C'est consommé, la France est éliminée. Je ne voulais pas publier ce billet avant la déconfiture finale pour ne pas tomber dans une sorte de patriotisme à rebours aussi suspect que l'autre. Pour ma part, après la pitoyable et grotesque fin de semaine que l'équipe de France nous avait fait vivre, j'aurais souhaité qu'on lui fît déclarer forfait et qu'elle soit ramenée dare-dare au pays. Ce n'est évidemment pas ce qui a été décidé même si la suppression de toute prime a été décrétée. C'est la moindre des choses.
La litanie de ce qui sur le plan sportif a été déficient est interminable.
L'entraîneur, la préparation, l'hôtel inutilement somptueux, Rama Yade s'avançant puis, comme d'habitude, se rétractant, la qualité du jeu, les prestations lamentables de Govou et d'Anelka, la honteuse attitude du caïd Ribéry dont les larmes ne m'ont pas touché et dont je pensais à tort que la passion du football l'emporterait chez lui sur tout le reste. L'exil du trop bien élevé, trop beau, trop médiatique, trop gentil Gourcuff, l'intervention de Zidane se mêlant par ricochet de ce qui ne le regarde plus, le piétinement obstiné de Domenech dans une voie sans issue, des vestiaires en proie à la fureur et à la grossièreté, Anelka dans son coin proférant pour son entraîneur qu'il aille "niquer sa mère" à la mi-temps de France-Mexique et ce dernier excusant le joueur et évoquant un affrontement normal. La misérable conférence de presse de Patrick Evra obsédé par "le traître" plus que par le véritable scandale de l'insulte heureusement rapportée, même déformée, par l'Equipe. Des joueurs signant une motion plus ridicule qu'audacieuse lue par Domenech à la fois traîné dans la boue, impuissant et victime complaisante, pour protester contre l'exclusion d'Anelka et se solidarisant avec lui en ne s'entraînant pas. Le préparateur physique en venant aux mains pratiquement avec le capitaine de l'équipe. Une Fédération prenant acte, consternée, de cette fronde. Roselyne Bachelot s'acharnant à soutenir ce qui aurait mérité un traitement politique plus rude. La démission, tout de même, d'un homme écoeuré par ces péripéties vaudevillesques et indignes. Domenech changeant à nouveau de position pour expliquer qu'il pensait le contraire de ce qu'il avait affiché et dit. Les atermoiements et lâchetés de la plupart de ceux qui, d'une manière ou d'une autre, auraient pu dire un mot, arrêter le massacre et ne pas laisser cette équipe enfoncer, avec elle, notre pays dans l'opprobre et la risée internationale (Le Monde, Le Parisien, Le Figaro, le Journal du Dimanche, L'Equipe, nouvelobs.com).
Il y a eu tout de même le match France-Afrique du Sud, une nouvelle défaite mais on aura tout de même marqué un but en trois matches.
Sans surestimer ma lucidité, je n'ai jamais porté aux nues la plupart de ces joueurs dont l'autarcie, l'absence de classe personnelle, le défaut d'enthousiasme, le visage blasé, la frénésie somptuaire, la faible exemplarité interdisaient à l'admiration et à la fraternité de s'exprimer. J'avoue cependant que je suis déçu de n'avoir pas entendu de voix dissidentes au cours de toutes ces séquences, notamment l'obscène protestation collective. Celles d'un Gourcuff, d'un Toulalan, d'un LLoris, notamment. Le naufrage a été complet. Il n'a permis à personne de tirer son honneur du jeu. Dans les commentaires, il y en a eu qui, pour se distinguer de la réprobation générale, sont tombés dans l'inepte. Je songe à Julien Dray qui n'en finit pas de chercher sur tout une opinion originale et qui se trompe dans le même mouvement, ou à Djamel Debbouze qui "aime cette équipe de France". En revanche, il faut bien rendre hommage à certains anciens comme Lizarazu, Petit et Dugarry qui, depuis longtemps, ont proclamé haut et fort ce dont nous sommes les témoins aujourd'hui. On ne les a pas écoutés parce qu'on a les a crus seulement jaloux alors qu'ils étaient surtout lucides. En revanche, si je partage la dénonciation vigoureuse de cette équipe de France faite par Alain Finkielkraut (France Inter) ou Jacques Attali, je récuse le terme de "petites frappes" et de voyous employé par le premier. Il me semble que c'est une solution de facilité que d'assimiler ces onze joueurs aux "sopranos" alors que je les perçois plutôt, dans leur absurdité sportive et moutonnière, comme des personnalités dépassées par le processus de désordre et d'incohérence qu'elles ont mis en oeuvre et qu'aucune autorité ni compétence n'a eu le courage d'arrêter net.
Crier haro sur les seuls footballeurs serait une grave erreur. Laurent Blanc saura discriminer entre les caractériels, les meilleurs abusés et les apathiques. La récréation va se terminer. Quant à Domenech, on sait depuis longtemps, au moins depuis l'Euro 2008, qu'il n'était ni l'homme ni l'entraîneur de la situation. Cependant, à partir du moment où des incompétents, des lâches ou des tacticiens au petit pied, une bureaucratie irresponsable n'ont pas cessé de lui maintenir leur confiance, ce n'était tout de même pas à lui de s'examiner et de se déclarer mauvais au point de rendre d'initiative son tablier. Il aurait fallu une force de caractère exceptionnelle pour tirer les conséquences, à titre personnel, des échecs et de la grisaille du jeu. Aimé Jacquet, qui a longtemps soutenu Domenech et qui se défausse aujourd'hui, a fait beaucoup de mal. Comme l'équipe de France jouait médiocrement sous son égide mais qu'elle a gagné la Coupe du monde tout de même, Domenech a sans doute espéré que les choses se reproduiraient mécaniquement. Hélas, cette fois-ci, L'Equipe a eu raison !
On voit où je veux en venir. De même que, pour Outreau, la responsabilité de Burgaud engagé dans l'action aurait mérité d'être appréciée moins rigoureusement que celle des instances de contrôle qui ont failli, les véritables coupables sont ceux, personnalités devenues médiatiques et structures collectives comme le Conseil Fédéral, la DTN, la Ligue et tous les parasites accrochés à ces bureaucraties, qui ont choisi puis maintenu Domenech en place. Domenech qui, ensuite, a erré en composant une équipe de France au gré de ses humeurs et contre l'avis même des joueurs les plus avisés. Dominé par l'équipe, il l'a pourtant composée. Les Escalettes, Le Graët, Houllier et autres, le Conseil fédéral qui à une exception près a voté en 2008 la reconduction de Domenech, les inconscients qui ont voulu jouer au plus fin en favorisant une politique du pire, les incapables qui n'ont pas encore démissionné collectivement, ces cliques qui viennent se greffer sur le sport comme des verrues sur un visage – il faut tous les renvoyer, il faut tous les sortir du jeu ! Je ne doute pas que Canal Plus saura, comme pour Houllier, trouver un point de chute à ces inutiles n'ayant même pas trouvé le moyen de voir clair et d'agir juste. Mais ils se contenteront de commenter : ce sera une inutilité moins dangereuse !
Une grande lessive est nécessaire. Pour une fois, les lampistes sont déjà accablés. Le pouvoir du foot a totalement fait fiasco. Le pouvoir sur le foot a viré au désastre. Ce qui hier était passion, salut, lien est devenu prébende, rente et déchirure, envie. Ce serait une originalité d'incriminer, dans notre pays, enfin les vrais, les seuls responsables. Je ne crois pas qu'on parle trop de cette France sportive chassée de la Coupe du monde. Je relierais volontiers ces secousses de toute nature, en Afrique du Sud ou dans l'intimité trouble de la famille Bettencourt, en les considérant comme les symptômes d'un pays agité, sorti de ses gonds et impossible à remettre droit.
La France a été ternie, déclare Roselyne Bachelot qui est enfin sortie de la solidarité sacrificielle pour en arriver à l'essentiel. Alors, une grande lessive d'été !
PS je viens d'apprendre que Lloris, Sagna et Gourcuff, s'opposant dans le car au boycottage de l'entraînement, ont dû "s'écraser", le trio de caïds Abidal, Ribéry et Evra menaçant de leur "casser la gueule" (nouvelobs.com).Un peu de baume !
Il leur manque un père, un repère, une figure emblématique… Charles de Goal.
Pareil, mais je l’aurais fait en plus concis : quelle belle brochette d’enculés.
Vous avez le coeur gros, Monsieur Bilger, comme beaucoup d’entre nous ! Mais je vous savais dans les starting-blocks pour cet excellent billet ! Merci !
Le philosophe Ollivier Pourriol, dans un livre qui porte ce titre, et dans un article du Monde juste avant la coupe du monde, fait « l’éloge des mauvais gestes ». Analysant la main de Thierry Henry, celle de Maradona, le coup de pied de Cantona à un supporter, la charge du gardien de but allemand Schumacher sur un joueur français, le coup de boule de Zidane, et quelques autres, il voit dans ces mauvais gestes une manifestation de liberté, la seule qui reste sans doute à ces joueurs de haut niveau qui sont prisonniers de leur condition, prisonniers du rôle d’idole vivante qu’on attend d’eux et qu’on leur fait jouer. Etant donné ce qui vient de se passer au sein de l’équipe de France en Afrique du Sud en matière de mauvaises paroles et de mauvais gestes, M. Olivier Pourriol doit être comblé. Les Bleus n’ont pas abdiqué toute liberté.
