Les experts pullulent.
Dans tous les secteurs de l’activité humaine, politique, économique, sportif, culturel, militaire ou judiciaire, on fait appel à des experts, à des personnalités qui sont présentées comme détentrices d’un savoir exclusif, irréfutable et quasiment scientifique. Dans n’importe quel débat, à la radio ou à la télévision, sont sortis d’une boîte des spécialistes dont l’avis et les analyses seraient indiscutables et donc indiscutées sauf par des esprits rétifs que les décrets d’autorité n’impressionnent pas. Il y a de la dissidence qui naît spontanément face aux appréciations péremptoires qui croient clôturer des échanges avant même qu’ils aient commencé.
Rien ne m’énerve plus que cet abus d’expertises « sauvages » qui s’obstinent à apposer sur une réalité mouvante et incertaine un quadrillage totalitaire et qui s’imaginent, parce qu’elles sont sollicitées, être prises en compte bouche bée et intelligence assoupie. Ces experts qui pour tout et n’importe quoi viennent nous offrir des enseignements prétendus décisifs sont la rançon d’un monde qui justement manque de lumières éclatantes et cherche à substituer à l’équivoque de la réflexion le sommaire de l’injonction. On n’a plus le droit de contredire puisque tout aurait été dit par des experts. Généralement au mieux on n’est pas forcément d’accord avec ceux-ci, au pire on les juge parfaitement illégitimes dans l’appréhension des matières dont on leur a confié la charge comme s’ils étaient les seuls dépositaires aptes à garder un inestimable trésor : celui de la connaissance.
Ce billet m’a été inspiré par la si lucide et sarcastique définition des experts par Sylvain Tesson (citée par Guy Savoy dans Le Figaro Magazine) : « Ils sont les spécialistes de l’invérifiable ».
J’avoue osciller, entre intérêt de beauf et retenue de fou rire, quand je vois défiler sur les chaînes sportives – notamment sur beIN Sports – d’anciens professionnels se rengorgeant parce que pompeusement on les surestime en les étiquetant experts et qui sont trop heureux quand leurs prévisions ne sont pas totalement démenties par le réel.
Le tour de force pour être pris au sérieux est d’afficher, en même temps qu’une opinion férocement impérieuse, une mine sentencieuse, grave et courroucée par avance. Comme s’il convenait d’anticiper sur une scandaleuse contradiction à venir.
Cette industrialisation de l’expertise est d’autant plus accablante qu’elle a pris un essor ayant détourné au fond de l’authentique pensée et laissé croire que personne d’autre ne pourrait brillamment ajouter à la recherche et à la manifestation de la vérité dans tous les registres où cette dernière a moins besoin d’autorité que de pluralisme, du couperet que du doute.
On comprendra aisément pourquoi j’ai toujours éprouvé un malaise quand même avec la meilleure volonté médiatique du monde, on m’a présenté non seulement comme juriste – pourquoi pas ? – mais surtout en qualité d’expert. Rien n’était plus éloigné de ma conception de la liberté, de ma volonté de laisser ma subjectivité convaincre ou hésiter ou être convaincue, de fuir les pentes arides, austères, arrogantes de l’expertise pour le bonheur de l’indécision créatrice et du questionnement créateur.
Probablement avec cette méfiance de principe ai-je manqué de profiter de véritables experts mais je ne le regrette pas. La plupart du temps il y a trop d’experts pour trop peu de certitudes.
Des usurpateurs payés pour distiller de l’illusion : qu’il y a de la simplicité dans la complexité, et que tout est lisible alors que rien ne l’est.
Merci !
Nous avions bien besoin de ce billet !
Encore qu’un risque demeure : les experts en expertise.
Il est vrai que le cirque médiatique consomme une quantité industrielle d’experts, souvent autoproclamés. Il y a de faux experts, comme il y a de faux tableaux. Mais il y a aussi de vrais tableaux et de vrais experts. On n’est pas obligé de partager l’avis de l’expert, mais l’avantage de l’expert est qu’il connaît son sujet, qu’il apporte des éléments de réflexion et qu’il permet d’élever le débat. Je suis toujours intéressé d’entendre Raymond Soubie sur les questions sociales ou Gilles Kepel sur les problèmes du Moyen-Orient ou encore Jean-Marc Daniel sur les sujets économiques.
Non, ce qui est insupportable, ce sont les intellectuels médiatiques, qui spécialistes de rien, ont un avis sur tout. Compétents en rien, ils sont qualifiés pour disserter sur tout. Amateurs éclairés en tout domaine, ils illuminent de leur science les professionnels de la chose. Sachant tout sans avoir rien appris, ils tranchent avec autorité n’importe quelle question. Ceux-là sont appelés dans les studios de radio, sur les plateaux de télévision, à nous dire ce qu’il convient de penser sur tel ou tel sujet. On se demande pourquoi ils ne sont pas au pouvoir, tant pour eux les constats sont clairs, les causes, ou plus souvent, la cause du problème est identifiée, les solutions, ou le plus souvent la solution est simple et évidente.
Ce sont des prophètes du passé. Ne vous risquez surtout pas à leur demander de prévoir l’avenir. Leurs pronostics sont toujours démentis. Cela ne les gêne pas et l’émission suivante ils vous expliqueront pourquoi les choses se sont passées comme elles se sont passées. Pourquoi il était évident que les Anglais allaient voter pour le Brexit, pourquoi il était inéluctable que Trump soit élu et que Macron succède à Hollande. Ces gens-là ont de la fuite dans les idées.
Ils sont en règle générale connus pour leur notoriété. Ils ont rarement exercé des responsabilités opérationnelles, ils ne sont pas encombrés par leur expérience. Ils se donnent un air sérieux. Ce sont, par fonction, des pessimistes. La situation n’a jamais été aussi désespérée. La France, que dis-je, l’Occident court à sa perte.
Heureusement le pitre n’est jamais sûr.
Autre définition de l’expert :
Individu qui sait de plus en plus de choses sur un sujet de plus en plus restreint.
Le meilleur expert, c’est celui qui sait tout sur rien et, incidemment, c’est mon cas !
J’ai lu vos lignes sur « l’abus d’experts » dans les débats médiatiques.
Première remarque, j’estime, avec une très grande force, que les meilleures conversations que l’on puisse avoir ont lieu à deux. Les dialogues que vous avez eus avec un grand nombre de personnes (Zemmour, Finkielkraut, Goldnadel, Guaino, etc.) en fournissent une preuve éclatante et irréfutable.
Cela dit, la question qui se pose aux organisateurs de débats à quatre ou cinq, sur France 5, LCI, Canal +, RTL, etc. est très simple : Dois-je convier des gens qui sont censés s’y connaître sur le sujet qui sera débattu pendant une heure (on pourrait les baptiser « experts ») ou des gens qui me semblent capables de parler de tout (et que Philippe Meyer appelaient des « toutologues ». Fogiel sur RTL et Meyer dans sa célèbre émission (supprimée) sur France Culture penchant pour la seconde formule. Yves Calvi, Caroline Roux et Pujadas penchent pour la première formule. Et je partage ce dernier choix.
D’ailleurs la preuve que l’on n’écoute pas comme des oracles ceux qui sont censés s’y connaître dans un certain domaine (la sécurité, le terrorisme, les Etats-Unis…), c’est qu’ils ont des avis opposés et l’on n’assiste pratiquement jamais à une heure d’harmonie radieuse.
Les débats sur le foot, si j’ai bien compris, utilisent des journalistes de L’Equipe, d’anciens entraîneurs, ou d’anciens joueurs, majoritairement. Où est le problème ? La SEULE question que je me pose est que l’on puisse accorder, sur ce sujet sportif, tant de temps à parler de choses de fort peu d’intérêt.
Ce qui me navre et m’insupporte est d’avoir à écouter, dans les débats portant sur de grands sujets, des gens qui sont des moulins à paroles intarissables, qui nous donnent l’impression de blablater devant micros et caméras de l’aube au crépuscule. Exemple : Christophe Barbier.
Excellent.
Nous ajouterons que l’expert interrogé est le plus souvent choisi pour dire ce qu’on souhaite entendre, donc de gauche.
@ Marc GHINSBERG | 30 mai 2018 à 01:20
Ces gens-là ont de la fuite dans les idées.
Merci, tout est dit !
😉
@ Marc GHINSBERG | 30 mai 2018 à 01:20
C’est l’heure matinale qui vous invite à un lâcher d’humour ? (« Ces gens-là ont de la fuite dans les idées »… « Heureusement le pitre n’est jamais sûr ») 😀
Votre commentaire est, comme souvent, juste, et justement, je le partage 😉
Lorsque j’étais photographe j’ai professionnellement opéré à côté d’experts (en tous genres d’assurances) et j’atteste que s’ils n’avaient eu mes photos sur lesquelles s’appuyer pour rédiger leurs dires, le flou aurait fait loi. Et comme disait la grand-mère de Martine : « quand c’est flou… »
Adéo
@ Xavier NEBOUT | 30 mai 2018 à 07:41
« Nous ajouterons que l’expert interrogé est le plus souvent choisi pour dire ce qu’on souhaite entendre, donc de gauche. »
Parole d’expert…
Les experts pullulent.
Il m’est arrivé de rencontrer au cours de mon activité professionnelle un expert dans un domaine un peu pointu.
Lui ayant demandé en quoi consistait un expert, après un temps de réflexion il m’a répondu : « Un expert, c’est quelqu’un qui a été coopté par ses collègues ».
Pour être invité sur les plateaux télé comme expert il convient de respecter certaines règles simples…
Tout d’abord créez votre propre Institut, dont vous serez le président …Peu importe le domaine : les tapis de prière, les plumes de paon, l’eau minérale, la vision nocturne…
Le principal est qu’auréolé du titre de « président de l’Institut des tapis de prière » vous aurez au moins une petite chance d’être invité à un débat sur les prières de rue…
Prenez alors un air grave et attendez quelques instant pour répondre avant d’être coupé pour la nième fois par Ruth ou autre jacassante perruche du PAF.
Pour peu que vous ayez une écharpe rouge autour du cou en plein mois d’août ou des raies à la Massaï sur le crâne, votre avenir d’expert plateau est assuré.
Moi-même j’ai créé l’Institut du commentaire de blog…
J’en suis le président, le secrétaire, le trésorier et le porte-parole.
Idéal pour assister à des débats avec Roland Cayrol et autres insondables sondeurs…
J’attends les appels… suis pas pressé… J’ai une lavallière parme, le ruban torsadé rouge à gauche, le brin de muguet noir à droite…
Pourquoi du muguet noir ?
Le blanc est trop commun…
@ Patrice Charoulet 7h31
« Ce qui me navre et m’insupporte est d’avoir à écouter, dans les débats portant sur de grands sujets, des gens qui sont des moulins à paroles intarissables, qui nous donnent l’impression de blablater devant micros et caméras de l’aube au crépuscule. Exemple : Christophe Barbier. »
Moi de même !
