Minc, quel mépris !

Alain Minc est un esprit brillant, subtil mais péremptoire. Il ne pèche pas par un défaut de confiance en ses capacités intellectuelles. On sent qu'il jouit d'être qualifié assez régulièrement de conseiller et d'inspirateur de Nicolas Sarkozy. Difficile d'ailleurs d'entendre parler d'une personnalité emblématique sans qu'Alain Minc ne soit cité comme étant son conseiller ! Ce doit être un métier passionnant que de conseiller et de n'avoir jamais à payer !

Pourtant, il me semble qu'il commence à être atteint non par le vertige des grandeurs mais par celui d'une parole qui, à force d'être entendue et sollicitée, s'enivre de sa propre existence et ne sait plus garder la mesure. Le mépris s'est installé avec ses quartiers d'hiver dans certains de ses récents propos, qu'on a traités sur le mode badin mais qui méritent mieux. Plus de colère.

N'a-t-il pas déclaré, pour dénigrer Ségolène Royal et louer Nicolas Sarkozy, que "lui est dans un séminaire de doctorants à Harvard et elle dans un centre d'apprentissage à Niort" (Marianne) ? Ce pourrait être seulement l'expression vive d'un choix politique mais pourtant il y a dans ce dénigrement un ton, une humeur, une condescendance aigre franchement détestables. Pourquoi ?

D'abord, parce que la comparaison paraît totalement inadaptée à la réalité des tempéraments qu'elle prétend opposer. Sans même aborder le fond des politiques, les atouts du président de la République, ses qualités d'impulsion, son énergie, sa plénitude d'existence, son pragmatisme sont à l'évidence médiocrement définis par le statut de "doctorant à Harvard" qui renvoie à un goût du savoir pur, à une passion de la théorisation peu compatibles avec une action présidentielle qui, en s'accomplissant, invente son objectif. Quant à Ségolène Royal, l'accoler absurdement à un centre d'apprentissage, certes dans sa région, ne peut pas être insultant pour elle si cela l'est pour ce type d'établissement considéré avec un élitisme qu'aujourd'hui on espérait dépassé.

En effet, la substance même du contraste choisi par Alain Minc révèle encore une croyance dans ce qui serait la supériorité du monde de la conceptualisation et des "gens qui savent" contre les catégories modestes et pratiques de l'empirisme. On a évidemment le droit, sur le plan des principes, de mettre au plus haut l'esprit qui analyse et élabore et, loin derrière, la main qui appréhende et touche le réel, l'invention au jour le jour d'une connaissance directe et immédiate. Mais en ces temps où la crise, sous toutes ses facettes, a manifesté la gravité du bouleversement, la défaillance des experts et les limites des politiques, en quelque sorte l'imprévisibilité d'un monde qui n'est plus maîtrisable et n'enseigne que la modestie aux puissants, peut-on toujours, comme Alain Minc, s'en tenir à une antienne qui n'a rien appris et fait de l'arrogance du savoir contre les leçons de la vie la clé du succès ? L'élitisme, aujourd'hui, n'est pas seulement insupportable moralement à cause de son attitude de rejet mais il est devenu techniquement injustifiable. Il n'est plus personne qui puisse se dire secours et recours suprêmes. La démocratie, c'est une bonne volonté collective qui ne cherche plus à se payer de mots et tente de composer le mieux possible avec les surprises et les incertitudes de la réalité.

Enfin, j'avoue que, de la part d'un Alain Minc qui, compte tenu de son importance, de ses responsabilités aussi bien intellectuelles que médiatiques, a des devoirs, le registre de la dérision et du mépris est encore plus choquant. On perçoit bien ce qu'Alain Minc a voulu signifier avec ce sarcasme. Qu'il n'hésitait pas à bousculer les bienséances  et qu'il disait forcément "juste" puisqu'il parlait sans fard ni décence. Mais l'expression du mépris rend caduque toute prétention au vrai. Celui-ci ne peut être débattu que dans un échange qui laisse sa chance à l'autre. Jean Genet n'avait pas tort de refuser "de se moquer parce qu'il avait trop à faire d'aimer ou de haïr". Aimer, haïr, c'est prendre l'autre au sérieux, voire au tragique. C'est le considérer sous une double face antagoniste mais c'est le considérer. Mépriser, c'est au contraire renvoyer l'autre dans une manière de néant puisque c'est le priver d'une contradiction pour ne lui offrir que la moquerie. Il n'est même pas digne d'une véritable offensive. Ce regard petit porté sur Ségolène Royal n'ennoblit pas celui qui l'a choisi pas davantage qu'il n'honore le président qui bénéficie de cette pitoyable pique.

Qu'on me pardonne d'avoir traité avec tant de gravité un propos que d'aucuns ont pu trouver drôle, sarcastique et éclairant. Il fallait bien que je ne tombe pas dans le travers que je dénonce. Je suis sûr qu'Alain Minc n'aurait pas aimé pâtir du mépris dont il a gratifié Ségolène Royal. 

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  1. Oui Philippe, tout ceci est bien ennuyeux et vous avez raison sur le fond.
    Mais bon.
    Tout ça pour ça.
    Vous allez de nouveau vous faire encenser et applaudir par votre petit monde virtuel.
    Rien ne porte mieux que de s’attaquer á Sarko et son entourage.
    Succès garanti.
    A chacun ses plaisirs.
    Je m’inquiète quand même pour vous.
    Il vous reste encore deux ans á subir notre homme.
    Deux ans á vous mettre en colère pour chaque moindre petit mot, chaque faux pas, chaque attitude… pour que la galerie Bloggeuse (et de moins en moins Blagueuse) vous applaudisse ?
    Il va vous falloir beaucoup de Bartoli
    (Entre autre) pour tenir le coup.
    A quand une vraie bonne critique de ce président, les yeux dans les yeux ?
    Cela me plairait.Cela serait de mon niveau et quelques millions d’autres.
    Ah oui, je me souviens, ici vous n’avez pas le droit de parler politique…

  2. Sans compter que chaque fois que Minc s’est aventuré dans d’autres fonctions que de pur « conseil », ce ne fut guère brillant.
    Le fonds d’investissement Cerus qu’il a lancé? Plantage magistral.
    Le journal Le Monde dont il s’est occupé pour le plus grand malheur de ce dernier? Certes il a fait venir, sur sa bonne mine, beaucoup d’argent au « quotidien de référence », mais il lui en a fait perdre bien davantage en influant sur sa ligne, avec son compère JM Colombani. Qui eut cru, il y a une vingtaine d’années, que l’actionnaire principal de ce quotidien serait un industriel faisant son miel de commandes d’Etat, et ami personnel (« mon frère ») du président?
    De tels résultats devraient inciter Minc à davantage de modestie. Et ses laudateurs à plus de prudence.

  3. D’accord, Alain Minc est un peu « puant » mais reconnaissez qu’il lui arrive de dire des choses intéressantes en économie; après tout, faire partie de ceux que d’aucuns englobent dans ce terme pompeux « d’élite » ne conduit pas obligatoirement à dire des sottises. Je reconnais que son passé « industriel » ne plaide guère pour lui mais les meilleurs réalisateurs ne font pas toujours les conseillers les plus adéquats et inversement.
    N’oublions pas qu’il est censé apporter ses lumières, et il n’est pas le seul, à un président qui a ses qualités mais qui, comme tous ses prédécesseurs ne brille pas par ses connaissances en économie et a donc un grand besoin d’écouter des voix différentes pour pouvoir décider.

  4. Jean-Dominique Reffait

    Oh, mais moi Philippe, je ne vais pas me gratter et je n’ai pas vos scrupules ! Comme on dit à la belote, vous tombez dans ma longue, à l’atout pique, je ne peux pas piffer ce Grand Inutile. Archétype du suffisant drapé dans ses insuffisances, Alain Minc est une calamité dont on a trop vite fait de confondre les courts-circuits avec des étincelles. Médiocre plumitif, ses fulgurances font rapidement naufrage, la vie médiatique recouvrant de son amnésie les innombrables bévues de ce tout petit esprit.
    Descendant en ligne directe de Monsieur Jourdain et de Tartufe, frère de lait de Bouvard et Pécuchet, cet incapable qui plante toutes les boîtes qu’il dirige ou conseille (il commença fort jeune avec Cerus de Carlo de Benedetti), ce professionnel du ratage jouit du sort enviable d’être le seul écrivain français condamné pour plagiat, reproduction servile et contrefaçon (« Spinoza, un roman juif » copié sur « Spinoza, le masque de la sagesse » de Patrick Rodel). Comment faire autrement, me dira-t-on, lorsqu’il s’agit, certaines années, de publier 4 bouquins de haute volée intellectuelle ?
    Les visions politiques de Minc sont confondantes de perspicacité. En 1986, un an après l’accession au pouvoir de Gorbatchev, ce prophète acéré nous démontre que la France est en voie de finlandisation par l’URSS, rien de moins quand le plus médiocre élève de CM2 aurait été plus circonspect devant les événements. Toute son oeuvre est à l’avenant jusqu’à son dernier scoop « Je pense que N. Sarkozy se représentera en 2012 », pensée lumineuse et déroutante s’il en est.
    Alain Minc est un fat qu’il convient de livrer au plus tôt à la bastonnade des élèves du centre d’apprentissage de Niort.
    Il est des jours où l’entarteur nous manque cruellement.

  5. Je suis fatigué par ces personnages, Minc, Lévy et autres nécessiteux.
    Ni haine, ni mépris. Ce serait leur reconnaître une raison d’être que je leur dénie.
    Oser proclamer, l’un comme l’autre, des contrevérités répétitives, « la même chanson », pour l’un encenser les princes pour l’autre. C’est le comble de l’inutilité.
    En ces temps difficiles,
    il convient d’accorder notre mépris avec parcimonie,
    tant nombreux sont les nécessiteux. Chateaubriand.

