Mandela tous les jours

Depuis la mort de Nelson Mandela le 5 décembre, on n’en fait pas trop sur cette immense personnalité et ce caractère formidablement trempé. Pourtant sensible à l’hypertrophie, je n’ai rien à redire face à cette émotion quasiment universelle comme si le corps de l’humanité avait perdu l’un de ses membres. Se trouvait amputé d’un organe essentiel.

Rien de fait n’a été plus ridicule que l’absence de réactivité de France Inter préférant s’autocélébrer plutôt que de consacrer sa « matinale » à cette disparition (Le Figaro), alors qu’au quotidien cette radio nous « bassine » avec un progressisme conformiste et condescendant. Elle donne des leçons alors qu’elle mériterait d’en recevoir.

La violence et la lutte armée dont Mandela a été l’un des fers de lance, quand, chef de la branche combattante de l’ANC, il les a mises en oeuvre, n’assombrissent pas son image. En effet, il ne s’y est résolu qu’après avoir prôné une modération qui ne servait que l’adversaire. Le scandale absolu, pour son pays, de l’apartheid rendait légitime tout ce qui visait à s’y opposer, quelles que soient les manifestations de ce refus. Surtout Mandela, contrairement à tant d’autres, n’a jamais cherché à justifier le terrorisme et à se donner bonne conscience. Devant la Commission Vérité Justice, il a assumé et n’a pas ennobli hypocritement le sang et la mort résultant de son action un temps sans merci.

Il a démontré, une fois libéré, à quel point son obsession n’était pas de tuer et de faire tuer mais d’imposer cette intrépidité inouïe à son peuple de savoir résister à ce qui venait le plus naturellement aux victorieux sous toutes les latitudes : la vengeance et la haine institutionnalisées à rebours.

Ce qui m’importe, c’est l’exemple de Mandela et la manière dont tous les jours son courage, sa fermeté, son intransigeance admirable pourraient, modestement, irriguer nos comportements. Je ne voudrais pas qu’on saluât Mandela précisément pour l’oublier et ne pas en tirer, dans nos vies personnelles et sociales, de quoi les redresser, les améliorer.

Cette réflexion ne surgit pas en moi par hasard mais elle suit un moment de grande honte et de vraie lâcheté dont j’ai été à la fois le témoin et le coupable, le 7 décembre, dans le métro qui m’emmenait gare de Lyon. Monté dans la rame à Madeleine, je suis resté debout et j’ai tout de suite remarqué deux jeunes gens noirs parlant fort, cherchant à se faire remarquer, vautrés côte à côte sur une banquette avec leurs pieds sur la banquette d’en face.

Cette attitude ostensiblement grossière me donnait envie de réagir en les invitant à adopter une autre attitude. Je les observais de dos mais je ne tentais rien. Je n’étais pas Lino Ventura qui, dans ses films, leur aurait enjoint de se comporter autrement et qui, s’ils n’avaient pas obtempéré, aurait eu le geste qui convenait.

Jusqu’à ma descente gare de Lyon, je n’ai pas cessé de me torturer pour rien puisque je n’ignorais pas que je demeurerais passif et silencieux, tout en me culpabilisant parce que rien n’est plus insupportable que la faiblesse qui offense l’honneur plus qu’elle ne contredit la virilité.

Je n’étais pas le seul à ressentir un malaise puisque les autres voyageurs jetaient des regards rapides sur ces quatre pieds salissant la banquette inoccupée et que ceux qui survenaient à chaque station faisaient tout pour éviter d’avoir à déranger ces jeunes messieurs. Je n’étais pas le seul lâche, nous l’étions tous et l’indifférence affectée par tel ou tel n’était que le masque dont se sert la pusillanimité pour pouvoir se supporter, se pardonner.

J’aurais dû prendre sur moi et leur demander d’enlever leurs pieds de là. Cette incorrection me concernait, elle nous concernait tous et je n’étais pas assez médiocre pour me réfugier derrière l’absence d’un quelconque officiel ayant eu par ailleurs plusieurs fois l’expérience, ici ou là, notamment dans le franchissement des portiques, de l’inertie résolue des contrôleurs.

J’aurais dû intervenir et probablement je me serais mis dans un risque de conflit, de bagarre. J’aurais eu droit, comme toujours, à la semonce qui accable celui qui a eu l’audace de faire respecter un minimum de savoir-vivre plutôt que ceux qui l’ont salement transgressé.

Mais je suis resté coi.

C’est en acceptant ces défaites minimes, dérisoires du quotidien qu’on baisse insidieusement pavillon devant l’intolérable et qu’on participe à l’avilissement social. A force de se retenir et d’avoir peur, on perd. A force de s’effacer par prudence et de vivre avec la tête basse, de démissions en reculades, pour l’insignifiant comme pour le grave, on coule.

Il y a un usage de Mandela et de l’admiration qu’il a suscitée qui donne beaucoup de clés pour les infimes héroïsmes que nous devrions assumer. Il n’y a aucune raison pour que, contrairement à lui, nous partions battus par avance, par principe. Il y a des non modestes qui ont une valeur infinie.

Mandela tous les jours comme une inspiration : j’aurais alors surmonté sans l’ombre d’un problème mon écartèlement minable entre volonté d’exigence et crainte de l’action, de l’injonction et j’aurais été fidèle à l’image, à l’allure dont malgré mille rechutes je me persuade qu’elles devraient gouverner mon existence.

Mandela tous les jours : une leçon à appliquer sans modération.

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  1. Bonjour Philippe Bilger,
    « Depuis la mort de Nelson Mandela le 5 décembre, on n’en fait pas trop sur cette immense personnalité et ce caractère formidablement trempé. Pourtant sensible à l’hypertrophie, je n’ai rien à redire face à cette émotion quasiment universelle comme si le corps de l’humanité avait perdu l’un de ses membres. Se trouvait amputé d’un organe essentiel. »
    Contrairement à vous, je trouve qu’on en fait un peu trop sur la dimension du personnage historique de Nelson Mandela.
    L’après Mandela est un désastre. L’apartheid a certes été supprimé mais sur le fond le peuple est toujours aussi malheureux et notamment la population noire.
    Et pour affirmer cela je ne fais que me référer à la situation en Afrique du Sud qui est loin d‘être un Eldorado où règne la fraternité entre les Blancs et les Blacks.
    Dans ce pays la misère n’a cessé d’augmenter en vingt ans, ainsi d’ailleurs que le chômage et la criminalité.
    Il est vrai qu’une certaine caste de Noirs qui appartient principalement à l’entourage de Mandela s’est enrichie. Mais les Blancs occupent toujours les postes clés dans la finance, l’industrie, l’enseignement et l’administration.
    L’engouement des grands dirigeants du monde entier pour cet homme qui est certes respectable, s’explique surtout par le fait qu’il a eu le mérite de ne pas porter atteinte au système ultra-libéral en place qui fonctionne exactement comme avant.
    Ceci explique sans doute pourquoi Nelson Mandela est mort dans son lit à 95 ans, alors qu’Indira Gandhi et Martin Luther King, eux, sont morts assassinés.
    Pour conclure j’ajouterai que les membres de sa famille, à commencer par son ex-épouse, sont loin de revêtir les qualités d’humaniste du « vieux lion ». Ils ont largement démontré leur vénalité au cours de ces dernières années.

  2. Billet qui est tout à votre honneur.
    Nul doute que ces deux voyous se sont rengorgés de leur attitude et qu’ils en tirent un orgueil racial.
    A terme, ils pourraient figurer sur la prochaine pormotion de la LH, pour avoir ensemencé le territoire métis de la France.
    Nul doute non plus qu’un jour, ils tomberont sur des musclés qui leur mettront la tête à l’envers et seront poursuivis pour racisme.
    Nul doute enfin que la collectivité anesthésiée et craintive ne mérite pas mieux et qu’il ne restera, pour solder cette question que les armes, à terme, prises par les réprouvés d’aujourd’hui, les intransigeants, si néfastes par moments, si utiles quand il s’agit d’aller se faire tuer pour les autres, nous, la masse.
    L’adjudante Blandine Perroud, morte en opération d’entraînement, n’a même pas été citée par un journal.
    L’Afrique du Sud, à en croire les reporters sortis de la gangue médiatique, est un monde d’une violence extrême. Célébrer Mandela c’est parler d’un homme courageux, pas de son oeuvre qui ne tardera pas à exploser. Mais il aura fait son travail, le patriarche maintenu en vie si longtemps… pour quelle raison ?

  3. Mandela, c’est l’overdose !!!
    Et pendant ce temps-là, subrepticement, on envoie 1500 soldats faire la guerre à Bangui…

  4. Beaucoup d’hypocrisie surtout. La plupart de ceux qui ont rendu un hommage appuyé à Mandela n’auront jamais le courage de condamner la politique d’Israël à l’égard de la Palestine. Pourtant Mandela considérait Arafat comme un frère de lutte.
    Les Européens sont de fieffés hypocrites.

  5. Carl+Larmonier

    « C’était un vieil homme; mais, lui aurait dû avoir l’humanité » ou encore « Ce n’est pas la mort d’une célébrité. c’est une mort personnelle. Nous avons tous perdu un être cher, notre père. Mandela nous à donné la vie » peut-on lire dans l’article de Tanguy Berthemet dans Le Figaro d’aujourd’hui.
    On sent que le mémorial va se vouloir immortel et que l’on ne risque pas de vouloir cracher sur sa tombe de Mandela. Je ne fais pas que référence au roman J’irai cracher sur vos tombes mais à une anecdote qui m’est arrivée. Moi je vis dans une banlieue sud-ouest de Paris et il semblerait que le plaisir de certains groupuscules soit de cracher par terre ou de se racler la gorge lorsque l’on passe devant eux au seuil des bars et des troquets (d’ailleurs je me demande avec quoi ils payent leurs consommations vu qu’ils sont la majeure partie du temps en ces lieux et que semble-t-il, ils ne travaillent pas).
    Un jour où excédé par leurs manières dépravées je passais devant eux comme journellement, c’est moi qui crachai à leurs pieds.
    Il me semble que le temps que cela leur monte au cerveau j’avais disparu et pris mes jambes à mon cou. Je fus héroïque malgré moi, ce jour-là.

  6. Alex paulista

    À votre place j’aurais probablement laissé faire aussi. Sauf s’il n’y avait plus aucun siège assis disponible à part ceux où ils avaient les pieds.
    Là ça devient une affaire personnelle, et j’aurais probablement demandé à m’asseoir en face d’eux, en y dépliant un journal gratuit si le siège était sale. Ou du moins c’est ce que je pense que j’aurais eu envie de faire dans cette situation.
    Sur les réactions à la Lino Ventura, c’est rigolo dans les films mais dans la vie c’est un peu plus compliqué. Une fois j’étais avec trois amis de prépa dans le métro à Lyon. L’un d’eux, « Mô », était champion départemental en titre de judo, dans la catégorie des -86kg. Moi-même j’ai pratiqué le judo, et trois de nous quatre dépassions 1m80. À ce moment, un gars petit, sec et courbé rentre à l’autre bout du wagon et commence à demander à chacune des personnes « t’as pas dix balles ? » avec un ton agressif. À cet instant, chacun de nous pense que ça va mal se passer, connaissant le caractère « venturesque » de notre ami judoka. Arrivé à notre hauteur, on voit le gars avoir un instant d’hésitation mais finalement prendre son courage à deux mains et demander à chacun de nous « t’as pas dix balles ? ».
    Nous disons tous « non, rien » sans même chercher dans nos poches et le gars semble s’en satisfaire. Puis arrive le tour de « Mô », qui répond sans détour d’un « si, mais je pense que je vais les garder ». Le gars semble vouloir se fâcher, mais avant d’avoir fini son « tu me provoques ? » et d’avancer une main menaçante vers Mô, il se retrouve l’épaule tordue, les fesses en l’air et la face contre terre. Et notre champion de faire le tour de la voiture, dans tous les endroits sales, pour y passer « l’aspirateur », comme il dit. Arrivé à la prochaine station, il éjecte le gars d’un grand coup de pied au derrière. Les portes se referment, le gars ramasse ses morceaux sur le quai puis lève le poing en criant « si je vous revois, vous êtes morts ». Évidemment cela déclenche l’hilarité de tous les passagers, mais perso pendant quelque temps j’ai eu un peu d’appréhension à prendre cette ligne, surtout le soir vers Charpennes, où le gars traînait souvent avec d’autres jeunes désœuvrés connus pour avoir le couteau facile.

  7. « J’aurais dû prendre sur moi et leur demander d’enlever leurs pieds de là. Cette incorrection me concernait, elle nous concernait tous et je n’étais pas assez médiocre pour me réfugier derrière l’absence d’un quelconque officiel ayant eu par ailleurs plusieurs fois l’expérience, ici ou là, notamment dans le franchissement des portiques, de l’inertie résolue des contrôleurs. »
    Qu’auriez-vous gagné, Philippe Bilger, en intervenant sinon les pires ennuis ? Car la petite rosette de la Légion d’honneur que vous portez au revers de votre veste n’aurait certainement pas impressionné ces deux petites frappes. Ils n’auraient pas hésité à vous agresser. Et personne autour de vous, soyez-en sûr, ne serait intervenu pour vous protéger.
    Dans le métro, il est vain d’essayer de faire prévaloir le geste citoyen à des gens qui n’en connaissent même pas la signification.
    Ce type de comportement qui finalement est courant dans le métro, comme celui de sauter les portillons, ne constitue pas en soi une agression caractérisée mais une simple provocation de la part de deux ados en plein mal-être. Les usagers qui prennent le métro depuis des années n’y prêtent même plus attention. Ce n’est certes pas très glorieux, mais au moins on est sûr d’arriver à destination sans problèmes.
    Une solution consisterait à mettre plus de personnel de sécurité dans les rames de métro, mais cela a un coût que la RATP manifestement ne peut pas se permettre.

  8. Pourquoi préciser qu’ils étaient noirs ? Dans le quotidien des gens ordinaires qui empruntent les trains de banlieue les personnages grossiers sont de toutes origines. Après, les services de la RATP sont équipés de caméras, les incivilités que vous dénoncez sont l’ordinaire des gens, se révolter à la manière de Lino Ventura ou de Bruce Willis ? Pour finir aux urgences de Saint-Antoine la joue balafrée et la mâchoire explosée ? Restons lucide et pragmatique, tout en nous intéressant à ces héros des temps modernes qui se déguisent en Dark Vador et Superman pour arpenter les rues de Paris et ses métros pour agir en justiciers des petites misères des citadins. Leurs épopées sont visibles sur You Tube.

  9. A entendre les hommages rendus à Nelson Mandela, on finirait par croire qu’il a, seul, mis fin à l’apartheid. Certes, il a fait preuve de sagesse et de courage en refusant la vengeance et la violence. Et surtout en oeuvrant pour la réconciliation nationale. Mais il ne faudrait pas oublier le rôle déterminant de Frederik de Klerk. Il a d’abord fait sortir de prison Nelson Mandela, avant de dialoguer avec lui, contre l’avis de son parti et de la majorité de la population sud-africaine (Blancs, Noirs, Indiens et Métis), et de partager quelque temps le pouvoir avec lui. Sans la lucidité et le courage de Frederik de Klerk, la ségrégation raciale existerait encore dans son pays. Il serait juste que demain, lors des cérémonies officielles, on souligne le rôle de cet homme qui mérite lui aussi de servir d’exemple. N’a-t-on pas attribué le Prix Nobel de la Paix, en 1993, à Nelson Mandela et Frederik de Klerk conjointement ?

  10. Mandela n’aurait pu accomplir sa tâche sans l’aide de de Klerk. J’aurais aimé que l’éloge trop appuyé de l’un n’oublie pas l’autre. Mais la peur a dû tétaniser les médias occidentaux, et de Klerk est passé à la trappe ; seul Hubert Védrine a tenu à mentionner que le prix Nobel de la paix avait été décerné aux deux.

  11. Bonjour M. Bilger,
    Depuis jeudi dernier, le monde entier et nos plus éminentes personnalités politiques entonnent le péan du charismatique Madiba, même Marine Le Pen, et c’est tout à son honneur, a publié un communiqué « Avec la mort de Nelson Mandela, c’est une grande voix de l’Afrique qui s’éteint. Marine Le Pen salue la mémoire de l’homme et de l’ancien président de la République d’Afrique du Sud qui, par patriotisme et par amour de son peuple, avait réussi à sortir son pays de la guerre civile en le préservant des déchirures. »
    Il est loin le temps où en 1990, Jean-Marie Le Pen, à l’occasion de la libération de Nelson Mandela, déclarait « n’être ni ému, ni ravi »(…)en raison « d’une espèce de méfiance à l’égard des terroristes quel que soit le niveau auquel ils se situent », ou encore lorsqu’en juin 1990, Bruno Gollnisch, s’interrogeait sur le fait que « le Parlement européen reçoive officiellement un homme qui refuse jusqu’ici d’abandonner la violence terroriste ».
    Saluons donc ce changement radical de discours, mais j’aurais aimé entendre les réactions du président d’honneur du F.N. et de son ancien lieutenant.

