Le Front national serait en tête du premier tour de l’élection présidentielle, si elle avait lieu aujourd’hui, avec un score de 29 à 31 %.
Dans un sondage récent, plus de la moitié des Français considèrent que le FN est un parti comme les autres (JDD).
Sa candidate à l’élection législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs pour remplacer Pierre Moscovici devenu commissaire européen, obtient 32,60% des suffrages devant un socialiste à 28,85%, et l’UMP Charles Demouge, qui bénéficiait pourtant du soutien de l’UDI et de l’absence du MoDem, est éliminé avec 26,54% (lemonde.fr).
Avec une participation des électeurs s’élevant à 39,5%, totalement indigne d’une démocratie où des citoyens trop choyés crachent dans la soupe républicaine et protestent ensuite contre les politiques qui les déçoivent.
Le 3 février, l’UMP, qui pour la première fois depuis deux ans n’est pas au second tour d’une élection, décidera de son attitude pour celle-ci.
Comme il était prévisible, l’équivoque position du FN pour l’immense manifestation du 11 janvier à Paris, avec son repli à Beaucaire, ne lui a rien fait perdre de sa force, bien au contraire. Si dans l’immédiat son flottement a pu le laisser croire, il était manifeste que sa dénonciation depuis longtemps du terrorisme islamiste, quel que soit l’usage qu’il en faisait, allait inévitablement accroître son influence à la suite des 17 assassinats. Il était absurde d’espérer une baisse alors que la réalité criminelle confirmait ses sombres pronostics naïvement moqués jusqu’au 7 janvier.
Malgré la résistance de Jean-Marie Le Pen qui voit dans la volonté de dédiabolisation du FN un désaveu pour son goût du soufre et des provocations douteuses, Marine Le Pen, en dépit de la présence encore de quelques traces extrêmes et scandaleuses, a réussi son pari : faire rentrer le FN dans le cercle des partis ordinaires.
Il l’était déjà sur le plan médiatique mais cette manière, cependant, de le traiter comme s’il était interdit se justifiait par le fait qu’il était le diable et qu’il n’avait droit à rien de plus qu’à une présence tolérée et à un questionnement surjoué.
Aujourd’hui, sauf à continuer de cultiver une indignation fantasmant sur le FN et en totale contradiction avec le sentiment populaire dominant et son électorat qui n’est pas composé de « cons » ou de « salauds » mais d’électeurs perdus et prêts à jouer ce parti comme une dernière carte, la dédiabolisation est opérée, acquise.
Pour la droite classique, il s’agit d’une très mauvaise nouvelle.
D’une part, la diabolisation du FN décrétée une fois pour toutes permettait à ses contradicteurs, surtout à l’UMP, un confort intellectuel, autorisait une analyse désinvolte et légère qui peu ou prou se servaient de l’opprobre éthique comme d’une sorte de grille d’explication universelle, mais sans explication justement, avec la morale – ce parti n’est pas républicain… – comme seul mantra jamais questionné.
Quand le FN était le diable, la droite classique, par définition, par commodité, était le bon dieu. Le débat n’avait pas de sens, encore moins le dialogue, puisqu’on ne contredit pas ce qui ne relève pas de son monde : on l’ignore ou on le méprise.
Maintenant, la droite classique, celle qui s’affirme, sans avoir jamais à le démontrer, honorable et républicaine, va devoir composer sur le plan politique avec le FN. Continuer à s’opposer à lui sur tout, si elle le souhaite, mais avec une argumentation qui devra faire appel à la technique, au caractère opératoire ou non des propositions du FN, à la banalité démocratique d’un affrontement qui acceptera l’autre dans son champ de réflexion.
Le FN n’étant plus le diable, l’UMP aura plus de devoirs et de responsabilités qu’avant où l’invocation abstraite aux « valeurs » tenait lieu de tout.
D’autre part, il va convenir notamment de se pencher avec lucidité sur ce qui distingue profondément ces deux partis, afin de substituer à la répulsion artificielle une adhésion totale ou partielle réfléchie, un refus clairement explicité. En tout cas, plus du tout cet ostracisme intellectuel et civique qui exilait le FN pour échapper à l’évidence de sa proximité.
Cette normalisation du FN et cette impossibilité dorénavant pour l’autre droite de le répudier avec une désinvolture moralisatrice ne pourront pas être négligées lors de la discussion du 3 février à l’UMP. L’alternative ne sera plus entre le « ni ni » et le vote pour le candidat socialiste mais entre le « ni ni » et le report sur la candidate FN.
Pour avoir su organiser avec maestria la « fusion républicaine » du 11 janvier, le président de la République n’est pas devenu, pour tout, comme par enchantement le président de tous les Français. Il serait malhonnête, et vraiment dégradant pour l’éthique, de faire bénéficier le pouvoir socialiste de ses erreurs et de ce que sa politique, notamment pénale, a de dévastateur pour la France. Il est plus que temps de desserrer l’étau absurde et injuste dans lequel une gauche imparfaite prétend enfermer une droite irréprochable sur le plan républicain.
C’est à celle-ci de décider de son destin et de ses orientations. Pas plus qu’elle n’aurait de leçons à donner sur les rapports entre le Front de gauche et le PS, elle ne doit en accepter pour son propre compte.
Certes l’UMP a toute latitude pour théoriser dans ses instances nationales un rejet que la France profonde comprend de plus en plus mal mais de grâce qu’elle ait au moins le courage de ne plus faire le jeu d’un adversaire qui lui renvoie sans cesse au visage des valeurs dont il exige, sans légitimité de sa part, le respect immuable, mais seulement pour sauver une politique qui déçoit et dont les engagements demeurent désespérément des promesses.
Parce que le diable ne s’habille plus en FN, l’UMP doit enfin penser et agir par elle-même.
Pour le Doubs demain comme pour d’autres circonstances capitales à l’avenir : la gauche ne sera plus son mentor.
« Avec une participation des électeurs s’élevant à 39,5%, totalement indigne d’une démocratie où des citoyens trop choyés crachent dans la soupe républicaine et protestent ensuite contre les politiques qui les déçoivent. »
C’est le contraire qui se passe M. Bilger ; des politiques trop choyés qui ne craignent pas de faillir à la mission qui leur est confiée, ni même d’être en dessous de tout, provoquent ce résultat, somme toute logique !
Il est assez facile de traiter l’électeur avec mépris, cela permet de ne pas être fautif et de continuer à seriner la même petite rengaine. Les partis sont responsables et coupables de ne vouloir que le pouvoir et les ors de la République. Ils le démontrent chaque jour davantage, ainsi, et puisque l’on ne peut ni croire leurs fadaises ni s’accrocher à l’Europe qui est une vaste blague, il reste à ceux qui sont encore motivés le néant et ils s’y sentent comme chez eux…
Le FN poursuit son expansion. Il n’a jamais exercé le pouvoir donc il est porteur de rêves que l’UMP et le PS n’ont pas réalisés. Certains électeurs considèrent ces derniers comme des repoussoirs et le FN comme le seul espoir.
Au pouvoir, serait-il en mesure de réduire les problèmes qu’il évoque ? chômage, Europe passoire, monnaie commune sans politique économique et fiscale coordonnée, dettes, immigration trop importante au regard des capacités d’accueil, communautarisme, etc.
On peut sérieusement en douter, ceci d’autant qu’il ne gouvernera pas seul et qu’il devra accepter des compromis.
Les électeurs du FN sont donc un peu dans l’illusion. Le retour sur terre sera douloureux. Pour l’heure, le FN joue parfaitement son rôle de ‘mouche du coche’ en faisant réagir les autres partis. Mais qu’adviendrait-il s’il était aux manettes ?
Le seul enseignement que l’on puisse tirer du premier tour de l’élection législative de la législative partielle de la 4e circonscription du Doubs se rapporte à l’agonie démocratique. Avec un taux de participation inférieur à 40%, je ne suis pas convaincu que tirer les marrons d’un feu réduit à quelques braises sous la cendre, ainsi que le Front national le fait, puisse justifier une quelconque satisfaction.
La prime électorale ne va plus au sortant, au plus sérieux, au constructif.
Elle va à celui qui développe le discours le plus outrageant, outrageant pour les hommes (M. Philippot, secrétaire général du FN, présente avec quelque perfidie ses condoléances au patron de l’UMP pour la défaite de son candidat et la défaite de l’équipe du Qatar) comme envers la vérité et la raison.
Au second tour de cette élection qui voit le candidat de la droite républicaine éliminé, il y aura une candidate qui a bâti sa campagne sur un discours désinhibé contre le “péril islamique” et d’autre part, la dénonciation familière de « l’UMPS », et d’une “Europe ultra-libérale et de la mondialisation”, responsable de la désindustrialisation de ce bassin et, face à elle, le candidat PS qui est loin d’avoir été porté par le souffle de l’esprit du 11 janvier, représentant d’un mouvement qui annonce qu’il y a un « apartheid » en France et dont nombre de ses électeurs et responsables se rangent aux côtés de Syriza qu’il faudrait récompenser, avant de récompenser la France, peut-être, de son impéritie, ce qui forcément n’est pas de nature à flatter et encourager les nations qui s’astreignent au sérieux budgétaire et doctrinal.
Il est évident que la France marche sur la tête. Et, sans trop d’imagination, on peut concevoir que, adoptant ce type de déplacement, inférieur à ce qu’il peut être s’appuyant sur deux pieds, elle ne pourra pas aller bien loin.
Le citoyens doivent rester libres, il me semble, de voter ou pas dimanche prochain selon leur conscience car certains processus, pour s’épuiser, méritent parfois d’aller au bout de ce qu’ils portent.
Que veut dire un front républicain s’il n’est qu’une tenture pour masquer, chaque fois qu’elle éclate au jour, l’agonie de notre système démocratique et des non-sens qui s’emparent de lui ?
Il faut à l’UMP, parti de tradition gaulliste*, fondé sur une certaine idée de l’Homme qui fait une certaine idée de la France, gravir la montagne de la cohérence par sa face la plus abrupte, celle qui regarde exactement la réalité de l’Europe, du monde et la place de la France dans ce réel.
Il y aura des vérités désagréables à entendre pour nos compatriotes.
Il est nécessaire qu’elles soient dites et à ma place, je n’ai pas manqué, sans être exhaustif, de la faire pour quelques-unes.
C’est sans doute ce qui fait défaut le plus au politique aujourd’hui et qui entraîne le peuple dans une lassitude profonde qui profite aux extrêmes et témoigne de l’agonie de la démocratie, conduisant à un résultat inéluctable : l’impuissance de la République, car elle se nourrit de vertu, de raison, de vérité, et d’ambition.
Son autorité s’établit par ce qu’elle est quand elle exécute cela.
Si quelqu’un vient m’apporter son aide, selon qui il est, je lui dirais qu’en premier, c’est moi, en accomplissant un premier pas en 1996, qui ai entrepris de venir en aide à mon peuple.
Bien à vous.
*Le Front national, héritier d’un anti-gaullisme, fait une OPA sur les valeurs du gaullisme – comme sur tant d’autres censées le moderniser et le banaliser – qu’il assimile à une résistance aux forces étrangères. De Gaulle est celui qui sur la place du Forum à Alger a dit « Je vous ai compris » parce qu’il comprenait cette foule dans la complexité et la tragédie de cette histoire, et celui qui attache le destin de la France à celui de l’Allemagne, pour fonder l’origine de la construction européenne.
Il ne niait pas l’histoire, il la construisait.
Je suis beaucoup plus pessimiste que vous : les politiciens de « droite » sont aussi bobos que les politiciens de gauche. Ce n’est pas un problème intellectuel mais sociologique : ils sont tous mondialisés, apatrides, eurpoéistes (1), technocrates, sans vision.
En leur demandant de penser local, patriote, pragmatique, visionnaire, vous exigez d’eux qu’il pensent contre eux-mêmes.
On remarquera que le FN, en recrutant des technocrates chevènementistes (c’est-à-dire des types qui ont perdu toutes les élections), s’est affadi.
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(1) : je pense que l’européisme est la forme politique du nihilisme. Quand on ne croit plus en rien, on croit en « l’Europe », cette forme technocratique vide de substance et d’esprit, déracinée, flottant dans l’espace technocratique
Votre billet appelle plusieurs remarques.
Incontestablement Marine Le Pen, très largement inspirée par l’intelligent Florian Philippot, a dans une large mesure réussi à dédiaboliser le FN auprès d’une grande partie de l’opinion. Cette dédiabolisation est-elle réelle où seulement d’apparence ? La question n’est pas vaine quand on entend certains propos de Marion Maréchal Le Pen ou de Bruno Gollnisch sans parler évidemment de Jean-Marie dont rien ne dit qu’il n’exprime que sa propre opinion. Pour se faire une idée plus précise de ce qu’est réellement le FN on pourra lire avec profit le livre de Pascal Perrineau « La France au Front ».
Deuxième question vous dites : « Aujourd’hui, sauf à continuer de cultiver une indignation fantasmant sur le FN et en totale contradiction avec le sentiment populaire dominant et son électorat qui n’est pas composé de « cons » ou de « salauds » mais d’électeurs perdus et prêts à jouer ce parti comme une dernière carte, la dédiabolisation est opérée, acquise. »
Je ne sais comment qualifier les électeurs perdus et prêts à jouer ce parti comme une dernière carte. Je suis sûr en revanche qu’en votant FN ils sont victimes d’une mystification. Le discours construit par F. Philippot a l’apparence de la cohérence, il repose en réalité sur au moins trois illusions : l’illusion souverainiste, l’illusion protectionniste, l’illusion populiste.
L’idée selon laquelle la France pourrait retrouver le rang qu’elle occupait du temps de Louis XIV dès lors qu’elle récupèrerait sa pleine souveraineté par rapport à l’Europe est une ânerie. C’est oublier qu’aujourd’hui la France ne représente que moins de 1% de la population mondiale et que si elle veut compter face aux Etats-continents, elle ne peut le faire qu’en étant puissante au sein d’une entité plus grande : l’Union européenne. Ce n’est pas moins d’Europe qu’il faut, mais plus d’Europe et mieux d’Europe. De plus, la sortie de l’Euro serait catastrophique pour notre capacité à gérer notre dette publique.
Coire que l’on va recréer des emplois par « un protectionnisme intelligent » est une escroquerie intellectuelle. Une telle politique entraînerait des mesures de rétorsion dévastatrices. Sait-on qu’aujourd’hui 25% de la population active travaille pour l’exportation ?
Promettre que l’on va diminuer les impôts et simultanément aider les petits agriculteurs, les artisans, les PME, les très petites entreprises, les ouvriers, les employés, les petits retraités, augmenter le budget de la défense, de la police, de la justice… en finançant tout ça par la « préférence nationale » relève de la pure démagogie.
Que ceux qui vont crier à la caricature aillent consulter « le projet » du FN sur son site.
Une grande partie des Français a été déçue par la droite, elle est aujourd’hui déçue par la gauche parce que la reprise n’est toujours pas là, parce que le chômage continue d’augmenter, parce que les affaires se succèdent. Certains se disent essayons le FN, ça ne pourra qu’aller mieux. C’est sans doute la plus grande illusion : croire qu’il suffit de changer pour que ça aille mieux. Ce serait pire, bien pire.
Troisième question, compte tenu de ce qui précède, on ne voit pas pourquoi l’UMP se laisserait enfermer dans l’alternative du « ni, ni » (le Sarkonini) ou du report de voix sur le FN.
Il y a beaucoup plus de différences entre la politique économique et européenne du FN et celle de l’UMP qu’entre celle de l’UMP et celle du PS.
