Je m’apprêtais, terminant Anna Karénine, à faire un sort à la si belle distinction opérée par Marcel Proust entre les écrivains qui sont des grands frères et qu’on aime presqu’à cause de leurs défauts comme par exemple le génial Balzac et les maîtres parmi lesquels l’auteur de la Recherche place évidemment Tolstoï.
Les maîtres – et Marcel Proust s’y trouve en première place – sont, en même temps qu’ils honorent la littérature, des professeurs de vie et des analystes irremplaçables de l’âme humaine, de ses splendeurs, de ses orages.
J’aurais pu m’en tenir à ce dessein et terminer tant bien que mal ce post si je n’étais pas avec mon épouse monté jusqu’à l’Acropole pour contempler le Parthénon de près. C’était la quatrième fois que je le voyais et elle, la première.
On ne s’habitue pas au saisissement de cette beauté chargée d’art, d’Histoire et de culture – en quelque sorte chargée de nous. Pour elle comme pour moi, une rencontre unique. Elle l’était pour elle mais paradoxalement aussi pour moi comme si l’émotion de partager la même vision admirative et lourde de sens ajoutait à mon passé et en tout cas emplissait le présent d’une subtilité et d’une grâce qui tenaient plus au coeur qu’à l’esprit. Le Parthénon semblait venir vers nous au lieu que nous allions vers lui.
Ensuite, quel bonheur de visiter un des plus beaux musées du monde – celui de l’Acropole -, dont la diversité et la richesse sont sans exemple et offrent une multitude de sculptures, d’objets, d’animaux, de dieux et de scènes dont la perfection mutilée représentait paradoxalement pour moi une source supplémentaire d’éblouissement.
Comme si ce que les artistes avaient fini mais que les destructions et le temps avaient amputé et dégradé, loin d’être diminué par cette malfaisance ou cette usure, en sortait au contraire grandi, magnifié, exalté. Comme si la splendeur de la composition, la justesse du trait et l’humanité des visages nous enrichissaient doublement par l’offrande de leur réalité d’aujourd’hui et la vision idéale de qu’ils avaient été hier, il y a si longtemps.
Ce n’était pas comme une oeuvre non terminée par l’artiste, emplie de promesses mais décevante pour n’avoir pas pu être menée à son terme. Pour le Parthénon, on savait que ces chefs-d’oeuvre avaient été portés jusqu’à leur apothéose et les regarder ainsi blessés rendait encore plus émouvante, forte, notre adhésion.
Enfin quelle indignation ! L’irréprochable organisation et exemplaire exposition de ce musée étaient à mon sens gravement battues en brèche par le scandale de l’absence de la langue française, la grecque évidemment et l’anglaise se partageant l’espace, y compris pour le film consacré au Parthénon, à sa construction, à sa grandeur, à ses symboles, à ses frises et à ses détails.
Comment est-il concevable que la France ait eu si peu d’influence politique, si peu de rayonnement culturel, si peu de respect d’elle-même, si peu de familiarité avec le pouvoir grec, tant de résignation pour avoir accepté cette déchéance ? Le Parthénon se passe de la France et apparemment nul émoi. Aucune révolte. Le deuil de notre langue n’est pas porté et on consent donc à ce que ces deux siècles somptueux et créateurs avant JC dont nous sommes les médiocres héritiers puissent être vantés, représentés, illustrés, décrits sans que la langue de la France soit en première ligne pour cette célébration.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le déclin, le délitement de la langue française. Dans la quotidienneté ou l’officiel, sur les registres politique, culturel et médiatique, sa qualité se dégrade et il faut s’émerveiller quand aucune grossièreté ne vient orner un propos par ailleurs à peu près correct. La France absente du Parthénon, ce n’est pas mal parler le français, c’est valider la mise sur la touche, l’exclusion de notre pays.
Doit-on s’en étonner alors qu’avec un président de la République pourtant cultivé, nous n’avons depuis le 10 mai 2017 aucun ministre ni Secrétaire d’Etat en charge de la francophonie ? Nommé, il pourrait d’abord proclamer que le Parthénon se languit de la France et se battre pour que notre langue lui revienne.
Comme vers sa patrie naturelle.
La France vous manque, M. Bilger. Pour lire et entendre du français, il va falloir reprendre l’avion pour Roissy.
Visiteur du Parthénon, ruine déjà bien cassée à l’époque, il y a plusieurs décennies, je m’étais perdu sur le chemin du retour en pleine chaleur de midi, parti vers le nord au lieu de l’est, immensément seul au milieu des caractères grecs, des sonorités incompréhensibles. Et puis j’avais retrouvé le chemin de Pláka, dans ce quartier cosmopolite j’avais lu un menu affiché en plusieurs langues dont le français, un lien auquel se raccrocher.
Bonjour,
« Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le déclin, le délitement de la langue française. Dans la quotidienneté ou l’officiel, sur les registres politique, culturel et médiatique, sa qualité se dégrade et il faut s’émerveiller quand aucune grossièreté ne vient orner un propos par ailleurs à peu près correct. La France absente du Parthénon, ce n’est pas mal parler le français, c’est valider la mise sur la touche, l’exclusion de notre pays. »
Il y a bien plus consternant que le fait que le français soit absent du Parthénon, même si l’on peut regretter que la Grèce, berceau de notre civilisation, n’ait pas plus de considération pour notre langue. Mais sans doute se cache-t-il là-dessous quelques raisons politiques, la Grèce ayant été quelque peu méprisée par les « grands » de la communauté européenne ces derniers temps, parmi lesquels la France.
En effet, le fait que pour les J.O. de 2024, le slogan qui a été choisi soit en anglais, a provoqué la colère et même l’indignation de nombreux citoyens français.
Un collectif d’associations estime que le slogan « Made for sharing » enfreint la loi Toubon relative à l’utilisation de la langue française.
http://www.lemonde.fr/sport/article/2017/02/17/jo-2024-des-associations-attaquent-le-slogan-en-anglais-de-paris_5081140_3242.html
A noter, pour l’avoir vécu dans ma vie professionnelle, que le français est absent de tous les groupes de travail internationaux, notamment ceux destinés à l’élaboration des normes harmonisées et documents techniques destinés à respecter les valeurs limites des nuisances électromagnétiques et éviter une disparité des caractéristiques des équipements multimédia que l’on trouve sur le marché. Qui n’a pas ragé de ne pas trouver un cordon secteur adapté à son smartphone dans n’importe quelle grande surface…
Idem pour les symposiums, colloques où les conférences se font systématiquement en anglais.
Il fallait bien choisir une langue commune pour permettre à des contributeurs de plusieurs dizaines de pays d’échanger leurs propositions et documents de travail. Il n’y a guère qu’au Parlement européen et dans les G8, G20 et grands organismes internationaux (ONU…) que les participants peuvent disposer d’interprètes qui font la traduction en direct.
Internet n’est d’ailleurs pas en reste car la plupart des articles scientifiques importants sont en anglais. Et ne parlons pas des notices d’utilisation qui sont fournies avec les articles électroménagers, traduites dans une dizaine de langues et dont la traduction en français est tellement aléatoire que le mieux est encore de lire les explications en anglais (ou encore directement en japonais quand on peut se le permettre…) pour y comprendre quelque chose.
La langue française a manifestement perdu son statut de langue internationale, qu’elle avait encore jusqu’au milieu du siècle dernier, et tout semble indiquer que ce mouvement est irréversible.
Tout fout l’camp !
Il ne me semble pas que l’Héraclès de Mantinée du Louvre fasse l’objet d’une documentation en grec mais peut-être ai-je simplement une mauvaise mémoire.
« Doit-on s’en étonner alors qu’avec un président de la République pourtant cultivé, nous n’avons depuis le 10 mai 2017 aucun ministre ni Secrétaire d’Etat en charge de la francophonie ? »
Votre bienveillance et pour ainsi dire, votre naïveté, m’avait surpris à l’égard de M. Macron…
Doit-on attendre d’un homme s’étant notamment exprimé – rompant avec tout notre héritage – en langue anglaise face à des Allemands, mais également face à des étudiants français, autre chose qu’une servilité manifeste, et pour ainsi dire suicidaire, à l’égard de la langue anglaise ?
Et pour vous qui êtes sensible à tout ce qui a trait à la justice :
« Vers une anglicisation partielle de la justice française ? »
http://www.avenir-langue-francaise.fr/news.php?lng=fr&pg=1837&tconfig=0
Bien à vous
Ernest Renan – Prière sur l’Acropole
« Ô noblesse ! ô beauté simple et vraie ! déesse dont le culte signifie raison et sagesse, toi dont le temple est une leçon éternelle de conscience et de sincérité, j’arrive tard au seuil de tes mystères ; j’apporte à ton autel beaucoup de remords. Pour te trouver, il m’a fallu des recherches infinies. L’initiation que tu conférais à l’Athénien naissant par un sourire, je l’ai conquise à force de réflexions, au prix de longs efforts. »
Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le déclin, le délitement de la langue française. Dans la quotidienneté ou l’officiel, sur les registres politique, culturel et médiatique, sa qualité se dégrade et il faut s’émerveiller quand aucune grossièreté ne vient orner un propos par ailleurs à peu près correct.
Avant d’accuser les Grecs – qui ont manifestement oublié Chateaubriand – nous devrions nous interroger sur nous-mêmes, à travers la personne des margoulins qui se croient obligés de truffer leurs réclames de ce qu’ils croient être des anglicismes pour vendre leur camelote, à travers la personne des jeunes sots qui parce qu’ils baragouinent trois mots de pidgin english croient intelligent de devoir mépriser leur propre langue et enfin à travers celle du personnel politique, dont en particulier un certain personnage à qui Philippe Bilger trouve de la tenue mais qui est le premier à tomber dans ce travers ridicule.
@ vamonos 22/08 06:15
« Pour lire et entendre du français, il va falloir reprendre l’avion pour Roissy. »
Et encore, en êtes-vous finalement bien sûr ?
Même dans la ville qualifiée de moyenne où je réside, j’en arrive en effet souvent à me demander, prenant le bus ou traversant certains quartiers, si je suis bien encore en France, dans ce pays dont la langue contribua pour une large part à sa renommée.
Il est symptomatique d’ailleurs de constater qu’un festival des francophonies qui est organisé depuis des décennies dans cette ville se déroule chaque année dans une relative discrétion et ne passionne guère les médias nationaux qui ne montrent point d’empressement pour donner à cet événement destiné à mettre en valeur notre belle langue à travers le monde l’écho qu’il mériterait.
Que l’on ne s’étonne pas du déclin de la langue française – et ce n’est malheureusement pas le seul domaine dans lequel la France décline ! – alors que rien ou si peu n’est fait pour enrayer cette triste évolution.
Bonjour,
Ce choix – malheureux et regrettable – pour ce si merveilleux musée de l’Acropole d’écarter le français des cartels et commentaires audio et vidéos tient, selon ma modeste expérience de visites des musées européens (l’empirisme de ma démarche ne me permet évidemment pas d’établir une affirmation, mais simplement d’avoir un sentiment), à ce que les touristes français ne sont pas les plus nombreux et les plus intéressés.
Un élément qui m’a amené à établir cette hypothèse est le (très) faible nombre d’ouvrages en français dans les boutiques des musées. Dans celles-ci, la rentabilité compte, puisqu’il s’agit d’une ressource non négligeable de revenus, et force est de constater que le français n’est pas rentable. S’il n’y avait que des ouvrages en langue anglaise, je comprendrais la démarche de privilégier la langue qui est présentée comme la langue internationale. S’agissant du nombre important de livres en japonais ou russe par exemple, je perçois la volonté de s’adapter à une clientèle nombreuse et dépensière. Mais quand je vois au gré des musées davantage de livres en espagnol, italien ou bien encore en allemand, je me dis que décidément le touriste français ne « rapporte pas ».
Je crains que le pays de culture que nous aimons à être et que nous sommes parfois ne vive là aussi et encore sur une image quelque peu fantasmée de lui-même. La beauté d’une œuvre d’art ou le sublime relève de l’émerveillement, mais aussi, je le crois, de l’apprentissage. Il faut apprendre à regarder pour aimer. Peut-être que nous sommes aujourd’hui un peu plus aveuglés et qu’il nous faut réapprendre dès le plus jeune âge à apprendre.
« La France absente du Parthénon, ce n’est pas mal parler le français, c’est valider la mise sur la touche, l’exclusion de notre pays. »
Mais notre langue est bel et bien sur la touche à peu près partout sauf dans les ruines romaines du Maghreb où même parfois l’anglais a été omis !
Pour le reste, et notamment à la Commission européenne où le français était largement utilisé dans les réunions d’experts jusque dans les années 1980, notre langue se trouve en perdition. Souci d’économie d’interprétariat mais aussi arrivée de nouveaux entrants, pays de l’Est dont les ressortissants maîtrisent parfaitement l’anglais et… leur langue maternelle. Le Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen, ne parle pas français ce qui aurait été inimaginable il y a vingt ou trente ans !
Il faut souligner le rôle néfaste des Français eux-mêmes dans l’amoindrissement du rayonnement de leur langue. J’en veux pour preuve l’emploi de l’anglais dans des réunions internationales alors qu’est proposée une traduction simultanée français-anglais, sans doute pour afficher fièrement leur (presque) bilinguisme.
Et puis l’exemple ne vient pas d’en haut puisque le président Macron va jusqu’à répondre en anglais à une question d’un journaliste américain lors de la conférence de presse avec Donald Trump. Il s’est également adressé aux parlementaires allemands dans la langue de Conan Doyle…
Enfin, avez-vous remarqué l’emploi surabondant de mots anglais dans nos médias, y compris dans le service public de l’audiovisuel ?
A chaque fois que j’entends « access prime time » je fulmine parce qu' »avant-soirée » existe et que ce terme me semble plus « accessible » au Français moyen que le mot anglais !
Sans dénigrer l’anglais, « le latin d’aujourd’hui » a-t-on dit, vous avez mille fois raison touchant le français.
Par vos interventions orales et écrites, vous avez servi notre langue à merveille et vous mériteriez amplement d’être parmi les Quarante.
Finkielkraut vous attend, quai Conti. J’espère vous y voir prochainement.
Certains, comme Montherlant, avaient posé comme condition à leur élection de ne pas avoir à faire les visites rituelles aux académiciens. Vos quarante dialogues prouvent que vous n’aurez nul mal à deviser une heure avec cette extrêmement bonne compagnie-là, trente-neuf fois.
Ne tardez pas à leur dire votre souhait, qui serait des plus légitimes.
Très bon choix d’illustration pour le musée de l’Acropole, qui montre pourquoi sa conception est un désastre : ce ne sont pas les oeuvres qui sont mises en valeur, mais le bâtiment lui-même (par ailleurs assez quelconque).
Regardez-moi ces colonnes ! ces socles ! on ne voit qu’eux. Au milieu de cette forêt vociférante de plâtre et de béton, les statues antiques ne sont que des prétextes. Comme dans toutes ces expositions « d’art contemporain » qui parasitent des musées prestigieux, le but consiste à détourner le génie des siècles passés pour qu’un peu de leur éclat déteigne sur les faiseurs d’aujourd’hui.
