Au mois d’octobre 2013, Jean Bourdeau, assistant parlementaire du sénateur Jean-Pierre Michel, tweetait que Marion Maréchal-Le Pen était « une conne » et une « salope ».
Poursuivi pour le délit d’injure publique, il a soutenu, le 24 octobre, qu’il visait « l’élue et non la femme » et s’est défendu d’être « sexiste ou misogyne ».
Son conseil, Maître Charrière-Bournazel, a plaidé, sans surprise, la relaxe au nom de la liberté d’expression et parce que l’empoignade s’inscrivait dans le cadre d’un « combat politique », l’élection cantonale partielle de Brignoles dans le Var remportée en définitive par le FN.
Le jugement sera rendu le 28 novembre et il est probable que le tribunal correctionnel de Paris suivra les réquisitions du ministère public en faveur de la condamnation du prévenu (www.20 minutes.fr).
Pour n’être pas gravissime, cette affaire est révélatrice des dérives que connaît le langage, d’un usage de la parole de plus en plus brut et, généralement, du délitement de la politesse qui devrait imposer, quelle que soit la contradiction sur le fond, la correction de la forme.
Comment Jean Bourdeau pense-t-il s’exonérer en distinguant artificiellement l’élue et la femme et en déniant tout sexisme sans même percevoir la vulgarité et le caractère scandaleux des mots en eux-mêmes, comme si ces derniers pouvaient être concevables dans telle ou telle position ou configuration ?
« Conne » et « salope » constituent intrinsèquement, par leur irruption sans aucune nécessité intellectuelle et politique, une absolue dégradation du débat public et une triste démonstration de la baisse du niveau de nos élites, à quelque niveau qu’elles se situent. Parler de la sorte à quelqu’un, tweeter sur quiconque de cette manière, connu ou inconnu, homme ou femme, est une démarche signalant plus la piètre qualité de l’insulteur que la possible bassesse de l’insulté. Attaquer avec une apparente retenue, mettre de la dureté dans le velours est un art qui n’est pas à la portée de tout le monde. Où donc est passée la litote, où caché le trésor des mots ?
Cet épisode me touche d’autant plus qu’il a pour cadre Twitter et qu’avec mes 18 000 abonnés, je commence à avoir une idée assez précise des ombres et des lumières de ce formidable moyen de communication.
Il serait injuste d’intenter, à lui seul, un procès à charge. En effet je suis de plus en plus frappé, dans les entretiens de la presse écrite ou dans l’audiovisuel, par le fait que beaucoup d’artistes, acteurs, réalisateurs ou chanteurs, même parfois courtois dans le privé, se sentiraient déshonorés si à intervalles réguliers ils ne proféraient pas un gros mot, un juron ou une exclamation ordurière. Il est obligatoire d’être débridé dans la pire acception de ce terme. Une spontanéité se laissant aller.
Les politiques ne sont plus en reste et s’imaginent plaire au peuple quand ils débraillent le langage alors qu’au contraire, ils le déçoivent profondément. La personne comme les mots ne peuvent se passer d’allure.
La Twittosphère, au regard de l’expérience que j’en ai, offre à certains – ils sont heureusement rares à cultiver cette pratique indécente – l’opportunité d’extérioriser à la fois la pauvreté offensante de leurs propos et donc l’indélicatesse de leur être.
Je laisse de côté la multitude de ces contradicteurs qui ne tiennent aucun compte des réponses qu’on fait, qui en plus ne s’informent que sur Twitter et donc sont totalement sommaires voire infirmes sur le plan de la contradiction, ou n’éprouvent qu’une envie, celle de mordre les mollets de celui qui a tweeté, sans rien connaître de lui la plupart du temps, plutôt que riposter sur le fond. Pour prendre un exemple, combien de fois m’a-t-on reproché un antisarkozysme obsessionnel sans jamais battre en brèche la réalité de mes constats !
La catégorie à laquelle je m’attache dans ce billet est composée de ceux qui non seulement ne savent pas résister à la tentation de l’insulte mais s’y abandonnent avec volupté, avec sadisme, avec frénésie. Ils sont déçus quand la susceptibilité qu’ils espéraient blesser leur renvoie le boomerang avec de la vigueur mais plus de tenue !
L’obligation d’user de 140 caractères seulement n’est pas une excuse. Elle peut justifier le paradoxe, la provocation, l’insolence, la banalité ou la critique. L’adhésion ou la réprobation. Il n’y a rien en elle qui contraindrait à la dégradation des mots, à l’indignité du langage, à la dévastation de ce magnifique outil humain qui nous a été dévolu pour le meilleur et que certains ont dénaturé jusqu’au pire. Il n’y a rien en elle mais tout dans le twittos qui jouit de sa forme odieuse et, pense-t-il, de la certitude de faire mal.
Mais, au milieu des approximations, des confusions et des vitupérations, comme une grâce, des tweets aimables quoique critiques, des tweets intelligents, spirituels et stimulants, des tweets plus soucieux de fraternité que d’invectives, des tweets qui ne font pas de Twitter un cloaque mais une aubaine, une chance.
Plus que jamais, la passion de la liberté d’expression est une passion noble. Elle doit d’autant plus être magnifiée et incarnée qu’ici on la dévoie et que là on prétend l’étouffer.
Il faut la préserver de ses faux amis et de ses vrais massacreurs.
J’allais écrire que Twitter est une m… – mais disposant ici, fort heureusement, d’une longueur illimitée, je dirais que Twitter est un outil pervers qui devrait être interdit aux hommes politiques, ou, mieux, qu’ils devraient s’interdire à eux-mêmes (voilà déjà 130 caractères).
Je ne vois pas comment il est possible, à la fois, de dire quelque chose de signifiant sur Twitter, et de s’interdire la vulgarité, la caricature outrageante, le raccourci tellement extrême qu’il en devient insultant, et je ne parle même pas de l’insulte tout court.
La rapidité propre à cet outil, les querelles verbales qu’il favorise, jointes à la limitation grotesque de longueur, garantissent pratiquement que des hommes politiques vont « déraper » à un moment ou à un autre.
Un homme politique existe en se faisant remarquer. S’il n’a que 140 caractères pour le faire, comment voulez-vous qu’à un moment ou à un autre, il n’en vienne pas à insulter ses adversaires ?
Il y a quelque chose de profondément immoral à limiter de cette façon la longueur des phrases sur un medium où, justement, la longueur ne coûte rien. Sans compter le massacre de la langue et de l’orthographe qui s’ensuit inévitablement. C’est bien pour cela que je me refuse à avoir un compte Twitter.
Twitter, c’est un forain qui entasse des rats dans une cage trop petite, et qui fait du pognon à partir du moment où les gens viennent voir les rats se bouffer les uns les autres.
Sans moi, merci.
Cher Philippe,
Le tweet peut s’éviter ou s’inviter.
Toute la population a trouvé singulier que Hollande réponde à Leonarda, cette jeune fille arrêtée lors d’un déplacement scolaire.
Lorsque Fleur Pellerin s’invite dans une conversation entre deux adolescentes,cela fait le buzz.
Le tweet est un reflet de l’amour. C’est un appendice narcissique spontané.
Il est possible de parler en même temps que l’autre, de déformer ou de corriger des propos, de lancer des rumeurs, des humeurs sans éthique. Un simple moment de colère se fige dans le temps, sans retour possible.
C’est le nouveau gant du duel. Vous jetez un tweet comme si vous vous adressiez directement à la personne et les plus grosses provocations s’étendent à volonté.
C’est la marmelade sucrée des juristes ou l’encombrement prévisible des tribunaux.
Lorsque des millions de personnes auront twitté à une personne les mêmes injures, que pourront faire les tribunaux ?
Le temps aidera peut-être à l’utilisation de cet outil ou permettra les plus grandes dérives.
Il existe déjà une demande importante de confidentialité des usagers dans l’utilisation des tweets et les politiques qui utilisent ces modes de communication seront certains jours aussi débordés que les associations SOS Suicide ou Amitié et vivront les pires manipulations collectives.
