Sauver Bernard-Henri Lévy malgré lui…

J’en veux à Bernard-Henri Lévy.

Depuis plusieurs mois, je m’étais promis de ne plus faire un sort à certaines de ses interventions tant écrites qu’orales et il me semble que j’avais tenu parole. Ce n’était pas trop difficile car cet intellectuel omniprésent, même s’il est infiniment contestable et que la contradiction l’affecte peu, fait partie de cette catégorie d’adversaires estimables malgré tout, estimés en dépit d’eux-mêmes. Ce n’est pas la même chose d’avoir une controverse avec lui ou avec, par exemple, Sihem Souid !

Il n’empêche, je ne devrais pas être seul à dominer mes pulsions et lui-même devrait mettre du sien pour faciliter cet exercice de maîtrise sur moi-même.

J’avais senti monter le danger, d’abord avec l’excellent entretien dont le questionnement de Vincent Trémolet de Villers lui avait offert l’opportunité (Le Figaro). Je n’avais pas jugé Bernard-Henri Lévy convaincant dans sa réponse sur la responsabilité politique qu’on pouvait lui imputer au regard de la situation chaotique voire désespérée de la Libye aujourd’hui. Ses variations sur Goethe – nous aurions le désordre sans l’injustice actuellement alors qu’on peut constater au contraire le cumul de ces désastres – et sur le fait que grâce à Nicolas Sarkozy et lui-même, la Libye ne subirait que le chaos alors que la Syrie pâtirait du chaos avec en plus le monstrueux Califat islamiste, ne me paraissent pas à la hauteur de sa dialectique habituelle. Il serait vain de lui reprocher de ne jamais se remettre en cause, de ne jamais penser contre soi : il ne l’a jamais fait ; il accomplirait à son encontre un crime de lèse-majesté.

On aurait pu espérer tout de même de sa part, alors qu’il a eu une influence directe et opératoire sur l’ancien président Sarkozy pour cette catastrophe de 2011, une contrition de bonne foi, une repentance même de pure forme. Car un intellectuel qui fait plus que conseiller le Prince, qui le met en mouvement, doit encourir les mêmes foudres que ce dernier en cas d’échec grave. Et celui-ci est éclatant en Libye, la comparaison entre hier et aujourd’hui est suffisamment éclairante sur ce plan (Europe 1, mon Parti pris avec Patrick Roger).

La coupe a débordé sur France Info le 17 septembre quand Bernard-Henri Lévy a été l’invité de la journée de cette radio revivifiée dans la rubrique : Un monde d’idées, sous l’honneur insigne de l’appellation d’être un « défricheur d’avenir ». A mon sens, il l’est bien moins qu’un vibrion brillant du présent mais là n’est pas l’essentiel.

Tard dans la soirée, sans doute fatigué, Bernard-Henri Lévy a répété, face à un Olivier de Lagarde remarquable – n’abusant pas des flatteries médiatiques, je dois être cru – sa même antienne sur la Libye. Les auditeurs n’avaient aucune raison d’être davantage convaincus qu’à la lecture de l’entretien du Figaro. Devant les ruines, j’ai le regret de devoir le souligner : le même contentement de soi.

Mais le comble a été atteint quand il s’est agi de Marine Le Pen, du Front national et de leurs électeurs. Certes je ne méconnaissais pas l’hostilité de Bernard-Henri Lévy à l’égard de ce parti et de sa présidente et je peux parfaitement la comprendre dès lors qu’elle demeure dans son domaine politique et ne vise pas à dénier aux journalistes le droit d’informer.

Qu’on en juge. Bernard-Henri Lévy avait reproché à certaines radios et notamment France Info, d’avoir diffusé le fait que si le FN se trouvait un jour en position d’exercer le pouvoir, Marine Le Pen accepterait de cohabiter avec le président de la République. Il déplorait qu’on ait ainsi fait apparaître comme plausible ce qui était inconcevable.

Il a renouvelé ce grief face à Olivier de Lagarde qui, dans une passe d’armes courtoise mais vigoureuse a su évidemment lui damer le pion en lui rappelant que le métier de journaliste imposait des devoirs et en particulier celui de ne pas laisser sur la touche démocratique et médiatique la représentante de quelque 25% de l’électorat, et donc d’informer à son sujet.

Je n’ai pas reconnu Bernard-Henri Lévy dans sa réplique. En général il n’est jamais étranger à une forme de rationalité même engagée. Quelle surprise de l’avoir entendu totalement s’égarer : les journalistes avaient le devoir d’inviter Marine Le Pen mais le droit – on saisissait que pour lui il s’agissait d’un devoir – de lui opposer que son programme était « nul ».

Cette réflexion est tellement absurde qu’elle pourrait prêter à sourire si elle n’émanait pas de quelqu’un que les médias s’arrachent sans prendre garde au fait qu’ils amplifient ainsi un narcissisme et une surabondance, qu’ils feignent bien sûr de dénoncer tête reposée et l’intéressé absent.

Que signifie cette dernière foucade, brutalement interprétée ? Qu’on doit convier Marine Le Pen au nom de la démocratie mais la contredire au nom de Bernard-Henri Lévy !

Les électeurs du FN, pour lui, « savent ce qu’ils font » et il y a là une totalité malfaisante, Marine Le Pen comprise, qui appelle moquerie et indignation.

Je ne parviens pas à me résoudre, encore moins de la bouche d’un intellectuel qui a beaucoup de pouvoir, qui dispose de tant de relais, qui est sollicité, courtisé, montré dans le mondain comme dans le conceptuel, qui, avec ces privilèges, devrait se garder de toute arrogance, à ce verbe et à ces appréciations condescendantes, méprisantes. C’est une faiblesse insigne de la supériorité, quand elle n’est pas que celle du mérite et du talent, d’adopter une posture aussi médiocre, aussi vaniteuse. Celui qui abaisse, c’est qu’il est bas, a écrit Henry de Montherlant.

Je n’oserais lui faire ce grief.

Je persiste. Je veux bien sauver Bernard-Henri Lévy malgré lui mais il doit nous aider.

