Dans ces temps tragiques où l’angoisse de la France est à la hauteur de sa volonté de combattre ce qui croit pouvoir la briser, j’éprouve une mauvaise conscience. Est-il bien sérieux d’écrire un billet sur la francophonie, sur la langue française et sur ce qu’elles représentent ?
Qu’on se rassure : malgré le titre que j’ai choisi, je ne suis pas atteint par le tic national d’évoquer la belle action de résister pour tout et n’importe quoi. J’ai même lu que pour Olivier Py avoir assisté au festival d’Avignon constituait un acte de résistance. Le spectateur comme guerrier, il fallait y penser !
Pourquoi cependant ai-je pris le risque de m’inscrire dans cette lignée dont j’espère ne pas être éclaboussé ?
Parce que je crois en l’honneur d’être français, parce que je suis persuadé que maîtriser la langue française, la porter haut, vouloir la maintenir dans sa pureté et sa force, s’efforcer de la diffuser dans le monde, refuser son délitement est à la fois une mission, une exaltation. Et, je le répète, un honneur.
Je suis d’autant plus sensible à cette cause qu’étant médiocre pour tous les arts sociaux, je me suis accroché, comme à une bouée de sauvetage, à la parole, à la langue, pour moi la plus éclatante démonstration de mon aptitude à être. Comment ne pas m’investir dans ce qui relève de ma propre sauvegarde ?
Depuis le 11 février, le Secrétariat d’Etat au Développement et à la Francophonie a été confié à André Vallini et c’est un bonheur, pour une fois, qu’il n’y ait pas de hiatus entre la compétence et le service.
En plus, et ce n’est pas mince pour ce poste, André Vallini parle un français qui ne tombe dans aucune vulgarité et a l’élégance de son locuteur. Ce n’est pas chez lui qu’on trouvera la moindre complaisance pour l’usage choquant de l’anglais en France et de la part de Français. Il suffit de se rappeler sa dénonciation forte sur ce plan pour le concours de l’Eurovision et l’Euro 2016.
La francophonie est entre de bonnes mains et dans un bon esprit.
Heureusement. Car, si mille professeurs du monde entier se sont réunis au cours de ce mois à Liège pour défendre le français, le constat est que d’ici à 2020, il manquera 180 000 enseignants de français, notamment en Afrique (Le Figaro).
Comme pour beaucoup de causes qui paraissent nous toucher, l’essentiel est d’abord de balayer devant notre porte, d’assumer une responsabilité qui nous revient en priorité.
C’est en France, dans tous les secteurs où la langue, au lieu d’être dégradée, devrait être magnifiée, dans les registres politique, culturel, médiatique, sportif, judiciaire et social, que l’enjeu est capital.
Quand, faute de savoir maîtriser une aptitude, une richesse, une qualité, un vocabulaire qui vous échappent, on préfère accompagner le déclin plutôt qu’y résister, on participe au désastre. Quand la vulgarité des mots semble le comble de l’audace et qu’on s’obstine à rire du grossier parce que le fin, le complexe et le délicat ne sont plus à la portée du français tel qu’on ne l’apprend plus et même qu’on le méprise, on tombe.
L’honneur de parler français est un pavillon qu’on doit dresser haut contre tous ceux qui, sur un mode subtil ou des entreprises terrifiantes, de manière innocente ou perverse, offensent ce que nous sommes, notre identité, notre histoire, la profonde singularité de ce qui fait « France » et qui intègre la beauté de la langue.
André Vallini n’est pas de ceux qui salueront une chute au lieu de s’y opposer.
Je lui souhaite bon courage car cette résistance en est véritablement une. Cela vaut la peine de se battre pour le français et la francophonie.
Merci Monsieur Bilger pour ce billet qui devrait produire des commentaires apaisés et apaisants… ahaha !
« Quand un peuple n’ose plus défendre sa langue il est mûr pour l’esclavage » ainsi s’exprimait Rémy de Gourmont au XIXe siècle.
Pourquoi ne fait-on pas respecter la loi Toubon, jamais véritablement appliquée, oubliée de tous les pubards dont les pubs sont désormais et de plus en plus en anglais, en globish, en broken english, émise par un Français à l’accent à couper au couteau avec une traduction en français en tout petits caractères en pied de page et souvent bien illisibles.
L’avantage de ces pubs en anglais est bien évident pour les commanditaires au nom de la mondialisation : une seule pub pour le monde plutôt que ce qui existait auparavant, une pub qui ciblait chaque pays et ses particularismes, alors que désormais tous pareils plus aucune spécificité/pays.
Les Anglo-Saxons n’ont pas cédé ils nous ont imposé leur langue, même broken, ils s’en moquent l’important est que ce soit l’anglais qui soit la langue du monde.
Le plus agaçant pour moi est d’entendre un journaleux, un animateur dire un mot en français suivi du mot en anglais… le ridicule ne tue pas !
Dans ces temps tragiques où l’angoisse de la France est à la hauteur de sa volonté de combattre ce qui croit pouvoir la briser, j’éprouve une mauvaise conscience.
Cher monsieur Bilger, vous qui avez réagi avec promptitude à un événement douloureux qui a touché tous ceux qui se reconnaissent dans la France, rassurez-vous et n’éprouvez aucune mauvaise conscience car ce combat que vous menez pour la langue française fait partie du combat plus large désormais mené par l’intelligence contre la barbarie.
Bonjour,
« L’honneur de parler français est un pavillon qu’on doit dresser haut contre tous ceux qui, sur un mode subtil ou des entreprises terrifiantes, de manière innocente ou perverse, offensent ce que nous sommes, notre identité, notre histoire, la profonde singularité de ce qui fait « France » et qui intègre la beauté de la langue. »
Il est évident que tout Français doit être fier de sa langue qui constitue le fondement de son patrimoine culturel. Il se doit de connaître les œuvres des auteurs français qui ont porté la langue française à son niveau le plus élaboré. Toutefois il ne faut surtout pas s’enfermer dans un esprit cocardier et négliger les autres langues qui sont les plus pratiquées dans le monde, à commencer par l’anglais, l’espagnol et même l’allemand.
En ce qui me concerne j’ai dû galérer grave pour remettre à niveau mon anglais scolaire une fois entré dans le monde du travail, vu que dans les groupes de travail auxquels j’ai été amené à participer, les discussions, échanges de documents et contributions diverses s’effectuaient exclusivement en anglais. Nous ne disposions pas d’interprètes attitrés comme nos hommes politiques pour traduire les propos de tel ou tel intervenant étranger et ce d’autant qu’une bonne vingtaine de pays étaient représentés.
On peut certes regretter que le français n’ait pas été retenu comme langue internationale pour les conférences, groupes de travail et symposiums internationaux, mais connaître une langue étrangère voire plusieurs est un acquis précieux dans notre activité professionnelle et même tout simplement pour notre apport culturel.
Bravo Monsieur Bilger pour cet article à la gloire de la langue française et que je m’évertuerai de diffuser.
J’espère que nos journalistes de la presse écrite et parlée liront ce billet et rougiront de leurs multiples agressions envers la langue ! Eileen n’a pas manqué à juste titre d’épingler les journaleux de tout poil.
La langue française comme arme, assurément. Seulement, avant de contrer la novlange, l’anglicisation des mots, le misérable jargon des banlieues, on devrait s’interroger sur la « logoïsation » des mots et des phrases qu’on nous impose depuis trop longtemps. Parcourons n’importe quel journal : FNRS, SGPD, BCRI, et autres raccourcis qui ne servent qu’à noyer le poisson. Je proposerais que « Amicale des Victimes de la Connerie » ne se réduise pas à « AVC », qui pourrait se confondre avec « Accident Vasculaire Cérébral ». Examinons les contorsions langagières actuelles à propos des terroristes de l’Islam, « EI » ou « Daech » : deux lettres majuscules sans impact et une sorte de marque de lessive… Tous ces raccourcis puent l’impuissance, la peur du juste mot.
