Pourquoi un second mandat est-il toujours plus difficile ?

Talleyrand, un connaisseur, considérait qu’en politique, le succès était plus difficile à gérer que l’échec.

De prime abord cette pensée peut apparaître paradoxale tant quelques avantages semblent résulter de la victoire.

À commencer par celle-ci, une réélection qui est une première hors cohabitation.

Ensuite on sait ce qu’il ne faut plus faire et on est contraint, alors qu’on renâclait sous le premier mandat à tirer des conclusions décisives, de se débarrasser des ministres médiocres ou très peu accordés au casting politique.

Enfin, pour qui n’a pas d’ambitions démesurées, une réélection autorise une sorte de continuation en roue libre, l’essentiel ayant été accompli, et il est gratifiant, pour certains, de substituer à l’action une attitude de « père de la patrie » caractérisée par une noble passivité.

Au regard de ces éléments, pourtant que de risques qui surviennent, à peine la joie d’un vote rassurant dissipée !

Les Français sont schizophrènes ou aiment trop l’équilibre, obsédés qu’ils sont par un désir de cohabitation révélant moins un souci d’unité nationale qu’une volonté de compenser le pouvoir présidentiel qu’ils viennent de légitimer à nouveau. Avec pour effet d’opposer un contre-pouvoir parlementaire au programme d’Emmanuel Macron, aussi vague qu’il soit aujourd’hui.

À supposer qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité parlementaire au mois de juin, elle sera sans commune mesure avec celle dominante et largement inconditionnelle dont il a bénéficié lors de son premier quinquennat.

Talleyrand

Si on peut une fois trahir des engagements, il n’est pas possible de renouveler la violation des promesses comme si rien n’avait changé d’un quinquennat à l’autre. Par exemple, si le régalien a été une faiblesse, il convient qu’il devienne une force et si l’arrogance et le narcissisme ont prévalu, il faut que la modestie et l’écoute les remplacent pour donner aux citoyens la certitude que l’air démocratique s’est modifié, qu’il est devenu plus respirable.

Cette obligation de métamorphose – et de se métamorphoser soi autant que possible – est probablement l’exigence la plus difficile à respecter tant la réalité peut peser sur les intentions sincères que l’on a et les contraindre à reprendre le fil politique ancien. Par ailleurs, aussi affirmé que soit le volontarisme, on ne fait pas ce qu’on veut de soi et de sa nature. Des obstacles sont susceptibles d’interdire la concrétisation d’une authentique aspiration au changement et les Français ne devraient pas en tenir rigueur au président réélu pour peu que sa bonne foi, lors de sa campagne, ait été admise.

Mais le moindre soupçon de comédie, de simulacre, serait dévastateur et ferait du vainqueur du 24 avril une personnalité à nouveau honnie par une certaine partie des citoyens, et avec d’autant plus de dureté que cette seconde déception aggraverait les conséquences de la première – qui avait pu sembler oubliée grâce au succès électoral éclatant.

Ce qui est redoutable, surtout pour un second mandat, est ce que je pourrais appeler la libération des ambitions. Un premier mandat les bloque, surtout quand on a la conviction de l’aspiration du président à un second mandat. Ce qui explique l’attitude d’Edouard Philippe se ménageant pour 2027.

Il est clair, en revanche, que la réélection d’Emmanuel Macron risque de faire disparaître l’essentiel de sa politique derrière l’émergence durant cinq ans, avec bonne conscience cette fois, d’appétences présidentielles diverses et variées. Emmanuel Macron les étouffait forcément hier, elles vont s’en donner à coeur joie dorénavant.

Talleyrand, comme souvent, voyait juste avec son cynisme intelligent. Point de paradoxe donc mais une vérité. Je suis sûr qu’Emmanuel Macron en est parfaitement conscient. Le tout n’est pas d’être réélu mais de réussir sa seconde prestation.

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Voir les Commentaires (116)
  1. « …une réélection qui est une première hors cohabitation ».
    Je rêve ou bien « Charles de Gaulle est réélu président de la République le 19 décembre 1965, avec 55,20 % des suffrages exprimés » ??

  2. Superbe illustration du billet, par un instantané montrant Emmanuel Macron lors du débat avec Marine.
    La morgue, le dédain hautain (ça rime), le sentiment de supériorité, tout y est.
    Comme disait Albert Camus : « Nous finissons toujours par avoir le visage de nos vérités ».
    Chapeau au photographe, je n’avais pas encore vu une telle représentation de notre renouveau président.
    Je dis renouveau, parce que le billet, plein d’illusions optiques sur l’homme et les circonstances, imagine un Macron différent.
    Nous ne changeons pas, ce sont les circonstances qui changent et les plus doués s’adaptent, difficilement, les autres persistent brutalement dans ce qu’ils sont.
    Nous verrons bien ce que fera Macron,
    Sera-t-il capable de métamorphose, comme le souhaite le billet ?
    Hum, la métamorphose implique un changement absolu : la chenille qui devient papillon se métamorphose.
    Le Macron hautain et dédaigneux peut-il se métamorphoser ?
    En tout cas il est resté le même pendant le débat avec MLP. Admettons que c’était avant sa réélection, et que celle-ci le métamorphosera.
    « Le tout n’est pas d’être réélu mais de réussir sa seconde prestation. » (PB)
    En se souvenant que « l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin déjà parcouru de celui qui la porte », tout est à découvrir à chaque instant.
    Porté par son hubris naturel, je me demande si Macron ne choisira pas comme Premier ministre une femme de la diversité ! ;-(
    Cet homme a besoin de s’exposer pour être admiré et surtout s’admirer lui-même.

  3. @ Alix | 29 avril 2022 à 13:53
    Vous rêvez (presque), il n’a été élu qu’une seule fois au suffrage universel direct.

  4. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Vous écrivez notamment « l’arrogance a prévalu, il faut que la modestie et l’écoute la remplace ». En cinq ans, je n’ai pas remarqué d’arrogance. J’ai remarqué de l’intelligence, de la compétence, du talent, de l’aisance, et, disons-le, une aveuglante supériorité. Aucune supériorité ne me gêne. Je la reconnais et je la salue. Dans ce domaine comme dans tous les autres.
    Je suis très minoritaire. Des millions de gens sont fous furieux en présence de la moindre supériorité. Tout éboueur se croit l’égal du roi et pense tout simplement ne pas avoir eu de chance, quand il ne croit pas avoir été victime d’une affreuse injustice.
    Un chef de l’Etat n’a pas à être modeste, contrairement à ce qu’avait dit M. Hollande. D’ailleurs, à ce niveau, quelle modestie ne serait pas feinte ?
    Quant à écouter, le président n’a pas cessé de le faire… avant de trancher.

  5. « Talleyrand, un connaisseur, considérait qu’en politique, le succès était plus difficile à gérer que l’échec. » (PB)
    Rester au sommet est difficile, parfois on fait le match de trop, le combat de trop, EM le sait plus que quiconque, mais l’envie d’en découdre est toujours plus forte que d’envisager une future défaite sans combattre, ce qu’a fait le croque-mort du PS, Pépère.
    Je pense à Miguel Indurain, il a tenté la passe de six, il voulait la fêter à Villava, la der des der, il a échoué. Ce jour-là les plus grands rouleurs du monde à la poursuite des échappées qui l’ont fait trébucher, il faudrait savoir s’arrêter, je reverrai cette poursuite ultime, au fond les victoires acquises étaient encore plus belles, et cette poursuite pour l’espoir restera au coeur de tous ceux qui affectionnent la confrontation, il faut savoir perdre.
    Seule la victoire est belle, alors même s’il a perdu son rêve sur le Tour, se battre reste à jamais un objectif, sans doute le plus estimable. Les Ukrainiens le font et ils ne sont pas sûr de gagner, mais combattre c’est déjà une immense victoire, la loche Flamby avait baissé les armes, lui le grand donneur de leçons sur tout ce qui se présente, il est tout sauf un exemple, un mollusque, une loche, on peut avoir peur mais tenter, et la réussite au bout du chemin.
    Vouloir c’est pouvoir, je sais, c’est beau comme l’antique, mais ça marche.
    L’armée afghane avait toutes les armes, formée, et en quelques heures elle a été écrabouillée, délitée, dénervée, elle n’avait pas l’âme qui fait les combattants, des tribus, en miroir ce que fait l’Ukraine est digne des demi-dieux, ils ne sont même pas passés par la case Débâcle, c’est un signe, celui des vainqueurs il est vrai qu’ils ont à leur tête le maire de Kiev un combattant.
    EM, comme le soulève un dessin du Volatile – cher à Mongénéral – de cette semaine, devra faire mieux que son prédécesseur(lui-même bien sûr), je suis pour la verticalité, la décision d’un seul, après concertation, il est le chef des armées, ce qui permet même dans le civil des décisions rapides, l’Allemagne est un peu engluée dans son parlementarisme, on en voit la limite, Biden décide, le Congrès suit.
    L’été et les mois à venir vont être chauds, la distribution de milliards engendrerait à coup sûr l’inflation, il faut bien digérer cette monnaie de singe, alors on fera avec, la suite va être passionnante, le cercueil du PS vient d’être refermé, et Pépère tel que la grenouille de la fable aura le même destin, d’ailleurs il a son cou boursouflé qui déborde de son col de chemise.
    Et puis demain sera un autre jour.

  6. Extrêmement difficile de vous joindre, que se passe t-il ?
    Avant de répondre à votre question, il faut d’abord que le Conseil constitutionnel, s’il en est encore capable, réponde à :
    « Requête aux fins d’annulation des élections présidentielles des 10 et 24 avril 2022 et d’organisation de nouvelles élections présidentielles au cours desquelles les candidats pourront se présenter sans avoir à justifier de l’obtention de 500 parrainages » déposée par Maître Diane Protat
    https://bonsens.info/requete-aux-fins-dannulation-des-elections-presidentielles-des-10-et-24-avril-2022/
    ainsi que celle à l’initiative de Maître Brusa.
    https://twitter.com/cab2626/status/1520008487249526785?cxt=HHwWgoCyoc7qk5gqAAAA
    De quoi vous régaler, Monsieur Bilger !

  7. « Talleyrand, comme souvent, voyait juste avec son cynisme intelligent. Point de paradoxe donc mais une vérité. Je suis sûr qu’Emmanuel Macron en est parfaitement conscient. Le tout n’est pas d’être réélu mais de réussir sa seconde prestation. » (PB)
    Sauf que Talleyrand savait mettre son intelligence au service de la France, lui.

  8. Christine L.

    @ Alix | 29 avril 2022 à 13:53
    « Je rêve ou bien « Charles de Gaulle est réélu président de la République le 19 décembre 1965, avec 55,20 % des suffrages exprimés » ?? »
    Oui, mais une seule fois élu au suffrage universel direct.
    Après, on peut discuter à l’infini.

  9. Pierre Durand

    @ Alix | 29 avril 2022 à 13:53
    « …une réélection qui est une première hors cohabitation ».
    Je rêve ou bien « Charles de Gaulle est réélu président de la République le 19 décembre 1965, avec 55,20 % des suffrages exprimés » ??
    C’est une question de définition.
    La première élection de de Gaulle en 1958 n’avait pas été au suffrage universel.
    « Réélection » = deuxième élection au suffrage universel.

  10. xavier b. masset

    Peut-être y aura-t-il aussi du Metternich en lui, prochainement.
    Il multipliera les conciliabules et les congrès qu’il aime tant, à la fois pour préserver l’empire cotonneux de son matelas électoral bien moelleux à l’Assemblée, surtout dans sa partie centrale – son unique partie d’ailleurs -, et affoler les chefs des autres factions.
    Tout en favorisant l’émergence de telle petite baronnie, et autres micro-principautés partisanes, du côté du Havre par exemple, bien étales sur l’horizon, à l’encéphalogramme prodigieusement plat, comme les limandes et les carrelets politiques français en ont le secret.
    Toujours brouiller le paysage, l’air de ne pas y toucher, tapi dans le sable élyséen.
    Il ne peut qu’en être ainsi si l’on reprend les listes du catalogue des vaisseaux réformateurs qu’il coucha noir sur blanc sur le papier, deux jours et un soir avant le premier tour, entre deux invisibles débats ; le retour du septennat, l’avènement de la proportionnelle, etc.
    Autant de chantiers, autant de cales sèches, pour occuper le chaland.
    De quoi tenir à distance, avec un bâton nerveux, les petits bateaux de ces amiraux athéniens de bassins – fameuses poches d’eau des parcs parisiens -, des ébats desquels, depuis 1974, nos yeux s’habituèrent.
    Un rebond jupitérien, une façon de reléguer ces Titans dans un Tatare constitutionnel brûlant, saturé d’éthers de rose et d’encens.
    Un parc à thème, fait pour lui procurer de l’amusement.
    Un Check and Balance pour la forme, une fois de plus détourné, un moyen de séparer son corps royal des futurs pouvoirs, mêmes réduits à l’état de cendres, qui ne pourront que lui échapper en 2027.
    En espérant me tromper, Metternich, avec l’année 1830, voyait de « l’extrême gauche » partout, de Paris jusqu’en Hongrie, même si les Le Pen et les Mélenchon d’aujourd’hui n’ont pas le centième de la classe des Kossuth de son temps.
    Le formidable entretien que vous avez filmé avec Michel Bouquet parlait de ça par la bande.
    Le frémissant Bitos d’Anouilh s’est transformé en calme et froid Roi qui vit des restes du théâtre ionescien.
    Un Emmanuel Macron, Duc des Deux-Ponts à cheval sur la Constitution, bavard à souhait, les deux mors du roi bien tenus dans la bouche, en mêmes dents.

  11. Permettez-moi, Monsieur Bilger, de formuler mon désaccord sur cette affirmation qui ne résiste pas à l’analyse historique: « À commencer par celle-ci, une réélection qui est une première hors cohabitation. »
    En effet, par suite de la dissolution de l’Assemblée nationale en octobre 1962, un an avant le terme de la première mandature de la Ve République, les élections de novembre 1962 ont reconduit l’UNR avec une quasi-majorité absolue des sièges. Par ailleurs le général de Gaulle, certes élu en décembre 1958 par un Collège parlementaire conformément aux dispositions initiales de la Constitution de 1958, a été réélu en 1965 au suffrage universel sans jamais avoir connu de cohabitation.
    De fait, cette affirmation de premier réélu hors cohabitation qu’on accorde à monsieur Macron n’est qu’un habillage permettant de donner une forme de lustre à sa reconduction dans ses fonctions présidentielles. Nous sommes ici dans un mode de communication politique qui se moque de la réalité historique.
    Quant à une métamorphose de monsieur Macron, je n’y crois guère car cela supposerait qu’il en revienne aux fonctions prévues par la Constitution, et donc abandonne ses velléités de gouverner par lui-même depuis son Palais élyséen.
    À mon sens, seule la contrainte de la recherche d’un Premier ministre de « cohabitation » issu d’une majorité qui ne lui serait pas complètement acquise serait de nature à le contraindre à n’exercer que son strict rôle constitutionnel. D’autant, comme vous le soulignez, que les futurs candidats à son remplacement en 2027 ne manqueront pas de « lui tirer le tapis sous les pieds » pendant sa prochaine mandature.
    On ne saurait faire l’injure à monsieur Macron de n’en avoir pas conscience.

  12. Pourquoi un second mandat est-il toujours plus difficile ?
    Pour qui ?
    Pour celui qui l’exerce ou bien pour ceux qui le subissent ?

  13. @ Exilé
    « Pourquoi un second mandat est-il toujours plus difficile ? » — Philippe Bilger
    « Pour qui ? Pour celui qui l’exerce ou bien pour ceux qui le subissent ? » — Exilé

    Pour celui qui l’exerce.
    Quant aux Français, leur bonheur ou malheur sur Terre résultera plus de leurs propres actions que de celles de leur président.
    Élire un président, ce n’est pas élire une personne qui serait responsable de tout jusqu’à la météo.
    N.B.: Je suis personnellement opposé à l’idée d’un second mandat. Cela ne devrait pas, en soi, être autorisé.

  14. « Je suis sûr qu’Emmanuel Macron en est parfaitement conscient. Le tout n’est pas d’être réélu mais de réussir sa seconde prestation. » (PB)
    Vous semblez bien connaître les réactions du Président.
    On attend donc avec impatience votre prochain livre dont le titre sera sans doute « Moi, Emmanuel Macron, après cinq années à l’Élysée, je me dis que… ».
    Il pourrait connaître un beau succès, qui sait ! 🙂

  15. Je ne crois pas que l’on puisse jamais changer le caractère de quelqu’un, encore moins du jour au lendemain, mais on peut faire évoluer les comportements. Cependant EM est au sommet de la hiérarchie, on ne voit pas quelle nécessité le pousserait à vouloir transformer ses façons d’être, à supposer qu’il le puisse, tant elles lui ont personnellement réussi jusqu’ici.
    Il me semble simplificateur d’accuser les Français de vouloir tout et son contraire. Ce ne sont évidemment pas les mêmes qui lui demandent une chose et qui la lui reprochent ensuite. Par ailleurs il est bien rare qu’un régime autoritaire joue complètement cartes sur table. En politique, les faux-semblants, les manœuvres, la manipulation, les promesses non tenues abondent, elles sont inévitables. C’est la loi du genre. C’est pourquoi les citoyens peuvent parfois se sentir floués sans être pour autant nécessairement atteints de paranoïa. On aurait bien besoin de contre-pouvoirs, de partis politiques vigilants, et d’une presse non militante. Ce n’est pas tout à fait le cas en ce moment.
    Conclusion, à mon humble avis, pas de métamorphose en vue pour le Président de la République !

  16. Marc Ghinsberg

    Ce qui caractérise ce second mandat d’Emmanuel Macron c’est précisément que c’est le second et non le deuxième, car il ne pourra se représenter en 2027. C’est une première, si l’on peut dire, car c’est la première fois que cette interdiction de se représenter à l’issue d’un second mandat va jouer. L’autorité du Président peut en souffrir.
    En effet un président en exercice, en état de se représenter, inspire la crainte. S’il est réélu, c’est lui qui continuera à distribuer les postes. Il en va différemment d’un président qui au terme de son mandat a vocation à devenir un ex-président sans pouvoir.
    A contrario, un président qui ne peut plus se représenter est débarrassé, par construction, du souci de sa réélection et même dans une large mesure du souci de sa popularité. Il ne devrait donc avoir à l’esprit que l’intérêt du pays et non celui des titulaires d’un bulletin de vote. C’est le moment ou jamais de réaliser des réformes impopulaires, mais nécessaires pour l’avenir du pays.
    Le fait de disposer d’une majorité étroite n’est pas un handicap au contraire. Les majorités étroites, d’expérience, sont plus disciplinées que les majorités larges. Elles sont plus soudées et moins tentées de prendre des initiatives intempestives.
    Emmanuel Macron, dont le principal défaut n’est pas la modestie, aura sans doute à cœur de laisser sa marque dans l’histoire en réalisant des réformes hardies. Ce peut être une chance pour la France… et pour l’Europe.

  17. Il y a les ânes, cher hôte, qui pensent qu’une position acquise, une réussite, est synonyme de « supériorité ». Il y a même des crétins qui s’aventurent, à l’appui de leurs affirmations, à des comparaisons avec les éboueurs et autres essentiels de nos vies habituelles.
    Diriger n’est pas simple, nous sommes d’accord. C’est un talent. Leadership naturel, construit… qu’importe.
    Entre deux paranos, trois retraités et quelques dizaines « d’intellectuels », les avis divergent sérieusement sur ce blog.
    Alors en France…
    Comment exerce-t-on sa direction, c’est ce qui compte. Les objectifs, ça se discute. Vraiment. Pas en faisant semblant d’écouter pour rebondir sur toutes les contradictions à coup de sophismes et de petites phrases malintentionnées.
    Il n’y a rien à attendre d’Emmanuel « Kadyrov » Macron. Ses donneurs d’ordres veillent au grain. C’est un insignifiant.

  18. Ce qui est difficile c’est d’être réélu pour un second mandat, beaucoup en ont rêvé, Emmanuel Macron l’a fait.
    Il ne reste plus ensuite qu’à faire mentir les sondages qui par leurs questions pernicieuses s’efforcent d’orienter, voire de détourner, l’avis des Français.
    La campagne pour les législatives n’a pas encore commencé que déjà les médias nous prennent la tête avec les sondages. BFM et RTL sont les champions dans ce domaine.
    Nous y avons eu droit sans discontinuer depuis six mois et nous sommes repartis pour trois mois de plus.
    Je résume :
    – 66 % des Français ne veulent pas d’une nouvelle confrontation Macron-Le Pen au second tour. Elle a pourtant eu lieu.
    – pour 55 % des Français la réélection d’Emmanuel Macron est une mauvaise chose. On se demande alors pourquoi il a été élu avec 58,5 % des voix.
    – Emmanuel Macron va-t-il changer ? 68 % des Français disent OUI. Pourquoi, on ne sait pas.
    – 55 % des Français sont favorables à la peine de mort qui est anticonstitutionnelle.
    J’en passe et sans doute des meilleures.
    Et ne parlons pas des sondages intermédiaires lors de la campagne du premier tour.
    J‘ai gardé le meilleur pour la fin : celui d’Elabe du 21 décembre 2021 .
    On sait ce qu’il en est advenu !😀

  19. Cette élection présidentielle s’est distinguée des précédentes par la constitution de couples diaboliques :
    – Au PS, avec le couple Olivier Faure – Anne Hidalgo.
    – À LR, avec le couple Christian Jacob – Valérie Pécresse.
    – À EELV avec le couple Yannick Jadot – Sandrine Rousseau
    – À Reconquête !, avec le couple Éric Zemmour – Sarah Knafo
    – À LFI, avec le couple J-L Mélenchon – Mathilde Panot
    – Au FN, avec le couple Marine Le Pen – Jordan Bardella
    La médiocrité des trois premiers couples a permis aux couples extrémistes d’émerger.
    Mais les ressentiments, voire la haine manifestée par les partisans de MLP envers Zemmour empêchent toute alliance pour les prochaines législatives.
    De même les ambitions mégalomaniaques de Mélenchon qui se voit déjà Premier ministre, compromettent sérieusement l’appel à une union populaire des gauches (LFI, EELV, PCF, PS).
    Déjà le PS a suspendu ses négociations avec LFI qui est manifestement trop gourmand. Un front « Tout sauf Mélenchon » refuse toute négociation avec cette secte de factieux.
    Quant à LR c’est la guéguerre entre les Macron-compatibles et les « ni Le Pen – ni Macron ».
    Il est donc peu probable que le futur Premier ministre soit désigné par le Président dans un parti d’opposition et donc de déboucher sur une cohabitation.
    L’opposition de gauche, comme de droite, va donc devoir attendre encore un peu pour faire prévaloir ses prétentions. C’est ballot quand même ! 🙂

  20. « Pourquoi un second mandat est-il toujours plus difficile ? » (PB)
    Il en est en politique comme en amour.
    Le difficile n’est pas d’être le premier, mais le dernier, celui avec qui l’on reste parce qu’on a trouvé l’accord absolu (ou presque ;-))
    Et quand on voit la versatilité des sentiments à notre époque où le romantisme a été balayé définitivement, on se dit que c’est mission impossible.
    Un second mandat a un air d’éternité, insupportable surtout de la part d’un président qui s’est toujours présenté comme adepte du changement tous azimuts et d’une start-up nation.
    S’il faut renouveler l’ancien après l’avoir célébré dans une de ces cérémonies ostentatoires auxquelles on nous soumet, gageons que l’ancien que sera Macron dans un futur proche sera célébré, muséifié, puis effacé de nos mémoires avant la fin de son second mandat, au motif que l’éternité c’est trop long surtout vers la fin !

  21. @ Patrice Charoulet 29 avril à 15:29 (@PB)
    « Vous écrivez notamment « l’arrogance a prévalu, il faut que la modestie et l’écoute la remplace ». En cinq ans, je n’ai pas remarqué d’arrogance. J’ai remarqué de l’intelligence, de la compétence, du talent, de l’aisance, et, disons-le, une aveuglante supériorité. Aucune supériorité ne me gêne. Je la reconnais et je la salue. Dans ce domaine comme dans tous les autres. Je suis très minoritaire. Des millions de gens sont fous furieux en présence de la moindre supériorité.
    Tout éboueur se croit l’égal du roi et pense tout simplement ne pas avoir eu de chance, quand il ne croit pas avoir été victime d’une affreuse injustice. Un chef de l’Etat n’a pas à être modeste, contrairement à ce qu’avait dit M. Hollande. D’ailleurs, à ce niveau, quelle modestie ne serait pas feinte ?
    Quant à écouter, le président n’a pas cessé de le faire… avant de trancher. »
    C’est clair, c’est bien décrit et bien écrit.
    Philippe Bilger a dit sur CNews qu’il voyait « de la perversion » chez le président de la République dans le fait qu’aucun gouvernement n’ait été constitué au 29 avril 2022.
    Pourquoi fait-il du Griotteray (pardon, du Rioufol) ?

  22. Patrice Charoulet

    @ Jérôme
    À vous en croire je serais un « âne » et un « crétin ». Libre à vous de le dire. C’est permis ici : faut pas se gêner.
    Auriez-vous le courage de dire votre vrai prénom et votre vrai nom, quand vous insultez ?
    Faute de quoi vos textes auraient autant de valeur que les graffitis que l’on voit parfois dans les toilettes publiques.

  23. Michel Deluré

    À la suite de votre interrogation Philippe Bilger, ma première réaction fut, tout comme pour Exilé, de me demander en fait pour qui, du président fraîchement réélu ou des citoyens que nous sommes, ce second mandat allait-il être le plus difficile ?
    À vrai dire, je doute qu’il existe véritablement une règle qui différencierait foncièrement et inéluctablement un second mandat par rapport au premier. La personnalité de celui qui a été élu est ce qu’elle est et nous savons tous combien, malgré la volonté qu’il a plusieurs fois exprimée, il lui sera difficile de chasser son naturel. Pour le reste, tout dépendra pour une large part de circonstances extérieures, imprévisibles pour certaines, et qui feront que la difficulté du mandat en sera plus ou moins grande.
    ——————————————————–
    @ Achille 30/04/22 09:45
    « L’opposition de droite comme de gauche va devoir attendre encore un peu pour faire prévaloir ses prétentions. »
    Faudrait-il, Achille, qu’il existe encore une opposition de droite ou de gauche, opposition que je suppose représentée dans votre esprit par des partis dits « modérés », alors que toute l’action d’EM depuis 2017 a justement consisté à laminer ces mêmes partis ?
    Il ne vous aura pas échappé que pour l’heure, il existe certes bien une opposition de droite et de gauche mais que, d’un côté comme de l’autre, elle a été repoussée plutôt vers la périphérie !
    Enfin, nous verrons bien si en juin prochain cette opposition à laquelle vous faites allusion donne encore quelques signes de vie ou si nous devons sans plus attendre lui dresser une stèle !