Une grande lessive, dites-vous ?
Hélas, il n’en sera rien. Le principe de Dilbert, vous connaissez ?
On a bien laissé au gouvernement un ministre qui a reconnu aller en Asie du sud-est pour…
Voyez ? rien ne changera.
Monsieur Bilger je crois qu’il vous faut vous intéresser à un vrai sport et à des vrais sportifs et à ce que cela sous-entend de valeurs humaines.
Le foot et les footeux sont tout le contraire de cela. Dans le monde entier le comportement des ceux-ci et de leur ‘supporters’ est lamentable. Violence, racisme, tricherie, sont les maîtres mots de leurs attitudes.
Il en est peu qui sortent du lot.
Certes on peut jouer au ballon comme dans notre jeunesse mais le foot actuel avec tout ce qu’il draine est à vomir.
Même le foot amateur n’échappe pas à cette pourriture.
Ce qui me peine le plus c’est qu’on voudrait montrer ces gens comme des exemples à notre jeunesse. Qu’on ne s’étonne pas des réactions de celle-ci.
Quand je pense à l’image que ces gens ont donné de la France j’en suis outragé, révulsé.
A l’époque de la marine en bois on les aurait pendus haut et court à la plus haute vergue pour lèse-majesté.
Je dois dire que je ne les aurais pas pleurés.
Burgaud aurait dû être pendu, comme devrait l’être la mafia afro-antillaise qui a torpillé de l’intérieur l’équipe de France. Je me sens un peu humilié, et que le Brésil gagne !!!
RAS.
Tout y est, billet bilgesque de la plus belle eau.
On l’avait dit depuis la sortie automnale de notre handballeur égaré… suis à la fois content et un peu confus d’avoir vu si juste.
Passons à autre chose, et bonnes chance et courage à L. Blanc.
AO
Allez, tout le monde en vacances à Saint-Martin pour se ressourcer dans les villas défiscalisées à louer de la famille Woerth !
Vous avez trop longtemps eu, Philippe, pour tout ce monde, les yeux de… Clymène (ô surprise, un autre société Clymène existe aussi à Saint-Martin, créée, ô surprise, en septembre 2007, localisée, ô surprise, dans les mêmes bureaux bidons que les sociétés dont Mme Woerth est partie prenante, avec, ô surprise, la même gérante prête-nom).
Allez, Philippe, avec moi souhaitez le retour rapide d’un Jospin parpaillot trop rigoureusement honnête : avec lui, nous étions champions du Monde. C’était sec, mais c’était propre.
Le breton que je suis présente ses excuses : Gourcuff n’a pas été en mesure d’effacer Domenech.
Ce qui est édifiant en cette bérézina sportive est cette attention qu’a marqué durant tout ce temps à cette équipe de foot le gouvernement actuel … Je veux bien que les ministres et même le Président de la République soient peu ou prou à titre personnel passionnés par ce sport mais enfin, n’est-ce pas un peu trop en faire jusque précisément le rendre plus que douteux que d’y accoler -sans rire- et l’honneur de la France qu’ils (ces joueurs) représenteraient et sa grandeur et sa probité et sa fidélité et sa loyauté et sa justice et sa morale et j’en passe … Je ne m’attarde pas sur Alain Finkielkraut dont c’est la marotte et tout juste s’il n’a pas comparé sur le tard Domenech au Pétain de 40 et les joueurs aux miliciens vichystes mais de même de nombreux même si moins médiatisés que lui intellectuels ou qu’on présentent tels ne sont pas demeurés en reste d’associer -là encore sans rire- toute l’Histoire et la grandeur de la France à ces vingt-deux joueurs et leur encadrement et de conditionner la pérennité de celles-là rien moins qu’à la réussite sur le terrain de ceux-là. C’est suspect tout de même … La Révolution serait-elle en germination parce qu’ils auraient perdu le ballon?… Je ne pouvais m’empêcher de songer cet après-midi en regardant France-Afrique du sud à ces ministres précisément et même le Président dépités tous de prendre acte que cette fois ils n’auront pas cet opium puissant pour alourdir et anesthésier l’esprit du peuple en ces temps autrement troublés sur les plans précisément de la morale, de la justice, de la loyauté, de la fidélité, de la probité et de la grandeur, politiquement et économiquement qu’ils évoquaient pour fustiger ces coureurs à crampons en short blancs et maillots bleus … Qui se sent personnellement humilié par la prestation de cette équipe en ce mondial? Assurément moi non. Pourtant j’ai souhaité qu’ils aillent plus loin que ce premier tour … Mais je ne vois pas, comme voudraient le faire croire certains qui sont au pouvoir directement ou par des biais, en quoi la République serait humiliée et foncièrement mise à mal en cet échec. Et je ne suis pas le seul ainsi, je le gage sans risque … S’il est une bonne nouvelle maintenant, elle est là assurément: savoir que les gens, en cette chose au moins, semblent avoir cessé d’être absolument dupes. C’est un progrès. Enfin, il faut l’espérer et qu’il dure si c’est le cas … Mais vouloir surtout que les gouvernants, ceux-là ou d’autres, aient la volonté d’une authentique loyauté avec le peuple. Ceci est le vrai pari sur le présent et l’avenir … Les 12 000 euros de cigares du secrétaire d’Etat Blanc payés (volés) des deniers publics blessent davantage que ces choses familiales -et politiques- des Bettencourt qui somme toute ne pillent pas l’Etat. C’est plus souvent que toute chose de la vie publique le détail «secondaire» mais frappant par trop l’imagination qui fait subitement l’insurrection populaire, l’Histoire en témoigne et qu’on ne l’oublie pas …
Aïssa.
….j’aurais souhaité qu’on lui fît déclarer forfait et qu’elle soit ramenée dare-dare au pays. Ce n’est évidemment pas ce qui a été décidé….
Alors, vous qui d’habitude pesez les choses plutôt trois fois qu’une, vous n’avez jamais pensé que si votre idée avait été suivie, la France interdisait égoïstement à l’Afrique du Sud d’avoir une chance de faire deuxième en nous battant par un grand écart de buts et donc de se qualifier.
Beau déshonneur supplémentaire à digérer si nous avions commis un tel forfait.
« En revanche, si je partage la dénonciation vigoureuse de cette équipe de France faite par Alain Finkielkraut (France Inter) ou Jacques Attali, je récuse le terme de « petites frappes » et de voyous employé par le premier. »
On peut écouter l’interview du premier sur France Inter à cet endroit : http://www.scooppeople.com/article-14497-alain-finkielkraut-qualifie-les-bleus-de-voyous.html
Il déclare hésiter entre le rire et le larmes, et qualifie finalement les joueurs de « parfaitement grotesques ».
C’est en cherchant à distinguer entre ‘mutinerie’, terme employé par Nicolas Demorand et qu’il conçoit comme chargé d’histoire et d’intensité romanesque et dès lors selon lui « impropre à qualifier » ce qui lui apparaît simplement comme le «le putsch débile de voyous milliardaires », la ‘mutinerie’ étant une révolte doté d’un caractère justifié, tandis que le putsch de l’équipe apparaît comme un pur ‘caprice’, précisant « qu’une bande onze petites frappes, ça ne fait pas une équipe et ça ne fait pas une équipe qui nous représente en en tirant cette conséquence, la France aurait dû déclarer forfait. »
Il existe donc une différence entre ces qualificatifs qui ne sont pas sans rapport avec l’événement critiqué qui a consisté à se solidariser de façon délibérément ostentatoire avec le joueur qui a traité l’entraîneur de « sale fils de pute » en engageant l’image de la France, et cette expression qui revient à une insulte pure et simple.
Les mots sont forts, sans doute, mais les comportements irrespectueux des règles ne l’étaient pas moins, et il ne mésied pas au philosophe de parfois renvoyer le ballon.
Donc, il ne les traite pas directement de petites frappes mais déclare refuser que l’image de la France soit assimilée au comportement dont l’équipe a fait preuve et qui est celui, en effet, de jeunes livrés à eux-mêmes prompts à la bagarre, ce qui est le sens de petites frappes, même si cette bagarre a pris dans les vestiaires la forme d’une agression verbale et non pas d’un affrontement carrément physique avec le sélectionneur. Il n’aurait plus manqué en effet qu’on lui mette un coup de boule.
Finkielkraut cite Camus déclarant : « le peu de morale que je sais je l’ai appris du football », puis commente: là on n’est plus dans l’univers mental du football, on est dans l’univers mental des sopranos, de la mafia, de l’omerta. – Personnellement, j’avoue ne pas saisir le sens exact de ‘soprano’ dans ce contexte, mais bon. –
Puis poursuit en disant : Ce qu’un grand philosophe, Norbert Elias, a appelé « le processus de civilisation ». Le contrôle des affects, la mise en œuvre de l’énergie physique. Là, et nous le voyons depuis un certain temps,un processus de dé-civilisation est à l’œuvre. Et le football, le sport, est l’un de ses théâtres, comme aussi l’école. On ne peut plus se mentir. On voit l’esprit de la Cité se laisser dévorer par l’esprit des cités..