Et parce que, jusqu’à aujourd’hui, le français est la langue diplomatique officielle dans ce monde, ce dont nos gouvernants, ministre des Affaires étrangères en tête, feraient bien de se souvenir, à commencer par Harlem Désir à Bruxelles et notre Ambassadeur à l’ONU.
Parce que, aussi, il existe de par le monde des sections de l’Alliance française qui s’efforcent de propager notre langue et qui mériteraient de recevoir un peu plus d’aide de notre Education nationale. Beaucoup de ces sections, dirigées par des volontaires parmi les expatriés, font des efforts louables comme recruter les épouses de dirigeants d’entreprises françaises installées sur place ou demander l’aide de retraités pour assurer l’enseignement.
Permettez-moi une remarque légèrement biaisée : je trouve désolant que pour beaucoup de mes semblables, loisir soit devenu synonyme de faire du bruit…
Difficile d’assister à une rencontre sportive de haut niveau sans subir une sono assourdissante… La dernière rencontre sportive à laquelle il m’a été donné d’assister m’a clairement montré que le public n’était pas là pour la beauté du geste sportif, mais pour la mise à mort de l’adversaire. Gladiateurs nous voilà !
La langue française ne subit-elle pas le bruit de la vulgarité ?
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » (Antonio Gramsci)
André Vallini est parfait dans ce rôle, il aurait pu faire une grande carrière aux Pompes Funèbres Générales de France.
Hélas, il a choisi la politique où personne n’en veut, le voilà devenu l’homme qui ne rigole pas dans les cimetières.
« Trop tard ! » s’est exclamé le commandant de bord du Concorde avant de s’écraser sur Goussainville…
Il est trop tard, Monsieur, les bonnes idées rétroactives, les visionnaires rétroactifs, on en a soupé.
@eileen
« Les pubards » ?
« La pub » ?
« Broken » ?
De quel langage blessée vous mourûtes au blog où vous fûtes laissée ?…
@Claude Luçon | 28 juillet 2016 à 13:18
Le français est la langue diplomatique officielle dans ce monde.
Sans blague ? C’est écrit où, ça ? Dans les fantasmes des Français ?
La francophonie, d’accord. Mais elle commence à la maison. Y’a du boulot… Je vois mal comment on peut faire les coqs à l’étranger avec la langue françouése, alors qu’elle est quotidiennement massacrée à domicile, et par les « élites » elles-mêmes, encore : écrivains, « intellectuels », professeurs, universitaires, « artistes », journalistes, chefs d’entreprise et hommes politiques.
Voilà un bon sédatif temporaire !
@Eglantine 28.7.16 – 13.37
Vous avez parfaitement raison, désormais l’expression verbale passe obligatoirement par « faire du bruit »… même les pubs, même les créatifs à court de créativité ahaha s’y sont mis… certaines pubs ne sont que des hurlements émis par des hommes, des enfants, surtout des femmes la bouche grande ouverte… désormais il faut crier, hurler ! Entendu : on va s’amuser, on va crier, on va hurler ! (waouh quelle franche rigolade ahahaha !)
@Claude Luçon 28.7.16 – 13.18
Vous avez raison et ceux/celles que je connais d’origine allemande, qui sont passés par l’Alliance française s’expriment dans un français quasi impeccable.
Ce que vous évoquez aussi est – je pense – un problème de vocabulaire, veiller à utiliser le bon mot… et récemment nous en avons eu un exemple parfait : on a pu lire et entendre dans les médias que le Père Hamel était décédé, était mort… certes il était cela : le Père Hamel a été égorgé ce qui a entraîné sa mort. Les mots n’ont plus de sens, le politiquement correct nous a envahis (l’aveugle est devenu mal voyant, le sourd mal entendant…), le politiquement correct nous pollue. A 86 ans, il était concevable/envisageable que le Père Hamel décède de vieillesse, certainement pas pour avoir été égorgé.
Une nouvelle formule précise comportant moins de quatre mots pour décrire un fait sera considérée comme violente par le « journaliste assis de service » ie. un lecteur de prompteur !
Certains/certaines ont remplacé leur absence de vocabulaire par des coups de poings, par la violence et – au quotidien – nous en sommes les témoins impuissants.
Les questions posées par la francophonie sont préoccupantes, actuelles et prioritaires.
Presque autant que la francofaunie (faune = ensemble des espèces vivant en un seul lieu).
Voici que nous découvrons le modèle de la défense des Israéliens contre le terrorisme. On y trouve des caractéristiques logiques : présence militaire et policière visible, centres administratifs de détention, justice à la hauteur, armement individuel de plusieurs centaines de milliers de personnes, tel qu’un auteur d’attentat ne survit en général que quelques minutes à son crime.
Quelqu’un peut-il expliquer une donnée que je ne comprends pas : la presque totalité des attentats est commise par des Palestiniens « extérieurs » à Israël. Or la population du pays comprend 15% de musulmans qui, très généralement, fichent la paix à leurs concitoyens. Pourquoi ? Comment ?
@Savonarole
André Vallini est parfait dans ce rôle, il aurait pu faire une grande carrière aux Pompes Funèbres Générales de France.
La place est prise jusqu’en 2017.
Et croyez-moi, le gars ne chôme pas, ça dépote…
Je me méfie de l’honneur.
Quand on livre un « baroud d’honneur » c’est que tout est perdu et que ce baroud ne sert à rien, sinon à sauver l' »honneur », c’est-à-dire quoi ?
Je crois qu’être Français est – sauf pour ceux qui l’ont choisi – une donnée. Très exactement comme être ce que je suis est une donnée. Le hasard, l’histoire, la biologie… y ont leur part, mais pas moi. Même si je peux bien sûr m’efforcer, aussi authentiquement et sincèrement que possible, d’être ce que je suis, tel que le hasard, l’histoire, la biologie… m’ont fait.
C’est comme ça. Il n’y a là ni bien ni mal, ni honneur ni honte, c’est comme ça.
On peut dire cela de la France. Elle est ce qu’elle est, fruit du hasard, de la géographie, de l’histoire… On peut dire cela de la langue française.
La France et le français ont d’éminentes qualités, admises, reconnues, c’est indéniable. Elles nous obligent, c’est vrai. Ou plutôt : elles devraient nous obliger !… Non pas pour notre gloriole personnelle ou nationale, mais parce que nous avons, je crois, des choses à dire au monde, des choses sensées, utiles, universelles, porteuses d’espoir… Mais qu’est la pensée française devenue ?
Oyez oyez braves gens… la langue française est sauvée, Thierry Lepaon ex-leader de la CGT remercié par ses pairs pour « dépenses pharaoniques », a été nommé par Matignon responsable de la future Agence de la langue française.
Deux questions :
– Cette agence, encore une, est-elle nécessaire ? Quels sont ses objectifs ? N’y a-t-il pas déjà un « quelque chose pour la Francophonie » ?
– Thierry Lepaon est-il la personne compétente pour gérer ?? cette agence ?
Ils continuent de nous prendre pour de sombres abrutis demeurés, ils commencent/continuent de placer les copains !
@Achille
Connaître une ou plusieurs autres langues, par besoin ou par pure satisfaction personnelle, n’est nullement incompatible avec la maîtrise prioritaire de sa propre langue et son usage parfait. Surtout lorsque cette langue est d’une grande richesse, présente une large palette de nuances, offre des ressources insoupçonnées. Que de nombreux écrivains de langue étrangère aient choisi, au fil des siècles, notre langue pour s’exprimer et écrire leurs oeuvres n’est tout de même pas un hasard.
Aimer et défendre une telle langue maternelle, qui est une des composantes de nos racines, ne relève nullement d’un esprit cocardier, replié sur lui-même, réfractaire à s’ouvrir sur l’extérieur.
