L’impossible pureté politique ?

Comparer ce qui a accablé François Fillon avec les ennuis médiatiques de Richard Ferrand n’a pas de sens.

D’abord parce que le Parquet national financier (PNF), à la suite de l’article du Canard enchaîné, a jugé inutile d’ouvrir une enquête au sujet de ce dernier, premier soutien d’Emmanuel Macron.

Ensuite Richard Ferrand n’est que ministre et n’est pas l’un des protagonistes de la joute présidentielle. Ce qui le concerne ne date pas d’aujourd’hui.

Enfin, parce que ce qui lui est reproché et qu’il a admis, sans être dérisoire, n’est pas gravissime. Tant avec l’implication de sa compagne avocate – dont l’intervention aurait d’ailleurs augmenté le bénéfice des Mutuelles – qu’avec son fils employé par lui durant cinq mois pour environ 9000 euros. Il exclut de démissionner et est soutenu par le Premier ministre.

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Il n’empêche que le processus est irrésistible quand la boîte de Pandore est ouverte. Il y aura une multiplication inévitable des alertes et des soupçons. Je n’ai pas le moindre doute sur le fait que l’actualité – avec l’inquisition sourcilleuse du monde médiatique s’excluant évidemment de cette frénésie éthique – nous offrira petites ou grandes nouvelles de nos responsables politiques ou autres. Sous la loupe, le scalpel, lesquels seront saufs ?

Mais l’enjeu démocratique que représente cette quête d’un monde politique plus exemplaire vaut la peine qu’on coure le risque d’affronter des abus. Rien de plus important en effet que le projet de loi sur la moralisation de la vie publique dont il y a fort à parier qu’il ne terminera pas l’ouvrage de l’intégrité mais lui ajoutera une pierre capitale.

Je devine bien, en même temps, l’effet noblement pervers de cette chasse à toutes les malhonnêtetés éventuellement imputables à nos élus et à tous ceux qui touchent de près ou de loin la gestion du pouvoir. Il crée une telle atmosphère, à cause de cette exigence admirable mais totalitaire, que tout est mis sur le même plan et que la moindre hiérarchisation entre l’anodin et le grave apparaîtra pour une indulgence suspecte.

La polémique concernant Richard Ferrand est évidemment très regrettable parce qu’elle s’inscrit dans un contexte qui semblait rendre inconcevable, de la part de ceux qui collaboraient avec le président de la République, la moindre incartade, le plus petit glissement sujet à caution.

L’enseignement principal à tirer de cet épisode est que décidément aucun pouvoir, aucune autorité publique n’ont le droit de se désintéresser de la moralité et des structures pour la favoriser mais qu’en même temps ils se doivent de le faire avec modestie, sans la moindre arrogance. Personne n’est suffisamment légitime et impeccable pour pouvoir donner des leçons. Pour se poser en professeur de vertus. Tôt ou tard la vie de demain rattrapera les censeurs d’aujourd’hui.

Cette frénésie pointilliste de pureté est d’autant plus déstabilisante que les citoyens ont perdu toute confiance dans les instances chargées de dire le Bien ou le Mal, de cibler les comportements inexcusables ou de faire l’impasse sur les attitudes et les actes ne révélant aucune faille personnelle et sans nuisance donc pour le climat démocratique. Par exemple le PNF, je le regrette, n’est probablement plus perçu comme un outil impartial et le poison du deux poids deux mesures va couler de plus en plus dans les veines républicaines.

Et comment ne pas reconnaître qu’il est intolérable pour beaucoup qu’on focalise sur certaines catégories professionnelles et que d’autres soient systématiquement laissées à l’abri de l’opprobre ? Trop souvent la morale est seulement pour les autres alors que je défie quiconque, où qu’il travaille et à quelque poste que ce soit, d’être à ce point assuré pour prétendre qu’il a toujours été irréprochable et à chaque seconde ? Pour prendre deux exemples culturel et médiatique, qui peut contester la tare du clientélisme pour le premier et le risque de la connivence pour le second ?

Enfin l’intégrité, l’aspiration à une éthique indépassable sont d’autant plus fluctuantes qu’elles ne relèvent pas, dans l’esprit public, que du transgressif et du délictuel mais aussi de la décence et du convenable. Notre président de la République qui permet enfin aux citoyens d’être fiers de la représentation qu’il a mise en oeuvre et dans une lumière rare depuis le 14 mai, est en même temps celui qui a « un contrat moral » avec Mimi Marchand et son agence photos pour que Paris Match soit l’exclusif bénéficiaire de l’intimité du couple présidentiel et de sa famille.

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Une mise en demeure a été notifiée à Closer et Voici – presse people et non de caniveau – pour leur interdire toute diffusion de photos et de textes.

De la part de ce président dont je sais pouvoir espérer une rectitude entière, cet arrangement, aussi juridique qu’il soit, me gêne. Dès lors qu’on ne répugne pas à une exhibition médiatique, cette volonté de caporalisation et de mainmise perturbe. Elle ne s’accorde pas avec ce qu’il y a d’ouvert et de libéral chez le président et son épouse. En l’occurrence la morale imposerait l’universel.

Cette anecdote montre qu’il y a la loi et ses obligations d’un côté et la subjectivité du citoyen de l’autre. La première a ses rigueurs et le second ses humeurs. La pureté politique est difficile à atteindre dans un monde humainement faillible et aux tentations multiples. Il faut se battre pour la rendre possible, comme si elle était possible.

Quant à notre image du président, chacun a la sienne. Un président pour tous et pour chacun. Il sera scruté avec d’autant plus de vigilance, on lui pardonnera d’autant moins ses légères déviations que sa personnalité, pour l’instant, nous agrée. Elle a de la tenue.

Cela nous manquait.

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Voir les Commentaires (103)
  1. Claude Luçon

    « Personne n’est suffisamment légitime et impeccable pour pouvoir donner des leçons. Pour se poser en professeur de vertus. Tôt ou tard la vie de demain rattrapera les censeurs d’aujourd’hui. »
    Quelqu’un va-t-il un jour avoir la bonne idée d’aller fouiller dans le passé des rédacteurs et journalistes du Canard enchaîné ?
    Puisqu’ils donnent des leçons de bonne conduite aux autres, ils se doivent d’être et d’avoir été vertueux !
    Vérifions !
    On ne voudrait pas que, comme un vulgaire curé présumé pédophile qui fait avouer les péchés de libido à ses ouailles, le Canard se pose en distributeur d’Ave Macron et Je vous salue Brigitte aux pécheurs dont il a découvert les péchés tout en cherchant les vers de sa diète journalière dans la boue de la mare où il patauge.

  2. Alex paulista

    Je vous trouve bien indulgent avec Richard Ferrand. Pas au sujet de son fils, qui semble avoir travaillé réellement et pour un revenu raisonnable.
    Mais sur la manip immobilière de sa femme, il y a deux possibilités : soit ce sont des bureaux qu’elle avait depuis longtemps avant que la mutuelle n’ait besoin de locaux, soit ce sont des locaux qu’elle a acquis une bouchée de pain en ayant déjà la garantie que la mutuelle s’y installerait.
    Dans le second cas, même si son offre est conforme au marché, ça manque un peu de tenue de la part d’un moralisateur.
    Avec de tels exemples, demain chacun va demander une commission pour parler à un vieil ami d’un poste qui s’ouvre dans la boîte où il bosse ? Et si mon employeur recherche des bureaux et que par hasard je passe devant un immeuble commercial qui en propose, je vais facturer une commission d’agent immobilier ?
    Il n’y a qu’un avocat pour trouver ça normal…
    Mais bon, cette femme est avocate, nos dirigeants sont des avocats, les lecteurs de ce blog sont des avocats, je suis cerné.
    N’empêche, est-ce qu’on imagine le Général…

  3. Véronique Raffeneau

    J’approuve très volontiers le fait que les informations dévoilées par Le Canard enchaîné au sujet de Richard Ferrand ne heurtent que l’idée qu’on se fait de la décence.
    De ce point de vue, ces informations ne sont à mes yeux qu’une traduction supplémentaire de ce glissement profond qui a vu depuis des décennies se privatiser moralement et socialement tout ce qui touche de près ou de loin les hautes responsabilités politiques, administratives et publiques, ici les mandats électifs locaux ; Richard Ferrand était aussi conseiller régional et départemental.
    En rapide, l’intérêt général n’est devenu tristement au fond que la somme des intérêts privés et particuliers.
    Les grands écarts entre des propos publics de moralisation et des pratiques privées ajoutent de l’angoisse à l’anxiété sociale. Il y a là la fabrique en continu d’une défiance collective faite de désarroi quant à l’exigence des plus évidentes de rectitude, de fiabilité et de la loyauté de la parole publique. Oui, vraiment cette confusion institutionnalisée augmente, aggrave une anxiété.
    Ce n’est pas la passivité du Parquet National Financier qui heurte l’esprit mais bien ce que sa passivité d’aujourd’hui révèle et accentue – de façon crue – de sa précipitation et de son activisme forcenés d’hier.
    C’est pire que l’impression de deux poids deux mesures : c’est tout de même en creux le venin qui s’infiltre de partout d’une suspicion d’un PNF instrument d’une justice partiale, privatisée et politique alors que l’urgence sociale, en matière de justice, est en tout premier l’amélioration, la reconstruction d’un bien commun : une justice du quotidien estimable, fiable et opérationnelle.
    « Rien de plus important en effet que le projet de loi sur la moralisation de la vie publique dont il y a fort à parier qu’il ne terminera pas l’ouvrage de l’intégrité mais lui ajoutera une pierre capitale. »
    C’est là, Philippe, qu’à mon sens votre billet part en vrille.
    Vous ne pouvez pas à la fois pointer les dangers de cette tentation obsessionnelle, dangereuse, cette exigence maladive, voire malsaine de pureté et de vertu – impossibles – des hommes et des hommes publics et considérer qu’une loi supplémentaire de cette nature soit capitale.
    « Il n’y a pas de pureté dans la relation humaine » a écrit si justement Yasmina Reza.
    Enfin, oui, il est choquant que le couple présidentiel, à l’instar des personnalités du mondain artistique, ait passé un contrat dit « moral » avec Paris Match en vue de verrouiller son image publique. Il y a là une tentation de privatisation de la presse qui heurte.
    C’était à Paris Match, au nom de l’exigence de la liberté de la presse, de refuser cet arrangement. C’est à la presse dans son ensemble d’en discuter les dangers de mainmise et de caporalisation.
    Quant aux mises en demeure engagées contre la presse people, quand bien même le mauvais goût et le criard sont sa signature, je vous parlais plus haut d’une tentation de privatisation des moyens – si pauvres et besogneux – de la justice de tous…

  4. « L’impossible pureté politique ? »
    Ils ne parlent pas de « pureté politique », mais « d’hygiène démocratique ».
    Monsieur Macron :
    – le candidat Macron a appelé à la « bienveillance » comme « hygiène démocratique ».
    – Les pistes d’Emmanuel Macron pour améliorer « l’hygiène démocratique » en France.
    Monsieur Ferrand :
    – « C’est pourquoi nous voulons amplifier notre dynamique, non pas seulement comme objectif électoral mais comme objectif d’hygiène démocratique ».
    ♪ ♪ Vive l’eau, vive l’eau
    Qui rend propre, qui rend propre,
    Vive l’eau, vive l’eau 
    Qui rend propre et qui rend beau ♪ ♪

  5. Savonarole

    François Bayrou est dépité, il s’apprêtait à nous faire don d’une loi sur la moralité exclusivement réservée à la droite, patatras, ce « connard » de Richard Ferrand (dixit Bayrou) lui casse son jouet.
    Cette affaire serait survenue en Corse on aurait ri de bon coeur, c’est tellement corse se serait-on esclaffé.
    C’est ignorer le Mikado breton, inextricables réseaux, où pas un Breton ne peut être touché sans faire bouger un autre Breton.
    Dans sa grande sagesse les juges de Fillon préfèrent se poncepilater les mains de cette affaire et désigner derechef le tribunal de… Brest.

  6. agecanonix

    Les élections présidentielles auront été piratées, au sus et vu de tous, pour en arriver à « l’impossible pureté politique » ?
    N’est-ce pas plutôt l’insoutenable crapulerie politique ? Comme quoi la veste est complétement retournée et comment faire confiance à la justice des hommes !

  7. Salutaire rappel a l’ordre : il faut etre exemplaire pour etre elu, cette charge doit etre reservee aux meilleurs, pas aux plus ambitieux comme c’est actuellement le cas.
    L’honnetete me parait etre un critere d’excellence appreciable.
    Employer son fils pour le salaire verse n’a rien de reprehensible, en revanche il y a clairement quelque chose de louche derriere l’histoire de la SCI. Trop facile !
    Mais enfin par rapport aux montants dont on parle pour M. Fillon il y a de la marge, on progresse en effet, qui vole un oeuf ne vole pas forcement un boeuf.
    Quant aux journalistes du Canard enchaine, qu’ils continuent a fouiller les poubelles de nos elus, cela les poussera a la vigilance !

  8. « Pour prendre deux exemples culturel et médiatique, qui peut contester la tare du clientélisme pour le premier et le risque de la connivence pour le second ? »
    Oui et ça saute aux yeux comme un coup de pied aux fesses !
    Tout le monde couche avec tout le monde et… ça crée des liens n’est-ce pas ?
    Plus sérieusement cette campagne de recherche de pureté commence vraiment à lasser.
    Les dénonciateurs ont-ils des mains assez immaculées pour se permettre d’allumer les détenteurs d’une parcelle d’autorité ?
    J’ai parfois l’impression qu’un flic sommeille en tout journaliste, mais ces derniers n’ont pas cette mirifique ristourne fiscale de 7650€/mois… jamais remise en question.

  9. « Mais l’enjeu démocratique que représente cette quête d’un monde politique plus exemplaire vaut la peine qu’on coure le risque d’affronter des abus. Rien de plus important en effet que le projet de loi sur la moralisation de la vie publique dont il y a fort à parier qu’il ne terminera pas l’ouvrage de l’intégrité mais lui ajoutera une pierre capitale. » (PB).
    Tout l’enjeu est là ! J’entends encore cette petite musique – mais de moins en moins – que l’on verserait vers trop d’exigence… Mais bien sûr, et continuer cet entre-soi, ces petites turpitudes, ou grosses d’ailleurs, ces voracités ordinaires, les citoyens en ont assez et le font savoir sur tous les réseaux et sur tous les tons.
    L’affaire immobilière de la compagne de Richard Ferrand, quand bien même était-elle légale, était finement et profondément méditée et préparée.
    Si l’on en croit le Volatile, l’achat de l’immeuble ne s’est conclu qu’après la décision du conseil d’administration, cela montre bien que cette opération était soumise à un client particulier, donc ciblée, et non comparable à une habituelle gestion de marchand de biens, qui achète et revend au fil de l’eau.
    Certes pour la vente il fallait l’assentiment du conseil d’administration, mais peut-on penser que cette subordination à cet acte était comme un appel d’offre normal, alors que le compagnon était le DG de la mutuelle ? Toute la question est là.
    Même si c’est légal – en attendant la suite – la pratique n’est pas très saine : la compagne qui fait une offre avec un bien qu’elle ne possède pas ! Chapeau les artistes ! Il fallait y penser.
    Quant à l’affaire du fils de R. Ferrand rien de nouveau sous le soleil, un job d’été effectué en hiver pour environ 9000€ brut pour quatre mois, respect ! Alors que tant de citoyens galèrent pour placer leurs enfants, souvent au prix de leurs deniers… Et 200 parlementaires environ – chiffre de la journaliste de Regards – s’octroient ces arrangements payés des milliers d’euros.
    Les citoyens ne veulent plus de ce passé et de ces méchantes pratiques, j’entends aussi que ce n’est pas de l’argent public, quelle est cette bêtise de plus ! L’argent est sans odeur ni couleur, en l’occurrence c’est celui des mutualistes, comme cela pourrait être le nôtre.
    Oui les gens veulent de la transparence, Daniel Lebègue de Transparency International l’a martelé, ils feraient mieux de mettre leur imagination débridée au service du bien public et non pas pour se servir « légalement » comme ils disent.
    Il me semble que le représentant de SHERPA avait souligné aussi tout le trouble qu’il avait ressenti quand avait été mise en préfecture la transparence opaque des élus… Un parcours du combattant, avait dit un journaliste.
    Assez donc de ces misérables avantages, ils sont grassement payés, largement défrayés, il suffit de consulter la liste de leurs avantages, les parlementaires sont choyés dans notre pays et sont dans la moyenne européenne, qu’ils arrêtent de pleurnicher, ils arrivent même à partir en vacances avec l’IRFM.