Avec le temps, vous comprendrez qu’il est plus agréable d’observer un banc de truites remonter le courant, que de gérer une épidémie dévoreuse de tweets.
françoise et karell Semtob
« Insulter sans tomber dans l’injure est une disposition que peu connaissent »
Bonjour Monsieur Bilger, dans la suite de votre billet, je me souviens de l’anecdote suivante : dans une émission de Thierry Ardisson, Pierre Moscovici s’était lamentablement laissé aller à parler « Ardisson », proférant des « putain » et autres grossièretés. Je m’étais permis de lui dire, de vive voix, que si je considérais que la place d’un député n’était pas dans ce type d’émission – ce n’était que mon avis -, il devait s’y comporter avec dignité sans utiliser des termes inconvenants MDR… Sa réponse a été (en français dans le texte et sur le ton bourgeois donc ampoulé qu’il croyait de mise) « mais chère madame, les gens aiment que l’on parle comme eux », ma réponse sur le même ton « mais cher monsieur, vous vous fourvoyez, vous ne parlez pas comme moi mais je ne vote pas PS » MDR
Pourquoi ne pas faire en France comme aux USA, biper toutes les grossièretés, ce serait alors un long grésillement tant les grossièretés sont nombreuses, comme le sont les hurlements et rires exagérément bruyants : c’est Canal qui a inauguré cette méthode en proposant à ses invités américains de se défouler en proférant des insanités, sous le prétexte qu’en France c’était autorisé.
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JL Mélenchon propose la révocabilité des élus qui fautent MDR ceux dont l’éthique est inappropriée, pour permettre de résoudre les comportements à la Thévenoud, et aussi celle du président de la République. Dommage que ce soit JL Mélenchon qui le propose, lequel du PS ou de l’UMP aura le courage de reprendre à son compte une telle proposition MDR
Aucun doute que le FN le fera, les extrêmes se rejoignent donc souvent, sinon toujours.
Bonjour Philippe Bilger,
« Plus que jamais, la passion de la liberté d’expression est une passion noble. Elle doit d’autant plus être magnifiée et incarnée qu’ici on la dévoie et que là on prétend l’étouffer. »
Je suis entièrement d’accord avec vous sur le fait que pour être incisif il n’est pas nécessaire de recourir aux insultes, bien au contraire. Celles-ci desservent plus celui qui les profèrent que celui (ou celle) à qui elles sont destinées.
Il est vrai que certains twittos font un peu penser à ces automobilistes qui invectivent tous ceux qui les gênent lorsqu’ils sont au volant de leur voiture : le conducteur qui est devant ne va pas assez vite, celui qui arrive en face a coupé son virage, la petite vieille qui traverse la route sur les passages piétons n’avance pas, etc.
C’est le réseau social où, pour peu qu’il ait un compte Twitter, il est possible d’interpeller un ministre, un élu, un journaliste, bref une personnalité connue du public pour lui dire ce que l’on a sur le cœur. Heureusement celle-ci a la possibilité de bloquer le harceleur lorsque celui-ci devient trop pénible.
Mais généralement il revient sous un autre pseudo et recommence. Il est possible aussi d’intervenir auprès du service de modération de Twitter (oui, il y en a un) qui peu alors intervenir au niveau de l’adresse IP de l’excité.
Il n’en demeure pas moins que Twitter donne un aperçu assez révélateur de la nature humaine. Il permet de voir les individus tels qu’ils sont dans la réalité et parfois quelque part ça fait un peu peur.
« Le jugement sera rendu le 28 novembre et il est probable que le tribunal correctionnel de Paris suivra les réquisitions du ministère public en faveur de la condamnation du prévenu. »
Attendons un mois et nous reparlerons avec certitude du jugement rendu dans cette affaire de gazouillis qui s’est terminée au tribunal. Vu de ma fenêtre, je ne suis pas aussi catégorique, l’assistant parlementaire de M. Michel a de bonnes chances d’être relaxé et Mme Maréchal pourrait être condamnée à payer les frais de justice.
En effet, l’injure « salope » est maniée par la famille Bedos depuis des années et les tribunaux ont toujours relaxé cette famille de gauche. De plus, interrogé au sujet de l’abominable « Mur des cons » de sinistre mémoire, le sénateur Jean-Pierre Michel avait été cité dans les pages du quotidien « Le Point » : « Ils n’avaient qu’à prendre des positions moins extrêmes. Ceux qui sont affichés ont exercé des pressions sur la magistrature et dit publiquement du mal d’elle. »
Par contre, si une personne de droite poste un message à l’encontre d’une femme de gauche, la sanction est exemplaire au motif qu’attaquer une femme, c’est attaquer l’humanité toute entière. Dois-je rappeler la sentence infligée pour une caricature de Mme Taubira ? Dois-je rappeler les neufs mois de prison ferme ?
Salope, salaud, salop sont assurément injurieux car découlant de « sale », évidemment très dépréciatif.
En revanche, ‘conne’ au féminin, eu égard à l’étymologie, revient à asséner – certes avec véhémence en général – une pure vérité anatomique.
On ne peut ignorer que la béance génitale féminine avait ramassé le surnom imagé de « connil », petit mammifère à la lèvre supérieure fendue, ce détail ayant provoqué cette métaphore populaire. Il fallut donc attribuer à l’animal le nom de « lapin » (merci Claude Duneton), les Castillans continuant eux avec la racine latine (« conejo »), mais en français « connil » avait été grillé par une métaphore sexuelle le rendant « imprononçable » (Duneton) pour désigner la bestiole…
L’injure consistant à traiter un mâle de femme existe vraiment quand on gueule « pôv’ con ! » à un monsieur. Mais tout compte fait on ne rabaisse pas une dame, munie d’un « connil » selon nos ancêtres médiévaux, en lui rappelant ce trait complètement honorable de son identité de bio-genre. D’autant qu’en féminisant le juron ‘con’ on efface le mécanisme offensant qui consiste à nier l’identité de bio-genre à la dame qui ipso facto ne saurait objectivement se sentir ainsi atteinte.
Hélas la sensiblerie subjectiviste est adorée par la basoche à qui elle procure sentiment de suffisance, gloriole narcissique et honoraires…
La basoche n’a jamais brillé par son esprit, encore moins par son humour… ces gens-là sont redevables de la question : comment faire rire des paranos ?
Je dois reconnaître que j’ai du mal à comprendre le sens de votre message. J’y trouve beaucoup d’idées contradictoires ; en résumé, je crois que vous souhaitez un Twitter propre.
Pour ce qui me concerne, voir que la Justice poursuit un quidam pour un gazouillis injurieux démontre surtout qu’elle a du temps à perdre.
Au mois d’août Le Point a publié un article révélant que « dans son rapport de transparence semestriel, Twitter révèle que l’Hexagone se situe en deuxième position en ce qui concerne les requêtes visant à obtenir la suppression de certains contenus publiés sur le réseau social : 108 demandes entre janvier et juillet 2014, contre 186 pour la Turquie, top 1 du classement, et 32 pour la Russie qui – loin derrière – se hisse pourtant à la troisième place. »
Pas de quoi pavoiser pour notre liberté d’expression et le fonctionnement de notre police et de notre justice.
« Mais, au milieu des approximations, des confusions et des vitupérations, comme une grâce, des tweets aimables quoique critiques, des tweets intelligents, spirituels et stimulants, des tweets plus soucieux de fraternité que d’invectives, des tweets qui ne font pas de Twitter un cloaque mais une aubaine, une chance. »
« Plus que jamais, la passion de la liberté d’expression est une passion noble. »
Le tweet n’est pas plus qu’un format parmi d’autres, peut-être propice aux mauvaises invectives et à la surdité devant la réplique circonstanciée. C’est tellement facile de ne pas répondre aux arguments et d’opposer un déni non étayé par des arguments en réfutation à la hauteur de l’enjeu et de l’idée. Le tweet n’est que la partie émergée de l’iceberg surplombant les bas-fonds et interstices sournois d’Internet.
Liberté d’expression, discours courtois, réplique polie à une argumentation, même sur ce blog de haute tenue, la gageure n’est pas toujours aisée.
Il est certain que Philippe Bilger a transmis une partie de l’humanité qu’il a probablement acquise dans son métier d’avocat général, à l’esprit noble et serein qui règne ici, à cent lieues de la vulgarité de certains supports tweets et autres.
Ministère de la parole peut-être, mais aussi : ministère de l’intelligence, du verbe maîtrisé et d’une distinguée élégance.
On pourrait reprendre pour les tweets la devise bien connue « Je sème à tout vent », du dictionnaire Larousse.
Mais alors que le Larousse a pour vocation de diffuser le savoir, le tweet se répand le plus souvent en superficialités, inutilités ou insanités.