A côté de cela, le recours de plus en plus fréquent à des anglicismes injustifiés alors que des termes français feraient parfaitement l’affaire ne relève-t-il pas d’un certain snobisme ?
Et, ne généralisons pas, toutes les réunions professionnelles qui se déroulent en France n’adoptent tout de même pas encore comme langue d’expression la langue anglaise !
@eileen | 28 juillet 2016 à 16:11
Rien n’arrête les escrocs et nous sommes entre leurs mains… comme entre les mains des tueurs de l’E.I….
Francophonie, dites plutôt Francofolies ou cacophonie, car si nous n’avions pas semé notre langue nous n’aurions pas tous les ennuis actuels !
Alors vive les Corses, les Basques, les Catalans, les Ecossais et les autres… Qu’est-ce que la nation française aujourd’hui ? une supercherie qui étrangle et spolie ses nationaux !
Sur le pavillon de l’Elysée, il ne devrait plus y avoir que l’emblème de « Cosa nostra » !
@ Yves | 28 juillet 2016 à 16:01
Pour comprendre il faut aller voir sur place, faites un voyage dans des pays arabes et/ou en Israël et vous verrez toute la misère physique ou psychique de ces populations !
L’arabe est souvent d’un naturel pleutre et les lâches se taisent et rentrent à la niche lorsqu’ils ont un maître sévère (d’où d’ailleurs la charia) !
D’autre part, chez nous, nos gouvernants sont des traîtres, des escrocs et des lâches et empêchent notre population de se protéger et de se défendre !
Amen
Il y en a un qui aurait grand besoin d’une formation à l’Institut de la parole chez M. Bilger, c’est Laurent Ruquier. D’autres animateurs et présentateurs ne sont pas en reste. Qu’attend le CSA pour réguler certaines émissions en plus soft et remonter les bretelles à certains animateurs au langage de rue ?
Qu’on se rassure : malgré le titre que j’ai choisi, je ne suis pas atteint par le tic national d’évoquer la belle action de résister pour tout et n’importe quoi. J’ai même lu que pour Olivier Py avoir assisté au festival d’Avignon constituait un acte de résistance.
Il est impayable ce vieux Trois Quatorze, à chaque année, il nous refait son numéro, façon Fernand Raynaud…
Encore une illusion qui tombe.
Dans ma grande naïveté, je croyais jusque-là que la résistance était la seule réponse que le faible pouvait opposer au fort, en lui disant « non », en renonçant à son petit confort, à ses amis qui le traiteront en paria, à sa famille, à son compte bancaire, à sa vie même, pour se retrouver à la rue, dans une fuite perpétuelle, dormant sous un pont entouré de clochards avinés, faisant un brin de toilette dans les lavabos d’une gare sinistre avant de replonger dans le petit matin blême en remontant le col de son costume élimé aux manches, redoutant d’entendre retentir dans son dos à chaque pas résonnant sur le pavé humide la phrase fatale : « Halte ! Vallstapo ! Papiers ! »…
Toute une vie qui défile avant de faire apparaître le visage hideux d’un juge rouge, sorte de caricature d’une employée des Postes revêche avec des boucles d’oreilles, qui aurait mal à l’estomac ou qui aurait manqué son RTT, les méchants petits yeux grossis par des lunettes… Non ! Tout mais pas ça !
Ma capsule de cyanure, bon sang qu’ai-je fait de ma capsule de cyanure ? Non, ça c’est ma gomme à mâcher…
Réveil en sursaut : bien sûr, ce n’était qu’un cauchemar, n’est-ce pas ?
Dans la vraie vie, les résistants se rendent en Avignon en voiture de luxe qu’ils confient aux chasseur du cinq étoiles local, ils revêtent leurs plus beaux vêtements griffés des plus grandes marques avant d’aller se montrer au Palais des Papes, pour y donner sous le mitraillage – il faut bien prendre des risques – des photographes une courageuse conférence de presse sur la résistance à l’extrême droite, au son des bouchons de champagne qui sautent…
Les subventions d’État à la culture ont malgré tout du bon, même s’il faut parfois tendre la sébile.
Les clones de ces résistants se rencontrent parfois dans les camps de concentration des régimes peu favorables à l’expression d’une opinion divergente de celle diffusée par la Propagande officielle.
Dans les miradors.
@eileen
…la langue française est sauvée, Thierry Lepaon ex-leader de la CGT remercié par ses pairs pour « dépenses pharaoniques », a été nommé par Matignon responsable de la future Agence de la langue française.
– Monsieur Lepaon, quel est le rapport entre le syndicalisme ouvrier et la défense de la langue française ?
– Voilà une question qu’elle est bonne !
L’envolée des multiples institutrices françaises pour la Russie des Tsars a profondément propagé la pratique de notre langue chez les aristocrates du lieu.
Tolstoï nous parle des tribulations du prince André sur le front autrichien face à Napoléon et qui retrouve un de ses amis de Petersbourg. Contrarié par les entretiens qu’il vient d’avoir avec les Autrichiens, « il lui était agréable… de parler sinon russe (ils s’entretenaient en français) mais avec un Russe… »
Ça, c’était de la francophonie et sans ministère du même nom !
Que la France redevienne forte, que ses futurs dirigeants aient quelque envergure, et elle rayonnera.
@Claude Luçon | 28 juillet 2016 à 13:18
« Le français est la langue diplomatique officielle »
Non, c’est du passé, on a trop menti à tout le monde en français.
Notre imparfait du subjonctif à géométrie variable nous a déclassés, l’anglais est plus carré et moins larmoyant.
Voyez le Foreign Office et ses communiqués :
10 000 morts, il déplore,
100 000, il s’émeut,
300 000, il s’indigne,
400 000, il condamne.
C’est la bonne mesure, ne jamais perdre ses nerfs à moins de 400 000 morts.
@Yves | 28 juillet 2016 à 17:38
De nombreux Indiens d’Amérique du Nord parlaient français de par leur fréquentation d’avec nos coureurs des bois.
Un exemple magnifique dans le film « Jeremiah Johnson » de Sydney Pollack avec Robert Redford.
Le peintre George Catlin racontait dans ses mémoires qu’il s’était mis au français pour parler aux Sioux et aux Hurons.
@Exilé | 28 juillet 2016 à 17:15
« – Monsieur Lepaon, quel est le rapport entre le syndicalisme ouvrier et la défense de la langue française ?
– Voilà une question qu’elle est bonne ! »
Bien innocemment ma ruralité m’a fait penser que c’était parce qu’il avait une jolie plume.
Je ne peux que souscrire à cet hymne à notre belle langue !
Combien de fois des étrangers m’ont dit sans flagornerie que le français sonnait comme une musique à leurs oreilles !!
Nous portons une telle attention à notre langue qu’une Académie a été créée en 1635 pour lui rendre hommage et la protéger :
http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/terminologie-et-neologie
Parler français, c’est s’affirmer, pas exactement résister. Après tout, la France vaincue, une puissance occupante peut fort bien laisser les indigènes parler leur langue… S’affirmer, c’est déjà quelque chose, certes, mais insuffisant. Une propédeutique, voilà, comme la musique, le catholicisme et un fond celte ont permis aux Irlandais de garder leur identité face aux Anglais. Mais résister va autrement plus loin, éducation, tuer les oppresseurs et les traîtres, chanter la gloire des héros, la bassesse des traîtres, la justice des exécuteurs de traîtres. Résister ? C’est s’affirmer avec la volonté de vaincre, tuer et mourir pour la liberté.
