Le philosophe Alain considérait qu’on était de droite si on affirmait que gauche et droite n’existaient pas.
Emmanuel Macron n’approuverait pas mon titre car, pour lui, le dépassement de la droite et de la gauche n’a rien à voir avec une forme de réaction.
Mais tout de même je suis de plus en plus persuadé que m’étiqueter réactionnaire, comme je le fais depuis plusieurs années oralement et par écrit, renvoie à une logique profonde déconnectée de toute provocation.
Cette conscience s’est avivée au Rendez-vous de Béziers (Le Figaro) organisé par Robert Ménard et lors de la seule table ronde à laquelle j’ai participé dans la matinée du 28 mai et qui a été si bien animée par son épouse, la journaliste Emmanuelle Duverger (Le Monde).
Avant même cette réflexion collective qui nous avait permis d’intervenir puis de répondre à un public nombreux et globalement négatif sur « Libérer l’information, libérer le réel ? », j’avais perçu dès la veille, en dépit d’une ambiance chaleureuse, à quel point j’étais désaccordé avec cette massification, ce pluralisme, ce contentement bruyant d’être ensemble, cette confrérie qui, pour se qualifier de droite ou d’extrême droite, se trouvaient aux antipodes de ma passion du singulier et de mon rejet de tout compagnonnage idéologique. J’ai eu l’impression d’être confronté à une gauche mais à rebours, avec les mêmes obsessions et des préjugés identiques mais ancrés dans un tout autre terreau imprégné de l’idée fausse qu’une pensée forte devait être nécessairement extrême, courageuse quasiment haineuse.
Ce sentiment d’être étranger à cette effervescence convaincue d’être du bon côté, motivée à fond, à bloc, de me camper dans une solitude qui n’était pas contradictoire avec telle ou telle relation ponctuelle intense et amicale, a confirmé mon incapacité à me tenir dans un registre classique. Je ne pouvais m’empêcher de juger absurde la coagulation de personnalités dont certaines étaient sans doute singulières.
Le débat sur les médias n’a fait qu’accentuer cette impression de stimulant malaise qui me plaçait dans un état de modération assumée, avec une détestation des procès expéditifs, avec une volonté de ne pas faire disparaître complexité et nuance, avec le souci de ne pas m’abandonner au confort, facile à exploiter, de connivences trop évidentes.
J’aurais pu, bien sûr, ne pas être présent mais mon amitié pour Robert Ménard, la liberté d’expression qui m’a été laissée, mon envie de provoquer en soulignant que le terme de résistance, ridiculisé par la gauche à force d’être utilisé à tort et à travers, n’avait pas à être repris ici et ma conviction démocratique que mon opposition au FN ne devait pas m’empêcher une proximité de discussion et de controverse avec lui et ses militants étaient des motifs largement suffisants pour justifier ma venue à mes propres yeux.
Cette distance avec la gauche et la droite banalement entendues rendait inévitable le choix d’une définition personnelle qui serait de nature à intégrer un certain nombre de données favorables ou défavorables à ces camps. Parce qu’en même temps que j’ai toujours éprouvé une hostilité viscérale à l’égard du conservatisme arrogant, simpliste et égoïste – une droite qui existe – et de l’idéologie dogmatique, méprisante et sectaire – une gauche qui dure -, je n’ai jamais rejeté, pour les sympathies, les curiosités et les visions, tout ce qui me rattachait profondément et humainement à ce qu’il y avait de meilleur dans ces causes antagonistes que la bêtise et l’intolérance ne parviennent pas à totalement gangrener.
Me qualifier de « réactionnaire » m’est apparu donc comme un moyen à la fois commode et lucide pour manifester que ni d’une certaine droite ni d’une certaine gauche, je me donnais le droit de penser librement, d’aller avec mon esprit et ma sensibilité où bon me semblait et de cultiver ce défaut ou cette qualité d’une totale absence d’indifférence à l’égard de la chose publique sous toutes ses facettes politique, judiciaire, culturelle et médiatique. Réactionnaire, pour moi, constituait une définition m’assignant dans une constante réactivité, récusant le poncif que le fil du temps soit naturellement progressiste et me faisant échapper aux clivages traditionnels et inadaptés.
Je devine bien le reproche d’immaturité qui m’est adressé et, plus gravement, comme s’il s’agissait d’un péché mortel dans notre monde, l’accusation de n’être pas situé, de ne pas pouvoir être dénombré, classifié et répertorié. De n’être pas un instrument docile au service d’un clan ou d’une personnalité prétendue dominante et exemplaire mais une liberté désagréable et imprévisible. J’admets évidemment la validité de ces griefs même si je ressens ceux-ci comme la rançon d’une chance que je me suis donné. Il est clair que je ne suis pas dans un parti et je serais prêt à partager l’irritation à mon encontre de ceux qui ne conçoivent pas la politique autrement que comme un élan, un service collectifs. Si ma démarche s’autorise une subjectivité qui n’a pas pour ambition d’être rentable et utilitaire, cela tient au fait qu’elle a la gratuité qui naît de la détestation de toute domestication idéologique et de l’heureuse irresponsabilité qui en résulte.
Mais pour qui ne jure que sur les structures partisanes, pour dépasser le champ étroit de ce qu’il est et mobiliser une communauté, de la plus étroite à la plus vaste, acceptons de ne pas minimiser les difficultés quasiment insurmontables qui se rapportent à l’implication d’un être indépendant et libre dans la vie publique. Songeons précisément à Robert Ménard, grand maire de Béziers – au cours des quelques heures que j’ai passées dans cette ville, plusieurs anonymes m’ont chargé de le féliciter pour être le seul édile à s’occuper véritablement de cette cité – mais inséré dans un réseau complexe de dépendances et d’indépendance, d’aspiration à l’autonomie et d’obligation de reconnaissance, proche et distant du FN à la fois, avec l’envie de ne compter que sur soi et son projet mais partiellement entravé par des compromis, des retenues et des susceptibilités imposées par une ambition qui ne se satisfait pas du seul épanouissement intime. On en a eu une illustration éclatante avec le départ de Marion Maréchal-Le Pen, qu’il se soit agi d’une posture ou d’une authentique colère (France 5).
Gauche, droite, extrême droite, extrême gauche : dès lors qu’on n’échappe pas à cet univers, même dans la dissidence ou la marge, la pesanteur du politique fait sa loi et rend inconcevable d’être un réactionnaire tel que je le conçois. Il serait d’ailleurs répudié par la normalité militante autant qu’il est douloureusement, constamment décalé par rapport à celle-ci.
Au fond, et qu’on n’y voie nulle présomption mais un constat, faute de pouvoir ancrer son tempérament dans un parti, qu’on fasse un parti de son tempérament.
Avec la grâce et la disgrâce d’un tel état : on est tout seul.
Il y a des imbéciles à gauche, il y a des imbéciles à droite. La gauche n’a pas le monopole du cœur, elle n’a pas non plus celui de la bêtise.
Qu’êtes-vous donc allé faire dans la galère de Béziers cher Philippe ? Au nom de l’amitié, vous vous êtes compromis dans un rassemblement qui n’était ni de droite, ni de gauche mais d’extrême, d’extrême sectarisme, d’extrême bêtise. Vous avez été instrumentalisé. Aucune chance de faire entendre une voix quelque peu modérée au milieu de cette foule. Votre nom s’est trouvé accolé, assimilé aux extrémistes de droite. Marion Maréchal Le Pen était allée à ce rendez-vous à reculons, elle a saisi le premier prétexte pour s’en retirer avec fracas. Vous vous plaignez d’être, à tort, considéré comme un sympathisant du FN, vous serez désormais classé comme un soutien de Robert Ménard.
Robert Ménard mégalomane extrême qui a commencé à l’extrême gauche, qui aujourd’hui est à la droite extrême, se faisant traiter de sectaire par le FN, toujours en train de refaire la guerre d’Algérie, répandant la haine de l’autre, instaurant par son comportement, ses propos, un climat de guerre civile.
Malraux a dit : « Le difficile n’est pas d’être avec ses amis quand ils ont raison, mais quand ils ont tort. »
Avec Robert Ménard vous êtes servi.
ALAIN le philosophe, E. MACRON le banquier, R. MENARD le rapatrié !
Le premier mis à part, les suivants sont presque des jumeaux quant à leur profonde motivation : chacun déteste une partie de la population qui vit en France. Du reste même méthode pour essayer d’être élu, aller taper aux portes ! Les Témoins de Jéhovah n’ont qu’à bien se tenir.
« Qui pense beaucoup n’a pas les aptitudes requises du partisan : sa pensée a trop vite fait, à travers le parti, de le porter au-delà. » F.Nietzsche
Ce sentiment d’être étranger à cette effervescence convaincue d’être du bon côté, motivée à fond, à bloc, de me camper dans une solitude qui n’était pas contradictoire avec telle ou telle relation ponctuelle intense et amicale, a confirmé mon incapacité à me tenir dans un registre classique.
Cher monsieur Bilger, il m’arrive aussi depuis très longtemps de me sentir seul dans la foule et de rester plus que distant face à des mouvements d’ensemble, à commencer par des événement dits sportifsmais aussi face à certains mots d’ordre politiques et je comprends votre réaction.
Ceci dit, ne regrettez pas d’avoir été présent à Béziers, soyez-en félicité, ce geste est aussi une preuve d’indépendance par rapport à la pensée dominante, de toute manière il faudra bien que les Français se décident à briser un jour ce mur interdisant l’accès à la libre expression de même que nos voisins allemands ont abattu le sinistre Mur de Berlin.
Et bravo à Robert Ménard, qui ferait certainement aussi un grand Président s’il le pouvait…
Je souhaiterais tout de même me faire l’avocat du diable et prendre la défense des personnes qui à droite emploient le terme de résistance pour expliquer leur réaction.
Sous un régime parfaitement démocratique, qualifier ainsi ce qui ne correspondrait qu’à une situation d’opposition serait exagéré, mais vous savez très bien sous quel climat de terrorisme nous vivons, interdisant de façon inquisitoriale toute attitude jugée politiquement non conforme.
Ceux qui réagissent à la tyrannie de la pensée unique politico-médiatique peuvent se prétendre en situation de résistance.
Enfin, de façon un peu malicieuse, permettez-moi de vous faire remarquer que vous tombez vous-même dans le travers que vous dénoncez en vous rapprochant de monsieur Juppé et donc de ce qu’il représente comme système…
M. Bilger,
Libre à vous de vouloir ou au contraire de vous sentir contraint d’être en dehors des partis et/ou des étiquettes mais la question n’est pas, n’est plus, de savoir si on est de gauche, de droite, d’extrême quel que soit le côté, progressiste ou réac, ou quoi ou qu’est-ce, ce pays crève d’une classe politique qui dit une chose un jour et son contraire le lendemain par pure idéologie. L’une des questions qui vaillent est de savoir si on est dans un déni des réalités proche de l’hallucination ou dans le mensonge pur et simple comme Hollande et on trouve que « ça va mieux » ou que ce pays va à vau-l’eau et qu’il faut que ça change. L’étiquette n’a aucune importance. Et dans le cas de la deuxième possibilité la question est de savoir quelle est la solution la plus crédible pour que ça change réellement.
L’autre question est de savoir si on peut attendre du changement de gens, droite, gauche et extrême gauche, qui sont ou ont été au pourvoir depuis cinquante ans et qui sont responsables de la situation.
« La folie est de toujours se comporter de la même manière et d’attendre un résultat différent. » (Einstein)
« Gauche, droite, extrême droite, extrême gauche : dès lors qu’on n’échappe pas à cet univers, même dans la dissidence ou la marge, la pesanteur du politique fait sa loi et rend inconcevable d’être un réactionnaire tel que je le conçois. Il serait d’ailleurs répudié par la normalité militante autant qu’il est douloureusement, constamment décalé par rapport à celle-ci. »
Je suis heureux de vous l’entendre dire. Et plus encore, le paragraphe concernant ce week-end les RDV des Droites de Béziers, avec tout ce qu’il laisse entendre de dépit.
