« Celui qui rabaisse, c’est qu’il est bas », a écrit un jour Henry de Montherlant. Cette pensée m’a toujours interdit de traiter avec dérision les initiatives ou les propos présidentiels, comme s’ils ne méritaient pas d’être questionnés avec sérieux, fût-ce pour les vilipender.
Le président de la République a beau s’expliquer et préciser son argumentation au sujet de la labellisation et de la discrimination qu’il souhaiterait instaurer dans l’espace médiatique. Il a beau contester qu’il s’agisse d’octroyer un label d’État – démarche qui serait aux antipodes de son dessein -, affirmant vouloir seulement prévoir une validation professionnelle permettant de distinguer les médias responsables des médias dangereux.
Même s’il est clair qu’Emmanuel Macron n’a jamais été étranger, et depuis longtemps, – notamment en 2018 – , à une volonté de régulation des réseaux sociaux et des sites d’information, la manière dont, en cette période, il a relancé sur une vaste échelle cette lutte, alors que dans le tumulte du monde et le désordre français elle n’apparaissait pas prioritaire, peut surprendre.
J’avoue même ma stupéfaction devant cette balle tirée contre son propre camp, qui a offert un inépuisable grain à moudre à toutes les oppositions, au point que je m’interroge sur sa motivation. Comme si, n’ayant plus rien à ménager ni à gagner, il s’était autorisé à brûler ses vaisseaux en développant – avec la quasi-certitude d’être incompris, à partir sans doute d’une douloureuse expérience conjugale – un discours inéluctablement voué, aujourd’hui, à lui revenir comme un boomerang. Cela n’a pas manqué, et il me semble inconcevable, de la part d’un président qui n’a jamais péché par naïveté, qu’il n’ait pas pressenti ce qui allait advenir : les polémiques qui allaient surgir, l’opprobre politique qu’on allait projeter sur lui.

Quelle que soit la pureté alléguée de ses intentions, pouvait-il douter une seconde de ce que Bruno Retailleau dénoncerait comme « la dérive scandaleuse d’un Macron censeur en chef… ce ministère de la Vérité dont la France n’a pas besoin » ? Pouvait-il ne pas anticiper que Pascal Praud décrirait cette initiative comme « la tentative autoritaire d’un président mécontent du traitement médiatique et qui souhaite imposer un récit unique » (CNews) ? Pouvait-il ignorer que, dès lors qu’il affichait son antagonisme à l’encontre des médias du groupe Bolloré, François-Xavier Bellamy lui reprocherait d’être mal à l’aise « avec la diversité actuelle du paysage médiatique français » ? Pouvait-il ne pas prévoir enfin le jugement de David Lisnard, l’accusant d’avoir « mis une pièce dans la machine » et de tenter d’exister pour masquer « cette fin crépusculaire de mandat » ?
Il ne me semblait pas possible, dans le climat horriblement suspicieux de notre France et, plus particulièrement, face à l’absolue méfiance qui entoure le président, qu’il n’ait pas prévu les charges inévitables qui allaient l’accabler avec son projet qualifié de « totalitaire ». D’autant plus qu’il les alourdissait en confiant la mission de contrôle des médias à l’Arcom, mais surtout à Reporters sans frontières, dont il n’est plus nécessaire de démontrer la partialité à l’égard des médias Bolloré. C’était ruiner le processus par ceux-là mêmes qui étaient censés le légitimer !
J’ai qualifié cette labellisation de suicidaire. Plus que l’expression perverse d’un pouvoir totalitaire, j’y vois le jusqu’au-boutisme entêté d’une solitude qui n’a plus rien à perdre…
@ Robert le 6 décembre 2025
« Je retiendrai toutefois ceux de Serge Hirel (deux du 4 décembre et un du 5 décembre). »
J’espère que vous avez lu, aussi, mes réponses aux commentaires que vous mentionnez ! 😊
Après une période de silence et lecture du billet de notre hôte comme de ses 67 commentaires, je reprends mon clavier.
Certes l’exercice est long, parfois fastidieux et confirme la qualité de beaucoup d’entre eux. Je retiendrai toutefois ceux de Serge Hirel (deux du 4 décembre et un du 5 décembre). Ses commentaires s’inscrivent parfaitement dans le sujet fixé par notre hôte et je fais mien leur contenu. En l’espèce, la qualité de ses analyses, par leur fondement même, est difficile à contredire. Je tiens ici à l’en remercier sans flagornerie aucune.
@ Achille 06/12/25
@ revnonausujai 06/12/25
Accessoirement, je précise aussi que les députés allemands ont adopté le projet de réforme des retraites à la majorité absolue de 398 voix.
Là où certains agissent, nous, nous faisons du surplace, quand nous ne reculons pas !
Macron fait semblant d’exister.
S’il veut soutenir l’industrie française (européenne, on s’en fiche), qu’il desserre le carcan normatif et fiscal qui pèse sur elle, au lieu de pleurnicher chez les Chinois, qui se moquent comme de l’an quarante de son agitation.
@ revnonausujai le 6 décembre 2025
« Les Allemands se rendent compte que leur industrie automobile est en train de se casser la figure et comme – contrairement au veule aveulissement de nos « élites » – ils ne le supportent pas, ils réagissent. »
À toutes fins utiles …
Et Emmanuel Macron n’a pas hésité à aller en Chine pour défendre l’industrie automobile européenne qui subit de plein fouet la concurrence déloyale chinoise.
@ Giuseppe le 5 décembre 2025
Je ne crois pas que ce soit vraiment une affaire de passionnés de « voiture qui fait vroom vroom ».
Les Allemands se rendent compte que leur industrie automobile est en train de se casser la figure et comme – contrairement au veule aveulissement de nos « élites » – ils ne le supportent pas, ils réagissent ; je ne les aime pas, mais pour le coup, ils ont raison !
Avec un peu de chance, Merz remettra Von der la Haine à sa vraie place : préparer le café et les croissants pour les gens sérieux.
@ revnonausujai le 5 décembre 2025
Je comprends les Allemands : le passionné de voiture qui fait vroom vroom ne veut pas d’un moulin à café électrique. Il ne regarde pas le prix : il achète une histoire, une légende.
Le cycle de Beau de Rochas a changé le monde du transport à cheval ; avec le thermique, les chevaux se montent les uns sur les autres et les premières courses sont restées dans l’Histoire.
Le feulement d’un moteur à explosion, le mélomane le désignera par son nombre de cylindres : 6, 8, 12… L’explosion y est de plus en plus rapprochée et lissée.
Je reste 100 % thermique, j’entends maintenant 2035… sinon Giuseppe Meroni ne s’en remettrait pas.
Je pense qu’on ne peut pas faire machine arrière : les Chinois n’avaient pas la culture d’origine des Italiens et/ou des Allemands ; alors ils ont créé la leur avec l’électrique. Ils font ce qu’il faut depuis quelques années pour s’imposer : elle sera donc électrique.
Aujourd’hui, dans ce moule, ils sont ce qu’étaient les marques italiennes du début du siècle.
Bon, bon… J’ai le moteur qui monte en température. Pas ces horribles compteurs électroniques sur tablette.
Il faut que j’y aille : la coiffeuse et les cheveux. Je ne serai pas en retard, j’ai horreur de ça.
Bref, nous avons donc aujourd’hui un chef d’État qui s’est transformé en influenceur-youtubeur et qui est obligé de faire une « dinguerie » pour pouvoir exister. Après les élections de 2027, France Télévisions pourra faire une émission : “Le bêtisier du macronisme”. »
@ Patrice Charoulet
« On m’a, plus d’une fois, gratifié de cette insulte. Or le terme « gauchiste » a un sens bien précis : en 68, on appelait gauchistes les maoïstes, les trotskistes, bref ceux qui étaient à la gauche du PCF. »
Soit, mais alors, pourquoi reprenez-vous les éléments de langage, les idées reçues, les caricatures, les simplifications, les exclusions, les mensonges, les ostracismes voire les haines qui caractérisent ces gens-là ?
@ Patrice Charoulet le 4 décembre 2025
« À mon âge, je me vois mal changer de pays — et pour aller où ? »
Nulle part, restez où vous êtes, « on n’emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers » (Danton).
Sans IA et sans Wiki, juste avec ma MPP – Mémoire Personnelle et Portative.
Je vais être traité de pédant et autres amabilités, mais voilà, j’ai deux arguments à faire valoir.
Le premier est que ça m’amuse de jouer avec ma mémoire.
Le second est qu’une citation n’est jamais neutre. Elle montre qu’il existe un lien entre le passé et le présent et, j’espère, je souhaite, le futur.
C’est cela être de droite, conservateur et traditionaliste, savoir faire le lien entre le passé qui nous a construit et le présent qui doit être une mise à jour non destructive de ce passé.
C’est ce que tentent d’expliquer Éric Zemmour et Philippe de Villiers dans leurs livres respectifs.
@ Giuseppe
le 4 décembre 2025
« La labellisation thermostatique, tique, tique, c’est la taquetique du gendarme du thermostat, taquetique, taquetique, taquetique… »
En effet, mais de quoi je me mêle ?
Cet État obèse incapable de faire ce qu’il **doit** selon le contrat social en matière de sécurité et de justice, abuse de ses prérogatives, au mépris de l’adage validé par le temps « charbonnier est maître chez soi », pour s’occuper de ce qui ne le regarde en rien, au mépris de notre liberté de vivre comme bon nous semble chez nous, dans ce qui reste, pour combien de temps encore, un petit havre de paix dans un océan de bêtise totalitaire…
Et tout ça avec d’autres plaisanteries du même genre, pour un « pognon de dingue » rien que pour entretenir l’armée d’inutiles mobilisée pour les déployer sur le terrain, ce pour quoi nous sommes invités à « faire des efforts » pour rembourser une dette créée par des gens qui refusent de se remettre en cause.
@ Serge HIREL le 5 décembre 2025
« D’abord, en français, « freelance » se dit « indépendant ». Ensuite, ces journalistes-là sont des professionnels. Leur travail est rémunéré par un ou plusieurs médias (qui ne sont pas pour autant leurs employeurs) et, à ce titre, s’ils le désirent, ils sont détenteurs d’une carte de presse. Les mettre dans le même sac que les « youtubeurs » et les « influenceurs » est la preuve d’une méconnaissance totale de l’organisation des médias. »
Loin de moi l’idée de contester vos compétences dans le domaine journalistique, mais je constate en tant que simple citoyen soucieux de pouvoir disposer d’informations de qualité, que certaines cartes de presse délivrées à des journalistes « freelance » (pardon, journalistes indépendants) sont parfois sujettes à caution.
J’en veux pour preuve celle dont dispose généreusement Taha Bouhafs, dont les propos n’ont rien à envier à ceux d’un vulgaire youtubeur (pardon, je veux dire influenceur).
Manifestement, il y a des « trous dans la raquette » dans la délivrance de la carte de presse de la part de l’organisme chargé de délivrer cette carte, me semble-t-il…
@ Giuseppe le 4 décembre 2025
Le mot important de votre texte est « Transitionécolo ».
Ces dégénérés sont en train de nous suicider littéralement alors que le continent européen et notamment la France comptent parmi les plus vertueux en matière d’énergie.
J’observe que cette histoire de thermostats connectés est la transposition directe d’une directive européenne ; soyons logiques, militons pour le Frexit ou à tout le moins pour une supériorité de la loi française sur les oukases de la commission !
Juste pour le fun, j’attends de savoir comment Ursula von der Leyen conciliera ses délires sur l’interdiction des véhicules à moteur thermique avec l’injonction de son chef occulte, le chancelier teuton !
Quels que soient donc les supports d’information, chacun en tire les mêmes conclusions.
Voilà qui confirme que ce sont nos désirs qui tiennent lieu de réalité.
« C’est le désir qui engendre la croyance, et si nous ne nous en rendons pas compte d’habitude, c’est que la plupart des désirs créateurs de croyances ne finissent — contrairement à celui qui m’avait persuadé qu’Albertine était innocente — qu’avec nous-mêmes. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Albertine_disparue.djvu/236
Weil avait raison de citer Phèdre de Racine dans son Poème de la force :
« Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;
Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :
Je consens que mes yeux soient toujours abusés.
Je le crois criminel, puisque vous l’accusez. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Ph%C3%A8dre_(Racine),_Didot,_1854/Acte_V
Jérôme trouvera-t-il toujours obscur ce qui pourtant est d’une clarté limpide ?
Il serait urgent d’enfin prendre soin de nos enfants.
@ Serge HIREL le 4 décembre 2025
Il est peut-être bon de rappeler que RSF est une ONG reconnue d’utilité publique dont l’objectif est la défense de la liberté de la presse et la promotion du droit des citoyens à une information fiable. À ce titre, cette association a reçu en 2005 le prix Sakharov du Parlement européen.
Raison pour laquelle cette association a toujours combattu les partis d’extrême droite de par le monde, y compris ceux qui n’ont jamais été au pouvoir, comme c’est le cas du RN.
Certes, le RN — qui a été bâti sur les fondements du FN, clairement d’extrême droite — a changé sa ligne politique (*) lorsque MLP en a pris la direction, pour devenir un parti populiste — voire carrément racoleur — dont l’idée fédératrice repose toujours sur la lutte contre l’immigration du père fondateur. Mais ses propositions sur le plan économique sont totalement floues, voire fluctuantes selon les circonstances. Ce qui n’est pas du tout rassurant dans le cas où ce parti viendrait à accéder au pouvoir.
Il est clair que RSF abomine le RN et n’hésite pas à le faire savoir.
Ce qui peut expliquer l’ire de CNews, avec Pascal Praud en tête de gondole, ainsi que celle de Robert Ménard (personnage inclassable), un des fondateurs de RSF, qui ne se reconnaît plus dans ce mouvement, trop à gauche désormais pour lui.
La polémique engagée par CNews porte sur la labellisation des médias, qui est un sujet pleinement du ressort de RSF, puisqu’elle a été créée pour défendre la liberté de la presse et donc protéger celle-ci des déviances provoquées par des officines séditieuses qui inondent désormais les réseaux sociaux de leurs fake news et de leur propagande.
Cette polémique, entretenue sans relâche par PP et sa clique, n’est qu’un prétexte pour critiquer, encore et toujours, Emmanuel Macron et l’accuser de porter atteinte à la liberté de la presse, alors que son intention est exactement le contraire.
