l’autre » faisait le soleil.
    Oui au comptoir on parle comme Reiser dessinait, ou encore comme ma leste coiffeuse à la subtile pensée mène ses affaires au ciseau sculpteur avec une facilité déconcertante, en buvant son caoua de bon matin.
    Les experts ne sont pas forcément ailleurs ! D’ailleurs je remplacerais bien avec mes amis ces énarques élevés au tout-aliment, par des spécialistes du rade, les spécialistes du recrutement le savent bien.
    Le numéro 1 faisait le tour des popotes, je peux vous dire qu’autour du comptoir le poids des diplômes – mais pas que – qui levaient le coude et la fourchette auraient pu faire vaciller quelques structures mal conçues, et le bon sens écrouler un pont.
    Nous avons à apprendre des plus modestes et du simple d’esprit.
    « Vous serez curieux, le diplôme n’est qu’un porte-bagages ! », certes il est des professions qui ne peuvent s’en passer, mais il n’est pas toutes nos vies.
    Demandez à un magistrat quelle est la composition du béton, le basique du métier de bétonnier, le petit, l’obscur… Oui oui, celui qui va boire un coup et refaire le monde et la politique au troquet du coin, ce dernier vous fera un livre dessus, anecdotes comprises.
    Sans compter la richesse d’un « gigot bitume » avant d’aller à « l’église » finir la soirée.
    « Sans lui nous ne sommes rien ! » en parlant du bétonnier.

    Toute bonne compagnie ne peut se quitter sans un au revoir :
    https://i.goopics.net/2grkK.png
    Et si passez par là, vous commandez, cadeau bien sûr.
    https://i.goopics.net/ygaKD.png

  16. Claude Luçon

    « Où est la photo de Philippe le coude sur le zinc, le verre à la main ? »
    Ben voilà !
    En plus c’est un café style pub !
    Ce cafetier et ses clients devaient être passionnants !
    Les cheveux lui en ont repoussé 🙂

  17. C’est bien gentil le café du commerce.
    Mais quand il véhicule des fakes avec aplomb, c’est lourd.
    Et c’est parfois encore plus agaçant lorsque ce sont des avinés, affalés sur le zinc, qui soliloquent.

  18. Je serais ravi de connaître votre technique, cher Philippe, pour, en entrant seul dans un bistrot, vous incruster ou vous joindre dans une conversation de « refaiseurs du monde ».
    D’aucuns de dire « c’est le gars il est à la télé des fois, avec l’autre qui animait le foot ».
    Comment gérer cela, amoureux que vous êtes du café du commerce ?

  19. @ Pierre-Antoine | 01 février 2021 à 21:11
    – page payante : https://www.leparisien.fr/paris-75/cela-brouille-le-message-a-paris-des-magistrats-verbalises-dans-un-restaurant-clandestin-31-01-2021-8422304.php
    – page déjà expurgée : https://www.cours-appel.justice.fr/sites/default/files/2021-02/20210201CPCAParis.pdf
    Vous m’avez devancé, cher monsieur : seriez-vous (*) alors aussi un habitué initié de cette charmante « Annexe » (sous-entendue « du Palais ») ?
    Dans certaines villes de provinces notamment de haute Culture Ancienne comme Grasse, Douai, Aix, Riom, Agen, Outreau, Sarreguemines-Serregamines (**), on trouve, à portée de postillons robins du Palais, ces petits noms charmants autant que l’émouvante « Annexe » près la Sainte-Chapelle :
    la Buvette, la Cantine, l’Entr’acte (***), le Dépôt, la Tribune en verve, la Viande en Robe de Chambre, la Promotion sur Canapé, le Passe-platitude, le Passe-Droit en gelée, le Droit dans le Cuit, l’Antichambre à Salades, le Renvoi Alimentaire, le Blabla succulent, la Parole en Daube, la Logorrhée-Mironton, le Mornet-Vichynski-Fouquier, le Moi-je-Ma-gi-Ma-ge, le Saint-Prout-Prout à l’étouffée, les Pas-mûres à la C*n, l’Anonymat Garanti, le Zouave en culotte, l’Alma-m’atterre, Le QI introuvable, Ma Tête-des-Autres, le Marcel-Aymé en grillade, le Voltaire en confit, le Daumier en Toilettes, le Barbie-Q de canard, les Menottes Gourmandes, la Main-Coulante, la Mansuétude entre-Soi, le Pro-veritate-accipitur, le Cause-toujours-tu-feras-appel, la Poilée de Cassalotte en bouillon de Cour, le Hachis en Tablier de Loge, le Beau-Robert aux Mignonnettes en Viol, le Fabuleux-Fabrice à la Saint-Homère, le On-Tangue-à-Bayonne, le Maurice-qui-se-marre-en-lierre, la Déconfiture à la Mont’exquis, la Boufferie-à-la-pédomane, le Jean-Damned, le Jean-Genet, le Foucault-Hocquenghem-Scherer, le Gabriel-Matzneff, l’Ado-71 en découché, le Barbe-Bleue-en-décryptée, la Brigitte en Pédogogue-à-la-Barre, etc.
    Résumé : un non-événement Humain car : univers « new-age » de Demi-Dieux.
    (*) surtout n’y voyez nulle insulte par insinuation !
    (**) une page d’Histoire : le Suborneur de lolitas Francis C. y fut muté !
    (***) sincérité absolue : référence à l’équivalence liturgie / comédie…

  20. Le café du commerce est fermé, il fait de la vente à emporter. Alors le midi, le consommateur se retrouve dehors sous la pluie avec une viande, un légume et un féculent emballé dans un sac plastique.
    On mange comme on peut, sachant qu’il est interdit de manger sur le clavier du lieu de travail.
    Ce monde devient complètement fou à force d’empiler des lois et des ordonnances. Il faut qu’on en parle sur le trottoir du commerce.

  21. Petite conversation entendue dans un café du commerce parisien situé pas très loin du Palais.
    « Alors camarade tu prendras bien un autre petit ballon de rouge avec moi !
    Mais bien sûr, cher ami. Et que faites-vous donc dans la vie?
    Moi ? Je suis ouvrier chez Renault. Je travaille à la chaîne d’emboutissage. Enfin je suis surtout en réunion syndicale car je m’occupe de la cellule locale de la CGT et on a beaucoup de travail en ce moment avec les manifs tous les samedis depuis deux ans.
    Et toi tu fais quoi dans la vie ?
    Ben moi, je suis ancien magistrat, j’ai été longtemps avocat général à la cour d’assises de Paris.
    Mais j’ai beaucoup d’occupation :
    – je suis intervenant tous les jours dans l’émission « Les Vraies Voix  » à Sud Radio,
    – j’interviens aussi dans l’émission « L’Heure des Pros » sur CNews tous les mercredi matin et jeudi soir.
    – j’écris aussi quelques bouquins.
    – je gère un Institut de la Parole
    – j’ai une chaîne YouTube où je soumets des personnalités connues à la question.
    – j’ai aussi un blog qui connaît un assez beau succès.
    Faudrait que vous veniez y jeter un œil avec vos camarades car on me reproche souvent le fait qu’il soit un petit peu trop de droite.
    Euh oui, je n’y manquerai pas monsieur. Bon, je vous laisse, là j’ai réunion syndicale.

  22. Juste pour le plaisir :
    « À bord du grand café »
    « C’est là qu’on se retrouve quand le cœur bat la chamade
    Qu’l’horizon est gris, qu’l’espoir roule sous la table
    Quand on maudit le monde et qu’il n’y a plus rien
    Quand les autres tournent le dos, il reste les copains
    Alors, pour un instant, on se refait une vie
    D’où l’on aurait chassé les autres, ceux qui ont tout
    La beauté, le pognon, la gloire et la connerie
    Une vie qui s’rait une île et le port notre bistro
    Au troquet des amis, au bistro des retours
    Au bar des souvenirs, le cœur déborde toujours
    L’alcool met en partance aux îles de l’amitié
    On cingle vers l’enfance à bord du grand café »
    https://www.youtube.com/watch?v=DRgyGn2JEC8

  23. Robert Marchenoir

    @ marie | 02 février 2021 à 07:31
    « Alors, pour un instant, on se refait une vie
    D’où l’on aurait chassé les autres, ceux qui ont tout
    La beauté, le pognon, la gloire et la connerie. »
    Il est curieux, votre bistrot. Dans le mien, on se refait une vie où l’on aurait la beauté, le pognon, la gloire et bien d’autres choses, mais on n’aurait pas l’idée baroque de se consoler en espérant le malheur des autres.
    Il y a un drapeau rouge, à la porte de votre bistrot ?

  24. Il est difficile de boire un petit café ou une bonne boisson sur le zinc étant donné que tous les bars sont fermés. Tous les restaurants sont fermés. Les avions décollent moins, impossible de visiter le vaste monde. Les citoyens sont confinés dès 18 heures. Quid de la convivialité, des échanges avec les autres ?
    Greta Thunberg en rêvait. C’est fait. Moins de pollution car moins d’échanges. Exit le tourisme de masse. Tourisme exclusivement réservé aux happy few.
    Hidalgo aura bientôt son Paris fantasmé : tous masqués avec des drones qui vont nous livrer une boisson ou un repas dans une lunch box (très à la mode), debout, à l’extérieur. Prière de respecter le 1 m 50 de distance sinon votre collier va sonner. Achtung ! Si non respect des distances et du port du masque, un autre drone viendra vous verbaliser : 135 euros et que ça saute etc.
    Karine Lacombe, qui n’en rate pas une, veut fermer toutes les écoles. Punis les enfants comme le reste de la population. Une autre médecin rhumatologue nous donne régulièrement des leçons d’épidémiologie. Elle veut que les petits mangent des sandwichs ou la fameuse « lunch box » préparée par les parents.
    On espère un vent fort pour balayer tous ces Diafoirus ! Le masque s’avère sans doute inutile dans les rues des villes puisque nous sommes en plein air. Mais non, il faut se museler.
    Quelle vie de rêve en 2021 et quelles perspectives pour les années à venir !
    Quand on regarde « Les Tontons flingueurs » aux dialogues croustillants, on se demande si cette période a bien eu lieu.
    « Vous avez beau dire y’a pas seulement que de la pomme »
    https://www.youtube.com/watch?v=_PmBL3YX1dc
    J’adore le café du commerce où l’on refait le monde en sachant très bien que c’est mission impossible. On parle de motos pétaradantes, de voitures diesel, de franches rigolades entre potes.

  25. Un billet pas banal, frappé de bon sens au coin du verre.
    La vie des gens, leur feuille d’impôt, les maladies de la famille, la politique vue par des laborieux qui huilent la machine. Le prolongement d’un contrat extraordinaire signé sur morceau de nappe de papier déchiré, après une discussion acharnée, le verre à moitié plein.
    L’antichambre du bureau ou de l’atelier, la fulgurance qui détend le tout pour le bonheur de tous:
    « Au rugby, il y a deux belles sorties, sur saignement ou sur une civière ! Et même sur la civière faut que tu montres que t’as envie d’y retourner… »
    Pas besoin de sophrologue, en quelques mots tout un sport résumé et un esprit.

  26. Michel Deluré

    Il faut reconnaître que quelques centilitres, voire décilitres peut-être pour certains, d’un breuvage à la teneur plus ou moins alcoolisée ont ce pouvoir extraordinaire de délier aisément les langues et de libérer les capacités parfois inimaginables que possèdent certains humains pour reconstruire le monde.
    Comparés à nos décideurs, qu’ils atteignent cet objectif sans besoin de dossier, sans consultation d’experts confirmés, sans avis de quelques comités de défense ou autre, sans convocation de quelques Grenelle, Ségur ou Beauvau de je ne sais quoi, voilà qui est proprement stupéfiant et a de quoi interpeller.
    Il est d’ailleurs un bistrot d’un petit bourg de Haute-Vienne, Linards, où Antoine Blondin notamment était un fervent adepte de cette pratique de la démocratie.
    —————————————————-
    @ Achille 02/21 07:10
    Développez, Achille ! Peut-être tenez-vous là le scénario de ce qui pourrait devenir un honorable feuilleton télévisé, du genre de ceux que chaque chaîne nous propose quotidiennement avant ou après le JT ? Il est un blog que vous connaissez bien qui vous permettra sans nul doute de ne pas manquer de matière première !

  27. En parlant de café du commerce, ce matin dans l’émission « l’Heure des pros », où tout se passe un peu comme dans un bistrot de quartier, il manquait les principaux cadors de droite pour donner le change au ministre de l’Intérieur.
    Pas de Rioufol, pas de Messiha, pas d’Elisabeth Lévy. Ne restait plus que Charlotte d’Ornellas et ses minauderies, le maire LR d’Orléans qui nous l’a joué « Moi, môssieur, je suis maire et je connais bien les problèmes du séparatisme ! »
    Il y avait aussi Laurent Joffrin qui n’a pratiquement pas pu en placer une, comme d’habitude.
    Le problème est que Gérald Darmanin est, lui aussi, maire (de Tourcoing) et, à ce titre, connaît les mêmes problèmes, et même plus que quiconque en tant que ministre de l’Intérieur.
    Très bonne prestation de sa part ! Il a gentiment roulé dans la farine tous ses contradicteurs.

  28. Quelques « brèves de comptoir »:
    « J’ai que des fausses dents, mais j’aime bien faire semblant d’avoir mal, ça me rajeunit.
    J’aime bien la télé, mais juste pour regarder.
    La justice est pas la même pour tous, si je tue un Noir, je vais en prison, si un Noir me tue, je vais au cimetière, à chaque fois c’est le Blanc qui trinque !
    Les taxis de la Marne ont fait la guerre, alors je rigole quand je vois un taxi parisien qui a peur d’aller en banlieue.
    L’art sert à ce que des mecs se prennent pour des artistes, voilà tout ! »

  29. Historiette de comptoir en zinc (d’après Andrew Solomon, finaliste du Pulitzer et lauréat de quatorze prix aux États-Unis) rappelant que tout ne marchait pas si mal en Libye avant que des puissances étrangères aient cru devoir s’immiscer dans le Printemps arabe :
    Trois concurrents d’une course devaient s’appuyer cinq cents mètres en portant un sac plein de rats. Le premier est parti à un bon rythme, mais au bout d’une centaine de mètres, les rats ont rongé le sac et se sont répandus partout.
    Le deuxième concurrent a parcouru cent cinquante mètres avant que ne se produise le même événement.
    Le troisième concurrent secoua le sac si énergiquement pendant la course que les rats, projetés dans tous les sens, ont été empêchés de ronger le sac. Ce troisième concurrent, qui a été désigné vainqueur, s’avérait être le dirigeant de la Libye, un certain colonel Mouammar Kadhafi.

  30. Cher Monsieur Bilger,
    C’est, de loin, votre meilleur billet depuis longtemps.
    Celui qui m’a le plus ému. Les mots me manquent pour vous dire pourquoi. La preuve, les commentaires sont de meilleure qualité à quelques exceptions près.
    Par les temps qui courent, cela vaut plus que quelques millions de vaccins.
    Merci.

