Une démocratie bien propre sur elle ?

Je déteste les choix sommaires et péremptoires. Qui ne se questionnent jamais. Parce que la cause, politique ou autre, leur paraît toujours entendue. Alors que j’ai besoin au contraire, pour me persuader de la validité de mon parti civique, d’être totalement honnête à l’égard de ce que je vais récuser.

Au risque d’offenser encore mes contradicteurs compulsifs qui ne supportent pas une réalité qui ne serait pas manichéenne, ce qui m’a paru distinguer les deux candidats dans « l’emballage » final est moins l’antagonisme ressassé entre une extrême droite qui serait l’enfer et un libéralisme social qui serait gage d’apaisement républicain qu’une certaine conception de la France.

Sur le premier point, d’ailleurs, à partir d’un score le 24 avril qui ne sera pas la conséquence d’un écrasement mais celui d’une normalité habituelle dans les précédentes confrontations présidentielles, il me semble difficile, pour se faciliter la stigmatisation et sans jamais préciser les motifs objectifs de l’opprobre, de continuer à qualifier d’extrême droite un mouvement considérablement suivi par le peuple français et de plus en plus, en 2002, 2017 et encore plus sûrement en 2022 (analyse de Gaël Sliman, président d’Odoxa).

En réalité, sur le second point, j’avoue, tout en la récusant, être sensible à la vision d’une démocratie plus proche du peuple, de ses aspirations, de ses angoisses et même de ses peurs, ce qui serait, paraît-il, le comble d’une insupportable frilosité. Une démocratie rude, éloignée de tout raffinement, n’ayant pas le temps de se perdre dans des concepts et un humanisme abstrait, passion des élites et des privilégiés (par exemple BHL), tout occupée qu’elle est, au contraire, au quotidien par les difficultés d’existences dures à mener, à gérer et à surmonter.

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Face à cette démocratie de la peine et de l’épreuve, qui ne permet pas de s’enivrer de principes et de valeurs trop désaccordés d’avec la dure substance de ses jours, il y a – sans aucun mépris de ma part même si je l’ai senti à rebours au soir du 20 avril de la part, parfois, d’Emmanuel Macron – ce qu’on pourrait nommer de démocratie propre sur elle, impeccable, intangible, à révérer de manière inconditionnelle, quelles que soient les conditions des vie des citoyens. Un mépris comme celui qu’avait exprimé vulgairement Benjamin Griveaux contre les Gilets jaunes et qui continue, subtilement ou ostensiblement, à suinter du macronisme qui est une forme distinguée de la relation entre le pouvoir et les citoyens. Comme l’a dit Michel Onfray, le pouvoir est ce qui s’impose au commun et qu’il serait malséant de sa part de contester.

Cette estime naturelle et sans doute prioritaire que j’éprouve pour cette part de la France, qui souffre et qui endure, ne me conduit pas, je l’espère, à fausser mon jugement en me faisant oublier que cette empathie n’as pas forcément une traduction politique, économique, sociale et nationale opératoire. Le fait que je me sente plus à l’aise avec la France populaire qu’on oublie trop ne me rend pas aveugle à la politique qu’elle mériterait et qui devrait d’abord se définir par son caractère possible et praticable.

Une démocratie bien propre sur elle n’est pas forcément élégante et respectueuse. Emmanuel Macron l’a d’ailleurs admis (le Figaro). Il est clair que le macronisme, réélu, aura encore d’énormes efforts à accomplir sur ce plan.

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  1. Hélène KARSENTY

    À mon humble avis, nous assistons à une dérive de la démocratie. Les intérêts nationaux sont dans les mains de groupes américains, McKinsey ou autres, qui définissent la politique santé et même la défense de la France.
    Des objectifs personnels sur le cadenassage, via le Covid, de la liberté des citoyens, qui ont conduit à nous retrouver aux deux candidats voulus par le pouvoir en place et ses technocrates de l’étude comportementaliste, ce que majoritairement les Français récusent.
    La vente d’Alstom et la perte de la défense nucléaire française sont graves, peu en parlent. Macron tente de la racheter quatre fois plus cher mais sans le brevet !
    Tout ceci me fait davantage peur que le soi-disant extrême droitisme de MLP !
    D’autant que j’apprends que le regroupement familial s’étendra aux frères ; quand on sait que dans un village africain, ils sont tous frères !
    Macron n’aime pas la France, il la veut noyée dans l’internationalisme !
    Son refus de légiférer sur le voile dans l’espace public face à une révolte minoritaire en dit long sur le personnage !
    Grave et dangereux, sachant que le Gaulois peut s’insurger, comme il l’a montré dans l’Histoire.
    Je suis extrêmement inquiète.

  2. Marc Ghinsberg

    Toutes ces subtiles et alambiquées considérations pour aboutir au « ni, ni », pour ne pas se mouiller.
    Comme on le dit de Emmanuel… Kant, vous avez les mains pures, mais vous n’avez pas de mains.

  3. Pierre Durand

    « Cette estime naturelle et sans doute prioritaire que j’éprouve pour cette part de la France, qui souffre et qui endure, ne me conduit pas, je l’espère, à fausser mon jugement en me faisant oublier que cette empathie n’a pas forcément une traduction politique, économique, sociale et nationale opératoire. Le fait que je me sente plus à l’aise avec la France populaire qu’on oublie trop ne me rend pas aveugle à la politique qu’elle mériterait et qui devrait d’abord se définir par son caractère possible et praticable. » (PB)
    Ce souci d’équilibre entre les sentiments et la raison vous honore et vous vaut respect et considération.
    Je penche carrément du côté responsable, et je ne suis pas fier.
    L’empathie, c’est bien. Ce n’est pas dans nos valeurs au sens strictement politique, mais c’est dans les valeurs de notre civilisation judéo-chrétienne, pas à la toute première place, mais juste derrière l’amour de Dieu et à côté de l’amour de soi.
    Moi, j’aimais bien l’époque où l’on avait ses pauvres. On soulageait la misère, on se faisait du bien et on avançait à chaque fois d’une case vers le paradis.
    Être ponctionné d’autorité par des politicards n’a pas le même effet. Je parle bien des dépenses dites sociales, je ne parle pas de la contribution que chacun doit pour les services dont il bénéficie. C’est un autre sujet, celui du gaspillage, de la mauvaise qualité du service etc. Le sujet de ce billet ce sont les personnes en difficulté financière, ces démunis dont on entend tout de même beaucoup parler.
    Alors que fait-on si le coût est déraisonnable ?
    Car le coût est aujourd’hui déraisonnable. Comment se fait-il qu’avec « le pognon de dingue » que ça nous coûte il reste encore des démunis ? À croire qu’on en importe ! Nous, ce sont les contribuables. A ce propos je suis pour interdire l’emploi du mot « l’Etat » pour tout ce qui a coût financier, c’est-à-dire à peu près tout.
    Ma boussole c’est Agnès Verdier-Molinié.
    Pour le calcul du coût des projets de Mélenchon, MLP ou Macron, ma boussole c’est Agnès. De même pour le calcul du montant des dépenses sociales et de la dette publique.
    J’ai une réelle empathie pour les membres de ma famille, et si chacun avait la même pour les siens, la question devrait être réglée. Le Code civil est là pour rappeler leur obligation à ceux qui l’oublieraient. Je suppose que les gouvernements successifs ont eu une édition allégée des articles sur l’obligation alimentaire.
    Mais je me refuse à contribuer pour des personnes qui ont forcé ma porte, ni pour leurs descendants de la première génération. Je ne veux pas donner un sou pour ce Sénégalais qui a eu – à ce jour – 28 enfants de ses 4 compagnes. Il doit subvenir à ses besoins, la loi lui en fait obligation. Heureusement pour lui, l’Etat n’a que faire de mon avis.
    Dès que ce problème des étrangers sera réglé je ferai part de mon prochain chapitre. J’en donne déjà le titre : De la responsabilité personnelle. Mais il faudra être patient.

  4. Je vous rejoins sur ce billet, Monsieur Bilger, car au fond il traduit mes propres analyses. C’est pourquoi j’en retiens cette phrase de quasi-conclusion :
    « Le fait que je me sente plus à l’aise avec la France populaire qu’on oublie trop ne me rend pas aveugle à la politique qu’elle mériterait et qui devrait d’abord se définir par son caractère possible et praticable. »
    Pour compléter cet avis, je voudrais revenir aux professions de foi de nos candidats du deuxième tour. Je constate qu’elles ne bénéficient ni l’une ni l’autre de la hauteur d’esprit qui siérait à qui prétend être investi et surtout réinvesti dans la plus haute fonction de notre État.
    Une observation de forme : si madame Le Pen évacue en quelques lignes de bas de deuxième page le bilan de monsieur Macron, ce dernier consacre l’intégralité de la troisième page de son document à la critique de sa concurrente ! La deuxième page se réduit à quelques considérations par opposition à ce qui arriverait si sa concurrente était élue. Et son programme se réduit à dix points énumérés en quatrième page.
    En outre, ayant entendu ce matin à la radio un très court propos de monsieur Attali, j’ai voulu le retrouver par une recherche sur Internet qui m’a conduit sur le site Afrique Infos à cet article https://afrique-infos.africa/elections-pourquoi-pour-qui-voter-par-jacques-attali/ diffusé le 8 avril dernier pour le premier tour.
    J’ai été particulièrement surpris par son contenu qui rappelle étrangement l’argumentaire développé par monsieur Macron dans son document édité pour le second tour, argumentaire d’une pauvreté confondante.
    J’ai donc visité le site de monsieur Attali (https://www.attali.com/societe/arrogance-et-excellence/) où j’ai trouvé le document sonore entendu ce matin : un plaidoyer pro domo en défense de l’arrogance prêtée à monsieur Macron pendant son débat de deuxième tour !
    Quel que soit le prochain élu, la France me semble très mal partie pour les cinq années prochaines.

  5. xavier b. masset

    Vous resterez toujours insoupçonnable en ce qui concerne votre attention sincère portée sur les gens de la vie de tous les jours, ce qui suit n’est pas contre vous.
    La propreté est un droit inviolable et sacré selon l’article 17.
    Une démocratie rude, mal dépolie, appellera toujours, à un moment ou à un autre, son César, son sale homme d’Etat voyou, comme on le dit des vagues scélérates de l’océan (l’anglais fait l’économie d’un adjectif avec le mot ‘rogue’, rogue states, rogue waves, das kommt auf dasselbe heraus).
    La classe ouvrière a toujours morflé sous ce genre de régime, en tant que chair à canon, chair à corons, chère à Mélenchon.
    Macron a légèrement raison, là-dessus, qu’on approuve son manque d’action ou pas.
    De 1917 à aujourd’hui, combien d’humiliations, de métros de Moscou – ces faux palais des pauvres creusés par des Staline de frêle dimension, rendus hilares à barrer, derrière le grêlé des poils de leur moustache sans visage, l’accès aux appartements de la Nomenklatura heureuse comme Dieu en son Kremlin – durent subir les hommes et les femmes de tous pays qui mettaient la main à la charrue.
    De vagues allusions au pouvoir des chats sur l’amélioration des conditions de vie du peuple (c’est Madame-Peuple, maintenant, Marine Le Pen) par l’opération de la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, ne sont que caresses virtuelles qui déchaîneront les allergies dans les couffins et les paniers de la ménagère – dont moi – lorsque le mauvais esprit économique qui les conduit se sera déposé sur le dos de tout le monde.
    Personne ne ménage mieux le sang noir du peuple que le vrai libéralisme.
    Le réel embarras de M. Macron est de se retrouver en face d’illettrés volontaires et opiniâtres en matière d’économie, de scientistes modernes, des types et des typesses qui, forts de leurs émoluments chèrement acquis à ne jamais travailler et à préférer jouer les éternels bénéficiaires de la représentation à vie dans les couloirs des différentes assemblées, aiment à jouer les Blanqui de série qu’on zieute d’une paupière fatiguée sur Netflix, à singer les mamans-Merkel pour une fois bien de droite, ‘opéraïstes’, à l’italienne, en même temps.
    Des gueulards à foulards et écharpes, drapés dans le narcissisme invectif, des hommes et des femmes sortis de nous ne savons pas quel Front Populaire nouveau (Front national et Rassemblement National Populaire étant déjà pris par le PCF de 1941 et Marcel Déat à la même date, respectivement) qui nous remettent dans les yeux les images des Ateliers nationaux fourriers de Louis-Napoléon et de sa volonté d’extirper le paupérisme du paysage parisien.
    Comme madame Hidalgo avec les cartes postales de sa dépravation de Paris, par ses propres bourgeois décalés, qu’elle fait graver et reproduire dans des sweatshops chinois clandestins, sous Denfert-Rochereau, dans les boyaux des catacombes de Rol.
    M. Macron revendique, à partir de sa réélection, l’abandon de la figure jupitérienne, pour se frotter au parti de cet uomo qualunque communisant – comme tous les nationalistes durs -, et d’ailleurs qu’a-t-il les moyens de faire d’autre ?
    Devenir un Zelensky n’est pas une option viable de tous les jours pour les dirigeants européens, la réalité des choses d’aujourd’hui fait remonter à la surface leur faiblesse, miroir de nos faiblesses, chacun fait ce qu’il peut dans ces circonstances, les mignons ne font pas la force, s’entourer d’une cour d’artistes ou de sportifs n’est plus de mise, nous sommes nos propres visiteurs du soir.
    Au banquet de l’Elysée, les statues au coeur battant dînent aussi, ne les laissons pas s’endormir avant d’avoir roté au crépuscule du 24 avril.

  6. « Toutes ces subtiles et alambiquées considérations pour aboutir au « ni, ni », pour ne pas se mouiller.
    Comme on le dit de Emmanuel… Kant, vous avez les mains pures, mais vous n’avez pas de mains. »
    Rédigé par : Marc Ghinsberg | 22 avril 2022 à 15:57
    Cher Philippe, ôtez -moi d’un doute : Marc Ghinsberg vous accompagne dans l’isoloir ?

  7. Quelle démocratie attendre d’un pays qui a peur et ne se laisse conduire qu’à coups de sondages, de chantages, de mensonges et de fausses promesses ? Autrement dit un pays apathique et zombifié confronté à choisir en permanence entre la carotte et le bâton. Tandis que la loi est bafouée en permanence jusqu’au sommet de l’Etat avec en majesté un président immature qui vient de faire le terrible aveu de son impuissance à son adversaire de droite, justifiant de ce fait sans vergogne son laxisme parce que « faire respecter la loi de la République » créerait selon lui une guerre civile.
    Terrible constat d’échec qui doit combler d’aise la racaille en général et les islamistes radicaux en particulier, tout en décourageant et mettant en péril les professionnels ou partisans de l’ordre qualifiés de ce fait paradoxalement de ringards, fascistes et fauteurs de trouble !
    Or, à voir ce que l’on voit, à entendre ce que l’on entend venant des plus hautes sphères d’un pouvoir décadent et totalement démissionnaire, uniquement occupé à garder ses prébendes et à se faire réélire, c’est plutôt le moment de s’interroger sur la véritable nature de nos institutions en ruines en méditant ce célèbre adage de Platon :
    “Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
    Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
    Lorsque les Maîtres tremblent devant les élèves et préfèrent les flatter,
    Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne voient plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors, en toute jeunesse et en toute beauté, c’est le début de la tyrannie.”
    En espérant que l’on ne tardera plus trop à sonner le clairon du réveil pour que vive et survive la France qui est en grand danger !

  8. Durant ce débat, Macron n’a fait que mentir. La Constitution a été violée plus d’une fois !
    En EHPAD c’est trois toilettes en 30 minutes !!
    Il y a 400 000 pauvres en plus sous sa présidence !
    Selon l’INSEE, la dette supplémentaire en quatre ans est de 616 milliards. Seuls 165 milliards sont liés au Covid.
    L’UE signe un nouveau contrat de 2,7 millions sur le covid avec McKinsey.
    Après les élections, la vaccination va devenir obligatoire pour tous et notamment pour les enfants ! Dès leur plus jeune âge ! McKinsey est toujours là et BlackRock pas très loin, fort intéressé par nos retraites…
    Une crise financière se profile, le joueur de petits soldats a engagé la France… après les élections embargo du pétrole et gaz russe… Souvenez-vous de ceux qui ont voulu s’opposer au dollar ! Aujourd’hui, le terrain de jeu est européen !
    N’oublions pas non plus le traité de Marrakech sur l’immigration !
    Et bien sûr, il n’y a pas eu un mot sur les effets du « vaccin-médicament » !
    Je suis consterné lorsque j’entends un Allemand, un Luxembourgeois, un prisonnier, un président !!, quelques autres… venir nous conseiller pour ce second tour de la présidentielle. De quoi je me mêle !! Mince alors et je suis poli !
    Alors, comment ne pas évoquer une petite citation de Charles de Gaulle avant ce second tour :
    « Que ceux qui jouent un autre jeu que celui de la France soient d’office écartés des postes où l’on dirige les Français. » (Compiègne, mars 1948).
    Attention à ceux qui veulent voter blanc, j’ai vu lors de la précédente élection (pas ce premier tour) des votes blancs intégrés aux votes exprimés !! Il vaut mieux faire un choix ! Eh oui !
    À bon entendeur ! Bon week-end et bon vote !