Il faut admirer le culot de l’architecte qui ose multiplier sous notre nez ses misérables colonnes fraîchement pondues par ordinateur, alors qu’à un jet de pierre se trouvent celles du Parthénon. Un minimum d’humilité et de silence serait de mise en pareil lieu. Pensez-vous ! on va se gêner…
L’autre tare rédhibitoire de ce musée, c’est la lumière. Elle pénètre horizontalement dans l’espace d’exposition, en sorte que les oeuvres sont en contre-jour ; du coup, le plafond, bas et lourd, pèse comme un couvercle… Depuis des siècles, on construit les musées, quand on le peut, pour que la lumière tombe d’en haut, et qu’elle soit diffuse. Ici, Môssieur l’architecte a décidé que le savoir-faire des maîtres qui l’ont précédé ne valait pas tripette : dans mon musée à moi, tu auras la violente lumière de l’été athénien, et elle t’arrivera à l’horizontale comme un coup de poing dans la gueule.
Alors à côté de ça, le français… Qu’est-ce qui vous chiffonne, dans son absence ? Les inscriptions sont-elles traduites en italien ? en allemand ? en chinois ? en russe ? S’il n’y a que le grec et l’anglais, c’est parfaitement normal : vous avez la langue du pays, et la langue internationale, le latin d’aujourd’hui. Qu’est-ce que le gouvernement français a à voir là-dedans ? L’Etat grec fait-il le tour des ambassades étrangères, avant de construire un musée, pour demander à leurs Excellences si elles tiennent à voir leur langue figurer sur les cartels ?
Est-ce que les Suédois se plaignent que les légendes du musée de l’Acropole ne soient pas traduites en suédois ? Pourtant, c’est un grand peuple, les Suédois ! Ils sentent le gaz, les Suédois ? Eh bien, ils ne nous font pas un fromage de renne quand ils s’aperçoivent qu’en Grèce, on parle grec. Et anglais, quand on veut être gentil avec les touristes.
Cette idéologie de la francophonie commence à sentir sérieusement le moisi. Aujourd’hui, quand on parle des Français, en Suisse ou en Thaïlande, c’est souvent pour désigner des gens qui parlent arabe (et ce n’est pas pour en dire du bien).
En fait, il serait dans l’intérêt de la France qu’il soit mis une sévère sourdine à la francophonie : comme cela, au moins, les étrangers ne s’apercevraient pas à quel point les Français massacrent la langue française. Le niveau baisse un peu partout, en Occident, mais les Américains et les Anglais écrivent spectaculairement mieux leur langue que les Français. Il n’y a pas photo entre la façon dont les « élites » françaises massacrent leur propre langue, et la façon dont le neuneu moyen s’efforce de la respecter en « Anglo-Saxonie ».
Ma proposition serait la suivante : le Quai d’Orsay interdit aux diplomates et aux hommes d’affaires de s’exprimer en français à l’étranger, et pendant ce temps-là, on essaye de remonter le niveau à l’Educ’ naze. Au bout de vingt ans, on voit : si le professeur moyen recommence à parler dans une langue qui ressemble au français, eh bien on ouvre à nouveau le robinet de la propagande francophoniste. En attendant, on se fait discrets.
Et on tient compte, en tout état de cause, du fait que l’influence d’une langue dépend de l’influence du pays, et non l’inverse. Donc, à moins d’être atteint de dérangement mental poutiniste, on ne fait pas semblant de s’offusquer que l’anglais soit plus utilisé, dans le monde, que le français.
Nous devons à Georges Clemenceau la perte du français comme langue des traités internationaux. Ce triste sire dont l’histoire devrait être sérieusement révisée – et qui commence à l’être – voulait en effet montrer qu’il parlait très bien l’anglais ; à l’époque, ça en imposait…
Les intellos de gauche, tels qu’on les entend dans les médias, ont continué pour les mêmes raisons et nous avons pu voir le français disparaître de la première page des mode d’emploi, puis de la seconde, puis de la troisième…
Macron est dans cette veine, tant ces êtres pour lesquels la notion d’honneur est étrangère n’éprouvent pas le sentiment de s’abaisser en abandonnant leur langue, là où bon nombre de souverains de petits pays et parlant parfaitement l’anglais et même le français, se font fort de sembler l’ignorer lorsqu’ils reçoivent officiellement.
L’autodestruction est l’ultime pouvoir des faibles qui veulent paraître forts.
A ce propos, nous avons le pape qui non seulement prône l’accueil des immigrés, mais en plus avec leurs moeurs et coutumes. Autrement dit, on doit favoriser non seulement l’invasion, mais l’islamisation.
Lorsqu’on est une nullité sur le plan spirituel, reste l’autodestruction pour être…
Bonjour Monsieur Bilger
Bon voyage en Grèce pour vous et votre épouse. Je comprends votre émotion car nous sommes Français et l’absence de notre langue lors de cette belle visite vous choque beaucoup. Mais si on y trouvait le français, il serait plus licite encore d’y trouver aussi l’italien car Rome a été plus proche de la Grèce que les Gaulois de l’époque.
« Nommé, il pourrait d’abord proclamer que le Parthénon se languit de la France et se battre pour que notre langue lui revienne. Comme vers sa patrie naturelle.»
Vous avez ô combien raison, mais pour cela, il faut des petits et même des gros sous !
Cette hégémonie de l’anglais est par ailleurs, en effet, absolument insupportable.
Après avoir vu le Parthénon il faut aller un peu plus loin et voir Baalbek !
Les chances est qu’on y parle encore français et l’impression est tout aussi saisissante.
En allant moins loin, il faut aussi en Sicile voir Agrigento, on y a parlé français, mais bien peu de temps.
« On ne s’habitue pas au saisissement de cette beauté chargée d’art, d’Histoire et de culture – en quelque sorte chargée de nous »
Auxquels il faut ajouter le génie et le talent des architectes et ingénieurs de l’époque. Construire un monument pareil est encore un défi aujourd’hui, même avec les engins de levage dont nous disposons.
Pour l’anglais il faut se souvenir que l’Empire britannique était bien plus vaste et varié que le nôtre, la base était là pour les besoins de la nouvelle culture : finances, commerce et industrie. Il aurait fallu que les Plantagenêts imposent le français quand ils le pouvaient, ils ont eu trois siècles pour le faire, aujourd’hui peut-être que le français dominerait le monde. Hélas, en bons Français, ils ont passé leur temps à se chamailler !
L’Alliance Française fait des efforts pour le diffuser, elle manque malheureusement de fonds et de moyens et dépend en général de volontaires dont peu sont enseignants de formation, nombreuses sont les épouses de dirigeants d’entreprises quand ce ne sont pas les dirigeants eux-mêmes.
Il faut avoir été en Louisiane pour y voir une poignée de « coonasses » se battre pour que leur « français » perdure. Et ne pas oublier que lorsqu’on met au pouvoir des gens nés en Espagne ou issus du Maghreb, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils aient des réflexes 100% français quand la base de leur éducation vient d’ailleurs, même s’ils se croient et se veulent Français. Le premier langage qu’on entend ne s’oublie jamais, il ne s’oublie pas plus, comme dit la chanson, que la première femme qu’on a tenue dans ses bras.
Comme le commerce extérieur, l’éducation nationale, déjà pitoyable chez nous, ignore que la diffusion du français ne peut se faire qu’avec des expatriés.
On n’enseigne pas plus le français sur la Terre qu’on y vend ce que nous produisons, de Paris.
Il nous reste la fierté de savoir qu’elle reste toujours la langue de la culture et de la beauté dans le monde, ce qui n’est plus le cas du grec et du latin, et qu’il y a, ici et là, quelques cocardières et cocardiers qui se dévouent pour la promouvoir.
La langue française s’inspirait autrefois du latin, mais aujourd’hui elle s’inspire plus de la langue de Shakespeare modernisée.
du vieux Shakespeare
O ! for my sake do you with Fortune chide,
The guilty goddess of my harmful deeds,
That did not better for my life provide
Than public means which public manners breeds.
Français
Oh ! Grondez à mon sujet la Fortune,
Cette déesse coupable de tous mes torts,
Qui ne m’a pas donné mieux comme moyen d’existence
Que l’argent du public, ce qui donne des manières vulgaires.
Si Athéna Parthénos, cette grande protectrice de la cité et déesse de la sagesse, savait ce qu’on lui a fait, elle aurait déclenché la guerre, tant elle a été trahie. D’ailleurs si vous visitez le British Museum vous y découvrirez les têtes et les bras et, au Louvre, les corps et les jambes de ces mêmes trésors sculpturaux du Parthénon.
Depuis la nouvelle ère, la langue française est de plus en plus remplacée par l’anglais, pire encore elle est vulgarisée et globalisée par l’arrivée des nouvelles technologies nées aux USA. Pour être « in » ou « tendance », voici le dialogue entre deux employés : « M’avez-vous « forwardé » l' »e-mail » de notre « outsourcer » en « supply-chain » concernant sa nouvelle politique de « pricing » ? »
Ce langage vous paraît-il tendance ou vulgaire ? Pour moi, ce n’est ni du lard ni du cochon. Un Japonais, un Chinois, un Portugais, un Russe et même un Anglais illettré en français, etc. ne saisiront pas tout.
Alors peut-être préférez-vous cette version en vrai français, plus limpide : « M’avez-vous « transmis » le « courrier électronique » de notre « prestataire logistique » concernant sa nouvelle politique « tarifaire » ? »
Le monde de l’entreprise est atteint d’un étrange mimétisme inconscient : les comptables ne parlent plus de résultat d’exploitation mais d' »operating profit » ; les clients importants n’ont plus de grands comptes mais des « key accounts » et, sans le savoir, nous ne disons plus des mobiles cellulaires ou des téléphones intelligents mais des « smartphones ». C’est plus court à dire.
Et ainsi de suite. La mondialisation linguistique américaine a gagné du terrain dans tous les pays.
« Le Parthénon se passe de la France et apparemment nul émoi. Aucune révolte. Le deuil de notre langue n’est pas porté et on consent donc à ce que ces deux siècles somptueux et créateurs avant JC dont nous sommes les médiocres héritiers puissent être vantés, représentés, illustrés, décrits sans que la langue de la France soit en première ligne pour cette célébration. »
L’Elysée est trop occupé avec la « Charte de transparence relative au statut du conjoint du chef de l’Etat », lequel a, sauf erreur, été maîtresse auxiliaire de français en collège puis dans le privé, pourtant.
Quel manque d’amour-propre de la part de qui sait parfaitement que les Français dans leur grande majorité ne souhaitent rien d’autre de la part du conjoint du seul élu à titre individuel à la présidence de leur République, qu’une absence de comportement scandaleux, autrement dit une discrétion qui honorerait la France, mais qui revient ainsi par la fenêtre sous le couvert parfaitement fallacieux, personne n’est dupe, d’une transparence camouflage !
La silhouette qui impressionne tant Karl Lagerfeld, la majorité réelle s’en contrefiche, ce n’est pas la silhouette qui compte mais bel et bien, quel que soit le nombre de kilos, la distinction, laquelle ne saurait être que physique !
La question n’est donc pas « Si ça pose problème à la présidence, je m’effacerai, snif, snif Emmanuel ! » ou de « Sans Emmanuel, je serai passée à côté de ma vie » – merci pour ses enfants ! – ou encore « Emmanuel c’est l’aventure au quotidien », confidence à entendre cependant d’une oreille attentive, mais de « Si les Français ne me veulent pas, je n’insisterai pas lourdement à m’imposer à d’autres qu’aux LREM tirés au sort après être sortis du chapeau d’une manipulation médiatique, sans précédent en effet, qui a vendu aux Français un président comme on vend des produits de consommation courante, et qui commencent à s’apercevoir que le contenu du package n’est pas à la hauteur de l’emballage.»
Mais bon, la France a existé avant les Macron, elle sera là quand on aura oublié jusqu’à leur existence, les valeurs de « service, dévouement, discrétion, humilité, efficacité » surmonteront cette épreuve.
Et puisque le rayonnement de la France se limite désormais à la longueur des jupes au détriment du soutien à la francophonie, en voici une morale possible Le pêcheur et sa femme, conte de Grimm moralisant sur l’absence de retenue.
Il va falloir se mettre dans la tête que l’écriture anciennement française sera de plus en plus bâtarde et que les différentes ethnies qui la représentent ne ressemblent pas à celles qui l’ont faite.
Alors seuls quelques vieux « bilgériens » auront la larme à l’œil devant cette disparition naturelle alors qu’ils n’auront rien fait pour l’empêcher.
Lorsqu’on possède un chef qui ne sort la tête du ventre de sa mère que pour cracher sur nos origines il ne faut s’étonner de rien !
@ vamonos
« La France vous manque, M. Bilger. Pour lire et entendre du français, il va falloir reprendre l’avion pour Roissy. »
Objection : pour entendre parler du bon et beau français, les pays francophones d’Afrique me paraissent plus indiqués. Ou la Suisse. La Belgique je ne sais pas, je n’ai pas l’expérience de ses media.
On se sent humble.
Même France Info torture la langue !
Et si vous écoutez de vieilles retransmissions radiophoniques datant de plusieurs décades (dit-on à France Info, comprenez décennies, mais décennie se disant decade en anglais, on est cuits), vous serez abasourdis de la qualité de la parole, de la visualisation permise par la description verbale, bref c’est un métier, et il est perdu.
Très beau texte pour la fin d’une visite en Grèce. Mais pourquoi s’indigner de l’absence de la langue française quand un auteur comme Philippe Bilger nous parle d’un « post ». N’aurait-il pas pu « terminer son billet » plutôt que d’employer un mot étranger, une des expressions favorites par ailleurs de Monsieur Mélenchon (insoumis certes mais à la mode) ?
Beau cri du cœur, Monsieur Bilger. Effectivement, Athènes et le Parthénon nous confrontent aux origines de notre civilisation, européenne comme française.
De ce billet, je retiendrai principalement l’antépénultième alinéa : « Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le déclin, le délitement de la langue française. Dans la quotidienneté ou l’officiel, sur les registres politique, culturel et médiatique, sa qualité se dégrade et il faut s’émerveiller quand aucune grossièreté ne vient orner un propos par ailleurs à peu près correct. La France absente du Parthénon, ce n’est pas mal parler le français, c’est valider la mise sur la touche, l’exclusion de notre pays. »
Effectivement, notre élite mondialisée a abandonné la culture de notre langue gréco-latine. Comme l’écrit Achille à juste raison, l’essentiel dans le monde est publié en anglais et, dans nombre de nos entreprises du CAC 40 – à commencer par Renault, les réunions de travail se font en anglais.
Quant à notre président de la République qui s’en va à Berlin s’exprimer publiquement en anglais devant Madame Merkel, l’on voit dans quelle estime réelle il porte notre langue. Il faut bien, comme en matière d’éducation nationale et de programmes scolaires, s’aligner sur le moins-disant, sur la moindre exigence, pour se mettre au niveau de l’auditoire et non plus pour exiger plus afin de le conduire à la connaissance par l’effort. Lorsque le français s’apprend à partir de notices d’emploi d’appareils électroniques ou autres, le niveau de connaissance de la langue exigé est alors proche du zéro absolu.
Écoutez nos « zélites » s’exprimer : elle méconnaissent la concordance des temps alors que celle-ci est à la base même de notre langue. Mais la pensée complexe de notre Jupiter ne saurait s’encombrer de ces complexités sans intérêt (financier s’entend) !
Ça s’est passé en mai 2003.
ATHENES (AFP) – Un sujet d’examen de l’Institut français d’Athènes (Ifa) où il était demandé aux élèves de débattre la thèse selon laquelle il était « ridicule » d’organiser des jeux Olympiques dans la capitale grecque a scandalisé les organisateurs des Jeux d’Athènes de 2004 (ATHOC) qui demandent désormais des excuses.
« Ils nous doivent des excuses, tout le monde ici est furieux », a déclaré à l’AFP une source de l’ATHOC. « C’est malheureux et impoli et j’espère que cela ne reflète pas l’état d’esprit du peuple français et de l’administration française », a ajouté la source.