Patrick Cohen, tout comme Caroline Fourest, l’ont très bien expliqué dans leurs éditos, et j’ajouterai, pour faire bonne mesure, la position de l’excellente Alba Ventura, que l’on ne peut certainement pas accuser d’être de gauche, ni même macroniste.
(*) Au point, d’ailleurs, de vanter les vertus du parti fondé par le Général, que J.-M. Le Pen a toujours combattu.
@ Achille 3 décembre
« Je suppose que vous voulez parler de ce que, dans le langage d’aujourd’hui, nous appelons les youtubeurs, les influenceurs ou encore les journalistes « freelance ». Je crois même que ces derniers peuvent se prévaloir d’une carte de presse simplement en montrant la facture de leur caméra GoPro. C’est quand même un peu léger. »
D’abord, en français, « freelance » se dit « indépendant ». Ensuite, ces journalistes-là sont des professionnels. Leur travail est rémunéré par un ou plusieurs médias (qui ne sont pas pour autant leurs employeurs) et, à ce titre, s’ils le désirent, ils sont détenteurs d’une carte de presse. Les mettre dans le même sac que les « youtubeurs » et les « influenceurs » est la preuve d’une méconnaissance totale de l’organisation des médias.
Quant à vos « caméras GoPro », cela relève tout simplement du complotisme. La carte de presse — son nom exact est « carte nationale d’identité des journalistes professionnels » — est délivrée par une commission officielle qui s’appuie sur des critères très précis, strictement administratifs. Aucun d’eux n’a le moindre rapport avec l’opinion du demandeur, la qualité de ses écrits ou son niveau d’études. Sur le site de cet organisme, il est précisé : « Est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse, et qui en tire le principal de ses ressources. »
Par ailleurs, n’est pas « entreprise de presse » ou « agence de presse » qui veut. Pour que l’État reconnaisse ce statut, il faut répondre, là encore, à un certain nombre de critères, qui sont examinés par la CPPAP (Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse). Le sésame, qui ouvre droit à diverses aides, est connu sous le nom de « numéro CPPAP », lequel figure obligatoirement dans « l’ours », publié dans chaque édition, où sont aussi indiqués, entre autres, le nom du directeur de la publication et les principaux actionnaires.
Ces règles s’appliquent aussi dans l’audiovisuel — via l’Arcom — pour les radios et les chaînes TV qui utilisent pour leur diffusion des fréquences appartenant à l’État, mais aussi pour les services qui, employant d’autres réseaux (câble, satellite ou IPTV), sont soumis à un régime de conventionnement ou de déclaration.
La réalité est donc assez éloignée de vos élucubrations… et il est assez simple, même pour un président de la République, de distinguer, d’une part, médias et journalistes professionnels et, d’autre part, réseaux dits « sociaux » et brailleurs qui se proclament « journalistes ».
@ revnonausujai le 4 décembre 2025
Là, ce n’était pas difficile, vu la bêtise crasse de ce type de réglementation — et je me modère.
J’en remets une couche, tellement c’est imbécile. Je regarde mes radiateurs, tous équipés de thermostats mécaniques, ainsi que ma chaudière pour la température de sortie : rien de plus simple et de plus fiable à régler.
Et des crânes d’œuf nous pondent encore un truc aussi naze, aussi déconnecté, mais comment peut-on en arriver à un tel niveau d’ânerie ?
Ce soir, j’ai entendu sur LCI — à part Lenglet — que ce serait bon pour « la formation à la transition écologique des Français ». Elle se moque de qui, Ruth Transitionécolo ?
Comme si les citoyens étaient ignares et couillons jusqu’au bout du thermostat, surtout si, en plus, cela doit leur coûter du pognon pour des machins à la gomme et connectés… Tu parles d’un progrès !
Comme s’ils ne savaient pas, ces journalistes gâtés, qu’avec un pouvoir d’achat qui se réduit comme peau de chagrin — le chauffage étant aujourd’hui une variable d’ajustement — il fallait rogner sur les énergies, sur le chauffage en particulier, poste de dépense important.
En 2025, environ 5 millions de foyers en France n’ont toujours pas accès au Wi-Fi via la fibre ou une connexion haut débit moderne. Cela concerne surtout des logements en zones rurales, périurbaines ou techniquement difficiles à raccorder.
Et des têtes d’œuf demanderaient d’installer des trucs connectés, alors qu’il suffit d’un thermomètre à cinq sous pour régler chaque pièce avec un simple thermostat mécanique !
Environ 3,1 millions de ménages, soit près de 10 % de la population française, sont en situation de précarité énergétique en 2025. Cela signifie qu’ils consacrent plus de 8 % de leurs revenus à l’énergie ou qu’ils souffrent régulièrement du froid chez eux.
Entre 2021 et 2024, les factures d’énergie ont augmenté de plus de 30 % en moyenne : comme si un thermostat connecté allait servir à quelque chose à tous ces gens ! Ils ont bien un chauffage, mais chez eux, il est déjà éteint.
Quand va-t-on enfin arrêter ces clowneries de la part des politiques, comme si des problèmes majeurs n’existaient pas ?
La phrase de Pompidou, vous la connaissez : jamais elle n’a été aussi actuelle.
Vous n’êtes pas forcé de me croire, mais je vous assure que je n’ai consulté ni Wikipédia ni l’intelligence artificielle pour rédiger ceci. J’ai recouru à mes seules réflexions. L’ennui, c’est que vous trouverez sans doute que mon texte manque d’informations et d’originalité, qu’il n’est qu’une suite de banalités. Il sera comme il sera. Je commence.
Après la royauté, quand les Français ont eu à voter pour leurs représentants, il a fallu les placer à l’Assemblée nationale. J’ignore qui a pris la décision. Toujours est-il qu’on a placé les plus révolutionnaires à gauche de l’Hémicycle et les moins révolutionnaires à droite. Si l’on avait pris une autre décision, aujourd’hui la gauche s’appellerait la droite et la droite s’appellerait la gauche.
Dans le langage politique, chacun d’entre nous comprend très bien ce que signifient « gauche » et « droite ». Depuis 1958, nous avons eu au pouvoir tantôt la droite, tantôt la gauche. La première fois que M. Le Pen a voulu être candidat à la présidence de la République, il a obtenu un score ridicule qui a fait rire tout le monde. Évidemment, à l’époque, toute la France disait que c’était un candidat d’extrême droite.
Depuis lors, son parti a régulièrement progressé. Vous vous souvenez tous qu’une certaine année, les sondages annonçaient un second tour « Chirac–Jospin », et que nous eûmes, incroyablement, un second tour « Chirac–Le Pen ». J’y étais ; j’ai participé, avec mes frères, entre les deux tours, à des manifestations de protestation contre cet épouvantable candidat d’extrême droite. Chirac ne voulut d’ailleurs pas débattre avec Le Pen à la télévision et fut élu triomphalement.
Les années ont passé, le FN a continué sa progression et fut rebaptisé Rassemblement national.
Et maintenant, tous les sondages nous disent qu’il va accéder au pouvoir. Nous en sommes là.
Le problème que je veux soulever ici est le suivant : peut-on dire que ce parti est d’extrême droite ?
Je le soutiens. D’autres le contestent. Parmi les critiques, il y a d’abord les dirigeants de ce parti.
Mme Le Pen affirme qu’elle n’est pas d’extrême droite ; elle dit même qu’elle n’est ni de gauche ni de droite. Certains LR vont jusqu’à dire qu’elle n’est pas de droite. En économie, à les croire, elle serait de gauche. Parmi ceux qui contestent que le RN soit d’extrême droite, on le sait, il y a aussi toute la bande à Bolloré, autrement dit tous les acteurs de CNews, du JDD, d’Europe 1, etc.
Je n’écoute jamais, en principe, CNews. De temps à autre, je tombe dessus cinq minutes.
Un jour, je me suis farci un échange chez Pascal Praud à propos du « quasi-crime » qu’aurait commis, selon eux, Mme Delphine Ernotte, présidente de l’audiovisuel public français, en déclarant dans une conversation : « CNews, chaîne d’extrême droite ». Impardonnable ! Presque de quoi être virée.
Parfois, on entend des gens inattendus adopter la même position. Sur LCI, il y a quelques trimestres, j’écoutais le dimanche soir un dialogue Cohn-Bendit – Luc Ferry, animé par Pujadas.
Luc Ferry, professeur de philosophie, spécialiste de Kant, ancien ministre, me déplaisait souvent par ses rires idiots et ses colères, jusqu’au jour où il me déplut définitivement en disant :
« On a tort d’employer “extrême droite” pour parler du RN : nous ne sommes plus dans les années 30. »
Dans d’autres émissions, il a répété cette affirmation. Je n’ai plus voulu l’écouter.
Que lui répondre ? Ceci : « extrême droite » n’est synonyme ni de « fascisme mussolinien » ni de « nazisme ». L’expression convient à une multitude de partis dans le monde qui présentent des traits communs. Ils en ont tellement qu’ils se réunissent périodiquement. En Europe, le parti danois d’extrême droite, le parti belge d’extrême droite, le parti suédois d’extrême droite, le parti italien d’extrême droite, le parti français d’extrême droite… viennent parader sur scène, tour à tour, sourire aux lèvres, et proclamer qu’ils sont bel et bien d’extrême droite. Personne, dans ces rencontres, ne doute que se retrouve là toute l’extrême droite européenne pour préparer l’avenir.
Sur les réseaux sociaux, Facebook, divers blogs, il m’est souvent arrivé de lire en commentaire :
« Qu’entendez-vous par extrême droite ? ».
Je suis fatigué de me répéter.
D’abord, tout parti d’extrême droite est raciste. Tout parti d’extrême droite est xénophobe. D’un pays à l’autre, il peut y avoir des variantes. Méfiance à l’égard de la démocratie parlementaire. Méfiance à l’égard de la justice, jugée trop laxiste. Souhait de diminuer ou de supprimer le Conseil constitutionnel. Critique de l’État de droit. Tendance à qualifier de « gauchiste » tout ce qui n’est pas d’extrême droite.
On m’a, plus d’une fois, gratifié de cette insulte. Or le terme « gauchiste » a un sens bien précis : en 68, on appelait gauchistes les maoïstes, les trotskistes, bref ceux qui étaient à la gauche du PCF.
L’injure s’est bien développée. Actuellement, ce qui est le plus utilisé sur CNews, c’est « islamo-gauchiste ». On ne s’en relève pas. Moi qui lutte contre Mme Le Pen — et, soit dit en passant, contre M. Zemmour — je serais un « islamo-gauchiste » ! Celle-là est la meilleure ! De quoi faire rire les amis qui me connaissent bien.
À la prochaine présidentielle, je m’attends à un Élysée RN et à une Assemblée nationale RN. C’est plié.
Un de mes deux frères me répète qu’il va quitter la France. À mon âge, je me vois mal changer de pays — et pour aller où ?
Je me prépare à souffrir cinq ans, en regrettant l’heureux temps du président Macron.
J’ai déjà écrit cela quelque part.
Un commentateur a écrit : « Ou dix ans. »
Hélas, hélas, hélas !
@ Achille le 3 décembre
Le dénommé Cohen oublie de préciser que cette « initiative internationale » est en réalité un « machin » imaginé et piloté par RSF pour s’imposer comme l’ONG de référence mondiale en matière de contrôle de la liberté de la presse. Rien ne vous étonne lorsque, sur le site de la JTI (Journalism Trust Initiative), vous découvrez que 94 médias en Côte d’Ivoire, 42 au Sénégal, 135 en Colombie, 69 au Nigeria, 65 en RDC… et un seul au Japon, sont dotés de ce « label éthique » ?
RSF tente également — et pour les mêmes raisons — de se présenter comme le moteur d’Accountable Journalism, un organisme créé en 2005 par un professeur de l’Institut français de presse aujourd’hui décédé, et qui s’est donné pour objectif de rassembler le répertoire mondial des codes de déontologie et des organisations de presse (400 au total, selon RSF).
C’est désolant de constater à quel point la « thuriférairaction », sorte de putréfaction de l’esprit, du Kadyrov peut faire approuver des imbécillités.
Le journaliste, sur le plan légal, est celui qui possède une carte de presse. Pour le reste, tout le monde est fondé à étudier, se renseigner, se former sur un sujet et, bien évidemment, en parler.
Et, journaliste ou pas, on peut être honnête, honnêtement se tromper, honnêtement être pertinent et… l’inverse, ça va de soi. L’apprentissage des techniques d’investigation, de la capacité à vérifier et recouper l’information peut parfaitement se faire sans carte de presse.
Sur les réseaux sociaux, on trouve évidemment de tout — heureusement. Je me souviens, et je garde ça en mémoire, de Quentin Dickinson répondant à Daniel Schneidermann, qui l’interrogeait sur les mensonges que Guetta avait laissé passer volontairement, provenant de DSK : il expliquait que le journaliste n’était pas là pour tout dire, et que le citoyen devait s’informer par lui-même. C’est ce qu’il a fait ; il ne faut pas s’en plaindre. Le journaliste n’est pas plus honnête que le réseauteur. Il suffit de l’écouter pour se rendre compte que tous les biais qui nous agitent se retrouvent chez lui. Avec, en plus, la circonstance aggravante d’un supposé professionnalisme lui faisant arguer de son objectivité.
Kadyrov ne veut pas de contradicteurs. Il a depuis toujours un mépris profond pour celui qui ne partage pas son opinion. Il est quelque part très « fukayamiste » : il est la fin de l’histoire ; tout le reste n’est qu’erreur. À l’époque où je réussissais encore à l’écouter un peu, cela sautait aux oreilles. Son écoute est uniquement tournée vers l’idée de capter, dans le désaccord, ce qui viendra à l’appui de ce qu’il pense. Son attitude physique, ses yeux, trahissent son mépris.
J’aime bien écouter ce qui se passe sur le Web. Les podcasts. Qui vont de ce que certains qualifient d’extrême gauche à ce que d’autres qualifient d’extrême droite : Au Poste, Élucid, Livre Noir, Thinkerview, Les Incorrectibles, Sud Radio, YouTube (j’imagine que c’est ce que vous vouliez dire ?), Arrêt sur Images, Mediapart… J’aime bien ces formats au cours desquels on a le temps d’écouter ce que pensent ceux qui y sont invités, sans être interrompus toutes les deux secondes par un inculte importun. J’allais oublier un excellent podcast sur Fréquence protestante — flûte, je ne me souviens plus du nom de l’intervieweur 😊
Ce qui est dit sur les réseaux n’interdit pas de lire, de prendre le temps de réfléchir à ce que l’on a entendu, de contredire en son for intérieur la personne que l’on écoute, de retourner sept fois les idées professées avant de les faire siennes si on les a finalement trouvées justes.
