Nicolas Sarkozy (NS) a fait l’objet récemment de deux portraits qui, pour être d’un registre différent, nous le montrent, selon ses propos, détaché de la politique mais infiniment curieux de tout, préoccupé seulement de sa liberté et n’ayant de comptes à rendre à personne, très proche d’Emmanuel Macron mais justifiant ce qui a été perçu par beaucoup, lors de la campagne présidentielle et ensuite, comme une trahison à l’égard d’un parti auquel son nom et son action paraissaient indéfectiblement attachés et qui n’avait jamais hésité à le soutenir sur tous les plans, notamment financier et judiciaire (Le Figaro, M).
Pourquoi ai-je éprouvé un infini malaise, à lire cette double contribution destinée à s’approcher au plus près de la vérité du NS d’aujourd’hui ?
Parce que j’ai pensé au Sarkozy que j’avais admiré mais qu’il était si loin dans le temps.
Je ne serai jamais lassé de me souvenir, tel un paradis politique perdu, de l’extraordinaire campagne de 2007 de NS qui avait engendré une très forte participation citoyenne et un recul impressionnant du Front national. Aucun mystère dans cette double conséquence mais le résultat d’une personnalité n’ayant révélé alors que ses facettes positives et d’un projet singulier et remarquable conciliant le meilleur de la droite avec ce que la gauche s’était abusivement appropriée et qui relevait de valeurs universelles : humanité, générosité, solidarité, responsabilité, liberté. Un humanisme qui n’était pas niais mais ferme et vigoureux.
Comment aurais-je pu oublier ces moments magiques où la politique semblait à portée de coeur, d’esprit et d’efficacité ?
Il serait absurde de nier que son quinquennat, s’il a beaucoup déçu, a connu quelques réussites éclatantes qui tenaient, d’abord, à un incroyable désir d’action, à une énergie phénoménale pour affronter les temps de crise et les défis à relever, qui constituait son agitation ordinaire comme une chance. Sur ce plan il a été incomparable parce que contrairement à ses successeurs et à Jacques Chirac il ne supportait pas de laisser un problème sans solution. Il prenait à bras-le-corps le réel et avait pour ambition, là où il passait, de démontrer sa volonté, son utilité et le caractère irremplaçable de sa fonction parce que lui l’exerçait. Son narcissisme n’était pas que vanité, il s’en servait comme d’un adjuvant.
Mais je continue à regretter qu’il ait eu une conception si lamentable de l’état de droit, sachant jouer avec une intuition diabolique sur les faiblesses de ses soutiens et leur assurant une protection par avance pour toutes les circonstances où ils fauteraient, de sorte qu’il leur permettait de s’ébattre dans l’espace politique sans la moindre retenue. Il a pu bénéficier ainsi de l’appui d’une « élite » judiciaire qui domestiquée n’a pas honoré la magistrature avec des chefs de la Cour de cassation qui n’avaient pas l’aura de ceux d’aujourd’hui.
Peut-on aussi passer sous silence les inélégances, les grossièretés et la honte que certaines de ses attitudes suscitaient chez ses concitoyens qui rêvaient d’une présidence certes mobilisée mais aussi enrichie d’allure ? On a été loin du compte.
Battu par François Hollande au sujet duquel tout est dit quand on retient qu’il n’a même pas pu se représenter, NS a connu une période qui de l’extérieur n’est pas apparue comme la meilleure de sa vie.
Partagé entre le désir, jamais assouvi, de politique et l’argent, entre sa passion des affaires et des entremises et l’épée de Damoclès des « affaires » judiciaires contre lesquelles le mépris de la magistrature ne suffisait pas, il donnait l’impression de ne plus savoir sur quel pied, quelle influence danser comme si la vie, soudain, lui avait enlevé ce à quoi il tenait le plus : la certitude qu’il était irremplaçable et qu’apparemment défait, pourtant il continuait à faire et à accomplir.
Il serait trop long de narrer dans le détail les péripéties à la fois personnelles et publiques qui, pour certains, ont brouillé son image et qui pour beaucoup d’autres n’ont absolument pas entamé son aura, surtout auprès des militants et des fidèles de sa famille politique : une droite intelligente et conservatrice, à laquelle on l’imaginait lié à vie.
Ce billet ne prétend pas avoir une finalité biographique – sur NS, tant de choses ont déjà été écrites qui font de son existence une part de notre Histoire de France, ombres et lumières confondues – mais vise à seulement relever comment et pourquoi l’amertume et la déception ont pris la relève de l’admiration ou en tout cas d’une bienveillance volontariste.
Avant même l’irruption d’Emmanuel Macron dans le destin de NS, il me semble que le commencement de la fin a débuté, pour ce dernier, quand il a été sèchement éliminé de la primaire remportée brillamment par François Fillon.
J’imagine l’humiliation qu’il a dû ressentir et sans doute, à partir de ce fiasco, la sourde, mais de plus en plus explicite, irritation qu’il a éprouvée à l’égard de son parti, de cette force qu’il avait développée mais qui avait osé l’abandonner au profit d’une personnalité – un « collaborateur » – qu’il n’avait jamais surestimée : il lui fallait tirer les conclusions de cet échec et son orgueil ne lui offrait qu’une voie, un seul salut, se venger, se mettre à distance, d’abord déserter subtilement puis plus tard trahir. On ne voulait plus de lui, lui ne voudrait plus de ce qui l’avait rejeté.
Emmanuel Macron est survenu comme une miraculeuse opportunité qui lui a permis de faire passer son ressentiment pour de la stratégie, ses aigreurs pour de la sagesse politique. La complicité qui les a unis de manière ostentatoire, épouses comprises – le président lui offrant l’illusion d’être encore nécessaire et NS flatté, faisant feu de tout bois pour rendre service et manifester sa reconnaissance pour les égards calculés qu’on avait pour lui – est devenue de plus en plus une provocation. Pour NS, il est clair qu’il l’a jetée tel un soufflet au visage et à l’esprit de LR.
Sa honteuse désertion, son refus obstiné de soutenir Valérie Pécresse pour des motifs de pure susceptibilité puérile – un SMS à la place d’un coup de téléphone par exemple ! -, son désir désespéré de convaincre qu’Emmanuel Macron devrait être le futur de la droite, sa tentative infructueuse de jouer le rôle d’un ordonnateur des élections législatives de concert avec un président qui a négligé le marché qui lui était proposé et, en définitive, une trahison parée d’oripeaux prétendument nobles, ne sont que l’aboutissement d’une vanité qui n’a jamais considéré qu’on en faisait assez pour elle, d’un infini désir de reconnaissance qui non seulement n’a pas été satisfait mais qui, pire aujourd’hui, à cause de lui, s’est mué en un ressentiment, une lucidité sur le personnage qu’il est réellement : un roi nu, le Sarkozy d’antan oublié dans les limbes de nos existences.
Le hasard de l’actualité a rendu mon analyse, sur le plan de l’anecdote, encore plus appropriée : NS a abandonné Brigitte Kuster, candidate pour sa réélection à Paris, un soutien et une amie de quarante ans. Il a durant une heure affiché sa complicité avec son adversaire, le candidat Renaissance. Indignation unanime : la goutte d’eau de trop dans le vase de la trahison ?
Je pourrais me réjouir de cette inéluctable désillusion qui confirme un point de vue que j’ai souvent exprimé et qui m’a valu durant des années – à partir de la banalisation de la campagne formidable de 2007 en un pouvoir et des comportements dégradés – une multitude d’insultes. Je devrais apprécier que tous dorénavant aient les yeux et l’intelligence ouverts.
Mais je voudrais plus. Je crains que l’apparence de « vieux sage » que cherche à se donner NS égare. Les portraits auxquels j’ai fait allusion et ses propos me font craindre qu’à nouveau, grâce à un talent inouï pour changer le plomb en or, il parvienne à se faire passer, l’appui roué d’Emmanuel Macron aidant, pour quelqu’un dont la droite aurait encore besoin.
Le paradoxe est que sur le plan politique il a perdu toute crédibilité mais quand on questionne le Sarkozy qui aurait « découvert » le cinéma, les livres, la culture et les sujets non partisans, il est assez souvent très pertinent. Même éperdu de contentement à l’idée de nous offrir son savoir comme si nous l’avions attendu pour nous nourrir de ce qui l’enthousiasme sur le tard !
Mais où est le Sarkozy d’antan ?
Cette interrogation est une blessure, presque une douleur. Bien plus qu’une nostalgie. Une tragédie parce que nulle espérance ne pourra venir nous consoler au sujet de cet être exceptionnel, qu’on a perdu parce qu’il s’est égaré.
Monsieur Sarkozy a pris sa retraite avec Mme Sarkozy-Bruni, tout simplement. La République subvient à ses modestes besoins sous forme d’émoluments somptueux, de gardes du corps et autres privilèges.
Pour s’occuper, il peut compter sur les nombreux dossiers alimentés par les juges rouges qui le poursuivront toujours, jusqu’à la fin.
Les problèmes de caractère propres à l’animal politique Sarkozy doivent remonter aux fêtes organisées par la progéniture du maire du Tout-Paris dans les années 80.
Déjà d’énormes indiscrets chassés-croisés entre les obligés de Jack Lang et les amis de la party-girl de l’Hôtel de ville, dont il fut le participatif témoin.
Des plis furent pris, des valises lui passèrent sous les yeux, il était jeune et pouvait se permettre de les fermer tard.
Il restait souvent le dernier debout dans la salle des pas perdus.
Ce qui explique en partie pourquoi il essayera de mettre ses souliers vernis dans les charentaises humides, tièdes à souhait, de la fameuse doctrine du dieu de la gauche, l’ineffable Mitterrand, plus tard, sous d’autres climats familiaux.
Lire Toni Negri plutôt qu’être du côté du conseiller Marco Biagi, lâchement assassiné par les BR à Bologne en 2002, devint sa course normale.
Cela lui offrait un nouveau visage, sa psychologie, chirurgicalement reconstruite à grands frais, renvoyait une nouvelle esthétique du paraître acceptable.
Une façon de se tourner vers les autres, généreuse.
Comme s’il ne savait pas que le Moloch progressiste en exigeait toujours plus de la part des convertis.
Un Sarkozy qui avait en partage la belle intelligence de Biagi (il faut l’avoir entendu, en une seule phrase inouïe, exposer à une assemblée d’étudiants les principes de l’économie de marché) mais demeurait contrit, absolument désespéré – comme Giscard en son temps qui devait, chaque soir, faire avec un éditorial des rédacteurs socialistes du Monde, monstrueux de mauvaise foi – de ne pas être adoubé par le bon milieu, de ne pas avoir une place de choix au banquet de la pensée culturelle orthodoxe, malgré les appels du talon sous la table et les nerveux petits signes tremblants faits avec les paupières, main sur une cuillère en argent, enfin.
Premier à repérer la phénoménale faiblesse obamienne, la presse – ce quatrième mur de l’emprisonnement du pouvoir de la pensée libre et courageuse -, tout de suite, lui fit payer rubis sur l’ongle.
Lui-même prit alors des mesures qui devinrent réflexes, mit pas mal de poussière sous le tapis lorsqu’il se rengorgea, par exemple, d’avoir balayé les nuisances systémiques du syndicalisme français.
Moins de grèves mais beaucoup de dévaluation en loucedé après les négociations, les syndicats restant payés par l’État et cogérants de fait des institutions publiques.
Votre diagnostic semble le bon, ce qu’il fit subir à Valérie Pécresse devrait rester dans les annales de la bassesse politique s’il ne s’était en amont arrangé pour que la petitesse du geste demeurât invisible sur le papier blanc des registres de l’Histoire.
Une conclusion facile parlerait de « nains sur des épaules de géants », pourquoi s’y risquer, la France cache peut-être des dirigeants d’une certaine grandeur en son sein.
Lui, l’homme Sarkozy, brigue encore la présidence du PSG après la disparition des entremetteurs qataris, ses feudataires.
Une holding qu’il se verrait bien cornaquer depuis toujours, balle au centre.
Monsieur Philippe Courroye tient-il lui aussi un blog ?
« Mais où est le Sarkozy d’antan ? »
Le Sarkozy d’aujourd’hui est exactement le même que le Sarkozy d’antan. Il n’a pas changé d’un poil : pugnace, ambitieux, colérique et un brin rancunier avec ceux qui l’ont trahi.
En fait, ce sont ses « amis » qui ont changé après sa défaite contre François Hollande. Un adversaire largement à sa portée. Mais François Hollande n’a pas eu grand mérite à vaincre un adversaire déjà très diminué par les affaires dans lesquelles il avait trempé.
À LR, on n’aime pas les perdants, partant du principe que celui qui a perdu risque de perdre encore, alors à la primaire de 2016, ses bons amis l’ont écarté, tout simplement.
Et la fierté de Nicolas Sarkozy en a été très affectée. Quoi de plus normal alors que de refuser d’apporter son soutien à la très chiraquienne Valérie Pécresse qui a toujours affiché une certaine condescendance à son égard.
En politique tout se paie cash.
« Mais où est le Sarkozy d’antan ? » (PB)
Il n’est plus rien, les primaires gagnées par Fillon lui ont fait comprendre qu’il pouvait rester à la niche. Il paraît que ce n’est qu’en France que cela existe, ces anciens présidents et ministres une fois éliminés qui s’accrochent comme la peste sur le pauvre monde. Ils se font croire qu’ils sont regrettés par les citoyens qui n’en ont rien à fiche, battus, oubliés, place au suivant.
Ils se pensent toujours irremplaçables, c’est cela le drame, en fait des idiots utiles des médias qui en font des marronniers quand ils n’ont rien à se mettre sous la dent.
De Pépère à Sarko, Ségo pour l’inutile, se voyant toujours plus beaux qu’ils ne sont, la France s’en remettra, ils peuvent partir tranquilles et nous lâcher enfin définitivement les baskets.
Tu parles ! L’influence de Sarko… on voit où en sont les LR, le PS aussi, des fossoyeurs, au fond qui ne pensaient qu’à eux, ils ont planté les derniers clous sur le cercueil de leur parti. Tout n’est qu’illusion entretenue par les médias, il faut bien vivre. Les has been font toujours recette, ils pourra participer à ces tours de chant revenus à la mode. Pauvres types devenus !
—
Allez tant que l’on y est !
Que vaut la parole des politiques ? Ils nous mentent, ils se renient, ils trahissent… Au fond, pour le prix d’un maroquin – c’est moins cher qu’un oligarque russe -, vous faites venir qui vous voulez. Méluche avait raison, ils se bousculent au portillon. Et puis ils viendront nous expliquer qu’il faut aller voter, qu’il faut croire en eux, en leurs promesses… À la lune !
https://www.tiktok.com/@medha0677/video/7079361580265229573?_t=8TACxaw6QWj&_r=1
Ils ne valent pas le prix du chanvre dont on fait les cordes.
« …l’extraordinaire campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy » (PB)
Probablement fallait-il y voir là un effet du talent de Henri Guaino en ce qui concerne ses discours de campagne, qui l’ont tiré de la médiocrité.
Enfin une explication claire sur l’amour-haine de Sarkozy à l’égard de LR.
NS n’aurait donc pas digéré l’affront des primaires de la droite de 2017 où il est arrivé en troisième position derrière Fillon et Juppé. Pilule trop dure à avaler.
Et on se rappelle bien le propos de Fillon: qui imagine le Général de Gaulle mis en examen ? Pour Fillon, on connaît la suite. Le procès du Penelopegate.
LR paie au prix fort les turpitudes de certains de ses leaders.
Et on constate à présent la quasi-disparition du PS soumis aux Insoumis et l’effondrement de LR.
Peut-être que Sarko avait subodoré la défaite de LR aux présidentielles 2022 pour ne pas monter à bord d’un navire qui allait sombrer.
Sarkozy a perdu sa flamboyance mais il continue à exercer une influence.
Macron le valorise.
Quelle métamorphose rapide !
« Parce que j’ai pensé au Sarkozy que j’avais admiré mais qu’il était si loin dans le temps. » (PB)
Je n’ai jamais admiré Sarkozy.
J’ai le très vilain défaut de juger définitivement les gens à partir d’un fait, d’un détail. C’est une preuve d’un manque d’intelligence pas du tout compensé dans l’aire de l’intellect par sa reconnaissance ni dans celle de la morale par l’aveu que j’en fais.
Pour moi Sarkozy a toujours été un rastaquouère. Eh oui, ma mère m’a très tôt appris qu’il y avait des rastaquouères, en suggérant par une moue ce qu’il fallait en penser mais sans insister davantage. Le quartier n’en manquait pas, c’était même sa spécialité et c’est tout seul que, rastaquouère après rastaquouère j’ai su exactement ce qu’il fallait en penser.
Pour Macron c’est la même chose pour ce qui est de mon jugement expéditif imbécile mais le motif est différent. Macron n’est pas un rastaquouère, c’est même tout le contraire parce qu’il est issu d’une vieille famille française qui, comme toutes, a reçu la discrétion en héritage. Mais c’est pire, parce qu’il la trahit tous les jours.
L’élément déclenchant chez moi ce jugement est venu très tôt dans la carrière de Macron : jamais je n’ai pu encaisser son histoire avec la prof et vice versa. Il est parti perdant, et de plus en plus perdant quand, à ce péché contre les sixième et neuvième commandements, il a ajouté le reste.
« Tu ne commettras pas d’adultère » (Ex 20, 14 ; Dt 5, 17)
« Tu ne désireras pas la femme de ton prochain, ni ne convoiteras sa maison, ni sa terre, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quelque autre chose que ce soit de ton prochain » (Dt 5,21).
« Qui regarde une femme en la désirant a déjà commis l’adultère dans son cœur » (Mt 5,28).
Sarkozy aussi a désiré la femme du voisin et il a battu un record de rapidité. Maire de Neuilly, il célébrait le mariage de Jacques Martin et de Cécilia Ciganer. Il a raconté ce qu’on ne lui demandait pas – les rastaquouères sont comme ça – qu’à ce moment il s’est dit : cette femme sera à moi. Ce pauvre Jacques Martin était déjà cocu dans la tête et l’âme pourries de Sarkozy.
Et l’on s’étonne qu’il ait aussi trahi son parti et Valérie Pécresse ?
Valérie Pécresse est mille fois plus intelligente et honnête que ce sinistre individu qui nous est arrivé par des chemins tortueux. Son père d’ailleurs ne valait pas mieux. Tel père, tel fils.
Son rapprochement d’avec Macron n’a rien de surprenant car – et ce sera le second appel que je ferai ici à la sagesse populaire -, qui se ressemble s’assemble.
Bon Dieu, des commandements il n’y a en que 10, ce n’est pas une contrainte insupportable.
Sarkozy fait partie de cette catégorie d’hommes qu’une simple piqûre d’amour-propre fait partir en vrille.
La supériorité de François Fillon, politique et mentale, n’a pas été supportée par ce vaniteux : c’est à ce moment qu’il a mis toute son énergie au service de la vengeance !
Ses passions mauvaises depuis lors se déclinent en mode triste, même son visage en est devenu le reflet… et la trahison au profit d’Emmanuel Macron au printemps dernier n’est que la fin d’un parcours assez classique
chez les hommes politiques qui oublient que la vanité signifie avant tout le vide…
Président pendant 5 ans et félon pour le reste de ses jours !
Que diable, cher hôte, attendiez-vous ? Un homme, roué et pugnace, se prépare: sa personne, sa personnalité, font l’objet d’une étude en abyme, ses particularités de caractère, son allure physique, jusqu’aux talonnettes sont scrutées, et il se lance, avec sans doute, une conviction de pouvoir mettre ses opposants et ses partenaires a quia.
Naturellement, les anguilles énarques sont fonctionnellement plus habiles à jouer avec les opinions, et se campent dans leur donjon, prêts à faire pleuvoir de la poix fondue sur les assaillants.
