On sent bien qu'aujourd'hui il est plus chic d'approuver Stéphane Guillon – à mon avis tout sauf un humoriste – que de défendre le pape Benoît XVI qui depuis quelques semaines, n'en finit pas d'être une cible médiatique universelle.
En effet, Stéphane Guillon se présente sous une livrée apparemment comique pour mieux faire apparaître son costume d'idéologue persiflant, se moquant toujours dans le même sens. Ses allusions honteuses au physique d'Eric Besson n'auraient pas suscité cette indignation si elles étaient sorties, appliquées à d'autres, de la bouche tout aussi récusable d'un prétendu humoriste de droite. Même si le ministre s'est défendu comme un beau diable, reprochant à Guillon ses injures "racistes" et traitant ce dernier de "lâche" pour avoir refusé une confrontation avec lui (nouvelobs.com), on ne peut pas dire que les médias ont choisi sa cause, bien au contraire, malgré l'unique et courageuse (dans un tel contexte) intervention de Jean-Luc Hees. Il est hors de question de prétendre interdire l'inadmissible – ce qui serait mal servir la liberté d'expression - mais il est clair qu'il y a des personnes sur lesquelles on a le droit de "taper" sans mesure ni tact et des agresseurs qui bénéficient d'une sympathie de principe. Ce qui renvoie non pas à une exigence de censure que je déteste mais à une obligation de décence qui concerne seulement celui qui parle ou écrit, dans le rapport entre soi et soi.
Le rapprochement entre Eric Besson et le pape ou entre Stéphane Guillon et les Guignols n'est pas absurde en l'occurrence car il m'a suffi de ne jeter qu'un coup d'oeil sur la semaine des Guignols pour être effaré par la manière nauséabonde, ordurière même, béatement provocatrice dont Benoît XVI et ceux qui l'entouraient étaient traités à propos de la pédophilie.
Depuis des semaines d'ailleurs, on sent monter une température médiatique qui trouve son paroxysme dans de tels outrages et rêve à l'évidence d'imputer au pape non seulement d'avoir tu les activités pédophiles de tel ou tel évêque – ce qui reste à démontrer – mais même d'avoir été coupable d'un tel comportement. Ce qui serait le comble de la jouissance pour ce monde si acharné à la mise en pièces des incarnations catholiques et de ce vieillard de 82 ans. Je suis persuadé que ce sera la prochaine étape : il faudra finir le travail de destruction.
Le pape est seul en face de ce déferlement. Dénonçant "le fléau de la pédophilie", il affirme dans un sermon sa volonté, grâce à sa foi en Dieu, d'avoir "le courage de ne pas se laisser intimider par les jacasseries médiocres de l'opinion dominante" et déplore que "l'homme tombe parfois au plus bas et vulgaire niveau et sombre dans le marécage du péché et de la malhonnêteté" (JDD.fr). Il n'empêche que cette "opinion dominante" domine médiatiquement.
Et ce n'est pas le soutien au pape des évêques de France qui sera de
nature à freiner ce processus de dé-légitimation : je crains même qu'il
l'aggrave à cause du corporatisme religieux qu'on y verra.
Devant le rire de moins en moins "républicain" de Stéphane Guillon et les ignominies "guignolesques", je ne peux m'empêcher de songer à cette pensée extraite du livre étincelant de Yann Moix sur Roman Polanski : "la moquerie n'est qu'une lecture impuissante de la complexité".
En effet, si je dénonce le lynchage papal qui sévit sans vergogne puisqu'il est assuré du silence, du manque de courage de ceux qui naturellement devraient venir à la rescousse et d'un climat général qui se repaît du délitement des croyances, je considère que la politique qui semble avoir été menée de bonne foi par l'Eglise et le Vatican en matière de pédophilie est aberrante. Certes, j'en devine les raisons fondées sur la prudence et le privilège donné à la discrétion plus qu'à la révélation mais tout de même ! Le scandale n'est pas que la pédophilie ait malheureusement gangrené des attitudes qui auraient dû demeurer exemplaires – la faiblesse humaine et criminelle pousse ses horribles avantages partout – mais que l'institution ait parfois cherché, ici ou là, des accommodements avec la vérité, l'exclusion et les sanctions qu'elle aurait dû imposer. Une institution qu'on croit protéger de l'intérieur est défaite car on lui permet de continuer à abriter un Mal qui la corrompt peu à peu. Expulser le mal, les transactions honteuses entre l'idéal et le réel, c'est au contraire la sauver et lui redonner force et pureté. Que cette absence de rigueur et de transparence ait été assumée par ceux qui avaient la charge d'édicter le ciel ouvert est un comble.
Mais faut-il pour autant applaudir sans retenue, hier contre Eric Besson, depuis longtemps contre Benoît XVI, les justiciers de l'immédiat, les violents sans risque et les iconoclastes pour la frime ?
« Je ne peux m’empêcher de songer à cette pensée extraite du livre étincelant de Yann Moix sur Roman Polanski : la moquerie n’est qu’une lecture impuissante de la complexité ».
Yann Moix ? Alors là, les bras m’en tombent !
On attendait Bergson, Voltaire, Groucho Marx ou Diogène, mais Yann Moix…
Comme je n’ai aucune chance d’être convoqué par François Falletti, permettez-moi de dire que ce Moix est l’enfant adultérin de Guillon et Besson !
Vous avez raison, l’église et le pape sont des boucs émissaires faciles et ceux qui les vouent aux gémonies de façon automatique ne s’honorent pas, c’est le moins qu’on puisse dire.
Mais je ne suis pas aussi sévère que vous sur la façon dont l’église traite les cas de pédophilie en son sein. Résistant à la foule médiatisée qui rêve d’un châtiment exemplaire elle dit aux coupables « va et ne pèche plus » comme l’Evangile le fait dire par Jésus à la femme adultère. Je trouve injuste de le lui reprocher. « Va et ne pèche plus » : n’est-ce pas la plus belle des décisions de justice ?
@PB
Quand , dans quelques-uns de mes commentaires sur Djamel et Gaccio, je déplorais « l’humour » de ces saltimbanques verbeux qui confondaient caricature et diffamation, je me sentais faire partie d’une minorité nageant à contre-courant d’un état d’esprit ambiant !
Avec ce billet, je me sens un peu moins seul à ramer 🙂
Mais je continue d’ignorer complètement les jugements de valeur à l’emporte-pièce qui sont plus le reflet de la personnalité de ceux qui les lancent, que de ceux à qui ils s’adressent.
Pour en revenir à ce douloureux problème de la pédophilie perpétrée par des prêtres, je ne sais si le mariage arrangerait beaucoup de chose chez eux. Je ne peux que rappeler au Pape ce que disait St. Paul le fondateur de l’Eglise primitive en lui donnant les bases scripturaires de son apostolat :
« Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ;
car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra–t–il soin de l’Eglise de Dieu ?
(1 Timothée 3:1à5
Et il rajoutait dans une lettre à Tite 1:7à9 « Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. »
Ce ne sont pas les contradicteurs qui font défaut en ce moment.
Quand on sait que pour être évêque il faut d’abord être prêtre, voilà donc réglé le problème du célibat et de la gestion du sexe. D’autant plus que le célibat des prêtres n’est pas un point de doctrine théologique, mais un article de discipline interne.
La fausse excuse des biens de l’Eglise transmis par héritage aux enfants du prêtre, ne prévaut plus de nos jours où le droit n’est plus coutumier.
Je rajoute à l’attention des chères commentatrices de ce blog, qu’à mes yeux vous ne vous résumez pas à ce seul exutoire. Vous êtes largement au-dessus de ces contingences bassement physiques. 🙂
Cordialement
Pierre-Antoine
Le pape représente l’église catholique et ce que subit le pape en ce moment c’est de la rigolade à côté de ce que l’église catholique a fait subir aux enfants et adolescents pendant 80 ans en Irlande.
On peut s’indigner des méthodes utilisées pour le lynchage médiatique mais je trouverais ça tout aussi indigne de s’en servir comme écran de fumée pour cacher le tragique naufrage de l’église catholique sur ces questions.
Les bouffeurs de curé sont devenus nécrophages. En somme, et pour résumer la situation, on pourrait dire que plus Dieu est mort et plus leur combat contre ce grand cadavre en putréfaction semble revêtir un sens qu’il faudra, naturellement, tenter de m’expliquer un jour.
Bonjour Philippe Bilger,
Vous nous dites : « En effet, Stéphane Guillon se présente sous une livrée apparemment comique pour mieux faire apparaître son costume d’idéologue persiflant, ricanant toujours dans le même sens. Ses allusions honteuses au physique d’Eric Besson, grossièrement décrit, n’ont pas suscité l’indignation qu’elles auraient suscitée si elles étaient sorties, appliquées à d’autres, de la bouche, tout aussi récusable, d’un prétendu humoriste de droite. »
Pourquoi persiflant, ricanant toujours dans le même sens ? Stéphane Guillon s’en prend à des personnalités de droite mais aussi de gauche. Il n’a pas été tendre avec DSK et Martine Aubry. Quant à Eric Besson il est de droite, certes, mais il a été aussi de gauche… C’est même un des reproches qu’il lui fait dans sa diatribe.
Vous n’aimez pas Stéphane Guillon, et pas davantage les Guignols. Leur humour confine souvent avec la méchanceté, c’est vrai.
Mais cet humour au vitriol a toujours existé dans notre bonne vieille France, depuis les farces de Molière en passant par les chansonniers des années 30 tout aussi caustiques. Et que dire de Desproges, Coluche ou Thierry Le Luron dont les saillies n’ont pas ménagé, loin s’en faut, les hommes politiques de leur époque.
Les politiques n’aiment pas que l’on se moque d’eux. Mais encore faudrait-il que ceux-ci commencent par ne pas se moquer des Français en leur racontant des discours de bonimenteurs de foire lors des élections.
Généralement nos humoristes n’inventent rien, ils s’inspirent simplement de leurs comportements pour les tourner en dérision. Rien de tel pour corriger ses petits défauts que le reflet renvoyé par le miroir de nos humoristes.
Et puis, ceux qui sont un peu malins (il y en a et pas les moindres) arrivent même à retourner la caricature des humoristes à leur avantage. Le meilleur exemple étant, sans conteste Jacques Chirac alias « Supermenteur » qui n’a pas été ménagé par les Guignols et en a tiré un certain bénéfice, semble-t-il, face à Balladur en 1995…
Bonjour,
Il y a quelques jours, vous souteniez qu’il ne faut croire que ce que l’on voit et vous ajoutiez, en gros, que même s’il est difficile de croire ce que l’on voit, il faut laisser aller la liberté d’expression. Bien.
En suivant, vous avez fait savoir à qui voulait l’entendre que, pour ce raisonnement audacieux, vous étiez convoqué en haut lieu. Bon.
Aussi devant le tapage suscité, à tort ou à raison, par votre prise de position, est-il déplacé de vous demander comment vous vous êtes sorti de ce guet-apens ?
À moins que ce billet d’aujourd’hui soit la réponse attendue ?!
Quoiqu’il en soit, plutôt que ces fadaises d’un autre siècle, j’aurais préféré lire votre point de vue sur cette décision qui vient de tomber dans l’affaire du cargo russe.
Cordialement,
« Mais faut-il pour autant applaudir sans retenue, hier contre Eric Besson, depuis longtemps contre Benoît XVI, les justiciers de l’immédiat, les violents sans risque et les iconoclastes pour la frime ? »
Je le dis sans esprit justicier, sans violence et sans la moindre intention de frimer :
quand on est dépositaire de la Morale encore faut-il prendre les dispositions adéquates pour se montrer digne de ce que l’on exige de ses « ouailles ».
Il est vrai que le serment de chasteté imposé aux prêtres est un sacrifice d’autant plus difficile à respecter que les autres religions ne l’exigent pas.
Aller contre une « programmation » de nature physiologique, je dirais même hormonale, qui fait que nous sommes naturellement attirés par l’autre sexe a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?
D’autant que cette exigence est apparue au Moyen Age et ne figure nulle part dans le Nouveau Testament.
Le Vatican devrait se pencher sur ce précepte désuet qui a pour conséquence des comportements déviants de la part de ses officiants.
Mais je crains que Benoît XVI ne soit pas le pape qui sortira la religion catholique de ses concepts archaïques. Je le dis d’autant plus facilement que je suis moi-même catholique (pas vraiment pratiquant, je le confesse…)
Je suis tout à fait d’accord avec vous. En quelque sorte, le Pape est une cible fantastique au sens où l’on voit mal le Saint-Père faire des procès en diffamation à tous les journalistes de la Terre. Et pourtant, il aurait certaines raisons de le faire.
Pour commencer, on ne peut être que stupéfait de voir les médias pointer du doigt le Pape parce que ce dernier aurait permis à un homme à l’agonie une absence de justice des Hommes.
Les mêmes, il y a quelques mois, parlaient de l’âge de M. Poniatowski, pour justifier que ne soit pas ouvert un procès contre ce « grand artiste » !
Pourtant, dans les deux cas, il s’agissait de viol… Et de pédophilie.
Ensuite, on ne peut que constater les manquements médiatiques à la présomption d’innocence. Là encore, ce que les médias refusaient à N. Sarkozy – le droit d’infliger une présomption de culpabilité à M. De Villepin – les médias ne manquent pas un instant de s’en servir pour leur usage propre.
Il est ainsi question de « victimes » de « prêtres pédophiles »… Alors même que rien ne permet de prétendre qu’un « accusé » est un « coupable ».
En ce qui concerne le prêtre incriminé, seul Benoît XVI, si le prêtre a jugé bon de faire des aveux par lettre, soit le confesseur dudit prêtre incriminé, connaissent sans doute la vérité.
Or, à ce que je sache, cette lettre n’a pas été rendue publique, et les confesseurs n’ont pas le droit de trahir le secret de la confession. Et il ne me semble pas qu’ils aient le devoir de prévenir les autorités requises, si l’incriminé fait des aveux avant d’agonir. A quoi bon, il est vrai, relancer la machine judiciaire, quand le coupable est décédé ?
Par ailleurs, on ne manquera pas de noter la partialité des médias dans l’affaire. Au moment de ces fantastiques révélations, un imam, dans le Nevada, était lui arrêté aux USA ! Et je n’ai pas souvenir qu’on arrête les gens dans les rues sans raison aux States.
Or… pas un mot. Serait-ce que les « victimes » de cet « imam pédophile » ne mérite pas de faire la Une ? Jugerait-on de l’aspect grave et intolérable d’un acte en fonction non de l’acte mais de celui qui le commet ?
Ou faut-il voir dans ce traitement assez idéologique de « l’information » un désir des médias de ne pas « stigmatiser » l’Islam ? Alors que bien sûr, pas de souci, on peut « stigmatiser » comme on veut le Christianisme.
Enfin, et ce n’est pas le plus anodin, les médias jugent Benoît XVI parce qu’il aurait fait, in fine, ni plus ni moins que la Justice américaine, qui en la circonstance devrait être la première incriminée dans l’affaire, et la Police également… Puisqu’à preuve du contraire, les « affaires » doivent être gérées par l’Etat, non l’Eglise !
Rajoutons à cela un point jamais mentionné : Benoît XVI croit en Dieu. C’est pour lui le juge suprême. Considérant que la Justice des Hommes ne saurait – à temps : le prêtre étant à l’agonie – juger ledit prêtre… N’était-il pas normal de laisser à Dieu et au Christ… le soin de le faire ?
Ce billet se relie au précédent. Et je pense que vous y avez pensé, Monsieur. La sinistre mosaïque qui se déroule sous nos pas et dont on nous enveloppe se fait jour dans tous les cas. Je hais ce qui salit l’Etre et je pense que cette haine s’exercerait avec plus de profit contre la lâcheté, que vous dénoncez sans la nommer, qui consiste à choisir des cibles toutes prêtes, sans risque de ramasser la porte dans la figure ensuite.
Il faudra bien pourtant qu’arrive ce jour de salut. N’oublions pas non plus que le Pape, dont je ne me suis pas réjoui de l’élection au regard de son passé dogmatique, était une victime de choix depuis son élection. Aucun charisme, des récits de son adolescence prétendument nazie, intraitable dans l’énoncé de la doctrine, rien qui évoquât la rassurante image du bon Pape Jean XXIII, rien. Déjà, les sectes d’outre-Atlantique avaient fredonné le choeur, simple répétition, du Christianisme « véritable ». On sait ce que, dans certains cas, en vaut l’aune. Mais la flamme destructrice pétillait déjà. L’élection de Benoît XVI livrait aux sectateurs d’une gigantesque affaire Dutroux à l’échelle mondiale le monde catholique romain. Je ne pense pas que tout ceci soit sans lien et spontané. Des flammèches le sont peut-être, porteuses des »affaires » connues déjà de qui a vocation de les connaître. Mais l’embrasement est tel qu’on ne peut que se poser la question du Droit Romain : « Is fecit cui prodest » (Celui qui l’a fait est celui à qui cela profite).
Si vous joignez le cas des insultes faites à M. Besson, pour lequel je n’éprouve pas la moindre sympathie, et si, au lieu des Guignols, souvent mal inspirés du fait du culte rémunérateur de l’outrance, ledit M. Besson n’a devant lui qu’un homme comme lui, vous avez raison par le fait que dans le cas du Pape comme du Ministre, tout le monde, ou à peu près, se tait. L’insulte est devenue la noble épée de ceux qui la manient sans honte, la Durandal pour mains souillées que rien ne rebute ni ne dégoûte.
Pour qui a souffert de l’infamie, il est déchirant de la voir devenue le pain quotidien de ces fabricants d’opinion. Pour ceux qui n’en ont été ou ne sont que les spectateurs, je me permets de dire : « Gare ! Vous ne savez pas qui sonne à votre porte ! »
N’est-ce pas quelque part sur l’horloge de la cathédrale de Strasbourg qu’on peut lire (encore un petit peu de latin!) : « Hodie mihi, cras tibi »
(Aujourd’hui pour moi, demain pour toi…) ?
