Un immense rassemblement à Barcelone pour crier, après les attentats islamistes du 18 août revendiqués par Daech, les 15 morts et les 126 blessés, « no tenim por » ; en catalan : « nous n’avons pas peur ». Le roi d’Espagne conspué par certains a défilé en tête de cette impressionnante manifestation.
C’est beau, ça ne sert à rien.
Après les assassinats à Charlie Hebdo, un immense rassemblement à Paris, de trois à quatre millions de personnes, avec une brochette de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président François Hollande, a marché durant des heures pour démontrer aux terroristes que les Français n’avaient pas peur.
C’est beau, ça ne sert à rien.
On ne peut pas se moquer, sauf à avoir l’esprit odieux et le coeur sec, de ces solidarités inspirées par la résistance et la compassion, des discours, des hommages, des cérémonies, des fleurs et des douleurs privées.
C’est beau, ça ne sert à rien.
Pourtant il n’est personne, Français, Espagnol, Allemand ou Britannique, qui ne se soit pas senti immédiatement touché profondément par les tragédies, les agressions au couteau, les dévastations par véhicules, empli de fierté, sans fausse sentimentalité, par la qualité et la rigueur des ripostes.
Nul besoin, pour susciter cette solidarité des émotions vraies, d’effusions médiatiques, d’exploitations politiques et de consensuelles multitudes, le temps de quelques heures.
C’est beau peut-être mais ça ne sert à rien.
No tenim por : j’imagine la tête des assassins. A force ils ont compris qu’après leurs tueries aveugles, imprévisibles, si difficiles à empêcher et laissées de plus en plus à l’initiative redoutable quoique artisanale d’individus épris de la mort – la leur s’ajoutant à celle innombrable des mécréants, des musulmans pacifiques, des Européens et des Occidentaux -, nos sociétés défileront en protestant qu’elles n’ont pas peur. Et que ça ne leur fera même pas mal.
Comme si leurs buts n’étaient pas déjà atteints : avoir brisé la douceur de notre quotidienneté et la certitude de sa tranquillité, avoir fait surgir la crainte d’une impuissance face à leurs monstruosités renouvelées et avoir obtenu, pour chaque crime, une perverse promotion médiatique qui au prétexte d’informer célébrait plutôt l’ampleur de la malfaisance et l’étendue de la menace.
Rien n’est simple pour combattre un terrorisme qui « crée l’islamophobie, et non pas l’islamophobie qui crée le terrorisme », comme le souligne justement Brice Hortefeux (Le Journal du dimanche).
En tout cas les grandes messes démocratiques et médiatiques d’après les catastrophes, d’une certaine manière, détournent du silence obligatoire de l’efficacité, de la discrétion nécessaire des actions de sauvegarde et d’élimination et de la modestie pragmatique d’invention d’armes plus décisives encore contre cette criminalité islamiste à laquelle on ne comprendra rien si on s’obstine à la croire similaire aux autres horreurs de la criminalité, si j’ose dire ordinaire. L’état de droit pour temps calmes ne peut demeurer en l’état et il est essentiel de l’armer bien au-delà de ce que pourrait permettre une République trop sourcilleuse des garanties et des protections à octroyer prioritairement à ceux qui ne les réclament que pour tuer plus commodément. Notre faiblesse, dont ils bénéficient, fait leur force. Leur haine s’enrichit du mépris pour notre mansuétude.
No tenim por : c’est beau, ça ne sert à rien.
Quand demain l’islamisme et Daech frapperont et massacreront à nouveau, de grâce moins de beauté, de concorde apparente mais plus d’utilité. Moins de spectacle médiatique, plus de retenue et de réserve. Moins de paroles pour affirmer notre détermination, plus de détermination concrète, opératoire, impitoyable et secrète.
La démocratie, si elle ne se défend pas, ne sera pas le pire des régimes après tous les autres. Mais le pire tout simplement.
Mille fois d’accord avec vous!
Les attentats font désormais partie de notre vie quotidienne en Occident, ces manifestations aussi. Elles sont entrées dans les mœurs. Non seulement elles ne servent à rien, mais elles font écho à la propagande islamiste. De plus, si jamais elles donnent un sentiment de force aux manifestants, elles sont trompeuses. Ce n’est pourtant pas le moment de nous leurrer.
« Leur haine s’enrichit du mépris pour notre mansuétude. »
C’est exactement ça ! Mais voilà, les gens qui se serrent dans cette foule en communion, ne savent pas. Ils ont peur et l’instinct grégaire les conduit à ces rassemblements qui « sont beaux, mais ne servent à rien ». Je ne comprends pas pourquoi les chefs politiques qui devraient savoir eux, portent caution à tout ça et même, participent. Ils ont peut-être peur eux aussi, qui sait ?
Cher Philippe,
Nous venons de lire une partie du rapport de l’Institut Montaigne et quelques articles de Jeune Afrique.
Alors que l’Espagne prend conscience des limites de sa capacité d’intégration, Macron lance un appel d’amour et d’accueil à tout le Maghreb, considérant que les problèmes du Maghreb sont nos problèmes.
Cette vision folle et dépassée nous conduit à plonger le monde méditerranéen et l’Europe dans le néant. Hollande avait commencé à déstabiliser les équilibres et Macron s’apprête à concevoir l’irréparable. Non, Macron ne doit pas se prendre pour l’empereur du Maghreb. Les habitants de ces pays sont majeurs et n’entendent pas être traités comme des enfants.
Après les malheurs du Mali, où fanfaronnait le désespoir des photographes alors qu’à présent la situation est pire qu’avant l’intervention française puisque des difficultés existaient au Nord et que maintenant les difficultés existent au Nord et au Sud. Après la débandade en Afghanistan qui n’était rien d’autre qu’un aveu de faiblesse, voilà le Président qui cherche à redorer sa popularité en cherchant des appuis extérieurs et des voix électorales.
Cette vision fusionnelle de l’avenir est suicidaire pour le monde.
Nous n’avons plus les moyens d’intégrer dignement des réfugiés économiques et par conséquent nous devons poursuivre nos engagements par rapport aux réfugiés politiques et nous préoccuper de ceux qui sont déjà sur le territoire.
C’est ce discours que nous devons tenir et non des promesses intenables.
Au Portugal, la récolte des fraises se fait sous forme de convention entre le Maroc et le Portugal. Il y a création de contrat de travail avec des visas temporaires destinés aux femmes veuves ou ayant plusieurs enfants, le travail exécuté impliquant le retour de ces femmes auprès des leurs. Chaque pays trouve des solutions qui ne sont pas idéales, mais aucun pays n’ose faire appel à des réfugiés économiques. L’Italie demande de l’aide pour régler ses désastres humanitaires.
L’Institut Montaigne marche sur la tête et par conséquent certains ministres aussi.
Le travail de déradicalisation entrepris par Hollande et ses associations est un échec cuisant. Dame Taubira n’a pas mis en place des places de prison pour des individus dangereux, ni les effectifs nécessaires à leur suivi.
Macron ne comprend rien, mais absolument rien à la situation.
C’est le résultat d’une élection bidon truquée. Nous regrettons vivement que Nicolas Sarkozy ne soit pas aux décisions car nous n’avons pas besoin d’amateur, de rêveur aux commandes. Nous voulons des hommes d’action et refusons les acteurs en barboteuse. Trop, c’est trop.
Macron méprise tellement les peuples que nous ne pouvons que l’inciter à la démission avant que le pire n’arrive.
françoise et karell Semtob
« Quand demain l’islamisme et Daech frapperont et massacreront à nouveau, de grâce moins de beauté, de concorde apparente mais plus d’utilité. Moins de spectacle médiatique, plus de retenue et de réserve. Moins de paroles pour affirmer notre détermination, plus de détermination concrète, opératoire, impitoyable et secrète. »
Silence autour de moi, à cette heure tardive ou hâtive de la nuit, mais pleine de sérénité.
Et pourtant dans cet instant, comment se préparer aux demains emplis de violence ?
http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/fanatisme-religieux-le-coup-de-gueule-dun-principal-de-coll%C3%A8ge/ar-AAqNyPf?li=BBwlBpb&ocid=spartandhp
En attendant, E. Macron veille sur nous.
« La démocratie, si elle ne se défend pas, ne sera pas le pire des régimes après tous les autres. Mais le pire tout simplement. »
L’écrire, le dire, le répéter, c’est beau mais…
Comment donc passer demain d’une démocratie molle à une dictature douce ?
Et si c’était déjà en marche ! E. Macron veille sur nous.
http://www.slate.fr/story/123677/islam-de-linstitut-montaigne-est-fracassante
« L’état de droit pour temps calmes ne peut demeurer en l’état et il est essentiel de l’armer bien au-delà de ce que pourrait permettre une République trop sourcilleuse des garanties et des protections à octroyer prioritairement à ceux qui ne les réclament que pour tuer plus commodément. Notre faiblesse, dont ils bénéficient, fait leur force. Leur haine s’enrichit du mépris pour notre mansuétude. »
Réagir donc en connaissance de cause. Certes, mais comment séparer le bon grain de l’ivraie sans dégâts collatéraux ?
http://www.slate.fr/story/123613/musulmans-majorite-silencieuse-faire-la-une
En attendant, E. Macron veille sur nous.
Vous avez raison. Les rassemblements émus, les bougies, les poupées, les fleurs, l’affirmation « Même pas peur ! » ne servent à rien.
Les difficultés commencent quand on décide de lutter efficacement contre.
C’est une autre paire de manches !
Vos contributrices Françoise et Karell Semtob viennent d’avoir une idée lumineuse : elles incitent le chef de l’Etat à démissionner.
Sauf décès (attentat, crise cardiaque, AVC…), on est obligé de leur donner un scoop : il va rester là cinq ans, et ses députés Internet godillots aussi.
Bonjour,
Dire « même pas peur », même si ça ne sert à rien, cela permet, au moins dans les apparences, de montrer que la terreur qu’essaient d’imposer les islamistes dans notre société ne prend pas et que nous continuerons à vivre normalement.
Le vrai problème de nos jours, ce n’est pas seulement les terroristes car on peut supposer que les services de renseignements français sont sur le pied de guerre et font tout ce qui est nécessaire pour les identifier, les surveiller et les empêcher de nuire, mais plutôt les déséquilibrés qui, dans leurs délires, se mettent à vouloir jouer les terroristes.
Nous avons eu le cas de cette fillette tuée par un déséquilibré dans une pizzeria, de ce fourgon conduit par un déséquilibré qui est rentré dans un abribus, tuant une femme. Toujours à Marseille, un déséquilibré qui agresse des passants avec un couteau.
Nous aurons, sans aucun doute, d’autres victimes provoquées par des individus qui soudain sont l’objet d’une pulsion meurtrière et s’en prennent à leur entourage sans raison apparente.
J’en arrive à penser que les déséquilibrés, en particulier en France, sont devenus plus dangereux que les terroristes eux-mêmes car impossible à repérer par les services de sécurité.
La démocratie, si elle ne se défend pas, ne sera pas le pire des régimes après tous les autres. Mais le pire tout simplement.
C’est déjà le cas depuis longtemps pour la démocratie à la française, qui a décroché le pompon en la matière.
Mais sa complaisance à vouloir nous imposer par bêtise ou par cynisme l’islam – y compris dans ses aspects les plus incompatibles avec notre mode de vie voire les plus repoussants – n’arrange pas les choses.
Merci pour ce billet, il n’y a pas beaucoup de courageux pour s’exprimer ainsi.
Je déteste ce genre de démonstration d’infantilisme qui ne sert qu’à justifier l’inefficacité des responsables, l’irresponsabilité d’une certaine justice, la stupidité des bien-pensants et à fournir un exutoire facile, trop facile à la population.
Ceux qui ont été Charlie seront-ils maintenant Barcelone, s‘ils sont encore vivants ?
Si au moins la foule criait « Venganza ou venjança ou vengo » respectivement en espagnol, catalan et espéranto. Ce serait bien l’esperanto, ça montrerait au moins qu’on espère un mieux !
Mais « nous n’avons pas peur », me fait penser à ces jeux infantiles du loup et des moutons, le drame c’est qu’ici et maintenant le jeu est mortel.
M. Bilger, je ne retiendrai que la dernière partie de votre titre « c’est beau, ça ne sert à rien » et vous rappellerai que ce petit morceau de phrase, simple et presque ridicule, dit tout de la vie des hommes.
Car en effet, pour survivre dans ce monde, sans but, sans rime ni raison, sans idéal, sans lien, sans rien, il reste comme un vague souvenir, comme une réminiscence, comme une dernière vertèbre qui ne sert à rien et c’est ce qui est beau (et qui ne sert à rien) !
Vous qui revenez de Grèce, qui avez rencontré partout l’âme des Grecs, pouvez soutenir que ce qui est beau ne sert à rien !
Il s’en trouvera qui diront que vous avez mille fois raison, car il en est toujours, qui du fond de leur fauteuil, du fin fond de leur confort, du tréfonds de leur inexpérience, se trouvent courageux et héroïques de hurler avec les loups, ils oublient que la forêt n’existe plus ! Ils oublient que la mondialisation s’imposera à eux !
