Le péché mortel est médiatique…

Augustin Trapenard invite Marc Trévidic qui est encore magistrat et vient de publier un roman d’amour. Il a plusieurs cordes à son arc même si l’antiterrorisme n’est plus, depuis qu’il est à Lille, son lot quotidien et qu’il existe heureusement à Paris, comme l’a rappelé avec classe le procureur Molins, des services au siège et au parquet infiniment compétents et actifs pour traiter de ce domaine capital (France Inter).

Valeurs actuelles consacre une enquête aux « Médias, manipulations et mensonges ».

Ces invitations et cette publication nourrissent une réflexion que longtemps je n’ai pas osé développer par crainte d’entendre des imbéciles aller au plus facile et dénoncer mon prétendu narcissisme.

Elle questionne le fait que certaines personnalités, quel que soit leur registre, politique, social, culturel ou judiciaire, seront toujours – j’insiste sur l’adverbe – sollicitées par les médias et n’auront jamais à se battre pour y accéder.

On les connaît et force est d’admettre qu’elle ne subissent jamais de période de disette. Elles viennent, répondent, repartent et ne critiquent jamais après. Pas plus l’échange qui vient de se dérouler que le système médiatique en général. Les journalistes sont assurés avec elles de demeurer à l’abri de toute atteinte et de préserver une réputation qui ne doit jamais, au grand jamais, être mise en cause.

Il y a un péché mortel à ne jamais commettre. Celui de douter de la compétence, de l’intelligence, du talent et de la légitimité de ceux qui présentent l’offre médiatique pour la presse écrite comme pour l’audiovisuel. Le faire est inexpiable.

Le point commun des « permanents », toutes tendances intellectuelles confondues et toutes spécialités entendues, est que précisément jamais ils ne porteront le fer contre une structure qui les reçoit à proportion même de leur passivité critique.

D’abord parce qu’il s’agit souvent de journalistes et que ceux-ci ne sont pas assez masochistes ou lucides pour se fustiger eux-mêmes ou en tout cas la classe à laquelle ils appartiennent. Et pour battre en brèche un impressionnant corporatisme.

En effet, s’ils se laissent aller à critiquer quelqu’un dans leur sphère, il faut vraiment que cette personne soit en état de faiblesse et ne puisse plus nuire. Sinon, toutes tendances idéologiques confondues, ils se soutiennent et se ménagent.

Pour les autres qui ne sont pas journalistes, parce qu’ils spéculent sur le futur et que le présent est évidemment gratifiant qui leur permet une exposition qui va les servir.

Mais, pour peu qu’on ne s’abandonne pas à une totale inconditionnalité, qu’on n’abolisse pas toute réaction même si peu que ce soit réservée, on est clairement qualifié d’indésirable et même de dangereux. Le pire en effet est d’avoir l’audace de constater que les médias sont seulement des vecteurs et en aucun cas des créateurs et de n’exiger d’eux que de l’honnêteté et de la modestie. L’affront intolérable est d’affirmer que le journaliste est moins important que son invité.

Je n’ai pas cessé de discuter les médias en gros pour les apprécier, en justifiant mes choix, au détail. Ce n’est pas assez de distinguer, dans la masse, quelques professionnels d’exception, exemplaires, bien au contraire. Estimer de rares talents et louer une minorité d’intégrités et d’intelligences incontestables revient en effet à stigmatiser plus durement le troupeau ordinaire d’autant plus offensé qu’il s’est octroyé par anticipation et par décret impérieux toutes les vertus du monde.

Rien ne démontre plus l’absurdité des reproches mécaniques qui me sont adressés quand je choisis un sujet médiatique, une empoignade télévisuelle, un divertissement révélateur. Les qualifier de dérisoires et d’insignifiants, parce qu’ils relèvent du médiatique, est un contresens. En réalité, traiter de la liberté d’expression, de ses déplorables limites aujourd’hui, de la médiocrité de tel ou tel journaliste, de la solidarité douteuse de cette caste, est infiniment plus périlleux que d’aborder des thèmes prétendument plus sérieux. Ceux-ci, contrairement aux autres, ne vous condamnent jamais à l’exclusion, à l’ostracisme même le plus voilé.

Si je refuse un certain nombre de sollicitations, je devine cependant que la rançon de mon regard critique est au pire un éloignement subtil, au mieux une adhésion crispée. Je suis, j’en ai conscience, un privilégié mais perçu presque comme intrusif. Il y a un catéchisme à observer dont le premier commandement prescrit que le journalisme est intouchable.

Cette réserve est normale au fond parce que toucher le coeur du système, même par des contributions ponctuelles mais avec une sincérité totale, n’est pas pardonnable de la part d’un monde qui fait payer chèrement la distance que certaines de ses prestations imposent à l’esprit libre. Surtout quand ce dernier s’immisce dans des controverses qui ne concernent pas que les journalistes mais le citoyen. Que ce dernier se mêle de ce qui le regarde est inadmissible.

L’avantage de cette distance qui croit punir est qu’elle contraint heureusement la personne concernée à se créer ses modes d’expression – blog et autres – et à remercier les professionnels qui, malgré tout, ont décidé de faire passer, avant l’aigreur, la confiance et la liberté. J’en ai trouvé.

Tout n’est pas négatif dans cette résistance des médias à ceux qui ne les flattent pas. Ainsi, dans le domaine politique par exemple, si un Jean-Luc Mélenchon a fini par payer rudement le fait qu’il n’était pas dupe, à tort ou à raison, du jeu et de la convention médiatiques, il a su, en même temps, tirer le meilleur profit, pour lui, son talent et sa cause, de ces contrariétés.

Quand on affirme que « Zemmour, Houellebecq, Onfray sont tous victimes de la censure », immédiatement cette perception est fausse parce qu’on les a lus et entendus partout mais, en profondeur, elle est exacte. Les médias, tout en tremblant, ont le pouvoir de tenir rigueur à ceux qui n’ont pas succombé à leur idolâtrie et ne tombent pas de ravissement devant les ruses et les conformismes de la « machine ».

C’est encore plus vrai pour un maire comme Robert Ménard qui cumule les handicaps : il a défendu tous les journalistes en péril, il n’appartient plus à cette profession dont il dénonce les tours et les détours et il est sans équivoque de droite.

Alors, quel dénominateur commun à ces quelques-uns qui se trouvent dans cet inventaire éclectique d’aujourd’hui ? BHL, Minc, Attali, Trévidic, Dupond-Moretti, Fourest, Cohn-Bendit… et je pourrais continuer la liste…

Ils ne brûleront jamais qui les adore. Ils seront raisonnables.

Car le péché mortel est médiatique.

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Voir les Commentaires (73)
  1. « …quand je choisis un sujet médiatique, une empoignade télévisuelle, un divertissement révélateur. Les qualifier de dérisoires et d’insignifiants, parce qu’ils relèvent du médiatique, est un contresens. »
    Je ne partage pas ce point de vue.
    Votre précédent billet, consacré à Claire Chazal, est emblématique : vous trouvez le moyen de rédiger toute une page pour expliquer à quel point votre sujet est médiocre et sans intérêt.
    Je ne nie pas que tout objet, même le plus ténu, puisse être instructif et intéressant d’un certain point de vue. Mais vous jouez sur le mot « insignifiant ».
    Les structuralistes nous ont appris – mais certains romanciers l’avaient fait avant eux – que le moindre élément, quel que soit le domaine auquel il appartient, peut être à soi seul un univers qui résume et éclaire le tout, donc qu’il est « signifiant ». En ce sens, oui, les sujets que vous abordez parfois peuvent présenter un certain intérêt et avoir du sens. C’est l’abus de futilité qui est « insignifiant ».

  2. Que dire des invités « bouche-trous » toujours les mêmes – toujours disponibles pour « faire la claque » ahaha lorsque d’autres – tout aussi habitués-ne sont pas disponibles, et dont on taira leur nom – par charité – tant ils sont connus.
    Quand ça les arrange, les Français aiment se comparer aux Américains, pourquoi alors ne pas s’inspirer des relations aux USA de la presse vs les politiques : certains journalistes US ont été virés de leur journal pour avoir dîné avec un politique, a contrario à Paris il existe quelques très bonnes tables, quelques très bons restaurants bien connus dont la spécificité est de recevoir d’abord et surtout politiques et journalistes, la connivence à gogo !
    En France le copinage journalistes/politiques est comme institutionnalisé : ils partent en vacances ensemble, passent leur week-end ensemble, ils couchent et vivent ensemble : en secondes noces les politiques épousent des journalistes, ou en mode « back street » ie. amants/maîtresses le tout étant un secret de polichinelle… et ce Christophe Barbier le gourou du e.journalisme dont le mag est en perdition, qui à son récent mariage avait convié la fine fleur des politiques qui bien sûr s’était déplacée.
    Ni les politiques ni les journalistes ne sont libres, ils sont tous de connivence, ils doivent tous quelque chose à l’autre, ils se tiennent tous par la barbichette ! Pourquoi alors s’étonner que la France progresse chaque année dans le classement des pays les plus corrompus au monde !