On a tendance à dire que trop de quelque chose tue la chose. En ce qui concerne Kadyrov, je serais tenté de constater que trop de conneris ne tue pas la conner*e.
@ hameau dans les nuages
Rappelez-vous :
“Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet.”
Et donc laissez braire et surtout don’t feed the troll !
@ Giuseppe le 4 décembre 2025
Pour une fois : +1
C’est même étonnant ce contraste entre votre traitement des sujets de la vie quotidienne et vos dérives géopolitiques.
@ Michel Deluré le 4 décembre 2025
« Ignorez-vous, ou faites-vous exprès d’ignorer, la personnalité de celui qui exerce — ou plutôt impose — son pouvoir au Kremlin depuis plus de deux décennies, pouvoir acquis et conservé dans les conditions démocratiques que nous connaissons et que ses opposants ont pu, et peuvent toujours, apprécier ? »
Je m’attendais à ce genre de remarque.
Comme beaucoup de personnes conditionnées par la propagande politico-médiatique actuelle, vous ne semblez pas comprendre que la personnalité d’un dirigeant n’a pas de rapport direct avec les intérêts géopolitiques, voire géostratégiques, d’une nation.
Ce n’est pas parce que le dirigeant d’un pays est caricaturé outre mesure en personnage épouvantable que cela implique nécessairement que la politique menée par son pays est condamnable en tout.
À l’inverse, un dirigeant « démocrate » peut très bien ordonner de commettre des horreurs.
Un exemple typique donné en cours de géopolitique est classiquement celui de l’agression de l’Irak hors mandat de l’ONU en 2003 par la coalition suivante : États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Pologne, avec le soutien de forces kurdes.
Les pays précités sont théoriquement des pays dits démocratiques, et leurs dirigeants ne sont pas caricaturés en monstres.
Il n’empêche que cette guerre a entraîné des centaines de milliers de morts civils.
Où sont les belles âmes qui s’indignent d’habitude de façon sélective au coup de sifflet ?
Pour revenir à la Russie, il s’agit d’un pays souverain ayant le droit de défendre ses intérêts, y compris lorsqu’ils sont ouvertement et publiquement menacés par des pays étrangers, en particulier quand ces derniers franchissent les « lignes rouges » qu’elle a clairement définies (et plusieurs l’ont été…).
Enfin, même si Vladimir Vladimirovitch venait à être enlevé à l’affection des Russes, il est fort probable que son successeur serait obligé de suivre une politique voisine de la sienne, sans pour autant être un « ogre » ou supposé tel.
» Une labellisation suicidaire… » (PB)
Et cela aussi, malgré « un choc de simplification » annoncé depuis des lustres, s’appellera la c*nnerie connectée :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/sur-les-thermostats-obligatoires-roland-lescure-annonce-finalement-un-d%C3%A9calage-de-la-mesure/ar-AA1RIejJ?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=693184f9d96941feb62d584542125865&ei=107
Maman au secours ils deviennent tous fous !
Le meilleur des thermostats, et le plus efficace, c’est le portefeuille : quand il faut passer à la caisse, les ardeurs sont vite calmées.
Ces politiques dopés à la dette et à l’emprunt ne savent plus où ils habitent. Ils voudraient appliquer aux citoyens — qui gèrent leur pognon avec parcimonie — ce qu’ils sont incapables de s’appliquer à eux-mêmes. Et, en plus, ils nous expliquent comment faire pour économiser notre argent.
3 500 MILLIARDS DE DETTE ! Voilà ce qui les contemple, tous, tous ceux qui se sont succédé au pouvoir.
Au secours ! Ils ont vraiment besoin d’assistance respiratoire, et sans doute d’un bon paquet de bon sens, pour mettre un peu d’ordre dans leur caboche :
« Et la députée du Pas-de-Calais de s’en prendre à “ces folies normatives et idéologiques” qui sont susceptibles, selon elle, de “représenter une charge énorme pour nombre de propriétaires”.
La veille, toujours sur X, le président de LR Bruno Retailleau avait étrillé “l’imagination des bureaucrates (qui) est sans limite”.
“Il y aura bientôt des contrôles sur l’épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l’efficacité énergétique des couettes, et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique”, fustigeait-il, un brin caricatural. »
Heureusement, quelques rares gardent les pieds sur terre, ce qui évitera encore — et toujours — plus de bêtise crasse, comme s’il n’y avait pas plus important que de gérer l’épaisseur d’une pelote de laine. On n’y arrivera pas !
La labellisation thermostatique, tique, tique, c’est la taquetique du gendarme du thermostat, taquetique, taquetique, taquetique…
@ hameau dans les nuages – le 4 décembre 2025
« Vous avez une sacrée propension à prendre les gens pour des imbéciles. C’est très pénible, et je ne suis pas le seul à le penser. »
Pas « les gens ». Vous, entre autres, puisque vous avez l’obligeance de me poser la question avec l’amabilité qui vous est coutumière. Vous êtes assurément et incontestablement un imbécile. Je vous ai à de nombreuses reprises expliqué pourquoi, mais vous vous obstinez à rester sot. Vous vous complaisez dans l’ignorance et dans la bêtise. Que voulez-vous que j’y fasse ?
Il n’y a aucun droit de l’imbécile à ne pas être désigné comme tel. Vous pourrez triturer la déclaration des droits de machin et de chose dans tous les sens, vous n’y trouverez nulle part une telle mention.
Pour ma part, ce que je trouve « pénible », c’est d’être incommodé par votre imbécillité à chaque fois que je parcours ce blog. Et je ne suis pas le seul à le penser. Vous diffusez un épais nuage de sottise à chaque fois que vous prenez le clavier. Cela dépose des miasmes un peu partout chez moi, je ne sais pas comment vous faites pour cocoter à ce point. Tapis, tentures, papier peint, tout en est imprégné. Ca met des jours à se dissiper.
Vous avez essayé de vous soigner ? Vous avez pensé à prendre des douches avec du savon spécial anti-sottise ?
Pour l’instant, en tous cas, ça ne part pas, la preuve :
« La Russie fait ce que les Américains ont fait lors de l’affaire des missiles installés à Cuba par l’URSS : Not in my backyard ! C’est si compliqué que ça à comprendre ? »
Oui, c’est visiblement très compliqué pour vous. La Russie a tenté d’installer des missiles nucléaires à Cuba en 1962. Non seulement les États-Unis n’ont pas essayé d’installer des missiles nucléaires en Ukraine, mais ils ont forcé celle-ci à donner à la Russie ceux qu’elle avait. Pour la remercier, la Russie a envahi l’Ukraine… dont elle s’était engagée à respecter les frontières en contrepartie de sa dénucléarisation.
En réponse, les États-Unis ont réagi très mollement et n’ont jamais consenti à envoyer leur armée, alors que le mémorandum de Budapest les obligeait, si nécessaire, à intervenir militairement en Ukraine pour protéger son intégrité territoriale.
C’est exactement le contraire, mais vous êtes trop bête pour le comprendre.
Pour répondre à l’installation de missiles nucléaires à Cuba, les États-Unis ont imposé un blocus naval autour de l’île. Il a duré 13 jours, après quoi un accord a été trouvé et la confrontation a cessé. Il y a eu un seul mort du côté américain, et aucun du côté russe.
La Russie a envahi l’Ukraine depuis 11 ans maintenant, elle a annexé 20 % de son territoire et elle la bombarde sans interruption depuis près de 4 ans. La Russie a tué près de 100 000 Ukrainiens jusqu’à présent.
Cela n’est en rien comparable, mais vous êtes trop bête pour le comprendre.
Les États-Unis n’ont toujours pas envahi Cuba 63 ans plus tard, et ils n’ont aucune revendication territoriale sur ce pays. La Russie a officiellement annexé une plus grande partie de l’Ukraine que celle qu’elle occupe, et elle affiche sa résolution à détruire entièrement sa souveraineté et son existence en tant que nation.
C’est exactement le contraire, mais vous êtes trop bête pour le comprendre.
La Russie a toujours été un pays dictatorial depuis sa naissance il y a 500 ans, et elle a constamment cherché à étendre cette dictature à ses voisins par une expansion impériale ininterrompue.
Les États-Unis ont toujours été un pays basé sur la liberté depuis leur création, et leur expansion territoriale a cessé depuis 170 ans pour l’essentiel. Certes, Donald Trump ambitionne de reprendre la conquête en direction du Canada ou du Groenland, mais c’est l’allié de la Russie et donc le vôtre, et non le mien.
Là encore, c’est exactement le contraire, et c’est être excessivement indulgent à votre égard que de mettre votre « incompréhension » sur le compte exclusif de la bêtise, plutôt que sur celui de la traîtrise, de l’amour de la dictature et de la vilenie pure et simple.
« Cela doit être angoissant de vous avoir comme voisin, au nom de VOTRE liberté. […] Bonjour l’ambiance des réunions de copropriété ou des réunions de quartier avec vous… »
Toujours cette imbécillité prodigieuse consistant à imaginer des choses concernant la vie privée des commentateurs que vous ne pouvez mécaniquement pas connaître, et qui n’a rien à voir avec les sujets dont nous débattons ici.
Tout se passe le mieux du monde avec mes voisins, je vous remercie de votre sollicitude. Ils sont adorables avec moi.
En revanche, vous, vous recevez des seringues vides dans votre boîte aux lettres. C’est bien sûr le signe que vous êtes apprécié de tous dans votre village…
Naturellement, vous n’avez jamais, vous, revendiqué VOTRE liberté : liberté de ne pas vous vacciner contre le Covid, liberté d’aller et venir sans restriction pendant l’épidémie, liberté d’avoir un fusil de chasse chez vous, liberté de ne pas accepter de compteur Linky…
Au fait, toujours pas posé, le compteur Linky ? Il y a une pénalité, maintenant.
Toujours pareils, les gauchistes : une règle pour eux, une règle pour les autres. C’est absolument fascinant à observer. Au-delà d’un certain point, ce n’est plus seulement de l’imbécillité : on franchit le seuil de la maladie mentale.
Au préalable, avant tout commentaire sur le fond, il me semble important d’affirmer l’entière responsabilité de Macron dans cette affaire d’une gravité extrême, qu’il ait rédigé lui-même les messages incriminés ou qu’ils l’aient été par ses conseillers. Il est leur patron et doit contrôler les textes diffusés en son nom, que ce soit sur le compte officiel de l’Élysée ou sur ses comptes personnels. Le fait qu’il pourrait ne pas être l’auteur de ces brûlots n’absout en rien le président, bien au contraire.
Deuxième préalable : ce projet de label lui trotte dans la tête depuis son arrivée au pouvoir. En 2018, lors de ses vœux à la presse, dans un discours très construit — rien à voir avec ses propos à la volée prononcés ces jours-ci, dont il cherche vainement à modifier le sens —, EM déclarait : « Je sais que beaucoup parmi vous réfléchissent sur la déontologie du métier de journaliste et la démarche de Reporters sans frontières d’inventer une forme de certification des organes de presse respectant la déontologie du métier me paraît à cet égard non seulement intéressante, mais souhaitable. »
Cette certification existe. Elle s’appelle JTI, pour Journalism Trust Initiative, et est délivrée en France par l’IPCF, un organisme spécialisé dans l’obtention de tels documents, après enquête de RSF, elle-même fondée sur un audit du Bureau Veritas. Quatre groupes la possèdent : TF1, France Télévisions, France Médias Monde et le groupe de presse EBRA (neuf quotidiens), qui s’est vu renouveler la sienne le 28 novembre dernier, le jour même où, à Mirecourt, EM rencontrait ses lecteurs et réanimait son projet de label… Tiens, tiens… On notera que ces quatre entreprises ne figurent pas dans la liste — officielle — des mécènes de RSF.
Troisième préalable : il est clair que Macron n’aime pas les contre-pouvoirs et, en particulier, celui des journalistes. Dès son arrivée à l’Élysée, il les a méprisés. Les membres de l’Association de la presse présidentielle se souviennent encore que l’une de ses premières préoccupations avait été de les faire quitter les locaux dont ils disposaient dans l’enceinte de l’Élysée… sous prétexte que sa parole serait rare. Il avait dû faire marche arrière… Quant à la rareté de sa parole, encore une promesse non tenue.
Dans la polémique qu’il a déclenchée ces derniers jours, la première faute de EM, très certainement volontaire, est de confondre en une même entité les médias (presse écrite — papier et numérique —, radios, chaînes TV), qui emploient et rémunèrent des journalistes professionnels, et les réseaux sociaux, où pullulent des individus qui, en majorité sous pseudo, se disent « journalistes ».
Ceux-là ne respectent aucune des obligations du métier qu’ils prétendent exercer et ne se soumettent à aucune autorité, qu’il s’agisse d’une hiérarchie contrôlant la qualité de leur production ou du corpus de lois encadrant l’exercice de la liberté de la presse. Si la majorité d’entre eux sont de simples scribouillards griffonnant une opinion en termes plus ou moins décents, d’autres sont des militants politiques, souvent extrémistes, qui diffusent avec méthode leur idéologie, des influenceurs qui prodiguent leurs conseils contre monnaie sonnante et trébuchante, et parfois des agents de puissances étrangères, qui ont pour mission de tenter de déstabiliser l’État et d’inquiéter les citoyens.
Il est clair qu’il est inadmissible que le président, pour s’en prendre aux médias, tente de les traiter comme devraient l’être les réseaux sociaux. Au lieu de « s’occuper » en particulier de « la presse Bolloré », mieux vaudrait qu’il entreprenne de réguler ceux-ci, dont la liberté excessive est devenue une préoccupation majeure pour des millions de Français. Là encore, les progrès promis ne sont pas au rendez-vous… Par exemple, le décret d’application de l’article de la loi du 23 juillet 2023 fixant la « majorité numérique » à 15 ans n’est toujours pas paru au JO… Ce texte, paraît-il, serait contraire à une directive européenne…
Tout ceci ne serait qu’une bavure de plus d’un président aux abois si le sujet qu’il (mal)traite ainsi n’était pas un point cardinal dans toutes les démocraties. La liberté de la presse est une règle inamovible de l’État de droit. Elle en est même le socle et ne peut être réduite sans dommage pour toutes les autres libertés.