En conséquence de quoi, il est nécessaire de regarder le monde ! Il change, il faudra donc changer !
Il n’est pas concevable d’occulter de la nature humaine ce qui est la nature humaine… Il faut cesser d’être puéril, « sub umbra pugnabimus » !
Tout à fait d’accord avec Philippe Bilger.
Toutefois on soulignera la duplicité des Catalans qui ont transformé cette manifestation de deuil en rassemblement indépendantiste.
L’insulte faite au Roi a choqué nombre de Catalans encore lucides.
Le ministre de l’Intérieur catalan a été jusqu’à différencier les victimes catalanes des victimes espagnoles dans un décompte cynique scandaleux.
Il y a à peine quelques mois 160 000 Catalans manifestaient contre Madrid accusé de ne pas accueillir suffisamment d’immigrés…
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/18/97001-20170218FILWWW00139-160000-manifestants-a-barcelone-pour-l-accueil-des-refugies-en-espagne.php
Aujourd’hui la presse espagnole de gauche comme de droite, de El Pais à ABC, pointe du doigt les 300 mosquées de Catalogne, les imams radicalisés, et surtout le fait que la presque totalité des terroristes impliqués dans des attentats, partout en Europe, sont marocains, alors que Mohamed VI coule des jours heureux chez lui.
L’import-export c’est inné chez les Marocains…
La presse catalane pour se prémunir de toute accusation d’islamophobie (en suivant les préceptes du philosophe moderne Padamalgame), évoque ces Marocains « homegrown », nés et élevés en Espagne. Comment en est-on arrivé là, se lamentent-ils en se battant déjà la coulpe. Ça promet.
Les indépendantistes perdront le référendum du 1er octobre car ils ont toute l’Europe contre eux. Ce sympathique désir d’indépendance qui séduit la presse de gauche française cache un futur Etat voyou et corrompu s’il parvenait à ses fins (voir Jordi Pujol, Monsieur 3%, indépendantiste qui a détourné près d’un milliard d’euros tout en clamant « L’Espagne nous vole ! »).
Entièrement d’accord avec vous Philippe Bilger.
Ces manifestations, pour aussi émouvantes et aussi sincères qu’elles soient, ne servent strictement à rien.
Les familles des victimes innocentes peuvent être certes sensibles à ces marques de compassion mais cela ne leur rend pas les êtres chers perdus et cela n’épargne point aux blessés les séquelles qu’ils devront endurer parfois pour le restant de leur vie.
Quant aux auteurs de ces actes immondes, ils se moquent bien de ces communions dont ils n’ont que faire. La meilleure preuve, c’est qu’ils poursuivent partout leur funeste mission.
Alors, que nos dirigeants politiques cessent de faire preuve d’angélisme. Arrêtons de nous retrancher vis-à-vis de ces lâches ennemis derrière nos grands principes de droit et de liberté dont ils se moquent totalement et dont ils se servent au contraire pour mieux nous atteindre. Adoptons avec pragmatisme notre législation et nos comportements à cette nouvelle forme de menace.
« Quand demain l’islamisme et Daech frapperont et massacreront à nouveau(…), moins de spectacle médiatique, plus de retenue et de réserve »
Il y a en effet beaucoup de com dans ces manifestations qui sont peut-être inévitables mais ne servent à rien.
Par contre, rien n’est fait au quotidien, si on écoute Bernard Ravet qui fut pendant quinze ans principal de collège dans les quartiers nord de Marseille et qui décrit la montée inexorable de l’islamisme dans les banlieues.
« Depuis plus de dix ans, écrit-il, le fanatisme frappe à la porte de dizaines d’établissements. Il cherche à empiéter sur le territoire physique de la République, centimètre par centimètre, en imposant ses signes et ses normes dans l’espace scolaire, dans les cours de récréations, les cantines, les piscines. Il cherche aussi à envahir les salles de classe. Sur de multiples sujets – l’égalité entre les hommes et les femmes, le darwinisme, la Shoah… -, les professeurs sont de plus en plus contestés dans leur enseignement. Et de plus en plus démunis ».
Le véritable danger est là.
Monsieur Philippe Bilger,
J’adhère entièrement à ce que vous venez d’écrire.
Une nation qui ne sait plus se défendre est une nation condamnée !
Quant à la démocratie, la France en est-elle encore une, lorsque ses élus acquièrent le pouvoir grâce à leur appartenance aux sociétés secrètes et notamment la judéo-maçonnique !
Un Président, un gouvernement, un parlement servent-ils à quelque chose lorsque l’intérêt individuel de ses participants prime sur l’intérêt collectif ?
Nous vivons une tragédie collective en attendant notre mort collective… quelle gloire !
@ semtob | 28 août 2017 à 02:21
Je suis en accord avec vous lorsque vous écrivez « Macron ne comprend rien, mais absolument rien à la situation. »
Macron est le pantin d’une organisation qui se moque des nations et veut gouverner le monde.
Il faudrait effectivement prendre des mesures qui servent à quelque chose. Et parmi ces mesures, la plus urgente est de ne pas rendre sur-le-champ aussi célèbres ces tristes individus. C’est le sujet d’un excellent article de Michel Fize dans Le Monde du 25 août. Il commence par l’observation suivante : « A trop montrer les attentats dans leurs aspects les plus sordides, à multiplier les témoignages de gens éplorés, on stimule les appétits guerriers d’apprentis terroristes en mal de reconnaissance sociale. Les médias, le regard rivé sur l’Audimat – le voyeurisme, souvent inconscient, du public faisant le reste –, créent ainsi des vocations meurtrières par simple contagion. »
On peut fort bien comprendre que le terrorisme islamiste provoque une forte émotion et que la population éprouve le besoin de se rassembler et, par bravade, de proclamer qu’elle n’a pas peur. Je présume que c’est tout le contraire. La peur s’instille partout en raison des multiples attentats. Et c’est à nos élus de prendre le problème à bras-le-corps. Ils ont la charge de notre sécurité et il doivent en rendre compte. ‘Nous n’avons pas peur’ ou bien ‘Vous n’aurez pas ma haine’ sont l’expression d’émotions et non pas d’actions concrètes contre un véritable ennemi.
En France ce serait « Même pas peur ! ».
Il aurait suffi que quelqu’un lance un pétard, et l’on aurait assisté à une furieuse débandade qui n’aurait pas manqué de faire plus de morts que l’attentat lui-même. D’où l’inanité de ce type de manifestation qui, au-delà du sentiment d’appartenance à la foule et à l’illusion d’une action collective, n’a aucun effet positif, ni contre les auteurs d’attentats qui s’en moquent comme de la mort, ni dans la lutte politique, policière et militaire contre les terroristes islamistes.
D’autant que cette manifestation a été l’occasion, non d’unité de l’Espagne, mais d’affirmer devant le roi d’Espagne la volonté d’indépendance des Catalans…
J’ai apprécié l’exercice des sœurs semtob | 28 août 2017 à 02:21. Elles accablent l’institut Montaigne qui est à la droite ce qu’est Terra Nova pour la gauche : un laboratoire d’idées faisandées. Mais deux laboratoires qui influencent au plus haut point la caste journalistique chargée de leur diffusion et la caste politique chargée de les mettre en œuvre.
Quant à exiger la démission rapide de notre actuel président de la République, c’est pure illusion : quelle que soit la réalité de son impuissance à résoudre les problèmes de notre nation, il se maintiendra au pouvoir le maximum de temps qu’il pourra : sauf une réédition de Mai 68, il essaiera de faire s’il le peut deux mandats. Comme les autres !
Tolérance zéro, la trique au premier manquement.
Je ne vois pas d’autre solution pour se prémunir de ces fous et le problème c’est qu’ils ne craignent pas de mourir.
Alors que faire pour se protéger de ces malades qui n’ont de cesse que de pourrir nos démocraties.
Ce n’est pas un problème d’immigration mais un problème de comportement.
Pour ce qui est des Français prenant les armes, d’une manière ou d’une autre contre la France, ces Français faisant la guerre à notre pays ne devraient relever que de la justice militaire en temps de guerre : le peloton d’exécution. Douze balles dans la peau et on passe au suivant
Aucun état d’âme contre des ennemis.
Cela ne sert pas à rien. Cela est fait pour nous anesthésier, pour nous empêcher d’avoir une réaction, on nous instille une dose d’endomorphine sous forme de bougies, peluches, cellules psychologiques afin qu’on fasse le deuil de notre juste colère.
Reste à savoir si c’est calculé. Mon idée là-dessus est faite.
« No tenim por : c’est beau, ça ne sert à rien. »
Pour une fois je ne partage pas cette conclusion de Philippe.
Après bien des années en Afrique noire (21) et en pays musulmans (13), j’ai constaté que l’avènement des moyens de communication, TV en particulier, font qu’Africains comme Musulmans écoutent et surtout visualisent plus que jamais ce que nous faisons. C’est de cette façon qu’ils ont découvert notre mode de vie, l’ont comparé au leur et sont en route, en masse, pour venir chez nous.
Les manifestations sont vues de là-bas comme une contre-offensive non négligeable contre le terrorisme. Ils ne s’en privent d’ailleurs pas.
Eux aussi veulent vivre en paix.
Si les Africains chrétiens et musulmans se battent aujourd’hui aux côtés de nos soldats, comme l’ont fait leurs ancêtres en 14-18 et 40-45, c’est aussi parce qu’ils voient ces manifestations et constatent que nous savons répondre en masse par la paix et la sérénité aux attaques dont nous sommes les sujets.
Les Africains de toutes religions comprennent et respectent la force quelle que soit la forme qu’elle prend.
Je suis convaincu que si les autres Européens faisaient ce que nous faisons au Sahel et au Moyen-Orient en plus des manifestations chez eux, Daech serait rapidement détruit. En ne faisant rien, on démontre sa faiblesse à des gens qui comprennent d’abord la force.
Il faut ne pas avoir vécu en Afrique, ou ne pas l’avoir comprise, pour croire que ces manifestations sont inutiles.
Il faut démontrer sa force avec ses soldats et ses policiers mais aussi démontrer que la population les soutient totalement en descendant dans la rue.
En Afrique comme en pays musulmans on expose sa force, pas sa faiblesse et ses lamentations.
« La démocratie, si elle ne se défend pas, ne sera pas le pire des régimes après tous les autres. Mais le pire tout simplement »
Je le regrette mais rien n’est plus faux !
Etrangement personne, pas un seul journaliste, ne se pose la question de savoir pourquoi un des pays les plus grands d’Europe, celui qui accueille le plus d’immigrants, l’Italie, une démocratie que personne ne peut contester, n’est pas victime d’attentats comme les autres.
C’est pourtant étonnant !
Je risquerai donc deux remarques :
1. L’Italie possède un corps d’élite, les Carabinieri, qui sont d’une efficacité redoutable. Plus indépendants que nos gendarmes, leur organisation est remarquable, renseignement compris.
Leur chef est un général, et normalement un général pas connu pour sa tendresse, pas le prefetto.
2. L’Italie possède trois ONG un peu particulières mais très efficaces : Mafia, Camorra et Ndrangheta. Quand il s’agit de défendre leurs territoires, ces ONG n’ont pas leur pareille, sauf peut-être la Main Noire chez nous (?).
Pour ces ONG italiennes la pratique est de « neutraliser » les coupables possibles dès qu’elles les ont repérés avant qu’ils passent à l’acte, pas après. Toutes propriétaires d’entreprises de génie civil, elles ont aussi une technique toute à elles de couler et armer le béton.
Qui peut contester que l’Italie est une démocratie ?
Nous n’avons pas de telles ONG en France, sans regrets d’ailleurs, mais lors du kidnapping du Baron Empain il y a bien des années, alors que toutes les polices de la région parisienne le recherchaient, elles ont reçu un coup de main, côté renseignement, des malfrats parisiens, ce sont des citoyens comme les autres même s’ils ne s’embarrassent pas trop de nos trop nombreuses lois.
Comme pour le baron Empain alors, tout ce déploiement de forces de l’ordre doit gêner leur « travail » aujourd’hui, les quelques armes qu’ils vendent aux fous d’Allah ne constituent pas, et de loin, l’essentiel de leur « business ».
Juste une suggestion !
L’islam croit en un « arrière-monde », comme n’importe quelle religion (par exemple les « lendemains qui chantent » ou « l’avenir radieux » du marxisme).
L’ici-bas s’explique par l’au-delà, dès lors que le croyant arbitre entre acceptation raisonnable de l’ici-bas et le refus absolu de ce dernier.
Depuis le XVIIIe siècle et même avant, notre société est devenue une société pragmatique volontiers hédoniste : seul compte l’ici-bas avec son cortège de consommation.
En même temps les structures anthropologiques de l’Europe (famille nucléaire exogame) ont produit l’individualisme nihiliste (refus de l’autorité et des valeurs communes), d’où un conflit inévitable qui n’est pas un conflit entre christianisme et islam mais qui rappelle le conflit entre société romaine (païenne et plutôt tolérante, parce que non dogmatique et croyant à une transcendance sans l’au-delà) et christianisme naissant.
