La psychologie me passionne. Celle des personnes dont les ressorts intimes et les motivations représentent un champ infini. Mais aussi celle des êtres collectifs, les groupes, la société ou l'Etat.
C'est un bonheur intellectuel que de tenter de comprendre pourquoi le Pouvoir agit ou s'abstient, comment il s'égare ou réussit. Cet exercice est d'autant plus enrichissant qu'il permet de se tenir à la lisière de la politique pure et qu'il a besoin de se nourrir de tout, du dérisoire comme de l'important, de l'officieux comme de l'officiel. L'Etat ressemble à un énorme corps vivant dirigé par le président de la République. J'ai été frappé, depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy, par plusieurs péripéties au fort retentissement médiatique, par des polémiques qui me sont apparues singulières. J'ai même été tenté d'écrire ce billet à la première personne, imitant ainsi modestement Christine Clerc, mais il y aurait eu de l'impudence à me glisser dans la peau de notre président. C'aurait été une inadmissible intrusion. Je vais donc me contenter de la troisième personne.
Si on relève la plupart des controverses qui ont émaillé ces bientôt trois années de présidence voulue "de rupture", je suis frappé de constater à quel point elles divergent, par leur caractère, des pratiques habituelles. En effet, le plus souvent, un Pouvoir subit, endure polémiques et crises. Elles naissent presque inévitablement de l'administration politique et sociale d'un pays qui n'est pas précisément réputé pour son calme et son aptitude tranquille au changement. Pour qui regarde de près la nature des multiples conflits qui ont altéré la vie publique depuis 2007, qu'ils soient directement liés au président ou à sa mouvance immédiate, qu'ils soient personnalisés ou structurels, une remarque s'impose. Ce pouvoir n'est pas victime des polémiques, il les suscite. Là où hier l'Etat devait affronter des contentieux inévitables parce que secrétés par une République ne pouvant accepter d'être atone et aphone, j'ai l'impression que le "sarkozysme" s'est abandonné avec une forme de volupté à des polémiques à la fois évitables et inutiles. Qu'on les prenne l'une après l'autre, aucune n'est marquée du sceau de l'inéluctabilité. Toutes pouvaient être sans aucune difficulté non pas seulement tuées dans l'oeuf mais reléguées dans le virtuel. Le Fouquet's, le yacht de Bolloré, François Perol, Georges-Marc Benhamou, Frédéric Mitterrand, Philippe Courroye, Clearstream, Henri Proglio, le séjour mexicain, Jean Sarkozy, etc. L'élément commun à ces incidents qui ont occupé durablement, pour certains, l'espace public et qui ont conduit à des reculs ou à des contritions est qu'ils étaient tous prévisibles dans leurs effets et qu'ils ne résultaient pas, comme une conséquence nécessaire, de la mise en oeuvre d'un projet de fond mais des décrets d'une volonté farouchement autarcique. Le pouvoir s'amusait à se jeter délibérément dans la "gueule" de l'opinion publique. Pour l'éprouver, la narguer ou la dominer ? Pour montrer qu'il y avait un patron, et un seul ?
En ce sens, cette pratique de l'Etat, dont je me demande si elle n'est pas en train heureusement de s'infléchir, renvoie à une distinction qui me semble fondamentale, entre politique et démocratie. En effet, personne ne nie la lucidité et l'intuition politiques du président, sa maîtrise de la tactique électorale mais force est de considérer que ces qualités, ces talents ne sont pas contradictoires avec un aveuglement démocratique. La politique relève de l'art de brouiller les pistes et d'entraver les ambitions des rivaux déclarés ou potentiels. Elle concentre le titulaire de la puissance sur celle-ci et ne le rend plus assez sensible à la communauté au service de laquelle son élection l'a placé. Il y a de l'égoïsme, obligatoirement, dans la politique quand le souci démocratique représente, au contraire, une démarche qui n'a pas d'autre obsession que d'offrir aux concitoyens l'image qu'ils attendent de leur chef. Il y a évidemment de l'altruisme dans un président vraiment républicain. J'ose penser que ce hiatus perçu en plusieurs occasions exprime l'opposition entre un homme politique persuadé que tout, pour lui, était possible puisque sa référence ne se trouvait qu'en lui-même et un président désirant être choisi à chaque jour de son mandat par une sorte de pacte renouvelé. Le premier s'aime quand le second souhaite être aimé. Le premier pose sa marque là où il veut et comme il en a envie. Le second se laisse marquer et remarquer par tous ceux qui ne sont pas lui. Les polémiques que j'ai évoquées ont été suscitées, "comme pour voir", par le politique indifférent aux limites naturelles de l'adhésion civique. Le président, lui, ne peut plus se permettre de bousculer ainsi l'ordre des choses et la hiérarchie des êtres. Même le caprice, le fait du prince, la douceur impérieuse du bon plaisir finissent par lasser celui qui en jouit. Pour sortir de soi, rien de mieux que la conscience démocratique. La démocratie, c'est les autres. La récente émission du président sur TF1, avec ses réponses aux questions de onze citoyens, constitue sans doute une preuve, parmi d'autres, de cette extériorisation.
J'avais prévu de terminer ce billet sur le jugement du tribunal correctionnel de Paris ayant notamment relaxé Dominique de Villepin. Je m'apprêtais modestement à conseiller au président de la République partie civile d'accepter la décision puisque celle-ci avait déjà démontré que les juges au moins étaient indépendants en France – c'est un jugement argumenté et non pas "un camouflet", terme qui dissimule mal beaucoup d'allégresse médiatique - et que cette certitude mettait à bas beaucoup de faux procès qui étaient intentés à l'influence judiciaire de Nicolas Sarkozy. J'ajoute que cette attitude aurait constitué le parfait exemple, de la part du président, d'un comportement démocratique. Il aurait fait passer son ressentiment politique et la volupté toute relative de voir se poursuivre le processus judiciaire derrière la sérénité républicaine et la réserve présidentielle. Pas une fois, lors des innombrables conversations qui ont précédé ce jugement, je n'ai entendu, même parmi les adversaires résolus de Dominique de Villepin, quelqu'un ne pas souhaiter le retour de Nicolas Sarkozy dans la sphère présidentielle et donc l'abandon du combat judiciaire. A la longue, la partie civile aurait peu gagné quand l'homme public aurait tout perdu !
Nicolas Sarkozy a fait enfin se rejoindre politique et démocratie. Il n'a pas eu besoin de ma suggestion. Il l'a devancée, en acceptant la décision. Henri Leclerc, l'un des avocats de Dominique de Villepin, a salué sa sagesse. Elle est apparemment peu partagée par ses proches et je le regrette. Qu'on ne dise pas, pour minimiser la portée de son abstention, qu'une partie civile n'a pas le droit d'interjeter appel. Il a suffi d'un avocat de partie civile et du CRIF pour que le garde des Sceaux ordonne un appel contre un arrêt exemplaire dans Fofana et autres. Imaginons alors le poids du désir du président sur un parquet parisien à l'évidence pas indifférent à son écoute ! On doit créditer le président de ce qu'il fait cesser, de ce qu'il aurait pu faire continuer (nouvelobs.com, Le Parisien, Le Monde, Le Figaro, Mediapart, jdd.fr). Sur ce plan, il convient de lui rendre justice sans s'acharner contre lui, sa défaite juridique acquise.
Soudain, on respire de l'air frais.
Mais j'apprends que le Parquet a décidé de relever appel du jugement. La haine est repartie et l'atmosphère redevient lourde, étouffante. Faute politique, imprudence judiciaire, déficit démocratique.
Non, Philippe, les parties civiles n’ont pas le droit de faire appel d’un jugement.
Elles n’en n’ont le droit que lorsque le Parquet exécute dans la minute, à l’instar des préfets avec le ministre de l’Intérieur, les ordres du GDS, lui-même exécutant dans la minute les ordres de son directeur de cabinet, lui-même agissant en qualité de porte-parole des avocats et des groupes de pression des parties civiles.
Dans l’appel du verdict du procès Fofana nous aurions eu un authentique GDS et un authentique procureur général de Paris, dans le minimum du minimum, ce GDS et ce procureur général auraient fait valoir et exiger du chef de cabinet du GDS le temps nécessaire à l’analyse, à la prise de décision et à l’exposé de ses conséquences.
Ne dites pas, même si c’est avec subtilité et ironie, que les parties civiles disposent d’un droit d’appel du jugement.
Vous savez qu’il n’en n’est rien.
Ecrivez plus justement que les parties civiles disposent d’un droit d’appel quand opportunément pour la défense de leurs intérêts privés et particuliers, le GDS et le procureur général sont des personnalités inexistantes et des caractères transparents.
Quand ces derniers ne savent plus et ne veulent plus considérer ce qui fondamentalement définit leur fonction.
C’est-à-dire la promesse et la garantie du principe de la séparation des pouvoirs, de la prise en compte et de la défense et de l’intérêt social.
Monsieur l’Avocat Général, vous écrivez :
« Qu’on ne dise pas, pour minimiser la portée de son abstention, qu’une partie civile n’a pas le droit d’interjeter appel. Il a suffi d’un avocat de partie civile et du CRIF pour que le garde des Sceaux ordonne un appel contre un arrêt exemplaire dans Fofana et autres. »
Nul n’est mieux placé que vous pour apprécier les conséquences de cet appel scélérat contre le jugement rendu dans l’affaire Ilan Halimi.
C’est pourquoi je comprends d’autant moins votre appréciation : « On doit créditer le président de ce qu’il fait cesser, de ce qu’il aurait pu faire continuer ».
Verriez-vous donc la mansuétude royale comme seule de nature à lutter contre le mauvais usage de la justice par l’exécutif ?
Faudrait-il se féliciter de cela, plutôt que de rechercher les voies et moyens de voir rendre les décisions de justice indépendamment de la volonté d’un homme, fût-il élu roi ?
A peine avais-je lu votre billet que patatras ! : « le Parquet fait appel ! ».
Il est regrettable que Jean-Claude Marin ne soit pas allé, en personne, sur RTL nous l’annoncer, puisque c’est désormais depuis les médias que Monsieur Marin annonce ses fatwas.
N.Sarkozy s’est rendu compte, dans la nuit, qu’il était cuit en 2012 si DVD était relâché dans la nature sans qu’on ait pris le soin de lui coller un bracelet électronique de marque « Infamie » aux basques. JC Marin va s’en occuper.
Bonjour monsieur Bilger,
Vous dites fort justement : « Si on relève la plupart des controverses qui ont émaillé ces bientôt trois années de présidence voulue « de rupture », je suis frappé de constater à quel point elles divergent, par leur caractère, des pratiques habituelles ».