Introduction (susceptible d’être passée, toutefois) au site de l’humoriste :
Eh on tourne, bien, on tourne silence. : « Oh là là, putain! » – Moteur – « C’est pas croyable. » – Action – « Eh bien! Bravo! Vous n’avez rien d’autre à faire que de venir sur le site officiel de Stéphane Guillon; Vous avez vraiment rien, rien à branler, quoi, c’est lamentable; Bon, pour ceux qui voudraient devenir une immense vedette du ONE MAN SHOW, comme moi: » – L’œil de la caméra fait le tour d’une espèce de cagibi où trône un lit pliant chiffonné et où se donne à deviner un petit lavabo et une douche carrelés de blanc – « Je vous propose de regarder la loge que j’ai aujourd’hui. Regardez, allez-y, faites le tour. Voilà!Très bien, fantastique. Hein. Ça fait envie . Quinze ans de métier, quinze ans de boulot pour ça. Allez, barrez-vous. » Ricanement en arrière-fond du mec qui sans doute apprécie le paysage.
Pour ceux qui désireraient se faire insulter, désormais en connaissance de cause : http://www.stephane-guillon.com/ dont le texte adopte le code couleur publicitaire inversé des Super marchés du groupe AUCHAN, à savoir une alternance de mots rouge et noir sur fond clair pour Auchan et une alternance de mots bleu et blanc sur fond anthracite pour Guillou.
Il n’est pas sans intérêt de faire accessoirement observer que ces codes couleur se retrouvent aussi bien dans certaines enseignes d’établissements douteux de la rue Saint-Denis ayant fait récemment l’objet des pleins feux de l’actualité, que dans d’autres enseignes tout ce qu’il y a de plus respectable, mais qui pourraient dès lors avoir à souffrir de tels renvois subliminaux même innocents, autrement dit même en dehors de toute tentative délibérée de captation ou de transfert et aussi de perversion d’image.
Pour le reste, pas facile de faire simultanément du promotionnel et de l’auto-dérision tout en renvoyant le clampin près à payer pour s’en prendre plein la figure dans les choux, et des choux oubliés dans les champs après la récolte – je n’vous dis que ça! – pour jouir de l’impression de s’encanailler…
Or donc, c’est un genre et un genre adopté par une certaine gueule. Or en France, pays par excellence de la légèreté et du pétillant se faisant facilement passer pour une Veuve Cliquot authentique, la p’tite gueule prime souvent sur l’argument béton dûment construit, suivant par ex. le modèle du Valmont des Liaisons dangereuses – un rôle qu’on verrait assez bien Stéphane Guillon endosser sans trop se forcer et dans lequel il n’aurait sans doute pas eu autant de mal à percer que dans d’autres – : «Adieu, mon ange, je t’ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n’est pas ma faute. » «Allez, barre-toi! ».
Pouvons-nous pour autant, tout laisser passer qui soi-même, au prétexte du « politiquement incorrect » mais sans risques, outrepasserait les limites de la liberté d’expression lesquelles, comme on ne saurait l’ignorer, sont dessinées par le droit d’autrui à ne pas être inutilement humilié ni blessé, ainsi qu’admettre une opinion débile sans la discuter, ce sous prétexte de la liberté d’opinion et du droit à l’humour? Certainement pas.
«Depuis des semaines d’ailleurs, on sent monter une température médiatique qui trouve son paroxysme dans de tels outrages et rêve à l’évidence d’imputer au pape non seulement d’avoir tu les activités pédophiles de tel ou tel évêque – ce qui reste à démontrer – mais même d’avoir été coupable d’un tel comportement. Ce qui serait le comble de la jouissance pour ce monde si acharné à la mise en pièces des incarnations catholiques et de ce vieillard de 82 ans. Je suis persuadé que ce sera la prochaine étape : il faudra finir le travail de destruction. »
Vous avez raison. C’est sans doute là la prochaine étape. A qui profiterait-elle?
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour apercevoir qu’elle profiterait à beaucoup de monde à commencer par l’ensemble de ceux qui ont souhaité exclure la religion catholique de l’histoire de la construction européenne au profit de la prédominance d’une laïcité politique ainsi qu’au détriment de la vérité historique elle-même! Or, il faut bien se rendre compte de ce que la mise en cause de la pédophilie dans l’Église d’Outre-Atlantique qui ne nuira en rien aux États-Unis en tant qu’entité politique, nuira en revanche énormément à l’Europe elle-même et en tant qu’entité politique et en tant que chrétienté et par voie de conséquence à la chrétienté en tant qu’à mettre au ban de l’Europe des bonnes mœurs! Au profit de qui et de quoi?
Qui en effet est susceptible de se trouver renforcé d’un affaiblissement justifié ou non, de la crédibilité de l’Église catholique romaine en Europe en particulier et dans le monde en général? Sinon des groupes de pression de fait aussi différents à priori que l’ensemble des régimes politiques qui pourraient souhaiter lui dénier tout droit de regard humanitaire dans la conduite de leurs affaires ainsi que l’ensemble de ces religions qui au nom de la Religion souhaitent persévérer à marier les petites filles impubères ou encore à les mutiler d’une façon ou d’une autre et aussi à les maintenir dans un état de sujétion et d’ignorance bénéfique à un certain type de domination, la masculine.
Tu veux libérer les petites filles de la sujétion et de la domination maritale des vieux barbons qui leur sont imposés? Mais c’est là une idée loufoque de pure hétaïre homosexuelle!
Tu ne veux pas de burqa chez toi? Commence donc par débarrasser tes nonnes de leur cornettes (ce qui quelque part, reconnaît la pertinence de l’assimilation de toute porteuse de burqa à une nonne vouée à l’obéissance, à cette différence près que l’obéissance de la nonne est le fait du libre choix d’une personne adulte, mais bon!)
Tu critiques le mariage des enfants impubères, commence donc par faire le ménage dans les rangs de tes serviteurs pédophiles!
Tu ne veux pas faire le ménage dans les rangs de prêtres pédophiles déjà décédés depuis une trentaine d’années à ,l’époque où leur cas est parvenu à ta connaissance, ce sous prétexte qu’il te serait impossible de les ressusciter pour les faire comparaître devant le tribunal d’une juridiction ecclésiastique qui n’existe plus et que, de toute façon, contrairement aux anciens tribunaux suédois, l’Église ne faisait pas passer les morts en jugement devant les vivants? qu’à cela ne tienne, c’est la preuve de ta propre pédophile larvée endémique chez tout condamné au célibat!
Quelles leçons avons-nous donc à recevoir de ces gros mangeurs de porcs occidentaux, porcs eux-mêmes, et de ces vieux anglais adeptes d’une pédophilie honteuse à laquelle ils ont perverti les petits asiatiques, thaïlandais ou cambodgiens trois fois vulnérables et économiquement et par l’âge et par le douloureux héritage psychologique de toute personne ayant vécu sous la terreur d’un régime totalitaire?
Tu n’as rien fait lors de la Seconde Guerre mondiale, pour prendre officiellement sous ta protection les juifs pourchassés par les nazis et les gouvernements bon gré mal gré collaborateurs, mais c’est là la preuve d’une adhésion cachée à leur idéologie barbare!
Quoi? Il existe des prêtres catholiques qui cherchent encore dans toute l’Europe à localiser les charniers des victimes de toutes sortes de la sauvagerie et de la barbarie institutionnalisées pour les rassembler en des ossuaires constituant une sépulture décente ainsi qu’un lieu de mémoire, en libérant la parole des témoins clouée jusqu’à nos jours par la peur pendant des décennies et des décennies, et en allégeant parallèlement le poids de ces secrets si lourds à porter toute une vie? Allons donc, sornettes que tout cela!
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Trêve donc de balivernes, de calembredaines et de fadaises médiatiques qui en dehors de faire la propre publicité de leurs auteurs, ne profitent qu’à ceux qui ont tout intérêt à se dissimuler derrière toutes formes de matraquage, calomnieux ou simplement médiatiques, à l’image dont Gelly pourrait tirer profit des ennuis de Toyota et de Volvo réunis!
@Seb,
Comment ça l’âge de M. Poniatowski?
Laissez donc les morts en paix, cet ancien ministre de l’Intérieur n’a par ailleurs jamais été réputé pour être un « très grand artiste ».
Rendez plutôt à Roman Polanski ce qui lui appartient et paix au Prince Michel.
Depuis vendredi je cherche en vain une déclaration suite à votre rencontre avec le Procureur Falletti…
Rien, hormis une seule news parue sur le « Nouvel Obs » que je repris sous le titre :
Pénitencerie apostolique de la place Vendôme : Monseigneur Falletti a écouté en confession le pécheur Bilger : no comment ! Reste à entendre la papesse !
Dans sa chronique sur Besson, Guillon a fait de nombreuses allusions au nazisme et à Hitler, soit oralement, soit visuellement (voir la vidéo sur le site de France Inter : les deux doigts dessinant la moustache). Quand, quelques minutes plus tard, Besson arrive à France Inter, il ni entendu ni vu Guillon mais il a reçu des SMS d’amis mentionnant des allusions à Mein Kampf. Il s’en ouvre à Demorand qui lui répond en substance « je peux vous certifier qu’aucune allusion à Mein Kampf n’a été faite ». Vrai au strict pied de la lettre, faux quant à l’esprit, surtout dans la mesure où Demorand tait les références à Hitler. Besson ne peut que croire Demorand et en être déstabilisé.
J’écoutais Demorand quand il officiait le matin sur France Culture : gigantesque culture, intelligence aiguë, esprit très vif et sens de la répartie brillant, mais partialité choquante. Il faut maintenant ajouter : sens moral nul, malhonnêteté intellectuelle totale. Et voilà là, pour moi, le vrai scandale : qu’un tel personnage continue à officier plusieurs heures tous les matins sur une radio de service public, dans un rôle qu’on n’ose appeler de « Monsieur Loyal »… Il n’a pas l’excuse (?) de « l’humoriste » (re-?).
Quant à « l’humour au vitriol » bien français qui amuse Achille (commentaire de 14h25), souvenons-nous où il a mené un Roger Salengro.
Le Pape : souhaitons-lui la force d’âme de surnager au-dessus des tombereaux d’ordures que 90% des médias prennent plaisir à déverser sur lui, en poussant leurs titres au noir et en ignorant trop souvent la relation complète des faits.
Il y a tellement de choses plus intéressantes à raconter sur l’Eglise Catholique que ces histoires de sexe. Comme par exemple le rôle du Vatican dans le génocide rwandais et comment le Vatican cache actuellement des religieux Hutus ayant participé aux massacres.
Etonnant…
Philippe Bilger, Zemmour, Dieudonné, Guillon, même combat !
Le sujet que vous abordez est bien vaste. Bien sûr le pape ne prononçant pas de « fatwa » il est plus facile à attaquer par les émasculés de service.
Je crois pourtant que cet homme visiblement assez rigide fera plus pour l’avenir du catholicisme que ses prédécesseurs trop consensuels.
Depuis longtemps la religion catholique s’est trop mise à l’écoute des sirènes de gauche et a perdu la raideur qui lui valait son audience.
Je ne crois pas qu’une religion qui transige avec autant de choses puisse avoir un avenir. Apprendre les prières en latin représentait une initiation et permettait une véritable communion entre les chrétiens de toutes origines.
Les gens qui se retrouvent dans une religion y cherchent une rampe solide, rassurante qui les aidera dans les moments difficiles et les rassure sur leur avenir « post-eux-mêmes ». Les musulmans et les juifs sont guidés par des règles plus strictes aujourd’hui. Il y a beaucoup plus de gens en France qui respectent le ramadan que le carême, tombé depuis longtemps en désuétude.
Le jambon beurre du vendredi saint ne pose plus de problème et on demande au pape de se faire le VRP du préservatif.
Comme si les fêtards de service prenaient l’avis du pape avant de consommer…
Par contre demander aux dirigeants musulmans ou juifs ce qu’ils ont contre les élevages de porcs modernes est un sport visiblement hors de leur portée. Alors qu’il est bien évident que les causes de cette interdiction de consommation appartiennent au passé. Les porcs d’aujourd’hui sont vaccinés, traités contre les parasites et conservés en chambres froides; autant de problèmes résolus.
Ces religions maintiennent leurs règles et dans l’absolu elles ont probablement raison.
Doit-on pour autant espérer que quelque croisé vienne sur le plateau des guignols pourfendre le blasphémateur ? Qui sait, cela ferait peut-être augmenter l’audience…du pape.
Bon, je récapitule:
Canonisons Zemmour ainsi que tous ces pauvres prêtes pédophiles qui sont déviés de leurs ministère par des petits païens certainement cousins avec ce blasphémateur de Guillon qui ose s’attaquer à un grand homme comme Eric Besson.
Grand homme qui nous protège de la racaille africaine en les envoyant crever du sida en Afrique avec la bénédiction de notre cher pape.
Amen
Pour répondre à votre question, M. Bilger, oui j’ai envie d’applaudir Guillon et les Guignols.
Quand Besson, ministre du contrôle au faciès et du délit de sale gueule, s’énerve parce qu’un humoriste dit qu’il a le physique de l’emploi, je rigole. Quand cet inventeur du concept puant de « mariage gris » se voit accusé par Guillon d’avoir lui-même conclu un tel mariage, j’applaudis aussi. J’applaudis car beaucoup de gens -d’honnête citoyens- se sont sentis insultés par ce concept qui jette la suspicion sur eux et leur couple, avec la légitimité gouvernementale et sans possibilité pour eux d’aller jouer les victimes dans les médias. C’est un coup bas, certes, mais il l’a bien cherché.
Et quant au Pape, que voulez-vous? Il est à la tête de l’Eglise, il est donc logique que ce soit sur lui que tombent les quolibets. Quant à l’argument consistant à dénoncer l’acharnement sur un vieillard, je le trouve tout à fait fallacieux: il était sans doute valable pour Jean-Paul II, mais ici c’est l’Eglise elle-même qui a fait le choix d’un vieillard comme Pape.
Un pape qui refuse de dénoncer un prêtre pédophile, c’est un pape qui n’a aucune compassion pour les 200 victimes de ce prêtre ! Est-ce bien catholique d’accorder le ciel au coupable et de laisser en enfer les innocents ?!!!
Monsieur Bilger,
Vous stigmatisez, de Stéphane Guillon, « ses allusions honteuses au physique d’Eric Besson » ; je ne vous aurais pas cru accessible à de tels effarouchements. Je cite en effet Stéphane Guillon le concernant : « son physique d’abord, à la fois passe-partout et antipathique, des yeux de fouine, un menton fuyant, un vrai profil à la Iago, idéal pour trahir… » Voilà le seul passage de sa rubrique à ce sujet. Mon Dieu, quelle violence, quelle haine!
N’ayant pas suivi les guignols dans leur « dézinguage » papal, je ne suis pas en mesure de vous contredire.
Dans l’un comme dans l’autre cas, il est parfaitement de votre droit de ne pas trouver drôles les « caricatures » que vous mettez en cause dans votre billet.
Vous voir pour autant au côté de M. Besson considérer Guillon comme un raciste me confond. Cet épithète lui sied comme des guêtres à une chèvre.
L’art de la caricature est un art certes difficile, tout le monde ne peut y exceller en toutes circonstances, surtout lorsque l’exercice est quasi quotidien. Chacun y trouve en outre, selon ses « penchants » politiques, sociologiques, religieux, tel plus talentueux que tel autre.
Mais l’intervention de Jean-Luc Hees, je la trouve méprisable quand vous la jugez courageuse.
Je laisse à votre appréciation, certainement bienveillante, le commentaire qu’a livré Eric Besson à Libération : « Les attaques récurrentes (…) de Guillon sur mon physique ne m’ont guère touché (…) Elles me rappellent simplement les méthodes de la presse d’extrême droite de l’entre-deux-guerres. (…) »
M. Besson, il est vrai, n’est pas un caricaturiste. Il n’est que ministre, ce qui magnifie son sens de la nuance et de la mesure, et lui vaut très certainement votre indulgence.
Deux chroniqueurs de France Inter, François Morel dans son billet de vendredi chez Nicolas Demorand, et Vincent Roca lors de son intervention de ce jour dans « Le fou du roi », sont revenus avec beaucoup d’esprit sur le billet de Stéphane Guillon.
Quand je dis « beaucoup d’esprit », c’est bien sûr avec mon goût que je porte cette appréciation.
Je ne saurais trop vous inciter néanmoins à les écouter. Peut-être cet agréable exercice vous rendra-t-il un peu d’humour. Humour, humanisme, mêmes racines étymologiques?
Bonjour M. Bilger,
Votre billet me rend perplexe, j’ai bien du mal à saisir le lien entre Eric Besson et le Pape, mais n’ayant pas vu la semaine des Guignols, je ne saurais dire à quel degré d’outrance ces derniers se sont livrés.
Je n’ai pas d’acrimonie particulière contre Stéphane Guillon que je n’admire pas spécialement, mais encore une fois il est libre dans le choix de son registre humoristique, que l’on apprécie ou pas sa causticité.
Stéphane Guillon m’importe peu à vrai dire, il en va tout autrement de Benoît XVI.
J’ai déjà eu l’occasion d’écrire ici-même que je n’étais pas anticlérical et que je trouvais souvent très excessive les polémiques au sujet de ce pape. Lui jeter à la figure son passé dans la Jeunesse Hitlérienne pour l’assimiler à un nazi est une véritable ignominie.
Il n’empêche que l’église catholique traverse une crise grave au travers des affaires de pédophilie et que la repentance, la honte affichée et le pardon sollicité ne suffisent plus. L’église a trop longtemps dissimulé ce genre de turpitudes et il est temps qu’elle paie pour ces non-dénonciations de crimes qui vaudraient à n’importe qui de sérieux ennuis judiciaires.
Benoît XVI est lui-même au coeur de la tourmente et il n’y a aucune raison de taire son propre silence lorsqu’en tant que cardinal Ratzinger, il s’est refusé à sanctionner en 1996 un prêtre américain accusé d’avoir commis des viols répétés sur 200 enfants sourds, entre 1950 et 1974.
L’église catholique est la seule religion affectée avec une telle ampleur par le scandale de la pédophilie, il y a nécessairement des causes qui la démarquent des autres confessions sur ce sujet précis. Pourquoi une telle conspiration du silence a t-elle été si longtemps perpétrée avec la bénédiction d’évêques et de prélats de la Curie?
Que le silence soit aujourd’hui brisé est une bonne chose, encore faut-il agir pour éradiquer ce fléau et sur ce point Benoît XVI n’a rien à proposer, il se refuse à ouvrir le débat sur la question du célibat des prêtres.
Il est pourtant difficile de ne pas voir de lien entre ce sacrifice de l’abstinence et les nombreux scandales de pédophilie au sein du clergé catholique.
