Au moment où j’écris ce billet, je n’ai pas d’indications précises sur le succès ou non des manifestations contre la loi « Travail ». Je relève cependant – et je ne suis pas étonné – la contradiction forte et habituelle entre le nombre affiché par les manifestants de Paris (60 000) et celui donné par la police (24 000).
Je ne me moque pas de ce qui s’est déroulé durant cette journée du 12 septembre mais j’admets que le président de la République a été bien avisé de se rendre enfin – il ne le pouvait pas auparavant, comme il l’a expliqué – dans les îles sinistrées, livrées aux pillages et aux destructions. Ce qui n’a pas empêché la ministre en charge de déclarer que l’Etat avait été à la hauteur.
Je n’ai pas l’intention non plus de traiter les opposants protestant dans la rue de « fainéants ». Le président de la République a usé de ce terme – en le confirmant par la suite – et je ne le blâme pas. Il y a en effet des « fainéantises » collectives ou singulières. Ce que je lui reproche, parce que la polémique était inévitable à cause de son abstention, est de n’avoir pas précisé qui il visait. Dénonçant dans le vague, il a agacé tout le monde. Il paraît que l’accusation de paresse ciblait les conservateurs depuis trente ans. Pourquoi pas ?
Ce qui est passionnant dans l’élaboration de ces ordonnances réformant le Code du travail et de sa suite frondeuse du 12 tient à ce qu’on pourrait baptiser de théâtralisation française.
En effet, et sur ce plan il y a quasiment consensus, la méthode utilisée par le Premier ministre et concrètement par la ministre Muriel Pénicaud – moins à louer ailleurs – a été remarquable de pertinence et d’habileté. Pour une fois l’expression galvaudée de « dialogue social » a eu du sens et les réunions se sont multipliées avec les syndicats pour aboutir à ces nouvelles dispositions.
Elles sont certes jugées trop molles par certains du côté du patronat et de l’opposition de droite « non constructive » ou beaucoup trop dures par la CGT, La France Insoumise et le FN. On pourrait en conclure l’heureuse issue d’un compromis, qu’une forme de synthèse a été menée à bien et qu’elle signe la réussite d’un gouvernement ayant divisé les syndicats mais quasiment obtenu l’aval de la CFDT et de FO (Le Figaro).
Mais nous sommes en France et ç’aurait été oublier que nous n’aimons rien tant que la contestation par la rue, même quand elle semble superfétatoire, en tout cas vouée à l’inefficacité. C’est comme si elle représentait un élément constitutif de notre démocratie, qui doit forcément s’ajouter au débat politique ou parlementaire… Notre pays apparaîtrait orphelin si les forces syndicales ne récusaient pas par principe les conclusions, voire le consensus qui apparaît comme scandaleux en lui-même. Un progrès octroyé par l’Etat est forcément impur : il faut qu’il soit arraché, pour donner l’illusion d’une lutte sans laquelle notre France ne serait plus elle-même.
Que tout pouvoir soit présumé de mauvaise foi n’est pas nouveau. Mais chez nous cela va plus loin. On ne s’oppose pas à lui parce qu’il se serait trompé. Il s’est forcément trompé pour qu’on puisse s’abandonner à une opposition qui est dans notre ADN, notamment syndical. La posture d’abord : après, on trouve toujours de quoi la justifier !
La théâtralisation française est quasiment cette obligation d’ajouter du drame aux négociations, de l’aigreur au dialogue, de la révolte à l’acceptable, du désordre à la tranquillité des échanges, la contradiction prévisible de la rue à l’insupportable sérénité d’un processus engagé par le pouvoir et mené à son terme.
La France est très en retard. Elle n’a toujours pas compris que la force du rapport était plus décisive que le rapport de force. Et le réel et son évidence plus convaincants que l’outrance et le tohu-bohu visant à les nier.
Vous avez raison cher Philippe, ainsi pour aller dans votre sens nulle part ailleurs qu’en France le mariage pour tous n’a donné lieu à un tel psychodrame.
La théâtralisation française est quasiment cette obligation d’ajouter du drame aux négociations, de l’aigreur au dialogue, de la révolte à l’acceptable, du désordre à la tranquillité des échanges, la contradiction prévisible de la rue à l’insupportable sérénité d’un processus engagé par le pouvoir et mené à son terme.
Cette théâtralisation est elle-même une posture, un jeu convenu, entre des gens qui sont prisonniers de dogmes figés reposant souvent par ailleurs sur des idées reçues.
Alors que la plupart des grands pays sont entrés dans la modernité, les partenaires sociaux français ou du moins une partie d’entre eux en sont encore à nous jouer du mauvais Zola…
Il faut dire à propos de Zola que l’école, dans son insistance à en imposer la lecture afin d’inculquer aux élèves, futurs travailleurs, une vision caricaturale et biaisée du monde du travail, ne fait rien pour arranger les choses.
Et l’horrible Code du travail français, reprenant l’antagonisme marxiste exploitants-exploités n’explique-t-il pas également la déplorable ambiance générale en ce qui concerne le travail, qui en France est vu comme un esclavage alors que dans d’autres pays il est au contraire considéré comme une chance et un moyen de développement personnel ?
Réduire les manifestations d’hier et celles qui vont venir à une sorte de syndrome bien de chez nous, me semble une analyse un peu courte de la situation et surtout un peu trop systématiquement utilisée.
Quant à la visite obligée du président de la République dans les îles du nord, tous l’ont noté, elle tombait à pic pour détourner l’attention du public, avec un affichage de compassion et de détermination qui va bien au teint de notre jeune président.
Bonjour
« Ce que je lui reproche, parce que la polémique était inévitable à cause de son abstention, est de n’avoir pas précisé qui il visait. »
Objection Votre Honneur. Il a précisé lors de son voyage à Toulouse qui il visait par ces propos provocateurs :
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/09/11/25001-20170911ARTFIG00120-macron-ne-regrette-absolument-pas-d-avoir-parle-de-faineants.php
« Mon discours était très clair, j’interpellais toutes celles et ceux qui, quinze ans plus tôt, avaient dit qu’en Europe ou en France, on pouvait ne pas bouger, et qui, quinze ans plus tard, se réveillent avec le Brexit, la Pologne qui nous tourne le dos, une crise européenne et des difficultés françaises ».
En clair il s’agissait du pouvoir en place au début des années 2000 à savoir la bande à Chirac. La même qui pousse des cris d’orfraies en ce moment. Tout est bon pour critiquer le gouvernement en place, la loi Travail bien sûr en affirmant que les Français sont majoritairement contre. On se demande dans ce cas pourquoi une majorité de Français a porté ses voix sur EM (ceux qui ne sont pas allés voter n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes), dans la mesure où il avait clairement annoncé qu’il appliquerait cette loi.
Que n’a-t-on entendu sur l’ouragan Irma !
Le champion de la mauvaise foi toutes catégories étant sans hésiter Eric Ciotti qui est allé jusqu’à dire, je cite : « la défaillance de l’Etat est d’autant plus grave que le cyclone Irma était déjà passé aux Etats-Unis. Donc, on connaissait l’ampleur de la catastrophe. »
Voilà une phrase qui mérite de figurer en bonne place dans le bêtiser de 2017.
Ce qui est navrant c’est que tous les contempteurs du président, qu’ils soient de gauche avec Mélenchon et Hamon ou de droite avec MLP sans oublier les caciques de LR, se vautrent dans la politique politicienne que les Français ne supportent plus.
Ils l’ont bien montré lors des dernières élections, mais manifestement nos élus n’ont pas saisi le message et ils recommencent à pousser leurs vociférations ridicules. C’est désespérant !
@Marc GHINSBERG
Votre post lapidaire contient un petit exploit, qui force l’admiration.
En deux lignes, vous parvenez à embarquer notre hôte dans une cause, celle que vous dites, qui, je crois, n’est nullement la sienne.
C’est du grand art. Il ne pourrait s’inscrire en faux que par mail. Je doute fort qu’il veuille le faire, publiquement, en s’adressant à vous dans ce blog.
Il se confirme que la loi Travail n’est que du vent concernant le chômage. On y a en effet rajouté au dernier moment que la limitation des indemnités de licenciement – à supposer qu’elle résiste à l’examen du Conseil constitutionnel ou à des recours devant les juridictions européennes – ne concernait pas les atteintes aux « libertés fondamentales ».
Et comme on peut mettre tout et n’importe quoi dans l’exercice des libertés fondamentales, c’est bel est bien du vent. Reste l’augmentation des indemnités légales de licenciement, qui ne sont pas du vent.
Avec ça, on peut compter sur les TPE pour embaucher.
Mais il y a bien pire :
Avec la PMA ouverte aux lesbiennes, nous en sommes à créer des enfants sans père.