  10. @ caroff
    Puisque vous aimez la precision, je crois utile de vous rappeler ou de vous apprendre que ladite reduction fiscale s’applique aux revenus annuels et non mensuels.
    Un journaliste paye 10 000 euros par mois (ca doit bien exister a la tele) ne declarera donc que 112 350 euros de revenus annuels.
    Une niche fiscale parmi d’autres…

  11. Opération juteuse certes. Par un simple jeu d’écriture ce couple de petits malins à l’affût et bien placés s’est enrichi légalement, et personne n’a été lésé dans l’affaire. Ce jeu de Monopoly heurte quelque peu les tenants de la méritocratie. Je ne sais pas si cette opération aurait pu être faite par la mutuelle elle-même, mais tout de même, cela aurait semblé plus moral.
    Cela dit, si l’on remplace le légal par le moral, et le jugement de la rue par celui des tribunaux, on peut dire adieu à toute justice. De plus, l’idée que certains journaux se donnent le rôle de dénonciateurs et de moralisateurs de la vie publique a quelque chose de gênant, même si les journalistes frappent, selon leur bon vouloir, autant d’un côté que de l’autre, ce dont je doute d’ailleurs. Pour les dégâts, advienne que pourra. La capacité de nuisance du Canard paraît démesurée. Cependant, à force de dénicher des scandales, il installe une routine ; c’est alors que les media qui font leur marché comme à Rungis, font le tri comme entre les scandales destinés à faire pschitt et ceux à monter en épingle.

  12. Il faut arrêter avec l’antienne sur le misérabilisme de nos élus, j’entends et notre hôte de l’écrire que trop de transparence serait apparenté à du totalitarisme ; ah bon ?
    Quand je remplis ma feuille d’impôts je rends des comptes, j’ai été amené à assister des personnes pour remplir le dossier pour leur obtention du RSA, ce que l’on demande à nos parlementaires comparé à ceux-ci c’est du « pipi de chat », d’ailleurs un nombre important ne réclame pas.
    Allez donc vérifier sur le site le document.
    Pour tous nos actes de la vie publique vous êtes et devez prouver votre limpide appartenance, allocation logement, allocations familiales et j’en passe. Et ces pauvres parlementaires dorés sur tranche seraient une population à mettre à part ?
    http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute
    Dans mon entourage on me disait récemment qu’il fallait avoir produit un extrait du casier judiciaire pour enseigner.
    Heureux que les journaux comme Mediapart ou le Volatile cher à Mongénéral continuent leur œuvre de salubrité nationale, ils nous rendent service, ils rendent service à nos libertés, le totalitarisme n’a rien à voir à cela, pour ceux qui ont connu l’ère du Caudillo, les mots employés pour des histoires d’argent font bien sourire.

  13. Bonjour,
    République exemplaire, élus irréprochables, moralisation de la vie politique.
    Nous sommes revenus en pleine période d’Inquisition. Les Torquemada sont partout, en particulier dans la presse moralisatrice qui fait ses choux gras de la moindre incartade de nos politiques.
    Il est vrai que certains d’entre eux ont tendance à un peu abuser de leurs prérogatives, au point de prendre quelques libertés avec leur enveloppe budgétaire et de profiter de leurs relations personnelles pour faire prospérer leurs petites affaires.
    J’ai lu que plus d’une centaine de députés ont renoncé à se représenter à la prochaine élection législative. Peur de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture ?
    Je pense que ceux qui osent aujourd’hui se lancer dans la vie politique vont demander à bénéficier du fameux préjudice d’anxiété, car la moindre erreur et c’est la une du Canard et de Mediapart et le buzz sur les réseaux sociaux. Quelque part, ça fait peur !

  14. Vacarme sans écho. Il en va de la pureté politique comme des lois Pleven et Gayssot.
    Les parquets classent sans suite environ 85 % des plaintes. C’est légitime : mauvaise foi, voisinage, famille, couple, enfin, toutes les tares de n’importe quel monde.
    Mais dès qu’il s’agit d’une plainte avec constitution de partie civile, ce qui est la voie royale des associations antiracistes, il en va différemment, et tous les parquets de France se font un devoir de devenir rouges de colère. Leur seule limite, c’est la barbarie invoquée qui ne peut être niée, comme une exception permanente de vérité.
    Qui a vu Timbuktu a tout compris.
    Sauf qu’il ne faut pas parler d’Islam, mais de terrorisme. N’est pas loin le temps où assimiler l’un à l’autre, ou du moins invoquer l’origine religieuse de la barbarie, sera de nature raciste ou islamophobe.
    Il en va de même pour la morale : le robespierrisme du Canard est aussi moche que la tronche de ce républicain qu’on s’ingénie à représenter beau, alors qu’il était laid à faire peur, comme on a montré un Christ blond et tout de blanc vêtu, alors qu’il était un pouilleux palestinien, image que j’ai tendance à privilégier, en bon franciscain.
    Le lien entre toutes ces difficultés d’interprétation, c’est la nécessité de donner un air, une allure, un maintien artistiques, reconnaissables par tous comme représentatif de ce qui est souhaitable et dont les approximations n’entament pas la valeur intrinsèque.
    Le Canard dépoussière, ça ne touche pas l’essentiel. Les gens du PNF, eux, détruisent la bête immonde et laissent surnager les louveteaux qui ne touchent pas encore à cet essentiel.
    Bon, dans un sens, je me gausse.

  15. Pour ce qui concerne le fond de ce billet, je suis en tout point en accord avec les commentaires de Véronique Raffeneau | 26 mai 2017 à 07:08 et Giuseppe | 26 mai 2017 à 10:33. Cela évitera une trop grande longueur au mien. Alex paulista a ajouté une pointe d’ironie qui me semble parfaitement seoir à la situation évoquée.
    M. Richard Ferrand est ferré par le Palmipède comme l’a été M. François Fillon il y a quelques mois. Tout le problème est de savoir quelles munitions Le Canard a encore en soute pour pouvoir à nouveau piquer M. Ferrand comme le taon du coche et la mouche de notre bien cher La Fontaine ! Auquel cas il est urgent que M. Ferrand quitte ses fonctions (par décence) dès l’issue des législatives, pour ne pas que des éclaboussures salissent M. Macron par effet de proximité.
    Et la presse de s’interroger sur le silence du garde des Sceaux. D’évidence il ne lui appartient pas de commenter, d’autant plus qu’il a croisé le fer avec M. Ferrand lors de la désignation des candidats du parti d’En Marche !. En revanche, comme le signale Véronique Raffeneau, on peut s’interroger sur le fait que le PNF se débarrasse si vite du boulet vers le parquet de Brest sans même avoir attendu la prochaine parution du Canard.
    Alors à mercredi prochain pour la suite du feuilleton…
    PS : En complément, une analyse juridique de la situation de M. Ferrand qui relativise bien les choses :
    http://www.vududroit.com/2017/05/richard-ferrand-mange-t-petits-enfants/

  16. Marcel Patoulatchi

    Monsieur Bilger,
    Donc, pour vous, monter une SCI pour l’occasion et acheter des locaux, lorsqu’on sait qu’un groupe de mutuelles cherche de tels locaux puisque notre époux la dirige, financer cette création et acquisition par la location couvrant l’emprunt, ça ne vous interpelle pas du tout ?
    C’est quand même un étrange pari non ? Que se serait-il passé si les Mutuelles de Bretagne n’avaient pas choisi l’offre de Mme Ferrand ?
    Est-il acceptable qu’une mutuelle fasse le choix éclairé (?) de louer des locaux pour un tarif couvrant le prix de leur acquisition, et ce au profit de la femme du directeur général ?
    Toutes les femmes de directeurs généraux peuvent-elles, du jour au lendemain, se créer de toute pièce un capital foncier en louant à l’entité dirigée par leur mari un bien acheté sur mesure ?
    Est-ce dans l’intérêt de la mutuelle ? Les adhérents de la mutuelle n’ont-il pas intégralement financé l’acquisition d’un bien par Madame Ferrand ?
    La notion de conflit d’intérêt ne vous parle pas ?
    Monsieur Bilger, j’ai une proposition à vous faire : je vous achète votre appartement, vous me verserez un loyer correspondant aux frais de notaire et au remboursement de l’emprunt que je vais contracter pour l’achat. Entre nous, pas besoin de se mortifier de rectitude entière !
    Qu’en dites-vous ?

  17. Frank THOMAS

    Comme dans l’affaire Fillon, la question est moins de savoir si ces pratiques sont légales ou pas, ou si elles sont morales.
    Glissons sur l’emploi par Monsieur Ferrand de son fils comme attaché parlementaire. Beaucoup plus grave, car il y a enrichissement personnel, me semble le fait d’avoir loué, en tant que directeur des Mutuelles de Bretagne, un local dont son épouse était propriétaire.
    L’argument de l’économie prétendument réalisée ajoute l’hypocrisie à l’esprit de lucre puisque la position de Madame Ferrand lui permettait d’ajuster le prix du loyer en fonction de celui des autres, qu’elle était bien placée pour connaître.
    Mais ce loyer eût-il été réellement plus bas, le député Ferrand aurait dû à l’évidence dissuader sa femme de participer à l’appel d’offres.
    La morale, en effet, ne saurait se limiter à faire tout ce qui n’est pas illégal.
    Un mot sur votre affirmation, Philippe, selon laquelle aucun d’entre nous n’est impeccable. J’ai connu nombre de professionnels dans divers métiers ou d’élus qui étaient irréprochables et j’ose dire que moi-même, en quarante ans d’enseignement et en un quart de siècle de mandat municipal, je n’ai jamais cédé à ces petits arrangements mesquins, bien qu’on m’en eût proposé souvent.
    Le cas de Monsieur Ferrand, comme naguère celui de François Fillon, est aggravé, me semble-t-il, par les leçons qu’il prétend donner aux autres.

  18. @Tomas
    « Puisque vous aimez la précision, je crois utile de vous rappeler ou de vous apprendre que ladite réduction fiscale s’applique aux revenus annuels et non mensuels. »
    Le système est d’autant plus généreux qu’il bénéficie aux journalistes au sens large c’est-à-dire aux rédacteurs, photographes, critiques dramatiques et musicaux et même aux directeurs de journaux…
    En 2013, la Cour des comptes avait indiqué que « le principe même d’une compensation par l’Etat d’éventuelles lacunes en matière de remboursements de frais professionnels ou d’un niveau jugé insuffisant de rémunération au sein d’un secteur professionnel pouvait prêter à discussion ». Et d’ajouter : « Ne faisant pas l’objet d’une modulation en fonction du niveau de rémunération, la mesure fiscale concernée apparaît aussi discutable du point de vue de l’égalité des contribuables devant l’impôt ».
    Je persiste à dire que cette mesure devrait s’éteindre puisqu’elle favorise un secteur d’activité sans justifications particulières.

  19. D’accord avec Savonarole quand il souligne le côté comique de l’affaire.
    Le plus hilarant tient à ce que ce sont les mêmes qui nous bassinent avec l’égalité des chances – au point de soutenir avec ferveur qu’il faut mettre des bâtons dans les roues aux bons élèves à l’école afin qu’il leur devienne quasiment impossible de surpasser les cancres -, ce sont ceux-là, oui, qui profitent de ce qu’ils sont aux commandes pour s’enrichir d’un coup de baguette magique. Et hop 450 000 euros par ici et hop une autre petite somme rondelette par là. La probabilité qu’un cadre moyen ou qu’un ouvrier puisse faire la même chose avoisine l’infiniment petit, mais c’est ainsi que ça fonctionne dans notre République, gérée par des professionnels de la République, tous plus égalitaristes les uns que les autres.
    Je ne sais pas comment ce membre du PS qui a fait en même temps une belle carrière politique est devenu DG d’une mutuelle (organisme à but non lucratif !). Il paraît qu’il l’a redressée, mais à bien y réfléchir, il était là pour ça. Et maintenant nous avons droit à une chasse aux sorcières, preuve de la moralité du sérail, jetée en pâture aux consommateurs de media, tout aussi perverse au fond que l’ascension et l’enrichissement fulgurants des apparatchiks et de leurs épouses.
    Une dernière petite vacherie : les journalistes de Paris Match admettent que la photo a été photoshopée pour donner une silhouette de rêve à la first lady, mais disent-ils, pas plus qu’une autre. Là encore, l’égalité est sauve. Et puis on est patriote ou pas, la femme de César doit avoir des cuisses de rêve.

  20. Je devine bien, en même temps, l’effet noblement pervers de cette chasse à toutes les malhonnêtetés éventuellement imputables à nos élus et à tous ceux qui touchent de près ou de loin la gestion du pouvoir. Il crée une telle atmosphère, à cause de cette exigence admirable mais totalitaire, que tout est mis sur le même plan et que la moindre hiérarchisation entre l’anodin et le grave apparaîtra pour une indulgence suspecte.
    Pour faire simple, les malhonnêtetés éventuellement imputables à nos élus ne tournent généralement qu’autour de questions financières ou bien d’intérêts cachés et le sujet a été surabondamment mis en avant dès le début de la campagne électorale principalement pour stigmatiser des élus de l’opposition comme par hasard juste à ce moment-là, concomitamment à l’apparition d’un étrange PNF de circonstance sorti alors de sa boîte comme un diable.
    Passons. Le lecteur appréciera.
    En revanche, ce qui est beaucoup plus grave est que des élus ou bien des hommes politiques – et pas uniquement certains de ceux qui viennent d’apparaître dans le paysage politique – sont parfois des gens cyniques, pervers et amoraux voire contaminés par des idéologies délétères, prêts à trahir leur pays pour un plat de lentilles qui le plus souvent se résume à la mise en valeur de leur petite gloriole.
    La France ne sera pas mise en péril si un homme politique se livre à quelques imprudences comptables ou fiscales, mais elle risquera de l’être dans le cas où ce dernier sera à l’origine de décisions aux conséquences graves en se rendant parfois coupable d’une forme de trahison.
    Quand prendrons-nous enfin les mesures légales propres à empêcher et à punir de tels comportements ?
    ————————-
    Voilà un exemple de pureté politique destiné à l’édification des foules et de notre belle jeunesse :
    http://www.entreprise.news/marlene-schiappa-secretaire-detat-expliquait-frauder-securite-sociale/

  21. « …l’anodin et le grave » (PB).
    Je ne sais pas ce qu’est l’un où l’autre, quant aux politiques ils n’ont pas les mêmes valeurs que les miennes, alors la loi, rien que la loi, celle qui rend la confiance aux électeurs.
    « Quant à notre image du président, chacun a la sienne. Un président pour tous et pour chacun. Il sera scruté avec d’autant plus de vigilance, on lui pardonnera d’autant moins ses légères déviations que sa personnalité, pour l’instant, nous agrée. Elle a de la tenue.
    Cela nous manquait. » (PB).
    Oui M. Bilger, cela nous manquait depuis dix longues années, c’est l’élection enfin d’un personnage qui a compris que les citoyens qui souffrent en avaient assez d’un président bling-bling ou d’un autre qui se répandait en dénigrant au passage ses amis de trente ans.
    La normalité a la limite du talent, de la classe. Les « baouasseries » de celui qui vient de partir c’est fini et cela suffit, regardez l’image de la photo où Trump salue Macron et va jusqu’à se retourner pour lui taper l’épaule de reconnaissance prolongée après qu’il a franchi le premier rang, il ne s’est pas trompé sur le costume endossé par Macron le Légionnaire, il savait que le capitaine de pédalo avait rendu sa location.
    Certes EM ne fera sans doute pas la multiplication des pains, mais il pose jour après jour son empreinte, éloignée des deux présidents précédents.
    Son tour de chauffe est presque achevé, il va rentrer dans le dur, là où tout le monde l’attend, Richard Ferrand n’est sûrement pas pour lui une péripétie, va-t-il le laisser jusqu’aux législatives être élu et le remercier…
    Bien sûr c’était avant, et il ne postulait pas à la présidence, rien n’est à négliger, ce rocher dans son pied doit être traité car la polémique enfle, il faudra patienter jusqu’à mercredi prochain, cet épisode ne cacherait-il pas un arbitrage dont on connaît la suite.
    Transparence et non cumul des mandats j’en espérais deux et pas trois comme pour le Président.