  24. @ Alix | 29 avril 2022 à 13:53
    Je complète les réponses qui vous ont déjà été données: la première fois, il a été élu par un collège de grands électeurs (élus locaux et parlementaires). Donc, au suffrage universel, quand même, mais indirect.

  25. @ Deviro 10h07
    « Philippe Bilger a dit sur CNews qu’il voyait « de la perversion » chez le président de la République dans le fait qu’aucun gouvernement n’ait été constitué au 29 avril 2022. »
    Contrairement à ce que disent et écrivent les commentateurs autorisés, je ne pense pas que la désignation du PM et du gouvernement soit attendue avec une fébrile impatience.
    En réalité le prochain Premier ministre devra appliquer les directives de l’Elysée et les membres du gouvernement faire de même.
    Édouard Philippe a tenté d’exister, sans doute maladroitement, mais il s’est vite rendu compte de sa marge de manoeuvre réduite tant Macron ne supporte pas l’ombre d’une ombre.
    Résultat on a eu Castex soutenu par les zombies de LREM…
    Tout ça fait en effet rêver et je tremble d’impatience en attendant le factotum de Macron égrener les noms du futur gouvernement.

  26. @ caroff
    « Contrairement à ce que disent et écrivent les commentateurs autorisés, je ne pense pas que la désignation du PM et du gouvernement soit attendue avec une fébrile impatience. »
    Je ne ressens aucune impatience en la matière.
    Les commentateurs autorisés semblent se complaire dans leurs boules de cristal.
    Moi, j’attends la décision.
    Beaucoup de gens semblent s’exercer à la lecture dans le marc de café.
    Attendons la décision. Puis commentons.
    Monsieur Macron est… comment dit-on ?… ah oui… le « maître des horloges ».
    Seules les législatives importent réellement, à l’heure actuelle.
    Et, pareil: j’attends la décision prise lors de ces législatives.
    Les sondages ne sont pas ma tasse de thé. Pas plus que le marc de café ou que les boules de cristal.
    Et les commentateurs autorisés ? Essentiellement, je pense qu’il convient de les ignorer à moins qu’ils n’aient quelque chose de fondamentalement intéressant à nous soumettre.

  27. Quels sont les signes qui annoncent un pays qui s’appauvrit ? Les mêmes depuis la nuit des temps, les gueux n’en ont rien à fiche de Méluche et de Le Pen, ils regardent en bas à droite de leur fiche de paye, de leurs courses au supermarché du coin.
    Les gueux ne sont pas politisés, ils vocifèrent, la classe moyenne, la plus nombreuse, celle qui passe à la caisse pour tout, déplace ses votes en fonction de son état de colère. Au RN, ceux qui ont des origines aisées, chez Méluche ceux qui croient encore à la révolution.
    Tout le reste est littérature.
    Un signe qui ne trompe pas, on envoie du béton en Ukraine pour reconstruire des ponts, sans Biden l’Europe n’est qu’une carte postale, on a gagné au moins un mot pour la sémantique des médias à venir, « macroner », le mot le plus terrible de l’impuissance, Marc Bloch ne s’était pas trompé, il était dans les carburants, mais il pensait béton.
    J’adôôôre la sémantique de la belle et jeune Ukrainienne qui intervient tous les soirs sur LCI, une magnifique chasuble orange hier soir, qui mettait en relief ses propos, le discours engagé sans peur et sans reproches, avec ses yeux d’un bleu de mer profond, juste celui des vainqueurs.

  28. Pierre Durand

    @ Achille | 30 avril 2022 à 07:36
    « 66 % des Français ne veulent pas d’une nouvelle confrontation Macron-Le Pen au second tour. Elle a pourtant eu lieu… »
    Ils ont eu Macron/Le Pen parce qu’ils n’ont pas réussi à l’empêcher. Cet échec ne prouve rien, ni que leur avis a changé ni que Macron ne doit pas se faire de bile.
    « …pour 55 % des Français la réélection d’Emmanuel Macron est une mauvaise chose. On se demande alors pourquoi il a été élu avec 58,5 % des voix… »
    Ne cherchez plus, c’est celle-là la meilleure. D’abord vous comparez « des Français » avec des « suffrages exprimés ». Deuxio je peux vous dire que les opposants à Macron sont toujours là et en nombre. Il a du souci à se faire et vous aussi, par ricochet. La méthode Coué n’y fera rien.
    « Emmanuel Macron va-t-il changer ? 68 % des Français disent OUI. Pourquoi, on ne sait pas… »
    Cela signifie que s’il ne change pas, ça ira mal. Pourquoi voudrait-il que ça aille mal ? Donc « il va changer », à moins qu’il ne soit complétement barge. Evidemment vous ne savez pas pourquoi ni pour quoi parce que « tout va bien dans le meilleur des mondes » (Voltaire, Candide), mais ceux qui attendent ce changement le savent très bien.
    « 55 % des Français sont favorables à la peine de mort qui est anticonstitutionnelle. »
    Oui, et alors, vous en concluez quoi ?
    Ces 55 % des Français le savent parfaitement, donc ils envisagent de la rétablir après avoir modifié la Constitution. Même s’ils ont tort de vouloir revenir en arrière, cela n’en fait pas des crétins.
    Bref, ces trois sondages que vous citez tiennent parfaitement la route. Vous n’avez rien prouvé, mais ce n’était pas votre but. Vous vouliez narguer ou faire sourire. Raté, pour moi.
    Je pense à des yeux innocents qui tomberaient sur votre commentaire et n’en verraient pas le biais partisan.
    Ceci dit, je remercie une fois de plus ce Président que vous idolâtrez de m’avoir évité MLP, ou pire encore Mélenchon.
    Avec Mélenchon il va avoir encore du boulot, et je compte sur lui.
    Je commente votre commentaire, mais ce n’est pas ad hominem. J’envisage de proposer quelques mots sur ce sujet de la personnalisation (excessive) des échanges.

  29. Christian Jacob ne sera pas candidat aux prochaines législatives… Décision prise il y a 2 ou 3 ans dit-il…
    La lâcheté en politique… Bravo M. Jacob.

  30. Pierre Durand

    Je trouve embarrassantes et absurdes les fréquentes attaques ad hominem. Elles sont un non-sens. Nous sommes ici dans un monde virtuel, un théâtre d’ombres.
    Je ne m’adresse pas à des êtres de chair et de sang. Je ne m’adresse pas à des personnes.
    Ou plutôt si, mais au sens premier du mot : à des « personas », c’est ainsi que les Latins désignaient les divers masques que revêtaient les acteurs du théâtre grec pour représenter les différents personnages.
    « La Grèce conquise a conquis son farouche vainqueur et porté les arts dans l’agreste Latium » Horace, Épîtres II, 1.
    Je commente des idées, des mots, pas des esprits, pas des vies, pas des caractères.
    Demander au mannequin à succès qui a revêtu la persona s’il doit ou pas « s’engager » en tant que mannequin à succès ? On peut toujours poser la question et il répondra en ouvrant de grands yeux étonnés accompagnés de profonds soupirs à la manière qu’il enseigne dans son cours de théâtre.
    On comprendra pourquoi on ne peut pas reprocher au commentateur un manque de cohérence. Le seul ici qui a le devoir de cohérence, c’est Philippe Bilger, parce que lui est un être de chair et de sang. Sa marge d’incohérence est si réduite que j’y verrais un supplice.
    Parler d’hypocrisie est un non sens. Ce terme vient lui aussi du théâtre grec. Par ce mot les théoriciens grecs anciens désignaient l’art d’interpréter, d’endosser un personnage. L’hypocrisie est consubstantielle au théâtre d’ombres où nous évoluons tous ici.
    Quand un commentateur parle un jour de la République comme les monarchistes des années 1890 parlaient de « la Gueuse », puis peu après fait l’éloge de Talleyrand, serviteur de la France, alors que tous les monarchistes le haïssaient et pensaient comme le plus génial d’entre eux, le plus légitimiste,
    « Quand Monsieur de Talleyrand ne conspire pas, il trafique » (Chateaubriand), on aurait tort d’y voir de l’incohérence. On a affaire à une succession de deux cohérences.
    Ne laissons pas le monde grave des humains qui se prennent au sérieux polluer cet espace libre et léger.

  31. @ Patrice Charoulet | 30 avril 2022 à 10:47 (@Jérôme)
    « À vous en croire je serais un « âne » et un « crétin ». Libre à vous de le dire. C’est permis ici : faut pas se gêner.
    Auriez-vous le courage de dire votre vrai prénom et votre vrai nom, quand vous insultez ? Faute de quoi vos textes auraient autant de valeur que les graffitis que l’on voit parfois dans les toilettes publiques. »
    On s’attendait à ce que vous signaliez le… pléonasme.
    Mais non. Vous avez changé ?

  32. Michelle D-LEROY

    Emmanuel Macron a été réélu en trompe-l’oeil et cela va lui coller à la peau pendant son second mandat. Déjà, on ne ressent pas d’enthousiasme autour de nous, ni pour sa réélection, ni en vue de la nomination surjouée du Premier ministre et des ministres. Les illusions semblent déjà perdues.
    Pour des raisons stratégiques, le Président-candidat a à peine fait campagne à cause de la guerre en Ukraine, paraît-il. Son temps était compté. Pourtant, depuis le 26 avril, on le voit partout (en vue des législatives ?) et la guerre en Ukraine est malheureusement toujours en cours.
    Il est comme cela, M. Macron, c’est le Président « en même temps » selon les circonstances, il veut avoir le dernier mot, y compris parmi ses plus proches collaborateurs.
    Et pourquoi donc changerait-il subitement ? Pourquoi écouterait-il les autres ? Pourquoi s’effacerait-il d’un coup pour faire de la place à ses proches ? Parce qu’il a été réélu ? Cela m’étonnerait. D’autant que sans campagne et sans même un programme, il n’a rien promis, normal puisque depuis le début il a son idée de faire table rase du passé, modernité oblige et concept McKinsey à mettre en place.
    Ce deuxième mandat sera pareil côté personnalité du Président, tout en étant différent face aux problèmes rencontrés.
    Élu, il a été tour à tour provocateur, comédien voire mégalo, méprisant, il a clivé comme jamais les Français.
    Réélu, pourquoi changerait-il de personnalité ?
    En ce moment, au rythme de ses visites en régions, chez les ploucs, il enjôle, il amadoue, parce qu’il a compris que les législatives pourraient lui donner un parlement plus hostile que l’actuel avec ses nombreux godillots. Mais selon les circonstances à venir, quand il voudra imposer ses nouvelles règles, son caractère versatile et tempétueux, ses tendances naturelles à l’arrogance réapparaîtront. C’est évident.
    Déjà il bouscule ses actuels ministres. Déjà il raille certains hommes politiques trop collants, déjà il étrille Edouard Philippe en privé.
    Même son parti paraît inexistant, sans ancrage, constitué de micro-partis, tout semble volatile. Et dans ce contexte de guerre à l’Est de l’Europe, cette instabilité créée juste pour les besoins d’un seul homme, n’est pas rassurante.
    Je crois surtout que ce nouveau quinquennat sera pire pour les Français lambda puisqu’il n’aura plus le souci de sa réélection en 2027. Il imposera ses réformes impopulaires parce que mal préparées (*), il torpillera ceux qui se positionneront en futur candidat en 2027, il nous mènera à marche forcée vers une U.E. fédérale pour la suite de sa carrière. Il a toutes les cartes en mains pour le faire à condition que les législatives lui soient favorables. Il cherche donc à conforter sa position pour les législatives de juin renforcées de fait pour les sénatoriales de 2023.
    (*) Espérons que ces réformes puissent être présentées et débattues, retoquées et votées par des députés dignes d’une démocratie et non imposées par un parlement fantoche.
    Sachant que les syndicalistes Martinez et Berger ont appelé à voter pour M. Macron, il sera amusant de les voir s’opposer aux lois proposées, quel crédit auront-ils ?
    Quelle que soit la suite de cette seconde mandature, Emmanuel Macron pourra au moins se vanter d’avoir mis une belle pagaille politique en brouillant les cartes et en écoeurant beaucoup de Français. Vulgairement parlant, c’est le foutoir !
    Car si les clivages droite-gauche font partie du passé, (encore que) il subsiste bel et bien un clivage entre souverainistes attachés à leur civilisation et mondialistes ouverts au modernisme sociétal auquel s’ajoute l’islamo-gauchiste LFI… beaucoup d’agitation en vue pour ce second mandat et dans les prochaines semaines.

  33. Serge HIREL

    Ces jours-ci, médias, « experts » et « observateurs » ne sont pas bien loin des discussions sur le sexe des anges… Qui sera Premier ministre ? La belle affaire… Le patron, quoi qu’il arrive, sera Macron… Et il s’en amuse, allant passer son temps chez son copain, le berger des Pyrénées, tandis qu’à Paris, la nomenklatura s’inquiète, la presse bavasse, et qu’à Moscou, Poutine compte ses bombes nucléaires.
    Tel la Pythie, pour maintenir son monde en haleine, il a annoncé que l’élu, pour faire « cool » et « chébran », serait peut-être une élue et que son pedigree devrait cocher les cases « sociocompatible », « écolophile » et « productif » – en quoi ?… en réformes, en discours, en coups de menton…? Avec un zeste si possible de charisme, mais pas trop afin de ne pas nuire à sa couronne fraîchement astiquée.
    J’ai un nom ! Personne n’y a pensé pour l’instant ! Une femme… Elle a un CV impeccable, pile poil celui attendu par Manu. Et ça tombe bien, Jadot veut s’en débarrasser… Ah ! Vous me dites qu’elle a trop mauvais caractère pour s’entendre avec Bribri ? Bon, mauvaise pioche… Laissons faire Jupiter. De toute façon, le ou la locataire devra mettre le petit doigt sur la couture du pantalon ou de la jupe… Et il n’est pas sûr que le bail soit de longue durée.
    Autre question stratosphérique qui agite micros et caméras : Macron s’est-il acheté une conduite ? Il l’a dit, promis, juré… surtout promis, ce qui n’engage que… Chacun connaît la suite de l’adage chiraquien. Là encore, c’est qui le chef ?… Eh bien non ! Médias, « experts » et « observateurs » l’assurent : c’est nous, nous qui allons voter mi-juin, nous qui, ainsi, déciderons du sort du Roi, seul maître à bord ou tout juste invité à se coucher ou à se démettre.
    Mais Manu ne se fait aucune inquiétude ! Les dés sont pipés… Voilà six ans qu’il les polit, qu’il rabote un peu à droite, beaucoup à gauche, qu’il les entrechoque, les manipule pour finalement les réduire de taille… Le stratège est habile, il faut le reconnaître. Son « en même temps » n’était qu’un leurre destiné à créer une force centripète capable de bouleverser le paysage binaire qui prévalait depuis 1958 en un chaos dont émergent trois amoncellements de politiciens qui se chamaillent entre eux et d’un château à l’autre.
    Pour l’instant, ce ne sont que quelques bribes de disputes qui proviennent de l’édifice le plus neuf, mais pas encore bien solide, le chevalier du Havre semblant vouloir faire bande à part ou prendre le pouvoir… Dans les deux autres, en ruines, où des radicalisés – tout sauf islamistes à droite, certains barbus à gauche – tentent de s’introduire en nombre, le pugilat est quotidien et la vaisselle vole par les fenêtres. Les réconciliations ne sont pas pour demain… Ce qui permet à Manu II, fortement aidé par la loi électorale, l’effet drapeau et sa besace de voix hétéroclites, de dormir tranquille : l’Assemblée sera à lui ! Et ce n’est qu’ensuite qu’il décidera s’il fait ou non des efforts pour changer… ou s’il préfère… récidiver.
    Pour ma part, je parie sur quelques « riens » supplémentaires, un ou deux Benalla de plus et une kyrielle de nouvelles gesticulations inutiles sur la scène internationale. Une seule chose est sûre : il ne changera pas d’objectif. Comme Zemmour, qui s’est planté en s’obnubilant sur l’arrêt de toute immigration, il en a un seul : l’Europe, l’Europe et encore l’Europe. Grand bien lui fasse, mais il reste une majorité de Français pour préférer la France… Sans pour autant vouloir le Frexit. Cette rigidité, loin d’être partagée par tous les dirigeants de l’UE, peut devenir une vraie pomme de discorde…
    En fait, pour l’heure, une seule menace guette le Roi : une trop large victoire le 19 juin. Déboussolés, décontenancés ou sans illusion, les Français, comme voici cinq ans, pourraient, le 12 juin, ne pas retrouver le chemin des urnes (57 % d’abstentions en 2017). Dès lors, des centaines de duels auront lieu au second tour opposant quasiment partout le candidat macroniste à un adversaire qui, de droite ou de gauche, ne pourra pas rassembler au-delà de son camp…
    Si Macron II obtient quelques dizaines de députés de plus que la majorité absolue, tout se passera bien pour lui : sa légitimité sera renforcée… Mais si, hypothèse d’école, une armée de 400 ou 450 godillots envahissait le Palais Bourbon, le Peuple, assez rapidement, pourrait y voir une mauvaise manière contre la démocratie…

  34. Serge HIREL

    @ Achille | 30 avril 2022 à 07:36
    Achille, vous qui aimez disséquer les pourcentages, celui-ci vous a peut-être échappé ? 0 %. C’est le taux de la croissance française au premier trimestre 2022. Peut-être pourriez-vous le commenter… en rappelant le nombre de dizaines de milliards d’euros que le Roi a cramés pour soutenir l’économie et pas seulement pendant la pandémie.
    Peut-être avez-vous aussi une idée sur le fait que cette information n’a été rendu publique qu’une douzaine de jours après le second tour de l’élection présidentielle ? Les ordinateurs de l’INSEE ont-ils eu un coup de mou intempestif… et bienvenu ?
    ———-
    @ Achille | 30 avril 2022 à 09:45
    « …couples diaboliques »
    Achille, vous en avez oublié un : le premier, le plus démoniaque… celui-là à la ville et à la scène, des planches du collège aux estrades de la gloire… avec toujours le même objectif : camoufler leurs (d)ébats.
    https://fac.img.pmdstatic.net/fit/http.3A.2F.2Fprd2-bone-image.2Es3-website-eu-west-1.2Eamazonaws.2Ecom.2FFAC.2Fvar.2Ffemmeactuelle.2Fstorage.2Fimages.2Factu.2Fnews-actu.2Fbrigitte-et-emmanuel-macron-decouvrez-les-petits-secrets-de-leur-relation-2048547.2F14632327-1-fre-FR.2Fbrigitte-et-emmanuel-macron-decouvrez-les-petits-secrets-de-leur-relation.2Ejpg/1200×1200/quality/80/crop-from/center/brigitte-et-emmanuel-macron-decouvrez-les-petits-secrets-de-leur-relation.jpeg

  35. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 29 avril 2022 à 22:17
    « Il me semble simplificateur d’accuser les Français de vouloir tout et son contraire. Ce ne sont évidemment pas les mêmes qui lui demandent une chose et qui la lui reprochent ensuite. »
    Ah si, justement : je viens de fournir des exemples sur un autre fil, mais on peut allonger la liste.
    1. Les négationnistes covidiques. Ce sont exactement les mêmes qui ont vu la preuve de la nocivité d’Emmanuel Macron dans la pénurie de masques, puis qui ont vu la preuve de la nocivité d’Emmanuel Macron dans l’obligation du port du masque. Les souverainistes, les populistes, l’extrême droite, les raoultistes, etc.
    Ici même, je suis bien certain que l’on pourrait mettre le nez de certains intervenants dans leurs commentaires rigoureusement contradictoires à cet effet. Personne ne s’en donne la peine, pas plus moi qu’un autre, parce que ça prendrait des heures pour retrouver les écrits de ces personnes, et que tout le monde a mieux à faire dans la vie. Mais la mauvaise foi est flagrante. Tout le monde semble oublier ce qui a été dit hier.
    2. Les attentes à l’égard de l’État. François Hollande « n’incarnait pas la fonction », il était trop familier, trop ordinaire. Arrive Emmanuel Macron qui tient compte explicitement de cette demande, et soudain il devient un « dictateur ». Ne me dites pas que les protestataires ne sont pas les mêmes.
    Le polytechnicien qui pilotait son avion de tourisme avec une bannière « Hollande démission » au-dessus des plages, c’est le même qui est devenu un Gilet jaune enragé face à un Macron « jupitérien ».
    3. Les Gilets jaunes. C’était une révolte fiscale, nous dit-on. Provoquée par la rage écologiste du gouvernement. Alors pourquoi les mêmes Gilets jaunes ont-ils réclamé la hausse des impôts et davantage de mesures écologiques ?
    Les mêmes. Qu’on ne me bassine pas avec la Gilets jaunes « du début ». Plus « du début » que Jacline Mouraud, ça n’existe pas. Elle a demandé à la fois où « passait le pognon », et pourquoi on ne rétablissait pas l’ISF.
    Priscillia Ludosky, qui elle aussi était « du début » avec sa pétition sur le prix de l’essence, c’est la même qui a manifesté, des mois plus tard, pour réclamer davantage de réformes écologiques.
    4. La dette. J’entends beaucoup hurler les populistes, les souverainistes, l’extrême droite, le Rassemblement national sur l’énooorme dette provoquée par Emmanuel Macron.
    Ce sont exactement les mêmes qui nous disaient, il y a peu, que la dette n’avait aucune importance, qu’on ne la rembourserait jamais, qu’elle était illégitime, qu’il fallait un État fort et stratège et plus de « services publics ».
    Etc., etc., etc.

  36. « Les Français sont schizophrènes ou aiment trop l’équilibre, obsédés qu’ils sont par un désir de cohabitation révélant moins un souci d’unité nationale qu’une volonté de compenser le pouvoir présidentiel qu’ils viennent de légitimer à nouveau. » (PB)
    Les Français sentent que l’Exécutif et singulièrement le Président ont trop de pouvoir. Mais ils sont incapables de penser en terme d’équilibre des pouvoirs donc de promouvoir une Constitution organisant l’équilibre des pouvoirs et non son simulacre.
    En plus, souvent, ceux qui parlent d’une telle réforme y voient quelque chose de magique, parallèle à l’idée de magie d’homme providentiel.
    Magie ! Tu parles… Trop de cynisme et trop d’appel au merveilleux font la paire : on pense trop de mal du politicien ou de la société présente en attendant des miracles de ceux du futur.
    Evidemment, cela va dans les deux sens.
    Tout en étant du parfait non-sens : comme si l’être humain, mortel, souffrant et lyncheur, allait devenir un ange par je ne sais quel miracle.
    Pitoyable.
    Non, il n’y a pas de miracle : ce serait, au vrai, un prodige de s’en rendre compte et d’agir en conséquence.
    Savoir réformer nos institutions, renforcer l’Alliance Atlantique, par exemple, en somme, savoir agir en groupe.
    Essayer de choisir le candidat parant aux dangers les plus graves et/ou les plus pressants sans oublier les autres.
    User des gouvernants comme de ces outils dont on ne peut se passer mais qui risquent toujours de vous échapper, de vous blesser ou de vous salir dès lors qu’ils ont eux-mêmes montré qu’ils instrumentalisaient leurs concitoyens. Le peuple français doit compenser par un contrôle redoublé des politiciens le peu de contrôle que les institutions exercent les unes sur les autres ainsi que le mépris inévitable des politiciens envers lui. Pensez donc : pouvoir se permettre tellement plus d’abus et de morgue que dans d’autres démocraties !
    Dans ce cas, on se les permet statistiquement plus que quand il y a les limites institutionnelles et les traditions qui vont avec, de même que l’eau déborde quand rien ne la retient.
    Cerise sur le gâteau, le mépris des limites face au peuple induit de mépriser le peuple, livré à soi dans son impuissance, et parce qu’on pense ce qu’on fait, et parce qu’il faut se justifier de ses actes face aux faibles en les méprisant.
    Ce qui ne peut que justifier d’autres abus qui…
    Je ne sais pas s’il y a un « argent magique », peut-être, si les prêteurs ne veulent pas être remboursés, juste toucher le loyer de l’argent.
    Qui sait ?
    Mais ce que je sais, c’est que sans réforme du triangle infernal, institutions que je n’imposerais pas au pire ennemi de la France, aucun Etat ne mérite ce truc ni fait ni à faire !
    Fin du ressentiment du peuple voulant rabaisser les gouvernants et non équilibrer les pouvoirs.
    Fin du mépris des gouvernants voulant augmenter leur pouvoir et non servir le peuple sans parler de mener une politique….
    Ce que je sais, c’est que si on ne change pas ce triangle aussi infernal qu’un engrenage nous menant à l’abîme, on n’arrivera à rien.Comprendre le danger de la Russie, le danger musulman, y parer, se tourner vers l’innovation ?
    En France ? Vous plaisantez, il y a une guerre perpétuelle entre gouvernants et gouvernés passant par des oppositions partisanes et autres manifestations du même genre. Chacun ignore ou se sert des dangers comme de marqueurs politiques tout en déniant les dangers dont son petit groupe fait le déni.
    Si nous continuons, nos partis, et/ou ceux qui ne s’y reconnaissent plus mais se sentent en mal d’agitation nous mèneront à la guerre civile.
    À moins que les dangers extérieurs ne provoquent guerre ou soumission d’un pays de La liberté pour quoi faire ?
    À moins, par exemple, que nous ne nous inspirions sur la durée du courage des Ukrainiens.