Cette monstruosité constitue un véritable crime contre l’humanité, et le premier commis depuis son origine. Ce qu’on a en effet appelé ainsi jusqu’alors n’étant que des crimes contre les populations ou des génocides.
Ce crime étant imprescriptible, il est donc possible que l’infecte pègre intellectuelle qui nous aura amené ça finisse au bout d’une corde étant entendu aussi que le rétablissement de la peine de mort n’est pas exclu à échéance.
Puis-je vivre assez vieux pour voir ça et ainsi atténuer un peu le trauma de leurs victimes.
La théâtralisation française…
Un titre intéressant pour un sujet…
Ici même, sur ce blog, depuis des jours, se joue la théâtralisation « à la française » ! Tout ou peu est sujet à dramatiser.
Voyez ce professeur, victime si pitoyable d’une Bretonne si intraitable, ou cet amoureux transi si pathétique éconduit par la dame de ses pensées si insensible, etc. (Je salue au passage ces Dames, drôles et résistantes !)
Quel que soit le sujet, il s’en trouvera pour le réduire à si peu que les idées s’éteignent d’elle-mêmes, ne souffle pas l’esprit, ne souffle que la discorde, sans but ni raison.
Car la discorde a ceci de bon, que celui qui aime souffrir devient aussitôt la supposée victime, que celui qui aime faire souffrir devient instantanément le bourreau, et alors, les rôles distribués, la pièce peut se jouer.
Il n’y manque que le fond, et de fond il n’y en a pas !
Pourquoi, me direz-vous ?
Parce que nous sommes parvenus à ce temps remarquable où est recherché éperdument le bonheur par le vide.
Mais ce vide doit être vaste et bruyant de façon à ce que quiconque voudra réfléchir, devra rechercher le LIEU d’où sont absents les hommes, leurs créatures et leurs fractales…
Et ce bonheur doit être excessivement superficiel, artificiel, exponentiel mais aussi pourquoi pas criminel. Car il faut tenir pour un crime l’action qui vise à anéantir l’industrie de l’homme, sa créativité, sa force et sa passion ! J’écris la passion, n’est-ce pas…
Mais si nous parlions aussi d’argent ? Car en effet, il ne s’agit en réalité que d’argent, Irma, doux euphémisme, comme le Pont Euxin… Irma la douce est passée remettre les choses en ordre et permettre aux journalistes zélés de nous vendre encore un peu d’horreur.
Lucrèce l’a dit, faut-il le répéter ? Tout cela n’est pas joli, mais tellement théâtral !!
@Achille
La bande à Chirac au pouvoir au début des années 2000 ? L’époque de Jospin, d’Aubry et des 35 heures, d’une majorité socialiste… Certes, le FN soutenait que c’était la même chose. Mais il y avait tout de même quelques différences.
Les bruits les plus fantaisistes courent sur l’attitude du gouvernement à propos des ouragans des Antilles, forçant quelquefois le rire…
Cependant, il eût été bien qu’on nous parlât de ce qui avait été fait et quand par nos voisins néerlandais…
Oui, le théâtre chez nous obère le jeu et les attitudes politiques. Je relis le livre de Grosser sur l’Allemagne, et il n’en dresse pas un tableau à la Sisley, mais il souligne assez bien les entraves que les Français mettent à leur aggiornamento (l’Axe…?).
Alors, faisant foin de la dichotomie entre l’importance volumique des syndicats et leur influence dans la rue, nous leur attribuerons une partie de nos difficultés, savamment entretenues par une coterie financière qui prévoit des catastrophes imminentes.
J’aurais aimé jouer le jeu syndical, par la manipulation de l’opinion. Officiellement pro-allemande pour la CGT au début de la guerre, retournement, lorsque l’URSS s’est révélée être victime de la félonie d’Hitler, et ensuite, allègrement bourreaux de l’industrie à laquelle elle ne prêtait qu’une attention toute relative, tout en signant de multiples accords d’entreprises. C’était vraiment les portes qui claquaient.
Aujourd’hui, il n’y a plus de convergences ; tout est à recréer, mais en s’accommodant d’un libéralisme qui n’a plus rien que de financier et risque de piétiner le progrès proprement humain. On peut se référer à cet égard à l’opacité des annonces de réformes fiscales, dont la logique échappe à nombre de fiscalistes, sauf à les traduire par une formule aussi ancienne que simple : augmentation des impôts.
Habitant une région très touristique, le bilan est alarmant : beaucoup de monde, mais chiffre en baisse relative, chaque ménage dépensant moins.
Quel sera le bilan national ? Forcément mirifique.
Quant aux manifestations, menées par un illusionniste, elles ne peuvent conduire qu’à une mise à l’écart encore une fois des fonctionnaires, pourvoyeurs majoritaires, dédaignés et enviés à la fois.
Cicéron écrivait à son ami Tiron « eo rus » qui lui répondit « i ». Cela suffisait.
@Achille
Non ! Emmanuel Macron essaye de « se rattraper aux branches du bas ». La forme verbale employée à Athènes est sans équivoque : « Je ne céderai ni… », temps verbal qui détermine son action future ; il ne peut donc s’agir d’incriminer toutes « celles et ceux » d’il y a quinze ans !
« Ce que je lui reproche, parce que la polémique était inévitable à cause de son abstention, est de n’avoir pas précisé qui il visait. Dénonçant dans le vague, il a agacé tout le monde. »
Le monde de Macron est un petit peu abstrait, ne lui demandez pas d’expliquer sa pensée, elle est trop complexe pour nous !
Quant au reste, c’est-à-dire les manifs, on est dans le domaine de la figure imposée. On ne peut imaginer un changement, une réforme dans le domaine social sans que les professionnels de la profession de l’antagonisme soient dans la rue !
On peut observer que la CGT a fait « pschitt », pour parler comme Chirac (le roi fainéant). J’ai le sentiment que Macron joue habilement des contradictions des Français qui sont contents de leur modèle social et qui, en même temps (je l’ai dit moi aussi), trouvent qu’il coûte bien cher, sans être d’une efficacité redoutable.
« …après avoir patrouillé une partie de la nuit avec les gendarmes, le chef de l’Etat a dormi dans un lit de camp et a fait sa toilette avec un seau. L’envoyée spéciale précise par ailleurs que l’entourage du chef de l’Etat n’a pas hésité à communiquer soigneusement sur ces détails » (Planet).
Il a aussi aidé dans l’avion les gendarmes à établir un plan d’action. Là ce n’est pas vraiment du théâtre, mais plutôt du cinéma.
@ Patrice Charoulet
Qu’un pur esprit tel que vous n’ait pas saisi la part de malice du post de Marc GHINSBERG, voilà ce qui est étonnant.
A ma connaissance, le mariage pour tous n’a pas donné lieu à des manifs d’aussi grande ampleur dans les pays comparables au nôtre quand il a été proposé.
Et sauf si ma mémoire me joue des tours, notre hôte a souvent frisé l’activisme Sens commun à chaque fois qu’il en a parlé.
L’indignation surjouée de Monsieur Bilger face à une répression perçue comme impitoyable de la « manif pour tous » comparée à une présumée bienveillance à l’endroit des manifestants contre la loi El Khomri est symptomatique.
Quand on rend compte de tels sujets, l’expression est toujours puisée dans un registre des valeurs, et pour Monsieur Bilger comme pour beaucoup d’autres, la légitimité des mobilisations est à géométrie variable. Il ne faut pas être un génie pour le percevoir.
Je ne suis pas éloigné de croire que Marc GHINSBERG avait ça dans l’esprit.
Cependant, la pensée bilgérienne demeurant sous certains rapports d’une complexité et d’une sinuosité telles, nous demeurons dans l’espérance haletante de votre herméneutique à elle consacrée.
On veillera à la tenir hors de portée des personnes atteintes de diabète, à cause d’une teneur en sucre qu’on peut sans grand risque prédire excessive.
PS : Je prie d’avance les Lucky Luke de l’interprétation de s’abstenir de me prêter des opinions, même si comme tout le monde j’en ai, sur les deux situations abordées – les mobilisations – et sur Sens commun , cela pourrait se situer à un autre niveau d’analyse.
D’après Éric Verhaeghe, le dessous de ce théâtre est que les leaders syndicaux ont sauvé leurs avantages et leurs ambitions (rappelons que les cotisations ne représentent que 5 % des revenus des syndicats et que le reste vient de petits arrangements avec l’Etat, qu’il utilise évidemment comme moyen de pression) et qu’ils jouent la comédie pour éviter de se faire déborder par leur base.
Cette théâtralisation est surtout dans le sens tragi-comique.
On pourrait penser que Martinez and Co auraient eu un minimum d’empathie pour les victimes de l’ouragan Irma. Qu’ils auraient reporté leur manifestation à une date ultérieure par respect pour les victimes, qu’ils auraient invité les mécaniciens, électriciens et électroniciens de la CGT à se porter volontaires pour aller aider leurs compatriotes ayant tout perdu !