  12. Mandela a fait supprimer l’apartheid mais la misère gangrène le pays. Le soufflé gonflé par les médias va se tasser au fil des jours et la vie continue. Ce pauvre peuple n’est pas au bout de ses peines !

  13. Catherine A. c'est quoi des incivilités ?

    Cet euphémisme employé à tort et à travers m’agace. Cela dit, prenant souvent le métro je suis confrontée à cette situation, il suffit tout simplement de faire mine de s’asseoir, de préférence avec le sourire, pour que ces personnes, noires, blanches, rouges ou à pois, enlèvent leurs pieds de la banquette et s’excusent le plus souvent. Et puisque nous parlons du métro je peux témoigner qu’à côté de trois jeunes noirs la quatrième place reste souvent libre ; ce dont je profite allègrement en même temps que le plus souvent d’une conversation sympathique…
    Concernant l’Afrique du Sud, pour y avoir effectué un reportage de deux semaines avec un photographe et un guide noir de Soweto, j’en suis revenue assez désespérée tant la nation arc-en-ciel m’a paru un mythe. Ou un rêve inaccessible. Je me souviens d’une balade avec une jeune (20 ans à peine) ranger blanche débitant pendant des heures des horreurs devant notre guide noir, originaire de Soweto, comme s’il était transparent ; je me souviens d’un village très prisé des bikers blancs où Siko était le seul noir installé au restaurant, je me souviens de promenades dans Johannesburg, vitres levées, portières condamnées, pied sur l’accélérateur pour démarrer en trombe ; je me souviens aussi bien sûr de belles rencontres, de ces incroyables témoignages sur l’apartheid qui vous faisaient avoir honte d’être blanc, de l’envie de jeunes de Soweto de se colleter au monde, de leurs espoirs et de leurs craintes. Mais plus que mes commentaires mieux vaut lire Coetze ; son « Disgrâce » notamment, terrifiant. J’espère vraiment que ce pays s’en sortira mais je ne suis pas sûre que ce soit avec ses dirigeants actuels.
    Quant aux nôtres qui vont jouer des coudes pour être sur la photo des obsèques de Mandela et qui vont nous infliger leurs larmes de crocodile après les phrases peaufinées depuis trois mois par leur entourage, je ne suis pas sûre qu’ils aient tiré de la vie exceptionnelle de cet homme exceptionnel la moindre leçon.

  14. @moncreiffe
    Vous avez raison, le Président de Klerk a reçu (à raison) le Prix Nobel de la Paix conjointement au Président Mandela.

  15. Le jour de la mort de Mandela, la Martinique perd l’admirable et fidèle compagnon d’Aimé Césaire le docteur Pierre Aliker, à l’âge de 106 ans.
    Ce hasard prend ici, on l’imagine, un sens symbolique extrêmement fort.
    Quant à votre billet, Philippe, j’admire qu’évoquant la mort d’un homme si considérable, vous parveniez pour ainsi dire à ne parler que de vous.

  16. @moncreiffe
    Je partage tout à fait l’hommage que vous rendez fort justement à Frederik de Klerk, sans lequel l’abolition de l’apartheid n’aurait pas été possible et que les médias n’ont guère évoqué ces derniers jours.
    Je ne doute pas de sa présence aux cérémonies de mardi mais je crains qu’il ne faille attendre son décès pour qu’un hommage officiel lui soit rendu.

  17. hameau dans les nuages

    SR | 09 décembre 2013 à 11:40:
    « Pourquoi préciser qu’ils seraient noirs ? »
    Oui ! Oui monsieur Bilger ! Pourquoi ? Comme l’a déclaré le président du CRAN avec un certain sens de l’humour noir : « je sens monter un communautarisme blanc. »
    Pourquoi ? Parce que s’ils avaient été blancs beaucoup plus de personnes seraient intervenues. C’est ça le génie des antiracistes patentés comme le dénonce Zemmour dans la vidéo que vous lui avez consacré. Excellente.
    Sinon règlement de comptes au pistolet mitrailleur à Toulouse dans le quartier où habite ma fille et son compagnon, dans une résidence sécurisée comme il y en a de plus en plus. Trois blessés graves.
    Cet échange d’incivilités a eu lieu près de la station de métro « Trois-Cocus ».
    En fait il y en a beaucoup beaucoup plus.

  18. Moi, je peux me flatter de m’inspirer au quotidien du combat de Mandela.
    Hier, j’ai vu un homme de couleur noire jeter un mégot dans la rue. Eh bien, je l’ai regardé en fronçant les sourcils.
    D’accord, c’était un nain, d’un âge très avancé, et mon signe de désapprobation a été très bref, mais au moins j’ai eu la satisfaction, en retrouvant ma famille ce soir-là, encore secoué par toutes ces émotions, de voir briller dans les yeux de mes fils une admiration sans borne.
    Si vous étiez tous comme moi, je pense qu’on pourrait enfin espérer nettoyer toutes nos rues de tous ces mégots que les hommes de couleur noire jettent par terre.

  19. @adamastor |
    « Le plus gênant pour marcher tête haute, en avant calme et droit c’est d’avoir le pantalon à hauteur des chevilles. »
    Mon cher ami, à vous lire on devine que vous ne devez pas prendre le métro très régulièrement. Sinon, vu le nombre d’incivilités de tous ordres que vous pourriez observer, je crains que vous ne passiez votre temps à jouer le coup de poing.
    En ce qui me concerne, j’ai passé l’âge… Et puis il est vrai aussi que je ne suis pas légionnaire. La castagne ce n’est pas mon truc.

  20. Merci Monsieur Philippe Bilger pour vos propos fort justes et émouvants au sujet de Nelson Mandela, et les conclusions que vous tirez de votre expérience dans le métro.
    @ Achille et Catherine A
    Bien évidemment toutes les personnes de bonne foi reconnaissent que quinze ans après la fin de l’apartheid, la situation en Afrique du Sud est préoccupante : taux de violence, pauvreté d’une grande partie de la population noire, corruption de nombre de dirigeants de l’ANC, etc. Mais difficile d’imputer totalement tout cela à Nelson Mandela, dans sa période d’exercice du pouvoir il était avant tout focalisé et à juste raison sur la concorde politique-vie civile. Chose qui était loin d’être évidente à réaliser, quand on constate ce qui s’est passé dans les autres pays africains après leurs indépendances ou émancipations : le sinistre Mugabé au Zimbabwe détenant la palme en la matière.
    Quels que soient l’inachevé et les carences de son oeuvre, Nelson Mandela a quand même mis en place le socle fondamental permettant une évolution positive et non-violente de l’Afrique du Sud. En l’absence d’un minimum de paix et de concorde civile-politique, aucune évolution socio-économique pérenne n’est possible : voir actuellement le cas du Mali et de la Centrafrique, et en bien pire du Zimbabwe. Ne désespérons pas de l’Afrique du Sud, les nouvelles générations semblent rejeter les dérives des caciques de l’ANC, et seront peut-être les prolongateurs du message de Nelson Mandela.
    @ Bruno
    Je ne vois pas en quoi l’envoi de 1 500 militaires français en République Centrafricaine est contradictoire avec l’hommage à Nelson Mandela et surtout son message. Faire cesser des massacres, restaurer un minimum d’ordre publique et tenter de rebâtir les structures d’un Etat digne de ce nom, c’est quand même tout à l’honneur de la France. Certes ne pas s’impliquer en RCA, je dirais même se dérober lâchement, aurait été plus confortable politiquement pour certains qui auraient pu se lamenter en tribunes et communiqués de presse sur ces massacres et leurs possibles évolutions génocidaires, et organiser de beaux défilés pour se donner bonne conscience…
    On constate que ces stigmatiseurs de notre intervention militaire en RCA, on les trouve avant tout au sein du FDG (faux nez du PCF) et de l’association « Survie », relais zélé des accusations et de la politique criminelle en RDC du tyran génocidaire Kagamé. Alors inutile d’épiloguer sur les motivations de ces gens-là, quel que serait le comportement de la France en RCA, celle-ci serait pour eux immanquablement coupable !…

  21. Les grands hommes sont éternels, et Mandela ne dérogera pas à la règle. Paix à son âme.
    C’est long à partir de Madeleine, et le temps n’en finit plus entre Châtelet et Gare de Lyon quand des conflits éclatent en soi entre l’indignation, l’impétuosité, le sens du devoir, la raison, le courage, et les : à quoi bon, je ne me sens pas le plus autorisé ici à intervenir.
    Surtout n’allez pas vous mettre dans de mauvais draps, monsieur Bilger, ces incivilités ne le méritent pas.

  22. Michelle D-LEROY

    Mandela était une grande figure, un modèle, un brave. Il a défendu sa cause sans haine ni violence. Tout cela en fait un grand homme, pas un saint, ce qu’il disait lui-même.
    Que le monde entier le reconnaisse, que de nombreux hommages lui soient rendus et en particulier dans son pays, qu’il soit une icône notamment pour la communauté noire de par le monde, je trouve cela normal. Mais il faut tout de même avouer qu’après quatre jours d’émissions, d’articles et de rétrospectives, on peut trouver tout cela excessif et y voir parfois de la récupération.
    Malheureusement aussi, il se trouve que cela arrive juste après les manifestations du microcosme intellectuel parisien contre le racisme, en même temps que l’intervention en Centrafrique et le sommet des chefs d’Etats africains et cela devient l’overdose sur ces questions. L’Afrique et encore l’Afrique… Cela arrange bien les politiciens qui n’ont rien à proposer pour notre pays.
    L’apartheid était ignoble, tout le monde s’accorde à le dire, à le penser et surtout à le condamner. Toutefois, il ne faut pas pécher par angélisme (et cela n’enlève rien à la valeur de Mandela), l’Afrique du Sud reste très pauvre avec un taux de chômage énorme mais aussi une insécurité grandissante où les blancs sont régulièrement victimes de vengeance, les meurtres y sont fréquents… un apartheid à l’envers qui se dessine ?
    Par prudence et sécurité, les agences de voyage préconisent et même imposent des accompagnateurs pour circuler dans ce magnifique pays.
    En France, ceux qui profitent de la mort de Nelson Mandela pour récupérer et culpabiliser les français d’origine me révulsent autant que les incurables racistes, et là je pense à la soirée Miss France ou aux divers petites phrases pas si anodines lors des nombreux reportages. L’Afrique du Sud n’est pas la France, pas la peine à ces belles âmes d’en rajouter car à force de parler de racisme, on va justement le faire monter par réaction.
    Pour ma part je suis d’ailleurs très énervée lorsque je sens une certaine discrimination envers le supposé vieux et benêt franchouillard, oui, cette nouvelle hégémonie imposée me dérange.
    En ce qui concerne ce qui vous est arrivé dans le métro, M. Bilger, je dirais que ce genre d’incivilités est devenu monnaie courante et malheureusement tout un chacun, dont je suis, se culpabilise, s’énerve dans son coin sans rien tenter pour ne pas s’attirer les foudres des mal élevés.
    Les gouvernements successifs pourraient aussi faire des campagnes d’affichage ou télé sur ce genre d’incivilités, un peu comme pour les accidents de voiture. Mais il faut respecter la sacro-sainte liberté individuelle des contrevenants au risque d’amener de gros désagréments à ceux qui se comportent bien… On en revient toujours aux mêmes constatations sur les sujets actuels.
    Et puis, par expérience, j’ai pu constater au travail que faire une remarque aussi bénigne fût-elle et concernant exclusivement le travail, à une personne de couleur, devenait tout de suite une forme de racisme alors que faire la même réflexion à une personne blanche ou asiatique ne pose pas de problème. Un moyen de défense désagréable.
    J’imagine donc si vous aviez demandé poliment aux jeunes d’enlever leurs pieds du siège… Mais il est vrai qu’à force d’abandon nous faisons notre propre tort.

  23. sbriglia, entre Zazie et Madiba

    « Rien n’est plus insupportable que la faiblesse qui offense l’honneur plus qu’elle ne contredit la virilité. »
    Beau comme l’antique !
    …Le 7 novembre, dites-vous ?
    Et depuis un mois, cela vous taraude, Philippe ?
    Vous ne nous feriez pas une petite déprime ?
    Parce qu’entre les émois de votre jeunesse « feu follet », l’alcool à flot, et le lien « Mandela/baskets de sauvageons sur moleskine », on peut, comme Frank Thomas, légitimement s’inquiéter…
    Et c’est le décès de Mandela qui nous offre cette catharsis, plus d’un mois après ?
    – Ou vous vous offrez le taxi, et le titi parisien vous vantant les mérites de votre haine recuite (« J’vais vous dire, M’sieur, cet homme-là il en avait dans le pantalon »… avec l’accent de Bruno)…
    – ou vous changez de wagon à Pyramides…
    – ou vous arpentez à pied les rues de la capitale : excellent pour le teint, le léger embonpoint, et le sentiment de faire le bien entre les marmites de l’Armée du salut et la sébile des sans-abris.
    Ah, si Queneau vous avait connu !

  24. « …Depuis la mort de Nelson Mandela le 5 décembre, on n’en fait pas trop sur cette immense personnalité et ce caractère formidablement trempé. Pourtant sensible à l’hypertrophie, je n’ai rien à redire face à cette émotion quasiment universelle… »
    Ah ! Pas d’accord avec vous, M. Bilger ! Je trouve qu’on en fait un peu trop, sur le mode de la niaiserie des médias occidentaux !
    Tenez, une fausse note pour changer ! Mais une fausse note qui remet certaines vérités en lumière…
    Pour changer !
    http://bernardlugan.blogspot.fr/2013/12/nelson-mandela-licone-et-le-neant.html

  25. Catherine JACOB

    « J’aurais dû intervenir et probablement je me serais mis dans un risque de conflit, de bagarre. »
    Je ne suis pas d’accord avec vous. Il m’est arrivé à de multiples reprises en de semblables circonstances de demander à ce genre de mal élevés, de quelque origine qu’ils paraissent être s’ils avaient pensé trente secondes que quelqu’un s’assiéra là où ils mettent leurs dégoûtantes semelles et que ce sera comme si ce passager dont le manteau essuiera leur saleté s’asseyait par terre ou dans le caniveau mais à son insu et que s’il s’agit de jeunes enfants ce sera comme s’ils jouaient dans la gadoue sans le savoir, ou encore si cela leur plairait d’asseoir leurs super fringues là où un clodo aura vomi son dernier litron de la journée.
    Ce genre de remarques suscite en général deux types de réactions fort différentes, si ce sont des garçons ils retirent, gênés, leurs chaussures du siège qui leur fait face, si ce sont des filles on obtient plutôt : « Qu’est-ce t’as, toi la vieille t’as vu ta couleur (il s’agit de la racine de mes cheveux mise sur le même plan que la semelle de leurs savates dans un style « Allô, non mais allô ! ») ?
    Mieux encore, sil un contrôleur passe et que vous sollicitez de sa part qu’il fasse son travail et demande aux malotrus d’enlever leurs pieds du siège ou de mettre au moins un journal sous leurs semelles, vous obtenez au mieux un haussement d’épaules accompagné d’un « C’est comme ça, on n’y peut rien. » Et du coup vous êtes obligé(e) de vous y coller vous-même.
    Personnellement je pense que tout est dans le ton et que celui-ci doit être adapté au type de personnalité qui vous fait face sinon, vos remarques seront effectivement sans effet.
    Par exemple, vous pouvez choisir de vous installer à la place des pieds des contrevenants puis vous relever juste avant de vous être vraiment assis en faisant remarquer, « Ah non, excusez-moi de vous avoir dérangé pour rien mais mon manteau sort du pressing. » Puis vous restez debout juste à côté en prenant un air douloureux de devoir rester debout. A moins que vous n’ayez affaire à un personnage payé pour mettre le b….l là où vous vous trouvez vous, personnellement, de façon à créer un incident pour vous mettre publiquement en difficulté en vous faisant perdre la face, mais à des malotrus de bonne foi dans leur mauvaise éducation, vu que personne ne leur a jamais appris comment faire, ça marche.