M. Sarkozy a fait comme les autres, mais son caractère impétueux qui a, un temps, fait illusion, s’est écrasé contre la falaise de ce qu’un gestionnaire appelle les trois « pas », pas maintenant, pas comme ça, par sur ce sujet.
Alors, en bout de mandat, le candidat déçu, fatigué, s’enferme dans le ressentiment, et se pare du génie méconnu pour faire sentir aux autres le poids des déconvenues qu’il ne veut pas être seul à assumer.
Dans le cas d’espèce, Mme Pécresse ne valait sans doute pas la peine qu’on s’engage pour elle, mais enfin, M. Sarkozy fut bien cruel.
Celui qui sort vainqueur de ces duels dits démocratiques s’est nécessairement fait écharper et a lui-même dézingué.
La démocratie ne serait vainqueur.e (non, ça c’est pour rire) que si les débats étaient ennuyeux, sans ksss kssss et sans pitreries. Or, c’est apparemment impossible.
M. Sarkozy a cru dans sa préparation, elle n’a pas suffi, les faits l’ont bousculé, il ne l’admet pas. Qu’aurait fait Fillon en pareille occurrence, on n’ose le penser, et, en plus il ne fait pas rêver.
Quelle belle analyse… elle est parfaite et correspond à mon cheminement politique personnel, même si j’ai mis beaucoup de temps pour en arriver à cette même conclusion.
Reste à savoir qui, aujourd’hui, NS pourrait convaincre de son rôle politique indispensable.
De déceptions en désillusions, les Français sont dirigés davantage par des stratèges politiques que par des gens de conviction travaillant avec une efficacité concrète.
Notre Président actuel en est la copie. En 2017, il a utilisé l’affaire Fillon pour être élu, en 2022, il a manoeuvré pour se retrouver face à MLP au deuxième tour afin d’être réélu et aujourd’hui, il espère que les Français de bon sens voteront contre la NUPES pour garder une main sur l’Assemblée nationale.
Comme NS, il est sans cesse dans la théâtralisation politique. Aujourd’hui, il fait sa campagne électorale depuis les pays baltes, prenant à témoin l’Europe entière pour enfoncer des portes ouvertes. Des ego surdimensionnés, cachant leurs lacunes et leur impuissance sous de beaux discours.
Deux Présidents prometteurs par leurs discours, leur activité débordante, bousculant les institutions et les règles établies pour montrer leur supériorité. Au final si décevants puisque leur bougisme n’est qu’apparence. Du toc politique.
Pour comprendre le jeu de NS, il m’a fallu beaucoup de temps, son rapprochement avec EM m’a éclairée et m’a fait sortir de mon déni, vu que j’ai démasqué très rapidement Emmanuel Macron .
Excellent portrait, Monsieur Bilger, auquel je souscris en très grande part.
Néanmoins, vous oubliez le pan européen de son action. Continuateur des abandons de souveraineté de son prédécesseur, il est aussi celui qui a fait en sorte que le rejet du projet de traité constitutionnel européen par le peuple français en 2005 soit jeté aux orties et remplacé par le traité de Lisbonne, son exacte copie.
Ce faisant, il a été le principal artisan de la défection des Français aux élections qui s’est traduite par une abstention de plus en plus grande, jusqu’au record de ces législatives de 2022.
De fait, les Français ont fini par comprendre que le Parlement français n’est qu’un théâtre d’apparences et d’ombres et que tout se décide à Bruxelles, le président de la République et son gouvernement n’étant que les « transposeurs » en droit français des décisions qu’ils ont aidé à prendre à l’échelon de la Commission européenne sans que le peuple français ait son mot à exprimer et pire, soit un seul instant consulté sur ce qui conditionne fondamentalement son avenir.
Dans ce sens, si monsieur Hollande par sa mollesse a été le continuateur de monsieur Sarkozy au plan européen, monsieur Macron est l’artisan de l’achèvement de la France en tant que nation. Le peuple français, par nature politique, a intégré qu’il n’a plus aucune prise sur les orientations fondamentales qui le concernent au premier chef. Ce qui également explique la proximité de monsieur Sarkozy avec monsieur Macron.
Une génuflexion tardive ne saurait vous être reprochée, à pécheur repenti miséricorde…
Objection votre Honneur !
Quoi ! Après le Hollandais volant
Naviguant sur la mer déchaînée,
Voici le Sarkozy d’antan,
Fluctuant après l’amère avoinée.
Deux fantômes sous le vent,
Errant sur leur passé dolent.
Ce serait désopilant,
S’il n’y avait pas de quoi devenir violent,
Par le parjure insolent,
D’un référendum qui se voulait étincelant.
Atteint moi aussi, plus souvent qu’à mon tour, du syndrome de la page blanche, il m’arrive de rêver au marronnier qui me sortira de l’ornière épistolaire.
Mais tout de même, le Sarkozy d’antan comme marronnier, c’est too much.
Surtout que nous avons un savonnier* qui demande aux autres de battre la campagne électorale pendant qu’il va congratuler ceux qui pourraient se battre vraiment, sans que heureusement nous le souhaitions.
« Quand on questionne le Sarkozy qui aurait « découvert » le cinéma, les livres, la culture et les sujets non partisans, il est assez souvent très pertinent. » (PB)
Quand un homme change à ce point, cherchez la femme.
La bête de cirque qu’est Sarkozy a été dressée par une dompteuse hors pair, Carla Bruni, dont la culture n’est plus à vanter, culture personnelle et familiale de haute volée.
Ce que je me demande c’est la façon dont le dressage a été fait.
La charmante Carla a une voix de bas niveau et faible modulation, alors un dressage à l’ancienne ?… Au fouet ?? Je blague of course !
(*) Savonnier : pour ceux qui ne seraient pas botanistes, je signale qu’il s’agit d’un arbre d’ornement dont les fruits ressemblent à de petits lampions.
Un président qui a fait une campagne présidentielle a minima et une campagne législative encore plus minimaliste, est un président d’ornement, d’où mon choix arboricole, en espérant que l’arbre ne m’en veuille pas trop. 😉
« Le commencement de la fin a débuté, pour Sarkozy, quand il a été sèchement éliminé de la primaire remportée brillamment par François Fillon. » (PB)
Il est curieux que le tacticien qu’il était n’ait pas perçu ce bouleversement, que les Français voulaient encore du Sarkozy, mais sans Sarkozy !
Qui de mieux que son lieutenant pour prendre le relais ?
Sachant toutes les casseroles qu’il traînait, pourquoi ne s’est-il pas transformé en rampe de lancement pour Fillon, montrant qu’il était, lui Sarkozy, l’âme du parti et l’esprit du gaullisme, et devenant le faiseur de roi ?
À eux deux, ils auraient fait taire les magistrats, contré le Canard et Mediapart !
Ce qu’a fait Penelope, des tas d’épouses de dirigeants français l’ont fait : éviter à leur époux bien des corvées, en particulier sociales et humaines ! Dans le monde industriel lorsqu’on installe un dirigeant quelque part on tient compte de son épouse et de l’appui qu’elle est.
Les anglophones disent :
« Behind every successful man there stands a woman ! »
Y compris chez les magistrats !
—
Hors sujet mais pas tout à fait car nous devons la mise à mort de la droite à Nicolas Sarkozy et l’ouverture de l’arène politique à un insoumis, descendant de toréador, dont il a conservé l’art de se pavaner !
SCANDALE !
Crime de lèse-majesté !
Emmanuel Macron s’est permis de faire un discours avant de monter dans l’avion l’emmenant en Roumanie et, là est le crime, il l’a fait sans demander la permission aux médias !
Mais pour qui se prend-il cet Emmanuel Macron ? Pour le président de la République ?
Quelle insulte pour nos médias, Macron leur désobéit !
Journalistes et commentateurs sont passés immédiatement en mode guerrier !
Les patrons ce sont eux !
Nos chipies bavardes habituelles, Arlette Chabot en tête, renforcée par un Guillaume Roquette qui semble touché par un rien d’Alzheimer, sont allés, avec le reste du gang habituel de LCI, jusqu’à comparer Macron avec Trump.
Pourquoi ?
Parce que c’est très américain de s’adresser au pays avant d’embarquer !
Le cas Roquette a vraiment de quoi nous inquiéter.
Il a déclaré que Macron ayant annoncé au pied de son Airbus que la nation étant en danger, il ne devait, logiquement, par voie de conséquence, pas quitter le pays… À l’époque de la télécommunication !?
Quid du Figaro Magazine que Roquette quitte tous les jours pour se pavaner sur LCI ? Réciproquement, il va le mettre en danger ! Qui va décider quelle photo mettre sur la couverture du magazine ?
Le plus étonnant est que nous avons effectivement un Trump en France, mais ce n’est ni Zemmour, ni Macron, c’est Mélenchon !
Car qui ameute et harangue les irréfléchis autant qu’insoumis de la France ?
Qui maîtrise et monopolise les médias ?
Qui braille à tous micros que la France est en perdition après Zemmour ?
Qui regroupe un maximum de Français en menaçant la stabilité de la Ve République ?
Qui a démontré qu’il est capable de faire comme Trump, pire même : marcher sur le Parlement et attaquer les policiers ?
Qui a perdu, de peu, une élection présidentielle ?
Un seul politicien : Jean-Luc Mélenchon !
Lui sait comment organiser et appeler les Français à faire leur 6 Janvier et lui seul est en mesure et capable de le faire au point de l’avoir suggéré !
Emmanuel Macron a raison, la France est en danger, notre Trump à nous c’est Jean-Luc Mélenchon.
Si Nicolas Sarkozy veut rendre un dernier service à la France, c’est précisément de mettre les citoyens en garde contre ce « Clear and Present Danger » qu’est Mélenchon !
Je vous trouve bien « thuriférant » cher hôte.
Vous parlez bien du type qui pour masquer ses turpitudes libyennes, a mis un pays sens dessous dessus ? Si c’est bien lui, il mérite le tribunal international de La Haye pour crime contre l’humanité.
Vous parlez du type qui a dépassé ses frais de campagne de ??? et prétend ne pas savoir ?
Le pote de l’honnête Guéant ?
Il ne me manque pas et ne manque pas à la France.
Il a de plus un défaut rédhibitoire, il n’a aucun humour.
Ce portrait tout en nuances suggère qu’en régime démocratique, les chefs d’État ont une date de péremption rapprochée, qui doit être respectée pour le bien de tous. En France plus que partout ailleurs, sans doute.
Notre funeste héritage communiste et gaulliste rend cette exigence plus impérieuse. J’entends ces termes au sens large : le communisme en ce qu’il remonte à la Terreur révolutionnaire, et va jusqu’au wokisme (en attendant de nouveaux avatars) ; le gaullisme en ce qu’il remonte à la monarchie, en passant par Bonaparte. Tous deux imprègnent l’air que l’on respire.
Le communisme incarné dans le système rabote rapidement toute volonté de réforme, il épuise les plus énergiques. L’inefficacité de la doctrine et l’inertie de ses militants, les fonctionnaires et leurs obligés (syndicalistes, associatifs, intellectuels…) finissent par avoir raison des plus fortes personnalités.
Le gaullisme, qui fait l’unanimité, met les esprits les plus équilibrés en péril. Il pousse tout président à se prendre pour quelqu’un, et à privilégier l’illusion sur l’intérêt concret de la population.
Coincé entre l’immobilisme communiste et la futilité gaulliste, quiconque entre à l’Élysée ne dispose que de fort peu de temps avant d’être réduit à l’état de poupée vaudou inopérante, percée d’épingles et contrainte de céder la place à son successeur.
La démocratie connaît des exceptions à cette règle. On pense à Margaret Thatcher. Elle n’était pas française ; ce n’est pas un hasard.
Sous le masque de Mélenchon, bâille celui de Mme Durand mère qui enseigna à sa progéniture les Dix Commandements, mais oublie celui qui tous les résume, inhibe ce réflexe qui repère immanquablement le rastaquouère.
Il ne faut pas aller plus loin que cette élision pour comprendre la ligne Buisson, celle qui fit perdre Sarkozy, et entraîna Fillon à lui aussi s’égarer chez Wauquiez et Ciotti.
Je ne vois pas en quoi Nicolas Sarkozy aurait changé.
Il a toujours été très cash et n’a jamais su cacher ses sympathies comme ses inimitiés.
Un caractère entier ajouté à une certaine arrogance qui bien sûr l’ont desservi et lui ont valu des rancunes tenaces à en juger par l’acharnement et la partialité de certains à son égard alors qu’il est retiré de la politique depuis dix ans.
@ Aliocha | 15 juin 2022 à 23:33
« Sous le masque de Mélenchon, bâille celui de Mme Durand mère qui enseigna à sa progéniture les Dix Commandements, mais oublie celui qui tous les résume, inhibe ce réflexe qui repère immanquablement le rastaquouère. »
Ce point de vue est celui des indigénistes, et vous utilisez leur tactique habituelle.
Non contents de nous imposer vos djellabas et vos tenues de fantômes vous voulez nous culpabiliser en nous renvoyant à notre propre Livre. Vous n’êtes pas les mieux placés pour nous l’expliquer, et vous auriez mieux à vous employer en vous occupant du vôtre.
Cette tactique vous vaut déjà de beaux succès. L’échec de la ligne Buisson en est un. Cet échec que vous pouvez revendiquer et qui vous comble fait partie des symptômes d’une situation que les personnes comme moi dénoncent. Les difficultés de la ligne Wauquiez-Ciotti en sont encore un autre de la gangrène dont ce pays est atteint.
C’est un combat politique pour la France. Les vôtres ont déjà marqué beaucoup de points. Dimanche dernier vous avez remporté une terrifiante victoire. Vous allez peut-être en remporter une autre dimanche prochain.
J’espère que ce sinistre jour marquera le début de notre Reconquista.
Quant à ma maman, elle n’a pas omis de m’enseigner aussi le premier Commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
J’aime les Arabes, Aliocha, quand ils restent chez eux, pas quand ils forcent ma porte et prétendent réformer ma maison.
J’aime les Ukrainiennes, car je les ai invitées et leur présence honore la table de la France.
L’Eglise a toujours su se défendre, et vous aurez du mal à donner des leçons d’Evangile à Charles Martel et au Cid Campeador.
@ Axelle D | 16 juin 2022 à 01:13
« …alors qu’il est retiré de la politique depuis dix ans. »
Il ne vous est pas apparu que pour quelqu’un qui se serait retiré de la politique il tient beaucoup à faire parler de lui ?
Je le déplore. J’aurais bien aimé qu’il se fasse/fît oublier. C’est pathétique, et cela a malheureusement des conséquences sur le présent par son appui bien voyant à telle candidate macroniste de Paris contre une LR très digne, ou à telle autre du 06, et celui refusé à Valérie Pécresse.
Et en plus, vous avez remarqué la touche de mafieux mal rasé ? Il veut jouer dans une série ou quoi ? Carla, achète-lui un rasoir, il est à j’ter ton jules.
Et si vous entendiez Madame Durand…
Sarko, à la niche !
Que l’on fiche la paix à Nicolas Sarkozy, ce n’est pas lui le problème.
Celui-ci se situe plutôt à la gauche de la gauche.
Le pauvre Mélenchon aura décidément tout essayé pour prendre le pouvoir : l’outrance, le mensonge, la provocation, l’insulte et il continue à laisser croire à ses adeptes qu’il peut être désigné Premier ministre, alors que les chiffres lui donnent clairement tort.
Il n’a plus de mandat, ayant renoncé à être candidat aux élections législatives, mais égaré dans son délire, il se joue son petit troisième tour perso, quitte ensuite à prévoir le quatrième tour dans la rue s’il n’a pas obtenu satisfaction dimanche prochain.
En somme pour lui, il n’est pas nécessaire d’être élu pour diriger un pays. Il suffit que ses troupes obtiennent la majorité à l’Assemblée. Mais celles-ci représentent-elles vraiment le peuple dans sa grande majorité ? Rien n’est moins sûr !
La reconquête finit à Saint-Tropez, après avoir revivifié les Soviétiques destructeurs d’Europe.
Merci, M. Buisson, d’ainsi imiter les indigénistes, mais ce n’est pas ça, la France.
La faute morale précède toujours la défaite politique, et elle l’entraîne, il serait temps d’enfin entendre ce qui fonda l’Occident, et de retrouver le génie épique européen :
« Malgré la brève ivresse causée lors de la Renaissance
par la découverte des lettres grecques, le génie de la
Grèce n’a pas ressuscité au cours de vingt siècles. Il en
apparaît quelque chose dans Villon, Shakespeare,
Cervantès, Molière, et une fois dans Racine. La misère
humaine est mise à nu, à propos de l’amour, dans l’École
des Femmes, dans Phèdre ; étrange siècle d’ailleurs, où,
au contraire de l’âge épique, il n’était permis d’apercevoir
la misère de l’homme que dans l’amour, au lieu que les
effets de la force dans la guerre et dans la politique
devaient toujours être enveloppés de gloire. On pourrait
peut-être citer encore d’autres noms. Mais rien de ce
qu’ont produit les peuples d’Europe ne vaut le premier
poème connu qui soit apparu chez l’un d’eux. Ils
retrouveront peut-être le génie épique quand ils sauront
ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais admirer la force,
ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les
malheureux. Il est douteux que ce soit pour bientôt. »
https://teuwissen.ch/imlift/wp-content/uploads/2013/07/Weil-L_Iliade_ou_le_poeme_de_la_force.pdf
Respect français aux rastaquouères, qui alors éviteront de détruire le pays en votant pour ceux qui le nient.
En 2007, les rebeus votaient Sarkozy, aujourd’hui Mélenchon, merci Buisson !
@ Pierre Durand | 16 juin 2022 à 09:02
Ainsi donc Mme Durand aurait un faible pour les rasoirs et les hommes tenus en laisse.
Tout s’explique !
À ce sujet, la réforme des retraites présidentielles, des chasses, des privilèges tout simplement…
Plusieurs confrères d’ici ont rappelé à l’envi les défauts et/ou les erreurs du président Sarkozy. Bien, bien. Je rappellerai simplement que pendant des décennies chez nous il y a eu une lutte entre les socialistes et la droite. Nous avons eu le choix à la présidentielle d’alors entre Ségolène et Sarkozy.
Moi, j’ai préféré Sarkozy à Ségolène.
Battu à la primaire de la droite par Fillon, il travaille dans le privé maintenant. On ne peut pas dire qu’il ait beaucoup aidé la gagnante de la dernière primaire de la droite. Mme Pécresse, qui n’avait certes pas le punch et les talents de Sarkozy, lui a renvoyé son (petit) chèque après le désastre électoral que l’on sait.
Reste pour la droite (LR) à retrouver un leader national crédible, enthousiasmant. Ce n’est pas gagné. Je n’en vois guère. Pour l’heure, entre l’extrême gauche et l’extrême droite, nous devons nous contenter de préférer l’extrême centre, pour nous consoler de ne plus avoir de droite. Faute de grives, on mange des merles.
Si le choix est entre Mélenchon, Le Pen, Macron, va pour Macron. Patientons cinq ans. Serons-nous ici tous vivants dans cinq ans ? Joker.
@ Aliocha | 16 juin 2022 à 10:01
« Respect français aux rastaquouères, qui alors éviteront de détruire le pays en votant pour ceux qui le nient.
En 2007, les rebeus votaient Sarkozy, aujourd’hui Mélenchon, merci Buisson ! »
J’apprécie votre façon de commenter sans m’obliger à répondre. Comme j’apprécie aussi la façon que vous avez de présenter votre objection (de vous je pourrais accepter un conseil, peut-être même une recommandation), je réponds avec plaisir. Pas avec la précision qui serait nécessaire car certaines limites sont tout de même imposées par le genre, et pour une autre raison que vous allez découvrir immédiatement.
Simone Weil, la philosophe (à ne pas confondre avec Simone Veil de la loi sur l’IVG, cette précision ne vous est évidemment pas destinée) ne fait pas du tout partie de mes références.