  3. Bonjour,
    Cela fait bien longtemps que le monde médiatique vit en autarcie avec ses journalistes et animateurs vedettes, ses invités privilégiés qui ont leur rond de serviette dans certaines émissions, sa culture de l’événement poussée jusqu’à saturation, ses polémiques stériles sur des sujets où tout a été dit et redit.
    L’avantage d’être un citoyen lambda qui n’est pas sollicité par les médias, ainsi que vous l’êtes Philippe Bilger, c’est que l’on peut observer les personnalités des deux bords, les journalistes et leurs invités avec un certain recul.
    Monsieur « Tout-le-monde » n’intéresse personne. Il peut écrire ce qu’il veut sur un blog, sur Twitter ou un autre réseau social, quelle que soit la pertinence de ses propos, il ne fait pas partie de ce petit monde fermé réservé à une certaine « élite ».
    En fait monsieur « Tout-le-monde » n’existe vraiment qu’au travers des sondages. Tout est dans la formulation de la question qui guide la réponse que l’institut de sondage souhaite obtenir.
    Le pire de tout dans ce maelstrom médiatique est encore les chaînes dites d’information avec ses reporters « sur place », avec leur improvisation maladroite et leurs cafouillages affligeants. Tout ceci a un côté aliénant que personnellement je fuis.

  4. Ceux qui fréquentent assidûment les médias sociaux et le web d’une façon générale ont une vision rééquilibrée de la sphère médiatique. Mais malheureusement, beaucoup de gens n’ont que la télévision pour alimenter leur réflexion, et force est de constater que par exemple Monsieur Ménard n’y apparaîtra jamais que comme un pestiféré malgré ses grandes qualités, son courage et sa façon d’appeler un chat un chat.

  5. Xavier NEBOUT

    Il faut abandonner ses chaînes pour être prêt à mourir.
    Après vous être délivré de la pègre politique, vous voilà donc libéré de la pègre médiatique. Cependant, il vous reste encore à dénoncer le diable qui infeste tout : la franc-maçonnerie.
    J’ai eu la chance d’être invité à en être au prestigieux Grand Prieuré des Gaules tout en prévenant que j’y entrais dans l’esprit de Jésus descendant aux enfers pour repêcher les âmes. On se doutera à me lire ici, que je n’y ai pas été insignifiant, et l’aventure s’est vite heurtée au fait que les montées en grade ne se font qu’à l’unanimité. J’y ai évidemment eu mon Judas et mon Pilate. Veni vidi vici.
    Toute cela pour dire que je l’ai vu, le visage du Diable que je vous encourage à dévoiler.
    Bon courage, M. Bilger, je ne regrette pas d’avoir persévéré à profiter de l’honneur que vous faites à tous ceux qui s’expriment dans votre blog.

  6. hameau dans les nuages

    C’est le principe de la caste. On ne peut avoir un pied dedans et un pied dehors. Leurs espaces de nuisance diminuant par la connaissance et l’honnêteté intellectuelle, ils n’ont guère de solutions pour préserver leur pré carré que l’argent pour les indécis et les hypocrites (pour les crétins, c’est gratuit) et le bannissement pour les autres. En attendant la dictature.
    Onfray en a fait les frais et le dénonce avec humour :
    https://www.youtube.com/watch?v=WwnueV9xM94

  7. Quasiment tous les journalistes de la presse écrite squattent tous les plateaux télé principalement les chaînes d’info et ses trop nombreux talk shows pseudo-politiques, animés par des camelots de l’info préoccupés par leurs questions, jamais par les réponses dont ils se moquent, et qui n’hésitent donc jamais à poser une question à laquelle il vient d’être répondu par anticipation.

  8. La recette pour être un invité permanent ou quasi, des médias, est simple :
    – être reconnaissant envers ceux qui vous invitent
    – ne jamais critiquer les invités auxquels on est confronté (de toute façon on ira boire un coup avec eux après l’émission !)
    – dire du bien de l’intervieweur, le caresser dans le sens du poil
    – ne parler que pour dire des chose convenables et anodines, sauf si on s’appelle Zemmour ou Onfray, qui seront de toute façon réinvités parce qu’ils sont de « bons clients »
    – échapper à tout prix à l’étiquette « incontrôlable » : il n’y a que quelques « fous du roi » par exemple chez Taddéï qui peuvent s’exprimer, tardivement il est vrai…
    – être dans l’air du temps, employer les mots puisés dans le vocabulaire « normé » et validé par le Haut Commissariat à la question du vivre-ensemble
    – renvoyer l’ascenseur en temps utile aux collègues : le bistrot du commerce qu’est devenue l’émission « C dans l’air » animée par Y.Calvi en est un exemple flagrant : chacun égrène ses certitudes en étant sûr de ne pas être interrompu par le petit camarade que l’on tutoie !
    – ne pas dire ce que l’on sait de tel ou tel homme ou femme politique corrompu(e) ou à l’incompétence notoire
    – répéter en boucle les éditos des journaux subventionnés par le gouvernement, que peu de gens lisent : Le Monde, Libération, L’Humanité, etc.
    Bien sûr cette recette ne permet que de fabriquer des plats sans saveur, sinon avariés !!

  9. Mary Preud'homme

    Philippe Bilger a écrit :
    « …Le pire en effet est d’avoir l’audace de constater que les médias sont seulement des vecteurs et en aucun cas des créateurs et de n’exiger d’eux que de l’honnêteté et de la modestie. L’affront intolérable est d’affirmer que le journaliste est moins important que son invité… »
    Tout est dit.
    Voilà ce que l’on devrait enseigner et ressasser dans les écoles de journalisme : vous êtes simplement des vecteurs de l’information. Ne l’oubliez jamais !

  10. Michelle D-LEROY

    @ Patrick EMIN
    C’est exactement le problème. Ceux qui ont le temps ou l’envie de creuser l’information en lisant les différentes approches des « réprouvés » sur le web et ceux qui, par manque de temps ou par confort intellectuel, se contentent des matinales dans leur voiture en partant au travail, ou des JT conformistes (et il n’y a pas que Claire Chazal pour orienter la pensée ou inviter ceux qui pensent bien).

  11. Garry Gaspary

    Vous ne critiquez pas les médias, vous critiquez certaines personnalités médiatiques qui vous déplaisent pour mieux en louer d’autres qui vous plaisent.
    C’est ce qui rend effectivement vos billets d’une manière générale totalement insignifiants : vous y traitez quasi constamment de personnes et non d’idées. Je dirai même que vous vous cachez derrière les personnes que vous mettez en avant pour éviter de traiter d’idées.
    A vous lire, on aura tort d’aimer C. Chazal, N. Sarkozy, C. Taubira et raison d’apprécier M. Field, R. Ménard, et ceci sans même avoir besoin d’aller au-delà de leur personnalité respective, sans même prendre la peine de chercher à définir leur conception du journalisme ou leurs idées politiques.
    Bref, les uns sont définitivement nuls parce que vous ne les aimez pas alors que les autres sont définitivement super parce qu’ils sont vos amis… Un peu léger comme critique, non ?

  12. anne-marie marson

    Justement, c’est une question que je me posais, après avoir lu « Richie » de Raphaëlle Bacqué, cette collusion entre les milieux homos, Sciences Po, le pouvoir.
    Certains des intervenants, à « C dans l’air  » notamment, sont enseignants dans cette école, où d’après R.Bacqué, rien n’a changé depuis la mort de Richard Descoings.
    Les intervenants de cette école, invités régulièrement, n’ont jamais une critique envers l’école, ni aucune critique envers les émissions dans lesquelles ils interviennent.
    Certains officient à « C dans l’air » depuis plusieurs années et on ne leur pose jamais la question de leur objectivité.

