Le suicidé de l’Adour et le journaliste compassionnel

Franck Johannès a écrit un très beau récit sur un condamné qui s’est jeté dans l’Adour presque au terme de sa semi-liberté parce que, selon son avocat, son stage de comptable étant bientôt terminé, « il ne voyait pas comment trouver un boulot ». Il avait eu un dernier entretien avec la juge de l’application des peines qui ne l’aurait pas bien accueilli et conseillé.

Le 2 septembre, il écrivait à son avocat : « Je suis en train de craquer ». Le 22 il ne rentrait pas à la prison le soir comme il aurait dû et le 27 il se suicidait.

L’exceptionnel talent de ce journaliste donne à sa relation présentée sous le titre « Les derniers mots d’un condamné », une tonalité compassionnelle, crépusculaire mais subtilement unilatérale.

Climat confirmé par le reste de la page qui nous annonce « un suicide de détenu tous les trois jours » – 98 suicides en 2013 au 30 novembre – et la dénonciation de Gabriel Moesca, ancien président de l’Observatoire international des prisons (OIP) fustigeant, à la suite de la mort d’Olivier M, « un juge d’application des peines et un conseiller d’insertion (pas) à la hauteur de leur mission ». L’enfermement, à cause du choc légitime qu’il crée et de la contrainte qu’il impose, pousse au paroxysme des fêlures et des troubles qui ne sont pas nés avec lui.

Aussi, le téléscopage opéré entre une tragédie intime, les difficultés sociales, la vie pénitentiaire et le comportement de tel ou telle magistrat est tout de même abusif et trop exclusivement à charge.

Cette fragilité psychologique qui l’a conduit à mourir dans l’Adour, alors que le processus dans lequel il avait été inséré et dont il avait rompu lui-même le cours par une sorte de désespoir anticipé n’avait révélé aucune faille apparente, ne s’est évidemment pas dévoilée après son crime mais existait forcément avant.

Olivier M, en effet, avait été condamné en 2003 à dix-huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa petite amie alors qu’il était âgé de 19 ans. Il était libérable le 2 janvier 2015. Il ne faut pas oublier qu’après 12 ans de détention à Muret, il avait pu bénéficier à Bayonne d’un régime de semi-liberté avec ce stage de comptable dont la fin proche le préoccupait.

Ce qui devrait plutôt solliciter la réflexion tient moins aux institutions et à la prison qu’à la personnalité d’Olivier M qui, dans un parcours de normalité plutôt positif à son égard, a en effet « craqué » parce que le terreau sur lequel il s’était construit était déjà fortement altéré – son crime le démontre – et qu’il a perdu cette confiance élémentaire en l’avenir qui distingue les battants des vaincus.

Je ne discuterais pas le comportement du juge de l’application des peines puisque son attitude ne nous est connue que par l’avocat du condamné ayant fait des confidences à Franck Johannès et que je n’ai aucune raison de le présumer en quoi que ce soit maladroit ou dénué d’empathie.

Si l’on veut signifier qu’au-delà de ce drame, il est fondamental de remplacer la tentation et la pesanteur de la bureaucratie par la chaleur et l’écoute de l’humanité, je ne peux qu’approuver cette aspiration même s’il me paraît confortable et trop facile de tirer rétrospectivement du caractère forcément équivoque de certaines disparitions des enseignements trop précis.

Je défie quiconque, à la lecture de cet émouvant article, de ne pas ressentir de l’hostilité ou de l’acrimonie à l’encontre de tous ceux qui ont côtoyé, croisé et accompagné le futur suicidé de l’Adour et de la compassion pour lui seul dont la détresse nous est narrée comme si elle était fatale.

Olivier M et sa difficulté d’être brutalement dénouée me touchent.

Je suis ému par son avocat Me Oudin « pleurant comme un con, sur le trottoir » après qu’il a appris la nouvelle à Paris.

Mais je ne concède pas tout au grand journaliste déchirant et compassionnel qu’est Franck Johannès.

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  1. Bonjour Philippe Bilger,
    « Je défie quiconque, à la lecture de cet émouvant article, de ne pas ressentir de l’hostilité ou de l’acrimonie à l’encontre de tous ceux qui ont côtoyé, croisé et accompagné le futur suicidé de l’Adour et de la compassion pour lui seul dont la détresse nous est narrée comme si elle était fatale»
    C’est toujours facile de « refaire le match » et de reprocher les erreurs voire les fautes aux uns et aux autres.
    Ce détenu avait tué sa petite amie, sans doute ce geste-là taraudait-il sa conscience. Que pouvait-il espérer de la société avec un diplôme qui ne présente guère de débouchés et un meurtre inscrit sur son casier judiciaire ? Rien, si ce n’est des petits boulots dans le meilleur des cas, avec dans son dos des regards et des murmures de reproche ou de compassion.
    Combien de détenus ont réussi à remonter la pente après avoir payé leur dette à la société ? Pour utiliser une phrase tellement employée que certains ici diront que c’est une platitude. Le nombre de suicides doit très certainement être très supérieur à la moyenne.

  2. Franck Johannès

    Cher Philippe, le comportement du juge est connu non pas par l’avocat, mais par le condamné lui-même, qui a enregistré le magistrat.
    Par ailleurs, il ne s’agit en rien de « journalisme compassionnel ou déchirant », qualifications subtilement dénigrantes, mais l’illustration pénible des limites du suivi en semi-liberté. Il ne s’agit pas de me concéder quoi que ce soit.

  3. Carl+Larmonier

    Le problème avec le suicide c’est que c’est quelque chose que l’on ne peut pas regretter après coup par la suite.

  4. Ce garçon a probablement au moins autant sombré de ce qu’il se savait avoir commis que de la peur du chômage.
    La prison, son temps immobile et l’abandon de toute culpabilisation à l’illusoire œuvre du temps, ne règle rien dans les inconscients.
    Si les journalistes n’imposaient pas cet angle noir d’où ils dépeignent la société, des êtres fragilisés ne le seraient pas encore plus avant.
    Il faudrait aussi se pencher sur les raisons et circonstances de ce meurtre, là était le fil qui tenait ces deux vies.
    AO

  5. On attend avec intérêt un article semblable sur les suicides de policiers, de gendarmes ou de gardiens de prison…
    On attend également avec intérêt un article sur le lent suicide moral des parents de la petite amie assassinée…
    Qui connaît son prénom ?

  6. Monsieur Johannès semble blessé par votre appréciation de son « journalisme compassionnel ».
    Il a raison, je pense.
    Il réfléchit sur la signification humaine et sociale de ce triste fait divers. Il s’efforce d’entrer dans les causes profondes, personnelles et collectives, de ce drame humain. Il n’est peut-être plus tout à fait, je vous le concède, dans son rôle de journaliste « objectif » qui, si je comprends bien, devrait s’interdire tout jugement personnel et toute émotion.
    De ce cas particulier il tire – et c’est son droit, peut-être même son devoir – une réflexion plus générale sur le suivi judiciaire tout à fait nécessaire.

  7. Sa petite amie aurait aujourd’hui dans les 25 à 28 ans…
    Il a eu raison de se suicider.
    Ça nous fait un salopard de moins sur la planète.
    Au suivant !

  8. Véronique Raffeneau

    « Je défie quiconque, à la lecture de cet émouvant article, de ne pas ressentir de l’hostilité ou de l’acrimonie à l’encontre de tous ceux qui ont côtoyé, croisé et accompagné le futur suicidé de l’Adour et de la compassion pour lui seul dont la détresse nous est narrée comme si elle était fatale. »
    Ni hostilité, ni acrimonie à l’encontre des acteurs judiciaires qui ont côtoyé ce détenu.
    Comme vous le dit Franck Johannès, son article est une illustration du suivi de semi-liberté.
    « Il faut attendre ce que donnent votre stage et votre embauche éventuelle. Il faut des garanties financières stables. Je ne suis pas sûre de vous lâcher un peu dans la nature si vous n’avez pas une activité quotidienne derrière. » (le JAP au détenu – extrait de l’article de Franck Johannès)
    Et bien entendu, comme vous le savez, il est évidemment bien plus aisé, très, très aisé, qui plus est de nos jours, d’obtenir « une embauche éventuelle » en étant réincarcéré suite à une régime de semi-liberté qui, dans le moins, a tout de même permis à ce détenu de se mesurer et de se confronter à la réalité du quotidien et à celle du monde du travail par le biais d’un stage, ainsi qu’aux difficultés inouïes pour parvenir à obtenir… « une embauche éventuelle »…
    Je félicite F. Johannès pour son article.