Elle a proposé une relecture de la pensée grecque et en particulier une réflexion sur la force et son usage, avec aux fesses les nazis qui avaient la leur propre. Quelle autorité intellectuelle particulière devrais-je lui reconnaître ?
Aliocha, il ne suffit pas d’écrire : voyez ce qu’a dit Simone Weil sur la force, le traitement des ennemis et la compassion envers les malheureux, pour que cela ait la moindre valeur probante d’une vérité révélée. C’est ce que dit SW. Oui, et alors ? Il faudrait pour cela que cette philosophe fasse partie de mes références et ce n’est nullement le cas (en revanche tous les beaux noms cités dans l’extrait en font partie pour mon plus grand plaisir).
Je reconnais la vie exemplaire de Simone Weil. Je suis au courant de sa participation à la France Libre en 1942 à laquelle une triste mort a mis fin dès 1943, mais j’ai d’autres références. Les Français qui s’y réfèrent sont très, très peu nombreux. Je ne fais pas partie de ceux-là.
Ceci dit vous posez très bien le problème. Vous me dites : acceptez ce qu’ils veulent de vous et il n’y aura plus de problème. Ils voteront pour vous. Sinistre perspective.
Bien sûr vous n’ignorez pas que Houellebecq a plutôt bien décrit cette posture dans « Soumission ». Et s’il l’a fait c’est que la question se pose et de manière très aiguë.
Eh bien, pour la soumission, ce sera sans moi.
Ce qui ne changera, hélas, rien au problème car il y a suffisamment d’autres personnes qui y sont prêtes et la promeuvent. Ces personnes font partie du problème et en rendent la solution plus difficile encore et moins probable.
Avec vous je préfère parler d’Offenbach. Puisqu’il fallait parler de SW je l’ai fait, mais bon…
@ Patrice Charoulet | 16 juin 2022 à 10:46
Et entre un candidat Nupes opposé à un RN quel serait votre choix, vu que vous êtes opposé au vote blanc ?
Avec Sarko on attendait de la vigueur, de la fermeté (le Kärcher quoi !) et on a eu une ribambelle de mollassons dont le mari de Christine Ockrent aux Affaires étrangères.
De très mauvaises langues suggèrent que ses nouvelles amours avec Macron viendraient de ses gros soucis de justiciable !!
Je n’en crois pas un mot…
@ Axelle D (@ Patrice Charoulet)
« Et entre un candidat Nupes opposé à un RN quel serait votre choix, vu que vous êtes opposé au vote blanc ? »
Ça dépend du candidat Nupes. C’est au cas par cas. En tout cas pour moi (si je me décidais à voter).
@ Robert | 15 juin 2022 à 16:26
« Dans ce sens, si monsieur Hollande par sa mollesse a été le continuateur de monsieur Sarkozy au plan européen, monsieur Macron est l’artisan de l’achèvement de la France en tant que nation. »
Remarquons que ces trois personnages qui dans leur fonction de président étaient supposés être les garants de l’article 5 de la Constitution, ont aussi été ceux qui l’ont foulée aux pieds…
Et après cet exemple parmi tant d’autres, comment est-il possible d’exiger des Français qu’ils professent un respect dont un chef d’État est supposé être redevable alors qu’ils se sentent trahis par ces derniers, comme par les membres des diverses institutions et par la majorité du personnel politique voire administratif ?
De quel moyen légal et pacifique disposent-ils pour manifester leur dégoût et leur réprobation d’un régime avarié ?
@ Achille | 16 juin 2022 à 09:06
Ainsi que je le disais ailleurs, NS a quitté la politique et s’il soutient EM c’est uniquement « circonstanciel ». Vu les procédures en cours contre lui et sa récente condamnation (à trois ans de prison dont un ferme) pour laquelle il a fait appel, il est assez rusé pour ne pas se mettre à dos le président en place.
Ce qui peut paraître un peu tordu mais se comprend car c’est humain ! D’autant plus s’il estime (comme certains d’entre nous) qu’il y a eu contre lui (pour l’empêcher de revenir en politique) un acharnement judiciaire nauséabond.
Comme pour Fillon, mais c’est une autre histoire s’inscrivant néanmoins dans la volonté de « couler » la droite par tous les moyens.
@ Pierre Durand
Cher Monsieur,
Bien des choses dans vos écrits d’ici ne sont pas dénuées d’intérêt. Vous qualifiez cette fois Sarkozy de « rastaquouère ». C’est-à-dire (TLF) :
RASTAQUOUÈRE, subst. masc.
A. Péj. Individu, habituellement d’origine Sud-américaine ou méditerranéenne, qui étale un luxe voyant et de mauvais goût et dont les moyens d’existence sont suspects. Un Colombien milliardaire ou prétendu tel, venu à Paris pour se débarrasser de quelques millions. Ce rastaquouère devait me fourrer dans ses bagages et m’emporter à Bogota (…). J’apprends, aujourd’hui, que mon rastaquouère a soudainement filé sans un mot pour moi (BLOY, Journal, 1892, p. 28). La route de la corniche devait être quelque chose d’analogue avant que les rastaquouères du monde entier nous forçassent à grouper dessus des idées communes. Ici du moins nulle architecture prétentieuse, nulle végétation exotique (BARRÈS, Voy. Sparte, 1906, p. 131).
Empl. adj. Propre à ce personnage. « Ié coupe », dit, en contrefaisant l’accent rastaquouère, Cottard, dont les enfants s’esclaffèrent (PROUST, Sodome, 1922, p. 958).
B. P. ext. Aventurier d’allure suspecte. (Ah! Si tu le connaissais!) J’en suis bien revenu sur Mazarakis. C’est un rastaquouère comme tous les autres, un fumiste, un Grec de tripot qui a toujours dans sa manche un double jeu, comme autrefois (MIOMANDRE, Écrit sur eau, 1908, p. 236). »
Pensiez-vous, ce disant, au premier sens ou au second ?
Il ne semble que c’est en tout cas pour le moins désobligeant. Je ne puis quant à moi reprocher à quelqu’un son père et/ou sa mère. Les choisit-on ? Je ne sais si votre patronyme est vraiment « Durand ». Si c’est le cas, pas de quoi s’enorgueillir comme le font tous ces crétins qui font partie du groupe « Français de souche ». Durand, Dupont, Martin, la belle affaire !
On est Juif, me dit une excellente amie juive, qui écrit dans « Tribune juive » – qui a accueilli cette année une de mes pauvretés – quand on a une mère juive. Je n’ai pas cherché sur le Net si Sarkozy avait une mère ou un père qualifiable de la sorte. Ne trouvez-vous pas un peu désobligeant de dire d’un Français dont les parents sont des Juifs d’Europe centrale, que ce sont des « rastaquouères» ?
Anecdote voisine. Enseignant à Djibouti, vers 1995, président d’un comité de soutien à Edouard Balladur, j’avais accueilli un sénateur RPR. Lors d’une conversation privée, j’eus la surprise de l’entendre me dire : « Balladur est un Levantin ». Je m’en souviens encore. Levantin, rastaquouère, que de mots pour tenter de disqualifier quelqu’un que l’on n’aime pas. Pour moi Sarkozy, Balladur sont des Français, comme Durand, Dupont et Martin. Avec beaucoup plus de mérites, de talents et de supériorités que le couillon qui se croit un vrai Français de souche.
@ Pierre Durand
« La France n’en est plus à la domination et à vouloir l’établir. Mais nous sommes le peuple fait pour rétablir, aider la coopération internationale. C’est ça notre ambition nationale aujourd’hui. Et faute de cela nous n’en aurions aucune. Mais il nous en faut une. Et celle-là nous l’avons. Elle est pour le bien de l’Homme. Elle est pour l’avenir de l’humanité. Et il n’y a que la France qui puisse jouer ce jeu-là. Il n’y a que la France qui le joue. » (Entretien avec Michel Droit, deuxième partie, cliquez en haut de l’image sur transcription, vous avez le texte)
https://fresques.ina.fr/de-gaulle/liste/recherche/Michel%20Droit/s#sort/-pertinence-/direction/DESC/page/1/size/10
Ne plus parler en termes de domination ne signifie pas se soumettre, mais s’émanciper réellement de la force brutale des désirs impériaux par la construction européenne, seul avenir viable à mon humble avis et qui, plutôt que d’en référer à Charles Martel, remonte au baptême de Clovis et à l’intégration de la notion de pardon à l’ennemi, à mon sens fondement du rayonnement universel de l’Europe.
@ Aliocha et orbi
« La reconquête finit à Saint-Tropez, après avoir revivifié les Soviétiques destructeurs d’Europe. Merci, M. Buisson, d’ainsi imiter les indigénistes, mais ce n’est pas ça, la France. La faute morale précède toujours la défaite politique, et elle l’entraîne, il serait temps d’enfin entendre ce qui fonda l’Occident, et de retrouver le génie épique européen »
Zemmour a parfaitement compris le problème. Il a échoué plutôt lamentablement à convaincre, ce qui vous réjouit, et – désolé de vous décevoir – ne me touche pas outre mesure. L’échec à convaincre d’une analyse n’est pas la preuve qu’une analyse est fausse, et l’histoire n’est pas terminée, elle commence à peine.
Poutine n’a pas attendu Zemmour pour se convaincre du danger de l’islam dans sa doctrine actuelle. Par contre l’échec de Zemmour à Saint-Tropez – à supposer qu’il ait jugé utile de s’en enquérir – ne pouvait que l’inquiéter davantage.
Ce n’est pas la faute morale qui précède la défaite politique, la politique n’a que faire de la morale. C’est la conquête des esprits qui précède la victoire politique (Gramsci).
Je crois que la conquête des esprits, convaincre l’opinion du danger de l’islam pour la France, est en marche. L’échec de Zemmour n’est qu’une péripétie. Attendons la suite.
Vous êtes convaincu que les indigénistes veulent détruire la France, ce qui montre que vous êtes sensé, mais vous dites que les thèses de Buisson au lieu de lutter contre cette destruction l’amplifient. Je pense avoir répondu à cette idée intéressante en vous disant que se soumettre à l’islamisation de la France n’est pas une solution.
Ce qui fonda la France et l’Occident c’est entre autres de lutter contre l’islam – ils auraient préféré ne pas avoir à le faire – et non pas s’y soumettre.
Vous allez maintenant rencontrer l’Espagne car comment parler des Arabes et de l’Europe sans parler de l’Espagne, et vous allez rencontrer les Juifs car comment le faire sans parler des Juifs, séfarades en particulier, alors que Sefarad en hébreu désigne l’Espagne.
Au 7e siècle les mahométans ont envahi l’Asie jusqu’à l’Inde et l’Afrique du Nord puis l’Espagne après la défaite de la monarchie ibérique à la bataille du fleuve côtier Guadalete en 711. Ils se sont emparés de la péninsule ibérique, la royauté chrétienne s’est réfugiée dans les montagnes des Asturies, au nord-ouest, les Arabes ont passé les Pyrénées, la royauté carolingienne les a arrêtés en 732 à Poitiers. Merci à Charles Martel qui doit se retourner dans sa tombe pour avoir fait tout ce boulot pour rien. Les Arabes de l’époque sont donc retournés en Espagne. La petite royauté chrétienne a immédiatement entrepris une lente Reconquista.
En 1094 le Cid Campeador reprend temporairement Valencia. Le Cid dans sa vie ne s’est pas limité à venger son père et à épouser quand même Chimène. Vous savez où se trouve Valencia en Espagne, c’est loin des Asturies. Le monde chrétien avait fait du chemin depuis le 8e siècle. Le Cid maître de Valence en 1094, cela veut dire qu’une part très importante de l’Espagne avait déjà été reconquise à sa mort en 1099. Cordoue fut reprise en 1236 et Séville en 1248, deux villes très au sud. Grenade a résisté jusqu’en 1492. En 1492 les Arabes étaient chassés d’Espagne. Restent dans quelques coins des Arabes un peu particuliers, je ne peux pas rentrer dans le détail, qui ne seront expulsés qu’en 1614.
Ils continuèrent d’être un danger pour l’Europe depuis la Méditerranée, et malgré la grande victoire chrétienne de l’île de Lépante en 1571 où Cervantes, le manchot de Lépante, perdit l’usage de sa main, ce qui ne l’a pas empêché d’écrire des choses géniales, de se faire capturer et de passer 5 années dans les bagnes d’Alger.
Une autre étape est la prise de Constantinople, haut lieu de la culture chrétienne, par les Turcs en 1453, le premier siège de Vienne (Autriche) en 1529, et le second en 1683 où les Turcs furent repoussés et la naissance de cette pâtisserie savoureuse mais responsable de surcharge pondérale – ce qui est une très mauvaise idée – qu’est le croissant.
La suite c’est Louis XIV, les barbaresques et la Marquise des Anges, Michèle Mercier dont la prestation m’a laissé un souvenir impérissable.
L’Empire ottoman dans les Balkans, la victoire en 1918 et son démantèlement qui y laisse de nombreuses séquelles.
Le Grand Mufti de Jérusalem qui abjure Hitler de faire mieux et un peu moins lent pour l’extermination des Juifs, la création du Liban comme Etat chrétien tampon face à la Syrie musulmane – on voit ce qu’il en est advenu -, l’invasion de Chypre par les Turcs alors qu’il n’y a pas plus grecque que Chypre, puis la guerre du Kosovo entre les chrétiens orthodoxes et le reliquat de l’Empire ottoman où l’on est intervenu contre les chrétiens et pour les musulmans.
Cela me rappelle une belle histoire franco-espagnole dont aucun lecteur ici n’a jamais entendu parler, et c’est bien dommage :
c’est l’histoire de Bertrand du Guesclin (BDG), un grand Breton et un grand Français, et du roi espagnol Henri de Trastamare.
En 1365, des mercenaires désoeuvrés ravageaient les provinces de France. Le roi confia au connétable du Guesclin le soin de les occuper. Il les mena en Espagne où une guerre opposait deux rivaux au trône de Castille, Henri de Trastamare et Pierre 1er. Les deux rivaux se rencontrent et s’insultent ainsi :
Henri : «¿Dónde está ese judío hideputa ?». Où est ce fils de p*te de juif ?
Pedro : «¡El hideputa seréis vos, pues yo soy hijo legítimo del buen rey Alfonso !» Le fils de p*te c’est vous, moi je suis enfant légitime du bon roi Alphonse.
On n’aime pas entendre ça, en particulier quand on est Espagnol. Essayez avec Valls et vous verrez.
Les deux s’empoignent. À ce moment-là BDG qui est au service d’Henri fait un croc-en-jambe à Pierre, qui roule, n’amasse pas mousse et se ramasse un coup d’épée mortel.
BDG dira : je n’institue pas l’un roi plus que l’autre, je sers mon seigneur.
Eh bien c’est ce qu’on a malencontreusement fait au Kosovo et que Poutine qui est orthodoxe et slave comme les Serbes n’a pas avalé.
Et les Juifs promis, dans tout ça. On les a déjà rencontrés avec le Grand Mufti, voici la suite.
Les Juifs, pour l’Europe et pour moi, ce sont d’abord les Ashkénazes, aucun rapport avec les Arabes. Les Ashkénazes ce sont les Juifs d’Europe centrale et de France, de Pologne, d’Allemagne, d’Autriche. Les personnes ici qui veulent s’en faire une petite idée peuvent lire le roman d’Isaac Bashevis Singer « Yentl, the Yeshiva Boy » ou regarder l’assez bon film Yentl (1983) avec Barbra Streisand 6,2/10 14 000 votants, ce sont les Juifs de la carpe frite alsacienne et d’autres traditions bien évoquées dans le film.
Ce n’est pas de ces Juifs-là, qui s’appellent Silberstein, Kissinger, Kouchner Finkielkraut ou Fabius, originaires des pays d’Europe centrale cités, mais des Juifs séfarades, qui s’appellent Bensoussan, Benchetrit, Choukroun, ou Zemmour, des Juifs d’Afrique du Nord et d’Espagne, dont il est question.
Ces Juifs sont arrivés en Espagne avec les Arabes. Les Juifs et les Arabes s’entendaient assez bien dans ces époques lointaines.
En 1492 les Rois Catholiques qui ont renvoyé les Arabes au Maghreb avaient renvoyé les Juifs un peu avant dans l’année.
Les Juifs sont retournés au Maghreb mais il y a eu une diaspora jusqu’en Turquie et dans les Balkans.
Le décret Crémieux en 1870 a octroyé la nationalité française aux juifs d’Algérie et c’est pourquoi Zemmour est Français. Je l’ai déjà expliqué mais je ne suppose pas que tout le monde connaît par coeur mes oeuvres complètes.
Ces Juifs séfarades se sont retrouvés en France en 1962 chassés par les Algériens après les Accords d’Evian.
Les Juifs et les Arabes se sont toujours entendus dans le passé. Aujourd’hui à cause du conflit en Palestine il y a un antagonisme très fort entre ces deux communautés.
Cet antagonisme fait que l’opinion est plutôt anti-arabe en France aujourd’hui, dans les médias en particulier qui la font.
Je me réjouis mais m’étonne tous les jours que les médias soient pour une part importante aussi favorable au sionisme et anti-Arabe.
Que se passera-t-il le jour où ce conflit n’en sera plus un et où les Juifs se retrouveront dans le camp des Arabes ?
Je suis personnellement philosémite, ce qui veut dire que je n’ai pas d’antipathie pour les juifs, mais comme vous connaissez votre langue, cela signifie aussi que je n’ai pas d’antipathie envers les Arabes, qui sont des sémites eux aussi. Il y a une petite différence : les Juifs sont très peu nombreux, ils servent utilement leur pays qu’est la France, ils ne créent aucun trouble. Le moins que l’on puisse dire est qu’on ne peut pas en dire autant de tous les Arabes en France : ils sont nombreux, et un certain nombre nous sont hostiles. C’est pourquoi je dis : j’aime les Arabes chez eux, pas chez moi.
Pour cette raison je suis sioniste, i.e. je défends Israël, je souhaite que les USA continuent de la défendre car je vois ce pays comme le bastion avancé de l’Occident en terres hostiles. Mais un jour il retrouvera son alliance naturelle avec les Arabes. Cela me réjouit pour eux mais je m’interroge sur les conséquences d’une future conjonction des Juifs et des Arabes. Je crains que mes descendants aient des problèmes. Il est logique que je souhaite contribuer à les régler. Même si je sais qu’il est déjà trop tard, on a toujours l’espoir de se tromper.
Voilà, Aliocha, ce qu’est pour moi l’histoire de l’Europe. Il y aura certainement des erreurs de détails, des affirmations contestées. Vous rectifierez avec Wikipédia. Personnellement, pour cette histoire-là, je m’en passe car ses éléments fondamentaux me sont consubstantiels depuis des décennies et les épisodes plus récents n’ont fait que la confirmer.
Vous et moi n’avons pas les mêmes livres d’Histoire, et il n’y a rien d’étonnant.
@ Axelle D | 16 juin 2022 à 14:26
Je ne saurais affirmer que le rapprochement de Nicolas Sarkozy vers Emmanuel Macron soit aussi intéressé que vous le prétendez, sans toutefois l’exclure.
En fait je pense qu’il s’agit plutôt d’une vision commune de la politique à mener dans les circonstances particulièrement difficiles que connaît le pays depuis une bonne dizaine d’années : militantisme islamique, intolérance communautariste, radicalisation des courants de pensées de gauche (LFI, écolos) comme de droite (RN, Reconquête !).
Emmanuel Macron est pris en étau entre ces deux radicalités et doit composer au mieux avec les partis qui ne se sont pas égarés dans des positions extrémistes qui ne peuvent conduire la France qu’au chaos.
Ajoutons à cela le conflit russo-ukrainien qui met en péril la paix mondiale, il convient de raison garder.