  13. calamity jane

    J’avoue ne pas comprendre.
    Vous souhaiteriez que l’organisation médiatique nous présente davantage de référents d’une droite dure eu égard à la molle de chez Les Républicains ou à la mimolette socialiste ?
    De tous ceux et celle cités, un seul a tenu une fonction en responsabilité en rapport avec les événements de l’année 2015…
    Les autres, M. Onfray mis à part, sont dans l’excès de leur idée fixe, partiale, à la limite du citoyen républicain, laïque.
    Les mêmes ont soutenu l’action en Libye et ne méritent pas une oreille attentive, car soutenir une intervention pour assassiner le représentant d’un autre peuple, c’est grave.
    Le monde vecteur-médiatique y trouve une grande part de responsabilité qui sait porter aux studios des personnes aimant se faire maquiller pour mieux supporter les spots-sunlight. Mais il en est qui refusent la mascarade.
    Vanitas, vanitatum et omnia vanitas ! Res, non verba !

  14. sylvain kss kss

    Cher Philippe, il faut excuser mon toutou Gaspary qui passe ses dimanches à mordre les mollets de chrétiens qui se promènent après la messe avec des galettes des rois (christianisés bien sûr) ; bonne galette cher Philippe, moi j’en ai une avec mes potes frontistes chrétiens, on portera un toast à Ménard de Béziers.
    Bye à demain.

  15. @ Notre hôte et aux autres
    « L’affront intolérable est d’affirmer que le journaliste est moins important que son invité. »
    C’est bien vrai. Mais vous-même, n’en avez-vous pas voulu à Isabelle Huppert d’avoir décliné d’être interrogée par vous ? Si l’interrogateur compte moins que l’interrogé, ce n’est pas normal. Hélas, il semble que même les meilleurs deviennent comme ceux qu’ils critiquent. Le système médiatique est comme l’anneau de Tolkien, tôt ou tard, il semble dévorer tout le monde.
    « Cette réserve est normale au fond parce que toucher le coeur du système, même par des contributions ponctuelles mais avec une sincérité totale, n’est pas pardonnable de la part d’un monde qui fait payer chèrement la distance que certaines de ses prestations imposent à l’esprit libre. »
    Ne jamais toucher le coeur d’un système. C’est malheureux à dire, mais plus on a cru à un système, plus on a donc cru pouvoir dire ce qu’on estime vrai, plus on est puni quand la plus noire hypocrisie est primée. Conséquence : le recalé d’un système, s’il peut y retourner ou aller dans un autre, calculera ses sincérités soit un ou deux messages, sincérités importantes à défendre, et pour le reste, s’en lavera les mains.
    Puisque tout le monde pleurniche, il y a beaucoup plus d’exclus-diabolisés dans les médias que qui les critique ou les gens de droite : les transhumanistes.
    Si un défenseur de la cause y parvenait, je ne vois pas pourquoi il critiquerait les médias pour ne plus jamais, et probablement non plus aucun des siens, y revenir.
    Critiquer un média pour suicider le message ? C’est d’ailleurs ce que doivent se dire les défenseurs de toutes les causes, des plus méprisés aux plus favorisés… Et dès lors, il est difficile de savoir ce qu’on endure par bassesse ou appât du gain ou par dévouement à la cause.

  16. @hameau dans les nuages le 10 janvier 2016 à 11:06
    « C’est le principe de la caste. On ne peut avoir un pied dedans et un pied dehors. Leurs espaces de nuisance diminuant par la connaissance et l’honnêteté intellectuelle » 
    Totalement d’accord avec vous, tout rajout à votre commentaire ne serait que redite sous une autre forme.
    https://www.youtube.com/watch?v=WwnueV9xM94
    Merci pour votre lien de la vidéo de Michel Onfray : excellent, il explique cela très bien et avec humour.
    @Xavier NEBOUT | 10 janvier 2016 à 11:01
    Bigre vous avez été au Grand Prieuré des Gaules (ce temple fort chrétien où la probité est la vertu première…), à croire que vous êtes masochiste. Cette confrontation avec le Diable FM manquait à votre expérience de vie ?

  17. Michelle D-LEROY

    Il devient en effet de plus en plus difficile de trouver une information indépendante. Les journalistes sont devenus des perroquets effrayés à l’idée d’être mis dans le camp du mal.
    Prenons l’info d’aujourd’hui. François Hollande après une semaine de commémorations, dépôts de plaques et de gerbes pour honorer les morts de Charlie Hebdo et de l’épicerie Cacher ou aussi celle de François Mitterrand, a encore rendu un énième hommage Place de la République ce matin, en compagnie de Johnny Hallyday, aux victimes des attentats de janvier. L’excès et la posture médiatique pour sa campagne électorale. Mais les médias ont repris en boucle. Personne ne paraît troublé par cette overdose.
    Après cette cérémonie (de trop) le Président se rend à la mosquée. Car il faut bien faire bonne mesure, lui qu’on ne voit jamais à l’église, lui qui ne souhaite même pas « joyeux Noël » aux chrétiens. Mais qui oserait sur les antennes ou les sites d’infos s’en étonner ?
    Par contre aujourd’hui, ce matin tôt, deux églises ont été incendiées dont au moins une volontairement après qu’elle a été profanée. Si leparisien.fr relate les faits à 14 heures, lefigaro.fr le fait du bout des lèvres à 17 heures seulement.
    L’information est sélective, cela ne fait aucun doute et ceux qui s’en plaignent sont critiqués… Dire que le 11 janvier, les Français sont descendus dans la rue pour la liberté d’expression, c’en est presque amusant.

  18. Denis Monod-Broca

    « Alors, quel dénominateur commun à ces quelques-uns qui se trouvent dans cet inventaire éclectique d’aujourd’hui ? BHL, Minc, Attali, Trévidic, Dupond-Moretti, Fourest, Cohn-Bendit… et je pourrais continuer la liste…
    Ils ne brûleront jamais qui les adore. Ils seront raisonnables ».
    Vous inversez les rôles, M. Bilger. Ceux auxquels vous reprochez de ne jamais brûler qui les adore ne sont pas adorés. On ne les adore pas, on adore les détester. Ce n’est pas la même chose. Ce sont eux qu’on brûle, même si c’est en, apparemment, les adorant. Et les journalistes, bons ou mauvais, jouent à la perfection le rôle qu’on attend d’eux, celui de médiateur entre la foule et ses cibles.
    Les pharmakôs des cités grecques, promenés sur un chariot à travers les rues de la ville sous les coups, lazzis, pierres et crachats de la foule, ce sont eux. Le chariot ? : les plateaux de télévision et studios de radio. Quant aux journalistes, ils tirent le chariot.
    « Qui a tué Davy Moore ? » : la foule, toujours la foule, c’est-à-dire nous. Et la télé a ce pouvoir de faire de nous, devant nos écrans, une foule. Une nouvelle espèce de foule, virtuelle d’apparence, mais bien réelle au fond. Et c’est elle qui commande. Au moins dans une large mesure.
    Les journalistes de télé ne peuvent pas, ou si peu, échapper à cette mécanique implacable.
    Si la télé permettait l’expression d’une vision rationnelle et véridique des choses, des hommes, du monde, de la politique, de l’avenir… depuis le temps ça se saurait…
    Un jour peut-être, mais ça n’en prend pas le chemin.

  19. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    « Puisque tout le monde pleurniche, il y a beaucoup plus d’exclus-diabolisés dans les médias que qui les critique ou les gens de droite : les transhumanistes. »
    On ne peut pas dire que ce soit très clair. Les transhumanistes sont selon vous exclus-diabolisés ? C’est bien ça.
    Il est vrai que, même si ça commence, on ne parle pas assez d’eux et de leurs projets. Il est pourtant essentiel de les connaître, ces projets. Pour s’opposer à eux. Sinon à tous, au moins aux plus diaboliques d’entre eux.

  20. Georges Marchais : « en plus vous me faites perdre du temps… » Vidéo à revoir sur YouTube. Il nous faudrait un excellent sociologue, libre, pour décrypter les réseaux des gens des médias qui se cooptent et choisissent leurs cibles ou leurs chouchous. Au fait, c’est quoi ce portrait ridicule du Point qui fait du juge Trévidic une rock star ? Ou un romancier ? On imagine la suite…

  21. hameau dans les nuages

    @Michelle D-LEROY | 10 janvier 2016 à 17:43
    « Dire que le 11 janvier, les Français sont descendus dans la rue pour la liberté d’expression, c’en est presque amusant. »
    Mais vous remarquerez, comme BFM l’a constaté, que les Parisiens n’étaient pas présents place de la République, malgré que ce fut un dimanche. Le syndrome de la crème de marrons. Point trop n’en faut. Il va falloir qu’ils changent de registre pour garder le peu de crédibilité qu’il leur reste suite aux émeutes sexuelles en Allemagne. On a ouvert la porte aux barbares.