Personnellement, c’est surtout cette dernière problématique qui m’avait frappée et que j’avais retenue et qui, en effet, se rapporte à une situation très préoccupante.
Il se réfère au Monde pour préciser ce qu’il entend par ‘esprit des cités’, à savoir une division en clans, en ethnies, ainsi que religieuse de l’équipe […], cela a tout à voir en effet avec l’esprit des cités. Par ex. le premier de la classe est persécuté en raison de son père entraîneur etc..
Puis il s’en prend au sélectionneur en disant qu’il y a le phénomène Domenech, ce phénomène extrêmement révélateur parce que Domenech a commencé son parcours dans la médiocrité, il l’a poursuivi dans la paranoïa et l’achève dans la veulerie et le déshonneur. Il est à la fois le professeur insulté et l’administration qui minimise l’événement.
Et conclut qu’on ne peut pas sélectionner en équipe de France des gens qui se foutent de la France.
Personnellement, j’aurais plutôt dit qu’on ne peut pas sélectionner en équipe de France dans gens qui ignorent manifestement le sens du mot ‘équipe’ que même moi, très individualiste au fond, je n’ignore cependant pas quand un intérêt supérieur est en jeu !
Ceci dit, beau carton rouge de votre part également !
Ce mondial nous révèle que l’équipe des bleus n’est pas représentative de LA france, mais représente la f(r)ange d’une société française, arrogante, friquée, adulée, starisée, peopolisée, aussi éloignée de la réalité de LA société française que pouvait l’être le roi de France avant 1789.
Cet équipe et tout ce qui lui ressemble dans cette société appelle à une sérieuse « révolution », non pas dévastatrice, mais de conscience.
Les pouvoirs personnels, le corporatisme, les intérêts partisans, la bureaucratie, tout ça liés ensemble par le fric, sent mauvais. Dans le foot professionnel, comme dans les grands groupes industriels, la haute finance et les instances dirigeantes politiques.
A peine 1% de la population tire profit des 99 autres % et leur donne du rêve pour éviter de les réveiller.
Roselyne disant pitoyablement aux bleus « faites rêver les jeunes »… Pourquoi donc ? pour éviter qu’ils se réveillent !
Qu’ils ne voient pas le système que nous dévoile le procès Kerviel, l’affaire Bettencourt, j’en passe et des tout aussi mauvaises.
Mais je crois que cet échec cinglant leur a ouvert un peu les yeux !
Cordialement
Pierre-Antoine
« Je ne crois pas qu’on parle trop de cette France sportive chassée de la Coupe du monde ».
Oh que si, mon cher Philippe, mais, enfin, à chacun ses priorités.
Je trouve aussi votre comparaison avec Outreau des plus étonnantes, même sur le plan formel.
Vous êtes un tendre vous, Surcouf, vous imaginez déjà les joueurs de l’équipe de France pendus haut et court aux gibets de Montfaucon. Comme vous êtes un amateur de châtiments publics doublé d’un aficion de corrida – enfin un pacifique quoi – je vous suggère de réclamer les oreilles et la queue de tous ces joueurs qui vous mettent si cruellement au désespoir, histoire de donner un petit cachet « traditionnel » à votre sympathique projet de supplice. Tout cela pour du foot, c’est franchement risible.
Bonsoir M. Bilger,
Moi aussi je suis déçue que parmi les joueurs de l’équipe, il ne se soit pas trouvé un seul joueur pour se désolidariser du mouvement initié par (seulement) 4 ou 5 meneurs dans cette mise en scène aboutissant sur le refus de s’entraîner.
Je suis d’autant plus étonnée par cette soudaine « solidarité » qui n’était pourtant pas la valeur prédominante appliquée entre nos bleus débaptisés en « bananas bananas » par nos amis africains.
Ces derniers n’ayant pas démérité, je suis contente pour eux.
Même si je partage globalement l’analyse de Monsieur l’Avocat général Bilger, je ferai les observations suivantes.
La France ne pouvait se permettre de déclarer forfait face à l’Afrique du Sud, sinon la FIFA l’aurait sanctionnée par une interdiction de toute compétition internationale – y compris le championnat d’Europe des Nations – pendant un certain nombre d’années.
La FFF était donc, d’une certaine manière, prisonnière des joueurs. En dépit de leur gaminerie de dimanche dernier, elle était comme obligée de s’appuyer sur eux tant que l’élimination de l’équipe de France n’était pas définitive.
Comme de nombreux observateurs, j’ai été choqué par la grève d’entraînement des joueurs. A mon avis, la FFF a mal réagi à cette grève. Elle aurait dû expulser les meneurs frondeurs en attendant, une fois la délégation revenue en France, de prononcer leur exclusion définitive de l’équipe de France.
Beaucoup de joueurs de l’équipe de France se sont arrogé des droits exorbitants. Leur liberté est trop totale.
Des joueurs d’une équipe nationale africaine ne se seraient pas permis un comportement aussi néfaste pour l’image nationale, de peur de se voir jetés en prison en cas de retour dans leur pays.
Les joueurs français sont libres de faire n’importe quoi, la France étant un pays permissif.
Relativement à l’aspect proprement sportif de l’échec de l’équipe de France, je ne partage pas l’analyse générale de Monsieur l’Avocat général Bilger.
Je suis de ces rares observateurs qui estiment que les footballeurs français, aussi bien ceux évoluant en France que ceux jouant à l’étranger, n’ont pas la valeur technique qu’on veut bien leur trouver. Arsène Wenger, manager d’un grand club de football anglais et grand expert du football international, a insisté sur ce point. Ainsi Ribéry, présenté comme le meilleur joueur français, n’a pas, au cours de la saison européenne qui vient de se terminer, été déterminant au sein de son club, le Bayern de Munich, dont les éléments les plus importants sont Robben, Olic, Lahm et Demichelis. Henry, le meilleur buteur des Bleus, a été remplaçant dans son club, le FC Barcelone, en 2010. Anelka évolue à Chelsea dans l’ombre de Drogba. Gourcuff n’a pas été capable de permettre à Bordeaux d’obtenir sa qualification pour une coupe européenne, à l’issue du championnat 2009-2010 de la ligue 1. Je pourrai facilement illustrer davantage la faiblesse de l’équipe de France présente en Afrique du Sud.
La vérité veut qu’on dise que Malouda et Lloris étaient les seuls bons éléments de cette équipe, si on en juge par la qualité de la saison qu’ils ont faite dans le cadre de leurs clubs respectifs.
J’ai l’impression que Monsieur l’Avocat général Bilger n’a pas vu les mêmes matchs de l’équipe de France que moi.
Si je partage son point de vue selon lequel la prestation de l’équipe de France a été mauvaise, en revanche je me sépare de lui par rapport à ses évaluations individuelles.
Ainsi, à mon avis, Govou n’a pas été aussi mauvais qu’on le dit. En fait, pour évaluer correctement sa prestation, il faut déjà savoir ce que son entraîneur lui avait demandé. Comme tous les experts l’ont noté, Govou fut affecté par Domenech à des tâches davantage défensives qu’offensives. Dès lors, la question pertinente est celle de savoir s’il a correctement rempli son travail de milieu défensif. Je note qu’il n’a pas été impliqué dans le premier but du Mexique, le seul but que la France ait encaissé pendant qu’il était sur le terrain.
Je m’étonne que Monsieur l’Avocat général Bilger n’ait pas insisté sur la médiocrité de la prestation de Ribéry dont les observateurs fins ont noté l’égoïsme : celui-ci s’est encore exprimé au cours de la seconde période du match contre l’Afrique du Sud, où on a vu Ribéry, balle au pied, ignorer superbement Henry, alors que ce dernier était idéalement placé pour marquer. Tout le monde, en particulier Dugarry, a observé que Ribéry ne consentait à donner le ballon à son partenaire que lorsque l’adversaire avait formé un étau autour de lui.
Gourcuff a aussi été moyen, pour ne pas dire plus : sa prestation a été conforme à sa médiocre saison avec Bordeaux.
Anelka a été effectivement mauvais. Il a fait le contraire de ce que l’entraîneur lui avait demandé. En effet, au lieu de jouer en pointe, il a préféré souvent reculer, au point de ne pas permettre à l’équipe de France d’être régulièrement en position offensive favorable. C’est ici que la responsabilité de Domenech doit être soulignée. Sachant qu’Anelka ignora les consignes de l’entraîneur dès les matchs de préparation, Domenech aurait dû le sanctionner depuis longtemps en choisissant à sa place Henry, Cissé ou Gignac.
Abidal a aussi été moyen, provoquant même le penalty du Mexique. Domenech aurait dû lui préférer, dès le départ, Squillaci, connu pour être un défenseur central de métier, alors qu’Abidal est un défenseur latéral dans son club.
Les réactions suscitées par l’équipe de France me paraissent disproportionnées par rapport à l’intérêt social réel du football.
L’extrémiste Finkielkraut sera plus utile en analysant la vie politique française. Personne ne lui a demandé un point de vue sur l’équipe de France, car on sait qu’il incarne un racisme masqué à l’encontre de Français de race non européenne.
