Non, je n’ai pas changé…

Je ne suis pas Julio Iglesias pour chanter ce titre comme il conviendrait.

Il n’est pas offensant pour le président de la République de s’interroger sur son autorité et d’en faire « une question » qui dépasse très largement le plan psychologique pour relever d’une problématique politique (Libération).

Je comprends bien comme François Hollande immédiatement, répugnant à l’exacerbation tous azimuts du quinquennat précédent, a cherché, autant que possible, à remplacer l’injonction et l’agitation par un comportement contrôlé, maîtrisé et de confiance. A substituer au fait de se mêler de tout et de donner au moins l’impression de la fermeté – en profondeur, il y avait beaucoup de faiblesse – une attitude présidentielle décrispée, moins impérieuse. A refuser l’autoritarisme au bénéfice de l’autorité.

Il est clair que cette volonté a manqué ses effets et que le gouvernement semble, malgré les avertissements ou à cause d’eux laissés sans suite, négliger la ligne présidentielle. On ne compte plus les antagonismes publics entre ministres et on ne saurait prétendre qu’ils relèveraient d’un débat normal et nécessaire. Le dernier en date entre Manuel Valls et Cécile Duflot aurait imposé une réaction vigoureuse que la demande de sang-froid par le Premier ministre n’a pas constituée à elle seule.

Pour vouloir faire échapper la société française au traumatisme de cinq ans de sarkozysme, François Hollande en crée un autre qui à rebours résulte du sentiment partagé d’un pouvoir dépassé par les querelles et incapable d’y mettre fin. François Rebsamen est sans doute le plus lucide quand il explique ce qui est perçu par beaucoup comme un déficit par cette hantise : « François Hollande ne sera pas l’homme des positions tranchées qui blessent et qui, par définition, excluent ». La loi sur le mariage pour tous a tout de même manifesté chez lui une obsession de rassemblement qui avait ses limites !

Le président de la République se doit rapidement de trouver une solution à ces conflits intestins soit en tirant les conséquences d’une solidarité mise à mal soit en n’accomplissant rien de brutal ni de décisif mais en tentant de laisser croire à un dessein. Le pire est le constat d’aujourd’hui : un président chahuté et muet sur la discipline collective. L’opportunisme et la tolérance tactiques sont poussés si loin que l’unité en est affectée. Et l’image de la France au travers de son équipe dirigeante. On peut ne pas adhérer à la politique mise en oeuvre et s’émouvoir cependant de cette perte de crédibilité en quelque sorte nationale et internationale.

Quand le président est parti, les ministres dansent.

Le comble – et l’ironie – tient à ce que de l’autre côté Nicolas Sarkozy, critiquant Jean-François Copé et François Fillon, plus certain que jamais d’être attendu, espéré par les Français – et pas seulement par l’UMP – comme un de Gaulle au petit pied, le de Gaulle du Cap Nègre, n’a pas changé d’un pouce son caractère ni modifié son tempérament ni aboli son narcissisme ni pris conscience de ses responsabilités quasi exclusives dans l’échec de la droite. Il a fait payer l’UMP, méprise toujours autant autour de lui, ose prétendre qu’il ne s’occupe que de la France quand, plus que les autres, ses rivaux de demain, il cultive sa stratégie personnelle (Le Monde).

A trois reprises au moins, Nicolas Sarkozy au cours de son quinquennat nous a déclaré qu’il avait changé. Force est de constater, depuis qu’il a été désavoué, qu’il est encore plus caricatural que lors de l’exercice du pouvoir et que s’il restait un infime espoir sur sa possible métamorphose, il est pulvérisé. Il se révèle encore moins homme d’Etat aujourd’hui qu’il ne l’était hier. Dans l’absence que dans la surabondance.

François Hollande commettrait, commet une grave erreur en s’imaginant qu’après le quinquennat et en successeur de Nicolas Sarkozy, il est impossible, pour lui d’inventer et de développer ce qui après tout ne serait que l’expression d’une normalité présidentielle.

Un président, pas un Matamore. De l’autorité, pas du laissez-faire et laissez-dire dans le désordre. Beaucoup d’intelligence mais de la détermination, même pour la politique nationale.

C’est donner trop d’importance, encore aujourd’hui, à Nicolas Sarkozy que d’en faire un repoussoir.

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  1. Les règlements de compte entre ministres d’un même gouvernement font désordre.
    La gravité des paroles prononcées par Cécile Duflot pour stigmatiser les prises de position du ministre de l’Intérieur rend indispensable une clarification et une mise au point du chef du gouvernement dont le silence est pesant.
    Le gouvernement ne peut qu’être affaibli par les dissensions de ses membres de plus en plus fréquentes rendues publiques.
    Il est grand temps de faire démissionner Madame Duflot de ce gouvernement quelles qu’en puissent être les conséquences pour la majorité présidentielle.

  2. Bonjour Philippe Bilger,
    « On ne compte plus les antagonismes affichés, publics entre ministres et on ne saurait prétendre qu’ils relèveraient d’un débat normal et nécessaire. Le dernier en date entre Manuel Valls et Cécile Duflot aurait imposé une réaction vigoureuse que la demande de sang froid par le Premier ministre n’a pas constituée à elle seule. »
    Il est vrai que les altercations entre les ministres du présent gouvernement sont d’une autre nature que celles du gouvernement précédent.
    Les rivalités sont sans doute les mêmes, mais la crainte de la colère du « patron » sous le régime Sarkozy avait le mérite les rendre plus feutrées, plus nuancées. Tout se passait en coulisses, avec de temps en temps, il est vrai, quelques fuites dans la presse consécutives à des « off » mal maîtrisés.
    En fait il n’y avait guère que Rama Yade qui osait de temps en temps manifester son désaccord, le cas le plus éclatant étant celui de la venue de Kadhafi à Paris.
    Ajoutons aussi Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères qui n’avait pas du tout apprécié d’avoir été « strappé » par BHL dans l’intervention en Libye.
    Mais tous les autres ministres sans exception étaient à la botte du Chef qui ne pouvait supporter aucune contradiction.
    Avec François Hollande les ministres se sentent autorisés à exprimer leurs idées sans la moindre retenue. Certes il y a bien eu Delphine Batho qui s’est fait virée pour avoir contesté son budget. On a cru alors que tout le monde allait rentrer dans le rang. Mais il n’en a rien été.
    Après les échanges à fleurets pas vraiment mouchetés entre Christiane Taubira et Manuels Valls, c’est maintenant la grosse artillerie utilisée par Céline Duflot qui a fait la Une de tous les JT, chroniques et éditos des médias.
    Ni le président, ni même le Premier ministre n’ont fait de commentaires sur cet incident qui remet en cause leur autorité sur leurs ministres.
    Quand on sait que EELV ne pèse que 2% dans les intentions de vote des Français, on ne peut que s’interroger sur les raisons qui poussent l’exécutif à entretenir des liens avec ce mouvement qui le tire vers le bas dans les sondages.
    J’ai lu dernièrement que le PS commençait à faire des économies par crainte d’une défaite aux prochaines élections. Sage précaution, en effet, mais peut-être eut-il fallu déjà se débarrasser de ses alliés encombrants.
    Un adage dit « protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ». En l’occurrence, Cécile Duflot et sa « Firme » comme l’appelle Noël Mamère, ne sont plus vraiment des amis pour le PS mais sans doute ses plus redoutables ennemis.

