Ce qui s’est passé dans la soirée du 28 mai au Stade de France et surtout dans ses abords, à l’occasion du match Real Madrid contre Liverpool, n’est pas loin d’une honte absolue même si une triste réalité quasiment quotidienne, à Paris ou ailleurs, nous conduit à relativiser ce constat extrême.
Offensant la fierté des Français comme elle a dégradé l’image de la France en Europe.
Étrangement Emmanuel Macron se tait et ne tweete même pas contrairement à son habitude, comme s’il n’y avait que la belle victoire de La Rochelle qui méritait une réaction de sa part !
Dans un excellent édito, ce 30 mai, Pascal Praud (Heure des pros 1) a dénoncé une « pauvre France » dans un mélange d’indignation et de dérision. D’une certaine manière il admettait que la France constituait encore une identité que sa faiblesse et ses errements mettaient à mal.
Pour ma part je me demande – d’où l’interrogation de mon titre – si la France telle que nous la voulons et la rêvons existe toujours. Si à force de contredire ce qu’on attend et qu’on espère d’elle, elle n’a pas disparu dans une sorte de brouillard qui laisse le citoyen au mieux stupéfait, au pire catastrophé.
Il n’y a pas besoin d’être le général de Gaulle pour que nous ayons le droit, chacun de nous, d’avoir notre idée de la France.
Je n’ai jamais pu m’empêcher de l’imaginer libre, responsable, courageuse, conciliant l’autorité nécessaire avec le souci prioritaire de la majorité des honnêtes gens, orgueilleuse, consciente de ses devoirs envers tous ses concitoyens, jamais en retard d’une protection, humaniste mais sans naïveté.
Pour le désastre du 29 mai, on pourrait multiplier « défaillances en chaîne » (Le Monde) qui, toutes ensemble, ont permis cet opprobre national et abîmé la réputation de notre nation au regard de l’organisation impeccable qu’on attend d’elle dans le futur, pour le rugby comme pour les Jeux olympiques.
Le président de la République, Saint-Pétersbourg ayant été ostracisé, avait fait peser son influence pour que la France accueille cette finale de la Ligue des Champions dans un délai très bref de trois mois, alors qu’en général il faut au moins un an, voire davantage, pour préparer une telle manifestation. Il est clair que personne n’a été à la hauteur et, bien évidemment, que personne ne sera sanctionné.
Une commission d’enquête parlementaire sera sans doute mise en place, elle prendra du temps, elle dégagera des responsabilités mais je fais le pari que tout s’arrêtera là. Comme d’habitude. Parce que les commissions ne sont pas instituées pour formuler des mises en cause mais pour faire oublier que dans l’immédiateté, aucune démission n’aura été demandée, préfet de police en place, ministres contents d’eux comme s’ils n’étaient concernés par rien, faux billets ou fraudeurs, tout a été perpétré en Angleterre, les coupables sont là-bas… La France est sauve, chez nous l’incurie est patriotique et l’impuissance nationale. Les voyous qui sont venus en razzia, eux, étaient bien de chez nous, ils ont détroussé, volé, agressé les supporteurs anglais mais il paraît que le ministre Darmanin a son plan : on ne les verra plus lors de la coupe du monde du rugby !
Je ne suis pas de ceux qui crient « immigration » comme la cause de tous nos maux, comme chez Molière on invoquait le « poumon ». Tout ce qui a été commis dans la soirée du 29 mai n’a été que le paroxysme, la lamentable synthèse de ce qu’on peut constater ailleurs, par exemple à Saint-Etienne le 30 mai. Rien ne m’étonne plus des fiascos français puisque chaque jour on les subit. L’insécurité augmente de manière effrayante sur tout le territoire, pas seulement à Paris, mais pourquoi s’en émouvoir puisqu’il serait indécent de réclamer le départ de tous ceux qui ont participé au processus de cette honte, de cette soirée prévue pour être festive et devenue le symbole d’un pays qui ne se respecte plus.
Pourquoi ce pouvoir pousserait-il le masochisme jusqu’à s’accabler lui-même puisqu’en toute logique, il devrait tirer les conséquences de son amateurisme, de son impuissance, de cette manie qu’il a de faire porter sur l’étranger, sur les opposants, sur les faibles et les modestes la charge de ses errements ? Faute d’avoir le courage de s’incriminer, il se rengorge.
France, où es-tu ? Cette question n’est pas vaine. Je ne peux pas croire que la France se trouve mêlée à ce délitement, à cette médiocrité. Quand jour après jour le pire ici ou là surgit, qu’il multiplie ses poisons, qu’il blesse et tue, qu’il fait honte aux Français, qu’on est moqué par d’autres pays, la France, ce miracle qui a tenu, a résisté et a brillé, ne peut qu’être absente.
Ne m’appelez plus France pour l’instant.
Il serait amusant que les JO de 2024 soient l’occasion pour le monde de voir la France telle qu’elle est devenue.
Ce qui s’est passé ce samedi au Stade de France s’est pourtant très souvent joué auparavant. Les pillages en masse aux abords y ont toujours été la règle : le Stade de France a été placé là pour civiliser Saint-Denis et la cité du Franc-Moisin. Sans aucun effet, au contraire.
La petite innovation de ces dernières années, ce sont les bataillons de mineurs clandestins édentés à calvitie.
La communication toute basée sur le sujet des tickets non valides montre bien qu’il n’est pas question de désigner le mal pour ce qu’il est, en veille d’élections.
Surtout qu’il faut fermer les yeux en permanence pour ne pas comprendre que c’est un avant-goût, parce que ces dernières années sont celles de l’exportation de ce charmant public dans les villes moyennes voire les campagnes reculées. On pourra toujours réclamer la démission de préfet, chercher des fusibles.
Il n’y a pas si longtemps, pour aller voir un match, un film, une pièce de théâtre ou un ballet, etc. on achetait ses places directement dans l’espace dédié. Si bien qu’il n’était pas question de tricher lorsque la capacité de la salle de spectacle, du stade ou du forum de rencontre était atteinte. Alors qu’aujourd’hui on peut se procurer des places, soi-disant à moindre prix, sur toutes sortes de plateformes plus ou moins fiables, les filous étant à l’affût d’innombrables pigeons prêts à gober n’importe quoi pour avoir des places au rabais (voire qui n’existent pas).
Concernant le Stade de France, l’on ne voit pas comment aucun des organisateurs n’a pu s’apercevoir (à temps) qu’avec une capacité de 81 000 places maximum et plus de 120 000 places vendues, il y avait forcément un grave problème de tricherie à prendre en compte et à régler au plus vite afin d’éviter les graves débordements de samedi dernier. D’autant plus que 60 000 supporters venus de Liverpool s’étaient annoncés !
Quand je pense que l’on ne cesse de nous vanter le tout-numérique et la disparition des contrôles tatillons « à la papa » ! On voit le résultat, vraiment pas brillant !
Et surtout ne pas nous faire gober qu’avec le déploiement de 7 000 membres des forces de l’ordre pour encadrer le match, soit un policier ou gendarme pour onze supporters, sans compter les stadiers, il n’était pas possible d’avoir une rencontre qui se déroule dans de bonnes conditions.
Alors qu’autrefois (c’est-à-dire il y a moins d’une cinquantaine d’années), ils étaient dix fois moins nombreux à assurer le service d’ordre et tout se déroulait sans heurts !
« France, où es-tu ? Cette question n’est pas vaine. Je ne peux pas croire que la France se trouve mêlée à ce délitement, à cette médiocrité. Quand jour après jour le pire ici ou là surgit, qu’il multiplie ses poisons, qu’il blesse et tue, qu’il fait honte aux Français, qu’on est moqué par d’autres pays, la France, ce miracle qui a tenu, a résisté et a brillé, ne peut qu’être absente. » (PB)
Ben dites donc quel défaitisme que ce billet.
On dirait du Ivan Rioufol, à moins que ce ne soit du Gabrielle Cluzel qui étaient tous les deux très remontés aujourd’hui sur CNews.
Les quelques milliers de supporters anglais dont les trois quarts était munis de faux billets achetés dans leur pays, ne sont évidement que des victimes d’une petite centaine de racailles provenant des banlieues de la Seine-Saint-Denis.
Que l’on se rassure. Après le 19 juin prochain, quand J-L Mélenchon sera proclamé Premier ministre, tout va rentrer dans l’ordre. Pas de souci pour la coupe du monde de rugby et les J.O. de 2024.
Je plaisante, bien sûr ! Si toutefois il est encore permis de le faire…
En dépit de la gravité du moment, permettez-moi de vous raconter une histoire belge. Stade du Heysel à Bruxelles il y a 37 ans: 39 morts et 400 blessés. Comme le dit un des commentateurs de ce billet, autrefois, malgré un service d’ordre moins nombreux, « tout se déroulait sans heurts » !!
Il faudrait aussi peut-être aller chercher du côté de l’UEFA et de la FFF, le football n’est plus un sport, c’est une escroquerie financière !
Quand le transfert d’un Mbappé devient l’objet d’une conférence audiovisuelle à trois entre Mbappé, le Président de la République française et l’Emir du Qatar et déclenche pratiquement un incident diplomatique entre l’Espagne et la France, le football est devenu une forme de dictature où les adeptes se fanatisent !
Aucun autre sport ne déchaîne pareille folie, il faut faire payer les dégâts par l’UEFA et ses millionnaires, pas par le contribuable français !
Le football a fait des morts par dizaines en Grande-Bretagne, en Belgique, au Brésil et ailleurs !
Pourquoi être surpris ?
Cette violence est l’esprit même du football depuis des décades !
Il est grand temps d’en règlementer la pratique au niveau mondial.
Quand plus de 120 000 personnes se ruent sur un stade de 80 000 places c’est une invasion de masse, pas un évènement sportif, c’est l’armée et ses chars d’assaut qu’il faut mobiliser, pas la police et ses camionnettes !
Quand en plus les syndicats de la RATP en profitent pour faire grève ils deviennent complices de ce désastre !
Mélenchon, Zemmour et MLP feraient mieux de se taire, ils ont déclenché des émeutes par leur seul nom lors de meetings politiques !
Résumons !
« France, où es-tu ?
Ne m’appelez plus France pour l’instant. » (PB)
Ce qui est certain c’est qu’elle n’était pas à Saint-Denis ce soir-là !
Elle n’était pas à l’extérieur du stade !
Elle n’était pas sur les gradins du stade !
Pour quelques heures il y avait eu un grand remplacement par des Britanniques de Liverpool et des Espagnols de Madrid !
Elle n’était pas sur le gazon du stade à l’exception de deux citoyens, enfin presque, l’un Turpin, l’autre Benzema, décoré d’une condamnation à un an de prison avec sursis et de citoyenneté multiple !
Effectivement donc on pouvait ne plus appeler France ce mastodonte de béton pour environ 24 heures !
Par ailleurs le F de UEFA ne signifie pas France ni même football mais plutôt foutaise ou fumiste. Car qui d’autre aurait pu accorder le droit à Liverpool de vendre des billets quelque peu truandés sans considérer qu’ajoutés à ceux accordés aux Espagnols et ceux réservés pour la France cela faisait un total de près de 120 000 pour les 80 000 places du stade ?
Quand on invite chez soi 8 personnes dans un appartement de 80 m2 et que 12 se présentent et veulent tous s’asseoir ça pose un problème de chaises et d’organisation aux hôtes !
On sait que la comptabilité de l’UEFA a eu de tous temps des faiblesses en arithmétique – incluant notre sacro-saint Platini ! Comptabilité sur les sous bien sûr mais aussi sur le nombre d’individus. L´UEFA ne brille pas dans le genre recensement !
En toute justice ce ne sont pas les victimes qu’il faut condamner mais chercher les auteurs originaux du délit qui, à l’évidence sont les dirigeants de l’UEFA et les falsificateurs de Liverpool ! Non ?
Simple travail de magistrat d’autant plus que la France est là sur ce blog sous forme de commentateurs bavards, indisciplinés, batailleurs, insolents certes donc clairement Français !
Inutile de la chercher, elle est là prête à se revêtir de jaune, préoccupée par son pouvoir d’achat, pas celui des Anglais ou des Espagnols qui ont l’habitude de recevoir quelques gnons lors de leurs matches de football et semblent suffisamment fortunés pour se payer des faux billets à 500 euros !
Pour notre réputation à l’étranger, Zemmour et Mélenchon se chargent de la diffuser à leur façon pas particulièrement flatteuse !
Comme tout cela est amusant, finalement.
Il est trop tard pour se lamenter et venir pleurnicher.
Les élections sont passées, les Français avaient le choix.
Certains ont voté blanc ou se sont abstenus. Ils ont voulu jouer petit bras, alors maintenant, il ne reste plus qu’à subir et à baisser la tête.
C’est lassant d’entendre que l’on découvre la lune à chaque « incident ».
La France est un beau pays avec des habitants qui souhaitent vivre en paix. Il existe une harmonie française, des valeurs et du savoir-vivre, respectueux de ses règles ancestrales. Nous avons évolué dans une paix sociale admirable. Depuis plus de quarante ans, tout cela se délite, depuis quarante ans nous accueillons une immigration de masse qui n’a pas nos valeurs !
Une quantité importante de la cocaïne consommée en France arrive de Guyane. La Justice locale n’arrive pas à contrôler le trafic. La cause en serait le manque de places de prison !
Ho ! Ho ! Manque de prisons en Guyane… Ça alors, j’ai dû manquer un épisode.
@ Claude Luçon
« Quand en plus les syndicats de la RATP en profitent pour faire grève ils deviennent complices de ce désastre ! »
Au moins il n’y aura pas eu de bagarres dans le métro !
Plutôt que de parler des incidents de samedi soir au Stade de France qui ont occasionné un retard de 35 mn sur le début du match, n’ont provoqué aucun mort, ni blessés graves, ce qui est quand même moins dramatique qu’une tuerie dans une école américaine, pourquoi ne pas évoquer cette information intéressante, à savoir : Investissements étrangers : la France reste le pays le plus attractif d’Europe
France ou es-tu ? demandez–vous Philippe Bilger. Ben elle est là tout simplement.
@ Achille
@ Claude Luçon
Curieusement les presses britannique, espagnole et généralement étrangères n’ont pas le même point de vue sur les incidents du Stade de France que Dardmalin et la presse française qui reprend ses allégations.
Par avance, Thierry Henry avait tout expliqué, Saint-Denis n’est pas Paris, et lycée de Versailles !
« Le sport est le plus sûr moyen de nous fabriquer des générations de crétins malfaisants » (Léon Bloy 1846-1917)
Le brave homme n’avait juste pas prévu… la contamination générale…
Certains campent sur le fameux « du pain et des jeux », critique anti-footballistique indépassable venue en droite ligne du Stade Charléty en Mai 68.
Du petit lait pour le peuple, bien sucré, ce qui facilitait son contrôle, la supervision du taux de ses dépassements sanguins.
Chacun ses vignettes du passé, délicatement pliées dans son portefeuille, qui en France se porte, selon une rumeur tenace, toujours à droite, laissant de la place à gauche pour un petit cœur battant bien chaud.
On disait déjà ça de la dictature de Salazar, que son régime tint seulement de l’affrontement entre le SL Benfica et le FC Porto, dix dimanches par an.
Bof, nouvelle scie, même rengaine.
Les hoi polloi d’aujourd’hui ne sont même plus pris en compte par les élites toutes enrubannées du chant à leur propre gloire.
Les désirs de ces dernières – changer le peuple, maquiller le réel, promouvoir le laissez-faire des algorithmes, robotiser les échanges humains, wokiser les esprits, diversifier l’éducation à tout prix – passent avant l’évaluation d’un quelconque champ des possibles.
Une nouvelle étrange défaite, nurture contre nature, lorsque c’est la fausse nature qui gagne.
Le travail, la recherche, ne riment plus à rien puisque toutes entreprises sociétales, leur emprise, reposent sur « un donné ».
L’énergie chère ? Pas grave, ce n’est qu’un mauvais moment à passer avant des lendemains brillants, géants, si Dieu le veut, comme vient de dire Biden.
L’inflation ? La faute à pas de chance.
N’en parlons surtout plus.
Toutes ces violences ne surgissent sur la scène que pour en répéter d’autres.
Le dérangeant bombement d’une autre histoire, qui viendra non seulement des quartiers mais d’autres secteurs, l’éclatement d’une bulle sans motif autre que l’exposition du déchirement de son enveloppe, dans une réflexivité pure, je pense aux Malgras de Pierre Mac Orlan, sa vieille Vénus internationale reprenant du poil de la bête.
Une perspective d’émeutes de la fin se laisse admirer.
Même les périphéries ont des centres voilés, des noyaux durs, c’était d’ailleurs la symbolique cachée des ronds-points occupés par les Gilets jaunes.
Des gros trous noirs, fatigués d’aspirer à plus de bénévolence de la part de l’Etat, prêts à s’écrouler sur eux-mêmes, à emmener tout le monde dans leur sillage de paquebot tremblant, coque martelée de sombres coups d’aveugles icebergs.
Beaucoup étaient venus voir le match Liverpool-Real Madrid, ils ont eu en prime ou à la place le match France-Afrique.
À la grande surprise de la plupart des spectateurs venus d’ailleurs, et quand je dis ailleurs je veux dire hors de France et de la nouvelle enclave africaine, les règles du jeu étaient différentes.
Première modification, le ballon n’est plus l’objet des convoitises des joueurs, au point qu’il n’existe plus dans la partie.
Deuxième modification, puisque le ballon n’existe plus, il ne s’agit plus de faire entrer cet obscur objet du désir du jeu traditionnel dans les buts, mais il s’agit de faire entrer TOUS les joueurs dans l’enbut, par tous les moyens y compris en grimpant sur les filets ou le grillage du stade.
Troisième modification, les défenseurs ont le droit, sinon le devoir d’être brutal, mais à condition que cela ne soit pas visible par les spectateurs venus d’ailleurs. Lesdits spectateurs venus d’ailleurs qui auraient vu qu’ils n’auraient pas dû voir, seront tenus pour responsables de ce qu’ils ont vu.
Vous suivez ?
Sinon le match est visible en replay sur toutes les chaînes, y compris la chaîne du présent reporter, je veux dire la chaine BFM TV, acronyme de Bad Foot Mishmash TV.