@ Patrice Charoulet | 16 juin 2022 à 14:45
Cher Monsieur,
La façon que j’ai eu de traiter Sarkozy a heurté vos sentiments. Je le regrette. Je ne m’en excuse pas car je ne me fais pas une obligation de veiller à ne choquer personne ici. Je n’ai pas non plus pour distraction de rechercher à heurter. J’écris ce que j’ai envie d’écrire en essayant de respecter la charte du blog, plus généralement les bonnes habitudes de ce moyen d’expression.
J’ai utilisé le terme de rastaquouère dans toute l’acception du terme. C’est exactement ce que je pense de l’individu.
En revanche j’aime beaucoup le genre Balladur, qu’il soit Levantin ou pas. Cette affirmation doit vous aider en comparant ce que j’aime avec ce que je n’aime pas à mieux comprendre encore ce que je pense de Sarkozy.
« Il ne semble que c’est en tout cas pour le moins désobligeant. »
C’était fait pour.
Je ne suis pas son obligé. Je ne lui dois pas des paroles aimables. Il m’a indisposé avec ces gesticulations, ses breloques, ses montres en or et le reste pendant cinq ans, j’ai bien gagné le droit de l’indisposer à mon tour.
désobliger : Indisposer (qqn) par des actions ou des paroles désagréables
« Je ne puis quant à moi reprocher à quelqu’un son père et/ou sa mère. »
Vous vous ne pouvez pas, alors n’essayez pas. Mais moi, c’est naturel. Cela me vient sans me forcer. Je suis de la vieille école qui répète depuis 25 siècles
ut pater ita filius
ita filius ita pater
talis pater talis filius
qualis pater talis filius
Vous pouvez vous documenter sur la filiation de Sarkozy. J’ai le vague souvenir que le premier à démolir son père, ce fut Sarkozy lui-même. Son père est parti les laissant dans les difficultés, crois-je me rappeler.
Je ne m’enorgueillis pas d’être un Français de souche, je suis seulement bien content, parce que, sans faire partie du groupe « Français de souche » je suis heureux, pas fier je le répète, de faire partie d’une longue lignée de personnes qui ont contribué chacune très modestement à construire la France.
Je suis profondément attaché à la terre de France, à sa géographie et à son histoire. Je prends tout de son histoire. En particulier je suis fier de l’oeuvre colonisatrice de mon pays. C’est un exemple mais il est si controversé que mes propos sont parlants. J’estime que Sarkozy ne lui fait pas honneur.
« Pour moi Sarkozy, Balladur sont des Français, comme Durand, Dupont et Martin. Avec beaucoup plus de mérites, de talents et de supériorités que le couillon qui se croit un vrai Français de souche. »
Je m’étonne qu’on ne puisse pas voir une différence entre le Français Sarkozy et le Français Balladur. À moi, elle me saute aux yeux. Sarkozy est un rastaquouère, Balladur ne l’est pas.
@ Pierre Durand 17h05
« Merci à Charles Martel qui doit se retourner dans sa tombe pour avoir fait tout ce boulot pour rien. Les Arabes de l’époque sont donc retournés en Espagne. La petite royauté chrétienne a immédiatement entrepris une lente Reconquista. »
Sur l’histoire de la cohabitation entre musulmans, juifs et chrétiens, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt le livre de Serafin Fanjul qui pourfend le mythe d’une péninsule ibérique baignée d’harmonie entre les religions.
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59930
« Cette interrogation est une blessure, presque une douleur… » (PB)
Moi, des douleurs comme ça, j’en veux bien tous les jours…j’y survivrai sans aspirine.
« Mais où est le Sarkozy d’antan ? » (PB)
Que l’embarras du choix pour le retrouver, il a tellement laissé de petits cailloux blancs…
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/03/21/les-dix-affaires-dans-lesquelles-nicolas-sarkozy-est-cite-ou-mis-en-cause_5274274_4355770.html
Et puis si on se perd en route on pourra aller voir le Cardinal, une autre crapule… Mon coeur saigne…
https://www.francetvinfo.fr/politique/claude-gueant/affaire-gueant/claude-gueant-definitivement-condamne-a-un-an-de-prison-ferme-dans-l-affaire-des-primes-en-liquide-du-ministere-de-l-interieur_3147663.html
@ Pierre Durand
Ne voulant pas lasser le lectorat d’ici, je vous signale, si vous pouvez accéder à Facebook, une seconde mouture de ma pauvreté à propos de « rastaquouère », ayant dû supprimer la première et ses commentaires. Vous la trouverez en cliquant sur mon prénom et mon nom.
Il y a une foule de « Pierre Durand », mais peut-être n’y figurez-vous pas.
@ Aliocha | 16 juin 2022 à 16:06
« Ne plus parler en termes de domination ne signifie pas se soumettre… »
Cette fois vous me citez une référence que je partage. Je souscris pleinement à ce qui est dit par le Général de Gaulle à Michel Droit. Un projet impérialiste n’a plus de raison d’être. L’heure est à la coopération internationale. Très bien. Le Grand Charles a bien parlé. Quel rapport avec notre discussion ? Mystère.
De quoi parle-t-on ? Vous prenez mon « Sarkozy est un rastaquouère » comme une agression non charitable, non chrétienne envers mon prochain arabe. Il faut déjà le faire, mais allons-y.
Vous ajoutez : en adoptant cette attitude à l’égard des banlieues françaises vous jetez ces gens dans les bras de Mélenchon.
Vous ajoutez : c’est la ligne Buisson qui a fait perdre Sarkozy. Il faut être conciliant avec l’islam.
Cela n’a que très peu de rapport avec « rastaquouère » quoi que vous en pensiez, mais je vous réponds qu’aimer son prochain ne signifie pas accepter ce qu’il veut vous imposer.
Voilà le point de départ de la discussion.
Et maintenant vous m’emmenez vers un extrait d’une interview du Général de Gaulle sur l’impérialisme français, et vous ajoutez de votre cru une allusion à un projet impérialiste de l’Union européenne. Par curiosité je vous demanderais bien lequel, mais cela n’a aucun rapport avec notre discussion.
Je ne parviens pas à vous suivre.
—————————————————————–
@ caroff | 16 juin 2022 à 19:035
« Sur l’histoire de la cohabitation entre musulmans, juifs et chrétiens, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt le livre de Serafin Fanjul qui pourfend le mythe d’une péninsule ibérique baignée d’harmonie entre les religions. »
Vous avez d’excellentes lectures. Ce livre a jeté un pavé dans la mare de la vision idyllique de huit siècles de présence musulmane en Espagne.
D’idylle il n’y en a jamais eu mais il faut distinguer entre les époques, les différentes tribus musulmanes qui se sont succédé au cours de ces huit siècles, et la partie de l’Espagne concernée.
Une région et une époque où l’on est en pleine guerre de reconquête et une zone reconquise depuis trois siècles, ce n’est pas le même climat dans les relations entre les trois religions. Il y a eu des rois chrétiens très sectaires envers les Juifs et/ou les Maures et d’autres qui l’étaient moins. Même chose pour les rois musulmans.
L’idéologie, comme toujours s’est emparée du sujet, et l’idée dominante à un moment était l’islam comme une religion de paix et les relations comme harmonieuses.
Cet auteur très respecté est venu rétablir la question dans sa complexité.
Un détail significatif : en 1082 le roi de Castille craint le pouvoir ascendant du Cid et il le bannit. Rien que ça. Le Cid part se mettre au service du roi musulman de Saragosse qu’il va aider à combattre le comte chrétien de Barcelone. C’est là qu’il a gagné son surnom arabe de Cid (le seigneur). Voilà un exemple curieux d’excellentes relations entre un mercenaire chrétien, le Cid, et un roi musulman. Le Cid rentrera bientôt en Castille et continuera sa brillante carrière, mais contre les musulmans. Ce sont ses guerriers chrétiens qui l’appelleront Campeador, l’homme des champs de bataille.
————————————————————–
@ Patrice Charoulet et orbi
J’ai fait quelques recherches via Google et j’ai eu la surprise de trouver plusieurs pages où Sarkozy est désigné comme un rastaquouère. Je n’ai donc rien inventé (je suis un peu déçu), c’était dans l’air du temps. Je me rappelle maintenant que Buisson est pour quelque chose dans cette affaire.
Je retiens cette page du Nouvel Obs, parce qu’elle est de Bruno Roger-Petit, et surtout qu’elle explique mieux que je n’ai voulu le faire moi-même ce qu’est un rastaquouère, et donne quelques détails sur ses breloques en or.
C’est ici :
https://leplus.nouvelobs.com/contribution/1244389-pour-buisson-le-probleme-de-sarkozy-c-est-carla-bruni-son-diagnostic-est-juste.html
Extrait :
De l’art de détruire un plan média en une formule
Stratège électoral, Buisson est aussi un formidable communicant. En deux images, il donne corps à sa théorie d’un Sarkozy victime de Carla qui le pousse loin du peuple.
Citer la montre Patek à 40 000 euros et la soirée people au théâtre pour y aller voir la pièce de Bernard-Henri Lévy, c’est l’assurance de réactiver l’image d’un Sarkozy « bling bling », parvenu et cynique, people et mondain, superficiel et déraciné. En langage buissonien, on dira que c’est le retour du Sarkozy rastaquouère qu’une partie non négligeable de la France de droite ne supportait pas.
J’aime bien aussi cette page d’Alain Auffray dans Libération :
Bousculer. «La créature échappe à son inventeur», se désole un sénateur UMP. En offrant à Rachida Dati le VIIe arrondissement aux municipales de mars 2008, Nicolas Sarkozy s’offrait une transgression : lui, le rastaquouère de Neuilly, il n’était pas fâché de bousculer les bourgeois du faubourg Saint-Germain en les appelant à voter pour la fille du maçon marocain M’Barek Dati. C’était au début du quinquennat, quand l’homme de la rupture prenait tant de plaisir à bousculer la vieille droite. Dati maire du VIIe ? Presque aussi réjouissant que Dati garde des Sceaux, rayonnante au milieu des magistrats interchangeables de la Cour de cassation. «Des petits pois», s’était moqué le Président.
https://www.liberation.fr/france/2011/11/24/la-bombe-dati-affole-paris_776879/
Alors vous voyez dans rastaquouère il n’y a à proprement parler ni Juif ni Arabe mais il y a quelque chose, c’est vrai, de la culture étrangère. Il y a l’argent voyant et l’inculture du cul-terreux nouveau riche, les mécaniques qu’on roule, les pompes bicolores etc.
L’origine de l’expression c’est « gratte-cuir », qui appartenait au monde des éleveurs du Cône Sud qui produisaient et exportaient vers l’Europe de la viande de boeuf et faisaient fortune. Ils étaient plaqués-or de la tête aux pieds et même à l’intérieur, et souvent ils suivaient leurs expéditions jusqu’aux grandes capitales d’Europe où ils dépensaient leurs pesos, qui à l’époque avaient vraiment du poids. Evidemment ils massacraient la langue française. Il y en a qui pensent que Sarkozy remplit pas mal de cases, à commencer par Buisson qui le connaît bien.
@ Patrice Charoulet | 16 juin 2022 à 20:56
« Ne voulant pas lasser le lectorat d’ici, je vous signale, si vous pouvez accéder à Facebook, une seconde mouture de ma pauvreté à propos de « rastaquouère », ayant dû supprimer la première et ses commentaires. »
Ne vous inquiétez pas, cher compagnon de blog. Pourquoi lasseriez-vous en écrivant quelques lignes sur « rastaquouère » ? Et surtout pourquoi parler de « pauvreté » ? Vous n’avez aucune raison de sous-estimer ce que vous écrivez, sinon ce serait un motif réel pour s’en dispenser.
Je pense que nous avons fait le tour du sujet, et surtout que maintenant le sens exact qu’il faut donner à ce mot très daté (de la grande époque de l’exportation par l’Amérique du Sud de viande de boeuf) a été éclairci.
Facebook ? Je n’ai pas de compte et je ne vais jamais sur une page Facebook. S’il y a des Pierre Durand sur votre page, ce sont des imposteurs :-))
Il faut bien reconnaître que la caste des gérontocommentateurs a pris le dessus sur ce blog… Quoi de plus réjouissant dans un monde où les puceaux ados veulent nous donner des leçons de maintien !
Du vice oui, mais de la tenue !
C’est de Wilde ou Savonarole… peut-être même Sanders…
@ Pierre Durand
C’est drôle d’avoir répondu à votre réponse avant de l’avoir reçue, ce magnifique développement riche d’érudition, mais qui oblitère le pardon à l’ennemi, remontant jusqu’à Martel sans aller jusqu’à Clovis et sa Blandine, mais surtout jusqu’au Christ, qui renversa parfaitement l’ordre sacré archaïque comme l’image d’un Dieu violent, pour faire la description de ce qui nous attendrait si nous savions imaginer être l’image du Dieu d’amour ainsi proposée, qui n’use plus des mensonges du sacrifice pour lier société, mais de la fraternité, plutôt que d’imaginer la divinité à notre image pour justifier nos désirs prédateurs et sectaires.
Là est la vraie et la seule révolution, ne plus croire en la violence.
« Le christianisme, c’est l’incroyance. » (R.Girard)
Proust a bien décrit l’analogie entre la relation qu’entretiennent les individus avec celle qu’entretiennent les États :
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_1.djvu/106
Ceci pour lever le mystère que votre érudition semble entretenir, et vous jeter dans des confusions où vous ensevelissez mes propos.
Les Arabes n’habitent pas que les banlieues, les musulmans ne sont pas à confondre en bloc avec l’islam radical comme on traiterait Sarkozy de rastaquouère, et ce genre de comportement sectaire que vous avez vous-même reconnu comme réflexe envenime des sujets en excitant les bas instincts ataviques du peuple, faute morale de Buisson qui n’aboutit qu’à diviser et affaiblir la nation et, selon Guaino, entraîner la défaite politique particulièrement sévère dernièrement des gaullistes ou supposés tels.
C’est ici que s’ouvre alors ce boulevard à notre Vénézuelien sans pétrole qui lui, engage une opération symétrique mais avec pour bouc émissaire ces salauds de riches, ne sachant à votre image ne voir en l’UE qu’un projet impérialiste qu’elle n’est pas, pour récupérer un électorat qui s’est senti rejeté par ces amalgames douteux qui les renvoient aux bras poutinophiles doués pour tenter de lever armée contre les dominations occidentales au point que notre bretteur ne sait plus lui-même, témoignant comme lors de son discours de dimanche soir de sa grosse fatigue, discerner qui est fâché et qui est facho.
Peut-être vous dépouillerez-vous alors de votre réflexe de caste pour saisir l’analogie sus-décrite, et entendre les correspondances entre la grande idée gaullienne de la France de ne plus en être à la domination, non seulement à l’international, mais aussi en politique intérieure, qu’il n’est plus temps d’être assigné à un camp, comme le soulignait notre président que vous dégagez du même revers de manche que le sujet du jour, mais de travailler à la réconciliation nécessaire à l’invention d’un consensus, ce qui est historiquement la fondation européenne lorsque de Gaulle et Adenauer entendirent de concert le Te Deum aux lieux du sacre de Clovis.
La démocratie n’impose rien, mais ne se laissera en retour rien lui être imposé, notre président à ce titre, à l’intérieur comme à l’extérieur, est de l’illustre Général le digne héritier, au risque de déplaire à tout le monde.
C’est tout à l’honneur de Sarkozy de savoir le lui reconnaître, laissant à la presse people le soin de mépriser le peuple en alimentant ses mauvais penchants avec des histoires de rastaquouères.
@ caroff
« Sur l’histoire de la cohabitation entre musulmans, juifs et chrétiens, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt le livre de Serafin Fanjul qui pourfend le mythe d’une péninsule ibérique baignée d’harmonie entre les religions. »
Merci pour la référence.
C’est vrai que c’est pénible, cette instrumentalisation de l’histoire pour nous vendre un pseudo-universalisme visant à faire passer la pilule du tribalisme.
Heureusement, je crois que plus personne n’est réellement dupe sur les limites de la tolérance religieuse.
« Le Maroc a interdit la projection du film britannique La Dame du Paradis (The Lady of Heaven), considéré comme «blasphématoire» dans plusieurs pays musulmans, selon un communiqué officiel publié samedi 11 juin au soir. » — Le Figaro, 14.06.2022.
On en est au stade où il convient de défendre des films fait par des intégristes chiites face à des intégristes sunnites pour défendre la liberté d’expression et donc interdire à ces intégristes de s’interdire mutuellement la parole. Pour qu’elle circule.
C’est beau, la religion…
@ Aliocha | 16 juin 2022 à 16:06
Après une relecture à tête reposée de votre commentaire où vous invitez le Général de Gaulle, Michel Droit et Clovis (dans l’ordre d’apparition) je comprends maintenant que vous voulez me dire que l’heure n’est plus à la confrontation mais au pardon à l’ennemi, qui n’est pas une soumission, et que l’Union européenne offre un cadre pour cela.
Je souscris. Mais je ne vois pas le rapport avec la ligne Buisson, les banlieues qui votent Mélenchon, le premier commandement et accessoirement moi qui manquerais à la charité chrétienne. La question de départ relevait de la politique intérieure et non pas des affaires étrangères.
Il me semble que vous vous êtes égaré, ou que vous avez retourné la lorgnette.
@ Pierre Durand
Retourner la lorgnette permet de mettre à distance les comportements réflexes.
De nouveau, ma réponse croise la vôtre, c’est non seulement drôle, mais passionnant.
Merci pour l’échange.
Nous arrivons, enfin, au terme de six mois non-stop de campagne électorale, présidentielle d’abord puis législative ensuite. Ouf !
Je pense que notre hôte qui s’est totalement impliqué dans ces débats souvent houleux, que ce soit sur CNews, Sud Radio, Causeur et bien sûr sur son blog, va maintenant se consacrer à des billets plus apaisés.
Un peu moins d’Éric Dupond-Moretti, plus de Kilian Mbappé. Moins de politique, plus de sujets portant sur la littérature, le cinéma, le sport et de thèmes qui font plus appel à la réflexion philosophique qu’aux états d’âme idéologiques.
Mais rien n’est mois sûr, car on sent bien qu’il est devenu addict à la politique.
Quand ça vous prend ce truc-là, difficile de s’en débarrasser. 🙂
@ F68.10 | 17 juin 2022 à 02:14
« On en est au stade où il convient de défendre des films fait par des intégristes chiites face à des intégristes sunnites pour défendre la liberté d’expression et donc interdire à ces intégristes de s’interdire mutuellement la parole. Pour qu’elle circule. »
C’est vraiment bien vu. Le diagnostic est parfait. L’expression du paradoxe est heureuse.
Personnellement je choisis de ne pas intervenir dans cette affaire musulmano-musulmane. Je ne discute pas la décision d’un pays souverain. Je ne désire pas m’immiscer dans ses affaires au nom de nos principes occidentaux. J’attends de lui la réciproque.
—————————————————————
@ Aliocha | 17 juin 2022 à 00:24
« C’est drôle d’avoir répondu à votre réponse avant de l’avoir reçue »
En effet. Nous ne sommes pas synchrones mais vous êtes « psychic », i.e.
psychic adjective
having a special mental ability, for example so that you are able to know what will happen in the future or know what people are thinking.
Je compte, dès que je trouve un moment, étudier votre réponse. Je m’en tiendrai aux limites fixées par le début de l’échange.
J’ai survolé et lu que je noierais et oblitérerais vos propos dans un déluge d’érudition, ça commence donc très mal parce que si c’est ça pour vous l’érudition je m’inquiète. L’érudition, je laisse ça aux spécialistes. Rappeler que les Turcs ont assiégé Vienne à quelqu’une qui vous parle de l’Europe et des « rastaquouères » au sens où elle pense pouvoir employer ce mot, c’est au-dessous de l’ABC de l’histoire de l’Europe, c’est au niveau du CE2 ou CM1 (au pif, j’ai été client de l’école primaire, pas cadre).
