Yves Calvi a eu beau être au meilleur de sa forme (France 2), l’essentiel a été dit en dehors de Mots croisés puisque l’ancien ministre Jack Lang, le même jour, dans un entretien au Monde, questionné par Thomas Wieder, avait souligné, avec une netteté de ton et une fermeté du raisonnement rares dans ce milieu où généralement on passe plus de temps à dissimuler sa pensée qu’à la révéler, les dangers de la récente décision du Conseil d’Etat.
L’absent sur le plateau aurait pu fournir un apport décisif à une réflexion collective sur l’affaire Dieudonné, qui n’a pas échappé, en dépit du souci de tel ou tel d’éviter toute sensiblerie, aux abandons émus du coeur au détriment, m’a-t-il semblé, de la vigueur de l’esprit.
Je continue à considérer que, sur ce plan, la présence d’une Rama Yade auréolée par rien est superfétatoire puisqu’elle est la seule qui a cru bon d’instiller du partisan au cours de cette émission. En effet, totalement « larguée » lors des échanges sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, elle a repris l’antienne sur les liens entre Dieudonné et le FN. Attaquer celui-ci, même hors de propos, cela fait toujours bien dans un débat !
Gilbert Collard, écouté d’abord avec réticence, a réussi à imposer le fait qu’il avait AUSSI le droit de dénoncer les propos racistes et antisémites de Dieudonné et, en dépit de l’ironie quasi générale, n’était pas éloigné du sujet quand il a souligné que l’absence d’exemplarité du pouvoir avait une incidence directe sur beaucoup de dérapages ou de provocations basiques. On ne peut pas prêcher quand on n’est pas plausible sauf à amplifier cette culture de la dérision si bien dénoncée par Alain Finkielkraut et qui ne remplace pas avantageusement la culture tout court.
André Vallini, sur une question d’Yves Calvi rappelant que j’avais qualifié de « militantisme administratif » la démarche du Conseil d’Etat, lui a répondu que pour une fois j’avais manqué de nuance. Sans le désobliger, j’ai plutôt eu l’impression qu’il me reprochait d’être demeuré sur la position qu’il avait initialement adoptée puisqu’il avouait avoir évolué on ne sait à la suite de quoi. Pour le connaître, certainement pas à cause de la victoire apparente de Manuel Valls.
Pour Patrick Devedjian, entre chèvre et chou sur le plan de l’analyse, il ne lui a pas suffi de répéter quatre fois que l’impuissance judiciaire avait imposé l’immixtion de la justice administrative pour faire de cette assertion une vérité.
Ce n’est pas d’hier que j’éprouve une vive estime intellectuelle et humaine pour Barbara Pompili qui est au fond le contraire d’une Rama Yade. Carrée, courageuse, parfois profonde, sans complaisance en tout cas, elle offre cette opportunité à des gens comme moi, guère friands de l’écologie de gouvernement, de pouvoir butiner des richesses ici ou là dans ses interventions.
Et, bien sûr, Alain Finkielkraut. Toujours aussi éblouissant dans la dialectique et la maîtrise de la parole. Avec quelque chose de plus relâché, de moins dominateur dans l’attitude sauf quand à juste titre il s’est indigné de la couverture du Nouvel Observateur avec Eric Zemmour aux côtés de Dieudonné et de Soral et de sa déplorable mise en cause dans l’enquête (?) de Doan Bui et d’Isabelle Monnin.
Il ne m’a pas convaincu quand il a cherché à justifier l’interdiction administrative et le rôle salvateur de Manuel Valls. Non plus quand, regrettant l’irruption du sentiment à propos de la Shoah, lui-même est tombé dans cet inéluctable et compréhensible piège.
Je ne parviens pas à m’expliquer pourquoi, chez cet intellectuel d’élite et d’une honnêteté absolue, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme passe forcément par l’acceptation d’un état de droit amputé.
Je persiste : un Etat n’a pas à traiter ses citoyens comme des enfants et n’a pas à détourner, par une pédagogie et des injonctions étouffantes, la liberté d’un public d’aller voir et écouter qui il veut. C’est faire ressembler notre démocratie à un régime totalitaire même s’il est en soie, de velours et pavé de bonne conscience.
J’apprécie Mots croisés même si chacun, avec l’exposition de ses maux croisés – il fallait tenter de demeurer original sur un tel thème – aboutissait en définitive à une forme d’humanisme noble et généreux qui, dans cette période, ne faisait pas courir le moindre risque aux intervenants. Cette démarche consensuelle était d’autant plus étonnante que les tweets passant lors de l’émission – certes sélectionnés – manifestaient un hiatus éclairant entre, d’une part, des citoyens imprégnés de bon sens judiciaire et de répugnance administrative et, d’autre part, des politiques et intellectuels cédant plus volontiers aux sirènes dominantes parce qu’elles avaient gagné grâce au Conseil d’Etat.
Fallait-il que cette décision fût de rupture pour que l’honorable Jean-Marc Sauvé prît la peine de venir l’expliquer et la justifier dans Le Monde avec force éloges sur le président Bernard Stirn !
Il n’y avait rien d’ignominieux à constater la simple corrélation entre le forcing quotidien et impérieux d’un ministre et une décision rendue en référé qui portait une atteinte jamais vue, infiniment préoccupante pour l’avenir, à la liberté des réunions et des spectacles. Il suffira de les présumer offensants pour éviter d’avoir à les juger coupables ou non. L’Etat avant pour se soustraire à la justice après !
Jack Lang a remarquablement démonté, en technicien du droit public et en homme indépendant, les vices redoutables d’une telle démarche. Que vient faire le concept de cohésion nationale dans cette approche administrative ? Que vient faire la référence à un arrêt sur le devoir de mémoire ? Que vient faire l’irruption floue et dilatable de la dignité humaine dans une argumentation qui aurait dû d’autant plus se caractériser par sa rigueur, même sa froideur, et la volonté, l’honneur d’être insoupçonnable ? Comme André Vallini, le Conseil d’Etat en général m’inspire du respect mais en particulier, il n’est pas honteux de s’étonner.
Le courage, contre démagogie et conformisme, paie puisque Jack Lang, dans un dernier sondage, a délogé Manuel Valls de la première place. Le ministre rétrograde, comme d’ailleurs le président de la République. Le Premier ministre qui n’a pratiquement rien dit sur cette affaire remonte légèrement. Christiane Taubira s’est quasiment tue, ce qui frappe au regard de ses vingt mois de parole non opératoire. Une sympathie secrète pour Dieudonné et ses coups de boutoir, d’avant l’obsession antisémite, sur l’esclavage et la traite des Noirs ?
Dieudonné a repris ses représentations. Le Mur sans le racisme et l’antisémitisme. Manuel Valls gonfle ses muscles mais on a le droit de se demander où est passé celui qu’on aimait. Il s’est rappelé qu’il était aussi le ministre des policiers et il est allé en féliciter certains sur les Champs-Elysées. Le président de la République parlera de sa vie privée lors de sa conférence de presse. La France plus que jamais en miettes.
Quel cirque !
Une victoire de la République, vraiment ?
« Quel cirque ! »
Quel cirque ? Celui de la rue où on emmène Popol ?
L’Etat de droit serait-il l’Etat dans lequel on pourrait inciter à la haine raciale au nom du droit d’expression ?
Le racisme est condamnable dites-vous, mais on n’a pas le droit d’interdire un spectacle a priori car on ne peut présumer ce qui va y être dit.
Mais en l’occurrence il s’agit d’une « tournée » où par définition on présente le même spectacle dans des lieux différents. Il s’agit au sens littéral de la RE-PRÉSENTATION d’un spectacle déjà connu, et jugé délictueux. Il est donc parfaitement légitime d’en interdire les représentations.
Preuve par l’absurde, en quelque sorte, qu’il ne s’agit pas d’une censure a priori, il a suffi que D. change le titre de son spectacle et dise qu’il supprime les parties incriminées pour qu’il puisse à nouveau monter sur scène sans qu’il ait à soumettre à quiconque le contenu de son nouveau spectacle.
Si ce n’est pas respecter le droit d’expression que vous faut-il ?
Etonnant Jack Lang !
Le courtisan grotesque et ampoulé d’hier s’est mué en homme politique responsable et lucide : comme quoi les fondamentaux, une fois les oripeaux enlevés, ressurgissent toujours chez les hommes de qualité… Il y a désormais en lui un (léger !) parfum de Thomas More.
J’aurais aimé connaître l’opinion de Robert Badinter sur le sujet : délaissant Le Monde depuis sa hausse continue de prix (deux euros !) je ne sais si le… sourcilleux… gardien des tables de la Loi a exprimé quelque avis ?…
J’ai regardé « Mots croisés » hier soir. Il est dommage que les émissions d’Yves Calvi « C dans d’Air » (que je ne regarde plus depuis longtemps) et « Mots croisés » soient de pire en pire tant il est probant que les invités sont triés sur le volet pour que les Français soient amenés à penser selon un modèle type.
Je suis d’accord avec l’ensemble de votre billet.
J’ajouterai ceci : il faut s’attendre après cette affaire Dieudonné menée tambour battant après dix ans de dérapages, à une censure renforcée. Une censure de la parole, sur Internet et sur les plateaux télévisés et radios. Nous devons nous attendre aussi à une avalanche de lois mémorielles, de manipulation des livres d’Histoires, etc.
Finalement on pourrait croire que cela a été orchestré volontairement en vue de ces nouvelles lois.
Mme Yade, hier soir, a ouvertement fait part de ses souhaits qui aideront nos ministres, dont celui de la Justice, qui n’attendait que cela.
Alain Finkielkraut toujours brillant, dans ce débat m’a paru un peu en contradiction avec son livre, même si on conçoit son combat contre l’antisémitisme comme légitime.
Quant à Mme Pompili, plus raisonnable que R.Yade, c’est tout de même l’archétype de la bien-pensance. L’étude des élèves de Sciences Po est si convenue et caricaturale des Français du peuple, que cela ajoute encore au malaise ambiant tant on voudrait distinguer une France des intellectuels ouverts aux nouveaux venus, compréhensifs parce qu’intelligents, humanistes et supérieurs et les autres, ceux qui ne comprennent rien à rien, qui sont fermés par manque de culture, ceux qui ont peur des autres. Ceux avec un fond de racisme ignoré qui les amènerait vers l’homophobie… bref les clichés que ce peuple a de plus en plus de mal à supporter tant ils finissent par être insultants.
M. Calvi devraient, par ouverture, mixer ses invités, sinon les poncifs habituels seront immanquablement repris en boucle… à moins que cela ne soit réellement voulu.
Je n’ai pas vu cette émission, mais j’avais déjà lu une analyse de Jack Lang sur ce sujet, qu’il a confirmée dans cette émission.
Je me permets de remettre le lien vers le site de Causeur, dans lequel l’auteur (Régis de Castelnau, avocat) rapporte la réaction du vice-président du Conseil d’État sur cette décision en référé urgentissime :
http://www.causeur.fr/conseil,25796
Si l’analyse me paraît effectivement d’une grande cohérence avec la position adoptée par Philippe Bilger, en revanche la conclusion tirée par l’auteur de l’article me semble par trop circonstancielle. Est-ce le rôle du Conseil d’État de « sauver la mise du gouvernement » ou de dire le Droit, administratif en l’espèce ?
De fait, s’il me paraît inconvenant de considérer que la décision prise par le haut magistrat administratif serait liée à sa supposée confession comme s’y sont autorisés certains commentateurs, le problème qui est posé est bien celui de l’audience, de sa durée puis de la rédaction du jugement. En si peu de temps, cela me semble peu probable. Et donc l’on peut penser que, tablant sur une décision du tribunal administratif négative car fondée sur la jurisprudence constante du CE, tout avait été préparé à l’avance entre le ministre de l’intérieur, ses services et ceux du Conseil d’État pour le traitement de son appel de la décision du TA. Auquel cas l’audience en référé au Conseil d’État n’en était qu’un simulacre.
Et donc, en sus de la position de notre hôte à laquelle je souscris intégralement, le gouvernement avec la collusion, si collusion il y a, de ce conseiller d’État ont, à mon sens, gravement porté atteinte à la crédibilité du Conseil et ainsi affaibli son autorité, donc au final celle de l’État.
Comme le souligne Monsieur Bilger, et comme je l’avais aussi signalé dans ma première intervention à la suite du billet sur l’affaire Dieudonné, on ne peut que s’interroger sur le silence assourdissant de Madame Taubira en tant que garde des Sceaux.