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Voir les Commentaires (68)
  1. Robert Marchenoir

    Mais enfin, Monsieur Bilger, comment ne pas avoir vu que votre premier mouvement était le bon ? Pourquoi vouloir donner de l’importance à cette outre médiatique qui n’existe que par le vent qu’on y souffle ?
    Vous devez bien voir que Bernard-Henri Lévy, c’est le vide intégral ! BHL estimable malgré tout ? Mais sur quoi vous appuyez-vous donc pour l’excuser ainsi ?
    Sur Sihem Souid ? Ne me dites pas que vous croyez à cet argument ! On peut toujours trouver plus nul, en effet, mais en être réduit à repêcher BHL parce qu’il serait moins insignifiant que Sihem Souid… voilà qui fait peur ! Le niveau ne baisse pas, il s’effondre !
    Soit on fait silence sur BHL, soit on le descend en flammes. Vous êtes décidément trop courtois pour ce dernier exercice…

  2. Cher Philippe,
    Nous avons écouté la conférence de presse dont l’essentiel concernait l’intervention militaire et humanitaire de la France à l’international.
    En Libye, il existe deux gouvernements parallèles et le chaos, ce qui n’est pas tout à fait exact vient du fait de l’opération malienne qui a pris tout son temps pour repousser les terroristes au Nord. Au lieu de raconter des histoires à dormir debout sur la grande victoire hollandaise au Mali, il faudrait plutôt s’interroger sur la pseudo-victoire de Hollande au Mali. A la lecture de Jeune Afrique, nous apprenons un déplacement de Monsieur Le Drian en Egypte pour essayer de convaincre l’Egypte d’intervenir en Libye. La lecture de cet article informe les lecteurs du calendrier (à très court terme) et le lecteur encore plus curieux pourrait presque dessiner la carte des interventions à une fermette près.
    A quoi devait servir cette conférence ?
    Pourquoi prévenir les terroristes avant l’intervention et déconseiller aux journalistes d’effectuer des enquêtes de terrain ? En Libye, il n’y a que des parties très restreintes (l’est de Tripoli et quelques sites tout à fait connus) où le chaos existe réellement et parce que ce qui devait être fait ne l’a pas été au bon moment. Les passages et les lieux de séjours aux murs très surélevés des terroristes connus du monde sont connus aussi. C’est dans le journal.
    Il y a quelque chose d’incompréhensible dans le déroulement des interventions françaises, car ce qui pouvait se dominer facilement il y a quelques mois s’étend au Tchad, en Egypte, au Nigeria.
    Si on repousse des terroristes au nord, il est prévisible qu’ils se dispersent à l’ouest et à l’est.
    De plus, que l’on donne à nos militaires du matériel digne de ce nom et pas des épaves qui doivent tester leur système de freinage sur le sable humide de la Loire avant le départ en mission.
    Hollande est peut-être au « sec » quand les comptes de l’Armée française sont à sec.
    Bernard-Henri Lévy se plante dans son analyse en Ukraine, mais pour la Libye il a raison.
    françoise et karell Semtob

  3. Bonjour Philippe,
    Votre erreur principale est de considérer ce petit monsieur comme un intellectuel.
    Botul au secours !

  4. Bernard-Henri Lévy se veut le Lord Byron de notre époque.
    Lord Byron ayant été un partisan engagé de la liberté et à ce titre l’un des artisans de l’indépendance de la Grèce, il fallait à BHL « libérer » un pays pour rejoindre son modèle au Panthéon des illustres défenseurs de la Liberté.
    La Libye et les printemps arabes lui ont donné l’opportunité de libérer sa mégalomanie à défaut d’avoir libéré quoi que ce soit, tout en déchaînant le désastre libyen.
    Il singe son idole jusqu’à la caricature, et ses chemises blanches largement ouvertes sur une « mâle poitrine » sont la copie de celle que l’on voit dans le plus célèbre tableau de Lord Byron.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Lord_Byron_School_%28Gyumri%29#mediaviewer/File:Lord_Byron.jpg
    Je ne résiste pas au plaisir de pousser cette comparaison plus loin, en citant une phrase de Byron à propos d’une de ses maîtresses, Marianna Segati, dont il a écrit :
    « Son grand mérite est d’avoir découvert le mien ; rien n’est plus agréable que le discernement ».
    Je suis certain que c’est ce que BHL pense de Sarkozy !!

  5. On préférera une personnalité responsable qui se trompe en étant dans l’échange et une forme de convivialité au gourou sectaire et orgueilleux !
    Quand il n’était pas empêché par le parti pris, il pouvait être lucide et percutant.
    Malheureusement pour lui et, dans mon cas, le vaccin libyen a été efficace.

  6. Bonjour Philippe Bilger,
    « Il n’empêche, je ne devrais pas être seul à dominer mes pulsions et lui-même devrait mettre du sien pour faciliter cet exercice de maîtrise sur moi-même. »
    Comme vous, je m’efforce de maîtriser mes pulsions quand je parle de Bernard-Henri Lévy, car en l’espace de quelques années il m’a énormément déçu.
    Il y a quelques années j’avais acheté un livre de lui au nom évocateur « Ce grand cadavre à la renverse ». C’était en 2007. Le PS alors avait le vent en poupe, mais il était tiraillé par des courants contradictoires qui lui ont coûté la victoire à l’élection présidentielle.
    Ce que j’y ai lu ne m’a strictement rien apporté. Des propos sans consistance, de la palabre sans intérêt. Je serais d’ailleurs bien incapable de citer un passage qui ait capté mon attention.
    Mais à cette époque il n’avait pas encore basculé dans ses grands délires de géopolitique.
    Depuis quelque temps BHL est devenu à la philosophie ce que l’humour est devenu à Dieudonné.
    Ce dernier était plutôt un bon humoriste à ses débuts, puis soudain il a basculé dans le prosélytisme antijuif primaire et il a cessé d’être drôle.
    BHL lui, était un philosophe comme on en voit tant sur les plateaux TV, ni meilleur ni pire que ses confrères. Il était ce que les journalistes appellent « un bon client » car il savait captiver son auditoire.
    La seule différence entre les deux personnages c’est qu’un humoriste comme Dieudonné a pour vocation d’amuser son public. On aime ou on n’aime pas mais cela ne prête pas vraiment à conséquence. En limitant ses sketches à un registre antisémite, il s’est condamné à réduire son public composé essentiellement de militants d’extrême droite. Ce qui n’est pas très malin.
    Le rôle d’un philosophe, par contre, consiste plutôt à nous montrer les forces et les faiblesses de notre société et y apporter son éclairage. Aussi quand un philosophe se met à s’égarer dans des propos communautaristes, cela ne passe pas.
    Si en plus, il se met à se comporter en petit coq narcissique, cela devient même carrément insupportable.
    Mais cela ne l’empêche pas d’avoir son rond de serviette dans toutes les émissions où se mêlent politique et people. Il raconte n’importe quoi mais il est toujours un bon client. Alors les journalistes continuent à se l’arracher…

  7. « …en être réduit à repêcher BHL parce qu’il serait moins insignifiant que Sihem Souid… voilà qui fait peur ! »
    Robert Marchenoir a raison : en pénitence Philippe, vous irez voir, sans possibilité de partir au milieu du spectacle, « Hôtel Europe »… privé de votre épouse à laquelle il serait tout à fait malséant d’infliger ce pensum…
    PS : Je crains que notre Président n’ait pas lu vos conseils d’avant conférence de presse… Quel ennui, quel massacre de la langue, quel vide désespérant… Quel boulevard offert à Sarkozy !

