On aurait tort de rire et de se moquer. Ce n’est pas un vaudeville qui se joue actuellement au Front national mais une guerre qui va se terminer probablement par la défaite humiliante du père et le triomphe forcément amer de la fille.
Ce n’est pas une comédie de plus dans un monde politique qui n’en a jamais manqué et interprète seulement cet affrontement intestin comme une péripétie sans doute finale mais de guère d’importance.
Au fond, s’il ne s’agissait pas du FN et aujourd’hui d’un parti qui continue d’engranger grâce à la stratégie redoutable de Marine Le Pen et à cause du président de la République, du Premier ministre et de la garde des Sceaux qui le pourfendent verbalement sans porter atteinte à ses sources pour ne pas perdre un adversaire aussi utile, ce serait presque touchant.
En effet, un père nostalgique, englué dans ses obsessions et son passé, aimant sa fille mais jaloux de ses succès, à la fois heureux et furieux devant les avancées électorales du FN et la dédiabolisation honnie au moins partiellement réussie, un père en même temps honoré et relégué, se sentant encore important mais jugé de plus en plus importun dans un parti qu’il ne reconnaît plus. Un père écartelé entre la fierté politique et la susceptibilité intime, un père cherchant désespérément de quoi prouver son existence et multipliant, ici ou là, à la radio ou dans Rivarol, ce pour quoi il a toujours été le plus doué : un maniement expert du langage à des fins souvent provocatrices, malfaisantes et en tout cas destructrices.
Il y aurait là comme une sorte de Roi Lear proche de l’abandon et se cabrant face à un destin dont la fatalité lui est insupportable. Ce pourrait être pathétique et noble mais, en définitive, c’est odieux et, loin de compatir à cette détresse suscitée par le naufrage d’une vieillesse que ne préserve plus le moindre garde-fou, on s’indigne parce que la réalité n’est plus faite que d’aigreur, de ressentiment et d’une liberté d’expression systématiquement préjudiciable à sa fille qui est aussi la présidente d’un parti qu’il a créé mais qu’elle a fait sien en le faisant progresser sur tous les plans.
Ce père ruant dans les brancards, ce pourrait être estimable sauf que les brancards ont raison d’exister et de l’entraver et que Jean-Marie Le Pen croit encore avoir le droit de ne plus les tolérer.
Mais c’est fini.
Marine Le Pen a été patiente, elle a tenu longtemps, elle a écouté, assumé, subi, elle n’a pas cessé, sans être d’ailleurs crue par ceux qui s’obstinaient à faire coïncider pour l’éternité père et fille, de dénoncer l’historiquement incorrect et le malsain, les nostalgies délétères et les imprudences calculées. La fille a essayé, autant qu’elle a pu, de sauver la part de l’affection avec des avertissements sur le plan politique, de ménager le père en prévenant le militant, de pardonner au géniteur et, un temps, au modèle en imposant des règles et des exigences qui étaient violées dès que le FN gagnait, comme s’il fallait compenser la victoire politique par l’ignominie intime et défaire le lendemain ce qu’il avait conquis la veille.
Le jour où Marine Le Pen a compris que les sautes d’humeur, d’aigreur, d’indécence de son père ne menaçaient pas que leur relation mutuelle mais le sort même du FN, elle a choisi, tranché et frappé.
Car ce parti ne pouvait plus se permettre d’être écartelé, d’un côté, entre une majorité correcte sur le plan républicain et pour la dignité de la mémoire et, de l’autre, une minorité agissante et perverse inspirée par les outrances souvent graves de Jean-Marie Le Pen.
Il n’y a pas de quoi se gausser de ce drame familial qui montre le heurt de deux volontés : l’une pour aller au bout, l’autre pour mettre des bâtons nauséabonds dans des roues trop efficaces.
Les responsables du FN soutiennent la présidente. De nombreux militants considèrent que Jean-Marie Le Pen est devenu nuisible, par ses provocations lassantes et répétées, à l’avenir du mouvement. Marine Le Pen a manifesté son opposition à ce que son père soit maintenu comme tête de liste en PACA et dans quelques jours ce dernier sera confronté à une instance disciplinaire (Le Figaro).
Ce n’est pas rien même si certains continueront à prendre cela à la légère avec l’assurance de ceux qui se trompant souvent ont toute latitude pour prétendre éclairer. Il paraît que des chercheurs spécialisés ès-FN continuent à prétendre que ces orages ne démontreraient rien, que le père et la fille s’inspireraient du même terreau, s’abreuveraient aux mêmes sources et que les délires historiques de l’un vaudraient les dénonciations sincères de l’autre, tout n’étant qu’une immense mascarade.
L’inanité de telles assertions est plus que jamais éclatante maintenant que la guerre est devenue ouverte et qu’elle va aboutir à la mise hors jeu, hors je du père.
Marine Le Pen n’a pas tort quand elle décrit son père : « Il est dans une spirale entre la stratégie de la terre brûlée et le suicide politique ».
Jean-Marie Le Pen n’a pas totalement tort quand il affirme : « La diabolisation ne dépend pas de nous, elle dépend de nos ennemis » (Le Monde).
Quelle preuve, en effet, de la vérité au moins partielle de ce constat que l’acharnement de certains idéologues et opposants de mauvaise foi à récuser, quoi que répudie le FN, quoi que rejette sa présidente, la validité d’un processus de normalisation sur les plans historique et intellectuel. Comme s’il fallait à toute force, toujours, que le FN fût le diable, notamment pour un Pouvoir détournant l’ire citoyenne de ses échecs objectifs vers la réprobation éthique stérile du FN.
Entêtement d’autant plus paradoxal que c’étaient les mêmes qui fulminaient devant les saletés verbales du père en désirant leur judiciarisation systématique et qui aujourd’hui tiennent pour rien le fait que sa fille ait heureusement et radicalement déserté ce terrain dévoyé par les approximations historiques.
Mais cette dédiabolisation menée par Marine Le Pen – faisant passer le FN d’opprobre moral à danger politique – ne dépend pas évidemment que de ses ennemis. Elle impose que le FN y mette du sien et qu’en particulier il ne persiste pas, sous l’égide d’un président d’honneur mal nommé, à justifier des condamnations que l’action et l’autorité de la présidente avaient rendues absurdes et partiales.
Ce n’est pas que d’un coup le FN soit devenu respectable au regard de ses projets et de sa vision économique et européenne. Mais qu’on veuille bien considérer ce futur. Un FN ayant changé de dénomination, débarrassé de Jean-Marie Le Pen, purgé de ses élucubrations historiques et choquantes, moins sûr de lui sur ses si discutables audaces économiques et financières, plus compétent dans ses instances – serait-il inconcevable qu’il devienne ainsi, délesté ici, enrichi là, la possible part vigoureusement conservatrice d’une droite multiple mais solidaire et homogène ?
On n’est pas obligé d’approuver le FN et de voter pour lui pour s’intéresser à son avenir, au nôtre. Ce conflit grave entre le père et la fille, entre Le Pen et Le Pen, nationalise d’une certaine manière le Front. Il devient national dans la mesure où ses adversaires et ses partisans ont forcément leur mot à dire. Il n’est plus seul contre tous.
Soutenir Marine Le Pen en l’occurrence, c’est permettre au FN de devenir effectivement et clairement républicain puisque formellement on l’a déjà inscrit dans cet espace.
Ce n’est pas un vaudeville mais une chance pour le FN.
Et, j’ose le dire, pour tous.
Ce qui se passe avec le FN est de loin au-dessus de ce que commentent les « mécaniciens du médiatique », vous avez raison M. Bilger.
Que l’on vote ou pas pour ce parti (je m’en suis abstenu jusqu’à présent en raison du poids encore sensible dans ce conglomérat des tenants des idées socialement obsolètes et des nostalgiques des régimes forts, prétendument « régénérateurs » et des légitimistes du chef sacré version Chambord ou Pétain), force est de reconnaître que Marine Le Pen est en passe de réussir à le rendre enfin « utile à la France ».
Pour moi, Marine devrait fonder un Front National Vintage. Elle y transfèrerait à sa tête Jean-Marie qui pourrait, avec le concours d’anciens comme Bruno, participer ou organiser banquets et commémorations. Cette entité autonome aurait tout le loisir d’exprimer aux médias, à ses vieilles barbes ses thématiques adorées : antisémitisme ou antisionisme, post-colonialisme, nos écrivains, nos héros sous Philippe Pétain ; crémation et cuisson à l’étouffée dans le m(icro)onde contemporain.
Le Front National exécutif préfère de loin les problématiques plus soft et aussi plus actuelles. Le poste de Président d’honneur ? A quoi ça peut bien servir ?
En effet, c’est bien la façon dont les autres en parlent pour essayer de le dédiaboliser qui est intéressante. Une histoire de famille financée par l’argent public comme les autres partis. Lesquels ont aussi des responsables
qui parlent d’autres responsables avec indignité.
Un tel marasme était difficilement imaginable ! Le coq éternel qui chante les pattes dans la cambronne.
Quand arrive la vieillesse, le vivant familial se trouve souvent bouleversé. Les relations avec les parents âgés peuvent devenir difficiles. Combien d’entre nous sont confrontés à cette situation ! Cette période de vie est fréquemment difficile pour celui qui avance en âge, et pour son entourage aussi.
On peut avoir besoin de se plaindre de son parent âgé, d’exprimer son malaise envers lui, mais accepte-on que les autres « cassent, détruisent » son propre parent ?
Le rôle des médias est-il de pousser Jean Marie Le Pen (et d’autres personnes âgées), encore aujourd’hui, dans le redoutable processus de continuer de paraître ?
« Soutenir Marine Le Pen en l’occurrence, c’est permettre au FN de devenir effectivement et clairement républicain puisque formellement on l’a déjà inscrit dans cet espace. »
Formidable aveu cher Philippe. Ainsi contrairement à ce que vous ne cessiez d’affirmer le FN n’était pas effectivement et clairement républicain puisque vous nous dites que soutenir Marine Le Pen, c’est lui permettre de le devenir. Et d’ajouter qu’il était « formellement » inscrit dans l’espace républicain, ce qui pour quelqu’un qui sait lire le français signifie que foncièrement il n’était pas républicain.
Il est en effet difficile de nier l’évidence devant les déclarations fracassantes de son fondateur et Président d’honneur dans un journal qui pour le coup ne se cache pas de ne pas être républicain. Mais qui, au total, ne dit rien de nouveau et ne fait que réaffirmer ce qu’il a toujours répété au long de sa vie politique.
Cette querelle de famille au sens propre du terme fait bien apparaître l’aspect dynastique et clanique du parti. Le père et la fille, sous les yeux attentifs de la nièce, se déchirent. Non ce n’est pas le Roi Lear, c’est au mieux Dallas.
Vous nous dites appeler de vos voeux « un FN ayant changé de dénomination, débarrassé de Jean-Marie Le Pen, purgé de ses élucubrations historiques et choquantes, moins sûr de lui sur ses si discutables audaces économiques et financières, plus compétent dans ses instances.»
Comme s’ils suffisait de changer de nom, de se débarrasser de la statue du commandeur, d’appeler quelques inspecteurs des finances en renfort pour changer l’identité de ce parti, forgée par ses origines, façonnée par son histoire, formée par son électorat composite.
Le succès du FN repose sur son aptitude à entretenir la nostalgie de la France de l’empire colonial auprès des anciens pétainistes et des anciens de l’Algérie française en exaltant les valeurs nationalistes d’une part, et son aptitude à fédérer les laissés-pour-compte de la mondialisation en prodiguant les promesses les plus démagogiques et en prétendant détenir les solutions-miracles qui vont résoudre tous les problèmes économiques d’autre part.
Demander au FN de changer ce paradigme c’est lui demander de se suicider politiquement pour parler comme Marine. C’est lui demander de devenir une branche de l’UMP (futur Parti Républicain, ironie de l’histoire) au même titre que la Droite forte ou la Droite populaire.
Votre naïveté en matière politique, cher Philippe, est toujours pour moi un objet d’émerveillement.
Quand je vois le nombre de vos billets dont le thème est FN & Cie, cela fait froid dans le dos… Même si, certes, actualité oblige !
Avec un recul suffisant, l’histoire reconnaîtra que le FN aura été un « détail » de la politique française dont l’un des engrais essentiel a résidé en la désastreuse campagne présidentielle de Sarkozy en 2012 [qui, appuyé par Buisson, a rendu honorables des idées vraiment sournoises…], suivi du fertilisant ultime : l’exercice moribond du pouvoir par Hollande, véritable battoir à mouches, balais à ch…tes pour gens simples, même situés très à gauche.
Vous tressez allègrement des lauriers à Marine Le Pen, reconnaissez ses succès électoraux, approuvez son comportement de fille à père, de dirigeante de parti à membre trublion. Mais comment parvenir à ainsi louer le diable ? C’est hors d’entendement… Pourquoi lui concéder une valeur ou une crédibilité qu’il n’a pas ? Quand bien même le verdict des urnes aura sonné le tocsin des illusions…
Même si cette peste brune nationaliste (le FN) abandonne toute idée folle de faire sortir la France de l’euro, elle ira néanmoins inexorablement sur son déclin en 2017 pour finir (après tant d’années d’expansion) par se déliter enfin, pourvu que les têtes de gondole et de linotte Hollande ou Sarkozy ne décrochent pas de nouveau la timbale.