Quant à la politique pénale qui vous est si chère, mon cher Philippe, elle n’est pas et de loin la première préoccupation des Français.
Enfin last but not least, comme l’a très bien vu NKM, le principal ennemi du FN c’est l’UMP bien plus que le PS. Pour accéder au pouvoir il faut que le FN fasse exploser l’UMP en annexant la droite forte, le droite prétendue populaire et quelques autres souverainistes.
Pour un électeur UMP sensé, il n’y a pas, de mon point de vue, d’alternative. La raison lui commande de se reporter sur le candidat PS. La réciproque est tout aussi exacte.
« Pour avoir su organiser avec maestria la « fusion républicaine » du 11 janvier, le président de la République… »
Quelle maestria ?
Il a accompagné, sans réflexion ni recul, et avec toutes ses ambiguïtés, l’émotion du moment.
S’il y a maestria, c’est celle du bonimenteur de foire, pas celle de l’homme d’Etat responsable et sachant ce que les mots veulent dire…
Quant au FN, tant que PS et UMP ne jureront que par l’Europe, l’euro, l’Otan, la compétition et la mondialisation, il marquera des points.
Les Français sont les seuls à considérer le FN comme un parti comme un autre. Mme Le Pen n’a pas réussi à créer un groupe eurosceptique au Parlement européen car les autres partis d’extrême droite européens trouvent le FN trop raciste et extrémiste. Encore une exception française sans doute.
Les journalistes sont ravis, le PS remonte. Quelle duperie ! Encore une fois, c’est la méthode Coué qui est utilisée pour la propagande de leurs préférés.
Ce qui remonte ce sont les abstentionnistes. Un électeur sur trois s’est déplacé et le dernier tiers s’est divisé en trois partis, ce qui fait un PS à 10 % des inscrits… il n’y a pas à dire, le PS, pitoyable, peut se réjouir !
L’UMP dont certains leaders et députés suivent comme des « toutous » l’idéologie socialiste par trouille du qu’en dira-t-on, qui vont voter un loi Macron où personne ne comprend plus rien, un fourre-tout tellement insignifiant que ce n’est pas avec cela que la croissance reviendra. Ce n’est pas non plus en brimant les professions réglementées que le pouvoir d’achat des Français va s’améliorer par miracle. Oui, mon parti de toujours me fait pitié, Nicolas Sarkozy ne parvient plus à s’imposer parce qu’il veut un consensus à l’intérieur de son parti, ce qu’il n’obtiendra jamais. Qu’il suive une ligne de conduite et il sera suivi par les électeurs à la recherche d’un vrai leader, fier de ses idées. Des électeurs qui ne veulent plus d’un ectoplasme rampant devant Bruxelles, devant les intellos bien-pensants, devant les groupuscules revendicatifs.
Comment ignorer le malaise des Français vis-à-vis des grands partis, vis-à-vis de l’Europe et même du monde. Du coup ils ne se déplacent plus ou ils votent FN pour protester d’abord et parce que cela ne leur fait plus peur. Ils n’écoutent plus les sempiternels mises au poteau. Ils comprennent ce qu’ils voient et les politiques ne les abusent plus ou si peu.
Ceux qui ne votent pas FN, c’est parce que le volet économique de ce parti leur paraît trop fantaisiste, c’est pourtant aujourd’hui le seul parti qui parle vrai côté sociétal, le seul qui permette d’ouvrir certains débats hier interdits par la police de la pensée. Ce parti arrivera un jour au pouvoir grâce à la lâcheté des autres partis…
Bof ! Allé, le FN au pouvoir ! Nous verrons bien comment il saura être totalitaire parce que incompétent à la gouvernance. Car, la France, contrairement à certains de ses voisins, ne connaît pas encore la vraie dictature.
Ouais ! on va se concentrer sur la fuite et fissa comme écrirait Savonarole.
Stratégiquement vous feriez quoi à la place des dirigeants UMP ?
Encourager une victoire PS ? On croit rêver, et d’entendre les médias s’époumoner à dire que c’est la reconquête annoncée du PS, la résurrection de FH, son exceptionnel charisme, etc. Il ne fait que le job en somme, il ne manquerait plus que le soutien lui donnât du relief.
Dans le fond la candidate pour le moins discrète du FN fait un score de premier ordre devant un PS qui a perdu 9000 voix en deux ans, et qui en perd régulièrement, les courbes déflationnistes sont têtues.
Alors si pour la façade les intentions de l’UMPS seront honorables, dans les coulisses ce sera une autre affaire. Et le FN de se lécher les babines, car dans le fond ils savent qu’ils ont gagné et qu’ils ont surtout réussi ce qui leur importait le plus, la conquête du territoire national, et la crédibilité imposée d’un troisième parti sans doute sur la même ligne de départ, aujourd’hui, que les deux autres.
M. Le Pen ne manquera pas de souligner avec d’autant plus de modestie et de force qu’ elle a le champ libre de la crédibilité démocratique, 30% des voix ce n’est pas rien si ce n’est autant que l’UMPS qu’elle fustige.
Penser que l’UMP va soutenir une entente dite républicaine de bon aloi, c’est se tromper, l’intérêt est ailleurs et la vision de leur chef est l’élection présidentielle. La victoire même symbolique du FN est acquise, alors pourquoi soutenir le PS ?
Le choix des électeurs de droite, dimanche, sera de donner :
– soit la majorité absolue au parti au pouvoir, qui représente cahin-caha un quart de l’électorat.
– soit un troisième député à un parti soutenu apparemment par une portion plus importante des électeurs.
Mais non mon cher Philippe, les « citoyens trop choyés » qui ne se rendent pas au bureau de vote ne sont pas indignes de la démocratie ; formule qui me choque tant je trouve cette attribution de brevets de civisme méprisante.
Je crois qu’ils sont nombreux ces « indignes » à n’avoir simplement aucune envie de voter pour l’un quelconque des candidats que leur imposent les partis aux termes de calculs où les combinaisons, les intérêts particuliers, l’emportent sur l’intérêt général. Alors ils restent chez eux ; jamais de gaieté de coeur. Sans doute préféreraient-ils se déplacer, glisser un bulletin blanc qui dirait leurs attentes, leurs déceptions, leur impossibilité d’accorder leur voix malgré l’intérêt qu’ils portent aux scrutins ; un bulletin blanc qui serait réellement pris en compte. Et non pas juste décompté mais véritablement compté dans les suffrages exprimés. Ce qui n’est toujours pas le cas malgré une fausse réforme annoncée à grand coup de pub et destinée sans doute à « choyer » plus encore les citoyens que nous sommes.
@Savonarole | 01 février 2015 à 23:54 :
« On peut laisser le Doubs au Front National, pour qui a traversé Montbéliard un dimanche après-midi il n’est de pire charge que d’en être le député, je voyais tous les samedis Moscovici à la Procure, célèbre librairie de la place Saint-Sulpice à Paris, il habite à côté, on le comprend, imaginez Montbéliard le samedi, on n’y trouve que des saucisses et des vaches.
Laissons ces contrées lointaines au Front National ça va le former aux dures réalités. »
Je crois que les Parisiens n’ont rien compris. Il me semble que vous en êtes un exemple.
J’ai écrit ici sur la misère qui se cache dans les forêts et les vallées. J’ai parlé ici de Jean, vivant comme un reclus sans eau, sans chauffage dans son « mobil-home » à l’état de ruine. Avec un ami nous avons pu lui trouver une table, quatre chaises, un lit, une place se libérant in extremis vendredi dernier dans un centre social.
Il a pu dormir au chaud les nuits de samedi et de dimanche. Il est décédé ce matin reposé. Il ne sera pas mort comme un chien.
Ce sont les Français qui s’éloignent de la capitale et ils seront les procureurs de cette intelligentsia qui s’en va frôler le samedi matin de sinistres personnages qui auront navigué toute leur vie du Quartier latin à Bruxelles en chevauchant de jeunes pouliches sans avoir jamais approché le peuple.
Nous sommes, il est vrai, propriétaires des saucisses, des fromages et du pain. Vous avez raison de le rappeler.
Nous nous en souviendrons quand Paris sera à feu et à sang.
Ne riez pas. Pour quelques Moscovici révolutionnaires de pacotille des beaux quartiers, philosophes de père en fils, cherchant à en découdre sur le boulevard Saint-Michel avec les « CRS SS », les étalages et rayons des magasins se sont vidés à la vitesse de l’éclair.
Adieu veau, vache, cochon !…
On peut adresser un mot d’amitié à cet illustre inconnu sans famille à la Mairie de Féas 64570.
Dans le Doubs, on s’abstient:
Les résultats du scrutin montrent que la candidate du FN a obtenu à peine plus de 12,5% des inscrits, ce qui indique, avec une abstention qui dépasse légèrement les 60%, une faible mobilisation de l’électorat toutes tendances confondues.
Le score du candidat PS a été largement plombé par la présence de quatre candidats dits de gauche (FG,EELV,LO,COMM) qui totalisent plus de 9% des voix.
Il y a donc plusieurs manières d’analyser ce scrutin, mais il est vrai que dans tous les cas la situation de l’UMP est pour le moins problématique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_circonscription_du_Doubs
Le FNPS aux manettes ça promet des lendemains qui déchantent !
Il va falloir jouer serré avec ces illusionnistes, bonimenteurs et escrocs de tout poil qui abusent le peuple depuis trop longtemps. Mais la France en a vu d’autres ! Et a toujours réussi à conserver dans la pire adversité un cap et des valeurs susceptibles de la maintenir debout, même au plus fort des tempêtes. Le pire serait de rester immobile parmi les courants contraires. L’heure est venue de faire un choix sans ambiguïté, sans alliances troubles, assorti d’un oui « franc et massif » comme aurait dit le général de Gaulle. Pour ceux qui sont restés fidèles à cet idéal (aussi étranger aux socialistes qu’au Front national) il est donc impossible de se tromper et de faire fausse route.
Diable diable ! Certes il faut apporter une grande cuillère ! Il n’empêche, si la droite française avait su passer des accords, autrefois, avec le FN nous aurions pu – un peu, beaucoup ? – éviter cette vague migratoire si dévastatrice… Mais voilà les places parlementaires sont précieuses, la soupe est bonne et l’air dégoûté de la droite ce n’est que bourrage de crâne pour gogos.
La fraction centriste « classical liberal » du parti républicain US ne voit pas d’un mauvais oeil les partis de type FN en Europe :
la messe est dite, Daniel Pipes n’est pas n’importe qui en terme d’influence.
http://www.washingtontimes.com/news/2015/jan/19/daniel-pipes-defense-europes-so-called-far-right/#!
M. Bilger, comme ancien et sage magistrat, donnez-nous votre avis sur l’affaire DSK car je ne partage pas du tout l’opinion de M. Charpenel, avocat général avec lequel j’ai collaboré autrefois pour un projet d’informatisation en Egypte (conseil d’Etat). Je n’ai aucune sympathie pour DSK mais à quand la mise en examen de tous les couples échangistes ou assidus des multirapports tarifés ou non ?
D. Strauss… yes I Kahn !
Ca on ne peut pas dire !
Les magistrats doivent avoir une grande jouissance et se sentent rajeunir à débattre du proxénétisme et du libertinage comme s’ils se retrouvaient tout jeunes à l’Ecole de la magistrature.
Par contre je mesure pour certains quelle frustration ce doit être pour des fonctionnaires mal payés de n’avoir pu participer à de telles séances de galipettes (17 dit-on)…
Enfin, qui me donnera la scandaleuse facture de l’instruction et du procès !
S’il y a eu contraintes et violence l’instruction aurait dû l’établir mais les magistrats ne semblent pas d’accord entre eux, alors sévissons bien sûr, sinon la correctionnelle bien moins coûteuse aurait pu éventuellement condamner les prévenus à quelques fessées administrées par ces « charmantes » et rétribuées escort girls, tout le monde y trouvant son compte.
A quand le procès de Hollande pour… désordre conjugal sur la voie publique, adultère, location de logement pour ébats illicites, manque d’assiduité présidentielle… j’en rêve.
Aujourd’hui, comme hier Mitterrand, Hollande ne doit pas être mécontent de l’évolution des forces politiques dans notre cher et beau pays !
En effet, le FN reste le caillou dans la chaussure de la droite qui va « perdre son âme » (pour parler comme Libération, Le Monde, Télérama, France Inter…) si elle se rallie pour le deuxième tour au Front National ou qui va corroborer ce que dénonce Le Pen depuis si longtemps avec l’émergence de l’UMPS, version vraiment vérolée de ce que pourrait être un Front républicain…
Et puis comme vous le laissez entendre, Philippe Bilger, il va falloir que la droite traditionnelle se penche sur ce qui la distingue de la droite « extrême » (oh oui fais-moi peur !!) ou plutôt de ce qui l’en rapproche !
Le FN a eu raison avant tout le monde sur l’immigration : faut-il le lui reprocher maintenant que la vérité a éclaté ?
Le FN a, sur la politique de l’EN des propositions jugées de bon aloi par de nombreux experts, tel Jean-Paul Brighelli peu suspect de « rouler » pour ce camp.
Le FN veut s’attaquer sérieusement à la délinquance et au crime et, finalement, remettre de l’ordre là où il en manque : quoi de plus normal pour l’immense majorité des citoyens qui n’ont que trop compris le sens des réformes taubiresques et les moulinets de Cazeneuve ?
Reste le reste qui n’est pas rien : l’Europe et la souveraineté des Nations, l’Euro, le protectionnisme, Schengen… le débat demeure ouvert et s’il demeurait fermé, raison serait donnée à ceux qui pourfendent l’UMPS !
@ Marc Ghinsberg à 11:52
Je vous suis dans votre commentaire, mais je ne partage pas votre conclusion : « Pour un électeur UMP sensé, il n’y a pas, de mon point de vue, d’alternative. La raison commande de se reporter sur le candidat PS. La réciproque est tout aussi exacte ».
Selon moi, un « électeur UMP sensé » est un électeur qui a choisi, entre différentes options, de voter UMP pour autant qu’il y ait un candidat UMP pour qui voter. S’il n’y en a pas, ou s’il n’y en a plus, il ne peut plus être un électeur UMP, sensé ou pas. C’est un autre électeur, à qui l’UMP ne peut rien commander ni rien recommander. Le choix éventuel entre le PS et le FN, le vote blanc ou l’abstention, est forcément un choix personnel qui sera forcément « sensé » pour celui qui le fera.
Votre tentative de contrer l’en tout point excellent billet de Philippe Bilger ne tient pas.
Sur l’illusion souverainiste et protectionniste, et même rêve de gloire passée, vous avez faux. Il suffirait en effet d’adopter le modèle suisse pour dominer l’Europe. Point d’Euro, droit du travail réduit au minimum, référendums populaires, et on n’est pas tellement loin du programme FN.
Sur le populisme, si être populiste consiste à flatter les bas instincts de la foule, plus populiste que le PS avec son « on est Charlie », on meurt.
Je fais miens les commentaires de Denis Monod-Broca | 02 février 2015 à 12:12 et de Catherine A. | 02 février 2015 à 14:20.
Une abstention pour élire son député qui est de l’ordre de 60% montre à l’évidence que les électeurs ne se reconnaissent pas dans les candidats censés les représenter.
Les partis fonctionnent en autonomie par rapport à leurs électeurs, n’ont en tête que leur avenir politique et l’exercice du pouvoir pour les avantages qu’il procure et non pas avec le seul souci de l’intérêt général.