  3. « Pour vouloir faire échapper la société française au traumatisme de cinq ans de sarkozysme »
    « un de Gaulle au petit pied »
    « depuis qu’il a été désavoué, qu’il est encore plus caricatural que lors de l’exercice du pouvoir  »
    Ce pourrait être du vitriol, ça finit par être du gros rouge qui tache.
    Ce n’est pas vrai que vous n’avez pas changé, Philippe : les engagements de ne plus parler de NS, pris par vous sur ce blog, ont fait long feu…
    Enfin si, un changement : on est passé de Caligula à de Gaulle et il n’y a donc plus de redondance pour le petit pied…
    Ah, ce petit pied, comme vous l’aimez, comme il vous poursuit mais, hélas, comme il vous révèle !

  4. « Nicolas Sarkozy […] n’a pas […] pris conscience de ses responsabilités quasi exclusives dans l’échec de la droite. »
    « quasi exclusives » ?
    Tout ce qui est exagéré est insignifiant…

  5. Ce que je ne parviens pas à savoir, c’est si ces petites querelles publiques entre ministres quant à la politique gouvernementale, inédites sous la Ve République, en d’autres temps et lieu ne furent et ne sont pas admises. Quid des pratiques dans les deux républiques précédentes, quid des pratiques dans les autres pays européens ?
    Qu’est-ce que ça a de si choquant, qu’un débat entre ministres ait une dimension publique ? Pourquoi un ministre devrait-il toujours « fermer sa gueule » ? Tant que la décision n’est pas prise, que le Premier ministre ou le Président ne se sont pas exprimés nettement, pourquoi pas un tel débat ?

  6. « De l’autorité, pas du laissez-faire et laissez-dire dans le désordre. »
    Je pense que vous avez voulu parler de laisser faire et laisser dire, l’expression « laissez-faire » ayant une signification précise politique et économique. Apparue au XVIIIe elle témoigne de l’émergence du libéralisme économique en opposition aux politiques interventionnistes.
    Elle fut utilisée par les physiocrates doctrinaires.
    Ce lapsus, cher Philippe, révélerait-il votre nature de gauche inconsciente ?

  7. Vous les renvoyez dos à dos, mais, mine de rien, vous posez comme postulat que l’attitude de Sarkozy est le fruit d’un imbuvable narcissisme naturel, tandis que celle de Hollande serait morale, contrôlée, choisie pour décrisper un pays à qui il faut bien faire sentir par la même occasion qu’il avait fait le mauvais choix en élisant Sarkozy. Il me semble que le pays n’est plus trop sûr non plus du choix qu’il a fait en 2012, et ce n’est pas la peur du retour de Sarkozy qui lui donnera confiance dans son président actuel. Entre un omnipotent et un qui veut plaire à tout le monde, on est toujours dans un registre narcissique me semble-t-il. Cette façon spéculaire de décrire l’un par l’autre, ce jeu de miroirs, en sont d’ailleurs typiques. D’ailleurs le pays n’est ni plus ni moins crispé qu’avant. Les problèmes sont tout à fait ailleurs.
    On ne peut plus après 15 mois de pouvoir, expliquer le style de gouvernement de l’un par opposition à celui de l’autre, et agiter l’épouvantail Sarkozy pour se rallier les citoyens. C’est trop de facilité, trop de faiblesse, et non seulement ça fait cache-misère, mais ça prouve qu’on est encore et toujours dans la fascination de l’image. C’est ainsi que les problèmes entre ministres amusent la galerie. En fait, on s’accommoderait de trop d’autoritarisme ou de trop de laisser-faire si le pays allait mieux, et si l’appauvrissement programmé de la population ne servait pas strictement à rien, vu le manque de réformes structurelles. La barque continue de s’enfoncer, les vivres diminuent, les marins se disputent et se montrent du doigt, tandis que le capitaine impavide nous joue la décrispation et l’optimisme.
    Pour revenir au narcissisme, celui de Sarkozy était naïf, affiché, celui de Hollande est plus janséniste, plus au deuxième degré. Mais comme il en faut bien de toute façon, ne serait-ce que pour assumer une telle fonction, autant que ce narcissisme ne fasse pas trop de dommages.

  8. Le souci louable de François Hollande de laisser une large place à la concertation est aussi son point faible. Laisser les partenaires sociaux négocier entre eux sans que l’État intervienne trop, rechercher le consensus sur toutes sortes de sujets (école, retraite) et éviter les conflits inutiles, c’est bien. Mais il faut parfois trancher avec fermeté, quitte à être impopulaire. De toute façon, François Hollande est déjà impopulaire. Alors pourquoi ne pas en profiter pour dire clairement ce qu’il veut pour la France et pour imposer des décisions qui feront forcément des mécontents ?
    En ce qui concerne le manque de solidarité gouvernementale, permettez-moi de citer ce que Jean-Pierre Chevènement a déclaré le 22 mars 1983, quand il a démissionné pour protester contre le fameux tournant libéral : « Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ». Peut-être François Hollande et Jean-Marc Ayrault manquent-ils de l’autorité nécessaire pour imposer une certaine discipline à l’intérieur du gouvernement ? Toujours est-il que ça laisse une désagréable impression de mollesse et d’indécision.
    Par charité chrétienne et pour ne pas faire monter ma tension, je ne parlerai pas du tort que Nicolas Sarkozy a fait et se propose de refaire en 2017. Rien que d’écrire son nom, ça m’écorche le bout des doigts.

  9. Le Maréchal Lyautey avait pour devise : « La joie de l’âme est dans l’action ».
    F. Hollande malgré son air ravi (au sens sudiste) ne doit pas avoir l’âme très joyeuse.
    Le Maréchal Lyautey avait aussi pour principe d’action ces trois règles :
    Ne rien faire,
    Tout faire faire,
    Ne rien laisser faire.
    Si Hollande applique à merveille les deux premières règles, il oublie la dernière.
    En laissant tout faire, il suppose qu’avec sa chance légendaire, il lui arrivera bien un événement favorable, un seul, une fois. C’est un modeste finalement.
    Pour ce qui concerne N. Sarkozy, n’ayez aucune crainte, il ne reviendra pas.
    Parlez-en à C. Taubira, il paraît qu’il n’y a plus la moindre place pour planter une épingle dans l’effigie qu’elle a fait fabriquer à l’image, de N.S. sur les conseils de Léon-Gontran Damas, à moins que ce ne soit ceux d’Aimé Césaire.
    Mais on dit tellement de choses… vraies ou fausses !!