Le salut de la France réside dans l’éradication de la triade mortifère Hollande/Sarkozy/Le Pen… afin de ne plus être Gros-Jean comme devant, ni d’aller au gouffre sur la haquenée des cordeliers.
Bonjour Philippe Bilger,
En fait Jean-Marie Le Pen ne fait que répéter ce qu’il a toujours dit depuis quarante ans.
Il est assez curieux que soudain Marine Le Pen se mette à condamner ses propos sur les chambres à gaz, sa sympathie pour le Maréchal, et ses blagounettes antisémites.
Il est vrai que ses discours d’un autre âge font un peu désordre dans un parti qui se veut respectable. Ils font surtout office de repoussoir pour des citoyens qui sont favorables à une politique ouvertement nationaliste, prônant la préférence nationale, la lutte contre une immigration sauvage et un islamisme qui se radicalise de plus en plus.
Avec Marine Le Pen on assiste un peu à la version FN du film « Pourquoi j’ai pas mangé mon père ».
Comme quoi parfois la réalité arrive à dépasser la fiction.
Une chance pour tous de cesser d’évoquer le détail du passé pour construire les détails de demain…
Chouette alors !
N’oublions pas que les socialistes ont eu à leur tête le pire collabo d’extrême droite décoré par Pétain ; et les entendre aujourd’hui s’offusquer comme des vierges effarouchées aux propos de JM Le Pen, c’est à mourir de rire ; quand en plus on sait que le pire révisionnisme de l’histoire est propagé par l’EN, d’essence marxiste, nid gauchiste, qui a falsifié et arrangé à la sauce socialo-communiste les événements de ces années 40 en leur faveur, on comprend mieux dans quelle république bananière on vit.
« …elle a choisi, tranché et frappé. »
En d’autres termes, pour vous, la question est réglée, certes dans la douleur, mais réglée. En êtes-vous si sûr ?
Je ne sais combien d’années le vieux Breton a encore à vivre, ni s’il aura la force de résister encore longtemps. Mais ce dont je suis certain, parce que toute sa vie en témoigne, c’est qu’il ne se laissera pas marginaliser ni encore moins exclure de son parti sans une réaction qui sera nécessairement violente et destructrice.
En tout cas personne, de bonne foi, ne peut s’étonner de la réaction du patriarche. Comment peut-il tolérer, par exemple, lui qui a toujours voué à de Gaulle une haine inflexible, que le secrétaire général du Parti se réclame de l’héritage gaulliste (tout en rappelant complaisamment sa proximité avec Chevènement) ?
En ce qui me concerne, je ne serais pas autrement étonné qu’il provoquât une scission dans le mouvement et que, entouré de ceux parmi ses fidèles anciens ou nouveaux qui ne veulent pas d’un FN « déséfénéisé », il fît un dernier éclat en fondant son propre parti, ou en gardant pour lui seul, si les statuts le lui permettent, la marque Front National.
Sans doute sa fille a-t-elle envie de « choisir, trancher et frapper », mais ce n’est pas encore fait, ni encore moins réussi.
La vieillesse est un naufrage avait déclaré le Général mais JMP s’en rend-il compte ?
Le vieux lion sort ses dernières griffes avant de passer la main mais c’est inexorable.
Ses vieilles lunes n’intéressent plus grand-monde, les temps ont changé mais manifestement pas lui.
Complètement d’accord avec vous finch quand vous dites que le salut de la France réside dans l’éridacation de ce que vous appelez le trio infernal, Hollande-Sarkozy-le Pen. Je ne pense pas que Marine le Pen ait la moindre chance d’être élue présidente de la République, aussi pour l’instant, les deux qui m’inquiètent sont Sarkozy et Hollande dont tout laisse à penser que, comme le vieux père Le Pen, ils ne parviennent pas à passer la main.
Quel père ! Quelles filles !
Notre amie Evelyne Sullerot-Hammel, nonagénaire dans six mois, mériterait bien une interview vidéo sur ce site, avant qu’il ne soit trop tard (trouvez le lien entre les deux alinéas, la première ou le premier qui trouve aura droit via M. Bilger à une information rare).
Comme pour le nucléaire… passons à la troisième génération ! Entre les « vérités » du père et les idées économiques hasardeuses de la fille, je propose une seconde place de président d’honneur à Marine et à la « douce » et belle Marion plus proche de son grand-père… la présidence !
Vive la jeunesse !
Bonjour.
Plus Dallas (version Saint-Cloud) que Roi Lear… je souscris volontiers à la remarque de M.Ghinsberg.
Où l’on voit qu’il est quasi impossible d’aborder le sujet sans s’abandonner à une forme d’analyse psychologique fondée sur des éléments de comportements publics, où l’intime ne peut être que supputé, rendant possibles toutes sortes de biais malencontreux même si parés d’une certaine évidence (un père nostalgique, englué dans ses obsessions et son passé, aimant sa fille mais jaloux de ses succès…).
Il semble certain que JMLP, même bouté hors du parti qu’il a fondé, conservera un pouvoir de nuisance totalement intact vis-à-vis de sa fille et ses lieutenants, sa liberté de parole se retrouvant au sens propre parfaitement débridée.
En admettant que le parti survive tant à l’affadissement de son expression normalisée qu’à l’inanité de son programme économique devenue évidente car soudain en pleine lumière, il lui faudra surmonter le choc de la bataille à venir, entre la tante et la nièce.
Et là, ce sera moins Dallas que Call of Duty…
Un FN ayant changé de dénomination, débarrassé de Jean-Marie Le Pen, purgé de ses élucubrations historiques et choquantes (…)
Même si nous ne sommes pas forcés de suivre Jean-Marie Le Pen sur tous ses propos, est-ce pour autant que nous devons prétendre qu’il raconte nécessairement n’importe quoi ?
Nous sommes formatés par l’école, par les médias, par la propagande, par la pseudo-culture, par le conformisme social etc., à vivre dans un monde d’idées reçues, ayant du mal à concevoir que tout ou partie de ce que l’on nous a fait rentrer dans le crâne par la force ou par la ruse n’était pas pour autant conforme à la vérité et de crainte que nos certitudes s’écroulent nous fuyons les prophètes qui pourraient nous expliquer qu’une autre voie existe.
Et si c’étaient plutôt tous ceux qui développent une pensée unique interdite de discussion qui étaient les véritables provocateurs, eux qui prétendent par ailleurs sans rire défendre une liberté d’expression qu’ils sont les premiers à étouffer ?
A une époque où je regardais encore la télévision – un péché de jeunesse – j’ai assisté à un entretien entre un présentateur vedette du vingt heures et Jean-Marie Le Pen dans une émission portant sur la guerre d’Algérie.
A certains moments, le journaliste en question, hautain et méprisant, a interrompu Jean-Marie Le Pen quand il a évoqué le rôle et la responsabilité de divers gouvernements socialistes de l’époque dans la genèse des événements.
Eh bien, dans cet exemple qui est généralisable à d’autres, c’est bel et bien Jean-Marie Le Pen qui était dans le vrai, sur la base d’éléments historiques objectifs et vérifiables, énoncés de façon tranquille et non le journaliste aussi prétentieux qu’ignare.
Quand nous savons que ces gens-là – qui devraient commencer par apprendre l’histoire et la langue française avant de parler – abusent de leur position pour conditionner une opinion sensible au vu à la télé, nous comprenons mieux pourquoi nous en sommes arrivés là en France, et pourquoi on préfère tirer à boulets rouges sur ceux qui tentent de donner un autre son de cloche que sur des désinformateurs malhonnêtes.
Ainsi donc le FN deviendrait un parti politique « normal » tendant l’urne à la sortie de la cour des miracles pour avoir une existence légale aux yeux des copains et des coquins ?
Ce pays est foutu. Je crains que son honneur soit lavé dans le sang.
Si ça se déroule comme dans Le Roi Lear, ça se terminera très mal pour tous les protagonistes de l’affaire. Pendant ce temps-là, Sarkozy joue les clowns que l’on trouve dans toutes les pièces de Shakespeare en contrepoint à la tragédie, personnages éminemment secondaires et amuseurs publics. Il ressemble de plus en plus à Ruquier en pleine dérision de caniveau au début d’ONPC, pendant qu’on essaye de patienter en attendant le seul invité vraiment intéressant.
@ Lucile 09:54
« …Je ne pense pas que Marine le Pen ait la moindre chance d’être élue présidente de la République. »
J’admire votre certitude. En ce qui me concerne, j’ai des frissons que cela n’arrive un jour… Car le FN devient de moins en moins hors système et de plus en plus establishment malgré les jérémiades et gesticulations de Valls ou Sarkozy. Je vous ferai remarquer – révérencieusement – que les scissions père/fille surviennent – comme par hasard – toujours au terme d’une campagne électorale. De là à imaginer que c’est organisé, programmé, il n’y a qu’un pas que l’on saurait franchir.
Jean-Marie Le Pen, sous des airs bourrus et facho, est très intelligent. C’est plus qu’un vieux briscard. C’est un soldat aux médailles multiples épinglées sur le proitrail, qui a à son actif une réussite flamboyante accumulée patiemment au fil des décennies. Il a mis sa fille là où elle est.
Par-delà la politique, ce sont de bons acteurs qui peuvent étaler au grand jour un scénario bien huilé. Qui sait ?
JMLP est peut-être de mèche avec sa fille pour organiser sa propre éjection théâtrale du parti, au minimum paroissiale à défaut d’être physique en sa qualité de géronte d’honneur. Il souhaite peut-être qu’elle s’affranchisse du contexte facho qui la plombe ainsi que son néo-parti. Qu’elle trouve, en quelque sorte, une forme de virginité originelle salvatrice pour engranger du vote…
Si la sortie de Le Pen-père paraît spontanée, tant il est clair que Bourdin est allé le chercher dans ses retranchements sur terrain marécageux, il ne faut pas sous-estimer un possible machiavélisme familial prémédité.
Les vieux partis de pouvoir seraient bien avisés de s’en méfier, à défaut d’en prendre de la graine.
Le problème, l’éternel problème, c’est la passation de pouvoir. La p’tite mort égotique avant l’autre, la vraie 🙁
Jean-Marie Le Pen a créé une TPE qui, grâce à son audace, son don de tribun et ses provocations médiatiques, est devenue une PME que sa fille a fait entrer au CAC 40 politique. Tout est là (vu de mon balcon/mer ;-))
Cette saga me fait penser, toutes proportions gardées côté argent, à la saga des Bettencourt. Cette femme très riche qui, dans les dernières années de sa vie a voulu vivre libre, faire ce qui lui plaisait avec son énorme fortune avant le grand saut, mais qui avait, elle aussi, une fille qui veillait « aux grains » et qui ne supportait plus cette frivole vieillesse au point de faire mettre sous tutelle ses excentricités (je crois qu’on peut acter que c’est ce jour-là que Madame Liliane Bettencourt est morte).
Marine Le Pen en arrivera t-elle un jour à faire examiner son père au saut du lit par un médecin légiste dûment mandaté par un juge complice pour le faire déclarer sénile avec effet rétroactif ? 🙁
Je n’ose le croire. mais…
Résumons-nous. Nous avons une « famille » (sic) UMPiste prise dans la nasse d’un opportuniste qu’est Bygmalion, une « famille » (sic) socialiste du genre famille recomposée dont chacun des membres (recomposés) exige reconnaissance, un dû, une place au chaud, et une famille Le Pen du genre clan qui, comme toutes les vraies familles à la tête de grandes entreprises, hésite entre « lourder » le créateur parce qu’il n’est plus dans le coup mais qui, ayant été bercée dans les conflits familiaux et biberonnée aux rêves du père, freine des quatre fers pour s’y résoudre. Par esprit de famille.
(Cette dichotomie ne frappe pas les autres… « familles » qui peuvent, elles, flinguer, au propre comme au figuré, sans état d’âme)
Je ne suis pas comme tous ces analystes politiques de plateaux en plateaux (repas ?) TV, je ne connais pas finement la politique que veut développer Marine Le Pen, ce qu’elle veut faire de sa « Star Up » (sans « t »;-), mais quelque part, au fond de moi, je suis un peu triste pour elle (alors que je ne l’ai jamais été pour Madame Bettencourt-Meyer. Pourquoi ? Les milliards tombés dans le berceau peut-être ? 😉
Parions que dans pas longtemps un p’tit scénariste en mal de gloire (et d’argent) nous signera une p’tite saga à la française, à voir sur tous les p’tits écrans.
Kenavo ar’vechal 😀
@ Marc Ghinsberg
Le succès du FN repose sur son aptitude à entretenir la nostalgie de la France de l’empire colonial auprès des anciens pétainistes et des anciens de l’Algérie française en exaltant les valeurs nationalistes d’une part, et son aptitude à fédérer les laissés-pour-compte de la mondialisation en prodiguant les promesses les plus démagogiques et en prétendant détenir les solutions-miracles qui vont résoudre tous les problèmes économiques d’autre part.