On verra, pour l’instant je n’ai retenu que ça, et Macron gaulliste :-(( ce qui n’arrange rien. Mais, on verra.
« Nicolas Sarkozy a connu une période qui de l’extérieur n’est pas apparue comme la meilleure de sa vie. » (PB)
Ainsi, il a lui-même avoué souhaiter passer une partie de sa nouvelle vie « à faire du fric », par exemple en donnant – ou plutôt en vendant à prix d’or – des conférences sans intérêt.
Mais surtout, comment pouvons-nous faire confiance à ce personnage qui, une fois libéré de sa fonction présidentielle, a semblé se désintéresser des grands sujets qui ont fait sortir des centaines de milliers de Français dans la rue comme par exemple la Manif pour Tous, à laquelle quelques-uns des hommes politiques de sa mouvance ont apporté leur soutien ?
@ Achille | 17 juin 2022 à 09:41
Les aventures de Kylian Mbappé on sature aussi un peu non, il manque juste de connaître et compter le nombre de cheveux qu’il a sur la tête.
Qui s’en charge ?
Un Sarkozy d’antan un peu Danton aussi, qui parle à tout le monde, envoie des ambassades à la République en Marche vers le front de Champagne-Ardenne comme aujourd’hui on passe un coup de fil en 240 caractères sur la toile.
Qui coupe avec ses anciennes amours cordelières ou les renoue selon le vent du boulet à Valmy.
Qui tombe d’accord avec le Président du Comité du salut à l’Ukraine sur le sort de Dumouriez, enfin.
Dumouriez-Dourakine, l’œil de Moscou à Paris, est radié des cadres, le conseiller Guaino, déçu, en fuite vers le sud, demande en toute humilité aux journalistes qui lui sont restés fidèles s’ils envisagent un réduit varois entre Brégançon et Bormes-les-Mimosas.
On découvre sa poitrine à Kyiv devant les caméras des canons Caesar de Hanriot, mourir pour Kaliningrad redevient un idéal.
C’est comme ça avec Nicolas Sarkozy, décorateur en chef, ordonnateur en chambre de petites révolutions stylistiques dans le choix du mobilier national macronien.
Déjà, sous des dehors de Danton, perçait à l’intérieur de son être l’âme de Jeanbon Saint-André.
@ Giuseppe | 17 juin 2022 à 11:52
Dans ce cas on peut effectivement s’intéresser à « l’Antoine ».
Je verrais bien un entretien de Philippe Bilger avec le meilleur rugbyman du monde. Il mérite d’être mieux connu, non ?
@ Pierre Durand
« Personnellement je choisis de ne pas intervenir dans cette affaire musulmano-musulmane. Je ne discute pas la décision d’un pays souverain. Je ne désire pas m’immiscer dans ses affaires au nom de nos principes occidentaux. J’attends de lui la réciproque. »
Vous ne l’aurez jamais: la religion s’applique à vous. Nupur Sharma, infidèle et idolâtre de premier plan, l’a appris récemment. (Bon, elle le savait déjà, que la bigoterie d’autrui était plus sacrée que la sienne…)
« Les lignes de front dans la guerre mondiale contre le blasphème se sont déplacées en Inde cette semaine, après que deux dirigeants du Bharatiya Janata Party (BJP) ont dénoncé le prophète Mahomet. Les régimes du Moyen-Orient, furieux, ont exigé des excuses de l’Inde; des manifestants en colère ont combattu la police dans l’Uttar Pradesh; al-Qaïda a menacé de déchaîner des armées d’enfants kamikazes. Craignant le délitement des liens avec une région qui vend à l’Inde plus de la moitié de son pétrole et de son gaz, le BJP cherche à faire taire ses véhéments polémistes anti-islam. Les conflits violents de l’Inde sur l’identité religieuse – qui ont fait rage, non résolus, depuis bien avant l’ère coloniale – se mêlent à un conflit mondial plus vaste. » — The Print, 12.07.2022.
Voilà. On ne peut échapper à la question de la liberté d’expression. Vous ne pouvez la fuir. À moins de vous taire en tant que société, et d’empêcher à tout un chacun de critiquer quoi que ce soit. Qu’il s’agisse de l’islam sous prétexte de blasphème ou de Poutine sous prétexte de russophobie.
Qu’il s’agisse de l’islam ou de Poutine, ce sont des gens prêts à vous faire la guerre car le fait que vous l’ouvriez encourage leurs propres peuples à l’ouvrir. L’islam ou Poutine sont prêts à vous cogner pour que vous ne soyez pas un exemple pour leurs propres populations.
Il n’est pas possible d’éviter de rentrer dans de telles affaires. Car, à chaque fois, c’est le simple fait d’exister et d’avoir un régime, ici et non là-bas, où on peut dire du mal de Momo ou de Poutine qui est en jeu. Il n’est pas possible d’être neutre.
Nous n’intervenons pas au nom de nos « valeurs ». Mais nous devrions intervenir car ces gens nous font des reproches au nom de leurs valeurs ainsi que des menaces. Nous n’y échapperons pas: ces gens-là ne nous demandent pas notre avis.
Il est donc crucial de faire en sorte que les contestations de la religion puissent avoir lieu au sein de ces pays mêmes. Ce film est « britannique ». C’est « nous » (en tant que zone civilisationnelle) qui le produisons. Et ce film manifeste la violence idéologique du schisme entre chiisme et sunnisme. C’est nous, ce schisme ? Bien sûr que non. C’est eux.
On ne peut accepter que des pays musulmans s’asseoient sur la liberté d’expression, en Europe ou en Inde, pour ne pas avoir à traiter leurs propres problèmes schismatiques internes. La liberté d’expression, cela permet de remettre la balle dans leur camp plutôt que de les laisser délirer en boucle sur les Occidentaux. Notre liberté d’expression, par le truchement de tels films, permet à ces sociétés (et non pas à ces gouvernements…) de ne pas se défausser de leurs problèmes sur nous. C’est pour cela que c’est à nous de produire ces films d’intégristes pour leur consommation interne, là-bas. C’est eux qui écrivent le scénario du film, non ? Ce n’est pas nous… Nous, on produit.
Il n’est nullement question de renoncer à cela. Même face à l’Algérie, sujet bien franco-français, il importe que les Algériens puissent ne pas être soumis à la rente mémorielle (dopée nolens volens à l’islam) sur laquelle le pouvoir algérien a bâti sa légitimité.
Et, comme vous le voyez, ce n’est pas qu’une question d’Occidentaux qui souhaitent imposer leurs principes. Le seul fait que l’Inde tente de défendre ses principes culturels et religieux n’est pas toléré par ces pauvres choux de musulmans auxquels il conviendrait de fo*tre la paix en s’abstenant de permettre, sur notre sol, même à d’autres musulmans, de les critiquer. Ce conflit est donc bien mondial. Il pouvait paraître géographiquement circonscrit, ou colonial, ou postcolonial, fut un temps. Mais, sur le temps long, il est clair que la logique du monde musulman face à l’Inde et la logique du monde musulman face à nous est la même.
En 2022, il convient donc de leur faire comprendre, ainsi qu’à Poutine, qu’il n’est plus acceptable qu’ils grimpent sur leurs grands chevaux tous les quatre matins parce qu’un Blanc, quelque part, en Europe (ou un Indien) serait russophobe ou islamophobe. Parce qu’il ose utiliser sa liberté d’expression.
Pendant que ces pays où la liberté d’expression n’existe pas ou plus, comme la Russie, se permettent de nous qualifier, ni plus ni moins, par exemple, de nazis. Sans que nous ayons le droit de leur dire deux ou trois mots parce « la liberté d’expression a des limites », i.e. la russophobie ou l’islamophobie.
À l’époque d’Internet, il n’est plus possible de reculer sur la défense de la liberté d’expression des Noirs et des Arabes à l’étranger car c’est au final reculer dans la défense de notre liberté d’expression face à Poutine et l’islam. C’est pour cela que Poutine fait sa guerre. C’est pour cela qu’Al-Qaïda fait son djihad. Ils veulent, au fond, le contrôle sur la liberté d’expression.
Poutine veut ce contrôle en Russie et souhaite donc le découplage de la Russie du monde, notamment en matière d’Internet. Al-Qaïda veut empêcher quiconque de critiquer l’islam, urbi et orbi par la violence, afin de garantir à l’islam un statut d’incritiquabilité dans les pays musulmans ainsi que de favoriser sa propagation à l’étranger, chez vous.
Nous ne pouvons accepter aucune de ces perspectives. Car, contrairement à vos propos initiaux, ce ne sont pas nous, Occidentaux, qui cherchons à imposer nos principes par la force. Mais bien Poutine et Al-Qaïda qui cherchent à imposer leurs principes en tentant de nous imposer le silence.
@ Aliocha | 17 juin 2022 à 00:24
« Là est la vraie et la seule révolution, ne plus croire en la violence. »
Il semble que pour les terroristes islamistes auteurs du drame du Bataclan, la révolution que vous appelez de vos voeux pouvait attendre. Le drame du Bataclan est dans notre sujet. D’accord ? Bien. Je vous rassure je parlerai aussi, comme vous m’y invitez, des musulmans qui n’ont pas participé.
Vous me rappelez à juste raison que le message du Christ (transmis à Clovis par son épouse chrétienne comme l’école laïque de mon enfance n’hésitait pas à l’enseigner à l’enfant que j’étais) est un message de pardon et d’amour du prochain.
Je ne pratique pas le « tendre l’autre joue » et vous ne devriez pas y voir un manque de charité. Tous ceux qui comme moi, bien que laïcs, souhaitent pratiquer autant qu’ils le peuvent la morale chrétienne qui est la morale de la France et que nos mères nous ont transmise pendant que nos pères étaient occupés ailleurs, n’ont pas tous vocation au martyre.
Il y a plusieurs façons de pratiquer cette morale. Je suis davantage chevalier teutonique que moine cistercien, même si je les admire. Je comprends que votre pratique est différente de la mienne. Vous êtes beaucoup plus proche que moi de l’enseignement du Christ. C’est très bien. Faites attention quand même aux balles perdues, c’est le risque que courent en pleine conscience ceux qui systématiquement tendent l’autre joue.
« Les Arabes n’habitent pas que les banlieues »
Vous êtes en train de me dire qu’ils occupent déjà les beaux quartiers ou que le plus grand nombre n’est pas encore arrivé en France ?
Je parle de ceux qui sont en France. La plupart logent dans nos banlieues car ils ont de petits salaires. Quand ils restent chez eux je n’ai aucun problème. Quand ils se sont bien assimilés je n’en ai pas davantage non plus mais je me demande pourquoi ils n’ont pas voulu rester dans la terre de leurs ancêtres. Cela ne me paraît pas normal, et je les trouve plus indispensables à leur pays d’origine qu’à leur terre d’adoption.
Je n’ai pas du tout envie de changer quoi que ce soit dans le monde arabe. Je ne leur demande que de rester chez eux. À ceux qui pour une raison ou pour une autre sont maintenant installés ici je ne leur demande que de s’intégrer et ne pas essayer de recréer ce qu’ils avaient dans leur pays d’origine. Si cela leur manque il faut qu’ils y retournent.
« les musulmans ne sont pas à confondre en bloc avec l’islam radical… »
C’est un débat. La thèse de Zemmour est que la religion musulmane est par son texte fondateur et par l’état actuel de la doctrine une religion conquérante. Il y a les musulmans qui sont déjà dans le combat, d’autres qui attendent de voir et qui saluent dans leur for intérieur chaque petite victoire. Il y en a peut-être d’autres qui savent déjà qu’ils ne suivront jamais cette voie même si l’avant-garde combattante leur montre le chemin.
« …faute morale de Buisson qui n’aboutit qu’à diviser et affaiblir la nation et, selon Guaino, entraîner la défaite politique particulièrement sévère dernièrement des gaullistes ou supposés tels. »
L’effet de la ligne Buisson a été de vider LR de sa composante UDF. LR est donc aujourd’hui réduit à sa composante UDR (Ciotti) et à une frange d’UDF plus à droite que Macron. Cela fait un LR croupion. Mais ce n’est pas un drame. Le courant UDF existe toujours, il est ailleurs, mais il y est. Je m’en balance d’ailleurs parce que je ne suis pas UDF.
Mon but dans la vie ce n’est pas que LR existe, c’est aujourd’hui la proportionnelle pour qu’une composante Valérie Pécresse + Ciotti puisse agréger d’autres forces ou être agrégée à d’autres forces. Je dis bien OU. Les deux possibilités de l’alternative m’agréent.
Je ne suis pas un politologue. J’ai essayé de comprendre ce que vous souhaitez exprimer, cela m’a demandé un effort que j’ai fait volontiers. Je pense vous avoir répondu dans les grandes lignes. J’ai encore plus que d’habitude enfoncé des portes ouvertes. Si vous pensez que j’ai laissé de côté une idée importante pour votre discours, n’hésitez pas à m’en faire part. J’ai à disposition encore une belles série de portes déjà ouvertes. Je n’ai pas d’agilité d’esprit particulière, j’apprécie que l’on me mette les points sur les i, cela me repose.
Mais mon sujet n’a jamais été les banlieues, ni Buisson, mon sujet ce sont les éleveurs de viande de la pampa argentine, de l’Uruguay et dans une moindre mesure du Brésil ainsi que du Texas. Les gauchos, qui passaient leur vie à cheval, peuplent mon univers depuis mon enfance. Contrairement à ce que vous pensez j’aime les rastaquouères, ce qui m’ennuie c’est simplement quand ils deviennent présidents parce qu’ils y sont à contre-emploi. Ils avaient de l’argent et le dépensaient, ce sont deux grandes qualités, tant qu’ils dépensent le leur, pas de problème, ce qui m’ennuie c’est lorsque c’est moi qui paie leurs folles dépenses.
Je ne pensais pas être conduit vers les banlieues, je croyais me retrouver dans les grands espaces où résonnent les mugissements des troupeaux devant un churrasco.
Il y a encore quelques années l’idée ne nous serait pas venue de vous inviter, mais les temps changent. Venez dès que vous voulez, et comme vous êtes. Nous avons ce qu’il faut à l’hacienda : la vache a été abattue, le cuir gratté et tanné. Une vieille Indienne vous taillera le chapeau, la veste, les pantalons et les bottes. Avec une vache il y en a largement pour vous faire aussi une tenue de rechange. Vous serez surpris du résultat. Avec ça vous passerez dans les épineux, et Dieu sait s’il y en a, sans vous apercevoir de rien.
Pour vous mettre déjà dans l’ambiance je vous envoie un pavé sacrément érudit, pour le coup vous pourrez le dire : La naissance du mythe du gaucho dans Martín Fierro et Don Segundo Sombra.
Je vous préviens on attend Savonarole et sbriglia. Quand ils seront arrivés on parlera Chisholm Trail, barbaque, barbecue, et même barbacoa au milieu du boucan où quelques marins de Christophe Colomb ignoraient encore qu’ils occuperaient bientôt la place de la merguez.
Je m’éloignais du sujet que vous avez choisi, la merguez m’y ramène. Il est temps de finir sur un tango de Carlos Gardel qui vous fera oublier Henri Guaino.
https://www.youtube.com/watch?v=xkADsJLWj3c
et vous nous chanterez
https://www.youtube.com/watch?v=T40i8nTUErg
On devrait bien se marrer.
@ Aliocha
Un peu après le passage que vous citez et qui concerne l’affrontement des nations (qui n’était pas le sujet de notre échange, sauf à considérer qu’il y aurait en France un Etat dans l’Etat, nous en approchons, mais nous n’y sommes pas encore), Proust poursuit (ce passage continue à évoquer la guerre de 14, et plus particulièrement le naufrage du Lusitania le 7 mai 1915) :
« Les Verdurin y pensaient pourtant, dira-t-on, puisqu’ils avaient un salon politique où on discutait chaque soir de la situation, non seulement des armées, mais des flottes. Ils pensaient, en effet, à ces hécatombes de régiments anéantis, de passagers engloutis, mais une opération inverse multiplie à tel point ce qui concerne notre bien-être et divise par un chiffre tellement formidable ce qui ne le concerne pas, que la mort de millions d’inconnus nous chatouille à peine et presque moins désagréablement qu’un courant d’air. Mme Verdurin, souffrant pour ses migraines de ne plus avoir de croissant à tremper dans son café au lait, avait obtenu de Cottard une ordonnance qui lui permettait de s’en faire faire dans certain restaurant dont nous avons parlé. Cela avait été presque aussi difficile à obtenir des pouvoirs publics que la nomination d’un général. Elle reprit son premier croissant le matin où les journaux narraient le naufrage du Lusitania. Tout en trempant le croissant dans le café au lait et donnant des pichenettes à son journal pour qu’il pût se tenir grand ouvert sans qu’elle eût besoin de détourner son autre main des trempettes, elle disait : « Quelle horreur ! Cela dépasse en horreur les plus affreuses tragédies. » Mais la mort de tous ces noyés ne devait lui apparaître que réduite au milliardième, car tout en faisant, la bouche pleine, ces réflexions désolées, l’air qui surnageait sur sa figure, amené probablement là par la saveur du croissant, si précieux contre la migraine, était plutôt celui d’une douce satisfaction ».
Sarkozy aurait dû disparaître du champ politique après sa défaite de 2012. Défaite contre le prétendu nullissime Hollande qui l’avait exécuté au débat de l’entre-deux-tours. Un de mes meilleurs souvenirs politiques.
Je ne sais pas si j’aurais voté Hollande en 2017 mais au vu de sa gestion et surtout de celle des autres, je pense qu’il sera réhabilité comme un président qui a fait du bien à la France.
Pour certains il a fallu Macron pour réaliser que Giscard à été un grand président. Dans quelques années on se souviendra que Macron s’est royalement servi de la rigueur hollandiste et qu’il a liquidé le pays.
Finalement Hollande était bien, sans comparaison possible avec Sarkozy. D’ailleurs les sarkozystes me rejoindront…
@ F68.10 | 17 juin 2022 à 13:48
« Car, contrairement à vos propos initiaux, ce ne sont pas nous, Occidentaux, qui cherchons à imposer nos principes par la force. Mais bien Poutine et Al-Qaïda qui cherchent à imposer leurs principes en tentant de nous imposer le silence. »
Votre démonstration est convaincante mais il faut y ajouter, selon moi, une réflexion sur la provocation.
L’affaire des caricatures me semble de même nature que celle de ces énièmes incidents en Inde. Peut-être faites-vous une nuance. Je n’en vois pas. Je suis partagé entre mon désir de libre expression et le respect des croyances des autres, et personnellement je n’aurais pas approuvé ces caricatures parce qu’elles ne font pas avancer d’un iota le problème que la France a avec sa forte communauté musulmane. Alors à quoi bon ? Les caricaturistes anarchistes de Charlie Hebdo se font plaisir, la loi le leur permet, ils doivent assumer.
Bien qu’ayant totalement perdu la foi très jeune, je n’ai jamais considéré comme tolérables les abominations des dessins de Charlie Hebdo représentant le pape, abominations nées de leurs fantasmes. Le respect que l’on doit, conduit librement à limiter sa liberté d’expression. Le fait que ces caricaturistes ne respectent rien de ce que je respecte moi, ne m’incite pas à leur apporter mon soutien.
Il y a toujours un danger à s’en prendre aux convictions de l’autre, même en France, même en dehors de tout contexte musulman. Celui qui veut s’y risquer doit assumer. Les caricaturistes de CH ont payé de leur vie. Ils auraient dû avoir droit à des services de sécurité plus efficaces puisque les dessins n’enfreignaient aucune loi française. Mais je ne les considère pas comme des martyrs de la liberté d’expression.