  9. C’est tout de même dingue de lire ici certains commentaires !
    On oublie la victime pour trouver la plume du journaliste sublissime.
    « Ah qu’il est joli garçon l’assassin de papa ! » C’est du poète Georges Fourest.
    Et Nietzsche disait : « Encore cent ans de journalisme et la langue puera »…
    On y est. Et ça pue.

  10. C’est compliqué d’exiger l’embauche comme condition préalable dans un monde économique qui est devenu très précaire.
    C’est comme pour les candidats au regroupement familial: un étranger, pour pouvoir faire venir sa femme et son enfant, doit justifier d’un CDI, d’un logement grand et neuf avec salle de bains trois étoiles… au final il doit partir du centre-ville pour s’installer dans une banlieue, et mettre son fils dans une école pourrie avec d’autres étrangers.
    Même s’il touche un salaire normal.
    Bref on exige pour des gens en général déjà discriminés des conditions déjà difficiles à valider pour le commun des mortels.
    On comprend que quelqu’un de fragile ne voie pas d’issue autre que le suicide.
    Dans ce cas précis, est-ce la faute du JAP ? Je crois que c’est notre monde qui est trop formaté. Ici au Brésil beaucoup de boulots s’engagent de manière informelle. Les gens vivent parfois misérablement mais pour qui souhaite travailler il y a beaucoup de possibilités de s’insérer au sein d’un tissu de petites gens qui vivent humblement mais nouent des liens au quotidien.
    Ici les gens s’appellent par le prénom, comme aux US. Ce n’est pas très enraciné mais cette philosophie de l’instant et de la rencontre a parfois du bon.

  11. « Le remords a été son meilleur juge ! »
    Rédigé par : Jabiru
    « Ça nous fait un salopard de moins sur la planète.
    Au suivant ! »
    Rédigé par : Savonarole
    « On attend également avec intérêt un article sur le lent suicide moral des parents de la petite amie assassinée…
    Qui connaît son prénom ? »
    Rédigé par : sbriglia (vous, qui vous préoccupez du sort des victimes, allez nous le révéler, c’est sûr)
    « Le problème avec le suicide c’est que c’est quelque chose que l’on ne peut pas regretter après coup par la suite ».
    Rédigé par : Carl+Larmonier (ça, après coup, et qui plus est, par la suite, ce ne sera pas facile)
    Je pensais, à la lecture de certains commentaires passés, avoir rencontré l’insanité de l’abjection la plus débridée.
    Il y avait, d’évidence, un record à battre ; je suis sûr que l’imagination de vos pires supporters en la matière ne nous décevra pas.
    Allez, Tipaza, vous faites cruellement défaut, dans ce florilège…

  12. ancien détenu de la Villa chagrin

    Je connais très bien la JAP de Bayonne et je ne suis pas du tout étonné de l’accueil réservé à ce monsieur. La justice doit être intransigeante et elle s’applique à ne pas dévier de cette ligne de conduite. Bravo Madame continuez à nous enfoncer.

  13. sbriglia, le travail c'est donc pas la santé ?

    Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France, selon l’Institut de veille sanitaire (INVS). En tout, près de cinq cents suicides d’agriculteurs ont été enregistrés sur trois années – 2007, 2008 et 2009.
    De 2008 à 2012, 604 suicides en prison.
    Certes, la population n’est pas la même : 75 000 écroués et environ 1 million d’agriculteurs…
    Ne comptons pas les accidents mortels de tracteurs renversés, de bateaux chavirés, de chutes bûcheronnes ou autres billevesées : agriculture, sylviculture, pêche : 28 décès pour 100 000 salariés, le plus fort des taux, toutes professions confondues.
    .…De mauvais esprits pourraient penser que travailler d’arrache-pied au grand air pour nourrir la population, y compris pénitentiaire, est plus mortifère que l’incarcération et le remplissage d’oreillers en duvet d’oie…
    Ah ! Si son JAP avait vu « Les grandes gueules », l’aurait pas envoyé le môme faire un stage de comptabilité !

  14. sbriglia@l'arbitre des élégances

    « …l’insanité de l’abjection la plus débridée. »
    Pas assez fort, Christian C !
    Vous auriez pu écrire, si vous aviez des lettres, et pas simplement les trois qui forment le mot « sot » :
    – « …l’odieuse, l’abjecte, la méprisable, la nazillonne écume du vomi de la pensée, le retour à la préhistoire de l’humanité, qui nous font désespérer de l’homme et de sa possibilité de rédemption, ces petits adeptes du mot facile, insensibles à la tragédie d’un homme qui a cru en son chemin de réhabilitation, ces geôliers à perpétuité de la flamme de l’espoir, dont la lecture ne peut provoquer que la nausée et qui ne méritent pas d’appartenir au genre humain… etc. etc. » (point Godwin assuré, au surplus !)
    Sacré Christian C ! C’est toujours grande hilarité à vous lire… au fait, sur le sujet, quelle est votre opinion ?

  15. Je ne crois pas que l’article de Franck Johannès cherche à remettre en cause l’ensemble de l’institution pénitentiaire. Il présente un cas particulier qui illustre les difficultés que pose la réinsertion. Pour les agents du SPIP (4 080 agents pour 173 063 dossiers, selon les chiffres de la Direction de l’administration pénitentiaire) et pour les condamnés qui ont bien du mal à trouver un stage, une formation ou une promesse d’embauche.
    Dans le cas précis d’Olivier, l’idée de retourner en prison après avoir bénéficié du régime de semi-liberté lui était sans doute insupportable. Les raisons qui poussent au suicide étant toujours multiples et entremêlées (déceptions amoureuses, problèmes psychiatriques, santé défaillante, harcèlement au travail, et j’en oublie certainement), je me garderai bien d’en déduire une relation de cause à effet.
    Si j’étais cynique, je dirais qu’Olivier a fait économiser beaucoup d’argent à l’administration pénitentiaire et j’inviterais tous les condamnés à de longues peines à suivre sans tarder son exemple pour contribuer à la résorption de la dette. Je préfère rappeler que la détention est une peine privative de liberté, et de rien d’autre. Il n’y a aucune raison valable de priver les condamnés de dignité, d’intimité et d’une chance de réinsertion.
    Je doute fort que le suicide d’Olivier apporte un quelconque réconfort à la famille de sa victime. Et Olivier avait lui aussi une famille !

  16. @Christian C
    Pour vos crampes et aigreurs d’estomac, un seul remède, les pastilles Rennie !
    Vous verrez ça soulage.
    Et c’est vendu sans ordonnance.
    Soignez-vous bien.

  17. @Christian C
    Vous ne percevez pas le ras-le-bol, là ??
    C’est d’un prisonnier en semi-liberté dont il s’agit. Humain, peut-être mais voyez-vous deux jeunes soldats viennent de perdre la vie, peut-on encore dire pour la France ?? Du fait de décisions de marionnettistes desquelles nos politiques excluent leurs propres enfants ! Le fils Fabius préfère jouer à la roulette au casino ! S’acheter, sans revenus, un appartement de 7 millions…
    Voilà l’indécence !
    http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/antoine-quinio-nicolas-vokaer-morts-france-7003
    Voilà un Anglais qui a tout compris ! « Les gens vont vous pendre ! » « La commission et la bureaucratie européenne ne paient aucun impôt ! ». Mais elle s’indigne de l’évasion fiscale ! Vive l’Europe ! Parlement Euro. Godfrey Bloom – « Les gens vont vous pendre! » http://www.lesobservateurs.ch/2013/12/10/parlement-euro-godfrey-bloom-les-gens-vont-vous-pendre/

  18. Rédigé par : Christian C | 11 décembre 2013 à 15:10
    Dites Christian, même s’ils n’y vont parfois pas avec le dos des doigts, et ne sont pas toujours d’une élégance folle, vous êtes bien sévère envers ceux qui se préoccupent avant tout du sort de la victime, serait-ce pour vous une hérésie ?
    A trop oublier de punir, les coupables se châtient seuls, consciemment ou non, et cela est juste une constatation.
    Ce disant, je ne mets pas dans le même panier les voleurs de poules – dont certains se suicident aussi – et les assassins des leurs ou de celles des autres.
    Le suicide des premiers m’attriste là que celui des seconds me semble bien davantage relever du poids de leur conscience que de celui des manquements de la société à notre endroit à tous.
    Il ne faut pas opposer le cynisme de votre indignation à la brutalité de la leur.
    Sauf à vouloir ajouter à la confusion.
    AO

  19. Personne ne s’est interrogé sur le titre volontairement accrocheur et sa signification. Condamné à mort, par qui ? Par le juge d’application des peines, si on en croit le journaliste. C’est bien là une assertion gravissime envers quelqu’un qui ne peut pas se défendre. Ce n’est pas un papier empreint de compassion, c’est un écrit à charge qui laisse pantois.