Je déplore que sur des sujets relativement pointus, sur la dangerosité du glyphosate par exemple ou sur la réalité du changement climatique ou bien encore sur les capacités d’endettement de la France, ne soient conviés que des généralistes qui débitent leur ignorance en tranches plus ou moins épaisses.
L’on peut également penser que le choix des experts s’effectue en fonction de la représentativité des sensibilités politiques plutôt qu’en fonction d’une approche de la vérité détenue par des scientifiques. Certes ceux-ci ne sont pas toujours d’accord, mais leurs arguments déployés dans le débat public permettent aux profanes de se forger une opinion (non définitive…).
En ce qui concerne le foot il y a autant d’avis que de supporters ou d’entraîneurs, donc je passe mon tour !!
@ Marc GHINSBERG | 30 mai 2018 à 01:20
Vous nous dites : « Non, ce qui est insupportable, ce sont les intellectuels médiatiques, qui spécialistes de rien, ont un avis sur tout. Compétents en rien, ils sont qualifiés pour disserter sur tout. Amateurs éclairés en tout domaine, ils illuminent de leur science les professionnels de la chose. Sachant tout sans avoir rien appris, ils tranchent avec autorité n’importe quelle question. Ceux-là sont appelés dans les studios de radio, sur les plateaux de télévision, à nous dire ce qu’il convient de penser sur tel ou tel sujet. On se demande pourquoi ils ne sont pas au pouvoir, tant pour eux les constats sont clairs, les causes, ou plus souvent, la cause du problème est identifiée, les solutions, ou le plus souvent la solution est simple et évidente. »
Les personnes que vous évoquez se trouvent partout, même dans ce blog où l’on donne des cours de japonais ou de littérature, mais ils ne sont pas au pouvoir qui n’est représenté que par des sous-doués, à l’expression complexe, nommés par des surdoués pour les servir !
Toutefois vous avez un humour caché agréable à lire :
« Ces gens-là ont de la fuite dans les idées ».
Excellente analyse cher P. Bilger sur ces insupportables moulins à paroles.
Du creux, du toc, de l’artificiel, du vent, de l’accessoire, éventuellement du mensonge bien-pensant… voilà les expertises de nos marionnettes médiatiques.
En ce sens Emmanuel Macron est bien de son époque.
Cordialement.
Bonjour,
« Ce billet m’a été inspiré par la si lucide et sarcastique définition des experts par Sylvain Tesson (citée par Guy Savoy dans Le Figaro Magazine) : « Ils sont les spécialistes de l’invérifiable » ».
Cette définition des experts me rappelle celle du regretté Bernard Maris qui disait : « L’économiste est celui qui est toujours capable d’expliquer ex-post pourquoi il s’est, une fois de plus, trompé. »
Je regarde assez régulièrement l’émission « C dans l’air » sur France 5, animée d’une main de fer par la sémillante Caroline Roux depuis le départ d’Yves Calvi.
Cette émission de bonne tenue réunit, tous les soirs, experts de haut niveau et fins analystes traitant d’un sujet de l’actualité.
Parmi les experts dont la compétence ne saurait être mise en doute, je citerai Alain Bauer (criminologue), Pierre Servent (expert stratégie militaire) , Raymond Soubie (expert politique sociale), Brice Teinturier (sondages).
J’aime bien aussi les analyses des journalistes Claude Weill (L’Obs), Françoise Fressoz (Le Monde) Yves Thréard (Le Figaro) et Christian Barbier (L’Express), même si ce dernier part parfois en vrille dans des démonstrations alambiquées un peu approximatives.
On peut regretter que lorsque le sujet traite de la Justice vous soyez moins souvent invité depuis le départ d’Yves Calvi, Philippe Bilger, au profit d’autres magistrats sans doute mieux placés dans la liste des invités privilégiés de l’émission.
Le syndicaliste bien connu de chez Ford, Philippe Poutou, a tweeté :
« Serge Dassault le milliardaire, une des plus grosses fortunes du pays, enrichi en fabriquant des engins de guerre et de mort, enrichi en exploitant des salarié.e.s, en volant, en trichant, en fraudant, en corrompant (que d’affaires!), Dassault ce délinquant est mort. Sans regret. »
Je trouve cette saillie minable le jour du décès de Serge Dassault.
Dans la vie il y a deux sortes de comportement, ceux qui créent des emplois, de l’aide et de la richesse et ceux qui créent le désordre par leurs revendications permanentes. Rien à rajouter !
J’aime beaucoup Sylvain Tesson et je me réjouis de sa citation « Ils sont les spécialistes de l’invérifiable ».
Il se trouve qu’il y a quelque temps, j’avais écrit à jakatali pour lui dire qu’il nous bassinait avec sa prétendue érudition et qu’en général, le lecteur n’avait que peu de moyens de vérifier ses dires.
Je l’avais un peu fâché ! Mais heureusement, on ne l’entend presque plus.
L’expert qui m’amuse le plus c’est Gilles Kepel, il enseigne à Sciences Po, il est bardé de diplômes, il sait tout, il connaît tout sur l’Islam.
– En 2000, il publie « Jihad. Expansion et déclin de l’islamisme », il y prophétise le déclin de l’islamisme et la fin du Jihad. Il y a donc 18 ans de cela, vous suivez ?
– En 2001, pas de bol pour son éditeur, deux tours s’effondrent à New York…
Je vous épargne la suite du film, de 2001 à l’attentat de Liège d’hier…
Croyez-vous qu’il se serait retiré en chasuble dans une abbaye cistercienne, aurait fait vœu de silence et recouvert sa tonsure de cendres ? Que nenni ! Chaque fois qu’une bombe fait plus de deux morts, il est sur tous les plateaux de TV ou radio.
@ Exilé
« Il m’est arrivé de rencontrer au cours de mon activité professionnelle un expert dans un domaine un peu pointu.
Lui ayant demandé en quoi consistait un expert, après un temps de réflexion il m’a répondu : « Un expert, c’est quelqu’un qui a été coopté par ses collègues ». »
C’est la grande particularité des intellectuels que d’être jugé par leurs pairs par rapport à d’autres idées et non rapport à des résultats objectifs. Bref, ce sont des bavasseurs qui causent à d’autres bavasseurs et qui sont jugés par eux. D’où la pertinence du « préférer avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ».
Le cas est de plus en plus fréquent dans nos sociétés fragmentées où l’on est toujours plus loin du produit fini.
Quand Louis Blériot construisait des avions, son expertise était jugée par le fait que ses avions volent ou pas, pas par ses pairs.
Mais il peut arriver que même dans les métiers où un jugement objectif est possible, le jugement, erroné, des pairs l’emporte sur la réalité.
Semmelweis, obstétricien, un des découvreurs de l’antisepsie moderne, est mort à l’asile. Sous son successeur, la mortalité en couches a bondi de 1 % à 6 %. Que s’est-il passé ? Rien. On a arrêté de faire des statistiques.
@ Jabiru | 30 mai 2018 à 11:55
« Je trouve cette saillie minable le jour du décès de Serge Dassault. »
Elle est plus que minable, elle est repoussante comme l’est ce faux prolétaire.
Comment un clown mal lavé pareil ose-t-il parler de Serge Dassault ainsi ?
L’ironie est qu’il fabrique des Ford, un soudard des Américains !
Dans le domaine de la santé :
Le scandale du Mediator a soulevé le problème des experts, notamment au sein d’institutions étatiques de contrôle.
Dès 2009, au fur et à mesure que ce scandale gonflait, la confiance des patients dans l’indépendance du processus de décision en matière sanitaire s’érodait. Pour restaurer la confiance de l’opinion publique, la loi n°2011-2012 du 29 décembre 2011 dite « loi Bertrand », a été promulguée. Elle était censée prévenir les conflits d’intérêts en matière d’expertise sanitaire et mettre en place une série de mesures obligatoires et contraignantes.
Cinq ans après le vote de la loi, la Cour des comptes est allée voir comment elle était appliquée dans cinq organismes publics : l’agence du médicament (l’ANSM), la Haute autorité de santé (HAS), le Comité économique du médicament (CEPS), l’Institut national du cancer (INCa) et l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).
Et le bilan est ressorti plus que mitigé, faisant apparaître des « failles majeures » : l’absence de création de commission éthique, un dispositif légal largement vidé de sa portée et une interprétation très restrictive des obligations de déclaration des avantages consentis par les entreprises.
Le Pr. Philippe Even s’est étonné qu’on accorde crédit à vingt-huit experts affirmant que « les bénéfices des statines anti-cholestérol l’emportent sur les risques » étant donné leurs liens notoires avec l’industrie pharmaceutique.
Les experts au sein des hôpitaux font la pluie et le beau temps dans l’opinion médicale. Beaucoup ne sont pas exempts de conflits d’intérêt.
Près de la moitié des experts de l’EFSA🇪🇺 ont des conflits d’intérêts.
Les experts soutenaient que Rachel Carson mentait lorsqu’elle publia son best-seller Printemps silencieux au début des années soixante déplorant que les oiseaux soient décimés sous l’effet du DDT vendu à l’époque comme tueur de fourmis rouges. Les oiseaux perpétuent pourtant leur mutisme.
Dans les années cinquante, les experts ‘compréhensifs’ avançaient que le tabagisme ne donnait pas le cancer du poumon. Le seul ennui est qu’on sait maintenant qu’il multiplie par neuf le risque qu’il survienne.
Chacun se rappelle les prophéties illuminées d’un expert désigné prétendant, sans barguigner, que le nuage de Tchernobyl, en bon sujet discipliné, savait s’arrêter aux frontières de la France sans quelconque intention d’y pénétrer.
Les députés de la majorité présidentielle n’ont toujours pas interdit l’utilisation du glyphosate en France (dépêche d’hier). Pourtant le CIRC le désignait en 2015 comme cancérigène probable. Mais Monsanto ne saurait manipuler la science.
On n’a pas oublié le pneumologue Michel Aubier qui, affirmant devant le Sénat : « le nombre de cancers dans les pathologies respiratoires (…) liées à la pollution est extrêmement faible », avait menti sous serment sur ses liens avec l’industrie pétrolière.
La propagande des experts vendus à une cause perdue porte un nom : la manufacture du doute.
@ sbriglia | 30 mai 2018 à 09:33
EPATANT ! J’ai fait suivre.
@ Claude Luçon 30 mai 2018 à 13:26
Il serait intéressant de connaître l’avis des salariés et des syndicalistes de la maison Dassault, ça m’étonnerait beaucoup qu’ils soient en phase avec l’agitateur patenté de Ford, entreprise dont l’avenir est bien sombre pour tout un tas de raisons dont le climat social et la pression syndicale.
Et pourtant, les magistrats sont en permanence en quête d’avis d’experts. Et on tarde à les payer…
Ici nous sommes tous experts en IPBB ou IP2B car membre de l’IAP2B ou Institut d’Analyse des Interventions de Philippe Bilger sur son blog.
Boniface et autres peuvent aller se rhabiller, ici on est des vrais.
@ Jabiru
Poutou à l’égard de Dassault : dans la même veine, la même finesse, la même intelligence que Filoche, lors du décès de Christophe de Margerie.