En fait, quels que soient les dogmes professés, il est de la nature d’une cosmogonie totalisante d’être totalitaire et seuls les astro-physiciens ou les linguistes, et quelques autres aussi, ne persécutent personne !!
Les monothéistes accusent toujours les païens (ou les hédonistes, ce qui de leur point de vue, revient au même), de perversion sexuelle, cette attitude est le plus souvent le résultat d’une frustration sociale et surtout sexuelle comme le montre leur rapport au « beau sexe ».
On pourrait imaginer, et comme beaucoup je m’y suis laissé tenter, critiquer le Coran. J’en suis revenu au motif que la critique des Galiléens par l’empereur Julien (« l’apostat ») n’a servi à rien alors qu’elle constitue un essai brillant et que la persécution de Dioclétien (295-300 après JC) n’a pas plus servi !
Tous les terrorismes finissent un jour ou l’autre par se transformer en banditisme et ce, quelle que soit leur inspiration… Par ailleurs, le terrorisme est le fait des causes perdues d’avance !
Il n’empêche que la guerre doit être menée avec énergie mais sans recours à l’essentialisme, à l’instar de Titus qui détruisit le Temple sans que les Judéens de son empire fussent inquiétés.
Toute pensée essentialiste est contraire à l’efficacité et notre véritable ancêtre, Rome, nous montre l’exemple.
Il me semble cher Philippe voir une légère contradiction entre le billet de ce jour et votre tweet du 13 août dernier : « D’accord pour prévenir les menaces terroristes mais tout de même délire absolu et sadique du vidage des trousses de toilette à #Roissy ».
Comme si vous étiez d’accord pour revoir « l’état de droit pour temps calmes », mais à condition qu’on ne vienne pas déranger votre confort personnel.
Mais l’essentiel n’est pas là. Quel est l’objectif du terrorisme ? C’est de terroriser ceux qu’il a désignés comme ses ennemis. Dès lors tout ce qui montrera aux terroristes qu’ils ne nous font pas peur, qu’ils ne parviennent pas à nous dresser les uns contre les autres, ira à l’encontre de leur but recherché, et c’est pour cela que « No tenim por » et les manifestations de masse ne servent pas à rien.
Cela ne veut pas dire qu’il faille faire preuve à leur égard de faiblesse (au demeurant les auteurs des attentats sont pratiquement tous abattus) et de ne pas prendre des précautions qui peuvent restreindre notre confort, comme l’interdiction de transporter des liquides dans la cabine des avions. Mais cela ne veut pas non plus dire renoncer aux fondements et aux principe de notre Etat de droit, or cher Philippe je ne me souviens pas que vous ayez jamais précisé ce que vous entendiez par ce terme.
Pour ma part je vous propose cette définition simple et généralement admise : « un système juridique et institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et placée sous le contrôle de juges indépendants. »
On peut concevoir un « état d’urgence » pendant une période déterminé pour transférer provisoirement davantage de pouvoir à l’autorité publique. Mais je n’aime pas que l’on introduise des dispositions d’exception dans le droit ordinaire. C’est donner acte aux terroristes qu’ils constituent non seulement une menace durable mais pérenne. C’est admettre par avance que nous n’en viendrons pas à bout.
Mais plus grave, c’est construire un arsenal juridique dont des gens malintentionnés pourraient un jour faire un usage dévoyé.
Mort de rire !!!
Tous en correctionnelle, Bilger en tête.
Vous stigmatisez l’Islam en ne faisant pas une différence soigneuse entre le terrorisme que nous combattons avec succès et la déferlante pacifique de l’Islam dans nos contrées reculées.
Nos gouvernants ont, depuis des décennies, la particularité de haïr la France et les Français qui ne servent qu’à les élire et les réélire.
M.Macron est le fruit de cette sottise, la récolte de cette culture de l’anomie nationale.
Il est trop tard, nous ne pouvons plus rien.
Vos enfants seront musulmans, de gré ou de force, et régresseront dans la lecture du Coran, qui ne sera jamais expurgé de ses appels au crime.
Un juge suisse a condamné un journaliste qui faisait état d’une photo de rencontre entre le Mufti et Hitler : il ne faut même plus dire la vérité.
J’ai sous les yeux des écrits de Saïda Savitri qui appelle Hitler son oncle Adolphe.
Malheureusement, chez nous, ces crétins de Juifs, si doués par ailleurs, et pour lesquels j’aurai toujours une grande amitié, font cause commune avec les musulmans et les antiracistes de tout poil pour affaiblir encore notre conviction d’appartenance.
L’expérience démontre la haine des musulmans à notre encontre, en raison de notre abandon des valeurs religieuses et de notre faiblesse, comme de leur esprit de conquête, inscrit dans leur culture religieuse de base. Combien de témoignages de professeurs exaspérés ! De professionnels scandalisés par la religiosité imbécile et arrogante de certains musulmans.
La faute à l’EN ? mais enfin, où sont passés les milliards engloutis dans les villes, sans résultat ?
Je souhaite beaucoup d’attentats, beaucoup de morts, beaucoup de deuils, beaucoup de bougies encore, la France ne mérite pas mieux.
Après chaque attentat, on a droit aussi à une communication d’un proche d’une victime qui nous assure que les « présumés coupables » n’auront pas sa haine.
Alors je me demande pour qui il réserve sa haine dans la mesure où il considère que le fait de tuer aveuglément son innocente copine n’est pas un motif suffisant pour détester une idéologie et son bras armé.
Je suppose qu’il préfère haïr son voisin qui lui reproche de faire du bruit à minuit.
« C’est beau, ça ne sert à rien. »
C’est comme ce que vous écrivez, cela ne sert à rien et c’était déjà pas beau !
https://www.youtube.com/watch?v=CXjyLFrwZew
« …l’initiative redoutable quoique artisanale d’individus épris de la mort – la leur s’ajoutant à celle innombrable des mécréants, des musulmans pacifiques, des Européens et des Occidentaux… »
Une fois de plus, rappelons que cette expression musulmans pacifiques n’a pas de sens pour qui connaît la nature de l’islam, même si bien entendu tous, dont beaucoup de musulmans contraints et forcés de l’être, ne passent pas à l’acte comme ceux qui appliquent les textes coraniques :
« Dans l’islamisme, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs s’emploient simultanément dans ce double but » (Ibn Khaldoun, Les prolégomènes)
Voici un exemple de l’état d’esprit de quelques musulmans pacifiques, selon le témoignage d’un ancien principal de collège :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/27/01016-20170827ARTFIG00145-fanatisme-religieux-le-coup-de-gueule-d-un-principal-de-college.php
Ce sont ces jeunes dealers, des barbus en sweat et tee-shirt qui viennent lui expliquer que le fait de vendre de la drogue ne pose pas de problème en dépit de leur croyance religieuse car «les consommateurs ne sont pas musulmans. Si la drogue tue, elle ne tue que des mécréants. Ce n’est pas contraire à notre religion».
Mais s’il existe une différence de degré entre le comportement des tueurs islamistes et l’état d’esprit de collégiens qui sont déjà acoquinés avec la pègre à un âge où de petits Français d’il y a quelques dizaines d’années jouaient encore aux billes et qui déjà raisonnent de façon suprémaciste par rapport aux mécréants – c’est-à-dire vous et moi -, existe-t-il entre eux une différence de nature ?
Quand ces jeunes gens osent tranquillement reconnaître que la vie des mécréants n’a aucune importance, comment est-il possible de s’étonner qu’un jour ils appliquent ce principe, soit en approuvant des attentats, soit même en y participant ?
« On ne peut pas se moquer, sauf à avoir l’esprit odieux et le cœur sec, de ces solidarités inspirées par la résistance et la compassion, des discours, des hommages, des cérémonies, des fleurs et des douleurs privées. »
J’ose espérer que personne ne m’accusera d’avoir l’esprit odieux et le cœur sec, mais je prétends que ce qu’il faut bien appeler un cirque fréquenté par des gens au comportement moutonnier ne sachant que répondre à des mots d’ordres médiatiques n’est à la fois qu’un dévoiement et de la solidarité et de la résistance (où ça, résistance ?) et de la compassion.
Et tout ça pour quoi ? Pour ânonner en chœur « vous n’aurez pas ma haine », en confondant bêtement une éventuelle vengeance effectivement dangereuse avec une légitime exigence de justice et une exhortation salutaire à l’esprit de défense.
« Aux armes citoyens ! »comme le dit la chanson.
Mais le Régime a désarmé les citoyens, aussi bien matériellement que moralement, en leur demandant de tendre leur gorge aux loups sans protester…
Après la révolte de Spartacus, Crassus fit crucifier le long de la voie Appienne les esclaves révoltés faits prisonniers. Ils sont fous ces Romains (Obélix).
« No tenim por »
Ce n’est pas beau, et ça ne sert à rien, cher P. Bilger.
Non ce n’est pas beau, car immédiatement, si on est quelqu’un de sensé et pas trop abruti, on pense aux centaines de blessés à vie, aux centaines de familles traumatisées ! La notion de beauté n’a rien à voir dans ce comportement moutonnier. Instinct grégaire animalier, rien de plus !
J’ai participé à New York, dans les jours qui suivaient le 11 septembre, aux soirées « bougies » à Union Square. Les premiers jours, l’union collective était extraordinaire, mais au fur et à mesure des soirées qui passaient (et ça a duré des semaines), petit à petit, nous étions de plus en plus à remettre en cause ces réunions de bisounours.
Contre le terrorisme, une seule chose compte : la force et les répliques des Etats. Tout le reste fait bien rire les terroristes.
Ces mouvements, sorte d’exorcisme collectif, contre qui contre quoi, personne ne le sait, sont contre-productifs et ne font qu’exacerber le désir de tuer.
Souvenons-nous des marches pour la paix avant la guerre. Les solutions ne se trouvent pas sur les pavés des défilés.
Les solutions sont des Etats forts, avec du personnel politique qui a des c…
Cordialement.
« Moins de spectacle médiatique, plus de retenue et de réserve. Moins de paroles pour affirmer notre détermination, plus de détermination concrète, opératoire, impitoyable et secrète »
N’appelez pas trop aux opérations secrètes dont il faut pouvoir contrôler les éventuels dérapages très possibles avec l’amateurisme LREM.
Ceci étant, des recommandations officielles relatives à une stratégie de l’UE visant à lutter contre le terrorisme : prévention, protection, poursuite, réaction existent – Cf. Conseil de l’Union européenne, Bruxelles le 30 novembre 2005. Document public, mis en ligne sur Conseil européen lutte de l’UE contre le terrorisme, une priorité absolue.
J’en cite le point n°32 page 15/17 :
« Il est impossible de ramener à zéro le risque d’attentats terroristes. Nous devons être en mesure de faire face à des attentats lorsqu’ils se produisent, en étant conscients que ceux-ci peuvent avoir des conséquences dans plusieurs pays de l’UE. Les réactions en cas d’incident seront souvent les mêmes, que les causes de celui-ci soient d’origine naturelle, technologique ou humaine, de sorte que les mécanismes de réaction mis en place pour gérer les conséquences naturelles peuvent être utilisés pour limiter les effets d’un attentat terroriste sur les citoyens. Nous devons, pour faire face à de tels événements, tirer parti pleinement des structures existantes, y compris les mécanismes de protection civile que l’UE a mises au point pour répondre à d’autres crises majeures au niveau tant européen qu’international et coordonner notre action avec celles des autres organisations internationales et coordonner notre action avec celles des autres organisations internationales concernées.
§33 – En cas d’incident ayant une incidence transfrontalière, il sera nécessaire d’échanger rapidement les informations d’ordre pratique et décisionnel, d’assurer la coordination des médias et d’apporter un soutien opérationnel à l’Etat membre touché, en utilisant tous les moyens disponibles, y compris les ressources militaires. Si elle veut réagir de manière efficace, il est essentiel que l’UE soit en mesure de prendre des mesures cohérentes ou collectives. […]»
Alors, où en est-on en 2017, soit bientôt au terme d’un cycle de douze années, de ces excellentes résolutions ? Est-ce que la meilleure manière de coopérer à ce niveau est de se mettre à dos les Polonais et ses proches interlocuteurs en sorte que la question migratoire devienne le cadet de nos soucis en se déplaçant vers une question du bloc de l’Est ? Quels moyens avons-nous mis concrètement à disposition des structures existantes ? Depuis les clichés de rats dans les commissariats, le citoyen est en droit d’élever la voix sérieusement pour obtenir des réponses très concrètes et chiffrées et confirmées par les intéressées.
« §39 p. 17/17: Le Conseil européen évaluera tous les six mois les progrès réalisés concernant la stratégie. »
Ce qui paraît en effet pouvoir constituer une bonne garantie de démocratie.
Nonobstant : l’accompagnement public du deuil autour duquel se resserre la communauté endeuillée n’en est pas moins psychologiquement très nécessaire, il me semble.
Tout à fait d’accord !
Sur ce billet, il n’y en a pas un pour être fichu de dire deux mots sur le voisin espagnol et sa Catalogne, vous me faites penser à Ouest-France, l’actualité de Paimpol, Ploërmel, Perros-Guirec, la dernière course de vélo de Landivisiau, le résultat de pétanque de Plurien, bref, à plus de 60 kilomètres de chez vous c’est Terra Incognita.