Que le chef du pouvoir exécutif ait le projet de créer un label de bonne conduite qui serait accordé aux médias en fonction de leur contenu va bien au-delà de l’entendement. Il s’agit d’une tentative d’abattre une liberté reconnue par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (article 11) et inscrite dans le préambule de notre Constitution… dont le président est le gardien de l’intégrité et de l’application pleine et entière.
Il est vrai que, depuis quelque temps, EM prend beaucoup de libertés vis-à-vis d’elle. Il y a introduit le droit à l’avortement, qui aurait dû rester une simple loi. Pour éviter une démission annoncée, il provoque le retour au parlementarisme de la IVe République en privant son gouvernement de l’article 49-3, après l’avoir employé plus que de raison. À force de soumissions à « Bruxelles », il conforte l’emprise de l’Union européenne sur la souveraineté du peuple français, bafouant ainsi son article 3… Et le voici, avec son « label », bien décidé à agresser l’article 4 (« La loi garantit les expressions pluralistes des opinions »).
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Sous couvert de défendre « l’information » contre toute manipulation qui trahirait la réalité — ce qui serait louable si celle-ci était perçue par tous de manière identique, ce qui n’est pas et ne sera jamais le cas —, il s’en prend à la liberté du commentaire, lequel, pour que son support soit labellisé, devrait lui être agréable ou plaire au comité Théodule qu’il aurait choisi pour être le « gendarme des médias ».
S’il n’a effectivement jamais déclaré que ce label serait « d’État », il est évident qu’il préférerait qu’il le soit, comme dans tout bon régime autoritaire rêvant de dictature. Confier cette mission à l’Arcom reviendrait au même : l’indépendance de cette agence de l’État, dont il nomme le président, est plus que douteuse après l’élimination on ne peut plus contestable de C8, coupable, forcément coupable, puisque cette chaîne, leader de la TNT, appartenait à Vincent Bolloré.
Quant à Reporters sans Frontières, cette ONG cofondée par Robert Ménard n’a aucune légitimité pour accéder à un tel rôle. Dès sa création en 1985, avec l’aide de Mitterrand, elle a été marquée à gauche par ses critiques parfois violentes et injustifiées des dirigeants africains proches de la Françafrique. À l’époque, elle s’abstenait de toute intervention sur le territoire national… Aujourd’hui aux mains de l’extrême gauche, elle ne s’en prive pas, son directeur actuel allant jusqu’à appeler, au nom de l’association, au vote anti-RN lors des législatives de 2024. Voilà un vrai brevet de neutralité, n’est-ce pas ?
En fait, dans notre conception de la démocratie, aucun organisme, aucune autorité, aucun pouvoir ne peuvent décerner un tel label aux médias, tout simplement parce qu’il ne doit pas exister. Les médias n’ont à répondre de leurs éventuels manquements que devant la justice. Et celle-ci dispose d’un arsenal de lois suffisant — et même trop important — pour les remettre dans le droit chemin lorsque cela est nécessaire.
Mieux vaudrait que les contenus des radios et des chaînes TV ne soient plus à la merci des décisions de l’Arcom et de la justice administrative. Comme c’est le cas pour la presse écrite, seules les juridictions de l’ordre judiciaire (XVIIe Chambre à Paris, bien connue de notre hôte) devraient pouvoir sanctionner les entreprises audiovisuelles.
De facto, les médias sont aussi sous la coupe d’autres juges légitimes : leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs téléspectateurs… et ceux-ci rendent des verdicts sans appel. Les variations des courbes de vente et d’écoute sont là pour le prouver. Le Monde a perdu des dizaines de milliers de lecteurs à l’époque où sa rédaction était dirigée par le trotskyste Plenel et, aujourd’hui, France Inter et le 20 heures de France 2 sont en perte de vitesse, la première pour cause de déviance gauchiste et le second pour insuffisance dans ses choix éditoriaux.
Voilà qui est plus acceptable et beaucoup plus démocratique que le « label Macron »… qui, fort heureusement, a déjà beaucoup de plomb dans l’aile.
Cependant, eu égard à la gravité de la faute, il n’est pas possible de s’en tenir là, d’oublier ce projet de Macron, de le considérer comme une bourde de plus, une gaffe comme « les riens » ou « il suffit de traverser la rue ». Cette fois, EM non seulement bouscule la Constitution, mais veut modifier des lois fondamentales (entre autres, la loi de 1881 sur la presse écrite, celle de 1947 sur la distribution de la presse et celle de 1986 sur la communication audiovisuelle), que l’on n’entreprend de réformer, même à la marge, qu’une main tremblante tant elles sont au cœur même de notre démocratie.
Nous sommes là non seulement devant un coup de poignard porté aux médias, mais aussi face à une volonté désormais affichée de disposer d’un pouvoir encore plus personnel. Que cela soit dû à son ego, à son narcissisme, à sa rancœur d’avoir tout raté, peu importe : il convient de le combattre sans faiblir un instant.
Tout puissant qu’il soit, si, au fin fond du Texas, Trump avait suggéré une même ânerie, il aurait été viré en moins de trois jours de la Maison-Blanche, y compris par ses fidèles. Macron, lui, ne risque pas cela… Une destitution ? Le forfait la rend possible, mais aucun parti ne prendra ce risque. Pour des raisons diverses et variées, certes, mais le fait est là : le président français, bien qu’exécré, est indéboulonnable, même lorsqu’il s’en prend à la liberté de la presse.
Pour le combattre, il faudra donc se contenter de pétitionner aux côtés de LR et de l’UDI et rêver qu’au milieu de ses pulsions nuisibles, l’idée lui vienne de démissionner. Sinon, le cauchemar durera jusqu’au printemps 2027… Dans quel état laissera-t-il notre démocratie à cette date ?…
On voit encore et encore Robert Marchenoir nous présenter ses experts et nier toute expertise à ceux qui ne pensent pas comme lui. Ses experts se sont trompés sur tout, de A à Z : sur l’état économique et militaire de la Russie, sur la santé de Poutine, sur l’isolement de la Russie, sur le potentiel de l’Otan, sur les élections américaines qui ont provoqué un séisme dans leurs petites têtes. Sur tout.
Alors que John Mearsheimer, Jeffrey Sachs, Caroline Galactéros et des centaines d’autres tapaient dans le mille : aucune de leurs analyses ou prévisions ne peut être attaquée. Alors on prend l’autre chemin, celui du perdant, du frustré : on les « labellise » comme agents russes.
Je me rappelle cette phrase d’Einstein : « La définition de la folie, c’est de refaire toujours la même chose et d’espérer des résultats différents. »
@ Exilé 03/12/25
« Pour ceux qui l’ignoreraient ou, plus grave encore, qui feraient exprès de l’ignorer… »
L’UE et l’OTAN seraient donc les seules et uniques responsables des malheurs du peuple ukrainien, ce qui, s’agissant de l’UE, est tout de même assez paradoxal quand on pense qu’elle aurait ainsi accru les menaces de guerre à son encontre alors que, dans le même temps, et depuis des décennies, elle aurait négligé les dépenses consacrées à sa propre défense !
Ignorez-vous, ou faites-vous exprès d’ignorer, la personnalité de celui qui exerce — ou plutôt impose — son pouvoir au Kremlin depuis plus de deux décennies, pouvoir acquis et conservé dans les conditions démocratiques que nous connaissons et que ses opposants ont pu, et peuvent toujours, apprécier ?
Ignorez-vous, ou faites-vous exprès d’ignorer, le sort qu’ont connu ou que connaissent la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie, l’Arménie, où Moscou a déjà mis ses pions en place ou œuvre par tous les moyens pour y parvenir, même en réécrivant si besoin l’Histoire (cf. le journaliste russe Venediktov) ?
Faut-il rappeler qu’à la question : « D’une manière générale, pensez-vous que ces personnes sont dignes de confiance ou non dans votre pays ? », les journalistes arrivent en queue de classement avec 25 % des répondants, et les politiciens en général avec 16 %.
À l’inverse, les scientifiques et les médecins obtiennent plus de 60 % de réponses favorables.
Et l’on peut ajouter que celui (Macron) qui demande une labellisation de l’information est lui-même crédité de 14 % d’opinions favorables !
https://www.ipsos.com/fr-fr/medecins-scientifiques-enseignants-les-professions-qui-inspirent-confiance-aux-francais
Même les faits divers sont aujourd’hui susceptibles d’interprétations fallacieuses par les journalistes eux-mêmes, qui vont parfois prendre le parti des crapules contre les victimes et minorer les faits délictueux (surtout pas de noms d’origine maghrébine).
Certains vont jusqu’à assurer que l’immigration est un bienfait absolu et que seule « l’extrême droite » y trouve à redire. Ainsi, BFMTV perd de l’audience de façon accentuée pour une double raison : le travestissement de la réalité et la médiocrité des présentateurs et autres éditorialistes de la sphère « saadéenne ».
CNews et Europe 1 sont vilipendés parce qu’ils mettent le doigt sur les plaies béantes de la société actuelle, plaies et fractures fruits de l’imposture et des mensonges des politiciens et de la « caste » en général, qui tentent de maquiller leur forfaiture par des artifices de communication.
Cela ne marche plus, en dépit des efforts macronistes.
Pour ma part, je pense que la loi de 1881 est largement suffisante pour faire le ménage.
@ Achille
« Pour ma part, je trouve anormal que des individus puissent exercer le métier de journaliste sans avoir reçu au préalable la formation adéquate. Il s’agit d’un métier à part entière, avec ses règles et un certain niveau de connaissances. »
Mais c’est justement là que le bât blesse : vous n’avez manifestement aucune idée du niveau de formatage et d’endoctrinement que doivent parfois subir les malheureux élèves qui ont cru être attirés par le métier de journaliste, du moins dans ce qui fut jadis la France.
Cela dit, parmi les grands journalistes célèbres du siècle dernier, la plupart ont appris le métier sur le terrain, au contact de réalités humaines parfois dramatiques, et non dans de prétendues écoles.
Eh oui, tout ne relève pas obligatoirement d’une normalisation technocratique, grise et inhumaine…
@ Robert Marchenoir le 4 décembre 2025 (@ Exilé – le 3 décembre 2025)
Vous avez une sacrée propension à prendre les gens pour des imbéciles. C’est très pénible, et je ne suis pas le seul à le penser.
La Russie fait ce que les Américains ont fait lors de l’affaire des missiles installés à Cuba par l’URSS : Not in my backyard !
C’est si compliqué que ça à comprendre ?
Cela doit être angoissant de vous avoir comme voisin, au nom de VOTRE liberté. Et cela ne fait pas de moi un « pro-Poutine » que vous rangeriez avec d’autres dans une boîte étiquetée.
Bonjour l’ambiance des réunions de copropriété ou des réunions de quartier avec vous…
Nos extrémistes devraient s’astreindre à l’exercice salutaire d’écouter Claude Malhuret : ils s’apercevraient alors de leur état de tubes digestifs de bébés gloutons, avec un appétit féroce à l’entrée et, à l’autre extrémité, une irresponsabilité absolue.
Tous ceux qui se rallient à l’avis exprimé dans ce billet malheureux de notre hôte devraient comprendre que les couleurs dénoncées, avec Jérôme, par le vicomte du bocage vendéen sont celles de sa palette personnelle, que Dalí nommait à raison caca-dauphin.
Après trente ans d’irresponsabilité et de déni, il est temps de reconnaître que l’Europe se retrouve désormais face à un dictateur soutenu par un traître.
L’alliance de la carpe et du lapin populiste, de la télé bourre-pif et des réseaux asociaux devra être passée au crible de la réalité si l’on veut résister aux extrêmes, dont le projet n’est pas de construire un budget mais de tout mettre en l’air.
Notre hôte est donc vivement invité à ne pas céder à ces extrémités qui ne le méritent pas.
https://www.youtube.com/watch?v=YAN23X5z4xM
@ Exilé – le 3 décembre 2025
Encore John Mearsheimer ! Si vous changiez un peu de disque ? Contrairement à ce que vous prétendez, tout le monde le connaît. Tout le monde sait que c’est un propagandiste pro-russe. Ce n’est pas ce qui manque. Vous pourrez nous recoller cent fois ses propos, cela ne les rendra pas plus véridiques.
Je remarque que comme tous les faibles d’esprit et tous les conduits de désinformation du Kremlin, vous êtes seulement capable de nous désigner un écrit, en disant : ce type a raison. Vous êtes incapable de nous expliquer, avec vos propres termes, pourquoi la thèse qu’il défend serait vraie.
Et surtout, pourquoi les innombrables réfutations qui en ont été faites seraient erronées.
Vous nous citez l’une de ses phrases en exemple, sans même vous rendre compte que c’est une énormité : « Nous avons forcé Poutine à lancer une guerre préventive pour empêcher l’Ukraine de devenir membre de l’OTAN. »
Personne ne peut « forcer » un pays à lancer une guerre. Celui qui envahit un pays souverain et pacifique est responsable de son agression. « Nous » (les États-Unis, l’Europe) ont au contraire fait des pieds et des mains pour tenter de persuader Poutine de ne pas envahir l’Ukraine.
Le concept même de guerre préventive est une abomination et une infraction à la charte des Nations unies.
Quand bien même l’Ukraine aurait adhéré à l’OTAN, ce serait son droit le plus strict et cela ne menacerait nullement la Russie.
En fait, l’OTAN s’est opposé à l’adhésion de l’Ukraine et aucun analyste sérieux, aujourd’hui, ne pense que l’Ukraine rentrera dans l’OTAN dans un avenir prévisible. (Ce qui est bien dommage.)
Cette phrase est typique des formules manipulatrices de la désinformation russe, qui tordent la réalité dans tous les sens pour faire accepter la position de Moscou. La faire prononcer par« un professeur de sciences politiques de l’université de Chicago », comme vous dites pompeusement, comme si c’était une référence, c’est simplement une astuce de la méthode du contrôle réflexif mise au point par le KGB. Il s’agit de faire prendre à l’adversaire les initiatives qui promeuvent les intérêts de l’ennemi, sans qu’il s’en rende compte.