  10. Au fond nous avons Ferdinand Lop à l’Elysée.
    Ce brave Ferdinand a donc une postérité : François Hollande.
    L’analyse du programme électoral de Ferdinand Lop est étrangement semblable à celle du gouvernement :
    – Pour le « redressement productif », il prévoyait le prolongement du boulevard Saint-Michel jusqu’à la rade de Brest… c’est pas plus idiot que les lancinantes vertus de la voiture électrique dont personne ne veut.
    – Sur le plan économique il préconisait « l’extinction du paupérisme après 22 heures », c’est pas moins pertinent que la multiplication christique des petits emplois jeunes de Hollande (le Christ, homme prudent, n’avait évoqué que la multiplication des petits pains).
    – Sur le plan social, il prévoyait « l’octroi d’une pension de réversion à la veuve du soldat inconnu », voyez Marisol Touraine et ses réformes quotidiennes qui ne coûtent rien et qui ne rapportent rien.
    Hélas, Ferdinand Lop ne fut jamais élu mais, grâce à Dieu, François Hollande applique son programme.

  11. « L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes »
    Bertrand Russell 1872-1970.

  12. L’état surpercritique de la France avec ses trois déficits systémiques ne peut attendre quelque sauveur que ce soit, ni de fausses réformes. La hauteur des enjeux convoque cette fois des gens d’exception. Nous en avons, mais les politiques à stature d’hommes d’Etat se sont rangés des voitures.
    Le Système sélectionne de la médiocratie en continu.
    Cherchez l’homme d’Etat dans le cabinet Ayrault actuel ou au parlement. Même question en face ou sur les bords.
    En 2017, serons-nous condamnés à toujours subir la combine politicienne du président de Corrèze, sinon l’hystérie du petit costaud des fortifications de Neuilly ? Et doit-on se rabattre sur le premier commis Fillon à qui la blouse grise va si bien ? On continue la liste ?
    La France, même diminuée de beaucoup par l’impéritie générale et la complaisance populaire, mérite quand même mieux que ces bouffons.

  13. @Monique
    Vous ne pouviez pas mieux choisir le philosophe et cette citation précise. Permettez qu’à mon tour je vous propose ce que Jean-François Revel rapportait à son sujet : « Bertrand Russell, futur prix Nobel, déclare en 1937 : « La Grande-Bretagne devrait désarmer, et, si les soldats de Hitler nous envahissaient, nous devrions les accueillir amicalement, comme des touristes ; ils perdraient ainsi leur raideur et pourraient trouver séduisant notre mode de vie. » Bertrand Russell a beau être un éminent philosophe dans sa spécialité – la logique symbolique – il n’en est pas moins un imbécile sur le point traité dans sa phrase. »

  14. Alex paulista

    @ Lucile | 01 octobre 2013 à 10:53
    Je changerais juste un mot à votre commentaire: « janséniste », ça ne colle pas avec François Hollande. Pour moi un janséniste est rigoureux, strict avec lui-même et ceux qu’il estime capables. Il est cassant, dur.
    Certes il n’est pas bling-bling, mais c’est bien le seul point commun avec François Hollande.

  15. santo michel

    Ah ! Monsieur Bilger ce « ce serait accorder trop d’importance à Monsieur Sarkozy que d’en faire un repoussoir », vous qui ne faites que ça. Au point d’en devenir suspect ! Comme une femme trahie. Mais, pour en venir aux bisbilles internes à ce gouvernement et au défaut d’autorité de Hollande, que vous présentez systématiquement comme l’acmé de son habileté politique, mon commentaire : http://0z.fr/BJDEu

  16. @ Archibald
    Exact. Je me suis abstenu de commenter la citation de « Monique », mais ce Bertrand Russell était un âne indépassable dès qu’il sortait de son excellence. Dès l’âge de 70 ans il faudrait bâillonner les intellectuels, surtout les Prix Nobel, aux portes de la nuit ils découvrent le fil à couper le beurre et nous affligent.
    Lors de la crise de Cuba il a voulu donner des conseils à Kennedy (déjà le syndrome Attali), il lui envoie une lettre officielle, Kennedy la lui retourne sans l’avoir ouverte.

  17. « La loi sur le mariage pour tous a tout de même manifesté chez lui une obsession de rassemblement qui avait ses limites ! »
    J’adore !
    Sinon, pour rétablir un semblant d’autorité, il me semble qu’il suffirait de virer les ministres Verts et RDG. Ils ne servent à rien.
    Les ayatollahs verts font figure de repoussoir pour tout ce qui a trait à l’écologie véritable qui est d’abord humaine et spirituelle.
    Quant à la radsoc de service, inutile d’en rajouter.
    Et finalement, si je comprends bien, c’est encore la faute à Sarko si Hollande peine à se faire obéir. Ne serait-ce pas plutôt la résultante de tous les mensonges qui lui ont permis d’être élu ?

  18. « Bertrand Russell a beau être un éminent philosophe dans sa spécialité – la logique symbolique – il n’en est pas moins un imbécile sur le point traité dans sa phrase. »
    Rédigé par : Archibald | 01 octobre 2013 à 14:26
    Il y a chez les logiciens une certaine déconnexion de la réalité triviale telle que le commun des mortels peut la vivre.
    Un cas limite de cette déconnexion est donné par la vie d’un des plus grands logiciens, certains disent le plus grand, de tous les temps.
    Il s’agit de Kurt Gödel, qui démontra le théorème d’incomplétude, une avancée majeure en arithmétique.
    Il croyait au diable, aux anges, dont il disait qu’ils étaient de même nature que les mathématiques. Il était persuadé que l’homme avait dans son cerveau un œil ouvrant sur le domaine immatériel et sur l’invisible.
    Albert Einstein le considérait comme supérieurement intelligent, et passait beaucoup de temps en discussions avec lui à Princeton.
    Gödel finit complètement fou évidemment, à moins qu’il ne le fut dès le début.
    Si vous souhaitez connaître un peu plus la biographie de Kurt Gödel et les bizarreries de sa pensée, je vous conseille un petit livre :
    « Les démons de Gödel. Logique et folie », de Pierre Cassou-Noguès (coll. Points Sciences)

  19. Jean-Dominique Reffait

    L’autorité ou l’autoritarisme ne sont rien face aux antagonismes des postures ministérielles dans un gouvernement moderne, j’entends plus que jamais soumis à l’immédiateté de la formule qui fera le tour de Twitter et la Une du 20 heures.
    Le président estime qu’il n’est comptable que d’une politique et non des rodomontades des uns et des autres. S’agissant de l’épisode Valls-Duflot, la querelle porte sur des mots et non sur une politique : une politique est menée à l’égard des Roms, elle n’est pas contestée à ce niveau dans ladite querelle. Valls roule ses mécaniques de ministre de la police et lance une formule qui, au-delà de toute action politique effective ou supposée, est clairement raciste. A ce propos raciste, la très opportuniste Duflot rétorque la mise en péril du pacte républicain. Paroles, paroles, en quoi le président est-il concerné ? Comment peut-il réagir dans un tel contexte ? J’imagine qu’il n’approuve ni la sortie raciste de Valls ni la réplique opportuniste de Duflot, alors que faire ? Ajouter sa voix à ces puérilités ? Car dans le cas d’espèce, face à ces deux Rastignac prêts à tout pour satisfaire leurs ambitions, il n’y aurait qu’une seule façon d’intervenir : faire du Sarkozy, descendre dans le marigot, patauger avec le futile.
    Il y a une politique engagée et celle-ci, qu’on l’approuve ou non, n’est pas menée sans autorité. Des choix économiques et financiers sont faits, ils sont clairs, ils n’ont rien d’hésitants, ils portent la marque d’une ligne directrice cohérente. Les observateurs éclairés, ceux qui ne se jettent pas sans réfléchir sur les breloques qu’on agite, ne contestent pas la cohérence et l’autorité de cette politique même s’ils ne l’approuvent pas tous. Curieusement, cette crise de l’autorité n’est visible que dans la presse généraliste, celle qui, crise oblige, est amenée à surenchérir sur le sensationnel et le scandaleux. La presse économique examine les choses plus posément et la question de l’autorité du président ne se pose plus.
    L’opinion n’a cependant pas seulement besoin de faits et de résultats, elle a besoin de la parade du pouvoir, des mots et des dramaturgies du pouvoir. Hollande y répugne, il a tort, dit-on.