  9. Daniel CICCIA

    L’enjeu relève-t-il de la bienséance, de celui ou celle qui fait plus peuple que l’autre par une mimique, une condescendance, une démagogie ou une franchise inacceptable ?
    Nous sommes aujourd’hui devant un tout autre sujet et je souhaite attirer l’attention sur le premier d’entre eux.
    Celui de l’instrumentalisation de la haine.
    Manipuler l’opinion française par la haine et le rejet est une spécialité partagée par l’extrême droite (quel mot utiliser ?) et le terrorisme islamique. L’un par la mise à l’index: c’est eux qu’il faut haïr, l’autre par stratégie grossière mais efficace de criminalisation de l’Islam sunnite Hé, Allah Akbar, vous me reconnaissez, c’est ma figure qu’il faut que vous haïssiez.
    D’Al Qaïda à Daech, ce sont des pantins doctrinaires qui nous enjoignent de haïr les musulmans, et particulièrement le salafisme, via sa filière d’Arabie saoudite.
    Cela n’a sans doute aucun rapport avec le pilier géopolitique et stratégique occupé par le Royaume saoudien et à l’avantage qu’en tireraient la Russie et l’Iran, par exemple, si sa position était amoindrie, voire anéantie.
    Le 24 mars dernier, à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le téléphone a sans doute chauffé. Mohammed ben Salmane a dit qu’il se moquait désormais de l’avis de Biden.
    Il faudra qu’il se rende compte que l’Arabie saoudite se rende compte, comme nous, comme la Turquie, à quel point le jeu stratégique qui s’est abattu sur nous, au long de ces vingt dernières années, a fait de nos nations et de leurs peuples, de chacun de nous, des pantins aveugles tâtonnant dans l’obscurité sans comprendre ce qui leur arrivait.
    Dominique Moïsi n’a pas tort de constater que vingt ans après les attentats contre les tours jumelles, parmi les deux puissances qui ont gagné en influence, il y a la Russie. Je conserve la Chine en dehors de ce constat car elle n’a pas, à mes yeux, d’emprise vicieuse sur l’histoire.
    Revenons à nos moutons.
    Faire haïr Macron l’arrogant et, pour certains déjà car les procès expéditifs ne font reculer personne, l’islamiste depuis que le président a déclaré qu’il ne légifèrerait plus sur le voile, relève de quelle mécanique psychologique ? Avant même de parler politique ?
    Il s’agit de la même. Appliquée méthodiquement pour former la dialectique commune à laquelle il est impossible au grand nombre d’échapper.
    C’est une pure dialectique de haine, irrationnelle, boursoufflée. Une dialectique d’enfermement des masses dans une psychose obsessionnelle qui se nourrit d’elle-même et dont il n’est pas prévu qu’elles puissent sortir, lesdites masses, par elles-mêmes.
    En général, dans un grand pays démocratique, au sein d’une grande République, le peuple est porté, par ses élites notamment, à aimer par-dessus tout la liberté et la première des libertés consiste à faire le choix de ne pas être berné par différentes forces ou œuvres, de demeurer le maître de sa conscience et de ses choix, le maître de son libre-arbitre.
    Je ne suis pas sûr que la tendance, dans notre démocratie, soit à développer cette émancipation, nécessaire pour faire des citoyens, et aboutir à former la Souveraineté du Peuple qui est le seul véritable objet qui compte.
    Il n’y a pas de liberté supérieure à celle qui consiste à dominer ses inclinations et penchants. C’est d’eux dont nous pouvons être les esclaves et, dès lors, aptes à devenir les esclaves de ceux qui organiseraient, au temps des réseaux sociaux, de l’immédiateté de l’information et de la désinformation, la visibilité et la reconnaissance du monde selon l’inclination et la propension à haïr que chacun possède en réserve.
    Il faut sans doute être un saint aujourd’hui pour ne pas y succomber puisqu’on suggère à chacun d’entre nous que les libertés qui justifient notre sensibilité et notre intransigeance sont relatives au pouvoir d’achat et à l’âge du départ à la retraite.
    Un jour, d’adolescence si lointain, l’inculte que j’étais s’est mis à considérer que la nature de l’écrit n’était pas d’écrire ce qu’on avait envie d’écrire mais d’être soi-même le passage de plus grand.

  10. Le souci de Macron est qu’il fait partie d’une élite qui croit dur comme fer agir pour le bien du peuple alors qu’il agit pour des intérêts financiers.

  11. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    J’attendais votre oracle comme on attendait celui de la Pythie de Delphes.
    Une élection, c’est un choix. Le bulletin blanc, nul ou l’abstention, ce n’est pas un choix, c’est une démission qui consiste à laisser les autres choisir à votre place. Si tout le monde se défile, le droit de vote n’a plus de sens.
    Pour ma part, je voterai pour MLP, et cela pour deux raisons essentielles : je ne veux pas d’éoliennes partout, et je ne veux pas que mon pays soit islamisé à moyen terme.
    Vous avez jusqu’à minuit pour nous faire part de votre décision.

  12. Les prochaines législatives: le parti unique et… les extrêmes.
    Ce sera le pari de Macron: un conglomérat de sans opinion et de castors derrière son panache guère reluisant !!
    Selon mes calculs, avec le mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour (the 1st-past-the-post system) comme au Royaume-Uni et au Canada, les résultats sont les suivants avec MLP à 44 % et EM à 56 %
    RECONQUÊTE! : 36
    RN: 120
    DLF : 11
    LR d’opposition 8
    LR compatibles 17
    RÉSISTONS 5
    LREM 288
    EELV 17
    PS 3
    LFI 68
    PCF 4
    Total= 577
    Hélas le système français est à côté de la plaque c’est-à-dire à côté de la démocratie !

  13. On croit rêver quand on lit certains commentaires.
    « À mon humble avis, nous assistons à une dérive de la démocratie […] ce que majoritairement les Français récusent ».
    Majoritairement, les Français ont le loisir de voter. Et ils votent pour des clowns. Les Français ne récusent rien du tout.
    « Macron n’aime pas la France, il la veut noyée dans l’internationalisme ! »
    Tout comme Marine Le Pen. C’est sa rente assurée. Elle ne veut pas le pouvoir, elle ne veut rien changer. Attaquer maintenant Eric Zemmour, c’est un message clair. Elle ne veut pas non plus lutter contre les clandestins ni pour la grandeur de la France, elle s’accommode de l’allié russe qui nous catapulte des clandestins et nous propose des alliances contre-nature avec des pays communistes, du tiers-monde, en continuité avec le programme de Mélenchon.
    Vous pouvez bien être inquiète : c’est inquiétant de croire que Marine Le Pen propose un changement. C’est tout aussi absurde que de croire en Emmanuel Macron.

  14. Monsieur le Président réélu va continuer son travail de sape. D’abord la si démagogique politique du quoi qu’il en coûte, pêche aux voix oblige, en oubliant le niveau alarmant de la dette (les taux remontent), l’impuissance devant la bureaucratie européenne, l’affaiblissement permanent du régalien, la montée de l’insécurité, le pourrissement de l’Education nationale, la destruction des grands corps de l’Etat (ENA, préfectorale, corps diplomatique), les routes mal entretenues, les trains qui… etc. Ne parlons même pas de la complaisance pour l’islamisme. Ainsi sera réalisé le rêve macronien, laisser un nom dans l’Histoire.

  15. En quelque sorte, ces gens qui se croient membres d’une « démocratie bien propre sur elle » ressemblent un peu à ces nouveaux riches (qu’à une époque on appelait des snobs) qui croient que l’argent peut remplacer une éducation et qu’il les dispense de traiter les autres avec un minimum de respect.
    Ces démocrates de pacotille sont ceux qui de nos jours se permettent de prendre de haut ceux qui ne partagent pas leur vision stéréotypée du monde, encadrée par la mode du moment selon des critères définis par plusieurs arbitres des élégances dont des éléments du système politico-médiatique auxquels s’agrègent parfois des intellectuels autoproclamés et de prétendus artistes.
    Ces gens-là s’arrogent le droit de définir le Dogme que personne n’a le droit de contester sous peine d’être voué aux gémonies.
    Et vous avez le droit de penser, d’écrire, ou de dire ce que vous voulez à condition de ne pas sortir des barbelés.

  16. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Si je vous comprends bien, vous prenez exemple sur Pascal Bruckner pour dire que le prochain président ne doit rien faire pour diviser les Français.
    Ce qui consiste à ne surtout pas faire de vagues. C’est exactement le langage de Soumission qu’emploie EM pour dire qu’il ne faut pas interdire le voile, de peur d’une guerre civile.
    Dans la situation où se trouve ce pays, il faut au contraire renverser la table et remettre l’église au centre du village, quitte à provoquer des remous.
    Une occasion a été loupée avec l’échec de Zemmour. Pas sûr que l’Histoire nous offre une seconde chance pour sauver ce pays.

  17. @ Florestan68 | 23 avril 2022 à 00:07
    Voter est à la fois un droit et un devoir, peu importe la manière dont on exerce ce droit : votant pour untel, unetelle ou avec un bulletin blanc (ces derniers devraient d’ailleurs étre comptabilisés parmi les suffrages exprimés).
    En revanche celui qui s’asbtient manque à son devoir civique et commet une faute morale.

  18. Claude Luçon

    Ce sujet est pour le moins curieux au moment où le copain de Zemmour et financier de Marine Le Pen installe de façon pour le moins brutale sa notion de démocratie sur un territoire qui pensait être l’Ukraine !
    Il y a des situations où il faut parfois penser au-delà de ses seules réflexions !
    Il y a outre-Hexagone bien des pays qui aimeraient avoir une démocratie pas tout à fait propre sur elle et qui toléreraient quelques taches ici et là !

  19. Qu’Emmanuel Macron soit arrogant je m’en fiche. Il n’est pas pire que le Général dans ce domaine. Ceux qui en douteraient peuvent lire le dernier livre de F.O.G. « Le Sursaut » qui nous décrit un de Gaulle très différent des hagiographies habituelles.
    – VGE n’était pas vraiment d’une modestie débordante sous ses airs démagos qui consistaient à jouer de l’accordéon avec Danièle Gilbert.
    – Et Jacques Chirac qui parlait du bruit et des odeurs dans les immeubles habités par des immigrés. Il n’a même pas daigné rencontrer JMLP dans le débat de l’entre-deux-tours en 2002. Qu’aurait-on dit si Emmanuel Macron avait refusé le débat avec MLP ?
    – Nicolas Sarkozy tenait des propos à la limite de l’injure envers ses ministres quand il piquait une colère, ce qui lui arrivait assez souvent.
    – François Hollande sous ses airs gentillets – jamais de gros mots, juste des petites flèches perfides envers ses adversaires, le tout avec le sourire – parlait de « sans dents » quand il voulait désigner les « gens qui ne sont rien ».
    Un président n’est pas une personne comme les autres et à ce titre il a des motifs d’être arrogant. Les Français peuvent le comprendre. Sauf, bien sûr, les aigris qui en veulent au monde entier, à commencer par leur voisin, leur collègue de travail, parfois même leur meilleur ami. Tous ces gens qui sont tellement mal dans leur peau et qui ne supportent pas qu’un président puisse parfois s’égarer en tenant des propos maladroits, avoir une attitude qui peut vexer les plus susceptibles.
    Pour ma part je ne m’attarde que sur les qualités d’un Président et je m’accommode de ses défauts. Il en a c’est vrai, mais comme tout le monde.
    C’est grave docteur ?

  20. Pierre Durand

    Le programme de Marine Le Pen est-il d’extrême droite?
    Vous pensez que le qualifier ainsi est de la rigidité intellectuelle (« manichéen ») et vous déplorez que l’on nous en rebatte les oreilles (« ressassé »).
    J’ai son prospectus électoral sous les yeux. Je lis, hélas, « Référendum pour stopper l’immigration etc. et appliquer la priorité nationale dans l’accès au logement et à l’emploi ». Cette insistance me navre.
    À peine aurait-elle engagé sa démarche, le Conseil constitutionnel lui dirait NON et elle remettrait son projet dans sa poche. Elle ne peut pas l’ignorer et qu’elle persiste, interroge.
    Vous savez cela bien mieux que moi.
    Supposons qu’elle insiste : le Conseil constitutionnel comme c’est son devoir initierait immédiatement la procédure de sa destitution. Le vote ne pourrait même pas se dérouler. Exit MLP.
    J’espère que ce n’est pas reparti pour un tour avec « le Général de Gaulle l’a fait et il n’a pas été destitué ». Depuis 1969 (dernière tentative de réformer la Constitution par l’article 11), les pouvoirs du CC ont été précisés et renforcés. Le Général de Gaulle, grâce à Dieu, n’avait pas l’âme d’un putschiste, le penser est un injure grave et même une sottise.
    Il serait ridicule de penser que MLP irait jusque-là, même si son entourage en rêverait. Elle ne franchirait pas la première étape et abandonnerait son projet.
    Idem pour Zemmour, mais de Zemmour on peut espérer qu’il affine son projet, reste dans les limites de ce qui est possible et cherche au moins les moyens démocratiques d’améliorer la situation de l’immigration forcée. Il aura du temps et la capacité pour cela. Il faudra bien, car la situation est désespérée.
    Supposons – pure hypothèse d’école – que MLP suive l’avis de ses conseillers juridiques et passe outre la menace de destitution ce serait le début de la bagarre.
    Ne pas tenir compte de l’avis du CC est toujours le préalable à la dictature d’extrême droite ou gauche, c’est pareil. On commence par là. Plus habile on organise un CC composé arbitrairement des juristes de son appareil politique, cela permet de revendiquer aux yeux du monde que l’on est toujours en démocratie. Ces juristes à la botte autorisent tout référendum sur des réformes liberticides de la Constitution. Par exemple, la meilleure: « les candidats maires et les candidats députés seront nommés par le gouvernement ». On sera bien dans un pays avec une Constitution et des élections mais on ne sera plus en démocratie, on sera dans l’Espagne de Franco, qui avait ses charmes, mais pas au point de souhaiter en faire un modèle pour la France.
    Je répète, hypothèse d’école. MLP n’irait jamais jusque-là, entre autres parce qu’on l’arrêterait avant !
    MLP se contenterait d’abandonner son référendum à la noix et de faire comme les autres, essayer de limiter la casse.
    En revanche je n’ai que du bien à dire de son projet de panthéonisation de l’abbé de L’Epée, créateur de la langue des signes et j’approuve sans réserve sa mesure sur les chats, animaux qui me fascinent et me ravissent.

  21. Bonjour monsieur Bilger,
    En lisant le Figaro Magazine ce matin j’ai pensé à vous car il y a un sujet qui porte le titre « Si j’étais président ». On y demande à quelques personnalités ce qu’elles feraient en priorité si elles étaient présidentes. Et je me suis souvenu qu’il y a quelque temps vous aviez proposé à vos lecteurs de répondre au questionnaire de Proust. J’ai donc l’idée de vous proposer cette fois de faire comme le Figaro Magazine et de demander à vos lecteurs les premières mesures qu’ils prendraient s’ils étaient eux aussi président. Ce vivier de propositions pourrait être intéressant.
    Cordialement

  22. Cher hôte, il va sans dire que le ridiculissime petit président actuel sera réélu.
    À la grande joie de tous ses affidés racistes, ce sont ceux que l’on rencontre dans nos vies, humanistes bêlants, pacifistes bêlants, qui, quand dans l’école de leurs enfants apparaissaient un noir et deux arabes, changent leur enfant d’école, profiteurs, jouisseurs sans entraves, ceux qui se tapent des collégien(nes) prépubères à l’étranger, en France c’est plus compliqué sans faire partie du sérail, en arguant de leur humanisme financier, ils payent les chers petits… Toute cette clique de cupides retraités qui, contrairement à ce qu’ils affirment, n’ont pas eu la vie bien dure, ceux qui ont connu cette période le savent, et ne sont prêts à aucun effort.
    Ils sont accompagnés de leurs enfants, qui en ont pris de la graine, n’ont jamais fréquenté ceux d’en bas, ne disent bonjour ni aux gueux de l’accueil, ni à l’homme ou femme de ménage, ni à l’homme ou la femme d’entretien qui leur revisse une porte.
    Ça c’est l’électorat de Macron. Il pourrit par la tête, ils n’ont pas de coeur.
    Qu’attendre de ça ? Rien, des Griveaux à la pelle en quelque sorte.
    Ils suintent la peur et le mépris du pauvre, la médiocrité et la malhonnêteté, je n’ose dire intellectuelle, encore faudrait-il qu’ils en soient, et pour certains, la malhonnêteté tout court, Attal, Véran, Ferrand, Parly, Kohler, Buzyn…

  23. @ Pierre Durand | 23 avril 2022 à 08:44
    « À peine aurait-elle engagé sa démarche, le Conseil constitutionnel lui dirait NON… »
    Allons, allons…
    Comme si vous ignoriez que la constitution française est malléable à merci, jusque parfois à lui faire dire le contraire des principes fondateurs, ce qui ne serait pas le cas avec un référendum au sujet d’une question qui menace la survie même de la France et de son régime.
    Quand les socialistes ont voulu nationaliser plusieurs entreprises, en contradiction avec le droit de propriété « inviolable et sacré » (le seul du genre, au passage alors que même la vie humaine ne se voit pas accorder en France cette importance), il ont bien réussi à obtenir un accord de complaisance plus ou moins tordu, non ?

  24. Jérôme, ou la banqueroute sous les drapeaux hissés, quand le rouge mélenchoniste rejoint la brune mais blonde à chats :
    « Qu’est-ce qu’un parti politique ? Issus des tensions qui se sont fait jour à l’intérieur des nations modernes au cours du XIXe siècle, les grands partis, qu’ils soient socialistes, libéraux ou conservateurs-catholiques, ont substitué à la guerre civile une compétition entre différents capitaux psychopolitiques : un parti, en effet, c’était une banque qui se nourrissait de la collecte des émotions politiques. À gauche, c’était surtout une banque de colère, d’indignation et d’espoir. À droite, une banque d’angoisse, de demandes de stabilité. En milieu libéral, une banque des expansions et des conquêtes progressives. Aujourd’hui, le mécanisme de la collecte s’est grippé parce que le capital principal du processus démocratique, l’espoir, l’attente d’améliorations modestes, est en train de se dissoudre dans le spectre d’une inflation accélérée. L’insatisfaction s’accroît de plus en plus, sans vraiment savoir où s’investir. On ne se sent plus représenté par un parti, alors il ne reste que la fuite dans une adhésion spéculative. « L’insoumission » de Jean-Luc Mélenchon, par exemple, ne propose qu’un cocktail d’illusions parapolitiques prêtes à se dissoudre en quelques semaines au cas où le chef prendrait sa retraite. À l’heure actuelle, elle permet juste à ses sympathisants l’expression de leur colère par un mélange bizarre de « national-révoltisme » et de socialisme des frustrés à l’échelle de l’Hexagone. Le Rassemblement national se définit, lui, par l’opposition au « système » tout court, et une simple adhésion à la volonté de renverser la table. Jacques Julliard expliquait déjà en 2014 que Marine Le Pen voulait transformer son pays en une Argentine européenne : c’est la banqueroute sous les drapeaux hissés. »
    https://www.lepoint.fr/politique/peter-sloterdijk-les-francais-ne-votent-pas-avec-leur-cerveau-21-04-2022-2472847_20.php?M_BT=194508641590#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Matinale%5D-20220421-%5BArticle_2%5D
    Du Venezuela sans pétrole à l’Argentine européenne, ils sont complices du parrain russe et souhaitent la dénazification du pays.
    Alleeeeeez le Spartak !