Des citoyens l’ont fait spontanément, pourquoi pas la CGT ?
Mais non la CGT reste la CGT, celle de 1939-42 qui freinait la production de l’armement en France.
A la CGT, la Fraternité ne fait pas partie de la devise de leur France, la Liberté elle, se limite à celle de casser, l’Egalité est carrément occultée.
Martinez, suivant son père, conserve ce besoin de combattre le régime, oubliant que celui que combattait son père était celui de Franco, qu’il se battait pour la République, pas contre. Quelqu’un doit dire à Martinez que nous sommes en République depuis bien avant sa naissance, et même celle de Franco.
Ces gens ne sont pas des Français, seulement des vestiges du soviétisme même si Philippe Marinez est une caricature de Staline.
Statistiquement on note que le facteur de multiplication CGT est de 2,5 à Paris (24 000/60 000) et de 8 à Marseille (7500/60 000), que 60 000 est un chiffre fétiche à la CGT et qu’au moins les Marseillais restent égaux à eux-mêmes.
Quand je pense que les gens sur la photo ne vont rien faire pendant cinq ans (je ne pense pas qu’ils puissent rester là cinq ans), bref qu’ils ne vont produire que du vent ou des gaz. Qu’ils seront payés comme leurs prédécesseurs qui eux-mêmes n’ont rien fait.
Alors les fainéants, n’est-ce pas ces chefs fainéants ? Nous avons eu les rois fainéants, les présidents fainéants, les parlementaires fainéants, pourquoi pas les autres ?
Et pour P. Bilger, qui sont les fainéants qu’il ne nomme pas ? Et pourtant ne dit-il pas « Il y a en effet des « fainéantises » collectives ou singulières » ? Mais monsieur Bilger attend de Macron un poste, aussi se comporte-t-il en courtisan.
Et pendant ce temps-là, la belle au bois dormant doit jouer à la marelle.
@ Solon | 13 septembre 2017 à 11:05
EM parle de quinze années en arrière, soit 2002 si je ne m’abuse. Année où Jacques Chirac entamait son second mandat. Lionel Jospin avait été battu dès le premier tour et JC était libéré de la cohabitation ceci d’autant plus qu’il avait été élu avec un score de république bananière (86% des voix, du jamais vu dans notre Histoire).
Quinquennat où il a pantouflé tranquillement et qui rappelle un peu le temps des rois fainéants et qui peut expliquer l’allusion faite par Emmanuel Macron.
Ses Premiers ministres étaient J-P Raffarin et Dominique de Villepin. La droite a donc été au pouvoir sans contrainte de 2002 à 2012.
Je pense que c’est cette période qu’Emmanuel Macron visait par ses propos.
Théâtralisation gauchiste politiquement correcte :
ETES-VOUS POLITIQUEMENT CORRECT ?
Pour l’être, il convient de connaître la langue de bois, hypocrite et évolutive selon les événements, enseignée à l’ENA et dans les médias de gauche et droite collabo.
Quelques notions de base. Ne dites pas :
– Clandestin, immigré illégal mais : privé de papiers
– Gitans, rôdeurs mais : gens du voyage
– Crimes, agressions, violences mais : actes de délinquance, incivilités, faux-pas, inconduites.
– Clandestin mais : candidat à l’immigration
– Quartier à majorité immigrée mais : quartier populaire
– Immigration mais : mobilité européenne
– Noirs et arabes mais : jeunes à considérations ethniques
– Emeutes ou guerres de gangs mais : incidents
– Enfants d’immigrés mais : enfants d’éducation éloignée
– Attraper les voleurs mais : lutter contre les délits d’appropriation
– Bandes mais : identités de quartier
– Des vauriens font des graffitis mais : des graffeurs habillent la ville
– Fusillade mais : bagarre par balles
– Invasion mais : excès d’immigration
– Un voyou notoire mais : un individu défavorablement connu des services de police
– Mosquée mais : centre culturel et religieux
– Un Français attaché à son pays, à ses traditions et à sa culture mais : un raciste
http://www.unispourlafrance.org/lecon-langue-de-bois-enseignee-a-lena-et-dans-les-medias
Ne me remerciez pas de vous donner ce lien, je ne demande qu’à éclairer les veaux qui vont à l’abattoir avec leurs oeillères qui servent de ligne d’horizon.
@Achille
Pour gagner la bataille contre le chômage, Emmanuel Macron doit rétablir un climat de confiance dans le pays et soutenir les entrepreneurs afin qu’ils recrutent. Beaucoup refusent des commandes pour ne pas tomber dans les effets de seuil qui plombent la rentabilité des entreprises.
Et ce n’est pas en distillant des petites phrases qui fâchent qu’il prend ce chemin. Si la France est à réparer selon le Premier ministre, il est nécessaire de lui redonner des vitamines et non de lui faire absorber des purges mal choisies tel que les 5 euros de l’APL et des qualificatifs qui fâchent.
Pour regonfler les finances du pays il serait sans doute judicieux de faire participer financièrement les grands groupes mondiaux qui opèrent sur notre territoire et oublient de passer à la caisse en rapatriant leurs bénéfices dans des pays plus accueillants fiscalement. Et curieusement dans ce domaine notre Jupiter reste taisant.
Le 23 septembre, les centrales syndicales FO, CGT et autres vont mobiliser les transporteurs, une épreuve de force à laquelle le chef de la nation va devoir se frotter. On y verra plus clair sur sa capacité à résister à ceux qui souhaitent que rien ne bouge.
Car c’est au pied du mur que l’on va enfin pouvoir jauger le Macron.
@Antoine Marquet
« »Je ne céderai ni… », temps verbal qui détermine son action future ; il ne peut donc s’agir d’incriminer toutes « celles et ceux » d’il y a quinze ans ! »
Excellente remarque d’Antoine Marquet qui, effectivement, empêche de croire aux dénégations confuses de Monsieur Macron.
Ces « fainéants » sont bien actuels : ce sont ceux qui refusent de prendre des vessies pour des lanternes.
Il faudra plus, pour les convaincre, que les embrassades de Saint-Martin et cette irritante manie (un peu dans le style sarkozyste) de tripoter ses interlocuteurs pour leur faire sentir physiquement – à défaut de pouvoir leur faire partager sa « pensée complexe » – qu’il les aime puisqu’il les touche.
A moins qu’il s’agisse d’une réminiscence du roi thaumaturge « le roi te touche, Dieu te guérit ».
@Antoine Marquet@Achille
Bravo ! Remarquable mauvaise foi… Il peut parfaitement s’agir, blablabla…
Achille se retrouvant par un hasard malencontreux et la fausseté de certains commentateurs l’avocat de notre président, je réclame pour lui le soutien de Me sbriglia, qui aura la vertu de rappeler à chacun que puisque président il y a, le respect de la fonction devrait a minima imposer l’honnêteté intellectuelle.
Comme il est facile de vomir sur ses anciennes amours !
« Ce que je lui reproche, parce que la polémique était inévitable à cause de son abstention, est de n’avoir pas précisé qui il visait. Dénonçant dans le vague, il a agacé tout le monde »
i
Emmanuel Macron est un habitué de ce genre de communication imprécise :
Séance du 10 mai 2016 à l’Assemblée nationale :
Et sa colère n’est pas retombée après cette réponse sèche, comme l’ont bien capté les caméras de France 3, où l’on voit Valls visiblement invectiver Emmanuel Macron, qui répond sur la défensive. Difficile de savoir ce que les deux hommes se disent, mais l’échange est vif. Michel Sapin et Myriam El Kohmri, entre les deux hommes, auraient beaucoup à dire… Selon L’Express, Manuel Valls tance d’abord son ministre sur l’information erronée de Paris Match. « Si c’est écrit dans la presse, et que c’est faux, il faut alors être précis, et faire corriger… ». L’Opinion a pu reconstituer la suite de la dispute, qui tourne autour d’une interview accordée par Emmanuel Macron à Sud Ouest, dans laquelle il met en cause une « caste politique » à laquelle, bien évidemment, il ne s’associe pas. « C’est inacceptable. Pourquoi tu dis ça ? », attaque Valls. « C’est Juppé que je visais », se défend Macron. « Mais alors dis-le ! Dis-le ! », crie le Premier ministre à son ministre.
Cher Philippe,
Qui peut se convaincre que le changement du Code du travail puisse créer de l’emploi ?
Quelques rêveurs.
Une entreprise embauche lorsque son carnet de commande est prometteur.
Et pour que le carnet de commande soit factuel, il est nécessaire d’entraîner une période de pouvoir d’achat favorable. Ce qui est loin d’être le cas présent.