  26. Ce qui prouve la grandeur véritable de Nelson Mandela, c’est que personne sur ce blog n’a encore songé à le traiter de dangereux communiste manipulé par Moscou… Hem.
    Quant au métro, c’est votre faute aussi, monsieur Bilger ! Quel besoin avez-vous de prendre la ligne 14 alors que sa voisine la 13 vous tend ses bras, ou plutôt ses sièges moelleux ! En lieu et place des incivilités stressantes, elle vous offrirait « un lieu de charme à la fois anonyme et familier » où vous pourriez connaître « de véritables moments de grâce ». Bref, un vrai jardin des délices à la sauce NKM…

  27. Mary Preud'homme

    Au Panthéon de l’Humanité, Nelson Mandela figure désormais parmi les plus grands.
    Une évidence pour les démocrates de toutes origines et sensibilités politiques, nonobstant les commentaires mesquins, déplacés, incultes ou hors sujet de quelques intervenants qui ignorent manifestement tout du parcours exemplaire de courage, d’abnégation, de foi en l’être humain de Nelson Mandela. Un homme charismatique, qui aimait se qualifier lui-même comme « un homme ordinaire ayant été confronté à des événements extraordinaires ».
    Des commentateurs qui manipulent les faits et en arrivent à mettre son combat loyal et sans concession pour l’égalité en droit de tous, avec l’opportunisme d’un de Klerk qui en vient aujourd’hui jusqu’à relativiser le caractère essentiellement pernicieux de l’apartheid, objectant que les Noirs avaient quand même des droits, dont celui de voter dans les « townships » et de conserver leurs coutumes tribales.
    Quand on sait ce qu’il en était à cette époque et ce que furent les premières luttes non-violentes de Rolihlalha Mandela, de concert avec Albert Luthuli (prix Nobel de la paix en 1960), Tambo et bien d’autres, actions et protestations qui s‘égrenèrent sur cinquante ans avant de se radicaliser. A savoir 20 ans de résistance pacifique, 4 ans de lutte armée et 27 ans de détention au camp de concentration de Robben Island.
    Exit tout cela ! Il y a même un planqué derrière son ordi qui va jusqu’à s’indigner que Madiba ait survécu au bagne et aux tentatives d’attentat et soit finalement mort dans son lit ! Les mêmes commentateurs ignorants ou de mauvaise foi faisant l’impasse sur le combat de toute une vie fait de mille sacrifices, de peurs, d’atermoiements, de renoncements, d’abnégation, de courage et d‘audace… Qui sans doute n’ont jamais entendu parler (bien avant que Mandela ne se résignât à un combat armé) de la « Charte de la Liberté » dont l’objectif était de mettre fin (par des actions pacifistes) au port obligatoire du « pass », au travail des enfants et au système du « tot » (versement d’une partie importante du salaire des Noirs déjà de 12 fois inférieur à ceux des Blancs en bons de vin ou d’alcool), à la spoliation des terres et des biens au profit d’une minorité blanche, à l’inégalité en droit et à un système d’éducation réservé aux Africains, qui les réduisait de facto à l’état de forçats au service des Blancs et à vivre parqués dans leur propre pays (cf congrès historique du peuple réuni à Kliptown en 1955). Pour rappel, à l’époque des faits plus de 70 % de la population noire était parquée sur 10 % du territoire.
    Pas plus que ces intervenants ignorants ou de mauvaise foi ne savent (ou ne veulent entendre) que l’ANC (African National Congress) constitué en 1912 en mouvement non violent (de résistance passive) ne se radicalisa qu’à la suite de l’odieux massacre de Sharpeville en 1960 qui fit lors de la répression policière sauvage d’une manifestation au demeurant pacifique, 70 morts et plus de 200 blessés graves.
    C’est enfin faire l’impasse sur le rôle trouble de la France durant des décennies (marchand d’armes et partenaire favori de l’Afrique du Sud depuis la fin de la décolonisation). Il n’est que de se référer aux différentes résolutions du Conseil de sécurité sur l’apartheid), notamment les résolutions, 134, 181, 182, 190, 191 et…311, entre 1960 et 1975 pour en comprendre toute la duplicité, la France se refusant toujours (par intérêt) à condamner ouvertement l’apartheid et se réfugiant dans une lâche neutralité. La France de par ses relations économiques privilégiées avec l’Afrique du Sud raciste, ses investissements, en particulier dans le domaine de l’armement, de l’automobile, de l’électronique, du matériel électrique, ajouté à son soutien militaire (en matière de conseil et d’entraînement des troupes à la lutte antiguérilla) et son absence de condamnation morale de l’Apartheid, joua donc un rôle clé dans le maintien de ce système inhumain et totalement contraire à la charte des droits de l’homme.
    — Pour l’anecdote, je me souviens qu’un jour un ingénieur français de retour d’Afrique du Sud (nous étions alors en 1975) m’avait dit avec le plus grand sérieux : « Vous savez là-bas les choses sont en train d’évoluer, les Noirs ont même le droit d’aller faire leurs achats dans les magasins réservés jusqu’alors aux Blancs, à condition néanmoins (sic) de rester à l’entrée et de fournir leur liste à un préposé blanc qui leur rapporte le tout à la caisse où il ne leur reste plus qu’à payer ». Sans commentaires !
    ————–
    Pour en terminer avec les paragraphes du billet de PB évoquant les incivilités rencontrées au quotidien, je pense qu’il faut toujours intervenir dans la mesure de ses moyens, mais certes pas à la manière de l’ami judoka d’Alex paulista qui témoigne d’une forme de beaufardise insupportable ; à quoi bon en effet ridiculiser un pauvre type qui fait la manche et ne cause ni tort ni violence.
    Au contraire, s’il y a manquement caractérisé ou abus, je maintiens que la réaction s’impose et que c’est souvent en raison d’un laxisme ou d’une couardise de plus en plus généralisée que certaines incivilités aux quotidiens perdurent et prennent de nos jours une ampleur inquiétante. Il n’empêche que, pour ma part, nonobstant les risques encourus, je réagis la plupart du temps (de la voix eu égard à ma féminité et mon faible gabarit), sauf si je suis en charge de mineure (afin de ne pas les exposer) parfois en m’attirant quelques insultes, réactions peu amènes, voire des menaces, dont une fois un calibre braqué sous le nez pour m’intimider et une autre un passage à tabac en règle par trois hystériques (ce qui s’est terminé au tribunal).

  28. Bonjour,
    Je ne comprends pas pourquoi vous précisez que les deux jeunes hommes vautrés sur la banquette du métro sont noirs. S’ils avaient été blancs, auriez-vous été moins choqué ? Plus choqué ? Seriez-vous plus facilement intervenu ? Ou au contraire, seriez-vous resté coi ? Pourquoi préciser leur couleur ? Y a-t-il un sous-entendu que je n’aurais pas saisi ?

  29. Je ne connaissais pas J.M. Coetzee, écrivain et professeur d’université (aux Etats-Unis et en Australie), Sud-Africain Prix Nobel de littérature avant d’avoir vu, à l’écran, l’adaptation de l’un de ses romans sur l’après-apartheid et l’ère Mandela, « La disgrâce »…
    Ce film magnifique est interprété par John Malkovich entre autres (les autres acteurs sont moins connus).
    Le moins qu’on puisse dire c’est que la nation arc-en-ciel n’est pas le meilleur des mondes, loin s’en faut !
    Je n’ai entendu nulle part l’expression de ce grand écrivain après la mort de Mandela. Je pense qu’il aurait beaucoup de choses à dire, de choses vécues…
    http://fr.wikipedia.org/wiki/J._M._Coetzee

  30. Monsieur Bilger, excellent billet d’une grande finesse, aussi beau que le billet de Benyamin Netanyahou. La palme d’or revient à Achille.

  31. François Hollande a eu l’élégance d’inviter Nicolas Sarkozy aux cérémonies organisées à Johannesburg en hommage à Nelson Mandela.
    Soyons honnête, N.S. avait, lui aussi, comme l’a rappelé Brice Hortefeux, eu l’élégance d’inviter François Hollande aux cérémonies du 8 mai 2012.
    Mais, vanitas vanitatum, omnia vanitas, Nicolas Sarkozy après avoir accepté cette invitation, a refusé de voyager dans l’avion présidentiel avec son successeur, et a pris un autre avion.
    Pardon d’être terre-à-terre, mais combien ces querelles d’ego vont-elles coûter au contribuable ? L’avion emprunté par Nicolas Sarkozy est-il affrété par l’Etat ? Ou bien emprunte-t-il un vol régulier et si oui qui paye le voyage ?
    Je n’ai pas trouvé de réponses à ces questions, si quelqu’un veut bien m’éclairer, je l’en remercie d’avance.

  32. @Achille et SR…
    Je sais, je sais et comprends parfaitement votre point de vue. Mon commentaire faisait mention aux vôtres car ils étaient exemplaires, mais ce que je dis concerne l’ensemble des citoyens, car s’il y avait moins d’égoïsme, deux minables ne feraient pas la loi face à toute une voiture de métro. Chacun nourrit cette peur et ce faisant alimente celle des autres. Ah, certes, on risque un gnon ou deux, mais cela inciterait peut-être le plus grand nombre à intervenir. Ces sales types ne se sentiraient pas les plus forts dans cette sorte de petit terrorisme. Mais voyez-vous l’un des commentateurs demande même pourquoi PB mentionne le fait qu’ils sont noirs. Pour moi c’est parce qu’ils sont noirs… La question comportait déjà un reproche. Il y a des cas, rapportés, où en effet, un ou deux légionnaires ont mis en échec des abrutis tels que ceux décrits par notre hôte, surtout dans les trains.
    Je ne visais donc pas spécialement Achille et/ou SR.

  33. @ Mary Preud’homme | 09 décembre 2013 à 17:49
    En matière de manipulation des faits, d’ignorance et de mauvaise foi, vous me surpassez, et de loin ! Pourquoi ne pas reconnaître le rôle déterminant de Frederik de Klerk dans l’abolition de l’apartheid ? En tant que Président de la République sud-africaine, il était le seul à pouvoir mener à bien les négociations qui ont abouti à la fin de l’apartheid (1990-1993). Nelson Mandela n’avait pas le pouvoir d’abolir les dispositions légales qui faisaient tenir ce système. Il a eu la chance (opportune) d’avoir en face de lui un interlocuteur intelligent et courageux.
    D’ailleurs, vous parlez de « l’opportunisme d’un de Klerk qui en vient aujourd’hui jusqu’à relativiser le caractère essentiellement pernicieux de l’apartheid, objectant que les Noirs avaient quand même des droits ». Je suppose que vous faites allusion à l’entretien accordé à Christiane Amanpour (journaliste de CNN), en mai 2012, et à la polémique qui s’en est ensuivie. Relisez ou réécoutez cet entretien et vous comprendrez que les propos de Frederik de Klerk ont été sortis de leur contexte.
    Il ne cherchait pas à justifier l’apartheid. Il expliquait pourquoi il croyait que le « développement séparé des races sur des territoires distincts » (c’est le sens du mot apartheid) était une bonne idée, mais qu’il avait pris conscience, depuis longtemps, que son application, en République sud-africaine, avait causé beaucoup d’injustices auxquelles il souhaitait mettre fin. Il citait comme exemples réussis les Tchèques et les Slovaques.
    Pourquoi n’avez-vous pas évoqué la résistance blanche à l’apartheid et à l’oppression, en citant, par exemple, André Philippus Brink, John Maxwell Coetzee ou Breyten Breytenbach, et pourquoi pas les milliers d’anonymes (blancs) qui n’ont jamais accepté les injustices (sociales) générées par la ségrégation (raciale) ?

  34. @Mary Preud’homme
    Pour une fois, chère madame, je partage votre avis et je trouve votre commentaire fort pertinent qui brosse un excellent portrait de Nelson Mandela et de l’histoire de l’Afrique du Sud depuis les années cinquante, je n’ai d’ailleurs jamais contesté la qualité de votre argumentation même si nous sommes rarement d’accord.
    Un léger bémol toutefois, je vous trouve très dure avec Frederik de Klerk dont le rôle dans l’abolition de l’apartheid a été crucial, il fut une sorte de Gorbatchev de l’Afrique du Sud.
    Enfin, soyez prudente dans le métro, ce peut être dangereux de trop vouloir jouer au héros.

  35. Pour moi c’est parce qu’ils sont noirs…
    Rédigé par : adamastor | 09 décembre 2013 à 20:12
    Adamastor, vous étiez bien dans la Légion étrangère, celle qui comporte nombre d’étrangers et de français noirs et arabes, non ?
    Quant à l’opportunité de préciser que les jeunes gens étaient noirs, c’est à mon avis aussi neutre que dire qu’ils portaient des baskets. Pourquoi le taire si c’est vrai ? Sinon pourquoi ne pas omettre également qu’ils étaient jeunes et de sexe masculin ?
    @ sbriglia, Frank Thomas
    Le lien entre le Feu Follet, Mandela et Lino Ventura, c’est bien sûr le cinéma !

  36. @Jabiru
    Merci pour l’info, ainsi l’Etat, c’est-à-dire les contribuables, va prendre en charge le surcoût occasionné par la vanité de N.S. qui n’aurait pas supporté la compagnie de F.H., ne serait-ce que le temps d’un vol aller-retour.
    Ce n’est certes qu’une goutte d’eau dans le budget de l’Etat mais cela me paraît tellement déplacé.

  37. Jean le Cauchois

    @Ludovic 19:22
    « Elégance de FH, querelle d’ego FH/NS, coût pour le contribuable »…
    Pour l’élégance, il faut considérer qu’elle n’est pas discrète, car médiatisée, et que le « grand avion » présidentiel transporte surtout… la suite présidentielle. Pour la « querelle », je préfère dire « l’opposition » entre FH et NS, elle est tout à fait normale. Pour le coût pour le contribuable, Jabiru (20:50) vous a dit que NS serait transporté dans un « petit » Falcon gouvernemental (avec sa petite suite ?) et que le contribuable ne paiera qu’un petit quart du kérosène, les sociétés imposées un grand quart et la TVA plus de la moitié (cf recettes fiscales 2013)…
    Pour ma part, je suis d’accord pour payer ma part… d’autant plus que je crois que dans chacun des deux avions, la moitié des passagers seront des journalistes, qui nous en diront ce qu’ils voudront… J’espère que FH et NS rencontreront le président de Clerk pour lui dire tout le bien de son action, dont je me souviens… comme je me souviens que la célébrité de Gandhi a été acquise grâce à l’action de Lord Mountbatten et l’indépendance de l’Algérie grâce à l’action du général de Gaulle.

  38. J’aurais eu droit, comme toujours, à la semonce qui accable celui qui a eu l’audace de faire respecter un minimum de savoir-vivre plutôt que ceux qui l’ont salement transgressé.
    Mais cher Monsieur Bilger, vous savez très bien – et cela rejoint en partie votre développement sur Mandela – qu’à force de dénoncer le « racisme » pour un oui ou pour un non nous en sommes arrivés à le voir partout au point de ne plus pouvoir réagir normalement.
    Je crois avoir cité ici un exemple similaire : après avoir prié courtoisement un jeune homme qui fumait sur un quai de métro d’éteindre sa cigarette ce dernier m’a traité de « raciste » alors que je ne m’étais même pas focalisé sur son origine supposée.
    Un adage dû à Paracelse dit « Tout est poison, rien n’est poison. La dose fait le poison ».
    Eh bien, avec ces histoires d’antiracisme exacerbé, hyperdosé, ceux qui prétendent combattre le « racisme » sont en fait en train de l’instiller.
    Par ailleurs, les petits malins ont compris qu’en se mettant à l’abri du bouclier du prétexte « victime du racisme » à toute occasion ils pouvaient tout se permettre, y compris des provocations.
    Si vous étiez intervenu, il est probable que dans le meilleur des cas vous auriez été accueilli par divers noms d’oiseau, dont « raciste » aurait été le moindre.
    Un autre problème grave, inquiétant même, est la passivité ou la peur des témoins de ce genre de situation.
    Pour citer un autre exemple toujours lié au fait de fumer de manière illicite dans les transports (je suis très sensible à la fumée), ayant repéré un jour un individu qui prenait manifestement ses aises de façon provocante à une extrémité du wagon de RER, j’ai remonté ce dernier pour le prier d’arrêter, sous les yeux ronds d’autres voyageurs dont certains se sont précipitamment éloignés de la zone dangereuse…
    Je pense que, indépendamment du courage physique qui peut faire défaut chez certains de nos compatriotes, une partie de la responsabilité de cet état de fait est à imputer – veuillez me pardonner – à trop de vos confrères qui dans des cas similaires à la légitime défense mais exercée par des tiers venant au secours d’une autre personne, ont eu tendance à condamner ces gens courageux qui ont osé réagir énergiquement.
    Récemment, une élue PS s’est indignée du fait que suite à un vol commis en public à son préjudice, personne n’ait tenté de rattraper le voleur.
    Cette personne semble manquer de cohérence, elle semble oublier qui est le ministre de la Justice et quelles sont les idées de son parti en matière de répression de la délinquance et surtout de protection des victimes.
    Et si le voleur plaqué au sol par un témoin adepte du rugby s’était égratigné le visage, qui aurait été poursuivi et condamné ?
    De même, quand il est nécessaire de faire remarquer à un cycliste roulant sur un trottoir que son comportement est dangereux, invariablement il répond : « vous êtes de la police ? », comme si un citoyen n’avait pas droit à la sécurité pour lui et pour ceux qui l’entourent et comme s’il devait se taire.
    Dans ce sens, il serait souhaitable de clarifier la notion de « fonctionnaire par défaut », quand un citoyen lambda – disposant de par la loi de certains pouvoirs de police – s’oppose à des délinquants ou à des contrevenants en l’absence de forces de police.
    Et là encore, malheureusement (affaire Gruarin), la justice ne suit pas toujours l’esprit de la loi.
    Oui, il faudrait protéger juridiquement les gens qui se portent au secours d’autrui – même s’ils peuvent commettre quelques erreurs d’appréciation – de même qu’il faudrait accorder un préjugé favorable aux gens qui se défendent eux-mêmes.
    La normalité de la vie en société en dépend.