Tous les interdits sont franchis : se réjouir du décès d’un être humain.
Quelqu’un sur ce blog a-t-il entendu un expert en grimpette de façades d’immeuble ?
Il y en a certainement, on a bien eu un ex-Premier ministre expert en costards à plus de 7000 euros.
Au moins Fernand Raynaud avec son beau-frère « inspecteur des platanes » nous faisait rire !
On connaît tous des sachants intarissables sur tous les sujets, y compris sur ce blog (qui ne se prennent pas pour des tickets de métro) et nous considèrent du haut de leur science infuse, voire confusionnelle, comme des imbéciles…
Surtout ne pas les contrarier ou pointer leurs contradictions, erreurs, etc. car ils peuvent devenir très virulents ! Mieux vaut alors les ignorer et les laisser ronronner dans leurs délires obsessionnels.
@ sbriglia | 30 mai 2018 à 09:33
Grandiose !!
Merci !
@ Achille 30 mai 2018 à 10:40
L’incontournable « C’est dans l’air » c’est dans une heure !
Moi aussi j’apprécie beaucoup la plupart des intervenants dont Raymond Soubie l’ex-conseiller aux affaires sociales de Chirac et de Sarkozy, la force tranquille avec de la retenue et un peu de malice.
Un homme qui respecte ses interlocuteurs pour favoriser le dialogue.
Bernard Vivier directeur de l’Institut supérieur du travail, ex-secrétaire général de la CFDT, un formateur de talent. j’ai eu l’occasion d’assister à ses stages il y a une trentaine d’années et j’en garde d’excellents souvenirs.
Sans oublier Philippe Dessertine pour les sujets économiques et financiers.
Je zappe quelquefois sur LCI où on retrouve bien souvent les mêmes sujets avec certains intervenants de l’émission concurrente de la 5.
La compétence et les exposés de la plupart des invités permettent de se faire une idée sur les sujets traités. Par contre, comme vous le soulignez ce serait agréable d’y voir siéger plus souvent notre hôte et notamment sur les sujets judiciaires.
@ stephane | 30 mai 2018 à 15:31
« Quelqu’un sur ce blog a-t-il entendu un expert en grimpette de façades d’immeuble ? »
Il semble que hameau dans les nuages soit un expert en la matière si j’en crois ses commentaires du billet précédent ! 😊
@ Savonarole | 30 mai 2018 à 13:13
Je suis d’accord avec vous, Gilles Kepel expert patenté (mais qui ne paye pas patente) sur toutes les chaînes TV n’avait pas vu venir ce qui se passe aujourd’hui 🙁
Ça me fait penser à Hélène Carrère d’Encausse née Zourabichvili qui nous avait prédit que l’URSS ne s’effondrerait pas.
En même temps (comme dit l’autre) c’est rigolo de les écouter, ça ne sert à rien mais eux sont persuadés qu’ils sont indispensables à notre culture géopolitique.
Moi samedi j’ai pris un homard bleu dans mon casier, et ça ce n’est pas de la voyance géopolitique 😀
Adéo
@ stephane | 30 mai 2018 à 15:31
« Quelqu’un sur ce blog a-t-il entendu un expert en grimpette de façades d’immeuble ?
Il y en a certainement, on a bien eu un ex-Premier ministre expert en costards à plus de 7000 euros. »
…ou un tribun célèbre dans notre Hexagone, expert en montage d’associations bidon pour percevoir des subventions destinées à sa campagne électorale.
15 partout.
@ Jabiru | 30 mai 2018 à 11:55
D’autant plus que les gens se bousculent pour y entrer comme chez Airbus ou Messier, Turboméca plus près de chez moi vu les avantages de toutes sortes. Des salaires d’ouvriers correspondant à celui d’un ingénieur débutant. Ce qui n’empêche pas d’avoir des gus avec des mégaphones hurlant à la sortie : « Camarades travailleurs ! »
@ Jabiru | 30 mai 2018 à 16:10
« Sans oublier Philippe Dessertine pour les sujets économiques et financiers. »
Exact Philippe Dessertine est un excellent intervenant sur les sujets traitants de l’économie.
Je vous rejoins en ce qui concerne Philippe Poutou qui se ridiculise dès qu’il a l’idée saugrenue de vouloir ouvrir la bouche.
Certes Serge Dassault trimballe un certain nombre de casseroles. Mais il n’est certainement pas le seul à avoir compris qu’avec l’argent on peut tout acheter, y compris les voix des électeurs de sa commune.
En fait, ceux qui sont à blâmer, ce sont ceux qui ont accepté de voter pour lui pour une poignée d’euros… et même quelques euros de plus.
La saillie de Claude Luçon, en tout début, est excellente. Oui, bien sûr, on s’exaspère devant la multiplicité et l’inanité de beaucoup d’experts. Dans ma vie professionnelle, j’ai été expert, mais sur un sujet très précis : le café vert. Provenance et qualification. J’ai dû rendre trois avis dans toute ma carrière… brève.
Dans un tribunal, connu un expert en pédopsychologie qui était surtout expert en pédophilie, drôle.
Il y a des experts redoutables : ceux en armes et procédés militaires. Ceux-là savent de quoi ils parlent.
Mais le pompon est quand même détenu par les experts en sociologie qui viennent régulièrement farcir l’émission de l’inénarrable Elisabeth Quin. Ils sont souvent très intéressants, mais leur science ne vaut pas grand-chose si ce n’est dans la méthode d’analyse des phénomènes sociaux et s’ils restent dans la ligne de M.Grawitz, ils ne sont pas dangereux.
Après, bien sûr, il y a l’amphigouri, mais c’est tout de même peu fréquent qu’il inclue le burlesque.
C’est l’aspect sentencieux qui agace.
Par hasard je viens de regarder une vidéo d’une querelle entre Jouzel et Allègre, en pensant au pauvre Fabien Verdier qui a payé de sa carrière son opinion si éclairante sur les choses du climat. C’est consternant et incompréhensible, mais on voit le poids politique qui vous remplit les yeux de foin, pour être poli.
C’est que les décideurs mondiaux ont besoin d’une classe irritante qui possède le label scientifique pour venir au secours de leurs projets. On pourrait donc poser l’équation projet + justification + expertise = X², c’est-à-dire qu’il faut extraire la racine de X pour savoir de quoi on parle.
Quant à croire au complot, non, sans doute. Seulement, les populations sont toujours plus ou moins convaincues quand un mannequin en blouse blanche leur propose une crème testée par le Dr Flonflon, expert reconnu.
C’est de la pub, comme la politique. Monsieur Plus de Bahlsen valait autant que celui qui vous vend du cartilage de requin ou d’une chose qui vous vend une loi agricole, en la faisant vider de son sens par ses séides, encore que là, il faille être prudent ; le produit en cause n’est pas encore vraiment défini. C’est d’ailleurs toute la question. A l’instant « t », oui, à « t+n », non.
Aujourd’hui l’aspirine n’aurait plus son AMM, mais a trouvé d’autres secteurs d’utilisation que la spirée ne laissait pas supposer.
Les pantins de la publicité mensongère au niveau de l’Etat et de son personnel sont l’essence même du pouvoir, le pauvre E.Ollivier en porte toujours la marque.
Sartre s’est toujours trompé, il est encensé, Aron ne s’est que rarement trompé, il est dédaigné.
Quant à Gilles Kepel, pour répondre à Savonarole, je pense qu’il raisonne dans un laps de temps qui échappe à l’homme contemporain, passionné d’immédiat, alors qu’il se sait placé dans un temps/espace incommensurable. Oui l’Islam est en déclin car il vit dans un univers rêvé ; les conditions de son développement sont liées à l’ensauvagement des populations, autrement dit, des nuls, il faut bien le dire.
L’Islam compagnon du christianisme ne pourra retrouver des couleurs que dans l’intellectualisation de sa doxa. Personnellement, je n’aime l’esprit templier que dans la mesure où il y a un sépulcre à défendre, sinon, oui, le costume.
Dans le mensonge, on a fait mieux : la mère de Gengis Khan était aussi vierge que Marie et les Chinois pensent que leur dieu Foe était né d’une mère fécondée par les rayons du soleil. Peut-être un problème de réchauffement schismatique.
Il est bien connu que les experts et consultants sont des gens virés de leur entreprise et qui se réinsèrent en fondant leur propre boîte.
J’ai été ainsi confronté dans une expertise judiciaire à un expert en climatisation qui a ouvert des grands yeux quand je lui ai cité le manuel Carrier.
J’ai vu plus récemment dans « C dans l’air » un « directeur » d’une espèce d’institut « européen » d’études et de recherches sur les énergies renouvelables confondre kW et kWh.
Tiens à propos ça serait farce de poser la question à Hulot.
@ Breizmabro de 16:14
« Moi samedi j’ai pris un homard bleu dans mon casier, et ça ce n’est pas de la voyance géopolitique »
Un soir j’ai dîné à Dinard, j’ai commandé un homard, le majordome m’a demandé de venir le choisir dans l’aquarium, cette invitation m’incommodait, je n’étais déjà plus très sûr de moi, il l’a tranché à vif sous mes yeux. Une déroute culinaire. Pas pris de dessert. Un café, l’addition.
Mon préféré, le champion toutes catégories confondues, le sublissime Jaquattali :
« On comprend alors mieux ce portrait mémorable, tout en nuances critiques, qu’a dressé de lui le journal d’Edouard de Rothschild et de Laurent Joffrin : « Si c’était une voiture, ce serait une Ferrari, si c’était un piano, un Steinway. Le cerveau de Jacques Attali est une mécanique précise, rapide, souple, sans anicroche. Attali, c’est un Christian Jacq de la futurologie : il vulgarise le travail des autres, défriche l’avenir et rend le présent intelligible. (…) En fait, Jacques Attali s’est trompé d’époque. Il était programmé pour la Renaissance… » (Christophe Ayad, Libération, 26-1-2008). Pendant ce temps, des esprits effrontés osent tourner en ridicule une pareille vache sacrée. N’est-ce pas odieux ?
Vincent Cheynet, le 17 décembre 2009
Pour les très courageux qui ont envie de se payer une tranche de franche rigolade https://www.decroissance.org/?chemin=textes/reponseattali.htm.
Heureusement que l’on enseigne la natation car avec ce visionnaire d’un autre siècle, nous ne sommes pas près de marcher sur les eaux.
Il vend des idées tellement loufoques que les dirigeants se l’arrachent pour se conforter de leur propre pensée, en quelque sorte se faire conseiller par Jaquattali c’est se dire qu’on est quand même plus beau que lui et vraiment plus intelligent.
Moralité, il n’a pas fini d’être consulté, l’expert tous temps, tous terrains mais par contre penser à se munir de chaînes sinon vous êtes sur d’être planté. Sacré expert, la plénitude du genre, dans son genre, pauvres de nous, pauvres experts.
Bon, maintenant qu’on le connaît il fait partie des meubles, et là il est de toutes les époques, sacré Jacques ! C’est bien connu, les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Cher Philippe,
Il fait bien trop chaud pour faire un audit des experts !