Les lois Auroux, Aubry ont mangé des années d’énergie et d’adaptation aux entreprises, pendant que d’autres Etats modernisaient les services et les industries.
Oui, la France a pris un retard considérable et poursuit un chemin absurde.
Mais c’est bien Hollande qui a malmené les formations, qui a amené la France dans une impasse économique, diplomatique et Macron continue sur la même voie.
Pour que les Français se tournent vers les véhicules électriques, il faudrait peut-être envisager de mettre en place des espaces protégés d’échanges de batteries. Tous les pays se tournent vers le recyclage qui est un développement d’avenir et nous nous satisfaisons de déléguer ces fonctions à la Chine qui vient de refuser les produits toxiques.
Nous mettons en place le développement de programmes de construction pour relancer le BTP alors que ce sont des programmes de rénovation qu’il faudrait aider. Le résultat de cette aberration ce sont les villes fantômes du Portugal ou de Turquie.
Il est incompréhensible de densifier les zones côtières, alors que de nombreuses régions se désertifient et que les assurances ne pourront bientôt plus faire face aux remboursements pas plus que la protection des populations ne pourra être assurée.
Les laboratoires ont délocalisé la fabrication de médicaments alors que la population européenne vieillit. Il serait possible de s’interroger sur la robotisation de ces productions in situ.
Ceci pour exemple, mais il existerait avec un peu de bon sens et de bonne volonté la possibilité de recréer des emplois et de la croissance.
Mais le maniement de la gomme et du crayon est beaucoup plus simple que de relancer des activités.
Chaque région devrait pouvoir attirer des populations actives vers des projets.
Mais le choix est autre. Il est celui de mettre en oeuvre des mégalopoles monstrueuses, de ronger les terres agricoles, de déforester, de supprimer des gares.
Nous aimerions qu’une véritable politique environnementale et écologique naisse.
Nous aimerions que des politiques de terrain prennent les rênes et que périsse l’ère des faiseurs de shows, des manipulateurs, des menteurs.
françoise et karell Semtob
« J’admets que le président de la République a été bien avisé de se rendre enfin – il ne le pouvait pas auparavant, comme il l’a expliqué – dans les îles sinistrées, livrées aux pillages et aux destructions. Ce qui n’a pas empêché la ministre en charge de déclarer que l’Etat avait été à la hauteur. »
Et il faut voir la médiacratie macronolâtre, chaînes d’infos en tête, euphémiser à longueur de temps sur l’incurie et l’incompétence qui caractérisent l’impréparation puis la réaction pour le moins tardive et légère de ce gouvernement face au désastre humanitaire mais aussi sécuritaire qu’il aurait pourtant eu largement le temps de prévoir s’il n’avait pas été plus intéressé par le nombre de manifestants en métropole face à la réforme du Code du travail.
Alors évidemment, maintenant qu’il est là-bas toutes manches de chemises retroussées en descendant de l’hélicoptère, toute cette médiacratie à nouveau en pâmoison devant celui qu’elle a fait élire pour faire plaisir à ses patrons milliardaires et qui ne demande que des « images », de la forme et surtout aucun fond, elle a déjà assez de mal avec la forme macroniste, nous fait le service de propagande officiel comme pour dire « Regardez-le, notre héros, comme il est beau ! Vous allez voir comme il va tout rebâtir à lui tout seul et il va faire le régner l’ordre ! ».
On imagine si ça avait été Fillon, ce qu’il se serait pris dans la tronche et le traitement médiatique à la mitrailleuse lourde et bazooka auquel il aurait eu droit s’il avait été aussi « compétent » !
On aurait eu droit, comme en Syrie ou avec les « migrants » de Méditerranée, aux femmes et aux enfants assis sur le bord de la route en pleurs et tout et tout.
C’est pitoyable.
« Le président de la République a usé de ce terme (fainéants) – en le confirmant par la suite – et je ne le blâme pas. »
Et bien moi je le blâme, parce qu’il aurait pu utiliser un autre terme plus en situation, celui par exemple de « conservateurs », car c’est exactement ce qui se passe, les syndicats et les Français dans leur grande majorité (voir les sondages) sont sur ce sujet conservateurs, et ont peur du changement.
Ils sont sensibles au vieil adage : « On sait ce qu’on a mais on ne sait pas ce qu’on aura ». Ce comportement n’est pas forcément celui d’une fainéantise intellectuelle ou sociale mais celui d’une peur de perdre des conditions de vie ou de survie dans lesquelles on évolue, et qui peuvent empirer.
Le conservatisme en politique n’est en rien désobligeant, il est l’attitude de ceux qui veulent des garanties d’amélioration avant de s’engager dans la réforme. À l’inverse, la réforme permanente au nom d’un progrès-mirage peut être considérée comme de l’agitation.
Conservatisme ou réforme permanente, le débat est vieux comme le monde.
Ce qui ne l’est pas c’est la volonté délibérée de la part de Macron d’injurier, d’humilier ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
Ce n’est pas la première fois, il semble qu’il ait besoin de montrer son mépris pour « ceux qui ne sont rien », comme il l’a dit si bien ou si mal.
Un individu qui a du pouvoir et qui éprouve le besoin, dans un conflit, d’humilier son opposant, est un individu mal dans sa peau et dont il faut se méfier.
Il avait déjà humilié le CEMA, et les armées en général, en déclarant publiquement : « Je suis votre chef », déclaration inutile sauf si par cette déclaration il se confortait lui-même dans une sorte de névrose. On dira que j’exagère en parlant de névrose de pouvoir, je n’en suis pas si sûr, peut-être.
Par ailleurs, il est de bon ton de critiquer les Français pour leur résistance aux changements, et leur opposition systématique à toute proposition du pouvoir, il y a dans cette critique du masochisme pour certains, ou pour d’autres le dédain et le mépris des « élites » pour le peuple, le peuple sans majuscule car nous sommes dans un mépris de personnes et pas de théorie politique.
Je rappelle à ceux nombreux qui l’auraient oublié la façon dont le pouvoir, Sarkozy et tous ceux qui l’ont suivi, socialistes y compris, ont bafoué le résultat du référendum sur le Traité de Lisbonne, et croyez-vous qu’un mur des cons puisse exister en Grande-Bretagne, et s’il existait sans qu’il y ait une réaction brutale contre ces juges méprisant les justiciables ?
Si la France est le seul pays de théâtralisation des décisions gouvernementales, il est aussi le seul pays se prétendant démocratie, où les dirigeants s’assoient sur la volonté populaire, et où les juges méprisent ostensiblement ceux qu’ils jugent.
Alors si le peuple, le petit peuple se méfie à juste raison des puissants, on ne peut pas le lui reprocher, encore moins le blâmer, on peut et on doit le féliciter.
« Mais nous sommes en France et ç’aurait été oublier que nous n’aimons rien tant que la contestation par la rue, même quand elle semble superfétatoire »
M.Bilger, ce n’est pas la contestation par la rue qu’aime le Français, c’est la contestation tout court. Même s’il n’y a rien à contester.
D’abord on conteste et puis…
https://www.youtube.com/watch?v=M6SsRZ0fSNY
« La France est très en retard »
Mais non, elle est très en avance. 😉
Il y aurait moins de théâtralisation si les médias (complices) ne donnaient pas une priorité absolue à tout groupuscule contestataire.
J’ai ainsi vu un reportage à la télé sur une petite manif de François Ruffin qui devait rassembler tout au plus cinquante personnes.
Pourtant, hiérarchiser l’info est le premier devoir d’un journaliste.
@Patrice Charoulet répondant à Marc Ghinsberg
Absolument d’accord avec vous. Un bon exemple de mauvaise foi socialo-communiste.
En matière de « théâtralisation française », on peut signaler d’autres artistes.
Malgré la raclée méritée qui a été infligée à LR, les Wauquiez, les Ciotti etc. exécutent les antiennes habituelles, à résumer ainsi : le gouvernement est nul, nous on est les meilleurs.
Merci messieurs, on vous a vus à l’oeuvre, un peu d’autocritique et de modestie ne vous feraient pas de mal. L’opposition frontale systématique est une posture démodée et ridicule.
« L’expression galvaudée de « dialogue social » a eu du sens et les réunions se sont multipliées avec les syndicats pour aboutir à ces nouvelles dispositions »
La théâtralisation française est bien là. On nous fait toute un comédie en nous vendant un dialogue social parce qu’il y a eu des réunions ; mais les réunions, théâtralisées à outrances, ne servaient à (presque) rien puisque les décisions étaient déjà prises en amont par les représentants du gouvernement qui recevaient les syndicats pour que, le 31 août, les décisions prises soient entérinées (sous les applaudissements de FO appelé il y a quelques années « le syndicat des patrons » dont M. Mailly son secrétaire général terminera son mandat en avril 2018, et il brigue un place au chaud ;))
Du reste les Français, fainéants, cyniques ou pas, ne s’y sont pas trompés, très peu sont allés manifester leur mécontentement puisque, qu’ils le fassent ou non, la messe était dite…
« On » nous dit qu’en plafonnant les indemnités de licenciement, les petites entreprises seront plus enclines à embaucher. Je ne vois pas le rapport. Si elles n’ont pas suffisamment de clients elles n’embaucheront pas. Point. C’est tellement simple qu’il n’y a pas objet à « dialogue social » médiatisé.
