La nouvelle manifestation prévue à Paris par les Gilets jaunes le 1er décembre aura lieu.
Si l’intervention du président de la République dans la matinée du 27 novembre espérait la rendre inutile, elle aura totalement échoué.
D’abord elle n’aurait pas pu convaincre. On a été d’une certaine manière injuste avec le discours du président de la République puisque les circonstances interdisaient qu’il soit audible par ceux auxquels il aurait dû s’adresser prioritairement : la masse des Gilets jaunes, à supposer qu’une unité puisse être dégagée de leurs doléances et revendications contrastées.
Il a été maladroit de sa part d’annoncer la seule mesure effective sur la taxe flottante alors que beaucoup de Gilets jaunes avaient déjà abandonné une écoute qui très vite les avait déçus.
La faiblesse interne du propos venait surtout de la volonté du président d’allier deux séquences intellectuelles, sociales et politiques totalement désaccordées dans le fond. Celle de la fin du monde et celle de la fin du mois, selon l’expression reprise de Nicolas Hulot. L’écologie à long terme, une perspective qui nous verra « tous morts » et donc incline aujourd’hui sinon à un désintérêt du moins à une toute relative attention, une détresse sociale et humaine qui aurait appelé un investissement prioritaire et des mesures d’urgence.
Techniquement le souci présidentiel de montrer que ces deux exigences étaient liées et non pas aux antipodes l’une de l’autre a mis de la confusion là où il aspirait à transmettre de la clarté. Pour les uns, les privilégiés en quelque sorte, pas assez d’écologie. Pour les autres, les « gueux », les Gilets jaunes : trop d’écologie absolument hors du seul sujet qui vaille : leur quotidienneté.
Plus profondément Emmanuel Macron n’aurait pas pu convaincre à une heure étrange pour une allocution attendue par tous les Français parce qu’il est impossible de persuader quand on est sur la défensive et qu’on fait semblant de l’oublier. Il était facile de prévoir la déception de la plupart des Gilets jaunes qui attendaient une réponse à leurs angoisses immédiates et n’ont eu qu’une déclaration brossant le tableau du futur avec l’annonce d’un Haut conseil pour le climat et une itinérance aussi riche de pluralisme qu’elle soit durant trois mois (Le Monde).
Emmanuel Macron a trop tardé. Par orgueil sans doute. Mais ayant perdu un temps infiniment précieux, il a eu beau dire en laissant entendre que son discours était programmé de longue date, il ne pouvait pas être cru et il aurait fallu un miracle pour que cette intervention, que la pression et l’effervescence populaires avaient imposée, apparaisse comme apaisante et restauratrice de l’ordre et de la confiance.
Il ne suffisait évidemment plus de dire qu’il avait « compris » et que dorénavant il se trouvait au chevet d’une France qui souffre, en contradiction d’ailleurs avec certains arguments développés auparavant par son Premier ministre. Et avec la conséquence dérisoire de la réception de deux porte-parole des Gilets jaunes accueillis par le ministre de l’Ecologie et présentant des revendications globales et farfelues dépassant de très loin le champ classique jusqu’alors de leurs revendications.
Non seulement l’intervention présidentielle survenait au-delà d’un délai raisonnable, après des jours d’obstination rigide et d’incompréhension presque arrogante mais par sa nature, elle conduisait le citoyen à s’interroger sur les modalités gouvernementales. Puisque Emmanuel Macron ne voulait surtout pas donner l’impression de parler sur ordre, tout un chacun ne pouvait que s’étonner de constater que si tardivement on enrichissait un projet pourtant présenté comme définitif initialement.
Face à une telle retraite que le président, en refusant de la nommer recul, rendait encore plus confuse, qui pouvait être convaincu par un verbe qui, pour le fond comme pour la forme, fuyait la difficulté qui aurait été précisément de se colleter avec les attentes citoyennes ? Dans les conditions où Emmanuel Macron a décidé de s’adresser au pays sur un mode plus technocratique que populaire, il était inimaginable qu’il puisse « reprendre la main » comme Pascal Canfin l’aurait souhaité.
A partir du 24, après avoir, par une posture cherchant à déguiser l’incertitude et la stupéfaction en résolution et maîtrise, mégoté, le président aurait pu, aurait dû immédiatement, une fois les porte-parole désignés, les recevoir. C’était sa seule chance de gagner une partie dans le déroulement de laquelle il aurait fait valoir l’incohérence et l’absurdité de la plupart des doléances qui en étaient à réclamer un changement de régime et sa démission.
On qualifie souvent le président d’être transgressif. Je suis frappé au contraire de le voir demeurer tellement classique face à une crise pourtant extra-ordinaire. Il reste dans les chemins traditionnels de l’ancien monde. Une forme de majesté le retient encore de s’engager corps et âme, en brisant les tabous et les hiérarchies, pour régler au plus vite ce qui jusqu’à aujourd’hui échappe au pouvoir largement entendu.
Dépassé par les événements, il les a encore moins organisés.
Le constat est terrible. Le soutien du pays aux Gilets jaunes est encore plus dominant après le discours du président, jugé par ailleurs hors sujet (Odoxa).
Mais qu’Emmanuel Macron se rassure : à la date où il a parlé, il ne pouvait plus convaincre. Trop de passif à rattraper, si peu d’actif à proposer.
La cause était déjà entendue.
Bonjour,
Il me semble que la phrase « Trop de passif à rattraper, si peu d’actif à proposer » est un excellent résumé de la situation. A moins de proposer le rétablissement de l’ISF, sujet éternel de crispation. Comment font les autres pays ?
La fiscalité en France est-elle totalement singulière ?…
Une forme de majesté le retient encore de s’engager corps et âme, en brisant les tabous et les hiérarchies, pour régler au plus vite ce qui jusqu’à aujourd’hui échappe au pouvoir largement entendu.
Non, il est plutôt prisonnier de son caractère psychorigide ne pouvant supporter la contradiction et lui faisant confondre ténacité et entêtement.
Emmanuel Macron ne pouvait pas intervenir plus tôt : ça aurait mis à mal sa stratégie habituelle d’Etat totalitaire, où toute contestation doit être marquée du sceau de l’infamie, désignée comme « lèpre », que ça soit au sujet d’autres peuples ou même du peuple français théoriquement souverain. On ne s’étonne guère de la présence au ministère de l’Intérieur d’un ponte du renseignement, survivant naturel de la police politique qu’étaient autrefois les renseignements généraux.
Pendant que leur patron parle du climat alors que les vraies priorités – et pas uniquement celles de GJ – sont ailleurs, du côté des godillots cela ne s’arrange pas non plus :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/29/01016-20181129ARTFIG00055-l-assemblee-relance-le-debat-sur-l-interdiction-de-la-fessee.php
Mais quand donc ces gens-là vont-ils enfin s’occuper de ce qui les regarde et faire leur travail ?
« …qu’Emmanuel Macron se rassure : à la date où il a parlé, il ne pouvait plus convaincre »
C’est plutôt à l’HEURE où il a parlé qu’il ne pouvait convaincre.
Par contre, s’il était passé APRES la petite sauterie de la Pravda, pardon du JDD fêtant son 70ème anniversaire le 27 novembre au « Piaf » (8e à Paris), après avoir soufflé les bougies d’un énorme gâteau d’anniversaire et après avoir trinqué joyeusement avec les invités du joli monde du pouvoir, tels l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’actuel ministre du Budget Gérald Darmanin, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, mais encore, outre les premiers de cordée de la Macronie, Arnaud Montebourg, François Baroin ou encore la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, ainsi qu’un certain Alexandre Benalla (source Marianne) il aurait fait son intervention dans le cool, plus près des gens que l’on croise et qui ne sont rien, des illettrés, des Gaulois réfractaires, bref il aurait été dans un état de désinhibition tel que tous les Gilets jaunes du monde auraient compris le message venant de celui qui était en haut de la pyramide le 7 mai 2017. De l’élu…
(A certaines heures on est plus réceptifs à des… messages. La preuve lorsque ses fidèles, après avoir écouté son discours… enflammé du 10 décembre 2016, ont voté pour lui.)
Les bureaucrates, en changeant le pourcentage d’une taxe, ont le pouvoir d’agir sur les fins de mois de milliers de gens, et de les jeter dans la rue. Ce sont eux qui ont manipulé les Gilets jaunes. Or, les Gilets jaunes, écoutés d’une seule oreille par ceux qui nous gouvernent, mais exhibés aux infos, en sont maintenant réduits à se copier eux-mêmes. Ils constituent pour le gouvernement un obstacle dérisoire et épisodique. L’État l’emportera sur eux, la lutte est inégale.
Ces Gilets jaunes sont je le crois des losers, mais c’est cela qui les rend crédibles ; 70 à 80% d’entre nous ont envie de les voir tenir jusqu’à l’aube, comme la Petite Chèvre de Monsieur Seguin. D’autant plus que les gilets (de sauvetage) ont une valeur symbolique spontanée, contrairement aux lourds symboles artificiellement concoctés par les pouvoirs en mal de communication. Ils ont la simplicité, la spontanéité, la vérité de l’intention, et le pittoresque dépourvu d’esthétisme des véritables symboles.
Le discours de Macron ne pouvait être d’aucun secours puisqu’ils nous dit d’avance en termes choisis que les dés sont jetés. Macron ne s’adressait qu’à un public d’initiés. Les spécialistes de la géothermie l’ont sans doute apprécié. Ça fait peu.
Les Gilets jaunes ont quand même remporté une victoire.
Ils ont servi de révélateur au mensonge que les media finiront par décortiquer, on l’espère : l’écologie est la dernière lubie d’un Président qui ne cherche pas à résoudre les maux dont nous souffrons dans l’immédiat : dépense, impôts, immigration. Il prétend prévenir les maux futurs, c’est vague, mais c’est plus valorisant, d’autant plus qu’il s’est fait connaître de façon internationale à ce sujet et espère devenir Number One dans ce domaine. Les Français se doivent de tout sacrifier pour lui assurer ce rôle palpitant. Tant pis pour les faits, la France pollue peu, ce ne sont pas les automobilistes qui polluent beaucoup en allant à leur travail, ce n’est pas en empilant les gens, leurs chiens, leurs chats, leurs poissons rouges et leurs télés dans des gratte-ciel pour densifier au maximum les villes, que les populations se porteront mieux. Tant pis aussi pour le plus gros de cette série de mensonges apocalyptiques : les fruits de cette taxe ne serviront pas à dépolluer la planète Terre. La dîme consacrée à l’écologie ne fait que justifier la supercherie. Tant mieux d’ailleurs, car les éoliennes sont une fumisterie, sans compter qu’elles saccagent la beauté des perspectives, dont nous avons tant besoin pour vivre.
Le mensonge politique est toujours pernicieux. Il rend les gens fous. L’un des besoins fondamentaux de l’esprit humain est la recherche du sens, même chez les ploucs. Les amuser avec des sornettes n’est pas anodin.
J’ai relevé sur Internet quelques formules des Nourritures Terrestres, ce livre de Gide que Macron a tenu à faire figurer sur son portrait officiel.
« Je m’éperds dans une désordonnée poursuite des choses fuyantes (…) j’ai la sensation souvent de nager, tant l’air lumineux et chaud m’enveloppe et mollement me soulève.(…) Je crois que la route que je suis est ma route, et que je la suis comme il faut. Je garde l’habitude d’une vaste confiance qu’on appellerait de la foi, si elle était assermentée ».
« Agir sans juger si l’action est bonne ou mauvaise. Aimer sans s’inquiéter si c’est le bien ou le mal. Nathanaël, je t’enseignerai la ferveur. (…) Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité. Je ne souhaite pas d’autre repos que celui du sommeil de la mort. J’ai peur que tout désir, toute énergie que je n’aurais pas satisfaits durant ma vie, pour leur survie ne me tourmentent. J’espère, après avoir exprimé sur cette terre tout ce qui attendait en moi, satisfait, mourir complètement désespéré ».
« Que l’importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée ».
« Entre toutes les joies des sens, j’enviais celles du toucher ».
« Ne désire jamais, Nathanël, regoûter les eaux du passé. …Ne cherche pas, dans l’avenir, à retrouver jamais le passé ».
« La peur de trébucher cramponne notre esprit à la rampe de la logique. Il y a la logique et il y a ce qui échappe à la logique(…) C’est au défaut de la logique que je prends conscience de moi. Ô ma plus chère et ma plus riante pensée ! qu’ai-je affaire de chercher plus longtemps à légitimer ta naissance ? »
« Je m’installe dans ce point de l’espace que j’occupe, dans ce moment précis de la durée. Je n’admets point qu’il ne soit point crucial. J’étends mes bras de toute leur longueur. Je dis: voici le sud, le nord… Je suis effet; je serai cause. Cause déterminante ! Une occasion qui ne se représentera jamais plus ».
https://booknode.com/les_nourritures_terrestres_053558/extraits?offset=10
Emmanuel Macron n’aurait pas pu convaincre…
Et en vingt paragraphes vous tentez d’expliquer pourquoi, cher P. Bilger !
Et bien si, il aurait pu convaincre, et moi je vous le dis en une phrase : s’il était attentif à ce peuple dont il a la responsabilité, il aurait compris que ce que vous appelez un recul, est en réalité la grandeur d’un chef et donc d’un Président.
La dominante des remontées du terrain est « le pouvoir d’achat ». La grandeur aurait consisté à annuler, de son seul pouvoir, quelques taxes et à provoquer immédiatement des réunions informelles avec certes des délégués improbables mais existants.
Le budget de la France – déjà en si piteux état – n’aurait pas plus souffert et le début de sortie de crise était entamé. Là, le Président ouvre un gouffre et s’en va bien vite au Brésil. Quelle fuite : comme Marie-Antoinette !
P.-S. : « Une forme de majesté le retient encore de s’engager corps et âme… »
Vous plaisantez cher P. Bilger ! Où était la « majesté » quand il se faisait photographier – avec grand plaisir semble-t-il – dans les bras de deux éphèbes ?
En somme, vous dites qu’il aurait dû utiliser la même technique que lors du débat contre MLP: recevoir et laisser parler les énervés pour que tout le monde reste désemparé devant l’incohérence de leurs propos.
Certes, c’est une manière. Mais cela va marcher de moins en moins car malgré les revendications confuses, il y a une solidarité entre gens qui partagent cette grogne.
Non, à mon sens, pour trancher le nœud gordien il faut clairement dire les choses: notre pays étouffe sous la redistribution, qui s’est infiltrée absolument partout. Il y en a dans les retraites, les primes, les exemptions de charges, la taxe d’habitation. On ne crée plus de richesse en France, on étale la mayonnaise.
Du coup ceux qui gagnent correctement leur vie sont attendus au tournant à tous les niveaux et s’expatrient quand ils le peuvent, alors que les plus petits salaires sont devenus totalement dépendants de l’État et se tournent vers lui pour quémander une autre aide pour s’en sortir, et comme ils sont désœuvrés ils ont le temps de passer un gilet et bloquer les routes.
Nous voyons la somme de mécontents où celui qui vit des taxes côtoie celui qui les paye, et dont la plupart travaillent directement ou indirectement pour l’État.
La seule manière de sortir par le haut c’est de favoriser la création de richesse: que l’État recrute en masse parmi les chômeurs pour lancer de grands projets d’équipements, que l’Europe fasse pression sur l’Allemagne pour financer les projets en dévaluant l’Euro de quelques pourcents par an.
Toutes nos infrastructures se meurent, les ponts tombent, le numérique est encore en ADSL, et nous payons cinq millions de personnes compétentes à rester chez elles…
Et tous ces Gilets jaunes, dont la plupart ne vivent que de dépense publique, s’empressent de condamner un patron comme Ghosn, surnommé « seven-eleven ».
Je plains Macron d’avoir à gérer ce bordel. Comme les sangsues sont majoritaires, il n’y a pas beaucoup de possibilité de faire les réformes nécessaires, ni de concentrer les aides sur ceux qui en auraient le plus besoin.
Il est quand même stupéfiant d’entendre des élus invoquer les inondations de l’Aude survenues il y a quelques semaines pour justifier le matraquage fiscalement écologique. Cet événement météorologique assez fréquent en cette saison est venu de façon magique corroborer les mesures prises pour combler le déficit budgétaire !
Quant aux morts dus à la pollution de l’air, et c’est un tout autre sujet que celui du changement climatique, il s’agit plutôt de diminution de l’espérance de vie comprise entre trois et six mois, qui concerne 35 000 personnes en France (66 000 en Allemagne). Tout est bon pour justifier l’accablement fiscal mais il faut être vraiment crédule pour imaginer qu’en renchérissant le prix de l’essence, la consommation chutera et que, soudainement, la planète va guérir (en fait elle n’est pas malade, ce sont les hommes qui font leur propre malheur en sabotant le capital naturel).
Je rappelle que la France est responsable de 0,9 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et que les transports routiers représentent 29% (2017) du total français…
La richesse est liée à la productivité et donc aux salaires.