Selon cette source, cette affaire est « pleine d’ironie », alors que les organisateurs grecs avaient pris un « soin particulier » à défendre la place du français, langue officielle du mouvement olympique, pour les Jeux de 2004, rappelant la visite de sa présidente Gianna Angelopoulos-Daskalaki à Paris où elle avait rencontré le président Jacques Chirac.
(…)
http://www.rds.ca/un-sujet-d-examen-de-l-institut-francais-d-athenes-fait-scandale-1.314496
Cher Philippe,
Si vous voulez approcher de plus près les curieuses métamorphoses du Parthénon, vous pouvez rechercher « Les voyages du marquis de Nointel ». C’est perturbant de s’approcher des affaires étrangères de son époque et c’est un témoignage trop mal connu. C’est disponible sur le net.
Si vous n’avez pas pu résister au fait de dissimuler un petit bout de marbre de Paros dans vos socquettes au fond de la valise, ce que tout amateur de géologie s’empresse de faire alors, il vous faudra vous contenter de retourner au Louvre ou au British Museum pour admirer les veines du marbre. Il faudrait retourner faire des fouilles dans certains lieux indiqués par l’auteur en notes de bas de page pour que d’autres surprises de compréhension apparaissent. Ce n’est pas dans l’esprit actuel de la Commission européenne.
Les fouilles de Santorin sont aussi intéressantes. Ce qui est un ravissement, c’est la civilisation minoenne.
Nos politiques actuels sont peu attirés par la sauvegarde du patrimoine culturel qu’ils bradent, qu’ils abandonnent aux promoteurs alors que le touriste est curieux et demandeur.
Avoir l’esprit citoyen, critique, curieux, scientifique n’est pas dans l’air du temps. Cela reviendra peut-être…
françoise et karell Semtob
@ Robert Marchenoir
J’ai lu les commentaires et me voilà d’accord avec Marchenoir, comme c’est bizarre, j’ai écrit bizarre comme c’est étrange !
Quelqu’un a écrit « ravissement » comment est-ce possible ? La Grèce, l’Acropole, la langue française et le ravissement… Nous sommes au Couvent des Oiseaux !
Par ailleurs, un autre contributeur s’interroge sur les autres langues, et je m’interroge avec lui !
M. Bilger, voyons, soyez raisonnable, le français pour la France, et ailleurs, le hasard des puissants (économiquement parlant) !
@Robert Marchenoir
« En fait, il serait dans l’intérêt de la France qu’il soit mis une sévère sourdine à la francophonie : comme cela, au moins, les étrangers ne s’apercevraient pas à quel point les Français massacrent la langue française. »
Difficile pour un étranger d’identifier le beau parlé français !
En fait paradoxalement, les plus à plaindre sont les anglophones à cheval sur le « beau langage ». J’avais un collègue londonien issu d’une famille de diplomates dont l’anglais écrit m’a fait comprendre que le chemin était très long pour que je parvienne un jour à l’imiter.
Un jour il s’est plaint de ce que sa langue, utilisée par des centaines de millions de gens à travers le monde, était trop martyrisée : une sorte de « globish » (global english) avait désormais remplacé sa langue maternelle !
Ce n’est pas près d’arriver pour le français puisque le nombre de locuteurs est très faible comparativement à l’anglais !
Le Parthénon se passe de la France… Aucun pays, aucun humain n’est indispensable à tout le monde.
La Chine, contrairement à la Grèce, à la France et autres, ne semble pas avoir passé son temps à vouloir compter pour les autres. Ni l’Inde… C’est un truc d’Occidentaux, semble-t-il, de vouloir à toute force être universel.
Le problème, c’est que tout le monde le veut, maintenant, et que nous sommes déclassés. Qu’y faire ? Dans le cas de la Grèce, on ferait mieux de se taire : l’Union européenne a été très dure avec la Grèce, alors… Alors quoi ? La Grèce est peut-être obligée de rembourser ses créanciers, dût-elle en crever, mais rien ne l’oblige à nous faire risette.
C’est fou comme on veut avoir quelque chose pour rien, dans la vie… Avec les hommes comme avec les dieux, il faut donner pour recevoir, et s’ils ne veulent pas de nous, on en change ou on s’en passe, le mieux, évidemment, étant le détachement.
La francophonie, quel budget ? Incriminer Macron c’est s’en prendre au dernier maillon d’un délitement.
D’ailleurs, la francophonie n’a jamais été aussi bien que le Commonwealth. D’ailleurs, on se moque du français des périphéries, genre Québec, pas assez pur pour nous. D’ailleurs, tout en se plaignant que l’anglais est le plus fort et bien trop méchant avec nous, nous ne respectons pas nos langues régionales, type breton.
D’ailleurs…
Quand on n’est pas le plus fort, dans le sens économie d’échelle, il faut être le plus intelligent.
Nous ne le sommes pas, mais en même temps, il n’y a jamais eu tant de locuteurs du français dans le monde.
Donc le français ne va pas si mal, si notre vanité, si. Vaudrait-il mieux l’inverse ?
Curieux comme les statues ont l’air de mannequins sans âme, horribles choses… Difficile de dire si c’est dû à la photo, ou au musée lui-même.
M. Bilger en flagrant délit de contradiction comme tout être humain.
Heureusement pour lui comme pour nous tous la contradiction n’empêche pas de vivre.
C’est plus ou moins « Je suis en extase devant la vieille pierre chargée d’histoire mais je vote pour celui qui veut la f**tre en l’air » avec Macron. C’est n’importe quoi.
En fait, c’est comme pour Camus et son « en même temps », M.Bilger est en vacances en Grèce avec sa jolie femme sur des plages de sable chaud mais au fond de lui, il sait qu’il s’est une fois de plus trompé… comme en 2007 et en 2012 et donc ça le travaille.
Personnellement, si j’étais en vacances en Grèce sur les plages de Grèce, je ne penserais pas à Camus et son « en même temps » ou au Parthénon qui me ferait penser à ce que devrait faire la France en matière de maintien de sa position culturelle primordiale au niveau mondial.
Je me dirais… « Put**n, quelle belle femme j’ai !… Heuu, sinon, il est où le troquet ? »
La France se donne les moyens qu’elle trouve dans le jardin de ses efforts couronnés de succès pour marchandiser la vie du quotidien.
Eglises à détruire, musées de pacotille, culture des effluents corporels, éotisme littéraire (éotisme, je complète par quoi ? r ou g ? allez, « g », le « r » est encore trop bon, disparition du vocabulaire descriptif au profit de voilà, le truc en fait était trop… voilà, léger).
Les Grecs n’ont sans doute pas fait mieux, avec un musée moche, ils bradent leur capital comme nous vendons l’âme que nous n’avons plus, en escroquant le touriste un peu crétin qui brame Pââââris sur l’air d’une benne à ordures en grève.
Le pays qui a connu Mme Coty, Madame de Gaulle ou Mme Giscard a maintenant une capésienne latiniste, qui relève singulièrement le niveau de quelques précédentes, à raison de plusieurs par derniers présidents. Elle pourrait, dans son nouveau statut, s’investir dans ce qui nous reste de culture, encore qu’elle paraisse préférer les sujets plus consensuels, éducation, pauvreté, et tout ce secteur où chaque pierre est attachée à une corde elle-même passée autour du cou de chaque Français.
Du grec, je ne sais plus rien, sauf les premiers chapitres de l’Anabase et quelques sonnets de Pindare. De la Grèce, je ne connais que l’escroquerie européenne qui a consisté à nous faire croire que nous avions été dupés par Goldman Sachs, rabaissant ainsi le niveau de nos experts à celui de comptable d’épicerie.
Alors, quel trouble vous saisit ainsi, cher M.Bilger ? Un regret ? Un sursaut de fierté occidentale ? Il y a bien longtemps que le français n’interroge plus, il se tonifie, « tu fais quoi ? » avec tonalité sur le quoi ? Voilà, en fait, ce truc grec c’est comme les virgules, ça sert plus à rien, voilà.
@ caroff | 22 août 2017 à 19:17
« Les plus à plaindre sont les anglophones à cheval sur le ‘beau langage’. »
Le globish, bien sûr. C’est le revers de la médaille pour les Anglais. Sans compter l’imbécile renversement des valeurs en vertu duquel, si vous pratiquez un anglais soigné, vous êtes un snob, un sale capitaliste, un nostalgique du colonialisme et probablement un raciste.
Pour revenir à la francophonie, ou plus précisément au francophonisme : il conviendrait de s’interroger sur cette doctrine, qui fait dépendre l’influence de la France dans le monde du nombre de pays qui parlent le français.
Considérée sous cet angle, en pratique, « la francophonie », c’est l’Afrique. Avons-nous vraiment intérêt à lier notre avenir à un continent en pleine explosion démographique, résolu à nous envahir et pas spécialement de façon amicale ou reconnaissante ?
@ duvent | 22 août 2017 à 19:08
« J’ai lu les commentaires et me voilà d’accord avec Marchenoir, comme c’est bizarre, j’ai écrit bizarre comme c’est étrange ! »
Ne vous inquiétez pas, c’est parfaitement normal. Il ne manque pas de lecteurs qui ne peuvent pas encadrer mes écrits, puis qui soudain se retrouvent en accord avec moi sur tel ou tel point. Je ne peux donc que vous encourager à continuer.
« Nous n’avons depuis le 10 mai 2017 aucun ministre ni Secrétaire d’Etat en charge de la francophonie »
Si les étiquettes libellées en anglais est un problème purement de coût de l’exposition, celui de l’absence d’un secrétariat d’Etat à la francophonie est plus important et plus grave.
La langue est le vecteur de la pensée, c’est une naïveté que tout le monde connaît mais que beaucoup oublient lorsqu’il s’agit de la mise en œuvre de cette réalité.
Défendre une langue c’est défendre une certaine façon de penser, de s’exprimer. C’est défendre une culture, et bien que le technocrate Macron ait nié l’existence d’une culture française, celle-ci existe de facto. La culture est le terreau qui donne naissance à tout ce qui fait un pays, une nation. Avant d’être politique ou économique tout est culturel, inutile de se plonger dans des livres ou des grimoires, il suffit de voyager pour s’apercevoir que la perception du monde, de la vie, des relations d’affaires ou quotidiennes, en un mot de tout ce qui fait le réel est différente selon l’histoire du pays.
On vante ou on reproche le cartésianisme français, mais il est le résultat de la rigueur de la langue magnifiée par les auteurs classiques.
L’anglais, le vrai si je puis dire, celui des diplomates, n’a pas la même rigueur.
Il y a une résolution de l’ONU concernant Israël qui a fait et continue de faire l’objet d’une controverse et pas seulement verbale, mais également militaire.
C’est celle qui demandait à Israël de quitter « de » territoires occupés dans la version anglaise et « des » territoires occupés dans la version française, en Palestine.
Évidemment chaque partie, dans le conflit qui les oppose, fait référence à la version qui lui convient, pourtant toutes deux issues de la même institution.
La langue comme ciment de peuples éloignés, mais cela existe depuis longtemps. Il y a très longtemps que l’Hispanité est célébrée par l’Espagne et les pays d’Amérique du Sud, aussi appelée Amérique latine, appellation directement liée à la langue !
Un jour particulier lui est réservé, et porte le nom du « Jour de la race », en espagnol « El Dia de la raza ». Le mot race étant compris comme ce qui unit tous ces peuples, la langue espagnole.
Et ce lien de la langue est très fort, à l’apogée de la guerre froide et du conflit Cuba-USA l’Espagne s’est toujours tenue sur une certaine réserve vis-à-vis de Cuba, ce qui déplaisait aux USA.
Au moment des dictatures Peron ou Pinochet, l’Espagne a été le refuge de ceux qui étaient poursuivis pour leurs idées.
Jack Lang a eu la bonne idée de créer un Jour de la musique, dommage qu’il n’ait pas compris qu’il fallait aussi créer un Jour de la race, ou à tout le moins si le mot race écorche les oreilles et la bouche de la gauche, un « Jour de la langue française ».
L’an passé, en Toscane, je me suis fait la même réflexion. Au cœur de cette province dont la France, historiquement fut jadis si proche, impossible le plus souvent de trouver un panneau en français.
Je m’en suis étonné et plaint au guichet de plusieurs lieux sans qu’aucune raison ne m’ait été donnée. Et pourtant nombreux étaient les visiteurs qui parlaient notre langue, mais qui ne pouvaient consulter que des documents et des commentaires en anglais, allemand et espagnol.
Il y avait cependant alors un ministre de la Francophonie. Je lui ai écrit pour lui faire part de mon désappointement : j’attends encore sa réponse.
Quand une langue, déjà dégradée à l’intérieur de son pays, n’est plus défendue par ceux qui sont en charge de l’Etat, sa survie est menacée.
@Frank THOMAS | 23 août 2017 à 08:14
« Quand une langue, déjà dégradée à l’intérieur de son pays, n’est plus défendue par ceux qui sont en charge de l’Etat, sa survie est menacée. »
Les politiques n’en ont que faire de la Grèce et de notre langue. Tout ce qui les intéresse c’est le profit immédiat et peu importe d’où vient l’argent. La France s’islamise de plus en plus à cause du « vivre ensemble » imposé et non choisi. Il n’y a pas que la langue française qui est dégradée, c’est le pays tout entier qui, aujourd’hui, est menacé. On n’enseigne plus le latin ni le grec à l’école, mais l’arabe pour faire plaisir aux Qataris depuis qu’ils ont acheté nos plus beaux joyaux. Pour l’argent, certains politiques sont capables de vendre les leurs et brader notre histoire, notre culture et notre langue aussi longtemps que les pétro-billets de banque seront rois.
@ Frank THOMAS | 23 août 2017 à 08:14
N’avez-vous pas le souvenir qu’un bandit corse mit le feu au poudre dans toute l’Europe, tuant et pillant tout ce qu’il pouvait ? Les Italiens, les Espagnols, les Autrichiens s’en souviennent (ce bandit avait une écriture illisible et bafouillait le français).
Le plus grand service que l’on puisse rendre actuellement à la langue française c’est qu’elle disparaisse avec ses envahisseurs, de ce fait elle n’entraînera plus ses voisins avec elle dans sa ruine.
Vous êtes un râleur, Monsieur Biger et en ce sens un digne représentant de ces Français très doués pour dénicher toutes sortes de prétextes à chicaneries inutiles sous toutes latitudes et longitudes.
La langue française donc, non affichée au Musée de l’Acropole. La belle affaire. Comme vous le savez parfaitement, dans leur grande majorité les musées du monde entier proposent à leurs visiteurs un guide audio présentant leurs œuvres avec un très large choix de langues à disposition.
Figurez-vous que parmi ces langues, il y a, mais oui, le français.
J’aime beaucoup aussi le commentaire de Charles qui observe justement « il ne me semble pas que l’Héraclès de Mantinée du Louvre fasse l’objet d’une documentation en grec ». Comme toujours il est bien difficile de trouver quelle serait la bonne mesure à prendre.
Arrêtez le snobisme.
Sur le plan esthétique, on mélange le vieux et le neuf, bien malin celui qui y voit surgir le nombre d’or, et ça n’a rien à voir avec l’original qui était en couleurs. Bref, c’est un tas de n’importe quoi même pas beau.
Sur le plan intellectuel au sens d’évocation d’on ne sait quoi au juste, on ne peut rien y comprendre si on ne peut entrer dans l’état psychologique de ceux qui l’occupaient à l’époque, état d’âme, et état spirituel.
Tout y était symbole et état d’âme alors que tout conduit aujourd’hui à prendre les anciens pour des débiles qui « adoraient » des dieux.