  6. Cher Philippe Bilger, je me sens obligé de me manifester en soutien de jpledun, tant il est vrai que vos attaques mesquines contre le sarkozysme portent exclusivement sur les aspects formels, donc dérisoires de sa fonction, tels les interventions de Carla, les manifestations de son népotisme, ou encore ses nominations régaliennes, l’écume des choses en somme.
    Et pourtant ! Réalisez les bienfaits générés par les réformes si nombreuses adoptées sous l’impulsion de notre omnipotent Président ; j’en cite, dans le désordre, quelques-unes :
    – Ce si riche et si fédérateur débat mené sous la houlette d’Eric Besson, menant les différentes communautés à utiliser tous les noms d’oiseaux à leur disposition pour insulter la communauté d’en face
    – Les actions brillamment couronnées de succès pour l’amélioration du pouvoir d’achat des Français
    – Les expulsions de si nombreux sans papiers, qui viennent couronner l’action de ce gouvernement en vue d’en réduire le nombre sur notre territoire. Il est vrai que personne n’étant en mesure d’endiguer le flux entrant, le moyen le plus « porteur » de se garder les voix du FN est de renforcer cette politique ô combien humanitaire…
    – L’instauration du service minimum, qui a permis à notre héros national de se glorifier : « désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit », avant de constater l’effet dévastateur produit par son autosatisfaction
    – Les lois votées en août 2007 (sur la récidive) et février 2008 (sur la rétention de sûreté) qui conduisent M. Hortefeux au constat que la délinquance est en hausse continue depuis sept ans
    – Les différentes réformes fiscales (le joli bouclier) qui aggravent et alourdissent la dette française en réduisant les recettes sans réduire la dépense publique ; n’oublions pas non plus la réussite éclatante de la réduction de la TVA dans la restauration, qui a été très bien accueillie des professionnels de la restauration, et un peu moins des clients de la restauration
    Alors, quand on a à son actif une politique si riche de bienfaits pour la population française, on peut se payer le luxe de garder pour conseiller un homme au palmarès si étincelant et néanmoins si effacé comme Alain Minc, ou un ami aussi emblématique que Patrick Balkany pour en faire l’accompagnateur officiel de tous ses déplacements à l’étranger.

  7. Catherine JACOB

    Vous me faites penser qu’il y a deux ou trois mots sino-japonais qui sont homonymes bien que toutefois pas homographes, pour dire une chose et son contraire.
    Il s’agit de « MU_SHI » .
    Si vous l’écrivez d’une manière, vous nommez parfaitement ce que vous décrivez à propos d’Alain Minc comme l’expression d’une forme de mépris. L’orthographe en est « Ne pas (MU) + regarder, considérer (SHI) » expression dont le français évoque avec « considérer » l’examen attentif d’une constellation et la mûre réflexion qui s’en suit.
    Si vous l’écrivez d’une autre manière, vous continuez de nommer parfaitement ce que vous décrivez comme ce qui fait défaut au même Alain Minc. L’orthographe en sera alors « Pas (MU) + Egocentré (SHI) »
    Et si enfin vous l’écrivez d’une troisième, vous continuez encore de nommer parfaitement ce que vous reprochez au même Alain Minc, si on encode le mot dans les graphies suivantes : (Rêve (MU)+ Mort (SHI), pour dire « Traverser la vie comme si elle n’avait pas d’autre contenu que rêvé, puis périr, toujours en vain/sans autre utilité. » que celle de cette ‘mouche’ qui nourrit les poissons…

  8. Si je puis me permettre, mon cher Philippe, je crois que vous accordez bien trop d’importance à cette phrase, qui me paraît somme toute sans grand intérêt. Je ne partage pas non plus ce que vous dites sur le mépris, il ne faut pas, selon moi, hésiter à l’utiliser avec ceux qui se rendent méprisables (je ne parle pas ici de Ségolène Royal), et vous savez que je ne m’en prive pas sur votre blog pour titiller ces deux fâcheux que sont Alex Paulista et JP Ledun (un antisarkozyste et un sarkozyste tout aussi forcené, admettez que je ne suis pas sectaire). Voyez encore que le second a l’amusante fatuité d’attendre que vous vous mettiez à son niveau, le drôle ! Il y a des gens qui, à nos yeux, ne méritent ni d’être aimés ni d’être haïs, c’est ainsi, et l’on n’a pas envie de leur accorder plus que des sarcasmes. Diable ! Ce que vous aimez dans le sieur Destouches, c’est sa bonne vieille haine, ce terreau si fertile sur le plan stylistique et littéraire, mais c’est aussi son mépris. Souvenez-vous de l’amour, de l’infini et des caniches, phrase mémorable à laquelle me font penser les fâcheux susnommés. Non, le mépris est loin d’être inutile, il est même nécessaire.

  9. L’expression du mépris rend caduque toute prétention au vrai. P. Bilger
    J.P. Ledun,
    Vous avalez l’excipient, de travers, et passez à côté du principe actif.
    Cette phrase est pourtant à notre niveau, au votre, celui de millions d’autres, pour une vraie bonne critique de soi-même les yeux dans les yeux du miroir.
    Et là le succès n’est jamais garanti.
    Blagueusement vôtre.

  10. « Un petit marquis poudré », c’est ainsi que Jean-François Revel voyait Alain Minc.
    De jetons de présence en plagiats littéraires, il passe son temps à donner des conseils devant un tapis, ou carpette, de journalistes toujours prompts à la becquée.
    C’est un Séguéla cérébral. Mais rien de plus.
    JF Revel lui reconnaissait toutefois une qualité : celle de s’être trompé en tout et sur tout, avec le plus de constance et ténacité.

  11. Cher Philippe,
    Encore un bravo !
    Si j’essaye de résumer quelques épisodes précédents, nos dirigeants s’adonnent sans vergogne au copinage (avoir du Carla), s’honorent de tractations pas si claires pour libérer des compatriotes (indignations), ont eu des faiblesses aux yeux de certains (mon François Mitterrand) et étaient de franches crapules pour d’autres (commentaires de « mon François Mitterrand »).
    Maintenant vous signalez à juste titre la morgue, la suffisance, bref en français ordinaire le caractère « puant » d’une grande part de nos élites (Minc, quel mépris).
    Comment s’étonner ensuite de la hargne de beaucoup à vouloir tordre le cou à la filière de production des élites haïssables qu’est (était ?) la terminale S (enfin, je vais signer une pétition) ? Le nivellement par la base est forcément une tentation.
    Ces constats sont affligeants. Les tenants de la méthode Coué et du Sarkozisme inconditionnel ne parviennent plus à éclaircir mon horizon.

  12. Moi qui m’en voulais de ne pas relire mes commentaires pour l’orthographe, je vois que jpledun non plus ne relit pas… Sinon comment expliquer une telle contradiction. Il faut arrêter de taper sur Sarko et son entourage mais il serait temps de taper sur Sarko, et les yeux dans les yeux s’il vous plaît ! Déjà ça risque d’être difficile sur un blog tel que celui-ci… Sans compter qu’on y trouve souvent un bon avocat du président, plus sûrement qu’un procureur !…Et même de la politique ! Ne vous êtes-vous pas trompé de blog Mister jpledun ?

  13. Lister depuis une vingtaine d’années les analyses « pourries » du sieur Minc depuis ses débuts dans la péroraison publique serait à la fois trop long et lassant.
    Que l’on puisse encore accorder quelque importance à ses propos me laisse assez régulièrement rêveur…
    Sur ce coup-là, il a juste oublié que (comme lui) Ségolène a fait l’ENA et pas Nombril 1er.
    Quant au mépris qu’il affiche vis-à-vis de la plèbe, chacun pourra être juge…
    Mes meilleurs vœux

  14. Alex paulista

    C’est que ce qui tombe agréablement en privé dans l’oreille du maître ne produit pas le même effet devant une plus large audience, pour qui la flatterie n’éteint pas le sens critique.
    Comme vous l’avez souligné, cher PB, ce type de propos se retourne directement contre lui.
    C’est un conseiller et non un politique. Chacun son métier.

  15. « Minc, quel mépris ! »
    dites-vous !
    Mince alors !
    nous la déjoue JLG/JLG là ?!
    Sinon je me fais beaucoup de sushi pour notre Grande Catherine ayant lu ceci émanant d’une de ses plumes plumes, fort belles au demeurant ! :
    « Il s’agit de « MU_SHI » »
    (l’épreuve : « Rédigé par: Catherine JACOB | 05 janvier 2010 à 10:26 »)
    et tous mes voeux à vous et votre suite, monsieur Bilger !

  16. Alex paulista

    « Le Mépris » est mon film préféré.
    Mais à y repenser, le film parle aussi de la déception, du mésamour.
    Laurent Dingli me méprise, diable !
    Não tenho escolha careta, vou descartar
    Quem não rezou a novena de Dona Canô
    Quem não seguiu o mendingo Joaozinho Beija Flor
    Quem não amou a elegancia sutil de Bobô
    Quem não é reconcavo
    E nem pode ser Reconvexo

  17. Mesdames, Messieurs les jurés,
    Le chef d’accusation de : « laisser aller » ayant été retenu par la cour, il importe de déterminer en votre âme et conscience, la sanction que nous devons appliquer à Philippe Bilger.
    Les faits reprochés étant les suivants :
    Dans son billet du 3 janvier 2010, intitulé « Cecilia Bartoli n’est pas un monstre sacré », Philippe Bilger a développé avec un immense bonheur un hommage particulièrement appuyé concernant Madame Bartoli.
    Cet hommage, comme vous avez pu le constater n’a suscité qu’assez peu de commentaires. Cela vient, j’en ai l’intime conviction, du fait que tous, ou presque, partageons ces louanges et que la surenchère passait pour difficile, je me suis un instant interrogé pour savoir si c’était pas les chanteuses qui attiraient l’accusé ? A bien y réfléchir, je suis arrivé à la conclusion qu’il s’agissait d’un hasard événementiel qui était à l’origine des billets « Carla & Cécilia », d’autant que tous ici le savez, Cécilia n’a rien à voir avec Nicolas.
    Cette parenthèse étant refermée, il nous faut revenir au billet de ce matin concernant Alain Minc. Ici aussi, d’après les premiers commentaires, se dégage une quasi unanimité.
    Ma conclusion rejoint celle de Monsieur de Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur »
    Blâmer Cecilia Bartoli ? impossible surtout après les explications techniques avisées de M.Jean-Dominique Reffait.
    Flatter Alain Minc ? lui seul peut le faire.
    La question, Mesdames, Messieurs les jurés, est la suivante :
    Philippe Bilger est-il coupable de nuire au débat en traitant de personnalités dont la cause est entendue ?
    Mitterrand nous avait valu un bon pugilat !
    La qualité des billets, dans leur forme, m’incite à réclamer l’acquittement.