Nous avons un Etat obèse. Mangeant la moitié de la richesse nationale, 20% de plus qu’ailleurs (dix points de PIB sur 50%) et à la productivité risible (impôts, sécu, régions, départements, mairies etc.)
Ceci explique cela.
Ce devrait être LA revendication des Gilets jaunes d’ailleurs, malgré l’absence de débat à ce sujet dans les médias. C’est bien ce que dit Macron.
Qu’il le fasse vraiment et que les médias et l’école éduquent les Français à autre chose que Keynes et ses relances.
Dans les médias… RIEN :
De la diplomatie française… à la présidence de la Géorgie.
La candidate du Parti du rêve géorgien, au pouvoir, Salomé Zourabichvili, a remporté l’élection présidentielle en Géorgie selon les résultats officiels dévoilés dans la nuit de mercredi à jeudi.
D’après les résultats communiqués par la commission électorale sur son site Internet, Salomé Zourabichvili a obtenu 59,6 % des voix contre 40,4 % pour Grigol Vashadze, après que la quasi-totalité des bulletins ont été dépouillés.
Le ministère français des Affaires étrangères a adressé ses félicitations à Salomé Zourabichvili, lui souhaitant une pleine réussite dans l’exercice de ses fonctions.
Née en France dans une famille d’émigrés géorgiens, Zourabichvili fut nommée ambassadrice de France à Tbilissi en 2003 avant de se voir accorder l’année suivante la nationalité géorgienne et d’intégrer le gouvernement du président Mikheil Saakachvili.
Elle avait été élue en 2016 comme candidate indépendante au Parlement géorgien.
Bravo et félicitations pour tout ce que vous faites, vous la Franco-Géorgienne.
Que rajouter, Monsieur Bilger, à ce constat à la fois lucide, parfaitement honnête intellectuellement et surtout accablant pour monsieur Macron.
Vous constatez et montrez par ce billet que tout simplement monsieur Macron est dépourvu de tout « sens politique ». De fait, il se comporte moins en président de la République d’un peuple qui l’a élu aux fonctions qu’il occupe qu’en président-directeur général de l’entreprise France, entreprise qu’il rêve de rendre « 2.0 » en « l’ubérisant » à outrance.
Au fond il en reste à la logique du groupe de travail Attali auquel il a participé pour donner au président Hollande les éléments d’une politique qui a finalement échoué : pendant cinq ans la courbe du chômage ne s’est à aucun moment infléchie. Et monsieur Macron n’a pas su en tirer les conclusions logiques.
Un autre point important : monsieur Macron n’éprouve aucune affection pour le peuple dont il censé être issu. Les « gens », comme dirait monsieur Mélenchon, le ressentent organiquement : il n’est qu’un monstre froid de la technocratie dont il est l’éminent représentant.
La caste des inspecteurs généraux des finances de Bercy (à titre indicatif, le Palmipède rapporte que les »énarques de la botte » en sortie de formation ont renvoyé monsieur Darmanin à ses origines modestes – non énarque – en se refusant à choisir des postes hors de Paris proposés par le ministre pour s’en tenir exclusivement à ceux des grands corps d’État qui leur sont traditionnellement dévolus) est effectivement toute-puissante. Mais elle n’est pas en mesure de donner le bilan exact du commerce extérieur, ce que rapporte encore le Canard de cette semaine. Notre déficit commercial est lui aussi abyssal, mais l’on ne sache pas que cela les préoccupe vraiment, alors que c’est par là que l’on devrait commencer…
Nos élites se gaussent de l’impossibilité pour les Gilets jaunes d’articuler la moindre organisation de leurs réclamations, alors qu’il s’agit d’une forme d’appel au secours que tout membre du Peuple (et pas seulement ceux de La France Insoumise) ressent en ses tréfonds, comme vous-même le montrez dans cet excellent billet.
Sans doute le mouvement Gilets jaunes sera-t-il contraint de se calmer au moment des fêtes de fin d’année. Mais cela augure mal de la fin de l’hiver et du début du printemps 2019…
i – MAGE
Un personnage dans son dernier show, à qui on souhaite bonne chance !
Du prix de l’essence au comble de l’indécence.
Des chroniqueurs de la nouvelle pensée unique en cravate Hermès qui hier dénonçaient le cancer de l’assistanat, qui voulaient réduire les indemnités chômage, versent aujourd’hui des larmes de crocodile sur le sort de ceux qui ne gagnent que 1 200 € par mois.
Des artistes exilés aux États-Unis pour raisons fiscales se déclarent solidaires des Gilets jaunes.
D’autres restés en France les assurent de leur soutien en oubliant de réclamer le rétablissement de l’impôt sur la fortune.
Des chefs de petites entreprises en profitent pour réclamer la diminution des taxes et des impôts.
Des politiques rivalisent de démagogie et d’irresponsabilité pour récupérer un mouvement né en dehors, si ce n’est contre eux.
Le PR ouvre le dialogue en faisant recevoir des porte-parole par le ministre de… l’Environnement !
Des Gilets jaunes confisquent la démocratie en décrétant qu’ils sont « le Peuple ». Pour eux la démocratie c’est : un homme une voix à condition que ce soit la mienne.
Des Gilets jaunes sont déclarés, on ne sait comment, porte-parole de la colère de leurs concitoyens.
Des Gilets jaunes prétendent qu’un sondage sur Facebook a plus de valeur que des élections nationales.
Des Gilets jaunes publient une liste de revendications extravagantes en forme d’inventaire à la Prévert qui les décrédibilise et où l’on reconnaît, pour partie, la patte de la France insoumise.
A tous les étages l’indécence est à son comble alors qu’effectivement une partie de la population vit dans l’angoisse des fins de mois.
Le PR, dont la majorité commence à perdre son sang-froid, est en grande difficulté. Aucune concession ne semble, actuellement, de nature à calmer la grogne, inutile de gâcher des cartouches. Il ne reste qu’à tenir, expliquer encore et encore, en espérant que l’opinion se rendra compte qu’il faut revenir à la raison. Il doit à tout prix éviter que le mouvement ne se propage à d’autres secteurs. Le moment est propice à des négociations discrètes contre l’assurance que le mouvement ne s’étendra pas.
Bonjour.
Pourquoi Emmanuel Macron devrait-il perdre son temps pour recevoir des représentants autodésignés, donc sans mandat, d’un ”mouvement” hétéroclite tant par sa composition que par ses revendications, si l’on peut qualifier ainsi des demandes dignes d’une lettre au père Noël ?
Les Gilets jaunes agissent d’une manière délinquante en occupant illégalement l’espace public des voies de communication, empêchant la libre circulation de leurs compatriotes, ne s’interdisant pas quelques comportements très limite.
Il est remarquable que certains (ir)responsables politiques dont ceux fustigeant d’habitude le moindre désordre public soufflent sur les braises (de feux de palettes).
Il ne s’agit pas de nier les difficultés rencontrées par une part de nos concitoyens mais pas sûr ce soit les plus mal lotis de la société qui se vêtent en jaune.
Et quelle mocheté, ce jaune !
En fait, si le gouvernement a) avait été malin, b) était partisan de la bonne politique, il aurait profité du bololo en cours de la façon suivante.
Il aurait reçu à bras ouverts l’autre Polonaise appartenant à une race qui n’existe pas, et le prolo de souche qui croit indiqué de se pointer chez l’Etat fort et stratège en jean troué et baskets clignotantes.
Il les aurait couverts d’effusions et de compliments, en leur disant : okay, okay, on a fait une boulette. On n’a pas mesuré à quel point vous manquiez de ronds. Heureusement que vous êtes là pour tirer le signal d’alarme.
Vous disiez quoi, déjà ? Réduction de la taxe carbone, et réduction de la TICPE ? Evidemment. Ça tombe sous le sens. Comment a-t-on pu louper ça ?
Et puis Edouard Philippe aurait posé sur la table sa grosse calculette de un mètre sur deux, et aurait commencé les additions. Nous disions donc… 50 miyards divisés par 67 millions d’abrutis… multipliés par la pression atmosphérique par temps sec… je pose 4 et je retiens 2… voilà.
Nous allons donc supprimer toutes ces augmentations ridicules sur l’essence, le diesel et la côte-rôtie 2003, mais en contrepartie il va falloir trouver cent millions de patates. Vous ne voudriez tout de même pas que votre taxe d’habitation augmente de cent millions de patates ?
Alors voilà ce qu’on va faire. La cousine à votre belle-soeur, Madame Priscillia, celle qui peigne la girafe à la mairie de Tartemolle, elle va devoir passer de 30 heures de « travail » par semaine à, mettons, 40, pour commencer (les Suisses font 45, mais vous n’avez pas une tête de Suissesse).
Et vous, Monsieur Eric de Labelle-Basquette, je crois savoir que votre blonde compte les poteaux télégraphiques en double au ministère de l’Equipement ; fort heureusement, avec les économies que nous venons de faire en remettant au travail la parente de votre collègue, son poste devient inutile. Nous la libérons donc pour qu’elle trouve un véritable emploi dans le secteur privé, où elle sera utile à la nation.
Eh bien je crois que grâce à votre mobilisation citoyenne, nous venons de faire un grand pas vers la prospérité et la liberté de tous les Français. Merci encore. Veuillez signer ici, et ici.
Naturellement, il s’agit de politique-fiction, puisque nous avons un gouvernement socialiste, et non pas libéral.
Depuis le début Macron n’a cessé d’humilier, d’insulter les Français et il a négligé la France périphérique. Son premier tort, et il n’a rien fait pour écouter les citoyens alors que le torchon commençait déjà à brûler, deuxième tort. Dans son dernier discours du 27 novembre il a occulté une fois de plus les réponses concrètes aux demandes d’urgence des Français en se cabrant sur sa décision que son cap il va le tenir, sans aucune parole apaisante et positive pour soulager le désarroi des Français en mal de vivre social et fiscal, troisième tort.
La colère des Gilets jaunes et des trois quarts de la population, y compris beaucoup de chefs d’entreprises, qui les soutiennent, a fait monter la fièvre au maximum. Macron nous a prouvé très tôt qu’il n’est pas un chef pour rassembler les Français mais un tyran qui divise et maltraite les enfants de la République.
Macron va finir comme Hollande, sinon pire. Tout ceci pour dire que la colère est bouillonnante.
« …deux porte-parole des Gilets jaunes accueillis par le ministre de l’Ecologie et présentant des revendications globales et farfelues dépassant de très loin le champ classique jusqu’alors de leurs revendications. » (PB)
C’est un grand classique des revendications des mouvements populaires.
Voici des extraits des cahiers de doléances de mars 1789, rédigés à la demande du roi, pour préparer la réunion des États généraux qui avaient pour but de lever des impôts supplémentaires, les caisses étant vides. Une situation semblable à celle que nous vivons.
J’ai choisi des villages qui appartiennent au département des Deux-Sèvres actuellement.
Soudan
De plus, nous avons des chemins presque inhabitables (sic), qu’il serait grand besoin qu’ils fussent arrangés ; que si on nous déchargeait de la corvée, la paroisse mettrait l’argent pour rendre ces mauvais chemins praticables, ce qui serait de grande nécessité.
Exireuil
Nous connaissons que les tailles sont de beaucoup trop fortes, par le trop grand nombre de privilégiés qui sont dans notre paroisse, qui possèdent tout le plus beau bien, c’est ce qui nous surcharge beaucoup. Nous espérons que Sa Majesté voudra bien nous accorder une diminution et que ce fût réparti sur un chacun des privilégiés, [ce] qui fera un très grand soulagement pour notre menue populace.
Coutières
1° Ils nous ont remontré être surchargés par les différents impôts, savoir : taille, capitation, corvée, vingtième.
2° Se plaignent aussi que les productions de la susdite paroisse sont si modiques qu’il leur est impossible de subvenir aux besoins d’une foule de malheureux eu égard à la surcharge de ces mêmes impôts.
3° Plus, demandent la suppression des francs-fiefs, centièmes deniers, eu égard aux abus qui se commettent dans la perception de ces droits.
4° Demandent en outre une juste répartition dans tous les domaines que les sujets de Sa Majesté possèdent.
On constate que les demandes sont disparates, peut-être farfelues pour certaines, mais avec un dénominateur commun, qui est le poids de l’impôt devenu insupportable, et une demande d’égalité dans la charge de cet impôt.
On sait ce qu’il est advenu de ces doléances, et c’est là qu’on ne peut envisager un avenir semblable aux demandes des Gilets jaunes.
Tout dépend de la suite qui sera donnée, qu’on le veuille ou pas, par les institutions, avec leur capacité d’action.
Il faut voir que le rôle de l’Assemblée s’est réduit comme peau de chagrin, il n’est plus que celui d’une chambre d’enregistrement de la volonté du gouvernement au point que c’en est grotesque.
Dès le début de la Ve République l’Assemblée suivait docilement le gouvernement, les députés étaient affublés du sobriquet de godillots.
Ce suivisme s’est aggravé avec le temps et surtout avec le passage du septennat au quinquennat, la nouvelle Assemblée, résultat du dégagisme qui a donné une majorité à Macron, est devenue une vraie caricature de démocratie.
On se croirait dans un pays émergent, et encore je suis méchant pour ces pays.
Seule une faible proportion des députés macroniens est compétente et elle n’a aucun moyen de se faire entendre du gouvernement pour adopter des amendements.
Les autres, une majorité, votent comme on leur dit de voter et sont incapables de venir expliquer leur vote sur le terrain, et pour cause.
Un seul interlocuteur pour les citoyens, c’est Macron, et Jupiter noyé dans les nuages de l’Olympe est piégé à l’international par ses propos inconsidérés de naïf.
Merkel vient de déclarer que « les États-nations doivent aujourd’hui – aujourd’hui, je dois le dire – être prêts à renoncer à la souveraineté. »
Et le vice-chancelier allemand vient de déclarer que la France devait céder son siège à l’ONU pour le laisser à l’UE, et tout le monde sait que c’est l’Allemagne qui gouverne l’UE en arrière-plan.
On dira que c’est un autre sujet, je ne crois pas.
Macron a montré que son intérêt principal se portait sur l’UE, et les citoyens le voient en difficulté, en attendant que l’Allemagne demande la clé de la force nucléaire dans le cadre de l’armée européenne.
Au bilan, un échec à l’intérieur pour suivre les directives budgétaires de l’UE et un échec à l’extérieur, où Merkel qui devait être son alliée, se moque ouvertement de lui.
Jamais un président de la Ve n’avait échoué aussi vite et aussi bien, si je puis dire.
P.-S. : Pour ceux que les cahiers de doléances intéressent, voici le lien qui m’a servi.
https://fr.geneawiki.com/index.php/Cahiers_de_dol%C3%A9ances
Il y en a d’autres évidemment.
Le sujet n’est pas « la fin du monde » contre « la fin du mois ». Le sujet est que l’Etat a besoin d’argent pour rester sous les 3 % de déficit budgétaire par rapport au PIB.
Tout le monde l’a bien compris et Macron a encore pris les gens pour des idiots.
« A la date où il a parlé, il ne pouvait plus convaincre. »
Ceci appelle deux remarques:
– On parle de la troisième intervention télévisée du Président en quelques semaines (l’interview par Gilles Bouleau, celle sur le Charles de Gaulle, la dernière qui fait l’objet du commentaire). En apparence, les occasions de s’expliquer n’ont pas fait défaut à un Président qui avait annoncé au début de son quinquennat son intention de prendre du recul, on allait dire de la hauteur.
– Pour convaincre, il faut prendre en considération l’opinion de l’interlocuteur. On a assez glosé, notamment sur ce blog, sur l’incapacité de l’Enarque à se mettre à l’écoute du citoyen lambda.
Je m’aperçois qu’il y a une troisième condition. Il faut respecter son interlocuteur et ne pas le considérer comme un beauf indécrottable, comme un Gaulois rétrograde, ce qui, précisons-le, trahit une méconnaissance totale de l’histoire de notre espace géographique puisque, d’après les historiens, la Gaule était une région riche remarquablement civilisée (voir les ouvrages de J.L. Brunaux).
Bref, on est dans la m… l’impasse !
Quand, à part les 20% qui ont voté pour lui, les Français ont-ils réellement écouté Macron ?
Les Gilets jaunes sont l’exacte conséquence de la marche qui a conduit le jeune homme à la présidence, même vecteur, même désir de rupture, même besoin, de la part du président, de proposer du sens, de la part de la révolte, d’en exprimer le manque.
Macron a raison de tenir les orientations, dont la réussite dépend de l’adhésion populaire, on n’en prend pas le chemin, mais l’occasion est grande de redéfinir localement l’exercice du pouvoir, et les trois mois de concertation qui s’annoncent pourraient permettre à la verticale de trouver le plan horizontal sans lequel elle ne restera qu’une utopie, le plan quant à lui, pouvant continuer à ne pas conduire sa vrille, et à répondre en masse à la question si subversive des sondeurs par un étonnant ras-le-bol des impôts, la bourgeoise fraichement permanentée plaçant le gilet fluo sur le tableau de bord du Range Rover.