Lorsque j’étais encore un modeste localier de la PQR, la droite locale me prenait pour quelqu’un de gauche et la gauche pour quelqu’un de droite. Mais les années 90 ont vu surgir un phénomène : même si je ne prétends pas avoir pu écrire alors quoi que ce soit qui ait pu avoir une réelle importance, j’usais de ma liberté et me suis heurté à une résistance curieuse qui a à voir avec la répudiation de la normalité militante. Je dirais même citoyenne.
J’ai un lointain souvenir. J’avais fait une interview du préfet de l’Aude. Quelques jours auparavant, une bombe agricole avait été jetée dans la cour de la préfecture.
Au sortir de l’entretien, j’ai bavardé assez longuement avec son directeur de cabinet, qui m’avait dit, avec une certaine gravité : « Nous entrons dans une période de troubles ».
La préfecture avait fait placer des caméras de surveillance autour du bâtiment.
Cette époque était celle de mouvements sociaux, de revendications corporatistes (à travers la CDCA et Christian Poucet, par exemple) et de désordres sur de nombreux fronts.
D’une certaine manière, avec le recul, la France quittait alors une forme de tranquillité et entrait dans une période de toutes les effervescences.
Elle n’est toujours pas refermée.
Alors que je dénonçais, là et quand je le trouvais nécessaire, l’amplification des jeux des posture, je me suis rendu compte que mes pairs pouvaient me reprocher de ne pas respecter « le jeu social » et surtout que des gens parce qu’ils étaient constitués en groupes, syndicats, partis, prétendaient m’imposer leur narration et faire du piètre journaliste que je pouvais être, le relais inanimé de leur dialectique ou de leurs mirages.
En 1996, avec les manifestations et le blocage qui ont affecté le pays, cela m’est devenu insupportable et j’ai posé ma démission sur le bureau.
Tout cela pour vous dire que, en dépit de nos différences, nous ne sommes pas si éloignés.
Bien à vous.
PS : Robert Marchenoir, comptez les fautes !
@Marc GHINSBERG | 30 mai 2016 à 08:50
Vous sous-estimez monsieur Bilger. Vous lui reprochez d’être allé dans l’arrière-cuisine de la mouvance nationale ? Vous ne le croyez pas assez libre d’esprit pour faire une analyse critique des chicayas internes comme il en existe dans tous les partis ?
La droite nationale est en train de faire chauffer la colle et chacun y va de ses propositions d’ingrédients à ajouter ou retrancher. Elle ne l’aurait pas fait qu’on lui aurait reproché son hermétisme sectaire et complotiste.
Le FN instaure un climat de guerre civile ? Bigre ! Où vivez-vous donc ? Dans une cage de Faraday ?
Un petit jogging sur les tombes peut-être, afin de rétablir un climat de paix et d’harmonie ?
La gauche confond souvent le cœur et la bienveillance niaise, la droite la raison et le cynisme assumé. Une certaine gauche est la spiritualité du pauvre, une certaine droite celle des mondains.
Que les hommes politiques mettent une enseigne à leur boutique va de soi, que des citoyens se croient tenus de satisfaire à l’injonction binaire d’être d’un bord ou d’un autre, tel un repaire identitaire, est surprenant.
« Il faut toujours s’apprêter à changer de camp avec la justice, cette fugitive de celui des vainqueurs. » – S. Weil
Bonjour,
J’aimerais bien retrouver le texte où Monsieur Bilger décrit comment Jean-Luc Mélenchon a été désagréable avec lui…
Merci
@hameau dans les nuages
Cher commentateur anonyme au pseudo si poétique, pouvez-vous redescendre sur terre l’espace d’un instant ?
Dans mon commentaire de ce jour je n’ai pas dit que le FN instaure un climat de guerre civile, j’ai dit que Robert Ménard le faisait et pour ceux qui l’ignorent, si Robert Ménard se dit proche du FN, il n’est pas au FN. Il suffit pour s’en convaincre de lire les échanges d’amabilités qu’il a eus ce week-end avec Florian Philippot.
Peut-être que je sous-estime Philippe Bilger, mais je considère qu’il a fait une bêtise en allant à Béziers, que sa présence sera interprétée comme un soutien aux idées de Robert Ménard et de ceux qui assistaient à ces rendez-vous, que son billet d’aujourd’hui et sa chronique d’hier sur Europe montrent qu’il rame pour prendre ses distances avec Robert Ménard sans briser son amitié. Je lui souhaite bien du courage.
M. Bilger,
Puisque vous n’êtes plus un enfant, il convient de ne pas feindre la surprise et la déception…
La solitude n’est pas une qualité, c’est un moment de silence pour penser si cela est à la portée du « pauvre seul homme au monde » que chacun imagine être, et de fait, croit-il « unique »…
Ménard n’est rien, ni personne, alors se commettre inutilement c’est grand dommage.
Vous avez bien fait M. Bilger d’être allé à Béziers avec R. Ménard, cet électron libre qui fait enrager toute la mafia politique ripoublicaine, ce maire valeureux droit dans ses bottes, imperturbable face aux meutes enragées haineuses fascistes, victime d’une inquisition permanente fomentée par cette secte odieuse anti-liberté d’expression, toute cette gauche ignoble antisociale et ses alliés collabos mollassons de droite ; cette vermine nazifiante qui insulte calomnie met à l’index une ville qui a voté démocratiquement pour Ménard, cette fange socialiste qui décrète des boycotts par merdias interposés contre ces citoyens qui refusent de se soumettre, ces Goebbels, ces Béria de la propagande anti-FN. ces cloportes du showbiz qui donnent des leçons de morale, indiquent les marches à suivre contre le FN, menacent et exercent des chantages contre ces villes qui refusent d’abdiquer, entrent en résistance et persistent à voter FN !
Je soutiens à fond M. Ménard contre ces sectaires racistes fascistes anti-FN !
De ce texte, je retiendrai, Monsieur Bilger, ce paragraphe :
« Cette distance avec la gauche et la droite banalement entendues rendait inévitable le choix d’une définition personnelle qui serait de nature à intégrer un certain nombre de données favorables ou défavorables à ces camps. Parce qu’en même temps que j’ai toujours éprouvé une hostilité viscérale à l’égard du conservatisme arrogant, simpliste et égoïste – une droite qui existe – et de l’idéologie dogmatique, méprisante et sectaire – une gauche qui dure -, je n’ai jamais rejeté, pour les sympathies, les curiosités et les visions, tout ce qui me rattachait profondément et humainement à ce qu’il y avait de meilleur dans ces causes antagonistes que la bêtise et l’intolérance ne parviennent pas à totalement gangrener ».
De fait, vous êtes étranger à l’esprit partisan, comme beaucoup de citoyens français dont je suis, parce que principalement animés à servir l’intérêt général, la République et la France. Ceci rappelle les prises de position de Michel Jobert, ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Georges Pompidou, qui se situait « ailleurs » par rapport aux partis politiques.
Quant à mon appréciation de ce billet, je rejoins le commentaire d’Exilé | 30 mai 2016 à 09:32.
Cher Monsieur Bilger,
Le juriste que vous êtes n’a-t-il pas été surpris par deux des dix propositions finales retenues à Béziers ?
-« interdire la GPA en France », alors qu’elle est déjà interdite…
– « rétablir le droit du sang pour la transmission de la nationalité », alors qu’il est évidemment toujours en vigueur (le droit du sol s’y surajoutant) !
J’ai lu dernièrement la charte du FigaroVox que je qualifierai de la plus épouvantable de tout le Net. Beaucoup de mes messages sont censurés, je n’ose même plus cligner des yeux devant mon ordi ni même me gratter le nez. Une véritable caricature de charte qui vire au comique grotesque. Décidément il est très difficile de s’exprimer dans notre beau pays « phare du monde » en terme de liberté d’expression. Quand je viens sur le blog de Philippe, j’ai comme une sensation d’être une sorte de réfugié politique, le seul blog qui ne rejette pas mes messages, le seul espace de liberté en France, j’insiste sur « LE SEUL ».
De droite, de gauche, réactionnaire… assez de qualificatifs ! Ça ne mène à rien.
Les seules questions qui vaillent sont : quelle politique française ?, y a-t-il encore une politique française ?, voulons-nous qu’il y ait encore une pensée française et une politique française ?
Bonjour,
Je n’aurais pas mieux décrit mes pensées que celles exprimées par Exilé du 30 mai à 09:32. Il a dit l’essentiel, et parfaitement vrai.
Aller au-devant de chacun, écouter, entendre, comprendre, même seul, c’est une force pour la liberté d’expression et pour la démocratie. Ceux qui critiquent et dénigrent Robert Ménard sont les mêmes qui n’ont pas su gérer leurs villes ni leurs habitants malgré le financement colossal de l’Etat. Pour preuve, le communisme n’engendre que pauvreté et aveuglement, et la droite classique se cantonne toujours dans les mêmes erreurs. Si R. Ménard doit rester seul à défendre la France, alors je dirai qu’il y en aura au moins UN qui aura compris avant les autres.
Ce qui me semble terrible pour R. Ménard, c’est qu’on puisse lire sur son visage comme dans un livre et je me permets de dire que tout ceci était prévisible.
Mais quel culot tout de même… utiliser une ville
qu’il déclarait devoir sauver du chômage et du reste, pour ses intérêts personnels. Ceux qui connaissent la région la savent xénophobe et le Maire de Béziers en a sûrement souffert en son temps quand la Devèze fut construite pour y recevoir les « pieds-noirs ». Et franchement, leur situation était bien meilleure que certains étrangers installés et travaillant sur les terres viticoles. Alors les haines recuites, on en a ras la casquette.
Tant de circonlocutions pour tenter d’expliquer pourquoi on a eu raison d’avoir tort…
Ces généralités passent sous silence l’essentiel : les propositions aberrantes de ces « penseurs » caractériels.
Le problème avec la réaction, c’est qu’elle a besoin de l’action pour exister.
Tiens, je venais ici pour dire mon approbation de ce passage de votre tribune du Figaro, et je m’aperçois que vous la republiez ici :
J’avais perçu dès la veille, en dépit d’une ambiance chaleureuse, à quel point j’étais désaccordé avec cette massification, ce pluralisme, ce contentement bruyant d’être ensemble, cette confrérie qui, pour se qualifier de droite ou d’extrême droite, se trouvaient aux antipodes de ma passion du singulier et de mon rejet de tout compagnonnage idéologique.
J’ai eu l’impression d’être confronté à une gauche mais à rebours, avec les mêmes obsessions et des préjugés identiques mais ancrés dans un tout autre terreau imprégné de l’idée fausse qu’une pensée forte devait être nécessairement extrême, courageuse quasiment haineuse.
Pour ma part, au lieu d’extrême, je dirais sectaire. L’extrémisme n’est nullement un défaut, et au demeurant il est relatif à ce qu’il combat. Le politiquement correct au pouvoir se prétend modéré et s’insurge contre les extrémismes qui le contesteraient mais il n’y a pas plus extrémiste, pour ne citer que ces exemples, que l’entreprise de remplacement de population à laquelle nous sommes soumis, le laxisme judiciaire d’une Christiane Taubira, la soumission à l’islam que les autorités nous imposent, la destruction de l’école organisée par les idéologues socialistes, le pouvoir démesuré et arbitraire de l’Etat, la subversion continuelle de l’ordre public par les syndicats, et j’en passe.
Tout comme chez nous, la loi russe réprime le prétendu extrémisme sur Internet, mais c’est le régime de Poutine qui est extrémiste lorsqu’il condamne un blogueur à cinq ans de prison pour un seul commentaire critiquant l’invasion de l’Ukraine.
L’extrémisme est une notion tout à fait subjective. En revanche, le sectarisme est objectivement mesurable. Pour moi, il est perceptible au fait d’être censuré sur d’innombrables sites dont je partage globalement les convictions, simplement parce que je ne les partage qu’à 95 % au lieu de 100 %. Celui du Figaro, par exemple, sur lequel j’ai renoncé à commenter depuis longtemps, lorsque je me suis aperçu qu’un sur deux de mes commentaires passait à la poubelle.
Ou même le blog d’Ivan Rioufol, hébergé par Le Figaro et pourtant infiniment plus tolérant que le site du journal lui-même. Sauf en ce qui concerne le régime russe, qu’il est interdit de critiquer, et plus encore si vous apportez des preuves de ce que vous dites.
