Il y a encore des juges antiterroristes à Paris !

Depuis que le remarquable Jean-Paul Garraud n’est plus député, le parti LR réfléchit moins sur le plan judiciaire. Hier comme aujourd’hui, il saisit n’importe quelle proposition de loi pour cultiver plus une immédiateté médiatique que la cohérence et la rigueur (Figaro Vox).

Ainsi, à ma grande stupéfaction, le député de Vendée Yannick Moreau n’a rien trouvé de mieux que de soumettre à la signature de ses collègues ce texte : « Nul ne peut exercer plus de dix années la fonction de juge d’instruction à l’exception des juges d’instruction affectés au pôle antiterroriste dont la durée maximale est portée à vingt ans ».

On a tous compris que cette disposition aberrante serait seulement destinée à « exfiltrer le juge Trévidic muté aux affaires familiales à Lille » selon une règle applicable et appliquée à tous les juges d’instruction (Le Figaro).

Eric Ciotti, dont on aurait aimé moins de démagogie, a renchéri en dénonçant, lui, le caractère prétendument « ubuesque » de l’affectation aux affaires familiales à Lille de « l’un des meilleurs spécialistes de l’antiterrorisme ».

Je ne me prononcerai pas sur la constitutionnalité d’une telle loi si LR approuvait son principe et si l’Assemblée nationale la votait mais il est clair qu’elle serait pour le moins discutable.

Comment par ailleurs ne pas se rappeler les polémiques qui avaient accueilli à juste titre, au détriment de la gauche, des lois purement personnelles, notamment au sujet de Robert Hersant ou de Bernard Tapie ? On perçoit à quel point la généralité obligatoire de la prescription législative est offensée quand, par désinvolture et même avec les meilleures intentions du monde, on en vient à une privatisation choquante ou qu’on la suggère.

Il est vrai que, depuis que Marc Trévidic a été nommé au tribunal de grande instance de Lille, on n’entend plus que lui, comme magistrat, sur les tragédies et les crimes de Mohamed Merah, du mois de janvier et du 13 novembre 2015 alors qu’il n’est plus juge antiterroriste, qu’il y en a cependant 9 à Paris, et bientôt 10. Dont personne ne connaît le nom et qui travaillent.

Je mets évidemment à part l’excellent François Molins, le procureur de la République, dont les communiqués sont à la fois limpides et objectifs, distinguant parfaitement la réalité de son commentaire.

Marc Trévidic, personne ne le conteste, a été un juge antiterroriste exceptionnel de compétence et d’énergie mais on me permettra une comparaison.

Quand j’ai quitté la magistrature, j’ai refusé un nombre considérable d’entretiens et de sollicitations qui s’adressaient à l’avocat général que j’avais été durant plus de 20 ans à Paris. Je répondais qu’il existait des avocats généraux en activité à la cour d’assises de Paris et qu’il convenait de les questionner, eux.

Je ne sous-estime pas, même dans une période aussi sombre, le très modeste narcissisme, si j’ose le contraste, qui vous saisit quand on est considéré comme le seul interlocuteur possible par les médias alors qu’on n’est plus en charge de ce sur quoi ils vous interrogent.

Les explications et les analyses données par Marc Trévidic, sur beaucoup de médias, ont été très pertinentes et son pessimisme lucide a fait merveille. Mais puis-je regretter que jamais je ne l’ai entendu dire qu’il avait des collègues à Paris et qu’il leur faisait confiance.

Au contraire même il me semblait délicatement s’enivrer de l’hommage qu’on rendait à son savoir sans songer à renvoyer les journalistes sur la piste judiciaire aujourd’hui adéquate. Il extériorisait une morosité perceptible au sujet de son poste lillois et ne dédaignait pas les envies gratifiantes de le voir revenir à Paris.

Pour les juges antiterroristes, il est vraisemblable qu’ils demeureraient discrets et silencieux si on les entreprenait.

Les médias ont l’habitude d’aller vers le plus facile, le plus confortable. Ils gagnent à tout coup quand leur curiosité légitime s’accorde avec l’envie d’un magistrat encore obsédé par le domaine qu’il a quitté et prêt à en débattre sans cesse. A une certaine époque, à l’instruction, dans le registre économique et financier, à lire et à écouter les journalistes, le citoyen aurait pu avoir l’impression que la seule Eva Joly existait et se battait. C’était absurde.

Plus gravement, l’initiative de Yannick Moreau serait seulement ridicule – aux LR ils ne lésinent pas sur cette pente – si elle n’avait pas pour conséquence, et l’omniprésence médiatique de Marc Trévidic avec elle, de porter évidemment atteinte à la mobilisation totale de ces, bientôt, 10 juges antiterroristes à Paris. Certes ils n’ont pas besoin de cette gloire et de cette lumière mais au moins il me semblerait d’une élémentaire délicatesse, de la part de tous, professionnels de la justice et députés, de ne pas sans cesse leur infliger un discrédit anticipé. On mène mal le combat quand on vous assène que le seul à pouvoir vaincre est absent ! Il y a des stimulations plus irrésistibles !

Comptons sur Marc Trévidic pour faire passer dorénavant, avec l’écoute qu’on lui octroie et la considération dont il bénéficie, le message suivant : il y a encore des juges antiterroristes à Paris et j’exerce à Lille.

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Voir les Commentaires (68)
  1. Daniel Ciccia

    Je partage évidemment votre analyse. Mais sur M.Trévidic se cristallise, il me semble, une partie des maux de nos sociétés. Il n’est pas inutile d’élargir la question à cet excès propre aux démocraties qui les rend malades d’elles-mêmes.
    La politique et le médias sont entrés dans une compétition fâcheuse aboutissant à une sorte d’autisme, en fait, qui leur fait considérer à tort qu’ils sont le siège de toute chose et que cela doit les obliger, par conséquent, à se suralimenter en polémiques diverses et variées.
    Je pense que la notion de conversation serait plus utile et constructive que celle de débats.
    Cela aboutirait à une société apaisée, ce qui ne la ferait renoncer en rien aux prérogatives dont dispose la démocratie pour son propre service, la propre qualité de sa délibération au réel.
    Aujourd’hui, et c’est un grand drame, ce qui prime pour la représentation politico-médiatique et ce dont sont friands les citoyens, c’est de jouir de cette prérogative non pour ce qu’elle doit apporter en intelligence et en clarification, mais pour le privilège qu’elle procure à tous : le droit d’ajouter à la confusion.
    C’est un pouvoir considérable.
    Il s’oppose hélas à celui qui est utile et participe aux vastes dérèglements que nous sommes en droit de déplorer.
    Bien à vous.

  2. calamity jane

    Si ! Je vais faire des recherches à ce sujet mais je crois me souvenir avoir entendu M. Trévidic dire qu’il y avait d’autres juges antiterroristes.
    Il n’a jamais fait croire qu’il était le seul.
    Peut-être le premier à en saisir la complexité.
    C’est aussi dans l’air du temps : meilleure est la personne et plus on trouve des raisons pour lui mettre la tête sous l’eau.
    La nature humaine aime le médiocre qui la console de ses errances.
    Sinon, nombre de personnes travaillent dans l’ombre sans éprouver le besoin de se répandre dans les studios ou la presse écrite ; et la première de nos libertés est celle d’aller chercher plus loin, plus « au fond » et merci à celles et ceux qui gratifient cette recherche.

  3. D’après ma concierge, la rumeur circule que depuis que ce juge est arrivé aux affaires familiales du TGI de Lille, toute la jet-set lilloise veut divorcer.

  4. Il serait bien utile que dans la Justice comme dans toute la fonction publique on raisonne plus volontiers en termes de ‘compétence’ qu’en terme de ‘statut’. Il y a longtemps que les entreprises bien gérées appliquent ce principe. A défaut, elles auraient disparu, étouffées.