Il faudrait pour cela que les responsables locaux, de toute obédience, acceptent la discussion autour des colères, plutôt que de les attiser dans l’espoir d’un retour au statu quo d’avant la catastrophe de mai 2017, qui brisa tant d’espoir de poste et de carrière, favorisant un retour des convictions que LREM doit absolument savoir animer, réinjectant du sens au débat.
En marche, les filles, les gars, vos semblables de l’étage d’en dessous tapent à la porte, à vous de jouer, trois mois pour concerter, puis trois mois pour les européennes, seul échelon pour faire prendre conscience au sur-puissant comme au plus petit qu’il doit retourner à la raison, pour faire prendre conscience au peuple que c’est pour lui, c’est-à-dire vous, eux, nous, que cette mission doit être accomplie, qu’il n’est pas un hasard qu’elle soit française, et qu’il appartient à chacun d’assumer ce destin, jetant les dés du sort aux vents de notre esprit.
L’ambiance générale est telle que les marges de manoeuvre sont limitées.
J’en suis arrivé à la conclusion que Macron devra changer de cap, de gré ou de force. C’est une banalité.
Mais surtout, il ne pourra rebondir et montrer sa « bonne foi » qu’en virant Édouard Philippe dont la raideur pourrait lui servir de fusible parfait.
Macron doit se débarrasser d’Edouard Philippe ; c’est sa seule chance de changer de cap sans trop perdre la face.
Bonjour,
« Le constat est terrible. Le soutien du pays aux Gilets jaunes est encore plus dominant après le discours du président, jugé par ailleurs hors sujet (Odoxa). »
Je ne sais pas où les sondeurs vont chercher les chiffres qu’ils nous communiquent laissant entendre que plus de 80% des Français soutiennent les Gilets jaunes. Les réponses sont généralement fonction de la façon dont les questions sont posées et cela peut donner lieu à bien des confusions.
Si ce sont les questions par Oui ou par Non que l’on trouve sur les réseaux sociaux, Twitter en particulier, ces chiffres ne transcrivent absolument pas la réalité des faits. Impossible de connaître à quelle catégorie sociale appartiennent ceux qui y répondent.
Et à la question : trouvez-vous que vous payez trop de taxe, tout le monde répondra OUI. C’est ridicule !
J’écoutais aux JT de France 3 un représentant des commerçants de la Moselle. Au bout de quinze jours de blocage des routes et des grandes surfaces, les commerçants et artisans ne trouvent plus du tout les Gilets jaunes sympathiques et leur comportement « bon enfant ».
Pour eux la situation devient très critique et il ne faudrait pas que la situation s’éternise car ils vont tout droit au dépôt de bilan, avec tout ce que cela représente en matière de perte d’emplois, perte du pouvoir d’achats et paralysie de l’économie du pays.
Dans l’histoire ce sont les petites gens censées être représentées par les Gilets jaunes qui trinquent. On va où là ?
Certains Gilets jaunes se comportent de plus en plus comme de sales gosses caractériels. Il est temps de les ramener à la raison avec la fermeté qui convient.
Déjà certains leaders politiques qui n’ont pas du tout apprécié la déculottée qu’ils se sont prise en mai 2017 par un petit jeunot de 39 ans qui leur a damé le pion, commencent à se poser en sauveurs providentiels, tout en sachant très bien qu’ils sont incapables de satisfaire les exigences de certains Gilets jaunes, complètement fantasques.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient a dit un jour Jacques Chirac. Cette devise n’a jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui.
Monsieur Bilger a très bien décrit la situation sur laquelle je ne reviendrai pas.
Mais il est incroyable de voir qu’à une sorte d’appel au secours de Français dont le pouvoir d’achat est déjà très tendu et auquel le gouvernement s’entête à rajouter des taxes, Emmanuel Macron réponde par un hors sujet en espérant noyer le poisson.
Effectivement le temps perdu par l’exécutif a conduit à ce que les revendications fusent dans tous les sens.
Ce qui me frappe particulièrement c’est de voir des anciens soixante-huitards, trotskistes et anciens de LCR qui ont été de toutes les manifestations et blocages pendant des années puis qui sont devenus des socialistes bien-pensants après avoir bien réussi. On ne pourrait que s’en réjouir mais les voir aujourd’hui mépriser ce mouvement et même être en colère contre eux, a quelque chose de dérangeant. Ils sont devenus macroniens et visiblement ils ne veulent pas que tous ces gueux perturbent leur idole ni leur vie de bourgeois Leur mépris pour la France périphérique et modeste est non seulement surprenant mais met mal à l’aise… à moins qu’ils ne soient humanistes que pour les nouveaux Français.
Les clivages s’aggravent et les colères se multiplient, Macron et Edouard Philippe ont tort de ne pas mesurer cette colère. Qui n’est plus une simple mauvaise humeur des Gilets jaunes, mais aussi de policiers, d’infirmiers et autres corporations qui pourraient rejoindre ou accompagner ces GJ et faire boule de neige.
Tout remettre à plat la fiscalité et mettre en sourdine la transition écologique, Macron n’aura pas le choix d’autant que l’écologie a quand même été sa préoccupation soudaine et entière… les élections européennes sans doute en sont-elles la cause pour gagner les Verts à la cause LREM ?
Quelqu’un a lu les demandes des Gilets jaunes.
Les voilà :
• Zéro SDF : URGENT.
• Davantage de progressivité dans l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire davantage de tranches.
• Smic à 1 300 euros net.
• Favoriser les petits commerces des villages et centres-villes.
-Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce et davantage de parkings gratuits dans les centres-villes.
• Grand plan d’Isolation des logements pour faire de l’écologie en faisant faire des économies aux ménages.
• Impôts : que les GROS (McDo, Google, Amazon, Carrefour) payent GROS et que les petits (artisans, TPE, PME) payent petit.
• Même système de Sécurité sociale pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs).
– Fin du RSI.
• Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. Pas de retraite à points.
• Fin de la hausse des taxes sur le carburant.
• Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.
• Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèque-vacances.
• Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l’inflation.
• Protéger l’industrie française :
– interdire les délocalisations.
– Protéger notre industrie, c’est protéger notre savoir-faire et nos emplois.
Emmanuel Macron ne pouvait pas convaincre parce que ce qu’on présentait comme sa réponse aux Gilets jaunes avait lieu lors de l’installation d’un énième comité Théodule faisant doublon avec un autre Haut conseil de l’écologie hors sol.
Lors de son passage dans L’Emission politique, Nicolas Hulot a enfin tombé le masque et avoué que l’écologie est une pensée de la fin du monde, un millénarisme apocalyptique, prospérant sur l’épuisement de l’Occident qui, parce qu’il ne croit plus en son génie inventif, renvoie « la planète » ad patres, comme il a naguère prophétisé la mort de Dieu, la mort du sujet, la mort de l’auteur ou la mort de l’homme. Après que l’homme s’est donné les moyens de provoquer une fin du monde par dévastation nucléaire, confisquant la fin du monde des mains de Dieu, l’écologie est une transgression intellectuelle qui promet la fin du monde à l’intervention humaine, même la plus anodine. L’écologie est une pensée idolâtre et morbide qui met la terre à la place du ciel, en procédant en outre à une inversion du regard: regarder la terre, les yeux au ciel et les pieds devant. On ne pourrait plus rien faire pour la terre si la terre se réchauffait, alors qu’un dissident du GIEC tel que François Gervais attire l’attention sur le fait que le réchauffement climatique, à supposer qu’il se confirme, rendrait disponibles des millions de kilomètres carrés de terres à l’agriculture, sans compter que le Groenland a été nommé ainsi parce qu’il désignait la terre verte bien avant l’actuelle fonte de la banquise. Mais l’écologie politique prétend s’imposer comme un nouveaut totalitarisme apocalyptique, au nom de ce qu’il y a de plus primitif dans la géographie ou dans l’appréhension des éléments, le climat. L’écologie est un totalitarisme qui a cela d’inédit qu’il est sans espoir, contrairement à tous les millénarismes qui l’ont précédé. Il est sans espoir et veut éteindre la lumière dans le monde en refusant le développement aux pays émergents parce que l’Occident est fatigué de son modèle de développement.
Au passage, j’aimerais demander à Claude Luçon s’il croit que l’homme pourra un jour trouver la manière de fabriquer du pétrole en reproduisant sa formule chimique, comme alternative à l’épuisement des hydrocarbures.
Quant à l’écologie, elle ne cesse de changer d’impératif. Hier elle nous alertait sur l’imminence de cet épuisement en enjoignant à l’industrie automobile de faire des recherches sur la voiture électrique. Aujourd’hui qu’elle en fabrique et et en commercialise un grand nombre, les écologistes alertent sur les dangers du lithium et assurent que la voiture électrique n’est pas l’avenir. Longtemps les écologistes n’ont fait aucun cas de l’esclavage des animaux. Aujourd’hui ils ne parlent toujours pas de leurs conditions d’élevage, mais seulement de leurs conditions d’abattage, tout en nous expliquant violemment qu’il faut redevenir herbivore.
Est-ce un hasard si les privilégiés veulent toujours plus d’écologie et si celles que Macron appelle « les classes laborieuses » en veulent toujours moins ? J’ai la faiblesse de croire que l’instinct du peuple ne le trompe pas sur ce qui est bon pour lui. Il n’y a pas de convergence entre écologie et humanisme. Entre sauver la planète et la faim dans le monde, il faut choisir, mais qui parle encore de la faim dans le monde ? La Chine se moque des injonctions écologistes et poursuit sans faiblir son développement parce qu’elle aspire à son avènement dans l’Histoire quand l’Occident regrette son déclin. Pourra-t-on parler un jour de l’universalisme confucianiste ?
Quant à la raison fondamentale pour laquelle Macron ne pouvait pas convaincre, c’est qu’il monologue alors que la démocratie est dialogue, comme l’explique très bien Arnaud Benedetti dans le Figarovox:
http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/28/31001-20181128ARTFIG00227-benedetti-le-macronisme-est-monologue-la-o-la-democratie-est-dialogue.php
Ce déni de la démocratie par le chef de l’Etat rend les Gilets jaunes accessibles à la récupération mélenchoniste et à sa rhétorique de dissolution des institutions, en particulier de l’Assemblée nationale qu’il brandit sans parler de démission du président de la République pour ne pas jouer les séditieux, dissolution au secours de laquelle va jusqu’à se porter le prudent Luc Ferry, disant qu’on ne peut pas gouverner contre 84 % des Français. Macron en rajoute une couche, depuis l’étranger comme d’habitude, en dénigrant « la démagogie » à laquelle il promet de ne pas céder, alors que c’est Edouard Philippe que l’on accuse de mépriser ce qui se passe dans la rue. Macron est le président de l’éloignement jupitérien et Edouard Philippe le Premier ministre de la proximité juppéiste.
Comment dit-on déjà démissionner en latin ? Je cuisine pour faire mon Caton : Macro demissionandum est aut senatus eum destituendum. Duvent me corrigera.
Il me semble que l’« inaudibilité du président de la République est le résultat de stratégies « politico-médiatiques » visant à isoler l’hôte de l’Elysée et non pas la conséquence d’une précoce usure résultant uniquement de son comportement.
Il faut équilibrer, me semble-t-il, la vue des choses, sans quoi le raisonnement et l’analyse que l’on peut s’en faire sont biaisés.
M. Macron – et plus généralement la tête comme les acteurs de l’exécutif – ne sont pas les premiers à connaître ce phénomène au pays où beaucoup théorisent, au fait qu’au delà de ce temps dit « de grâce », les portes se referment déjà sur le pouvoir, sur les 100 jours de la réforme, en usant par exemple de la promulgation des lois via le 49-3.
Il y a d’innombrables constats à faire, mais le premier est celui de l’impuissance rapide de tout Pouvoir. Il est aisé, voire démagogique, de le taxer de « déconnecté » des réalités, de « méprisant », de « droit dans ses bottes », pour faire revenir la faute exclusive du dérèglement sur lui.
Si un peuple se plaint d’un exécutif qui fait ce qui relève de sa responsabilité et attend d’un pouvoir qu’il soit le psychanalyste penché sur ses tourments, ce même peuple court à sa perte.
On préfèrerait que M. Macron fasse spectacle de sa compassion ou de son « empathie ». Le pouvoir est prisonnier, et il l’est de son propre peuple, et pas de sa part de bonne intelligence.
Il y a, et depuis des lustres, quelque chose d’insoluble dans la démocratie française. Je ne sais ce dont elle se nourrit (sa culture démocratique de fait) mais on la voit affligée par la multiplication de ses coliques néphrétiques et il y a autour d’elle de bons docteurs qui ne manquent pas de lui dire « Je te comprends » et « Je suis avec toi ».
On est proche d’une grande comédie boursoufflée de pathos.
Cette situation démocratique, au-delà des signes dont on peut penser ce qu’on veut, est révélatrice, plus que la question sous-jacente de la « représentativité » sur laquelle investissent sans doute plusieurs partis – dont les militants pour une VIe République – l’infertilité démocratique. Il y a une infantilité du « peuple » puisqu’on ne peut plus s’adresser à lui comme à un multitude mature, digne et consciente, au-delà de la conscience que certains se font de leurs difficultés personnelles et des moyens de les résoudre. Pourquoi pas en multipliant les « cahiers des doléances ».
Si on lui parle en adulte, il ne prend pas la peine d’écouter et n’écoute que lui-même et n’est sensible qu’à la réponse qu’il estime lui être due puisque, au pré d’un processus inédit et direct, il s’est levé et fait sa démonstration. Démonstration vaine et insolente. Le peuple a le droit.
Parmi le florilège d’articles, de chroniques, de commentaires, une certaine unanimité prévaut et elle a plutôt été bienveillante jusqu’ici pour les Gilets jaunes. La liberté de la presse est précieuse et devrait garantir, par conséquent, que des voix s’élèvent aussi en critique. Elles ne le font pas comme s’il y avait une auto-censure ou un sacrilège à dire ce que je dis, en prenant le « peuple » à rebrousse-poil.
Seul « Les Echos » ont développé un regard critique sur le mouvement du peuple, dit des « Gilets jaunes », en déplorant d’une manière générale « l’inculture économique » qui participe certainement, depuis les années, à condamner de plus en plus notre pays à l’impuissance, c’est-à-dire à s’y condamner lui-même.
Et cela, ce n’est pas une culture démocratique dont on peut être fier.
Il faudrait donc, au sein du grand cahier de doléances, et pour le futur bénéfice de tous, des élus de base aux présidents de la République, que soit inscrit la nécessité de revoir ce qui la fonde et la structure, voire la corrige de ses excès et la fait évoluer.
Bien à vous.
Le cahier de doléances de Tipaza a omis de spécifier qu’à l’international, quatre milliards et demi de personnes n’ont pas accès aux toilettes, et ne peuvent même pas faire dans leur gilet, ils n’ont pas non plus de voitures.
Mais bon, la solution n’est pas loin, Florence et d’autres proposent de prendre quelques crédits supplémentaires, et de supprimer les éoliennes qui gâchent la vue de la résidence secondaire, ou la tête du Premier ministre, sinon, attention, président, c’est la guillotine qui vous attend.
Quand un vieillard obèse fait l’enfant, on appelle cela de la dégénérescence sénile, et les nations du vieil Occident ne se sont pas encore aperçues qu’elles ne dominent plus rien, surtout pas la dépense publique engagée sur l’avenir de ses enfants, elles voudraient nous faire croire que c’est la « faute aux boches » si nous en sommes arrivés là, et qu’il suffirait de retrouver notre souveraineté d’île catalane perdue dans la débâcle pour nous sauver.
Le permafrost des illusions fond au soleil des réalités, et nous voyons bien en l’occurrence qu’il n’y a point besoin de migrants, d’arabes ou de noirs, pour tout seul comme des grands, nous y noyer.
Heureusement pour nous, François et Ségolène se sont réconciliés sur le dos de Manu, les deux pailles qui affleurent à l’eau de la piscine de Brégençon, ce sont les leurs, évoluant entre les bouées jaune canard de Marine, Jean-Luc et Laurent, qui ensemble s’ébattent en se traitant mutuellement de président des pauvres, et se jettent à la tête la vaisselle fraichement livrée et déjà en miettes, rejoignant le cadavre du pays, sur la mosaïque bleu horizon du fond de la nouvelle acquisition.
Tant de décès à cause de la cigarette, tant d’autres à cause de la route, tant d’autres à cause de la pollution, d’une manière précise tout au plus
0,001 % de la population… En comparaison avec une trentaine d’années où la France comptait une dizaine de millions de population en moins.
De qui se moque-t-on ? Et pendant le même temps, les cotisations sécu augmentent, le nombre de chômeurs depuis trente ans est sensiblement le même… alors où va l’argent ?
Et l’on apprend que samedi il y aurait des contrôles de cartes d’identité et fouille de sacs ?! Les gilets jaunes assimilés à qui ?
Pire, il y en a même qui ne croient pas les Gilets jaunes qui parlent de leur maigre retraite ; pensent que neuf cents euros par mois suffisent pour nourrir une famille.