Cela souligne qu’elle est gênée aux entournures, le « coup de force administratif » du ministre de l’intérieur, s’il s’est révélé efficace quant à l’attitude de Dieudonné, a surtout fait apparaître les carences du ministère de la justice en matière de contrainte d’application des décisions prises par ses juridictions.
A la moitié de l’émission tout avait été dit, on tournait en rond. A grand renfort du sophisme à la mode : « Dieudonné est un antisémite, l’interdire n’est pas une entrave à la liberté d’expression, ça la renforce ». La chape de plomb du politiquement correct s’était abattue sur ce débat qui n’en était pas un.
La morale était sauve, le consensuel régnait.
J’ai changé de chaîne en me disant : « Encore une émission de haut niveau ! »
Rama Yade est d’une vacuité affligeante. J’ai beau essayer de lui chercher des qualités politiques, je ne lui en trouve aucune. Une pistonnée de plus et rien de plus. Zemmour à raison. Si on ne lui trouvait pas un certain charme, ce qui n’est pas mon cas, et si elle n’était pas noire, elle ne serait pas là.
Je pense que sachant qu’elle n’avait rien d’intéressant à dire, avant l’émission elle s’est dit en gros : « Je vais attaquer Collard sur les relations Dieudonné/FN, ça montrera que j’ai ma place dans ce débat ». Bien que je doute que dans sa prétention elle soit capable d’une telle introspection. Sa bêtise doit lui venir naturellement.
Au début, je me suis dit que Collard, un habitué du politiquement incorrect, allait détonner au milieu de cet aréopage, qu’en tant qu’avocat il allait insister sur l’atteinte à la liberté d’expression, j’avais tort. Il en a parlé… un peu, et peut-être dans son désir incontrôlable de plaire ou peut-être parce qu’il est courageux mais pas téméraire, il est rentré dans le rang.
M. Bilger semble assez bien connaître M. Vallini pour dire que ça n’est pas à cause de la « victoire de Valls » s’il a changé d’avis. Pourquoi pas, mais j’en doute.
Je pense que le gouvernement doit beaucoup moins fêter cette « victoire de Valls » que les médias bien-pensants veulent nous le faire croire.
Le « hold-up judiciaire » de Valls pour soulager son ego surdimensionné a dû en énerver beaucoup. Mais les temps étant difficiles pour ce gouvernement qui accumule bévue sur bévue ; à l’approche de la conférence de presse et ses histoires de fesses présidentielles, le mot d’ordre est : « pas de vagues, surtout pas de vagues ! ».
Donc, le soudain revirement de Vallini, qui n’en pense peut-être pas un mot vu qu’il n’a pas été capable d’en donner une raison claire, est selon moi juste de circonstance.
Finkielkraut dit souvent des choses intéressantes. Malheureusement, quand il parle d’Israël et/ou des juifs, il perd toute objectivité et tombe invariablement dans le deux poids deux mesures qu’il semble incapable de voir sur ce sujet.
Il n’est pas le premier ni le dernier philosophe qui donne des leçons au monde qu’il est incapable de s’appliquer à lui-même.
Au final, une émission inutile selon moi.
M. Ghinsberg
Donnez-vous la peine de lire ce qu’a écrit Jack Lang, et cessez de jouer à celui qui ne comprend pas.
Les numéros d’hypocrites indignés, c’est ce qui finit par provoquer ce que vous dénoncez.
La seule question qui se pose à l’autorité administrative est celle de l’ordre public sur le plan matériel, et non moral.
@Marc Ghinsberg
Dire qu’un phénomène se reproduit invariablement encore et encore est bon pour les sciences exactes, et heureusement, la vie n’est pas une science exacte. Ca serait d’un ennui !
Donc, non, on ne peut pas dire que parce qu’un spectacle s’est produit de telle manière depuis x temps, il se reproduira demain de la même manière.
Quand on aura inventé le voyage dans le temps, on en reparlera.
@Robert
Ce que vous supposez, Monsieur, est aussi ce que soupçonna le Professeur Serge Sur !
« …Ladite ordonnance mentionne dans les visas huit textes différents, dont la Constitution et certaines décisions du Conseil d’Etat – au passage il cite par erreur comme décision contentieuse ce qui n’est qu’un avis. Puis le juge unique construit un raisonnement articulé qu’il expose en trois pages pleines. Quel homme, rapide comme l’éclair et imparable comme la foudre ! On s’étonne des délais exorbitants que connaît le contentieux ordinaire. A moins que… à moins que la décision n’ait déjà été préparée, parce qu’en toute hypothèse l’appel était certain et la conviction préétablie. Ne faisons pas de procès d’intention, mais c’est tout de même à craindre. Auquel cas, à quoi a pu servir l’audience, simple formalité de procédure sans capacité d’influence ?… »
Serge Sur
Professeur émérite de droit public à l’Université Panthéon-Assas
http://libertescheries.blogspot.fr/
Chance ! Je n’ai pas vu l’émission en cause, pour une raison simple : la nausée devant l’avalanche de commentaires, d’opinions toutes prêtes, de réflexes conditionnés, de mouvements de gorge et d’indignations télécommandées.
Quand les déportés sont revenus d’Allemagne ou de Pologne, personne ne s’est intéressé à eux, aucun mouvement de solidarité humaine ou politique ne s’est manifesté. C’était un dommage inclus dans la masse des autres. Pourtant, il y a eu des expositions, des démonstrations d’une cruauté effrayante, à la mesure de ce qui s’était passé. J’en ai gardé un sentiment d’horreur, pour toute ma vie. Puis, petit à petit, la chose s’est médiatisée, politisée, a été récupérée, le parti juif a pris le dessus sur toutes les autres victimes (loi majoritaire ?) et le processus de culpabilité a commencé, doucement, à travers les poursuites des Klarsfeld, puis des émissions, enfin le tonnerre médiatique et politique qui sert aujourd’hui de socle à notre vie, à telle enseigne que même les homosexuels ont prétendu à la représentativité, alors qu’il a été démontré que l’homosexualité n’avait été la base que d’un nombre infime de déportations.
Est-ce de la prise de conscience ou de la récupération ? Je ne sais pas, mais à entendre les propos de gorge de ceux qui n’étaient pas nés quand cela s’est passé, et la modestie de ceux qui ont subi, j’ai un doute alors même que la légitimité du souvenir se mêle d’une entreprise de déconsidération du peuple français au profit de ses épigones ex-coloniaux. Il n’y a plus de secteur qui ne soit un cloaque historique.
Reviennent à ma mémoire des dames juives amies de ma mère, dignes, marquées à l’encre bleue, qui, semblables aux combattants de 14-18 ne voulaient jamais évoquer la chose, non plus que les fameuses valeurs de la République, gargarisme obligé des puissants (?) de ce jour.
Et puis, une petite chose ; les musulmans n’ont jamais été visés par ces horreurs, car, politiquement, ils aimaient Hitler et il le leur rendait bien (lisez Savitri). Et c’est cette religion qu’aujourd’hui, les valeurs de la République défendent et dont ils menacent les chrétiens, les athées, de poursuites s’ils osaient se montrer réticents à son égard. Les médias aiment bien la photo du nonce Pacelli sortant de chez Hitler, en déduisant une certaine intimité alors qu’il ne s’agissait que de la photo de la visite officielle d’un ambassadeur et aucun ne s’attarde sur l’entretien privé du Grand Mufti de Jérusalem avec Hitler. Les Ramadan, par pétition de principe, en nient même la réalité.
Alors, ces tartouilles minables sur le oui et le non de Dieudonné paraissent fondées sur le même théâtre d’illusions que les déboires de notre inestimable président. Vous vous faites, messieurs, de bien beaux raisonnements d’alambic à propos de l’épiphénoménale ordonnance de M. Stirn, qui semble directement tirée d’une proposition de Benda.
La seule consolation est que Lang, dans un ultime effort, se soit souvenu de l’excellent juriste qu’il est. Sans doute, M. Bilger étiez-vous le seul à le comprendre et à en comprendre la portée, les autres…
« Christiane Taubira s’est quasiment tue, ce qui frappe au regard de ses vingt mois de parole non opératoire. Une sympathie secrète pour Dieudonné et ses coups de boutoir, d’avant l’obsession antisémite, sur l’esclavage et la traite des Noirs ? »
Je me demande si le point d’interrogation vous dédouane du procès d’intention. Taubira a déjà dit tout le mal qu’elle pensait de Dieudonné. On n’en a peut-être pas assez parlé comme vous le rappeliez dans votre billet « Dieudonné, ça suffit ! »…
Ce qu’on attend d’elle, en tant que garde des Sceaux, c’est qu’elle se prononce sur le processus qui a conduit à cette décision du Conseil d’Etat, sur la séparation des pouvoirs… et qu’elle n’hésite pas à nous faire part de son avis concernant Serge Dassault qui bénéficie encore de son immunité parlementaire.
Quant à « Mots croisés », l’émission était fade à cause de la composition du plateau : tout le monde était d’accord même si toutes les sensibilités politiques y étaient représentées. On n’a pas assisté à un débat mais à un conseil de discipline.
« Je ne parviens pas à m’expliquer pourquoi, chez cet intellectuel d’élite et d’une honnêteté absolue, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme passe forcément par l’acceptation d’un état de droit amputé. »
A lire et à écouter les interventions d’A. Finkielkraut sur cette affaire, ce qui persiste dans mon esprit est l’impression que l’intellectuel n’a pas la passion, comme Jack Lang, du droit public et/ou du droit tout court susceptible de peser de façon décisive dans la balance de son jugement.
J’ai été très intéressée il y a quelques jours par ses réponses dans Le Figaro.
Extrait :
« Les lois condamnant les propos délictueux après qu’ils ont été prononcés ne sont-elles pas suffisantes ?
Les condamnations sont tombées. Elles n’ont pas été exécutées. Et quand bien même elles le seraient, Dieudonné est un récidiviste et, à moins de ridiculiser l’État de droit, il faut bien faire quelque chose contre la récidive. La force sans la justice est tyrannique mais, comme dit Pascal, la justice sans la force est impuissante. La République a voulu mettre ensemble la force et la justice. Tant mieux. »
Bien que je ne dispose pas d’une culture suffisante sur ces questions, je voudrais ressayer de répondre à A. Finkielkraut que ce qui distingue à mes yeux l’Etat de droit c’est précisément le choix de la séparation entre la force et la justice.
Mettre ensemble la force et la justice, les mêler et les confondre c’est rompre l’équilibre des pouvoirs que je définis par le contrôle de l’un par l’autre, comme dans un mécanisme très fin d’horlogerie.
Bonjour Philippe Bilger,
« Le courage, contre démagogie et conformisme, paie puisque Jack Lang, dans un dernier sondage, a délogé Manuel Valls de la première place. Le ministre rétrograde comme d’ailleurs le président de la République. »
Je n’ai jamais vraiment apprécié Jack Lang. Il fait partie de ces intellectuels ou présumés tels de cette gauche « caviar », qui ne se gênent pas pour profiter des privilèges accordés à leurs fonctions lorsqu’ils sont au pouvoir et donnent le change en tenant des discours emprunts d’un humanisme béat.
En fait ma gauche à moi c’était plutôt celle de Manuel Valls, mâtinée de rocardisme pragmatique. Je dis bien c’était car aujourd’hui je me demande si elle existe encore.
Bref, une gauche progressiste qui sait s’adapter aux situations de crises consécutives à la nouvelle configuration de notre société, sans pour autant abandonner les valeurs fondamentales de la culture française. Le multiculturalisme n’autorise pas tout et ne doit pas remettre en cause la culture française qui est le fruit de notre éducation et la transmission de l’héritage de nos ancêtres.
Ceci étant, j’ai très mal supporté le déroulement de l’affaire Dieudonné, dans la mesure où les moyens utilisés pour museler ce polémiste aux propos parfois contestables, j’en conviens, n’étaient pas appropriés à la dangerosité qu’il représentait.
Il est temps maintenant que le pouvoir en place arrête de prendre les citoyens pour des enfants attardés incapables de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. Dès notre plus tendre enfance, nous avons été gavés avec la Shoah que ce soit à l’école, bien sûr, mais aussi par les innombrables livres, films, documentaires, conférences, débats. Les antisémites en France constituent une infime minorité qui ne présente aucun danger. Alors qu’on arrête avec ça.