  5. Il me semble qu’un juge antiterroriste doit rester déontologiquement un homme de l’ombre et qu’il doit éviter d’apparaître dans les médias.
    Moins on en dit, plus on est efficace, sachant qu’à l’occasion d’un entretien public avec un journaliste retors on peut facilement se faire piéger. Ces juges qui exercent un métier difficile et dangereux méritent en tout cas notre considération et notre soutien.

  6. Michelle D-LEROY

    Le fonctionnement des services de l’Etat reste un mystère pour qui n’est pas fonctionnaire.
    On oublie les compétences au profit de règles parfois totalement obsolètes et décalées dans un monde qui bouge et se mondialise chaque jour un peu plus.
    On ne pourra encore longtemps avancer si la sacro-sainte administration reste statique avec ses principes archaïques. D’autant qu’un loi, cela se change et je pense personnellement, bien que n’y connaissant rien aux rouages de la justice, qu’en cette période de terrorisme islamique si grave, il aurait été possible de faire revenir le juge Trévidic et qu’il aurait pu apporter son expérience à d’autres juges dans ce domaine particulier. Même si d’autres sont capables, dans l’urgence l’expérience me semble incontournable.
    François Hollande convoque le congrès pour faire une réforme de la Constitution dont beaucoup disent qu’elle n’est pas nécessaire pour sa finalité mais changer un statut concernant la mutation d’un juge serait extravagante ? Quand on veut on peut. On y voit surtout de la communication pré-électorale.
    Tout est question de politique !
    François Hollande décide de ce qui est bon pour lui, pour sa réélection, il n’ignore pas que Mme Taubira est extrêmement contestée et par des magistrats et par le peuple, mais il ne la remet pas en cause.
    Il savait que des attentats graves pouvaient se produire après le 11 janvier mais il a continué à faire sa politique politicienne comme dans les années 50, il a continué à ignorer le peuple et les menaces par confort.
    Toute sa politique est faite des coups bas suivant l’exemple de ses prédécesseurs socialistes. Il a fait de beaux discours, pris un air martial, ferme et rendu un bel hommage. L’esbroufe et la communication toujours.
    Faut-il que les Français soient nuls et aveugles quand on voit sa remontée spectaculaire dans les sondages alors que pendant dix mois il n’a écouté personne ni pris aucunes mesures réelles !
    Que certains politiques de LR réclament le juge Trévidic à Paris pour reprendre ses activités de juge anti-terroriste est- il choquant ? Juste parce qu’ils soutiennent notre ancien Président ?
    Dix ans pour Marc Trévidic serait trop au même poste tandis que nous voyons des vieux routards de la politique qui conseillent (idéologiquement) notre Président, le sont depuis 1981 et que cela ne choque toujours personne.
    Vivement dimanche prochain pour voir si les Français sont lucides ou béats d’admiration devant le vide et devant la vieille administration française irréformable et figée dans ses vieux mécanismes pavloviens et sensibles seulement à des discours creux et sans suite.

  7. Franck Boizard

    Vous n’aimez pas le juge Trévidic et, pour une fois, ce n’est pas parce qu’il se tient mal à table ou met les pieds sur le bureau. Rien à dire.
    En revanche, je trouve qu’il a tout de même une vertu pédagogique. Il dit les choses que devrait dire une véritable opposition politique. Ca me manque un politicien qui irait au-delà des « petites phrases » et des « dérapages ».

  8. Véronique Raffeneau

    « …il y a encore des juges antiterroristes à Paris et j’exerce à Lille. »
    Si je suis d’accord avec vous sur l’absence de pertinence de l’initiative parlementaire du député Moreau, précipitée, vaine et désordonnée, je pense que votre recommandation à Marc Trévidic est irréaliste.
    Car enfin, sa déception est parfaitement compréhensible. Et il est humain de céder à la médiatisation d’autant plus que la parution de son interview – fulgurante – dans Paris Match en septembre était passée quasi inaperçue chez les observateurs et commentateurs du tout médiatique.
    J’ajoute que Marc Trévidic expliquait et mettait en garde dès janvier 2013, notamment dans son livre « Terroristes: les sept piliers de la déraison ».
    On peut aussi s’interroger sur la pertinence de la gestion des ressources humaines. Pour la Justice antiterroriste, se priver d’un coup d’un seul de dix ans d’expérience et de maîtrise laisse tout de même plus que songeur et inquiet.
    Pardonnez-moi, mais il me semble également que ce qui a mis en lumière crûment Marc Trévidic ce sont 130 morts et d’innombrables blessés.
    C’est d’abord cette tragédie collective qui a fait que ce juge clairvoyant, oui, par sa parole, a conquis l’opinion.
    Depuis le 13 novembre, Marc Trévidic n’est pas un magistrat comme un autre qui quitterait, dans l’ordre des choses, une affectation pour une autre ou qui quitterait son métier.
    Il est devenu quelqu’un d’autre.
    C’est ainsi.

  9. Mary Preud'homme

    « Il me semble qu’un juge antiterroriste doit rester déontologiquement un homme de l’ombre et qu’il doit éviter d’apparaître dans les médias » (Jabiru)
    Effectivement, de même que les policiers qui travaillent à la Direction générale de la sécurité intérieure, à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, à la section antiterroriste de la brigade criminelle, à l’unité de coordination de la lutte antiterroriste, etc.
    La lutte contre le terrorisme est essentiellement un travail d’équipe que le juge ne fait que récapituler.
    Dans la vraie vie, le juge pas plus que le commissaire ne mène des enquêtes tout seul comme à la télé. Ce que beaucoup de journalistes ainsi que le citoyen lambda s’obstinent à ne pas comprendre.

  10. Excellent billet !
    De façon générale, je m’interroge comme vous sur la systématisation du recours à l’homme providentiel, et ce dans nombre de domaines !
    Mais si l’on peut pardonner l’engouement médiatique pour tel(le) ou tel(le) bénéficiant d’un effet de mode, par construction passager, l’on peut s’interroger sur une semblable disposition pour un (haut) fonctionnaire !!
    Certes l’expérience de Marc Trévidic ne laisse pas indifférent, mais si ce raisonnement fondé sur l’acquis professionnel devenait la règle, alors les directeurs de l’administration centrale seraient, pour certains, nommés à perpétuité !
    Et cette règle empêcherait d’autres politiques publiques de bénéficier de leurs compétences…
    La mobilité des fonctionnaires n’a pas que des désavantages… et puis comme dit l’adage populaire, les cimetières sont remplis de gens indispensables !

  11. Xavier NEBOUT

    Il serait en effet heureux que l’action antiterroriste ne repose pas sur les épaules d’un seul magistrat, et il appartient à tout fonctionnaire tenant un poste sensible de faire en sorte d’être remplaçable.
    Partant, si le juge Trévidic est difficilement remplaçable, c’est qu’il a été un mauvais fonctionnaire.
    Cependant, le passage d’une activité antiterroriste aux affaires familiales est révélateur du fait que la qualification des magistrats soit le cadet des soucis au sein de l’administration judiciaire.
    Il ne faut pas ensuite s’étonner si les magistrats jugent n’importe comment en suivant idéologie et avis des frères ou soeurs faute de connaître le droit dans sa complexification croissante, et surtout l’esprit dans lequel il est pratiqué dans des domaines spécifiques.
    En s’adressant à la justice pour régler un conflit familial avec les très lourdes conséquences matérielles et psychologiques qui peuvent s’ensuivre, on serait en effet en droit de s’attendre à une autre expérience que celle de l’action antiterroriste.

  12. Il est vrai qu’on voit beaucoup monsieur Trévidic qui, malgré son allure juvénile, appartient déjà à ce groupe que Le Canard enchaîné de la semaine dernière, dans un article drôle et pertinent à la fois, nomme les EXPEPERES.
    Ces « sachants » encombrent les antennes pour délivrer leurs oracles. C’est une seconde carrière après la vie active que leur offrent les médias, gourmands en « bons clients ».
    Après tout, les anciens sportifs deviennent bien « consultants » et les vieux chanteurs, membres des jurys d’émissions vulgaires.