Une personne de mon entourage villageois a fait le calcul concernant les petites retraites qui sont amputées de vingt euros mensuels : ce qui fait deux cent quarante euros par an. Impossible de faire un chèque à ses enfants à la fin de l’année.
Mais on savait que cela était du vol pur et simple.
Si vous allez chez le médecin pour un ennui quelconque, vous pensez sérieusement que si celui-ci vous demande de penser à dans trente ans l’écologie, vous le trouveriez compétent ?!
@ Orange 29/11 15:56
Je n’ai tout d’abord pas le sentiment, mais je me trompe peut-être, que notre école bourre le crâne de toutes nos chères têtes blondes avec les théories keynésiennes.
Et je crois ensuite qu’il ne faudrait surtout pas faire référence à ce brave Keynes en toutes circonstances, en dénaturant ses théories qu’il conviendrait de replacer dans le contexte bien particulier de l’époque où il les a développées.
Nos langages embrouillés n’arrangent pas les choses. Soyons clairs.
Les Gilets jaunes sont une manifestation populaire dont les manifestants réclament moins de taxes et plus de revenus. Or, vu la situation dans laquelle nous sommes, c’est une demande impossible à satisfaire. La France n’en a pas les moyens.
De semblables manifestations ont eu lieu dans le passé. Les gouvernements ont cédé faisant croire à une cagnotte cachée que la crainte leur faisait révéler. Or on sait qu’il n’y a pas de cagnotte et que satisfaction n’a été donnée aux manifestants qu’en empruntant ce qui a porté la dette nationale au niveau insoutenable où elle est à présent.
Si le gouvernement cède, alors le mythe d’une cagnotte cachée va resurgir avec la même conséquence. Alors comment en sortir ? En parlant enfin clairement aux Français.
Le discours serait alors le suivant:
Français, vous demandez plus de revenus et moins d’impôts. La solution est donc une question d’argent. Or qui a l’argent ? Ce sont les riches. Comment les avons-nous traités ? A l’exemple de Hollande nous les avons vilipendés. Alors ils sont presque tous partis dépenser leurs fortunes à l’étranger comme notre cher Johnny. Le gouvernement n’a donc le choix qu’entre les deux solutions suivantes: soit prendre des mesures pour faire revenir les riches afin qu’ils dépensent en France, soit emprunter à nouveau ce qui augmentera la dette nationale que nous allons laisser à nos enfants. Choisissez.
@ Achille 30 novembre 2018 à 01:16
Face aux soutiens des gilets jaunes une riposte arrive, les foulards rouges ! A suivre avec attention.
@ Julien WEINZAEPFLEN | 30 novembre 2018 à 07:24
Pour une fois je suis allé jusqu’au bout de votre commentaire, il faut dire qu’il n’était pas exagérément long et il reproduisait sous une autre forme, plus développée, ce que j’avais déjà dit.
Je me suis relu en vous lisant, c’était parfait.
Bon, je redeviens sérieux.
Macron ne finira pas son mandat.
Son discours au G20 a été lamentable de cuistrerie. Il a fait une bonne analyse de la situation en France, mais c’est une analyse hors sol, c’est le cas de le dire, et en plus il n’apporte aucune solution, sinon celle complètement psychotique de vouloir lier les problèmes individuels du quotidien avec ceux collectifs et futurs de la planète, sachant, mais il a l’air de ne pas le savoir, que l’avenir est à Dieu.
Pour ce qui est de la fabrication de synthèse du pétrole, ou plutôt de l’essence, elle existe depuis longtemps.
Elle a été largement utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands qui manquant de pétrole, puisqu’ils avaient perdu à Stalingrad, ont fabriqué de l’essence à partir du charbon.
La chimie allemande a montré une fois de plus sa force.
@ Florence
« Tout le monde l’a bien compris et Macron a encore pris les gens pour des idiots. »
Sachant en plus que si selon la doxa répandue par les fumistes, la fin du monde risque d’être causée par les carburants brûlés, il est pourtant le premier à précipiter son avènement avec sa bougeotte lui faisant consommer des milliers de tonnes de kérosène chaque mois, alors que dans bien des cas il pourrait prendre le train comme M.Hollande ou simplement recourir à des vidéoconférences.
Il ne croit même pas ce qu’il raconte.
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@ Tipaza
« On constate que les demandes sont disparates, peut-être farfelues pour certaines, mais avec un dénominateur commun, qui est le poids de l’impôt devenu insupportable, et une demande d’égalité dans la charge de cet impôt. »
Si les doléances de base ont parfois été exprimées par des personnes réelles, leur plume a souvent été guidée par des esprits « éclairés » quand ces derniers n’ont pas rédigé ces cahiers de A à Z en fonction de ce qu’ils cherchaient à mettre en avant comme la notion d’« égalité », qu’il fallait faire passer pour une demande générale.
Les cahiers d’Argelès-Bagnères et de Bonnemazon. Au premier instant, on remarque qui ni l’un ni l’autre n’a été composé dans le village dont il exprime les doléances. L’un et l’autre, en effet, sont conçus dans les mêmes termes et écrits presque entièrement de la même main. Cela indique une commune origine ; car il est impossible que ces deux villages, séparés par une distance assez considérable et sans rapports de voisinage, aient eu les mêmes idées, en même temps que deux écrivains, pour les exprimer dans les mêmes termes et avec la même écriture. De plus, l’auteur des deux pièces avait laissé des blancs pour qu’on y insérât le nom du village, celui des députés qui seraient nommés, ainsi que la date du jour où la communauté se réunirait pour signer son cahier et choisir son mandataire…
M.L Ricaud, La Bigorre et les Hautes-Pyrénées pendant la Révolution (Paris, librairie Honoré Champion, et Tarbes, librairie Croharé, 1894),
@ Audouze
Votre « programme » des Gilets jaunes, à part la paix dans le monde, où est la différence avec la profession de foi d’une miss France ?
Bon courage à Macron et à Édouard Philippe pour « faire avec » les Gilets jaunes, ces utiles créatifs qui vont modifier à leur avantage la société française. Me concernant, je « fais avec » aussi, et l’artisan qui devait commencer des travaux à mon domicile ce matin à 8 heures vient de me téléphoner qu’il est toujours bloqué à l’entrée de la ville par un feu de palettes non maîtrisé. Des révolutionnaires maladroits, sans CAP, c’est pire que tout.
EM ne pouvait pas convaincre parce qu’il existe une fracture entre deux mondes qui ne se comprennent pas.
En premier lieu, le Président a enfin daigné réagir mais beaucoup trop tardivement et par un discours trop long, soporifique, inadapté à la situation et à une heure de diffusion incongrue.
Venant après les dérapages de langage qui ont à quelques reprises émaillé le début de son quinquennat, s’ajoutant à des mesures ressenties par certains comme profondément injustes, il a une nouvelle fois donné le sentiment d’éprouver pour certaines classes de notre société une dédaigneuse indifférence, un réel mépris.
Il ne pouvait ensuite convaincre parce que, de la même façon qu’il a complètement chamboulé le paysage politique, à l’inverse nombre de citoyens ont eux aussi décidé de transformer leur relation à ce pouvoir politique.
Puisqu’il n’existe plus ni droite ni gauche au pouvoir, eh bien pareillement, de manière symétrique, il n’existe plus ni droite ni gauche parmi ceux qui contestent aujourd’hui ce pouvoir.
Dans ce paysage nouveau, plus d’intermédiaires pour assurer un relais, pour permettre le dialogue entre les deux parties. Et dans chaque camp, des mesures politiques d’un côté et des revendications de l’autre plus difficilement lisibles, compréhensibles, quand elles ne sont pas incohérentes.
Comment enfin convaincre si l’on n’a pas à l’esprit qu’au premier tour de l’élection présidentielle, EM n’a recueilli que le quart à peine des suffrages alors exprimés et que son socle de légitimité est donc en fait très étroit.
Si, ayant fait exploser le paysage politique traditionnel, EM a cru que la grande majorité des citoyens était derrière lui et qu’une voie royale lui était alors ouverte, il fut alors beaucoup trop présomptueux.
L’Etat totalitaire engendré par la gauche bien-pensante et Macron son représentant conforme, atteint son apogée avec le texte sur l’interdiction des violences faites aux enfants.
Ce texte vise en effet non seulement les fessées ou les gifles, mais aussi les violences verbales ou psychologiques.
Cela signifie en fait que seule la société a le droit de punir.
Nous entrons ainsi dans le régime communiste chinois.
Mais on peut dire aussi que nous entrons dans un monde de fous contre lequel le peuple se révolte.
@ Michelle D-LEROY
« Leur mépris pour la France périphérique et modeste est non seulement surprenant mais met mal à l’aise… à moins qu’ils ne soient humanistes que pour les nouveaux Français. »
Sauf que ces humanistes autoproclamés se montrent généreux avec un argent extorqué aux actifs aux revenus modestes représentés en partie par les G.J. qui sont imposables à merci, qui ont du mal à faire face à leurs fins de mois voire pour certains à poursuivre leur activité professionnelle du fait des taxes et charges qui pèsent sur eux.
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@ Manor
« Or on sait qu’il n’y a pas de cagnotte et que satisfaction n’a été donnée aux manifestants qu’en empruntant ce qui a porté la dette nationale au niveau insoutenable où elle est à présent. »
Bien sûr qu’il n’y a pas de cagnotte !
Mais s’il n’y a pas de cagnotte, il existe bel et bien une énorme gabegie que je ne vais pas détailler ici et dont M.Macron est un des premiers exemple avec sa manière de dilapider les deniers publics.
Pensons aussi au coût faramineux d’une fonction publique pléthorique, dont certains postes sont inutiles.
Pensons aux monopoles de type soviétique.
Pensons également aux subventions non justifiées tous azimuts, y compris à la presse.
Pensons aux réalisations pharaoniques offertes à des pays étrangers qui n’auront même pas la reconnaissance du ventre.
Et puis, en période de vaches maigres, est-il vraiment raisonnable de laisser la terre entière déferler sur notre pauvre pays pour se faire entretenir par des gens qui eux-mêmes ne sont pas très riches et qui sont saignés aux quatre veines pour cela, sachant que de plus ils sont obligés de payer pour des prétendus « services publics » qui ne leur sont pas accessibles ou qui ne font pas leur travail correctement ?
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@ Daniel Ciccia
« La liberté de la presse est précieuse et devrait garantir, par conséquent, que des voix s’élèvent aussi en critique. »
Mais une fois de plus, nous sommes en France dans ce domaine comme dans le domaine de la liberté d’expression en général dans le domaine de la fiction et du virtuel, les gens qui contestent les dogmes n’ayant pas voix au chapitre quand ils ne font pas l’objet de procès en sorcellerie.
« Seul « Les Echos » ont développé un regard critique sur le mouvement du peuple, dit des « Gilets jaunes », en déplorant d’une manière générale « l’inculture économique » qui participe certainement, depuis les années, à condamner de plus en plus notre pays à l’impuissance, c’est-à-dire à s’y condamner lui-même. »
Mais la faute à qui, si ce n’est à un système d’enseignement dévoyé qui s’applique à reformater les pauvres élèves qui lui passent entre les mains selon diverses idéologies qui, alors que le principe de « laïcité » est supposé être appliqué, sont matraquées comme jamais religion ne l’a jamais été en France, du moins en ce qui concerne les religions historiques ?
Qui a par exemple mis dans le crâne d’étudiants supposés pas trop bêtes, comme certains élèves ingénieurs que j’ai croisés, qu’ils ne pourraient qu’être « exploités » par le patron de l’entreprise qui les recrutera ?
« …la question sous-jacente de la « représentativité » »
Reconnaissez qu’il y a tout de même un problème quand les gens qui sont en théorie des parlementaires font la sourde oreille aux récriminations des G.J., pour débattre de la fessée…
A quoi ces gens-là servent-ils ? De qui se moquent-ils ?
Ce n’est pas le peuple qui manque de culture démocratique, c’est surtout eux.
Pour ne pas parler des partis politiques abusivement dits « de gouvernement » qui font de même en interne en verrouillant les débats et en interdisant aux représentants de leurs électeurs d’évoquer les sujets qui fâchent, comme par hasard les plus importants…
La démocratie n’a jamais été respectée en France, dès 1789, alors pourquoi voulez-vous que les choses changent subitement ?
Nous ne vivons pas sous un régime démocratique mais sous une oligarchie.
Hollande, Royal et les Gilets jaunes : même combat !
Ce sont bien eux et leur parti qui sont à l’origine de cette situation, avec les stupides 35 heures qui ont paupérisé tout le monde à commencer par les plus pauvres
Ensuite cette politique de taxes pour faire réduire les taux de carbone de la France (qui je vous rappelle ne pèse que 0,09 % de la pollution du monde entier) alors que la Chine (9,06%) s’en moque, la Russie (1,44%) et l’Inde (2,08%) s’en moquent et Trump s’en moque aussi ! (4,83%).
Mais c’est bien connu la France veut toujours laver plus blanc et prendre tous les risques.
C’est bien Hollande qui a mis en place cette réduction des taux carbone par les taxes pour y contraindre les Français.
Mais c’est bien connu Hollande a l’habitude de reculer (les portiques = la bérézina) ou de ne rien faire (comme Notre-Dame-des-Landes)
Et Mme Royal qui n’a même pas été capable d’installer des bornes de rechargement des véhicules électriques dans sa région qui de ce point de vue est un désert (Cognac 18 000 habitants, pas une seule borne !)
et alors qu’elle portait au gouvernement toute la partie écologique ! Mais cela ne l’a pas empêchée de mettre sa région en faillite avec cette usine de production de véhicules à faible pollution qu’elle a financée et dont jamais aucune voiture en est sortie !
Nous sommes décidément un curieux pays, capable de produire des « élites « politiques a ce point privées de sens de l’Etat et des responsabilités.
Mais peut-être séchaient-ils les cours de l’ENA pour des virées en scooter ?
Des élites capables d’être a l’origine de l’incendie et de venir taper sur ceux qui doivent le combattre.
Cet épisode aura au moins eu comme bonne conséquence de mesurer le bon sens politique des électeurs, qui n’ont pas voulu de l’une et rejeté l’autre.
Qui est indigne ?
Le président en exercice, et son Premier ministre, qui, tant bien que mal, essayent de créer les conditions d’un dialogue avec des Gilets jaunes qui sont assez doués en réalité dans la contestation et la manifestation, mais inexistants lorsqu’il s’agit de passer à l’étape d’après, c’est-à-dire de construire ?
Ou bien l’ancien président et sa ministre de l’Ecologie, dont le mandat a été marqué par l’apogée des excès fiscaux en tous genres, le délaissement, pour ne pas dire le mépris, des territoires périphériques et de leurs habitants, et la procrastination poussée à son extrême ?
Poser la question c’est y répondre, mais pas sûr que ce soit l’opinion de la majorité des Français, ni celle des Gilets jaunes, tant il y a d’irrationnel dans tout cela.
Ce couple de has been revanchard ferait bien de s’appliquer la règle qu’ils ont prescrite: la retraite à 62 ans.
On les a trop vus, dans l’immensité de leur incompétence, qui coûte aujourd’hui aux Français des dizaines de milliards d’euros par an.
Ils ne peuvent pas reprocher à leurs successeurs d’essayer de réparer le mal qu’ils ont fait au pays.
@ Tipaza 29 novembre à 18 h 59
« Merkel vient de déclarer que « les États-nations doivent aujourd’hui – aujourd’hui, je dois le dire – être prêts à renoncer à la souveraineté. »
Et le vice-chancelier allemand vient de déclarer que la France devait céder son siège à l’ONU pour le laisser à l’UE, et tout le monde sait que c’est l’Allemagne qui gouverne l’UE en arrière-plan.
On dira que c’est un autre sujet, je ne crois pas.
Macron a montré que son intérêt principal se portait sur l’UE, et les citoyens le voient en difficulté, en attendant que l’Allemagne demande la clé de la force nucléaire dans le cadre de l’armée européenne. »
N’y aurait-il pas là trois raisons, toutes suffisantes, de briser définitivement l’arrogance d’un peuple voisin dont tout montre qu’il ne cessera jamais d’être belliqueux.
Les demandes des Gilets Jaunes (@ Audouze 30 novembre à 5 h 25)
Entre la fin du monde et la fin du mois (@ Florence 29 novembre à 21 h 16)
De toutes les hypothèses qui sourdent il en est une qui est proprement effrayante : la disparition de la classe moyenne, précisément ce groupe médian qui tient la nation entre les élytres voraces et sans âme et les malheureux qui soupèsent des yeux le morceau de pain quotidien.
L’occasion est trop belle pour supprimer ces opposants sans pouvoir mais potentiellement capables de chasser les maîtres !
En Marche vers un peuple homogène et esclave !
@ Jabiru | 30 novembre 2018 à 09:03
« Face aux soutiens des gilets jaunes une riposte arrive, les foulards rouges ! A suivre avec attention. »
Il est clair que les remparts de la démocratie ne fonctionnent plus.