  31. Peut-on détester le café du commerce ? Oui, il est objet de détestation pour moi. Pas pour son ombrage en terrasse, l’été, à Reillanne (Alpes de HP) ou sa fraîcheur à Fontaine-de-Vaucluse, ou sa vertigineuse perspective à Evisa, non, ça c’est l’amour de la contemplation immobile.
    La fumée m’insupportait, pour son odeur, pas pour ses méfaits plus lointains.
    La hauteur du fond sonore m’était supplice, qui obligeait à se pencher pour dire à sa compagne: « tu es belle ».
    Sauf que, notre hôte abstractise le sujet, n’en conservant que sa substance généreuse de bon moment en dehors des contraintes de la réalité. Cette bulle d’à quoi bon et d’il n’y a qu’à, pouvait aller avec des slogans définitifs, sans perspective du lendemain : « envoyez la légion » « des gars comme ça, faut les fusiller » « Un bateau et tous au pays », qui rassurent par leur inanité mais laissent accrochés à l’âme des lambeaux du regret du despote éclairé qui viendrait chercher dans un ballon de rouge le sens de la bonté du peuple.
    Sans doute, la foultitude des experts qui nous bassinent en ce moment sur les sens giratoires du pouvoir, les peines de coeur des ministres qui, homosexuels revendiqués, brament pour avoir un enfant pendant qu’ils annoncent au pays la forte probabilité de ce que le président se gardera précisément de faire, tout en laissant ses estafiers réaffûter leurs dagues mais prudemment: « ponere gladium in vaginam ».
    On entend, dans ce café-là, côté jardin, que le contrat européen d’achat de vaccins auprès d’une grosse légume est assorti d’une clause de non-recours en cas de conséquences désastreuses de son administration (au sens médical, car pour l’Administration française ou européenne, c’est déjà acquis, et c’est incurable). Oseriez-vous une telle charge ? Pourtant, il flotte comme un fumet de vérité en raison même du secret qui entoure les contrats évoqués.
    Cher hôte, pourriez-vous un jour inviter Henri Malosse sur votre chaîne ? il semble être libre, ne pas dédaigner le café du commerce, être interdit de Russie par Poutine et avoir un poste bien ignoré, en Europe.
    Le café du commerce est intéressant parce qu’il représente ce qui domine la vie politique d’une formation quelconque: la demi-vérité.

  32. @ Isabelle | 02 février 2021 à 09:41
    « Karine Lacombe, qui n’en rate pas une, veut fermer toutes les écoles. Punis les enfants comme le reste de la population. Une autre médecin rhumatologue nous donne régulièrement des leçons d’épidémiologie. Elle veut que les petits mangent des sandwichs ou la fameuse « lunch box » préparée par les parents. »
    Isabelle, pour une fois je suis en désaccord avec vous.
    Pourquoi ? Eh bien, il faut laisser les écoles ouvertes tout en respectant l’hygiène et les distances, c’est primordial pour garder le lien social et éducatif, mais aussi c’est un facteur libérateur pour les parents de ne pas avoir les petits sur le dos toute la journée 7j/7 en supportant le bruit, les caprices, les disputes pouvant vite dégénérer en conflit. L’angoisse des parents et la fatigue, pendant qu’ils travaillent à la maison avec des bambins dans les pattes, est une source de stress supplémentaire.
    Côté cantines scolaires, il faut les fermer car pour les enfants c’est le lieu où ils se libèrent après les cours, c’est la récré pour les bambins, ils n’ont plus en tête de garder les barrières. C’est trop dur pour eux et ça je comprends. Déjà les parents ont du mal à tenir les enfants chez eux, alors vous pensez bien que quand ils sont des dizaines à se retrouver à la cantine entre copains et copines, c’est la fête…
    Côté repas, déjeuner et goûter préparés à la maison. Beaucoup de pays le font depuis toujours et ça marche très bien. Les enfants peuvent manger dans la cour d’école en plein air quant il fait beau ou dans leur classe par mauvais temps.
    Rien de plus simple à faire pour le plaisir des enfants: un bon sandwich avec viande, crudité, fromage et fruit avec quelques biscuits et jus d’orange, le tout disposé dans une boîte hermétique, je suis sûre que les enfants en raffolent. Il y a deux avantages à ce système: les enfants peuvent choisir de manger ce qu’ils aiment, préparé avec soin par le parent tout en donnant à l’enfant la liberté de prendre l’air pendant le repas.
    Toutes les écoles aux USA, Allemagne, Autriche, Pologne, Australie, Nouvelle-Zélande, Hongrie, Russie, Suisse, Suède, Norvège, Danemark, Finlande, etc. le font depuis des lustres et ça fonctionne très bien. Les parents avec peu de moyens reçoivent une subvention mensuelle pour compenser les repas à la cantine non consommés. Un deuxième avantage à ceci: les enfants quittent l’école entre 15h et 16h du fait qu’ils n’ont qu’une demi-heure pour prendre leur déjeuner fait à la maison.
    Il y a une variété innombrable pour préparer les sandwichs, souvent meilleurs que ce qu’il y a dans l’assiette à la cantine. Le soir on se rattrape pour manger chaud à la maison.
    N’oublions ce qu’a dit E. Macron. Nous sommes en guerre !!

  33. Je vais me la faire café du commerce. J’ai écrit ici qu’Angela ne mettrait pas l’Europe sur son porte-bagages, ensemble obèse et hétéroclite, fossoyeur d’efficacité.
    Je pense avoir écrit que sans la présence de l’Allemagne en juillet en tant que présidence tournante de ce grand machin, nous n’aurions pas eu l’ombre d’un vaccin ni même d’une aiguille.
    Je pense avoir écrit quelque part ici qu’Angela se tournait vers la Russie pour un contrat gagnant-gagnant, malgré les injonctions de la patronne de l’Europe de ne pas céder sur des fournitures à négociations bilatérales.
    Angela s’est engagée pour le mois d’août pour vacciner tout ce qui bouge chez elle, et Poutine qui n’a pas la puissance de feu industrielle a choisi son camp, pour mieux briller, et montrer au monde entier qu’il était bien celui qui avait annoncé le premier qu’il avait le vaccin et qu’il était parmi les plus performants, si ce n’est le plus facile à mettre en oeuvre.
    Ce soir – c’est à vérifier – l’Allemagne aurait bien engagé des tractations avec le patron du Kremlin, « l’intendance suivra », on parle de Bayer et d’autres puissantes chaînes de fabrication.
    Poutine, grand seigneur, a livré plus de doses à l’extérieur que chez lui, mais il sait depuis le début qu’il peut compter sur la machine de guerre allemande.
    Peu lui chaut ce que penseront les autres, il faut pour lui assurer dans son royaume, montrer qu’il est le plus beau, que son pays est indestructible, et l’industrie d’Angela assurera.
    Il en a besoin, il sait tout cela, paraître ainsi comme un maître… pas des horloges, mais de la décision et du pragmatisme des décideurs, donc des vainqueurs, cela lui redonnera une lumière qui commençait à vaciller.
    Angela ne regardera pas passer les trains, elle a promis, elle consomme tout ce qu’elle peut de ses doses européennes pour justifier son choix, acculer tout ce qu’elle déteste : s’adapter à un moratoire de livraison qu’elle n’a plus envie de subir, se faire prendre en otage.
    Elle s’en va bientôt, elle ne reviendra pas sur ce qu’elle a promis, et on peut imaginer tous les centres de vaccination de son pays au garde-à-vous et sur le pied de guerre, la victoire éclatante de Poutine sur une Europe de confettis en état de mort léthargique.
    « Tavernier, tournée générale ! Un Chivas pour moi et ce qu’ils veulent pour les autres ! »… Ainsi terminait une discussion un entrepreneur de second-oeuvre, juste pour reprendre plus tard ce qui s’était en partie résolu.
    Jean-Sébastien Ferjou a pointé du doigt – un des très rares – ce que les autres n’osent pas regarder, la misère de vaccination, ce dimanche 45 296 doses ! À mourir de rire.

  34. @ Michel Deluré | 02 février 2021 à 11:38
    « Il est un blog que vous connaissez bien qui vous permettra sans nul doute de ne pas manquer de matière première ! »
    Ah oui quel est-il ? Le blog de Rioufol ? Il m’arrive de parcourir les commentaires de temps en temps pour rigoler, mais je me garderais bien de me mêler à cette bande de fous furieux.
    En fait je ne fréquente que le présent blog et Twitter, bien sûr et là c’est carrément le délire !

  35. Claude Luçon

    @ F68.10 | 01 février 2021 à 21:26
    Vous êtes un peu à côté de la plaque !
    Philippe parlait du second degré dans son billet précédent, c’est précisément ce qui vient de se passer à propos de tablettes et de la photo du jour.
    Vous sous-estimez notre modératrice cher F68.10 !
    Elle n’a aucun besoin de long texte, quelques mots lui suffisent !

  36. @ Claude Luçon
    « Vous êtes un peu à côté de la plaque ! »
    En quoi ? Parce que j’ai réagi à votre commentaire ? Je vois tellement de gens se plaindre de l’envahissement de la vie par les « nouvelles » technologies que, non, cela déviait un peu la conversation, mais pas tant que cela. Les bistrots s’assagissent, le gens boivent moins d’alcool qu’avant, et les ordinateurs portables et smartphones changent quand même un peu ce qu’on y fait. Je trouve que leur morphologie a bien changé en vingt ans.
    « Philippe parlait du second degré dans son billet précédent, c’est précisément ce qui vient de se passer à propos de tablettes et de la photo du jour. »
    Je ne pouvais pas prévoir le changement d’image décidé par Mme Bilger après votre commentaire.
    « Vous sous-estimez notre modératrice cher F68.10 ! Elle n’a aucun besoin de long texte, quelques mots lui suffisent ! »
    Et ma réponse faisait quatre lignes. Le présent commentaire, en pinaillant sur l’ontologie du vide, en fait bien plus…

  37. Moi aussi j’adore. Il est magnifique ce café du commerce. Un lieu très chaleureux où il doit être agréable de se rencontrer pour commercer (du vieux français, aujourd’hui se dit, discuter, papoter, commérer…). Ces deux dames, plus très jeunes, sont toujours au travail, eh ben bravo ! Comme quoi, la tête et le corps n’ont pas toujours l’âge de ses artères.
    J’ai connu une dame de 85 ans en pleine forme, dans le Sud-Est de la France, qui tenait toujours son restaurant de 60 couverts, décoré style Belle Époque avec des souvenirs de sa jeunesse sur les murs. La belle vieille France, en somme. C’était très beau et l’ambiance à en rêver.

  38. @ Pierre-Antoine
    La Terreur du Tyran ne doit pas vous intimider !
    « EGO » sum, ergo non cogito, sic :
    « me je j’
    Je j’ J’
    Je « jette » J’ Je J’
    Mon J’ ma j’ je je me »
    Vanitas… summa impudor !

  39. Feu le café du commerce… Le vrai, celui des villages, où trônait un billard hors d’âge, le bistrot de quartier, où, soudain muets, les piliers de bar se retournaient, l’œil inquisiteur, à l’entrée d’un client inconnu, et le troquet où l’on tapait le carton jusqu’à pas d’heure… Le « monde moderne » – la télé, la voiture, le supermarché et puis maintenant le mobile et l’ordi – les a presque tous emportés…
    Dans les campagnes, les divers essais de réanimation des cabarets, qui, avant et même après-guerre, étaient, avec l’église, les lieux les plus fréquentés – pas toujours par les mêmes paroissiens – se soldent quasiment tous par des échecs, coûteux pour l’audacieux qui, fringuant, a risqué toutes ses économies pour un zinc, et les municipalités, souvent sollicitées, quand elles ne sont pas à l’origine du projet…
    En ville, le « p’tit blanc » a disparu, le « p’tit noir » s’appelle « express » et la tournée de bibines est détrônée par le whisky, le coca… et les bières hors de prix venues d’ailleurs. Le décor à l’ancienne ne paye plus… Il faut du clinquant, des serveuses délurées et, trop souvent, une stupide musique dite « de fond », mais qui occupe tout l’espace…
    Le café du commerce est désormais une perle rare. Et bienheureux sont ceux qui peuvent encore pousser la porte d’un estaminet où le patron s’appelle Bruno, Jojo ou Pierrot et sait d’avance ce qu’il va vous servir… La France d’hier… la nostalgie…
    Mais pas que… Le regret aussi. Parce que le café du commerce était un régulateur de la vie sociale. Il avait ses règles, ses interdits, ses concordes et ses débordements et, en quelque sorte, sa justice immanente, l’individu qui outrepassait l’admis étant écarté, parfois sans ménagement. Le patron avait sous le comptoir de quoi dissuader le belliqueux…
    Les « connaissances de bistrot » n’étaient pas des amis qu’on recevait chez soi, mais leur rencontre, souvent quotidienne, était un rituel qui s’imposait, comme si chacun était un maillon indispensable aux autres. Le propos, sur tout et n’importe quoi, n’était pas toujours courtois, mais, quand ça tournait vinaigre, l’un ou l’autre sortait une méchante blague… ou l’on passait du coq à l’âne…
    Cela créait de la cohésion, qu’on appelle aujourd’hui du « vivre-ensemble », sans pour autant que les discussions de zinc n’aboutissent jamais à une unité d’opinion, qu’on appelle aujourd’hui « pensée unique ». Tout simplement parce qu’au café du commerce, même si quelques forts en gueule parvenaient mieux que d’autres à se faire entendre, chacun, pas toujours du même monde que son voisin, ajoutait son bout de gras sans calcul, sans arrière-pensée. Une communauté certes, mais pas « communautariste », plutôt même respectueuse de l’individualisme de chacun et acceptant la contradiction.
    On se chamaillait sur la pluie, le beau temps, les tracas, les vacances, le match de foot, le boulot, la bagnole, les projets du maire et le nouveau gouvernement… On refaisait le monde… tout en sachant qu’on n’y pouvait mais… Finalement, on ne se prenait pas au sérieux.
    Pourtant, d’une réflexion à une autre, d’une pointe ironique à une implacable objection, c’est là que se forgeait ce que l’on n’appelait pas encore « l’opinion publique ».
    Moins glorieux mais bien réel, c’est aussi sur les zincs que les rumeurs prenaient corps, alimentées par les uns et les autres au gré des « on-dit » entendus, puis colportées et encore déformées par la confidence sur le bas de la porte ou à la sortie de la messe dominicale… avant d’atterrir à nouveau au café du commerce pour y être à nouveau amplifiées et relancées… ou réduites à néant.
    Aujourd’hui, pour confronter nos idées, nous en sommes aux blogs et aux réseaux sociaux. Ils sont tout aussi addictifs que les zincs… Le café du commerce version 2.0… Les pseudos ont remplacé les prénoms et les noms d’oiseaux font office de haussements d’épaule… C’est là que se forgent les opinions… C’est aussi là que les rumeurs naissent et se propagent…
    Mais les « conversations » sont autrement plus agressives et les rancunes tenaces qu’autour du pastis. Partout dans le monde, on se plaint des contenus haineux, on craint les violences qu’ils engendrent et on cherche la solution qui assagira ce magnifique outil social.
    Une idée qui vaut ce qu’elle vaut : et si, tout simplement, on tentait de transposer au virtuel les us et coutumes du café du commerce : toutes les opinions, tous les propos y étaient permis à quiconque pourvu qu’il soit tolérant et observe un minimum de respect des autres. Sinon, ses compagnons de bar lui tournaient le dos, l’invitaient à aller voir ailleurs… L’affaire se réglait sans tambour ni trompette, mais, le lendemain matin, tout le village le savait… et le banni faisait profil bas.

  40. Richard Berry, chic, c’est reparti pour un tour. Ce soir au bistro on ne va pas s’ennuyer !
    Mince… le couvre-feu !