  22. Edouard Philippe annonce que pour Ferrand les élections législatives seront « le juge de paix », c’est habile mais même s’il est réélu les citoyens ne lui pardonneront pas, mauvais calcul dans le fond, la légitimité c’est l’hygiène d’un passé dont les électeurs ne supportent plus le moindre accroc.

  23. anne-marie marson

    Ceux qui ont instrumentalisé la campagne électorale avec l’affaire Fillon, sur des points précis comme l’emploi des membres de sa famille, points qui devaient se retrouver dans la loi de moralisation, devaient s’attendre à un retour du boomerang.
    C’est comme lors de la campagne électorale. Il y a les bons et les méchants.
    Les méchants, ce sont le FN, Closer et Voici.
    Les bons, ce sont les candidats EM, et Paris Match, Le Monde et le Canard enchaîné.

  24. Jean le Cauchois

    @ Tomas
    « Quant aux journalistes du Canard enchaîné, qu’ils continuent à fouiller les poubelles de nos élus… »
    Cher Tomas, vous pouvez consulter « Le Canard enchaîné et sa vie de château » pour apprendre, comme moi, que monsieur André Escaro, dessinateur bien connu mais aussi administrateur-propriétaire des Editions Maréchal, réside depuis fort longtemps dans le château médiéval classé de La Ventrouze, dans l’Orne, dont l’entretien est payé… pas par lui mais par les contribuables, comme vous… Qui croit encore à la moralité des journalistes du Canard enchaîné : tout se vend, tout s’achète, ou tout ce vent qui s’achète !
    @ Claude Luçon à 01:03
    « Quelqu’un va t-il un jour avoir la bonne idée d’aller fouiller dans le passé des rédacteurs et journalistes du Canard enchaîné »
    C’est fait = un article signé Nancy Verdier, paru le 22 avril 2017 dans dreuz.info, qui informe que monsieur André Escaro (dessinateur et administrateur) réside depuis très longtemps dans le château médiéval classé de La Ventrouze, dans le département de l’Orne, sans en payer les coûts de maintien en l’état… Il est vrai que sur le Net, on trouve beaucoup plus de publications sur le « château de Fillon »…
    http://www.dreuz.info/2017/04/22/le-canard-enchaine-et-sa-vie-de-chateau-au-sens-propre/comment-page-1/

  25. Bienvenue dans le monde de l’ingénierie financière, c’est-à-dire du capitalisme sans capital (ou presque), qui enrichit ses bénéficiaires au détriment de l’entreprise-cible.
    La pratique la plus délétère en est le LBO (rachat avec effet de levier) qui consiste pour un repreneur à souscrire un emprunt qui ne nécessite qu’une faible mise de fonds (d’où l’effet de levier) et qui est remboursé par l’entreprise cible (on se « paye sur la bête »). Cette pratique que l’on rencontre dans la reprise d’entreprises en difficulté (et qui n’est pas assez dénoncée par les syndicats du moins dans leur communication à destination du public) conduit à un sous-investissement (les profits servent en premier lieu à rembourser l’emprunt) et est responsable de nombreux drames sociaux (le sujet est d’une actualité brûlante), surtout lorsqu’une entreprise fait l’objet au fil des années de plusieurs reprises de ce style.
    Dans le cas de M. Ferrand, ce qui est choquant est qu’en tant que dirigeant, il devait veiller à l’intérêt de la Mutuelle, et vous ne pourrez pas m’empêcher de penser qu’en l’espèce, l’intérêt de la Mutuelle était d’acquérir le bien par l’intermédiaire d’une SCI.
    Qu’il ait laissé faire ce montage au profit de sa famille grâce à une opération montée en parallèle et selon toute vraisemblance sans pleinement informer son employeur ne peut être accepté.
    D’autant que le monsieur est socialiste et qu’il s’agit d’une Mutuelle de travailleurs.

  26. @Achille 11:34
    Ce fameux préjudice d’anxiété est reparu à la surface quand des salariés exposés à l’amiante ont assigné leurs employeurs devant les Prud’hommes pour toucher une prime réparatrice en dédommagement de leur anxiété d’avoir un jour à devoir lutter contre un cancer. Il y a quelques années, certains ont été indemnisés à hauteur de 15 000 euros qui pouvaient se coupler d’une indemnité supplémentaire d’un même montant du fait que cette exposition les avait conduits à modifier leurs conditions de vie.
    Eu égard aux nombreuses demandes dont certaines qui ne remplissaient pas les conditions d’avoir à ester, les indemnisations sont revenues à des niveaux de l’ordre de 3000 euros et uniquement au titre de l’anxiété. Il y a encore des dossiers non traités par-devant les juridictions et notamment en cours d’appel.

  27. Savonarole

    @Lucile 13h03
    « Le plus hilarant tient à ce que ce sont les mêmes qui nous bassinent avec l’égalité des chances – au point de soutenir avec ferveur qu’il faut mettre des bâtons dans les roues aux bons élèves à l’école afin qu’il leur devienne quasiment impossible de surpasser les cancres. »
    Dans un domaine assez proche, voyez les publicités de la télévision, on y trouve de plus en plus de noirs, souvent en couple avec des blanches, alors que l’inverse aurait une touche coloniale, mais dès qu’il s’agit de réparer une voiture ou de la vendre, un plombier, un réparateur de lave-vaisselle, un docteur, un chirurgien-dentiste pour vanter un dentifrice, nos milliers de noirs disparaissent. C’en est presque raciste.
    Le noir dans la publicité française mange des Kinder, mais pas plus… et quand il y a un crétin, il est toujours blanc.
    Ici, en Espagne, ça n’existe pas.

  28. Robert Marchenoir

    Oui, enfin nous sommes en Russie, donc. La corruption est normale, Ferrand n’est « que » ministre donc il a bien le droit de magouiller un peu, etc. Il n’y a que l’échelle qui change.
    Ce qu’a fait Ferrand lui vaudrait le renvoi immédiat plus des poursuites judiciaires dans n’importe quel pays normal, démocratique, libéral, honnête, non africanisé, non russifié.
    En France, non. On lui trouve des excuses, il n’est que ministre, et puis si on se met à être trop honnête où irait-on ma bonne dame, la pureté excessive c’est totalitaire, chacun sait bien que « la politique il faut que ça pue un peu la m… mais pas trop » (on retrouvera aisément l’auteur de cette immortelle maxime)…
    Cette indulgence malavisée, concernant la classe dirigeante, fait directement écho à l’antienne entendue jusqu’à l’écoeurement concernant les fameux « petits délinquants » : qui n’a donc pas fait des bêtises quand il était jeune ?, sommes-nous sommés d’avouer.
    Eh bien, non. Il y a beaucoup de Français qui n’ont jamais « fait de bêtises quand ils étaient jeunes » (c’est-à-dire volé des scooters, agressé des gens dans la rue), de même qu’il y a beaucoup de Français qui n’ont jamais acheté de locaux avec rien pour les revendre à l’entreprise que dirige leur conjoint. Je dirai même qu’il s’agit de l’écrasante majorité. Une écrasante majorité qui est de plus en plus écoeurée par les ignominies qui s’étalent autour d’elle.
    Trouver des excuses à Ferrand, c’est donner une justification à la racaille qui rackettera demain vos enfants à l’école et volera votre téléphone dans la rue.
    Au passage, on entraperçoit ici ce que sont vraiment les « mutuelles », qui nous bassinent avec leur « militantisme » et leur répugnance du « profit », mais qui sont en réalité des officines gauchistes — donc des associations de malfaiteurs recouvertes des oripeaux du Bien.
    Privatisez-moi tout ça, jetez-moi tout ça dans la fosse du CAC 40, et qu’on en finisse avec ces voleurs.

  29. seraye yves

    Je me demande pourquoi Attali et ses copains voulaient faire élire Macron, était-ce pour pouvoir faire des affaires juteuses ?
    Probablement ! Alors Mélenchon au secours !

  30. @ Alex paulista | 26 mai 2017 à 04:22
    Totalement d’accord avec votre propos, on devrait questionner les adhérents de la mutuelle en question afin de connaître leurs réactions face à ces révélations. Il n’est pas certain que le conseil d’administration et son Président aient jugé bon d’informer ceux-ci sur les détails de cette opération.
    Certes des dérives similaires et même plus graves sont hélas fréquentes dans nombre d’organismes mutualistes, coopératifs et paritaires. Etrangement tous sont bien souvent une quasi chasse gardée pour les francs-maçons, au niveau direction et échelons intermédiaires, mais de là à voir de quelconques connivences fraternelles dans cette affaire bretonne, cela relèverait du pur fantasme, car il est bien connu que tous les frères sont d’une moralité irréprochable !
    @ Claude Luçon | 26 mai 2017 à 01:03
    « Quelqu’un va-t-il un jour avoir la bonne idée d’aller fouiller dans le passé des rédacteurs et journalistes du Canard enchaîné ? »
    On ne peut vous dénier un certain talent pour faire des allusions fielleuses, cela afin de ne surtout pas répondre sur les turpitudes financières de nos élus. C’est bien évidemment un scandale innommable, cette constante du Canard enchaîné à nous informer au sujet de celles-ci. Vous devez amèrement regretter qu’une certaine presse française ne soit pas soumise à une censure préalable et vétilleuse comme dans feu l’Union soviétique !

  31. breizmabro

    « La polémique concernant Richard Ferrand est évidemment très regrettable parce qu’elle s’inscrit dans un contexte qui semblait rendre inconcevable, de la part de ceux qui collaboraient avec le président de la République, la moindre incartade, le plus petit glissement sujet à caution »
    Je vous rappelle tout de même que, à l’époque où la compagne de M. Ferrand a obtenu un prêt bancaire sur un claquement de doigt, le même Richard Ferrand était membre du Conseil Régional de Bretagne. Ceci expliquerait-il cela ?
    « Le Pays du Centre-Ouest Bretagne, qui a la singularité  de s’étendre sur trois départements, comptait jusqu’à récemment trois conseillers régionaux.
    À Rennes, Pierre Pouliquen siège dans la commission « Culture et sports », Anne Troalen dans la commission « Formation », Jean-Yves Milbeau dans la commission « Économie » tandis que je fais partie de la commission « Finances ». » (Richard Ferrand) 
    Je ne sais quelle(s) banque(s) a prêté la somme à la compagne de M. Ferrand pour acheter l’immeuble qui abritera plus tard une compagnie d’assurances, mais je sais que le conseiller régional chargé des finances a la meilleure place pour inciter une banque régionale à financer tel ou telle (après dépôt du dossier sur son bureau, naturellement, pour le faire valider par la commission ad hoc ;-))
    Alors que le PNF a été si prompt pour investiguer sur M. Fillon, il ne peut aujourd’hui s’auto-saisir à la suite de l’article du Canard enchaîné, tout en voulant nous faire croire que, enfin, la justice est indépendante !
    A bon entendeur ;-))
    M. Bilger s’étonne d’une polémique au sujet de l’emploi de son fils comme attaché parlementaire pour un job d’été à environ 9000 euros en quatre mois au motif qu’ « il est difficile du côté de Pleyben (29) de trouver un jeune sachant lire et écrire correctement le français (?) et travailler sur Internet ».
    Le smic brut en 2014 était de 1445,38€ (soit en net 1130€) (Ici tout le monde sait faire une multiplication, qu’elle soit en brut ou en net ;-))
    Il faut également se rappeler ce que disait M. Ferrand en février dernier :
    « Nous défendrons une mesure parmi d’autres : l’interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires »  
    Sur son compte Twitter, il ajoutait même « nous veillerons à ce que nos candidats aux législatives n’aient pas de conflits d’intérêts et n’embauchent pas de membres de leur famille ».
    C’était le bon temps, le temps d’avant.. 😀
    Sans honte ce monsieur Ferrand souhaite que ces Bretons incultes lui donnent un mandat législatif sur « ses » terres bretonnes… 🙁
    J’espère qu’ils ne sauront lire que le breton ce jour-là 🙂
    P.S. : Je n’ose croire que l’achat de l’immeuble de Me Sandrine Doucen ait pu être financé par le Crédit Mutuel de Bretagne 😉
    Adeo

  32. Claude Luçon

    Dans la tambouille politique où patauge allègrement le Canard enchaîné, il ne faut pas oublier de situer la collecte des végétaux de la tambouille dans l’ordre chronologique et l’environnement du moment :
    1. Totalement imprévu par le Canard et ses mentors et « deep throats », François Fillon remporte la primaire LR brillamment, risquant d’amener une grande armée de députés LR/UDI au Parlement, derrière un Bonaparte imprévu.
    Aïe ! Il fallait le sortir d’urgence et sans ménagement, justice comprise. Il avait ses faiblesses, on connaît la suite.
    2. Tout le monde ou presque voyant un coup d’Etat médiatique contre Fillon, un sabotage délibéré de la présidentielle, il fallait détourner l’attention du pékin ordinaire en lui jetant en pâture Le Roux et ses gamines super-douées, risque minimum, le PS est déjà rôti et Le Roux et copains étaient en route vers la sortie six semaines plus tard de toute façon.
    3. Le doute sur les intentions initiales du Canard & Co perdurant, on jette un autre morceau du cadavre PS greffé sur En Marche ! avant la mise à mort lors de la primaire PS, pour expliquer auxdits pékins, et en leur faisant croire que ce sont bien eux qui ont élu le Président, qu’il est vraiment humain, avec un nouveau petit défaut, après ceux d’avant, Ferrand, mais rien d’irréparable par les électeurs.
    Bref le Canard se refait tout doucement une sainteté après avoir fait un miracle : Macron Président.
    C’est ironique ! Un Canard parmi 66 millions de dindons.
    Mais attention ! Macron met la main sur le coeur à l’américaine en chantant La Marseillaise, il serre la main de Trump, type « tough guy » encore à l’américaine, et quand on voit Melania auprès de Brigitte, Angela et Theresa, l’américanisation doit être de plus en plus tentante pour un homme au physique de « French lover », cher aux Américains depuis Louis Jourdan. Il l’a bien dit, il aime tout le monde !
    Le Canard serait-il en fait un agent de la CIA dont les hackers auraient truandé notre scrutin à la mode russe ?
    @ Jean le Cauchois | 26 mai 2017 à 15:25
    Merci !
    Pas mal comme cabanon de campagne !
    Donc nous savons déjà que petit, ce canard-là était en fait un paon !
    Creusons toujours, pour savoir ce qu’étaient vraiment tous les canetons du Canard, pas des cygnes c’est certain, c’est un oiseau trop noble. Il y avait probablement quelques oeufs de charognards et de corbeaux.
    @ Alex paulista | 26 mai 2017 à 04:22
    Non ! Vous n’êtes pas seul cerné par les avocats, il y a ici quelques troupiers et troupières et même au moins un vieux grognard pour former le carré avec vous.
    Ceci dit le coup de l’offre la moins chère, rien de plus classique !
    Si on n’a pas sa femme comme soumissionnaire pour lui passer l’analyse des offres, la technique pour le postulant est, durant l’analyse, de tourner le charme du côté de la secrétaire du décideur et de lui faire oublier la liste comparative des offres sur son bureau en allant annoncer votre visite au patron.
    En général on s’en sort avec un carré Hermès plus une boîte de chocolats Godiva. Alternativement, si vous êtes à l’étranger, le No 5 de Chanel, celui de Marilyn, est aussi très convaincant.
    @ Tomas | 26 mai 2017 à 10:07
    « Quant aux journalistes du Canard enchaîné, qu’ils continuent à fouiller les poubelles de nos élus, cela les poussera à la vigilance ! »
    Le Canard se complaît dans les poubelles, pour une fois nous sommes d’accord.