Mais le voulons-nous ? Voulons-nous, problème de l’heure, éradiquer les terroristes ? Voulons-nous, bien au-delà, exprimer tout ce que la vie recèle, en art, science et littérature ? Alors, il faut mépriser nos mépris, mépris atavique de l’action soit la tradition anti-entrepreneuriale et, sur le plan littéraire, opposition aux voyages, aux aventures, aux marges de la francophonie, mépris de la religion comme réalité culturelle, qui nous interdit de comprendre certains phénomènes et de goûter des oeuvres religieuses de notre passé ou de nos voisins comme le Paradis perdu, qui fait ânonner que mieux vaut régner en enfer que de servir au paradis sans, et c’est dommage, avoir lu l’histoire, mépris de formes culturelles présumées inférieures mais que nous sommes bien contents d’aller piocher chez les autres, nous condamnant à l’hypocrisie comme à une infériorité dans des domaines variés…
Nous ne nous estimons pas assez, ne sachant nous affirmer que par le mépris. Faisons l’inverse comme les Etats-Unis, le Japon et les Bretons et tout ira déjà un peu mieux.
Enfin, il y a déjà du mieux, comme le montre, entre autres, le festival Etonnants voyageurs, et en histoire le bouquin de Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou « Pour une histoire des possibles », manifestant un essai timide de prise en compte de l’histoire contrefactuelle en France. Les idées ne tombent pas du ciel, c’est en renouvelant les objets de curiosité et les méthodes qu’elles surviennent. Dans les idées, c’est comme le reste, on voit le vide laissé par les anciens, et pas les nouvelles pousses. Tant mieux, peut-être. En simplifiant, mais c’est assez vrai, je dirais que quand les uns polémiquent, les autres, à l’écart, bâtissent.
En écho à votre billet si nécessaire et à l’allusion de sbriglia, je souhaite à nouveau mentionner le très beau livre d’Alain Borer « De quel amour blessée. Réflexions sur la langue française (Gallimard) ».
Cet ouvrage explique avec amour quel trésor nous sommes en train de perdre, qu’en réalité nous avons perdu.
Par exemple, il nous fait aimer comme jamais le e muet de notre langue – une brumisation ; il nous dit que l’indicatif après « après que » s’impose depuis mille ans : « longtemps, longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu » ; il met en garde quant à la confusion du sens, les chaos de l’instantanéité, quand la règle aujourd’hui dans la parole publique, le futur et le conditionnel se confondent.
Et l’indigence des fashion week, booster, deal, burn-out, etc., etc.
« La langue française est une langue écrite, et la seule qui ne prononce pas tout ce qu’elle écrit. Lorsque je dis « ils entrent », l' »ent » final ne se prononce pas : il s’agit d’une vérification grammaticale, ce que j’appelle le « vidimus » (du latin, « ce que nous avons vu »), qui permet la vérifiabilité par écrit, et garantit aussi la précision. La langue est accompagnée par sa grammaire. » (extrait d’une interview d’Alain Borer publiée dans L’Express).
Décidément le prof de littérature a encore raison avec son « on peut faire des pirouettes, lorsque l’on a de bonnes bases on retombe toujours sur ses pieds ».
Lorsque l’on constate avec quelle constance le complément d’objet direct et même indirect deviennent sujets du verbe… on est en droit de se poser des questions ! Si le sujet n’anime plus le verbe (dans les deux sens du mot) c’est qu’il y a eu un transfert et que le sujet n’est qu’en représentation…
Comment voulez-vous apprendre une autre langue si vous ne connaissez pas la vôtre ?
Le snobisme de la prononciation des mots anglais me fait toujours sourire !
Les Anglais eux-mêmes savent comprendre ! Mais non les Français vous reprennent. La combine est simple : demander d’écrire le ou les mots et là on se marre…
Merci pour cet article, mais qu’attend M.Vallini pour interdire les publicités en anglais à la télévision ?
Personnellement j’ai décidé de boycotter les marques qui font ces publicités.
Ce devrait être le thème d’une campagne nationale.
L’inconscient est structuré comme un langage disait Lacan. C’est vrai que mettre des mots sur des douleurs, sur des faits, aide à rationaliser. Mais quand on ne sait pas quels mots choisir entre l’arabe de la mosquée et le sabir des parents, comment fait-on ?
Le français est généralement plus précis et moins ambigu que l’anglais.
Comment comprendre et traduire par exemple his friend si nous ne connaissons pas le contexte ? Son ami ou bien son amie ?
De même, dans le domaine diplomatique la fameuse résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, dont le texte français cite une évacuation des territoires occupés par les forces israéliennes alors que le texte anglais dit from occupied territories (avec la nuance limitative liée à « de ») est un exemple caractéristique de l’imprécision de l’anglais.
@B de Neuville
Merci pour cet article, mais qu’attend M.Vallini pour interdire les publicités en anglais à la télévision ?
De même, est-il normal que les titres de films d’origine étasunienne ne soient même plus traduits ?
De toute manière, n’ayant plus mis les pieds dans un cinéma depuis plus de trente ans, je n’encourage pas non plus ce système parmi d’autres pratiques contestables.
Si le mot anglais pour un sujet technique s’impose c’est sans doute parce que les Anglo-Saxons créent en permanence et sans aucun état d’âme de nouveaux mots, qu’ils sont plus réactifs.
En français, « hashtag » a été traduit après quantité de tergiversations par « dièse »… après une proposition d’une phrase entière. Même chose pour stress et tant d’autres.
Comment traduire burn-out ? il est de toute façon trop tard… le mot est entré dans le vocabulaire de tous ceux et de toutes celles qui en ont marre de travailler/qui s’y ennuient et qui se plaisent/s’imaginent souffrir d’une maladie exotique nouvelle !
Bizarre que personne n’ait encore épinglé la nouvelle tendance : on n’entre plus on rentre, on n’ajoute plus on rajoute, et l’usage abusif du « sur », on n’habite plus une ville mais sur une ville etc. etc. en fait la tendance est de massacrer le français pour un nivellement vers le bas lent mais constant ! Tous égaux dans la médiocrité !
@sbriglia
Je vous remercie pour vos interpellations toujours utiles et tellement courtoises, elles me touchent… Je suis heureuse de pouvoir éclairer votre lanterne qui semble passablement faiblarde LOL LOL MDR MDR AHAHA
– « pubard » désigne une personne qui travaille dans la pub, comme le définit le dictionnaire
– « pub » dérivé de publicité, aussi dans le dictionnaire, à ne pas confondre avec « public house » ie. le bistrot à la britannique, et qui se prononce alors différemment… pour différencier il suffit de comprendre le texte dans lequel ce mot s’inscrit. Plus personne, pas même ma très chère grand-mère de 95 ans, ne parle de « réclame »… elle aussi parle de « pub »…
– « broken » en français signifie « hésitant » ; cet idiome « broken english » est régulièrement utilisé et associé à globish ahahahaha
Quant au reste il convient d’admettre qu’il y a eu le « vieux françois » c’est le propre d’une langue vivante que d’évoluer et de s’adapter – pas toujours pour le meilleur – je me souviens d’un prof (professeur) de français qui nous punissait quand nous utilisions le verbe « étonner », elle hurlait « non mesdemoiselles vous n’êtes pas frappées par le tonnerre ».
Autres temps autres mœurs mais Monsieur Bilger a raison il faut parler français, il faut le parler/l’écrire (mercissssssss Madame Bilger) aussi bien que possible, il faut résister, sans être psychorigide comme certains ; problème de génération peut-être ahahaha LOL LOL !
@Denis Monod-Broca
Il n’y a là ni bien ni mal, ni honneur ni honte, c’est comme ça.
Il n’y a non plus ni haut ni bas, ni chaud ni froid, ni clair ni obscur, ni vrai ni faux, ni passé ni futur, ni vie ni mort, ni plein ni vide, ni nord ni sud, etc.
Donc, tout jugement privé de repères que vous pouvez porter sur n’importe quelle situation, y compris quand vous intervenez ici, n’a aucune valeur.
@eileen
Vous oubliâtes « cominge août » !