  18. L’année commence très fort, je ne sais pas si le petit marquis poudré y est pour quelque chose.
    Il y a les adorateurs virtuels, ceux qui avalent l’excipient de travers, les commentateurs fâcheux (fâcheux toi-même), les mamaMU-SHI, les élites puantes, le mépris, la bastonnade.
    Tout ça n’est pas très positif, l’année 2010 sera longue, il faut garder des réserves… pour la sortie de crise.

  19. Le long (et cinquieme) paragraphe concernant le petit Marquis « rhabille pour l’hiver » (il fait si froid en ce moment !) me plait bien !
    Sinon, quand je lis un commentaire merveilleusement bien ecrit par un amateur de Moliere, je prefere lire « Tartuffe »…sinon, j’ai l’impression « d’etre prise pour une truffe » !
    Ah, j’oubliais… j’espere que les coqs qui avaient sorti leurs ergots au cours des precedents commentaires ont maintenant ravale leurs egos… ou alors ils vont s’egosiller !
    Une excellente journee et un bon debut de semaine a tous.

  20. M. Minc ou le prêcheur de l’orthodoxie libérale pour ses disciples, mais un piètre moine défroqué au regard de ses échecs. Sa jouissance est le haut degré de sa culture. Sa suffisance est sa carence intellectuelle. Un exemple éclairant du concept de la « méritocratie ».

  21. Je lis ce blog depuis quelques temps deja, je n’avais jamais eu la curiosite de regarder les commentaires.
    Que de jolies joutes verbales, je felicite en particulier M. Reffait, M. Dingli et M. Bouant, dont le style me rappelle celui de mon notaire les rares fois que j’ai a le rencontrer : le bon mot, le sens de la formule, l’idee qu’on se fait d’etre intelligent en utilisant un langage choisi et sucre, un cote noblesse de robe sur le retour. Oui, typiquement mon notaire, mais cela aura pu etre aussi cet ami avocat, ou tel autre haut fonctionnaire, tous ces petits mainates qui manient le verbe pour critiquer sans faire avancer le schmilblick. Cela doit etre le defaut de leur formation, je ne sais pas. Moi je n’ai pas la leur, je fais un metier d’argent, beurk, je suis banquier.
    Voila ce que la lecture de ces commentaires m’inspire : l’impression d’etre dans un petit monde d’entre-soi, meme si on se tire les couettes de temps en temps. Parce que finalement, en y regardant d’un peu plus pres, ce sont les memes qui critiquent qui deploient des tresors d’elocution comme Alain Minc, les memes qui se gaussent mais qui un jour placeront leur fiston ou le neveu en stage chez le copain, les memes qui epinglent et qui n’ont jamais mis les pieds plus a l’est que la place de l’Alma, les memes toujours les memes. Detrompez-vous, parce que vous devez penser que je suis un frustre « slash » peigne cul, au contraire, je suis comme vous, mais mon metier, et peut-etre aussi avoir vecu longtemps a l’etranger, m’ont permis de prendre un peu de distance. Celle que vous croyez avoir mais que vous n’avez pas.
    On ne changera pas le monde en 2010, la France restera la France avec ses petits milieux, ses petits notaires et ses petits avocats, ses pistonnes, ses membres du Polo, ses vacanciers de l’ile de Re, ses reudeudeus, ses bobos, sa femme du president. Je propose a tous ces messieurs de joindre leur talent a l’utilitaire et a faire vraiment avancer le schmilblick en 2010.

  22.  » about  » dans les médias …….. sous votre Avatar , rassurez-moi , ce n’est pas parce que vous êtes à bout , au bout du rouleau , à pâtisserie ou pas !?
    fait dire qu’on vous cuisine tant ici que je comprendrais bien votre réaction ( ou que nous comprendrions )!
    Sissi !
    ( quelle belle envolée d’Alex Paulista , sinon !
    sissi aussi !!)

  23. Domi nique de vils pains

    c est le meme minc qui un jour a dit qu il est contre la democratie participative parce que les decisions doivent etre prises par les specialistes…ben voyons !!!

  24. Jean-Dominique Reffait pcc Catherine Jacob pour Valérie

    Aie Valérie ! Voici une vraie querelle ! Tartuffe ou Tartufe ? Car l’un et l’autre se dit ou se disent !
    Larousse écrit Tartufe, ainsi que Littré et l’Académie (1694) qui se réfère expressément à la pièce de Molière pour l’origine du mot. Les éditions du vivant de Molière portent les deux graphies, différentes entre le titre et le corps du texte. Tartuffe en 1669, édition du privilège royal. Pas de manuscrit…
    Dans la pièce même on trouve dans la Pléiade (Tartuffe) :
    « Vous serez, ma foi, tartufiée »
    mais ailleurs
    « Molière avec Tartufe y doit jouer son rôle. » écrit Boileau
    Et La Fontaine qui écrit Tartuf…
    Molière, conscient de votre malaise, republia sa pièce en 67 sous le nom de « Panulphe ou l’Imposteur » !
    Minc mérite-t-il 2 « f », ce débat en vaut bien d’autres.
    Ce Tartufe nous laisse donc… chocolat.

  25. Bonjour M. Bilger,
    J’arrive un peu tard, tout ayant été dit ou presque et avec une quasi unanimité, sur Alain Minc.
    Boussole détraquée, Alain Minc s’est toujours trompé sur tout. Cela méritait bien que le président de la République en fasse son conseiller et un commandeur de la Légion d’honneur, au titre de la culture qui plus est.
    Son mépris pour Ségolène Royal révèle surtout un profond mépris pour tous ceux qui ne sont pas des intellectuels, vous savez cette France laborieuse qui se lève tôt le matin, ces « vrais gens » comme dirait l’autre, ceux qui bénéficient depuis le 1er janvier d’une augmentation royale de 0.5% de leur SMIC.
    Pour paraphraser Napoléon s’adressant à Talleyrand, je dirais volontiers d’Alain Minc qu’il est « de la merde dans un bas de soie ».

  26. « de la merde dans un bas de soie ».
    Ludovic dixit !
    « plutôt dans un bah de soi », non ?
    (Jack Dub en abbé Pierre c’est moi Cactus au fait mon côté type pad voire face de bouc)

  27. « Petit marquis poudré » ? Aussi gentil que M.Bilger ce J.F Revel ! « Le nabot malfaisant » le nomme « Le plan B »…

  28. @ O Mercier
    Je fais un métier d’argent, beurk, je suis banquier.
    Georges Darien, dans Le voleur, dit :
    Je fais un sale métier mais j’ai une excuse, je le fais salement.
    Soyez rassuré, des banquiers il en faut. Vu le temps perdu que vous nous avez consacré, il va de soi que vous n’êtes pas un prédateur de la finance, mais un malheureux salarié de cette institution néfaste, donc en tant que tel, vous serez sacrifié comme nous tous sur le billot d’un capitalisme inhumain, opprimé soyez assuré de toute ma compassion.
    Le monde est pourri : vous avez raison, faire avancer le schmilblick : ok, où, quand, comment, avec qui, quoi ? ça fait près de 60 ans que je cherche, pas derrière un bureau, les mains dans le cambouis, travailleur à mi-temps 12 heures par jour, en France, en Allemagne.
    La banque est un métier à haut risque, surtout pour les clients, aussi ai-je toujours pris soin d’avoir des banquiers à mon service et de ne jamais me mettre entre leurs mains.
    Que voulez-vous, c’est ainsi et c’est bien triste, il y a des gens qui sont faits pour imaginer et créer et puis d’autres moins chanceux, à cela je ne peux rien, mais je suis prêt à vous suivre pour faire avancer notre pauvre pays arriéré.
    Heureux de vous compter parmi nous, c’est vrai, ça ronronne.