Lamentables ploucs !
Ne plus me déranger.
Vous avez raison Monsieur Bilger !
Je dénonce complètement la couverture médiatique qui entoure les attentats.
Effectivement, ça ne sert à rien et de plus, ce n’est pas beau du tout. Des bougies allumées, des peluches, des dessins, des fleurs ou que sais-je encore, n’ont rien, dans ce contexte-là, de glamour.
Il y a une très mauvaise couverture médiatique, cette manière de traiter les attentats fait le jeu des terroristes, ces derniers se réjouissent de voir tout ce monde pleurer, agenouillé, sur le lieu-même de l’attaque.
Les terroristes visionnent ces images, ces images incitent sans doute des terroristes à passer à l’acte.
Je préfèrerais tout simplement ne pas visionner ces images suite à un attentat, on s’en passerait volontiers. Il serait plus honorable de montrer plutôt la fermeture de mosquées salafistes, la reconduction hors de nos frontières d’imams radicaux en montrant leurs visages et en mentionnant leurs identités, sans pour autant leur mettre une veste sur la tête, les arrestations massives par les unités d’élites dans les quartiers abritant des islamistes radicaux.
Il serait préférable de voir Emmanuel Macron, Edouard Philippe montrer leurs dents, le poing levé, un peu à la Donald Trump !
Kim Jong-un a fait une pause dans sa politique de lancements de missiles en direction de l’île de Guam, tiens donc, Donald Trump, avec son verbe, fait courber l’échine d’un dictateur stalinien à l’aube du troisième millénaire.
A quand les pauses de Daech !
L’Etat de droit est inefficace, il est difficilement compréhensible d’entendre des tenants de cet Etat de droit nous expliquer que l’on ne peut prendre telle mesure ou telle sanction car incompatible avec l’Etat de droit ou avec la Cour européenne des droits de l’Homme.
Pendant ce temps où certains philosophes du droit ou certains politologues se complaisent à entretenir des raisonnements quasi abscons, on nous tire dessus avec des kalachnikovs, on nous fonce dessus avec des camions ou autres voitures !
Il faudrait tout simplement une dérogation à l’Etat de droit au nom justement de l’Etat de droit !
Tant que le taureau ne sera pas pris par les cornes, il continuera à grandir et à tuer encore plus.
@ Savonarole | 28 août 2017 à 19:06
Au risque de vous déranger :
– Je comprends votre réaction.
– Voulez-vous parler de la Catalogne ?
J’abonde dans votre sens Philippe Bilger, en ajoutant qu’il est non seulement inutile de clamer que l’on n’a pas peur mais que cela ne correspond ni à la réalité ni au bon sens naturel.
Qu’une bombe explose à proximité d’une manifestation anti-peur et nous verrons des humains réagir en humains : ils seront saisis de frayeur, protègeront leurs proches et fuiront dans tous les sens, comme le feraient la plupart d’entre nous.
La vérité est que si vous avez perdu un être cher dans un attentat, si vous avez été témoin d’un acte terroriste, cela générera de la peur et de l’inquiétude, y compris existentielles.
Et que cela est normal, pour ne pas dire sain.
S’obliger à affirmer ou à croire, tel un mantra, que « je n’ai pas peur » devant ce qui terrorise ou a meurtri, c’est échapper au réel et ne pas aider les gens. Cela relève plus de la conjuration psychologique que de la force intérieure qu’il est possible d’éprouver face au mal.
On ne combat pas la terreur par la méthode Coué (que je respecte si on l’applique dans son véritable esprit) pas plus qu’on ne s’en protège par le recours à l’émotion de masse.
Mieux vaut apprendre aux personnes à exprimer librement leur peur et à ainsi progresser dans l’acceptation du réel et de ce qu’ils sont. Il y a un « courage d’avoir peur » qui se révèle plus réparateur qu’un courage affiché mais sans fondations.
@Cyril Lafon | 28 août 2017 à 21:26
« Il faudrait tout simplement une dérogation à l’Etat de droit au nom justement de l’Etat de droit ! Tant que le taureau ne sera pas pris par les cornes, il continuera à grandir et à tuer encore plus. »
Oui il faut absolument le faire malgré note peine car comme l’avait dit Alain Finkielkraut : « vont-ils réussir à nous rendre aussi mauvais qu’eux ? »
Mais les droits de l’homme ne peuvent s’appliquer qu’aux hommes.
Oui, comme on le savait déjà, dire qu’il faut réfléchir et se doter de nouvelles armes, ça ne sert à rien non plus.
Tant qu’on ne démontrera pas que la montée au paradis est douteuse en envoyant un camion dans une foule, fût-elle un déchet de l’humanité, on ne s’attaquera pas au coeur du problème.
Si un Français avait commis le même acte à Berlin pendant la Seconde Guerre mondiale pour lutter contre le nazisme, la patrie des athées le mettrait au Panthéon et lui ferait même dire une messe.
Alors, que les héros de l’indignation regardent ailleurs que dans leur derrière s’ils veulent voir quelque chose.
Pour lutter contre l’Islam dit radical, il faut dominer l’islam. Alors soit on l’extermine, soit on met enfin Dieu sur la table.
Mais là, on a très peur… encore plus peur que de l’Islam…
Bof, les rassemblements font du bien à certains, pourquoi pas ? Cela m’indiffère profondément… J’ai donc un coeur sec.
Enfin, tout ce qui n’a pas de sens pour moi m’ennuie, pour tout dire, messe, grand-messe médiatique, langue de bois, c’est incroyable comme tant de choses me donnent envie de tomber et de ne plus me relever… Je les évite et je bâille en l’écrivant, c’est dire. Ca fait peur, si je disais que je meurs d’ennui, je descendrais en enfer comme s’y attendent sans doute ceux qui me diabolisent ?
Plus probablement, seulement, dans l’estomac des asticots.
« Comme si leurs buts n’étaient pas déjà atteints : avoir brisé la douceur de notre quotidienneté et la certitude de sa tranquillité, avoir fait surgir la crainte d’une impuissance face à leurs monstruosités renouvelées et avoir obtenu, pour chaque crime, une perverse promotion médiatique qui au prétexte d’informer célébrait plutôt l’ampleur de la malfaisance et l’étendue de la menace. »
Chacun son ressenti, mais enfin, le monde « long fleuve tranquille » avant-hier ? Guerre froide, big bang, risque que tout le monde finisse consumé, avant deux guerres mondiales, avant…
Bref. Ce qui est inhabituel est que la situation actuelle est un mélange encore plus confus que lors de la guerre froide de paix ou de guerre. Situation qui requiert un mélange tout aussi nouveau de détente et de vigilance… Là-dedans, les manifestations collectives qu’on peut présenter comme idéalistes ou neuneu ou un peu les deux, sont anecdotiques, mais comme c’est ce qui ne consomme pas de neurones, allons-y donc.
« La démocratie, si elle ne se défend pas, ne sera pas le pire des régimes après tous les autres. Mais le pire tout simplement. »
C’est pas l’problème, la démocratie, c’est la mollesse politique, qui peut se retrouver dans n’importe quel régime. Si on comprend l’allusion à Churchill, je crains que cette saillie ne confirme certains dans leur atavisme anti-démocratique.
Caroff a parlé de Rome. En effet… Mais l’exemple anglais est encore plus excellent, et en plus, encore vivant, de même que ses émanations. De plus, à boire du bon vin, Français et Anglais se rejoignent. Comme on doit maîtriser l’alcool, il faut le faire de ses inquiétudes, et c’est ce que nous ferons des deux côtés du Channel.
Monsieur Philippe Bilger, dans le genre « c’est beau, ça ne sert à rien » il y a le dispositif Sentinelle. Ce dernier est quasi honni par les militaires y participant, il suffit de lire l’article fort argumenté du colonel (er) Michel Goya sur ce sujet :
https://lavoiedelepee.blogspot.fr/2017/02/le-piege-de-loperation-sentinelle.html
@ Savonarole | 28 août 2017 à 19:06
Question : vos Catalans se sont-ils beaucoup émus sur les morts de Nice, du Bataclan, des bistrots parisiens, de Charlie et de l’Hyper Cacher ?
Pas qu’on sache, pourtant les carnages étaient bien pires !
Quant à ne plus vous déranger ! Hors de question nous vous dérangerons quand bon nous plaira !
@ Cyril Lafon | 28 août 2017 à 21:26
« Je dénonce complètement la couverture médiatique qui entoure les attentats. »
Oui, mais seulement parce qu’ils glorifient ces criminels.
Il est temps que les médias appellent ces minables pour ce qu’ils sont : des voyous faibles d’esprit, et les ridiculisent comme tels.
C’est ce genre de minables qui veut renverser la démocratie ? C’est une plaisanterie de mauvais goût.
Nous en sommes au point où on « neutralise » ces criminels, non, on les abat comme les chiens qu’ils sont, en clair et bon français.
Les policiers espagnols ont liquidé cette bande d’assassins rondement, c’est cela qu’il faut glorifier et le faire savoir au « loups solitaires ».
Et les gens ont raison de le hurler dans la rue puisque les médias font le contraire.
Il faut ridiculiser ceux qui se font sauter avec des bonbonnes de gaz, leur faire savoir qu’ils ne sont que des retardés mentaux qui finissent morts ou en hôpital psychiatrique. Qu’il leur est inutile de mourir pour Allah ils n’ont pas ce qu’il faut pour satisfaire 70 vierges, même pas une probablement.
Il faut nous donner des nouvelles de ce qui se passe en Irak, Syrie et Sahel en continu, pas seulement quand Daech résiste, une fois tous les quinze jours, ou qu’ils ont regagné trois mètres de terrain.
Nos journalistes subliment la peur pour cacher leur propre couardise et incompétence. Les voix chevrotantes, dramatiques et profondes, les faux airs graves, les reprises de souffle asthmatiques à la télévision sont ridicules.
Alors il faut clamer notre honte des médias et notre fierté de nos forces de l’ordre.
Si, ça sert à quelque chose : à tromper le monde.
On traite un problème éminemment politique (le conflit entre l’islam et l’Occident) comme une catastrophe naturelle.
@ genau | 28 août 2017 à 15:33
« Je souhaite beaucoup d’attentats, beaucoup de morts, beaucoup de deuils, beaucoup de bougies encore, la France ne mérite pas mieux. »
C’est Mac Mahon qui disait : « La fièvre typhoïde est une maladie terrible : ou on en meurt, ou on en reste idiot. J’en sais quelque chose : je l’ai eue. »
Vous ne seriez pas en train de nous faire une petite crise là ? N’oubliez pas de bien prendre vos médicaments et surtout ne dépassez pas la dose prescrite !
Ah bon !
Mais ce sont des anonymes civils qui perdent la vie, qui sont handicapés pour le restant de leurs jours… et dans la violence ! et cela se passe dans des lieux publics.
Quand ce sont les représentants du peuple des démocraties qui apparaissent sur les écrans, sortant la panoplie du pater familias et/ou celle d’opposant
à ces crimes…
C’est donc ainsi que ledit « état islamique » prend la
mesure de la détermination des Etats et cherche à ce que par lassitude, ils (les Etats) en viennent à sa reconnaissance puisqu’aussi bien un Etat qui n’a aucune existence juridique se permet de revendiquer les actes d’assassins anonymes.
Un Etat sans aucune existence juridique revendiquant des actes d’assassins ?!
Chez moi, lorsque quelqu’un quitte ce monde, les personnes se rassemblent pour un dernier hommage ou pour le moins accompagner ceux, celles qui restent. Alors, ces rassemblements sont humains.
Ce qui l’est moins, c’est l’irrespect qui prétendant informer noie cela dans l’émotion institutionnalisée.
Donc, je pose la question : qui fait le jeu de qui ?
@ caroff
En conclusion de votre commentaire vous écrivez « le terrorisme est le fait des causes perdues d’avance ».
Pratiquement, ces assassins se revendiquant de l’islam, d’un Etat islamique sans consistance juridique, cad capacité pour les autres Etats d’établir des rapports diplomatiques avec lui, eux, tous les partisans de la religion coranique sont de facto concernés.
En conséquence, il serait simple pour les démocraties et royautés constitutionnelles de prendre des mesures à leur encontre…
Ce qui paraît leur faiblesse devient finalement leur force puisqu’elles ne cèdent pas au blasphème en respectant chaque croyance en un dieu qui se manifeste chez leurs citoyens.
Après, prétendre que le prophète a entendu l’archange Gabriel, le même qui avait été envoyé à Marie pour lui annoncer sa gestation divine et que dans la seconde qui a suivi (à l’échelle du temps cosmique) dans sa trajectoire de décollage, il aurait parlé à un type planqué dans le désert…
@ Claude Luçon
« Etrangement personne, pas un seul journaliste, ne se pose la question de savoir pourquoi un des pays les plus grands d’Europe, celui qui accueille le plus d’immigrants, l’Italie, une démocratie que personne ne peut contester, n’est pas victime d’attentats comme les autres. »
Pourquoi voudriez-vous qu’ils torpillent leur porte d’entrée ? Leur porte-avions ?