La notion de responsabilité collective qui déjà avait été éludée lors de la défaite de quarante – déguisée ensuite en victoire gratuite qui permit de servir la définition lacanienne et si française de l’hystérie, ce fait de rechercher un seigneur qu’on va tyranniser par le spectacle de l’insoumission – saura-t-elle inspirer notre président pour enfin mettre chaque citoyen en face de sa réalité, favorisant la prise de conscience individuelle nécessaire à la réforme indispensable ?
On aurait alors l’occasion de tirer les enseignements du spectacle dont la popularité entraîne tous ces débordements, ces salaires faramineux et ces comportements mafieux dont on préfère dénoncer la futilité alors qu’il illustre nos comportements infantiles, qu’il les révèle dans leur toute simplicité, malgré la grève des transports, la fraude des billets, les comportements d’une police épuisée au point de ne plus savoir répondre à la racaille que par racaillerie, bref un collectif inexistant qui a pourtant pu contempler la victoire du cœur et de l’abnégation, isolant sur un rectangle de pelouse tout ce qui manque au pays pour accéder à la seule victoire possible, qui n’est que sur soi-même et ses propres médiocrités.
L’exemplarité française, samedi soir, n’en déplaise à tous ceux qui, pourtant membres éminents des institutions désormais corrompues, ne les représentent plus, fut incarnée par un gamin de Bron, un de ces sales gosses qui sait décliner les rythmes de la grâce au moyen de son pied.
Il y a là tout l’enseignement de l’universalité française car, samedi soir, celui qui sauva l’honneur d’une République désertée par ses édiles cooptées, ne se prénomme ni Eric, ni Marine, ni Philippe ni Emmanuel.
Merci, Karim !
Évidemment il n’y a pas de quoi être fier de ce qui s’est passé samedi au Stade de France.
Ce genre de situations chaotiques résulte toujours d’un cumul de dysfonctionnements, d’un manque de coordination, de mauvaises décisions. Chacun peut donc choisir de mettre en avant la responsabilité de tel ou tel acteur et les diverses oppositions s’en donnent à cœur joie.
Par rapport au billet de Philippe Bilger, quelques observations. Il a oublié de citer la grève sur la ligne du RER B qui n’est pourtant pas pour rien dans la création d’un engorgement qui aurait pu être fatal. Deuxième observation, il ne semble pas y avoir eu de problèmes majeurs avec les supporters madrilènes tous munis de billets électroniques. Troisième observation, il se tient régulièrement au Stade de France des manifestations à haut risque qui se déroulent tout à fait normalement et autant que je m’en souvienne, la coupe d’Europe de foot de 2016 s’est déroulée convenablement.
Alors oui, ce qui s’est passé samedi dernier ne doit pas se reproduire. Mais ce n’est pas un drame national. Sinon quel qualificatif resterait-il à utiliser pour caractériser le drame du Heysel en 1985 (match Liverpool-Juventus de Turin) 39 morts, celui du Hillsbouroug (match Liverpool-Nottingham Forest) 97 morts, celui de Furiani en 1992 (match OM-Basta) 18 morts ?
C’est un commentaire du très gauchiste Guardian de Londres, mais ça n’en est pas moins vrai :
La police française sur la sellette pour son traitement des supporters de Liverpool
« Les méthodes de la police française ont longtemps été taboues. Elles sont devenues un problème politique majeur à l’occasion de la crise des Gilets jaunes. Beaucoup les critiquent pour leur aspect intrinsèquement répressif, qui favorise un emploi disproportionné de la force. […] »
« Selon les experts, une partie du problème vient d’un afflux récent de policiers, recrutés à la va-vite et formés sommairement depuis les attaques terroristes de 2015. Les exigences ont été abaissées à l’entrée, et la formation a été réduite de 12 à 8 mois — les stagiaires étant mis sur le terrain après 3 mois. […] »
« Mais il y a aussi des problèmes plus profonds. Le principal est la nature des relations entre la police française et la population. Les policiers et les gendarmes se considèrent généralement non pas comme des serviteurs du peuple [Zelensky, anyone ?], mais comme les gardiens de l’État et du gouvernement. »
« C’est, en tous cas, le point de vue de la plupart des Français sur la police, composée de civils, et la gendarmerie, composée de militaires. Beaucoup d’entre eux sont affectés dans des localités à des centaines de kilomètres de leur domicile. »
« Le criminologue Sébastian Roché dit que les policiers français sont programmés pour être isolés de la population, répondant uniquement aux injonctions de l’exécutif. […] »
« Les politiciens français, qui se méfient de la rue (au premier rang desquels le ministre de l’Intérieur), couvrent systématiquement la police, ce qui engendre une profonde méfiance au sein de la population. Macron lui-même a dit, en 2019 : ‘Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit’. […] »
Scandaleuse déclaration de Macron, en effet, qui rejoint, hélas, la position de l’extrême droite. Affirmer qu’aucune violence ne peut être reprochée, par principe, à la police, c’est lui donner un blanc-seing pour agir à sa guise. C’est la définition, non de l’État de droit, mais d’un État policier.
Sous prétexte de lutter contre les exactions des Noirs et des Arabes, l’extrême droite, les populistes en général soutiennent cette vision. C’est ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Car lorsque la matraque s’abat sur le leur, alors ils hurlent à la dictature. C’est ce qui s’est passé lors des Gilets jaunes. Cadre dans lequel Macron a fait cette déclaration.
Même chose pour la scandaleuse « présomption de légitime défense » que l’extrême droite voudrait voir reconnaître à la police. Comment ne pas voir que ce serait la porte ouverte à toutes les bavures ? Mais non, ils sont trop bêtes : ils s’imaginent que ce seront toujours les bronzés qui seront du mauvais côté de la présomption.
Oubliant que dans une démocratie, il ne peut y avoir une loi pour les Noirs, et une autre pour les Blancs. Si vous donnez le feu vert à la police pour se présumer en légitime défense, elle gardera ses bonnes habitudes lorsque c’est vous qui serez au bout du canon.
« Le problème fondamental, c’est celui de la relation profondément hostile que la police française entretient envers la population. »
D’où la surprise qui saisit le lecteur français, quand un supporter de Liverpool se plaint d’avoir dû passer devant un groupe de policiers qui ne l’a ni salué ni gratifié d’un sourire. En conséquence de quoi, il a eu peur. Alors que la présence de la police, en principe, c’est fait pour rassurer les honnêtes gens.
Pour un Français, s’imaginer qu’on va avoir droit à un sourire ou à un bonjour en passant devant des policiers, c’est faire preuve d’une naïveté de rosière.
C’est là qu’on comprend que ce sont les Français qui sont anormaux. Elle est là, la France. C’est bien le problème.
Au-delà de cette question policière, Philippe Bilger a tout dit chez Pascal Praud. En effet, cet épisode est un festival de tout ce qui ne va pas dans le pays, en commençant par la grève du RER programmée pour coïncider avec le match. Il n’y en a pas eu un pour endosser ses responsabilités. C’est toujours la faute des autres : les supporters anglais, les grévistes du RER, les stadiers, les racailles du 9-3…
@ revnonausujai | 31 mai 2022 à 08:18
« Curieusement les presses britannique, espagnole et généralement étrangères n’ont pas le même point de vue sur les incidents du Stade de France que Dardmalin et la presse française qui reprend ses allégations. »
Ah vous trouvez cela curieux ? Moi pas. La presse étrangère, et plus exactement anglo-saxonne, dont certains ici prétendent qu’elle serait une référence en matière d’objectivité, a une certaine dilection dès qu’il s’agit de critiquer tout ce qui se fait en France, en prenant soin, évidemment, de sélectionner ce qui ne va pas. Peut-être pour éviter de parler des dysfonctionnements dans leur propre pays. Elle ferait mieux de balayer devant sa porte !
Darmanin est un menteur et il continue de s’enferrer.
S’il y avait eu 40 000 billets falsifiés, leurs détenteurs auraient plus que rempli la totalité des alentours du stade. Ce qui n’a pas été le cas.
Faut-il s’étonner une fois de plus que les spectateurs espagnols et surtout anglais aient été détroussés par les sauvageons de nos riants quartiers immigrés et les « mineurs non accompagnés » dont la mauvaise éducation nous coûte une blinde ?
Que la gestion policière ait été peu efficace ne change pas grand-chose à l’affaire: à tous les échelons de pouvoir, chacun se renvoie la balle en niant toute faute.
Le problème français c’est l’impunité à tous les étages: jamais personne n’est sanctionné en dépit des preuves accumulées. Et cela ne touche pas seulement le milieu politique défaillant en la circonstance, mais aussi les médias et le personnel administratif, par construction innocent puisque « mal payé » et pas assez poupougné.
Impunité: cinq ans de plus avec Macron qui garde auprès de lui l’ensemble des mis en examen de not’pays !
Le responsable d’un tel bazar n’est pas celui qui le provoque mais celui qui le rend inévitable, en l’espèce la logique consisterait à éliminer des branches mortes. Pour le reste relisant le livre de Jack London « Le Peuple d’en bas », il y aurait certaines idées à retenir pour, comment dire, nos petits gestionnaires. Pour cette soirée le mal est fait, désormais le monde entier constate l’état de notre pays. Ce désordre est un sérieux précurseur pour les grandes manifestations qui s’annoncent… Au secours !
@ Robert Marchenoir | 31 mai 2022 à 09:32
Pour avoir assisté au dernier Tournoi des Cinq Nations contre l’Irlande, les contrôles de billets étaient multiples – c’est là le plus important, aucune attente -, les abords étaient très bien dégagés, nous y avons salué et parlé avec des rencontres fortuites, et même nous avons pu goûter les sandwichs délivrés sur place, nous qui sommes arrivés au dernier moment, sans avoir pris le temps de déjeuner.
Le stade était plein à craquer.
Aucune file d’attente, ce qui nous avait marqués est que les tribunes se sont complètement garnies dans la dernière demi-heure.
Pour la sortie, idem, le stade s’est vidé sans encombre en très peu de temps, aucune bousculade, tout très fluide, d’ailleurs nous avions été surpris de la facilité d’évacuation dans un tel contexte, vu de notre côté spécialistes éminents de la méthode (je me fais plaisir), nous avons été plutôt sincèrement surpris dans le bon sens.
Un match de Coupe du monde de foot au Stadium à Toulouse, pareil, pas de file d’attente, en plus nous étions fouillés, un nombre impressionnant de guichets et de contrôles bien répartis, c’est sans doute la clef. Et le meilleur dans les deux cas, je n’ai aucun souvenir de la police sur place.
À l’époque les crapules étaient moins nombreuses sans doute aussi.
Dommage que les instances chargées d’assurer la sécurité, ou à tout le moins, un semblant de celle-ci, manquent à ce point d’imagination. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il aurait été efficace d’afficher à l’entrée du stade un immense poster d’Éric Zemmour, sur fond de charter, réacteurs vrombissants. D’un index dressé, le candidat malheureux à la présidentielle aurait mis en garde les hordes d’humanoïdes excités, tandis que de l’autre main, d’un pouce ironique, il aurait pointé l’avion derrière lui. Je n’ai pas le moindre doute sur l’effet apaisant qu’aurait produit une telle affiche.
Sauf chez les truands de SOS Racisme, of course…
La France c’est l’Etat et les Français (au sens large).
De Gaulle faisait bien la distinction. Il me semble opportun de rappeler le début de ses Mémoires de guerre (publiés en 1954)
« [La France] J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie.
Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser tout haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. »
…
« J’éprouvais donc de l’attrait, mais aussi de la sévérité, à l’égard de la pièce qui se jouait, sans relâche, sur le forum ; entraîné que j’étais par l’intelligence, l’ardeur, l’éloquence qu’y prodiguaient maints acteurs et navré de voir tant de dons gaspillés dans la confusion politique et les divisions nationales. »
…
« Rien ne m’attristait plus profondément que nos faiblesses et nos erreurs révélées à mon enfance par les visages et les propos : abandon de Fachoda, affaire Dreyfus, conflits sociaux, discordes religieuses. »
On a accusé le Général de Gaulle de ne pas aimer les Français sous prétexte qu’il les prenait comme ils étaient et ne les idolâtrait pas.
Avant de m’interroger sur l’efficacité de la puissance publique, je me suis interrogé sur ces gens qui escaladaient les grilles et je n’ai pas aimé du tout.
On me dit que le grand spectacle footballistique du week-end a été perturbé par des arabes.
Mais voyons, ce divertissement, n’est-il pas joué par des arabes pour des arabes ?
Image certes déplorable que celle offerte au monde entier par la France en cette soirée de finale de la Ligue des champions de l’UEFA, surtout lorsque ce même pays s’enorgueillit d’organiser dans un futur proche de nouveaux grands événements sportifs.
On est confondu par l’amateurisme, l’impréparation, le défaut d’anticipation, les manquements dans l’organisation, l’improvisation dans la gestion des situations critiques, de la part de l’ensemble de la chaîne des responsables. Mais pour être objectif, il est bon de préciser que dans cette chaîne, si les pouvoirs publics français détiennent une large part de responsabilité, ils ne sont cependant pas les seuls à devoir être incriminés.
On ne peut oublier que bien d’autres événements importants ont par le passé eu pour théâtre ce même Stade de France sans pour autant donner lieu à de tels débordements et à un tel déplorable spectacle.
Comment par ailleurs ne pas faire objectivement le constat qu’une fois de plus c’est encore et toujours le football qui génère ce type d’affligeant spectacle, les incidents de Saint-Étienne venant fort justement et tristement à l’appui du constat.
Votre conclusion, Monsieur Bilger, pose le vrai problème, notamment de ce département de Seine-Saint-Denis qui n’est jamais que le futur de la France créolisée, celle qui répond aux vœux de monsieur Mélenchon et après laquelle court monsieur Macron :
« France, où es-tu ? Cette question n’est pas vaine. Je ne peux pas croire que la France se trouve mêlée à ce délitement, à cette médiocrité. Quand jour après jour le pire ici ou là surgit, qu’il multiplie ses poisons, qu’il blesse et tue, qu’il fait honte aux Français, qu’on est moqué par d’autres pays, la France, ce miracle qui a tenu, a résisté et a brillé, ne peut qu’être absente.
Ne m’appelez plus France pour l’instant. »
Une première question iconoclaste me vient à l’esprit à cette lecture : quand la cathédrale Saint-Denis deviendra-t-elle mosquée et ses tours des minarets où pourront officier les muezzins pour appeler les fidèles à la prière ?
Pour en revenir au sujet initial, l’argument gouvernemental de la faute des seuls spectateurs britanniques ne tient pas la route. De fait, la grève de la RATP est une des causes de l’engorgement. Mais l’excédent de spectateurs, avec faux billets ou sans billets, aurait normalement dû être dirigé vers les fameuses « fan-zones ».
Le vrai problème ce sont ces bandes qui sont venues des « quartiers populaires » dépouiller les spectateurs en attente, britanniques notamment, qui ont escaladé les grilles, etc. Mais en cette période d’élections législatives, le dire risquerait de mobiliser les électeurs vers d’autres candidats que ceux de la majorité actuelle qui espère par son silence se retrouver majoritaire à l’Assemblée nationale…
Le vrai problème est que des portions de plus en plus grandes de notre pays échappent de plus en plus à ce que l’on croyait être la « loi commune » et sont devenues des zones de non-droit, celles où règnent la loi des bandes et des coutumes étrangères à notre nation.
Le vrai problème reste que ces images donnent le spectacle de la réalité de la France actuelle, celle d’un individualisme forcené, d’une défrancisation des esprits menée par l’idéologie diffusée par notre propre système scolaire, du primaire au secondaire, et même universitaire. L’esprit français a été combattu par les tenants d’un mondialisme destiné à détruire tout ce qui permettait de « faire nation », pour reprendre une terminologie macronienne. Le sursaut de l’après-Seconde Guerre mondiale a disparu, totalement disparu et je vois mal qui pourrait redresser notre pays.
Votre constat lucide, Monsieur Bilger, me permet de rappeler ce simple poème de Joachim du Bellay :
France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
Si tu m’as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.
Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau.
Las, tes autres agneaux n’ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.
Joachim du Bellay, Les Regrets (1558)
Effectivement tout Français lucide ne peut que faire siens ces Regrets qui sont parfaitement actuels : la France, longtemps phare d’une certaine pensée occidentale, n’est plus que l’ombre d’elle-même !
@ Ex abrupto | 31 mai 2022 à 05:33
Furiani, 5 mai 1992, 18 morts, 2 357 blessés. À l’origine du drame : une tribune montée hâtivement, l’appât du gain et, très probablement, une double billetterie, que l’enquête n’a pas pu prouver, omerta corse oblige. Le président du SC Bastia, Jean-François Filippi, a été tué deux ans plus tard… Ses assassins n’ont jamais été retrouvés… Le FLNC, a-t-on dit…
Samedi, à Saint-Denis, on est passé à deux doigts d’une même catastrophe, dont l’origine aurait été identique : un manque de contrôle des autorités de l’Etat en amont de l’événement. Tout comme au Heysel, où nul n’avait entrevu que placer côte à côte des supporters avinés de Liverpool et des fans surchauffés de la Juventus était tout simplement jouer avec des grenades dégoupillées.
Cette fois, pas de victimes, juste quelques gnons et des yeux rougis qui n’auraient pas dû l’être… Mais nous avons flingué nos Jeux olympiques. L’effort devra être colossal pour convaincre le monde entier que la France, en 2024, sera à la hauteur de ses responsabilités.
La France pour être grande a besoin d’être conduite par de grands gouvernants. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, et on est descendu très bas.
L’Etat est malade d’impuissance parce qu’il a été confié à des gens sans talent ni caractère, et que chacun demande la fermeté pour les autres et le laisser-aller pour soi. Un tel Etat ne peut être que faible avec les forts, fort avec les faibles.
À propos de ces gens qui escaladent des grilles je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec ce qui se passe à la frontière de l’enclave espagnole de Ceuta avec le Maroc. Les Espagnols ont construit de solides barrières contre lesquelles des Marocains prêts à tout pour mettre le pied dans l’UE se lancent en groupes serrés. À chaque assaut, un certain nombre parvient à franchir le barrage.