  29. « les atouts du président de la République, ses qualités d’impulsion, son énergie, sa plénitude d’existence, son pragmatisme sont à l’évidence médiocrement définis par le statut de « doctorant à Harvard » qui renvoie à un goût du savoir pur, à une passion de la théorisation peu compatibles avec une action présidentielle qui, en s’accomplissant, invente son objectif »
    PB
    Quand vous en aurez fini avec le cirage on pourra peut-être ajouter que comparer les parcours scolaires des deux plaiderait plutôt à presque inverser les rôles tant Sarkozy semble indigne de quelques cercles intellectuels que ce soit, tant sa carrière est dans l’horizontalité relationnelle (pas au sens sexuel du terme, au sens d’une mise de lui-même au centre d’un réseau de gens dont d’aucuns doivent pourtant bien travailler dans ce qu’il est incapable de faire et même d’estimer, à savoir la verticalité d’une expertise ou d’un questionnement, celle que l’on prêterait plus volontiers à Minc qui a dû autant passer d’heure à lire que Sarkozy a dû en passer à contrôler et ordonner) qui est le contraire de ce que les cercles restreints de chercheurs acceptent en leur sein.
    Royal, pour tarte qu’elle soit sur bien des points, aurait probablement eu davantage un vague sens de l’ascèse de la réflexion, quoique sortant 95ème de sa promo de l’Ena, où Sarkozy n’aurait probablement pu même entrer, elle ne m’aide pas dans mon désir d’inverser les rôles.
    « En effet, la substance même du contraste choisi par Alain Minc révèle encore une croyance dans ce qui serait la supériorité du monde de la conceptualisation et des « gens qui savent » contre les catégories modestes et pratiques de l’empirisme. »
    PB
    Là n’est vraiment pas le problème, il est bien plus dans le travail d’enfumage du terrier où sommes par ce genre d’Oracle qui viserait à faire passer Sarkozy pour un esprit supérieur là où n’est qu’une volonté supérieure, brouillant les pistes de métaphores foireuses et efficientes à force de l’être.
    « Mais en ces temps où la crise, sous toutes ses facettes, a manifesté la gravité du bouleversement, la défaillance des experts »
    PB
    C’est exactement de ces manipulations de la vérité que la crise a procédé, de ce en quoi « ses » «  »experts » » ne sont que les nouveaux complices d’un monde devenu celui de «  » »responsables » » » devenus ‘juge et partie’, prêts à dévoyer tout sens commun, à fouler toute logique objective, pourvu que cela leur soit profitable.
    Sarkozy ne peut se réclamer d’être leur ennemi, il les a toujours admirés à haute voix, toujours flattés puis accompagnés, tous ceux capables de transiger avec tout principe, pourvu que leur carrière et leur compte bancaire en bénéficient.
    « L’élitisme, aujourd’hui, n’est pas seulement insupportable moralement à cause de son attitude de rejet mais il est devenu techniquement injustifiable »
    PB
    Mais, ce n’est pas d’élitisme dont souffre le monde, mais du copinage de haut vol (ici pas au sens de ‘planer’), jusqu’à vous, PB, qu’ils ont réussi à égarer, c’est dire.
    Sont des tonnes d’économistes (et de simples citoyen, certains nous lisant en l’instant, comme moi l’écrivant, simples car sans influence) qui clamaient que les bulles symboliques ne claqueraient pas que symboliquement*. Parce qu’eux n’avaient que leur raison à tresser, pas des intérêts à défendre.
    « Il n’est plus personne qui puisse se dire secours et recours suprêmes. »
    PB
    Si !
    Le Monsieur que conseille le glorieux conseiller, ce Monsieur ne doute jamais de son utilité, lui qui ne doit savoir faire une vidange, il rentrerait comme apprenti un lundi dans un garage qu’il en serait le boss dès le vendredi, et le PDG d’une chaîne de francisés dans l’année.
    Que voulez-vous, les hommes ont besoin de chefs, et les chefs de conseillers.
    « Mais l’expression du mépris rend caduque toute prétention au vrai. »
    PB
    La haine demande beaucoup d’énergie, là où le mépris n’est pas méprisable si désigne bien son objet, choisit bien ses moyens, ce qui n’est là encore, pauvre Mincky, pas le cas.
    AO
    * Alex, ne nous parle pas de l’utilité des produits financiers performants, rends-toi utile, va chauffer le biberon.

  30. J’ajoutre, j’ajoute et en outre s’y trouvent réunis, que je n’ai entendu – suis peut-être un peu sourd – personne réagir à la sortie de celui qu’à mon sens vous ne taclez pas assez, PB, quand il se clama « DRH du PS », dont il notait les éléments devant cour micro et caméras – son rôle préféré – quand il trouva toute qualité à ceux prêts à le rejoindre et des défauts tout plein tout plein à ceux ayant fait preuve d’intégrité demeurant loin d’intérêts communs…
    Quel triste sire.
    « Machin avec moi, truc aussi, DSK au FMI… »
    Il y a peu, avec continuité manipulatrice, depuis même le débat du second tour d’avril 2007, il avait envoyé avec la plus belle des hypocrisies des fleurs d’estime à la Ségo, juste histoire de lui tailler bientôt une seconde croupière, insulte insigne aux électeurs d’en face, sachant très bien qu’avec pareille godiche il jouerait sur du velours en 2012.
    Mais là, il s’est lâché,
    « et c’est à Martine Aubry et Ségolène Royale que le PS confie son destin »
    « nommez-moi DRH du PS pour en faire quelque chose »
    (de mémoire, ce ne sont ses paroles dans leur son mais le sont dans l’esprit)
    DRH, le boulot le plus immonde qui soit, celui où on est censé être compétent pour attribuer les responsabilités d’un tas de tâche dont on a pas le commencement d’un savoir, celui qui dans la pratique n’est confié qu’à des bons à rien qui veulent juste être du côté du manche, mais avec autorité, et la plus belle contenance.
    C’est fou comme il s’est merveilleusement auto défini.
    AO

  31. Rédigé par: O Mercier | 05 janvier 2010 à 16:37
    Dur, mais juste.
    Le narcissisme peut flinguer un blog quand chacun se veut rédacteur en chef. C’est le risque. Le Français n’aime pas faire court. Faut qu’il délaye :
    Introduction-développement-conclusion, les 3 piliers de l’ Educ Nat…
    Mais M. Mercier revenez plus souvent, un banquier c’est toujours utile…
    Cordialement.
    S.

  32. Il me semble que le problème de Minc est plus simple : (1) il est sorti major de l’E.N.A. et de l’I.G.F. et ne s’en est pas remis ; (2) il sait que Ségolène est sortie de l’E.N.A. dans les choux. Le reste est littérature.

  33. Il fallait bien que je ne tombe pas dans le travers que je dénonce. Je suis sûr qu’Alain Minc n’aurait pas aimé pâtir du mépris dont il a gratifié Ségolène Royal. PB
    Juste comme ça, disons, en espoir de cause.

  34. Madame de F.

    Peut-on ajouter que la détestation de Mme Royal est quasiment pathologique chez M. Minc qui s’était, encore, moqué d’icelle dans l’émission animée par M. Elkabbach sur la chaine LCP, ce dernier buvant du petit lait à l’unisson.
    Las, le spectacle était bien meilleur en ne se livrant pas à une analyse politique des dires aigres ou aigris des deux loustics, mais plutôt à saisir leurs propos sous l’angle psy de la frustration…

  35. Je suis profondément choqué par ces paroles d’Alain Minc dont vous vous faites l’écho.
    Je suis étudiant et ces arguties toujours plus nombreuses sont autant de souillures portées à ce que nous nous évertuons encore à qualifier de principes, a fortiori lorsque ces arguties sont le jeu de personnalités dont l’ascension sociale est supposément due au fonctionnement de la méritocratie. C’est la petitesse de l’avisé, de l’érudit sur celui qui tend à le devenir, ou plus généralement sur tout ceux qui – par choix ou déterminisme, ont eu la vocation autre, l’obligation sinon, et les regrets qui l’accompagnent, souvent.
    Nos élites, dont vous êtes d’ailleurs, que l’on adule si ce n’est dans leur action, du moins dans le savoir qu’ils sont censés représenter, devraient avoir plus souvent à coeur de soigner nos maux d’ignorants, de toujours garder à l’esprit la nécessité d’élever le débat là ou Monsieur Minc jette au caniveau ce qui fait la base de notre système.
    Alors je viens sur ce blog. J’observe le réactionnaire raisonnable rappeler au réactionnaire suffisant que les principes ne sont pas à invoquer dans l’unique situation ou cela le porterait encore une fois au devant. Et je trouve cette mise au claire juste.
    J’en repars triste souvent car vous mettez en exergue ceux et ce qui pèchent et je crois que votre attachement aux valeurs républicaines, du moins tel qu’il transparaît dans vos posts, illustre seul la prise de position politique telle que certains commentateurs souhaiteraient vous la voir expliciter.
    Bien à vous et à tous.

  36. Hardouin Véronique

    Grand plaisir à lire le texte de Ph Bilger, et encore plus à lire le commentaire de O Mercier.
    C’est vrai, ces joutes verbales sont drôles mais finalement lassantes ; car il y a tant à dire. En fait, Minc n’a aucun intérêt, on le « dégomme » en trois lignes – P.Bilger saurait le faire – et on passe à autre chose, on pourrait essayer de réfléchir, de construire autrement, de dépasser
    Rondine

  37. Toujours beaucoup de sagesse dans vos appréciations.
    Et en tout cas, il y a une chose que vous ne méprisez pas Monsieur Bilger, c’est la langue française. On se régale en vous lisant ! Les doctorants qu’ils soient d’Harvard ou d’ailleurs ne vous arrivent pas à la cheville.