  13. « Je ne sous-estime pas, même dans une période aussi sombre, le très modeste narcissisme, si j’ose le contraste, qui vous saisit quand on est considéré comme le seul interlocuteur possible par les médias alors qu’on n’est plus en charge de ce sur quoi ils vous interrogent. » 
    Monsieur Philippe Bilger vous êtes infiniment modeste quant à votre présence médiatique, et lors de celles-ci d’une grande pondération. Je ne peux que vous comparez dans le sens inverse avec l’ex-juge Alain Marsaud fort médiatique, et qui est quasi toujours péremptoire sur tout ce qui touche au terrorisme.
    Alors que ce juge n’a sévi que trois ou quatre ans au Pôle antiterroriste dans les années quatre-vingt, et ne semble pas avoir laissé des souvenirs de grande efficacité auprès des policiers avec qui il travaillait.
    Certains médias sont peut-être reconnaissants pour le supposé informateur qu’il était vis-à-vis d’eux ? c.f. J-F Kahn qui l’avait accusé en sa présence, sur une grande chaîne télé, d’avoir fait le tour des médias afin de proposer nombre des dossiers souvent « bidouillés » qu’il traitait alors.

  14. C’est une vieille histoire.
    Du temps des Grecs (les vrais) on tuait les messagers qui apportaient de mauvaises nouvelles.
    Dans Henri IV, William Shakespeare le dit, « don’t kill the messenger ! »…
    Pour les plus jeunes d’entre vous, « ne tirez pas sur le pianiste »…
    S’il l’ouvre si fort ce juge Trévidic, c’est peut-être parce qu’il n’y en a pas des bataillons à Paris…
    On ne peut pas se vouloir délégué syndical de la magistrature et couper une tête dès qu’il y en a une qui dépasse Monsieur Bilger…

  15. « …il y a encore des juges antiterroristes à Paris et j’exerce à Lille. »
    Certes, mais qui a vécu une journée dans la peau d’un JAF, de surcroît à Lille, peut mesurer le supplice que doit aujourd’hui endurer le juge Trévidic…
    Imaginons Philippe Bilger passer des lustres de la cour d’assises de Paris pour devenir avocat général surnuméraire et forain à la chambre sociale de Metz : il y a de quoi brûler ses Dalloz !
    Certes, il pourrait manger de temps à autre de la choucroute avec Achille ou Catherine Jacob, mais après ?
    Il faut sauver le soldat Trévidic !

  16. Evidemment que l’on ne peut qu’être d’accord, quand on est parti on est parti, le culte de Moïse est toujours présent et les médias toujours friands, il faut bien vendre.
    Utiles nous le sommes ou l’avons été, indispensables… on connaît l’adage.

  17. @Véronique Raffeneau
    J’apprécie beaucoup vos commentaires que je lis toujours avec un intérêt particulier car souvent ils me permettent de gagner le temps que j’aurais dépensé à en écrire un moi-même, et en moins bien…
    Merci !
    Cordialement

  18. Bof… Il y a eu les mêmes sons de cloche pour Gilbert Thiel qui sera nommé substitut général à la cour d’appel de Metz ou Jean-Louis Bruguière qui délivra quatre mandats d’arrêt contre des ressortissants libyens dans l’affaire du DC-10. Maintenant c’est au tour de Trévidic. La belle affaire…
    Il y aura un autre Trévidic dans les dix du Pôle antiterrorisme de Paris, n’en doutons pas. Il est peut-être déjà là.
    En tout état de cause Trévidic n’est pas parti avec les dossiers qu’il traitait sous le bras, et le téléphone existe s’il veut aider ses collègues.
    Bref beaucoup de clapotis pour rien dans cette grande mare à piranhas 😉

  19. @Michelle D-LEROY
    Monsieur Hollande, l’homme dit-on habile de la synthèse, ne roule que pour lui et surtout pour sa réélection à laquelle il pense chaque matin en se rasant. En un tour de passe-passe il a selon les sondages gagné 20 points voire plus. Il saura le moment venu inverser comme par miracle la courbe du chômage tel un prestidigitateur professionnel et nous n’y verrons que du feu, sauf ceux qui connaissent les coulisses du thermomètre à curseur variable. Un célèbre Général avait déclaré en son temps que les Français étaient des veaux ! CQFD, l’affaire est dans le sac.

  20. Mary Preud'homme

    « Certes, il pourrait manger de temps à autre de la choucroute avec Achille ou Catherine Jacob, mais après ? » (sbriglia)
    A Metz c’est plutôt le pâté lorrain, la potée ou la quiche que la sauerkrut.
    Mais les moules frites de Lille au 3 brasseurs en compagnie de Martine et finir la nuit au Carlton c’est pas mal non plus !

  21. Je vois que Garry Gaspary a disparu des écrans. Quel soulagement ! Toutefois je serais vraiment rassuré si PB nous apprenait que ce sinistre personnage est sous le contrôle des juges antiterroristes, après ses propos légitimant ceux de l’attardé de Brest qui déteste plus que tout manger de l’andouille en écoutant les Rolling Stones…

  22. Bonjour,
    « Marc Trévidic, personne ne le conteste, a été un juge antiterroriste exceptionnel de compétence et d’énergie mais on me permettra une comparaison. »
    Je trouve, pour ma part, que c’est un peu du gâchis d’avoir muté Marc Trévidic aux affaires familiales à Lille. Lorsque quelqu’un donne entière satisfaction dans le poste qu’il occupe, poste particulièrement délicat car très exposé, on ne l’envoie pas s’occuper des conflits familiaux dans une ville de province.
    C’est un peu comme si on demandait à E D-M de traiter les querelles de voisinage et les vols à l’étalage.
    Marc Trévidic qui a toujours accompli sa mission de juge antiterroriste avec un grand professionnalisme, en respectant la réserve indispensable lorsqu’il s’agit d’instruire des dossiers sensibles.
    Alors, qu’il ait attrapé la « grosse tête » c’est possible. Il peut arriver que devant l’incurie de ses supérieurs l’on soit amené à donner son avis, surtout quand cet avis repose sur une parfaite connaissance de la situation.
    Il a dit la vérité, il doit être mis au placard. Ce n’est pas le premier à subir ce châtiment. Un général de gendarmerie a connu le même sort il n’y a pas si longtemps.
    Il n’est pas toujours bon d’avoir raison contre ceux qui décident.