Prenons votre exemple de l’agression de l’Ukraine. Maintenant que nous avons pris le risque de provoquer la réaction de Poutine – et il fallait prendre ce risque – il nous reste à assumer en participant à la défense de l’Ukraine. Peut-être que cette défense entraînera une évolution, non pas de Poutine, mais de la Russie, des Russes.
@ Pierre Durand
Vous nous régalez délicieusement à ainsi noyer le poisson en bonne compagnie sélectionnée.
Si vous pensiez éluder ce qui est notre sujet, l’extrait choisi par vos soins pourtant le confirmerait, le sectarisme des petits clans, le mal de tête et les croissants.
Celui qui ne plaît pas à maman finit toujours en merguez ou en petits farcis offerts à Pécresse par Ciotti, même aux pampas du VIIe arrondissement.
@ stephane | 17 juin 2022 à 22:32
a) Sarkozy a dû gérer dans la durée une crise sans précédent
b) A été confronté tout le long de son mandat à des médias haineux et caricaturaux qui ont largement influencé l’opinion publique
c) A eu quelques conseillers douteux et n’a pas su reconnaître les qualités de son Premier ministre en lui donnant toute sa place à ses côtés.
d) Et fut enfin victime de la jalousie pathologique et de la trahison de Bayrou invitant ses « ouailles centristes » à voter massivement pour Hollande.
Lu aujourd’hui dans le Figaro Magazine un article qui explique comment à LR on a été outré par la trahison de monsieur Sarkozy à l’égard des candidats de LR, tant à la présidentielle qu’aux législatives, à Paris notamment puisqu’il y soutient une LREM ex-socialiste membre des créateurs de ce parti contre la candidate investie par LR qui pourtant n’a pas démérité…
Sauf que l’esprit de trahison préexistait chez lui puisque le fidèle d’entre les fidèles à Jacques Chirac avait préféré en 1995 le trahir pour monsieur Édouard Balladur.
Aujourd’hui il achève son cycle des trahisons. Il a franchi en fanfare le Rubicon macroniste qui correspond à son attitude constante depuis 2017. L’ego est son seul ressort. Point.
@ Axelle D
« a) Sarkozy a dû gérer dans la durée une crise sans précédent
b) A été confronté tout le long de son mandat à des médias haineux et caricaturaux qui ont largement influencé l’opinion publique
c) A eu quelques conseillers douteux et n’a pas su reconnaître les qualités de son Premier ministre en lui donnant toute sa place à ses côtés.
d) Et fut enfin victime de la jalousie pathologique et de la trahison de Bayrou invitant ses « ouailles centristes » à voter massivement pour Hollande. »
Vous avez totalement raison.
Ce qui est le plus grave à mes yeux et impardonnable, c’est qu’à force de le fréquenter, Macron n’en a pris que ses travers et pas ses qualités.
Je saluerai toujours votre fidélité au personnage quand tant de ses amis vomissent la soupe qu’il leur a servie en étant a la fois maraîcher, cuisinier, serveur et plongeur et ce malgré le fait que Philippe est mon meilleur porte-parole ce dont il m’avait chaleureusement remercié quand je le lui avais fait remarquer à la suite d’une émission de CNews. Sarkozy n’est pas un traître à mes yeux mais il a d’autres défauts.
Balladur c’était le calibre au-dessus de Chirac et quelles que soient les raisons, Sarkozy s’est honorablement mis à son service. Il n’est pas condamnable. Et concernant Chirac, la punition était méritée et au vu de son oeuvre on ne peut que saluer les vains efforts de Sarkozy en 1995.
Quant à Bayrou c’est Simone Veil qui en parlait le mieux.
@ stéphane 18 jui 12:59
« Je saluerai toujours votre fidélité au personnage quand tant de ses amis vomissent la soupe qu’il leur a servie en étant à la fois maraîcher, cuisinier, serveur et plongeur et ce malgré le fait que Philippe est mon meilleur porte-parole ce dont il m’avait chaleureusement remercié quand je le lui avais fait remarquer à la suite d’une émission de CNews. Sarkozy n’est pas un traître à mes yeux mais il a d’autres défauts. »
Quant à moi depuis l’affaire de la prise d’otages à la maternelle de Neuilly où Sarkozy s’était dévoilé en authentique héros, alors que nul ne le connaissait en dehors de sa commune, il n’avait rien à attendre en retour, je n’ai cessé de suivre le parcours de cet homme impulsif, brave et déconcertant, que rien dans sa formation ou ses origines ne prédestinait à une carrière politique, à plus forte raison au plus haut niveau. Ce qui explique sans doute qu’y étant parvenu (sans jeu de mots), il se soit heurté à d’innombrables barrières et chausse-trapes destinées à l’éliminer par tous les moyens.
Et même disparu des radars, de multiples langues de vipère continuent à l’accabler et à lui faire porter le chapeau de tous les péchés du monde ! Pour la plus grande satisfaction de ceux qui aujourd’hui aux manettes continuent sans vergogne à s’abriter lâchement derrière son ombre, trop heureux de s’en tirer à si bon compte…
@ Pierre Durand
« L’affaire des caricatures me semble de même nature que celle de ces énièmes incidents en Inde. Peut-être faites-vous une nuance. Je n’en vois pas. »
C’est ici un faux débat. Pour la raison suivante: les personnes concernées, i.e. les djihadistes, n’en font pas, de nuances. Il est donc inutile, si je me place vis-à-vis d’eux, d’en faire.
Mais je me place vis-à-vis de vous, ici, et je vais donc effectuer les divers distinguos nécessaires.
L’affaire indienne concernant Nupur Sharma est bien plus grave que Charlie Hebdo compte tenu du temps long historique sur lequel se place la confrontation entre islam et hindouisme. Il n’y a pas de comparaison possible entre le coup de semonce que fut Charlie Hebdo en France (précédé d’autres attentats, certes) et la situation en Inde.
Je vous rappelle que l’affaire Salman Rushdie a commencé en Inde. Que l’Inde n’a pas de liberté d’expression permettant le blasphème, et que la notion de blasphème est invoquée de manière à peu près systématique dans un seul sens: les musulmans qui tiennent les hindous par le chantage systématique.
Votre argument au nom d’une auto-censure motivée par le respect ne tient pas la route: c’est en réaction aux insultes systématiques des musulmans vis-à-vis de Shiva que Mme Sharma s’est permis des assertions factuelles sur la sexualité de Momo.
Donc, comme toujours, on peut insulter Shiva, mais jamais Allah. Cette laïcité-là, à sens unique, les hindous n’en veulent plus.
Cette affaire est d’autant plus grave que Mme Sharma est porte-parole du parti au pouvoir. Et que bien que le parti au pouvoir – décrit par les médias occidentaux comme un poutinisme soft, un hubris nationaliste et assoiffé de sang musulman – ait récusé les propos de Mme Sharma, il est très clair que la base de la société indienne, et la base du parti en particulier, soit fermement dans le camp de Mme Sharma, sans pouvoir l’ouvrir sérieusement, compte tenu des lois contre le blasphème. (Et aussi parce que leur culture ne leur fait pas percevoir cela comme un acte acceptable, même s’ils acquiescent sur le fond…)
Mme Sharma se cache désormais.
On peut certes disserter sur les dérives autoritaires contemporaines de l’Inde, mais ce que je lis dans les médias occidentaux (Bruno Tertrais, par exemple) fait systématiquement fi de la réalité sur le terrain: il n’y a pas de risque théocratique hindou face auquel les musulmans auraient une légitimité à protester au nom de la laïcité, car c’est bien au nom de la laïcité que les musulmans réclament le droit d’imposer leur religion là-bas (car, bien sûr, détruire des idoles, c’est un acte laïque par excellence, bien entendu…).
Je ne vous cache pas que la « laïcité », ils en ont plus que marre là-bas compte tenu de la façon dont elle est utilisée pour demander la tête des blasphémateurs et le voile à l’école au nom du respect, laïque, du djihadisme. L’intolérance gouvernementale existe certes et se manifeste, par exemple dans le cas de Mme Sharma, par des destructions ciblées d’immeubles, en rétorsion à l’agitation musulmane anti-blasphème (rarement 100 % pacifique) dans la rue. Mais le contexte plus large ne peut être éludé.
Et le contexte, rappelons-le, c’est que l’Inde fut dominée pendant des siècles, avant les Britanniques, par des régimes musulmans qui les ont bien persécutés. Ils ont pas aimé.
« »Vous pensez que ce qu’elle [Nupur Sharma] a fait était juste ? » m’a-t-il demandé. J’ai répondu qu’elle citait les écritures islamiques. Ce qu’elle a affirmé est écrit dans leurs propres livres saints. « Mais quel besoin de faire cela ? » me demanda-t-il. Cela me fit réfléchir. J’aurais pensé la même chose et réagi de la même manière il y a quelques années. Ayant été éduqué dans notre « éducation laïque » où les Moghols sont loués, en somme, comme de courageux souverains qui ont « doté » l’Inde du Taj Mahal, nous avons été privés de notre histoire réelle: nos temples hindous furent rasés et nombres d’atrocités nous furent infligées au motif de notre foi. Les conversions religieuses forcées, une pratique qui empoisonne l’Inde encore aujourd’hui, nous furent imposées par ceux qui nous gouvernaient. Nos manuels scolaires ne nous l’ont jamais vraiment appris. » — Nirwa Mehta, OpIndia, 14.06.2022.
Avec Internet, Google les instruit, et le vernis désormais craque. C’est toute une société qui n’est plus d’accord avec la tolérance à sens unique qu’elle pratique depuis trop longtemps, bien qu’elle y soit pourtant attachée.
Ce n’est donc pas comparable avec Charlie Hebdo.
Charlie Hebdo ne vous plaît pas. OK. Moi aussi, je vous l’avoue, je ne lis pas beaucoup Charlie Hebdo. Et il ne m’a jamais réellement plu. Mais, voyez-vous, en tant qu’athée qui souhaite utiliser notre laïcité pour affirmer mon droit d’être athée et aussi celui de faire reculer les religions par des moyens comme la liberté d’expression, je n’ai pas besoin d’être anar pour soutenir l’équipe de Charlie Hebdo. J’ai simplement besoin d’avoir conscience que le blasphème est une nécessité.
Car, sans blasphème, il n’est pas possible de soutenir des argumentations avec des théocrates butés. Ou avec des gens qui instrumentalisent la religion pour faire avancer leurs petits délires. Voyez Mila ? Elle se fait alpaguer, emmer*er, on la cherche sur sa vie sexuelle, on lui soutire une confession comme quoi elle préfère coucher avec des nanas qu’avec des arabes, on lui rétorque d’elle est raciste, qu’elle ne respecte pas la religion. Là, à ce moment, au moment où la discussion prend un tour complètement cinglé, où on vous pousse à concéder que vos choix sexuels ne sont pas alignés sur l’universalisme à sens unique des musulmans, là, oui, il convient de sortir un gros juron insultant Allah. Et s’il faut le répéter, je peux.
C’est valable pour Mila. C’est aussi valable pour des discussions beaucoup plus sérieuses. Sur la médecine. Sur la psychiatrie. Sur l’euthanasie. Sur l’avortement. Sur les normes sexuelles ou familiales. Sur tous les sujets, sérieux, où la religion tente d’affirmer son emprise, il convient de pouvoir envoyer paître de manière sonore quiconque tente de visser les paramètres de telles discussions à la religion.
C’est à cela que sert le blasphème. Pas à faire joli. C’est rarement joli. (Mais ça peut être joli, quand on s’appelle Leonard Cohen.) Il sert à ne pas laisser la religion se sentir tous les droits au prétexte du respect. C’est pour cela qu’il faut s’en servir, du blasphème. Et pour pouvoir d’en servir, il faut continuellement garantir que ce droit est en vigueur, et ce de manière non seulement formelle et de jure mais concrète et de facto. C’est pour cela que nous avons besoin de blasphémateurs professionnels. C’est pour cela que nous avons besoin d’une feuille de chou comme Charlie Hebdo.
Feuille de chou qui me déplaît. Mais je n’hésiterais pas une seule seconde à l’acheter pour défendre le droit au blasphème quitte à la jeter dans la poubelle dans la minute qui suit. Parce que j’ai mieux à faire et à lire.
Acheter Charlie Hebdo, c’est, au fond, défendre le droit des revues scientifiques et médicales en particulier de ne pas céder face aux religions. Car là, il y a de vrais sujets. Importants. Significatifs. Qui impactent la vie des gens. Acheter Charlie Hebdo permet de garantir que ce que Charlie se permet, ces revues scientifiques et médicales puissent se le permettre. Et, ça, c’est important. Bien plus que l’humour pipi-caca.
Mais l’humour pipi-caca protège cela, et c’est là un des principaux trésors de nos sociétés.
@ Pierre Durand
En France, tout doit finir par des chansons.
Il est donc joyeux qu’Offenbach ait été l’occasion pour vous de ne pas céder à un jugement réflexe et définitif, la politesse a quelque chose à faire avec la joie, ce n’est pas notre cher professeur qui me contredira.
Cela ne signifie certainement pas non plus que je vous laisserai ainsi justifier vos positions, que je combats, au nom d’un hasard qui noierait un sujet au titre que vous ne le comprendriez pas, ce que je ne crois pas.
Être à 100 % pour Zemmour est pour moi une position intenable, létale pour la France.
Venant d’un milieu catholique pétainiste, j’ai très vite compris que le modèle qu’on me proposait était non seulement caduque mais condamné, il est des erreurs qu’on n’efface pas, et des tentatives de réédition dont je sais intimement qu’elles sont vouées à l’échec.
Je le sais car j’ai éprouvé ce sentiment d’être au sein de sa famille tenu pour un abusé des rastaquouères, balayé par ce réflexe que vous a légué votre mère, qui me fait penser à ma grand-mère adorée, adeptes de ces rituels mondains propres aux salons proustiens comme aux temps pré-chrétiens.
C’est la même qui, à la toute fin de sa vie, je sais que vous mesurerez à quel point ces instants furent bénis, m’avoua qu’elle avait rencontré un jeune curé qui lui enseignait le préjugé favorable, ce qui la fit, avec un regard oblique et juvénile sous sa paupière bombée, vérifiant le grand effet que cette nouvelle formidable avait sur moi, éclater de ce rire de moteur qu’elle possédait :
« Tu imagines si c’est difficile ! »
Heureuse fût-elle de rencontrer ainsi la vérité avant l’heure de la mort, et que les dix commandements qui permirent d’éviter aux humains de s’entredévorer ne pourraient pleinement accomplir ce que la nature leur promettait, qu’en entendant la rectification historique qu’une intervention plus qu’humaine nous a permis de comprendre au fil des textes et de toute la littérature, non pas un onzième, mais la transcription du premier, renversant la conception d’une divinité qui alors n’est plus vengeresse, mais amoureuse.
Aussi, laissons la parole à celui qui – même si on ne le sait pas, et vous comme Zemmour sont de ceux-là à toujours préférer la chapelle qui rejette la pierre d’angle – règle nos vies, nous invitant à incarner avec confiance le message qu’il nous a enseigné, nous ne nous défendrons avec efficacité des violences qu’en sachant nous-mêmes y renoncer :
https://saintebible.com/mar/mark/12.htm
Prudence de serpent et simplicité de colombe sont requis, tendre l’autre joue est de ne pas céder aux mouvements réciproques, nous avons capacité à défendre la liberté indispensable sans en user pour décider de s’en passer, à l’image de Zemmour et de tous les extrêmes devenant intégriste face à l’intégriste, pour démontrer a contrario, jusqu’à la mort s’il le faut et par tous les moyens qui ne sont plus sacrifice ni vengeance, que la force est à la justice, que nous avons donc toute légitimité d’exercer.
C’est de cela dont la France est la fille, toujours tous les Zemmour se verront par elle rejetés à préférer l’Eglise mais sans le Christ, ils en sont la négation et doivent retourner au trou qui leur est destiné, celui qui attend tous ceux qui servent les mensonges diaboliques du meurtre déguisé en rituel divin.
Alors vous, cher monsieur, moi, Macron, Mélenchon, Zemmour, Apollos, Céphas, la vie, la mort ?
Allons, allons, courage, puisque nous sommes renseignés, il est l’heure d’abandonner toute mondanité, laissant à Satan le soin terrorisant de s’expulser lui-même car il est abattu par le Verbe dont nous sommes les instruments secondaires de la révélation.
https://saintebible.com/lsg/1_corinthians/3.htm
Que chaque citoyen mesure bien le geste du jour ou bien son abstention, de lui dépendra notre capacité commune à savoir nous défendre sans céder à ce qui sinon nous détruira, si nous continuons à user de notre liberté pour décider de nous en passer et se soumettre aux oppressions de la domination, celles que nos semblables russes continuent à servir, celles qui du désastre de Verdun à l’horreur de la Shoah continuent à démontrer leur parfaite inanité, car ce n’est pas la divinité qui exige de nous le sacrifice, mais l’ignorance coupable des humains :
https://www.youtube.com/watch?v=erIgelUhqoc
@ Axelle D 18 juin 2022 19:56
Sarkozy était déjà bien connu nationalement à l’époque de la prise d’otages de Neuilly. Il n’en demeure pas moins qu’à l’époque beaucoup ont méprisé son acte de courage, de bravitude pour certains. J’avais moi-même à l’époque été choqué de l’exposition médiatique de ce jeune loup. J’ai regretté cela par la suite car Sarkozy a sauvé des enfants, au péril de sa vie. Qu’il en soit honoré n’est pas exagéré. Aurait-il fallu qu’il fut tué pour en reconnaître ses mérites ?
Hélas la suite se révélera moins reluisante.
Certes et c’est encore à porter à son crédit et ce quelles qu’en soit les conditions, il a fait libérer les infirmières bulgares. On lui a reproché l’installation de la tente de Kadhafi à Paris, mauvais procès encore une fois pour quelqu’un qui a sauvé des vies.
Avec tout cela, pourquoi est-il devenu ce qu’il est ? Peut-être a-t-il toujours été ainsi, mais il n’a pas assuré efficacement son rôle et il a été dépassé par une forme de mépris envers les autres.
On retrouve cela avec le président actuel, sans le courage et la ténacité. Philippe Bilger comme moi est cohérent car ce qui est reproché à Sarkozy ne saurait être loué et toléré pour Macron qui lui a eu la chance d’avoir un mauvais exemple qui aurait pu lui apprendre beaucoup, ce qui ne fut hélas pas le cas.
Maintenant les ex-LR se préparent pour la présidentielle qui pourrait bien avoir lieu plus vite que prévu.
Sarkozy est encore entendu, il pense que c’est mieux pour le pays que Macron ait une majorité plutôt qu’une coalition, cela ne me choque pas. Mais les LR l’ont enfin compris, l’autre n’est grand que parce qu’on est à genoux ou couché devant. En se comportant ainsi, Sarkozy permettra peut-être leur résurrection, encore faut-il qu’ils soient en capacité de dégager des leaders. Ce n’est pas avec Bertrand, Pécresse ou Dati qu’il faut espérer des miracles.
@ F68.10 | 18 juin 2022 à 21:17
« Il n’y a pas de comparaison possible entre le coup de semonce que fut Charlie Hebdo en France (précédé d’autres attentats, certes) et la situation en Inde. »
Il y aurait là une raison de plus pour que je ne me préoccupe pas trop de la situation en Inde.
Si je dois absolument choisir je préférerais un hindou à un musulman, mais je rejette toutes les religions, y compris la religion chrétienne dont les pratiques rituelles m’ont très tôt paru ridicules.
Il m’a fallu tout de même un séjour très jeune dans une Afrique-Équatoriale française qui ne devait pas être très différente de celle de Savorgnan de Brazza, puis attendre encore quelques années de faire ma communion solennelle et recevoir la confirmation d’un évêque pour me convaincre soudain, en quelques secondes, un dimanche matin, au retour de la messe.