Le peuple français existe, celui que hameau dans les nuages | 02 février 2015 à 14:20 montre dans sa détresse et son sentiment d’abandon. Avec des « élites » incapables de la moindre volonté d’action, paralysées dès que se présente le moindre obstacle et n’ayant fait pendant des décennies que nier les principes de la République (dont celui majeur d’autorité) pour vanter je ne sais quelles « valeurs » qui sont autant de contorsions intellectuelles pour accepter des abandons et les habiller pour être présentables à leurs électeurs… Il suffit de voir les fiascos comme celui de la retenue de Sivens où l’autorité de l’État a été plus que mise à mal.
C’est cela qui, confusément ou pas, fait le lit du FN, lui qui en joue pour s’approprier principes et idées républicains abandonnés par ses adversaires, malgré les rodomontades de ces derniers et leurs appels au front républicain qui n’a de républicain que l’incantation et non la réalité !
Verset 60-4 du Coran « Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah ». Résultat de cette haine islamique en forme de déclaration de guerre : les assassinats du 7 janvier. La haine ? Je ne la connais pas. Pas plus que ne la connaissent tous mes amis du FN, ici et ailleurs, et si nous sommes de plus en plus nombreux (33% hier), c’est justement parce que nous ne connaissons pas la haine et parce que nous combattons âprement nos ennemis politiques avec la sagesse de ne pas connaître la haine. Alors qu’à eux, qui n’ont plus d’arguments politiques et moraux sérieux contre nous, il ne reste que la haine à notre encontre et à inciter les Français à nous haïr. Mais, visiblement, cela ne marche plus. La France profonde et réelle se soulève et bientôt, dans un élan généreux et fort, elle balayera les imposteurs, les menteurs et les profiteurs.
(PS : merci à hameau dans les nuages de nous avoir donné des nouvelles de notre ami ; je connais aussi de tels cas de « têtes blondes » abandonnées)
Cher Philippe,
Nous vous avons écouté sur LCI, dont nous continuons à protéger la liberté d’expression niée par le CSA de gauche.
Cette loupe posée sur une élection qui s’est déroulée dans des circonstances de sidération et qui ne sert qu’à grossir les intérêts d’un parti d’extrême est une loupe déformante.
Jusqu’à quel point les journalistes vont soutenir les partis d’extrême ?
Sur un autre sujet où les divagations sulfureuses mettent en lumière une certaine misère humaine, une question n’est pas abordée.
Cette question n’est pas la frontière entre le droit au libertinage affirmé et le plaisir, mais le droit à la dignité de toute personne.
Oui, il est possible d’être libertin, mais dans des relations consenties.
Les prostituées ont le droit de définir, comme toutes les femmes leurs limites dans les perversités. Elles ont le droit de se protéger de certaines maladies.
Quand une prostituée refuse la sodomie parce que si elle peut se protéger au niveau vaginal d’épidémies il lui est plus difficile de se protéger au niveau anal, et si cette sodomie lui est imposée de force et avec violence, il ne s’agit plus de libertinage mais de viol, de violence et d’actes de torture.
C’est répugnant et cela n’entre plus dans le domaine de l’érotisme qu’il soit mondain ou libertin.
Nous espérons que David Lepidi, que nous embrassons fort au passage saura se montrer à la hauteur de la défense des femmes, des victimes contre le droit de cuissage moderne des socialistes.
La remise en question de la fonction des juges d’instruction a toute sa place dans ce débat mais elle ne doit pas faire l’obscur sur l’essentiel.
françoise et karell Semtob
Papili a organisé le 11 janvier ?
Quand des centaines de personnes s’étaient rassemblées en silence place de la République dès le 7 janvier au soir ?
@semtob
En ce qui concerne l’affaire du Carlton, je suis entièrement en phase avec ce que vous écrivez, non il ne s’agit pas de libertinage ou plus vulgairement de galipettes entre adultes consentants, il s’agit de choses beaucoup plus graves. Les femmes escort girls, même si elles sont rétribuées doivent pouvoir définir leurs limites et ce n’est pas ce que j’ai entendu lorsque cette affaire a été connue et que l’une d’elle a raconté son calvaire.
Un pays moderne, pays des « droits de l’homme » par excellence ne peut laisser passer une telle affaire de dignité humaine et le procès doit avoir lieu.
Un homme de pouvoir ne peut avoir tous les pouvoirs.
Je me demande où sont les féministes que l’on entend uniquement quand cela arrange les socialistes, et les Femen si promptes à envahir les églises, elles étonnamment silencieuses.
Concernant moult propos sur DSK, je n’ai qu’une seule chose à dire : le puritanisme WASP conquiert les esprits (avec son cortège de collectivisme moraliste US, brames à la « dignité humaine », etc.)
Si cela continue, je me vois bien prendre ma retraite au Brésil.
Décidément, « le grand dieu Pan est mort ».
Bonsoir,
Charles Demouge avait trois handicaps :
– ancien professeur très exigeant, ses anciens élèves et parents d’élèves viennent de lui rendre la monnaie de quelques-unes de ses pièces
– Il dit ce qu’il pense ; cette qualité est devenue un défaut en politique
– Il a de bonnes idées pour l’Education nationale et de ce fait son exigence d’un dress code et d’avoir des enseignants qui se font d’abord respecter par une allure nette, n’est pas du goût de tout le monde.
Il a ô combien raison de vouloir rétablir la respectabilité du « Maître d’école ».
Il avait presque le score pour passer, un peu comme certains de ses élèves avec le bac. Ça s’est joué d’un rien.
En agrégé de mathématiques, il aura tout le temps d’analyser son éviction.
Quant au candidat socialiste « Qui connaît Frédéric Barbier ? »
@Jean le Cauchois
1- Dans la conception que j’ai de la démocratie, un parti éliminé lors d’un premier tour se doit de donner sa préférence pour le second, question d’honnêteté et de responsabilité. C’est le vieil adage, au premier tour on choisit, au second on élimine. Bien entendu l’électeur est libre de suivre ou non l’avis du parti qui avait sa préférence.
2- Si le terme de sensé (qui peut prendre un aspect polémique) vous gêne, retenons celui de cohérent. Je trouve incohérent que celui qui vote UMP au premier tour vote FN au second tour alors que l’objectif avoué du FN est de faire exploser l’UMP. Je trouve incohérent que celui qui vote l’UMP au premier tour vote pour le FN au second alors que le FN a un programme économique qui est proche de l’extrême gauche.
3- Quant à l’abstention elle donne l’illusion de la neutralité. En fait, s’abstenir, c’est voter avec la majorité.
La nature à horreur du vide et depuis des décennies un vide sidéral sépare les électeurs des élus. D’autant plus grand que les politiques répondent de moins en moins aux attentes des administrés : entre la rue du Cirque et le cirque ambiant, voyez du côté de DSK, comment voulez-vous ne pas ressentir un dégoût profond pour tous les politiques et toutes les politiques.
Tous dans le même sac ! Le raccourci est brutal mais un ras-le-bol général s’est ancré, bien sûr c’est excessif il est des hommes honnêtes, volontaires, mais la vitrine qui devrait briller de mille feux est pour l’instant bien triste.
Cela devait bien finir par arriver, malgré toutes les tentatives de diabolisations et autres fadaises, l’électeur ne s’en laisse plus compter et ne se déplace plus. Et le registre d’exacerbation va des plus petits griefs, trop grassement payés nos parlementaires, trop protégés de retraites indécentes, voyez donc ce que coûtent nos anciens présidents… aujourd’hui on en parle ce n’est plus un tabou, ce n’est plus populiste de le dire, et puis au fond c’est la vérité. Tous les journaux l’écrivent, avant peu l’auraient fait.
Les citoyens souffrent, 8 500 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, pour quel espoir ? Le FN version actuelle, dernière bouée de sauvetage avant un naufrage total.
Eux aussi les politiciens du FN, ne sont pas exempts de reproches, crachent sur l’Europe mais ne refusent pas d’y participer, bien sûr comme ils disent, de l’intérieur pour mieux la combattre, qui peut les croire.
Exaspération, « vomissures » comme l’avait dit Thomas Guénolé, sans revirement drastique pour un changement radical des mentalités tout va continuer à se déliter.
Vite réformons le Sénat en nombre pour commencer, tous ces parlementaires pléthoriques, 4046 conseillers généraux à élire !
A voir le comportement d’un DSK on peut se demander quand pouvait-il trouver le temps de travailler ? Il était un surhomme sans doute et nous humbles citoyens de le croire la main sur le cœur.
On nous l’a vendu comme un des meilleurs économistes du monde, qu’il le prouve, ses prestations dans des affaires privées semblent pour le moins pas très crédibles. Un monde sépare la vérité du paraître et le vernis se craquèle au moindre coup de griffe.
Que du pain bénit pour le FN, des exemples parlants il s’en trouve des tombereaux il suffit de se baisser.
Et de nous ressortir au Conseil constitutionnel un battu du suffrage universel, je ne ferai pas l’injure de citer son âge.
N’y a-t-il donc personne à proposer sinon que du réchauffé ? Regardez du côté de M. Le Pen, elle ne s’embarrasse pas avec des recuits, que des jeunes propres sur eux, costumes assortis modernes, effectivement ils ne s’habillent plus en FN ils n’en ont plus besoin, tellement leurs nouveaux habits sont de bonne facture.
Sur ce deuxième tour se joue la primaire de l’UMP.
Celui qui gagnera la primaire est celui qui appellera sans ambiguïté à voter pour le candidat socialiste. Sans ambiguïté c’est-à-dire « voter pour le candidat socialiste » et pas « il faut faire barrage au FN ».
Je pense que Juppé peut être cet homme-là. Sarkozy ne le sera pas car il fait campagne pour le deuxième tour de la présidentielle, à la Jospin.
Juppé s’il appelle à voter socialiste sera le prochain président car les socialistes le lui rendront en 2016 et en 2017, dans le cadre de primaires ouvertes et de l’élection présidentielle.
A noter que l’histoire se répète, dans la mesure où Moscovici ancien député de cette circonscription, fut le seul socialiste à appeler à voter clairement pour Jacques Chirac en 2002, et non contre JM Le Pen, ce qui hélas pour lui lui coûta une élection. Bon, maintenant qu’il est loin de ces patelins de bouseux, comme le pensent certains sur ce blog, il n’en a que faire.
Allez Sochaux.
@ hameau dans les nuages | 02 février 2015 à 14:20
Désolé, je croyais que vous étiez dans les Cévennes.
Je voulais surtout souligner l’incongruité de certains mandats, Jack Lang à Saint-Dié par exemple a fait les beaux jours de Laurent Gerra sur RTL, la description des habitants de Saint-Dié était sans pitié. C’est une tradition française très commune en littérature, Marcel Aymé, par exemple. Un compère d’Eric Naulleau, Pierre Jourde, avait commis un livre sur son village natal qui lui a valu des volées de bois vert lorsqu’il s’y est rendu.
De même qu’un livre sur Le Creusot reste à écrire.
Voir l’excellent film de Delvaux « Un soir, un train », où Yves Montand débarque dans une ville entre Paris et Bruxelles où il ne comprend rien à ce que racontent les gens du coin, film très sérieux par ailleurs, il est professeur de linguistique à la Sorbonne…
Bref, tout cela arrive aussi à Paris croyez-le bien, ma concierge qui adore Elvis Presley m’a confié qu’il possédait « une Cadillac chromée en diamant ».
Il devient de plus en plus difficile de suivre les méandres de la politique des partis en France, de même que ses résonances dans la population. Les partis classiques s’enorgueillissent des valeurs républicaines, fourre-tout, galimatias, foutaise, que personne ne respecte, le gouvernement le premier. Les foucades stupides de M.Valls, les haines de plus en plus ouvertes de Taubira à l’égard de la France, les attitudes pincées de gens qui sont à la mangeoire et craignent surtout d’en être délogés, créent un climat de carnaval de Romans, et, à l’étranger, du moins chez moi, une immense rigolade. La mascarade de la réunion des chefs d’Etat, avec le Qatar, l’Arabie saoudite, dans une rue fermée, c’était à mourir de rire. Les états d’ême de Sarkozy sont plus compréhensibles, à condition de se placer du côté des avantages et non de Sirius : soit il dégaine et s’allie au FN, et il sera en conflit avec Marine Le Pen pour la présidence, ouvrant la brèche, ou il fait cause commune, sous un habillage quelconque avec les gauches et Hollande est réélu, tant la détestation et le mépris ne parviendraient pas à donner le courage aux Français de tenter l’aventure.
Le plus sûr des alliés de Marine Le Pen, c’est, d’une part, le peuple, le petit peuple oserais-je dire, outre la trahison des clercs, ils ont déjà trahi, la France notamment, ils peuvent encore trahir leurs maîtres actuels et, par opportunisme, oeuvrer pour le renversement de gens déconsidérés. Goebbels avait bien offert ses services aux Alliés, ils n’en sont pas à ce point, et restent honorables, très tortueux mais fréquentables.
La grande difficulté à vaincre vient de la composition du peuple français, déjà très altérée par une présence religieuse non républicaine.
Quel pays, aujourd’hui, fait une telle place aux musulmans à coups de subvention, comme à Paris, de procès organisés par la police politique du pays ? L’Italie même, inondée d’immigrés qu’elle va chercher en mer, est tellement saturée qu’elle laisse dire la Ligue du Nord et la POPULATION que l’invasion culturelle devient insupportable. En France, des enfants de musulmans sont contraints d’obéir à des lois « supérieures » à celles de la République, ne viennent pas à l’école pour pouvoir aller à la prière, partent quatre mois de l’année au bled, ne réussissent pas dans leur parcours scolaire, mais le dire c’est encourir le blâme des gens intelligents, le mépris de la gentry parisienne et le blâme des moralistes aveugles. Le gouvernement nie, les journalistes prennent un gargarisme de droits de l’homme ; c’est qu’il faut organiser et développer la culture islamique, tout cela pour recueillir les voix des peut-être dix millions de musulmans. Passons sur le risque énorme que des sots comme M. Valls font peser sur la population en opposant juifs et chrétiens, alors que les premiers reconnaissent publiquement, Arno Klarsfeld en tête, et courageusement que si tant de juifs ont été sauvés en France, c’est en partie grâce à l’Eglise catholique tant haïe par Peillon et Cazeneuve. Cela implique que les gens de gouvernement ignorent même la réalité sociale, historique, falsifient les hypothèses, en un mot, sont acculés à jouer les corrupteurs des faits.
Il en reste que l’union entre juifs et chrétiens, même si elle n’est pas absente d’arrière-pensées doit rester profonde et fraternelle, elle se dessine mieux que le paysage politique de demain, fait de lâcheté, de corruption et de laideur morale. Si les musulmans veulent remodeler la société avec eux, qu’ils commencent par se réformer de l’intérieur, ce que demandent nombre d’intellectuels de cette confession, mais il leur faudra plusieurs siècles. Alors, les loups cesseront de rentrer dans Paris et votre République laïque vous l’aurez perdue. Qu’importe, puisque vous avez déjà perdu votre liberté et que vous êtes en passe de perdre votre honneur.
Il n’y a apparemment pas de solution. On peut prendre le pari que le candidat FN ne l’emportera pas dimanche et que celui qui sera élu le sera par une infime minorité, tout en se prévalant de la majorité légale qu’il aura obtenue, grâce à la collusion des « couillons » (tiens ça fait un anagramme) de l’UMP et au mépris du silence non pas odieux M.Bilger mais outré des abstentionnistes.
soeurs Semtob, Michelle D-LEROY : rien à ajouter.
@Marc Ghinsberg
« Dans la conception de la démocratie que j’ai… »
On n’en est plus là, il y a aujourd’hui trois partis et seuls les chiffres issus des urnes sont valables. C’est la seule règle objective de nos institutions, le reste, pardonnez-moi, c’est du discours pour rosières, et comme on dit au pays des écarteurs « au plus fort la guirlande ».