  25. Cyril Lafon

    Votre billet semble vouloir mettre en perspective une repensée de la relation entre le Pouvoir et les citoyens qui souffrent, qui sont dans la précarité économique, énergétique, alimentaire.
    Jean-Pierre Raffarin parlait de la France d’en bas, loin des joutes du pouvoir et en règle générale très éloignée, sans qu’elle n’y soit pour autant étrangère idéologiquement parlant, des concepts quelque peu abstraits de la philosophie politique, voire des valeurs de la République, souvent évoquées sur les plateaux de télévision.
    Cette France, celle des précaires, des mal-logés, des tracteurs, des banlieues, n’est pas étrangère à l’assimilation de ces concepts et ces valeurs, mais hélas, elle y est bien éloignée de par les conditions de travail de ceux qui en ont, la morosité de la quotidienneté, les revenus perçus du fruit du travail et la perception de l’avenir face à ce monde semblable à un cheval qui part dans tous les sens.
    Je vise dans cette population, entre autres, le copropriétaire qui vit dans un immeuble tagué en prenant les escaliers pour atteindre son appartement au sixième étage, parce que l’ascenseur est en panne et que la copropriété ne peut le réparer, faute de fonds, ou faute de volonté politique de la commune ; je vise l’exploitant agricole qui travaille, à perte, 10 ou 12 heures par jour, voire plus, pour maintenir la ferme et les champs ; je vise, enfin, la femme seule avec enfant(s) qui perçoit le RSA suite à une séparation, ou se trouvant dans une impasse sociale, faute d’études préalablement honorées par un diplôme reconnu sur le marché du travail.
    Je crois, au contraire de vous Monsieur Bilger, que cette approche du peuple qui souffre a justement une traduction politique, telle est d’ailleurs l’essence même de la politique, l’art de gérer les affaires de la Cité.
    Cette traduction politique doit bien sûr être présente à l’Elysée et avoir une assise locale, par les institutions intermédiaires que sont les collectivités territoriales, j’inclus même dans ces institutions le tissu associatif, qui fait un travail formidable, même si l’associatif n’a pas, par définition, de dessein politique, mais néanmoins une fonction sociale capitale.
    Les deux leviers qui permettraient d’amoindrir cette fracture sont la famille et l’école, mais le pouvoir politique ne peut agir que sur l’école, le pouvoir politique ne peut atteindre moralement la famille.
    Si Monsieur et Madame, résidents à Aurillac, veulent divorcer, que pourrait y faire Emmanuel Macron qui sera sans nul doute réélu, le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ou le Conseil départemental du Cantal ?
    Absolument rien, la consolidation de la famille n’a pas de source politique mais une source purement intrinsèque.
    En ce qui concerne votre premier point relatif au qualificatif d’extrême droite que l’on afflige à Marine Le Pen et à son parti, en ce qui me concerne, je réfute totalement ce qualificatif depuis une quinzaine d’années.
    L’extrême droite est hostile à la République, elle est plutôt monarchique, elle est antiparlementariste, elle est particulièrement hostile à la franc-maçonnerie ; le Rassemblement national, hier le Front national, ne respecte aucune de ces conditions.
    Ce qualificatif d’extrême droite est illégitimement employé, trop souvent, sans aucune assise intellectuelle, de manière chronique, grotesque et indécente, par des personnes ou des mouvements hostiles à un mouvement politique considéré comme radical.
    En 1951, le Parti communiste français avait déployé une affiche montrant le Général de Gaulle, avec une moustache hitlérienne et l’inscription « fascisme », donc, voyez, ce dérapage et ce décalage intellectuel ne datent pas d’aujourd’hui.
    Michel Onfray, que vous évoquez justement, avait illustré le fait que le parti de Marine Le Pen n’était pas authentiquement d’extrême droite, lui qui n’a jamais caché son aversion pour ce parti, voilà une rectitude de jugement remarquable.
    Monsieur Onfray pense que le pouvoir est ce qui s’impose à tous et qu’il serait malséant de ne pas le considérer, ceci m’interpelle, je crois que le locuteur ne vote pas aux élections présidentielles depuis deux décennies et s’en félicite, ceci ne manque pas de me surprendre.

  26. Michel Deluré

    Lorsque l’on parle de démocratie, il est toujours utile de se référer à Tocqueville. Le lire, au-delà de nous conforter dans l’idée qu’il est difficile de trouver mieux que la démocratie, aide surtout à faire de nous des démocrates plus éclairés, plus vigilants et donc plus respectueux vis-à-vis de ce régime parce que plus conscients de ses fragilités.
    Si notre démocratie aujourd’hui n’est pas « propre », pour reprendre votre qualificatif Philippe Bilger, n’est-ce point en partie parce que la démocratie a progressivement fait émerger dans les sociétés adeptes de ce système des comportements d’individualisme, d’égoïsme, de conformisme, de consumérisme qui constituent pour elle autant de menaces et contre lesquelles Tocqueville nous incitait déjà à nous prémunir ?
    ——————————————————
    @ Achille 23/04/22 08:05
    « Je m’attarde sur les qualités d’un président et je m’accommode de ses défauts ».
    Faut-il encore Achille que les qualités fassent nettement pencher la balance du bon côté ?

  27. @ Jerôme
    « Cher hôte, il va sans dire que le ridiculissime petit président actuel sera réélu. À la grande joie de tous ses affidés racistes… »
    OK. Je suis raciste.
    « …ce sont ceux que l’on rencontre dans nos vies… »
    J’en doute.
    « …humanistes bêlants… »
    Euh… non. Je récuse ce qu’on fait de l’humanisme.
    « …pacifistes bêlants… »
    Je prône l’atomisation de Moscou. Bêêêêh ! Bêêêêh ! Bêêêêh !
    « …qui, quand dans l’école de leurs enfants apparaissaient un noir et deux arabes… »
    La meilleure amie de ma fille, qui n’a même pas 13 ans, est voilée.
    « …changent leur enfant d’école… »
    Non. Elle est dans l’équivalent de l’école publique là où elle vit.
    « …profiteurs… »
    Oui. Bien sûr. Vous me rendez le pognon que j’ai déboursé pour avoir le privilège de me faire enfermer ?
    « …jouisseurs sans entraves… »
    Mais bien sûr. Je suis cloué dans mon lit à faire des maths car je ne peux plus rien faire d’autre, si ce n’est prendre un café, des cacahuètes et un jus de tomate par jour. Je jouis donc sans entrave.
    « …ceux qui se tapent des collégien(nes) prépubères à l’étranger… »
    De mieux en mieux. Je n’ai couché avec qu’une seule femme dans ma vie. Et elle était majeure. Et cela me va très bien ainsi.
    « …en France c’est plus compliqué sans faire partie du sérail, en arguant de leur humanisme financier, ils payent les chers petits… »
    J’ai rien compris. Mais oui, j’ai travaillé dans la finance. Dans le domaine des fonds spéculatifs. Je ne vois pas le problème.
    « …Toute cette clique de cupides retraités… »
    Je n’aurai aucune retraite.
    « …qui, contrairement à ce qu’ils affirment, n’ont pas eu la vie bien dure… »
    Non. Bien sûr. Je vous enferme quand vous le voulez et vous tape quand vous le voulez aussi pour vous faire comprendre la vie facile. Une petite chasse à l’homme vous ferait le plus grand bien, aussi.
    « …ceux qui ont connu cette période le savent, et ne sont prêts à aucun effort. »
    Euh… là, non. Dans mon état, je ne peux plus consentir à aucun effort.
    « Ils sont accompagnés de leurs enfants… »
    Non. Je me suis séparé de ma femme et de ma fille pour aller vivre ma déchéance absolue loin de leurs yeux.
    « …qui en ont pris de la graine… »
    Maintenant vous insultez non pas moi mais ma fille ?
    « …n’ont jamais fréquenté ceux d’en bas… »
    Non. Bien sûr. Le putes que je consolais chez les dingues, elles étaient de la haute…
    « …ne disent bonjour ni aux gueux de l’accueil… »
    Vous, je n’ai pas vraiment envie de vous dire bonjour.
    « …ni à l’homme ou femme de ménage… »
    Si. Bien sûr.
    « …ni à l’homme ou la femme d’entretien qui leur revisse une porte. »
    Soupir…
    « Ça c’est l’électorat de Macron. »
    Ah ? Non. Je ne crois pas.
    « Il pourrit par la tête, ils n’ont pas de coeur. »
    Et c’est quand que vous me mettez un pieu dans le cœur pour m’exorciser ?
    « Qu’attendre de ça ? Rien, des Griveaux à la pelle en quelque sorte. »
    Monsieur Griveaux a le droit de se masturber.
    « Ils suintent la peur et le mépris du pauvre… »
    C’est plutôt le pauvre comme vous, à vous lire, qui suinte la haine. Et mon compte bancaire sera désormais à jamais à 0.
    « …la médiocrité… »
    Et vous êtes prix Nobel, bien sûr.
    « …et la malhonnêteté… »
    J’ai volé qui ? J’ai menti à qui ?
    « …je n’ose dire intellectuelle… »
    Oh si. Moi j’ose parler de malhonnêteté intellectuelle à votre endroit.
    « …encore faudrait-il qu’ils en soient… »
    Des intellectuels ? Si. J’en suis. Très clairement.
    « …et pour certains, la malhonnêteté tout court, Attal, Véran, Ferrand, Parly, Kohler, Buzyn… »
    Je ne crois pas, non.
    Et vous, ça va les chevilles ? Votre idéologie anti-fric ne vous a pas trop vrillé le cerveau ? Vous savez, à moins que vous ne vouliez que la France ne soit qu’un pays de pauvres, il serait quand même temps de vous réjouir que des gens puissent devenir riche. À force de cracher sur le fric, vous vous condamnerez à la pauvreté. Et non: comme vous l’illustrez à la perfection par votre propre personne, la pauvreté n’est pas la sainteté.

  28. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Vous revenez ce matin à juste titre sur le scandaleux traitement infligé à Delphine Wespiser (que j’ai eu la chance de rencontrer dans le cadre de mon travail).
    Ce traitement montre à quel point la démocratie est aujourd’hui confisquée par le « système » progressiste, qui célèbre tous ceux qui, avec un courage inouï, s’érigent en rempart des valeurs démocratiques contre l’hydre fasciste, raciste, antisémite et xénophobe.
    Parmi les intellectuels, rares sont ceux qui se sont élevés contre ce déni de démocratie. Et même à droite, on n’a pas osé levé le petit doigt pour dénoncer ce coup de force du camp du Bien.
    Cela montre à quel point cette droite politique, pourtant majoritaire dans le pays, reste soumise corps et âme au diktat moral d’une gauche aux abois, qui en est réduite à mendier un strapontin chez le dictateur Mélenchon.
    D’ailleurs, ce même « système » ne trouve rien à redire sur les « valeurs » dudit Mélenchon, autrement plus dangereux pour la démocratie que l’inoffensive MLP.
    Après ce qui s’annonce être une lourde défaite de MLP demain (~ 40 %), il reste juste à espérer que ce peuple de droite cesse de se laisser intimider et se réveille aux législatives.
    Sur le plan politique, force est de constater que Zemmour avait raison, à la fois sur l’incapacité de MLP à l’emporter, et sur la nécessité de trancher le cordon sanitaire qui traverse la droite.
    Sera-t-il entendu ? On en doute, tant le processus de « Soumission » (au wokisme, au gauchisme et à l’islamisme), magnifiquement incarné par la sortie de Macron sur le voile, semble à présent bien ancré dans la plupart des esprits.

  29. Serge HIREL

    @ Pierre Durand | 23 avril 2022 à 08:44
    À la longue, ça devient soûlant cette histoire de référendum inconstitutionnel !
    1- De Gaulle a utilisé l’article 11 lors du référendum du 28 octobre 1962 et cela va vous permettre d’aller voter ce dimanche. Hormis Monerville, personne n’a jamais considéré que ce référendum était un coup d’Etat d’un président de la République putschiste.
    2- Depuis 1958, les pouvoirs du Conseil constitutionnel en matière de contrôle de la constitutionnalité des referendums n’ont été ni modifiés, ni renforcés, ni précisés.
    3- La décision du Conseil constitutionnel de novembre 1962 constatant son incompétence à contrôler la constitutionnalité du référendum sur l’élection du président de la République au suffrage universel n’a jamais été remise en cause par une révision du premier alinéa de l’article 11 de la Constitution.
    4- Le Conseil constitutionnel n’est pas le pouvoir exécutif suprême de la République française, ni le pouvoir législatif, qui appartient exclusivement au Parlement, représentant le Peuple, et au Peuple lui-même lorsqu’il est consulté par référendum.
    5- Le Peuple étant « souverain » (alinéa 1 de l’article 3 de la Constitution), sa décision l’emporte sur toute autre. Le Peuple est supérieur au Droit.
    Fermez le ban !

  30. Méluche et MLP ne sont que le résultat de 11 000 000 de pauvres qui vivent sous le seuil qui les qualifie ainsi: 1 063 euros pour une personne seule.
    Des salaires de m*rde pour ceux du quotidien, où en travaillant on ne peut envisager aucune douceur mais aller tous les jours au chagrin sans grand espoir de survie.
    Qui peut vivre aujourd’hui avec un SMIC ? Regardez vos feuilles de paye ici – je sais c’est facile -, l’électorat d’Emmanuel, suffisant pour être réélu, est bien la France qui vit confortablement, riches et très riches inclus, les autres ont baissé les bras, et le désespoir pour seul avenir, je sais c’est beau comme l’antique, mais que du vécu.
    Alors pourquoi s’encombrer de voter pour les deux grandes bourgeoises Hidalgo ou Pécresse quand Macron offre toutes les mêmes garanties ?
    Des bourgeoises qui ne dépassent jamais les remparts de leur cité dorée sur tranche, le confort d’une vie loin des roturiers qui puent la sueur et l’Algipan le dimanche, elles n’ont rien pigé et leurs dirigeants encore moins, demain ils n’existeront plus.
    En clair le pays se paupérise, quand l’électeur se paupérise il vote MLP ou Méluche, il se fiche du reste, ce qu’il regarde c’est sa feuille de paye, les clopes et le gas-oil qu’il lui faut pour aller au turbin, tout le reste est littérature. Et puis du PC, PS, LR il en a soupé le modeste, le laborieux, le cuisinier, le soignant, au cours de ces trente dernières années il a fait la manche, il veut que cela lui profite un peu, il ne veut plus tendre la main, il la fait tendre à MLP et Méluche à sa place.
    Je sais c’est facile, mais quand je regarde derrière moi, on a menti aux parents, nous avions des filières de CAP, BEP qui produisaient des savoirs appliqués, pas de bacs pro où l’élève ne sait même pas brancher un télérupteur.
    Nombreux de mon époque ont leur petite ou moyenne entreprise aujourd’hui, ou ont intégré des majors, avec un peu de patience et de labeur on y arrivait sans problème et tout ce qui va avec, nous étions formés, bien formés.
    Les plus affûtés arrivaient au sommet du col avant les autres, mais nous étions biberonnés à l’école du savoir, on a laissé faire, les gouvernements ont craché sur l’école qui accepte des sixièmes incultes à 10 %. Reconstruire prendra du temps, et puis il faut avoir un peu faim, pour cela il faut savoir lire le menu, on a détruit la formation, alors qu’en Allemagne pour ceux qui ont un moteur aux quatre anneaux, ou une ligne d’échappement spéciale de chez les Ritals, l’ouvrier pose son nom sur une plaque. La fierté de l’ouvrage.
    Les Chinois en raffolent et le manuel est non seulement gratifié mais valorisé. Demandez au patron de Stellantis, il vous expliquera.
    J’étais jeune, mais un ouvrier, avec enfants, femme au foyer, construisait sa maison, empruntait et vivait, de la 4CV à l’Aronde il retournait en Espagne, les vacances à Almuñecar ou à Sitges (à la mode), le Caudillo un mauvais rêve.
    Ceux qui arrivaient derrière ne pensaient qu’à faire mieux, l’école au centre de tout.
    Virez toute cette gérontocratie, imaginez Gégé conduire un pays comme l’Ukraine aujourd’hui, Volodymyr a choisi son Chaban à lui, Biden, dont on ne se moque pas, il a les mots pour le dire, comme Chaban avait les siens pour railler et apostropher ces repus de journalistes.