  38. « Daniela Lumbroso élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur ! Mazette ! Nous avons touché le fond du fond de l’abîme. »
    Rédigé par: Laurent Dingli | 05 janvier 2010 à 20:45
    Il eut été tellement plus plaisant de toucher celui de la lauréate. Je veux dire son coeur.
    Entendu ce soir chez Taddéï, Christophe Alévêque à propos de la grippe H1N1 :
    « 200 morts, dont 100 auxquels elle a rendu service, ils étaient, je vais être provocant, déjà limite. »
    On imagine les efforts, les espoirs, les craintes des parents de pas mal de jeunes décédés, et tout d’un coup, pfff, quelques heures ou jours de fièvres, des tourments, et plus rien, tout est rayé de la carte, comme on le fit dans les camps, l’être cher qui fout le camp à jamais, l’être cher qu’une vaccination plus précoce eut peut-être sauvé…
    Silence infini !
    Et ce beauf de comptoir barbu qui vient faire la morale au Professeur du Collège de France venu là dire calmement la raison, mélangeant du bas de sa bêtise les efforts que font les biologistes et les usages de ceux-là dont abusent éventuellement les politiques… Quelle infamie, à côté de laquelle la phrase de Minc est une goutte de sueur dans un collecteur d’égout !!!
    A y bien réfléchir, ce sont des propos de nazi.
    Tiens, les nazis ont les cheveux longs maintenant et sont fringués tendance.
    J’aime bien Taddéï, mais il a une jubilation dans le côtoiement du sordide et de la provoc face à laquelle il se crédite à peu de frais de simplement la relever au passage, ou plutôt d’en relever le passage, qui me glace plus qu’un brin.
    Bravo à Jeanne Balibar qui a faiblement mais courageusement dit sa et la vérité.
    AO

  39. Cher Philippe,
    Chez Alain Minc, il y a du bon et du très mauvais, voire d’énormes bourdes. Pour trouver le très bon Minc, il faut se pencher sur les années 85/90. A cette époque, ne vous déplaise certaines idées touchent le génial. Après,il n’y a pas de quoi en faire un billet. Peut-être que d’autres consécrations l’attendent. Pour l’instant,il s’est lové dans un creux d’inspiration. Il existe toujours un décalage entre la réalité d’une personne et sa consécration… C’est ainsi.
    françoise et karell Semtob

  40. « Celle que vous croyez avoir mais que vous n’avez pas. »
    Mercier, 16 leurres (mots ponctuations et retour à la ligne compris) 37, vous parlez de vous à la vouième personne, quelle idée ?
    « la France restera la France avec ses petits milieux, ses petits notaires et ses petits avocats »
    Mercier, avec ses petits banquiers, aussi ?
    Vous nous en voyez ravi, M. le marquis ; qui croit vivre dans le maquis… votre éloignement dans la jungle des banques étrangères, bien sûuuuur.
    AO

  41. Jean-Dominique Reffait@O Mercier

    Hep hep hep M. Mercier !
    Nous évoquons ici un sujet futile et nous le faisons futilement. P. Bilger a bien de la chance de disposer encore de réserve de colère à l’endroit du zigoto en question, ça le sauve du style notarial.
    A la décharge des notaires qui tiennent congrès ici, nous débitons nos vaines sottises bénévolement et je ne parviens pas – croyez bien que je le regrette – à facturer les honoraires d’Alain Minc pour être aussi sot que lui. C’est un métier, j’en conviens. Philippe ne semble pas décidé à nous rémunérer à la haute valeur de nos multiples conseils, c’est bien un type de droite !
    Ainsi donc, tout comme vous, je vais à mon travail le matin et je produis avec mes petites mains comme beaucoup, ce que quelques clients veulent bien encore m’acheter, très à l’Est de la place de l’Alma. Laissez donc le prolétariat graphomane jouer avec le goudron et les plumes pendant ses RTT en se prenant pour votre notaire.
    Quant au schmilblik, il a du mal à avancer depuis que certains corps de métier ont vandalisé l’économie mondiale. Et s’il parvient à avancer de nouveau en 2010, ce ne sera pas grâce à eux. Pour les leçons, profil bas, jeune homme.

  42. Restituons le parcours de chacun. Autant que je me souvienne, Alain Minc et Ségolène Royal sont tous les deux sortis de l’ENA, l’école de nos élites s’il en est, ce qui n’est évidemment pas le cas de Nicolas Sarkozy dont la lecture de la Princesse de Clèves lui a manifestement laissé des souvenirs douloureux dans sa jeunesse…
    Que l’on dise que Sarkozy est un actif, voire même un hyperactif, un pragmatique, d’accord. Dire également que c’est un excellent communiquant qui est parfaitement à l’aise dans les médias, entièrement d’accord. Mais prétendre qu’il fait partie de l’élite intellectuelle, là je crains que ce genre de propos ne relève de la galéjade.
    Il est clair que dans ses propos venimeux et méprisants, l’objectif d’Alain Minc était essentiellement destiné à réduire l’importance de Ségolène Royal dans le monde politique. L’action de celle-ci même si parfois confuse et pas toujours très adroite doit indubitablement agacer l’Elysée et donc qui mieux que celui qui paraît comme un pur produit de notre intelligentsia française, je veux parler bien sûr d’Alain Minc, major de l’ENA, pouvait se permettre de rabrouer une des principales opposantes de Nicolas Sarkozy.
    Cela fait partie des jeux de communication, des petites guerres entre personnalités politiques qui font les délices des médias. Mais à ce jeu là, ainsi que vous le faites remarquer, ce n’est pas le plus incisif et le plus méprisant qui gagne.

  43. Bonjour Monsieur Bilger,
    Vous avez raison de rugir de colère contre le mépris, car tout mépris est méprisable.
    Mais je vous remercie surtout de votre vivacité et votre tonus d’écriture, car elle génère des commentaires dont la lecture est jouissive : la plupart étant subtils, cultivés et intelligents… et diversifiés.
    (Merci, en particulier à Catherine Jacob et Jean-Dominique Reffait).

  44. @ Cactus émincé | 05 janvier 2010 à 14:01
    « je me fais beaucoup de sushi pour notre Grande Catherine »
    Meûh non, meûh non! J’ai simplement donné un peu de Manma Mouchi à ce nouveau pas latin qui fait danser et chanter notre bon monsieur Jourdain : « Hou la ba ba la chou ba la ba ba la da (et tombe par terre). » « Dara dara bastonara. » Un conseil extrait du «Bourgeois Gentilhomme» Acte V, Scène 1, cette comédie dont on nous gratifiés deux fois pendant les fêtes et dont notre avocat général nous donne ici sa version personnelle en hommage peut-être à tous les Grands Mamamochi qu’a fait danser notre champ de Minc !

  45. Bonjour,
    M. Bilger comme à son habitude est justement cinglant… le mépris des hommes de cour, si vulgairement affiché et donc assumé, en dit long sur l’état de ce régime.
    M. Mercier, assez d’accord avec vous ; les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images nous disait Cocteau.

  46. Catherine JACOB_en_tant_que_une_parmi_les_autres@oursivi

    @ oursivi@tous | 06 janvier 2010 à 00:27
    « Entendu ce soir chez Taddéï, Christophe Alévêque à propos de la grippe H1N1 : »
    J’ai pris l’émission en cours de route, au beau milieu du point G, et j’ai donc moi aussi entendu les propos que vous trouvez consternants. (Voir la vidéo au besoin : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=902 ; les propos se situent aux alentours de la 45ème minute d‘émission.)
    Ce qui m’a frappé, toutefois, ce ne sont pas tant les provocations de l’humoriste que vous décrivez comme un « beauf de comptoir barbu » mais qui, somme toute, fait son métier tel que défini par le psychanalyste de service (Ali Magoudi ancien chirurgien, reconverti psychiatre puis psychanalyste et invité pour son ouvrage « Rendez-vous », une psychanalyse de François Mitterrand publié en 2005), qui leur reconnaît cette force et cette capacité de repérage les failles du discours (vers la 50ème minute) , notamment des politiques, en l’occurrence en ce qui concerne l’image de la mort dans nos sociétés et le ressenti des électeurs à cet égard, en particulier à l’égard de l’exigence de justesse des prévisions, en l’espèce de la catastrophe sanitaire potentielle, que le décalage de tous les discours eux-mêmes des personnalités invitées, les uns par rapport aux autres, dans une émission organisée autour d’un parallèle entre le retour du virus et le retour du criminel, parallèle pensé sur le mode du « Retour du Jedi » un mardi en somme, si l’on songe que le public est perpétuellement maintenu dans la crainte du sort de l’ultime bataille et des stratégies de combat autour d‘une forme de (pré)vision ou une autre!!
    Ce que je veux dire, c’est que tous ces discours pris individuellement sonnent juste et sont très audibles mais représentent en revanche une épouvantable cacophonie pour un auditeur obligé d’ajuster en permanence son niveau d’écoute et de jongler avec des visées en réalité très différentes. Au bout d’un moment ça fait juste un effet vieille radio avec des « Bzzzz bzzz bzzzz. Crash:Iiiiiiiiifffff »
    Et je me pose à partir de là cette question à laquelle je n’ai pas de réponse, mais qui s’est fait jour en suivant l’émission, telle celle de la « répétition », en tant que : « C’est quoi la répétition? », « Qu’est-ce qui se joue à ce niveau dès lors que la répétition se produit sur la scène d’un crime, et qui serait fort différent de toute autre répétition comme par ex. la répétition allitérante qui produit dans un cas un effet conjuratoire, dans l’autre un effet comique, ou encore de la répétition, préparation en vue de, de la reprise, du balbutiement du reprisé, méprisé, bout de ficelle, selle de cheval etc. ?»
    « Qu’est-ce que la victime répète, qu’est-ce que le politique répète, qu’est-ce que le virus duplique mais pas toujours à l’identique strictement etc. », vu qu’il n’y a d’une certaine façon que le pet, re pété de l’humoriste qui ne souffre guère d’erreur d’interprétation en général, dès lors qu’on pense qu’il est simplement en somme dans la répétition inversée du discours, et sachant que, pour le téléspectateur les pets à l‘écran, comme l’argent, n’ayant point d’odeur, ils ne peuvent que se donner via l’ « Hénaurmité » du propos provocant.
    Je me pose également la question de la prévision qui en est le corollaire, ainsi que de sa crédibilité. Pour le psychanalyste, l’avenir est imprévisible, pour le biologiste, il l’est et tous deux ont raison, bien que pas du même point de vue, mais ce qui pose nécessairement la question de la réaction dans la mesure où l’on sait que notre cerveau est toujours dans la prévision de l’énergie qui va devoir être déployée en vue de l’action projetée. Ex. si je mésestime le poids à soulever, il me paraîtra tantôt lourd tantôt léger en fonction de son estimation préalable. Idem pour l’énergie qu’on pense devoir déployer pour obtenir quelque chose. Je me souviens par ex. être allée à l’affrontement gonflée à bloc pour obtenir quelque chose qu’on avait cependant préalablement décidé de m’accorder et j’ai donc eu l’impression d’avoir enfoncé une porte ouverte, mais ayant, à tort, tout donné dans ce premier moment, je me suis trouvée fort dépourvue quand la bise de la véritable pierre d’achoppement fut venue avant que d’avoir rechargé, en quelque sorte mes batteries, et je me suis fait avoir dans les grandes largeurs.
    D’où la question du « Si », reformulée en question du « Quand » par Ali Magoudi , autrement dit la question du moment posé comme advenu, qui se distingue du moment hypothétique, acquière tout son sens, à l’image d’une formulation Ionescienne en somme de la question sous forme : « Voici ma tante, c’est mon oncle. »!
    Autrement dit encore, le moment de « ma tante » et le moment de « mon oncle », ne sauraient coïncider dans l’espace et le temps en dehors des questions de probabilités mathématiques posées par le Chat de Schrödinger.
    De ces points de vue, on peut considérer que la question de la récidive judiciaire recoupe en effet celle de la catastrophe sanitaire, en tant qu’elles sont toutes deux dans l’image préalable qu’on se fait de leur survenue et ressortent pour partie d’une théorie de la connaissance telle celle qui est développée dans la 1ère critique, celle de la raison pure.
    La question de la réponse à apporter, en revanche est d’une nature différente dans chacun des cas, du moins à mon sens.
    J’ai incidemment écouté avec beaucoup d’attention la présentation de son action contre ainsi que de sa compréhension de la récidive par le collègue du siège, de PB, le vice-président Serge Portelli – lequel , soit dit incidemment, devrait sans doute se ménager un peu plus au vu des énormes « valises » qu’il a sous les yeux -.
    En revanche, son analyse de l’attitude de la population face à la menace de la catastrophe sanitaire qui était annoncée et qui, par ailleurs demeure, manque à mon sens, sauf le respect que je dois au personnage, de prendre en compte un paramètre qui me semble important dès lors qu’il s’agit de « se bouger » pour faire quelque chose, par ex. « se faire vacciner », et qui est celui de la force d’inertie.
    Une chose en effet est de se rendre dans un centre de vaccination, ou désormais, chez son médecin généraliste référent, une autre est de se faire un film sur la récidive judiciaire en oubliant qu’on est passé un jour par la classe de quatrième où on est censé avoir appris à argumenter. Une troisième est de se laver les mains, au propre (principe de précaution relatif à la menace virale) et au figuré (principe de j’m’enfoutisme du gros beauf au café du commerce, relatif au sort de la personne incarcérée sous ces trois formes: préventivement, après condamnation et retenue au-delà de sa peine.)