  37. Herman Kerhost

    J’ajouterai à la liste que Robert Marchenoir vient aimablement de produire, une preuve supplémentaire qui en dit long sur l’esprit contradictoire des Français, leur intelligence, et qui met aussi en lumière leur inaptitude à désigner un candidat qui satisferait leur désir:
    70 % des Français, selon au moins un sondage (plusieurs, il me semble), ne voulaient absolument pas d’un duel entre les deux candidats qu’ils auront pourtant qualifiés pour le second tour. Faut le faire, tout de même ! Les gens s’imaginent qu’en votant Le Pen, ou Macron, il y aurait peut-être une chance que ceux-ci ne gagnent pas…

  38. @ Robert Marchenoir | 30 avril 2022 à 20:19
    Bon, vous n’avez pas tout à fait tort malgré une certaine exagération, mais disons que les Français font du « en même temps » à l’image du président.
    Un président qui se présentait comme libéral, et qui a fait beaucoup de dirigisme.
    Il a même fait plus, il a fait de l’électoralisme socialiste avec le « quoi qu’il en coûte ».
    La pandémie n’est pas seule responsable de l’augmentation de la dette et du déficit. Une gestion qui se voulait « en même temps » libéralo-dirigiste, et qui fut plutôt brouillonne.
    L’exemple vient d’en haut, mais les Français avaient-ils besoin d’exemple ?
    La difficulté de ce second quinquennat sera de répondre à la demande du pouvoir d’achat et « en même temps » de répondre à la demande de Bruxelles et des « Frugaux » de rééquilibrer autant que faire se peut dette et déficit.
    La double excuse de la pandémie et de la guerre ne suffira pas à calmer les foules en demande et en délire de liberté.
    Eh oui de liberté !
    Pendant la pandémie on ne pouvait plus sortir pour de bonnes ou mauvaises raisons médicales et voilà que maintenant le bon peuple s’aperçoit qu’il est toujours confiné pour cause de difficultés à remplir le réservoir de sa chère, au propre et figuré, voiture.
    La partie sera difficile à jouer surtout si comme tout semble l’indiquer il voudra donner des gages à l’électorat de LFI pour tenir la rue.

  39. @ Serge HIREL | 30 avril 2022 à 18:25
    « Achille, vous qui aimez disséquer les pourcentages, celui-ci vous a peut-être échappé ? 0 %. C’est le taux de la croissance française au premier trimestre 2022. Peut-être pourriez-vous le commenter… en rappelant le nombre de dizaines de milliards d’euros que le Roi a cramés pour soutenir l’économie et pas seulement pendant la pandémie »
    Exact, ceci étant la France fait mieux que l’Italie et que les États-Unis .
    La cause en est d’abord la guerre en Ukraine qui a provoqué une inflation record qu’il était difficile d’anticiper.
    Quant à « cramer des dizaines de milliards d’€ » pour soutenir l’économie, je ne vois pas comment il était possible de faire autrement car sinon les entreprises et petits commerces auraient déposé leur bilan en cascade avec pour effet un PIB qui aurait plongé bien plus profondément.
    On n’ose imaginer MLP ou Mélenchon aux commandes dans ces circonstances !
    « Achille, vous en avez oublié un : le premier, le plus démoniaque… »
    Je trouve que Brigitte Macron est une excellente première dame de France. Elle est discrète, ses interviews montrent qu’elle est dotée d’une grande intelligence. Je trouve même qu’elle a su affronter avec courage les rumeurs ignobles à son encontre.
    ————————————-
    @ Pierre Durand | 30 avril 2022 à 13:54
    Votre démonstration alambiquée me fait penser au sketch de Fernand Raynaud
    Les oranges pas chères
    En cherchant bien on trouve toujours des explications en essayant de faire de l’esprit, quitte à aller jusqu’au sophisme un peu lourdingue. Mais ce n’est pas grave.

  40. @ Achille
    Parfois vous me rappelez Jean-Marie Messier quand il disait « Vivendi va mieux que bien » peu avant la quasi-faillite.
    Des tas de commerçants et entrepreneurs ont considéré les PGE (prêt garanti par l’État) comme des cadeaux mais il faudra les rembourser ou au final la garantie jouera. Encore des dettes de l’État.
    Le Maire, ou un autre, repoussera-t-il l’échéance en 2028 ?
    Je vous trouve quand même un peu trop indulgent. De Gabriel Attal on pourrait comprendre.
    L’idolâtrie empêche parfois un peu de lucidité.
    D’autres auraient fait pire que Macron en 2017 et en 2022 mais un peu de lucidité pourrait être utile pour redresser le pays.

  41. Toujours la même histoire.
    Plaignez une victime innocente ou admirez des héros, et on vous sortira qu’ils ne sont pas parfaits, comme si les éventuels crapauds d’un diamant l’empêchaient d’être une pierre précieuse.
    Tandis que les dénigreurs, qui pensent ravaler ceux que le malheur frappe ou que le courage anime – voire qui cumulent – prouvent, par leur venin – de crapaud ! – qu’ils ne valent rien.
    Pas même la poussière que soulève les pas du marcheur.

  42. La liberté, réclame le peuple tipazien, complice en ses désirs d’insurrection de son propre anéantissement :
    https://www.lepoint.fr/politique/avec-qui-le-premier-ministre-melenchon-pourrait-gouverner-21-04-2022-2472881_20.php?boc=641907&m_i=ql0PCV%2B01gjXll0R1czk0rvdrxAp%2BIu9tchxhppcVnYl55_I7k8oi_yPbt_TYwGvS1YoEN5YlLoAslVltQ8129svDj0qqp&M_BT=194508641590#xtor=EPR-57-%5BPush-email%5D-20220430-%5BArticle_1%5D
    On comprend pourquoi l’État profond résiste à toute velléité de réforme, les dénazificateurs sont prêts, à n’en pas douter, sauf que, merci de Gaulle, nous sommes encore en Ve République, malgré les envies brûlantes de notre Maduro sans pétrole qui excite les incandescences de l’insurrection et du coup d’État.
    Il serait préférable que le président calme bonapartistes et orléanistes pour enfin accéder à la réforme de ce maelström qui coûte un pognon de dingue pour des résultats minables, retrouvant la foi européenne en sa messe qui sinon finira consumée aux feux du sénateur du Delaware attisés par l’archevêque Kirill, avec les miséreux trompés par ces excès d’ambition qui entretiennent l’idée que le privilège ne serait pas pour personne, et que nos Gilets jaunes ne sont pas des privilégiés au regard des quatre milliards et demi qui n’ont pas sur cette planète accès à des toilettes décentes.
    M. Mélenchon, qui s’intéresse à l’anthropologie, se rendra-t-il alors compte qu’il est complice en ses délires, qu’il est complice des oppressions qui, inexorablement, aboutiront à la dénazification de l’Occident, si l’Europe ne sait pas vaillamment défendre la liberté et la démocratie, se donnant enfin les moyens de sa politique de réconciliation seule à même d’indiquer le chemin qui est l’aboutissement de notre Révolution et l’instauration de loi du plus juste face à la loi des plus forts ?
    L’Évangile en quelque sorte, si le peuple français se rend compte de quel sentiment universel il est le dépositaire, et qui ne votera pas pour un Pilate boutiquier, fût-il insoumis à vouloir dominer ceux qui ne se soumettraient pas à ses lois impériales soviétiques dépassées.

  43. @ stephane | 01 mai 2022 à 07:15
    « D’autres auraient fait pire que Macron en 2017 et en 2022 mais un peu de lucidité pourrait être utile pour redresser le pays. »
    Exact, d’autres auraient fait pire. Ne reste plus maintenant qu’à trouver qui aurait fait mieux. Si vous avez des noms, je suis preneur.
    Ne me dites pas Valérie Pécresse qui a cramé la caisse de LR et même la sienne au point d’être obligée de faire la manche.
    Quel manque de lucidité là aussi ! 🙂

  44. @ Aliocha | 01 mai 2022 à 08:10
    Arrivé à la fin de vos phrases paragraphes, on se dit naturellement :
    « La réponse est non, mais quel était le sujet ? »
    Et la surprise, c’est qu’il n’y avait pas de sujet, ou alors à peine grammatical, mais sûrement pas littéraire.
    Votre narration se noie dans le sable du désert de votre non-pensée.

  45. Lorsque je vois l’état de ce monde, nous aurions bien besoin d’un Talleyrand pour nous éviter de sombrer.

  46. @ Robert Marchenoir
    De bonne foi on peut penser que si François Hollande n’a pas fait grand-chose pour redresser le pays, Emmanuel Macron, malgré un style différent et une présentation plus avantageuse, creuse la dette au moins autant, sinon plus. Le choix ne se limite pas à tout ou rien, François Hollande ou Emmanuel Macron. De toutes façons, c’est une façon de poser le problème fictive, nous avons eu François Hollande et maintenant nous avons Emmanuel Macron. Et dans les deux cas à leur arrivée comme à leur sortie : un régime présidentiel ; une administration omniprésente, chère et peu performante ; une situation financière dégradée ; une insécurité grandissante ; et un sérieux problème d’immigration illégale.
    Il me semble qu’on peut chercher la cause de nos problèmes ailleurs que dans le caractère français, sans l’occulter pour autant je vous le concède ; quand les citoyens s’impatientent, je ne vois pas l’intérêt de leur dire que c’est une question de caractère, comme si les politiciens ne jouaient pas de ce caractère quand ils flattent leurs vices, vices qu’ils manifestent d’ailleurs eux-mêmes.
    Quel gouvernement pourrait reprocher aux Français de vouloir vivre au-dessus de leurs moyens quand il le fait lui-même avec l’argent public ? Quel gouvernement peut accuser les Français de ne pas vouloir travailler davantage quand il confisque autant le produit de leur travail et favorise parfois les profiteurs à leur détriment ? Quel chef d’Etat peut regretter le mauvais esprit des Français quand il parle publiquement d’avoir envie d’en em?!%der certains ? Et quand nous entretenons à grands frais un système scolaire aussi désastreux, comment pouvons-nous reprocher aux Français de tenir des raisonnements contradictoires ? C’est ce que j’appelle un cercle vicieux.
    On ne devrait pas être amené à se ranger systématiquement du côté de l’autorité ou contre. C’est une vision peu adulte et peu démocratique de l’autorité. Les Français qui s’expatrient se félicitent souvent de travailler ailleurs qu’en France, et n’ont pas plus de problèmes avec l’autorité que quiconque. Il n’y a pas que le caractère qui joue dans l’affaire.

  47. @ Marc Ghinsberg 23h02
    « Emmanuel Macron, dont le principal défaut n’est pas la modestie, aura sans doute à cœur de laisser sa marque dans l’histoire en réalisant des réformes hardies. »
    J’ai une idée: s’il arrivait à inverser les flux migratoires et s’il parvenait à rétablir la sécurité dans les innombrables « territoires perdus » ?
    Autre possibilité: apprendre à lire, écrire et compter pour atteindre le niveau des années 1950-1960 dans le primaire et au collège.
    Voilà pour les « réformes hardies »…

  48. @ Achille
    Si vous me relisez je n’ai pas dit que d’autres auraient fait mieux. Et encore moins Pécresse ou Bertrand.
    Pour autant faut-il être à genoux devant cet ersatz de veau d’or ?
    Si vous allez au restaurant et que vous souhaitez une entrecôte bleue et chaude et qu’on vous en ramène une trop cuite, avouez que même si aucun autre restaurant ne sert de viande, ce n’est pas tout à fait à la hauteur des espérances. Enfin il me semble.

  49. Les adorateurs d’Emmanuel Macron sont dans le mantra.
    Il serait impossible d’être élu avec 58,55 % lors d’un deuxième tour avec 70 % de personnes qui ne peuvent pas vous blairer.
    Observons :
    34 643 685 de votes exprimés
    47 311 876 inscrits.
    Macron, premier tour, 27,84 % de voix sur les exprimés, soit 72,16 % qui ne partagent pas de prime abord ses lignes directrices, si tant est qu’il en ait en dehors de s’enrichir et d’enrichir ses donneurs d’ordres.
    Sur les inscrits, 20,07 %.
    Sur ces 20,07 ça vaut pour tous les candidats, un bon tiers vote par réflexe, il est jeune, il est beau (faut l’dire vite), il est intelligent (faut…), il aime sa mère qui l’accompagne partout…
    Un autre tiers, des le premier tour, a voté pour être sûr qu’il n’y aurait pas un duel Mélenchon/Le Pen, donc pas par adhésion.
    2ème tour, sur les inscrits… 38,52 %.
    Soit plus de 60 % qui votent contre, nul ou s’abstiennent et dans ces 38, certainement plus d’un tiers qui votent par lepénophobie.
    Ce monsieur est bien détesté par au moins deux tiers des Français.
    Son quinquennat a été fait de faques niouzes, de mensonges, d’association avec des malfaiteurs, des profiteurs, Omar de Rugy, Vladimir Benalla, gros Richard Ferrand, de priapes, Écologue 1er, et Dard mais nain, d’abuseurs de pouvoir et de situation, Lallement, l’Obersturmführer parisien, Ducon-Mojito, le ministre de l’injustice…
    Ce président fait propre sur lui, c’est tout. Maman lui arrange bien ses noeuds de cravate.
    Ceux qui ne sont rien, ne sont plus des citoyens, doivent traverser des autoroutes pour trouver du travail… garderont, je l’espère un peu de mémoire et sauront exprimer leur mécontentement.

  50. Mais le sujet, c’est vous, Tipaza, comme Jérôme, et vous ne savez que dire non à vous-même, où à ce que vous en pensez, cette illusion d’être une majesté, pauvre mortel.

  51. Oui, il est évident que pour quelqu’un qui a épuisé en cinq ans sa besace de farces et attrapes de mauvais goût et autres plaisanteries anti-françaises, il va être difficile de trouver de nouveaux gags.

  52. Serge HIREL

    @ Achille | 01 mai 2022 à 00:51
    « La cause en est d’abord la guerre en Ukraine qui a provoqué une inflation record… »
    Faux. Les faits sont têtus : le décret instituant le « chèque inflation » a été publié au JO le 12 décembre 2021. La guerre en Ukraine a débuté le 24 février 2022, après le brillant succès que l’on sait de la médiation de votre Dieu.
    Quant aux milliards dépensés pour « soutenir l’économie », cette gabegie a débuté bien avant la pandémie. Combien de fois faudra-il vous le dire ? Avant de répondre à un commentaire, lisez-le attentivement. J’avais écrit : «…milliards d’euros que le Roi a cramés pour soutenir l’économie et pas seulement pendant la pandémie ». Sur ce dernier point, vous n’apportez aucune objection… Il est vrai que les faits sont têtus. Les chiffres aussi.
    « La France fait mieux que l’Italie et que les États-Unis »
    Il faut aussi lire les documents que vous postez, le texte, pas seulement les gros titres. Celui-là ne dit pas tout à fait ce que vous lui faites dire… Mais ce n’est pas la première fois… Encensez, encensez, il en restera toujours quelque chose…

  53. « AFP, publié le dimanche 01 mai 2022 à 13h43
    La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a affiché la solidarité « sans équivoque » des Etats-Unis avec l’Ukraine, au lendemain d’une visite surprise à Kiev, annoncée dimanche, où elle s’est entretenue avec le président Volodymyr Zelensky. »
    On peut critiquer leur hégémonie, mais sans eux nos petites vies bien douillettes seraient sans doute encore à trembler, ou sujettes à des compromissions.
    Pendant que nous regardions ailleurs en Europe, l’Ukraine se préparait. Elle n’a de cesse de le rappeler, cette Ukrainienne pugnace qui intervient en direct. Christian Makarian la regardait comme si elle n’était pas légitime, lui et ses théories boules de gomme. Elle expliquait avec une lucidité légitime comment il fallait traiter Poutine, ce sont nos misérables destins qui sont en jeu.
    Le second mandat de Macron sera sous les feux de la rampe, en Europe, pour en finir avec cette assemblée de gazelles et à l’intérieur où le plus dur reste à faire.
    Je suis stupéfait de la force dégagée par tous ces intervenants élus ou non, ukrainiens, ils dégagent une volonté hors du commun, certains ne sont pas soldats mais s’exposent en première ligne, montent au front devant quelques batouilles médiatiques qui nous expliquent depuis leur fauteuil ce qui devrait être.
    Vaincre cela doit être cela, y croire jusqu’au bout, par contre pendant ce temps le souci de certains élus c’est paillettes et froufrous, avec ça on devrait gagner la guerre:
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290422/les-mirobolantes-notes-de-frais-de-la-deputee-coralie-dubost
    L’Europe est avachie, en état de commotion cérébrale, qui ronronnait, tout ce qui était détesté dans l’Etrange défaite, au fond tout ce que détestent les Anglais, « No scrum, no win ! » on entend dans leurs tribunes du Winston dans le texte et les crampons longs pour terrains boueux.

  54. Bill Noir

    NE ME PARLE PAS DE GRENOBLE
    L’actuel maire, Éric Piolle, envisage d’autoriser le burkini dans sa bonne ville et nous déclare : « La laïcité est le cheval de Troie de l’islamophobie » ! 
    L’ancien maire Carignon, repris de justice chiraquien, déclare que l’agglomération « est tenue par l’extrême droite des années 60 » ! 
    Heureusement qu’elle est surtout connue pour l’excellence de ses Universités !

  55. Ce sera dur effectivement si on se contente de penser que 70 % des Français ne peuvent pas blairer Macron (Macron / Blair, tiens tiens !).
    Ce sera déjà plus facile si on pense aussi que 80 % ne peuvent pas sentir Le Pen, que 85 % ne peuvent pas sentir Mélenchon et 90 % Zemmour.
    Ah l’amuuur, quand tu nous tiens !

  56. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 01 mai 2022 à 09:43
    Vous exonérez les Français de leurs responsabilités.
    Je ne parle ni de Macron ni de Hollande, ils m’indiffèrent. Je considère l’histoire. Mettons à partir de 1945, pour fixer les idées.
    Une fois de plus, les dirigeants ne sont pas différents du peuple. Ils en sont issus.
    Les Français qui s’expatrient sont justement différents des autres. De même que les Russes qui s’expatrient.
    ______
    @ Lodi | 01 mai 2022 à 07:21
    « Toujours la même histoire. Plaignez une victime innocente ou admirez des héros, et on vous sortira qu’ils ne sont pas parfaits. »
    Voilà.
    ______
    @ Tipaza | 01 mai 2022 à 09:32
    « La réponse est non, mais quel était le sujet ? Et la surprise, c’est qu’il n’y avait pas de sujet, ou alors à peine grammatical, mais sûrement pas littéraire. »
    Ah non, sûrement pas grammatical, justement. Regardez-moi cette horreur :
    « Complice en ses désirs d’insurrection de son propre anéantissement. »

  57. Et pourtant, malgré la volonté de se formaliser sur la forme pour mieux ne pas toucher le fond, le désir d’insurrection est complice de son propre anéantissement chez le peuple tipazien, et ceci bien entendu au nom de la liberté, dont l’usage sert en l’occurrence à décider de s’en passer.
    Marchenoir en profite pour dénigrer les aliochiens, ce qui ne les empêchera nullement de mordre ses mollets racistes à la prochaine récidive.

  58. Le second mandat sera surtout difficile pour les deux ou trois macroniens qui subsistent encore sur ce blog et qui vont devoir se coltiner, pendant cinq longues années, les perfidies et autres sarcasmes des anti-macroniens psychorigides et autres crytoplepénistes invétérés.
    Mais si l’on excepte les vociférations de deux ou trois habitués de ce blog, auxquels je ne prends pas la peine de répondre tant ils sont affligeants, il est possible d’avoir des échanges intéressants avec quelques-uns des intervenants, malgré leur attitude arrogante. Ce vilain défaut qu’ils reprochent à Emmanuel Macron, un comble !

  59. Serge HIREL

    @ Achille | 02 mai 2022 à 07:52
    Mais vous êtes un vrai couteau suisse, Achille ! Vous savez tout faire : petit télégraphiste du Roi, enfant de chœur maniant l’encensoir, juge des élégances, procureur acharné, fin psychologue, psychiatre expert, polémiste batailleur, humoriste de temps à autre, gardien de la paix conscient de l’importance de son rôle (« Stop ! »), statisticien sachant choisir les bons chiffres, copieur-colleur compulsif, aide-bourreau sans pitié… et même vous positionner en victime accomplie, voire en agneau prêt à être sacrifié… Nous, les « psychorigides », les « arrogants » et les « invétérés », qui ne savons qu’émettre des « vociférations » et être « affligeants », nous ne mesurons pas à sa juste valeur la chance que nous avons de vous compter sur ce blog… un, deux et… cinq ans de plus !

  60. @ Serge HIREL | 02 mai 2022 à 13:02
    « Nous, les « psychorigides », les « arrogants » et les « invétérés », qui ne savons qu’émettre des « vociférations » et être « affligeants ».
    Rassurez-vous vous n’êtes pas le pire, sauf dans vos mauvais jours bien sûr. Nous avons tous des moments de faiblesse… même moi ! 🙂

  61. @ Robert Marchenoir
    Ce n’est pas que j’exonère les Français, mais je pense que la plupart des gens se sentent dépassés par des questions devenues à leurs yeux l’affaire d’experts ; ils se raccrochent par conséquent à des formules faciles sous-tendues par des croyances solidifiées fonctionnant en réseaux.
    La doctrine socialiste est associée depuis plusieurs générations à une idée de générosité envers les humbles, et la parfaite « égalité » est posée comme un idéal allant de soi. Encore de nos jours, ce concept d’égalité est mal défini, mais la décence en fait un impératif en République. La partie visible de ce principe est louable (satisfaction morale, soulagement provisoire et partiel de la pauvreté), et sa partie cachée pernicieuse (pénurie, État obèse, administration despotique, nivellement par le bas). Cette ambivalence foncière le rend difficile à manier, et pourtant tout le monde le brandit sans l’examiner.
    Les transactions entre les individus, une fois qu’elles sont perçues comme un système clos fonctionnant selon le principe des vases communicants, nécessitent logiquement l’intervention d’un arbitre tout-puissant, à savoir l’État. La déperdition est d’un bon 50 % au passage, mais au moins personne n’est jaloux. Quoique…
    Malgré son insuffisance avérée, cette représentation de la réalité est inculquée par le personnel enseignant des écoles, les petites et les grandes ; elle est renforcée par les leaders d’opinion ; elle imprègne le discours politique, même considéré comme de droite. La majorité des médias la relaient. C’est notre roman national. Ceux qui s’en écartent vont à contre-courant. Ils se mettent en position de dissidence.
    Je dirais que c’est par souci de décence citoyenne que beaucoup s’y conforment, par tradition qu’ils la revendiquent, et par souci de cohérence qu’ils s’y tiennent. Le tout renforcé par un besoin de confort moral allant de pair avec un réflexe d’adhésion à l’autorité en temps de crise, et rendu possible par une tendance enfantine à croire au père Noël. La persistance dans l’erreur lui permet de durer.
    Les Français poursuivent, la plupart sans le savoir, des idéaux contradictoires, cf le tandem amélioration du niveau de vie d’une part et de l’autre un égalitarisme pointilleux assuré par une intervention constante et ruineuse de l’État. La mise en pratique de ces idéaux produit des effets secondaires inverses des buts poursuivis. Mais tout le monde ne fait pas le rapprochement, certains par intérêt, d’autres par paresse, ou par besoin de croire. L’obstination est la défense des faibles. Et la minorité qui garde du bon sens serre les dents et les poings, impuissante.

  62. @ Lucile 13h57
    « Les Français poursuivent, la plupart sans le savoir, des idéaux contradictoires, cf le tandem amélioration du niveau de vie d’une part et de l’autre un égalitarisme pointilleux assuré par une intervention constante et ruineuse de l’État. »
    Alain Madelin le seul candidat libéral à s’être présenté aux suffrages des Français, a fait 3,91 % en 2002. Recruté par Chirac comme ministre de l’Économie, il aura tenu un peu plus de trois mois avant de se faire éjecter par les gnomes de Bercy pour avoir osé des réformes extravagantes comme, par exemple, une réforme des retraites par l’alignement du public sur le privé et la fin des régimes spéciaux…
    Je ris aux éclats quand j’entends les communistes (j’agrège EELV, LFI et le PC sous ce vocable assez commode) se plaindre de l’ultralibéralisme du pouvoir actuel: 58 % de prélèvements par les impôts et des palanquées de fonctionnaires mal répartis qui entraînent une insatisfaction de nos concitoyens nostalgiques de l’URSS.
    Mais il n’y a plus aucun débat sur la fiscalité dont les fondements modernes sont issus de la Révolution française: pour les libéraux l’impôt vise à financer l’ordre et la sécurité, tandis que pour les socialistes l’impôt repose sur la notion de devoir social. Leur antagonisme repose sur la définition de l’intérêt général, le concept qui légitime la coercition du prélèvement.
    La fiscalité actuelle est injuste puisqu’aucun principe ne permet de fixer rationnellement le niveau du prélèvement (théoriquement illimité), tandis que l’impôt proportionnel, promu par les libéraux correspond à la valeur des services rendus par l’État.
    Comme si l’Etat savait mieux redistribuer l’argent pris dans la poche des contribuables…
    Dans les pays scandinaves les prélèvements sont importants mais le citoyen les accepte car la redistribution est efficace en se basant sur un pacte social non disputé.

  63. @ caroff | 02 mai 2022 à 17:45 (@ Lucile | 01 mai)
    « Mais il n’y a plus aucun débat sur la fiscalité dont les fondements modernes sont issus de la Révolution française: pour les libéraux l’impôt vise à financer l’ordre et la sécurité, tandis que pour les socialistes l’impôt repose sur la notion de devoir social. »
    Je ne me souviens plus de qui a dit :
    Pour la Droite, l’ORDRE avant tout, même s’il y a de l’injustice.
    Pour la Gauche, la JUSTICE avant tout même s’il y a du désordre.

  64. @ caroff | 02 mai 2022 à 17:45
    En fait c’est la double peine : nous ne profitons pas du dynamisme et de la créativité qu’un gouvernement libéral pourrait nous apporter. Mais nous ne bénéficions pas non plus des bienfaits – même relatifs – d’un colbertisme bien pensé, ou d’un socialisme à la scandinave bien géré.
    PS : J’aime vraiment bien l’expression « les gnomes de Bercy ».

  65. Robert Marchenoir

    @ Deviro | 02 mai 2022 à 18:37
    « Pour la Droite, l’ORDRE avant tout, même s’il y a de l’injustice. Pour la Gauche, la JUSTICE avant tout même s’il y a du désordre. »
    Cela est basé sur une notion pervertie de la justice, laquelle signifie seulement : les assassins auront la tête tranchée (je simplifie). La justice ne veut pas dire : tout le monde roulera en BMW, pas plus que : tout le monde roulera en mobylette.
    La vraie différence entre la conception française de l’impôt, c’est à dire la conception communiste, et la conception libérale de l’impôt, c’est que dans le premier cas, l’impôt sert à favoriser certains et à punir d’autres ; il sert à forcer les gens à faire des trucs et à les empêcher d’en faire d’autres.
    Tandis que dans la seconde philosophie, l’impôt sert uniquement à financer les tâches que seul l’État est à même d’accomplir. Ce en quoi il est tout juste un mal nécessaire.
    Les communistes, au contraire, voient dans l’impôt une arme d’oppression du peuple. Il est pour eux un outil fondamental de transformation de la société. Remarquez que dans cette conception, 100 % des partis politiques en France sont communistes.
    Il y a certes quelques individus libéraux. Mais ils sont impitoyablement rejetés par les institutions.