  20. Je rejoins en grande partie le commentaire de Catoneo, tandis que j’inviterai Tipaza à se plonger dans la lecture d’un fort pavé commis par Hofstadter : « Gödel, Escher et Bach » que je me suis astreint à lire il y a déjà un certain nombre d’années…
    Pour en revenir au sujet du billet, les marques d’autorité à deux vitesses du président de la République sonnent étrangement.
    Pour s’être plainte de n’avoir pas un budget suffisant, la ministre Delphine Batho a été débarquée du jour au lendemain. Il est vrai qu’elle venait de la circonscription de Ségolène Royal à qui elle avait succédé…
    A présent une ministre, suivie par d’autres ministres ou caciques du PS, s’autorise publiquement à douter du républicanisme de son collègue de l’Intérieur : aucune réaction, ni du président, ni de son Premier ministre.
    Etonnant, non ?

  21. Vous les entendez
    x1 « tout simplement il n’a pas la carrure… »
    x2 « on méconnaît sa perversité »
    x3 « il est totalement froid, c’est un bloc d’indifférence, une peau de crocodile »
    x4 « il a un moi bétonné, il est toujours certain d’avoir raison, les critiques l’indiffèrent »
    x5 « c’est un mou indécis, incapable de trancher »
    x6 « les femmes le mènent par le bout du nez, ça en dit long sur l’homme  »
    x7 « il se teint les cheveux, c’est symptomatique du bonhomme, non ?
    x8 « il a l’air content, heureux de vivre, drôle et plaisant mais dans le fond du fond il est détaché de tout et de tous »
    x9 « peu à peu j’ai compris qu’il était sot »
    x10 « il a enfin trouvé un bon tailleur »
    x10 « on ne peut pas lui enlever ça : c’est un homme remarquablement intelligent »
    x11 « mon Dieu qu’il a l’air pataud et maladroit »
    x12 « lui qu’on qualifiait de mou, il s’est révélé un chef de guerre »
    x13 « vous verrez, un jour on reconnaîtra qu’il avait raison »
    x14 « c’est une véritable catastrophe pour la France un tel président »

  22. Alex paulista
    Moi aussi je me suis demandée a posteriori pourquoi j’avais écrit « janséniste ». Ma soeur m’a fait la même remarque que vous. Certes notre président n’a pas vraiment l’air d’un ascète, et je ne le crois pas indifférent aux biens de ce monde ni aux honneurs, mais au lieu d’en profiter ouvertement, il fait semblant du contraire. Ca le culpabilise peut-être d’aimer la bouffe, les jolies femmes et l’ivresse des sommets. Son catalogue de vertu « Moi président je… », valait son pesant d’or, surtout maintenant qu’on l’a vu à l’oeuvre. Il s’est fait élire sur une image de sobriété, de discrétion, de contrôle, de probité qu’il a pris grand soin de peaufiner. À tel point qu’il peut faire des fausses promesses et jouer sur les mots (là on est plutôt dans la casuistique je vous l’accorde) autant qu’il le veut, l’étiquette « honnête » lui reste collée. Cette revendication d’éthique, de bonne intention, de sincérité a beaucoup joué à mon avis dans le ralliement de la tendance Bayrou par exemple, à sa candidature. L’image de Sarkozy qu’il fallait affubler de tous les défauts contraires, a servi de faire-valoir. On a rarement vu aussi manichéen, ça se jouait comme un concours pour le prix de vertu. Dans leur face-à-face télévisé avant l’élection, Hollande avait pris la posture du censeur qui passe un savon à un élève qui s’est très mal conduit.
    À vrai dire je pensais précisément à Blaise Pascal et au passage où il explique comment on s’humilie, ensuite de quoi on se glorifie de s’être humilié. Je n’ai plus la citation en tête, mais j’y repense chaque fois que j’entends les gens faire leur propre article en matière de pudeur ou de vertu.
    Comme maître à penser, je préfère Saint Augustin à Jansen, le jansénisme me fait froid dans le dos. Il a quelque chose de tordu. Il a d’ailleurs été considéré comme une hérésie. Ca ne m’empêche pas de me délecter de Pascal, ni d’avoir pour lui bien plus encore qu’une profonde admiration.

  23. Alex paulista

    « Il croyait au diable, aux anges, dont il disait qu’ils étaient de même nature que les mathématiques. Il était persuadé que l’homme avait dans son cerveau un œil ouvrant sur le domaine immatériel et sur l’invisible ».
    Rédigé par : Tipaza | 01 octobre 2013 à 18:12
    Rien de tellement fou là-dedans… Même s’il use et abuse de sa diagonale, ou plutôt celle du maître Cantor.
    « Il n’y aurait qu’une seule façon d’intervenir : faire du Sarkozy, descendre dans le marigot, patauger avec le futile ».
    Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 01 octobre 2013 à 18:42
    Non. Il pourrait virer les deux, par exemple. Pourquoi tout ramener à Sarkozy ?

  24. Monsieur Bilger, je vous lis toujours avec beaucoup d’attention et d’intérêt.
    Mais une nouvelle fois pourquoi diable avez-vous toujours besoin d’autant de références à Sarkozy pour vous faire l’avocat du hollandisme ?
    Je pense que, plutôt que vous pencher sur le passé, vous devriez oser regarder l’avenir de ce président, mais surtout des Français qu’il entraîne lentement mais sûrement vers le chaos.

  25. Que pouvait-on attendre d’un sous-préfet dont la seule religion et la seule expérience sont l’attentisme et le confort de la haute administration ?
    La leçon de géopolitique, de diplomatie et dans le même train de naïveté ridicule-lou-ravi que lui ont infligée Obama et Poutine fera date dans notre histoire.
    Son action politique se résume à des clichés, des postures et… des impostures.
    Il est curieux et inquiétant que Philippe Bilger ne parle pas des activités et des fréquentations des rejetons ou des colocataires d’alcôve des ministres, dont certaines cachent une partie de leur nom.
    L’un fait partie de la tribu qui tabasse et harcèle les femmes jusqu’à mort. Le jour de fête nationale, le 14 juillet, sans réaction de Pépère la synthèse, il insulte notre armée que le même Pépère va-t’en guerre voulait envoyer en Syrie après la grande expédition du Mali. L’autre frère se refait du beurre grâce à la bienveillance de la mafia journaleuse « qu’est-ce-qu’on-est-bien-entre-nous ». Que fait madame Belkacem ?
    On n’ose imaginer les condamnations, les cris et les grands titres si tout cela s’était passé dans l’autre camp et pire, dans celui qui monte.
    La France actuelle semble vouer un culte à la pauvreté, à la précarité, à la pénibilité, aux anormalités et aux partis croupion. Faut dire que les réseaux des politiques, des journaleux et des minorités agissantes ou statutaires, tiennent toutes les manettes de la propagande audiovisuelle et d’une grande partie de la presse écrite moins influente, pour nous faire croire que… Quand un sondage ne nous dit pas tout … ce qu’il faut avaler bêtement.
    Sans nous en rendre compte, nous glissons vers un système soviétique autoritaire, oligarchique bien installé dans le népotisme.
    Le réveil et la rancune des cocus, des tondus et des méprisés seront peut-être à la hauteur de la trahison.