« Sensé » ou « incohérent »… Peu importe les mots pour les compétiteurs, en l’occurrence les partis, seul le résultat compte aujourd’hui. Chaque camp fourbit ses armes pour être seul à l’emporter, et de se dire seule la victoire est belle ; et par les temps qui courent chacun des UMPSFN ne pense qu’à lui sans état d’âme; pour le reste, les discours ne pèsent pas bien lourd en regard de la course à trois, je dis bien à trois engagée, et non plus à deux cela change tout.
« …s’abstenir c’est voter avec la majorité. »
Dire cela ainsi c’est enfoncer une porte ouverte, ne participant pas, l’électeur approuve de fait le résultat quel qu’il soit.
L’hypothèse d’aller voter et de s’abstenir de désigner un candidat est un peu plus… mathématique et je ne referai pas ici le début du film « Las Vegas 21 ».
En fait votre position que je respecte, et j’en resterai là, est certainement très vertueuse, mais aujourd’hui s’est invité à la table des négociations un troisième convive qui change tous les équilibres, bien qu’en physique l’équilibre parfait ait trois pieds. Mais n’en doutons pas chacun de vouloir raccourcir celui du voisin.
Rédigé par : stéphane | 02 février 2015 à 22:41
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Le candidat UMP ne s’est pas qualifié en raison du nombre infime de votants qui atteste du ras-le-bol des électeurs. Sinon il y aurait eu une triangulaire. A ce désaveu manifeste, vous voudriez ajouter l’injure d’un vote instrumentalisé. Et de nous dire que ce report de voix sur les socialistes, dicté par un futur présidentiable défendant les couleurs de l’UMP serait sans ambiguïté. Alors qu’il en porterait tous les stigmates. Ce qui vaudrait aussi en cas de ralliement au Front national.
Que Juppé et d’autres laissent donc les électeurs concernés, notamment ceux de droite, se déterminer en leur âme et conscience.
En souhaitant qu’ils sachent faire le choix de l’honneur.
Bonjour Philippe Bilger,
« Malgré la résistance de Jean-Marie Le Pen qui voit dans la volonté de dédiabolisation du FN un désaveu pour son goût du soufre et des provocations douteuses, Marine Le Pen, en dépit de la présence encore de quelques traces extrêmes et scandaleuses, a réussi son pari : faire rentrer le FN dans le cercle des partis ordinaires. »
Tant que Jean-Marie Le Pen continuera à faire dans la provocation notamment en imaginant un complot lors des attentats de janvier et persévérera dans ses blagues racistes à deux balles, les adversaires du FN auront beau jeu de le diaboliser et de le considérer comme un parti antirépublicain.
Marine Le Pen et Florian Philippot malgré un discours totalement différent de celui du père fondateur n’y pourront rien changer car ce dernier est manifestement bien décidé à imposer sa « marque » dont il revendique l’efficacité vu qu’elle lui a permis d’accéder au second tour de l’élection présidentielle en 2002. D’ailleurs le patriarche a toujours ses vieux fidèles grognards, généralement des anciens de la guerre d’Algérie, nostalgiques de l’OAS et des ratonnades des années 60.
Le conflit entre la nouvelle direction du parti et l’ancien président n’est pas un secret. Il s’affiche au grand jour, par des petites phrases assassines des uns et des autres pour le plus grand plaisir des médias qui n’en perdent pas une miette.
En fait le diable ne s’habille peut-être plus en FN, mais il continue à porter le masque de Jean-Marie Le Pen. Et tant que ce dernier continuera à débiter ses âneries devant les micros et caméras beaucoup d’électeurs seront sensibles à l’argument qui consiste à dire que le FN est un parti antirépublicain, ceci malgré ses 25% de sympathisants.
Le diable est dans les « détails ».
Ainsi sur son blog Alain Juppé déclare : « Si j’étais électeur de la 4e circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferais : pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, ‘en l’évidente inégalité des races’, je ne m’abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS ».
Non Marine Le Pen n’a pas dédiabolisé le FN. Il présente des candidats ouvertement racistes au sens littéral du terme. Un « détail » pour parler comme Jean-Marie.
Il y a une manœuvre à tenter pour barrer la route à N. Sarkozy, confirmer notre décision démocratique de 2012 de lui dire « non » et éviter le risque d’un glaçant deuxième second tour Sarkozy-Hollande ou d’un désespérant second tour Sarkozy-Le Pen : pour 2€ participer à la primaire UMP, puisque pour cette somme modique elle sera ouverte à tous, et voter pour l’un quelconque des autres candidats…
…son électorat qui n’est pas composé de « cons » ou de « salauds »
Ce que sait intuitivement BHL, vous le savez, vous, par expérience : la lecture quotidienne des commentaires des beaufs FN qui sévissent sur votre blog fait sûrement de vous l’homme le mieux placé de France pour témoigner qu’il n’y a aucune raison de penser que l’électorat frontiste soit composé d’autre chose que de cons ou de salauds…
A partir de là, votre obstination à prétendre le contraire ne dupe que vous-même…
Le maire de Bordeaux a déclaré « Je voterai PS dimanche ». Pour rappel, il s’agit de celui que M. Chirac appelait « Le meilleur d’entre nous », celui qui voulait relancer la croissance avec des mesures (jupettes) telles que des primes à la casse pour les automobilistes qui se débarrassaient de leur vieille voiture, celui qui cumulait le maroquin de Premier ministre avec la responsabilité de la mairie de Bordeaux, celui qui était capable de faire deux fois l’aller et retour en TGV dans la même journée entre l’Aquitaine et l’Île-de-France. Vu de ma fenêtre, je ne pense pas que la République française puisse être sauvée par un tel homme, bien au contraire.
On va peut-être finir par discuter de choses sérieuses concernant le contenu du programme du FN, en sortant de l’hystérie médiatique bien commode sur les « valeurs », qui ne trompe plus personne.
Bonjour Monsieur,
Heureusement que l’affaire DSK a éclaté à New York et en France avant qu’il ne se déclare candidat à la présidentielle, on n’aurait peut-être jamais su la vérité (étouffée) par crainte que le monde entier ne nous rie au nez.
Bien à vous
Bonjour.
Votre titre pour ce billet est le détournement de celui d’une œuvre de fiction ayant la mode, ce monde d’apparence à l’extrême volatilité et superficialité comme cadre et sujet principal.
Un tel choix pour traiter d’un sujet, le FN, vecteur de tant de fantasmes, acteur de tant de dissensions, moteur de tant de réactions au monde actuel, est, mis à part le côté accrocheur du mot d’esprit tel que vous les affectionnez, assez amusant en ce qu’il pourrait faire croire votre sujet destiné à la même existence éphémère qu’une de ces collections printemps/été souvent présentées sous l’angle de je ne sais quelle incontournable nouveauté révolutionnaire.
Il est possible que toutes illusions confrontées au réel, ce sera finalement le cas.
Si de grandes différences tiennent au genre avec une aimable comédie d’un côté quand de l’autre se déroule une trop longue tragi-comédie, il n’en reste pas moins que leurs actrices principales sont toutes deux remarquables, dans leurs registres respectifs.
Juppé le plus cynique d’entre nous :
http://lelab.europe1.fr/Back-to-1990-ou-Alain-Juppe-exclut-Alain-Carrignon-du-RPR-car-il-appelle-a-faire-barrage-au-FN-dans-une-election-partielle-20880
Qu’espéraient les organisateurs de parties fines de DSK en retour ?
Les contreparties étaient-elles seulement espérées, déjà négociées ? DSK avait-il déjà usé de son influence au bénéfice de tel ou tel ?
Voilà qui me semble au moins aussi important que le détail des perversions sexuelles de l’intéressé.
Le Pen, Juppé, Valls : trois « personnalités autoritaires » au sens d’Adorno ou de Lucien Israël.
De ce fait, ce qui pourrait se dessiner pour l’élection présidentielle est un « choix » entre trois individus dotés de solides enclaves paranoïaques (c’est-à-dire des psychotiques, eh oui).
Croyons-nous encore être autre chose à leurs yeux que des chiffons de papier, que ceux-ci soient des billets de banque ou des bulletins de vote ?
Croyons-nous encore que les petites miettes de « permissions » (dialoguer sur les blogs, vie associative, « implications citoyennes »…) qui suintent généreusement « d’en haut » soient autre chose que de petites soupapes permettant à ces « hauts responsables » de s’assurer de leur propre individualité, au détriment, évidemment, des clampins « moyens » et globalement « normaux » que nous sommes.
C’est pourquoi, lors d’un jour de vote, et seulement dans cette circonstance, je me découvre royaliste entre 8h et 20h : bonne thérapie, essayez, vous m’en direz des nouvelles…
Sinon, n’oublions pas l’un des messages de « La grande illusion » de Jean Renoir : le sentiment de liberté consubstantiel à la distance aristocratique ; c’est là que réside le message de l' »Aristos » grec (et non dans une quelconque aristocratie de droit héréditaire).
60,5% d’abstention et vous dites « des citoyens trop choyés crachent dans la soupe républicaine et protestent ensuite contre les politiques qui les déçoivent. »
Non M. Bilger, les citoyens ne sont pas trop choyés, ce sont les politiciens qui le sont !
Aujourd’hui l’arme fatale est « le front républicain, celui du 11 janvier etc. etc.» Mais que je sache le 11 janvier n’était pas « un front républicain » CONTRE (le FN) mais POUR (la liberté d’expression) !
Cette méthode de récupération est indigne et les Français s’en aperçoivent quoi que ces messieurs les grands penseurs pensent 😉
Dans votre précédent billet « La perpétuité réelle existe bien » je concluais mon post en disant « A force de dire ce que l’on va faire et ne jamais faire ce que l’on a dit (voire faire le contraire de ce que l’on a dit, n’est-ce pas M. Hollande 😉 on se décrédibilise. Tenez-vous-le pour dit. »
Je réaffirme mon propos et, à mon sens, c’est la seule raison de l’abstention de ce vote qui, par ailleurs, à part les politiciens et les journalistes, n’intéresse personne… En effet qui s’intéresse au remplacement de ce M. Moscovici qui n’a eu comme objectif, non pas de s’occuper de ses électeurs, mais de se faire élire, sur sa demande pressante, à un poste prestigieux au Parlement européen ! Courage, fuyons !
Lorsqu’on entend M. Bartolone dire que le FN n’est pas un parti fréquentable alors qu’il est Président de l’Assemblée nationale, les bras m’en tombent !
Lorsque M. Larcher, Président du Sénat, dit ne pas vouloir réformer cette institution dont les membres se gobergent avec nos impôts, les « citoyens trop choyés » qui entendent parallèlement que TROIS MILLIONS de Français n’ont pas de logement, se rebellent et se détournent de ces politiciens qui perçoivent des primes de chauffage (!) assis sur du velours !
Alors pour qu’il y ait un « front républicain », nouveau prêche de nos discoureurs, encore faut-il que les représentants de la République soient crédibles. Actuellement ce n’est pas le cas ; un point c’est tout.
Alors, le « front républicain » credo des moralisateurs socialistes, « les citoyens trop choyés » que nous sommes s’en moquent. Royalement ;-))
Si vous me permettez de livrer cela qui constitue ce que m’inspire, en le dépassant un peu, votre billet et ses commentaires qui forment un tout d’une certaine manière. A cette occasion, je vous donne aussi mon bonjour.
[Le bonheur inestimable de pouvoir injurier l’avenir]
Quelle est donc la vocation d’un budget sinon de fortifier plutôt qu’épuiser l’état d’une nation et de lui permettre ainsi de satisfaire à ses besoins, ses ambitions, et d’accroître la richesse produite par l’ensemble des citoyens qui va mesurer, à travers le PIB, la vitalité du système économique, et l’adéquation de la culture, de la politique fiscale, à cet objectif ?
Toutes les matières du savoir, fondamentales ou appliquées, participent à l’essor économique dans leurs explorations et approfondissement, y compris les sciences humaines, qui, si elles demeurent ce qu’elles doivent être, fournissent un sens moral à cette effort de construction, d’amélioration, sans cesse renouvelé et dont le but est le bien commun et l’attachement à ce qui génère la dynamique et la cohésion collective ainsi que le rayonnement de nos valeurs.
Pendant des années, sinon des décennies, les gouvernements successifs en France ont laissé un déficit chronique s’installer, sans jamais oser s’attaquer durablement et en profondeur, ni parfois – en raison des lois pernicieuses de l’alternance démocratique – disposer des moyens politiques pour le faire, aux raisons auxquelles a été sacrifié l’orthodoxie financière qui exigerait que le recours au déficit ne puisse être acceptable qu’à circonstances exceptionnelles.
C’est l’inverse que notre pays connaît. L’exceptionnel, désormais, ce n’est pas un budget à l’équilibre pour lequel il faut remonter à plusieurs décennies (1974) pour en retrouver un, mais simplement un budget dans les clous du 3% de déficit, limite, pourtant, que nous nous sommes imposés dans le cadre du pacte de stabilité européen.
Cette règle, qui constitue une glissière de sécurité budgétaire pour éviter de partir dans le ravin et que nous nous sommes imposés, nous reprochons à Maastricht de nous l’avoir imposée et cela forme aux yeux de nombre d’entre nous, une insoutenable atteinte à notre souveraineté.
Les budgets sont des témoins de nos impérities ou de nos vertus.
De ce point de vue, les budgets de ces trente dernières années, à quelques rares exceptions, au cours desquelles la droite républicaine a osé des économies budgétaires et quelques réformes, sont des témoins à charge pour le peuple français qui se laisse toujours, dans la difficulté, séduire par les chants des sirènes qui, probablement passeront de la nature socialiste à la nature paradoxale du point de vue idéologique à laquelle Marine Le Pen a conduit son mouvement.
Nous ne tarderons pas, sur cette voie, à faire mentir l’adage selon lequel la démocratie est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres, car une démocratie dépourvue d’intelligence, de sens du devoir partagé, une démocratie telle qu’elle se présente aujourd’hui c’est-à-dire superficielle, lunatique, inconséquente, pulsionnelle, vulnérable, est probablement inadaptée aux enjeux de ce siècle.
Evidemment, ces enjeux et la réalité qui les forme, il est possible de les nier et de les transformer en théâtre de grand guignol et se bidonner derrière les postures et la terminologie dont on pare la réalité. Ainsi, on n’est pas Européen, on devient européiste.
Ce travail sémantique est la grande spécialité du Front national. Le vocabulaire employé, son indexation, participent à attiser les pulsions, le rejet et la répulsion au mépris de la réalité, dont il faut rappeler que minimisée, ce que reproche souvent le FN à ses adversaires, elle n’est pas la réalité ce qui ne rend pas service à la nation, mais que si elle exagérée, elle est tout autant mensongère et elle pervertit la nation.
Derrière tout ce théâtre de grand guignol, il y a pourtant des hommes et des femmes, des enfants, de bonne volonté et de bon courage, que l’on désempare, que l’on livre à la force aberrante de la “narration nationale” à laquelle concourent médias et partis et qui s’écrit elle-même avec la force que nos lui prêtons par notre manque de résolution.
Si le coeur vous en dit, laissez-là nous guider.
Dieu sait où elle vous mènera.