  33. Noblejoué

    « Je devine bien, en même temps, l’effet noblement pervers de cette chasse à toutes les malhonnêtetés éventuellement imputables à nos élus et à tous ceux qui touchent de près ou de loin la gestion du pouvoir. Il crée une telle atmosphère, à cause de cette exigence admirable mais totalitaire, que tout est mis sur le même plan et que la moindre hiérarchisation entre l’anodin et le grave apparaîtra pour une indulgence suspecte. »
    Enfin, quand il s’agit de petites transgressions de petits délinquants, on n’est pas si indulgent. On a plutôt la théorie de la vitre brisée, que je comprends parfaitement.
    A plus forte raison, il ne faut pas laisser de la transgression politique s’installer et se développer. Le poisson pourrit par la tête, comme on dit.

  34. breizmabro

    @ Marcel Patoulatchi | 26 mai 2017 à 11:51
    Mille fois raison.
    Un membre du conseil régional chargé des finances d’un côté, et d’un autre côté Me Sandrine Doucen sa compagne, avocate, soudainement investisseuse commerciale, qui trouve une banque sur un claquement de doigts (j’ose croire que ce n’est pas le Crédit Mutuel de Bretagne !) pour financer son projet d’investissement, comme dirait l’autre : « le doute m’habite » 😀
    En même temps, comme dit l’autre, tout est possible, surtout avec les traîtres 😉
    « Le traître s’assied à nos banquets, il porte la barbe de nos conseillers, il affecte le sourire de nos courtisans et la gaité maligne de nos bouffons ; par-dessus tout il se cache sous l’air amical d’un ennemi réconcilié » (Sir W. Scott)

  35. Ce qui gêne dans cette affaire, c’est la constitution de l’élite politicienne dans toute sa complexité donc la progression d’un apparatchik. Ferrand n’était pas de la région, après une assistance au cabinet du secrétaire d’Etat de Bérégovoy, il se recase dans la région où son « parrain » est conseiller général et conseiller régional (élu sur liste du parti). En devenant « directeur des Mutuelles » et dans la foulée élu au conseil général (1998), vice-président du Finistère en 2004 donc toujours en 2011, lors de la « transaction » avec son épouse (sa fille reprend une part à son ancien associé en février 2017 et c’est lui qui la représente chez le notaire). J’ai connu le même système dans une mairie, l’adjoint aux travaux achète un immeuble de bureaux en SCI, où il accueille comme locataires ses deux associés : deux entreprises auxquelles il confie les marchés de la mairie pour les travaux annuels d’entretien. Ainsi, avec les loyers, en une dizaine d’années une grande partie de l’achat en emprunt est remboursé et l’adjoint peut prendre une belle retraite. Tout est affaire de niveau, mais l’escroquerie n’en est pas moins certaine.

  36. Je commence à regretter les temps anciens, les coups d’Etat se terminaient avec un dictateur qui s’il échouait risquait sa peau.
    Aujourd’hui les coups d’Etat sont institutionnels, on crée une officine et on tient le tout sans risque.
    Au final cela reste une dictature.

  37. Savonarole

    Puisqu’on me demande mon avis, je pense que Mme Macron a raison de privilégier Paris Match.
    Depuis des décennies la royauté anglaise accorde à ses fournisseurs de qualité un label appelé « by appointment to Her Majesty the Queen ».
    On trouve ce label sur des bouteilles de whisky, des biscuits de chez Fortnum & Mason, des marques de thé, des chapeliers et autres fabricants de bigoudis.
    Brigitte Trogneux a raison, un peu de classe british ne fera pas de mal aux Français.

  38. @Jabiru | 26 mai 2017 à 17:35
    Je n’ai rien contre la prime d’anxiété pour des ouvriers qui ont été exposés à la nocivité de l’amiante durant toute leur activité professionnelle et sont obligés d’avoir un traitement à vie pour lutter contre les effets de ce poison. Ceci d’autant que la prime est versée par leur employeur et qu’il s’agit de ce fait d’argent privé et non public.
    Ceci étant, aujourd’hui avec les nanoparticules des moteurs Diesel que les citadins respirent depuis des décennies, les pesticides répandus sur les fruits et légumes des exploitations agricoles qui se retrouvent dans notre assiettes, l’ensemble de la population est victime des perturbateurs endocriniens.
    A noter que la prime d’anxiété pourrait ne pas se limiter seulement aux effets des produits toxiques. Le harcèlement au travail ou même dans la vie de tous les jours pourrait également être pris en compte vu ses effets dévastateurs sur chaque individu qui en est victime.
    Les politiques qui sont surveillés en permanence par une horde de journalistes qui se comportent comme des chasseurs de prime au temps du Far West doivent eux aussi être soumis à l’anxiété quand ce n’est pas à de l’angoisse.
    Vous me direz que celui qui n’a rien à se reprocher n’a pas lieu de s’inquiéter. Reste à savoir si ce genre de saint homme existe. Diogène de Sinope l’a longtemps cherché mais il ne l’a jamais trouvé.
    Tout le monde a sa part d’ombre, les politiques sans doute plus que les bons citoyens que nous sommes vous et moi.

  39. Savonarole

    @Jean le Cauchois | 26 mai 2017 à 15:25
    Sans compter une EELV qui vient de s’acheter à Barcelone un superbe appartement de plusieurs centaines de mètres carrés Passeo de Gracia, l’avenue Foch de Barcelone…
    Pas mal, quand on sort de Villeneuve-Saint-Georges.

  40. « Un homme d’esprit, l’avenir. Bilger »
    Put**n, on croirait du Séguéla ! (je veux ma Rolex !). C’est aussi c.. et donc aussi facile.
    Et là, Séguéla aurait dit « Put**n, ça va pas du tout ton slogan connard ! avenir, c’est avec un grand A ! Loser ! »…

  41. Pierre-Antoine ELDIN

    « Et comment ne pas reconnaître qu’il est intolérable pour beaucoup qu’on focalise sur certaines catégories professionnelles et que d’autres soient systématiquement laissées à l’abri de l’opprobre ? »
    Oui… on peut se demander pourquoi aucun scandale ne touche les journalistes ?
    Sont-ils des saints ? Aucun membre de leur famille ne profite de leur position (collusion) avec le pouvoir ? Aucun de leurs enfants n’a fait de stage dans les médias ? Même pas un petit pigiste, un photocopiste, un préposé au café ?
    Oui, oui, cette blancheur virginale en devient suspecte !

  42. Ferrand magouille ? No problemo.
    La justice dit qu’il n’y a rien à dire donc c’est que ça doit être vrai…
    Bien sûr, si ça avait été un adversaire politique de la macronie, là il y aurait sûrement eu matière à ce que la justice « s’auto-saisisse » mais là évidemment, non…
    Après tout, ce n’est pas la première fois. On a vu ça lors de la campagne quand comme par hasard, les affaires datant de plusieurs décennies sortaient fort opportunément à quelques semaines de l’élection et que comme par enchantement il ne s’agissait que d’affaires concernant les adversaires du candidat du pouvoir en place, Macron.
    Le « hasard » fait bien les choses n’est-ce pas ?… Euh, mais attendez, il y a bien eu des « affaires Macron » pendant cette campagne ?
    Ah ben oui, mais elles ont disparu elles aussi comme par enchantement.
    C’est pratique, la justice…
    « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (La Fontaine)

  43. Ce pauvre canard est bien malade en ce moment. Se serait-il trop engraissé avec Fillon get-out et aurait-il pris depuis la grosse tête ? Ou est-il atteint par la maladie de la rage pour avoir voulu chasser sur les terres méconnues de R. Ferrand se réjouissant de mettre le souk dans la maison Macron ?
    Y a plus rien à becqueter petit vilain canard, cette fois c’est la diète : pas d’enquête par le parquet de Brest ni par le PNF de Paris. Ouf !! La justice est passée.

  44. @Achille | 26 mai 2017 à 11:34
    Allez Achille, n’ayez pas peur, si les personnages sont propres ils n’auront rien à craindre de qui que ce soit, il suffit d’être éthique, ce qui n’est pas trop souvent le cas, c’est une denrée rare mais elle est à cultiver.
    On voit bien dans cette affaire d’immobilier que même les façades les plus lisses cachent quelques fissures, on peut imaginer les tombereaux d’excès et d’abus qui devaient se passer quand il n’y avait pas cette investigation : la compagne qui vend un bien dont elle n’est pas propriétaire.
    Diable ! Peu auraient imaginé un tel montage, il était bien patient le vendeur si j’en crois le Palmipède sur la méthode, légale paraît-il.
    Aujourd’hui, cette soif d’honnêteté impulsée par les courants du numérique à portée de tous est sans cesse en demande non pas forcément du légal trop abstrait, mais du juste et de l’honorable.
    Petite pause, si vous n’étiez pas à Marseille – pas pour le combat des MéMé, Mélenchon/Mennucci – pour aller voir Toulon/La Rochelle je vous invite à le revoir… Le plus beau perdant du monde ne fera jamais un vainqueur quel que soit le domaine, je cite souvent Pierre Berbizier, « seule la victoire est belle ».
    @Robert Marchenoir | 26 mai 2017 à 18:03
    Bob – je me permets – comme sbriglia parfois vous me faites sursauter, mais dans le fond vous êtes un vrai démocrate.

  45. Régis ANTOINE

    La polémique actuelle autour de Richard Ferrand permet d’apprécier le caractère totalement bidon des accusations de « cabinet noir » piteusement avancées par certains à propos de l’affaire Fillon.
    Lors du premier article du Canard à propos de Penelope Fillon, beaucoup ont dit « le fait que ça ne sorte que maintenant est la preuve qu’il s’agit d’un complot puisque la rémunération de Penelope Fillon en tant qu’assistante parlementaire avait commencé il y a très longtemps ».
    Pour Ferrand, l’article du Canard publié en mai 2017 porte sur des faits datant de 2011. Ce n’est pas pour autant qu’il faudrait, là aussi, crier au complot.
    Dans les deux cas, le mécanisme est le même. Même si Fillon jouissait d’une notoriété beaucoup plus forte que Ferrand, la plupart des observateurs politiques ne lui voyaient pas d’avenir présidentiel, d’où un faible intérêt de la presse à son égard. Sa victoire inattendue a changé la donne. Le Canard a cherché et il a trouvé, sans doute aidé par des « amis » de Fillon (beaucoup ont évoqué Dati à ce sujet, rappelant certains de ses tweets assassins à l’égard de Fillon à l’été 2014).
    Ferrand n’est apparu en pleine lumière que lors de la campagne présidentielle de Macron ; avant, la presse s’est peu intéressée à lui. Compte tenu de son rôle important dans la campagne, puis de sa nomination au gouvernement, il a attiré l’attention. Là encore, le Canard, probablement aidé par des « amis » de Ferrand, a cherché et il a trouvé.
    Cela étant le parallèle s’arrête là, car les faits révélés d’une part à propos de Fillon, d’autre part à propos de Ferrand n’ont pas du tout la même portée.
    La preuve en est que, dans le cas de Fillon, ils ont donné lieu à enquête préliminaire du PNF, puis à ouverture d’une instruction judiciaire et à une mise en examen pour de multiples motifs.
    Pour Ferrand, le parquet de Brest a estimé qu’« il apparaît qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire ».
    Mais si des éléments nouveaux apparaissaient (ce que rien ne laisse supposer en l’état des informations disponibles) conduisant à une mise en examen, Ferrand (comme tout autre ministre) devrait bien évidemment démissionner.

  46. @ Jean le Cauchois
    Vous aviez l’air d’être quelqu’un de sérieux, je me suis trompé. Dreuz.info n’est pas une source fiable, c’est du même tonneau menteur et fascisant que Réseau Voltaire. Trouvez-moi une source correcte (j’accepte Valeurs actuelles malgré la médiocrité de la revue, ils ont encore un minimum de déontologie journalistique), je prêterai alors de l’attention à votre information.
    @ caroff
    Etant de façon générale pour la simplification administrative, je suis donc pour la réduction des niches fiscales et donc de celle-ci aussi. Mais elle n’est pas plus scandaleuse ou injuste que la centaine qui existe.
    @ Lucile
    Qui a dit publiquement qu’il fallait « mettre des bâtons dans les roues des bons élèves à l’école » pour améliorer l’égalité des chances ? Je ne me souviens pas avoir entendu cela ni quoi que ce soit d’approchant dans la bouche d’un responsable éducatif de gauche.

  47. Véronique Raffeneau

    « … on peut s’interroger sur le fait que le PNF se débarrasse si vite du boulet vers le parquet de Brest sans même avoir attendu la prochaine parution du Canard. »
    Mon interrogation, Robert, ne portait pas sur la passivité du PNF au regard des informations publiées par le Canard enchaîné.
    Mon propos était de dire que la passivité d’aujourd’hui du PNF jetait une lumière crue, un discrédit géant, si vous voulez, sur sa précipitation – quelques heures pour ouvrir une enquête préliminaire suite à une publication – et son activisme forcené d’hier.
    Par ailleurs, franchement, je pense que les moyens exorbitants engagés par la police et la justice dans ce type d’affaires seraient mille plus fois plus nécessaires et utiles s’ils étaient prioritairement employés au service de la justice au quotidien de tous.
    Les moyens de la police et de la justice ne peuvent pas être ainsi privatisés au profit des campagnes électorales, des pouvoirs en place, des partis politiques ou des médias, alors qu’il y a tant et tant à construire et à reconstruire, par exemple en matière pénale, pour assurer la sécurité du quotidien de tous.
    La moralisation de la vie publique et politique, c’est à mes yeux, à tort ou raison, prioritairement ce choix-là.
    Par ailleurs, je suis certaine que la loi et ses déclinaisons à n’en plus finir, genre puits sans fond, sont impuissantes à restaurer chez nos représentants et dirigeants le goût, la passion, l’exigence de l’intérêt social et général.
    Comme je l’ai dit dans mon premier commentaire, l’épisode Richard Ferrand n’est à mes yeux qu’une traduction supplémentaire de ce glissement profond qui a vu depuis des décennies se privatiser moralement et socialement tout ce qui touche de près ou de loin les responsabilités politiques, administratives et publiques au détriment de l’intérêt social et général.
    Apprendre ou réapprendre par exemple la notion de décence ne relève pas d’une loi additionnelle écrite à toute allure dans la foulée de faits divers. C’est juste plus compliqué et essentiel que cela.

  48. @ Giuseppe | 26 mai 2017 à 23:46
    « Allez Achille, n’ayez pas peur, si les personnages sont propres ils n’auront rien à craindre de qui que ce soit, il suffit d’être éthique, ce qui n’est pas trop souvent le cas, c’est une denrée rare mais elle est à cultiver. »
    Je ne suis pas certain que l’on puisse faire de la bonne politique, ou en tout cas de la politique efficace, sans un brin de canaillerie. Pas trop certes, mais il en faut suffisamment pour parvenir à se faire un nom, ensuite le reste suit.
    Je préfère personnellement un politique un peu filou, mais qui parvient à régler les problèmes que la France connaît actuellement : chômage, dette publique, sécurité des citoyens, qu’un politique pétri de bons sentiments, n’hésitant pas à donner des leçons chaque fois qu’on lui tend un micro et qui est incapable de prendre des mesures appropriées, parfois même impopulaires mais qui vont dans le bon sens.
    Je me demande si ces leçons de morale que nous déversent certains politiques et journalistes en ce moment, ne cachent pas une grande incapacité à régler les problèmes de fond de notre société. Quand on n’a pas de solution viable à proposer, une façon de contourner le problème est de parler de morale et généralement tout le monde suit.
    Comme disait J. Chirac, « la maison brûle et nous regardons ailleurs ».