  26. Jeux d’ombres et de lumière qui peuvent fasciner ou dérouter dans cet exercice du pouvoir politique, miroir ô mon beau miroir…
    Nous avons tous notre propre François Hollande. Celui des dames Semtob, quel rapport peut-il avoir avec celui de Jean-Dominique, par exemple ? Faut se lever tôt pour trouver et encore. Celui de ma maman est factuellement « petit et moche ». Le mien, pas forcément plus pertinent, c’est un François Hollande qui privilégie la communication interne et la consultation des augures. En donnant carte blanche à ses ministres pour la com externe, jusqu’à un certain point bien sûr. Le Hollande de Philippe serait possiblement en creux ou en réaction vis-à-vis du président précédent. J’ai du mal à y croire tant l’expression, le parcours des deux hommes sont dissemblables. Le contexte international aussi, surtout : rose puis gris pour Sarko en son exercice, gris puis rose, l’espère-t-il ardemment, pour Flamby. Qui a regrossi je trouve : stress, optimisme, manque de volonté, trop de sucre ?
    Laisser s’exprimer les ministres même de façon discordante cela nous change du caporalisme fillonniste qui laissait toute liberté à la redondance sarkozienne. Peut-être que ni l’une ni l’autre ne sont opportunes si l’on considère qu’il vaut mieux travailler en critiquant en silence tout en jetant en pâture aux médias un discours lénifiant. Ou centré sur l’essentiel, donc stéréotypé. Ce qui revient au même.
    Que deviendraient alors billettistes, éditorialistes, humoristes ? Le meilleur resterait, c’était trop facile, trop tarte à la crème. Surtout sous Sarkozy.

  27. @JD Reffait
    « Des choix économiques et financiers sont faits, ils sont clairs, ils n’ont rien d’hésitants, ils portent la marque d’une ligne directrice cohérente »
    Quels sont ces choix ?
    La suppression de la hausse de la TVA suivie d’une hausse.
    La baisse de la TVA à 5% suivie du maintien à 5.5%.
    La taxe à 60% des PV de la vente d’entreprises supprimée après l’intervention des pigeons.
    La seule direction nette est l’augmentation des impôts au lieu de baisser les dépenses.
    Ce parti ne se caractérise que par les emplois fictifs, les associations bidon, l’achat de bulletins de votes, l’augmentation de fonctionnaires.
    Depuis le début de l’année jusqu’à fin juillet, 700 entreprises françaises sont arrivées en Suisse.

  28. Xavier NEBOUT

    Justement, vous gagneriez à changer un peu.
    Les Français se seront plus vite remis du soi-disant traumatisme sarkozien qui est essentiellement de façade, que de ce qui résultera de cinq années cruciales perdues avec le nul et qui touche au fondamental.
    Les économistes médiatiques qui n’ont jamais tenu ne serait-ce qu’un camion à pizzas, oublient presque tous de parler de l’élément principal qui est la balance commerciale. La France comme un ménage s’endette de la différence entre ce qu’elle gagne et ce qu’elle dépense, et là, ça va très mal.
    A cela s’ajoute l’aspirateur humaniste à immigration qui nous amène une véritable invasion au regard de laquelle ce que nous appelons les « grandes invasions » relève du conte de fée.
    Invasion qui s’accorde au surplus très bien avec le sabotage soixante-huitard des fondements de notre civilisation.
    En s’en tenant à ces deux seuls éléments n’importe qui en déduira que nous allons vers une catastrophe, et c’est bien pour cela qu’on prend bien soin de les noyer sous de l’accessoire.

  29. Le socialisme, que ce soit le socialisme « réel » des ex-pays de l’Est dont le bilan n’est plus à faire ou le socialisme rose pâle qui règne en cette triste période sur notre pays est basé sur le mensonge et le déni des faits. Qu’attendre d’hommes politiques qui se réfèrent à cette idéologie : rien de bon bien entendu si ce n’est pour certains des petits avantages voire des prébendes pour les mieux placés ou les plus habiles. Dans ces conditions discuter du caractère d’un président par rapport à celui de son prédécesseur me sembler relever des controverses sur le sexe des anges à Byzance alors que les Ottomans franchissaient les murailles. Bien sûr cela amuse les commentateurs de tout poil mais pendant ce temps l’exaspération monte dans le pays réel et l’explosion finira par se produire au grand dam de ceux qui ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas.

  30. Les perpétuelles références à Sarkozy, qu’elles soient positives ou négatives, sont révélatrices du vide des élites de ce pays face à la situation actuelle.

  31. Michelle D-LEROY

    Curieusement et n’en déplaise à certains internautes de ce blog, je me sentais plus apaisé sous la mandature de N.Sarkozy qu’actuellement.
    Si le précédent Président avait des tocades et des foucades et semblait s’agiter, au moins il semblait agir pour le bien des Français. Actuellement, F. Hollande, sous ses aspects placides et mous, avec ses amis socialistes apparaît comme un saboteur de notre civilisation et de notre culture séculaire. Les socialistes d’aujourd’hui veulent appliquer leurs idées soixante-huitardes comme une revanche, mettant même en danger la liberté d’expression quand cela les dérange, en soutenant des associations pleines de morgue et mortifères pour notre démocratie.
    Depuis seize mois tout semble mis en oeuvre pour faire le bonheur des Français malgré eux, selon leur préceptes sectaires et dogmatiques. Les socialistes nous emmènent sur leur chemin idéologique, sans se préoccuper de nos desiderata. D’autant qu’ils divisent beaucoup plus qu’on ne l’imagine, de façon insidieuse et sournoise, au moins N. Sarkozy était franc et avec le recul, c’est à mettre à son crédit.
    Nicolas Sarkozy avait au moins le bon sens d’entendre le peuple, là, c’est la marche forcée pour nous emmener où nous ne voulons pas, qu’il s’agisse de règles sociétales (théorie du genre, PMA, vote des étrangers, euthanasie, multiculturalisme débridé – dont une caricature faite lundi soir par Mme Voynet, maire de Montreuil…) ou économiques (travail du dimanche, refiscalisation des HS, RSA pour les jeunes, pompe aspirante fiscale…).
    C’est « Nous avons la science infuse et nous devons imposer nos vues contre ces vieux ringards ignares, nous, qui ne sortons pas de nos quartiers privilégiés, de nos tours d’ivoires, de nos clubs bobos »… C’est extrêmement stressant car chaque jour apporte son lot de nouvelles idioties, nouvelles lubies, de nouveaux couacs, de nouvelles frondes au sein même de la majorité.
    Et puis il faut défaire à tout prix ce qui a été fait sous Sarko, ou bien tout ce qu’ils ont critiqué, bloqué, insulté de 2007 à 2012, ils le font en disant que c’est nécessaire.
    Ce gouvernement conduit la France comme l’équipage de l’avion Rio-Paris, dans le cockpit le commandant et les co-pilotes actionnaient le manche chacun dans son sens sans savoir ce qui était bien et nous connaissons la suite. Des naufrageurs !