Il est vrai qu’avec le Président actuel nous sommes entrés dans une autre forme de gouvernance qui se démarque singulièrement de celle utilisée par ses prédécesseurs. Un régime présidentiel qui relègue le Premier Ministre au rôle de directeur de cabinet, le Parlement à celui de chambre d’enregistrement et la majorité à celui de bon public chargé de « faire la claque » à chacune de ses interventions.
Les « affaires » que vous avez énoncées montrent bien que Nicolas Sarkozy ne dédaigne pas la polémique. Mieux, il en joue un peu comme un chat avec une souris, mais surtout il en use comme contre-feu pour détourner les médias des vrais problèmes et les lancer vers des événements secondaires afin d’avoir toute latitude pour poursuivre ses réformes. Ce faisant il démontre qu’il possède les deux qualités indispensables pour accéder à la « fonction suprême » : un sens politique assez remarquable et surtout une bonne maîtrise des techniques de communication.
A noter toutefois que ces derniers temps la polémique semble lui échapper. Lui qui pensait la domestiquer, elle lui échappe et se retourne contre lui : l’affaire de l’EPAD, puis maintenant l’affaire Clearstream, mais aussi le débat sur l’identité nationale et la polémique sur la burqa, sont autant d’indicateurs montrant que le sarkozisme a fini de faire illusion.
Le débat avec un panel de Français lui faisant part de leurs problèmes qui sont ceux de la France profonde, est certes un bon coup médiatique destiné à montrer au bon peuple que leur Président ne les oublie pas, qu’il est finalement comme eux. On se serait cru au temps de VGE regardant la France au fond des yeux avec la main sur le cœur. Attention de ne pas en faire trop quand même. Ce genre d’attitude plus proche du paternalisme des Maîtres de forges du XIXè siècle que d’une véritable empathie franche et sincère ça ne marche pas à tous les coups, parfois même ça agace.
Ne partons donc pas frénétiquement à l’assaut de l’affaire Clearstream même si ça gratte fort et essayons de prendre de la hauteur.
L’expression la plus employée de N. Sarkozy est : « Je ne vois pas au nom de quoi… ». Il ne voit pas au nom de quoi il faudrait s’abstenir quand on peut se le permettre. Au nom de quoi, en effet, ne pas aller sur le yacht d’un copain qui fait de belles affaires avec l’Etat français en Afrique ? Au nom de quoi ne pas nommer qui il veut où il veut ? Au nom de quoi ne pas se servir de crocs de boucher ? De la bienséance ? Foutaise. Des traditions ? On méprise.
Mais il y a une vraie dimension politique à cet « Au nom de quoi… » Se présenter comme un naïf qui fonce sans se douter que, tapies dans l’ombre, les forces obscures du conservatisme préparent les chausse-trapes, voilà qui permet de s’exonérer ensuite de tous les échecs. J’ai essayé mais j’ai été empêché. Chaque fois que j’ose un truc nouveau, on me tombe dessus. Grâce à cette frénésie d’audaces sans lendemain, N.Sarkozy se victimise, seul contre tous.
Autre avantage de cette usage rationnel de la bourde : l’occupation du terrain avec deux objectifs. Maîtriser le tempo, occulter le fonds. Maîtriser le tempo ne peut s’envisager qu’en jetant des croquettes à l’hydre médiatique, sans relâche. Pas question que les véritables sujets soient abordés librement, il faut filtrer et doser. Occulter le fonds, c’est le versant studieux, Fillon, qui fait et défait les lois, les décrets, les amendements planqués à 2 heures du matin qui créent ou défont des privilèges. Le travail législatif est intense mais se déroule pour l’essentiel en sourdine. Quelques mois plus tard, trop tard, on s’aperçoit que la Scientologie est protégée par un heureux amendement. Il en va de même pour imposer de nouveaux financements d’écoles confessionnelles aux communes. Et pour que ce travail de fond s’effectue sans attirer l’attention, il faut taper sur les casseroles.
Ces péripéties n’étaient pas inéluctables, c’est certain, mais elles ont servi un temps. Le rythme législatif se ralentit désormais, la fin du mandat ne sera agitée que par la réforme des retraites et la sortie de crise. Plus besoin d’agiter le bocal d’autant plus qu’il n’y a pas de bénéfice électoral à en attendre.
N.Sarkozy n’est peut-être pas un grand président, loin de là, mais c’est un redoutable politicien.
S’agissant de Clearstream, Philippe, est-ce de l’ironie ? Une partie civile qui annonce, depuis l’Elysée, ne pas faire appel ! Quelle partie civile aurait le pouvoir de faire appel s’il n’était simultanément le chef du parquet ? Comme démonstration de démocratie, c’est limite. En vérité, Villepin sort fièrement de cette affaire, il ne faut pas le transformer en martyr. Politique encore. Jean-Claude Marin annonce lui qu’il fera peut-être appel de cette relaxe (pas si vite mon garçon, prends les ordres auprès du patron d’abord) mais je crains que cet homme-là ne nous ait démontré largement les bordures épaisses de son intelligence.
Pour ce qui est de la première partie de ce post, Monsieur le Procureur, je suis étonné à plus d’un titre.
Ils nous avaient dit avant mai 2007, qu’il ne manquait plus un seul bouton de guêtre pour lancer la « rupture ».
Et il était exact que des « cercles de pensée »… « logés » ici et là, avaient investi l’UMP depuis plusieurs mois sur des thèmes qui ne ressortaient pas du « gaullisme » ni du « chiraquisme ».
Vous ne pouviez pas ne pas en douter : on raconte que les juges du parquet de Paris, « sauf un » (mais lequel ? Une femme d’après ce que j’ai compris…) m’a-t-on assuré étaient tous « logés ».
Il fallait donc s’attendre à un débordement tous azimuts, ce qui a été le cas.
Car il y a un « fil rouge » à tout ça dont le dessein n’est pas totalement authentiquement du ressort de l’intérêt général, ou alors par la bande et plusieurs générations…
Nous serons tous morts avant de le constater et il peut se passer tant de choses entre-temps, n’est-ce pas…
Je trouve donc assez curieuse cette première partie.
Est-elle annonciatrice d’un « renouveau » bienvenu ?
Tant mieux…
Pour ce qui est de « Vil-pin », je n’aime pas le bonhomme, mais j’avoue être très heureux pour lui : je me réjouis effectivement que les « juges assis » aient réussi à démêler les responsabilités !
C’est même magnifique à y regarder de près.
Mais ne vous réjouissez pas non plus : puisqu’il y a appel des deux condamnés, les « lampistes » d’après eux-mêmes, il y aura appel général incident du parquet, ne serait-ce que pour « une bonne administration de la justice » et remettre « toutes les parties en l’état ».
Avec un arrêt prévisible pour la veille des élections de 2012…
Et « la manip » dépasse largement les frontières du pays de « Gauloisie judiciaire ».
Vous le savez bien, que c’en est très drôle.
Si tout va bien, je romance tout ça pour le mois d’août 2010.
Mais, mais…
Ce ne sera qu’un roman, je suis encore trop jeune pour passer le reste de ma vie au goulag !
Ou pire…
@PB
« L’Etat ressemble à un énorme corps vivant dirigé par le président de la République »
Si seulement c’était vrai, ce serait tellement simple !
Non pas que l’Etat soit comme un corps vivant, mais que ce soit le président qui le dirige.
Il ne dirige pas, il gère, il compose, il adapte, il fait ce qu’il peut comme disait ma grand-mère.
Comme tout corps vivant, il y a les virus sournois, les microbes voraces, les accidents bêtes, les attirances néfastes, les répulsions sordides, les alliances contre nature et les conflits destructeurs qui viennent vous contredire et me donner raison… (c’est mon commentaire, je prends le droit de le dire LOL)
Comme tout corps vivant, si l’Etat a un cerveau, il a aussi un coeur, et là je ne suis pas sûr qu’il fonctionne si bien que ça. Il a aussi des poumons, et je ne suis pas sûr que toutes les parties soient bien oxygénées. Il a aussi un système sanguin et là, franchement vu l’état du coeur, ça sent la phlébite.
Quant au système nerveux… je crains le coup de sang… qui risque de générer une rupture d’anévrisme !
Mais bon, moi ce que j’en dis… vu ma petitesse de petit citoyen…
Quoique… il suffit parfois d’une cellule malade pour infecter ses voisines et pour finir, générer un cancer létal à tout le corps.
En plus, la cellule elle se demande où va la justice, si un procureur se sert des médias (Europe1) pour interjeter appel en direct !
Cordialement
Pierre-Antoine
Bonjour M. Bilger,
« Nicolas Sarkozy a fait enfin se rejoindre politique et démocratie. Il n’a pas eu besoin de ma suggestion. Il l’a devancée, en acceptant la décision. Henri Leclerc, l’un des avocats de Dominique de Villepin, a salué sa sagesse. Elle est apparemment peu partagée par ses proches et je le regrette. Qu’on ne dise pas, pour minimiser la portée de son abstention, qu’une partie civile n’a pas le droit d’interjeter appel. Il a suffi d’un avocat de partie civile et du CRIF pour que le garde des Sceaux ordonne un appel contre un arrêt exemplaire dans Fofana et autres. Imaginons alors le poids du désir du président sur un parquet parisien à l’évidence pas indifférent à son écoute ! On doit créditer le président de ce qu’il fait cesser, de ce qu’il aurait pu faire continuer. »
Il me semble que vous auriez du différer votre billet d’une demi-journée. Jean-Claude Marin vient d’annoncer ce matin qu’il faisait appel de la relaxe de Dominique de Villepin car toute la lumière n’aurait pas été faite dans cette affaire.
Le soulagement de Dominique de Villepin aura été de très courte durée.
Comment doit-on interpréter cet appel ?
Soit, première hypothèse, le parquet fait montre d’une réelle indépendance par rapport à l’Elysée en maintenant les poursuites malgré le communiqué présidentiel faisant état du souhait de Nicolas Sarkozy de ne pas faire appel du jugement.
Soit, seconde hypothèse, le Président de la République est revenu sur sa parole et a fait pression sur le parquet pour relancer l’affaire.
Allez savoir pourquoi, Dominique de Villepin penche plutôt pour cette seconde hypothèse, si j’en juge par ses premières réactions: « Nicolas Sarkozy préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine (…) Arrêtez monsieur le président cette haine qui ne peut vous faire que du tort (…) C’est un triste spectacle, ce n’est pas un grand jour pour la politique ».
Si Dominique de Villepin ne se méprend pas, le revirement du chef de l’Etat est effectivement pitoyable, inélégant et d’une grande maladresse. Cet acharnement sur un rival potentiel de l’élection présidentielle de 2012 risque fort de lui coûter cher.