  8. Lorsqu’on lit ce genre de billet, on est content que l’appareil de télévision soit en panne et qu’on ait oublié de le faire réparer. Initialement, il s’agissait de couper aux vagissements des dessins animés regardés à longueur de journée par des petits-enfants hébétés. Maintenant, c’est de sérénité qu’il s’agit. Dire qu’il aurait fallu, enfin, été légitime de poster une opinion… Mais je me permets, en toute humilité, de féliciter notre ami et maître P. Bilger de s’administrer de tels purgatifs nous permettant de savoir sans souffrir et les contributeurs de développer sans sourire.

  9. Carl+Larmonier

    On dirait que Bernard-Henri Lévy voudrait se débarrasser du Front national avec la seule force de ses petits poignets mais ce dernier prend de l’ampleur continuellement. Le Front national années après années a, telle une pompe aspirante, repris pour son compte ce qui devait être les primordiales missions du parti socialiste : aider en premier les plus défavorisés, entre autres.
    Au rendez-vous des prochaines élections présidentielles, il y a fort à parier que le Front national s’invitera au premier tour et que le parti socialiste reposera la pierre tombale sur le caveau de ses adieux.
    Pour résumer, Bernard-Henri Lévy devrait être heureux de cette montée du Front national car Marine Le Pen qualifie son parti de meilleur défenseur des juifs face à une ténébreuse menace islamique.

  10. « …il l’est bien moins qu’un vibrion brillant du présent »
    Magnifique, M. Bilger !!
    Donc un vibrion, dans le sens commun, c’est un être agité. C’est aussi, sur le plan biologique (merci wiki), une bactérie, mobile.
    Ex-Yougoslavie, Géorgie, Libye, Ukraine, etc., autant de prises de positions extrêmement contestables, partout où cet homme se fait boutefeu, le sang des innocents le met en lumière, et c’est une bactérie-papillon.
    Il est des bactéries utiles pour le genre humain. Il n’en fait assurément pas partie ; son intelligence ne l’excuse pas, mais l’enfonce bien plus bas que ceux que lui-même méprise.

  11. BHL devrait arrêter de s’occuper des pays en guerre et penser surtout à sauver le soldat Hollande, le pire président que la France aura connu ; quel naufrage ! Je n’ai tenu que deux minutes hier lors de ce débat pitoyable ; la tête ravagée par la haine de Najat VB et tous ces charlatans assis en rang d’oignons valaient le détour ; la marionnette qui semblait roupiller derrière un pupitre m’a fait zapper d’urgence ; tout était dit !

  12. Portrait lucide et sans acrimonie inutile.
    Cela nous change des thuriféraires stipendiés et de leurs nuages de fumée d’encens.
    Bien vu, cher monsieur Bilger.

  13. BHL, philosophe de son état mais dandy par addiction !
    Rien de nouveau, rien de bon, rien d’intéressant, dommage !
    Cet immense philosophe dont les concepts ont révolutionné l’art de penser, cet immense humaniste présent sur tous les fronts, cet immense artiste dont les œuvres ont bouleversé le septième art, cet immense narrateur dont les contes ont ensanglanté des terres, cet immense amoureux que les yeux de Chimène adorent, enfin cet immense Homme avec un grand H, comment fait-il pour se supporter ? Comme je l’admire, moi que la conscience taraude et laisse sans repos !
    Quel grand homme, quel glorieux héros digne d’Homère, de Virgile, et de bien d’autres…

  14. Si BHL a un diplôme de philosophie, cela ne signifie pas qu’il soit un bon philosophe ! J’ai lu quatre de ses bouquins et je n’ai vu nulle part une réelle analyse conceptuelle. C’est un polémiste doué, certes, mais pas un analyste.
    Ses engagements personnels vont tous dans le sens du vent du moment et il s’arrange pour qu’ils soient médiatisés. Cela lui permet d’acquérir une notoriété et de bien gagner sa vie en plus.
    Pourtant, c’est un imposteur. Son fameux « romanquête » (procédé de son invention qui consiste à allier l’imaginaire romanesque à l’investigation journalistique) sur la mort du journaliste américain Daniel Pearl est scandaleux. D’ailleurs, la famille de Pearl lui a tourné le dos. C’est un imposteur en truquant ses photos dans les théâtres de conflits, où il se garde bien de monter en première ligne. C’est un imposteur en faisant accroire qu’il a un poids sur le déroulement des événements.
    Qu’on arrête de faire la publicité de cet individu. Il déshonore l’intelligence française dont il se revendique.

  15. Eh bien, moi, j’ai la nostalgie de la gauche dite forte (pour ma part, je dirais plutôt totalement libérée de cette christianisation de l’esprit qui fait de l’humilité la première des qualités et qui peut même faire avouer à Saint Michel Onfray, le treizième apôtre, que le pouvoir corrompt l’homme), celle d’un Bernard Tapie, la seule qui a su lutter efficacement contre le FN, qui ne s’excusait pas quand elle qualifiait des ouvriers d’illettrés (ce qu’ils sont pour la plupart, mais c’est un constat, et non une insulte) et qui osait dire que l’électorat du FN n’était composé que de « cons » (sic).
    Je ne confonds pas égalitarisme et égalité, on a effectivement le droit de voter FN dans ce pays, mais tout honnête homme a le devoir d’exprimer un profond mépris pour ceux qui le font.
    Après, que les journalistes doivent nécessairement être des honnêtes hommes, cela se discute, mais cela ne remet aucunement en cause l’argument de BHL.

  16. Le plus profond décolleté de Paris est clairement le meilleur homme-sandwich de promotion de Marine Le Pen : chacune de ses sorties grossières pour dénigrer la présidente du FN est un gain assuré dans les sondages pour son parti !

  17. J’attends avec impatience lundi, mardi voire mercredi pour que M. Bilger nous signe un billet « Sauvons Sarkozy malgré lui » 😉
    « Faisons un rêve… » disait Guitry.