Vous auriez dû opter pour l’imparfait dans votre première phrase, camarade pontifiant. Les vieilles barbes, de plus en plus clairsemées, ont été plus que supplantées par des bataillons de militants trentenaires et quarantenaires. Eux, pour leur grande majorité, les combats d’arrière-garde, ils s’en fichent. La dimension historique, ils zappent. Et voient – comme les gens de la CGT par exemple – la France comme un cocon à préserver des méchants horsains de toute obédience. Ils doivent comme moi acheter des tee-shirts et jouets made in Taïwan, hé oui à chacun ses contradictions :/
J’ai cru comprendre que Marine n’était pas quelqu’un de très cultivé. Sa base élargie, plus féminisée, se reconnaît en elle sur ce plan-là également.
» Le Front national entre Le Pen et Le Pen ! « … titre du billet de P.B.
Sarkozy ne manque pas d’air. C’est même à cela qu’on le reconnaît.
En meeting, jeudi 9 avril, à Gouvieux dans l’Oise, il s’est épanché sur le conflit Le Pen : « …Quand on regarde cela, on se sent humilié d’assister à un tel spectacle au sein de la République française. » (rires)
Il est à souhaiter que les Le Pen ne répondent pas poliment à l’intéressé qu’il n’y a nul problème pour la République lorsqu’un ex-président de cette même institution est mis en examen pour corruption active, trafic d’influence, et recel de violation du secret professionnel. Pas plus qu’il n’y a de problème pour la République lorsqu’un des deux candidats du deuxième tour de la présidentielle de 2012 de la même institution triche notoirement sur l’argent dépensé pour sa campagne électorale en le sous-estimant de dix-huit millions d’euros – supprimant le principe équitable du combat à armes égales -, et que les péripéties de cette affaire, dite Bygmalion, n’en sont qu’à leurs prémisses le concernant. Circulez !… y’a rien à voir.
Apparemment, l’homme aux états d’âme a la mémoire courte ou sélective. La paille et la poutre ? Connais pas… La décence et l’autocritique ? vous plaisantez…
N’est-ce pas la même personne qui avait traité de menteur François Hollande dans le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2012 ? Diagnostic exact… N’est-ce pas Paul Bismuth ?
La France est à droite dans le pays, à plus de 55% ; il est donc séduisant d’imaginer ce que Paul-Marie Coûteaux souhaite, une recomposition de la droite, avec le Front National…
Oui, « mais l’Angleterre je la veux toute nue », disait de Gaulle en 1967…
Il en va de même avec Marine Le Pen, on la veut à poil.
Il va falloir que ce FN se débarrasse de toute cette génération Algérie française, maréchaliste, qui continue à célébrer Bastien-Thiry, et qui ont dans leur salon une reproduction de la « Prise de la smala d’Abd el-Kader » d’Horace Vernet.
À poil Marine Le Pen ! Telle Blandine dans la fosse aux lions.
Sinon, rien.
Avec Marine Le Pen on assiste un peu à la version FN du film « Pourquoi j’ai pas mangé mon père ».
Rédigé par : Achille | 10 avril 2015 à 08:24
Version cinéma du conflit des Le Pen, je ne sais pas, mais tract involontaire pour le FN, possiblement !
Film d’inanition à l’eau de Jamel.
Mais sa femme est belle au-delà de tout
Uma beleza que vem da tristeza
De se saber mulher
Feita apenas para amar
Sur le plan intellectuel, la technicité de l’extermination des juifs par les nazis n’est pas un détail ; elle fait partie du coeur du plan pangermaniste hitlérien d’expansion d’une race allemande « décontaminée ».
(Par comparaison, Staline s’est « borné » à la déportation, à la délocalisation de populations juives pour éviter des noyaux de dissidence)
@ Savonarole
« mais l’Angleterre je la veux toute nue »
Dans ce cas, je vous conseille la visite d’un magasin de lingerie féminine de luxe, Oxford street, dont l’enseigne affiche « Victoria’s secret » … La reine très respectable cachait bien son jeu, et peut-être aussi le Général, qui sait ?
@ Savonarole 10 avril 2015 à 15:48
« …qui ont dans leur salon une reproduction de la « Prise de la smala d’Abd el-Kader »
Vous n’y êtes pas ! elle est tatouée sur le sexe (de l’homme ;-)) du coup, au repos, ça fait « P-A-K » ce qui ne veut rien dire, MAIS en pleine forme on a TOUTE la prise de la smala d’Abdelkader par les 500 cavaliers du duc d’Aumale (là faut être en forme j’en conviens 😉 et parfois même… colorisé !! 😀
@ Parigoth
J’ai lu les extraits de l’entretien de JM Le Pen à Rivarol.
1) Les chambres à gaz sont effectivement un détail de l’histoire, mais pas le judéocide. Si JM Le Pen n’a pas fait le distinguo plus clairement, c’est qu’il n’a pas voulu. En cela, il est coupable.
2) Sa réhabilitation de Pétain est idiote.
Le reste est de bon sens.
@ scoubab00
Non anonyme camarade, je n’aurais pas dû mettre l’imparfait, mais ajouter « et leurs successeurs. » En écrivant cela je pensais tout particulièrement à R.Ménard et à E.Zemmour qui ne sont pas si vieux.
@Parigoth
Je suis bien d’accord avec vous.
On du mal à savoir si on doit attribuer les cris d’orfraie à l’hypocrisie ou à l’ignorance, mais on sent bien la foule des abrutis pour ne pas dire racaille, aussi prompte à se faire Charlie qu’à exterminer les Vendéens, tête du gouverneur de Launay au bout d’une pique en tête.
JMLP a bien précisé au sujet du détail qu’il ne parlait pas des morts, mais du fait qu’ils l’aient été ou non par les gaz.
Certes ce n’est pas délicat pour ceux qui pensent à tort ou à raison que leurs aïeux sont morts ainsi, mais les réactions sont très largement disproportionnées et il en est ainsi de tout le reste.
Il n’est pas du tout certain que la diabolisation cesse avec le départ éventuel de JMLP. La pègre des intellos gauchos n’aura de cesse d’inventer des pseudo-dérapages pour un oui ou pour un non, ou de s’indigner de l’évocation de faits historiques par l’un ou par l’autre, tels que la prétendue trahison de Pétain qu’aucun historien de bonne foi ne soutient plus.
Dans ce cas, JMLP aura bien eu raison de dire que sa fille aura tout perdu et notamment l’honneur s’il s’agissait d’un homme et non d’une femme, mais il y a là une subtilité qui n’est pas à la portée du bon peuple…
« Ce n’est pas que d’un coup le FN soit devenu respectable au regard de ses projets et de sa vision économique et européenne. »
Les projets économiques du FN sont aussi peu solides que ceux du PS et de l’UMP, je vous l’accorde, mais ses projets européens sont pertinents : l’euro est une folie guidée par l’idéologie, dont l’échec est patent, et qui ne survit que par l’infinie vanité de ceux qui ne veulent pas admettre leur erreur, quant à l’Europe, elle est en train de sombrer, car que peut-on construire quand chacun, en appelant à « une autre Europe », veut construire autre chose que ce qu’il construit ?
L’opposition du père rend la fille sympathique et fréquentable… mouais… l’unanimité méprisante contre le père, vieux monsieur désormais incapable de faire mal à une mouche, me le rendrait au contraire presque sympathique…
@finch
Pourquoi je ne vois pas Marine le Pen présidente :
Quand les autres partis cesseront de faire la publicité du FN, quand le vieux père le Pen ne sera plus là pour mettre les pieds dans le plat et les agiter pendant que Valls fulminera avec grandiloquence comme au guignol ; quant les cadres du FN cesseront de plaire à leurs électeurs justement parce qu’ils ne ressemblaient pas trop jusqu’ici à des professionnels de la politique ; mais surtout parce que la trilogie gagnante du père, de sa fille et de sa petite-fille sera désormais bancale, le FN va changer de visage.
Le public éprouvera un certain temps de la sympathie devant le naufrage du patriarche, qui, fidèle à sa réputation va continuer de ruer jusqu’au bout dans les brancards, de la sympathie aussi face au désarroi de sa fille obligée de sauver contre lui le parti qu’il lui a légué. Mais à supposer que cette querelle de famille n’affaiblisse pas la crédibilité politique du FN, et n’en démontre pas la fragilité, je ne pense pas qu’une majorité de Français puisse jamais s’identifier à l’électorat disparate des dames le Pen. Ce parti plus que tout autre est fortement dépendant de ses figures tutélaires. Il n’a pas comme l’UMP un électorat inoxydable, qui ne vote pas tant pour les leaders du parti, que pour une conception politique qui leur paraît la moins mauvaise de celles qu’on leur propose. En ce qui concerne l’électorat de gauche, il est plus sensible à la déception, et sans doute moins sûr, mais repose malgré tout sur des convictions profondes.
C’est manifeste, une génération doit disparaître, elle nous pompe l’air, avec son Maréchal et son Algérie française, on ne peut plus les supporter.
Disparraissez, vieux c…, vous encombrez notre vie, vous n’êtes que des débris de défaites successives, l’Indochine, l’Algérie, vous n’êtes que les héros de défaites, vous nous faites ch…
@Savonarole
« …qui continue à célébrer Bastien-Thiry »
Dites donc vous êtes bien informé pour une cérémonie fort discrète ayant lieu tous les 11 mars réunissant un quarteron d’anciens militaires alors qu’on nous assaille continuellement de dépôts de gerbes en nous imposant de nous recouvrir la tête de cendres!
« Extrait de la Déclaration du Colonel Bastien-Thiry, le 2 février 1963
devant la Cour militaire de Justice de Vincennes :
« Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d’un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. Ce patrimoine provient d’un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l’homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale. Nous croyons qu’on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière ».
Que voulez-vous retirer à ce texte ?
@ Franck Boizard | 10 avril 2015 à 17:35
Les chambres à gaz sont effectivement un détail de l’histoire, mais pas le judéocide.
Non. Justement. L’emploi des chambres à gaz prouve l’intention génocidaire. C’est bien pourquoi, loin d’être un détail, elle est fondamentale.
Sans compter qu’il s’agit d’un moyen d’extermination particulièrement cruel, et là encore il s’ensuit que ce n’est pas un détail : cela signifie que les ambitions sociales, raciales, nationalistes et impérialistes d’Hitler ne reculaient devant aucune horreur.
La fin justifiait les moyens, comme dans le communisme.
Enfin, les chambres à gaz ne sont pas un détail, parce que l’antisémitisme n’est pas une lubie d’Hitler distincte de son impérialisme militariste et agressif. L’antisémitisme des nazis est directement lié à leur anti-capitalisme et à leur haine de l’Angleterre et des Etats-Unis ; tandis que cette dernière est fondamentale dans la stratégie d’expansion du Lebensraum allemand en Europe orientale et occidentale.
On fait trop souvent comme si Hitler était, d’une part, un dictateur impérialiste avide de conquêtes, et, d’autre part, un psychopathe haïssant les Juifs, comme il aurait pu haïr les chats ou le camembert. Ce n’est pas le cas. Les deux sont intimement liés.
@hameau dans les nuages | 10 avril 2015 à 19:25
On ne va pas se disputer. Je vous lis toujours.
Beau texte de Bastien-Thiry, j’y adhère totalement, de Jérusalem jusqu’à Rome, mais pas jusqu’au Petit-Clamart…
Les philosophies de juteux de mes deux, j’en ai trop vu pendant mon service militaire.
D’ailleurs, je demande à Philippe Bilger de nous communiquer les états de service de chacun au regard des obligations militaires.
Et fissa ! Nom de Dieu ! Qu’on me selle un cheval !!
À part sylvain et moi, j’en vois pas bézef…
1) Le programme socialiste débile du FN (comme si le socialisme n’était pas à l’essai en France depuis trente ans avec les résultats que l’on sait) empêche un transfert plus massif de voix de l’UMP.
2) Marine Le Pen n’a aucune finesse (et je suis gentil).
Ces deux raisons suffiraient à écarter définitivement Marine Le Pen du pouvoir si :
1) L’européisme de l’UMPS n’était pas aussi criminel que le socialisme à la française du FN.
2) les technocrates n’étaient pas aussi incompétents que la harengère du FN.
« …Le Pen et Le Pen ! »
J’ai beau lire à l’envers, inverser, cela donne toujours la même chose, fifille identique à son père. On aurait pu dire un parti FN hors des partis, pas du tout ! Il rentre dans le rang, Frédéric Chatillon mis en examen, mais quoi de plus normal en somme, pas pire que les autres.
La grande réussite de MLP est donc de l’avoir normalisé, les casseroles commencent à poindre à l’horizon, comme les autres, donc tout va bien.
La nièce joue la carte du grand-père, rassurez-vous braves gens ce n’est pas anodin, en moins rustre c’est sûr, et les soliloques de gâteux en moins. Stratégie bien au point, il faut bien garder la fonds de commerce que « Marion marionnette » saura bien exploiter. Juste le droit fil d’une entreprise prospère bien gérée. Et Maître Collard de ravaler son jugement sur MMLP ; même ceux qui se croient les meilleurs peuvent se tromper, c’est bizarre son attachée parlementaire ne l’en aurait-elle pas informé ? Bon tout le monde peut se tromper.