  31. Robert Marchenoir

    Que peut bien vouloir dire une démocratie propre sur elle, élégante, respectueuse, ou, à l’inverse, rude et éloignée de tout raffinement ? Tout cela nous écarte du sujet.
    L’important est de décider les buts que l’on se donne et les moyens d’y parvenir. Tout le reste est bavardage.
    Le problème est que les Français veulent être aimés par leurs dirigeants, et c’est bien cela qui transpire de votre article que j’ai dû relire plusieurs fois pour tenter de le comprendre. Combien de fois n’a-t-on pas lu cela ? Machin (ici le nom de n’importe quel chef à plumes) n’aime pas les Français, il n’aime pas la France.
    Petite mise au point : vous n’élisez pas des dirigeants politiques pour qu’ils vous aiment. Vous les élisez pour qu’ils prennent les bonnes décisions et qu’ils les appliquent.
    Il y a malentendu : le président de la République n’est pas votre maman. L’amour, vous le cherchez auprès de votre conjoint, de votre famille, de Dieu si vous êtes croyant. La politique, c’est autre chose. C’est même à peu près l’inverse.
    À moins, évidemment, que l’on rejette la démocratie. Vous parlez de démocratie, et c’est bien la question. C’est dans les dictatures que le chef de l’État est le « père des peuples », c’est à Staline que certains Français ont envoyé un train entier rempli de cadeaux d’anniversaire.
    C’est lors de sa mort que le président de l’Assemblée nationale Édouard Herriot a demandé une minute de silence à l’Assemblée nationale, à laquelle seuls deux députés se sont opposés.
    Édouard Herriot, celui qui aimait tant la « bonne bouffe » (si cela vous rappelle certains thèmes politiques contemporains), et qui a fait le tour de l’Ukraine en plein Holodomor, en affirmant qu’il n’y avait pas de famine : la preuve, le NKVD lui avait servi une soupe délicieuse, « digne d’un restaurant lyonnais », et il s’est goinfré pendant tout son voyage.
    Près d’un siècle plus tard, des députés français se pressaient en Crimée, à l’invitation de l’occupant russe dont ils légitimaient l’annexion, et vantaient la qualité des vins du cru qu’on leur faisait déguster. Certains Français ne coûtent pas cher : pour les amener à trahir leur pays, il suffit de leur payer le restaurant.
    Vous voulez que vos politiciens vous aiment ? Alors élisez Staline, Hitler, Mao, Poutine ou de Gaulle. Mais ne venez pas vous plaindre des conséquences.
    Il y a, en effet, une différence fondamentale entre la démocratie et la tyrannie. La première s’exerce sous l’empire de la raison. Le choix des objectifs à atteindre et des moyens pour les obtenir est soumis au débat rationnel. Les arguments peuvent être étayés ou réfutés par des faits. La seconde ne s’embarrasse pas de tels obstacles et joue exclusivement sur les émotions.
    Machin ou Machine aiment la France et les Français ? Ah bon ? Et vous pouvez me le prouver ? Bien sûr que non. Nous sommes censés les croire sur parole parce qu’ils gueulent très fort qu’ils aiment la France. Désolé, mais chez moi, ça ne va pas suffire.
    La preuve de l’arnaque, ce sont tous ces raffinés tripoteurs qui nous assurent placer avant tout les intérêts de la France — mais qui omettent soigneusement de nous expliquer quels sont, d’après eux, ces intérêts, et pourquoi.
    Or c’est là toute la question. Tout le monde n’est pas d’accord sur ce que sont les intérêts de la France. C’est même là l’objet de la démocratie.
    Alors oui, évidemment, la démocratie, c’est exigeant. Cela réclame de s’intéresser à des concepts abstraits. Cela demande du boulot. Les Français n’aiment pas le travail.
    Il est moins fatigant de s’en remettre à un leader qui fait agiter des petits drapeaux et qui proclame qu’il vous aime. Un leader qui va laisser croire aux Gilets jaunes, puisque vous en parlez, qu’il va exaucer leurs moindres désirs, et que ça consiste en cela, la politique : exaucer les désirs de chacun.
    Non seulement c’est impossible, mais ce n’est pas souhaitable — et c’est bien sur ce point que les Gilets jaunes sont en désaccord.
    C’est pourquoi il convient, en effet, d’exprimer le mépris le plus profond envers les Gilets jaunes. Les Gilets jaunes sont des fascistes, des communistes, en tous cas des paresseux et des anti-démocrates ; et cela, en effet, est digne de mépris. Le respect, ça se mérite.
    Allez-vous nous dire que les Allemands qui ont soutenu Hitler étaient respectables ? Allez-vous nous dire que l’adulation exprimée par les Gilets jaunes envers RT, la télévision de propagande et de subversion du fasciste Poutine, n’était pas profondément méprisable ?

  32. @ F68.10 | 23 avril 2022 à 12:01
    Vous perdez votre temps avec cet individu. Cela fait bien longtemps que j’ai renoncé à répondre à ses commentaires ineptes.
    ———————————————————–
    @ Michel Deluré | 23 avril 2022 à 11:33
    « Faut-il encore Achille que les qualités fassent nettement pencher la balance du bon côté ? »
    Certes, mais il suffit pour cela de mettre dans le plateau opposé les qualités de ses adversaires. Et là elle penche du bon côté ! 🙂

  33. Pour ma part, je trouve difficile de déterminer quelle conception de la France et quelle conception de la démocratie ont nos deux finalistes. Mais en énonceraient-ils une claire que j’aurais du mal à les prendre au mot.
    MLP donne une impression générale de flou. Pour Emmanuel Macron, ce pourrait être le contraire ; un journaliste du Spectator l’appelle « le maître du détail », ce qui me paraît assez bien vu.
    Commentant le débat entre EM et MLP, Jonathan Miller, ce journaliste, explique : « Elle a beaucoup parlé du pouvoir d’achat, mais Macron est toujours très doué pour parler d‘économie, on est même étonné de voir à quel point cela prend encore auprès des électeurs ; le fait est là, cela prend. Sa connaissance du détail a montré lors du débat sa compétence dans l’art de se présenter comme apte à occuper un poste de responsabilité ». Comme quoi une accumulation de détails peut servir de paravent, et occulter l’ensemble.
    J’aurais tendance à voir E. Macron comme un social-démocrate dans la lignée de tous les présidents depuis Mitterrand. Il perpétue leurs idéaux. Son électorat est d’ailleurs constitué par les retraités aisés qui essayent de sauvegarder le plus longtemps possible leur îlot de bien-être et de bien-pensance, en ignorant le prix que les futures générations auront à payer pour la sauvegarde momentanée de leur prospérité, et sans considérer la dangerosité grandissante, et alarmante, du monde ; à quoi s’ajoutent les suffrages des électeurs issus de l’immigration et Frères musulmans qui ne veulent pas voter le Pen. Mais aussi pas mal de LR et pas mal de socialistes. Même Mélenchon ne demande pas à ses électeurs de faire barrage à EM, tout en assurant qu’il est dangereux. EM n’a donc pas trop de souci à se faire pour l’élection. Une fois élu, il continuera à faire tant bien que mal ce que ses électorats lui demandent, en ménageant comme il peut les uns et les autres. D’où ses contradictions.
    Quant à MLP, ses moyens d’action sont limités. Elle a un électorat féminin et un électorat jeune, mais pas dans les couches les plus dynamiques de la société, loin de là ; elle est la porte-parole de leurs insatisfactions et de leurs appréhensions plus que de conceptions structurées de la France ou de la démocratie ; et elle ne peut satisfaire son électorat qu’en restant une porte-parole, rien de plus. Son élection lui ôterait toute raison d’être.
    Je trouve EM et MLP dépassés, tous les deux. « Finito ». La déception de l’ensemble des électeurs me fait penser que je ne suis pas la seule.

  34. Pierre Durand

    @ Cyril Lafon | 23 avril 2022 à 11:22
    « Monsieur Onfray pense que le pouvoir est ce qui s’impose à tous et qu’il serait malséant de ne pas le considérer. »
    La pensée, ou plutôt l’expression de Michel Onfray est parfois sibylline, surtout lorsque l’on doit s’en faire une idée à partir d’une brève citation.
    Voici ce que j’ai compris de la phrase de Michel Onfray « le pouvoir est ce qui s’impose au commun et qu’il serait malséant de sa part de contester ».
    « le commun » est un mot très connoté – Onfray l’utilise à dessein – pour désigner les CSP–. Ce sont les CSP++ qui, dans la caricature qu’en suggère Onfray en parfaite connaissance de cause, emploient ce mot. « Les CSP–« , c’est du langage de technocrate, et « le populo », c’est de mon langage. Mais ces trois mots désignent le même groupe social.
    « malséant » est un adjectif connoté lui aussi, qui appartenait au vocabulaire de la bourgeoisie dans sa version antérieure aux années 70 où tout a commencé à partir vraiment en vrille. Il désignait dans la « bonne société » ce que l’on ne pouvait pas publiquement faire sans déclencher la réprobation. Ceci, par exemple :
    https://madame.lefigaro.fr/style/news/embleme-du-nouveau-sexy-la-robe-decoupee-se-porte-sans-culotte-chez-les-celebrites-20220420
    Alors que veut dire Onfray, selon moi ?
    Que la bourgeoisie, qui impose son pouvoir au populo en commettant le crime suprême de gagner les élections, se permet de trouver indélicat et même indécent que le populo veuille manifester son désaccord en balançant des cocktails Molotov. C’est de l’intolérance de classe.
    Dans les brillants commentaires que j’ai lus ici on fait à juste titre référence à Tocqueville, qui a parlé en termes définitifs de la question du traitement des minorités par la majorité dans les systèmes démocratiques.
    Monsieur Bilger veut respecter les électeurs populaires de Mélenchon et de MLP, sa conscience et son coeur le lui demandent, et il avoue que cela lui demande un effort. Et à moi, donc. Il nous invite à réfléchir sur l’appréciation que nous portons sur ces gens qui sont aussi nos concitoyens. J’y travaille.
    Michel Onfray est dans cette ligne, mais est plus radical. Il dit à la bourgeoisie au nom de ces gens qu’il veut défendre : pile je gagne, face tu perds.
    C’est ce que j’ai compris, mais on a toujours des doutes, chez Onfray à cause de l’usage des devinettes comme vous venez d’en avoir un exemple, chez Monsieur Bilger la difficulté vient plutôt du maniement des seuls concepts abstraits et de l’exclusion volontaire d’exemples concrets qui seraient autant de balises indispensables pour circuler confortablement dans sa pensée. C’est son choix.
    Enfin j’vous dis ça, j’vous dis rien.

  35. Le plus étonnant cher hôte, sont ces affirmations de chaos certain si les gars de la Marine arrivaient au pouvoir.
    Les chaos actuel auxquels la France a participé de bon coeur, la Libye, la Centrafrique, le Kivu, conséquences de nos inconséquences au Rwanda, pas que les nôtres ça va sans dire, antérieurement les Balkans, Serbie, Kosovo … n’ont pas vraiment été dus à l’activisme des colonnes du Front nationâââl, mais bien à quelques socialos et humanistes bons teints, Mitterrand, Chirac, Sarkozy…
    Rappelez-moi qui était au pouvoir au moment des fortes répressions en Algérie ? Le Pen père ? Guy Mollet non ? Avec Mitterrand qui votera la mort de Fernand Iveton.
    Leurs héritiers sont là, à astiquer Emmanuel « Kadyrov » Macron.
    Le Français a la mémoire courte quand il a le ventre plein.

  36. Michelle D-LEROY

    Depuis 5 ans, E.Macron et ses proches clament leurs valeurs humanistes, comme s’il suffisait de le dire pour que ce soit vrai.
    Cette présidence aura eu un effet désastreux sur le climat politique du pays, opposant les bons aux méchants, les sachants aux ploucs, les riches aux gens de rien. La macronie ou le déluge.
    Les anciens partis politiques effondrés, parce qu’ils n’ont pas su se remettre en question ou qu’ils ont dû se taire sur des sujets réservés à l’extrême droite et donc honteux, des sujets brûlants mais tabous.
    Les hommes et femmes politiques de ces vieux partis ont changé de façon éhontée de parti, déboussolant et écoeurant les électeurs. Des électeurs qui vivent dans le monde réel.
    En effet, de façon plus pragmatique, des problèmes graves secouent notre pays. Actuellement, les services d’urgences d’hôpitaux régionaux sont en black-out total ou partiel (Orléans, Rennes, Grenoble, Pontarlier, Metz, Le Mans, etc.). La situation est catastrophique malgré un Ségur de la santé tonitruant.
    Et, au-delà des urgences régionales, des services de pointe (greffe de moelle osseuse, traitement de cancers, traitements pédiatriques) de nos grands hôpitaux parisiens tournent au ralenti ou sont en passe de fermeture faute de personnel. La Covid a bon dos.
    Et pourtant une tribune dans le JDD de dimanche dernier, signée par 1 000 acteurs de la santé, appelle à faire barrage à Marine Le Pen.
    La logique aurait voulu que ces professionnels s’interrogent sur le fiasco de l’hôpital public réorganisé par des conseils extérieurs, qu’ils demandent des comptes aux dirigeants actuels et des gages aux candidats. Non, leur seul souci, le danger absolu pour la médecine, c’est Marine Le Pen.
    Dans un autre domaine, j’ai personnellement vu agir les syndicats obtus et la CGT en particulier dans les entreprises où j’ai travaillé, anticommuniste (primaire sans doute), je les ai vus dans leur action anti-patrons toujours bloquante, refusant par principe de signer tout accord même favorable au personnel.
    Et, curieusement le camarade Martinez et son collègue M. Berger demandent de voter comme eux, c’est à dire pour le Président sortant… pour faire barrage au danger de l’extrême droite.
    J’imagine pourtant, qu’au moins la CGT sera dans la rue dès qu’une réforme pointera son nez si E. Macron est réélu. Quelle cohérence ! quel cinéma !
    Voilà où nous en sommes, dans cette France sans dessus dessous. Les bons, les humanistes, les sachants du bon côté et de l’autre ceux qui voteraient pour le diable ou ferait son jeu en ne votant pas.
    Sauf que la rouerie et la pression à des limites et qu’à force de dire n’importe quoi pour avoir l’air supérieur, de mélanger les genres, d’excuser les décisions tordues au nom de l’U.E., de s’intéresser à l’écologie ponctuellement, les Français ne sont ni idiots ni naïfs ni manipulables à souhait. Même réélu le Président devra tenir compte de cette moitié de France qui s’apprête à voter mal, c’est à dire MLP, blanc ou pas du tout.
    « Il est clair que le macronisme, réélu, aura encore d’énormes efforts à accomplir sur ce plan. » (PB)

  37. Serge HIREL

    RÉFLEXIONS D’AVANT VOTE
    Marine Le Pen dit vouloir « recoudre la France ». Certains doutent de ses talents de petite main, mais tous admettent que le tissu est endommagé. Dans son programme, MLP présente le fil et les aiguilles qu’elle compte utiliser. Certains estiment qu’ils ne sont pas adaptés au travail soigné nécessaire. Soit… Mais son adversaire, lui, qui ces cinq dernières années a déchiré l’étoffe à belles dents, bien plus que ses prédécesseurs, n’est peut-être pas le mieux placé pour exécuter le rapiéçage. D’autant qu’il ne semble pas s’être procuré les ustensiles indispensables pour réparer ses dégâts et ne compte pas en acquérir. Tout juste possède-t-il la paire de ciseaux qu’il a déjà employée. « Europe souveraine » est gravée sur l’une des lames, « Bienvenue aux immigrés » sur l’autre…
    L’un était un ancien de Normale Sup. L’autre a loupé le concours d’entrée. L’un a travaillé chez Rothschild durant quatre ans. L’autre aussi. L’un n’a jamais imaginé devenir Président. L’autre ne pensait qu’à ça. L’un vénérait la culture française. L’autre a nié son existence. L’un a remplacé un Président démissionnaire par respect des Français, l’autre a succédé à un Président congédié par les mêmes. L’un a employé le terme « emmerder ». L’autre également…
    Pompidou a conseillé : « Cessez d’emmerder les Français !». Macron a confié : « J’ai envie d’emmerder des Français ! »… Le premier, qui, parfois, semblait distant, aimait les Français, le peuple, la France. Le second, qui clame sa proximité avec tous, jouit de son pouvoir sur eux. L’un les rencontrait sans façon au bistrot d’Orvilliers. L’autre se barricade sans sa résidence du Touquet… L’un apparaissait sage, l’autre est arrogant. L’un était surnommé « Pompon », l’autre multiplie les sobriquets irrespectueux. L’un est mort pendant son premier mandat. L’autre s’accroche au pouvoir.
    Douce France… Pauvre France…
    Constatant mon besoin quotidien de me déplacer et la vétusté de mon véhicule, j’ai décidé, voici quelques mois, de le remplacer. Pour repérer celui qui me convient le mieux, j’ai consulté la presse spécialisée, me suis procuré maints prospectus, j’ai même pris le temps d’aller voir quelques modèles. Ça y est, je sais lequel me plaît. Las, depuis quinze jours, il est en rupture de stock et le garagiste m’assure qu’il n’en disposera plus avant cinq ans… et encore, ce n’est pas sûr.
    Me voici donc obligé de me rabattre sur les deux seules voitures encore en vitrine. Ni l’une ni l’autre ne m’enthousiasment. Pensez donc, je suis encore amoureux de celle qui m’avait tapé dans l’œil. L’une, compteur à zéro kilomètre, est bleu marine, avec des traces de peinture brune, l’autre, un peu cabossée, est multicolore, un peu vieux rose défraichi, un peu vert pomme gâtée, avec quelques éraflures bleu roi et d’autres rouge sang. La première est de fabrication franco-française, la seconde se vante d’être « européenne »…
    Non, décidément, entre ces deux-là, le choix m’est impossible… et j’allais me résigner à acheter une trottinette pour aller à la pêche lorsque j’avise, au fond de l’atelier, un véhicule blanc. Tout blanc, tout propre. C’est le coup de foudre. Je m’avance… Il est vraiment beau… Mais le vendeur me retient par le bras : « Non, celui-là, je vous le déconseille. Il ne vous servira à rien. Il n’a pas de moteur ».
    Cette historiette n’a bien sûr rien à voir avec le choix, douloureux pour certains, que les électeurs français auront à faire dans quelques heures. Bien que…
    ——————————————————–
    @ Cyril Lafon | 23 avril 2022 à 11:22
    « …je vise l’exploitant agricole qui travaille, à perte, 10 ou 12 heures par jour, voire plus, pour maintenir la ferme et les champs… »
    Voilà une image d’Epinal qu’il conviendrait peut-être de moduler… Que les éleveurs, en particulier ceux des pays de montagne, soient à la peine, c’est certain. Mais les céréaliers et autres exploitants agricoles propriétaires de dizaines d’hectares d’un seul tenant, confortablement installés dans leurs tracteurs insonorisés, qui labourent, hersent, sèment, désherbent et moissonnent sans jamais se salir les mains, qui, sans aucun scrupule, utilisent glyphosate et autres produits chimiques permettant d’augmenter le rendement à l’hectare, qui récoltent les subventions de la PAC plus vite que leur blé, qui s’accordent un salaire de misère pour ne pas payer d’impôt, puis qui se plaignent à l’heure de la retraite… ne méritent peut-être pas une même compassion.
    Il ne faut pas croire tout ce que raconte la FNSEA… Mais aucun politique n’ose la contredire.