J’ai beau m’y atteler, je ne comprends pas ce que cela signifie ! 🙂
Permettez-moi de vous faire respectueusement une suggestion. L’amour de notre langue, quand elle s’exprime par un écrit hérité de l’imprimerie, est flatté de voir respecter au mieux les règles de la typographie française. C’est une peine, certes fort légère mais réelle, que de voir un retour à la ligne s’immiscer entre deux groupes de trois chiffres participant à exprimer un nombre. La typographie française conseille d’utiliser entre ces groupes de chiffres une espace fine insécable. Las ! C’est valable pour ceux qui manipulent des caractères de plomb, ou des logiciels prenant cette espace en compte, mais html l’ignore et insère aveuglément des retours à la lignes intempestifs si le nombre se trouve sur un emplacement qui l’expose à l’outrage. Un recours admis consiste à utiliser une espace insécable, normalement prise en compte par les systèmes de rendu html. L’insertion de celle-ci est facile ; sous Windows il faut maintenir la touche Alt enfoncée et composer une de ces deux suites de chiffres au choix : 0160 ou 255, puis relâcher la touche Alt. Wikipédia sur la page « espace insécable » explique comment faire avec du matériel Apple.
Je vous prie de considérer que cette remarque contribue à abonder dans votre sens.
Le gouvernement de Hollande a privé l’Education nationale du meilleur maître et défenseur de la langue française. André Vallini, parfait dans son rôle pour défendre notre position linguistique, a fustigé, et en parfaite connaissance de cause, l’absurdité et l’abaissement de la France. Là où il défend bec et ongles la place de la langue française sur le plan international et européen, on nous a servi l’hymne officiel des Bleus lors de l’Euro 2016, par le groupe « Skip the Use » chanté en anglais juste pour promouvoir l’opération marketing du groupe Kiss, proposé par Carrefour et validé par la FFF.
Bon courage M. Vallini, le combat ne fait que commencer. Tenez bon !
@Philip_Marlowe | 29 juillet 2016 à 11:53
Une espace insécable… L’insertion de celle-ci est facile ; sous Windows il faut maintenir la touche Alt enfoncée et composer une de ces deux suites de chiffres au choix : 0160 ou 255, puis relâcher la touche Alt.
Je n’aurai qu’un mot : hahaha. Je n’irai pas jusqu’à dire LOL, à chacun son terrain de jeu, mais tout de même.
Facile est effectivement le mot que je cherchais…
Merci néanmoins pour le tuyau, mais en fait vous venez de faire la démonstration qu’en pratique, ce problème bien réel n’a pas de solution…
Une question d’été en passant !
Qu’est-ce que la Francophonie : la défense et illustration de la langue française ou celle de la culture française ?
Ce n’est pas la même chose. Il est facile (relativement) d’être bilingue ou trilingue, il est beaucoup plus difficile d’être bi ou triculturel.
Si l’anglais s’est imposé aussi facilement dans les relations internationales, c’est pour deux raisons.
La première est que c’est une langue « facile ». J’ai eu un professeur d’anglais qui disait pour nous motiver, que c’était une langue de débile mental ! Il expliquait qu’en français nous avions deux mots pour l’action d’allumer et d’éteindre la lumière, les Anglais n’avaient que le switch on et off. Il nous disait donc que nous ne pouvions qu’être excellents en anglais puisque nous étions brillants ailleurs. Je l’ai cru jusqu’à ce que je découvre certains grands auteurs.
La seconde raison qui a fait de l’anglais la langue internationale est la suprématie militaire et économique des USA, suprématie qui leur permis d’exporter sans vergogne, y compris par les armes, pour le meilleur et pour le pire leur culture, mélange de démocratie tolérante et intolérante à la fois, de libéralisme faisant la part belle aux forts et écrasant les faibles.
La domination de la langue anglaise est aussi une domination culturelle.
Alors une Francophonie qui défendrait la langue, sans diffuser aussi la culture deviendrait vite une association d’anciens combattants, ce qu’elle est déjà un peu.
Quand je parle de culture française, je précise que je n’entends pas les sempiternelles « valeurs républicaines » qui ne sont qu’une hybridation de la pensée des socialistes utopiques français et d’un marxisme mal digéré et qui servent de cache-misère à des politiques impuissants.
J’entends la défense et l’illustration de tout ce que la France a créé dans les domaines de l‘art, de la philosophie, de la science, depuis les cathédrales jusqu’aux apports récents dans les domaines de la physique, des mathématiques et de la biologie, en évitant soigneusement de propager ce qui constitue les fondements des « valeurs républicaines », c’est-à-dire l’art du déni de la réalité et une formidable capacité d’inventer des impôts dont les plus emblématiques sont la TVA que le monde entier nous envie, et surtout la CSG, taxe sur laquelle on paye un impôt !
Sur ce, je repars me cultiver en me plongeant dans l’excellent livre de François Cheng : Vide et plein – Le langage pictural chinois.
Extrait de la presse :
« L’ex-leader de la CGT Thierry Lepaon a été missionné par Manuel Valls pour «préfigurer» la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale ».
Considérant la formation et le passé professionnel de Thierry Lepaon, Manuel Valls semble confondre « cohésion » et « soudure », curieux choix pour «préfigurer» la future Agence de la langue française.
Sauf si, après avoir nommé Najat Vallaud-Belkacem à l’Education nationale et Myriam El Khomri au Travail, Manuel Valls cherchait à rectifier ses erreurs en confiant le Secrétariat d’Etat au Développement et à la Francophonie à André Vallini et la cohésion sociale à Thierry Lepaon.
Dans le cas du deuxième outre la future Agence de la langue française Manuel Valls pensait sans doute aussi à Philippe Martinez et la CGT, leur promesse de célébrer la rentrée à leur façon et leur conception de la cohésion sociale ?
@calamity jane 29/7/16 – 11.36
LOL LOL… il y a peut-être un souci de régionalisme ? de prononciation ?, chez moi/dans ma région on ne prononce pas le huitième mois de l’année « a-oût » mais « out » LOL LOL… ce qui – je le reconnais bien volontiers – ne simplifie pas votre question ahahaha LOL MDR
@ Exilé
Quelle malhonnêteté ! Quelle mauvaise foi ! Quel pauvre commentaire !
« Qu’est-ce que la Francophonie ? » écrit un blogueur,
« Une Francophonie qui défendrait la langue, sans diffuser aussi la culture deviendrait vite une association d’anciens combattants, ce qu’elle est déjà un peu » se répond-il ;-))
« Quand je parle de culture française (…) j’entends la défense et l’illustration de tout ce que la France a créé dans les domaines de l‘art, de la philosophie, de la science, depuis les cathédrales jusqu’aux apports récents dans les domaines de la physique, des mathématiques et de la biologie, en évitant soigneusement de propager ce qui constitue les fondements des « valeurs républicaines », c’est-à-dire l’art du déni de la réalité et j’entends la défense et l’illustration de tout ce que la France a créé dans les domaines de l‘art, de la philosophie, de la science, depuis les cathédrales jusqu’aux apports récents dans les domaines de la physique, des mathématiques et de la biologie, en évitant soigneusement de propager ce qui constitue les fondements des « valeurs républicaines », c’est-à-dire l’art du déni de la réalité et une formidable capacité d’inventer des impôts dont les plus emblématiques sont la TVA que le monde entier nous envie, et surtout la CSG, taxe sur laquelle on paye un impôt ! » explique t-il.
Après nous avoir gavés avec ses réflexions, il nous quitte subitement pour partir « se cultiver dans le langage pictural chinois » 🙁
La francophonie ne serait-elle donc que « l’art du déni de la réalité et une formidable capacité d’inventer des impôts dont les plus emblématiques sont la TVA que le monde entier nous envie, et surtout la CSG, taxe sur laquelle on paye un impôt ! » ?
Je n’ose le croire.
En même temps j’ai une excuse. Je vie actuellement sur une île qui se nomme Sein et notre préoccupation première est : COMMENT cuisiner le homard : poilé et flambé ? ou grillé ? (en français dans le texte ;))
@Denis Monod-Broca
Quelle malhonnêteté ! Quelle mauvaise foi ! Quel pauvre commentaire !