Ainsi nous entrons dans ce paradoxe que : un salarié licencié « sans cause réelle et sérieuse » (c’est la dénomination juridique du licenciement abusif) se verra appliquer, s’il saisi le conseil de prud’hommes pour faire valoir ses droits, non seulement un barême plafonné d’indemnités de licenciement suivant l’ancienneté, mais également un PLAFONNEMENT sur les DOMMAGES ET INTERETS auxquels il peut prétendre pour s’être fait ‘virer’ SANS RAISON réelle et sérieuse c’est-à-dire ‘abusivement’ ! Pourtant ce qui est abusif est illégal ? Non ?
A partir de là quid des indemnités qui seront versées au salarié (homme ou femme) qui sera licencié pour une cause reconnue réelle et sérieuse mais pas fautive ? Là curieusement le silence est assourdissant. Ou je suis sourde.
La théâtralisation française a bien été de nous faire croire qu’il y a eu un dialogue alors qu’en réalité la pièce n’était qu’un monologue écrit et mis en scène par les équipes de Monsieur Macron.
La précarisation des salariés est EN MARCHE…
Je n’ai pas compétence pour me prononcer sur les conséquences de la réforme du Code du travail. Je ne puis que reconnaître que la procédure de concertation qui a été menée par la ministre du Travail (par ailleurs ce matin reçue sur RMC par J-J Bourdin voir ici http://mediaplayer.bfmtv.com/politique/) a objectivement permis de déminer le terrain.
La contestation syndicale est donc un processus que nos dirigeants ont intégré et ils pensent que ce ne sera qu’un feu de paille sans effet réel sur l’opinion. D’où, avec raison, Monsieur Bilger, vous pouvez affirmer que cette « théâtralisation » est emblématique de notre dialogue social en trompe-l’œil : nous sommes dans les apparences, d’un côté comme de l’autre…
La ministre du Travail, Madame Muriel Pénicaud, nous a livré la doxa en affirmant que la réforme « va contribuer à faire reculer le chômage de masse » et a ajouté qu’il « faut que notre croissance se transforme en emplois ». Or une réforme quasi identique en Italie n’a aucunement amélioré l’emploi. Donc affaire à suivre.
En revanche, Monsieur Bilger, je suis en désaccord avec votre affirmation : « j’admets que le président de la République a été bien avisé de se rendre enfin – il ne le pouvait pas auparavant, comme il l’a expliqué – dans les îles sinistrées, livrées aux pillages et aux destructions. Ce qui n’a pas empêché la ministre en charge de déclarer que l’Etat avait été à la hauteur. »
Tout d’abord, il convient de rappeler que le président Macron, dès sa prise de fonction, avait pris soin de s’approprier le principe fondamental de gouvernement de la Cinquième République : « le président préside, le gouvernement gouverne ». Or, le président « je me mêle de tout, tout est décidé par le président en personne » qu’il avait dénoncé chez ses deux prédécesseurs est bien l’image publique que donne Monsieur Macron. Il ne préside pas, il gouverne.
Ensuite un déplacement présidentiel n’a rien à voir avec un déplacement ministériel : les suites d’accompagnants ne sont pas les mêmes, un ministre pouvant d’entourer d’un minimum de personnes, pas le président de la République.
Alors que je considère que l’on n’aurait dû voir que les ministres sur site, dont peut-être le Premier d’entre eux, nous avons vu un président de la République participer à des patrouilles de militaires. Est-ce la fonction présidentielle que d’accomplir les gestes élémentaires du combattant ? Je sais bien qu’il n’a aucune expérience militaire et qu’il peut apprendre sur le terrain, mais tout de même !
Enfin la polémique sur les carences supposées de l’Etat. Sans doute ne faut-il pas négliger le statut particulier de ces îles qui ne sont pas des départements français. Elles se gouvernent et les élus ont-ils, avec le concours des services de l’État, préparé leurs îles à affronter des ouragans, même de moindre importance qu’Irma ? Ont-ils édicté des règles d’urbanisme propres à minimiser l’impact d’un ouragan, voire à relancer la machine après le passage d’un ouragan dans l’attente de l’arrivée des secours ?
Quant au pré-positionnement de forces et de moyens, le département le plus proche est la Guadeloupe. Or, comme l’a déclaré à juste raison le ministre de l’Intérieur (c’est lui qu’on aurait dû voir sur les îles), initialement les services traitant de la météo (y compris le NOAA américain) ont considéré que la Guadeloupe serait touchée par Irma. Heureusement il n’en a rien été. Mais cela n’a pu qu’entraîner un retard à l’envoi de moyens de secours.
Par ailleurs, le format des armées, comme des forces de l’ordre (police, gendarmerie), a été réduit, celui des armées comme leurs moyens matériels (bateaux et avions) dans le cadre des Livres blancs de MM. Sarkozy, puis Hollande, de manière telle que toutes les unités auparavant prépositionnées ont quasiment disparu et les Livres blancs ont acté le fait que les moyens seraient transportés par pont aérien et maritime depuis la Métropole.
Monsieur Macron prend ainsi « en pleine figure » le résultat des décisions de ses prédécesseurs et de Bercy qui ont choisi depuis plus de vingt ans de faire du budget de la Défense, et dans une moindre mesure de l’Intérieur, la variable commode d’ajustement.
Alors il me semble que sur ce sujet il faille raison garder et surtout se garder de prendre pour argent comptant les informations parcellaires et orientées diffusées par nos médias ou émises par des politiciens inconséquents comme M. Eric Ciotti.
Ce n’est pas en lisant Le Figaro que le lecteur pourra comprendre la taille des couleuvres que sont obligés d’avaler les salariés, qui perdent graduellement tous leurs « biens » aspirés pour des raisons allant de fictives à réelles.
Le nouveau droit du travail avalise pernicieusement le fait que la porte est grande ouverte à troquer les « biens » des salariés contre l’espoir de conserver son emploi.
Cette grosse ficelle de la peur dessine une société tout à fait détestable.
Les têtes des organisations syndicales sont toujours entre deux feux : leurs mandants et leur mandat… et certaines organisations mangent avec le diable avec une cuillère inadaptée.
@Elektra
« Les têtes des organisations syndicales sont toujours entre deux feux : leurs mandants et leur mandat… et certaines organisations mangent avec le diable avec une cuillère inadaptée. »
Quoi de neuf ?…
https://www.youtube.com/watch?v=LSYfi2fA30E
Tiens, en parlant de « théâtralisation française » OUAAAAAIS !! PARIS A LES JEUX OLYMPIQUES DE 2024 ! OUAAAAAIS !!
Encore un gouffre financier français en perspective mais au moins, hop ! terminée la nullité de Macron et de son gouvernement sur les îles, les « fainéants » et compagnie. Que c’est pratiiiique !
Le super héros « HOMO FESTIVUS » comme dit Philippe Muray, est de retour !
Ouf, on se sent tout de suite mieux après cette semaine beaucoup trop anxiogène avec les ouragans à répétition, les manifs, etc.
On va pouvoir s’éclater dans les boîtes de Paris à nouveau sans arrière-pensées en se disant que c’est pour les J.O. de 2024 ! YEAAAAAHHHH !!
Merci Macron !…
@ genau | 13 septembre 2017 à 11:24
La grande scène du grand théâtre est ailleurs.
Exemple pour rappel :
https://www.arte.tv/fr/videos/048032-000-A/le-mystere-du-code-pi/
« Le mystère du code Pi » diffusé sur Arte le 12 sept 2017. (Avec beaucoup d’avocats)
Si le lien ci-dessus est un peu capricieux, le replay devrait demeurer encore quelques jours.
@ Franck Boizard | 13 septembre 2017 à 13:37
http://www.lepoint.fr/economie/la-cgt-gestionnaire-de-fortune-08-10-2014-1870318_28.php
Faites comme je dis… en 2017 aussi !
@ semtob | 13 septembre 2017 à 17:21
La gouvernance politique du 21ème siècle se fait par la finance, avec la finance et pour la finance.
http://reseauinternational.net/aucun-president-ne-peut-resister-a-la-finance-internationale/
L’illusion se fabriquerait-elle d’ignorance ?