Il faut être bien fort pour concentrer une vraie pensée en si peu de caractères. C’est à ce détail que l’on remarque les très grands esprits.
Le tweet le plus serein que je connaisse, mais aussi le plus riche d’avenir, est celui-ci :
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure »
45 caractères ont suffi à ouvrir la voie à une collection de douze livres d’une belle densité dépassant souvent les 140 caractères par phrase.
Hum ; je me demande si mon commentaire n’est pas un peu hors sujet. Le changement d’horaire est perturbant.
@semtob
« Avec le temps, vous comprendrez qu’il est plus agréable d’observer un banc de truites remonter le courant »
Bof y a pas plus ennuyeux à regarder que des poiscailles s’emm… dans l’eau ! Je préfère lire tous les tweets même les plus débiles, c’est à mourir de rire ! On a les moyens de communication qu’on mérite ; et plus l’humain vole bas, même très bas, au ras des pâquerettes, plus c’est jouissif !
Pour tweeter il faut un vrai talent d’écriture : certaines émissions comme Des paroles et des actes affichent certains tweets (n’est-ce pas Monsieur Bilger LOL) mais ces tweets n’ont aucun succès LOL, ils ne sont jamais ou très rarement commentés, ils ne servent jamais à relancer l’argument, les tweets à succès sont les plus minables, les plus médiocres : ce sont ceux de Mesdames Trierweiler/Morano et quelques députés en mal de reconnaissance… Le tweet au quotidien est sans grand intérêt. Le tweet est une nouveauté technologique, mais toute nouveauté n’est pas un progrès :-l LOL
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Ce n’est que mon avis : il faut toujours écouter les Anciens, ce qui ne veut pas dire suivre bêtement toutes leurs recommandations >@%&$ù& Ce qui a surtout ridiculisé le Président Giscard d’Estaing ce ne sont pas tant l’affaire des diamants – une planche de diamants ordinaires cadeau d’Etat :-l :-))) qui aurait été estimé à <€5000 - ou celle des avions renifleurs, ce qui, à mon avis, l'a ridiculisé c'est - dans sa nouvelle activité d'écrivain membre de l'Académie française - d'avoir commis un roman dans lequel le personnage (lui) aurait eu une aventure avec la jeune héroïne (feue Diana, Princesse de Galles, Lady Di) ! :-)))
Sous ce sujet à commentaires brillamment proposé, se trouve celui de la distinction trop souvent ignorée entre l’être et la personne.
La personne est le masque de l’être. Nous rappellerons que l’essence est l’intelligibilité de l’être, et l’existence l’ensemble des actes qui en sont l’émergence dans le temps.
Sachant cela, on pourra faire de la place dans sa bibliothèque en jetant les ouvrages de beaucoup de soi-disant grands penseurs.
Si répondre à un argument par une attaque à la personne est une manière très habituelle pour l’homme de gauche, c’est qu’il est l’héritier de l’ignorant face à celui qui sait, et dont il a et cultive la certitude qu’il est de mauvaise foi.
Le patron à la suite du noble, a tort du seul fait qu’il est le patron, car sa position dominante est ressentie comme une insulte à l’être du salarié qui ne sait pas s’effacer devant le destin, et c’est ce sur quoi ont prospéré toutes les révolutions.
S’ensuit une culture de vengeance inconsciemment d’être à être, très bien illustrée par les soixante-huitards, et très perceptible chez les magistrats qui ont embrassé cette carrière pour se faire non pas juges, mais justiciers.
Nous en sommes aujourd’hui à la connaissance véritablement éclairée ressentie comme une insulte par ceux qui ont construit leur vie intellectuelle sur la connaissance bidon issue des soi-disant Lumières et des foutaises soixante-huitardes avec ses docteurs actuels.
Un écart incommensurable s’est creusé et c’est ainsi qu’un homme de bonne volonté instruit et très bien armé pour argumenter tel JDR, résume le livre de Zemmour en une phrase insultante pour quiconque y accorderait quelque crédit.
Cet écart ne saurait être interprété en une parallèle, car il est une constante que l’injure vient toujours ou du moins très majoritairement de la gauche vers la droite.
La manif pour tous n’est pas animée par la haine mais c’est la haine qui lui répond.
Ignorant l’être, la haine ne connaît que l’injure à la personne.
De même, on doit lorsqu’on est victime d’une injure, distinguer celle qui s’adresse à l’être comme atteinte à son mystère, de celle qui s’adresse à la personne.
Le père qui injurie son fils est une atteinte irréparable au plus profond de son être et à soi-même, une atteinte à Dieu. Tout un chacun le sait bien, mais on a perdu de sens de la simplicité pour le dire ; de nos jours, le mot Dieu fait peur.
« …des tweets qui ne font pas de Twitter un cloaque mais une aubaine, une chance »
Je suis comme R. Marchenoir je trouve que ce mode d’expression, qui se veut moderne pour les anciens, n’est qu’un attrape-nigauds créé par quatre « jeunes pousses » du capitalisme américain pour se faire de l’argent en chiffrant, en dollars, les âneries déversées sur cet oiseau.
(Comme l’oiseau bleu survolant la Terre, vois comme le monde, le monde est beau ;-)) chantait Marie Myriam dans les années… Pffft…
Même 140 signes c’est déjà beaucoup trop lorsque l’on se souvient de celui de Madame Trierweiler à Falorni !
Mais tous ces ringards qui utilisent l’oiseau bleu veulent surtout faire « djeunesss » pour plaire à leurs petits-enfants, racoler les jolies filles ou plaire à d’éventuels (jeunes naturellement) électeurs 😀
Ainsi les mêmes qui ne cessent de saisir les tribunaux pour demander à un juge de trancher sur la notion d’intimité, de diffamation ou de vie privée, se laissent aller à s’abonner à un outil de microblogage géré par une entreprise privée américaine qui s’autorise à collecter les données personnelles de ses utilisateurs et admet les partager avec des tierces parties.
Mieux, Twitter considérant ces informations comme un actif de l’entreprise se réserve le droit de les vendre si la société change de mains.
Elle est belle la protection des sources « made in France » pour laquelle tous les journalistes se battent (nous en avons eu un triste échantillon avec la mauvaise foi affichée de nos deux aventuriers du Monde) ceux qui, curieusement, utilisent le plus Twitter.
Nouveau siècle nouveaux gadgets, « il faut bien que jeunesse se passe »… ;-))
Ils ne sont pas beaux mes tweets japonais ?
Si vous venez plus près
Pour sûr la reconnaîtrez
Celle que dans l’ombre
Du soir avez entrevue
Fleur de la Belle-du-soir
La couleur des fleurs
A fini par s’altérer
Sous les longues pluies
Cependant qu’au fil du temps
Vainement je me morfonds.
Troublé par le zéphir de l’amour
Les pétales des fleurs de cerisier tombent
Près de la fenêtre où l’on guette.
Sous un clair de lune
Qui ne permet pas de voir
Si tout se brouille dans la nuit
La manche dégage distinctement
Une senteur de prunier.
Plus encore que leur couleur
Ce fut leur parfum qui m’émut
De qui sont ces manches
Qui ont effleuré
Le prunier de ma demeure ?
Comme un beau vêtement
Auquel on s’est attaché en le portant
J’ai une femme
Dans ce voyage qui m’a amené si loin
Je pense à elle avec regrets.
De retour à Ise
Où fleurissent les cerisiers
Le Mont du Bonheur.
Ils jouent la flûte
Ensemble, avec le souffle de l’amour
Première affaire ?
Les pluviers dansent
Couvrant d’un ouvrage d’aiguilles
Le fleuve de diamant
Et le scintillement du gel
Brille comme un filament d’or.
Dans ma solitude
Je suis comme l’herbe du fleuve
Mes racines tirées
Par le courant qui m’invite
Je me laisse emporter au loin.
Une seule heure
D’un soir de printemps
Vaut fortune, dit-on
Mais moi je les échangerais bien
Pour mille pièces d’or
Ces fleurs ou mes piécettes.
Printemps s’est glissé
Dans le village affairé
Avant la fin de l’an
Comme un serpent dans l’herbe
Que personne ne remarque.
Finalement
Il s’est éteint comme une flamme
Jouant son rôle
Nous nous souviendrons de lui
De Taira Shôkoku.
Des flocons de neige
Excités par l’odeur des pruniers
Fondent dans la brise du printemps
Ruissellent, tombent dans un marigot
Se mêlent aux courants du fleuve.