Je suis donc d’autant plus déçu de l’attitude de Manuel Valls que je l’ai toujours considéré comme la personnalité de gauche la plus à même de faire évoluer le PS dans le bon sens. Là il a montré que, pour imposer ses convictions, il pouvait mettre en cause une liberté fondamentale de la République, la liberté d’expression. Et pour moi c’est inacceptable.
La conséquence de son attitude va sans doute impacter sa cote de popularité qui commence à chuter. Ce qu’il appelle une victoire, qu’il a d’ailleurs remportée sans gloire car il disposait de tout l’appareil de l’Etat face à un humoriste qui n’avait que sa parole pour se défendre, risque bien de lui coûter très cher. Il ne tardera pas à s’en rendre compte.
Dommage !
Rama Ýade s’est mise toute seule hors jeu hier. Plus boutiquière tu meurs.
M. Calvi est un grand professionnel. Malgré tout, je lui reproche de se mettre en avant. Donner une cohérence au débat c’est une chose. Eviter la cacophonie une autre. Dans les deux cas il n’y arrive plus.
Il « autorise » l’ouverture d’un nouveau thème de discussion… Nous sommes dans le journaliste-roi. Encore une spécificité française ringarde.
M. Vallini, plus l’opportunité de devenir le prochain garde des Sceaux se rapproche, plus il fait dans la langue de bois. Dommage. Je l’aime bien. Un des rares socialistes qui me parle(ait).
C’est faire ressembler notre démocratie à un régime totalitaire même s’il est en soie, de velours et pavé de bonne conscience.
Peu de nos compatriotes y compris sur ce blog fréquenté par des gens qui sont loin d’être stupides, ont saisi que l’entrée en totalitarisme ne se produisait pas nécessairement du jour au lendemain suite à quelque coup de force putschiste, mais qu’il pouvait très bien se produire dans le temps de façon imperceptible, à la façon du voleur chinois qui fait disparaître un objet millimètre par millimètre.
Un de ces fils de soie qui nous entourent entraîne derrière lui un cordon de coton, qui entraîne une cordelette de chanvre, qui entraîne un câble, qui entraîne enfin des chaînes et des chevaux de frise…
Quant aux bourreaux, contrairement à une idée répandue, ce ne sont pas nécessairement des « sadiques », bien au contraire ce sont souvent des gens « normaux » (ça me rappelle quelqu’un) voire falots mais pétris d’une idéologie qui les aura convaincus d’agir pour le bien tout en commettant des abominations.
Relire « La Banalité du Mal », par Hannah Arendt.
@sbriglia
Bonjour,
Je ne vois pas en quoi cet énergumène de Badinter serait un « gardien des tables de la Loi » ?
Il a au contraire largement transformé les lois, notamment sur la peine de mort et la pénalisation de l’homosexualité alors que les Français y étaient largement opposés à l’époque, ces transformations de la législation et de la société ont été faites en bafouant l’article VI de la DDHC.
Par ailleurs c’est un sacré hypocrite, pour ne pas dire un menteur, il a longtemps fait croire qu’il était opposé à la loi Gayssot pour se donner l’image d’un sage alors que dans les faits il la soutient mordicus.
Bref sa position sur ces décisions du CE ne semble pas faire l’ombre d’un doute tant il a été virulent et haineux en bon communautariste, contre Dieudonné.
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-interview-de-Jean-Pierre-Elkabbach/Videos/Dieudonne-Des-propos-infames-au-succes-evident-selon-Robert-Badinter-1766405/
@Marc Ghinsberg
Bonjour,
Quelle objectivité avez-vous ? Vous n’avez même pas honte ?
Le CE a dit qu’il tenait compte du fait que les propos incriminés et litigieux seraient retirés du spectacle sur l’engagement de Dieudonné et de la société de production, mais ça ne lui a pas suffi car il a considéré que c’était l’ensemble du spectacle qui était de nature à porter atteinte à la dignité des personnes juives.
Bonjour,
Quand le désordre, les désordres atteignent le niveau proche du chaos que l’on sait, dans la complexité qui nous entoure, toutes les pires options peuvent être prises sans discernement. Les uns proposent des étoiles vertes, d’autres le sauve-qui-peut. Ca ne peut donc que continuer en prenant un peu plus d’ampleur à chaque fois, alors qu’il est urgent de prendre de la hauteur, beaucoup de hauteur.
Nous ne savons plus très bien dans quelle direction aller, mais nous y allons… tous ensemble. Comme les baleines s’échouer on ne sait sur quelle plage, sans possibilité de repartir dans la bonne direction. Pour elles on ne sait pas, certes le pourquoi, mais pour nous tous, on s’en doute quand même un peu.
@Achille
Les moyens utilisés pour museler ce polémiste aux propos parfois contestables, j’en conviens, n’étaient pas appropriés à la dangerosité qu’il représentait.
A rapprocher de la manière selon laquelle des manifestants pacifiques opposés au simulacre de mariage n’ayant absolument rien cassé et n’ayant agressé personne ont été réprimés (y compris leurs enfants parfois) comme ne le sont même pas les pires des nervis syndicaux qui soient.
Michelle D- LEROY
« Nous devons nous attendre aussi à une avalanche de lois mémorielles, de manipulation des livres d’Histoires, etc. »
Oh que oui ! déjà dès la prime enfance :
http://www.youtube.com/watch?v=28dY87kqHqE
mais aussi l’Europe battant de l’aile !
« Malgré son écœurement, avec tout ce matériel brut, Hitchcock monte son documentaire. Il a, dans un premier temps, pour objectif de servir de témoignage à charge contre les Allemands pro-nazis qui ont laissé faire cela. Fin 1945, les autorités alliées se ravisent. Pour accélérer la réconciliation européenne, il n’est plus opportun de diviser en publiant ce documentaire dénonciateur. Le film d’Hitchcock finit bientôt dans les oubliettes du Musée impérial de la guerre. Archivé, il est presque bientôt complètement oublié. En 2015, sera commémoré le 70ème anniversaire de la libération des camps. Le musée anglais, dédié aux conflits du XXe siècle, a décidé de projeter, Memory of the camps, la version intégrale et restaurée du film d’Alfred Hitchcock. Un nouveau documentaire Night will Fall réalisé conjointement par André Singer et Stephen Frears sera diffusé simultanément.
(source Le Figaro)
A qui donc profite cette vivisection 70 ans après ?
C’est la position des intellectuels sur un débat aussi vital pour l’avenir de votre grande démocratie qui interpelle. L’histoire a bégayé : je vois et j’entends les mêmes positions liberticides qu’il y a une dizaine d’années dans l’affaire du caricaturiste Siné. Indignation collective ! J’ai essayé de revoir la position de la plupart de ceux qui approuvent la censure (c’est malheureusement le mot) de Dieudonné, sur les caricatures de Mohamet publiées par Charlie Hebdo. Je vous invite à revoir dans le net les réactions de MM. Valls, Copé, Finkielkraut… Heureusement qu’il y a en France des intellectuels de la trempe de MM. Bilger et Lang. Leurs brillantes réflexions sur la question sont à méditer par la doctrine administrative.
Le blog de Philippe Bilger ? Son passage à C dans l’air, les commentaires nombreux et longs, c’est très bien.
Mais à quand une pensée sur l’épisode Dassault, qui semble être une normalité pour la classe politique ? Les journalistes et les blogueurs sont plus attirés maintenant par la vie amoureuse du président que par la triste réalité…
« Selon qu’agit un grand personnage, ainsi agit le reste du peuple. L’exemple qu’il donne, le peuple le suit. »
Le Mahabharata
Je n’ai pas vu l’émission que vous commentez : je n’ai pas la télévision et je ne m’en plains pas.
Cependant j’approuve les propos de Gilbert Collard que vous rapportez, M. Philippe Bilger, quand il souligne que « l’absence d’exemplarité du pouvoir a une incidence directe sur beaucoup de dérapages ou de provocations basiques. »
Comme les gens votent pour des candidats qui leur ressemble… c’est un cercle infernal !
C’est facile, pour les lâches, ceux qui refusent de voir la réalité en face, de rejeter les responsabilités des difficultés sur les autres, c’est une façon de se protéger ; il est évident que Dieudonné sert ici de bouc émissaire et de dérivatif.
Il s’agit là d’auto-aveuglement, de déni, de refus de voir la vérité, de malhonnêteté en somme, autant d’attitudes qui déresponsabilisent et déshumanisent (comme dirait Edgar Morin).
Quant à M. Valls, la très haute opinion qu’il a de lui-même l’expose à des erreurs de jugement ; son ambition et son besoin de domination confinent parfois à la mégalomanie et au despotisme.
Prêt à beaucoup de choses pour s’imposer et obtenir la reconnaissance qu’il est persuadé de mériter et pour avoir la faveur du Président, il n’a pas su prendre le recul nécessaire pour maîtriser ses émotions et son autoritarisme…
Il faudrait qu’il sache tirer des leçons de la baisse de popularité qui va suivre, car il en sera le seul responsable.
Jack Lang est d’origine juive et même le côté catholique de sa famille a souffert des crimes nazis.
On n’entend pas beaucoup de politiques, toutes origines confondues, pour défendre les libertés.
Il montre bien que ce que notre hôte reprochait à Copé (son déterminisme communautaire) n’est pas forcément fondé.
De manière générale on ne peut pas vivre ensemble sans une certaine bienveillance, même envers ses adversaires. On ne peut pas a priori penser que leur avis est biaisé par leur appartenance à une communauté, qu’elle soit juive ou autre.
Ce n’est pas de l’angélisme, c’est une condition indispensable pour vivre ensemble et c’est au contraire très réaliste et validé par l’expérience : tout comme avec un enfant qu’on traiterait de mauvais et méchant tous les jours, dénoncer sans relâche les préjugés possibles d’une personne est la manière la plus sûre de les développer.
D’ailleurs je crois que Dieudonné s’est enfermé lui-même dans ce genre de prophétie auto-réalisatrice : au début son antisémitisme était plus de la provocation comme il pouvait en faire avec d’autres communautés, mais les réactions communautaires l’ont radicalisé et fait rencontrer de vrais antisémites… et aujourd’hui ses propos ont quitté le domaine de l’humour : ils sont clairement antisémites.
Elie Semoun, inébranlable dans son amitié, a bien compris que la seule issue à tout cela passait par une certaine bienveillance.
C’est un chrétien qui s’ignore, dirait probablement Xavier Nebout…
Jack Lang est à la tête de l’Institut du Monde Arabe… il termine une carrière par des voyages luxueux dans tout le monde arabe où l’accueil est comme nous le savons royal pour chaque dignitaire. Il ménage ses arrières. Hélas son opportunisme intellectuel dans l’affaire Dieudonné ne m’a pas fait oublier son adhésion aveugle au mariage pour tous et ses dérives (PMA, et surtout GPA). En icône de la communauté gay il a été le relais de la propagande de Pierre Bergé sur l’ouverture de la GPA en France. Autant les élucubrations d’un Dieudonné sur scène n’emportent pas de conséquence dans la vie, autant les manoeuvres pour la banalisation de la PMA et de la GPA sont lourdes. Pourquoi le respect de la dignité humaine, l’ordre public évoqués par Sylviane Agacinski ont-ils suscité des quolibets ?
Nous saurons désormais que Jack Lang est le grand homme du jour, Alain Finkielkraut toujours un homme hautement estimable, et Rama Yade tout juste digne d’amuser les cours de récréation.
Les ignorants tels que moi, s’ils sont impressionnés par ce tableau d’honneur, ne savent toujours pas ce que recouvrent les dangers pointés du doigt de Philippe Bilger sur la décision du Conseil d’Etat.
Dommage !
J’aurais, à titre personnel, aimé comprendre quelles contreparties liberticides entraînait cette décision qui, de mon point de vue, comporte au moins un avantage, celui de mettre fin à la diffusion d’une parole ouvertement antisémite.
Sacré Djack, le dinosaure politique dont FH s’inquiétait de son âge lors d’un voyage en Arabie. L’homme des paillettes prêt à tout pour profiter du système et qui traîne quelques casseroles fumeuses, termine sa carrière dans une sinécure. Ça devrait lui suffire amplement ! La retraite c’est pour quand ?
«»Sans le désobliger, j’ai plutôt eu l’impression qu’il me reprochait d’être demeuré sur la position qu’il avait initialement adoptée puisqu’il avouait avoir évolué on ne sait à la suite de quoi. »
Il a dit qu’il avait pris ses renseignements avant de venir, mais n’a pas précisé sa source.