Je constate, à la faveur de la venue au pouvoir de Syriza en Grèce, et du discours politique ambiant, combien nos compatriotes, et souvent leurs élites politiques de référence, s’accordent des facilités pour envisager de faire sauter les faibles verrous qui tiennent encore la discipline budgétaire, comme si les déséquilibres d’un budget – dans la destination de dépenses comme dans l’origine des recettes – n’avaient pas un impact immédiat et redoutable sur la vie quotidienne et comme si les déficits, cumulés – aujourd’hui supérieurs à 2000 milliards d’euros – n’allaient pas plomber les générations futures. Sauf à trouver le moyen et l’instrument d’une nouvelle prospérité, c’est ce qui pend au nez de nos enfants.
Pourtant, cette nouvelle prospérité se trouverait, pour autant qu’on se donne les moyens de la défricher, à portée de main, et est incontestable si l’on admet les besoins primaires et secondaires dont des milliards d’habitants sur notre planète exigeront qu’ils soient, mieux qu’ils ne sont aujourd’hui, satisfaits.
On peut bien sûr ériger un mur et nier, à divers titres, l’existence de ces êtres humains.
Cette situation de déni devant la réalité du monde nous expose à ce qui est la terreur des navigateurs, une vague scélérate, dont on ignore comment et par quelles forces elle se lève et brise tout ce qui peut se présenter devant elle et qui serait de nature à la contrarier.
Le discours de la décroissance connaît, adossé à celui de l’écologie expiatoire, un certain succès.
La décroissance dans un monde dont on prévoit qu’il compte 9 milliards d’habitants en 2050 et qui en compte aujourd’hui 7 milliards dont l’essentiel vit dans la misère.
En France, la tentation est de considérer qu’il faut s’habituer à une croissance atone, cela au motif que les révolutions technologiques dans l’informatique, la biologie, la robotique, etc., n’ont pas l’impact nécessaire pour développer des besoins de main d’oeuvre comparables à ceux que l’essor industriel ou dans les services ont su générer aux XIXe et XXe siècles, et jusqu’au cours des Trente Glorieuses.
Comment peut-on se replier dans un tel discours alors que, je me répète, tant de besoins sont et seront à satisfaire et qu’il a donc dans tous les domaines tant de choses à inventer ?
Je redeviens plus terre à terre. Entend-on encore qu’un budget est l’instrument d’une ambition quand on a ramené cet exercice fondamental à une comptabilité publique et que l’on a assigné à cette comptabilité publique une mission qui n’est pas la sienne par nature : financer la paix sociale, financer le statu quo, gérer les fuites en avant du système.
C’est ainsi que le serpent se mord la queue et que la démocratie, pour calmer les incessantes montées d’adrénaline, s’est perfusée, tandis que la République dite sociale en distribuant de la sécurité à l’excès aux uns au prix de la précarité des autres, a créé les conditions d’une insoutenable injustice sociale dans les statuts, les conditions, les avantages respectifs au sein d’un même peuple placé pourtant sous l’égide de l’égalité et de la fraternité.
La seule course qui intéresse désormais nos compatriotes est celle qui leur permettra de se placer du bon côté de la barrière.
Nous arrivons au bout de ce système et c’est heureux, car cela doit permettre à la nation française de redéfinir son ambition et son identité.
Tout le monde le sait, mais chacun en tire diverses conclusion, car l’état moral dans lequel se trouve notre pays attise les appétits et favorise la promotion, par les extrêmes, de solutions qui pourraient être pire que le mal puisque inspiratrices de repli et de crispations.
Les partis de pouvoir sont tenus, indifféremment de ce que furent leur ambition, leur programme, les difficultés et conjonctures auxquels ils furent confrontés, pour responsables et le corps électoral, lui, qui avait tout pouvoir de décision pour soutenir les réformes alors qu’elles étaient nécessaires et qu’il ne l’a pas fait, se réfugiant dans l’idéologie et le déni, est réputé immaculé.
Le peuple, par définition, n’a jamais tort. Mais les définitions valent quoi à l’épreuve des faits et de l’histoire ?
Les prochains budgets de la France devraient être identifiables comme des actes de foi, foi dans la capacité de la nation de sortir de l’étau dans lequel elle s’est elle-même enferrée et qui voit le service de la dette constituer la première charge de la nation, foi dans les ressources d’une jeunesse sacrifiée mais qui reste avide de sens et d’utilité dans un monde ouvert, foi dans la capacité de partager le risque dans une société où chacun a tiré, au cours des dernières décennies, sa couverture à soi, exposant les autres au chômage, à la précarité, aux charges insoutenables, appelant le plus d’impôt à résoudre ce qui ne peut l’être par ailleurs.
Foi dans l’Europe.
Foi dans l’Afrique.
Foi dans le monde.
La France est une puissance économique qui compte. Elle est à l’origine de l’Europe et a accompagné, soutenu, le développement de la construction européenne, puis de l’Union.
Elle est pourtant, par ailleurs, un adversaire moral et physique à cette construction à laquelle elle s’est ralliée, ces dernières années, à reculons (ah les dégâts du fameux et illusoire plan B et le non français au traité) avec les conséquences que cela suppose et le sentiment pour nos compatriotes d’être assiégés par une histoire qui les dépasse et dont les citoyens ne se sentent pas acteurs ni par l’euro ni par les exportations intra-communautaires, leurs produits et services manquant, hors les grands secteurs de leur excellence (CAC40), de compétitivité.
Comment pourrait-il en être autrement quand les Français, loin de réaliser les efforts, en terme de discipline budgétaire et de réformes politiques, qu’ils réclament aux entrants, se cramponnent à leurs privilèges et droits acquis, ne se rendant pas compte que ce qu’ils tiennent pour la proie ce n’est depuis belle lurette que l’ombre.
Comment interpréter, sinon comme la marque d’une arrogance démesurée, cette revendication qui consiste à exiger – pour que nous la rallions – une “Europe sociale”, la seule que nous mériterions car elle obligerait tous les peuples et gouvernements à s’aligner sur notre modèle social et que ainsi, la France fidèle à elle-même, rendrait un service inestimable à l’Europe.
L’Allemagne, pour citer notre partenaire privilégié, est plus modeste. Mais elle a accompli ce qu’aucune alternance n’a remis en cause, des ajustements douloureux qui font d’elle le seul pilier solide qui tient la maison Europe et qui, parce qu’elle a fait non sans peine ce travail sur elle-même, a rendu son économie plus forte et ouverte.
Quel décalage avec la France qui craint toutes les concurrences qui sont perçues, toutes sans exceptions, comme déloyales.
C’est le mouvement de l’avenir que nous refusons de partager, avec ses inconvénients incontestables, mais aussi avec ses perspectives tout aussi incontestables.
Il y a pourtant, en France, en Europe, et dans le monde, une immensité de besoins à satisfaire, à la mesure de la démographie et du monde. Cette somme de besoins, s’ils devaient être évalués du point de vue économique, suffiraient à l’emploi d’une quantité de financement, d’énergie, de savoir-faire, considérables et susceptibles d’amorcer les étapes de la solvabilité, de générer le crédit et la capacité de croissance.
L’Afrique, frappé par tant de fléaux, est en train de réaliser ces mouvements et d’attirer les capitaux pour développer les économies de plusieurs de ses nations. Elle entre dans la modernité, par divers points.
Il y a par ailleurs des liquidités financières immenses et en circulation, émanant de la Chine, des pays du Golfe, des établissements bancaires, pour ne citer qu’eux, qui peuvent irriguer ces champs et se mettre au service de la construction et à la dynamique de ce nouveau monde, si chacun y met le meilleur dont il est capable, et y délaisse, progressivement, ce qu’il a de pire, l’égoïsme. Si nous ne parvenons pas à nous mettre en ordre pour appeler des tels investissements, alors ne nous plaignons pas que la finance puisse être aussi folle et spéculative que nous.
Permettez-moi de signaler, enfin, l’étrange répugnance que tant d’entre nous éprouvent à l’idée, dans un pays si mal en point, de voir pour ne citer qu’eux le Qatar, la Chine, investir ou racheter nos dettes.
Entre une analyse primaire, construite sur un discours xénophobe, nationaliste et anticapitaliste, et une analyse fondé sur les bienfaits réciproques que peuvent délivrer des investissements et des partenariats, une majorité d’entre nous choisissent de s’en remettre au discours xénophobe et de livrer, par conséquent, les autres qui ne partageraient pas une telle inclination, à cette barbarie, car cela en est une, et le refus de ces passerelles, de ces collaborations, de ces ouvrages, c’est exactement ce à quoi s’opposent les djihadistes, à la différence que leur mobile est expansionniste et le nôtre nombriliste.
Et si la souveraineté nationale permettait enfin de voter en faveur d’un cataclysme et d’injurier l’avenir au-delà du nôtre ?
Ce serait là une victoire de la démocratie ?
Bien à vous.
Juppé le plus cynique d’entre nous…
A rapprocher du lien de Savonarole, voici celui du Figaro qui en dit long sur le personnage Juppé.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/decryptages/2015/02/03/25003-20150203ARTFIG00054-comment-alain-juppe-s-est-converti-au-front-republicain.php
Trois titres de paragraphes résument l’évolution d’un individu qui se bat… surtout contre le temps.
À son âge c’est maintenant ou jamais.
Il est donc prêt à tout, à toutes les trahisons, les vraies, celles que l’on fait à soi-même et à ses convictions de jeunesse.
Voici les titres :
1990 : il exclut un membre du RPR qui vote PS contre le FN
2013 : Juppé préfère le vote blanc
2014 : Municipales, le «piège» du front républicain
Et 2015 : Juppé choisit le vote PS !!
@breizmabro
Mais que je sache le 11 janvier n’était pas « un front républicain » CONTRE (le FN) mais POUR (la liberté d’expression) !
Pas du tout !
Cette histoire de défense de « la liberté d’expression » a été forgée par les hommes du Système – qui ne se gênent pas par ailleurs pour la fouler au pied – pour occulter les véritables raisons ayant conduit aux attentats : une politique d’immigration délirante menée par des irresponsables, qui ont eu l’outrecuidance de détourner à leur profit la colère de millions de Français ayant voulu clamer leur indignation contre l’islamisation forcée de la France et de ses conséquences !
Ce 11 janvier relevait de l’arnaque pure et simple !
Un peu comme si les amis de Dutroux avaient pris la tête d’une marche blanche contre la pédophilie !
Ceci dit, il faut noter que parmi les manifestants, certains gauchistes manifestaient contre le FN à qui ils prétendaient imputer les réactions des islamistes (n’importe quoi…) !
Quand Garry Gaspary nous démontre qu’il est électeur FN.
Besançon c’est parti ! Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps !
Premier temps on arrose tous les électeurs : NKM dit voter PS, Bruno Le Maire pas d’entente républicaine, Laurent Wauquiez voterait blanc.
Alors les discours et autres billevesées c’est bon pour les simples naïfs. Les coups fourrés ne font que commencer.
Trop d’enjeu pour un gâteau qui se partage à trois, moins de sièges moins d’argent, simple équation, simple comme bonjour.
En attendant le procès de tous les spectacles, DSK et associés, qui va éclipser pendant trois semaines tout le reste. Les jeux du cirque sont en place, le public devrait être au rendez-vous, et la télé nous a montré toute la mise en scène. Alors dans l’immédiat Besançon et la participation j’ai l’impression que c’est un peu parler dans le vide.
Les répétitions de commencer, les avocats règlent le texte, fermez le ban ! On peut donner les trois coups, le spectacle peut commencer, mais certainement pas celui qui enrichirait notre démocratie, pauvres de nous !
Il serait malhonnête, et vraiment dégradant pour l’éthique, de faire bénéficier le pouvoir socialiste de ses erreurs et de ce que sa politique, notamment pénale, a de dévastateur pour la France, dites-vous.
Pour la compréhension de vos lecteurs, il serait bon que vous puissiez consacrer un billet à ce fameux rôle dévastateur de la politique pénale tenue par Christiane Taubira.
Tout le monde n’a pas cette finesse d’analyse, hélas, qui vous caractérise dans ce domaine.
@ Marc Ghinsberg à 21:48
Merci pour avoir présenté des arguments pour justifier des choix cohérents pour vous. Je viens aussi de prendre connaissance de l’intervention de giuseppe à 00:19 qui me semble très juste. Un parti qui a été et se veut à nouveau un parti de gouvernement ne peut pas considérer le premier tour d’une élection partielle, intermédiaire et locale (un nouveau député à élire pour recompléter l’effectif pour deux ans, dans une circonscription très particulière) comme le premier tour de la grande élection (un nouveau président élu pour cinq ans). Il ne peut donner de consignes qu’à ses militants-cotisants-votants de cette circonscription, qui du reste n’en ont pas besoin, et non à des électeurs insatisfaits qui décideraient de ne pas s’abstenir au second tour. La sociologie politique de cette circonscription n’est pas celle de la France entière et le résultat de l’élection de dimanche n’a aucune implication importante sur l’évolution de la politique de l’actuelle majorité (quoi qu’on en dise dans les médias).
Sans nier le risque grave qui pèse sur notre République, il me semble peu probant de combattre des idées qui sont nocives en dressant un front républicain. Celui-ci ne fait qu’acter l’impuissance de relever le défi du sens, de l’ambition, des valeurs qui sont constitutives de la République, face à un parti xénophobe, qui entraîne, avec un succès que l’on ne peut que déplorer, de plus en plus de nos compatriotes, alors que les autres se désintéressent de la politique pour des raisons qui méritent d’être atteintes, à injurier l’avenir, avec des conséquences potentielles dont il est difficile d’anticiper quelles pourront en être les ampleurs.
« L’alternative ne sera plus entre le « ni ni » et le vote pour le candidat socialiste mais entre le « ni ni » et le report sur la candidate FN. »
Je pense que vous vous vous trompez, du moins je l’espère.
Plus le FN devient crédible, plus de gens de l’UMP vont agir comme NKM et Juppé.
@ Savonarole
Sur Juppé : à l’époque il ne cherchait pas à acquérir une crédibilité pour gagner l’élection présidentielle, il était dans une logique de parti.
C’est différent aujourd’hui, il laisse Sarkozy devenir le chef de l’UMP et se débrouiller avec. La phrase publiée sur son blog :
pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, « en l’évidente inégalité des races », je ne m’abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS
Vous pouvez le trouver cynique, mais il est habile et met Sarkozy dans le pétrin.
C’est une manière de lui envoyer « T’as voulu réunir l’UMP ? Prends ça et rame… »
C’est de très bonne guerre car c’est une manœuvre politicienne qui se met au service d’un vrai questionnement politique sur le fond.
Et vous avez beau pointer les contradictions de Juppé avec ce qu’il a dit dans le passé, le problème ne se posait pas de la même manière quand le FN n’avait aucune chance crédible de gagner une présidentielle.
Juppé a raison d’adapter la stratégie à l’époque et à la (sa ?) situation.
Monsieur Bilger,
Vous ne serez pas surpris de mon opposition à votre billet.
Vous semblez atteint d’une hypnose qui n’est pas nouvelle à l’égard des positions du Front National.
Il me semble nécessaire de vous rappeler le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, qui n’a pas été démentie par l’actuelle Constitution : « le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.”
Le programme du Front National disponible sur son site et fréquemment rappelé par MLP comporte l’application de la priorité nationale, ce qui est contraire à notre Constitution, et au pacte républicain.
Pour le magistrat éminent que vous vous enorgueillissez d’être, cela devrait suffire à faire du FN un parti antirépublicain.
Mais allons au-delà de ce premier constat : contrairement à ce que vous affirmez sans fondement, « faire rentrer le FN dans le cercle des partis ordinaires » serait contraire à l’esprit comme à la lettre de nos principes fondamentaux.