  41. Hasard d’une discussion devant un café relatif à un réquisitoire sympathique d’une affaire à 72 millions de francs 1995 et 15 morts, qui concerne des têtes poudrées : « Après une démonstration accablante sur la gravité des faits, le procureur François Molins réclame des peines d’un an et deux ans avec sursis contre Édouard Balladur et François Léotard. Un grand écart complet. ».
    Il est vrai que dans ce pays, lorsqu’on est en règle et qu’on paye ses impôts il faut redouter… Bon, salut, j’vais au taf, demain même heure…
    https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/au-proces-balladur-les-surprenantes-requisitions-contre-edouard-balladur-et-francois-leotard

  42. Au fond, le Café du Commerce, nouvelle Agora, n’assure-t-il pas une fonction que le Parlement a délaissée ?

  43. J’ai beaucoup aimé votre billet ; il me donne un peu de nostalgie. En effet, j’ai vécu de l’intérieur ce qu’est un tel café. J’ai vécu dans le café tenu par ma grand-mère puis ma mère et en dehors des heures d’école bien sûr, j’ai même servi des clients à partir sans doute de mes 9/10 ans. Il y avait Ouest-France à la disposition des clients. Le syndic des gens de mer y tenait bureau une demi-journée par semaine, les papiers d’un côté de la table et son verre de vin de l’autre. L’instituteur public venait débattre de la loi Debré, repartait bourré et fâché mais revenait s’excuser le lendemain ou la semaine suivante. Il fallait l’autorité naturelle de la tenancière pour empêcher la bagarre lorsqu’un marin était pris en train de tricher aux cartes…
    Je me souviens que l’on parlait de tout, de la météo bouleversée par la bombe atomique, de l’intervention des Russes à Budapest ou à Cuba… bref on y parlait déjà du monde qu’il fallait refaire…

  44. @ finch | 01 février 2021 à 17:51
    « Vous n’êtes pas sans ignorer… »
    Vous êtes sûr de la citation ?

  45. @ Serge HIREL | 03 février 2021 à 10:13
    Vous deviez être bon en dissertation quand vous étiez à l’école. 🙂

  46. « ça ne me crée pas une blessure »… vers t=1min+52s (hou ! des maths !) :
    https://www.cnews.fr/emission/2021-02-03/lheure-des-pros-du-03022021-1042520
    et méchant avec ses collègues : « franchement dans la magistrature c’est un échec qui me permettait d’avoir un peu de culture générale »… !!!…
    « …c’est même à ça qu’on les reconnaît », disait Michel Audiard qui lui fréquentait et connaissait vraiment des cafés du commerce du Vrai Peuple…
    ça rappelle le verdict populaire implacable sur ces gens qui parlent, parlotent, parolisent sans cesse sur l’Aaaaaamour : « Moins on le fait et plus on en parle ».

  47. Pierre-Antoine

    @ Henri Gibaud
    J’ai raté un épisode ou n’ai-je pas tous les codes ?
    Ce qui m’effraie le plus ce ne sont pas tant les tyrans que ceux qui se croient libres de leur férule !

  48. Xavier NEBOUT

    Pas de grandeur sans honneur, et ce mot n’a plus court. L’honneur en politique, c’est ne jamais avoir fait de compromis avec sa conscience pour arriver, et ne jamais avoir trempé dans une magouille.
    Le dernier homme politique d’envergure et vivant auquel on puisse l’associer est donc JMLP, et avant lui il faut remonter aux généraux du putch.
    Que les gauchistes m’en trouvent un autre…
    Quant aux gaullistes, ne me faites pas mourir de rire.

  49. @ hameau dans les nuages
    Vous avez raison. Le repas de midi est essentiel. En France, c’est entrée, plat, fromage et dessert. Le soir, on mange moins. Pas besoin de trop se nourrir pour aller se coucher. Nous avons besoin d’énergie dans la journée, pas pour dormir.
    L’an dernier, les petits de maternelle devaient déjà manger des sandwichs ou des repas froids dans leur lunch box. Tous dehors, dans la cour de récréation quand il faisait beau en respectant la fameuse distance.
    Quelle galère pour ces petits qui ne sont pas concernés, heureusement, par le virus.
    Tout le monde doit être puni. Cela devient grotesque et malsain.
    On rencontre des petits de maternelle qui parlent déjà de la mort tellement leurs parents, pourtant jeunes, crèvent de trouille et balisent au moindre courant d’air.
    Quand nous serons confrontés à un virus autrement plus virulent, ils vont construire des bunkers souterrains pour se planquer style survivalistes.
    Pourquoi avons-nous fait l’impasse sur nos médecins traitants qui nous connaissent parfaitement et qui nous donnent les bons médicaments pour traiter rapidement ce virus qui se combat dans la grande majorité des cas.

  50. @ Pierre-Antoine | 03 février 2021 à 12:17
    Merci pour votre réponse, où vous avez sans doute raison de préciser que les choses graves commencent dès que le moindre détenteur d’autorité hiérarchique outrepasse sa latitude de contrainte sur subordonné. Je voulais surtout vous relancer sur le cas abominable de l’irresponsabilité de facto de la magistrature, ayant applaudi à votre signalement sur les « bouffeurs » privilégiés des Palais et de leurs palais à larynx à virus …
    Laissez-moi vous offrir cette suite de références :
    (1er paquet noté) :
    comprenne qui pourra :
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/restaurants-clandestins-aucun-magistrat-na-mange-a-lannexe-selon-la-cour-dappel-de-paris_fr_601837dac5b6bde2f5c1d82f
    https://www.bfmtv.com/societe/restaurant-clandestin-a-paris-des-clients-verbalises-dont-un-magistrat_VN-202102010299.html
    https://www.cnews.fr/france/2021-02-01/paris-des-magistrats-verbalises-dans-un-restaurant-clandestin-1041687
    LCI LA P**E NE DIT RIEN… mais ouest-torchon a quand même lâché le morceau…
    https://atlantico.fr/article/pepite/paris—un-restaurant-clandestin-frequente-par-des-magistrats
    https://www.4suisse.com/actualite/restaurants-clandestins-aucun-magistrat-na-mange-a-lannexe-selon-la-cour-dappel-de-paris/
    https://www.valeursactuelles.com/societe/paris-des-magistrats-ecopent-dune-amende-dans-un-restaurant-clandestin-128054 : voir COMMENTAIRES
    (2e paquet archivé):
    autre affaire SUCCULENTE : un polpol + un mamag en boubouff à Carpentras, audace stupéfiante :
    « Le magistrat contrôlé serait membre du Conseil supérieur de la magistrature et délégué de l’Union syndicale des magistrats (USM).
    Selon l’USM, il n’aurait pas déjeuné sur place mais serait venu récupérer un plat à emporter. »
    https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2021/02/01/carpentras-un-magistrat-et-un-commissaire-surpris-dans-un-restaurant-clandestin : GROS ARTICLE
    https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2021/02/01/carpentras-un-vice-procureur-et-le-commissaire-de-la-ville-surpris-et-controles-dans-un-restaurant
    https://www.midilibre.fr/2021/02/01/restaurants-fermes-a-carpentras-un-commissaire-et-un-magistrat-surpris-dans-un-etablissement-clandestin-9346376.php
    ( » Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, demande la suspension du commissaire central de la ville. »)
    (mais impossible : Dupond-Davoca demande la suspension d’un Con-Davignon)
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-commissaire-de-police-et-un-vice-procureur-surpris-dans-un-restaurant-a-carpentras-1612168213
    Enfin cher Monsieur Pierre-Antoine, seriez-vous intéressé par le rapprochement entre l’usage du terme familier « BOUFFER » (pour manger convivialement) et d’autre part le RISQUE issu du stockage VIRAL dans cette arrière-caverne buccale : le LARYNX ? Si vous me répondez oui ici, je vous expédierai alors en cette même page mes explications préparées pour un épidémiologiste et qui me fait l’honneur de s’en inspirer.

  51. Robert Marchenoir

    @ Wilfrid Druais | 02 février 2021 à 23:45
    « Le snobisme bourgeois à son paroxysme. Pour le bourgeois, le ‘café du commerce’, c’est comme l’étranger […]. Quand on a vraiment fréquenté un café du populo quotidiennement pendant un certain temps, on préfère se saouler tout seul chez soi […]. »
    Parlez pour vous. Le snobisme est de votre côté, il me semble. Il n’y a pas plus snob que de fustiger le « bourgeois », quelque chose qui n’existe plus depuis un siècle et demi (au moins).
    J’ai, pour ma part, fréquenté quotidiennement de nombreux « cafés du populo », comme vous dites, et je ne me reconnais nullement dans votre présentation nihiliste. Je tiens en très haute estime cette institution, hélas en voie de disparition.
    ______
    @ Giuseppe | 02 février 2021 à 22:00
    « Poutine, grand seigneur, a livré plus de doses à l’extérieur que chez lui. »
    C’est exactement le qualificatif que je cherchais : grand seigneur. Il va à Poutine comme un gant. Un peu comme honnête à Trump, charitable à Hitler, gentil à Staline…
    Ce qui est tout à fait frappant chez vous, c’est à quel point vos propos sont détachés de la réalité. Vous vous faites votre petit théâtre dans votre tête. Vous vivez dans un monde imaginaire dont vous cultivez la représentation. Vous avez besoin de cette fiction pour vivre.
    Vous êtes (sous couvert de pragmatisme, ce qui est le comble) l’illustration parfaite de ce phénomène contemporain : des millions d’individus isolés, réunis par l’artifice de la technologie, qui produisent et consomment tout à la fois les paradis artificiels qui leur servent de béquille psychologique, sans le moindre égard pour le monde réel qui les entoure.
    Malgré les apparences, le café du commerce, le vrai, est l’antidote à cette perversion contemporaine.
    Au Bar des amis, la figure que vous représentez est un type classique, mais il n’y en a qu’un par établissement. Les habitués lui prodiguent une tolérance bienveillante, mais le remettent à sa place de temps à autre quand cela s’avère nécessaire.
    Dans le café du commerce virtuel, il représente l’écrasante majorité, et ce sont les autres, les gens normaux, qui font figure de marginaux.

  52. @ finch
    « Historiette de comptoir en zinc (d’après Andrew Solomon, finaliste du Pulitzer et lauréat de quatorze prix aux États-Unis) rappelant que tout ne marchait pas si mal en Libye avant que des puissances étrangères aient cru devoir s’immiscer dans le Printemps arabe: »
    Dès 2011, quelqu’un comme Éric Denécé expliquait en quoi le printemps arabe n’était essentiellement qu’une démocratisation en trompe-l’œil.
    « Il y a dans ces pays une réelle aspiration à plus de liberté, mais pas nécessairement à plus de démocratie. Par ailleurs, je ne crois pas à la spontanéité de ces « révolutions », qui étaient en préparation depuis plusieurs années. Dès 2007-2008, des conférences organisées sous l’égide d’ONG américaines, comme Freedom House, l’International Republican Institute ou Canvas, et où étaient présents la plupart des blogueurs et des leaders de ces mouvements, ont instillé le germe de la démocratie, créant un contexte favorable aux révolutions. » — Éric Denécé.
    La thèse d’Éric Denécé est développée plus en détail, certes en pointillé, dans ses propos sur Thinkerview. (Robert Marchenoir y verrait sûrement un tropisme pro-russe, mais il y a pire comme poutinisme rageur.)
    Dans l’ensemble, le printemps arabe fut essentiellement spontanée. Et selon Denécé, en un sens, encadré, mais pas pour autant piloté par les Américains. Maintenant, les Américains, au-delà de leurs intérêts géostratégiques ont aussi de véritables ambitions de démocratisation. Par exemple, en Algérie, ils ont de nombreuses actions visant à tenter d’ancrer la liberté religieuse en prélude à la liberté de conscience et d’expression. Dans le contexte de confrontation entre l’islam et l’Occident, il est important de louer ces actions qui ont vocation à casser la protection étatique que l’État algérien accorde à l’islam.
    Dans ces contextes, ils naviguent quand même à vue entre des États qui veulent s’appuyer sur la religion et les mouvements religieux populaires comme les Frères musulmans. Mais à l’heure actuelle, ce sont un peu les seuls qui ont ce type d’action dans le cadre de leur politique étrangère.
    Il est donc inévitable, dans ce type de contexte, que des puissances étrangères s’impliquent dans le cadre des printemps arabes. Et nous voyons bien à quel point l’envie de liberté sans désir de démocratisation mène ces pays dans le mur et la guerre. Bien sûr, sur la Libye nous nous y sommes pris comme des manches avec BHL (quoique maintenant nous ne pouvons plus détourner les yeux non plus). Mais il n’y a pas que la Libye qui ait pris un tour désastreux: la Syrie n’a pas eu un besoin dantesque de notre implication (qui exista certes, et fut à mon sens largement irréaliste…) pour sombrer dans la saga État islamique. Elle y est arrivée quand même un peu toute seule: la guerre en Irak n’explique pas intégralement tout…

  53. @ Robert Marchenoir | 03 février 2021 à 13:49
    Bob, je me permets, on vous aime Bob, vous êtes trop intelligent pour moi, mais dès qu’on vous parle russe vous êtes dans le délirium tremens.
    Mon monde imaginaire pour ma part livrait des surfaces de planchers par dizaines de milliers, tout ce qui peut faire rêver le monde réel, des élévations à perte de vue, des structures comme s’il en pleuvait… Que de l’artificiel à votre sauce d’obèse de mots, de câblage de neurones au petit bonheur la chance.
    Là vous êtes au sommet de la conn… de votre art :
    « Vous êtes (sous couvert de pragmatisme, ce qui est le comble) l’illustration parfaite de ce phénomène contemporain : des millions d’individus isolés, réunis par l’artifice de la technologie, qui produisent et consomment tout à la fois les paradis artificiels qui leur servent de béquille psychologique, sans le moindre égard pour le monde réel qui les entoure. »
    Quel est donc cette bouillie pour chats ? dont celui que je nourris ne voudrait pas.
    Mots sans queue ni tête, dans une boîte crânienne où tout s’entrechoque, tout se bouscule, où tout raisonnement est décharné et dépoulpé du moindre bon sens.
    Vous êtes parfois drôlement secoué du bulbe – Bob je me permets -, on vous aime comme on peut aimer les simples d’esprit, parfois ils ont des fulgurances, mais doivent être encadrés dans leur maladie.
    J’ai oublié l’auteur, il avait un enfant « bousculé » dans sa tête, et puis un jour rentrant chez lui il était surpris et émerveillé de le voir tenir un livre, plongé dedans semblait-il avec délice… Sauf qu’il le tenait à l’envers.
    Vous me faites penser à ceci aussi :
    « Mais c’est aussi le signe que c’est la fonction -ici la navigabilité- qui fait la structure. Donc passer par l’étude des connexions et identifier les sites de rupture peut permettre de comprendre pourquoi certaines maladies neurologiques se développent et rechercher de nouveaux médicaments ou de nouvelles techniques chirurgicales pour les réparer ou les contourner. En gros, expliquent les auteurs, il s’agit de réparer le réseau malade afin qu’il puisse reprendre son fonctionnement normal. »
    On vous aime Bob, malgré toutes vos qualités.