  38. Serge HIREL

    « La macronie » par-ci, « la macronie » par là… Mais existe-t-elle réellement cette « macronie » ?… Oui, elle existe, mais présente une forme particulière, celle d’une pyramide inversée, dont la pointe est au sol. Avant EM, seul le Sphinx avait osé cette architecture baroque, mais seulement pour laisser sa marque sur le Louvre, l’embellir ou l’enlaidir…
    https://www.google.com/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Flive.staticflickr.com%2F3446%2F3394591183_493fba8496_b.jpg&imgrefurl=https%3A%2F%2Fwww.flickr.com%2Fphotos%2Fminoir%2F3394591183%2F&tbnid=7F7g6Yohr6ooPM&vet=12ahUKEwjD0su95qr3AhUI2BQKHeNYCC4QMygLegUIARDVAQ..i&docid=iMBP8Ej7eW_3pM&w=1023&h=685&q=pyramide%20%C3%A0%20l%27envers&ved=2ahUKEwjD0su95qr3AhUI2BQKHeNYCC4QMygLegUIARDVAQ
    Comme la macronie, tous les autres partis, y compris ceux qui prétendent écouter leurs électeurs et donner la parole à leurs militants, sont aussi pyramidaux qu’elle, mais la pointe de l’édifice, là où se situe le pouvoir, est en haut, le chef dominant ses ouailles… et non à la merci d’un effondrement soudain de l’échafaudage qui l’ensevelirait. Regardez le PS… Les électeurs ont disparu, les militants se sont éparpillés, mais les chefs, du moins ceux qui n’ont pas voulu s’enfuir, sont encore là, en guenilles, mais là.
    Dans la macronie, la pyramide, pour l’heure, maintient son équilibre, malgré cette position insolite… Même si, bien pourvu en électeurs et en petits chefs prêts à devenir ministres, elle manque quelque peu de militants… Mais regardez Achille… un militant LREM en vaut dix des autres formations…
    Le danger, pourtant, est présent à chaque instant. Celui d’une éventuelle querelle des petits chefs – le LR en sait quelque chose – mais surtout celui d’un possible accident de parcours du guide suprême, seul décideur, seule icône. Imaginez que, ce dimanche, il trébuche sur un obstacle qu’il a identifié sans jamais vraiment s’en inquiéter. À 20h02, la pyramide vacillerait, avant de se fendiller et de s’effondrer dans un épouvantable fracas, les survivants se réfugiant alentour dans des structures plus solides.
    Mais, macronistes de toujours ou de la 25e heure, soyez rassurés ! Ce cauchemar ne se produira pas demain… Peut-être un autre jour, quand, parmi les petits chefs, certains voudront descendre d’un étage pour devenir chefs…

  39. Coïncidence ?
    La météo s’y met, en ce moment une dépression est centrée en plein sur la France et nulle part ailleurs…

  40. Patrice Charoulet

    Je ne vois aucun problème. Il y a eu un premier tour à l’élection présidentielle avec de très nombreux candidats : douze. Tout l’éventail politique était représenté, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Les Français dans l’isoloir ont voté en leur âme et conscience. Comme à toutes les élections antérieures, les deux qui ont recueilli le plus grand nombre de voix ont le droit d’aller au second tour. Ils vont revoter le dimanche 24 avril dans un isoloir pour dire quel chef de l’Etat ils veulent. Tout va bien. Parfaite démocratie. Voudrait-on du système électoral ruse ou chinois ? Certes, le résultat final peut déplaire, ici comme ailleurs. Mais je maintiens que tout va pour le mieux dans le meilleur système politique imaginable. Je me réjouis de vivre en France.

  41. Robert Marchenoir

    Ah ben ça alors…
    « Emmanuel Macron annonce que la France va fournir des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l’Ukraine pour l’aider à faire face à l’invasion russe. »
    Il suffit de demander.

  42. Claude Luçon

    « Une démocratie bien propre sur elle ? » (PB)
    Bien sûr !
    Elle a nettoyé la tache qui la salissait en éliminant Zemmour, l’homme qui n’arrêtait pas de la salir en la déclarant fichue, au fond du trou ; l’homme qui se déclarait « petit juif kabyle » oubliant de préciser s’il était français. L’homme qui allait la sauver, heureusement il nous a sauvés de lui-même après nous avoir copieusement insultés, nous les minables qui, selon lui, avaient détruit notre France.
    Tout calcul fait, à peine 5 % des électeurs inscrits ont voté pour lui !
    Il va falloir qu’il en tire les conséquences et se cherche un autre pays à sauver, je lui suggère la Russie de son copain Poutine !

  43. Voter blanc permet d’abaisser le score de Macron sans augmenter le nombre de voix de Le Pen. À méditer avant ou dans l’isoloir. Bref un carton jaune avec remise à zéro des compteurs à 20h02. C’est déjà ça pour certains votants. Et contrairement à ce que disent certains ce n’est pas dire que l’un équivaut à l’autre candidat, quoique en y pensant…
    La vraie équivalence c’est le vote nul, c’est à dire les deux bulletins dans l’enveloppe.
    Je vous propose un exercice.
    Sarkozy est opposé à Le Pen, pour qui votez-vous ?
    Macron est opposé à Sarkozy, pour qui votez-vous ?
    Peut être aurez-vous une réponse dans l’isoloir sur le bulletin à utiliser… ou pas.

  44. Serge HIREL

    @ Patrice Charoulet | 23 avril 2022 à 22:39
    « …tout va pour le mieux dans le meilleur système politique imaginable. Je me réjouis de vivre en France. »
    Vivons béats… et après nous le déluge. Qu’importe si nos arrière-petites-filles reçoivent l’ordre de se voiler. Qu’importe si, dans dix ou quinze ans, la mention « République française » ne figure plus sur nos passeports… Qu’importe si, désormais, au fin fond de la France profonde, il faut se cadenasser pour être en sécurité. Qu’importe si, dans ces mêmes contrées, il faut trois mois pour obtenir un rendez-vous pour un scanner. Qu’importe, qu’importe… Après nous le déluge…
    « …en leur âme et conscience »
    En êtes-vous sûr ? N’est-ce pas plutôt « de sondages en injections » ? Personnellement, ma décision de voter MLP était déjà fermement prise lorsque le citoyen brésilien Lula a intimé aux Français l’ordre de « vaincre l’extrême droite ». Cette ingérence d’un repris de justice, de plus étranger, encore plus insupportable que toutes les autres qui foulent aux pieds notre indépendance, n’a fait que renforcer ma conviction qu’il était urgent pour la France de virer Macron.
    Ce dimanche, dans l’isoloir, au plaisir d’apporter ma part à cette entreprise de salut public, j’ajouterai celui de faire un doigt d’honneur à cet individu qui devrait encore croupir en prison.
    ———————————————————–
    @ Claude Luçon | 23 avril 2022 à 23:28
    Êtes-vous sûr d’avoir enterré assez profondément « Z » et jeté sur lui assez d’immondices pour qu’il ne puisse pas ressusciter ? Méfiance ! C’est le Diable ! Il est capable de tout, ce Lucifer… D’ailleurs, n’a-t-il pas réussi à faire peindre son sigle sur les chars russes qui ont envahi l’Ukraine ? Vous ne l’aviez pas remarqué ? non, probablement. Sinon, vous n’auriez pas manqué de l’accuser d’être le maître à penser de Poutine…

  45. @ Achille (@ F68.10)
    « Vous perdez votre temps avec cet individu (Jérôme). Cela fait bien longtemps que j’ai renoncé à répondre à ses commentaires ineptes. »
    Je crois au contraire que c’est nécessaire. Des gens comme Jérôme ont besoin d’être secoués un peu. C’est un peu trop facile d’être intolérant sous prétexte de dénoncer l’intolérance. Il faut certes être intolérant avec la réelle intolérance, mais il y a manière et manière. Celle de Jérôme n’est pas la bonne. Elle active plus d’intolérance qu’elle n’en combat.
    ————————————————————
    @ Robert Marchenoir
    Merci pour vos liens sur la fourniture d’obusiers César et de missiles Milan par la France.
    Sur le versant géopolitique, je constate que Monsieur Macron partage mon opinion et mes craintes sur ce qu’il appelle la fracturation du monde. C’est une des raisons pour lesquelles il me semble qu’une posture isolationniste à la revnonausujai est tout simplement intenable moralement:
    « À côté de notre politique de pressions et de sanctions, nous devons continuer à parler à nos partenaires, dans le Golfe, en Inde, en Chine, pour éviter une fracturation du monde. Une fracturation telle que face à la Russie, il n’y aurait qu’un seul camp qui serait les États-Unis et l’Europe, et que d’autres jouent un jeu d’échappatoire. La responsabilité de l’Europe – à cet égard je pense que nos pays, l’Italie, l’Allemagne, ont ce rôle d’être puissances médiatrices – est de continuer à parler aux autres pour éviter une fracturation du monde. Parce que ce serait la vassalisation de l’Europe, surtout la cassure complète de notre Europe, à terme. Et je pense que ce serait aussi le risque d’une escalade. » — E. Macron, Ouest-France, 22.04.2022.
    Mes sources d’information asiatiques et africaines me laissent penser que ce risque de fracturation du monde est bien réel. Ce serait bien pire que tous les travers réels ou fantasmés de la mondialisation.
    « Chacun prend ses responsabilités avec ses équilibres politiques, et je ne m’immisce pas dans la vie politique des uns et des autres. Nous sommes très coordonnés. J’ai parlé avant-hier au Chancelier Scholz sur ce sujet. Nous livrons quand même des équipements conséquents, des Milan aux César en passant par plusieurs types d’armements. Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. » — ibid.
    Oui. Alors, bravo, Monsieur Macron, d’assumer la fourniture de tels équipements militaires. Mais moi, je n’ai aucune honte à m’immiscer dans les affaires allemandes: la position allemande est irrationnelle. Leur pacificisme et leur empathie pour la perspective russe hérités de la Seconde Guerre mondiale les poussent vers le n’importe quoi. La question de l’engagement de l’Allemagne dans la défense de la démocratie se pose désormais. Il est temps de les pousser à sanctionner de manière nettement plus ferme. Elle ne fournit pas assez d’armes, et je pense que même les Allemands le pensent, qu’elle ne fournit pas assez d’armes. Sa stratégie est incohérente sinon inexistante: l’Allemagne se cherche des excuses en prétendant qu’un embargo sur le gaz et le pétrole affaiblirait l’économie et donc la force de la position négociatrice de l’Allemagne. Et il est temps que l’Europe agisse comme une assurance géopolitique et assume donc d’amortir le coût de la guerre que l’Europe de l’Est assume actuellement seule. Une solidarité est donc absolument nécessaire dans ce contexte de nouvelle guerre froide (en ce qui concerne l’UE). Il importe donc que ces coûts nous impactent. Et en toute franchise, même les 3,5 milliards de dollars que les États-Unis claquent pour l’Ukraine ne sont pas suffisants. L’Afghanistan, comparativement, c’était des dizaines de milliards. Même la logistique européenne peine et est handicapée par la bureaucratie ; et il est donc temps de passer à une gestion européenne plus commune, plus directe, moins bureaucratique de l’aide militaire.
    ———————————————————-
    @ stephane
    « Voter blanc permet d’abaisser le score de Macron sans augmenter le nombre de voix de Le Pen. À méditer avant ou dans l’isoloir. »
    C’est tout médité: si je votais, je ne voterais pas blanc. Voter blanc, c’est ne pas s’opposer à la montée de Le Pen, sans y toucher. Moi, à ce petit jeu-là, je n’aurais pas l’impudence d’avoir fait mon devoir citoyen en me rendant à l’isoloir pour voter blanc. Ou nul.
    « Et contrairement à ce que disent certains ce n’est pas dire que l’un équivaut à l’autre candidat, quoique en y pensant… »
    Je ne prétends pas cela. Je prétends que c’est du Tartuffe dans le texte. Cachez ce bulletin que je ne saurais voir !! Allez… un peu de courage: votez Le Pen plutôt que blanc si c’est ce que vous pensez. N’ayez pas honte. Si vous ne pouvez pas voter Le Pen, alors ne votez pas Le Pen. Si vous ne pouvez pas voter Macron, alors ne votez pas Macron. Mais si vous pouvez voter pour l’un ou l’autre, faites-le sans vous pincer le nez.
    « Je vous propose un exercice. 1. Sarkozy est opposé à Le Pen, pour qui votez-vous ? 2. Macron est opposé à Sarkozy, pour qui votez-vous ? »
    1. Sarkozy. 2. Macron.
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    @ Claude Luçon
    « Bien sûr ! Elle a nettoyé la tache qui la salissait en éliminant Zemmour… »
    En toute franchise, Zemmour tenait des propos pas piqués des hannetons, à tel point que je pense qu’il en faisait trop. Mais entre Zemmour et Le Pen, je pense que Zemmour était bien plus conscient de l’importance des normes démocratiques que Madame Le Pen. Il les aurait bien sûr un peu brutalisées, mais il les aurait probablement préservées. Je crains bien que ce ne soit pas le cas avec Madame Le Pen. L’anti-démocratisme ne se résume pas à la question de la xénophobie ou à la question de « l’islamophobie ». Et je persiste à penser que Zemmour avait les idées plus claires sur l’islam que Le Pen ou même Macron. Il n’avait par contre pas complètement les idées claires sur le christianisme ni sur la manière de faire refluer une religion sans s’appuyer sur un État censé être religieusement neutre.
    « L’homme qui allait la sauver, heureusement il nous a sauvés de lui-même après nous avoir copieusement insultés, nous les minables qui, selon lui, avaient détruit notre France. »
    Ben, malheureusement, face à l’islam… il demeure un problème de fond.
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    @ Patrice Charoulet
    « Mais je maintiens que tout va pour le mieux dans le meilleur système politique imaginable. »
    Je m’étrangle.

  46. Pierre Durand

    @ Serge HIREL | 23 avril 2022 à 14:04
    « Le Peuple étant « souverain » (alinéa 1 de l’article 3 de la Constitution), sa décision l’emporte sur toute autre. Le Peuple est supérieur au Droit. Fermez le ban ! »
    Les juristes apprécieront !
    Que la Constitution de votre candidate fasse 3 articles est justement le problème.
    Pourquoi croyez-vous que le Législateur ait éprouvé le besoin d’en ajouter 86 autres ?
    Alors le ban, comptez sur moi pour le laisser ouvert.
    Ce n’est pas moi qui arrêterai de « ressasser ». Vous êtes la preuve que c’est toujours nécessaire.
    Je ne pense déjà plus à MLP, son sort est réglé, et c’est heureux. Je pense déjà à la prochaine, car avec cette hydre-là on ne peut pas se permettre de baisser les bras.
    Que mes propos vous soûlent, comme vous l’écrivez, je le vois par les effets. Vous savez que vous avez toujours la possibilité d’en user avec modération.
    Sans rancune, je vous souhaite une meilleure journée.

  47. Je ne suis pas sûr que les bourgeois de tous bords qui se vautrent à la même bauge des insultes et des anathèmes kadyroviens lèvent leur verre de Saint-Amour à ce qui pourtant permet toujours, mais jusqu’à quand, de maintenir un système social unique au monde qui a permis, grâce à l’Europe, enfin, de protéger nos anciens.
    Qu’il suffirait de retrouver le goût du travail bien fait dans un climat apaisé pour accéder à ce qui est à notre main, s’apercevant qu’avec un peu de concentration européenne, notamment militaire, il est de notre devoir de soutenir la seule chance qui nous reste, la survie des nations dans la réconciliation.
    On a le droit de voter pour une fiscalité qui fait passer ceux qui donnent le plus en débiteurs qui ne donnent pas assez, ou de désigner à vindicte le différent, on trompe son monde français, on le maintient en ses illusions d’enfants gâtés d’une victoire gratuite :
    « La France, vue de l’extérieur, est un eldorado pour le mythe du sauveur. Il y trouve un terreau particulièrement fécond. Le dernier grand moment où il a fallu sauver la nation a été celui du général de Gaulle. Un général pleinement lucide quand il avouait que son adversaire était le maréchal Pétain mais que c’était aussi la France. D’ailleurs, de Gaulle n’a pu sauver l’honneur de la France que grâce à la générosité condescendante des Alliés, qui lui ont permis de rouler dans Paris avant les troupes américaines (et avec des chars qu’ils lui avaient prêtés !) afin d’offrir à la nation humiliée le spectacle de la Libération. C’est une sorte d’imposture primordiale : le leurre originel qui a fondé la France de l’après-guerre. Eh oui, bien sûr, l’ombre de ces événements se porte encore sur les débats politiques d’aujourd’hui. La haine contre Macron reproduit la haine de soi de ceux qui ont bénéficié en enfants gâtés d’une victoire gratuite. D’où l’antiaméricanisme français et la haine des libéraux. »(Sloterdijk, la France ne vote pas avec son cerveau)
    Il est l’heure, gentes dames et beaux messieurs, de tirer enfin les enseignements de la défaite des tentations d’empire, de retrouver la grande idée qui anime ce pays et qui saura, forte de sa liberté, entraîner comme elle l’a déjà fait à consentir l’effort nécessaire pour bâtir les chemins de la paix.
    Le cheval rapide du proverbe afghan promis à ceux qui ose dire la vérité est signe que nous en sommes encore loin, et que tous les patriarches Kirill qui confondent encore au bénéfice de leur domination illusoire l’échafaudage sacrificiel avec l’esquif du réel, témoignent de la nécessité impérieuse de la médiocrité musclée d’une Union européenne dont le vote d’aujourd’hui est la condition, qu’il n’est pas un hasard que ce choix essentiel soit dans les mains de la fille aînée, aussi fragile que soit l’expression véritable et terrifiante de confiance que nous a proposée la divinité, croire ou ne plus croire en la violence, qu’il dépend de chacun de nous d’être assez déterminé de reconnaître que la contingence a depuis deux mille ans su nous parler, nous offrant la chance insigne d’aujourd’hui décider raisonnablement de l’incarner.
    Au vote, citoyens, debout là-dedans, il est temps d’être à la hauteur de notre destin.

  48. @ Serge HIREL | 23 avril 2022 à 19:50
    « Cette historiette n’a bien sûr rien à voir avec le choix, douloureux pour certains, que les électeurs français auront à faire dans quelques heures. Bien que… »
    Les pauvres choupinous qui se croient en dictature pourront toujours se consoler en regardant la position de la France en matière de dépenses sociales, salaires, taux de pauvreté et inégalité sociale .
    Peut-être alors cesseront-ils de se comporter comme d’éternels insatisfaits et comme de sales gosses capricieux.
    ——————————————————–
    @ Lucile | 23 avril 2022 à 16:32
    « J’aurais tendance à voir E. Macron comme un social-démocrate dans la lignée de tous les présidents depuis Mitterrand. Il perpétue leurs idéaux. Son électorat est d’ailleurs constitué par les retraités aisés qui essayent de sauvegarder le plus longtemps possible leur îlot de bien-être et de bien-pensance, en ignorant le prix que les futures générations auront à payer pour la sauvegarde momentanée de leur prospérité »
    Pour paraphraser de Gaulle je dirais « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « la dette ! la dette ! la dette ! », mais ça n’aboutit à rien et ça ne signifie rien ».
    Dans les périodes de crise, qu’elle soit sanitaire, économique et, comme en ce moment, liée à des conflits internationaux, l’État n’a d’autre solution que de s’endetter afin de permettre aux entreprises en difficulté de se maintenir et ainsi préserver autant que faire se peut les emplois, tout comme apporter une aide financière aux bas salaires qui doivent faire face à la hausse des produits de première nécessité. Quitte ensuite, avec la reprise économique, à rembourser ladite dette. Cela peut prendre plusieurs années en effet, mais comment faire autrement ?
    Il en a toujours été ainsi car il n’existe aucune autre solution, ou alors merci de me dire laquelle.