«Pour Patrick Devedjian, entre chèvre et chou sur le plan de l’analyse »
Maire d’Antony pendant 19 ans, ce fils de père arménien et de mère française a en effet déclaré ne se sentir chez lui en France que depuis que le Parlement a reconnu le génocide arménien le 18 juin 1987. Où était donc pendant 43 ans, cet avocat, ancien voyou, secrétaire national aux fédérations RPR de 86 à 88, ancien ministre délégué aux Libertés locales, puis à l’Industrie, gendre d’un général de l’armée française depuis 1969, et d’où a-t-il bien pu solliciter les suffrages de ses électeurs ?
«Et, bien sûr, Alain Finkielkraut. Toujours aussi éblouissant dans la dialectique et la maîtrise de la parole. […] Il ne m’a pas convaincu quand il a cherché à justifier l’interdiction administrative et le rôle salvateur de Manuel Valls. »
Le malheureux se trouve toujours en effet dans la position d’un Aïkidōka ceinture noire 8ème Dan, qui se voit contraint d’expliquer en deux tweets ce qu’est sa discipline à un journaliste n’ayant jamais foulé de sa vie aucun tatami en commençant par : «L’aïkidōka c’est…». C’est pas évident !
Ceci dit, il a établi un subtil distinguo entre «publicité» et «publication» autrement dit entre «faire de la réclame, ne serait-ce qu’incidente, pour un produit ; en l’occurrence les prestations de l’humoriste», et «mettre sur la place publique» un underground nauséabond, ce qui est du point de vue qu’il défend, salutaire, puisque cela permet de faire apparaître sur la scène publique un adversaire clairement identifié et non plus un fantôme délétère.
A partir de là, logiquement, il ne devrait pas être opposé à la «publication», au sens qu’il donne à ce mot, de l’underground des relations entre l’exécutif et une justice dont les juges ont laissé tomber la robe du magistrat pour le costume de ville, et qui fait régulièrement débat au sein même des acteurs naturels du débat judiciaire. Pour ma part, j’aurais tendance à considérer une telle «publication» comme beaucoup plus salutaire et urgente que la réforme du divorce telle qu’elle ouvrira tout grand la porte, et sans recours, à toutes sortes de pressions et de chantages des plus nauséabonds, précisément, ainsi qu’au partenaire kleenex : «Je te prends, je te jette et quant à toi, tu la fermes !», sorte de répudiation déguisée, sans risques et sans dédommagements. Car le garde des Sceaux aurait, à mon sens, tort de penser que tout conjoint dispose de la même puissance de feu (tchatche) qu’elle-même.
Il serait intéressant, pour les illettrés juridiques de mon espèce, qu’on développe l’intention dans la fondation des grands corps, leur vraie mission.
On m’a confié que le Conseil d’Etat est institué pour protéger l’Etat de deux types d’abus :
– ceux nés d’un excès de revendications populaires ; on protège l’Etat du citoyen trop pugnace, ou de ses représentants législateurs trop incursifs ;
– ceux que produit la justice basse de bon sens au détriment de l’exécutif en bridant les guichets de son administration de contact.
Dans les faits, c’est une atténuation de la séparation des pouvoirs, législatif dans le premier cas, judiciaire dans le second.
En ce sens, l’arrêt Dieudonné rendu par le juge d’astreinte est conforme à cette mission de contrôle des Bureaux, même si vous ne la trouverez pas inscrite dans les textes fondant le corps.
Oui ? Non ?
@Christian C
J’aurais, à titre personnel, aimé comprendre quelles contreparties liberticides entraînait cette décision (…)
Pour faire court, la première mesure liberticide est celle ayant consisté à remettre en cause « l’arrêt Benjamin » pourtant prononcé par le Conseil d’État lui-même à propos d’une situation analogue.
http://lexinter.net/JPTXT2/arret_benjamin.htm
D’autre part, le fait d’interdire a priori une réunion sous le prétexte arbitraire et vague de « trouble à l’ordre public » alors qu’aucun délit n’a été commis est dangereux pour les libertés : sur ce principe, n’importe quelle réunion y compris politique peut être interdite sans motif sérieux.
@Christian C
Concernant Djack Lang vous n’avez pas perçu l’esprit diabolique de notre cher ex-ministre de la Culture : se trouvant à la tête de l’Institut du Monde Arabe il fait son numéro de prof de droit pour en fait s’assurer les bonnes grâces de tous les califes Iznogoud de la planète musulmane. Ceci afin de s’assurer de l’exposition de belles pièces et collections itinérantes dans cet institut magnifique. Quoi de plus simple que de soutenir, dès lors, un antisémite comme Dieudonné ?
Djack est un fin connaisseur de Machiavel…
« J’aurais, à titre personnel, aimé comprendre quelles contreparties liberticides entraînait cette décision qui, de mon point de vue, comporte au moins un avantage, celui de mettre fin à la diffusion d’une parole ouvertement antisémite. »
Rédigé par : Christian C | 14 janvier 2014 à 17:49
Vous n’avez pas internet ?
Pas vu cette émission, je suis trop loin de la France et peu équipé pour capter nos antennes. Toutefois à vous lire je suis toujours consterné par les macédoines de Calvi. Mélanger des gens qui ne représentent rien du tout avec des ténors, sous couvert d’expression démocratique, est accablant.
Comment nos « prescripteurs d’opinion » peuvent-ils continuer à nous infliger Rama Yade, Rachida Dati, Jacques Laurent du PCF, Rokhaya Diallo, qui tous réunis dans un shaker de bistrot ne représentent que 00,01% de la population française ?
@ Christian C | 14 janvier 2014 à 17:49
Permettez à un affreux « piétineur de tombes » de vous répondre. Non, comme vous pouvez le constater, je n’ai toujours pas digéré ce qualificatif honteux (je veux dire qui devrait vous faire honte). Car j’attends toujours, en vain, vos excuses.
Ce que Philippe Bilger ne cesse de répéter (à qui veut bien l’entendre et le comprendre), c’est que « l’affaire Dieudonné » met en jeu la liberté d’expression (un droit fondamental). Interdire a priori un spectacle, au motif qu’il pourrait, d’une façon ou d’une autre, créer un trouble à l’ordre public est dangereux et s’apparente à de la censure préalable. La seule réponse adaptée aux provocations de Dieudonné était la stricte application de la loi qui réprime a posteriori des propos légalement condamnables.
Que voulez-vous Saint-Loup, je suis viscéralement contre la peine de mort et la plaidoirie de Robert Badinter dans l’affaire Philippe Maurice reste pour moi un grand moment d’avancée de civilisation…
On ne se refait pas.
Bonjour M. Bilger
J’ai comme un doute M. le Président…
Ceux qui prônent avec autant d’insistance le respect de leur vie privée ne seraient-ils pas ceux-là mêmes capables de toutes les turpitudes ? Ne serait-ce pas leur façon de s’accorder une immunité à laquelle moralement ils n’ont pas droit ?
Celui qui est pris sur le fait de la forfaiture qu’il ne peut plus dissimuler, l’avoue pour aussitôt limiter les révélations par sa maîtrise de la situation, car il sait qu’il est impardonnable.
Ils comptent aussi sur l’élégance naturelle de leurs victimes à faire preuve de réserve ou d’une suprême abnégation pour minimiser leur perversité car ce sont des manipulateurs.
À ces êtres puants, il ne faut accorder aucun répit, car eux n’en accordent aucun à ceux qu’ils manipulent. Ils n’ont aucune empathie pour la souffrance de leurs victimes dont ils se désintéressent. Ils faut les sommer de s’expliquer et les questionner car on décèlera sitôt qu’on n’est plus dupe de leur stratégie la pourriture qui s’est emparée de leur coeur.
Il semblerait que Christian C joue une forme de provocation qui conduit beaucoup d’intervenants à lui répondre.
Sans vouloir mêler ma voix au concert ni polémiquer, je voudrais ajouter à ma première intervention que, sur le fond, alors même qu’était allégué comme motivation un trouble à l’ordre public ou un risque de trouble à l’ordre public, celui-ci, sous réserve d’une définition précise qui viendra sans doute aussi du Conseil d’État, ne me semble en rien avoir été troublé par les spectateurs ou partisans de Dieudonné, ni dans ses salles de spectacle, ni dans la rue. En revanche il est certain que nombre de propos de Dieudonné heurtent profondément des consciences. C’est une des contreparties de la liberté d’expression.
En l’espèce la plus haute instance administrative a donc excipé d’un risque pour interdire et a prononcé une décision a priori, alors même que c’est le rôle des instances judiciaires que de condamner pour des délits ou crimes une fois qu’ils ont été établis, en l’espèce après un usage condamnable de la liberté d’expression.
Quant au choix du ministre de l’intérieur, il me semble s’être fixé sur la réitération de propos qu’il estimait attentatoires à l’ordre public dont il est le gardien.
L’action qu’il a menée pour les faire cesser me semble se fonder pour partie sur l’idée que la fin justifie les moyens, fût-ce au prix d’une distorsion de l’état actuel de la jurisprudence administrative.
Au vu de la modification du spectacle par Dieudonné, il paraît avoir gagné cette bataille. Mais là me semble résider, pour l’avenir et dans beaucoup d’autres domaines, le risque de dérapage, car c’est un choix qui satisfait la bonne conscience qui elle ne se satisfait pas de l’état du droit.
En effet, user de ce principe c’est ouvrir la boîte de Pandore. Il suffit pour cela de se rappeler, dans un domaine fort différent, que l’usage de la torture en Algérie avait principalement pour fondement l’obtention de renseignements à tout prix pour faire cesser des attentats aveugles contre les populations civiles. L’objectif a effectivement été atteint. Mais à quel véritable prix ?
@Savonarole
Dans votre liste, vous avez oublié la magnifique Benbassa !
Je n’ai pas vu l’émission et je n’apprécie plus monsieur Calvi ! Mais après avoir lu Catherine Jacob, je vais faire un effort rien que pour voir monsieur Finkielkraut dans « la position d’un Aïkidōka ceinture noire 8ème Dan », ce qui devrait être plus reposant que lors de son débat avec Plantu, qui pour en placer une a été contraint de lui montrer la main sur laquelle il avait écrit : « Voltaire » !
« D’autre part, le fait d’interdire a priori une réunion sous le prétexte arbitraire et vague de « trouble à l’ordre public » alors qu’aucun délit n’a été commis est dangereux pour les libertés : sur ce principe, n’importe quelle réunion y compris politique peut être interdite sans motif sérieux.
Rédigé par : Parigoth | 14 janvier 2014 à 19:56 »
Monsieur Bilger, cette décision peut-elle être appliquée à une manifestation ? Comme celles prévues le 19 janvier, le 26 janvier, le 2 février, le 8 février…
Savonarole,
Une petite antenne vers Hotbird 6,7 A B et vous avez plus que les chaînes françaises (sauf TF1 et M6).
Même à partir de la Catalogne.
Après je ne sais si c’est vraiment nécessaire…
Nous parlons d’un amuseur, d’un homme dont le métier est de manquer de sérieux, et voilà que des philosophes austères, des scientifiques rigoureux, de hauts fonctionnaires, sont obligés de plancher sur des paroles débiles justes destinées à faire rire des gens. Autrefois, en France, nous débattions de sujets plus profonds, à l’occasion de la publication d’un livre pointu, nous nous battions pour des idéologies politiques pertinentes, avec des enjeux internationaux, nous brassions des idées, il y avait des concepts, et là nous parlons du vide. De Dieudonné, un comique, un provocateur, un homme qui ne pense pas, comme tous les humoristes d’ailleurs, car un homme qui pense ne rit pas. Cette affaire est le triomphe du vide, du rien. Une société dans laquelle un clown est considéré comme un grand penseur est une société qui va mal. Le clown amuse la galerie et nul besoin de lui demander une explication de texte.
Prenez le texte de n’importe quel humoriste français et je vous mets au défi de ne pas trouver quelque chose de choquant à sa lecture. L’humour comme la littérature ne se font pas avec de bons sentiments. Ce sont des paroles en l’air, tenues dans des circonstances particulières, face à un public complice, et ce n’est ni ce comique ni ses fans qui menacent la fameuse « cohésion nationale ».
L’antisémitisme contemporain n’est pas né avec Dieudonné, qui s’en défend d’ailleurs, et il ne disparaîtra pas avec lui. Quand il dit qu’il n’est pas antisémite, moi je veux bien le croire. Je ne pense pas qu’il existe une branche comique de l’antisémitisme. Les vrais antisémites ne sont pas des rigolos. Ce comique est pacifiste, nous l’avons vu à Nantes, où il a demandé à ses fans de rentrer chez eux calmement en chantant la Marseillaise. Alors où est le trouble à l’ordre public tant redouté ?