Finkielkraut est, à ma connaissance, professeur. On attend seulement de lui qu’il écrive de grands livres, c’est-à-dire des livres que les gens qui vivront au prochain siècle trouveront intérêt à lire.
Tant mieux, finie la vie par procuration pour tous les supporters des désormais-insupportables-bleus !!
Après tout, il n’y a qu’à aimer le beau jeu, quelle que soit l’équipe. Et l’Amérique du Sud est bonne pourvoyeuse de talents.
Un match de foot, finalement, qu’est que cela a de plus que la nième représentation du lac des cygnes ou de casse-noisettes ? Sans doute, l’affrontement, l’issue perdant/gagnant et sa symbolique qui permet de se fondre avec les vainqueurs.
Mais pour cela, encore faut-il identifier ce qui se joue : l’équipe de France s’est noyée dans le foot business, la trivialité et les apparences et a oublié son texte…
Sans regrets
Petite parenthèse sur l’origine de cette histoire.
Je ne trouve pas une insulte normale, mais je ne trouve pas non plus normal que l’info d’aujourd’hui soit une succession de citations hors contexte.
A croire que la profession de journaliste aujourd’hui se résume à celle de documentaliste, trouvant les quatre secondes qui feront sa Une au coeur de dizaines, de milliers d’heures d’une activité quelconque, parfois au coeur de confidences qui n’auraient jamais dû être publiées.
Et tout ça pour quoi ? Parce qu’entre le boulot, la bagnole, le métro, la télé, internet, les appli iPhone, etc… on n’a plus le temps de lire des articles qui décrivent une situation complexe, alors on se contente de citations.
Que le premier qui n’a jamais été vulgaire en situation de stress jette la première pierre !
La palme revient au roi du coup de boule qui vient nous expliquer qu’insulter c’est mal…
La parenthèse sur la citation hors contexte étant finie, force est de constater que ça ne se limite (heureusement) pas à ça. Certains joueurs n’ont pas leur place en équipe de France. C’est un peu comme un super job à la tête de l’Etat. Suffit pas d’être un bon technicien. La morale et l’image comptent pour beaucoup.
L’un d’entre eux évoque un traître ? Mais ils le sont tous. A tous les niveaux.
Traîtres envers le pays qu’ils représentent.
Traîtres envers les couleurs qu’ils portent et déshonorent.
Traîtres envers leurs supporters.
Traîtres surtout envers l’esprit du sport, ils en sont la honte.
Et ce n’est même pas la peine de tenter une analyse de leur jeu, il n’y en a pas, absorbés qu’ils étaient dans leurs gesticulations égotistes.
Je considère depuis longtemps le foot comme le sport de la vulgarité pratiqué par des analphabètes. Depuis que le fric y a remplacé le désir de jouer ensemble, en fait. Ce ne sont pas les mascarades successives offertes, depuis le pitoyable Jacquet jusqu’à l’inconséquent Domenech, à leur acmé ces derniers jours, qui sont de nature à modifier mon point de vue.
Quant aux participants de cette pantalonnade, de retour dans leurs pénates, ils pourront s’exprimer tant qu’ils le veulent pour expliquer la recette de cette bouillie pour chats, c’est sans intérêt. Ils en connaissaient les ingrédients, avant ; le panache eût été qu’ils refusassent d’y apporter leur grain de sel en déclinant l’offre des sélectionneurs, ces derniers n’ayant pas plus de respect pour les couleurs qu’ils étaient censés défendre que les profanateurs de pelouse qu’ils avaient choisis.
Mais allez donc parler de panache à des ganaches !
Beau billet… Tout est dit… L’attitude des joueurs a été la même que celle des jeunes dans les banlieues… Mais il est vrai que la plupart sortent des banlieues !!!
Pour faire élégant, il faudrait pouvoir analyser, décrypter, décortiquer, trouver des explications footballistiques, des problèmes de communication avec l’entraîneur, ou de décalage horaire, ou de maillot trop petit, ou de coca pas frais…
Moi je reconnais dans ce comportement ce que j’ai constaté des années durant en vivant en HLM : des mecs abrutis et incultes qui se prennent pour des petits chefs et veulent imposer leur loi, des racailles de banlieue converties à l’islam voulant être plus royalistes que les musulmans de naissance eux-mêmes, ces derniers étant obsédés par un prosélytisme qui leur fait haïr tout ce qui n’est pas « muslim »… la vie ordinaire d’un HLM, quoi… la vie qui vous sort par les yeux devant tant de racisme, de haine, de dissimulation, de volonté de rester « entre soi » (les maghrébins avec les maghrébins, les Turcs avec les Turcs) avec la peur des représailles, des chiens dressés au mordant et qui s’imposent sur les aires de jeux destinées normalement aux enfants, des regards méprisants, d’une violence effrayante, des insultes, et il faut filer droit, fermer sa gueule, parce que l’on est sur LEUR territoire, qu’ils sont nombreux et s’entraident au seul motif de leur religion (même s’il est coupable,c’est un « frère », on doit le défendre) et je préfère ne pas m’étendre sur le rap et ce qu’il génère et entretient chez les enfants et les adolescents qui s’y noient quotidiennement…
Mais tout cela est un peu mesquin, trop « ras les pâquerettes » pour les bobos – ou plutôt les bobeaufs – qui donnent des leçons de morale à la télé, tous ces artistes, journalistes, faux psychiatres mais vrai démago, présentateurs obséquieux, starlettes abruties et faux-culs de tout poil, tout ce petit « microcosme parisien » qui vit entre soi et se donne bonne conscience en refaisant le monde dans de beaux appartements.
Ces nantis sont incapables de voir puisqu’ils parlent de ce qu’ils ne connaissent pas…
Il est vrai que parler de la famine est bien plus facile quand on a le ventre plein.
Parler de l’amour entre les peuples, les races, les religions, les ethnies et j’en passe, est bien plus aisé lorsque l’on peut choisir son voisinage.
Le racisme anti-blanc, anti-français (c’est-à-dire anti « gaulois » ou « de souche », comme ils disent…) mais aussi anti-juif, est une gangrène dont on ne veut pas mesurer la gravité et dont je crains qu’on ne paie un jour le prix fort, très fort.
Et cette équipe de foot, par certains de ces joueurs, est le reflet de cette gangrène.
Le naufrage attendu des blacks blancs beurs, ce n’est tout de même pas la fin du monde. Ils ont touché le fond… et alors ! C’est le lot de tous ceux qui étant montés trop hauts et se croyant invincibles, vivent sur leurs acquis, épuisent leurs réserves et entament leur capital. Toutes proportions gardées, c’est d’ailleurs ce qui se passe dans notre pays où les Français vivent depuis plus de trente ans au-dessus de leurs moyens en travaillant le moins possible et en attendant que tout leur tombe du ciel par le biais d’un Etat censé détenir une manne inépuisable.
Pour en revenir à nos bleus adulés hier et aujourd’hui jetés aux orties, cette grande claque leur sera-t-elle salutaire pour qu’ils se ressaisissent et repartent sur de nouvelles bases ? Sans doute, pour la majorité d’entre eux qui, n’en déplaise aux mauvaises langues, restent des joueurs à fort potentiel et pas plus mal élevés que la moyenne des gens qui viennent nous déballer ici leurs couplets de comptoir et autres petites vengeances aux relents racistes. Les mêmes qui brûlent sans vergogne ce qu’ils adoraient il y a peu.
Par ailleurs ne devrait-on pas profiter de ces défaites en chaîne pour remettre le football à sa vraie place, le désacraliser, c’est-à-dire lui retirer la suprématie absolue par rapport à d’autres sports d’équipe tout aussi passionnants comme le rugby, le hand-ball, le volley ou le basket, etc. Ce qui aurait en outre l’avantage de faire l’économie des milliers de policiers que l’on déplace à chaque match important, etc. etc.
Cher Philippe,
Des montagnes d’eau se sont levées et nous nous sommes réveillées sur une autre planète : la planète sans foot.
françoise et karell Semtob
OUF ! Et tant mieux !
Vous avez vidé votre sac Philippe, je suis sûr que vous vous sentez déjà mieux.
Actuellement en déplacement en Slovénie, j’ai grand plaisir á voir ce jeune pays faire la fête, tout simplement. Être content de jouer demain un match décisif, tout simplement.
De voir sa jeune équipe jouer au Foot, tout simplement.
Tiens demain j’ai un peu de temps, je vais faire la fête avec eux. Parce que, que leur équipe perde ou gagne, ils la feront. Eux.
Je suis un privilégié. Je sais.
Govou a passé son temps à couvrir défensivement les changements de poste inopinés et malvenus de ses collègues devant, comme Anelka.
Regardez les 20 premières minutes du match d’aujourd’hui en suivant le placement de Gourcuff, vous constaterez qu’il passe son temps beaucoup trop reculé pour son rôle. Peut-être l’absence de Toulalan n’aide pas, mais il y a là un problème qui peut expliquer la frustration du joueur en pointe et ses décrochages. Et les grandes passes inefficaces.
Il faudra revoir tout cela avec Laurent Blanc.