Vous soulignez « le sentiment populaire dominant et son électorat qui n’est pas composé de « cons » ou de « salauds » mais d’électeurs perdus et prêts à jouer ce parti comme une dernière carte, la dédiabolisation est opérée, acquise. » Dans l’ignorance de votre définition du « con » et du « salaud », il est difficile néanmoins d’être d’accord avec vous.
Si vous voulez bien, là encore, vous référer au programme du FN, vous y constaterez que l’essentiel des préconisations de son programme peut se résumer dans les points suivants :
– Réduction en 5 ans de l’immigration légale de 200 000 entrées par an à 10 000 entrées par an
– Remise en cause des accords de Schengen
– Suppression du droit du sol
– L’emploi, priorité absolue
– « Les PME/PMI d’abord »
– Une gestion dynamique du marché du travail, favorable à l’emploi des Français
– La France doit préparer, avec ses partenaires européens, l’arrêt de l’expérience malheureuse de l’euro
– La maîtrise dans la durée de l’endettement public sera inscrite dans une loi cadre qui instaurera à terme l’obligation d’un déficit structurel égal à zéro
– La fiscalité doit devenir un outil au service de notre projet économique de redressement
– Le redressement du pouvoir d’achat par le retour de la croissance
– La revalorisation des revenus des salariés des sociétés privées
Sans ironie aucune (et quand bien même j’y mettrais de l’ironie), j’ai simplement copié collé des « propositions » du FN. J’ai, sérieusement, cherché dans ce programme des propositions pragmatiques visant à engager notre pays dans une direction radicalement différente des politiques menées par l’ « UMPS » depuis près de soixante ans.
Je n’ai trouvé aucune proposition de nature à rendre l’espoir à nos compatriotes déçus, désillusionnés, écoeurés qui, du fait de leur ras-le-bol, se tourneraient vers le FN.
Alors, salauds, cons ou imbéciles, j’encourage au moins vos lecteurs à s’interroger sur l’urgence face à laquelle serait « la droite classique, celle qui s’affirme, sans avoir jamais à le démontrer, honorable et républicaine, » à « devoir composer sur le plan politique avec le FN. »
La crise que doit affronter notre pays depuis 2008 avec quelques-uns de nos partenaires européens est liée à une absence de courage partagée par nos gouvernants depuis plusieurs décennies face à des choix budgétaires demandant une plus grande rigueur.
Vos amis du FN sont tout autant démunis que le PS, l’UMP, l’UDI ou d’autres pour apporter des solutions acceptables par tous.
De la part de citoyens supposés, comme vous l’êtes, Philippe Bilger, responsables, il m’apparaîtrait plus digne de faire preuve d’un peu de mesure face à un parti qui voudrait faire croire que les problèmes des Français « de souche » trouveraient leur explication dans l’immigration supposée massive d’immigrés, maghrébins de préférence.
Mais je vous laisse le bénéfice du doute : vous devez faire partie des Français victimes dans leur habitat d’insécurité rampante, insécurité qui s’additionne aux prélèvements fiscaux abusifs destinés à financer des fainéants venus en France pour profiter des subventions publiques, et de surcroît se montrer incivils dans leurs comportements quotidiens.
Je compatis, Monsieur Bilger.
@Garry Gaspary
Si l’on venait à évaluer l’intellect, l’intelligence, la rectitude, la bonne foi des gens de gauche en prenant comme étalon la lecture de certains de vos commentaires, il faudrait demander à l’Académie de nous trouver un néologisme, bien au-delà de ce que peut signifier « con prétentieux », pour en avoir la juste mesure !
Tout le blabla propagandiste à jet continu depuis Charlie Hebdo et les sondages bidons permanents pour cacher la réalité des mouvements électoraux à l’œuvre en France. Que se passe-t-il sous l’écume ?
L’élection de dimanche se passait dans un des plus forts bastions du PS.
Le PS a perdu massivement en voix et en % au profit du FN.
L’ UMP a perdu un peu en voix et gagné en %.
Le FN évolue peu en voix et en %.
C’est donc les électeurs roses qui votent maintenant FN.
Si ce mouvement se poursuit dans un mois et il n’y a aucune raison qu’il s’arrête, l’UMP et Le FN seront à presque tous les deuxièmes tours des départementales, sauf dans les forts bastions roses.
Le PS en fait est assassiné par le FN sans que l’UMP ne bouge.
@ Daniel Ciccia
Votre billet est plein de connaissances et de perspectives d’une grande pénétration d’esprit. Particulièrement le jugement sur la démocratie française, teinté d’une certaine prudence, décrit bien la situation locale : la démocratie est devenue un paravent aux décors inconstants et l’Europe une idéologie commode.
La seule réserve qu’on pourrait émettre est l’alternative laissée entre la situation de capitalisation par les étrangers en France et la résistance qu’il faudrait attribuer à la xénophobie et au repli sur soi-même.
La situation me paraît plus complexe: dans le rejet du Qatar, ce n’est pas la xénophobie qui est en jeu, mais l’investissement de capitaux issus de revenus de rente, dans un pays qui n’a plus de réaction, favorise fiscalement ce genre d’investisseur tout en tenant un discours moral très loin de la façon de vivre de la dynastie qatari.La trop grande différence entre le fond et la forme finit par gâcher le paysage.
La France se passionne pour les chutes de neige et la coupe du monde de handball ; le premier sujet est sans intérêt le second est le résultat, pour le Qatar, d’un flot d’argent qui ne doit rien au travail, à la justesse de l’organisation d’une société. C’était un match, entre Grand Corps Malade et Mister Freak.
Pour la Chine, nul ne sait vraiment comment elle est perçue. Avec le plus grand criminel de toute l’Histoire comme timonier, elle n’a pas besoin de xénophobie pour être suspectée. On a le droit de se méfier d’un pays, d’un peuple, où le mépris de la vie humaine a atteint un stade jamais envisagé, où le fanatisme a dévasté des centaines de millions d’individus. J’ai une amie chinoise dont la mère a été battue à mort, parce qu’un garde rouge a vu, dans le désordre de ses vêtements causé par une échauffourée qu’elle portait une culotte rouge, couleur du grand bond en avant. Elle a été massacrée pour ça, alors, voyez-vous, je suis sans doute un vieux fou, mais quand on dîne avec le diable il faut avoir une longue cuiller et nos désespérants danseurs, comme aurait dit Léautaud, n’ont pas une telle vaisselle dans leur ménage.
Sans égard pour ce point, non litigieux, vous avez fait une fort belle analyse.
Il est très abusif de tirer le moindre enseignement d’un scrutin partiel avec un taux de participation aussi bas. Cela ne signifie rien du tout, ni de l’état de santé du FN (qui se porte toujours fort bien quand l’abstention est forte), ni du rapport de force droite-droite ou droite-gauche. L’honnêteté impose de ne même pas y voir une baffe à Sarkozy. En vérité, quand la participation est si faible, tout devient volatile, sauf la mobilisation traditionnelle du FN qui monte arithmétiquement sans avoir à progresser en nombre de voix.
Faire parler un scrutin sans enjeu et sans électeur revient à causer avec un sourd-muet dans l’obscurité.
@Christian C
…l’application de la priorité nationale, ce qui est contraire à notre Constitution, et au pacte républicain..
Donc la fonction publique française – pratiquant cette priorité – viole à la fois la Constitution et ce que vous appelez le pacte républicain..
Et rappelons que le Régime a appliqué cette priorité de 1932 à 1981 sans que personne ne s’en soit offusqué nulle part, y compris dans les officines stipendiées spécialisées dans la morale à sens unique.
« Faire parler un scrutin sans enjeu et sans électeur revient à causer avec un sourd-muet dans l’obscurité ».
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 février 2015 à 18:08
Sans compter qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…
@genau
Je vous accorde les préventions que vous soulevez mais je ne les fais pas tout à fait miennes. Je crois que le Qatar, mais aussi l’Arabie Saoudite pour ne citer que ces deux pétro-monarchies, ont une politique de diversification plutôt avisée et que, si gouverner c’est prévoir, les gouvernants de ces nations ne peuvent pas se voir reprocher de ne pas assurer l’après-pétrole.
C’est un premier point.
On retrouve leurs investissements dans Apple, fleuron technologique qui plaît tant aux jeunes, mais dans tous les secteurs industriels et technologiques, y compris de pointe.
Je sais par exemple, pour avoir assisté à la construction de sa demeure près de l’étang de Bages, dans l’Aude, que nombre de salariés du bâtiment, celui-ci travaillant pour Bouygues, ont travaillé à Doha pour contribuer à faire jaillir des cités dans le désert et le métamorphoser.
Certains réservent l’ironie à cette volonté.
Je n’en fais pas partie et sépare deux aspects :
– le premier concerne la volonté qu’on peut considérer naturelle mais qui ne va pas de soi puisque des puissances énergétiques telles que le Venezuela, la Russie, l’Algérie, peinent à développer leurs économies, certainement plus complexes sociologiquement, si bien que leurs ressources sont parfois, sans aller jusqu’à dire qu’elle sont une malédiction, contre-productives car elle assurent une économie de rente qui installent des régimes irresponsables ou les confrontent à des pesanteurs voire des corruptions dont ils peinent à se libérer.
– le deuxième point est politique et géopolitique. Il me semble que le procès fait à la péninsule Qatari sur l’islam est contredit par les faits et marque une réelle volonté d’adosser leur tradition à la modernité. Le Qatar, à mes yeux, ne peut pas être soupçonné de ne pas vouloir être dans ce millénaire. Il en épouse les codes, les technologies et les enjeux diplomatiques.
Pour le reste, les fantasmes. Ils ont la peau dure, mais ce n’est pas mon problème.
Je trouve, pour prendre un raccourci, le patron du PSG élégant dans sa tenue parisienne comme dans sa tenue traditionnelle. Aucune ne me choque. Les débats vestimentaires d’aujourd’hui – j’exclus le port de la burqa qui est une prison d’aujourd’hui – mériteront-ils tant de passion demain, j’espère que non car quelque chose qui ressort du prosélytisme d’un islam politique aura été bienheureusement vaincu alors…
L’Arabie Saoudite a des devoirs plus lourds envers l’Islam puisqu’elle est gardienne historique de deux de ses lieux saints, Médine et La Kaaba, et de la doctrine sunnite (je ne suis pas un spécialiste…) et est exposée, à ce titre, plus directement au péril djihadiste, Al Qaida, Daesh se trouveraient heureux de renverser ce régime ou de nous voir le fragiliser pour eux.
Je pense que l’Arabie Saoudite fait face à une complexité considérable, à laquelle il faut inclure l’Iran qui lui-même évolue – le ministre des Affaires étrangères iranien est venu présenter ses condoléances lui-même à l’occasion des obsèques du roi Abdallah – et que cela est un poids écrasant sur les épaules des dirigeants du Royaume. Pourtant, ils sont un allié occidental indéfectible et ont toujours milité, avec leurs réserves colossales, au sein de l’OPEP, pour un impact modéré, alors qu’il aurait pu atteindre plus sévèrement nos économies, des hausses du baril.
Même aujourd’hui, il me semble, mais je ne suis pas un spécialiste, malgré l’arrivée sur ce marché de nouveaux producteurs, l’Arabie Saoudite jour un rôle pondérateur.
Je pense que lorsque la menace de l’islam djihadiste se sera éteinte, qu’un équilibre et une entente entre sunnites et chiites se sera établie, l’Islam, fort d’un milliard et demi de pratiquants, se réconciliera avec lui-même et donc avec la marche du monde, avec le troisième millénaire, avec l’Humanité avec laquelle il fait corps et a non seulement utilité mais légitimité.
J’ai lu que Malraux avait une certaine fascination pour le chiisme et se montrait moins indulgent pour le sunnisme.
C’est un point de vue intellectuel.
Le sunnisme a son chemin à parcourir, comme le christianisme l’a fait avant lui, comme le judaïsme entretient également sa propre relation à Dieu et aux religions qui ont découlé de la parole d’Abraham.
Je pense qu’il le fera lorsque les conditions seront propices, sans renoncer à ce qu’il est et cela, nul ne peut reprocher à un peuple son rythme et son identité dans l’histoire. On ne peut reprocher dans l’histoire que ce qui lui est nocif et antinomique.
La France, qui a eu des torts immenses dans l’histoire de monde mais qui a aussi des mérites et des ambitions qui forgent son universalisme ; la France qui a eu une authentique attirance pour l’Orient qui ne s’est pas inversée en dépit des brûlures est peut-être un partenaire fraternel dans les transitions et cette recherche des équilibres et des réparations. Nous avons, au sein de l’Europe, une expertise, assez manifeste depuis le viaduc de Millau en matière de ponts, mais aussi dans d’autres domaines vitaux, primaires, qui permettent de construire des villes, de desservir ses habitants en eau, en énergie, en communication, dans l’espace, l’avionique, etc.
Sans pouvoir nous prévaloir d’un monopole moral ou économique, cela nous procure, par l’au-delà de nous-même qui est contesté par le Front National et tous les adeptes de repli, une utilité dans ces processus auquel les Etats-Unis d’Amérique, auxquels nous sommes unis dans leurs fondements, sont alliés.
L’Asie pour finir ce qui n’est pas une démonstration de quoi que ce soit mais une intuition personnelle que je m’efforce d’étayer un tant soit peu, est une part du monde en soi qui a développé son propre équilibre. J’ignore si on le doit à Bouddha, à Confucius, ou à je ne sais qui, mais cet espace géographique développe sa propre harmonie et sa propre entropie. La Chine, qui devait se réveiller, selon Alain Peyrefitte, s’est réveillée. Tout n’y est pas parfait et rien ne saurait s’y analyser par la connaissance que nous pourrions avoir d’un cas personnel, telle que celle que vous soulevez.
La seule Chinoise que j’ai personnellement connue est une jeune fille qui s’est trouvée sur la route entre Narbonne-Plage et Narbonne et qui n’avait pu rejoindre son groupe qui avait quitté la station balnéaire en autostop.
C’était une petite silhouette dans le faisceau des phares et j’ai craint qu’elle puisse faire une mauvaise rencontre nocturne. Je l’ai prise en stop et nous avons discuté, dans mon anglais modeste, jusqu’à ce que je lui permette de rejoindre son groupe à l’hôtel. C’est ainsi que j’ai appris qu’elle s’appelait, de mémoire, Malia, et que cela correspondait à Marie, qu’elle accomplissait des études à Paris et qu’elle avait l’intention de rejoindre son pays pour y devenir ingénieur.
Elle était comme toutes les jeunes filles de son âge, enthousiaste, primesautière, et il est vrai fière de son pays.
Je n’ai pas posé, ni en privé, comme on le dit d’un Premier ministre ou d’un chef d’Etat reçu à Pékin, les questions qui fâchent.
Je me demande si c’est de la lâcheté.
Non. J’ai une conviction, ou plutôt deux.
1/ Que notre démocratie serait un modèle épouvantable à l’échelle de la Chine et qu’on aurait des difficultés à imaginer le nombre de diables qui pourraient en sortir.
2/ Que le PC chinois n’est plus communiste et organise sa démocratie interne au mieux afin de satisfaire aux besoins de sa population, et que le droit chinois, d’après ce que j’ai pu lire dans les quelques articles de sinologues dits éminents, évoluait favorablement.
Est-ce à dire que cela est parfait ?
Mais le sommes-nous assez pour donner des leçons ?
Oui dans le domaine de la caricature, peut-être.
Je crains que cela soit bien peu pour répondre au besoin de sens, de rencontre, d’interaction, que réclame notre monde.
Ah, permettez-moi de préciser que je suis peiné par les sévices, toutes les injustices, dont sont coupables les régimes sus-mentionnés et qu’à mes yeux, ils ne sauraient passer par pertes et profits.