Heureusement que ce bon procureur J-C Marin a précisé qu’il avait agi en toute indépendance, parce que franchement on aurait pu en douter.
Ceci étant il donne une tribune à DDV qui ne manquera pas de faire état des ses talents de tragédien pour déclamer quelques tirades dignes de Oedipe roi de Sophocle qui incarne bien l’homme aux prises avec la fatalité, avec la volonté des dieux.
Sarkozy lui, a raté l’occasion de se montrer magnanime et prendre la hauteur que requiert sa fonction. D’un autre côté on ne pouvait guère que s’attendre à cette attitude de sa part, il ne supporte pas de perdre. Erreur stratégique grossière voire même grotesque.
A trop vouloir gagner, on risque de tout perdre. Sarkozy ne tardera pas à payer cash le prix de son comportement revanchard et petit-bras.
Je propose que l’on s’en tienne aux commentaires du billet : je préfère pour ma part attendre que P. Bilger nous livre en clair ou en crypté son éclairage sur le cirque Clearstream.
Pour ceux que cela intéresse, l’intégralité du jugement est à lire ici: http://www.calameo.com/books/0000079122cd4bdd87451
Si l’affaire Clearstream ne concerne pas que Sarkozy, mais aussi de nombreuses personnalités, on peut vraiment être étonné que la relaxe de Villepin pousse Marin à faire appel… Car un commanditaire nommé Villepin n’est intéressant que pour la victime, qui vous savez…
Je ne sais si ce verdict sera définitif, mais je dois dire que Sarkozy ne l’aura pas volé, son cadeau d’anniversaire ! Car vraiment, je ne comprends pas comment on peut être à ce point affecté par une aussi piètre affaire, à moins d’avoir un ego sur-dimensionné…
Non M. Bilger les juges ne sont pas indépendants puisqu’ils s’appliquent à rendre des jugements dans le but de contrer le Président de la République alors où est leur indépendance et leur compétence ?
Je trouve que le Parquet de Paris a eu raison d’interjeter appel. J’ai travaillé pendant 15 ans dans un Parquet et j’ai toujours vu le Procureur interjeter appel lorsque le jugement n’était pas conforme à ses réquisitions. N’en déplaise à certains qui se gaussent d’être des démocrates !
« La politique relève de l’art de brouiller les pistes et d’entraver les ambitions des rivaux déclarés ou potentiels. Elle concentre le titulaire de la puissance sur celle-ci et ne le rend plus assez sensible à la communauté au service de laquelle son élection l’a placé. Il y a de l’égoïsme, obligatoirement, dans la politique quand le souci démocratique représente, au contraire, une démarche qui n’a pas d’autre obsession que d’offrir aux concitoyens l’image qu’ils attendent de leur chef. Il y a évidemment de l’altruisme dans un président vraiment républicain. »
Pourquoi vouloir enseigner? Pourquoi vouloir soigner? Pourquoi vouloir juger? Pourquoi vouloir faire ce qu’on appelle ‘de la politique‘? Pourquoi vouloir être le premier si les premiers doivent être les derniers? Pourquoi vouloir régenter ou gouverner? Quel facteur commun entre tous ces désirs d‘exister par l‘action dans la société des hommes?
Veut-on enseigner pour exercer une forme d’autorité du savoir sur l’ignorance? Des connaissances acquises sur les connaissances à acquérir? Pour être connu et reconnu, exister dans la lumière? Ou cherche-t-on seulement à partager quelque chose qui autant de fois on le partage autant de fois miraculeusement s’enrichit au lieu de s’amoindrir?
Veut-on soigner pour exercer une sorte de pouvoir sur la vie et la mort ou pour soulager les souffrances du corps et de l’esprit?
Veut-on juger pour exercer une forme de pouvoir sur la destinée des hommes ou pour contribuer à rétablir par les moyens que la société a institués à cet effet, une harmonie rompue?
Veut-on être le premier pour affronter le danger et le revers de fortune en première ligne et pour, étant le point de mire, préserver une ombre propice à ce que ceux que l’on veut protéger y échappe, ou encore parce qu’on ne supporte pas la défaite?
Veut-on gouverner les choses (res) pour la jouissance qu’on retire de l’exercice d’un certain pouvoir sur leur distribution, ou parce qu’une aptitude naturelle à l’ « Œconomia » nous fait reconnaître comme le mieux placé pour servir de cette façon?
Veut-on faire de la politique par passion de la « Polis » comme « échiquier » ou comme « réunion des citoyens» embarqués dans le même bateau, c’est-à-dire dépendants d’un avenir commun?
Comment sait-on que l’on sait quelque chose, lorsque ce quelque chose on ne l’a pas appris soi-même mais qu’il a surgi d’une forme de cheminement de la réflexion. Dans quelles conditions peut-on alors se faire le maître de son enseignement et où est le référent de l‘autorité?
Comment sait-on que les soins appliqués vont produire l’effet espéré dès lors qu’il s’agit d’une première. Dans quelles conditions peut-on s‘autoriser alors à les éprouver sur ce patient-ci?
Comment sait-on que la décision que l’on prend est apte à recréer du lien social et non pas susceptible d’aggraver davantage encore une situation déjà intolérable dès lors qu’on ne s’appuie sur aucun texte mais sur notre seule intuition?
Comment sait-on qu’il n’y a pas mieux que nous comme chef politique, ou instance organisatrice et décisionnelle dès lors qu’on ne veut pas partager mais seulement concentrer dans ses seules mains le maximum de pouvoirs?
Sans doute ne le sait-on pas, mais simplement l’espère-t-on, d’où l’importance d’assumer personnellement la responsabilité d’une telle espérance et de tirer les conséquences d‘un résultat négatif.
Mais d’où également la nécessité d’une reconnaissance publique des compétences désormais éprouvées dans le cas inverse!
Il me paraît donc essentiel de chercher à connaître ce qu’il en est de notre désir véritable dès lors que ce dernier n’est pas sans conséquences pour la société sans laquelle nous ne serions que des anachorètes vivant à l’écart ou dans un « píthos » (jarre à vin, de même racine que v.isl: « bida » : « pot à lait » ) comme Diogène de Sinope dont on a emprunté le nom de façon assez injuste sur la base d‘une incompréhension des concepts cyniques, pour désigner un syndrome de décompensation sénile, le disciple de cet Antisthène qui professait qu’ «on doit acquérir l’intelligence ou une corde pour se pendre», ainsi que cette reconnaissance implicite de la politique telle que vous nous la définissez, disant qu’il fallait enseigner « la philosophie, à celui qui souhaite la compagnie des dieux, mais la rhétorique, à celui qui vit parmi les hommes.»
« c’est un jugement argumenté et non pas un camouflet »
En effet, s’il est juste que le Tribunal expose dans sa décision que le prévenu Dominique de Villepin devait être relaxé dans la mesure où une étude attentive du dossier démontrait qu’il avait été ‘instrumentalisé’, et non pas’ au bénéfice du doute par manque de preuves’ comme je ne sais plus trop quel journaliste en jugeait ce matin. »
« Imaginons alors le poids du désir du président sur un parquet parisien à l’évidence pas indifférent à son écoute! […] j’apprends que le Parquet a décidé de relever appel du jugement. »
Eh oui, la flèche ne vient pas toujours de la direction d’où on l’attend, mais… elle vient!
Cher Philippe, ce billet est savoureux, lucide et… pimenté, grâce à l’actualité d’une fin à rebondissements ! Merci.
On ne s’ennuie pas avec notre Sarko !
Je vois juste les choses un peu différemment sur Clearstream : lorsque vous dites de cette décision que « celle-ci avait déjà démontré que les juges au moins étaient indépendants en France », une petite voix dit derrière moi qu’en plus de cette « indépendance » démontrée, ils ne sont sans doute pas mécontents d’avoir mis des bâtons dans les roues du pouvoir comme il y a quelques jours à propos des kurdes. Car à l’école de la magistrature et au SM on leur apprend sans doute à détester la droite, mais surtout celle du pouvoir exécutif en place plus que celle qui croit pouvoir y revenir.
Si la justice s’arrange pour organiser cet appel dans un délai court (1 an) et confirme en appel la décision de première instance, mon mauvais esprit pourrait s’en trouver conforté…
@Rédigé par: Jean | 29 janvier 2010 à 10:20
« Pour ceux que cela intéresse, l’intégralité du jugement est à lire ici: http://www.calameo.com/books/0000079122cd4bdd87451 »
Il faut préciser qu’il est indiqué à propos de ce document mis en ligne par un certain Narcisse, qu’il ne s’agit toutefois pas de la copie conforme de la décision.
Dominique de Villepin a raté ici l’occasion d’enfiler définitivement ses habits de présidentiable : en réagissant à l’appel du parquet en anathémisant à nouveau Sarkozy, il resigne au contraire pour le rôle de poil à gratter présidentiel qu’il avait tenu ces derniers mois.
Car quelle que soit l’influence de Sarkozy dans la décision de Marin, les Français ne verront en Villepin après cet incident qu’un membre supplémentaire des STR (Sarkozy Toujours Responsable) dont la chanson leur est trop commune pour entretenir une dynamique de campagne. C’est une précieuse occasion gâchée pour lui.
Après avoir écouté certaines déclarations hier, je n’ai pas pu m’empêcher de me rappeler ceci :
« Je suis tout à fait conscient du fait de pratiquer une jurisprudence unilatérale, cela toutefois uniquement dans un but politique. »…
Tout d’un coup, j’ai eu très froid…
Où allons-nous M. le Procureur général ?
Monsieur Bilger,
Je souscris pleinement à votre fine analyse des embûches rencontrées par Nicolas Sarkozy. Suscitées par lui-même, elles s’en trouvent aisément résolues.
En allant, cependant, au bout de ce raisonnement, on doit s’interroger sur le silence qui porte sur les contestations traditionnelles du pouvoir, sur la disparition de ces « affrontements » sur « des contentieux inévitables parce que secrétés par une République ne pouvant accepter d’être atone et aphone ».
Ces contentieux ont-ils véritablement disparu ?
À entendre les Augustin Legrand et autres écorchés vifs, je n’en ai pas l’impression. Par contre, le pouvoir n’est guère inquiété. Pendant qu’on débat sur des sujets absurdes -un gamin n’ayant jamais fait ses preuves en rien doit-il être président d’un conseil économique du département névralgique de la France en terme du siège économique?- pour lesquels n’existent que des réponses flagrantes, pendant que l’on consacre du temps à débattre là où le débat même est injure à l’intelligence, des sujets bien plus troublants sont évincés de l’actualité. Dans un autre registre, pendant que l’on débat pour savoir comment doivent être décomptées les gardes à vue, nul n’est capable de dire clairement si on attend ou pas de la police qu’elle interpelle les auteurs de crimes ou délits dès lors qu’ils se mettent personnellement en danger en prenant la fuite par tous moyens.