Reprenons votre propre logique, si vous le voulez bien, sur le mode il n’y a ni bien ni mal :
Il n’y a ni malhonnêteté ni honnêteté.
Il n’y a ni mauvaise foi ni bonne foi.
Il n’y a ni pauvre commentaire ni riche commentaire.
Bonne soirée quand même !
Ah, j’oubliais, il n’y a pas plus de bonne soirée que de mauvaise soirée…
Votre vie doit être étrangement compliquée.
Je tiens à remercier tout particulièrement Mme Pascale Bilger, investie à 100% pendant cette période estivale à corriger les fautes de tant de commentateurs, affluant depuis quelques jours en un nombre record.
Merci également à Philippe Bilger de nous avoir soumis les sujets les plus passionnants sur lesquels chacun de nous a eu une entière liberté de s’exprimer, d’apporter ses propres sentiments, ses idées et ses connaissances.
Très bonnes vacances et soyez tous vigilants.
Au début de sa carrière Thierry Lepaon maîtrisait mal le français, il disait « nombe » au lieu de « nombre » quand il alignait ses millions de manifestants… Voyez les archives de l’INA.
Tout bon communiste n’a que 200 mots de vocabulaire.
Mais qu’est-ce que vous avez tous contre l’anglais ? Personnellement je trouve qu’il est très commode de disposer d’un sabir quasi-universel.
J’ai en revanche été très choquée de voir à l’hôpital Purpan de Toulouse des avis aux « patients » (vous aurez remarqué qu’il n’y a plus de malades) rédigés en français et en arabe. Si on avait les versions espagnole, anglaise, italienne, cela ne m’aurait pas troublée. Mais en arabe uniquement !
Sommes-nous déjà soumis ? C’est d’autant plus insensé qu’il y a peu de chances que les Arabes à qui ces avis sont destinés et qui ont en bon Français de naissance appris à lire et à écrire en français sachent lire l’arabe.
@Grain de poivre
C’est d’autant plus insensé qu’il y a peu de chances que les Arabes à qui ces avis sont destinés et qui ont en bon Français de naissance appris à lire et à écrire en français sachent lire l’arabe.
Vous semblez ignorer que certains viennent se faire soigner chez nous aux frais de la princesse…
@ Ellen
« Je tiens à remercier tout particulièrement Mme Pascale Bilger, investie à 100% pendant cette période estivale à corriger les fautes de tant de commentateurs, affluant depuis quelques jours en un nombre record »
Je me joins à vous.
@ breizmabro
Ah, « le cri du homard », qui dira quel déchirement il provoque chez ceux qui l’entendent !
Vous avez vu le film ?
@ Grain de poivre
Je n’ai rien contre l’anglais, tout pour les Anglo-Saxons, notamment les Américains… Mais vouloir se promouvoir, est-ce être contre l’autre ? Au contraire, affirmons-nous comme ils savent le faire. Quel meilleur hommage que de tenter de les égaler ? Si d’aventure nous les dépassions, alors, ce serait eux, un jour, qui devraient s’inspirer de nous. Comme en amicale compétition, nous échangerions les rôles de modèle et d’imitateurs, de champions et de challengers.
Enfin, nous en sommes loin… Il faudrait que nous aimions la liberté, que nous nous aimions.
Et donc, à part qu’il faut défendre nos intérêts, matériels et culturels, aujourd’hui je considère encore les Américains comme ceux qui devraient être nos inspirateurs. Reconnaissance éternelle, d’ailleurs, pour tout ce qu’ils ont déjà fait pour nous.
A propos de reconnaissance, comme l’ont dit d’autres, madame Bilger mérite toute la reconnaissance des commentateurs pour son aide. Grâce à elle, il y a sans doute autant de différences entre les commentaires bruts et affinés qu’entre la pierre taillée et la pierre polie !
@Exilé
Ce n’est pas par la grâce d’un quelconque Dessein intelligent, ou pour vos mérites personnels que vous êtes locuteur français d’un pays qui s’appelle la France.
Le « Il n’y a là ni bien ni mal, ni honneur ni honte, c’est comme ça » de Denis Monod-Broca se comprend d’autant plus facilement qu’il est expliqué en amont.
Rien ne vous oblige à être d’accord, mais c’est réfléchi et ça tient parfaitement la route.
Désolé pour vous.
@Savonarole
Quel intérêt de posséder un large registre lexical si c’est pour rabâcher toujours la même chose ?
@tous
Une proposition de lecture : « L’homme dans la guerre – Maurice Genevoix face à Ernst Jünger » (ed Grasset) de Bernard Maris, un lettré sans orgueil démesuré, un passionné qui n’insulte pas ceux qui ne pensent pas comme lui, un homme intelligent qui ne vous balance pas son savoir au visage comme un crachat.
« Parler français, c’est résister », dit Monsieur Bilger… je crains que ce ne soit perdu d’avance. Un nouveau mot vient d’apparaître, le « stop stick », qui est une herse mobile légère, pliable/portable, dont disposent les douaniers français pour la jeter sous les roues des « go-fast » qui s’arrêtent/ne s’arrêtent pas aux péages des autoroutes. Son utilisation est simple : le go-fast repéré, un douanier se poste derrière le péage et jette le « stop stick » – qui se présente sous la forme d’un long bâton de plus de trois mètres environ – sous les roues du véhicule dont les pneus sont littéralement arrachés, ce qui stoppe/stoppera le véhicule plus ou moins rapidement, les go-fasters n’hésitent pas à rouler les pneus arrachés ou sur les jantes durant de nombreux kilomètres.
Ils se cuisent des homards en édictant des anathèmes, arrosant leurs ricanements de vins fins.
L’Occident gavé de sa domination se perd et échappe à l’impôt, la droite se cirrhose et les faucons néo-cons se « socialistent ».
Mais c’est pas grave, on est entre soi, on pourra toujours, en attendant l’apéro, se détendre en tapant sur l’un ou l’autre, vous savez, un de ceux qui citent les grands auteurs de la langue française, de toutes façons, c’est la faute aux arabes.
@ Diogène
C’est ça, merci.
A propos du commentaire de Grain de poivre du 29 juillet :
L’article 4 de la loi Toubon impose aux institutions publiques et aux sociétés privées chargées d’une mission de service public, de traduire leurs informations en au moins DEUX langues étrangères, s’il y a nécessité de traduction pour le public non-francophone. Cet article, comme d’ailleurs le reste de la loi, est le plus souvent superbement ignoré et/ou bafoué, l’anglais étant presque toujours la seule langue, et parfois écrite en plus gros que le français. L’arabe, seule traduction, c’est anormal et même illégal, mais pas plus que lorsque c’est l’anglais !
@Diogène
Le « Il n’y a là ni bien ni mal, ni honneur ni honte, c’est comme ça » de Denis Monod-Broca se comprend d’autant plus facilement qu’il est expliqué en amont.
Vous pouvez toujours comprendre ce qui vous arrange, mais le contexte montre que Denis Monod-Broca se défie du sens de l’honneur, en général, quel que soit le contexte, par exemple celui consistant à être né en France.
Cette attitude consistant à prétendre que tout se vaut, dans une confusion généralisée entre le bien et le mal, le vrai et le faux etc. s’appelle le relativisme.
Il s’agit là d’un mal rongeant les gens dont l’intelligence a été subvertie par de mauvais maîtres et par de mauvaises lectures.
Désolé aussi pour vous si jamais vous avez subi le même conditionnement.
@jlm 30.7.16 – 6.30
En effet Bernard Maris est lui aussi une belle personne, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l’attentat de Charlie Hebdo, époux de Sylvie Genevoix elle aussi décédée.
La parole iconoclaste de Bernard Maris manque à l’univers économique.
