Nicolas Sarkozy (NS) a été sifflé à deux reprises lors du meeting de Valérie Pécresse (VP) le 3 avril au parc des expositions à la porte de Versailles. La candidate, politiquement et techniquement avec un verbe infiniment plus maîtrisé, a fait oublier le fiasco du Zénith.
Nicolas Sarkozy – une première pour lui – a été hué et c’était tout à fait normal. L’étonnant est que cette hostilité ne se soit pas manifestée plus tôt tant le sadisme de l’ancien président a été odieux à l’égard de la candidate de son camp.
Il aurait, paraît-il, d’abord jugé dérisoires ces sifflets « qui n’entament en rien… sa reconnaissance pour ceux qui l’ont toujours soutenu » (Le Figaro). Ensuite, devant un cercle restreint, il aurait été pris « d’une colère froide », scandalisé que son parti ait pu le traiter ainsi (Valeurs actuelles).
Pourtant le parti LR ainsi que la candidate victorieuse au Congrès, sont profondément masochistes puisqu’ils ont éprouvé le besoin de rendre des hommages indus à Nicolas Sarkozy pour lui faire oublier l’affront de ces manifestations hostiles. C’est un comble alors que, si on sentait le risque de coups fourrés, on n’osait pas penser qu’il pousserait la provocation jusqu’à obstinément se taire publiquement, tout en la dénigrant en privé.
Valérie Pécresse a commis une double faute. D’abord, elle a trop parlé de Jacques Chirac. C’était inutile compte tenu de la passivité majestueuse de celui-ci dans ses dernières années de pouvoir. Il s’appliquait à l’évidence à lui-même le principe de précaution : il ne bougeait pas, il ne bougeait rien.
Mais la seconde était impardonnable : elle n’a pas assez flatté Nicolas Sarkozy, elle ne lui a pas assez baisé les babouches. Avant d’être un homme d’Etat, NS est un homme, avec sa vanité, ses humeurs, ses susceptibilités et ses exigences personnelles. D’abord le culte de soi, et que personne n’oublie ce caractère prioritaire, il convient de le favoriser le plus possible !
VP a manqué de discernement en supposant que les convictions, la fidélité au camp et à la cause, le refus d’être assimilé si peu que ce soit aux transfuges de dernière extrémité, à ces personnalités de droite inventant un Macron pour les besoins de leur futur, seraient décisifs et auraient pour conséquence un soutien explicite en sa faveur.
Même en jugeant moindre l’influence de NS, une telle prise de position aurait eu cependant du poids.
VP n’a pas été assez attentive, par ailleurs, au fait que de l’autre côté il y avait un Président d’une habileté diabolique qui a su jouer de toutes les gammes de sa séduction et de ses flatteries pour donner à NS l’impression qu’il aurait toujours un rôle capital à jouer. Comme elle était apparemment républicaine, cette connivence entre l’ancien et le nouveau, le passé et le présent, mais pourtant dévastatrice pour la stratégie de LR, sans compter l’inféodation de Christian Jacob à NS !
Au regard de ces psychologies, VP était perdue. Paradoxalement, elle aurait pu tenter une attitude de révolte voire de provocation, en rappelant NS à l’honnêteté politique.
Voir un Renaud Muselier donner des leçons de fidélité à LR à la suite des sifflets contre NS serait franchement comique si ce n’était pas saumâtre !
Facile de deviner de quoi l’avenir sera fait, si on veut bien suivre les abstentions cousues de fil blanc de NS !
Mais avant, peut-être faudrait-il accepter de questionner l’aura de celui-ci au sein de la droite républicaine. Interrogation d’autant plus légitime que certains, à la suite des récentes palinodies, n’ont pas hésité à soutenir qu’il conviendrait de passer à autre chose, sans Sarkozy…
L’inventaire sarkozyste est vite fait. D’abord, un jeune homme de droite avec du talent et de l’ambition. Un bon maire de Neuilly mais qui aurait pu échouer dans la gestion de cette ville ? Un ministre actif et compétent, notamment pour son premier mandat à la place Beauvau. Une passion du pouvoir l’ayant conduit à trahir Jacques Chirac au profit d’Edouard Balladur comme celui-ci avait trahi Valéry Giscard d’Estaing pour François Mitterrand. Une obsession présidentielle étant parvenue à se réaliser en 2007 après une campagne éblouissante, jamais égalée depuis, suivie par un mandat excité, volontariste, guère exemplaire. À la fois faisant honte aux citoyens par certaines de ses attitudes mais incroyablement efficace sur le plan européen et la gestion des crises. Un quinquennat décevant mais qui par comparaison mériterait d’être revisité.
Son rôle négatif, ensuite, dans la reconstruction de de la droite, son refus d’être si peu que ce soit mis en cause. La multitude de ses « casseroles » judiciaires, sa haine contre-productive des magistrats. Sa défaite cinglante à la primaire de la droite et du centre. Son envie de continuer à peser, avec une fausse absence et une présence influente. Avec Christian Jacob, spéculant trop longtemps sur un impossible François Baroin.
Puis Valérie Pécresse et l’abandon de celle-ci. Et Emmanuel Macron roué et flatteur toujours dans son paysage.
Ce n’est pas que cet inventaire de la carrière de Nicolas Sarkozy soit globalement négatif mais il n’est pas éblouissant au point de justifier l’enthousiasme qu’il a suscité au sein de son parti. Notamment pour ce qu’il a fait advenir de la droite républicaine qui étrangement s’entiche de « parrains » qui l’ont fait perdre plutôt que de personnalités qui n’ont démérité ni sur le plan de la morale ni sur celui de l’action politique.
Il est clair que NS, spéculant sur un second tour opposant le président sortant à Marine Le Pen, pourra, de manière « républicaine », inciter les électeurs à voter en faveur d’Emmanuel Macron en espérant pouvoir jouer un rôle influent lors de la préparation des élections législatives, du choix des circonscriptions et peut-être de la désignation du futur Premier ministre.
Il ne serait pas non plus inconcevable, en poursuivant le processus de sa désaffection à l’égard de son parti qui n’a cessé de l’adorer sans jamais le brûler, qu’il aille plus loin en mettant la main dans l’éclatement de LR et en en embrigadant une partie au service du Président.
Que j’invente ou non cet avenir, dans tous les cas les manoeuvres, la désertion de NS n’auront de sens que si le président sortant est réélu.
S’il ne l’est pas, il aura trahi VP et joué d’une proximité délétère avec Emmanuel Macron pour rien.
Je suis persuadée que Nicolas Sarkozy votera au premier tour pour la candidate qui représente sa famille politique.
Or, s’il lui avait apporté ouvertement son soutien dès le premier tour, les mêmes qui l’accablent aujourd’hui de s’être abstenu de le faire, l’auraient probablement critiqué, tourné en dérision avec la même virulence obsessionnelle et haineuse, pointant ses nombreuses casseroles ne pouvant que nuire et desservir la vertueuse VP.
Je parierais volontiers que si, comme probable, Emmanuel Macron est réélu le 24 avril, Nicolas Sarkozy pourra considérer qu’il n’a plus d’utilité dans la gouvernance du pays.
Ce que Sarkozy a fait à Chirac, Macron a su le faire à Hollande, il saura le faire aussi à Sarkozy qui ne lui servira plus à rien à ce stade.
« Nicolas Sarkozy – une première pour lui – a été hué et c’était tout à fait normal. L’étonnant est que cette hostilité ne se soit pas manifestée plus tôt tant le sadisme de l’ancien président a été odieux à l’égard de la candidate de son camp. » (PB)
Le problème de LR est qu’il est un parti pluriel, comme le fut le PS à l’époque de Lionel Jospin. Rien de pire que la dispersion des courants de pensée dans un parti pour prétendre accéder au pouvoir.
Même s’il reconnaissait intérieurement ses compétences au point de la prendre pour ministre, Nicolas Sarkozy a toujours détesté Valérie Pécresse. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle était d’abord et avant tout une chiraquienne et qu’elle a toujours eu une attitude, certes respectueuse, mais un brin condescendante envers Nicolas Sarkozy.
Il est clair qu’à la primaire de la droite et du centre, elle n’a pas voté pour lui, mais plutôt pour Juppé ou Fillon (vu ses aller-retour entre les deux on ne sait plus trop) comme tous les chiraquiens, le privant d’une possibilité de reconquérir l’Élysée auquel il croyait. Terrible frustration !
Il arrive donc un jour où il faut rendre des comptes et ce moment est venu. Certes ce côté revanchard manque un peu d’élégance, surtout venant d’un ancien président de la République, mais l’intérêt du parti n’a jamais été une éthique dominante en politique que ce soit à LR ou au PS et même au RN ainsi qu’on a pu l’observer avec les défections récentes.
Il n’y a guère qu’à LFI que l’unité existe, avec un J-L Mélenchon qui n’accepte aucune insoumission, enfin au sein de son parti bien sûr !
Cher Philippe,
Vous soutenez Pécresse comme la corde soutient le pendu.
Votre billet démontre à travers les erreurs de Pécresse que cette dernière a manqué de lucidité et/ou s’est entourée de mauvais conseillers qui ont décidé à sa place.
Vous verrez que ce que dit Axelle D est assez vrai et ce dès le 11 avril si Sarkozy soutient Macron.
D’où mon point de vue que le meilleure soutien qu’il aurait pu apporter à Pécresse aurait été de soutenir Macron.
Sarkozy a beaucoup de défauts mais c’est un peu réducteur de dire qu’il a trahi Chirac au profit de Balladur. Sarkozy était ministre et porte-parole du gouvernement Balladur, il lui est resté fidèle.