  66. Le deuxième quinquennat d’E. Macron ne sera pas de tout repos pour lui, pour nous non plus. Attendons-nous à l’inflation galopante, à l’augmentation d’électricité, de gaz et le remboursement de la dette de l’Etat. À ce jour, nous sommes déjà à 40 000 euros d’endettement par foyer. Et ce n’est qu’un début. Certains commerçants et les supermarchés ont déjà affiché les prix de l’alimentation à la hausse alors que les salaires et les retraites stagnent depuis huit ans. L’Euro a fortement baissé par rapport au dollar. Et ça ne va qu’en empirant depuis que la Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine. L’Europe en pâtira bien plus que les USA.
    Ce n’est vraiment pas la joie.

  67. Bill Noir

    La majorité mondiale (Chine, Inde, Moyen-Orient, Afrique, Amérique du Sud) n’est pas aux côtés de l’Occident dans son combat contre Putin.
    Finalement c’est quoi l’Occident ? Macron ?

  68. @ Bill Noir | 03 mai 2022 à 08:21
    « La majorité mondiale (Chine, Inde, Moyen-Orient, Afrique, Amérique du Sud) n’est pas aux côtés de l’Occident dans son combat contre Putin.
    Finalement c’est quoi l’Occident ? Macron ? »
    Est-ce qu’il y a plus bête que ça comme commentaire ?
    Si, il y a celui-là (Bill Noir | 03 mai 2022 à 08:31)
    « Macron : l’adolescent Marcel, l’adulte Bardamu ? »
    Le concours reste ouvert. N’oubliez pas de lire Bill Noir.

  69. Bill Noir

    L’avortement revient à la mode… aux US ! Ne plus le permettre ?
    Mais on ne parle toujours pas de l’imposer dans « certains cas »… heu !

  70. Robert Marchenoir

    Veuillez pardonner cette nouvelle émission impromptue de Radio-Ukraine, mais ce qui se passe là-bas est hallucinant. Au diable Céline et Proust : la réalité dépasse largement la fiction. Nous sommes dans un film, un jeu vidéo, un livre de science-fiction, et ce n’est pas une comédie : c’est un film d’horreur, c’est 1984 en vrai.
    Pour prendre la mesure de ce qui se passe, il faut regarder cette brève vidéo. Une habitante de Marioupol de 87 ans, qui a survécu à la Shoah et au siège de Leningrad, s’effondre en expliquant que le siège de Marioupol est pire que celui de Leningrad. Autrement dit, ce sont les Russes qui sont les véritables néo-nazis, eux qui prétendent avoir envahi l’Ukraine pour y éradiquer des nazis imaginaires.
    Ne manquez pas la fin de la vidéo. Les auteurs expliquent qu’il s’agit là du dernier reportage de leur consœur Vira Hyrych. Peu après avoir filmé cette vidéo, elle a été tuée par un missile dirigé vers son immeuble d’habitation à Kiev. Missile spécialement tiré pour manifester le mépris du Kremlin envers le secrétaire général de l’ONU, en visite dans la capitale ukrainienne ce jour-là, juste après avoir rencontré Vladimir Poutine. Le raffinement de ces gens dans le cynisme et la cruauté ne cessera jamais d’étonner.
    Il ne s’agit jamais que du 22ᵉ journaliste tué en deux mois de guerre seulement. En comparaison, 63 journalistes ont perdu la vie pendant la guerre du Viêt Nam, mais elle a duré 20 ans. Et c’est sans compter avec ceux qui, en Ukraine, ont été enlevés par l’armée russe pour être menacés, torturés, voire qui ont disparu entre ses mains.
    Plus extraordinaire encore : les autorités russes ne cessent de démontrer qu’elles s’efforcent d’égaler Staline et Hitler dans l’horreur communiste et nazie.
    Deux nouveaux signes de cet acharnement dans la barbarie : premièrement, l’armée russe tente délibérément d’affamer l’Ukraine — et le monde.
    Vladislav Zyryanov, député du parti de Poutine et président de la commission agricole du parlement régional de Krasnoïarsk, a vendu la mèche en déclarant : « Le Kremlin cherche à améliorer l’approvisionnement des consommateurs russes, en s’emparant des denrées alimentaires dans les régions ukrainiennes dont il a pris le contrôle ».
    À Kherson, un gros exploitant agricole a expliqué que des soldats tchétchènes ont pris possession de ses fermes. Ils ont prévenu : « À partir de maintenant, tout cela nous appartient. En cas de pertes, les responsables seront décapités. »
    100 000 tonnes de céréales ont été confisquées à travers tout le pays. Ce que les Russes ne pillent pas, ils le détruisent : des missiles ont frappé des silos à blé et des entrepôts d’engrais.
    L’armée russe pille même les machines agricoles : 27 tracteurs et moissonneuses-batteuses ont été volés à Melitopol et chargés sur des trains et des camions, pour être emportés en Russie (*).
    Enfin, l’Ukraine, qui nourrissait le monde entier, voit ses exportations empêchées par le blocus des ports de la mer Noire : 4,5 millions de tonnes de blé y sont immobilisées.
    Cela ne gêne nullement Poutine de pratiquer son propre Holodomor en réduction, au vu et au su de tous. À l’instant même où il prétend lutter contre des nazis imaginaires en Ukraine. Tandis que les vrais nazis ont, tout comme Staline dans ce pays, largement utilisé l’arme de la faim pour éliminer leurs ennemis pendant la Seconde Guerre mondiale : les prisonniers des camps de travail et d’extermination, bien sûr, mais aussi la population civile grecque, les prisonniers de guerre soviétiques…
    Deuxième signe de l’extraordinaire propension du régime poutinien à faire la promotion de l’hitlérisme tout en prenant des postures de chevalier blanc anti-nazi : les sidérantes déclarations du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la chaîne de télévision italienne Rete 4, selon lesquelles la judéité de Volodymyr Zelensky ne l’empêche pas d’opprimer l’Ukraine sous le joug nazi, car « je peux me tromper, mais Hitler aussi avait des origines juives, ça ne veut rien dire. Les Juifs, dans leur grande sagesse, disent que les antisémites les plus virulents sont en général des Juifs. »
    Le texte intégral de cette interview figure fièrement sur le site officiel du ministère de Affaires étrangères russe, et ce n’est pas la moindre des perversions du régime : le poutinisme tient à apparaître comme scandaleux ; plus ses positions sont outrageantes, plus il les met en avant.
    On comprend bien en quoi cette déclaration constitue une allégeance de plus du Kremlin à l’idéologie nazie : prétendre qu’Hitler avait des origines juives (allégation que même les antisémites les plus enragés n’ont pas osée, à ma connaissance), c’est défendre l’une des calomnies les plus odieuses de ces derniers : les Juifs seraient responsables de la Shoah, ils seraient eux-mêmes la cause de leur persécution ; en définitive, les vrais antisémites seraient les Juifs, et d’ailleurs Israël pratiquerait une politique nazie.
    Au-delà du fond de l’assertion, on notera les multiples niveaux de perversion de cette déclaration, emboîtés les uns dans les autres. Lavrov « peut se tromper », c’est un homme humble et circonspect face à la réalité ; mais il nous fait part néanmoins de ses soupçons, qui se transforment aussitôt en certitude : oui, Hitler avait des origines juives.
    Lavrov est présenté, par la propagande du Kremlin, comme le diplomate vétéran qui surclasse tous ses pairs sur la scène internationale par son expérience et son professionnalisme. Néanmoins, il « peut se tromper » sur un point d’histoire aussi énorme que le fait de savoir si Hitler était juif ou pas juif, et, pire : il n’éprouve pas le besoin de vérifier ce point avant d’ouvrir sa grande gueule.
    Il est profondément respectueux des Juifs, la preuve : il les tient pour dotés d’une « grande sagesse », mais c’est pour aussitôt sortir l’une des allégations antisémites les plus outrageantes : « les antisémites les plus virulents sont en général des Juifs ». Mais ce n’est pas lui qui le dit ! Ce sont les Juifs eux-mêmes !
    Bref, un festival de oui-mais-non, d’une chose aussitôt suivie de son contraire, puis du contraire du contraire, etc. Plus c’est gros, plus ça scandalise les gens normaux et plus c’est bon. Ce n’est pas lui, le voyou : ce sont les autres.
    On nous bourre le mou avec « le psychiatre italien qui dit des trucs sur Macron », mais s’il fallait convoquer un psychiatre, ce serait bien pour « déconstruire » les dirigeants russes. Il y a là de quoi occuper la fine fleur de la médecine mondiale pendant des décennies. Et ne parlons pas des cinéastes, des romanciers…
    Là encore, il faut admirer la propension de la nomenklatura russe à se mettre à dos ses amis, ou du moins à obtenir des résultats rigoureusement opposés à ses objectifs. La Russie voulait garder l’Ukraine dans sa zone d’influence, elle n’a réussi qu’à déchaîner la haine des Ukrainiens sur plusieurs générations. Elle voulait réduire le poids de l’OTAN, elle n’a réussi qu’à y précipiter deux de ses grands voisins dotés d’une tradition séculaire de neutralité, la Finlande et la Suède. Elle avait un précieux allié en la personne d’Israël, qui s’est refusé à livrer des armes à l’Ukraine : elle a réussi à se le mettre à dos avec les propos scandaleux de Sergueï Lavrov.
    Les dirigeants russes, hélas, ne sont pas seuls en cause. Chez quel peuple du monde un soldat d’une armée d’invasion peut-il appeler sa femme au téléphone, et obtenir d’elle la permission de commettre des viols en pays conquis, pourvu qu’elle ne soit pas au courant et qu’il mette un préservatif ?
    Chez quel peuple un autre soldat peut-il appeler sa mère, et lui raconter, par le menu, les tortures qu’il a fait subir à l’ennemi ? Sévices si épouvantables que le Telegraph, journal conservateur londonien, se contente de dire que les détails en sont impubliables ?
    Pour finir, redisons qu’il ne s’agit pas d’une vulgaire « querelle entre cousins » enclins à se chamailler, comme osa le dire, il y a quelques semaines, chez Pascal Praud, avec la condescendance habituelle des journalistes français, un soi-disant spécialiste de politique étrangère dont le nom m’échappe à l’instant.
    L’ennemi que vise la Russie, ce n’est pas seulement l’Ukraine, c’est l’Occident tout entier, comme vient de le confirmer, avec le langage fleuri que nous connaissons si bien à l’élite poutinienne, Evgueni Prigojine, proche du président russe et bailleur de fonds de la milice Wagner, liée au GRU (renseignement militaire).
    Le quotidien britannique The Guardian l’ayant contacté pour avoir sa réaction aux preuves de l’implication de Wagner dans des massacres de civils au Mali, il a répondu par les amabilités suivantes qui méritent d’être citées en détail : « Vous ne représentez qu’une civilisation occidentale agonisante, qui considère les Russes, les Maliens, les Centrafricains, les Cubains, les Nicaraguayens et bien d’autres peuples et nations comme des racailles du Tiers-monde. Vous avez tort, je vous le rappelle. Vous n’êtes qu’une bande pathétique de pervers en péril, et nous sommes nombreux, nous sommes des milliards. La victoire nous appartient ! »
    Non seulement le « cuisinier de Poutine » (c’est son surnom) s’en prend à « l’Occident collectif » (curieuse expression, typique de la propagande du Kremlin, qui met clairement tous les intéressés dans le même sac), mais il fait explicitement comprendre que la France ne saurait s’en désolidariser, malgré ses afféteries gaullistes : cette race haïe du Kremlin inclut, entre autres, « les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays qui tentent de mener une politique d’esclavage en Afrique, et qui ont implanté et organisé des groupes terroristes au Mali depuis des années. »
    Avis, donc, aux aveugles qui s’obstinent à discerner, chez les dirigeants russes, une introuvable volonté de « se rapprocher » de la France : le régime poutiniste ne fait que reproduire les vieux schémas communistes de la Russie alliée aux « damnés de la terre », afin de détruire la puissance de l’Occident, objet d’une haine inextinguible qu’aucune concession n’apaisera.
    ______
    (*) Anecdote révélatrice de la stupidité et de l’incurie de l’armée russe : les pillards ignoraient que les machines agricoles modernes sont connectées à Internet. Une fois leur butin rapporté en Tchétchénie, ils se sont rendus compte qu’il était inutilisable : il avait été désactivé à distance, tel un vulgaire téléphone portable.

  71. @ Robert Marchenoir
    « À l’instant même où il prétend lutter contre des nazis imaginaires en Ukraine. »
    Pas si vite.
    Andriy Biletsky est un politicien ukrainien néo-nazi, créateur du régiment Azov, qui a sévi et torturé des centaines de gens au Donbass, et à qui Poutine fait référence. Il fut membre du parlement ukrainien de 2014 à 2019 et a publié en 2007 « Du Nationalisme racial ukrainien ».
    Ou y trouve les réflexions suivantes:
    En conséquence, le traitement de notre organisme national doit commencer par la purification raciale de la nation. Et alors un Esprit national sain renaîtra dans un corps racial sain, et avec lui la culture, la langue et tout le reste. En plus de la question de la pureté, nous devons également prêter attention à la question de la pureté de la race. Les Ukrainiens font partie (et l’un des plus grands et de la plus haute qualité) de la race blanche européenne. Race créatrice d’une grande civilisation, des plus hautes réalisations humaines. La mission historique de notre Nation, en ce siècle crucial, est de diriger et de diriger les Nations Blanches du monde entier dans la dernière croisade de son existence. Une campagne contre l’inhumanité dirigée par les juifs.
    Évidemment, comme vous inondez le blog avec des liens exclusivement anglophones, donc hostiles et biaisés, on ne risque pas de voir les deux faces de la même médaille.
    Voilà le lien où son manifeste est publié, sous son nom. Sa page Wikipédia atteste ses propos mais sans donner de lien précis, puisque tout comme vous, ils sont incapables de faire une recherche en russe. Heureusement, je suis là pour vous servir.
    https://web.archive.org/web/20080409023834/http://www.patriotukr.org.ua/index.php?rub=stat&id=267

  72. @ Valéry
    « À l’instant même où il prétend lutter contre des nazis imaginaires en Ukraine. » (Robert Marchenoir)
    « Pas si vite. » (Valéry)
    —-
    Si. Si vite.
    « Andriy Biletsky est un politicien ukrainien néo-nazi, créateur du régiment Azov, qui a sévi et torturé des centaines de gens au Donbass, et à qui Poutine fait référence. Il fut membre du parlement ukrainien de 2014 à 2019 et a publié en 2007 « Du Nationalisme racial ukrainien ». »
    Primo. En 2014, l’assemblée sociale-nationale de Monsieur Biletsky a récolté 6 sièges sur 450 au sein de Svoboda aux élections de l’Assemblée nationale (Verkhovna Rada) de 2014.
    6 sièges. Sur 450. 4,7 % des voix. Pour l’extrême droite de Yarosh, 1 siège et 1,8 % des voix. Autant pour le péril nazi en 2014.
    En 2019: 1 siège pour Svoboda et 2,15 % des voix.
    Je tremble de terreur…
    Deuxio. Le bataillon Azov a largement laissé tomber son idéologie initiale (bien que certains membres s’en réclament encore). Il est depuis nettement plus devenu un bataillon d’élite qu’il n’est demeuré néo-nazi.
    Et puis non, graisser ses balles de graisse de porc pour accueillir les Tchétchènes comme il se doit, ce n’est pas du racisme ou du nazisme, mais la guerre. Comparer cela aux crimes de guerre russes, comme le font certains thuriféraires musulmans de Poutine (qui veulent se venger des Blancs et donc de vous, espèce de gros nazi raciste islamophobe anti-voile) est au-delà de l’indécence.
    Ce péril nazi ukrainien est un bon gros mythe. Et il conviendra de le répéter autant de fois qu’il le faut.

  73. @ F68.10
    « En 2014, l’assemblée sociale-nationale de Monsieur Biletsky a récolté 6 sièges sur 450 au sein de Svoboda aux élections de l’Assemblée nationale »
    Combien de députés sur 577 a le RN à l’Assemblée nationale ?

  74. Une chose est sûre les copains. Entre l’impérialisme russe, le nationalisme ukrainien, le suprémacisme américain et la perfidie chinoise, la petite Europe qui se veut garante des valeurs démocratiques et humanistes ne pèse pas bien lourd.
    Ceux qui en doutent encore ne tarderont pas à s’en apercevoir.
    C’était ma pensée du jour. Ceci étant, le jardin m’attend. À plus !

  75. Robert Marchenoir

    @ Valéry | 05 mai 2022 à 23:38
    « Andriy Biletsky est un politicien ukrainien néo-nazi. »
    Admettons. Vous avez trouvé un néo-nazi en Ukraine. Félicitations. Et donc ? Oseriez-vous nous dire que cela justifie l’invasion de l’Ukraine, l’annexion de la Crimée, les atrocités commises par l’armée russe, la tentative de génocide en cours et les menaces d’annihilation nucléaires contre l’Occident ? Vous vous moquez du monde.
    Maintenant que vous avez trouvé un néo-nazi en Ukraine, je ne doute pas que vous allez nous présenter ceux, en beaucoup plus grand nombre, qui se trouvent en Russie. A commencer par Dmitri Outkine, le dirigeant de la milice Wagner, qui traite les basses œuvres du régime. Pourquoi s’appelle-t-elle Wagner, à votre avis ? Parce qu’elle est composée de mélomanes raffinés ?
    Ensuite, vous allez nous recenser les néo-nazis qui se trouvent dans de nombreux pays du monde. Il y en a un peu partout, quoique en tout petit nombre. Et alors ? Par exemple, en ce moment, il y a une résurgence de groupuscules néo-nazis en Allemagne. Allez-vous nous expliquer, par conséquent, que les États-Unis doivent envahir l’Allemagne pour ce motif ?
    Il y a quelques années, un parti authentiquement néo-nazi a obtenu un succès électoral tout à fait notable en Grèce. Il s’appelait Aube Dorée, et… il faisait preuve d’une complaisance certaine envers le régime russe.
    Bien sûr, vous allez nous fournir un « lien » vers les déclarations, à l’époque, par lesquelles vous avez réclamé une intervention militaire de l’Allemagne en Grèce pour mettre fin à ce scandale ? Peut-être avez-vous préconisé que ce soit la Turquie qui s’en charge ?
    Cessez de vous payer la tête des gens.
    « Évidemment, comme vous inondez le blog avec des liens exclusivement anglophones, donc hostiles et biaisés. »
    Non. Les liens « anglophones », comme vous dites, en tous cas ceux que je sélectionne, sont parmi les mieux informés et les plus objectifs qui soient. La Russie est une dictature sanguinaire. L’Angleterre est le berceau de la démocratie. Les États-Unis portent haut le flambeau de la liberté dans le monde. Les médias russes sont un abcès purulent de propagande sous la coupe du Kremlin. Les médias britanniques et américains sont parmi les meilleurs du monde.
    Tout n’est pas équivalent. Il y a le mal, et il y a le bien. Il y a le vrai, et il y a le faux. N’essayez pas de nous enfumer en tentant de nous faire croire que c’est la même chose.
    Au demeurant, les « liens anglophones », comme vous dites dans votre vocabulaire imbécile, se basent sur des sources, figurez-vous. Et ces sources, concernant l’Ukraine et la Russie, sont largement ukrainiennes et russes. Évidemment.
    Beacoup des « liens anglophones » que je partage conduisent à des sites hollandais, allemands, polonais, tchèques, baltes, israéliens, pakistanais, singapouriens, ukrainiens… et russes, bien entendu. L’anglais est la langue internationale, l’ignorez-vous ?
    Vous faites semblant de ne pas avoir remarqué que l’un des « liens anglophones » que j’ai donnés est… le site officiel du ministère des Affaires étrangères russe. Plus russe que ça, ce n’est pas possible. Les saletés sorties de la bouche de Sergueï Lavrov sont authentiquement russes — et authentiquement nazies, comme j’ai eu l’honneur de vous le dire. Votre Biletsky machin, il n’est pas ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, que je sache.
    Vous voulez que je vous donne d’autres « liens russes » ? En voici un, tout récent : sur la chaîne de télévision d’État Rossiya 1, Karen Chakhnazarov, directeur des studios Mosfilm et cireur de pompes de votre Poutinou d’amour chéri, vient de déclarer que « les opposants à la lettre Z » (c’est nouveau : l’opposition à une lettre est un crime, en Russie) doivent être « mis en camp de concentration, rééduqués et stérilisés ».
    Je ne sais pas vous, mais moi, ça me paraît furieusement nazi.
    Ce genre de déclaration fait l’ordinaire des télévisions russes. Comme il fait l’ordinaire de votre Poutinou d’amour chéri. Le 21 avril, il a donné l’ordre de faire le siège de l’usine Azovstal à Marioupol, afin que « pas même une mouche ne puisse en réchapper ». Le 16 mars, il avait fustigé les « traîtres » russes manipulés par l’Occident, et s’était dit certain que le peuple « saurait les recracher comme un moucheron entré par mégarde dans sa bouche ».
    Je ne sais pas vous, mais pour moi, comparer l’ennemi à un insecte répugnant, c’est typiquement nazi.
    « Andriy Biletsky est un politicien ukrainien néo-nazi, créateur du régiment Azov, qui a sévi et torturé des centaines de gens au Donbass, et à qui Poutine fait référence. »
    Vous enquillez mensonge sur mensonge. Poutine ne fait référence à personne en particulier quand il parle de nazis en Ukraine. Pour lui, comme pour tous ses laquais, nazi signifie simplement non-russe, gens que le régime russe n’aime pas. Tout l’Occident est nazi, selon le Kremlin. Votre bonhomme du bataillon Azov n’est qu’un prétexte.
    Quant au Donbass, comme tous les désinformateurs poutinistes, vous omettez de dire que c’est la Russie qui l’a envahi, qui y a instauré une dictature sanguinaire et qui y a, elle, généralisé l’emploi de la torture contre les opposants politiques, réels ou supposés.
    À l’époque de l’invasion, en 2014, l’armée ukrainienne était complètement désorganisée. Fort heureusement, elle a été renforcée par des milices populaires, dont certaines d’extrême droite. Dans ce cadre, être d’extrême droite voulait dire, avant tout, être résolu à liquider impitoyablement l’envahisseur russe, ce qui était une excellente chose.
    À l’époque, il y a eu, effectivement, des exactions aussi du côté ukrainien, torture comprise. C’est tout à fait regrettable, mais si vos tueurs dirigés par l’officier du GRU Igor Girkin n’avaient pas envahi le Donbass et exercé leur terreur sur des populations pacifiques, cela ne serait pas arrivé.
    Depuis, l’armée ukrainienne s’est considérablement professionnalisée, grâce, entre autres, aux remarquables efforts de formation fournis par les armées américaine, canadienne et britannique (curieusement, pas par l’armée française). À tel point que le ministre de la Défense britannique vient de déclarer qu’après la guerre, c’est l’armée ukrainienne qui devrait venir former les soldats anglais, et les faire bénéficier de son expérience acquise au combat contre l’envahisseur russe.
    Au fil de la réorganisation de l’armée ukrainienne, le bataillon Azov a été intégré dans les troupes régulières et débarrassé de son activisme politique, et la torture a disparu du côté ukrainien. On ne peut pas en dire autant de vos amis russes. Voulez-vous que je transcrive, ici, les détails que j’ai omis précédemment, où il est question (entre autres) de tuyau introduit dans l’anus, suivi de fil de fer barbelé ?
    Et maintenant que vous avez fini de détourner la conversation, comme tous les communistes et tous les poutinistes, vous pourriez peut-être vous attaquer au cœur de mon intervention ? Nous sommes bien d’accord que puisque vous êtes anti-nazi, vous soutenez les valeureux efforts de l’Occident consistant à armer l’Ukraine et à sanctionner la Russie, afin de stopper les atrocités de type nazi auxquelles se livre cette dernière ?
    Nous sommes bien d’accord que vous appelez à la destitution de Vladimir Poutine, à défaut à son assassinat, afin de mettre fin à l’impudente réhabilitation du nazisme et du communisme à laquelle il se livre actuellement ?
    Nous sommes bien d’accord que vous appelez à un renforcement de l’OTAN, afin de défendre le monde entier contre les menaces existentielles que fait peser la Russie sur la paix, la liberté et la démocratie ? N’est-ce pas ? Puisque vous êtes un anti-nazi aussi scrupuleux que résolu ?

  76. @ Robert Marchenoir
    Calmez-vous, ça va bien se passer.
    Comme je le disais, les liens que vous commentez ne sont pas « parmi les mieux informés et les plus objectifs qui soient », votre affirmation est risible. Ce sont exactement les mêmes sources qui ont mené une propagande sur la prétendue collusion entre Trump et la Russie, et cela pendant plus de trois ans, jour et nuit, semaine après semaine. Cela les disqualifie pour toute information objective sur la Russie. Ils répètent ce que vous, vous voulez entendre, c’est tout.
    Je n’ai jamais affirmé que la présence des nazis justifiait une quelconque guerre. Vu que votre argument sur leur non-existence a volé en éclats, vous changez votre fusil d’épaule en mettant vos phobies dans ma bouche. En France on utilise le nazisme et le racisme à toutes les sauces, pour finalement ne plus être capable de faire la différence entre le vrai nazi et les soi-disant « fachos » de dimanche, « l’extrême droite raciste » de Monsieur Charoulet.
    En Russie le combat contre le nazisme a fait des dizaines de millions de morts, le sujet est extrêmement sensible et pris très au sérieux, alors qu’en France il s’apparente à un conflit de voisinage, une médisance, presque un lieu commun sur l’échelle des insultes. Voilà.

  77. @ Robert Marchenoir | 06 mai 2022 à 09:00
    « спасибо » (de Prudy la Tanceuse à Valéry)
    Ce « merci » (en ruskoff, hein, elle a des lettres !) c’est pour vous énerver…
    Il confirme bien vers où et vers qui elle penche.
    Mais je persiste à penser qu’elle est drôle.