C’est valable aussi pour les blogs individuels. Ce sectarisme est tout à fait spécifique à la France et ne se rencontre à ce point, me semble-t-il, dans aucun pays comparable.
Les braves gens n’aiment pas qu’on suive une autre route qu’eux, et tout Français, quel que soit son parti, s’estime environné de désastreux connards.
daniel CICCIA | 30 mai 2016 à 10:19
PS : Robert Marchenoir, comptez les fautes !
Ne soyez pas nombriliste à ce point. Je ne relève pratiquement jamais les fautes d’orthographe ou de français chez les commentateurs du Web, j’y passerais ma vie.
J’ai dû le faire une seule fois à votre encontre parce que vous vous vantiez de défendre les instituteurs à l’ancienne, d’ailleurs fort mal à propos, dans une phrase tellement fautive qu’elle était incompréhensible.
@ Marc Ghinsberg à 08:50
« La gauche n’a pas le monopole du coeur, elle n’a pas non plus celui de la bêtise »
et à 11:57 « …mais je considère qu’il (Philippe Bilger) a fait une bêtise en allant à Béziers… »
Il faut quand même se situer un peu à gauche pour écrire cela dans la même matinée. Je ne pensais pas que la gauche française avait désigné un « officier traitant » pour suivre les publications et les déplacements d’un électron libre de la droite française. Mais je vous garde toute ma sympathie pour votre liberté d’expression : à droite, nous sommes tous des électrons libres, voyez pour la primaire .
Monsieur Philippe Bilger,
La liberté ne s’achète pas. La liberté ne se gagne pas. La liberté se mérite.
Vous en êtes la preuve.
C’est le destin des électrons libres !
PS : c’est également le cas de certains intervenants de votre blog, d’être des électrons libres de préjugés et hors des chemins traditionnels !
Avant Victor Hugo l’éternel exilé, il y eut Lamartine qui ne siégeait ni d’un côté ni de l’autre à l’Assemblée.
(Hep ! je n’avais pas dit que je partais, j’avais dit que je serais moins présente) (je remercie celles et ceux qui ont pris la peine d’écrire des messages de sympathie)
Bonjour,
De Robert Ménard je retiens surtout son engagement pour défendre la liberté de l’information dans les pays où elle n’existe pas, avec notamment Rony Brauman, cofondateur avec lui de Reporters sans Frontières (RSF). Mais depuis qu’il a viré sa cuti pour fricoter avec le FN et ses multiples dérapages de ces dernières années je ne l’apprécie plus vraiment.
Certes dernièrement, avec son mouvement « Oz ta droite », il a bien tenté de se démarquer du FN, ce qui lui a valu d’ailleurs de vifs reproches de Florian Philippot et de Marion Maréchal-Le Pen, à qui il doit quand même sa place à la mairie de Béziers.
En fait Robert Ménard est un électron libre qui a des réactions imprévisibles. Il a quand même réussi le tour de force de se faire détester par la gauche et par la droite radicales et de se faire mépriser par les autres partis (PS, LR et Centre).
Je crains fort que sa carrière politique ne s’arrête bientôt car maintenant il se retrouve bien seul avec ses idées qui viennent de nulle part. Sans alliés en politique, on ne va jamais bien loin.
Ménard est un héros des temps modernes, arriver à résister à cette charia inquisition fomentée contre lui par les ligues et meutes fachogauchistes socialislamistes padamalgamistes vivrensemblistes de ces ripoux de l’HERPES, peu d’élus auraient le mental nécessaire pour absorber les chocs et les coups qu’il reçoit en permanence ; au contraire il fait front avec courage et détermination renforcée contre ces malfrats antidémocrates antirépublicains fascistes de gauche.
La France entière a vu les scènes ignobles et nauséabondes des chiens galeux bavant leur rage, surgissant dans la salle de réunion de la mairie de Béziers : insultes injures calomnies attaques ad nauseam ad hominem véritables singes hurleurs haineux violents en face desquels Ménard est resté impassible.
Il en faudrait beaucoup des gens comme Ménard pour faire front devant cette peste rose rouge verte qui empoisonne et pollue la France.
Vous avez fait le bon choix, cher Philippe ! Bravo !
@Achille 30 mai-17:44
« Sans alliés en politique, on ne va jamais bien loin »
A votre avis, que voit-on aujourd’hui chez les socialistes, les gauchistes et chez la droite classique ? Amis hier, ennemis aujourd’hui. En coulisses, tout le monde se tape dessus. Quand un pays agonise, il faut savoir y apporter des remèdes et relever le défi avec courage.
@jlm
Puisque vous citez Lamartine qui nous aura si bien décrit les hommes et les aventures de la Révolution française, dont nous avons hérité, nous constatons que nous sommes toujours au pied du mur dans la situation équivoque où la nation est actuellement plongée !
Certes nous avons supprimé « la veuve » mais les hommes sont toujours là !
Pour le peuple les composantes des pensées sont bleues, vertes, rouges, roses ou noires au gré de chacun !
Pour parvenir en politique il faut être adhérent à un parti, parfois éphémère, qui lui-même est conditionné à des cercles de « pensée » ou des associations, des chapelles, des sectes, c’est-à-dire des groupuscules qui font parfois force de loi !
Il faut avoir du charisme, de la ténacité ou de l’obséquiosité pour gravir les échelons qui mènent à une élection – stade suprême – des candidats à ce genre de périple !
Puis, petit à petit monter jusqu’en haut de l’échelle en trichant avec soi-même et avec les autres !
Certains, extrêmement rares, dans des moments exceptionnels, sautent les étapes… Bonaparte… De Gaulle !
Pour les électrons libres, c’est plus compliqué, il faut avoir une volonté primordiale, une ténacité remarquable et un désir, une cause à vouloir défendre !
Robert Ménard, le maire qui fait parler de lui, s’inscrit dans ce scénario… il veut être libre… pour lui… pour sa cause et fait tout ce qu’il peut pour agir intelligemment afin de satisfaire ceux qui l’ont nommé !
Nous attendons à la tête de notre pays en déconfiture un Robert Ménard, faute d’avoir un de Gaulle !
Sylvain 30 mai à 18:29 se déchaîne. Il devrait être invité sur le plateau de « Des paroles et des actes » face aux herpétiques. Il ferait exploser l’audimat.
Le Rendez-vous de Béziers organisée par R. Ménard est un exemple frappant de la difficulté de rassembler, en France, des gens qui pensent à droite, qui militent pour la droite mais qui, pour des tas de raisons d’âge, de culture ou d’ego personnel sont capables de voter pour Hollande puis de s’en repentir, puis de s’interroger sur le sens de leur démarche…
Prenez au hasard cent Français, vous aurez immédiatement cent cinquante opinions différentes, ce n’est pas un constat nouveau. Sans oublier ceux (celles) qui honorent de leur présence une manifestation pacifique pour immédiatement la quitter avec fracas, climat de guérilla garanti et publicité gratuite pour tout le monde.
J’ai une immense admiration pour Marion Maréchal-Le Pen que je loue pour son intelligence et sa maturité politique MAIS… dont le geste hostile à l’égard de Robert Ménard était de trop, même si le mot « marchepied » utilisé par celui-ci était quelque peu inélégant. Mais quand on est un ancien homme de gauche, on se précipite sur l’occasion de marquer sa différence avec le FN, geste quasi rituel pour rester dans le politiquement correct.
Force est de constater qu’il y a une certaine absurdité dans le comportement des hommes de droite : personne ne peut nier les affinités qui existent entre le FN et la droite dite classique ou « de gouvernement » ; le malheur veut que, à cause d’une crainte maladive de cette droite de se voir injuriée pour ces affinités, elle se croie obligée d’en rajouter dans la dénégation et de forcer la distanciation. En face, au FN, on ne fait pas non plus dans la dentelle et on insiste lourdement sur l’UMPS (ou LRPS) réelle et supposée avec le plus possible de mots désobligeants et définitifs. Le projet de R. Ménard, si j’ai bien compris, était justement d’essayer d’effacer ces postures imbéciles qui créent un climat nocif à toute la droite. Il faut un début à tout mais ce n’est pas gagné.
Qu’on ne soit pas d’accord sur certains points est une chose inévitable et il n’est pas question de céder sur ce qu’on appelle les « fondamentaux », mais il n’est pas nécessaire de s’invectiver, de blesser l’autre ni de le salir. Je ne suis pas sûr que les journées de Béziers aient fait avancer le schmilblick d’un saut de puce.
A Monsieur Philippe Bilger
A la Manif de Béziers, SOS Racisme s’est choisi un service d’ordre antisémite ??!
« Un bon juif est un juif mort » : les « amis » de Dominique Sopo sur leur page Facebook, et ils font la quenelle de Dieudonné…
http://www.fdesouche.com/735693-tranche-de-vie-antifasciste-beziers
Par les temps qui courent, seul le rejet de la politique gouvernementale est commun à une majorité de Français. La France est tellement fracturée que je doute qu’un consensus, quel qu’il soit, ne sorte d’un débat.
Plus personne n’est sûr de rien, doutant de tout, de l’Europe, des mesures économiques imposées par 49-3, etc. mais voyant bien que tout va à vau-l’eau.
« Mais tout de même je suis de plus en plus persuadé que m’étiqueter réactionnaire, comme je le fais depuis plusieurs années oralement et par écrit, renvoie à une logique profonde déconnectée de toute provocation. »
Pourquoi pas ? On peut chercher si loin dans le passé que le terme droite ou gauche ne signifie rien, ou se poser en s’opposant, se poser non en terme de provocation ou de pose, mais en se construisant contre c’est-à-dire au fond avec mais en divergeant d’avec quelque chose. Les deux peuvent se mêler. Tout cela est romanesque.
@Robert Marchenoir
…mais c’est le régime de Poutine qui est extrémiste lorsqu’il condamne un blogueur à cinq ans de prison pour un seul commentaire critiquant l’invasion de l’Ukraine.
Vous êtes quand même gonflé, sortir un tel tas d’inanités concernant la Russie. Je n’ai pas pris la peine d’adresser votre réquisitoire à charge contre Sapir lors d’un ancien post, car les arguments étaient tellement simplistes et de mauvaise foi – genre le titre de son blog n’est pas patriote, Sputnik est le KGB même, Sapir un faux expert car ses analyses ne vont pas dans le sens des vôtres, alors que VOS experts en étaient de VÉRITABLES. De véritables inconnus, je dirais.
Mais alors là c’est la cerise. Je vous ai déjà pris le mensonge dans le sac par le passé, alors que vous avez été incapable de fournir des liens pour appuyer vos accusations, donc cette fois-ci je ne vais pas m’en priver:
Vadim Tyumentsev, le pauvre « blogueur », qui, à vous écouter, ne fait rien d’autre que critiquer l’invasion de Crimée dans un esprit de justice, eh bien, voilà quelques faits :
Tyumentsev critique l’intervention russe car il considère que les Ukrainiens sont une sous-race et que les Russes ne devraient pas s’en soucier. Rien à voir avec la défense des Ukrainiens.
Tyumentsev appelle à la haine contre les réfugiés ukrainiens, en argumentant qu’ils traitent les Russes comme des « négros ». Il demande que ceux ayant permis aux réfugiés d’arriver en Russie soient mis devant un mur et fusillés.
Tyumentsev appelle les résidents à la lutte contre les pro-Américains qui ont « souillé » l’âme russe, et il demande même que les enfants de ceux qui trahissent payent. (5:10)
Et voilà la vidéo en question :
https://www.youtube.com/watch?v=sjkKWIA2qbo
Si vous ne parlez pas le russe, alors compte rendu :
http://russia-insider.com/en/russias-latest-human-rights-celebrity-nut-case/ri12029
Et les faits :
Tyumentsev à été condamné pour avoir violé les articles 282 et 280 du code pénal russe.
282 : incitation à la haine et à l’hostilité, ainsi que la dégradation de la dignité humaine
280 : appels publics pour des actions extrémistes
Donc, votre « pauvre blogueur en quête de justice » est en vérité un vrai taré appelant au meurtre et à la haine, mais que les media occidentaux, pour la centième fois, utilisent pour leur travail de désinformation dont vous êtes le « relayeur utile », et cette expression se substitue à une autre similaire, mais bien moins polie.