Dans ce monde-ci
Les fleurs des cœurs des hommes
Se fanent sous nos yeux
Alors même que les contemplons
Et nous repaissons de leurs couleurs.
Sur les eaux noires
De la rivière Sumida
Des flocons de neige
Mais pourquoi ne fondent-ils pas ?
Ne seraient-ce point des mouettes ?
Donne-moi un cheval
Aux sabots silencieux
Le pont de Mama
Je passerais toutes les nuits
Pour venir jusques à toi.
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Pour d’éventuels dialectophones alsaciens, un haïku à l’accentuation chinoise : « Schangele, d’Sun schient schun scheen ! »
Pour les Français de « l’intérieur » : « Jeannot, le soleil brille déjà joliment ».
« L’obligation d’user de 140 caractères seulement n’est pas une excuse. »
Certes non.
Mais nous rejoignons là, à travers la limitation du nombre de caractères, la limitation du temps de parole de règle dans le monde médiatique – la seconde d’antenne coûte cher – imposant le recours à des formules réductrices, sans nuances, voire à des petites phrases qui une fois extraites de leur contexte seront interprétées ensuite à tort et à travers.
Forcer quelqu’un à exprimer sous une forme compacte une pensée qui souvent devrait être étayée par des exemples, c’est l’inciter à ne pas dire exactement ce qu’il avait l’intention d’exprimer, voire parfois même à dire des paroles qu’il pourrait regretter par la suite.
L’obligation de s’exprimer en peu de mots interdit les démonstrations et pousse à l’injure.
Je pense qu’elle pourrait finir par pousser aussi à une poésie courte ou au paradoxe.
Cloaque : du latin cloāca de formation réputée obscure et rattaché à nettoyer, purger, d’où le résultat qui est «propre». Mais le sens en est «l’égout», autrement dit, la voie par laquelle la propreté advient. Ce carrefour du tube digestif, de l’intestin, des voies urinaires et génitales est situé sous le croupion chez les oiseaux, mais les poissons osseux et les mammifères n’en ont pas.
Les Latins rattachaient cloāca à une racine *kleu qui en indo-européen signifiait «entendre», ce dont témoignerait le tokh. pour «oreille».
D’où il faudrait peut-être induire cette idée réputée saussurienne que «parler c’est produire un sens dans un bruit» qui implique a contrario que «entendre, c’est distinguer du sens dans du bruit» en tant que purifier le bruit, rendre clair, d’où encore des formes comme le vieux slave :slovo,« je m’appelle».
Ce qui implique que le nom est ce qui fait exister en faisant sortir du ‘néant’ en somme, ce que dit aussi l’idéogramme 名 qui fait référence à la cérémonie par laquelle un enfant entre dans la famille au troisième mois de sa naissance, par l’attribution d’un nom.
D’où «La Twittosphère : un cloaque pour les mots ?» pourrait se comprendre comme La Twittosphère : cet égout de l’inconscient par lequel se purgent les sentiments négatifs.
Les égouts sont nécessaires, comme on le sait, leur fonction étant de purger l’espace du vivre ensemble tout autant que l’espace privatif.
J’imagine qu’après s’être purgé de ses sentiments négatifs à l’égard de son adversaire politique Marion Maréchal-Le Pen et ce qu’elle représente, Jean Bourdeau s’est senti soulagé et son électorat avec lui.
Toute la question est : doit-on nécessairement se soulager en public – la Twittosphère étant en effet assimilable à un lieu public -, pour se sentir vraiment soulagé ou ne saurait-on se contenter d’un espace plus restreint ?
Il me semble que la possibilité de tweeter jusque dans les toilettes, occulte sans doute d’une certaine manière le fait que les 18 000 followers, par ex., restent virtuellement présents même s’ils ne sont pas physiquement là.
Ce qui d’une certaine façon nous ramène à la problématique kantienne de la Réfutation de l’argument ontologique qui consiste à établir que l’existence de Dieu ne peut être déduite de son seul concept :
« Être n’est pas un prédicat réel » – par « prédicat réel », il faut entendre « prédicat de la chose » (res)-
Démonstration (empruntée) par le fameux exemple des cent thalers :
«100 thalers possibles ne valent en soi pas plus ni moins que 100 thalers réels. Certes, on est plus riche si l’on a 100 thalers réels que 100 thalers possibles, mais c’est alors parce que, en réalité, quand on a 100 thalers seulement possibles on a souvent effectivement 0 thaler (ou un autre nombre différent de 100), et que 0 est inférieur à 100. En eux-mêmes, 100 thalers possibles et 100 thalers réels ont exactement la même valeur « nominale »»
Ce qui est d’une certaine manière le cas de l’existence des followers dans l’ici et le maintenant du tweet.
«Le fait que les 100 thalers réels existent n’ajoute rien à leur concept : leur concept ne reçoit pas une propriété supplémentaire de par leur existence réelle dans la poche d’un individu ; l’existence n’est donc pas une propriété qui s’intègre « réellement » ou « objectivement » au concept de « 100 thalers », l’existence (nécessaire ou même contingente) est seulement un certain rapport posé par le jugement entre le concept « cent thalers » et le phénomène (intuitionné par celui qui pose le jugement de la réalité des cent thalers).»
D’où la réalité des followers à l’autre bout du tweet, si elle n’est pas nécessairement existante, est bel et bien posée par le concept comme potentielle et cette potentialité enferme en elle toute la question de la publicité du tweet.
Autrement dit, même en l’absence de followers, le tweet est réputé de par sa nature même, public, ce qui permet de caractériser l’infraction, même sans réelle conscience d’icelle par l’auteur des faits, assis tout seul sur le ‘trône’.
Morale : NE TWITTEZ PLUS, égosillez-vous plutôt dans le désert ça devrait purger tout autant.
@ Catherine JACOB | 26 octobre 2014 à 11:55
Eueueueuh, vous pourriez pas nous refaire ça en 140 caractères ?
Tiens, encore un haïku à la sauce indo-alsacienne. Chez nous en Alsace on prononce Bilguer et pas Bilgé :
« Bill Guerre,
Vishnou la Paix »
@Pierre T | 26 octobre 2014 à 11:10
Beaucoup trop longs vos tweets japonais.
On peut faire bien plus court, tout en restant dans l’ambiance des estampes japonaises !!
Par exemple :
Jupe légère
Rêvant
De vent
Derrière
Autre tweet du même, récupéré sur son site (http://www.jean-bourdeau.fr/ ):
Jean Bourdeau @brd_jean
selon le @canardenchaine : #Thévenoud aussi mauvais #contribuable que mauvais #locataire ! Lui franchement, il est définitivement… naze !
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Cet attaché parlementaire né en 1988 (il a donc 26 ans), qui serait en Master 2 Administration publique à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne après avoir été directeur artistique d’une compagnie de théâtre professionnelle et qui déclare appartenir à un « courant » qui apporte un soutien sans faille au président de la République François Hollande, me semble ma foi coutumier du ‘sans nuances’.
Sait-on ce qu’a pensé le naze du fond de sa phobie administrative ?
Un naze qui avait cependant tout régularisé avant d’accepter le poste qui impliquait déclaration patrimoniale, contrairement à ce qu’on s’acharne à dire ici ou là, tout autant sans nuances.
@Catherine JACOB
C’est la pensée à une chose qui lui confère une réalité, et cette réalité peut être effective sans que la chose existe encore. C’est donc la réalité de Dieu et non son existence qui découle de son seul concept.
Eh bien n’en déplaise aux détracteurs de Twitter qui généralement sont incapables de s’exprimer sans nous pondre un pensum long et ennuyeux que généralement personne ne lit dans son intégralité, je trouve, au contraire, que le fait de limiter à 140 caractères son commentaire est plutôt une bonne chose.
Cela permet au twittos de ne pas se disperser dans des circonlocutions alambiquées faisant référence à des racines latines, voire japonaises puisées le plus souvent sur Wikipédia, mais de se focaliser sur ce qu’il veut dire afin d’en tirer la « substantifique moelle ».
C’est fou ce que l’on peut dire en peu de mots lorsqu’on veut s’en donner la peine.
@Catherine JACOB
C’est la pensée à une chose qui lui confère une réalité, et cette réalité peut être effective sans que la chose existe encore.
C’est donc la réalité de Dieu et non son existence qui découle de son seul concept.
Vous pouvez donc faire du vide dans votre bibliothèque.