  22. Quand je vois une belle journaliste (ou qui fut belle) dans une émission politique à la télé, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a couché.
    Je sais que ce n’est pas bien de le penser mais les liens entre journalisme et politique étant ce qu’ils sont !
    Sinon, je vous conseille de lire la presse étrangère (sur internet par exemple). Cela permet de dépasser nos petites préoccupations franco-bobo-françaises.

  23. Ah ça n’a pas traîné ! Trévidic invité chez Audrey Pulvar. Dimanche soir. Pour parler d’un tout petit roman. Pourquoi cet amour soudain pour ce monsieur ? Il y a évidemment une raison cachée mais laquelle ? Qui veut-on évincer ? On le remet en scène pour faire diversion ? Il est jeune ? Il passe bien à la télé ? Quelle est la tactique ?

  24. calamity jane

    @Michelle D-LEROY
    L’info a été donnée en catimini cad montrée une ou deux fois tout au plus.
    Maintenant, et ainsi que nous l’avons compris, l’islam devient la première religion de France puisque son président s’est rendu à la Mosquée de Paris
    après les hommages aux victimes.
    Certains peuvent rire de nous à présent.
    Nous avons tout eu comme par exemple : « parmi les victimes, il y avait aussi des musulmans ». Ainsi que je l’avais écrit pour un autre billet, musulman devient une nationalité – française – s’accouplant avec un Islam de France.
    Parmi les victimes sans doute y avait-il des pratiquants d’autres religions ou croyances.
    La tête de l’Etat doit rester neutre.
    PAPILI : pourquoi vous faut-il toujours faire une bourde ?

  25. Cher Philippe,
    « Cent façades remarquables », c’est un livre qui accompagne une exposition parisienne, et si vous retrouvez le nom de l’auteur qui est supposé relancer le tourisme à Paris et qui est de Laon, vous pourriez vous dire que seule la façade est remarquable. D’après l’auteur, tout est remarquable sauf la monotonie. « Il suffit de lever le nez ».
    Tout comme Patrick Bruel qui a fait chanter la France entière sur son « Casser la voix », vous êtes le casseur de la monotonie médiatique, le « fracasseur » du prêt-à-penser parce que ce mot devrait trouver vie en cette période fébrile ou glaciale de violence et de deuil.
    Philippe, vous êtes le rayon de soleil de la pensée en marche.
    françoise et karell Semtob

  26. Les médias classiques ont besoin de temps à autre de se choisir des rock-stars, et cela dans des domaines bien précis.
    Aujourd’hui nous sommes confrontés à du terrorisme, alors un juge comme Marc Trévidic est l’homme idoine, en plus il est écrivain, jeune, ce qui détonne avec un juge que l’on imaginerait facilement vieux avec le front dégarni.
    Pour l’économie, passé le trouble DSK, un nouveau qui se laisse pousser « une barbe de trois jours » est l’icône de journalistes groupies de la politique qui le suivent à la trace, le scrutant sous toutes les coutures de son costume, « on en tirera bien un papier. »
    On a Michel Onfray indéboulonnable, incontournable souvent à juste titre… Avec Jaquatali c’est plus pernicieux mais un bon client tout de même, lui qui adore se mettre en scène, adore encore plus ces médias qui le chouchoutent, plus très crédible, mais qui passe encore la rampe… Comme madame Soleil un avis sur tout cela compte énormément quand les chaînes n’ont plus grand-chose à proposer : il y a toujours un tiroir Jaquatali au cas où, le linge est toujours bien plié.
    BHL n’en parlons même pas, une épouse kitsch, à tous les deux d’excellentissimes volontaires, surtout quand ils ont quelque chose à vendre : un livre, un disque, un déplacement, ou du vent, tout est bon semble-t-il rien à jeter. Malgré quelques moqueries sur plateaux dont ils se fichent, Christine Bravo ayant habillé celle-ci pour l’hiver. Je crois me souvenir qu’un humoriste disait d’elle qu’elle fêtait ses 40 ans depuis quelques décennies, du people en somme bien présenté cela fait plus sérieux et surtout sans esclandres.
    Bref la soupe habituelle pour attendrir la viande qu’est le spectateur devant l’image servie. Des deux côtés invités et hôtes, surtout mijoter à feu doux pour ne pas rebuter le convive.

  27. @ Denis Monod-Broca
    Merci de ne surtout pas parler des projets transhumanistes mais de dire qu’il faut s’y opposer.
    Ainsi, vous confirmez par le fait la diabolisation dont il font l’objet.
    Amusant, surtout de la part de qui s’énerve pour un mot lâché sur des terroristes traîtres à la nation.
    Ne diabolisons pas les assassins, les traîtres, mais ne nous gênons pas pour les transhumanistes. C’est vrai qu’ils ne vont pas commettre des attentats et qu’on ne craint rien à les insulter, ni légalement ni autrement.
    Soit ils commettront des abus (comme tout le monde) et on dira que c’est bien la preuve qu’ils étaient mauvais. Soit non (ce qui serait bien étonnant vu la nature humaine) et on prétendra que c’est parce qu’on les a empêchés.
    Qui sont ceux qu’on diabolise dans tous les cas ? Des boucs émissaires. Prétendez donc que non alors que vous êtes là pour les diaboliser d’avance !
    Vous savez, il y a un problème.
    Imaginez donc qu’il y ait de « bons » transhumanistes, quelle que soit la définition qu’on donne à bon, Technoprog, par exemple, n’a pas l’air mal… Eh bien, à force de diaboliser les gens, on peut les aigrir et créer les problèmes qu’on dénonce.
    Parce qu’on imite l’image que les autres ont de vous… Parce qu’on est dans l’hostilité réciproque.
    Vous devriez bien y réfléchir.

  28. Je crains malheureusement que les rapports à la presse tels que vous les décrivez ne soient que générationnels… notre génération… Les jeunes générations ne s’intéressent guère aux journaux télévisés, aux débats politiques télévisuels ou aux talk-shows de chez Ruquier. Pour eux tout cela est de la vieille garde.
    Les 18, 25 ans ne sont plus informés que par les réseaux sociaux, les infos facebookés ou tweetés. Si vous leur parlez de Claire Chazal, Pujadas ou Franz-Olivier Giesbert (pour ne citer qu’eux) ils vous regardent avec des yeux rempli de pitié pour notre grand âge 🙁
    Catherine Nay et autres consoeurs ont beaucoup donné pour obtenir de l’information à nulle autre pareille (en anglais : scoop), elles ne s’en sont pas cachées. Du reste à y regarder de près beaucoup d’hommes politiques d’aujourd’hui sont mariés avec des journalistes, y compris Juppé.
    Tant que les journalistes serviront la soupe aux politiques qui, eux, les utilisent à cet effet, nous n’aurons jamais une presse indépendante. Quoi qu’elle soutienne. Il suffit alors que les gens qui regardent ou écoutent sachent décrypter.
    Le problème c’est que tout est là, dans le décryptage…

  29. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    S’opposer à un projet, et même le nommer diabolique, ce n’est pas diaboliser son auteur.
    Le projet ultime des transhumanistes est l’immortalité. Ils espèrent, par exemple, qu’on pourra un jour, et ils dépensent des milliards pour y parvenir, stocker le contenu du cerveau d’un homme (son histoire, son caractère, ses souvenirs, ses émotions, ses connaissances…) sur un support numérique et que ce support pourra être greffé sur le cerveau afin d’en arrêter le vieillissement. Mon avis est que ce genre de projet est diabolique.
    La télé n’en parle guère à ma connaissance et c’est bien dommage. Et je crains que, lorsqu’elle en parle, ce soit surtout pour s’extasier de la prouesse technique…