@Ellen | 30 mai 2016 à 19:06
Sylvain 30 mai à 18:29 se déchaîne. Il devrait être invité sur le plateau de « Des paroles et des actes » face aux herpétiques. Il ferait exploser l’audimat.
Je l’aurais bien vu chez Taddéï (avant qu’il ne ferme boutique) débattant avec (ou contre ?) Michel Serres, ou chez Ruquier, face à Yann Moix (qui se serait réfugié sous son bureau).
J’y aurais appris des tas de néologismes à sortir dans les dîners-copains…
Si Sylvain n’existait pas, il faudrait l’inventer…
Comme c’est dommage tout de même de se définir soi-même comme réactionnaire ! Être en réaction face aux autres, ne définir ses conceptions qu’en réaction à celles qui se présentent à soi, non vraiment, ce n’est guère enthousiasmant. Rétro-pédaler délasse parfois les jambes du cycliste mais, dans la montée, c’est l’arrêt assuré, dans la descente, c’est la dégringolade, surtout si l’on conserve l’œil rivé sur le rétroviseur des temps anciens toujours plus beaux.
Je comprends que l’on puisse être en réaction ponctuelle devant des évolutions que l’on souhaiterait inverses mais il faut être réactionnaire à petite dose et construire ses propres conceptions politiques selon un idéal positif, constructif, sans attendre que d’autres vous offrent régulièrement de quoi enrager.
Je note également un paradoxe que je ne saurais condamner puisque je l’ai en partage : comment se passionner de politique quand on est allergique à l’esprit partisan collectif alors que la politique n’est que l’expression de cette motivation collective ? C’est une incongruité que, pour ma part, j’ai souvent essayé de combattre, conscient que la politique était d’abord une action collective. J’admets qu’un congrès politique ou un meeting sont des épreuves pour l’esprit indépendant mais c’est un passage obligé sans lequel il est vain, voire grotesque, de se piquer de politique. La politique, c’est choisir un camp et en accepter le plus petit dénominateur commun. Être seul, en politique, ça n’a pas de sens !
Cher Philippe,
En réponse à votre billet et aux commentaires du billet précédent, nous avons fait le choix de citer un extrait de Pierre et le loup que voici :
« Et maintenant, admirez la marche triomphale ».
Ici, en espérant que l’oreille imaginera l’harmonie qui l’accompagne et que certains piétineront les Pif Gadget de leur grenier, nous poursuivons :
« Et Philippe, en tête ». Dans la musique originale, il s’agit de Pierre. Dans le texte, il s’agit au choix de Philippe M. dont nous tairons le patronyme pour ne pas réactiver l’esprit Paul et Mike.
Suivons le récit en suivant au-dessus l’oiseau, au-dessus des braves.
Ici, libre choix de compléter par manifestants braves ou autres…
Cependant, à cet instant précis il s’agit d’entendre le canard caqueter dans le ventre du loup.
Celui-ci, à force de l’entendre étant encore vivant.
Pour conclure et rejoindre l’actualité du billet du jour :
– Ah, qu’il est doux de se libérer sur les mauvais objets de Hollande, de Valls et compagnie.
Mais ceci n’apporte en rien un soutien à la solitude ni à la compréhension d’autrui. Dénouer un conflit ne s’apparente pas à créer de mauvais objets.
françoise et karell Semtob
Cher Monsieur Bilger,
Toutes mes félicitations. Vous venez de toucher un troll du Kremlin d’assez haut niveau, qui tranche nettement avec les petites mains décérébrées affectées au commun des mortels.
http://www.nytimes.com/2015/06/07/magazine/the-agency.html
Cela montre que vous êtes quelqu’un d’influent. Il n’a pas échappé à certaines personnes, dans les derniers étages du 40 boulevard Lannes à Paris, que vous étiez une personnalité respectée, avec un certain nombre de contacts intéressants dans des milieux politiques différents voire opposés, que vous aviez accès aux médias, et que de surcroît vous vous intéressiez de près à une mouvance dont le centre de gravité est au Front national, sur lequel Moscou a parié pour l’avenir.
Non que « Valery » soit un aigle. Il est facile à percer à jour. Tout est relatif, et on ne peut pas, à la fois, miser sur une stratégie de désinformation par infiltration massive des sites de commentaires occidentaux, et faire dans la dentelle.
Mais on ne va pas bouder son plaisir : c’est un peu plus amusant que de tirer les habituelles vaches dans un couloir que nous envoient les services russes.
Donc, mon bon « Valery », quelle surprise ! J’entame un dialogue de bon aloi avec le sieur « Robert », celui-ci soudain disparaît, à court d’arguments, et, miracle ! c’est « Valery » qui me répond.
Exactement sur le même ton, d’ailleurs : celui du gars pondéré, intelligent, ouvert mais qui a quand même sa petite idée. Le « Russe exilé en France depuis vingt ans » parce qu’il gagne ici « cent fois plus » que là-bas.
Enfin ça, c’était avant ; quand il peaufinait son personnage d’expatrié « prêt à fournir le point de vue d’un Russe » — que personne ne lui avait demandé, mais vous connaissez l’âme russe, ces gens-là ont le coeur sur la main.
Maintenant, bien sûr, comme deux-trois faits et arguments ont suffi à le déstabiliser, il est comme tous les escrocs pris la main dans le sac – et comme tous les trolls du Kremlin dans la même situation : il aboie, il insulte, il montre les dents.
Valery | 30 mai 2016 à 21:38
La méthode Poutine, quoi : aimez-nous, parce que sinon on va vous taper sur la tête encore plus fort. Comme le dit la blague soviétique : à quelle nation allez-vous infliger votre amitié fraternelle, la prochaine fois ?
Donc, mon cher « Valery », juste histoire de pulvériser le ridicule détail avec lequel vous tentez de nous monter une mayonnaise, en l’extrayant de la montagne de preuves que je vous ai apportées :
Vous venez en somme de soutenir qu’il est légitime de fourrer un blogueur en prison pour cinq ans, simplement pour délit d’opinion. Simplement pour avoir exprimé son avis sur Internet.
Eh bien c’est justement ce que je reproche au régime russe, figurez-vous ! C’est justement ce qui nous sépare. Dans le monde libre, on défend la liberté des gens de dire ce que bon leur semble. En Russie, c’est l’Etat qui décide ce que vous avez le droit de dire.
Merci de nous avoir confirmé que vous étiez du côté des oppresseurs.
Quant au prétexte selon lequel votre bonhomme aurait appelé « à la haine », eh bien c’est justement le problème. Dans un pays libre, on a le droit d’appeler à haïr ou à aimer qui l’on veut. La liberté de ne dire que des choses aimables, ce n’est pas la liberté.
L’article que vous osez produire à l’appui de vos calembredaines n’a aucune valeur.
http://russia-insider.com/en/russias-latest-human-rights-celebrity-nut-case/ri12029
Tout d’abord, il vient d’un média de propagande russe, Russia Insider. Ostensiblement réalisé par des expatriés installés à Moscou, il est en réalité positionné sur le créneau « propagande intelligente destinée aux Occidentaux » – tout comme vous, avant que vous ne pétiez les plombs et fassiez sauter votre couverture.
Il est destiné à un lectorat un peu haut de gamme, que le contenu grossier et les fabrications manifestes de Sputnik ou de RT risqueraient de rebuter. Mais le naturel revient au galop, comme le montre l’article que vous nous indiquez bien imprudemment.
Celui-ci se moque en effet ouvertement du condamné, dont il justifie la peine. Son titre :
La dernière starlette des droits de l’homme est un taré complet
Tout à fait objectif et impartial, comme titre, on le voit. L’article se termine ainsi :
Je pense que n’importe qui, après avoir regardé ces vidéos, arrivera à la conclusion que l’affaire de ce pauvre Monsieur Tyumentsev ne relève pas tant des droits de l’homme que de la maladie mentale.
Vous vous appuyez donc sur un média qui a) affirme qu’un inculpé est fou, b) dit qu’il est bien normal qu’il aille en prison.
Dans le monde libre, mon bon « Valery », les déments sont déclarés irresponsables et la justice ne peut les condamner. En Union soviétique, en revanche, c’étaient les opposants sains d’esprit qui étaient déclarés fous… et par conséquent emprisonnés. En Russie poutinienne, pareil. Merci de nous l’avoir confirmé. Mais à part ça, « le commmunisme a disparu » et « le mur de Berlin est tombé »…
Ceux qui veulent vraiment savoir de quoi ils retourne, sur cette affaire, peuvent consulter ces sources plus fiables :
http://mashable.com/2015/12/31/russia-intensifies-internet-crackdown/#EmD1ZuM4OPqn
https://www.youtube.com/watch?v=KSW8bd-6xAQ
La vénérable association russe des droits de l’homme Memorial, dans le collimateur du régime depuis longtemps, s’oppose à l’emprisonnement de Vadim Tyumentsev. C’est le signe qu’il est un fou et un assassin, je suppose ?
Bien entendu, ce dernier n’est pas le seul à faire de la prison pour délit d’opinion. Voici ce que vous risquez si vous laissez sur Internet un seul commentaire qui déplaît au pouvoir :
https://meduza.io/en/feature/2016/05/27/this-is-how-russian-police-deal-with-someone-who-wrote-one-comment-online-video
Voici deux autres condamnés à de la prison ferme pour écrits non politiquement corrects sur Internet :
https://advox.globalvoices.org/2016/05/10/russian-court-sentences-internet-user-to-two-years-behind-bars-for-vkontakte-reposts/
https://globalvoices.org/2015/12/01/runet-user-gets-first-real-prison-term-for-promoting-extremism-on-social-media/
Ce ne sont que des exemples, naturellement. On peut aussi citer les gens envoyés en cabane pour avoir tenu pacifiquement une pancarte sur la place Rouge, et bien d’autres.
Voici la loi signée par Poutine qui menace de cinq ans de prison toute personne prônant « l’extrémisme » sur Internet :
http://www.themoscowtimes.com/news/article/putin-signs-law-giving-prison-terms-for-internet-extremism/502717.html
C’est quoi, l’extrémisme ? Eh bien, c’est tout ce qui déplaît au pouvoir.
Et donc, maintenant, mon bon « Valery », pour revenir à notre sujet, pouvez-vous réfuter ma démonstration que Jacques Sapir est un agent d’influence russe dont les « analyses » par conséquent ne valent pas tripette, et que la Russie est une autocratie impérialiste, militariste, chauvine et agressive, hostile à la France et à l’Occident, qui a conservé les piliers du communisme en les faisant muter sous une autre forme, au moins aussi dangereuse pour le monde libre ?
Parce que votre Monsieur Tyumentsev, c’est un détail de l’histoire du communisme, comme disait Jean-Marie Le Pen, le grand pote à Vladimir Jirinovski, le fasciste du côté de chez vous.
Ah ! Et n’oubliez pas de vous excuser pour les crimes du communisme, ceux du PCF et ceux de la CGT, parce que pour l’instant, je n’ai rien vu.
…et que penser de la déclaration tonitruante et assassine de Julian Assange re les politiques et autres politiciens et principalement François Hollande à qui il taille un costard ahaha
@Ellen | 30 mai 2016 à 19:06
Et encore je me retiens pour la bonne tenue du blog et par respect pour M. Bilger.
Ma HAINE immense contre cette gauche immonde a encore franchi un degré à l’annonce de l’augmentation des salaires de leurs chouchous de l’Education nationale socialiste, leurs derniers électeurs potentiels.
Socialauds !
@ Ellen | 30 mai 2016 à 19:06
« Sylvain 30 mai à 18:29 se déchaîne. Il devrait être invité sur le plateau de « Des paroles et des actes » face aux herpétiques. Il ferait exploser l’audimat. »
Sylvain c’est un peu le capitaine Haddock du blog. Il suffit pour s’en convaincre de lire ses expressions préférées :
mafia politique ripoublicaine, meutes enragées haineuses fascistes, secte odieuse anti-liberté d’expression, gauche ignoble antisociale, collabos mollassons de droite, vermine nazifiante, fange socialiste, ces cloportes du showbiz, ces sectaires racistes fascistes anti-FN.