Je suis le petit-fils de Breizmabro et, naviguant (avec autorisation) sur votre blog, je crois que j’ai compris (Je sais, je sais… la chanson…).
En fait c’est juste un blog de vieux soixante-huitards attardés, pseudo-intellos donneurs de leçons, connaisseurs de tout en tout genre, qui croient qu’ils sont jeunes parce qu’ils sont abonnés à Twitter.
Si c’est ça notre avenir, franchement ? ça me fait peur.
Le tweet a été inventé par l’homme des cavernes. S’exprimant avec des grognements dont le registre faisait encore moins de 140 sons, il avait un autre moyen d’expression persuasif et assez concis : la massue.
Puis à l’âge de fer il passa au manche de pioche et autres pieds-de-biche.
Bien plus tard il inventa la sulfateuse à caractères (30 ou 50 suivant les modèles) pour enfants ayant du mal à s’exprimer.
La fabrique à zombies ici en démonstration à Bordeaux :
http://images.sudouest.fr/images/2014/10/25/le-pere-noel_2161333_1200x800.jpg?v=1
Pour faire court .
Cher Philippe,
Vous avez raison de dénoncer la vulgarité et la grossièreté qui s’étalent trop souvent sur Twitter, et qui sont la plupart du temps gratuites. Je serai toutefois un peu plus nuancé que vous ne l’êtes.
On peut être beaucoup plus blessant, méprisant, violent, en utilisant un langage parfaitement châtié qu’en employant un juron éculé. Il est, me semble-t-il, plus humiliant de se faire traiter de nul que de con.
On peut utiliser un « gros mot » avec beaucoup de finesse. Ainsi Jean d’Ormesson à qui l’on demandait s’il avait beaucoup changé en vieillissant répondit cette incongruité d’académicien : « Oui beaucoup, avant j’étais un jeune con, maintenant je suis un vieux con ». Subtil exemple de fausse autodérision bien sûr, car Jean d’Ormesson n’en pense pas un mot et n’aurait pas supporté que quelqu’un d’autre que lui dise une chose pareille.
Il y a une poésie des gros mots, « La Ronde des jurons » ou « Le temps ne fait rien à l’affaire » de Brassens, véritables petits chefs-d’œuvre, en sont l’illustration. Et puisqu’il est question de Brassens et de con je vous invite à écouter le grand Georges évoquer « ce petit vocable de trois lettres pas plus » sans jamais le prononcer dans la chanson intitulée « Le Blason », un pur régal. (http://www.chartsinfrance.net/Georges-Brassens/id-100223112.html)
Alors peut-on traiter Marion Maréchal-Le Pen de salope ? Sûrement pas, c’est vulgaire et hors de propos. Peut-on la traiter de conne ? Sûrement pas, c’est vulgaire et diraient de méchants esprits c’est flatteur car, ajouteraient-ils, elle est nulle !
@ Xavier NEBOUT
Bravo ! Vous venez de brillamment démontrer que le Père Noël existait. Chapeau l’artiste !
@Tipaza
On peut certainement faire plus court. Le vôtre est excellent. Il n’empêche que ceux que je cite sont authentiques et écrits par les plus grands maîtres japonais. Difficile de leur faire un procès : ils sont tous morts.
Bonjour,
@ Tipaza | 26 octobre 2014 à 09:43
« Le tweet le plus serein que je connaisse, mais aussi le plus riche d’avenir, est celui-ci : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure » »
Non non ! pas du tout hors sujet, car aussitôt je me prends à imaginer avec émotion V.Hugo tweetant : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai… » Soit avec 140 caractères, quel aurait été son choix ? Peut-être pour avoir fait aussi ce chemin : « Demain, dès l’aube, je partirai. triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet». 140 caractères : une autre épreuve !
@Pierre T | 26 octobre 2014 à 11:10
Un tweet à rallonge que c’est beau !!
Mais ça change du tout au tout quand il faut se plier aux 140 caractères. La preuve que sans le charme de la poésie, on peut vite s’égarer :
« Sous un clair de lune
Qui ne permet pas de voir
Si tout se brouille dans la nuit
La manche dégage distinctement
Une senteur de prunier ».
Incroyable changement du sens, des sens.
Le tweet de soutien à O.Falorni n’était pas ordurier, même s’il était assassin.
Le tweet visant M.Maréchal-LePen, en utilisant le féminin singulier, se voulait volontairement insultant. Je pense que la qualification d’injure publique est caractérisée.
L’utilisation du tweet par beaucoup, et en particulier par les hommes politiques, en dit long dans certains cas sur le niveau de réflexion associé.
Jean Bourdeau passe pour un #boulet et un #bœuf… à lire sur http//lostinchartres.wordpress.com/2013/11/14jean
Sur Twitter la nature de la saillie est assez souvent le résultat de doigts qui s’emmêlent pour faire court et qui s’en mordent quand ils ont franchi la ligne jaune. Et après le clic, c’est irréparable. Moralité : réfléchir avant de tweeter.
Achille a raison >@%&$%& = 24 caractères !
Traduction de l’émoticône « Vous comprendrez ce que cela veut dire » LOL
Quant à celui qui prétend être un petit-fils, aucun petit-fils ou petite-fille d’un vieux soixante-huitard (pléonasme) ne s’exprime ainsi, aucune faute d’orthographe mais là je fais confiance à Madame Bilger, cependant il ne faut pas prendre tous les autres pour des blaireaux, dans le cas présent le blaireau c’est lui, pas très futé de signer du pseudo de sa grand-mère… mais c’est qu’il prendrait les intervenants sur le blog de Monsieur Bilger pour de sombres abrutis demeurés, le petit-fils est démasqué, sors de ce corps grand-mère !
@Breizmabro
Quel plaisir de vous lire jeune homme !
Les soixante-huitards attardés ne seront jamais votre avenir puisqu’ils ont déjà prouvé qu’ils pouvaient décoller des pavés,
et même qu’en dessous il y avait, paraît-il, la plage…
Bien ou mal, ils l’ont fait.
Pourriez-vous nous donner une idée des projets de votre génération ?
Des projets incluant un grand nombre d’humains dans le contexte de la mondialisation, bien sûr !
Bon courage, jeune homme !
Sinon, cui-cui petit oiseau bleu, connais pas ! 140 signes ? je m’en vais de ce pas les prévenir à cause des chasseurs
en vadrouille ces jours !
@ Achille | 26 octobre 2014 à 13:38
«…circonlocutions alambiquées faisant référence à des racines latines voire japonaises puisées le plus souvent sur Wikipédia, mais de se focaliser sur ce qu’il veut dire afin d’en tirer la « substantifique moelle ». C’est fou ce que l’on peut dire en peu de mots lorsqu’on veut s’en donner la peine.»
C’est fou ce qu’on peut dire quand on sait raisonner, quel que soit l’extrait sélectionné sur Internet pour, après vérification de son exactitude, illustrer un raisonnement. Ceci dit, pour votre gouverne, je ne puise que très rarement des hypothèses linguistiques sur Wikipédia.
@ Xavier NEBOUT | 26 octobre 2014 à 13:43
«Vous pouvez donc faire du vide dans votre bibliothèque.»
Vous tombez pile sur ce que j’ai entrepris la semaine dernière. Faire de l’ordre et dépoussiérer mes étagères. Quant à jeter quoi que ce soit, indépendamment du fait que j’ai quelques ouvrages relativement précieux, je suis, comme mon grand-père, une collectionneuse de bouts de ficelles. Je ne jette rien. Maintenant il est juste que quelques ouvrages beaucoup lus gagneraient à être confiés à une congrégation de ma connaissance, laquelle s’est fait une spécialité de les remettre en état.
Merci en tout cas pour votre application perso du Cogito cartésien.
@Breizmabro | 26 octobre 2014 à 12:40 – le Papi
«Eueueueuh, vous pourriez pas nous refaire ça en 140 caractères ? »
Hélas non, les raisonnements et/ou les démonstrations requièrent un minimum d’espace pour rester compréhensibles vu que l’équation d’équivalence entre masse et énergie qui s’énonce sous forme E=mc² et qui se lit « E égal M C carré », est sans doute l’une des rares formulations qui parle suffisamment à tout le monde pour qu’on puisse faire l’économie de son développement.