  49. @Régis ANTOINE | 27 mai 2017 à 00:16
    « …si des éléments nouveaux apparaissaient (ce que rien ne laisse supposer en l’état des informations disponibles) conduisant à une mise en examen, Ferrand (comme tout autre ministre) devrait bien évidemment démissionner. »
    Comme vous y allez ! Pourquoi voulez-vous qu’il y ait des éléments nouveaux puisqu’on vous dit que les deux parquets, Brest et Paris, ne peuvent pas ouvrir une affaire sur un pet de travers lâché par le vilain petit canard ?
    Jalousie, orgueil et vengeance gratuite ? Comprenez bien que depuis que R. Ferrand a rendu sa carte du PS, que LR n’a plus de chef et que les électeurs on mis au rebut tous ces anciens nuls, vous avez du coup les (faux) copains mis hors jeu par les électeurs qui se précipitent pour piquer les postes aux législatives. Faut surtout pas rêver mon cher, Richard Ferrand n’a pas à démissionner de la maison Macron, ce serait injuste !

  50. Une question posée à F. Bayrou et à tous les intervenants, est-ce que dans le cadre de la moralisation de la vie politique et de la lutte contre le népotisme, il est normal, moral, éthique, que l’épouse du président ait un bureau à l’Élysée et des fonctions de conseillère comme il semble que ce soit déjà le cas ?
    Cette femme n’a pas été élue, n’a aucune formation administrative, politique ou philosophique agréée par des institutions officielles, qui puissent justifier ses fonctions implicites ou explicites, et j’ose ajouter, mais là je suis un parfait mais sincère goujat, qu’elle n’a pas le charme de la Marquise de Pompadour, à moins que nouvelle madame de Maintenon elle ne soit à l’origine de la crise de moralité, en attendant qu’elle cherche à se donner une image de femme pieuse et dévote.
    République exemplaire dont l’exemplarité s’arrête où commence le bon vouloir du jeune prince, charmant au demeurant puisque Philippe Bilger nous dit que « sa personnalité nous agrée ». Puis-je m’exclure du « nous » collectif ?

  51. Christian Dulcy

    Je suis en tout point d’accord avec vous, cher Philippe et votre regard éclairé de bienveillant procureur me convient parfaitement.
    Comparaison n’est pas raison et le débat sur M.Ferrand n’a rien à voir avec celui sur M.Fillon.
    La levée de bouclier et la demande de démission concernant ce ministre me semblent parfaitement excessives et déplacées.

  52. @breizmabro | 26 mai 2017 à 18:48
    « Sans honte ce monsieur Ferrand souhaite que ces Bretons incultes lui donnent un mandat législatif sur « ses » terres bretonnes… 🙁 »
    S’il est élu je n’irai plus sur les terres bretonnes.
    Ensuite la légende disant qu’il a redressé la mutuelle locale est fantaisiste, les mutuelles fonctionnent par répartition et augmentent leurs moyens en se regroupant, comme les assurances, plus d’accidents plus de cotisations. Ces « sociétés » sont tout sauf des entrepreneurs du risque.
    Et comme elles disposent de fric abondamment, elles se tournent vers les produits d’assurances multirisques, etc.

  53. breizmabro

    @ Ellen 26 mai 2017 à 23:30
    « Ouf !! La justice est passée »
    Et en toute indépendance avec ça.
    Puisqu’on vous le dit !

  54. breizmabro

    J’ai regardé LCI hier. Si l’affaire Ferrand dérange, un peu, M. Bilger, visiblement ça ne dérangeait pas ses contradicteurs.
    « C’est une affaire commerciale privée, ce n’est pas de l’argent public, M. Ferrand n’était pas député et son fils a réellement travaillé » entend-on en boucle.
    Oui sauf que M. Ferrand était responsable financier au Conseil régional de Bretagne ce qui lui donnait beaucoup de pouvoir sur les banques locales. Mais ça personne n’en parle…
    Quant au job (d’hiver paraît-il) du fiston, l’ancien député a expliqué que l’emploi de son fils n’était pas fictif, que son embauche s’était faite « un peu au débotté » et qu’il l’avait aidé à, notamment, rédiger sa Lettre du député et à tenir son blog.
    Donc pour rédiger la lettre de son député de papa et tenir son blog, en 2014, le fils de papa a été rémunéré 1445,38€ BRUT pendant quatre mois (montant du smic mensuel en 2014 pour 35 heures : 1445,38€).
    Multiplication : 1445,38 x 4 = 5781, 52€
    Or le fils de papa a perçu (+/-) 8600€ (net ? brut ?). Où est donc passée la différence puisque papa dit que fiston a été payé au smic ? Y aurait-il un smic différent à l’Assemblée nationale ? 😉
    Faut qu’j’en parle au cheval de Bayrou… 😀

  55. @Achille 21:50
    Le harcèlement moral au travail est un délit, il peut donc être sanctionné comme tel à la condition que le délit soit constitué. La Législation, au sens large, protège celui qui peut apporter la preuve de ce qu’il subit et lui permet de faire condamner l’employeur qui en serait la cause.
    Sur le plan pénal, une plainte est du ressort de la juridiction judiciaire.
    Sur le plan du Code du travail le salarié harcelé peut prendre acte de la rupture de son contrat de travail aux torts exclusifs de son employeur avec demande de dommages et intérêts pour indemniser le préjudice subi. En règle générale les tribunaux et conseils de prud’hommes sont très attentifs aux doléances présentées s’agissant de ce délit.
    Quant aux politiques harcelés moralement par les médias, ils peuvent toujours déposer plainte en dénonciation calomnieuse à condition d’avoir les « fesses » propres.

  56. @ Jabiru | 27 mai 2017 à 10:38
    « Quant aux politiques harcelés moralement par les médias, ils peuvent toujours déposer plainte en dénonciation calomnieuse à condition d’avoir les « fesses » propres. »
    Avoir « les fesses propres » ne suffit plus car désormais l’ordre moral prévaut sur le légal. On le voit avec l’affaire Ferrand où le PNR et le tribunal de Brest se déclarent incompétents pour traiter ce dossier.
    A vouloir laver plus blanc que blanc je ne suis pas certain que l’on se dirige vers plus de moralité de la vie politique. Une fois les élections législatives passées, tout redeviendra comme avant.
    Il est clair qu’il s’agit ici d’une opération purement politicienne destinée à obtenir la majorité dans l’hémicycle, en fragilisant le parti de Macron. L.R. s’est engouffré dans la brèche ainsi que les Insoumis de Mélenchon qui pensent eux aussi pouvoir profiter de cette affaire pour rafler le jackpot. Quant au PS et au FN ils doivent d’abord régler leur petite guerre interne. Pour eux il s’agit juste de sauver les meubles.

  57. Les Semtob ont hier, il me semble, souligné le problème essentiel, de savoir discerner morale et éthique. Bien et mal sont des notions différenciées selon les cultures diverses, l’éthique de la loi devant servir de cadre à leurs éventuels débordements, et la confondre avec la morale aboutira inéluctablement à des confusions du poids et de la mesure.

  58. Philippe Daumier

    @breizmabro
    Totalement d’accord avec vous, Monsieur Bilger était le plus « dur » (euphémisme) sur ce « débat » comme dirait le Premier ministre. Il n’y a pas de problème juridique :
    Ordonnance 45-2456 – Article 13
    Il est interdit aux administrateurs de prendre ou de conserver un intérêt, direct ou indirect, dans une entreprise ayant traité avec la société ou dans un marché passé avec celle-ci. Il leur est également interdit de faire partie du personnel rétribué par la société, ou de recevoir, à quelque titre et sous quelque forme que ce soit, des rémunérations à l’occasion du fonctionnement de la société ou du service des avantages statutaires.
    Les membres de la société peuvent faire partie du personnel rétribué par celle-ci. Ils ne peuvent, dans ce cas, être élus aux fonctions d’administrateurs ou de membres de la commission de contrôle.
    Le démarchage, ainsi que l’emploi de courtiers rémunérés sont interdits aux sociétés mutualistes.

  59. …le poison du deux poids deux mesures va couler de plus en plus dans les veines républicaines.
    Mais ce poison est inscrit dans les gènes du républicanisme à la française depuis ses origines.
    Se reporter par exemple à la Déclaration des Droits de l’Homme qui a été foulée au pieds par ceux-là mêmes qui l’ont rédigée.
    Et ça continue de plus belle depuis cette époque.

  60. @Achille 11:28
    « Tout redeviendra comme avant »
    J’en ai bien peur car le naturel revient souvent au galop !
    Une fois la frousse passée on oublie et on recommence.

  61. Claude Luçon

    @ Trekker | 26 mai 2017 à 18:48
    « Vous devez amèrement regretter qu’une certaine presse française ne soit pas soumise à une censure préalable et vétilleuse comme dans feu l’Union soviétique ! »
    Non, c’est l’inverse, je ne voudrais pas qu’on découvre que le Canard est notre NKVD, devenu KGB depuis, puisque vous parlez d’Union soviétique. Encore que j’hésite entre NKVD et Stasi, deux artistes du sabotage et de la désinformation.
    Par ailleurs fournir de l’information sans en donner la source on appelle aussi cela être un « corbeau » en France.
    Pour la censure pas besoin de l’URSS, l’Etat français la pratiquait avec talent entre 1940 et 45.
    En plus nos médias n’en sont pas avares non plus, ils oublient pendant quatorze ans de nous parler de Mazarine et sa mère qui vivaient pourtant à nos frais. Même le sempiternel Jacques Attali a omis de nous en informer, lui qui sait tout.
    De la même façon le Canard et autres ont oublié de mentionner que les diamants de Giscard étaient des diamants bruts, donc de faible valeur, ce que vous savez aussi bien que moi.
    La censure existe toujours mais on n’en parle plus car nous avons le privilège, en principe, de vivre en démocratie. On ne taille plus ou ne noircit plus des paragraphes de texte, on simplifie en ne les publiant pas. La technique a évolué, avec ordinateurs et traitements de texte c’est facile, on ne censure plus, on « coupe ».
    Quant à être fielleux je ne crois pas, la méchanceté ne fait pas partie de mes nombreux défauts, je m’efforce plutôt d’être caustique.

  62. @Achille | 27 mai 2017 à 08:03
    « Je préfère personnellement un politique un peu filou… »
    Qu’on s’entende bien : nous disions nous qu’il fallait avoir les « yeux qui brillaient », filou oui, mais pour l’intérêt commun ou pour le compte de votre employeur sinon c’est s’engraisser et en cela faire profiter sa compagne d’une acrobatie juridique n’est pas normal car il y a enrichissement personnel et ce ne sont pas les mutualistes qui en bénéficient. £i$$ON et £e$$and même combat.
    L’un vaut l’autre, morale, éthique, appelez cela comme vous voulez mais quelque part cela pue.
    Bien sûr, ce que vous appelez filou je le reçois en averti, affranchi, mais pour défendre les intérêts de ceux qui ont votre confiance, les mutualistes. Pourquoi les locaux n’ont-ils pas été achetés directement…
    A mon avis ce tour de passe-passe est encore pire que le système LBO, vendre sans être propriétaire, un maillon n’est pas très clair, le Palmipède devrait sans doute nous éclairer, pas ce mercredi pour le suspense, mais le suivant sans doute.
    Pourquoi avoir posé cette mine, sans qu’il y ait une suite ?

  63. J. Marques

    Jusqu’à maintenant un pays de droit s’appuie sur une série de codes (pénal, procédure, impôts…) et non sur une morale ou une éthique très fluctuante au fil des ans et des coteries.
    Que le Canard passe sont temps à faire des fiches sur les personnalités politiques qui ne lui plaisent pas, tel le dernier des barbouzes ou des RG ne m’étonne pas. Cela fait longtemps que j’ai arrêté de le feuilleter.
    La délation est une sinécure pour ce genre de feuille.
    Salissez salissez il en restera toujours du chiffre d’affaires.
    Si dans ce qu’on appelle l’affaire Ferrand il y a quelque chose de vrai et de potentiellement délictueux, alors que le Canard le sorte entièrement !
    Au fait qu’en est-il de l’affaire Fillon?
    Je pense qu’on s’avance vers le non lieu mais le but initial est atteint.

  64. Michel Deluré

    @ Achille 27/05 08:03
    J’abonde dans votre sens et en arrive moi aussi à me méfier énormément de ces politiques et journalistes s’érigeant en donneurs de leçons de morale et prétendant vouloir laver plus blanc que blanc, comme dirait Coluche, le linge sale de la famille politique.
    Rien de plus efficace pour distraire et endormir la galerie et détourner ainsi l’attention des défis autrement importants à relever.
    Allons-nous une énième fois dépenser notre énergie pour argumenter sur le point de savoir si M. Ferrand est ou non fautif d’avoir agi comme il l’a fait en la circonstance ou allons-nous réserver cette énergie pour nous atteler à résoudre enfin les problèmes auxquels notre pays est confronté ?
    Bien sûr qu’il convient de tout mettre en oeuvre pour moraliser la vie politique et en finir avec des pratiques qui écoeurent l’opinion publique, mais ne soyons pas naïfs, il est illusoire de penser que la pureté sera demain l’apanage de ce milieu.

  65. Robert Marchenoir

    @Giuseppe | 26 mai 2017 à 23:46
    Mais oui, je suis un démocrate. Ce n’est pas très à la mode. Chez certains, c’est même une insulte…
    @Jean-Marc | 26 mai 2017 à 19:21
    « Je commence à regretter les temps anciens, les coups d’Etat se terminaient avec un dictateur qui s’il échouait risquait sa peau. »
    Exactement. La contrepartie du pouvoir absolu a toujours été que les autocrates mettaient leur vie dans la balance. Le socialisme contemporain, mâtiné de capitalisme de connivence, a réussi l’exploit de supprimer jusqu’à ce contre-pouvoir.
    @Caillaux | 26 mai 2017 à 19:12
    Bravo pour ce témoignage. La question n’est pas Ferrand, Fillon ou Duschmurtz. La question est que tout le monde fait pareil dans le plus grand silence. Et je suis peiné de constater le nombre de commentateurs, ici (comme partout ailleurs), qui changent d’étalon moral en fonction de leur bord politique.
    Pour préciser ma position sur cette affaire : j’ignore si le montage immobilier de Ferrand est illégal (je ne prête même pas attention à son « emploi familial »). Cela n’a aucune importance. S’il est légal, alors c’est scandaleux.
    Néanmoins, ce n’est pas parce qu’un organisme judiciaire affirme que c’est légal que ça l’est. Si la justice était toujours honnête et rigoureuse, ça se saurait. Eric Verhaeghe explique ici, avec des arguments juridiques précis, pourquoi d’après lui cette transaction est très probablement illégale :
    http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2017/05/26/richard-ferrand-limpressionnant-deni-de-justice/
    http://www.entreprise.news/ferrand-a-t-vraiment-agi-legalite-bretagne-doute-gene/
    Mais encore une fois, peu importe. Nul besoin d’être juriste pour estimer que le montage de Ferrand est malhonnête, qu’il constitue un conflit d’intérêt, un détournement de biens sociaux, une escroquerie à l’encontre des adhérents de la mutuelle, des actionnaires de la banque, et qu’il fait peser un grave doute sur la capacité de celui qui l’a organisé à diriger les affaires publiques avec le souci exclusif de l’intérêt général.
    Dans une nation saine, chacun aurait un réflexe de répulsion face à de tels agissements, et leurs auteurs seraient d’un commun accord jugés inaptes à occuper des fonctions publiques (ou des responsabilités privées, d’ailleurs). On n’a pas besoin de la loi pour cela. Le sens de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas suffit. Ou du moins, il devrait suffire.
    Le seul fait que cela n’aille pas de soi montre à quel point la France a perdu ses repères moraux. Nous aussi, nous aurions grand besoin d’un Alexeï Navalny. La France est sans doute l’un des pays les plus corrompus parmi les nations développées, et ça n’a l’air de gêner personne.
    (J’ai tantôt écrit par erreur que Madame Ferrand avait vendu un bien immobilier à l’entreprise dirigée par son mari ; en fait, elle l’a acheté pour le lui louer ; cela ne change rien à l’affaire.)