La police marocaine, selon les instructions qu’elle reçoit, s’oppose plus ou moins mollement à ces tentatives de franchissement. Sur le modèle de Poutine, d’Erdogan ou de Loukachenko, le roi du Maroc n’a pas hésité à lancer ses hordes à l’assaut de Ceuta quand il avait des griefs envers l’Espagne.
La question que je pose est la suivante : pourquoi la barrière n’est-elle pas électrifiée et pourquoi au pied de la barrière côté espagnol n’y a-t-il pas un champ de mines ? Le problème serait réglé en 24 heures et aurait fait beaucoup moins de morts et de blessés que le dispositif actuel.
On comprendra peut-être que je ne suggère pas d’entourer le Stade de France de champs de mines. Je dis seulement que l’Etat renonce à prendre les mesures nécessaires à la solution des problèmes. Ceuta et le Stade de France ont en commun des gens frustrés – qui sont éventuellement les mêmes – qui exploitent la faiblesse d’un dispositif et de nos dirigeants pour obtenir malgré tout ce qu’ils désirent.
Quel déferlement de haine dans la majorité des posts sur ce triste événement.
Certains et malheureusement l’hôte de ce blog, ne veulent voir qu’un seul responsable, Darmanin ou Macron lui-même.
Comme si les supporters de foot anglais n’étaient responsables de rien. Il y a à peine un an, en juillet 2021, finale de l’Euro à Wembley entre l’Angleterre et l’Italie, plusieurs milliers de supporters anglais pénètrent sans billets dans le stade de Wembley ; l’UEFA organisatrice de cette compétition a condamné l’équipe d’Angleterre à une amende et à des matchs à huis clos…
Les Anglais comme les Espagnols avaient droit à 20 000 places chacun, expliquez-moi pourquoi il n’y a eu aucun problème côté espagnol…
Espagnols qui avaient accepté sans problème les billets électroniques, billets électroniques refusés par les Anglais, attachés à leur tradition de garder ce petit billet comme un trophée… mais tellement facile à dupliquer à l’infini…
Pour « accueillir » les supporters anglais en surnombre, merci aux renseignements français qui avait anticipé, une fan-zone a été créée en trois jours vers l’est parisien, fan-zone laissée par nos amis anglais de très bonne éducation dans un état ordurier inimaginable… détritus et déjection humaines variées mélangées à la bière… quelle bonne odeur.
Quant au « c’était mieux avant »… désolé Mme Axelle D, il y moins de 50 ans c’était en 1985, il n ‘y avait pas les réseaux sociaux à l’époque et ce drame vous a peut-être échappé, les supporters anglais, désolé, encore eux, responsables de 39 morts et de plus de 400 blessés…
Pour mémoire, les clubs anglais ont été exclus pendant 5 ans, jusqu’en 1990, de toute coupe d’Europe.
Le récent documentaire, que j’ai incité à voir ou à revoir sur France 5, consacré à l’abominable Ku Klux Klan, nous rappelle que les opinions de ces gens-là sont encore possibles aux Etats-Unis, au nom de la liberté absolue d’opinion. Je préfère mille fois la loi française, où l’opinion raciste n’est pas permise, mais constitue à très juste titre un délit.
La deuxième incontestable calamité de la loi des Etats-Unis est le fameux deuxième amendement de
sa Constitution. On vient d’en reparler ces jours-ci après le massacre perpétré par un jeune homme à l’arme automatique dans une école. Trump a eu le culot de venir faire un discours là-dessus à la NRA (National Rifle Association of America), qui finance un grand nombre d’élus. Son culot a été d’énumérer le nom des victimes de ce massacre, pour en arriver à sa conclusion : « Armez-vous davantage ! » Celui-là a vraiment toute honte bue. Son parti va gagner hélas, tous les sondages l’annoncent, les prochaines élections intermédiaires. Un changement d’attitude à l’égard des armes à feu (y compris les armes de guerre) n’est pas pour demain. Dans ce deuxième domaine, je préfère aussi mille fois la loi française.
@ Robert Marchenoir
« D’où la surprise qui saisit le lecteur français, quand un supporter de Liverpool se plaint d’avoir dû passer devant un groupe de policiers qui ne l’a ni salué ni gratifié d’un sourire. En conséquence de quoi, il a eu peur. Alors que la présence de la police, en principe, c’est fait pour rassurer les honnêtes gens.
Pour un Français, s’imaginer qu’on va avoir droit à un sourire ou à un bonjour en passant devant des policiers, c’est faire preuve d’une naïveté de rosière. »
Il y a des bandes de pillards des cités qui dépouillent tous les touristes isolés et des bandes de pillards mineurs isolés qui dépouillent sur le parvis même de la basilique Saint-Denis, sous les caméras, puisqu’ils savent ne rien encourir qui leur poserait problème.
Mais on peut, effectivement, débattre du sourire niais qu’on attendrait des policiers, comme si c’était essentiel.
Ou bien parler de l’UEFA et de la violence dans les stades, comme si c’était essentiel.
On peut aussi prétendre que si tout était mieux organisé, tout irait bien.
Il suffit de ne jamais voir ce qui se passe au Stade de France à chaque événement qui attire un public fragile. Et après, on va parler de la fête de la musique, ou de n’importe quel événement attirant du public. Même phénomène de bandes de pillards. Et toujours et encore une mise en cause de tout et de tous sauf des pillards. Avec en prime des clowns qui parlent de rencontre sportives d’il y a « moins de cinquante ans » où à ce qu’il paraît tout se passait bien.
Une vidéo pour comprendre comment ça marche côté police lors de l’organisation de grands matchs à Paris et périphérie, sécurité et déploiement d’un service d’ordre de policiers et de gendarmes relevant spécifiquement en Île-de-France de la compétence de la Préfecture de police de Paris.
https://youtu.be/9yHLJqQ2FdE
La façon officielle selon laquelle le chaos du Stade de France a été relatée avant d’être reprise quasiment telle quelle par une partie de la presse française ayant évoqué des incidents (terme actuel de novlangue destiné à recouvrir d’un voile pudique des événements plutôt graves) relève de la désinformation de type soviétique.
La presse étrangère nous donne un autre son de cloche et nous montre, photos et témoignages à l’appui, que les supporteurs anglais, accusés de tous les maux, ont aussi été les premières victimes des événements.
Alejo Schapire, journaliste franco-argentin : « Version officielle des autorités françaises : les problèmes au Stade de France étaient dus au fait qu’il y avait trop d’Anglais avec de faux billets. Les témoignages recueillis sur place font état de vols et d’agressions venant des habitants des « zones de non-droit » et de désorganisation policière ».
Il faut comprendre qu’il y avait deux problèmes principaux :
– l’un causé par le blocage des tourniquets d’entrée, ayant causé un goulot d’étranglement qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques.
– l’autre lié à la présence aux abords du Stade de France et au-delà de centaines de ce qu’il faut bien appeler des racailles, parfois munies de cutters, venues pour dépouiller les spectateurs, généralement des étrangers ignorants des mœurs « françaises ».
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/daniel-riolo-ce-fiasco-monumental-n-a-rien-a-voir-avec-les-supporters-anglais-mais-beaucoup-avec-des-jeunes-de-cites-20220530
« Ce qui s’est vraiment passé, c’est une histoire semblable à une attaque de diligence par des Indiens: environ 300 ou 400 «riverains» comme les a gentiment appelés Le Parisien ce matin, alors qu’il s’agissait essentiellement de bandes de cités. Ça a donné au moins 1 000 voleurs, détrousseurs, bandits, qui ont agressé des familles, qui ont jeté des gens au sol, qui leur ont tout pris, laissant les gens dehors, ne pouvant assister au match. »
(…)
« On ne peut pas dire que c’est un problème de sécurité parce qu’on a tout le temps peur que ce soit récupéré par l’extrême droite. »
Eh oui, nous y voilà, il ne faut surtout pas nommer la cause réelle du mal pour ne pas « faire le jeu de l’extrême droite ».
Si cette obstination à s’enfermer mordicus dans le déni subsiste à l’occasion des prochaines manifestations d’importance mondiale, les choses ne risqueront pas de s’arranger.
Comme d’habitude, les loosers de l’élection présidentielle et leurs supporters tentent d’exploiter politiquement cet incident certes regrettable mais non dramatique.
L’afflux massif des supporters sur une seule ligne RER résulte en partie de la grève des syndicalistes maîtres chanteurs de la RATP.
Les bousculades aux entrées du stade sont essentiellement dues au légitime refus d’accès aux porteurs de faux billets pour ce match organisé par l’UEFA et non par la France.
Des questions se posent :
– pourquoi le club de Liverpool a-t-il organisé le déplacement de 60 000 supporters pour 20 000 places attribuées dans le stade ?
– pourquoi ce club a-t-il exigé et obtenu de l’UEFA que les billets soient en version papier (ce qui facilite et encourage la fraude) et non en version électronique ? Les supporters espagnols tous munis de billets électroniques sont entrés dans le stade et l’ont quitté sans aucun problème.
La responsabilité du club de Liverpool est évidente.
Les Anglais devraient balayer devant leur porte. Pour mémoire, la finale de l’Euro entre l’Angleterre et l’Italie le 14 juillet 2021 au stade de Wembley à Londres. De graves violences, avec des milliers de « supporters » anglais qui avaient forcé l’entrée du stade pour assister au match sans billet, avaient failli causer l’annulation de cette finale.
Ce qui désole dans cette affaire et qui immerge aujourd’hui c’est l’inextinguible haine qui anime les Anglais contre la France, leurs tabloïds déterrent notre déroute de juin 40 pour expliquer Saint-Denis. C’est accablant. Tristesse.
Pourtant, les Français adorent cet immense pays, surtout depuis les sixties, sa musique hors du commun qui a conquis le monde entier, son cinéma formidable, son théâtre, ses peintres, jusqu’à Bacon. Un pays inépuisable de modernité. On se pince devant nos cérémonies des César, Molières et autres festivals de Cannes…
Les Français de Netflix adorent Downton Abbey, The Crown, et j’en passe… les Français sont anglophiles.
Alors quoi ? Pourquoi cette animosité contre la France ? Serait-ce la Somme ? 400 000 soldats britons morts pour la France ? Napoléon ? Mers El Kébir ?
Ou est-ce finalement parce que Guillaume le Conquérant les a débarrassés de leurs peaux de bêtes et javelots pour en faire une des plus grandes démocraties ?
Ils en sont reconnaissants « honni soit qui mal y pense » sur leur bannières et en français, s’il vous plaît.
Darmanin, né hier, est un inculte, seule sa démission peut effacer ses outrages et mensonges.
@ Pierre Durand | 31 mai 2022 à 11:48
En fait, la principale question est de savoir qui a eu l’idée géniale de bâtir un prétendu Stade de France au beau milieu de ce qui est pourtant connu pour être désormais devenu un territoire étranger pas très francophile.
Même les employés des grandes entreprises ayant eu l’imprudence de situer leur siège social dans le coin, lassés de se faire agresser ou dépouiller dans les transports, ne pensent qu’à sortir de cet enfer.
Peut-être qu’en nous reportant aux diverses listes de promotions à la L.H. contemporaines de l’achèvement des travaux nous pourrions en tirer quelques noms de responsables mais jamais coupables.
Un éditorialiste de l’Athélé déclara hier qu’il fallait allonger 6 000 € pour assister à la grande fête du week-end !
Tudieu, cela m’avait ébranlé… je me suis mis à rêver de ce que je pourrais bien faire si j’avais la possibilité de houtre en l’air pareille somme.
Il y a une vingtaine d’années j’avais acheté à Drouot une commode Louis XV pour 3 000 balles ; elle est encore là face à moi pendant que j’écris, elle fait mon bonheur… on a maugréé contre moi, j’étais gonflé.
Alors 6 000 pions vous imaginez !
Quel genre de « spectacle » je m’offrirais si je disposais d’une telle somme – je pense subitement à cet ami qui se paye le Canard enchaîné parce qu’il ne coûte que 1,50 € – ce ne serait pas raisonnable… ce serait voler mes enfants… déjà que je les ai fait naître sans prévoir que les princes Souhmis saccageraient ce beau pays qui est le leur aujourd’hui.
Non vraiment je ne vois pas… j’ai bien une idée, une envie, mais elle n’est pas réalisable… je m’y suis pris trop tard… me payer un Wagner-opéra à Bayreuth Haute-Franconie… vous voyez ce que je veux dire !
Hélas il faut appartenir à la Haute Société… être un proche du petit Monsieur à défaut… ou s’inscrire 50 ans auparavant dans cette maçonnerie des adorateurs de Siegfried.
Aujourd’hui mes regrets sont moindres… j’approche du Walhalla… au marché noir 4 000 € la place ; on ne fait pas de réduction pour les couples – même les couples homme/femme mariés à l’ancienne mode.
Dernière heure : l’éditorialiste s’est excusé : la place au Stade de France c’était seulement 700 €… une paille !
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Cette confrontation entre deux nations footballistiques pourrait bien devenir une occasion superbe pour les frenchies de s’opposer violemment entre ceux qui adorent les angliches et ceux qui les détestent.
Bel Albion, ne te laisse pas faire… toi aussi tu as tes arabes, les nôtres tu n’en as rien à cirer.
Nous avons de drôles de soucis en France, pour un match de foot voilà la Terre qui tremble, on parle d’un match de foot, et les gens s’affrontent comme s’ils étaient en guerre.
Ailleurs c’est la vraie, celle qui a agressé, qui écrabouille, qui meurtrit, qui déchiquette, et pour une « beuchigue » des milliers de gens s’étripent.
On devrait leur offrir à tous un billet aller-retour pour l’Ukraine, Marioupol c’est terminé, mais il reste à tous ces cinglés la deuxième mi-temps de Sievierodonetsk… Je sais c’est facile.
En plus ils auront droit avec un peu de chance à un obus sur le coin de la figure, ils pourront parler au moins de quelque chose de vécu.
Se battre pour un ballon rond… Monde irrécupérable de tarés en état de de commotion cérébrale… Pour un ballon.
« Les voyous qui sont venus en razzia, eux, étaient bien de chez nous… » (PB)
Disons plutôt pour être plus exact qu’ils étaient hébergés chez nous, y compris ceux qui n’avaient aucune raison d’y être, avec ou sans notre consentement mais avec notre complicité active ou passive.
@ Patrice Charoulet
« Je préfère mille fois la loi française, où l’opinion raciste n’est pas permise, mais constitue à très juste titre un délit. »
Pourquoi pas, mais à condition de considérer aussi comme un délit le fait d’accuser injustement quelqu’un de propos racistes. Le racisme a une définition précise, or à partir du moment où vous judiciarisez tout propos raciste, bon nombre d’opportunistes et militants des minorités agissantes ou des camps politiques s’empresseront d’étaler arbitrairement cette définition, afin d’éliminer la concurrence et la contradiction.
C’est précisément ce qui a engendré le concept fumeux « d’incitation à la haine raciale », puisqu’on peut mettre tout et n’importe quoi dedans, contrairement au concept du racisme, qui se limite à prôner la hiérarchie des races et tutti quanti. D’ailleurs vous êtes un bon exemple de cette dérive et une preuve de son manichéisme, puisque vous nous l’avez bien fait comprendre : critiquer quelqu’un de couleur c’est être raciste, puis critiquer des étrangers c’est être xénophobe.
J’aimerais voir une justice impartiale qui punit en retour ceux utilisant l’accusation de racisme (et aussi d’extrême droite et fasciste) de façon sournoise et insidieuse, sans pouvoir l’argumenter devant des juges. De telles accusations peuvent détruire des carrières, déclasser au niveau social, fermer des portes, gâcher des vies.
@ MENIER 31/05/22 15:27
De quelque côté de la barrière politique que l’on se situe, il convient objectivement de faire le constat d’un fiasco. Se refuser à admettre cette réalité et s’exonérer de toute responsabilité dans le déroulement de ces événements, c’est se condamner par avance à reproduire dans le futur les mêmes errements que ceux qui ont conduit à ce fiasco.
Bien sûr que le club de Liverpool a sa part de responsabilité, de même que l’UEFA, de même que la FFF, voire sans doute d’autres échelons intervenant dans l’organisation d’un tel événement sportif. Mais il serait déraisonnable de ne rechercher la faute que chez les autres pour se dédouaner de ses propres responsabilités.
Les pouvoirs publics savaient l’importance d’un tel événement, ils ne pouvaient sous-estimer les risques qui y sont attachés, ils n’ignoraient pas l’existence de la grève à la RATP et ses conséquences pour le déroulement de cette finale, ils connaissaient le nombre de supporters anglais attendus et les problèmes que cela inéluctablement allait soulever. Et malgré tout cela, nous avons vu le résultat !
Il n’est pas question d’utiliser ce fiasco à des fins de basse politique mais de faire simplement, honnêtement, intelligemment le constat de tout ce qui a dysfonctionné dans le déroulement de cet événement pour en tirer les leçons et éviter qu’à l’avenir de tels faits, déplorables pour l’image du pays, ne se reproduisent.
Mauvaise soirée pour le supporter anglais qui n’a pas pu rentrer au Stade de France, en plus il s’est fait braquer au cutter, mais le pire est que les Merengue ont gagné 1 but à zéro.
Mais qu’allait-il faire dans cette galère ?
Bravo pour la trouvaille vidéo d’Axelle D sur le déroulement d’un match au… parc des Princes, Paris XVIe.
Côté Stade de France, « bienvenue dans mon village » c’est là https://www.youtube.com/watch?v=IijQfBN-Wgo Autre ambiance, autre paramètres.
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@ MENIER
« La responsabilité du club de Liverpool est évidente. »
Ou sinon, vous demandez à consulter les statistiques des dépôts de plaintes concernant des faits survenus aux abords du Stade de France lors d’événements grand public (concert de Muse, etc.). Ça va être compliqué d’accuser Liverpool de tous les crimes et délits commis tous les samedis à Saint-Denis.
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@ robert 2
« L’UEFA organisatrice de cette compétition a condamné l’équipe d’Angleterre à une amende et à des matchs à huis clos… Les Anglais comme les Espagnols avaient droit à 20 000 places chacun, expliquez-moi pourquoi il n’y a eu aucun problème côté espagnol… »
Donc lorsqu’un type se fait dépouiller à coup de claques devant ses enfants en bas, c’est parce qu’il y a des faux tickets vendus à Liverpool ?