  49. Michel Deluré

    @ Lucile 23/04/22 16:32
    « La déception de l’ensemble des électeurs me fait penser que je ne suis pas la seule ».
    Je peux vous confirmer que vous n’êtes effectivement pas la seule à vous retrouver dans cet état d’esprit. Pour ma part, jamais depuis l’avènement de la Ve République je ne me suis trouvé confronté à un choix aussi difficile, aucun des deux postulants en lice, et pour des raisons différentes, ne trouvant grâce à mes yeux.
    Entre le saut dans l’inconnu avec l’une et une seconde chance accordée à l’autre alors que la première expérience n’a nullement été convaincante, il faut avouer qu’il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer. Qui peut se satisfaire de choisir un article non parce qu’il convient, qu’il plaît, qu’on le désire vraiment et que l’on éprouve une réelle satisfaction à l’obtenir mais simplement parce que l’on y est plus ou moins contraint, faute de mieux ?
    Il n’est pas sain en politique qu’un choix se motive uniquement par le rejet de l’un des candidats alors qu’il devrait se fonder au contraire sur l’adhésion franche, sincère, à l’autre des candidats. Une telle situation, dans laquelle EM porte aujourd’hui une large responsabilité, ne peut être que source de difficultés par la suite.

  50. @ Serge HIREL
    Comme vous y allez à nous avouer vos incompétences, Zemmour serait Lucifer, mon bon, cela explique toutes vos errances.
    Non, même pas un des démons, mais une des bêtes qu’ils investissent, courant avec vous au précipice.

  51. @ Claude Luçon 23h28
    « Elle a nettoyé la tache qui la salissait en éliminant Zemmour, l’homme qui n’arrêtait pas de la salir en la déclarant fichue, au fond du trou ; l’homme qui se déclarait « petit juif kabyle » oubliant de préciser s’il était français »
    Saperlipopette !!!
    En trois lignes d’immondices vous avouez votre racisme et votre idiotie.
    D’abord une précision que j’avais déjà apportée: Z n’est pas kabyle puisque sa mère était de Sétif et son père de Saint-Arnaud (El Eulma aujourd’hui) qui ne sont ni en petite Kabylie ni en grande Kabylie !
    http://alger-roi.fr/Alger/saint_arnaud/saint_arnaud.htm
    Tout comme Enrico Macias (de son vrai état civil Gaston Ghrenassia) c’est un « berbère judaïsé ». Enrico Macias n’est donc pas français, ce que j’ignorais.
    Sans doute en est-il de même pour Patrick Bruel né Benguigui en 1959 à Tlemcen ? Son père et sa mère sont eux aussi des berbères judaïsés…
    Je ne savais donc pas que Bruel, Enrico ou Zemmour n’étaient pas nos compatriotes, au prétexte qu’ils sont nés dans un département français situé dans la rive sud de la Méditerranée !!
    Pour le reste, je vous ai demandé ce que vous reprochiez politiquement à Zemmour, puisque désormais il est entré dans l’arène politique.
    Mais à part des considérations grossières et fausses sur ses origines et son physique, rien…
    Enfin, lisez « Le suicide français » et « Destin français », vendus à plus de 500 000 ex. et vous pourrez nous livrer vos impressions, ce qui est le cas de le dire…
    Le seul reproche à lui adresser est son addiction, mais moins que d’autres, à la dépense publique et au rôle d’un Etat nounou que je ne supporte plus depuis longtemps.

  52. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    En ce jour de réflexion citoyenne, je m’éloigne un peu de notre obsession politique pour évoquer votre message du jour concernant les comportements lamentables dans les stades.
    Je me répète en disant que la faute en incombe en grande partie aux autorités du foot qui, par leur laxisme absolu, distillent le poison du mauvais esprit et de la mauvaise foi, non seulement chez les joueurs, mais aussi chez les supporters.
    Rien ne tout cela n’arrive au rugby.
    Je voudrais néanmoins rappeler le comportement admirable mardi dernier des supporters de Liverpool (où j’ai pu, il y a 47 ans, admirer sur l’ensemble d’une saison Keegan, Toshack, Clemence…)
    A la 7e minute du match contre Manchester, le stade tout entier a applaudi et chanté l’hymne du club (You’ll never walk alone) pour redonner du baume au coeur au rival Cristiano Ronaldo (CR7), qui venait la veille de perdre son enfant nouveau-né.
    Un geste de compassion et de générosité qui fait honneur à l’ensemble du monde du football et permet d’oublier – un peu – la généralisation de la violence dans les stades.
    Pour en revenir à l’obsession politique, je réitère mon pronostic à environ 40 % pour MLP, campagne anti-Le Pen et incompétence obligent.

  53. @ Ninive
    À ceux d’entre vous qui pensent voter « blanc », je ne peux tous vous citer… alors, à vous qui pensez que voter « blanc », « nul », s’abstenir est une opposition au favori, eh bien NON, c’est lui donner votre voix ! Voilà ce qui en est dit dans cette chronique fort intéressante à environ 16’30 :
    https://www.cnews.fr/emission/2022-04-18/face-linfo-du-18042022-1205780
    Quant à ceux qui ne votent que lorsqu’il pleut 🙂 les bureaux de vote ferment à 19 h.
    En ce jour je pense à la Grèce, à l’Italie et je n’oublie pas les paroles de celui qui gouverne l’Europe, du Forum économique mondial, « Dans dix ans vous ne posséderez rien ; et vous serez heureux ! »
    Bon dimanche à tous.

  54. Le Grand Soir
    Sitôt l’élection présidentielle passée quel qu’en soit le résultat, Le Pen ou Macron, les factions révolutionnaires continueront le combat .
    Fort d’un pourcentage historique obtenu côté gauche par la France insoumise au premier tour, s’ajouteront à la confusion ambiante en vue des législatives les forces de celles côté droit et du RN de la candidate (battue ?) au second tour.
    L’appétit est d’autant plus fort lorsque l’on a été longtemps éloigné de la table.
    Tout cela n’est pas pour me déplaire, depuis que l’on en parle, le plus vite sera le mieux ; d’autant que pour ma pomme et comme pour beaucoup d’entre nous sur ce blog, nous ne verrons probablement pas la fin du quinquennat nouveau.
    Adiéu botte, sian foutus ? No, no, tutto va bene !!

  55. @ Achille | 24 avril 2022 à 09:26
    Vous parlez de la dette comme d’une solution, et comme la seule possible. Mais s’endetter de façon constante pendant 40 ans, je n’appelle pas cela une solution ; c’est un problème. Vous tenez un raisonnement de drogué : « On ne peut pas s’en passer, on verra plus tard, surtout pas maintenant, pour l’instant c’est la crise (depuis 40 ans !). Mais dès qu’on pourra, promis, juré, on s’en occupera ».
    Bref, toutes les excuses sont bonnes pour retarder la désintoxication. « De l’argent, de l’argent, de l’argent à tout prix quoi qu’il en coûte. Beaucoup, tout de suite. Et de l’argent pour le dépenser » (même pas en investissements, de la dépense pure, qui part en fumée).
    Vous me demandez la solution ? Elle n’a rien d’original, rien de spectaculaire.
    C’est la solution qu’adoptent les drogués qui veulent en sortir : s’en passer.
    C’est la solution qu’adoptent les pays qui n’ont pas de dettes : produire et vendre en optimisant la production, autrement dit travailler mieux et plus intelligemment, de façon moins dépensière et plus productive. Favoriser le travail et non l’oisiveté. Traquer et supprimer toutes les dépenses inutiles. Baisser son train de vie le temps de se remettre d’aplomb. Pas demain, aujourd’hui.
    La grosse difficulté : c’est difficile de demander à l’État de se restreindre de lui-même, or c’est le pouvoir qui tire les ficelles. Il y en a d’autres, telle l’insatisfaction perpétuelle et sans discrimination de l’électorat. Ces deux difficultés sont peut-être aggravées par le manque de représentativité des élus, et par la faiblesse du parlement.
    Est-ce que vous vivez chez vous constamment au-dessus de vos moyens ? Est-ce que vous vous endettez tous les jours depuis 40 ans sans essayer de gagner un peu plus et de réduire votre train de vie en marmonnant « inutile de sauter comme un cabri sur ma chaise, je ne peux pas faire autrement » ? Est-ce que vous distribuez de l’argent que vous empruntez ? Est-ce que vous achetez du caviar si vous n’avez pas d’argent pour le payer ? Est-ce que vous signez au nom de vos enfants pour qu’ils payent vos dettes dans quelques années quand vous ne serez plus là ?
    Vous citez de Gaulle à tort. Il paraît que quand le ministre des Finances est venu lui dire que la France n’avait plus une seule dette, il a dit : « Eh bien maintenant, nous sommes libres ».
    Plus on retarde la désintoxication, plus ce sera difficile : la dette enfle, les taux des emprunts augmenteront, les électeurs et les candidats prennent l’habitude de la facilité, nous perdons tout sens de la réalité et tenons des pseudo-raisonnements (tels les vôtres) pour justifier des conduites suicidaires, sans parler de notre dignité passée aux oubliettes.
    Nous sommes des losers, nous nous affaiblissons, nous hypothéquons l’avenir de nos enfants. Nous nous vautrons dans un bien-être fictif et précaire, parce que mal gagné, et qui rendra l’avenir de ceux qui nous succèderont pour le moins difficile et morose. À quoi s’ajoutent des problèmes de société qui couvent et enflent tous les jours. Ce sont ces problèmes que j’aurais aimé voir mis à leur juste place à l’occasion des présidentielles.
    Comme le dit Michel Deluré en parlant du choix à faire aujourd’hui: « il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer ».

  56. @ Robert Marchenoir | 24 avril 2022 à 09:48
    Je vous remercie de confirmer que c’est votre sens de l’écoute qui est « durablement » bloqué sur la phase pause, ainsi que je l’avais noté depuis le début de votre « apparition » sur ce blog.
    Ainsi donc, tandis que vous ne cessez de reprocher violemment et hargneusement à vos contradicteurs de ne pas vous avoir lu attentivement (liens compris), tout en faisant remarquer avec une condescendance méprisante le mal que vous vous seriez soi-disant donné pour « instruire » les ignorants qu’ils sont, vous venez de démontrer par votre propos que vous êtes le premier à écrire et commenter des sujets graves et parfaitement instruits et argumentés que vous n’avez même pas pris la peine de consulter (ce dont vous vous vantez au passage !).
    Étant manifestement en panne d’écoute, il serait donc grand temps d’aller consulter un professionnel de connexions neuronales afin de faire réparer votre premier sens incontestablement hors d’usage (voire brouillé par les mauvaises ondes de Radio Moscou) ce qui vous handicape gravement, nonobstant votre intelligence reconnue par certains contributeurs d’importance et appréciés de ce blog.

  57. Claude Luçon

    @ caroff | 24 avril 2022 à 11:19
    UN
    Vous n’avez pas suivi son grand meeting ?
    C’est lui qui a hurlé qu’il n’était qu’un petit juif kabyle !
    DEUX
    J’appartiens à la génération qui n’a pas connu d’adolescence ! Entre 1940 et 45 nous sommes passés directement de la puberté à l’état d’adulte à 15 ans, entre les deux l’occupation teutone, Pétain, les sirènes et les bombes nous ont fait vieillir plus vite que vous dont l’adolescence ne semble pas terminée !
    C’est Zemmour que j’attaque pas vous personnellement, je vous laisse à vos amours !
    TROIS
    Nos générations de scientifiques, d’ingénieurs, de techniciens, d’ouvriers et employés a modernisé une France en retard en modernité coté électricité, eau courante, gaz à l’étage, tout à l’égout, routes, chemin de fer, barrages et reconstruit la partie nord du pays presque complètement détruite dont vous profitez aujourd’hui, puis a pondu la pétrophysique, l’alouette, la caravelle, le minitel, airbus, concorde, Ariane, … faisant de la France le pays non seulement le plus beau mais aussi des plus moderne du monde !
    Le seul pays européen qui s’est reconstruit entièrement forces armées comprises !
    Le pays dont le reste du monde nous envie, et embauche, les scientifiques et ingénieurs certainement pas les ENA et Sciences Po ! Pensez y avant d’écrire !
    Alors OUI je me suis senti insulté par un minable comme Zemmour, l’homme qui ne servt à rien qu’à semer la haine qui circule dans ses veines, mais insultait des millions de ses compatriotes, l’homme qui ne connaissait que la plume (de corbeau dans son cas) et le parchemin et certainement pas le courage autre que verbal pour débiter des insanités ! Zemmour n’était qu’une idée, une très mauvaise idée !
    Je préfère en rester à une sagesse qui n’est pas de moi ayant passé l’âge de la sagesse et atteint celle de la liberté totale de la parole :
    « Ce blog ne tient que par la liberté d’expression qui est son ADN. Juste une requête : ne confondez jamais la détestation des personnes avec la contradiction des idées. Vous pouvez ne pas respecter ces dernières, les approuver ou les contredire mais il me paraît trop souvent scandaleux de lire des insultes et des propos orduriers sur tel ou telle qui n’a fait qu’exercer son droit à l’expression sur ce blog. Puisse la nouvelle année favoriser le meilleur de notre entente et de notre complicité ou non, et éradiquer le pire des antagonismes strictement personnels et donc inutiles. » (PB)

  58. @ Philippe Bilger
    Même si je n’oppose pas la France des ploucs à celle du sommet selon les mêmes critères que vous, je suis entièrement d’accord avec vous sur le fond, et je suis heureuse que quelqu’un comme vous en parle. On atteint des sommets.
    En regardant le débat entre EM et MLP, j’avais l’impression qu’EM était de répétition générale pour un remake du « Dîner de Cons », MLP étant prévue pour remplacer Jacques Villeret. Les journalistes à l’arrière-plan avaient l’air de mèche avec le maestro. La palette de ses mines et de ses attitudes était intéressante à observer. Lassitude, ennui, ironie, sarcasme, pitié, réprobation, mépris… Et MLP ne voyait rien, ou faisait semblant de ne rien voir, tant elle faisait d’efforts pour bien se tenir. À moins qu’elle ne soit pas très fûtée. J’ai quand même l’impression qu’elle l’est un peu plus qu’elle n’en a l’air.
    Comme le dit le journaliste du Spectator que j’ai déjà cité, si le spécialiste du langage des signes a réussi à traduire la morgue d’EM en langage des signes, on pourra dire que ce fut l’exploit de la soirée. Et le seul.

  59. @ Lucile | 24 avril 2022 à 13:07
    « Vous me demandez la solution ? Elle n’a rien d’original, rien de spectaculaire.
    C’est la solution qu’adoptent les drogués qui veulent en sortir : s’en passer. »
    En somme vous nous proposez le programme économique de Valérie Pécresse : rigueur et austérité. Et après vous vous étonnez qu’elle n’ait pas atteint les 5 % au premier tour et qu’elle soit obligée de faire la manche pour se faire rembourser ses frais de campagne (7 millions d’€ dont 5 sur ses deniers personnels).
    Bon je pense que Gérard Larcher va arranger ça avec la cagnotte du Sénat. 🙂

  60. Serge HIREL

    @ Aliocha | 24 avril 2022 à 11:00
    Comprendre l’humour au second degré offre la joie d’atteindre le septième ciel. Ne pas l’apprécier, c’est l’enfer… Dans le cas présent, disposer d’un seul neurone permet néanmoins de déceler la dérision de mon propos.