Quant à Chirac, avant de se venger de Giscard, il avait déjà trahi son camp en 1974. Je crois qu’en terme de trahison politique il a établi un record difficilement égalable, tout cela pour faire quoi ?
Beau tableau résumant la vie politique française depuis plus de 20 ans.
Ça me paraît tellement sinistre que j’y vois une explication à la défection du peuple pour les élections.
Rien d’engageant avec ces explications on ne peut plus impartiales ni explicites à vouloir aller voter.
À quoi bon, les magouilleurs tiennent les rênes et ne les lâcheront pas.
La démocratie semble avoir vécu.
Nombrilisme.
Le premier tour n’a pas encore eu lieu que déjà on assiste à des règlements de comptes à l’intérieur des partis dont on sait déjà qu’ils seront les vaincus de la présidentielle. La guerre ouverte est déclarée chez les socialistes entre Anne Hidalgo et Olivier Faure, chez les Verts elle n’a jamais cessé entre Yannick Jadot et Sandrine Rousseau et chez LR chacun cherche à dégager sa propre responsabilité dans la déroute annoncée de Valérie Pécresse.
Pendant ce temps Marine Le Pen, qui dispute à Jean-Luc Mélenchon le titre de plus grand démagogue, s’envole dans les sondages corrélativement au décrochage d’Éric Zemmour. Obnubilés par leurs dissensions internes, absorbés dans la contemplation de leur nombril, les déjà battus ignorent le risque de voir la candidate de l’extrême droite modérée (merci Zemmour) arriver au pouvoir, comme par indifférence.
Il ne faudra pas s’étonner, dans cette hypothèse, que la France soit prise dans une spirale infernale : hausse brutale des taux d’intérêt, crise financière, dilemme entre une sortie mortifère, subie et non voulue, de l’euro avec la ruine des épargnants et l’explosion du chômage, et une politique d’austérité pour tous.
Pourtant on a déjà vu le film, l’acteur principal était la Grèce.
Pour la description des faits tout est dit avec votre billet.
Mais est-ce du masochisme ou de la maladresse ?
Bien qu’idéologiquement proche de Ciotti et de Zemmour, dès la primaire Valérie Pécresse a incarné pour moi le vote utile, mais j’ai sursauté lorsque je l’ai entendue se référer à Chirac et à Sarkozy dont je pense pis que pendre. J’ai avalé (très difficilement) cette couleuvre.
Je ne diagnostiquerais pas de masochisme chez Valérie Pécresse, qui m’apparaît raisonnablement équilibrée. A posteriori on constate que ce fut une maladresse mais il était impossible de le prévoir. Je pense qu’à l’égard de Chirac elle a d’abord de la reconnaissance. J’ignore ce qu’elle pensait de Sarkozy au tout début de sa campagne mais, au moins par calcul politique, elle ne pouvait pas se dispenser de souhaiter le soutien de cet odieux personnage qui occupe une position dans son parti.
On ne saura jamais quel aurait été le score de VP si elle avait fait des choix différents. Personnellement je pense que dans cette campagne son principal handicap aura été d’être ce qu’elle est : une mère de famille bourgeoise qui a fait de brillantes études, un exemple de réussite familiale et personnelle, tout ce que j’aime, tout ce qu’envient, jalousent et finalement haïssent trop de Français.
Mon rêve du moment, c’est que la Justice rattrape enfin Sarkozy, un type qui entre autres motifs a dépensé à l’insu de son plein gré le double des frais de campagne autorisés. J’en rêve mais je n’y crois pas trop car comme il y a eu Juppé pour trinquer à la place de Chirac, il y aura des sous-fifres pour trinquer à la place de Sarkozy.
La cuisine des arrière-cuisines n’occultera jamais Ciotti qui, avant les petits farcis zemmouriens de sa petite maison au lendemain de la primaire, a scellé la défaite de la candidate comme Buisson celle de Sarkozy en 2012 et de Fillon en 2017, la grenouille centriste nécessaire à l’élection ne supportant pas qu’on siffle la justice, les concitoyens différents ou les médias.
La droite républicaine alors n’a d’autre solution pour sauver l’honneur menacé par ses contradictions, Sarkozy comme Fillon l’ont très vite compris, que de soutenir Macron.
Pécresse aussi, valeureuse malheureuse, suivra cette voie, mais peut-être cela ne suffira-t-il pas pour éviter à la meute excitée à la russe d’aller s’offrir aux bouchers qui, maintenant qu’ils l’ont induite en erreur contre les pas trop blancs, se proposent à présent de la dénazifier, ce qui apparemment ne suffit pas à la déciller, la haine est une dépendance dont même la lucidité ne guérit pas l’aveuglement, et les manipulés, plutôt que de reconnaître qu’ils ont été dupés, courent au gouffre faciliter la défaite de l’Occident qui alors, comme Œnone après avoir pensé tout bien faire, s’aperçoit mais trop tard que c’est elle qui a facilité son anéantissement.
Nos élites ont fait sécession. C’est maintenant un fait acquis.
Elles mènent en interne, sous nos yeux impuissants, leurs propres luttes. Qui n’ont plus aucun impact sur nos vies, ni sur celle de la France.
Quand s’intéresser au peuple est « populiste », s’intéresser à la nation « nationaliste », il n’y a plus de politique possible. Reste la com’, le spectacle, le faux-semblant…
Michel Debré en 1957 avait écrit « Ces princes qui nous gouvernent… »
Résumé trouvé sur Internet : « À l’heure de grands choix pour la France, le regard politique de Michel Debré nous ouvre les yeux sur les travers de notre époque. Ce réquisitoire unique du père fondateur de la Ve République, Premier ministre du général de Gaulle, conserve une brûlante actualité. Michel Debré dresse une critique brillantissime, sans concessions à l’égard du personnel politique, administratif, des dirigeants économiques, syndicaux… responsables de la décadence française. Il y dénonce leur immobilisme et leur incapacité à dépasser les querelles partisanes, à sortir des faux-semblants, à réformer, modifier, moderniser la France. Crise des valeurs, paresse des responsables partisans, dérive des institutions, abstention… tout y est ! À l’heure de grands choix pour la France, ce regard politique nous ouvre les yeux sur les travers de notre époque. »
Ne pas omettre que NS a embauché dans son gouvernement Bernard Kouchner, Martin Hirsch, Jean-Pierre Jouyet et Eric Besson.
Traître un jour, traître toujours !!
Dans quelques heures LR ne sera plus qu’un souvenir et les souvenirs vont se ramasser à la petite cuillère tellement ils vont être éparpillés.
Pour un maroquin, trahir est d’une grande banalité.
Ce n’est pas avec ces lascars que l’on va entonner en choeur « mourir pour la patrie… » ; pas un pour rattraper l’autre.
« Nicolas Sarkozy a été époustouflant. Grave, concentré, capable de réponses rapides et nettes, sachant ramasser en peu de mots l’essentiel de sa pensée, n’oubliant jamais d’associer l’analyse abstraite et le message utile, avocat talentueux de lui-même, maître de ses pulsions polémiques, distillant l’ironique et le sérieux, échappant à l’agressivité sans tomber dans la tiédeur, c’était du grand art, de quelque manière qu’on puisse évaluer sa personne privée et son projet présidentiel. Sa grande force est sans doute là, dans cette capacité de susciter une forme d’adhésion au-delà même des appartenances idéologiques. Il me semble que devant cette prestation on est presque obligé de se dire, si on veut demeurer de bonne foi, qu’il est au-dessus du lot, que l’artiste séduit, que l’animal politique est impressionnant, que de tout cela se dégage comme une certitude, une fiabilité, une évidence, une « solidité », selon un sondage du Parisien, qui rassurent. Si la sincérité est présente, c’est encore mieux. Si c’est une technique suprêmement exploitée, c’est déjà beaucoup. »
Philippe Bilger en avril 2007…
Au 21e siècle, l’instantanéité des réseaux sociaux a modifié beaucoup d’esprits, c’est l’ère du tout ou rien, du maintenant tout de suite, du hop, que ça saute. Jospin en a fait les frais en 2002, sans rien comprendre.
Avec ce changement de mentalité, le vote Valérie Pécresse au premier tour renforcera considérablement la position de Marine Le Pen en la consacrant grande favorite pour le second tour. Rien de tel pour faire pencher la balance en sa faveur, avec l’adhésion finale des hésitants, des volatils, des ignorants du b. a.-ba de l’histoire mondiale et de la politique.
J’apprécie la fidélité que vous témoignez, Monsieur Bilger, à l’endroit de Madame Pécresse. Mais, au-delà des éléments personnels qui font à vos yeux de Nicolas Sarkozy un traître à l’égard de l’actuelle candidate LR, je voudrais proposer une lecture différente.
Je pars de l’hypothèse qui se renforce, si nous accordons foi aux sondages, qu’il n’est pas impossible que Mme Le Pen puisse virer en tête au premier tour.
Elle sortirait en position avantageuse donc, en portant des relations équivoques à l’égard de la Russie de Poutine, mais parfaitement claires quant au fait que cette guerre, à nos portes, ne nous implique pas et ne nous concerne pas, et ne doit surtout pas impacter le pouvoir d’achat des Français.
C’est, comme on le dit à propos de l’usage des armes chimiques, la ligne rouge de Mme Le Pen.
Il est temps de prendre conscience que pour la première fois dans un contexte de guerre aussi envahissant et menaçant, la magistrature suprême peut tomber entre les mains de responsables politiques ayant affiché et affichant encore leur tropisme vers la Russie.
Si on regarde le paysage politique non pas par ce qui fixe l’attention en surface, mais par ce qui est sous-jacent, il y a quelque chose qui apparaît à gros traits et qui m’amènera à revenir sur la situation particulièrement instructive du parti se réclamant du gaullisme.