C’est avec un pendule à la main que la visite des temples grecs est des plus intéressantes. On comprend alors pourquoi ils sont souvent implantés dans des lieux n’ayant à priori aucun intérêt (je n’ai pas pu tester au Parthénon). Mais là, on n’y comprend rien non plus.
Alors messieurs-dames, cessez de jouer les piliers de culture avec vos visites du Parthénon.
Vexés, les Français, de ne plus voir les statues parler leur belle langue, et pourtant, d’autre en elle traduite devrait aux oublieux de leur jeunesse rendre leur juvénile souplesse :
« Aussi renfermons-nous en vain le cœur dans la poitrine, rien qu’en vain
Retenons-nous encore cet élan, maîtres et élèves, qui donc
Pourrait l’entraver et qui pourrait nous interdire la joie ?
Le feu divin aussi s’efforce, de jour et de nuit,
À l’embrasement. Viens donc ! que nous contemplions l’ouvert,
Que nous cherchions notre bien propre, si éloigné soit-il aussi.
Assurée demeure une chose ; qu’il soit midi ou qu’on avance
Vers la mi-nuit, toujours est gardée une mesure,
Commune à tous, bien qu’à chacun soit aussi accordé en propre
Ce vers quoi s’avance et va chacun, jusqu’où il peut.
Allons ! et volontiers se moque des moqueurs le délire exultant,
Quand par la nuit sacrée soudain il empoigne les chanteurs.
Allons, viens à l’Isthme ! là-bas au loin, où la pleine mer rugit
Contre le Parnasse et la neige étincelle autour de la roche delphique,
Là-bas au pays de l’Olympe, là-bas sur les hauteurs du Kithéron,
Sous les pins là-bas, sous les grappes, d’où
Monte la rumeur de Thèbes et rugit l’Ismène au pays de Cadmos,
De là-bas est venu et revient présager le dieu à venir. »
http://francais.agonia.net/index.php/poetry/1788092/PAIN_ET_VIN
Cher PB,
Vous nous confiez être désolé de ne trouver aucune indication culturelle en français sur des sites touristiques grecs, et d’autres commentateurs vous rejoignent en citant des expériences dans d’autres pays voisins… et vous pensez qu’un nouveau secrétaire d’Etat à la Francophonie pourrait redresser cette situation. L’avant-dernier secrétaire d’Etat André Vallini, qui est une personne que vous connaissez et appréciez, pourra vous confirmer l’impuissance de l’Etat. Mais réfléchissez sur nos singularités nationales et faites comme nous, les non-serviteurs de l’Etat, qui avons dû réapprendre l’anglais (pas très bien enseigné par notre Education nationale) pour survivre dans le monde international réel, pour des raisons de survie professionnelle mais aussi de plaisir culturel.
Moments intenses de plaisirs intellectuels partagés, cher Philippe Bilger, avec votre épouse devant l’excellence du génie humain : l’Acropole. Heureux homme !
Pour continuer ce plaisir, je vous joins cet autre morceau d’anthologie de Chateaubriand tiré de « Itinéraire de Paris à Jérusalem » relatant son émotion dans la découverte de ce site et les réminiscences qu’il lui inspirait. Du français comme vous l’aimez tant !
« J’ai vu, du haut de l’Acropole, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette ; les corneilles qui nichent autour de la citadelle, mais qui ne franchissent jamais son sommet, planaient au-dessous de nous ; leurs ailes noires et lustrées étaient glacées de rose par les premiers reflets du jour ; des colonnes de fumée bleues et légères montaient dans l’ombre des flancs de l’Hymette et annonçaient les parcs et les chalets des abeilles ; Athènes, Acropolis et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de fleur de pêcher ; les sculptures de Phidias, frappées horizontalement d’un rayon d’or, s’animaient et semblaient se mouvoir sur le marbre par la mobilité des ombres du relief ; au loin la mer et le Pirée étaient tout blancs de lumière ; et la citadelle de Corinthe, renvoyant l’éclat du jour nouveau, brillait sur l’horizon du couchant comme un rocher de pourpre et de feu.
Du lieu où nous sommes placés, nous aurions pu voir dans les beaux jours d’Athènes, les flottes sortir du Pirée pour combattre l’ennemi ou pour se rendre aux fêtes de Délos, nous aurions pu entendre éclater au théâtre de Bacchus les douleurs d’Œdipe, de Philoctète et d’Hécube ; nous aurions pu ouïr les applaudissements des citoyens aux discours de Démosthène. Mais, hélas, aucun son ne frappait notre oreille… Je me disais, pour me consoler, ce qu’il faut se dire, sans cesse : Tout passe, tout finit en ce monde. Où sont allés les génies divins qui élevèrent le temple sur les débris duquel j’étais assis…? Ce tableau de l’Attique, ce tableau que je contemplais, après avoir été contemplé par des yeux fermés depuis deux mille ans. Je passerai à mon tour. D’autres hommes aussi fugitifs que moi viendront faire les mêmes réflexions sur les mêmes ruines. Notre vie et notre cœur sont entre les mains de Dieu ; laissons-le donc disposer de l’une comme de l’autre »
Quand j’ai vu le Parthénon, il y a plus de cinquante ans hélas, la colline était dans un état déplorable et les documentations rarissimes même en anglais !
La disparition du français est un phénomène mondial, inexorable. J’ai pris conscience de cet irrémédiable déclin, quand, arrivant à New York pour la première fois dans les années soixante-dix et ne comprenant pas un mot de cette prononciation de l’anglais si éloignée de celle qui était la mienne, j’ai essayé, au réceptionniste de l’hôtel, un timide « Do you speak french, please ? » Je me suis fait sèchement répondre « Do you speak japanese ? » Quelle claque !
Cordialement.
@ Robert Marchenoir
Excellente répartie ! Humble comme toujours… Je n’avais pas pensé à l’encadrement… Je n’aime pas votre sectarisme, ni votre façon de diviser le monde, mais je reconnais que vous avez le don de me faire rire, et c’est une grande qualité, cependant comme c’est à votre corps défendant, il se peut que je ne comprenne pas toutes vos théories… Alors, sans doute le tragique de vos propos déclenche-t-il un rire nerveux.
Votre énergique emportement a une couleur de sincérité qui me plaît, mais vous pas du tout, en attendant une amélioration je vous souhaite bien le bonjour !
@Gb | 23 août 2017 à 09:49
« Figurez-vous que parmi ces langues, il y a, mais oui, le français. »
Exprimez-vous clairement. Vous voulez dire que parmi les musées qui proposent des audioguides, payants ou gratuits, en français, il y a le musée de l’Acropole à Athènes ?
Et l’accueil de la billetterie n’aurait pas pris la peine de le faire savoir à nos augustes touristes ? Alors que sur sur leur site dans ‘other languages’, il y a le français, le russe, le chinois, le japonais etc. et que la première chose qu’on propose par exemple au musée de la tapisserie de Bayeux à Bayeux dès qu’on voit poindre l’ombre d’un faciès asiatique, c’est un audioguide en japonais et ce bien que le site du musée ne se décline qu’en bilingue français-anglais.
@ Xavier NEBOUT
« Alors messieurs-dames, cessez de jouer les piliers de culture avec vos visites du Parthénon »
L’éducation des jeunes Français fait souvent référence au mode d’existence des anciens Grecs et Romains, d’où cette sorte d’appropriation de leurs anciens monuments. J’ai eu, comme beaucoup, la chance de pouvoir les admirer, tout autour de la Méditerranée. Je ne détaille pas, mais puisque certains déplorent la primauté de l’anglais au détriment de notre français, je voudrais rappeler – ou même faire connaître – qu’il existe dans notre Europe commune une construction humaine à mon sens plus époustouflante que le Parthénon en marbre de Paros. Il est en pays anglo-saxon, tout près de Salisbury, se nomme Stonehenge et est rustiquement bâti en humble grès de la région, mais quand même près de deux mille ans avant les célèbres temples grecs. Renseignez-vous, ce n’est pas loin de Paris et vous pourrez, dans la campagne ventée du Wiltshire, méditer sur nos ancêtres anglo-saxons qui sont, pour moi, plus mes ancêtres que les Grecs et les Romains, et qui ont su mieux s’adapter à l’évolution du monde.
Grosse offensive franc-maçonne ras des pâquerettes contre la religion sur les radios publiques.
– Débat sur les NDE ; ce sont des hallucinations ! Circulez, il n’y a rien à voir…
– Erik Orsenna : Si La Fontaine s’est confessé à la fin de sa vie, c’est qu’il été victime du stalinisme avant l’heure par un prêtre sans scrupules… (sans blague).
Lorsque j’avais été invité au GPDG, réputé pour être le top de la FM, on m’avait dit qu’on y était très chrétien et qu’on n’avait rien à voir avec le GO « ce n’est pas parce qu’on est de frères qu’on est obligé de fraterniser »…
Une fois rentré, je me suis aperçu qu’on y jouait à prier le grand architecte, Saint Jean, et Jésus, mais que le Père était exclu ; c’est-à-dire qu’on n’avait au minimum rien compris, et j’aurais long à en dire.
Comme je ne me suis pas privé de leur en mettre plein la g…, si certains ont été d’autant plus ravis de m’entendre qu’on m’y avait invité pour cela, on a fini par me dire que comme on cherchait à rentrer dans le giron du GO, j’étais de trop.
Ce qui me laisse libre de dénoncer cette engeance en connaissance de cause.
Pour compléter ce qui est – si ça se trouve ça existe, j’attends voir si on me le dit… – il faudrait des sites et musées virtuels où on verrait les sites tels que, pense-t-on, ils étaient.
Evidemment, ils évolueraient au cours du temps, et on garderait des archives des anciennes versions pour faire l’histoire de l’Histoire.
Pour le français : tout s’est joué quand nous avons tourné le dos à la mer, pris du retard face à l’Angleterre.
Si on ne veut pas être relargué, il faut se tourner vers le Pacifique et oeuvrer dans les NBIC. Etre comparé au Japon, comme s’en plaint boureau, n’est pas déshonorant si nous savons, d’une position devenue relativement excentrée, comme la leur le reste relativement pour d’autres raisons, rayonner culturellement. Le japonais, langue mondiale ? Mais les livres, films et mangas japonais acclimatent le monde à la culture japonaise.
« Tout y était symbole et état d’âme alors que tout conduit aujourd’hui à prendre les anciens pour des débiles qui « adoraient » des dieux. » écrit Xavier NEBOUT.
Il n’a pas tort. Il est en effet très difficile, malgré les ouvrages savants qui éclairent certains aspects qui ne sauraient sauter aux yeux du visiteur, d’imaginer ce que pouvait ressentir un Grec du temps de Périclès lorsqu’il montait sur cette acropole et qu’il pénétrait dans ce temple.
C’est pour cette même raison que Monsieur Nebout devrait se garder de porter des jugements aussi péremptoires sur ce qui peut se passer dans les temples maçonniques qui, quoiqu’ils semblent l’obséder, n’ont que des secrets pour lui.
@ Xavier Nebout 23 août 2017 10:00
« Arrêtez le snobisme »
« Tout conduit aujourd’hui à prendre les anciens pour des débiles qui « adoraient » des dieux »
Ah bon ?
Vous qui visitez les temples avec un pendule à la main, je vous conseille la visite de celui de Ségeste en Sicile : le plus beau temple dorique grec au monde, sans doute, dans un cadre idyllique.
Cordialement.
@ Noblejoué
« Pour le français : tout s’est joué quand nous avons tourné le dos à la mer, pris du retard face à l’Angleterre »
Tout à fait d’accord avec vous. Dans les années 1780, les soldats de La Fayette traversaient tranquillement l’Atlantique pour aider les Insurgents, sans être inquiétés par la Royal Navy de l’époque. Le roi Louis XVI était très averti des choses de la mer, il n’était pas le petit serrurier attardé que l’on a décrit. Mais est venue la Révolution de 1789, avec la prise des pouvoirs par des personnages de plus en plus inadaptés et, à partir de 1815, les régimes successifs ont mis plus d’un demi-siècle à rattraper le retard, en adoptant beaucoup de chose de la société anglaise (même l’usage du vin de Bordeaux à Paris, mais oui). Et les hommes politiques de la IIIe République ont remis deux fois le sort de la France aux troupes anglo-saxonnes, et principalement américaines. Le cimetière de Colleville, et tant d’autres, sont la honte des Français qui se croient encore un peuple guerrier surmilitarisé au-dessus des autres. Ces tares françaises dans les domaines commerciaux et financiers sont loin d’être compensées par de prétendues excellences dans le domaine culturel actuel.
Les grands serviteurs de l’Etat , et même les moins grands, se targuent de culture et monopolisent les places réservées dans les opéras et théâtres publics, largement subventionnés par l’Etat. A nous, les non-serviteurs de l’Etat, de payer plus que le prix coûtant pour accéder aux mêmes plaisirs culturels.
@ Jean le Cauchois | 23 août 2017 à 16:24
Stonehenge est effectivement un monument également saisissant et troublant mais il me paraît osé de le comparer au Parthénon et aux monuments de cette époque.
Il serait peut-être plus sage de remonter l’histoire et de le comparer avec les Egyptiens et là Stonehenge devient plutôt primitif.
Les roches de Stonehenge ne sont ni sculptées ni décorées, elles sont taillées et levées sans plus.
Il est difficile de qualifier Stonehenge, car comme l’écrit Philippe :
« On ne s’habitue pas au saisissement de cette beauté chargée d’art, d’Histoire et de culture » à propos du Parthénon et d’autres similaires comme Agrigento et son temple de Junon en Sicile.
Histoire sans doute, mais art et culture me paraît un peu osé.
Ingénierie peut-être, mais limitée au transport et au levage.
Quant à nos ancêtres anglo-saxons, même remarque, c’est même plus qu’osé.
Il vaudrait peut être mieux renverser les rôles, pour les Britanniques parler de leurs ancêtres normands et angevins qui ont peaufiné et continué ce que les Romains avaient commencé pour civiliser les Anglo-Saxons qui ne brillaient guère par leurs art et culture. Ce sont d’ailleurs eux, qu’on sache, qui ont fait disparaître ceux qui avaient construit Stonehenge.
Il y a quelques années un professeur de littérature de Harvard a publié un traité où il déclarait que 64% des mots utilisés dans la langue anglaise sont d’origine française.
Réconfortant pour l’universalité du français !
Mais aussi décourageant car cela le place au niveau du latin et du grec, en d’autres termes celui de langue morte.
Les panneaux en Espagne au début s’écrivaient ainsi : « se alquila », puis, dessous, « à louer » ; ensuite vint le temps de l’anglais écrit sur le troisième rang.
Aujourd’hui anglais, allemand, parfois espagnol et puis c’est tout.
@ gabriel
« N’avez-vous pas le souvenir qu’un bandit corse mit le feu au poudre dans toute l’Europe, tuant et pillant tout ce qu’il pouvait ? Les Italiens, les Espagnols, les Autrichiens s’en souviennent (ce bandit avait une écriture illisible et bafouillait le français) »
Comme on jacte de nos jours en novlangue : « Pas que, pas que ! »
Les Portugais aussi s’en souviennent et bien d’autres.
De plus il fait fort dans les aides et emplois fictifs à la famille celui-là aussi.
Le Parthénon est la solution… Je ne parle pas de la beauté qui sauvera le monde, je n’en sais rien, si voir ce monument porte au vrai, au bien et au beau, surtout le beau, d’ailleurs.
Non, je veux dire que pour sortir de la concurrence des victimes et de l’enchevêtrement tortueux des racines, il faut revenir à la Grèce, qui certes n’inventa pas la beauté mais la magnifia, qui créa la science et la démocratie, et qui est l’origine de ce qu’il y a de plus beau et apaisé.