  66. @ Régis ANTOINE | 27 mai 2017 à 00:16
    « Mais si des éléments nouveaux apparaissaient (ce que rien ne laisse supposer en l’état des informations disponibles) conduisant à une mise en examen… »
    Qui vous dit que des adhérents de la mutuelle dont il était le DG ne porteront pas plainte en justice pour délit de favoritisme, abus de biens sociaux, etc. à l’encontre de son CA, Président et ex-DG ? Ne pas oublier que les assurés d’une mutuelle ne sont pas de simples clients, mais conjointement des adhérents élisant leurs dirigeants et ceux-ci leur doivent des comptes. Certes dans la réalité nombre de dirigeants de mutuelles doivent leur poste à des cooptations diverses, et informent les adhérents a minima sur les opérations qu’ils conduisent pour leur compte.
    @ Giuseppe | 27 mai 2017 à 10:11
    « Ensuite la légende disant qu’il a redressé la mutuelle locale est fantaisiste, les mutuelles fonctionnent par répartition et augmentent leurs moyens en se regroupant, comme les assurances, plus d’accidents plus de cotisations. Ces « sociétés » sont tout sauf des entrepreneurs du risque. »
    Parfaitement exact, et d’ailleurs on aimerait bien savoir quelles sont précisément les actions conduites par R. Ferrand en tant que DG, et qui ont soi-disant redressé cette mutuelle. Les affirmations des LREM et de certains de ses collègues du gouvernement sur ce sujet seraient bien plus crédibles si elles étaient étayées par des faits précis !
    Il serait en outre intéressant de savoir comment R. Ferrand a été nommé ou promu DG de cette mutuelle, et aussi dans quel contexte il a été embauché. Certes j’ai fort mauvais esprit mais cette embauche et promotion ne seraient-elles pas la résultante de sa position au sein du PS breton ?
    A titre anecdotique j’ai fort bien connu un ex-cadre du PCF, en fait « commissaire politique » important en son sein, qui à la quarantaine fut embauché en tant que cadre de direction dans une Caisse d’Épargne régionale. Avant son recrutement ses connaissances bancaires se limitaient à la détention d’un livret A dans cette Caisse d’Épargne ! Deux ans après son embauche, il fut promu Président du directoire. Détail naturellement sans rapport avec ce qui précède : le Président du conseil de surveillance était un sénateur PS, cacique inamovible de ce dernier, membre éminent de la GLNF, et « parrain » en politique de Roland Dumas.
    @ breizmabro | 27 mai 2017 à 10:33
    « Oui sauf que M. Ferrand était responsable financier au Conseil régional de Bretagne ce qui lui donnait beaucoup de pouvoir sur les banques locales. Mais ça personne n’en parle… »
    Notamment vis-à-vis des banques mutualistes ou coopératives, il serait intéressant de savoir quelle est la banque qui a financé cette opération immobilière à 100 % (y compris frais de notaire), et cela au profit d’une SCI au capital de 100 € créée par deux particuliers pour la circonstance. Nombre de PME et TPE ayant pignon sur rue et dont la rentabilité est constante depuis des années, voudraient bien pouvoir bénéficier pour l’acquisition de biens immobiliers professionnels de pareilles conditions !
    Certes cela n’a rien d’illégal mais est quand même fort inhabituel, la règle usuelle des banques étant d’accorder un prêt représentant au plus 80% de la valeur du bien à acquérir, et hors frais de notaire.

  67. Michelle D-LEROY

    « Comparer ce qui a accablé François Fillon avec les ennuis médiatiques de Richard Ferrand n’a pas de sens. »
    Pour moi, si, c’est exactement la même chose, bénéficier de son statut, en exploiter les failles ou sa notoriété pour légalement arrondir ses fins de mois ou son patrimoine. La seule différence consiste ici à voir la justice se saisir des « affaires » selon le mode deux poids deux mesures.
    Les Mutuelles de Bretagne ont beau être sous statut privé, il n’en reste pas moins vrai que ce sont les adhérents, et souvent modestes, et parfois mal pris en charge lors de sinistres, qui contribuent à leur existence même, sinon à leur enrichissement. Cela va tout simplement renforcer, dans l’opinion désabusée, la suspicion envers les mutuelles et les assurances.
    Richard Ferrand, le bien prénommé, a, via sa compagne, imaginé un intéressant montage financier pour acquérir un bien immobilier sans frais. Les frais notariés étaient inclus dans le montant du prêt et les travaux de remise à neuf payés par les Mutuelles de Bretagne n’ont rien coûté au propriétaire. Si Richard Ferrand n’avait pas été un politique connu de la région, si le locataire avait été aléatoire, quelle banque aurait prêté cette somme avec une telle facilité ? Quel Français désargenté et désireux d’acquérir un bien immobilier de valeur, un bien qui rapporte de bons loyers sûrs, ne rêve pas d’une aussi belle occasion ?
    D’autant qu’au travers de sa compagne qui ne porte pas son nom, Richard Ferrand espérait bel et bien camoufler cette opération. C’était sans compter avec les journalistes fouineurs et les vrais faux amis.
    Légal ou pas, cela fait malheureusement tache, d’autant que cet ancien socialiste vertueux n’a pas cessé durant la campagne des présidentielles de rappeler les fautes de François Fillon.
    Transparence, transparence, c’est la volonté du nouveau gouvernement. Sauf que celle-ci commence déjà à se retourner contre lui. En effet, tout ce qui n’est pas net, paraît flou. Ainsi l’argent gagné par Emmanuel Macron mais dépensé en si peu de temps a paru suspect à beaucoup de Français. La déclaration de patrimoine d’Edouard Philippe a été mise en doute. Et l’affaire Ferrand est pour le moins dérangeante.
    A force de vouloir trop bien faire, c’est le boomerang qui leur revient à la tête. N’y avait-il pas plus urgent à faire qu’une loi de moralisation, sachant que dans ce bas monde, la société humaine n’est jamais parfaite nulle part, et « En Marche ! » n’y échappera pas. L’avidité existe bel et bien, et tôt ou tard, les plus malins se débrouillent pour améliorer leur sort grâce à leurs réseaux. Il y a aussi de plus en plus de familles élargies, ce qui permet sous des noms inconnus du grand public de traficoter en toute tranquillité. Et cela personne ne pourra jamais l’empêcher. On peut écarter les épouses, les enfants légitimes du champ des politiques, il restera toujours les « compagnes ou favorites », surtout si elles sont de passage ainsi que leurs enfants et les conjoints ou amis de ces enfants. De parfaits inconnus, pourtant parfois, bien proches.
    Les Français dont le pouvoir d’achat diminue ou ne suffit plus à vivre décemment ne supportent plus ce genre d’embrouilles, on l’a vu avec les affaires Fillon.
    Du coup, ils suspectent tous les politiques. Et, à vouloir trop jouer de transparence, on excite les jalousies et on exacerbe les rivalités en détaillant les patrimoines et comptes en banque des politiques. Cette mise à nu a quelque chose de gênant qui touche au voyeurisme. Que des services de l’Etat se chargent de contrôler, cela serait, de mon point de vue, suffisant, pas besoin de cet étalage malsain.
    Imaginons qu’à plus petite échelle, dans une entreprise et par souci de transparence, il soit obligatoire d’afficher les salaires des salariés. Ce serait l’émeute. Même si tout est légal et une échelle des valeurs respectée (responsabilités, diplômes, ancienneté, travail fourni, gestion d’un service et management d’une équipe, qualités personnelles…), beaucoup de ces salariés seraient indignés d’apprendre que tel ou tel collègue est si bien payé pour ce qui leur paraît un travail moins pénible ou moins contraignant que le leur.
    Alors vouloir toujours plus de transparence relève de la provocation.
    Il faut dire aussi que le programme d’Emmanuel Macron n’a pas été très clair sur les questions fiscales et que beaucoup de Français sont en attente de connaître à quelle sauce ils seront mangés. Augmentation d’une CSG sans contre-partie pour alimenter la sécurité sociale aux prestations ouvertes au monde, suppression de l’ISF, en partie, mais transformée en impôts fonciers pour d’autres, suppression d’une partie de la taxe d’habitation (jusqu’à 20 000 € -seulement – pour les personnes seules sans enfants) et dont la perte à gagner pour les collectivités locales sera obligatoirement remplacée par d’autres impôts. Pour certains le cumul de ces futurs et nouveaux prélèvements crée légitimement une inquiétude et les met de mauvaise humeur par avance. Et c’est compréhensible. En plus, voir que déjà avant de commencer, le gouvernement Macron, qui compte dans ses rangs des profiteurs légaux, va demander des efforts de probité aux autres, est assez curieux même si rien n’est nouveau.
    Un renouveau dans la continuité.
    Les fans d’Emmanuel Macron ou ceux qui ont enfourché la monture En Marche ! après son élection, voudraient nous faire croire qu’il faudrait élire, sans rechigner et pour être cohérents, 577 nouvelles figures, jeunes, de la société civile mais débutants, pour que tout devienne immédiatement parfait. De doux rêveurs qui découvriront mais un peu tard que ces petits nouveaux, parés de toutes les vertus, sont tout pareils à leurs aînés : les uns avec une éthique irréprochable, mais d’autres qui ne penseront qu’à leur personne et à arrondir leur cagnotte.

  68. hameau dans les nuages

    @ Michelle D-LEROY | 27 mai 2017 à 16:16
    C’est évident de A à Z. Fatigué, rien à dire de plus. Et moi de mon côté à un âge avancé qui essaye avec mes modestes moyens de continuer à avancer, entreprendre… Je suis écoeuré.
    Tout cela va mal se terminer.

  69. @Michelle D-LEROY 16:16
    Parfaite analyse du cas Ferrand. Si le Parquet financier considère que cette affaire ne le concerne pas il n’en va pas de même avec l’opinion publique qui s’exprimera bientôt dans les urnes. Le sourire et la morgue avec laquelle ce monsieur botte en touche ne peut que le desservir.

  70. Savonarole

    Poutine sera reçu à Versailles en grandes pompes par un Macron qui nous fait croire qu’il résiste à Trump à Taormina sur la disparition des ours polaires avec son Hulot, le véliplanchiste de Saint-Malo ; on croit rêver, non, c’est vrai.
    Ça nous promet de belles images de la cérémonie par BFMTV.

  71. Jean le Cauchois

    @ Tomas à 00:23
    « Vous aviez l’air d’être quelqu’un de sérieux, je me suis trompé. Dreuz.info n’est pas une source fiable, c’est du même tonneau menteur et fascisant(…)Trouvez-moi une source correcte, je prêterai alors de l’attention à votre information »
    Cher Tomas, votre qualité de jugement vous est propre : un site d’information sur le Net se permettant une critique fondée sur un acteur du Canard enchaîné est forcément singulier. Il m’a été indiqué par un ami très « vieille France ». Le site dreuz.info se présente dans un carré mauve : « Dreuz est un site américain, conservateur, chrétien, pro-israélien. Comme nous sommes tout ce que les journalistes détestent, ils nous appellent fachosphère ». Nous sommes prévenus et l’article citant l’usage du château médiéval classé de La Ventrouze par monsieur André Escaro se réfère à monsieur Fabien Bouglé. Comme je suis sérieux, je me suis inquiété de cette personne, conseiller municipal de Versailles, classé « divers droite », auteur de plusieurs livres sur le patrimoine (comment l’acquérir, l’entretenir, le transmettre…) en vente sur Amazon. Je l’ai aussi écouté interviewé sur YouTube (un 20 minutes). Il ne doit pas avoir les mêmes idées politiques que vous. Alors, allez un week-end à La Ventrouze, sonnez à la grille du château et demandez monsieur Escaro… et vous me direz si je suis sérieux, et sélectif, mais prudent dans mes recherches d’informations, comme un bon journaliste d’investigation du Canard, de Libé, du Monde…

  72. Elle a de la tenue.
    Ah ! La fameuse tenue macronienne, parlons-en.
    Surtout quand il écrabouille sauvagement la dextre d’un Trump qui ne lui a rien fait…
    Comment va-t-il faire, le Donald, pour signer le décret d’application concernant la construction du mur avec le Mexique, ou bien l’autorisation donnée à la CIA de saupoudrer le pyjama de Kim Jong-un de poil à gratter toxique, hum ?
    Et non content de faire le pitre au G7, voilà qu’en plus l’amateur de théâtre veut jouer à Dieu le Père en prétendant agir sur le climat, peut-être sur la dérive des continents et pourquoi pas sur la course des astres…
    En matière de désastres, il ferait mieux de s’occuper de ce qui le regarde et de faire modestement et sérieusement son travail en France, ce ne sont pas les problèmes qui manquent, en évitant de nous jouer du Sarközy mâtiné de Hollande, s’il veut éviter d’avoir à quitter prématurément la scène sous un tir nourri de tomates mûres. Elles.