Je ne crois pas que le débat public, la démocratie, en sorte grandis.
Je note que la méthode qui était autrefois l’apanage du Front National est de nos jours d’un recours quasi systématique à l’UMP ; toujours selon la même méthode, celle qui a notamment valu à Bruno Gollnisch d’être suspendu et condamné en première instance et en appel jusqu’à être relaxé en cassation de sa chaire pour des propos qu’aucun historien ne songerait à réprimer (en l’occurrence, dire qu’aucun historien sérieux ne prend pour argent comptant les délibérations du procès de Nuremberg ne serait-ce qu’au regard du traitement du massacre de Katyn), il s’agit de tenir un propos délibérément équivoque, en apparence à la limite de l’absurde, puis d’attendre ensuite les retombées et au final se positionner avec finesse. Ca fait du bruit, du mouvement. Ca séduit de multiples auditoires. Ca ne prête pas à conséquence. Et ça couvre tout autre débat sur des sujets sur lesquels on ne désire pas vraiment communiquer. Ainsi, le FN n’est jamais obligé d’expliquer la vacuité de son programme économique et social. Ainsi, l’UMP n’est jamais confronté à son propre bilan économique et social, à sa passivité. Une stratégie idéale face à une gauche aveugle et prévisible, une stratégie parfaite pour gérer des Jacques Weber et autres Jamel Debbouze.
Villepinades… Acte 2 –
Si Dominique de Villepin était si sûr qu’il est blanc comme neige dans cette affaire, il ne ferait pas tout ce cirque et s’inclinerait devant la décision du parquet. Or sa volte-face théâtrale, l’étalage de propos bassement revanchards et d’accusations venimeuses tant vis-à-vis de Nicolas Sarkozy que de la justice, alors qu’il avait déclaré la veille n’avoir ni rancoeur ni rancune, tout en saluant le courage des magistrats, est assez pitoyable. Comme quoi le fait d’avoir été relaxé ne l’a pas rendu relax pour autant !
C’est fou comme on s’échauffe pour un procès en correctionnelle.
Si un tribunal absout un présumé innocent, ce dont il a parfaitement le droit, la presse (le français moyen est moins concerné, je pense) jubile car cela prouve l’indépendance des juges et si un procureur interjette appel, ce qui est semble-t-il habituel et son droit, on crie aussitôt à l’asservissement du parquet.
Attendons calmement l’issue de l’appel et préoccupons-nous plutôt de la manière dont l’Etat, les régions, les parlementaires, les élus de tout poil et les syndicats gaspillent l’argent des contribuables et ruinent le pays avec frénésie.
Monsieur de Villepin, si prompt à dégainer tel un matamore devrait être moins arrogant et penser aux erreurs ruineuses qui ont émaillé sa carrière (dissolution de l’assemblée, CPE…)
Son manque « de rancune et de rancoeur » n’aura duré qu’un seul soir : quel panache !
MERCI PARQUET, MERCI PARQUET
On peut dire que DDV revient de loin.
Sans la « haine » dont il se dit poursuivi, qui parlerait de lui ?
Les souvenirs « chiraquiens » qu’il a laissés çà et là ne peuvent guère être mis à son actif pour une tentation élyséenne.
« Parquet », en faisant un martyr va nous le transformer en héros. Relaxé il y a 24 heures, la tâche élyséenne était proprement hors de portée, deux ans c’est terriblement long.
Une cure de projecteurs à UV incorporés pour les 12 prochains mois tombe à point pour finir l’édification de la statue du héros, héros qu’en d’autres temps on aurait fusillé dans les fossés de Vincennes.
DDV, admirateur de Napoléon, appréciera le cadeau surtout s’il se réfère à cet excellent M. de Talleyrand : « C’EST PIRE QU’UN CRIME, C’EST UNE FAUTE. »
Une faute professionnelle grave, une faute inexcusable !
Il ne faut jamais donner aux hommes le goût du martyre, regardez comment se sont construits la majorité des ténors politiques, rarement sur les bienfaits qu’ils ont apportés.
En ce qui concerne notre président, il a construit une nouvelle forme de gouvernance et il s’y tient avec une constance qui ne peut que provoquer l’admiration : une bêtise par jour mais tous les jours, après cela, cours après moi que je t’attrape !
Les fameux « T. S. S. « , de gauche comme de droite ont parfaitement démontré leur inefficacité, d’où la nécessité de conclure que les meilleurs candidats ne font pas forcément des hommes d’Etat.
Bref, on est dans le pétrin jusqu’au cou, on n’a pas de pétrole, mais on n’est pas prêts de manquer de « people » ni d’éoliennes et attendons-nous dans les prochains jours à voir s’épaissir le dictionnaire des noms d’oiseaux.
» VIVE PARQUET »
Contrairement à ce que semblent affirmer certains, je ne pense pas que Dominique de Villepin soit cuit pour les présidentielles de 2012. Monsieur le procureur Marin dit que le prochain procès pourrait se tenir fin 2010 ou début 2011. Et ensuite ? Si personne n’est satisfait il y a la cassation qui doit mener aux alentours de 2012, en pleine campagne présidentielle. En anticipant je vois déjà le PS se frotter les mains à l’idée d’une vendetta à l’intérieur de l’UMP et la majorité présidentielle divisée dans un face à face Sarkozy – de Villepin , que Monsieur de Villepin soit alors éligible ou non. A long terme, la décision de Monsieur Marin risque de semer le trouble dans la majorité et de servir l’opposition. On est aussi en droit de penser que Dominique de Villepin n’a pas été surpris par la décision du parquet et qu’il garde « l’artillerie lourde » pour l’appel. Tout cela n’augure rien de bon pour les présidentielles.
Hommes Politiques ? Hommes d’État ? Magistrats dignes de leur fonctions ?
Cette affaire pose le problème de la qualité profonde des hommes qui nous gouvernent ou sont en charge d’apprécier ou de juger.
En premier lieu, une partie civile qui, par un communiqué de la présidence de la République, contrevient sciemment aux dispositions du code de procédure pénale en prétendant ne pas interjeter appel alors que la loi ne l’y autorise pas.
En deuxième lieu, un procureur de la République qui annonce publiquement qu’il a interjeté appel sur les ondes d’un média radiophonique national et s’étale sur son appréciation de responsabilité d’un prévenu que les juges viennent de relaxer du chef d’accusation.
En troisième lieu, un ancien Premier ministre et ancien ministre, manifestement lié à des secrets d’Etat comme la plupart des protagonistes, que les juges viennent de relaxer faute de preuves suffisantes étayant l’accusation et qui joue de l’invocation à l’acharnement d’un homme contre lui et se présente en victime expiatoire d’un processus dont il ignorerait tous les tenants et aboutissants.
Cela suffit à montrer dans quelle décadence notre système public est à présent tombé, système où l’on ne raisonne plus intérêt public et intérêt général, mais simplement et prosaïquement intérêts personnels, intérêts privés et prébendes, quoi que l’on prétende ou que l’on invoque comme principes que l’on foule allègrement aux pieds. Par dessus tout, une communication qui ne vise qu’à « enfumer » un Peuple auquel on dénie tout pouvoir et toute capacité de jugement, pour ne pas dire de sagesse. Avec en sus un retour manifeste à l’Ancien Régime.
Dans de telles conditions, peut-on encore garder un optimisme quelconque pour l’avenir de notre pays et surtout pour nos jeunes générations perdues face à un tel cynisme ?
M. Saint Just, vous allez vraiment trop loin.
Mais vous êtes lâche, car vous n’avez pas le courage de vos opinions diffamatoires et de citer l’auteur des propos que vous osez publier.
@ Reffait :
Refaire l’affaire Clearstream, la « II », parce que la « I » est restée coincée sous le boisseau du secret défense, c’est refaire l’affaire des frégates de Taïwan (définitivement jugée : la France y a été condamnée et le contrat de vente-livraison frappé du nullité. Les frégates ont été restituées/rachetées, mais on ne sait ni où elles stationnent ni qui en a payé le prix, et surtout… comment).
Et aller plus loin, ce serait ouvrir deux nouvelles branches :
La première relative à la furtivité desdites frégates, qui aurait été inventées par les ateliers du missilier Matra-Lagardère (logique, ils savent comment est guidé un missile, eux), décédé entre-temps de façon assez extraordinaire et dont le fiston, pour être l’héritier, aurait peut-être « négocié » à l’amiable des remises des droits de succession normalement monstrueux sans détruire le patrimoine paternel de façon assez peu ordinaire…
Furtivité qui aurait été volée par les hommes d’un certain Gomez pour le compte de la DCN…
Or, il se trouve qu’on retrouve des hommes des deux camps chez EADS, dont l’un vient d’être condamné – mais il a fait appel – par le même tribunal qui relaxe « Vil-pin »…
Fogeart, l’homme de l’autre camp, il s’en est aussi pris plein la tête, toujours sur des motifs détournés mais bien réels.
La seconde branche, serait de refaire les enquêtes sur la bonne dizaine de « suicides patentés » qui entourent cette affaire des frégates à travers le monde, y compris en « Gauloisie muette » et à Formose.
Où comment garder un secret en « mythe-errendie appliquée », puisque tout ça se passe sous l’égide et le patronage du « Grand Homme »…
Une époque où il contrôlait les commissions d’Etat (n’aura échappé à « son camp » que celles relatives au contrat des sous-marins pakistanais pour cause de deuxième cohabitation : la justice de mon pays traîne sur le sujet, mais il y a eu mort d’hommes, là aussi…)
Et là, tout d’un coup, c’est ouvrir la boîte de Pandore.
Parce quand on y regarde de près, entre Grossouvre, Béré & Cie, on est un peu abasourdi :
– Béré, dans son discours de politique générale d’arrivée devant le Parlement, souvîntes-vous, nous raconte bien la « belle histoire » qu’il compte nettoyer les écuries d’Augias de la corruption.
Il a fait quoi ? Rien jusqu’à aller en travers de la trajectoire de la balle de l’arme du garde de son corps à lui-même !
Etonnant destin, non ?
– Grossouvre, lui « fabriquait » ses propres mémoires dans l’ombre du « Grand Homme » et en son palais au moment où il est mort : on n’en a pas retrouvé la moindre trace, bien sûr et son invité du soir de ce soir-là, il a pris le premier avion en urgence dès qu’il a appris la nouvelle de son suicide, la pétoche aux fesses, vers n’importe où alors qu’il attendait chez lui pour dîner tranquillement avec madame un quart d’heure avant.