Les corps intermédiaires n’ont cessé de se discréditer aux cours de ces dernières décennies.
Le peuple, dans toute sa diversité, culturelle, sociale, générationnelle ne croit plus en personne. Aucun des leaders politiques actuels n’a assez de charisme pour rassembler derrière lui les Français.
On le voit au taux d’abstention des élections partielles d’Evry suite au départ de Manuel Valls (83%) et je pense que pour les élections européennes le taux d’abstention sera du même ordre de grandeur.
Nous sommes arrivés au bout d’un cycle civilisationnel et ce sont les partis populistes (rouge, brun peut-être bleu marine) qui sont en train de prendre les affaires en main. On peut craindre le pire.
@ Exilé | 30 novembre 2018 à 09:23
« Si les doléances de base ont parfois été exprimées par des personnes réelles, leur plume a souvent été guidée par des esprits « éclairés »… »
Des trotskistes pratiquant l’entrisme avant l’heure ?
Comme quoi la gauche n’a rien inventé, pas même la taxe sur le diesel qui existait déjà avec la gabelle taxe sur le sel.
Du sel au diesel, quel chemin parcouru !
Donnons à nos gauchos progressistes acte d’avoir inventé le Goulag.
Leurs ancêtres révolutionnaires plus expéditifs pratiquaient le fil de l’épée en Vendée ou la guillotine à Paris.
Peut-on dire qu’il y a eu un progrès humaniste de la part des progressistes ?
Il faudra demander son avis à Gaïa !
L’intelligence et Emmanuel Macron.
Extrait de « La lettre de M de Rastignac » (Valeurs actuelles).
« Profonde leçon : l’intelligence, lorsqu’elle n’est pas guidée par le sentiment, est un aveugle qui marche en confiance dans les ténèbres. Elle trébuche avec satisfaction, elle s’égare méthodiquement : chacun de ses pas conduit à une nouvelle erreur qu’elle ne veut pas connaître.
Les Français, peuple à l’âme sensible, peuvent aller au bout du monde pour peu qu’on leur montre le chemin avec passion, mon cousin, mais ils n’admettront jamais, croyez-moi, la tutelle d’un coeur qui ne sent rien ».
Cordialement.
Même Brigitte Bardot, qui se fiche éperdument des « classes laborieuses », se vêt d’un gilet jaune. Pas de doute, la Révolution est en marche !
La Cour des comptes déplore que l’Etat n’ait toujours pas mis en place les moyens permettant de mieux appréhender le mécénat des entreprises et de mesurer les effets de son soutien.
Les réductions d’impôts liées à des actions de mécénat ne cessent d’augmenter. Elles atteignent aujourd’hui près d’un milliard d’euros.
A titre d’exemple le musée de la fondation Louis Vuitton, 790 millions dont 60% payés par le contribuable.
Qu’attend le chef de l’Etat pour prendre des mesures concrètes tendant à réduire le poids de la dépense publique, supprimer des niches fiscales et fermer les robinets de dépenses inutiles ?
La révolte des Gilets jaunes est née d’une révolte contre les taxes. À ce sujet, Contrepoints publie un article alerte et bien tourné : La France, théocratie fiscale.
Cet article commence par une citation de Marlène Schiappa :
« Je crois en l’impôt » (!!!). Toujours d’elle : “Sur l’année 2019 c’est 530 millions d’euros que l’État consacrera à l’égalité hommes / femmes. C’est un record historique.”(Cocorico). Avec un tel gouvernement, on comprend qu’Emmanuel Macron ait du mal à convaincre.
Maintenant, il reste aux Français à faire le lien entre la fiscalité et la dépense publique. Pour l’instant certains journalistes ont l’air de suggérer que si on remet en question la lourdeur des prélèvements fiscaux en France, il n’y aura plus d’écoles ni d’hôpitaux. Comme ils présentent les choses, c’est ou l’un ou l’autre. Je me permets de leur faire remarquer qu’il existe un juste milieu, et que dans toute l’Europe, aux USA, et dans bien d’autres pays à la fiscalité moins lourde, il y a aussi des écoles publiques, où les enfants apprennent à lire et à écrire, et où le taux d’illettrisme est plutôt moins élevé qu’en France.
https://www.contrepoints.org/2018/11/30/331356-la-france-theocratie-fiscale
@ Manor
Si la France n’a plus les moyens, pourquoi laisse-t-elle entrer autant de pauvres à prendre en charge ? Pourquoi M. Macron s’apprête-t-il à signer le pacte immigration de l’ONU dans quelques jours sans même avoir consulté les Français ? Une clause qui nous obligera à accepter sans rechigner toute la misère du monde.
Lorsqu’un particulier n’a pas les moyens, invite-il tous ses voisins à manger parce qu’ils sont pauvres ?
Bien peu de médias en parlent. Macron s’apprête pourtant à nous faire un enfant dans le dos, pour parler vulgairement.
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@ Jabiru
Les foulards rouges…. un peu plus d’huile sur le feu.
Pas étonnant en voyant agir les Castaner et autres ministres ou en écoutant les anciens révolutionnaires Cohn-Bendit ou Goupil.
Pousser à un contre-mouvement c’est mener à une guerre civile qui pourrait aussi rameuter les banlieues.
On ne joue pas avec le feu, même pour aider Macron et ses 25 % de soutiens.
En allant lire les commentaires des Gilets jaunes sur leurs pages Facebook, on peut constater qu’ils sont pour une bonne moitié d’entre eux presque illettrés, qu’ils viendront sur les Champs pour tenter de s’introduire à l’Elysée, et pas avec des fleurs.
Ici, dans le sud du Loir-et-Cher, certains glissent doucement vers une sorte de milice populaire autoproclamée et ce n’est pas le pacifisme qui transparaît dans leur comportement.
Mais le pire, ce sont tous ces élus décérébrés qui poussent à la déstabilisation des autorités en tentant de récupérer le mouvement, oubliant que la gifle de cette jacquerie est en train de blesser bien des entreprises et des commerces.
Que Mélenchon et MLP appuient, c’est dans leur nature de semeurs de trouble habituels ; que des Hollande, Royal, Wauquiez, Peltier et quelques autres LR fassent pareil, c’est nouveau et écœurant.
Cela étant, cela va être drôle de voir Wauquiez défiler côte-à-côte avec la CGT.
2022 va être plus sportif que certains ne le croient dans l’opposition.
– A t-on le droit de dire que dans les revendications des Gilets jaunes il y a, à coté d’un authentique appel au secours, un fatras de demandes contradictoires, parfois dangereuses et presque toujours totalement irréalistes ?
– A t-on le droit de dire que la légitimité d’une partie de leurs demandes ne justifie pas tous les moyens qu’ils emploient pour se faire entendre ?
– A t-on le droit de dire que vouloir manifester à nouveau sur les Champs, après les exactions du week-end dernier n’est pas raisonnable, et même irresponsable ?
– A t-on le droit de dire que, parmi les 80% de Français qui disent les soutenir, il n’y a pas que de la compassion, mais bien souvent le ressentiment de ceux qui ont vu leur candidat battu aux dernières élections et qui ne s’en sont pas remis ?
– A t-on le droit de dire que c’est sans doute dans cette remise en cause permanente de la démocratie que réside la principale difficulté de la France d’aujourd’hui ?
– A t-on le droit de dire que ceux qui se déconsidèrent en ce moment ce ne sont ni le Président ni le gouvernement qui montrent beaucoup de dignité, mais les autres hommes et femmes politiques, presque tous les autres, qui savent les incohérences du mouvement et choisissent quand même de faire semblant de le soutenir, voire de souffler sur les braises ?
– A t-on le droit de dire tout cela, ou bien n’a-t-on plus d’autre liberté dans la France d’aujourd’hui, qui n’aime pas ce qui pense différemment, que d’enfiler un gilet jaune et de crier « Macron démission » ?
@Julien WEINZAEPFLEN | 30 novembre 2018 à 07:24
« Comment dit-on déjà démissionner en latin ? Je cuisine pour faire mon Caton : Macro demissionandum est aut senatus eum destituendum. Duvent me corrigera. »
Certes, non !
Mais vous auriez aussi pu regarder vers les Catilinaires et citer Cicéron :
« Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?
Quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? Quem ad finem sese effrenata iactabit audacia ? »
« Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? Jusques à quand ta fureur insensée se jouera-t-elle de nous ? Jusqu’où ton audace effrénée nous conduira-t-elle ? »
Et Catilina, beau, jeune, fort était aimé… pourtant !
@ Florence
« Le sujet est que l’Etat a besoin d’argent pour rester sous les 3 % de déficit budgétaire »
Vous trouvez normal de dépenser de l’argent que l’on n’a pas ? et de refiler le bébé à ses enfants ?
1000 milliards de dette, cela me laisse sans voix et m’inquiète.
Pendant que le Titanic coulait, l’orchestre continuait de jouer.
I – Le pouvoir croit qu’il est malin (ou prudent…) de ne rien lâcher face aux Gilets jaunes.
Il s’assimile, comme évoqué dans un précédent commentaire : « à une frêle digue de sable fin face à la colère d’un océan tumultueux. En cas de début de brèche, la digue s’effondrerait rapidement sous les coups de boutoir du flot féroce des innombrables revendications. Au bout de quelques minutes, le précaire monticule de sable serait réduit à néant, lissé sur la plage.
Lâcher ne serait pas seulement, pour le pouvoir, s’interdire définitivement de faire des réformes ambitieuses jusqu’à la fin du quinquennat, mais le condamnerait à subir d’inlassables bourrasques de doléances… émanant des gens « qui ne sont rien » à part une cible facile. Pas si facile que cela finalement… […]
Une société est un équilibre instable, comme un mobile sous un ventilateur dont on modifie la vitesse rotatoire des pâles sous variomètre. Macron a mal placé le curseur fiscal parce qu’il ne connaît rien au terrain, qu’il n’a jamais été élu, qu’il n’a jamais inlassablement arpenté les marchés à serrer les mains jusqu’à la crampe, à converser avec les vrais gens…
Il est responsable du tumulte actuel, manoeuvrant maintenant maladroitement la barre pour tenter de maintenir à flot le bateau ivre de la France balloté par une tempête impétueuse, comme celles des mers du Sud. Va-t-il virer sur bâbord pour se réfugier dans les eaux calmes de l’Atlantique après contournement du Horn ? Rien n’est moins sûr… Le vrai courage n’est pas de résister, mais de reculer. Le problème est que ce recul risque de tout faire éclater. Donc Macron tergiverse en espérant duper l’adversaire pour éviter la déflagration. »
II – @ Robert, votre commentaire du 28 novembre 2018 à 19:08
Je crains qu’il ne soit pas, comme vous l’avez dit, dans la nature d’E. Philippe de fixer ses interlocuteurs dans le blanc des yeux (regard fuyant). Bon, en même temps, tout sonne faux dans la séquence actuelle qu’offre le gouvernement. Ils ne savent plus quoi faire pour sortir de l’impasse. Comme l’a indiqué Philippe Bilger, c’est maintenant trop tard. Vous dites que le courage intellectuel d’E. Philippe est probablement faible et que la crédibilité de sa parole prête sans doute à caution. Je crains hélas que nous en ayons eu l’éclatante démonstration au fil des derniers mois. Pour chaque mesure douloureuse émise (taxes, limitation de la vitesse à 80 km/heure, etc.), E. Philippe s’est réfugié derrière une fausse motivation pour la promouvoir (la seule motivation qui vaille, fédératrice, est de remplir les caisses de l’État). Il est vrai que le simple fait de dire la vérité lui paraissait insurmontable. Alors il balance des « fake-raisons » : transition environnementale, baisse de la mortalité routière (pour les 80 km/heure : absolument pas prouvé…), etc.
Vu de l’intérieur de l’Hexagone, cela ne saute pas toujours aux yeux mais E. Philippe et son patron prennent vraiment les Français pour des imbéciles. Hors frontières, le diagnostic a été porté sans hésitation (notamment par les Allemands).
La dissonance entre Macron et E. Philippe, que vous évoquez, est sans doute calculée (quoique rien ne soit plus certain dans le désordre actuel du pouvoir). À E. Philippe le rôle ingrat de faire passer la pilule amère (on l’a vu pour les 80 km/heure…), à Macron les propositions un peu plus gratifiantes annoncées sur un mode plus doucereux (mais marécageux et inaccessible au possible pour le commun des Français « d’en bas » profanes : la dernière prestation en est un rappel).
III – François Hollande, saisi de crampes à force de dédicacer son livre, est trop heureux de balancer sur Macron en digne pompier/pyromane. On sait qu’il a de l’humour mais là, indubitablement, il fait fort🤡 : il se range aux côtés des Gilets jaunes en bon (et, comme d’habitude, non assumé…) coresponsable de leur galère. Il fallait oser.
Bien sûr, les Gilets jaunes n’ont aucune chance de prospérer au final car ils sont dans la même logique que Macron, où l’Etat reste le dispensateur maximum, le plombier du samedi soir.
Or, ce n’est plus de ça qu’il s’agit: il faut faire reculer l’Etat, autrement opérer une évolution rapide, mais il n’y a pas grand monde pour la conduire. Comme un de nos collègues, je me demande si M.Darmanin n’aurait pas la carrure providentielle. Sarcastique, dur, sans préjugés, très précis, s’il n’est pas abîmé par les même cadres de pensée que nos énarques d’obédience étatique, il pourrait avoir une action meurtrière sur l’existant et régénérer la pensée politique.
Comme base, il faut consulter Aristophane: Lysistrata. Cette femme, suivie de toutes les Athéniennes, ne soumettait pas les maris qu’à une abstinence sensuelle, elle s’empara aussi de la citadelle contenant l’argent.
Alors, oui, c’est la grève qu’il faut instaurer, la grève civique: pas d’achat, pas de déplacement, pas de vote, et ne craignez pas la faillite des commerçants: jamais ils n’ont gagné autant d’argent qu’en période de pénurie. Et puis, le marché noir comblera vite les vides, sans impôt, et sans contrôle. Je revois ma mère pleurant de n’avoir pas pu obtenir UNE tranche de jambon pour toute sa famille, pendant que le charcutier vendait ses saucissons par la porte de derrière à des intermédiaires bien en cour.
Ceci n’est pas une idée si folle et profiterait à Macron qui, tout arrogant qu’il est, a parfaitement compris ce qui se passe mais ne peut pas y faire grand-chose, bloqué par les coteries, comme le fut Louis XVI dans ses grandes réformes, n’en déplaise aux historiens payés par la gauche pour écrire une hagiographie révolutionnaire. Une baisse radicale des rentrées fiscales, par baisse des transactions, lui permettrait, devant le péril de reprendre les rênes et de légiférer par ordonnance pour accomplir ce vers quoi il voudrait tendre, car je ne peux pas croire qu’il ait pour but de détruire le pays. Et il n’en a pas les moyens.
Si le peuple n’accepte pas d’en passer par là, qu’il se résigne et défile devant les nantis énarques et financiers qui le regardent déambuler depuis les vitrines des grands restaurants parisiens et se tordent de rire. Alors, leur rire deviendra jaune aussi.
Que les gens arrêtent de faire des selfies et regardent autour d’eux. Veulent-ils être les assistés permanents, dépendre du froncement de sourcils d’un voyou repenti, ou considérer les ministres pour ce qu’ils sont: des serviteurs ? Allez, on reprend Ruy Blas.
Admirable réponse
François-Henri Pinault, PDG de Kering (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga, Boucheron…) est interviewé dans « Le Figaro » du 30 novembre. Il parle fort bien du luxe et de la joaillerie.
Ces jours-ci, il avait été l’invité de Mme Martichoux, sur RTL, à 7h45. Vers la fin, cette dame lui demanda : « Un conseil à Emmanuel Macron ? »
Réponse de M. Pinault : « Je ne me permettrais pas. ». Admirable réponse.
Fernand Le Gorgu et Germaine Brougnard, à chaque rond-point , devant le barbeuk, ont, eux, cinquante conseils à lui donner.
ROUSSEAU ET LES GILETS JAUNES
Guillaume Perrault, dans « Le Figaro » du 30 novembre, a eu l’excellente idée de titrer son article :
« Le leader des « gilets jaunes » ? Jean-Jacques Rousseau. »
En effet, Rousseau, dans « Le Contrat social » fait l’éloge de la démocratie directe. Or, on le sait, la démocratie directe n’existe pas, sauf au début de certaines révolutions. Très vite, après l’euphorie de la démocratie directe, les chefs demandent la mort ou, dans le meilleur des cas, la prison, pour tous les opposants.
J’ai toujours abominé les idées politiques rousseauistes, et, la démocratie directe, en particulier.
Nous n’en aurons pas fini de sitôt avec cette pitrerie, à l’origine de laquelle nous avions dame Jacline, la permanente du Morbihan, se présentant plutôt en Mère manante, réclamant le plein immédiat des frigos pour tous. Se faire recevoir à l’Hôtel Matignon aurait pu lui convenir, avec Edouard Philippe conseillé par Nagui ou Hanouna : Jacline remportant le jackpot pour tous ses fans !