Le problème n’est pas Dieudonné mais celui que M.Valls s’obstine à appeler M. M’Bala M’Bala, patronyme qui tombe comme un coup de fouet et qui ramène le comique à ses origines africaines. Dieudonné le comique est insupportable parce qu’il est avant tout M’Bala M’Bala, l’Africain. Quand il se moquait des Antillais et des Pygmées, tout le monde criait au génie. Les saillies homophobes qu’il sert à sa clientèle sont tout aussi tolérées, dès lors, comment ne pas voir une indignation sélective dans le fait qu’on ne le condamne que sur un aspect précis de ses propos, même s’ils sont, je l’admets, absolument dégoûtants.
Mais le rôle d’un bouffon consiste justement à appuyer là où ça fait mal. Il ne doit pas y avoir de sujets tabous dans l’humour puisque l’on se moque toujours de quelqu’un. Moi je suis adepte de l’humour « bête et méchant » du défunt journal Hara-Kiri. Quand Minute attaque Taubira, personne ne songe à interdire la publication du numéro incriminé. Alors pourquoi interdire un comique pacifique qui tient des propos limite mais qui n’a jamais tué personne ? Je n’aborderai pas la question juridique, monsieur Lang, que je ne portais pas forcement dans mon cœur, nous a brillamment éclairés en la matière. Dieudonné n’est pas mon comique préféré, ses accointances avec l’Iran, les liens d’amitiés qu’il entretient avec des assassins, son obsession juive… ne sont pas à mon goût. Mais je ne lui dénie pas pour autant le droit de s’exprimer.
Lire Le Figaro ce soir, c’est à se tirer une balle, sans référence de ma part à Henriette Caillaux par ailleurs…
Essayez de lire le compte rendu de la conférence de presse du président dans Le Figaro c’est à se mordre le chinois !
Voilà un quotidien qui se dit de droite et qui reproduit tel quel, façon Pravda, ce qu’a dit Hollande.
« La droite la plus bête du monde », c’est au Figaro qu’elle se trouve.
On nous exhibe Yves Thréard chez Calvi, mais bon sang, qu’ils sont nuls, ça ne vaut pas le prix de l’édition papier.
J’attends toujours que Luchini nous fasse un numéro sur la droite, car franchement ça ne va pas du tout.
Du coup j’irai demain acheter L’Humanité, mais ma mère me menace de me déshériter.
L’humoriste québécoise Nabila Ben Youssef présente un spectacle d’humour dans un petit théâtre de Paris :
«Je ne reconnais plus la France, dit Nabila Ben Youssef, jointe au téléphone à Paris. On est chanceux au Québec d’avoir la liberté de dire ce qu’on veut. En France, l’atmosphère n’est vraiment pas saine. C’est la peur qui règne, ici. La peur de tout le monde et entre tout le monde. Ce n’est pas juste les juifs : on n’a pas le droit de parler de qui que ce soit. On m’accuse même d’islamophobie !»
«Des gens partent pendant le show parce qu’ils sont enragés quand je commence à parler de Mahomet dans mon numéro sur le voile et sur le niqab. Les gens n’acceptent même pas que je parle du niqab ! C’est terrible. Des spectateurs n’osent même pas rire. Ce n’est pas vivable du tout.»
Nabila Ben Youssef a également présenté son numéro sur le voile sur une scène extérieure de la capitale française. Les choses ne se sont pas bien passées.
«J’ai dû partir avant la fin, car j’ai eu peur, dit-elle. Je te jure. Je suis partie avant que le public ne sorte, pour sauver ma peau. Une personne m’a dit que j’étais courageuse de faire ça ici, en France, car elle m’a dit qu’une fille qui avait parlé des intégristes, une fois, avait failli recevoir de l’acide au visage. C’est incroyable ici, ça fait vraiment peur. Et la semaine dernière, quand j’ai fait mon show, j’ai vraiment eu la trouille.»
Nabila ben Youssef n’est pas favorable à ce qu’on interdise les spectacles de Dieudonné.
«L’artiste doit avoir la liberté de dire ce qu’il pense, dit-elle. Je suis un esprit libre, donc je dois défendre la liberté de penser.» Toutefois, elle ajoute qu’elle est opposée aux «insultes gratuites» proférées durant un spectacle d’humour. «Je suis pour une dénonciation saine et intelligente», dit-elle.
@Christian C
Bonjour
Outre la liberté d’opinion, de critique, de caricature et de satire envers les minorités et communautés étrangères, ça ne vous gêne pas que les maires (et préfets) puissent désormais interdire n’importe quelle manifestation culturelle sur leur territoire, en toute impunité, sous le seul prétexte qu’ils considèrent qu’il y a un risque d’atteinte à la dignité de telle ou telle personne ou groupe de personnes ?
On verra si le gouvernement et les gauchistes assument toujours la même position quand ce seront des municipalités frontistes ou d’extrême droite qui utiliseront ce nouveau pouvoir.
« Je ne parviens pas à m’expliquer pourquoi, chez cet intellectuel d’élite… »
M. Bilger, je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas.
Les intellectuels « d’élite » (lire les intellectuels qui ont obtenu la reconnaissance des médias en plus de celle des éditeurs et de leurs pairs) glissent souvent leurs propres contradictions sous le tapis. Il est déjà très difficile au commun des mortels d’admettre qu’il s’est trompé… imaginez ce que cela représente pour des gens qui vivent de leurs idées !
Les intellectuels de l’Establishment Élysée ont énormément à perdre. Ils doivent se répéter et lisser en permanence leur discours pendant… quarante ans parfois, pour répondre aux attentes de leur lectorat, de leurs spectateurs (eh oui !) et de tous ces gens qui leur déroulent le tapis rouge.
Et l’intelligence coexiste très souvent avec la bêtise…(Péguy, je crois… citation plus tard si j’ai le temps)
La première erreur de Finkielkraut est de s’imaginer que les gens qui l’écoutent et l’observent depuis des années croient qu’il est encore motivé par la quête de la vérité et de « la raison » et non par le désir de « se maintenir », l’émotion, la colère et par ce ressentiment, cet état d’esprit qu’il attribue systématiquement à tous ceux qui ne pensent pas comme lui… comme s’il était totalement incapable de l’éprouver lui-même…
Ce qui est de plus en plus insupportable dans le petit monde de Médiatico, c’est que quelques personnes ont été élevées au statut d’éditorialistes en chef dans tous les médias écrits, radiophoniques et télévisuels. Beaucoup d’animateurs animent, mais dans ce genre de débats, c’est « jamais sans Finkielkraut, jamais sans E. Lévy et jamais sans Zemmour »… Curieuse distribution des rôles. Ces gens passent leur temps à dénoncer la politique-spectacle mais s’y vautrent tous les jours…
Voilà leur principale « erreur ».
Et c’est peut-être l’une des causes évidentes de la colère qui monte contre les médias… Expression de lassitude que les « habitués » ne voudront jamais entendre parce que leur ego, leurs habitudes, leur notoriété et leur rémunération sont en jeu : rien que cela !
J’ai l’impression que la lutte acharnée menée par les appareils politiques, leurs apparatchiks et les intellectuels de l’Establishment contre Dieudonné vise surtout ce désaveu collectif envers les médias, ce dégoût que nous sommes si nombreux à éprouver. C’est ce qui inquiète, beaucoup plus que le « guignol nazi ».
Finkielkraut devrait peut-être méditer la formule de Marx : « la première fois en tragédie, la seconde fois en farce »… Je crois me souvenir qu’il l’a lui même utilisée pour se gausser de quelques « survivants de l’extrême gauche » ; à croire qu’il reconnaît une certaine valeur à la formule…
À les entendre, Dieudonné exercerait un pouvoir considérable sur deux millions de « jeunes crétins nazis ». Mais y a-t-il réellement deux millions de nazis âgés de 15 et 30 ans en France ?
Non, répond le Professeur, il y a deux millions de nazis ricanants trop incultes politiquement pour être de vrais nazis (quel dommage ?) sans compter ces millions de gens que je ne connais pas et qui sont forcément, eux aussi, de dangereux imbéciles qui vont se manifester un jour ou l’autre par un antisémitisme forcené, l’antisémitisme étant lié à un sentiment banal : celui de la jalousie, comme on le sait et que tout le monde éprouve, sauf moi et quelques autres…
Comme ça, ça peut continuer longtemps.
Enfin, tout de même il faut savoir : comment des jeunes sans idéologie et sans intérêt pour la politique pourraient-ils représenter une telle menace ?
Pourrait-on expliquer en quoi cette menace est nouvelle puisque notre Professeur, ses amis et collègues ne parlent que de cela depuis plus de vingt ans ?
Dieudonné fait ses spectacles ailleurs que dans les médias depuis 2005. Soral idem pour ses discours : qu’y a-t-il concrètement de nouveau ? Pourquoi réagir précisément AUJOURD’HUI ?
Je note qu’on a repris abondamment et presque mot pour mot l’idée émise par Marc-Edouard Nabe chez Taddéï (Nabe viré lui aussi des médias pour antisémitisme) : Dieudonné détiendrait le vrai pouvoir, et non Valls ou l’État…
Le pouvoir de deux millions de jeunes gens plutôt chômeurs qui se bidonnent une fois par an à un spectacle, et derrière leur écran d’ordi serait-il supérieur à celui de l’État ? À celui de tous les journaux, chaînes de radio et de télévision de France, des intellectuels médiatiques, des ministres et des députés ?
Non mais on rêve ?
Deux individus s’adressant à des jeunes paumés et plutôt chômeurs détiendraient un pouvoir aussi colossal ?
Bon, faut croire qu’il n’y a pas que Soral et Dieudonné qui délirent… J’entends une « théorie du complot » : celui des masses incultes et dangereuses contre une élite en place qui compte se maintenir, peu importe le prix que cela coûte à tous les autres…
@Saint-Loup | 15 janvier 2014 à 01:37
Certains découvrent que nous sommes tombés sous le régime américain « Patriot Act » voté lors de la programmation militaire en décembre ! Et nous en avons eu un aperçu.
Maintenant les propos de monsieur Valls à Evry lorsqu’il se promenait au milieu de « noirs » qui soulignaient qu’il manquait de « blancs », ne sont-ils pas racistes ??
Ses problèmes de favoritisme envers son ex-femme à Evry sont-ils tombés dans l’oubli ??
Décision de la municipalité de Nyon, Suisse :
« La Municipalité n’a jamais eu l’intention d’interdire un spectacle au motif de son contenu. Elle s’en est toujours tenue à l’avis du Tribunal fédéral qui privilégie la liberté d’expression à l’interdiction (Arrêt 1C_312/2010). Réunie hier, elle a confirmé sa position.
La Municipalité tient toutefois à rappeler qu’elle ne cautionne pas les provocations ou les dérapages de l’humoriste controversé. Elle compte sur le sens des responsabilités de ses concitoyens qui doivent pouvoir décider en leur âme et conscience des spectacles auxquels ils veulent assister.
Elle rappelle enfin qu’elle condamne fermement tout propos raciste et/ou antisémite. Si des propos illicites au regard de l’art 261bis du code pénal devaient être tenus à Nyon, ils seront dénoncés. Il appartiendrait dès lors à l’ordre judiciaire d’en juger les auteurs. »
Heureusement que la Suisse existe pour dire le droit, l’Etat gardant la distance nécessaire lui permettant, a posteriori, de punir sans donner l’impression de prendre parti et d’abandonner sa position de possible médiateur de conflit, gardant au citoyen sa confiance dans son sens des responsabilités. Ne pas céder à l’émotion compréhensible d’un Finkielkraut qui, malgré son admirable culture, n’a pas la capacité de garder cette distance, et exprime donc son désir légitime de protection d’une manière qui n’aboutit qu’à renforcer celui qu’il considère comme l’ennemi qui le menace, ne pas céder à cette émotion permet alors de dire le droit souverainement, apaisant le conflit plutôt que de l’exciter, brisant la chaîne des réciprocités violentes en garantissant les libertés. En brisant ce rapport de confiance avec le citoyen, l’Etat français donne à sa décision d’exception la nature d’une réciprocité violente et perd de fait sa légitimité de garant de la paix sociale, car renforçant le ressentiment d’une des parties, confondant l’autre avec la République, quand il parle de victoire.