  30. Je ne sais pas si le péché de retournement de casaque est mortel et particulièrement médiatique. Il en va sans doute des hommes comme des médias.
    Pour les hommes, Woerth et Ciotti sont de beaux spécimens bougeant plus rapidement que les girouettes en fonction de la direction du vent du moment. En particulier, Ciotti qui était fillonniste de haut rang, s’est rangé avec allégresse sous la bannière de Sarkozy, alors que son héros de l’instant commence à plonger du nez dans la flaque (selon le dernier sondage Ifop, aux primaires LR : Juppé : 38%, Sarkozy : 29%). Quant à Woerth, il virevolte tellement rapidement, en fonction de l’air dominant, que la tête en tourne en pagaille : sarkozyste, puis filloniste, puis juppéiste, puis sarkozyste commençant à se préparer à redevenir juppéiste. Les belles convictions que voilà ! Pour eux, le chef et ce qu’il porte politiquement comptent peu. Ce qui importe, c’est sa propension à pouvoir gagner : les flatteurs-serviteurs-suiveurs empruntent toujours le sillage qui fleure bon la promesse.
    S’agissant des médias, vous citez le dernier Valeurs actuelles dont la Une sert de thème au présent billet. Or en ses pages 16 et 17, on découvre, oooh… surprise, un article signé Raphaël Stainville qui est quasiment une ode à la gloire d’Alain Juppé. Ce journal qui était si ouvertement sarkozyste il y a encore quelques mois (se rappeler la Une pathétique : « Mon moteur, c’est le devoir… ») devient, par miracle, devant la dure réalité des faits et présages, objectif (!) s’agissant de Sarkozy.
    Je cite le journal, tant c’en est estomaquant :

      « N’y a-t-il pas 74% des Français, selon une étude Odoxa pour Le Parisien, à ne pas désirer une nouvelle candidature du président des Républicains… »
      …et :« …Alain Juppé a toujours été convaincu que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas être totalement étranger aux ennuis judiciaires qui l’ont conduit à l’inégibilité et forcé à renoncer à se présenter plus tôt à l’élection présidentielle. » (sic)

    Un enterrement de première classe. Du pur Alain Minc dans le texte et l’esprit : en définitive, on déserte le galion qui coule !… trent’moult les deux cadènes !… tous à l’étambot !
    Cette attitude constitue-t-elle un péché mortel des médias ?…non ! rien que de la vassalité ordinaire, en somme, qui hante depuis toujours les couloirs poussiéreux de l’histoire.

  31. Michelle D-LEROY

    @breizmabro
    « Il suffit alors que les gens qui regardent ou écoutent sachent décrypter. »
    C’est exactement cela, sauf que beaucoup prennent comme argent comptant tout ce qu’ils entendent et c’est là que le bât blesse.

  32. 1) Rappel : le crédit des médias auprès des Français est le même que celui des hommes politiques, ce n’est pas un hasard…
    2) Comment expliquer – au-delà du légitime rappel des événements de janvier 2015 – l’invraisemblable battage médiatique dont a bénéficié le dernier numéro de Charlie Hebdo sinon par une solidarité de caste…?

  33. Monsieur Bilger, j’ignorais, je n’avais jamais ressenti que vos billets étaient dédiés essentiellement à un âge, une génération… la vôtre… En réaction à votre billet un com s’adresse à « notre génération »… Est-ce à dire que vos billets et ses commentaires ne peuvent être compris que par « votre génération »… je ne le crois pas un seul instant.
    Une fois encore toute généralisation est inutile, agaçante et discriminante, comme l’est cette parité, homme/femme, cette sorte de mise à l’écart d’un groupe est insupportable, intolérable, inacceptable.
    Même si certains propos datent leur auteur, pas un seul instant je n’ai soupçonné votre blog d’être essentiellement celui de ceux et celles nés en 1940/1950, baby boomers, puis soixante-huitards, puis papy boomers, désormais – pour certains/certaines – à la retraite… avec pourtant des individus encore bien verts, pleins de toutes leurs facultés, que l’on écoute avec attention, intérêt et surtout riches d’expérience.
    Certes cette génération comme les autres avant elle et après elle, doit peu à peu laisser la place à la suivante, c’est-à-dire à des plus jeunes, jeunes qui doivent acquérir d’abord de l’expérience et se frotter aux réalités, et pour cela il faut que ces générations travaillent ensemble – et non pas l’une contre l’autre – dans un respect mutuel. Il faut aussi que les e.sociologues, journalistes et journaleux/camelots mettent leur progiciel à jour, ce progiciel dont tous s’inspirent, dont ils se repaissent : du fait de l’allongement de la vie, il est urgent que le vocabulaire de certains changent : un individu de 70 ans en 2016 n’a rien, absolument rien à voir avec le même en 1960, le troisième âge ne commence plus à 70 ans.
    On ne peut pas d’un côté se réjouir de l’allongement de la durée de vie grâce au mode de vie et à la médecine et de l’autre continuer à penser comme il y a 50 ans, lorsqu’à peine retraités les individus décédaient à 65 ans. Bon sens, cohérence et logique sont obligatoires.
    Cette génération 1940/1950 doit apprendre à mieux compter et cesser de dire « il y a quoi ? 20 ans, en 1981… » non c’était il y a 35 ans, et cet acte manqué fait vieux, vieux cxx ahaha
    Reprocher à Juppé, à Cohn-Bendit ou à d’autres leur âge est la dernière idiotie à la mode des abrutis. C’est leur expérience qu’il faut prendre en compte. Il est vrai que cette génération est en voie de disparition, le décès de David Bowie vient d’être annoncé, mais l’homme a longtemps et beaucoup usé/abusé de substances qui n’allongent pas précisément la vie et pourtant lui y a survécu vs ses amis qui reposent depuis des décennies au Père-Lachaise ou ailleurs.
    Ce jeunisme ou la mise au rebut forcené de tous les plus âgés sont imbéciles, une forme de discrimination tout à fait idiote, tous et toutes ne sont pas des Macron ou des Piketty en devenir, certains/certaines ne le seront jamais, ils n’en ont simplement pas le potentiel.
    Problème générationnel, encore une exception bien française, qui a mis à la retraite en France le Professeur Luc Montagnier (pour le plus connu) découvreur du virus du sida, mais accueilli à bras grands ouverts dans une des plus prestigieuses universités américaines… sacrés Français qui ne savent qu’actionner les serre-freins.
    Il y a autant à apprendre d’une grand-mère, d’une mère, que de ses propres enfants pour autant qu’ils soient capables d’exprimer autre chose que le mécontentement, la joie, ou la faim et qu’ils soient sortis des Pampers !

  34. Ce monde médiatique protège jalousement son fonds de commerce et ne voit pas d’un bon œil l’intrusion de tiers susceptibles de profiter de leur part du gâteau à leur détriment. Chasse gardée !

  35. @finch 10.1.16 23.03
    Re. MM. Woerth et Ciotti, vous avez oublié un fondamental ahaha « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » !!
    Célèbre adage que l’on enseigne rue Saint-Guillaume et que l’on doit au grand professionnel du retournement de veste, grand expert, grand homme politique qu’était Edgar Faure !

  36. M. Bilger seriez-vous amer ?
    Ce que vous décrivez n’est pas nouveau…
    Alors, on les appelait les clients, ou les courtisans, ou les mondains, et pour faire court les commensaux.
    Il est très malvenu de ne pas savoir se tenir à table !
    Cela indique tout de vous, précise certaines zones d’ombres, certaines dilections, certaines accointances, certaines collusions, certaines liaisons, certaines bassesses, etc.
    Il convient de se tenir correctement à table, de respecter la préséance, et surtout, surtout d’avoir l’échine souple, voire molle.
    Enfin, M. Bilger vous avez assez d’expérience pour ne pas vous froisser ; Hic sunt leones…

  37. Il y a un péché mortel à ne jamais commettre. Celui de douter de la compétence, de l’intelligence, du talent et de la légitimité de ceux qui présentent l’offre médiatique pour la presse écrite comme pour l’audiovisuel. Le faire est inexpiable.
    Ce serait en fait plus un blasphème ou plus simplement une insulte à l’autorité qu’un péché mortel.
    Quoi qu’il en soit nous devons nous interroger sur la place que les journalistes se sont autorisés à occuper dans notre société à prétention démocratique, sachant que d’humbles diffuseurs de nouvelles qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être depuis Théophraste Renaudot ils se sont transformés en un pouvoir parallèle parfois à caractère quasi inquisitorial rivalisant avec celui des nouveaux juges sur certains points, et faisant ou défaisant les rois, ou du moins les élus.
    La partie n’est plus égale entre un peuple qui est en principe souverain et une caste qui lui dicte la manière de se comporter ainsi que les nouvelles règles de morale (ou anti-morale) politique à suivre.
    Est-il normal que la France entière ait été brutalement sommée au mois d’août 2015 de prendre fait et cause pour les prétendus réfugiés déversés sur les côtes européennes par millions par des agents aux arrière-pensées troubles ?
    La partie est-elle égale entre une minorité qui dispose d’énormes moyens pour fabriquer une opinion artificielle et une majorité constituée du peuple, qui devrait avoir sinon le monopole de cette opinion du moins la possibilité de ne pas la voir contourner par des gens qui abusent de leur position ?
    N’est-ce point là une forme de dictature ?