Ce sont rien de moins que la transposition des jurons de l’ami de Tintin : Tonnerre de Brest, mille milliards de mille sabords, bachi-bouzouk, moule à gaufres, ectoplasme à roulettes, papou des Carpathes, anthropopithèque, etc.
Là où il ferait vraiment un tabac c’est à l’émission ONPC face à Yann Moix.
@Valery
Votre défense de Vladimir Poutine, de Sapir, à travers l’éloge de l’acte judiciaire pris à l’encontre du blogueur Vadim Tyumentsev, luit d’un étrange feu.
Robert Marchenoir,avec lequel il m’arrive d’avoir quelques frictions aimables, ne mérite pas votre acrimonie. C’est vous qui la méritez.
D’abord, parce qu’il n’est pas interdit de penser que cette condamnation a plus valeur de coup de communication que de règle de droit si on considère ce qu’est le ton général des médias russes à l’égard de l’Ukraine ou des anciens satellites de la Russie et des relais de leur propagande en France notamment.
Je ne vais pas énumérer les opposants, politiques, « oligarques » [quelle belle invention l’oligarque pour écarter ou supprimer des gens] ou journalistes, de Boris Nemtsov à Lesin, considéré comme un canal officieux de la diplomatie parallèle qui a trouvé la mort dans sa chambre d’hôtel à Washington.
Le destin, éloquent également, de Litvinenko qui a eu le malheur de boire une tasse de thé au bar de son hôtel londonien, a placé Moscou dans le collimateur du juge Owen…
Alors s’il suffit, à vos yeux, de condamner un blogueur pour blanchir sa patte, tant mieux pour vous. Vous aurez cependant toutes les peines du monde à convaincre tout le monde.
Pendant que Le Figaro, par exemple, oppose sa vision du centenaire de Verdun à la commémoration turque de la prise de Constantinople, la Tribune de Genève publie une interview du Secrétaire général de l’OTAN.
Il déclare : « La Turquie est l’allié le plus important face au chaos qui règne en Syrie et en Irak. Les Turcs accueillent généreusement près de trois millions de réfugiés syriens, ont subi plusieurs attentats à Ankara et Istanbul. Par ailleurs, ils contribuent aux efforts de la coalition dans sa lutte contre l’EI. Notamment en mettant à disposition des infrastructures comme la base aérienne d’Incirlik. La Turquie est le membre de l’alliance le plus affecté par la crise au Moyen-Orient et est aussi le seul pays qui a une frontière avec la zone des combats. »
L’intégralité de l’interview en suivant ce lien : http://www.tdg.ch/monde/patron-otan-voulons-dune-nouvelle-guerre-froide/story/22959903
PS : pardon, Le Figaro traite la question de la menace russe à nos frontières extérieures. Il publie un charmant papier sur « Natalia Poklonskaïa, l’atout charme et choc de la justice russe en Crimée » où l’on apprend que la demoiselle ou madame affiche un caractère inflexible à l’encontre de tous ceux qui mettraient en cause le pouvoir de Moscou, poursuivant méthodiquement les Tatars de Crimée, hostiles à la «réunification».
Bien à vous.
@sylvain
« …le seul blog (i.e. celui de M. Bilger) qui ne rejette pas mes messages, le seul espace de liberté en France, j’insiste sur « LE SEUL ». »
Vous n’avez pas dû bien chercher.
@Marc Ghinsberg 30 mai 8h50
«…vous serez désormais classé comme un soutien de Robert Ménard.
…mégalomane extrême »
Pourquoi les commentaires de Marc Ghinsberg me font-ils irrésistiblement penser à cette phrase de Guy Debord :
« Je ne suis pas un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne » ?
On peut définir l’extrême gauche avec Hébert et Pol Pot, par contre, que celui qui peut définir l’extrême droite lève le doigt.
En fait l’extrême droite est définie par ceux qui y classent tous ceux qui ne sont pas « politiquement corrects » ; et alors là, ça fait du monde, des gens très divers – que l’on retrouve tant au FN qu’autour de Robert Ménard.
Ils ont généralement en commun de ne rien avoir à gagner à afficher leurs opinions contrairement à la racaille républicaine et sa voyoucratie.
Il n’y a pas grande cohérence dans leur pensée, mais on y trouve une denrée rare : des gens d’honneur. Et sur ce point, tant JM Le Pen que R. Ménard sentent meilleur que dans les palais de la gueuse.
En somme, M. Bilger, peut-être las des odeurs d’égout, aura été prendre un bol d’air à la campagne, avec des parfums de fleurs des champs un peu disparates.
Bonjour Monsieur Bilger
Vous avez montré une grande liberté d’esprit en vous rendant à Béziers.
Robert Ménard est une personnalité atypique, qui a le défaut, aux yeux des chiens de garde du politiquement correct et de la pensée unique, de dire ce qu’il voit avec les mots justes et de proposer les mesures qu’il estime nécessaires.
@ Mitsahne | 30 mai 2016 à 19:16
Pour vraiment conclure une alliance ou au moins un rapprochement autre que théorique, il faut être deux :
Les élus UMP veulent les voix du FN, mais surtout pas les gens du FN parce qu’ils risqueraient
– de leur piquer leurs places
– de mettre leur nez dans certaines affaires que l’on préfère garder entre soi (UMPS)
Et surtout, ceux dont on pense qu’ils pourraient éventuellement rompre la digue retournent à la niche au premier coup de sifflet de leur maître :
– esprit de clan ?
– peur de perdre son investiture et donc son poste aux prochaines élections ?
– convictions à géométrie variable ?
– simples rabatteurs au profit des grands chefs ?
Bref, pour l’instant, des pitres.
@ Robert Marchenoir | 31 mai 2016 à 02:56
Je me suis fait exactement la même réflexion que vous concernant le rôle de Valery sur ce blog.
@calamity jane
La Devèze fut construite pour y recevoir les pieds-noirs. Et franchement, leur situation était bien meilleure que certains étrangers installés et travaillant sur les terres viticoles. Alors les haines recuites, on en a ras la casquette.
Je ne connais pas la région, mais je souhaiterais rappeler que la situation acquise par plusieurs pieds-noirs en France après avoir été chassés du pays qu’ils ont construit ne leur est pas tombée du ciel mais qu’elle a été le fruit d’un travail acharné, ce qui leur a souvent attiré la jalousie des populations locales.
Des tensions ont éclaté par exemple en Corse dans les années 60-70 dans la plaine d’Aléria.
Rappelons aussi que leurs ancêtres arrivés en Algérie ont mis en valeur – de leurs mains – des terres couvertes de cailloux ou bien de zones marécageuses pour en faire des terres agricoles prospères, généralement tombées à l’abandon après 1962.
Enfin, il serait peut-être judicieux d’éviter de mentionner systématiquement à tout propos une haine fantasmée n’existant que dans votre imagination pour expliquer tout et n’importe quoi.
@ Jean-Dominique Reffait | 30 mai 2016 à 23:58
J’avais commencé à écrire un commentaire sur la définition de la notion de réactionnaire et l’allergie à l’esprit partisan, mais je vois que vous avez parfaitement résumé ce que je voulais dire.
Tout est dit, rien à ajouter.
@ Ellen | 30 mai 2016 à 18:36
« A votre avis, que voit-on aujourd’hui chez les socialistes, les gauchistes et chez la droite classique ? Amis hier, ennemis aujourd’hui. En coulisses, tout le monde se tape dessus. Quand un pays agonise, il faut savoir y apporter des remèdes et relever le défi avec courage. »
Sincèrement, vous ne pensez quand même pas que Robert Ménard est l’homme de la situation pour redresser la France ?
Regardez derrière lui, il n’y a personne à part quelques militants nationalistes tendance identitaire qui vont vite l’abandonner suite à sa rupture avec le FN qui le soutenait comme la corde soutient le pendu.
Il me fait un peu penser au général Boulanger qui pendant un temps a fait vaciller la IIIe République et dont la fronde s’est terminée par un gros « pschitt », comme aurait dit Jacques Chirac. Le « ménardisme », si toutefois il existe un jour, se terminera comme le boulangisme. Dans deux ans tout le monde l’aura oublié.
@Exilé
Je comprends que vous repreniez le paragraphe mais je vous prie de bien lire ce qui était écrit avant ! Si, vous connaissez bien la région nous pouvons nous entretenir mais pas trop longuement.
La suite de votre commentaire qui me présente ce que les Français firent de bien en Algérie me fait sourire puisque pendant ce même temps d’autres (les fameux étrangers installés) travaillaient pour la conservation du
patrimoine du pays. J’écris ce que je sais, ce que j’ai vu et parfois vécu.
« La haine recuite » c’est dans les deux cas Monsieur l’Exilé !
(Pour l’emploi du mot haine, voir avec la modération)
Oui et cette manie d’en vouloir sans arrêt aux conséquences de décisions politiques prises en dehors de notre vouloir si ce n’est de notre propre existence (pas née) commence vraiment à légitimer l’extrême de l’extrême.
@sylvain 31 mai à 06:35
Mais non, vous n’avez pas saisi. Hollande se fait passer pour le Père Noël avant l’heure et tente de récupérer chez des électeurs de l’Education nationale de nombreuses voix aux prochaines urnes 2017.
Son cadeau ne tombe par simple générosité mais par un calcul de roublard.
La fin de son mandat approche !
@Achille 31 mai à 10:52
Soit je me suis mal exprimée et toutes mes excuses, soit vous avez mal interprété. J’ai dit : quand un pays agonise, il faut savoir y apporter des remèdes pour relever le défi. Je faisais le lien avec sa ville de Béziers qui est bien tenue.
Je n’habite pas Béziers. Je suis une ex-Parisienne et Azuréenne depuis dix mois.
La première fois que j’y suis passée à Béziers en voiture (2003) la ville était noire et très sale, etc. Depuis que R. Ménard y est maire, la ville est devenue propre et bien gérée.
Ne vous inquiétez pas pour Ménard. Il n’a pas besoin de tenir la main du FN et souscrire à tout pour bien faire son travail de maire.
Contrairement à F. Hollande, R. Ménard a au moins l’honnêteté d’annoncer la couleur et il le fait.
@sbriglia
Pourquoi les commentaires de sbriglia me font-ils irrésistiblement penser à cette définition de Flaubert (Dictionnaire des idées reçues) :
« Avocats : ont le jugement faussé à force de plaider le pour et le conte. »
Se croire « réac » quand on s’apprête à voter Juppé et Bayrou, en voilà une bonne blague.
@sylvain | 30 mai 2016 à 13:38
Rassurez-vous, vous n’êtes pas tout seul. J’ai fini par abandonner complètement le fait de commenter sur Le Figaro, après un premier arrêt de quelques mois. Ce support m’ayant même approché par mail pour échanger sur les « pourquoi du comment ». J’ai supprimé tous mes raccourcis concernant ce média et ne le lis plus du tout. Une épreuve quand il faut lâcher ce qui était devenu un « ami », un quotidien, de longue date.
J’ai bien arrêté de fumer définitivement ; cette nouvelle petite épreuve comparativement devrait être donc de courte durée.
Comme vous, je souhaite longue vie à ce blog « rare », grâce à notre hôte, ainsi qu’aux intervenants divers et variés.
S’agissant de R. Ménard, je me garderai bien de juger ou situer, je ne le connais que trop peu. Sans aucun doute, les habitants de Béziers et alentours sont vraisemblablement les mieux placés pour en parler vrai. Les mois à venir devraient être à mon avis riches d’enseignements.
@ Marc GHINSBERG | 31 mai 2016 à 12:49
« Avocats : ont le jugement faussé à force de plaider le pour et le conte. »
Un lecteur malintentionné dirait que c’est de l’humour d’officier traitant tel qu’il en existait du temps du KGB.
Un lecteur bien intentionné remarquerait que Marc n’est irrésistible que lorsqu’il fait des fautes de frappe.
Quant aux fautes de raisonnement politiques, beaucoup plus fréquentes, elles sont tout aussi risibles !!
Un vrai hollandais en quelque sorte.