« La France est très en retard »

Il y en a au moins un parmi les autres qui ne souffre pas de retard pour son avenir :
http://www.leparisien.fr/politique/pour-2-mois-au-conseil-d-etat-laurent-wauquiez-cumule-13-ans-de-droits-a-la-retraite-13-09-2017-7258332.php
Lui a peut-être eu connaissance du code Pi (Arte le 12/09 – voir le replay)
@ Jabiru | 13 septembre 2017 à 15:27
Emmanuel Macron a plusieurs gros dossiers sur le feu : le chômage bien sûr qui est le dossier prioritaire, la sécurité des citoyens face aux attentats djihadistes, la montée du communautarisme, le déficit public à réduire en urgence, les problèmes internes au sein de l’U.E., la place de la France au sein de la communauté internationale, et j’en oublie sûrement.
Alors, qu’il ait quelques petits défauts, notamment sur le plan de la communication en utilisant des mots qui provoquent la polémique, je le conçois volontiers. En cela il démontre une nature spontanée, dépouillée de la langue de bois qui est généralement celle des vieux briscards de la politique toujours prêts à flatter le bon peuple ne serait-ce que pour assurer leur prochaine réélection.
Je pense que contrairement à ces derniers qui ont toujours vécu (grassement) de la politique, EM ne se préoccupe pas vraiment de sa réélection. Il veut faire des réformes en profondeur et je pense qu’il les fera quoi qu’il lui en coûte en 2022. Ensuite il a devant lui le destin de ceux qui osent.
C’est en cela que j’essaie de le soutenir, même si au départ j’ai eu de grandes réticences à son sujet. En fait j’étais parti pour voter Fillon et j’aurais voté sans hésiter pour lui contre EM au second. Mais le sort en a décidé autrement. Encore qu’avec le recul de ces derniers mois je le regrette de moins en moins.
@semtob
« Une entreprise embauche lorsque son carnet de commande est prometteur. »
Ce n’est pas aussi simple que cela.
Comment voulez-vous que même dans ces circonstances un chef d’entreprise embauche de façon inconsidérée alors qu’il sait par avance qu’une fois le feu de paille du carnet de commandes bien garni passé il ne pourra plus ajuster les effectifs quand les vaches maigres seront de retour ?
Pourquoi aussi les artisans, qui représentent un vivier d’emploi potentiel, en sont-ils souvent réduits à travailler seuls et selon des horaires dépassant largement les 35 heures alors qu’il y a quelques dizaines d’années ils pouvaient encore se faire assister par un ou deux apprentis ?
En se frayant un chemin dans la forêt de Birnam de la théâtralisation française, il me semble entendre Macbeth :
« La vie n’est qu’un fantôme errant, un pauvre comédien — qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène — et qu’ensuite on n’entend plus ; c’est une histoire — dite par un idiot, pleine de fracas et de furie — et qui ne signifie rien… »
Et pourtant, du désordre violent où se conjuguent plus au passé qu’au présent les désirs inassouvis de chacun, des ruines fumantes de la modernité qui se perd éternellement à désigner l’ennemi, ne serait-ce pas l’espérance qui gît aux pieds de la Vénus mutilée, ne cachant plus l’atroce réalité de notre condition, nous forçant dans l’œil à la regarder, n’ayant plus que la pierre angulaire, celle qui affleure au bout de toutes les résistances, sur laquelle nous appuyer :
« L’apocalypse n’annonce pas la fin du monde : elle fonde une espérance. Qui voit tout à coup la réalité n’est pas dans le désespoir absolu de l’impensé moderne, mais retrouve un monde où les choses ont un sens. »
R.Girard
@Achille
Que n’a-t-on entendu sur l’ouragan Irma !
Que n’a-t-on entendu effectivement y compris les sempiternelles sornettes sur le réchauffement climatique émises par les perroquets de service qui croient que l’histoire du monde remonte à leur naissance et qui n’ont par exemple jamais entendu parler du Grand Ouragan de 1780 (majuscules d’époque) qui a dépassé en violence celui s’étant abattu dernièrement sur les Antilles.
A part cela, nous disposons tout de même d’une référence objective nous permettant de critiquer la gestion des événements par les gouvernants (?) français, à savoir la façon selon laquelle les Néerlandais ont réagi sur la partie de l’île placée sous leur contrôle, qui a globalement moins souffert de la situation que du côté français, où les braves gens ont été abandonnés et livrés à eux-mêmes, entre autres pour se défendre.
En effet, il n’était pas difficile par exemple de prévoir que la catastrophe à venir allait inéluctablement laisser certains éléments troubles de la population donner libre cours à leurs instincts les plus bas (nous rencontrons aussi de plus en plus ce genre d’agissements chez nous à l’occasion de certaines catastrophes, qu’elles soient naturelles ou pas).
Les Néerlandais, qui n’ont certes pas totalement échappé à la gravité de cette situation, l’avaient tout de même anticipée en ayant fait venir sur île des militaires, en ayant instauré un couvre-feu à 17 heures etc.
@ Aliocha | 14 septembre 2017 à 09:23
« …se conjuguent plus au passé qu’au présent les désirs inassouvis de chacun »
Vos désirs vous les vivez au passé ? Carpe diem, allons voyons !
« L’espérance qui gît aux pieds de la Vénus mutilée »
Comment voulez-vous que Vénus vous ouvre ses bras, ce qui est le rêve, le désir et l’espérance de tout homme normal, si vous la mutilez ?
Tout cela est bien compliqué Aliocha, vous devriez revenir aux fondamentaux et à l’arithmétique.
Pour ma part, je crois que deux et deux sont quatre, Aliocha, et que quatre et quatre sont huit.
@Achille
Ce qui est tout à fait détestable ce sont les critiques d’une droite en décomposition qui s’insurge contre l’insuffisance des moyens mis en œuvre dans les territoires d’outre-mer dévastés par la succession d’ouragans ravageurs. Aurait-elle mieux fait, j’en doute. Toujours plus facile de critiquer que de faire ! M. Ciotti qui est monté au créneau en racontant un peu n’importe quoi aurait mieux fait de se taire.
Dans ces cas-là, il me semble que la solidarité doit être une règle. Ces réactions politiques sont méprisables.
Macbeth, R. Girard, Aliocha, où en sommes-nous ?
Qui a dit, écrit :
« désordre violent »
« désirs inassouvis »
« ruines fumantes » (ça je sais, c’est l’homme de Cro Magnon revenu parmi nous)
« se perd éternellement à désigner l’ennemi » (j’ai mon idée, que je garde pour moi)
« l’espérance qui gît » (ou l’aspect rance qui gît : je cherche)
« l’atroce réalité de condition »
« nous forçant dans l’oeil à la regarder » (Irma ?)
« qui affleure au bout de toutes les résistances » (« résiste, prouve que tu existes »…)
Et, mesdames et messieurs, le clou du pestacle :
« L’apocalypse n’annonce pas la fin du monde : elle fonde une espérance.
Qui voit tout à coup la réalité n’est pas dans le désespoir absolu de
l’IMPENSé moderne mais retrouve un monde où les choses ont un sens » !
Karambarre–toi-de–là–je-vais– faire– un— malaise…
Ce billet évoque le domaine social avec la connotation d’affrontements que cela implique en France, pays tristement connu pour son instrumentalisation par le Régime des antagonismes, voire de la haine.
Le micro-laboratoire qu’est l’île de Saint-Martin ayant été placé sous les projecteurs de l’actualité ces jours-ci, nous permet de comparer deux modèles socio-économiques :
http://www.capital.fr/economie-politique/ile-de-saint-martin-le-business-cote-neerlandais-la-deglingue-cote-francais-1233910?
@ Achille | 14 septembre 2017 à 09:08
« EM ne se préoccupe pas vraiment de sa réélection »
Soit vous êtes naïf, soit c’est de l’humour…
« Ensuite il a devant lui le destin de ceux qui osent »
Qui osent quoi, être des précaires ? Des « Zubers » travailleurs tâcherons comme les coursiers à vélo de Deliveroo ?
Je ne sais quelle activité vous avez exercée mais je ne pense pas que vous auriez aimé être payé sur vos résultats sans salaire minimum fixe.
Si oui expliquez-moi ça.
@Exilé | 14 septembre 2017 à 09:12
« Comment voulez-vous que même dans ces circonstances un chef d’entreprise embauche de façon inconsidérée alors qu’il sait par avance qu’une fois le feu de paille du carnet de commandes bien garni passé il ne pourra plus ajuster les effectifs quand les vaches maigres seront de retour ? »
Curieusement j’ai l’impression que vous n’avez jamais été patron, parce qu’un patron son job c’est de faire en sorte que son carnet de commandes soit toujours conforme aux charges de son exploitation. Pour ça, soit il fait le « commercial » pour son entreprise, soit il embauche un (ou des) commercial pour le faire.