  32. stalen illitch guevara

    L’erreur… que dis-je la faute et le crime de Sarko… c’est d’avoir voulu être humain, vrai et trop confiant dans le changement et la reconnaissance des autres… en un mot de ne pas s’être imprégné de Sun Tzu, Machiaviel ou du grand Prince de Bénévent… mais arrêtons là la liste des références et de la culture indispensables à un chef politique.
    Il savait ce qu’il fallait faire et où aller mais fut détourné par l’immédiateté de la com et un entourage pourri et cupide.
    J’ose une comparaison médicale et olé… il fut à la gestion politique ce qu’est un éjaculateur précoce à la conquête d’une jolie femme.

  33. « Ce gouvernement conduit la France comme l’équipage de l’avion Rio-Paris, dans le cockpit le commandant et les co-pilotes actionnaient le manche chacun dans son sens sans savoir ce qui était bien et nous connaissons la suite. Des naufrageurs ! »
    Rédigé par : Michelle D-LEROY | 02 octobre 2013 à 12:21
    L’exemple est saisissant, cela vaut le coup de revoir les émissions d’Yves Calvi ou des « experts » venaient accabler les sondes Pitot qui auraient été défectueuses.

  34. Michelle D-LEROY

    @ Cellier
    === »Dans ces conditions discuter du caractère d’un président par rapport à celui de son prédécesseur me sembler relever des controverses sur le sexe des anges à Byzance alors que les Ottomans franchissaient les murailles »(…) » l’exaspération monte dans le pays réel et l’explosion finira par se produire au grand dam de ceux qui ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas.« ===
    Ce résumé reflète précisément la réalité.
    Souvent on a comparé FH à Louis XVI, la situation actuelle ressemblant à celle de 1789 par bien des aspects : les privilégiés et leurs courtisans, frivoles et utopistes, qui continuent de dépenser l’argent des contribuables pendant que les Français paient jusqu’à plus soif. Un Président lourdaud qui bricole (avec sa célèbre boîte à outils) sans entendre la France gronder et qui, même si on le trouve médiocre, fait les frais de quarante ans de laxisme.
    A cela s’ajoute le changement de civilisation (comme à Byzance) sous les yeux bonasses et réjouis des élites… et ceux des médias qui taisent les réalités, croyant ainsi formater le peuple à la bonne pensée.
    Concernant les médias, un exemple récent :
    – pendant qu’une prise d’otages à Nairobi tournait en boucle sur les chaînes, aucune information n’a été relatée sur l’attentat contre des chrétiens (82 morts) au Pakistan survenu le même jour.
    – sur le massacre de Nairobi : aucune information non plus sur les tortures subies par les otages avant de mourir… pourtant l’horreur innommable et absolue qui donne à réfléchir sur ce nouvel islamo-fascisme.
    Heureusement, nous avons des sites Internet via l’étranger. C’est bien ce qui énerve, cette omerta.

  35. Mary Preud'homme

    Ce gouvernement est fichu, lessivé, nettoyé, nullissime, rapaplapla !
    Hélas ! On ne tire pas sur une ambulance, à plus forte raison sur un corbillard.
    De profondis !

  36. anne-marie marson

    Ce gouvernement ressemble à un gouvernement d’opérette, ou d’opéra comique, où chacun chante, faux, sa partition, le chef d’orchestre étant absent.
    Ce n’est même pas drôle.
    Pourtant la pièce est convoitée, c’est un classique. Mais les rôles ont été mal distribués au départ, et c’est le péché originel de ce gouvernement. On nous promettait monts et merveilles, mais les promesses n’ont pas été tenues, dès le départ.

  37. « Un président, pas un Matamore. De l’autorité, pas du laissez-faire et laissez-dire dans le désordre. Beaucoup d’intelligence mais de la détermination, même pour la politique nationale »
    La tentation est grande, en effet, de faire la comparaison entre le comportement de Nicolas Sarkozy et celui de François Hollande.
    Personnellement je dirais que si le président actuel avait l’autorité de Manuel Valls et le mauvais caractère de Cécile Duflot, il ressemblerait assez à Nicolas Sarkozy.
    Il suffit parfois de peu de choses…

  38. @Buridan| 02 octobre 2013 à 14:27
    (et @Savonarole)
    Comme votre légèreté vous a conduit par le passé à proférer des sottises, j’ai lu le petit texte à l’appui duquel vous vous êtes permis d’enguirlander Savonarole. Ce texte explique que Kennedy a réprimandé Russell (« well-publicized rebuke »), il a pu le faire par voie de presse, par télex ou encore par téléphone. Quoi qu’il en soit, rien ne prouve que ce qu’avance Savonarole est faux, au contraire, il est possible qu’un retour de lettre officielle sans qu’elle fut ouverte ait pu contribuer à la réprimande. Remarquez que l’auteur du texte, Al Seckel, est un spécialiste des illusions des sens, notamment du visuel et de sa perception : le hasard vous inviterait-il à bramer avec circonspection Buridan ? Décidément rien n’a changé, Hollande n’est pas moins habile que quand il fut secrétaire du PS ni plus compétent qu’en tant que député de Corrèze, M. Bilger fait des sarkochemars, et vous, monsieur-je-me-cache-derrière-un-pseudo, vous cultivez toujours autant l’approximation que la fatuité.

  39. @ Buridan
    Merci d’avoir rétabli la vérité. L’article d’Al Seckel que vous proposez en lien est intéressant, même s’il a tendance à exagérer l’influence et le rôle de Bertrand Russell dans la résolution de la « crise des missiles ».
    Pour ceux que ça intéresse, voici la réponse cinglante de John F. Kennedy à Bertrand Russell, telle qu’elle est citée par Bertrand Russell lui-même, dans « Unarmed Victory », publié en 1963.
    « I am in receipt of your telegram. We are currently discussing the matter in the United Nations. While your messages are critical of the United States, they make no mention of your concern for the introduction of secret Soviet missiles into Cuba. I think your attention might well be directed to the burglars rather than to those who caught the burglars. »

  40. Il est formidable ce gouvernement, plein de diversité, d’envie, d’idées, de tempéraments. On aimerait en avoir plus souvent mais que l’Histoire est cruelle en contingentant ainsi le talent : toute une tranche de génie(s) d’un coup, c’est violent, quelque part. Plus que 43 mois pour en profiter, alors toutes et tous aux superlatifs, il n’est pas trop tard. Michelle peut même sourire et se pâmer puisque notre rassembleur a la couleur et le son grâce aux vidéos. Un événement à marquer d’une pierre blanche si ça arrive à n’en pas douter.
    Euh… c’était une tentative de semblant de parité d’opinion pour pas que Philippe ait des ennuis avec le CSA à cause de vous… à cause de nous.