  39. Ce qui prouve la grandeur véritable de Nelson Mandela, c’est que personne sur ce blog n’a encore songé à le traiter de dangereux communiste manipulé par Moscou…
    Attendez-moi, j’arrive.
    Eh oui, vous avez raison : tout le monde se polarise sur le gentil Mandela opposé à « l’apartheid » – comme si l’apartheid n’existait pas partout en Afrique sous une forme ou sous une autre bien avant l’arrivée des « blancs », comme si les Zoulous vivaient en harmonie mélangés aux Xhosas, alors que l’on passe sous silence le contexte de fausse « guerre froide » mais en fait parfois très chaude (Viêt Nam, Angola etc.) régnant alors.
    Oui, les communistes ou plutôt les marxistes-léninistes ont commis des crimes avec cynisme, c’est leur fond de commerce et généralement leur tradition est d’accuser les autres de leurs propres turpitudes.
    A moins de faire preuve de mauvaise foi, c’est indéniable, il suffit par exemple de se reporter aux massacres des gens qui ne leur sont pas favorables, comme par exemple en Indochine.
    Et Moscou était bel et bien derrière tout ça (idem en Algérie), au moins pour souffler sur les braises.

  40. Cactus, blanc benêt, benêt blanc, comme tant d'autres (?)

    « Monté dans la rame à Madeleine, je suis resté debout et j’ai tout de suite remarqué deux jeunes gens noirs parlant fort »
    Cher monsieur Bilger, sachez qu’à chacun de vos billets doux (dirait Raphaëlle) je dépasse l’extase et atteint l’orgasme sismique. Je m’explique : déjà, sur Hollande, notre bon président ; bon au sens shakespearien ce qui n’est pas rien, non rien de rien il ne regrette rien (?) car plus fin stratège que certains ne croient ! Je suis perso très remonté contre lui je dois l’avouer mais n’oublions jamais – comme chantait Joe Cocker – qu’il a été élu par une majorité qui ne voulait plus de monsieur Sarkozy, agitateur tendance Orangina – à couper au montage (?) – ou qui voulait un DSK qu’ils n’eurent pas, Delors en Barre (?), pour sautes d’humeurs en chambre forte ! Alors Akoibon dirait Edouard Baer croisé moult fois sortant de l’hôtel de l’image de luxe à Saint-Rémy-de-Provence en plein surmoi d’août, raout caviar moi qui ne faisais que passer par là même si j’ai une propriété achetée dans les Alpilles dans les années 60 par mon défunt père ! Mais je reviens à nos moutons (brebis galeuses je ne pense pas) : vous avez fait acte de résistance en notre monde de benêts blancs, blancs benêts en écrivant « deux jeunes gens noirs » ; à notre époque on est cloué au pilori pour bien moins que ça, vous le savez ! En plus, prendre le métro ! Qui dans l’intelligentsia à part vous et sbriglia (que je salue) prennent encore le métro ! Excusez mes maladresses car j’ai tant à vous conter que ça se bouscule au portillon (dirait Sérillon) au moment d’accoucher sur ce net bien trop net mes idées que l’on peut dire sottes ! Votre blog reste un des derniers lieux (sans bottes) où l’on peut encore s’exprimer librement et sans retenue ni retenues genre heures de colle comme à la belle époque ! Tout ceci pour vous dire que j’ai vécu deux ans en banlieue à La Saulaie, Oullins rouge, il y a quelques années (j’étais encore jeune). On osait alors dire que je vivais avec des Arabes, ce n’était point une insulte. J’y étais accepté, intégré voire plus parfois : quand on me proposait Canal + gratuit sans décodeur à moi le prof déconneur, j’expliquais alors que non merci (voire une fois un sous-tif de luxe). Je m’occupais des parents et j’étais sans doute protégé même si ma voiture était parfois « forcée » quand une bande « descendait de Vénissieux », ça se réglait le lendemain : c’était la belle époque où on pouvait appeler un chat un chat, maître corps beau maître corps beau, la belle époque malgré quelques tensions dont celle-ci : un jour on me brûla quelques cactus laissés au dernier étage dans l’escalier ; l’outrage car on connaissait ma passion ! Mon sang ne faisant qu’un tour je fis passer message et donnai rendez-vous le lendemain soir vers 23 heures à ceux qui ! (Je bus certes deux vodkas au lieu d’une pour courage me donner)
    Je m’en souviens comme si c’était hier ; sachez monsieur Bilger que ce soir-là, entouré par ces jeunes, quand je leur dis poliment : »si j’attrape celui qui a brûlé mes cactus, je lui brûle les poils du c.. » ils en restèrent baba et me dirent « professeur, pourquoi les autres nous laissent faire et disent rien ? » Vous me connaissez, je n’invente rien ! Le « coupable » travaille pour la ville d’Oullins et me dit Monsieur à chaque fois qu’on se rencontre et peut témoigner : on en rit encore ! MERCI pour vos quatre mots ; j’en connais tant qui n’en auraient dit que trois ! « Mais je suis resté coi » ! Non non non ! Dans ce billet vous faites acte d’héroïsme ! Tant de pleutres et de poltrons (et pas que minets).
    Bien à vous ! Sissi !

  41. @Mary Preud’homme
    La France de par ses relations économiques privilégiées avec l’Afrique du Sud raciste
    Pardonnez-moi, mais vous pratiquez là un anachronisme en recourant au qualificatif « raciste », forgé à des fins polémiques depuis quelques années.
    J’ai été « sensibilisé » depuis mes classes de lycée dans les années 60 et même par la presse pour la jeunesse aux questions de « ségrégation raciale » comme on disait à l’époque.
    De mémoire, je n’ai pourtant jamais entendu parler alors de « racisme » (ou de « racistes ») au sujet de la ségrégation, qui était déjà largement condamnée.
    Le terme « racisme » est un néologisme ambigu, très mal défini, véritable auberge espagnole où chacun met ce qui l’intéresse.
    Actuellement, alors que le racisme relève en principe et à l’origine d’une « théorie », la mode est de lui accoler systématiquement une connotation de « haine ».
    Que l’on ne me fasse pas dire ce que je ne veux pas dire, je ne défends pas plus le « racisme » que la ségrégation raciale, mais quand on évoque un sujet d’ordre historique comme l’histoire de l’Afrique du Sud, il n’est pas convenable de recourir à des néologismes habituellement utilisés à des fins polémiques dans d’autres contextes.
    « La complexité du peuplement de l’Afrique du Sud explique l’établissement de l’apartheid en système de gouvernement à partir de 1913 » (Encyclopédie Larousse)
    Mais indépendamment de cette légalisation du « développement séparé », force est de reconnaître que l’apartheid préexistait sous une forme larvée à l’arrivée des « blancs », les antagonismes tribaux sont là pour en témoigner.
    Nous pouvons penser – je ne porte pas de jugement de valeur, je constate et j’essaie de comprendre – que l’idée d’associer un peuple à un territoire ne faisait que reprendre un état de fait, sans nécessairement y associer une idée quelconque de « haine ».
    Et de nos jours, au Mali par exemple, les antagonismes entre les Touaregs du Nord et les Noirs du Sud ne relèvent-ils pas aussi, au-delà du tribalisme, d’une forme d’apartheid ?

  42. Jean le Cauchois

    @Ludovic 22:02
    Vous êtes un indigné fort sympathique mais bien mal informé (mais peut-être bien content de le rester)…
    1) « L’Etat ce ne sont pas (que) les contribuables ». Le républicain que vous êtes ne peut ignorer que le suffrage censitaire a été aboli depuis bien longtemps.
    2) « La vanité de NS » doit être relativisée par sa connaissance certaine de l’organisation des voyages présidentiels : il y a toujours deux, sinon trois, avions de tailles diverses pour transporter tous les accompagnateurs, tous les invités = il suffit de regarder la télé et internet…
    Pour s’indigner il faut être jeune et croire savoir avant d’avoir appris… Nelson Mandela ne s’indignait pas, il comprenait l’autre, les autres, et transformait ses adversaires en partenaires, en inversant le rapport de force… C’est pour cela qu’il a été efficace et est unanimement admiré… Plus on admire, moins on déteste…

  43. Mary Preud'homme

    quote
    « . 17 août 1984 – Dans la résolution 554, le Conseil de sécurité déclare nulle et non avenue la nouvelle Constitution raciste de l’Afrique du Sud.
    . 16-20 juin 1986 – Conférence mondiale sur les sanctions contre l’Afrique du Sud raciste, organisée par l’Organisation des Nations Unies, en coopération avec l’OUA et le Mouvement des pays non alignés.
    . 14 décembre 1989 – L’Assemblée générale adopte par consensus la « Déclaration sur l’apartheid et ses conséquences destructrices en Afrique australe », appelant à des négociations pour mettre fin à l’apartheid et instaurer une démocratie non raciale (résolution A/RES/S-16/1). »
    unquote
    @ Ludovic
    J’ai voulu dire qu’il ne fallait pas mettre en parallèle le rôle moteur et totalement désintéressé, l’éminent mérite et l’esprit d’abnégation de Nelson Mandela qui consacra 40 ans de sa vie à lutter contre l’Apartheid avec celui, essentiellement opportuniste de Frédéric de Klerk. Ce qu’un simple coup d’œil sur les résolutions rappelées ci-dessus devrait vous démontrer mieux qu’un long discours.
    —-
    Pour mémoire ce n’est qu’en août 1989 que Frédéric de Klerk se résolut à entamer des négociations avec des représentants de l‘ANC réfugiés en Zambie. Non par bonté d’âme ni esprit chevaleresque, mais parce qu’il réalisait que son pays était de plus en plus isolé, boycotté sur le plan économique, montré du doigt par les grandes puissances et lâché par ses partenaires historiques les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni qui étaient longtemps restés neutres par intérêt économique. Il s’agit donc bien de calculs et d’opportunisme politique.
    Et ce n’est qu’à la suite de multiples négociations qu’il annonça la légalisation de l’ANC et la libération de son chef historique Mandela après 27 ans de bagne.
    Et vous ne m’empêcherez pas de penser que mettre sur le même plan à l’échelle des mérites, l’engagement au long cours, l’altruisme et le dévouement de Mandela qu’il paya du sacrifice de sa liberté durant 27 ans et la diplomatie intéressée de De Klerk (en leur délivrant un prix Nobel de la Paix conjoint) a quelque chose de choquant. Ce qui était d’ailleurs aussi l’avis de Desmond Tutu.

  44. @ Parigoth
    As Inspector Callahan used to say : « Marvelous… ».
    By the way, was Dirty Harry the last Soviet Mole ?
    Indeed ! In Firefox’s last version, he took the plane back to Russians.
    CQFD.

  45. Afin que nul ne meure idiot on peut toujours lire en anglais sur internet des avis très tranchés sur Mandela, et qui détonnent par rapport aux bêlements en vogue aujourd’hui.
    Par exemple « The Church Street Bombing » à Pretoria dans les années 80.
    Alors bien sûr, les tenants des chansons de U2 et de Johnny Clegg s’insurgeront, mais enfin quoi, la tapisserie de Bayeux oui, la Chanson de Roland d’accord, mais U2 et l’ambigu Clegg, ça fait un peu sourire…
    N’est pas Gandhi qui veut…

  46. 1° En célébrant Mandela, on loue les Noirs sud-africains de n’avoir pas spolié et jeté à la mer les Blancs, présents là-bas depuis trois cents ans.
    2° Or, en Occident, personne ne propose d’expulser les Noirs et les Arabes non étrangers.
    3° Nous louons donc les Noirs sud-africains de faire ce que nous trouvons tout naturel de faire et pour quoi nous ne nous trouvons pas dignes de louanges.
    Est-ce que cette différence d’appréciation est fondée ?
    4° Oui, elle l’est, car les Noirs et les Arabes sont chez nous relativement en bas socialement, et les Blancs sud-africains sont relativement en haut socialement. Or, il est beaucoup plus pénible d’avoir au-dessus de soi des gens d’une autre ethnie que la sienne que ça ne l’est d’avoir au-dessous de soi des allogènes. Le comportement des Noirs sud-africains est donc bien plus difficile que le nôtre.
    5° On dira cependant que, si les Noirs sud-africains expulsaient les Blancs, ils se ruineraient, car ces derniers font tourner le pays et l’Etat, et donc que leur conduite n’est pas si méritoire que ça.
    6° A quoi on peut répondre que les Noirs sud-africains suivent leur intérêt, et non la pente de leur ressentiment et de leur humiliation, et que ce n’est pas ce que font tous les humains, et que c’est donc beau à voir.
    7° Ajoutons que les Noirs nous donnent rarement le spectacle de réalisations dont ils peuvent être fiers, que nous en souffrons pour eux, et donc que nous célébrons d’autant plus leur conduite en Afrique du Sud.

  47. « Monté dans la rame à Madeleine, je suis resté debout et j’ai tout de suite remarqué deux jeunes gens noirs parlant fort, cherchant à se faire remarquer, vautrés côte à côte sur une banquette avec leurs pieds sur la banquette d’en face ».
    Vous avez bien fait de rester debout car il semble que ces deux agitateurs soient des Chinois transfuges de la CIA, infiltrés dans les réseaux d’Al Qaida pour déstabiliser les oligarques russes pendant que les chefs d’Etat du monde entier sont en voyage en Afrique australe pour prêter allégeance sur le cercueil d’un repris de justice.

  48. Récit exemplaire et qui concerne l’expérience de chacun, qui montre à quel point nous avons perdu l’habitude physique et psychologique d’assurer nous-mêmes ou de contribuer à l’application des régles de la vie sociale, en nous en remettant pour cela à des « professionnels de la sécurité » de moins en moins motivés pour faire face au raz-de-marée des conduites inciviles…

  49. Bah le métro, ce n’est pas si terrible que ça, Philippe Bilger. Je ne suis pas le seul à le dire. NKM, la candidate à la mairie de Paris l’a pris dernièrement.
    Elle a eu l’agréable surprise de découvrir que le prix du ticket n’est pas de 4€ mais de 1.6€. Par ailleurs elle est manifestement enchantée de voyager par ce moyen de transport qui lui permet d’être en contact avec le bon peuple de France.
    La meilleure preuve est encore de la laisser s’exprimer :
    «Le métro est pour moi un lieu de charme, à la fois anonyme et familier. Je prends souvent les lignes 13 et 8 et il m’arrive de faire des rencontres incroyables. Je ne suis pas en train d’idéaliser le métro, c’est parfois pénible, mais il y a des moments de grâce».
    Manifestement elle n’a pas rencontré vos deux petits gars qui mettaient les pieds sur la banquette.