Les Grecs sont nos ancêtres mais aussi de tout le bassin méditerranéen, donc apprendre la Grèce est plus nécessaire que jamais avec l’immigration maghrébine. On plonge sous la couche contaminée de monothéisme, avec ses violences réciproques, pour revenir aux païens. Et si on apprenait l’empire byzantin, monde orthodoxe, on aurait plus de facilité à s’approcher de l’Europe de l’Est, comme ce serait une zone de contact avec les arabo-musulmans, qui conquirent Byzance.
Les Grecs anciens, instituteurs du monde comme fondateurs de la science. Les Grecs modernes, nos parents pauvres, dont la manière dont nous les traiterons sera la pierre de touche de l’Union européenne : serons-nous solidaires ou non ?
Le Parthénon est notre autel des ancêtres et de la paix.
@ Tipaza
« On vante ou on reproche le cartésianisme français, mais il est le résultat de la rigueur de la langue magnifiée par les auteurs classiques.
L’anglais, le vrai si je puis dire, celui des diplomates, n’a pas la même rigueur.
Il y a une résolution de l’ONU concernant Israël qui a fait et continue de faire l’objet d’une controverse et pas seulement verbale, mais également militaire.
C’est celle qui demandait à Israël de quitter « de » territoires occupés dans la version anglaise et « des » territoires occupés dans la version française, en Palestine.
Évidemment chaque partie, dans le conflit qui les oppose, fait référence à la version qui lui convient, pourtant toutes deux issues de la même institution ».
Pas d’accord. on fait des gorges chaudes de la plus grande précision de la langue française.
J’ai lu force exemples de grande précision de la langue anglaise.
C’est le locuteur ou le rédacteur qui compte, plus que la langue.
L’anglais peut se permettre plus de mots à l’occasion, pour préciser les choses, étant beaucoup plus concis que le français ; il est recommandé aux traducteurs professionnels de se faire payer au nombre de mots ou signes français, pas anglais, il y en a 20% de plus au moins.
Pour la fameuse résolution 242 il me semble évident que ce n’est pas un problème de langue mais de vice ou incompétence des rédacteurs ou traducteurs, et d’incompétence et légèreté des relecteurs.
Il suffisait d’ajouter « the »ou remplacer « des » par « de » selon ce que l’on voulait dire.
https://en.wikipedia.org/wiki/United_Nations_Security_Council_Resolution_242#French_version_vs._English_version_of_text
@ Jean le Cauchois
Vous avez raison. Autant je comprends l’exception culurelle, autant je n’aime pas l’endogamie de privilège culturel que vous évoquez.
Tourner le dos à la mer ou aux autres, un même manque d’ambition et de générosité.
Il me semble que se tourner vers le Pacifique pourrait réconcilier tous les acteurs, car c’est un projet qui allie la mer, l’industrie, le commerce, la finance et la technoscience. L’Etat, toujours hypnotisé par les grands projets, pourrait financer et s’allier avec des entrepreneurs, les entrepreneurs apprendre à chasser en réseau, comme en Allemagne, grosse boîte et sous-traitants unis.
Les NBIC, c’est comme l’espace, une exploration qui lie tout ce qui est à la pointe, mais une exploration ancrée sur la terre, et donc la mer, qui peut réconcilier tout le monde, abolir rancoeurs et privilèges.
@ boureau | 23 août 2017 à 18:20
« …le plus beau temple dorique grec au monde, sans doute, dans un cadre idyllique. »
Certes et sans se ruiner !
Certes il faut aimer les pierres.
Certes la végétation est encore là elle.
Certes une âme s’en dégage, mais qui est elle ?
https://www.bing.com/videos/search?q=vid%c3%a9o+temple+s%c3%a9geste+en+sicile&qpvt=vid%c3%a9o+temple+s%c3%a9geste+en+sicile&view=detail&mid=E19DAD4E7242B0DAE996E19DAD4E7242B0DAE996&FORM=VRDGAR
et plus si affinité avec le paradis
https://www.bing.com/videos/search?q=vid%c3%a9o+temple+s%c3%a9geste+en+sicile&qpvt=vid%c3%a9o+temple+s%c3%a9geste+en+sicile&view=detail&mid=8E7CCB7D1980816C3DEA8E7CCB7D1980816C3DEA&FORM=VRDGAR
@ Claude Luçon | 23 août 2017 à 20:37
Alors un temple très vraisemblablement, un millénaire avant le trésor Parthénon. Les architectes et les chercheurs d’or ayant eu le temps pour affiner leurs connaissances.
https://www.youtube.com/watch?v=ue6zbAMEWXQ
https://www.youtube.com/watch?v=Ie4WxGta3bM
Une durée de chantier incroyable ! Et aussi des trous à la pelle. Et toujours pas de pétrole ! Leur but était autre.
@ Claude Luçon
Je vous concède que Stonehenge n’est pas comparable au Parthénon pour des quantités de raison. Dans mon interprétation, il est plus comparable à Ségeste, en Sicile, pour avoir été construit sur un site aussi inattendu. Il y a environ deux millénaires de différence d’âge entre les deux constructions mais l’une comme l’autre manifestent la recherche d’une complicité entre des humains vivant une vie limitée et le cosmos, au sens large, leur paraissant éternel.
Bien sûr, tout ce qui est grec ancien est synonyme de culture (parce qu’Aristote, Périclès, Démosthène… ont laissé des traces retrouvées et interprétées) alors que les ancêtres de Cédric le Saxon n’ont su faire de même. Il n’en reste pas moins que la culture européenne est l’héritière tant des cultures méditerranéennes que celte, scandinave, nordique… Les Romains sont restés prudemment au sud du Danube, à l’ouest du Rhin et au sud de l’Ecosse. Jamais Jules César ou Hadrien ne se sont frottés aux Vikings, et réciproquement.
L’Histoire est passionnante, surtout celle que l’on peut imaginer avec nos connaissances actuelles.
D’accord avec Monsieur Robert Marchenoir, à propos de la « tare rhédibitoire de ce musée ».
En effet, les fameuses corrections optiques du Parthénon sont mises à mal puisqu’il est vidé de ses statues, de ses groupes statutaires. La lumière naturelle ne peut donc les animer comme cela devait être au Parthénon !
Peut-être la raison pour laquelle nous n’avons plus de sculpteurs dignes de ce nom, ou si peu que nul ne s’en préoccupe…
Alors, ras le castafiore des ruines vidées de leur essence. Un peu comme la langue française que la conjugaison des verbes n’anime plus.
Merci à Claude Luçon pour Segeste qui reste la perfection car nombre de personnes y éprouvent un choc en le voyant.
Sans doute les Grecs se vengent-ils de la France qui a construit en plein centre de Paris l’église de la Madeleine, copie du Parthénon.
Immense pâtisserie où souffle l’esprit d’Albert Speer (célèbre architecte berlinois), ils s’y sont mis à trente-six, depuis Dagobert 1er jusqu’à Napoléon, pour aboutir à ce bunker qui nous cache la vue sur la Seine et où tous les people viennent pleurer en grosses lunettes noires la mort d’un plus nul qu’eux. Pascal Sevran, ce fut grandiose.
@Catherine JACOB
I must agree with you, my french expression is not so precise. Ayant visité le musée de l’Acropole, je me suis vu proposer par une hôtesse parlant parfaitement notre langue, bien qu’avec un charmant accent italien, un audioguide en français. J’ai décliné et ne puis donc vous préciser si ce musée dispose d’audioguides mono ou multilingues. Quelles que soient leurs spécifications, cela constitue-t-il une si grande différence concernant la présence de la langue française, même si parmi other languages ?
Quant aux indications prodiguées par les sites Internet d’entreprises, musées, services et autres, j’ai appris à m’en méfier, les mises à jour étant parfois aléatoires et les informations trop souvent imprécises voire erronées.
@Frank THOMAS | 23 août 2017 à 17:42
Il y a un ouvrage de Paul Veyne à ce sujet « Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Essai sur l’imagination constituante ».
@ Jean le Cauchois | 24 août 2017 à 00:20
C’est vrai je n’avais pas pensé à Ségeste.
J’ai une excuse : nous ne sommes pas allés voir s’il y avait du pétrole dans l’ouest de la Sicile, alors que j’ai eu amplement le temps de contempler Agrigento, plusieurs forages ayant été faits à proximité dans les années 50.
Pensez-y, des derricks en vue du Temple de Junon ! La modernité rencontrant le passé ! De quoi faire rêver Macron, notre Jupitérien, mais pas Hulot, monsieur anti-exploration pétrolière.
Pour en revenir à Stonehenge, puisque vous y êtes allé, il y a aussi, pas très loin, les gigantesques figures aux flancs des collines très vertes de l’Angleterre, en particulier un cheval remarquable dont on ignore l’ancienneté, à en ridiculiser les figures Nazca.
C’est en route vers des sites d’exploration pétrolière au nord de la Grèce que j’ai eu la possibilité de voir le Parthénon la première fois en 57, mais aussi, ailleurs, les Pyramides et le Sphinx à Gizeh, Persépolis et, indirectement, Baalbek… même aux ruines néolithiques du Sahara, ainsi que Stonehenge.
Tout cela aux frais de mon employeur !
Etre payé pour admirer les monuments du passé ! J’ose à peine l’écrire en pensant aux vacances de Pascale et Philippe, même si le coût de la vie en Grèce est relativement faible.
Le pétrole mène à tout, il n’est guère artistique et culturel et n’entre probablement pas dans la classification de Philippe, mais c’est tout de même un liquide et gaz fossile, donc une antiquité, il est même né bien avant les hommes (et femmes) de Cro-Magnon.
Encore que… à propos d’Art, quand on classe une embouchure de canalisation pour barrage hydroélectrique en acier, un tantinet rouillée, probablement récupérée dans un « junk yard » britannique, comme une pièce d’art moderne dans les jardins de Versailles, sous le nom *romantique* de Vagin de la Reine, sans compter l’Anal Plug de la Place Vendôme, la notion d’Art s’élargit, même si elle reste entre les jambes, alors pourquoi ne pas classer le pétrole comme oeuvre d’art aussi, d’autant plus qu’il fallait beaucoup d’imagination pour aller le chercher.
Dans le bon vieux temps on disait même : « inventer un gisement de pétrole », l’inventer a été remplacé par « découvrir » plus tard.
La nature, qui a créé le pétrole entre autres, est d’ailleurs la plus grande artiste de tous les temps quand on regarde autour de soi, ne serait-ce qu’en France !
Sauf peut-être en créant l’homme, une oeuvre un peu ratée, elle s’est toutefois reprise avec succès au deuxième essai avec la femme.
« Objets inanimés avez-vous donc une âme ? »
Quel besoin d’avoir une oreillette qui vous parle français devant le Parthénon ?
Au MOMA de New York, pour admirer Pissaro il faudrait exiger que les Américains se taisent avec leurs Whaooh, beautiful, wonderful, l’esprit McDonald’s dans la bibliothèque d’Alexandrie, un naufrage.
Les troupeaux de Japonais, bannière au vent, qui passent devant la Vénus de Milo, selfies avec la Joconde, des exécutions sommaires s’imposent au Louvre.
La décimation appliquée aux Japonais.
Un Français parle à l’univers, pas besoin de traducteurs et de panneaux de signalisation, en revanche je dois avouer qu’en Thaïlande les bouddhas assis, debout ou couchés m’ont fait comprendre le succès d’IKEA.
Une philosophie du renoncement, le languissement à bon compte.
Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un musée à Athènes sur l’Antiquité ne mette pas le français dans la liste, s’il est amené à choisir deux langues il montre la locale et la plus internationale.
Le plus troublant, c’est que les Français ne puissent pas faire abstraction de la France, même quand ils visitent les pays étrangers. Il faut arrêter de tout ramener à notre pays.
@ Noblejoué 23 août 2017 17:02
« Do you speak japanese, please? »
Erreur d’interprétation ! Loin de moi d’être déshonoré par la réponse du réceptionniste.
Je voulais simplement exprimer, par l’ironie de la réponse, le peu de cas qu’il était fait de la langue française déjà à l’époque comme du japonais d’ailleurs devant la domination montante de l’anglais. Ceci a largement été confirmé au cours des années suivantes. Et rien d’autre !
Les terrifiantes tragédies successives qui ont récemment frappé ce peuple – le Japon -, l’un des plus vieux et plus civilisés du monde, ont confirmé avant tout ce qui semble établir la pérennité d’une nation : la cohésion sociale et l’absence d’individualité.
Ce peuple japonais, plusieurs fois millénaire, nous a donné une fois de plus la plus grande leçon d’humanisme : la foi dans l’homme, l’espoir dans l’avenir et la collectivité et en même temps le sens aigu de la fragilité humaine.
J’ai toujours été admiratif devant cette dignité muette, ce calme contrôlé, ce civisme absolu, cette qualité du lien social…
Cordialement.
@ boureau | 24 août 2017 à 22:56
« J’ai toujours été admiratif devant cette dignité muette, ce calme contrôlé, ce civisme absolu, cette qualité du lien social… »
Cher boureau,
Etes-vous si jeune que vous ignoriez qu’il y avait un monde avant 1946 ?
Demandez aux Chinois, aux Philippins, au Américains, (tapez Pearl Harbour sur Google) et quelques autres asiatiques, il n’est pas sûr qu’ils partagent votre conception de « cette qualité du lien social » !
Peut-être que la fin de votre paragraphe, après « lien social… » doit être compris comme de l’ironie ?
Sinon on pourrait penser que vous vouliez ajouter « ce sens aigu de la cruauté et cette perfection dans l’art de l’auto-destruction » et avez oublié !
Non ?
Les Japonais, comme les Allemands, ont beaucoup à se faire pardonner, ils n’ont guère d’autre choix que de jouer les vertueux.
Les Allemands ont estimé qu’il faudrait mille ans avant que le monde oublie leurs « égarements ». On attend des Japonais qu’ils nous confirment combien de temps il va falloir pour qu’ils vous donnent raison.
Mieux :
« Ce peuple japonais, plusieurs fois millénaire, nous a donné une fois de plus la plus grande leçon d’humanisme » !
Ah Bon ! Après Hiroshima et Nagasaki il faut croire que le Japonais nouveau est un mutant issu de la radioactivité. Truman a modifié son ADN.
Vous êtes sûr que vous ne vouliez pas écrire « sadisme » au lieu de « humanisme » ?
Boureau, dites-moi que vous plaisantiez avec un rien de cynisme !
Cordialement
« Un Français parle à l’univers, pas besoin de traducteurs et de panneaux de signalisation », écrit avec force Savonarole.
Il faudrait aussi qu’Ikea et Darty suppriment le français des fiches de montage et des livrets d’utilisation.
@Claude Luçon | 23 août 2017 à 20:37
« Les roches de Stonehenge ne sont ni sculptées ni décorées, elles sont taillées et levées sans plus. »
« Sans plus » ? Vous êtes sérieux ?
Après avoir été :
1. Sélectionnées. Et pour cela, il faut voir, ce que je constate que nos contemporains savent faire de moins en moins, aidés qu’ils sont cependant de lentilles diverses !
2. Transportées.
3. Levées et non pas en kit comme les colonnes des temples, mais d’un seul bloc !
La signification et l’étymologie de Stonehenge restent quelque peu incertaines expliquent les spécialistes : « les pierres suspendues » ou « les pierres en surplomb » conviennent aux linguistes familiers des racines germaniques.