L’important est de passer à la télé : nous allons avoir droit à de drôles d’émissions, en l’absence d’émissaires valables. Hollande a flairé de rencontrer de nouvelles Leonarda, et Franck Dubosc de nouvelles Véronique. Et, mondialisation oblige, les Belges s’y mettent. En attendant les Vénézuéliens, avec le support de Mélenchon.
@ Achille | 30 novembre 2018 à 01:16
« Certains Gilets jaunes se comportent de plus en plus comme de sales gosses caractériels. Il est temps de les ramener à la raison avec la fermeté qui convient. »
Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ? Un conseil, ne levez surtout pas votre anonymat (beaucoup de députés LREM ont été inquiétés. C’est déplorable, mais c’est ainsi…). Quand on pense que Darmanin s’en est ramassé une pelletée pour avoir osé évoquer la peste brune pour les événements du 24 novembre.
Si vous n’étiez un vieux du blog, votre prosélytisme paraîtrait douteux.
Finalement, vous êtes meilleur en énonceur de platitudes.
@ Giuseppe
Cher Giuseppe, vos propos habituels m’incitent à penser que vous devez avoir quelque proximité avec des chalecos amarillos de votre environnement. Si l’un d’entre eux, à votre connaissance, monte à Paris sabado que viene, et visite les Campos Eliseos, demandez-lui de me ramener une paire de mocassins Weston 8 1/2 G noirs, pour moi, et un maillot PSG floqué Mbappé, taille S, pour l’un de nos petits-fils. Anne Hidalgo vient de confirmer à mon épouse que les magasins seront ouverts, avec ou sans vendeurs à l’intérieur.
En dehors du fait que Macron n’a pas su s’entourer de gens compétents – ce qui est tout de même une des prérogatives du Chef – il s’est en outre trompé totalement dans les priorités à accorder aux réformes. Oublions la loi sur la fessée votée par 51 députés (sur 577 !) qui va encourager la délation comme jamais (on refera une autre loi inapplicable !) et considérons seulement les vraies urgences :
– le chômage : on n’en parle même plus et cependant il n’a pratiquement pas bougé depuis 18 mois.
– la dépense publique : elle ne fait qu’augmenter, contrairement aux engagements présidentiels d’avant élections.
– l’immigration : bien plus grave qu’une invasion de sauterelles, Macron l’encourage. Des centaines de milliers d’immigrés s’abattent sur notre Sécurité Sociale – ils ont droit aux soins gratuits à 100% – alors que le déficit cumulé de la SS est de l’ordre de 250 milliards d’euros, on nous annonce que cette année, par je ne sais quel miracle, le budget sera en équilibre !!
– l’écologie : y a-t-il vraiment urgence à re-surtaxer les produits pétroliers en France (1% de la population mondiale, 0,9% de la pollution) pour sauver une planète que Chinois, Indiens, Américains, Africains du Sud et bien d’autres contribuent à polluer cent cinquante fois plus que nous ?
– A propos de la Chine : je reçois comme des milliers de citoyens des catalogues (genre ‘’Temps L’’) qui vous proposent chaque mois environ 600 produits plus ou moins gadgets de 3,99 euros à 99,99 euros qui, à deux exceptions près, viennent tous de Chine ou d’Asie du Sud-Est. Plus un seul article textile n’est fabriqué en France hormis quelques rares produits de luxe. Est-on vraiment obligés d’importer les haricots verts du Kenya par avion ? les pinces à linge du Pakistan ?
– Macron va créer un nouveau Haut Conseil à l’écologie alors qu’il en existe déjà deux ou trois. Mais on garde le coûteux Conseil économique et social (consultatif) qui ne sert à rien sinon à caser les recalés de la politique malchanceux et ami(e)s du Pouvoir. Quelque 800 millions, à peine…
– On s’extasie sur la prospérité de nos voisins et amis allemands, mais on oublie de signaler :
. qu’ils n’ont pas un ‘’outre-mer’’ à soutenir à bout de bras. Des territoires tels que Mayotte, La Réunion et quelques autres sont des sources de dépenses et de nuisances énormes.
. qu’ils n’ont pas à entretenir une armée qui se bat au Mali contre des « rebelles » à qui on vend des armes par le biais de certains pays arabes !
. que le taux de syndicalisme allemand est six fois plus élevé qu’en France mais que le pouvoir de nuisance des syndicats français est dix fois plus élevé qu’en Allemagne !
Autres suggestions prioritaires :
– la retraite à 65 ans pour tout le monde
– l’arrêt de l’implantation des éoliennes (qui ne marchent que quand il y a du vent) dont EDF achète l’électricité plus cher qu’elle ne la revend !
– abandon du service civique (prévu pour un mois !)
– restauration de l’autorité, du respect des forces de l’ordre. Sanctions énergiques contre les casseurs de flics… et contre les juges qui les relâchent immédiatement.
– abolition de la parité femmes-hommes obligatoire (sauf pour les jurys de cours d’assises) qui oblige ainsi la nomination d’incompétent(e)s parce qu’ils sont sexués F ou H…
– refus de signer le prochain pacte de l’ONU qui va rendre l’immigration obligatoire en droit.
Le bon sens voudrait aussi que le président de la République s’arrêtât de fustiger les Français en toutes occasions, surtout quand il est à l’étranger. Il ne sert à rien de se cacher derrière un doigt d’honneur pour faire croire qu’on est plus intelligent que les autres.
Liste non exhaustive.
Bayrou manœuvre bien. Il a déjà partiellement été suivi par Macron dans son intervention de mardi dans sa proposition de taxe flottante. Il en a rajouté une couche assez lourde aujourd’hui sur Europe 1 : « on ne peut pas gouverner contre le peuple… »; « il ne faut pas ajouter des charges aux charges… »; « le pire serait un pouvoir qui s’enferme dans un tour d’ivoire et dirait : ‘c’est comme ça et pas autrement' ». Sa cible clairement désignée ? … E. Philippe qui apprécie peu l’exercice. Son objectif évident : le remplacer.
Macron pourrait y trouver manière à sauver la face. Il limoge E. Philippe (tout est de sa faute, trop rigide dans ses bottes…) et se conforme à la ligne ouverte aux Gilets jaunes du successeur Bayrou. Philippe n’a jamais reculé d’un pouce. Le Béarnais le ferait… mais pas trop.
Ce n’est évidemment pas la seule piste de sortie de crise. Elle a le mérite d’exister.
Comment un ex-Président qui n’a pas pu se représenter compte tenu de l’échec patent de son quinquennat, et qui, comme tous ses prédécesseurs depuis Mitterrand porte une lourde responsabilité dans la situation que nous connaissons aujourd’hui, peut-il avoir l’indécence de critiquer un gouvernement qui a le courage de lancer les réformes de fond dont la France a cruellement besoin.
Et les Gilets jaunes devraient se souvenir que nos impôts servent entre autres à payer une grasse et confortable retraite à cet ex-Président dont l’histoire ne se souviendra pas.
De grâce, Monsieur Hollande, faites-vous oublier.
Quant à Madame Royal, faut-il rappeler sa désastreuse gestion de la Région Poitou-Charentes ? Le milliard d’euros parti en fumée après sa reculade devant les « Bonnets rouges », sans compter ce poste surréaliste d’ambassadeur des Pôles, sinécure de la République ?
Alors Madame, prenez vite votre retraite (vous avez tellement combattu pour qu’on puisse la prendre à 60 ans, vous devriez exercer votre droit), cela ferait plaisir à beaucoup de monde !
@ Paul Duret
Non je ne trouve pas ça normal.
Mais il ne tient qu’à Macron de faire baisser les dépenses publiques. Pour l’instant, il n’a strictement rien fait dans ce sens.
Je m’attache beaucoup plus aux actes qu’aux paroles.
@ Héron | 30 novembre 2018 à 21:38
Vous oubliez de préciser que les taxes prélevées sur les carburants sont chiffrées à hauteur de trente-six milliards l’an et seulement huit milliards d’euros seront affectés à l’écologie et la transition énergétique. Reste vingt-huit milliards qui partent dans les caisses de Bercy. Il faut leur demander à quoi serviront ces milliards restants et que comptent-ils en faire ?
Sinon, d’accord avec vous, Hollande doit s’effacer à jamais. Mais pour lui tant qu’il règlera pas son compte à Macron, Hollande reviendra à la charge chaque fois quand il le faudra pour terminer sa vengeance. Quant à Ségolène Royale, même dessin, trop de boulettes de faites et un milliard et deux cent cinq millions partis en fumée. Et c’est ce monde qui gouverne le pays ?
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@ Mitsahne | 30 novembre 2018 à 19:59
« …le chômage : on n’en parle même plus et cependant il n’a pratiquement pas bougé depuis 18 mois. »
Depuis 27 ans vous voulez dire (depuis 1991), parce qu’ils savent que ce qu’ils nous ont raconté n’était qu’une farce. Pour monter à l’Elysée c’est 80% de mensonges et 20% de promesses de réformes. Dormez tranquilles, tout ira bien, votez pour moi et vous aurez le paradis. L’enfer, oui !!
@ Roger L | 30 novembre 2018 à 19:17
Il faudrait savoir. Soit je suis excessif, soit je sors des platitudes.
Aucun prosélytisme dans mes propos. J’exprime simplement mon avis comme tous les commentateurs de ce blog, ni plus ni moins.
Si vous ne voyez pas le côté incohérent des revendications et le comportement excessif de certains Gilets jaunes (pas tous heureusement), je pense que vous êtes un doux rêveur.
Mais rassurez-vous je préfère de loin les rêveurs aux excités.
@ Jean le Cauchois | 30 novembre 2018 à 19:19
Cher Jean, effectivement dans mon entourage des infirmières libérales ou autres kinés qui vont travailler dans des hôpitaux excentrés loin du domicile alors… Et une baisse de taxe d’habitation qui n’a jamais atteint les 30% quoi qu’on en dise, je commence à voir jaune…
Pour les escarpins, au vu des images et blindages de vitrines, je ne crois pas que chaussure à votre pied se trouvera en rayon.
Pour finir je vous invite à lire attentivement les quelques lignes qui suivent : berline essence tant prisée par notre gouvernement – ce que je pensais – écologique à souhait, et propre paraît-il, a failli m’achever. je sors de chez mon concessionnaire chéri, j’ai frôlé l’arrêt cardiaque !
Le propre serait, en même temps comme dirait l’autre, même pour un véhicule essence, de trop, si j’en crois le tarif malus provisoire à finaliser pour 2019.
Je viens donc de contracter un nouveau virus nommé le malus écologique, extrêmement sournois, pernicieux, qui n’a l’air de rien mais qui vous met HS en moins de deux.
Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus, mais la guérison passe par 50 chevaux de plus ! associés à une boîte – pas de médicaments of course – automatique et là plus de virus, plus de malus… Nouvelle attaque, je ne comprenais plus rien… Bon comme nous nous connaissons bien et s’étant inquiété de mon état il m’a dit que… Bon ici c’est une autre histoire.
Le 1er septembre 2018 marque l’introduction de la réglementation WLTP, le WLTP nouveau est arrivé – rassurez-vous ce n’est pas du beaujolais – les nouveaux acquéreurs peuvent sortir les grands verres, le CO2 prend du corps et beaucoup de place.
Je ne sais pas comment sont câblés, mais ont-ils seulement des câbles ceux qui nous gouvernent, un truc indéfinissable, rouillé, dont personne ne sait à quoi cela peut servir, à rien on s’en rend compte, alors vite, mais vite, à leur chevet des spécialistes ! Au secours les dégâts sont quasiment irréversibles, il faut leur rappeler que nous ne pesons rien du tout dans la pollution mondiale et le remède qu’ils appliquent est pire que le mal, ils vont finir par tuer tout le monde.
Effarant, désespérant et imbécile.
La situation est très préoccupante, aujourd’hui c’est Mai 68, les réseaux sociaux en plus.
Cher Philippe,
Il serait temps pour ce gouvernement de proposer une sortie de crise.
C’est de sa responsabilité d’apporter une réponse face à un mouvement non organisé.
Que peut-il se passer si une telle décision n’est pas prise dans la semaine ?
Nul ne le sait mais chacun peut envisager le pire.
Un effondrement de l’économie, une baisse du tourisme, une baisse des investissements, une augmentation du chômage, des dégradations importantes, des blessés et des morts ce qui est déjà le cas, un blocage total du pays par les étudiants qui commencent à se promener sur les autoroutes et les voies ferrées…
Il est certain que ce mouvement ne peut que s’amplifier car la colère nourrit la haine mais peut-être est-il déjà trop tard.
françoise et karell Semtob
Le problème de fond est notre PIB par habitant inférieur de 20% à celui de l’Allemagne, du Danemark et de la Suède, nos modèles, et de moitié par rapport à la Suisse.
Plus technique, nous sortons de 7 ans de contribution négative du taux de chômage sur les salaires (page 28 du rapport).
Les relations entre inflation, salaires et chômage n’ont pas disparu (INSEE).
https : //www. Insee. Fr/fr/statistiques/fichier/3372330/032018_dossier. Pdf
« La modélisation économétrique mise en œuvre montre que la productivité nominale du travail par tête constitue le déterminant essentiel de l’évolution des salaires.
En France, son dynamisme jusqu’en 2008 a nettement soutenu la progression des salaires, de l’ordre de trois points par an en moyenne entre 2005 et 2008 (graphique 7.
A). Avec la récession de 2009, la productivité s’est repliée de 1,7 % en 2009, ce qui a nettement freiné les salaires.
La productivité a ensuite rebondi en 2010-2011, mais elle est restée par la suite moins dynamique qu’avant crise (entre +0,8 % et +1,9 % par an entre 2012 et 2016, contre +3,0 % en moyenne entre 2005 et 2008).
De fait, les salaires sont restés relativement peu dynamiques, ne progressant en moyenne que de 1,5 % entre 2011 et 2016 (contre +3,1 % entre 2005 et 2008).
En revanche, ils se sont un peu repris en 2017, soutenus par un rebond de la productivité, et ils
progresseraient de 2,0 %. »
C’est bien le moment de se manifester parce que l’année 2017 a été neutre et les gains, apparemment absorbés par l’Etat et ses besoins.
Justification :
Les nouvelles mesures sociales et fiscales de 2017 ont eu un effet neutre sur le niveau de vie et les inégalités (Insee).
http : //www. Rexecode. Fr/public/Analyses-et-previsions/Veille-documentaire/Document-de-la-semaine/Les-nouvelles-mesures-sociales-et-fiscales-de-2017-ont-eu-un-effet-neutre-sur-le-niveau-de-vie-et-les-inegalites-Insee
Le verre à moitié plein ou à moitié vide.
C’est incontestable qu’il y a des économies à faire du côté des élus de tous bords et qu’ils ne sont pas nombreux à proposer l’abandon de leurs privilèges.
Mais c’est loin d’être le seul exemple, et chacun défend âprement ses avantages acquis, les cheminots retraités qui voyagent gratuitement, les salariés d’EDF,
les élus logés dans des logements sociaux, etc.
On le verra très nettement lors de la réforme des retraites.
Mais c’est peut-être le moment puisque le Premier ministre veut des remontées du terrain pendant trois mois pour lister toute cette gabegie et fixer un calendrier de mise en œuvre avec un suivi officialisé, la liste sera longue, restera à fixer les priorités.
Mais pas de démission du Président, il est dans le vrai ;
loi Travail, SNCF, retraites, tous ces maux qui rongent la France depuis cinquante ans.
Il faut nous rapprocher des normes européennes et mondiales, ce sont les entreprises qui créent des richesses redistribuables, l’Etat ne fait que les répartir, mais avant de les répartir il faut les créer.
Opposer riches et pauvres, salariés et fonctionnaires, élus et « peuple », ne mène nulle part, il est où ce pays où le peuple décide, dans l’imaginaire pas dans la réalité, à l’arrivée tous perdants.
Le mouvement des Gilets jaunes est en train de sombrer dans la démagogie et les querelles de personnes. Les sincères et les doctrinaires. Et au milieu de cela les jalousies entre les membres, ceux qui veulent dialoguer avec le pouvoir et qui ont le niveau pour le faire et ceux qui voudraient aussi discuter avec le pouvoir mais qui n’ont pas le niveau et qui accusent les premiers de jouer au plus fort.
Bref la nature humaine dans toute sa splendeur. Car on voit en dessous-de-table les mélenchoniens irascibles organisés pour créer la pénurie et espérer semer le désordre « révolutionnaire » et les lepénistes contre tout. Donc c’est cuit
Non, bon sens.
J’ajoute que l’effort peut aussi être demandé aux Français, ceux du privé comme du public non sous forme de prélèvements, mais sous forme de temps de travail :
– Fin des 35 heures comme norme de temps de travail hebdomadaire
– Fin des RTT qui plombent et désorganisent le pays
– Réduction parallèle des congés scolaires
– Carence de 3 jours non remboursable dans le privé ET le public.
Il faut redevenir compétitifs.