  20. Tiens, le Commissaire au Blog est de nouveau de retour.
    Au lieu de distribuer les mauvais points Christian C, donnez-nous votre avis.
    ————————————-
    Au lieu de plonger dans l’Adour, il aurait mieux fait de se jeter corps et âme dans l’amour.
    Ce monsieur a eu toutes les chances du monde.
    Je ne pense pas devoir m’apitoyer sur un assassin.
    Personnellement.

  21. Christian C qui s’était présenté ici sous des dessous débonnaires de commentateur de gauche s’avère être un piètre petit commissaire du peuple. Il fait des listes et il y manque Tipaza :
    « Allez, Tipaza, vous faites cruellement défaut, dans ce florilège… »
    Rédigé par : Christian C | 11 décembre 2013 à 15:10
    Lamentable, et ça nous daube avec Jaurès…

  22. Carl+Larmonier@Christian C

    Il y a une méprise ; je ne me faisais qu’une réflexion, une méditation sur le thème du suicide sans aucun parti pris sur le sujet général.

  23. Bonsoir,
    « Sa petite amie aurait aujourd’hui dans les 25 à 28 ans…
    Il a eu raison de se suicider.
    Ça nous fait un salopard de moins sur la planète.
    Au suivant ! »

    En parfait accord avec les propos de Savonarole, en lisant ce billet, je pense avec beaucoup d’émotion à cette jeune fille, à ses parents et proches.

  24. Véronique Raffeneau

    Cher Savonarole,
    F. Johannès a écrit un excellent article sur l’impasse à laquelle a conduit un régime de semi-liberté.
    Exiger d’un détenu qu’il décroche un contrat de travail stable après seulement un stage de formation, et en dépit d’une quasi absence d’expérience professionnelle, est un objectif totalement irréaliste.
    « Olivier M qui, dans un parcours de normalité plutôt positif à son égard, a en effet « craqué » parce que le terreau sur lequel il s’était construit était déjà fortement altéré – son crime le démontre – et qu’il a perdu cette confiance élémentaire en l’avenir qui distingue les battants des vaincus. » (le billet)
    Une des façons les plus sûres et les plus efficaces de faire perdre confiance est d’exiger de courir et de gagner un 100 mètres en prenant bien le soin de lester les bras et les jambes.

  25. « S’acheter, sans revenus, un appartement de 7 millions…
    Voilà l’indécence ! »
    Rédigé par : Marie | 11 décembre 2013 à 17:33
    C’est tellement indécent que ça sonne faux. Ce serait plus du blanchiment. Le père, qui n’est ni idiot ni malhonnête, doit être bien préoccupé.

  26. Michelle D-LEROY

    Le suicide est quelque chose d’inexplicable.
    Un voisin d’une quarantaine d’années est passé à l’acte le mois dernier, il ne paraissait pas soucieux et pourtant…
    Cela ne s’explique pas pour qui n’est pas dépressif, qui aime la vie même avec ses aléas. Certains individus « nés sous une mauvaise étoile » comme on a l’habitude de dire et qui ont des malheurs récurrents dans leur vie, continuent à lutter et d’autres ne peuvent supporter la moindre difficulté qu’ils grossissent jusqu’à mettre un terme à leur vie.
    Pour moi il leur faut beaucoup de courage pour passer à l’acte.
    Dans le cas présent, je n’ai envie de culpabiliser personne et je n’ai surtout à juger personne. Régulièrement des détenus se suicident. On ne peut se mettre à la place de personne, ni vivre les tourments de tout le monde.

  27. moncreiffe ou le retour du piétineur de tombes

    @ Christian C
    « Je pensais, à la lecture de certains commentaires passés, avoir rencontré l’insanité de l’abjection la plus débridée. Il y avait, d’évidence, un record à battre »
    Rédigé par : Christian C | 11 décembre 2013 à 15:10
    Si vous cherchiez à vous faire remarquer, c’est réussi. Six réponses directes à votre commentaire en moins de deux heures. Bravo l’artiste ! Vous avez battu le record.
    Pour mémoire, je renvoie aux commentaires sévères, mais justes, et amusants, de sbriglia@l’arbitre des élégances | 11 décembre 2013 à 16:36, Jabiru | 11 décembre 2013 à 17:10, Marie | 11 décembre 2013 à 17:33, oursivi@ChC | 11 décembre 2013 à 17:34, Jean-Paul Ledun | 11 décembre 2013 à 17:50, Savonarole | 11 décembre 2013 à 18:29.
    En parlant de mémoire, je n’oublie pas que vous m’aviez qualifié de « sot » et de « piétineur de tombes ». Je me souviens aussi que vous m’aviez inclus dans la « liste de vos détestations ». Vous devriez savoir que tout ce que publiez sur Internet, y compris sur ce blog, peut vous revenir dans la figure, tel un boomerang.
    Je vous souhaite une bonne continuation ! Je veux dire continuez à me faire sourire.
    Je prie ceux qui auront la patience de lire la suite de mon commentaire de m’excuser pour sa longueur inhabituelle, mais je ne peux résister au plaisir (quelque peu masochiste) de citer des extraits choisis de la prose de Christian C qui se distingue par le ton courtois de ses propos et la qualité de son argumentation.
    moncreiffe,
    Je n’ai aucune leçon à vous donner. J’ai utilisé le mot « sot » pour ne pas en utiliser d’autres, plus grossiers. Choisissez : abruti, cornichon, andouille, âne, crétin, ramolli, arriéré, cruche, bête, débile, stupide, buse, ganache, taré, idiot, corniaud, ignorant. Mais si aucun de ces qualificatifs ne vous convient, n’hésitez pas. Pour honorer vos qualités, qui semblent infinies, je suis prêt à tous les néologismes, comme piétineur. Pour avoir écrit ce que vous avez écrit, Monsieur l’ex-officier de police, je vous considère, ainsi que de trop nombreux piétineurs de tombe, pour ce que vous êtes: un sot. Rédigé par : Christian C | 06 novembre 2013 à 17:23
    @ Christian C
    « L’un de ces piétineurs de tombes a même eu le cran d’écrire : « Je parlais de risques calculés en songeant aux journalistes embarqués, protégés par des soldats, qui sont là pour assurer la sécurité des journalistes et pour contrôler l’information en donnant de l’armée une image positive. » « Une mort barbare suivie de commentaires indécents en provenance de sots. » Rédigé par : Christian C | 06 novembre 2013 à 12:29
    Avant (ou au lieu) de donner des leçons de morale gratuites et de déblatérer dans mon dos, vous pourriez avoir la décence (ou à défaut la politesse élémentaire) de vous adresser directement à moi. Je ne suis ni journaliste, ni militaire, ni donneur de leçons. Mais j’ai été officier de police durant onze années. Je sais très bien ce que le sens du devoir et le respect de la hiérarchie signifient. Ne vous en déplaise. Vous venez d’inventer (sans le savoir) un néologisme : « piétineur ». J’ai cherché en vain dans le dictionnaire. Signalez-vous d’urgence à l’Académie française. Ils seront heureux de vous accueillir.
    Rédigé par : moncreiffe est un sot qui piétine les tombes | 06 novembre 2013 à 14:08
    Au risque de passer pour un affreux pisse-vinaigre, je dois dire qu’en apprenant la mort de deux journalistes français au Mali, je n’ai pas été particulièrement ému. Certes, je ne suis pas insensible au chagrin de leurs parents et amis, mais je ne les connaissais pas personnellement, et puis ce sont les risques du métier. Je ne crois pas que ceux et celles qui choisissent de devenir correspondants de guerre le fassent au nom de la liberté ou du devoir d’informer, mais plutôt par goût du risque (des risques calculés), de l’aventure et des voyages. C’est tellement plus excitant et gratifiant que de rester enfermé dans une salle de rédaction. Je parlais de risques calculés en songeant aux journalistes embarqués, protégés par des soldats, qui sont là pour assurer la sécurité des journalistes et pour contrôler l’information en donnant de l’armée une image positive.
    Je ne comprends pas pourquoi les journalistes se sentent obligés de faire appel à l’émotion dès qu’un des leurs est pris en otage ou tué dans l’exercice de son métier. Je ne comprends pas non plus pourquoi les militaires rendent hommage avec pompe à des soldats français morts en Afghanistan, même quand il s’agit d’un banal accident de voiture. Serait-ce du corporatisme ? A titre de comparaison, l’armée française a perdu 80 soldats en dix ans, en Afghanistan. Chaque année, en France, plus de 500 salariés sont victimes d’un accident mortel du travail, dans l’indifférence générale. La vie d’un journaliste ou d’un militaire aurait-elle plus de valeur que celle d’un simple salarié ? Rédigé par : moncreiffe | 05 novembre 2013 à 16:40
    Jean-Dominique Reffait,
    Ceux qui piétinent leurs tombes sur ce blog seraient vraisemblablement scandalisés si l’Etat, l’armée, le gouvernement, leurs directions, leur interdisaient d’aller sur le terrain en risquant leurs vies.
    L’un de ces piétineurs de tombes a même eu le cran d’écrire : « Je parlais de risques calculés en songeant aux journalistes embarqués, protégés par des soldats, qui sont là pour assurer la sécurité des journalistes et pour contrôler l’information en donnant de l’armée une image positive. »
    Je présume qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait. Une mort barbare suivie de commentaires indécents en provenance de sots. Rédigé par : Christian C | 06 novembre 2013 à 12:29