  78. @ Valéry
    « Combien de députés sur 577 a le RN à l’Assemblée nationale ? »
    Epsilon. Pourquoi ? Quel rapport ? Ah… j’ai compris !! Vous avez cité mon fragment de phrase « En 2014, l’assemblée sociale-nationale de Monsieur Biletsky a récolté 6 sièges sur 450 au sein de Svoboda aux élections de l’Assemblée nationale » en le sélectionnant bien pour ne pas citer les pourcentages…. Permettez-moi de corriger votre omission volontaire:
    « 6 sièges. Sur 450. 4,7 % des voix. »
    4.7 % des voix, voyez-vous…
    Êtes-vous capable de me regarder droit dans les yeux et de m’affirmer que le RN ne récolte que 5 % du total des voix exprimés dans nos élections législatives ??
    Faites-moi rire…
    Le epsilon de sièges du RN signifie simplement que notre Cinquième République est construite à dessein pour ce résultat-là. Rien d’autre.
    Et cela fait longtemps que je m’oppose à ce délire électoral. Macron aussi, d’ailleurs.
    « Au sujet de la proportionnelle, on voit bien qu’un consensus se détache pour dire qu’il faut une Assemblée qui représente mieux des sensibilités politiques, donc plus de proportionnelle. À titre personnel, je suis prêt à aller à l’intégrale. » — Macron le dictateur sanguinaire, émule de Kadyrov et réincarnation de Néron, qui illumine l’Élysée par des torches humaines faites de députés du RN.
    Le RN + extrême droite, en 2012, a fait 3 députés. Et récoltait 13,79 % des voix. En 2017, 9 députés. Et 13,50 % des voix.
    Attendez, je vous la fais en format tableau:

    Ukraine   France
    2012 / 2014    6,5 %    13,8 %
    2017 / 2018    2,2 %    13,5 %
    

    Franchement, je ne comprends pas le sens de vos comparaisons. D’autant plus que Svoboda est quand même plus raide que Marine ou Zemmour. Faudrait vraiment que vous m’expliquiez en quoi cela prouve que l’Ukraine serait un pays de nazis. Ce sont des comparaisons que je trouve sans queue ni tête. La réalité brute: le néo-nazisme en Ukraine, c’est 2,2 % des voix. C’est peanuts.
    Bottom line: l’Ukraine n’est pas un pays de nazis. C’est un pays où la démocratie naissante écrase les néo-nazis dans les urnes. Ce qui est une belle et bien bonne chose. Qui déplaît massivement au Kremlin.
    —————————————-
    @ Robert Marchenoir
    « Les États-Unis portent haut le flambeau de la liberté dans le monde. »
    Tom Sawyeueueur, c’est l’Amériqueuh, le symbôôôle de la libertéééééé !!
    Le pays où les Blacks, les gouines et les Texans avec des gros guns sont libres. Le rêve, en somme. À quelques petits insignifiants détails près.

  79. Robert Marchenoir

    @ Deviro | 06 mai 2022 à 10:14
    « Mais je persiste à penser qu’elle est drôle. »
    Moi pas. En revanche, votre « Prudy la Tanceuse » me semble fort bien troussé. Ça, c’est drôle. C’est inspiré de Pravda la Survireuse ?
    ______
    @ Valéry | 06 mai 2022 à 10:01
    « Calmez-vous, ça va bien se passer.  »
    Pour moi, oui. Pour vous, non.
    « Je n’ai jamais affirmé que la présence des nazis justifiait une quelconque guerre. »
    En somme, vous parlez pour ne rien dire, pour détourner la conversation, pour faire oublier les méfaits du régime russe : c’est exactement ce que je vous reproche.
    En effet, vous n’avez pas affirmé que la présence de « nazis » (il n’y en a pas) justifiait la guerre. Vous procédez ainsi avec l’hypocrisie de tous les poutinistes : vous vous gardez bien de défendre explicitement l’invasion de l’Ukraine (ce serait difficile), mais vous publiez néanmoins un commentaire dans l’intention de discréditer ma condamnation de l’invasion de l’Ukraine. Et ma condamnation du régime russe.
    En détournant la conversation. En pinaillant sans fin sur des sujets périphériques. Comme votre fameux « nazisme » présumé en Ukraine, destiné à diffamer les Ukrainiens.
    « Vu que votre argument sur leur non-existence a volé en éclats… »
    Rien n’a volé en éclats. Vous nous avez fourni un exemple unique d’un néo-nazi présumé en Ukraine. Cela prouve ma position et non la vôtre : vous n’avez été capable de trouver qu’un seul exemplaire de cette espèce supposée — et il n’est pas au pouvoir. Cela prouve donc que la justification, par Vladimir Poutine, de l’invasion de l’Ukraine par le fait que celle-ci serait sous l’emprise d’un gouvernement nazi, ayant réussi à imposer une dictature nazie sur le pays, est mensongère.
    Vous jouez au c…
    « En France on utilise le nazisme et le racisme à toutes les sauces, pour finalement ne plus être capable de faire la différence entre le vrai nazi et les soi-disant ‘fachos’ de dimanche, ‘l’extrême droite raciste’ de Monsieur Charoulet. »
    En effet. Et c’est ce que vous venez de faire pour justifier l’invasion de l’Ukraine. Sinon, pourquoi vous-êtes vous donné la peine de me contredire ? Qu’essayez-vous au juste de démontrer ?
    Le vrai nazi, c’est Vladimir Poutine, comme je vous l’ai expliqué à l’aide de faits et d’arguments que vous avez été incapable de réfuter. Le « soi-disant facho du dimanche », c’est votre Andriy Biletsky que vous m’avez jeté à la figure pour tenter de prouver un nazisme ukrainien totalement imaginaire.
    Au passage, je vous fais remarquer que je fais, moi-même, partie de cette « extrême droite raciste de Monsieur Charoulet ». Je suis un « facho du dimanche », je vote Rassemblement national et Reconquête. Je suis infiniment plus « raciste » que Marine Le Pen et Éric Zemmour réunis, puisque je passe mon temps ici à répéter des vérités que ni l’un ni l’autre n’ont jamais osé reconnaître sur les races.
    Donc n’essayez pas de m’impressionner avec vos petits bras fachos quand ça vous arrange. Je suis beaucoup plus facho que vous, puisque je suis, en plus, ultra-libéral (là, je sens que votre tête va exploser).
    Non seulement je pense que Marine Le Pen est molle du genou à l’égard de l’immigration et de l’islam, mais en plus je la trouve carrément communiste.
    Mais assez avec la situation française. On s’en tape, de la politique française, en l’occurrence. La question, c’est l’Ukraine et la Russie. Vous comprenez ? Ici, France. Là-bas, Ukraine. Ça y’en a pas être le même pays. Ça percute, maintenant ?
    Il serait temps d’admettre que des gens qui se réunissent entre amis pour se montrer leurs beaux brassards avec des symboles ressemblant vaguement à une swastika, puis qui écrivent des trucs sur Internet où il est question de « race blanche », ces gens-là ne sont pas des nazis.
    Les nazis sont ceux qui font ce que faisaient les nazis : mener des guerres d’agression et de conquête contre des pays pacifiques, massacrer délibérément des populations civiles, les affamer, les torturer, chercher à éradiquer leur identité nationale. Ça, c’est nazi.
    Quand, en plus, ils justifient leurs exactions par des allégations antisémites, comme vient de le faire le diplomate émérite Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, pays qui dispose d’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre permanent, alors leur nazisme est encore plus certain.
    Quand, de surcroît, ils procèdent à des insultes et des menaces envers la Pologne, pays martyrisé par l’Allemagne hitlérienne qu’ils envahissent par immigrants illégaux interposés, alors leur nazisme est confirmé et sur-confirmé.
    Par contraste, la Pologne est l’un des pays du monde qui soutient le plus l’Ukraine dans sa résistance contre la Russie aujourd’hui, malgré la guerre qui les a opposés par le passé.
    Les représentants de la communauté juive d’Ukraine ne cessent de démentir les allégations russes sur le joug nazi qui règnerait sur leur pays. Ils ne cessent de déclarer que l’Ukraine est l’un des pays les plus sûrs du monde pour les Juifs (enfin, il l’était, avant l’invasion russe…). Ils ne cessent de manifester leur soutien au président Zelensky, le prétendu « chef des nazis juif », selon la propagande immonde du Kremlin que vous vous employez à défendre ici.
    « En Russie le combat contre le nazisme a fait des dizaines de millions de morts, le sujet est extrêmement sensible et pris très au sérieux, alors qu’en France il s’apparente à un conflit de voisinage, une médisance, presqu’un lieu commun sur l’échelle des insultes. »
    C’est faux. Le nazisme est utilisé par le pouvoir russe à l’instar du pouvoir français : comme un dérivatif mensonger pour dédouaner le gouvernement de ses responsabilités.
    À ceci près que la tromperie est infiniment plus grave en Russie, puisqu’elle se traduit par un conditionnement de la population infiniment plus tyrannique, par une déformation extrême de l’histoire qu’il est interdit de contester sous peine de prison, et, depuis le 24 février dernier, par une guerre d’agression, de conquête, d’annexion et de génocide justifiée par un « anti-nazisme » qui relève du mythe intégral.
    Enfin, je vous signale que même votre petit Poutinou d’amour chéri vient de rétropédaler furieusement sur la justification « anti-nazie » de sa guerre réellement nazie, elle. Ses services ont réalisé un sondage secret sur la façon dont l’argument officiel sur la « dénazification » de l’Ukraine est reçu par la population, et la conclusion est que… les Russes n’y comprennent que dalle. Ils ne sont vraiment pas convaincus. En sorte que la propagande du Kremlin a mis la pédale douce sur la « dénazification ».
    Comment je le sais ? Par un « lien russophone », gros malin. C’est le site d’information indépendant Project. Ça vous ira ?
    « Les liens que vous commentez ne sont pas ‘parmi les mieux informés et les plus objectifs qui soient’, votre affirmation est risible. Ce sont exactement les mêmes sources qui ont mené une propagande sur la prétendue collusion entre Trump et la Russie, et cela pendant plus de trois ans, jour et nuit, semaine après semaine. Cela les disqualifie pour toute information objective sur la Russie. »
    Donc le site du ministère des Affaires étrangères russe est disqualifié pour toute information objective sur la Russie ? Je suis bien d’accord.
    Vous nous remettez un petit coup de whataboutisme sur Donald Trump. Une fois de plus : on s’en tape, de Donald Trump. Finito, parti, zigouillé, le Donald. Il n’est plus au pouvoir. On parle de la Russie et de l’Ukraine, pas de Donald Trump ou de la marque de baskets de Didier Raoult. Cessez de détourner la conversation.
    Cependant, si vous y tenez, la collusion entre Donald Trump et la Russie est évidente, et c’est Donald Trump lui-même qui l’a reconnue.
    Je vous signale que Donald Trump est « anglophone » et que les États-Unis sont « anglophones », tout comme mes « liens anglophones ». Donc Donald Trump est discrédité par avance, c’est bien ça ? Trump voulait « restaurer la grandeur de l’Amérique », et le régime poutiniste passe son temps à nous expliquer que l’Amérique, c’est Satan. Il faudrait que vous fassiez un peu le ménage dans votre cerveau. Ça a l’air d’être un sacré foutoir, là-dedans.
    Petit cours élémentaire de logique et d’acquisition du savoir : si vous voulez réfuter les faits sur lesquels je m’appuie, il va vous falloir prouver qu’ils sont faux. Vous allez devoir nommer les sources sur lesquelles je m’appuie (pas seulement prétendre que ce sont des « liens anglophones »). Il va vous falloir les lire. Il va vous falloir relever les faits les uns après les autres, et nous montrer vos preuves selon lesquelles vous les contestez.
    C’est la différence entre une démarche basée sur la recherche de la vérité, et votre comportement de militant fanatique, ignorant et chauvin.

  80. @ Robert Marchenoir
    « Rien n’a volé en éclats. Vous nous avez fourni un exemple unique d’un néo-nazi présumé en Ukraine. Cela prouve ma position et non la vôtre… »
    Et voilà… les dures règles de la logique et du bayésien…

  81. @ Robert Marchenoir
    @ F68.10
    Mais qu’ils sont mignons, Marchenoir et son R2-D2, à s’épauler fraternellement quand vents et marées se lèvent contre leur propagande incessante. À coups de commentaires inter-minables à brasser du vide, par contre bien pimentés des insultes qui les ont rendus si sympathiques sur ce blog. Mais pas crédibles pour autant.
    Non, je ne vous ai pas trouvé UN néo-nazi, vous mentez comme des arracheurs de dents. Je vous ai donné le nom de Andriy Biletsky, chef de l’Assemblée sociale-nationale, organisation néo-nazie ukrainienne, et leader du groupe paramilitaire ultranationaliste Patriotes d’Ukraine, d’où proviennent de nombreux membres du bataillon Azov.
    Au départ financée par le député Oleh Liachko et l’oligarque proche des nationalistes et souvent accusé de russophobie Ihor Kolomoïsky, Azov est pleinement intégré dans l’armée régulière dès septembre 2014 et est financé par elle.
    Entre mai 2014 et 2015, le bataillon effectue de nombreuses missions contre les séparatistes de l’Est de l’Ukraine : prise de bâtiments, de villes et de points stratégiques, captures et assassinats d’opposants. Plusieurs rapports *d’Amnesty International et de **l’ONU établissent des listes inquiétantes d’exactions commises en marge des affrontements considérées comme des crimes de guerre : enlèvements et maltraitances, détentions arbitraires, tortures, viols, exécutions par décapitation d’otages et de prisonniers pro-russes.
    Les militaires du bataillon Azov sont nombreux à afficher des symboles nazis, comme des insignes SS, des croix gammées ou encore le soleil noir et la Wolfsangel, ressemblant à un assemblage des lettres N et I, présents tous deux sur le blason du régiment. S’il est impossible de savoir combien de membres de ce régiment sont véritablement néo-nazis, ils sont nombreux à s’en revendiquer ouvertement et à tenir un discours antisémite, suprémaciste blanc, de nationaliste et de fascination pour le Troisième Reich qui ne laisse aucun doute sur leur idéologie.
    Ça ce n’est pas « UN » néo-nazi mais la preuve que le nazisme a réussi a se créer une place douillette au sein même de la « démocratie » ukrainienne. Pour prévenir vos cris d’orfraie « mais cela ne justifie pas une guerre, méchant Poutine blabla », je prends la précaution de rappeler que je ne cautionne pas cette guerre et que l’argument de la présence bien documentée des nazis en Ukraine ne sert qu’a démontrer que vous deux écrivez n’importe quoi, vos informations ne provenant que des sources biaisés, hostiles à l’arrêt du conflit et par conséquent triant soigneusement les infos. Bonne lecture.
    *https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr%2Fec6add48-12ba-48be-839c-83577575bcaa_ukrainian_report_final.pdf
    **https://www.ohchr.org/sites/default/files/Documents/Countries/UA/Ukraine_14th_HRMMU_Report.pdf

  82. @ Valéry
    « Mais qu’ils sont mignons, Marchenoir et son R2-D2, à s’épauler fraternellement quand vents et marées se lèvent contre leur propagande incessante. À coups de commentaires inter-minables à brasser du vide, par contre bien pimentés des insultes… »
    Isolez-moi l’insulte dans mes trois commentaires !
    Je vous rappelle la réalité des scores de l’extrême droite en Ukraine et en France, pour bien fixer les choses dans la tête de tout le monde:

    Ukraine   France
    2012 / 2014    6,5 %    13,8 %
    2017 / 2018    2,2 %    13,5 %
    

    La voilà, la réalité: 2,2 % de gens qui votent néo-nazi en Ukraine.
    Le nazisme ukrainien est donc un bon gros mythe.
    « …vos informations ne provenant que des sources biaisés… »
    Ben voyons !! V’là maintenant que vous accusez l’état ukrainien de mentir sur les résultats des élections pour dissimuler son nazisme en mentant et collant artificiellement un score minable aux nazis ukrainiens lors des élections.
    Vous racontez vraiment n’importe quoi.
    Ce sont les résultats des élections, là !! Pas des « sources biaisées »…
    « …hostiles à l’arrêt du conflit et par conséquent triant soigneusement les infos. »
    Ah non !! Les médias, dans le monde libre, cela ne fonctionne pas comme cela. Tout le monde a le droit de faire remonter des infos, et tout le monde a le droit de tenter de les démonter. Pas comme en Russie, justement. C’est le principal mécanisme qui permet l’émergence de la vérité.
    Et vous êtes en train d’accuser l’intégralité des médias du monde entier, sur six continents, de mentir sur des données factuelles. Et il n’y en aurait pas un seul, en Océanie, Amérique, Afrique, Europe ou Asie pour nous informer que les nazis auraient fait 22 % des voix et non pas 2,2 % aux élections ? Ils sont tous de mèche ?
    Le complot censorial serait d’une telle ampleur ? Pire qu’en Chine ? Alors qu’aucune loi n’empêche ces preux médias d’endosser le rôle du Chevalier Blanc et de nous informer de la Vérité Vraie ??
    Continuez à vous moquer de nous.
    Petit rappel: c’est Poutine qui est hostile à l’arrêt du conflit. Moi, je veux l’arrêter.
    Si jamais je cherche un professeur en relativisme moral, je dois m’adresser à qui ? Poutine ? La reine des cannibales ? Vous ? Dites-moi…

  83. Robert Marchenoir

    @ Valéry | 07 mai 2022 à 10:42
    C’est curieux, la façon dont vous vous énervez lorsqu’on démolit votre propagande poutiniste. Vous dites :
    « Mais qu’ils sont mignons, Marchenoir et son R2-D2, à s’épauler fraternellement… »
    Vous avez bien appris l’art de la provocation de vos maîtres communistes et poutiniens. Je vous le confirme : les défenseurs de la liberté s’épaulent fraternellement, le sursaut de solidarité de l’Occident a pris de court votre Poutinou d’amour, et votre insignifiante petite Russie finira dans les poubelles de l’histoire.
    « …quand vents et marées se lèvent contre leur propagande incessante. »
    Vous êtes donc, à vous tout seul, « vents et marées ». Je suis terrifié. Là encore, on reconnaît la boursouflure grotesque des propagandistes de la télévision russe, lorsqu’ils s’en prennent à l’Occident.
    « À coups de commentaires interminables à brasser du vide, par contre bien pimentés des insultes qui les ont rendus si sympathiques sur ce blog. Mais pas crédibles pour autant. »
    Ça, c’est la projection incessante à laquelle se livrent les représentants du régime russe. Pour savoir de quels vices les poutinistes se rendent coupables, il suffit de lire ce dont ils accusent les autres.
    « Plusieurs rapports d’Amnesty International et de l’ONU établissent des listes inquiétantes d’exactions commises en marge des affrontements considérées comme des crimes de guerre. »
    Tout à fait. C’est exactement ce que je vous ai dit :
    « À l’époque, il y a eu, effectivement, des exactions aussi du côté ukrainien, torture comprise. C’est tout à fait regrettable, mais si vos tueurs dirigés par l’officier du GRU Igor Girkin n’avaient pas envahi le Donbass et exercé leur terreur sur des populations pacifiques, cela ne serait pas arrivé. »
    « Au fil de la réorganisation de l’armée ukrainienne, le bataillon Azov a été intégré dans les troupes régulières et débarrassé de son activisme politique, et la torture a disparu du côté ukrainien. »
    Vous oubliez simplement de dire qui est l’agresseur : la Russie, et qui est l’agressé : l’Ukraine. Vous oubliez de dire que la torture a disparu côté ukrainien, et qu’elle était le fait de milices indépendantes. Tandis que ce sont les Russes qui ont commencé par torturer, qu’ils continuent, que c’est maintenant l’armée régulière qui le fait et que c’est sur ordre. Tandis qu’il n’y a plus de milices indépendantes côté ukrainien.
    Il n’y a aucune commune mesure entre les exactions de part et d’autre. Procédé traditionnel de tous les faussaires militants : prendre un détail et le gonfler au-delà de toute mesure, tout en omettant complètement et le contexte, et les méfaits de leur parti à eux.
    Mais admettons. Admettons, pour les besoins du débat, qu’il y ait beaucoup de nazis en Ukraine : et alors ? qu’en concluez-vous ? que cherchez-vous à démontrer ?
    Vous prétendez que « vous ne cautionnez pas cette guerre ». Alors pourquoi me contredisez-vous avec une telle vindicte lorsque je m’y oppose ? En utilisant, comme par hasard, l’argument qui sert à Vladimir Poutine pour la justifier ?
    « L’argument de la présence bien documentée des nazis en Ukraine ne sert qu’a démontrer que vous deux écrivez n’importe quoi, vos informations ne provenant que des sources biaisées, hostiles à l’arrêt du conflit et par conséquent triant soigneusement les infos. »
    Votre argument est parfaitement malhonnête. Il suppose que parce qu’un unique détail serait faux dans une analyse (il ne l’est pas), cela condamnerait l’analyse dans son ensemble. Encore une manipulation favorite chez ceux qui se refusent à respecter l’éthique du débat.
    Au passage, je note que vous prétendez que je ne fournis que des « liens anglophones » (c’est faux), et que cela prouverait que mes informations sont fausses (c’est encore plus faux, naturellement).
    À présent, vous nous présentez, à l’appui de vos accusations envers les Ukrainiens, deux liens… parfaitement anglophones, pointant vers deux organisations qui défendent l’ordre international occidental basé sur le droit, soit tout ce à quoi la Russie s’oppose : l’ONU, et Amnesty International.
    Tantôt, vous utilisiez Wikipédia, « lien anglophone » s’il en est, pour tenter de démontrer le « nazisme » des Ukrainiens. C’est quand ça vous arrange…
    Vous omettez de dire que les rapports de l’ONU et d’Amnesty International datent de 2016, et qu’il s’est passé bien des choses depuis — notamment la seconde invasion russe, avec ses massacres systématiques de civils, ses pillages, ses viols, ses déportations et ses tortures. Vous omettez, surtout, de relever que ces rapports dénonçaient des exactions des deux côtés. Tandis que c’est la Russie qui a envahi l’Ukraine, en 2014 comme en 2022, et non l’inverse. Point fondamental que vous vous obstinez à passer sous silence.
    Vous prétendez être opposé à la « guerre » actuelle, mais votre formulation est hautement suspecte : êtes-vous opposé à l’invasion russe ? Après tout, la position de la Russie est qu’il n’y a pas de guerre (c’est 15 ans de prison si vous affirmez le contraire), et que si morts il y a, ils sont dus à la résistance intempestive des Ukrainiens, qui refusent de se laisser « dénazifier ».
    De surcroît, vous mettez en cause « des sources biaisées, hostiles à l’arrêt du conflit » — il faut comprendre : des sources occidentales, et non russes.
    L’arrêt du conflit dans quelles conditions, gros malin ? La capitulation sans condition des Ukrainiens, acceptant l’effacement de leur pays de la carte et leur asservissement éternel à la Russie ? Car c’est cela qu’exige Moscou, actuellement.
    Je repose donc mes questions, auxquelles vous n’avez toujours pas répondu :
    1. Soutenez-vous l’Ukraine dans sa guerre légitime de résistance et de libération contre l’envahisseur russe ?
    2. Soutenez-vous les sanctions économiques occidentales contre la Russie ?
    3. Soutenez-vous la fourniture d’armes à l’Ukraine par l’Occident ?
    4. Êtes-vous d’avis, tout comme moi, que l’Occident doit tout faire pour que l’Ukraine remporte une victoire décisive contre la Russie, et pour que la Russie subisse une défaite aussi humiliante que possible ?
    5. Êtes-vous d’avis, tout comme moi, que même après la victoire de l’Ukraine, la Russie doit rester au ban des nations tant que Vladimir Poutine n’aura pas quitté le pouvoir ?
    6. Êtes-vous d’avis, tout comme moi, que Vladimir Poutine doit comparaître devant un tribunal international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et à défaut que son assassinat ferait le plus grand bien ?
    7. Êtes-vous d’avis, tout comme moi, que ce à quoi nous assistons est une lutte à mort entre la liberté et la tyrannie, et qu’il est essentiel pour la France, l’Occident et le monde que ce soit la première qui l’emporte ?
    Parce que vos bêlements pacifistes maintenant que la Russie est en train de perdre la guerre, c’est exactement ce que nous avons entendu de la part des communistes, puis des poutinistes, depuis un siècle. Tandis que l’URSS, la Russie poutinienne et ses alliés s’employaient à fomenter la guerre et le terrorisme à travers le monde.
    Vos pathétiques efforts pour dénoncer un nazisme imaginaire en Ukraine ne servent, je le répète, qu’à masquer le nazisme bien réel du régime russe. On se demande bien pourquoi vous vous entêtez à cacher les crimes russes que le dernier sauvage du Boubouristan peut constater de ses yeux sur son téléphone portable.

  84. @ Valéry
    « Mais qu’ils sont mignons, Marchenoir et son R2-D2, à s’épauler fraternellement… » — Valéry
    « Je vous le confirme : les défenseurs de la liberté s’épaulent fraternellement, le sursaut de solidarité de l’Occident a pris de court votre Poutinou d’amour, et votre insignifiante petite Russie finira dans les poubelles de l’histoire. » — Marchenoir
    Pit ti tu tipt ti ti tuuuuuuuuuu ti pip tu tuuuut pi piiip pi pi !!

  85. @ Valéry | 07 mai 2022 à 10:42
    Normal pour un couple de s’épauler, plus que fraternellement, amoureusement, se soutenant l’un l’autre contre vents et marées, y compris quand le partenaire dérape ou divague gravement !
    Finalement cette solidarité de tous les instants et quel que soit le sujet, nonobstant les arguments contraires et pertinents, sur lesquels nos deux compères se bornent à faire l’impasse, quand ils ne vont pas jusqu’à prêter des intentions perverses ou diffamer et injurier leur contradicteur, n’est-elle pas admirable ?
    À condition bien sûr d’être de ceux pour qui la mauvaise foi permanente tient à la fois lieu de raisonnement, de philosophie et de marque de fabrique.