  41. Le fier catalan n’a pas été soutenu par ses pairs.
    La Senora Duflot, qui nous les brise menu, a porté l’estocade en réclamant les attributs du toréador. Comme d’habitude, le fier-à-bras élude et passe à autre chose pour ne vexer personne et ne surtout pas insulter l’avenir. On veut donner des leçons à la planète et c’est le bazar à la maison ! Au fait, le changement c’est pour quand ?

  42. François Hollande qui en campagne nous promettait « Moi Président… » pour justifier sa décision de bombarder Damas n’a pas hésité à fournir un document fabriqué par un communicant (ex-collaborateur du célébrissime Stéphane Fouks). Une manipulation digne de Bush Junior et Colin Powell devant l’ONU, lors du lancement de la deuxième guerre d’Irak.
    Le document déclassifié fourni comme « preuve indubitable » par le Premier ministre aux députés pour justifier une intervention française en Syrie n’émane pas, comme on aurait pu le croire, de la DRM, ni même de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure).
    Il a été rédigé en urgence, sur commande politique, le 2 septembre, terminé à 10h57, modifié à 16h59 par le conseiller communication du ministre de la défense Sacha Mandel, classifié et déclassifié dans la même minute pour être présenté aux députés et à la presse comme preuve indubitable entre 17h00 et 18h00.
    Le conseiller (et son ministre) se font bêtement prendre les doigts dans la confiture tout simplement parce qu’ils ne sont pas très doués en informatique et qu’ils ont oublié qu’en cliquant sur le document on pouvait avoir ses propriétés (nom de l’auteur et heure d’enregistrement final)…
    C’est le bimensuel « Faits et Documents » n° 362 publié le 15 septembre 2013 qui rapporte le fait. Ce bimensuel est fiable (jamais condamné pour diffamation ou fausse nouvelle).
    http://www.kontrekulture.com/produit/faits-documents-362
    Rédigé par un conseiller en communication, ce document est donc un document bidon, un faux destiné à manipulation de l’opinion publique. Cette manière de faire démontre toute la considération qu’ont ces manipulateurs pour les Français et leurs parlementaires.

  43. @OPN Didier
    Quand vous dites « Les perpétuelles références à Sarkozy… sont révélatrices du vide des élites de ce pays face à la situation actuelle » on ne peut qu’approuver.
    Ce soir encore Le Foll réduisait la bronca des éleveurs de Cournon d’Auvergne à une comparaison avec les visites similaires du prédécesseur, organisées avec des figurants.
    C’est peut-être vrai, mais Le Foll glande depuis seize mois sous sa permanente impeccable, à faire des plateaux télé sur bien d’autres sujets que l’Agriculture. Les paysans le haïssent, FNSEA en tête. Dans le genre faisan…

  44. Cher Philippe,
    Vous êtes formidable, absolument formidable dans votre indulgence envers celui qui tourne sur lui-même.
    Sur la chaîne LCI, dans une conférence internationale récente nous avons vu un personnage tout à fait perdu, ou cherchant le nord, qui pivotait sur lui-même sur 360 degrés.
    Notre interprétation qui pourrait en valoir une autre beaucoup plus hard est que par moment le désolant Hollande se prend pour la statue d’Osiris.
    http://www.dailymotion.com/video/x117mhp_statue-egyptienne-osiris-tourne-sur-elle-meme_news
    De nombreux mammifères ont gardé le réflexe archaïque de roter sur eux-mêmes avant de se coucher.
    Nous avions déjà vu l’épisode de la montre invisible, la femme royale invisible, l’énigme de la cave à vin de l’Elysée, le gouvernement invisible et nous restons dans l’attente de nouvelles orientations pour rompre avec ce déboussolé total.
    françoise et karell semtob

  45. @ Mary, Savonarole…
    Quant aux musiciens noirs certes célébrés dans leur art et qui rapportaient beaucoup de royalties à l’oncle Sam, une fois le spectacle terminé, ils devaient retourner à leur ghetto et rester entre eux, sinon ils avaient droit aux insultes, provocations…
    Tout cela a bien changé heureusement. Notamment grâce à des précurseurs de grand talent comme Louis Armstrong, Nat King Cole ou le pionnier du rock’n’roll Chuck Berry. Des Noirs qui ont réussi le crossover, c’est-à-dire plaire au public blanc. Et d’étendre leurs parts de marché, nous sommes en Amérique, alors devenons riches. Le meilleur cheval de Troie.
    C’est sûr que l’expression cinématographique autant que provocante de Savonarole l’amène à des raccourcis hardis. Cela dit, je le défends ici, c’est l’histoire du monde. Des allogènes agressifs et nombreux arrivent sur un territoire donné et finissent par blackbouler les primitifs en bisbille en dégainant la Bible et quelques cartouches. Egalement un raccourci hardi mais c’est bien ce qui s’est passé. Nous reste la vision romantique des Indiens ainsi bien sûr que le sang mêlé. Mais gentils ou méchants c’est les vainqueurs qui écrivent l’Histoire et les Natives sont réduits à la portion congrue qui n’a de cesse de fondre.
    Pour revenir sur les Afro-Américains, le jazz, le blues en offrent notamment une expression superbe. Les riffs violents, le son saturé d’Elmore James… et Nat King Cole, wow, la classe, piano et chant. ♫ Get Your Kicks On Route 66.

  46. Mary Preud'homme @ scoubab00

    Vous rendez-vous compte que votre commentaire est complètement hors sujet, du moins par rapport à mon propos ?
    Il est vrai que, contrairement à vous, je parle d’un vécu de femme, de mère et de musicienne qui connaît bien l’Amérique du Nord et les Caraïbes (et pas seulement celle des grands combats pour les droits élémentaires, qui n’auraient certes pu être victorieux avec des gens de votre mentalité sectaire, toujours à la traîne de l’histoire et nostalgiques d’un passé révolu).

  47. @ Mary
    Vous plaisantez j’espère ? J’ai même un poster de Rosa Parks au-dessus de mon lit.
    Black is beautiful et rien à voir avec l’humeur poisseuse de certain(e)s céans.

  48. Chère Mary,
    Mais à la fin Mary pourquoi voulez-vous nous considérer tous comme « racistes » dès que l’on est pas d’accord avec vous ? Quoique j’apprécie que vous n’ayez jamais proféré ce mot terrible, mais vous le sous-entendez.
    Les Philistins ont disparus, les Étrusques, fantastique civilisation, ont disparu, les Hmong sont en voie de disparition, c’est le lot de cette inexorable roue qui tourne. « Only the strong survive ».
    Tipaza citait le Maréchal Lyautey à tort, la véritable citation est de Churchill :
    « On est responsable de ce que l’on fait, de ce que l’on n’a pas fait, de ce qu’on a laissé faire, et du sort que de ses mains on s’est composé »
    Eh bien pour les autres : nagez !
    Et quand on voit le drame de Lampedusa,cent noyés, on se demande s’il ne faut pas imposer aux migrants un brevet de natation avant d’arriver en France, alors que Valls vient de supprimer l’épreuve de français pour eux.