  38. Le sujet fondamental n’est-il pas : à qui appartiennent les médias ? Quels sont leurs fonction et objectifs ?
    Informer objectivement ? Diffuser de la connaissance et du savoir ? Peut-être, mais aussi influencer leur lectorat sur le plan politique, sur le plan idéologico-économique. Les orienter vers certains types de modes de vie, diriger leur consommation dans un sens qui sert les intérêts de leurs propriétaires et des financeurs à travers la publicité…
    Quel pouvoir peuvent avoir les journalistes qui doivent se glisser dans les interstices qui leur sont laissés ?
    Le phénomène étudié par les nouveaux chiens de garde, dont Canal + aura été le plus visible témoignage du glissement vers le fonctionnement marchand de la communication audiovisuelle au détriment d’un supplément d’âme et surtout d’un esprit critique mordant.
    Si l’on ne part pas de cette perspective socio-économique on passe à côté de l’essentiel.
    Aujourd’hui la question est : comment les journalistes – qui le souhaitent – peuvent-ils échapper au contrôle exercé sur eux par leurs employeurs eux-mêmes contrôlés ? Comment aider les moins serviles à diffuser une information objective sans qu’ils ne soient victimes de purges ?

  39. Cette overdose de commémorations, de célébrations, de cérémonies, de souvenirs, par tous ces faux derches opportunistes, gouvernement, médias bêlants et tous ces moutons de « même pas peur » devient insupportable, odieuse et nauséabonde. Cette récupération politique par Hollande et ses sbires est écœurante ; leur masque est définitivement tombé : incapables et incompétents en économie, chômage, insécurité, les voilà donc se donnant des postures de chefs de guerre appelant (LOL) à l’unité nationale, à faire front, à résister à ce terrorisme qu’ils ont eux-mêmes généré en fermant les yeux par peur de représailles et pour préserver la paix sociale. Encore deux ou trois petits attentats et notre Hollandeaucescu sera élu dans des proportions proches de celles de la Corée du Nord.

  40. Ce que vous décrivez du fonctionnement de l’establishment médiatique, et de la façon dont il maintient son pouvoir en éliminant tous ceux qui y font, ne serait-ce que discrètement, obstacle, correspond tout à fait à ce que l’on constate quand on est complètement de l’autre côté de la barrière. On ne sait si ce sont la domination, l’argent ou les privilèges, ou les trois à la fois, qui solidarisent les acteurs des media au-delà de leurs divergences dans la défense vigilante de leurs intérêts, déguisée en bonnes manières et confraternité.
    Mais la bonne nouvelle, c’est qu’ils sont bien les seuls à s’imaginer que nous les gogos n’y voyons que du feu. Sans doute des analyses aussi lucides que celle de ce blog sont-elles introuvables dans les media ailleurs que sur le net. Mais j’imagine que dans l’ensemble, la population ne se fait aucune illusion sur la crédibilité des journalistes ; nous ressentons tous leur volonté de faire prévaloir leurs intérêts professionnels et politiques sur une information fiable. Le gogo le moins averti sait que les acteurs des media se serrent les coudes pour meubler un certain espace régi par certaines lois de fonctionnement, et qu’ils trouvent entre eux en permanence toutes sortes d’accommodements avec la réalité des choses. Résultat : une défiance généralisée ; les journaux ne subsistent qu’à coups de subventions, et beaucoup d’électeurs soit s’abstiennent au moment de voter, soit votent FN, car ils mettent d’emblée le pouvoir politique et le pouvoir médiatique dans le même sac, non sans quelques raisons, tant les deux sont étroitement cousus ensemble par des fils la plupart invisibles mais quelques-uns bien blancs.
    Les gouvernements passent, mais le laminoir des élections ne menace pas les media, les politiques eux-même les craignent et les ménagent plus qu’ils ne le font avec leurs propres électeurs. L’effronterie et la dérision de certains journalistes envers les représentants du peuple que sont les députés en témoigne. Oh ils tentent de faire croire qu’ils les malmènent pour informer leurs lecteurs ou spectateurs. Mais c’est en vain. Ils ont atteint de tels sommets qu’ils en ont perdu leur lucidité, en particulier sur le fait qu’ils n’inspirent plus confiance à grand monde. Les sondages sur la sincérité qu’on leur prête et le crédit qu’on leur accorde m’intéresseraient.

  41. @jlm
    Peut-être, mais aussi influencer leur lectorat sur le plan politique, sur le plan idéologico-économique. Les orienter vers certains types de modes de vie, diriger leur consommation dans un sens qui sert les intérêts de leurs propriétaires et des financeurs à travers la publicité…
    Exactement.
    Et nous constatons au passage que les centres de pouvoir ont dérivé et ne se trouvent plus exactement là où l’on nous le fait croire (le on est ici volontaire) mais ailleurs, hors de notre contrôle comme il se devrait.
    Enfin, pas tout à fait : il nous reste la possibilité de sanctionner par le refus d’achat telle ou telle société commerciale accordant systématiquement sa caution financière à certains types de propagande contestable.

  42. Michelle D-LEROY

    @ calamity jane
    @ hameau dans les nuages
    Le Président et sa sphère politique commémorent à n’en plus pouvoir, vont à la Mosquée pour flatter un électorat potentiel. Mais la date anniversaire des attentats de Janvier s’éloigne et ils devront trouver autre chose pour intéresser le peuple… et les médias aussi.
    M. Cazeneuve se rendra à Fontainebleau ce jour parce que les réseaux sociaux y ont vu une discrimination entre le Président qui allait à la Mosquée de Paris et une église incendiée dont personne de l’Etat ne se préoccupait. Les réseaux sociaux sont un vrai contre-pouvoir pour les médias et c’est une bonne chose, même si les journalistes les méprisent parce qu’ils permettent au peuple de réagir et donc leur font de l’ombre. C’est une caste et un corporatisme difficile à bousculer.
    Le plus du week end que je recommande, c’est le passage de Lydia Guirous (porte-parole de L.R.) chez Laurent Ruquier samedi soir. Un langage assez incompréhensible surtout lorsqu’elle dit : « les musulmans de France n’ont pas à s’intéresser à l’Histoire de France, seule l’Histoire de la République les intéresse ». Une recrue de Nicolas Sarkozy qui a du mal à convaincre et qui, clairement, démontre la fracture qui existe bel et bien entre nos deux cultures, même avec les mieux intégrés.

  43. Franck Boizard

    Philippe de Villiers a défini la situation avec humour.
    Les politiciens français n’ont plus ni pouvoir ni autorité. Le pouvoir est à Bruxelles et l’autorité au Petit Journal de Canal +.

  44. Un événement qui relève du médiatique ? Le dîner de la Mitterrandie dont la presse nous apprend qu’il s’est déroulé en grande cérémonie dans les locaux de la République et avec l’argent des contribuables. Apparemment seuls des socialistes étaient conviés, peut-être avec quelques sympathisants. Comment s’appelle donc cette utilisation des fonds publics à des fins personnelles ? Prise illégale d’intérêt, concussion… Moi Président, je ne le ferai jamais !

  45. @ Michelle D-LEROY | 10 janvier 2016 à 17:43
    « François Hollande a encore rendu un énième hommage Place de la République ce matin, en compagnie de Johnny Hallyday »
    Quant on sait que le staff de Charlie ne pouvait pas encadrer Hallyday (qui avait soutenu Sarkozy 😉 ça fait un peu provoc. Un peu comme la décoration pour Charb de la Légion d’honneur, lui qui détestait les militaires et les médailles.
    @ sylvain | 11 janvier 2016 à 11:10
    Fort ! mais bon. Du vrai arabica qui réveille :-D. 150% d’accord avec vous.
    Bloavez mad anat dit 😉
    Du coup ya eu quasiment personne « ce dimanche de janvier » 2016 place de la République, pour une chanson exceptionnellement gratuite 😀

  46. Depuis la semaine dernière, Lydia Guirous n’est plus porte-parole de LR, on dit qu’elle aurait été « virée », des nouveaux ont été nommés.
    N. Sarkozy a toujours un problème avec les femmes.
    Un court extrait des propos de cette dame est passé au Zapping, à midi… elle m’avait semblé peu compétente dans sa fonction de porte-parole, dans cet extrait elle apparaît hystérique, survoltée, elle fait peur !