Lorsqu’un clandestin blédard se filme dans une tribune en revendiquant le fait de ne pas avoir payé son entrée, c’est la faute de l’UEFA ?
Si on avait eu recours à l’assistance de McKinsey pour coordonner les différentes parties prenantes et pour gérer les flux, on n’en serait pas là.
Dans la recherche du ou des coupables de ce lamentable événement on oublie le principal car si on peut :
1. accuser l’UEFA de ne pas avoir préparé cette finale ! En trois mois ils avaient pourtant largement le temps, organiser un match de foot au stade de Saint-Denis n’était pas exactement une tâche inconnue !
2. accuser les Britanniques d’avoir truandé, ce qu’ils font toujours avec talent, en émettant des dizaines de milliers de faux billets donc sursaturant sciemment le stade !
3. accuser les syndicats de la la RATP de déclencher une grève à l’occasion, d’autant plus qu’ils ont eu l’insolence de s’en vanter et, pire, se réjouir déjà de pouvoir répéter le coup pour le prochain match de l’Équipe de France !
4. accuser notre gouvernement de ne pas avoir prévu les forces nécessaires pour contrôler le surplus des fans et des voyous français, on sait pourtant qu’ils profitent de chaque occasion de ce genre pour sévir !
5. il convient d’ajouter le sieur Poutine comme premier coupable car en attaquant l’Ukraine, il a déplacé l’événement de Saint-Pétersbourg à Saint-Denis !
On pourrait même presque excuser Poutine en pensant que si les divers chanceliers allemands n’avaient pas assujetti leur pays en le faisant dépendre entièrement de la Russie pour la fourniture de leur énergie, Poutine n’aurait pas été tenté de raviver l’URSS.
En poussant plus loin, cette dépendance allemande imitait en renversant totalement la situation des années 30 car ils signaient en fait, sous forme économique, un pacte de non agression se liant même par deux tubes (de gaz, pas de chanson) et reprenaient aussi l’idée d’Hitler d’aller chercher son pétrole à Bakou !
En science, on appelle cela l’effet papillon, théorie exposée par Edward Lorenz comme argument de sa théorie du chaos !
Dans ce cas le besoin d’hydrocarbures allemands a déclenché le viol de femmes et le massacre de la population ukrainienne !
Donc, d’accord, en exagérant un tantinet, on pourrait presque argumenter que le chaos de Saint-Denis est de la faute des Allemands d’autant plus que leur soutien à l’Ukraine manque clairement d’ardeur !
Darmanin ne semble pas y avoir pensé ?
Comment se fait-il qu’il n’y ait qu’avec les supporters de foot que l’on a ce genre de problèmes ? Notamment venant de certaines régions ou contrées ?
Et ceux de Liverpool de pointer les failles de notre police et gendarmerie soi-disant coupable de cette chienlit, certains en prime réclamant la démission du ministre de l’Intérieur…
Et pas un mot sur toutes les fautes accumulées en aval, vente de faux billets, grève de métro, insuffisance de stadiers et de personnel de contrôle relevant de l’UEFA, multiplication des points de vente de billets qui génèrent des trafics, manque de coordination avec les organisateurs qui auraient dû pointer que le nombre des billets vendus excédait de 50 % celui des places réelles, etc.
Ben voyons ! S’en prendre aux services d’ordre français, c’est tellement plus facile. Le seul reproche qu’on puisse leur faire est de ne pas avoir anticipé la descente de racailles des cités venues faire leur marché !
En trois jours, les « incidents » du Stade de France sont devenus une affaire d’Etat. Parce qu’un ministre de premier rang a effrontément menti, parce qu’un Premier ministre reste muet, parce que les images du chaos de Saint-Denis ont fait et font le tour de la planète, parce que la France est montrée du doigt et ridiculisée dans le monde entier, parce que le succès populaire de nos Jeux olympiques est compromis, parce que notre industrie touristique, la première du monde en nombre de visiteurs, est mise en péril, parce que, enfin, et c’est le plus grave, le président de la République n’a pas pris la mesure de la gravité de la situation créée par la gestion catastrophique d’un événement somme toute banal : une rencontre sportive réunissant 80 000 spectateurs, comme il y en a eu déjà des milliers d’autres…
Sa réponse au journaliste qui, après trois jours inhabituels de silence de sa part, a osé l’importuner devant l’hôpital de Cherbourg en l’interrogeant sur « les incidents » de samedi soir est tout simplement une honte, tant vis-à-vis des Français que sur le plan international. « Je ne suis pas commentateur »… Pas un mot de compassion pour les victimes des voyous du 9-3. Pas un soupçon de doute sur l’action des autorités policières, pourtant mises en cause unanimement. Pas la moindre excuse à quiconque, naturellement. Circulez, il n’y a rien à voir… Et je vous sonnerai si j’ai quelque chose à dire, si l’envie m’en prend… Finalement, malgré ses promesses successives, Manu II est resté strictement identique à Manu I : parfaitement exécrable. Raisonnablement, qui pouvait croire qu’il allait changer ?…
Non, Monsieur Macron, vous n’êtes ni journaliste, ni chroniqueur, ni polémiste, ni commentateur. Vous êtes Président. Non, Monsieur Macron, votre fonction n’est pas de commenter. Elle est de présider. Et les médias, comme les Français, attendent de vous, à tout instant, non un commentaire, mais une action, forte et immédiate.
C’est-à-dire, dans le cas présent, sans attendre les conclusions des longues enquêtes en cours, qui, très probablement, ménageront la chèvre et le chou, de parer au plus pressé : rétablir le prestige de la France à l’étranger en reconnaissant le faux pas, en présentant sans détour les excuses du gouvernement français aux victimes anglaises et espagnoles, en annonçant au plus vite les mesures d’autorité indispensables pour éviter un nouveau scandale… et en s’y tenant ; apaiser les Français, outrés par ces images dignes des pires favelas brésiliennes, en « nettoyant au Kärcher » les alentours du Stade de France ; entamer enfin, après cinq ans de laxisme, une politique sécuritaire qui offre aux voyous le seul destin qu’ils méritent : les geôles d’une justice, sereine certes, mais efficace.
Au fur et à mesure que les heures passent sans réaction à la hauteur des « incidents » ; au fur et à mesure que la colère et les quolibets s’intensifient à l’étranger, au fur et à mesure que les oppositions durcissent leur discours, il vous faudra, Monsieur Macron, envisager des mesures de plus en plus pénibles à prendre. Dimanche matin, quelques têtes subalternes auraient pu suffire… Aujourd’hui, c’est le Préfet de police qui est sur la sellette… Demain ?… Darmanin, le ministre menteur ? Les tabloïds britanniques veulent déjà son scalp… Et je ne leur donne pas tort.
@ Claude Luçon | 31 mai 2022 à 06:26
Vous devriez vous essayer au comique troupier !
@ Marcel P | 31 mai 2022 à 13:26
« Mais on peut, effectivement, débattre du sourire niais qu’on attendrait des policiers, comme si c’était essentiel. »
Oui, c’est essentiel. Parler de sourire niais est malhonnête de votre part. Le fait de savoir si la police est au service de la population ou au service du gouvernement en place est essentiel. Le fait de savoir si les Français font confiance à leur police est essentiel. Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas le cas.
Il suffit de lire les commentaires dans ces pages au fil des jours. Il suffit de se rappeler ce qui a été dit lors des Gilets jaunes.
La différence entre les policiers qui vous adressent un sourire niais et ceux qui lancent des jets de bombe lacrymogène sur des supporters pacifiques, c’est la différence entre la démocratie et l’État policier. C’est la différence entre la police russe et la police britannique.
Non que cette dernière soit parfaite, loin de là. Mais enfin, je vois beaucoup plus de Russes émigrer en Angleterre que l’inverse. Peut-être la niaiserie des policiers britanniques y est-elle pour quelque chose ?
« On peut aussi prétendre que si tout était mieux organisé, tout irait bien. »
Euh… oui, c’est une évidence. Si tout était mieux organisé, tout irait mieux. Pas nécessairement bien, c’est à dire parfaitement. Une fois de plus, vous procédez à cette subtile petite torsion de la réalité qui relève de la propagande et du sectarisme. De même qu’un policier qui sourit, c’est forcément d’un sourire niais, provenant d’une lopette inefficace.
Puisque, apparemment, la police a toujours raison à vos yeux, peut-être pourriez-vous prêter quelque crédit à ce que disent les policiers… britanniques, présents sur place et spécialisés dans le contrôle des supporters ? « C’est le pire match sur lequel j’ai jamais travaillé en Europe », a dit leur porte-parole. Il n’a pas mis en cause les délinquants auteurs d’agressions : il a mis en cause les organisateurs.
« Il suffit de ne jamais voir ce qui se passe au Stade de France à chaque événement qui attire un public fragile. »
Mais je le vois très bien. Je passe mon temps à dénoncer ici les agressions commises par les Noirs et les Arabes, mots que même les intervenants prétendument patriotes chez Pascal Praud n’osent pas prononcer, préférant employer les périphrases habituelles : jeunes des cités, quartiers sensibles, etc.
Seulement vous tombez, ici, comme tant d’autres, dans le piège du sectarisme, de l’explication univoque, du : c’est ça ou bien ça.
S’il y a une chose qui est claire dans ces incidents, c’est qu’ils sont le résultat d’une série de vices sociaux qui s’empilent les uns sur les autres : forfanterie et interventionnisme de l’État en la personne du Président, qui prétend décider du pays où doit se tenir une partie de baballe, comme si c’était son rôle.
Arrogance et volontarisme imbécile des autorités, qui refusent de tenir compte du délai trop court pour organiser un événement de cette ampleur (chose dont les spécialistes du domaine nous assurent l’évidence après-coup).
Communisme profondément incrusté dans la société française, qui empêche de révoquer les fonctionnaires de la RATP organisant une grève le jour même du match.
Penchant coupable pour le travail mal fait et le « ça ira bien comme ça » (tourniquets en panne, stadiers incompétents, etc.).
Paresse et immobilisme, le moindre changement prenant une éternité : une fois la grève du RER annoncée, personne n’est fichu de réagir en prévoyant à temps un itinéraire différent, avec un pré-filtrage approprié.
Irresponsabilité généralisée, chacun renvoyant la faute sur l’autre.
Tolérance pour l’immigration de masse et la délinquance « ordinaire ».
Corporatisme policier, qui cumule brutalité décomplexée et passivité systématique (on n’a pas reçu d’instructions, le maintien de l’ordre et l’arrestation des délinquants c’est pas pareil, etc.).
Provincialisme et xénophobie (c’est la faute des Anglais, chez nous tout se passe merveilleusement bien).
Recours éhonté au mensonge quand la catastrophe se produit (il y avait 40 000 faux billets, chiffre qui se transforme en 2 000 quelques heures plus tard).
Incurie d’une fonction publique obèse et irresponsable (on découvre, peu après le match, que la police des hooligans avait alerté à l’avance sur la venue de supporters dépourvus de billets qui tenteraient de s’introduire dans le stade ; mais chaque corporation policière fonctionne dans sa bulle séparée des autres, personne n’est responsable, personne n’est renvoyé en cas de faute) ; et j’en oublie sûrement.
Vous, votre corporation, c’est manifestement la police ou quelque chose d’approchant, donc la police est toujours blanc-bleu, si j’ose dire, ce n’est jamais sa faute, vous êtes toujours parfait.
Et comme toutes les corporations en disent autant, eh bien ! les foirages dans les grandes largeurs ne cessent de se succéder, et l’on n’en sortira jamais, comme le déploraient Philippe Bilger et Pascal Praud dans L’Heure des pros l’autre jour.
Ce qui est tout à fait frappant dans cette affaire, c’est l’exploitation politique éhontée et sectaire qui en est faite. Pour le gouvernement, tout a été nickel, c’est la faute des Anglais. Pour le Rassemblement national et Reconquête !, seuls les délinquants immigrés sont en faute, le reste ne compte pas.
La presse britannique, qui reflète le point de vue des supporters de Liverpool, a un point de vue très différent. Ce sont bien ces derniers qui se sont fait attaquer et voler par les bandes immigrées, et pourtant : ceux qu’ils mettent en cause, ce sont les responsables français. C’est la police française qui les a gazés, eux, au lieu de s’attaquer aux délinquants. Ce sont les organisateurs sportifs français, qui les ont fait lanterner pendant des heures, dans un filtrage mal organisé, avant d’interdire l’accès aux porteurs de billets authentiques et de le permettre à ceux qui n’auraient pas dû rentrer.
La colère des supporters interrogés ne s’est pas portée en priorité sur les Noirs et les Arabes. Elle s’est portée, comme de raison, sur les responsables de leurs épreuves.
La responsabilité : une notion avec laquelle nous avons un peu de mal, en France. Résultat de 75 ans de communisme et d’anti-libéralisme.
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@ Pierre Durand | 31 mai 2022 à 11:15
Les extraits que vous citez des mémoires du général de Gaulle sont bien la preuve de la nocivité de ce personnage : « J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence a créé [la France] pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. »
Comment peut-on écrire des sottises pareilles ? Comment peut-on prétendre qu’il y aurait un génie de la Frônce qui serait distinct de la nature des Français ? Génie que, comme ça se trouve ! lui, de Gaulle, serait appelé à incarner ?
En vérité, de Gaulle est un précurseur du poutinisme, et ce n’est pas un hasard si les partisans de l’un sont bien souvent les partisans de l’autre.
@ robert 2
Je n’ai jamais écrit que c’était mieux avant mais seulement (cf post du 30 mai à 21:47) :
« Et surtout ne pas nous faire gober qu’avec le déploiement de 7 000 membres des forces de l’ordre pour encadrer le match, soit un policier ou gendarme pour onze supporters, sans compter les stadiers, il n’était pas possible d’avoir une rencontre qui se déroule dans de bonnes conditions.
Alors qu’autrefois (c’est-à-dire il y a moins d’une cinquantaine d’années), ils étaient dix fois moins nombreux à assurer le service d’ordre et tout se déroulait sans heurts ! »
Ce qui signifie que par rapport à hier où la police était dix fois moins nombreuse autour des stades et où les dérives et accidents étaient rarissimes, on a aujourd’hui des forces de l’ordre pléthoriques qui doivent déployer des moyens énormes à chaque rencontre internationale de football pour éviter les débordements et l’émeute.
Ce qui signifie aussi que nos policiers et gendarmes ayant réussi à faire échec au hooliganisme qui sévissait dans nos stades il y a une vingtaine d’années, en instaurant des unités de police de stades spécialisées tel le SIR, sont maintenant confrontés à de nouvelles formes de délinquance stadière et doivent s’adapter.
Mais à qui la faute et il est un peu facile et lâche de pointer ceux qui s’investissent depuis si longtemps et sur tous les fronts pour trouver des solutions à ce qui n’est finalement qu’un des nombreux avatars de la décadence sociétale de notre pays !
« France, où es-tu ? »
On peut en effet se poser la question.
Ce qui s’est passé samedi soir à Saint-Denis est grave et nous fait honte à l’étranger.
Pour atténuer les critiques, certains journalistes incriminent la grève de la ligne de métro, comme si c’était la première grève en France un jour bien choisi.
À notre époque de communications, ne pouvait-on pas utiliser les réseaux sociaux pour demander aux supporters de se rendre au stade plus tôt ?
Ensuite, les faux billets ? Certains avancent jusqu’à 40 000 faux billets vendus, cela démontre surtout qu’on ne s’attaque pas suffisamment aux réseaux mafieux, ni en France, ni en Europe où les arnaques très organisées et en tout genre prolifèrent et donc pas que dans le foot. C’est devenu une véritable économie souterraine. Alors, manque de moyens ou manque de volonté pour s’y attaquer ?
Quand on veut, on peut. C’est donc qu’on ne veut pas.
Il faut se rappeler la réponse du candidat Macron à Marine Le Pen pendant le débat du second tour, « vous voulez la guerre civile ? » On peut donc en déduire que pour avoir la paix avec la racaille et leurs protecteurs, on laisse courir.
Depuis l’ouverture de ce stade, combien de manifestations l’ont rempli avec des fans plus ou moins excités ? Lorsque Johnny a fait le plein, on ne se souvient pas avoir vu une situation analogue, pourtant il y avait encore plus de fans-spectateurs, non seulement les gradins étaient remplis mais la pelouse aussi.
La gestion des entrées est donc bien rodée. Autant au stade de France qu’à Bercy ou dans toutes les grandes salles de spectacle.
Mieux vaut ne pas penser qu’un terroriste aurait pu en profiter pour passer des armes ou une bombe… des négligences indignes d’un pays moderne qui a connu des attentats terribles avec des antécédents dans ce stade justement le 13 novembre 2015.
Ce qui s’est passé dimanche soir sur le stade mythique de Saint-Etienne est tout aussi blâmable. La relégation en ligue 2 de ce club sonnait la fin de la grande épopée des Verts, les fans de ce club en étaient déjà très tristes mais de voir les photos de ces jeunes encapuchonnés qui avaient envie de tout casser, était un crève-coeur pour eux.
Même engeance que ceux qui pillent, cassent, brûlent pendant les manifs. Des jeunes violents peu arrêtés et rarement poursuivis pour les dégâts causés.
Où est le sport et son esprit fair-play là-dedans ?
Ces incidents sont visibles puisque la télévision les montre en direct mais il y a aussi toutes les violences camouflées par les médias.
Il y a aussi tout ce qui disparaît petit à petit, à notre insu, du monde d’avant pour installer le nouveau monde multiculturel, transgenre, féminisé, végan, LGBT, woke. Un monde clivé et sectaire qui, pour protéger ces minorités supprime des mots du vocabulaire, des fêtes trop connotées chrétiennes, des cours scolaires.
Laissant en même temps la chienlit se propager, notre pauvre pays est malmené, la France part en vrille sous nos yeux.
@ Antoine | 31 mai 2022 à 23:50
Non, j’ai préféré m’engager et servir en qualité d’officier de Marine en 1953 !
Il se trouve que ce qui se passe en Ukraine me rappelle de vieux souvenirs dont le fait que les Soviets et la RFA, oui la RFA sous le nom de sa société d’état DIAG, nous plantaient des couteaux dans le dos au nom du FLN en Algérie où des hommes de ma génération mouraient aux côtés des pieds-noirs avec l’exception des Zemmour au chaud près de Saint-Denis dont vous êtes probablement un fan !