Dans ma vie professionnelle je n’ai JAMAIS connu un patron qui ne voulait pas embaucher dans l’éventualité où… Ya vraiment que des fonctionnaires (de l’ENA ?) pour inventer des trucs pareils, eux qui sont grassement payés le 25 de chaque mois, quoi qu’ils fassent de bien, ou de mal !
En ce qui concerne l’artisanat c’est un état d’esprit, un choix. L’artisan choisit de faire seul des prestations qu’il va facturer souvent plus cher qu’une visite chez votre médecin généraliste, parce qu’il ne veut pas s’emm**der à payer des charges sociales diverses et variées EN PLUS de celles obligatoires pour l’exercice de sa profession. Un point c’est tout ! Mais certainement pas dans l’idée que s’il embauche un salarié cela « pourrait » lui coûter cher si un jour ça se passe mal avec UN ou deux de ses salariés ! 🙁
Exemple : je n’ai jamais vu un coiffeur refusant d’embaucher par peur un jour de n’avoir plus de clients.
Je crains que l’enfumage du p’tit Macron ne fasse école (en même temps il n’a jamais été patron il s’est surtout satisfait du salaire et des dividendes que lui versait le sien ;))
@ Tipaza | 14 septembre 2017 à 10:45
« Pour ma part, je crois que deux et deux sont quatre, Aliocha, et que quatre et quatre sont huit »
Bon, Tipaza, maintenant c’est cours de maths façon Jean-Claude Van Damme, ce grand philosophe mathématicien du XXe siècle qui nous dit :
« 1 + 1 égale 1… On parle une… ou un quand on est ensemble… c’est l’amour… mais dans notre monde à 1 + 1 = 2 ; 2 + 2= 4 comme ça ça devient selfish, on prend du pognon et on partage pas… Mais si 1 + 1 = 1 ou 1 + 1 = 11, là c’est beau ! »
Vous voyez, c’est tout simple les additions…
Je n’ai pas pu m’en empêcher, et je le regrette (moyennement ;))
@Exilé
L’herbe est toujours plus verte ailleurs. Vous vantez la gestion de la partie néerlandaise de l’île. D’ailleurs en êtes-vous si sûr ?
Et vous oubliez de dire que le statut de Saint-Martin a donné une grande autonomie de décision aux élus locaux. Si grande d’ailleurs qu’ils ont supprimé la taxe d’habitation, la TVA, etc. etc. au point de manquer de ressources propres et de toujours quémander à Paris.
Si la décentralisation, c’est faire n’importe quoi et ensuite tout mettre sur le dos de l’Etat, alors on peut dire que c’est une décentralisation ratée.
@ Aliocha | 14 septembre 2017 à 09:23
« Quand l’irréel foudroie la matière encore naissante, qui dans un cri de douleur tente de franchir ce mur de feu qui la sépare de l’espérance, alors les dieux se penchent sur elle encore vibrante et surpris de sa volupté, cherchent à la séduire à tour de rôle. » (c’est de moi en quinze secondes)
Salut Aliocha, voyez, des stupidités chacun peut en écrire à l’infini et dans ce domaine vous êtes un apprenti sorcier, quoique les philosophes aiment s’exprimer dans cet alignement de mots qui ne signifient rien et se complaisent aussi à en inventer ; comme nos politiciens puisent à tour de rôle de nouvelles taxes dans le Code des impôts !
Encore aux Antilles, Macron se réjouissait mercredi de l’attribution des JO à la France. Ouf ! L’essentiel est préservé…! Nous vivons une époque formidââââble.
Théâtralisation sans doute, mais la pièce est loin malheureusement d’être la meilleure du répertoire !
Elle n’a point le goût de l’inédit, l’intrigue et les ressorts de l’action étant connus par avance, et nombre de ses acteurs sont parfaitement prévisibles, incapables qu’ils sont de varier leur jeu.
Nous sommes spectateurs désabusés de cette pièce qui sent le réchauffé et il n’est pas étonnant que nous désertions de plus en plus la salle de spectacle.
Le drame est que cette pièce nous coûte cher, très cher même, économiquement, financièrement, socialement. Il serait grand temps de changer le spectacle, mais certains acteurs, figés dans leur rôle, en ont-ils conscience ou en ont-ils la volonté ?
@Tipaza | 14 septembre 2017 à 10:45
« Pour ma part, je crois que deux et deux sont quatre, Aliocha, et que quatre et quatre sont huit. »
Alors là vous n’êtes pas au bout de vos peines !…
Aliocha c’est un sévère, un indéchiffrable, le Collège de France pour les nuls, l’averse culturelle, le Finkielkraut du camping de Palavas-les-Flots.
Écoute Tipaza : « On te connaît pas. Mais laisse-nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones (nervous breakdown) comme on dit de nos jours. » (Jean Lefebvre, les Tontons flingueurs)
S’il n’y avait que peu de manifestants le 12, juste le socle de cégétistes habituels, c’est que la nouvelle Loi travail dont on nous rebat les oreilles comme si c’était une révolution, n’est en réalité qu’un simple dépoussiérage. Un toilettage qui aura bien du mal à encourager les petits patrons à embaucher. Le seul point positif étant que les fédérations et branches patronales auront plus de liberté pour organiser le travail. M. Berger et M. Mailly l’ont bien compris. D’ailleurs, M. Berger qui avait ouvertement appelé à voter Macron, ne pouvait décemment pas appeler ses sympathisants à la mobilisation générale le 12 septembre, il sera désormais pieds et poings liés.
Je crains donc que l’équipe gouvernementale en place ne fasse que du rafistolage, à l’instar de ses prédécesseurs. Emmanuel Macron profite de ses déplacements à l’étranger pour placer quelques vacheries au bon peuple de France, comme s’il avait peur de le lui dire en face. Une méthode un peu couarde.
Il improvise au fur et à mesure, reprenant ses promesses électorales et les dévoilant peu à peu, il clive la société. Les retraités contre les actifs, les fonctionnaires contre les salariés du privé, ceux qui réussissent contre les fainéants ou les gens de rien. Diviser pour mieux régner.
Et ceux qui, particulièrement dans les médias, étaient vent debout contre Nicolas Sarkozy, pour des petites phrases du même acabit, sont dithyrambiques envers leur Dieu jupitérien.
Il se disait ni droite ni gauche, pourtant si j’en juge par ses réformes, elles me paraissent exactement celles de socialistes ordinaires. Augmenter les taxes et les impôts des uns pour soulager les autres sans tenir compte des multiples situations personnelles. Et surtout créer des seuils artificiels et arbitraires, qui sont le paradoxe même avec la pensée arrogante et pour le moins difficile à suivre du chef de l’Etat.
Il dit vouloir encourager la réussite, le travail, le courage. Très bien.
Mais les retraités qui ne l’ont pas attendu pour travailler, réussir grâce à leur courage, verront leur CSG augmenter, et dans bien des cas continueront de payer leur taxe d’habitation… parce que grâce à leur travail ils ont une retraite décente.
De quoi encourager les actifs à se décarcasser !
Sans parler de l’augmentation de cette CSG pour aider la sécurité sociale à se renflouer, alors que la très coûteuse PMA va être ouverte à toutes dès 2018. Une dépense considérable pour une sécu malade, sans compter le renforcement des équipes médicales nécessaires à ces traitements tandis que des déserts médicaux s’amplifient un peu partout, toutes disciplines médicales confondues.
La politique du logement semble aussi incohérente que le reste dans les quelques propositions déjà dévoilées.
On entend peu parler des problèmes de la justice, de la santé en dehors des vaccinations obligatoires, de l’immigration avec la crise migratoire qui s’amplifie et crée des distorsions entre les habitants du pays et les nouveaux venus, du communautarisme évident mais dont on évite de parler, de la sécurité (car ce qui s’est passé à Saint-Martin peut se passer en France à tout moment). Du pain sur la planche mais pour l’instant bien peu d’avancées.
On ne peut que constater l’improvisation du nouveau Président pour masquer son manque de programme. Toutefois, je remarque que la poudre aux yeux est assez efficace.
Quand je vois les nullités de députés LREM qui sont soi-disant des CSP+ donc en théorie des gens plus éduqués que moi et les députés de la FI qui sont… ce qu’ils sont, il faut pas leur demander plus, je regrette de ne pas m’être engagé politiquement avant cette élection présidentielle pour un parti dont je ne partageais pas les idées mais dont je savais que c’était une bonne façon de se faire des c**illes en or pour un type pas trop stupide et pas trop moche dans mon genre.
J’aurais engagé Mme Bilger comme conseillère en communication qui aurait réussi après un loooong travail qui l’aurait épuisée (mais bon, je l’aurais bien payée aussi, elle le mérite) à me faire passer pour le « Kennedy français » et qui sait… vu le niveau général… Sky is the limit.