  18. @ Achille
    La seule différence entre les deux personnages c’est qu’un humoriste comme Dieudonné a pour vocation d’amuser son public. On aime ou on n’aime pas mais cela ne prête pas vraiment à conséquence. En limitant ses sketches à un registre antisémite, il s’est condamné à réduire son public composé essentiellement de militants d’extrême droite.
    Permettez-moi de vous contredire sur deux points.
    Répandre ou banaliser les préjugés antisémites, comme le fait aujourd’hui Dieudonné, n’est pas sans conséquences sur certains de ses fans qui se sentent encouragés ou confortés dans leurs délires complotistes et antisionistes. Ils militent d’ailleurs rarement à l’extrême droite et viennent aussi bien des quartiers dits sensibles que des zones périurbaines dans lesquelles se trouvent reléguées les classes dites moyennes.
    Car pour être juste avec Dieudonné, il faut dire que ses spectacles ne tournent pas exclusivement autour des Juifs. Son public est très varié, pour ne pas dire hétéroclite. Certains apprécient l’humoriste qui les amuse, d’autres préfèrent le tribun qui dérange. On y trouve des gens de toutes origines ethniques et sociales. On y rencontre même des Juifs. Je vous invite à écouter sans a priori le sketch intitulé « Les Pygmées ». Il date de 2008.
    https://www.youtube.com/watch?v=aZYne4WddIU
    Quant à M. Lévy, j’aimerais bien savoir qui est son public. Qui achète encore ses livres ? Qui regarde encore ses interventions télévisées ? Sur qui peut-il exercer encore la moindre influence ? Qui le prend encore au sérieux ? Il est tout simplement devenu un amuseur public, tout comme Dieudonné, mais en moins drôle et en moins dérangeant.

  19. Marc GHINSBERG

    Cher Philippe,
    « Je veux bien sauver Bernard-Henri Lévy malgré lui mais il doit nous aider. »
    Vous voulez bien sauver BHL. Je crains que ce coup-ci vous n’ayez franchi les limites du ridicule. Seriez-vous venu sur terre pour sauver un homme malgré lui ? Mais il faut qu’il y mette du sien. Aide-toi et le Ciel t’aidera, en quelque sorte.
    Puisque par ailleurs vous donnez des conseils au président de la République pour sa conférence de presse, souffrez d’en recevoir à votre tour.
    Sachez vous faire rare.
    Lorsque vous n’avez rien à dire, ne vous croyez pas obligé de le faire savoir.
    Vous voyez, moi aussi je veux vous sauver malgré vous !

  20. @Pierre Verhas
    Si BHL a un diplôme de philosophie, cela ne signifie pas qu’il soit un bon philosophe !
    Comme si la philosophie était une affaire de diplômes
    Quels sont les diplômes de Platon ?
    On est philosophe – ou on naît philosophe – mais on ne fait pas philosophie comme on fait du droit.
    @Garry Gaspary
    libérée de cette christianisation de l’esprit
    Figurez-vous que sans cette christianisation la civilisation qui vous donne la liberté d’écrire même des choses pas très intelligentes n’existerait pas.

  21. Je félicite en passant toute cette ligue nauséeuse de gauche et ses pantins donneurs de leçons fascistes de gauche, c… anti FN : Bruel, Boudjellal de Toulon, Olivier Py maître chanteur gauchiste au festival d’Avignon, qui insultent les électeurs du FN et imposent leur comment penser et voter ; Grâce à eux les illettrés savent comment voter mais hélas pas dans le sens qu’ils indiquent ; la lutte contre les « lettrés » et leur débile bien-pensance s’organise de jour en jour et les urnes seront impitoyables ; le FN vous remercie ; continuez à le diaboliser, que du bonheur !

  22. Il faut reconnaître à BHL une qualité c’est qu’il n’est pas méchant.
    On l’entend rarement dire des vacheries sur ses contemporains, il a successivement adoré Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande. Point de zigzag idéologique avec lui. Il aime tous les présidents de la République, sans exception. Infatigable Don Quichotte des médias, pour lui le « réel n’a pas eu lieu », pour paraphraser Onfray qui rêve d’une grande querelle d’Hernani avec BHL. Il vole d’échec en échec avec la grâce innocente du curieux personnage du dessinateur Folon dans le générique d’Apostrophes de Bernard Pivot. Il ne se casse jamais la figure. Et quand il est saisi de botulisme, son sourire embarrassé efface la bévue. On lui pardonne.
    Son dandysme finit par me plaire, depuis trente ans combien de sociologues, philosophes et autres penseurs nous ont accablés de leur barbe de trois jours, leurs dents cariées, leur cravate défaite et leur col de chemise douteux pour nous faire croire qu’ils venaient juste de quitter Che Guevara dans la jungle, terrible jungle…
    Ses livres sont des bides, mais achetés par tous les comités d’entreprise de France, ses films finissent par acquérir une notoriété de « nanars absolus » et sa chronique du Point à été judicieusement placée juste avant les deux pages immobilières de maisons de milliardaires en vente en Provence. On passe de l’un à l’autre sans être choqué. Continuité logique…
    Dans une cour de recréation il y a toujours un turbulent qui fait suer tout le monde, ce n’est pas forcément le plus idiot, c’est souvent un gamin qui veut juste s’amuser et s’affirmer, BHL s’amuse et il nous fait suer, et alors ?

  23. hameau dans les nuages

    « Je n’oserais lui faire ce grief »
    Osez ! osez !
    Cet homme est un bouffon. Pire que ça.
    Qu’il amuse la galerie médiatique avec ses tirades et ses tocades, l’esprit survitaminé par les amphétamines, est une chose mais que des ministres aient pu s’entourer d’un tel sinistre pour pratiquer la politique de la canonnière est beaucoup plus grave. Aucune excuse pour ce marchand de stylos Exocet après avoir hérité du commerce de bois exotique.
    Et il le sait pour s’entourer continuellement de plusieurs gardes du corps.
    Je n’ai pas visionné la conférence de Monsieur Hollande mais il paraît qu’il aurait déclaré qu’il n’interviendra qu’en Irak. Dans les casernes il se murmure que le 61e régiment d’artillerie avec ses drones de surveillance s’apprêterait à partir en Ukraine.
    J’espère que ce n’est pas suite à des trépignements du petit drôle dans les salons de l’Elysée…
    Quelle bande de guignols…

  24. Monsieur Bilger, à quoi bon consacrer un billet à cet individu, dont Dominique Jamet fort lucidement a dit « Cet homme qui passe pour un philosophe chez les journalistes, et pour un journaliste chez les philosophes ».
    Un billet sur Michel Onfray aurait été plus justifié, et notamment après l’excellente interview vidéo que vous lui avez consacrée. L’élévation de sa pensée, son sens de la subtilité et son non-manichéisme, sont entre autres d’un niveau bien supérieur à ce ludion de BHL, pétri de vanité et de certitude.