  86. @ Axelle D
    « Finalement cette solidarité de tous les instants et quel que soit le sujet, nonobstant les arguments contraires et pertinents… »
    Vos arguments sont rarement pertinents. Et, ici, vous avez même le culot de vous en passer, d’arguments. Laissez-moi vous montrer ce qu’est un argument:

    Ukraine   France
    2012 / 2014    6,5 %    13,8 %
    2017 / 2018    2,2 %    13,5 %
    

    Ceci constitue la preuve que le nazisme ukrainien est une vue de l’esprit. Ça, c’est un argument. Vous vous endormirez maintenant moins bête après avoir pris connaissance de ce qu’est un argument à travers un tel exemplaire.
    « À condition bien sûr d’être de ceux pour qui la mauvaise foi permanente tient à la fois lieu de raisonnement, de philosophie et de marque de fabrique. »
    Il n’y aucune mauvaise foi chez moi, Madame. Mes arguments sont clairs et carrés. Les vôtres ne sont pas des arguments et se résument généralement à des attaques personnelles somme toute pathétiques qui évacuent le fond du sujet pour tout ramener à votre auguste et immaculée personnalité. Seule votre fatuité vous empêche de le comprendre.
    « Normal pour un couple de s’épauler, plus que fraternellement, amoureusement, se soutenant l’un l’autre contre vents et marées, y compris quand le partenaire dérape ou divague gravement ! »
    J’ai mes désaccords avec Marchenoir. Marchenoir vote nettement plus à droite que moi, et a des positions sur l’immigration trop raides pour moi. Il demeure que j’ai des points d’accords substantiels avec Marchenoir:
    1. La nature de la rationalité 2. la place de la rationalité dans la cité 3. l’alliance du rationalisme et du libéralisme philosophique 4. l’importance d’un mode de gouvernance que je qualifie de rationnel, ce qui signifie 4.1 la liberté d’expression pour délibérer collectivement et rationnellement des problématiques publiques 4.2 le vote comme mécanisme de légitimation de la décision publique et comme garantie des transitions pacifiques de pouvoir.
    Sur ces points essentiels, je suis en désaccord avec vous, Madame. Sur chacun de ces points.
    Donc, oui, avant de pouvoir solder mes différends avec Marchenoir, il convient que Marchenoir et moi-même soldions nos différends conjoints avec vous. Car vous êtes bel et bien une ennemie de la rationalité et de la démocratie libérale.
    Nonobstant nos différends, Marchenoir et moi sommes, face à vous ainsi qu’à Valéry, vos opposants. Je ne vais pas me laisser distraire par les désaccords que j’ai avec Marchenoir pour ne pas traiter en priorité les désaccords qui m’opposent à vous, ainsi qu’à Valéry et Poutine.
    Poutine vise à détruire la démocratie et l’Occident. Vous et Valéry êtes complice de cela par le soutien que vous apportez à sa rhétorique anti-factuelle. Et toutes les personnes qui accordent un minimum d’importance aux faits, à la liberté, ainsi qu’à la notion d’une morale objective se doivent moralement de s’opposer à vous. C’est là ma fatwa.
    Et voilà la nature de la haine que la Russie nous voue:
    « В ядерной войне страны НАТО будут нами уничтожены за полчаса. Но мы не должны ее допустить, поскольку последствия обмена ядерными ударами скажутся на состоянии нашей Земли. Поэтому нам придется побеждать этого более мощного в экономическом и военном отношении врага обычными вооруженными средствами. Такая победа возможна при полной солидарности всей страны с армией, при мобилизации экономики государства, при переводе оборонно-промышленного комплекса и связанных с ним индустриальных отраслей России на военные рельсы. И это надо делать немедленно и быстро. » — РОГОZИН.
    Traduction:
    « Dans une guerre nucléaire, les pays de l’OTAN seront détruits par nous en une demi-heure. Mais nous ne devons pas le permettre, car les conséquences de l’échange de frappes nucléaires affecteront l’état de notre Terre. Par conséquent, nous devrons vaincre cet ennemi économiquement et militairement plus puissant par des moyens militaires conventionnels. Une telle victoire est possible avec la pleine solidarité de tout le pays avec l’armée, avec la mobilisation de l’économie d’État, avec le transfert du complexe militaro-industriel et des secteurs industriels connexes de la Russie sur une base militaire. Et cela doit être fait immédiatement et rapidement. » — Rogozin.
    C’est la dernière sortie en date de la paranoïa d’État et de la haine d’État russe. Des saillies de ce type, on en trouve à la pelle. Cette saillie parle explicitement de guerre non contre l’Ukraine et en Ukraine mais de guerre contre l’OTAN et en territoire otanien. Il serait temps que tous les poutiniens en charentaises apprennent à lire.
    Seuls de profonds irresponsables nient la portée réelle de ce type de propos récurrents et obsessionnels. Comme vous, Madame.

  87. @ F68.10
    « Cette saillie parle explicitement de guerre non contre l’Ukraine et en Ukraine mais de guerre contre l’OTAN et en territoire otanien »
    Je suis étonné de votre étonnement. En somme, vous voulez le beurre et l’argent du beurre.
    L’OTAN a équipé l’armée ukrainienne avec des armes de haute technologie, qui ont tué des Russes, beaucoup de Russes. Cela s’appelle être cobelligérant, cela s’appelle déclarer la guerre. C’est risible de larmoyer ensuite qu’en face on n’a pas des rigolos mais des individus qui réalisent pleinement la gravité des faits. Il ne reste qu’a prier que Poutine ne prenne pas tout ça trop au sérieux car dans le cas contraire, il n’y aura pas d’endroit ou se cacher, ni pour vous, ni pour moi, ni pour personne. Les actes ont des conséquences, et les râleurs et aboyeurs du dimanche risquent de le sentir passer.

  88. @ Valéry
    « L’OTAN a équipé l’armée ukrainienne avec des armes de haute technologie… »
    (Baîllement…)
    « Il ne reste qu’a prier que Poutine ne prenne pas tout ça trop au sérieux… »
    Je ne prie pas. Je ne prie jamais. Qu’il tire son pétard magique.
    « Les actes ont des conséquences, et les râleurs et aboyeurs du dimanche risquent de le sentir passer. »
    Je plussoie: les femmes violées l’ont senti passer, le prix de leur impudeur qui consiste à porter des jupes ou ne pas porter le voile. Bien sûr. Évidemment. Logique imparable.
    Poutine veut la guerre depuis bien plus longtemps que vos misérables arguties sur l’armement otanien donné aux Ukrainiens ne l’insinuent. Qu’on en donne encore plus, d’armement.
    Poutine veut la guerre avec l’OTAN depuis 2004:
    « L’administration américaine négocie avec la Pologne et la République tchèque sur son programme controversé de défense antimissile, en vue de positionner le plus grand site de défense antimissile en dehors des États-Unis en Europe centrale. […] De hauts responsables à Prague ont également confirmé que des pourparlers étaient en cours au sujet de la mise en place de stations radar avancées américaines en République tchèque dans le cadre du projet de bouclier antimissile. […] En République tchèque également, le site radar proposé, s’étendant sur 100 km², pourrait être déclaré extraterritorial et une base américaine souveraine. […] Milos Titz, vice-président de la commission de la défense et de la sécurité du parlement tchèque, a appris la semaine dernière l’existence de ces pourparlers et a immédiatement appelé le ministre de la défense, Miroslav Kostelka, pour lui demander des explications. Selon le journal en ligne tchèque Britske Listy, M. Kostelka a reconnu à M. Titz que les pourparlers se poursuivaient et a promis de fournir des détails à la commission cette semaine. […] En plus de la Pologne et de la République tchèque, le groupe de réflexion de Washington a rapporté la semaine dernière que les États-Unis parlaient également à la Hongrie d’une éventuelle participation dans le bouclier antimissile qui n’a pas encore été correctement testé et que de nombreux experts jugent irréalisable. […] Les deux sites d’interception en cours de construction en Alaska et en Californie visent principalement à se prémunir contre une attaque potentielle de missiles balistiques contre les États-Unis par la Corée du Nord. L’éventuel site européen est largement perçu comme un bouclier contre les missiles du Moyen-Orient, notamment de Syrie ou d’Iran. Mais beaucoup pensent qu’une telle installation en Pologne concernerait principalement et à long terme la Russie. Ces préoccupations semblent se refléter dans la pensée du gouvernement polonais. Alors que les Polonais attendaient toujours des propositions précises des Américains, a déclaré M. Majewski, ils insistaient également sur le fait que toute participation polonaise devait d’abord être réglée avec Moscou, de peur de créer des tensions militaires dans la région. « Les Américains travaillent très dur là-dessus », a-t-il dit. « Ils doivent dégager la voie avec les Russes et parvenir à un consensus avant que nous n’avancions. » » — Ian Traynor, Varsovie, The Guardian, 13.07.2004.
    Il est évident, et cela tombe sous le sens, que tant que le problème de la prolifération nucléaire n’est pas réglé, de telles initiatives sont nécessaires et inévitables. De nombreux efforts ont été faits pour inclure la Russie dans ces thématiques d’architecture globale en matière de sécurité. Elle a refusé. L’idée que l’OTAN puisse vouloir se défendre, c’est une agression pour elle.
    La réalité, c’est que la Russie a un rêve impérial, qui date d’avant l’URSS et qui perdure au-delà de l’URSS jusqu’à maintenant. Que ce rêve impérial est inacceptable. Et qu’elle cherche tous les prétextes pour nier toute liberté aux peuples qu’elle semble considérer n’avoir pour seule vocation que d’être des États tampons assurant un glacis sur les plaines européenne du Nord. C’est pour cela que l’URSS voulait l’Ukraine: dominer les Carpates à partir de l’ouest de l’Ukraine restreint l’espace de passage dans les plaines d’Europe du Nord.
    Cette vision stratégique russe est inacceptable. Ils le savent. On ne peut tolérer une énième logique d’écrasement de la Pologne et des peuples de l’Est au prétexte d’une sécurité russe que la Russie s’ingénie à rendre impossible en détruisant systématiquement toute tentative de rapprochement qu’engage l’OTAN.
    Le temps n’est plus à la patience.
    Que Poutine fasse joujou avec ses pétards magiques.
    Ils ne font pas le poids face aux Bayraktar.
    Il n’y a aucune responsabilité otanienne ou européenne dans la décision éventuelle de Poutine de déclencher une guerre nucléaire mondiale.
    Une femme violée n’est pas responsable des actes de son violeur.
    Poutine médite cette piste d’action depuis 2004. 18 ans de préméditation.
    Pour un résultat assez minable.

  89. @ F68.10
    C’est laborieux de suivre des salmigondis pareils, en plus des longueurs interminables. Vous partez dans tous les sens, enchaînez les clichés et les lieux communs, tout ça avec la morgue de celui persuadé qu’il doit avoir le dernier mot. Après ce dernier commentaire je vous laisse ce privilège, la victoire par prolifération de l’ennui et de l’encroûtement vous revient de droit.
    Vous reprochez aux Russes de menacer l’OTAN, et quand on vous démontre que c’est bien l’OTAN qui, de façon irresponsable, met de l’huile sur le feu en envoyant des armes offensives pour tuer des gens qui ne lui ont PAS déclaré la guerre, vous partez en vrille comme quoi le viol des femmes cépabien puis sur ces sources américaines affirmant que Poutine « aurait pensé », que la Russie « aurait une rêve », tout ça documenté par des faits aussi concrets que la théorie de la terre plate. À d’autres.

  90. @ Valéry
    « C’est laborieux de suivre des salmigondis pareils, en plus des longueurs interminables. Vous partez dans tous les sens, enchaînez les clichés et les lieux communs, tout ça avec la morgue de celui persuadé qu’il doit avoir le dernier mot. »
    On va raccourcir: Poutine fait un chantage à la vie. Je ne cède pas à ce type de chantage. Et vous ne devriez pas non plus. Sauf si vous ressentez une affinité avec les aspirations totalitaires de Poutine.
    Ça, c’était la version courte. Vous pouvez repartir avec ça, car cela résume bien mon appréciation de votre position. Maintenant, en un peu plus touffu:
    En 2004, Poutine a commencé à baliser sur le système anti-missile que les États-Unis voulaient déployer en République tchèque. Il a aussi eu du mal à digérer l’élargissement de 2004 de l’OTAN. Cela se ressent dès son speech de 2007 à la conférence de Munich. En 2011, il part en vrille quand il constate ce que peut signifier la démocratisation de son pays: la mort de Kadhafi lui a fait sentir la précarité de son pouvoir. Il était aussi assez copain avec Saddam, et a vu d’un mauvais œil les US renverser et tuer en 2006 un des membres de l’internationale totalitaire.
    Compte tenu de tout cela, il voit la main de la CIA dans le moindre frémissement de sa société civile, et part donc en mode parano sur tous les sujets. On assiste donc à une fusion de thématiques réelles et de thématiques fantasmatiques en matière de défense et de sécurité russe. Mélanger le vrai et le fantasme, cela concocte de jolis mensonges ; et, au final, il se ment maintenant à lui-même, ce qui rend désormais impossible toute perspective de bâtir une quelconque paix avec la Russie dans ce contexte.
    C’est cela la réalité. Et cela signe l’échec de la sortie de la guerre froide. Il n’y a plus de marche arrière possible: nous sommes de nouveau dans une guerre froide où Poutine tient désormais la chandelle à Xi. Un tel contexte nécessite d’être assumé, et nécessite donc un tour de vis sérieux de l’Occident en matière militaire, sécuritaire, mais aussi en ce qui concerne l’hybridation de ces thèmes avec l’économie, la technologie et la promotion de la liberté d’expression, qui est la seule véritable arme de destruction massive susceptible de venir à bout d’un pays comme la Russie à moyen terme.
    « Vous reprochez aux Russes de menacer l’OTAN, et quand on vous démontre que c’est bien l’OTAN qui, de façon irresponsable, met de l’huile sur le feu en envoyant des armes offensives pour tuer des gens qui ne lui ont PAS déclaré la guerre… »
    Foutaise. La Russie a envahi l’Ukraine, qui n’est pas un pays qui lui appartient, malgré ce que la propagande poutinienne cherche à insinuer et instiller dans les esprits. Nous sommes donc parfaitement en droit de fournir tout type d’assistance à un pays ainsi attaqué en violation des fondamentaux de la Charte des Nations unies. C’en est même un devoir moral en plus d’un droit légal.
    Vous me faites donc l’injonction de pleurer le sort des Russes que nous tuons. Ils ont pourtant envahi sur les prétextes les plus foireux.
    Synopsis: l’OTAN agit de manière parfaitement responsable. La Russie commet des crimes de guerre. Il n’y a pas d’équivalence morale qui tienne.
    « …vous partez en vrille comme quoi le viol des femmes cépabien… »
    Je maintiens que votre position morale en ce qui concerne cette guerre, c’est d’accuser la victime ne pas avoir été assez accommodante avec son agresseur. L’analogie avec l’accusation faite à une femme violée d’avoir été trop aguicheuse est donc ici parfaitement légitime et valable. Si vous n’avez aucune fibre morale vous permettant de réaliser cela, il convient de vous enfoncer ces faits moraux au fond du crâne de manière répétée et répétitive.
    « …ces sources américaines…tout ça documenté par des faits aussi concrets que la théorie de la terre plate. À d’autres. »
    La Terre n’est pas plate. Elle est en forme de banane. Hashtag #0420.
    Je maintiens effectivement que l’historique des relations entre l’OTAN et la Russie est parfaitement documenté, par de multiples sources tout à travers le monde. L’histoire de 2004 sur le système de défense anti-missile, on la retrouve dans les journaux du monde entier. À l’époque, je suivais la presse tchèque (source américaine, mon c*l…) Cela semble vous déranger que les ricains aient un premier amendement qui les rend performant en matière de diffusion de l’information et de recherche de la vérité. Contrairement au pays de votre Poutinou d’amour, qui en est pathologiquement hostile, et où le mensonge est érigé en mode de vie garantissant la cohésion de la société. Comme en ce 9 mai.
    Et rien ne vous empêche de faire des recherches en tchèque. Tenez, au hasard: premier lien en la matière. Comme vous pouvez le lire sur ce site tchèque, la question du déploiement du système anti-missile en République Tchèque est intégralement concomitante des menaces russes sur l’Ukraine. Dès 2008. Il n’y aucun doute possible sur le lien entre les deux. Tout est écrit noir sur blanc, dans toutes les langues (et pas qu’en anglais, la langue des reptiliens). Comme ici:
    « La Russie s’est prononcée le plus durement contre l’Ukraine, qui envisageait de rejoindre l’OTAN. Les généraux russes ont menacé de cibler leurs missiles sur l’Ukraine. En février 2008, le président pro-occidental Vladimir Iouchtchenko a proposé au Kremlin que l’Ukraine adopte une loi interdisant la présence de troupes étrangères sur son territoire. L’Ukraine a adopté la loi sous la pression à un moment où elle menaçait de ne plus recevoir de gaz transitant par les gazoducs russes. » — Novinky.cz, au sujet du climat lors des discussions sur le système de défense anti-missile otanien en République tchèque.
    Ça, ce sont des pratiques d’intimidation. Déjà. En 2008. Pas 2014 ou 2022. Mais bien 2008. Vous cautionnez ces pratiques-là ? Moi, jamais. Quiconque intimide ainsi ne mérite que de la violence démultipliée en retour.
    « …tout ça avec la morgue de celui persuadé qu’il doit avoir le dernier mot. »
    Votre morgue est assez sidérante. Visez en effet ce type de propos de votre part: « Cela s’appelle être cobelligérant, cela s’appelle déclarer la guerre. C’est risible de larmoyer ensuite qu’en face on n’a pas des rigolos mais des individus qui réalisent pleinement la gravité des faits. » Ces propos, ce sont simplement là la morgue de ceux qui défendent des agresseurs en accusant les victimes d’oser de se défendre. En intimidant avec des « c’est pas des rigolos »… Hé, ma belle !! Tes violeurs, c’est pas des rigolos. Calme-toi, ça va bien se passer…
    Moi, j’en ai rien à taper que la Russie nous juge « cobelligérant » (notion qui n’existe d’ailleurs pas dans le droit international, droit qui cautionne l’aide à un État agressé par d’autres États, comme stipulé dans la Charte des Nations unies.) Je ne suis en effet pas responsable des délires des autres, en l’occurrence Poutine, et je n’ai aucune obligation de les avaliser intellectuellement.
    « Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales. » — Article 51 de la Charte des Nations unies
    Ce n’est pas là de la morgue. C’est simplement vivre debout sur ses deux pattes. Ne pas ramper devant la loi du plus violent, en l’occurrence Poutine.
    Aucun complexe à armer l’Ukraine pour repousser l’invasion russe. Aucun.

  91. Réflexion qui pourrait alimenter le débat :
    https://www.revuepolitique.fr/sauver-le-soldat-petrov-partie-1/
    https://www.revuepolitique.fr/sauver-le-soldat-petrov-partie-2/
    En guise de mise en bouche :
    « Clausewitz, fort d’une étude approfondie des campagnes napoléoniennes, de Valmy (1791), de Iéna (1806) en particulier, avait défini trois éléments distincts mais fondamentaux pour la conduite de la guerre : le peuple ou la passion, le stratège ou le militaire, le politique ou l’entendement.

    Girard nous incite à prendre en compte, pour comprendre les nouveaux conflits, l’inversion de l’ordre clausewitzien de cette étonnante trinité : le peuple (la passion) domine le stratège qui lui-même domine le politique, l’entendement. Cette inversion de l’étonnante trinité caractérise toute une époque récente de conflits dont la finalité montante est la montée aux extrêmes. Mais l’arrivée de la puissance nucléaire est de nature à modifier à nouveau cet ordre trinitaire clausewitzien. Un premier constat est qu’il est difficile de contrer cette croyance qui attribue au nucléaire l’apparente stabilité entre des puissances rivales, avec les propos de McNamara disant que nous avons eu de la chance pendant la guerre froide.
    Une date à présent historiquement importante : le 24 février 2022, attaque de l’Ukraine par la Russie. Les paramètres sont totalement différents de ceux qui ont encadré la période de la guerre froide, car un pays détenteur de l’arme atomique attaque sévèrement un pays dont l’armement est classique : l’hypothèse de l’emploi de l’arme nucléaire sous différentes formes est engagée. Avec l’amiral Pierre Vaudier, chef d’Etat-Major de la marine française, nous pouvons adhérer à cette idée qu’il formule « d’être entrés dans une nouvelle ère nucléaire » qu’il dénomme « troisième âge nucléaire ». Dans cette continuité de pensée et pour formaliser cet état de fait avec l’étonnante trinité, il convient de constater que l’ordre de cette dernière est à nouveau modifié.

    En suivant l’évolution dans le temps du concept trinitaire clausewitzien, on constate avec le fait nucléaire la création d’une solution de continuité qui rend binaire le concept trinitaire : d’un même côté le politique et le stratège, et de l’autre le peuple. Ce dernier, le peuple, non seulement ne participe pas à la conduite de l’entendement mais dans les faits en est l’enjeu : c’est lui qui est sanctionné à la place de l’entendement, c’est lui qui est détruit en cas de conflit nucléaire. »

  92. Herman Kerhost

    @ Valéry | 08 mai 2022 à 22:57
    Il y a quand même une grosse différence entre aider un pays à se défendre et entrer directement en guerre contre l’envahisseur de ce pays.
    Si l’OTAN était cobelligérant, comme vous dites, il y aurait des avions qui viendraient écraser votre armée russe, et il n’en resterait pas grand-chose aujourd’hui.
    Vous prétendez que l’OTAN jetterait de l’huile sur le feu, mais ça n’a pas l’air de vous gêner que ce soit la Russie qui l’ait allumé, ce feu.
    Sans compter que vous justifiez, et excusez à l’avance, l’usage de l’arme nucléaire, non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre les pays de l’OTAN, pour avoir simplement aidé l’Ukraine à ne pas se faire écraser, et ses habitants ne pas se faire violer, torturer, éliminer.
    Moi je dis bravo Valéry. Nous savons enfin de quel côté vous êtes. La dénonciation de cet Ukrainien comme étant nazi n’était pas juste un pinaillage sur la rhétorique de Robert Marchenoir, mais bel et bien la défense de la justification poutinienne de cette guerre qu’il mène pour « dénazifier » l’Ukraine.
    On se demande bien pourquoi vous êtes venu vivre en France, pays de l’OTAN. Chez votre ennemi, donc…

  93. Herman Kerhost

    @ Ninive | 09 mai 2022 à 17:17
    C’est vous qui êtes dans la croyance Ninive. Sinon, qu’est-ce qui pourrait bien vous amener à dire toutes les âneries que vous nous rapportez ici ?
    La totalité ou presque de la presse internationale nous raconte ce qu’il se passe en Ukraine, et il ne faudrait pas la croire ? Dans quel monde vivez-vous ?
    Sinon, expliquez-nous donc ce qu’il faut penser de ce conflit, de ce qui l’a généré, et de ce qui se passe réellement là-bas, en Ukraine. Pauvres esprits que nous sommes, nous aimerions (je parle pour tout le monde) bien que vous partagiez votre précieuse analyse…

  94. @ Ninive
    « Ne vous attardez pas sur ce sujet, ils ont l’esprit borné et pensent avoir raison alors qu’ils ne savent que ce qu’on leur dit de croire. C’est le même principe pour les religions que l’on impose à notre esprit fragile dès l’enfance. »
    Être certain de certaines choses ne fait pas de vous quelqu’un d’endoctriné. Si je sais que 2 + 2 = 4 de manière certaine, ce n’est pas parce que j’ai été endoctriné. C’est parce que c’est vrai. C’est tout.
    De la même manière, identifier ce qui est moral et immoral ne relève pas de l’endoctrinement, mais d’un savoir. Comme 2 + 2 = 4.
    En ce qui concerne l’action de Poutine, je sais qu’il convient de s’y opposer. De la même manière que je sais que 2 + 2 = 4.
    Il y a une différence fondamentale entre la notion de savoir et la notion de croyance.
    Et ce n’est pas parce que les religions sont offensées qu’on puisse critiquer leur système de croyance qu’il convient de laisser libre cours à leur vendetta visant à qualifier toute forme de savoir de croyance dès que le contrôle social sur ce savoir leur échappe.
    Si la Terre tourne autour du Soleil, ce n’est pas une croyance, mais un savoir.
    Qu’il faille s’opposer à Poutine, ce n’est pas une croyance, mais un savoir.
    Ce qui caractérise les religions organisées, c’est leur hostilité au débat d’idées critique et à la liberté d’expression qui le permet.
    En ce sens, Poutine est un leader religieux: il a imposé une religion d’État dont le credo est « l’Occident est nazi ».
    Libre à vous d’adhérer à une croyance qui justifie votre propre extermination.
    Libre à moi de défendre un modèle sociétal où on peut combattre de telles croyances. C’est à dire un modèle sociétal qui soit l’exact inverse du totalitarisme poutinien.
    Vous êtes englué dans un fondamentalisme anti-Occident, Ninive. Parce que vous haïssez vos compatriotes, qui sont trop pédales à votre goût, pas assez antisémites, pas assez autoritaires, et qui osent l’ouvrir.
    « Pour le reste aucune discussion n’est possible, non pas du fait du censeur mais des commentateurs eux-mêmes. »
    Au contraire, libre à vous d’expliquer en quoi il convient moralement de soutenir Poutine. Je suis tout ouï. Ouvrez-là, si vous souffrez que je l’ouvre en retour. Vendez-moi du rêve poutinien…
    « Il en est de même pour tous les sujets ; il y a d’ailleurs ici un spécialiste du Covid qui traite de crétins les spécialistes mondiaux qui explorent ce domaine ; un autre va vous offrir la Bible comme papier utilitaire, un troisième vous attend pour contrer vos positions parce qu’il n’aime pas sa maman ; il y a aussi l’avion renifleur et le mangeur de merlans… Flattez-les ils seront ravis ! »
    Ninive, que vous êtes mignon. Oui, M. Raoult est une personne qui a outrepassé toutes les bornes. Il est au-delà du crétinisme: dans le charlatanisme. Et il est effectivement de la responsabilité de quiconque s’intéresse sérieusement à la médecine de mettre en lumière le fait que les charlatans existent en médecine. Et qu’au final, leurs actions tuent.
    C’est pour cela que le charlatanisme est interdit. C’est pour cela qu’il doit être poursuivi. C’est pour cela qu’il doit être dénoncé. Et c’est le rôle de la liberté d’expression que de permettre cette dénonciation. Car, dans le cas contraire, la médecine peut trop facilement céder à ses tendances religieuses et dogmatiques internes.
    Donc, oui, je combattrai Raoult. Parce que je vis dans un pays qui le permet. Un pays libre. Contrairement à la Russie.
    Et parce que je n’aime pas que les médecins tuent leurs patients tout en jouant aux stars et en surfant sur leur célébrité médiatique couplée à la victimisation comme un vulgaire télévangéliste.
    Mais vous, que les médecins tuent leurs patients, cela ne semble pas trop vous déranger.
    « La décision de la chambre disciplinaire met en lumière une autre de ses facettes : ses pratiques médicales qualifiées de charlatanisme par l’Ordre. Le Dr E. « a développé une forme de médecine fondée […] sur des pratiques alternatives reposant sur l’accès à la pleine conscience, les médecines ancestrales toltèques, bouddhistes, invitant les patients à réapprendre à s’aimer ». Elle avait recommandé aux parents d’un petit de 18 mois présentant un syndrome viral de le prendre dans leurs bras « en demandant en conscience à l’énergie de circuler dans le corps de leur enfant ». À une patiente souffrant d’une pathologie relevant des urgences gynécologiques, elle avait simplement invité celle-ci à « s’interroger sur l’amour qu’elle se portait, à l’amour que son mari lui portait ». Il est également fait état d’un témoignage reçu en 2020 selon lequel une amie et patiente du Dr E. évoquait le « processus de fragilisation psychologique auquel elle estime avoir été exposée sous son emprise ». »
    Stéphane Long, Le Quotidien du médecin, 20.03.2021.
    « Quelque chose n’a pas marché ici, et ce n’est peut-être pas l’Ordre : ça fait 7 mois (20/8/20) que tout le monde est au courant, qu’on a vu ses vidéos et que le diagnostic de « problème psychiatrique » était évident : allez voir sa page Facebook. Vu son statut de médecin, elle est par définition dangereuse pour les autres, surtout hors COVID : si elle a traité des infections aiguës graves curables (méningites, appendicites…) par des mantras, elle a peut-être fait des morts : elle aurait sans doute mérité une hospitalisation psychiatrique d’office. » — Jean Roger W, ibid.
    Raoult, toute proportions gardées dans le domaine du toltèque grotesque, c’est le même type de problème: celui du charlatanisme.
    Je ne m’excuserai jamais, Ninive, de m’opposer au charlatanisme en médecine. Je sais qu’il tue. Vous, vous l’ignorez probablement.