@ Savonarole
« Sur ce billet, il n’y en a pas un pour être fichu de dire deux mots sur le voisin espagnol et sa Catalogne, vous me faites penser à Ouest-France, l’actualité de Paimpol, Ploërmel, Perros-Guirec, la dernière course de vélo de Landivisiau, le résultat de pétanque de Plurien, bref, à plus de 60 kilomètres de chez vous c’est Terra Incognita.
Lamentables ploucs !
Ne plus me déranger. »
Avez-vous pensé à vous appliquer votre ordre ?
Avez-vous l’intention de ne plus déranger les autres après les avoir traités de « ploucs » ?
Avez-vous une idée de ce que les ploucs pensent de Savonarole le Grand ?
Avez-vous informé les Espagnols (et les Catalans) de votre point de vue, afin qu’immédiatement ils réforment le leur et celui des ploucs d’ici ?
« Après Torquemada, viendra le règne de Savonarole le Grand ! », extrait des Centuries…
@Savonarole
« Sur ce billet, il n’y en a pas un pour être fichu de dire deux mots sur le voisin espagnol et sa Catalogne »
Tout simplement parce que le cadre de la menace qui pèse sur l’Europe et même sur le monde dépasse largement le cadre étriqué, pardonnez-moi de le dire, de la seule Catalogne et de son voisin espagnol.
Ce qui ne nous empêche pas pour autant d’avoir une pensée pour les victimes dont ces pays ont été affligés depuis quelques années ainsi que d’estimer l’efficacité de la police catalane.
Ceci dit, la Catalogne qui a joué à un jeu dangereux en ayant favorisé une immigration difficilement assimilable pour éviter de recourir à une immigration issue du monde hispanique, déplore les effets dont elle chérit par ailleurs les causes.
Le beau n’est que la promesse du bonheur, disait Baudelaire paraphrasant Stendhal, et les foules qui sortent en masse pour exprimer leur solidarité, affirment cette fragilité de la promesse autour du sang précieux des sacrifiés, affirment qu’il reste encore des ressorts essentiels dans le fonctionnement des masses.
La terreur infâme engendre en nos pays qui alors se souviennent qu’ils sont chrétiens, des mouvements de défense grégaire qui révèlent l’existence, malgré les égotismes consuméristes fragilisés par les crises, d’un reste de conscience démocratique. Ces scories envolés dans le vent des rentabilités qui, elles, engendrent frustration et ressentiment, apparaît alors l’essentiel qui semble ne servir à rien pour les mondains, les corps sacrifiés, révélation éternellement réitérée et si vite oubliée mais qui, l’espace d’un instant pulvérise l’amnésie, beauté fulgurante à ceux qui savent lire et traduire, utilité fugacement affirmée que dans la conscience de notre vice, il serait possible d’en sortir, que là est la promesse, que le beau, car il est vrai expression du réel, n’est pas inutile.
Et pendant ce temps-là, Macron organise une conférence afro-européenne pour gérer la mise en place des hotspots qui attireront encore plus de migrants, et « en même temps » négocie la réduction du nombre de migrants en provenance d’Europe de l’Est.
Selon que vous serez blanc ou noir, musulman ou chrétien vous serez traités différemment.
Même le pape s’y met, en oubliant le sort des chrétiens d’Orient, ces empêcheurs de penser la repentance comme il convient.
Pas grave, une mise à jour complète se fait lentement mais sûrement qui effacera notre civilisation pour la remplacer par une autre. Encore un effort et nous n’aurons plus peur parce que nous n’existerons plus.
@Xavier Nebout
« Pour lutter contre l’Islam dit radical, il faut dominer l’islam. Alors soit on l’extermine, soit on met enfin Dieu sur la table. »
Je ne pense pas que ce soit une solution.
Notre république laïque a les moyens de réduire le terrorisme mais il semble qu’elle n’en ait pas vraiment l’envie.
Quand le tribunal administratif casse l’arrêté du maire de Chalon-sur-Saône au sujet des repas sans porc dans les cantines, on prête le flanc aux revendications communautaristes. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin : l' »intérêt supérieur de l’enfant » qui est en fait l’intérêt supérieur de la religion, pourrait jouer en faveur du foulard en classe, des horaires adaptés à la piscine et pourquoi pas des classes séparées et de la fin de la mixité ?
Voilà où nous en sommes et ça fait honte !!
@ Claude Luçon de 5h16
Vous ne semblez pas avoir lu mon commentaire précédent sur les Catalans…
Celui du 28 août 2017 à 10:08
Et pendant que les citoyens se préoccupent de leur sécurité de plus en plus menacée par les djihadistes endoctrinés et les dingues qui veulent les imiter, les tricards de la politique se recyclent en chroniqueurs sur une chaîne TV ou radio. On appelle ça « l’effet Bachelot » ! ☺
@ Achille
Il faut croire que le recyclage est une mesure de salubrité publique en politique…
Il va falloir dès lors nous expliquer la raison ultime qui fait qu’après avoir eu à subir les incompétences des politiques, il faille aussi subir leur insatiabilité en matière d’emplois peu fatigants mais très bien rémunérés et représentant un remède efficace aux blessures cicatrisant mal dans le silence et l’indifférence de l’oubli médiatique !
Le cumul, c’est avantageux et le recyclage c’est épatant !
Ad nauseam ! Basta ! Enough ! Suficient ! Genug ! αρκετά !
@ Aliocha | 29 août 2017 à 09:30
« …là est la promesse, que le beau, car il est vrai expression du réel, n’est pas inutile. »
Serait-ce un plaidoyer pour justifier les frais exorbitants de maquillage de Macron ?
Tout de même, ramener le beau à l’utile et au réel est médiocrement réducteur.
Vous que je prenais pour un lecteur de Proust, regardez ce qu’il dit du beau et méditez, en vous extrayant du réel qui nous cache si bien la réalité :
« La beauté ne doit pas être aimée pour elle-même ; car elle est le fruit de la collaboration de l’amour des choses et de la pensée religieuse. »
Ces manifestations ne font qu’héroïser ces assassins.
Il ne faut pas oublier que ces émissions sont regardées par les futurs terroristes qui sont prêts à tout non seulement pour avoir une vierge mais pour avoir leur photo à la télé ne serait-ce qu’une seconde.
Ils jouissent par anticipation et meurent de plaisir.
Des études récentes ont démontré que ces terroristes étaient sexuellement impuissants ou souffraient d’éjaculation précoce.
Toujours est-il qu’ils ne peuvent faire ce qu’ils font sans y être aidés par leur entourage.
Il faudrait peut-être créer un nouvel article du Code pénal dont la prescription serait de dix ans et qui serait « la non dénonciation de soupçons », la peine serait dix ans d’emprisonnement.
Oui, Tipaza, vous me rejoignez, ou je vous rejoins, bref, nous nous rejoignons, dans l’appréhension du réel, car « le fruit de la collaboration de l’amour des choses et de la pensée religieuse » est justement ce qui permet d’au mieux l’appréhender, donc de le décrire, le beau n’en étant que son expression, laissant à l’esthétique son maquillage, car c’est la réalité nue qui est belle, et féconde, et signifiante, et notre difficulté à la décrire tient à ce que nous n’en avons notion que par les traces qu’elle laisse en nous :
« Le livre intérieur de ces signes inconnus (de signes en relief, semblait-il, que mon attention explorant mon inconscient allait chercher, heurtait, contournait, comme un plongeur qui sonde), pour sa lecture personne ne pouvait m’aider d’aucune règle, cette lecture consistant en un acte de création où nul ne peut nous suppléer, ni même collaborer avec nous.(…) Ce livre, le plus pénible de tous à déchiffrer, est aussi le seul que nous ait dicté la réalité, le seul dont « l’impression » ait été faite en nous par la réalité même. De quelque idée laissée en nous par la vie qu’il s’agisse, sa figure matérielle, trace de l’impression qu’elle nous a faite, est encore le gage de sa vérité nécessaire. Les idées formées par l’intelligence pure n’ont qu’une vérité logique, une vérité possible, leur élection est arbitraire. Le livre aux caractères figurés, non tracés par nous, est notre seul livre. Non que les idées que nous formons ne puissent être justes logiquement, mais nous ne savons pas si elles sont vraies. Seule l’impression, si chétive qu’en semble la matière, si invraisemblable la trace, est un critérium de vérité et à cause de cela mérite seule d’être appréhendée par l’esprit, car elle est seule capable, s’il sait en dégager cette vérité, de l’amener à une plus grande perfection et de lui donner une pure joie. L’impression est pour l’écrivain ce qu’est l’expérimentation pour le savant, avec cette différence que chez le savant le travail de l’intelligence précède et chez l’écrivain vient après. Ce que nous n’avons pas eu à déchiffrer, à éclaircir par notre effort personnel, ce qui était clair avant nous, n’est pas à nous. Ne vient de nous-même que ce que nous tirons de l’obscurité qui est en nous et que ne connaissent pas les autres. Et comme l’art recompose exactement la vie, autour de ces vérités qu’on a atteintes en soi-même flotte une atmosphère de poésie, la douceur d’un mystère qui n’est que la pénombre que nous avons traversée. » (Marcel Proust)
Qui peut imaginer Charles Martel déposer des nounours et allumer des petites bougies ?
@Savonarole | 28 août 2017 à 19:06
Je suis de plus en plus mal à l’aise quand on veut à tout prix imposer le dialecte local, catalan, basque, langue d’oc ou d’oïl, il y a toujours une odeur de rance derrière tout cela, j’oubliais le corse.
Retenir la langue pour la culture, pour le folklore… Pour le reste cela me fait penser par association d’idées à des temps pas très ouverts.
J’aime la Catalogne pour l’avoir parcourue en long et en large, je n’aime pas comment on me regarde quand je demande et parle en castillan, cela sent le nationalisme fripé, rabougri, vindicatif.
Dans notre région on a même des écoles dites privées à base de patois.
Que cette langue soit optionnelle, très bien, mais dès que l’on en fait un socle déducation j’ai des sueurs froides.
La Sagrada Familia oui, mais en castillan.
« C’est beau, ça ne sert à rien » (Ph.B)
Juste pour nous consoler un instant du désespoir et de l’impuissance de nos politiques hypocrites !
Nous sommes en guerre et nous devons vivre avec pendant longtemps, nous ont dit les politiques. Qu’à cela ne tienne.
Sauf que, pendant que ces criminels djihadistes et les déclarés fous par les psychiatres alors connus des services de police pour délinquance, drogue, agression à arme blanche ou arme de poing, vol avec violence, utilisent le même mode opératoire que les djihadistes en nous attaquant au couteau et à la camionnette-bélier, nous, les victimes-civils, nous n’avons pas le droit de nous équiper même d’une bombe lacrymo pour les aveugler ne serait-ce qu’un instant avant que les agresseurs ne passent à l’acte.
Voici ce que dit la loi. Que les victimes en prennent acte : le port sur soi ou le transport dans un véhicule d’une bombe de gaz lacrymo est une arme de catégorie 6 et est réglementé ! Si vous n’avez pas de motif légitime pour justifier son port ou son transport, alors cela est considéré comme un DELIT passible de trois ans d’emprisonnement et de 4000 € d’amende.
Voici la seule arme de défense non interdite par la loi.
https://www.youtube.com/watch?v=wY-fwlNtTtg
Pour nous consoler il ne nous reste que des bougies allumées, des fleurs, des défilés avec hommes d’Etat pour pleurer nos morts et nos blessés innocents avec le slogan « Même pas peur », « La haine ne passera pas », etc.
Demandons aux soldats en guerre sur le terrain ce qu’ils en pensent. Ils vous diront : avez-vous déjà oublié La Marseillaise ?
Votre texte, cher P. Bilger, a été repris sur le site Bd Voltaire.
Ce qui était curieux, c’est l’illustration au milieu de votre texte : un gratin de courgettes joliment photographié !
On ne maîtrise jamais tout !
Cordialement.
« Nous n’avons pas peur ! »
Ben si quand même un peu :
https://www.youtube.com/watch?v=oQtfyKf6hH4
Alors on exorcise en brûlant des bougies, on écrit des petits mots d’amour religieusement déposés comme des ex-voto.
On va vivre une époque formidable.
Merci d’avoir mis des mots sur mes pensées confuses. je souscris à 100% à votre billet.
@Giuseppe | 29 août 2017 à 13:27
Toujours lucide Giuseppe !
C’est exactement le constat qu’on peut faire de la Catalogne.
Ils se sont fabriqué de toute pièces une histoire grandiose faite de résistances héroïques.
Le 11 septembre ils vont célébrer « La Diada », or ce fut la prise de Barcelone par le Maréchal français Bidal d’Asfeld en 1714, spécialiste des sièges et tranchées, sous Louis XIV… ils en ont fait une victoire !