  23. Cher Philippe,
    Pour tout dire et très simplement, il ne fallait pas être une flèche pour mener l’enquête quand tous les acteurs étaient déjà décrits sur plusieurs revues et depuis au moins deux ans. Un adolescent un peu insomniaque en aurait fait tout autant.
    Même le gilet explosif était montré sur une belle photo de Paris Match.
    Il n’y avait pas de fausse piste.
    Tout le monde le savait et s’y attendait.
    La presse avait bien médiatisé les auteurs, avec les noms, les fratries, les parents, les faits déjà commis.
    Les Etats-Unis et Israël avaient comme d’hab informé l’Etat français, les menaces pouvaient se lire dans les journaux, sur YouTube, relayées par les journaux.
    Cédric Page proposait dans des jeux vidéos pour adolescents diffusés à près de trois millions d’inscrits, d’après « L’Obs enquête » la méthode pour fabriquer des explosifs. Nous avions montré sur le blog de Philippe comment faire exploser une pastèque dans sa baignoire pour illustrer nos dires et inquiétudes justifiées et inviter les lecteurs à comprendre quelques vidéos de rap, pour montrer le genre d’armes qui circulent un peu dans toutes les villes.
    A ce jour une vidéo, dont le personnage ressemble à une abeille genre Maya, toute jaune, invite les tout-petits en la présence d’une animatrice à lancer des pierres sur les juifs et leur explique que c’est bien de leur exploser la tête comme de la purée de tomates. Mais tout semble normal ! L’incitation au meurtre, bof, à la haine, c’est pas ce qui agite les juges.
    Nous ne verrons pas le sapin de Notre-Dame, tant pis pour nous.
    Il a fallu vingt ans pour que la justice finisse par faire admettre que Monsieur Tapie n’avait pas été arnaqué par une banque. Monsieur Sapin défend les banques et commente les décisions de justice, c’est devenu son rayon. Encore une démonstration glorieuse de l’indépendance de la justice.
    Un coup de savate pour Madame Lagarde qui est très compétente, tout de même.
    Ce n’est toujours pas crédible parce que si toute cette affaire avait été aussi simple, il n’aurait pas fallu vingt ans pour en faire le tour, semble-t-il.
    Et un mensonge, cela se démontre.
    L’avocat de l’Etat se montre diffamant envers Monsieur Tapie et les journalistes humiliants.
    En ont-ils le droit ?
    Nous persistons à dire que si la France avait plus d’investisseurs pour redynamiser des entreprises avec l’énergie de Monsieur Tapie, et cent fois moins de sapins, nous aurions autant de créations de jobs que tous les autres pays.
    Nous en reparlerons dans dix ou vingt ans pour mesurer une nouvelle injustice, car l’appel lui donnera raison au finish.
    De l’admiration pour Eva Joly, la reine de la revue, nous n’en avons pas.
    Peut-être qu’en chantant « c’est la chenille qui redémarre », les larves se transformeront en papillons un jour.
    En ce qui concerne les moules et les huîtres de ce gouvernement, nous avons été gâtés et nous frisons la crise de foie.
    Nous restent la foi et l’espérance, à défaut de sapin.
    françoise et karell Semtob

  24. Véronique Raffeneau

    @ herman
    Je vous remercie pour la gentillesse de votre commentaire.
    Surtout, surtout que mes commentaires ne vous empêchent jamais d’écrire les vôtres !
    Pour revenir au juge Trévidic, je pense que le grand public a été sensible à la simplicité et à la proximité de l’homme, à sa façon de s’adresser à l’opinion comme on parle à des personnes adultes, capables d’entendre des vérités.
    C’est cette façon directe – rare – qui impressionne.

  25. anne-marie marson

    Le juge Trévidic a très bonne réputation. Il passe bien dans les médias et il a été le premier à dénoncer les dangers du terrorisme.
    Mais il a souvent dit que c’était des dossiers difficiles, et lui-même me semble-t-il n’a pas résolu l’affaire de l’attentat de Karachi en 2002.

  26. @Xavier NEBOUT |
    « Partant, si le juge Trévidic (T) est difficilement remplaçable, c’est qu’il a été un mauvais fonctionnaire. »
    Si les juges du Pôle antiterroriste (JPAT) sont 9 actuellement et sans doute moins du temps de MT, ils devaient être bien occupés et qui vous dit qu’il avait de jeunes juges en formation à former ?
    @P. Bilger
    Mais restons pragmatique, des questions se posent même si des réponses pleuvent qui sont discutables ou opportunistes, sans préjuger de leurs autres qualités éventuelles.
    – T. est-il compétent ou non ?
    – Un JPAT après dix ans est il forcément usé ? Est-il raisonnable de s’en priver alors qu’il faut sûrement plusieurs années pour apprendre le métier et d’ailleurs il est bien possible que T. ait encore été sur une pente d’apprentissage et compétence ascendante.
    Après, les questions de personne sont secondaires. Et les JPAT sont sûrement reconnaissants à T. de ne pas leur envoyer les journalistes, d’autant q’iceux journalistes ont déjà dû heurter leurs huis.
    Que sait-il de la façon dont ses collègues travaillent ?
    Un mot aimable aurait été bien mais qui dit qu’il n’a pas été coupé au montage ?

  27. « Du temps des Grecs (les vrais) on tuait les messagers qui apportaient de mauvaises nouvelles » écrit Savonarole.
    Il doit confondre avec certains royaumes orientaux de l’Antiquité.
    Le soldat qui courut de Marathon à Athènes pour annoncer l’arrivée de la flotte perse est mort, c’est vrai, mais d’épuisement.

  28. Véronique Raffeneau

    @ caroff
    « Certes l’expérience de Marc Trévidic ne laisse pas indifférent, mais si ce raisonnement fondé sur l’acquis professionnel devenait la règle, alors les directeurs de l’administration centrale seraient, pour certains, nommés à perpétuité ! »
    Je ne suis pas, loin de là, une spécialiste de la haute administration.
    Cependant, il me semble qu’un directeur de l’administration centrale n’est jamais choisi prioritairement en fonction de ses compétences, de son acquis professionnel, de son expérience et de sa maîtrise, bref en fonction de toutes ces choses vulgaires, concrètes, terre à terre sans lesquelles, dans le monde normal et réel, tout s’effondre.
    Un directeur de l’administration centrale est d’abord nommé en fonction de sa proximité avec le pouvoir en place.
    Il faut des années et des années pour faire un juge ou un policier antiterroriste, pour faire un juge ou un policier tout court. Il y a l’apprentissage technique, opérationnel, ce qu’on appelle dans le monde réel l’expérience ; il y a la connaissance, le savoir, la culture d’un environnement, la maîtrise. Bref, ce qu’on appelle le métier.
    On ne peut pas, faute d’avoir fait face à une réalité ingrate et infiniment hostile et dangereuse, d’un côté décréter un état d’urgence et d’exception censé pallier d’un coup d’un seul les carences et les manquements graves de l’Etat, de l’autre prétendre former en quelques mois des professionnels de l’antiterrorisme.
    En un mot, je veux seulement dire que des juges ou des policiers – des professionnels – c’est tout sauf des directeurs d’administration centrale.

  29. Aparté :
    gg et sylvain s’excusent de leur silence, mais ils préparent ensemble un duo comique façon Pipo et Mario. Bolloré est intéressé pour le Grand journal sous la rubrique : Les guignols de l’agneau, grand début prévu à Pâques.
    Mes excuses aux deux belligérants, je cède parfois au plaisir coupable et délicieux de la réciprocité.
    C’est pas bien.

  30. Il y a des juges antiterroristes à Paris, et vous faites bien de rappeler cela mais ils ne sont guère aidés : savent-ils que l’Etat français ignore ou ferme les yeux sur la vente de la Mosquée de Paris à l’Algérie déjà entreprise ? (C dans l’air). Ainsi la France accepterait de se déposséder volontairement d’un bien français construit après la Première Guerre mondiale pour remercier les soldats musulmans de l’armée française et pour rendre hommage à nombre d’entre eux qui y ont laissé la vie, au prétexte que l’Algérie subventionne certaines activités et personnalités. Venir dire ensuite que les autorités françaises souhaitent soutenir la structuration d’un Islam de France tout en vendant une partie de son territoire à un pays étranger au prétexte qu’il est occupé par des religieux et des fidèles est d’une incohérence indigne des victimes innocentes. En tout état de cause comment nos juges pourront-ils faire pour pénétrer dans une mosquée appartenant à un pays étranger si les enquêtes menées par eux le leur imposent ? Marc Trévidic aura encore besoin, quand ses confères sont tenus à une certaine discrétion, de venir à la rescousse du bon sens le plus élémentaire.
    @Véronique Raffeneau
    « Pour revenir au juge Trévidic, je pense que le grand public a été sensible à la simplicité et à la proximité de l’homme, à sa façon de s’adresser à l’opinion comme on parle à des personnes adultes, capables d’entendre des vérités. »
    Oui en effet le grand public tributaire des médias pour avoir des informations le concernant directement mérite que l’on s’adresse à lui comme à une personne douée de raison et de jugement. Après tout c’est lui qui paye pour tout (dans tous les sens du terme) et on lui doit bien ce respect.