@ Achille | 31 mai 2016 à 10:52
« J’avais commencé à écrire un commentaire sur la définition de la notion de réactionnaire et l’allergie à l’esprit partisan, mais…
Tout est dit, rien à ajouter. »
Mais si, on peut dire beaucoup dès lors qu’on se lance dans la sémantique.
Réactionnaire, se dit de quelqu’un qui réagit, qui agit par réaction.
Mais la réaction n’est pas seulement un état de résistance.
Elle est aussi une transformation, qui à partir de deux ou plusieurs éléments parfois inutiles en fait un composé utile ou même indispensable.
Revoyez donc vos cours de chimie, sans la réaction le monde serait encore dans l’état de bouillon de culture primitif.
Et le monde des sociétés serait dans l’état informe où les éléments socialistes et marxistes l’ont créé.
C’est la réaction, par exemple reaganienne qui a transformé des composés informes issus du socialisme en une société libérale où il suffit de travailler pour porter un costard, vêtement inconnu chez les marxistes.
On pourrait continuer cet exercice de « style », mais j’arrête là de crainte que l’ami Marc ne me reproche d’être un griot !!
Puisqu’à Béziers, il fut dressé un catalogue de réformes souhaitables, on peut s’interroger sur la méthode à suivre pour les appliquer.
Pour ce faire, je suggère de se tourner vers un pays qui a un long passé de communisme et de corruption derrière lui. Non, je ne veux pas parler de la France : je veux parler de l’Ukraine.
Pour nettoyer la porcherie du service des douanes d’Odessa, qui fonctionnait jusqu’à présent sur le mode ottoman (tu achètes ta charge de chef des douanes, et tu es riche pour le restant de tes jours), le président Porochenko a nommé une militante libérale de 26 ans, Yulia Marushevska.
Après une petite enquête, elle a appris que le dessous-de-table, pour devenir chef des douanes d’Odessa jusqu’à présent, était de 5 millions de dollars.
Elle a commencé par virer tous les chefs de service, ainsi que la plupart des chefs des points de contrôle.
Les pontes à la direction se sont mis à hurler, en disant qu’elle était en train de détruire le système. Ben… c’est un peu le but du jeu. Jusqu’à présent, les importateurs payaient des pots-de-vin aux douaniers, ce qui leur revenait moins cher que de payer les droits de douane…
http://www.reuters.com/article/us-ukraine-odessa-turfwar-insight-idUSKCN0YI0L2
@ fugace | 31 mai 2016 à 13:18
« Sans aucun doute, les habitants de Béziers et alentours sont vraisemblablement les mieux placés pour en parler vrai »
Ils doivent être plutôt contents de Robert Ménard :
– le FN a gagné les trois cantons de la ville en mars 2015, après un an de mandat du maire
– le FN est à 48 % au second tour des régionales (46 % au premier tour)
@Tipaza
Je vois que j’ai en vous un lecteur particulièrement attentif. C’est vrai ma faute de frappe trahit la citation de Flaubert, mais je revendique le lapsus, car quand on va chercher la définition de « conte » dans le Robert on lit :
2. litt. Histoire fausse et invraisemblable. ➙ baliverne, sornette. Des contes à dormir debout.
J’espère que sbriglia ne s’en offusquera pas…
@Denis Monod-Broca
Voulons-nous qu’il y ait encore une pensée française et une politique française ?
En fait, la question serait même plutôt : « Voulons-nous encore une France ? Voulons-nous qu’elle soit encore peuplée de Français, vivant, parlant, pensant, priant, riant, pleurant, travaillant, plaisantant en tant que Français et selon les traditions séculaires transmises par leurs aïeux ? »
@Jean Dominique Reffait
Non ! Depuis Socrate tout au moins, être seul en politique a un sens : celui de dire la vérité. Jésus aussi, et même Zemmour…
D’autant que si la vérité est une, il y en a autant de perceptions et donc d’expressions que d’individus.
Lucile | 31 mai 2016 à 10:22
« Je me suis fait exactement la même réflexion que vous concernant le rôle de Valery sur ce blog ».
Comme quoi… J’ai cru comprendre que vous aviez quelque lien avec la Pologne. Des gens qui ont de bonnes raisons de connaître les Russes…
La machine à trolls du Kremlin est redoutable, organisée, internationale, et n’hésite pas à mener une campagne de harcèlement et de diffamation envers une journaliste de la télévision publique finlandaise qui a eu le front de dénoncer ses agissements :
http://www.nytimes.com/2016/05/31/world/europe/russia-finland-nato-trolls.html
@Marc Ghinsberg
…toujours en train de refaire la guerre d’Algérie, répandant la haine de l’autre
Je ne sais pas où vous avez vu que Robert Ménard était toujours en train de refaire la guerre d’Algérie.
Nous – et principalement ceux qui se font passer pour des responsables politiques – devrions écouter ce que les pieds-noirs peuvent nous apprendre de ce qu’ils ont vécu avant qu’ils ne disparaissent.
Cela nous changerait des images de propagande dispensées par un enseignement frelaté de l’histoire, et surtout cela nous permettrait d’échapper à l’éclatement de certains drames que des idéologues pervers ou des idiots utiles jouant aux apprentis sorciers sont en train de nous préparer et dont nous avons eu jusqu’ici quelques échantillons seulement, la suite plus sérieuse étant à venir.
Quant à l’expression répandant la haine de l’autre (où, quand, comment ?), elle commence à être usée jusqu’à la corde et finit par discréditer ceux qui ne savent que répéter ce genre de slogan au lieu d’argumenter à partir de faits précis.
@sylvain | 30 mai 2016 à 13:38
J’ai lu dernièrement la charte du FigaroVox que je qualifierai de la plus épouvantable de tout le Net.
Je l’ai lue plus anciennement, et je confirme.
Elle comporte notamment cet article hallucinant : il est interdit de critiquer Le Figaro ou l’un de ses journalistes. (La formulation comporte probablement un qualificatif du genre « critiquer excessivement », mais on voit bien la philosophie.)
Comme si, avant Internet, la raison pour laquelle les lecteurs écrivaient aux journaux (et étaient publiés) n’était pas de les critiquer, eux et leurs journalistes !
Peut-être trouve-t-on des chartes similaires en Corée du Nord, et encore ce n’est pas sûr.
Cela dit, bien des médias et des sites de toute nature, en France, individuels ou collectifs, procèdent selon cette règle, sans oser l’énoncer.
C’est le côté petit chef du Français. Ici, je suis le boss, et je ne veux voir qu’une seule tête.
D’ailleurs, la qualité des commentaires s’en ressent : ceux du Figaro, comme ceux de la plupart des médias, sont médiocres et inintéressants.
Ce n’est pas le cas sur les sites étrangers que je fréquente ; y compris les sites de médias très grand public.
Avant 1958, le clivage gauche/droite n’existait pas, dixit Marie-France Garaud. Selon elle, la gauche telle qu’elle existe depuis lors aurait été imaginée par Mitterrand, bête noire des communistes, pour s’opposer à de Gaulle qui lui, incarnait la France et se situait au-dessus des partis.
@ Exilé | 31 mai 2016 à 17:11
Vous venez de faire presque du « Pagnol ». La France est devenue en 40 années grâce à nos Présidents (car ils ont tous les pouvoirs y compris celui de l’escroquerie), donc la France est devenue une refuge d’escrocs institutionnalisés et la poubelle de l’Afrique (c’est-à-dire que nous recevons toute la voyoucratie de ce continent qui ne peut pas s’exprimer dans ses délits et crimes aussi facilement qu’en France) !
Nos Présidents auront semé à tout-va les subventions, les privilèges, les accords véreux, les tromperies et la honte (j’allais oublier la traîtrise au pays) et auront brimé le peuple « naturel » de ce pays pour satisfaire leur tranquillité personnelle à tel point que ce peuple n’a plus envie de se reproduire.
Hollande qui s’applique à être un Président, n’est pas, dans ce contexte, le seul, son prédécesseur lui aura montré le chemin et lui aura donné les moyens de le poursuivre (les fêtes, les milliards jetés par les fenêtres et l’utilisation de nos armées pour leurs satisfactions personnelles).
Il aura d’ailleurs compris la leçon et aujourd’hui achète les voix de son électorat potentiel.
Nous vivons les derniers moments de l’histoire de France et d’autres puissances, le moment venu, y rétabliront l’ordre et la paix !
@ Robert Marchenoir | 31 mai 2016 à 02:56
Vous formulez une réponse à Valery d’une manière particulièrement méprisante et en citant mon prénom précédé et affublé d’un terme tout aussi méprisant de « sieur ». Je vous cite :
« J’entame un dialogue de bon aloi avec le sieur « Robert », celui-ci soudain disparaît, à court d’arguments, et, miracle ! c’est « Valery » qui me répond.
Exactement sur le même ton, d’ailleurs… »
Premier point : Robert est mon prénom, je ne suis aucunement le clone de Valery et Monsieur Bilger connaît mon nom tout comme la profession que j’ai exercée. Si je ne fournis pas mon identité complète c’est que je considère qu’elle n’est pas utile et que je n’ai aucune vocation à me flatter de voir mon nom dans le domaine public. D’ailleurs c’est pour cela que je ne suis pas affilié à des réseaux sociaux du type Facebook ou Twitter.
Deuxième point : j’apprécie d’échanger avec les commentateurs de ce blog dès lors que la discussion est possible, dans un esprit de respect mutuel et de tolérance. Mais, d’une manière générale, je me limite à quelques avis que j’adresse à notre hôte sur tel ou tel point de ses billets. Et il est très rare que mes commentaires soient d’une grande longueur, essayant de synthétiser mes réactions au plus court pour ne pas abuser des colonnes offertes par Monsieur Bilger qui ne sont, pour ce qui me concerne, jamais un exutoire.
Troisième point : vous estimez dans votre réponse à Valery que j’aurais disparu, « à court d’arguments ». Outre que je vous ai répondu pour la dernière fois dans le billet précédent, j’y ai appliqué la discipline intellectuelle que je m’impose : la brièveté. En outre, je vous ai fourni un lien dont je ne doute pas que le texte que je vous suggère de lire ne soit pour vous que de la bouillie pour chat ! Pourtant là aussi l’analyse est stricte et parfaitement éclairée par des références que je partage pleinement avec Marc Rameaux : je considère dès lors que le paraphraser ou commenter son texte n’apporterait rien de plus à ma contribution.
Quatrième et dernier point : vous offrez à vos contradicteurs votre morgue souveraine et votre certitude de détenir La vérité. Dès lors le dialogue est impossible avec vous et j’arrêterai là toute réaction à vos écrits que je continuerai néanmoins à lire, car, pour ce qui me concerne, je conserve une modestie certaine quant à mes certitudes que je n’ai pas l’ambition d’imposer aux autres.
Cher Monsieur Philippe Bilger,
Faites un rappel à vos lecteurs sur ce qu’est « l’escroquerie », sa définition au sens du code pénal. Personnellement j’en suis resté à l’article 425 de ce feu code modifié par la suite et qui nous aura produit un manuel pour tous rédigé par Maurice Aydalot.
Sa définition était superbe et correspond à ce que nos hommes politiques font actuellement pour arriver au pouvoir et ensuite profiter de la naïveté de leurs électeurs d’un jour !
Tant que l’on n’osera pas dire que la promesse électorale, qui n’est pas exactement concrétisée, n’est qu’une parodie de l’escroquerie qui nous oblige, alors, à vivre comme des imbéciles qui ne sont pas capables de refuser ceux qui arrivés par des subterfuges au pouvoir, ne sont que des délinquants qui nous abusent et profitent de nos finances publiques !
@ Exilé
Voulons-nous encore être la France ? oui, c’est bien là la question.
C’est seulement après, après avoir répondu « oui » à cette première question, que les autres questions peuvent se poser : France accueillante ou France misanthrope ? France tournée vers le monde ou France nombriliste ? France fidèle à ses principes ou France attachée à son confort et à sa sécurité ? France indépendante ou France vassale ? France capable de prendre des risques ou France apeurée ? etc.
@Exilé
Pour ce qui concerne Ménard et la guerre d’Algérie voici le discours prononcé à l’occasion de l’inauguration de la rue Commandant Denoix de Saint Marc.