  95. Robert Marchenoir

    Aucune réponse à mes questions, donc. On avait bien compris que Valéry soutenait la Russie contre l’Ukraine et contre l’Occident, mais maintenant c’est confirmé. On voit aussi ce qu’il convient de penser du « gaullisme » d’Axelle D (et de quelques autres), qui tient plus du communisme qu’autre chose. Sans parler de Ninive, le laudateur des dictatures chinoise et russe qui vient se coller à ce fil.
    Toujours afin de permettre une perception sensible et immédiate de cette guerre, voici le genre de « nazis » que l’armée russe s’emploie à éradiquer en Ukraine : un homme de 97 ans, dont la modeste masure vient d’être démolie par une bombe. Il avait aidé son père à la construire de ses mains.
    Devant le tas de ruines qui subsiste, sa fille l’aide à enfiler, pour la caméra de télévision, la veste où sont épinglées toutes ses décorations soviétiques. Gagnées les armes à la main contre les vrais nazis.
    Voici un autre « nazi », un soldat du bataillon Azov, assiégé avec ses camarades dans les souterrains de l’usine Azovstal à Marioupol. C’est une femme de 21 ans, qui chante d’une voix ténue un air patriotique, accompagnée de ses frères d’armes masculins.
    Elle a fait des études de chant dans une école d’art. Lorsque la guerre a éclaté, elle s’est portée volontaire en cachette de ses parents.
    J’aimerais bien que l’on me montre une vidéo similaire filmée par des soldats russes. En fait, si vous mettez une dizaine de soldats russes en présence d’une femme, il y a toutes les chances que cela ne se termine pas par des chansons.
    Une Ukrainienne septuagénaire s’est récemment réfugiée en Pologne, avec sa fille d’une cinquantaine d’années. Celle-ci était atteinte d’un cancer avancé. Elle avait un trou dans le ventre et pas de pansements. Elle n’aurait jamais dû faire le voyage.
    C’est le petit-fils qui a convaincu sa grand’mère. Il faut que vous partiez, lui avait-il dit : ils violent les femmes. Elle n’avait pas voulu le croire. Alors, il lui a montré les photos qu’il avait prises sur son téléphone portable.
    Elle est allée à l’hôpital, a arraché les perfusions de sa fille et l’a mise dans une voiture brinquebalante en direction de la frontière.
    Son petit-fils est soldat dans l’armée ukrainienne. Il avait été chargé d’aller ramasser les cadavres dans la forêt, dans une localité près de Boutcha. A un moment, il a levé la tête. Des adolescentes étaient pendues aux arbres. Certaines n’avaient pas plus de 14 ans. Elles étaient nues, et leurs cadavres portaient des traces de blessures atroces.
    Une bénévole chargée de l’accueil des réfugiés en Pologne a vu ces photos. Fort heureusement, elles ne figurent pas dans ce lien (« anglophone ») qui rapporte ces faits.
    Les poutinistes peuvent toujours tenter de nous faire peur en affirmant que « les actes ont des conséquences » ; ils ont parfaitement raison, à ceci près que ce n’est pas celles qu’ils souhaitent. Le résultat de la fourniture massive d’armes lourdes modernes à l’Ukraine par l’Occident, et de la guerre économique impitoyable livrée à la Russie, c’est que Vladimir Poutine s’est complètement dégonflé lors de son défilé militariste annuel du 9 mai (lien « anglophone » aimablement fourni par le Kremlin). Non seulement il n’a pas annoncé l’entrée en guerre officielle de son pays, ce qui aurait permis la mobilisation générale que l’on craignait, mais il a dû annuler la partie aérienne de la fête, par peur de sabotages ukrainiens.
    Il a, bien sûr, continué à raconter son rêve éveillé selon lequel la Russie se battrait, en Ukraine, contre les « nazis » — manipulés par l’Occident, naturellement. C’est peut-être la première fois, dans l’histoire moderne, qu’un dictateur déclenche une guerre véritable au nom de ce qu’il faut bien appeler son propre « métavers », un univers de réalité virtuelle, un monde complètement imaginaire partagé par une bonne partie de son peuple.
    Cela le rend extraordinairement dangereux, d’autant qu’il possède le premier arsenal nucléaire de la planète. D’un autre côté, cela ne laisse aucun choix aux peuples rationnels et civilisés, qui sont contraints de lui barrer la route par tous les moyens.
    Il s’agit bel et bien là du stade terminal du communisme. Ce dernier n’est autre qu’une utopie radicale. S’il a fait cent millions de morts, c’est parce que la seule façon d’imposer un culte aussi extrême du mensonge, un déni aussi extrême de la réalité, c’est de tuer tous ceux qui le rejettent — plus une bonne partie de ceux qui s’y soumettent.
    Vladimir Poutine va encore plus loin, en menant une guerre pour refaire l’histoire, pour remonter le temps jusqu’en 1991, 1945, 1917 et même jusqu’au XVIIIᵉ siècle — afin de remodeler à sa guise le passé de la Russie et du monde. Tâche évidemment impossible, et c’est pourquoi elle nécessite la destruction d’un pays entier et le génocide d’un peuple. Prélude à la destruction des autres.
    Le job de l’Occident, maintenant, c’est d’amener la Russie à se décommuniser définitivement ; et s’il pouvait se décommuniser lui-même, par la même occasion, ce ne serait pas du luxe.

  96. Rien n’est pire que le sectarisme obsessionnel qui veut à tout prix délimiter deux camps, où toute critique et interrogation de la doxa renvoie automatiquement dans l’autre camp, celui du « mal ». Les exactions que Robert Marchenoir évoque sont sans doute réelles, car la guerre s’exprime par l’absence d’humanité et le désir de détruire, c’est sa nature. Mais affirmer qu’il n’y a qu’un des camps qui démontre son inhumanité pendant que l’autre, ce sont des anges, c’est de la propagande grossière et malhonnête.
    Anne-Laure Bonnel l’a décrit dans son long métrage, images à l’appui, des atrocités ont été commises dans le Donbass par l’armée ukrainienne. Aujourd’hui même, Adrien Bocquet, de retour d’Ukraine ou il s’est porté volontaire pour aider, raconte sa surprise devant le silence des médias occidentaux à propos des crimes de guerre abominables perpétrés par les néo-nazis « imaginaires » du bataillon Azov. Bataillon qui, avec le renflouement récent des volontaires de tous pays, comporte jusqu’à 20 000 hommes. Il raconte comment tous les tirs manqués par l’artillerie ukrainienne et qui finissent par tuer accidentellement des civils sont automatiquement attribués aux Russes. Il raconte comment le bataillon Azov utilise les maisons habitées des civils pour cacher les armes données par l’OTAN. Il raconte comment les mêmes soldats, habillés d’uniformes avec des symboles SS, font constamment des blagues sur celui qui va zigouiller le plus de juifs et de noirs.
    Il ne peut y avoir qu’une vérité et le fait qu’on interdise à un des camps de donner sa version finit par créer une réalité alternative, ce qui retarde le diagnostic permettant de trouver la solution.
    *https://youtu.be/ZoKnhXnp-Zk?t=1075

  97. @ Valéry
    « Rien n’est pire que le sectarisme obsessionnel qui veut à tout prix délimiter deux camps, où toute critique et interrogation de la doxa renvoie automatiquement dans l’autre camp, celui du « mal ». »
    Ce n’est pas du sectarisme obsessionnel que d’affirmer que 2 + 2 = 4. Ou que de défendre l’idée que la Terre est ronde et que rien ne permet d’affirmer que les vaccins induisent l’autisme. C’est simplement défendre le vrai.
    Il en va de même pour Poutine.
    Il y a par contre quelque chose de pire que le « sectarisme obsessionnel manichéen »: le relativisme moral sans frein. Celui qui affirme que violée et violeur ont chacun un point de vue. Qu’un gosse battu l’a bien cherché. Qu’il fallait éduquer fifille à la sexualité. Ou qu’on soigne son gosse jusqu’à la mort sous prétexte qu' »il faut souffrir pour être en bonne santé. » Chacune de ces justifications de l’horreur est une horreur pire que le « sectarisme obsessionnel manichéen » que vous prétendez dénoncer.
    Il en va de même pour Poutine.
    « Mais affirmer qu’il n’y a qu’un des camps qui démontre son inhumanité pendant que l’autre, ce sont des anges, c’est de la propagande grossière et malhonnête. »
    L' »inhumanité » ? Comme vous y allez !! Sortez les violons !! Un petit peu de chouinerie au violon avec la Liste de Schindler rien que pour vous… car c’est bien du nazisme qu’on a causé sur la place Rouge en ce 9 mai, non ??
    Le problème, voyez-vous, c’est qu’il est inutile de pleurer quand on a les idées de traviole sur le bien et le mal. Le relativisme moral condamne à se tromper ou à n’avoir raison que par hasard. Et condamne à verser ses larmes pour les mauvaises causes.
    Donc, avant de nous faire le coup de l’inhumanité, de l’humanisme et de l’injonction à la chouinerie, il serait temps de mettre les idées au clair sur le fait que la morale est une notion objective, et pas une notion qui s’évalue par le sentimentalisme.
    « Il ne peut y avoir qu’une vérité… »
    Ah ?! C’est très bien. Vous progressez.
    « …et le fait qu’on interdise à un des camps de donner sa version finit par créer une réalité alternative, ce qui retarde le diagnostic permettant de trouver la solution. »
    Vous nous parlez d’Anne-Laure Bonnel ? La grande censurée par l’inquisition moderne des progressistes ?
    Trêve de plaisanteries…
    Si on veut parler d’une unique vérité, il convient de se mettre d’accord sur les bases discursives et rationnelles qui permettent de discuter et d’accéder à ladite unique vérité.
    Étape obligatoire: la méditation sur le concept de cueillette de cerises.
    « En rhétorique ou dans toute forme d’argumentation, le cherry picking (litt. « cueillette de cerises »), […] est la mise en avant des faits ou données qui donnent du crédit à son opinion en passant sous silence tous les cas qui la contredisent. Ce procédé trompeur, pas nécessairement intentionnel, est un exemple typique de biais de confirmation. » — wiki
    C’est un des sept péchés capitaux du rationaliste.
    Maintenant, dites-moi: quels sont les faits que Madame Bonnel passe sous silence ou que vous passez sous silence quand vous nous servez du Anne-Laure Bonnel ?
    Il me semble que Monsieur Marchenoir a déjà développé certaines critiques vis-à-vis des propos de Madame Bonnel. En avez-vous vous pris connaissance, de ces critiques, Monsieur l’anti-manichéen ?
    « C’est, bien sûr, tout à fait un hasard si, à aucun moment, lors de l’introduction de cette conférence, ni le photographe auteur d’un livre sur le Donbass, ni Anne-Laure Bonnel, censée avoir enquêté sur place pour un « documentaire », ne rappellent ce minuscule détail indispensable à la compréhension de la situation : la guerre au Donbass a été déclenchée par la Russie, qui y a envoyé un détachement armé dirigé par un ancien officier du renseignement militaire, Igor Girkin. » — Marchenoir, le 13.03.2022.
    Petit rappel: l’État français n’a jamais censuré Mme. Bonnel. Poutine censure ses opposants, et plus si affinités.
    Et c’est d’ailleurs parce que rien ne permet chez nous de censurer Madame Bonnel ni votre personne que nous entendons bel et bien parler de Madame Bonnel. Autant pour la fameuse censure.
    La voilà, la réelle différence de fond entre vos chouineries et la réalité vraie de ce pour quoi il convient de se battre et d’armer l’Ukraine jusqu’au dents. Pour une société libre où on permet à Mme Bonnel d’écrire des âneries orientées sans qu’elle soit inquiétée pour cela. Et pour une société libre où personne n’a l’obligation légale de relayer les propos de quiconque, Anne-Laure Bonnel incluse, merci bien.

  98. Robert Marchenoir

    @ Valéry | 10 mai 2022 à 16:29
    « Anne-Laure Bonnel l’a décrit dans son long métrage, images à l’appui. »
    Non. Anne-Laure Bonnel est un agent de désinformation russe. Tout ce qu’elle dit et ce qu’elle montre doit être considéré comme de fausses informations.
    Quant à André Bercoff dont vous nous donnez un lien, il s’est fait une spécialité de donner la parole, sur Sud Radio, à de tels énergumènes. Son ignorance de la Russie et de la région est spectaculaire. Un jour, il a invité un autre agent de désinformation russe, un soi-disant ex-agent secret suisse. Quand celui-ci a cité l’OSCE dans le cadre des accords de Minsk, Bercoff lui a demandé ce que c’était : il l’ignorait. L’OSCE n’est jamais que l’organisation internationale qui était chargée de contrôler, sur le terrain, le respect du cessez-le-feu prévu par les accords de Minsk. Alors les interviews de Bercoff, hein… De toute façon, son ignorance est spectaculaire sur tous les sujets.
    « Affirmer qu’il n’y a qu’un des camps qui démontre son inhumanité pendant que l’autre, ce sont des anges, c’est de la propagande grossière et malhonnête. »
    Ce sont vos propos qui sont malhonnêtes. Personne n’a jamais dit que les Ukrainiens étaient des anges. En fait, j’ai dit explicitement le contraire, pour la quatrième fois maintenant, sur ce seul fil. Mais vous vous obstinez à mettre dans la bouche des gens des propos qu’ils n’ont jamais tenus.
    J’irai plus loin : il est nécessaire et souhaitable que les Ukrainiens ne soient pas des anges. Ils sont soumis à une guerre impitoyable. Ils doivent tuer les Russes impitoyablement. Je vois mal ce que cela aurait à voir avec un angélisme quelconque.
    En revanche, ce que j’ai dit et que je répète, c’est que dans cette affaire, il faut choisir son camp. Soit on soutient la Russie, soit on soutient l’Ukraine. En ce sens, il y a effectivement le camp du bien et le camp du mal. Parfois, l’histoire impose de tels choix. Nous y sommes.
    « Il ne peut y avoir qu’une vérité et le fait qu’on interdise à un des camps de donner sa version finit par créer une réalité alternative, ce qui retarde le diagnostic permettant de trouver la solution. »
    La réalité alternative est de votre côté. Vous ne donnez pas de « version ». Vous diffusez des informations dont la fausseté est avérée, et d’autre part, vous défendez les intérêts de la Russie au détriment de ceux de la France. Par ailleurs, j’aimerais bien savoir à quel moment on vous aurait interdit de vous exprimer.
    Plutôt que de lire les sornettes d’Anne-Laure Bonnel, lisez donc la tribune que le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a publiée hier dans le Telegraph de Londres : son analyse coïncide avec celle que j’ai développée sur ce fil au cours des derniers jours.
    Extraits : « Poutine n’est ni Hitler ni Staline. Malheureusement, il est plus dangereux que l’un et l’autre. […] L’idéologie poutinienne du ‘monde russe’ est l’équivalent de ce qu’étaient le communisme et le nazisme au XXᵉ siècle. C’est une idéologie par laquelle la Russie s’arroge des droits et des privilèges imaginaires. […] Il ne s’agit pas de folie, mais d’une stratégie délibérée qui a déjà ouvert la voie au génocide. »
    « Le ‘Russkiy Mir’ [monde russe] est un cancer qui dévore non seulement une bonne partie de la société russe, mais représente une menace mortelle pour toute l’Europe. […] Nous devons éradiquer complètement cette monstrueuse idéologie. Tout comme l’Allemagne a jadis été soumise à la dénazification, la seule chance, aujourd’hui, pour la Russie et le monde libre, c’est la dépoutinisation. Si nous n’entreprenons pas cette tâche immédiatement, nous ne perdrons pas seulement l’Ukraine : nous perdrons aussi notre âme, notre liberté et notre souveraineté. Car la Russie ne s’arrêtera pas à Kiev. Elle a engagé sa longue marche contre l’Occident, et il nous revient de décider où l’arrêter. »

  99. @ Herman Kerhost
    Je connais ce site, autant opposer comme contre-argument le Rossiskaïa Gazeta.
    Ce n’est pas la première fois que vous utilisez ce site pour vous donner du poids, site composé exclusivement d’étudiants et journalistes ukrainiens qui font ce qu’on attend d’eux : contredire les propos russes, peu importe les moyens et la véracité des faits.
    Beaucoup de monde s’est interrogé sur l’existence des vidéos qu’Adrien Bocquet affirme détenir, pourquoi ne les montre-t-il pas, qu’y a-t-il dedans, etc.
    Adrien Bocquet a lui-même affirmé lors d’une émission récente, devant André Bercoff, qu’il a tenu à disposition ces vidéos pour tous ceux qui, avant de l’interroger, ont demandé à les voir pour preuve. Bercoff inclus, le susnommé ayant acquiescé. Donc ce point-là n’est plus a mettre en doute, elles existent, elles montrent ce qu’il affirme.
    En regardant brièvement votre lien, on observe tout de suite la pauvreté des arguments. Il est dit que les armées russes ont quitté Boutcha le 1er avril, par conséquent Adrien n’a pas pu voir les exactions commises par les troupes ukrainiennes, notamment le bataillon Azov.
    Alors que ce que Adrien raconte, c’est avoir vu des prisonniers russes être emmenés à Boutcha – mains liés dans le dos, donc rien à voir avec la date où les armées russes sont parties.
    Moi, ce qui me laisse dubitatif, c’est la rapidité avec laquelle on détermine les torts dans un conflit où les deux parties ne reculeront devant rien pour gagner. Tout tir d’artillerie à côté c’est forcement russe, les Lucky Luke des tirs ultra-propres sont les Ukrainiens, c’est ça ? Sur ce point-là, les arguments d’Adrien sont pleins de bon sens.
    Il faudra attendre la fin du conflit pour enfin avoir des expertises indépendantes et mettre de l’ordre. En attendant, je ne me fais pas d’illusions, la propagande continuera de couler à flots, que ce soit ici ou ailleurs. Tout en jetant en pâture des témoins tels Anne-Laure Bonnel et Adrien Bocquet, comme quoi l’apoplexie guette ceux ne supportant pas que la réalité n’aille pas dans le sens de leurs fixations.

  100. @ Valéry
    La communication officielle du Kremlin s’est déjà ridiculisée en tentant de contester l’existence de Boutcha, en prétendant que c’était un montage, puis ensuite que c’était le fait des Ukrainiens.
    Les clichés satellites ont complètement démoli cette défense et on n’en entend plus parler.
    Vous prétendez que « l’existence des vidéos qu’Adrien Bocquet affirme détenir » n’est pas discutable puisqu’il accepterait de « tenir à disposition ces vidéos pour tous ceux qui, avant de l’interroger, ont demandé à les voir pour preuve ». Il aurait des vidéos non diffusées ? Pourquoi ne les diffuse t-il pas ? Quelle garantie que les images présentées aux uns et autres soient les mêmes ? Quelle garantie contre les montages et les deep fake existe-t-il lorsqu’une vidéo est maintenue secrète : aucune.
    Ceci n’est pas un phénomène inconnu en France. Très souvent, vous verrez 1 000 téléphones filmer des interventions policières, des manifestations. Pourtant, la part effectivement diffusée est très très réduite. Ceux qui les detiennent adoptent la même attitude que cet Adrien Bocquet. Si on a un document clair et incontestable et qu’on est préoccupé par une situation, on n’a aucune raison de ne pas tout faire pour le diffuser, sauf si on se ménage une marge de manoeuvre très suspecte.
    « Moi, ce qui me laisse dubitatif, c’est la rapidité avec laquelle on détermine les torts dans un conflit où les deux parties ne reculeront devant rien pour gagner. »
    Les torts sont déjà connus : il ne s’agit pas d’une attaque simultanée de deux pays l’un contre l’autre. Il y a un envahisseur, sans lequel il ne se passerait rien.
    Ensuite, c’est la guerre. Et celui qui se défend n’a « rien d’autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ».
    « Il faudra attendre la fin du conflit pour enfin avoir des expertises indépendantes et mettre de l’ordre. »
    Dès 1942, Witold Pilecki avait donné de sa personne pour que soit connu ce qui se préparait et déroulait à Auswichtz. Pas besoin d’attendre des millions de monde pour être attentif et chercher à savoir.
    Quant à l’ordre et aux expertises indépendantes, ce n’est pas du tout dit qu’elles soient plus aisées après la guerre :
    Dès 1941, le massacre de Katyń était découvert lors de l’avancée allemande. Au printemps 1943, les militaires allemands mettent au jour plus de 4 500 corps d’officiers polonais empilés dans plusieurs fosses. Les dirigeants soviétiques nient leur responsabilité sur les ondes en répliquant que les nazis ont commis ces atrocités.
    Les autorités nazies mettent en place une commission d’enquête médicale internationale et suggèrent à la Croix-Rouge internationale d’envoyer ses propres experts sur place. La commission internationale publie ses conclusions unanimes le 30 mai : les assassinats ont eu lieu au printemps 1940. La commission d’enquête de la Croix-Rouge polonaise parvient à la même conclusion : son rapport est transmis au gouvernement britannique, qui le classe comme un document ultra-secret et ne le divulgue qu’en 1989.
    Peu après la reprise de la zone de Katyń par l’Armée rouge, l’URSS met en place une « Commission spéciale pour la vérification et l’enquête sur l’exécution par les envahisseurs nazis des officiers polonais prisonniers de guerre dans le bois de Katyń ». Cette commission attribue la responsabilité des assassinats aux forces armées allemandes. À la fin des hostilités, les Soviétiques déclarent zone interdite la région de Katyń, refusent toute enquête par des organisations internationales. Le gouvernement communiste fantoche de Pologne, quant à lui, censure la question.
    En décembre 1991, Gorbatchev remet à Boris Eltsine des archives secrètes du Politburo, qui portent notamment sur le massacre de Katyń : le 24 septembre 1992, les membres de la commission créée par Elstine prennent connaissance de ces archives qui contiennent des documents établissant de manière irréfutable la responsabilité soviétique.
    Le 26 novembre 2010, la Douma russe reconnaît la responsabilité directe de Staline en votant une résolution selon laquelle les documents conservés dans les archives secrètes du Kremlin prouvent que Staline a bien ordonné personnellement ce massacre
    Le 7 avril 2010, Donald Tusk et Vladimir Poutine participent ensemble au soixante-dixième anniversaire du massacre, à Katyń. Si Vladimir Poutine n’a pas demandé pardon, il a prononcé la déclaration suivante : « Un crime ne peut être justifié d’aucune manière. Nous sommes tenus de préserver la mémoire du passé. Nous n’avons pas le pouvoir de changer le passé, mais nous pouvons rétablir la vérité et la justice historique. » Il explique le massacre par une vengeance de Staline pour la mort de 32 000 soldats et officiers russes pendant la guerre avec l’URSS en 1920-1921.
    Au fait, vous qui est inquiet de ne pas se laisser manipuler, qui voulez attendre, laisser du temps pour juger… pourquoi statuez-vous avec empressement pour considérer Anne-Laure Bonnel et Adrien Bocquet comme témoins ?
    C’est incohérent, aussi incohérent que les récits et vidéos de ces deux personnes.

  101. Robert Marchenoir

    @ Valéry | 18 mai 2022 à 16:22
    Stop Fake est un site de référence pour la réfutation des bobards montés par la propagande russe. A vous de nous indiquer lesquelles de ses réfutations seraient fausses, et de nous expliquer pourquoi.
    Il est comique de vous voir le calomnier au motif qu’il serait réalisé par des journalistes et étudiants ukrainiens. En somme, vous reprenez la propagande russe : la plupart des Ukrainiens sont des nazis, rien de ce qu’ils affirment n’est vrai.
    Tenez, je vais ajouter de l’essence au moteur de votre sectarisme : il est vraisemblable que Stop Fake bénéficie, directement ou indirectement, de subventions du gouvernement américain, voire… de George Soros ! Si c’est pas une preuve qu’il ment…
    « Il faudra attendre la fin du conflit pour enfin avoir des expertises indépendantes et mettre de l’ordre. »
    Hahaha… le vieux truc de la fausse objectivité… Quand le désinformateur est pris la main dans le sac, quand il est à bout d’arguments, ça donne toujours : on peut pas savoir… faut attendre… des expertises indépendantes…
    Indépendantes de quoi, gros malin ? de la vérité ? Tout le monde peut voir à l’œil nu l’étendue des crimes de guerre commis par la Russie, tandis que personne n’arrive à discerner l’équivalent du côté ukrainien, malgré tous les efforts de la plus puissante usine de désinformation du monde, le FSB-SVR-GRU…
    Les journalistes du monde entier sont sur place, y compris ceux de nations pas spécialement amies des Américains, mais personne n’a vu la queue des massacres dont Moscou nous assure qu’ils ont été commis par l’armée ukrainienne contre les Ukrainiens… ni ne nous a expliqué pourquoi cette aberration aurait pu se produire…
    Je vous rassure : les expertises indépendantes sont en cours. Les tribunaux internationaux, les procureurs de nombreuses nations ont ouvert des enquêtes et ont déjà amassé des tombereaux de preuves.
    « Adrien Bocquet a lui-même affirmé lors d’une émission récente, devant André Bercoff, qu’il a tenu à disposition ces vidéos pour tous ceux qui, avant de l’interroger, ont demandé à les voir pour preuve. Bercoff inclus, le susnommé ayant acquiescé. Donc ce point-là n’est plus a mettre en doute, elles existent, elles montrent ce qu’il affirme. »
    Quelle escroquerie ! J’ai les preuves ! Je pourrais vous les montrer ! Ben, montre-les, gros malin…
    Poste-les publiquement sur Internet, que des dizaines de millions de citoyens-journalistes puissent les voir et les analyser… Envoie-les à l’AFP, à Reuters, à Associated Press, au New York Times, à Bellingcat… toutes organisations qui possèdent des équipes spécialisées dans l’authentification des vidéos, qui ont des journalistes sur place… T’as peur de quoi ?
    Au lieu de quoi, votre désinformateur les aurait montrées (sous le manteau) à André Bercoff, ce gros nul qui est incapable de distinguer sa main droite de sa fesse gauche, et qui n’a jamais réalisé la moindre enquête sur la guerre en Ukraine… ni sur quoi que ce soit, d’ailleurs… vous vous moquez du monde.