Et vous qu’êtes-vous à part vous cacher faute de courage au point d’écrire sous un pseudonyme ?
Des gens meurent en Ukraine, ils sont totalement ignorés par des lâches comme vous qui préfèrent regarder du côté de Saint-Denis !
Non seulement vous avez un coeur de plastique, votre cerveau l’est aussi, le sens de l’humour semble au-delà de votre capacité intellectuelle !
@ Marcel P | 31 mai 2022 à 21:35
Vous avez été évincé (suite à des échecs répétés à différents concours) ou plus prosaïquement privé de promotion, voire peut-être révoqué de la police nationale consécutivement à des insuffisances ou des fautes graves, pour être aussi hargneux et sottement injuste et revanchard à l’égard de cette noble institution ?
« Demain ?… Darmanin, le ministre menteur ? Les tabloïds britanniques veulent déjà son scalp… Et je ne leur donne pas tort. »
Rédigé par : Serge HIREL | 31 mai 2022 à 23:35
Lire de telles inepties me donne la nausée.
Comme si céder au chantage de tabloïds « british » fouilleurs de poubelles était devenu la nouvelle marque de fabrique de faiseurs de nouveaux rois Pétaud, fossoyeurs de nos institutions et de notre noble Histoire !
Darmanin n’est sans doute pas parfait mais c’est néanmoins un bon ministre, généralement apprécié des policiers, les premiers à avoir voix au chapitre, qu’il s’agisse de le soutenir ou de l’exclure…
@ Marcel P | 31 mai 2022 à 21:35
Distance à vol d’oiseau entre le Parc des Princes et le Stade de France : 10 kilomètres, par la route, 12 km 800.
Evidemment pour vous, bien qu’en France au coeur de notre beau pays et de notre capitale, hélas défigurée et abaissée, on devrait changer de logiciel et réajuster nos repères en fonction de données venues de l’étranger.
Cela fait trois jours maintenant que les médias et notamment les chaînes d’info continue nous prennent la tête avec les incidents du Stade de France et je pense que ce n’est pas terminé.
Bien sûr les tabloïds anglais qui décidément osent tout, c’est à cela qu’on les reconnaît, n’hésitent pas à nous présenter les hooligans de Liverpool, qui se sont distingués sur tous les stades du monde par leur comportement dépravé, comme de paisibles pères de famille venus avec femmes et enfants soutenir leur équipe. On rêve !
Mais très vite les ténors de la droite radicale (LR, RN et Reconquête!) leur ont emboîté le pas, voulant absolument la peau du préfet Lallemand et surtout celle de Darmanin qui sont évidemment les seuls coupables. Ben voyons !
La France aurait été humiliée nous disent-ils, avec de grands trémolos dans la voix. Rien que ça !
Je sais bien que nous sommes repartis pour encore deux longues semaines de campagne électorale et que tous les coups bas sont permis pour grappiller quelques voix, mais il est grand temps d’élever le débat car si la France s’humilie c’est bien par ces diatribes niveau bac à sable.
France où es-tu ? C’est plutôt du côté du caniveau qu’il faut regarder.
@ Axelle D (@ Serge HIREL @ Marcel P)
« Comme si céder au chantage de tabloïds « british » fouilleurs de poubelles était devenu la nouvelle marque de fabrique de faiseurs de nouveaux rois Pétaud, fossoyeurs de nos institutions et de notre noble Histoire ! »
Le problème n’est pas que les tabloïds fouillent les poubelles ou pas. C’est même le boulot de la presse que de fouiller les poubelles… pas d’en faire n’importe quoi, mais bien de fouiller.
Voici du journalisme responsable:
Miracle médical – le Pape est papa ! Les preuves irréfutables !
Les spécialistes médicaux sont éberlués ! Un bébé est né enceint !
Un homme mange sa propre maison ! Et ce n’est qu’un hors-d’œuvre !
Le problème, il est là:
« En trois jours, les « incidents » du Stade de France sont devenus une affaire d’Etat. Parce qu’un ministre de premier rang a effrontément menti… » — SH
Notre « noble histoire » (mouais…) semble être indissociable d’une culture du mensonge.
« …les images du chaos de Saint-Denis ont fait et font le tour de la planète… » — SH
Et c’est très bien: le réel doit toujours gagner sur les histoires qu’on tient à se raconter. Que ces images fassent le tour de la planète.
« Darmanin n’est sans doute pas parfait mais c’est néanmoins un bon ministre… » — AD
J’aime bien Darmanin. Ce n’est pas une raison pour se voiler la face au sujet du fiasco. Quelles qu’en soient les raisons.
« …généralement apprécié des policiers, les premiers à avoir voix au chapitre, qu’il s’agisse de le soutenir ou de l’exclure… » — AD
Euh… non. La police n’appartient pas aux policiers. La police appartient au Français moyen, au contribuable, à l’électeur, et même à l’étranger en situation irrégulière qui a le droit à ce que la police soit à son service quand ses requêtes sont légitimes.
La police ne doit jamais appartenir aux policiers. Jamais.
« Vous avez été évincé (suite à des échecs répétés à différents concours) ou plus prosaïquement privé de promotion, voire peut-être révoqué de la police nationale consécutivement à des insuffisances ou des fautes graves, pour être aussi hargneux et sottement injuste et revanchard à l’égard de cette noble institution ? » — AD à Marcel P
Marcel P a très généralement des propos pro-police.
N.B.: La police n’est pas « noble ». Elle est nécessaire. C’est pas pareil.
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@ Robert Marchenoir
Soutien total à vos propos.
Ce samedi-là on a tout fait à l’envers.
Le système de billetterie ne fonctionnant pas il fallait ouvrir les portes en grand et canaliser le flux de façon à ce que chacun prenne calmement sa place dans l’ordre et la sérénité… les sans-billet sur le terrain debout en confraternité nationale et sociale.
Le stade rempli on fermait les portes, on rameutait les rares unités militaires présentes en métropole et on organisait le rapatriement de tous ces spectateurs par tout moyen – trains, camions, avions, bateaux – calmement en toute sérénité, avec le concours et le contrôle des organisations humanitaires – dont la mission première est le transit approprié des migrants – chacun retrouvant sa patrie d’origine dans la sérénité et la joie : les Anglais outre-Manche, les Espagnols en Castille, les rares Français dans leurs douars respectifs et les autres en Afrique où ils pourraient animer avec bonheur les rencontres du CAN [*].
Cela aurait pu devenir historique : le Stade de France aurait effacé le Vél d’Hiv dans la mémoire des hommes, la France réhabilitée En Marche vers le XXIe siècle woke et diversitaire.
[*] Championnat d’Afrique des Nations
Comme à l’habitude, cher hôte, nos ministres ont servi de la fake news. Les policiers, une fois de plus sont mis en première ligne avec des ordres débiles, Lallement, ça va de soi, leur intimant la brutalité.
Darmanin est ridicule.
Reporter la faute sur les brits est du fout*ge de gue*le.
Des caméras amateurs les montrent sages et joyeux dans le tunnel.
Ils sont arrivés avec des Espagnols et ça se passait très bien.
Les journalistes sportifs présents affirment tous que la jovialité était de rigueur et qu’il n’y a eu de leur part aucun débordement de quelque violence que ce soit. On a pu voir les images filmées par leur téléphones.
Ce pouvoir aime intimider. Ils ont en l’espèce un séide servile et violent. Lallement. Un de ces frustrés qui sont violents, et choisissent la police pour assumer cette violence. Ses yeux, son attitude parlent.
Chez les brit, pas de préfet social-nationaliste, policier comme je suis reine d’Angleterre.
Il est incompétent mais répond aux desiderata d’Emmanuel « Kadyrov » Macron, intimider au besoin par la violence.
Les fauteurs de troubles viennent des alentours. Les images parlent. Franc-Moisin, 4 000… pour un habitué rien d’étonnant.
Plus les sans-papiers très nombreux à cet endroit.
Les histoires de billets factices sont du bullshit. Ça existe depuis longtemps et les stades gèrent très bien ça… quand ça n’est pas en France.
@ Axelle D
Je ne m’intéresse pas à votre vie privée, fantasmée ou réelle. Je vous prierais de ne pas tenter de personnaliser cette discussion. Tout comme d’ailleurs je ne comprends pas ce qui vous permet de parler pour les policiers qui estimeraient que « Darmanin n’est sans doute pas parfait mais c’est néanmoins un bon ministre, généralement apprécié des policiers ». Êtes-vous déléguée d’un syndicat de policier ? Non ? Si ce n’est pas le cas, parlez en votre nom seul. Ou faites comme d’habitude, dites que vous avez croisé un type qui connaît un mec qui lui a dit qu’une fois il a entendu dire que…
Non Axelle D, il n’est pas question de « nouvelles formes de délinquance stadière ». Ce dont il est question se passe aux abords du Stade de France et l’innovation, c’est l’action au même moment de bandes de clandestins maghrébins prétendus mineurs isolés : les pillages en règle par les locaux, c’est une tradition aussi vieille que le Stade de France (qui n’a même pas lieu d’anticiper particulièrement : c’est la règle).
La différence se voit très bien sur les vidéos qui circulent sur Internet : les blédards pillent et dépouillent sans même se dissimuler (ils s’en fichent : ils se font arrêter tous les deux jours et son expulsables de fait) tandis que les locaux prennent soin d’éviter d’être trop identifiables et ont leur cité, sur l’itinéraire des touristes, comme terrain de jeu.
https://www.cairn.info/revue-archives-de-politique-criminelle-2003-1-page-135.htm
« Par exemple, un juge pour enfant évoque un cas récent, pour lequel il a été saisi : un très gros trafic d’héroïne à 70 % pure arrivant directement des pays producteurs découvert dans la cité des Francs-Moisins, souvent pointée par les interlocuteurs comme le quartier le plus en difficulté et le plus difficile de la ville ».
(2003)
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/10/01016-20111210ARTFIG00005-dans-l-enfer-du-93-moi-flic-de-banlieue.php
« Aller partout, c’est aussi s’exposer à tous les dangers. Jean-Pierre, le photographe du Figaro Magazine qui me suit comme mon ombre depuis des semaines, en a fait aujourd’hui l’amère expérience. Nous avons été appelés aux Francs-Moisins, une cité de Saint-Denis particulièrement sensible. Je n’aime pas cet endroit. C’est un véritable panier de crabes et les actes de violence y sont particulièrement fréquents et extrêmes. L’appel au secours est douteux, comme souvent. La spécialité du coin, c’est le guet-apens. »
(2011)
https://www.liberation.fr/societe/2013/08/26/a-saint-denis-la-grande-patrouille_927300/
« Sur le chemin de la patrouille quotidienne qui mène la BST aux Francs-Moisins, un appel radio signale un vol de collier à l’arraché à la gare RER. Deux individus encapuchés ayant pris la fuite en direction de la cité. Le quotidien de la police de Saint-Denis, où plus de 2 000 vols avec violences sont commis chaque année »
(2013)
https://www.lejsd.com/content/des-ados-pourrissent-le-quartier
« Depuis la fin octobre, des agressions en série ont attiré l’attention sur Franc-Moisin. Et le quartier s’est vu désigné une fois de plus comme un terreau de délinquance. Les victimes en étaient des visiteurs hollandais et des personnels du bailleur Plaine Commune Habitat. C’est sur leur cas du moins qu’ont été alertés pouvoirs publics et médias. Car les agressions ont redoublé aussi contre les élèves du lycée Suger, dès la rentrée de septembre. Et à nouveau en ce début novembre où la proviseur a recensé pas moins de quatre victimes en une journée.
[…]
Les gosses se font même agresser dans l’arrêt de bus à côté du lycée », poursuit-elle. Là, ce sont surtout les téléphones portables qui attirent les petits malfrats. D’autres témoins les ont observés le long de la rue Danielle-Casanova, l’un de leurs principaux terrains de chasse avec des vols à la portière sur des voitures à l’arrêt du feu rouge. Ils s’y exercent aussi à un nouveau mode opératoire, le vol à l’arraché commis depuis le trottoir sur les passagers à l’intérieur des bus, juste avant la fermeture des portes. Ou bien c’est le distributeur de billets de la Poste dont ils attaquent les utilisateurs.
[…]
Des petits délinquants, Franc-Moisin en a connu à chaque génération, ou presque. »
(2015)
https://lejsd.com/content/trop-plein-de-violence
« En mai dernier, un collectif d’habitants ont envoyé un courrier pour alerter le ministère de l’Intérieur et les autorités locales avec une liste d’actes violents relevés depuis le début de l’année : des arrachages de sacs, de téléphones portables ou de bijoux, des vols à la portière au feu rouge, des agressions, des dégradations ou des menaces.
[…]
Entre la rénovation urbaine et le trafic, c’est une histoire ancienne. En 1995, le bâtiment 3 est démoli. « Le B3, c’était le siège social du crime », raconte un quadragénaire qui a quitté le quartier. « Vers les années 1990, Franc-Moisin avec les 4 000 à La Courneuve étaient les plus gros terrains de cannabis d’Île-de-France », raconte cet autre ancien. Après la destruction, selon eux, le trafic s’est éparpillé. Et surtout le commerce de la drogue s’est banalisé en région parisienne. « L’économie du trafic s’est aussi dégradée », juge-t-il. Aujourd’hui, le point de deal de Franc-Moisin est moins important que ceux de Pablo-Neruda ou de Gaston-Dourdin. De la drogue dure comme l’héroïne y est vendue. La rénovation urbaine ne suffira pas à éradiquer la délinquance, surtout si la situation socio-économique reste la même ».
(2016)
Vous semblez persuadée que dire cela serait être « hargneux et sottement injuste et revanchard » vis-à-vis de la police et la justice. Cessez donc de toujours faire parler des tiers lorsque vous êtes en permanence dans le contresens et l’approximatif. Vous n’y comprenez rien, vous n’y connaissez rien, vous mélangez tout.
Ce sont vos propos qui font honte à ces institutions, en prétendant qu’elles sont aveugles face à ce qui se trame. Vous voulez l’avis de policiers qui connaissent le secteur ? Laissons-leur la parole, plutôt que se fader votre resucée d’une communication politique qui ne doit pas mettre à l’aise ceux qui sont obligés de la colporter :
« «Honnêtement, on n’a jamais vu ça». Ludovic Bonnet, responsable au syndicat Unité SGP Police en Seine-Saint-Denis, est encore sidéré. Les policiers de terrain qui ont affronté la nuit d’anarchie aux abords du Stade de France n’oublieront pas leur «vacation» et toutes les peines qu’ils ont eues à maintenir l’ordre, samedi soir dernier. La soirée avait pourtant bien commencé, témoigne l’un d’eux, pour qui le dispositif prévu – 6 800 policiers et gendarmes – «était celui d’un service d’ordre classique pour ce genre d’événement». «On a quand même déjà couvert une Coupe du monde, de nombreuses rencontres très importantes au Stade de France. Donc ça semblait à la hauteur», ajoute-t-il.
Pourtant, peu avant le match, la foule aux entrées du stade est infiltrée par des hordes de«voyous». Certains forcent et veulent entrer sans billet. Mais beaucoup sont là pour voler. «Ça arrachait dans tous les sens», témoigne un autre agent, qui recense «pas mal d’interpellations, mais pas assez». Pourtant, les policiers «n’ont pas arrêté», confirme un autre témoin direct. «Il y a
eu énormément de vols de téléphone dans la foule, et des gens qui n’osaient même pas marcher seuls dans la rue», ajoute-t-il. En effet, certains spectateurs n’ont pas osé quitter les points de présence policière, par peur d’affronter ces délinquants, qui s’y mettent «toujours à huit ou neuf sur une personne pour la détrousser».
Les profils ne font aucun doute. Certes, «des Britanniques ont été arrêtés, notamment pour violences, en réponse à des vols», acquiesce Ludovic Bonnet… Mais «seule une petite minorité des interpellations est liée aux équipes venues jouer», et les fauteurs de troubles sont «pour la plupart sans papiers, non français». Le représentant évoque «des visages connus de la police des abords du Stade de France, mais aussi des délinquants venus d’autres villes limitrophes». Un constat partagé par Matthieu Valet, porte-parole et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP): «Il s’agit de voyous des cités voisines qui procèdent à de la délinquance d’opportunité. Les 105 interpellations sont majoritairement en lien avec des infractions de droit commun: des vols, des faits de violences, d’outrages ou de dégradations», confirme-t-il. Parmi eux, certains ont pu avoir la double motivation du larcin facile et du spectacle gratuit: «Dans la tête de certains, qui ont escaladé les grilles du stade, l’idée était aussi de se dire: “C’est peut-être la seule fois où je pourrai voir jouer le Real Madrid dans ma vie”.» »
(Stade de France: (Le figaro.fr) les policiers de terrain évoquent des «voyous des cités voisines », 30 mai 2022)
Tout est dit.
—
« Distance à vol d’oiseau entre le Parc des Princes et le Stade de France : 10 kilomètres, par la route, 12 km 800.
Evidemment pour vous, bien qu’en France au coeur de notre beau pays et de notre capitale, hélas défigurée et abaissée, on devrait changer de logiciel et réajuster nos repères en fonction de données venues de l’étranger. »
C’est drôle de parler de distance en kilomètres en Île-de-France. Vous faites pareil en montagne ?
Vous savez que 10 kilomètres, ça peut signifier plus d’une heure de temps de trajet ? Ainsi, Strasbourg et Karlsruhe, c’est aussi proche que le Parc des Princes et le Stade de France.
Fermons la parenthèse humoristique (quoique) : vous pensez qu’il y a un rapport entre le boulevard Exelmans et le cours du Ru de Montfort ?
Est-ce que cela vous arrive de parler de quelque chose que vous connaissez réellement ?
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@ Robert Marchenoir.
« Le fait de savoir si la police est au service de la population ou au service du gouvernement en place est essentiel. Le fait de savoir si les Français font confiance à leur police est essentiel. Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas le cas. »
Tout d’abord, je ne sais pas qui sont « les Français ». Le seul arbitrage fiable, c’est la règle et la loi. Les impressions des uns et des autres, chacun selon sa vision forcément partielle, c’est insuffisant.