À entendre leurs historiens Christophe Colomb était catalan…
Leur résistance à Napoléon fut « grandiose », or ce furent des collabos, Barcelone fut enlevée en quelques heures, les Espagnols appelaient les Catalans « los afrancesados », les francisés…
Le Maréchal Gouvion Saint-Cyr qui occupait la Catalogne disait à son état-major en 1808 « ces Catalans sont indéchiffrables et imprévisibles, parlez-leur d’indépendance et nous tiendrons cette région pour cent ans »…
Il s’est trompé puisque Napoléon voulait envahir la Russie, il a donc fait ses cantines pour Moscou.
Mais cette phrase est restée et leur colle aux fesses.
Quant à leurs brigades internationales durant la guerre civile, il vaut mieux oublier Orwell et lire Sygmunt Stein (Ma guerre d’Espagne), où il décrit comment Staline a vérolé les républicains catalans en envoyant ses commissaires du peuple.
Il en est résulté une anarchie totale où ils ont fini par s’entretuer alors que Franco avançait. Pour une fois, on pourrait presque dire merci à Staline.
« No tenim por : c’est beau, ça ne sert à rien ! »
Si, ça sert à quelque chose. Justement parce qu’on a peur et qu’on la surmonte.
J’étais sur la Rambla fin juillet, ai dégusté mon llucet dans la Carrer de Ferran. J’y passe dès que je suis à Perpignan, maintenant qu’elle en est à une heure de TGV. « Barcelona és bona… »
Depuis cet attentat, je n’ai qu’une envie, celle d’aller m’y promener de nouveau. J’ai ressenti cela à chaque fois qu’un attentat a touché un endroit qui m’était cher.
Je ne sais pas l’expliquer, c’est une manière de dire que malgré tout, ils n’arrivent pas à atteindre la beauté de ces endroits. Or cette beauté est faite de tous les moments qu’on y a passés car, comme le chante Souchon,
Si tout est moyen
Si la vie est un film de rien
Ce passage-là était vraiment bien
Ce passage-là était bien
Nous surmonterons la peur, la Rambla restera un endroit magique alors que ces islamistes de Daech vivront et mourront dans la terreur et la laideur, en arriérés mentaux.
@Giuseppe | 29 août 2017 à 13:27
Pour mieux comprendre votre post, merci d’avoir l’amabilité de répondre à ces deux questions SVP.
1° Votre langue maternelle est ?
2° Que pensez-vous du bilinguisme ?
Ces rassemblements sont simplement des manifestations de deuil. Le deuil est nécessaire à l’homme et il est dérisoire de dénigrer cette inclination.
La lutte contre l’invasion islamique est une autre chose qui ne doit pas être confondue avec ces manifestations.
Quant à prétendre que cela ferait plaisir aux terroristes, cela n’a pas de sens. Est-ce que l’on enjoint aux familles de victimes d’assassinat de prévoir des obsèques discrètes, de peur que cela ne fasse plaisir à l’assassin ?
Il y a un temps pour tout et cette exigence doit être respectée. La dénonciation rituelle des petites bougies et des nounours fait maintenant partie du politiquement correct de droite, qui n’est pas meilleur que l’autre.
Le problème n’est pas que les gens se retrouvent ensemble pour compatir. Le problème est si, après cela, on ne met pas fin à l’immigration de masse.
Pour se convaincre du bien-fondé de ces défilés, il suffit de considérer ce qui a suivi la mère de toutes les nounourseries, la manifestation consécutive aux attentats de Charlie Hebdo : une douzaine de jours à peine après le massacre, Ramzan Kadyrov, le dictateur de la Tchétchénie et l’un des dirigeants les plus importants de la Fédération de Russie, organisait sa propre manifestation islamiste pour insulter Charlie Hebdo et ses partisans.
@ Robert Marchenoir
« Ces manifestations sont simplement des manifestations de deuil ».
Le deuil est une entreprise individuelle, intériorisée, et non une manifestation collective.
Pensez-vous sincèrement que parmi les milliers de manifestants il se trouvait des proches de ceux qui sont décédés ? Je ne le crois pas.
Les millions de personnes qui ont défilé pour « Charlie » ont-ils empêché de nouveaux attentats? Non bien sûr !
Exorcisme collectif favorisé et soutenu par les politiques impuissants qui dérivent ainsi la colère des citoyens.
Ah la compassion ! Sur son propre destin sans doute ! On pleure sur soi, mais ce sont des larmes de crocodile.
Avez-vous remarqué dans les reportages sur ces manifestations et notamment à Barcelone le nombre de participants qui prenaient des « selfies » ? Sans doute pour dire dans quelques années : « J’y étais » !
Le vrai problème est effectivement l’immigration de masse. Mais en quoi ces manifestations font-elles avancer la résolution de ce problème ?
Cordialement.
@ boureau | 30 août 2017 à 18:18
« Le deuil est une entreprise individuelle, intériorisée, et non une manifestation collective. »
Sans blague ? Quand les vôtres meurent, vous vous arrangez pour organiser une cérémonie funéraire différente pour chaque membre de la famille, et vous prenez garde de n’inviter aucun de vos amis ?
Quand une personnalité politique, artistique ou scientifique meurt, il n’y a jamais de funérailles publiques et on n’y voit jamais de personnes inconnues du défunt, venues manifester leur admiration et leur chagrin ?
« Pensez-vous sincèrement que parmi les milliers de manifestants il se trouvait des proches de ceux qui sont décédés ? Je ne le crois pas. »
Pour ma part, j’évite en général de « penser » quoi que ce soit dans des matières où c’est le savoir qui importe. Vous confondez, comme souvent à notre époque, faits et suppositions, analyse et conviction. Il est au contraire très vraisemblable que des proches des victimes aient participé à cette manifestation, et d’ailleurs cela n’a aucune espèce d’importance. Ce qui compte est que ceux qui y ont participé, même s’ils n’ont pas perdu des proches dans l’attentat, ont voulu s’associer à leur deuil.
Pourquoi niez-vous l’évidence ? Pourquoi niez-vous la légitimité et la simple humanité de cette démarche ? Pourquoi diable a-t-on inventé l’expression de « deuil national », qui a été créée bien avant la série actuelle d’attentats musulmans ?
« Les millions de personnes qui ont défilé pour « Charlie » ont-ils empêché de nouveaux attentats? Non bien sûr ! »
Pas plus que rendre hommage aux morts de votre famille ne vous rendra immortel. Le but des gens qui ont « défilé pour Charlie » n’était évidemment pas d’empêcher de nouveaux attentats. Sauf à croire à la magie noire, qui peut s’imaginer une telle chose ?
« Ah la compassion ! Sur son propre destin sans doute ! On pleure sur soi, mais ce sont des larmes de crocodile. »
Ca veut dire quoi, ça, des larmes de crocodile ? Insultez les gens, tant que vous y êtes ! Dites tout de suite que les participants à ce genre d’événement n’en ont rien à faire, des attentats, qu’ils sont venus parce qu’ils sont indifférents aux victimes, qu’ils ont hésité entre piscine et cinéma et finalement ont opté pour l’hommage aux morts.
C’est tout de même curieux, cette façon contemporaine de tout mélanger, de ne pas reconnaître qu’il y a des ordres différents et des moments différents dans la vie ; cette rage à tout interpréter sous un angle exclusivement politique — il faudrait dire plutôt politicien, militant et sectaire.
A partir du moment où les Espagnols ont le culot de défiler pour leurs morts sans brandir des drapeaux nazis, sans faire des ratonnades dans les rues et sans hurler « les Arabes à la mer ! », il faut absolument les marquer au fer rouge du politiquement correct de droite.
Est-ce qu’il est possible de déplorer que trop de personnes, à l’occasion de ces hommages, s’illusionnent à croire que la tolérance et l’amour envers les musulmans suffiront à supprimer la menace, sans pour autant nier la sincérité et la légitimité de la démarche des participants ? Je dirais même : sans nier l’absolue nécessité de telles cérémonies, par lesquelles les peuples victimes expriment le besoin de témoigner leur solidarité et leur révolte ? Est-il possible de distinguer le deuil, le chagrin, la compassion et la simple solidarité humaine de l’action politique, militaire et policière ?
C’est-à-dire que vous auriez voulu quoi, vous, au juste ? Que les différents gouvernements concernés négligent ostensiblement d’organiser de tels hommages ? Quels reproches n’entendrait-on pas alors ! Que les Etats interdisent ces manifestations ? Qu’on n’autorise que les défilés de gens munis de bâtons et de pancartes appelant à massacrer les immigrés ?
C’est quand même curieux, cette hystérie actuelle qui obscurcit complètement la pensée.
Jusqu’à preuve du contraire, Barcelone est une ville espagnole et accessoirement la capitale (!) de la Catalogne province géographique de l’Espagne.
Le type qui fait le décompte des Catalans tués dans l’attentat doit avoir une notion bien précise de la Sagrada Familia catalane !
@ Robert Marchenoir 31 août 2017 02:05
Je persiste : les manifestations répétées de compassion collective suite aux différents attentats islamistes dont nous sommes régulièrement victimes procèdent d’une tentative artificielle de catharsis.
Je fais la différence entre le deuil personnel et la sommation médiatico-politico-bien-pensante de s’inscrire dans une démarche collective moutonnière. Vous pouvez ne pas être d’accord !
Nous pourrons continuer ainsi pendant dix ans, vingt ans, cela changera quoi ? Rien !
Est-ce pour cela que je méprise qui que ce soit ? Non.
Par contre, je ne vois pas ce que vient faire dans cette discussion le « politiquement correct de droite ».
Je trouve vos propos un peu surjoués.
Cordialement.
@ Robert Marchenoir | 31 août 2017 à 02:05
D’accord avec vous. Si j’ai une sainte horreur des foules, je pense en effet que le deuil se fait entre autres par cette phase pour beaucoup de gens.
L’expression « politiquement correct de droite », le fait qu’on ne devienne pas immortel en allant aux enterrements comme comparaison avec le fait que les manifestations n’empêchent pas les attentats sont bienvenus.
Si on a pu vous dire surjoué, je trouve que vous sortez au contraire de certains leitmotivs, non que je vous les reproche, chacun ses convictions et obsessions, mais parce qu’il est bien de se renouveler.
@ boureau | 31 août 2017 à 16:20
« Je persiste : les manifestations répétées de compassion collective suite aux différents attentats islamistes dont nous sommes régulièrement victimes procèdent d’une tentative artificielle de catharsis. »
Pour des tentatives artificielles, elles attirent beaucoup de monde, je trouve. Qui force ces gens à y participer ? Il n’y a aucun appel à manifester, pas de pression syndicale qui pourrait vous faire mal voir auprès des camarades, pas d’incitation ou de désincitation financière, pas de moyen de faire honte à ceux qui n’y sont pas allés, de les menacer dans leur emploi, leur carrière, leurs relations sociales.
Il s’agit de manifestations populaires au sens authentique du terme. Refuser de voir cette dimension, c’est précisément le politiquement correct de droite, celui dont vous « ne voyez pas ce qu’il vient faire dans cette discussion ».
Le politiquement correct de droite, c’est, comme l’autre, le maximalisme, le systématisme, la partisanerie, le sectarisme.
Ces manifestations consécutives aux attentats comportent une dimension pacifiste, défaitiste, naïve, islamo-complaisante, par conséquent on les réduit à cela, elles sont intégralement mauvaises, il convient de hurler avec la meute et de vitupérer sans cesse contre ceux qui y participent.
Grosses manifestations avec petites bougies et « plus jamais ça » après attentats islamistes meurtriers : être contre. (Dictionnaire des idées reçues, édition 2017.)
Le politiquement correct, même de droite, rend idiot, ce qui, après tout, pourrait ne concerner que ses adeptes ; l’ennui est qu’il empêche la résolution des problèmes, parce qu’il brouille le diagnostic.
On voit le même sectarisme à l’oeuvre dans l’opposition de, mettons, la « vraie droite » vis-à-vis de Macron : il a dit que la culture française n’existait pas, il a parlé de crime contre l’humanité à Alger, par conséquent c’est un ennemi dont toutes les actions ne sauraient être que néfastes.
Lorsque Macron dit un truc ou fait un truc, il convient d’appuyer sur le bouton du générateur d’insultes, de la machine à dénigrer et de la boîte à gifles.
La « vraie droite » dégoise depuis des millénaires sur les travailleurs détachés, fruit du complot bruxellois qui ruine la France ; Macron est le premier dirigeant à faire quelque chose contre les travailleurs détachés, mais Macron est un pabien, un cochon, un salaud au regard du politiquement correct de cette même droite authentique.
Par conséquent, cette dernière va se focaliser sur le fait que Macron aurait « mal parlé » à la Pologne (comme si Chirac n’avait pas fait bien pire en son temps, mais là ça n’avait suscité l’indignation de personne), elle va faire semblant d’avoir très peur que la Pologne nous considère comme pas très gentils, elle va se recroqueviller face aux terribles représailles que la puissante Pologne pourrait infliger à la faible et doulce France pour un mot de travers — tout cela venant de matamores plus enclins, en général, à taper du poing sur la table en exaltant la puissônce de la Frônce ; mais c’est quand ça les arrange.