  28. Après un stage de formation (136 heures) à mes frais (!), j’ai décroché un emploi à mon âge (!!).
    Faut dire que l’Autriche ne fait pas dans l’assistanat exubérant.
    Faut dire que je ne suis pas détenu.
    Bon, d’accord.
    Si la semi-liberté est une impasse supprimons-la !

  29. Il ne fait pas bon s’attarder ici, ce soir.
    On se croirait au Bal des vampires de Polanski, avec cette foule sortie des cercueils, venue se repaître de chair fraîche.
    Le suicide d’Olivier M. ne suffit pas, il faut une autre victime expiatoire, Christian C.
    Les masques tombent, de temps en temps. Edifiant.
    Quel était le sujet d’hier ? Le courage face aux incivilités ? Je me permets des travaux pratiques.

  30. « …parce que le terreau sur lequel il s’était construit était déjà fortement altéré – son crime le démontre… »
    C’est le cliquet pour votre post, comme autrement il y aurait eu le presque même cliquet ; qui aurait su, sans pouvoir, sans devoir, sans savoir, mais peut-être faisant valoir pour exposer cette substitution :
    « …parce que le terreau sur lequel il s’était construit était déjà fortement altéré, autant que son crime le démontre,… »
    Mais à la fin !
    Comment la Justice se dispose-t-elle ? Du seul côté de l’attachement, et un peu du côté du détachement, alors « balançant » en principal les détachements… les détachements qui s’opèrent et qu’Elle ne peut pas exactement prononcer… puisque définitivement les détachements ne sont pas inscrits en Lois ?
    Comment procède la Justice aujourd’hui, qui, vous relisant, n’observe pas plus qu’hier les détachements tandis que son but profond est attendu à cette œuvre, Son Œuvre majeure ?
    Non, non, non… il y a maldonne dans votre article !
    Il vous faudrait démontrer le terreau comme préjugé pour juger !
    Quel Juge peut démontrer et décrire un terreau !!
    En fait, le manque de scientificité des Juges est consternant, tellement ils confondent terreau et habitants du terreau… et c’est quand même le genre de drame duquel vous appuyez toutes sortes d’apitoiements, préjugeant au moins ici les terreaux à l’appartenance desquels les habitants dudit terreau ne peuvent rien, mais dont ils ne peuvent pas sortir exposés à quelque chose de mieux compréhensible « à la fin » que l’éradication…
    Il y a quand même un moment où il faut se poser la question de l’éradication positive, celle que vous dites là, j’espère par sortilège d’emportement…
    Pouvez-vous juger d’un « terreau », celui qui par exemple délivrant depuis des décennies les molécules issues de la chimie organique, qui fixent en radicaux libres sur nos organismes des molécules venues autant de sciences que d’ignorance issue de la pétrochimie, des molécules qui provoquent une augmentation stupéfiante des cancers… mais qui indiquent que s’il fallait juger un terreau alors :
    1- La sélection naturelle, à condition que cela soit sur multiples générations, va sélectionner les géniteurs mutés opportunément, quels que soient leur pedigree et leur héritage social, les résistants reproducteurs qui auront les organismes inouïs pour fixer sans dommage les molécules apparues avec la pétrochimie, pour combler leur descendance.
    Dans ce premier cas, inutile de juger le terreau !
    2- On peut fixer le terreau, comme « vanité » qui se transmette, même si on sait bien la vanité de la transmission !
    Dans ce second cas, jugeons en pure perte les terreaux !
    Dans votre article, il y a quelque chose qui ne va pas, parce que pour cette fois, il y a quelque chose qui préjuge de la Justice…

  31. Véronique Raffeneau

    Cher M. Ledun,
    « Si la semi-liberté est une impasse supprimons-la ! »
    Cette mesure de semi-liberté a conduit à une impasse car de mon point de vue, à la lecture de l’article de F. Johannès, la décision antérieure de semi-liberté n’était ni validée, ni assumée par l’ensemble des professionnels judiciaires (Tribunal d’Application des Peines, surveillants, Juges d’Application des Peines) qui, à un titre ou à un autre, sont intervenus dans ce dossier.
    Extraits de l’article de F. Johannès :
    « …Son avocat, Me Mathieu Oudin, a obtenu en juillet devant le tribunal administratif la condamnation de l’administration pénitentiaire pour ces fouilles systématiques abusives. Evidemment, les surveillants… (…) Elle s’était dite « étonnée » de son placement en semi-liberté, décidé à Toulouse, surtout à la lecture du jugement du tribunal de l’application des peines qui décrivait le détenu… »
    Je pense que la clarté des propos que pourtant revendique le JAP dans son dernier entretien avec ce détenu, aurait consisté à lui exposer le fait que oui, son cas était devenu un sorte d’enjeu – de pouvoirs -, un objet de dissensions et de désaccords au sein de l’administration de la prison.
    En réalité, mon sentiment est que tout cela dépassait les éléments factuels, positifs et négatifs de son dossier.
    Le sujet n’était pas la reconduite ou pas du régime de semi-liberté, mais bien la recherche d’une sorte de consensus artificiel en interne au sein de la bureaucratie pénitentiaire.
    Si ma lecture du récit de FJ est juste – je pense qu’elle l’est -, nous sommes très loin des déchirements compassionnels reprochés à tort par Philippe.

  32. Les petits ratés de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela.
    – Desmond Tutu cambriolé pendant la cérémonie d’hommage :
    La résidence de Desmond Tutu au Cap a été cambriolée mardi 10 décembre, alors que l’ancien archevêque anglican se trouvait à Soweto, près de Johannesburg, pour la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, a indiqué mercredi 11 décembre un porte-parole de l’ecclésiastique. (Le Huffington Post)
    – Hommage à Mandela : l’interprète était un imposteur :
    On pensait qu’il reproduisait fidèlement, en langue des signes, les discours des chefs d’Etat lors de la cérémonie d’hommages à Nelson Mandela, mardi à Johannesburg. L’homme, qui se tenait à la tribune officielle, à proximité des personnalités les plus influentes de la planète, était en fait un imposteur. En réalité, il ne maîtrisait absolument pas le langage des sourds-muets. A tel point que les sourds-muets n’ont rien compris à ce qui s’est passé, pendant les trois heures qu’a duré cette cérémonie. (France Info)
    – Selfie d’Obama : une photo bien mal exposée.
    De l’enterrement de Nelson Mandela, diffusé en direct sur des centaines de chaînes de télé à travers le monde, vu par des millions de personnes, seule une anecdote semble rester. Celle de «Barack», «David», et «Helle» s’amusant à se prendre en photo lors de la cérémonie, comme de simples adolescents. L’image de ce «selfie» a fait le tour du monde. De nombreux journaux, notamment les tabloïds anglais, en font leurs unes aujourd’hui. The Sun parle même de «Selfie-gate». (Libération)
    Décidément il y en a qui ne respectent rien. Mais je suis sûr que, là où il est, Nelson Mandela a dû bien rigoler car il avait de l’humour lui. Ce qui n’est manifestement pas le cas de certains de ses fans, qui lui vouent un culte de la personnalité digne de celui de la grande époque de l’URSS.