  54. Ce matin j’ai été très déçu de la prestation de Laurent Neumann, je le pensais plus roué que cela.
    En cause la hausse de 15 % d’une partie des indemnités des députés:
    « 3. – Les moyens de bureautique et de communication
    Les députés bénéficient, par ailleurs, de certains appuis matériels destinés à faciliter l’exercice de leur mandat. Ils disposent notamment d’une dotation matérielle annuelle dont le montant s’élève, pour un député de métropole, à 18 950 € chaque année. Cette enveloppe permet de prendre en charge les courses en taxi ou en VTC, les dépenses de téléphonie, de courrier, etc. »
    Et le député Bachelet de lui expliquer que l’Assemblée avait réduit ses dépenses, et au fond 15 % n’étaient pas grand-chose et n’aggravait en rien l’ancienne enveloppe.
    Diantre ! Il considérait que l’ancien périmètre pouvait encore servir de référence ?! Là il nous prenait carrément pour des imbéciles.
    Neumann aurait pu sans doute lui rappeler que l’enveloppe budgétaire précédente avait été réduite justement parce que les députés étaient obèses et en état d’indigestion de prébendes : retraites, ancienne IRFM (on pense à Penelope) et menues gâteries comme celle de l’indemnité de frais d’obsèques pour la famille, ramenée à un niveau moins scandaleux, mais toujours aussi détestable.
    Ensuite Bachelet qui se comparait aux Allemands et aux autres en disant qu’ils étaient bien moins payés. Qu’il produise une étude bien comparative en y mettant tout !
    Neumann aurait pu lui rétorquer que compte tenu des résultats économiques en Allemagne et de leur balance commerciale stratosphériquement excédentaire par rapport à la nôtre, cela méritait sans doute un coup de pouce pour les remercier d’une belle gestion de l’argent public.
    Bon je m’arrête là, sans compter les amalgames qui visiblement montraient que Neumann n’avait pas bien travaillé son dossier et donc la fiche correspondante 17 (sans la gâterie des frais d’obsèques) :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute
    Compte tenu des performances de notre pays, de la crise actuelle, des heures supplémentaires non payées chez les soignants et les députés, cette hausse votée semble-t-il en toute discrétion, montre combien ces types ne pensent qu’à leurs estomacs, c’en est écoeurant, la déferlante d’indignation va se lever, et de pleurnicher ensuite qu’ils sont les mal-aimés d’un pays qui souffre et dont l’avenir de certains comme les restaurateurs est plutôt bouché.
    Écoeurant.

  55. Michel Deluré

    @ Achille 02/21 22:37
    À la relecture, j’avoue que je me suis plutôt mal exprimé, le blog auquel je faisais allusion étant tout simplement celui de notre hôte, le seul d’ailleurs que je fréquente et avec plaisir.
    Avouez qu’il offre une palette assez large de personnages bien typés pour construire un scénario !

  56. Ouf, The Lancet donne quitus aux vaccins russes pour leur efficacité.
    The Lancet était anti chloroquine + azithromycine il y a quelques mois avec des études bidonnées, maintenant il est pour le vaccin Spoutnik V avec des études fiables.
    Merci The Lancet ! 😀

  57. Robert Marchenoir

    @ Isabelle | 03 février 2021 à 13:41
    « Pourquoi avons-nous fait l’impasse sur nos médecins traitants qui nous connaissent parfaitement et qui nous donnent les bons médicaments pour traiter rapidement ce virus qui se combat dans la grande majorité des cas ? »
    Vous êtes la millionième personne à recycler ce bobard pour la millionième fois. Sous l’apparence du raisonnable et de la sagesse, il constitue une fausse nouvelle répandue dans un but de propagande.
    1. Nous n’avons pas fait l’impasse (qu’est-ce que ça veut dire ?) sur nos médecins traitants. Merci de nous montrer le papelard qui vous interdit d’aller voir votre médecin traitant lorsque vous avez le Covid.
    Vous-même, me semble-t-il, nous avez raconté ici que vous avez attrapé la maladie. Vous a-t-on empêchée de consulter votre médecin traitant ?
    2. Personne n’a empêché « nos médecins traitants » (ils ne vous appartiennent pas) de vous donner les bons médicaments. L’hydroxychloroquine, le zinc et toute une série de poudres de perlimpinpin (auxquelles vous faites allusion sans les mentionner, truc habituel des désinformateurs) ne sont pas les bons médicaments contre le Covid.
    3. Il est malhonnête et trompeur de prétendre, sans plus de précisions, que « ce virus se traite rapidement et se combat dans la grande majorité des cas ».
    Si vous allez par là, c’est le cas des tumeurs, également. La plupart sont bénignes. Un petit nombre, cependant, évoluent vers des cancers. Personne n’a songé à minimiser le cancer sous prétexte que « dans la grande majorité des cas », les tumeurs sont bénignes. Curieusement, les négationnistes du Covid ne se gênent pas pour se livrer à cette malversation intellectuelle.
    Qu’un grand nombre de personnes attrapent le virus du Covid sans en éprouver le moindre symptôme, et qu’un nombre tout aussi grand soient victimes d’une forme bénigne de la maladie, n’entraîne pas l’absence de gravité de la pandémie : 2,2 millions de morts dus à un virus contagieux, plus tous les malades atteints de formes graves ou invalidantes, c’est une catastrophe.
    Ce ne sont pas les pourcentages qui importent ; ce sont les chiffres absolus. Votre morceau de langue de bois propagandiste est aussi honnête que si vous disiez : l’écrasante majorité des gens ne meurent pas dans l’incendie de leur maison, donc il ne faut pas lutter contre les incendies de maison.
    Quant à vos fameux « médecins traitants », j’en retiendrai un : il a été invité par Pascal Praud dans son émission L’Heure des pros, donc on conviendra avec moi que c’est un gentil, qu’il a la Carte, qu’il possède tous les tampons du politiquement correct de droite.
    C’est, accessoirement, le médecin de famille de Praud, ce qui laisse entrevoir la désinvolture, la paresse et le manque d’éthique de l’animateur en question, mais passons.
    Donc, Pascal Praud lui fait écouter un extrait d’une interview du charlatan criminel Didier Raoult, où celui-ci disait, à peu près, ce que vous venez d’écrire. Puis il se tourne vers son invité, et lui demande : alors, docteur, êtes-vous d’accord avec Raoult ?
    Et le médecin commence par lui répondre : oui. L’über-sommité a passé la main dans le dos des prolétaires médicaux dans son genre, il ne va pas dire non.
    Mais immédiatement après, il s’emploie à démontrer que non, Raoult raconte d’énormes bobards : personne n’a empêché les généralistes comme lui de soigner les malades du Covid, il en reçoit en moyenne un par jour.
    Et ce brave homme, qui n’a pas inventé l’ARN messager mais qui semble connaître son métier (en d’autres termes, il correspond exactement au fameux « médecin traitant qui nous connaît parfaitement »), explique tranquillement qu’il donne les médicaments qu’il veut à ses malades du Covid, selon leur cas et leur situation : cela va du Doliprane, sur lequel des théories de gros malins ont ricané ici même, en nous expliquant qu’on se payait notre tête, à d’autres substances moins connues.
    Inutile de dire qu’il n’a prononcé à aucun moment le mot d’hydroxychloroquine ou de Plaquénil.
    Conclusion : la vérité est banalement, de façon ô combien ennuyeuse mais parfaitement prévisible, celle que nous annoncent les « médias du système », les « élites au pouvoir » et les « médecins de plateau achetés par les labos pharmaceutiques ».
    L’interview a tourné en eau de boudin et s’est achevée rapidement : le fameux « vrai médecin de terrain » n’ayant aucun scandale à fournir, Pascal Praud a vite tourné la page.
    Arrêtez de nous bourrer le mou avec votre propagande, merci.
    ______
    @ F68.10 | 03 février 2021 à 13:57
    « La thèse d’Éric Denécé est développée plus en détail, certes en pointillé, dans ses propos sur Thinkerview. (Robert Marchenoir y verrait sûrement un tropisme pro-russe, mais il y a pire comme poutinisme rageur.) »
    En effet, Thinkerview et Eric Denécé sont des canaux de la désinformation poutiniste en France. Non pas « rageuse », mais subtile. Vous sous-estimez gravement un siècle de savoir-faire accumulé par les kaguébistes au pouvoir à Moscou.
    Enfin, quand je dis subtile… rétrospectivement, on constatera le caractère outrancier des dénégations de Denécé, dans cet article du Salon Beige (autre canal de désinformation poutiniste) datant du 15 mars 2018 :
    « Eric Denécé (Directeur du Centre de recherche sur le renseignement) estime que les accusations d’empoisonnement de Skripal par la Russie ne tiennent pas la route et dénonce l’inversion de la charge de la preuve. »
    Non seulement il est prouvé, au-delà de tout doute, que c’est la Russie qui a tenté d’assassiner le citoyen britannique Sergueï Skripal et sa fille au Novichok, mais on a les noms, les images de surveillance vidéo et même une interview des assassins du GRU (espionnage militaire) qui ont mené l’opération.
    Sachant qu’Eric Denécé est un ancien espion de l’armée française, et parade en tant « qu’expert » un peu partout dans les médias, on mesure l’impunité avec laquelle les services secrets russes ont pénétré les arcanes du pouvoir en France — et jusqu’à nos propres services de renseignement.
    ______
    @ Giuseppe | 03 février 2021 à 14:32
    « Mots sans queue ni tête. »
    Phrases parfaitement justes et vraies, au contraire. Ce n’est pas parce que vous ne comprenez pas mes propos (ou que vous faites semblant de ne pas les comprendre) qu’ils n’ont pas de sens.
    « On vous aime Bob, malgré toutes vos qualités. »
    Laissez tomber ce vieux truc des trolls qui disent « nous » quand ils veulent dire « je », et qui jouent les paternalistes sans en avoir les moyens. Gros malin…

  58. @ Serge HIREL
    « Mais les « conversations » sont autrement plus agressives et les rancunes tenaces qu’autour du pastis. »
    Parce qu’il n’y a pas de pastis, ou vin, ou café, ou… Enfin, vous voyez l’idée, il n’y a rien qui tienne, sinon au corps, au cœur, qui conforte la personne, et aucun partage de ce réconfort du cœur avec les autres. Fi de ceux qui diabolisent l’alcool ! Les disputes qu’il générait étaient plus, en général, des purgations de la violence que des violences sérieuses.
    Ainsi donc, pas de réconfort, pas de communion et pas de purgation autre que de s’en prendre tous à quelqu’un ?
    Comment s’étonner qu’Internet soit si violent ? Ou comment ne pas s’en étonner ? Quand on vient en toute bonne foi et qu’on vous rend le mal pour le bien, sincère car on croit qu’il n’y aura pas de rapport de force type employeur et employé, professeur et étudiant, homme et femme ou toute autre pesanteur, on est bien déçu…
    Espérer est une grande faute intellectuelle et une faiblesse morale, l’espoir, ce n’est pas le printemps mais les gelées de printemps détruisant les fruits sur l’arbre. On aurait pu s’abstraire des rapports de force, mais c’est raté : comme il n’y a pas d’amortisseur sensuel et de communion, la boisson, la chaleur, un décor familier qui vous sort de chez vous, comme il n’y a rien que l’outragé et l’outrageant et que les mots ont été non dits mais écrits noir sur blanc, ils sont, forcément, aussi impardonnés que les gens ne demandent pas pardon, dans ce lieu qui n’est pas un lieu, cette sociabilité qui ne crée que le lien des outrages réciproques.
    « Une idée qui vaut ce qu’elle vaut : et si, tout simplement, on tentait de transposer au virtuel les us et coutumes du café du commerce : toutes les opinions, tous les propos y étaient permis à quiconque pourvu qu’il soit tolérant et observe un minimum de respect des autres. Sinon, ses compagnons de bar lui tournaient le dos, l’invitaient à aller voir ailleurs… L’affaire se réglait sans tambour ni trompette, mais, le lendemain matin, tout le village le savait… et le banni faisait profil bas. »
    Vous n’y pensez pas. En vérité, comme il n’y a pas de lien véritable entre les gens, les exclus le seraient seulement comme lynchés ou victimes de guerre de clans.
    Si nous voulons des cafés, que dire ?
    Il faut rouvrir des cafés. Je suis très logique : si on veut aller contre un péril, il faut éviter ce qui le cause, si on veut une chose, avoir la chose.
    Internet aurait pu être délivré des pesanteurs, mais entre les chasses aux pseudonymes, le plaisir d’insulter comme on ne le fait pas dans la vie, l’occasion est perdue et ne saurait être retrouvée.

  59. Philippe Bilger va-t-il consacrer un billet aux 34 minutes que Pascal Praud a offertes ce soir à Maître Obadia, avocate de Richard Berry ? Avant même qu’on n’en sache que pouic et plouc.
    Va-t-il à nouveau s’insurger de la médiatisation des affaires de justice ?
    Va-t-il encore nous coudre un point de croix sur les subtilités et nécessités de séparer médias et justice ?
    Va-t-il risquer dans un élan d’indignité son rond de serviette chez Pascal Praud ?
    On verra demain…

  60. Mon doigt a fourché, « monté au front médiatique pour éteindre l’incendie, le premier questeur, Florian Bachelier (LREM)… »
    https://www.capital.fr/economie-politique/lincomprehensible-augmentation-de-lenveloppe-de-frais-des-deputes-1392496
    Cela ne change pas grand-chose à l’affaire, les soignants, les policiers et leurs heures supplémentaires impayées apprécieront sans doute ce généreux coup de pouce par les temps de disette qui courent, « une enveloppe spécifiquement dédiée aux frais de téléphonie, de taxis/VTC, et d’affranchissement du courrier. Auparavant fixée à 18 950 euros annuel, celle-ci s’élève donc désormais à 21 700 euros, comme l’ont révélé nos confrères de la Lettre A. », comme si les mails n’existaient pas, les téléphonies illimitées pour une misère, et le pompon, le sublime… les frais d’affranchissement.
    À quoi bon que Ducros… euh… les GAFAM se décarcassent. Ce n’est plus retour vers le futur, mais en avant toute vers le passé !
    L’argument qui tue, il faut qu’on prenne plus pour dépenser moins ! Il suffit de le croire. Nous sommes pris, vraiment, pour des couillons.

  61. Délation à Carpentras
    Gérald Darmanin fait du zèle ? S’il est avéré que ce commissaire de police a bien déjeuné au restaurant « Chez Serge » alors le zélé Darmanin, à titre d’exemplarité, veut demander au Directeur de la Police nationale de suspendre le commissaire.
    Que se passerait-il si le Directeur de la PN refusait l’ordre de Darmanin ?
    Tiens, tiens, Darmanin n’ose pas s’attaquer au magistrat qui lui aussi a pris son déjeuner au restaurant ? Pas touche, sinon ça pourrait faire très mal si la plainte de la belle et les SMS troublants de GD refaisaient surface plus tôt que prévu. Certains dans la corporation doivent en rire…
    Plutôt que de faire du zèle inutile et de sanctionner pour des broutilles, il vaudrait mieux soumettre ce commissaire et le magistrat à une obligation de se faire dépister. Si l’analyse est négative, alors c’est parfait.
    Au fait qu’en est-il du restaurant qui se trouve en sous-sol au Palais de Justice à Paris ? Tout le personnel du Palais, magistrats, avocats et visiteurs vont y déjeuner. Et là c’est autorisé !
    Darmanin devrait réfléchir avant de parler.
    https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2021/02/01/carpentras-un-magistrat-et-un-commissaire-surpris-dans-un-restaurant-clandestin

  62. @ Michel Deluré | 03 février 2021 à 16:38
    « Avouez qu’il offre une palette assez large de personnages bien typés pour construire un scénario ! »
    Il est vrai que sur ce blog nous avons des personnages carrément pagnolesques.
    Cela va du poivrot mal embouché au monsieur très cultivé et un brin vieille France.
    Du bavard intarissable au taciturne bougon.
    Du teigneux revanchard qui ne supporte pas d’être contredit au facétieux qui ne pense qu’à amuser la galerie.
    De quoi effectivement confectionner des petits sketches qui pourraient avantageusement remplacer la série « Scènes de ménage » ou « Plus belle la vie ».