Bonjour Philippe Bilger,
Peut-être que Domenech aurait eu plus d’autorité face à des petits cons surpayés à l’ego surdimensionné (normal on les prend pour des demi-dieux) si on n’avait pas déjà désigné son successeur avant que ne commence le Mondial.
Comment respecter un coach qui est méprisé par certains responsables de la Fédération et surtout étrillé par les journalistes de L’Equipe qui ont trouvé dans les frasques des Bleus l’occasion inespérée de prendre leur revanche de 1998 où ils avaient pris un sacré gadin en dézinguant Aimé Jacquet.
N’oublions pas quand même que Domenech a conduit les Bleus en finale en 2006 alors qu’en 2002 ceux-ci avaient été sortis au premier tour.
Le coach ne peut pas tout, même s’il a commis des erreurs de communication et de management. La fédération a une grande part de responsabilité car c’est un beau ramassis de faux-culs.
Quant aux joueurs, les pauvres, (enfin façon de parler bien sûr) quand on voit d’où viennent certains on ne peut pas leur demander l’impossible surtout devant un micro.
Espérons que ce désastre permettra de reconstruire un autre football que celui auquel on a assisté et qui est aux antipodes du modèle d’exemplarité que l’on veut absolument présenter à nos enfants.
On apprend toujours de ses erreurs.
Rédigé par : me.yahoo.com/a/4glkCqJk1.gRNHss3hiB5.tvlqurYb.HFg– | 23 juin 2010 à 00:51
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Bravo pour ce commentaire, il sent la sueur du vécu !
Il tranche avec les églogues des bien-pensants aux mains moites qui sévissent sur ce blog.
Vous allez vous faire éreinter par nos petits marquis qui se croient obligés de pondre une composition française de Terminale pour répondre à M. Bilger.
Vous allez vous faire étriper par nos ex-petits taulards, devenus ici professeurs de sociologie.
Enfin, votre anonymat sera jugé « insoutenable » , « inadmissible », par ceux dont précisément la carte de visite est un désastre ou un néant désespérant.
Bon courage à vous, si vous comptez reparaître ici !
(PS : votre commentaire me fait penser à ce qu’aurait pu être la réaction du Soldat Inconnu, excédé par toutes ces barbes frémissantes, qui se penchent sur lui depuis plus de 90 ans : « Je vais vous dire moi, bande de cons, pourquoi je suis là ! »…)
Le jour où Zidane, par un coup de tête, a fait passer son ego avant l’intérêt collectif de l’équipe de France et de la représentation de la France, et en n’en étant pas sanctionné par les dirigeants du foot, ce jour-là les entraîneurs et dirigeants ont perdu le pouvoir au profit de l’individualité des joueurs.
Les questions que l’on doit se poser : Pourquoi ce comportement anti français n’a-t-il pas été sanctionné ?
Pourquoi Zidane est-il intouchable ?
@LABOCA | 22 juin 2010 à 22:47
« L’extrémiste Finkielkraut sera plus utile en analysant la vie politique française. Personne ne lui a demandé un point de vue sur l’équipe de France, car on sait qu’il incarne un racisme masqué à l’encontre de Français de race non européenne.
Finkielkraut est, à ma connaissance, professeur. On attend seulement de lui qu’il écrive de grands livres, c’est-à-dire des livres que les gens qui vivront au prochain siècle trouveront intérêt à lire. »
Finkielkraut est certes professeur et même à l’école polytechnique, mais il se veut aussi passionné de foot et, a priori, on ne voit pas pourquoi on devrait sortir les philosophes du terrain au motif que ce sont en priorité des intellectuels. Ce sont aussi des supporters comme tout le monde! J’espère pour lui que ses ouvrages trouveront encore des lecteurs au siècle prochain, ne serait-ce qu’en tant que témoignages des multiples aspects de notre pensée contemporaine, mais cela ne lui interdit en rien de s’exprimer en dehors de son cabinet de travail, au contraire!
@Baal | 22 juin 2010 à 23:19
« Petite parenthèse sur l’origine de cette histoire.
Je ne trouve pas une insulte normale, mais je ne trouve pas non plus normal que l’info d’aujourd’hui soit une succession de citations hors contexte. »
Très juste.
« Que le premier qui n’a jamais été vulgaire en situation de stress jette la première pierre ! »
Peut-être, mais on doit s’attendre au niveau qui est censé être celui d’une équipe de France à un bon contrôle des affects. Il me semble en effet qu’un joueur qui n’a pas appris à garder son sang-froid a perdu d’avance et n’a rien à faire sur le terrain d’une rencontre internationale où est engagée l’image de son pays, ce quelles que soient ses qualités techniques intrinsèques!
Ceci dit je suis un peu surprise du nombre de supporters/commentateurs qui souhaitent manifestement restaurer le gibet. Pensez au moins à l’ennui que représentent déjà sans cela, la prolifération des mouettes et des corbeaux!
@bernard | 22 juin 2010 à 21:06 :
« Alors, vous qui d’habitude pesez les choses plutôt trois fois qu’une, vous n’avez jamais pensé que si votre idée avait été suivie, la France interdisait égoïstement à l’Afrique du Sud d’avoir une chance de faire deuxième en nous battant par un grand écart de buts et donc de se qualifier.
Beau déshonneur supplémentaire à digérer si nous avions commis un tel forfait. »
Sidérant. Quand on joue on joue pour jouer! Personnellement, je trouve également que ‘faire gagner’ un enfant c’est lui rendre un mauvais service parce que ça en fera un mauvais perdant!
En revanche, établir un équilibre en donnant un handicap au joueur le plus fort, comme cela se pratique par ex. au jeu de Go, ce plus ancien jeu de stratégie combinatoire abstrait connu dans lequel pour permettre à des joueurs de niveaux différents de s’affronter, le plus fort accorde un avantage au plus faible. Ce dernier, qui joue Noir, bénéficie alors de plusieurs pierres posées sur le goban (Sorte de damier de ce jeu) avant le début de la partie.
@Savonarole | 23 juin 2010 à 08:03
Vous vous auto félicitez j’imagine?
Ceci dit, chacun écrit comme il peut et l’effort accompli pour faire écho aux billets de PB dans la modeste mesure des moyens que révèlent une dissertation de Terminale (la composition c’est jusqu’en 3ème), est sans doute plus louable que de s’en moquer dans un style qui fleure bon la rédaction de 5ème…!
J’ajoute, Surcouf, à propos de votre colère et de votre allusion à la pendaison des joueurs, que, ce qui met en colère, quant à moi, ce n’est pas la déconfiture de cette bande de drôles, mais de constater que sur le site de 20 minutes.fr – l’un des journaux en ligne les plus consultés, neuf articles étaient consacrés au football, mais seulement un à la mort de l’un de nos soldats en Afghanistan, c’est-à-dire un homme qui a donné sa vie pour la nation. Quelle honte ! Cette société est vraiment de plus en plus merdique.
@André31
« Pourquoi Zidane est-il intouchable ? »
Parce qu’il est le symbole « muet » d’une parfaite intégration.
Imaginez, fils de travailleur ayant traversé la Méditerranée, habitant la banlieue nord de Marseille, sorti de l’ombre sans passer par la case délinquance et gagner l’estime jusqu’à l’adulation de toute une population de frustrés qui ne vivent que par procuration et « cerise sur le gâteau » sans tenir de discours moralisateur ou partisan et ne faire aucun commentaire sur l’état de la planète, ça, c’est tellement rare qu’on ne peut pas le toucher.
France, soit belle et tais-toi, L’Oréal s’occupe du maquillage !
Cordialement
Pierre-Antoine
@PB
« Je songe (…) à Djamel Debbouze qui « aime cette équipe de France ».
C’est normal, on ne peut aimer que ceux avec qui on se sent entre soi et avec qui on a le même niveau intellectuel. Si en plus on a le même train de vie…
Qui se ressemble s’assemble !
Cordialement
Pierre-Antoine
Savonarole anonyme infâme lâche serpillière sur laquelle -je cite Jean-Dominique qui a raison en cette chose- on peut sans scrupule s’essuyer les godasses, l’ex taulard qu’il a été, issu davantage que vous de ces banlieues que décrit assez bien quoique à sens unique, le monsieur ou la dame à qui vous vous adressez et dont l’anonymat est honorable quoique complexe à recopier, confirme et signe qu’il a croisé dans les couloirs des nombreuses prisons qu’il a occupées, d’innombrables tels que vous au discours bien édifiant et scandalisé réclamant dans toujours -c’est étonnant- un français plus qu’approximatif l’ordre et la sécurité, qui pour viol voire viol doublé d’inceste, qui pour parricide, qui pour infanticide, qui pour maltraitance de ses enfants, de ses parents, de son épouse, enfin de toutes ces choses affreuses et pas belles … Il ajoute même que ce sont ceux-là qui vous ressemblent par tant d’endroits dans le propos qui ont un comportement carcéral irréprochable et qu’on libère toujours plus tôt pour des raisons de bonne conduite. Hum hum … petite chose, va!…
Sans transition
Il est un passage intéressant dans ce que vous soulevez, cher PB en ce billet plus ouvert qu’on le croit … C’est celui où vous regrettez que des personnes tels Lloris, Gourcuff, etc., ne se soient pas désolidarisés franchement au moment de la mutinerie des joueurs lors de cette séance d’entraînement. Je pointe ce passage de votre propos afin d’espérer que désormais d’aucuns qui jugent (les magistrats essentiellement) comprendront qu’il est très difficile voire impossible par moment de se séparer du groupe auquel d’une façon ou d’une autre (équipe de sport ou bande désoeuvrée d’un quartier) on appartient. Il ne s’agit pas d’instinct grégaire au sens naturel du terme mais de la force d’inertie (d’où vient-elle? Je ne sais …) de cette agrégation de fait. Vous l’avez parfaitement compris et mis en lumière lors du procès Fofana et autres (et combien cela vous fut reproché!) quand vous fîtes lors de votre réquisitoire la part de chacun à ceux-là qui formaient alors ce groupe et je suis surpris maintenant que cela vous ait échappé en ce qui a concerné l’équipe de France. C’est le même principe pourtant, n’en doutez pas une seconde …
Aïssa.