Plutôt que de persister à condamner l’homosexualité et la contraception, plutôt que de mettre le préservatif à l’Index, le Saint-Père devrait d’abord balayer devant sa porte et ce ne sont pas six démissions d’évêques qui règleront le problème.
Si le débat sur la question du célibat des prêtres s’est très tôt posé au sein de l’église romaine, la lutte contre le nicolaïsme (rien à voir avec notre président bien-aimé) ne s’est vraiment imposée qu’à partir du XIIème siècle. Les papes n’ont d’ailleurs pas toujours montré l’exemple, ainsi Innocent VIII, Alexandre VI et Jules II qui régnèrent au XVIème siècle ont eu des enfants, donc nécessairement des maîtresses, le dernier des trois étant d’ailleurs décédé des suites de la syphilis.
Le célibat des prêtres est une hypocrisie sans réel fondement théologique, si ce n’est le célibat supposé du Christ qui reste à démontrer. Le Christ n’a jamais imposé le célibat de ses ministres et les prêtres de l’église paléo-chrétienne étaient le plus souvent de bons pères de famille. Vous remarquerez que ni les orthodoxes, ni les anglicans, ni les différents courants du protestantisme n’ont retenu cette règle et cette interprétation abusive des Evangiles.
L’église catholique se refuse à toute évolution, que ce soit sur le célibat des prêtres ou sur l’ordination des femmes, ou encore sur l’orientation sexuelle et la lutte contre le sida.
On ne refuse plus l’entrée des églises ni les sépultures chrétiennes aux divorcés, c’est bien la seule concession des 50 dernières années et Benoît XVI n’y est pour rien, je doute même qu’il l’ait approuvée.
«…du livre étincelant de Yann Moix sur Roman Polanski…». Je suppose que vous citez son dernier, ce pamphlet où il y nomme la Suisse ainsi : «La Suisse est une pute» et autres «étincelles» de ce genre quant à ce pays… Elle est pour le moins singulière et inquiétante, cette référence à ce livre que vous faites pour appuyer votre propos outré relatif à l’insulte dans la liberté d’expression de Guillon, les Guignols et d’autres encore certainement; ainsi Dieudonné désormais (selon vous) et un commencement à Zemmour Eric qui, vous lisant attentivement, on le comprend aisément ainsi, serait en phase de « mauvaise dieudonnisation » … Que la Suisse (son Gouvernement ou son Peuple ou les deux) soit une «pute», selon Moix, passerait encore selon vous (je vous lis ainsi, je suis bien obligé, dès lors que votre citation est explicite), mais que Besson ait une tête de Iago, selon Guillon, ou que Benoît 16 soit un violenteur d’enfants par procuration, selon tous ceux auxquels vous pensez, alors non, trop serait trop, on serait dans la «Justice de l’immédiat», la «violence sans risque», «l’iconoclastie pour la frime», bref et selon vous, dans l’indigne et le lamentable. Cet indigne et ce lamentable qui serait – il faut bien le dire pour que comparaison soit comparaison – aussi lamentable et indigne qu’une Suisse moixienne qui serait une vaste pute, aussi clairement exprimée, même pas «fille de joie», si encore il avait écrit cela dans son livre «étincelant»: «fille de joie» ou «péripatéticienne», va pour et tant pis pour ces honorables femmes de l’antique école grecque de philosophie, mais non, « pute », absolument « pute » la Suisse pour l’auteur de votre référence littéraire …
Puis, on ne comprend pas où vous voulez en venir et ce que vous voulez exprimer, cher PB … Ainsi, si c’est un comble, comme vous l’écrivez, que cette absence de rigueur et de transparence assumée par ceux qui en avaient la charge de l’édicter à ciel ouvert, pourquoi quelques lignes plus haut dénoncer ce «lynchage papal qui sévirait sans vergogne, etc.»? Ceux que vous visez ne sont pas des accusateurs professionnels tels vous, il me semble et si on accuse avec les mots qu’on peut, il n’en demeure pas moins vrai et odieux que les faits ont été – et vous le reconnaissez – ce qu’ils ont été … De plus, «lynchage» est un peu fort. En 1793, des curés, évêques et autres diacres ont été lynchés (massacrés à mort plutôt; le sieur Lynch est venu plus tard, en Amérique et pour d’autres victimes non moins toutes innocentes que beaucoup de ces hommes d’Eglise sous la Révolution française …). Il faut comparer ce qui est comparable et ne pas détourner en ces choses importantes les mots de leur signification réelle. Personne ne massacre ni en lynchage ni en roue ni en gibet ni guillotine le pape; on le raille, c’est différent. Même, cette raillerie, qu’est-elle en vérité comparée à l’expression orale et imagée de cet anticléricalisme qui fut le nôtre à la fin du 19ème siècle et le début du vingtième?… C’était autrement féroce en ce temps-là, une lutte à mort, aucune place à l’humour sans risque, point de Guillon mais des ministres radicaux pour exprimer cette haine du pape, des évêques et des curés, des Présidents de la République contre le clergé catholique, vous ne l’ignorez pas et en face, qui? des Maurras et j’en passe … Si comme moi, vous aimez la grande et belle écriture de Maurras, vous n’irez pas, je l’espère, je le crois en vérité, jusqu’à partager son combat et ses idées portés par cette écriture rare. La forme littéraire de Maurras est exceptionnelle; son fond est à vomir … Mais il est vrai que vous avez préféré citer Yann Moix, cela vous exonère tant on est loin d’une Action française qui non contente de traiter un pays voisin et ami de ramassis de «putes» accablerait en sus les ennemis du catholicisme international de fangieux amoraux et pédophiles … De Maurras à Moix, il y a tout ce que vous dénoncez, le savez-vous: la distance entre le grave et dangereux et l’insignifiant. Dans la forme comme dans le fond puisqu’on demeure dans le registre littéraire … Ce qui n’affirme jamais que l’insignifiant serait insignifiant au sens où ce curé défroqué Talleyrand l’a fixé pour l’Histoire et qu’on aime à citer comme une profonde vérité alors qu’il s’agit de la sentence la plus stupide qui fut jamais. Ainsi, les propos d’Hitler étaient excessifs, vous en convenez … Auszchwitz était-il insignifiant? je vous le demande … L’idéologue qui persifle, c’est toujours l’autre, méfiez-vous … Vous sombrerez sans vous en rendre compte dans un travers qui vous emportera. C’est qu’à ne plus prendre le recul historique nécessaire, on devient vite et sans qu’on le soupçonne un instant pire que ceux qu’on dénonce!
Aïssa.
Les récentes références intellectuelles laissent perplexes : Michel Rocard, Yann Moix… Demain avec un sérieux certain Greg le Millionnaire.
@Catherine Jacob,
Nous ne sommes manifestement pas du même avis mais j’ai relevé une erreur historique dans votre propos:
« contrairement aux anciens tribunaux suédois, l’Église ne faisait pas passer les morts en jugement devant les vivants? »
Et bien figurez-vous que si, l’Inquisition espagnole faisait déterrer les cadavres pour juger les morts.
D’ailleurs, je vous livre un extrait d’une lettre de pouvoir définissant la mission de l’inquisiteur:
« Nous, N, par la miséricorde divine Inquisiteur général, confiant dans les lettres et la droite confiance de vous, N, de part l’autorité apostolique à nous concédée, vous faisons, constituons, créons et députons inquisiteur apostolique contre la dépravation hérétique et l’apostasie dans l’inquisition de N, son district et sa juridiction. Et vous donnons pouvoir et faculté pour enquêter contre toute personne, qu’elle quelle soit, homme comme femme, vivante ou défunte, absente ou présente, de quelque condition, état, prérogative et dignité que ce soit, exempte ou non exempte, résidant, demeurant, ayant résidé ou demeuré dans les villes, bourgs ou villages dudit district, qui se trouverait coupable, suspecte ou infamée du crime d’hérésie ou d’apostasie, et contre tous les fauteurs, défenseurs et recelleurs d’icelle (…). »
Cette formule n’a pas varié en Espagne de 1480 à 1820, extrait de « L’Inquisition espagnole XVème -XIXème siècle » de Bartolomé Benassar, Hachette, 1979.
Il y a très très longtemps que j’ai décroché de cet humour canalien (Guillon, Guignols, Barthès, etc.)
Cela fait plus de 15 ans, j’avais entendu un de leurs humoristes faire de l’humour sur les chômeurs et sur les pauvres qui n’avaient pas de relations…
J’avais trouvé cela tellement « élégant » de se farcir les « petits blancs » à l’époque et de se moquer des difficultés des sans grades, que mon abonnement a été arrêté sur ma demande dans la semaine.
Pauvres commerciaux à l’époque que j’ai eus au bout du fil, qui voulait me refourguer de la semaine gratuite… c’était le ton même, soit-disant « décalé » mais en fait « ordurier », qui me faisait partir…
J’entends toujours sur Canal et au dehors cet humour méprisant tout azimut… Le gens qui ne sont pas d’accord devraient commencer par se passer de Canal et de leurs programmes.
@Marc Fievet | 29 mars 2010 à 16:48
« Depuis vendredi je cherche en vain une déclaration suite à votre rencontre avec le Procureur Falletti…
Rien, hormis une seule news parue sur le « Nouvel Obs » »
Celle-ci je suppose où il est donné à entendre que personne ne s’exprimera sur cet entretien d’une durée de près de deux heures: http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20100326.FAP6659/le_magistrat_philippe_bilger_entendu_vendredi_par_le_pr.html
« que je repris sous le titre :
Pénitencerie apostolique de la place Vendôme : Monseigneur Falletti a écouté en confession le pécheur Bilger : no comment ! Reste à entendre la papesse ! »
Comme dirait Monseigneur Jean-Michel Di Falco citant ses classiques : « Tout est grâce. Même le péché! » A fortiori donc, le pécheur… Reste à savoir quelle pénitence, mais bon n’insistons pas.
Et face a sa lecture impuissante de la complexité de la vie du curé au XXIeme siecle (internet, materialisme forcené…) votre bon Pie-schmol LXIX , l’a t’y pas le creneau idoine pour mener reflexion sur le mariage de ses tele-operateurs ?
ou alors, on pense que cela decredibiliserait l’Eglise Catholique ??
Pour Guillon, certes plus Wolf que Scoubidou, priere de descendre de votre tour d’airain.
Car voyez-vous, pour tous ceux qui n’ont ou n’auront probablement pas de Seiko a 50 ans, ce genre de chronique peut etre un petit plaisir (ah, le bonheur rustre des plus simples) mille fois moins « mechant, obscene, denigrant au physique, demesuré… » que la maniere par laquelle la Republique Francaise est actuellement menée .
Ou « prise » dans la formule de Villepin, c’est selon.
Profondément athée ce pape comme les autres d’ailleurs et toute les smalas religieuses de quelque nature qu’elles puissent être ne m’inspire que défiance. Pour autant chacun à le droit au respect de sa personne.
Il y a bien longtemps que sur Canal+ et en particulier aux « Guignols de l’info », on l’a oublié. Il y a a bien longtemps aussi que j’ai arrêté de cautionner cette émission en ne la regardant plus.
Bien souvent les amuseurs publics et certains journalistes s’érigent en inquisiteurs ce qui est un comble quand on bouffe du curé.
Mea culpa Marie C. C’est ça, Polanski. Pas Poniamachin.
« Un pape qui refuse de dénoncer un prêtre pédophile, c’est un pape qui n’a aucune compassion pour les 200 victimes de ce prêtre ! Est-ce bien catholique d’accorder le ciel au coupable et de laisser en enfer les innocents ?!!! »
Je suis d’accord. Mais veut-on que le Pape adopte le comportement d’un type comme Burgaud ? Je n’ai aucune preuve affirmant la culpabilité d’untel… Mais c’est pas grave, je les envoie en prison, parce que tout de même, l’opinion médiatique les croit coupables ?
On ne peut pas dire, aujourd’hui, s’il y a des « victimes » car il n’y a pas de preuves que ledit prêtre est coupable. Accusé oui. Coupable non. Et celui qui est accusé n’est pas forcément coupable. L’affaire Outreau est là pour nous le rappeler.
Benoit XVI est aujourd’hui Pape. Mais il ne l’était pas avant. Il avait des supérieurs hiérarchiques. Lesquels étaient seuls en situation d’excommunier, par exemple ledit prêtre.
Encore fallait-il que cette condamnation soit réelle, et se place sous l’égide d’une véritable culpabilité…Non qu’elle ressemble par exemple au procès des Templiers français, véritable mascarade, où sous couvert de justice, on a fait avouer des hommes sous la « question » !
Quant au « Ciel » et à « l’Enfer »… ce n’est, je le crois, pas au Pape de déterminer la place de chacun, mais selon l’Eglise catholique, à Dieu lui-même.
S’il y a un défaut que ne possède pas l’actuel Pape, c’est au moins celui-ci : se prendre pour Dieu.
Il est plus facile de taper avec tout le monde, à raison ou pas (attendez, c’est de l’humour, si en plus il faut réfléchir …) sur celui qui fait pénitence, que tout seul, avec ses convictions, sur ceux qui s’en moquent, ou pire, sont prêts à en découdre.
On dira que c’est de l’humour, comme ça, non seulement on se défend d’être un lâche, mais en plus ça fait branché. Pour peu qu’on soit à la mode, on peut même violer la loi … « de la presse », certes …
« Faire de l’humour » sur l’obscurantisme africain, les mariages à 12 ans (quoi, c’est un mariage, donc c’est moins de la pédophilie ?), etc … y a plus personne. Pourquoi ? C’est moins « drôle » ? Ils ont peur d’aborder le sujet tout seul, sans être suivi par la communauté des gens considérés comme drôles ? C’est moins politiquement correct quand c’est l’Afrique et l’islam ?
Attendez, y en a un qui s’y est frotté, il se fait régulièrement attaqué à coup de hache … Quitte à s’acharner sur quelqu’un, autant choisir quelqu’un d’inoffensif !
On parle de Dieudonné … quand Dieudonné parlait du massacre des Kanaks et considérait les Français comme des fachos, c’était pas un chef d’oeuvre mais c’était pas anormal. Beaucoup trouvaient ça drôle. Remplacez les kanaks par les palestiniens et les français par les juifs, et hop, il devient persona non grata. Même pour les défenseurs du « on peut tout dire ».
Au final, ceux qui parlent de liberté et d’ouverture d’esprit sont quand même vachement hypocrites. Ce n’est pas de la liberté, c’est de la conformité. Et c’est même pas objectif !
Pour finir, enfin peut-être, et pour rebondir sur le titre du post, je dirais qu’il n’est pas interdit de défendre le Pape, c’est simplement inutile.
« lynchage papal »… à propos de pédophilie non dénoncée… Vous êtes adepte de l’exagération, sieur Bilger… Et le… léchage papal? qu’en faites-vous? Ceux qui contribuent à bénir le silence sur des affaires qui auraient dû être depuis longtemps sur le devant de la scène sont de bien pires lyncheurs (de vérité, cette fois): ils font partie des gens qui contribuent à conforter ceux qui savaient mais se sont tu dans leur petit costume étriqué, alors qu’ils auraient dû répondre devant la justice des hommes. Pape et « consorts » devraient être interrogés pour non-assistance à personne en danger, à tout le moins. Quelles âmes avaient-ils voulu sauver? celles des coupables cachés? donneraient-elles plus de points devant l’Eternel à ceux qui sont chargés de les ramener vers votre Ciel? Sans doute, si l’on observe vos élucubrations.
« Devant le rire de moins en moins ‘républicain' »… Vous dites n’importe quoi. Au contraire, il l’est de mieux en mieux: les figures du pouvoir de la honte (Besson dont l’extérieur reflète exactement l’intérieur et ses actes, cela eût été lâche de ne pas le souligner, au contraire) doivent être dénoncées, par le rire ou par la dialogue, et puisque les journalistes ne font pas suffisamment leur travail critique, laissez faire celui des humoristes… et des rieurs.
Je n’apprécie ni Zemmour ni Guillon ni les Guignols ni Moix, mais bah ! puisqu’il faut que tout le monde s’exprime, va pour Zemmour, va pour Moix, va pour Dieudonné (dans les limites de la loi), va pour Guillon, va pour toutes les haines et toutes les médiocrités.
Ainsi, lorsqu’on est pape, on ne serait pas justiciable ?
Car, après tout, n’importe quel quidam lambda qui aurait agi de même (couvrir par le silence un pédophile) aurait depuis longtemps fait l’objet en France au moins d’une garde à vue.
Et peut-être même vous seriez-vous empressé de le mettre en accusation.
La question pour moi n’est pas de savoir, du moins pour l’instant, s’il a vraiment couvert les agissements d’un pédophile, mais pourquoi il ne bénéficie pas du même traitement dont n’importe quel autre justiciable, fût-il Français, Italien ou Serbo-Croate aurait bénéficié.
Je pense même que d’aucuns se seraient bousculé au portillon afin de lui servir d’avocat (peut-être vous ?) durant sa garde à vue (ah non, j’oubliais que ce n’est pas encore autorisé en France).
Mais regardons la poutre dans notre œil, celle de notre actuel président, qui ne peut être condamné à quoi que ce soit durant son mandat (au point qu’il ne put être condamné à verser une pension alimentaire lors de son divorce en 2007).
Lorsque j’étais enfant et fort naïf, on m’a inculqué ceci : « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».
Égaux en droits. Mais pas en devoirs semble-t-il.
Je vous comprends bien mais je ne suis pas pleinement d’accord.
Premièrement, pitié : n’attribuons pas à Stéphane Guillon une idéologie qu’il n’a pas. Il va à la soupe de quelque côté que se trouve l’écuelle. La gauche n’est pas responsable des grimaces que d’aucuns font en son nom, le temps d’un mandat. J’exècre Guillon depuis des années, il représente la pire expression du populisme et je ne lui trouve pas une once de talent. Dieu sait si la seule vue de Besson me donne de l’urticaire et comme j’aurais aimé qu’il fut talentueusement éreinté par un véritable humoriste. Il n’en a rien été. L’insulte n’est pas une caricature, c’est juste une insulte.