Par contre, si vous recevez chez vous un ami qui s’alcoolise et que vous le laissez repartir, cela engage votre responsabilité.
Si votre chien mord un passant ou le facteur, cela engage votre responsabilité.
Si un hôpital laisse sortir un patient et que cela entraîne des séquelles chez le sortant, la responsabilité de l’hôpital peut être recherchée.
Si un maire ne se rend pas compte qu’un panier de basket est mal fixé et que cela provoque un accident, la responsabilité du maire est engagée.
A tout niveau, privé comme public, il est entendu que nous, humains, nous disposons de capacité d’anticipation et de mesure de conséquences de nos actes et prises de décision.
Mais si un individu dangereux sort de prison et tue à coups de marteau un sans domicile fixe, puis un jeune instituteur et deux policières à coups de couteau et d’armes de service, alors c’est de la faute à pas de chance !
Et d’écouter tous les experts dire qu’il faudra s’habituer à ces tueries et que le pire reste à venir pose une réelle question sur la responsabilisation des juges des libertés, des peines données aux individus dangereux.
En écoutant Monsieur Molins annoncer la tragédie, tête penchée et hautement pensive concernant la sortie prochaine d’une quarantaine de terroristes qui seraient encore plus durs après leur court passage en cellule, court parce que les experts n’avaient pas su mesurer la gravité de la situation à l’instant donné, il est peu d’experts qui apportent une réponse adaptée à cette conduite d’Etat fataliste.
Or, si le risque zéro n’existe pas, le principe de précaution a peut-être encore une signification ?
Et sortir des individus supposés dangereux, dans notre pensée qui ne se veut pas experte, c’est tout simplement criminel.
A quand le lâcher de terroristes de l’Etat ? Parce que nous, nous ne voulons plus que l’Etat joue avec nos vies.
Nous préférons comme beaucoup, les lâchers de colombes.
françoise et karell Semtob
@ Achille | 30 mai 2018 à 16:14
« Il semble que hameau dans les nuages soit un expert en la matière si j’en crois ses commentaires du billet précédent ! 😊 »
Tout à fait Thierry !…Sur les toits béarnais bien pentus aussi. Là en ce moment c’est un toit en tuile canal chez ma fille autant dire que je me promène. Déjà le portail d’une certaine hauteur de mes parents quand j’étais gosse. Ce genre de portail dont les tiges verticales se terminent en pointe de flèche et dont une de mes cuisses porte encore le stigmate 🙂
Cette mode des « experts » me semble être arrivée dans les années 1990 avec l’ouverture aux universités de tous les domaines, y compris des mondes militaire, policier, judiciaire sous son aspect criminologique, voire stratégique (donc géostratégique) ou du renseignement. Et ne parlons pas de l’économie où les idéologues de tout poil viennent nous servir leur salade purement idéologique !
Cette surmédiatisation a sans doute pour objet de faire prendre conscience au peuple de la distance qui sépare le citoyen de ces experts trop souvent autoproclamés et lui montrer la profondeur de son absence de connaissances dans tous ces domaines qui ne relèveraient que de l’expertise universitaire.
On évoque ici ou là « Jacadit », le sachant universel conseiller de nos princes ou Alain Minc. Mais il me semble que la palme de l’expertise de la nullité la plus crasse revient au « président » Jean-Claude Juncker, ce petit Luxembourgeois qui fait la leçon à tous les peuples européens auxquels il voue le plus profond mépris et qui ignore les principes mêmes de la démocratie…
@ breizmabro | 30 mai 2018 à 16:14
15 partout ? Un expert cuisinier car je ne vois pas le rapport avec la choucroute, sinon Chamoulaud ?
@ Savonarole | 30 mai 2018 à 16:59
Un majordome à Dinard !? Il y a belle lurette alors ? Qu’un client d’un restaurant possédant un majordome 😉 choisisse un homard dans un aquarium me paraît un peu daté, surtout si le fameux majordome l’a tranché sous vos yeux.
A chacun ses légendes bretonnes 😀
Heureusement qu’il existe des experts pour informer nos juges qui commettent tant d’erreurs :
L’expertise désigne l’examen de quelque chose en vue de son estimation, de son évaluation. Elle est produite normalement réalisée par un expert ou encore par plusieurs experts (collège d’experts).
Par ailleurs, bien qu’un expert possède une expérience dans le domaine concerné, il ne faut pas confondre expertise et expérience.
Une expertise peut être donnée sous la forme d’une consultation ou d’un « avis d’expert ».
En droit, l’expertise est un dispositif d’aide à la décision, par la recherche des faits techniques ou scientifiques, dans des affaires où le décideur se confronte à des questions hors de sa portée directe. L’expertise requiert la conjonction de trois éléments : une mission « diligentée », la réalisation de celle-ci et un rapport. »
En droit, l’expertise est une mesure d’investigation technique ou scientifique qu’un juge confie à un expert choisi parmi une liste.
⦁en droit pénal, cette mesure est prise par le juge d’instruction dans le cadre d’une instruction
⦁en droit privé et en droit administratif, le juge peut également recourir à l’expertise lorsque les parties le demandent ou de sa propre initiative.
L’expertise est une prérogative exclusive du juge et lorsque les parties la demandent, le juge n’est pas obligé de l’ordonner. L’expert effectue alors sa mission sous le contrôle du juge d’instruction en matière pénale, et sous l’autorité d’un juge chargé du contrôle des expertises en matière civile.
L’expert judiciaire exerce sa mission en toute indépendance et remet un rapport dans lequel il répond strictement aux questions qui lui ont été posées par le juge. Il apporte ainsi au juge un avis technique sur lequel celui-ci pourra s’appuyer pour fonder son jugement. Les conclusions de l’expert ne lient pas le juge mais sont néanmoins en pratique déterminantes. (source Wikipédia)
Archimède était un expert et Midas avait deux grandes oreilles.
@ breizmabro | 30 mai 2018 à 18:33
C’était au restaurant À l’abri des flots, 6 place de la République à Dinard.
Quant au « majordome », c’est façon de parler, ce n’était qu’un couillon local fringué costard/cravate.
@ Robert
On évoque ici ou là « Jacadit », le sachant universel conseiller de nos princes ou Alain Minc.
Il y a à Jérusalem une Colline du Mauvais Conseil, ce qui faisait beaucoup rire avant 1948 les combattants de l’Irgoun et autres mouvements car c’était là où le proconsul – ou équivalent – britannique avait son QG…
http://malaassot.over-blog.com/2017/05/armon-hanatziv-la-colline-du-mauvais-conseil.html
Mais si Jérusalem a sa colline, nous nous avons droit au mauvais conseiller en personne…
Il existe une catégorie d’experts qui agit en bande organisée, la plus insignifiante de toutes, la plus inutile, la plus spontanément visible, parce qu’elle est systématiquement contredite dans la semaine qui suit et très souvent ne voit rien venir.
Alignant poncifs et généralités au kilomètre, créant des montgolfières à partir de rien, supputant à partir de tout, peut-être bien que oui, peut-être bien que non… Bref, la plus belle de toutes les catégories, celle des experts en sport.
Ces experts ont mis le maillot, les chaussettes, chaussé les crampons, nous récitent une litanie de chiffres, de statistiques, et le lundi matin patatras… à l’heure de la lecture de la page sport, là, que du bonheur ! Le favori déchu, le tocard champion et le bonnet d’âne en prime pour ces oracles de Delphes qui nous avaient abreuvés toute la semaine de tous les résultats possibles.
Sauf un bien sûr, le bon, le juste, celui qu’ils avaient immanquablement loupé, pourtant ce n’était pas faute de statistiques et autre vitesse du vent, ou taux d’hygrométrie de la pelouse.
De véritables champions en mécanique des fluides et pourtant.
Sacrés journalistes sportifs en herbe, experts de papiers mâchés, mais vrais comiques.
@ Exilé | 30 mai 2018 à 21:03
Dernièrement j’ai relu le rapport Attali sur les taxis parisiens. Il préconisait une plus grande distribution de licences de taxis, une voie Paris/Roissy réservée aux taxis. Rien de plus, si ce n’est un fatras de considérations que je vous passe.
Ce grand visionnaire qui peut nous prédire 2050 n’a pas vu arriver Uber, ni les hybrides dont nos taxis s’équipent à toute berzingue. Ni le tarif aéroport de 30 euros pour se rendre aux aéroports parisiens, ce qui est en vigueur aux USA ou en Grande-Bretagne depuis des lustres.
Macron participait à la Commission Attali…
On notera que contrairement à Sarkozy et Hollande, le Président Macron n’invite pas Attali et autres intellectuels (ce terme d’intellectuel m’amuse toujours) à venir bruncher à l’Elysée. Je pense que Macron a tout compris.
@ Savonarole | 30 mai 2018 à 20:30

En souvenir d’un homard bleu qui vous a privé de dessert
😉
Le vrai problème est que trop d’Experts se prennent pour des Professionnels sans comprendre la différence.
@ Pierre Blanchard | 30 mai 2018 à 21:43
Ah non, pas du tout ! J’ai dû me gourer, m’imaginez-vous dans cet estaminet de ploucs bretons ?
J’avais une maison au Cap Fréhel, près de Sables-d’Or-les-Pins, j’ai failli me suicider devant les splendeurs de la Bretagne…
@ Savonarole | 30 mai 2018 à 20:30
« Quant au « majordome », c’est façon de parler, ce n’était qu’un couillon local fringué costard/cravate. »
Voilà qui est rassurant pour notre ami. Je craignais que ce « homard l’ait tuer ».
Hélas ! On ne compte plus les garçons de café qui se font passer pour des maîtres d’hôtel ou des majordomes, les aide-soignantes qui jouent au médecin, les sergents qui se prennent pour des colonels, etc. Le plus marrant c’est lorsque ces guignols se trouvent en face d’un vrai de vrai qui joue le jeu et les laissent se prendre à leur délire mégalomaniaque !
Quant au restau la Mère Pourcel à Dinan où le homard rôti au beurre salé était de règle, je me demande s’il existe encore ! Tandis que la Caravelle qui était encore dans les années quatre-vingt de bonne renommée (3 fourchettes au Michelin) aurait laissé la place à une gargote minable !
@ breizmabro | 30 mai 2018 à 16:14
« Hélène Carrère d’Encausse née Zourabichvili qui nous avait prédit que l’URSS ne s’effondrerait pas… »
Désolé vous faites erreur, Hélène Carrère d’Encausse avait bien prévu, dans les années 75 ou 76, que l’URSS s’effondrerait. Mais, et tout est dans ce mais, cet effondrement proviendrait de ses Républiques et pays satellites de l’Est à dominante musulmane, alors que celui-ci débuta dans celles de l’Ouest : pays Baltes, RDA et Tchécoslovaquie. Après, tous les médias la créditèrent de la justesse de de sa prévision, mais ils ne s’appesantirent pas sur les bases totalement erronées sur lesquelles elle reposait.
A contrario ces mêmes médias évoquèrent a minima les travaux antérieurs d’un an d’Emmanuel Todd, qui lui, avait prévu cet effondrement de l’URSS mais avait vu juste : effondrement débutant par ses Républiques et satellites de l’Ouest !