« La différence entre les policiers qui vous adressent un sourire niais et ceux qui lancent des jets de bombe lacrymogène sur des supporters pacifiques, c’est la différence entre la démocratie et l’État policier. C’est la différence entre la police russe et la police britannique. »
Je pense avoir vu la vidéo que vous avez sans doute à l’esprit. Evidemment, c’est une honte et le concerné devrait se faire dégager. Mais l’action d’un ou plusieurs bouffons n’annule pas celle des autres. Il suffit d’un médiocre pour écorner l’image d’une institution. Mais il n’y a pas que l’image, il y aussi ce qui se passe réellement. Et ce qui se passe autour du Stade de France depuis qu’il existe est innommable, parce que c’est à l’image du secteur où il se trouve, où l’action des institutions trouve des limites évidentes – pour autant les institutions n’y sont pas inactives, bien au contraire.
« Puisque, apparemment, la police a toujours raison à vos yeux, peut-être pourriez-vous prêter quelque crédit à ce que disent les policiers… britanniques, présents sur place et spécialisés dans le contrôle des supporters ? « C’est le pire match sur lequel j’ai jamais travaillé en Europe », a dit leur porte-parole. Il n’a pas mis en cause les délinquants auteurs d’agressions : il a mis en cause les organisateurs »
Au risque de vous décevoir, ce qui m’intéresse, ce sont les pillages en bande aux abords du Stade. Je ne suis pas Axelle D, je ne vais pas commenter les techniques de filtrage à l’entrée alors que je n’y connais rien et que ça ne m’intéresse pas plus que ça.
Ce que j’observe, c’est qu’il y a des bandes de pillards à l’oeuvre, avec l’innovation de l’ajout des clandestins maghrébins faux ou vrais mineurs en surplus des traditionnelles. Donc deux facteurs de risque ultime, puisque les locaux sont déjà célèbres pour leur ultra-violence qui dépasse les normes habituelles de la Seine-Saint-Denis. Quant aux blédards, toxicomanes pour la plupart, il n’est pas secret qu’ils n’ont aucune limite et jouent souvent du couteau.
Meilleur filtrage, moins bon filtrage, grève de transport ou pas, soit, ça aurait permis une entrée plus rapide dans l’enceinte du Stade de France, exposer moins longtemps les braves gens. Bien sûr. Mais le véritable problème, c’est bien le fait que la France n’ait pas les moyens de sécuriser les abords du Stade de France, qu’il faille que tout aille bien par ailleurs pour minimiser le temps d’exposition des braves gens au crime. Elle ne l’a jamais eu, pour y arriver, il faudrait presque placer un vigile tous les mètres depuis le RER et chaque parking.
Et là, ça se voit, et ça va se voir aux Jeux olympiques de 2024. Ça s’est déjà vu, mais l’arrivée du Covid a permis de l’oublier : il y a peu, le tourisme asiatique était en chute libre, déjà pour les mêmes raisons.
« Seulement vous tombez, ici, comme tant d’autres, dans le piège du sectarisme, de l’explication univoque, du : c’est ça ou bien ça. »
Disons que je trouve pertinent d’établir des priorités. L’action inefficace et nuisible d’un clown incompétent constitue un problème, certes, mais très très secondaire par rapport à ce qui se déroule.
Idem pour la question des Gilets jaunes.
« Corporatisme policier, qui cumule brutalité décomplexée et passivité systématique (on n’a pas reçu d’instructions, le maintien de l’ordre et l’arrestation des délinquants c’est pas pareil, etc.) »
On a lu ici et ou là des experts du maintien de l’ordre se plaindre de l’action des unités de sécurité publique dans le maintien de l’ordre, parce qu’elles feraient plus de casse que les autres. On apprend qu’il est question de récréer des forces mobiles supplémentaires. On a évidemment oublié ce qui avait conduit à leur réduction massive auparavant : en plus d’être extrêmement coûteuses, elles sont connues pour être extrêmement rigides, c’est-à-dire de fait généralement hors-sujet sorties du pré carré du maintien de l’ordre traditionnel. Forcément hors-sujet, avec un équipement pesant et un fonctionnement en unité, pour arrêter des délinquants qui courent vite et qui jouent à domicile.
Pour autant, il n’y aura jamais assez de policiers dédiés à l’arrestation de délinquants autour du Stade de France pour espérer un événement sans incident. Ce n’était pas le cas autrefois, ça ne sera pas le cas demain avec l’afflux des clandestins maghrébins. Cela demanderait une masse de personnels (et donc avec la logistique associée) qui ne sera jamais atteinte, quand bien même il serait possible d’avoir des candidats appropriés, ce qui ne va pas de soi.
« La colère des supporters interrogés ne s’est pas portée en priorité sur les Noirs et les Arabes. Elle s’est portée, comme de raison, sur les responsables de leurs épreuves.
La responsabilité : une notion avec laquelle nous avons un peu de mal, en France. Résultat de 75 ans de communisme et d’anti-libéralisme.»
Tant mieux pour eux s’ils voient la vie en rose. On peut penser qu’ils sont parfaitement conscients que certains discours seraient mal perçus.
Plutôt qu’attaquer et s’en prendre à ceux qui leur mettent des claques, ils préfère accuser ceux qui n’ont pas su les protéger.
Paradoxal non ? Ils en veulent à l’Etat-providence d’avoir défailli, mais pas aux bandes qui, avec leur libre arbitre, font le choix de les tabasser, qu’ils soient en chaise roulante ou avec leur enfant de 3 ans.
Du coup, comment voyez-vous cette notion de responsabilité : une responsabilité absolue de l’Etat, qui devrait donc être omnipotent ?
On peut et on doit se demander ce qui peut être fait pour réduire ces phénomènes graves. Mais si on ne commence pas par s’en prendre aux auteurs des pillages, tout le reste n’est que du pipeau. Et ce qui s’est passé, c’est un avant-goût de la France de demain.
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@ F68.10
« Marcel P a très généralement des propos pro-police.
N.B.: La police n’est pas « noble ». Elle est nécessaire. C’est pas pareil. »
Pro-justice et pro-enseignement, de même, même si ce sont des institutions moins attaquées ou déjà plus défendues céans.
Tout simplement parce que je pense que si demain existe encore une France, se sera par l’action conjuguée de ces trois institutions.
Cela ne signifie pas que j’estime que toute institution est parfaite mais il convient de déterminer des priorités. On les accuse de ne pas savoir quoi faire des immigrés d’Afrique et des enfants d’immigrés d’Afrique, d’être dans le quelque chose « systémique ». La priorité, c’est de recentrer le sujet sur la responsabilité individuelle, plutôt que se contenter de l’attaque peu coûteuse des institutions.
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@ Achille
« Je sais bien que nous sommes repartis pour encore deux longues semaines de campagne électorale et que tous les coups bas sont permis pour grappiller quelques voix, mais il est grand temps d’élever le débat car si la France s’humilie c’est bien par ces diatribes niveau bac à sable.
France où es-tu ? C’est plutôt du côté du caniveau qu’il faut regarder. »
Quelque part vous me rassurez. Je pensais que vous n’insultiez que les victimes de guerre. Mais votre mépris s’étend à tous ceux qui se font tabasser, de l’Ukraine jusqu’à Saint-Denis. C’est cohérent.
« Le président de la République, Saint-Pétersbourg ayant été ostracisé, avait fait peser son influence pour que la France accueille cette finale de la Coupe d’Europe dans un délai très bref de trois mois, alors qu’en général il faut au moins un an, voire davantage, pour préparer une telle manifestation. » (PB)
Qu’allait-il faire dans cette galère ?
C’est plus fort que lui, il passe son temps, au lieu de se concentrer sur des questions de fond, à naviguer sur les sujets d’actualité (commémorations, Ukraine, Eurovision, rencontre sportive etc.) pour y laisser sa marque d’une façon ou d’une autre pour que l’on parle de lui.
Il pourra être content : ce fiasco est la représentation de ce qu’est la macronie.
@ Robert Marchenoir | 31 mai 2022 à 23:56
« Comment peut-on écrire des sottises pareilles ? Comment peut-on prétendre qu’il y aurait un génie de la Frônce qui serait distinct de la nature des Français ? Génie que, comme ça se trouve ! lui, de Gaulle, serait appelé à incarner ?
En vérité, de Gaulle est un précurseur du poutinisme, et ce n’est pas un hasard si les partisans de l’un sont bien souvent les partisans de l’autre. »
La première ligne de ses Mémoires de Guerre et qui précède celles que vous commentez est la suivante :
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. »
Dans l’ordre, de l’enfance à l’âge mûr : le sentiment et la raison.
Quand il était enfant, pour lui, la France c’était une série d’images d’Epinal : Vercingétorix, Clovis, Philippe le Bel, Jeanne d’Arc, Bonaparte, Napoléon etc.
Il a été éduqué dans un certain récit de l’épopée nationale.
Puis il a étudié très profondément l’histoire de France et du monde et il a été professeur d’histoire à l’École de Saint-Cyr. L’Histoire est au coeur de sa pensée et de ses sentiments.
L’histoire de France a ses héros, ses grands hommes, et ce sont eux qui incarnent le génie de la France. La place du Général de Gaulle ? Il a la volonté d’être un de ces grands hommes mais il ne s’autoproclame pas tel. Les grands hommes, c’est l’Histoire qui les désigne.
Cette volonté n’est pas, hélas, dans chacun de nous. Je peux vous dire que personnellement je n’ai pas eu cette ambition et que, hélas, je ne m’en porte pas plus mal. Et je viens de vous donner la définition d’un Français. J’ajoute que si j’avais eu un instant cette idée je l’aurais trouvée saugrenue. Et si mon voisin de classe avait eu cette idée je me serais moqué de lui avec mes autres petits – c’est le cas de le dire – camarades.
Car s’il y a les grands hommes, il y a aussi les Français petits pour reprendre le qualificatif par lequel Victor Hugo désignait Napoléon III. Napoléon Premier étant pour lui le Grand, ce qui se discute.
De Gaulle constate que dans ses contemporains il y a de grands Français qui l’ont rejoint à Londres, par exemple, et il y en a aussi des millions de petits, et même quelques-uns qui sont au premier rang et qui sont très petits. Mais il est aussi un chrétien et il ne méprise pas la masse des Français petits, il leur demande d’essayer de se hausser le plus qu’ils pourront à la hauteur des grands exemples. À l’époque on avait une chance d’en avoir entendu parler. Aujourd’hui cette chance est devenue minime avec les conséquences que l’on voit.
S’il vivait aujourd’hui il verrait que l’actuel chef de l’Etat fait partie des Français petits, et Français est peut-être de trop. Disons des individus petits.
Les Français paraît-il et je suis bien obligé de le croire auraient pour première préoccupation aujourd’hui le pouvoir d’achat. Croyez-vous vraiment que le pouvoir d’achat doive être hic et nunc la première préoccupation des Français ? Ma réponse est non et cette préoccupation est le comble de la médiocrité. Dans ces conditions on ne doit pas s’étonner de n’avoir eu le choix qu’entre deux marchands de soupe ardents protecteurs du pouvoir d’achat. On a les hommes politiques que l’on mérite. Et en réserve on en a même un troisième.
J’ignore tout de vos positionnements politiques et je n’en suis pas curieux mais les connaître permettrait de comprendre « d’où vous parlez » car des antigaullistes il y en a de tout poil. Je pourrais alors vous adresser une réponse personnalisée. C’est un rêve de consommateur, je ne pense pas que ce soit le vôtre, alors je resterai dans les généralités.
De Gaulle et Poutine ? Vous frappez fort, vous auriez pu vous contenter de César. Oui, il y a du césarisme ou du bonapartisme chez les gaullistes. On pourrait parler des conditions mêmes de l’arrivée au pouvoir en 1958, du SAC de Charles Pasqua. Vous avez parfaitement le droit de le combattre. Moi, rien de cela ne me dérange. Vous votez. Je vote.
De Gaulle et les libertés publiques ? Je ne tomberai pas dans le grotesque d’écrire ne serait-ce que deux mots pour « prendre la défense du Général de Gaulle » sur le sujet des libertés publiques ni sur aucun autre d’ailleurs, son action parle d’elle-même et pour ceux qui ne l’ont pas vécu mais qui veulent savoir, une excellente littérature existe sur ce sujet. On a même avec Mitterrand un bouquin qui explique que de Gaulle est un dictateur et qu’au pouvoir il fera tout le contraire. Il a fallu attendre un peu, puis on a vu.
À ceux qui l’accusaient d’être un dictateur ou de viser à la dictature il a répondu avec hauteur et humour dans une conférence de presse célèbre que j’invite à regarder.
Des gaullistes « bien souvent » poutiniens ? Je n’en connais qu’un, ce serait Zemmour, et il est inexact de le traiter de cet adjectif infamant, car cet adjectif est infamant. Poutine est Russe, chrétien et voit le wokisme comme une menace existentielle pour l’Europe. Quel homme sensé ne serait pas d’accord avec cela ? L’invasion de l’Ukraine change totalement la donne.
De Gaulle souhaitait un rééquilibrage de l’Europe en direction de la Russie. J’approuve cette idée. Comme de Gaulle je ne suis ni américanophile ni américanophobe. « Un Etat n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts », disait-il.
Depuis l’invasion de l’Ukraine la question a pris un tour nouveau. On « pouvait » être poutinien. On doit cesser de l’être maintenant qu’est dévoilée cette autre facette de sa politique que seuls des clairvoyants avaient décelée. Les agressions précédentes contre d’autres pays n’avaient pas retenu mon attention car je suis violemment opposé à l’islam, disons à l’islamisme, et que Poutine aille les traquer jusque dans les ch*ottes me semblait une excellente idée et je me disais, et me dis encore, quand est-ce que l’on commence ?
On peut reprocher à Zemmour son manque de clairvoyance mais il est abusif de penser qu’il approuve la politique de Poutine envers l’Ukraine et d’autres pays de l’ex-URSS, ce qui est la définition normale de l’adjectif « poutinien » aujourd’hui.
Vous devriez reconnaître que les poutiniens d’aujourd’hui on les trouve dans les rangs des antigaullistes de tradition. Vous, vous semblez à la fois antigaulliste et antipoutinien, et l’on se demande si vous êtes pro quelque chose. Moi, je reconnais que chez Macron on n’est pas poutinien dans l’immense majorité, et je trouve que c’est leur moins mauvais côté, il faut bien qu’il y en ait un. Un macroniste poutinien, ça existe, disons que c’est un poisson volant.
Bye, et bonne journée.
À la lecture du Volatile dont la Une, je me suis esclaffé de rire.
Ce qui est le plus perturbant dans cette affaire de « beuchigue » c’est que l’on a affaire avec les gouvernants successifs à un « village Potemkine ».
Voir l’immense b*rdel pour gérer un événement au fond pusillanime, je n’ose penser voir cette équipe de Pieds Nickelés nous mener dans une bataille dite de haute intensité. Nos galonnés doivent être désespérés.
« Macroner » a inventé Volodymyr, ce mot criant de vérité, habille à merveille ce dont nous sommes capables, et ce que cette Europe de misère est incapable de réaliser, et au fond qui ne cesse d’appliquer – à part les pays de l’Est – un psittacisme de communicants qui ne rassure personne.
Nous ne serons jamais rien sans le parapluie de l’OTAN et les USA pour sauver une nouvelle fois l’Europe:
« Revirement
Guerre en Ukraine: les Etats-Unis décident finalement d’envoyer des armes «offensives» à Kyiv ». (Libé)
Emmanuel Macron a dit qu’il voulait rapatrier une industrie pour les Européens… C’est se moquer du monde, un seul pays fait un c*c* nerveux et tout s’écroule, on le voit avec la Hongrie et la Turquie qui nagent en eau trouble.
Je suis sûr par contre que pour gonfler des ballons et des montgolfières nous aurions quelques espoirs de réussite, peut-être les fabriquer.
Je ne sais plus qui a dit que la démocratie a un vrai défaut: le temps infini qu’il faut pour prendre une décision.
Tous les jours nous nous en rendons compte. Cela s’appelle touiller la mayonnaise.
Un match de foot déstabilise notre pays, imaginons-nous prendre un ballon sur le coin de la figure, et là c’est la débâcle totale… Quant à ce que recoivent les Ukrainiens sur leur corps à eux, nous serions depuis longtemps à genoux les clefs de la porte d’entrée à la main. 40 est déjà trop loin, oubliée la Débâcle, sauf pour les riverains de Poutine.
Marc Bloch avait raison, sauf qu’il avait imaginé ce que nous ne serons jamais, une Europe en éveil, juste un marché, jamais une puissance.
Il faut bien le reconnaître, même le rugby au Stade de France n’est plus ce que c’était.
Lors du dernier match que j’ai été voir, malgré mes demandes répétées, je n’ai pas obtenu le traditionnel toucher rectal lors de la fouille. Quel manque de savoir-vivre, les traditions se perdent.
Ceux qui connaissent les stades anglo-saxons, notamment de rugby, savent que camaraderie, convivialité, binouze et sport peuvent faire très bon ménage.
Ce communiqué me paraît devoir être porté à la connaissance de ceux qui s’intéressent au sujet du billet de Philippe Bilger:
Communiqué de la Fédération Française de Football à la suite de la finale de la Ligue des Champions du 28 mai dernier au Stade de France.
« Dans le cadre de la finale de la Ligue des Champions du 28 mai dernier au Stade de France, en complément du dispositif de sécurité publique, la FFF a mis en place 1 650 agents de sûreté et d’accueil en anticipation d’une éventuelle présence de personnes sans billets ou en possession de faux billets.
Ce dispositif est supérieur de 25 % à celui d’un match de l’Équipe de France à guichets fermés. Il a été validé par la Préfecture de Police en tenant compte des informations dont la FFF disposait dans le cadre de la préparation de la Finale de la Ligue des Champions.
75 000 billets ont été édités, par conséquent, 75 000 personnes auraient dû se rendre au Stade de France. Sur la base des informations recueillies auprès des différents opérateurs publics et privés, la FFF a cependant constaté que 110 000* personnes s’étaient rendues au SDF.
Ces 35 000 personnes supplémentaires, en possession de faux billets ou sans billets, ont provoqué des troubles à l’ordre public en bloquant les portes d’accès au stade et en empêchant certains titulaires de vrais billets d’y accéder avant le coup d’envoi du match prévu à 21h.