Ensuite, sur un plan plus général, nous vivons un temps médiatique. C’est la curée générale, les jeux du cirque néronniens 24 heures sur 24. Pas l’ombre d’une petite place pour l’expression d’une nuance intelligente. Benoît XVI est démuni et c’est la première erreur des cardinaux que d’avoir élu un intellectuel dans un monde qui réclamait un Jean-Paul II cathodique. Proie facile que celle qui ne sait répondre aux bouffons que par des propos impénétrables pour le commun. Allez gloser savamment Saint Augustin en prime time !
Les Guignols font leur job. Ca n’est pas toujours désopilant – nous sommes loin de la grande époque de « Putain, deux ans … » – mais ils traitent l’affaire à leur façon, laquelle, en l’occurrence, n’est pas pire que le traitement d’autres sujets. Vous y êtes sans doute plus sensible et cela vous irrite davantage que d’autres sujets traités avec la même intensité et qui vous font sourire.
Et je m’en vais recevoir des pavés sur la figure en défendant l’attitude de la hiérarchie catholique ! Les prêtres catholiques disposent d’un statut « magique », par eux s’effectue le miracle de l’eucharistie, ils échappent au jugement commun. La déviance de l’un d’eux constitue un échec du sacrement, comme si le coup de goupillon n’avait pas fonctionné. Que faire alors ? Rassembler les ouailles pour leur avouer la chose ? Votre mariage religieux ne vaut rien, le baptême de vos enfants fut une simagrée, l’extrême-onction de l’agonisant ne lui a ouvert aucune porte céleste ? Parce que la grâce n’est pas descendue sur ce prêtre – ça ne marche pas à tous les coups, on en est désolé – vos péchés que vous croyiez remis ne le sont pas, est-ce cela qu’il faut avouer ? Car admettre cette faute pour un prêtre, c’est le replacer au milieu des hommes ordinaires, c’est reconnaître que Dieu n’accompagne pas ses gestes et profaner ses sacrements. Aussi suis-je enclin à comprendre ces évêques qui ont choisi, en l’absence d’une véritable réponse théologique à ces dérives, d’éloigner le fautif et de tout recouvrir du manteau de Noé. D’accord, fallait pas se faire pincer, c’est raté.
A toutes fins utiles, cultivant mes paradoxes sans faux-semblants, je rappelle que je suis un athée anticlérical saignant. Mais je préfère m’opposer à l’adversaire pour de bonnes et vraies raisons plutôt que ricaner sottement de simplismes éculés. (J’ai bien relu, pas de faute au dernier mot, ouf)
Bonsoir,
Je vous prie de respecter votre obligation de réserve Monsieur Bilger. Se faire insulter par monsieur Zemmour passe car c’est un journaliste mais vous êtes un fonctionnaire.
PB manifestement bouleversé par son prochain départ annoncé pour une rebsolète, vieillissant, contempteur d’une époque qu’il ne comprend plus avant que de rejoindre le silence et l’oubli, ira bredouiller seul sur Radio Courtoisie.
Se laissera-t-il tenter par un baroud d’honneur, pour vivre encore un jour dans l’esprit du commun.
Je ne crois pas, les bajoues et fanons vont simplement trembler puis la tête se baissera.
C’est beau, c’est triste.
J’en pleure…
Adieu
L’intelligentsia progressiste française est formatée par le voltairisme, c’est-à-dire par ce que les Lumières ont produit de plus nul en matière de pensée. La phrase que vous citez s’applique excellemment à Voltaire : « La moquerie n’est qu’une lecture impuissante de la complexité ». Voltaire a inventé, au regard de la religion, le genre chansonnier.
On ne peut ressentir que du mépris pour ces pseudo humoristes, de Guillon à Dieudonné en passant par Siné, qui croient faire rire (???) en faisant commerce de leurs opinions partisanes. Je n’entends pas « partisanes » dans le sens qu’ils auraient tort d’avoir des opinions, mais dans le sens qu’à les écouter, on pourrait croire que « humoriste de gauche » est devenu un même pléonasme que « intellectuel de gauche » à une ancienne époque. Faut-il en conclure que la gauche est passée de l’intelligence à la moquerie, c’est-à-dire à l’impuissance face à la complexité ? J’aurais tendance à le penser.
Cher JDR
Vous manquez sérieusement de culture religieuse.
Sachez que le prêtre n’est qu’un intermédiaire, pour tous les sacrements et notamment lorsqu’on va à confesse (j’ai bien relu moi aussi, ouf).
Ses péchés n’ont pas d’influence sur la validité de la chose.
L’extrême onction ne sert pas à ouvrir les cieux mais à se préparer à la convalescence. Le nom est d’ailleurs voué à évoluer pour éviter votre méprise.
BILGER EST NUL, TOTALEMENT NUL, NULLISSIME.
Je dis ça sans aucune agressivité, c’est juste la réalité : BILGER EST VRAIMENT NUL.
Je suis à peu près d’accord avec Laurent Dingli.
Et puis, surtout, cette arrogance à peine croyable de l’Ordre médiatique.
Les Ardisson, Zemmour, Guillon, Demorand, les Canal +, etc., etc. qui imaginent sérieusement, sans rire, que tout ce qui est dit par tous les trublions officiels est obligatoirement, forcément, la référence pour qui s’intéresse à telle ou telle question ou actualité.
C’est à pleurer.
Je respecte infiniment votre amour-passion pour la liberté d’expression.
Voilà, je crois que c’est cela au fond qui m’impressionne dans vos billets consacrés à cette question.
Cet amour fou qui vous conduit à défendre contre vous la liberté de mecs qui n’en valent pas la peine. Cette sincérité-là.
Écoutez de nouveau le sketch précédent de Guillon sur Besson, lorsqu’il s’attaquait au concept lamentable et dangereux de « mariage gris ». Ça sonnait très juste, et le chroniqueur n’attaquait personnellement le Ministre qu’en lui faisant simplement remarquer que son propre couple serait anéanti par les questionnaires préparés par ses services.
C’était très juste.
Au contraire le dernier sketch est raté, aucune idée mais des insultes. Sur les allusions à Hitler, n’oublions pas la « Journée du fasciste » hilarante de Luis Rego, après le réquisitoire de Desproges. Le talent fait toute la différence.
En conclusion, j’aimerais que les chroniqueurs s’autocensurent quand leur chronique est nulle.
@ Thierry
Voilà plus de 30 ans que j’ai décroché de la télévision, donc pas de télé à la maison ce qui ne m’empêche pas d’une part d’être très au courant du quotidien et d’autre part de ne pas subir les bouffonneries de … populistes… démagogues ?… intellectuellement déficients.
Quant au sujet de ce billet, il est toujours facile de se « payer » un octogénaire qui n’a que le Saint Esprit* comme avocat pour le défendre. En sera-t-il de même le jour ou un de nos histrions sous couvert de gauchisme de caniveau va vouloir se payer la tête de David Douillet ?
* Saint Esprit dans les Evangiles en grec s’écrit « Paraclet » dont la traduction exacte est « Avocat ».
@frdricb59 | 29 mars 2010 à 22:20
« La question pour moi (…) pourquoi il ne bénéficie pas du même traitement dont n’importe quel autre justiciable, fût-il Français, Italien ou Serbo-Croate aurait bénéficié. »
Pour la simple et bonne raison qu’il est chef d’Etat !
Cela est valable pour le chef d’Etat du Soudan qui laisse violer les droits des femmes dans son pays sous couvert de charia !
Ils sont intouchables en exercice.
Et avant d’être pape il avait le statut de diplomate, comme beaucoup de fils de chef d’Etats bananiers.
Ils sont simplement expulsables.
Mais posez-vous la question de savoir quel traitement reçoivent certains jeunes moines bouddhistes dans leur temple…
Et faites la même remarque pour le Dalaï Lama !
Seulement à lui on lui accorde le statut médiatique de non violent… Demandez donc ce qu’ils font aux chrétiens en Inde ?
Pourtant lui aussi on l’appelle « sa sainteté ».
Cordialement
Pierre-Antoine
Cher Philippe,
Voilà une chronique que j’approuve de bon cœur ! Je commence donc par ma seule réserve. Le courage de Jean-Luc Hees me semble bien relatif : un mot d’excuse adressé au ministre de l’homme qui l’a nommé a une petite odeur de servilité obligée. Il aurait été plus courageux de venir à l’antenne le lendemain à la place de Stéphane Guillon pour expliquer en quoi sur le fond il avait dit des bêtises. L’argument développé par Brice Couturier est à cet égard intéressant (http://franceculture-blogs.com/bricecouturier/2010/03/25/reviens-orwell-ils-sont-devenus-fous/).
Taper sur le Pape à bras raccourci est un must de bon ton, une obligation minimale pour ne pas passer pour un plouc ! Sur ce Pape comme sur les précédents.
C’est l’effet de la fameuse « laïcité à la française » – que-le-monde-entier-nous-envie. Telle que définie en théorie notre laïcité recueille de ma part une approbation sans réserves. Je répète : sans réserves.
Telle que pratiquée, c’est-à-dire en faux-nez vertueux d’un athéisme hargneux et peu regardant sur l’honnêteté, c’est une calamité. La laïcité positive, c’est-à-dire tolérante et respectueuse, reste un rêve.
On n’entend parler de la religion catholique que lorsqu’on souhaite la débiner, c’est curieux ! Quelle autre institution, quel autre courant de pensée subit ce traitement ?
Ainsi donc rien de bien ne se fait chez les cathos qui n’existent que pour être objet de dérision, d’attaques, de culpabilisation (chaque matin je me reproche les croisades et l’inquisition !).
Qui peut me rappeler le nombre d’articles, de tribunes, de commentaires et d’analyses faits sur le discours exceptionnel, courageux et particulièrement dérangeant pour la bonne conscience des occidentaux, prononcé par Benoît XVI au congrès de la FAO, où les dirigeants visionnaires de droite comme de gauche ne se bousculaient pas ?
Les Guignols et Charlie Hebdo ne sont pas au mieux de leur forme. Parmi leurs bouées favorites, le Vatican sera sans doute leur salut. Le peuple français adore !
@frdricb59
Vous faites fausse route, qu’il y ait une polémique sur Benoît XVI est une chose, mais mettre en examen un chef d’Etat souverain n’est pas possible, au passage on ne lui reproche rien en France.
Cher monsieur,
J’ai un (lointain) passé d’étudiant militant à la JEC, passé que je ne renie absolument pas, même si la foi m’a quitté.
Dans la première version du Confiteor en français, on disait « J’ai péché par parole et par action », qui devint ultérieurement « Par parole, par action ou par omission ».
C’est bien là que le bât blesse. Trop de silences, trop de politique de l’autruche.
Autrefois, les faits restaient circonscrits à un petit cercle, maintenant, ils sont étalés à la face du monde.
(Comme Mao, j’enverrais bien les membres de la Curie faire un stage de missionnaires en Afrique ou en Amérique du Sud !)
Depuis trop longtemps, et par tous, le pape fait l’objet d’une curée de la part du monde médiatique, du peuple (il n’y a qu’à regarder le nombre de groupes sur facebook « anti-pape », une honte).
Ci les prêtres pédophiles, là le « déconseil » de la « capote » (alors que jamais un pape n’a prononcé le mot préservatif), les occasions ne manquent pas pour taper sur une institution « vieillotte », souffrant d’un problème d’image, cible typique de la révolte adolescente.
Et pour contrer cela, l’Eglise se doit de rentrer dans le XXIème siécle, un commentaire précédent disait l’erreur cardinalice d’avoir élu un théologien plutôt qu’une figure… Non, non et re-non, il suffit que Rome engage un cabinet de communication.
J’avoue, c’est triste d’en arriver là, mais quand une masse en devient bête au point de ne pas vouloir croire, au point de ne pas ne serait-ce que respecter une institution deux fois millénaire, la fin justifie les moyens.
Quant à Stéphane Guillon, j’ai toujours beaucoup aimé cet humoriste décapant, sans pincettes, dressant apitoiement sur portait au vitriol, ne respectant rien ni personne et se nourrissant des critiques, du danger et des menaces. Il est bon, il est excellent même, il frappe là où ça fait mal, bon cette fois-ci sur le physique, mais dans sa chronique, j’aurais trouvé ça plus insultant pour M. Besson d’être qualifié de « meilleur attaché de presse du FN à l’UMP » que « ses yeux de fouine et son menton fuyant ». Et puis bon, Eric Besson le mérite aussi, en traînant au-dessus de sa tête c’est pancarte lumineuse avec écrit « Traître arriviste » en grosses lettres. La traîtrise est une chose « qui passe » quand elle est faite dans un but « idéologique » comme en témoigne le respect dont peuvent encore jouir Messieurs Bockel et notre French Doctor. Mais dans un but purement arriviste, politique comme indéniablement l’a été (ou nous l’a été présentée) la défection d’Eric Besson c’est inadmissible, risible et… cible d’une chronique de Guillon !
En résumé, l’Eglise est une cible désignée, mais à cause des moyens qu’elle ne se donne pas pour intégrer le monde moderne, elle est moquée à cause du décalage qui existe entre l’institution et la communauté des croyants. Notre ministre de la trahison lui, est une cible désignée à cause de sa fin, la traîtrise, l’arrivisme, une des incarnations les plus voyantes d’une façon de faire de la politique (les autres facettes étant à mon sens l’ancienne garde des Sceaux et les ultra que peuvent être Christine Boutin et ses séides) qui forcément, récolte les moqueries de leurs fondements même.
Post teint de sagesse une fois de plus, Monsieur « le Proc' »…
Mais avouez quand même que les… « hommes critiques » envers le Pape et tant d’autres, sont surtout des ignorants flagrants de ce qu’est véritablement le « papisme », ses codes, ses règles, ses us et ses coutumes bi-millénaires.
C’est un autre monde. Rien n’y coule pareillement ailleurs. Et c’est justement ce qui rend l’Eglise Romaine (et l’Orthodoxe) au-dessus des contingences morales conjoncturelles.
Ca passera, bien naturellement.
Et la Papauté en ressortira grandie et encore plus forte, comme toujours…
Sans le savoir, sans le comprendre, totalement à leur insu, Guillon et les ricaneurs contempteurs du Pape fabriquent du religieux. Le phénomène du « tous contre un » est parfaitement décrit par René Girard comme résolution sacrificielle de la crise mimétique, soit le fondement même du religieux barbare.
Je suis effarée par ce que je lis. Passons sur la chasse aux médias, un sport national qui se porte aussi extrêmement bien sur ce blog ; c’est facile, ça ne mange pas de pain et ça donne bonne conscience. Je rappelle au passage que chacun doit être capable de penser par lui-même, de choisir son information, qu’aucune lecture, aucune écoute n’est obligatoire, que qui n’aime pas Guillon ne l’écoute pas. A moins d’être totalement masochiste ou totalement désoeuvré ou les deux à la fois.
A propos de foi tiens, à chacun la sienne mais quand je lis qu’il y aura un jugement de Dieu, ça me fait hurler. Sur le blog d’un magistrat peut-il être question d’autre chose que de la justice des hommes. Trop facile de penser que le salopard qui a eu la chance de passer entre les gouttes de cette justice humaine et qui mourra vieux et parfois plein d’honneurs (au pluriel parce que pour le singulier…) sera éventuellement puni plus tard. Pendant ce temps le jeune violé, torturé n’a plus qu’à vivre son enfer sur terre, sans moufter puisqu’il ira au Paradis. Pour un peu, faudrait peut-être qu’il dise merci. Les premiers seront les derniers, si on te frappe sur la gauche tends la joue droite, etc. etc. C’est avec ça que les religions ont à peu près tout fait accepter à bien des hommes.
@Catherine A en colère | 30 mars 2010 à 10:09
« si on te frappe sur la gauche tends la joue droite, etc. etc. »
C’est aussi, je pense, une allégorie (représentation indirecte imagée) de la nécessité d’un dernier mot de la vengeance d’un point de vue de l’intérêt général, mais qui ne demande plus qu’on s’en tienne à la lettre de l’image une fois qu’on a compris de quoi il retourne!
@ Cher Ludovic,
N’oubliez pas que le retard de l’âge au mariage et le célibat des prêtres ont sans doute joué un rôle très important dans le développement culturel de l’Occident chrétien.
Pour le reste, je suis assez d’accord avec Jean-Dominique Reffait.
@Ludovic | 29 mars 2010 à 19:47
« @Catherine Jacob,
« Nous ne sommes manifestement pas du même avis mais j’ai relevé une erreur historique dans votre propos: […]
Cette formule n’a pas varié en Espagne de 1480 à 1820, extrait de ‘L’inquisition espagnole : XVe-XIXe siècles ‘ de Bartolomé Bennassar, Hachette, 1979 »
– paru également en poche : Hachette Littératures (18 novembre 2009) – Ce spécialiste reconnu de l’Espagne (≠ de l’histoire des religions), de l’empire espagnol ainsi que du monde méditerranéen aux XVIe et XVIIe siècles, professeur à l’université de Toulouse, ne saurait bien évidemment être contredit.
Si vous le voulez bien j’avancerai toutefois pour ma défense, m’être projetée à l’époque de la dénonciation du scandale de pédophilie en tant que ce scandale (années 2000 et époque à laquelle Jean-Paul II a levé l’omerta et montré sa volonté de jouer la transparence. Toute la question étant de déterminer si, et alors là quand, le cardinal Ratzinger, de nos jours Benoît XVI, qui a présidé de 1981 à 2005 «la Congrégation pour la doctrine de la foi » à laquelle les prêtres pédophiles devaient être dénoncés, a été mis effectivement au courant, de ces affaires, en tout état de cause très anciennes déjà à l’époque de leur révélation. Un peu comme en ce qui concerne le scandale du sang contaminé il pouvait en effet être important de déterminer si et quand le 1er ministre d’alors, celui qui s’est récemment montré si sourcilleux quant à la façon dont le président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon s’est exprimé à son sujet, avait été mis au courant …! Et on peut également se poser, relativement à notre droit de regard citoyen, la question de savoir en quoi est-ce nous serions habilités à être davantage exigeants en ce qui concerne les négligences des services de la papauté qu’en ce qui a concerné les négligences des services de Matignon en 1985…).
Enfin, vous seriez bien aimable, je vous prie, de me faire savoir si de telles mœurs sont évoquées au chapitre : ‘L’Inquisition d’Aragon et la répression des péchés « abominables »’, ainsi que la façon dont l’Inquisiteur les a prises en compte.
@Catherine A en colère
Pourquoi le fait qu’il y ait un jugement de Dieu vous fait-il hurler ?