Heureusement cinq sénateurs se font prendre la main dans le sac pour dépassement de frais de campagne, pas grave ils ne risquent rien et encore moins le FN encore un peu jeune pour participer à ces agapes. Mais n’en doutons pas vu la normalité en train de s’opérer, cela ne saurait tarder. Et comme disait mon ancien prof de maths, quid erat demonstrandum.
@ Lucile
« …Il [le FN] n’a pas comme l’UMP un électorat inoxydable, qui ne vote pas tant pour les leaders du parti, que pour une conception politique qui leur paraît la moins mauvaise de celles qu’on leur propose. »
Je mettrai juste un petit bémol à votre analyse à laquelle je souscris bien sûr. En 2012, beaucoup d’électeurs qui adhéraient depuis toujours à la droite gouvernementale, dont l’UMP est la dernière mouture, ont voté pour François Hollande plus par le rejet de la personnalité de Nicolas Sarkozy que par la condamnation globale de son bilan. Philippe Bilger comprend ce discours.
En 2016, lors de la primaire à droite, on jugera également plus les personnalités – et les passifs éventuels – des candidats que les programmes qui diffèrent, somme toute, assez peu en dehors de petits marqueurs très droitiers pour Sarkozy à opposer aux touches bobo-centristes de Juppé.
@Robert Marchenoir
« Non. Justement. L’emploi des chambres à gaz prouve l’intention génocidaire. C’est bien pourquoi, loin d’être un détail, elle est fondamentale. »
L’intention génocidaire n’a nullement besoin des chambres à gaz pour être prouvée. Cette fixation sur les chambres à gaz (pour ne pas dire la fascination pour) a quelque chose de morbide qui me dérange fortement.
Pour moi, cela reste un détail technique qui, d’une certaine manière, tend à cacher la forêt du mécanisme génocidaire. A mon avis, peu importe la manière dont, au final, on tue. L’important, c’est qu’on ait mis en place une administration pour gérer le génocide comme il y a une administration pour gérer les eaux et forêts.
Là est la véritable et diabolique innovation hitlérienne.
Nous sommes un peu, à mon sens, dans l’histoire de la photo du chien prise à 2 cm de sa truffe : on grossit démesurément un détail et on oublie la photo d’ensemble.
En revanche, je vous suis totalement sur la cohérence d’Hitler, c’est d’ailleurs un signe de sa folie, hélas géniale (car si Hitler n’avait pas été un fou génial, il n’aurait pas pu faire tout le mal qu’il a fait).
« Les défis du PS face au Front national » (Mediapart, Corinne Narassiguin).
Je n’ai même pas lu, elle est porte-parole, elle ferait plutôt mieux de s’intéresser à ce que n’a pas fait le PS, de ruptures en trahisons des engagements, le pire de tout, que nous chante-t-elle ?
Plus un citoyen ne croit en la rectitude d’un gouvernement qui ne tient pas ses engagements, ils nous prennent vraiment pour des truffes, et de recourir à une dialectique usée jusqu’à la corde que seules nos grand-mères auraient pu écouter en disant » la pauvre… pauvre petite… »
Vite, vite passons sur ces niaiseries d’appareil que plus personne ne veut entendre, le citoyen attend du vrai, du guerrier, pas de nullité oratoire d’une époque révolue, les citoyens sont éclairés et les politiques de ne pas vouloir l’entendre. Ils sont vraiment hémiplégiques du cerveau, ce sont des discours de Sciences Po ou de l’ENA pas faits pour des gens intelligents.
Je partage en grande partie le commentaire de Frank THOMAS | 10 avril 2015 à 09:38.
Éternelle querelle des Anciens et des Modernes. En nombre, les premiers soutiens du père créateur sont à présent minoritaires. Mais J-M Le Pen détient les cordons de la bourse sans laquelle sa fille peut se retrouver avec un parti financièrement asphyxié. En somme pratiquer avec sa fille ce que Jacques Chirac a fait avec Édouard Balladur en 1995.
De son côté Marine Le Pen a voulu se sortir des thèses fondatrices du père pour faire évoluer le FN dans le sens d’une réelle légitimité républicaine sans rompre avec son père. Manifestement elle veut situer son parti à droite de l’UMP dont le logiciel économique est peu différent de celui du PS à la mode Hollando-vallsienne. Cette évolution tend à l’évidence vers une droite nationale d’inspiration plutôt gaullienne, grâce notamment à des personnes comme Florian Philippot. Ce positionnement est à même de lui rallier la « droite forte » de l’UMP et c’est bien cela qui fait peur aux dirigeants de ce parti qui, guerre des chefs aidant, peut éclater ou être sérieusement réduit.
Le PS est en capilotade, tiré en tous sens par ses multiples courants ; l’UMP n’a pas encore réglé sa bataille des chefs, qui s’observent en espérant chacun rafler la mise. Le FN, dont Marine Le Pen voulait changer le nom (tout comme d’ailleurs Nicolas Sarkozy pour le sien), peut aussi sombrer par la volonté de son créateur. Il ne reste plus qu’à observer les événements qui les affecteront tous ces prochains mois…
Cher camarade rural hameau
Les frères Kouachi auraient pu pondre le même texte éthéré s’ils avaient fait Polytechnique au lieu du cours couscous ménager. Eux contrairement à Bastien-Thiry, ils ont mis les mains dans le cambouis. C’est facile de jouer l’humaniste chrétien quand on reste dans son salon à l’heure H de l’attentat du Petit-Clamart qu’on a échafaudé. Les Kouachi avaient au moins pour eux le courage physique. Et l’efficacité hélas, les Pieds nickelés de Bastien-Thiry n’étaient visiblement pas gênés d’intervenir à un endroit où passaient femmes et enfants. Ils auront la vie sauve, comme leur cible de Gaulle.
Bastien-Thiry a goûté lui à la mitraille, un peu plus tard et cette fois du mauvais côté des canons alignés. Ne jamais croire à un littéraire même si on peut goûter sa prose, à défaut. Je n’irai pas cracher sur sa tombe, réservant ma salive à d’usages un peu plus sérieux.
@ scoubab00
Vous risquez relativement assez vite de vous mordre les doigts de vos rapprochements hasardeux. Vous avez aimé les hors-d’œuvre ? Attendez la suite…
@scoubab00
C’est facile de jouer l’humaniste chrétien quand on reste dans son salon à l’heure H de l’attentat du Petit-Clamart qu’on a échafaudé.
Avant de pontifier, vous devriez vous renseigner sur les faits : Bastien-Thiry était présent sur les lieux, c’est lui qui à donné le signal du déclenchement du tir.
Et il a pleinement assumé les conséquences de son acte.
@Robert Marchenoir
Pour moi, cela reste un détail technique qui, d’une certaine manière, tend à cacher la forêt du mécanisme génocidaire. A mon avis, peu importe la manière dont, au final, on tue. L’important, c’est qu’on ait mis en place une administration pour gérer le génocide comme il y a une administration pour gérer les eaux et forêts.
Là est la véritable et diabolique innovation hitlérienne.
Non, le principe du génocide décidé en haut lieu par les hommes de l’État a été inventé – et appliqué – par les conventionnels de la « république française » en 1793 pour exterminer le peuple vendéen cité en tant que tel…
Il a été ensuite été repris par les Turcs en 1915 contre les Arméniens puis par les Bolcheviques et les Soviétiques contre diverses catégories ethniques ou sociales (il existe un racisme de classe).
Les Socialistes Nationaux allemands – qui ont eux-mêmes copié le système concentrationnaire soviétique quand ils coopéraient avec l’URSS avant-guerre – ont ensuite repris ces concepts et les ont appliqués avec le froid sens de l’organisation qu’on leur connaît.
Les choses ne se sont pas arrêtées là, d’autres génocides ont suivi.
Mais il faut croire que pour les manipulateurs il existerait les bons génocides et les autres, ou du moins ceux que l’on doit médiatiser et ceux que l’on doit occulter.
@Lucile | 10 avril 2015 à 19:15
Tout à fait d’accord avec votre analyse. Si le FN est devenu ce qu’il est c’est grâce (ou à cause…) aux provocations fracassantes du fondateur et à ses dons de tribun au vocabulaire fleuri, mais châtié…
Bien avant qu’un « certain » ait dit « casse-toi alors, pôv’ con », JM Le Pen avait coursé un opposant en lui criant « viens ici p’tit rouquin » (preuve de son racisme ;-)) C’est ce qui plaisait à son électorat et faisait rire les autres.
Jean-Marie Le Pen est un militaire (ancien) qui n’aime pas la marche au pas !
Sur la carrière militaire de M. Le Pen, notamment pour « Bretagne-Mon-Pays ».
Contrairement à un Doriot fasciste assumé qui avait des états de service glorieux (un raid décisif réussi lors de la 1ère guerre), M. Le Pen n’a guère brillé sous l’uniforme en Algérie. Le seul fait particulier mémorable pour ses supérieurs de l’époque tient dans ceci : « le sous-lieutenant Jean-Marie Le Pen a perdu un œil au cours d’une rixe après-boire ». Par la suite, le fait d’arborer longtemps un bandeau de pirate éborgné est très significatif du positionnement du personnage envers autrui : produire un effet d’intimidation préalable à une soumission au Chef.
Mais vous pouvez préférer rigoler en toute juvénilité sur l’usage de « rouquin » et vous satisfaire de ponctuations potaches censées faire croire à : « c’est là qu’y faut rire… » (comme disait Louis un de mes grands-pères né en 1886).
@ Robert | 10 avril 2015 à 21:47
«De son côté Marine Le Pen a voulu se sortir des thèses fondatrices du père pour faire évoluer le FN dans le sens d’une réelle légitimité républicaine sans rompre avec son père»
Naturellement, car ce n’est pas parce que Jean-Marie Le Pen a fait, par ses provocations et ses dons oratoires, connaître son parti en gestation, que sa fille Marine se doit d’adopter le monde de celui-ci. Du reste il (JMLP) a dit d’elle dans une radio : « Marine a été élevée comme une bourgeoise » ce qui voulait tout dire pour lui qui était le fils d’un patron pêcheur et d’une couturière de Locmariaquer…
Dans une fratrie tous les frères/soeurs n’ont pas le même parcours, l’un peut devenir fonctionnaire, l’autre chef d’entreprise. L’un peut devenir comédien « jusqu’auboutiste » et l’autre devenir ministre de la culture ; ces voies divergentes ne les empêchent pas de s’aimer tendrement…
Alors pourquoi ce que l’on accepte pour une fratrie ne peut-on l’appliquer pour la descendance ?
Je crains que ce soit pour conforter les autres femmes ou hommes politiques qui n’ont autour d’eux que des familles ogresses 🙁
Alors on leur dit, pour les rassurer : « Voyez ! Le fait d’être la fille (le fils) de… vous programme génétiquement ! (du moins c’est ce que disait Hitler ;-)). Vous par chance vous n’avez pas de famille en politique à l’exception de celle que vous avez créée de toute pièce, du coup vous êtes à l’abri de l’empathie, vous pouvez flinguer qui vous voulez »
Ouf ! (qu’ils disent) on l’a échappé belle ! 😀
@ Parigoth | 11 avril 2015 à 09:28
Vous avez raison, je me suis mal exprimé, mon commentaire est un peu à côté de la plaque.
La particularité du judéocide est folklorique : il est très allemand. Ils ont génocidé comme ils produisent des Mercedes : industriellement. C’est ce qui en fait la dérangeante singularité, ce qui le rend très moderne.
Les Turcs, les Soviétiques les maoïstes, les etc. ont été beaucoup plus artisanaux.
Mais, sur le fond, je ne vois pas de différence d’esprit. Toutes les histoires sur le Mal absolu, c’est du baratin propagandiste pour nous empêcher de mettre en équivalence communisme et nazisme.
Ou, comme vous le dites, il faut considérer que le Mal absolu moderne commence en Vendée en 1793. Mais alors là, motus.
Pour fabriquer ces génocides modernes, il faut des bataillons de demi-intellectuels (journaleux, profs, avocaillons, énarques, sorbonnards…) qui s’enivrent de mots creux et d’idées folles.
@ Cirsedal 11 avril 2015 à 10:21
« Un bandeau de pirate éborgné est très significatif du positionnement du personnage envers autrui : produire un effet d’intimidation préalable à une soumission au Chef »
Il n’y a vraiment que des étrangers pour soutenir ça… Depuis belle lurette on savait en Bretagne qu’il avait « perdu » son oeil à la suite d’une maladie.
Franck Boizard | 10 avril 2015 à 21:36
L’intention génocidaire n’a nullement besoin des chambres à gaz pour être prouvée.
En effet, si l’on examine les choses exclusivement du point de vue de l’historien professionnel et honnête. Mais du point de vue du grand public, ou plus encore de celui qui a envie de croire que la Shoah n’a pas existé, ou n’est pas vraiment ce qu’on en dit, les chambres à gaz sont le, hum… « détail » qui prouve définitivement le génocide (pour les premiers), ou fout les théories complotistes par terre (pour les seconds).
C’est une super-preuve, si vous voulez : une preuve immédiate, instantanée et irréfutable, qui se suffit à elle-même. Si on n’a pas cela, il faut fouiller les archives, accumuler patiemment des documents, faire une synthèse honnête, pour démontrer que telle fusillade de Juifs n’est pas une bavure due à un commandant sadique, que les morts de faim dans les camps n’étaient pas seulement dues à des difficultés d’approvisionnement mais correspondaient à un plan d’extermination délibéré, il faut aller trouver les ordres qui prouvent que les rations caloriques des Juifs polonais étaient scientifiquement calculées pour les faire mourir de faim, etc.