  63. Claude Luçon

    Je regrette d’avoir à utiliser le blog à des fins personnelles mais suis confronté à un problème de hacker, basé à Abidjan, mais j’ignore qui il est, qui a bloqué mon adresse courriel via outlook.fr et l’utilise pour demander des fonds sous prétexte que je serais victime d’un grave cancer, ce qui n’est bien sûr pas le cas.
    Deux membres de ma famille viennent de m’en aviser par téléphone.
    À ceux d’entre vous avec qui j’ai ou ai eu des échanges courriel directs svp ne tenez pas compte de toute demande, quelle qu’elle soit, émanant de mon adresse courriel et/ou en mon nom.
    Pardon et merci.
    Ce FdP a choisi d’attaquer le jour où l’aînée de mes petites-filles, qui vit en Angleterre et est porteuse du Covid-19, doit accoucher de son second enfant et me tenait informé de sa situation par courriel, ce qu’il a dû intercepter.

  64. Pierre-Antoine

    @ Henri Gibaud
    Bouffer, bouffer, ne me coince pas le larynx… Il faut simplement savoir quoi ou qui l’on bouffe !
    Nous assistons à la dictature du plus faible qui se bouffe, qui un père, qui un oncle, qui un policier, qui un magistrat, qui un politique…
    Pour bien digérer, il suffit d’assaisonner avec un peu de vinaigre médiatique, et servir tout chaud sur une plainte au parquet (ciré pour que ça glisse mieux). Bien sûr tout cela conforme à la bonne vieille recette, « diffamez diffamez il en restera toujours quelque chose ».
    Comme par exemple ce plat azuréen : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/condamne-pour-le-viol-de-son-petit-fils-christian-iacono-obtient-la-saisine-de-la-cour-de-revision_1263851.html

  65. @ Robert Marchenoir
    « En effet, Thinkerview et Eric Denécé sont des canaux de la désinformation poutiniste en France. Non pas « rageuse », mais subtile. Vous sous-estimez gravement un siècle de savoir-faire accumulé par les kaguébistes au pouvoir à Moscou. »
    Je ne suis probablement (malgré mes nombreux diagnostics…) pas assez paranoïaque quand il s’agit de l’influence kagébiste. Éric Denécé ayant été actif dans le domaine du commerce d’armes (si j’en crois ce qui est publiquement disponible), je prends ses propos non pas comme parole d’évangile mais comme des propos indicateurs dépeignant un tableau général. En somme, je ne le prends pas pour un guide spirituel mais pas non plus pour un bullshit artist intégral. Loin de là.
    Et c’est bien là que se niche l’ambiguïté en terme de poutinisme : j’avais effectivement à l’époque (et je viens de réécouter son entretien à Thinkerview) détecté son tropisme russo-compatible. Et – sur le papier – je n’y suis pas intégralement hostile. Quand, par ailleurs, il décrit l’influence américaine, étant moi-même dans l’ensemble assez atlantiste (sur une ligne néoconservatrice molle en matière de politique étrangère), je dois avouer que j’écoute son entretien avec une certaine satisfaction quand il décrit l’influence américaine. Plutôt content, en effet, de l’écouter décrire cette influence… que j’ai tendance à cautionner.
    Évidemment, si on se place dans le contexte poutinophile (ou même plutôt poutino-complaisant voire poutinolâtre) de, disons, Radio Courtoisie, il est évident que ce même entretien qui me satisfait est inversement tout autant du miel dans les oreilles des pro-Poutine. C’est là où se niche la question de la double appréciation d’un même discours. Sur ses propos, je juge Denécé atlantisto-sceptique et je le vois effectivement repris sur le net par des atlantistophobes ; je conviens de cela.
    Mais, simultanément, les procès politiques que lui font ses opposants sont faibles. Quand je vois des accusations de « confusionnisme » à son encontre par Ornella Guyet… non, là, je ne peux pas… Le « confusionnisme », où l’art de dire à autrui ce qu’il doit penser pour ne pas être « confus » et ne pas être accusé de dérive rouge-brun par ces barjots d’anti-confusionnistes… Qu’ils croupissent en enfer: tout n’est pas acceptable dans la chasse aux déviants…
    Sur la Syrie, les propos de Denécé me semblent à peu près sensés quand il récusait l’idée qu’on récuse qu’il y ait des djihadistes à Alep. Mais quand il écrit la chose suivante, oui, sa complaisance avec Poutine affleure:
    « Les faits ci-dessus montrent sans ambiguïté que le droit international est, depuis quinze ans, davantage bafoué par Washington et ses obligés que par Moscou ou Damas. » — Éric Denécé, novembre 2016.
    Il est inutile de nier qu’il y ait des problèmes significatifs avec l’extra-territorialité du dollar. (Le pognon russe planqué à Chypre a dû avoir chaud aux f****s ces dernières années… depuis 2013… Ah ! Limassol ! Et dire que je croyais que j’étais libanais quand j’y étais, gamin, car les francophones y étaient bel et bien libanais…)
    Inutile aussi de prétendre que les États-Unis ne prennent pas de libertés avec le droit international en matière de conflits armés. Et de fait, les Russes semblent bien respecter – sur un pur plan formel, empli de dénégations – davantage le droit international. S’ils ne le faisaient pas, ils auraient bien plus de problèmes, et ils ont abusé de ce légalisme avec, par exemple, Bachar. À leur avantage. Inutile de le nier. Mais inutile de nier qu’il s’agisse là aussi d’une façade…
    Cela étant, Denécé semble bien, sous couvert d’indépendance française, avoir choisi son camp, au moins sur un plan moral:
    « Pour nous Français, l’enjeu n’est pas Moscou, Damas ou Alep, ni Poutine ou Bachar. Il est de retrouver une indépendance de vue et une objectivité d’analyse que nous avons abandonnées depuis plus d’une décennie et d’échapper à la vision sectaire du monde qu’imposent les Américains. » — Eric Denécé, novembre 2016.
    Il écrivait donc cela en 2016. En 2020, chez Thinkerview, il semble donner oralement pas mal de gages moraux formels – amadouant sa position – aux Américains tout en restant, dans l’ensemble, complaisant avec les Russes. Beaucoup moins acrimonieux à l’oral qu’à l’écrit, Denécé… Sa position me semble ambiguë, car il est quand même nécessaire d’obtenir (ou de construire) une forme d’indépendance géopolitique au niveau européen vis-à-vis des États-Unis, mais… au prix de la complaisance avec Poutine? C’est un réel choix politique à assumer ; mais il ne me semble pas possible sur une base souverainiste. Bref: vous avez fait un diagnostic à peu près correct: je manque de paranoïa géopolitique.
    Au final, il me semble que le point nodal en Europe vis-à-vis de la Russie n’est pas la position française mais bien plus la position allemande: coincée entre son atlantisme contraint et sa proximité avec la Russie, ce sera à elle de finir par faire un choix. Je ne suis pas certain que le souverainisme français soit une voie permettant d’autonomiser l’Allemagne en matière de renseignement… Et son parlement a l’air d’être une vraie passoire, autant vis-à-vis des Américains que des Russes. De plus, Schröder est quand même passé du côté obscur:
    « Schröder a fermement rejeté les sanctions contre la Russie. À ce propos, il a comparé l’annexion de la Crimée à l’intervention américaine en Irak. De l’avis du politicien du SPD, il faut revenir sur son idée de 2003: une armée européenne sous la direction politique de l’Europe. « Si l’Europe veut tenir tête aux États-Unis et à la Chine, elle doit devenir plus forte – politiquement et militairement », dit Schröder. » — Jacek Lepiarz
    Au prix de la complaisance avec Poutine ? Quoi qu’il en soit, le projet géopolitique de Schröder ne me semble pas être celui de Radio Courtoisie… Et v’là que maintenant Macron demande à Merkel d’arrêter Nord Stream 2, le bébé de Schröder et Poutine ! Éric Denécé est d’ailleurs peu disert sur Nord Stream 2… qui est quand même un marqueur géopolitique essentiel sur la question. De plus, l’Europe de la défense, il n’y croit pas non plus…
    (Maintenant, le côté expert médiatique omniscient de Denécé est assez insupportable. Mais c’est là un vice que j’attribue davantage au régime médiatique de croisière en France qu’à Éric Denécé lui-même. L’entretien de Thinkerview a quand même le mérite de briser le format télé… dans lequel Denécé n’apparaît dans l’ensemble pas irréaliste.)

  66. Robert Marchenoir

    @ Achille | 03 février 2021 à 22:26
    Vous avez oublié le pilier de comptoir qui se croit obligé de nous infliger, plusieurs fois par jour, son robinet d’eau tiède pompé sur les actualités vues à la télé, et qui prend son conformisme pour de la sagesse.

  67. Ah, les gens, tous ces autres qui osent me contredire aux cafés dématérialisés du désir d’affirmer les raisons de ma raison, même de Gaulle s’est fait jeter hors de la salle commune qui pourtant à l’époque avait la dimension d’un écran de télé ou d’un poste de radio.
    La démocratie s’organise comme elle peut et le petit matin opératoire commence dans la cuisine entre les membres de la famille à tenter de ne pas céder aux décompositions journalières qui aboutiraient à la division de solitudes voulant affirmer leurs tyrannies totalitaires.
    Foin des cafés, des populismes de bazar, quand l’être face à l’être admet un peu que sa réalité est là, entre ses mains, sans avoir sans fin le dérivatif de ne savoir trouver sa cohésion qu’en accusant ces autres, quels qu’ils soient, de ne pas savoir s’écouter et s’entendre un peu, créant l’espace protégé d’un foyer où il serait possible aux petits d’apprendre en connaissance de cause à opérer leur choix, et à l’assumer.
    Il faudrait pour cela que la culotte de la fille ou du bambin ne reçoive pas la main de l’adulte en mal de la satisfaction que ces autres dont son conjoint complice ne savent pas lui fournir, proposant à toutes les classes sociales la pause publicitaire entre deux diagnostics stériles de spécialistes divorcés, excitant à blanc les ressorts bien huilés du désir pour la blonde à la croupe galbée, les moteurs vrombissants, l’éternité à bas prix du commerce rutilant.
    Fusent les idées, se distribuent les récompenses, se mesurent les audiences et les ventes de ce vent bien rodé à s’engouffrer aux mêmes vallées de la mort niée, un seul constat est possible, nous oublions d’aimer, et le petit aux yeux gonflés de sommeil ne trouvera au matin que la désespérance des compensations violentes que chacun promet d’apporter en ce triste commerce qui, on le voit bien, avec ou sans café, ne sait nous amener qu’aux manques des pires accoutumances, ramenant aux alcools frelatés de la haine qui s’épuisent à trouver son coupable, qui son trans, son catho, son chien ou son athée, son nègre ou son pédé, pour faire porter responsabilité de ne pas savoir se contenter de lisser la mèche folle à l’oreille de celui qui doit, et hautement, en être protégé.
    Tout, et depuis si longtemps, est déjà formulé, la gemme de la vieille monture a été séparé, vidant la coupe des colères, assainissant la relation à ce qui est, le voleur dans la nuit surprenant les maîtres de la maison distrait par leur maîtrise, la leur ôtant au bénéfice du lâcher-prise de toutes les condamnations, chacun se retrouvant à remettre, à trahir cette réalité, trouvant dans la reconnaissance de cette totale perte de sens qui concerne chacun, la raison qui saura indiquer le chemin qui pas à pas se découvre :
    « Alors, qu’est-ce que c’est, maintenant, que de ne pas se laisser distraire en combattant pour ou contre de telles choses ? Se soumettre, dans un monde où la cacophonie du cataclysme est plus forte que jamais et où le sens est combattu avec une violence de plus en plus visible, à un genre d’apprentissage qui nous prépare à accueillir en tant qu’invité bienvenu celui contre lequel nous pourrions sinon nous protéger comme si c’était un voleur dans la nuit ? C’est l’ascétisme d’apprendre à ne pas prendre trop au sérieux quelque identité que ce soit agrippée contre une autre, et à subir le silence, la perte de sens, la chute jusqu’à nous retrouver porté par un nom écrit dans le ciel. »
    http://jamesalison.com/fr/girard-livre-de-lapocalypse/
    J’ai bien peur de n’avoir pas fini de citer cela, nous ne serons pardonnés que dans la mesure où nous saurons pardonner, il n’y a pas d’autre justice.
    Vous buvez quelque chose ?

  68. Et maintenant Asselineau. Mais son cas est moins grave. Ce n’est pas un pédophile, un simple politicien. Il bricole ses partisans. Des jeunes. Ils savent que quand on se fourre en politique, ça peut payer.

  69. @ Robert Marchenoir | 04 février 2021 à 08:33
    En somme parmi les personnages de Pagnol, j’aurais été « monsieur Brun ». Personnage paisible, consensuel et qui ne triche pas aux cartes… 🙂

  70. sbriglia@Achille

    « En somme parmi les personnages de Pagnol, j’aurais été « monsieur Brun ». Personnage paisible, consensuel et qui ne triche pas aux cartes… 🙂 »
    Rédigé par : Achille | 04 février 2021 à 10:19
    Jeu, set et match !

  71. @ Ninive | 04 février 2021
    « Tous pourris ! Mais que ça fait du bien de le dire ! », était le titre d’un article bien salutaire.

  72. Catherine JACOB

    « Mon appétence pour cette politique du quotidien tient d’abord à ce qu’elle n’empêche pas l’autre, celle des concepts, des spécialistes, des experts, de la géopolitique, des prévisions prétendument infaillibles. Mais doit-on tellement se féliciter de l’existence de cette catégorie d’analystes, de professionnels de l’étude et de la critique de la chose publique alors qu’on sait qu’ils errent à proportion de leur avis péremptoire et qu’en définitive ils n’apportent aucune valeur ajoutée au sentiment populaire ? »
    Absolument. Quelqu’un qui m’insupporte particulièrement à cet égard est Nathalie Saint-Cricq dont la famille est actionnaire majoritaire du groupe Nouvelle République du Centre-Ouest lequel édite notamment les journaux régionaux « La Nouvelle République du Centre-Ouest » et « Centre Presse ».
    Je la trouve pédante, imbue d’elle-même, sa diction est déplorable ce qui a cependant le mérite de nous épargner un bon contingent d’inepties, et en plus je la trouve très moche, à savoir sans aucun charisme. Or, à mon sens, pédante, moche et sans charisme c’est le summum de ce que France 2 a à proposer dans sa visée du politiquement convenu sans recul !