  47. @sylvain
    Vous avez raison mais on peut choisir de ne pas regarder !
    « Il ne faut sous-estimer ni les rites, ni leur durée. Une société ne peut se maintenir si elle n’est pas attachée inconditionnellement à des valeurs, lesquelles, pour être inconditionnelles, doivent avoir un aspect sensible qui les protège du travail de sape de la raison » (Claude Lévi-Strauss)

  48. @ Michelle D-LEROY | 11 janvier 2016 à 12:42
    « Les réseaux sociaux sont un vrai contre-pouvoir pour les médias et c’est une bonne chose, même si les journalistes les méprisent parce qu’ils permettent au peuple de réagir et donc leur font de l’ombre »
    Bien évidemment !
    Du reste la jeune génération à fait le choix des réseaux sociaux pour se tenir informée. Dans toutes les langues. Et en live (skype).
    Que les journalistes les méprisent peu leur importe puisque, eux, ne s’intéressent pas, du tout, à ces bouilleurs de cru 😀
    çà a au moins le mérite d’être clair.

  49. « Quand on sait que le staff de Charlie ne pouvait pas encadrer Hallyday (qui avait soutenu Sarkozy 😉 ça fait un peu provoc. Un peu comme la décoration de ‘Charb’ à la Légion d’honneur, lui qui détestait les militaires et les médailles », écrit fort justement breizmabro.
    J’irais plus loin : c’est plus que de la provoc.
    On peut se tromper dans les hommages qu’on croit bon de rendre à un défunt lorsque celui-ci, de son vivant, n’a pas laissé d’indications claires sur ce qui comptait pour lui ou sur ce qu’il détestait. Ce n’était certes pas le cas de Charb et de Cabu. Convoquer Johnny, épingler la Légion d’honneur c’est littéralement insulter à leur mémoire, qu’on prétend honorer ; c’est montrer clairement qu’on piétine leurs idées en les couvrant d’honneurs qui leur auraient déplu ; c’est dire clairement qu’ils avaient tort.
    Il est vrai qu’en janvier 2015 les cloches de Notre-Dame avaient sonné pour les morts de Charlie…

  50. Michelle D-LEROY

    @ breizmabro
    « Quant on sait que le staff de Charlie ne pouvait pas encadrer Hallyday (qui avait soutenu Sarkozy 😉 ça fait un peu provoc. Un peu comme la décoration pour Charb de la Légion d’honneur, lui qui détestait les militaires et les médailles. »
    Rien de la com n’est laissé au hasard. Il faut bien récupérer des voix parmi les fans de Hallyday ou de Charlie.
    Par ailleurs un dîner des anciens proches a eu lieu pour les vingt ans de la disparition de F.Mitterrand, en compagnie de Mazarine dont le nouveau compagnon a été nommé en juin dernier par le Président coordinateur du renseignement français. Un dîner qui me rappelle le repas annuel des retraités dans mon ancienne entreprise. Quand je pense aux multiples reproches de la gauche relayés jusqu’à plus soif par les médias envers Chirac pour les bons vins et les repas offerts aux amis… c’est cela les médias actuels : une caste qui encense ou dénigre, cache ou étale selon que ce soit bon ou mauvais pour la gauche. Oui merci aux réseaux sociaux qui exagèrent parfois mais ont au moins cela de bon, débusquer les faits cachés par la presse traditionnelle.

  51. @breizmabro 14:26 @Frank THOMAS 15:58
    Jacques Tardi a dit, parlant de la Légion d’honneur : « On n’est pas forcément content d’être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
    Voir article : Le déshonneur de la Légion d’honneur : http://www.bvoltaire.fr/florisdebonneville/deshonneur-de-legion-dhonneur,230024
    Épingler une médaille sur une dépouille ne sert à rien, mais attribuer la Légion du déshonneur à un pouvoir fantoche, ça a du sens.

  52. Je viens d’entendre la réaction de Cukierman du CRIF sur i-Télé suite à l’agression d’un juif par un … (censuré par moi-même) : il parle d’islamo-fascisme, d’actes islamo-fascistes… Aïe !
    Vous êtes imprudent mon cher monsieur, vous savez bien que ce ne sont que de simples déséquilibrés, perturbés par les réseaux sociaux, vous stigmatisez, vous amalgamez, vous montrez du doigt une certaine communauté religieuse à laquelle on se doit de tendre la main et de vivrensemble padamalgamistement ; c’est grave et ça risque de détériorer encore plus le tissu social et surtout de vous attirer les foudres de Taubira.
    Reste-t-il de la place sur votre mur des cons chers juges rouges du SM ? Attention il n’est pas facile à écrire ni à graver.

  53. « L’opinion publique est la clé. Avec l’opinion publique, rien ne peut faillir. Sans elle, rien ne peut réussir. Celui qui manipule les opinions est plus important que celui qui applique les lois. »
    Abraham Lincoln
     

  54. @breizmabro
    « …ya eu quasiment personne « ce dimanche de janvier » 2016 place de la République ».
    Vrai ! Ces « même pas peur » commencent à nous faire encore plus peur que les terroristes. En outre j’avais galette avec mes potos frontos Le Penos raços, après-midi en l’honneur de Ménard maire de Béziers dont le portrait trône sur le mur de la permanence.

  55. @Frank THOMAS
    « Il est vrai qu’en janvier 2015 les cloches de Notre-Dame avaient sonné pour les morts de Charlie… »
    En janvier 2015, le glas de Notre-Dame de Paris a sonné à Paris. Le pouvoir de Charb était insuffisant pour le réduire au silence. Le glas a retenti à la mémoire des trois policiers qui ont donné leur vie en essayant d’arrêter le désordre à l’ordre public. Le glas a également sonné à la mémoire de toutes les victimes innocentes qu’elles soient, par ordre alphabétique, athées, catholiques, juives ou musulmanes.

  56. « En janvier 2015, le glas de Notre-Dame de Paris a sonné à Paris » écrit vamonos.
    D’accord et pas d’accord.
    Pas d’accord : les cloches ont bel et bien sonné pour honorer les journalistes assassinés.
    D’accord : Notre-Dame est à Paris.

  57. @ Denis Monod-Broca
    « Le projet ultime des transhumanistes est l’immortalité. (…) Mon avis est que ce genre de projet est diabolique. »
    A mon avis, l’immortalité n’a rien de diabolique. Que ceux qui le veulent meurent, que ceux qui le veulent vivent.
    Evidemment, à chacun de savoir de quelle manière il veut vivre, en sa chair, ou son esprit téléchargé ou autre s’il y a. L’un pourrait vouloir vivre d’une manière et pas de l’autre, on peut imaginer des passages de l’un à l’autre…
    Pour moi, ce qui est diabolique est de décider à la place des autres. C’est le projet de régenter – grand mot, l’habitude de tant de gens de le faire.

  58. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Si je comprends bien, à vos yeux, ceux qui dépensent des milliards dans des projets fous qui ne vont pas manquer de s’imposer à nous tous avant que nous n’ayons eu le temps de dire ouf ont bien raison de faire ce qu’il font mais quand un anonyme se permet de formuler une critique à ce propos il a le front de vouloir « régenter » autrui… Permettez-moi de trouver ce déséquilibre pour le moins étrange.