C’est bien pour cela que les négationnistes et les antisémites se focalisent sur les chambres à gaz, coupent les cheveux en quatre, prétendent « ne pas être sûrs » de tel détail technique, affirment qu’ils ne font que « soulever des questions »…
Cette fixation sur les chambres à gaz (pour ne pas dire la fascination pour) a quelque chose de morbide qui me dérange fortement.
C’est la décision d’avoir recours à des chambres à gaz qui est morbide. La fixation sur les chambres à gaz une fois la paix revenue n’est qu’une conséquence logique et normale de leur existence.
A cette aune, on pourrait observer que la fixation des chrétiens sur la croix, instrument de torture, est morbide, et c’est d’ailleurs un argument explicitement employé par les anti-chrétiens contemporains.
Et puis, qu’est-ce que c’est qu’une chambre à gaz ? Est-ce que les camions d’extermination par le gaz d’échappement des Einsatzgruppen étaient des chambres à gaz ? Techniquement et humainement, oui. Mais on ne pense jamais à cet épisode lorsqu’on parle des chambres à gaz, bien qu’il soit à l’origine des blockhaus à Zyklon-B qui suivirent.
Je ne suis même pas sûr qu’il n’y ait pas eu davantage de Juifs exterminés par les camions à gaz que par les chambres à gaz. Mais les antisémites ne « remettent pas en cause l’existence des camions d’extermination par les gaz d’échappement », tout simplement parce qu’ils ne sont pas devenus un symbole de la Shoah, parce qu’il faut lire des livres pour en connaître l’existence.
@breizmabro
Il me semble qu’aux dernières présidentielles, c’est l’esprit marketing de Sarkozy qui a fortement éloigné de lui ses électeurs traditionnels. Il a essayé d’emporter des parts de marché sur l’électorat FN, maintenant il racole au centre en tapant sur le FN, avec des arguments de bateleur, alors qu’il ferait mieux de parler de choses sérieuses. Les leaders de la droite traditionnelle ne méritent pas leur électorat, qu’il prennent pour un parterre d’andouilles, on l’a vu au moment du Sarkothon, où les braves gens ont participé au sauvetage financier de l’UMP les yeux fermés. Vous me direz, Hollande que l’on prenait pour un centriste de gauche, et qui l’est à mes yeux, se sent obligé de gagner des parts de marché sur la gauche de la gauche et sur l’écologie, d’où de brusques coups de filet marxistes-léninistes complètement incohérents avec sa politique, et qui ne lui rapportent guère, ce qui devrait lui servir de leçon. Jusqu’ici ce qui avait réussi au FN, c’est de rester impavide sans se contorsionner pour plaire aux media.
Avec la fin proche, politique et biologique, de JMLP s’achèvera le temps des ancêtres, de ceux qui ont créé le monde que nous connaissons et qui se délite peu à peu.
Est venu le temps des héritiers aux qualités différentes, des créateurs nous sommes passés aux gestionnaires.
Qu’importe ce que l’on peut penser de JMLP, il restera le créateur du FN, grain de sable dans les rouages de la Ve, perturbant la « bonne marche » des institutions en révélant la médiocrité des candidats en 2002, pour finir par être le troisième parti, à l’avenir encore incertain reconnaissons-le.
Il n’est pas si simple d’être un créateur de parti.
Bayrou qui n’existe que parce que Juppé a l’intention de s’en servir, Mélenchon qui a échoué dans son autre gauche, sans oublier la liste des clowns verts qui n’en finissent pas de créer des partis écolos, tous ceux-là ont échoué.
Même Giscard n’a pas réussi à faire durer le rêve, toujours évanescent et toujours récurrent, d’un centre par définition informe.
Chirac et après lui Sarkozy n’ont partiellement réussi leur affaire que parce qu’ils pouvaient s’appuyer sur l’ «ancêtre» de Gaulle tout en le trahissant allègrement sur le fond et la forme. Ils ne resteront pas comme de grands créateurs et entraîneurs d’hommes.
Mitterrand, lui a su transformer la vieille SFIO en un parti plus moderne, mais il n’a pas créé en partant de zéro (bien que la SFIO ait été à la fin un zéro politique, mais c’est un autre sujet).
De Gaulle et Le Pen sont les seuls à avoir été des vrais créateurs, l’un d’une République et l’autre d’un parti, et à avoir résisté au temps. L’un en laissant sa marque par la création de nouvelles institutions, l’autre par sa volonté provocatrice qui a fini par s’imprimer dans la société.
Bien sûr ils ne sont pas comparables, mais ils ont eu en commun la volonté de s’extraire du système en place, de Gaulle de la IVe et Le Pen de la Ve, et d’y réussir.
De là vient le vrai et profond conflit entre le père et la fille. En se dédiabolisant et en souhaitant implicitement des alliances, Marine cherche à rentrer dans le système, que la doxa ambiante appelle républicain, alors que Jean-Marie n‘a eu de cesse de le dénoncer.
Pour Jean-Marie c’est une vraie trahison et il se battra jusqu’au bout contre l’Établissement.
Et il pourra dire au dernier jour, qui approche :
« Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encore Sylla ;
S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! »
@F. Boizard, R. Marchenoir
Avec les chambres à gaz, vous parlez d’un sujet dont il est interdit de parler si ce n’est pour affirmer qu’elles ont existé.
Ce seul fait devrait éveiller l’esprit libre et l’inciter à douter.
Ensuite, qui cherche trouve.
Je persiste à penser que le programme du FN est inapplicable et qu’il conduirait la France dans le mur à vitesse grand V.
Ceci étant dit, comment se fait-il que 25% de nos concitoyens qui se sont déplacés pour voter, l’aient fait pour lui ?
J’y vois au moins deux causes :
– le chômage et donc la peur et l’incertitude du lendemain. Si le chômage était à 5%, le FN serait à 10%.
– la crédibilité des hommes politiques et leurs mensonges répétés, en particulier sur l’immigration et tous les fantasmes qui vont avec.
Récemment, je lisais dans un hebdomadaire bien sous tous rapports (dossier « Idées reçues sur l’immigration ») que l’immigration n’était pas un problème. Car sur 200 000 immigrés accueillis en France chaque année, seulement 12 000 venaient chez nous pour raisons de travail et donc qu’ils ne prenaient pas vraiment le travail des Français.
Mais les 188 000 autres qui ne viennent pas pour des raisons de travail, que font-ils ? On peut ne pas voter pour le FN et se poser la question.
Les Français sentent bien que les réponses des politiques sont floues et comme dirait Martine, quand c’est flou… je rejoins Cambadélis.
Marine Le Pen s’est démenée depuis des mois pour rendre son parti comme les autres, un FN plus présentable, allant jusqu’à exclure tout adhérent ou futur candidat qui dérapait, et c’est son propre père qui vient tout mettre par terre par ses habituelles obsessions, la coupe est pleine. D’autant que ses proches posés, prudents et intelligents doivent ruer dans les brancards en coulisses ou en direct comme Gilbert Collard.
A la seule décharge de Jean-Marie Le Pen, c’est que certains intervieweurs, on l’a vu récemment avec d’autres personnalités, manoeuvrent tant et si bien qu’ils font dire à leurs invités ce qu’ils veulent entendre pour créer le fameux buzz tant espéré. Et, sans défendre l’indéfendable je réprouve aussi ces méthodes devenues fréquentes.
Le gros problème c’est qu’il y a des paroles impossibles à dire sur la Shoah, un sujet tellement douloureux encore pour ceux qui l’ont vécu, pour les enfants de déportés, pour nous-mêmes tellement encore horrifiés que les paroles tonitruantes de JMLP paraissent incongrues, insupportables, blessantes, déplacées et renvoient au FN antisémite et extrême. C’est bien pourquoi ce parti devra au moins exclure JMLP mais se scinder entre deux partis devenus trop différents. En tout cas Marine Le Pen peut sans doute d’ores et déjà dire merci à son père.
Toutefois, le FN n’est pas le seul parti aujourd’hui à connaître le problème de cohérence politique entre une aile droite et une aile gauche diamétralement opposées, à tel point que les sympathisants et les électeurs ne peuvent plus s’y retrouver vu que tout programme devient inexistant pour ne mécontenter personne. Au-delà des jeux politico-politiciens habituels et des courants bien naturels au sein des partis, qu’il s’agisse du PS, de l’UMP ou de l’UDI c’est la foire aux idées et la critique permanente sans qu’aucune ligne directrice n’émerge, ni ne soit respectée par tous, parce que les différences sont des abîmes impossibles à combler. Des sympathisants UMP pourraient suivre Marine Le Pen mais pas Jean-Marie, des socialistes pourraient voter Juppé mais pas Sarkozy, etc. etc.
On voit bien que le paysage politique n’est plus celui des années 2000, la crise économique et surtout identitaire ayant changé la donne. Une nouvelle carte politique devra se dessiner, sinon il n’y aura plus 50 % d’abstentionnistes aux futures élections, mais de plus en plus.
@Robert Marchenoir | 11 avril 2015 à 13:28
« Je ne suis même pas sûr qu’il n’y ait pas eu davantage de Juifs exterminés par les camions à gaz que par les chambres à gaz. Mais les antisémites ne « remettent pas en cause l’existence des camions d’extermination par les gaz d’échappement », tout simplement parce qu’ils ne sont pas devenus un symbole de la Shoah, parce qu’il faut lire des livres pour en connaître l’existence. »
Ah s’il faut lire des livres… ce sera au-dessus de mes possibilités et puis dans quel but puisque cette Shoah est gravée dans le marbre et ne peut souffrir de contestation de par les moyens employés ?
Vous êtes dans la situation confortable de pouvoir réviser sans réviser tout en révisant. Attention vous pourriez quand même tomber sur des puristes qui pourraient vous reprocher de détourner les gens des lieux de culte officiels.
http://www.lejdd.fr/Culture/Livres/Alain-Finkielkraut-Le-rire-est-d-abord-le-propre-du-barbare-688674#
Si je pouvais avoir une opinion en la matière ce serait de ne pas avoir d’opinion. Minimum syndical.
PS : Vous pouvez quand même donner ici le titre des livres concernant ces chambres à gaz itinérantes ? Promis on restera coi sur leur existence et leur efficacité sauf bien sûr à la confirmer en tous points.
@ Robert Marchenoir | 11 avril 2015 à 13:28
D’accord.
Xavier NEBOUT | 11 avril 2015 à 15:06
Avec les chambres à gaz, vous parlez d’un sujet dont il est interdit de parler si ce n’est pour affirmer qu’elles ont existé. Ce seul fait devrait éveiller l’esprit libre et l’inciter à douter. Ensuite, qui cherche trouve.
Ah, donc il y a des antisémites enragés et négationnistes même ici… charmante ambiance.
Donc, si je suis votre « raisonnement », l’existence des chambres à gaz ne faisait aucun doute pour vous jusqu’en 1972, puisque la loi Gayssot n’interdisait pas de la nier avant cette date. Ce n’est qu’en 1972 que les chambres à gaz se sont mises à ne pas exister, puisque la loi a interdit de dire le contraire à partir de ce moment-là.
Qui cherche dans les poubelles de la bêtise hargneuse, vindicative, fière d’elle-même et prête à acquiescer à de nouveaux crimes trouve toujours de quoi alimenter son ignominie.
@ Xavier NEBOUT | 11 avril 2015 à 15:06
Il n’y a aucune ambiguïté de ma part : je ne conteste pas le moins du monde l’existence des chambres à gaz.
Mais j’y attache peu d’importance (c’est l’objet de nos échanges avec Bob M.) On me prouverait qu’elles n’ont pas existé que je ne mettrais pas plus en doute l’intention génocidaire du pouvoir hitlérien. De même que l’absence de chambres à gaz en Ukraine ne me fait pas douter de l’intention génocidaire des Soviétiques.
Je suis d’accord avec vous pour dire que le débat public est totalement abruti par les tabous et les anathèmes, qu’on y fait la chasse à l’esprit libre. Mais je n’en déduis pas qu’il suffise de dire le contraire de la vérité officielle pour avoir raison.
@ Cirsedal | 11 avril 2015 à 10:21
Dans mon post de 13 heures 22 je vous avais mis, en prime, un « PS » (comme post scriptum). Malheureusement il n’apparaît pas, curieusement…
@Cirsedal
JMLP avait le grade de sous-lieutenant en Indochine. Par la suite, il a quitté l’Assemblée nationale où il siégeait comme député pour s’engager en 1956 avec le grade de lieutenant, en partant du principe que lorsqu’on vote la guerre, on la fait.
N’en déplaise à quiconque, ils n’auront pas été nombreux dans l’histoire de la République, à faire de même.
Ce qui gêne le plus le gaucho, c’est qu’il soit un aristocrate dans l’âme.
Jean-Marie Le Pen, toujours président d’honneur du FN à ce jour, a déclaré cette semaine être « français depuis 1000 ans », par opposition à Manuel Valls, d’origine espagnole et dont la naturalisation remonte à 1982, soit une trentaine d’années.