  50. Oui, France Inter a été lamentable. Une hypertrophie du moi célébrant un cinquantenaire.
    Cette belle radio qui nous offre parfois des pépites n’est pas à la hauteur dans certaines tranches horaires lorsque Cohen donne des leçons et lorsqu’il passe le relais à une autre donneuse de leçons, Madame Clark. Manifestement, Demorand a laissé un héritage.
    Un avantage cependant, on peut fermer la radio et faire des choses plus sérieuses.
    Mandela : un exemple pour l’humanité. Il a démontré que la haine, la revanche n’apporteraient rien et conduiraient au chaos.
    Un personnage qui ‘fait tache’ ce matin : l’arrivée de Castro n°2 au Soccer Stade. Ce représentant de la dynastie qui opprime son peuple a-t-il le droit de parader dans un espace authentiquement démocratique ? Pauvre ignorant enfermé dans ses fausses certitudes rétrogrades qui le maintiennent artificiellement au pouvoir.

  51. « Il s’agit donc bien de calculs et d’opportunisme politique », écrit Mary Preud’homme pour relativiser le mérite de Frédéric de Klerk.
    Elle a évidemment raison puisqu’il est patent que l’attitude des Afrikaners n’aurait pas changé sans la pression internationale et la mise au ban de la RSA.
    Demeure cependant le fait qu’il a eu cette intelligence et cette lucidité d’avoir, par ce revirement, évité un abominable bain de sang. D’ailleurs si le mérite de Mandela est immense d’être parvenu à une transition sans trop de dégâts, il n’en faut pas exclure de Klerk, qui a dû batailler aussi dans son camp pour éviter que son pays ne bascule dans la violence.
    Mutatis mutandis le revirement à contrecoeur, certes, mais utile et fécond de Jacques Lafleur signant avec Jean-Marie Tjibaou les accords de Nouméa est à inscrire dans cette lignée.
    L’un comme l’autre ont lutté pied à pied contre les revanchards de leur communauté.

  52. Michelle D-LEROY

    @ Jean Le Cauchois
    Votre réponse ne me concernait pas, mais elle m’a interpellée.
    Je ne pense pas que l’indignation soit une question d’âge. Voyez Stéphane Hessel, tant adulé par la gauche sectaire qui peine à sortir du communisme, il appelait à l’indignation.
    Personnellement, je ne m’indigne pas des mêmes choses que lui, loin de là. Ces derniers temps, il y a peu de jours où quelque chose, en politique, ne me révolte pas.
    Ma première révolte politique : j’avais 8 ans à peine, lorsque j’ai vu les chars soviétique envahir les rues de Budapest. Cela a été le début de mon intérêt pour la politique.
    Depuis, je ne compte plus les événements qui me soulèvent le coeur, surtout lorsqu’ils sont perpétrés par des humanistes autoproclamés, par des faux gentils, donneurs de leçons, adeptes du « fais ce que je dis, mais pas ce que je fais« .
    Je m’indigne fréquemment depuis le 6 mai 2012 en voyant le sectarisme à son plus haut niveau clivant la société française par ses prises de positions et ses lois ravageuses. Je m’indigne de voir un Président « normal » se couler avec délectation dans le moule élyséen et ses voyages. Depuis cette date, j’ai de quoi et apparemment je ne suis pas la seule. Je suis en colère aussi, souvent, par tant de naïveté et d’utopisme associés à la couardise qui transforment la société, sa culture et sa civilisation. C’est ainsi, mais à l’instar de P.Bilger qui se tait, je me tais aussi, je ne manifeste pas, je ne milite pas. Donc mes énervements ne servent à rien.
    Je suis tour à tour indignée, affligée, attristée et déboussolée… et on est à peine au tiers du mandat présidentiel !

  53. Winnie semble très émue d’assister aux obsèques de son ex-mari.
    C’est pourtant elle qui a justifié le supplice du pneu enflammé autour du cou des « traîtres » noirs. « Avec nos boîtes d’allumettes et nos pneus enflammés, nous libérerons ce pays » avait-elle ajouté.
    Manifestement il semble qu’elle n’ait pas été très sensible aux recommandations de fraternité, de tolérance et de pardon de celui à qui le monde entier est venu rendre hommage.

  54. Goût amer que de se prendre en pleine face qu’on n’est pas un héros.
    Mais entre un héros et vous, il me semble y avoir une marge, et je ne vais pas vous en féliciter pour trois raisons.
    1/ Dire aux deux voyous d’une manière ou d’une autre « croyez-vous que c’est ainsi que vous allez lutter contre le racisme ? » ne faisait pas prendre grand risque ; tout eut été dans le ton. Il faut savoir aller vers les voyous et leur parler. Souvent, ils n’attendent que ça.
    2/ Philippe Bilger se faisant molester dans le métro en plein Paris, ça aurait sérieusement remué les tripes de notre pays, et là, vous avez raté une occasion de prendre un très beau risque pour le bien de tous. La célébrité oblige en retour à servir.
    3/ Ne pas avoir la présence d’esprit de faire ce qu’il y a à faire sur le coup est bien compréhensible et bien excusable. Par contre, la célébrité oblige à l’exemplarité, et donc à tendre vers l’héroïsme. Alors il n’y avait pas lieu de dire à tous vents que vous n’avez pas fait preuve d’un courage exemplaire lorsque rien ni personne ne vous le demandait.
    A se confesser en public, on prend le risque d’avoir une réponse publique de confesseur.
    Quant à Mandela, à force d’avoir du Noir et de la Shoah à tous les repas, je ne digère plus.

  55. Carl+Larmonier

    Il y a des lignes de métro où on ne m’enverrait pas m’aller promener passer 23h00 ; c’est du côté à la fois de la Gare du Nord, de Barbès-Rochechouart et Châtelet-les-Halles.
    Pourtant c’est souvent similairement ce que j’ai fait à une époque, quand j’allais rechercher une ex à la fin de son travail d’infirmière vers Porte de Clignancourt.

  56. Jean le Cauchois

    @ Ludovic
    Il ne faut plus que vous vous indigniez si vite, surtout pour des situations qui sont proposées trop vite au grand nombre de crédules, impatients de nourrir leur détestation. Les exemples récents existent, vous le savez bien. En Normandie, on dit que c’est le dernier qui a parlé qui a raison… Dans votre cas, il y avait trois avions présidentiels, et les plans de vol entre Paris et Johannesburg étaient établis avant votre indignation… Faisons comme PB, indignons-nous en léger différé… Ces choses-là sont trop graves pour être traitées dans la précipitation…

  57. Le défilé des officiels devant son cadavre, égale à la mise en scène de sa libération qui fut mondiale, pour ce qui est des images.
    Il faut des soutiens importants et efficaces pour un tel résultat.
    Cette génération transporte à la semelle de ses souliers le sang de l’Histoire mondiale du XXe siècle. Personne ne remplacera la présence de Nelson Mandela dans l’histoire de son pays et de ses luttes.
    Gandhi avait également pris la mesure de la situation avant lui, qui fut assassiné en 1948 ! Et que Lord Mountbatten ait permis son ascension (contre toutes les discriminations) ne changera pas l’Histoire qui veut que s’affrontent des personnalités de même calibre (sans jeu de mots) à un moment « X ».
    Quelque chose me chiffonne pourtant et j’ai une question à poser à Boris : quelle distance voulez-vous mettre entre les
    commentatrices, commentateurs du blog de Jas et vous ?
    Celle de deux langues mortes (latin, grec) plus l’invasive des 20 et 21èmes siècles ?
    Les ségrégations débutent souventes fois par l’incompréhension de l’expression orale – sauf cris de douleur et/ou de joie -, quand l’un prend le pouvoir parce que compris par quelques-uns/unes qui se coalisent ! Votre
    remarquable esprit entendra justement cette question, je l’espère.

  58. Le scandale absolu, pour son pays, de l’apartheid rendait légitime tout ce qui visait à s’y opposer, quelles que soient les manifestations de ce refus.
    Hummh…
    Avec ce genre de principes (je suis le bon, les autres les méchants, ou bien mon système politique est meilleur que le vôtre) on peut justifier tout et n’importe quoi.
    Cela n’est pas sans rappeler les heures sombres de la révolution dite française lors de laquelle les Conventionnels ont décidé de génocider les « brigands » vendéens selon un modèle qui fera des émules par la suite, d’après une loi qui au passage n’est toujours pas abrogée…
    http://www.senat.fr/leg/ppl11-426.html
    « C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la Liberté de ces monstres » Carrier
    « Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de tout ce qui lui est opposé » Saint-Just
    « Vous avez dans les lois, tout ce qu’il faut pour exterminer légalement nos ennemis » Robespierre
    Nous pourrions aussi revenir sur le concept de la diabolisation de l’adversaire, échafaudé par les Étasuniens au nom de la Destinée Manifeste et expérimenté au cours de la guerre civile, première rupture avec la tradition européenne de la manière de mener les conflits, qui a longtemps consisté à respecter vaille que vaille l’adversaire et à ne pas chercher son extermination complète (en dépit de multiples entailles à ce principe car l’homme reste l’homme).
    Et puisqu’en Afrique du Sud nous voyons apparaître une forme d’Apartheid inversé, avec le massacre de milliers de fermiers blancs entre autres et avec des dizaines de milliers de « petits blancs » ayant été marginalisés, cela pourrait-il alors justifier une réaction violente de leur part ?

  59. @Jeremiah
    Y a-t-il un sous-entendu que je n’aurais pas saisi ?
    Veuillez ne pas faire semblant de ne pas comprendre.
    Vous savez très bien que dans les circonstances actuelles où en plus des apprentis-sorciers irresponsables jettent de l’huile sur le feu en dénonçant un climat de « racisme » qui serait omniprésent, certains voyous s’abritent derrière ce prétexte pour rechercher volontairement des « noises » aux gens qui n’appartiennent pas à leur cercle, parfois simplement pour les humilier.

  60. « Il suffit tout simplement de faire mine de s’asseoir, de préférence avec le sourire, pour que ces personnes, noires, blanches, rouges ou à pois, enlèvent leurs pieds de la banquette et s’excusent le plus souvent. »
    Catherine A.
    Ben c’est justement ce que je voulais proposer à Philippe. Le langage du corps est bien plus déterminant que le début d’un essai de cours civique.
    Et en plus, il n’y a rien de courageux à cela.

  61. « Or, en Occident, personne ne propose d’expulser les Noirs et les Arabes non étrangers ».
    Rédigé par : buridan | 10 décembre 2013 à 01:13
    Vous avez la mémoire courte. À la même époque (début des années 90), votre champion Jean-Marie Le Pen propose dans son programme :
    « (Il faut) remettre en question les acquisitions de nationalité et les naturalisations accordées depuis 1974. »
    (mesure n° 13)

  62. Surprise de remarquer que personne ne propose un retour de la « premiere classe » pour circuler dans le ventre de Paris ; etes-vous donc tous si jeunes ?!
    Ce qui eviterait de melanger les torchons et les serviettes…
    Foin de la discrimination !
    Ah… et puis zut… pour le trafic ferroviaire, remettons a l’honneur les wagons de troisieme classe.
    Quant aux techniques des pickpockets, elles ont un peu evolue depuis l’epoque de Monsieur Dickens :
    http://www.btp.police.uk/theft/index.html#sthash.5tApcZS9.dpbs
    Finalement, prendre un taxi ne coute peut-etre pas si cher que cela 🙂
    Je vais, de ce pas, passer l’aspirateur…

  63. Je crois qu’il y a pas mal de menteurs dans ce blog. Combien de fois ai-je demandé à des ados avachis sur leur siège de dégager leurs pieds afin que je puisse m’asseoir ? Ils s’exécutent à tous les coups.
    Par ailleurs quand on vit à Paris, on sait que ce comportement est propre aux jeunes et non aux jeunes noirs. Des jeunes filles, bien sous tous rapports, ont souvent le même comportement. Quel Parisien aura la malhonnêteté de prétendre le contraire ?

  64. Je parlais de jeunes filles blanches évidemment. Puisqu’il faut préciser la couleur des jeunes maintenant.
    Monsieur Bilger, votre hommage à N. Mandela s’est transformé en mesquinerie écoeurante. Je crois que finalement vous avez un problème avec les noirs.

  65. Bof, c’est un sentiment d’impuissance largement partagé. Et pourtant Platon nous avait prévenus il y a fort longtemps, s’agissant de la tyrannie des enfants. Je me dois de remettre la citation en entier, car cela donne du courage :
    << Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes gens méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie>>.
    Pour ma part j’ai toujours quelques boules puantes sur moi, et c’est vraiment un réel plaisir qu’en certaines circonstances, ayant choisi la non violence, je m’écrase certes (pour éviter les dérives courantes et recherchées), mais aussi et surtout écrase… la boule puante si le contexte de la situation m’y encourage.

  66. Jean le Cauchois

    @ Michelle D-LEROY à 11: 58
    Vous avez raison mais il faut toujours relativiser… Les indignés ne sont pas toujours instruits (du détail des motifs) et souvent partisans. C’est plus fréquent chez les jeunes… Julien Dray ne s’indigne plus pour les mêmes sujets mais Harlem Désir, oui. Il y a des indignés professionnels… Stéphane Hessel en est un bon exemple. Le concernant, un homme politique de notoriété actuelle a dit « L’indignation c’est le degré zéro de la politique »… Pour cela, j’ai un certain respect pour les hommes politiques, ou pour les syndicalistes, qui trouvent les mots, les attitudes, pour canaliser les indignations. C’est aussi la raison de mon respect pour Mandela, passé de l’action violente à l’efficacité politique… et de mon intérêt pour ce blog, où PB nous invite, de fait, à nous indigner « avec modération ».

  67. @ Alex paulista
    Je n’ai aucun problème avec les jeunes. D’ailleurs, je suis loin d’être vieille.
    Mais contrairement à M. Bilger, je n’ai pas peur de m’adresser à des ados bruyants pour qu’ils me fassent une petite place en face d’eux.

  68. Carl+Larmonier

    Le comble du comble serait de dire à ces jeunes qui nous indignent : indignez-vous ! par dessus le marché comme le dit Alain Finkielkraut dans un extrait de son dernier essai :
    « Il y a, dans toutes les générations, des exceptions à la règle de l’assagissement. Ainsi, Stéphane Hessel, avec Indignez-vous ! devenu, en quelques mois le petit livre beige du siècle qui commence. Arrivé, selon ses propres termes, à (…) « la toute dernière étape », l’auteur s’adresse aux jeunes et leur dit : « Regardez autour de vous, vous y trouverez les thèmes qui justifient votre indignation (…). Vous trouverez des situations concrètes qui vous amènent à donner libre cours à une action citoyenne forte. »
    Alors, voilà, Monsieur Bilger, vous avez rencontré deux de ces jeunes qui donnaient libre cours à une action citoyenne, d’indignation je ne sais pas, mais une action citoyenne de la meilleure cuvée.
    En fait, par les temps qui courent, c’est dans notre quotidien quotidien que nous pouvons constater et percevoir ces nouveaux types d’actions citoyennes chez nos jeunes.
    Ils feraient mieux de lire une biographie de Mandela pendant leurs permanences ou heures de colle.

  69. Aujourd’hui dans « Le Monde », l’agité Onfray cogne sur son tambour : Le Pen et Gollnisch disent du bien du régime blanc, Marine dit du bien de Mandela, il y a donc contradiction entre les deux positions, comme si le père se disait pétainiste et la fille gaulliste (texto).
    Mais non, tout au plus tension légère : le père dit que le régime blanc a eu sa légitimité en son temps (dans les années soixante et soixante-dix, par exemple), et la fille dit que ce régime a été heureusement dépassé et que le régime actuel est légitime.
    De même, pour les gens de droite, la colonisation a été légitime, mais la décolonisation l’a été aussi. De même la monarchie… et maintenant la République.
    Plus bruyant qu’Onfray tu meurs.

  70. « Vous avez raison mais il faut toujours relativiser… »
    D’un certain Jean Le Cauchois.
    Voilà un homme à pendre sur-le-champ !

  71. buridan | 10 décembre 2013 à 17:57
    Allez, allez, buridan, remettez-vous de l’anéantissement de votre Sigmund Freud par Michel Onfray.
    Allez buridan, cessez votre prosélytisme idiot et démodé.

  72. Mary Preud'homme (Honneur et respect à Madiba !)

    Les commentaires déplacés et indignes de certains intervenants et intervenantes (bien planqués derrière leur ordi) et qui continuent à déverser leur hargne à pleins jets sur un homme au charisme et au mérite exceptionnels me donnent la nausée.
    Personne pour leur fermer leurs sales clapets de vipères !
    Honte à ces gougnafiers qui comblent le vide de leur vie en s’abreuvant de méchancetés et d’infâmes calomnies et ne savent même plus respecter le temps du deuil ! Pouah !