En dépit de ce qui les divise, plusieurs candidats, par leurs biais idéologiques distinctifs, se retrouvent quand même sur le fait que Poutine n’est pas aussi infréquentable que cela, que l’OTAN n’est plus d’actualité (en l’absence de Pacte de Varsovie) et que l’OTAN est responsable du courroux russe sur l’Ukraine.
Ce qui rassemble est plus important que ce qui divise. Sur ce sujet particulièrement, qui est le sujet de sécurité collective par excellence, il y a une connivence partagée à mettre en évidence.
En termes d’opinion, en effet, le Rassemblement National (23 %), La France Insoumise (17,8 %), Reconquête! (9,2 %), Roussel (2,6 %), Lassalle (2,6 %) attribuent la responsabilité de la guerre à l’OTAN.
Ce faisceau représente 55,6 % de l’opinion selon les sondages du 08/04/2022. Il est obtenu par défaut, par tromperie. Qu’en serait-il si les électeurs appréciaient le champ politique par ce bout de la lorgnette plutôt que par le bazar et le bruit politiciens ?
Le président sortant LREM (25,6 %), Valérie Pécresse (8,1 %) pour LR – dont l’électorat est moins homogène sur la question -, Yannick Jadot (5 %) pour les écologistes et Anne Hidalgo (2 %) pour le PS, constituent un poids de 41 %, dans le meilleur des cas. Ils sont réunis par l’idée européenne, et la conscience du danger que représente la Russie.
Revenons à Valérie Pécresse. Sur cette question, ni son état-major phagocyté idéologiquement de manière telle que les fidèles historiques ont rejoint LREM et que Nicolas Sarkozy doit constater le naufrage sans rien n’y pouvoir faire, ni son électorat ne sont au clair.
Valérie Pécresse peut dire qu’elle est le meilleur rempart et faire une surenchère sur sa fermeté vis-à-vis de Poutine. Ce n’est pas la réalité qui est derrière elle et qu’elle ne peut masquer par sa présence.
LR est en lambeaux et ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
Une démocratie qui prend les vessies pour des lanternes, c’est une démocratie qui se déchire et s’exalte sur ce qui est vain et secondaire et qui ne réalise pas qu’elle est défaite, ce faisant, sur ce qui lui est vital.
Nous en sommes là si nous détrompons les programmes grâce à ce petit décodeur de poche.
Nombreux sont celles et ceux à avoir atteint leur seuil d’incompétence républicaine.
On peut se demander s’ils sont encore capables d’un sursaut.
Ou si les carottes sont vraiment cuites.
Valérie Pécresse indique qu’elle ne donnera pas de consigne de vote si elle n’accède pas au second tour.
Au moins Chirac avait dit qu’il voterait pour VGE en 1981, même si, en coulisses, il avait laissé les consignes pour que les électeurs de son parti votent pour Mitterrand. C’est aussi faux-cul mais plus élégant !
Par contre il n’est pas exclu que Nicolas Sarkozy, lui, se prononce en faveur d’Emmanuel Macron afin de faire barrage au RN qu’il a toujours combattu.
Pas un mot sur Stefanini ? Ne se serait-il pas planté une nouvelle fois ?
On se demande pourquoi Valérie Pécresse est allée en fanfare chez Sarkozy le 11 février pour rechercher l’onction de l’ex-président.
Photographes, micros, une profusion de journalistes. Il en résulte des banalités du type « rencontre entre amis, franche et chaleureuse, un moment en famille ».
Mais pas un signe de soutien.
N’aurait-elle pas pu avoir plus d’informations sur les intentions de Sarkozy avant de décider de le rencontrer, de lui faire allégeance et finalement d’essuyer un affront ?
Excellent billet aujourd’hui. Merci. Et félicitations aussi pour n’avoir pas censuré le commentaire de sbriglia qui rappelle comment en 2017 vous aviez admiré Nicolas Sarkozy. Je suis tout à fait de votre avis. À l’époque il a été admirable et j’aimais bien l’écouter parler. Et aujourd’hui son attitude est inexcusable quels que soient les défauts de Pécresse.
@ sbriglia | 08 avril 2022 à 10:24
Effectivement, Sarkozy est un artiste qui a su en berner plus d’un !
Masochiste ou inconsciente de ce qu’est réellement la politique ?
Comment se référer à deux individus aussi différents, l’un Nicolas Sarkozy un homme d’action, de coups tordus, qui a traité l’autre référence Jacques Chirac, homme d’inaction, de roi fainéant ?
L’un et l’autre ne sont pas des idéologues et ne se projetaient pas dans un avenir de société auquel on puisse prétendre.
Il est significatif qu’ils aient tous les deux plongé dans une fuite en avant vers une Europe fédérale, NS allant même jusqu’à bafouer le vote référendaire du peuple français.
N’ayant rien à dire, ils l’ont dit à leur façon en passant la parole aux technocrates de Bruxelles.
Valérie Pécresse dans une campagne où elle devait se démarquer d’Emmanuel Macron, européiste convaincu de son propre intérêt, s’est revendiquée de deux européistes par défaut.
Il est clair qu’elle ne pouvait pas faire la différence sur ce thème, alors qu’EM va jusqu’à effacer le drapeau français sur le principal monument qui résume l’histoire de France, lorsqu’il considère que son intérêt est ailleurs qu’en France.
Par ces deux références, elle a montré qu’elle n’avait pas de vision politique, et qu’elle n’était au mieux qu’une bonne gestionnaire. Il est possible qu’elle fasse un bon Premier ministre d’EM.
Quant à son différent avec NS, il porte peut-être aussi sur l’épisode du Kärcher qu’elle déclarait vouloir réactiver lors de son premier meeting.
Et là, je comprends que NS se soit vexé parce qu’elle se fichait de lui carrément, puisque le Kärcher de NS n’était qu’un ventilateur.
Le pire c’est qu’elle ne s’en est pas rendu compte. C’est dire son sens des comportements humains !
Ma première réaction lorsque je l’avais entendue fut de rigoler franchement, mais clairement NS n’a pas dû rigoler ou alors il a ri jaune 😉
@ sbriglia | 08 avril 2022 à 10:24
« C’est si bon de se contredire de temps en temps, cela repose. »
Albert Camus. Caligula.
@ lucas | 08 avril 2022 à 11:25
Encore une preuve qu’elle manque de jugeote.
La voir courir ainsi après Sarkozy, ce n’était pas une couleuvre, mais un python à avaler.
Cher Philippe Bilger,
Je ne comprends pas qu’un homme qui a réussi l’exploit d’être battu par l’ectoplasme Hollande puisse encore avoir la moindre influence dans le champ politique. Une telle déroute aurait dû le disqualifier à jamais. Sans compter toutes les casseroles judiciaires qui en disent long sur sa vision de l’action politique.
En se plaçant d’emblée dans la filiation de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac, qui resteront à jamais comme des traîtres à la droite, Valérie Pécresse a montré qu’elle n’avait pas le niveau pour être Présidente. Quémander le soutien du premier, qui la méprisait, était une preuve supplémentaire et rédhibitoire de sa faiblesse.
Comme vous avez raison, cher Philippe Bilger, de dire qu’EZ s’est trompé quand il affirmait que dimanche, à 20h02, VP appellerait à voter EM.
Ah non ! elle ne donnera pas de consigne de vote, mais… « Je dirai clairement quel sera mon vote et je dirai le chemin que je pense le bon pour la France ». VP
Monsieur Bilger,
C’est quand même cocasse, ce retour de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy c’est l’homme du Kärcher de la Courneuve. Cité des 4000, règlement de comptes impliquant la fratrie Houmani, une balle perdue tue un gamin. Nicolas Sarkozy dit aux habitants qu’il va les débarrasser des racailles et passer le Kärcher.
Tout est passé sauf le Kärcher. Le barre Balzac est détruite mais le Kärcher, aux abonnés absents https://fr.wikipedia.org/wiki/Barre_Balzac
Au mieux, certaines racailles ont été éloignées en grande couronne et ont exporté là-bas les problèmes d’ancienne ceinture rouge.
Mais la gauche, pour qui le peuple est aboli, ayant passé son temps à blâmer la volonté de passer le Kärcher, Sarkozy passe pour l’homme du Kärcher. Il suffit de retourner aux 4000 et voir où en sont les frères Houmani pour savoir que rien n’a changé. Non pas que c’était facile, non pas qu’il y avait des réponses magiques. Mais le fait est là : le Kärcher n’est jamais passé. Comme tout le reste, le souvenir des années Sarkozy, ce sont des discours sans aucun effet réel, aux mains de types qui en ont profité pour se remplir les poches comme Claude Guéant, sans même s’attarder sur des préfets ou sous-préfets sortis d’un chapeau par discrimination dite positive.
Le Kärcher de Sarkozy, c’est la honte de la droite. Non pas pour ce qu’il était dans le discours, mais parce que c’est une promesse non tenue. Une fois qu’on l’a évoqué, drôle d’idée de compter sur Nicolas Sarkozy ensuite, après avoir dénoncé son imposture gravissime.
Nicolas Sarkozy, c’est un des artisans de la défaite de la droite nationale. C’est aussi un de ceux qui ont rendu l’extrême droite inévitable. Il a tout trahi. Valérie Pécresse n’aurait jamais dû rejeter Zemmour, ni jamais revenir vers Nicolas Sarkozy.
@ Florestan68 | 08 avril 2022 à 11:55
Vous venez de parfaitement résumer ma pensée.
L’élection de Hollande fut cependant pour moi une grande joie, et il n’a pas à rougir de son bilan, ni d’avoir eu la lucidité de ne pas être candidat, surtout en voyant la succession.