  73. @ Pierre-Antoine | 04 février 2021 à 00:07
    Votre rebond est de qualité, oui le retour de cette affaire Iacono qui puait la manip’ et la vengeance d’un gendre ou d’une (belle-)fille (voire ex-) est on ne peut plus d’actualité et les juridictions appelées sur les cascades de « souvenances publiques » actuelles doivent redouter le risque de « FAUX POSITIF » quand le système évaluateur décrète le cas réel alors que la vérité de fond est inverse.
    Sur ma proposition de glisser la partie centrale de mes tentatives d’explication reliant « bouffer » et « larynx viral », je n’ai pas été assez « vendeur » pour entraîner votre demande explicite, mais considérant que ça ne nuira à personne, voici :
    POURQUOI LA BONNE BOUFFE CONVIVIALE EST UN RISQUE COVID-19, à partir de l’étymologie de « bouffer » ce que la métaphore populaire avait évidemment pris en compte dès son usage à succès.
    « (…) (extraits)
    Alors j’en viens à cette idée qui s’est invitée hier dans mes bio-process cognitifs personnels :
    l’idée d’utiliser un EFFET LITTERAIRE EVIDENT en langue française qui démontre par l’usage culturel de longue date que notre (ré-) jouissance partagée de « l’art de la table vécue » pour honorer ce patrimoine reconnu UNESCO la gastronomie française constitue un RISQUE EXPOSITIONNEL EXPLICITE dans :
    le terme familier  » BOUFFER « .
    L’étymologie est catégorique : la métaphore populaire introduite depuis le XVIe (« manger gloutonnement » d’après Albert Dauzat, édition de 1938) se rattache au sens identifié au XIIe (dans le Tristan, idem) de « souffler en gonflant ses joues ». Une bouffée est dès le Moyen Age une expulsion d’un souffle notamment par la bouche qui permet de la puissance (vitesse) de projection. Le tabagisme a forgé au XIXe le mot familier « bouffarde » pour désigner une pipe à fumer du tabac. Une loco à vapeur haletait ses bouffées mêlées de combustats et de recondensats et pour former le panache (« the plume ») qui a servi de modèle à la dispersion dans l’atmosphère de toute substance chimique ou biochimique indésirable.
    Le tableau comprend aussi l’usage de bouffe, bouffon, bouffonnerie pour évoquer du spectacle où on parle fort et pour rire avec force bruits de bouche, et des vocalises avec de la musique sans doute soufflée via des instruments à vent : l’Opéra Bouffe en témoigne.
    Une forme régionale en Poitou-Saintonge est « buffer » ce qui corrobore le sens du souffle avec emploi associé aux vents de l’atmosphère. On trouve des lieux-dits comme Buffevent – presque une tautologie – et aussi Buffe-Ajhasse (où une ajhasse est en français une pie réputée bavarde) ce qui confirme l’usage pour l’expression vocalisée (même non verbale !).
    Il est peut-être encore temps ce 23 au soir ou demain 24 pour porter (ou faire porter par un comédien très populaire) des messages à propos de LA BONNE BOUFFE du Réveillon, sur grands média radio-TV :
    – déguster n’est pas souffler face à face
    – parler la bouche pleine n’est pas seulement « mal élevé » : c’est aussi faire trompette au virus, rampe de lancement… c’est la porte ouverte aux bouffées vénéneuses (etc.)
    – un écran de plexi entre les deux grands côtés de la table de 6 ça ne ferait pas que rire
    – pourquoi pas les 6 convives tous en parallèle au long bord d’une grande table avec un long miroir en face ce qui permet de se voir en ne postillonnant que le miroir qui n’a pas de poumons ?
    – pourquoi pas un ventilateur de plafond à grandes pales mais monté pour aspirer l’air au-dessus de la « bouffe » vers le plafond et y disperser les postillons viroporteurs ?
    (…)
    Enfin cher scientifique Bio-Computeur (Calculateur au sens latin computare dont le p survit dans compter), l’absence complète en France de démonstration pour le grand public sur l’aérodynamique (3-D fluid dynamics) des trajectoires des aéroportés depuis le bain de bouche vers les nasaux d’autrui : voilà encore la signature d’un peuple rapetissant « ad liliputam ».
    (…)
    Si l’opportunité de la boustifaille de Noël ne peut être concrétisée, il me semble que détailler ainsi par voie littéraire le mécanisme de transport du risque restera toujours intéressant pour éclairer constructivement les professionnels de la restauration en salle.
    (…) »
    Aussi évoqué que lors de repas animés plus que d’habitude l’ensemble des cavités bucco-naso-pharyngées est en agitation très propice à déstockage de la concentration virale éventuelle dans le larynx, la bonne « bouffe » va « ambiancer » tout ça …
    Il me semble que, dans ce pauvre pays rapetissé, la volonté de didactisme scientifique est à l’agonie et fait honte à Pasteur, Eiffel et des milliers d’autres dont nos avenues portent les noms. Quand le chat-sçavant n’est plus là, les souris-sorcières dansent.
    Deux bicentenaires glorieux pour la France à venir bientôt à propos de Nicolas (Sadi) Carnot :
    – 2022 son décès (jeune)
    – 2024 son Mémoire, à l’Académie des Sciences fondée par Colbert, comportant la première mouture substantielle de l’explication rationnelle du moteur à vapeur (1ère locomotive durable en 1814, Stephenson, Angleterre). Je parie fort que la sous-france des actuels paltoquets pâles-toqués verdâtres ne fera rien. Les dernières vraies élites émigrent, ce fut déjà le cas à cause du papisme politique massacreur de chrétiens émancipés.

  74. Cher Philippe,
    Vous aimez le café du commerce, et vous avez bien raison. On y rigole bien, ou, devrais-je dire, on y rigolait bien.
    Je ne suis pas bien certain que ces lieux dans lesquels se déroulaient de formidables tranches de vie existent encore tels que vous les idéalisez.
    La bougnate, peut-être la dernière de Paname, près de Saint-Paul, ou le verre du petit kir contenait autant de calcaire que de crème de cassis, n’a plus sa place.
    Maintenant il faut du bar branché avec de la binouze et des shots de choses toutes plus bizarres les unes que les autres avec les greluches et les « gode and boy » qui vont avec.
    Les anciens qui vous connaissaient depuis que vous étiez haut comme trois bit*s à plat ventre et vous régalaient de leurs réparties ont disparu.
    Pour autant, je ne suis pas certain que de faire un programme pour la France de leur bon sens nous aurait emmené loin.
    Prendre en compte les constatations souvent justes et simples du vulgum pecus dont je suis, oui, certainement.
    En faire des « dirigeants » ? Déjà qu’en sortant de la chapelle d’en face, le surnom du rade de mon enfance, situé en face de l’église, ils marchaient plus bien droit, envisager un programme…
    Mais je comprends vos idées reçues sur le sujet.
    Le simple citoyen n’est pas plus idiot que les politicards et il à l’avantage d’être moins tortueux, il n’en a pas les moyens et c’est tant mieux.

  75. @ Catherine JACOB
    NSC est la femme de Patrice Duhamel et la mère de Benjamin. Chez moi on dirait « elle ne se sent plus pisser ». Ce que vous en dites est assez ma perception.

  76. PRAUD SODIE
    C’est GWG, assisté de la délicieuse E. Lévy, qui balaya hier au soir la tourbe poisseuse qui sourd des alcôves. Cette évocation répétitive des amours interdites ne serait-elle pas un moyen de faire oublier aux anciens français la musulmanisation En Marche de leur cher et vieux pays ?
    Ce, en présence de notre estimable patron, qui ne dit guère, flanqué d’un acolyte – JL Burgat – qui vaut son pesant de moutarde.
    Inconnu de moi je suis allé me renseigner chez Tiktokandwikiki… c’est un journaliste !
    Hargneux, vindicatif avec des idées fixes, coupant la parole sans cesse, il a parlé de JMLP d’une telle façon qu’il nous l’aurait fait adorer. Il lui reproche ses propos sur les buts sournois des musulmans, envahisseurs tout azimut.
    C’est un communiste ce mec !

  77. En cause les 15 b% de hausse des frais qui sont passés à 21 700 € pour nos chers députés. On peut se demander ce qu’il advient de tout ce matériel.
    L’Express dans un excellent article alertait déjà :
    « Indemnités, frais de transport, de téléphone… La vie dorée des parlementaires
    Rémunération, indemnités, transports aux petits oignons, cadre de vie luxueux… Les élus bénéficient d’un confort que certains refusent par ascèse et que d’autres se contentent de cacher. »
    À la fin de leur mandat ils auront la possibilité de dépenser plus de 100 000 € en taille-crayons, PC (les tablettes ont été offertes cette fois), gommes, etc.
    Ils n’en parlent jamais – quand ils osent, maladroitement, se comparer comme a voulu le faire Florian Bachelier avec les autres – de la face opaque cachée, de ces frais d’obsèques qui n’apparaissent pas sur la « Situation matérielle du député », ni autres bonbons relevés par Jean-Baptiste Daoulas.
    Ils ne nous aiment pas et en plus ils nous prennent pour des couillons, quand les pays du Nord affichent une transparence cristalline, alors que les nôtres sont comme les vitres d’un pub un soir d’hiver quand la cigarette n’était pas prohibée.
    Florian Bachelier au plus mauvais moment alors que les citoyens souffrent de tout, défend l’indéfendable et cette Assemblée comme un seul homme se vote cette loi détestable.
    Ils ne nous aiment pas, ils nous méprisent et quelle morgue affichée pour oser le faire par les temps qui courent !

  78. Le journaliste acolyte JL Burgat nous déclare qu’il y a « des bouches que l’on entend pas » et aussi « des voix que je ne veux pas entendre ».
    Est-ce à dire qu’il fréquente dans des milieux où les gens ont dans la bouche des objets autrement plus charnus que des mots ?

  79. « Les chagrins sont des serviteurs obscurs, détestés, contre lesquels on lutte, sous l’empire de qui on tombe de plus en plus, des serviteurs atroces, impossibles à remplacer et qui par des voies souterraines nous mènent à la vérité et à la mort. Heureux ceux qui ont rencontré la première avant la seconde, et pour qui, si proches qu’elles doivent être l’une de l’autre, l’heure de la vérité a sonné avant l’heure de la mort. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_1927,_tome_2.djvu/63
    Affections à Patrice et Jean-Marie.

  80. @ JM0001 05 février 2021 08:18
    « C’est un communiste ce mec » (JL Burgat)
    Je dirais même plus : c’est un vrai de vrai !
    Pascal Praud a d’ailleurs présenté dans cette émission, il y a quelques semaines, en présence de celui-ci, la photo de la carte du Parti communiste avec timbres et signature adéquats de JL Burgat. Il en était tout rose de plaisir et de fierté.
    Non seulement sectaire, buté, mais aussi très mal élevé.
    Il faut quand même se souvenir qu’il y a une trentaine d’année, à titre d’exemple parmi beaucoup, pour obtenir une interview de FR3 en province afin de promouvoir un spectacle, il fallait montrer sa carte du Parti.
    Il en reste beaucoup de petits miasmes !
    Cordialement.

  81. Emmanuel Macron sur les vaccins: « On fera tout pour que les choses aillent plus vite, au maximum ».
    Le pire des messages de ce qu’apparemment il voudrait bien nous convaincre, nous inviter à penser, nous faire croire : vide de sens ses mots, qui ne veulent rien dire, parler sans substance.
    Sans référentiels, pour un type comme moi ces mots invitent plus à la peur qu’au dépassement de soi, au doute et à la perte de confiance.
    Dans la bouche d’un professionnel de la production, c’est la défaite annoncée, assurée, l’espoir détruit, ne pas y arriver, les divers calendriers non respectés, foulés aux pieds parce que des incapables mènent les affaires.
    On prononce ces mots quand on ne sait rien, quand on ne peut plus rien, de l’abstrait, de l’inutile, des mots pleins pour cacher le vide abyssal de l’incompétence : « tout… vite… maximum » copié sur le fameux « Citius, Altius, Fortius ».
    Ce ton condescendant de ces élites au pouvoir est catastrophique pour un peuple. Toujours la même technique, celle de la parabole pour masquer les limites d’une énarchie désuète, datée, bien mièvre et complètement déboussolée devant une crise.
    Ils nous opposent une arrogance techno de mots comme si nous étions des damnés de l’intelligence, hémiplégiques de la pensée et du raisonnement.
    « Tout » c’est quoi ici ? Rien ! On ne sait pas la force de ce qu’il désigne. « Plus vite », plus vite ? une fois, dix fois, cent fois, un million de fois ?… Le sommet de l’échec et de l’incompétence: « le maximum », le maximum… Combien de fois l’ai-je entendu quand on n’est plus dans la course, le maximum… « Je n’y arrive plus mais je fais le maximum ! »… Tant pis c’est fichu mais je fais le maximum, l’échec dans toute sa splendeur, se dédouaner des responsabilités, j’ai fait le maximum, moi le premier de France et je n’y suis pas arrivé, alors vous pauvres couillons qu’auriez-vous fait de plus.
    Cette phrase qui se voudrait protectrice et volontarisme, cache au fond des mots une impuissance terrible, un nullité d’esprit et de pensée que seul un médiocre peut fournir.
    Puisqu’il aime les auteurs notre Président, qu’il relise Victor Hugo, Winston Churchill et tant d’autres.
    Quand les objectifs sont fixés, des nombres apparaissent, des butoirs et surtout une sanction en cas d’échec. Tout bon entrepreneur connaît cela, donc la victoire pour objectif, pas se gargariser de mots creux, de vaines phrases, mais la lutte humble de l’abnégation, celle qui solidifie un groupe, une équipe : « no scrum, no win ! », le message est clair ici, il emporte un peuple, plus large que le stade de Twickenham.
    J’ai écouté le secrétaire d’Etat Clément Beaune, bonne tête de bambin, des propos lissés, des leçons retenues d’un parcours scolaire habituel dans ce milieu, l’énarchie reconnaissable dès les premiers mots, il a l’air gentil mais un peu tendre pour prendre nos destins en main. Il a aussi réussi à glisser un mot anglais « border », ça fait tellement chic !
    Il faudrait peut-être lui rappeler qu’aujourd’hui bien des Français parlent couramment au moins deux langues, mais c’est tellement « in ».
    Je compte les points et pas les mots, le Premier ministre de nous expliquer fièrement qu’ils avaient dépassé leur objectif de 1 000 000 de vaccinés fin janvier. La barre des examens ne doit pas être placée bien haut à l’ENA :
    « Évolution
    Pour vacciner l’ensemble de la population adulte (52 millions de personnes) d’ici à août 2021, il faudrait injecter 482 956 doses chaque jour.
    Au rythme actuel (moyenne des 7 derniers jours), l’objectif de vacciner l’ensemble de la population adulte serait atteint le 9 juin 2026. »
    Chaque jour qui passe la date recule, et pourtant ils battent des records, ils font le « maximum »… Heureusement sinon ce serait la débandade:
    United States
    35.2 million (Feb 3, 2021)
    China
    31.2 million (Feb 3, 2021)
    United Kingdom
    10.99 million (Feb 3, 2021)
    Israel
    5.34 million (Feb 4, 2021)
    India
    4.96 million (Feb 4, 2021)
    United Arab Emirates
    3.85 million (Feb 4, 2021)
    Brazil
    3.07 million
    Germany
    2.99 million (Feb 4, 2021)
    Turkey
    2.56 million
    Italy
    2.34 million (Feb 4, 2021)
    Spain
    1.87 million (Feb 3, 2021)
    France
    1.83 million (Feb 3, 2021)
    Poland
    1.57 million (Feb 4, 2021)
    Canada
    1.02 million (Feb 4, 2021)
    Russia
    1 million (Jan 13, 2021)
    Indonesia
    865,609
    Romania
    794,795 (Feb 4, 2021)
    Mexico
    695,088 (Feb 4, 2021)
    Serbia
    526,930 (Feb 4, 2021)
    Argentina
    444,018 (Feb 4, 202
    À noter que les Anglais ont encore un jour à comptabiliser en plus.
    Faire « tout », en être encore là c’est à désespérer… de tout justement.
    Ces énarques nous prennent vraiment pour des imbéciles.
    Pour faire aussi long c’est que je dois être un peu agacé.

  82. Un fœtus qui s’apprête à sortir normalement de sa niche confortable peut aussi bien entrer dans la vie que de se retrouver dans une poubelle.
    Ceci est un message du ministère de l’information de la population et du droit de l’enfant

  83. @ Lodi 03 février 2021 à 20:48
    Votre réflexion opposant la chaleur humaine d’une conversation au café du commerce et la froideur quasi mécanique d’un échange de messages électroniques est à la fois pertinente et désespérante. Dans ma comparaison entre ces deux formes de discussion, je n’avais pas pris en compte les verres sur le comptoir… C’est une erreur de ma part. Ils ont un rôle certain… ils excitent les esprits, rendent âpres les propos, mais servent aussi de traités d’armistice…
    Rien de tout cela sur Internet, hormis, sur certains blogs comme celui-ci – ils sont rares -, la volonté de la plupart des participants de faire avancer la réflexion plus que de se montrer hargneux envers tel ou tel qui défend une opinion contraire… et la présence d’une modératrice qui, quand il le faut, sait détourner quelques balles perdues…
    Les forums ouverts et autre réseaux sociaux sont finalement d’une tout autre nature que le café du commerce, même si, comme sur le zinc, on peut parfois, comme le dit Philippe, y trouver quelques perles à conserver. Mais y copier une sorte de discipline interne pratiquée au café du commerce comme je le proposais paraît effectivement impossible faute de vrais liens humains.
    C’est en cela que votre réflexion conduit au désespoir… ou à la seule solution possible : une réglementation imposée, qui passera obligatoirement par la responsabilité pénale de la plate-forme sur les contenus qu’elle transporte. Une réglementation inspirée de celle qui régit les médias traditionnels. Les éditeurs des journaux papier sont responsables pénalement du courrier des lecteurs qu’ils publient… Mais c’est aussi mettre fin à l’utopie de la neutralité d’Internet et à son caractère universel, voulus par ses pères fondateurs.