Il existe dans les Vosges qui ont été occupées par des populations celtiques, notamment au néolithique final, un endroit près de SALM, dénommé « Chatte pendue » qui représente une francisation phonétique d’une dénomination de même sens et à laquelle se rattachent des légendes de sorcières.
@ Claude Luçon
« »Ce peuple japonais, plusieurs fois millénaire, nous a donné une fois de plus la plus grande leçon d’humanisme » !
Ah Bon ! Après Hiroshima et Nagasaki il faut croire que le Japonais nouveau est un mutant issu de la radioactivité. Truman a modifié son ADN.
Vous êtes sûr que vous ne vouliez pas écrire « sadisme » au lieu de « humanisme » ? »
Vous m’étonnez monsieur, vous trouvez qu’il y a lieu d’ironiser sur Hiroshima et Nagasaki ?
Il vous amuse d’évoquer une mutation de l’ADN ?
Il vous plaît de qualifier un peuple entier de « sadique » ?
La qualité d' »humaniste » qui est la vôtre doit répondre à des règles que je suis heureux d’ignorer…
Voulez-vous nous donner votre sentiment sur les conditions dans lesquelles ces deux bombes ont été utilisées par les Américains ? Madame Jacob experte pourrait les rappeler aux personnes dont le jugement hâtif est aussi erroné…
Le Vénérable n’est pas ému, par une technologie utilisée avec dextérité et précision, car le Vénérable aime le progrès plus que l’homme, semble-t-il ? Et pourquoi pas ?
@Frank THOMAS | 25 août 2017 à 09:08
Excellent ! Monter un meuble IKEA sans notice en français c’est le suicide du haricot (Albert Paraz).
@ Alex paulista | 24 août 2017 à 20:11
Vous oubliez que le centre du monde civilisé est à Bourges.
@ Claude Luçon et ses contradicteurs
Mais qu’est-ce que c’est que ces niaiseries ?
Claude Luçon a raison, voilà un peuple qui coupait les seins des femmes chinoises lors du sac de Nankin et qui aujourd’hui nous saoule avec la cérémonie du thé et qui traverse dans les clous à Tokyo.
Goering adorait ses rosiers et les taillait lui-même, un poète.
Et puis qu’est-ce que c’est que ce numéro de crétins qui s’en remettent à l’arbitrage céleste de Catherine Jacob ?
On est quand même en droit de dire que les Allemands et les Japonais ont été les derniers des salopards du siècle passé.
(PS : on rajoutera Staline, pour ne pas se faire massacrer par Robert Marchenoir)
@ Savonarole
Au bûcher et plus vite que ça !!
Vous ne doutez de rien et certes pas de votre sublime perspicacité !
Sans doute êtes-vous vous-même le Peuple français, et donc, vous vous êtes illustré avec grandeur, d’où la raison qui vous autorise l’invective contre les peuples…
Goering n’est pas le peuple allemand, mais ce détail a dû vous échapper !
Et quel est ce droit que vous réclamez ? Auriez-vous l’amabilité d’indiquer l’article de loi qui vous permet d’insulter des peuples entiers ?
Savonarole, j’ai bien envie de vous faire cuire une deuxième fois ! Comme je suis magnanime, je vous propose d’aller faire votre sieste, dix heures me semblent nécessaire à votre récupération!
NB : Madame Jacob est simplement la personne qui est assez agréable pour partager des informations que ma paresse m’empêche de livrer…
@Savonarole 25 août 2017 à 12:08
« Voilà un peuple qui coupait les seins des femmes chinoises lors du sac de Nankin »
Je complète :
« …qui testait sur les prisonniers de guerre chinois ainsi que sur des prisonniers russes ses armes bactériologiques (la peste noire entre autres), expérimentations dont la description est insoutenable. Âmes sensibles, les chers anges appelaient leurs cobayes des « bûches ». Leur « Unité 731 » avait son docteur Mengele : Shiro Ishii.
@Savonarole | 25 août 2017 à 12:08
.
. Le deuxième signe semble noter la voyelle « A ». Les plus anciennes traces de cet alphabet développé au VIe siècle par les Göktürk sont les inscriptions de la vallée de l’Orkhon en Mongolie.
« Mais qu’est-ce que c’est que ces niaiseries ?
Claude Luçon a raison, voilà un peuple qui coupait les seins des femmes chinoises lors du sac de Nankin et qui aujourd’hui nous saoule avec la cérémonie du thé et qui traverse dans les clous à Tokyo.
Goering adorait ses rosiers et les taillait lui-même, un poète.
Et puis qu’est-ce que c’est que ce numéro de crétins qui s’en remettent à l’arbitrage céleste de Catherine Jacob ?
On est quand même en droit de dire que les Allemands et les Japonais ont été les derniers des salopards du siècle passé. »
Vous avez beau aimer la peinture italienne, vous êtes quand même parfois un peu pénible, je dois dire.
Alors, les Japonais ont coupé les seins de femmes chinoises lors du sac de Nankin, nous dites-vous. Mais, comme cet extrait d’une inscription gravée sur un os conservé au musée Guimet, os photographié et inscription colorisée par mes soins vous le montre, les riverains du Fleuve jaune n’étaient pas spécialement tendres envers les ethnies (ici les Qiān羌, populations nomades non Hàn = distinctes des Tatoués qui sont comme leurs Pictes, du nord-ouest de la Chine actuelle – Tibet vraisemblablement –, qui révéraient une divinité à tête de bélier), ethnies qu’ils pourchassaient pour les offrir à l’occasion des sacrifices sanglants par groupe de trente ou de cinquante – sur l’inscription il s’agit d’un groupe de trente –, pour garantir la sécurité de déplacement de leurs troupes
Le signe du haut désigne le mode d’exécution des Qiān attrapés, et le signe du bas, le partage des chairs sacrificielles qui a donné « tuer » ainsi que le « mois d’avril ».
Vous noterez la similitude existant entre le premier signe et l’un des caractères de l’alphabet dit « de l’Orkhon » qui représente la plus ancienne écriture connue employée pour noter le turc et qu’on appelle également runes de l’Orkhon ou runes turques du fait d’une ressemblance également de certains autres signes avec les runes :
Aux XII~XIIIe siècle les Japonais ont eu affaire à deux événements qui ont eu des conséquences culturelles importantes.
L’importation du thé sous forme de briques de « thé à chiquer » au titre d’une plante médicinale qualifiée de « plante magique » dans un texte du XIIe siècle, par l’importateur de quelques semences de théier, texte que j’ai traduit depuis la langue de rédaction originale, et annoté, par le Maître zen Eisai (栄西禅師) où il est également question de médecine ayurvédique, notamment la prise des pouls, ainsi que de la vertu des Mantra sur « les cinq organes ».
Le texte (et ses notes) est resté impublié dans un tiroir de mon directeur de thèse en attente de commentaires. Mais bon. Au siècle suivant des typhons (Kazé) présumés envoyés par les dieux (Kami) auraient mis en déroute la flotte de Kubilai Khan et stoppé les tentatives d’invasions mongoles en 1274 et en 1281. Kubilan Khan est connu en Occident par les récits de Marco Polo. On connaît l’avenir de l’expression appliquée, par métaphore, aux aviateurs japonais sur la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La cérémonie du Thé ou « Sadō = la Voie du Thé » a ensuite été véritablement formalisée ainsi que « japonisée », au début du XVIe siècle par Sen no Rikyū (千利休), issu d’une famille commerciale de la Venise de l’Orient, Ōsaka, toujours subsistante, la future 15ème génération de maître de thé Omote-Senke étant née en 1970. Le jardin de thé de Rikyū contient des éléments rappelant les cromlech, ceci étant précisé vu l’évocation de Stonehenge dans autre post. On en trouve également en effet dans le N.E. du Japon, par ex. ICI dans la préfecture d’Akita et le Hokkaïdō.
C’est un élément qui est rarement évoqué cependant, sans doute de ce qu’on se focalise sur le côté anecdotique du Sadō, celui qui donc a perduré, au détriment de l’aspect guerrier qui visait à préparer le Samouraï à, éventuellement, mourir au combat.
Revenons à nos moutons, les femmes suppliciées par les seins, qui n’est donc pas une spécialité japonaise et dont les victimes ne sont pas uniquement des Chinoises innocentes, comme on l’a vu.
Dans l’imaginaire populaire, source et lactation semblent avoir toujours été très liées. Et, comme je l’ai déjà évoqué à un autre propos, on requérait en Lorraine contre les femmes coupables d’avortement ou d’infanticide, le tiraillement, avec des tenailles ardentes, de ces mamelles que l’action reprochée avait taries, comme on a pu en d’autres temps et d’autres lieux, brûler des chamanes pour faire venir la pluie comme ce fut par ailleurs le cas de l’ancêtre présumé des Qiān, Yu-le-Grand, qui se serait immolé lui-même par le feu (烄) pour faire venir la pluie.
Vous avez également un apparent érotico-sadisme (aucun rapport autre que phonétique avec le Sadō, la Voie du thé), implicite dans la représentation du portrait présumé de Gabrielle d’Estrées et, soit de sa sœur la duchesse de Villars (soit selon certains, de la marquise de Verneuil, favorite suivante) peint vers 1594 sur panneau de chêne, par un peintre de l’école de Fontainebleau.
Le tableau est cependant interprété comme un signifiant de la grossesse. Et, de fait, Gabrielle d’Estrées a donné naissance en juin 1594 à César de Vendôme, un garçon présenté comme un enfant qu’elle aurait eu d’Henri IV. Le pincement du téton attirerait donc l’attention vers la source du lait maternel de l’enfant à venir ou du nourrisson.
Enfin, les expertises médico-légales d’« hommes des tourbières » ont mis en évidence le fait que si beaucoup sont morts poignardés, égorgés, matraqués ou pendus, les seins de, par ex. l’ homme de Croghan, ont été tranchés pour une raison sur laquelle les spécialistes ne s’accordent pas si ce n’est sur le fait qu’elle était probablement symbolique.
Enfin, les peuples ne sauraient être tenus pour coresponsables de tous les errements de leurs dirigeants qu’on ne saurait leur reprocher collectivement, à peine de se rendre soi-même coupable d’une forme de racisme. On ne saurait non plus mélanger les temps, les cultures, les mentalités et les juger à l’aune indifférenciée de nos critères moraux actuels. Je vous aurais franchement cru plus intelligent.
Il me paraît en effet davantage important de tenter de comprendre comment les choses se produisent ou se sont produites, afin d’en prévenir les répliques, que de porter des jugements à l’emporte-pièce afin de nous conforter dans notre haute opinion de nous-mêmes, Kalos kagathos = beaux et bons, et ça vaut, bien évidemment, pour l’emploi de l’atome et en particulier vu l’actuelle escalade des rodomontades Trump / Kim Jong-un.
@ duvent | 25 août 2017 à 13:41
Sacré duvent ! Chaque fois que Savonarole nous sort un commentaire qui sent la provoc à plein nez, il s’en trouve toujours un ici qui tombe dans le panneau et bien sûr vous en faites partie.😀
@duvent | 25 août 2017 à 13:41
Duvent. Avec un pseudo pareil, l’aérophagie a de l’avenir, mettez-vous au char à voile, vous battrez des records.
@Catherine JACOB | 25 août 2017 à 16:24
Excusez-moi. Je m’en prenais à vos admirateurs, dont un a failli se suicider par amour.
Je ne faisais que répéter ce qu’André Siegfried écrivait dans « L’âme des peuples ».
@ Claude Luçon 25 août 08:15
Je parlais évidemment de l’attitude du peuple japonais après le tsunami de Fukushima. 20 000 morts quand même ! Et une réaction sociétale admirable.
Pour le reste, aucun peuple n’est en reste d’avoir de mauvais souvenirs. Souvenez-vous de Louis XIV et du Palatinat et des horreurs des armées de Napoléon etc. etc.
Cordialement.
@Savonarole
Là, c’est de la haute voltige en matière d’humour, non réellement, je ne me sens pas à votre niveau…
Pour le pseudo, j’avais hésité entre « duvent » et « courant d’R », vanité des vanités… !
@ Achille
Il est vrai que je suis vaguement abruti, et je tombe à chaque fois de le panneau de gens tellement plus intelligents que moi… Que voulez-vous, c’est ainsi ! Amen
@ japonophiles et japonophobes
Amusant comme ça tombe bien, sur le sujet des violences japonaises servant à certains à essentialiser les Japonais dans la violence tandis qu’à l’inverse on peut noyer le poisson en renvoyant à des invariants culturels, je viens de commencer ceci :
http://www.armand-colin.com/larmee-de-lempereur-9782200266974
que je vous conseille. La question du sein est certes intéressante, mais amène, à mon avis, à s’égarer dans les deux directions que j’ai dites plus haut.
Ah, les obsessions. Chacun son tour, moi ce fut d’une personne, vous des… seins.
@ Catherine JACOB
Découvert ça par hasard sur le net. Je ne sais pas si cela vous intéressera ou pas, en tout cas pour vous remercier pour vos recherches :
http://www.iremus.cnrs.fr/fr/projet-de-these/la-danse-kagura-dans-le-rituel-shintoiste-japon
@Achille | 25 août 2017 à 16:25
Salut Achille, on en a vu vous et moi depuis le blog d’Aphatie sur RTL.
J’étais censuré à chaque fois que je dégoupillais une grenade.
Je regrette Agence de notation AAA, qui avait un réel talent.
@Noblejoué | 25 août 2017 à 18:21
, Système de Goulags, Sudistes esclavagistes et j’en passe ; ci-après cicatrices de flagellation sur un esclave, 1863, Bâton-Rouge, Louisiane :
etc. Je me le demande.
« Je viens de commencer ceci : L’Armée de l’Empereur ? Violences et crimes du Japon en guerre – 1937-1945 que je vous conseille, par Jean-Louis Margolin, Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université d’Aix-Marseille, directeur adjoint de l’Institut de recherche sur le Sud-Est asiatique à Marseille. »
Est-ce que c’est susceptible d’aider à la compréhension du Japon quand déjà on n’en connaît pas le b.a.-ba culturel ordinaire ou est-ce que c’est plutôt susceptible d’aider à l’histoire comparative des Viet Kong, Khmers rouges, Nord-Coréens, Gardes rouges, Terreur caractérisée par le règne de l’arbitraire et des exécutions de masse
Déjà rien que le titre est tout un programme dont le néophyte ne saurait percevoir tous les présupposés et autres implicites.
« Découvert ça par hasard sur le net. Je ne sais pas si cela vous intéressera ou pas, en tout cas pour vous remercier pour vos recherches. »
Vous pouvez, en effet, vu le nombre d’observations inédites et d’analyses n’étant possibles que dans le cadre de compétences pluridisciplinaires dont j’ai fait ‘étalage’ à votre demande et dont certaines ont sans doute déjà été reprises à leur compte par les discipuli d’un certain type de personnages peu scrupuleux qui soit critiquent sans savoir mais pour le principe tout ce qui ne sort pas du sérail, soit repiquent sans vergogne quand d’aventure ils en comprennent l’intérêt.
LA DANSE KAGURA DANS LE RITUEL SHINTOÏSTE (JAPON)
Alors, encore une thèse, énième approche comparative par un Japonais sous la direction d’un Professeur d’ethnomusicologie analytique de Paris-Sorbonne, chercheur associé en sciences sociales des religions dont le Japon ne semble pas la spécialité si j’en juge par ce CV :
1975-1986 Musicien, clown, régisseur de théâtre
1986-1987 Boursier du gouvernement chinois, Conservatoire de musique de Shanghai
1987-1994 Producteur délégué radio à France Musique et France Culture etc.