J’ai regardé « Mots croisés » en zappant, tant cette émission était sans intérêt. Des invités qu’on aurait dit « à la pige », un consensus glaçant, un manque d’originalité total dans les interventions, à part bien sûr Rama Yade invitée sans doute pour sa couleur de peau, qui, comme à son habitude n’ayant rien à dire d’intéressant ne nous a pas déçus.
Alain Finkielkraut que vous aimez tant nous a fait du Finkielkraut dans le texte, avec tentative de justification de l’initiative de Valls dans un premier temps, puis plus sérieusement, plus tard, nous expliquant que les Français ont tellement ingurgité de… Shoah (à mon époque on appelait ce génocide « Holocauste », tout change…) durant leur scolarité qu’ils sont au bord de l’indigestion, qu’il faudrait donc envisager un autre marketing.
Quant à Devedjian, bof. Il n’a même pas défendu la position victimaire (c’est le nouveau slogan) de l’Arménie, laissant passer devant le génocide des Juifs.
(Je tiens à préciser que seuls les pratiquants du Judaïsme devraient être « autorisés » à employer le vocable Shoah pour parler du génocide des Juifs, et que ceux n’appartenant pas à cette communauté religieuse l’utilisant, depuis peu de temps, en lieu et place de celui historiquement reconnu m’interpellent)
Vallini nous a avoué publiquement qu’il avait changé son fusil d’épaule APRES la décision du Conseil d’Etat et des « menaces » de saisine de la CEDH par Dieudonné, nous infligeant la lecture d’une interprétation d’UN juge de cette cour. Ce qui ne veut donc strictement rien dire.
Seuls Collard, assez sobre (même après s’être fait renvoyer sur son banc par Rama Yade très en forme sur ce coup) m’a paru authentique et connaissant bien son sujet, de même que Barbara Pompili qui représentait les Verts avec brio, une fois n’est pas coutume.
Bref c’était une émission assez ennuyeuse. A un moment cependant j’ai tendu l’oreille lorsque Finkielkraut, devenu subitement conseiller fiscal, nous a expliqué dans de grandes envolées gestuelles que Dieudonné s’était organisé pour être insolvable et que c’était très grave, de telle manière que j’ai failli croire que Dieudonné avait violé les fonctionnaires de Bercy pour en arriver là. Tapie, Cahuzac et la moitié du show biz français devaient se tordre de rire, sans parler de ceux, moins bêtes, qui se sont installés en Suisse…
Tout ce plateau de bien-pensants s’accordait comme un seul homme pour dire que c’était bien que les services fiscaux fassent, enfin, leur travail. Bon.
J’ai juste envie de leur dire que contrairement aux « AFFAIRES Fiscales de Dieudonné » M. Valls ne nous tient pas au courant de l’enquête diligentée contre les époux Cahuzac, pourtant là aussi il doit y avoir du grain à moudre, ou l’affaire Thomas Fabius, citoyen non imposable capable de s’acheter un appartement de deux millions d’euros avec octroi d’un prêt bancaire (?) et de se faire « éponger » ses dettes de jeux par un casino.Y a-t-il enquête de blanchiment d’argent ? Silence.
Là, pas de suspicion de trouble à l’ordre public, juste des méthodes de voyous patentés MAIS du sérail ;-))
Comment disaient-ils déjà sur le plateau de Calvi d’un air navré « les politiques ne sont plus respectés ». Ben dites donc. Soit ils sont naïfs, soit ils nous prennent pour des c…
Excellente prestation de F. Hollande toujours égal à lui-même, ce qui est la meilleure façon de ne pas se tromper soi-même.
J’ai bien aimé sa proposition de renforcer la coopération militaire entre la France et l’Allemagne. Surtout sachant qu’en novembre 2013, il a décidé, comme chef des armées, de supprimer à partir du 1er janvier 2014 un régiment, le 110ème d’infanterie, de la brigade franco-allemande existant actuellement, par mesure d’économie.
Madame Merkel appréciera à sa juste mesure. À ce jour elle n’a pas encore proposé de payer l’entretien du régiment. Attendons la suite.
J’ai bien aimé également la proposition de création d’un « conseil stratégique de la dépense publique ».
Le fin du fin serait de confier la présidence de ce conseil à un représentant de l’opposition, avec le double avantage de pouvoir rejeter sur l’opposition la responsabilité de toutes les mesures désagréables qui vont être prises, tout en se prévalant des bons résultats s‘il y en a.
Le tout avec une posture d’ouverture, puisqu’il semble adopter une politique de l’offre, qui aurait dû être celle de la droite depuis longtemps.
Je trouve qu’Alain Juppé est bien prudent dans ses déclarations sur la politique de Hollande. Comme j’ai mauvais esprit, je me demande s’il n’a pas déjà été contacté, et s’il se tient en réserve de la République.
La vision de Jacob Cohen, écrivain juif antisioniste, sur l’affaire Dieudonné.
http://lesmoutonsenrages.fr/?s=jacob+cohen&searchsubmit=Rechercher
Hollande est fort en nanas…phore, très fort !
@ Marie
Vous citez l’excellent Serge Sur, dans une remarquable analyse de ce qui put être.
Je me permets une anecdote. Juge de l’expropriation, j’avais rendu une décision dont il avait été fait appel. Avant l’audience, j’étais allé présenter mes devoirs au Président, et nous avons échangé quelques propos sur l’affaire en cause, de façon anodine, mais j’ai pu voir sur son bureau le document manuscrit démontrant qu’il avait déjà rédigé la décision.
Mais ceci est très ancien qui sans doute, aujourd’hui, ne se produirait pas.
Comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, les magistrats sous le couvert du législateur, ont abrogé le crime de forfaiture à l’occasion de la refonte du code pénal au lieu de l’actualiser.
Il serait heureux que les citoyens en demandent la remise en chantier.
Les magistrats qui utilisent leurs fonctions pour satisfaire leur idéologie ou leur ego, complaire à leurs copains, frères, coreligionnaires, camarades ou compagnons de parti, devraient se prendre de 5 à 20 ans de prison outre le dédommagement de leur victime sur leur fortune personnelle.
En outre, la magistrature devrait être interdite à toute personne s’engageant par ailleurs à faire passer un lien d’association avant la loi – c’est-à-dire les francs-maçons, du moins en l’état de leur serment de maître.
@genau | 15 janvier 2014 à 10:58
Je vais vous contrarier aujourd’hui, veuillez m’en excuser par avance. L’article que vous citez est signé Serge Sur et non Georges. Maintenant c’est peut-être la même personne ?
Deuxième point :
Selon ma mère, en 45/46, après une période de « convalescence » à leur première sortie des déportés ont chanté le chant des « Lamentations de Jérémie ». Elle a ajouté, ça vous prenait aux tripes !
Je ne sais pas si c’est celui-ci !
http://www.youtube.com/watch?v=nejycRrDHGI
Tous les intervenants sur Mots croisés ont indiqué avoir visionné quelques extraits sur internet le week-end précédent l’émission. Aucun n’a vu un spectacle dans son intégralité. C’est donc sur des bouts de sketchs, des a priori que des élus de la République (passons les énergumènes de type Rama Yade bavardeuse pistonnée et Alain Finkielkraut pro-sioniste notoire) ont argumenté sur des ragots, sur le vent insufflé dans l’instant pour approuver des arrêts lourds de conséquences. C’était indigne.
@Xavier Nebout
En outre, la magistrature devrait être interdite à toute personne s’engageant par ailleurs à faire passer un lien d’association avant la loi – c’est-à-dire les francs-maçons, du moins en l’état de leur serment de maître.
Effectivement, vous soulevez là un grave problème.
Comment un justiciable peut-il être sûr que bonne justice lui sera rendue quand il subodore que son adversaire et le juge ont partie liée ?
En Grande-Bretagne les juges sont tenus d’annoncer publiquement leur affiliation à ce genre de « cercle de pensée ».
Décidément, dans ce domaine comme dans d’autres, au bout de deux siècles notre pays n’a toujours pas compris ce qu’était une démocratie et l’esprit qui devait l’animer.
@Xavier NEBOUT | 15 janvier 2014 à 11:47
Grâce à la loi de programmation militaire de décembre dernier qui instaure en France le Patriot Act américain, « l’usage » d’un juge n’est plus nécessaire !
@genau,
Lorsque le pape Benoît XVI a annoncé qu’il lançait la béatification du très saint Père Pie XII, ce fut le déclenchement d’un tollé et d’insultes ignobles envers ce pape accusé de crimes ! Prisonnier des nazis dans l’enceinte du Vatican ! Je le rappelle.
Nous avons eu droit à l’ignominie à travers le film « Amen » qui est une infamie.
A aucun moment vous ne verrez programmé l’excellent film de Jerry London : « La pourpre et le noir » !
Et… lorsque l’ambassadeur d’Israël a reconnu après une enquête (qui avait déjà été effectuée mais c’est un détail) que grâce à l’intervention de notre pape Pie XII, près d’un million d’âmes juives furent sauvées, pas une excuse, pas un mot d’ailleurs ne fut entendu !
Mais… la famille Klarsfeld venait de sortir de son chapeau un document qui fut immédiatement attribué au Maréchal Pétain parce que, selon et dixit l’expert mondialement connu Arno Klarsfeld, « le Maréchal avait une particularité orthographique il dessinait des bouches sur ses « d » ! » Curieusement sur ce document n’apparaissaient que quelques mots et formés au crayon de papier ! Impossible d’expertiser.
Or, si vous regardez les registres d’état-civil du 19ème siècle, vous constatez que la prétendue particularité affectée au seul Maréchal, vous la constatez dans les registres ! Constatation que j’ai faite personnellement. Même si je ne suis pas une référence.
Et dans le cadre du dénigrement de la France qui est accusée régulièrement de tous les maux qui inspirent ses détracteurs vous avez monsieur Copé qui à l’occasion du 11 novembre sur LCP n’a pas hésité à prétendre que « la préoccupation principale des poilus dans les tranchées était la fidélité de leur femme ! » Femmes qui furent appelées par le Gouvernement de l’époque à participer activement à l’effort de guerre. Je vous passe l’autre insinuation selon laquelle l’idée des taxis de la Marne venait de deux députés !
J’ajouterai ce qui relie les propos de monsieur Bilger, que le système installé depuis des années maintenant de culpabilisation de la France quant à la déportation/spolitation qui est devenue un business combien les Français situés dans les zones allant du Nord à la Lorraine ont-ils été indemnisés après la première guerre mondiale ? (Pour eux il y a un délai de prescription) Savez-vous seulement que lorsque les Allemands sont arrivés dans la région de Douai-Lille… dès septembre 1914, ils ont exigé que soit affiché dans l’entrée de chaque logement le nom de tous les occupants des lieux et ils ont réquisitionné enfants garçons/filles et adultes hommes/femmes de 14 ans à 55 ans. De nombreuses femmes de notoriété ont été envoyées en Allemagne ! Et bien sûr comme ils étaient installés dans les lieux, ils ont pillé tout ce dont ils avaient besoin allant du sous-vêtement au mobilier qui meublait les souterrains des officiers. Leur entretien revenant bien sûr à l’occupé… Mais voilà un contexte bien différent.
Si vous avez regardé l’émission sur Oradour, vous avez entendu le journaliste allemand déclarer « la collaboration de la SNCF à la déportation » !
Il m’avait semblé que la Cour de cassation avait rejeté cette accusation étant donné que la France était occupée. Or… la SNCF si elle veut vendre son TGV aux Etats-Unis a eu le chantage que si elle veut vendre sa technologie elle doit reconnaître qu’elle a participé à la déportation de juifs ! Guillaume Pépy a donc reconnu la participation de la SNCF !
L’Etat de Californie, je crois, a passé une loi qui interdit le commerce avec un pays qui a déporté des juifs. Mais l’Allemagne est sur les rangs ! Qu’est-ce qui cloche ??
Aujourd’hui, nous n’avons plus qu’à attendre d’être accusés de déportations d’individus dans des camps d’extermination !
Et enfin, croyez-vous que le socialiste Daladier lorsqu’il a rencontré Hitler, en tant « qu’homme libre », puisque c’était en 1938, ne lui a pas serré la main ?
@Tipaza | 15 janvier 2014 à 09:50
Monsieur Hollande a oublié de préciser que la France va intervenir au Cameroun prochainement. La France intervenant hypocritement dans le cadre du Traité de Lisbonne que la droite Sarkozy a signé !
Je rappelle que grâce aux liens qui unissent l’OTAN, l’Europe aux Etats-Unis, nous leur devons assistance, non pas en cas d’agression, mais en cas de « terrorisme » que ledit pays installe avant notre intervention !