D’un côté Hollande, lucide, qui ne se représente pas, de l’autre, Pécresse, qui court après Jo Dalton, avec Rantanplan à la tête de son nouveau parti.
Billet que j’estime quasiment parfait, Monsieur Bilger, dans la description de la situation.
Je rejoins le commentaire de Denis Monod-Broca | 08 avril 2022 à 09:14.
Ce que décrit votre billet n’est en réalité que la déliquescence de notre classe politique sans aucune armature réellement idéologique, simplement coulée dans les canons de la mondialisation, celle de la globalisation financière sous laquelle l’Union européenne est construite, sans aucun esprit critique.
Avec au bilan la certitude que, quels que soient ceux qui seront élus, rien ne changera car les intérêts de la France, ceux de son peuple, et d’abord l’intérêt général qui est devenu une notion périmée dans leur esprit, ne sont plus pris en référence.
Que décideront les électeurs ? Nul ne peut le savoir encore tant les incertitudes, liées en particulier au très grand taux d’abstentions prévisible, sont importantes. Choisiront-ils une forme de révolte en faisant passer madame Le Pen en tête devant le candidat sortant ? Beaucoup d’analystes se posent à présent la question.
Dans cette perspective, madame Pécresse semble avoir perdu son pari, faute d’unité de LR. Elle n’aurait pas dû faire référence à MM. Chirac et Sarkozy, mais s’en montrer indépendante et faire un choix clair de changement d’orientation de LR, parti devenu inaudible. Mais, ayant quitté LR, elle n’y est revenue opportunément que pour faire acte de candidature à cette présidentielle.
LR éclatera donc comme le PS précédemment. Qu’en sortira-t-il après l’échec à la présidentielle et avant les législatives ? Là est la vraie question car ceux qui tiennent à leurs carrières feront majoritairement ralliement au président sortant…
« Un quinquennat décevant mais qui par comparaison mériterait d’être revisité. » (PB)
M. Sarkozy est plutôt du genre hâbleur volontariste, je crois me souvenir qu’il avait déclaré en substance : « Parler d’une chose, c’est déjà la faire à moitié. »
Et en effet, de combien d’actions M. Sarkozy a-t-il parlé et les a parfois entreprises sans jamais les avoir achevées de façon concrète ?
Où sont passés par exemple les tests ADN, le nettoyage de certains quartiers au laveur à haute pression, la réforme définitive du système de retraites, pour ne pas citer bien d’autres projets abandonnés au milieu du gué ?
«Les Français sont désormais assurés qu’ils pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu». (…) «Avec cette loi, notre régime de retraite par répartition est sauvé.»
(Déclaration faite le 10.11.2010.)
Sauf que rien n’est réglé et que même M. Macron n’a pas osé affronter ce serpent de mer qui menace l’ensemble du monde politique français …
https://www.reuters.com/article/france-sarkozy-bilan-idFRL5E8DE7QU20120215
J’espère que Valérie Pécresse créera la surprise de ce premier tour, mais cela ne m’empêche pas de me poser des questions sur l’hypothèse d’un second tour Macron-MLP.
J’approuve que Valérie Pécresse annonce que si elle n’était pas au second tour elle ne jouerait pas au Ponce Pilate et dévoilerait son vote (je ne lui en fais pas obligation) : il ne fait aucun doute que dans un second tour Macron-MLP elle voterait Macron et je ne le lui reproche pas. Je ne pense pas qu’il soit possible à un responsable politique non RN d’un certain niveau et a fortiori de premier plan de voter pour Marine Le Pen, ni même d’en avoir envie.
Je pense que cette impossibilité s’étend à des personnes d’une notoriété certaine, comme par exemple l’auteur d’un blog de qualité.
Même annoncer voter blanc serait périlleux pour ces personnes.
Un électeur de base, comme moi, a le droit de se poser la question. Que ferais-je dans l’hypothèse d’un duel Macron-MLP ? J’abhorre Macron. Mais je n’accorde aucune confiance à MLP ni à son équipe (si équipe il y a) et je ne fais pas partie de sa clientèle.
J’aurai donc le choix entre un immature insupportable et la madone des descamisados.
O Philippe quid agam.
Une lueur dans la nuit :
Valérie Pécresse a exclu toute collaboration avec Macron dans l’hypothèse d’une cohabitation. J’espère qu’elle pourrait revenir là-dessus si les législatives voyaient un triomphe de LR, car on aurait vraiment besoin d’elle comme Premier ministre. Macron ferait la potiche.
Pécresse est totalement discréditée du fait de son allégeance à Sarkozy.
Par rapport à des électeurs comme moi qui ne vouent pas fidélité à LR, mais qui avaient envie de croire en elle et croire que c’était la seule pouvant battre Macron, mais à qui elle a prouvé ne pas avoir l’étoffe ; elle en est finalement la seule responsable.
Par rapport à des électeurs de droite qui ont compris depuis longtemps que le problème de la droite c’est Sarkozy.
Louis devrait être en âge de prendre la tête de l’EPAD non ? Pendant que son père se rapproche de l’EHPAD…
Ce n’est qu’une anecdote, mais elle en dit long sur le personnage. Nous sommes le 16 février 2004. Nicolas Sarkozy et ses talonnettes sont à l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie et ses talons aiguille à la Défense. De concert, les deux ministres passent en revue la Garde républicaine… La Défense (1,67 m) domine l’Intérieur (1,65 m) d’une dizaine de centimètres… NS ne pardonnera jamais à MAM d’avoir choisi des talons… probablement un peu plus hauts qu’à l’accoutumée. La bonne règle aurait été celle-ci :
https://i.f1g.fr/media/figarofr/1194×804/2014/07/03/PHOc290fb98-0285-11e4-b5c1-074ca5adfdef-805×453.jpg
Talonnettes, Rolex, Ray-Ban, bling bling et trahisons… Comment la France – et surtout les « gaullistes – a-t-elle pu s’enticher d’un tel « lider maximo », à tel point qu’aujourd’hui encore, pourtant affublé de multiples casseroles judiciaires relevant du droit commun, il est pour certains Républicains, dont le président Christian Jacob, un nouveau Moïse conduisant le peuple juif vers la Terre promise ?
Comment Valérie Pécresse, qu’il déteste – Neuilly la parvenue méprise Versailles la royale -, a-t-elle pu commettre l’erreur – la faute – de quémander sa bénédiction, alors que le Congrès l’avait adoubée sans intervention de sa part, non par souci de prendre le recul politique qu’il avait promis, mais par calcul, pour tenter de se construire un avenir ne passant pas par la case Santé ?
Acculé, Sarko a joué le tout pour le tout, misé sa dernière carte : complaire à Macron pour obtenir de lui un sauf-conduit, quitte à trahir cette fois tous les Français qui, en 2007, lui avaient fait confiance, quitte à tromper tous les militants LR qui l’ont soutenu.
On peut reprocher beaucoup de choses à EM, pratiquement tout. Mais force est de reconnaître que, renard rusé, il a réussi à transformer l’aiglon fier de lui en vieux corbeau lâchant son fromage… pour ne pas être mis à l’ombre. Du moins le berné le croit-il… Rien ne dit que, réélu – Dieu nous en garde -, Manu-les-promesses aura suffisamment d’entregent auprès des magistrats pour détourner de lui le glaive de la justice… Rien ne dit même que le Président saison 2 aura envie de respecter leur accord… Rares sont les traîtres qui ne trahissent pas d’autres traîtres…
Le pire pour Sarko serait qu’il soit chassé de l’Elysée – Dieu nous exauce – et contraint de redescendre sur terre… Tel un mauvais joueur de poker croyant avoir trouvé le coup imparable, le Parrain aurait alors tout perdu, y compris sa place de roitelet dans l’Histoire de France.
RPR-UMP-LR
La droite française, depuis des lustres, c’était et ce fut le RPR, l’UMP, puis LR. Des centaines de politiques de valeur y furent et y sont. Dans ce vivier, l’actuel président a puisé Le Maire, Edouard Philippe, Darmanin, l’actuel Premier ministre, et demain peut-être Estrosi, Muselier, Woerth et des dizaines d’autres. Des présidents de régions, de départements, des maires de grandes villes, sont de cette famille politique. Sarkozy, brillant ministre de l’Intérieur, a su conquérir l’Elysée. Qui sur ce blog va me dire qu’il a préféré voter Ségolène que Sarkozy ?
L’eau a coulé sous les ponts. LR a organisé une primaire. Valérie Pécresse a gagné et elle est la candidate de la droite à la présidentielle. Tout homme de droite conscient et responsable doit voter pour elle au premier tour, quels que soient les sondages. Je le ferai sans hésiter un seul instant.
Au second tour, si Valérie Pécresse n’y figure pas, quel homme de droite peut choisir de voter pour l’extrême droite ? Pas moi. Quoi qu’on puisse reprocher à l’actuel chef de l’Etat – et il n’est pas irréprochable – il aurait, s’il était réélu, l’immense mérite de nous préserver de la peste d’extrême droite et d’un racisme d’Etat. Tout sauf Le Pen.
@ sbriglia | 08 avril 2022 à 10:24
Vos petites fiches mesquines ne sont pas à jour.
Les propos que vous citez (concernant un billet de PB) datent de fin avril 2007, et non 2017, où s’affrontèrent Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal restés en lice après le premier tour.