Mais à l’époque Emmanuel Todd était un quasi-inconnu pour nos médias, alors que Carrère d’Encausse était déjà auréolée de gloire…
Des pairs et des experts en justice ils sont toujours pairs jamais impairs.
On partage tout comme au kibboutz. On liquide l’Afer !
Satisfaire le client le plus gagnant. La belle enveloppe !
En justice leur clients sont presque toujours des avocats qui sont aussi toujours « pairs » pour le principe du contradictoire.
Ceci aboutit à une absurdité et une négation de leur qualité puisqu’ils doivent non pas dire la vérité mais la créer ou l’annuler.
@ Savonarole | 30 mai 2018 à 22:21
« Ah non, pas du tout ! J’ai dû me gourer, m’imaginez-vous dans cet estaminet de ploucs bretons ? »
Ce n’est pas grave, ça se soigne. Cet expert (vidéo) devrait vous rassurer, ainsi que d’autres intéressé(e)s.
https://www.vaincrealzheimer.org/2017/05/19/avis-d-expert-diagnostic-precoce/
A propos d’experts : 77 occurrences ici
https://journals.openedition.org/socio/622
Extrait :
…les experts ne doivent pas donner leur opinion sur la culpabilité de l’accusé, mais transmettre au jury des éléments lui permettant de formuler le jugement le plus adapté, par exemple en expliquant le sens et l’origine des objectifs du mouvement auquel appartient l’individu accusé, le fonctionnement de ce mouvement, son histoire… Les experts jouent un rôle limité mais potentiellement déterminant dans le processus argumentatif par lequel un acte en vient à être qualifié de terroriste.
Un peu long, mais près de vingt ans plus tard… nous y sommes à notre tour.
Résumé :
« À partir de l’étude du procès de Tarek Mehanna, un jeune Américain d’origine égyptienne, condamné en avril 2012 à dix-sept ans de prison pour conspiration terroriste, cet article analyse le rôle des experts et des spécialistes de sciences sociales dans la construction juridique de la catégorie de terrorisme. Il ne s’agit pas de tenter de mesurer l’influence des témoins experts sur le droit, mais plutôt d’analyser la façon dont opère la logique politique de prévention du terrorisme, dès lors que celle-ci oriente aussi bien l’activité des spécialistes de sciences sociales, que celle des juges et des avocats. Cet article examine également les débats relatifs à l’interprétation du premier amendement dans le contexte de la guerre contre le terrorisme, et les luttes en cours pour établir des distinctions entre la libre expression et la pensée dangereuse, entre la pratique religieuse libre et la pratique radicale et suspecte. »
The Death of Expertise, The Campaign Against Established Knowledge and Why it Matters, par Tom Nichols, Oxford University Press, 2017.
Ces experts qui sont parfois les premiers à raconter des énormités nous rappellent ce qu’à l’époque du nuage de Tchernobyl le patron du SCPRI Pierre Pellerin avait déclaré sans rire : « l’élévation relative de la radioactivité est très largement inférieure aux limites réglementaires », alors que dans la partie sud-est de la France et en Corse les retombées avaient parfois atteint ponctuellement des niveaux très élevés de radioactivité…
Autres experts, qui ne doivent pas beaucoup sortir dans la rue, qui affirment en se moquant du monde qu’il y aurait actuellement en France moins d’étrangers qu’avant la Seconde Guerre mondiale.
Ou bien encore, ces experts en climatologie qui pour certains ne sont que des météorologistes ayant mis le grappin sur la climatologie, alors qu’il s’agit de disciplines différentes, qui montent des scénarios catastrophes à partir de constatations erronées voire falsifiées et de modèles mathématiques non validés pour nous pousser à nous réfugier dans les bras d’un futur gouvernement mondial qui serait seul à être capable de nous protéger contre un danger qui n’existe pas…
@ Savonarole | 30 mai 2018 à 22:21
« (…) m’imaginez-vous dans cet estaminet de ploucs bretons ? »
A dire vrai il n’y a pas beaucoup de Bretons, ploucs ou pas, qui vont manger un homard, sans doute canadien, dans cet établissement 😉
« Il vous sera beaucoup pardonné parce que vous avez beaucoup aimé » tant de beautés bretonnes 😀
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@ Trekker | 30 mai 2018 à 23:21
OK, j’en prend note.
Que faut-il pour être un expert médiatique ? Pas un expert spécialiste dans un domaine donné et qui parle de ce qu’il connaît, non, un expert en tout, qui parle sur n’importe quoi.
Premièrement avoir une bonne tête, il n’est pas besoin d’être beau, mais d’avoir une figure qui sorte un peu du commun, dont on se souvienne, une tignasse blanche plus ou moins garnie sera du meilleur effet. Elle est signe de sagesse et d’expérience. Une barbe est possible, ça fait « in ».
Deuxièmement avoir une grande gueule, une voix forte, grave, qui porte, qui permette d’affirmer avec autorité n’importe quel propos. Un peu de gouaille pour faire peuple sera appréciée.
Troisièmement savoir occuper l’espace. Un peu d’embonpoint ne nuit pas (l’avez-vous remarqué, les experts prévisionnistes font souvent montre d’un embonpoint de bon aloi, sans doute parce que la Pythie vient en mangeant). Savoir faire de grands gestes pour ponctuer son discours.
Quatrièmement être malpoli : ne pas tenir compte des objections, de ce que disent les contradicteurs, ne pas hésiter à les interrompre. Le fin du fin : avoir le sens de l’humour pour les ridiculiser. Et bien sûr oublier toute courtoisie à l’égard de l’élément féminin présent sur le plateau (il y en a rarement deux).
Si vous répondez à tous ces critères vous serez considéré comme « un bon client » et serez fréquemment invité dans les talk-shows.
@ breizmabro | 31 mai 2018 à 10:06
Pour en finir avec la Bretagne, sachez que j’y ai passé de très bons moments.
Des fortifications du génial Vauban aux fantômes de Lawrence d’Arabie et Churchill dans les rues de Dinard où ils vécurent. Un enchantement.
Près du casino, il y a un cimetière avec quelques tombes anglaises, ils ont l’art de rendre la mort séduisante.
Mais je me suis lassé de vivre en Barbour et d’allumer des feux de cheminée au mois d’août.
Un jour, j’ai pris un compas, je suis tombé sur la Catalogne…
Ne m’en veuillez pas.
@ Marc GHINSBERG
« …sans doute parce que la Pythie vient en mangeant »
Bien…
En termes d’expert j’en connais un, en tout et n’importe quoi, qui se produit dans l’émission « La Revue de Presse » sur Paris Première, avec pour support de cours un paperboard bancal pour expliquer des statistiques abracadabrantes sous le contrôle de son Maître le célèbre Qi Shi Tsu.
Il s’agit de Thierry Rocher complétement déjanté et désopilant.
Ca change de cette actualité morbide que l’on nous sert quotidiennement.
@ Jabiru | 31 mai 2018 à 13:08
« La Revue de Presse » sur Paris Première.
Ca change de cette actualité morbide que l’on nous sert quotidiennement. »
Uncontournable !
Surtout lorsqu’ils invitent Poutou ou Lassalle !
Là au moins nous trouvons de vrais experts de l’ironie, du loufoque et du rire !
Je ne pouvais pas terminer sans vous parler de mon préféré, l’expert en tout, de la lessive jusqu’au papier essuie-tout, goûteur de tartes à la crème, le plus grand dans son genre https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20100208.BIB4886/bhl-en-flagrant-delire-l-affaire-botul.html.
L’immense, sur tous les fronts, chaussures vernies au poing, il a fait rire la planète entière et il nous fera toujours rire… Pas toujours malheureusement.
http://www.lepoint.fr/politique/la-presse-ironise-sur-le-super-rambo-sarkozy-et-son-expert-bhl-11-03-2011-1305108_20.php
Malraux il se voulait, devant son miroir il rêvait de champs de bataille, Don Quichotte ou plutôt Sancho Panza de l’action, il est un tigre de papier, qualifié d’imposteur par certains, d’inutile par d’autres.
Un mystère qu’un tel personnage puisse paraître aussi éclatant, sa chemise blanche sans doute comme pour d’autres Ultra Brite et la brosse à dents, lui c’était le fer à repasser.
Il me semble que l’expertise vraie consiste justement à mieux évaluer la dose d’incertitude dans le domaine étudié.
Les personnes qui participent à des émissions telles que C dans l’air sont peut-être des experts, mais l’impression qu’elles donnent pour la plupart lors de leur passage à l’écran est d’avoir préparé ce qu’elles allaient dire et de l’avoir adapté pour le public, de concert avec la responsable de l’émission qui a mis au point le déroulé des interventions au préalable. On n’assiste pas à un débat contradictoire, ni à une recherche à plusieurs. Chacun parle à son tour, de façon convenue. Ça ressemble un peu à un cours.
De façon générale, si j’étais malade je préférerais quand même être soignée par un médecin que par un rebouteux, et prendre des médicaments concoctés par un spécialiste que par la paysanne du coin.
J’appelle « expert » un spécialiste qui a beaucoup travaillé dans un domaine particulier et qui a acquis une longue expérience dans son domaine. Devenu très fort dans un domaine très étroit, il a les défauts de ses qualités. Mais il connaît tout de même sa marge d’erreur mieux que le quidam du coin.
« Trop d’experts pour trop peu de certitudes !
Lors de procès retentissants (ou non d’ailleurs) on voit des batailles d’experts, jamais d’accord les uns avec les autres… M. Bilger doit en savoir quelque chose.
Il y a de véritables experts dans toutes sortes de domaines pointus mais chacun d’entre eux garde sa vision d’expertise et, comme cela a été souligné, ces mêmes experts ne se sentent pas remis en question lorsque les développements d’une affaire prouvent le contraire de ce qu’ils avaient démontré de prime abord.
Cela est particulièrement visible lorsque survient un accident d’avion. Ces experts n’hésitent pas à nous démontrer leur savoir sur les éventuelles causes de l’accident et venir ultérieurement, lors des résultats d’enquête, nous démontrer le contraire. Il faut dire qu’il se passe souvent un temps assez long entre les deux, pour que personne ne se souvienne des premières explications.
Et, en politique ou en économie, les experts, invités habituels d’émission comme « C dans l’air » viennent dire, redire et confirmer leur façon de penser… c’est d’ailleurs bien pour cela qu’ils sont invités, pour ne pas mettre dans la tête de Français un peu trop rebelles des idées disruptives, tous sujets confondus.
C’est pourquoi je ne regarde plus jamais cette émission où les sujets tournent en rond dans un entre-soi devenu insupportable, préférant lire d’autres experts aux avis plus variés.
Ainsi pour ne citer que le domaine de la criminologie, M. Bauer est l’expert qui a chassé M. Raufer.
@ Savonarole
« Un jour, j’ai pris un compas, je suis tombé sur la Catalogne… »
Vous risquez de tomber bientôt sur Valls !!