Et on peut gratter comme ça assez loin et jusqu’à la guerre du Koweït et ses diverses branches également : tout est déjà sur internet, mieux que dans la presse où les bouquins de quelques-uns.
Il suffit de chercher adroitement pour savoir.
Et comprendre.
Aucun de ces dires ne font l’objet de procès en injure ou diffamation, de toute façon, rien qu’en Helvétie ou en royaume flamand-wallon, voire les sites francophones canadiens, ce sont des informations libres de droit.
Et ça explique aussi le pourquoi du discours du 14 février 2003 à l’ONU d’une « chiraquie » qui ne veut pas entrer dans « le système ».
Les derniers « honnêtes » ?
Et de fil en aiguille « l’acharnement » dont se dit victime « Vil-pin », qui viendrait bien « d’ailleurs » que de l’Elysée…
Reste une seule question : on accuse Lahoud d’avoir trafiqué les listings de Clearstream, remis par un journaliste relaxé hier.
Comment celui-ci les avait-il eus ?
On ne sait pas encore…
D’autant que Lahoud lui-même faisait de fréquents voyages dans des officines de sécurité outre-manche dont les administrateurs sont aussi des responsables de la sécurité de deux pays anglo-saxons de l’époque.
J’ai même cru un moment que c’étaient eux qui avait trafiqué ces listings, mais non semble-t-il : c’est qu’il ont été remis le « bon & juste » pour y trouver autre chose qu’on ne connaît pas encore.
Quant à « Vil-pin », quoi de plus naturel pour lui que de se tenir informé de son côté, par le développement de « Cleastream I » à l’époque ?
Tout le monde cherchait les comptes nippons du « Chi » !
Qui n’existent pas en plus…
Fastueux, non ?
Bon, ça n’empêchera pas « Vil-pin » d’être condamné en appel, et le juge assis de première instance de prendre une retraite compliquée mais anticipée.
En effet, à la veille d’élection majeure, il est hors de question de lui laisser la bride sur le cou entre fin 2011 et mi 2012.
Et on trouvera bien un motif valable, comme on l’a bien trouvé à l’encontre de Pasqua, présenté un temps comme le cerveau de l’Angolagate, alors qu’il n’est condamné, assez lourdement, que pour avoir refilé une médaille à un espion israélo-russe qui a permis de rapatrier deux aviateurs abattus en Bosnie par mégarde, moyennant rançon (de l’argent qui venait d’où d’ailleurs ?).
Du cousu de fil blanc…
Les Américains, eux y sont allés carrément en commandos armés pour libérer les leurs.
Z’ont pas d’argent sale entre les mains, eux ?…
« Jupette », Pasqua, « Vil-pin », demain le « Chi », vous ne trouvez pas que la ficelle est un peu grosse pour être avalée sans broncher ?
Ca et la « politique d’ouverture » de notre « Ô combien vénéré président » et son « croc de boucher », décapitant toutes les têtes de son opposition qui viennent lui manger dans la main…
Je vais même vous dire, si vous n’êtes pas aveugle et comprenez bien cette affaire de gros sous de l’emprunt à 35 milliards pas encore voté, dont on ne décaisserait au final réellement que 15, le reste étant des remboursements anticipés de parts et d’autres, il nous l’a dit et affirmé,
c’est tout juste le prix du rachat desdites frégates, libellé en US$.
Etonnant non ?
Les intérêts ont déjà été versés à une officine discrète et insoupçonnable en 2004, dont on n’entend plus parler (alors que le « capitaine Haddock » nous a fait savoir qu’elle devait redevenir active en décembre dernier) et la réaction de Washington, pas plus tard qu’hier, à l’annonce de l’échec contre « Vil-pin », a été d’attaquer l’Euro, comme par hasard.
Il faut dire que les circonstances s’y prêtaient : ça a le mérite de passer inaperçu…
Notre « Ô combien vénéré Président » a tout intérêt à payer vite, car plus il attend, plus ses propres indemnités obtenues hier pour « laver son préjudice », au moins le moral, risquent de ne pas suffire à assumer le taux de change qui se dégrade…
Enfin, moi ce que j’en dis ou rien n’est-ce pas, vous savez, ça ne compte pas vraiment…
Ca me fait tout juste rigoler sur nos moeurs actuelles.
En notant que ça eut toujours été comme ça dans « mon pays que j’aime tant ! ».
« c’est un jugement argumenté »
Bien que pour ma part, je n’ai fait que survoler ce texte de 327 pages dont les 45 premières pages consistent à établir qui est qui et quelle est la nature des faits reprochés, il m’est assez clairement apparu que le Tribunal n’avait pas fait lui que survoler le dossier et ses pièces, et qu’il les a bel et bien consultés avec la plus grande attention jusque dans leur orthographe, le style de leur rédaction, soulignant au passage le culot manifeste de leur auteur dans le cas cité ci-dessous, et tous points visiblement partie prenante dans son appréciation des faits.
TGI de Paris, 11ème chambre, 3ème section ; Jugement du 28 janvier 2010 n°0418396040 Jugement n°1 p.254
« que si l’existence de cette note ne fait pas de doute et s’il est établi qu’elle a été portée à la connaissance de Dominique de VILLEPIN, l’on ne peut que s’étonner tout à la fois de son caractère sommaire et superficiel quant au fond du document dont le texte se borne, pour l’essentiel, à reprendre certains des paragraphes annexes de la note du 23 novembre 2003, ainsi qu’à livrer quelques explications relatives aux documents intitulés « DS_PRO_ACCOUNT » et « RESULT_EM_unk_transactions data » dont des extraits avaient été remis au général RONDOT; que le lecteur ne peut qu’être frappé du peu de soin apporté à sa confection, laissant subsister des fautes d’orthographe, déjà présentes dans la note du 23 novembre, ou omettant une lettre dans la transcription du nom d’un des fichiers « DS_PRO_ACCOUNT » au lieu de « DS_PROD_ACCOUNT »:;
que par ailleurs le choix des termes utilisés dans la conclusion traduit la conviction affichée par le rédacteur sur la fiabilité de sa source, qui conclut ainsi: « Bien que ces documents ne constituent pas des preuves au sens judiciaire, il s’agit de preuves absolues dans la mesure où elles ont été extraites du serveur d’archives de la chambre de compensation. Néanmoins, leur divulgation serait catastrophique car elle nous priverait d’un instrument de renseignement en temps réel d’une valeur considérable » (D1825/12) : que l’information délivrée dans ces lignes censées destinées au chef de l’Etat, apparaît fort éloignée de la réalité, connue de leur auteur, du processus frauduleux ayant présidé à l’acheminement, voire à la collection, des données pourtant présentées au Ministre, sans vergogne, comme des « preuves absolues »; »
@tendance
Effectivement, je commence à avoir réellement peur !…
(Cependant je ne me souviens plus de l’auteur de cette phrase. Je sais cependant que c’est historique)
M. Bilger,
Je viens de lire votre additif, suite à la nouvelle de ce matin indiquant un appel du Parquet.
« Faute politique, imprudence judiciaire », écrivez vous.
Si il y a « faute » politique, il y a « faute » judiciaire.
Il y a là une concaténation manifeste.
Votre qualificatif d' »imprudence » constitue de fait, un dédouanement de la justice à vos yeux, me semble-t-il.
Une « imprudence » entraîne souvent la mansuétude au regard des faits reprochés.
A mon sens, le mot « complicité » sonne mieux.
Monsieur l’Avocat Général,
L’emballement mimétique à l’origine des conflits (cf. René Girard), naît de toutes les rivalités additionnées entre des personnes séparées par une faible « distance ».
La Justice est là pour arrêter l’escalade de la violence qui en résulte.
En l’occurrence, les faits sont graves : falsification de documents pour discréditer un futur candidat à une élection nationale !
Je crois qu’une action qui consiste à débusquer l’omerta qui couvre si souvent les coups tordus pratiqués en politique, ne peut qu’assainir à terme un climat particulièrement malsain, même si le prix à payer est, pour le moment, une « atmosphère lourde et étouffante ».
L’horizon sera plus radieux lorsque les lampistes ne serviront plus de boucs émissaires.
@L’ignoble Infreequentable !
C’est bien intéressant ce que vous nous narrez !
Effectivement « ça craint ! » comme me l’avait dit à l’époque un porte-pine…
J’ai bien raison d’avoir lâchement peur ! Que Dieu protège la France ! Et M. de Villepin…
Où cela va-t-il nous mener ?
@PB
« Mais j’apprends que le Parquet a décidé de relever appel du jugement. La haine est repartie et l’atmosphère redevient lourde, étouffante. Faute politique, imprudence judiciaire, déficit démocratique. »
Tiens tiens… est-ce un virus ou un microbe qui attaque le corps…
Mais quelle partie du corps ? le cerveau ? le coeur ? le système nerveux ? Probablement un peu (beaucoup ?) des trois.
Ce qui est sûr c’est que la fièvre va monter !!!
Pourvu que le coeur ne lâche pas…
Cordialement
Pierre-Antoine
Bonjour Monsieur Bilger,
Le Procureur Marin vient de nous montrer qu’il n’est que l’exécutant de l’Elysée.
Chaque fois qu’il s’exprime sur l’affaire Clearstream il en parle sur Europe1, radio de Lagardère de la Bande du Fouquet’s.
Au fait cette affaire méritait un tel tapage médiatique alors que la section financière du Parquet de Paris passe son temps à essayer d’étouffer de grands scandales financiers. A moins que ce soit l’objectif de cette affaire (c’est-à-dire cacher les autres scandales).
Une chose est sûre : notre société est en pleine décadence, notre Justice est malade et les prochaines réformes annoncées ne vont pas arranger les choses.
Il n’ y a quasiment plus de personnalités publiques qui travaillent pour l’intérêt général.
Monsieur Marin est un bon exemple : il privilégie sa carrière au détriment de l’intérêt général.
Il n’est d’ailleurs pas magistrat comme l’a justement dit la Cour Européenne des Droits de l’Homme (à cause du manque d’indépendance) mais un fonctionnaire avec une hiérarchie qui lui donne des ordres.