@ Patrice Charoulet | 08 avril 2022 à 14:16
« Qui sur ce blog va me dire qu’il a préféré voter Ségolène que Sarkozy ? »
Ben moi. Mais je ne recommencerai plus, c’est promis ! 🙂
@ Giuseppe | 08 avril 2022 à 10:17
Comme vous semblez aimer les épreuves sportives…
C’est officiel. Pour les participants « Elites », la compétition du « lâcher de pantalon » débutera le 10 avril 2022 à 20 h 02. La même épreuve, cette fois réservée « Grand public » ou « Open » sera ouverte le 24 avril à partir de 08 h 00.
Comment départager les concurrents ?
Le risque est grand de faire trop de place aux apparences formelles: qu’est-ce qu’il parle bien ! sans notes ! vous avez vu comme il est capable d’enflammer un meeting de 5 000 spectateurs ! Et il n’a pas mâché ses mots quand il a riposté à ce journaliste !
Oui, mais on ne cherche pas le roi des grandes gueules, un marchand des quatre saisons ou un apprenti-tragédien…
Il vaut mieux regarder les programmes. Comme l’observait Alexandre Vialatte, « Nous promettons en vers et nous tenons en prose ». Néanmoins, certains candidats exagèrent. Commençons par rayer tous ceux qui vont tout régler, améliorer le sort des populations, sans leur demander un effort particulier.
Sélectionnons maintenant parmi les rescapés les personnalités qui se détachent par l’éducation et l’instruction reçues, la « vista », l’esprit de synthèse, la force de caractère, l’expérience professionnelle et la sensibilité.
Valérie Pécresse a ses chances.
J’ai déjà écrit récemment sur ce blog ce que je pensais de NS quant à son attitude vis-à-vis de sa famille politique dans le cadre de cette campagne présidentielle. En termes d’ingratitude, était-il possible de faire pire ?
Mais au-delà de ce jugement, VP aurait-elle finalement tiré un quelconque avantage significatif d’un soutien actif de la part de NS ? Je ne le pense pas.
Entre se mouiller dans cette campagne, avec les risques que cela comporte, pour apporter son soutien à sa famille politique mal en point, et être l’objet des flatteries du pouvoir en place, le choix était facile à faire. Dans ce registre, NS n’est pas loin de me rappeler d’ailleurs le personnage de Don Salluste dans la « Folie des grandeurs » interprété par Louis de Funès.
Bref, vous pouvez voter pour qui vous voulez pourvu que ce soit pour McKinsey.
@ Tipaza
Est-il nécessaire de dire ici que celui dont je me sens le plus proche, de par son pseudo (Noces à…), de par ses affinités camusiennes c’est vous… et de par son addiction à Marcel Aymé c’est Savonarole ?
Et je sais les penchants de PB pour Chardonne…
J’attends un admirateur de Zweig….
Billet plaisant à lire, on se croirait au beau milieu d’un extrait de la légende dorée reflétant – tel un traité pédagogique – jusque dans les colonnes de votre blog, à travers le Grand Miroir de Vincent de Beauvais, les moeurs politiques d’un vieux pays.
C’est Sacher-Masoch qui doit se retourner dans son abri anti-bombes.
Sa Wanda est à présent une certaine Valérie qui se fait fouetter en silence – dans un simulacre de supplice – par un Séverin qui s’appelle désormais Nicolas.
Nicolas, à poil sous sa fourrure en petit-gris de Karachi, un gros naevus hirsute – comme un grain de beauté mangerait la figure d’un avocat de l’affaire Bygmalion – lui comblant son nombril de Narcisse, entre deux coups assenés sur le dos de sa petite Vénus, n’en a que pour les yeux du Grec de l’histoire, étincelant cavalier à culotte de Cosaque ayant l’oreille du Tsar de toutes les Russies et des Ukraines aussi.
Guère étonnant de la part d’un président hyperactif qui réduisit son Premier ministre au rang d’un vague vice-président américain.
Un M. Sarkozy qui donna le tournis à l’administration Bush finissante, avant de trébucher derrière les pas d’un Adonis – que pourtant il avait moralement bien cerné, au rebours de presse élogieuse d’hier et d’aujourd’hui -, un Prince du cool, qui lui-même ne mégote pas lorsqu’il a l’occasion d’humilier en public son ex-vice, comme avec gourmandise il le fit avec Biden ces jours derniers.
« Don’t underestimate Joe’s ability to f*ck things up« , pour reprendre l’avis autorisé du 44e président des USA.
Les anciens présidents ne veulent ni mourir ni rien cacher de leur ton d’augure qu’ils croient attaché à leur personne comme une immortelle dignité.
@ Patrice Charoulet | 08 avril 2022 à 14:16
« Tout sauf Le Pen »
Tout sauf Macron. Quel qu’il soit, devenu Président, son adversaire du second tour aura le mérite de nous préserver de la peste européiste dont il a renforcé les ravages et, hormis l’aboyeur marseillais, d’engager le combat contre le racisme anti-France qui sévit parmi les fédéralistes adorateurs du Veau d’or bruxellois et dans nos mille « territoires perdus de la République », laissés tels par EM. « Nos », parce que, n’en déplaise à la racaille qui les occupe, ces « territoires » demeurent tous exclusivement français et soumis à la seule loi française.
Quel qu’il soit, je voterai pour cet adversaire… Mélenchon n’ayant aucune chance de l’être, je n’irai certainement pas à la pêche le 24 avril. S’il s’agissait de Zemmour – ce qui paraît plus qu’improbable -, je serais ravi, mais la victoire de notre Marine nationale me comblerait d’aise presque tout autant. Tout sauf Macron !
Et, par pitié, qu’on cesse de qualifier d’« extrême droite » des partis, des dirigeants, des militants et des électeurs qui sont tout simplement de « droite »… et fiers de l’être.
Le mensonge est peut-être le mot que je hais le plus. Il s’exprime dans l’arrogance de celui qui laisse croire qu’il est plus intelligent que d’autres quand il n’a que ces plumes de paon qui font illusion quand l’animal se tourne vers ceux qui l’admirent. Il se manifeste dans le déni de ses échecs : les médias d’Etat à son service entonnent l’air captieux que l’on n’a jamais vu chômage plus bas, sans parler des radiations et entrées en apprentissage, que personne n’aurait mieux géré cette crise du Covid grâce au « quoi qu’il en coûte » en oubliant l’envolée de déficits bien plus élevés que chez tous nos concurrents sérieux. Il s’exaspère dans le culte de la trahison revisitée comme le ralliement des plus petits (nanisme des esprits et des corps), des plus drogués (à la cocaïne, pas au crack ou au shit, on est quand même à la mode), des plus vénaux autour du grand sachem (de Ferrand à Castaner, de Sarkozy à Muselier).
Ce gargarisme permanent ruisselle sur la politique étrangère (pourtant une collection de défaites, au Mali tout seul, en Afghanistan dans le sillage des Américains, en Ukraine dans la myopie de nos services, au Liban dans les choix des plus racornis des politicards, et dans ces pays comme l’Australie, l’Allemagne, la Pologne qui nous crachent à la figure avec ostentation).
Mais ce désastre tout-terrain n’empêche personne de claironner l’ultime contre-vérité qu’il est le seul à nous sauver du populisme : effroyable raisonnement qui transforme notre régime républicain en sorte de dictature élective et nie tout pouvoir au parlement ; c’est l’Assemblée nationale qui est le véritable rempart ; c’est elle qui a tous les pouvoirs pour contrecarrer les dérives de n’importe quel président ; c’est elle qui peut représenter cette intelligence collective et assurer ses deux rôles essentiels : voter les budgets et contrôler l’exécutif ; c’est vers elle que doivent se tourner les électeurs pour assurer que le mensonge de l’un ou l’incapacité de l’autre soient écartés de la vie publique.
Eh oui cher hôte, les ambitions en politique mènent à tout.
Giscard et son oui mais, Chirac pour Giscard contre Chaban, puis pour Mitterrand contre Giscard.
Pécresse, c’est Macron en femme, ils s’aiment.
Je ne lui vois guère d’autre utilité qu’au moment de Thanksgiving, quand il est temps de farcir la dinde.
Qu’un voyou comme Sarkozy à l’origine de crimes contre l’humanité, cf Libye, ne la soutienne pas, c’est plutôt flatteur je trouve.
« Et félicitations aussi pour n’avoir pas censuré le commentaire de sbriglia qui rappelle comment en 2017 vous aviez admiré Nicolas Sarkozy. »
Rédigé par : lucterius | 08 avril 2022 à 11:28
Félicitations ?
Diantre !
Ce ne serait pas de la censure… tout juste de l’auto- censure.
PB est trop honnête pour de tels accommodements.
Tipaza a eu les mots justes… quoique Caligula ne soit pas nécessairement une référence…
@ Michel Deluré
Le soutien de Sarkozy à Pécresse n’aurait rien apporté de plus à la candidate, mais le fait que cette dernière lui ai couru après ou se retrouve paralysée tel un gibier devant les phares d’une voiture, a obligé quelques-uns de ce blog et d’ailleurs à réfléchir à si elle était capable de tenir la fonction.
Quoi qu’ait fait Sarkozy, Pécresse était coincée car elle n’a pas su gérer à temps, c’est à dire dès sa victoire au congrès.
L’autre n’est grand que parce qu’on est à genoux devant lui. Quelle drôle d’idée a-t-elle eu. Et avec Pécresse, pas besoin de talonnettes.
C’est vraiment dommage.
Les électeurs positifs au Covid pourront aller voter.
C’est dégoûtant !
@ Michel Deluré
« Dans ce registre, NS n’est pas loin de me rappeler d’ailleurs le personnage de Don Salluste dans la « Folie des grandeurs » interprété par Louis de Funès. »
En même temps Don Salluste et l’adjudant-chef Cruchot ou tout autre rôle d’ailleurs.