Quelques jours après la (normale et prévisible) rebuffade du gouvernement polonais, celui-ci rétropédale ostensiblement, fait des ouvertures, se montre conciliant — bref, « mal parler » à la Pologne semble se montrer payant, ou tout du moins n’entraîne pas les terribles conséquences anticipées par ceux qui semblent surtout soucieux que la France ne soit pas « mal vue » par les étrangers ; comme si faire valoir nos intérêts face à des nations aux intérêts contradictoires était de nature à susciter, à notre égard, l’amour spontané et l’affection universelle.
On pourrait en dire autant des récentes modifications du Code du travail. Pour la première fois depuis… combien de temps ? la Libération ?, un gouvernement fait reculer de façon significative l’emprise communiste sur le monde du travail français, en supprimant deux instances représentatives du personnel sur trois, et en réduisant l’ingérence syndicale dans les négociations sociales (entre autres).
Les entreprises s’en félicitent, mais la « vraie droite » du Front national et de Nicolas Dupont-Aignan hurle au scandale. Au même moment, une majorité de Français approuvent ces réformes, et une majorité se disent même en accord avec la déclaration macronienne selon laquelle les Français détestent les réformes (ce qui n’est paradoxal qu’en apparence).
Comme quoi, la capacité des Français à l’autocritique est peut-être en train d’augmenter ; c’est précisément cette capacité qui manque aux tenants du politiquement correct, qu’ils soient de droite ou de gauche. Face à la catastrophe du chômage, on voit peut-être reculer l’ancienne vanité française qui consiste à grimper aux rideaux en poussant de longs hululements de vierge effarouchée, dès lors que l’un de leurs dirigeants leur dit des choses qui sont peut-être déplaisantes, mais qui ont l’inconvénient d’être vraies.
@ Robert Marchenoir | 31 août 2017 à 23:12
Toutes réflexions faites, je partage votre point de vue sur Macron, et j’avoue que sa réforme du Code du travail montre une certaine capacité réformatrice qui ressemble beaucoup à celle dont a fait preuve Poutine en Russie.
Il y a du Poutine chez Macron. Certes le personnage Macron n’a pas encore atteint la hauteur réformatrice poutinienne, mais il semble vouloir s’en approcher, en particulier quand il dit souhaiter que la France reprenne sa place, sa grande place dans le concert des nations, c’est exactement le langage de Poutine à la Russie.
J’en conclus qu’on peut être macronien comme vous semblez l’être et poutinien comme vous ne l’étiez pas il y a peu.
Il manque encore à Macron la carrure au propre comme au figuré de Poutine, quoique le port d’un blouson en cuir au Touquet montre qu’il cherche à se viriliser et à tendre vers celui qui semble être son nouveau maître à penser.
@ Robert Marchenoir 31 août 2017 23:12
Je vous connais trop habile intellectuellement pour ne pas constater votre capacité à défendre une idée et son contraire selon votre humeur. Humeur que vous avez souvent grognon d’ailleurs !
Je ne pense pas et ne souhaite pas être de ceux qui condamnent systématiquement les avis contraires. Mais je n’ai ni l’esprit de soumission, ni l’esprit moutonnier, ni l’esprit d’assistanat.
Je déteste l’infantilisation des masses caractérisée par les réactions « petites bougies » et « nounours ». Comme je l’ai dit précédemment, j’ai déjà donné à Union Square après le 11 septembre. Et j’en suis revenu.
Quant à E. Macron, j’attends l’action. Pour l’instant, une très grande qualité de communicant. Les vingt pages du Point en sont un cas d’école. Beaucoup d’idées reçues enfouies dans nos bibliothèques depuis des années, mais avec un marketing millimétré. Et des photo si parfaites, si léchées, si communicantes qu’on les dirait sorties la veille du Studio Harcourt !
Cerise sur le gâteau, la question journalistique d’anthologie – que toute la France attendait – et qui doit être sans doute sur toutes les lèvres des journalistes de France : « A propos de la confiance dans la vie politique, le philosophe allemand Peter Stoterdijk a écrit… » C’est à croire que le staff (prolifique) de communication de l’Elysée a sans doute lui-même préparé les questions ! Et relu les réponses !
Finalement, la généralisation systématique de vos propos vous fait tomber dans le travers du « Dictionnaire des idées reçues » que vous citez.
A bientôt sur un autre sujet.
Cordialement.
@ Robert Marchenoir
« Pour des tentatives artificielles, elles attirent beaucoup de monde, je trouve. Qui force ces gens à y participer ? »
Mais personne ! Du cacabement de pintades. Vous sous-estimez notre côté grégaire. Je vous renvoie à l’oeuvre de Gustave Le Bon que vous connaissez certainement.
@Catherine JACOB | 30 août 2017 à 09:06
Pour vous répondre je dirais que l’espagnol est ma langue maternelle – ce qui est faux -, le français est ma langue maternelle, et nous devons tout à la France, nos parcours études comprises.
Nous sommes nombreux dans notre cas.
J’espère que nous le lui avons bien rendu, au moins une grande partie, on ne s’acquitte jamais complètement d’une dette.
Ceci dit vous me posez une question par laquelle je répondrais qu’il faut au moins trois langues :
L’anglais pour le business et l’international ;
L’espagnol pour les mêmes raisons, une des langues les plus répandues dans le monde et pour l’encierro des fêtes de jeunesse inoubliables, sable chaud y clarete ;
Le français pour se faire reconnaître.
J’aime l’Espagne et ses merveilles, l’Italie aussi…
Je parle très très mal anglais, j’aurais dû m’y intéresser.
@ Tipaza | 01 septembre 2017 à 08:21
« Toutes réflexions faites, je partage votre point de vue sur Macron, et j’avoue que sa réforme du Code du travail montre une certaine capacité réformatrice qui ressemble beaucoup à celle dont a fait preuve Poutine en Russie. »
C’est un peu grossier, comme tentative de provocation.
Cela étant, si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à nous expliquer quelles réformes Poutine aurait mises en oeuvre. Je veux dire : des réformes ayant des effets positifs. Pour les Russes – et pour les Français, en ce qui concerne la politique étrangère. Puisque nous sommes en France, je le rappelle à tout hasard.
Soyez concret, s’il vous plaît. Des faits, pas des slogans. « Reprendre sa grande place dans le concert des nations », c’est du pipi de chat propagandiste dont même L’Humanité aurait honte.
@ Robert Marchenoir | 02 septembre 2017 à 01:18
« C’est un peu grossier, comme tentative de provocation. »
Bon je vois que vous avez lu mon commentaire après la séance de yoga indispensable intellectuellement et physiquement à tout âge.
Pour les réformes de Poutine, je ne vais pas les énoncer, vous les connaissez, il a trouvé une Russie dans un état calamiteux et il a réussi à redresser en partie la situation, même si la chute du cours du pétrole a limité son action.
Je constate qu’il a surtout ponctionné les oligarques plutôt que les retraités « aisés » comme le fait notre Macron, l’homme qui s’oblige à froncer les sourcils pour avoir l’air d’un dur.
Mais là n’est pas l’essentiel, ce qu’il fait en Russie ne me concerne pas, et s’il détourne de l’argent non plus. Inutile de me dire du mal de son action en Russie pour les Russes, je ne fais qu’esquisser une tentative de réponse à votre question, sachant que vous n’attendez que ça pour rebondir en listant tous les faits et méfaits de Poutine en Russie.
Vous me demandez ce qu’il a fait pour la France, mais je n’attends pas d’un responsable étranger qu’il fasse quoi que ce soit pour la France.
Il me suffit de constater qu’il nous est moins contraignant que Merkel qui cherche à imposer « son » Etat de droit à l’Union européenne et sa volonté d’ouverture des frontières pour compenser le déficit démographique allemand et peut-être pour d’autres raisons mystérieuses.
Il me suffit de constater qu’il est moins nocif économiquement pour nous que le Luxembourg, qui est un paradis fiscal dont il ne faut pas parler. E. Macron est allé au Luxembourg parler de quoi ? Du problème des travailleurs détachés, mais surtout pas de cela.
Pour aller à l’essentiel pour moi, à savoir l’immigration légale ou clandestine qui est la mort de notre civilisation et de notre culture, Poutine est le seul à défendre nos valeurs occidentales éternelles. Je l’ai dit, et ne faites pas l’ignorant comme vous le faites quand on parle de valeurs occidentales, vous me feriez « rire ».
Le seul, le vrai problème qui se pose à nous n’est pas de nature économique, le vrai problème est celui de l’invasion africaine, culturellement inassimilable.
Poutine est le seul avec quelques chefs de gouvernement d’Europe de l’Est à s’opposer à ce « grand remplacement » qui semble être le but ultime de nos dirigeants, pape compris. Ces dirigeants finiront assez rapidement par comprendre qu’ils sont plus proches de Poutine que de Merkel, même s’ils sont tenus en laisse par l’Euro et la domination économique allemande pour le moment.
C’est grâce à Poutine si l’État Islamique est presque éradiqué, Obama jouant un rôle pour le moins ambigu.
Évidemment je faisais de la provoc en déclarant mon admiration pour Macron et ses réformes, seul compte pour moi l’action contre l’immigration et dans ce domaine le verbe macronien tel qu’il a été délivré lors de la réunion des ambassadeurs relève du double langage. Macron veut « en même temps » rendre à la France sa grande place dans le monde, combattre le terrorisme, et dissoudre la France dans un ensemble fédéral piloté par l’Allemagne. Ensemble qui ferait une large place à une immigration africaine grâce aux hotspots qu’il veut mettre en place.
Un dernier point et non le moindre au quotidien, vous dites « « Reprendre sa grande place dans le concert des nations », c’est du pipi de chat propagandiste ».
On voit par là que vous n’avez jamais eu de chat, et votre voisine non plus, sinon vous seriez plus circonspect sur le pipi de chat.
@ Giuseppe | 01 septembre 2017 à 19:53 & Giuseppe | 29 août 2017 à 13:27
«Je suis de plus en plus mal à l’aise quand on veut à tout prix imposer le dialecte local, catalan, basque, langue d’oc ou d’oïl, il y a toujours une odeur de rance derrière tout cela, j’oubliais le corse.»
« Pour vous répondre je dirais que l’espagnol est ma langue maternelle – ce qui est faux -, le français est ma langue maternelle, et nous devons tout à la France, nos parcours études comprises.
Nous sommes nombreux dans notre cas.»
Bonjour Giuseppe,
Merci de m’avoir répondu sincèrement. J’avais envisagé tout un laïus pour commenter votre remarque initiale désobligeante pour les authentiques provinciaux, mais une petite excursion dans le Florival hier, m’a fourni une réponse qui ne devrait pas vous déplaire.
Lorsque nous sommes arrivés à la hauteur de Rouffach, ancienne capitale des possessions haut-rhinoises des princes-évêques de Strasbourg nichée au pied des collines sous-vosgiennes qui portent un vignoble réputé et dont il fut un temps, les habitants étaient particulièrement chauvins si l’on en croit la légende qui veut « qu’à Rouffach la potence était impressionnante ce qui incita les gens d’un un bourg voisin dont le gibet se trouvait en mauvais état de demander à Rouffach de lui prêter le sien, les gens de Rouffach aient refusé au motif que leur gibet était fait pour eux et leurs enfants, et non pour des étrangers », l’historienne du groupe nous a fait part de l’anecdote suivante qui concerne Catherine Hubscher, l’une des célébrités du lieu. J’imagine que peu nombreux sont ceux qui connaissent la belle Catherine, comme son nom l’indique, sous son patronyme originel.
Née le 2 février 1753 à Altenbach (Haut-Rhin) dans une maison toujours existante, qui aurait été située rue du Bessay, et décédée le 29 décembre 1835 à Paris, Catherine Hubscher, repasseuse de son état, est restée célèbre pour son franc-parler qui déplaisait fortement au sein de l’entourage de Napoléon Bonaparte.
Vous l’avez peut-être reconnue, il s’agit en effet de la célèbre cantinière passée blanchisseuse qui le 1er mars 1783 épousa le soldat François Joseph Lefebvre, sergent aux gardes françaises, un homme réputé coquet et gracieux.
De par l’élévation de son François-Joseph au rang de maréchal d’Empire dans le courant de l’année 1804, devenue également duchesse de Dantzig, cette « Madame Sans-Gêne », passée à la postérité sous cette étiquette peu flatteuse car c’est sans rien perdre de son vocabulaire, de ses manières populaires de lavandière alsacienne et donc bien sûr de son dialecte, qu’elle parut à la cour impériale.
D’où un certain nombre de plaintes contre les habitudes, notamment linguistiques, du couple remontèrent alors jusqu’au Corse, lequel appréciait cependant Catherine pour sa franchise, et répliqua aux fâcheux avec un bel accent ensoleillé « Oh Dominique ! » « Qu’ils parlent allemand si ça leur plaît, pourvou qu’ils sabrent en français ».
Tipaza | 02 septembre 2017 à 18:38
« Pour les réformes de Poutine, je ne vais pas les énoncer, vous les connaissez. »
Hahaha, vous vous fichez de nous ! Comment avez-vous le culot d’utiliser un truc aussi grossier sans rougir de honte ?