Seul le mouvement des intelligences, entendues comme l’extension de l’intérêt mutuel ou réciproque, résout.
Ce n’est sans doute pas une réponse satisfaisante, mais parmi les compassions médiatiques combien ne sont pas des instruments au service d’idéologies ou destinées à alimenter des postures…
Je ne pense pas que ce soit votre cas.
Obtenir un produit, une prestation propres, est déjà dans une entreprise le fruit d’un processus long et compliqué, obtenir, à tout instant, un monde moins imparfait qu’il ne l’était avant, je vous laisse l’imaginer.
Ou le penser. C’est équivalent, peut-être ?
On peut se souhaiter tous, en 2015, un bon monde.
Allez, même avec deux jours de retard je vous le souhaite. Cela ne coûte rien, sinon une petite quantité d’espérance active.
Veuillez me pardonner mes longueurs que j’espère être autre chose qu’une logorrhée.
Bien à vous.
Quand j’ai lu le titre du billet je me suis précipité, à la suite et avant même la lecture du billet, vers les entretiens de notre hôte menés auprès de Robert Ménard et Eric Zemmour.
Du côté de Robert Ménard.
Il est plein de sens, jusqu’à ce qu’il explique son amour pour sa compagne et par elle pour sa « petite fille ».
Je lui sais gré de dire les apparitions, regrette que les apparitions puissent s’aventurer sans précaution dans la généralité médiatique qui est très difficile à tenir…
Il serait grand temps qu’au-delà les péripéties de la procréation discutable par la science et la convenance des sexes, paraisse l’interrogation de celle de l’âge des parents, celle des grand-parents… n’est-il pas ?
Toutes les formes d’accointances du côté du FN m’ont semblé brusquement s’effondrer avec R. Ménard suivant sa préemption pour des motifs incompatibles aux bazars du FN.
Il y a avec lui l’effondrement déclaré du bonheur d’être grand-père à un âge passé socialement soutenu !
Le fric avec lui ne semble pas importer généralement, autant que les femmes qui procréeraient à vingt ans s’abstiennent dramatiquement aujourd’hui !
Suis-je jaloux, dur, ou conséquent ?
Je sais bien en tous cas le refus d’être père à l’âge d’être grand-père, et avec ce motif tout ce qu’implique la disparition du père…
Je suis très très dur avec R.Ménard, ma tolérance lui est totalement acquise, mais je pleure pour son enfant, et je sais que mon motif imbécile est l’exact même de la manif pour tous…
J’ai envie de dire que je comprends son désarroi, sans empathie, en absolue sympathie.
Avec Eric Zemmour, l’effondrement de la façade a été bien plus rapide !
Dans ses mots cela pèse, et tout ce qui suivra dans ses mots brusquement pour moi illustrera inefficacité qu’en dessous de l’ENA, il s’attachera à présenter.
Les bons petits soldats de l’ENA, ils sont bons même s’ils sont au service.
Quel service rend Zemmour ?
Autant soit-il les mains en dehors du cambouis, et pour cause, cela fera de l’invective de qualité, pas de la construction dont on pourrait répondre.
J’ai envie de dire que je comprends sa sympathie, sans désarroi et sans la moindre empathie.
C’est très engageant la nouvelle manière avec le FN, rameuter les filiations en général et comment certaines vaudraient mieux que d’autres…, mais c’est une stupidité mise en gage avec le FN de courir… comme si les femmes qui maîtrisent la procréation ne pouvaient pas faire mieux que s’emberlificoter dans de mâles motifs politiques…
It’s a shame !
Bon !
Maintenant je lis le billet.
A la suite, bien d’accord avec votre analyse.
Mais enfin Maître !
Qui va donner l’avantage d’exister de la droite et de la gauche sinon avec l’espoir du FN, à tous ceux qui d’une part veulent participer et travailler pour cela avant même de prouver par eux-même, à ceux qui majoritaires ne savent plus quoi prouver par le vote et seraient prêt à se croire redevables, alors que l’examen de la finance et de l’économie profite d’une impéritie analytique révoltante…
Iriez-vous du côté de cette analyse, alors que ni Zemmour ni Ménard ne peuvent piper mot de ce qu’ils ignorent superbement, et mène absurdement pour le monde, tant que les représentants du lien social font d’une telle ignorance un fondement !
Essayez de tenir compte, dites que s’il est bon de financer en média n’importe quoi, financer n’importe quoi par ailleurs ce n’est pas tout à fait mauvais !
On finance par ailleurs tellement n’importe quoi (par exemple acheter et produire des véhicules Audi…), alors financer n’importe quoi d’autre c’est pas tout à fait mauvais !
Pitié !
@genau
Avant toute chose, je vous remercie pour votre compliment.
Bonsoir,
Je me réfère à mon commentaire d’hier soir, commenté par Mary Preud’homme.
Il s’avère que j’avais entièrement raison sur la stratégie de Juppé. C’est une posture tactique il est vrai, cependant ça a l’air de marcher.
Le remake du match Sarkozy/Villepin a débuté hier soir à proximité du Stade Bonal, mais c’est Juppé qui a le rôle de Sarkozy. Retenez bien cela, car ce n’est que le début. Seulement Sarkozy est chef de parti et n’est plus un électron libre.
Effectivement il y a eu de l’abstention, de surcroît un candidat UMP ayant moins de passif avec ses élèves/électeurs du cru aurait eu davantage de chances, mais l’affaire est pliée. La droite la plus bête du monde est de retour, si tant est qu’elle était partie.
Juppé n’avait qu’une crainte, ne pas pouvoir réagir et ne pas pouvoir le faire dans des délais brefs. Ouf !!
Il se place pour le deuxième tour de la primaire, et je reprends à mon compte le propos de Denis Monod-Broca de 7h48.
Juppé se fiche de qui sera député, ce qu’il voulait, c’était avoir l’occasion de montrer que lui est plus républicain que d’autres de son camp, on ne sait jamais, ça peut servir. Il peut raconter ce qu’il veut, il ne vote pas là-bas.
N’est cependant pas Bayrou qui veut (sensibilisation sur les déficits, l’extrémisation du pays…), quant à Sarkozy, il ne pouvait guère faire autrement.
@Christian C
J’ai lu les citations du FN, je suis dans le factuel, mais entre « le retournement économique », « l’inversion de la courbe du chômage » et les promesses de campagne inscrites dans le marbre et non tenues, je crois que vous êtes en dehors des réalités, ce n’est pas pire que certaines lignes que vous avez citées.
La lecture que vous faites de la Constitution n’engage que vous, mais je pense que si on convoquait un constitutionnaliste vous pourriez sans doute avoir des surprises sur les interprétations qui pourraient s’en extraire, le droit constitutionnel, vaste programme.
Ensuite c’est bien naïf de s’en remettre aux promesses et projets des partis écrits bien sûr pour être appliqués par tous. Il n’ y a qu’à se rendre compte aujourd’hui… et depuis 1962 si je puis dire.
On peut penser ce que l’on veut du FN, à chacun sa solution, à chacun sa vérité aujourd’hui c’est 30%, participation, abstention, tout ce que l’on voudra, c’est 30%, je ne juge pas c’est un état de fait.
Pour aller vers le FN il est sûr qu’il faut être dans un état profond de frustration : à qui la faute, je cite souvent ici la remarque qu’avait faite Cynthia Fleury à propos des retraites accordées pour cinq ans de mandat à un député, alors qu’un ouvrier doit cotiser 42 annuités.
Ceci est une image, commençons par là.
Serge July a expliqué que la grande révolution pour le journalisme c’est internet, les mêmes qui souffrent sont au courant des avantages mirobolants que s’octroie une certaine élite politique. Même si c’est dérisoire au niveau des sommes globales, cela est devenu insupportable pour des citoyens qui survivent.
Ces derniers savent tout cela, et malgré tout ils se raccrochent à un « radeau de la méduse » comme si c’était leur dernière chance de dire à tous ces oligarques qu’ils en ont assez. Ecoutez Thomas Guénolé il est un des rares à saisir l’air du temps et de l’expliquer sans grande théorie ni fioritures. Discourir sur des interprétations ou des références c’est certainement un élément d’appui mais tellement éloigné de ce qui bouscule la politique et ce qui se pratiquait jusqu’à dans l’entre-soi en France.
Difficile de préjuger de l’avenir, mais sans cercle vertueux, visible et concret, des personnes qui souffrent, Marine Le Pen et son entreprise familiale a de beaux jours devant elle.
Et ce n’est pas l’exégèse de son site qui va faire changer le cours de sa progression. Mais chut, tant qu’elle entendra ce genre d’attaque elle se gaussera, pas trop fort non plus pour ne pas réveiller ce petit monde velouté qui l’arrange bien et dont elle s’arrange à merveille.
« Avec une participation des électeurs s’élevant à 39,5%, totalement indigne d’une démocratie où des citoyens trop choyés crachent dans la soupe républicaine et protestent ensuite contre les politiques qui les déçoivent. »
8 382 voix pour le FN, 40 389 d’abstentionnistes.
L’empathie pour les premiers, le mépris pour les seconds. Vous avez raison, la majorité des français sont cons.
Pour concourir aux différents postes de la fonction publique d’Etat faisant partie des ministères régaliens, il faut avoir la nationalité française. Ceci n’a donc rien à voir avec la préférence nationale que vous évoquez dès lors qu’il s’agit d’une condition sine qua non en vigueur dans tous les pays souverains (cf Conseil d’Etat).
Sarkozy vient de se tirer une balle dans le pied !
A moins qu’il ait renoncé à être candidat en 2017 et que par ce choix qui ne lui ressemble pas, mais qui neutralise celui de Juppé, il prépare le terrain pour un outsider en brouillant les cartes.
@Mary Preud’homme je ne vous lâcherai pas…
C’est émouvant comment vous montrez retenir avec NS !
Depuis son retour LOL Sarkozy ne sait plus où il habite, il veut plaire à tout le monde, depuis son « abolition, si vous voulez, ça ne coûte rien », il lance un message subliminal qu’il faut entendre « votez pour qui vous voulez, faites ce que vous voulez, mais surtout, élisez-moi… je veux à nouveau être le premier au premier rang, SVP élisez-moi… » C’est bien une preuve qu’il n’a plus aucune idée, qu’il est entouré de béni-oui-oui, de suiveurs, et que ceux qui peuvent peut-être apporter quelque chose sont en dissidence, ou n’hésiteront pas à y entrer, à suivre un « meilleur » que lui, c’est-à-dire un, n’importe lequel, pourvu qu’ils soient maintenus dans leur fonction ou qu’une place bien au chaud leur soit réservée.
La magie Sarkozy ne fonctionne plus du tout, tout ce qu’il touche ne se transforme plus en or, mais en sable… voter pour lui c’est voter pour le moins pire, alors que nous devrions pouvoir voter pour le meilleur… et là ça n’est pas gagné… Aux Français le moment venu de se déterminer : voter pour le moins pire, jamais… plutôt un vote blanc !
Qui veut mourir pour Montbéliard ? Pour paraphraser le célèbre SFIO, Marcel Déat…
Sarkozy et Juppé ont bien compris que l’enjeu de 2017 n’est plus de rameuter une partie du FN au deuxième tour, cela se fera tout naturellement, en revanche cette fois-ci l’enjeu est à gauche, une gauche qui s’effondre avec ces députés PS frondeurs, ses propres ministres qui démissionnent (Montebourg, Hamon, Filippetti), ce Prix Nobel qui refuse la Légion d’honneur, etc., une gauche qui ne supporte plus le PS, Hollande, Taubira, Cambadélis qui aurait pu être excellent dans la trilogie de Francis Ford Coppola. Ce peuple de gauche « fantasmé » qu’évoque Philippe Bilger dans son dernier billet, n’existe plus. La presse s’empresse de nous dauber avec l’explosion de l’UMP, l’implosion du centre, le boom du FN, ces excellents artificiers du commentaire politique ne voient pas la plaque tectonique qui bouge sous leurs Weston à glands.
C’est à gauche qu’il faut aller chercher avec les dents les reports du deuxième tour.
De fait, Sarkozy et Juppé font la même analyse, et ils ont bien raison.
Le problème reste entier pour la droite : comment éliminer Juppé, ce clone de Chirac ?
Un habitué de ce blog a écrit :
« Il me semble nécessaire de vous rappeler le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, qui n’a pas été démentie par l’actuelle Constitution : « le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.”
Il me semble nécessaire de rappeler qu’il s’agit de la Constitution de la République française qui s’applique sur son sol et qu’il ne s’agit pas de la Constitution qui s’applique à toute l’humanité dans le monde entier.
Oui, Jean-Dominique Reffait, l’histoire du tigre qui n’était qu’un chat sauvage !
@Daniel Ciccia | 03 février 2015 à 19:49
Ben vous voyez que vous pouvez faire court quand vous voulez ! 🙂
@Mary Preud’homme
il faut avoir la nationalité française. Ceci n’a donc rien à voir avec la préférence nationale .
Vous ergotez.
De facto sinon de jure, peu importe le terme, il s’agit bien d’une exclusion, par ailleurs parfaitement logique, des étrangers pour l’accès à certains postes.
On imagine aisément ce que pourrait par exemple donner une ouverture de certains postes sensibles liés à la Défense à des candidatures étrangères…
Il faut bien aussi marquer la limite séparant le Français de l’étranger, sinon, à quoi bon continuer à entretenir la fiction que serait un régime supposé représenter et administrer un pays qui serait noyé dans un magma mondialisé informe et ouvert à tous les vents et à la confusion des allégeances nationales ?
Enfin, il faut rappeler que la préférence nationale, abusivement présentée comme un marqueur de « l’extrême droite », a été en fait instituée par un gouvernement de gauche en 1932…
@ adamastor
Vous ne faites que confirmer ce que je cherche à démontrer à P. Bilger. Il suffit que, moi, Garry Gaspary, je dise « L’électorat du FN n’est composé que de cons et de salauds » pour que cela pique un peu votre amour-propre.
Imaginez maintenant que ce soit P. Bilger qui le dise. Lui répondriez-vous également : « Vous n’êtes qu’un con prétentieux de droite ? ». J’en doute. Je pense que vous regarderiez plutôt vos pompes d’un air penaud et iriez vous cacher en vous disant que voter FN n’est finalement pas une très bonne idée.
Et la question que je pose, que nous sommes d’ailleurs quelques-uns à nous poser ici est : pourquoi alors P. Bilger ne le dit-il pas ? Sur quoi se base-t-il concrètement pour affirmer qu’adhérer aux minima du minimum des idées du FN, ce n’est pas être un con ou un salaud ?
Le fait est que l’honnêteté paie dans ce cas, que l’électorat du FN n’a jamais été aussi bas que lorsqu’il était ouvertement et logiquement méprisé par les républicains.
Mais mieux que cela, adamastor, c’est que ce sont les gens comme P. Bilger qui ont appris aux gens comme vous à répondre à ceux qui disent que l’électorat du FN n’est composé que de cons et de salauds qu’il faut être un con de gauche pour affirmer de telles choses.
Avant, l’électorat FN était con. Grâce à P. Bilger, il est aujourd’hui toujours aussi con mais très fier de l’être.
Y gagne-t-on au change ? J’en doute encore.
La décision du Bureau de l’UMP de choisir pour le 2ème tour le « ni-ni » est des plus étranges, car si voter banc est assurément une option défendable, conseiller, même comme une alternative, de s’abstenir, est proprement consternant, dans un contexte où l’abstention est précisément un problème majeur.