  25. Bernard-Henri Lévy me fait penser à cette réflexion de Rousseau, reprise par Jean-Claude Michéa dans un entretien :
    « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin des devoirs qu’ils dédaignent accomplir autour d’eux. Tel philosophe se flatte d’aimer les tartares pour être dispensé d’aimer ses voisins »
    Et je ne résiste pas à l’envie de ressortir ce petit sketch qui aidera à comprendre les tourments de Hollande.
    https://www.youtube.com/watch?v=DDI1290d00I
    .

  26. « Chacune de ses expéditions, toujours fortement médiatisée, est, bien sûr, synonyme de désastres présents et à venir » (Benoît Rayski – Atlantico).
    Immanquablement quand je l’écoute, par association d’idées il me fait penser à un « ventilateur », ou suivant son propos à « un gonfleur d’hélice ».
    On retiendra sans doute ses chemises blanches, pas le nom de la lessive qu’il représente, et sa philosophie à deux balles pour plateaux médias avides de son nombrilisme.
    La question que je me pose, comment des gens qui nous gouvernent peuvent-ils avoir à faire avec une cartomancienne qui les embarque dans des histoires pleines de mauvais choix ?
    Décidément la chemise sur ses épaules qui devrait nous faire rêver comme celle de d’Artagnan, nous entraînera toujours dans le superficiel, le sans corps, sans âme, sans vie. Sa pensée est aussi « …décharnée, dénervée, dépoulpée… », pour paraphraser Ronsard, qu’un os rongé que l’on jette aux chiens.
    ——————–
    @Garry Gasparry
    Bonsoir, ce qu’ il y a de bien avec vos commentaires, comme l’eau, vous émettez des clapotis que l’eau aime bien entendre ; avec vous c’est un peu la même chose, vous aimez vous écouter, comme d’autres se regardent pédaler. Ou plutôt vous écrivez pour vous regarder écrire. Je m’éloigne du sujet, pas tant que cela, en fait vous adorez B.H.L, il vous ressemble sans doute ? « Christianisation de l’esprit », mais que voulez-vous dire, suis-je si peu éclairé que je n’en comprenne pas le sens ? Décidément, il y a des découvertes à faire sur ce blog, au demeurant extrêmement intéressant. Ce n’est que mon avis, même si de temps à autre il y quelques accès de prurit à la lecture de certains textes. Ce n’est pas de la polémique, j’avais envie de parler de cela… Comme de manger une glace. Au fait M. Bilger, je suis souvent étonné, et c’est ce qui me plaît dans vos écrits, vous êtes capable d’enterrer certains avec les honneurs, et d’en sauver d’autres (BHL) à tout prix, comme le soldat du film. Contre son gré certes, mais quand même. Dans tous les cas comme nous ne pouvons pas entarter notre philosophe national (minuscules pour p et n), je me contenterai de lui rappeler de surveiller toujours ses arrières. Pour un adorateur de faux philosophe, un Gaudin sera toujours derrière lui.

  27. Je ne peux que me joindre au commentaire de Trekker (12h42) et le remercier : il a écrit tout ce qui était utile et nécessaire, autant sur ce BHL que sur Michel Onfray !

  28. Carl+Larmonier

    Mon livre préféré de Bernard-Henri Lévy est « Les derniers jours de Charles Baudelaire ». Maintenant il pourrait écrire les derniers jours de François Hollande.
    Charles Baudelaire disait : Jouir de la foule est un art. Je ne sais pas si c’est encore un art plutôt qu’un calvaire pour François Hollande.

  29. @ Savonarole | 19 septembre 2014 à 12:00
    Peux pas mieux dire. Drôle et tellement réel à la fois. Merci (une fois de plus ;-))
    @ Trekker | 19 septembre 2014 à 12:42
    « Un billet sur Michel Onfray aurait été plus justifié »
    J’aime beaucoup Michel Onfray, cette aptitude à aimer déstabiliser ses interlocuteurs m’enchante MAIS, mais il me gave à TOUJOURS avancer dans son CV qu’il est le fils d’une femme de ménage.
    En même temps si ça le rend plus… populaire, pourquoi pas, tout est à vendre, y compris le misérabilisme comme dirait Zola.

  30. @ Garry Gaspary
    « J’ai la nostalgie de la gauche dite forte, pour ma part, je dirais plutôt totalement libérée de cette christianisation de l’esprit qui fait de l’humilité la première des qualités »
    Dans votre logique, Poutine est un grand homme ! Il est puissant, sans éthique, et il est riche.
    Mais n’oubliez pas tout ce que le christianisme a apporté, jusqu’à la devise de la République : « Liberté, égalité, fraternité ».

  31. Denis Monod-Broca

    Ils sont drôles : ils n’ont que mépris pour le conservatisme, ils ne jurent que par le progrès et le changement, ils adorent la rébellion et les contre-pouvoirs… mais ils sont solidement installés sur le devant de la scène, détiennent sans partage le pouvoir médiatique, pour rien au monde ne laisseraient leurs places… et BHL est leur roi.

  32. @Parigoth
    Apprenez à lire, cher Monsieur. Je n’ai jamais écrit que pour être philosophe, il fallait être diplômé. J’ai simplement fait remarquer que M. Bernard-Henri Lévy est incapable de manier les concepts.

  33. Pour montrer qu’on est un bon antinazi et donc un sympathisant d’Israël, il est de bon ton d’inviter BHL à semer ses flatulences intellectuelles sur les plateaux.
    Et Sarkozy qui n’avait sans doute pas vu le western en Irak, d’avoir cru entrer chez les intellos en allant faire la guerre à Kadhafi sur ses conseils.
    Pour peu, Hollande aurait fait la même chose contre el-Assad. Pour compenser, il participe à ce qu’il croit être la curée contre les islamistes sans se rendre compte qu’il est en train de souder tout l’Islam contre l’Occident.
    Mais quelle bande de c… !

  34. BHL,« Nothing to wax » comme disent les Anglais, ce qui peut se traduire approximativement par « Rien à cirer ».

  35. Vu de ma Catalogne, le Rafale de Dassault est le principal concurrent médiatique de BHL, on le voit sous toutes les coutures, au décollage et à l’atterrissage, il bombarde des cailloux et des chameaux, ah que c’est beau !… À moi la Légion nom de Dieu ! Pour un peu je sauterais dans mes Rangers avec Bigeard et Hélie de Saint Marc !