Je marchais sur le trottoir, mes pensées vagabondaient, soudain je me suis arrêté alors que je revoyais les cérémonies africaines qui m’étaient familières et que je faisais pour la première fois le rapprochement avec le rituel auquel je venais de participer, et me suis dit : non, ce n’est pas possible ! C’en était terminé. Mais je garde précieusement en moi son enseignement moral.
Curieusement j’ai repensé à ce séjour beaucoup plus tard alors que la mode faisait que les femmes européennes avaient soudain décidé d’exhiber leur poitrine en public. Je me souvins alors des négresses aux poitrines fermes mais aussi aux allaitantes dont la ptôse mammaire venait à point pour leur permettre de balancer leur sein flasque de l’autre côté de leur épaule où l’attendait un moutard affamé, et je me suis demandé alors qu’est-ce qui pouvait pousser nos femmes européennes à ainsi exposer leurs poitrines. Le rapprochement a offusqué l’intérêt qu’aurait dû susciter cette nouvelle mode importée de l’étranger.
L’Inde des vaches sacrées, merci bien. Au plan politique je suis évidemment contre le Pakistan et je compte sur l’Inde pour le contenir. Il est dommage que la partition – excellente idée – n’ait pas réglé la question, puisqu’à votre grand dam elle ne cesse de ressurgir, et en Inde même ce qui n’est pas étonnant mais inquiétant.
Les atermoiements de l’Inde qui la conduisent sous le poids de ses contraintes à ne pas avoir sur l’Ukraine et d’autres sujets un positionnement commun avec l’UE ne me plaisent pas du tout.
Mais enfin ils ont le nombre et dans cette région, plus encore qu’ailleurs, le nombre comptera et nous aurons besoin d’elle le jour où Taïwan aura la Chine sur le dos et peut-être avant.
Voilà pour l’Inde. Chapitre clos pour moi. Je comprends que vous puissiez avoir vos raisons de vous inquiéter de ce qui se passe en Inde, des ennuis de Madame Sharma, mais je ne vous serai d’aucune utilité dans votre combat. Vous pourrez dire, je l’avais prévenu, il a tourné la tête et ne m’a pas entendu.
« Mais, voyez-vous, en tant qu’athée qui souhaite utiliser notre laïcité pour affirmer mon droit d’être athée et aussi celui de faire reculer les religions par des moyens comme la liberté d’expression, je n’ai pas besoin d’être anar pour soutenir l’équipe de Charlie Hebdo. J’ai simplement besoin d’avoir conscience que le blasphème est une nécessité. »
Je suis athée et rationaliste par la pensée. Je n’ai jamais vu l’utilité du blasphème et le condamne fermement. Vous ne me trouverez jamais du côté du blasphème. Vous estimez, hélas, en avoir besoin, moi pas.
L’affaire Mila : je condamne le harcèlement et les menaces graves et intolérables auxquelles cette pauvre jeune fille est confrontée. Que la justice fasse son boulot !
Quant à ses orientations sexuelles : je suis de la vieille école, je veux bien fermer les yeux sur l’homosexualité mais il ne faut pas m’en demander davantage. J’approuve la Manif pour tous (mes respects, Madame de La Rochère ; me permettez-vous de vous appeler Ludovine ?)
Vous imaginez ce que je pense des mesures sociétales de Macron.
« où on vous pousse à concéder que vos choix sexuels ne sont pas alignés sur l’universalisme à sens unique des musulmans… »
Je vais en rajouter une couche.
Je connais un peu le monde musulman. J’ai pu apprécier son hospitalité et sa générosité, mais j’ai constaté aussi son dangereux archaïsme. À propos du sens unique chez les musulmans, il n’est pas aussi unique que vous le pensez, et cela me pose un gros problème.
Quelles sont les conséquences d’une société aussi répressive sur le plan sexuel pour les adolescents ? Le problème n’est pas du tout le même pour les adolescentes, et je les laisserai en dehors du sujet. La société musulmane les laisse aussi en dehors du sujet mais pas du tout pour les mêmes raisons que moi et crée ainsi le problème dont je vais parler.
Avec cette répression sexuelle, que croyez-vous qu’il se passe ? Ils s’occupent entre eux ou importunent les troupeaux.
C’est là que Coluche nous dirait : « j’ai reçu des plaintes ». Quel magnifique résultat ! Plus tard ils gardent leurs mauvaises habitudes, ce qui explique que certains Français trouvent un charme particulier à Marrakech. Il faut dire que quand on s’appelle Bergé au Maroc on se sent comme chez soi.
Quand ils se fiancent, que croyez-vous qu’il se passe ? Et même mariés. Et s’ils restent célibataires ?
La religion crée un problème par la répression et doit le résoudre par encore de la répression.
Quel respect pensez-vous que je puisse avoir pour cette culture ?
Je m’en tiens à l’écart, mais je n’ai nullement envie de blasphémer à propos de leur religion tant qu’ils sont chez eux.
Bien sûr comme à nos âges il faut bien être prêtre si l’un deux imaginait faire le gorille avec moi, la politesse a ses limites et j’ai prévu de crier « Ah la la ! Allah !
@ Aliocha | 19 juin 2022 à 07:40
« Cela ne signifie certainement pas non plus que je vous laisserai ainsi justifier vos positions, que je combats, au nom d’un hasard qui noierait un sujet au titre que vous ne le comprendriez pas, ce que je ne crois pas. »
J’ai lu votre commentaire avec intérêt et plaisir.
Je réitère que je ne comprends pas un mot à votre phrase que je cite. Je comprends évidemment que vous combattez les positions de Zemmour sur l’immigration – vous êtes très majoritaires à le faire, j’en suis conscient et ça me laisse froid -, mais je ne vois pas du tout ce que vous voulez dire par:
« au nom d’un hasard qui noierait un sujet au titre que vous ne le comprendriez pas »
hasard : quel hasard ?
noyer un sujet : quel sujet ?
au titre que : je comprends que j’aurais justifié quelque chose en arguant d’une raison que vous allez préciser
vous ne le comprendriez pas : la raison que j’ai donnée est que je ne comprenais pas un sujet (je ne sais toujours pas lequel)
et la cerise sur le gâteau, je devrais dire la cerise sur le gâteux (il y a du vrai, vous devriez tenir compte de tous les paramètres) :
ce que je ne crois pas = vous êtes si intelligent ou le sujet est si simple (choisissez) que je ne peux pas croire que vous ne le compreniez pas… donc vous me racontez des histoires… vous noyez le poisson… vous utilisez un faux-fuyant… vous éludez, etc.
faux-fuyant m… , comme dirait Zazie.
Je n’élude rien du tout. Lorsque je dis que je ne comprends pas, cela veut dire : « pourriez-vous être plus clair ? Ce n’est pas que vous ne l’êtes pas, c’est que vous ne l’êtes pas assez pour moi ».
Grâce à Hélène vous avez droit à la version longue. N’en abusez pas. D’autres n’auraient droit qu’à la version courte.
Vous faites allusion à des choses qui sont claires pour vous – heureusement vous savez à quoi vous pensez – mais qui ne peuvent pas l’être pour votre interlocuteur, multipliant ainsi les quiproquo et autres malentendus. Dans mes messages j’ai tiré la sonnette d’alarme plusieurs fois. C’est que j’étais perdu dans votre discours, pas que je ne voulais pas répondre. Prenez de la graine de ce que je vous explique là, ça pourrait vous servir dans l’avenir.
Un mot sur Zemmour. Je connais votre position depuis que je suis ce blog. Je n’ai jamais eu l’intention de vous convaincre, ni de vous faire part de ma position sur l’immigration, ni de me justifier de cette position.
Si je vous ai répondu c’est pour me justifier – obligation pas très agréable mais rendue nécessaire – auprès de quelqu’un qui me reprochait une incohérence – ce qui n’est jamais agréable, mais c’est la loi du genre, alors allons-y – entre ma position jugée non charitable, non conforme au premier commandement, alors que je revendiquais dans un message le 6e et le 9e.
Vous avez voulu poser ce problème et je vous ai donné ma réponse, car vous imaginez bien que je ne vous ai pas attendu pour me poser la question (thème : charité n’égale pas nécessairement tendre l’autre joue, chevalier teutonique contre moine cistercien).
What else ?
Je pense que cette conversation pose une question utile, celle de ce type de communication et du quiproquo. Je ne vois aucun inconvénient à ce qu’elle devienne un feuilleton parce que je suis persuadé de son intérêt et vous aussi sans doute, mais il n’est pas certain que ce soit général. Il faut pour suivre le feuilleton être au courant des épisodes précédents.
Quel est ce sujet que j’ai prétendu ne pas comprendre car je n’avais plus d’autre ressource que d’éluder pour me sortir de vos rets ? ça doit pouvoir se définir en 3 à 4 mots.
Et si vous aviez écrit tout simplement :
je vous ai parlé de… au lieu de me répondre sur ce point, vous m’avez répondu que… ce n’est pas une réponse ça… alors je vous repose la question…
Je reconnais que c’est une façon virile de traiter les problèmes, et qu’on peut préférer les entrechats mais…
🙂
ah ! je vous en remets un deuxième parce que vous m’êtes sympathique :-))
@ Pierre Durand
« Que la communication soit un exercice hasardeux au résultat aléatoire ne doit pas étonner. »
Il suffit de retourner aux origines de la disputatio, à peine plus de trois ou quatre mots, qui entraîna dithyrambe sur les arabes, les indigénistes, les cisterciens ou les teutons, une somme de justification des plus claires quant à la transgression assumée :
« Sous le masque de Mélenchon, bâille celui de Mme Durand mère qui enseigna à sa progéniture les Dix Commandements, mais oublie celui qui tous les résume, inhibe ce réflexe qui repère immanquablement le rastaquouère.
Il ne faut pas aller plus loin que cette élision pour comprendre la ligne Buisson, celle qui fit perdre Sarkozy, et entraîna Fillon à lui aussi s’égarer chez Wauquiez et Ciotti. »
Ou, pour définir le sujet qui échappe, c’est signifiant et du plus haut comique, en pas beaucoup plus long, persécuter le persécuteur est une aberration qui entraîne la défaite.
« Tu vis heureux au sein de ton ménage, te fiche pas mal de ton pays. »
C’est à mon sens de circonstance, je ne fustige personne et m’associe bien volontiers à ce qui dévoile nos curieuses nudités de canaille, et préférera toujours à la virilité univoque, les entrechats chatoyants de signifiance :
https://www.youtube.com/watch?v=ROtte5cDJ08&list=RDROtte5cDJ08&start_radio=1&rv=ROtte5cDJ08&t=17
Attention, voilà dans un éclat de rire, le pire qui nécessite la prudence du serpent et, bien entendu, de la colombe la simplicité.
@ Aliocha | 19 juin 2022 à 07:40
« Être à 100 % pour Zemmour est pour moi une position intenable, létale pour la France. »
Je suis à 100 % pour ce qu’il dit de l’immigration africaine en France. Ce n’est pas tout à fait la même chose que « 100 % pour Zemmour ». Par exemple je suis contre ce qu’il a dit et dit moins aujourd’hui de Poutine. Je replace ce qu’il a dit de la dévirilisation de la société d’aujourd’hui dans le contexte d’un pamphlet, mais je suis d’accord avec lui pour constater que des valeurs masculines indispensables au fonctionnement le plus harmonieux possible de nos sociétés occidentales sont fortement remises en cause à partir d’excès, de délits ou de crimes commis par des hommes sur des femmes. Excès, délits et crimes que je condamne cela va de soi et j’attends de la Justice qu’elle fasse son boulot. Je prends donc une certaine distance par rapport à Zemmour.
À cela s’ajoute que je considère que malheureusement ses mesures les plus énergiques propres à résoudre la question de l’immigration non désirée ne sont pas applicables du fait de la législation nationale et européenne que notre société a acceptée contre mon gré.
Vous me dites que ce chemin ne peut pas conduire à la solution. Bon, très bien. prenez-en un autre. Pour moi c’est parfait et je n’ai besoin de personne en Harley Davidson pour me prévenir que je vais dans le mur. Je verrai bien et s’il le faut d’infléchirai ma trajectoire.
« Venant d’un milieu catholique pétainiste, j’ai très vite compris que le modèle qu’on me proposait était non seulement caduque mais condamné… »
Qui n’est pas issu d’un milieu catholique pétainiste ? La France a été à 99 % catholique et pétainiste. Mes parents l’étaient comme la quasi-totalité des Français. Mon éducation par ces parents-là ne m’a posé aucun problème. Et je suis un bon gaulliste.
Bon, jusque-là on était dans le simple. Après ça se corse. Il y a belle lurette que la Bible ne fait plus partie de mes lectures. Je veux dire que dans ma jeunesse je ne la lisais pas plus que maintenant mais entre le catéchisme et les sermons du dimanche j’en ai entendu ma part. À partir de 12-13 ans ça été terminé. Je vis très bien sans les paraboles sur la vigne qui me fatiguent la tête avant le 5e verset. Et les psaumes que vous m’avez offerts avant de connaître mes goûts, je vais devoir les proposer sur Le Bon Coin.
« Je le sais car j’ai éprouvé ce sentiment d’être au sein de sa famille tenu pour un abusé des rastaquouères »
Je n’ai pas la moindre idée de ce que peut signifier cette phrase. Il faut tout de même essayer de comprendre ce que vous voulez dire mais c’est encore plus difficile qu’avec la parabole des vignerons. « Un abusé des rastaquouères » ?
Si je ne suis pas un trop mauvais exégète cela pourrait signifier que dans votre famille vous étiez celui qui à table parlait tout le temps des pauvres immigrés qui avaient su vous attendrir et fatiguiez tous les convives avec ça, les plus indulgents disant « laissez-le, c’est son dada », les moins indulgents dont je faisais partie s’adressant au maître de maison en lui disant « dis donc il nous gonfle sévère, envoie-le jouer dans la cour ».
Les autres sens d’abusé me font encore moins rire.
L’histoire de la grand-mère et du jeune curé ce n’est pas facile non plus. Toujours ces formulations bizarres au lieu de dire les choses simplement. Je ne vois qu’un seul sens à « préjugé favorable » : vois l’immigré en ami avant de voir en lui un importun, un type qui s’impose et veut t’imposer son modèle etc.
Et à partir de ce moment-là la grand-mère a été une autre femme, et elle quitte cette terre le coeur léger. Très bien. Je ne comprends pas pourquoi elle ne vous en a pas parlé plus tôt. Mystère.
Mais moi l’immigré je ne veux pas le voir en ami je veux le voir rentrer chez lui vite fait. Donc votre truc ça ne peut pas marcher avec moi. Et votre jeune curé, vaut mieux qu’il fasse un détour.
Je comprends mieux pourquoi j’ai eu du mal à vous suivre. Entre vous et moi ce sera Offenbach ou rien. Ne nous leurrons pas, Offenbach n’a pas été facile, facile, mais à côté d’aujourd’hui c’était la maternelle.
Mais j’attends quand même d’avoir la clé de l’énigme que vous m’avez posée (le sujet ? quel sujet ?) et que je vous ai prié de bien vouloir éclaircir. J’ai des craintes mais je suis d’un naturel optimiste.
@ Aliocha | 19 juin 2022 à 16:58
« Ou, pour définir le sujet qui échappe, c’est signifiant et du plus haut comique, en pas beaucoup plus long, persécuter le persécuteur est une aberration qui entraîne la défaite. »
Les persécuteurs pour vous ce sont les immigrés, qui nous posent un problème.
Persécuter signifie chercher à les expulser.
Donc votre idée c’est que chercher à expulser les immigrés qui nous empoisonnent la vie est une « aberration qui entraîne la défaite ».
Ce serait cette brillante idée que j’aurais éludée. elle ne le méritait pas, je vais donc m’employer à y répondre.
Je vous ai démontré comment à travers les siècles l’Europe a dû se défendre par la guerre des invasions arabes venues du sud, donc en Espagne et en France, et de celles des Turcs, en Autriche. Dans tous les cas les guerres de l’Europe ont été victorieuses. J’en reste là mais il faudrait parler du Liban, de Chypre et du Kosovo où, au contraire les musulmans ont gagné mais c’est parce que nous ne leur avons pas fait la guerre. Et même au Kosovo, c’est un comble, nous avons fait la guerre aux chrétiens !
Je vous explique longuement ces faits et vous vous me répondez : persécuter les persécuteurs conduit à la défaite. Très drôle. Vous me répondez, comme Chirac, votre liste de victoires, ça ne m’émeut pas plus que ça !
Je n’ai pas la curiosité de vous interroger sur votre ligne pour obtenir la victoire. Sans doute une solution tirée non pas de la Bible où les Hébreux font beaucoup la guerre, mais des Evangiles où l’on préfère le peace and love.
« Tu vis heureux au sein de ton ménage, tu t’fiches pas mal de ton pays. »
Moi, je vis aussi heureux que possible au sein de mon ménage et c’est pourquoi je peux me soucier de mon pays. Dans le cas contraire je serais absorbé par mes malheurs et je ne pourrais pas le faire. Vous devriez donner le nom de l’auteur de cette pensée, il serait injuste qu’il demeurât inconnu.
« C’est à mon sens de circonstance, je ne fustige personne et m’associe bien volontiers à ce qui dévoile nos curieuses nudités de canaille, et préférera toujours à la virilité univoque, les entrechats chatoyants de signifiance »
Celle-là je la cite rien que pour la beauté, parce qu’elle me laisse sans voix.
Tout éclaire. Je n’ai plus deux questions.
@Pierre Durand
L’embêtant avec les obsessions, c’est qu’on sera toujours entendu dans leur langue.
Mon sujet n’est pas l’immigration, mais les clefs bibliques qui vous permettrait de comprendre votre comportement religieux de chasseur de rastaquouère, comportement sophiste décrit par les textes qui vous font dormir.
On comprend pourquoi.
Je ne vais pas encore répéter ma première apostrophe sur les causes de la défaite de la droite, ni réitérer ma petite conversation de deux ans avec F68.10.
Bon repos.
@ stephane | 19 juin 2022 à 09:07
« Ce n’est pas avec Bertrand, Pécresse ou Dati qu’il faut espérer des miracles. »
Et pourquoi pas Laurent Wauquiez, une valeur sûre ?
@ Aliocha | 19 juin 2022 à 23:45
« Mon sujet n’est pas l’immigration, mais les clefs bibliques… »
Donc vous pouvez vous exprimer en français et être clair quand vous le décidez. Cela me rassure car je vous avoue avoir été inquiet.
Votre message que je commente avec plaisir m’intéresse beaucoup.
Je comprends enfin que le sujet que j’aurais éludé est celui des « clefs bibliques qui [me] permettraient de comprendre mon comportement religieux de chasseur de rastaquouère ».
J’attire d’abord votre attention sur un détail qui a de l’importance pour moi :
« votre comportement religieux de chasseur de rastaquouère » est une expression gauche. Mon comportement n’est pas religieux. Le religieux c’est vous. Ce que vous voulez dire c’est « analyser sur des bases religieuses une position anti-immigrationniste ».
Je suis parvenu néanmoins à comprendre ce que vous avez voulu dire.
« comportement de chasseur de rastaquouère » peut s’accepter dans le cadre d’une polémique. A défaut d’être civil il n’était pas interdit de faire le choix urbain de parler simplement d’opinion ou d’attitude anti-immigrationniste.
Ceci posé, je réponds que l’analyse sur des bases religieuses bibliques je m’en bats l’oeil. On comprend peut-être pourquoi j’aurais pu éluder, ce que je n’ai pas fait puisque je vous ai parlé de ne pas tendre l’autre joue, car être civil ne m’empêche pas d’être urbain avec ceux qui ne sont pas civils.
Parler religion pour moi ne peut pas aller au-delà de cette notion morale simple et commune à nous tous Français.
Vous auriez pu envisager la possibilité que votre interlocuteur ne soit pas de la calotte, ce qui est effectivement le cas.