Se retrouver en total accord avec Plenel m’inquièterait, alors qu’est évidente l’instrumentalisation générale de cette affaire par TOUS les politiques comme par TOUS les médias, qui ne semblent pas conscients qu’ils sont en train de massacrer ainsi ce qui restait encore debout de l’institution judiciaire. On nous dit que les juges ont prouvé leur indépendance en acquittant Villepin. Mais quelle était leur indépendance alors qu’ils étaient sommés par les médias d’acquitter Villepin pour prouver justement cette indépendance? Le concert de louanges médiatiques a bien montré que pour éviter le lynchage ils n’avaient pas d’autre choix. Que vous ayez cru nécessaire d’apporter votre pierre à ce massacre paraît suicidaire, en s’inscrivant dans un processus de massacre de TOUTES les institutions qui TOUTES font l’objet d’un processus de défiance généralisée (cf pour les exemples de ces derniers jours le procès de la science à travers celui du GIEC, celui de la médecine avec la grippe A, etc etc..). De cette suspicion généralisée, qui s’insinue aussi dans les relations interpersonnelles les plus quotidiennes, il faudra bien un jour payer le prix, si ce n’est déjà commencé…
Tendance, vous n’allez vraiment pas assez loin.
Une opinion ne peut pas être diffamatoire.
Les commentaires ne sont pas publiés par leurs auteurs, mais par le responsable du site.
@ Guzet
En essayant d’éviter de me ridiculiser en osant une analyse du jugement Clearstream, il apparaît quand même que les juges ont particulièrement et très soigneusement motivé leur arrêt.
Donc écrire que leur jugement appartiendrait à la médiocrité du temps et de l’ordre médiatiques me semble très injustifié.
A lire quelques extraits publiés, il apparaît plutôt que les juges ont appliqué le droit et qu’ils ont répondu point par point au réquisitoire de M. Marin avec des arguments de droit.
M. Marin n’est pas convaincu par l’analyse des juges parce qu’il estime que les protagonistes du procès ont encore des choses à dire pour établir la vérité.
Philippe parle de psychologie dans son billet.
M. Marin est sans doute un bon juriste, mais visiblement il a trouvé meilleur que lui en la personne des juges.
Mais je pense surtout que M. Marin est faible, voire très mauvais dans le domaine des psychologies.
C’était son travail que d’apporter au tribunal la démonstration que nous étions en pleine illustration de la théorie des complots et des comploteurs, avec tous les ressorts, les paysages et les mondes psychologiques qui vont avec.
De ce point de vue l’imaginaire et la créativité de M. Marin semblent bien pauvres. Des terres désolées sans reliefs, sans brumes, sans océans, sans paysages.
En tous les cas, M. Marin n’a pas su écrire son livre et n’a pas convaincu les juges.
@ Mike
Avez-vous une idée du coût que représente pour la collectivité l’écriture du roman de M. Marin ?
Mince à la fin. Il y a des velléités de littérateurs qui saignent les budgets de la Justice.
N. Sarkozy fait penser à ces personnages de dessins animés de Tex Avery, ou pour récupérer une balle de golf, le héros grimpe sur un arbre, plonge la main dans un nid de frelons, et finit par recevoir un paquebot en flammes sur la tête.
@Savonarole
Je vois plutôt César contre Pompée avec le Procureur Marin dans le rôle de Ptolémée XIII.
@Yan | 30 janvier 2010 à 01:20
« Les commentaires ne sont pas publiés par leurs auteurs, mais par le responsable du site. »
Désolée de vous contredire, mais la publication d’un commentaire engage les deux, et il ne faut surtout pas s’imaginer être dédouané de toute responsabilité dans votre écriture parce que PB l’aurait publié par erreur (ce qui, reconnaissons le, aurait peu de chances de se produire, mais bon la technique a parfois aussi ses bizarreries…!) et écrire n’importe quoi en comptant sur PB pour faire le tri. Cela lui serait un travail périphérique considérable qu’à mon humble avis il convient de lui épargner.
C’est décidément un travers bien français que de compter toujours sur les autres pour assumer nos propres c…….s.
ATTENTION, car à trop cirer, le Parquet va devenir terrain glissant pour beaucoup comme quand j’étais petit et qu’on était alors obligés de mettre des patins coups fins pour ne point tomber !
@Bernard 27400,
Je peux me tromper mais je ne me souviens pas que Jean-Claude Marin ait requis l’inéligibilité à l’encontre de D de V, à moins que celle-ci ne soit automatique après condamnation en appel, je n’en sais rien.
Mais Jean-Claude Marin est tout de même fabuleux, avant 2007 il a fait des pieds et des mains pour empêcher que D de V ne soit mis en examen dans l’affaire Clearstream. Une fois Nicolas Sarkozy élu, revirement total, il y avait tout à coup de quoi engager des poursuites contre l’ancien Premier ministre. Puis une fois D de V relaxé en première instance, alors que l’Elysée renonce en apparence à un appel, voilà que notre bon procureur choisit malgré tout d’engager l’appel, en toute indépendance bien sûr.
Il y a quelque chose qui m’étonne et m’inquiète dans l’attitude de Villepin. Comment interpréter les paroles qu’il a prononcées le soir de sa relaxe : « je n’imagine pas que le Parquet puisse faire appel ». Compte tenu du fait qu’il semble bien que le Parquet fasse systématiquement, ou presque, appel dans ce genre de cas, cela sonne un peu comme une pression, une menace.
De plus, un homme qui se veut homme d’Etat comme Villepin joue de curieuse façon avec la Justice. Il se répand dans les médias, il accuse sans preuve, il se victimise, il nous joue une tragédie. Franchement, il me fait peur. Plus peur que Sarkozy.
En cas de relaxe, tout portait à penser qu’il y aurait appel du Parquet. Il n’y a aucune raison que Villepin y échappe alors que le Français lambda y aurait eu droit.
De plus, le fin mot de cette sombre histoire de listings frauduleux n’a pas été découvert. Les Français ont le droit de savoir et la Justice a le devoir de faire le maximum pour que la vérité soit connue.
Je pense aussi que la tradition française qui fait que ce sont toujours les lampistes qui trinquent et les commanditaires qui s’en sortent a quelque chose de pourri.
Si Monsieur de Villepin pouvait arrêter son théâtre et se soumettait dignement à cet appel du Parquet qui n’a absolument rien de scandaleux, il rendrait service à la France et sa Justice. Que deviendrait notre pays si tout un chacun se comportait comme ce monsieur ?
Malheureusement ceux qui se soucient trop de la démocratie ne peuvent véritablement diriger, ils se font diriger.
J’interprète d’ailleurs le premier commentaire (à l’article) comme allant dans mon sens.
On ne peut espérer avoir de président respectable que celui qui tient plus à son rôle qu’à son statut, qui ne tient pas à être président en somme.
Autant dire que j’ai jeté mes espoirs.
Mike, vous dites : « la presse (le français moyen est moins concerné, je pense) jubile car cela prouve l’indépendance des juges »
Détrompez-vous, le français moyen que je suis se sent très concerné par la retenue du pouvoir et l’attitude forte de nos juges.
La différence, je pense, c’est que les médias nous promettent les preuves de l’une et de l’autre, nous, nous les attendons toujours !
Tout cela est bien désolant.
Tout.
Marin, Sarko, l’Elysée, DVD, les médias.
Bien sûr, si j’avais á subir un coup tordu comme Clearstream, j’utiliserais tous les moyens légaux pour obtenir réparation.
Bien sûr, si j’étais accusé á tort j’emploierais les mêmes moyens pour me sortir d’affaire.
Les médias ne parlent que de ces deux bonshommes, or quand on lit le jugement, il y a toute une flopée de gens concernés dont nous n’entendons même pas le nom prononcé.
Belle désinformation. Une fois de plus.
L’un dit que la justice est indépendante. Le même dira l’inverse 24h plus tard…
L’un dit qu’il n’a pas de rancœur, le même dira toute sa haine á son « bourreau » le lendemain.
Tout cela est très désolant pour tout le monde.
« Je tourne la page » (ordre de l’UMP !)
@ ignoble Infreequentable
Dites tout ce que vous savez ou ne dites rien ! De qui avez-vous peur ?
Bonsoir,
L’impression de quelqu’un qui n’a pas de connaissances juridiques… Le procureur M. Marin a sûrement eu ses raisons juridiques : deux des condamnés ont fait appel – pourquoi ne pas faire revenir tout le monde ?
Il me semble difficile d’avoir de nouvelles révélations capables de modifier complètement le scénario. Les avocats de M. Sarkozy et des parties civiles ne seront plus là (me semble-t-il) et M. le Procureur se trouvera seul. La justice donne une image de jusquauboutisme et, comme il a été dit récemment, pointilleuse.
Vu que Nicolas Sarkozy avait vraisemblablement décidé d’arrêter, que Villepin n’avait vraisemblablement pas de rancune, et surtout vu les conséquences prévisibles, il aurait été préférable de ne pas donner suite.
Leur duel, s’il fallait continuer, aurait pu avoir lieu devant, par exemple, les urnes, laissant la justice en dehors de cela. Je pense que, devant le peuple français, ils finiraient par trouver un moyen de cohabiter.
@ Florence
» Compte tenu du fait qu’il semble bien que le Parquet fasse systématiquement, ou presque, appel dans ce genre de cas, cela sonne un peu comme une pression, une menace. »
Si je m’appuie sur un article du Monde de Gérard Davet du 30-01 dans lequel le procureur Marin s’exprime, il y avait quand même, selon moi, une autre option concernant sa décision – son dilemme – d’interjeter appel ou pas.
Celle de considérer que le jugement rendu posait, somme toute, la limite judiciaire de cette affaire.
« Je n’ai pas changé d’opinion, le dossier apporte la preuve irréfutable qu’à la mi-juillet 2004, M. de Villepin savait que les listings étaient faux. »
Les observateurs avertis ne manquent pas de répliquer à cela que TOUT le monde politique savait à cette date que les listings étaient faux.
Quand je dis tout le monde j’inclus Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie, etc., etc.
Je pense que sans pour autant se contredire et se déjuger, M. Marin aurait pu choisir d’arrêter là les frais.
Considérant ainsi que le caractère profondément malsain, médiocre et délétère de cette histoire dépassait en quelque sorte le champ judiciaire strict, et que ces contextes que venimeux finiraient par altérer, abîmer et dégrader sa fonction et sa mission de procureur.
Tout compte fait, je pense que M. Marin est piégé dans cet épisode de l’appel.
Il est piégé par ce que lui n’est que magistrat, et que les autres, tous les autres, ne sont que des politiques.
Tout cela me rappelle les affaires de drogues.
On juge les dealers, les consommateurs, mais pas le fournisseur, le patron.
Que Sarkozy vous insupporte, il n’est que de vous lire pour le comprendre. Mais je comprends également le sentiment pénible qu’une fois encore seuls les lampistes morflent !
A vous lire pour la plupart il est évident que ce procureur, Monsieur Marin, est suppôt du pouvoir. Avez-vous la moindre preuve mesdames et messieurs de vos allégations, car il ne suffit pas de se frapper la poitrine et de se morfondre pour prendre ses vessies pour des lanternes. Quand on accuse on prouve et pas en disant : « mais c’est une évidence ».