  36. De ce billet, je retiens principalement la phrase suivante :
    « Il serait vain de lui reprocher de ne jamais se remettre en cause, de ne jamais penser contre soi : il ne l’a jamais fait ; il accomplirait à son encontre un crime de lèse-majesté ».
    Il me semble que le portrait ici fait est complet et se suffit à lui-même.
    Pour le reste, je rejoins les avis de Trekker, genau, Pierre Verhas et Claude L que je ne souhaite pas paraphraser.
    Complément à l’intention de sbriglia : sur ce blog, un seul « Robert », moi, qui ne m’étais pas encore exprimé. Sans doute pensiez-vous à l’intervention de Robert Marchenoir.

  37. Puisque l’âne savant connu sous le nom de BHL semble faire l’unanimité contre lui, j’aimerais prendre sa défense en citant un avis positif le concernant. Je n’en ai trouvé qu’un seul et il date de 1978.
    J’ai connu Bernard-Henri Lévy alors qu’il venait d’entrer à Normale supérieure. Je me flatte d’avoir pressenti en ce jeune homme grave le grand écrivain qu’il sera. Un danger le guette : la mode. Mais la souffrance, amie des forts, le sauvera. Tout l’y prépare. Je ne m’inquiète pas de ce goût de plaire qui l’habite et l’entraîne aujourd’hui hors de son territoire. Quand il s’apercevra qu’il possède en lui-même ce qu’il cherche il reviendra à sa rencontre. Le voudrait-il qu’il n’échapperait pas au feu qui le brûle. Il a déjà dans le regard, ce dandy, de la cendre. Peut-être me trompé-je, peut-être cédera-t-il aux séductions du siècle au-delà du temps qu’il faut leur accorder. J’en serais triste. J’accepte qu’il dépense encore beaucoup d’orgueil avant de l’appeler vanité.
    L’auteur de ces lignes se nomme François Mitterrand. Vous savez, le grand visionnaire qui avait prédit à Bernard Tapie une belle carrière dans la politique.

  38. anne-marie marson

    Marc GHINSBERG | 19 septembre 2014 à 11:31
    Lorsque vous n’avez rien à dire, ne vous croyez pas obligé de le faire savoir.

    Il faut sauver le soldat GHINSBERG.

  39. Jean-Paul Ledun

    C’est difficile de lui en vouloir à cet homme-là.
    Il a quelque chose de romantique, quelque chose d’une autre époque qui me plaît.
    En même temps, ses passe-droits au sommet de l’Etat, quel que soit le chef, sont dérangeants. Sa présence médiatique est exagérée.
    Je ne dirai rien de sa littérature, elle ne me parle pas. Sa pièce avec Weber a au moins un résultat positif, M. Weber a perdu sa surcharge pondérale.
    Finalement, tant qu’il ne fait de mal à personne, pourquoi s’en occuper de la sorte ?
    Savonarole, vous m’avez bien fait rire !

  40. @Jean-Paul Ledun
    « Finalement, tant qu’il ne fait de mal à personne, pourquoi s’en occuper de la sorte ? »
    Il ne fait de mal à personne ? Demandez au peuple libyen ce qu’il en pense.
    @ moncreiffe
    « Car pour être juste avec Dieudonné, il faut dire que ses spectacles ne tournent pas exclusivement autour des Juifs. Son public est très varié, pour ne pas dire hétéroclite. Certains apprécient l’humoriste qui les amuse, d’autres préfèrent le tribun qui dérange. On y trouve des gens de toutes origines ethniques et sociales. On y rencontre même des Juifs. »
    Il est exact que le conflit israélo-palestinien a étendu son public au-delà de la simple nébuleuse d’extrême droite et comprend également nombre de sympathisants islamistes pour qui tout ce qui contribue à dénigrer Israël est bon à prendre. Mais Dieudonné entretient des relations particulières avec la famille Le Pen. Le père particulièrement puisque ce dernier est le parrain de sa fille.
    Maintenant, que des Juifs apprécient l’humour de Dieudonné, je n’en suis pas certain. Les juifs ne rechignent pas à se moquer de leurs petits travers, mais à condition que se soient des juifs qui pratiquent ce genre d’humour.
    Les « goys » n’ont pas voix au chapitre sur ce terrain. Dans ce cas cela devient de l’antisémitisme.

  41. … »il me gave à toujours avancer dans son CV qu’il est fils d’une femme de ménage ».
    Qui l’a enfermé à l’orphelinat.
    Comme il se disait pendant ces années : « en pension, ça te réglera ». En tant que femme de ménage, elle pouvait payer une pension et n’avoir plus à s’occuper de son fils ?
    Le chagrin n’est pas où vous semblez l’avoir compris.
    Alors, je vous présente même pas H. Guaino !
    Fils d’une femme de ménage et pire (pour son matricule) élevé par des femmes.
    C’est une réalité dans la société française non pas d' »être femme de ménage » mais de pratiquer cette occupation.

  42. Marc Ghinsberg 19.09.14 11h41
    Chacun a le droit et le devoir d’exprimer son point de vue, cependant votre commentaire est « étrangement étrange » MDR, malgré cela il est affiché : la tolérance de Monsieur Bilger est infinie ; vous ne vous êtes sans doute pas rendu compte de vos propos et de l’endroit où vous vous trouviez MDR

  43. Marc GHINSBERG

    @eileen
    Je persiste et signe.
    Mon commentaire à l’égard de Ph .Bilger est aussi « étrangement étrange » que le sien à l’égard de BHL.
    Ph.Bilger traite ses « cibles » sans concession, la contre-partie c’est d’accepter la réciproque.
    Je parie sur l’intelligence de Philippe Bilger. Je n’ai aucun mérite, je suis sûr de gagner !
    @anne-marie marson @giuseppe
    Merci pour votre sollicitude.

  44. @ Paul Duret
    Poutine est un grand Russe reconnu en tant que tel par la majorité de son peuple, cela suffit largement selon moi pour conclure que c’est un grand homme. J’aurais, par contre, beaucoup de mal à vous citer parmi mes contemporains un grand Français autant plébiscité que lui.
    Sur le reste, ce n’est pas le christianisme mais bien la négation du christianisme qui a apporté la devise républicaine. Mais tout bon hégélien sait que la négation porte en elle la négation de la négation. Autrement dit, la négation du christianisme n’a absolument pas mis fin à la christianisation des esprits, elle a juste ouvert un champ dialectique mettant certes en question les valeurs chrétiennes mais dans l’unique but de mieux les confirmer.
    C’est ainsi qu’un philosophe comme BHL, intelligent, beau, riche et fort (et ce n’est pas ici une parole en l’air, car il faut se rappeler comment BHL a toujours traité ce fameux entarteur belge : BHL a été le seul intellectuel à prendre physiquement la défense de l’élite que l’on cherchait alors à ridiculiser) reste haï par une populace christianisée…
    Alors qu’un pseudo-philosophe comme M. Onfray se disant pourtant de gauche, radicalement athée, et nietzschéen peut se permettre de prononcer cette parole digne d’un curé de campagne la plus profonde : « Le pouvoir corrompt l’homme ! », la même populace s’empressant alors d’y répondre : « Amen ! »
    Il existe des liberté, égalité et fraternité dont l’homme doit apprendre à se débarrasser définitivement. Telles sont celles émanant de la christianisation de l’esprit.