@ Jabiru | 30 novembre 2018 à 09:03
Bonnets rouges, gilets jaunes, et maintenant foulards rouges. Des mouvements incontrôlés entre jacquerie et poujadisme.
La France ressemble de plus en plus au petit village gaulois d’Astérix et ses batailles de poissons pas frais.
Mieux vaut en rire avant d’être obligé d’en pleurer. Même si pour l’instant la tendance est plutôt de rire jaune.
Des gilets jaunes oui, mais avec des cagoules noires. Cherchez l’erreur.
Gilet jaune avec des intentions pacifiques.
@ finch
« Macron pourrait y trouver manière à sauver la face. Il limoge E. Philippe (tout est de sa faute, trop rigide dans ses bottes…) »
Mais que l’homme qui est le problème se défausse sur quelqu’un d’autre pour sauver la face ne changerait rien pour nous.
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@ Patrice Charoulet
« « Un conseil à Emmanuel Macron ? »
Réponse de M. Pinault : « Je ne me permettrais pas ». Admirable réponse. »
Je n’ai pas l’honneur de connaître ce monsieur, mais tout porte à croire qu’il ne rencontre pas – contrairement aux G.J. et autres « gens de rien » – de difficultés démesurées d’ordre financier.
Nous pouvons aussi penser que, satisfait de la prévenance dont M.Macron fait preuve envers les « premiers de cordée » dont il semble être selon les critères du pensionnaire de l’Élysée, il n’a rien de plus à lui demander.
Il y a aussi, du Népal à la Patagonie, des centaines de millions de personnes qui de façon modeste n’ont aucune raison de donner des conseils à M.Macron…
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@ héron
« Alors Madame, prenez vite votre retraite (vous avez tellement combattu pour qu’on puisse la prendre à 60 ans, vous devriez exercer votre droit), cela ferait plaisir à beaucoup de monde ! »
Sauf aux gens qui doivent continuer de travailler à 62 ans voire plus qui devront verser à cette dame plus jeune qu’eux une retraite en or alors qu’eux-mêmes seront réduits à la portion congrue…
Égalité, qu’ils disaient…
« Emmanuel Macron n’aurait pas pu convaincre… » (PB)
Et encore moins les Gilets jaunes !
Les privilèges sont loin d’être abolis, le net diffuse des messages, tout se sait, alors que l’on va chercher des pourcentages scélérats dans les plus faibles de l’échelle des retraités, ou des misérables euros dans l’APL, les anciens Premiers ministres 25 années plus tard continuent à prélever leur interminable écot.
Comment en vouloir à ceux qui n’ont rien, comme l’a dit un Gilet jaune : « Les élites parlent de fin du monde, quand nous, on parle de fin du mois ». Pas besoin d’écouter toutes ces « batouilles » qui supputent, en un trait il a bien résumé la situation.
Comment ne pas être en colère quand on lit ce qui se dit ici et partout.
https://i.goopics.net/mxk0W.png
Ce n’est pas la tête du Sénat qui est réclamé, ce sont tous ces symboles d’une oligarchie qui continue à puiser et à vivre au-dessus de ce que n’en peuvent plus les sans-grade.
Même si c’est une goutte d’eau dans le désert elle n’a pas de prix.
@ Giuseppe | 01 décembre 2018 à 00:10
Hop ! Hop ! Hop ! Vous avez un métro ivoirien ou un TGV marocain de retard ! Ils ne sont pas câblés mais fibrés optique. La fibre il n’y a que ça de vrai. Le véganisme fait aussi partie de la transition écologique (avec un chouïa de vitamine B12, c’est bon pour le transit).
Debout les morts ! :
https://www.europeanscientist.com/fr/opinion/pollution-de-lair-38-000-morts-par-an/
Deux impostures : Impôt vert et Gilets jaunes
Voilà plusieurs jours que les Gilets jaunes occupent la rue… et le devant de la scène. Sur le fond, ils n’ont pas tort vis-à-vis de l’imposture de la taxe carbone… Sur la forme, c’est une autre histoire.
Première imposture : la taxe carbone, pompeusement appelée « Contribution climat-énergie ». Les gouvernements veulent nous la vendre comme une taxe vertueuse nous incitant à changer nos comportements. C’est évidemment un leurre et cette taxe n’est qu’une taxe de rendement, comme la plupart des taxes et contributions dites « vertes ».
1. Qu’on en juge par un simple calcul :
La France représente moins de 1 % des émissions mondiales de CO2. Le transport représente 40% des émissions nationales. Si la France réduit ses émissions de CO2 de 25%, ce qui serait déjà un beau résultat, nos chères taxes sont donc censées agir sur environ 0,1% des émissions mondiales de CO2…
Autant écoper le Titanic avec un verre à dent pour reprendre une comparaison maritime chère à N. Hulot, fervent thuriféraire de cette taxe ! Car pendant ce temps, USA, Chine et Inde poursuivent leur route de maintien ou de croissance des émissions. Une taxe carbone n’aurait donc d’efficacité qu’au niveau mondial. On peut toujours rêver…
2. La TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) qui intègre la taxe carbone est soumise à TVA. C’est un comble car on paye une taxe sur la taxe ! Et ça, c’est un vrai racket. Cela signifie que pour 60 centimes de TICPE sur un litre de gazole, on débourse 12 centimes de TVA. Et il en est ainsi de l’ensemble des taxes sur l’énergie (électricité, gaz) toutes frappées de TVA. Qu’on nous explique la valeur ajoutée d’une taxe !
3. Pas question de revenir sur l’augmentation de la taxe carbone au 1er janvier 2019 pour des raisons, nous dit-on, de cohérence. Cohérence ? Ai-je bien compris ?
Pendant des années, grâce à une fiscalité avantageuse et, plus récemment, grâce au système de bonus-malus favorable au gazole, on nous a poussés vers le diesel. Aujourd’hui, à tort ou à raison (tel n’est pas le sujet de l’article), le diesel est coupable de tous les maux et, peu à peu, va se faire bannir des villes. Par l’alignement de la fiscalité du gazole et de l’essence, on réoriente les acheteurs vers l’essence (ou l’hybride ou l’électrique), plus émettrice de CO2 que le diesel. Même si grâce aux modestes aides accordées par le gouvernement, on change son vieux diesel pour un essence plus récent, en termes d’émissions de CO2, le bénéfice n’y est pas.
Alors où est la cohérence ? D’un côté le système bonus-malus assis sur le CO2 qui pousse le diesel, de l’autre, le matraquage fiscal du diesel à la pompe qui pousse vers l’essence, plus émettrice !
4. Enfin, on nous bassine avec les voitures électriques qui seraient la solution… Je voudrais d’abord être convaincu qu’un véhicule thermique est moins émetteur qu’un véhicule électrique, en particulier en tenant compte de l’énergie « grise », c’est-à-dire celle qui est utilisée pour la fabrication des batteries en particulier. Sans parler des pénuries de métaux (lithium, cobalt…) que le développement de ce type de véhicule risque de provoquer, ni du pic de demande électrique lorsque tout le monde voudra charger son véhicule pendant la nuit !
Ensuite le montant, pour l’heure prohibitif, de ce mode de transport, le rend inaccessible à la majorité. Ce ne sont pas les trois clous d’aides gouvernementales qui changeront quoi que ce soit.
Enfin, les difficultés liées à l’usage (autonomie limitée, disponibilité et compatibilité des bornes de recharge, durée de la charge, SAV, coffre riquiqui) constituent un frein pour tous ceux qui cherchent une voiture polyvalente et pas seulement un véhicule urbain pour bobos aisés. Il me semble que la pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène est – ou plutôt sera – un moyen de lever une bonne part de ces difficultés, sous réserve que l’hydrogène ne soit pas produit à partir de gaz naturel, procédé émetteur de CO2.
Si on souhaite tenter de calmer le jeu, il faut qu’une partie significative de ces taxes serve à développer des solutions alternatives et nationales permettant de s’affranchir de la dépendance asiatique vis-à-vis du photovoltaïque et du stockage de l’électricité. Et il faut que cela se voie.
Deuxième imposture : les Gilets jaunes. Mouvement protéiforme, insaisissable, aux revendications multiples, ratissant de Le Pen à Mélenchon – ce qui n’a rien de surprenant au regard de la similitude des programmes de ces deux candidats lors des dernières élections – dont certains éléments montrent un affligeant visage ces jours-ci. De « Macron démission » à « On en a marre de payer », on touche le fond de l’ochlocratie… Ne manque plus que le non-regretté – mais rigolo – Georges Marchais qui viendrait nous dire « yaka faire payer les riches ! » (Ce qui est plus ou moins implicite sur certains barrages et clairement affiché par LFI…)
Ras-le-bol fiscal, même si beaucoup de GJ ne sont pas imposables et bénéficient d’aides payées grâce à ceux qui le sont ! Ces derniers – dits « classes moyennes », ce qui ne veut pas dire grand-chose – eux, ont quelques raisons de râler.
Schizophrénie de ceux qui réclament plus de services publics mais veulent moins d’impôts. Ou plus exactement, que ce soient les autres qui paient plus d’impôts. Le riche, c’est mon voisin qui gagne plus que moi ! On est toujours le pauvre ou le riche de quelqu’un… Très français, ça !
Pour autant, parmi ce charivari on entend également une question pertinente : « Que faites-vous de notre pognon ? ».
Passons sur l’anecdotique revendication portant sur le train de vie et le nombre de ministres ou la piscine de Brégançon. C’est la pointe de l’iceberg, même s’il y a là probablement quelques économies à gratter.
Mais sur la réduction des dépenses publiques, on n’a pas beaucoup entendu ni vu le gouvernement depuis juin 2017, à part quelques rabotages fiscaux (moins 5€ sur l’aide au logement) plus impopulaires qu’efficaces…
Quand se décidera-t-on à réduire le nombre de parlementaires, à supprimer les peu utiles Sénat et CESE, à faire le ménage dans les plus de 1 000 « agences » nationales ou régionales, dont le budget est peu encadré, qui subsistent grâce à une foultitude de taxes parafiscales et dont l’utilité est souvent discutable ?
Quand mettra-t-on en œuvre les recommandations des rapports de la Cour des comptes qui font la une des journaux lors de leur publication et qui servent ensuite à caler les armoires ?
Quand les collectivités locales cesseront-elles de claquer l’argent des contribuables avec d’inutiles travaux, tels que ronds-points, ralentisseurs tandis que les nids-de-poule se creusent alentour ?
Quand verra-t-on les communes réellement fusionner et non se regrouper en EPCI qui n’ont fait qu’ajouter un échelon supplémentaire ? Quand supprimera-t-on les départements qui ne servent qu’à alimenter l’imaginaire collectif ?
Ces économies-là ne déclencheront pas de bronca populaire (sauf les départements !), elles seront même plutôt bien accueillies… sauf par ceux qui en vivent.
Alors Macron, pas démission mais au boulot !
Un grand merci à Lucile qui nous fait découvrir, dans le billet précédent, un blog très intéressant, et en français qui plus est !
Voici le lien qu’elle n’a pas donné, par modestie, et qui mérite de l’être. La hausse des taxes sur les carburants y est superbement expliquée.
http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2018/11/04/prix-du-carburant-langoisse-qui-se-cache-derriere-la-version-officielle/
Parce que la symbolique est partout, je rappelle que le jaune, s’il est considéré par les grincheux comme la couleur des traîtres, et cela seulement depuis les rouges syndicats, a été pendant des millénaires la couleur de l’Empereur de Chine.
Et qu’il a été, également, la couleur de l’ouverture et du contact social : on l’associe à l’amitié et la fraternité ainsi qu’au savoir.
Que la rue prenne cette couleur comme symbole signifie qu’elle veut le pouvoir absolu, dans la fraternité des humbles !
Ceci dit, soyons lucides, l’intérêt de la symbolique est que tout symbole est ambivalent et que chacun choisit de le faire chanter dans le sens qui l’intéresse.
Je reviendrai, pour faire plus sérieux, plus tard. Encore que…
@ Giuseppe 01 décembre 2018 à 00:10
https://www.largus.fr/actualite-automobile/wltp-ce-que-la-nouvelle-homologation-change-9352391.html
Le 1er septembre 2018 marque l’introduction de la réglementation WLTP. Un cycle d’homologation des consommations qui se veut plus réaliste, mais dont l’application est loin d’être simple. Explication.
Le cycle d’homologation NEDC, en cours depuis le début des années 70, va laisser place au WLTP (World harmonized light vehicles test procedure). Ce nouveau protocole, qui devient obligatoire à partir du
1er septembre 2018, est basé sur des cycles de roulage (sur banc) reproduisant d’une manière plus réaliste l’usage d’un véhicule (vitesse maximale supérieure, accélérations plus franches…) que l’actuel NEDC.
Mais ce n’est pas tout. Un second protocole appelé RDE (Real driving emissions) est rendu obligatoire en complément du WLTP pour homologuer les véhicules. Il a pour rôle d’évaluer les émissions de Nox (diesel) et de particules (essence et diesel). En revanche, ces mesures sont réalisées en conditions réelles lors d’essais sur route ouverte.
…
Un affichage complexe
Concernant l’affichage, l’Union européenne permet aux constructeurs de faire coexister les valeurs issues du WLTP avec celles du NEDC pour un même véhicule jusqu’en 2020. Les constructeurs sont tenus de faire tester leurs véhicules selon la nouvelle méthode, mais, à titre « transitoire », dixit le ministère de la Transition écologique et solidaire, les consommations présentées aux clients sur les étiquettes « énergie » continueront d’être exprimées selon le règlement NEDC. La valeur donnée sera une valeur corrélée : les résultats obtenus en WLTP convertis en NEDC à l’aide d’une « moulinette » européenne (CO2mpas). .
Vous avez bien compris je l’espère, non ?
Alors, recommencez la lecture depuis le début…
:-))
Notre erreur de base est de nous fier à l’image que l’on veut donner de notre pays (l’image voulue) par rapport à la réalité (l’image perçue).
On prétend que nous sommes la 5e ou 6e puissance mondiale, mais notre PIB par habitant est très modeste (38 000 €) et nos modèles sont largement 20% au-dessus au minimum.
On nous dit aussi que nous sommes productifs, mais il « s’agirait » de la productivité horaire (et nous ne travaillons pas assez) et les agrégats ne sont pas comparables ; de plus, les gains de productivité du secteur productif sont empochés par l’administratif ou le secteur public.
Le support de notre pouvoir d’achat est notre PIB / habitant et tout est fait pour maximiser le budget de l’Etat au détriment de la production.
L’Etat ne s’est pas gêné pour engendrer des faillites et du chômage ; c’est à lui de payer ses turpitudes et non se prétendre gestionnaire d’un pays riche pour pouvoir le piller.
@ Pierre Blanchard | 01 décembre 2018 à 11:18
J’ai eu la même réaction que vous, j’ai failli tomber à la renverse hier, toutes ces élites qui nous gouvernent sont comme des canards sans tête.
Rien que pour pondre un texte comme celui-ci, il fallait l’oser, rien ne les arrête, et auquel j’ai eu droit hier.
J’ai dû sortir tout mon attirail, logiciels, algorithmes, pied à coulisse, théodolite et pour finir nous avons décidé de noyer notre désespoir devant tant de bêtise à notre estaminet préféré.
Je n’avais pas osé reproduire le document de peur de passer pour un « pépiot », comment voulez-vous que le pays ne soit pas en désespérance devant tant de bêtise crasse par ceux qui nous gouvernent.
Merci, que cela n’entame pas votre bonne humeur, la mienne restant intacte mais pour combien de temps encore, ils vont finir par m’avoir ces « pégots » de salon.
En répondant trop tard, Macron a choisi l’affrontement (pour mieux sanctionner ?).
Puis il s’est sauvé en Argentine pour parader devant les autres chefs d’Etat, seuls personnages à sa hauteur, exprimant sa parfaite indifférence pour la France et son peuple, privilégiant sa propagande personnelle aux intérêts de son pays.
Le Premier ministre est inexistant et est un dégonflé.
C’est curieux quand même cette vacance actuelle au sommet de l’Etat, comme si Macron n’existait plus ou n’était qu’un pion epsilon sur l’échiquier mondial, comme le gouvernement français.
L’absence de Macron pendant ces événements ne pose visiblement aucun problème.
Macron et Philippe sont des « bébés Bilderberg », choisis par la finance internationale, interchangeables.
Les Français aussi ont choisi l’affrontement (« Macron arrête de nous prendre pour des c..s »).
Est-ce qu’on sera fichés par Castaner en manifestant sur les Champs-Elysées, avec nos cartes d’identité ?
Ceci dit, je vais récupérer mon gilet jaune, sans jean troué ni baskets fluorescentes.
@ alpi
« Et il en est ainsi de l’ensemble des taxes sur l’énergie (électricité, gaz) toutes frappées de TVA. Qu’on nous explique la valeur ajoutée d’une taxe ! »
Peut-être que le travail de perception de la taxe sur les carburants, relevant d’un travail qui permettra d’augmenter (de manière fictive) le PIB de la France, est considéré comme une valeur ajoutée ?