Cela devrait vous réjouir. Une éternité en enfer c’est beaucoup plus qu’une dizaine d’années en détention… Allez soyons sévère, disons perpète avec 30 ans incompressibles.
« Et l’éternité c’est long, très long, surtout vers la fin » dixit Allen Stewart Königsberg.
La détention en cellule individuelle, télévision, douche, promenade journalière, bibliothèque et parloir hebdomadaires fait figure de séjour aux Seychelles par rapport à l’étang ardent de feu et de souffre, où la personne condamnée aura pour unique activité les larmes amères du remords éternel loin de la beauté, de la paix, de la joie, de l’amour du royaume céleste.
C’est ce que dit le catéchisme romain.
De savoir ce qu’il risque, ça doit ronger la conscience de plus d’un clergyman, qu’il soit coupable ou complice de pédophilie.
Alors pourquoi cela vous fait-il hurler ? Au contraire réjouissez-vous, leur sanction sera terrible.
Et vous, que diable, réjouissez-vous, vous y échapperez, n’êtes pas pédophile… 🙂
A moins que votre conscience soit chargée d’autre chose… mais ça c’est une autre histoire qui ne regarde que vous… et Dieu !
Cordialement
Pierre-Antoine
Les meilleurs commentaires sont (à mon sens) de :
Catherine Jacob et JD Reffait
L’église a le mérite d’avoir maintenant une position claire sur la gestion de ces actes ignobles, à la fois de manière préventive et punitive.
On ne peut que souhaiter que les autres religions (l’Islam en particulier) et les institutions d’éducation (l’Education nationale par exemple) fassent de même.
Achille @ CRICK | 30 mars 2010 à 02:40
Vous dites : « Je dis ça sans aucune agressivité, c’est juste la réalité : BILGER EST VRAIMENT NUL. »
D’abord ce n’est pas gentil de dire ça. En plus vous n’apportez aucune argumentation pouvait étayer votre affirmation.
Votre commentaire est donc nul… et non avenu. Ceci dit sans aucune acrimonie, bien sûr.
Le pape est la dernière figure paternelle et c’est pour cela que les grands enfants, élevés par une société maternaliste et donc restés à l’âge de l’enfance, que sont nos bobos, le détestent si fort (les cas de pédophilie ne sont qu’un prétexte, sinon on ne comprendrait pas que seuls ceux concernant l’Eglise occupent les médias).
Les enfants haïssent le père qui les arrachent au sein maternel et les obligent à grandir.
Mais les bobos, tout à leur hédonisme égoïste d’enfants capricieux, ne se reproduisent pas assez pour renouveler leur génération. Et comme les conditions qui ont présidées à leur apparition (l’Etat-providence d’après-guerre) disparaissent, ils vont eux aussi disparaître.
Bref, l’Eglise sera encore là quand Guillon et ses descendants auront disparu.
Il faut insister dans l’analyse de votre billet, cher PB car enfin des choses intéressantes et importantes s’y trouvent qui ne manquent pas d’interroger davantage car venant d’un magistrat du Parquet. Ainsi l’avant-dernier paragraphe où vous écrivez «Une institution qu’on croit protéger de l’intérieur est défaite car on lui permet de continuer à abriter un Mal qui la corrompt peu à peu». Ce qui suit immédiatement est tout aussi édifiant et significatif. Vous exposez ces choses comme si: 1) L’homme d’Eglise n’est pas un justiciable tel tous et n’a pas à répondre devant aucun tribunal humain de quelque crime et/ou délit que ce soit; 2) La Justice républicaine est incompétente à se saisir de ce genre de délit et/ou crime commis par un homme d’Eglise. A vous lire (et vous n’êtes pas le seul à exprimer ces situations ainsi; d’aucun vous ont précédé …), aucun procureur de la République, aucun Parquet, n’ont à aller voir et enquêter, se saisissant d’eux-mêmes ou sur plainte, dans les affaires de cette institution … On sait tous l’infaillibilité de l’Eglise catholique; on ignorait qu’elle est de même inattaquable même en Droit pénal; une sorte d’immunité de fait supérieure à celle du Président de la République. C’est étonnant que vous, magistrat du Parquet, si prompt à exiger l’application de la loi pénale, même en des situations très discutables (je songe à Battisti par exemple), n’écriviez mot ici quant à ce qui devrait également être de l’application de la loi relativement à ces faits avérés et condamnables commis par ces religieux … Ce n’est pas bien compliqué, pourtant: un curé ou un évêque commet un viol sur enfant, vous êtes saisi de cela, vous enquêtez et ordonnez qu’on enquête, des charges suffisantes sont réunies, on va chercher le ou les suspects jusque dans leur cure, on les entend, tralala, fortes présomptions, relala, trouble manifeste à l’ordre public, lala, crime ou délit, la, mise en examen, juge des libertés, prison provisoire, bref la totale, n’est-ce pas, pareil que pour n’importe quel citoyen … Vous n’évoquez rien de tout cela qui est pourtant le coeur du problème que vous soulevez. «Une institution qui croit protéger de l’intérieur, etc.» … Mais on s’en fiche! Il n’y a pas de procureur, de PJ, pour enquêter et mettre en demeure de s’expliquer, ces personnes en bure ou soutane?! On laisse le pape et la Curie faire leur «justice», qui déplaceront simplement le ou les fautif(s) d’un diocèse à un autre et tout sera terminé … Vous, la Justice de la République, circulez, il n’y a rien à voir, c’est ainsi que vous laissez croire ces choses puisque vous ne dites pas un mot de votre rôle judiciaire (celui de votre institution) quand de pareilles infractions sont mises à jour. Que vous soyez choqué personnellement que l’on s’attaque ainsi violemment au pape quant à ces actes criminels qu’il aurait ou non (je n’en sais rien ni plus que vous) couvert, je puis le comprendre, mais enfin, écrivez-le également qu’ils ne sont pas à l’abri de la loi des hommes, ceux-là curés et autres … Où sont les procès réels? Quelles ont été les condamnations concrètes? Ici en France comme en Europe? J’ai l’impression désagréable que vous mélangez les genres en ce billet … Vous n’êtes pas le défenseur du pape ni d’aucun curé ou prélat quelconque; vous êtes le défenseur de ces enfants que de nombreux d’entre eux ont longtemps violés et martyrisés, c’est différent. Et de même que je vous ai longtemps vu (lu) courir ici même aux trousses d’un Cesare Battisti, il serait juste et logique que je vous voie (lise) courir aussi fort et durement contre ceux-là du clergé! On vous lit, on a l’impression que c’est le pape qu’on viole tous les jours et que ses subordonnés en soutane auteurs d’infractions ignobles n’ont pas à répondre devant aucun magistrat de la République de leurs crimes … Les prisons sont trop pleines; c’est pour cette raison, peut-être, qu’on ne les incarcère jamais, ces «mon pères» et autres simagrées d’hypocrites?…
Mon propos est dur mais prenez-le davantage pour l’ensemble de l’institution judiciaire que pour vous personnellement.
Transition
Une anecdote: l’ancienne prison Centrale de Melun devenue aujourd’hui un centre de détention … J’y faisais des ménages sur la fin. Près de la porte d’entrée principale, des fours du 18ème et 19ème siècle … C’était une sorte d’abbaye en ce temps. Des travaux mirent à jour de nombreux ossements de nouveaux-nés … Il fallait bien que nonne se débarrasse de son péché … Quant aux pères, étaient-ils diacres ou évêques, cardinaux ou bien curés? On ne le saura jamais …
Aïssa.
Véronique, dans « amour fou » vous ne voyez rien qui cloche ? Votre enthousiasme, votre admiration un rien confite m’étonneront toujours.
Vous devriez fonder un fan-club ; je vous le dis tout net je n’en serai pas, n’ayant aucune vocation de groupie. Le respect et l’admiration critiques me suffisent. Arrogance direz-vous. Peut-être, mais pas grave, nous sommes toujours l’arrogant de quelqu’un.
@reign
Monsieur, si le chef de votre église catholique est à ce point critiqué ne cherchez pas d’excuses, ce n’est pas le « bête » peuple qui en est responsable mais son statut de chef d’Etat que la religion catholique s’acharne à préserver au pape. Ce statut vous fait quitter le monde spirituel pour rejoindre le monde politique dont il faut accepter les règles. On pouvait hurler sur Bush, on a donc le droit de critiquer le président élu de l’Etat du Vatican !
Et puis alors votre argument d’institution millénaire ! Comme si le temps faisait quelque chose à la bêtise et à la petitesse ? 2000 ans d’erreurs justifient-ils le présent ? Proposer que votre Pape devienne un guide spirituel et non plus temporel et l’affaire sera réglée.
La campagne médiatique anticatholique est une chose mais la protection par leur institution dont les prêtres pédophiles ont été les bénéficiaires en est une autre. Il fallait bien un jour que cela s’arrête et plus on attendait, plus le prix à payer serait élevé.
Benoît XVI paie le prix fort. Cet intellectuel de haute volée se retrouve à expier la faute parmi les plus méprisables de certains prêtres pervers. Tout comme Jean-Paul II avait payé sa beauté et son charisme exceptionnels par sa maladie qui l’a diminué durant des années jusqu’à le rendre complètement infirme, lui le pape magnifique.
Tout comme Jésus qui a essuyé les crachats et les moqueries jusqu’à sa cruelle agonie.
Les campagnes médiatiques anticatholiques ne m’intéressent pas. En revanche, je suis soulagée que le scandale de la « couverture » des prêtres pédophiles soit enfin terminé. Bravo à Benoît XVI. Je pense que c’est une bonne chose que Benoît XVI ait été élu pape. Il fallait un homme du XXème siècle pour clore les errements du XXème siècle.
@ Aïssa
Je vous ai connu plus inspiré.
Ou avez-vous lu que « La Justice républicaine est incompétente à se saisir de ce genre de délit et/ou crime commis par un homme d’Église » ?
Je peux vous assurer que nombreux prêtres sont actuellement en prison en France, condamnés à de longues peines pour des affaires de pédophilie (abbé Bissey…). Et c’est tout à fait normal.
Relisez la lettre de BXVI aux catholiques irlandais, il demande de porter chaque affaire devant les tribunaux civils.
Quelle est la marque du chausse-pied de Philippe Bilger ?
Pour arriver à caser dans le même billet : Guillon, Yann Moix, Eric Besson, Benoît XVI et les Guignols, alors là chapeau !
Et tout ça le jour ou Siné Hebdo coule à pic !
Bonjour,
Pas de commentaire sur votre convocation en haut lieu, donc.
Seul répond à cet interrogatoire – si je peux me permettre cet amalgame – ce présent billet emprunt d’une morale toute saint-sulpicienne que chacun commente le front haut…
Ce petit manège me fait assez penser à quelques caricatures de Daumier, pour rester dans le ton, et Dieu sait combien il pouvait en faire de méchantes et d’obscènes, le mécréant.
Pourtant puisque vous avez souhaité communiquer sur votre rendez-vous, sans doute aviez-vous vos raisons, sans doute aussi aurait-il été correct de nous dire quelques mots sur le résultat de cette entrevue. Peut-être n’ai-je pas assez cherché ici ou là vos explications, auquel cas vous voudrez bien excuser mon insistance.
La raison principale, comme on peut le lire dans quelques commentaires ici, serait votre devoir de réserve. Et il y a fort à parier qu’on a considéré que vous aviez manqué à ce devoir en invitant le quidam « honnête » à venir vérifier par lui-même le bien-fondé de ce qui s’était dit à la télévision. Si cette hypothèse est correcte, votre rappel à l’ordre n’était pas déplacé à mon sens, voire même était-il justifié puisque vous nous appreniez dans le même temps que votre administration s’est interdit tout suivi statistique de ce que vous vouliez nous faire admettre de visu.
Aussi, plutôt que de nous bassiner avec vos petites opinions sur la liberté d’expression où sur les misères que certains infligent un peu facilement à l’Église, d’après vous, ne croyez-vous pas que, de là où vous parlez, il aurait été plus intéressant de nous entretenir sur le pourquoi de cette absence de statistique justement, aujourd’hui où chacun de nos gestes est décortiqué, analysé, mis en fiche ?
Et toujours cette autre question : quel est votre opinion sur l’arrêt prononcé hier concernant le bateau russe ? Votre hiérarchie semble en être satisfaite, et vous ?
Cordialement
@Aïssa,
« On sait tous l’infaillibilité de l’Eglise catholique; on ignorait qu’elle est de même inattaquable même en Droit pénal; une sorte d’immunité de fait supérieure à celle du Président de la République ».
Je vois une double erreur dans votre dernier commentaire.
D’abord une erreur de lecture du billet de Ph. Bilger qui n’a nulle part écrit que les prêtres pédophiles devaient échapper à la justice des hommes, relisez plus attentivement « Expulser le mal, les transactions honteuses entre l’idéal et le réel, c’est au contraire la sauver et lui redonner force et pureté. Que cette absence de rigueur et de transparence ait été assumée par ceux qui avaient la charge d’édicter le ciel ouvert est un comble. »
Ensuite une erreur théologique, il n’y a pas d’infaillibilité de l’Eglise catholique mais depuis Vatican 1 en 1871 il y a une infaillibilité pontificale en matière de dogme, et uniquement en matière de dogme, ce n’est pas tout à fait la même chose.
@Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 mars 2010 à 13:41
« C’était une sorte d’abbaye en ce temps. Des travaux mirent à jour de nombreux ossements de nouveaux-nés … Il fallait bien que nonne se débarrasse de son péché … «
Vous disposez d’éléments probants vous permettant de faire la distinction entre les nourrissons déposés au portail des établissements religieux par des mères ne pouvant en assumer l’éducation pour X raisons qui vont d’un état nécessiteux à l’adultère devant rester ignoré en passant par la mise à l’abri d’un nourrisson susceptible de courir un danger quelconque – de l’ordre par ex. de celui auquel succomba Jean Ier de France, dit le Posthume, à l’origine du 1er problème de succession dont eu à souffrir la dynastie capétienne, ou encore de celui auquel fut exposée Aurore de Nevers dans le film ‘Le Bossu’ etc… – et qui ont trépassé aux marches de l’abbaye avant qu’à l’image du berger qui trouva Œdipe et l’apporta au roi et à la reine de Corinthe, on ne les y trouvât, d’avec le fruit de coupables relations des nonnes ou… de leurs pensionnaires(!), avec quelque séducteur qui aurait pu abuser de leur faiblesse et qu’aucune d’entre elles n’aurait eu l’intelligence de faire passer pour un enfant trouvé, mais qui auraient nécessairement fait l’objet de quelque déni de grossesse avant la lettre?
« Quant aux pères, étaient-ils diacres ou évêques, cardinaux ou bien curés? On ne le saura jamais … »
Pas plus sans doute qu’on ne saura s’il s’agissait de quelque autre personne encore, en position d’autorité (père, maître d’école ou patron) ayant exercé sur leur progéniture ou sur des femmes démunies ou encore des enfants pauvres placées chez eux, quelque abus d’autorité et autre maltraitance à caractère sexuel de l’ordre de ceux constatés par Freud à la morgue lors de « son séjour à Paris et qu’on suppose avoir peut-être été d’une plus grande importance historique dans la genèse de la psychanalyse que lui-même ne le pensait ou ne voulait admettre. Il y fut en effet à l’occasion du spectacle d’autopsies auxquelles il avait été convié, un témoin de première main des traumatismes sexuels réels éprouvés lors de l’enfance, qui sont autant de « preuves » sur lesquelles il a édifié sa thèse de 1896 où des traumatismes sexuels réels éprouvés ( non pas fantasmés), sont au cœur même de la maladie névrotique», ainsi que le démontraient également «les données tirées de l’expérience psychanalytique ayant exhumé une suite d’incestes, de viols et d’agressions sexuelles brutales, à l’ombre très respectée des familles bourgeoises de Vienne au tournant du vingtième siècle et dont les récits feraient rougir de pudeur et pâlir de jalousie les pornographes les plus aguerris.» – Entre guillemets deux extraits d’un art. de Wikipédia – Et qui donc, davantage qu’un célibat respecté ou bien rompu derrière un buisson des jardins de simples avec quelque nonne polissonne, posent la question du comment tel «excellent et parfait honnête homme, père de famille, justement honoré et absolument incapable d’une action infamante» à première vue, aura-t-il pu se laisser aller à «ces choses que la science préférait ignorer », lui donnant le sentiment de toucher l’intouchable et de nommer l’innommable!!
Enfin, d’accord avec JDR, sauf sur ceci :
« Aussi suis-je enclin à comprendre ces évêques qui ont choisi, en l’absence d’une véritable réponse théologique à ces dérives, d’éloigner le fautif et de tout recouvrir du manteau de Noé. D’accord, fallait pas se faire pincer, c’est raté ».
M Bilger,
Fort à propos, illusoire commerçant du temple, j’aurai dégusté votre recueillement, solennellement présenté, spirituellement burné, de votre éminence flagrante et sérénissime Altesse M Bigard agenouillé, il me semble, pour la première fois, en tremblant, devant sa sacré sainte vérité et controversée, « in vino veritas » ou ceci est mon sang.
Rien de tel qu’une bonne diète hydrique salvatrice d’une vacharde revanche.
Un quidam sans confession.
Amen !!!
@Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 mars 2010 à 13:41 / Suite
« C’était une sorte d’abbaye en ce temps. »
A savoir ? Il n’est rien indiqué de précis sur le site du ministère de la Justice à ce propos : http://www.musee-prisons.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10147&ssrubrique=10152
Accessoirement j’ai déniché une condamnation du greffier-comptable de la Maison centrale de Melun pour infraction aux règles d’exécution des recettes de l’Etat par la cour de discipline budgétaire et financière… mais bon.
D’après le Bulletin archéologique Volume 2 :
http://books.google.com/books?id=Q2cvAAAAMAAJ&pg=PA73&sig=ALH84PA8pcpHXJYZuTBeSoVwxW0&hl=fr
Il est indiqué que le Cloître Saint Sauveur à Melun était loué à de pauvres gens…! On mentionne une proposition d’y loger l’aumônier de la prison centrale de Melun. Mais il n’est pas indiqué par le bulletin d’études médiévales d’Auxerre que l’ancien Prieuré Saint Sauveur, objet d’une récente campagne de fouilles, abriterait ou aurait abrité la maison centrale elle-même: http://cem.revues.org/index881.html
«Abandonné à la fin du XVIIe siècle, et transformé en grenier à sel, il fut vendu comme bien national à la Révolution. Ce qui reste du bâtiment est transformé en ateliers, habitations et commerces. Racheté par la ville de Melun en 1974. La partie la plus ancienne du prieuré est la crypte, datant du XIe siècle, et voûtée en cul-de-four. » Serait-ce là la particularité architecturale qui se retrouverait dans votre description sous la forme: « Près de la porte d’entrée principale, des fours du 18ème et 19ème siècle … »??