En réalité, c’est l’insistance de Valdimir Poutine à imposer à l’Europe un recul de l’OTAN loin de ses frontières qui est une menace d’agression militaire. Prétendre empêcher une nation de s’armer, c’est vouloir la mettre à sa botte, c’est chercher à détruire sa souveraineté.
Vous vous focalisez sur l’Ukraine pour faire oublier que Poutine exige que l’OTAN recule à ses limites de 1991. Autrement dit : la Russie cherche à reconquérir l’Europe de l’Est.
Cela peut se faire par mille moyens. Pas nécessairement, ou pas seulement, l’invasion militaire. L’asservissement jadis imposé à l’Ukraine, avant 2014, par la corruption, le chantage gazier et le noyautage politique, celui imposé à la Finlande après 1945 par la neutralisation, celui imposé à l’Allemagne et à toute l’Europe par, là aussi, le chantage gazier, celui imposé à l’Angleterre par l’argent des oligarques peut parfaitement suffire.
Les imbéciles et les manipulateurs parlent des « chars russes sur les Champs-Élysées », et pendant ce temps ils détournent l’attention des millions qui atterrissent dans les poches de François Fillon.
Ce qui devrait vous inquiéter, si vous étiez un patriote, c’est que la Russie exige des « garanties de sécurité » pour elle. Alors qu’elle est l’agresseur.
C’est la France et l’Europe qui devraient exiger des garanties de sécurité de la Russie. C’est la Russie qui devrait se désarmer, réduire massivement les effectifs de son armée, être contrainte de renoncer à l’arme nucléaire, d’organiser des élections libres sous contrôle international – bref être mise hors d’état de nuire.
Être mise hors d’état de faire ce qu’elle a fait en Moldavie, en Géorgie, en Ukraine, dans les pays baltes et maintenant à travers toute l’Europe.
En occupant le terrain avec des porte-voix du Kremlin tels que John Mearsheimer, les complices de Vladimir Poutine tels que vous tentent de faire oublier que la menace est à Moscou, et non du côté de l’OTAN. Ils tentent de faire oublier que c’est la Russie qui est l’agresseur, et l’Occident, l’OTAN, l’Europe, la France, les États-Unis, les agressés.
C’est à nous de nous défendre et de contre-attaquer. Nous n’avons pas à ménager la Russie : nous avons à démanteler son pouvoir d’agression, tout comme Israël tente de détruire le pouvoir d’agression du Hamas et des entités musulmanes hostiles qui l’entourent.
L’inversion accusatoire est l’un des trucs les plus anciens de la subversion communiste, repris par la subversion poutiniste.
@ Xavier NEBOUT – le 3 décembre 2025
« Se cacher derrière un pseudo pour faire des attaques personnelles classe déjà au rang de la racaille. »
Aucune attaque personnelle de ma part. Juste une façon humoristique de montrer à quel point vos revendications politiques et sociales sont similaires à celles des immigrés musulmans. Ce n’est pas étonnant, puisque vous appelez sans cesse à l’islamisation de la France dans le but de rétablir ce que vous pensez être la famille traditionnelle. Mais les racailles intellectuelles et morales dans votre genre n’assument jamais leurs responsabilités.
« Oser, en plus, prôner une police des journalistes, il y a de quoi sourire. »
Non seulement je n’ai pas prôné une police des journalistes, mais j’ai dit exactement le contraire. Il ne faut pas savoir lire, normalement, pour être agent immobilier ? C’est une exigence, en tous cas, pour être camionneur.
Non seulement le camionneur musulman que j’ai montré sait lire, contrairement à vous, mais en plus il est drôle, même s’il est odieux. Vous, vous n’avez même pas cette qualité.
« Ceci dit, en ouvrant le lien que vous proposez à mon sujet, on tombe sur un islamiste qui recommande de battre sa femme !? »
Exactement. Avez-vous pris la peine d’écouter la vidéo en entier ? Je parie, paresseux comme vous êtes, que vous vous êtes contenté de lire le résumé qu’en fait Jean Messiha. Il faut regarder la vidéo elle-même. Comme je suis bon garçon, je vous la remets.
Votre alter ego barbu dit aussi que le père de famille doit battre ses enfants pour les tenir dans le droit chemin, il dit que c’est l’homme qui est le chef et la femme qui doit filer doux, et ainsi de suite. Il dit que c’est depuis que la suprématie de l’homme a disparu que le monde est parti en sucette. Il dit, en somme, ce que vous ne cessez de dire ici. Vous avez oublié ?
Vous passez votre temps à nous vanter les Romains qui avaient droit de vie et de mort sur leurs enfants (d’après vous), à nous expliquer que le viol n’est pas vraiment du viol, que l’homme doit commander dans la famille, que la femme est un être inférieur…
Mais bon, vous êtes un poutiniste honteux, vous aussi : je l’ai dit, mais je l’ai pas dit. Heureusement que vous appelez à la restauration de la virilité…
« À titre indicatif, on peut voir mon visage sur… »
Vous êtes borné à ce point ? Personne ne s’intéresse à votre visage. Le camionneur barbu, tout le monde a compris que c’était une blague – sauf vous, apparemment. Ce qui est intéressant, et significatif, c’est la proximité entre votre discours et le sien.
Vous ne cessez de nous vanter les mérites de l’islam pour la France : je vous mets face à ce que vous réclamez. Soyez cohérent deux secondes.
______
@ Mary Preud’homme – le 4 décembre 2025
« Pas la peine d’essayer de vous justifier vis-à-vis d’un troll foireux qui, lui, s’est toujours lâchement dissimulé derrière un pseudo et manque, contrairement à vous, du plus élémentaire courage, etc. »
Nous avons maintenant la féministe quand ça l’arrange. Un coup elle prétend avoir été violée dans sa jeunesse pour faire l’intéressante, un coup elle défend un commentateur qui minimise le viol, défend le droit de vie et de mort du père sur ses enfants et souhaite l’islamisation de la France afin de soumettre la femme à l’homme.
Un coup elle commente ici sous sa véritable identité (prétend-elle), un coup elle intervient sous un pseudonyme (et parfois, elle fait les deux en même temps). Mais elle, elle a le droit. Cela n’est pas une marque de lâcheté, chez elle, juste une légitime précaution.
Votre hypocrisie est à couper le souffle, Madame l’anti-raciste anti-blanche.
« Le président de la République a beau s’expliquer et préciser son argumentation au sujet de la labellisation et de la discrimination qu’il souhaiterait instaurer dans l’espace médiatique(…)affirmant vouloir seulement prévoir une validation professionnelle permettant de distinguer les médias responsables des médias dangereux. » (PB)
Emmanuel Macron ferait mieux de labelliser toutes les droites réunies, lucides et responsables, voulant remettre la France debout, et d’éradiquer l’extrême gauche pro-immigration islamiste qui tue les chrétiens, notre culture, notre liberté et notre histoire.
Cet homme a complètement perdu la tête, et ce depuis son adolescence. Le pire, c’est que ça s’aggrave avec l’âge.
@ Xavier NEBOUT le 3 décembre 2025
Depuis le temps que vous venez sur ce blog et et que vous vous exprimez franchement et sans filtre, pas la peine d’essayer de vous justifier vis-à-vis d’un troll foireux qui, lui, s’est toujours lâchement dissimulé derrière un pseudo et manque, contrairement à vous, du plus élémentaire courage pour assumer ses opinions autrement que masqué, et par conséquent révéler, si peu que ce soit, le genre d’individu qu’il est réellement, privilégiant en outre ses attaques contre ceux qui, contrairement à lui, s’expriment à visage découvert, ce qui augure assez mal du personnage !
@ Robert Marchenoir
« je viens de découvrir, sur X, le vrai visage de Xavier Nebout »
Se cacher derrière un pseudo pour faire des attaques personnelles classe déjà au rang de la racaille. Oser, en plus, prôner une police des journalistes, il y a de quoi sourire. Ceci dit, en ouvrant le lien que vous proposez à mon sujet, on tombe sur un islamiste qui recommande de battre sa femme !?
À titre indicatif, on peut voir mon visage sur http://immo2mers.fr/. Le site a d’ailleurs bien besoin d’être rafraîchi, car c’est celui de mon fils qu’on devrait y voir.
@ Exilé, ce jour
Pourriez-vous nous communiquer l’intégralité de l’article du Figaro ? Merci d’avance.
@ Exilé le 3 décembre 2025
« Mais c’est justement là que le bât blesse, et vous n’avez manifestement aucune idée du niveau de formatage et d’endoctrinement que les malheureux élèves… »
Ah, la fameuse théorie du complot, c’est ça ? Elle commence à avoir beaucoup servi… surtout à droite.
Va falloir trouver autre chose ! 😊
En fait, cette idée de labellisation des médias ne provient pas d’une suggestion — que certains jugeront extravagante — d’Emmanuel Macron.
Il s’agit d’une initiative internationale qui existe depuis 2018. Dans le monde, 2 430 médias, dans 127 pays, ont entamé cette démarche de certification.
C’est ce que nous explique Patrick Cohen dans le présent édito.
Mais, puisque certains habitués de ce blog n’apprécient pas particulièrement cet excellent journaliste, je joins la réponse de Caroline Fourest, qui dit exactement la même chose.
Pourtant, sur CNews, animateurs et chroniqueurs de « L’Heure des Pros » continuent avec obstination à prétendre que cette affaire de label est une idée d’Emmanuel Macron, en nous expliquant, avec force circonlocutions, les raisons qui l’auraient poussé à cette proposition.
Manifestement, « le ministère de la Vérité » (dixit Pascal Praud) ne se trouve pas chez CNews. Mais cela n’étonnera personne ! 😊
Pour ceux qui l’ignoreraien ou, plus grave encore, qui feraient exprès de l’ignorer :
« « L’Occident est responsable de la situation en Ukraine »
Cette phrase de John Mearsheimer, professeur de sciences politiques à l’université de Chicago, date de 2015. Dix ans plus tard, dans une récente interview au New Yorker, l’intellectuel que l’on présente souvent comme celui qui a prédit l’invasion russe, persiste et signe : « Nous avons forcé Poutine à lancer une guerre préventive pour empêcher l’Ukraine de devenir membre de l’OTAN. »
https://www.lefigaro.fr/international/si-l-ukraine-avait-suivi-mon-conseil-le-pays-serait-intact-aujourd-hui-les-confidences-de-john-mearsheimer-l-homme-qui-avait-predit-la-guerre-20250313
@ Achille
« Pour ma part, je trouve anormal que des individus puissent exercer le métier de journaliste sans avoir reçu au préalable la formation adéquate. Il s’agit d’un métier à part entière, avec ses règles et un certain niveau de connaissances. »
Mais c’est justement là que le bât blesse, et vous n’avez manifestement aucune idée du niveau de formatage et d’endoctrinement que les malheureux élèves, attirés — du moins le croyaient-ils — par le métier de journaliste, doivent parfois subir, du moins dans ce qui fut jadis la France.
Ceci dit, parmi les grands journalistes célèbres du siècle dernier, la plupart ont appris le métier sur le terrain, au contact de réalités humaines parfois dramatiques, et non dans de prétendues écoles.
Eh oui, tout ne relève pas obligatoirement d’une normalisation technocratique grise et inhumaine…
@ Achille le 3 décembre 2025
Sibeth Ndiaye nous a fait bien rire, mais elle avait parfaitement raison : c’était même inscrit sur la boîte de masques.
La preuve : nos élus nous ont fait le même film, avec plus ou moins de discrétion. Mais quand on ne veut pas voir… Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
https://x.com/i/status/1995769487002345520
https://x.com/i/status/1991103762966933868
Quelle agitation, suite à ces propos lancés ainsi, bien imprudemment il faut le reconnaître, à la cantonade par Emmanuel Macron. C’était assurément jeter au grand air des braises sur lesquelles certains n’allaient pas se priver de souffler, et le plus fort possible, pour déclencher l’incendie. Qu’importe, pour ces derniers, l’intention et la réalité des propos : l’essentiel fut alors d’exploiter au mieux l’opportunité ainsi offerte pour la tourner à leur avantage, quitte à tordre le cou à toute déontologie, au point même de faire dire à ces propos ce qu’ils n’ont pas dit.
Sans nier l’importance de ce sujet, il convient de ne pas perdre de vue que, pendant qu’elle se déchire sur ce thème, la France — toujours aussi insouciante — en oublie sa situation politique, son incapacité à voter le budget qu’exigerait sa situation financière, son endettement faramineux et l’exigence de le résorber, son inaptitude à se réformer, les lacunes de son système éducatif et de santé, etc., pendant que les autres, eux, agissent et avancent.
Nous avons avant tout besoin de retrouver la raison pour aller à l’essentiel et, pour nous y aider, il serait entre autres fortement souhaitable qu’en cette période troublée de fin de règne, EM se fasse le plus discret possible, afin de ne pas polluer un contexte qui l’est déjà suffisamment.
Faut-il tout laisser passer sur les réseaux sociaux ? Écoutez… ça se discute… mais je viens de découvrir, sur X, le vrai visage de Xavier Nebout, et ça remet quelques pendules à l’heure.
@ Exilé – le 3 décembre 2025
« Pour ne pas évoquer le narratif « officiel » sur le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui fait l’impasse sur la dizaine d’années ayant précédé 2022, essentielles à prendre en considération pour qui prétend poser un regard objectif sur cette affaire. »
Il n’y a aucun « narratif officiel » sur le déclenchement de la guerre en Ukraine. Il y a des faits avérés, approfondis et confirmés par des livres entiers d’historiens, qui ne sont contestés que par la propagande de Moscou et ses relais en Occident dont vous faites partie.
Il n’y a jamais eu aucune « impasse » sur « la dizaine d’années ayant précédé 2022 » (vous êtes si volontairement ignorant du sujet que vous ne citez même pas la date précise de la première invasion russe : 2014). Tous les médias ont abondamment couvert cette actualité.
Et contrairement à votre manipulation directement issue des services secrets russes, le fait de savoir ce qui s’est passé entre 2014 et 2022 n’exonère nullement la Russie au détriment de l’Ukraine. Bien au contraire. Remonter à 2014 permet de comprendre l’ancienneté de la détermination russe à éradiquer la souveraineté ukrainienne.