Quand je serai au pouvoir, je créerai, trois jours avant de me faire chasser par la révolution, une taxe sur la taxe sur la taxe…
@ Florence
« Mais il ne tient qu’à Macron de faire baisser les dépenses publiques. »
Certainement, mais, malheureusement, seul Fillon avait un plan réaliste pour faire baisser la dépense publique. Macron ne s’est jamais vraiment engagé sur ce terrain-là. Peut-être a-t-il pensé qu’un bon taux de croissance éviterait de se poser cette question là. Et malheureusement, le taux de croissance est bas, ce qui entraîne une stagnation du chômage et une baisse des rentrées fiscales.
Voilà pourquoi je suis à 100% d’accord avec vous sur l’absolue nécessité de faire baisser la dépense publique.
@ Exilé | 01 décembre 2018 à 09:41
« Mais que l’homme qui est le problème se défausse sur quelqu’un d’autre pour sauver la face ne changerait rien pour nous ».
Oui… cela ne changerait probablement rien pour nous, mais on est obligé, pour sauvegarder les institutions, de sortir le pays de l’ornière dans laquelle il se trouve en ce moment et de garder Macron bon an, mal an, encore trois ans et demi. On n’a pas trop le choix, il faut composer avec… et qui sait ?… le terrible coup de semonce de cette révolte populaire lui fera peut-être (il n’est pas interdit d’espérer…) prendre conscience (et rectifier le tir…) de cette France périphérique qu’il a négligée et jugée tout juste bonne à être assommée de taxes et d’injonctions intrusives d’avoir à se conformer aux méthodes de transition environnementale (voitures et chaudières à changer…).
@ Tipaza | 01 décembre 2018 à 11:00
Merci d’avoir mis le lien et de l’avoir accompagné de commentaires amicaux (auxquels je suis sensible).
Voici le test des couleurs de Lüscher, un Suisse qui a travaillé sur la symbolique des couleurs dans le Rorschach.
http://www.viewzone.com/luscher/colortest1.html
Il me semble que dans le test, statistiquement, le jaune quand il est privilégié symbolise une sorte d’optimisme, de jeunesse, il est choisi par des gens spontanés, aimant le changement, ayant du ressort et positifs, peu soucieux du lendemain, pas très profonds. Son rejet en dernier, ou presque, est aussi significatif. Le jaune est la couleur de l’or, mais dans une version terne ; il est aussi la couleur du soleil et de sa lumière. Dans le test, ce sont les associations, et le rang, qui sont significatives plus que les interprétations couleur par couleur.
Le test va plus loin que les résultats fournis par Internet, mais c’est intéressant malgré tout. Les publicitaires s’en sont beaucoup servi pour accorder leur message à la sémantique des couleurs.
@ Giuseppe
Cher Giuseppe,
J’ai abandonné l’espoir d’avoir dès aujourd’hui ma paire de mocassins Weston à prix cassés, comme la vitrine, parce que ça ne paraît effectivement pas très possible, du moins aujourd’hui. Mais peut-être la semaine prochaine, car il y a d’autres magasins, dans des avenues moins protégées. A la longue, Macron finira bien par céder et j’espère les avoir pour Noël. Tenez bon : Force et rage font mieux que patience et longueur de temps.
Avec toute ma sympathie pour votre problème de voiture ; mais avez-vous pensé au gazogène, à la sciure de bois fruitier, et une pincée de piment d’Espelette, ou alors à racheter une voiture d’occasion du parc privé de Nicolas Hulot.
@ genau | 30 novembre 2018 à 17:52
L’État, qu’il faudrait faire reculer ? Oui, mais quel État, car l’État d’une certaine façon, c’est aussi nous, les citoyens !
Le vrai problème reste le dévoiement de l’État qui ne remplit plus réellement ses fonctions régaliennes. Par ailleurs, du fait du lobbying généralisé, le sens de l’intérêt général s’est peu à peu dilué dans celui qui vise à favoriser plus généralement les « grands intérêts particuliers ». A cet égard, il suffit de voir les profils de carrière des éminences de Bercy, voire du Conseil d’État.
Quand les hauts fonctionnaires vont pantoufler dans les grandes entreprises privées pour les faire bénéficier de leurs « carnets d’adresses », pour ensuite revenir exercer des fonctions de hauts fonctionnaires, quand ce n’est pas celles de ministres, du premier d’entre eux ou du président de la République, on mesure le mélange des genres.
De même, les multiples réformes administratives ont généré le millefeuille que nous connaissons pour recréer en réalité avec nos nouvelles régions dispendieuses des espèces de « fermes générales ». Toutes ces couches de nouvelles collectivités ont récupéré de plus en plus de compétences des collectivités de rang inférieur, avec l’effet pervers du recrutement de fonctionnaires territoriaux supplémentaires dans des organisations protéiformes et imbriquées. Mais qui a conçu ce système qui en réalité prive de moyens les administrations locales les plus proches des citoyens pour les confier à des organes de plus en plus éloignés des citoyens si ce n’est ces mêmes politiques qui ensuite viennent tranquillement expliquer qu’il y a trop de fonctionnaires ? Ce sont toujours les mêmes esprits fertiles de Bercy…
Alors qu’ils en reviennent à l’État simple et proche du citoyen à l’échelle du département, qu’ils suppriment leurs métropoles captatrices de toutes les richesses au détriment de leurs périphéries et qu’ils en reviennent aux limites des régions qui précédaient la réforme signée par monsieur Hollande !
Autre aspect du problème : l’ordre public atteint en ces jours de manifestations. Il y a moins de quinze jours, Le Point a fait paraître une série d’excellents articles sur notre sécurité et sur l’incapacité des forces de l’ordre de remplir l’intégralité de leurs missions. Mais qui a réduit les effectifs des forces mobiles de maintien de l’ordre (compagnies républicaines de sécurité et gendarmerie mobile), forces qui commencent à faire défaut à Paris vu les périmètres qui leurs sont confiés tout en devant assurer une certaine continuité sur le reste du territoire métropolitain et ultramarin ? Qui, si ce n’est monsieur Sarkozy obnubilé par la baisse drastique et immédiate du nombre des fonctionnaires ?
Qui a réduit drastiquement les budgets et effectifs des forces armées par rapport au format voulu par monsieur Chirac lors de leur professionnalisation ? La gauche assurément dès monsieur Jospin, suivie par la droite de monsieur Sarkozy, puis la gauche de monsieur Hollande qui a dû mettre un frein à l’hémorragie quand les armées ont dû se confronter à plusieurs théâtres d’opérations (Afghanistan, Mali, etc.), puis aux effets des attentats de novembre 2015… Tout comme monsieur Macron qui, selon le Canard enchaîné, refuse aux chefs d’états-majors tout droit de regard sur la conception du budget des armées : il est parfaitement évident que seuls les énarques savent ce qui convient à nos armées. Il est vrai qu’avant Sedan, Napoléon III était assuré qu’il ne manquait pas un bouton de guêtres…
C’est donc l’inconséquence de nos politiciens à vue ultracourte qui a fait la situation de l’État que nous connaissons. Mais voyons-nous nos ex-présidents battre leur coulpe et admettre leurs erreurs ? Il suffit de voir le comportement actuel de monsieur Hollande…
Donc on fonce toujours droit dans le mur, droit dans ses bottes avec la conscience d’avoir raison !
Aussi ce qu’il convient de dénoncer c’est l’État tel qu’il l’ont transformé pour répondre à leurs seules préoccupations de pouvoir et à leur ambitions européennes. Et non dans le seul intérêt de la France et de son peuple.
@ Patrice Charoulet
« En effet, Rousseau, dans « Le Contrat social » fait l’éloge de la démocratie directe. Or, on le sait, la démocratie directe n’existe pas, sauf au début de certaines révolutions. »
N’oubliez pas que Rousseau était un citoyen de Genève.
De nos jours encore, la démocratie pratiquée de façon simple (et sans envolées grandiloquentes et pompeuses comme en France) par la Confédération helvétique est très proche de la démocratie directe.
Mais une démocratie directe ne peut fonctionner qu’à partir de citoyens res-pon-sa-bles, aussi bien en ce qui concerne la propriété que l’obligation de se préparer à défendre personnellement leur pays les armes à la main, comme c’est le cas dans cette nation de paysans-soldats (ou de banquiers-soldats…).
En revanche, une démocratie directe dans laquelle la moitié de électeurs ne paie pas d’impôts ou n’est pas propriétaire de son logement n’est qu’une vue de l’esprit.
Qui pourrait nier qu’en cas d’un vote d’augmentation des impôts une majorité d’exemptés n’y serait pas favorable avec enthousiasme (c’est plus ou moins ce qu’il se passe dans certaines municipalités) ?
En se rendant à Buenos Aires, comme d’autres se rendirent à Montoire, Bijou apparaît enfin sans fards.
Conçu, élevé, éduqué, rapté par un personnel de l’Educnaz qui sortit de sa réserve, arrivant au sommet à la suite d’une histoire glauque de costumes sur mesure, il est en place pour la plus grande joie d’une organisation internationale de Maîtres du Monde, mi-fric mi-philosophique, dont on mesure la puissance depuis au moins deux siècles.
Connaissant parfaitement – ce n’est pas difficile – l’état intellectuel et moral du peuple français, ces gens de l’ombre ont opté sans tergiversation pour ce gamin à problème dont le délire n’est que trop apparent.
Le voici à pied d’œuvre pour signer la charte de l’immigration sans limites ni contraintes et pour abandonner aux boches la défense du pays.
Ce sont deux crimes d’état.
Cet individu doit être empêché.
@ Jean le Cauchois | 01 décembre 2018 à 16:55
Pour les escarpins c’est râpé, bon je reconduis l’essence que je côtoie depuis des années, j’ai bien pensé à la transmission mollets, mais il faut reconnaître que quand il faut porter bagages et faire beaucoup de kilomètres ce n’est pas forcément l’idéal.
Ceci dit mon voisin et sa 4L fourgonnette essence survivront, nous n’allons pas lâcher le morceau, l’allumage à la bougie de cire du mélange nous paraît un tantinet archaïque, mais comme nous sommes pleins de ressource l’obstacle devrait se franchir.
Reste la voiture à bras, on en parlera au garagiste de Nicolas Hulot.
Tous des ignares scientifiques qui pondent des lois sans en mesurer les effets, si ! Provoquer des guérillas urbaines et avec cela ils comptaient sauver le monde pour quelques centimes mal ajustés.
La politique c’est trop sérieux pour la confier à des politiques.
Je crois que c’est de mon voisin.
@ Giuseppe | 01 décembre 2018 à 12:18
Je poursuis avec plaisir
Merci, que cela n’entame pas votre bonne humeur, la mienne restant intacte mais pour combien de temps encore, ils vont finir par m’avoir ces « pégots » de salon.
Entamer ma bonne humeur, non point, mais tout comme la vôtre, et selon le vieil adage, cette dernière risque bien comme la cruche
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se… (au choix : brise, casse, barre, s’éclate, explose, implose, dilate, rétracte…)
A quand les « Tuche à l’Elysée » (je n’ai pas vu le film), mais peut-être deviendra-t-il culte d’ici 20/30 ans ?
N’est-ce pas un peu ce que pointe la situation actuelle ?? Une grande partie des Gilets jaunes me paraissant peu éloignés des situations relevées dans ce film, non ?
Vous remarquerez que dans ce film PREMONITOIRE, les « Tuche », on déjà des gilets jaunes
https://www.youtube.com/watch?v=mLAmMoCflVY
https://www.youtube.com/watch?v=Jpd7rLGOwvc
https://www.youtube.com/watch?v=Jpd7rLGOwvc
https://www.youtube.com/watch?v=Jpd7rLGOwvc
(Etonnant d’ailleurs que le parallèle n’ait pas encore été fait ?)
Bien évidemment, tout n’est pas au premier degré dans ce qu précède, quoique !!
Donc, les mécontents, allez-y…
🙂
@ Pierre Blanchard | 01 décembre 2018 à 21:33
Je poursuis un peu plus, « Les Tuche », c’est la classe dans le genre, j’en ai vu quelques-uns c’est tip top comme disent les jeunes pour une bonne soirée.
Autant je me suis barbé, ennuyé, rasé, avec « Bienvenue chez les Ch’tis » et autre « Rien à signaler » aux scénarios lourdingues, aux poncifs tellement prévisibles et usés que je me demande toujours pourquoi un tel succès ; sans parler d’un « Brice de Nice » pour ados boutonneux un peu ras du bulbe, humour de plomb pour cerveau de plume.
Les Tuche c’est du caviar, ceux cités juste ci-avant de la daube… Ce que j’en pense n’engage que moi ; je suis plutôt « Affreux, sales et méchants ».
@ Giuseppe | 01 décembre 2018 à 23:16
« Les Tuche c’est du caviar, ceux cités juste ci-avant de la daube… Ce que j’en pense n’engage que moi ; je suis plutôt « Affreux, sales et méchants ». »
Rien que pour votre plaisir – et le mien – un moment de poésie qui, je l’espère, ne sera pas pollué par des secondes de pub avant visualisation après le clic sur le lien
Affreux, sales et méchants – Ettore Scola (1976)
https://www.youtube.com/watch?v=vd50ZBv99MI
Bonne fin de soirée
😉
@ Pierre Blanchard | 01 décembre 2018 à 23:57
Extraordinaires scènes, la destinée sans espoir, il faut revoir le début du film où l’on découvre une gamine joviale qui s’amuse, descend dans l’autre monde parfois, qui l’attire et la fait rêver… Et puis la fin du film poignante, la même gamine enceinte, toujours cadenassée dans cette misère dont elle ne sortira plus y compris sa descendance.
@ Giuseppe | 02 décembre 2018 à 19:11
Guiseppe,
Vos mots sont doux à lire, mais je crois que nous cesserons là nos échanges sur ce post, car comme votre/ma/notre machine à laver/téléviseur/ordinateur/téléphone etc. les posts sont à « obsolescence programmée » ou non… et disparaissent bien vite, trop vite peut-être…
Entraînés par les suivants et donc engloutis dans la « masse » collectée par Google et cie…
C’est la vie… avec ou sans gilet jaune… avec ou sans Macron qui ne comprend rien…
@ Aliocha
« Vous pouvez continuer à vous mettre la queue du dragon dans l’œil, Noblejoué, pour préserver votre rêve et le mensonge mythologique, mais il est possible de rêver pouvoir accéder à la réalité évangélique, celle qui fonde la défense des victimes, vous le savez bien. »
Je défends les victimes et les rêves. Aucune contradiction, au contraire. Prendre le monde tel qu’il est c’est se dire qu’il y a toujours eu des victimes, et alors, je m’en fiche.
Je défends les victimes sans idées de récompense, ou comme nous sommes sauvés par un dieu ou n’importe quel doigt dans l’œil religieux, je sais fort bien ce que je fais, la justice et rien d’autre.
Et d’autre part, je rêve… Les humains n’ont guère de quoi faire rêver, évangile ou pas, les dragons, et le gluming, et autres créatures du même genre, dans Philip K. Dick, si.
Car on peut toujours imaginer que des êtres intelligents mais non humains se comportent bien.
Les humains, c’est non… Les dauphins persécutant les marsouins, c’est non aussi, je le dis aux écolos.
Et c’est vous qui vous mettez le doigt dans l’œil sur Macron… Il abaisse le pouvoir d’achat des plus pauvres, insulte, et surtout les plus faibles.
Donc, la transition écologique ? Il est un obstacle à ce qu’il prône. Et donc, en principe, cela ne se fera pas.
Il ne m’étonne pas que vous vous plaisiez à l’ascétisme, sans doute pour vous croire spirituel.
L’ascétisme n’est rien pour moi. Si j’ai droit à quelque chose, je le prends, que cela fasse mieux ou moins bien d’y renoncer, s’il est injuste que je prétende à une chose, je l’abandonne, que je puisse m’en emparer ou non.
Les autres ne comptent pas plus que moi, ou moi que les autres. Seule la vérité et la justice importent, et j’agis selon ces critères.
Du moins je le crois.
Mieux vaudrait un monde riche, illimité, et je fais ce que je peux dans ce sens.
En attendant que le monde soit ce qu’il doit être, je tends à agir au mieux, et à rêver comme il me plaît, à savoir d’êtres non entachés de nos tares, comme le dragon, ne vous déplaise.
Il vaudrait mieux pour vous rêver de quelque dragon que de faire, comme vous vous y entêtez, de votre Macron, une idole.
Insulter, diviser, parader… Vraiment n’importe quoi, à en regretter un Chirac ou un Hollande, c’est dire : tout ça pour ça.
Mais plus les gens sonnent creux, plus les Français croient déceler de la profondeur.
Ou alors, ils se révoltent comme dans les Gilets jaunes. C’est comme ici, Marchenoir superstar ou coupable. Mais vous qui aimez Racine, dans les deux cas, ils n’ont « mérité ni cet excès d’honneur, ni cette indignité ».