@Claude Luçon 28.7.16 – 13.18
Tout à fait d’accord sur votre commentaire re la qualité des cours donnés aux Alliances françaises dans le monde.
Permettez toutefois un bémol : les Alliances françaises dépendent du ministère des Affaires étrangères tout comme le sont les écoles/lycées établis à l’étranger, pourquoi l’Education nationale qui ne sait déjà pas gérer son propre budget aurait-elle des velléités d’accompagnement financier des Alliances françaises ?!!
Il est sans doute préférable que l’Education nationale continue à ne pas s’en occuper !
@eileen 11:18
On ne parle pas assez des résultats de l’Alliance française.
Une sommité venue de Paris donne une conférence, un jour, dans une grande ville d’Australie.
À la fin, le conférencier a du mal à faire réagir l’assistance. Il insiste :
– Nous sommes entre francophones, je vous en prie, qui veut me poser une question ?
Après un long silence, un homme se lève :
– Je.
@Exilé
Il n’y a pas plus d’honneur à naître en France ou dans une grotte de la Nouvelle-Guinée.
Ni aucune confusion entre le bien et le mal dans ce que dit votre contradicteur. C’est vous qui le dites.
Si on peut le dire ainsi, Denis Monod-Broca rend à l’essence ce qui appartient à l’essence, et au hasard ce qui appartient au hasard. Mais pour ça, il faut avoir appris à penser.
Je n’ai pas à tirer orgueil ou honneur de ce qui relève du hasard de la géographie et de la biologie. Même si je peux considérer que par bonheur, ce hasard me place en un endroit qui rend accessible pour moi le plein accomplissement des potentialités humaines.
En quoi est-ce considérer que tout se vaut ?
« Les gens dont l’intelligence a été subvertie par de mauvais maîtres et par de mauvaises lectures »
C’est pour quand les camps de rééducation pour ces gens ?
Ça vous ferait peut-être un boulot de capo. Petit stalinien.
@ Diogène
Je me demande si on ne pourrait pas dire d’Exilé ce que Celimène dit d’Alceste :
« L’honneur de contredire a pour lui tant de charmes,
Qu’il prend contre lui-même assez souvent les armes ;
Et ses vrais sentiments sont combattus par lui,
Aussitôt qu’il les voit dans la bouche d’autrui. »
@eileen
Je l’attendais celle-là, mais pas venant de vous !
En fait, c’était un subtil mélange entre : le mois d’août arrive et l’expression que vous oubliâtes !
Comme répète le voisin : « vous et votre concentré avec lequel il faut réfléchir trois mois minimum… »
Voilà pour la minute récréative et bonne fin de semaine à vous.
@Yves 30/7/16 – 12.34
Ce que je retiens de votre anecdote c’est qu’un « conférencier, sommité venue de Paris* » n’avait pas su captiver son auditoire francophone et qu’il avait dû le solliciter pour le faire réagir.
*Une « sommité » ne pouvait venir que de Paris bien évidemment ahaha, mais quelque 50 heures d’avion AR et un billet coûteux plus les frais dits de « gîte et de couvert », peut-être aux frais des contribuables pour un tel flop… pas de quoi se réjouir !
Quant au « Je » le seul peut-être qui a eu le courage de tenter de sauver le flop du conférencier ahaha !!
Pourquoi incriminer l’Alliance française locale et l’en rendre responsable !!
aux insultes !
@Exilé | 30 juillet 2016 à 10:39
– Diogène a déjà été traité de troll et de psychopathe par Robert Marchenoir. Il va vous falloir trouver autre chose…
– Deviro a eu droit aussi – par le même – à troll, mais encore à :
« Vous ne valez pas la poussière qu’il y a sous mes chaussures« .
C’est créatif, il y a du style…
– Denis Monod-Broca ? : là, le champ est ouvert, feu !
——————-
« Les gens dont l’intelligence a été subvertie par de mauvais maîtres et par de mauvaises lectures »
Il me semble avoir déjà lu cette phrase chez Pol Pot, au Goulag et en Chine, mais je ne suis pas certain…
On attend ce que va dire Recep Tayyip Erdoğan.
@Denis Monod-Broca
Croyez-moi, il n’y aurait pas que lui pour tomber sous le coup de ces vers du Misanthrope .
Pour ceux qui veulent éviter d’employer des termes techniques en langue anglaise ou connaître les définitions de mots nouveaux apparus par l’évolution des techniques ou par le biais des découvertes scientifiques, il existe un site animé par le ministère de la Culture qui publie les termes dont les définitions sont suggérées par des collèges d’experts présents dans chaque ministère (je rassure tout de suite : ce sont des retraités travaillant bénévolement qui apportent leur contribution) et, in fine, validées par l’Académie française :
http://www.culture.fr/franceterme
@Tipaza | 29 juillet 2016 à 21:20
« Vous avez vu le film ? »
Ya un film sur le cri du homard !? Je le crois pas 😉
Par contre sur les huuuuuuum, suuuuuuper bon ton homard grillé, chanté par mes potesses et mes potes, j’ai super bien entendu 😀
Adeo Tipaza
1/Je ne lirai pas ce Monsieur Alain Boring » afin de m’epargner la lecture d’inepties deja entendues :
« Spelling sentences concentrating on the grapheme, -ough and its myriads pronunciations. »
The language teacher roughly recalled a very good explanation: « English is weird, » she smiled. « It can be understood through tough thorough thought, though ».
https://www.grammarly.com/blog/words-that-are-not-pronounced-how-they-are-spelled/
2/ « Logoisation » ?!?! … Plutot une utilisation accrue d’acronymes, qui eux ne sont pas nouveaux. Un phenomene amplifie sans doute du a l’univers numerique dans lequel nous evoluerons chaque jour davantage
Et au fait, perché sur la défense de notre langue ou parlant des autres, nous avons oublié de parler des traductions.
Quelqu’un a-t-il quelque chose à en dire ? Par exemple, dans un monde de plus en plus rapide, la rapidité des traductions ?
Sont-elles très différentes selon les pays ? Le style, les délais ? Par exemple, le cas américain ? Ce style est-il imité ailleurs ou existe-il (encore ?) des styles de traductions très différents entre les pays ?
Les langues différentes dresseraient des murs infranchissables entre les nations sans les traducteurs. A l’encontre de ceux qui disent que traduire c’est trahir, j’ai envie de mentionner le positif, en disant que trahir, c’est relier.
@eileen
Oui il nous manque (et sa sagesse aussi) ; concernant le livre, Bernard Maris évoque Madame Sylvie Genevoix à plusieurs reprises dès le début de ce livre avec beaucoup de respect, évitant de tirer la couverture à lui, comme ont souvent tendance à le faire nos mâles auteurs ou chercheurs.
@Noblejoué
Traduction trahison : l’une des raisons de cette trahison est celle de l’exigence posée par le lectorat : donner à lire « Poétique » d’Aristote dans une traduction proche du texte, c’est-à-dire avec un texte « pauvre » à nos yeux, est impossible, d’abord parce que la personne qui a réalisé la traduction passerait pour analphabète et ensuite parce que personne ne le lirait ce qui contribuerait à ruiner la maison d’édition, etc. Mais du coup traduire selon notre goût efface le monde d’Aristote pour nous livrer un monde passé par tous nos âges littéraires (latins successifs, français Renaissant, classique, moderne, contemporain) et l’on peut dire qu’il y a trahison car son texte est isolé du monde dans lequel il a vécu pour être réinterprété pour nous lecteurs qui aimons que la langue « sonne » bien. C’est pourquoi la traduction est influencée par avance par le lectorat auquel elle est destinée. Elle est le résultat de choix opérés en amont par les traducteurs, par les éditeurs, par les lectorats destinataires.