Manuel Valls a répondu aujourd’hui que la diversité des outre-mer constituait « la plus belle réponse possible » à des « propos insupportables ».
On savait que l’ombrageux Manuel était licencié d’histoire, et pas de géographie, mais de là à confondre l’outre-mer et « tras los pireneos », c’est-à-dire l’outre montagne, il y a une erreur de parallaxe qu’on ne soupçonnait pas.
Surtout qu’on peut rappeler à Manuel que l’outre-mer est français depuis quelques siècles.
On peut comprendre que JMLP, qui a le sens de la réplique et l’intelligence vive, s’amuse à exciter les sots qui nous gouvernent.
Ce qui ne l’absout pas de certains propos outranciers par ailleurs.
Précision nécessaire à « Bretagne-Mon-Pays » (breizmabro | 11 avril 2015 à 13:22).
M. Le Pen a perdu un œil en Algérie, les guillemets sont inutiles.
L’origine de cet éborgnement n’est ni un fait militaire, ni un accident, ni une maladie, mais une rixe après-boire. M. Le Pen aimait à « faire le coup de poing » dans le cadre de ladite Corpo de Droit : c’était un risque à assumer.
Ma source n’est pas un « étranger » selon votre étiquetage puisque c’est un Officier Supérieur français aux origines nord-finistériennes : le commandant Louis Le R., officier dans les ordres LH et Mérite. Né en 1925, résistant dès 1944 (tout le contraire des kollabos de Breizh Atao), campagne de France puis d’Allemagne, Indochine puis Maroc enfin Algérie : où comme tant d’autres témoins crédibles il reçut écho officiel du fait divers concernant le sous-lieutenant Le Pen Jean-Marie.
Vous opposez manifestement des « étrangers » désinformés à la Bretagne où prendrait source toute vérité lepénienne, en quelque sorte. Vous donnez l’impression d’un esprit tourmenté agité d’une passion envers une pureté culturo-ethnique pour la « celtitude ». Vous semblez dépasser de loin le banal chauvinisme assez courant entre Vilaine Iroise et Couesnon, issu d’un folklorisme affectif et souvent bon enfant. Il semble qu’avec des profils psychologiques comme le vôtre, la source est inépuisable d’interminables conflits identitaires plus ou moins sanglants. Ce sont des personnalités comme la vôtre qu’il faut prévenir de nuire pour servir la paix civile et la dignité humaine.
Vous êtes sortie du bois (ar coat), ne nous forcez pas à vous remettre à la mer (ar mor). Et puis quand vous aurez un souci budgétaire, cessez de pleurnicher des subventions envers les sales étrangers français comme nous (« bar ha gwinn ! »).
Demande d’éclaircissement à Xavier NEBOUT | 11 avril 2015 à 17:18.
De quel Argentin de la Pampa (« gaucho ») parlez-vous ? Que vient-il faire en cette affaire ?
@Robert Marchenoir
« Donc, si je suis votre « raisonnement », l’existence des chambres à gaz ne faisait aucun doute pour vous jusqu’en 1972, puisque la loi Gayssot n’interdisait pas de la nier avant cette date. Ce n’est qu’en 1972 que les chambres à gaz se sont mises à ne pas exister, puisque la loi a interdit de dire le contraire à partir de ce moment-là. »
Oui et non.
C’est dans les maisons les mieux gardées que l’on risque de trouver des objets de valeur… ou pas…
Mais cela attire forcément le chaland avec de mauvaises intentions ou simplement l’envie de regarder par le trou de serrure. Quand un fait historique est l’alpha et l’oméga de toute décision politique, quand celui-ci est rabâché dans les livres scolaires, dans les médias, asséné comme l’argument ultime mais avec l’interdiction formelle de creuser le sujet, forcément cela démange les esprits curieux…
Et cela ne fait pas d’eux, ne vous en déplaise, des antisémites. D’ailleurs nombre d’entre eux, je parle des sémites, en ont ras la kippa et aimeraient vivre tranquillement car ils savent où est dorénavant leur ennemi mortel.
Ma première manifestation à l’adolescence a été de descendre à la salle de la Mutualité pour protester contre l’embargo des armes à destination d’Israël. J’y ai vu flotter pas mal de drapeaux avec des croix celtiques.
Lu, Valérie Pécresse « rêve d’alternance en Ile-de-France. Les citoyens français aussi, sans doute pas à celle à laquelle cette dernière pense.
Elle a dit, « 17 ans ça suffit » et 30% de citoyens de répondre « UMPS ça suffit aussi ! »
On peut penser qu’ils en sont à croire qu’un remplacement UMPS, seulement, est nécessaire et bien sûr les citoyens de les croire.
Depuis des décennies une alternance suffisait à leur bonheur, un parcours à deux, quelques embûches, au final des égratignures, rien en somme.
C’est fini, fini pour de bon ; ils ne veulent pas comprendre qu’ il va falloir compos… euh… partager. Diviser tout en trois, les aides d’Etat électorales, les postes, tout. La gamelle a désormais trois couverts. Et l’offre des menus est plus étendue.
On sent un vent mauvais souffler, tout le monde et les partis institutionnels de se positionner, on parle déjà d’échéance régionale, tous ont peur et veulent engranger le plus possible avant le recomposition qui se profile à l’horizon.
Surtout ne pas sentir ce vent que soufflent les citoyens qui veulent changer les mœurs, supprimer ces cumuls qui pourrissent la vie démocratique et la font s’installer dans un ronron sans imagination.
Qui peut croire que nous électeurs, sommes prêts à continuer à endurer ces simulacres d’élections où toujours les mêmes réapparaissent.
Du sang neuf ! A croire que nos politiques français ont plusieurs vies parallèles, au four, au moulin et derrière le comptoir. Après on s’étonne des dérives, pas un pour remettre en question ce système aujourd’hui vomi par les citoyens. En fait on assiste à celui qui veut sauver sa peau derrière le FN, vision à court terme d’épicier qui disparaîtra sous le poids des grandes surfaces innovantes telle que MLP l’a compris, et que tous les autres veulent ignorer.
@Robert Marchenoir
Révisionniste ne veut pas dire négationniste, et réviser l’histoire de la deuxième guerre mondiale n’a aucun rapport avec l’antisémitisme si ce n’est qu’on se heurte aux instances juives qui font commerce de la Shoah. R. Faurisson lui-même n’est en rien antisémite ; il s’est juste un jour posé une question qu’il n’avait apparemment pas le droit de se poser.
D’autant qu’on ne peut même pas dire qu’une surmortalité par sous-alimentation planifiée ne soit pas plus horrible et plus cynique que des chambres à gaz.
Par contre, on peut se poser la question de savoir pourquoi certains comme vous sont si vindicatifs et avec autant de mauvaise foi sur ce sujet.
Seriez-vous de ceux qui trouvent un intérêt à ce qu’on n’ait pas le droit de se poser des questions ?
On peut même pour aller plus loin : considérer comme Saint Paul que la nation juive aura été une catastrophe dans l’histoire de l’humanité – toute proportion gardée – sans en vouloir en rien ni haïr les juifs ou même vouloir leur ôter de force leur religion. Les dirigeants iraniens prônent la suppression de l’Etat d’Israël, pas des Israéliens comme ces derniers se plaisent à le dire, et les chrétiens prient pour leur conversion sans que la haine ou le mépris leur viennent à l’esprit.
De même, on peut s’opposer à l’invasion africaine sans s’estimer supérieur aux noirs ou ne pas les aimer. Je serais pour ma part partisan de les aider par tous moyens à retrouver leurs nations ancestrales, quitte même à payer très cher tant on ne paiera jamais assez cher pour ce qu’on leur a fait.
Mais il en est qui animent les confusions, s’ingénient à semer la haine là ou elle n’est pas, et même en vivent.
De quel Argentin de la Pampa (« gaucho ») parlez-vous ?
Rédigé par : Cirsedal | 11 avril 2015 à 19:00
Probablement de Martin Fierro !
Laurence Parisot a dit ce midi sur Europe 1 que cette histoire était une fumisterie, pour récupérer les voix des juifs après les propos de R.Cukierman en faveur de Marine Le Pen.
Elle n’a pas compris que de nombreux Français votaient pour le Front National en toute connaissance de cause, pour échapper au système UMPS qui n’est pas fait pour émanciper les gens, mais au contraire pour leur maintenir, et nous maintenir la tête sous l’eau pour mieux nous endoctriner et nous asservir.
Les socialos n’en n’ont rien à faire de la situation économique de la France. ce qu’ils veulent, c’est appliquer la doxa socialiste, pour modifier la société à leur image pendant qu’ils ont le pouvoir.
Marine Le Pen, après les élections départementales, a parlé de la liberté. Les gens l’ont entendue et ils veulent la prendre au mot.
Demande d’éclaircissement à Tipaza | 11 avril 2015 à 22:46.
SVP qui est Martin Fierro ?
Xavier NEBOUT | 11 avril 2015 à 21:37
C’est vous qui êtes de mauvaise foi. Vous êtes l’antisémite typique : vous insinuez sans jamais rien affirmer de concret. Et pour cause.
Non pas parce que vous risqueriez quoi que ce soit : la preuve, vos élucubrations sont publiées sans censure sur le blog d’un magistrat émérite, qui serait lui aussi responsable en cas de poursuites. Les juges ne s’abaissent pas à poursuivre des négationnistes de caniveau tels que vous : il y en a trop. Ils ne s’intéressent qu’aux gros poissons.
Vous n’affirmez rien parce que cela vous permet de ne pouvoir être démenti, et de ne pas avoir à défendre vos calomnies. Vous êtes donc un lâche.
Et vous avez le culot de me reprocher d’être vindicatif : bien sûr que je suis vindicatif ! C’est la moindre des choses envers des gens bien nourris, confortablement installés derrière leur ordinateur dans un pays en paix, qui se permettent d’insulter la mémoire de millions de gens persécutés, torturés, assassinés dans des conditions épouvantables, et ce depuis deux mille ans.
Non seulement vous insultez les Juifs morts, mais vous insultez aussi les chrétiens vivants, en vous réclamant de l’antisémitisme chrétien. S’il y a une ignominie qu’on peut reprocher à la chrétienté, c’est bien celle-là. Heureusement, elle ne fait pas partie du dogme chrétien. Et si la racaille (populace et moinillons) s’est, hélas, souvent illustrée dans ce qui est en réalité un grave péché aux yeux du christianisme, il s’est trouvé, à travers les siècles, de nombreux évêques et papes pour protéger les Juifs contre les éruptions antisémites du bas peuple.
L’antisémitisme n’est pas seulement une ignominie parce qu’il est criminel et assassin ; c’est une ignominie parce que c’est une passion basse qui allie la stupidité, l’ignorance, le mensonge, la volonté de nuire, la calomnie, la hargne, le ressentiment, l’hypocrisie et la lâcheté.
Un pays d’antisémites est un pays d’abrutis arriérés et malfaisants, voué à végéter. Voyez le monde islamique, voyez la Russie. Et voyez maintenant la France, et l’Europe, qui s’enfoncent dans ce marais putride alimenté par l’immigration musulmane, mais dont les autochtones sont de plus en plus nombreux à embrasser pour leur propre compte cette vérole de l’esprit, renouant avec la part la plus sombre de leur héritage. Comme s’ils n’avaient rien compris, rien appris.
Cela n’augure rien de bon pour l’avenir de la France.
Marine, Marion, et elles conçurent par l’opération de Jean ! « Marie »…
Vierges et marries ?
Un peu d’air frais du large pour un dimanche matin :
https://www.youtube.com/watch?v=OaSGHv5puFo
S’adressant à un commentateur de ce blog avec lequel il est permis d’avoir des désaccords, mais non de l’insulter, Robert Marchenoir écrit :
« Les juges ne s’abaissent pas à poursuivre des négationnistes de caniveau tels que vous ».
C’est indigne d’un site tel que celui-ci, où toutes les opinions peuvent s’exprimer sans censure. Le modérateur devrait me semble-t-il bannir ce genre de débordements qui ne constituent pas une opinion, mais une agression.
@Xavier Nebout
Quand je lis que les Chrétiens prient pour la conversion des Juifs, non seulement les bras m’en tombent, mais je comprends comment peu à peu je suis devenue non pratiquante (catholique). Jésus était juif. Selon moi, son rôle historique essentiel a été d’ouvrir la religion juive aux non-juifs puisque jusqu’alors il fallait avoir une mère juive pour être juif. Jésus est donc en quelque sorte la mère juive des chrétiens.
Il y a un très beau texte de Lévinas, le philosophe, je crois qu’on le trouve avec ses trois leçons talmudiques (je ne peux pas vous donner la référence, je ne l’ai pas sous la main). Il s’étonne des questions que se posent les chrétiens sur les paroles prononcées, en araméen et non en hébreu, par Jésus au moment de sa mort. Le « Mon dieu mon dieu pourquoi m’as-tu abandonné », et le « tout est consommé » sont le début et la fin d’un psaume, qui évoque au début le sentiment de désespoir d’un homme devant l’imminence de sa mort, mais n’en reste pas là. Tout juif pratiquant connaît ce texte comme les chrétiens connaissent le Notre Père, et s’y réfèrent en citant la première ligne, comme nous le faisons pour le Notre Père et Je vous salue Marie (une juive aussi, soit dit en passant). Il n’y a que les chrétiens pour rester dans une ignorance crasse de la foi du Christ et se demander gravement s’il avait pu douter un instant de Dieu comme je l’ai appris au catéchisme étant enfant. Tout cela pour dire que Jésus est resté juif jusqu’au bout, juif dissident sans doute, mais juif, et que les chrétiens ont peu à peu abandonné une partie juive de son héritage pour mieux s’en démarquer. Mais de là à prier pour que les juifs deviennent chrétiens ! Vous ne voulez tout de même pas voir disparaître la religion de Jésus, Xavier Nebout !