Personnellement je trouve que l’équipe de France représente parfaitement bien notre pays et non, comme le disent certains commentateurs, la population des banlieues.
Un pays sur le déclin, dans lequel l’ancienneté a le pas sur l’innovation et le goût du risque, dans lequel les salariés ne font que le minimum possible pour leur entreprise et ses clients, où l’on entend de plus en plus de gens dire qu’ils ne désirent pas s’impliquer professionnellement. Dans lequel la majorité des jeunes ont comme rêve d’intégrer la fonction publique.
Un pays dans lequel les personnes en place sont choyées et ceux qui veulent entrer dans le système rejetés dans les petits boulots, dans lequel nous vivons à crédit sur le dos de nos enfants et petits-enfants.
Un pays dans lequel l’autorité et le caractère sont considérés comme des tares pour un cadre d’entreprise. Se faire injurier et soutenir le lendemain la motion de défense de l’injurieur apparaît tout aussi normal que de ne pas réagir (même pour un procureur, toutes mes excuses M. Bilger) à des crimes comme la séquestration ou la destruction de biens de production dès lors qu’ils sont commis par des salariés.
Un pays dans lequel les dirigeants d’entreprise, loin de s’occuper de leur coeur de métier, se préoccupent beaucoup plus de relations et de gestion de carrière.
Un pays dans lequel les politiques sont complètement déconnectés de la réalité et où là encore la prime à la vieillerie est le principal atout dans une élection.
Pas en notre nom !
Voilà que nous étions presque d’accord, et une phrase gâche tout ! Ah, cher Philippe, j’y avais déjà fait allusion, mais cette phrase me hérisse le poil : « ne pas laisser cette équipe enfoncer, avec elle, notre pays dans l’opprobre et la risée internationale »… Car outre les problèmes d’argent trop facile et corrupteur, surtout pour qui n’a pas été formé à s’en servir, l’autre problème est bien la confusion entre une équipe de sportifs et une Nation ! Non, je ne me sens pas représenté par les Bleus ! Oui, je hurle de rire en voyant enfin la vérité éclater pour tous ! Mais identifier l’image de l’équipe de France à l’Identité Nationale, vraiment, non !
Ou alors il faut d’urgence transmettre ce critère au pauvre M. Besson, qui en manque tellement : un Français, c’est quelqu’un qui supporte les Bleus, le storytelling de M. Vendroux et autres, qui a mal à son patriotisme au point d’insulter tout non-supporter et qui croit, comme notre président, que l’urgence est de convoquer le tout-foot Français à l’Elysée… Il est vrai que quand on vient de se vanter d’avoir obtenu pour la France le prochain Mundial (ou Euro, je ne sais plus) on a l’air un peu gland, et pas de ceux qui deviennent des chênes qu’on abat.
Mais on ne peut adhérer à la nauséeuse greffe « Sport-Nation » dans ce cas et la déplorer lors des manifestations racistes des Kop au Parc des princes… C’est exactement la même chose, sauf que ça sert à vendre des Rafales ou des Vedettes, au lieu de bières, de sandwiches et de battes de base-ball.
Cela me fait penser à Pierre Desproges qui racontait que, dans sa chambrée, lors de son service militaire, ceux qui refusaient de participer au concours de pets étaient traités de « pédés ». Je refuse de voir embrigader l’image de la France par cette rafle d’illettrés incompétents et amollis par l’argent et les excès d’escort-girls, pour être poli. Je pensais que vous aviez une « certaine idée de la France » qui volait un peu plus haut que le gazon des stades…
Not in our names !
Comment ça la suppression de toute prime serait la moindre des choses ? C’est votre conception du respect du droit ?
Un contrat est un contrat et je serais un joueur de l’équipe de France, j’attaquerais la FFF pour le versement des primes puisqu’elles avaient été annoncées, je déteste les mesures rétro-actives : on ne change pas les règles en cours de partie !
Bonjour M.Bilger,
Vous avez fort bien résumé les péripéties de nos idoles déchues. Il est assez piquant de constater à quel point la presse et l’opinion descendent en flamme ceux qu’elles ont adulés.
Après tout l’équipe de France n’a eu que ce qu’elle méritait, après s’être qualifiée dans l’indignité de la tricherie face à l’Irlande, qui pouvait encore s’attendre aux sentiers de la gloire ?
On a pas fini d’en parler de la débâcle de juin 2010… jusqu’à l’indécence.
Les médias se sont bien plus répandus sur la « tragédie » des bleus que sur les victimes des inondations du Var. La vraie détresse c’est celle des sinistrés, de ceux qui ont tout perdu, la douleur des familles des vingt-cinq disparus, tout un département meurtri ; certainement pas les larmes de crocodile d’une bande d’incapables égocentriques.
@ Catherine JACOB
S’il faut faire rentrer les philosophes sur le terrain, faisons rentrer Socratès bien sûr.
Je ne peux m’empêcher de mettre en lien cette célèbre vidéo où la Grèce attaque à la brésilienne, pour une fois:
http://www.youtube.com/watch?v=79vdlEcWxvM
Peut-être trop indulgent, je ne range pas le coup de boule de Zidane dans la même lessiveuse d’été et je trie torchons et serviettes. Ce coup de boule m’a plu, je le dis. Il était esthétiquement parfait, le geste était impeccable, un archétype du coup de boule, et la raison en était excellente. Il ne s’agissait pas d’un emportement incontrôlé mais du fruit de la volonté froide. Materazzi n’a-t-il pas dit sournoisement pire que les propos d’Anelka ?
Zidane n’a pas failli à l’honneur du pays en défendant celui des femmes de sa famille.
Les corrections cependant arrivent sur l’attitude des joueurs et l’on sait aujourd’hui que Sagna, Gourcuff et Lloris ont failli en venir aux mains avec leurs collègues au moment de la grève d’entraînement. Ils ont défendu la responsabilité collective de l’équipe et, au nom de cette même responsabilité collective, ils n’ont pas voulu se désolidariser des autres.
En tout cas il semble urgent de « changer les règles », ACTIVEMENT si ce n’est rétro-activement !
Au minimum installer des sièges éjectables à la FFF, à commencer par celui du président qui semble tout juste bon (et encore !) à tenir les rênes d’un club de pétanque.
Onze gamins malpolis (ce qui n’est certes pas le cas des enfants de BHL et de Minc), en culottes courtes, qui ne parviennent pas à pousser la baballe au fond du filet et on restaure le gibet ! Seule, la question de savoir qui y exposer (joueurs, encadrement, Mai68 pourquoi pas…) demeure. Bettencourt, De Maistre et Woerth sont du menu fretin.
Quel meilleur exemple de cette confusion des valeurs que le Professeur Finkielkraut qui n’absout, sur France Inter, un Ministre de l’intérieur condamné par la justice pour injure raciale et publique, que pour crucifier un footballeur coupable d’insulte (« heureusement rapportée, même déformée »!) à entraîneur, dans un vestiaire. Le bon Professeur est excusable; il a découvert depuis beau temps son explication générale de l’univers et il tort depuis n’importe quel événement passant à sa portée, afin de l’inscrire dans sa brillante construction.
Quant à nous autres, il suffit donc toujours de secouer devant nos yeux le même chiffon rouge, pour voir nos naseaux se dilater de la même façon et retentir le même bruit de sabot martyrisant le sable?
Un ingrédient de plus dans la grande soupe qui nous est servie chaque jour.
Il faut souligner, cher Jean-Dominique, (personne à ma connaissance ne l’a fait à ce jour) que ledit coup de boule de Zidane (qui ne venait pas du monde des idées…) suivait une tête, celle-ci manquée… de ce même Zidane, qui aurait permis à la France de mener sur l’Italie, et ce à quelques minutes de la fin du match… C’était la deuxième fois que l’on pouvait voir Zidane s’emporter ainsi après une occasion manquée. Je ne sais si cela relativise la beauté du geste mais…
Cette histoire prend des proportions complètement folles !
C’est Laurent Dingli, ou Pierre-Antoine qui vont être contents. Ils s’impatientaient de voir la France sortir de ce Mondial, et voilà qu’on parle plus de foot encore que si elle était qualifiée !…
Entièrement d’accord avec les commentaires de J-D Reffait.