Et comme avait dit son mari à Angela Merkel: « Si tu veux comprendre le fonctionnement de Sarkozy, tu passes un film avec de Funès en coupant le son ».
Mary, vous avez raison… le billet de PB est du 29 avril 2007… « Un animal politique, une femme d’exception »
On accordera donc à notre hôte le bénéfice de la prescription.
Pan sur mon bec… Quinze ans après, ce n’est pas un retournement de veste… tout juste une rénovation de garde-robe…
On voit bien là toute la différence.
Vialattement vôtre.
Tiens, Macron fait du Poutine.
Lorsque Mateusz Morawiecki demande à Emmanuel Macron « combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu ? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels. Personne n’a négocié avec Hitler. Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot ? », ce dernier répond en proclamant que c’est un « antisémite d’extrême droite ».
À quand une campagne de dénazification de la Pologne menée par Emmanuel Macron pour destituer le Premier ministre antisémite d’origine juive ?
Les poutino-relativistes supposés de droite vont-ils accourir au secours d’Emmanuel Macron, après avoir fait leur la vulgate communiste stalinienne ?
Quoi qu’il en soit, si Emmanuel Macron en vient aux arguments les plus minables de Poutine, il redonne du lustre à Marine Le Pen.
Valérie Pécresse se révèle, quant au fond, conforme à l’image qu’elle donne, bien sous tous rapports. Or, pour devenir Président, il faut être vachard et sans scrupule. Un comportement de girl-scout ou de boy-scout laisse entendre qu’on manque de poigne. Trop lisse, c’est mou. Je tiendrai mes promesses, je respecterai mon programme, l’électeur s’en fout. Il veut une personnalité forte et retorse (une exception à ma théorie, le scootériste, retors certes mais fort ?).
Ils vont voter le Pen en bataillon, ça ferraille et découpe par tronçons, adieux les investissements, adieu l’Europe et la réconciliation, la présidente du pouvoir d’achat pourra bouffer ses chats, dissimulant que le Premier ministre polonais s’est rapproché de partis d’extrême droite en Europe, plus proches du Kremlin, et parfois financés par la Russie comme le Rassemblement national, et allume des contrefeux de politique intérieure en dénigrant Macron.
Qui imite qui ?
Quel gâchis ! Valérie Pécresse n’a pas compris à temps que Sarkozy n’est plus l’homme de référence qu’il était en 2007. Il a beaucoup changé et tant que Macron lui promettra la lune, NS va continuer de lui cirer les pompes. Ça durera ce que ça durera, mais connaissant Macron, quand il n’aura plus besoin de Sarkozy, il va le jeter comme un kleenex. Ce sera bien fait pour lui. Ces gens-là, avides de pouvoir, ne font pas dans le sentiment, ils flinguent sans pitié celui ou celle qui marche sur leurs pas.
Quant on s’intéresse aux chiffres autant qu’aux paroles et surtout qu’on les mémorise, on est pour le moins étonné de voir l’évolution des sondages au cours des derniers trois mois.
Nos sondeurs ne sont plus, des cuisiniers les ont supplantés !
Grand calme d’abord, la soupe était prête, du Macron avec un fond de Le Pen.
Puis soudain une grosse poignée d’épices Zemmour qui fait bouillir la cocote, une courte, très courte pincée de Pécresse, enfin une bonne dose de Mélenchon qui inverse le goût de la soupe en bouillon Le Pen avec un arrière-goût de Macron !
C’est aussi cela la ratatouille politique française !
On en arriverait presque à en croire que nos sondeurs n’ont pas remarqué que quelqu’un ne respectait pas les dosages classiques et assaisonnait la soupe à son goût, genre bortsch au lieu d’une bonne vieille soupe à l’oignon !
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@ Marcel P | 08 avril 2022 à 21:03
« Lorsque Mateusz Morawiecki demande à Emmanuel Macron « combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu ? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels. Personne n’a négocié avec Hitler. »
Personne n’a négocié avec Hitler ??
L’éducation est vraiment tombée très bas en Pologne, pire qu’en France !
« Personne n’a négocié avec Hitler ! » dit MM… Pas étonnant qu’il cherche avec son copain Orban à interférer en faveur de leur copine MLP dans notre élection présidentielle !
Quant on a si peu de connaissances, comme chacun sait qui se ressemble s’assemble, faute de Zemmour, mais en attendant Poutine.
Ces cinq-là, dont MM en particulier, ont la mémoire courte quand il s’agit de massacres de populations !
Par exemple avec son ennemi personnel d’alors, un certain Staline, avec lequel Hitler a négocié un pacte de non agression à l’occasion duquel Adolf et Joseph se sont divisés la Pologne, à chacun sa moitié, en attendant le tout pour Adolf, Joseph en profitant pour éliminer quelques dizaines de milliers des ancêtres de l’élite du pays de Mateusz Morawiecki !
Mussolini et Hiro-Hito ont eux négocié un Pacte de fer avec Adolf, même Chamberlain a négocié avec Monsieur Hitler comme il l’appelait ! Pour ne citer que quelques-unes des négociations conduites par Hitler et ses sbires !
Il va falloir que Natacha Polony aille faire un tour à Varsovie pour susurrer en polonais à l’oreille de ce Monsieur Morawiecki qu’il y a eu des massacres de civils en Europe avant sa naissance, dont un bon nombre en Pologne suite à des négociations avec Hitler !
@ Marc Ghinsberg 08 avril 2022 à 08:23
La France n’aura pas besoin de voir Marine Le Pen élue pour connaître la spirale infernale que vous décrivez (« hausse brutale des taux d’intérêt, crise financière, dilemme entre une sortie mortifère, subie et non voulue, de l’euro avec la ruine des épargnants et l’explosion du chômage, et une politique d’austérité pour tous »).
Un minimum d’honnêteté intellectuelle commanderait de reconnaître que l’extraordinaire vulnérabilité économique et financière de la France ne doit rien à Marine Le Pen (qui, certes, je n’en doute pas, ne ferait que l’aggraver), mais bien tout aux politiques absurdement dépensières conduites par les majorités qui se sont succédé au pouvoir au cours des quarante dernières années. Et M. Macron ne fait pas du tout exception, puisqu’il avait déjà renoncé à toute forme de maîtrise de la dépense publique dès 2019.
Pour rappel, le niveau annuel des dépenses publiques de la France était de 991 milliards € en 2007, de 1 151 milliards en 2012, de 1 292 milliards en 2017, de 1 349 milliards en 2019 et de 1 476 milliards en 2021. Et ce n’est ni l’inflation, ni le Covid-19 qui expliquent entièrement ces 50 % d’augmentation en 14 ans.
Peut-être, donc, pourriez-vous mettre cette belle lucidité dans la description de la faillite financière qui nous attend – inéluctablement – au service d’un exercice d’introspection et d’analyse des causes de cette extraordinaire vulnérabilité financière, puisque vous semblez chérir ce « modèle » social démocrate qui nous vaut d’être aujourd’hui dans la situation dans laquelle nous sommes.
Mme Pécresse n’est pas masochiste. Elle fait de la politique, nuance. Elle garde le contact avec M. Sarkozy parce que celui-ci a toujours voulu et réalisé l’ouverture vers la gauche. Elle a besoin de voix à gauche. Pécresse cherche à profiter de la méthode de Sarkozy. Ainsi, elle pourra ramener dans son gouvernement les personnalités de talent actuellement égarées en Macronie mais toujours au service de la France 🇫🇷.
Bel article sur Valérie Pécresse dans Le Figaro de ce matin.
Si elle était écartée j’en serais consterné pour mon pays, mais quoi qu’il advienne Valérie Pécresse a un grand avenir politique. Il ne lui sera pas offert sur un plateau mais elle se le tracera à la force du poignet.
L’invasion de l’Ukraine est un crime dont j’espère que Poutine crèvera. Je déborde d’empathie pour ces femmes, ces enfants et ces vieillards ukrainiens victimes de bombardements diaboliques. Cependant quand mon journal me rappelle que l’attitude de Poutine s’explique aussi par son rejet de toutes nos dérives sociétales, je partage avec lui ce rejet de cet Occident-là ainsi que de Macron et de tous ceux qui avant lui ont contribué à mettre en place ces dérives mortifères.
“Que les Occidentaux continuent à s’interroger sur le sexe des hommes et des femmes mais qu’ils nous laissent tranquilles” Vladimir Poutine
(cité par Le Figaro de ce jour).
Sous couvert de la démocratie sacrée de l’intérêt général, du souvenir des valeurs de la France… certains, suivez mon regard, font carrière… Il est vrai que notre Marianne a bien besoin d’un bon avocat…
Bravo, Claude Luçon, d’associer ainsi chiffres et histoire, et de mettre en lumière le manque d’éducation historique qui risque de rejeter la soupe à l’oignon démocrate au bénéfice du bortsch de nos manipulés du grand remplacement, qui choisissent la folie des empires dont ils sont les dupes aux royaume européen de la réconciliation des nations.
Votons donc, nous avons le choix entre l’espérance démocratique et le retour archaïque des tyrans.
@ Claude Luçon
Merci de rappeler un peu l’histoire de nos faiblesses dans les années trente.
Nous aurions dû écouter Albert Sarraut qui voulait attaquer Hitler en 36 lorsqu’il réarme et se positionne en Rhénanie.
Le concert des nations dites maintenant civilisées, Grande-Bretagne et USA en tête, n’a pas voulu.
Parfois les socialistes ne sont pas si couil*es molles.
@ Olivier Seutet | 08 avril 2022 à 17:33
« …c’est l’Assemblée nationale qui est le véritable rempart ; c’est elle qui a tous les pouvoirs pour contrecarrer les dérives de n’importe quel président »
C’est bien joli tout ça, mais nous ne l’avons pas beaucoup entendue, cette merveilleuse AN, à l’occasion des diverses mesures liberticides imposées par un certain président par le biais de ses ministres à l’occasion de la gestion du Covid.