  31. @Frank Thomas
    « Ces « sachants » encombrent les antennes pour délivrer leurs oracles. C’est une seconde carrière après la vie active que leur offrent les médias, gourmands en « bons clients ».
    Après tout, les anciens sportifs deviennent bien « consultants » et les vieux chanteurs, membres des jurys d’émissions vulgaires. »
    Ou les anciens présidents, conférenciers bien payés.
    Cela dit, je préfère écouter des experts compétents plutôt que l’homme de la rue ou le politique interviewés à tout-va.

  32. Bonjour,
    @anne-marie marson le 3 déc. 2015
    L’attentat de Karachi est une affaire politique, électorale et une affaire de gros sous tombés dans les poches et caisses de… Vous voyez ce que je veux dire ?
    Je pense que le juge Marc Trévidic était proche du but, mais que pouvait-il faire ou dire quand les juges étaient soumis à l’obéissance et interdits à ne pas faire de vagues…
    Comme toujours, ce sont les Français innocents qui ont payé de leur vie.
    Il faut que cette affaire sorte au grand jour. Ca fait treize ans que c’est en instruction (protégée) et la vérité toujours pas sortie.
    Mais bon, aujourd’hui, il faut d’urgence s’attaquer à tous ces cafards d’islamistes radicaux et les exterminer le plus vite.
    Bon courage et remerciements à Marc Trévidic d’avoir su tirer l’alarme à temps (malheureusement pas écouté quand il le fallait), aux juges antiterroristes en place, aux professionnels de la Police, de la Gendarmerie et à l’Armée Française de nous protéger contre ces criminels démembrés du cerveau.
    J’ai une peine immense pour toutes ces victimes et leurs familles qui n’ont fait aucun mal à personne. J’espère que le gouvernement aidera gratuitement toutes les familles des victimes tout au long de leur vie malheureusement brisée à jamais.
    Bien à vous

  33. @sbriglia
    Il faut sauver le soldat Trévidic dites-vous, mais seulement s’il le demande. Pourquoi a-t-il accepté cette mutation ? ne pouvait-il pas y surseoir en demandant une autre affectation ?
    —————————————————-
    Cette région a été terriblement juridiquement « martyrisée » par un scandale que personne n’oubliera jamais, qui restera à jamais dans les annales régionales ; et si Marc Trévidic avait été choisi pour « redorer » une institution judiciaire dans le cadre de cette nouvelle région élargie ? Marc Trévidic était très sympathique, il s’exprimait parfaitement sans fioritures inutiles, « il passait très bien à la télé », les juristes (ou ceux/celles qui le prétendent, nombreux sur le blog de Monsieur Bilger) lui reconnaissent une réelle compétence, il était peut-être utile de mettre cette compétence au service de la justice « régionale »…
    Un regard trop rapide peut laisser croire que cette mutation a déshabillé Pierre pour habiller Paul, mais en même temps en restant trop longtemps dans une même fonction on est lentement happé par Peter et aussi Murphy et leur principe. Muter les fonctionnaires est la seule méthode de gestion du personnel selon l’administration (terme générique) qui a craint il y a des décennies – mais est-ce encore réel nul ne le sait – que la notion de complot ou d’entente cordiale ne s’installe avec ceux/celles qui doivent être combattus.
    Nul doute qu’un autre Trévidic apparaîtra, le nouveau faisant oublier le précédent… les cimetières sont remplis de gens irremplaçables.
    ————————————-
    Est-ce participer au billet de Monsieur Bilger, apporter une valeur ajoutée quelle qu’elle soit à un billet de Monsieur Bilger que de n’être capable de rien d’autre, que se contenter de juger/critiquer voire « noter » ceux/celles qui se donnent la peine de rédiger un texte : la réponse est me semble-t-il « NON »… ce n’est que du commérage de la part d’un individu qui se nourrit des autres avec ses « j’aime, j’aime pas » juste un individu sans colonne vertébrale qui soit vomit son venin, soit adresse des flatteries, un individu qui existe et vit aux dépens de tous les autres, sans jamais prendre aucun risque, dans l’éternelle lâcheté « c’est pas moi qui l’ai dit, c’est l’autre » !

  34. @Frank THOMAS | 03 décembre 2015 à 23:52
    Dans Antigone de Sophocle « personne n’aime les porteurs de mauvaises nouvelles ».

  35. Michel Deluré

    Personne certes ne me semble irremplaçable et chacun d’ailleurs devrait, avec humilité, prendre conscience que ce postulat s’applique aussi à sa propre personne. Mais les exemples foisonnent malheureusement qui apportent, à tous les niveaux de notre société, un démenti à cette affirmation.
    Il me paraît cependant qu’en matière de gestion des ressources humaines, l’introduction d’une certaine dose de pragmatisme serait parfois recommandée. L’expérience, la compétence, l’efficacité ne sont-elles pas entre autres des critères qui devraient primer pour décider de la capacité d’une personne en général et d’un juge antiterroriste en particulier à exercer une fonction ? A partir du moment où la personne en question présente ces qualités, où les résultats sont là, où cette personne ne manifeste pas elle-même un désir de changement, pourquoi lui imposer, au seul motif du temps déjà écoulé dans l’exercice de cette fonction, une nouvelle affectation ? Il y a là, me semble-t-il, une aberration qui nous prive de certains talents.

  36. Xavier NEBOUT

    @S Carocia
    Vous avez en partie raison. Il y a plutôt lieu de dénoncer un dysfonctionnement du service, mais auquel les membres de ce dernier ont participé.
    Il est en effet dangereux que des magistrats tolèrent d’être irremplaçables dans des fonctions aussi sensibles.
    Un magistrat a un accident, et l’action antiterroriste s’arrête parce qu’il était seul à s’occuper des dossiers ?
    Mais au-delà, l’organisation de la lutte contre le terrorisme révèle une autre faille : en état d’urgence plus encore que dans la situation normale, qui mène l’action ? Le judiciaire ou la police ?
    Le système américain ne serait-il pas plus performant ?
    @Lev
    Si les magistrats dénonçaient eux-mêmes les dysfonctionnements de leur service au lieu de s’enfermer dans un corporatisme à toute épreuve, l’institution inspirerait davantage de respect.
    A-t-on entendu un magistrat d’indigner qu’il puisse y avoir des réunions interloges quasi officielles au sein des palais de justice ?
    Après l’impunité du juge Gentil, comment s’étonner que les Français ne fassent pas plus confiance à B. Tapie qu’à ses juges ?

  37. Non le peuple n’a pas toujours raison !
    Je vous signale qu’il a rejoint les élucubrations d’un certain Hitler !
    Sans parler de la peine de mort et d’autres avancées démocratiques.
    Marine Le Pen, Robert Ménard, s’ils ne sont pas nazis, enseignent la haine de « l’autre » et enlaidissent le monde.

  38. Daniel Ciccia

    S’il est incontestable que les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qu’en est-il de notre mémoire, de notre affection ?
    Quand un poète dit qu’un seul être vous manque et tout est dépeuplé, il apporte un démenti salutaire.
    Quant à l’assertion qui fait tant de gargarismes, selon laquelle nous nous serions affranchis du besoin d’êtres ou de paroles providentielles, je ne me hasarderai pas, personnellement, à un tel enfantillage.
    Bien à vous.