  73. @ Robert Marchenoir | 26 mai 2017 à 18:03 et le 27 mai 2017 à 15:45
    Je tiens à vous dire, chose rare dans nos échanges, que je suis totalement d’accord avec vous sur votre analyse de cette affaire Ferrand, et aussi à vous remercier pour les deux liens que vous citez.
    @ Claude Luçon | 27 mai 2017 à 13:40
    Bien évidemment le Canard enchaîné est souvent sélectif dans ses dénonciations des turpitudes de nos politiques et de leurs affidés. A titre personnel, j’en ai fait l’amère expérience. Mais reconnaissez que sans lui et Mediapart, nos concitoyens n’auraient jamais eu connaissance des arrangements immoraux voire à la légalité douteuse de nombre de nos politiciens : entre autres messieurs Fillon et Ferrand.
    Pour ce qui est la fiabilité de ses informations, il est plus que rarement pris en défaut : citez-moi le nombre de fois ou il fut condamné en justice pour diffamation ? Dans le cas de l’estimation de la valeur des diamants reçus par VGE il a certes fauté gravement, par excès de confiance vis-à-vis de ses informateurs : Roland Dumas relayant celle fourni par Charles Pasqua, ce dernier agissant avec la bénédiction de Jacques Chirac voire à son instigation. Mais étrangement vous ne citez pas ces deux derniers. Certes souvent chez vous le partisan politique vous conduit parfois à nier des évidences : Fillon et ses diverses affaires dont vous fûtes un des derniers défenseurs zélés ici.
    « …par ailleurs fournir de l’information sans en donner la source, on appelle aussi cela être un « corbeau » en France. »
    Sauf en matière de journalisme et notamment d’investigation, car tous ceux (de gauche ou droite) qui le pratiquent vous le diront : sans préservation de l’anonymat des sources, quasi aucun journalisme d’investigation ne serait possible. Cela vous le savez fort bien, mais vous ne faites l’offusqué que lorsque ces informations concernent vos amis politiques.
    Vous êtes, bien que vous vous en défendiez, pour une presse style feue la Pravda, celle-ci naturellement ne distillant que les informations confortant vos opinions !
    « …qu’on découvre que le Canard est notre NKVD, devenu KGB depuis, puisque vous parlez d’Union soviétique. Encore que j’hésite entre NKVD et Stasi, deux artistes du sabotage et de la désinformation… »
    Là vous donnez dans le grotesque, certes votre haine et votre rancune vis-à-vis du Canard sont inexpiables, cet infâme volatile a fait chuter le candidat dans lequel vous mettiez tous vos vains espoirs.
    Je vous rappelle, au cas où vous l’auriez oublié, que le général de Gaulle était un lecteur assidu du Canard qui pourtant ne l’épargnait guère. A un de ses ministres importants souhaitant qu’il procède à son interdiction, il rétorqua : « Vous voulez donc me ridiculiser aux yeux des Français et de la presse internationale ! »

  74. Catherine JACOB

    « …Enfin, parce que ce qui lui est reproché et qu’il a admis, sans être dérisoire, n’est pas gravissime. Tant avec l’implication de son épouse avocate – dont l’intervention aurait d’ailleurs augmenté le bénéfice des Mutuelles – qu’avec son fils employé par lui durant cinq mois pour environ 9000 euros. Il exclut de démissionner et est soutenu par le Premier ministre. » (PB)
    Certes, 9000€ ne sont pas les 55 000€ des filles de Bruno Le Roux qui lui, a démissionné, et dont l’aînée aurait même effectué son premier contrat dès l’âge de quinze ans, grâce à, qui plus est, une dérogation.
    Faut-il comprendre que c’est le montant qui fait la différence ? A partir de quel montant n’est-il plus admis de rester en poste ? Est-ce qu’un plafond d’emploi familial sera inscrit dans la nouvelle loi de moralisation de la vie politique et sera-t-elle rétroactive ?
    Son épouse a-t-elle été rémunérée ou s’est-elle impliquée bénévolement ?
    « Le Parquet national financier, à la suite de l’article du Canard enchaîné, a jugé inutile d’ouvrir une enquête au sujet de Ferrand, premier soutien d’Emmanuel Macron. »
    Le Parquet, seul juge de l’opportunité des poursuites, a donc manifestement estimé inopportun d’entraver les législatives du candidat ministre Richard Ferrand qui « partout où il se rend, doit cependant se justifier et répéter qu’il n’a rien fait « d’immoral ou d’illégal ». » (PB)
    Quelle différence avec Fillon qui a employé son épouse le plus légalement du monde, tandis que le délit de favoritisme comme son nom l’indique est un délit, et n’est donc ni moral, ni légal ? D’après son adversaire, il s’agirait de la modique somme de 600 000€.
    « Dans une perspective de moralisation de la vie publique, les pouvoirs publics ont créé, par la loi du 3 janvier 1991, le délit de favoritisme visant à réprimer les atteintes à la liberté d’accès des candidats dans les marchés publics en permettant de sanctionner les entorses aux règles de publicité et de mise en concurrence. » Ce délit est réprimé par l’art. 432-14 du code pénal.
    A partir de quel montant est-ce que le favoritisme devient illégal et immoral ?
    Le candidat ministre « assure également n’avoir jamais pensé à démissionner et préfère recentrer le débat sur des questions politiques ». (PB)
    Cela ne vous rappelle pas quelqu’un souhaitant qu’on se concentre sur son programme plutôt que sur des faits dont il contestait la véracité ? Est-ce que seul un candidat à la présidentielle 2017 ne saurait bénéficier de la présomption d’innocence, car il n’est pas égal devant la loi avec un candidat aux législatives issu du parti d’un président qui se cherche actuellement une majorité, expliquant qu’une cohabitation gâcherait les chances de la France de s’en sortir ?
    Question subsidiaire : est-ce que Pierre Bergé ou Jacques Attali posséderaient par hasard des actions dans des quotidiens étrangers, en particulier dans celui qui a fini par voir en effet en Macron le sauveur que promettait sa campagne prophétique de prédicateur dans le style nord-américain et fonctionne donc selon un schéma magique qui veut que la parole numineuse fasse advenir les choses, ou encore celui qui voit en Macron, le nouveau copain de Justin Trudeau (25/12/1971 le petit Jésus qui a repris le flambeau du Matignon canadien) et son parèdre en matière de communication, l’antidote à Donald Trump ??
    « …Mais l’enjeu démocratique que représente cette quête d’un monde politique plus exemplaire vaut la peine qu’on coure le risque d’affronter des abus. Rien de plus important en effet que le projet de loi sur la moralisation de la vie publique dont il y a fort à parier qu’il ne terminera pas l’ouvrage de l’intégrité mais lui ajoutera une pierre capitale. »
    Plus capitale que la loi sur la moralisation de janvier 1991 alors.
    « …cette exigence admirable mais totalitaire »
    Le mot est lâché. Mais avec raison.
    « La polémique concernant Richard Ferrand est évidemment très regrettable parce qu’elle s’inscrit dans un contexte qui semblait rendre inconcevable, de la part de ceux qui collaboraient avec le président de la République, la moindre incartade, le plus petit glissement sujet à caution. »
    Pourtant c’est bien pour cette même raison qu’on a accablé Fillon. D’une certaine façon, je me demande si on n’aurait pas orchestré un mini-scandale Ferrand, histoire de parfaire l’apparente objectivité du Canard qui traiterait ainsi tous les présumés coupables sur un pied d’égalité.
    « Notre président de la République qui permet enfin aux citoyens d’être fiers de la représentation qu’il a mise en œuvre et dans une lumière rare depuis le 14 mai, est en même temps celui qui a « un contrat moral » avec Mimi Marchand et son agence photos pour que Paris Match soit l’exclusif bénéficiaire de l’intimité du couple présidentiel et de sa famille. »
    Est-ce que Mme Trierweiler n’était pas par hasard journaliste à Paris Match, il fut un temps ?
    « Une mise en demeure a été notifiée à Closer et Voici – presse people et non de caniveau – pour leur interdire toute diffusion de photos et de textes. »
    Une mise en demeure ? Que n’a-t-il procédé par ordonnance en digne fils des Dr Macron & Macron celui qui envisage manifestement de museler ainsi la presse qu’il ne pourrait contrôler.
    En tout cas, même en vacances, Brigitte vise le haut, nous indique cette couverture de Paris Match que vous citez.
    « Cette frénésie pointilliste de pureté est d’autant plus déstabilisante que les citoyens ont perdu toute confiance dans les instances chargées de dire le Bien ou le Mal. »
    Je croyais qu’au pays de la liberté et de la laïcité, c’était à la conscience de tous les égaux devant la loi à distinguer le Bien du Mal.

  75. @Savonarole | 27 mai 2017 à 18:12
    « Poutine sera reçu à Versailles en grandes pompes par un Macron qui nous fait croire qu’il résiste à Trump à Taormina sur la disparition des ours polaires avec son Hulot, le véliplanchiste de Saint-Malo ; on croit rêver, non, c’est vrai.
    Ça nous promet de belles images de la cérémonie par BFMTV. »
    Quant aux belles images, regardez plutôt le lien. Un peu de détente c’est bon pour le moral.
    https://www.youtube.com/watch?v=8kaURaq-4ns
    Il ne faut surtout pas braquer Vladimir Poutine ni Donald Trump dès le début, car la France risquerait de passer pour un pays arrogant et nous risquerions de passer pour des ploucs et moqués comme avec les deux ex-Présidents. Donc Versailles, moi ça me va.

  76. @breizmabro 26 mai 18 h 48
    « Il est difficile de trouver en Centre Bretagne un jeune sachant lire et écrire correctement »
    Si Macron était vraiment un chef il exigerait que l’énergumène du cabinet de Ferrand qui a prononcé cette stupidité soit viré sur-le-champ sans préavis pour faute grave.
    Mais quand on se rappelle que ledit Macron a considéré les Bretonnes comme des illettrées…
    Il faudrait lui rappeler que l’académie de Rennes est en tête (après les Corses) pour le taux d’admission au bac et pour les résultats à l’agrég de maths.
    Kenavo distro

  77. @ Jean le Cauchois
    Fort bien, et alors?
    Primo, vous n’avez apporté aucune source crédible à votre propos.
    Secundo, les journalistes du Canard enchaîné sont les mieux payés de France grâce aux substantiels bénéfices du journal, réalisés sans publicité.
    Je ne vois donc pas très bien le problème. M. Fillon n’a pas su convaincre les électeurs de son honnêteté et de sa capacité à diriger le pays, et c’est une fort bonne chose. Quant à M. Ferrand, il devrait démissionner, comme l’a fait M. Le Roux. Faire travailler son fils n’a rien de choquant, en revanche l’opération montée avec son épouse l’est, c’est de l’abus de position dominante caractérisé.

  78. breizmabro

    @ Michelle D-LEROY
    « Les Mutuelles de Bretagne ont beau être sous statut privé, il n’en reste pas moins vrai que… »
    M. Ferrand était conseiller général du canton de Carhaix, dans le Finistère, et c’est le même conseil général qui s’occupe du financement du maintien à domicile des personnes âgées au travers de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). L’APA est le premier poste de dépense des départements, il est donc question d’argent public, et de destination et de montant des impôts locaux.
    « Richard Ferrand, le bien prénommé, a, via sa compagne, imaginé un intéressant montage financier pour acquérir un bien immobilier sans frais. Les frais notariés étaient inclus dans le montant du prêt et les travaux de remise à neuf payés par les Mutuelles de Bretagne n’ont rien coûté au propriétaire. Si Richard Ferrand n’avait pas été un politique connu de la région, si le locataire avait été aléatoire, quelle banque aurait prêté cette somme avec une telle facilité ? »
    Je vous suis (du verbe suivre) d’autant que Maître Sandrine Doucen, avocate de profession, se serait donc découvert, subitement, des dons d’investisseuse immobilière 🙁
    Pas de blème disent les parquets, tout est légal, circulez, ya rien à voir, ya même pas soupçon de conflit d’intérêt entre Maître Sandrine Doucen avocate et son conjoint conseiller régional chargé des finances de cette instance 😀
    Justice in.dé.pen.dante on vous dit ! Vous avez la tête dure des Bretons ou quoi ?
    Mais Le Canard doit encore en avoir sous ses plumes imperméabilisées 😀
    @ Tipaza | 27 mai 2017 à 09:13
    Mme Macron se voit offrir un poste de conseiller, à l’Elysée, par son président de mari, mais sans salaire.
    Le poste occupé (hors concours) par Mme Macron n’étant pas rémunéré entrerait donc dans la catégorie du travail dissimulé (à moins que la révision du Code du travail y apporte un correctif ;-))
    Mais je ne doute pas que le travail de Mme Macron entrera dans le cadre du bénévolat, notamment au profit de LVMH qu’elle soutient si généreusement 😀

  79. Catherine JACOB

    @Trekker | 27 mai 2017 à 21:20 @ Claude Luçon | 27 mai 2017 à 13:40
    « Certes souvent chez vous le partisan politique vous conduit parfois à nier des évidences : Fillon et ses diverses affaires dont vous fûtes un des derniers défenseurs zélés ici. »
    Voici donc ce que vous en dit une autre :
    La constance avec laquelle vous faites preuve d’absence d’esprit de finesse en la matière est absolument remarquable. De même la constance avec laquelle vous ignorez cette avancée démocratique qu’est l’ article 9-1 du Code civil qui concerne la présomption d’innocence et dont je vous suggère de prendre attentivement connaissance.
    C’est une question de principe, autrement dit un combat !
    Que veut-on d’une nouvelle loi de moralisation de l’espace public alors qu’on se montre incapable de faire respecter celles d’entre elles déjà existantes telle, en particulier cet art. 9-1 qui vise l’espace public, précisément !
    Je pense pour ma part que cette situation immorale d’impunité sélective n’est pas sans pousser à la commission d’autres actes nuisibles tel, par ex. le vandalisme de la tombe de Gaulle au tout petit cimetière de Colombey-les-Deux-Eglises où repose en particulier Anne de Gaulle, jeune fille handicapée mentale et qui n’est donc pas seulement un acte contre la France comme le dénonce Edouard Philippe, mais également un acte contre les plus faibles et ceux qui d’une façon générale ne peuvent jamais se défendre.

  80. Claude Luçon

    @ Trekker | 27 mai 2017 à 21:20
    « Cela vous le savez fort bien, mais vous ne faites l’offusqué que lorsque ces informations concernent vos amis politiques. »
    Caustique, Trekker, caustique.
    Je n’ai jamais eu d’amis politiques car très jeune, cela vous surprendra, j’avais fait mienne la devise du Canard, que je lisais alors comme de Gaulle.
    Dans cet esprit, à 16 ans, je me suis situé à droite parce que tout le monde chez moi était de gauche, je pense n’avoir pas besoin d’expliquer pourquoi, vous avez eu 16 ans aussi.
    La deuxième et dernière fois c’était en 88 contre Mitterrand, de la même façon c’était pour contrer la campagne menée en faveur de Mitterrand par le personnel de l’Ambassade à Lagos qui aurait dû rester neutre, ils étaient payés pour représenter tous les Français, pas seulement les socialistes.
    Voyant le pays dans le triste état où l’ont amené nos politiques de tous bords j’en avais conclu qu’il fallait « casser la baraque » ce qui m’a amené à supporter Fillon et espérer qu’il remettrait le pays entre les mains des quadras et quinquas dans ce cadre.
    (En plus il est Angevin, comme moi, et les Angevins ont régné et civilisé l’Angleterre, je voyais d’un bon oeil un Angevin re-civiliser la France.)
    Je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis de France, et chauvin.
    Un quadra a répondu à mes voeux, même si ce n’est pas celui que j’espérais, il est là, je ne suis pas forcé de l’aimer, mais s’il fait le travail nécessaire j’en serai fort satisfait. Homme de terrain je crois en ce qui est fait, pas en ce qui est dit.
    Je ne suis pas encore prêt à quitter ce pays finalement, mais au cas où je voudrais le voir en paix avec lui-même. L’ayant vu renaître en 1945, et ce fut pénible, il m’attriste de le voir patauger à la mode Canard.
    Nous avons bien besoin que la France soit re-civilisée quand des crétins ne trouvent rien de mieux que d’aller profaner des tombes en s’attaquant aux morts, comme ce vient d’être le cas pour celle de Charles de Gaulle avec son épouse et sa fille handicapée.