  61. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 24 avril 2022 à 02:23
    Bien sûr que le monde est en train de se fracturer. Dans cette situation, l’essentiel n’est pas de tenter de recoller les morceaux : il est de mener la guerre civilisationnelle contre les communistes et les bronzés.
    Ni les uns ni les autres n’ont l’intention de changer de cap à brève échéance : ils se tuent à nous l’expliquer — ou plutôt, ils tuent les autres pour nous l’expliquer : Ukrainiens, faces de craie…
    Ce qu’il nous faut, c’est donc un nouveau George Kennan, qui fixe les règles de la nouvelle guerre chaude et froide qui est devant nous. Et de nouveaux Churchill, Reagan et Thatcher qui tiennent l’ennemi en respect.
    Après ça, qu’on ait des Macron qui fassent des pas de danse pour amollir des alliés et faire de la dentelle diplomatique, pourquoi pas. Quoique je ne suis pas sûr qu’un Macron soit le plus indiqué pour ça. Je préférerais Boris Johnson.
    Notez bien que je n’ai pas cité Charles de Gaulle. Voilà exactement ce qu’il ne nous faut pas. Je serais curieux qu’on m’explique ce que ce personnage a apporté à la France (en dehors de flatter la vanité de ses habitants, bien sûr).
    La question allemande est intéressante. Tous les dirigeants russes depuis Staline ont eu pour objectif de neutraliser l’Allemagne. Staline était prêt à consentir à une réunification du pays, à condition d’obtenir sa démilitarisation. L’objectif était de soumettre l’Allemagne entière à l’influence russe, tout en mettant son industrie à son service.
    Et si vous regardez bien… c’est exactement ce à quoi ils sont arrivés. L’Allemagne, il y a quelques jours encore, vivait dans le dégoût de la force armée. Tirer un coup de feu à l’étranger lui paraissait obscène, après la faute nazie. Tandis que l’imbrication de l’industrie allemande avec la Russie était extrêmement poussée, à commencer par l’énergie, mais pas seulement.
    C’est 70 ans de stratégie communiste que l’abruti du Kremlin vient de mettre à bas, avec son invasion de l’Ukraine. Désormais, c’est le Juif Zelensky qui explique aux Allemands que pour se racheter de Babi-Yar, ils doivent devenir à nouveau une puissance militaire digne de ce nom et envoyer des armes à l’Ukraine. Tandis que le sevrage énergétique d’avec la Russie a commencé.
    La bascule a eu lieu. Elle prendra du temps, mais la logique s’est inversée.
    De même, le sous-doué qui chasse le tigre à mains nues hurlait à « l’encerclement par les bases de l’OTAN » : du coup, il va gagner deux nouveaux membres de l’OTAN à ses frontières, et pas des moindres : la Finlande et la Suède ! Deux pays neutres depuis la nuit des temps, trois avec la Suisse qui se joint aux sanctions, qui franchissent le Rubicon suite aux sottises de l’homme aux tables de 6 mètres de long.
    Vladimir Poutine, dans le manifeste hallucinant par lequel il a justifié l’invasion de l’Ukraine, a carrément expliqué son intention de remonter le temps pour corriger l’histoire. Il veut refaire le boulot de Lénine et Staline, en mieux. Ce qui nécessite de recommuniser la Russie — et l’Europe, bien entendu.
    Alors que l’armée russe manque de carburant, de munitions et même de nourriture, elle a trouvé le moyen, dans la ville ukrainienne d’Henitchesk qu’elle occupe, de dresser une statue de… Lénine.
    Après un répit consécutif à la défaite nazie, Staline voulait lancer la Troisième Guerre mondiale pour achever les conquêtes du communisme. Sa mort, en 1953, a mis fin à son projet.
    Poutine a visiblement décidé de rouvrir le chantier. À l’Occident de relever le gant, pour que le monde libre l’emporte de façon plus décisive qu’en 1945.
    Afin d’éliminer toute ambiguïté sur le thème « il n’y a plus d’idéologie en Russie » : le communisme ne consiste pas à instaurer le bonheur sur terre, la dictature du prolétariat, la justice sociale ou même la nationalisation des moyens de production. Il consiste dans la prise du pouvoir par la force, les massacres, les tortures et la guerre de conquête.
    ______
    @ Axelle D | 24 avril 2022 à 14:02
    Il faut absolument que vous vous employez à souiller ce fil de haute tenue, consacré à un événement majeur pour notre pays, par un commentaire hors sujet, incompréhensible aux autres lecteurs, gorgé de votre venin habituel, de vos incessantes attaques personnelles, de votre haine inextinguible et du ressentiment dévorant qui semble être votre unique ressort.
    Vous avez la perversité de placer ce commentaire ici, dans ce fil récent, afin que tout le monde remarque bien votre petit scandale, mais que personne ne soit en mesure de comprendre à quoi il se rapporte, ni de peser les arguments des uns et des autres. Je renvoie donc les lecteurs intéressés (c’est à dire, je suppose, pas grand’monde), à mon intervention sur un fil précédent qui me vaut cette nouvelle crise d’hystérie de votre part.
    Et je vous le confirme : non, je n’ai pas écouté la vidéo que vous me sommez de regarder, et je vous ai expliqué pourquoi. Oui, vous auriez dû lire l’article que je vous ai indiqué, et je vous ai expliqué pourquoi.
    Non, je n’ai nulle obligation de vous écouter. Je ne suis ni votre psychiatre, ni votre père. Essayez de dire des choses intéressantes, et peut-être qu’on vous écoutera.
    Malgré cela, non seulement je vous ai écouté, mais je vous ai répondu, point par point. Y compris sur l’argument étayé par votre vidéo. Sur lequel je vous ai donné raison, d’ailleurs, mais vous êtes si vaniteuse et si narcissique que vous ne vous en êtes même pas rendu compte.
    En revanche, je vous ai donné tort sur le reste, et ça, c’est intolérable pour vous. Vous êtes comme une petite fille capricieuse qui ne supporte pas qu’on lui dise non, et qui se roule par terre pour que tout le monde s’intéresse à elle.
    Si vous avez des contre-arguments à opposer à mon démontage de votre terrorisme intellectuel poutiniste, aussi vicieux qu’obstiné, vous êtes libre de les apporter à la suite de mon exposé, sur le fil correspondant.
    Pour l’instant, je constate que vous n’en avez aucun, et que comme tous les poutinistes, et les communistes avant eux, vous passez à la calomnie dès lors que vous êtes défaite sur le plan intellectuel et politique — c’est à dire bien vite.
    À vous lire, il semble que je vous obsède depuis que je suis arrivé sur ce blog. Vous m’en voyez absolument navré. Vous allez devoir me supporter pendant longtemps encore.
    Une fois de plus, un troll occupe le temps de cerveau disponible et tente de rabaisser tout le monde à son niveau : celui du ruisseau.

  62. Michel Deluré

    @ Achille 24/04/22 22:40
    Dans votre réponse à Lucile, vous reprochez en fait à cette dernière de proposer le programme de VP, placé selon vous sous le signe de la « rigueur et de l’austérité ». Vu sous cet angle, cela est évidemment beaucoup moins alléchant qu’un programme rempli de promesses dispendieuses dont on ne sait d’ailleurs si elles seront tenues et, si elles le sont, comment elles pourront alors être financées vu l’état des comptes actuels du pays !
    Si l’on veut faire preuve d’un minimum de sérieux, une élection est-elle faite pour succomber à la séduction des porteurs de promesses mirifiques garants de lendemains désenchantés ou pour souscrire aux propositions plus sérieuses, plus pragmatiques des candidats conscients des réalités du pays ?
    Pouvons-nous nous satisfaire de la dérive permanente, au point même de faire croire qu’elle peut être sans limites, de nos finances publiques et de ses conséquences futures ?
    Quand allons-nous enfin nous décider à mettre un terme à cet engrenage d’autant plus inexorable et dangereux qu’il en est devenu banal ?
    Cet argent facile que l’on distribue généreusement aujourd’hui n’est-il pas le germe des contestations de demain, une sorte de bombe à retardement en quelque sorte, lorsqu’il faudra bien alors régler l’addition ?
    En quoi rigueur et austérité devraient-ils être considérés comme des gros mots, à ne pas être prononcés ni surtout mis en application ?

  63. @ Michel Deluré | 25 avril 2022 à 11:08
    « Cet argent facile que l’on distribue généreusement aujourd’hui n’est-il pas le germe des contestations de demain, une sorte de bombe à retardement en quelque sorte, lorsqu’il faudra bien alors régler l’addition ? »
    J’ai bien précisé que les dépenses liées au « quoi qu’il en coûte » pouvaient se justifier en temps de crise, ce qui a été le cas lors du mandat Macron1 avec la pandémie et maintenant la guerre en Ukraine.
    Il ne s’agit pas là de dépenses outrancières, mais de mesures inévitables pour permettre aux entreprises, en particulier les petites, de faire face aux contraintes qui leur ont été imposées afin d’éviter la propagation du virus d’une part, et à l’envolée du prix des matières premières : carburant, électricité sans oublier les produits de première nécessité (huile, pain, légumes, viande, etc.).
    Ceci n’empêche pas, évidemment, que l’État fasse un effort sur son train de vie. Là effectivement il y a des choses à revoir, d’autant qu’aucun président n’a pris la peine de s’y attarder, sans doute pour des raisons électorales. Mais EM ne pouvant être réélu en 2027, il aura toute latitude pour remettre un peu d’ordre.

  64. Serge HIREL

    @ Michel Deluré | 25 avril 2022 à 11:08
    Achille est un adepte de la course au gouffre financier, initiée par le gouvernement Mauroy en 1981 et toujours en cours. L’épreuve consiste à creuser un trou et à utiliser la terre disponible pour boucher partiellement un trou précédemment creusé, puis à en creuser un troisième pour boucher partiellement le deuxième… et ainsi de suite… Le règlement précise que le terrain et donc la terre ne doivent pas appartenir aux terrassiers, mais aux contribuables. Le vainqueur sera celui qui mettra la France en faillite.
    Achille, qui applaudissait les premiers d’entre eux, mais pas leurs successeurs, qui étaient moins vaillants à l’ouvrage, a aujourd’hui retrouvé le bonheur : l’actuel charretier manie la pelle comme nul autre : 600 milliards d’euros en cinq ans, dont, au mieux, 185 seulement justifiés par la pandémie !
    Ce matin, notre macroniste exulte : son héros vient d’obtenir un nouveau contrat de travail de cinq ans. Il se remettra vite à creuser… si, le 19 juin, il n’est pas prié de se contenter de planter des chrysanthèmes. Las, il y a peu de chance qu’il en soit ainsi… Il continuera à « cramer la caisse »…

  65. Michel Deluré

    @ Serge HIREL 25/04/22 12:35
    Les aides publiques aux entreprises étaient indispensables et tous les pays, à des degrés divers, ont soutenu leur économie.
    La question peut par contre se poser chez nous de savoir si notre économie n’a pas été trop généreusement arrosée, sans trop regarder à la dépense, sans se soucier de cibler ceux qui justifiaient vraiment d’être aidés ni de quantifier au plus juste ces aides. Il est par exemple des aides qui n’ont eu pour finalité que d’accorder un sursis à des entreprises qui étaient déjà en difficulté et donc condamnées avant la pandémie.
    Il y a par ailleurs motif à s’interroger lorsque l’on met en regard d’une part le volume des aides publiques accordées lors de cette pandémie et d’autre part l’ampleur de la récession que notre pays a connue et qui a été supérieure à la moyenne des pays de la zone euro.

  66. @ Serge HIREL | 25 avril 2022 à 12:35
    « L’actuel charretier manie la pelle comme nul autre : 600 milliards d’euros en cinq ans, dont, au mieux, 185 seulement justifiés par la pandémie ! »
    Evidemment balancer 600 milliards dans la discussion, ça impressionne la galerie. Encore faut-il décomposer cette somme afin de voir à quoi elle correspond.
    Ci-joint un article de l’Obs qui explique ces dépenses .
    Outre le « quoi qu’il en coûte » de 240 Mds (et non 160Mds mentionnés dans l’article) il faut ajouter :
    – la suppression progressive de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, qui a coûté 39 milliards.
    – des réductions d’impôts sur le revenu, via la défiscalisation des heures supplémentaires ou de la prime Macron. Voilà pour une moitié des réductions fiscales.
    – l’autre moitié était pour les entreprises. Pour redresser leurs comptes, et théoriquement relancer les investissements et les emplois, les patrons ont eu aussi des réductions fiscales, d’environ 25 à 30 milliards.
    Sans la crise sanitaire, la dette aurait augmenté d’environ 240 milliards. C’est à peu près le même niveau d’endettement supplémentaire que pendant les années Sarkozy – qui avait subi la crise de 2008 – et deux fois plus que pour les années Hollande qui lui a eu un mandat peu agité si l’on excepte évidemment les attentats de 2015.

  67. @ Serge HIREL | 25 avril 2022 à 12:35
    Achille comprendra sa douleur quand il commencera à recevoir les factures à payer par le Trésor public pour éponger la dette que Macron et les gouvernements précédents ont creusé sur notre dos. Il jouera moins le fier. Et s’il ne les paie pas en temps et en heure, 10 % de majoration pour retard de 24 heures. À moins qu’il ait des connaissances au ministère des Finances pour les annuler et réduire de moitié comme à certains…
    ———————————————————
    @ Achille | 25 avril 2022 à 11:56
    Attendez-vous à recevoir des factures à payer par le ministère des Finances dès la fin de 2023 pour commencer à rembourser la dette de l’Etat creusée sur votre dos par votre petit Macron. Vous rirez moins !!

  68. @ Achille | 25 avril 2022 à 17:42
    « Ci-joint un article de l’Obs qui explique ces dépenses .
    Outre le « quoi qu’il en coûte » de 240 Mds (et non 160Mds mentionnés dans l’article) il faut ajouter :
    – la suppression progressive de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, qui a coûté 39 milliards ».
    Je ne sais pas si c’est vous ou si c’est l’Obs. Mais il me semble qu’il y a là une confusion entre les dépenses et rentrées. C’est une drôle de manière de tenir les comptes. Supposez que vous ayez vous personnellement une baisse de revenus, vous allez la considérer comme une dépense ?
    Les impôts correspondent à des rentrées pour l’État. Il y a une colonne pour les rentrées et une autre pour les dépenses. La suppression d’un impôt n’est pas une dépense, c’est la suppression d’une rentrée que l’État doit compenser d’une façon ou d’une autre : 1) par moins de dépenses, 2) ou par d’autres rentrées, 3) ou par des emprunts. Si un gouvernement décide de supprimer un impôt, on peut espérer qu’il a d’abord trouvé le moyen d’équilibrer le budget autrement que par la dette. Sinon c’est la catastrophe. Un BTS de comptabilité devrait suffire à le comprendre.

  69. @ Lucile | 25 avril 2022 à 23:14
    « La suppression d’un impôt n’est pas une dépense, c’est la suppression d’une rentrée que l’État doit compenser d’une façon ou d’une autre : 1) par moins de dépenses, 2) ou par d’autres rentrées, 3) ou par des emprunts.»
    Je ne suis pas économiste mais il me semble que sur le plan purement fiscal une suppression d’entrée est assez comparable à une dépense puisque cela se traduit par de la dette supplémentaire.
    Supprimer un impôt pour le remplacer par une autre rentrée d’argent ressemble un peu à de l’arnaque et ne saurait être populaire.
    Un emprunt est surtout destiné à des opérations ponctuelles. C’est le cas pour le « quoi qu’il en coûte » occasionné par la crise sanitaire.
    Une réduction des dépenses de l’État est difficile à mettre en place dans le contexte actuel, si l’on considère les manques de moyens en équipements et personnel qualifié dans certains secteurs comme l’hôpital, la police, la justice et l’enseignement,
    Outre le « quoi qu’il en coûte » l’augmentation de la dette est due à la réduction voire la suppression de certains impôts pour les foyers et les entreprises, ceci afin d’augmenter le pouvoir d’achat pour les premiers et apporter une plus grande compétitivité pour les secondes.
    Le tout favorisant une relance économique qui, in fine, permet à l’État d’en tirer les bénéfices via la TVA notamment.

  70. @ Robert Marchenoir
    « Bien sûr que le monde est en train de se fracturer. Dans cette situation, l’essentiel n’est pas de tenter de recoller les morceaux : il est de mener la guerre civilisationnelle contre les communistes et les bronzés. »
    Je suis d’accord qu’il convient de mener une guerre civilisationnelle. Mais j’ai du mal à considérer les Russes actuels comme des communistes et autrement que des cinglés amoureux et enivrés d’un totalitarisme. (J’ai l’impression que c’est pour vous la définition du communisme, définition dans laquelle je ne me retrouve pas.) Il y a par contre bien des communistes, réels, qui soutiennent la Russie actuelle (pour des raisons qui m’échappent tellement leur nostalgie est débile et dénuée de toute logique autre que superficielle et hallucinée).
    Quant aux bruns, ou bronzés, la situation me paraît un peu plus complexe que cela. Les extrêmes (droite ou gauche) dans ces pays sont clairement pro-Poutine. Parce qu’ils veulent casser du blanc vu qu’ils ont été colonisés par l’Ukraine, comme chacun le sait. Mais, au centre de leurs spectres politiques, selon les pays, la raison semble parfois prendre ses droits sur la rancœur. J’ai quand même remarqué que les discours pro-Poutine y semblent devenir de moins en moins audibles. Et je ne crois pas qu’il ne s’agisse que d’une question d’intérêt géopolitique ou commercial mais aussi simplement du fait qu’ils commencent à se rendre compte qu’il y a quand même un problème moral de fond à cautionner la guerre de l’information poutinienne. Je vous laisse décrypter la réaction de journalistes indiens à la réponse que Zelensky apporte à leur question au sujet du Nouvel Ordre Mondial asiatique et multipolaire.
    Je pense qu’une grosse question est « de quel côté du nouveau rideau de fer ces pays basculeront-ils ? » Je suis déjà ravi que nous n’ayons pas nous-même basculé du mauvais côté. Mais un pays comme l’Arabie Saoudite, cela ne s’analyse pas en noir et blanc, avec un MBS qui brise la théocratie tout en s’éloignant de l’Occident. Les Indiens souhaitent aussi acheter du pétrole aux Russes car ils souhaitent aussi faire la nique aux Arabes, avec le conflit contre l’islam en toile de fond.
    Ce nouveau rideau de fer, s’il tombe, et c’est probable qu’il tombe, ne sera probablement pas hermétique. Ce sera plutôt une suite de sas avec des cas intermédiaires entre les États-Unis d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre.
    « Ce qu’il nous faut, c’est donc un nouveau George Kennan, qui fixe les règles de la nouvelle guerre chaude et froide qui est devant nous. Et de nouveaux Churchill, Reagan et Thatcher qui tiennent l’ennemi en respect. […] Le sous-doué qui chasse le tigre à mains nues hurlait à « l’encerclement par les bases de l’OTAN » : du coup, il va gagner deux nouveaux membres de l’OTAN à ses frontières, et pas des moindres : la Finlande et la Suède ! »
    Sur ces points, vous avez entièrement raison. Je viens de lire en partie le fameux long télégramme de 1946 de George Kennan. Il est accablant. Et, en toute franchise, c’est assez fascinant de constater à quel points les fondamentaux russes n’ont toujours pas changé.
    Il y est effectivement écrit « L’URSS vit encore dans un mode antagoniste relatif à l' »encerclement capitaliste » avec lequel il ne peut y avoir aucune coexistence pacifique permanente » en faisant référence à un discours de Staline de 1927 empreint d’une rhétorique « multipolaire » (en un sens absolument pas pacifique du terme). Même rhétorique stalinienne sur un Occident divisé et donc décadent. Glorification du monolithisme idéologique. Rien que dans les premières pages du long télégramme. Je ne connaissais pas. Je vous remercie de m’indiquer ces éléments. La résonance avec l’actualité est effectivement fascinante.
    Mais, voyez-vous, je ne pense pas qu’un tel long télégramme lancé à l’heure actuelle depuis Pékin n’aboutisse exactement aux mêmes conclusions. Le containment est absolument nécessaire. Au détail près que les élites des pays colonisés ont absorbé plus de valeurs occidentales qu’elles ne l’admettent en public. Elles ne valorisent pas outrancièrement et systématiquement le monolithisme idéologique ; enfin, pas exactement partout… Les universités américaines et britanniques ont quand même accompli ce tour de force d’arrimer ces élites à l’Occident. Je pense donc qu’il y a quand même des ponts à lancer. Un endroit comme Singapour, aussi symbolique et confetti soit-il, est très loin d’être anti-occidental. Au-delà de la Russie et de la Chine, il y a donc plein de fractures de sensibilités chez les bruns et bronzés qui ne sont pas toutes négatives pour nous.
    Il y a des anti-occidentaux rabiques, d’autres qui le sont moins, et des classes éduquées de ces pays qui ont des relations plus ambivalentes qu’elles ne le prétendent. La plèbe, par contre, est dure, et ses propos racistes sous prétexte d’anticolonialisme ne peuvent excuser les discours de haine pure qu’ils ont osé déblatérer pour cautionner la Russie et son invasion. Sans compter qu’en Occident même, on retrouve les mêmes, en un certain sens, et loin d’être tous des bronzés… il va donc falloir qu’on nettoie devant notre porte. Un peu de maccarthyisme soft ne me déplairait pas.
    Le long télégramme de Kennan indiquait que la perception des élites soviétiques était agressive, celle des Russes lambda beaucoup plus ouverte et accueillante. Chez les bronzés hors Chine, c’est en fait l’inverse: élite ouverte, peuples revanchards. C’est cela qui me semble constituer la différence essentielle: le problème de la Russie, c’est un problème de son élite.
    « Après ça, qu’on ait des Macron qui fassent des pas de danse pour amollir des alliés et faire de la dentelle diplomatique, pourquoi pas. Quoique je ne suis pas sûr qu’un Macron soit le plus indiqué pour ça. Je préférerais Boris Johnson. »
    Nous avons besoin d’un Boris Johnson. Macron fera des pas de danse, activité charmante. Mais ce sont surtout les Français qui ont besoin d’avoir leurs yeux dessillés. Pas spécialement Macron.
    « Désormais, c’est le Juif Zelensky qui explique aux Allemands que pour se racheter de Babi-Yar, ils doivent devenir à nouveau une puissance militaire… […] La bascule a eu lieu. Elle prendra du temps, mais la logique s’est inversée. »
    Oui. Je sais. J’en suis ravi. Il est temps que les chantages moraux à l’idéologie dégoulinante cessent. Cela fait longtemps que je ne les supporte plus. Et je suis content que l’Allemagne surmonte ce passé.
    « Nous nous sommes réveillés le 24 février dans une nouvelle réalité européenne. La guerre odieuse de la Russie en Ukraine a fait trembler l’architecture de la sécurité en Europe. Nous soutenons donc collectivement l’Ukraine avec des armes, de l’aide financière et de l’aide humanitaire. Nous avons collectivement lancé cinq très lourds paquets de sanctions afin de gripper la machine de guerre russe. Maintenant, comme vous le savez, nous travaillons sur un sixième paquet de sanctions, avec lequel nous souhaitons augmenter la pression de nouveau et ce de manière significative, tout particulièrement dans le secteur de l’énergie. Et, je le dis très clairement, nous maintiendrons collectivement cette pression jusqu’à ce que l’Ukraine soit libre et en sécurité, et c’est là un rôle dans lequel l’Allemagne a des responsabilités tout particulières. Il ne peut y avoir un cessez-le-feu à n’importe quel prix. Nous n’accepterons pas un diktat au nom de la paix. Seuls les Ukrainiens sont légitimes à décider de leur futur. Nous ne pouvons plus nous permettre de céder à de quelconques illusions, aussi amères et difficiles que soient parfois les contrecoups de cette désillusion. Nous avons essayé, répétitivement, d’aboutir à une architecture de sécurité commune en Europe en partenariat avec la Russie. La Russie de Poutine nous contraint à suivre une autre voie d’action. Aujourd’hui, il s’agit avant tout de construire une architecture de sécurité contre la Russie. » — Annalena Baerbock en Lituanie, le 22.04.2022.
    Voilà. La phrase magique est lancée: « Nous n’accepterons pas un diktat au nom de la paix. » C’est clair. C’est propre. C’est carré. C’est teuton. Ce n’est en effet pas la première fois que les Allemands refusent un diktat au nom de la paix… On sait donc à quoi s’attendre. Reste à voir comment l’intendance suivra.
    « Afin d’éliminer toute ambiguïté sur le thème « il n’y a plus d’idéologie en Russie » : le communisme ne consiste pas à instaurer le bonheur sur terre, la dictature du prolétariat, la justice sociale ou même la nationalisation des moyens de production. Il consiste dans la prise du pouvoir par la force, les massacres, les tortures et la guerre de conquête. »
    Je me disais bien que nous n’avions pas la même définition du communisme.
    « Après un répit consécutif à la défaite nazie, Staline voulait lancer la Troisième Guerre mondiale pour achever les conquêtes du communisme. Sa mort, en 1953, a mis fin à son projet. Poutine a visiblement décidé de rouvrir le chantier. À l’Occident de relever le gant, pour que le monde libre l’emporte de façon plus décisive qu’en 1945. »
    Cela fait un petit bout de temps que je me suis mis à penser que 1945-2022, ce n’était qu’une trêve. Il faut effectivement maintenant finir le travail. Le long télégramme de Kennan illustre à merveille la continuité entre 1945 et 2022.