  49. Mary Preud'homme

    Jamais entendu parler du génocide des Etrusques, Philistins et autres Homs. Vos comparaisons sont donc définitivement sans rapport avec le sujet. Mon pauvre Savonarole, vous vous enfoncez, à votre place je jetterais l’éponge !
    Idem pour Scoubab00 qui a l’air d’ignorer que dans la vie comme au tennis il faut être beau joueur et être prêt, quand on envoie une balle, à en prendre le retour ou le rebond.

  50. Mary,
    « Génocide » ? Ne vous rêvez pas une histoire que vous n’avez pas eue.
    Je ne connais qu’un génocide et il a eu lieu entre blancs.

  51. hameau dans les nuages

    « Je ne connais qu’un génocide et il a eu lieu entre blancs. »
    Rédigé par : Savonarole | 04 octobre 2013 à 05:40
    Euh ! entre jaunes aussi on s’est bien étripé d’une façon systématique.
    Touche à mon Pol Pot ! scandaient quelques soixante-huitards toujours bien présents mais rangés des affaires révolutionnaires.
    Un signe contre-révolutionnaire qui ne trompe pas. Ils portent des lunettes.
    Cela valait condamnation à mort.

  52. @ hameau dans les nuages | 04 octobre 2013 à 12:51
    Bien d’accord. Il y a eu aussi les Tutsis…
    Mais je réprouve l’abus du terme « génocide ou Shoah » employé à tort et à travers.
    L’amalgame est désastreux et tend à minorer la vraie Shoah.
    Il semblerait que chacun aujourd’hui invoque ses aïeux pour se réclamer d’un génocide, les homosexuels avec l’étoile rose, les noirs, les Peaux-Rouges, dites donc, ça en fait du monde…
    Il n’y a eu qu’un génocide c’est la Shoah.

  53. @Archibald
    Savonarole a écrit que, pendant la crise de Cuba, Kennedy a renvoyé sans l’ouvrir une lettre de Bertrand Russell.
    Cette assertion pue la fausseté, ne serait-ce que parce que bien entendu Bertrand Russell n’allait pas envoyer une lettre, physiquement, à Kennedy.
    Je vérifie sur Internet, vois qu’il n’est nulle part question d’une lettre, par contre qu’il y a eu un télégramme, auquel Kennedy a répondu à Russell, en lui disant qu’il avait tort.
    Je donne la référence internet de cette information, et j’écris donc à Savonarole qu’il a propagé une contre-vérité.
    Vous me répondez hargneusement que j’ai tort.
    On s’attend à ce que vous produisiez une référence – même foireuse et véreuse – qui affirme qu’il y a eu lettre, renvoyée non décachetée à Russell.
    Las ! Vous allez à la référence que j’ai donnée et commentez la réponse de Kennedy au télégramme.
    Vous ajoutez qu’il est POSSIBLE, ou même PLAUSIBLE qu’il y ait eu, en plus, lettre de Russell, renvoyée non décachetée par Kennedy.
    Sans exagérer, vous me faites penser aux Staliniens qui affirmaient que Zinoviev était un agent trotskiste espionnant pour la Gestapo.
    Démonstration.
    1° Zinoviev est un ennemi de Staline.
    2° Trotski est un ennemi de Staline.
    3° La Gestapo est ennemie de Staline.
    4° Il est possible que Zinoviev soit un agent trotskiste espionnant pour la Gestapo.
    5° Donc, quiconque nie qu’il le soit est un scélérat.

  54. « C’est donner trop d’importance, encore aujourd’hui, à Nicolas Sarkozy que d’en faire un repoussoir. »
    PB
    C’est exactement ce que vous faites..?!
    Quelqu’un aurait-il un miroir pour Philippe ?
    Pascale, vous devez bien avoir de cela sur une table de nuit.
    Reste juste à parvenir à le faire asseoir devant si le miroir est trop lourd pour être déplacé.
    AO

  55. oursivi@Savo

    Rédigé par : Savonarole | 02 octobre 2013 à 15:30
    Savo, les deux mon capitaine, c’est plus compliqué – mais fort simple – que ce que suggérez avec désinVOLture.
    Pour ce qu’ai compris de ce drame :
    Un, les pilotes ont voulu monter pour éviter une région turbulente, la température plus basse d’une vingtaine de degrés a gelé les sondes et la montée fait perdre de la vitesse à l’avion.
    Deux, privé de données, le système automatique a dit « demerden sie sich ».
    Trois, quand ils ont dû prendre la main, l’avion avait perdu assez de vitesse pour décrocher ce qu’il fit (de leur option initiale d’ascension et des aberrations qu’avait dû initier l’automate dont les infos avaient commencé à être bruitées par les fausses valeurs de vitesse).
    Quatre, ces types étaient trop formatés par le jeu vidéo qu’est un simulateur et à l’exception d’un d’entre eux qui tenta sainement d’appliquer ce qu’un honnête mécanicien des fluides sait, à savoir que c’est dans le différentiel de vitesse fluide/aile qu’est le salut de la portance, ils semblèrent égarés dans leur compréhension.
    Cinq, le système d’alerte au décrochage devait avoir de ces transitoires lents qui ne pardonnent pas quand on a deux trois minutes pour appliquer avec sang-froid la bonne procédure. Quand celui qui tenta de faire plonger modérément l’avion, ce qui était la bonne solution, le système sonore d’alerte ne valida pas ce choix en actualisant ses conclusions avec un probable retard, ce qui contribua à perdre les esprits dans les courtes minutes disponibles.
    Si un expert me lit et remarque des imprécisions dans mon récit, qu’il nous éclaire plus avant.
    On ne vit pas, on longe la mort.
    AO

  56. @oursivi
    « Le Figaro s’est procuré un mail qui atteste que le commandant de bord de l’AF 447 était accompagné de sa maîtresse à Rio et avait des intentions festives qui pourraient expliquer sa grande fatigue sur le vol de retour.
    « C’était la pièce manquante du puzzle. En dévoilant la semaine dernière une partie du rapport judiciaire sur l’AF 447 qui indique que le commandant de bord a reconnu être fatigué dans le cockpit, nos confrères du Point ont mis au jour un élément peut-être clef pour comprendre l’accident du 1er juin 2009. «Cette nuit, je n’ai pas assez dormi. Une heure, ce n’était pas assez tout à l’heure», indique ainsi le commandant de bord du vol AF 447 à 1h04.
    Étrangement, ce passage a été censuré par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), qui estimait que cet élément relevait de la vie privée ou qui cherchait à ne pas accabler Air France. La fatigue pourrait pourtant expliquer le manque de réaction de l’équipage, le fait que le commandant de bord aille se reposer à l’approche de la zone de convergence intertropicale (le «pot au noir»), et qu’il ne parvienne jamais à diagnostiquer un décrochage de retour dans la cabine de pilotage, une fois la séquence de l’accident entamé. »
    Personnellement, depuis cette histoire, j’évite les destinations où il y a un carnaval.

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