On peut d’ailleurs remonter jusqu’à 1991, si vous voulez, date de la dissolution de l’URSS et de l’indépendance ukrainienne, votée par référendum à la majorité de toutes les régions, y compris le Donbass et la Crimée.
Et l’on peut même, si l’on est scrupuleux et avide d’apprendre (inutile de dire que vous n’êtes pas compris dans le lot), remonter à 988, date du baptême de Vladimir le Grand et date de naissance symbolique de la Rus de Kiev, ancêtre de l’Ukraine.
Une fois qu’on a cessé de « faire l’impasse » sur toute l’histoire de la région, comme vous le faites avec assiduité, on comprend les racines millénaires de la cruauté, de l’arriération et de l’impérialisme russes. On comprend à quel point elles menacent notre civilisation et nos valeurs traditionnelles. On comprend pourquoi on doit, si l’on est français, soutenir l’Ukraine et se défendre contre la Russie. Sauf, bien sûr, si l’on est amoureux de la dictature, du servage, de la misère, de la torture, du viol, du mensonge, des massacres, de l’ethnomasochisme et du nihilisme.
Tout ce savoir est en accès libre à quiconque veut l’acquérir. Il n’y a nul « narratif officiel » (le mot « narratif » lui-même est une abomination, et devrait vous valoir les supplices les plus raffinés en vigueur sous cette Russie tsariste que les poutinistes dans votre genre adulent tant).
La seule propagande, le seul pipe-line de mensonges au débit plus grand que celui du Nord Stream, c’est la vôtre, celle que vous puisez directement au robinet grand ouvert du Kremlin.
Vous avez copié-collé ce paragraphe des centaines de fois depuis que vous fréquentez ce blog. On se demande si vous n’avez pas un raccourci-clavier qui le génère. Malheureusement, vous ne vous êtes jamais abaissé à nous dire ce que nous devrions comprendre grâce à ce qui se serait réellement passé en Ukraine entre 2014 et 2022. À l’instar du Sâr Rabindranath Duval, vous pouvez le faire… vous pouvez le faire… mais vous ne le faites jamais. Et vous êtes beaucoup moins drôle que Pierre Dac. Vous êtes même sinistre.
Ne vous revendiquez pas de « l’objectivité ». Vous ne connaissez pas la signification de ce mot. On vous présenterait l’objectivité en personne, que vous seriez capable de la confondre avec un tapis-brosse.
@ Tipaza le 3 décembre 2025
Sibeth Ndiaye, ça commence à dater. Elle a été porte-parole du gouvernement pendant un an (2019-2020). Depuis, elle a disparu des écrans radar de la macronie. Inutile de demander pourquoi, vous avez très bien exposé les raisons.
Une malheureuse erreur de casting.
Cela arrive parfois dans la constitution d’un gouvernement. François Mitterrand et son Édith Cresson — qui, elle, avait été nommée Première ministre — en sont un exemple. Que dire de Fadela Amara, ministre de Nicolas Sarkozy, ou encore de Cécile Duflot, ministre de François Hollande ? Bonjour la cata ! 🙁
Quand va-t-on mettre fin à ces rentes pour goinfrés de la République ? Elles nous coûtent deux yeux, sans compter l’autre et sa cantine du Sénat, qui pèse moins de 5 % aux dernières présidentielles. Oui, on en a assez de ces privilèges d’un autre monde. On attend toujours la réduction du nombre de mandats du Congrès : moins 30 % d’élus, à l’heure où la carte Vitale est dématérialisée, il est temps de faire place nette.
Si le FN/RN est aussi haut partout dans les sondages et au niveau des élus européens, ce n’est pas le hasard. Ce n’est pas non plus du populisme… ou plutôt si : celui de vouloir réduire ces privilèges incongrus. Jamais je ne critiquerais le salaire d’un responsable de « major », quand on connaît la culture du résultat et de l’efficacité, sans compter le courage de raser pour reconstruire.
On critique l’Ukraine et ses corrompus ; nous avons les mêmes, en deux catégories : les goinfrés privilégiés mais légaux, et les autres, les corrompus. Il suffit de voir les casseroles attachées aux basques de Nicolas et ses condamnations. C’est de la folie douce et une démocratie qui part en confettis. Les élus du Sénat ne servent strictement à rien : ils font double emploi au niveau des auditions et de tout le reste. Appelons cela différemment, et en plus on pourrait en diviser le nombre par trois.
Y a-t-il un macroniste labellisé sur le blog ?
Il faut qu’il soit labellisé, parce que je voudrais qu’il m’explique la différence entre un mensonge d’État et une fake news.
Par exemple, lorsque Sibeth Ndiaye explique, lors du Covid, que les masques ne servent à rien, est-ce une fake news inspirée par les Russes, lesquels sont capables de tout dès lors qu’ils sont masqués ?
Lorsqu’elle ajoute benoîtement qu’elle est elle-même incapable de l’ajuster sur son visage, est-ce une fake news inspirée par son esthéticienne, ou est-elle vraiment gourde à ce point ?
Lorsqu’on nous dit qu’il n’y a pas d’insécurité, mais seulement un « sentiment d’insécurité », est-ce un mensonge d’État ou la fake news d’un ministre farceur ?
Je pourrais citer encore mille et un exemples, mais je pense que cela suffit pour justifier ma question au macroniste labellisé de passage.
Ah, je vois Achille qui se défile, bien que blogophile macrophile de longue date.
Répondra-t-il à cette angoissante question ?
@ Robert Marchenoir le 3 décembre 2025
« Sondage après sondage, il est manifeste que les journalistes sont non seulement massivement de gauche et d’extrême gauche, mais beaucoup plus à gauche que la population dans son ensemble. »
Il y a quand même quelques médias qui sont de droite, et même un peu plus.
Je citerais en vrac CNews, Europe 1, Valeurs actuelles, le JDD, Sud Radio, RMC, et je dois bien en oublier quelques-uns.
Ça fait quand même pas mal de monde !
« D’autre part, les médias traditionnels et les journalistes qui y travaillent sont massivement concurrencés par ce que l’on pourrait appeler des journalistes bénévoles, ne bénéficiant pas de ce statut. Ce que les anglophones appellent des journalistes-citoyens. »
Je suppose que vous voulez parler de ce que, dans le langage d’aujourd’hui, nous appelons les youtubeurs, les influenceurs ou encore les journalistes « freelance ».
Je crois même que ces derniers peuvent se prévaloir d’une carte de presse simplement en montrant la facture de leur caméra GoPro. C’est quand même un peu léger.
Pour ma part, je trouve anormal que des individus puissent exercer le métier de journaliste sans avoir reçu au préalable la formation adéquate. Il s’agit d’un métier à part entière, avec ses règles et un certain niveau de connaissances.
En somme, aujourd’hui, il y a du « parajournalisme » comme il y a de la « parapharmacie » en grande surface. Je comprends que les journalistes professionnels soient irrités par cette concurrence déloyale, d’autant que certains de ces « parajournalistes » sont les agents d’officines étrangères dont l’intention est clairement de semer le trouble dans notre pays.
L’information a plus que jamais besoin de se référer à des règles déontologiques, sinon tout ce que l’on peut lire, entendre ou regarder sur notre petit écran devient de la désinformation, de la propagande ou de l’instrumentalisation, avec des conséquences sur les esprits influençables, en particulier notre jeunesse, dont on constate qu’elle est complètement paumée dans une société où des conflits communautaires se traduisent par des délits et des crimes en cascade.
Il est clair qu’il faut remettre de l’ordre dans tout ce barnum, et la labellisation me paraît un moyen qui mérite réflexion. S’il existe d’autres solutions, pourquoi pas ? Mais il faut faire quelque chose, et vite !
« D’autant plus qu’il les alourdissait en confiant la mission de contrôle des médias à l’Arcom, mais surtout à Reporters sans frontières… » (PB)
Si ma mémoire est bonne, il avait également envisagé, il y a quelques années, de faire appel à l’AFP pour vérifier les informations.
Il y avait en effet de quoi être rassurés…
Dans un autre domaine, à propos de la commémoration de la journée du 17 octobre 1961, il s’est appuyé sur les thèses de Benjamin Stora, qui a réécrit l’histoire de l’Algérie dans un certain sens.
Nous n’évoquerons pas la façon selon laquelle l’information et la liberté de parole ont été mises sous cloche à l’époque du Covid.
Pour ne pas évoquer le narratif « officiel » sur le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui fait l’impasse sur la dizaine d’années ayant précédé 2022, essentielles à prendre en considération pour qui prétend poser un regard objectif sur cette affaire.
Bref, vous pouvez penser et dire ce que vous voulez pourvu que ce soit conforme à la pensée de notre Guide Suprême bien-aimé et de ses acolytes.
Au point où nous en sommes, on peut rêver à une réélection de Sarkozy pour faire poiler la planète.
« Ils ont un fou qui a vidé les caisses et rêve de faire la guerre à la Russie, avant c’était le gros nul qui faisait le mur pour se barrer en scooter chez sa gueuse, et maintenant, ils vont aller chercher celui qu’ils ont mis en taule ! »
@ Achille – le 2 décembre 2025
« C’est la raison pour laquelle je suis personnellement favorable à cette labellisation, dans la mesure où c’est une commission de journalistes professionnels qui en assure le contrôle. »
Vous faites deux suppositions implicites qui sont toutes les deux fausses : a) les journalistes seraient neutres sur le plan politique, b) ils seraient neutres quant à l’appréciation de la véracité des informations diffusées dans l’espace public.
Sondage après sondage, il est manifeste que les journalistes sont non seulement massivement de gauche et d’extrême gauche, mais beaucoup plus à gauche que la population dans son ensemble. Et ce, même dans les médias dits de droite. On ne peut donc nullement leur faire confiance pour évaluer la véracité d’informations qui comporteraient une coloration politique, c’est à dire la plupart d’entre elles.
D’autre part, les médias traditionnels et les journalistes qui y travaillent sont massivement concurrencés par ce que l’on pourrait appeler des journalistes bénévoles, ne bénéficiant pas de ce statut. Ce que les anglophones appellent des journalistes-citoyens.
Ce sont tous les individus, connus ou anonymes, s’exprimant sous leur nom ou sous un pseudonyme, qui ont entrepris de faire ce que l’on appelle de la réinformation sur Internet, à travers toutes les plateformes qui y sont apparues : forums de discussion, blogs, réseaux sociaux, chaînes vidéo et ainsi de suite.
Ces non-journalistes, qu’on pourrait aussi qualifier d’anti-journalistes, ont globalement fait un travail remarquable et irremplaçable depuis deux ou trois décennies, en faisant connaître des informations jadis non diffusées par les journalistes officiels, voire dissimulées par eux pour des raisons idéologiques.
Aujourd’hui, quelqu’un qui veut se renseigner sur un sujet précis a tout intérêt à panacher les médias traditionnels avec des sources complètement indépendantes, individuelles voire anonymes. Il peut s’agir aussi bien de personnes qui font un travail de journaliste sans en avoir le titre, que de sources primaires court-circuitant complètement la fonction même de journaliste : soldats sur le champ de bataille informant sur une guerre, médecins informant sur la santé publique, chefs d’entreprise informant sur l’économie…
Sans compter les analystes (instituts de recherche et de réflexion, organismes de sondage…) et les militants organisés (think-tanks diffusant faits et arguments à l’appui de leurs convictions…).
Ce second type de source s’exprimait auparavant par le seul intermédiaire des journalistes. Désormais, les citoyens n’ont plus besoin des médias autant qu’auparavant : ils peuvent se renseigner directement à la source.
Ces évolutions ont bouleversé le mode de diffusion de l’information et marginalisé les journalistes de profession. Ceux-ci en ont conçu une intense jalousie : les concurrents que je viens d’énumérer menacent très concrètement leur gagne-pain, en réduisant les recettes de vente et de publicité des médias. Il existe par conséquent, chez les journalistes professionnels, une très forte prévention de nature corporatiste à l’encontre de quiconque n’est pas employé par les médias traditionnels.
Pour justifier cette aversion, ils s’appuient sur les nombreux émetteurs d’informations fausses et d’analyses de mauvaise qualité, qui bien entendu existent aussi sur Internet. Sans parler des émetteurs de propagande pure et simple, et des émetteurs frauduleux mis sur pied par les services d’espionnage russes, chinois ou iraniens.
Mais l’existence des deux énormes biais que je viens de décrire disqualifient les journalistes pour valider, en tant qu’arbitres, la légitimité d’une information émise par un tiers.
Sans compter que la notion de vérité est élastique. Si tout un chacun doit s’efforcer de l’atteindre, la différence entre le vrai et le faux est souvent discutable. On le voit bien dans les rubriques de vérification des faits de tel ou tel média. Celle de Libération est étonnamment honnête, tandis que celle du Monde est extraordinairement propagandiste et de mauvaise foi. Imaginez si les responsables de la rubrique des Décodeurs du Monde participaient à la labellisation souhaitée par Emmanuel Macron…
La dernière chose dont nous avons besoin, c’est un contrôle étatique ou corporatiste de l’information. La validation de sa véracité est bien sûr nécessaire, mais elle doit être réalisée en respectant les principes du libéralisme, par l’initiative individuelle.
Les rubriques de « fact-checking » créées par les médias eux-mêmes font partie des outils nécessaires. Pourvu que mille fleurs s’épanouissent et que chaque média puisse créer la sienne en toute liberté, alors les lecteurs les mettront en concurrence et seront les juges finaux.
De même, à l’inverse de je ne sais quel « label » promu par l’État et
créé par Reporters sans frontières, ou toute autre organisation défendant les intérêts corporatistes des journalistes, l’initiative du milliardaire d’esstrêm’drouâââte Elon Musk va dans le bon sens.
Sur son réseau social X, il a créé la note de communauté. N’importe qui peut en écrire une à la suite d’un tweet quelconque dont il estime qu’il est faux. Bien sûr, il y a des règles : on doit donner son numéro de téléphone, il faut fournir des sources, et l’ensemble des utilisateurs de X peuvent voter sur les notes de communauté, en expliquant pourquoi ils les pensent justes ou fallacieuses.
Les notes de communauté permettent de débusquer de nombreuses fausses informations, diffusées de bonne ou mauvaise foi par leurs auteurs. Je peux en témoigner personnellement, ayant grâce à elles changé d’avis sur certains tweets qui m’avaient paru crédibles.