  47. Et dire qu’il vient de signer avec son ami Pinault une tribune dans Le Monde pour faire part de son « haut le coeur » et dénoncer l’attitude « réactionnaire » de la conférence des grandes écoles qui refuse qu’on lui impose un quota de boursier.

  48. Ségolène Royal n’a pas besoin de M. Minc pour se détruire. Elle s’en occupe elle-même. Ce qui est désolant. Je ne l’aime pas, mais quand même c’est une sacrée bonne femme. En bien comme en mal.
    Comme l’autre.

  49. Pierre-Antoine

    @ O Mercier
    Ô combien vous avez raison, en 2010 on ne changera pas la France avec ses si petits notaires et ses tout aussi petits avocats, ses gros pistonnés, ses privilégiés membres du Polo, ses riches vacanciers de l’Ile de Ré, ses mesquins reudeudeus, ses beaux bobos, sa jolie femme du président…
    je rajouterai « ses méprisants donneurs de leçons. »
    Aussi je vous propose, maintenant que vous revoilà en terre de Gaule, de joindre votre talent aux commentateurs que vous n’avez pas cités pour vraiment faire avancer le schmilblick en 2010…
    Cordialement et sans intérêt
    Pierre-Antoine

  50. Pierre-Antoine

    @PB
    Il en est des gens qui méprisent comme d’une mauvaise graine, ils portent en eux le fruit de leur récolte…
    Ils vieilliront mal et seront certainement aussi l’objet du mépris de leurs relations et de leurs proches.
    Pendant plusieurs semaines j’ai accompagné jusqu’à sa mort un homme intellectuellement brillant mais subtil jusqu’au mépris. Sa fin ne fut guère paisible. Je ne souhaite à personne un fin pareille.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  51. Mary Preud'homme

    Les « élites intellectuelles » auto proclamées sont à l’intelligence ce que les courtisans furent à l’authentique noblesse au temps de la royauté, des papillons rutilants, éphémères et pleutres soumis à l’humeur du monarque. Et tels leurs prédécesseurs perruqués et empoudrés de jadis les hommes et femmes de basse cour républicaine actuels sont voués à la futilité, aux bavardages creux, aux fanfaronnades et à l’oubli dès que passés de mode.

  52. « Laissez donc le prolétariat graphomane jouer avec le goudron et les plumes pendant ses RTT en se prenant pour votre notaire. »
    Rédigé par: Jean-Dominique Reffait@O Mercier | 06 janvier 2010 à 01:06
    Cheers, pal !
    AO

  53. Alex paulista

    Au-delà de l’analyse de la petite phrase d’Alain Minc, des clichés anti-notaires d’un banquier suivis de clichés anti-banquiers très prévisibles (n’en jetez plus, cher Axel, la couche est pleine), ou des écrits vains aigres truffés de vocabulaire empesé (« fâcheux », huhuhu), je me souviens de cette phrase d’Alain Minc qui déclarait que la France pouvait se réduire à un village de 400 personnes qui décidaient d’à peu près tout.
    Je me demande si c’est vrai, et si oui qui sont ces 400 personnes. Politiques, financiers ?
    Ce qui m’étonne aussi, c´est que le même Alain Minc évangélise à qui veut l’entendre que les marchés c´est comme la météo, qu’il ne s’agit pas d´être d’accord ou pas mais de suivre cette réalité de fait.
    Si l’on fait la synthèse des deux idées, on arrive à la conclusion que le pays est aux mains de 400 personnes qui devraient asseoir à 90% leurs décisions sur la météo économique.
    Alain Minc se propose gentiment d’être leur Alain Gillot-Pétré.
    Il prend vraiment le monde pour des buses…

  54. @ Alex Paulista
    Você não colocou a virgula no lugar certo… então o texto ficou sem sentido
    Ate mais…

  55. Catherine, sincèrement, on vous aime bien mais vous lire c’est parfois un peu à la manière du « A marche forcée » de Sławomir Rawicz, la traversée de l’Himalaya en tongs.
    Au vu de l’interpellation introductive, on s’attend à trouver un éclairage qui donnerait un semblant de pardon au matador de comptoir, las, on ne retient qu’un exercice langagier parfois de haut vol qui n’éclaire pas grand-chose, obscurcit même les sentiments qu’avais eus de la lâcheté du psy (à part quand il dit à juste titre la difficulté d’exercer dans ces conditions extrêmes qu’est le suivi de fous dangereux, type Roberto Zucco, comme on en laisse quelques-uns vagabonder bien à la légère depuis toujours), de la maladresse du seul qui acceptât d’endosser le rôle que le BàB* appela avec sa grâce usuelle, « l’électeur de droite », de la vacuité du point G** dessinateur, des indignations attendues mais pertinentes de Knobelspiess, et des positions tout autant prévisibles mais déjà moins percutantes de Portelli.
    La tentative de sortie sur le « quand » et le « si » était prometteuse, mais ne la tint ni ne l’atteint pas.
    Dommage.
    Je reste donc seul avec mon indignation, en espérant que nul parent ou proche de ceux-là auront eu la peine de se trouver devant la ‘3’ hier soir entre 23 et 24h…
    AO
    *BeaufàBarbe
    **G comme grotesque, ou grosteque, déjà plus saignant
    PS ne nous avez pas dit ce que fîtes le 17 nov 84 qui vous requit tant, un heureux événement, j’espère ?
    Le Douanier est à la frontière du savoir.

  56. Rédigé par: Catherine JACOB_en_tant_que_une_parmi_les_autres@oursivi | 06 janvier 2010 à 12:33
    _________________________________________
    Bullshit !

  57. Alex paulista

    @ Eric
    Vous avez raison, une virgule supplémentaire serait la bienvenue ainsi qu’une inversion des majuscules. Le Recôncavo en mérite une.
    Obrigado
    Salutations du Bairro de Bixiga
    @ polo
    Les grandes écoles ont bien raison de ne pas accepter de faire un concours plus facile pour les boursiers. La plupart sont déjà gratuites et même certaines sont rémunérées, ce qui est déjà une exception dans le monde. On ne va pas faire un sous-diplôme pour les boursiers, ce ne serait pas leur rendre service.
    Mais multiplier par 10 le nombre de bourses accordées en prépa, tout en gardant des concours anonymes, voilà une bonne solution si l’on considère que la formation des grandes écoles est la référence (ce qui n’est pas vrai pour tout et tout le monde). Et pour ceux qui échoueraient aux concours, l’investissement ne serait pas perdu tant on sait que le rythme acquis en prépa est bénéfique en faculté, plus propice à l’apprentissage de l’autonomie.
    Mais cela coûte plus cher que d’abaisser le niveau d’entrée pour une catégorie sociale, et donc le relever pour le reste des candidats.
    En fait, c’est une histoire de sous, au mépris des concepts de compétence objective et anonyme…

  58. Rédigé par: Alex paulista | 06 janvier 2010 à 19:27
    Vous avez raison, d’autant plus qu’a longtemps existé, et c’est peut-être encore le cas, un concours allégé pour les étrangers qui les faisaient moquer par leurs condisciples du cru qui n’avaient eu ces facilités.
    Sélection « objective » et « anonyme », sont deux critères incontournables.
    AO