  81. @ Catherine JACOB | 28 mai 2017 à 10:15
    « …la constance avec laquelle vous ignorez cette avancée démocratique qu’est l’article 9-1 du Code civil qui concerne la présomption d’innocence et dont je vous suggère de prendre attentivement connaissance… »
    Certes cet article 9-1 est sur le principe une avancée démocratique. Mais de là à faire de son application rigoriste l’alpha et l’oméga, cela conduirait à ce que nos concitoyens ne connaissent qu’après X années après les faits l’identité des politiques fortement soupçonnés de diverses malversations. Avant la condamnation définitive de cesdits politiques, il s’écoule souvent de nombreuses années, car ceux-ci disposent d’avocats experts en recours de toute nature pour retarder au maximum leurs éventuelles condamnations.
    De fait l’application rigoriste de cette disposition par les médias serait une quasi-prime à la délinquance politico-financière. Les électeurs ignorant tout de ces faits a priori délictueux quand ils sont découverts, pourraient alors renouveler en toute bonne foi leur confiance à ces politiciens véreux, et donc les réélire. Bien sûr tous les politiques s’affranchissant allègrement de l’éthique et de la morale, voire conjointement de la légalité, seraient ravis par une telle mesure rigoriste. Ils pourraient alors continuer sans aucun problème à solliciter nos suffrages, et cela pendant de nombreuses années !
    Les médias rappelant quasi toujours, cela lors de la découverte de pratiques pour le moins douteuses venant de politiques, la présomption d’innocence de ces derniers, cela est amplement suffisant. Cela bien évidemment ne l’est pas pour ceux qui hurlent au scandale, quand il s’agit d’élus ayant leurs faveurs, mais a contrario ils n’hésitent pas à colporter les pires rumeurs si ces personnes appartiennent au camp adverse !
    Par contre je suis bien d’accord avec vous, avant même de voter une nouvelle loi de moralisation de l’espace public, il serait indispensable de faire respecter, et avec la plus grande rigueur, celles déjà existantes sur ce sujet : entre autre ne pas se contenter de prononcer des peines symboliques, voire de simples rappels à la loi.
    Pour ce qui est de la profanation scandaleuse de la tombe de la famille de Gaulle, je ne vois pas ce que cet article 9-1 vient faire là : ses auteurs présumés ne sont pas encore connus.
    @ Claude Luçon | 28 mai 2017 à 15:14
    « La deuxième et dernière fois c’était en 88 contre Mitterrand, de la même façon c’était pour contrer la campagne menée en faveur de Mitterrand par le personnel de l’Ambassade à Lagos qui aurait dû rester neutre »
    Que vous vouliez alors combattre ce roué de Mitterrand est tout à votre honneur, mais je comprends mal qu’alors vous n’ayez pas fait campagne pour Raymond Barre : un honnête homme, fort compétent et perpétuant la tradition gaullienne dans les affaires de la France. Alors qu’en soutenant Chirac vous faisiez campagne pour un personnage similaire à Mitterrand, mais en non « achevé » (dixit Eric Zemmour). Il avait quand même tout fait pour faire élire Mitterrand en 81, cela en n’hésitant pas à trahir VGE et en ayant recours vis-à-vis de ce dernier, via son âme damnée d’alors Charles Pasqua, aux pires méthodes : entre autre la pseudo-affaire des diamants !
    De 1978 à 86 Chirac fut un des principaux informateurs zélés du Canard enchaîné, bien évidemment il ne lui apportait pas lui-même, et cela par élémentaire prudence, de multiples dossiers. Mais il sous-traitait cette tâche à quelques fidèles, et fréquemment par l’intermédiaire du « vertueux » Roland Dumas : avocat puis ex-avocat du Canard.
    Quant à notre nouveau Président, je nourris quelque défiance à son encontre, certes il est fort intelligent et d’une grande habileté. Ce n’est qu’après les législatives, et surtout après l’été, que l’on pourra juger de ses futurs actions, et de sa capacité à être un chef d’Etat digne de ce nom contrairement à ses deux prédécesseurs.

  82. @breizmabro | 26 mai 2017 à 19:11
    Le prêteur c’est la caisse locale du CA du Finistère. Deux périodes de prêt : 120 mois puis 60 mois. Deux taux, qui seront renégociés… (Infogreffe sur SCI)

  83. Très sage décision d’Edouard Philippe, Premier ministre.
    L’extension des pouvoirs donnés aux électeurs en tant que « juges de paix » m’honore. Nous saurons trancher, en toute connaissance de cause (pas grave) et en toute impartialité si oui ou non Richard Ferrand doit rester au gouvernement Macron.
    Comme je suis pour la paix et reconnais l’aide immense et la fidélité que R. Ferrand a apportées à Emmanuel Macron pendant la campagne, je voterai OUI, il reste !
    Je veux que ce gouvernement réussisse pour nous sortir du bourbier. C’est urgent.

  84. Réfléchissez. Si les électeurs considèrent que Richard Ferrand a commis une maladresse immorale et qu’il est condamné à quitter le gouvernement, il faudra alors s’interroger sur les affaires de certains déclarés « responsables mais pas coupables » sur des centaines de poches de sang contaminé administrées aux patients décédés. Tel père, tel fils pour qui l’argent par millions compte plus que la vie des citoyens empoisonnés.
    C’est ma colère du jour.

  85. Que n’aurait-on pas dit si l’achat des locaux n’avait pas impliqué Richard Ferrand, mais Balkany ou Sarkozy ou Jacob…
    Ferrand a magouillé si jamais il est établi que sa compagne a acheté les locaux en ayant l’information de la certitude d’une location. En tout cas chez les Ferrand, le crédit bancaire est chose aisée.
    La vraie question civile voire pénale :
    Auriez-vous acheté ou fait acheter ce local si vous n’aviez pas eu la garantie qu’il soit loué à quelqu’un de solvable ?
    Et de rajouter : pensez-vous que la banque vous aurait prêté les fonds, à vous ou à la SCI, si vous n’aviez pas eu une garantie de loyer ?
    De qui se moque-t-on ?
    Dehors !!

  86. Pas de panique, l’affaire s’arrange. R.Ferrand est innoncenté. Youpi !!
    Dernières bonnes nouvelles émises par Le Parisien le 29 mai 2017 :
    15 heures. Affaire Ferrand : les Mutuelles de Bretagne assurent la «conformité» de la transaction. Selon Le Canard enchaîné, à Brest, en 2011, les Mutuelles de Bretagne souhaitent louer des locaux commerciaux pour ouvrir un centre de soins, et choisissent entre trois propositions celle d’une société immobilière que devait créer la compagne de Richard Ferrand. Dans un communiqué signé de leur président Rémi Salaün et de leur secrétaire général Daniel Guillaumin, les Mutuelles assurent que Richard Ferrand a agi en «parfaite conformité avec les mandats tenus par le conseil d’administration». Elles indiquent avoir «fait le choix de gestion de privilégier l’investissement dans l’outil de travail plutôt que dans l’immobilier», justifiant ainsi leur choix de louer les locaux brestois plutôt que d’acheter les murs.
    Fin de l’histoire.

  87. @Savonarole | 29 mai 2017 à 16:02
    Vous vous ennuyez de Régis ANTOINE ?
    Il est chez les moines tibétains en pleine méditation.

  88. @ Ellen
    « L’extension des pouvoirs donnés aux électeurs en tant que juges de paix m’honore ».
    C’est de l’enfumage, de la démagogie. Une élection politique n’a rien à voir avec un jugement. Elle est nécessairement partisane, elle ne se réfère pas à la loi.

  89. revnonausujai

    @Ellen
    « Pour se défendre, Richard Ferrand indique que c’est pas lui et que ce serait le conseil d’administration qui a pris la décision. Le conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne est composée d’une belle brochette d’individus que l’on retrouve, mais c’est un hasard, sur les listes électorales du parti socialiste ou affiliés. Le président du Conseil d’administration, Rémi Salaun, est aussi sur la liste du maire socialiste de Brest, François Cuillandre, pote de Ferrand. Mme Sandrine Doucen est elle aussi membre actif du parti socialiste du Finistère.
    Une coterie est une association entre certains groupes d’individus unis par un intérêt commun qui favorisent ceux qui font partie de leur compagnie et cabalent contre ceux qui n’en sont pas. Phénomène aussi ancien que la société elle-même, l’esprit de coterie est prêt à se défendre par tous les moyens et à sacrifier tous les intérêts contraires à son profit pour mettre une personne, une chose en crédit ou, au contraire, pour la discréditer. »
    http://ccpld.over-blog.fr/2017/05/commentaire-du-collectif-d-habitants-de-la-ccpld-nous-sommes-concernes-puisque-richard-ferrand-est-notre-depute-de-la-vie-circonscri
    De plus, Salaun n’était pas président du CA à l’époque des faits ; le président de l’époque conserve, lui, un silence prudent.
    J’ai toujours été étonné par la façon dont les mafiosi se serraient les coudes face à l’extérieur ; il est vrai que dans le cas contraire, la sanction est sans appel.

  90. @Lucile | 30 mai 2017 à 00:28
    «  »L’extension des pouvoirs donnés aux électeurs en tant que juges de paix m’honore », écrit par Ellen.
    « C’est de l’enfumage, de la démagogie. Une élection politique n’a rien à voir avec un jugement. Elle est nécessairement partisane, elle ne se réfère pas à la loi », écrit par Lucie. »
    Pourquoi je suis d’accord avec la proposition d’Edouard Philippe : parce que primo les deux parquets pensent qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat ni matière à se saisir de cette affaire réalisée en privé et sans grandes conséquences ; secundo, pour calmer les excités chez LR, Mélenchon et Le Pen qui se réjouissent des malheurs de R. Ferrand.
    Alors pour une fois que l’occasion est donnée aux électeurs responsables pour juger ou pas cette affaire au niveau national, cela me convient très bien. Et en quoi les électeurs ne seraient-ils pas capables d’être juges de paix ? On ne va quand même pas rester des mois et des mois à baver sur une affaire privée alors que des centaines de choses bien plus importantes restent à faire.
    Mon Dieu ce que c’est difficile de gouverner ce pays.

  91. Selon Le Parisien du 30 mai, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons d’emplois fictifs visant les assistants de 19 eurodéputés, dont la ministre Marielle de Sarnez.
    Si ça continue, il ne va plus rester grand monde de nickel. Le parquet n’a plus que 11 jours pour clarifier le cas de chacun ce qui lui laisse très peu de temps avant le premier tour des législatives.
    Et Bayrou, il en pense quoi ? c’est légal, mais pas moral ?

  92. Jean-Baptiste

    Là vraiment M. Philippe Bilger, je ne peux pas vous suivre. Vous affirmez : « Enfin, parce que ce qui lui est reproché et qu’il a admis, sans être dérisoire, n’est pas gravissime. Tant avec l’implication de sa compagne avocate – dont l’intervention aurait d’ailleurs augmenté le bénéfice des Mutuelles – qu’avec son fils employé par lui durant cinq mois pour environ 9000 euros ».
    Pensez-vous vraiment que cette opération, à l’évidence fructueuse pour la compagne de M. Ferrand, et indirectement pour lui, n’aurait pas pu tout simplement bénéficier entièrement à la mutuelle ? Il n’y aurait alors aucune contestation sur le mode opératoire, les connivences et autres favoritismes, et l’opération aurait réellement bénéficié ENTIEREMENT à la mutuelle…

  93. Monsieur Ferrand est petit joueur sur ce coup-là. Les gros coups, c’est à la MNEF.
    Pincé pour une si petite escroquerie… le métier se perd ! Qu’en pensent Cambadélis, Rossignol, Strauss-Kahn, Le Roux, Le Guen ?
    Je ne sais pas si Ferrand est en marche, mais il a marché dedans et ça va coller à la semelle.

  94. La seule chose que l’on peut vraiment reprocher à Richard Ferrand est d’avoir joué les grands indignés vertueux dans l’affaire du Penelopegate.
    Concernant l’emploi de son fils comme attaché parlementaire, il s’est étalé sur quatre mois en remplacement d’un collaborateur malade, pas de quoi pousser des hauts cris, d’autant que cela s’est limité à une somme de 9000€, somme parfaitement raisonnable pour le travail (effectif) réalisé.
    Pour le tour de passe-passe destiné à créer une SCI avec sa compagne alors qu’il était directeur des Mutuelles de Bretagne, la chose n’est pas très claire, au point même que le PNF et le tribunal de Brest ont refusé de s’occuper de l’affaire, mais comme tout bon montage financier l’affaire semble légale. Mais il est vrai qu’aujourd’hui cet argument n’est plus recevable, vu que c’est la sacro-sainte morale qui prime avant tout.
    Alors faut-il se priver d’un ministre qui manifestement semble compétent et motivé dans le poste qui lui a été confié pour des petites combines relativement courantes dans les milieux politiques et financiers, au point qu’on retrouve des cas similaires auprès de personnalités d’un peu tous les partis ? Là est la question.
    Je ne suis pas persuadé qu’en ne choisissant que des oies blanches comme ministres le pays s’en porte mieux. Mais ce n’est que mon avis.

  95. @Achille | 31 mai 2017 à 09:48
    « Alors faut-il se priver d’un ministre qui manifestement semble compétent et motivé dans le poste qui lui a été confié pour des petites combines relativement courantes dans les milieux politiques et financiers, au point qu’on retrouve des cas similaires auprès de personnalités d’un peu tous les partis ? Là est la question. »
    « Je ne suis pas persuadé qu’en ne choisissant que des oies blanches comme ministres le pays s’en porte mieux. Mais ce n’est que mon avis. »
    Je partage votre avis à 100%. Bien sûr qu’il ne faut pas se priver d’un ministre qui a les compétences. Et puis franchement, ce n’est pas une affaire sérieuse comparée à celles de F. Fillon, B. Le Roux, Marine Le Pen, les Balkany, Cahuzac, etc. Mais enfin un peu de logique, on ne va quand même pas accuser à tort R. Ferrand pour un oeuf cassé alors que les autres sont accusés par les juges d’avoir volé un boeuf engraissé.
    D’autre part, ce n’est pas parce que les médias subissent des pressions par les donneurs d’ordres des recalés de l’opposition, lesquels à leur tour font pression sur Ferrand et le gouvernement Macron qu’il faut céder à leurs hurlements. Pas question que R. Ferrand démissionne ! Pas question qu’E. Philippe et E. Macron cèdent aux hurlements des propagandistes. D’ailleurs Vladimir Poutine serait le premier à rigoler des Français naïfs si faciles à piéger. Peut-être même que ça l’arrangerait pour y mettre son pion favori.

  96. @Achille
    Entre les magouilleurs et les oies blanches il y a beaucoup d’espace pour des personnes moins appâtées par l’enrichissement personnel !
    Ce goût de l’argent pour l’argent est un point de vulnérabilité chez ceux en charge de la chose publique, nous en voyons le résultat, la France corrompue avec des élites parfois trop gâtées-pourries qui ont complètement perdu le sens de l’intérêt général.
    Heureusement il existe pas mal de personnes qui n’ont pas ce genre d’addiction, alors à elles le poste, c’est pas compliqué ; il y en a assez de récompenser les gens aux comportements de filous, donnons leur chance à ceux qui n’ont pas besoin, pour se réaliser, d’acquérir une grosse fortune personnelle, d’asseoir un pouvoir démesuré, parce que leur vie est assez riche en elle-même.
    Le fait que réussissent les moins scrupuleux, ceux qui n’ont pas d’éthique, cela a beaucoup d’impact sur tout le monde, dans le monde du travail, auprès de la jeunesse. C’est cela qui doit changer, au-delà de la petite personne de ce personnage sans intérêt qui a beaucoup de pouvoir.
    Quant à ses compétences supposées, bof…

  97. Aussi pourris, je n’en connais pas.
    Sophie Montel, FN, la voleuse et la traîtresse assignée en justice pour abus de confiance et condamnée à rembourser 77 500 euros à l’Union européenne, se venge sur ses collègues.
    Alain Castel, l’avocat baveur à la retraite, cherche un retour de bâton (hier). A réussi à parler de lui en cassant injustement du sucre sur le dos de R. Ferrand parce que fidèle à Macron.
    Ces deux faux derches ne se sont pas rendu service puisqu’en retour une plainte est aussi diligentée contre ces deux horribles personnages.

  98. @stephane | 30 mai 2017 à 17:43
    @ Achille | 31 mai 2017 à 09:48
    Le Palmipède de ce jour vaut son pesant de pistaches, Richard Ferrand « petit joueur » à 580 000€, plus sa permanence parlementaire revendue, plus etc. Les petits ruisseaux font les grandes rivières dit-on.
    Voyons la suite des événements, Achille, vous y avez tout le montage financier – si le cœur vous en dit – compromis de vente en prime pour tout savoir sur notre fin oenologue de l’immobilier, un vrai nez pourrait-on dire s’il était parfumeur, mais on le sait bien l’argent n’a ni odeur, ni couleur.

  99. @ Ellen
    Franchement, je pense que sur le plan de la moralité politique dont M. Macron s’est fait l’étendard, la position de M. Ferrand est tout simplement intenable.
    Plutôt que de miser sur le verdict des électeurs, il ferait mieux de démissionner. Quitte à se représenter dans sa circonscription s’il le souhaite.
    Sans quoi l’état de grâce de M. Macron, déjà bien fragile, ne durera pas.
    J’ai assez tapé sur M. Fillon en son temps pour ne pas relever cet impair, pour moi en politique l’honnêteté prime tout !

  100. @Ellen | 31 mai 2017 à 15:52
    Je reprendrai mot pour mot ce que vous adresse Thomas.
    Inspirez… Soufflez… Insp…

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