@ Cirsedal
Martin Fierro est le gaucho emblématique de l’Argentine.
Héros d’un poème épique, il est aussi célèbre en Argentine que peuvent l’être certains héros de littérature en France.
Très beau livre que je vous recommande si vous lisez l’espagnol. Je le connais parce qu’un Argentin qui était en formation chez nous me l’avait offert dans une superbe collection.
Voici un lien sur Wikipédia qui vous en dira plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mart%C3%ADn_Fierro
Robert Marchenoir @ Xavier NEBOUT | 11 avril 2015 à 21:37
« C’est vous qui êtes de mauvaise foi. Vous êtes l’antisémite typique : vous insinuez sans jamais rien affirmer de concret. Et pour cause. »
Vous aimeriez que certains tombent dans votre piège grossier fait de glu.
Je vous rappelle qu’il est interdit d’insinuer lourdement ou d’affirmer. Vous vous donnez le beau rôle.
En privé, je dis bien en privé, je montre une photo tout à fait anodine, une seule, et demande à mes interlocuteurs lorsque c’est le sujet ce que c’est. Puis je leur donne la réponse. Silence. Bien souvent on change ensuite de discussion.
Il y a ainsi d’autres sujets où la sidération des images que l’on voit sans voir fait son oeuvre. Timisoara par exemple est maintenant un cas d’école journalistique comme l’obus de mortier sur le marché de Markale déclencheur des frappes de l’OTAN en Yougoslavie.
Mais en disant cela bien sûr je n’affirme rien.Je me renseigne benoîtement sur des faits historiques que personne ne nie mais dont les conséquences ont été incalculables et le sont encore maintenant.
Nous sommes dans un théâtre d’ombres.
Frank THOMAS | 12 avril 2015 à 09:46
« S’adressant à un commentateur de ce blog avec lequel il est permis d’avoir des désaccords, mais non de l’insulter, Robert Marchenoir écrit : « Les juges ne s’abaissent pas à poursuivre des négationnistes de caniveau tels que vous ». C’est indigne d’un site tel que celui-ci, où toutes les opinions peuvent s’exprimer sans censure. Le modérateur devrait me semble-t-il bannir ce genre de débordements qui ne constituent pas une opinion, mais une agression. »
Mais bien sûr, Frank : nier la Shoah, c’est un « désaccord ». Chacun a droit à son « opinion ». Il y a des gens qui « pensent » qu’elle a eu lieu, d’autres qui « pensent » qu’elle n’a pas eu lieu, et chacun « a bien droit » à son « avis » sur la question.
Et bien entendu, si vous critiquez les négationnistes, c’est une « insulte ». Un peu comme si vous vous avisez de remarquer que Mohamed Merah a tué des Juifs au nom de l’islam, par antisémitisme.
Négationniste de caniveau n’est pas une insulte. Xavier Nebout est un négationniste parce qu’il nie la Shoah, et c’est un négationniste de caniveau parce qu’il la nie sans la nier tout en la niant. Il insinue sans même avoir le courage d’affirmer et d’étayer ses dires. Il ne se hisse même pas au niveau (si l’on peut parler de niveau) de ceux qui prétendent « apporter des preuves » et « écrire des livres » à cet effet. Il reste donc au niveau du caniveau, c’est-à-dire tout en bas.
Maintenant, bien entendu que les négationnistes méritent des insultes. Ils les méritent même amplement. Expliquez-moi donc en quoi il faudrait prendre des gants avec des gens qui soutiennent, défendent et justifient des criminels de masse.
Mais non, pour notre époque sans repères, tout se vaut : le mensonge et la vérité, le scrupule et la calomnie, la justice et l’injustice.
Et maintenant, nous avons des petits chefs de pâté d’immeubles tels que vous (fonction qui existait dans l’Allemagne nazie comme dans la Russie communiste) qui viennent nous expliquer qu’il faut bannir les gens comme moi qui dénoncent les supporters du génocide juif (lequel n’a jamais existé, d’après la logique des négationnistes aussi tordue que leur morale).
Dans une logique aussi tordue que celle-là, vous réclamez à Philippe Bilger de me censurer parce que vous souhaitez que sur ce blog, toutes les opinions puissent continuer à s’exprimer sans censure.
Vous illustrez à merveille ce que j’écrivais : l’antisémitisme se situe au confluent exact de la stupidité et de la haine.
Et puisque nous parlons de l’antisémitisme, voici un article important du journal culturel en ligne russe Colta.ru, qui aide à comprendre pourquoi cette passion est détestable : parce qu’elle constitue le triomphe du ressentiment sur la réalité, ce qui ne peut que détruire ceux-là même qui s’y raccrochent.
http://euromaidanpress.com/2015/04/09/the-country-of-triumphant-resentment-yampolskiy-on-russias-loss-of-reality/
Ce texte ne mentionne pas l’antisémitisme : il est consacré à la mentalité russe contemporaine.
Mais il n’est évidemment pas neutre de rappeler que l’antisémitisme est une constante du peuple comme des dirigeants russes. Les Protocoles des Sages de Sion sont une opération de désinformation des services secrets russes.
Aujourd’hui, la question juive est utilisée par la propagande russe, au sujet de l’Ukraine, avec la même anti-logique que je relevais tout à l’heure dans les propos de mes interlocuteurs : Moscou accuse le gouvernement de Kiev d’être « une junte nazie », et simultanément il prétend que la révolution du Maïdan est un « complot sioniste » visant à faire de l’Ukraine un second Israël aux portes de la Russie.
Une chose et son contraire, ça ne les dérange pas.
De même, les antisémites nous disent simultanément : la preuve que les Juifs représentent le mal, c’est qu’ils ont toujours été persécutés (sous-entendu : il doit bien y avoir une raison) ; donc la Shoah était justifiée ; mais en fait on n’est pas sûr que les chambres à gaz aient existé, donc la Shoah, si vous grattez au-delà de la « thèse officielle », n’a pas eu lieu.
Une chose et son contraire.
Toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer sur ce blog sans censure, c’est bien pourquoi il faut me censurer.
Ca ne les gêne pas. C’est même le contraire : la jouissance du mensonge manifeste est l’une des composantes de la tyrannie. Evidemment, les gens qui ont recours à ces mensonges ne sont pas des tyrans : s’ils rêvent de l’être, c’est bien qu’ils sont impuissants et se complaisent dans cet état.
C’est la funeste logique du ressentiment, thème de l’article de Colta.ru.
Or, la mentalité du ressentiment prend de plus en plus le haut du pavé dans la France socialiste depuis 1945 : d’où la ressemblance avec la Russie, et le soutien préoccupant dans notre pays pour la tyrannie impérialiste de Poutine.
@R. Marchenoir
Soyez remercié de nous dévoiler de ce que vous êtes.
Les racialistes parlent aux révisionnistes.
Je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer…
Bravo à Tipaza | 12 avril 2015 à 10:02 pour son amorçage réussi par énigme.
Je transmets à quelque hispanisant distingué au patronyme issu du prénom féminin Chimène. Moi-même ai été quelque peu hâbleur en castillan mais doute de mes restes.
Et puisque vous êtes là, avant de partir dites-nous l’origine de ce ‘gaucho’ austral et sans référence au gauchisme (izquierdismo) : si c’est bien un vacher, un gardian, un cow-boy alors pourquoi ce terme ?
On a dit de la population argentine que ce sont des Italiens (*)(°) qui parlent espagnol et se prennent pour des Anglais… ce sera la question incidente subsidiaire s’il vous plaît d’y répondre pour y montrer vos connaissances.
(*) amérindiens originels mis à part
(°) Fierro semble un compromis entre le ‘ferro’ italien et le ‘hierro’ castillan (la mutification du f en h en castillan est courante comme dans la fourmi où le latin ‘formica’ s’y retrouve en ‘hormiga’)
Xavier NEBOUT | 12 avril 2015 à 18:01
@R. Marchenoir
« Soyez remercié de nous dévoiler de ce que vous êtes »
Voilà comment se terminent toutes les discussions avec des antisémites ou des négationnistes.
C’est réglé comme du papier à musique : pour peu que vous refusiez de rentrer dans leur jeu, de discuter la forme du gond sur la photo de la porte de la chambre à gaz qui prouve que ce n’est pas une chambre à gaz (et ici, nous n’avons même pas atteint cet intéressant stade de la « démonstration »), ils font mine de se scandaliser du fait que vous ne soyez pas antisémite, comme s’il allait de soi que tout le monde est antisémite.
Sauf les Juifs (et encore…).
D’où ce genre d’allusions, toujours sur le mode sournois et hypocrite (je le dis sans le dire tout en le disant, j’accuse mais j’ai rien dit, hein !), sous-entendant le « dévoilement » d’un crime épouvantable dont je me serais rendu coupable, la révélation d’une « nature » répugnante qui serait la mienne — la nature de Juif, bien sûr.
— Juif ? Mais j’ai pas parlé de Juifs, moi…
Si vous n’êtes pas antisémite, c’est la preuve que vous êtes juif, ce qui suffit à « démontrer » le bien-fondé de l’antisémitisme. Logique délirante qui se mord la queue et qui permet d’avoir toujours « raison ». Mentalité perverse qui enferme l’antisémite dans la prison de sa propre obsession, le protège de la réalité et l’empêche, simultanément, d’affronter cette réalité, donc de construire quelque chose de positif.
@Parigoth, samedi 9:08
Votre Bastien-Thiry, outre qu’il était un jean-foutre, manque singulièrement de panache. Se contente d’agiter un journal de loin, comme s’il se trouvait dans son salon, pour déclencher le début de l’opération contre de Gaulle par ses tireurs-branquignols. Parmi lesquels des étrangers. Y’a pas à dire, de sacrés professionnels, camarade à la nostalgie peu sélective ! Pas le moindre trou dans le chapeau d’Yvonne ! On se serait cru dans un bon vieux Georges Lautner.
Et puis n’hésitez pas à me chambrer comme je le fais avec vous, j’adore ça.
@ Alex paulista
Il ne faut ni rire, ni pleurer, il faut espérer que confronté à la profonde stupidité des antisémites de ce blog, à la reconnaissance de leur totale irrationalité, à la honte qu’on peut ressentir en s’imaginant qu’on puisse leur ressembler ne serait-ce que par un cheveu, au puissant mépris qu’on éprouve pour eux et qu’on n’aimerait jamais inspirer à qui que ce soit, le racialiste le soit déjà moins.
@ Robert Marchenoir
Verriez-vous des antisémites partout ? Vous devriez consulter, je vous le dis.
Me concernant, vous accumulez les contre-vérités dans votre commentaire haineux.
Toute ma vie a été une lutte, avec les moyens de la persuasion et de l’éducation, contre toute forme de racisme et d’intolérance. Je ne compte certes pas sur vous pour me donner des leçons dans ce domaine. Qui êtes-vous donc pour délivrer blâmes et certificats de bonne conduite ?
Les idées de M. Nebout sont aux antipodes des miennes ; il est lui-même en quelque sorte fanatisé et aveuglé par ses certitudes. Mais cela ne vous autorise pas à l’insulter, car vous le faites, quoique vous essayiez maladroitement de le nier. Votre argument, d’ailleurs, serait comique si votre ton n’était si aigre : vous n’insultez pas M. Nebout parce qu’il mérite vos insultes !
Et non content de cet exploit, vous passez à moi en supputant je ne sais quelle sympathie pour le relativisme absolu, et pour la mise sur un pied d’égalité du criminel et de la victime. C’est parfaitement malhonnête et odieux.
Enfin, last but not least, vous invectivez aussi contre moi en me décorant des qualificatifs – excusez du peu – de stupide et de haineux.
Quelle triste époque que celle où l’on peut ainsi injurier des gens que l’on ne connaît pas, bien à l’abri, sans risques. Ne vous rappelle-t-elle pas celle, bénie, des collabos ?
@ scoubab00 | 13 avril 2015 à 04:29
Un chouïa xénophobe ? ancien membre du SAC ?
Je vous chambre bien sûr…
Il doit bien rigoler le vieux roublard après le succès médiatique de cette fausse querelle avec sa fille visant à promouvoir auprès du public l’idée (vraie ou fausse, peu importe, c’est de la com’) que sa fille a rompu avec ses idées.
Comme prévu, le dénouement en forme de « Embrassons-nous, Folleville » vient clôturer la supercherie !
Longtemps j’ai cru que l’antisémite était le produit qu’on mettait dans les armoires pour protéger les vêtements ; heureusement il y a des gens instruits ici qui ont pallié mon insuffisance intellectuelle concernant les produits antinuisibles.