Si vous êtes comme moi, dégoûté par l’énarque qui se prend pour Dieu, lisez ceci afin de vous détendre un peu et comprendre que vous n’êtes pas seul :
– Jupiter, reviens sur Terre !
– Alors moi j’dis : Merci Mamoudou, merci Macron !
http://corto74.blogspot.com/
Le balayeur est devenu un technicien des sols.
La caissière est maintenant une hôtesse de caisse.
Votre plombier a été promu syphono-curateur.
Pendant longtemps on a donné le titre d’ingénieur commercial à de simples représentants de commerce. Lequel ingénieur commercial pouvait devenir « expert » consultant quand il avait assez de brio et qu’il était envoyé par une société au pseudo européo-américain qui facturait ses prestations de conseil à un prix exorbitant. Plus c’était cher, plus cela lui donnait de valeur.
L’expert en question avait suivi un stage d’une semaine au cours duquel de vieux briscards lui apprenaient à entrer dans le bureau du patron sans frapper, à interroger le personnel sur la conduite des dirigeants, à dresser des graphiques alarmants, à trouver des irrégularités dans la comptabilité (les notes de frais sont une source inépuisable !) et à déceler des faiblesses dans les trois derniers bilans. Ce qui conduisait ‘’l’expert’’ à un rapport très pessimiste sur la situation de la société qui nécessitait l’intervention urgente… d’un super-expert-spécialiste dont les honoraires étaient astronomiques. Quelquefois, c’était justifié…
Aujourd’hui, la mode et aux ‘’coachs’’ (ou agents, dans le spectacle) dont certains sont certes des professionnels consciencieux, mais d’autres ne sont que des débrouillards doués d’un baratin très au point et imbattables dans la maîtrise de l’informatique, ce qui leur confère une supériorité absolue sur une majorité de contemporains.
Ne pas être ébloui par ceux qui ‘’ont fait’’ Normale Sup ou l’ENA ou Sup de Co. Dans ces grandes écoles on apprend d’abord et avant tout à répondre à TOUTES les objections les plus pointues, les plus documentées, les plus vachardes ou les plus malveillantes. Une seule règle : avoir toujours le dernier mot, art de la pirouette et de la répartie. Et s’en sortir éventuellement par une citation de préférence un peu absconse, telle que :
« J’ai pris la marche vers la Mer comme une illustration de cette quête errante de l’esprit moderne, aimanté toujours par l’attrait même de son insoumission ». C’est du Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Leger, chef du Quai d’Orsay en 1940 et grand ordonnateur de l’autodafé des archives du Quai à l’approche des Allemands. Déclaré poète, éteint en 1975.
Le port d’une écharpe rouge en toutes saisons ne prouve rien d’autre qu’on aime le rouge.
@ Michelle D-LEROY 31 mai 16h14
Vous constatez que le grand expert Alain Bauer a supplanté le grand expert Xavier Raufer dans les émissions de type « C dans l’air ». C’est vrai.
J’estime ces deux grands experts depuis des lustres.
Vous savez certainement qu’ils se connaissent au point d’avoir signé plusieurs livres à deux !
J’admire tellement Xavier Raufer que je lui ai écrit il y a quelques années et qu’il m’adresse par mail tous ses articles publiés dans des revues parfois peu connues et toutes ses interventions orales.
Il suffit de trouver le site de Xavier Raufer, de cliquer sur « Contact », de lui dire que vous souhaitez recevoir toutes ses interventions et vous les recevrez.
@ Savonarole | 31 mai 2018 à 12:33
« Un jour, j’ai pris un compas, je suis tombé sur la Catalogne…
Ne m’en veuillez pas »
Je n’ai aucune raison de vous en vouloir (sauf à manger un homard dans une gargote pour touristes) même si la Catalogne c’est moins bien que la Bretagne (j’rigole…) j’ai bien aimé le parcours de golf, magnifique, du Beach Resort.
Adéo Savonarole 😉
Mon cœur balance sur les plus grosses divagations émises par certains, suivant mon humeur j’hésite entre mes experts préférés, et puis là c’est la lumière, à déguster sans modération au lever du soleil, le noisette tout chaud, la posture de l’homme libre de Baudelaire, détendu pour se rendre compte à quel point on nous vend des ventilateurs, des brasseurs de vide, des champions de rien du tout qui nous feraient croire que le soleil tourne autour de la terre.
https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/Attali-ou-l-imposture-par-demagogie
Boris Vian se serait régalé de notre Jaquattali aux pneus cloutés pour affronter des dunes de sable https://www.bing.com/videos/search?q=pataphysique+boris+vian&view=detail&mid=8BCB783D611C66A3CAE78BCB783D611C66A3CAE7&FORM=VIRE.
@ Claude Luçon 31 mai 2018 à 13:08
S’agissant de Lassalle c’est un régal comme pitre.
Par contre s’agissant de Poutou je pense que son employeur préfère le voir à la Revue de Presse que dans son usine.
@ semtob | 30 mai 2018 à 17:30
« Mais si un individu dangereux sort de prison et tue à coups de marteau un sans domicile fixe, puis un jeune instituteur et deux policières à coups de couteau et d’armes de service, alors c’est de la faute à pas de chance ! »
Il semble que dans le domaine du terrorisme islamique, les experts aient désormais jeté l’éponge.
Après la tragédie de l’attentat en Belgique, la phrase que l’on a le plus entendue à propos des personnes qui ont été tuées : « Elles étaient au mauvais endroit au mauvais moment ». Donc c’est la fatalité.
Tout le monde connaît les raisons du terrorisme islamique, mais comme personne ne veut les combattre, on s’en remet désormais à la fatalité.
Il faudra donc tous s’attendre désormais à être au mauvais endroit au mauvais moment.
De même, le 14 mai 2018, Ronan, âgé de 29 ans, tué rue Marsollier par le terroriste salafiste Azimov était aussi au mauvais endroit au mauvais moment.
Cela me rappelle une conversation avec des étudiants d’une école de langue en Allemagne, dont une jeune Suisse, suite aux attentats du Bataclan. Nous parlions du foulard et des attentats et celle-ci m’a répondu que cela ne la gênait pas, qu’il ne fallait pas discriminer les musulmans. Et que finalement mourir dans un attentat terroriste islamique, c’était que notre heure de mourir était arrivée et que c’était la fatalité.
Je me demande si quelquefois il ne vaut pas mieux écouter des gens faire semblant d’avoir un avis sur ce qui se passe.
Apparemment André Bercoff est à la recherche d’experts,
l’un concerne comment un enfant de 4 ans peut escalader un garde-corps plus haut que lui, un autre concerne comment on peut tomber du 6ème étage et se rattraper au 4ème, un suivant concerne plutôt l’amaigrissement car le voisin aurait perdu sa barbe et 20 kg le temps de descendre quatre étages pour répondre aux interviews,
un dernier j’espère concerne les experts en complotisme, puisqu’en France on ne peut pas poser de questions sans passer pour quelqu’un qui voit des complotistes.
Il est loin le temps où seules les thèses de Faurisson étaient condamnables, fort heureusement ce blog est un îlot de liberté d’expression, peut-être le seul. Merci Philippe.
J’ai dû couper la radio, au secours !
Le sujet d’Eric Brunet sur Zidane/Deschamps est un discours de « batouillasses » qui parlent de tout sur eux sans savoir rien, Coluche n’a jamais été autant d’actualité avec son sketch.
@ stephane | 01 juin 2018 à 12:18
Félicitations, vous êtes aussi abruti qu’André Bercoff. Lui, au moins, il a une excuse : il passe à la télé, et il en vit. C’est sûr que si l’on annonce un atterrissage de soucoupes volantes, on a plus de chances d’attirer l’attention que si l’on explique que c’est mouillé par terre quand ça pleut.
Vous, en revanche, vous n’avez aucune excuse. Vous êtes de la race des incorruptibles. Nul ne peut vous soupçonner de vous engraisser sur le fric des médias du système. Expliquez-nous donc ce qui s’est vraiment passé, puisque vous avez l’air de tout savoir…
(Note : la plupart des faits que vous mentionnez sont inventés.)
@ Robert Marchenoir
Cher Robert, merci de votre réaction. Je vous avouerai que ce n’est pas vous que je pensais titiller dans mon approche bercoffienne.
Si on ne peut même plus en appeler aux experts justement pour savoir ce qui s’est passé…
Pourriez-vous développer, je reprends les éléments de Bercoff, en aucun cas je ne les fais miens.
Ne faurissonisons pas ce sauvetage, mais n’est-il pas légitime de se demander comment en tombant du sixième, on peut s’arrêter au quatrième ? Non ? On a bien vu une matraque s’enfoncer toute seule dans l’anus d’un dealer. A moins que ces infos sur la chute ne soient un fake de Moscou ou même un complot, je n’ai pas trop d’explications.
@ Mitsahne | 31 mai 2018 à 19:23
Excellent !
Et que dire quand ces commerciaux vous expliquent que la nouvellechaudièreturbogazcompresséàventouse possède un rendement supérieur à 100% ! Et qu’il fourgue celle-ci, la moins chère, à 6 000 € – dans le meilleur des cas – pour 35 kg de ferraille qui de toutes façons finira à la casse dans dix ans.
@ stephane | 01 juin 2018 à 22:17
Cher Stéphane,
Je ne cherche nullement à m’en prendre à vous. Mais j’enrage quand n’importe qui, de droite, de gauche, d’ailleurs ou de nulle part se laisse mener en bateau avec tant de facilité. Devenant ainsi la proie potentielle de milliers de malfaisants ayant cent fois plus de pouvoir que lui. Et cela vaut aussi pour des gens censés être plus malins que les autres, des pipoles, des médiatiques, des Bercoff.
En tous cas, chacun a la responsabilité de ne pas contribuer à propager des rumeurs absurdes, même lorsqu’il n’en est pas l’auteur.
Donc, concernant les faits faux :
D’abord et pour mémoire, les salades à Faurisson. J’espère que nous sommes d’accord là-dessus, mais comme ce n’est pas manifeste à vous lire, je le précise. Ce n’est pas parce que les gauchistes au pouvoir enduisent Faurisson d’excréments que Faurisson dit la vérité. Ce n’est pas parce qu’Hitler allait écouter Mozart à l’opéra que Mozart n’est pas sublime.
Ensuite, le sixième étage. L’enfant-qui-n’a-pas-de-nom (vous avez remarqué ?) n’est pas tombé du sixième étage, mais du cinquième, pour se raccrocher au quatrième, où il a été sauvé.
Ou, du moins, rien ne permet d’établir qu’il soit tombé du sixième. Soyons encore plus précis : il est très vraisemblablement tombé du cinquième, mais j’ai été incapable de retrouver une information qui l’établisse absolument.
Le Parisien écrit bien que l’enfant est tombé de l’étage au-dessus de celui où il a été sauvé (donc, du cinquième), mais en examinant le contexte, on s’aperçoit que l’allégation provient uniquement de l’enfant qui a dit, une fois mis à l’abri, qu’il habitait « en haut » en faisant un signe du doigt : en toute rigueur, cela pouvait aussi signifier un étage plus élevé.