@Breizmabro | 26 octobre 2014 à 14:38 – le petit-fils
«c’est juste un blog de vieux soixante-huitards attardés, pseudo-intellos donneurs de leçons, connaisseurs de tout en tout genre, qui croient qu’ils sont jeunes parce qu’ils sont abonnés à Twitter. »
Pour ta gouverne, en ce qui me concerne j’étais encore en classe et pas dans la rue en Mai 1968 et je ne tweete pas. Je n’ai pas encore de petit-fils, mais lorsque j’en aurai un, ce qui est l’un de mes vœux les plus chers à vrai dire, j’espère que ses parents lui inculqueront un respect minimal des cheveux blancs, du savoir et de l’expérience qui vont avec et pas seulement les valeurs d’égalité, soi-disant préférables au contenu de savoir, prêchées par la nouvelle patronne de l’école qui, et on se demande bien pourquoi, dit ne pas concevoir leur possibilité d’acquisition en dehors de l’école.
Science sans conscience certes mais génie créatif en liberté sans connaissances basiques, ça craint tout autant.
Figure-toi que la grand-mère de mon fils fait du soutien scolaire bénévole et que c’est à elle que les jeunes twittos s’adressent préférentiellement parce que, même quand elle est fatiguée, elle trouve encore à déployer une patience infinie pour réexpliquer ce qu’à la génération suivante, les enseignants considèrent comme acquis, point barre.
Il faut de tout pour faire un monde, des jeunes c..s comme des vieux c..s. et même des gens comme toi et moi…! A bon entendeur !
My Twittos is rich !
la gaucheparanoïaquepathoschizophrènedebileracaillattardéeautistereloueringardeperversedétraquéesexuelleprimateprimairepréhystériquepédophil
Mince alors il manque une lettre !
Le latin, bien plus concis que le français, offre des modèles étonnants en matière de gazouillis. Martial est un maître en la matière.
Thaïs Nigros dentes habet, Lesbia niveos
Quae ratio est ?
Ista suos habet, illa emptos.
@ Breizmabro
« En fait c’est juste un blog de vieux soixante-huitards attardés, pseudo-intellos donneurs de leçons, connaisseurs de tout en tout genre, qui croient qu’ils sont jeunes parce qu’ils sont abonnés à Twitter. Si c’est ça notre avenir, franchement ? ça me fait peur. »
Que lis-je ? Un petit « d’jeune » qui n’est pas addict aux réseaux sociaux, je ne pensais pas que ça puisse exister, sauf peut-être au fin fond d’un petit hameau perdu dans la Creuse. Là où lnternet n’a pas encore pu pénétrer par manque d’infrastructures.
Bon, petit je ne vais pas te retenir plus longtemps, je pense que c’est l’heure pour toi d’aller traire les chèvres.
Twitter est-il un cloaque ? N’est-ce pas cet organe polyvalent présent chez les oiseaux, les reptiles, les batraciens, les ornithorynques et certains humains, qui leur permet à la fois de pondre, d’uriner et de déféquer, tout en gazouillant ? Si tel est le cas, il n’y a rien d’étonnant à ce que Twitter fasse ressortir ce qu’il y a de plus grossier chez les humains. C’est fait pour ça. Et pour le pognon.
@ calamity jane | 26 octobre 2014 à 18:20
Excusez mon petit-fils pour son audace ! Vraiment, il n’y a plus de jeunesse, heureusement il y a Twitter 😀
« Pourriez-vous nous donner une idée des projets de votre génération ? »
Je crains que ce ne soit pas de dépaver les rues, même si sa grand-mère y a (un peu) participé, ce qui le fait hurler de rire…
Les projets de leur génération ? Ils en ont plein, comme nous en avions à leur âge, le chômage en moins.
@ Catherine JACOB| 26 octobre 2014 à 18:24
« Pour ta gouverne, en ce qui me concerne (…) »
Mon petit-fils est retourné à ses révisions mais je ne crois pas qu’il aurait aimé que vous le tutoyez, cheveux blancs ou pas, alors que vous ne le connaissez pas, lui, en tout cas ne se le serait pas permis. Brassens avait raison « le temps ne fait rien à l’affaire… » 😀
@ eileen | 26 octobre 2014 à 18:09
« le petit-fils est démasqué, sors de ce corps grand-mère ! »
Cet idiot du village qui a utilisé mon pseudo (quel grand imbécile en vérité) étant retourné à ses chères études me demande s’il peut dire « Mdr » façon twittos ? 😉
Les gros mots ont contre eux d’être vulgaires, mais certains sont devenus si usités qu’ils ont perdu de leur vigueur. Des insultes peuvent ainsi aujourd’hui paraître bien fades à côté de saillies, peut-être joliment dites, mais véritablement assassines.
Je ne pense pas qu’annihiler une personne par une formule élégante soit plus valable que de l’annihiler par une insulte ; c’est un peu comme comparer les peines de mort, en disant que la guillotine, c’est quand même mieux que l’électrocution, c’est humain, plus propre, le raffinement dans la peine de mort quoi.
@ Achille | 26 octobre 2014 à 19:57
« Que lis-je ? Un petit « d’jeune » qui n’est pas addict aux réseaux sociaux ? »
Si si il en est addict rassurez-vous, mais pas à Twitter… « trop pollué » 🙁
En ce qui concerne les chèvres de la Creuse je pense qu’il ne va pas pouvoir les traire ce soir car il habite, comme moi et mon pseudo, en Bretagne 😀
« Là où lnternet n’a pas encore pu pénétrer par manque d’infrastructures »
Où est né le minitel (l’ancêtre d’Internet) d’après vous, exploité, savamment, par les Américains ?
Question piège ?
Kenavo, ken emberr ;-))
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« Le N.1 mondial de tennis a tweeté : « Stefan, notre petit ange, est né ! Je suis si fier de ma magnifique femme Jelena ! » J’ose croire que tous les followers (disciples) ont sablé le champagne pour cette info indispensable tweetée sur un compte « officiel » ! 🙁
Re
Quoi de neuf ? Le grand défouloir n’est-il pas né sur les forums antiques ?
Les tweets se répandent pour très grande partie d’entre eux en superficialités, quand moins de trois mots sont alignés pour exprimer on ne sait quel grognement incompréhensible. Il faut en lire quelques-uns pour mesurer le niveau de décadence dans des échanges qui finalement en disent moins que cette crotte encore fumante qu’un clébard vient de déposer sur votre chemin, faute d’un maître à la hauteur du trottoir partagé. Car les suivants (eux les clébards) s’empresseront de humer à distance et de commencer à décoder allez savoir quelles informations pour la poursuite de leur cheminement, sans oublier évidemment d’y rajouter une indication par une participation supplémentaire sur leur propre passage. Contribution oblige, c’est inclus dans le forfait !
– Qu’en restera-t-il après la pluie (même pas d’orage) ? : Rien (on y revient !).
On est loin et même très très éloigné des gazouillis incompréhensibles pour nous mais tellement merveilleux que les oiseaux échangent au printemps. Pas une insulte, quoique si on limitait leurs gazouillis à 140 cui cui… ?
Au-delà de ces considérations scatologiques, il est assurément évident que l’obligation de s’exprimer en très peu de mots conduit la plupart du temps à des incompréhensions, des paradoxes et évidemment des injures lesquelles ne sont que le résumé de la traduction d’une émotion spontanée.
Il faut donc dans ce forum twitanesque de la sphère sans frontière accepter comme dans les stades les contraintes du langage biologique.
[ Extrait : Une partie du cortex cérébral contrôle et inhibe l’emploi des expressions violentes, facteur de sociabilité ; mais, dans certaines circonstances, quand nous sommes soumis à un choc physique ou psychologique, ce verrou de la bienséance verbale saute et notre agression instinctive prend le dessus provoquant une transgression qui libère jurons et injures… pour faire baisser l’émotion, voire la douleur, dit-il en substance. Il y a donc une boucle de régulation, on pourrait même dire un « système de gestion des violences verbales » qui est l’une des composantes de notre cerveau – à côté de sa composante reptilienne qui ignore totalement ce genre d’inhibition… et la vie en société.
(Stephens professeur de psychologie de l’université britannique de Keele) ]
Bon j’ai compris , il faut que ça sorte ! Peut-être pourrait-on dire alors que « tweeter c’est gicler », d’une certaine manière.
P.S. Pour les insultes, je joins ce lien pour ceux qui seraient en manque.
http://www.dailymotion.com/video/xyhxyq_l-insulte-un-defoulement-jubilatoire_webcam
L’insulte : un défoulement jubilatoire ??