On se croirait dans Arsenic et vieilles dentelles !
« Chaaaargez !! »…
@ Cirsedal | 12 avril 2015 à 23:40
« On a dit de la population argentine que ce sont des Italiens qui parlent espagnol et se prennent pour des Anglais… ce sera la question incidente subsidiaire s’il vous plaît d’y répondre pour y montrer vos connaissances. »
Aucune connaissance, il n’y a pas plus ignorant que moi !
La seule réponse que je puisse vous faire est celle d’Atahualpa, mais je doute qu’elle vous convienne…
https://www.youtube.com/watch?v=fXgHnaSPi3g
Racisme socialiste antichrétien.
Depuis des mois le pouvoir socialiste nous accable régulièrement avec ce leitmotiv : « Français vous êtes racistes et antisémites » !
Avec raison, devant ces accusations continuelles odieuses et inouïes, le Français moyen lambda s’interroge : pourquoi parle-t-on abondamment de la profanation des cimetières juifs ou musulmans et si peu des cimetières chrétiens qui sont des dizaines à être profanés chaque année ? pourquoi le président de la République s’est-il déplacé aux cimetières juifs et pas aux cimetières chrétiens ? pourquoi le Président, le Premier ministre et les médias bien-pensants reçoivent-ils à longueur d’antenne les autorités juives et musulmanes en cas de problèmes et jamais les autorités chrétiennes ? Pourquoi un amendement de la loi Macron prévoit-il de remplacer dans les DOM-TOM les fêtes religieuses chrétiennes du calendrier par des fêtes musulmanes ? Pourquoi ne jamais parler de racisme antichrétien ? Pourquoi si peu de considération pour les chrétiens de France de la part des socialistes ? Est-ce parce qu’ils votent mal ? Est-ce parce que la laïcité à la française est complètement dévoyée et transformée en idéologie anticléricale ?
Finalement, en matière d’antisémitisme tout le monde joue à l’autruche : droite molle, gauche et médias de gauche, personne n’ose aborder le vrai problème de l’antisémitisme actuel qui est lié à l’antagonisme de certains éléments des deux communautés juive et musulmane.
C’est évidemment beaucoup plus démagogique et commode de généraliser pour ne pas choquer ou blesser les membres de ces deux communautés.
Compte tenu de l’immigration importante du monde arabo-musulman en France, il a été facile de constater que les rivalités meurtrières du Moyen-Orient entre Israël et les pays arabes se sont importées dans notre pays ; ce qui provoque ce choc qui n’a pas fini de désagréger l’unité du peuple français ; pourquoi ne pas le dire sereinement et agir en conséquence ?
@Robert Marchenoir
J’ai pensé un moment que vous étiez une taupe déléguée par une organisation juive pour surveiller le blog de P. Bilger, mais je crois que vous êtes aveuglé par une haine maladive contre quelque chose d’indéfinissable.
D’abord, partant du principe qu’une mise en cause de ce qui a pu être appelé un détail alors que j’ai pris soin de préciser que cela n’atténuait en rien l’horreur des camps, vous êtes parti dans un premier délire me faisant dire que je niais la Shoah.
Ensuite, s’il y a des religions différentes, elles sont nécessairement critiquables dans leurs différences et le christianisme est nécessairement opposé au judaïsme ainsi que l’a dit Saint Paul, fondateur de l’Eglise. Partant de là, et c’est là la différence entre « antijudaïsme » et antisémitisme, l’un est contre des idées, alors que l’autre est contre des individus. Dès lors, le chrétien prie pour que l’individu abandonne les idées qu’il juge mauvaises.
Ceci dit, il y a lieu de penser au vu de vos torrents d’injures, que vous n’êtes pas dans un état normal, et que vous devriez effectivement consulter un psy avant de provoquer un accident.
Sur ce blog il y a deux ou trois petits nerveux qui feraient bien de se calmer. Nous n’avons pas à subir en permanence leurs états d’âme.
@Frank THOMAS | 13 avril 2015 à 08:53
Les idées de M. Nebout sont aux antipodes des miennes ; il est lui-même en quelque sorte fanatisé et aveuglé par ses certitudes. Mais cela ne vous autorise pas à l’insulter, car vous le faites, etc.
Toute ma vie a été une lutte, avec les moyens de la persuasion et de l’éducation, contre toute forme de racisme et d’intolérance. Je ne compte certes pas sur vous pour me donner des leçons dans ce domaine. Qui êtes-vous donc pour délivrer blâmes et certificats de bonne conduite ?
Vous vous effarouchez bien facilement. Si vous trouvez que traiter un négationniste de négationniste de caniveau n’est pas « autorisé », je me demande bien en quoi a consisté votre « vie de lutte contre toute forme de racisme et d’intolérance ».
Quant aux blâmes et certificats de bonne conduite, vous êtes sacrément culotté. C’est vous qui demandiez ici même que mes commentaires soient censurés, et c’est moi qui délivrerait de façon illégitime blâmes et certificats de bonne conduite ?
En bon français, délivrer des blâmes et des certificats de bonne conduite, ça s’appelle la liberté d’expression, mais c’est une notion qui a l’air de vous échapper.
Une autre notion qui a l’air de vous échapper, c’est celle de responsabilité. Lorsqu’on prétend excuser un génocide en alléguant son inexistence, on ne peut pas s’offusquer d’affronter en retour de sévères critiques.
D’ailleurs Xavier Nebout ne s’en est pas offusqué. C’est vous qui venez à son secours, ce qui me laisse sceptique sur vos états de service par ailleurs invérifiables. Il n’y a qu’en France que des inconnus anonymes se donnent le ridicule de justifier leurs écrits, sur Internet, au moyen de leur biographie supposée.
Les Français vivent dans le coton. Ils pensent qu’ils ont le droit d’être protégés de toute critique un peu vigoureuse. Dire du mal de quelqu’un et de ses propos, cela devient automatiquement une « insulte ». Il y aurait un droit de l’homme à dire n’importe quoi sur Internet, y compris les choses les plus offensantes envers la vérité et envers six millions de victimes, et simultanément un droit de l’homme à ne pas être la cible d’appréciations déplaisantes en retour.
Je vous conseille d’aller faire un petit tour sur les blogs américains et britanniques, où la vigueur du débat est infiniment supérieure à celle des blogs français. De même que le respect pour la vérité, la rigueur et l’honnêteté intellectuelle.
L’un et l’autre vont de pair. Ca s’appelle la liberté. Vous pouvez sans problème, sur un blog américain, soutenir l’inexistence des chambres à gaz. Ce n’est nullement illégal, et personne ne vous déniera la liberté de le faire. En revanche, il ne faudra pas vous plaindre de vous faire démonter la gueule en retour – intellectuellement, s’entend. Et il en va de même pour n’importe quelle assertion fallacieuse qui serait infiniment moins offensante pour la vérité et la logique.
Le mensonge, là-bas, est considéré comme une insulte à la dignité humaine. On devrait peut-être en prendre de la graine.
Je pourrais vous indiquer ici ce que sont de vraies insultes, mais je m’en abstiendrai afin de préserver la bonne tenue de ce blog. Vous comprendrez facilement la signification de ce mot que vous galvaudez jusqu’à l’absurde, en cherchant des exemples dans tout bon dictionnaire de la langue française.
Bagarre de nègres dans un tunnel, du coup on ne sait plus de Marchenoir ou Nebout, lequel des deux est le moins antisémite.
@ Robert Marchenoir
« Lorsqu’on prétend excuser un génocide en alléguant son inexistence »
On ne doit pas avoir la même grille de lecture.
Pour ce qui est de la responsabilité de Poutine et de la supposée invasion de l’Ukraine, un général français risque de vous « démonter » :
Le général français Gomart, de la Direction du renseignement militaire (DRM), une direction indépendante de la DGSE, estime, notamment à propos de l’Ukraine, du Sahel et de la Libye : « Nous avons d’excellentes relations avec le commandant suprême allié Transformation (SACT) et les notes de renseignement de la DRM alimentent d’ailleurs la réflexion de l’OTAN. La vraie difficulté avec l’OTAN, c’est que le renseignement américain y est prépondérant, tandis que le renseignement français y est plus ou moins pris en compte – d’où l’importance pour nous d’alimenter suffisamment les commanders de l’OTAN en renseignements d’origine française ».
UKRAINE
« L’OTAN avait annoncé que les Russes allaient envahir l’Ukraine alors que, selon les renseignements de la DRM, rien ne venait étayer cette hypothèse – nous avions en effet constaté que les Russes n’avaient pas déployé de commandement ni de moyens logistiques, notamment d’hôpitaux de campagne, permettant d’envisager une invasion militaire et les unités de deuxième échelon n’avaient effectué aucun mouvement ».
« La suite a montré que nous avions raison car, si des soldats russes ont effectivement été vus en Ukraine, il s’agissait plus d’une manœuvre destinée à faire pression sur le président ukrainien Porochenko que d’une tentative d’invasion. La coopération avec les pays d’Europe occidentale est bonne. La DRM participe à deux forums, dont l’un réunissant régulièrement les pays de l’OTAN autour de divers sujets. Je me souviens que lors de l’un de ces forums, on a cherché à nous forcer la main au sujet de l’Ukraine. Cela montre bien l’importance de disposer de renseignements concrets et factuels : de ce point de vue, la France dispose des moyens lui permettant d’apprécier les situations et de faire valoir son point de vue ».
@Frank Thomas
Je ne devrais peut-être pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais je suis très étonné que vous ayez vu une insulte dans l’expression « négationniste de caniveau », compte tenu de la discussion dans laquelle celle-ci fut avancé (et peut-être même dans l’absolu !). Reprenez-vous mon cher !
Vous êtes devenu fou Frank THOMAS ? On ne vous reconnaît pas ! Vous montrez le doigt au lieu de la lune ! Le dénonciateur soi-disant insultant (vous avez des pudeurs de chaisière d’ailleurs je ne vois pas vraiment où est l’insulte) pris à partie à la place du révisionniste ignoble et hypocrite ? On rêve !
@ Robert Marchenoir
« C’est vous qui venez à son secours (ie.M. Nebout), ce qui me laisse sceptique sur vos états de service par ailleurs invérifiables. Il n’y a qu’en France que des inconnus anonymes se donnent le ridicule de justifier leurs écrits, sur Internet, au moyen de leur biographie supposée. »
« Sceptique, invérifiables anonymes, supposée » ! Décidément vous avez le soupçon et l’injure faciles.
Il est tout à fait vrai que vous aurez un effort à faire pour vérifier cet engagement dont je parle et qui a été une ligne directrice de ma vie. Il en va ainsi, je pense, de tous les citoyens qui n’ont pas eu durant leur vie la notoriété suffisante pour que leur action puisse être évaluée par leurs concitoyens éloignés. Mais cela est tout à fait possible.
Si vous tenez véritablement à vérifier si je dis la vérité, et si vous vous intéressez à moi autrement que pour déverser sur ma personne vos sous-entendus et vos accusations infondées, il vous est loisible de vous renseigner auprès des collèges et lycées où j’ai exercé ma coupable activité (Place d’armes au Lamentin, Nord-Atlantique à Sainte-Marie en Martinique, La Pérouse à Nouméa et surtout Louis Davier à Joigny où j’ai passé la plus grande partie de ma vie professionnelle).
Durant votre enquête dont je ne doute pas qu’elle sera approfondie et impartiale, renseignez-vous aussi auprès de la Mairie de Joigny où j’ai été élu sans discontinuer de 1983 à 2008.
Pendant que vous y êtes, lisez donc mon blog, Le Journal de Frank Thomas, que je tiens depuis six ans ainsi que l’essai que j’ai publié en 1996 et qui s’intitule Tableau Noir (titre régulièrement pillé depuis).
Quand ce sera fait, dites-nous donc si vous persistez à affirmer de façon inutilement blessante qu’il s’agit d’une « biographie supposée ».
Soupçonner l’honneur, la bonne foi et la parole d’un homme que l’on ne connaît pas n’est pas à la gloire de celui qui se laisse aller à cette facilité.
Mais vous pouvez encore réparer en rectifiant votre jugement et en me présentant vos excuses ; celles-ci vaudront aussi pour messieurs Herman et Thibaut de Songy qui ne font que mettre leurs pas dans les vôtres.
Je ne vous répondrai plus, sauf si vous avez fait la petite enquête que je vous suggère, le reste n’étant que paroles en l’air et que billevesées.
Si Philippe Bilger eût pu absoudre cette définition de Gilbert Collard, issue de son tout récent « dico » incorrect :
Lepénisation des esprits : « Incantation de gauche, synonyme d’évidence et de réalisme. Procédé consistant à culpabiliser le réel en l’entachant de lepénisme, notamment sur les questions d’immigration et de sécurité, en saupoudrant le tout d’une dénonciation définitive d’un racisme simplificateur et rhétorique. »
…en revanche, il n’eût pas manqué de se dresser – haut et fort – sur ses ergots, en proie à un bruxisme brutal, prégnant et ravageur, devant l’interpellation provocatrice de cette autre définition :
. Récidiviste : « Individu qui a pris goût à la prison, mais qui, grâce à Christiane Taubira, rencontre des difficultés à y rester. »
Puisse notre hôte faire un jour œuvre de miséricorde.