  84. Mais quelle bande de Pieds nickelés cette Union européenne !
    Le chat et la souris. Ils croyaient quoi ces novices ? que le Tsar allait leur faire un cadeau qui serait empoisonné pour lui, qu’il se dégonfle devant quelques agitations du niveau des marches blanches, ou des condamnationssévèresdevantuntelcomportement que l’on connaît chez nous ?
    Des naïfs, des nuls, l’Europe de la défense est un mirage, l’Europe fédéraliste qui se dilue, personne n’en veut, j’ai écouté Clément Beaune, il a parlé de trente années, je pense me souvenir, Zemmour s’est bien moqué de lui, un gamin.
    Cette Europe ne se fera jamais, Clément c’est Bébé Cadum, la chair tendre des poulets d’élevage en batterie, quand on tire sur une cuisse toute la carcasse se dépiaute, tous floués par un agent du KGB.
    La pandémie a été le révélateur de cette disette de responsables qui ne servent à rien. Comme tous les mauvais élèves ils se cherchent de mauvaises excuses, obèse UE en état comateux : le 4 février le Royaume-Uni a vacciné 11,48 millions de ses concitoyens, plus que Allemagne, Italie, Espagne, Pologne et France réunis soit 11,13 millions.
    Pourvu que la Suisse ne nous envahisse pas.
    Diantre ! Et dire qu’on voudrait nous faire avaler tout cru l’Europe de l’efficacité, une vraie déroute.
    Bien sûr que l’Allemagne a senti le coup, manque de chance Navalny s’est mis en travers, mais comme Poutine a besoin d’une victoire il va s’allier avec elle pour la puissance de son matériel, il en a besoin, mais le beau rôle c’est celui qui donne son sang, lui donne son vaccin.
    Un journal avait titré 1 à 0 pour le Brexit, là c’est 2 à 0 pour Poutine, il ne faut pas oublier qu’ils ont été sur la Lune.
    « Vous savez où il va leur mettre le Spoutnik ? Vous savez où ?… C’est ça, dans le… Allez ! c’est ma tournée, pour moi un Chivas et ce qu’ils veulent pour les autres ! »

  85. @ Giuseppe | 06 février 2021 à 21:52
    Si l’on en croit la Haute autorité de la Santé, le vaccin anglais n’est efficace que pour les personnes âgées de moins de 65 ans.
    Comme par ailleurs, en France, ceux qui peuvent prétendre se faire vacciner sont les plus de 75 ans, les personnes qui se trouvent dans le créneau des +65 et -75 ans ne peuvent prétendre à aucune vaccination de la Covid-19 dans l’immédiat. Ce qui est mon cas et je pense nombre d’autres intervenants de ce blog.
    Mais c’est pas grave. Cela fait maintenant un an que le virus me court après et il ne m’a toujours pas attrapé. Je pense que je pourrai tenir jusqu’à l’été prochain…

  86. hameau dans les nuages

    @ Achille | 07 février 2021 à 08:53
    Tout à fait. D’ailleurs par solidarité, je passe mon tour… Soleil (quand il y en a), vitamines C, D et zinc, exercice physique et bien sûr le blog de monsieur Bilger. Les seules personnes que je vois paniquer par ici ce sont les pintades du voisin. Un seul mort du covid, et dans le village voisin, encore s’agit-il d’une personne grabataire. Un de mes frères l’est aussi au village avec de plus le système respiratoire en cause et… rien.
    https://www.youtube.com/watch?v=X0G5i5DtjAI&ab_channel=sadimantraore

  87. @ Achille | 07 février 2021 à 08:53
    Dans tous les cas je ne suis pas prioritaire alors je me contente de respecter comme un écolier les indications.
    Ceci dit par un soleil magnifique je m’apprête à sortir, une façon de travailler au corps mes défenses immunitaires et toutes les vitamines de synthèse favorisées par le beau temps.
    Ensuite, dimanche et pour le plaisir, Picpoul de Pinet bien frais, pour me refaire un grain de santé et voir si je n’ai pas perdu le goût… Une façon de me tester.
    Bonne journée Achille.
    Notre commissaire au Planplanplan devrait nous guérir des écrouelles, un machin de plus ? Mais ceci est une autre histoire.

  88. @ Giuseppe | 07 février 2021 à 11:46
    Ben moi je me bourre de vitamine D en gélules, il paraît que c’est bon contre le virus et demain, selon les recommandations du bon docteur Milhau (CNews), je vais m’acheter le petit appareil qu’on met au bout du doigt pour mesurer le taux d’oxygénation du sang.
    Si l’afficheur est supérieur à 93 c’est bon.
    À partir de 90 il faut consulter son médecin traitant.
    À moins de 85 il faut appeler le 15… enfin si on est capable de composer le numéro…
    Bonne journée. Temps pourri en Lorraine depuis une semaine !

  89. Allez, tant que j’y suis, aujourd’hui, le plus beau pays du monde, juste pour les yeux et pour s’oxygéner, pour les plus affûtés, faire chauffer le dérailleur:
    https://i.goopics.net/YppvR.png
    Pour les passionnés, à droite après la forge où Christophe a réparé sa fourche, c’est direct Tourmalet, le mollet léger et pour les novices, la volonté qui fait soulever des montagnes, au bout le plaisir.

  90. revnonausujai

    @ Achille
    « Si l’on en croit la Haute autorité de la Santé, le vaccin anglais n’est efficace que pour les personnes âgées de moins de 65 ans. »
    Ce n’est pas tout à fait ce qu’elle dit ; elle considère qu’il « manque des données pour les personnes âgées de plus de 65 ans dans les essais de phase 3, réalisés par l’université d’Oxford, qui a conçu le vaccin, et la firme pharmaceutique anglo-suédoise. »
    Question subsidiaire: avec quoi les Brits vaccinent-ils la population de plus de 65 ans ?
    Pour une fois que l’AEM passait outre les experts allemands et ouvrait la vaccination Astra à tous les adultes, il a fallu qu’en pleine soumission à Papa Schultz, la HAS ouvre le parapluie d’escouade !
    Remarquez, on les comprend les experts allemands, plus Astra vendra de vaccins à 1,78 € la dose et moins BioNTech en vendra à 12 € la dose.

  91. hameau dans les nuages

    @ Achille | 07 février 2021 à 12:31
    Oui vous avez raison pour l’oxymètre dont je suis aussi équipé. Il ne s’agit pas de se bourrer de vitamines, l’excès en toutes choses est néfaste. Si vous avez du courage, vous avez toujours l’huile de foie de morue de notre enfance.
    Sinon il est quand même complètement dingue de voir les gens pratiquer le bouche à oreille et que des docteurs ne prescrivent pas ce qui est le b.a.-ba de la médecine préventive.
    On s’occupe mieux de nos animaux de ferme avec des cures de vitamine AD3E à l’automne supplémentées par des minéraux riches en magnésium.
    Il serait pourtant aisé au lieu d’emme*der les gosses avec le masque de leur faire ingurgiter tous les matins à leur arrivée une gélule de vitamine D. Pas assez rentable ?

  92. Au café du commerce, on trouve d’excellents analystes. Pour cause de confinement, au détour d’une rencontre avec un ancien, privé de son bureau matinal, où il consultait la presse quotidienne avec son « café zouch », il m’a expliqué – faisant partie des fragiles et des 7 500 000 prioritaires – que cet exécutif nous prenait vraiment pour des imbéciles. Cela je n’en doutais plus:
    « Elle n’a visiblement pas la langue dans sa poche. À en croire le Canard Enchaîné, Évelyne Richard, celle qui s’est occupée pendant 48 ans des voyages présidentiels à l’étranger, n’a visiblement pas beaucoup apprécié ces derniers mois passés à l’Élysée. À l’entendre, le camp Macron a le melon. « Normalement, aurait-elle confié, la grosse tête des victorieux se dégonfle en quelques mois. Là, ça dure… En plus de 40 ans passés à l’Élysée, j’en ai vu des arrogants, mais à ce point-là, jamais »… »
    Je poursuis, j’ai un peu de temps et puis c’est tellement rigolo :
    Olivier Véran:
    Le ministre, qui était l’invité du 20 heures de TF1, a dit s’attendre à ce que « probablement 1,3 à 1,4 million » de personnes soient vaccinées fin janvier, soit plus que le million annoncé. Ensuite, le nombre de personnes vaccinées monterait à « 4 millions fin février, 9 millions au mois de mars, 20 millions à la fin d’avril, 30 millions à la fin mai, 43 millions à la fin du mois de juin, 57 millions à la fin du mois de juillet et 70 millions, c’est-à-dire la totalité de la population française, d’ici à la fin août », a-t-il énuméré.
    Bon, le 28 février nous aurons reçu 5 258 570, donc les 4 000 000 ne seront qu’une formalité d’ici une vingtaine de jours, admettons… Sauf que – il y a toujours un sauf -, si l’on fait la moyenne des 7 derniers jours, pour vacciner l’ensemble de la population adulte (52 millions de personnes) d’ici à août 2021, il faudrait injecter 486 737 doses chaque jour.
    Au rythme actuel (moyenne des 7 derniers jours), l’objectif de vacciner l’ensemble de la population adulte serait atteint le 11 novembre 2026 (VaccinTracker).
    2026 !! Scrogneugneu ! Assignés à résidence encore 6 années.
    Olivier va devoir se réveiller, le nombre de vaccinations du week-end n’est pas encore affiché – dérisoire à chaque fois, les plateaux nettement visibles sur les courbes, me rendent plutôt pessimiste. Mais admettons.
    Je peux penser qu’ils ne sont pas Jésus, que la multiplication des pains n’est pas dans la culture de ce gouvernement d’énarques, par contre pour la multiplication des plateaux de salades, là, ils sont champions.
    Israël qui commence à mettre en chauffe son économie a commencé à ouvrir ses commerces, bon, ils sont plus proches du bon Dieu que nous… Quoique nous, nous avons Bernadette – non pas celle des pièces jaunes -, l’autre, Bernadette Soubirous, avec le commissaire au Plan, l’exécutif devrait se rendre à la Grotte, Lourdes pour les sauver. Le premier, en voisin, avec un peu de chance un miracle pourrait arriver.
    Ils y installeront j’espère un beau cierge, parce que Bernadette il faut qu’elle soit gentille pour leur apporter toute la lumière de ce qu’est une vision, une organisation digne des demi-dieux, qu’ils sont loin de posséder. Moins d’arrogance, plus de vertu et l’abnégation qui fait les vainqueurs.
    Avez-vous vu Angela Merkel afficher des consignes sanitaires sur papier glacé, comme notre Jupiter national ? D’ ailleurs quand on le voit vouloir appuyer sur le flacon d’alcool pour mains, je me voyais faire les mêmes gestes avec ma lotion after-shave. De sacrés comiques par les temps qui courent.
    La bêtise de communicants au sommet de leur forme, ma leste coiffeuse les larmes aux yeux de rire. Se rendent-ils compte ?
    Mais que cela ne nous empêche pas de croiser les doigts et de mettre un rameau d’olivier sur la cheminée pour Pâques et attendre sereinement la Trinité.
    P.-S.: j’ai passé ma deuxième commande, une bibliothèque laquée blanche, un complément, cela vient d’Allemagne.
    Pas une vis ne manquait, pas un seul panneau abîmé, ensemble protégé aux petits oignons, livré devant ma porte, tout s’emboîtait parfaitement. Le prix ? je n’ai pas trouvé l’équivalent sur tous les sites parcourus. La qualité ? irréprochable… Je comprends que leur balance de paiement soit excédentaire et le pompon, un interlocuteur au bout du fil en chair et en os.
    Thomann avait été ma première expérience pour des micros de marque Shure, un interlocuteur qui parlait parfaitement le français.
    Tout cela ne s’invente pas, cela se travaille.

  93. @ Serge HIREL | 06 février 2021 à 20:17
    Vous savez, mon triste sort est de plus souvent provoquer la diabolisation, ou au mieux, le désespoir, que l’enthousiasme.
    Et certains me reprochent le masque ?
    Mais le monde est démons et merveille. Si nous parlons de démons, dois-je prétendre voir de beaux sires et de gentes dames ?
    L’écologie semble une bonne chose ? Elle déporte des peuples pour faire des réserves naturelles :
    https://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie#:~:text=Les%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20de%20la%20conservation,volontaire)%20%E2%80%93%20une%20notion%20contestable.
    Qui l’avait anticipé ?
    Tout cela pour vous dire que tout le monde peut manquer de lucidité, vous, moi, le plus affûté.
    Et vous êtes remarquable de vouloir défendre la sensibilité des gens quand la vôtre ne me semble pas avoir été mise à rude épreuve.
    Mais il ne faut pas censurer ! La liberté est une merveille ! La lucidité est une merveille !
    Et les deux se conjuguent dans un livre comme :
    https://www.decitre.fr/livres/la-magie-de-la-realite-9782845473348.html
    Sinon, on peut lutter pour abolir la souffrance et la mort, merveille du rêve peut-être matrice du monde de demain.
    C’est mon rêve pour ce monde.
    À part ça, toutes les fictions, tous les nectars, tout ce qui peut nous soustraire au malheur, ne fût-ce qu’un instant, est merveille.
    On peut dire que j’essaie de vous rendre un moral que je n’ai pas toujours, disons, entre deux angoisses !
    Je vous propose une nouvelle que j’aime raconter aux gens dans les moments de légère déprime, de Robert Bloch, le Train pour l’enfer. SPOILER ! Cette nouvelle est bonne, l’auteur celui de Psychose, et si vous la voulez dans son jus, ne poursuivez pas la lecture !
    Bref, si vous êtes toujours là, je résume à grands traits… Un garçon est seul, pauvre, enfin, il n’a aucune raison d’espérer, vous en conviendrez, et erre le long de voies de chemins de fer dans une atmosphère plus ou moins dépressive, ironique et poétique. Le diable en chef de gare lui propose d’acheter son âme, suite à un marchandage, le garçon reçoit une montre lui permettant d’arrêter le temps quand il le voudra et se moque du diable qui ne pourra pas prendre son âme.
    Se figer dans un parfait bonheur : quoi de mieux ? Le type y trouve la motivation de devenir un self made man mais n’est jamais parfaitement heureux, le diable vient récupérer son âme, qu’il enfournera en enfer, avec un tas de tricheurs aux cartes, gens aux mœurs dissolues, qui s’amusent fort en attendant. Comme ils sont heureux ! dit le presque damné. Mais à leur arrivée ! répond le diable madré !
    Alors le presque damné, qui avait encore la montre, bloque le train. Le diable râle que le train n’arrivera jamais en enfer, mais le gentil roué, loin de se moquer en rustre, lui dit que ce n’est pas le but qui compte, non, mais le chemin, et que c’est lui, le diable, qui le lui a appris !