Roselyne fait tout un raouf à l’Assemblée et n’ayant aucun pouvoir en ces choses veut quand même leur faire signer une charte de bonne conduite (ce sera quoi, cette «bonne conduite» … Si on insulte votre mère sur le terrain ou dans le vestiaire avant ou après, ne mettez pas de coup de boule mais portez plainte au TGI après la fin du match …Ou bien, il est interdit aux milliardaires de faire la grève de l’entraînement … Oui mais lequel entraînement? chez Zahia ou à Clairefontaine?…); Thierry Henry exige d’être reçu à l’Elysée par Sarkozy pour lui expliquer on ne sait quoi et il le sera; une voiture présidentielle attend déjà au Bourget … L’Algérie prend l’avion immédiatement suivant; c’est triste mais c’est plus prudent; imaginons par nos temps exacerbés Paris et la France au moment de cette équipe en demi finale … Fillon demande à Blanc de rembourser les cigares, tous les cigares qu’il a volés; Lagarde lui conseille simplement d’arrêter de fumer … Jeannette aurait doublé son salaire pour faire comme Sarko; c’est le Canard qui l’écrit; elle attaque; la justice dira le vrai ; elle obtiendra peut-être des dommages et intérêts, plus que la somme incriminée par le volatile de papier … Woerth jure qu’il ne savait pas ce que sa femme faisait; sa femme jure qu’elle ne le faisait pas; tous à droite jurent que ni lui ni sa femme ne l’ont fait; à gauche, on jure que tous deux l’ont fait; pour l’instant, les extrêmes s’abstiennent de dire qui l’a fait … La garden-party du 14 juillet est supprimée; Vallini dit que c’est pour faire des économies … On a viré d’Inter Guillon et Porte, enfin!… Fadela a viré ses frangins de chez l’Etat et Boutin suspend son salaire d’Etat comme le temps immobile figé de Lamartine … Glop glop pas glop! comme disait ce bon vieux Georges … Marchais, Georges Marchais … «J’ai des plans des combines pour vivre comme un pacha; viens chez moi j’habite chez une copine …» …
Cher Laurent, ils ont paumé mon ours chez Flammarion, cette bande d’incapables; pourriez voir avec eux via votre pote s’il vous plaît … Je n’ai plus votre mail; tout a bugué chez moi; d’où mon adresse là … Répondez-moi private cependant … Merci, vieil ami rhéteur, bretteur et historien …
Aïssa.
@Laurent Dingli
Mon histoire de les pendre haut et court c’était pour aller avec le pseudo 🙂 mais bon passons.
Évidemment ce n’est QUE du foot mais le foot c’est toujours un peu plus que du jeu de ballon.
Ces jeunes gens étaient quand même les porte-drapeau de note pays, dans une des plus grandes compétitions sportives qui puisse avoir lieu. Un peu de tenue et de décence n’aurait pas été un luxe.
Pardonnez-moi pour le style franchement mauvais de mon dernier commentaire, écrit en galopant et sous l’effet de la colère : je le redis plus simplement : nous marchons sur la tête ; nous nous désespérons pour l’image de la France, qui serait ternie par l’attitude et la défaite de l’équipe de football en oubliant les hommes qui, les premiers, portent l’honneur et le nom de notre pays, nos soldats, ceux qui risquent et perdent leur vie pour remplir la mission assignée par les représentants de la République française. Honte à nous d’enfouir ainsi le sacrifice de ces hommes sous des monceaux d’inepties, de petites phrases sans intérêt, d’insultes et de marchandages vulgaires. Nous perdons de vue l’essentiel. Il est dans ce demi-silence indigne qui entoure le sacrifice des soldats français. Certains prétendaient débattre de l’identité nationale, mais, en ce mois de juin 2010, elle n’était pas en Afrique du sud, elle résidait presque toute entière au sud de la base française de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul.
Bonjour,
Roselyne Bachelot a dit :
« Ce que je ne pardonne pas, c’est qu’on ait brisé les rêves de millions d’enfants. »….
Tant mieux j’espère qu’ils trouveront d’autres rêves. Mais où ? On m’a dit que l’on supprimait les maternelles. Est-ce exact ? n’est-ce pas trop jeune pour footer ?
Que des millions d’enfants rêvent de foot je trouve cela très inquiétant.
Veuillez bien m’en excuser.
Duval Uzan
Eh oui !,le coup de boule de Zidane, qui l’a compris…
Il y avait à peu près tout dedans, et je me rappelle avoir croisé dans l’ascenseur d’une ville moyenne française, genre trois cent mille habitants, le Maire de l’époque à laquelle j’ai expliqué ce que cela voulait dire ce coup de boule, du point de vue éloigné du marseillais, ainsi qu’aveuglé il pourrait être, en termes de rejet de l’abject avec la sportivité, tandis qu’elle maintenait en « Girardisme » bon ton, ce que la morale sportive supposait comme acquis… définitifs.
Une telle définition, la voilà complètement à faire déchiffrer, en œuvres ministérielles aujourd’hui au moins.
Les retours d’ascenseurs, là il n’y en plus ?
Ça me donne envie de jouer au foot, entre autres bedaines !!!
» Pitié pour les Bleus ! » (P. Bilger mars 2010…)
« C’est tout le charme de ce blog : passer des cimes aux abysses…
Le football est un sport d’une vulgarité effarante.
Rien de plus navrant que le spectacle d’une interview de joueur ou d’entraîneur.
Incapables de s’exprimer correctement et fixant le sol comme s’ils se trouvaient devant un Avocat général au moment du verdict, ils parlent à voix basse et mécanique : « on-est-motivés-dans-l’adversité-
des-occasions-qui-se-sont-présentées »…
Indigeste, indigent…
Mais le comble du malaise, c’est d’obliger ces gugusses à chanter la Marseillaise. »
Rédigé par : Savonarole | 05 mars 2010 à 15:02 »
Surcouf,
Je sais bien que ces joueurs représentent notre pays à leur niveau. Mais je dis que les réactions à leur défaite et surtout à leur comportement sont tout à fait disproportionnées pour ne pas dire déplacées. Ainsi la comparaison établie par Philippe Bilger avec l’ignominie d’Outreau, ainsi certaines colères très excessives alors que des sujets bien plus graves ne suscitent que l’indifférence du public. Bien sûr que le refus de Domenech de serrer la main de l’entraîneur de l’équipe adverse ternit l’image de la France et nous méritons d’être la risée générale, mais il faut savoir raison garder. Il dépend aussi de nous que la France ne s’enfonce pas davantage dans les pains, les affaires politiques et les jeux.
Que le gouvernement et toutes les instances de la République cessent sur-le-champ de s’occuper de ces messieurs « Les bleus » !
Ce n’est vraiment pas un problème national.
Sarko reçoit Henry. Pourquoi faire ? Le consoler ? Pour que Henry dise que lui a d’autres valeurs ?
Messieurs les anti sarkozystes, sur ce point là, je rejoins votre camp.
C’est du n’importe quoi.
Plein de bon sens ce billet, mais néanmoins, quelques points me titillent :
Une lessive, oui mais pourquoi seulement la limiter à l’été ??? N’est-elle pas nécessaire tout au long des événements de l’année ?
Vous dites, cher Philippe, « »De même que, pour Outreau, la responsabilité de Burgaud engagé dans l’action aurait mérité d’être appréciée moins rigoureusement que celle des instances de contrôle qui ont failli, les véritables coupables sont ceux » »
Bien sûr qu’il y a eu là encore, faillite des instances de contrôle, mais à mon goût, cela n’amoindrit nullement la responsabilité de l’homme en question ( Burgaud, ou Domenech), simplement, un homme n’a pas à jouer le bouc émissaire, c’est encore la faillite d’un système entier et corrompu par pleins de raisons…
Ensuite, il faut rétablir dans le langage et surtout dans les faits, certains termes qui sont devenus des gros mots : « rigueur, honneur, droiture, principe moral »…
Faillite de l’éducation parentale, scolaire, dilution de la responsabilité (coupable mais pas responsable), exemples lamentables donnés par les plus « hauts » (là il y a trop d’exemples !)…
Et pour finir, je trouve lamentablement exaspérant que l’on tronçonne volontairement les phrases afin de ne pas leur faire dire ce qu’elles voulaient dire au départ.
J’ai écouté Finkielkraut, il a dit ceci (j’ai un peu oublié les mots mais l’idée est exacte) :
« L’équipe de foot est à l’image de ce qui se passe dans les cités, il y a des « caillera » qui empoisonnent tout le monde »
On n’a retenu que ce qui pouvait faire polémique, mais Finkielkraut a tout à fait raison: dans les cités, il y a une majorité de gens biens, désireux de vivre tranquillement, il y a seulement une bande de racailles qui fichent le bazar…
Alors me direz-vous, pourquoi n’est-il pas possible d’empêcher ces dysfonctionnements ?