Pour le reste vous pouvez vous abonner au compte Twitter de Robert Ménard.
http://www.ville-beziers.fr/decouvrir-beziers/agenda/inauguration-de-la-rue-commandant-denoix-de-saint-marc-0
Au sujet du Figaro et d’un commentaire relatif à la tribune de M. Redeker qui a été modéré, j’ai en vain attiré l’attention du modérateur sur la sévère ambiguïté de se prévaloir de Beaumarchais et de pratiquer une censure telle que celle qui m’a été appliquée.
@Lev 31 mai à 11:53
« Vous n’êtes ni ici ni là » (adressé à notre hôte)
Pour moi et en toute logique la préférence pour untel ou unetelle reste pour l’instant au stade d’écoute, d’observation et de maturation.
C’est pourquoi il est impossible de faire, à l’heure d’aujourd’hui, un choix définitif sur une seule tête politique (je n’ai pas dit une famille politique) avant les primaires et avant le vote du premier tour de 2017. Au nom de la liberté d’aller et venir, de la liberté d’expression, tout le monde a le droit de rencontrer, de participer à des réunions, d’interviewer la ou les personnes de son choix sans pour autant se le faire reprocher. Ouvrir un dialogue est plus intéressant que fermer la porte sans savoir ce qu’il a à dire.
On ne cueille pas un fruit de saison avant sa maturation et on ne choisit pas un politique sur un coup de coeur mais sur ses idées et ses projets.
Nous avions tous été échaudés à deux fois, en 2007 et en 2012. Une troisième n’aura pas lieu en 2017. Patience, il reste encore une année pour tous les tester.
@daniel CICCIA
Votre défense de Vladimir Poutine, de Sapir, à travers l’éloge de l’acte judiciaire pris à l’encontre du blogueur Vadim Tyumentsev…
Où voyez-vous que je prenne la défense de Poutine ? Aux dernières nouvelles, la justice russe n’est en rien différente de la justice française. Je ne vois personne accuser Hollande lorsqu’un blogueur français – Boris Le Lay par exemple – prend deux ans de prison ferme pour des propos tenus sur son blog. Moi on m’a appris à nettoyer devant ma porte avant de fanfaronner devant celle des autres, puis-je vous le suggérer ?
Et Sapir est un intellectuel fort respecté autant en Russie qu’en France, en plus c’est un gars avec un curriculum long comme le bras. Moi je veux bien qu’on discute des éventuels partis pris, erreurs ou que sais-je, mais là on assiste à un lynchage dans les règles, signé l’expert de service, Robert Marchenoir. Relisez ses arguments, c’est le degré zéro de l’analyse. Vous voulez défendre ça, libre à vous mais moi j’ai du respect pour Sapir, il mérite une discussion contradictoire au moins.
D’abord, parce qu’il n’est pas interdit de penser que cette condamnation a plus valeur de coup de communication que de règle de droit…
On peut penser ce qu’on veut, sauf que dans le cas où on porte des accusations, il faut les prouver.
Lorsque je offre le lien vers la vidéo originale du blogueur, où on peut écouter sans détour son discours, et ensuite comprendre les raisons de sa condamnation, j’ose espérer que les visiteurs de ce blog, c’est-à-dire des gens qui, comme moi, préfèrent lire une réflexion à l’abri de tout extrémisme, ni droite ni gauche, tel le titre récent, une réflexion qui se nourrit de la substance avant tout, une réflexion qui se refuse à cataloguer les gens et superficiellement les compartimenter dans des cadres idéologiques creux et ronflants, j’ose espérer donc qu’ils l’écouteront et ensuite ils regarderont a travers la nouvelle grille, celle des faits énoncés et prouvés. La balle est dans votre camp.
Je ne vais pas énumérer les opposants, politiques, « oligarques »…
Donc à vos yeux, énumérer 4-5 soupçons suffirait pour accréditer que le sixième est forcement vrai. Bel exemple de rationalité, là. Heureusement la justice fonctionne différemment.
Alors s’il suffit, à vos yeux, de condamner un blogueur pour blanchir sa patte, tant mieux pour vous. Vous aurez cependant toutes les peines du monde à convaincre tout le monde.
Je me fiche de convaincre qui que ce soit. C’était une joute entre Robert et moi. Vous voulez y participer, j’en suis heureux. Mais apportez-y de la substance, pas du vent.
Suis-je d’accord sur le fait qu’une personne soit condamnée pour ce qu’elle dit ? Bien sûr que non, car la censure et la punition créent la frustration, le frustration crée la haine, la haine crée la guerre.
On est confronté de plus en plus à une escalade du langage et de la pensée, et l’extrémisme semble être la seule explication possible en temps de fortes tensions sociales. C’est pourquoi je suis heureux de lire de temps en temps les analyses dans ce blog, car l’auteur sait rester lucide et il ne perd pas de vue, lorsque bien ancré dans l’œil du cyclone, les rebords bien houleux. Il comprend les extrêmes mais, après synthèse, donne une vision rationnelle et lucide dans laquelle les angles, bien raide auparavant, après semblent arrondis.
Voilà pourquoi je visite ici.
@Robert Marchenoir
Le fait que vous puissiez croire qu’un agent du Kremlin fut envoyé pour superviser le blog de Philippe Bilger et accessoirement croiser le fer avec vous est cocasse et bien burlesque. Mais comme quelqu’un l’a déjà dit, la frontière est mince entre une prudence avisée et la paranoïa. A vous d’en tirer la conclusion qui vous sied.
@ Valery |e 31 mai 2016 à 21:57
« Sapir est un intellectuel fort respecté autant en Russie qu’en France, en plus c’est un gars avec un curriculum long comme le bras. Moi je veux bien qu’on discute des éventuels partis pris, erreurs ou que sais-je, mais là on assiste à un lynchage dans les règles, signé l’expert de service, Robert Marchenoir… »
Vouloir tenter de seulement amener Robert Marchenoir à faire preuve d’un soupçon de modération, quand il s’agit de la Russie actuelle et des intellectuels qui ne la considèrent pas comme l’incarnation du mal absolu, c’est une illusion !… Il est tout à sa croisade russophobe, anti-Poutine et anticommuniste ; depuis qu’il vient ici, tous ces posts – quasiment quel que soit le sujet – sont prétexte à des diatribes sur ses phobies.
« Le philosophe Alain considérait qu’on était de droite si on affirmait que gauche et droite n’existaient pas. »
Il disait aussi que penser, c’est dire non.
Même à un ami. Surtout à un ami.
Vous voir mêlé à ces prétendus débats qui sont de la surenchère dans l’appel à la haine me rend triste.
Sinon, moi aussi je pense qu’il faut faire fi des clivages gauche-droite, remiser Rami sans plus tarder, pour une charnière Koscielny/Umtiti. Certes on replace Koscielny à un côté moins habituel, mais sans Diarra il nous faut plus de qualité que Mangala à la relance. Et de frappe : https://www.youtube.com/watch?v=qhW7lRq7-IM
Surtout ne pas contredire Marchenoir. Les soviétiques sont parmi nous. Ils épient nos moindres faits et gestes, ils ont placé des micros partout, même sous notre lit et ils s’immiscent dans tous les réseaux sociaux, jusque sur ce blog pour répandre leur propagande anticapitaliste.
Non, surtout ne pas contredire Marchenoir car :
1 – Vous provoquez chez lui une brusque montée d’adrénaline, accompagnée d’une hausse de tension et d’une hyperacidité gastrique qui va réactiver son ulcère.
2- Vous n’aurez pour toute réponse qu’une bordée d’insultes déversées avec la suprême arrogance de celui qui ne supporte pas la contradiction, surtout quand il a tort.
3- Vous obligez les autres commentateurs du blog à être inondés de ses textes interminables agrémentés de liens fantaisistes dont il a le secret. Et surtout vous les obligez à supporter ses états d’âme qui relèvent de la psychopathologie.
La censure du Figaro est effectivement tout un poème.
J’ai pu constater deux caractéristiques :
> les censeurs ne comprennent pas certains commentaires. De plus, je les soupçonne très fortement d’être au Maroc ou quelque chose dans ce goût-là.
> la censure est injuste : si vous êtes fiché, ce qui est évidemment mon cas, vous êtes plus censuré. Je l’ai vérifié en voyant passer des commentaires identiques à mes commentaires censurés (et pas qu’une fois).
Et toute cette lâcheté s’abrite derrière le paravent de la loi.
Bref, la censure du Figaro n’est pas au standard de qualité, de rigueur et d’honnêteté qu’on est en droit d’attendre d’un quotidien national. Elle donne une très mauvaise image de ce journal. Ce dont il se moque puisque, comme les autres, il vit en grande partie de subventions.
@Achille, Valery, Robert
Je vous recommande la lecture de l’article paru dans le New-York Times « Effort to Expose Russia’s ‘Troll Army’ Draws Vicious Retaliation ». Le réarmement moral, je vous avoue que je suis sceptique. Le réarmement intellectuel, j’achète !
C’est le groupe des Libéraux et démocrates au Parlement européen qui attire l’attention sur sa page facebook sur ce phénomène.
http://www.nytimes.com/2016/05/31/world/europe/russia-finland-nato-trolls.html?_r=3
La question de savoir qui ranger nommément parmi ces trolls ne m’intéresse pas.
@Franck Boizard
Concernant la modération « Le Figaro » !
Le pire était me semble-t-il Le Point qui pratiquait la coupe des commentaires en mettant des parenthèses avec des points de suspension à l’intérieur.
Nous avons fait un petit tout d’horizon des espaces de commentaires pour presque toute la presse écrite (sauf certains dont vous comprendrez facilement les raisons dont la première : pas envie de me polluer l’esprit) et c’est partout la même rengaine… C’est très grave.
Ainsi que j’avais eu l’occasion de l’écrire sur cet espace, modérateur ne signifie pas censeur et il est nécessaire d’avoir de l’intelligence, de la culture et une bonne dose de fraternité pour s’en prévaloir…
Que doit-on comprendre ?
—————
re Franck Boizard
Cette année pour les Internationaux de France (Roland Garros), il faut traduire parce que j’ai constaté qu’ils devenaient « Open de Paris », nous n’avons qu’un choix « we are tennis » c’est-à-dire qu’il s’agit de Wimbledon en avant-première étant donné les conditions météo !
Les webmasters agissent de même en affichant les consignes dans la langue de GOUGLEU ce qui leur permet d’agir sur tout ce qu’ils veulent en catimini. Comment céty qu’il disait ? « Ca va mieux » ?
@Achille | 01 juin 2016 à 06:07
« Et surtout vous les obligez à supporter ses états d’âme qui relèvent de la psychopathologie. »
En somme vous confirmez les dires de Marchenoir ; les soviétiques sont parmi nous et vous en faites partie cher Achille car les accusations de psychopathie, schizophrénie, pathologie, étaient des arguments très soviétiques usés et abusés par les médecins psychologues militaires de l’URSS et ses satellites, afin d’interner les individus gênants. Mais rassurons tout le monde ici, nous avons les mêmes à la maison. Par merdias gauchistes interposés, les ligues et meutes de la seule bien-pensance autorisée de gauche attribuent quotidiennement des bonnes notes à ceux qui se conforment au dogme socialoviétique, et des mauvaises voire des procès à ceux qui « dérapent » et refusent de courber l’échine : élus FN, Ménard, Zemmour… régulièrement accusés de racisme, discrimination, xénophobie, homophobie… alors qu’ils ne font que dire des vérités prouvées chiffrées mais interdites à divulguer par tous ces margoulins gauchistes nostalgiques du bon vieux temps du rideau de fer et son confort de pensée unique socialiste.
@Marc Ghinsberg
Pour ce qui concerne Ménard et la guerre d’Algérie voici le discours prononcé à l’occasion de l’inauguration de la rue Commandant Denoix de Saint Marc.
Je me doutais bien que vous alliez nous sortir cette inauguration.
Et alors, en quoi cela serait-il une manière de refaire la guerre d’Algérie ?
Les municipalités staliniennes qui s’appliquent à toute posséder une artère « du 19 mars 1962 » ne la refont peut-être pas à leur manière cette guerre, et de façon scandaleuse en plus quand nous savons ce qui s’est passé après cette date ?