  71. Michel Deluré

    @ Achille 26/04/22 01:12
    « …une suppression d’entrée est assez comparable à une dépense puisque cela se traduit par de la dette supplémentaire ».
    Absolument pas Achille si, comme vous l’explique fort bien Lucile dans son commentaire précédent (26/04 23:14), la suppression d’un l’impôt a pour contrepartie une réduction de dépenses.
    Que vaudra par exemple pour le contribuable la suppression de la taxe d’habitation si par ailleurs, pour faire face aux dépenses, il faut compenser cette perte de rentrées par une augmentation des autres impôts existants, en créer de nouveaux ou emprunter, ce qui revient à créer les impôts de demain ?
    Annoncer au contribuable qu’on lui diminue ses impôts alors que l’on ne diminue pas parallèlement les dépenses publiques, c’est comme vous le dites l’arnaquer.

  72. @ Michel Deluré | 26 avril 2022 à 08:46
    « Absolument pas Achille si, comme vous l’explique fort bien Lucile dans son commentaire précédent (26/04 23:14), la suppression d’un l’impôt a pour contrepartie une réduction de dépenses. »
    Certes mais en temps de crise où voulez-vous réduire les dépenses ? D’autant que la principale préoccupation des Français est le pouvoir d’achat.
    Pour l’instant les taux d’intérêt se situent entre 0 et 1%, l’emprunt est donc la moins pire des solutions pour faire tourner la boutique. Ce qui importe maintenant c’est la relance économique pour rembourser la dette.
    Les solutions apportées par Emmanuel Macron commencent à porter leurs fruits.
    On n’ose imaginer un président qui promet des augmentations de salaires tout azimut et qui n’est pas capable de trouver les ressources pour compenser ces dépenses. Ce qui est le cas de MLP et J-L Mélenchon. Avec eux c’est l’inflation galopante assurée et à terme une situation comparable à celle du Venezuela. À fuir !
    N’oublions pas que les promesses n’engagent que ceux qui y croient comme disait J. Chirac.

  73. @ F68.10 26 avril 2h36
    «Cela fait un petit bout de temps que je me suis mis à penser que 1945-2022, ce n’était qu’une trêve.  »
    L’Humanité est toujours allée de trêve en trêve et je ne vois pas comment elle pourrait éviter ce cheminement cahotant.
    Il n’est pas tout à fait exclu que « l’humain » disparaisse de la surface de la Terre et que la vie se reconstitue sans une « humanité ».
    Le danger est encore plus grand pour la « pensée » dont la matière – honnête servante – n’a que faire.
    On peut même considérer que le Créateur a imaginé cette possibilité … ce que j’en dis c’est pour parler avec vous !

  74. Michel Deluré

    @ Achille 26/04/22 11:21
    « Certes mais en temps de crise où voulez-vous réduire les dépenses ? »
    Même en temps de crise, soyez assuré Achille que les postes de réduction des dépenses publiques ne manquent pas !
    À commencer par la réforme de l’Etat et de son fonctionnement – et Dieu sait s’il y a de quoi faire en la matière ! -, la suppression d’aides, d’allocations et autres subventions injustifiées et parfois généreusement octroyées sans s’assurer de leur finalité, etc., etc.
    Et tout cela, sans que le citoyen en soit pour autant pénalisé au niveau des services publics.
    Ce qui manque, c’est la volonté, le courage.

  75. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 26 avril 2022 à 02:36
    Pour définir le communisme, je me base sur une démarche assez simple : l’observation des régimes communistes ayant existé dans le monde. Or, ils correspondent tous à la définition que j’en ai donnée : prise du pouvoir violente par une petite minorité, culte de la force et du mensonge, mépris de toutes les règles, persécution des opposants et même des autres, État policier et militaire, massacres, tortures, emprisonnement arbitraire, guerre à outrance à domicile comme à l’extérieur.
    Le malentendu vient de ce qu’on s’obstine à considérer que le communisme est, au moins en partie, ce qu’il prétend être. D’où le constant bobard voulant que le vrai communisme n’ait pas été réalisé, que l’URSS c’était pas ça, que la prochaine fois on y arrivera, que nous on est des vrais communistes contrairement à tous les autres, etc.
    Le communisme est une théorie qui a été formalisée au milieu du XIXe siècle. Depuis, c’est sans doute l’idéologie qui a été le plus discutée, travaillée, promue, celle qui a fait l’objet de la plus grande masse de réflexions dans le monde comme celle qui a été le plus souvent mise en pratique. Et ce, à travers un nombre de pays très élevé, à un stade de développement très différent, dotés de cultures très différentes et de religions différentes.
    Et cela a toujours été ce que je décris. Jamais ce que les communistes prétendent aux-mêmes. Donc au bout d’un certain temps, il faut se rendre à l’évidence. Inutile d’essayer davantage, d’autant qu’à chaque fois qu’on le fait, ça se solde par des montagnes de morts.

  76. LA DÉMOCRATIE À LONG TERME
    D’ores et déjà Macron II terrasse Giscard, Sarko et Hollande. Macron III écraserait Mitterrand et Chirac. Le sixième prince Souhmis serait-il alors En Marche vers la fondation d’une dynastie héréditaire ?
    Hélas non ! Il est démuni d’un successeur de son sang.
    Suivrait-il l’exemple de Napoléon ?
    Malheureuse Brigitte !

  77. Pierre Durand

    @ Bill Noir | 27 avril 2022 à 07:55
    « Si les Français ont réélu Macron c’est qu’il le mérite ! »
    On peut dire aussi :
    « Si les Français ont réélu Macron c’est qu’ils le méritent ! »
    Cette punition est bien méritée.

  78. Bill Noir

    En Allemagne les dames pourront bientôt se promener seins nus.
    Avec celles qui sont burkinisées ce sera le triomphe de la Diversité !

  79. @ Robert Marchenoir
    « Pour définir le communisme, je me base sur une démarche assez simple : l’observation des régimes communistes ayant existé dans le monde. Or, ils correspondent tous à la définition que j’en ai donnée : prise du pouvoir violente par une petite minorité, culte de la force et du mensonge… »
    Culte du mensonge. Parfaitement.
    Je me permets de citer cet extralucide télégramme de George Kennan duquel vous m’avez permis de prendre connaissance:
    « Le manque même de respect des Russes pour la notion de vérité objective — en fait, leur scepticisme total en son existence même — les amène à percevoir tout assertion de nature factuelle comme relevant d’un instrument en vue de la poursuite d’un but ayant un motivation dissimulée ou d’un tel autre but similaire. Il y a de bonnes raisons de soupçonner que ce gouvernement relève d’un complot imbriqué dans un autre complot ; et, en ce qui me concerne, je suis rétif à la croyance en l’idée que Staline lui-même soit en mesure de prendre connaissance d’une perspective qui puisse prétendre ressembler en une quelconque manière à un objectif reflet de la réalité du monde extérieur. Cela donne toute latitude pour le type de subtiles intrigues dans lesquelles les Russes sont depuis longtemps passés maîtres. L’incapacité des gouvernements étrangers à pouvoir faire entendre leur plaidoiries de manière carrée face aux décisionnaires russes — dans la mesure où ces plaidoiries ne sont communiquées dans le cadre de leurs relations avec la Russie que par le gracieux truchement d’obscurs et inconnus conseillers — ceci constitue, dans mon appréciation, la caractéristique la plus mentalement perturbante de toute activité diplomatique moscovite, une caractéristique que les hommes d’État occidentaux seraient bien avisés de garder à l’esprit si c’est leur souhait que d’apprécier l’essence même des difficultés que nous rencontrons ici. » — page 7 du long télégramme de George Kennan.
    Cela m’amène à la conclusion suivante: même en admettant que le communisme ne soit qu’une idée, elle a pris racine en Russie dans un contexte de mépris culturel de la vérité hérité d’une longue histoire.
    Il se trouve toutefois que le communisme a lui aussi une relation trouble avec la notion de vérité et aussi avec celle de la liberté d’expression. Le communisme, y compris sur un plan théorique, semble ne considérer la liberté d’expression que comme un moyen d’achever ses buts. Il s’agit là encore de retourner les armes de la démocratie contre la démocratie elle-même. Car, selon la théorie même, la liberté d’expression et la vérité doivent se subordonner à un intérêt collectif supérieur.
    Les chouineries ultra-gauchistes sur la liberté d’expression qui leur serait systématiquement déniée par la fameuse et dépravée « bourgeoisie » ne sont qu’une tactique d’instrumentalisation des souffrances des uns et des autres. Nullement un moyen qui amène à la résolution de ces souffrances, et même un moyen qui a pour but de détruire la liberté d’expression et la recherche de la vérité une fois au pouvoir. Et ensuite d’empêcher les réelles victimes de se plaindre.
    C’est aussi une des critiques de fond que j’ai vis-à-vis de toute une composante de ce qu’on appelle « le complotisme »: leur obstination à instrumentaliser des complots improuvables, leur obstination à occuper l’espace cognitif et médiatique avec leurs sornettes, et au final leur complicité dans l’écrasement de toute tentative d’émergence de la vérité au sujet de réels complots.
    De la même manière que certains hystérisent des plaintes de victimes en peau de lapin pour ne jamais à avoir à traiter sur le fond le sort des réelles victimes.
    Communisme et mentalité sociétale russe s’accordent donc pour nier toute pertinence à la notion de vérité même.
    J’ai par contre du mal à dire qui de la poule et de l’œuf fut le premier. Du mal à dire si le culte du mensonge est d’abord une caractéristique sociale russe ou une responsabilité de la théorie communiste. J’ai l’impression que les deux sont entrées en synergie.
    Maintenant, les sociaux-démocrates, je ne les mets pas dans le même panier que les communistes. Et je ne peux avaliser une équivalence morale entre les deux. La social-démocratie, du moins en tant qu’idée, n’est pas hostile en soi à la vérité et aux normes démocratiques. Le communisme, lui, l’est. Indubitablement.
    « Le communisme est une théorie qui a été formalisée au milieu du XIXe siècle. Depuis, c’est sans doute l’idéologie qui a été le plus discutée, travaillée, promue, celle qui a fait l’objet de la plus grande masse de réflexions dans le monde comme celle qui a été le plus souvent mise en pratique. »
    Oui. Je ne comprends pas cette obsession. Je ne nie pas toute valeur aux idées en provenance de penseurs affiliés à l’idéal communiste. Mais je ne peux les suivre quand ils pratiquent le non sequitur qui consiste à encenser le communisme. Je ne comprends pas ce culte de l’idée communiste qui aboutit à des conceptions dogmatiques à la Badiou complètement déconnectées de la réalité.
    Il y a des gens qui font profession de la négation du réel pour défendre des dogmes et surtout des attitudes dogmatiques. Comme au sujet du communisme. Intellectuellement, je ne les tolère plus.
    ——————————————————–
    @ Bill Noir
    « En Allemagne les dames pourront bientôt se promener seins nus. Avec celles qui sont burkinisées ce sera le triomphe de la Diversité ! »
    On le sait que l’accoutrement est un signe des religions pour marquer leur espace et asseoir leur domination dans l’espace public. Bien sûr qu’il convient de lutter contre cela. Maintenant, cela dépend comment c’est fait.
    Et j’ai pris connaissance du topless dans les piscines teutonnes:
    « À compter du 1er mai prochain, et jusqu’à la fin du mois d’août, les femmes seront désormais autorisées à fréquenter les piscines municipales [de Göttingen] seins nus. Limitée aux week-ends, la réforme a été votée afin d’améliorer l’égalité entre les sexes, a annoncé la mairie jeudi 28 avril. » — Le Point, le 28.04.2022.
    En tant qu’ancien nageur, et ayant assidûment fréquenté les piscines à une époque, je peux vous garantir que les teutons ont des attitudes très différentes face à la nudité que les Français. Il m’est arrivé quelquefois de me retrouver dans les douches d’une piscine avec une Allemande qui y débarque et se met à moitié à poil devant des bonshommes avec une indifférence assez sidérante à l’idée que cela pourrait avoir une charge érotique. En règle générale, dans les vestiaires masculins, on y trouve (quand même) bien plus souvent des hommes, mais que ce soit en Allemagne ou en Suisse alémanique, ils se mettent très facilement à poil sous les douches dans un contexte où un mâle français garderait tout de même son maillot de bain pour se désaliniser sous la douche.
    Pas du tout le même rapport à la nudité chez les Teutons et les Latins.
    Ne projetez donc pas sur cette histoire plus de charge culturelle qu’elle n’en a. Ce rapport culturel différent à la nudité semble en effet être assez ancien.
    « Il n’est pas tout à fait exclu que « l’humain » disparaisse de la surface de la Terre et que la vie se reconstitue sans une « humanité ». […] On peut même considérer que le Créateur a imaginé cette possibilité… ce que j’en dis c’est pour parler avec vous ! »
    Je ne crois pas qu’un quelconque Créateur existe. Nous sommes seuls en charge de ce qui adviendra, dans la limite de nos capacités matérielles et cognitives. La réalité, toutefois, c’est qu’un monde sans humanité est un monde sans conscience, et qu’un monde sans conscience est un monde mort. Un monde inintéressant: la matière sans conscience est inutile et sans but.
    On peut certes compter sur les animaux et les extra-terrestres pour sauver la mise, mais autant tenter de faire avec ce qu’on a déjà sous la main. Je ne tiens en effet pas à voir une Terre repeuplée de poulpes (créature très intelligente) sous prétexte qu’on aurait réussi à nous faire disparaître. Et, en plus, les poulpes vont quand même ramer pour découvrir le feu au fond de l’océan…
    Mais si de telles pensées apocalyptiques vous turlupinent, je vous conseille sans réserve la série américaine post-apocalyptique la plus trash que j’ai jamais eue l’occasion de visionner: les 100.
    Alors certes, en VF, c’est nettement moins bon qu’en VO, et vous allez râler sur les normes sociétales multiraciales et LGBTQ qu’ils arrivent à refourguer dans une telle série, mais le scénario en vaut quand même pas mal le coup. Les scénaristes américains ont quand même un sacré talent.

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