  33. Ma compassion va d’abord à la victime de ce jeune homme, à sa famille, et aussi aux parents d’Olivier M., un couple d’enseignants.
    Il est clair que préférer mourir plutôt que de terminer sa peine pendant un an en enfermement total montre un dysfonctionnement certain au niveau des conditions d’incarcération, du juge des libertés, et tout cela mériterait l’ouverture d’une enquête administrative.
    La prison est là pour que le coupable paie sa dette à la société, puisse se réinsérer, la prison n’est pas là pour le tuer, et si l’on en croit le taux de suicide en prison, un tous les trois jours, c’est pourtant bien ce qui se produit.
    Il y a bien des échos restés sans suite au sujet du comportement du juge des libertés : untel, à tel endroit, qui écrase le détenu de sa morgue et de son mépris lorsqu’il lui signifie le refus d’une libération conditionnelle. Une attitude facile, tellement facile, et si lâche, et si destructrice pour les jeunes détenus.
    Enfin, à l’attention de ceux qui n’ont rien trouvé de mieux que de s’écrier en commentaire, devant la mort d’un homme, « c’est bien fait pour lui », je dirai juste que nous n’avons pas les mêmes valeurs.

  34. @Camille
    Je vous seconde. Il semble que Christian C soit devenu pauvre c. et rassemble l’exigence sacrificielle d’une punition supplémentaire.
    On trouve des perles : le suicide serait inexplicable mais on sait qu’il faudrait du courage pour l’acte (ah ! la logique formelle). Anouilh aurait dû souligner davantage que « Mourir ce n’est rien, commence donc par vivre, c’est moins drôle et c’est plus long »…
    Finalement, j’ai autant de peine pour les victimes que j’en ai pour les hommes qui se régalent et se satisfont de la mort d’un homme – vos vampires en somme. Et, pour anticiper les béni-oui-oui en mal de FN qui verraient dans cet aveu une faiblesse, repensez à deux fois ce que la satisfaction de la disparition d’un autre montre de vous et propose comme avenir.
    La fraîcheur de cet endroit ne s’améliore pas. Georges Fourest rapportait également dans La Négresse blonde, « Quid dignum stolidis mentibus imprecet ? » Ite missa est.

  35. Tout suicide est un vide sidéral. Il déprime celui qui en est témoin direct et peut arracher des pleurs aux menteurs les plus chevronnés.
    Le candidat au suicide passe devant plusieurs portes qui, toujours, se ferment… jusqu’à la dernière qui se trouve au bout du chemin.
    Dans le cas présent, aux détails que rapporte notre hôte, le JAP a fermé cette dernière porte, maladroitement, sans humanité.
    Le métier de magistrat est très difficile dans son mélange de technique-procédure et d’humain et il ne devrait être investi que par des gens impartiaux sur le fond mais humains et toujours humains dans la forme, sans problèmes intuitu personæ à régler ou projetés sur le justiciable.
    Il y a déjà 2500 ans, maître Zhongni Qiu (Confucius) révélait et énonçait une évidence :
    « Si les défauts d’un sceptre de Jade blanc peuvent se limer, les propos, en revanche, ne sont pas réparables ».
    Tout est dit.

  36. Le suicide touche toutes les classes sociales. Il n’y a pas d’exception. Comme quoi la conscience torture douloureusement !
    La fille de Jane Birkin, Kate Barry, s’est défenestrée hier.
    Quelle tristesse lorsque la détresse qui s’empare d’un humain ne trouve aucun remède, ne trouve pas l’âme secourable ! Pourtant la famille a un rôle tellement important à jouer, quand elle existe encore. Elle doit être un réconfort.
    La société est dure, davantage pour les réinsertions et ça ne va pas en s’arrangeant.
    La formation bateau est une particularité du système pour retirer des chômeurs… Ce n’est que du précaire.

  37. Nombre de médecins anesthésistes des hôpitaux sont piteusement à l’affut des NDE, sachant que l’existence de l’âme n’a été niée que dans le microcosme occidental depuis l’apparition de quelques sombres « lumières », mais la foule des veaux endoctrinés par des médias à la solde de tout ce qu’on a appelé « satan » reste collée à la fange de son athéisme.
    Du temps où la France était civilisée, la prison n’avait pas pour but de « payer sa dette à la société », formule qui n’a aucuns sens, mais de permettre le repentir pour le salut de son âme.
    La solitude était la règle, on n’y entendait dans l’idéal que les offices religieux, et on en sortait quand le chapelain constatait le repentir effectif.
    Mais comment espérer le salut lorsqu’on a tué sa petite amie ?
    Le criminel a ici prononcé contre lui-même la sanction que la société des veaux n’a pas su lui donner.
    Elle l’a laissé seul face à lui-même, sans le moindre secours ou la réelle compassion que lui aurait donné la religion d’un pays civilisé qui avait en plus la chance d’être la fille aînée de l’Eglise.

  38. « A tel point que les sourds-muets n’ont rien compris »
    Nous, sourds et muets du blog, pensons que zenblabla est un imposteur…

  39. Savonarole@Archibald

    @Archibald
    « La fraîcheur de cet endroit ne s’améliore pas. Georges Fourest rapportait également dans La Négresse blonde, « Quid dignum stolidis mentibus imprecet ? »
    Ite missa est. »
    Rédigé par : Archibald | 12 décembre 2013 à 08:31
    Ça alors, il y a quelqu’un ici qui connaît Georges Fourest !
    Bravo Archibald ! Et en plus vous citez Jean Anouilh, ma journée commence bien !
    Du malheureux Fourest on retiendra ce vers :
    « Mon verre est vide je le plains
    Mon verre est plein je le vide »

  40. Je ne vois pas pourquoi on se moque de cet imposteur qui a roulé tout le monde aux funérailles de Mandela, la totalité de la presse française fait de même avec nous.
    Moi je parle le muet comme un gars du pays, mais je ne connais qu’un seul signe : le bras d’honneur.

  41. Un lecteur attentif a fait cette utile remarque à mon pensum de 8h52 jcr :
    « Belle analyse et facile condamnation. Mais après »
    Je réponds :
    Après ? après ? faut pas déguiser l’abolition de la peine de mort, sordide et froide, par la calculée diabolique avilissante !
    Certaines paroles et attitudes, certains non-dits sont des bombes atomiques qui détruisent une âme et ensuite une vie.
    Une approche humaine dans la forme ne veut pas dire approuver, cautionner ou même pardonner l’irréparable. Ce peut être souvent le départ d’une prise de conscience et d’une rédemption, si le mot ne fait pas ringard.
    Le pouvoir des juges est immense par leur statut, par leurs pratiques et leurs décisions.
    Je fréquente les palais et je vois beaucoup de mépris et de légèretés révoltantes chez certains juges.
    Et pourtant quelle n’est pas la colère ou l’agressivité des juges quand un prévenu lambda leur manque de déférence ou de courtoisie ! Preuve que la forme ou le superficiel flatteur plaît toujours.
    Parfois, heureusement, j’ai vu des magistrats de haut vol, sachant faire admettre une sanction parfois lourde, mais en l’expliquant sans haine, sans parti pris, s’assurant de la compréhension de la décision. Ils ont fait leur métier, ils ont rempli leur mission (pas facile), en respectant l’Homme.

  42. Michelle D-LEROY

    @ Achille
    Parmi les ratés de l’hommage à Nelson Mandela, il y a aussi Mme la compagne du Président qui n’a pas eu la courtoisie de saluer l’ancien chef de l’Etat, ni par une poignée de main, ni même d’un simple signe de tête.
    La courtoisie élémentaire, la classe, ce n’est pas maintenant et surtout cela ne s’invente pas. http://video.lefigaro.fr/figaro/video/francois-hollande-a-nicolas-sarkozy-il-est-ou-l-avion/2922205066001/
    On peut se moquer de Mme Obama et de sa supposée jalousie, elle a un autre panache, une stature de Première dame sympathique.
    La jalousie féminine est un sentiment courant après tout.