  59. Cher Philippe,
    Nous ne pouvons parler de l’ENA sans évoquer le travail cinématographique de
    Raoul Peck qui a un parcours d’exception.
    « L’Histoire ne peut être ethniquement racontée qu’avec ceux qui en ont été les principaux acteurs ».
    Ainsi s’exprime Raoul Peck, 56 ans, réalisateur et scénariste, natif d’Haïti qu’il a quitté en 1961 pour raison politique. Son cinéma pourrait être un cinéma pourrait être un cinéma rebelle, ce ne l’est pas. Ministre de la Culture dans son pays de 1995 à 1997, il porte sur le cinéma un regard empirique et diplomatique qui fait de lui un ambassadeur de terrain humaniste, de devoir de mémoire et de grande sagesse.
    Pendant 25 ans, il a habité en République du Congo Indépendant et a effectué ses études à Léopoldville, Brooklyn, New York, Orléans et enfin à l’Université de Berlin où il s’est spécialisé en économie et ingénierie. Ce réalisateur a fait de nombreux tournages au Zimbabwe et Mozambique Lumumba, au Rwanda, Sometimes in April, et en France, l’Affaire Villemin.
    Tous ses films sont porteurs d’effets immédiats car il a une vue panoramique particulièrement rare. Son écriture et sa réalisation sont un mélange organique de la politique, de l’histoire et de la poésie de l’intime.
    Une écriture émouvante où se mêlent la superposition temporelle du récit, l’éthique, la politique et le témoignage historique desquels s’élève un immense travail en faveur des droits de l’Homme.
    Raoul Peck a tourné l’ENA, fresque historique d’une des plus grandes écoles française.
    françoise et karell Semtob

  60. Bonne année à tous. Allez, on croise les doigts ! Si ça ne suffit pas on aura, au moins, beaucoup de plaisir à lire les billets de notre cher PB.
    Mais Alain Minc n’a pas fait que l’ENA. Il a fait les Mines Paris, Sciences Po et puis l’ENA (major de promo). Avec un tel « pedigree », et avec tant de gens qui demandent ses conseils, ce n’est pas étonnant qu’il soit un peu « perdu », à côté de la plaque.

  61. Catherine JACOB@Savonarole

    @Savonarole | 06 janvier 2010 à 18:12
    « _________________________________________ Bullshit ! »
    Cette grosse bouse de bison, c’est votre contribution personnelle au débat ou simplement votre aimable façon d’apprécier mon commentaire?

  62. Catherine JACOB@Savonarole
    Cath, on va l’appeler SavonàTroll (les opticiens) le petit inquisiteur propret.
    Torquemada, c’était tout de même autre chose ! Il vous tournait des merveilles de petits agacements faits à la main, je ne vous dis pas, sauf sous la torture.
    AO

  63. Catherine JACOB@oursivi

    @oursivi@CJ | 06 janvier 2010 à 17:18
    « Catherine, sincèrement, on vous aime bien »
    Mais vous préférez les gâââteaux, comme dirait Willi!
    Quoique ceux-de notre Tfroll local?! :
    « Cath, on va l’appeler SavonàTroll (les opticiens) le petit inquisiteur propret.  Rédigé par: oursivi@CJ | 07 janvier 2010 à 00:18 »
    Personnellement j’adore cet humour, toutefois de loin et sans les mouches, grâce à Optic 2000 nous chante l’éclopé de service.
    Trêve de bêtises. Et, s’agissant de :
    « la traversée de l’Himalaya en tongs. »
    Saviez-vous que les pieds nus dans d’épaisses sandales de paille style tong effectivement, risquent moins d’engelures dans la neige que les pieds dûment chaussés. Ceci étant tout dépend tout de même de la température extérieure ainsi que de l’absence de blessure quelconque au pied.
    Voici un grand modèle de sandale de paille tressée (WARA_JI) présenté au Festival de la sandale de paille de Fukushima:
    http://www.fmcnet.co.jp/omaturi/fukushima/summer/oowaraji.htm
    Taille normale avec chaussette (tabi) : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f7/Waraji.jpg
    et sans chaussette : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f7/Kyoto_Gion_Matsuri_J09_130.jpg (Festival de Gion, Kyôto )
    Dans la neige : http://ja.wikipedia.org/wiki/%E3%83%95%E3%82%A1%E3%82%A4%E3%83%AB:SekienMinowaraji.jpg : « L’esprit de la montagne aux sandales et manteau de paille » de TORIYAMA Sékiène (18ème )
    Quant à la question de qui ne voudra plus soigner vu la tournure du contexte actuel, je pense qu’elle mériterait un billet de notre hôte à part entière plutôt que d’être légèrement traitée entre deux pauses café.
    Pour le reste, j’accepte la critique.

  64. Rédigé par: Catherine JACOB@oursivi | 07 janvier 2010 à 10:33
    Heu… à tout hasard.
    Mon post
    Rédigé par: oursivi@CJ | 07 janvier 2010 à 00:18
    était de soutien, pas de charge (évite).
    Bon alors, le 17, vous étiez où, à Nancy Houston ? Faudrait savoir, c’était soit Nancy soit Houston ! Et arrêtez de chanter quand on vous parle !!!
    Vous nous la ferez pas, mon gaillard.
    Bon d’abord, répondez à mes questions, qui a inventé l’engrenage ?

    Un japonais, très bien !
    Et qui a inventé le chant tyrolien ?
    -…???
    Le même qui avait fait un mauvaise usage du premier !
    AO

  65. Catherine JACOB

    @oursivi@CJ | 07 janvier 2010 à 17:22
    « Bon alors, le 17, vous étiez où, »
    J’étais en compagnie de ma collègue japonaise, la digne épouse d’un mathématicien spécialiste de la théorie des nombres et la mère méritante d’un polytechnicien, dans une des salles du premier étage de la Faculté des Lettres de Nancy II, en train de mimer un conte japonais où il était question d’un vieux sage qui comprenait le langage des oiseaux!
    Ne vous faites donc pas une idée fixe des roustons de boeuf fumés dans la choucroute!

  66. Rédigé par: Catherine JACOB | 08 janvier 2010 à 08:13
    « était question d’un vieux sage qui comprenait le langage des oiseaux! »
    PB, sans doute ?
    « Ne vous faites donc pas une idée fixe des roustons de boeuf fumés dans la choucroute ! »
    Avis à la population : toute invitation culinaire de Catherine J (pas M) devra être poliment déclinée ; poliment, mais fermement.
    AO

  67. @oursivi@CJ | 07 janvier 2010 à 17:22
    « Faudrait savoir, c’était soit Nancy soit Houston ! Et arrêtez de chanter quand on vous parle !!! »
    J’ai eu la curiosité de regarder ce qui se disait/cachait peut-être sous ces deux noms de cité accolés « Nancy Houston » et j’ai vu qu’il s’agissait du nom d’un écrivain canadien d’expression bilingue anglais et français et féminin. Arrivée en France au début des années 70, élève de Roland Barthes et qui explique « son intérêt pour la littérature par le traumatisme de l’abandon par sa mère de la fillette qu’elle était : à six ans. »
    Le seul point commun avec cette auteure, c’est que ma mère à moi m’a laissée sur le bord de la route quand j’avais cinq ans tellement, paraît-il, j’étais insupportable en voiture. Fort heureusement elle est revenue me récupérer avant que je ne me fasse éventuellement enlever par de « vilaines personnes », ou écraser qui sait, et qu’elle ait à expliquer ma disparition aux autorités !
    Je ne pense pas que cela m’ait outre mesure traumatisée, mais je frémis cependant rétrospectivement en pensant que, assez casse-cou et aventureuse ainsi que réellement insupportable, j’aurais bien été capable au bout d’un moment de partir chercher fortune à travers champs et d’aller sonner à la première porte venue qui m‘aurait dit : « Entrez, entrez, petite fille, il y a d’la place, il n’en manque pas, je vais vous donner à souper. » Fort heureusement elle ne m’en a pas laissé le temps.

  68. « Le seul point commun avec cette auteure, c’est que ma mère à moi m’a laissée sur le bord de la route quand j’avais cinq ans tellement, paraît-il, j’étais insupportable en voiture. »
    CJ
    Eh bah, heureusement que PB se lit à l’arrêt (normal pour un procureur) et pas les cheveux au vent dans une Facel Vega, si le neveu Gallimard avait eu le bon goût de le laisser sur le bord de la route parce qu’il était insupportablement juste, on eut aussi et ainsi évité une belle catastrophe ; comme quoi la vie se résume bien à être ou ne pas être, dans l’auto, le dernier salon où on cause, des accidents.
    AO