  39. Une affaire chassant l’autre, vite les Régionales et les analyses habituelles, pour que l’affaire Tapie disparaisse des écrans.
    Quand les 400 mio. lui ont été accordés, il jubilait, quand il lui sont retirés il pleure… normal sans doute… mais cette somme demandée correspond peu ou prou au niveau d’endettement « réactualisé » du GBP, Groupe Bernard Tapie, essentiellement familial… Pour être clair, Tapie avait toujours plusieurs fers au feu…concomitamment, 1- Son groupe était très largement endetté, il devait se déclarer en faillite, 2- Mitterrand lui propose un maroquin, 3- En acceptant le maroquin il devait se séparer d’Adidas à la demande du Président Mitterrand… mais ça c’est la version officielle, celle du « bon petit gars Tapie » c’est la storytelling de Tapie, mais en fait il devait s’en défaire pour éponger les dettes de son Groupe… et depuis une vingtaine d’années les dettes de son groupe courent toujours, capital + intérêts.
    Il a bien reçu de l’Etat suite à l’arbitrage une somme de quelque 400 moi de laquelle ont été déduits certains impôts dûs… le reste, son yacht Reborn, ses sociétés en Belgique, la société de VPC dont on n’a jamais entendu parler, sauf pour le lancement, gérée par son fils…. Il a tout essayé, il a joué, il a perdu, enfin il a un peu perdu… Il est ruiné de chez ruiné, prétend-il…. je trouve cette formule amusante, du Tapie pur jus, je n’en crois pas un mot… il a perdu, je lui fais confiance, il rebondira… c’est un rusé, un roué…
    Vivement les Régionales que l’affaire Tapie disparaisse et soit traitée comme elle le doit, comme elle le serait, comme elle l’aurait été depuis bien longtemps pour tout citoyen lambda !
    Les journalistes Davet et Lhomme, les investigateurs du Monde sont un tantinet à côté de leurs pompes sur ce coup-là… mais c’est leur fonds de commerce !

  40. Il faut être sincère : passer de l’excitation d’un cabinet d’instruction étendu sur le monde entier, frôler les pires scénarios, à un cabinet de règlement des divorces et autres cargaisons avariées, il y a de quoi donner la nausée.
    Encore, s’agirait-il de régler des litiges comme celui de certain capitaine d’industrie à la Stefan Zweig, passe, mais, franchement, cocuville, ça ne vaut pas un bouton de guêtre.
    On peut imaginer que ce juge de talent rit sous cape en lisant nos commentaires et range dans le placard des médailles l’estime de ses auditeurs. Je me souviens d’un juge qui avait oublié d’éclaircir un mot technique dans un rapport d’expert, qui était susceptible de modifier complètement sa conclusion de renvoi au jugement. Bérézina.
    Le danger, ça stimule, la violence, ça libère, car elle veut la paix de la décision sereine, alors que la longanimité, l’irénisme, engendrent la violence par l’indécision de leurs contours.
    Après cela, le règlement de mobilité des juges a du bon et du mauvais, mais il est inopportun d’en décider à propos d’une personne, si talentueuse fût-elle, et de plus fort, je me permettrai d’approuver le juge en question de n’avoir pas fait l’apologie de ses successeurs. Il reste ainsi intellectuellement indépendant et techniquement original. Cet homme a des ressources.

  41. Mary Preud'homme

    Pas plus qu’un juge ne travaille seul, il ne peut être le premier à dénoncer quoi que ce soit, ici le terrorisme. Il ne fait que diffuser l’information remontée jusqu’à lui par différents canaux. Et ils sont des centaines si ce n’est des milliers (dans les services spécialisés) depuis les années 70/80, à avoir mis en évidence et dénoncé ce fléau du terrorisme souvent allié à l’islamisme radical, lequel fléau gangrène notre société, notamment certaines cités et banlieues dites sensibles depuis plus de trente ans.
    Le juge Trévidic au-delà de cette loi qui rend obligatoire la mobilité après un certain laps de temps à un poste, avait sans doute (aussi) déplu en critiquant ouvertement la nouvelle loi sur le renseignement (estimée par lui liberticide). Sur ce dernier point au moins (apôtre du tout judiciaire) il ne s’était d’ailleurs pas montré très cohérent sachant que, sans les renseignements que font remonter les polices spécialisées qui mènent des enquêtes délicates et de longue haleine, il n’aurait aucun moyen de savoir ce qui se trame dans l’ombre, voire ce qui se passe sur le terrain.

  42. @Lev
    Ce que vous dites est grave du fait même que c’est faux.
    Les obligations et notamment celle de discrétion et de réserve pèsent sur « le magistrat », non sur l’ancien magistrat ce qui est autre chose que le secret du délibéré.
    Attention aux reproches non fondés, nous sommes sur un site d’échange, pas de polémique.
    Toutes mes excuses à M.Bilger s’il a déjà répondu, bis repetita……..

  43. Faut-il sauver le soldat Trévidic ? Là est la question, pour ma part j’imagine que ceux qui sont en place font le job.
    Qu’il apporte son expertise pourquoi pas, mais rassurez-vous braves gens, passée la prise de marques, les nouveaux sont aussi bons que ceux qu’ils ont remplacés, et c’est ici que commencent les frustrations, sinon pourquoi la terre continuerait-elle à tourner.
    Nous sommes toujours de grands égoïstes on veut partir et surtout ne pas être remplacé, la vie après la vie est une nouvelle façon d’exploiter ce que nous avons appris, alors partons et laissons faire les nouveaux !

  44. Xavier NEBOUT

    @zampano
    La haine des uns envers les autres, on ne la voit nulle part ailleurs que de la part de la gauche envers le FN.

  45. « Les médias ont l’habitude d’aller vers le plus facile, le plus confortable. Ils gagnent à tout coup quand leur curiosité légitime s’accorde avec l’envie d’un magistrat encore obsédé par le domaine qu’il a quitté et prêt à en débattre sans cesse. »
    Analyse d’une grande finesse doublée d’une glaciale lucidité. Si on veut avancer, si la démocratie doit se survivre à elle-même, seule cette voie d’analyse doit fonctionner, tout le reste est pour les « taouailles » (je vous laisse rechercher).

  46. @Véronique Raffeneau
    « Un directeur de l’administration centrale est d’abord nommé en fonction de sa proximité avec le pouvoir en place ».
    En France, le système des dépouilles (spoil system) est peu pratiqué.
    Cependant, il arrive parfois que des directeurs d’administration soient nommés pour appliquer des politiques voulues par le ministre en charge.
    Pour autant, il ne s’agit pas d’en déduire qu’ils seraient incompétents mais en général plutôt pleutres et courbeurs d’échine !

  47. @ Savonarole
    « Dans Antigone de Sophocle « personne n’aime les porteurs de mauvaises nouvelles ».
    C’est exact. Mais où voyez-vous que les Grecs les mettaient à mort, puisque telle était la question ?

  48. @Frank THOMAS | 04 décembre 2015 à 16:04
    Je ne peux pas vous raconter tous les faits divers de la Grèce antique, leur mythologie s’inspirait tout de même de l’expérience vécue, puis magnifiée, voir le mythe de Cassandre, qui a passé un mauvais quart d’heure pour avoir annoncé la supercherie du cheval de Troie.
    J’espère que vous n’allez pas me demander le nom du charpentier qui a conçu ce fameux cheval.

  49. @caroff 4.12.15 – 15.06
    Etes-vous bien sûr qu’en France tout nouveau gouvernement ne remplace pas ceux en place (au moins dans les premier/second cercles) par des fidèles ? Tout nouveau gouvernement français utilise aussi le système de dépouilles, sans le savoir, sans le nommer, comme Monsieur Jourdain etc. etc.
    Aux USA c’est bien évidemment dans une toute autre proportion où ce sont des services, des bureaux entiers qui se vident pour être remplacés par des fidèles, et uniquement des fidèles !

  50. Michelle D-LEROY

    @anne-marie marson
    « Mais il a souvent dit que c’était des dossiers difficiles, et lui-même me semble-t-il n’a pas résolu l’affaire de l’attentat de Karachi en 2002. »
    C’est bien là tout son malheur, avec peut-être d’avoir été trop curieux dans l’affaire des Moines de Tibhirine, affaire gênante pour nos amis algériens.
    Un juge qui travaille sur de gros dossiers doit satisfaire le gouvernement s’il veut être défendu. Il doit entre autres clore de grosses affaires retentissantes ou mettre en examen les rivaux politiques à la veille d’élections. Du lourd, du médiatique.
    M. Trévidic est sans doute trop intègre… allez savoir.