Melun est également célèbre par «l’abbaye de Barbeau, ancienne abbaye de l’ordre de Cîteaux, située à huit kilomètres au sud-est de Melun ; elle avait été fondée par Louis VII en 1147 qui y fut inhumé. Elle a été totalement détruite au XIXe siècle. » Occupée donc par des moines cisterciens et non par des religieuses. Toutefois, « En 1793 une troupe de sans-culottes menée par l’ancien prêtre défroqué Métier envahit l’abbaye et détruisit l’église avec son tombeau royal. Récupérés par l’État, les bâtiments conventuels furent donnés en 1810 à l’Institution de la légion d’honneur qui en fit une maison d’éducation pour les orphelines des membres de l’ordre, dirigée par madame de Lézeau. » Il est donc peu probable que ces orphelines aient eu un comportement sujet à caution. En tout état de cause, outre le tombeau de Louis VII, elle abritait encore plusieurs autres sépultures dont celles enfants jumeaux royaux morts noyés. Il ne serait donc pas étonnant qu’après dévastation et violation des sépultures il ait pu être découvert sur les lieux un éparpillement d’ossements. Par ex. ceux-là même objet de votre interprétation hasardeuse et malveillante.
«Une ancienne légende dit qu’un pêcheur remonta de la Seine à cet endroit un barbeau. À l’intérieur il découvrit un diamant — ou selon d’autres versions une bague précieuse que saint Loup, archevêque de Sens, avait fait tomber dans la Seine ou dans l’Yonne. » De telles légendes peuvent suggérer un résultat profitable d’une violation des sépultures à qui ne saisirait pas le sens profond!
1.Enfin, à toutes fins utiles, quelques données sur la mortalité lors des accouchements : http://vivre-au-moyen-age.over-blog.com/article-14286876.html
N’ayant pu répondre sur votre article concernant les dires de M. Zemmour et les vôtres, je le fais ici donc, vous ne m’en voudrez pas, je pense. Donc voilà je suis d’origine marocaine, né en France de mère française et père marocain, et je suis à juste titre Français et d’autant plus indigné que dans mon pays, une personne chargée des lois pousse les gens à penser comme le FN, en disant que le problème de l’insécurité provient « en grande partie des noirs et des arabes », en reprenant les termes précis de M. Zemmour, alors qu’étant déjà Français d’origine marocaine, c’est assez dur de pouvoir s’intégrer chez soi !! Et que des personnes viennent encore alourdir « la facture » en nous remettant la tête sous l’eau ?! Donc voici ma question, trouvez-vous juste pour l’homme de loi que vous êtes, qu’il faille condamner indirectement mon père, qui s’est battu pour pouvoir être sur le même pied d’égalité dans un pays où on l’a discriminé d’une façon sournoise pendant des années, alors qu’il souhaitait simplement pouvoir mettre sa famille à l’abri du besoin ? Car vous, les politiques, ou hommes de lois et autres chroniqueurs peu scrupuleux, vous n’êtes pas dans l’ombre, et donc ce que vous dites a un impact direct sur la société, ce que vous dites ne fait que conforter la place du FN, vous en êtes certainement conscient et cela est d’autant plus grave. Je n’ai aucun casier judiciaire, alors être mis dans un amalgame nauséabond qui me condamne à me justifier davantage dans cette société, je trouve cela injuste et condamnable à votre niveau, car cela laisse un doute profond sur vos compétences à exercer justement votre métier, qui n’est certainement pas de condamner des personnes sans en avoir les preuves. Voilà ce que je voulais vous dire, maintenant, que vous me souligniez le contraire ou d’autres intentions de vos paroles, le mal est fait, et cela ne fera que mettre des bâtons dans les roues des personnes qui souhaitent s’en sortir et montrer un autre visage d’une France qu’on ne veut voir qu’à genoux. Je parle de ceux qui tiennent les rênes dont vous faites visiblement parti, car c’est bien ce que fait l’UMP, rester au pouvoir coûte que coûte, quitte à bafouer les principes de la république.
@Catherine Jacob,
« Enfin, vous seriez bien aimable, je vous prie, de me faire savoir si de telles mœurs sont évoquées au chapitre : ‘L’Inquisition d’Aragon et la répression des péchés « abominables »’, ainsi que la façon dont l’Inquisiteur les a prises en compte. »
Je ne saurais rien vous refuser, toutefois je m’en voudrais de partir dans une longue digression assez éloignée du sujet. Pour faire bref,il s’agit du « pecado nefando » ou « péché abominable » désignant la sodomie et la bestialité, que Bennassar analyse au travers de l’étude des juridictions de Saragosse et de Valence. Je ne puis entrer dans les détails en moins de 10 pages, et comme vous avez manifestement lu l’ouvrage, je me contenterai de rappeler comme le souligne l’auteur que l’Inquisition s’est emparée de causes à la connaissance desquelles elle n’avait pas été destinée, on est tout de même loin de l’hérésie ou de l’apostasie. Quant à la répression de ces « péchés », l’inquisiteur qui n’avait sans doute jamais entendu parler de la miséricorde et de la rémission des péchés rendait un verdict de mort, après il est vrai une enquête minutieuse et la recherche d’aveux sous la torture. Comme d’hab’ quoi.
JDR : Que faire alors ? Rassembler les ouailles pour leur avouer la chose ? Votre mariage religieux ne vaut rien, le baptême de vos enfants fut une simagrée, l’extrême-onction de l’agonisant ne lui a ouvert aucune porte céleste ? Parce que la grâce n’est pas descendue sur ce prêtre – ça ne marche pas à tous les coups, on en est désolé – vos péchés que vous croyiez remis ne le sont pas, est-ce cela qu’il faut avouer ?
Questions pertinentes qui ne peuvent prétendre à inclure leur réponse.
Si Dieu avait dû s’abstenir de nous donner tout ce que nous risquions par la suite d’abîmer, de dévoyer et de pervertir, on se demande bien ce que serait la Création. Une planète recouverte d’une dalle de béton pour nous empêcher de souiller la terre et l’eau, et nous serions sans doute semblables aux statues de l’Ile de Pâques.
Votre anticléricalisme s’oppose au pélagianisme, non au christianisme. Ainsi qu’à Pélage, Augustin vous dirait ceci : « Vous faites consister la grâce du Christ dans son exemple, non dans le don de sa personne ».
C’est dans ce don, à proportion de nos abîmes, que réside la foi chrétienne. L’absolu contraire d’un corpus doctrinal.
Mon cher Philippe décidément, votre respect pour toutes les idées les plus ignobles ne vous honore pas. Mais oui supprimons la Halde, honneur à Zemmour qui n’est pas du tout raciste, Naulleau est un héros, et vous osez, après un double acquittement, titrer une chronique crime parfait, ce qui est une infraction et vous le savez parfaitement. Manifestement vous êtes intouchable, grand bien vous en fasse. Continuez à taper sur Guillon et les Guignols, ils s’en tapent, et votez pour le pape, réactionnaire, homophobe et misogyne… Vous êtes un exemple pour tous les fonctionnaires que l’on emmerde avec le devoir de réserve. Alors, vous avez beau me déplaire souverainement, continuez !
Je vois que vous avez pris un coup de « CRICK », cher P.B ! Quel nullissime commentaire…
A part ça, c’est bien pratique d’avoir un J.D.Reffait comme commentateur sur votre blog… Une fois de plus, j’approuve complètement son commentaire… et cette fois-ci n’est pas coutume puisque je vois que Laurent Dingli aussi (à un poil près…) !
Stéphane Guillon surfe sur toutes les vagues, du moment que le vent pousse bien fort derrière lui…!
Et les Guignols, bon… ça ne vole plus très haut depuis quelques années ! Leur meilleur moment reste bien celui évoqué par JDR (qu’est-ce qu’on a pu se marrer!…) Le pire, pour moi, a commencé avec la marionnette de Bayrou, qui a fait les frais d’une méchanceté redoutable, où il passait pour un « crétin niais débile » qui n’était déjà plus de la caricature, mais de l’ordurerie. Je ne dis pas que je ne souriais pas à l’époque… mais je désapprouvais totalement.
Sur la comparaison entre Zemmour et Guillon, voici un article d’ACRIMED :
http://www.acrimed.org/article3340.html
Polochon, je ne suis pas dupe … J’en ai connu des hommes d’Eglise en prison; je sais donc qu’ils répondent eux aussi de leurs actes coupables devant la Justice humaine. Ce n’est pas la lettre de Benoît 16 qui m’intéresse et quand bien même, en serait-on arrivé à ce point d’impunité qu’il lui faille rappeler aux juges pénaux d’Irlande et d’ailleurs leur devoir?… Non, c’est ce qui ressort du billet de PB qui m’a interpellé, où l’impression y est forte, par l’omission de ce chapitre pourtant essentiel, que le tribunal républicain serait soit impuissant, soit volontairement en retrait de celles-ci, à traiter de ces affaires criminelles de droit commun …
Ludovic, PB ne l’a pas écrit, c’est ce que précisément je dis. Il aurait dû l’écrire, en tout cas aussi explicitement que le reste que vous citez … Ainsi: « … Expulser le mal, les transactions honteuses entre l’idéal et le réel, etc.», je n’y ai pas lu une affirmation claire et ferme du droit commun républicain sur ces petits arrangements entre hommes d’Eglise … Quant à l’infaillibilité, vous avez raison. Je globalise, tout simplement et si j’écris Eglise ici, comprenez pape aussi; de même, catholique et dogme … Je n’entre pas dans l’exégèse; ce n’était pas mon propos …
Catherine Jacob, effectivement je ne sais pas, pas davantage que les ouvriers puis archéologues qui ont extrait ces ossements, à qui ils appartenaient: enfants de nonnes ou non? Tout est possible, vous avez raison … Seulement voilà, ils se trouvaient dans des fours à chaux eux-mêmes situés dans une abbaye … Je ne dispose que de cela comme éléments probants; je suppute … En tout cas, ces choses existent et ont existé ici et ailleurs, vous ne l’ignorez pas. C’est profondément malsain ce dogme du célibat de ces unes et de ces uns, c’est contre la nature, c’est contre la vie … La seconde partie de votre réponse est plus intéressante. J’ai une question à vous soumettre: vous avez lié entre autres l’inceste à la survenue de la névrose, la grande névrose ainsi qu’à de nombreux autres traumatismes psychiques et/ou somatisés … L’interdit de l’inceste, vous le savez, a pour origine la religion juive, mère des deux autres grands monothéismes. Ces derniers d’ailleurs l’ont repris et s’y sont tenus jusqu’aujourd’hui encore … Le sentiment grandissant de culpabilisation quant à cet interdit, qu’ont fait naître dans l’inconscient des gens ces religions omnipotentes durant des millénaires a induit de fait cette névrose à qui violait cette règle. Vous citez Freud; jusque là, on le suit … Cependant, quelle psychanalyse des traumas de l’inceste et leurs thérapeutiques aurait créé ce grand savant, s’il avait vécu avant la naissance de ces trois religions, soit, par exemple, au temps des Ramsès et autres Nabuchodonosor pour qui, à l’endroit des princes comme à celui des Peuples, les unions consanguines étaient tout à fait dans l’ordre naturel des choses? Elevons le débat: si je vous dis que la religion judéo-chrétienne, chrétienne même puisque nous causons ici du pape, catholique donc puisqu’encore le pape, non seulement a contribué grandement à forger puissamment ces maladies de névrose dans l’inconscient individuel (et collectif), mais de plus les a consolidées à un point tel qu’elle en a rendu la solution quasi impossible, que me répondrez-vous? L’interdit et la transgression, n’est-ce pas? Entre Sade en révolte s’exprimant ainsi contre le clergé catholique: «Pour réunir le viol, l’inceste, l’adultère, le sacrilège et la sodomie, il encule par la force sa soeur mariée, avec un crucifix» … Sommes-nous si loin de cette autre névrose que celle des curés et des évêques catholiques incriminés dans ce billet par ce cher PB? Sont-elles si éloignées et différentes que cela, ces névroses induites par l’interdit religieux de l’inceste et ces névroses induites par l’interdit de tout acte sexuel? Grâce à Freud ainsi qu’à d’autres après lui, on peut remédier, sans remettre en cause cet interdit de l’inceste, aux symptômes de ces névroses et même par maints endroits guérir de celui-ci sans jamais toujours le transgresser. Mais pour ces hommes d’Eglise?
NB/ Précisons à toutes fins très utiles, pour le cas où un avocat du Barreau de Reims imprimerait ce billet et s’en servirait là encore contre moi pour m’accuser cette fois et d’être incestueux et de faire l’apologie de l’inceste (il y en a qui en tienne une sacrée couche, de ces avocats, nom d’une pipe! que je plains leurs clients …), précisons donc qu’il n’en est absolument rien. Je discours en savant de cette chose que maître Catherine Jacob, savante elle-même, a introduite dans le débat papale du sieur Philippe Bilger …
Aïssa.
Guillon : de l’humour mais tué dans l’oeuf par sa hargne et sa méchanceté.
Aujourd’hui il est de bon ton d’accuser l’église catholique de tous les maux avec une hargne, une malhonnêteté intellectuelle…
Curieux comme les autres confessions échappent à cette hargne… Il est facile de hurler avec les loups.
Il n’empêche : ce qui était caché sera révélé… et Il commence par juger Son Eglise.
Quant aux médias ils vivent essentiellement de polémique et de scandale c’est leur matériau indispensable ; au besoin, ils le nourrissent… Rien de nouveau.
Le pape affronte une tempête, son courage intellectuel lui fait honneur.
Signé : un protestant ! (branche évangélique)
Comment ne pas percevoir votre billet comme un télescopage entre les paroles bien pesées d’un homme de justice et le silence qui suit certaines pratiques de factions de la société civile.
Faut-il défendre l’ordre établi « à tout prix » et la dignité du chef efface-t-elle l’abjection des employés ??
Votre rôle, en tant qu’avocat général, est au cœur même du système, en prise directe, et vous êtes soucieux de ne pas dévoyer le sens de la justice.
Les prêtres sont un peu comparables en tant qu' »agents de terrain » de leur religion. Le Pape endosse plutôt le rôle de ministre de tutelle ou peut être même une personne symbolique, à la manière de l’Etat.
Quand un prêtre et dans une mesure moindre un instituteur (il n’argue pas de la foi, de Dieu et de commandements) abuse de ses prérogatives en instrumentant son ascendant sur les enfants qui lui sont confiés, et ce à des fins lubriques, que ces fins sont connues de sa hiérarchie et que celle ci se prévalant d’une dimension symbolique, s’exonère de sévir, faut-il vraiment se priver de tirer à boulets rouges sur l’institution ?
Catherine Jacob, j’ai trouvé ça… En lien.
Aïssa.
Vive Stéphane Guillon ! N’en déplaise aux bonimenteurs malhonnêtes !
Le pape serait bien gentil de récupérer ses coreligionnaires qui au Maroc représentent la plupart des pédophiles en mal de viande fraîche.
C’est le pape le plus pourri, des ses débuts d’enfant au sein de la jeunesse hitlérienne à l’insu de son plein gré et de celui de sa famille…
C’est bien cela la chrétienté. Provoquer les pires « saloperies » et faire son mea culpa en pensant avoir l’absolution.
Alex,
Il m’a été rappelé en privé par l’auteur de mes jours quelques principes théologiques que je maîtrise incontestablement moins bien que vous et surtout que lui, qui voulut, en son jeune temps, entrer dans les ordres pour convertir Staline à la foi chrétienne ! Il semblerait que j’ai fait une erreur sur certains points et vous sur d’autres concernant le statut d’intermédiaire du prêtre.
Il n’empêche. Allez expliquer à toute une population irlandaise que son baptême, son mariage, le baptême des enfants, leur communion, les multiples confessions, l’extrême-onction des aînés sont l’oeuvre de criminels multi-récidivistes voués à l’enfer et admettez que cela n’a rien de rassurant pour le salut des âmes qui ont passé par ces mains-là. Fallait-il bouleverser toute une population alors qu’on croyait pouvoir écraser le tout en éloignant l’indésirable priapique ? Je le dis très humainement, n’étant pas procureur aux petits pieds : je comprends qu’un évêque se pose la question.
PS : ma culture religieuse a de sérieuses lacunes, c’est certain. J’en ai comblé malgré tout quelques-unes en consacrant quelques années d’études aux congrégations d’enseignement féminin depuis le Concile de Trente jusqu’à la Révolution, traînant ma pauvre mère dans les couvents bretons. J’ai eu ma dose de droit canon (certaines jeunes religieuses l’étant par ailleurs…).
Aïssa, vous charriez ! Il n’est pas question de l’attitude de la justice et singulièrement du parquet. Il n’est question que du traitement médiatique et du fait qui déplaît à Philippe : que l’on traîne dans la dérision pornographique une institution aussi importante que l’Eglise comme si désormais, elle se réduisait à cela. Des curés en taule, il y en a en France qui ne sont pas mieux traités judiciairement que d’autres criminels sexuels. Ils écopent toujours d’une qualification de viol aggravé eu égard à leur rôle moral sur leurs victimes.
Philippe ne s’est pas placé du point de vue du magistrat : eh ho, le devoir de réserve ! Vous voulez replonger pour une visite de courtoisie chez M. Falletti ?
@-NB – 30 mars 2010-18h38
« Donc voilà je suis d’origine marocaine, né en France de mère française et père marocain, et je suis à juste titre Français et d’autant plus indigné que dans mon pays, une personne chargée des lois pousse les gens à penser comme le FN, en disant que le problème de l’insécurité provient « en grande partie des noirs et des arabes », en reprenant les termes précis de M. Zemmour, »
Moi c’est le contraire : je suis né au Maroc de parents français (et j’ai galéré pour avoir ma nationalité française… déjà raconté ça sur ce blog).