Ni Emmanuel Macron, ni Donald Trump ne sont intervenus pour ajouter cette fonction au réseau X. Elon Musk l’a fait tout seul comme un grand. Tous les autres réseaux sociaux, plateformes de blog, etc., sont libres d’en faire autant, et d’inventer leurs propres méthodes de vérification basées sur les nobles principes du libéralisme : liberté d’expression, initiative individuelle, concurrence et obligation pour l’État de rester dans sa niche d’où il n’a pas à sortir.
En revanche, il est absolument nécessaire que l’État recherche, débusque et dénonce les faux comptes et faux sites mis en place par les services secrets de puissances étrangères hostiles, pour semer la division et la panique en France et s’attirer le soutien de citoyens induits en erreur. Cela relève incontestablement de ses missions « régaliennes ». Si nos services secrets ne servent pas à ça, à quoi servent-ils ?
Un pervers narcissique ne lâche jamais l’affaire. Il cherchera toujours à renverser la situation en déclarant être lui-même victime. Il ne peut pas concevoir d’avoir tort, au risque de voir tout son château de cartes s’écrouler – sauf à vouloir lui-même le détruire pour avoir le dernier mot. On en est là.
Le syndrome de Münchhausen par procuration est aussi une autre forme de perversion : se mettre en valeur en détruisant « l’autre », même très proche, afin de se fabriquer un rôle de victime « qui est bien à plaindre ».
« labellisation suicidaire » ?
Je ne crois pas. Elle correspond plutôt à la psychologie du personnage, qui croit savoir tout mieux que tout le monde, qui veut tout contrôler, être partout et toujours sous les lumières du présent et donc des médias.
Plus qu’une manifestation d’autoritarisme suicidaire, ce serait à mon avis l’expression d’un narcissisme non moins suicidaire, mais suicidaire par inadvertance, ou par effet collatéral, si l’on veut.
Narcisse ne supporte pas la contradiction et ne supporte que ce qui le valorise. Et quoi de mieux que d’être valorisé par des médias tous acquis à la doxa progressiste ? C’est déjà le cas, mais Narcisse veut enfoncer le clou et rendre médiatiquement officielle la doxa progressiste, qu’il représente évidemment.
Un exemple : aujourd’hui, il est en visite officielle en Chine. La dernière fois — il n’y a pas si longtemps — il avait emmené dans ses bagages la détestable Ursula, pensant ainsi être valorisé par elle.
Patatras : elle lui avait mangé la lumière, comme on dit dans le show-biz, puisqu’elle représentait l’UE et lui seulement la France.
Et donc, cette fois, exit Ursula : il y est allé tout seul.
Je me demande s’il n’est pas dans ses intentions de changer l’hymne national — une Marseillaise un peu contraire à la doxa progressiste — pour l’hymne du Japon, qui lui conviendrait bien mieux… dans son espérance de 2032.
https://www.youtube.com/watch?v=kRyV_Ii0tl0&list=RDkRyV_Ii0tl0&start_radio=1
Quand parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation…
https://x.com/Elysee/status/1995554314849288403
À bas la répression des manœuvres policières, entend-on en tête de la manif, quand en queue de cortège la bande des fêtards entonnent :
À bas le boutons-pression, vive les fermetures-éclair !
On vous laissera deviner qui est sérieux et qui informe…
Ou quand les Praud de l’info rejoignent le fou au fond de son Puy.
Notre Kadyrov voudrait interdire la fake news, je résume, voir caricature. Il devrait s’interdire de parler, lui, ses ministres… on ne rappellera pas Castaner, Sibeth, Véran, Macon, pardon, Kadyrov, Darmanin… et la palanquée de faqueniouzeurs des différents gouvernements qui se sont succédé sous son égide.
Les réseaux sociaux seraient un repaire de malveillants seulement soucieux de désinformer. C’est pas faux, rappelez-moi le nom de sa ministre qui a pondu fortes âneries lorsqu’elle travaillait chez l’ancêtre d’Avisa Partner. Benalla, Alstom, Kohler, Ferrand, Solère, serait-il possible de mener une quelconque enquête si ce genre de propositions arrivaient à se voir mises en œuvre ?
Il souhaite ne faire valoir que sa vérité. Point à la ligne. Un petit dictateur en herbe, enragé de n’avoir pas pu faire valoir toute sa brillance auprès du bas peuple qui, fort malheureusement s’informe.
Il y a des faits. Des choses qui se produisent. Sur leurs causes et leurs conséquences j’ai envie de dire que tout est permis. La vérité du Kadyrov n’est pas LA vérité. Il nous enfume un peu avec ses combats supposés contre l’extrême droite, CNews, les manipulations … son affection surjouée pour Zelensky et l’Ukraine. Faut-il lui rappeler qu’il n’a rejoint le point de vue britannique qu’une fois mis sur la touche par Poutine et à l’époque Biden, bien moins favorable à l’Ukraine que ce qui a bien voulu être dit.
Benalla est toujours en contact. A continué une fois ses forfaits commis à se promener avec des passeports diplomatiques, à être reçu par Kadyrov, à commercer avec… la Russie. Comment est-ce possible d’accorder le moindre crédit à cet homme ? Son seul souhait est d’interdire ce qui ne lui plaît pas, ce qui lui fait ou pourrait lui faire de l’ombre. Ça fait longtemps que je le considère comme l’alter ego de Trump, qu’il est. C’est un menteur et un manipulateur compulsif. Il ment en permanence.
Quant à considérer que l’épisode Brigitte/Jean-Michel serait une motivation, quelle galéjade. Il craint la suite. Que l’on s’intéresse à ses liens avec Pfizer, à la vente d’Alstom, à Benalla … cette personne est un paranoïaque absolu. Il ne fait jamais rien de mal. C’est Dieu. Inattaquable. Un psychopathe. Il est certain que Zelensky n’est pas dupe, mais il n’a pas le choix. Notre chef de guerre lui a vendu 100 Rafale ? Dont pour le moment la première aile n’existe pas. Ou alors des maquettes. Le temps qu’on livre le premier, Poutine aura le temps de conquérir l’Ukraine à la petite cuillère. Si ça n’est pas de l’apparat et de la manipulation d’opinion qu’est-ce que c’est. Le général Mandon, militaire de salon, nommé général sur les bonnes grâces de la présidence, n’a fait que le Tatayé du Kadyrov. Et une fois ses propos largement désapprouvés dans l’opinion et les médias, ce dernier a cherché à faire croire qu’ils étaient mal compris et surtout que ça ne venait pas de lui.
Ce type est insupportable.
Put*in, encore deux ans.
Comment faire confiance à Macron qui, depuis huit ans, gouverne en disant tout et son contraire, mais surtout aime à se placer sur une ligne de crête sur les sujets sensibles des libertés publiques, de la paix et de la guerre, de la démocratie délibérative et jamais directe, entre l’exercice d’un pouvoir qui voudrait passer pour transparent et des abus de pouvoir dont il dissimule à peine qu’il en a la tentation: « Retenez-moi ou je fais un malheur, retenez-vous ou je vous bride. »
Macron promet qu’il ne fera pas un « label d’État » pour estampiller les médias fiables, mais qu’il laissera ce soin à « Reporters sans frontières » qui devraient brider la liberté de la presse contre sa vocation, en prenant prétexte de ce que CNews est une Fox News à la française et un média d’intox de droite faussement nationaliste et réellement likoudiste et xénophobe pour mettre toute la presse au pas.
Macron ne fera pas un « label d’État » pour labelliser les médias tout comme il a prétendu qu’il était contre la vaccination obligatoire avant de soumettre toute la population française au pass sanitaire, puis de suspendre sans rémunération, au mépris du code du travail, les soignants qui refusaient de se faire vacciner. Ce label d’État pourrait bien être demain ce que les vaccins à ARN messager contre le Covid étaient hier.
Mais faisons un pas de côté. Macron portait dans son programme le Service national universel qu’il vient de transformer en service militaire volontaire.
Son ancien chef d’État-major particulier devenu CEMA de la nation, le général Fabien Mandon, vient de rappeler que la guerre posait la question d’y « sacrifier nos enfants ». Macron a commencé par déclarer qu’on avait déformé les paroles du CEMA, que le CEMA qui n’aurait pas dû dire ça n’avait pas dit ça alors qu’il avait bel et bien dit ce que Macron prétendait qu’on lui faisait dire.
Là-dessus, le chef des armées (« je n’ai pas fait l’armée, mais je suis votre chef ») crée une première réserve qu’il enverra se faire canarder par les Russes au titre des « garanties de sécurité » qu’il veut offrir à l’Ukraine en s’interposant et en contribuant à engager l’Union européenne dans une guerre qui n’est ni la sienne ni celle de la France.
Et il se lance dans cette escalade au déni pacifique de la Russie qui certes peut très bien mentir, mais surtout en protestant cyniquement qu’il le fait « pour la sécurité de la France et de l’Europe ». Quand la cohérence est bafouée à ce point, il convient de désigner le menteur.
« Ce qui serait suicidaire, c’est de laisser les médias — qui sont censés être des moyens d’information — devenir des organes de désinformation et de propagande, comme le sont actuellement les réseaux sociaux. » (Achille)
Quand on ne maîtrise pas une évolution, on prétend la réguler.
Les médias n’avaient pas prévu l’importance que prendraient les réseaux sociaux pour redonner vie — même de façon réactionnelle — au forum démocratique. Alors, ils veulent non seulement labelliser les restes de l’ancien monde et ne reconnaître comme organes d’information « fiables » que ce qui leur ressemble encore — comme si l’on pouvait être et avoir été — mais encore confier ce pouvoir à « une commission de journalistes professionnels », comme si l’on pouvait être juge et partie : ceux-là mêmes qui n’ont pas anticipé l’évolution de l’information se retrouveraient chargés de juger cette évolution qu’ils n’ont pas su voir venir, en décernant des placet et des non placet et en créant, tel un Saint-Office journalistique, une sorte d’Index médiatique.
Les médias « fiables » seraient ceux qui continueraient de pratiquer la rétention d’information, laissant au citoyen entrevoir la cour du pouvoir au travers de formules du type : « Une source proche de l’Élysée, qui souhaite rester anonyme, m’a confié que… », et l’on serait prié d’y croire sur parole, puisque « ce n’est pas une rumeur, je connais ma source, l’allégation dont je fais état est vérifiée ».
Les médias « non fiables », eux, seraient ceux qui examineraient toutes les hypothèses, qui flaireraient les manœuvres, au risque de sombrer dans la paranoïa de ceux qui voient le mal partout et projettent des complots dans le jeu complexe des pouvoirs.
Faute de vision artistique, les maisons de disques n’ont jamais reconnu les petits labels, et les radios que Mitterrand a libérées sont d’abord devenues des radios commerciales. Puis, les maisons de disques ne produisant plus assez de nouveautés pour nourrir la créativité, « Radio Nostalgie » diffuse depuis cinquante ans les chansons désenchantées des années 1980, comme si c’était un summum de l’art, et comme si le spectacle vivant devait s’effacer devant le spectacle mort.
La paresse des maisons de disques, et leur timidité à miser sur de nouveaux talents, ont créé cette situation pour la musique vivante. Emmanuel Macron semble vouloir exporter cette incurie aux médias : à ses yeux, ses concitoyens n’auraient qu’à subir la paresse d’une presse qui n’a pas su se réinventer.
Les penchants dirigistes du Président n’ont d’ailleurs rien à envier à ceux de Jean-Luc Mélenchon, qui proposait une labellisation semblable confiée à d’autres « professionnels » soigneusement choisis dans un panel différent — journalistes, historiens, économistes, sociologues — cette fois alignés sur la ligne LFI.
Quant à Marine Le Pen, estimant sans doute qu’imposer un véritable pluralisme dans le service public devient trop complexe, elle préfère tout balayer d’un revers de main et privatiser l’audiovisuel public, qui, faute d’avoir trouvé la bonne formule pour garantir un pluralisme digne de ce nom, n’aurait plus sa place dans la cohésion nationale.
Plus constructive s’avère la proposition de Claude Chollet, fondateur de l’OJIM, qui imagine donner au citoyen un « chèque information », concept bien plus civique que le « chèque éducation » dont il serait le pendant.
Le citoyen répartirait lui-même ce crédit d’impôt entre les médias qu’il souhaite soutenir — une logique inverse de celle de la redevance audiovisuelle que Jean-François Copé a supprimée. Claude Chollet parie que les abstentionnistes, n’ayant pas d’avis arrêté sur les médias à financer, contribueraient mécaniquement à abonder le service public, auquel il continue de croire… et accessoirement moi aussi.
Concernant cette fameuse labellisation des médias, il me semble que Rachida Dati a
parfaitemment rétabli les faits face à une Laurence Ferrari bien en peine de lui répondre.
Que deviendrait CNews si elle devait se conformer aux règles déontologiques d’un journalisme d’information qui se contente de relater les faits, sans les manipuler et les détourner de leur contexte ?
En fait CNews ne doit son succès qu’à ses éditos et chroniques destinés à servir la soupe au RN.
Les chroniqueurs de cette chaîne ont passé trois jours à nous parler, avec des trémolos d’indignation dans la voix, de l’œuf de Jordan Bardella.
Bien d’autres personnalités politiques – à commencer par Emmanuel Macron lui-même – ont eu à subir ce genre d’agression de la part d’exaltés.
C’est un peu la rançon de la popularité en politique. Pauvre bichon ! 🙂
« J’ai qualifié cette labellisation de suicidaire. Plus que l’expression perverse d’un pouvoir totalitaire, j’y vois le jusqu’au-boutisme entêté d’une solitude qui n’a plus rien à perdre… » (PB)
Une solitude qui prend l’avenir à témoin. Je pense que Macron anticipe qu’il y aura de plus en plus de guerres hybrides fondées sur de fausses informations, et qu’il pose un jalon pour une régulation qui souffre d’être illégitime dans le domaine de l’information.
Et cela alors même que sa propre légitimité s’étiole.
Malgré tout, il semble croire pouvoir poser ce premier jalon : d’abord parce qu’il estime que l’avenir finira par lui donner raison ; ensuite parce que bien des présidents ont retrouvé de la popularité après avoir quitté le pouvoir.
La question de nuire au groupe Bolloré, qui me semble relever de la politique la plus politicienne, mobilise sans doute beaucoup de gens mais ne paraît pas être de son niveau.