Bonjour,
Sachant que l’auteur de cette composition, relativement médiocre par ailleurs, Z. Randall Stroope est né en 1953, ça risque d’être dur…
Mais peut-être est-il une incarnation du docteur Who.
-Who are you?
-I’m the Doctor.
-Doctor who?
Ce genre de coquecigrue est néanmoins assez typique du romancement et de la my(s)thification de cette période.
@sbriglia
Que voulez-vous Saint-Loup, je suis viscéralement contre la peine de mort (…)
Eh bien dans ce cas, prouvez-le en allant convaincre par exemple ces étranges Français qui sortent un couteau à toute occasion sous n’importe quel prétexte pour trucider leur interlocuteur.
Il est probable que si la peine de mort était appliquée aux meurtriers cette mode inquiétante conduisant à la mise à mort de nombre de nos compatriotes ferait moins de victimes innocentes.
Le président de la République a parlé de sa vie privée.
« …chacun peut traverser des épreuves…c’est notre cas…ce sont des moments douloureux…j’ai un principe… »
On se demande quels sont ces malfaisants qui sont venus bouleverser l’existence d’un personnage tranquille et vertueux et lui infliger tant de souffrances.
La victime souffre dans sa dignité mais ne manque pas de nous donner une leçon de comportement du haut de sa moralité.
Quel cirque !
À force de faire le clown, le trapéziste se casse la figure.
@Xavier Nebout
Plus court, mon message ne contredit en rien le vôtre. Seulement, je suis fatigué devant l’avancée du rouleau compresseur des idées, le refus de l’analyse, le mensonge à la soviétique permanent, les repliés de l’intelligence, le refus de la dialectique, ce n’est plus supportable.
Il n’y a pas si longtemps, je disais que la France était la DDR sans la Stasi, elle arrive, la Stasi, habillée en association, mouvement, etc. tout autant de confirmations de l’opinion de Raymond Aron sur le totalitarisme et même de Pierre Rosanvallon sur le monisme de l’Etat qui contrôle par des épigones.
Faudra-t-il s’armer et combattre ? Je suis trop vieux. Fuir ? je l’ai déjà fait. Mourir ? Ca ne tardera pas trop.
Je vous joins ce document, à moi, il fait honte.
Décision de la municipalité de Nyon, Suisse :
« La Municipalité n’a jamais eu l’intention d’interdire un spectacle au motif de son contenu. Elle s’en est toujours tenue à l’avis du Tribunal fédéral qui privilégie la liberté d’expression à l’interdiction (Arrêt 1C_312/2010). Réunie hier, elle a confirmé sa position.
La Municipalité tient toutefois à rappeler qu’elle ne cautionne pas les provocations ou les dérapages de l’humoriste controversé. Elle compte sur le sens des responsabilités de ses concitoyens qui doivent pouvoir décider en leur âme et conscience des spectacles auxquels ils veulent assister.
Elle rappelle enfin qu’elle condamne fermement tout propos raciste et/ou antisémite. Si des propos illicites au regard de l’art 261bis du code pénal devaient être tenus à Nyon, ils seront dénoncés. Il appartiendrait dès lors à l’ordre judiciaire d’en juger les auteurs. »
Par ailleurs, une humoriste québécoise a fait part de sa peur de jouer devant un public français, intolérant et menaçant dès qu’on parle d’un sujet touchant à l’Islam.
Comparaison de la sagesse libérale et de la fermeture de l’esprit à la française. Vous n’êtes plus le pays des droits de l’homme.
Après deux années de mandatures respectives, Barack Obama ainsi que Nicolas Sarkozy, pour ceux dont j’ai vu régulièrement les images, avaient pris un sacré coup et sur
les tempes et sur le front…
Notre Papili-Président à l’air frais comme un gardon… « ya kek’chose qui cloche là-dedans j’y retourne immédiatement ».
@Yves | 15 janvier 2014 à 15:13
Quand vous dites : « Quel cirque ! » vous parlez de la rue ? (j’rigole ;)))
Selon la presse anglaise qui l’affirme JG serait enceinte de quatre mois. Si cela est vrai, on pourra dire que le président tient vraiment à copier Sarkozy !!
http://www.terrafemina.com/culture/medias/articles/36219-julie-gayet-enceinte-hollande-trierweiler-la-rupture-quand-la-presse-etrangere-semballe.html
Bonjour,
Intelligence de Finkielkraut, humm.
Quand je l’entends dire à Plantu qu’on ne peut pas être antisioniste dans la mesure ou l’antisionisme ne s’appuie pas sur la critique de la religion donc serait forcément marqué du sceau de l’antijudaïsme je tombe de l’armoire. Et que personne ne pense bon de lui rappeler que de contester qu’un Etat puisse être fondé sur la base de l’appartenance à une religion n’a rien d’antijuif mais tout de politique et d’antiségrégationniste, on ne peut à mon sens que le regretter. Finkielkraut s’essaye à un jésuitisme de mauvais aloi destiné à couper court à toutes critiques du sionisme ou du judaïsme, l’un et l’autre me paraissant légitime. Critiquer une politique, critiquer une religion, c’est un débat d’idées.
Finkielkraut n’a décidément aucun intérêt. Il est plat, bafouilleur, et pratique une philosophie de comptoir qui n’apprend rien à personne.
Sur le fond, M. Valls avait raison de vouloir interdire les déviations méchamment humoristiques de M. M’Bala M’Bala eh oui, c’est son nom et je l’appelle par son nom, je ne comprends pas que l’on puisse me traiter de raciste parce que je l’appelle par son nom. Sur la forme, la République du pays des Droits de l’Homme et du citoyen vient de connaître un revers de taille.
Il fallait faire quelque chose pour tenter d’enrayer la tendance qui consiste à se moquer de plus en plus méchamment des juifs. Et puis, quand ça fait vraiment mal au moral, leur dire que ce n’est qu’un humoriste, que c’est pour rire, c’est cela qui fait le plus mal.
Les juifs ont été chassés d’Egypte, de Tunisie, de tant d’autres pays ! De plus en plus, ils quittent la France, ils partent en Israël ou ailleurs.
Israël, la terre du Peuple de Dieu, est considérée illégale par « des » musulmans. La résolution de l’ONU de 1948 est honnie, « des » enfants sont éduqués dans cette optique.
Porter atteinte à un droit fondamental comme la liberté d’expression, quel qu’en soit le motif, est très grave.
De plus l’arrêt du Conseil d’Etat est un précédent dangereux.
Je suis et je reste un partisan convaincu de la liberté d’expression telle qu’elle est garantie par le fameux 1er amendement de la Constitution américaine.
Quant aux propos racistes et antisémites, il y a des lois pour les réprimer et, en l’espèce, on ne les a pas appliquées, puisque les condamnations de Dieudonné à des amendes diverses sont restées lettre morte. Alors, qu’on cesse de se moquer du monde.
Valls en cédant à la pression d’un lobby sectaire, a rendu un très mauvais service à la République et même à d’autres pays comme le mien.
Je note que les journalistes qui ont vu le « nouveau » spectacle de Dieudonné ont confirmé qu’il s’agissait de l’ancien spectacle expurgé des passages condamnables.
Je note que ce nouveau spectacle tient malgré tout la route en terme de durée, preuve donc que les passages litigieux ne constituaient pas l’ossature de l' »ancien » spectacle. Pas la moitié, pas le quart, pas la moitié du quart.
J’observe que, lorsqu’un livre comporte des passages litigieux qui ne constituent pas tout le livre, le juge impose un coup de ciseau mais n’interdit pas tout le livre.
Pour cela, les plaignants doivent d’abord fournir les éléments matériels qui doivent éclairer les juges.
Dans le cas Dieudonné, les juges n’ont pas vu le spectacle ni un enregistrement. Ils ont vu ou entendu des extraits de quelques secondes ou minutes ne rendant pas nécessairement compte de l’intégralité du spectacle. Il leur était loisible d’interdire les passages incriminés comme on le fait pour un livre ou un film.
Bref, les juges avaient les moyens d’appliquer la pratique courante sauf que…
Ce n’était pas la bonne juridiction qui était saisie et que nous avons transformé la justice administrative en juridiction civile d’exception pour le cas Dieudonné ayant à statuer sur une présomption de contenu illicite pour tout un spectacle.
Jack Lang a bien fait de rappeler les principes comme vous le faites. L’instrumentalisation de la justice administrative en juridiction d’exception est une faute politique et morale.
Emission L’esprit d’escalier du 5 janvier (RCJ)
http://www.youtube.com/watch?v=RQ1ZDQqfMb4
E. Lévy et Alain Finkielkraut
Résumé :
E. Lévy semble un peu inquiète de voir Finkielkraut s’enfoncer.
Selon AF, il ne faut pas traiter la Shoah comme un fait historique.
E. Lévy tente en vain de lui opposer que la « Shoah » occupera un jour ou l’autre une place comparable à la Saint-Barthélémy dans l’histoire, et que pour cette raison, il faut commencer à la traiter comme un fait historique au lieu de l’entourer d’une telle religiosité.
AF a critiqué la manière dont le génocide juif est présenté à l’école (films et textes destinés à provoquer l’effroi).
(Note : il n’est pas un peu tard pour s’en rendre compte ?)
AF affirme qu’il n’y a pas de religion de la Shoah ni de religiosité autour de cet événement… La « Shoah » ne relève pas du religieux non : figurez-vous qu’il s’agit de « transcendance »… citant pour conclure… le Décalogue.
Cette vision du génocide juif comme événement relevant de la « Transcendance » (c’est-à-dire un événement qui ne peut et ne pourra jamais se comparer à aucun autre doit être celle de l’État (et de tous les régimes occidentaux présents et à venir – et le devoir de mémoire doit continuer à s’exprimer pour les siècles et les siècles à venir – AF, émission Mots Croisés).
L’État doit donc sanctionner tout blasphème concernant cet événement… dont on ne peut en aucun cas rire ou sur lequel on ne peut faire de l’humour.
Ce à quoi E. Lévy répond que les juifs eux-mêmes font des blagues sur Auschwitz…
La réponse d’É. Lévy est totalement ignorée par AF.
Pour E. Lévy, si l’on traite le génocide juif comme un fait transcendant/religieux (É. Lévy ne semble pas voir la valeur du distinguo pour les décideurs politiques), cela attirera les blasphémateurs….
Si l’on comprend bien, pour AF, la loi Gayssot est bel et bien une loi antiblasphème …
On comprend donc que la majorité écrasante des procès de ces dernières années sont en réalité des procès en excommunication.
« Bref, les juges avaient les moyens d’appliquer la pratique courante sauf que… » (JDR)
Sauf que cette option ne permettait plus au ministre de l’Intérieur de « pousser le débat » et d’investir en live-temps réel, en long et en large, l’espace médiatique pendant des jours et des jours, alpha et oméga de son action ministérielle.
Juste une remarque, Jean-Dominique.
Le Conseil d’Etat n’a pas été instrumentalisé.
Les Conseillers d’Etat n’ont simplement pas su et/ou pas voulu trouver la fermeté d’équilibrer la force d’un appareil d’Etat devenu surpuissant.
« Cette démarche consensuelle était d’autant plus étonnante que les tweets passant lors de l’émission – certes sélectionnés – manifestaient un hiatus éclairant entre, d’une part, des citoyens imprégnés de bon sens judiciaire et de répugnance administrative… » (le billet)
JM Sauvé dans le Monde, comme les participants à Mots croisés, sous-estiment la répugnance administrative dont ils n’ont pas idée quand une interdiction administrative se confond d’emblée dans l’esprit public avec l’activisme autoritaire d’un ministre de l’Intérieur par ailleurs si peu efficient pour ce qui est des délinquances et violences quotidiennes, ces déchirures répétées en continu, partout, qui explosent l’ordre public et dégradent tous les jours gravement la cohésion nationale.
Pour finir, je suis bien convaincue que dans le privé, JM Sauvé, A Vallini, R. Yade et P. Devedjian critiquent l’arrêt du Conseil d’Etat.
Ce que j’apprécie dans les réponses de Jack Lang est la pédagogie authentique de ses mots : le savoir, la maîtrise, la connaissance, ici juridiques, valorisés car expliquées sincèrement et mis à la portée de tous.
Face à une pédagogie authentique, ce qui divise finit toujours par céder.
La liberté d’expression n’est qu’une composante, nécessaire, de la liberté d’opinion et de croyance.