  69. @oursivi@CJ&Population | 08 janvier 2010 à 11:54
    « ‘Il était question d’un vieux sage qui comprenait le langage des oiseaux!’ PB, sans doute ? »
    « Dans le chapitre Augustes et hégémons de son Traité des coutumes (Fengsutong-Huangbapian 風俗通-皇霸篇), Ying Shao (應劭) des Han orientaux récapitule les différentes listes des trois Augustes : »
    « Le premier, Fúxī (伏羲), possédait un corps de serpent et une tête humaine. Il était censé avoir inventé les fondements de l’écriture chinoise, le calendrier, l’utilisation des métaux et aurait organisé l’élevage, la pêche et la construction des maisons (-2852/-2737). »
    Vu la datation de l’âge du bronze en Chine(XVIe siècle av. J.-C. et correspondant grosso modo aux dynastie Xia (en chinois 夏, en pinyin xia: 2205 à -1767) et Shang (-1767 à -1122 ), ça laisse songeur.
    (Voir le territoire des Xia, une tribu/peuplade nommée d‘après la danse du solstice d‘été: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Xia.jpg )
    Il faut savoir que le Bronze ancien qui correspond à l’apparition de la métallurgie donc au travail des métaux, se situe avant le Ve millénaire av. J.-C. en Anatolie mais vers le IIe millénaire av. J.-C. en Europe occidentale comme en France.
    «Ce premier Auguste apparait aussi sous les noms de Paoxi (庖犧-庖棲), Mixi (宓羲), ou Taihao (太昊- = Ciel caniculaire à son Zénith)»
    Autrement dit: « Ça tape dur d’où conclusion selon les cas, ‘il faut qu’il pleuve’. »
    «Parmi ses contributions supposées à la civilisation chinoise, la plus remarquable est l’invention des huit trigrammes du Yì Jīng (八卦, bāguà), à l’origine, dit-on, de la calligraphie. »
    « L’ Histoire des empereurs et des rois (帝王世紀, dìwángshìjì) prétend que sa mère était une jeune fille du clan Huaxu (華胥) qui un jour, dans la Tourbière du tonnerre (雷澤), aperçut une empreinte de géant et décida de la mesurer avec son pied. C’est ainsi qu’elle conçut Fuxi qui prendra la succession de Suiren. »
    Intéressante façon de concevoir, s’il en est!
    « Une autre tradition veut que les caractères chinois aient été inventés par 倉頡 / 仓颉 Cang Jie (~2650). Ses compositions étaient fondées sur l’observation de la nature, c’est pourquoi on disait qu’il avait deux paires d’yeux. »
    Les extrait ci-dessus cités entre parenthèses sont des copiés-collés de Wikipédia remixés..
    Voici Cāng Jié, encore nommé 蒼頡(Sôketsu) par les japonais. Une représentation le figure avec le don de double vue qui est une caractéristique notamment de notre Tirésias, lequel est également réputé avoir été serpent dans une vie antérieure, tout comme Fúxi : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Cangjie.gif
    Cāng Jié serait à l’origine des lettres pictographiques qui auraient été inspirées par la trace de leurs pattes laissées par les oiseaux.
    Personnellement, je pense que la lecture des lettres pictographiques oraculaires et la compréhension du langage des oiseaux se réfèrent à des mythologies proches, si pas un mythe commun.
    Dans le nom de Cāng Jié, on retrouve une référence à l’oiseau dans Jié, le second des caractères qui nomme l’idée de « de déployer les ailes pour prendre son envol et tournoyer » , ce qui suppose une utilisation des courants ascendants davantage qu’un battement d’ailes et donc une certaine catégorie d’oiseaux. On peut par conséquent, je pense, lier la prise des augures que nous connaissons, autrement dit qui résulte de l’observation du vol de oiseaux traversant une portion prédéfinie du ciel, le « templum » – image en miroir du même espace délimité sur la terre par l’augure, et sur lequel j’ai produit autrefois un mémoire de maîtrise tendant, pour partie, à y discerner une première matrice conceptuelle, expression un peu pléonastique mais bon, disons pour faire court -.
    Et, compte tenu du fait que le chant grave des devins et la trachée des oiseaux s’expriment par des homonymes en grec, il ne s’agissait pas de PB mais, et bien qu’en nettement moins cruel, du héros d’un conte ressemblant au « Fidèle Jean » des frères Grimm où on trouvera par ex. ceci : « Alors le troisième corbeau parla. ‘Je sais encore autre chose, dit-il. Même si la princesse n’était pas consumée par sa robe, les jeunes mariés ne seraient pas encore sauvés. Après le mariage il y aura un bal, la jeune reine s’évanouira et si personne ne lui prend trois gouttes de sang au poignet droit pour les jeter au loin, elle mourra… Mais quiconque sachant ceci le répéterait à haute voix, des pieds à la tête il serait immédiatement transformé en pierre.’ Après avoir dit cela les trois corbeaux s’envolèrent, et Jean demeura plongé dans ses tristes pensées, sachant cette fois qu’il ne pouvait sauver son maître sans lui-même perdre la vie.» 
    Ce conte où se laissent repérer tout un certain nombre de pratiques chamanistes est très intéressant, de ce dernier point de vue également.
    Pour en revenir à Cāng Jié, le premier des caractères de son nom (Cāng), nomme ce qui est « blafard ».
    A propos de :
    « Avis à la population : toute invitation culinaire de Catherine J (pas M) devra être poliment déclinée ; poliment, mais fermement. »
    Attention, n’exagérons rien, je ne suis pas une émule de Fúxī (伏羲) alias Paoxi (庖犧 ) où le premier caractère signifie « Cuisine » et le second « Victime sacrificielle », et je n’ai rien de commun avec le boucher de la légende de Saint Nicolas non plus…!
    En revanche, j’aime ces légendes et ces contes où se cachent nombre de leçons et avertissements qu’entendent parfaitement bien en priorité les plus faibles comme les enfants ou les philosophes, deux catégories très douées pour saisir, parler et faire leur profit du«  langage des oiseaux  ».
    @oursivi@CJ | 08 janvier 2010 à 17:21
    « comme quoi la vie se résume bien à être ou ne pas être, dans l’auto, le dernier salon où on cause, des accidents. »
    Vous n’êtes manifestement de loin pas un imbécile. Vous avez peut-être aussi des enfants, j’imagine?!

  70. Catherine,
    Il y aurait intérêt plus que de principe à vous lire, mais « Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire ». Là les yeux me tombent…

  71. @MS | 09 janvier 2010 à 13:24
    « Catherine,
    Il y aurait intérêt plus que de principe à vous lire, mais « Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire ».
    Merci du conseil, il ne s’agit cependant pas là de faire œuvre littéraire, mais d’expliquer quelque chose et faites-moi l’honneur de me croire, j’ai réduit au minimum les informations permettant d’affirmer sans le faire de façon arbitraire, ce que j’ai en détestation, mais en permettant au lecteur d’engager sa propre réflexion sans laquelle il ne ferait que répéter comme mainate ou perroquet, sans comprendre. C’est vrai que j’aurais pu me borner à affirmer : « Non, rien à voir. Mais bon. »
    Mais saviez-vous que vous aviez échappé à un § sur Freud/Lacan et le langage des oiseaux en tant que langage codé de l’inconscient tel qu’on peut le voir ici notamment: http://wapedia.mobi/fr/Langue_des_oiseaux?t=4.#6. ?
    Eh bien, je vous le dis. Et y avait pire.
    « Là les yeux me tombent… »
    Pas dans le bouillon j‘espère, si ?
    Au fait, savez-vous qui est la Catherine M (pas J) d’Oursivi ?

  72. de Saunière Marc

    Une précision : Minc n’est JAMAIS sorti major de l’Ena contrairement à ce qu’il raconte.
    Le major de sa promo était Olivier Dutheilet de la Motte.
    Minc n’a fait que deuxième…
    Eh oui…

  73. Catherine JACOB@de Saunière Marc

    @de Saunière Marc | 28 août 2010 à 19:25
    «Une précision : Minc n’est JAMAIS sorti major de l’Ena contrairement à ce qu’il raconte. Le major de sa promo était Olivier Dutheilet de la Motte. Minc n’a fait que deuxième…
    Précision accessoire: Ne serait-ce pas plutôt Olivier Dutheillet de Lamothe
    Ceci étant, votre orthographe phonétique n’est pas du tout absurde vu que «Au X°-XII° siècle, un château-fort entouré de fossés se dressait à une distance de 200 à 250 mètres à l’ouest de l’actuel château de Lamothe.
    Il devait être à Matelerme de Benque qui en 1263 donne la terre et la Seigneurie de Lamothe, à l’abbaye de Simorre. L’Abbé Cazauran écrit : « Lamothe doit tirer son nom de la motte qui s’élève à la partie occidentale de ce village, vers le point où furent construits autrefois le château féodal et la « bieille église ».
    En 1390, Arnaud d’Astarac, Seigneur de Chélan, annexe Lamothe à Pouyloubrin (dont le nom viendrait de « Poi » : podium, hauteur et de « Lupus » signifiant loup, et ) qui dépendait à l’époque du Seigneur d’Orbessan.
    Le château et l’église ont été probablement détruits durant les guerres de religion par Monluc.
    La seigneurie et la maison seigneuriale de Lamothe dite « En Hollé », à l’emplacement de l’actuel château ont été occupées en 1604 par Noble Claude de Colomez (le nom de Gensac, n’y sera accolé qu’en 1676 à l’acquisition des terres et du château de Gensac).
    Henri IV qui venait voir une tendre amie a laissé dans les archives du Château de Lamothe un permis de chasse pour Noble Gaston de Colomez signé : Henri IV.
    L’actuel château: Bâti par la famille Gensac, il a été commencé avant la Révolution ; le terrain où se trouve l’église ayant été cédé par ladite famille en 1740.
    C’est en 1839 que les communes de Lamothe et Pouyloubrin ont fusionné. Les réunions municipales avaient lieu sous le porche de l’église primitive. Le maire était pendant 50 ans un habitant de Pouyloubrin et 50 années suivante, un habitant de Lamothe. » -Citation : site officiel de la Mairie de Pouyloubrin située à 88km de Toulouse; Superficie : 960 ha, Population : 93 habitants. Maintenant votre Lamothe a-t-il à voir avec ce Lamothe? c’est une autre histoire. Il en est probablement aussi éloigné que vous-même du curé de Rennes-Le Château… ainsi que, du moins je l’espère pour vous, du délire de l’interprétation dont été manifestement affecté ce dernier!

  74. Rédigé par : Catherine JACOB@de Saunière Marc | 29 août 2010 à 08:50
    Quelle énergie, de bon matin !
    Pour ma part, j’adore lire les nécrologies du Figaro :
    « La Comtesse Marie-Louise de la Rumbampré de Monségur a été rappelée à Dieu munie des Saints Sacrements de l’Église », puis suit son nom de jeune fille : « née Simone Lambert » !

  75. Jean-Yves Bouchicot

    Minc illustre la théorie de Ian Fleming dans Goldfinger : Surcompensation de sa petite taille par le recherche effrénée du pouvoir (occulte) et de l’argent, sans compter l’influence… Il se croit consultant, il n’est que con-vizir, tel Iznogoud…

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