  73. @Mary Preud’homme
    17 août 1984 – Dans la résolution 554, le Conseil de sécurité déclare nulle et non avenue la nouvelle Constitution raciste de l’Afrique du Sud. (…)
    Vous confirmez là ce que j’écrivais dans mon commentaire : le terme « racisme » a été mis à la mode depuis relativement peu de temps et de plus dans le contexte ambigu des rapports Nord-Sud instrumentalisés suite à la « guerre froide ».
    En faisant une recherche sur divers sites, dont par exemple celui de l’UNESCO, il apparaît que l’ONU reconnaît elle-même que :
    Il n’existe [pas] dans le système des Nations Unies de définition du racisme. Dans son article 1, la Convention pour l’élimination du racisme et de la discrimination raciale (CERD) se limite à définir la seule discrimination raciale qu’elle fonde sur « la race, la couleur ou l’origine nationale ou ethnique ». Cette vision très large aboutit sur le plan opérationnel à faire du racisme une sorte de fourre-tout où se retrouve tout ce qui a « pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice dans des conditions d’égalité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique ».
    (In Un lexique du racisme. Étude sur les définitions opérationnelles relatives au racisme et aux phénomènes connexes. Micheline Labelle. UQAM).
    Il est tout de même incroyable que l’on puisse dénoncer partout le « racisme » soit à l’échelon international soit même chez nous dans des textes de loi avant même d’avoir défini ce néologisme avec précision  et éventuellement avec ses limites!
    C’est la porte ouverte au n’importe quoi et à l’arbitraire.

  74. Même mésaventure avec une jeune fille (blanche) en TGV mais qui s’est fait rabrouer par d’autres voyageurs pour son sans-gêne. Heureusement car je n’ai pas toujours la finesse d’esprit qui permet de recadrer les choses sans débordements.
    Il n’est jamais évident dans ce type de situation d’avoir le comportement d’un héros ou d’un Don Quichotte. On est souvent pressé, encombré et souvent la montagne est trop dure à grimper.

  75. @Buridan
    Vous feriez bien de relire les déclarations de JMLP et de BG en 1990 à l’occasion de la libération de Nelson Mandela, puis de sa réception au Parlement européen.
    C’était d’ailleurs l’objet de mon premier commentaire que vous pourrez trouver en remontant le fil des réactions à ce billet.

  76. sbriglia@zefir

    « Contrairement à M. Bilger, je n’ai pas peur de m’adresser à des ados bruyants pour qu’ils me fassent une petite place en face d’eux. »
    Doux zéphyr de la jeunesse !
    Il a été ce que vous êtes, vous serez, un jour, ce qu’il est : je vous souhaite alors d’être assez vaillante pour rester debout tout un trajet de métro à 70 ans, de fédérer autour d’un blog autant de commentateurs de tout poil, de progresser vêtue de probité candide et de lin blanc, de garder l’esprit critique et éveillé, d’avoir la magnifique humilité de reconnaître sa faiblesse, de rester serein pour n’être pas surinée bêtement et continuer à nous seriner sa douce musique, d’avoir le parcours d’un homme probe, bref, prétoire délaissé, d’être un homme qui s’empêche…

  77. « Quel Parisien aura la malhonnêteté de prétendre le contraire ? »
    Rédigé par : zefir | 10 décembre 2013 à 15:44
    Tiens pour une fois, je vous donne raison.
    Le bobo parisien – surtout entre 16 et 30 ans, après il s’amende – fournit parmi les plus stupides et satisfaits comportements qui puissent s’observer dans les transports en commun et il est souvent arrogant autant que négligent en proportion de sa position sociale.
    Eh oui, c’est hélas vrai.
    Rien n’est au-delà de l’honnêteté, il faut tout dire et le dire vrai.
    Le boubou banlieusard est lui d’une autre eau incivile. Moins irrespectueux envers les banquettes en moyenne – je fonde cela sur une utilisation quotidienne de la ligne A – il est plus porté sur l’utilisation de l’espace sonore à son seul avantage, il cause ou téléphone très bruyamment et que la demande soit polie ou plus raide, le résultat est au mieux une ignorance complète de la requête, voire des menaces explicites.
    Il ne faut pas généraliser, mais la tendance est hélas là encore assez marquée.
    Mandela a été un des grands hommes du siècle même si sont beaucoup de choses à lui reprocher, comme à tous ceux-là.
    Elles seront dites en temps et en heure, l’élégance impose le silence en ces circonstances.
    AO
    PS : Sinon, zefir, cela ne vous dérange pas de vous asseoir là où quelques viennent de mettre leur pied ; êtes très accommodante, vous nous direz si cela relève de la faiblesse ou de la grandeur d’âme ou d’une certaine négligence sur le fond.

  78. J’ai reçu une réponse de Monsieur Bilger suite à mes deuxième et troisième commentaires je présume. Je ne suis pas du tout une antiraciste obsessionnelle ainsi que vous avez l’air de le penser sinon je ne lirais pas votre blog. Toutefois, j’ai remarqué que les incivilités que vous rapportez sur votre blog concernent trop souvent les noirs ou les Arabes. Monsieur Bilger n’avez-vous jamais rencontré un groupe de jeunes filles blanches parler haut et fort et mettre leurs pieds sur la banquette du métro ? Moi souvent et je mets ce comportement sur le compte de la jeunesse.
    Deux exemples que j’ai en mémoire parce qu’ils m’ont choquée et qui m’incitent à penser que vous faites une fixette sur les noirs et les Arabes.
    1) La présence trop nombreuse de noirs à la Gare du Nord, qui choqueraient les touristes et qui en plus seraient responsables de la saleté de la gare. Je rappelle quand même qu’aux heures de pointe, la présence des blancs avoisine les 80 % dans cette gare. Si la gare est sale, cette écrasante majorité de blancs doit y être pour quelque chose.
    2) L’insistance lourde et répétée sur la vulgarité des joueurs de l’équipe de France de football et leur prétendu manque d’entrain sur le terrain. Monsieur Bilger, vous qui aimez le sport et qui êtes tellement à cheval sur le comportement des sportifs, avez-vous condamné la violence de Karabatic lorsqu’il a saccagé un plateau télé ? Avez-vous publié un billet sur les joueurs de l’équipe de France de rugby en sous-entendant qu’ils ne mouillaient pas assez le maillot par manque de fibre nationale ? Non, pourtant ils perdent quasi tous leurs matchs et personne n’en fait un foin.
    Vous n’êtes pas juste et équitable dans vos critiques. Vous accablez toujours les mêmes. Impossible de ne pas le remarquer.
    Voici la réponse de M.Bilger à mes commentaires :
    « Sans aucune difficulté, je vous dis le contraire. Je n’ai jamais prétendu que mon expérience du 7 décembre était universalisable et que tous les jeunes gens noirs s’affalaient et se comportaient ainsi. En l’occurrence il s’agissait de deux jeunes gens noirs et je ne vois pas au nom de quelle bienséance j’aurais occulté cette apparence pas plus que je n’aurais éludé la chose pour deux européens, deux asiatiques, deux maghrébins. Il faut cesser sans cesse d’opposer à la description du réel matériel et humain de prétendus risques de racisme et de chercher derrière des pensées évidemment admissibles des arrière-pensées que seules la mauvaise foi ou l’obsession antiraciste imaginent ».

  79. moncreiffe serait une vipère (selon Mary Preud'homme)

    @ Mary Preud’homme (Honneur et respect à Madiba !) | 10 décembre 2013 à 18:21
    Votre dernier commentaire confirme l’idée que Nelson Mandela est devenu un symbole, que dis-je, une idole, aux yeux des antiracistes de salon. Pour eux, peu importe la réalité historique. Peu importe que l’objet de leur vénération ait fondé, en 1961, Umkhonto we Sizwe (la branche militaire et terroriste du Congrès national africain).
    Peu importe que Mandela ait été reconnu coupable, en 1964, de quatre actes de sabotage. Peu importe qu’il se soit désintéressé des affaires de l’Etat quand il était Président, en se reposant sur les élites blanches pour faire tourner la machine. Peu importent les milliers de Blancs massacrés et les millions de Noirs encore plus pauvres, depuis 1994.
    Seul compte aux yeux de ses admirateurs, que dis-je, de ses dévots, confits dans l’adoration, ce que représente Nelson Mandela, la lutte « pacifique » contre le racisme et l’oppression, la réconciliation « magnanime » de la nation sud-africaine, et autres billevesées, au mépris de la réalité et sans aucun esprit critique.
    Au moment où j’écris ces lignes, je me trouve effectivement devant mon ordinateur, comme vous, je présume, quand vous les lirez. Et si elles vous semblent insupportables, vous n’êtes pas obligée d’y répondre.

  80. @ oursivi
    Mes journées sont chargées, je suis souvent fatiguée et je suis ok pour m’asseoir à côté de n’importe qui et n’importe où.
    De toute façon, le métro parisien est dégoûtant. Qui vous dit que personne n’a mis ses pieds sur le siège sur lequel vous vous installez ?

  81. « Je n’ai aucun problème avec les jeunes. D’ailleurs, je suis loin d’être vieille ».
    Rédigé par : zefir | 10 décembre 2013 à 17:44
    Ne vous justifiez pas. Mon accusation était absurde à dessein, juste pour vous appliquer la même logique idiote qui vous conduit à accuser notre hôte de racisme.
    @ buridan
    C’est étrange ces trous de mémoire que vous avez sur le programme du Front National. Les années 90 ce n’est pas si loin. Même moi je votais déjà.
    Mais que quelqu’un d’ouvertement racialiste comme vous, qu’un tel fan de JMLP ne conçoive même pas que l’expulsion de citoyens français ait pu être proposée au milieu de 49 autres abominations, voilà qui est encourageant.
    À ce train-là on vous retrouvera dans dix ans en train de certifier que personne en Occident n’a jamais osé proposer le retour au droit du sang, ni l’interventionnisme dans les manuels scolaires, ni la non-délivrance de visa à des conjoints de français.

  82. Rédigé par : zefir | 10 décembre 2013 à 20:29
    Je ne fais pas de procès d’intention, ni aux sièges ni aux gens… je constate c’est tout, c’est la seule conduite qui vaille.
    AO
    PS : Parfois aux gens du siège, suis en train de me fâcher avec le mien.

  83. Curieux, dans les bus parisiens on n’observe pas de tels comportements. Une étude sociologique s’impose, mais que font nos Directeurs de Recherche du CNRS ?
    Dans un bus l’espace est restreint, l’ergonomie du bus empêche l’exhibitionnisme, les issues de sortie sont étroites et le conducteur est bien présent. En plus on n’y trouve que des retraités qui voyagent dans Paris jusque vers les 17 heures. Après c’est envahi par les travailleurs, c’est moins drôle. Le prolétariat gâche tout.
    Je vous recommande le 67 : place Pigalle/ Stade Charléty, ou le 68 : Porte d’Orléans/ Place Clichy.
    Ce sont de fabuleux voyages dans Paris par les quartiers les plus sublimes. Depuis que Léon-Paul Fargue est mort c’est ce que je fais. Je pense souvent à lui, inoubliable « piéton de Paris ».

  84. Un de mes amis m’a raconté qu’il y a quelques années, sur la ligne 6, dans sa partie aérienne, deux maghrébins fumaient dans le wagon. Il leur indique qu’il est interdit d’utiliser l’herbe à Nicot dans les lieux publics et que, le métro en étant un, il convenait de cesser immédiatement d’enfumer les voyageurs. Son ton ferme n’entama pas la dilection de ces deux individus pour le tabac. Et comme il se faisait injurier copieusement par ces paltoquets, il décida tout à trac de tirer le signal d’alarme alors que la rame entrait en station. Le conducteur remonta alors le quai pour trouver le coupable… mon ami qui lui explique alors par le menu ce qui venait de se passer. Entre-temps les fumeurs s’étaient esbignés et le conducteur se déchaîna sur celui qui « ralentissait le trafic et qui trouvait intelligent de s’attarder à de si menus inconvénients »… Le ton monta très haut et le conducteur battit en retraite dans sa cabine pour assurer sa tâche. Pas un voyageur n’avait moufté pendant les échanges verbaux…
    Douce France…

  85. @Alex paulista
    . Je n’ai pas oublié que le Fn a proposé de revenir sur des naturalisations. C’était il y a trente ans et comme vous savez, ça n’a pas été fait. Comme je parlais de l’attitude des pays européens en général, j’ai pensé pouvoir négliger ce détail.
    Cela dit, à mon avis le principe n’a rien de révoltant en soi, même si je n’en suis pas partisan, pour des raisons d’opportunité (de même que, en 1815, il n’était pas opportun de revenir sur la vente des biens nationaux).
    Déchoir de la nationalité française les criminels ayant récemment acquis celle-ci, proposition actuelle du Fn si je ne me trompe, me paraît de notre intérêt et pas immoral.
    Ce genre de proposition, contrairement à ce que vous semblez dire, me semble plutôt gagner du terrain dans l’opinion européenne. Ce sont essentiellement les clercs qui la trouvent scélérate, et je ne sais pas ce que donnerait un référendum. Peut-être un résultat de même sens que celui, chez nos voisins helvètes, sur la hauteur des minarets… ?
    . A propos du racialisme, puisque vous y faites allusion, permettez-moi de vous poser deux questions :
    1° Croyez-vous que toutes les populations humaines sont identiques quant à la distribution des soubassements génétiques des traits mentaux ?
    2° Si oui, d’où tenez-vous cette croyance ? De quelle science, si c’est d’une science ?

  86. Mary Preud'homme

    « …Vous pratiquez là un anachronisme en recourant au qualificatif «raciste», forgé à des fins polémiques depuis quelques années. J’ai été «sensibilisé» depuis mes classes de lycée dans les années 60 et même par la presse pour la jeunesse aux questions de «ségrégation raciale» comme on disait à l’époque. De mémoire, je n’ai pourtant jamais entendu parler alors de «racisme» (ou de «racistes») au sujet de la ségrégation… » (Parigoth, 9 déc. 23:55)
    Allez raconter cette fable à François Maspero dont c’était la spécialité de diffuser et d’éditer des livres et revues sur la question de la tolérance et du racisme dans les années soixante, ouvrages que l‘on ne trouvait nulle part ailleurs que dans sa célèbre librairie du quartier latin, en raison d‘une censure qui ne disait pas son nom. Ou encore, allez réclamer pour abus de langage et anachronisme auprès de ceux qui ont rédigé un ouvrage collectif sur le sujet à la même période intitulé « Racisme et société », essai que je vous invite néanmoins à lire pour votre gouverne. Vous pouvez aussi consulter le petit livre de Pierre Paraf (le Racisme dans le monde) qui traite, entre autres, des origines du racisme. Ou encore «Peau noire masques blancs» paru en 1952 qui aborde le thème de l’aliénation du raciste et de sa victime.
    Quant au substantif lui-même dont vous n’aviez jamais entendu parler dans votre lycée en 1960, ce qui vous amène à la conclusion hâtive (et même à l’affirmation péremptoire) qu’il n’était pas employé à l’époque dans notre langue, je vous signale que dans son acception actuelle, il figure dans le dictionnaire Larousse et le Lexis depuis 1932.
    Pour mémoire :
    Racisme n.m. (1932). Théorie qui attribue une supériorité à certains groupes ethniques ; comportement qui en résulte, etc.
    Raciste adj. et n. (1932). L’idéologie raciste a servi à justifier l’antisémitisme nazi.