Lorsque des amis anglais, américains ou espagnols me disent « les Français passent leur vie à mentir depuis Dreyfus, vos grands procès sont une comédie sans fin, des « vedettes de Cherbourg » jusqu’à l’accident du Mont St Odile (Air Inter : 16 ans de procédure), des CES Pailleron à Clearstream, la France, « pays des Droits de l’Homme », ça nous fait rigoler »… Eh bien, dans ces cas là, je la ferme.
Chacun doit supporter la part d’ombre de sa nation… pardon, de son pays.
On ne peut changer de bord en fonction de ce qui vous arrange.
On ne change pas de crèmerie au moindre coup de vent.
Sois brave NB, fais face, aime ton pays et serre les dents.
Beaucoup de commentaires intéressants. J’ajouterai un chiffre, puisque un chiffre c’est solide, incontestable. On estime qu’en Allemagne (puisque c’est l’un des pays dont l’Eglise est montrée du doigt, que 15 % des actes ou crimes à caractère pédophile sont l’oeuvre d’ecclésiastique. Il reste 85 %. Qui sont-ils ? Qui en parle ?
Et qui parlera des promotions-sanctions dans un silence étourdissant, qu’ont connues d’autres organismes bien laïcs, eux ? Mais bouffer du curé, c’est tellement plus croustillant.
Merci pour votre blog et pour les commentaires.
@Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 mars 2010 à 20:23
« J’ai une question à vous soumettre: vous avez lié entre autres l’inceste à la survenue de la névrose, »
Non, c’est le contraire. Freud lie en effet la survenue de la névrose à la transgression préalable du tabou de l’inceste et ne met donc pas ladite transgression comme une conséquence de la névrose. Ceci étant, quelque part, quid de qui est premier, de l’œuf ou de la poule?
« L’interdit de l’inceste, vous le savez, a pour origine la religion juive, mère des deux autres grands monothéismes. »
C’est faux! Je vous conseille à cet égard la lecture de l’ouvrage majeur de Claude Levi-Strauss que sont les structures élémentaires de la parenté qui mettent la prohibition de l’inceste au fondement de la culture, distinguant entre mariages endogames et mariages exogames et posant la nécessité de l’exogamie du fait qu’elle est créatrice de liens entre les groupes sociaux en tant que forme positive d’échanges des femmes (voir par ex. La Théogonie). Ceci étant, le degré de parenté susceptible de générer l’interdit n’est pas uniforme dans toutes les sociétés et ne concerne par ex. pas également les lignées patrilinéaires et matrilinéaires.
« Le sentiment grandissant de culpabilisation quant à cet interdit, qu’ont fait naître dans l’inconscient des gens ces religions omnipotentes durant des millénaires a induit de fait cette névrose à qui violait cette règle. »
N’importe quoi! Il y a le sentiment suscité par la transgression d’un tabou qui n’est pas nécessairement de culpabilité ou encore dont le sentiment de culpabilité suscité est moteur de la sexualité (voir en effet toute la liste des paraphilies), et il y a le sentiment suscité par le fait d’avoir à subir une relation sexuelle non consentie, imposée par un adulte, ou tout comme, à un être dont l’état de développement sexuel, encore immature, ne lui permet pas de réaliser ce qui lui arrive ainsi que d’y participer comme dans toute relation normale non purement subie et qui naît dans ce qu’on a appelé le fameux « après-coup », à savoir le souvenir du trauma dont la pénibilité sera bloquée par le phénomène du refoulement, si j’ai un peu compris quelque chose à cet état de la théorie freudienne, ce qui se produit dans le cas de la pédophilie, incestueuse (cas général) ou subie de l’extérieur (cas qui nous intéresse ici, en tant que cet extérieur représente un infime pourcentage des commissions du crime, et qui donc comme l’arbre qui cache la forêt, représente le seul aspect que notre inconscient n’oblitère pas d’entrée de jeu!)
« au temps des Ramsès et autres Nabuchodonosor pour qui, à l’endroit des princes comme à celui des Peuples, les unions consanguines étaient tout à fait dans l’ordre naturel des choses? »
Alors, il y a les règles, qui intéressent les anthropologues et qui définissent un idéal de vivre ensemble, et il y a les pratiques individuelles déviantes par rapport à ces dernières, comme dans n’importe quel domaine. Enfin il y a le sacré qui se définit par le cas précis dans lequel la transgression d’un tabou devient la règle, par ex. en effet les dynasties pharaoniques pour lesquelles le pharaon et son épouse sont comme souvent les dieux grecs, le frère et la sœur, sachant que le pharaon était loin d’avoir une seule épouse!
« Entre Sade en révolte s’exprimant ainsi contre le clergé catholique: «Pour réunir le viol, l’inceste, l’adultère, le sacrilège et la sodomie, il encule par la force sa sœur mariée, avec un crucifix» … Sommes-nous si loin de cette autre névrose que celle des curés et des évêques catholiques incriminés dans ce billet par ce cher PB? »
Oui, bon enfin, le fétichisme du bon marquis s’exprimant sur un mode auquel ses pratiques ont donné son nom, le sadisme, n’est pas plus à imputer à l’Église catholique à laquelle appartient le symbolisme de la croix ainsi que le trois en un (=inceste+sodomie+fétichisme le tout sur un mode cruel), que le fétichisme de la chaussure (rétifismeou Restifisme en référence à Nicolas Edme Restif de La Bretonne qui a décrit son attirance pour les chaussures féminines dans Le pied de Fanchette paru en 1763 – source Wikipédia–) ne serait à imputer à son cordonnier, ou le transvestisme ne serait la faute de son couturier etc. mais bien plutôt à l’expression de l’angoisse de castration, du moins si on limite l’explication au freudisme.
@tarek
« C’est bien cela la chrétienté. Provoquer les pires « saloperies » et faire son mea culpa en pensant avoir l’absolution. »
La chrétienté elle au moins fait son mea culpa !
Attendons que l’islam fasse pareil avec ses exactions.
Mais vous allez me répondre que l’islam est une religion de tolérance et de paix et que les « pires saloperies » se sont des hommes qui les font en dépit du message coranique.
Je vous répondrai « idem » pour la chrétienté ! Ce sont des hommes qui les font en dépit du message du Christ qui a dit « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Le Livre ds Matthieu 5:44).
Ce qui explique pourquoi il est plus facile de s’en prendre à un chrétien qu’à un chef religieux d’une autre religion.
Avec lui c’est tout bénéfice car « il aime, bénis, fait du bien et prie pour celui qui veut le faire mourir. »
Cordialement
Pierre-Antoine
Pour en finir avec cette histoire, il faut désigner un vainqueur : à mon sens c’est Eric Besson.
Je ne sais si les dames de ce blog l’auront perçu, mais Guillon s’est révélé être un dégonflé qui a peur des coups. Un manque de virilité patent.
Un « je-ne-sais-quoi-et-un-presque-rien » qui n’est perceptible que par ceux qui ont eu un jour à se battre physiquement.
Eric Besson l’a bien perçu et l’a pointé du doigt : « Guillon refuse le « face à face », soit dit plus clairement , « d’homme à homme »…
La crêpe s’est retournée.
Alors que Besson se trimbale toutes les horreurs médiatiques de « traître, faux derche, double-jeu, agent double », etc, etc, il est vite apparut que Guillon, une fois lancé son venin, s’est dégonflé comme une baudruche. Il s’est couché.
Pour avoir vécu en Afrique, je me souviens que tout bon archevêque qui se respecte avait au moins 3 ou 4 enfants dans le village.
Ce qui est frappant dans ces histoires de pédophilie c’est qu’elles émanent de pays dits puritains et anglo-saxons.
C’est peut-être dans leur culture et éducation qu’il faut chercher.
@Roger Blanc
>> »15 % des actes ou crimes à caractère pédophile sont l’oeuvre d’ecclésiastique. Il reste 85 % des actes ou crimes à caractère pédophile. Qui sont-ils ? Qui en parle ».
Des ecclésiastiques représentant seulement 0.001% de la population allemande mais commettant 15% des actes ou crimes à caractère pédophile. Ce n’est pas un épiphénomène. On peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, la réalité reste la même.
Entre l’injure « tête de fouine » et l’irresponsabilité du renvoi brutal, acharné, féroce de milliers de personnes en difficultés économiques et politique où peut aller la compassion ? Qui sème le vent….
Quant à Joseph Ratzinger, est-il encore de ce monde ?
@ tarek | 31 mars 2010 à 01:04
« C’est bien cela la chrétienté. Provoquer les pires « saloperies » et faire son mea culpa en pensant avoir l’absolution. »
‘Provoquer’, qu’est-ce à dire?
L’absolution c’est une sorte de remise des compteurs à zéro mais qui ne va pas sans contrepartie, autrement dit sans pénitence, qui plus est, appropriée et mesurée. C’est une sorte d’anti karma qui cherche à aider l’individu croyant à sortir de la spirale dantesque par laquelle on est sans cesse renvoyé à sa faute dans la présentation incessante d’un miroir qui ne reflèterait que du négatif. Du moins c’est ainsi que je comprends les choses. Étant petite, et n’ayant pas grand-chose d’autre à confesser que quelque défaut d’obéissance dont le remords assorti de l’ombre menaçante de l’épée de Damoclès de la punition qui en serait la sanction une fois qu’il aurait été découvert, je me souviens que je sortais du confessionnal le cœur léger, préparée à pouvoir aller jusqu’à avouer spontanément à l’autorité terrestre ce qui était déjà pardonné par une instance supérieure, déterminée à prendre un meilleur chemin, à me montrer moi aussi bonne et compatissante, ainsi qu’habitée par une paix intérieure qui me donnait à penser que rien de vraiment mauvais ne pouvait plus arriver… au moins dans la journée ou jusqu’à la prochaine fois, mais c’est déjà beaucoup, si l’on songe que chercher à donner raison à qui ne verrait que du mauvais en nous, est une loi psychologique constamment vérifiée !!
Mais bon sans doute ai-je eu la chance d’être guidée par des hommes d’Église normaux et non pédophiles, ceci étant dit en forme de clin d’œil à la thématique du billet !!
@Savonarole,
Je veux bien que Guillon se soit dégonflé mais vous n’imaginez tout de même pas qu’un ministre se serait permis de le frapper, alors la peur des coups, bof.
Trop occupee, dans ma penitence, a conjuguer a la forme negative et a tous les temps et tous les modes un verbe qui n’existe vraisemblablement meme pas ; a savoir le verbe « sarcasmer »…je ne peux plus que vous lire et me faire mes propres reflexions tout bas !
Mais la, desolee je m’etouffe en mangeant mon muffin.
Rédigé par Monsieur Savonarole le 31 mars 2010 à 13:47
« Ce qui est frappant dans ces histoires de pédophilie c’est qu’elles émanent de pays dits puritains et anglo-saxons.
C’est peut-être dans leur culture et éducation qu’il faut chercher ».
Nos Amis Anglais apprecieront cette affirmation peremptoire a sa juste valeur.
Il faudrait peut-etre s’interroger sur le fait qu’il y aurait peut-etre moins d' »omerta » en Angleterre qu’ailleurs.
Je n’ai plus aucun souhait de polemique en ce moment et je vais maintenant regarder « Contes et nouvelles du XIXe siècle »
Bonne soiree a tous et a toutes.
Aïssa,
Il n’y a aucun rapport entre la névrose mentale, telle que définie par Sigmund Freud, et le marquis de Sade. J’ai l’impression que vous ne comprenez pas ce que signifie ce terme. Songez donc à Inhibition, symptôme et angoisse.
@Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 mars 2010 à 23:51 « Catherine Jacob, j’ai trouvé ça… En lien. »
La consultation du lien indiqué fait savoir ceci :
« Il est en partie installé à l’emplacement de l’ancien hôtel-Dieu Saint-Nicolas en activité à la fin du Moyen Âge. »
Autrement dit, il ne s’agit pas d’une abbaye ou même d’un prieuré, mais d’un Hôtel-Dieu.
Définition : « Situés en général à l’ombre de la cathédrale et dépendant de l’autorité de l’évêque, les premiers hôtels-Dieu font leur apparition en France au VIIe siècle. Il semble qu’au départ ils servent à héberger les pèlerins ( par ex. ceux en route vers Compostelle) et à évangéliser les voyageurs mais, petit-à-petit, cette fonction hospitalière se transforme d’une part en hospice et d’autre part en hôpital accueillant principalement les vieillards, les malades et les nécessiteux. Ils seront de redoutables foyers de contagion au beau milieu des villes lors des épidémies. »
– extrait wikipédia-
Etonnez-vous donc à partir de là qu’on puisse découvrir sur leur emplacement quelques ossements! Surtout si quelque épidémie a exigé qu’on enterrât rapidement les morts quitte à les brûler avec toute leur literie de façon à limiter les risques de contagion, notamment en cas de peste et de choléra.
Vous évoquez des fours à chaux : « Le four à chaux ou chaufour est un four destiné à transformer le calcaire en chaux et où l’ont cuit la céramique… sous l’action du feu. »
Mais outre son intérêt pour l’agriculture, «la chaux fraichement éteinte a un caractère alcalin très marqué qui contribue à tuer toute forme de vie organique (bactérie, microbes…), Cette technique était utilisée autrefois pour assainir les granges, les murs des fermes, etc.»
Idéale donc en ce qui concerne le nécessaire assainissement des locaux d’un hôpital où visitandines et autres ursulines étaient bien aimables de risquer elle-même la contagion en se mettant au services de malades que peu de personnes sans doute prenaient le risque de venir visiter! Accessoirement on notera que de tels lieux offrent une atmosphère peu propice à la galipette et on évitera de voir et faire planer partout l’ombre des crématoires de la Seconde Guerre mondiale!
On note les vestiges sur Melun d’un second Hôtel-Dieu encore :
« Porte de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques : rue Carnot et rue Saint-Jacques. En pierre. L’un des rares vestiges d’un hospice dont l’existence est attestée en 999. Au XIVe siècle, il n’accueille que quatre malades.Mais lors des épidémies ‘ comme la peste de 1581 qui fait soixante-douze morts en deux semaines ‘ la maison est comble. Beaucoup de prétendus malades ‘ mendiants, vagabonds, ribaudes ‘ tentent de s’y faire admettre et y introduisent le désordre. Les femmes présentes dans le bâtiment sont, à partir de 1508, admises à l’hôtel-Dieu Saint-Nicolas. Au cours de la Révolution les malades sont transférés au couvent des Récollets transformé en hôpital communal, ainsi que les femmes malades de Saint-Nicolas. »
Autre preuve que la peste a sévi aussi à Melun on trouve ceci parmi les Manuscrits de la bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle :
Ms 1067«Le régime de la peste, de l’excellent docteur et chevalier Me Léonard Fioraventi, bolonnois. Nouvellement traduit d’italien en françois par François Leclerc, parisien, maître-chirurgien à Melun, et amplifié de plusieurs très beaux secrets du même autheur et de 117 très doctes aphorismes, qui enseignent à cognoistre et guérir touttes sortes de maladies, très facilement et en peu de temps »
Donc avant d’échafauder et surtout de répandre le produit d’élucubrations sans fondement, SE RENSEIGNER correctement, c’est là notamment le B.A.BA de tout chercheur qui se respecte et ce devrait être la première précaution de tout citoyen responsable.
@ Valerie-31 mars-20h10
« Il faudrait peut-etre s’interroger sur le fait qu’il y aurait peut-etre moins d' »omerta » en Angleterre qu’ailleurs ».
Certes, mais une « omerta » qui dure… 50 ans.., c’est tout de même long.
Dans un autre domaine, voyez l’affaire Burgess, Philby, McLean, Blunt, les fameux espions du « Cambridge Ring ». Depuis 1930 il ne se passe pas une semaine sans qu’apparaisse une nouvelle piste.
( Cf film de John Schlesinger , « A Question of Attribution », avec le sublime James Fox qui joue Sir Anthony Blunt).
« Je veux bien que Guillon se soit dégonflé mais vous n’imaginez tout de même pas qu’un ministre se serait permis de le frapper, alors la peur des coups, bof… »
Rédigé par: Ludovic | 31 mars 2010 à 20:00
« En 1726, au théâtre, Voltaire fit une remarque habile au Chevalier de Rohan, un jeune noble, qui comprit que Voltaire le méprisait. Pour se venger, Rohan fit rosser Voltaire par ses gens, tandis qu’il regardait la bastonnade de son carrosse ».
Il y a du Voltaire chez Guillon, une bonne volée et ça le calmera !
C’est sûr que pour dénoncer une religion dont le prophète Mahomet est un pédophile qui s’est marié avec une jeune fille de 7 ans et a consommé le mariage à 9 ans, ça, aucun journal ne le rappelle… Alors même que l’exemple du prophète pousse des millions d’hommes musulmans à faire la même chose et à violer quotidiennement des millions de petites filles de mois de 10 ans mariées de force.
Arrestations d’imams pédophiles la semaine dernière en Espagne et en Indonésie.
Non, non, nos journalistes préfèrent parler de 200 curés à travers le monde… Pff. Puisse un jour la vérité sortir au grand jour.
A l’attention de Monsieur Savonarole le 01 avril 2010 à 05:39
« Certes, mais une « omerta » qui dure… 50 ans.., c’est tout de même long. »
Sans vouloir vous lancer (ni moi non plus d’ailleurs) dans un long et fastidieux debat, cette phrase me laisse neanmoins dubitative.
Etant donne que c’est le sujet, j’en profite pour vous souhaiter a chacun(e)un excellent week-end pascal. Doucement sur les oeufs et poules en chocolat !
@Savonarole,
« Il y a du Voltaire chez Guillon, une bonne volée et ça le calmera ! »
On est le 1er avril mais tout de même, nous ne sommes plus au XVIIIème siècle et je ne crois pas qu’un ministre de la République oserait commettre une voie de fait ou des coups et blessures. Je sais bien qu’Eric Besson a de plus en plus de mal à exercer son ministère mais il rêve davantage d’un autre porte-feuille que d’une éviction du gouvernement à la suite d’un coup de sang.
Personnellement je le trouve bien à sa place, qui d’autre qu’un traître pour le ministère des expulsions ?
Savonarole,
Pas besoin d’une bastonnade pour Guillon, surtout que la violence physique, c’est pour les débiles!
Un simple zozo sortant de la « star ac » suffit..!