Donc, vous n’essayez même pas. C’est vous qui mettez le sujet sur la table en faisant l’éloge de « la capacité réformatrice de Macron qui ressemble beaucoup à celle dont a fait preuve Poutine en Russie », et lorsqu’on vous demande de citer une seule de ces fameuses réformes de Poutine, vous vous carapatez sous le tapis, avec des contorsions que n’oserait pas utiliser un cancre de huit ans cherchant à dissimuler son carnet de notes à ses parents.
« Je constate qu’il a surtout ponctionné les oligarques… »
Vous constatez qu’il a ponctionné les oligarques ? Vous avez vu ça où ? Quelle est la loi, la mesure par laquelle il aurait « ponctionné les oligarques » ? Comment pourrait-il « ponctionner les oligarques », alors qu’il est lui-même l’oligarque numéro un, avec une fortune estimée à 200 milliards de dollars, évidemment volée à son peuple vu ses fonctions ? Et s’il a « ponctionné les oligarques », comment se fait-il que la Russie soit l’un des pays les plus inégalitaires du monde, très loin devant les Etats-Unis ? Et d’ailleurs, en quoi serait-ce un bien de « ponctionner les oligarques » ? Vous êtes communiste, Tipaza ? Vous voulez « prendre l’argent aux riches » ?
Le problème n’est pas de « ponctionner les oligarques », le problème est de faire en sorte qu’ils n’existent pas ; or la Russie est dirigée par les oligarques, c’est-à-dire par des gens qui se sont rendus immensément riches en pillant les biens nationaux, grâce à la force de l’Etat et à l’assassinat pur et simple ; tout en enfonçant leur peuple dans la misère.
« Ce qu’il fait en Russie ne me concerne pas, et s’il détourne de l’argent non plus. Inutile de me dire du mal de son action en Russie pour les Russes, je ne fais qu’esquisser une tentative de réponse à votre question, sachant que vous n’attendez que ça pour rebondir en listant tous les faits et méfaits de Poutine en Russie. »
C’est ça : donc, en fait, vous racontez n’importe quoi sur un sujet dont vous ne connaissez rien, dans un but de provocation, afin de saboter la conversation. En bon français, ça s’appelle troller. Vous dites d’abord que les réformes de Macron sont intéressantes et qu’elles vous rappellent celles de Poutine, puis vous dites le contraire en prétendant que ce que fait Poutine ne vous concerne pas.
« …sachant que vous n’attendez que ça pour rebondir en listant tous les faits et méfaits de Poutine en Russie. »
Sûrement pas. C’est vous qui avez fait, ici, l’éloge des « réformes de Poutine », c’est à vous de nous expliquer quelles sont ces fameuses réformes, en quoi elles sont positives et en quoi elles vous rappellent celles de Macron.
Au demeurant, ma cible n’est pas tant Poutine que vous-même, Tipaza ; vous, et tous les malfaiteurs politiques, moraux et intellectuels occidentaux qui s’abritent lâchement derrière la propagande russe pour faire prévaloir leurs intérêts particuliers sur les intérêts de la nation. Et qui, accessoirement, s’en servent pour faire la promotion de pratiques dictatoriales et impérialistes héritées du communisme et du nazisme. Comme si un siècle de mensonges et de terreur n’avait pas suffi !…
« Il me suffit de constater qu’il nous est moins contraignant que Merkel… »
Pour commencer, c’est faux, mais en admettant que ce soit vrai : le président philippin (par exemple) est également « moins contraignant pour nous que Merkel », et pourtant vous et vos amis poutinistes ne passez pas votre temps à nous faire l’éloge de Rodrigo Duterte : pourquoi donc ?
« Poutine est le seul à défendre nos valeurs occidentales éternelles. »
Ah, très bien. Vous avez renoncé à défendre vos sornettes sur les « réformes de Poutine » au premier coup de vent, et maintenant vous changez de terrain à la manière des tripoteurs communistes. Incapable d’argumenter sur le terrain des faits, vous vous réfugiez sur celui des valeurs, où il est bien entendu plus facile de soutenir n’importe quoi.
Eh bien, allons-y : expliquez-nous donc ce qui vous permet de proférer cette ahurissante assertion, selon laquelle Poutine, non pas même serait le seul à défendre les valeurs occidentales, mais (je vous facilite la tâche), défendrait les valeurs occidentales tout court.
Citez-nous un seul fait à l’appui de cette affirmation.
@Robert Marchenoir
@boureau
Témoignage personnel : je suis allée défiler pour Charlie et il a fallu que le besoin soit fort pour que je brave ma peur de la foule. Et j’y suis allée en étant bien consciente que c’était certes une manifestation organisée par un pouvoir pour lequel je n’avais pas d’estime. Je n’ai pas tenu compte de cela, j’ai juste saisi l’occasion donnée – peu importe par qui – de dire qu’on ne tue pas pour un dessin, qu’on ne tue pas pour une opinion. Je ne me suis sentie ni mouton, ni infantile, j’ai juste répondu à un besoin profond. Et malgré le portrait qu’a fait de moi E. Todd (je suis pile la parfaite idiote surdéterminée par mon âge, mon niveau éducatif et mes origines géographiques qui font de moi la proie du « catholicisme zombie ») je suis bien persuadée de ne pas y être allée dans un mouvement d’islamophobie. Non, c’était à la fois une façon de dire et d’être solidaire dans le deuil.
@ Robert Marchenoir
Je vous retrouve tel qu’en vous-même !
Que Poutine ait relevé la Russie de l’état comateux dans laquelle elle se trouvait, il n’y a que vous pour le nier.
Mais je vous le répète, cela m’importe peu, ce qui m’importe c’est la force avec laquelle il lutte contre les islamistes à l’intérieur de la Fédération de Russie et à l’extérieur.
Fin de communication, pour moi.
@ isa 04 septembre 2017 10:03
Désolé, je n’ai jamais parlé « d’islamophobie » à propos de l’esprit de manifestants de défilés suite à des attentats.
Cordialement.
@ isa | 04 septembre 2017 à 10:03
Beau témoignage et braver la peur, d’autres ont l’horreur de, la foule est un beau geste.
Si ce n’est pas indiscret, pouvez-vous développer ?
@boureau | 04 septembre 2017 à 17:39
« Désolé, je n’ai jamais parlé « d’islamophobie » à propos de l’esprit de manifestants de défilés suite à des attentats. »
Aussi ne vous reprochais-je pas cela, je disais que, en tant qu’ayant participé à une telle manifestation, je ne me sentais pas plus concernée par les reproches contenus dans vos remarques que par ceux de E.T. On peut donner toutes sortes d’interprétations et analyses a posteriori, mais ces mouvements sont aussi simplement ce que j’ai dit.
@ Tipaza | 04 septembre 2017 à 11:09
« Que Poutine ait relevé la Russie de l’état comateux dans laquelle elle se trouvait, il n’y a que vous pour le nier. »
Moi, et d’innombrables commentateurs russes : professeurs d’université, sociologues, économistes, mathématiciens, journalistes, historiens, hommes politiques, chefs d’entreprise, écrivains, activistes, simples citoyens… Et ne parlons pas de dizaines d’universitaires de tous pays, qui ont consacré leur vie à l’étude de la Russie.
Mais les poutinistes dans votre genre ne s’intéressent nullement au peuple russe, pas plus que les staliniens n’écoutaient autre chose que la propagande du régime.
D’ailleurs, il faudrait savoir : il y cinq minutes, vous nous disiez que le sort des Russes vous était indifférent (sous-entendu : Poutine peut bien leur marcher sur la figure, pourvu que nos intérêts à nous soient préservés), et maintenant vous donnez des bons points à votre champion parce qu’il aurait relevé son pays ? Décidez-vous…
« Ce qui m’importe c’est la force avec laquelle il lutte contre les islamistes à l’intérieur de la Fédération de Russie et à l’extérieur. »
C’est sûrement pour ça que les autorités russes se sont vantées d’avoir construit à Moscou « la plus grande mosquée d’Europe », que la capitale russe est périodiquement envahie par des prières de rue auprès desquelles les prières de rue parisiennes sont de la rigolade, et que Poutine a mis au pouvoir, dans la province russe de Tchétchénie, le dictateur islamique sanguinaire Ramzan Kadyrov, qui vient de déclarer que s’il ne tenait qu’à lui, il lancerait une attaque nucléaire contre la Birmanie, pour la punir de persécuter les musulmans.
Ramzan Kadyrov, que l’on voit ici lors d’un pèlerinage à La Mecque, et qui a eu le culot d’organiser une grande manifestation contre Charlie Hebdo, une douzaine de jours à peine après que la rédaction de Charlie Hebdo s’est fait massacrer, à Paris, par un commando de terroristes islamiques.
Petite carte postale de Moscou, spécialement pour vous. Ca date d’hier.
Mais à part ça, Poutine est notre ami et défend nos intérêts. Au fait, après avoir renoncé à nous indiquer ne serait-ce qu’une seule des fameuses « réformes » que Poutine aurait, selon vos propos, appliquées avec succès au bénéfice des Russes, vous vous êtes également abstenu de nous expliquer en quoi, d’après vous, Poutine défendrait les valeurs occidentales.
Est-ce en assassinant ses opposants politiques, femmes comprises ? Est-ce en tuant 300 de ses compatriotes dans leur sommeil, dans des attentats attribués aux Tchétchènes, afin de se faire élire à la présidence ? Est-ce en volant sur une échelle démesurée les richesses produites par ses compatriotes ? Est-ce en mentant ouvertement, à la face du monde, systématiquement, d’une manière éhontée qu’aucun autre chef d’Etat au monde ne se permet ?
Est-ce en affamant ses administrés de Saint-Pétersbourg, lorsqu’il était maire adjoint, en détournant à son profit l’aide alimentaire allemande, à une période où elle était indispensable pour que les Pétersbourgeois puissent simplement manger ? Est-ce en insultant personnellement, face à face, ceux qui ont l’audace de lui déplaire, président de la République française compris ? Est-ce en s’alliant avec les bandits de son pays, et en se vantant ouvertement de son passé de voyou ?
Est-ce en assassinant 300 passagers aériens innocents à coups de missile, puis en accusant du crime les victimes elles-mêmes ? Est-ce en envahissant et en annexant les territoires de nations souveraines, faibles et pacifiques ? Est-ce en torturant à l’électricité et en assassinant des homosexuels en raison de leurs moeurs ? Est-ce en divorçant, et en punissant sévèrement les médias qui diffuseraient des informations sur sa famille ?
Est-ce en s’appuyant, pour exercer son autocratie, sur une Eglise orthodoxe qui insulte le christianisme en déclarant, par la voix de son porte-parole, que l’Etat a raison de tuer quelques opposants politiques de temps à autre — Eglise orthodoxe russe dirigée par un officier du KGB, et qui se déclare d’ailleurs plus proche de l’islam que de l’Occident (ce qui est exact) ?
Est-ce en accumulant personnellement des richesses inouïes, tandis qu’il condamne ses compatriotes à la misère, à la maladie et à la mort en taillant dans les budgets de la santé, des infrastructures et des retraites ? Est-ce en violant systématiquement les lois de son propre pays ?
Est-ce en dénigrant la démocratie ? Est-ce en expliquant, par la voie de ses officines de propagande, que la vérité n’existe pas et que la raison est une illusion ? Est-ce en insultant explicitement, de façon publique et répétée, ces fameuses valeurs occidentales ? Est-ce en se déclarant ennemi de l’Occident ?
Allez-y, Tipaza, expliquez-nous donc ce que sont, pour vous, les « valeurs occidentales », histoire qu’on se marre cinq minutes. Je vous donne un tuyau : le brigandage, le mensonge et le fascisme ne font pas partie des valeurs occidentales. La trahison non plus.
Au passage, je constate que certains sont horrifiés d’entendre le décompte des « Catalans », puis des autres Espagnols. Certes c’est maladroit et incorrect, les Catalans étant espagnols et certains Français étant catalans, mais au fond c’est l’idée même du décompte par nationalité qui est déplacée.
@Noblejoué | 04 septembre 2017 à 22:12
D’abord n’exagérons pas, ce n’est pas sortir d’une tranchée pour aller au front. Il n’y a pas lieu d’être fière, mais pas honteuse non plus. C’était faire quelque chose que je ne fais jamais, pas pour participer à un spectacle, du moins j’espère, mais pour la raison simple que j’ai donnée précédemment. Pourquoi m’exprimer ainsi ce jour-là plutôt qu’un autre, je ne sais pas. Enfants et mari ne se sont pas gênés pour se moquer gentiment en me faisant remarquer que j’avais manqué de meilleures occasions, qu’il eût fallu manifester quand des enfants juifs avaient été tués dans une école, etc.
@ isa
« Pourquoi m’exprimer ainsi ce jour-là plutôt qu’un autre, je ne sais pas. Enfants et mari ne se sont pas gênés pour se moquer gentiment en me faisant remarquer que j’avais manqué de meilleures occasions, qu’il eût fallu manifester quand des enfants juifs avaient été tués dans une école, etc. »
Il se peut que ce soit l’effet cumulatif. Il se peut que ce soit l’effet cumulatif du grand nombre.
Plus probablement les deux. Peu importe, on n’est pas coupable d’être parfois inspiré, parfois non.