  43. @Savonarole | 12 décembre 2013 à 11:38
    Notez qu’Achille a été compatissant, il n’a pas évoqué la vidéo qui bien sûr va devenir culte, où l’on voit notre président chercher son avion !
    Ce qui fait rire Sarkozy !

  44. « Du temps où la France était civilisée, la prison n’avait pas pour but de « payer sa dette à la société » mais de permettre le repentir pour le salut de son âme ».
    Si vous le dites, reverendissime Xaveri ! Vous parlez sans doute des prisons d’Eglise. Aujourd’hui, la maison d’arrêt d’Orléans est surpeuplée, on en construit d’ailleurs une nouvelle. Mais au temps jadis, l’évêque du lieu avait une charmante basse-fosse au château de Meung. Elle est surtout connue par un de ses pensionnaires, qui a laissé un commentaire sur le taulier :
    Mon seigneur n’est, ne mon evesque,
    Soubz luy ne tiens, s’il n’est en friche ;
    Foy ne luy doy, n’ommaige avecque ;
    Je ne suis son serf ne sa biche.
    Peu m’a d’une petite miche
    Et de froide eaue, tout ung esté.
    Large ou estroit, moult me fut chiche :
    Tel luy soit Dieu qu’il m’a esté !
    Tenez, vous me donnez une idée ! Si vous désirez absolument vous repentir, l’actuel propriétaire devrait pouvoir vous louer une cellule bien fraîche. Hélas, comme le wifi ne passe pas en sous-sol, il nous faudra vivre sans vos commentaires pendant quelques mois ! J’espère simplement qu’à votre sortie, vous aurez meilleure opinion des réformes judiciaires de la Révolution.
    http://www.id2sorties.com/les-souterrains-chateau-de-meung-sur-loire-meung-sur-loire-photo-id-sorties_39852_0.aspx

  45. Monsieur,
    Je vous cite : « Je défie quiconque, à la lecture de cet émouvant article, de ne pas ressentir de l’hostilité ou de l’acrimonie à l’encontre de tous ceux qui ont côtoyé ».
    Alors voilà, je plaide coupable… Cette fameuse « petite amie » était ma soeur, ce qui prouve que vous n’avez pas lu la procédure, puisqu’elle était au mieux une « ex-petite amie » depuis plusieurs mois. Mais je cite aussi le juge d’application des peines : « figé dans ses certitudes, autocentré, parfois hautain voire provocateur, incapable de faire preuve d’empathie à l’égard de la victime »… bref… Personnellement j’ai l’impression d’un immense gâchis, ceci dit soyons raisonnable, son suicide n’a rien avoir avec le remords ou sa condition carcérale, juste la peur du chômage… Peur que connaissent beaucoup de nos concitoyens. Pour ce qui est de la réaction de son avocat, je n’y vois ni plus ni moins qu’un besoin malsain de publicité.
    Respectueusement

  46. @ Michelle D-LEROY
    Le fait que Valérie Trierweiler n’ait pas salué Nicolas Sarkozy est certes regrettable, mais François Hollande l’a fait et c’est cela qui importe, me semble-t-il.
    Pour paraphraser Arnaud Montebourg, il semble que le problème de notre président soit sa compagne. Elle a bien du mal à se rendre sympathique et par ricochet contribue à la mauvaise cote de popularité de François Hollande.

  47. Il y a quand même beaucoup de place pour la raison entre les vindictes de nos habituels jivaros et les coupables largesses de leurs ennemis, entre le « bien fait pour sa tronche » et le « pauvre garçon ».
    Souligner alors que semble lisible ici que personne n’est allé – ou ne nous en a convaincu – s’informer du détail du crime initial… Mais que chacun, suivant son bord et son tropisme animalier, droitiste et rigoureux (probablement plus aux autres qu’à lui-même) ou gauchiste et compréhensif (oubliant largement que la victime n’est pas l’accusé) a jeté ses certitudes sans la moindre considération des détails qui les auraient fondées…
    Bazness as usual.
    La raison impose de dire que si cet homme avait été un natural killer, ce qu’il ne semble pas avoir été puisque sa récidive s’est portée sur lui-même, se mettant ainsi à distance de ceux que l’on peut catégoriser comme nuisibles à jamais, Fourniret Dutroux Fofana et quelques autres irrécupérables, et dont, pour ceux-là seuls, les « bien fait » et les « un de moins » seraient argumentables que de savoir la société n’avoir pour ceux-là aucune alternative de traitement, cela eût rendu ces cris justifiés et en rien abusifs, mais le sont-ils ?
    Dans le cas qui nous intéresse, puisque rien lisible ici n’a établi le caractère sadique ou passionnel de son acte meurtrier – certains en sont instruits sans doute qui n’ont ici rien détaillé, mais ni moi ni davantage que la plupart des commentateurs ne savons de quoi parlons – donc rien qui nous dise si cet homme s’était rayé seul de la carte humaine en son crime ou s’il y avait cédé follement à l’irrationnel d’une situation pour des mobiles un peu plus humains, de ceux dont on se dit introspectivement que nous aussi, poussés à ce point de contrainte nous aurions peut-être… il importait surtout de questionner plus avant les faits du crime eux-mêmes que de commenter l’article du journaliste cité.
    Comprendre n’est pas excuser mais peut laisser le coupable dans un chemin « circonstanciellement » meurtrier aux yeux de qui le juge, mais en rien en ces chemins où on sait de rares coupables condamnés, surtout, à récidiver de leurs pulsions hors tout contexte – les prédateurs secrètent seuls les conditions intérieures qui les font se mettre en chasse et tuer – permettant alors d’espérer pour ce seul premier un avenir sans danger pour la société une fois subi un emprisonnement assez long pour apaiser société mais surtout proches de la victime (si ce le peut..?).
    Ainsi, il serait bon qu’avant de se précipiter à juger qui pouvait être réinséré ou pas, les faits aient été ici rappelés en leur sinistre début.
    La plupart préfèrent se draper de droit cynisme ou de gauche grandeurs d’âme, aussi puérils les uns que les autres.
    AO

  48. @ Savonarole
    Fantastique ! Quand on partage les bonheurs du Géranium ovipare et le plaisir des Epîtres falotes, on peut considérer s’être trouvés. Ainsi proposons pour le défunt ce quatrain :
    Il ne me convient point, barons de Catalogne,
    lorsque je porterai mon âme à Lucifer,
    qu’on traite ma dépouille ainsi que la charogne
    d’un employé de banque ou de chemins de fer.
    @Camille
    Pour la foi en la nature humaine, je me sens comme George Orwell qui écrivait à l’un de ses accusateurs qu’il ne faudrait pas qu’ils se rencontrent. Car, ajoutait-il, à rencontrer les gens en chair et os, on perçoit toujours en eux l’humanité qui veille et qui console, et on ne peut plus leur en vouloir vraiment. Du moins, en ce qui me concerne, je m’y efforce :o)

  49. Il y a comme un orchestre du Titanic sur ce blog, on s’affaire sur des queues de cerises alors que la France s’effondre.
    Allez, on se dispute, on s’engueule, mais heureusement il y a toujours Boris pour nous enchanter.

  50. @ Marie | 12 décembre 2013 à 13:05
    Puisque vous en parlez, je trouve ça ridicule. Obama qui discute avec une jolie femme, une moue un peu dure de Michelle Obama immobilisée sur un cliché et les journaux inventent une crise de ménage à la Maison-Blanche.
    Un regard hésitant pour localiser sur le tarmac un Falcon probablement identique aux dizaines d’avions alignés pour la circonstance, et cela devient une « vidéo culte » démontrant l’incompétence crasse de notre Président.
    Ça va…
    Pipolisation, psychologie à deux francs et cancans ridicules, bienvenue dans la société du XXIe siècle. Aragon avait raison, la femme est bien l’avenir de l’homme.
    Je ne sais pas si l’on doit s’en réjouir sur tous les plans.