Pour preuve, sur le plateau de « 20h10 pétante » sur Canal+, il y a quelques années, où Guillon a bien failli mourir de honte en écoutant une petite chanson préparée par un p’tit gars dont je ne me rappelle plus le nom, mais qui visiblement avait des infos sur le p’tit Stéphane…
Je n’ai pas réussi à trouver la vidéo sur le net, mais peut-être que le « comique » en a racheté les droits…:-)
Ludovic,
On peut ne pas aimer le ministre Besson, le détester même, pourquoi pas, mais je trouve que ce déferlement d’insultes et de haine contre un seul homme devient lassant et, pour tout dire, assez peu courageux.
@-Ludovic & Herman
Concernant S. Guillon, vous avez tous deux raison, je rêvais…
Toutefois, je suis pour le rétablissement du coup de pied au cul, du goudron & plumes et du soufflet (cette exquise paire de claques qui était infligée sans violence aucune, presque symboliquement, mais qui précipitait dans la honte celui qui le recevait)…
Les médias ont souvent été très élogieux envers le pape. Le New York Times a produit des documents sur son site internet, il ne s’agit pas de rumeur.
Dire « cela reste à démontrer » est assez étrange pour un avocat général. Les AG sont pourtant les premiers à dénoncer un accusé niant la réalité quand elle est évidente. Ne pensez-vous pas que cela pourrait aussi s’appliquer à l’église catholique, qui a pour habitude de systématiquement cacher les affaires embarrassantes, jusqu’à ces derniers jours. Ces pratiques, aujourd’hui seul le « ramdam médiatique » que vous dénoncez sont à même de les changer.
Votre rapprochement entre Eric Besson et le Pape Benoît XVI …
Votre pensée ne glissait-elle pas vers la simonie et le nicolaïsme ?
Un certain Judas Iscariot, un des douze apôtres, trésorier en son temps, a vendu le Christ pour 30 pièces d’argent.
[ « Judas : « Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? » (Mathieu 26.15)
« Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’Il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, (27.3)
en disant : J’ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent: Que nous importe? Cela te regarde. (27.4)
« Judas jeta les pièces d’argent dans le temple, se retira, et alla se pendre. (27.5) »
Vendredi Saint, aujourd’hui, jour de la mort du Christ.
« A partir de midi, il fait nuit sur toute la terre et jusqu’à trois heures. » Mt 27.45 »]
L’Eglise dérange. Son dogme particulièrement. Elle est constamment attaquée. Ce nouveau scandale est arrivé à point en période de Carême.
Quelle est l’institution qui n’est pas touchée ?
Qui modifie actuellement les Codes depuis Outreau pour protéger quelques individus en France ??? Aux yeux de tout le monde. Sans aucune contestation de quiconque là !
L’Eglise a déjà expérimenté le mariage des prêtres durant son premier millénaire. Ce ne fut pas sans reproches de la part des chrétiens et sans problèmes non plus, car y régnait alors beaucoup d’immoralité.
Les historiens de l’Église dénoncent la simonie comme étant la cause principale du nicolaïsme, et la simonie comme étant elle-même une conséquence de la mainmise des empereurs, des rois, puis des seigneurs sur la nomination des évêques et des abbés. Au Xe siècle et pendant la première moitié du XIe, l’influence des rois fut telle que les papes n’osaient même plus revendiquer leur droit à la désignation des évêques. Par exemple, le pape Jean X « reprocha » à l’archevêque de Cologne d’avoir consacré un évêque alors que, suivant un vieil usage, seul le roi pouvait attribuer un évêché à un clerc. En général, les rois étaient tellement pointilleux qu’il suffisait de leur suggérer un nom pour que le candidat se trouvât éliminé.
La valeur spirituelle des candidats n’entrait pas alors en ligne de compte. Les trois conditions qui permettaient de convoiter un évêché furent la fortune, la parenté et la servilité. Qui possédait les trois attendait en toute tranquillité la mort de l’évêque : à coup sûr, il aurait son évêché ; même avec deux, il n’y avait pas matière à s’inquiéter beaucoup, car, parfois, une seule suffisait.
Aussi, durant ce premier millénaire les prêtres avaient le droit de se marier, même si ce fut au IVème siècle que le célibat devint « en principe » obligatoire, en Occident ! Lors de cette nouvelle réglementation, les évêques et les prêtres déjà mariés conservèrent leur genre de vie ; mais chez les nouveaux religieux certains refusèrent de se plier à cette nouvelle règle et prirent en secret des concubines.
Selon des historiens, ce fut entre le Xème et XIème siècle que l’immoralité a sévi le plus chez les gens d’Eglise : en Italie, Allemagne, France.
L’italien saint Pierre Damien, adversaire du nicolaïsme, a laissé des traités et des lettres où abondent les descriptions de prélats et de clercs débauchés, a dénoncé également une foule de prêtres mariés ou concubins… Saint Pierre Damien va s’attaquer férocement à la sodomie, répandue parmi les moines, selon lui….
Les prêtres mariés se justifiaient sans peine : le mariage s’imposait comme une nécessité : « Sans le concours des mains féminines, disaient-ils, nous péririons de faim ou de nudité. » En général, les paroisses étaient très pauvres ; pour joindre les deux bouts, il fallait que la maison fût bien administrée. Le ministère sacerdotal exigeait trop du prêtre pour qu’il parvienne à bien remplir les deux fonctions : subvenir aux besoins spirituels de ses ouailles et tenir sa maison. Il avait donc recours à une femme pour la seconde fonction. D’autres puisaient des arguments chez saint Paul. « Pour éviter la fornication, que chaque homme ait son épouse et chaque femme son époux. »
Les évêques et les prêtres mariés ou concubins scandalisaient les fidèles, même dans les endroits où le mariage semblait la norme. Certains chrétiens refusaient d’assister à la messe d’un prêtre marié ou concubin ; ils refusaient de lui confesser leurs péchés et de recevoir de ses mains la sainte communion. Une autre conséquence de cette situation, c’était le grand nombre de fils de prêtres. Naturellement, le prêtre qui avait un fils désirait lui léguer son église. Quand les fils d’un prêtre n’entraient pas dans le clergé, leur père utilisait les ressources de son église pour les placer. Comme on ne pouvait le cacher aux fidèles, ceux-ci, indignés, étaient moins généreux à la quête… Cette transmission héréditaire se pratiqua même dans les évêchés : à plusieurs endroits, des évêques se succédèrent de père en fils sur le même siège épiscopal.
D’ingénieux moyens furent imaginés pour combattre le fléau. Par exemple, au concile d’Augsbourg, en 952, on pensa que seuls les châtiments corporels pourraient venir à bout des récalcitrants. On les menaça du fouet et de la tonsure… L’histoire ne dit pas combien de prêtres mariés ou concubins furent fouettés et tonsurés. Sans doute très peu, s’il en fut. Certains évêques imposèrent une amende ; les contrevenants l’inclurent dans leurs prévisions budgétaires, comme une taxe qui, à leurs yeux, régularisait leur situation. D’autres songèrent à rejoindre les clercs incontinents dans leurs enfants en empêchant ces derniers de faire une carrière non seulement dans le clergé, mais aussi dans le monde. Toutes ces mesures s’avérèrent inefficaces.
Aux récalcitrants, les prescriptions de l’Église furent rappelées : la nécessité de donner le bon exemple aux fidèles et les châtiments éternels qui les attendaient. La femme, objet de l’amour irrésistible de tant d’évêques et de prêtres, fut présentée comme un objet digne de mépris.
Selon Odon, abbé de Cluny — Xe siècle : « La beauté physique ne va pas au-delà de la peau. Si les hommes voyaient ce qui est sous la peau, la vue des femmes leur soulèverait le cœur. Quand nous ne pouvons toucher du doigt un crachat ou de la crotte, comment pouvons-nous embrasser ce sac de fiente ? » La réciproque est également vraie, même si Odon ne le mentionne pas. Au dire d’Aristote, si l’homme avait les yeux de Lyncée, le corps d’Alcibiade, extérieurement si beau, deviendrait repoussant. Sac de fiente, lui aussi.
Au XIe siècle, des papes reprirent les armes, de concert avec les évêques ni mariés ni concubins, pour chasser de l’Église le démon de l’impureté. Le premier pape fut Léon IX (1049-1054), mais celui dont le nom est passé à l’histoire, c’est Grégoire VII (1073-1085), un ancien moine. Il s’attela à la tâche entreprise et chercha des sanctions efficaces contre les débordements d’évêques et de prêtres nullement disposés à renoncer non seulement aux plaisirs de la chair, mais à la tendresse et à l’assistance qu’apporte une épouse.
Grégoire VII va considérer comme un devoir impérieux de sa charge de juguler la simonie et le nicolaïsme. Il interdit donc aux prêtres fornicateurs de célébrer la messe, décrète la déposition des prélats qui achètent leur dignité et défend aux fidèles d’assister aux offices qu’ils président. C’était la réédition des mesures prises au concile de Latran en 1059 et restées lettre morte. Mais Grégoire VII entend bien montrer à tous que les décrets qu’il vient de rééditer, il va les faire appliquer. À cette fin, il envoie des légats en Allemagne et en France ; lui, se chargera de l’Italie.
Ce furent refus et résistance des épiscopats.
L’opposition aux directives du Pape ne sera pas moins violente. Et, dans une lettre à son ami et confident Hugues de Cluny, Grégoire VII trace ces mots d’infinie tristesse : « Si […] je porte mes regards vers l’occident, vers le midi ou vers le nord, c’est à peine si je trouve quelques évêques dont l’élection et la vie soient régulières. »
Grégoire VII ne capitulera pas. Il réunit un concile, du 22 au 28 février 1075. Les sanctions pleuvent contre les évêques rebelles à sa volonté : des Italiens et des Allemands ; aucun Français… Pourtant, la situation n’est pas meilleure de ce côté. Certains sont suspendus ; d’autres, déposés ; parfois, c’est l’excommunication. Les pouvoirs civils aussi écopent. Le roi de France est menacé d’excommunication ; l’excommunication de Robert Guiscard est renouvelée, et son neveu est excommunié pour la première fois : les deux hommes sont coupables d’avoir empiété sur le territoire pontifical. Des conseillers du roi de Germanie qui continuent de vendre les évêchés sont mandés à Rome pour s’expliquer.
Personne ne doute de la détermination de Grégoire VII, qui veut convaincre tout le monde — évêques, prêtres, rois et simples fidèles — que la primauté du pape n’est pas un vain mot. Tous ses efforts tendront à affermir l’autorité du pape et, du même coup, à affaiblir les pouvoirs locaux. Bref, Grégoire VII s’est battu pour un pouvoir central fort dans l’Église romaine. Par-dessus tout, lui est intolérable l’intervention des pouvoirs séculiers dans les nominations ecclésiastiques.
le Moyen Age
Martin Blais
Monseigneur, (idée : 25 à 40 archévêques et évêques, mieux que le seul Président)
Nous nous adressons à vous à partir d’une expérience de bientôt 18 années de réflexions et actions civiques autour des thèmes de la famille, de la protection familiale de l’enfant, de l’amenuisement possible du divorce et de ses effets sur l’enfant.
Nous avons très souvent pu faire des constats et analyses en commun avec des Catholiques et autres chrétiens, parmi lesquels quelques Professeurs d’Université, et tout particulièrement un expert judiciaire nantais qui est très proche de l’anthropologie familiale décrite par l’Eglise catholique.
A partir du milieu des années 90, il nous a été rapporté des cas manifestes où des accusations fabriquées de « pédophilie » frappaient des pères normaux et innocents mais en situation de divorce malgré eux. Aussi nous avons cherché à étudier la réalité des cas avérés. A n’en pas douter, le fléau réel existe bel et bien, et un sentiment populaire d’impunité dû à certaines « protections » aura, comme vous vous en souvenez, soulevé une manifestation populaire massive spontanée chez nos amis belges à l’automne de 1996.
De très nombreuses institutions ont eu longtemps à l’égard de ces choses-là une attitude où la nécessaire prudence a pu se confondre avec une inaction pusillanime inacceptable en regard de la gravité des actes sur enfants.
Une des rares Paroles du Christ comportant une certaine violence verbale, allant jusqu’à présenter favorablement des suicides, a concerné :
« ceux qui scandalisent les petits enfants,
ils eussent mieux fait de se jeter à l’eau avec une pierre au cou »
(cité dans l’œuvre de René Girard).
Nous assistons à une pression médiatique pour que l’Eglise effectue un « travail » plus complet et transparent de détection, de dissuasion, de prévention pour les actes réels dans cette criminalité commis par de rares prêtres et religieux plus généralement, voire laïcs associés.
De notre point de vue, le souhait populaire envers les Eglises dans les différents pays « touchés » est absolument légitime, et nous sommes ravis que l’Episcopat français agisse en ce sens avec courage.
Toutefois nous estimons que certains lobbies veulent simultanément affaiblir le crédit et l’influence de l’Eglise pour ce qui touche à l’éducation des enfants, à la famille, à la différence des deux genres, au mariage bio-hétérosexuel…
RESTE à REDIGER :
(ici des aperçus sur les stratégies gays c/o assoc’ de pères, de certains avocats allusion à D****, enfin de la magistrature …)
(puis articuler avec la résistance à homo-adoption du Catholicisme…)
(partie suivante : aperçu sur la proximité homo-pédo par des faits, témoignages sur ENS St-Cloud 1978, etc)
Dernière partie : le coup de massue ANONYMAT GARANTI … nos actions …
Explication d’Outreau : dédouanement furieux …
CONCLUSION : l’Eglise est en position de demander que TOUTES LES INSTITUTIONS opèrent les mêmes NETTOYAGES …
( adaptation pour commentaire @ Figaro avant TALK avec Evêque Auxiliaire) :
Par exemple une émission programmée hier soir à la TV est venue
« comme par hasard » confirmer notre hypothèse d’une ORCHESTRATION.
Aussi, nous vous suggérons fortement d’exiger que TOUTES LES
INSTITUTIONS opèrent les mêmes NETTOYAGES contre les pédophiles que
ce qui est demandé à l’Eglise et justifié à 100 %.
DEMANDEZ A LA REPUBLIQUE comment elle a « traité » les
71 MAGISTRATS PEDOPHILES dans l’affaire « ADO » révélée par une
enquête de GENDARMERIE de Saône-et-Loire en 1997, et dont le
Figaro avait encore rappelé le souvenir dans son édition du
7 avril 2000 (« les dossiers pédophiles renvoient parfois l’image
d’une justice capable de dérives inquiétantes ») …
Merci pour votre courage, Monseigneur.
M. Guillon est d’une muflerie impardonnable, car dire que M.Besson est de père inconnu, c’est une attaque que je ne puis admettre. Comparer ce dernier à Hitler faut le faire. Si la reconduite des Afghans dans leur pays est inadmissible, les expulsions touchent pour les 3/3 les gens des pays de l’Est, surtout les Roms dont on n’hésite pas à brûler leurs campements pour les faire fuir. Pour mémoire les africains sans papiers qui ont occupés durant 16 mois les locaux de la CGT n’ont pas été expulsés, et squattent actuellement les anciens locaux de la sécurité sociale dans le 18ème !
Quant à l’acharnement contre le pape, inutile de chercher bien loin. La Papauté possède 17% des terres à Jérusalem, Israël voudrait bien les y chasser (à noter que les plans d’occupation de ces terres ont été volés par les services secrets israéliens) comme ils le font actuellement avec les Palestiniens, mais on en reparlera !
Décidément on n’en rate pas une au Vatican. Le prédicateur franciscain Cantalamessa, ça ne s’invente pas, vient de raviver la querelle avec la communauté juive. Enfin, bonne fête de Pâques à tous les chrétiens.
Bonjour
Je suis surpris de lire votre article et de lire beaucoup d’erreurs dans les commentaires. Je pense que beaucoup n’ont pas entendu la chronique de Guillon ou lu les rapports sur les accusations du pape. On se contente de répondre sur des commentaires. La caricature se doit d’exister. Il n’y a pas d’insultes dans les propos de Guillon, simplement de la caricature. Il n’y a jamais eu d’allusion à Hitler, revisionnez la chronique. Un ministre doit faire le travail qu’on lui demande et les excuses de Jean-Luc Hees sont déplorables. Pour le pape, les accusations sont graves et sa défense s’enfonce dans l’indifférence. Il est urgent de montrer du doigt les travers de l’église. La caricature, la dérision sont la plus puissante des armes.
@ paterzan
Pas d’allusion à Hitler, dites-vous ? Le buste à petite moustache (geste à l’appui), c’est celui de Charlot, peut-être. Mais le Charlot du Dictateur ! Sans parler du contexte : les chiens qui aboient, les bottes qui claquent, Wagner, l’accent allemand…
« Parlez de moi en bien ou en mal mais parlez de moi ». Qui a dit ça déjà ? Andy Warhol ou Goebbels ?
Donc pendant que vous parlez du Pape, de Besson ou de Guillon, vous leur faites de la pub.
Pensez-y d’abord. Car vous ne pouvez être à la fois pro-Pape, pro-Besson et pro-Guillon. Donc vous faites de toute manière de la pub à votre ennemi.
Regardez la poutre dans votre oeil au lieu de la paille de l’oeil d’un de ces trois. Votre affectivité et votre sexualité sont-elles si exemptes de névrose ? Et les coupables seront condamnés, vous serez heureux.
Mais les victimes après le jugement … vous serez là pour leur montrer que quelques pauvres types (salauds peut-être mais surtout pauvres types) ne doivent pas les faire désespérer de l’amour humain voire divin pour ceux qui y croient ?
N’oublions pas la bête petite sagesse de la maman de Bambi (ou de Panpan, Walt Disney n’est pas mon philosophe de référence) : « si ce que tu as à dire n’est ni intéressant ni gentil, tais-toi ».
Comme je ne suis pas sûr d’être intéressant d’ailleurs, je vais me taire et aller faire un dodo après avoir bordé mes enfants et leur avoir fait une bise (sans les tripoter, je vous le promets). Bonne nuit à tous et dormez bien sur les deux oreilles de votre douillette bonne conscience (au fait, vous n’avez pas fait une petite crasse dans la journée ? pas un peu trompé bobonne ? pas fraudé un peu le fisc ? Pas grave, ce n’est pas de la pédophilie : vous êtes tous des gens remarquables, des Gandhi, des Luther King …).