Traduction Rapidité : Le temps est essentiel et la rapidité n’est pas possible, ni permise, dans le domaine de la traduction littéraire : le temps est nécessaire aux traducteurs pour découvrir les éléments qui entourent le texte (sous-texte, intertexte etc.), l’auteur (sa vie son oeuvre), l’époque (celle des auteurs et celle des traducteurs ne sont pas toujours les mêmes), les thématiques abordées (plus ou moins cruciales selon le contexte). Mais il faut aussi aux traducteurs le temps consacré à la recherche lexico-grammaticale : comment par exemple restituer dans une langue étrangère, non romane notamment, l’effet obtenu par l’emploi de plusieurs verbes se terminant en « er » tout au long du poème clôturé par un verbe « ir » dans le poème de Georges Perec « Déménager » ?)
Concernant la traduction rapide elle est surtout recherchée par les agences de traduction professionnelles qui imposent plus ou moins directement l’utilisation de logiciels de traduction automatique aux traducteurs qu’elles emploient. Ces logiciels peuvent être d’une aide certaine et s’utilisent dans les traductions techniques et scientifiques notamment parce qu’ils permettent de stocker des lexiques spécifiques réemployés régulièrement.
Les traducteurs sont des passeurs, comme on le disait autrefois des conteurs, ils nous font visiter des mondes auxquels sans eux nous n’aurions pas accès.
@eileen | 30 juillet 2016 à 10:54
La plus belle sentence économique que j’ai lue sous la plume de Bernard Maris (Oncle Bernard), la voilà :
« Tous les ennuis de la Bundesbank ne changeront pas la couleur des yeux de ta copine »
@Diogène
C’est pour quand les camps de rééducation pour ces gens ? Ça vous ferait peut-être un boulot de capo. Petit stalinien.
Pourquoi tant de haine ?
Par exemple, pour prendre un exemple trivial, quelqu’un qui se désolerait de voir les gens se gaver de « malbouffe » dans des gargotes de restauration rapide, serait-il assimilable à un « stalinien » ?
N’est-ce point au contraire quelqu’un de soucieux de la santé des autres et de la santé publique en général ?
Je ne veux obliger personne à lire les bons auteurs, qui sont justement censurés comme par hasard par notre système d’enseignement qui est lui stalinien, par ses méthodes, par ses objectifs, par ses bases et par ses collaborateurs.
La fabrique de crétins, cela vous dit-il quelque chose ?
Voyez-vous, contrairement à ce que vous exposez de façon quelque peu aventureuse, je ne suis qu’un défenseur de la liberté…
@ jlm
Oui, la lenteur semble une garantie de qualité, en tout cas en littérature. En somme, un auteur, vivant bien sûr, devrait peut-être, malgré l’impatience de trouver des lecteurs, réclamer la lenteur d’un traducteur !
Tiens, à votre avis, voyons d’anglais à français ou en sens inverse, pour un texte, mettons de 125 pages, chiffre symbolique, l’unité, la dualité, le quatre qui est la totalité plus un, comme les 1001 nuits, le minimum, à votre avis, serait de combien ?
@Noblejoué
Je ne comprends pas votre question (si c’en est une) !
@Noblejoué (suite)
A propos du temps, Jean d’Ormesson écrit dans « Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit » :
« Le temps, dans la vie de tous les jours, ne nous pose aucune question. Il semble aller de soi. Il n’est rien de plus simple ni de plus évident. Et il est invraisemblable et d’une complication cruelle qui le rapproche de la pensée et du mal. Il est composé de trois parties familières même aux enfants de sept ans (…) le passé, le présent, l’avenir. »
Trois plus un, qu’est le « UN » selon vous ? le bien ? le mal ? les deux ensemble ?
@ jlm
En combien de temps traduit-on, par exemple, en moyenne, 125 pages d’une langue à l’autre, par exemple, français/anglais ?
@ jlm | 01 août 2016 à 14:51
Ah Georges Perec. Et de la poésie en plus !
Ses romans sont presque traduisibles, encore faut-il être assez féru de culture française pour y reconnaître toutes les allusions à Flaubert.
Loin de la France, je respire encore avec Les Choses et Propos d’un Normand. Alain, en voilà un autre difficile à traduire…
@ Noblejoué | 02 août 2016 à 21:55
Il faut compter 10 pages par jour pour un très bon traducteur, c’est-à-dire maîtrisant à la fois les deux langues et la littérature s’il s’agit d’une œuvre de l’esprit. Pour la traduction de contrats, c’est un peu plus facile à l’inverse de la traduction technique qui requiert la connaissance pointue et précise de beaucoup de termes.
@Noblejoué
Je dirais une journée maximum (l’unité de mesure est le nombre de mots à traduire).
https://www.sft.fr/trouveruntraducteur.html#.V6F9g-hE1Dg
Un autre critère à prendre en compte : un traducteur travaille dans sa langue maternelle ; dans le sens français vers anglais il faudrait choisir un Anglais ou une personne parfaitement bilingue.
https://www.sft.fr/clients/sft/telechargements/file_front/30266_SFT_TRANS_GIR_Screen.pdf.pdf
@ Alex paulista
Oui et d’un coup me prend un vertige terrible ! Où l’on voit que traduction = passion !
@Noblejoué (suite)
J’ai été un peu juste, une journée pour 125 pages (avec l’aide d’un outil numérique) cela ne prévoit pas la révision qui s’ensuit et le temps de réflexion donc au moins une ou deux journées seront nécessaire pour la révision.
@Mary Preud’homme
Si je puis me permettre c’était au temps de la plume et de l’encrier qu’il fallait autant de temps, aujourd’hui des outils permettent une saisie-correction plus rapide ; ceci dit donc une journée comme je l’avais dit dans un premier temps est erronée, c’est seulement le temps nécessaire pour lire les 125 pages.
@ jlm et Mary Preud’homme
Merci.
@ jlm | 03 août 2016 à 07:14
125 pages en une journée ???!!!
Du jamais vu… Même pour un texte de généralités. La double lecture attentive nécessitant déjà près de quatre heures. Ensuite la traduction, la frappe, la relecture et correction.
Quant à traduire de la poésie, c’est ce qu’il y a de plus ardu.
A noter qu’un traducteur indépendant facture entre 20 et 25 euros la page (soit environ 300 mots) pour un texte de difficulté moyenne.
@ jlm | 03 août 2016 à 10:34
Vous commencez à revoir votre copie mais feriez bien de ne pas ironiser avant de vous adresser à de vrais professionnels avec lesquels j’ai collaboré un temps pas si reculé que cela (soit 2002). Juste une précision, j’ai la chance d’écrire avec un stylo aussi vite que je tape à dix doigts sur mon ordi (soit 50 mots minute).
@Mary Preud’homme
Vous avez raison j’étais en dessous de la réalité mais j’avais utilisé le conditionnel par prudence. Je voulais simplement donner un ordre d’idée mais effectivement il faut prévoir plus de temps. Enfin vous êtes une pro alors nous sommes sauvés !
@ Mary Preud’homme
On dit que le plus dur est la littérature, et dans la littérature, la poésie, mais, et un roman au style poétique comme La recherche du temps perdu ?
Sur quel critère les gens, éditeurs, universitaires, simples particuliers, choisissent-ils les traducteurs ?
Les traducteurs sont-ils fascinés par la traduction au point de se désintéresser du fond du livre (idées, intrigues, faits…) ou sont-ils comme tout lecteur intéressés par tout cela ? Au contraire, arrive-t-il que le traducteur laisse tomber un livre qui le rebute ? A qui le traducteur est-il le plus lié, celui qui le paie, l’écrivain, l’éditeur, ou ne se sent-il lié qu’au texte ? L’éditeur ou l’agent littéraire informent-ils l’auteur de la progression de la traduction ?
Et qu’en est-il dans les pays anglo-saxons ?
Je pose beaucoup de questions, mais je m’intéresse à tant de choses… Je profite de ces mots pour dire merci à tous ceux qui m’informent voire parfois m’encouragent.
Avis de décès du 12 octobre 2018 :
La Francophonie est morte. Macron « l’a tuer » !