Pas plus que nous n’avons entendu de mise au point sèche de la part du Conseil constitutionnel à ce propos.
Il est actuellement de bon ton de se gausser de la Russie, mais la France actuelle est-elle vraiment bien placée pour donner des leçons de démocratie au monde ?
@ stephane 08/04/22 20:02
Quelles qu’aient été les qualités de VP – et elle en a malgré ce qui a pu être dit – elle ne pouvait malheureusement faire bonne figure dans cette élection à partir du moment où le parti LR, une fois sa candidate désignée, ne faisait pas corps derrière elle, n’était pas soudé, n’était pas mû par un esprit collectif, pour lui apporter un soutien franc, sincère et sans failles mais était agité par des courants contraires, certains s’abandonnant à la « contamination zemmourienne », d’autres cédant à la « tentation macronienne ».
Il est clair que dans cette campagne, LR ne s’est pas comporté en véritable parti et n’est plus, de fait, un parti.
@ Vamonos
Valérie Pécresse a besoin de voix à gauche après avoir rejeté les voix à droite qui allaient avec Eric Zemmour ?
L’avenir de la droite passe par leur racolage ? Drôle de stratégie.
——————————————–
@ Claude Luçon
Si vous vous entreprenez à donner un cours d’histoire, commencez par vous abstenir des proclamations sur le présent, telles que Mateusz Morawiecki qui tenterait d’interférer dans la présidentielle française en faveur de Marine Le Pen. Ce n’est pas un fait historique.
Ce propos n’a de sens que dans l’esprit d’un Français qui croit que le spectre politique des autres pays a un vague rapport avec la France.
Ceux qui connaissent vaguement la Pologne savent que le pouvoir actuellement en place devrait plutôt être considéré comme de gauche à bien des égards. Si des ignares y voient de l’extrême droite, c’est parce qu’ils considèrent que le sentiment national fort est d’extrême droite ; or le sentiment national fort est une constante parmi la population polonaise toutes tendances confondues. La véritable question est plutôt comment les Français prétendent-ils constituer une nation sans sentiment national…
Pour en revenir à l’Histoire, la Pologne, ce n’est pas la France : quand on dit en Pologne: « Personne n’a négocié avec Hitler », personne n’oserait un seul instant s’identifier par « on » au criminel Staline. « On », ce sont de manière très évidente ceux auxquels on s’identifie.
Il vous a mis le sous-titre, pourtant: « Est-ce que vous négocieriez avec Hitler, avec Staline, avec Pol Pot ? ».
« On », ce n’est jamais Mussolini ou Hiro-Hito, ou Pétain, Quisling, Degrelle, Šakić, Arājs, etc. Personne de décent n’a négocié avec Hitler.
Ce à quoi fait référence Mateusz Morawiecki devrait être l’évidence :
– la condition posée de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie, qui s’est progressivement imposée lors de la Seconde Guerre mondiale ;
– l’absence de toute reddition de la Pologne jusqu’à son invasion complète par l’Armée rouge et l’extermination et les déportations de sa population organisées par le NKVD (pendant que les anciens alliés français souffraient de leur libération par les Américains…), prenant le relais de l’entreprise nazie.
Non, Mateusz Morawiecki n’a pas la mémoire courte, bien au contraire. On peut sans doute lui trouver une foule de défauts. Mais la mémoire courte, non. La mémoire courte, c’est un trait très français.
Et puisque vous parlez de mémoire courte, cette guerre a commencé par l’utilisation comme arme, de clandestins africains et proche-orientaux, importés en masse par la Biélorussie, pantin de Moscou, envoyés pour attaquer la frontière polonaise, appuyés par les gardes-frontières biélorusses. L’attitude française face à cette attaque était plus que contrastée. On avait du mal, en France, à reconnaître que le fondement même de Schengen était le renforcement de la protection des frontières extérieures à l’espace, on trouvait ça peu chic de ne pas accepter un flot de clandestins ingérables – après tout, en France, c’est open bar depuis si longtemps.
Quoi qu’il en soit, revenons au point de départ. Macron traite un chef d’Etat étranger d’origine juive d’antisémite pour le décrédibiliser. Bravo. Poutine ne trouverait pas mieux comme argument contre le chef d’Etat ukrainien. Emmanuel Macron voudrait-il aussi dénazifier la Pologne ?
Je dis bravo. En se montrant aussi médiocre que Marine Le Pen, il ôte des épines du pied, si jamais ces deux-là se trouvaient au second tour. Deux odieux et nuisibles personnages, il suffira juste d’établir des priorités.
@ Michel Deluré | 09 avril 2022 à 10:21
Je suis bien d’accord avec vous que Valérie Pécresse a des qualités.
J’ai salué son courage de revenir chez LR, de se présenter au congrès quand tant chez les commentateurs pensaient qu’en dehors de Xavier Bertrand, point de salut pour la droite.
Je pensais que Pécresse ne se présenterait pas pour justement laisser se planter et se faire se planter Xavier Bertrand.
À sa victoire du congrès, Valérie Pécresse était une bonne candidate.
J’ai regretté les errements de Michel Barnier qui m’a très clairement déçu, mais en forme, ça aurait été le candidat le plus rassembleur, de Morano à Bertrand.
Philippe Juvin m’avait fait très bonne impression. Si on analyse, c’est lui qui avait le meilleur programme.
Ces candidats battus ont été loyaux envers la candidate élue, mais cela n’a pas suffi, puisque comme avait dit une journaliste « Sarkozy c’est un peuplier, en dessous de lui rien ne pousse ».
Je crois que des hauts (ir)responsables de LR ont laissé revenir Pécresse et Bertrand dans le parti, sachant ou croyant que 2022 était plié.
Les très bon sondages de VP après sa victoire et l’adhésion de déçus de Macron qui se disaient « pourquoi pas » ont mobilisé son propre camp contre elle. Elle a ensuite creusé sa propre sépulture, tombant dans le même piège que les journalistes avaient tendu à François-Xavier Bellamy pour les Européennes où ils n’ont eu de cesse de le ramener au débat sur la PMA, GPA. Avec VP c’était Sarkozy. Avait-elle peur de déplaire, peur de Robert Bourgi ?
Si à la question qui lui était périodiquement posée « Vous attendez le soutien de Nicolas Sarkozy ? », au lieu de répondre fébrilement « Je l’espère », au lieu de courir après et de s’essouffler, elle aurait répondu « Ecoutez, Nicolas Sarkozy semble assez proche d’Emmanuel Macron, on les voit souvent ensemble, il fera ce qu’il voudra, mais je vous rappelle que c’est moi qui suis candidate et pas lui… chacun est libre, on est en démocratie… », je pense que beaucoup d’électeurs auraient adhéré, moi dans les premiers, après les fidèles de ce blog. Hélas…
On attend avec gourmandise les priorités de Marcel P.
@ Ninive | 09 avril 2022 à 11:06
Eh, on se calme un peu ; Jean-Luc, sors de ce corps.
Michel Deluré donne son point de vue et ses regrets.
Il commente toujours avec beaucoup de hauteur et de justesse en respectant systématiquement ses interlocuteurs ou les contributeurs de ce blog, et donne des éclairages au débat tant dans la forme que dans le fond. Vous devriez essayer de vous en inspirer. Ce n’est pas lui le responsable de la situation des LR…
@ Pierre Durand | 09 avril 2022 à 08:54
Nous avons les mêmes lectures en ce samedi matin. Autre article fort instructif en double page : « En Russie, l’union sacrée derrière Vladimir Poutine ».
Une analyse de fond qui explique pourquoi actuellement monsieur Poutine bénéficie d’un soutien de 80 % des Russes.
On voit au pouvoir en Russie un autocrate psychiatriquement réellement paranoïaque avec une opinion héritière des constantes russes. Toutes proportions gardées, on se retrouve dans une situation qui rappelle celle de l’Allemagne de 1933 à 1938.
L’armée russe se comporte comme l’armée soviétique face aux Allemands en 1944-45. La « nazification » du peuple ukrainien par le pouvoir russe permet de placer la Russie dans le camp du Bien, exacte symétrie du camp occidental considéré comme dégénéré par monsieur Poutine, et explique le bombardement des populations civiles sans aucun problème de conscience morale.
Chez nous Occidentaux, les médias n’insistent que sur l’émotion publique, certes légitimement suscitée par les effets de ces bombardements, mais l’analyse du fond du problème révélé par la guerre de la Russie contre son voisin ukrainien est loin d’être la préoccupation médiatique.
Un peu hors du sujet Pécresse-Sarkozy… mais ayant toute sa place dans la critique de cette campagne électorale qui s’achève… et des précédentes.
Vendredi en début d’après-midi, j’ai zappé CNews, exaspéré par les propos de notre hôte et ceux des autres invités de « La belle équipe ». Plus exactement par leurs non-dits. Un seul, par inadvertance, a bravé l’interdit. Il s’en est aussitôt excusé. « Macron », a-t-il dit, citant ainsi le nom d’un candidat… qu’il exècre.
La loi est la loi : durant les quinze jours qui précédent le scrutin présidentiel, les médias audiovisuels ont obligation de respecter strictement l’égalité absolue des temps de parole des candidats, les propos les désignant entrant dans ce décompte. Bref, prononcer le nom de tel ou tel, c’est le soutenir ou le combattre.