Le doctorant fait état dans sa présentation de déjà sept thèses sur le sujet qu’il regroupe en trois catégories avec semble-t-il pour visée une énième critique d’un shintoïsme d’Etat par qui ne connaît généralement pas le du chamanisme.
Ex. Travaux sur le sujet en langues étrangères (= étrangères à la langue japonaise) par ex. Akira Tamba (musique du théâtre Nō) dont je connaissais les travaux, vu que j’avais acheté l’ouvrage publié sur la base de sa thèse par pur intérêt pour le sujet avant l’obtention de ma bourse d’études à l’Université d’état de Kyoto et emporté avec moi au Japon.
Au détour d’une conversation je l’avais évoqué avec le professeur qui était responsable de moi et qui m’a dit : « Akira qui ? Connais pas. » C’est là que j’ai pris conscience qu’on pouvait être un Japonais publié en France tout en restant un parfait inconnu dans le domaine, au Japon. Le fameux Akira en question était l’époux d’une française agrégée de grammaire qui avait l’ambition de fonder à Strasbourg un contre-pouvoir aux deux mammouths parisiens affrontés dans l’enseignement du japonais.
Elle exerça quelque temps comme chargé d’enseignement en faisant des allers-retours Paris-Strasbourg remboursés au tarif avion à une époque où ce tarif était loin d’être concurrentiel avec celui de la SNCF, avant d’être, semble-t-il, l’objet d’une « éviction par le haut », à l’instigation dit-on, d’un fâcheux des Langues O.
Bref, peu importe, ça ne sert à rien de refaire l’histoire.
Ce qui m’intéresse en général, c’est le travail sur le terrain, enregistrements etc. plus que la construction théorique ultérieure. En ce moment, je m’intéresse au chant diphonique, chant de gorge ou encore chant harmonique pratiqué de nos jours en Haute Asie et par les Inuits, mais qui aurait également existé à la cour de Charles le Téméraire.
De façon amusante, il se trouve que
1. J’ai habité à Kyoto près du Ginkaku-ji, un endroit appelé KAGURA-OKA, la Colline KAGURA. Le KAGURA , de KAMI-KURA, représente l’endroit où réside un genre de genius loci, on va dire, auquel est initialement rendu un culte par des danses appelées BUGAKU (舞楽), ou encore, ce qui paraît être le cas ici, une fête populaire traditionnelle d’accueil des divinités comme par ex. le SHISHI-KAGURA (獅子神‐楽) ou KAGURA-SHISHI, danse dans laquelle une tête de LION (Shishi 獅子) est censée être le réceptacle de l’esprit concerné
2. Divodurum Mediomatricorum est le nom romain d’origine celtique désignant la ville de Metz durant l’Antiquité et dans lequel Divodurum revient à dire KAMI-KURA. Bien, sur ce…
@ isa
Les humains, surtout en groupe, sont de sales bêtes, et surtout ceux qui ont une revanche à prendre, comme pour les Japonais face aux Occidentaux.
Vous avez raison de rappeler le côté bourreau des Japonais, bien plus coupables que du seul sac de Nankin, que la bombe a fait classer dans la seule catégorie victime. Cependant, vous avez oublié les autres monstruosités de notre espèce.
Outre le livre que j’ai cité (Noblejoué | 25 août 2017 à 18:21), « Le ressentiment dans l’Histoire » de Marc Ferro remet les choses en perspective.
De plus, à mon avis, la violence a, malgré de grandes guerres, diminué au cours de l’Histoire de par sa monopolisation étatique.
De là à dire qu’il faudrait un Etat, un gouvernement mondial, il n’y a qu’un pas… à éviter ! Je ne sais pas si vous vous êtes infligé mes commentaires sur le sujet, mais enfin, en résumé : un gouvernement mondial tyrannique ne pourrait pas être renversé.
Le positif, c’est qu’on n’est pas dans un passé autoritaire, et pas dans un futur peut-être pire, c’est le présent.
Dans la nouvelle « Le train pour l’enfer », le héros restait dans le train et ne perdait pas son âme, dans le cycle de bande dessinée Les eaux de Mortelune (à déconseiller aux âmes sensibles, l’univers est très dur, le duc Malik un méchant qui fait passer les hollywoodiens et tant d’autres pour des gamins) finalement, quelques personnages d’un futur dévasté reviennent dans leur passé, qui est notre présent, dans notre beau Paris, et non plus la très dure et étrange cité de Mortelune (histoire que la précision et la délicatesse des dessins ainsi que la pertinence des dialogues rend d’une certaine façon attrayante).
Le positif, c’est que malgré tout, le pire n’est pas toujours sûr et qu’il reste les rêves.
@Noblejoué | 25 août 2017 à 23:01
« Vous avez raison de rappeler le côté bourreau des Japonais, bien plus coupables que du seul sac de Nankin, que la bombe a fait classer dans la seule catégorie victime. Cependant, vous avez oublié les autres monstruosités de notre espèce. »
Je n’oublie rien, rassurez-vous. L’essentiel est d’assumer toute son histoire. C’est ce que les Japonais ne font pas, si j’ai bien compris. Rien dans les livres d’histoire, et pas de reconnaissance officielle des crimes. Quelques Japonais, trop peu, se battent pour que cela change.
@ boureau | 25 août 2017 à 17:52
« Souvenez-vous de Louis XIV et du Palatinat et des horreurs des armées de Napoléon etc. etc. »
D’accord, je suis un des plus anciens sur ce blog, mais de là à me souvenir de Louis XIV et de Napoléon, vous me demandez beaucoup, on perd sa mémoire avec l’âge, en plus ce n’est pas gentil de me le rappeler !
Je suis sorti d’une école royale créée par le Duc de La Rochefoucauld-Liancourt en 1780, sous Louis XVI, mais je n’y étais pas encore étudiant à l’époque. J’aurais pu connaître Napoléon mais pas Louis XIV.
Cordialement 😁 😢
@ Savonarole | 25 août 2017 à 12:08
« On est quand même en droit de dire que les Allemands et les Japonais ont été les derniers des salopards du siècle passé. (PS : on rajoutera Staline, pour ne pas se faire massacrer par Robert Marchenoir.) »
Merci, vous êtes gentil. N’hésitez pas à solliciter mon indulgence lorsque mes amis et moi aurons instauré une dictature ultra-libérale dans ç’pays. (Je n’interviens que dans les cas graves ; pas de contraventions, SVP.)
@ Savonarole | 25 août 2017 à 21:53
Salut Savo !
Agence de notation AAA personnage savoureux aux aphorismes géniaux, obligé de changer régulièrement de pseudo, vu qu’il était systématiquement bloqué par le modérateur du blog de JMA pas très ouvert à son humour borderline.
J’aimais bien aussi Vladimir, libertaire d’une grande culture. Je me demande ce qu’il est devenu. Peut-être sévit-il sur le blog de J-L Mélenchon. Il va falloir que j’aille y jeter un coup d’œil.
@boureau, 25 août 17 h 52
Le souvenir de la mise à feu et à sang du Palatinat par les troupes de Louis XIV était encore vivace chez les habitants de cette province il y a une cinquantaine d’années et je me souviens, y étant alors en garnison, que les militaires français ne bénéficiaient pas d’un contact très chaleureux avec la population. Un jour, à un feu rouge, je commence à draguer une jolie blonde arrêtée à ma hauteur, qui me répond « Mon papa m’a défendu de parler aux officiers français ».
Mais les soldats allemands de la ville étaient eux aussi regardés avec peu de chaleur, tant le souvenir de la guerre était encore vivace.
@ Claude Luçon 25 août 2017 23:53
« Je suis un des plus anciens sur ce blog »
Mais c’est pour cela que nous vous vénérons comme les Japonais vénèrent leurs anciens !
A vous lire régulièrement (depuis quelques mois que je profite de l’hospitalité de M et Mme Bilger) je n’ai pas l’impression qu’il vous manque tant de neurones que cela.
Il se dit « on n’a jamais une meilleure mémoire qu’à vingt ans ». Faux sans doute. Personne ne connaît trop le mécanisme de renouvellement de ces neurones.
L’élégance de votre écriture et la variété de votre vocabulaire prouvent au contraire qu’un bon entraînement permet de compenser les outrages du temps.
Le réseau des « gadzarts » est-il plus important que celui des « X » ?
Cordialement.
@ Claude Luçon – 25 août 2017 à 23:53
http://ahclam.gadz.org/Dossier/Histoireecole
Vous m’avez conduit à ce lien que j’ai relu en diagonale. Lequel m’amène à une question sans doute sans intérêt. Car paraît-il, le pinaillage serait un reste de mes défauts, corrigé seulement en partie avec l’âge.
« Un décret de 1805 porta création d’une nouvelle École d’Arts et Métiers à Beaupréau (Maine-et-Loire), école qui ne fut ouverte qu’en 1811. Mais cette école,
en conflit avec la population locale, fut rapidement transférée à Angers (1815) »
Pourquoi ce conflit ?
Cordialement
@ fugace 26 août 2017 14:09
@ Claude Luçon 25 août 2017 23:53
« Ecoles des arts et métiers »
Dans le lien que vous citez, l’information est approximative.
En fait, l’école fondée à Beaupréau a été transférée à Angers suite à des plaintes d’artisans locaux qui y voyait là une concurrence déloyale d’une part, et d’autre part par la volonté de l’évêque d’Angers qui voulait récupérer les locaux pour y installer un séminaire. L’école n’a fonctionné que quatre ans. Et a été transférée à Angers.
A noter que sur les 160 élèves arrivés la première année – en 1811 – il y avait douze Croates ! Pourquoi des Croates ? Mystère !
Cordialement.
@ Catherine JACOB
« Est-ce que c’est susceptible d’aider à la compréhension du Japon quand déjà on n’en connaît pas le b.a.-ba culturel ordinaire ou est-ce que c’est plutôt susceptible d’aider à l’histoire comparative des Viet Kong, Khmers rouges, Nord-Coréens, Gardes rouges, Terreur caractérisée par le règne de l’arbitraire et des exécutions de masse, Système de Goulags, Sudistes esclavagistes et j’en passe ; ci-après cicatrices de flagellation sur un esclave, 1863, Bâton-Rouge, Louisiane : etc. Je me le demande »
Je ne sais pas. Chacun ne prend-il pas ce qu’il peut de tout ? J’ai l’impression que ce livre m’apporte quelque chose et le conseille donc : rien de plus.
« Découvert ça par hasard sur le net. Je ne sais pas si cela vous intéressera ou pas, en tout cas pour vous remercier pour vos recherches. »
« Vous pouvez, en effet, vu le nombre d’observations inédites et d’analyses n’étant possibles que dans le cadre de compétences pluridisciplinaires dont j’ai fait ‘étalage’ à votre demande et dont certaines ont sans doute déjà été reprises à leur compte par les discipuli d’un certain type de personnages peu scrupuleux qui soit critiquent sans savoir mais pour le principe tout ce qui ne sort pas du sérail, soit repiquent sans vergogne quand d’aventure ils en comprennent l’intérêt. »
Ah… Quoi de pire que les plagiaires ? S’il vous plaît ne vous faites pas de tort, ne parlez que de ce qui est commun à tous les spécialistes du Japon, NE VOUS FAITES PLUS DEPOUILLER.
Si jamais j’oubliais ou quiconque, n’en tenez pas compte. Ce que vous nous offrez est infini, pourquoi aller jusqu’à vous nuire ? Vous ne nous devez rien. Je ne peux m’excuser de ce que j’ignorais, mais je vous prie de pardonner mon manque d’éloquence, cependant, je vous dit et redis que vous méritez de voir vos mérites reconnus… Vous avez bien des gens contre vous, ne vous ajoutez pas à la foule ! Vous dites qu’il ne sert à rien de rejouer le match ? Faux, on peut voir ses erreurs, par contre, se nuire sciemment est mauvais. J’ai toujours essayé de ne pas nuire aux gens en général, en particulier à ceux que j’estime, que je ne sois pas l’occasion de vous appauvrir ! Pensez à votre famille, ne voudrait-elle pas vous voir reconnue ? Penser à votre discipline : ne mérite-t-elle pas de s’affranchir de pontes sclérosés ?
Vous allez sur le terrain. Est-ce une raison pour l’abandonner à vos parasites ? Je crois que vous avez dit toujours perdre dans les échanges monétaires, est-ce une raison pour perdre votre part de gloire ? Est-ce que je ne vous ai pas assez vanté ou trop : qu’est-ce qui peut bien vous pousser à faire ce qui va vous rabaisser ? Est-ce digne de quelqu’un qui avec, sa lumineuse famille, ne l’a, semble-t-il, jamais été ? Vous dites de me soigner, je l’ai été dans l’enfance, mais guérit-on (je n’en parlerai pas) de certaines choses ? On s’accommode, c’est tout.
Vous, vous avez la vie et la lumière, ne laissez pas les ténèbres vous polluer. Vous vous êtes battue contre la maladie. Baisserez-vous les bras face à une adversité dans votre discipline ? Allant vers vous, je me sentais dans votre lumière, jamais je n’aurais voulu projeter de ténèbres sur vous, et quand je pense que j’ai été l’occasion de vous nuire, je me félicite que nous n’ayons que des rapports bilgériens… Que vous dire ? Je vous prie de bien vouloir m’excuser d’avoir fort mal pris de m’avoir dit de me soigner, car ce genre de propos sert en général à discréditer ce que dit l’autre quand on n’a pas de raison de fond, à prendre un insupportable ton de supériorité et autres choses basses… J’ai vraiment laissé trop traîner de vulnérabilité, ici, pour que quelqu’un qui n’était pas dans cet esprit me le dise. Quel désastre !
Je ne voudrais pas être une mauvaise fréquentation, même bilgérienne : ne permettez pas à ceux qui vous nuisent de s’approprier vos idées. Je ne vous ai pas suppliée pour votre amitié, mais pour votre intégrité, si, je vous en prie vraiment.
Si vous aimez, et il le semble, répondre à des questions, ne vous en faites pas : j’ai d’autre intérêts que le Japon. Tellement ! Oulà, dit sans vouloir offenser le Japon.
Par exemple, au fil de la plume… Il y a une idée juive, enfin, de certains, semble-t-il, Dieu s’est rétracté, lui qui était parfait, ce qui lui permit de créer le monde dans la partie manquante. Depuis, le monde est imparfait, mais comment le lui reprocher ? Et Dieu n’est plus tout-puissant. C’est de j’ai oublié son nom, qui a eu des disciples. J’aimerais savoir si on est obligé de se taper les disciples, dont je me méfie (comme de tous les disciples…) ou s’il y a des livres de lui, à lire si j’ai le courage, un jour et j’ai bien évidemment oublié leur noms et jeté la documentation contradictoire et peu claire sur tout ça. Une idée intéressante, ni Dieu ni l’Homme ne sont coupables, il y a un problème technique, dans le monde.
Bon, bien sûr, vous n’êtes pas obligée, d’ailleurs jamais obligée à rien, de chercher ça. C’était un exemple, mais je n’aurais jamais osé vous le demander parce que votre domaine étant plutôt le Japon, j’aurais pensé sembler le dédaigner, et vous par la même occasion.
Je dois dire que vous m’avez beaucoup dérouté… Comme le chat qui montre toutes les directions, dans Alice, et que vous semblez apprécier. Si j’ai commis une erreur, dans ce contexte, j’espère que vous ne m’en voulez pas.
Mais je m’en voudrais de vous nuire. Vous n’êtes pas comme ce chat : pas invisible. Ne laissez pas de traces qui pourraient vous nuire.
En continuant d’apprécier votre style fantaisiste, je vous prie de prendre soin de vous.