  45. Extraordinaire moment de vérité, le blog de François Bonnet au club Mediapart : « A mes amis de droite », vient de paraître.
    Je tiens une partie de ma réponse sur le lien qui pouvait exister intellectuellement entre BHL et l’ancien Président. Avec les autres aussi.
    Sans commentaire, mais à visionner, notre bien-aimé philosophe, décidément, un vrai soutien à Botul.

  46. @ calamity jane | 20 septembre 2014 à 08:35
    En fait il dit, toujours, pour faire plus popu sans doute : « je suis le fils d’une femme de ménage » alors qu’en fait il a été élevé, en pension certes, mais comme un bourge.
    « Dites-moi pas » en prime que c’était chez les Jez ?!

  47. Les journalistes avaient le devoir d’inviter Marine Le Pen mais le droit – on saisissait que pour lui il s’agissait d’un devoir – de lui opposer que son programme était « nul »
    Il admet tout de même que Marine Le Pen puisse être invitée, ce qui ne semble pas être le cas chez l’ensemble des journalistes.
    Mais effectivement, de quel droit les journalistes – dont le métier consiste en principe à informer – se comportent-ils en procureurs et parfois en flics de la pensée voire en commissaire politiques, en foulant aux pieds leur charte de déontologie ?
    De façon plus générale, c’est le traitement d’exception réservé au FN en général, à ses dirigeants, à ses militants, à ses sympathisants, à ses électeurs souvent ostracisés, caricaturés et parfois agressés physiquement qui pose problème dans la France actuelle qui se gargarise du mot démocratie mais qui se vautre dans le quasi-totalitarisme avec délectation.
    Au nom de quoi devrions-nous accepter qu’une telle discrimination, à grands coups de prétendus fronts républicains et autres cordons sanitaires puisse finir par être considérée comme aller de soi ?
    Sur ce blogue qui a la justice comme fil rouge, essayons de nous montrer justes envers ce pauvre Bernard-Henri Lévy qui, en dépit de quelques prises de position contestables, a su se démarquer du conformisme ambiant en ayant pris la défense de deux papes injustement attaqués :
    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-01-20/bernard-henri-levy-prend-la-defense-de-benoit-xvi-et-pie-xii/920/0/415475
    Le courage intellectuel, c’est aussi cela.

  48. Carl+Larmonier

    Michel Onfray c’est bien comme somnifère. Une et deux pages et dodo.
    Les livres de Bernard-Henri Lévy font partie de ces livres avec ceux d’Alain Finkielkraut et ceux de Philippe Bilger que l’on lit d’une traite tel des Russes buvant leur vodka cul sec.
    Alain Finkielkraut a écrit une tribune dans Libération s’intitulant « Si j’étais François Hollande ». Il dit que l’on doit se venger seulement dans la sphère privée plutôt que dans la sphère publique, faisant allusion au livre de Valérie Trierweiler.
    Je redis que je n’ai pas lu une ligne de son méfait à part quelques gros titres dans les quotidiens. Je vais plutôt courir acheter le dernier Bernard-Henri Lévy.
    Là où je trouve qu’il déraisonne seulement quelque peu c’est lorsqu’il fulmine sur la montée du Front national, alors que je trouve que ce n’est pas dans les premières inquiétudes en haut du tableau pour les Français ces derniers temps. Avec ce livre c’est comme si Valérie avait écrit un spécial Voici ou voilà Trierweiler.

  49. Etrange traduction stricto sensu ! rien à cirer en « nothing to wax » (Tendance 19/9.14 20h47) alors que « nothing to polish » aurait été correct.
    Personne n’oserait traduire « il pleut comme vache qui pisse » littéralement : l’expression anglaise correspondante étant « it rains like cats and dogs »…
    Il ne suffit pas de plaquer des mots anglais sur une formule quelle que soit son origine pour faire sens.

  50. @ Garry Gaspary
    A propos de la fascination exercée par le christianisme (surtout le catholicisme) sur les adeptes de la loi mosaïque, il y a beaucoup à dire.
    Dans le complexe de Portnoy, Philip Roth met dans la bouche de ses héros le dialogue suivant
    – Dis, papa, qu’est-ce que c’est qu’un chrétien ?
    – Un chrétien, mon fils, c’est un homme qui a pris un juif, qui en a fait un dieu, et qui nous persécute en son nom…
    (cité de mémoire et en substance) (Portnoy en russe signifie Schneider)
    Le concept de péché originel est COMMUN au judaïsme et au christianisme, MAIS l’interprétation est TRES différente: il ne se ramène ni à la chair (le judaïsme considère l’œuvre de chair comme bénie), ni à l’orgueil (le judaïsme considère le désir de savoir, l’étude, comme bénis), d’où la réputation « libidineuse » des juifs, d’où leur « nuque raide » (aucun agenouillement, aucune prosternation dans le culte).
    La pulsion de mort et la pulsion de vie de la psychanalyse sont d’ores et déjà contenues dans la tradition juive.

  51. Dans un orphelinat : élevé comme un bourge ?
    Oui Madame ! et ces fameux bourges ont contribué à permettre à certains orphelins de s’accomplir dans leur vie. Aucun n’aurait tenu ce genre de propos.
    La Fraternité c’est aussi cela : le respect de la vie d’autrui.
    Sinon, en effet BHL décortique les textes et les dépassionne… pourtant je lui trouve un talent certain à ne montrer qu’une face de la médaille. On va pas chipoter n’est-ce pas ?