A ce moment-là, que dire des gens qui dans un autre genre refont la révolution de 1789 chaque 14 juillet ? Ou bien de ceux qui célèbrent le 18 juin 1940 ou bien toute autre date ?
@ Achille | 01 juin 2016 à 06:07
On m’a dit que le citron, acide par nature, était au contraire bénéfique pour les ulcères.
Alors je me permets de lui en rajouter une rondelle dans sa tisane de thym. Avec une cuillère de miel quand même…
http://lesakerfrancophone.fr/la-presse-saoudienne-accuse-les-usa-davoir-detruit-le-world-trade-centers-pour-pretexter-dune-guerre-perpetuelle
On a de la chance sur ce blog de pouvoir exprimer notre isolement splendide éventuel. Jean-Dominique (Reffait) écrit qu’être seul en politique n’a pas de sens. Pourtant quand on n’a pas le talent de convaincre, a contrario de phénomènes comme de Gaulle ou Mitterrand, on reste souvent en tête-à-tête avec ses idées ou ce qui en tient lieu. Tu peux convaincre ton chien ; ta femme, ton fils ou ton voisin, c’est une autre paire de manches.
Isolement splendide de sylvain ou de Roro (Marchenoir) dont les emportements talentueux trouvent peu d’espaces sur le net correct, la générosité de Philippe leur permettant de dévaler ses colonnes. Que va faire le dernier à Béziers au milieu de ces Méditerranéens pleins d’outrance comme il se doit ? J’espère que le restaurant qui a suivi a été chaleureux et son vin fédérateur.
Nous sommes tous des réactionnaires. Anticiper tel ou tel événement simplement pour ne pas paraître idiot est bien difficile à faire. Se réfugier dans un passé bisounoursé, un ordre social rassurant, est tellement plus abordable :/
@Achille
Vous parlez de Robert Marchenoir ou de la CGT ?
Remplacez Robert Marchenoir par CGT et on y est.
A titre personnel, je trouve que Robert Marchenoir exprime certaines de mes impressions bien mieux que je ne le ferais.
Vous nous donnez là un exemple impressionnant de tolérance.
Pour en revenir à la CGT, souvenez-vous qu’à Aulnay, chez Citroën, dans les années 89, elle a obtenu des salles de prière pour les travailleurs musulmans.
La suite on la connaît, Copé qui ne peut pas signaler qu’un enfant s’est fait voler son pain au chocolat, Benzema qui pense qu’il n’est pas retenu en équipe de France à cause de sa « race », oubliant qu’en tant qu’avant-centre, il lui a fallu quinze matchs pour marquer un but.
Qui sont les intolérants, qui sont les racistes ?
Robert Marchenoir, davantage que vous et moi, assume ses positions et signe de son nom, c’est tout à son honneur et vous lui faites un mauvais procès.
Je ne sens pas le ton de la plaisanterie dans votre propos.
Chacun doit balayer devant sa porte.
@Achille | 01 juin 2016 à 06:07
Je ne vois pas ce que l’idée de propagande politique russe a de si loufoque, sauf que ce n’est pas de propagande anticapitaliste qu’il s’agit, les temps ont changé et les méthodes se sont modernisées. Internet sert aussi à ça. Même les restaurateurs en France savent que leur concurrents faussent les notes que leur donnent leurs clients sur Internet en introduisant parmi leurs commentaires des appréciations destinées à décourager la clientèle d’aller chez eux. La propagande russe n’est pas une nouveauté non plus. L’information et la désinformation s’insinuent partout où elles le jugent utile, et bien sûr dans les media, dont les blogs politiques connus.
Ce n’est pas une vue de l’esprit pour Valery en tout cas lorsqu’il parle des « media occidentaux », qui « pour la centième fois, utilisent (le cas du blogueur Tyumentsev) pour leur travail de désinformation »… Ou qui qualifie le texte de Marchenoir de « propagande de mauvaise foi » (12 mai 10 h 49). Même s’il trouve « burlesque » l’idée qu’on puisse y penser à son égard, et s’il évoque un cas de paranoïa chez Marchenoir.
Comme le dit daniel CICCIA (01 juin 2016 à 08:49), il ne s’agit pas de désigner des trolls, mais il faut savoir que cela existe. Quand je lis sous la plume de Valery « Aux dernières nouvelles, la justice russe n’est en rien différente de la justice française » (à propos de l’affaire Le Lay), je dresse malgré tout un peu l’oreille. Le passage suivant m’avait aussi montré où allaient les sympathies et antipathies politiques de Valery :
« Je ne dis pas que Poutine est parfait, mais si on regarde par une grille universelle et objective, alors Obama a des millions de morts sur la conscience, Merkel également, Flamby aussi. C’est quoi des gens jetés en prison en Russie à côté des cinq millions de musulmans tués depuis la guerre d’Irak. Et au nom de la démocratie en plus. Évidemment je ne cautionne point les excès de Poutine, je suis bien placé pour connaître ses multiples facettes, parfois contradictoires, sa dangerosité même, mais je trouve que constamment le pointer du doigt, alors que les vrais crimes se passent en Europe ou aux USA n’est pas très fair-play » (11 mai 2016, 18 heures 14).
Cela dit, il a le droit de penser ce qu’il veut et de l’écrire. Mais qu’il ne s’étonne pas que l’on pense qu’il se situe du côté de Poutine, et pas de celui de l’Occident. Pour ma part, je renonce à discuter avec lui.
@Ellen | 31 mai 2016 à 21:53
Le « jamais deux sans trois » semble pourtant bien se traduire souvent.
L’élection, encore par défaut, mais aussi et surtout par idéologie, de F. Hollande en 2017 semble bien se dessiner, ne trouvez-vous pas ? Il a déjà commencé à distribuer, et les cadeaux « dans toute entreprise » (et même Entreprise) ça paie toujours. Encore faut-il les faire au bon moment, et à la bonne personne. En cela Hollande demeurera le champion de la « grande distribution ».
Cher Philippe,
Je tweete et re-tweete.
Depuis que les tauliers du Figaro vendent des avions Rafale par paquets de vingt-cinq au Proche-Orient, sous un gouvernement de gauche qui plus est, ce journal est devenu illisible.
Alors que la droite ramait pour caser des Rafale, la gauche y est parvenue.
Rappelez-vous ce que nous racontait Le Figaro, Valls était « un grand réformateur socialiste moderne dont la gauche a besoin », Montebourg représentait un « nouveau souffle » avec sa marinière qui avait grisé les ménagères quinquagénaires du XVIe arrondissement, la rue de Passy était en liesse d’après Le Figaro Madame. On s’arrachait les marinières chez Jean-Paul Gaultier.
Et puis voilà, aujourd’hui à quoi sert une marinière quand on a le cul nu ?
@ stephane | 01 juin 2016 à 10:23
« Vous parlez de Robert Marchenoir ou de la CGT ?
Remplacez Robert Marchenoir par CGT et on y est. »
Je vous invite à (re)lire mon commentaire du 28 mai 2016 à 09:34 du billet On n’est plus à ça près. » . Vous y constaterez que je n’éprouve aucune sympathie particulière pour la CGT, bien au contraire.
Non au risque de vous décevoir je ne suis pas un cryptocommuniste. Après avoir été longtemps rocardien (je n’ai jamais éprouvé une grande sympathie pour François Mitterrand, même si j’ai toujours été impressionné par son intelligence et sa culture littéraire), j’ai été « vallsiste » et maintenant j’éprouve une réelle sympathie pour Emmanuel Macron, ce qui d’ailleurs me pose un petit cas de conscience vu les relations plutôt tendues entre les deux hommes
Pour en revenir à Marchenoir, d’une façon générale je n’apprécie pas les gens qui utilisent un ton arrogant et insultent ceux qui ne sont pas d’accord avec leur vision des choses.
Il me semble qu’il est possible, sur ce blog comme ailleurs, d’échanger des idées avec un minimum de courtoisie. Que l’on se balance des petites piques vachardes de temps en temps, c’est de bonne guerre et personnellement je ne m’en prive pas, mais quand cela devient de la franche hostilité comme avec ce monsieur et quelques autres, je préfère décliner le débat et le laisser déballer ses outrances.
Nous avons la chance sur ce blog de disposer d’une grand liberté d’expression, ce qui est très rare si l’on se réfère notamment aux blogs de certains quotidiens et hebdomadaires, alors ne la gâchons pas et essayons de confronter nos idées avec des arguments et un minimum de politesse. Tout le monde y sera gagnant.
Parfois certains réveils sont douloureux : quand j’ai pris le match de foot en retard l’autre soir suite à une sieste prolongée, j’ai cru m’être trompé de chaîne et assister à la CAN, Coupe d’Afrique des Nations.
Quand je me suis réveillé après avoir atterri lors d’un vol pour Paris, j’ai cru à un détournement, et être pris en otage à Ouagadougou.
Tout ceci pour dire à tous ces gauchiants gauchieurs gauchouillards gauchiasses intellos bobos du showbiz qui hurlent à la discrimination en intentant des procès en racisme aux organisateurs des César, Oscars, Molière, sous prétexte que les blancs sont majoritaires, qu’ils devraient changer d’ophtalmo.
Si un membre du FN osait dire que l’EDF ne compte pas assez de blancs dans ses rangs, il est sûr et certain que les meutes des SOS Racisme se déchaîneraient illico presto et que la justice rouge du SM se ferait un plaisir de « l’abattre ».
@Lucile
…Le passage suivant m’avait aussi montré où allaient les sympathies et antipathies politiques de Valery…
…Cela dit, il a le droit de penser ce qu’il veut et de l’écrire. Mais qu’il ne s’étonne pas que l’on pense qu’il se situe du côté de Poutine, et pas de celui de l’Occident. Pour ma part, je renonce à discuter avec lui.
Et bam, comme un cheveu sur la soupe.
Sympathies, antipathies, être contre l’Occident OU contre la Russie, je constate qu’en moins de cinq posts, certains ici se sont empressés de me cataloguer et de s’emballer, au point de refuser de « discuter ». Un peu comme les « islamo-gauchistes » quand ils s’adressent aux « fachos » du FN, et vice versa. Le brouhaha quotidien des Français.
Mais Lucile, je n’ai aucun souvenir d’une discussion avec vous sur ce blog. Le sentiment que vous exprimez là, ça s’appelle « avoir un préjugé ». Et le plus souvent, ce sont les préjugés qui empêchent une civilisation d’avancer, en la bloquant au niveau sociétal.
Pourtant j’avais cru qu’on se trouvait sur le blog de Philippe Bilger, où les extrêmes sont, de façon rationnelle, gommés et arrondis, afin de permettre un dialogue constructif, avec des analyses pertinentes à la clé… discuter, quoi.
Mais chez certains ça ne vole pas bien haut, force est de constater que les vieilles habitudes reviennent. Je me fais insulter de troll, traiter d’agent tsariste, de clone de « sieur Robert », mon pays d’origine est ouvertement moqué et traîné dans la boue, le plus souvent par des ignorants sans la moindre éducation et courtoisie, et qui, vraisemblablement, n’y ont jamais mis les pieds et ne connaissent rien à sa culture. Alors que moi je m’adresse à vous dans votre langue, ce qui tend à démontrer que mes efforts et mon intérêt pour votre culture ne sont pas des moindres.
Puis, alors que naturellement je me défends, ce fait est interprété comme « être CONTRE l’Occident », alors que j’ai bien spécifié que je suis Français depuis maintenant plus de vingt ans et que je partage les mêmes inquiétudes que chacun d’entre vous.
A ceux qui soutiennent des thèses farfelues à mon encontre, je me permets de suggérer d’essayer de s’interroger, tout d’abord, si mes arguments, tels que je me suis donné quand même la peine de les formuler, semblent être le miroir d’un nationalisme aveugle ou rémunéré, ou alors le simple résultat d’une analyse démontrée. Un peu comme avoir un cerveau et l’utiliser, rappelez-vous.
Mais après tout, une pensée coquine m’effleure en ce moment, tandis que l’esquisse d’un sourire sournois soulève mes sourcils, tout en me donnant un air faussement sérieux : le soviet ici, ce n’est pas moi qui agit tel quel…
A bon entendeur.