  51. Je réagis à cette idée : « Le candidat au suicide passe devant plusieurs portes qui, toujours, se ferment… jusqu’à la dernière qui se trouve au bout du chemin. »
    Le contraire est également vrai :
    Le candidat au suicide passe devant des portes ouvertes ; mais il ne passe pas sous le porche. Le candidat voit des mains tendues, il n’a pas envie de les prendre, de les serrer. Le candidat ne cherche pas systématiquement à culpabiliser les autres.
    Le juge d’application des peines a fait son travail avec les moyens dont il disposait. Il ne risque rien de toute façon. La révocation d’un juge est rarissime en cas de faute ou de présomption de faute, il semble que la tendance soit à la mutation, à la promotion, à l’oubli.
    Ce monde est dur, il devrait être rempli de gens durs au coeur tendre ; mais il y a trop de gens faibles au coeur dur.

  52. @Boris
    Outre que la peine de prison était rare, et que les prisons de l’Eglise comme sa justice étaient très au-dessus de la moyenne, ce qui importe, c’est qu’il existait d’une part, une vision claire de la raison d’être d’une peine d’emprisonnement, et d’autre part, que la cellule modèle était celle d’où l’on pouvait entendre les offices via des canalisations acoustiques.
    Nous, nous sommes passés de la prison, lieu du repentir et de l’élévation de l’âme, à celle de l’absurdité du « paiement de la dette » et de l’avilissement de l’âme.
    Là est l’une des marques irréfutables de la déchéance de notre civilisation.
    @Frank Thomas
    En attendant de « croire en Dieu », essayez d’admettre l’existence des âmes, puisque la science la prouve, maintenant. Est-ce à votre portée ?

  53. « …il semble que le problème de notre président soit sa « campagne ». Elle a bien du mal à se rendre sympathique et par ricochet contribue à la mauvaise cote de popularité de François Hollande…. »
    (Achille)
    Sa campagne est finie depuis 18 mois. Par contre sa compagne existe encore.
    Merci Achille pour ce joyeux moment. La Trierweiler responsable de l’impopularité du président qui a perdu son avion…
    C’est sympa !

  54. Rédigé par : Xavier NEBOUT | 12 décembre 2013 à 21:48
    La science aurait prouvé l’existence des « âmes »..?
    Votre plume a dû fourcher – diablotin qu’êtes – celle des « ânes » plutôt, à moins que ce ne soit le blog de Philippe B.
    Allez savoir ?
    Certains font dire ce qu’ils veulent à la Science ; parce qu’ils n’y croient pas.
    AO

  55. @ oursivi
    « Mais ni moi ni davantage que la plupart des commentateurs ne savons de quoi parlons. »
    Rédigé par : oursivi | 12 décembre 2013 à 18:41
    Quand on ne se sait pas de quoi on parle, il vaut mieux se taire, au lieu de faire des phrases ampoulées qui n’ont aucun sens.

  56. Mary Preud'homme

    Blob nous livre un témoignage essentiel et ça continue à clabauder dans tous les sens comme si de rien n’était. Comme s’il n’existait pas. A vrai dire, le commun des mortels craint la vérité et trouve plus rassurant et confortable de s’en tenir à des commérage ou à des certitudes toutes faites.

  57. @ Xavier Nebout
    « d’autre part, que la cellule modèle était celle d’où l’on pouvait entendre les offices via des canalisations acoustiques ».
    Jamais entendu parler, mon ignorance est abyssale et excuse ce hors-sujet… Si vous voulez bien me pondre une plaquette sur le sujet, je la ferai acheter par le département plomberie du Saulchoir. En même temps, le diable est toujours dans les tuyaux. Et puis, vos canalisations expliquent parfaitement les voix de Jeanne d’Arc à Rouen.
    Plus sérieusement, la prison est rare au Moyen Age, sauf, précisément, en justice inquisitoriale où le mur est fréquent, sous des formes plus ou moins rudes. Relisez les registres de Jacques Fournier pour Pamiers (entre autres). Enfin, c’est vrai, à Paris la prison du Châtelet est nettement pire.

  58. Rédigé par : moncreiffe | 13 décembre 2013 à 00:03
    J’attendais avidement qu’un âne me dise que ne sachant rien d’un point – et le disant pour qu’en sachions davantage des précisions qu’un lecteur intelligent et instruit en apporterait – je n’avais « qu’à fermer ma gueu.. » comme disait Coluche dans un contexte tout autre qui le faisait avoir lui de l’esprit.
    C’est donc le bon moncreiffe qui gagne le bonnet.
    Moncreiffe a quatre feuilles ?
    Non, deux mais elles sont longues.
    Ah, ils ne me déçoivent jamais.
    AO

  59. Pas faux, Mary.
    Mais si le frère de la victime dessine un peu mieux le coupable, nous ne savons rien de ce qui éclairerait mieux notre lanterne, les circonstances du meurtre qui nous diraient s’il fut sordide, crapuleux, passionnel ?
    Si nous ne devons en rien nous attrister du suicide de celui qui a commis cela ou si un reste d’humanité pouvait lui être concédée et si en son autolyse est aussi un gâchis.
    Mais dans tous les cas le drame essentiel est la mort de sa victime, certains l’oublient à tort.
    AO

  60. Rédigé par : oursivi | 13 décembre 2013 à 01:06
    Merci pour le bonnet. Ça m’empêchera peut-être d’attraper un rhume de cerveau. J’aurais préféré une autre récompense. Un picotin d’avoine, par exemple.

  61. « Est-ce à votre portée ? »
    Comme je le disais dans mon précédent commentaire, il ne semble pas que la foi vous rende aimable ou même tout simplement poli.
    Ce qui est à ma portée c’est de constater avec horreur qu’il existe des gens pour croire que la science puisse prouver l’existence de l’âme.
    Je rirais bien si ce n’était si triste.

  62. @Boris
    Les canalisations acoustiques étaient bien connues au Moyen Age. Il ne s’agissait évidement pas de plomberie, mais de réservations dans les maçonneries.
    @oursivi
    Alors tous les médecins anesthésistes qui constatent des NDE ne sont pas des scientifiques mais des charlatans qui voudraient faire prendre des vessies pour des lanternes au bon peuple.
    Heureusement qu’il a des gens comme vous pour nous préserver, nous autres, les ânes.

  63. oursivi@XN&moncreiffe

    Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 décembre 2013 à 12:42
    Ils ne démontrent rien, ils constatent un état de fonctionnement générique des cerveaux quand leur vitalité biologique est proche de l’irréversible non retour et que ceux-là trouvent des points de fonctionnement différents. Et comme ils sont scientifiques, ils le disent honnêtement. Mais sottise serait d’aller plus avant dans la conclusion mystique qui vous tente tant. Ne faites pas dire aux gens ce qu’ils ne disent pas, surtout à ceux-là.
    Les lumières qu’avez diabolisées sont justement ce tournant des consciences qui réalise la différence entre savoir et croire, et qui comprend l’importance de la croyance et son rôle ambigu dans la raison, où elle a forcément un peu de place, déjà par la nécessité de baser la compréhension sur une axiomatique.
    Je ne dirai jamais que Dieu existe ou qu’il ne le peut pas. Je ne mélange pas mes sensations et mes aspirations à ma raison, même si je sais qu’elles dialoguent que je le veuille ou non.
    Ne soyez pas vous celui qui prétend savoir des choses aussi indicibles.
    Moi je sais les choses dicibles, celles-là seules je les argumente.
    Le reste appartient à chacun, et vouloir l’imposer a toujours fait s’entretuer les hommes, c’est criant de siècle en siècle et pour les attardés de Syrie comme de Centrafrique, on voit ce à quoi les contraint de chercher encore leurs lumières, là qu’ont pourtant les nôtres, imparfaites, cheminantes, mais aussi indispensables que la foi première, sous les yeux.
    Nous nous parlons, ils s’entretuent.
    AO
    PS : moncreiffe, avez de l’esprit, c’est bien, je retire l’âne et ne vous avoinerai plus, dont acte. Confesse aussi avoir été pour le moins abscons et verbeux, cela m’arrive.

  64. Denis Monod-Broca

    « Ce qui devrait plutôt solliciter la réflexion tient moins aux institutions et à la prison qu’à la personnalité d’Olivier M qui, dans un parcours de normalité plutôt positif à son égard, a en effet « craqué » parce que le terreau sur lequel il s’était construit était déjà fortement altéré – son crime le démontre – et qu’il a perdu cette confiance élémentaire en l’avenir qui distingue les battants des vaincus. »
    Un crime démontre-t-il l’altération d’un terreau ?
    Excusez-moi, Monsieur Bilger, de me moquer de l’image que vous utilisez en la retournant ainsi mais il me semble qu’elle est fausse surtout quant au fond.
    Le crime n’est pas une question de « terreau ». Nous sommes, tous autant que nous sommes, capables de crimes. Ayons garde de l’oublier. Mais, à l’inverse, avoir commis un crime peut gravement altérer le « terreau » dont est fait son auteur.
    Porter la faute d’un crime ne peut-il pas vous inciter à vous appliquer à vous-même la peine capitale ?…

  65. oursivi
    Que de tournures alambiquées dans le style savant, pour ne pas admettre que ce qui est constaté et répertorié, ce sont des perceptions visuelles qui n’ont pu avoir lieu que par une sortie du corps.
    Et cela même parfois avec un encéphalogramme plat.
    Ne dit-on pas têtu comme un âne ?