Ce qui conduit les « horlogers » de l’Arcom (ex-CSA) à ajouter ici deux secondes pour l’un, à soustraire là trois secondes pour l’autre… Et ceci, chaîne par chaîne, station par station, qu’il s’agisse de la louange d’un militant, d’une méchanceté d’un adversaire ou du commentaire d’un journaliste ou d’un expert… Pour éviter ces calculs d’apothicaire, CNews, comme la plupart des médias audiovisuels, s’est donné une règle : ne plus appeler les candidats par leur nom ou un terme permettant de les identifier facilement… Bonjour les périphrases emberlificotées… qui m’exaspèrent.
Aucune autre démocratie que la nôtre n’est dotée d’un même carcan, qui ruine le débat, en tout cas le rend abscons pour tous les auditeurs qui, faute de ne pas suivre de près les péripéties de la campagne, ne possèdent pas les codes permettant de décrypter de « qui qu’on cause » et de « quoi qu’on parle ».
Aucune autre démocratie n’offre au candidat à 1 % dans les sondages la même exposition audiovisuelle que son concurrent à 10, 16, 23 ou 26 %. Il est même permis de considérer cette règle comme une manipulation tendant à fausser le résultat du scrutin. Soyons clair : sans celle-ci, Dupont-Aignan atteindrait-il 3 % ? 3 % qu’il picore sur les scores de Le Pen et de Zemmour…
Aucune autre démocratie ne partage les sources d’information des électeurs en deux catégories : l’audiovisuel, d’une part, qui doit les abreuver d’une même quantité de temps de parole pour chaque candidat, et tous les autres médias, d’autre part, qui bénéficient d’une totale liberté. La presse écrite d’abord, depuis toujours, mais aussi les nouveaux médias : réseaux sociaux, blogs communautaires et sites d’infos exclusivement disponibles sur Internet. Trois médias qui ont en commun un goût parfois prononcé pour l’info non vérifiée, voire bidon…
Cette loi, révisée et renforcée en 2016 par la majorité de gauche de l’époque, qui contraint les seuls médias audiovisuels, ne serait-elle pas une belle entorse à la liberté d’expression, si chère au pays des droits de l’homme et, en particulier aux bien-pensants ? Ne serait-elle pas aussi une faille dans la sacro-sainte obligation de l’égalité en matière de concurrence ? Le Figaro a publié ce samedi matin, veille du scrutin, un article vantant les mérites de Valérie Pécresse. Aucune radio, aucune chaîne TV ne peuvent le citer, encore moins diffuser un appel au soutien de tel ou tel candidat…
Dans un monde où la libre communication est le signe le plus fort de la qualité d’une démocratie, l’Etat français se doit de modifier cette loi totalement dépassée par les progrès techniques qui permettent l’instantanéité de la riposte d’un candidat à l’agression d’un autre, l’abondance des moyens de s’informer, qui rend facile l’exercice du sens critique, et l’intervention dans le débat de n’importe quel quidam qui souhaite y apporter sa pierre. Un cadre est nécessaire, mais certainement plus ce joug d’un autre âge.
Dans cette affaire, la parole est aux politiques, mais pas que… Les médias eux-mêmes doivent se rebeller au nom de leur liberté. Que se serait-il passé si, d’un commun accord, chaînes TV et radios, depuis quinze jours, ne s’étaient pas soumises à cet étau, si leurs journalistes avaient exercé pleinement leur métier au lieu d’admettre le contrôle de leurs paroles, donc du contenu éditorial ? L’Arcom aurait-elle osé faire pleuvoir lettres d’avertissement, mises en demeure, amendes et interdictions d’émettre ? Au risque d’être désavouée par tous les électeurs.
@ Aliocha
« On attend avec gourmandise les priorités de Marcel P. »
Quelle est la thématique de fond des questions d’éducation, de système social et de sécurité ?
Lorsqu’on parle des problèmes de l’Education nationale, de quel contexte parlons-nous ? Des écoles de Neuilly-sur-Seine ? Non. Des classes où la majorité des élèves sont d’origine ou de nationalité extra-européenne et de parents principalement illettrés, voire analphabètes, où l’Islam est ultramajoritaire et où la norme est l’antisémitisme et le sexisme le plus primitif.
Lorsqu’on parle des problèmes du système social, de quel contexte parlons-nous ? Des secteurs où la majorité de la jeunesse est officiellement sans emploi et sans qualification, et réellement où le luxe existe mais directement lié aux économies parallèles, principalement de trafics.
Lorsqu’on parle des problèmes de sécurité, de quel contexte parlons-nous ? Du terrorisme islamique ou des rapports « police-population » qui sont en fait d’autant plus mauvais que par « population » on parle de gens avec un casier judiciaire, lorsqu’ils ne sont pas immédiatement en train de commettre un délit.
Aucun pays n’est parfait. Mais les priorités françaises sont claires. La sécurité et l’éducation sont les conditions minimales qui marquent l’état de développement d’un pays. La France se tiers-mondise parce qu’elle importe massivement le tiers-monde. Les problématiques de pays du tiers-monde deviennent son actualité.
La haine anti-israélienne et anti-américaine propre des pays sous-développés revanchards, parce que ça fait trop longtemps qu’une partie de leurs élites maintiennent ces pays dans la crasse et l’ignorance en dépit de richesses matérielles identifiables et exploitables, devient courante en France. On accueille et on fait venir massivement des populations qui prétendent que leur échec socio-économique serait le fruit de notre action – alors que l’idée même de colonisation, idée de gauche par essence, naissait déjà du constat de leur échec socio-économique.
Ces peuples prennent encore les femmes pour des animaux de compagnie, pratiquent un racisme que Gobineau ne renierait pas, mais comme on ose les décrire comme victimes par nature, on nous fait croire qu’il faudrait inclure ces régressions primitives dans une identité nationale nouvelle.
Niveau de sécurité et d’éducation, la France devient objectivement à la traîne en Europe et dans le monde, ce qu’on ne dissimule que par l’excellence des secteurs où nos élites et élus envoient leurs gamins.
Chaque année un peu plus, la France efface et détruit son capital culturel et social, régresse.
Il n’y a que les Français et les Allemands qui ne s’en rendent pas compte. La France devient un véritable épouvantail, parfaitement identifié par Poutine qui joue avec en nous envoyant encore plus de clandestins ingérables et en assurant la promotion des ingérables déjà sur place type comité Adama Traoré, Taha Bouhafs, etc.
Vous voulez de la priorité ? En voici. Tout le reste, c’est du folklore, sauf si on admet qu’il n’existe plus de France.
Un second tour Marine Le Pen / Emmanuel Macron serait dramatique pour la France. Si tous deux s’entendent pour insulter les pays européens qui ont préservé leur identité, parce que eux en connaissent le prix et la valeur, l’une en reprenant la propagande de l’ennemi objectif russe, l’autre en reprenant les termes de cette même propagande, chacun pour des raisons propres, le tri sera fait selon des critères objectifs de priorités immédiates, sans se faire d’illusion sur le long terme.
Je confirme : VP est masochiste…
Dossier Bourdin clôturé pour prescription.
Merci Valérie, de l’avoir cloué publiquement au pilori.
Perdre des voix de cette façon c’est, effectivement, du masochisme.
On aurait pu écrire de la bêtise… restons dans les traces du billet de notre hôte.
@ Ninive 09/04/22 11:06
Passons sur l’interprétation biaisée que vous donnez de mon commentaire.
Quant à être grenouille, j’ai le sentiment, à lire billets et commentaires, d’être alors, selon vos critères, avec quelques bonnes compagnies sur ce blog.
Je ne voudrais pas dramatiser mais quand on regarde cette photo on se dit que ce n’est pas la franche camaraderie entre ces deux-là. 🙂
@ Serge HIREL | 08 avril 2022 à 17:07
« Et, par pitié, qu’on cesse de qualifier d’« extrême droite » des partis, des dirigeants, des militants et des électeurs qui sont tout simplement de « droite »… et fiers de l’être. »
Il faut excuser ce cher Patrice, il a mené une vie difficile cerné par des collègues qui, quand ils n’étaient pas libertaires étaient staliniens ou trotskistes, ce qui fait que nous avons le plaisir de bénéficier sur ce blog de la présence d’un homme de droite – ou du moins fidèle à ce flacon qui contient actuellement une piquette insipide au lieu d’un nectar de franche droite – qui répercute les pires poncifs de la gauche extrémiste, dont ceux forgés dans les années 80 par les socialo-communistes, comme l’invention d’une France « raciste », avec comme corollaire la mise en place d’une véritable inquisition dite antiraciste qui s’applique à trouver du racisme partout y compris là où il n’y en a pas.
Nous savons que tout cela n’était qu’un écran de fumée pour d’une part masquer les turpitudes de la gauche et ses méfaits commis en France ou ailleurs dans le monde et d’autre part pour faire peser sur la vraie droite un sceau d’infamie qu’elle ne mérite en rien.
Quant à l’amalgame extrême droite ou prétendue telle égale racisme, il relève d’une certaine méconnaissance de l’histoire.
Mais comment faire comprendre cela à nos compatriotes voire à ceux qui devraient être les plus intelligents d’entre eux ?
L’identité ne peut plus en France se définir contre un ennemi, réalité profonde et très chrétienne du pays, comme si son fondement anthropologique apparaissait malgré lui et, après les désastres mondiaux que sa négation a entraînés, l’amènent naturellement à inventer la politique européenne fondée sur la réconciliation qui, seule, saura garantir la survie de la nation.
Si nous ne savons pas protéger cela, et nous n’y sommes pas prêts, nous disparaîtrons, et avec nous la possibilité pour le monde de choisir librement sa survie, retournant aux cycles éternels des vengeances, seule solution que savent proposer les tyrans.
il s’agit d’accomplir notre révolution, qui déjà est universelle.