Or, les photos montrent que l’immeuble comporte au moins un sixième étage. La presse britannique, en la personne du Daily Mail, comme à l’accoutumée plus rigoureuse que son homologue française (même lorsqu’il s’agit de « tabloïds », comme on dit chez nous avec mépris), dit simplement que l’enfant est tombé de l’un des étages supérieurs.
Il est très vraisemblable qu’aucun des témoins directs n’ait vu de quel étage l’enfant est tombé : le voisin du balcon l’a seulement découvert accroché à son étage, et la foule dans la rue n’a, selon toute vraisemblance, commencé à s’alarmer que lorsque quelqu’un a vu un enfant accroché à l’extérieur d’un balcon. En tous cas, je n’ai retrouvé aucune interview de passant disant : j’ai vu l’enfant tomber.
Or, nous savons de quel étage il est tombé. En effet, la police a interrogé le père. C’est de son appartement que l’enfant est tombé. Le père a reconnu les faits. La police sait donc de quel étage il a chuté, et elle n’a pas communiqué l’information (ou, beaucoup plus invraisemblable : elle l’a communiquée, mais l’étage où habite l’enfant n’est pas indiqué dans tous les articles).
Restent donc des hypothèses peu vraisemblables : la police n’a pas indiqué l’étage d’où la chute a eu lieu, parce ses porte-parole sont des branquignols approximatifs ; elle l’a indiqué, mais les journalistes n’ont pas repris l’information, ou si peu qu’elle est introuvable, parce qu’ils sont des branquignols approximatifs (ce qu’ils sont en effet souvent, mais s’ils détenaient une information aussi manifestement pertinente et politiquement inoffensive, pourquoi l’omettre ?).
Reste une hypothèse complètement idiote, qui devrait mener ses partisans à l’internement d’office : l’enfant n’est pas tombé par accident, il s’agit d’un gigantesque montage de propagande des mondialistes, d’une fausse chute, d’une mise en scène pour glorifier la race noire et imposer l’immigration de masse.
Reste enfin une hypothèse vraisemblable : c’est délibérément que la police n’a communiqué ni le nom du père, ni celui de la mère, ni l’étage du domicile où s’est produit l’accident, afin d’éviter que les bonnes âmes, si nombreuses comme chacun peut hélas le constater, n’entreprennent de harceler le fautif, voire de l’attaquer physiquement.
Quelle est l’hypothèse qui s’est immédiatement répandue, jusque chez tel chroniqueur télé particulièrement malavisé ? La plus idiote, bien entendu. La mauvaise monnaie chasse la bonne, tout le monde devrait le savoir.
Pour en finir sur les faits faux que vous évoquez :
La barbe du voisin. Le voisin ne porte pas la barbe. Précisons à nouveau : j’ai vu des wagons d’interviews filmées du voisin imberbe, je n’en ai vu aucune de voisin barbu (celui-là ou un autre). Vous avez vu un voisin barbu ? A vous de nous l’indiquer, pour étayer vos doutes. A défaut, je pourrais moi aussi lancer la rumeur que stéphane n’est pas un commentateur régulier du blog de Philippe Bilger, mais un fox à poil dur. Après tout, qu’en savons-nous ?
Le régime-maigreur express du voisin (celle-là, il faudra que vous la communiquiez à Marie-Claire ; la recette devrait les intéresser). Je n’ai vu aucun témoin perdre 20 kilos en quelques minutes. Si vous l’avez vu, à vous de nous apporter une source fiable.
Comment un enfant de 4 ans peut escalader un garde-corps plus haut que lui. Là, vous exagérez. Avez-vous jamais observé un être vivant nommé enfant ? Surtout à un âge où ce sont les bêtises qu’il ne parvient pas à commettre qui étonnent, pas les autres… Il a pu le faire de mille manières : en grimpant sur un objet posé sur le balcon ; en escaladant le grillage, qui, apparemment, sert de garde-fou…
Et enfin, puisque vous insistez alors que ce point a été définitivement réglé ici même, vous étant présent, sauf erreur : « On a bien vu une matraque s’enfoncer toute seule dans l’anus d’un dealer. » Non. C’est faux. Votre ironie est hors de propos. Il a été établi que c’est le policier qui a délibérément porté ce coup de matraque, par la pointe (d’estoc, et non de taille), commettant ainsi une faute caractérisée. Son geste était très dangereux et risquait de provoquer de graves blessures, ce qu’il a fait.
Et je précise à nouveau : la responsabilité du policier est peut-être allégée, en ce sens que les éléments dont nous disposons suggèrent qu’il est fort possible que le règlement en vigueur, la formation dispensée ou les usages professionnels autorisent, à tort, un tel usage de la matraque.
D’ailleurs, comment se fait-il que vous accordiez un crédit aussi subit à André Bercoff, alors que vous êtes de ceux qui passent leur temps à vomir sur les médias ? Il suffirait donc qu’un membre d’une corporation profondément malhonnête à vos yeux (et, hélas, bien des faits étayent ce point de vue) prononce des paroles absurdes, idiotes, insensées mais confortant vos opinions, pour qu’aussitôt vous leur accordiez une crédibilité manifeste ?
Pour finir, un petit truc qui pourra servir à ceux qui s’intéressent davantage aux faits qu’au militantisme. Pour vérifier une information sur un site donné, ajoutez à vos mots-clés l’expression suivante (dans cet exemple, on recherche un article publié sur le site du Monde) :
site:lemonde.fr
La position de cette expression est indifférente.
Cela marche sur la plupart des moteurs de recherche (Google, etc). Les moteurs de recherche intégrés à de nombreux sites d’information sont médiocres. Il est souvent plus efficace d’avoir recours à un moteur externe. Ainsi, pour savoir si Le Monde a dit de quel étage est tombé l’enfant sauvé par Mamoudou Gassama, il vous suffit de taper :
gassama étage site:lemonde.fr
Un autre monde est possible. Un monde avec moins de bobards, moins de fake news et plus de vérité. Cela dépend de chacun.
Un petit coup de projecteur sur les experts qui donnaient juste avant la finale de rugby Montpellier/Castres, le premier nommé gagnant sans coup férir à 200%.
Heureusement que le ridicule ne tue pas il n’y aurait plus de spécialistes es rugby.
« Hé petit, ce sont des couillons ils ne savent pas qu’un ballon ovale a des rebonds capricieux… Té ! Et au final le petit bouffe le gros… »
Pour nous ce sera champagne, allez tournée générale ! Même les experts sont conviés, au moins ils seront là pour nous faire rire avec leurs analyses : prendre toujours le contre-pied de ce qu’ils disent et vous êtes sûrs de faire le cadrage-débordement parfait, celui de la victoire.
Photo du voisin du 4ème étage qui a tenu la main de l’enfant de 4 ans.

Je laisse à chacun le soin de juger si c’est la même personne.
1- Il a bien une barbe.
2- Il n’a pas du tout la même morphologie.
@ Achille | 03 juin 2018 à 00:02
Visages flous ou floutés ?! Même la femme paraît barbue ! Ah ah !!
@ Achille | 03 juin 2018 à 00:02
« 1. Il a bien une barbe, 2. Il n’a pas du tout la même morphologie. »
Ah, d’accord… Ce sont donc maintenant les centristes mous macroniens, issus de la gauche bon teint, qui donnent dans le complotisme. Du coup, je m’explique mieux votre poutino-homo-érotisme exacerbé. Il n’est pas étonnant que vous gobiez n’importe quelles salades en provenance des canaux de désinformation pro-russes, dont certains représentants sont suffisamment propres sur eux pour ne pas effaroucher un homme aussi conventionnel que vous (François Fillon, Nicolas Sarkozy…).
Donc, vous prétendez établir des comparaisons à partir d’images qui sont, pour les meilleures, des copies d’écran de télévision (celle de droite étant franchement floue) ; et, pour l’image de gauche où vous prétendez découvrir le détail compromettant (la barbe), un minuscule fragment, extrêmement agrandi, d’une vidéo filmée au téléphone portable, elle-même de très mauvaise qualité.
Absolument rien ne permet d’affirmer, à partir de ce fragment, que le voisin qui sécurise l’enfant porte la barbe. Il peut parfaitement s’agir d’une ombre. C’est se moquer du monde que d’affirmer que cet homme est barbu, sur la foi de cette image ! Elle permet encore moins d’établir quoi que ce soit sur sa « morphologie » — et les copies d’écran de télévision à droite non plus, d’ailleurs…
D’ailleurs, c’est quoi, la « morphologie » ? Le poids ? La taille ? La forme du corps ? Terme vague par excellence, qui permet de ventiler n’importe quel bobard imbécile pourvu qu’on se donne la peine de l’inventer…
Tant qu’à chercher des images-témoins, vous auriez au moins pu vous donner la peine de produire les photos beaucoup plus nettes, en plan plus large, qui montrent le voisin pendant son interview, celle que vous nous avez montrée ici. Elles ne sont pourtant pas difficiles à trouver… Mais comme tous les complotistes, vous ne vous êtes même pas donné la peine de remonter aux documents originaux.
Tenez, d’ailleurs, je vais vous indiquer un « détail » supplémentaire, qui « prouve » le complot… Sur l’agrandissement de la vidéo filmée pendant le sauvetage, que vous nous montrez à gauche, le voisin porte un T-shirt blanc. Or, sur les photos prises lors de son interview, il porte un T-shirt noir ou bleu foncé ! Avec une veste matelassée par dessus, de la même couleur ! C’est impossible ! Les agents secrets de la DGSI, qui montent des opérations sous faux drapeau afin de faire aimer les Noirs aux Français, ne changent jamais de vêtements ! En tous cas, jamais dans le courant d’une opération !
D’un autre côté, quand bien même le voisin aurait porté une barbe pendant le sauvetage, qu’est-ce qui l’empêchait de se raser par la suite ? Vous avez vérifié l’heure du sauvetage, l’heure de l’interview ? Vous savez de façon certaine qu’il n’a pas eu le temps matériel de se changer, de prendre une douche pour se remettre de ses émotions, de se faire beau pour recevoir ces messieurs de la presse, de se raser, voire de se pulvériser quelque discret nuage d’after-shave ?
Voyez, même votre « détail qui tue » à la noix, qui d’ailleurs n’existe pas, ne prouverait rien s’il existait.
Et d’ailleurs… attendez… c’est censé être un complot mondialiste, monté par l’oligarchie internationale de la haute finance (et un peu juive sur les bords, pour tout dire), afin d’imposer l’immigration de masse aux Français. Et de détourner leur attention de l’incurie du gouvernement. Il s’agit donc d’un complot macronien, puisque nous savons bien que l’homme est une marionnette prenant précisément ses ordres auprès de cette oligarchie.
Donc, comment se fait-il qu’un macroniste encarté tel que vous défende la thèse d’un tel complot ? Ce n’est pas la cohérence qui vous étouffe…
Bien sûr, toutes ces spéculations pseudo-intellectuelles de mauvaise qualité n’ont aucune pertinence. On s’en moque, de la pilosité du voisin, de son gabarit, de la marque de ses chaussettes et de savoir s’il met du sucre dans son yaourt.