La charge de la preuve est à l’accusation. Prouvez !!
Où sont les éléments constitutifs de l’infraction, chers à nos juristes.
Y a-t-il de la haine, au plus hautes sphères du monde politique ? Bien évidemment
Est ce nouveau ? Pas du tout.
Relisant une histoire de la III° République je repensais à ces députés se battant en duel ou à l’épée ou au pistolet. Je me demande ce que la presse nous dirait aujourd’hui de tout cela.
Maintenant cela se passe par procès, est-ce mieux, des fois je me le demande sincèrement.
Un petit duel et on verrait ceux qui en ont et les « taffioles ». Évidemment ceci n’est que raillerie, quoique…
Alors que l’on parle de la suppression des juges d’instruction je pense qu’il faudrait aussi supprimer les procureurs tous séides du pouvoir en place, c’est bien connu, c’est une évidence, ne soyons pas naïfs.
Allez je retourne à mes salades 😉
@Cyril
Ma phrase était mal formulée.
Je voulais dire que la presse était plus intéressée par cette affaire Clearstream que le français moyen, à mon sens .
L’indépendance des juges concerne tout le monde, bien sûr, qu’elle soit un souhait ou une réalité. Je suis peut-être naïf mais je crois à cette indépendance réelle.
Les médias, pour beaucoup, s’intéressent au scandale.
@Véronique Raffeneau | 31 janvier 2010 à 05:21
« Tout compte fait, je pense que M. Marin est piégé dans cet épisode de l’appel.
Il est piégé par ce que lui n’est que magistrat, et que les autres, tous les autres, ne sont que des politiques. »
Ma chère Véronique,
Avez-vous entendu l’épouse du président de la République expliquer à Harry Roselmack qui, lors du Journal Inattendu sur RTL, lui demandait de bien vouloir commenter les accusations formulées par Dominique de Villepin contre le président lui-même après l’appel du Parquet (propos encore cités lors du 20h), la différence entre le domaine pénal et la sphère politique ?
Monsieur Philippe Bilger, permettez-moi de n’être pas de votre avis !
Vous savez comme moi que les magistrats et Nicolas Sarkozy ne font pas très bon ménage.
Les magistrats, malheureusement largement syndiqués à gauche, voir socialo-communistes, font croire partout que ce serait Le Président qui donnerait ses ordres aux parquets par l’intermédiaire du garde des Sceaux. D’où pour eux un procès politique difficile.
La Justice se politise toute seule. En effet les condamnations pour un ajout sur un faux listing sont disproportionnées. Je connais des voleurs qui ont été relaxés ou simplement admonestés !
Relaxer Dominique de Villepin revient tout simplement à lui permettre de se présenter aux élections la tête haute face à Monsieur Le Président de La République. Si ce n’est pas un acte politique, d’autant que le parquet avait réquisitionné de la prison et je l’espère avec des charges suffisantes.
Je rappelle que Dominique de Villepin est présumé l’instigateur de cette calomnie. Autrement dit le tribunal politique a condamné les lampistes pour protéger celui qui serait capable de gêner Le Président de La République.
La Justice de notre pays n’est pas indépendante, pire, elle est actrice dans le jeu politique avec outrage aux citoyens.
Les burgauseries de notre justice outreausienne n’ont pas fini de nous surprendre.
@ Catherine
Je vais vous dire le plus honnêtement possible ce que me suggère l’appréciation de Carla Sarkozy au sujet de l’appel interjeté par le procureur Marin.
Il y a six mois, avant l’appel précipité et forcé du GDS à propos de l’arrêt de la cour d’assises du procès Fofana contraignant la décision et la volonté du Parquet du Paris, j’aurais sans doute défendu comme Carla Sarkozy l’idée que oui, les procureurs sont des magistrats indépendants.
Avec, comme Madame Sarkozy, de l’ignorance et une profonde naïveté.
Depuis l’épisode de cet appel contre un verdict de cour d’assises à l’initiative seule et par la force du pouvoir exécutif, j’ai appris que les procureurs ne pouvaient pas se prévaloir d’une quelconque indépendance et autonomie intellectuelles vis-à-vis des exécutifs.
C’est pour cette raison que je pense que M. Marin aurait pu choisir à l’issue du jugement Clearstream de se retirer du jeu.
Les juges du procès Clearstream ont rendu un arrêt très motivé. Ils n’ont pas été convaincus par le dossier d’accusation défendu par M. Marin.
Quoi qu’on en dise aujourd’hui, les juges du siège sont, et d’une façon très dommageable, les seuls magistrats à bénéficier d’une crédibilité quant à la question de l’indépendance de la magistrature.
M. Marin pouvait faire valoir que les conditions saines d’une prise de décision sereine et indépendante n’étaient pas suffisamment réunies pour provoquer un appel dans le dossier Clearstream.
Ah Bruty !
@Véronique Raffeneau | 01 février 2010 à 09:25
« Avec, comme Madame Sarkozy, de l’ignorance et une profonde naïveté. »
On est bien d’accord. Personnellement j’ajouterais, avec une ignorance et une naïveté d’autant plus grandes qu’elles se donnent des airs de supériorité.
@Jean-Marie BRUTY | 31 janvier 2010 à 16:06
« La Justice se politise toute seule. En effet les condamnations pour un ajout sur un faux listing sont disproportionnées. Je connais des voleurs qui ont été relaxés ou simplement admonestés ! »
C’est là l’expression d’une libre opinion, qu’on soit ou non d’accord avec elle, on ne peut pas lui contester cette qualité, du moins il me semble.
« Relaxer Dominique de Villepin revient tout simplement à lui permettre de se présenter aux élections la tête haute face à Monsieur Le Président de La République. »
C’est là une analyse qui n‘engage que vous mais elle ressort des opinions librement exprimables, qu’on soit ou non d’accord avec elle, on ne pas lui contester cette qualité, du moins il me semble.
« Si ce n’est pas un acte politique, d’autant que le parquet avait réquisitionné de la prison et je l’espère avec des charges suffisantes. »
Alors là, ça commence à devenir tendancieux et en ce qui concerne l’outrage à magistrat vis-à-vis du siège que vis-à-vis du parquet.
« Je rappelle que Dominique de Villepin est présumé l’instigateur de cette calomnie. »
Depuis le 28, il ne l’est plus.
« Autrement dit le tribunal politique a condamné les lampistes pour protéger celui qui serait capable de gêner Le Président de La République. »
Vous imputez au siège une intention d’une façon telle qu’elle peut paraître cumuler trois outrages différents en une seule phrase d’une ligne et demie !!
Je serais à votre place, j’irais consulter un avocat, ne serait-ce que par simple précaution.
Avec un peu de chance il pourra plaider l’absence de vraie malice ainsi que l’absence d’intention de porter véritablement atteinte à l’honneur et à la réputation du président de la 11ème chambre et de ses deux assesseurs dans l’exercice de leurs fonctions, en arguant de la profonde naïveté de propos d’une bêtise à vrai dire assez confondante !
@Véronique Raffeneau | 01 février 2010 à 09:25
« Avec, comme Madame Sarkozy, de l’ignorance et une profonde naïveté. »
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On est bien d’accord. Personnellement j’ajouterais, avec une ignorance et une naïveté d’autant plus grandes qu’elles se donnent des airs de supériorité.
Rédigé par: Catherine JACOB | 01 février 2010 à 13:30
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Et ses escarpins ? Que pensez-vous, Mesdames, de ses escarpins ?
« Ah Bruty ! »
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 01 février 2010 à 10:33″
Ah, j’aurais pas ose cette « Ruquierade » !
Pensez que Monsieur Bruty a du deja assez souffrir pendant sa jeunesse…
La justice en France a vite fait d’accuser.
Il fallait ta fausse naïveté, mon cher Philippe, pour penser, un bref instant, qu’aucun appel ne serait interjeté. Cela supposait un Parquet pleinement responsable ne cherchant aucun aval (le mot est faible pour parler d’instructions reçues et pas seulement sollicitées) et un système différent de celui que tu connais et que somme toute tu as toujours accepté.
Le Parquet est en lambeaux depuis très longtemps et cela ne dérange personne.
« La politique a toujours été et sera toujours une certaine façon d’agiter les hommes avant de s’en servir » écrivait Talleyrand.
Sommes-nous en dehors de la politique ? Cela fait des lustres qu’elle a envahi le prétoire et chassé la justice qui sommeille en chaque procureur.
@Edmond Stenger
« Cela fait des lustres qu’elle a envahi le prétoire et chassé la justice qui sommeille en chaque procureur. »
Est-ce un constat fait parmi vos relations lambrissées ou parlez-vous de votre expérience personnelle ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Le procès a accouché d’une souris somme toute. Seul des complices ont été punis mais je ne vois pas dans le jugement les instigateurs, ceux à qui profite le délit. Peu importe au final que cet instigateur soit Villepin ou non, il faut le trouver et le condamner. On ne calomnie pas gratuitement.
Soit l’instruction a été mal faite soit l’accusation n’a pas été à la hauteur lors du procès.
En tout état de cause, les condamnés faisant appel, je trouve normal que le procureur en fasse autant.
La balle au centre.
Car qu’on le veuille ou non, dans cette affaire Sarkozy a quand même été calomnié dans le but, me semble-t-il évident, de nuire à sa candidature élyséenne.
Et je pense qu’un homme calomnié a, par nature, le droit, dans notre pays, de demander justice. Que cet homme nous plaise ou nous déplaise n’a que peu d’importance sur le fond, j’espère. Cela voudrait dire que le droit à la justice dépend de l’humeur des citoyens ou du corps judiciaire ce qui serait encore plus insupportable.
Si tel est le cas nous ne sommes plus dans un état de droit et la vengeance est possible.
J’avais cru comprendre que la justice avait été une des raisons ayant poussé les « hommes en noir » de la révolution à passer à l’action en 1789.
Me serais-je trompé ?
N’aurais-je pas tout compris ?
Allez je retourne à ma cuisine.
@Rédigé par: Savonarole | 01 février 2010 à 14:46
« Et ses escarpins ? Que pensez-vous, Mesdames, de ses escarpins ? »
Allons, allons. Vous savez bien que Carla ne porte plus d’escarpins (voir une paire d’escarpins en cliquant sur mon nom).
@ Edmond Stenger ? Le Maire de Bitche ?
J’ai fait des manoeuvres à Bitche lors de mon Service Militaire. L’enfer !
J’aurais bien aimé y voir JC Marin pour qu’il constate comment on nous entraînait à perdre des guerres.
Cher Surcouf
C’est vrai que le seul commanditaire identifié est JL Gergorin.