  94. @ hameau dans les nuages | 07 février 2021 à 19:54
    « Il serait pourtant aisé au lieu d’emme*der les gosses avec le masque de leur faire ingurgiter tous les matins à leur arrivée une gélule de vitamine D. Pas assez rentable ? »
    Exact d’autant que le masque a un effet dévastateur d’après certains psychologues sur le développement des enfants le développement des enfants en bas âge.
    Il se pourrait qu’à terme cette précaution soit pire que le mal qu’elle veut éviter, au moins sur le plan psychologique.

  95. Un interlocuteur interpelle Pascal Praud sur son salaire:
    « Bien sûr que j’ai cotisé mais c’est pas le souci… Ecoutez monsieur Praud, pourquoi vous posez ce genre de questions ? » a-t-il ensuite demandé. Quelques instants plus tard, Pascal Praud a ajouté, mais avant de vous livrer la réponse, attachez vos ceintures ! Au Panthéon du café de commerce elle doit figurer, médaille d’or toutes catégories, Oscar de la plus belle réplique pour ne rien dévoiler de son salaire, il fallait la sortir celle-là tellement elle est sublime :
    « Je vais prendre mon exemple. Quand t’es derrière un micro à RTL, les gens sont persuadés que les journalistes sont payés des fortunes. En réalité, ce n’est pas vrai. Ils pensent qu’on gagne plus que ce que nous gagnons vraiment. On est des privilégiés, on ne va pas se raconter des salades, mais les gens gagnent moins bien leur vie que tu ne l’imagines. »
    On n’imagine rien nous, mais ton salaire alors Pascal ? Quand l’accouches-tu ? En même temps on est venu pour ça un peu, on aimerait savoir…

  96. Allez, une dernière de comptoir, si le zinc était ouvert nous aurions droit à la chronique de la vaccination et nos errements mis en valeur :
    https://i.goopics.net/dGqRJ.png
    « Oh les petits ! C’est pas écrit sur l’histogramme, mais pas besoin d’avoir fait Polytechnique pour situer les week-ends, fonctionnaire un jour, fonctionnaire toujours ! « .
    C’est vrai que le sage du café du commerce passe par toute les couleurs de l’arc-en-ciel social, politique, philosophique, c’est ce qui fait sa richesse, Reiser le magnifique :
    « Une 16 pour moi et une Henri IV pour les autres ! »
    https://i.goopics.net/Poqwn.png
    « Les paroles dépeignent parfaitement une âme, parce que comme elles sont immatérielles, elles seules peuvent faire son portrait. »
    Epîtres, CXV de Sénèque
    Si, si, les penseurs du zinc en regorgent, nous quittions l’antre scientifique de Rangueil pour aller « Au Tonneau », grand moment de détente philosophique, le sommet de… Bon mais ceci est une autre histoire.
    C’est à des détails que l’on s’aperçoit que le niveau scolaire a changé, désormais devenu bodega, juste pour tourner les serviettes, alors que nous tournions l’esprit et faisions tourner les verres, à l’époque… Epoque dorée, sans le sou mais ingénieux jusqu’au bout de la nuit pour vivre.
    https://www.ladepeche.fr/article/2016/09/02/2410474-pont-neuf-le-bar-le-beaucoup-quitte-la-place.html

  97. L’idée que vouloir avoir des enfants montre un désir d’union hétérosexuelle est fausse et cela sera sans doute prouvé de façon incontestable dans l’avenir.
    Comment ?
    Il est possible que des souris de même sexe aient des petits et cela sera sans doute possible dans notre espèce.
    https://www.lci.fr/sciences/deux-souris-de-meme-sexe-ont-fait-des-bebes-chercheurs-chinois-femelles-2101232.html#:~:text=Des%20scientifiques%20chinois%20ont%20supprim%C3%A9,%C3%A0%20partir%20de%20deux%20m%C3%A8res.
    Dira-t-on encore après les premiers enfants nés de parents du même sexe qu’il y a un désir d’union entre gens de sexe différent ?
    Comme le ridicule n’a pas de limite, je suppose que certains continueront… Franchement, il y aura toujours du comique involontaire.
    Outre que cela renforcera des couples homosexuels, les enfants en question ne seront pas comme tant d’enfants adoptés à la recherche de leurs « vrais » parents.
    J’ai toujours trouvé cruel que des enfants n’aient pas de parents ou des parents bourreaux mais renvoyer les gens qui vous ont élevé à la fausseté « vrais parents », ainsi que de revenir comme un boomerang jouer les inquisiteurs de qui a dû les laisser est également bien cruel… À mon avis, il faut être soit inconscient soit héros pour adopter.
    La différence entre homosexuels et hétérosexuels ne cesse de diminuer : avant, les hétérosexuels pratiquant étaient forcés d’avoir des enfants. Grâce à la contraception, ce n’est plus le cas.
    Ils avaient quasiment le monopole de la reproduction, « quasiment », certains homosexuels pouvaient serrer les dents et avoir des enfants par les moyens habituels, et n’oublions pas le joker bisexuel.
    Cette époque va finir.
    Sauf si la loi l’interdit, ce qui sera aussi artificiel que la science : la nature de l’Homme est de fabriquer les outils lui permettant de compenser ses manques. Ainsi notre mémoire est défaillante, écriture, qui dans son sillage permet le développement de plus d’histoires que dans les civilisations orales et l’émergence de la science.
    L’argument qu’une chose n’est pas naturelle donc mauvaise ne tient pas, en vérité, ce qui permet d’augmenter la liberté des uns sans nuire aux autres est bon. Or pour un enfant, c’est d’avoir des parents capables de l’élever qui importe, et les homosexuels ne sont pas pires que les autres.
    On l’a dit car ils n’avaient pas d’enfants, n’étaient pas comme tout le monde comme les gens stériles pas trop bien vus aussi, mais outre qu’ils ne faisaient de mal à personne, il serait bon de changer de logiciel quand la donne sera redistribuée.
    Un jour, plus important encore, on n’aura plus à choisir entre détruire une vie ou la vie de la mère en étant pour ou contre l’avortement.
    Grâce à l’utérus artificiel :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ut%C3%A9rus_artificiel#:~:text=Un%20ut%C3%A9rus%20artificiel%2C%20appel%C3%A9%20aussi,embryon%20ou%20f%C5%93tus%20%C3%A0%20terme.
    Outre les femmes sauvées de devoir garder ce qu’elles ne désirent pas et les enfants qui n’auraient pas vécu sans l’utérus artificiel, le statut de la femme et de l’enfant devraient augmenter tous les deux.
    L’un n’étant plus otage de l’autre, sacrifié au nom de l’autre, chacun délivré de l’autre, plus sacrifiable, sera un individu de plein exercice.
    Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et cela se répercutera sur le reste de leur vie : si la femme ou l’enfant sont sacrifiables à certains moments, cela obscurcit le regard qu’on pose sur eux à chaque instant.
    Et l’homme hétérosexuel serait dévalué par tout cela ? Bien sûr que non, d’abord, il ne pourra plus jamais être né au dépens de sa mère… Mais il n’en sera pas moins né. On sort des époques où tant de gens pouvaient se sentir coupables de la mort de leur mère ou du moins de leur infériorisation sociale. Pas de culpabilité écrasante ou à compenser en minorant les femmes : la liberté, c’est aussi pour lui.
    Et il n’aura plus de criailleries de sa femme, du moins sur un sujet : je veux un enfant mais ma carrière sera détruite, c’est de la faute des hommes (et la tienne).
    Non. Nouvelle donne !
    C’est comme pour l’allaitement, maternel ou non, tu as le choix. Oui, pendant des lustres, les femmes n’ont pas eu le choix, mais toi, si ! Elles ont dû s’adapter à la servitude, il était bien normal que certaines en veuillent aux hommes.
    Mais là ! Tu n’as pas à leur en vouloir, à m’en vouloir d’être libre. Si possible à l’aube et en prélude d’un baiser romantique, pourquoi ne pas dire ? Voyons.
    Le souvenir de la nuit ne doit pas tuer l’aurore.
    Et si votre femme n’apprécie pas, ni capable de liberté, de logique, de décision, ni de romantisme, ni de, de rien, en fait…
    Le problème, ce n’est pas d’être un homme hétérosexuel, c’est de ne pas savoir choisir sa femme. Alors qu’il y en a tant, autant que d’étoiles !

  98. Et un jour, Lodi sera éternel, il se convertira alors au monothéisme, car ce jour-là, Dieu, ce sera lui.
    Nous en reviendrons donc toujours à la métastase d’Ancien Régime, où chacun, l’entonnoir sur la tête, se prend pour Napoléon.

  99. @ Aliocha
    Il n’y a guère de rapport entre ce que vous dites et les évolutions déjà avérées et celles que je suppose pour l’avenir mais passons.
    Enfin, je ne diabolise pas le hors-sujet, et il y a, en cherchant bien, un seul point commun, une grande soif de liberté et de justice.
    A présent, tombons dans votre bondieuserie… Souffrir et mourir, voilà ce que votre être suprême créateur tout-puissant supposé nous aurait fait ; s’il existait, sa culpabilité serait infinie.
    Qu’il existe ou pas un ou des dieux et ce que sont leur nature et leurs agissements, je n’en sais rien et ne base pas ma vie sur des propos oiseux mais des certitudes, nous souffrons, nous mourrons !
    Dès lors, pour moi, il nous faut nous dégager de ce piège, tic-tac, tic-tac, inscrit dans notre chair comme un corps qu’on aurait chargé d’explosifs, ou une citadelle qu’on aurait minée, désastre biologique.
    Je ne me prends pas pour un être tout-puissant d’ailleurs détestable si on suit l’histoire des mauvais coups qu’il a fait à notre espèce – et aux autres ! – si on regarde autour de soi et qu’on se réfère à la théologie majoritaire.
    Je ne me prends pas non plus pour d’autres personnages, plus avérés mais pas plus positifs, comme les rois absolus, Napoléon, cette engeance-là, je vous la cède tout aussi volontiers.
    Je me prends, incroyable en France, mais c’est vrai ! Pour quelqu’un qui aime la liberté.
    Donc je me méfie des êtres monopolisant le pouvoir. Et pour quel usage ! Comme votre dieu et les Napoléon et compagnie… Démocratie plutôt que gloire, équilibre des pouvoirs plutôt qu’hommes providentiels, tel est le cap que devrait suivre un pays désirant véritablement rester libre.
    Je me prends, incroyable en France, mais c’est vrai ! Extraordinaire… Pour quelqu’un qui n’asservit pas la liberté à la politique et à l’économie, c’est-à-dire qui comprend certes que les Napoléon et les monopoles, c’est mal, mais que souffrir et mourir, c’est mal et même la base de ces maux.
    Comment attendre de gens asservis à leur ventre : mange ou crève et n’oublie pas car quand tu as faim, le ventre te torture, asservi à leur peau, obéis ou le fouet te labourera les chairs, etc., etc., sois libre, asservi, on pourrait prendre chaque atome de nos corps… comment attendre de gens asservis qu’ils soient libres ?
    C’est contradictoire…
    Tout ce qu’on peut obtenir, avec notre nature, c’est une liberté extrêmement relative, et je veux aller bien plus loin, évidemment. Le moindre mal existe, donc en passant je tape sur le monothéisme, les légendes d’hommes providentiels, les abuseurs d’enfants et même d’adultes et les autres têtes de l’hydre, mais ce qu’il faut, évidemment, c’est tuer l’hydre.
    Ce qui ne veut pas dire que je me prenne pour Hercule, ce qui certes vaudrait mieux que les autres modèles précités.
    En fait, je ne me prends pour rien d’autre qu’un prisonnier, je suis dans une sorte de fosse qui se renferme sur moi, comme tout le monde, tic-tac, tic-tac, mais moi, je ne fais pas de ma fosse un confessionnal, je dois être coupable d’être là, ou une salle de prière, merci à qui m’y a mis si quelqu’un l’a fait… Et alors, je cherche à m’évader comme à aider les codétenus volontaires à s’extraire de la fosse.
    Je ne me prends pour rien, j’essaie de prendre sur moi et modèle sur tout ce que le monde peut compter d’héroïque pour remonter des abysses.

  100. Eh oui, Lodi, vous êtes prisonnier, merci de le confirmer.
    Que vous soyez en France ou sur la Lune n’y changera rien, sauf à entendre, à comprendre ce qui est à la main de notre compréhension, que le fait d’être mortel s’accompagne de la grâce d’être vivant, Lucile vous l’a déjà dit, que les techniques ne changent rien à cette réalité, qu’il est possible de sortir du scandale que la mort nous inspire en comprenant, et vous avez assez de connaissances anthropologiques pour le saisir, que nos petites personnes sont là pour transmettre librement ce projet infiniment plus grand qu’elles auquel, si elles y consentent, elles sont associées, et qui permet d’être libéré des terreurs animales que la mort peut nous inspirer, conscients d’être des incarnations de la création, rétribution mirifique qui fait de la mort un détail négligeable :
    « Cependant, dans l’expiration de l’Esprit sur la Croix, qui nous emmène en dehors de la Création et « avant le premier jour », nous est enfin donnée une nouvelle analogie pour l’acte de création lui-même. Permettez-moi de mobiliser ici un peu de grammaire théologique. Il est vrai qu’il y a toujours une différence beaucoup plus grande entre tout analogue humain – façon de parler – et la réalité divine dont on parle, qu’il n’y a de similitude. Et donc ici, il y a une différence beaucoup plus grande entre l’analogie et l’acte de création qu’il n’y a de similitude. Mais cela ne rend pas l’analogie fausse, dérivée qu’elle est de l’inversion, de la subversion de l’intérieur de la monstrueuse bouffonnerie d’un lynchage humain, cela même dont notre monde symbolique est né. En fait, cela en fait la meilleure balise sur le chemin d’une compréhension à notre portée. La dernière analogie que l’on nous donne pour l’acte de création est celle d’un être humain qui se livre à la mort par amour et exhale son dernier souffle dans un acte de confiance que sa vie, ainsi donnée, fera naître quelque chose d’aimant mais qu’il ne contrôle pas, suivant son propre amour au milieu d’un processus de victimation. »
    James ALISON (Quelques notes pour une lecture girardienne du Livre de l’Apocalypse – Texte écrit à partir d’une conférence donnée à l’occasion des journées «La Philo éclaire la Ville», Lyon, France, Jan 23-26 2020)
    http://jamesalison.com/fr/girard-livre-de-lapocalypse/
    C’est en ce sens, et s’il vous plaît d’accéder à cet effort de ne pas associer cette analogie qui n’est que poétique aux discriminations cléricales qui n’ont servi qu’à enfermer ce trésor, que vous aurez la capacité d’accéder à l’essence de cette vie qui nous traverse et dont, si nous admettons de pardonner, nous avons la possibilité de participer pleinement à l’éternité.
    Allez, c’est ma tournée !

  101. @ Aliocha
    @ Lucile qui est mentionnée
    @ Tous ceux qui comme elle ne m’ont pas rabaissé et donc devant qui il n’est pas indigne de s’expliquer
    Je suis un prisonnier de la souffrance et de la mort.
    Comme nous tous.
    Libre d’illusions sur la souffrance et sur la mort, je trouve même un brin d’herbe pitoyable de devoir mourir, et aucune personne humaine si petite de ne devoir être délivrée de devoir subir souffrance et mort.
    Si elle le désire !
    Je dis ce que je dis par honnêteté intellectuelle et parce qu’il faudra saisir sa chance si elle advient…
    Ou du moins en transmettre la connaissance à ses héritiers. Ainsi, ils auront de meilleures opportunités de s’échapper au lieu de rester à faire un pas ou deux de long en large, comme lapin dans un clapier quand quelqu’un ouvre grand la porte !

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