Cependant, il est bien naturel que ceux qui ont des intérêts matériels, de pouvoir ou idéologiques en dépendent, défendent leur position sans trop s’inquiéter de la psychologie de ceux qui pourraient leur nuire, volontairement ou non.
Je suis triste qu’en France on cherche toujours à délégitimer les opposants politiques. Mais quoi attendre d’autre ? Cela semble inscrit dans notre ADN. Et nous voyons, par-dessus le marché, la déchéance des États-Unis s’étaler sous nos yeux.
Nous qui n’avons pas su nous améliorer quand le Premier amendement jouissait d’une autorité quasi sacrée, serions-nous capables de le faire maintenant que les États-Unis déclinent ?
Je sais qu’on aime jouer à « qui perd gagne », mais non : que nous soyons capables de conserver notre forme démocratique alors que s’effrite notre modèle comme notre protecteur serait déjà extraordinaire.
Redisons-le : que devient le monde si le sel de la terre perd sa saveur ? Les incapables ne deviennent pas capables parce que les meilleurs dépérissent. La réduction de l’écart entre eux montre seulement que les meilleurs tombent au niveau des autres.
Ce qui ôte à tant de gens — dont la devise réelle est « la liberté, pour quoi faire ? » — jusqu’à la maigre motivation que procure la concurrence pour être libre.
Car trop de personnes veulent surtout imposer leur pouvoir aux autres si elles le peuvent, et sinon vivre à genoux plutôt que mourir debout.
C’est pourquoi tant rabaissent les Ukrainiens, qui paient le prix du sang pour la liberté.
Pour qui aime la liberté, l’agression russe et le déclin américain sont profondément déplorables. Pour d’autres, c’est plutôt qu’il existe encore une résistance en Ukraine et une démocratie aux États-Unis. Pourtant, si la liberté disparaissait de ces contrées, je doute qu’elle puisse y revenir. Pourquoi ?
Parce que les moyens de répression se perfectionnent, que certains dirigeants se brutalisent même dans des systèmes non totalitaires, et que la bombe atomique, utilisée comme couverture à des ambitions d’expansion, tout comme un Internet de plus en plus contrôlé, rendent les interventions extérieures quasi impossibles.
Puisque les effets supposent des causes — ici absentes — je dirai donc que les peuples doivent plus que jamais défendre leur liberté, malgré la trompeuse assurance qu’elle leur serait acquise en don perpétuel.
C’est tellement évident pour moi…
Mais Macron, qui m’a toujours semblé optimiste, commence peut-être à le percevoir un peu, sur la fin ?
Dans ce cas, son intervention serait peut-être une tentative désespérée d’éviter le pire.
Difficile à croire cependant : hormis Guillaume d’Orange et une poignée de héros de cette trempe, bien peu de gens adoptent la devise « point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».
Serait-ce l’influence d’une exposition prolongée à CNews ? Toujours est-il que voici une nouvelle chronique de Philippe Bilger qui laisse pour le moins perplexe.
Ce qui frappe d’emblée, c’est l’absence totale de référence aux propos effectifs d’Emmanuel Macron, pourtant intégralement disponibles sur le site de l’Élysée – ce qui devrait constituer le point de départ élémentaire de toute analyse rigoureuse. Au lieu de cela, on nous propose une exégèse des interprétations supposées des « ennemis » du président, comme si l’on pouvait pénétrer leurs pensées par quelque mystérieuse divination.
Plus singulier encore : on nous soutient que Monsieur Macron aurait eu tort de s’exprimer, au motif que parler expose nécessairement au risque d’être mal compris. Vous avez bien lu : le problème ne résiderait pas dans la compréhension défaillante de certains, mais dans le simple fait de s’exprimer clairement. La logique est pour le moins audacieuse.
Pour ceux qui maîtrisent la langue française et souhaitent se faire leur propre opinion, je les invite à consulter la transcription intégrale des échanges entre le président et les différents intervenants https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2025/11/28/face-aux-lecteurs-du-groupe-ebra-a-mirecourt
Je mets quiconque au défi d’y trouver une seule phrase où Emmanuel Macron affirmerait confier à Reporters sans frontières une quelconque mission de labellisation déontologique des journalistes et des médias – à moins, bien sûr, de verser dans ce que l’on nomme désormais la « réalité alternative », univers parallèle auquel je n’adhère guère.
Comme le reconnaît lui-même Philippe Bilger, on pouvait s’attendre aux déformations habituelles des propos présidentiels. Ce qui m’attriste davantage, c’est que la première de ces distorsions provienne d’une plume dont j’avais toujours admiré la rigueur déontologique. Une seule hypothèse, qui me console faiblement : cette dérive serait-elle le fruit d’une fréquentation excessive de CNews ?
La labellisation des médias, présentée comme un outil de modernisation ou de protection contre la désinformation, constitue en réalité une rupture silencieuse avec l’esprit démocratique. Elle transforme l’État en juge du vrai. Elle introduit une hiérarchie officielle entre les voix conformes et celles qui dérangent. Elle troque le débat pour le tri.
La France dispose déjà de lois pour punir la diffamation, l’injure, les appels à la haine ou les fausses nouvelles. Aller au-delà, ce n’est pas combler un vide juridique : c’est viser ce qui n’est pas un délit, mais une divergence. Le pouvoir n’est pas mandaté pour désigner les bons médias ; il est mandaté pour préserver la liberté de tous. L’article 11 de la Déclaration de 1789 n’est pas une décoration morale : c’est la barrière qui empêche l’État de devenir propriétaire de la vérité.
Certifier l’information, c’est instaurer une vérité officielle. C’est ce que les démocraties ont toujours refusé et que les régimes autoritaires ont toujours revendiqué. Kant aurait dénoncé l’infantilisation ; Tocqueville, la servitude douce ; Arendt, la dérive totalitaire ; Orwell, le ministère de la Vérité. L’Histoire entière proteste contre ce geste.
Car qui décidera des critères ? Qui surveillera les surveillants ? Dès qu’une autorité prétend filtrer l’information, une régression commence. Le citoyen n’a pas besoin d’un tuteur : il a besoin de la pluralité. La vérité ne se protège que par la liberté, non par la certification.
Ce projet, sous ses airs techniques, fait reculer la démocratie. Il sape la confiance, fige la parole et empoisonne le débat. À l’heure où la France devrait encourager l’esprit critique, il risquerait de le confisquer.
La liberté d’informer ne se labellise pas. Elle se protège — entièrement.
Cher Philippe,
Votre billet se distingue de ce que l’on peut lire sur cette nouvelle polémique. Là où la quasi-totalité des commentateurs se sont précipités sur le terrain politique habituel — « Macron veut censurer », « Macron crée un ministère de la Vérité », « Macron s’attaque à Bolloré » — vous choisissez délibérément un autre plan : celui de la psychologie d’un homme en fin de parcours, qui n’a plus rien à ménager ni à gagner et qui, dès lors, « brûle ses vaisseaux ». Vous refusez la caricature du tyran en herbe pour lui préférer l’image tragique d’un président solitaire, convaincu d’avance qu’il sera incompris.
L’allusion à la « douloureuse expérience conjugale » est particulièrement audacieuse. Vous suggérez que les années de sarcasmes, de rumeurs abjectes et d’attaques ad hominem contre le couple Macron ont fini par produire chez lui une forme de résignation définitive. Cette blessure intime deviendrait alors la matrice secrète de son « jusqu’au-boutisme » actuel : puisque l’on ne m’entend jamais, autant dire les choses sans filtre, même si elles me reviennent comme un boomerang.
Cette lecture psychologique a toutefois une limite : elle entre en contradiction frontale avec l’hypothèse, de plus en plus répandue, selon laquelle Emmanuel Macron envisagerait de se présenter à nouveau en 2032. Un président qui nourrirait un tel projet ne se saborderait pas gratuitement.
On en vient alors à se demander si cette explication psychologique n’est pas, pour vous, une manière — peut-être inconsciente — de contourner un autre sujet : la vraie nature de CNews. Car cette polémique aura mis au jour la façon scandaleuse dont les propos du Président ont été sortis de leur contexte et réinterprétés par Pascal Praud, qui n’hésite pas à convoquer la Pravda, rien de moins.
« J’ai qualifié cette labellisation de suicidaire. Plus que l’expression perverse d’un pouvoir totalitaire, j’y vois le jusqu’au-boutisme entêté d’une solitude qui n’a plus rien à perdre… » (PB)
Ce qui serait suicidaire, c’est de laisser les médias — qui sont censés être des moyens d’information — devenir des organes de désinformation et de propagande, comme le sont actuellement les réseaux sociaux.
C’est la raison pour laquelle je suis personnellement favorable à cette labellisation, dans la mesure où c’est une commission de journalistes professionnels qui en assure le contrôle.
Cela vaut évidemment pour CNews, qui n’est pas du tout une chaîne d’information objective mais une chaîne d’opinion soutenant ouvertement les partis de la droite radicale, voire réactionnaire, ainsi que pour Radio France qui, elle, dans ses matinales, offre une large part de son antenne à la gauche dite « progressiste ».
Il est temps de faire le grand ménage dans les médias et sur les réseaux sociaux : c’est devenu une question de salubrité publique !
Macron essuie échec sur échec à l’international et une fois revenu à la maison crie de dépit sur ses enfants (les moutons de journalistes).
Ce type mérite une thérapie.
Il n’y a pas de quoi monter sur ses grands chevaux. J’y vois, pour ma part, avant tout du conformisme, une prudente inclination dans le sens d’où vient le vent, la soumission paresseuse à une mode mondiale, la conviction qu’on guide le peuple sans le soumettre à la contrainte.
Bien entendu, dans le fond c’est préoccupant, mais pour moi c’est un louvoiement de plus, un mouvement aléatoire, une déclaration improvisée qui n’est pas la première et qui sera suivie de beaucoup d’autres.
Votre chute a tout dit.
Il est seul à arpenter, la nuit, les salons déserts de l’Élysée. Sans avenir, plus de visiteurs du soir ! Le chandelier projette son ombreincertaine sur les murs du Château.
Cher Philippe Bilger,
Il ne faut pas chercher très loin pour expliquer une initiative dont l’intention première pouvait paraître louable, mais dont la mise en œuvre a été catastrophique (promouvoir RSF et cibler CNews) et se retourne aujourd’hui contre son auteur.
Pour comprendre son attitude, il suffit d’écouter les chroniqueurs du service public, sincèrement persuadés d’être dans le vrai, le bien, la vérité, le progrès, l’humanité, et fustigeant les forces réactionnaires, anti-pauvres, racistes, xénophobes, trumpistes, néo-fascistes de droite. Il en va de même pour les autres représentants du « système » (cf. Souchon, Masiero), tous plus sincères les uns que les autres.
C’est la fameuse Supériorité morale satisfaite (cf. Kundera), consubstantielle à la gauche, qui fait passer les faits sous les fourches caudines de l’idéologie.
Et il en va de même pour notre Président. Conforté dans son narcissisme et son jupitérisme par un « système » largement progressiste et acquis à ses idées, il considère tout aussi sincèrement que ceux qui ne partagent pas sa vision de l’homme constituent un danger pour la démocratie, qu’il a pour haute mission de protéger et de promouvoir.
Malgré l’émancipation croissante des citoyens, il connaît le pouvoir d’influence qui demeure entre les mains des médias traditionnels sur l’opinion. Une opinion qu’il pense honnêtement manipulée par les nouveaux médias ouvertement militants et déviants de Bolloré, qu’il convient de circonvenir et de discréditer.
Pour lui, il s’agit avant tout d’une croisade désintéressée, non pour la vérité, mais contre le militantisme journalistique anti-démocratique dont feraient preuve les médias Bolloré.
Pour la France, pouvez-vous me rappeler le taux de confiance du public envers les journalistes, malgré les fact-checkers stipendiés (au fait, où en est la “justice” concernant le fonds Marianne ?) et l’ARCOM ?
Ici, une synthèse des déclarations d’Emmanuel Macron que vous trouverez sur ce site en source complète. Plutôt que de commenter ce que vous avez l’impression qu’il a dit, je préfère lire ce qu’il a dit dans son intégralité et commenter uniquement cela. Voici donc la synthèse de ces paroles que je ne peux que soutenir :
(source : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2025/11/28/face-aux-lecteurs-du-groupe-ebra-a-mirecourt)
Voici un résumé très synthétique des principales déclarations d’Emmanuel Macron dans cette discussion concernant la fiabilité et le professionnalisme de l’information :
• Désinformation et ingérences étrangères
Il alerte sur une hausse massive des faux sites et des campagnes de manipulation, souvent orchestrées depuis l’étranger (notamment la Russie). Il cite des exemples concrets, comme la Roumanie, pour montrer que cela peut perturber des élections.
Macron affirme que la France et l’Europe doivent durcir la responsabilité des plateformes, accélérer les retraits de contenus manipulatoires, identifier les faux comptes et exiger davantage de transparence sur les algorithmes.
• Rôle des plateformes et responsabilité
Il défend l’idée que les réseaux sociaux doivent assumer une responsabilité éditoriale, comme un média, lorsque des contenus dangereux, mensongers ou manipulés prospèrent.
Il plaide pour un dispositif permettant de faire retirer en urgence (via un référé en 48 h) les contenus manifestement diffamatoires ou créés par IA lorsqu’ils portent atteinte aux personnes.
• Bulles algorithmiques et information des citoyens
Macron explique que les réseaux sociaux créent des bulles d’opinion, favorisent l’émotion négative et affaiblissent le débat démocratique. Il veut imposer la transparence des algorithmes et lutter contre l’amplification artificielle par les bots.
• Protection des jeunes
Il considère que les réseaux sociaux nuisent à la santé mentale des jeunes et qu’ils doivent être régulés :
– interdiction prévue avant 15 ans (majorité numérique) ;
– meilleure vérification de l’âge ;
– campagnes de prévention pour les parents ;
– responsabilisation des jeux vidéo et des messageries privées, où se produit également du harcèlement.
En résumé
Macron défend un modèle où :
– l’État et l’Europe encadrent strictement les plateformes ;
– l’information professionnelle doit être valorisée face au flot de contenus non fiables ;
– la lutte contre la désinformation, les ingérences et le cyberharcèlement devient une priorité démocratique.