Vaste problème qui touche alors à la toute petite petitesse de l’humain…
Ah oui, au fait, Oursivi, je n’ai ici de « détestation » pour personne. Il me semble vous l’avoir déjà écrit. Il ne faut pas prendre les commentaires des blogs trop au sérieux. Il y a là quelque chose de virtuel qui, si elle n’interdit pas à quelques relations de se nouer, rend les mauvaises humeurs passagères et sans grandes conséquences. J’entends parfois proférer les mots de « détestation », « d’humiliation » et de « haine » ; tout cela est bien excessif. Ma langue est souvent acerbe, mon caractère soupe au lait, mes traits venimeux, mais le fond de mes sentiments ne l’est pas. Même J. P. Ledun avec qui j’ai échangé ici quelques noms d’oiseau et autres amabilités m’est finalement plutôt sympathique. Je me méfie davantage des attaques florentines et des flèches empoisonnées que l’on trempe dans le baume pour en dissimuler le curare. Beaucoup d’hommes, il est vrai, ont la faiblesse de confondre le fond et la forme.
Et dire que ça a commencé par la main de Thierry Henry, la même qui va serrer la main du Président.
Et ça a fini par la main de Domenech qui ne serre pas celle du coach des bafana-bafana.
Jeux de mains jeux de vilains !
Laurent, vous commettez une grave erreur d’appréciation … Ces soldats français tués en Afghanistan ne mettent pas en péril leur vie pour la nation (la nôtre, s’entend …) comme vous l’écrivez pour la raison simple que notre nation n’est en guerre contre aucune en ce moment. Je vous le dis car ces simplifications sont faciles et peuvent donner lieu à nombre d’amalgames fâcheux … La France n’a pas déclaré la guerre à l’Afghanistan et vous le savez autant que moi; si ces hommes sont là-bas, c’est précisément pour aider l’Afghanistan à lutter contre lui-même et ses démons. Ces soldats français mettent au feu leur vie pour les Afghans, pas pour nous qui heureusement ne sommes pas retournés à cette terrible nécessité, c’est différent … C’est différent et c’est autrement plus grandiose et noble. Le drapeau afghan devrait recouvrir de même que le drapeau français leur cercueil quand ils tombent car c’est de l’amitié et l’intérêt commun entre les peuples dont il s’agit contre une certaine pourriture qui veut avilir …
Aïssa.
Cher jpledun, depuis quelque temps je sens vos convictions vaciller… Reprenez foi, faites des petites et des grandes frappes contre vos murs : ça muscle les poignets et ça défoule !
Je n’aimerais pas trop que JDR ou Laurent commettent à votre encontre des abus de faiblesse et vous taclent sans vergogne !
Mais comme vous devez souffrir, en ce moment ! Un cigare ?
PS : désolé pour les caractères gras qui s’imposent, à l’insu de mon plein gré, à ma délicatesse bien connue !
Si vous voulez, Aïssa, je suis d’accord quant à ce double engagement, mais nos soldats restent avant tout au service de la France.
C’est justement parce que j’apprécie souvent vos commentaires, Jean-Dominique Reffait, que le fait de vous voir tomber dans la petite formule démagogique me consterne. Vous valez bien mieux que cela, vous le prouvez constamment.
Pardonnez-moi encore pour mon style et la phrase horrible suivante :
« Il y a là quelque chose de virtuel qui, si elle n’interdit pas à quelques relations de se nouer, rend les mauvaises humeurs passagères et sans grandes conséquences ».
Ouf ! En prison pour médiocrité ! aurait dit Montherlant.
@Laurent Dingli
Certes il y a des sujets plus graves mais ce billet traite du foot alors parlons foot.
Je fais sur mon forum un billet hebdo relatif à la cuisine ou à la nourriture.
Si le sujet vous tente mais je n’y parle pas d’Afghanistan, ni de foot…
A moins qu’un jour notre hôte aborde le sujet. Il est très certainement fin gourmet et attentif à la qualité des produits qu’il mange 🙂
Mais Surcouf, nous n’allons pas nous interdire une mise en perspective et même la moindre comparaison sous prétexte que le billet du « patron » ne les évoque pas. Il y a tout de même des limites à la discipline du blogueur. Ceci étant dit, vous me faites saliver avec vos acras de potiron aux deux piments…
Quelle suffisance à la longue, Savonarole, ce mépris pour les sujets qui ne tiennent pas une place essentielle, voire relative, dans votre vie !
On peut très bien dire des choses intéressantes sur le foot, et a contrario, passer sa vie à raconter des bêtises sur les affaires sérieuses, politiques par exemple…
Regardez, ou plutôt lisez donc, les commentaires d’Aïssa qui rebondit sur n’importe quel sujet dans une écriture qui sent bon le hard-rock, genre Sépultura, ou le punk, façon Béruriers noirs, le tout dans une valse des idées à perdre la tête !…
Mais c’est vrai que vous, tel l’aigle de Zarathoustra, vous tutoyez toujours les cimes !…
« et nous méritons d’être la risée générale »,
LD,
Non, je ne vois pas en quoi ceux qui ont dit avec justesse et prévoyance il y a déjà des mois pis que pendre de cette équipe qui n’était en rien la leur – et en particulier la mienne – devraient accepter de se tenir dans le « nous » et de « mériter » quoi que ce soit d’infamant là où nous (car je suis de ceux-là) l’avions compris et dit avant la meute. Qu’eussions-nous pu faire de plus ?
Nous n’allions pas mettre un contrat sur la tête vide du Raymond ou celle creuse de M. Estafette ? Vous imaginez une pauvre balle traversant ces deux volumes vides et s’en enrhumant ? Elle aurait porté plainte contre ses commanditaires, avec demande de recouvrement des frais médicaux !
Et le parquet qui porterait plinthe à son tour…
Vous nous imaginez ensuite face à PB, le traumatisant de sentiments contradictoires, sur le fond marmonnant un inaudible « je vous comprends, il fallait faire quelque chose », puis affermissant regard et voix d’un « mais sur la forme, chers commentateurs, je suis désolé, je vais devoir plaider », et puis imposer ça à un pauvre petit plomb à deux balles, tout cela pour en mettre dans la tête de ceux dont les vagues pensées résonnent plus qu’elles ne raisonnent, forcément, vu le volume libre, c’est d’un cruel !
« C’est Laurent Dingli, ou Pierre-Antoine qui vont être contents. Ils s’impatientaient de voir la France sortir de ce Mondial »
Herman
Non, Monsieur, je revendique d’avoir été le premier ici à le demander haut et fort ! Il faut rendre à cézigue ce qui n’est à César.
« elle n’était pas en Afrique du sud, elle résidait presque toute entière au sud de la base française de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. »
Rédigé par : Laurent Dingli | 23 juin 2010 à 21:21
Yes.
« Zidane n’a pas failli à l’honneur du pays en défendant celui des femmes de sa famille. »
Junior
Pas mieux.
« Ah oui, au fait, Oursivi, je n’ai ici de « détestation » pour personne. »
LonaldDuck
C’est un tort, mais je ne vous détesterai pas pour autant. Il n’est pas d’oiseau méprisable durablement lisible chez notre hôte, fasse le ciel qué ça doure… Et qu’un de nos bleus de chez Bleu n’apprenne pas à lire et écrire au point de venir communiquer ici…
AO
« Mais c’est vrai que vous, tel l’aigle de Zarathoustra, vous tutoyez toujours les cimes !… »
Rédigé par : Herman | 24 juin 2010 à 20:28
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Merci, je n’en demandais pas tant !
Voyez votre auteur préféré, c’est le bric-à-brac des idées. Il pleure le décès de Bigeard, pour rappeler en fin de billet la torture. Aujourd’hui, il colle à M. Bilger, sur la pétition de « Libération », mais en fin de billet déplore « cette République aveugle et à sens unique », bref, la confusion totale. Son problème, c’est qu’on ne sait pas ou il est. C’est en effet du « Punk », vous avez raison.
Si tout s’était arrêté au coup de main de Thierry Henry, on n’en serait pas là. Il y en a qui savaient qu’il y avait un gros problème derrière tout ça, mais on n’aurait rien dit. Cette fâcheuse habitude de, systématiquement, fermer les yeux et laisser le temps régler les problèmes.
Maintenant que la marmite a explosé, qu’on règle le problème définitivement. Et que l’on en profite pour voir s’il n’y a pas d’autres affaires prêtes à exploser.
J’ai repris l’entraînement dès ce matin ! Merci entraîneur.
@Jpledun
Cher ami vous avez oublié de fermer la balise < b > < / b >
@Jpledun
Cher ami vous avez oublié de fermer la balise < b > < / b >
Veuillez m’en excuser.
Ceci dans « Autre étude de femme » de Balzac :
C’est le général Montriveau qui parle. » … Lorsque nous arrivâmes à la Bérézina, l’armée n’avait plus, comme vous le savez, de discipline, et ne connaissait plus l’obéissance militaire. C’était un ramas d’hommes de toutes nations, qui allaient instinctivement du nord au midi. Les soldats chassaient de leurs foyers un général en haillons et pieds nus quand il ne leur apportait ni bois ni vivres. Après le passage de cette rivière, le désordre ne fut pas moindre… Le lendemain, chacun, sans éveiller son voisin, sans chercher un compagnon de voyage, se mit en route à sa fantaisie avec cette espèce d’égoïsme qui a fait de notre déroute un des plus horribles drames de personnalité, de tristesse et d’horreur qui jamais se soient passées sous le ciel… » Pages 703 et 708 de l’édition de La Pléiade.
Certes il était là question de vie et de mort et ici de football mais…