Celui qui veut interdire l’expression veut, au fond, imposer une opinion. C’est ça qui est grave.
vamonos | 15 janvier 2014 à 21:22
Permettez-moi de ne pas être d’accord ; Israël entretient à dessein « la peur des autres ». La peur est devenue le ciment de l’Etat d’Israël et plus la religion.
J’avais mis ici un lien décapant, trop sans doute, que Monsieur Bilger maître des lieux a préféré occulter.
C’était une vidéo d’une heure où un Israélien démontrait l’instrumentalisation de l’antisémitisme que ce soit en Israël mais aussi aux Etats-Unis, dans le monde avec par exemple cette scène étonnante de jeunes juifs israéliens se rendant dans les camps de concentration. Logique.
Mais il fallait voir dans quelles conditions de stress ces adolescents étaient plongés ! accompagnés d’un agent de sécurité on leur expliquait dès le début qu’ils allaient en territoire ennemi, on leur expliquait ce qu’il fallait faire en cas d’attentat, on leur interdisait en dehors de la visite du camp toute promenade en ville à cause des nazis qui y circulaient, on leur traduisait faussement les propos des gens du cru qu’ils rencontraient, toujours accompagnés de cet agent en leur expliquant qu’ils tenaient des propos antisémites, ainsi de suite…
Ces jeunes, 70 ans après, étaient plongés dans une angoisse bien palpable et compréhensible de l’autre, la Terre Promise était bien le seul lieu où les juifs étaient en paix… ou pas…
L’affaire Dieudonné est le pendant français de cette paranoïa. Que des élus, philosophes ou saltimbanques du petit écran s’en fassent l’écho renforce bien l’idée d’un lobby auprès de certains.
Comme le déclare la grand-mère de l’auteur dans cette vidéo : « S’ils sont opprimés là-bas en Europe, pourquoi ne viennent-ils pas ici en Israël ? » et elle continue en donnant sa raison mais je ne l’évoquerai pas ici. C’est très hard. Sans doute une blague juive.
Oui, ces interdictions qui sont dans la ligne du principe de précaution n’ont pas été appréciées par les citoyens. A trop en faire sur ce sujet et moins sur l’insécurité qui grimpe malgré tout, le ministre a perdu un peu de son aura. A lui de rétablir l’équilibre…
« M. M’Bala M’Bala eh oui, c’est son nom et je l’appelle par son nom », écrit vamonos on ne sait trop pour quoi dire.
Serait-ce qu’il trouve ridicule les sonorités de ce nom camerounais ?
Dieudonné est le prénom de l’artiste devenu son nom de scène.
En quoi cela mérite-t-il cette incise ? Jean-Philippe Smet devenu Johnny Hallyday et Patrick Benguigui se faisant appeler Patrick Bruel, vous en dites quoi ?
@Frank THOMAS
Dans la même veine il y a également les nécrologies du Figaro, dont je me lasse pas : « Nous apprenons le décès de la comtesse du Plessis d’Archambault de Popincourt, née Germaine Lambert… »
Monsieur Bilger, votre position depuis le début de cette affaire Dieudonné me désole vraiment.
Vous vous êtes beaucoup battu pour défendre la liberté d’expression et dénoncer les discours convenus du politiquement correct, ce que j’approuvais jusqu’à présent sans réserve.
Mais là vous poussez votre raisonnement à un point tel (et avec des explications laborieuses) que vous devenez en quelque sorte un extrémiste de votre cause. Et le pire est qu’une grande partie des intervenants sur ce blog vous emboîte le pas comme un seul homme en créant (ce qui est tout de même cocasse) votre propre discours convenu dont personne n’ose s’écarter.
Même s’il est évident que Manuel Valls (comme tout homme politique ambitieux) n’agit pas sans arrière-pensées politiques, il me semble que l’on peut analyser la situation de la façon suivante :
1- Je suis d’accord avec vous pour dire que tout cela n’aurait sans doute pas eu lieu si les décisions de justice à l’encontre de Dieudonné avaient été appliquées. On peut même dire que ces décisions elles-mêmes étaient manifestement insuffisantes, puisque cet individu est multirécidiviste et devrait donc selon la loi être en prison.
2- Mais la justice ne faisant pas son travail et n’étant pas prête à le faire, fallait-il laisser Dieudonné continuer à endoctriner un public plutôt jeune, crédule et n’ayant pas d’une façon générale la maturité politique pour percevoir le danger de ses propos sous couvert d’humour ? Evidemment non.
3- A ce niveau, l’argument consistant à dire qu’on ne peut pas interdire parce que les propos condamnables n’ont pas encore été prononcés me parait aberrant. Cela me fait penser à ces Britanniques qui se désolaient de voir les bus exploser en plein Londres, après avoir laissé des imams appeler au jihad pendant des années dans les mosquées. C’est le même raisonnement qui vous dit d’attendre que celui qui vous menace d’une arme vous ait tiré dessus et tué pour avoir le droit de tirer vous-même…
4- Dieudonné était donc parti pour une grande tournée où il allait instiller insidieusement l’antisémitisme dans l’esprit de centaines, voire de milliers, de jeunes spectateurs. Un responsable politique avec un minimum de sens des responsabilités ne peut pas laisser faire.
5- Le contenu du spectacle « Le mur », avec tous ses excès condamnables, était parfaitement connu et allait évidemment se reproduire. Dieudonné n’avait pas annoncé qu’il allait retirer les propos litigieux. Il ne fallait pas attendre qu’ils soient une fois de plus prononcés. C’est aux juges de « dire la loi ». Même s’il était sous pression du pouvoir et de l’opinion publique, le juge du Conseil d’Etat (qui n’est quand même pas n’importe qui) a dit la loi, jurisprudence ou pas, que cela plaise ou pas. C’est une décision de bon sens dans une situation exceptionnelle, et c’est parfaitement abusif de dire que cela remet en cause la liberté d’expression.
Dire que le président des Etats-Unis s’est fait prendre en photo avec trois autres personnes en faisant… la quenelle ! Et cela l’amusait beaucoup !
L’affaire Dieudonné, non terminée, son contrat avec le théâtre où il se produit n’étant pas encore « cassé », peut donc encore s’exprimer, enquêtes en cours, a remué une fois encore le passé ; passé restreint à une période puisque le reste de l’Histoire de notre pays doit être occulté dans cette nouvelle civilisation qui nous est imposée !
Et tout ce remue-ménage est-il là pour en réalité instaurer une préfiguration de camp à la mode soviétique ??
Voilà bien un accord surprenant : « Signature avec le Parquet de Paris d’une convention relative à la mise en place d’un stage de citoyenneté « sensibilisation à l’histoire de la Shoah » »
Est-ce que nous allons voir surgir dans l’avenir des camps pour « nettoyer les cerveaux » ???? « de rééducation politique » ? Ce que les communistes/marxistes ont su appliquer !! Les fameux résistants ! Les soldats qui sont rentrés d’Indochine peuvent en témoigner !
Un petit rappel parfois est nécessaire : A cette époque, l’Humanité écrivait le 6 mars 1952 : « Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante. »
« Parmi les punitions, l’une des plus terribles est le séjour prolongé dans la sinistre « cage à buffles » sous une maison sur pilotis où le prisonnier, attaché à un poteau dans une eau putride sans pouvoir se protéger des piqûres d’insectes, est parfois supplicié jusqu’à la folie et la mort. »
« Dans une émission spéciale de France Inter (Patrice Gélinet) sur la guerre d’Indochine, un dirigeant du parti communiste vietnamien indique : « Dans ce Camp, nous avons deux conseillers français envoyés par le PC Français : André et Rolland. Il fallait comprendre la psychologie des soldats français. Ces conseillers étaient très utiles pour le Vietminh. Nous leur disions qu’il fallait la paix. Le peuple vietnamien a le droit à la liberté, a le droit de se défendre contre les ennemis de cette liberté. Alors que nous n’étions vus souvent comme une peuplade de barbares, et nous expliquions que nous avions une civilisation déjà quand l’Europe en était encore à l’époque du bronze. Nous parlons aux prisonniers de nos mœurs, de nos coutumes, de nos légendes. Nous sommes des hommes comme eux. Puis ensuite, nous parlions de marxisme sans en prononcer le nom ; c’étaient les leçons de Ho-chi-Minh. Par exemple, il ne fallait pas écouter la France, « Mère-patrie » qui exploitait les soldats. Ne pas se laisser faire ». »
http://www.clan-r.org/portail/Le-calvaire-des-prisonniers-des
http://www.souvenir-francais-asie.com/2010/05/11/le-camp-no-1-ou-lindochine-dhenri-pages/
Et n’oublions pas bien sûr le communiste français Bourdarel, le tortionnaire, qui provoquait la mort sans toucher ! Qui eut les honneurs des socialistes et qui fut protégé par la loi Gayssot !
http://archives.chez.com/preface.htm
Et Laurent Fabius a rendu hommage au général Giap ! Voilà une réponse qui lui fut faite !
http://www.soldatsdefrance.fr/Reponse-a-l-hommage-de-Laurent-Fabius-au-general-GIAP-mise-a-jour-du-20-10-2013_a1006.html
Il y a eu plus de morts sous le communisme que sous le nazisme ! Faut-il encore le rappeler ?
Que d’impairs lorsqu’on ne connaît pas l’Histoire !
Pour discuter le commentaire de Magic.
« Mais la justice ne faisant pas son travail et n’étant pas prête à le faire… »
Entre 80 000 et 100 000 peines ne sont pas exécutées.
Depuis quand dans les sphères et les esprits politiques cette totale anomalie démocratique qui déchire tous les jours la cohésion nationale est-elle seulement digne d’intérêt et prioritaire ?
En matière d’exécution des peines, c’est au législateur qu’il appartient de donner à la justice les moyens crédibles pour l’exécution des peines prononcées par les tribunaux.
Va-t-on, à chaque fois qu’une peine n’est pas exécutée, exiger du ministre de l’Intérieur qu’il mobilise la police administrative pour prévenir les troubles à l’ordre public et les atteintes à la dignité humaine que ne manqueront pas de commettre les récidivistes – puisque depuis l’arrêt du Conseil d’Etat il est acquis, dans l’esprit des conseillers d’Etat, que la répétition d’un délit et d’un crime est frappée de certitude et automatique ?
« Même s’il était sous pression du pouvoir et de l’opinion publique, le juge du Conseil d’Etat (qui n’est quand même pas n’importe qui) a dit la loi… »
Considérer une pression exercée sur un juge comme légitime, que ce soit celle exercée par le pouvoir en place ou par l’opinion publique et/ou médiatique c’est de fait reconnaître comme légitimes et normales les régimes autoritaires et les justices d’exception.
Ou alors il faut que je jette à la poubelle l’ensemble des manuels que j’ai lus sur le droit constitutionnel, le droit tout court.
A moins que je ne les ai pas compris.
L’avenir de Valls est clairement la présidence de l’association Israël-Catalogne.
Ce spectacle interdit, « Le Mur », était, nous avait-on seriné, en réalité un meeting politique à l’antisémitisme obsessionnel. Et puis, moyennant quelques petites coupures – quantitativement parlant s’entend -, ce spectacle renommé « Asu Zoa » est devenu acceptable. Dans la ligne du jugement du tribunal administratif de Nantes, annulé par le Conseil d’Etat.
Dans cette affaire et les grands médias m’a-t-il semblé, le lynchage de Dieudonné fut la règle de base, comme fut quasiment nié son droit à la défense.
La règle fut aussi de passer sous silence comment Dieudonné en était arrivé là. En particulier ce qui s’était passé en 2003/2004. Jusque-là Dieudonné était simplement un humoriste reconnu. Il commençait aussi à dire qu’on n’avait pas assez parlé de la traite négrière – cela pouvait se discuter – mais qu’on mettait trop facilement en avant le génocide juif – cela pouvait se discuter aussi. Un sketch limite à la télévision en décembre 2003, et ce fut le déchaînement contre lui. Son spectacle fut sérieusement perturbé à Lyon, et plusieurs autres furent annulés, en particulier à l’Olympia de Paris en février 2004, du fait de graves menaces, à la provenance évidente. Dieudonné dénonça la « volonté de le tuer professionnellement ». Complètement faux ?
Quand on se sent victime d’une grave injustice, deux attitudes sont possibles : se taire ou se révolter. Dieudonné avait choisi la seconde voie.
Maintenant on apprend que l’émission de F. Taddéï « Ce soir (ou jamais !) », espace d’une certaine liberté d’expression, sera au moins « déplacée ».
Ne dit-on pas « Qui sème le vent récolte la tempête » ?