  51. hameau dans les nuages

    @ Xavier NEBOUT | 04 décembre 2015 à 14:23
    Voyons ! voyons ! il vous parle de « l’autre » c’est-à-dire pas de votre voisin, de votre cousin, de votre prochain ou du maghrébin mais de l’autre comme une quête éternelle vers le mirage au loin.
    Avec cet autre qu’il vous demande d’aller chercher et d’aider vous êtes perdant perdant car il y aura encore et toujours un autre… là-bas… au loin…
    J’admire ou plutôt j’exècre ces gens dans une position sans doute financière familiale ou professionnelle confortable donnant des leçons et cherchant à culpabiliser .
    Et j’ai envie de leur demander : « vos papiers ! » enfin je veux dire, leurs revenus, où ils habitent, leurs métiers, donnent-ils du temps ou de l’argent encore que je préférerais qu’ils donnent du temps car donner de l’argent quand on en a…
    Jouer cartes sur table, quoi.
    Avez vous vu, en aparté, l’affiche qui va être placardée pour les mesures de prévention en cas d’attentats ?
    Elle est sublime. Le blanc se cache, lève les mains, soumis, et le sauveteur de type maghrébin vient à votre secours en toutes occasions. Est-ce lui, l’autre qui vient pour nous sauver ?

  52. Rédigé par : Xavier NEBOUT | 04 décembre 2015 à 14:23
    La haine des uns envers les autres, on ne la voit nulle part ailleurs que de la part de la gauche envers le FN.
    …alors que de la part du FN envers le PS et LR, c’est bisounours ?
    Il y a des orfèvres en la matière dans ce blog !!

  53. Digression sur la justice, notre Nanard national lui aussi, ancien ministre de la Ville s’ il vous plaît, croyait tellement en son pays qu’il planquait comme un vulgaire usurier son fric à Hong Kong.
    A les entendre tous, amoureux de leur pays, mais le pognon pour eux est bien apatride – à vomir. Merci au passage à tous ceux qui ont lutté pour faire éclater comme l’a dit B. Le Maire un scandale d’Etat.
    Oui, il y a encore des juges à Paris mais dans les palais aussi et cela est quand même rassurant pour nous tous.
    @eileen
    « Pour que l’affaire Tapie disparaisse des écrans. »
    Euh… C’est un petit peu notre argent 400×10^6 € ! Je souhaite que l’on en parle ! Que cela soit dit aux citoyens, de combien de crèches notre pays aurait-il été spolié, qu’on les verse au trou de la sécu, 1/4000 environ du PIB ! Des hôpitaux à construire avec cette somme. On pleure du manque de personnel soignant, 10 000 000 d’heures de travail au prix de notre plombier préféré !
    Assez de faux-semblants, il faut aller au bout, 400 000 000 €… Le plus grand casse de tous les temps dans le pays qui se voudrait le plus vertueux. Arrêtons de larmoyer, ce qui est arrivé est très grave, comment et quelles complicités pour en arriver à un tel désastre, à une telle spoliation ?
    Je repense à cette mère prise dans un vol de viande dans un supermarché, pour survivre, condamnée lourdement. En comparaison notre Nanard que mérite-t-il donc ? Et en plus de vouloir faire pleurer dans les chaumières, bon j’étais un peu agacé, comme pour notre ancien ministre du Budget qui court encore et dont on n’ entend plus parler. Il y a de quoi être singulièrement désespéré.

  54. @eileen
    Etes-vous bien sûre qu’en France tout nouveau gouvernement ne remplace pas ceux en place (au moins dans les premier/second cercles) par des fidèles ? Tout nouveau gouvernement français utilise aussi le système de dépouilles, sans le savoir, sans le nommer, comme Monsieur Jourdain etc. etc.
    La tentation est en effet de le faire pour des postes clés dans des ministères régaliens, mais vous avez raison de souligner que ce n’est pas de la même ampleur que dans certains pays, le Mexique en particulier (je crois que pour les USA cette pratique a plus ou moins cessé) !
    Le pouvoir politique sait, malgré tout, reconnaître la valeur de hauts fonctionnaires « loyaux » et plutôt « bons techniciens » qui ne « saboteront » pas l’action ministérielle, et dans ce cas il n’y pas lieu de les « liquider » (le fameux JO du mercredi !).
    Pour ne pas mettre en porte-à-faux ceux qui ont servi fidèlement le pouvoir précédent, une voie d’exfiltration est prévue avec le retour dans le corps d’origine ou un poste dans le privé !

  55. @Mary Preud’homme
    Certes, certes, mais si l’on se tient à tout ce qu’a pu dire le juge Trévidic concernant l’efficacité en matière de prévention du terrorisme c’est aussi et surtout le manque de moyens au niveau du judiciaire, seul moyen de conclure par une isolation-enfermement pour un individu que les renseignements auront repéré. D’après ce que dit MT, le renseignement fonctionne déjà très bien mais n’est pas suivi côté justice faute de moyens de ce Pôle. Il est donc selon lui inefficace, du moins à l’heure actuelle, de donner plus de moyen au renseignement si in fine cet argent ne sert QU’à renseigner.

  56. Alex paulista

    @ Giuseppe | 04 décembre 2015 à 22:39
    Arrêtez de délirer, ce qu’a fait le Crédit Lyonnais est très très louche. Son montage offshore est vraiment une entourloupe, pour qui a déjà un peu accompagné des affaires similaires.
    D’ailleurs les banques d’État n’ont de cesse de se faire condamner à l’étranger, en particulier aux USA, pour des stratagèmes qui passent avec l’onction du gouvernement dans l’Hexagone.
    Non, le petit requin Tapie s’est fait plumer par plus gros que lui. Vu comment il a désossé des entreprises familiales en vendant les actifs juste pour revendre avec des bilans faussement assainis, je dirais que la vie est cruelle : pour une fois qu’il n’a pas dépecé l’affaire avant de la revendre, elle est vendue dans son dos à la moitié du prix réel.

  57. @caroff 4.12.15 – 23.53 – Giuseppe 4.12.15 – 22.39
    Sur des sujets différents, bien que… tout à fait d’accord avec vous.
    Cependant Giuseppe re. Tapie… il s’agit bien évidemment de l’argent des contribuables ! Ses actifs commencent à se décanter et à se révéler, après ses lamentations suite au verdict… Ses actifs (immobiliers) seraient plus ou moins connus et le total serait – paraît-il – supérieur à la somme à rembourser !
    Ce que je voulais exprimer et rien d’autre, c’est que Tapie devait être traité avec la même rigueur que le seraient, que l’ont été certains petits entrepreneurs. Il a joué avec le système, il en a bien profité, quel chef d’entreprise français aurait pu tenir le coup devant micros et caméras avec la bienveillance de la presse depuis environ trois décennies ? Les tribulations, les élucubrations de Tapie n’ont jamais créé un seul emploi, il s’est contenté de le prétendre, avec une faconde qui plaît tellement à certains, il s’est servi, rien de plus.
    Qu’il soit « ruiné de chez ruiné » m’indiffère, quand on dispose d’un patrimoine immobilier chiffré à >400 mio… la ruine est relative, la ruine c’est l’état lamentable des extérieurs de son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères. Aucune jalousie re Tapie qui devrait rédiger ses mémoires, il ferait un tabac, aucune jalousie le personnage a triché des années durant, promettant monts et merveilles à des jeunes et à tous les gogos et autres beaufs admiratifs.
    Oui Giuseppe, qu’il disparaisse des écrans, que la justice fasse son travail, « qu’elle se paie sur la bête »… les jérémiades, les pleurnicheries de Tapie sont indécentes.