*Dans le détail, 79 200 personnes ont emprunté les transports en communs, 21 000 en bus (supporters, partenaires et invités UEFA), 6 000 en taxis et chauffeurs privés et 4 100 avec leurs véhicules particuliers. »
@ Axelle D | 01 juin 2022 à 01:31
« Lire de telles inepties me donne la nausée. »
Vite ! Vite ! Des sels pour Axelle !… et une paire de bésicles pour qu’elle parvienne à lire ce qui est écrit… Quels sont les termes que j’ai employés pour que puissiez juger qu’il vous est permis d’écrire que j’ai cédé au chantage des tabloïds ? Vous risquez le zéro pointé. Avez-vous la preuve que, pour accabler Darmanin, ils ont fouillé des poubelles ? Celles du Stade de France ? De la place Beauvau ? Du « Château » ? Non, ils ont simplement regardé les images du chaos qui tournaient en boucle, et pas seulement dans la perfide Albion.
Que vient faire le roi Pétaud dans votre propos ? Vous avez parié que vous placeriez cette expression saugrenue dans l’un de vos messages du jour ? Pour enterrer nos institutions, nous avons déjà ce qu’il nous faut : Manu et son acolyte au long nez de Pinocchio…
Quant à votre vibrante plaidoirie en faveur des policiers qui auraient un droit de premier regard sur leur ministre, comme l’Intérieur n’est pas encore un ministère autogéré à la Mélenchon, je crois que F68.10 vous a suffisamment rivé le clou pour qu’il soit utile que j’ajoute un tour de vis.
@ Axelle D 31 mai 23h08
«Comment se fait-il qu’il n’y ait qu’avec les supporters de foot que l’on a ce genre de problèmes ? »
Parce que de tous les spectacles populaires le foot est le plus vulgaire qui soit.
« Connaissant le risque que comportait cette rencontre, avec quelque 70 000 Anglais attendus à Paris pour seulement 20 000 billets disponibles pour les fans des Reds, la préfecture de police de Paris avait imaginé un premier filtrage aux abords du stade. Un point d’étape, situé à environ 200 mètres de l’enceinte, contrôlé par une partie des 6 800 policiers et gendarmes* mobilisés samedi soir. »
…/…
« À l’intérieur : des agents de sécurité privée…
La police n’intervient théoriquement pas dans l’enceinte du stade, cet aspect étant géré par le consortium qui l’exploite, avec des stadiers et autres agents de sécurité privée. Ce sont ces derniers qui ont géré le deuxième filtrage, avec des tourniquets. Selon Gérald Darmanin, lors du point-presse organisé lundi après la réunion interministérielle, ils étaient 1 600 le soir de la finale, contre 1 300 habituellement. »
« Face à l’afflux de détenteurs de faux billets ou de personnes sans ticket qui a engorgé les accès au stade, le consortium a finalement requis l’aide de policiers et gendarmes pour s’occuper de ces mouvements de foule dans une zone où elle n’a pas vocation à intervenir. »
…/…
« Outre les agents de sécurité et les stadiers, il existe néanmoins dans le stade une Section d’intervention rapide (SIR). Elle constitue le premier échelon d’intervention des forces de l’ordre. Mises en place en 2010, les 19 SIR rassemblent des centaines de policiers et gendarmes habilités, qui disposent d’une formation et d’un équipement spécifiques (survêtement, gilet pare-balles, bâton télescopique, gaz lacrymogènes…) »
« Ces volontaires – qui travaillent dans d’autres services de la police la semaine – sont postés à l’entrée des parcages et peuvent intervenir dans toute l’enceinte en appui des stadiers. »
(Cf tf1 Info 30 mai 13:55) »
*6 800 policiers et gendarmes, c’est quand même pas mal ! Certains prétendent qu’il en aurait fallu deux fois plus. Ben voyons !
Tant qu’à faire dans l’outrance et la démesure, pourquoi ne pas réquisitionner la totalité des unités de CRS et des escadrons de gendarmes mobiles du pays à chaque rencontre sportive qui risque de dégénérer… ça promet pour les prochains JO !
Conclusion: rasons les stades et édifions des prisons.
Beaucoup de prisons.
@ Marc Ghinsberg
« 79 200 personnes ont emprunté les transports en communs, 21 000 en bus (supporters, partenaires et invités UEFA), 6 000 en taxis et chauffeurs privés et 4 100 avec leurs véhicules particuliers »
Parfait. C’est une redite de ce qui a déjà été dit. Et donc, en quoi cela explique-t-il les pillages pendant et à la sortie de l’événement ?
Ce monsieur se plaint-il d’une entrée trop tardive au spectacle du fait de difficultés causées par trop d’affluence ?
https://www.cnews.fr/videos/france/2022-06-01/incidents-au-stade-de-france-les-agresseurs-regardaient-mes-enfants-pleurer
@ Marc Ghinsberg
« Alors oui, ce qui s’est passé samedi dernier ne doit pas se reproduire. Mais ce n’est pas un drame national. Sinon quel qualificatif resterait-il à utiliser pour caractériser le drame du Heysel en 1985 (match Live… Alors que les anglais ne la ramènent pas sur ce qui s’est passé à Saint-Denisrpool-Juventus de Turin) 39 morts, celui du Hillsbouroug (match Liverpool-Nottingham Forest) 97 morts, celui de Furiani en 1992 (match OM-Basta) 18 morts ? »
Très juste. Le drame de Furiani fut causé par une tribune défaillante et des blaireaux tapant des pieds. Mais les deux autres lors desquels – comme par hasard – jouait Liverpool sont liés à de gigantesques bousculades. Alors les Anglais me semblent mal placés pour venir nous faire la leçon…
@ Marcel P | 01 juin 2022 à 09:36
« Quelque part vous me rassurez. Je pensais que vous n’insultiez que les victimes de guerre. Mais votre mépris s’étend à tous ceux qui se font tabasser, de l’Ukraine jusqu’à Saint-Denis. C’est cohérent. »
Comment répondre à ce genre de bêtise, sinon par un silence méprisant.
@ Savonarole | 31 mai 2022 à 14:56
« Ce qui désole dans cette affaire et qui immerge aujourd’hui c’est l’inextinguible haine qui anime les Anglais contre la France »
Il serait dommage de laisser croire que votre commentaire est tombé dans l’oreille de sourds.
Souvenons-nous donc ensemble de cette phrase d’un discours de Lord Palmerston, ministre de la reine Victoria, en 1848 :
« We have no eternal allies, and we have no perpetual enemies. Our interests are eternal and perpetual, and those interests it is our duty to follow. »
Vous citez de très belles séries anglaises. « Victoria » n’est pas mal non plus, et comme il se doit Lord Palmerston en est un personnage important et intéressant.
Vous évoquez Guillaume le Bâtard dont l’exemple montre aux autres qu’il suffit de conquérir l’Angleterre pour qu’on cesse de vous harceler au motif de votre filiation. Je vous invite à examiner de près la « tapisserie » de Bayeux, qui est une broderie, pour vous faire une bonne idée de l’armée anglaise en 1066. Une magnifique bande dessinée du 12e siècle avec les brefs commentaires en latin. Elle est sur le Web. À propos de Falaise et de Caen, saluons au passage l’ami Onfray et ce qui fut son université populaire.
Heureusement pour l’Entente cordiale, de moins en moins de personnes ont entendu parler du bombardement de la flotte française par la marine britannique dans le port de Mers el-Kébir en 1940. Je ne discute pas que l’Angleterre ait eu de bonnes raisons.
Avant il y avait eu Dunkerque, les troupes anglo-françaises acculées à la mer par l’avancée allemande, beaucoup de soldats à évacuer sous les obus vers l’Angleterre et un nombre insuffisant de bateaux. Tous les soldats anglais ont pu être évacués, ainsi que des milliers de soldats français mais pas la totalité loin de là. Sur le coup ce fut dur à accepter mais il ne faudrait pas être injuste, à l’impossible nul n’est tenu.
À plusieurs reprises ma mère évoquait pour moi sans indulgence ces deux affaires. Elle me parlait même du coup de Fachoda de 1898, c’est-à-dire bien avant sa naissance. Elle n’avait pas fait de très longues études. Dunkerque et Mers el-Kébir d’accord, elle venait de les vivre, mais comment pouvait-elle avoir entendu parler de Fachoda ? Par la propagande anglophobe de Vichy qui comptait sur le rappel de ces 3 événements pour exciter la vindicte contre l’Angleterre. Ma mère me disait aussi que les soldats allemands étaient très corrects avec les dames ! Que les Résistants étaient des terroristes et que sans eux il n’y aurait pas les exécutions d’otages. À la maison quand on évoquait de Gaulle c’était avec un oh ! dubitatif et un léger haussement d’épaule : « oh ! de Gaulle !? On disait « les Allemands » pas « les Boches » sauf quand il s’agissait de se plaindre de la difficulté pour trouver à manger, mais alors tout de suite après venaient les B.O.F., les paysans profiteurs et le marché noir. Elle aurait pu écrire le roman « Au bon beurre » du très regretté Jean Dutourd. S’il n’y avait eu que notre famille, les Allemands seraient encore là.
Nous avons tout de même pas mal de contentieux avec l’Angleterre. Nos marines rivales se détestent. Nous avons été rivaux partout dans le monde, aux Indes, en Afrique, au Moyen-Orient etc. Cela laisse des traces.
Cela n’empêche pas de s’allier lorsque l’alliance sert les intérêts de l’un et de l’autre. En tant que gaulliste, j’aurais mauvaise grâce à être anglophobe. L’expédition de Suez est un autre bel exemple. Et là nous avons été trahis par une coalition de l’URSS et des USA.
Nos relations avec les USA sont une autre question. On aura peut-être l’occasion d’en parler un jour.
@ Pierre Durand | 01 juin 2022 à 10:00
Que de longs développements pour ne pas répondre à une question bien simple : comment peut-on affirmer, ainsi que le général de Gaulle le fait dans ses mémoires, qu’il y aurait un génie de la France indépendant de la nature des Français ?
Je reproduis une fois de plus l’extrait que vous avez vous-même cité :
« J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence a créé [la France] pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. »
Le génie de la patrie, cela ne veut rien dire. De Gaulle passe son temps à rêver une France imaginaire, dont il postule qu’elle est la vraie — puis il plaque là-dessus les Français, qui seuls peuvent faire la France, et il est déçu, forcément : ce sont des « veaux ».
Mais lui, il sait. Il sait ce qu’est la France, et donc il va la conduire où il convient. C’est la définition de tous les dictateurs, de tous les fascistes. Hitler n’a pas fait autre chose. À la veille de son suicide, il hurlait contre ces imbéciles d’Allemands, qui n’avaient pas été à la hauteur et qui ne le méritaient pas. Poutine fait la même chose.
De Gaulle a été un nazi modéré, si vous voulez. Il n’a pas massacré un nombre exagéré de personnes. Il en a juste assassiné suffisamment pour parvenir au pouvoir, et le garder.
Vous assurez qu’il n’était pas un dictateur, parce qu’il a dit le contraire lors d’une conférence de presse. Comme argument pourri, ça se pose là. Comme si Staline, avec lequel il a conclu une alliance secrète en 1941, ne se réclamait pas lui aussi de la démocratie.
Vous oubliez de dire que ce faisant, de Gaulle répondait à une question, et que cette question était motivée par le fait qu’il venait d’arriver au pouvoir par le biais d’un coup d’État militaire, soigneusement favorisé à distance afin qu’il puisse nier en avoir été l’auteur.
Vous oubliez de dire qu’à un autre moment, il a, explicitement, affirmé s’être conduit en dictateur pendant la Seconde Guerre mondiale, chose que l’observation de sa conduite suffit à établir.
Comme il suffit d’observer ses actes pour confirmer qu’il s’est conduit en dictateur toute sa vie. Il a bassiné tout le monde à la Libération avec la Constitution qu’il conviendrait de donner à la France, et que seul lui était en mesure de concocter.
Puis, lorsqu’il l’a établie 13 ans plus tard, il s’est empressé de la violer. La Constitution du général de Gôl, cette espèce de Saint-Sacrement sur lequel nous vivons depuis 1958, n’a jamais été respectée par personne, et surtout pas par son auteur.
Exactement comme la Constitution soviétique.
Vous affirmez que la première phrase de ses mémoires éclaire le reste : « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. »
En effet : voilà une phrase typiquement fasciste, communiste, nazie. Il n’a, évidemment, jamais précisé ce qu’était cette idée de la France — même ses plus fidèles disciples l’ont reconnu.
Son idée de la France, elle est bien simple : la France, c’est moi. Chose qu’il a littéralement énoncée dans ces termes dès l’Occupation. Proclamation typiquement fasciste, communiste, nazie — et poutinienne.
Il y a quelques années, l’un des zélotes du régime russe a dit littéralement cela : il ne peut pas y avoir de Russie sans Poutine. Oubliant que Poutine était mortel — et d’ailleurs, depuis la nouvelle invasion de l’Ukraine, de nombreux analystes russes affirment que la conséquence en sera la disparition de la Russie, en ce sens que ses républiques constituantes finiront par faire sécession.
Vous vous demandez quels seraient mes positionnements politiques. Je n’en fais pas mystère, il suffit de me lire. Vous m’accusez d’être à la fois anti-gaulliste et anti-poutinien, et vous vous demandez si je serais pro quelque chose.
Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir expliqué, ici, en long, en large et en travers : je suis pour la liberté, la démocratie, le libéralisme.
Mais les anti-libéraux se bouchent les oreilles dès lors qu’on parle de liberté. Pour eux, ça n’existe pas. Ils ne comprennent pas le mot. Ils n’ont rien entendu, ils vous reposent la question pour la millième fois. Quand vous répondez pour la millième fois, ils reposent la question une fois de plus.
Évidemment que les gaullistes sont massivement poutiniens. D’abord, qui ne se réclame pas de De Gaulle, en France, à part certains rapatriés d’Algérie ? La droite classique est gaulliste, la gauche classique est gaulliste, Mélenchon est gaulliste, Marine Le Pen est gaulliste, les communistes sont gaullistes, toute la galaxie populiste est gaulliste : Zemmour, Dupont-Aignan, les Gilets jaunes…
« Imagine-t-on de Gaulle en train de… » est le slogan-réflexe qui sert à n’importe qui pour déplorer n’importe quoi.
Vous dites :
« Depuis l’invasion de l’Ukraine la question a pris un tour nouveau. On ‘pouvait’ être poutinien. On doit cesser de l’être maintenant qu’est dévoilée cette autre facette de sa politique que seuls des clairvoyants avaient décelée. »
Oui, et j’en fais partie. Non, il n’était pas besoin d’être clairvoyant pour cela. De nombreux Russes l’avaient prévu — mais qui écoute vraiment les Russes, en France ?
Et non, on ne pouvait pas être poutinien avant la seconde invasion de l’Ukraine. Les exactions de Poutine étaient parfaitement connues, et ses intentions aussi. Ce n’est pas une autre facette de sa politique : c’est sa simple continuation.
« On peut reprocher à Zemmour son manque de clairvoyance mais il est abusif de penser qu’il approuve la politique de Poutine envers l’Ukraine et d’autres pays de l’ex-URSS, ce qui est la définition normale de l’adjectif ‘poutinien’ aujourd’hui. »
Hop, hop, hop ! La définition de poutinien aujourd’hui, c’est la même que celle d’hier. Le mot désigne tous ceux qui ont soutenu Poutine depuis le début, et qui continuent de le faire aujourd’hui.
Certes, ils font semblant de critiquer l’invasion de l’Ukraine (qui n’est jamais que la seconde, la première a eu lieu en 2014), mais ils continuent à défendre la Russie en diffamant l’Ukraine, en trouvant des excuses à la Russie, en critiquant l’OTAN, en refusant la livraison d’armes à l’Ukraine et en exigeant sa capitulation.
Mais à part ça, ils « s’opposent » à l’invasion de l’Ukraine… quelle hypocrisie !
« Un État n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts. »
En effet. Et les intérêts de la France sont dans la victoire de l’Ukraine et l’écrasement de la Russie.
« Croyez-vous vraiment que le pouvoir d’achat doive être hic et nunc la première préoccupation des Français ? »
Oui, bien sûr. Qui êtes-vous pour prétendre que les Français devraient se complaire dans la pauvreté ?
Non, c’est une question tordue. Qui êtes-vous pour prétendre dicter aux Français quelles devraient être leurs préoccupations ? Qui êtes-vous pour prétendre qu’il devrait y avoir une « première préoccupation » des Français ? Personne n’a de « première préoccupation ». Tout le monde a, fort légitimement, des milliers de préoccupations simultanées.
Cette arnaque de la « première préoccupation » est une saleté de politicien manipulateur qui parle à la télé.
Non, la première préoccupation des Français devrait être la liberté, qui nous enjoint de traîner dans la boue Poutine, de Gaulle et ceux qui ont pour eux des complaisances.
La liberté permet la prospérité, qui est, en effet, une aspiration essentielle, vitale de l’humanité depuis qu’elle existe.
Des gens comme Poutine combattent activement l’aspiration à la liberté comme l’aspiration à la prospérité — et en effet, partout où ils passent, règnent l’oppression et la misère.
Après avoir écouté Darmanin devant le Sénat, j’en viens à penser que les supporters anglais ont été massivement attaqués par des faux billets.
Dans un pays anglo-saxon, le mensonge public (et privé aussi) étant fortement déconseillé, il est vraisemblable que le ministre de l’Intérieur aurait été prié de faire ses valises.
P.-S.: les journalistes semblent paralysés pour poser des questions originales au lieu de reprendre les médiocres arguments du maire de Tourcoing: s’il ne désigne pas les coupables c’est qu’il attend des retours de la fameuse communauté mahométane !
@ Serge HIREL
Vous êtes bien l’auteur de la phrase ci-après, n’est-ce-pas ?
« Darmanin, le ministre menteur ? Les tabloïds britanniques veulent déjà son scalp… Et je ne leur donne pas tort. »
Eh bien moi ce genre de torchons ne m’influence pas et même me dégoûte.
De même que tous les journaleux influenceurs et colporteurs de ragots qui parlent à tort et à travers. D’où mon allusion aux faiseurs de rois Pétaud !