  102. Je ne sais pas pourquoi Adrien Bocquet ne poste pas ses vidéos, peut-être que ça à voir avec toute plateforme fermant son compte dans les deux minutes suivant la réception de vidéos montrant des exécutions d’une balle dans la tête. Ou peut-être n’a-t-il pas envie, ou peut-être veut-il de gros sous en échange, ou peut-être attend-il le mois d’octobre, pour des raisons qui nous échappent.
    Il faut se rappeler que, contrairement à ceux qui râlent au fond de leur canapé IKEA, il y est allé, pour aider, pour comprendre. Il a fait l’effort.
    Le fond de l’affaire est le suivant : on a un site 100 % ukrainien, qui poste un soi-disant fact-checking dans les trois jours suivant la première émission de Bocquet (10 mai – 14 mai). En trois jours, il ont eu accès aux plans de tir des armées ukrainiennes sur l’ensemble du territoire, aux rapports de prisonniers, aux rapports de mouvements de troupes russes et ukrainiennes, aux rapports sur tout le personnel étranger venu aider, quand et comment. Ils prétendent qu’Adrien Bocquet ne leur a pas répondu, dans ce court délai, ayant posé leur requête via Instagram. Ces jeunes sont incroyables, omnipotents, même les meilleurs analystes de l’oncle Sam ne peuvent se vanter de tels exploits.
    Plus sérieux, ceux qui ont lu l’article donné en lien par Herman Kerhost ont remarqué, vers la fin, la référence directe à Andriy Biletsky : on lui demande qui sont les fascistes, il répond « Moscou ».
    Andriy Biletsky est celui qui a écrit en 2007 un manifesto vantant la race supérieure blanche, celle qui allait partir en croisade contre les sémites de race inférieure – j’ai posté le lien dans un commentaire précédent. Ce qui lui vaut être considéré comme néo-nazi de premier choix par toutes les sources d’information le mentionnant.
    Moi aussi je peux m’amuser à utiliser la logique de « coupable par association », si chère à certains sur ce blog. Stopfake.org donne la parole à un nazi notoire, donc Stopfake.org est un repère de nazis. En utilisant ce lien, vous montrez votre affinité avec des nazis. Je me débrouille bien là ? CQFD

  103. Robert Marchenoir

    @ Valéry | 19 mai 2022 à 10:38
    « Je ne sais pas pourquoi Adrien Bocquet ne poste pas ses vidéos… »
    Je viens pourtant de vous l’expliquer. Mais vous êtes comme tous les propagandistes : vous ne répondez à aucune objection. Vous déplacez la cage de buts à roulettes, en produisant une nouvelle allégation.
    « …peut-être que ça à voir avec toute plateforme fermant son compte dans les deux minutes suivant la réception de vidéos montrant des exécutions d’une balle dans la tête. »
    Bien sûr que non. Il lui suffirait de flouter et de couper ce qui doit l’être. Tous les médias dignes de ce nom le font quotidiennement, et leurs vidéos ne sont pas supprimées. D’ailleurs, il ne manque pas de plateformes alternatives publiant ce que les autres refusent.
    « …Ou peut-être n’a-t-il pas envie, ou peut-être veut-il de gros sous en échange, ou peut-être attend-il le mois d’octobre, pour des raisons qui nous échappent. »
    Voilà. Vous n’avez aucune réfutation satisfaisante. Il ne les publie pas parce qu’elles ne prouvent pas ce qu’il prétend.
    « Il faut se rappeler que, contrairement à ceux qui râlent au fond de leur canapé IKEA, il y est allé, pour aider, pour comprendre. Il a fait l’effort. »
    C’est à dire que vous, vous êtes dans un canapé Poltrone Sofa, et cela donnerait une autorité supérieure à vos propos ? Des milliers de personnes « y sont allées », et 43 millions de personnes y sont, tout court.
    Toutes ces personnes (journalistes, officiels, humanitaires, habitants…) prouvent la fausseté des propos de votre agent d’influence russe.
    « Le fond de l’affaire est le suivant : on a un site 100 % ukrainien, qui poste un soi-disant fact-checking… »
    Non. Le fond de l’affaire, c’est que Stop Fake est un site de référence pour la réfutation des fausses nouvelles russes, et qu’il a fait la preuve de sa fiabilité depuis 8 ans maintenant.
    Le fond de l’affaire, c’est que comme tous les menteurs, vous pinaillez à n’en plus finir sur des détails lorsque vos bobards sont devenus évidents.
    Le fond de l’affaire, c’est que Sud Radio, André Bercoff et ses invités pro-russes ont fait la preuve, depuis des années, de leur absence totale de fiabilité et de leur caractère outrageusement biaisé et mensonger.
    Voilà le fond de l’affaire.
    « Plus sérieux, ceux qui ont lu l’article donné en lien par Herman Kerhost ont remarqué, vers la fin, la référence directe à Andriy Biletsky : on lui demande qui sont les fascistes, il répond ‘Moscou’. »
    Il a tout à fait raison. Des dizaines de politologues russes ont fait le même constat, au fil de centaines d’articles publiés depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Vous devriez les lire. Figurez-vous que tous les Russes ne sont pas des laquais du pouvoir.
    « Andriy Biletsky est celui qui a écrit en 2007 un manifesto vantant la race supérieure blanche, celle qui allait partir en croisade contre les sémites de race inférieure – j’ai posté le lien dans un commentaire précédent. »
    Écoutez, je vais vous donner mon avis sur ce texte dont vous avez donné un extrait. Je vous dis ça de mémoire, je ne vais pas me fatiguer à le rechercher, cela n’a aucune espèce d’importance.
    Je suis, en gros, d’accord avec ce que dit votre prétendu néo-nazi. Oui, il faut défendre la race blanche, oui, elle est supérieure en bien des points à bien d’autres races, oui, l’Ukraine est fort bien placée pour prendre la tête de ce combat (on le voit bien avec cette guerre). Vous n’êtes pas d’accord ? Pourquoi ?
    Et non, il ne convient pas de persécuter les Juifs dans ce but, c’est le contraire : il faut en faire nos alliés.
    Comme il y a zéro pogroms anti-juifs en Ukraine, et que les responsables de la communauté juive ukrainienne sont les premiers à dire que leur pays est un paradis pour les Juifs (sauf quand l’armée russe l’envahit), je suis bien forcé d’en conclure que votre Biletsky est soit un gentil garçon qui ne pense pas à mal, soit un type très bien qui fait quelques erreurs sans conséquences.
    Donc maintenant expliquez-nous : il est quoi, Biletsky ? Président de l’Ukraine ? Premier ministre ? Ministre de la Défense ? Chef des services secrets ? Il n’est rien de tout cela. Il a à peu près autant d’influence que vous.
    En revanche, il serait intéressant que vous justifiez les récents propos outrageusement antisémites du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, et du vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev, propos en soutien d’une guerre d’agression génocidaire qui a effectivement conduit au massacre de dizaines de milliers d’Ukrainiens — dont un nombre conséquent de Juifs. Propos que j’ai relayés ici.
    Peut-être arriverez-vous à nous dégotter une « vidéo » prouvant que Lavrov et Medvedev n’ont pas tenu les propos qu’ils ont tenus, que les morts ukrainiens ne sont pas morts, et ainsi de suite.
    « Moi aussi je peux m’amuser à utiliser la logique de ‘coupable par association’, si chère à certains sur ce blog. »
    Oui, en effet, vous passez votre temps à cela. C’est bien ce qu’on vous reproche. Ce sont les poutinistes qui se livrent à cette manipulation, pas les défenseurs de la liberté.

  104. @ Robert Marchenoir (@ Valéry)
    « C’est à dire que vous, vous êtes dans un canapé Poltrone Sofa, et cela donnerait une autorité supérieure à vos propos ? Des milliers de personnes « y sont allées », et 43 millions de personnes y sont, tout court. »
    Ah ouais… quand même… le petit détail qui tue !!
    « Oui, en effet, vous passez votre temps à cela [i.e. culpabilité par association]. C’est bien ce qu’on vous reproche. Ce sont les poutinistes qui se livrent à cette manipulation, pas les défenseurs de la liberté. »
    Ta-taaam, taam, ta-ta-taaaaaaam, ta-ta ta-ta-ta-ta-ta-ta-taaaaaaaaaam !!
    ———————————————
    @ Valéry
    Franchement, vous poussez le bouchon… Vous devriez vous relire un peu pour prendre la mesure de l’ampleur du ridicule de vos propos.
    « Le fond de l’affaire est le suivant : on a un site 100 % ukrainien, qui poste un soi-disant fact-checking dans les trois jours suivant la première émission de Bocquet (10 mai – 14 mai). Ces jeunes sont incroyables, omnipotents, même les meilleurs analystes de l’oncle Sam ne peuvent se vanter de tels exploits. »
    Il se trouve que les services de renseignement ricains s’appuient de plus en plus sur l’information ouverte. Internet a changé la donne en matière de renseignement. Et les Américains diffusent aussi plus facilement leurs informations au travers de la société civile. C’est une manière de contrer la propagande russe par la vérité (oui, ce mot a bien un sens, les Américains le comprennent et pas les Russes.)
    Par exemple, ils ont l’air de financer Bellingcat. Et c’est très bien.
    Je vous rappelle que la presse est censée être l’émanation de la société civile. Pas de l’État. Et que la presse doit consommer l’information en provenance de l’État et même de la CIA.
    Ce qui signifie, pour faire simple, que, oui, ces organisations parfois plus grassroots que la presse institutionnelle traitent les infos. Y compris celles de la CIA. Qui, oui, semble les financer en partie.
    Et la presse institutionnelle est censée avoir gagné ses lettres de noblesse dans le passé par, très justement, cette approche grassroots de l’information que vous honnissez, je vous le rappelle. C’était il y a 230 ans. C’est donc très bien, ces organisations journalistiques grassroots ukrainiennes ; car c’est comme cela qu’on apprend la liberté d’expression: en l’utilisant.
    Il demeure que ces esclaves et laquais impérialistes de Bellingcat sont libres de refuser de travailler avec la CIA. Personne ne leur met un flingue sur la tempe pour les forcer à régurgiter une ligne officielle. Valable pour Bellingcat. Tout aussi valable pour vos Ukrainiens.
    Alors que, pendant ce temps, à Moscou, on met des flingues sur la tempe pour forcer les journalistes à régurgiter la ligne officielle.
    Vous comprenez un peu la différence entre l’Occident nazi et votre messie russe de l’antiracisme qu’est Poutine ? Je ne crois pas.
    C’est pour cela qu’il convient de se battre en Ukraine: pour avoir le droit d’être nazi et surtout le droit de combattre les vrais nazis par la liberté d’expression. Ce qui signifie combattre les gens comme vous, qui soutiennent le ruscisme nouveau, et qui fantasment de mettre en place en France des régimes autoritaires du même type.
    Donc, effectivement, face à des gens comme vous, il y a bien le Bien et le Mal.
    Et franchement, quand je lis des gens comme vous faire passer l’oppression que les Russes ont fait subir aux diverses peuplades à l’intérieur de l’empire russe depuis déjà bien trop longtemps pour de l’antinazisme et de l’antiracisme, quand on voit que la Russie organise des déportations des peuplades qui la gênent depuis bien trop longtemps, je pense honnêtement que vous devriez ranger votre antinazisme primaire au placard.
    Parce que ce n’est pas de nazisme qu’il s’agit en Ukraine.
    Vous devriez apprendre à cesser de vous enfoncer. Vous lire m’écorche les yeux de pitié. Mais pas de compassion.

  105. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 20 mai 2022 à 06:55
    Auriez-vous des sources, sur un financement de Bellingcat par la CIA, ou même par le gouvernement américain ?

  106. @ Robert Marchenoir
    « Auriez-vous des sources, sur un financement de Bellingcat par la CIA, ou même par le gouvernement américain ? »
    À ma connaissance, non. Il n’y a pas de financement direct avéré de Bellingcat par la CIA ou le gouvernement américain.
    Comme les gens semblent irrités par mes liens et ne semblent pas reconnaître que je fais des efforts pour traduire en français les sources que je cite, je vais donc me passer de ces efforts et contrefaire lettre à lettre une page web de Bellingcat. En anglais. Et sans lien:
    « Bellingcat does not solicit or accept funding and contributions directly from any national government. Bellingcat can solicit or accept contributions from international or intergovernmental institutions such as the European Commission or the United Nations. Bellingcat can accept or solicit funding that is distributed by a private foundation that accepts government funds, so long as it is independent from any national government. We will not allow any funding relationship to constrain us from criticising any bodies that provide funds, exposing any wrongdoing in which said bodies may be involved or impact our editorial independence. »
    Voilà. Je viens de faire le gros fainéant, et j’en ronronne de fierté.
    Bellingcat accepte donc des fonds en provenance d’institutions. Pas des gouvernements nationaux stricto sensu, mais s’autorise bien les institutions intergouvernementales ainsi que les fondations privées qui font transiter des fonds gouvernementaux tant qu’elles sont indépendantes.
    Cela, pour nos opposants, c’est déjà « être financé par la CIA ». Bien sûr que ce n’est l’est pas, mais pour eux, cela l’est.
    J’ironise donc sur leurs propos, eux qui voient la main satanique de l’oncle Sam partout…
    Ils ont un fantasme de pureté qui leur fait croire que Bellingcat est corrompue jusqu’à l’os, alors que les médias poutiniens ? parfaitement nickels… Ces gens ont vraiment un pète au casque.
    Cela étant, il ne faut pas non plus être grand clerc pour constater que le fait que Bellingcat fasse un boulot correct visant à déterrer la vérité fait qu’ils sont quand même bien vus de la part des gouvernements occidentaux, et de la CIA. Et de moi. Je ne serais donc pas surpris que des fondations privées fassent transiter des fonds gouvernementaux vers Bellingcat, et ce en accord avec leur statut.
    Mais sinon, non, je n’ai pas de données précises sur un tel financement. Les rumeurs sont toutefois assez insistantes. Mais ce n’est pas des Russes que je les entends le plus. Plutôt des médias asiatiques.
    Quoi qu’il en soit, même si ces rumeurs étaient vraies, tant que c’est à peu près propre au sens où cela transite par des fondations privées indépendantes, je ne vois là rien de mal. Nos poutiniens y verront, eux, la preuve de la corruption de l’Occident en matière de désinformation. C’est donc sur leur propre terrain que je souhaite les entraîner. Pour affronter leurs fausses équivalences morales.
    Malheureusement, le seul que j’arrive à entraîner sur ce terrain-là, c’est vous.
    Ils sont désespérants.
    Bon. Je retourne regarder ma série américaine de science paranormale avec des agents fédéraux ricains et plein de complots et de paranoïa. Cela me rappelle le bon vieux temps en hôpital psychiatrique où je me payais la poire des soignants en leur parlant des extraterrestres et des vaccins en regardant X-Files non-stop. Après, je bascule sur les reptiliens avec la série V, puis chez les complotistes rondistes et tournistes, connus sous le nom de la secte d’Aristarque.
    Trop de gens vivent dans leur monde parallèle pour le simple plaisir de ne pas ouvrir les yeux sur l’immoralité de leurs idoles.

  107. herman kerhost

    @ Valéry | 18 mai 2022 à 16:22
    Après avoir obtenu d’autres informations sur Adrien Bocquet, Stop Fake a modifié son article. Voici le lien:
    https://www.stopfake.org/fr/comment-le-francais-adrien-bocquet-blanchit-les-crimes-russes-a-boutcha/
    Ceci dit, il n’est même pas besoin de consulter cet article pour se faire une opinion sur ce gazier.
    Son interview à VA Plus, sur YouTube, est édifiante.
    Ce type, après avoir prétendu ne pas choisir de camp (le faisant ce faisant), déclare que la guerre a commencé parce que les méchantes autorités ukrainiennes nazies assassinaient les pauvres russophones. On a même l’impression à un moment que l’Ukraine a envahi la Russie.
    Je n’exagère pas… Et il va même plus loin. Selon lui, Poutine n’ayant pas tout à fait terminé son opération (chirurgicale !) il doit continuer jusqu’à l’extermination des nazis (le gouvernement ukrainien y compris !).
    https://www.youtube.com/watch?v=XlLieBYu6t4&t=4497s

  108. @ F68.10 | 20 mai 2022 à 06:55 (@ Valéry)
    « Vous devriez apprendre à cesser de vous enfoncer.
    Vous lire m’écorche les yeux de pitié. Mais pas de compassion. »
    Je ne sais plus qui a dit : « La compassion est l’antichambre de la pitié, laquelle précède le mépris ».
    Non, ce n’est pas Savonarole…

  109. Robert Marchenoir

    @ herman kerhost | 21 mai 2022 à 18:41
    J’ai un peu parcouru vos liens sur Adrien Bocquet. Ce type, selon toute vraisemblance, n’est même pas un défenseur du régime russe. C’est un mythomane qui essaie de se faire connaître.
    Je note qu’il vient de publier un livre, où (d’après lui !) il raconte son histoire. Engagé dans l’armée, il aurait été blessé lors d’un exercice, suite à quoi il serait devenu paralysé, puis des exploits médicaux lui auraient rendu l’usage de ses jambes.
    En admettant que cette histoire soit vraie (vu le profil du bonhomme et certains détails dans l’extrait public du livre, je ne crois rien sur parole venant de lui), voilà donc un type qui cherche à profiter de son infortune pour se faire de l’argent. Et se faire connaître. Ce n’est déjà pas très glorieux, mais admettons que les normes morales de l’époque n’y trouvent rien à redire.
    Cependant, comme par hasard, son livre paraît pile-poil au moment où il accède à une certaine notoriété médiatique grâce à ses bobards anti-ukrainiens.
    La plupart des livres ne rapportent rien à leur auteur, mais l’infime minorité de ceux qui bénéficient d’une promotion audiovisuelle peuvent générer des sommes fort coquettes.
    Quelles sont les chances d’Adrien Bocquet, passionné par les armes à feu dès l’âge de 11 ans, engagé à 17 ans, d’accéder un jour à la notoriété ? Pratiquement nulles.
    En revanche, s’il prétend avoir découvert un « scandale » en ayant été témoin d’exactions abominables commises par les soldats ukrainiens, s’il émet des allégations qui vont à l’encontre de ce que tous les médias du monde entier rapportent sur la guerre, alors il lui suffit d’obtenir un passage sur un média complaisant comme Sud Radio (et l’on sait qu’il ne manque pas de soi-disant « réinformateurs » qui s’emploient en réalité à désinformer), pour qu’aussitôt des milliers, peut-être des millions de Français apprennent le nom d’Adrien Bocquet.
    Plus il dira des choses invraisemblables, scandaleuses et contredisant tout ce que l’on sait, plus Internet en discutera (pour ou contre, peu importe), et plus Adrien Bocquet augmentera son capital médiatique, qui, de nos jours, non seulement flatte l’ego de misérables incapables de tirer d’autres satisfactions de la vie, mais, en plus, peut être aisément converti en monnaie sonnante et trébuchante.
    Ajoutez à cela la dose d’adrénaline fournie par un petit voyage dans un pays en guerre (même si l’intéressé n’a nullement vu le feu), les bons points politiquement corrects fournis par ses activités prétendument « humanitaires », et c’est tout bénef.
    Bocquet ne fait aucun effort pour accréditer ses bobards. J’ai lu la réfutation de Stop Fake, sa fable est ridicule. Il n’était même pas sur place au moment où se produisaient les événements dont il prétend avoir été le témoin ! Il prétend posséder un monceau de vidéos prouvant ses dires, mais non seulement il ne dit pas comment il les a obtenues, il ne veut même pas les montrer.
    Adrien Bocquet a exactement le profil d’Anne-Laure Bonnel — et d’ailleurs, ils sont clients de Sud Radio tous les deux. Ce sont de pauvres hères qui exploitent le malheur d’un peuple entier pour l’insulter, et tenter d’accéder à la célébrité par le biais de leur escroquerie.
    Ce sont des exemplaires d’humanité assez méprisables. Mais leur vilenie n’est rien à côté de celle de personnages comme André Bercoff, qui, eux, ont les moyens intellectuels, professionnels et sociaux de faire le tri entre des interlocuteurs crédibles et des aventuriers de l’escroquerie, et sans lesquels le tombereau de mensonges fabriqué par ces derniers n’accéderait pas à la notoriété que l’on sait.
    Le mépris dont il convient d’accabler ces gens est d’autant plus vif que leurs mensonges, très concrètement, sont susceptibles de causer des milliers de morts supplémentaires. Exactement comme avec les négationnistes du Covid.

  110. @ Deviro
    « Je ne sais plus qui a dit : « La compassion est l’antichambre de la pitié, laquelle précède le mépris ». »
    Exact.
    J’ai court-circuité l’antichambre de la pitié.
    Je n’ai pas trouvé votre citation. Il y a du Comte-Sponville dans ce sens, toutefois:
    « La pitié s’éprouve de haut en bas. La compassion, au contraire, est un sentiment horizontal : elle n’a de sens qu’entre égaux, ou plutôt, et mieux, elle réalise cette égalité entre celui qui souffre et celui, à côté de lui et dès lors sur le même plan, qui partage sa souffrance. » — André Comte-Sponville, Petit traité des grandes vertus.

  111. Robert Marchenoir

    @ herman kerhost
    Bon, j’ai écouté les premières minutes de la vidéo que vous avez indiquée. Celle où Adrien Bocquet est interviewé sur une chaîne YouTube nommée VA Plus.
    Dès les premières minutes, dès qu’il ouvre la bouche, il est évident que ce type est un menteur, un mythomane, qu’il raconte absolument n’importe quoi, qu’il n’a rien fait ni rien vu de ce qu’il prétend.
    Un seul exemple suffira. Vers 15 mn 30 s, il explique qu’il était, un jour, « avec des militaires Azov », qu’il a vu des camionnettes arriver, et « dans ces camionnettes, il y a des militaires russes, de c’qui m’disent c’est des militaires russes qui se sont rendus, de c’qui m’disent, hein, j’en ai pas du tout la confirmation ».
    Il précise que les soldats russes étaient menottés, « très effrayés », et que plusieurs ont été tués, à ce moment-là, par « les militaires Azov ».
    Ben, abruti, si ces soldats russes ne se sont pas rendus, alors comment se fait-il qu’ils soient prisonniers entre les mains des « militaires Azov » ? Ils sont vivants, désarmés et prisonniers des Ukrainiens. Donc t’appelles ça comment ? De valeureux combattants de la liberté qui défilent sur la place Rouge après avoir dénazifié l’Ukraine avec succès ?
    Ou alors, Bocquet veut nous dire qu’il n’est pas sûr que ce soient des soldats russes ? C’était quoi, alors, des Ukrainiens ? Mais dans ce cas, tout son bobard des méchants « militaires Azov » qui assassinent les gentils Russes désarmés tombe à l’eau ! Il n’est pas capable de reconnaître un uniforme russe, le grand lanceur d’alerte international Adrien Bocquet qui révèle ce que vous cachent les médias du monde entier ? Malgré les bandes blanches que les Russes ajoutent à leur uniforme pour éviter toute erreur ? Et s’il n’est pas fichu de faire la différence entre un soldat russe et un soldat ukrainien, quel crédit faut-il accorder aux allégations de notre intrépide reporter poutiniste ?
    Cet Adrien Bocquet est tellement stupide, qu’il croit malin de se donner un vernis d’impartialité en précisant : « de c’qui m’disent, hein, j’en ai pas du tout la confirmation ». Il n’y a même pas besoin de l’interroger pour l’amener à se trahir lui-même. Il avoue son bobard tout seul.
    Tout le reste est à l’avenant. Il commence par prétendre qu’il était là-bas « en tant qu’humanitaire médical ». Ça n’existe pas, ça. Il y a des médecins, il y a des infirmiers et il y a des camionneurs qui transportent des médicaments.
    « On » soignait les soldats, prétend-il. Qui ça, « on » ? Un coup il est tout seul, un coup il est plusieurs, et il ne précise jamais de combien de membres était composée son équipe, qui étaient ces personnes, etc.
    Un coup il laisse entendre qu’il est journaliste, un coup il laisse entendre qu’il est médecin. Il n’est évidemment ni l’un ni l’autre.
    Il est grotesque de suggérer que les soldats ukrainiens puissent lui« demander de venir les aider pour soigner certaines personnes ». L’armée ukrainienne ne manque pas spécialement de médecins ou d’infirmiers. Elle manque surtout de médicaments et de matériel médical. Vous imaginez des soldats ukrainiens supplier n’importe quel vagabond français traînant par là, et sorti d’on ne sait où, de venir soigner leurs blessés ?
    « On leur a même donné des formations [de soins d’urgence] », prétend-il. Ben voyons. Bocquet veut nous faire croire que l’Ukraine, c’est le fin fond de la savane africaine, et qu’il est, lui, le French doctor qualifié pour former ces sauvages.
    À nouveau, il est pris en flagrant délit de mensonge : « Ils leur donnent des principes de tir [les formateurs ukrainiens aux soldats], mais pour tout ce qui est blessures par balles de guerre [parce qu’il y a les balles pour rigoler…], ils n’ont aucune formation ».
    Non seulement c’est parfaitement invraisemblable, mais c’est faux : il existe des vidéos qui montrent la formation aux premiers secours dispensée aux volontaires de la garde nationale. Alors les soldats de métier, vous pensez…
    On ajoutera que dans cette vidéo, Adrien Bocquet est interviewé en compagnie de Régis Le Sommier, authentique agent d’influence russe rémunéré et autrement plus gradé que lui, puisqu’il a été directeur adjoint de la rédaction de Paris Match, avant de se faire embaucher par RT France, la chaîne de désinformation et de subversion du gouvernement russe désormais interdite.
    Ce seul fait suffit à savoir à qui l’on a affaire.

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