Le vote PS n’étant pas une option qui avait des chances d’être adoptée, le « tout sauf FN » comme consigne générale aurait été certainement plus approprié, d’autant que les électeurs savent ce qu’ils veulent faire.
Parigoth 4.2.15 9h39
Conc. votre propos sur la présence d’étrangers dans des ministères stratégiques : mais ça existe ce sont ceux qui s’adonnent à l’espionnage industriel. Cas vécu : des « stagiaires été » des femmes de préférence, à l’air inoffensif/innocent, qui ne la « ramènent » pas trop, très assidues/compétentes/pointues dans le domaine à espionner dont la mission est de transmettre tout ce qui se fait, tout ce qui est à disposition. J’ai vécu cette « terrible expérience » dans un grand groupe hautement stratégique et dans lequel la France tient le haut du pavé qui avait accepté des stagiaires françaises d’origine chinoise qui – en douce mais chaque soir – transmettaient quelque part à Pékin tout ce qui passait par leurs mains… et ce n’est pas rien quand on est dans le R&D, le Bureau d’Etudes et que les process et autres procédures sont à portée de tous.
Alors que tout le monde dans l’entreprise devait être « US Security Check », long parcours avant d’être accepté – les stagiaires ne l’étaient pas LOL – CQFD
Conclusion : la nationalité est une chose, les origines le sont tout autant quelquefois LOL Se méfier de l’eau qui dort LOL
« …il s’agit bien d’une exclusion »
Non, il ne s’agit ni d’exclusion ni de discrimination mais,
de conditions de recevabilité de candidatures :
être de nationalité française, jouir de ses droits civiques, avoir un casier judiciaire vierge, etc. Que diriez-vous de postes, par exemple dans la police (tous grades confondus) où il est même exigé une taille minimum (1m60 je crois) plus des épreuves physiques et examens psychotechniques éliminatoires ? Sans parler des enquêtes préliminaires de police très pointues concernant les candidats à certains concours de catégorie A, particulièrement poussées si l’un des parents est d’origine étrangère.
Quant aux accréditations « confidentiel », « secret défense », etc. elles donnent lieu à une enquête qui touche non seulement le candidat, mais aussi tout son entourage familial. Un parcours du combattant que j’ai bien connu pour moi-même (une dizaine de pages à renseigner en détails) et des agréments délivrés après plusieurs mois (pour une durée déterminée) et ensuite pour l’un de mes très proches qui exerce une profession sensible de haute responsabilité.
@ Mary Preud’homme
Ce n’est plus ce que c’était… tout fout le camp Mary… j’vous l’dis…
http://www.lepoint.fr/societe/un-proche-de-coulibaly-en-couple-avec-une-sous-officier-de-la-gendarmerie-03-02-2015-1902066_23.php
Précisions du Nouvel Observateur : elle avait embrassé aussi la religion musulmane et portait le voile en dehors de ses heures de service.
Quand Nordine dit que la France est peuplée de cons, il sait sans doute de quoi il parle en fin connaisseur de notre angélisme. A force de faire de la méthode globale du « vivrensemble » et du « pasdamalgame » on a ce qu’on mérite.
Tout ce que je puis vous dire c’est que (parentèle ou non, je rappelle que j’ai un fils commissaire) l’on ne pénètre pas sans montrer patte blanche tant à la Préfecture de police de Paris, qu’au quai des Orfèvres, comme dans n’importe quel commissariat de quartier si l’on veut dépasser le hall d’accueil. D’après l’une de mes parentes femme de colonel de gendarmerie, il semblerait que ce soit kif-kif dans la gendarmerie. Ne vous fiez donc pas trop à ce que vous lisez dans les médias renseignés par des femmes de sous-off qui n’aiment rien tant pour se vanter ou se distinguer que raconter n’importe quoi.
Et à quoi serviraient selon vous les sas et codes d’accès qui permettent aux cadres de la police ou de la gendarmerie, relevant de zones sensibles, d’accéder à leurs bureaux ? Alors que dire de ceux qui ne seraient que leurs subordonnés et qui nous feraient gober n’importe quelle daube sous prétexte que c’est écrit dans le journal ?
Pourquoi aucun gouvernement n’a-t-il fait voter la loi qui rende l’acte de voter obligatoire ? A ce stade d’abstention, il me semble que le moment est venu de l’imposer.
…une démocratie où des citoyens trop choyés crachent dans la soupe républicaine et protestent ensuite contre les politiques qui les déçoivent.
Mais joue-t-on au poker avec de gens connus pour être des tricheurs ?
Où se trouve la démocratie sous ce régime où les élections ressemblent à celles destinées à reconduire le parti unique dans les démocraties populaires, où les candidats dissidents étaient éliminés parfois physiquement ?
Certes en France, le parti unique – qui s’appelle l’UMPS – offre une apparence de choix entre une vraie gauche et une fausse droite, en fait entre des gens qui s’entendent comme larrons en foire pour imposer une même ligne politique mais l’expression d’une véritable pensée alternative est bridée.
Nous n’avons pas le droit – si nous ne voulons pas nous faire agonir d’injures, nous faire agresser ou bien subir diverses représailles dans notre vie professionnelle ou privée – d’émettre en public des avis contraires à la doxa de la pensée unique véhiculée par la grosse presse.
Où sont les journalistes, les hommes de culture, les écrivains normaux (non de gauche) qui auraient la possibilité d’intervenir en toute quiétude sur les médias et autres tribunes, sans craindre pour leur carrière ?
Un régime qui impose un formatage unilatéral de l’opinion en tous temps et en tous lieux peut-il être qualifié de démocratique ?
@eileen
J’ai vécu cette « terrible expérience » dans un grand groupe hautement stratégique et dans lequel la France tient le haut du pavé qui avait accepté des stagiaires françaises d’origine chinoise qui – en douce mais chaque soir – transmettaient quelque part à Pékin tout ce qui passait par leurs mains…
Le cas particulier que vous évoquez ici à travers l’exemple de ce que l’on appelle les sous-marins soulève de façon beaucoup plus générale la question de l’allégeance de personnes immigrées dans notre pays, naturalisées, mais ayant conservé des liens très étroits avec leur pays d’origine dont elles ont parfois conservé la nationalité.
A quel pays sont-elles réellement fidèles ?
Ne faudrait-il pas conditionner l’attribution de la nationalité française aux récipiendaires à la manifestation de leur part d’un acte solennel de renonciation à leur ancienne nationalité d’une part et à la proclamation d’un serment d’allégeance exclusive à la France d’autre part ?
Bien entendu, en cas de manquement grave, il conviendrait d’appliquer des sanctions applicables en cas de crime de trahison.
Le bradage de la nationalité française sans contrôle et à n’importe qui n’a pas fini de créer d’innombrables problèmes et menaces en tout genre.
@ eileen, Parigoth
Moi, sur les deux exemples de collègues chinois, un entré en même temps que moi et un autre embauché pour me remplacer à mon poste, l’un est rentré en Chine pour aider à monter un bureau de support local, l’autre a fait venir sa fiancée à Paris, s’est marié, a fait des enfants. Il est bien parti pour s’installer définitivement en France.
En somme, le premier permet à une entreprise française d’exporter dans un marché en forte croissance, le second travaille dur et paye beaucoup d’impôts et de charges sociales en France.
Les deux ont été formés en Chine et sont brillants, et ont bien appris le français au bout d’un an ou deux.
Pas de quoi cracher dessus en déversant des poncifs sur les Chinois qui seraient tous des espions industriels et des « sous-marins ». De toute façon, la meilleure manière de décourager l’espionnage industriel, c’est moins la protection des données que l’innovation permanente qui fait que les espions n’ont ni le temps ni la connaissance pour faire le reverse-engineering.
Si nous avons été copiés par des Chinois, c’est moins à cause de « sous-marins » que parce que toutes les chaînes de production ont été délocalisées là-bas…
Forcément, ça pousse au crime de la contrefaçon !
@Mary Preud’homme
Ouais, ouais, ouais… Voyez mon scepticisme, 52 kg de cocaïne qui sortent du « Quai » finalement assez facilement, pour l’instant évaporés, c’est pas rien du tout ; dans une boîte aux lettres même normalisée cela ne rentre pas. Pour les fines lames de la police… Je passe sur l’épisode un peu limite qui s’était passé à l’intérieur du bâtiment, je crois avoir vu un résumé de tout cela qui m’a laissé un peu pantois, résumé qui soulignait quand même l’élasticité et la plasticité des contraintes de ce lieu hautement vénérable.
Bon, pas de procès d’intention mais que je ne vous y reprenne pas !
Bien à vous.
@giuseppe
Une fois de plus vous êtes à côté du sujet.
Quand je disais que l’on ne rentrait pas si facilement dans un commissariat, je parlais des personnes normales, ordinaires, honnêtes… y compris les parents et amis des policiers, quel que soit leur grade.
Je ne parlais pas des voleurs, des malfrats qui peuvent (effectivement) s’infiltrer partout, y compris dans les endroits les mieux sécurisés comme dans l’exemple que vous rapportez. Bien que là encore avant de se prononcer mieux vaudrait attendre les conclusions de l’enquête.
Au contraire de vous, j’estime que la police nationale et la gendarmerie font partie des institutions les mieux contrôlées.
« Avec une participation des électeurs s’élevant à 39,5%, totalement indigne d’une démocratie où des citoyens trop choyés crachent dans la soupe républicaine et protestent ensuite contre les politiques qui les déçoivent. »
Monsieur Bilger,
Par ces propos, vous insultez les gens.
Que fait-on quand en bon Français qui aime son pays on ne se reconnaît pas dans ses représentants ? Est-on contraint de donner sa part de souveraineté à l’UMP, au PS, au FN ou à d’autres extrémistes de gauche qu’ils soient écologistes ou communistes, ou encore à de fades centristes ? Non, non. Je ne donnerai ma voix à aucun d’eux et non plus, je ne jouerai le jeu des institutions dévoyées en votant blanc, ce qui serait encore donner ma part de souveraineté au gagnant. Je ne voterai donc pas.
Pourquoi encore serais-je contraint de jouer le jeu des institutions ? Je ne veux point faire vivre un député que je considère comme parfaitement inutile.
Je ne joue pas le jeu et je veux que cela se sache. Je ne reconnais aucune légitimité aux gouvernements, aux représentants qui ne cessent de restreindre au travers de lois ma liberté et mon droit à jouir du bienfait de mes travaux, qui me volent en somme légalement à l’encontre de mon consentement. J’attends avec patience et certitude que ces institutions décrépites et injustes croulent sur elles-mêmes.
Et je réaffirme encore que je ne suis pas choyé car on me vole bien trop contre mon gré et à l’encontre de mes intérêts et de ceux de mes descendants. Et encore, tout bien pesé, je jauge que je ne suis guère ingrat : on m’a bien plus pris à moi, mes ascendants et mes descendants que ce que l’on a pu rendre.
Voilà où la cohésion sociale cesse. J’attends la révolution à laquelle je participerai. Et je suis un homme blanc, chrétien, paisible, sociable, travaillant, et parfaitement intégré comme tous les Français.
@Mary Preud’homme
Décidément j’ai du mal à me connecter à votre pensée… mais je ne vois pas bien l’intérêt d’écrire que le commun des personnes ont des difficultés à pénétrer dans les enceintes policières si de l’intérieur ou de l’extérieur les malintentionnés entrent et sortent comme dans un moulin. Ce sont bien ces derniers qui devraient être empêchés d’accès, non ?
Décidément oui, j’ai du mal à comprendre ce que vous voulez dire, mais ce n’est pas grave.
La spécificité d’un escroc, d’un malfrat, d’un pirate est son aptitude à s’infiltrer partout, y compris dans les endroits les mieux gardés, bref de trouver la parade, la faille, voire des complicités à l’intérieur. Ce qui n’a rien à voir avec pénétrer dans un commissariat ou une gendarmerie comme dans un moulin.
C’est pourquoi j’avais fait remarqué initialement que l’histoire de la gendarmette sous-off paraissait complétement farfelue.
A l’évidence, vous regardez trop de feuilletons télé et vous n’avez aucune idée de la manière dont cela se passe (en réalité) dans le sérail.
Les résultats récents démontrent sur cette question la justesse de votre analyse. La gauche, comme la droite, doivent trouver en autre discours que celui de la diabolisation du Front national qui ne fait d’ailleurs qu’alimenter la posture victimaire de ce vaste mouvement. Agiter des épouvantails n’a jamais effarouché les oiseaux de proie.
J’ai été l’un de ceux qui ont réellement regretté que l’on ne puisse pas s’interroger sérieusement sur l’idée de nation en France ; même si le débat voulu par Nicolas Sarkozy n’était pas exempt d’arrière-pensées électoralistes, cette question méritait d’être largement traitée. Mais les petitesses partisanes des uns et la noble posture des autres, qui pensaient fermer la bouche de leurs interlocuteurs et leur interdire de penser au nom du Bien, ont tué le débat dans l’oeuf. Il y a là un point commun avec la réflexion sur l’Islam en France et sur bien d’autres sujets qu’il est parfois difficile d’aborder en profondeur pour les mêmes raisons.
Là ou je ne partage pas votre opinion, c’est que je ne crois pas que le Front National ait changé, si ce n’est en surface, et c’est bien cela qui le rend toujours plus redoutable. Récemment, l’affaire d’un représentant de ce parti, évincé par Marine Le Pen, pour avoir seulement dit, avec des mots plus directs, ce que la présidente pensait elle-même et ne cessait de marteler, m’a semblé particulièrement révélateur.
Vous avez raison cependant de rappeler que les électeurs de ce parti ne sont pas tous des salauds et qu’en d’autres termes, les imprécations ne font pas un contre-programme. Ceci n’est nullement une justification, mais lorsqu’on observe le nombre de territoires sinistrés en France, on peut comprendre la désespérance de certains. J’étais le mois dernier en Moselle. L’arrivée en gare de Saint-Avold, après un trajet depuis Metz, m’a laissé pantois. Même lorsqu’on connaît les conséquences catastrophiques de la désindustrialisation, l’observer est toujours poignant. Une gare déserte en face de laquelle se trouve un bâtiment sinistré en briques rouges (me semble-t-il), aux fenêtres cassées, aux murs lézardés… Première impression confortée par la visite guidée faite par le chauffeur de taxi: « vous voyez cette boutique, fermée, et celle-ci, en faillite, et cet immeuble-là, désaffecté, cet autre, en ruine ». Ce serait très exagéré de dire que l’on se trouve dans une ville fantôme, mais l’image vient à l’esprit. « Voilà quarante-cinq ans que je vis ici, et je n’ai qu’une seule idée : partir loin et passer ma retraite dans mon camping-car ». Voilà pour la Lorraine, mais lorsque je vais à Roubaix ou à Châtellerault, c’est pareil, je vois le même abandon, la même désespérance. Bien entendu, la cause sociale n’est pas la seule, mais elle existe, elle est réelle.
@Laurent Dingli
Ah la gare de Saint-Avold que de souvenirs !
Je peux vous assurer que c’était déjà en 1970 ce que vous décrivez aujourd’hui.
En 1970 j’étais sous-off et canonnier sur les AMX-30 au 1er Régiment d’Artillerie de Marine et on allait faire des grandes manoeuvres de Melun à Bitche, tout près de Saint-Avold, Michel Debré notre ministre n’avait rien trouvé de mieux pour nous distraire.
En descendant de mon char j’essayais de discuter avec les officiers, je leur faisais un cours d’histoire sur les places fortes et forteresses de cette région, c’était tous des crétins rapatriés d’Algérie, des « crevures » ineptes, des cons. Ça m’a dégoûté de vivre en province.