Pour autant, moi, je suis content que le stagiaire soit puni : il a commis le premier délit caractérisé de viol des secrets professionnel et bancaire.
Le reste, c’est du flou, du non-délit, du procès d’intention. On ne peut pas condamner sur ces bases, au risque de laisser dans l’impunité des instigateurs politiques éventuels.
Mais c’est toujours mieux que de faire payer notre ancien grand Ministre des Affaires Étrangères pour les seules raisons qu’il obtenait objectivement un avantage politique de la situation et qu’il osait se proposer à l’époque comme alternative à l’actuel président – pardon à la victime.
Ah Bruty !
EXCELLENT !
A propos de :
Rédigé par: Catherine JACOB | 01 février 2010 à 18:52
(voir une paire d’escarpins en cliquant sur mon nom)
Ne cliquez pas le site sélectionné (http://www.bonprixsecure.com/fr), qui pour montrer des escarpins à talons de 8cm et plus, installe des publiciels à l’occasion de la connexion. Un publiciel (adware en anglais) est un logiciel qui affiche de la publicité lors de son utilisation. Il faut ensuite les éradiquer.
Mille excuses pour ce dérangement. J’essaierai d’être plus prudente avant de recommander la consultation d’un site. CJ
@Savonarole
Il faut se méfier de Google
Le Stanger de Bitch est maire, celui de ce blog est avocat général LOL
Cordialement
Pierre-Antoine
@ JDR
Sur la vanne contre M. Bruty vous vous êtes surpassé, comme le fait remarquer M. Ledun.
Avec de tels arguments, la vache est allée au marais, comme disent les Brésiliens…
M. Bruty m’a bien aidé, ce me semble…
Ah, voilà un beau sujet de digressions : quel est ce Stenger qui tutoie le patron ? Stenger in the night from Bitch(e) ? Une brasserie alsacienne qui fait claque à l’enseigne des cigognes ?
Stenger avocat général ? Il y a du souci à se faire considérant la haute opinion qu’il professe de l’institution ! Marin Marais n’a qu’à bien se tenir !
Moi je vote pour le copain d’école alsacien. Devenu taulier de Bitche par erreur : il avait réussi le concours de l’ENM mais un type a piqué sa place en usurpant son identité. Voilà pourquoi il y a deux Edmond Stenger (c’est Marin qui me l’a dit, on peut me croire alors…).
@Surcouf | 01 février 2010 à 18:38
« Et je pense qu’un homme calomnié a, par nature, le droit, dans notre pays, de demander justice. Que cet homme nous plaise ou nous déplaise n’a que peu d’importance sur le fond, j’espère. Cela voudrait dire que le droit à la justice dépend de l’humeur des citoyens ou du corps judiciaire ce qui serait encore plus insupportable.
Si tel est le cas nous ne sommes plus dans un état de droit et la vengeance est possible. »
Cf. Alain-Gérard Slama- 15/01/2010 qui dans Le Figaro Magazine nous présente «Le Diable dans un bénitier, L’Art de la calomnie en France de 1650 à 1800 *» un essai de l’historien américain Robert Darnton : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2010/01/16/01006-20100116ARTFIG00020–l-air-de-la-calomnie-.php
Par quoi l’on comprend que tout le problème vient de ce qu’il est extrêmement difficile de se défendre contre des calomniateurs de talent sans risquer de tout accréditer.
La calomnie, un art donc, qui mêle artistiquement le vrai et le faux, et un art français, ainsi qu’un métier qui semble disposer également de ses en somme « antivirus » professionnels avec par ex. http://www.alain-stevens.com/denigrement/riposte.html
Vengeance ou légitime défense?
« Le frappant est que ces libelles mobilisent un imaginaire constant, selon lequel la détention du pouvoir est inséparable de la dépravation sexuelle et de la corruption. »
note Alain-Gérard Slama à propos des fabricants et colporteurs de calomnies en tous genres qui étaient agglutinés dès le premier tiers du XVIIe siècle dans la célèbre Grub Street de Londres.
On n’en est pas encore là dans le théâtre d’ombres qui nous occupe, mais on peut tout de même noter que l’observation rejoint celle de Régis Boyer analysant l’antique magie offensive scandinave et en dégageant l’accusation de dépravation sexuelle comme son trait distinctif.
Hou la, faut que je rectifie la position fissa : Edmond Stenger est avocat général ET maire de Bitche (c’est ce que je découvre sur un site qui l’insulte copieusement). Je croule sous la cendre, j’implore le pardon pour mes vannes, deux avocats généraux alsaciens frères de sang, personne ne peut en réchapper.
@Jean-Dominique Reffait – Avatar ? | 02 février 2010 à
« Hou la, faut que je rectifie la position fissa : Edmond Stenger est avocat général ET maire de Bitche (c’est ce que je découvre sur un site qui l’insulte copieusement) »
Mettez vos pendules à l’heure!
http://www.ville-bitche.fr/site/index.php
autrement dit le site de la Ville de Bitche en Moselle, capitale du Bitscherland de nos jours excentré et éloigné des nouveaux grands axes de communication, indique que l’actuel maire en est un certain Gérard HUMBERT.(DVD) 60 ans, prof de lettres retraité, président du conseil de développement du pays de Sarreguemines-Bitche-Sarralbe. Il a renversé le sortant Edmond Stenger en captant plus des deux tiers des suffrages exprimés. Photo DNA ici : http://arphotos.dna.fr/2008/N60/20080311_DNA021752.jpg
J’ai trouvé également dans le conseil municipal élu pour six ans en mars 2008, une Albertine JACOBY qui malgré son air sévère accentué par des lunettes à la monture imposante, paraît bien être une dame et non pas un émule de cette Albertine objet de «la dactylographie d’Albertine disparue retrouvée en 1986 et peut-être troisième et dernier épisode de ce « roman avec Albertine » ?»
Or donc, quand je parle de la madeleine proustienne, je ne parle pas de la suite du roman « La prisonnière », je parle de la métaphore du souvenir, en tant que trace mnésique olfactive et/ou gustative, et qui chez Proust est une icône du point de départ de la création littéraire qui se rattache également au japonisme.
Cessez donc cher JDR de vous faire des idées, vous risqueriez fort d’être très déçu au cas où, fort improbable, vous me trouveriez un jour concrètement sur votre chemin.
D’autre part, ma madeleine à moi est une petite plante ( = ce n’est pas une herbe), qui est effectivement du végétal, qui ne pousse que dans un certain type d’environnement et qui n’est pas sur la liste des substances illicites; enfin, dont j’ignore la saveur. Cessez donc de temps en temps de vous faire des films!
Ceci étant, j’ai eu effectivement affaire un jour à propos de la rédaction d’un contrat d’embauche, à un certain Gérard Humbert, mais qui n’a rien à voir avec celui-là et n’officiait pas en Moselle, et j’ai personnellement également connu un maire de Bitche, aujourd’hui décédé des suites d‘une longue maladie, qui n’était pas avocat général mais notaire. Tout cela ne fait pas de moi une Albertine JACOBY. Ne rêvons plus et acquérons un minimum de rigueur scientifique.
Ceci une fois précisé, on pourra au besoin jeter un œil sur sa très belle citadelle : http://www.citadelle-bitche.com/site/
Ses armoiries sont également très intéressantes : « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8f/Blason_Bitche.png » = «d’argent à une mâcle de sable, gringolée de deux têtes de serpent, celle du chef penchée à dextre, celle de la pointe s’élevant à senestre. »
Mais du temps de Stenger, les deux serpents figurent sur champ de gueules.
Le serpent d’argent symboliserait : « la discrétion et la prudence ; un travail glorieux mais difficile», et si ce serpent est une vipère: « un citoyen qui meurt pour sa patrie».
Mais bon, ici ce sont sans doute des couleuvres comme l’indique l’emploi du terme « gringolé » qui signifie non pas un avatar de gringalet mais, issu de ‘gringole‘ ( = gouttière style gargouille) nomme «toute pièce ( ici une macle ) , dont les extrémités se terminent par deux têtes de serpent, ou de couleuvres, adossées et courbées », ainsi que toutes celles qu’on fait avaler à cette pauvre contrée depuis quelque temps.
Elles sont normalement « languées », même si ça ne figure pas sur le modèle indiqué.
La macle, « du latin macula, désignerait une marque, une maille en losange ouvert» . Elle remplace ici un ancien besant (petit rond blanc). Devise propre : « Je mords derrière comme devant. » D’autre part, ce sont des armes parlantes (= plus ou moins alphabétiques, qui donc écrivent le nom )
La ressemblance avec l’anglais bitch ((sans e) et qui désigne une femme de mœurs légères (tiré de l’anglais bitch, qui signifie « chienne », et s’emploie couramment comme insulte), a aussi causé des difficultés diplomatiques. En particulier du temps où des clercs de l’étude du maire notaire faisaient partie du conseil d’administration d’une association franco-japonaise, autrement dit , vu bien sûr que chacun voyant toujours midi à sa porte imagine difficilement que les choses existent par elles-mêmes et sont parfois autres que ce qu’on en fait dans son pré carré !
Vu encore la situation ci-après et quelques soient ses conseillers municipaux, pour les habitants de Bitche, Sarko est un simple amateur : « Le pôle de l’instruction de Sarreguemines, ne verra pas le jour, ce qui ne promet pas le meilleur avenir à son tribunal de grande instance. Le conseil des prud’hommes est supprimé et, à Bitche, le greffe détaché va partir. Ici, la maternité, le pôle de chirurgie ont déjà disparu, et depuis peu l’hôpital privé est en redressement judiciaire. Des casernes désertées il y a plus de dix ans sont toujours en friche, au cœur de la ville. Que deviendra la poste, quand son plus gros client, l’armée, aura disparu ? Et la gare, déjà moribonde ? Comment la ville évitera-t-elle une hausse des impôts locaux pour faire face à ses engagements, si un tiers de sa population s’en va ? Gérard Humbert, le maire divers droite, prédit déjà que le pédiatre ira chercher ses patients ailleurs, et le dentiste d’autres dents à plomber. C’est à la télévision – puisque personne à Paris n’avait jugé bon de l’informer ? – qu’il a appris le désastre. «Est-ce à la population de supporter ce genre de plaisanteries qu’ils nous fabriquent là-haut ? On a déjà connu les dommages de guerre, je crains que ça ne recommence.»
Ça , en revanche ce n’est pas de l’évaluation fantasmagorique mais, hélas , du sérieux!
Monsieur Bilger,
C’est, encore une fois, avec le plus grand plaisir que je vous lis. Vos analyses sont claires, justes, précises et tellement réalistes. Un seul reproche… Vous devriez vous exprimer encore plus souvent !!!