Non ne me remerciez pas ça ne m’a coûté que quatre clics, même pas un tweet !
(Ni face de book ni pile de tweet)
Cher Philippe,
Quand les tweets donnent naissance à la légende urbaine, quelle réponse apporter ?
Faut-il imaginer Hollande et d’autres chefs d’Etat expliquer à la population par tweet personnalisé que le clown ne doit pas faire peur, que bien sûr certains clowns profitent d’une psychose généralisée pour assouvir de mauvaises pulsions en bande organisée, que le permis de chasser le clown n’est pas encore autorisé.
Et demain, même pas peur du père Noël, si certains ont prétendu que « le père Noël est une ordure ».
La peur des mots n’existe pas de ce jour. C’est ce qui a autorisé la dissimulation par points de suspension, l’usage conservé du latin dans le corpus juridique et médical, le changement de noms de rue. Voir l’histoire de la rue du Pélican et du fameux pont sur la Bièvre.
Faut-il ouvrir une nouvelle bibliothèque des tweets censurés ?
Interdire à nouveau la lettre q dans l’alphabet de nos claviers, la lettre k qui désignait le sexe féminin ou masculin autrefois ?
Interdire tout les mots qui commencent par con, signifiant « avec » ?
« C’est le retranchement de ces syllabes sales,
Qui, dans les plus beaux mots, produisent des scandales;
Ces jouets éternels des sots de tous les temps,
Ces fades lieux communs de nos méchants plaisants,
Ces source d’un amas d’équivoques infames,
Dont on vient faire insulte à la pudeur des femmes. »
Les Femmes savantes de Molière ont demandé la parité et doivent pour la modernité accepter que quand on est c.., on est c.. et quand on est c.. au féminin, on est c.. au féminin.
Un tweet sadique n’est pas plus un argument qu’un coup de savate dans les tibias.
Il est vrai que les jouets éternels ont pris un double sens et qu’il faudrait réintroduire le mot joujou, en l’isolant du mot genou, encore que cette règle des X puisse porter à confusion.
françoise et karell Semtob
Merci à Genau de nous divertir avec un épigramme de Martial, qui met un peu d’humour dans la débauche de commentaires assommants sur le ridicule du tweet.
Je vais moi aussi le rejoindre avec celui-ci :
« Cum futuis, Polycharme, soles in fine cacare.
Cum pedicaris, quid, Polycharme, facis ? »
Le thème proposé par Monsieur Bilger est la preuve que le tweet est un puissant élément de dérapage, pour s’en convaincre il suffit de lire certains commentaires, dont certaines fautes de français ont même échappé à la grande vigilance de Madame Bilger, c’est dire sa lassitude.
Vouloir donner son avis sur tout en 140 signes, et surtout sur n’importe quoi, c’est le niveau zéro de la pensée. Je tape et je pense après ; enfin pas toujours. C’est aussi le plus souvent un tout à l’ego pathétique.
Twitter est un régal : pas de dissertations interminables, comme je lis souvent ici, d’internautes très pédants venus concourir à un casting de précieuses ridicules ; et puis j’ai mon lexibook socialo de qualificatifs très imagés, donc pas de perte de temps c’est clair net et précis !
Je vous autorise à me plagier.
Alternatives pour remplacer le mot socialo, par ordre alphabétique : abruti, andouille, âne bâté, bourrique, bûche, buse, cave, cerveau ramolli, cloche, con, cornichon, couenne, courge, cruche, débile, dégénéré, demeuré, dindon, enflé, gâteux, gland, gourde, huître, innocent, jacques, légume, manche, moule, nouille, œuf, patate, pauvre d’esprit, pervers, pocheté, primate, remplaciste sexuel, saucisse, simple d’esprit, taré, tarte, truffe.
En espérant m’être rendu utile à la compréhension entre hommes de bonne et mauvaise volonté.
@Breizmabro | 26 octobre 2014 à 21:14@ Catherine JACOB| 26 octobre 2014 à 18:24
« Mon petit-fils est retourné à ses révisions mais je ne crois pas qu’il aurait aimé que vous le tutoyez, cheveux blancs ou pas, alors que vous ne le connaissez pas, lui, en tout cas ne se le serait pas permis. »
J’ai présumé qu’un petit marrant qui s’immisce dans les conversations de sa grand-mère avait encore l’âge d’être tutoyé et non voussoyé.
D’autre part, cela permettait de distinguer la Mamy de son petit-fils dans les réponses.
Tweet or not tweet ?
Paroles, de bien traîtres notes de la mélodie de nos émotions.
Seul le silence est grand tout le reste est faiblesse.
Bon voilà, ça se voulait en 136 caractères, un tweet de conclusion, mais vous n’êtes pas obligés pour autant de vous arrêter de gazouiller.
Le tweet ne peut exprimer que des propos sommaires. Etant donné le peu de mots autorisés, il ne peut exprimer une pensée claire sur un sujet donné ni développer une contradiction intéressante. Disons que c’est un outil à la mode mais qui tombera en désuétude aussi rapidement qu’il est monté en puissance.
Toutes les émissions qui se veulent dans le coup sont friandes de tweets, qui la plupart du temps ne riment à rien… juste un trait qui se veut spirituel mais qui l’est rarement, un jeu pour avoir l’impression d’exister. Quelquefois, une phrase qui ne veut même rien dire.
Notre époque est au langage débridé, à la dérision, à la petite blague, aux grossiers canulars débités jusqu’au malaise. Et la liberté d’expression actuelle est aux twittos comme aux écrivains ou aux simples internautes, juste à sens unique. La pensée conforme est définie par une bien-pensance formatée.
Même le Président use de ce procédé comme d’un masque. Le 6 mai 2012, parmi les grandes qualités de François Hollande, ses fans répétaient en boucle qu’il avait un grand sens de l’humour… une qualité exceptionnelle et incontournable pour un chef d’Etat : le résultat est là. Pourtant les boutades du chef de l’Etat, divulguées ici où là, m’ont paru assez lourdes. Disons que chacun a sa forme d’humour et Twitter le prouve.
Les individus fuyants jouent de l’humour pour cacher leur pensée et éviter de répondre franchement. Avions-nous besoin d’un humoriste ou d’un Président élu dans un pays en crise ?
L’humour fin, la dérision subtile, en cela Twitter pourrait être l’outil idéal mais évidemment, tous ceux qui l’utilisent ne sont pas de vrais humoristes mordants et spirituels. C’est surtout un défouloir de hargne et les hommes et femmes politiques n’échappent pas à l’air du temps.
« …avec mes 18 000 abonnés… »
Philippe, pour exprimer, en autant de lignes que vous le voulez, vos analyses, vous disposez de votre blog.
Est-il vraiment dès lors nécessaire de faire connaître en temps réel à 18 000 personnes (diantre !…) l’instantanéité corsetée de votre pensée ?
C’est curieux cette frénésie de vouloir clamer urbi et orbi vos états d’âme.
(J’allais écrire « …ce besoin de faire des phrases chez les marins… » !)
Animer l’Institut de la parole et votre blog et sacrifier aux tweets c’est un peu comme apporter vos frites chez Ducasse…
@ Catherine JACOB| 27 octobre 2014 à 10:07
« Un petit marrant qui s’immisce dans les conversations de sa grand-mère avait encore l’âge d’être tutoyé et non voussoyé »
Un : il ne s’immisçait pas, il voulait juste voir à quoi je m’amusais.
Deux : il a 20 ans, mesure 1m85 pour 78 kg et est en 3ème année de droit (« toi t’vas voir ta g… à la récré » ;-))
Enfin, j’avais cru comprendre que ni les profs ni les flics n’étaient autorisés à tutoyer leur élève ou un interpellé.
En même temps tout ça n’est pas très grave 😀
@Claggart
Merci, c’est bon de rire, mais sur épedicarisé j’ai calé un moment, jusqu’à Gaffiot. Allons, je ne vous cherche pas des poux dans la tête.