Vous n’imaginez pas non plus comment je reçois les couples de zigotos qui ont l’imprudence de sonner à mon portail dans l’espoir vain d’avoir le temps d’en placer une sur la religion. Même Madame Durand qui a pris l’habitude de s’attendre à tout est horrifiée. Vous me les rappelez.
Le hasard a fait que F68.10 m’a entrepris dernièrement sur la religion et que j’ai donc dû m’exprimer sur ce sujet. Je vous renvoie à cet échange si vous avez besoin de davantage de précision.
En résumé quand mon sujet est l’immigration, je parle aux gens qui veulent parler d’immigration, le vôtre c’est la Bible, adressez-vous donc à ceux qui veulent en parler. Cela me paraît de saine logique.
Si vous aviez l’intention de me faire bouger d’un iota sur mon analyse de la question migratoire en me brandissant votre bouquin, aucune chance. Je n’ai pas besoin de vous pour compléter mon éducation religieuse ou morale. Le jour où j’en ressentirai le besoin, soyez sûr que je vous sonnerai. Ce que je suis en train de faire maintenant peut être désigné par la même expression, d’ailleurs, puisque vous apportez les cloches.
« L’embêtant avec les obsessions, c’est qu’on sera toujours entendu dans leur langue. »
Je passe sur l’obsession.
J’ai compris depuis un certain nombre d’échanges que nous ne parlons pas la même langue, ce qui les rend difficiles.
Je ne suis pas au courant de ceux que vous avez eus il y a deux ans avec F68.10 mais je me sens solidaire de lui dans la souffrance que vous pouvez imposer.
@ Pierre Durand
Évidemment vous passez sur l’obsession, qui est le sujet et la cause des souffrances.
Me travestir en curé vous y enferme à nouveau, ne sachant vous identifier que par l’exclusion, cause de toutes les défaites depuis la fondation du monde.
Je reconnais bien volontiers mes maladresses sur ces sujets difficiles, où la connaissance anthropologique du phénomène religieux est toujours ravalée aux comportements cléricaux, ce qui n’empêchera jamais de tenter de partager la fulgurance de ce qui nous décrit avec précision :
https://saintebible.com/lsg/hebrews/5.htm
Trintignant, comme Bouquet, a fait partie de ma vie.
Quand je le rejoindrai j’irai le voir jouer Hamlet.
@ Axelle D
Je crois que Laurent Wauquiez a adopté la tactique Marine Le Pen, et ça marche.
Il apparaîtra au bon moment.
L’élimination de Julien Aubert, grand défenseur du contrôle des barrages français par la France, est une déception et un sale coup pour le pays.
Il se passera ce que j’avais annoncé il y a quelque temps, c’est à dire Annie Genevard au perchoir. Et ce sera bon pour le Parlement.
J’ai noté l’élégance de Mélenchon qui ne s’est pas réjoui de la défaite de Ferrand.
Je n’apprécie pas Ferrand, il paye des magouilles mutualistes, mais Mélenchon n’a pas été ingrat avec Ferrand qui je pense a été un bon président de l’Assemblée nationale.
La remise en place de Macron et la disparition de Castaner m’ont rendu joyeux.
@ stephane | 20 juin 2022 à 11:06
« Je crois que Laurent Wauquiez a adopté la tactique Marine Le Pen, et ça marche.
Il apparaîtra au bon moment.
L’élimination de Julien Aubert, grand défenseur du contrôle des barrages français par la France, est une déception et un sale coup pour le pays.
Il se passera ce que j’avais annoncé il y a quelque temps, c’est à dire Annie Genevard au perchoir. Et ce sera bon pour le Parlement. »
À mon avis c’est plutôt l’inverse.
À noter que le RN actuel s’apparente bien davantage au RPR de jadis qu’au Front national dont il est issu. Ce qui explique son relatif succès.
Et si la droite (ex-UMP) avait su tenir son rang et maintenir son cap sans se laisser grignoter et dépouiller de part et d’autre par l’ancienne extrême droite jouant les chattemites et la fausse gauche caméléonesque sans scrupules, nous n’en serions pas là.
@ Aliocha | 20 juin 2022 à 09:30
« Évidemment vous passez sur l’obsession, qui est le sujet et la cause des souffrances. »
« Sur l’obsession, je passe » signifie ceci :
Une obsession est un symptôme de maladie psychique voire psychiatrique.
Avant d’employer ce terme on doit prendre certaines précautions oratoires que je vais vous enseigner, sinon seules la sérénité, la magnanimité et le sang-froid que je tiens de ma mère – mon père recommandait des réactions plus énergiques mais c’est l’enseignement de ma mère qui a prévalu, je suis sûr que vous saurez lui être reconnaissant – et la distance vous auraient évité de me voir vous voler dans les plumes, mais elle ne sera jamais suffisante pour que vous échappiez à la mienne facilement vindicative.
Je suis obsédé en effet comme l’était Caton L’Ancien qui terminait tous ces discours devant le Sénat romain quel qu’en soit le sujet par Delenda Carthago, Carthage doit être détruite, afin de rappeler au pays que le premier danger, le plus vital pour Rome était la puissance expansionniste de Carthage, qui était en Tunisie, comme vous ne l’ignorez pas, avant que Rome ne finît par l’écrabouiller.
Vous auriez donc dû commencer cette interpellation risquée ainsi, par exemple :
il semble que, comme Caton L’Ancien, vous feigniez d’être obsédé par l’immigration comme lui l’était par la puissance de Carthage etc.
après vous pouviez dire : mon pauvre Monsieur, vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. J’ai lu dans la Bible que les Hébreux n’hésitaient à distribuer des horions quand c’était nécessaire, mais les Evangiles nous apprennent que sans les immigrés les poubelles déborderaient, les immeubles cesseraient de se construire, le montant des dépenses sociales s’écroulerait, les urgences se tourneraient les pouces etc.
Vous pouviez mettre ici toutes vos pensées en particulier les plus profondes et les plus généreuses, mais la condition était de commencer correctement.
J’aurais alors répondu simplement 3 lettres : oui (sous-entendu, oui, comme vous le dites, je suis comme Caton. Passons à autre chose).
Je suis un paresseux né, et en plus avare de ses paroles. Ecrire sous la contrainte est pour moi un supplice. Alors je me suis dit, je vais lui dire « Pour l’obsession je passe » et il va comprendre, je n’aurai pas à m’appuyer un couplet sur Caton, il est connu comme le loup blanc. Manque de bol il m’a fallu écrire ce laïus.
Ceci dit :
vous ne m’avez pas encore expliqué ce que vous vouliez dire avec :
« je suis un abusé des rastaquouères »
et le « préjugé favorable » du cureton.
Ne m’écrivez pas que j’ai deviné, je n’en croirai pas mes yeux, mais expliquez en une ou deux lignes au maximum car je ne voudrais pas revenir à la case départ. Pour la grand-mère et le cureton vous pouvez expliquer la découverte de la grand-mère, pourquoi si tard ? que faisait-elle avant avec les immigrés etc. tous mystères qui demeurent.
Delenda Carthago
@ Pierre Durand (@ Aliocha)
« Je ne suis pas au courant de ceux que vous avez eus il y a deux ans avec F68.10 mais je me sens solidaire de lui dans la souffrance que vous pouvez imposer. »
Comment vous le dire… je pars du principe que c’est de mon devoir moral d’argumenter sur la religion. Pour diverses raisons. Si on m’explique que Dieu est la condition sine qua non du bonheur sur Terre, je réponds « ah bon ? expliquez-moi cela… » et je dissèque l’argumentaire. Souvent à coups de quod gratis asseritur, gratis etiam negatur, malheureusement. Ce serait la perspective de ne pas procéder ainsi qui relèverait d’une forme de sectarisme, y compris chez un rationaliste.
L’épistémologie en matière de religion est d’ailleurs, en soi, un peu le test ultime de la charpente logique du rationalisme. Le dicton sceptique quod gratis asseritur, gratis etiam negatur, (ce qui s’affirme sans preuves peut tout autant être réfuté sans preuves) semble par exemple – selon Damion Reinhardt – remonter à 1704, chez Johann Georg Pritius argumentant contre un théologien antitrinitaire, ce qui témoigne du statut de l’épistémologie en matière religieuse comme matrice et champ de bataille de la rationalité. Et la capacité à tenir des discours avec des religieux en les contenant dans une acceptation de la rationalité est aussi un des tests ultimes de l’applicabilité sociale du rationalisme.
De plus, l’incapacité à débattre rationnellement signe pour moi une des limites de la liberté d’expression: s’il n’est pas possible de débattre rationnellement d’un sujet, il devient légitime, en un certain malheureux sens, d’interdire l’expression publique en la matière. Si je veux, donc, être charitable envers les religieux, il importe donc de faire des efforts sincères pour rendre à la discussion religieuse et/ou philosophique sa place dans l’expression publique en France. Place qu’elle n’a plus vraiment, à mon sens.
Le hic, en toute franchise, c’est que ce blog en a eu plus que sa claque de ces aller-retour entre Aliocha et moi. L’expérience ne fut pas très concluante, en toute honnêteté…
Google a indexé des morceaux choisis. Comme en août 2020.
Depuis, pour la paix des ménages, j’évite d’entretenir la discussion avec Aliocha sur les thèmes religieux. J’en culpabilise encore un peu, car c’est un peu contre mes principes que de refuser la discussion sur de tels sujets. Mais bon… voilà… il y a des limites à ce que ce blog peut tolérer.
@ Pierre Durand
Merci d’ainsi aussi longuement jouer avec moi dans la cour où vous me renvoyâtes.
On se souviendra que hattath, traduit en latin par peccatum, signifie manquer la cible.
Aussi, puisque nous en sommes à Carthage pour justifier quelques débordements qui satisferaient désir d’écrabouillage à fin de délassement obsessionnel, nous rappellerons aux ignorants érudits que, grâce à l’évangile, nous ne sommes plus protégés de notre propre violence, qu’il serait indispensable, si l’on ne veut pas retourner, non pas au temps pré-chrétien mais pré-païen de l’âge des cavernes, de prendre connaissance de ce qui y est décrit autrement que par l’intermédiaire de certain Buisson qui voudrait revivifier un inconscient catholique, en éludant ce fondement, prenant pour les vessies du peace and love la lanterne qui amène non la paix mais la guerre.
Cela éviterait aux manipulés de devoir être trompés par des leaders qui ne le sont pas moins, que le meilleur moyen de connaître son ennemi est de le respecter, d’éviter de le préjuger selon des codes claniques obsolètes et éventés parfaitement décrits par la littérature, pour en mesurer toute la réalité.
Si Zemmour avait pratiqué et approfondi cette connaissance, qu’il a acquise au demeurant, il n’aurait pas été la première victime française de Poutine à ainsi se tromper de cible.
Alors il suffit d’admettre d’être traité comme un certain paria nazaréen, comme un manipulé des rastaquouères de bas étage, de supporter opprobre et mépris pour, d’une simple poussée du doigt savant, écrouler les édifices infondés qui ne savent que répéter les erreurs du passé.
Fort de l’enseignement et sans ressentiment, on peut s’engager aux chemins d’Emmaüs qui sont ceux du destin de la France, savoir interpréter sans se tromper de cible en la défense nécessaire les chants victorieux du pardon et de la réconciliation, de l’émancipation universelle des oppressions.
On a le droit de vouloir détruire à nouveau Carthage, on s’apercevra bien vite, et peut être en est-on là, qu’on est déjà remplacé, mais pas par les Carthaginois.
@ F68.10 | 20 juin 2022 à 21:45
« Comment vous le dire… je pars du principe que c’est de mon devoir moral d’argumenter sur la religion. »
Chacun se crée les obligations morales qu’il juge opportunes, on appelle cela des scrupules, c’est-à-dire des petits cailloux, qui venant se glisser dans la sandale gêne suffisamment la marche pour que l’on s’arrête et s’interroge. C’est donc très utile d’en avoir. Je n’ai jamais eu celui-là. Avant 12 ans j’écoutais ce que l’on me disait et ne me posais pas de questions, puis est venu le jour que je vous ai décrit.
« Si je veux, donc, être charitable envers les religieux, il importe donc de faire des efforts sincères pour rendre à la discussion religieuse et/ou philosophique sa place dans l’expression publique en France. Place qu’elle n’a plus vraiment, à mon sens. »
Je n’ai aucune raison d’être charitable avec les religieux. La religiosité avait heureusement perdu sa place. Je salue le triomphe de la laïcité sans entrer dans le détail des facteurs et des acteurs qui l’ont permis. La religion nous fichait enfin la paix. Mes derniers souvenirs de ce long combat furent les querelles entre l’enseignement privé religieux et l’enseignement public en Bretagne, ou pour mieux dire dans les âmes et les esprits des Bretons.
Elle revient en force avec les musulmans en Europe. Nous voilà renvoyés au minimum sur le plan théorique aux guerres de la Reconquista et à la résistance à l’Empire ottoman.
« Depuis, pour la paix des ménages, j’évite d’entretenir la discussion avec Aliocha sur les thèmes religieux. J’en culpabilise encore un peu, car c’est un peu contre mes principes que de refuser la discussion sur de tels sujets. Mais bon… voilà… il y a des limites à ce que ce blog peut tolérer. »
À propos de Sarkozy que j’ai qualifié de rastaquouère, Aliocha m’a entrepris sur le racisme, comme a pu le faire également Patrice Charoulet. La conversation a eu un tour normal avec Patrice Charoulet, mais rapidement délirant avec Aliocha. Avec Patrice Charoulet il y a eu un moment très intéressant lorsqu’il a parlé de l’adjectif levantin et de Balladur. C’est le coeur de la question. Mais pour discuter il faut être deux, et moi je n’ai pas envie de me justifier d’être zemmourien en ce qui concerne la présence musulmane dans mon pays, donc nous en sommes restés là, et c’est très bien.
Avec Aliocha l’échange a duré simplement parce que son délire échappe à ma rationalité et m’a demandé par conséquent un certain temps pour comprendre, non pas que c’était un délire, mais si ce délire était simplement de l’expression ou s’il était également de la pensée. Mais l’expression brouillée rendait cette tâche difficile, donc longue, jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’était pas utile. Bien sûr je ne répondrai pas à son message du jour.
La religion est complétement absente de ma pensée, je suis athée, Dieu merci, comme dirait l’autre et si je me pose des questions métaphysiques je ne passe pas par la transcendance.
Sur tout autre sujet j’aurai toujours plaisir à échanger avec vous.
@ Aliocha | 21 juin 2022 à 01:03
« On se souviendra que hattath, traduit en latin par peccatum, signifie manquer la cible. »
hattath ? Taratata.
« grâce à l’évangile, nous ne sommes plus protégés de notre propre violence… »
On se demande alors à quoi il peut bien servir.
Non, non, pitié, ce n’est pas à vous que je le demande, c’est à moi-même. Je veux trouver tout seul.
« certain Buisson qui voudrait revivifier un inconscient catholique, en éludant ce fondement, prenant pour les vessies du peace and love la lanterne qui amène non la paix mais la guerre. »
Ce Buisson qui veut ranimer les catholiques inconscients, c’est le Buisson ardent.
Vous ne devriez pas reprocher à Buisson d’éluder ce fondement ou tout autre, c’est de très bonne politique et c’est aussi la mienne. Je ne veux pas avoir affaire à ceux pour qui ce fondement fait partie de l’univers des possibles.
Le peace and love une vessie ? Là vous me faites peacer de rire.
La lanterne ? Si elle vous dérange, essayez de la ranger quelque part.
La guerre ici, mais s’ils dégagent on leur fichera la paix là-bas
« il suffit d’admettre d’être traité comme un certain paria nazaréen »
Doux, Jésus !
…
Bon, Aliocha, on a assez rigolé.
Voilà, voilà, je ne répondrai pas, a-t-il prétendu, avant de répondre.
Tout est accompli.
@ Pierre Durand
« Chacun se crée les obligations morales qu’il juge opportunes, on appelle cela des scrupules. »
Non. C’est plus profond que cela. J’ai eu l’occasion de voir les dégâts qu’infligent les dogmes. Et un des critères du dogmatisme, c’est de refuser la discussion argumentée. J’en conclus donc que c’est une nécessité, surtout à notre époque où Internet fait revenir la religion par la fenêtre, que nous nous réhabituions à avoir des discussions civilisées sur ces sujets. Une des plus mauvaises issues en serait le retranchement dans des postures « chacun croit ce qu’il croit en on s’en moque », un forme de relativisme affiché derrière lequel le dogmatisme se pavane en se protégeant de la critique. On ne se moque pas de ce que autrui croit ou pense parce que 1. cela importe en démocratie d’arriver à converger sur le vrai et des programmes d’action communs et 2. il y en aura qui ne s’en moqueront pas du tout, et pas dans le bon sens du terme.
« Je n’ai aucune raison d’être charitable avec les religieux. La religiosité avait heureusement perdu sa place. Je salue le triomphe de la laïcité… »
La laïcité, ce n’est pas l’écrasement de la religion. Elles restent vivantes dans la société, et il convient de le permettre. (Ce qui inclut aussi le droit de les combattre par la parole publique.)
« La religion est complètement absente de ma pensée, je suis athée, Dieu merci, comme dirait l’autre et si je me pose des questions métaphysiques je ne passe pas par la transcendance. Sur tout autre sujet j’aurai toujours plaisir à échanger avec vous. »
Je ne prône pas le retour de la religion. Je ne cherche pas à vous entreprendre sur des questions de transcendance ou de monisme métaphysique. J’affirme simplement que la question du blasphème, puisque c’est de cela dont nous discutions initialement, c’est le moment, l’acte, par lequel la religion tente d’imposer l’idée que sa bigoterie est plus sacrée que celle des autres. Cela signe l’irruption du religieux dans la sphère étatique.
Ce n’est donc pas une question de bon ou mauvais goût, le blasphème.
Et ce n’est pas vous entreprendre sur la notion de religion que de tenter de vous convaincre qu’il y a plus en jeu derrière des histoires comme Charlie Hebdo que des questions d’irrespect par l’humour de bas étage. Des choses importantes sont en jeu. Tenter de vous exposer en quoi, ce n’est pas discuter transcendance avec vous.
Discuter transcendance, c’est le petit jeu d’Aliocha. Pas le mien.
—————————————————————–
@ Aliocha
« Voilà, voilà, je ne répondrai pas, a-t-il prétendu, avant de répondre. Tout est accompli. »
Pas de le permettre en tolérant vos attitudes, Aliocha.
@ F68.10 | 22 juin 2022 à 01:24
Je suis bien d’accord avec vous, ne vous inquiétez pas.
Quelques observations de détail :
« Non. C’est plus profond que cela. »
C’est précisément pour cela que j’évite le sujet car je crains de me noyer.
« La laïcité, ce n’est pas l’écrasement de la religion. »
Mais comme vous le savez, avec les musulmans c’est la religion qui veut écraser la laïcité. Alors, Pierre Perret, toujours Pierre Perret, ce gars-là il connaît sa langue :
Hier tout de suite après la messe
Je suis allé dans un pince-fesses
Car dans les saints lieux maintenant
On peut plus draguer tellement
J’ai accosté une petite brune
De dos c’était la pleine lune
Elle dit viens-tu beau frisé
M’enlever mes toiles d’araignée
Je lui dis non non non
Non non non non non non
On se connaît que depuis cinq minutes
Pour danser d’accord
La bibise d’accord
Mais pour le reste pas d’accord
…
« Et ce n’est pas vous entreprendre sur la notion de religion que de tenter de vous convaincre… »
Le Robert, rien que le Robert (et encore mieux au pluriel) :
Entreprendre qqn sur qqch., tenter de le persuader, de l’influencer en l’entretenant sur un sujet; commencer à entretenir. | Entreprendre qqn sur un sujet. | C’est un intarissable bavard; quand il vous entreprend sur ses sujets favoris, il n’en finit plus.