  52. BHL s’autorise tout cela parce que certains de nos concitoyens qui s’autorisent à penser, parler et agir pour les autres (trop sots pour parler de choses sérieuses) lui ont fait depuis des années une place qui ne se justifie pas autrement que par une appartenance au judaïsme ou parce qu’il est photogénique ; il prend d’ailleurs bien soin de son apparence où qu’il soit. Le problème est que tout ce monde-là est autiste et refuse de reconnaître sa responsabilité dans les actes commis (car ce sont sont pas les ouvriers ni les employés qui en sont coupables), et ne veulent pas voir que le peuple les a pris en horreur, car lui en assume les conséquences. Et sa colère peut conduire au désastre…

  53. @ calamity jane | 20 septembre 2014 à 14:17
    RECTIFICATION : j’ai dit « en fait il a été élevé en PENSION ». Orphelinat, ça c’est vous (ça fait plus pleurer dans les chaumières ;-))
    Personnellement j’ai été en pension de mes 10 ans à mes 15 ans au Vieux Cours de Rennes (de 55 à 60) et je n’ai JAMAIS considéré que j’étais dans un orphelinat !!
    200 internes, 4 dortoirs, et de TRES bons souvenirs, dont 5 années de latin (un merveille !) ne vous en déplaise.
    En même temps on peut toujours faire de sa vie un roman, ou philosopher dessus… comme dirait un certain Onfray le libertaire 😉

  54. Orphelinat ou pensionnat, ce n’est pas tout à fait la même chose et calamity jane (20/9/14 – 14h17) a parfaitement raison. Quand bien même Michel Onfray aurait-il « bénéficié » des bienfaits ?? d’un pensionnat de bourges (terme affreux) il aura prouvé que c’était un « excellent investissement », il a su apprendre et faire fructifier son savoir, prof il a démissionné de l’Education nationale, il a créé l’Université Populaire qu’il délocalise quelquefois, dans laquelle il est bénévole avec quelques autres, il consacre beaucoup de temps aux autres et aux déshérités de sa ville d’origine, dans une très grande discrétion.
    BHL est un mondain, Michel Onfray est un discret, un véritable philosophe, un véritable intellectuel… les deux sont de gauche, l’un plus à droite, l’autre beaucoup plus à gauche, la gauche idéaliste !
    Quant à le traiter de « soporifique », certes il n’est pas accessible par/à tous, ce qui ne fait pas de lui un mauvais auteur soporifique, il y a peut-être de mauvais lecteur, tout simplement, l’auteur n’est pas nécessairement en cause !

  55. @ eileen | 20 septembre 2014 à 18:42
    « Quand bien même Michel Onfray aurait-il « bénéficié » des bienfaits ?? d’un pensionnat de bourges (terme affreux) il aura prouvé que c’était un « excellent investissement ».
    Ben alors qu’il le dise que ses parents ont fait un excellent investissement sur son avenir au lieu de toujours pigner sur sa maman femme de ménage et son papa ouvrier agricole.
    A chaque fois que je l’entends dire ça j’ai l’impression qu’il est aux assises défendu par Dupond-Moretti qui, lui aussi, dès qu’il le peut…
    Et pour dédouaner calamity jane ce n’est pas elle mais moi qui ai dit « pensionnat de bourges » parce que je sais de quoi je parle. Moi.

  56. ERRATUM « Personnellement j’ai été en pension de mes 10 ans à mes 15 ans au Vieux Cours de Rennes (de 55 à 70) »
    Vous aurez tous rectifié, intelligents comme vous êtes, que c’était de 1955 à 1960.
    En 70 j’étais mère de deux enfants, tout en poursuivant mes études de droit.

  57. BHL est insupportable, il m’insupporte, il est toujours dans « je l’avais bien dit, je l’avais dit au Président ! » (peu importe lequel, il a été le visiteur du soir de tous en passant par la grille du Coq). Tous ces « prédicateurs » de salon (sauf Michel Onfray) sont insupportables.
    Et si ce n’était qu’une face du personnage qui, si on connaît un peu de sa vie, de sa vie privée, d’homme, pas celle de son enfance, a été confronté à de très sales moments douloureux ? Il n’en a jamais parlé, il a toujours été d’une très grande dignité, d’une très grande discrétion, il a agi comme un homme d’honneur et de devoir. Il a fallu que sa fille Justine en parle pour que certains l’apprennent, mais toujours dans un univers restreint. Rien que pour ça j’ai du mal à aller au-delà du « BHL m’est insupportable ».
    Un homme d’honneur ne peut pas être détesté, tout à fait mauvais.
    Ce n’est que mon point de vue !

  58. « Je sais ma fibre anarchiste depuis mes plus jeunes années, indistinctement, de manière confuse et trouble, sans que j’aie pu poser un nom sur cette sensibilité issue des viscères et de l’âme. Dès l’orphelinat de salésiens où je fus envoyé par mes parents à l’âge de dix ans, dès la première main levée sur moi, dès les premières vexations infligées par les prêtres, dès les autres humiliations contemporaines de mon enfance, plus tard à l’usine où je fus quelques semaines, puis à l’école ou à la caserne, j’ai
    rencontré la révolte, connu l’insoumission. »
    Michel ONFRAY – Politique du Rebelle –
    Introduction (Physiologie du corps politique).
    Vous aviez écrit « pension ». J’avais mentionné « orphelinat ». On va en rester là.

  59. @ calamity jane | 20 septembre 2014 à 21:35
    « On va en rester là ».
    Comme il vous plaira Chef !
    Vous avez dû être « surgé » dans un orphelinat vous ;-))
    En casquette à galons dorés
    En capote à boutons dorés
    Tout au long des jeudis sans fin
    Voyez passer les orphelins.
    (JJ Debout)
    C’est vrai que ça fait pleurer le bourgeois…

  60. Vous êtes bien sûre de m’avoir reconnue ?
    A la maternelle ! forcément et non en tant que « sûr j’ai raté ma voyance »…

  61. « Vous êtes bien sûre de m’avoir reconnue ?
    A la maternelle ! forcément et non en tant que « sûr j’ai raté ma voyance »…
    Rédigé par : calamity jane | 23 septembre 2014 à 17:54 »
    L’alcool tue chère Calamité.
    On ne pige que pouic de ce que vous dites.

  62. Je vous conseille de modérer vos insinuations @Savonarole !
    et de ne pas me plaquer des comportements qui vous seraient connus.
    Si vous ne comprenez pas que ladite @breizmarbro me voit en surjé d’orphelinat et qu’elle a donc raté sa voyance, restons-en là.

  63. En fait j’ai un complément de réponse sur BHL.
    A quoi peut-il servir ?
    Au début il y avait les pour et les contre (plutôt plus de contre que de pour, d’ ailleurs) et puis au fur et à mesure on assiste à des prises de bec dans les billets.
    Au moins, BHL on vous adore pour cela : partout où vous passez vous semez la zizanie, la preuve, la Libye.
    Au détour de cette agitation, une tarte à la crème, peut-être ?

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