L’exercice de la politique révèle-t-il la véritable personnalité de ses membres ou transforme-t-il des êtres normalement constitués en « tueurs » ? La surenchère, la nécessité de survivre dans un monde où les places sont chères et les avantages précieux (on écrase pour ne pas l’être) liés aux rivalités internes et externes au clan, exacerbent-ils des tendances déjà existantes ou les font-ils surgir de nulle part, transformant au fil du temps et des batailles certaines personnalités normalement pacifiques en « tueurs » et « tueuses » invétérés ? Quant à « salope », dont l’équivalent n’est pas salaud mais plutôt quelque chose comme « sale vicieux », aucun homme n’aurait adressé une injure à caractère sexuel à un autre homme. Le but visé était-il seulement de déstabiliser la personne à laquelle s’adresse l’injure ou »seulement » d’exprimer une authentique haine ? Ce qui semble certain c’est que, dès lors qu’il n’y a plus personne pour »faire le gendarme », les limites de la bienséance sautent, sur Twitter comme dans la rue et les plus vulnérables sont les premières victimes.
@sbriglia | 27 octobre 2014 à 11:43
« J’allais écrire « ce besoin de faire des phrases chez les marins »… »
Ouf, un peu de légèreté dans cet océan de culture qui, comme l’on sait, est comme la confiture… 😀
et bien connaître « ses » tontons… me réjouit toujours autant.
Kenavo !
Dans des contrées aussi riantes qu’exotiques, telles que l’Erythrée, la Mauritanie ou la Syrie, on aimerait bien, comme en France, discuter de tout et de rien sur Twitter, sans se poser de questions existentielles oiseuses. On aimerait simplement vivre décemment et, accessoirement, pouvoir exprimer ses opinions, sans crainte de mettre en péril sa propre vie ou celle de sa famille. En France, on est encore libre de ne pas utiliser Twitter, si on en a assez de la stérilité et de la viduité des débats politiques franco-français. On peut aussi s’intéresser au reste du monde.
Il y avait bien longtemps que l’un des schtroumpfs grognons n’avait pas manifesté sa mauvaise humeur MDR
Personne ne trouve grâce à ses yeux, pas même notre hôte dont il critique en permanence les billets MDR
Qui donc maintient un pistolet armé sur sa tempe pour que malgré son mépris pour tous, il vienne encore déverser sa bile ? LOL
Sans doute son compère, l’autre schtroumpf grognon ou une schtroumpfette inconnue
@catherine A. Un tout à l’ego | 27 octobre 2014 à 08:04
« un tout à l’ego pathétique. »
Excellent !
@semtob | 27 octobre 2014 à 01:59
« Interdire à nouveau la lettre q dans l’alphabet de nos claviers, la lettre k qui désignait le sexe féminin ou masculin autrefois ? »
Sa représentation dans «Les Très riches heures du Duc de Berry» est le scorpion. Cf. http://coktail93.free.fr/myblog/nzoom.php?forum_id=wikipedia.txt&msg_id=202
Poutine superstar sur Twitter !
Résumé des réactions :
Nombreuses félicitations à Poutine :
– pour sa politique en Russie, Ukraine, Moyen-Orient, Syrie
– la réussite exceptionnelle de ses jeux
– et surtout pour avoir mis en garde les gays et tous les dépravés sexuels contre toute tentative de provocs débiles comme ils y sont odieusement habitués chez nous en toute liberté et impunité.
Poutine :
-n’a pas besoin de se cacher
-il est direct, franc
-et n’hésite pas à envoyer sur les roses tous ses détracteurs, en direct sans prendre des gants
Et surtout :
-Voilà le genre de leader dont la France aurait besoin pour lui redonner de la fierté !
Tout ça grâce à Twitter qui a balayé d’un revers de main toute propagande honteuse occidentale contre le Tsar Star Poutine !
Mon dernier tweet au sujet de la mort du djeun « étudiant » contre le barrage de Sivens :
« Il avait pas autre chose à foutre ? étudier par exemple ! faut être con pour mourir pour un barrage ! »
C’est tout de même moins soporifique et stérile qu’un débat de vieux séniles intellos qui polluent les écrans pendant des heures.
Bonjour,
OK pour les corrections par la maîtresse de maison, MAIS seulement en rouge. Car comment progresser si le relâchement perdure ?
Et au-dessus de 5 fautes, le commentaire serait rejeté !
Non mais…
Je ne suis ni un homme public ni une entreprise commerciale ou autre.
Je n’ai jamais utilisé le tweet, ni même Facebook. Trop volatil pour le premier, trop invasif pour le second.
Pour le commun, j’ai du mal à percevoir l’intérêt, je dois avoir tout faux quand je regarde les statistiques.
Mais sans envie, je regarde passer le train, cela ne me dérange pas.
Tant pis pour moi. Mais comme pour la télé, je me pose la question du temps consacré à cette activité ; pour certains il paraît qu’ils ont même des supplétifs, on n’arrête pas le progrès. A quand la machine à tweeter ?
« Poutine : voilà le genre de leader dont la France aurait besoin pour lui redonner de la fierté ! »
sylvain | 27 octobre 2014 à 14:06
Tiens, vous avez changé d’avis ?
Ce n’est plus Sarko dont la France aurait besoin ?
Va être content Philippe.
Pas bon signe cela…
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 28 octobre 2014 à 01:05
Vous lisez mal ou trop vite : je ne faisais que résumer les tweets les plus nombreux, dont celui en faveur de Poutine que les twittos adulent, adorent et vénèrent.
Moi je suis sarkozyste à donf, mais je préfèrerais un Poutine au limaçon socialo actuel, c’est clair !
moncreiffe 27/10/14 13.03
Ces peuples en effet n’ont, eux, qu’une alternative, survivre ou mourir !
Certaines de nos préoccupations sont tellement dérisoires, c’est il me semble ce que Monsieur Bilger a tenté de démontrer… et il y est parvenu !
L’insulte est le seul recours qui reste à ceux qui n’ont plus d’arguments valables ou qui ne savent pas défendre autrement leur position. Vous verrez qu’ils seront de plus en plus nombreux ces gazetiers bleuis.
On trouve également sur Twitter quelques cocasseries amusantes de journalistes empressés : « DSK avait pris du recul avant la défenestration de son associé »…
Il n’y aura donc que moi pour faire l’apologie de l’insulte…
Je commencerai par citer R. Barthes : « Le langage classique n’est que langage d’une classe », en l’occurrence, la classe dominante, mais n’oublions pas que le langage familier et grossier, plus populaire, fait tout autant partie de la langue française que le langage soutenu, et qu’il en constitue autant une de ses richesses. Il suffit de voir un des épisodes de la série « Kaamelott » pour s’en convaincre, son auteur A. Astier étant un maître du langage populaire et de l’insulte.
Mais parce que le langage populaire déclasse, l’insulte est un art qu’il faut savoir manier. L’insulte est une violence verbale, et, comme toute violence, elle ne peut être utilisée que là où tout autre expression échoue. On peut donc en user mais il est condamnable d’en abuser. L’insulte sadique qui consiste à être violent pour être violent, et donc à insulter sans raison est ainsi à proscrire. La seule insulte digne de ce nom constitue le châtiment spirituel (bien plus performant que le corporel) nécessairement lié à une faute de l’esprit que chacun a le devoir d’administrer à celui qui s’est ainsi humainement déclassé. Elle ne peut donc être séparée de l’historique de cette faute. Et c’est bien pour cela que Twitter ne peut être un lieu adapté pour l’usage de l’insulte mais le lieu parfait pour en abuser.
Rédigé par : Garry Gaspary | 29 octobre 2014 à 10:41
« Il n’y aura donc que moi pour faire l’apologie de l’insulte… »
Traduit en tweet : « Ô Garry vous êtes vous-même l’apologie de l’insulte ».
Vous maniez très bien la haine comme seuls ceux de gauche savent le faire.
Voyez comme Twitter est formidable ; en peu de mots je vous ai décrit sans endormir l’assistance avec des tirades pompeuses et éléphantesques.
Merci cher Garry vous pouvez vous rendormir. Revenez quand vous voulez !
Avez-vous des nouvelles du sublissime Vallini ?
Encore un pantin qu’on voyait ministre de la Justice…
« Avez-vous des nouvelles du sublissime Vallini ? » (Savonarole)
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Je ne savais même pas qu’il était malade ! C’est dire ! (rires…)
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En revanche Manitas est mort et j’en ai gros sur la patata. Salut l’artiste !
Tchao l’ami virtuose de la guitare !
@Citizen_pas_Kane | 10 novembre 2014 à 19:07
Quand je parle des Dupond-t, c’est par référence aux deux « flèches » au chapeau rond de Tintin, le Dupond (avec un « d ») et le Dupont (avec un « t »)
Comme Pipo et Mario, les deux clowns de Zavatta…