Vous soutenez que ce qu’on a vu n’est pas ce qu’on a vu, que ce qu’on sait n’est pas ce qu’on sait, que tout cela est une immense mascarade qui cache autre chose ? Vous tentez de nous démontrer qu’il n’y a pas eu chute accidentelle de l’enfant, que tout cela est une opération des services secrets, à visée de propagande politique ? (Quels services ? français ? américains ? israéliens ? burundais — du Sud ?)
Il s’agirait, en mettant en scène un « Magic Negro » sorti de nulle part, de faire tomber les Français en amour avec l’immigration de masse, le multiculturalisme, l’islam, et plus particulièrement les immigrés illégaux noirs qui exercent un travail de la même couleur ?
Très bien. Admettons. Vous avez raison. Nul besoin, alors, de nous faire perdre du temps avec la barbe du monsieur ou la forme de ses oreilles.
Expliquez-nous, puisque vous avez tout compris contrairement à nous autres imbéciles, comment les services secrets en question auraient pu :
– Convaincre le voisin du dessus de jeter son enfant par la fenêtre, ou à tout le moins de lui faire courir un danger de mort dans un seul but de propagande politique ;
– Convaincre le voisin d’à côté de se prêter à cette mascarade, de faire semblant de sauver le mioche mais pas trop, afin de laisser la vedette à Moumoumou Gagagaga ;
– Convaincre également sa blonde (ou sa fille ?) de se prêter à la manip’ et de la boucler (puisqu’il y a une troisième personne sur la vidéo, « détail » je suppose hautement révélateur, mais auquel vous vous êtes abstenu de trouver une interprétation amusante) ;
– Positionner à l’instant t un immigré clandestin au pied de l’immeuble, après l’avoir entraîné pendant des mois à l’escalade de HLM parisiens par la face nord ;
– Le convaincre de risquer la mort en échange de « papiers », alors qu’ils sont des millions à tout simplement attendre, dans ce but, et qu’ils finissent par les avoir à l’ancienneté ;
– Embringuer dans le complot la femme du jeteur d’enfants par la fenêtre, ainsi que la mère de cette dernière ;
– Convaincre suffisamment de policiers, d’hommes politiques, de journalistes, de pompiers et j’en oublie certainement, de marcher dans la combine sous peine d’être brûlés vifs dans les fours que nos services spéciaux tiennent certainement prêts à cet effet, dans les sous-sols de leur bunker de Levallois-Perret ;
– S’assurer du silence de tous ces gens-là jusqu’à la fin de leurs jours ;
– Le tout sans qu’aucun fâcheux, non impliqué dans la mystification (journalistes, députés, policiers, enquêteurs étrangers et j’en passe) ne puisse découvrir le pot aux roses dans les années qui viennent ?
Une fois que vous nous aurez apporté des réponses convaincantes à toutes ces questions, vous êtes également prié de nous montrer les sondages qui, dans les semaines, les mois et les années qui viennent, montreront la subite volte-face des Français concernant le but du « complot » : rappelez-vous que l’objectif de Moussama Ben Gaga, et de ses officiers traitants, est de convertir les Français à l’immigration de masse. Alors qu’ils y sont majoritairement opposés aujourd’hui.
Bon courage…
Au fait, je note que votre hypothèse sous-entend qu’il est tout à fait invraisemblable qu’un Noir anonyme soit suffisamment courageux et altruiste pour sauver la vie de l’enfant d’un inconnu, sur l’impulsion du moment, au risque de perdre la sienne.
D’où je conclus que vous êtes un gros raciste.
« Mes joueurs, ils sont super sympas, ils sont simples. Je veux des mecs simples. Le rugby c’est dur, mais c’est pratiqué par des gens qui sont simples. Ils sont abordables, ils se remettent en cause, ils travaillent. Ils ne sont pas toujours très bons, on a parfois perdu des matchs à la c… mais on donne tout ce que nous avons et les gens se reconnaissent là-dedans, c’est ce que j’aime dans le rugby. » Christophe Urios entraîneur de Castres.
Toute la différence avec le foot, Domenech lui entraînait du ballon rond et celle qui s’était déplacée pour remettre le car à l’endroit en garde un souvenir brûlant https://www.20minutes.fr/sport/586077-20100722-roselyne-bachelot-veut-karim-benzema-franck-ribery-bleu
@ Achille | 03 juin 2018 à 00:02
Alors si vous aussi vous vous mettez à détruire une légende ! On a eu le beau légionnaire sentant le sable chaud et là on tenait le beau Malien musclé sauvant le petit Jésus blanc abandonné par ses parents pokemonsters.
Ce n’est vraiment pas sympa ! 🙂
Un cirque chinois les a contactés pour faire rentrer leur gosse dans leur troupe :
https://www.youtube.com/watch?v=JW4VfBylbyk
@ hameau dans les nuages | 03 juin 2018 à 12:42
« Alors si vous aussi vous vous mettez à détruire une légende ! On a eu le beau légionnaire sentant le sable chaud et là on tenait le beau Malien musclé sauvant le petit Jésus blanc abandonné par ses parents pokemonsters. »
C’est curieux quand même, je montre une photo et chacun y va de son interprétation personnelle.
Je ne détruis aucune légende, et certainement pas celle du Malien qui est venu au secours de l’enfant en danger au péril de sa propre vie.
Si la photo de gauche est floue c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une photo prise à partir d’un smartphone et donc d’une faible définition et qu’en la zoomant, elle a perdu de sa netteté. Mais il ne s’agit pas d’ombre qui entoure la bouche de l’homme sur le balcon, mais bien d’une barbe.
Ce que j’en déduis, c’est tout simplement qu’un fumiste a très bien pu se faire passer pour le voisin du 4ème étage, histoire de passer pour un héros.
Des mythos de ce genre il y en a plein les rues et si en plus cela permet au gugusse de toucher quelques subsides de la part de journalistes en mal de scoop et même une reconnaissance de la nation pourquoi s’en priver ?
Je ne m’attarderai pas sur les délires de l’ineffable RM qui, encore une fois, nous a fait son grand numéro d’exalté avec ses démonstrations grandiloquentes et totalement ridicules que je n’ai d’ailleurs pas pris la peine de lire jusqu’au bout, vu que c’est toujours la même moulinette d’élucubrations qu’il nous ressort à chaque fois.
@ Achille | 03 juin 2018 à 15:07
Vous confirmez que vous êtes totalement étanche à la raison. Vous êtes un remarquable spécimen de l’Occidental dégénéré, suffisamment doué pour s’exprimer avec une intelligence apparente, mais dont le propos révèle en réalité une abyssale stupidité — jointe à une perversité prononcée.
Vous êtes la preuve vivante qu’il est urgent de diminuer drastiquement le nombre des jeunes admis à faire des études supérieures, et d’obliger beaucoup plus d’enfants à rentrer en apprentissage, nettement plus tôt, pour des vrais métiers : bétonneur, poseur de fibre optique, géomètre, soudeur de pipe-lines, programmeur…
Amusons-nous à relever les points de votre, euh… « raisonnement » qui vous auraient valu, si l’Education nationale était bien faite, d’être retiré du système scolaire à l’âge de seize ans.
J’ai démontré point par point l’absurdité de vos prétendues interrogations sur les images de l’affaire Mamoudou (qui se contentent de singer celles d’André Bercoff). Pour toute réponse, vous affirmez :
– Que vous avez pris soin de ne pas lire ma réfutation ;
– Que le voisin porte bien la barbe ;
– Que c’est normal que l’image soit floue au point d’être illisible, puisque les moyens techniques qui ont permis sa production ne pouvaient pas faire mieux.
Donc, d’après vous, une chose est vraie simplement parce que vous l’affirmez, la vérité ne s’obtient pas par un raisonnement soumis aux règles de la logique, et lorsqu’on vous dira de traverser à pied, de nuit, en fermant les yeux, une autoroute un jour de grand départ en vacances, vous le ferez, car votre interlocuteur vous aura affirmé qu’en l’absence de passerelle ou de souterrain, il n’y a aucun autre moyen de passer de l’autre côté.
Finalement, je me demande si les mondialistes et les immigrationnistes n’ont pas raison. Si la population blanche est, désormais, largement composée d’individus à votre image, comme il y a tout lieu de le craindre, alors il y a peut-être une logique à envisager un avenir où une oligarchie de surhommes, doués d’une intelligence supérieure, et (d’après eux…) d’une moralité à toute épreuve, importeront en masse des hordes de quasi-esclaves, d’Afrique et d’ailleurs, certes dotés d’un intellect déficient et d’une loyauté douteuse, mais qui seront contraints de faire tourner les rouages de la société au moyen d’un mélange de despotisme doucereux, de carottes sans cesse tendues par l’Etat-maman, et de technicisation à outrance des processus de travail dont ils seront les pions.
C’est exactement ainsi que la société française, et bien d’autres, commencent à fonctionner dès à présent. Et franchement, lorsque je compare le peu que je connais de Mamoudou Gassama et le peu que je connais de vous, eh bien ! le premier l’emporte largement en matière de droiture morale.
Après tout, pour l’instant, Gassama s’est contenté de se répandre en remerciements envers tout le monde, et de faire assaut de modestie face à l’hystérie des sollicitations médiatiques (et populaires !) qui l’accablent.
Pour une fois, je conseille de lire un article de Libération, qui non seulement est fort bien écrit, mais tape juste à ce sujet :
http://www.liberation.fr/france/2018/05/31/mamoudou-gassama-droit-d-agile_1655741
Remarquez la façon dont « l’humoriste » de service se paye ouvertement la fiole de son invité Mamoudou Gassama, à la radio Africa n°1, en plus ! Si n’importe quel Français de base avait posé le quart de la moitié de ces questions, il se serait fait assassiner aux cris de « raciste ! », et aurait été contraint de s’avilir publiquement en excuses. L’humoriste, non : c’est un médiatique, il est (sans nul doute) de gauche, et en plus, il cause sur une radio noire !
Dommage que ce blog ne dispose pas de la fonctionnalité « bloquer », ainsi qu’elle existe sur Twitter. Cela aurait le mérite d’éviter de subir les agressions et les leçons d’intelligence à deux balles de certains intervenants qui finissent par devenir franchement pénibles.
Ainsi chacun aurait la possibilité de ne sélectionner que les interlocuteurs avec qui les échanges sont intéressants et constructifs.
@ Achille | 04 juin 2018 à 11:27
Eh bien, réfugiez-vous sur Twitter. Le cadre m’en semble en effet bien plus adapté à votre personnalité : on se contente d’assertions péremptoires qui tiennent en 140 caractères, voire d’insultes et de ricanements ; et on peut bloquer les fâcheux qui auraient le mauvais goût d’être en désaccord avec vous.
Les blogs, c’est fait pour les gens qui ont la droiture intellectuelle d’assumer leurs écrits. Et qui n’ont pas la pignouferie de se prétendre demandeurs d’objections « constructives », tout en les traitant systématiquement par le mépris lorsqu’elles surviennent.