  87. Jean le Cauchois

    @ Savonarole 18:07
    « Voilà un homme à pendre sur-le-champ »
    Mais aussi à brûler sur le bûcher des vanités… Je brûle de mieux vous connaître…

  88. Jean-Dominique Reffait

    Nul doute que si Nelson Mandela était monté dans cette rame de métro, les deux sales types que vous évoquez seraient subitement devenus des agneaux bien polis sans que le grand homme n’ait eu à hausser le sourcil.
    Je ne sais pas si cet épisode et le constat de votre renoncement a quelque chose à voir avec Mandela. Et s’il en a un, c’est bien parce que vous n’avez pas imaginé, à la façon Mandela, la façon pratique de faire reculer ces deux garçons dans l’empathie et sans les heurter. Vous avez imaginé l’affrontement comme début et comme fin quand Mandela se serait simplement dirigé vers la place occupée indûment et s’y serait assis avec une formule de politesse.
    Il ne s’agit sans doute pas de lâcheté – où serait le courage quand on est certain de se prendre deux athlètes de 20 ans sur le dos – mais d’un manque d’imagination de votre part, imagination qui n’a jamais fait défaut à Mandela pour conduire ses adversaires à le remercier de les avoir défaits. A votre décharge, Mandela a mis 27 ans pour sortir de la rame de métro où on l’a tenu enfermé. Vous étiez peut-être pressé…

  89. Monsieur Bilger, même si l’on dit qu’il faut être intransigeant pour soi et tolérant avec les autres, je vous trouve dur envers vous-même, d’autant que c’est une preuve de courage et de force de caractère que d’avouer spontanément une faiblesse dont on n’est pas fier (sans aucune flagornerie de ma part). Croyez-vous que Nelson Mandela n’a jamais eu de petite lâcheté ? Il disait lui-même qu’il était un pécheur qui cherchait à s’améliorer. Croyez-vous qu’il n’est jamais arrivé à un résistant, sans que cela ne remette en cause sa qualité, de croiser une patrouille d’Allemands emmenant des individus sans intervenir à ce moment-là ? Personne n’est noir ou blanc, nous ne sommes que des nuances de gris.
    Que vouliez-vous faire ? A la lecture de vos propos, le comportement de ces individus était de la provocation ; peut-être qu’une remarque aurait été pour eux une occasion d’évacuer la violence qui est en eux et que la situation aurait pu dégénérer ; dans ce cas, il faut y être préparé. Je parle en connaissance de cause : un matin, emmenant mes enfants en métro à l’école, je me suis assise sur un fauteuil en face d’un jeune couple ; le jeune homme, blanc (ce n’est pas du racisme antiblanc mais je considère qu’il faut regarder devant sa porte avant de critiquer les autres), assis en face de moi, décide apparemment de se mettre à l’aise, écarte ses jambes et pose son pied sur la banquette juste à côté de moi. Je lui demande poliment d’enlever son pied et il a alors commencé à s’énerver me disant qu’il ne me touchait pas. Je lui ai répondu qu’il n’était pas dans son salon et que je n’avais pas à supporter d’être encadrée par sa jambe et un flot de cris et d’insultes a commencé à déferler sur moi. Je n’ai pas voulu trop en rajouter, me rendant compte que j’étais tombée sur quelqu’un qui n’avait visiblement aucune limite et craignant de me faire frapper, même si sa copine lui disait de se calmer, ce qui était de peu d’effet. Ma seule résistance a été de le regarder droit dans les yeux tout le temps du trajet, et ce trajet m’a paru long avec ses insultes, mais je ne voulais pas envenimer encore plus la situation, car je n’aurais pas accepté d’être frappée devant mon fils (ma fille étant partie retrouver une copine) qui m’a à un moment demandé, inquiet, ce qu’il avait le monsieur.
    Vous savez ce qui m’a paru être le pire ? C’est que personne, absolument personne, n’a bougé. Il est là le drame de notre société, plus que dans l’immigration. C’est chacun pour soi et celui qui a des problèmes ne peut compter sur personne, c’est sauve qui peut (les médias ont beau jeu de clouer au pilori le capitaine du Concordia qui n’est que le reflet de la plupart des membres de notre communauté humaine et finalement notre victime expiatoire).
    Du coup, je me demande ce qu’est la résistance. Est-ce prendre des risques inconsidérés ? N’est-ce pas plutôt agir efficacement pour un but autre que soi-même ? Et aujourd’hui, la résistance, dans le monde individualiste et égoïste dans lequel nous vivons, n’est-elle pas tout simplement l’altruisme, le don gratuit de soi, savoir donner à un indigent dans la rue par empathie et compassion et non pour essayer de gagner le paradis, tenir la porte, avoir un mot agréable envers quelqu’un que l’on croise dans la rue pour l’importance que l’on accorde à l’échange et au lien social ? Vous avez de nombreuses occasions de résister chaque jour alors il ne faut pas vous en vouloir pour une lâcheté comme il en arrive à chacun d’entre nous.

  90. Je crois que la lâcheté est notre lot quotidien, et même parmi les intervenants du blog de Monsieur Bilger, ceux-là-mêmes qui nous démontrent qu’ils sont « parfaitement à l’aise » dans ces situations d’incivilités banales ou même plus graves.
    Le sujet fait débat et devient plus que préoccupant… Pauvre France…

  91. @ buridan
    « 1° Croyez-vous que toutes les populations humaines sont identiques quant à la distribution des soubassements génétiques des traits mentaux ? »
    Mon cher buridan, mais ça ne va pas du tout ! Il est grand temps que je prenne les choses en main, avant votre prochain commentaire. Je vais vous faire une petite ordonnance, bien plus gentille que celle de Raoul Volfoni, pour ce soir…
    Bon, d’abord, une tasse de camomille. Et puis une bonne demi-heure de ça ! C’est souverain.
    http://www.youtube.com/watch?v=hvXL-YLRq60
    Je vous conseille aussi les fleurs de Bach : elles sont aussi peu scientifiques que la théorie que vous suggérez, mais beaucoup moins nocives. Et puis il faudra aller voir le sophrologue, hein. Et faire un gros dodo.
    Et surtout, n’essayez pas de traduire votre question dans une langue compréhensible. Vous allez vous épuiser pour rien, mon pauvre ami…

  92. @ buridan | 10 décembre 2013 à 23:02
    « Comme je parlais de l’attitude des pays européens en général, j’ai pensé pouvoir négliger ce détail. »
    Vous écriviez exactement « en Occident, personne ne propose d’expulser les Noirs et les Arabes non étrangers » pour minimiser le mérite de Mandela. J’en déduis donc que vous jugez les positions anciennes de JMLP plus extrémistes que celles d’un « terroriste » nègre qui sortait de vingt ans de prison politique. Nous sommes bien d’accord, JMLP ne représente pas l’Occident mais n’est qu’un excité d’extrême droite, au moins en 95.
    Déchoir de la nationalité française pour des crimes de droit commun est révoltant en soi car cela suppose que les citoyens ne sont pas égaux en droits, et ce en fonction de leurs origines. En effet ces propositions ne visent que les français naturalisés.
    Mais la proposition la plus choquante du FN est la première du programme, pour qui sait lire :
    – Réduction en 5 ans de l’immigration légale de 200 000 entrées par an à 10 000 entrées par an (division par 20), en privilégiant les talents qui permettront le rayonnement de notre pays et l’innovation.
    Comme il y a de 30 à 40.000 mariages mixtes par an, cela signifie de fait empêcher au moins les trois quarts des couples mixtes de se marier ou de vivre en France. Si le pays du conjoint applique une politique aussi xénophobe (peu probable, je vous l’accorde) ou simplement la réciprocité, ces couples vont devoir vivre sur des bateaux dans les eaux internationales ou sur la lune pour vivre ensemble.
    Sur les minarets… vous êtes de ceux qui souhaitent détruire la Mosquée de Paris ? Pourquoi ?
    Sur vos questions
    1) Je ne crois pas que les soubassements génétiques aient un effet déterminant sur les traits mentaux : le cerveau est plastique et s’adapte au cours de la vie. Parmi les gènes éventuels qui jouent sur le mental, je ne crois pas qu’ils soient couplés à l’ethnie ou la couleur de peau. Je travaille avec des gens brillants de toutes les couleurs, en particulier beaucoup d’Arabes. Le major de ma promo à mon concours d’entrée était noir comme le jais et d’origine étrangère. Donc je ne crois pas du tout en un déterminisme génétique des traits mentaux à l’échelle d’une population. Et je trouve odieux quand ce type de croyance est couplé à des propositions politiques de discrimination en droit basées sur les origines.
    2) Sur le fait que le cerveau est plastique et s’adapte : même des enfants qui ont des lésions importantes lors de l’accouchement sur plus de la moitié du cerveau arrivent parfois à se développer normalement. J’ai eu un professeur atteint d’une tumeur au cerveau qui continuait ses recherches à Ulm avec presque tout le cerveau éteint. Il a même recouvré en partie la vision qu’il avait perdue, alors que son cortex ne marchait plus. Les médecins ne comprenaient pas comment.
    Sur le caractère : tous les jumeaux monozygotes que je connais ont des traits de caractère aussi différents que des faux jumeaux ou des frères et sœurs normaux. Le caractère de quelqu’un est le fruit d’un chaos que même une génétique et une éducation identiques n’arrivent pas à déterminer.
    Je crois au contraire que la mixité est une pratique saine en matière de génétique. Ça je le tiens d’une mauvaise expérience avec un épagneul breton aux ascendants un peu trop consanguins.
    Il était complètement con, de manière épisodique.

  93. L’escale de François Hollande à Bangui est une faute diplomatique de taille.
    Même lorsque l’on vient sauver de l’étripade des bushmen on se tient à distance et on évite d’arriver là-bas en conquistador ou en président américain qui déboule en chemisette pour soutenir les « boys »…
    C’est une faute qui ne changera rien à ses sondages d’opinion.
    De surcroît, on aurait pu penser que la France enverrait sur place des légionnaires madrés au cuir épais, des centurions, or que voit-on, deux gamins de 22 et 23 ans qui se sont fait descendre au deuxième jour.

  94. @Mary Preud’homme
    il figure dans le dictionnaire Larousse et le Lexis depuis 1932.
    Mais pas dans celui de l’Académie, qui est censé être le dictionnaire « officiel » de la langue française…
    C’est grave, parce que des lois ont été votées autour d’un terme dont je persiste à dire que le flou de la définition autorise toutes les dérives et tous les abus.
    J’ai cité ici un exemple concret d’abus des termes « racisme » et « raciste » : on peut se faire traiter de « raciste » si l’on prie un fumeur illicite de cesser son activité.
    Par ailleurs vous me citez des auteurs ou éditeurs gauchis, veuillez me permettre de ne pas leur accorder une confiance illimitée.
    Enfin, je ne prétends pas que ce terme n’a jamais été employé avant 1980, je me borne à m’interroger sur la forme d’hystérie collective ayant fait que depuis grosso modo les années 80 il ait subitement autant envahi l’espace public alors que rien ne le justifiait en pratique, ce qui laisse penser à une manipulation.
    Il faut savoir ne pas être esclave des modes.

  95. Ca commence à sentir ces histoires de racisme et ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, « à trop vouloir se distinguer… ».
    Et, ainsi que déjà précisé, la définition du mot racisme qui s’initiait pour une race s’est élargie pour un groupe de personnes.
    Ce qui fait qu’on pourra le mettre à toutes les sauces. S’agissant uniquement de la couleur de la peau, on pourrait, à l’extrême limite comprendre, mais prétendre à la
    supériorité parce que incolore est le comble de la stupidité.
    STOP !
    Rien de tout cela n’a été initié par nous et tous en subissons les conséquences. Alors prendre sa responsabilité, je le veux bien, mais porter en plus un sac d’inepties sur les épaules et en marchant : ce sera sans moi.

  96. « De même, pour les gens de droite, la colonisation a été légitime, mais la décolonisation l’a été aussi », écrivez-vous, buridan.
    Je suis en accord avec vous, sauf sur ce point. C’est la gauche progressiste qui, au nom des droits de l’homme et des valeurs républicaines, a été colonialiste au XIXe et au début du XXe. La droite, elle, n’a jamais vu l’intérêt d’administrer des pays qu’on pouvait se contenter d’exploiter.

  97. @Alex paulista
    Merci de cette réponse très argumentée.
    Ma réponse à la partie sur les différences génétiques serait que vous semblez ne vous baser que sur votre expérience et que je pense que la science vous donne plutôt tort, par exemple que la très grande proximité des jumeaux monozygotes est scientifiquement très bien documentée (par ailleurs, ce qu’ils ont quand même de différent s’explique peut-être par l’intra-utérin et non par l’acquis post-natal, dans lequel il faut d’ailleurs compter une différenciation par désir d’individualisation, laquelle soulignait le psychologue Zazzo ; quoi qu’il en soit, ils se ressemblent beaucoup plus que les jumeaux hétérozygotes : ici, votre expérience, à mon avis, contredit un point scientifiquement bien établi et scientifiquement très généralement accepté, et vous trompe).
    En ce qui concerne mon expérience personnelle (pour en faire état, comme vous l’avez fait pour la vôtre), m’a frappé notamment le fait que, dans les familles recomposées que j’ai pu observer, les enfants ressemblent à leurs parents biologiques même s’ils ne les ont jamais rencontrés, et non à ceux qui les ont élevés, ceci à un point que j’ai trouvé étonnant et même stupéfiant. (Cela dit, j’en ai observé peu…)
    Quant aux différences raciales, quand on sait que la moitié de la population amérindienne descend de peut-être deux cents femmes, elles-mêmes issues d’une petite population ayant vécu longtemps dans les conditions si particulières de la Sibérie Orientale… Pour que ces femmes aient été moyennes par rapport au reste de l’humanité, il aurait fallu une sorte de hasard prodigieux. Bref, la différence raciale me semble possible, et être du ressort de la psychologie expérimentale (relayée, progressivement, par la biologie).
    Le problème avec la science étant que le politiquement correct y est si fort que très peu d’études sur les races sont entreprises, qu’elles sont mal diffusées : par exemple, je ne suis jamais parvenu à lire un texte donnant un exemple d’espèce animale dans laquelle la distribution en sous-espèces ressemble à la distribution en races chez les humains : une sorte de continuum, avec, à la frontière des grandes races, toujours des populations intermédiaires (comme les Kazaks ou les Touaregs) : bref, manifestement très peu d’obstacles au mélange (alors que, par exemple, loups et coyotes, interféconds, ne s’accouplent normalement pas dans la nature). Essayez de trouver un texte sur les différences de production de testostérone dans les différentes populations humaines, ou sur le cerveau des Aborigènes australiens, ou sur les éventuelles différences de comportement entre nouveaux-nés selon les races, ou sur la taille des organes sexuels ici et là… On en reste essentiellement aux sempiternels tests de QI…
    Restent les observations personnelles, et les données sociales, à interpréter à la louche…
    Misère du racialiste…

  98. @ Parigoth
    S’agissant du terme « racisme », et comme vous semblez apprécier les faits bruts, sachez que c’est Frédéric Mistral qui est la cause de tout… Ou le nippologue dreyfusard Albert Maybon, ça dépend du point de vue. Vous verrez, on est déjà très proche du sens actuel (zoomer en bas de la page suivante).
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k155509/f148.image.r=.langFR
    Comme c’est bientôt la période des cadeaux, vous trouverez dans le même numéro de la Revue Blanche, juste avant celui sur les Félibres nationalistes, un article à la gloire des Boers – Fachoda oblige, on est en 1902 !

  99. Drame chez les éditeurs : l’enflure des funérailles de Mandela et le barnum qui va encore durer quinze jours (pas plus), va rendre inenvisageable de faire un tabac avec de nouveaux livres et autres biographies sur le héros des midinettes. Le marché est d’ores et déjà saturé.
    Le même phénomène est arrivé avec Mitterrand, un mois après son décès les éditeurs refusaient des manuscrits : « invendable » disaient-ils…
    L’héroïsme c’est comme les foies de volaille ça doit se consommer très rapidement.