  59. Après la formation de 500 000 personnes pour un milliard d’euros, le Président Hollande vient de trouver une nouvelle poule aux œufs d’or pour faire baisser le chômage de manière artificielle : le service civique qu’il souhaite allonger à une semaine, et multiplier par dix le nombre de recrutés, soit 700 000 personnes pour encore un autre milliard d’euros… plus un truc sous forme de livret, « Le parcours citoyen », pour un coût certain mais inconnu et pour un retour sur investissement difficilement chiffrable.
    Ce parcours destiné à la jeunesse n’est pas adapté à cette jeunesse dont on n’indique pas la tranche d’âge… Hollande semble ignorer que la jeunesse de 2016 n’est pas celle de 1970… qu’elle demande et exige autre chose, Hollande comme tous ceux de sa génération semble ignorer que c’est ainsi, génération après génération, que le monde progresse. Il n’a sans doute jamais vu, ce qui est regrettable mais c’est ainsi, que désormais les micros se tendent vers des enfants d’une dizaine/douzaine d’années qui donnent leur avis sur tout et s’expriment très bien, dans un langage télévisuel, style perroquet, ce qui est effrayant.
    Durant la campagne présidentielle quel journaliste osera dénoncer ces manipulations/manoeuvres cosmétiques, quel électeur au moment de mettre son bulletin de vote dans l’urne s’en souviendra !
    Les réseaux sociaux sont certes des lieux de liberté ouverts à tous, en faire la promotion sans aucune mise en garde est une escroquerie intellectuelle, c’est criminel. Comme tout lieu de liberté on y trouve tout et n’importe quoi, surtout du n’importe quoi, du vrai comme du faux, c’est le lieu parfait pour le pire du populisme, pour une manipulation collective à la vitesse grand V.
    Dans un journal – je crois le JDD ou Le Monde – Michel Drucker, dont les propos sont de plus en plus tendance Godwin au fur et à mesure de son avancée en âge, déclarait que si les réseaux sociaux avaient existé en 1938 le nazisme aurait gagné du temps !
    Les réseaux sociaux sont à l’information/connaissance ce que le McDo est à la gastronomie de la daube !
    Ceci dit chacun a bien sûr le droit d’y aller, en sachant toutefois où il met les pieds !

  60. Un commentateur affirme que les cloches de Notre-Dame de Paris n’avaient sonné, en janvier 2015, que pour honorer le sacrifice des policiers morts durant les attentats. Il fait peur, ce « vamonos »!

  61. Ce gouvernement marxiste avec la complicité des médias à leurs ordres contrôle tout. Nos faits, nos gestes, notre parole. Nous sommes surveillés sur internet. Nous sommes écoutés au téléphone. Notre parole est contrôlée. Notre façon de pensée est contrôlée. Notre façon d’élever nos enfants est contrôlée. Notre façon de dépenser notre argent est contrôlée. Notre façon de vivre est contrôlée. Les médias manipulent le cerveau des plus faibles en les empêchant à voir la réalité allant jusqu’à les obliger à être « Charlie », à avoir « l’esprit Charlie » et censurent, condamnent, bâillonnent ceux qui réfléchissent et qui ont encore un peu de bon sens.

  62. @Xavier Nebout
    Il faut abandonner ses chaînes pour être prêt à mourir.
    Ces chaînes sont aussi représentées par les chaînes de télévision.
    Quand les Français auront tous porté leur téléviseur à la déchetterie après l’avoir détruit avec une masse, ils auront fait un grand pas vers la liberté.

  63. @ Denis Monod-Broca
    « Ceux qui dépensent des milliards dans des projets fous qui ne vont pas manquer de s’imposer à nous tous avant que nous n’ayons eu le temps de dire ouf »
    Ils ont raison de dépenser leur argent pour l’augmentation de la durée de vie et des capacités humaines. Vous avez raison de refuser de bénéficier des éventuelles retombées, de repousser l’immortalité pour vous si vous croyez que c’est un péché.
    Vous n’avez pas à dire qu’on vous imposera quoi que ce soit, parce que vous ne prédisez pas l’avenir.
    Ou je pourrais vous répliquer que je prévois que les religions vont empêcher les volontaires d’en bénéficier vu leurs antécédents en matière de liberté.
    Et dire que c’est vous qui avez une vue déséquilibrée des choses.
    Mais personne ne convaincra l’autre. Et en somme, quelle importance ? Chacun voit le salut à sa porte et, croyez-moi, je ne m’interpose pas entre quelqu’un et sa conscience.
    Je compte donc sur vous pour refuser de devenir immortel et laisser vivre les autres si l’immortalité était, contre toute probabilité, offerte de notre vivant.

  64. Denis Monod-Broca

    @Noblejoué
    « Vous n’avez pas à dire qu’on vous imposera quoi que ce soit, parce que vous ne prédisez pas l’avenir. »
    Avez-vous vous-même à dire ce que j’ai à dire ou à ne pas dire ?
    Et quand j’écris que ce sont « des projets fous qui ne vont pas manquer de s’imposer à nous », je ne fais qu’exprimer un constat. Les progrès techniques, en particulier dans le domaine médical, s’imposent à nous. Il me semble difficile de le nier. Cela fait un moment que cela dure. Et ils vont continuer à s’imposer. Ils nous ont certes apporté des bienfaits considérables dans le secteur de la santé. Mais à quel prix ! Apparition de nouvelles maladies et de gênes résistants, déficits abyssaux, pollutions diverses, déséquilibre de plus en plus choquant entre riches et pauvres… Les projets et les milliards des transhumanistes vont accentuer encore, et de façon absolument démesurée, ces méfaits du progrès, ou soi-disant progrès.
    Ce n’est pas une question de péché, ni de religion. C’est une question importante dont il semblerait judicieux de débattre.

  65. @ Denis Monod-Broca
    « Les progrès techniques, en particulier dans le domaine médical, s’imposent à nous. »
    Ils s’imposent à ceux qui le veulent… Je ne sais plus quelle confession protestante refuse la transfusion. Les Amish vivent à leur pittoresque manière, et j’en passe.
    Il est vrai qu’en France, on laisse moins de latitude aux individus, lutte contre le voile intégral, entre autres.
    « Les projets et les milliards des transhumanistes vont accentuer encore, et de façon absolument démesurée, ces méfaits du progrès, ou soi-disant progrès. »
    Hum, parce que les problèmes d’inégalité riches-pauvres, ce qui choque le plus en France, c’est la faute des transhumanistes, peut-être ? Et les déficits, on va leur envoyer la Chancelière ?
    Le transhumanisme sera ce qu’on en fera.
    C’est en ce sens que j’aime bien Technoprog s’il y a diverses choses à reprocher au mouvement – je vous épargne ma typologie du transhumanisme, avantages-inconvénients de chaque mouvement. C’est, disais-je, ce que j’aime bien dans l’évolution du transhumanisme, surtout, à ce que je sais, commencée au Canada si en France on fait semblant que ça vienne de nous, ce souci d’égalité.
    Moi, je dis que nous sommes tous sur un navire en perdition, souffrance et mort, et que plus on sauvera de gens, mieux ça vaudra… Ne sauverait-on qu’une personne, le mouvement n’aurait pas été vain, resterait-il un homme à vouloir l’éternelle jeunesse et ne pas l’avoir que sa mission ne serait pas encore accomplie.

  66. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Je ne connaissais pas Technoprog qui semble être l’une des branches françaises du transhumanisme.
    Le transhumanisme ne vient pas du Canada mais des USA. Et les milliards que je mentionne sont ceux que dépense, en particulier, Google dont le département Ingenierie est dirigé par Raymond Kurzweil, généralement présenté comme « le pape du transhumanisme ».
    Ce Kurzweil est un type brillant, très savant, extrêmement intelligent, extrêmement entreprenant, et qui n’a qu’un défaut : il croit que ce qu’il veut est possible, puisqu’il le veut…
    Chacun peut évidemment résister individuellement à ceci ou à cela qui lui déplaît. Mais l’intérêt collectif, le bien commun, n’ont-ils donc à vos yeux aucun prix ?…

  67. @ Denis Monod-Broca
    Je sais bien tout ce que vous dites, mais pour moi, le transhumanisme va justement dans le sens de l’intérêt commun.
    Ceci dit, je n’aurais jamais l’idée d’imposer quelque chose parce que je le trouve bien et pour l’individu et pour la société… Si je pense qu’il vaut mieux être vivant et en bonne santé, plus intelligent et autres capacités augmentées que stagner, je n’aurais pas plus l’idée d’imposer ça aux autres que d’empêcher le drogué de se droguer, ou les racistes, sexistes ou autres de dire leurs divers préjugés.
    En bref, j’aimerais que ce que j’estime être le progrès advienne, soit offert à tous et imposé à personne.
    Je pense avoir plus de raison pour éventuellement me suicider qu’un jour les gens n’en auront de refuser une vie meilleure mais peu importe, si je ne voudrais pas qu’on m’empêche de me retirer aujourd’hui, je n’irais pas empêcher quelqu’un d’attendre la mort demain.

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