  66. Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 décembre 2013 à 09:58
    Les drogués se mettent exactement dans le même genre de perception quand ils s’offrent des trips radicaux.
    Un autre point de fonctionnement qui leur donne à voir des choses que nous ne voyons pas dans le quotidien de notre fonctionnement biochimique.
    Le grand G. Steiner confessait un jour sur FCult qu’il regrettait de n’avoir eu le courage de s’essayer au LSD pour comprendre certains textes comme de ses plus brillants élèves prétendaient les avoir approchés sous cette influence-là…
    Le plus grand théoricien des nombres,
    http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Erd%C5%91s
    avouait qu’hors la prise de quelques stupéfiants plus ou moins autorisés, ses écrits compréhensibles à bien peu, lui devenaient illisibles, qu’il n’y voyait plus qu’une feuille de papier tachée d’encre…
    Les niveaux de fonctionnement cérébraux sont multiples, pas besoin d’arrière-monde pour penser cela.
    Pour l’argumenter au-delà du prêchi-prêcha, il vous faudrait mentionner des références scientifiques précises (articles) pour avancer qu’auraient vraiment été « certifié » des cas de mort cérébrale – à supposer qu’un électroencéphalogramme plat le soit, là qu’il n’a comme tout capteur qu’un rapport signal-bruit faisant qu’il détecte certaines choses et pas d’autres pour des raisons éminemment scientifiques – dans le même temps que ceux l’expérimentant pour eux-mêmes auraient vu des choses…
    L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’oursivi qui répondait au Nebout ?
    Quand bien même les auraient-ils vues, ils peuvent les avoir vues avant où après la phase paradoxale – dont je viens déjà d’expliquer en quoi elle ne l’est pas tant.
    Quand vous rêvez, savez-vous à quelle heure et dans ordre vous l’avez fait ? Bien sûr que non !
    La chose onirique est déjà on ne peut plus incompréhensible. Nul besoin d’aller chercher l’âme en sa pseudo-mort pour souligner en quoi notre propre fonctionnement échappe encore à notre esprit qui ne peut encore se voir et s’examiner pleinement dans le miroir de sa conscience, ce qui est naturel.
    L’univers est en long retournement conscient sur lui-même, nous ne sommes qu’un moment de son évolution, son élément le plus conscient à ce qu’en savons au 14 décembre 2013, mais il y aura beaucoup mieux.
    On a pu démontrer aisément que l’homme a inventé Dieu et pour de nombreuses raisons bien comprises ; l’inverse ne le sera jamais, probablement par son absolu absence du domaine de la raison, celui qui justifierait ce terme, « démontrer »…
    Après, chacun est libre de croire, le tout est d’en faire raisonnable usage.
    Ce n’est pas la foi qui manque à tous ces enragés qui s’entretuent là où on sait. Chacun la sienne et bien certain d’être dans le vrai de son dogme, justifié et garanti, quoi qu’il fasse.
    AO

  67. @ XN
    « En attendant de « croire en Dieu », essayez d’admettre l’existence des âmes, puisque la science la prouve, maintenant. Est-ce à votre portée ? »
    Entschuldigung ! Plaît-il ? Signore Nebout, può ripetere la domanda ?
    Sachez, mon cher, que plus une théorie s’écarte des précédentes, plus les preuves apportées par le scientifique (voire par le créationniste amateur) doivent être incontestables et évidentes. C’est cela, la science… Enfin, il paraît !
    Je vous rassure, vous n’y perdrez pas ! En effet, si vous envoyez la vérification expérimentale de l’existence de l’âme au bureau de Henri Broch à Sophia-Antipolis, le Cercle de zététique, fidèle à sa promesse, virera immédiatement sur votre compte la somme de 200 000 euros. Si du moins vous daignez recevoir l’argent impur des scientistes athées…
    PS : Je précise que le chèque zététique ne vous sera envoyé que si l’expérience est reproductible…
    @ oursivi
    « En quoi notre propre fonctionnement échappe encore à notre esprit qui ne peut encore se voir et s’examiner pleinement dans le miroir de sa conscience ».
    C’est à peu près le premier théorème d’incomplétude. Mais utiliser Kurt Gödel pour sanctionner Xavier Nebout, c’est comme poursuivre un lapin à coup de bombe H… Peu économique et surtout bien cruel, tant il nous enchante par ses joyeuses gambades et ses drôles de théories…

  68. « Mais utiliser Kurt Gödel pour sanctionner Xavier Nebout, c’est comme poursuivre un lapin à coup de bombe H »
    Boris
    Tant qu’on ne l’assaisonne pas à la chloropicrine avant de le foutre au puisard pour complaire à une chanteuse vengeresse, on reste dans les clous au moins de girofle, aussi de la loi.
    Mais, avez raison, c’est vrai qu’il nous distrait, ce bougre de cornichon de sapristi rincé à l’eau bénite.
    AO

  69. Pendant que, d’une façon qui tourne à la monomanie, vous vous acharnez sur le battu de 2012, le vainqueur, lui, commet une petite saloperie – faussement présentée comme un couac – qui devrait peut-être attirer un instant votre attention.
    Par le rapport complaisamment mis sur le site de Matignon, le gouvernement espère bien faire d’une pierre trois coups : donner un petit gage à sa gauche, détourner l’attention du peuple de l’essentiel et faire gonfler les voix du FN dans la perspective des municipales.
    Ce triple dessein se conduit au risque de déchirer encore un peu plus le corps social à un moment où tout devrait au contraire être fait pour le recoudre.
    Vous, Philippe, qui avez constamment vilipendé Sarkozy « le diviseur », n’auriez-vous rien à dire sur ce sujet ?

  70. Oursivi et Boris
    Pourquoi éprouvez-vous le besoin d’associer Dieu au détachement de l’âme du corps ?
    Que certaines drogues provoquent le détachement de l’âme, l’humanité le sait depuis l’aube des temps sauf chez les esprits bornés dont la France est la patrie, et Boris en sera ravi, l’Eglise n’y est pas pour rien.
    Concernant les constats de NDE établis par des médecins anesthésistes des hôpitaux, reconnus comme celui du CHU de Bordeaux, il faut se donner la peine de cesser de prendre les gens pour des imbéciles, même au prix d’un gros effort.
    Ce que les « patients » en question on rapporté de leur sommeil, il était matériellement impossible qu’ils aient pu le voir autrement qu’en sortant de son corps.
    Par ailleurs, n’importe quel radiesthésiste amateur dont moi, plantera vos zezetistes avec une règle de Bovis ou la perception des réseaux telluriques à distance. Sur 100 la quasi-totalité trouvera les mêmes mesures et les mêmes réseaux.

  71. Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 décembre 2013 à 18:03
    Vous êtes radié de quel corps au juste ?
    Les radiestrucs sont ces gens qui dirigent les familles en détresse dans la recherche d un disparu, toujours vers des lieux vides et souvent à grands frais.
    Si avez un bâton et qu’êtes au-dessus de la Seine, pour peu qu’il soit assez long, vous devriez trouver de l’eau.
    Bien choisir son pont est essentiel.
    Ceci ri, comme disent là-bas vos condisciples tous dopés à la foi et qui hélas ne se contentent pas de jeter la poudre aux yeux, vous nous faites une démo quand le voulez, suis sûr que cela distraira Boris, j’amènerai un magicien, je ne connais pas tous les trucs.
    Cet Italien dont le nom m’échappe et qui a filouté superbement son monde avec des dessins faits à la main défilant en vidéo tandis que l’avion suréquipé de détecteurs bidon croyait flairer des champs de pétrole devrait vous accueillir dans sa confrérie de bluffeurs d’andouilles.
    À défaut d’andouilles, nous amènerons la moutarde.
    AO

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