@ isa
Citation de « L’armée de l’Empereur » de Jean-Louis Margolin :
La place centrale de l’historiographie japonaise
Au cours du présent travail, une des principales découvertes a été l’importance de l’historiographie japonaise sur la guerre de l’Asie-Pacifique. Assurément la plus considérable de toutes, elle a été traversée de débats intenses sur des points essentiels, que ce soient l’établissement des faits ou des questions d’interprétation. Rien là sans doute que de naturel pour un pays concerné au premier chef par le sujet, doté d’un puissant réseau universitaire et régi par une constitution démocratique. Mais c’est devenu un lieu commun en France – et probablement ailleurs – que d’accuser les historiens japonais de ne pas faire leur travail, de les considérer en bloc comme des négationnistes voire de considérer les « revanchards » nippons d’avoir mis en place une manière de complot de la terreur contre quiconque attenterait à la gloire des armes passées ou à la mémoire de l’empereur Hirohito. Rien de tout cela n’a le moindre fondement, même s’il est vrai que le révisionnisme a des positions plus fortes au Japon qu’en Allemagne, et que le négationnisme s’exprime librement et abondamment dans la presse, dans les mangas ou dans certains lieux de mémoire – mais beaucoup moins à l’école ou à l’université (chap.11).
@ boureau – 26 août 2017 à 17:58
Merci du retour.
Pour les Croates, il est probable qu’un début de réponse se trouve dans ce lien :
https://www.courrierdesbalkans.fr/le-marechal-marmont-premier-gouverneur-des-provinces-illyriennes-1809-1811
@Noblejoué | 26 août 2017 à 21:16
« Au cours du présent travail, une des principales découvertes a été l’importance de l’historiographie japonaise sur la guerre de l’Asie-Pacifique. Assurément la plus considérable de toutes, elle a été traversée de débats intenses sur des points essentiels, que ce soit l’établissement des faits ou des questions d’interprétation. »
Votre historien lit le japonais ? Quoi qu’on en dise ou pense, les Japonais ont une certaine tendance à l’autoflagellation (私、悪いございますとか。). Jusqu’à quel degré de sincérité, c’est un autre débat, mais ça a pour effet de calmer le jeu.
En tout cas, ils font des émissions aussi pédagogiques sur l’histoire contemporaine (2013 pour celle-là) que sur d’autres sujets, ce qui explique l’apparente légèreté de la prise en compte de la grande guerre d’Asie (大東亜戦争 → Dai-tōa-sensō ) qui représente la façon de nommer de nos jours au Japon, la guerre du Pacifique où Tōa 【東亜】 nomme l’Asie par opposition à【欧亜 = ŌA】qui nomme l’Europe. Le premier commentaire se pose la question de la différence des réactions face au Japon et face aux Américains à propos de la guerre de Corée.
« Soucieux de croiser le point de vue des bourreaux et celui des victimes, ce spécialiste de l’Asie contemporaine – auteur de l’excellent chapitre sur la Chine dans Le Livre noir du communisme (Robert Laffont, 1997) – a puisé dans de nombreux documents, n’hésitant pas à citer ordres de marche, témoignages de soldats et de rescapés, dépêches diplomatiques, articles de presse et comptes rendus de procès. L’accumulation des atrocités donne parfois la nausée, mais jamais à ce jour les lecteurs français n’ont pénétré d’aussi près dans les rouages de la machine de guerre japonaise. […]
On l’aura compris : tout en rejetant l’idée d’un « atavisme meurtrier chez les Japonais« , Jean-Louis Margolin propose une interprétation très classique des facteurs qui conduisirent à de tels crimes (conditionnement idéologique, poids des circonstances).
Une façon de faire entrer dans des schémas explicatifs connus une « culture de guerre » peu étudiée en France, où l’intérêt des chercheurs pour ces questions s’aventure encore assez peu au-delà des frontières de l’Europe. »
Le Monde
S’agissant du conditionnement idéologique, c’est là en effet un facteur dont nous avons pu mesurer la puissance avec le conditionnement médiatique à l’œuvre lors des dernières élections présidentielles assises sur une propagande sans précédent en la matière. Nonobstant, intéressant article sur la différence dans la façon de manifester émotions, opinions et sentiments chez les Occidentaux en général et de culture hollywoodienne en particulier, et les Japonais.
@Noblejoué | 26 août 2017 à 20:50
« En continuant d’apprécier votre style fantaisiste, je vous prie de prendre soin de vous. »
Hum ! à dire les choses comme je les pense, vous vous arrangez toujours pour être suffisamment provocant pour qu’on ne puisse s’économiser une réponse qui remette les choses en place et la question à l’endroit, ce qui signale une culture du Japon effective ou en tout cas des sources documentées quand bien même souvent de façon malveillante.
Mais je regrette que vous paraissiez également souvent passer à côté de ce qui dans mes réponses a réellement de l’intérêt et représente réellement une façon inédite de présenter ou prendre les choses en compte, ce qui signale en même temps un certain manque d’acuité dans l’appréhension du fond des sujets.
Le thème du billet étant au final le Parthénon, qui de Thucydide et de la guerre du Péloponnèse, hum ?!
@Noblejoué | 26 août 2017 à 21:16
« Citation de « L’armée de l’Empereur » de Jean-Louis Margolin :
La place centrale de l’historiographie japonaise… »
Quand j’ai mentionné les livres d’histoire, je voulais parler des manuels scolaires. Les choses changent doucement, grâce à quelques personnages courageux, notamment un certain Ienaga qui n’a pas hésité à intenter des procès à l’Etat. Il y a en effet des intellectuels qui ont une action, comme l’a été celle de Shuichi Kato, et des historiens qui s’occupent de ces questions. C’est leur rôle, mais c’est méritoire car trouver un poste avec de tels sujets de recherche ne va pas de soi. J’ai eu l’occasion de parler avec l’un d’eux, qui a dû longtemps travailler en Australie avant d’être enfin admis dans une université japonaise. Après le Premier ministre Koizumi, il y a un progrès aussi sur le point des sujets tabous.
Mon mouvement d’humeur de l’autre jour signifiait juste qu’il ne faut pas tomber dans l’admiration béate, qu’il faut voir les réalités, qu’être une des plus anciennes civilisations ne protège pas, et qu’il y a lieu de tenir compte de l’action pernicieuse de certains individus aussi bien que de celle, inverse, d’autres individus (écrivains, artistes). Pourquoi être fier des uns et fermer les yeux sur les autres ? (Je suis hypersensible sur la question de la responsabilité, c’est mon problème personnel et je ne devrais pas en faire profiter tout le monde, qu’on veuille bien m’excuser !)
@ isa
« (Je suis hypersensible sur la question de la responsabilité, c’est mon problème personnel et je ne devrais pas en faire profiter tout le monde, qu’on veuille bien m’excuser !) »
A mon avis, le monde crève à cause des irresponsables… Mais vu qu’irresponsable, c’est la norme, quand on essaie d’aller à contre-courant, fût-ce en essayant de ne pas être cause d’un problème pour autrui, on est mal vu. Que faire ? Je crois que rien, je crois que je n’aurais jamais dû exister, pour commencer.
@ Catherine JACOB
« Vous vous arrangez toujours pour être suffisamment provocant pour qu’on ne puisse s’économiser une réponse qui remette les choses en place et la question à l’endroit, ce qui signale une culture du Japon effective ou en tout cas des sources documentées quand bien même souvent de façon malveillante »
Comprends pas. On ne vous reconnaît pas à votre juste valeur dans la recherche, et c’est moi le problème ? On vous plagie, et c’est moi le problème ? C’est injuste.
Je vous propose de ne plus poser de questions sur le Japon pour vous éviter des soucis, et rétroactivement, vous me reprochez la nature de mes questions. Et vous ne me dites toujours pas comment agir, ce qui fait que vous pourrez me reprocher mes actions après ! C’est injuste aussi.
Et donc, il faut que je justifie mes questions… « Je m’arrange ». Stop, il n’y a pas de manipulation ! Comme vous répondez à tout le monde tout le temps, même à des gens qui vous attaquent, personne ne va penser à s’arranger pour vous poser des questions auxquelles vous seriez obligée de répondre.
N’importe quoi, vraiment, vous me décevez beaucoup, injustice, injustice et injustice.
Passons à l’inquisition :
« …ce qui signale une culture du Japon effective ou en tout cas des sources documentées quand bien même souvent de façon malveillante »
Vous voulez sonder ma culture ou la pureté de mon âme, voire ça et le reste ? Incroyable. Culture ? Curiosité. Malveillance envers qui, vous s’il faut en croire que je m’arrangerais pour vous extorquer des réponses, ou envers le Japon, ou les deux ? J’avais jusqu’à présent, croyez-le ou non, beaucoup de bienvaillance, par exemple de la reconnaissance, envers vous.
Alors quand j’ai lu que je pouvais être une cause de plagiat, j’ai eu mal. Je vous voyais, en quelque sorte, vidée de votre part de gloire à chaque question qu’on vous posait ici… Oui, eh bien, tout lasse, tout passe, tout casse, vous avez réussi à faire passer ce problème tout à fait à l’arrrière-plan, pour moi.
Quant au Japon, il m’intéresse, et j’ai simplement, est-ce si dur à comprendre ? un esprit… critique. C’est tout, et envers tout et n’importe quoi. Enfin, je dois avouer qu’il ne s’était guère exercé sur vous, mais là, devant tant d’injustice, il s’est mis en action, et c’est irréversible.
« Mais je regrette que vous paraissiez également souvent passer à côté de ce qui dans mes réponses a réellement de l’intérêt et représente réellement une façon inédite de présenter ou prendre les choses en compte, ce qui signale en même temps un certain manque d’acuité dans l’appréhension du fond des sujets. »
Parce que si j’ai de la curiosité et un esprit critique, ma culture du Japon est loin d’être suffisante pour discerner entre l’ancien et le nouveau, ce qui explique à plus forte raison qu’avec peu à synthétiser, je ne puisse, et n’ai jamais d’ailleurs prétendu, aller au fond des sujets.
Je vais au fond de mes interrogations.
Incroyable que ça déplaise à qui fait de la recherche, soit dit en passant. Mais plus que de me faire des reproches quand vos problèmes sont les plagiaires et compagnie ?
Non.
Comme quoi que je fasse, il semble que ce soit mal pris, je choisis de poser, si vous n’avez pas, là, joué la muse aux pieds d’argile, les questions que je veux.
@ isa
La sensibilité aux questions de responsabilité ne me paraît pas un problème. Au contraire !
J’ai une amie dont la mère a fait partie des prisonnières faites par les Japonais en Extrême-Orient pendant la guerre. Une horreur.
@Lucile | 28 août 2017 à 00:39
J’ai moi aussi rencontré une Américaine qui, étant enfant, avait connu les camps japonais, aux Philippines il me semble.
Mais bon, c’est loin et je ne me souviens plus très bien de ce qu’elle avait raconté, juste qu’elle avait également vécu aux Indes, qu’elle avait subitement repeint sa cuisine en noir et que je me demandais jusqu’à quel point une couguar était crédible. C’est idiot, je sais.
Elle vivait avec un journaliste de radio qui maniait très bien la paire de ciseaux dans les bandes d’enregistrement des interviews.
En tout cas, c’est également chez eux que j’avais rencontré ma première Japonaise dont je me souviens d’avoir été éberluée par la petitesse de ses pieds (je chausse moi-même du 39) ainsi que par la virulence de son acné. Quel rapport, je ne sais pas, juste que ces deux faits sont inclus dans ma mémoire dans le même étonnement.
@ Lucile et isa
Pourriez-vous me raconter votre expérience du Japon ?
@ Catherine JACOB
« Quoi qu’on en dise ou pense, les Japonais ont une certaine tendance à l’autoflagellation (私、悪いございますとか。). Jusqu’à quel degré de sincérité, c’est un autre débat, mais ça a pour effet de calmer le jeu. »
Depuis quand, pourquoi et comment et autres questions qui auraient pu m’échapper.
@Noblejoué | 28 août 2017 à 19:20
« Pourriez-vous me raconter votre expérience du Japon ? »
Des rencontres, des lectures, une grande attirance sur le plan esthétique, un intérêt pour la comparaison des cultures et la recherche des invariants…
@isa | 29 août 2017 à 00:41
Bla bla bla. Blabla. Bla.
Par pitié, Noblejoué, échangez avec madame Jacob vos mails respectifs, donnez-vous un rendez-vous mutin gare de Metz et qu’on en finisse avec ces interminables entrechats genre « je-ne-voudrais-pas-vous-avoir-offensée-car-le-vertige-de-l’impolitesse-me-poursuit-sans-cesse-à-votre égard »… etc. etc.
Même Achille, si patient, a craqué…
@ isa (et d’ailleurs Lucile)
Ne le prenez pas comme une déclaration d’amour ! Ca, ou l’admiration éperdue, ou l’amitié passionnée, j’ai déjà donné, et je me sens me renfermer comme une huître, comme l’hiver, comme mon poing quand j’étais enfant.
Mais bon, comme Celle Dont Je N’ose Dire le nom (mais pas Elle Qui Doit être obéie, She pour les intimes !) a été « un peu » sévère pour isa et pas spécialement sympa avec nous, en général, petite consolation :
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Invitation_au_voyage_(Le_Spleen_de_Paris)
@ sbriglia
A une époque, j’aurais rêvé échanger ainsi !
Mais maintenant qu’elle m’a injustement attaqué, je l’estime beaucoup moins, la crains beaucoup plus…
Et bref, pour échanger il faudrait que je lâche mon pseudo mais je crains un peu les inquisitions et divulgations de mes correspondants…
Il faudrait que les gens s’engagent à ne pas me faire d’inquisition et à ne pas divulguer ce que je laisse filtrer.
Je demande pardon aux gens, mais j’ai mes raisons, dont mon humiliation actuelle n’est que la dernière.
Je sais, c’est lâche, très lâche, mais je n’ai jamais prétendu avoir le moindre courage. Chat échaudé craint l’eau froide. De toute manière, en général, on préfère le masque à la réalité, et j’ai peur que les gens ne me fassent des reproches infondés.
Pourquoi cette dernière paranoïa ?
Parce que lors d’un débat sur Macron et sa première dame, j’avais dit que si Macron était Jupiter, il tromperait sa dame : mythologie élémentaire. Eh bien, après cela, mini dispute.
Et puis, on m’a attaqué sur mon identité supposée, alors…
J’aurais eu, c’est vrai, extrêmement envie de communiquer avec Catherine JACOB, et actuellement, aussi, quelqu’un d’autre, mais j’ai peur.
Personne ne saura le courage que j’ai eu pour me retrouver, finalement, à terre, presque à trembler par moments, et pire, injustement mis en cause pour des questions en réalité brillantes à faire surestimer mon niveau en Japon.
Que feriez-vous à ma place ?
@Noblejoué
« Que feriez vous à ma place ? »
La Papouasie occidentale reste à découvrir.
@ Savonarole | 31 août 2017 à 21:45
Merci, vous êtes tonique ! Plus que moi : ainsi, vous, vous seriez – vous ne savez pas à quel point ! – sans doute plus indiqué que moi pour Catherine JACOB.
Mais je ne vous envoie pas à la dame sans merci pendant que je retourne au graal… Enfin, façon Corto Maltese dans Les Hélvétiques !
Noblejoué, mon petit, il faudrait apprendre à synthétiser !
Quatre commentaires portant votre pseudo dans la colonne de droite !
On ne risque pas de vous plagier, rassurez-vous.
Noblejoué@Savonarole | 31 août 2017 à 21:45
« Merci, vous êtes tonique »
On dirait du Preskovitch, « Vous êtes caustique, monsieur Savonarole »…