  100. hameau dans les nuages

    « Je crois au contraire que la mixité est une pratique saine en matière de génétique »
    Rédigé par : Alex paulista | 11 décembre 2013 à 02:50
    On appelle ça le sang de retrempe mais il ne faut point en abuser sauf à vouloir perdre les caractères originels de la race (pardon pour le vilain mot).
    Et vouloir croire que les épagneuls exogènes qui sont parés bien sûr de toutes les vertus en n’ayant aucune tare ni consanguinité vont respecter la matrice de la société occidentale est un pur leurre, la nature ayant horreur du vide. Surtout si en plus on leur remplit la gamelle, attirant ainsi tous les clebs du quartier.
    Sauf à le souhaiter mais alors là c’est un autre débat qui commence en mettant les pieds dans le plat ou sur la banquette d’un métro.
    Ce sera un combat à mort car la gamelle est à moitié vide et ventre affamé n’a point d’oreilles.
    Mais cela aussi certains le souhaitent. Le consumérisme mondial a besoin de petites mains sans attaches, sans avenir, un quart monde sans frontières toujours renouvelé.
    Et les « antiracistes » profondément imbéciles adeptes du melting pot de s’en faire les complices en jouant du pipeau pour attirer toute la misère du monde.
    Des nervis social-fascistes.
    http://www.youtube.com/watch?v=jBIWL9S32QQ

  101. @ Alex paulista – 11 décembre 2013 à 02:50
    « Déchoir de la nationalité française pour des crimes de droit commun est révoltant en soi »
    Désolé mais vous semblez ignorer que cela existe déjà dans notre législation, voir l’article 25 du code civil. Certes cela n’est possible que dans le cas des condamnations résultant des cinq motifs suivants :
    – Crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation
    – Crime ou délit prévu et réprimé par le chapitre II du titre III du livre IV du code pénal : des atteintes à l’administration publique commises par des personnes exerçant une fonction publique
    – S’être soustrait aux obligations résultant du code du service national.
    – S’être livré au profit d’un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français, et préjudiciables aux intérêts de la France.
    – Avoir été condamné en France ou à l’étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française, et ayant entraîné une condamnation à une peine d’au moins cinq années d’emprisonnement.
    Certes en pratique peu de déchéances de nationalité sont prononcées, mais cette possibilité existe bien et depuis longtemps dans notre droit. Vouloir la faire appliquer de manière rigoureuse, et pour cela même pas besoin de modifier les articles l’encadrant, n’a donc rien de scandaleux juridiquement et moralement.
    @ moncreiffe – 10 décembre 2013 à 20:13
    Les actes pour lesquels Nelson Mandela fut condamné étaient des sabotages n’ayant eu que des conséquences matérielles, et dans sa période combattante (avant et après son incarcération) il n’a jamais appelé, encouragé ou pire organisé des actes meurtriers à l’encontre des personnes. Ce qui ne fut pas le cas et ne l’est toujours pas de certains membres et cadres de l’ANC.
    De même Nelson Mandela et cela avec l’aide de Frederik de Klerk, a évité dans les années 90 que l’Afrique du Sud ne sombre dans une guerre civile sanglante : tous les ingrédients pour cela existaient alors. Pour autant vous faites bien de rappeler que Mandela, hors son magistère moral qui a évité ce drame et apaisé en partie les tensions inter ethniques, ne s’est guère illustré au pouvoir dans les autres domaines : sécurité, social et économique.
    En matière de sécurité et entre autres les meurtres, notamment ceux massifs de fermiers blancs (a minima 2000) initiés et encouragés par les extrémistes de l’ANC, Nelson Mandela est toujours resté au stade de la condamnation verbale. Face à la croissance exponentielle des meurtres et viols, qui d’ailleurs faisaient et font au moins autant de victimes chez les noirs que chez les blancs, le chef d’État puis figure tutélaire qu’il fut après aurait pu se montrer plus ferme concrètement : notamment vis-à-vis des cadres de l’ANC ayant des positions de pouvoir, et qui lui en étaient fortement redevables. Même chose au sujet de la corruption de nombre de cadres de l’ANC, une des gangrènes de l’économie sud-africaine depuis la fin de l’apartheid.

  102. Mary Preud'homme

    Allons bon, voilà à présent que Parigoth nous sert sans rire que dans son lycée des années soixante, les élèves utilisaient le dictionnaire de l’Académie française, mais pas le Larousse !
    La classe !

  103. Formidable Afrique du Sud, Nelson Mandela et consorts : la moitié de la population de la planète a été oubliée c’est-à-dire les femmes.
    Que des célibataires auto-proclamés (ou p’tet des prêtres (!) mais voués à quel culte ?) et représentant un morceau ou
    l’autre des populations de la planète…
    Y a des fois mieux vaudrait faire partie des trois singes ou à tour de rôle…
    Ca laisse quand même rêveuse !

  104. Misère du racialiste…
    Rédigé par : buridan | 11 décembre 2013 à 12:23
    Vous devriez vous intéresser au « pourquoi » et pratiquer l’introspection. Qu’est-ce qui vous pousse à vous intéresser à cela ? Même si des différences existaient, elles seraient moyennées et donc très probablement insignifiantes par rapport aux différences entre individus, aux effets de l’acquis. Cela ne pourrait pas déboucher sur une différence en droit. Même en tirer une quelconque fierté paraîtrait illusoire.
    Au-delà du politiquement correct, on voit bien que cette recherche est vaine, à moins de rechercher des mauvaises raisons pour discriminer une catégorie de gens en les enfermant dans leurs origines.
    @ Trekker | 11 décembre 2013 à 12:56
    Les cas de déchéance de la nationalité que vous citez sont pour la plupart liés à une trahison du pays, et dans ce cas une spécificité de la loi envers les citoyens naturalisés depuis peu me semble faire sens au-delà de toute discrimination. En revanche, le dernier cas de déchéance de nationalité me semble discriminatoire et contraire aux principes de la constitution. C’est peut-être pour cela qu’il est très peu appliqué.
    Si vous adoptez un fils, ce n’est pas parce qu’il fait une grosse bêtise que vous allez le rendre à l’orphelinat. Valérie Lemercier fait d’ailleurs la promo d’un film sur ce sujet.

  105. oursivi@AP_Trekker

    @ Alex paulista – 11 décembre 2013 à 02:50
    « Déchoir de la nationalité française pour des crimes de droit commun est révoltant en soi »
    Pourquoi donc cela, Alex ?
    Ce sont les crimes qui sont révoltants, pas le jugement qui les considère.
    Défaire de leur nationalité un Merah (à titre posthume) ou un Fofana (à titre salutaire) entre autres, aussi parmi des Français de souche, serait exemplaire de ce qu’une communauté ayant défini des règles intransgressibles les feraient concrètement telles en excluant ceux-là de cette communauté.
    Cela viserait de toutes façons des gens ayant tellement manqué à leur engagement d’homme qu’ils ne sortiront jamais de leurs geôles ; nul besoin de leur trouver une île déserte à leur sortie, celle-là plus qu’illusoire.
    De plus concernant un Merah dont le glorieux père s’était illustré en Algérie avec l’avocate que l’on sait, cela couperait l’herbe sous le pied des abrutis rendus incapables d’interroger les responsables de ce qui ne serait plus que son ex-pays. Le banni flotterait dans l’inexistence administrative et surtout humaine qu’il s’est choisie seul. Comme Ben Laden, rendu désormais concrètement au néant où il s’est initialement plongé en toute volonté.
    La portée symbolique en serait des plus fortes.
    Les Américains l’ont senti d’instinct.
    Ces mêmes s’emme… moins que nous pour imaginer des moyens politiques ou légaux qui les mettent à l’abri des errements que certaines largesses du droit autorisent à qui est assez cynique pour en faire usage.
    AO

  106. anne-marie marson

    Justement, je me trouvais samedi dernier dans un grand centre commercial de la ville de M.Valls, et nous attendions le bus.
    Voyant deux places libres à côté d’une fille portant un bandeau islamique et jouant avec son iPhone, nous nous sommes assises à ces places libres.
    Le petit frère de cette jeune fille qui jouait plus loin a balancé une bouteille vide en l’air et nous a dit alors : « C’est ma place ».
    Ce à quoi l’une des personnes qui s’était assise à sa place lui à répondu : « Qui va à la chasse perd sa place ! » tout en lui laissant la place libre.
    C’était de la provocation de notre part. La jeune fille s’est mise à nous insulter, en nous demandant d’arrêter d’embêter son frère.
    Le petit s’est assis de l’autre côté, à côté de sa soeur, tout en devant laisser immédiatement sa place à une sainte en foulard et robe de bure, communautarisme oblige.
    Une dame (blanche) qui avait assisté à la scène nous a demandé ce qui s’était passé avec la jeune fille, et devant nos explications, a conclu par : « Tout cela va mal finir. Il suffit d’être patient et d’attendre ».

  107. @ Alex paulista – 11 décembre 2013 à 14:09
    « Les cas de déchéance de la nationalité que vous citez sont pour la plupart liés à une trahison du pays(…)En revanche, le dernier cas de déchéance de nationalité me semble discriminatoire et contraire aux principes de la constitution. C’est peut-être pour cela qu’il est très peu appliqué. »
    Dans le dernier cas et bien que celui-ci figure dans le Code civil depuis fort longtemps, il n’a jamais été remis en cause par nos plus hautes juridictions. D’ailleurs commettre un crime, acte d’une toute autre nature qu’un délit, n’est-ce pas là aussi une trahison à l’encontre du pays qui vous accorde sa nationalité ?
    On ne peut que regretter dans le cas précité et qui vous révulse, l’application si rare de la déchéance de nationalité. Outre se débarrasser d’individus néfastes à la société, cela aurait quelques vertus dissuasives pour des « nationalisés » récents qui trouvent quasiment normal d’avoir des conduites criminelles. Exemple : les auteurs de  » tournantes », les viols collectifs étant quand même un crime.
    Votre comparaison avec l’enfant adopté dans un orphelinat ne tient pas, car rien ne contraint une personne à acquérir la nationalité française. Même pour celles y ayant droit automatiquement à leur majorité, rien ne les empêche de la refuser.
    @ Marie – 11 décembre 2013 à 17:51
    Effectivement on peut nourrir beaucoup d’inquiétude au sujet de l’avenir des blancs en Afrique du Sud, entre autres avec un Jacob Zuma : démagogue, médiocre gestionnaire et justifiant la polygamie (plus exactement le droit de cuissage du chef sur les jeunes filles de sa tribu). Certes on pourrait le considérer comme un personnage folklorique, mais au sein de l’ANC il existe des fractions dures, dont certaines ont d’ailleurs fait dissidence… et qui revendiquent ouvertement l’application d’une politique à la Mugabé. Certes le pire est loin d’être certain, et on peut penser qu’au sein des élites noires sud-africaines on saura faire obstacle à de telles dérives criminogènes. Mais n’empêche qu’il convient de se rappeler ce qui s’est passé au Zimbabwe dans les quinze premières années du transfert du pouvoir à Mugabé et son parti, il n’était question que de concorde civile et respect des intérêts des blancs mais suite à sa gestion désastreuse de l’économie, le régime s’est fortement durci et a encouragé la chasse aux blancs.

  108. @ Trekker, oursivi
    Déchoir de la nationalité est révoltant car cela ne s’applique pas aux français dits « de souche », donc cela crée une injustice.
    Et le parallèle avec la famille est à mon sens très pertinent, au contraire: la « patrie » est un concept plus proche de la famille que du club de riches ou du permis à points.

  109. @Alex paulista
    Les êtres humains sont tous plus ou moins des sociologues spontanés. L’antiracialisme condamne à la mauvaise sociologie, parce que les caractères raciaux ont un très grand pouvoir explicatif. Se servir des « lunettes racialistes » permet tout simplement de comprendre le monde, et d’éviter les explications aberrantes (du genre : la différence de comportement et de performance à l’école entre les Shanghaïens et les Noirs de tel pays s’explique uniquement par des raisons culturelles et institutionnelles – alors que les différences culturelles et institutionnelles sont enracinées dans les différences raciales, lesquelles en plus se manifestent au niveau individuel (poussez les Shanghaïens à adopter des nouveaux-nés noirs et vous verrez le système scolaire se transformer et ses performances s’effondrer)). L’antiracialisme m’apparaît comme étant de très loin la principale origine de l’erreur en sociologie, spontanée ou savante. Il me semble l’humanisme des imbéciles, des incultes et des fanatiques, imposé largement par trucage et terrorisme intellectuel. Il est, cela dit, émotionnellement confortable, c’est une indéniable qualité.

  110. @ Alex paulista – 12 décembre 2013 à 16:02
    « Déchoir de la nationalité est révoltant car cela ne s’applique pas aux français dits « de souche », donc cela crée une injustice »
    Rien de révoltant dans cette mesure de déchéance de la nationalité pour une personne d’origine étrangère, et qui ne peut s’appliquer si je ne fais erreur que pendant les dix années suivant son acquisition de notre nationalité. Mesure logique et je dirais même de salubrité publique : au nom de quoi conserver au sein de la communauté nationale des criminels d’origine étrangère ? Bonjour « l’enrichissement » qu’ils nous apportent.
    Contrairement à un Français dit de souche qui lui, est automatiquement Français dès sa naissance et cela donc sans qu’il en ait fait le choix, l’étranger naturalisé est devenu Français suite à une démarche volontariste. Quand il a choisi et demandé notre nationalité, il en a implicitement accepté les droits et devoirs en découlant, entre autre respecter nos lois en vigueur. Lorsqu’il commet un crime (acte grave), il trahit alors la confiance que notre pays lui a témoignée en faisant de lui un de ses citoyens.

  111. @ buridan
    Je ne suis pas sûr que la bonne sociologie existe: c’est une science humaine, on ne peut pas vraiment faire de démonstration ni d’expérimentation, et on peut toujours amender le modèle a posteriori. Les sociologues de tous bords mesurent des corrélations et interprètent la causalité dans un sens ou dans l’autre suivant leur opinion.
    Je pense donc que l’attitude la plus juste est de se garder de ce que vous appelez ‘sociologie spontanée’ – qui peut ressembler à un instinct tribal – et considérer chaque personne individuellement et sans préjugé.

  112. @Alex paulista
    « Ceux qui ne se souviennent pas de l’histoire sont condamnés à la revivre »
    Plus justement : ceux qui n’ont pas une sociologie explicite en ont une implicite, et ceux qui n’ont pas une sociologie scientifique en ont une non scientifique.
    Par exemple, quand il est question de la lutte contre la criminalité, certains disent que serait efficace la réduction des inégalités, d’autres celle du chômage, d’autres celle de la pauvreté, d’autres une police capable d’arrêter plus de malfaiteurs, d’autres une justice condamnant à des peines plus lourdes, d’autres la réduction du nombre de Noirs et d’Arabes, d’autres enfin disent que le niveau de criminalité est bas et qu’il n’y a pas lieu de vouloir la réduire. Toutes ces positions s’appuient sur de la sociologie, explicite ou non, scientifique ou non.
    J’observe que vous préférez nettement la sociologie non scientifique, idem pour la psychologie. Alors, évidemment, sur nombre de sujets, ça limite fortement l’intérêt de ce que vous pouvez dire.

  113. « …serait efficace la réduction des inégalités, (..) d’autres la réduction du nombre de Noirs et d’Arabes… »
    Rédigé par : buridan | 13 décembre 2013 à 14:40
    Je crois qu’au-delà d’un problème de désaccord sur la valeur scientifique des résultats sociologiques, vous n’avez pas compris mon point précédent, puisque vous mettez sur le même plan la réduction des inégalités ou du chômage et celle du nombre de noirs et d’Arabes.
    En effet la « réduction du nombre de Noirs et d’Arabes », fût-elle bénéfique directement ou indirectement à un quelconque paramètre, n’est pas quelque chose de souhaitable ni de faisable sur le plan des principes: les gens doivent être égaux en droits.
    Vous appelez cela de « l’humanisme des imbéciles », dont la seule qualité serait d’être « émotionnellement confortable ». On croirait entendre un nazi dont le seul regret serait que d’éliminer des populations serait « émotionnellement inconfortable ».
    Vous croyez être plus scientifique que moi. En poussant votre scientisme plus loin, on pourrait bannir du pays ou mieux, immoler par le feu chaque année les élèves des 5 derniers percentiles de moyenne générale. Certes, ce ne serait pas très « émotionnellement confortable », mais au diable « l’humanisme des imbéciles », ce serait bon pour le niveau moyen.
    C’est une approche totalitaire, visant à déporter les individus jugés nuisibles ou simplement inutiles à l’épanouissement de la Statistique globale.
    C’est pas trop mon truc.

  114. @Alex paulista
    Il ne s’agit pas de spolier et expulser les Arabes et les Noirs qui sont ici depuis très longtemps (ça, c’est ce que les musulmans ont fait en Algérie avec les Européens et les juifs, en fait ce que les musulmans ont fait un peu partout au siècle dernier autour de la Méditerranée, de la Turquie au Maroc en passant par l’Egypte, et ce qu’ils semblent largement vouloir parfaire, de l’Irak à l’Egypte en passant par la Syrie), de même qu’il ne s’agit pas de discriminer selon l’ethnie (ça, c’est ce qui est fait aux E-U, où il y a des quotas de Noirs un peu partout, sans que l’on entende beaucoup les antiracistes français (ou paulistes) le dénoncer).
    Il s’agit de juger de nos politiques : et il est probable que si les immigrants font mieux aux test Pisa au Canada qu’en France, ce n’est pas d’abord dû à la différence entre les systèmes éducatifs, c’est d’abord dû à la différence entres les origines des immigrants.
    Il s’agit aussi d’être libre de décider de notre politique d’immigration aussi en fonction de nos intérêts. Vous êtes plus ou moins tout seul à dire qu’il est immoral de faire cela. La pensée dominante ne dit pas que limiter l’immigration noire ou arabe est immoral, elle dit que c’est contraire à nos intérêts, que l’immigration africaine est bénéfique, économiquement nécessaire, etc.
    C’est cela qui est à voir.

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