MALTRAITANCE
Emmener un enfant voir un match de foot. Six mois avec sursis.
Récidiver. Six mois ferme.
@ Savonarole
@ Pierre Durand
Cette haine entre la France et l’Angleterre va dans les deux sens.
Et c’est la plus ridicule des haines.
Tout cela parce qu’Édouard III réclamait le trône de France en 1340 ?
Il est vraiment temps de tirer un trait sur cela. D’un côté comme de l’autre.
La Joconde vient d’être entartée. Il s’agit d’un tableau d’un m² environ d’un ancien peintre, dit Le Nanard, lequel représente une tête de femme quelque peu dubitative et mélancolique – que certaines critiques donnent pour l’amie du coloriste – sur un fond tristounet de montagnes indécises.
C’est un scandale !
Madame Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture de la France, doit s’emparer de cet incident et faire connaître aux publics des stades de foot l’ampleur du préjudice. Une fois restaurée nous exigeons qu’une réplique numérique en écran géant soit installée à demeure, face aux tribunes officielles, pour l’édification de tous nos jeunes spectateurs qui ne sont pas encore passés par l’École du Louvre.
@ Pierre Durand | 01 juin 2022 à 21:22
Je vous remercie d’avoir remarqué mon commentaire.
J’ai apprécié votre récit plein d’humour sur votre famille, pour Jean Dutourd, je vous recommande le film qui a été tiré de son livre « Au bon beurre », avec un Roger Hanin formidable (Édouard Molinaro, 1981).
Ici, la plupart des commentateurs se sont rués sur Gérald Darmanin et Emmanuel Macron, le syndrome de Panurge…
Personne n’a évoqué que l’irresponsabilité de ces deux cadors allait plonger dans l’embarras notre ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui reste muette à ce jour. Pourtant elle aurait de quoi pousser un coup de gueule en conseil des ministres. D’autant que le 9 mai dernier Macron invitait le Royaume-Uni à rejoindre une « communauté politique européenne », c’est réussi, il s’est pris une fin de non recevoir, la deuxième claque de sa vie…
Ces deux niais sont irrécupérables.
@ caroff | 01 juin 2022 à 22:01
Les communautés musulmanes de Lille et Métropole, notamment Roubaix et Tourcoing, ce n’est pas l’oeuvre de Darmanin, mais des socialo-communistes pour garder la main sur le Nooord !
Allez faire un tour dans ces régions et vous comprendrez l’ampleur de la problématique avec des mosquées et salles de prière à tous les coins de rue, des commerces halal et des envoilées qui pullulent dans les marchés et pourquoi GD a dû parfois ruser pour reprendre Tourcoing aux socialistes !
À noter que « Darmalin » a aussi été la cheville ouvrière de la dissolution du CCIF, ce qui n’est pas rien et ne lui a pas fait que des copains chez les muslims !
@ Axelle D | 02 juin 2022 à 00:22
Sur quel mode faut-il vous le seriner ? Les tabloïds britanniques, qui ne sont pas tous des torchons, ce format étant utilisé par des titres plus qu’honorables, n’ont en rien influencé mon jugement sur Darmanin-le-menteur. Son goût pour le mensonge ne date pas de samedi, mon opinion sur lui non plus. Déjà, dans une triste affaire de viol présumé, sa défense – sans parler de sa morale – n’a pas été d’une franchise absolue. Ce qui est grave à mes yeux, c’est que, cette fois encore, il ne ment pas pour raison d’Etat, mais pour protéger son maroquin… obtenu grâce à une traîtrise envers ceux qui l’avaient aidé à mener carrière à marche forcée. Et le voilà qui, peu à peu, recule, modifie ses affirmations péremptoires, sans jamais pourtant admettre ses responsabilités personnelles dans le fiasco de samedi soir. Dans n’importe quel autre pays que la France, il serait déjà rentré chez lui…
@ Robert Marchenoir | 01 juin 2022 à 21:53
Pour ceux qui prennent le train en marche, il n’est pas inutile de rappeler que, parce que le billet s’intitule « France, où es-tu ? », nous parlerons de la France, accessoirement des Français.
Malheureusement on va aussi parler de Poutine, mais je le promets, pas longtemps. On n’aura pas à parler des Arabes, c’est déjà ça.
On parlera de Poutine parce que vous avez dit, je résume :
Charles de Gaulle (CDG) est un dictateur du genre « nazi modéré », les dictateurs aiment Poutine, donc les gaullistes sont poutiniens (j’en prends pour mon grade), tous les partis aujourd’hui étant gaullistes, il n’y a donc que des poutiniens. D’anti-poutinien réel, sincère, déterminé et efficace il ne reste plus que Robert Marchenoir.
Là il y a un os parce que Macron ainsi que LR soutiennent l’Ukraine autant qu’ils le peuvent et dénoncent sans ambages son agression par Poutine. Il faut donc revoir la définition du poutinien, et vous ne vous en privez pas. Le poutinien c’est non seulement toute personne qui soutient la politique de Poutine mais aussi toute personne qui fait semblant d’être contre et qui est en réalité pour, et qui par conséquent n’envoie pas d’armes, ou n’en envoie pas assez, ou n’envoie pas les bonnes ou freine des quatre fers sous les prétextes les plus divers.
Pourquoi ne pas ajouter que dans cette optique la France est particulièrement poutinienne, elle a le pompon, parce qu’elle dispose de l’arme nucléaire qui réglerait la question si elle le voulait vraiment en deux coups de cuillère à pot ?
J’aurais préféré me dispenser de ce genre de discussion qui est un de vos dadas, mais vous y tenez beaucoup et avez introduit ce thème de votre prédilection à toute force dès le début par le biais de la qualification de dictateur de CDG.
Comme vous avez trouvé ma réponse précédente inutilement longue, je vais faire court : de Gaulle n’est pas un dictateur, donc toute la suite passera à la trappe. On parlera de Poutine un autre jour.
Dans une seconde partie (notez que je n’en prévois pas de troisième, il ne faudra pas compter sur moi) je dirai quelques mots du sujet : CDG, la France, le génie de la France et les Français comme vous et moi.
Mais j’ai déjà tout dit dans le commentaire commenté. Je prévois donc de le dire autrement. Cela ne servira à rien mais j’aurai la satisfaction d’avoir fait mon devoir.
On est dans la saison où traditionnellement Madame Durand qui a fait sienne la maxime « primum vivere deinde philosophari » me réquisitionne pour des travaux de jardin, la cueillette et la préparation des fruits pour les confitures.
Il semble que cette maxime soit aussi la vôtre puisque vous m’enjoignez de me pencher davantage sur le pouvoir d’achat des plus démunis. On va voir cela, dès que Madame Durand me lâchera la bride.
J’espère donc à bientôt.
@ Robert Marchenoir | 01 juin 2022 à 21:53
« Que de longs développements pour ne pas répondre à une question bien simple : comment peut-on affirmer, ainsi que le général de Gaulle le fait dans ses mémoires, qu’il y aurait un génie de la France indépendant de la nature des Français ? »
Parmi les Français sont apparus à différents moments de l’histoire, des hommes exceptionnels animés d’une ambition de grandeur et de rayonnement pour la France. Des saints dans l’ordre de la vie spirituelle, des héros dans l’action dont certains étaient aussi des saints et d’autres qui l’étaient moins mais avec la même ambition et les mêmes résultats, de grands Politiques, de grands penseurs, de grands créateurs dans la littérature et les arts.
CDG les distingue et invite les Français plus ordinaires à s’efforcer, dans la mesure du possible de chacun, de s’inspirer de leur exemple.
Il ne faut pas perdre de vue le contexte de ces Mémoires de guerre. Quand il parle des Français médiocres, des anomalies qui vont contre le génie de la patrie, de fautes, il désigne les politiciens de Vichy, ceux qui l’ont condamné à mort, qui se sont fourvoyés dans la collaboration et y ont entraîné des Français ordinaires qu’il n’accable pas.
C’est sa vision de la France et son ambition. Il ne l’impose pas aux Français, il la propose, et les Français l’adoptent de 1958 à 1969.
Il dit aux Français : vous m’avez élu, la grandeur de la France et son rayonnement est mon ambition, ce sera la politique de la France aussi longtemps que vous me réélirez. Le jour où vous préférerez un autre guide je m’en irai. Ce qu’il a fait en 1969. Comme dictature on imagine facilement plus dure.
Si vous voulez avoir une idée d’une ambition médiocre qui bafoue ces grands exemples, c’est-à-dire le génie de la France, voyez Macron et la position actuelle du pays. De quel côté qu’on se tourne on ne rencontre que la médiocrité. C’est dramatique. La France ne sait plus à quel saint se vouer.
Vous me parlez à l’appui de votre thèse de CDG dictateur de sa lecture de la Constitution de 1958. Il ne vous est pas venu à l’idée qu’une majorité de Français le demandait : un pouvoir exécutif enfin fort ? Tous les Français n’étaient pas d’accord. Vous n’étiez pas d’accord. Mitterrand n’était pas d’accord. Lecanuet. Jacques Duclos. Georges Marchais etc. Et alors ? CDG avait la majorité. Le jour où il l’a perdue il est parti, soulagé d’une tâche d’un poids énorme, hisser les Français au niveau des meilleurs (aristoi άριστοι), mais inquiet que la France, comme aussi trop souvent, mal guidée puisse retomber dans l’ornière.
Les Français ont choisi Georges Pompidou, un homme digne du génie de la France. Ce fut un bon choix. Il leur en était proposé de très mauvais.
Avec Giscard, on déraille, et avec les suivants on est dans les décors.
Vous pouvez vous arrêter là. J’ai dit l’essentiel.
Maintenant je vais répondre à quelques foutaises.
« De Gaulle a été un nazi modéré, si vous voulez. »
Je vous remercie de cette concession, et je pense que sa famille aussi. Comment pouvez-vous écrire ce genre de propos qui vous déconsidère totalement ? Goût infantile de la provocation ?
« Vous assurez qu’il n’était pas un dictateur, parce qu’il a dit le contraire lors d’une conférence de presse. Comme argument pourri, ça se pose là. Comme si Staline, avec lequel il a conclu une alliance secrète en 1941, ne se réclamait pas lui aussi de la démocratie. »
Votre réponse est un exemple de ce qu’il ne faudrait pas faire : j’ai dit que sa vie le prouve. Puis j’ai fait allusion à sa propre réponse humoristique à la question. Mon argument c’est « sa vie le prouve ».
Je réponds à votre argument accessoire : la difficile décision des Américains d’armer les Russes pour prendre l’Allemagne en étau était très intelligente et a conduit à la victoire. Que l’on n’ait pas pu contenir la Russie déjà à cette époque en a été une conséquence gravissime.
Dans la suite de votre réponse, tout de même, vous répondez à mon argument et vous essayez de montrer que sa vie prouve le contraire. Très bien.
« Vous m’accusez d’être à la fois anti-gaulliste et anti-poutinien, et vous vous demandez si je serais pro quelque chose. »
Non, je ne vous accuse pas, être anti-gaulliste n’est ni un crime ni un péché, et être anti-poutinien est une qualité. Je dis que vous êtes l’un et l’autre. Ce qui est la stricte vérité.
Effectivement je me demande si vous êtes pro quelque chose et vous m’avez répondu :
« Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir expliqué, ici, en long, en large et en travers : je suis pour la liberté, la démocratie, le libéralisme. »
Et vous pensez avoir répondu à mon interrogation ? Entre ça et la suite selon laquelle tous les partis sont gaullistes donc poutiniens, je suppose que vous apportez votre propre bulletin le jour du vote.
« En effet. Et les intérêts de la France sont dans la victoire de l’Ukraine et l’écrasement de la Russie. »
C’est aussi mon avis. Je souhaite la victoire de l’Ukraine et la contention de la Russie. Je déplore comme vous les réticences causées par la dépendance énergétique et la peur du risque mais on ne peut pas nier qu’il faut en tenir compte. Je me réjouis que vous n’ayez pas de pouvoir concret d’influer sur les événements.
Je vous donne raison d’évoquer les événements de 2014 que j’avais enjambés. C’est au moins à partir de cette date que le soutien de Poutine devient indéfendable. Qu’en ai-je pensé personnellement ? Pour la Crimée je me suis fait une raison (et je vous fiche mon billet qu’il faudra bien) et j’ai traité le cas des provinces sécessionnistes comme une guerre civile locale avec l’habituelle ingérence étrangère, russe dans ce cas. Je crois qu’au mieux l’Ukraine, pour ces provinces sécessionnistes, devra leur accorder au minimum une large autonomie. Je souhaite, sans trop y croire, que l’Ukraine obtienne la paix au meilleur prix.
« Qui êtes-vous pour prétendre que les Français devraient se complaire dans la pauvreté ? »
Je suis un Français qui pense qu’il n’y a pas une valeur absolue de la pauvreté. On peut toujours se dire pauvre. Et je demande aux politiques de s’occuper d’abord d’autres problèmes. Vous reconnaissez l’idée très gaulliste de « l’intendance suivra ».
Pour moi le pouvoir d’achat ne relève qu’à la marge de l’action politique. Que l’Etat réduise à la fois les impôts et la dépense publique et cela m’ira très bien. Pour l’économie je compte sur Agnès Verdier-Molinié.
C’est à l’individu de se prendre en main et si nécessaire à sa famille de l’aider conformément à l’obligation qui lui en est faite dans notre Code civil.
Et paradoxalement après m’avoir dénié le droit de dire quelle devrait être la première préoccupation des Français vous écrivez :
« Non, la première préoccupation des Français devrait être la liberté… »
Autrement dit il n’y a que vous qui ayez le droit de penser qu’il n’y a pas que les bons d’essence dans la vie.
Eh bien non, il y a le génie de la France et le devoir de s’en montrer digne.
JUSTICE SOCIALE
Augmenter considérablement le prix des places dans les stades afin que les riches soient les seuls à être détroussés à la sortie.
@ Exilé 1 juin 17h34
« rasons les stades et édifions des prisons. »
Non, mille fois non !
Nous n’avons pas les moyens.
Transformons les stades en prisons en les ceinturant convenablement… une solution que nous aurions déjà dû prendre pour nos frontières avec nos amis de l’UE.
L’étanchéité est la seule sauvegarde des Nations convenables.
Après Nadal-Djokovic, Durand-Marchenoir.
Avantage Durand.
Quand on a des arabes chez soi et qu’on apprend que la fin de Putin est proche on se demande si le peuple russe va enfin saisir l’occasion de rentrer plein pot dans l’espace civilisationnel européen.
Quand on a des arabes chez soi on apprend, en écoutant le poste, que Putin vient de rafler 200 000 enfants de ses marches occidentales au motif que les Russes pur sang n’en font pas assez pour renouveler les populations moujiks.
Par ailleurs le blé, dont les Ukrainiens n’ont plus besoin, faute d’une diminution drastique de jeunes bouches à nourrir, est expédié chez les Turcs . Le bonheur des uns…
« Parlons de la situation! » Raymond Devos en 1979 avait déjà tout dit. Rien n’a changé. Mais avec un peu d’humour ça passe mieux.😊
C’est curieux de voir Mélenchon sur toutes les affiches des candidats de NUPES et qu’il soit invité dans toutes les stations radio et TV alors qu’il n’est pas candidat aux élections législatives, mais qu’il revendique le poste de Premier ministre. Est-ce encore de la démocratie ? On va où là ?!
Quarante ans au moins que je n’avais pas regardé un match de tennis à l’Athélée… en ce temps-là nos enfants nous infligeaient Roland Garosse, enfin les finales au moins.
En cet après-midi de fête, après l’éprouvante saga footballistique de ces derniers jours, pourquoi ne pas se laver un moment dans la radieuse blancheur de ce sport aristocratique – pas de jeux de mains jeux de vilains, pas de corps à corps disgracieux, pas de chœurs d’ivrognes – du blanc partout, sur le terrain, dans les tribunes, un public chapeau de paille blanc, Lacoste blanche sans honneries estampillées, un Norvégien d’avenir et un Espagnol spectaculaire, géant correct à la musculature antique dont le règne sur la « terre battue » – comme disent les spécialistes – est plus long que celui de Napoléon sur l’Europe Désunie !
Le nouveau stade – je ne connaissais que l’ancien – est très bien, Neuilly-Auteuil-Passy est comme chez lui, Forestil n’a qu’à bien se tenir.
J’ai admiré le jeu de l’hispanique, force, sveltesse et précision, un mental en béton armé, une intelligence de l’espace mais des halètements disgracieux qui gênent à la longue. Et une série de tics à chaque reprise qui sont difficiles à supporter.
Au bout « d’un certain temps » je me suis lassé… j’ai mesuré ô combien j’étais devenu insensible à ce genre de spectacle… je vais relire quelques pages de Céline pour boucler la journée.
PENTECÔTE
Mieux vaut que l’Esprit Saint touche des personnes dont le QI est élevé !
Ecoutant un débat animé par Pujadas sur LCI , ce lundi 6 juin 2022, la parole est donnée à Jean-Dominique Merchet, journaliste à « L’Opinion ». On est en train de parler de notre politique intérieure. Il commence une phrase ainsi : « L’extrême droite, enfin non, il paraît qu’il ne faut pas dire extrême droite… ».
Question à Jean-Dominique Merchet : Qui prétend qu’il ne faut pas dire « extrême droite » ?
Je réponds : C’est l’extrême droite qui dit quand on parle d’elle-même qu’il ne faut pas dire « extrême droite ».
Pour ma part, je continuerai à appeler « extrême droite »… l’extrême droite.
Et « extrême gauche » l’extrême gauche.
@ Patrice Charoulet | 06 juin 2022 à 21:08
« Je réponds : C’est l’extrême droite qui dit quand on parle d’elle-même qu’il ne faut pas dire « extrême droite ».
Pour ma part, je continuerai à appeler « extrême droite »… l’extrême droite.
Et « extrême gauche » l’extrême gauche. »
Et un crétin, un crétin.
L’entame « Quand on a des arabes chez soi » que j’affectionne particulièrement – un état de fait basique – n’est nullement raciste, c’est même tout le contraire : une plainte assourdie déplorant que des gens valeureux ont été contraints de quitter le cher pays de leur enfance pour survivre et s’installer dans des contrées de herde où ils sont haïs par les autochtones.