  58. Véronique Raffeneau

    @ JLM
    « Oui en effet le grand public tributaire des médias pour avoir des informations le concernant directement mérite que l’on s’adresse à lui comme à une personne douée de raison et de jugement. »
    C’est en ce sens que je pense que le juge Trévidic n’est plus tout à fait un magistrat comme un autre.
    Sa nomination à Lille apparaît, en terme de gestion de ressources humaines, comme un double gâchis.
    D’une part, pour la justice antiterroriste qui se prive d’une maîtrise professionnelle qui, tout en respectant la règle des dix ans, aurait pu être utilisée peut-être différemment
    De l’autre, pour la justice au quotidien à Lille qui elle aussi a besoin de professionnels de grande expérience dans le domaine de la justice ordinaire.
    Enfin, et c’est à mon sens la faiblesse du billet : être passé à côté de l’attente légitime du grand public qui pour peu qu’on lui parle directement et sincèrement des choses difficiles et graves est disposé – c’est ma conviction – à entendre et à faire confiance.
    L’histoire professionnelle du juge Trévidic n’est pas qu’une affaire de précipitation et de désinvolture parlementaires, de médias et de délicatesse vis-à-vis de collègues.
    Il y a en arrière-plan quelque chose de plus profond : le besoin d’une qualité et d’une crédibilité en matière de parole publique.

  59. calamity jane

    @Giuseppe
    Perso, je pleure l’argent que sarkoTchev n’aura pas pour sa future (!) campagne de la part de son pote B. Tapie dans l’ombre d’un doute…
    Quoi ?

  60. @Giuseppe
    Le Point : « Les juges estiment donc, d’une part, que les conditions de la vente n’ont pas été cachées à Bernard Tapie ; d’autre part, que le secret qui entourait le montage financier et le recours à des fonds offshore visait à de ne pas attirer « l’attention de l’opinion » sur ce qui pouvait passer pour une « faveur accordée à un ministre en exercice par des banques publiques ». Lesquelles, ajoute la cour, « endossaient l’intégralité des risques de l’opération ». La cour, en revanche, ne se prononce pas sur l’argument de Bernard Tapie qui affirmait que les sociétés offshore étaient des faux nez du Crédit lyonnais. »
    La justice française comme à son habitude se décrédibilise (on se souvient de son jugement affirmant que seul Kerviel était en cause dans les pertes de la Société générale).
    La, elle nous indique que le parti socialiste a nationalisé le Crédit lyonnais et s’en servait de tirelire (on sait que les archives de la banque ont brûlé dans deux endroits différents).
    Tapie a les moyens de saisir la Cour européenne et ne s’en privera pas, et la France sera condamnée comme si souvent à cause de cette « justice » qui tord le droit.
    Tapie pourra démontrer que les montages foireux du Lyonnais étaient la règle.

  61. Allez une petite dernière (Orange), DSK l’homme vrai-faux président roule en voiture allemande, vit au Maroc, fait des affaires avec Parnasse International… Bien sûr société installée à Casablanca.
    Au moment de la solidarité nationale voulue, affichée avec
    bonheur, on ne peut que constater son grand amour pour notre pays.
    Mauvaise foi, pour qui, quand tu nous tiens.

  62. Michelle D-LEROY

    @ Véronique Raffeneau
    « Il y a en arrière-plan quelque chose de plus profond : le besoin d’une qualité et d’une crédibilité en matière de parole publique. »
    C’est exactement cela que le peuple réclame sans être entendu. Il en a marre des galipettes (au sens propre comme au sens figuré d’ailleurs), des entourloupes, des copinages et favoritisme mais aussi des paroles en l’air, de la communication dans tous les sens.
    Le peuple de 2015 est capable de comprendre toute explication crédible et fiable. En cela la classe politique a un métro de retard en agissant comme en 1981, car l’information renforcée par les sites internet incluant celle de particuliers professionnels dans leur domaine, une majorité de Français ne s’en laissent plus conter. Et non seulement ils voient clair mais du fait même que leurs dirigeants leur cachent des vérités criantes, ils doutent de tout (ce que certains ensuite désignent comme « théorie du complot »).
    Mytho ? non, mais désabusés, oui !
    Il ne faudra pas s’étonner du résultat des urnes… un appel au secours, un appel à comprendre leur malaise.

  63. @Véronique Raffeneau
    « Il y a en arrière-plan quelque chose de plus profond : le besoin d’une qualité et d’une crédibilité en matière de parole publique. »
    Ô combien !

  64. Mary Preud'homme

    « Il est donc selon lui inefficace, du moins à l’heure actuelle, de donner plus de moyen au renseignement… »
    (Rédigé par : herman | 05 décembre 2015 à 01:26)
    Il n’était pas question dans mon propos d’efficacité ou d’inefficacité.
    Je rappelais simplement que le juge Trévidic s’était fermement opposé à la nouvelle loi sur le renseignement jugée liberticide. Très exactement, il avait dit craindre des « dérives liberticides si employée dans de mauvaises mains », certains services de la police étant clairement visés. C’est donc à ce titre qu’il aura déplu.

  65. @Véronique Raffeneau
    C’est encore pire que je ne le pensais. Après avoir écouté l’intervention de Marc Trévidic sur France Inter je viens de comprendre qu’en fait sa mutation de service n’est même pas le but d’une loi stupide mais son application systématique, en dépit du bon sens. En effet si ce juge se retrouve à régler des affaires familiales c’est tout simplement parce que l’antiterrorisme n’existe qu’à Paris, la loi à l’origine de cette absurdité ne fut votée que pour déplacer les fonctionnaires géographiquement.
    Le Pôle antiterrorisme du fait de cette spécificité géographique ne méritait-il pas un traitement circonstancié ?
    La bureaucratie est une plaie au bon sens.
    Pour en revenir au sujet du billet. Il est vrai que je n’ai pas entendu d’éloge de la part de MT pour ses anciens collègues, mais j’ai beaucoup apprécié ses réponses et rien ne m’a dérangé dans le ton employé. Ses propos sont limpides, pas de faux-semblant, et à cet égard il me fait un peu penser à une autre personne, dans un tout autre registre, le médiatique : Frédéric Taddéï.

  66. @ Jean-Marc | 05 décembre 2015 à 12:10
    J’entends bien ce que vous écrivez et le pense également, je croise simplement les doigts (peut-être plus efficace qu’un jugement) pour que ces centaines de millions d’euros retournent dans nos poches qu’ils n’auraient jamais dû quitter.
    @Alex paulista | 05 décembre 2015 à 02:50
    « …ce qu’a fait le Crédit Lyonnais est très très louche. Son montage offshore est vraiment une entourloupe, pour qui a déjà un peu accompagné des affaires similaires… »
    Dans le fond rien de nouveau sous le soleil, ces pratiques existeront tant que les paradis fiscaux vivront.
    De cela je me fiche et les juges avec moi, j’espère que l’argent, le pognon cher à notre Nanard national va bien rentrer dans les caisses de l’Etat car à l’époque, quand T. Clay a dénoncé cette vilenie d’arbitrage, personne ne voulait l’entendre, à part L. Mauduit.
    Aujourd’hui pour qui a suivi l’affaire, les poules sont rentrées dans le poulailler comme on dit chez nous.
    Adidas ne lui appartenait plus dans les faits, il était liquidé et failli, tout le reste est littérature.
    Enfin une décision, vite que cet argent retourne dans les bonnes poches, dans les nôtres en somme !
    On connaît aujourd’hui tous les manquements, il manque seulement les vraies condamnations.
    BT va se débattre, comme la truite au bout de l’hameçon, user de tout comme il le fait si bien, proverbe de chez moi, « bonimenteur un jour, bonimenteur toujours. »
    F. Mitterrand n’était pas dupe il s’est servi de lui pour chasser une espèce de peur du collectivisme socialiste de l’époque, affirmer aux citoyens que la libre entreprise pourrait perdurer, « la preuve, j’ ai pris Nanard comme ministre ! »
    Allez ! La suite au prochain numéro.

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