Dommage.
Quelle époque…
Tiens, en parlant encore de « théâtralisation française », Macron dans les îles, ça ne vous rappelle pas quelque chose ?…
https://www.youtube.com/watch?time_continue=157&v=MyrJs-tXYa8
Je sais, elle est tirée par les cheveux celle-là.
Mais au point où j’en suis…
@ Jabiru | 14 septembre 2017 à 12:07
« Dans ces cas-là, il me semble que la solidarité doit être une règle. Ces réactions politiques sont méprisables. »
Bien d’accord avec vous sur ce point. La critique systématique sans chercher à reconnaître les difficultés dans un cas comme celui de l’ouragan Irma n’est pas digne des personnalités politiques qui se prêtent à ce genre d’outrances. D’autant qu’il est clair qu’ils n’auraient pas fait mieux.
Dans ces circonstances dramatiques la solidarité doit dépasser les querelles de parti. Tout cela est consternant.
@Robert | 13 septembre 2017 à 21:54
« Quant au pré-positionnement de forces et de moyens, le département le plus proche est la Guadeloupe. »
Mais vous oubliez la Guyane qui dispose d’un port en eaux profondes et d’un aéroport de classe internationale ; elle est malgré sa distance avec les Antilles bien plus proche que la métropole. Mais pour cela il aurait été nécessaire de disposer de moyens de transport, notamment militaires, pouvant être prépositionnés.
« …Par ailleurs, le format des armées(…)a été réduit, comme leurs moyens matériels (bateaux et avions) dans le cadre des Livres blancs de MM. Sarkozy, puis Hollande »
Outre son actuel format plus que contraint et les OPEX en Afrique sudsahélienne, il faut prendre en compte ses moyens réellement opérationnels. Pour les armées de l’air et de terre, notre parc d’avions gros porteurs et hélicoptères lourds a en moyenne une disponibilité immédiate de 40 à 50 %, et cela pour cause de maintenance : ancienneté, vétusté et manque cruel de pièces de rechange. Pour ce qui est des bateaux de notre Marine, la situation est seulement moins pire !
Heureusement que nous pouvons louer des Antonov 124, les deux tiers auprès de compagnies russes, et pas seulement pour acheminer nos secours aux Antillles : https://www.challenges.fr/entreprise/defense/transport-militaire-l-incroyable-dependance-russe-de-la-france_463147
Mai là je sens que je vais provoquer d’horribles cauchemars à notre ami Robert Marchenoir !
L’amputation de 850 millions de crédits afférents à la Défense par « Jupiter » Macron en juillet, a été répercutée presque intégralement sur les budgets de maintenance. Ces derniers sont les plus faciles à annuler dans l’immédiat, ce qui n’est pas le cas des commandes de Rafale et autres équipements.
Le post d’Aliocha qui a suscité quelques railleries n’était pas des plus limpides. Une de mes phrases favorites est : « Ce qui n’est pas clair n’est pas français ».
Parmi les trois commentateurs qui le flinguent, on me permettra (?) de ne m’adresser qu’à Savonarole. Je vous ai loué, ici, à maintes reprises.
Vous êtes cultivé, intelligent, spirituel… Une de mes faiblesses est de rire aux dialogues de Michel Audiard et donc à bien des passages de vos billets.
S’il est probablement difficile, voire impossible, de comprendre ce billet d’Aliocha (Nobody’s perfect) je veux retenir ceci :
Ce commentateur connaît Proust (3000 pages) presque par cœur et nous cite avec une constance admirable les pages de cet auteur, si cher à notre hôte, qui lui semblent éclairer la situation. S’il nous cite moins le grand romancier russe qui a inspiré son « nom de fantaisie » (cf.supra : c’est-à-dire son nom d’emprunt), il ne connaît pas moins
Shakespeare. Qui peut en dire autant, ici ? Il semble bien connaître la Bible. Est-ce un cas pendable ? Parmi les contemporains, il vénère Réné Girard. Bon. Avant de nous le citer, il devrait peut-être se mettre à notre place, nous qui l’ignorons, et se dire : ce que je cite est-il clair ?
@ Breizmabro | 14 septembre 2017 à 14:01
« Je ne sais quelle activité vous avez exercée mais je ne pense pas que vous auriez aimé être payé sur vos résultats sans salaire minimum fixe.
Si oui expliquez-moi ça. »
Mais j’avais une prime « à la performance » dans ma vie professionnelle. Chaque année, en début d’exercice, j’avais un entretien avec mon supérieur hiérarchique au cours duquel je m’engageais sur des objectifs « réalistes, mesurables et avec un terme » pour utiliser les termes du contrat et j’avais une prime en fonction des résultats obtenus (en plus de mon fixe, bien entendu).
Je ne vois pas en quoi le président serait responsable des contrats de travail des entreprises privées. Il s’agit d’un accord entre l’employeur et le salarié. Pour le reste le Code du travail est là pour dire ce qui est légal ou non. Ensuite en cas de désaccord il y a le Conseil des Prud’hommes pour les TPE, les délégués du personnel et les syndicats pour les plus grosses entreprises.
Le problème avec les agrégés du calibre d’Aliocha (car tout me laisse à penser que ce dernier fait partie de cette élite), c’est que leur grande érudition les empêche de raisonner comme le péquin moyen.
Il faut toujours qu’ils nous balancent dans leurs commentaires, écrits dans un français impeccable, des références à un grand philosophe, un auteur célèbre, voire dans le cas présent à la Bible.
Certes on y apprend beaucoup de choses, à condition toutefois d’avoir la force de lire le commentaire jusqu’au bout…☺
J’aurai tenté, bien cher Patrice, d’exprimer le sentiment d’apocalypse que m’a inspiré le billet de notre hôte, et ce n’est pas le micro-sabbat de sorcières des réparties engendrées par mes sombres impressions qui m’aura fait sortir de l’obscure forêt shakespearienne. Imaginez l’aréopage : Tipaza comptant sur ses doigts, Caverne au poil de psy fleuri, Savo et sa Calamiteuse célébrant les noces barbares de la Chartreuse et de la Kro, tous, réunis par la malveillance, dansant la même joie de l’ennui que je leur inspire.
Voilà qui a le mérite d’éclairer la confusion de ce que je tentais maladroitement d’exprimer, et complète le tableau des passions tristes à la française. Ici, en ce lieu où l’accueil bienveillant de nos hôtes, qu’ils en soient bénis, est attentif aux petits, même les finkies de la plage – c’est drôle, ça, Savo, et non dénué de réalité – même ceux-ci se voient obligés d’esquiver, tel des mariés d’une noce à la Courteline, les crachats du mépris de caste, des ordres établis, ou des comptes à régler.
Ainsi va la France, mon cher monsieur, le ressort railleur tente en vain de combler les gouffres creusés par la frustration oisive, et il est indispensable à l’équilibre de certains de perdre leur temps à dégommer le voisin plutôt que de tenter de préciser leur pensée, ce qu’hier, il est vrai, je n’ai pas réussi, et que votre bienveillance attentive sait corriger avec exigence.
Vous êtes de ces professeurs que l’on souhaite pour ses propres enfants et qu’hélas, ils ont trop peu la chance de rencontrer. Que mes contempteurs profitent, comme je le fais, de vos leçons, et de celles du génie pour lequel nous partageons humblement avec nos hôtes la plus grande admiration, celui qui devrait inspirer le pays à faire bien plus confiance aux nouveaux saints que représentent les bons professeurs de français (voilà qui ne va pas calmer les moqueurs !) :
« Quand il s’agit d’écrire, on est scrupuleux, on regarde de très près, on rejette tout ce qui n’est pas vérité. Mais tant qu’il ne s’agit que de la vie, on se ruine, on se rend malade, on se tue pour des mensonges. Il est vrai que c’est de la gangue de ces mensonges-là que (si l’âge est passé d’être poète) on peut seulement extraire un peu de vérité. Les chagrins sont des serviteurs obscurs, détestés, contre lesquels on lutte, sous l’empire de qui on tombe de plus en plus, des serviteurs atroces, impossibles à remplacer et qui par des voies souterraines nous mènent à la vérité et à la mort. Heureux ceux qui ont rencontré la première avant la seconde, et pour qui, si proches qu’elles doivent être l’une de l’autre, l’heure de la vérité a sonné avant l’heure de la mort. » (Marcel Proust)
@semtob
Un patron de TPE se soucie de l’équilibre entre l’intérêt à embaucher pour faire face aux commandes, et risque de les perdre.
Mieux vaut souvent perdre des commandes que se mettre des salariés sur le dos ; d’abord devoir consacrer du temps à les insérer dans l’entreprise sans être certain que ce ne sera pas en vain, et avec la hantise de tomber sur un gauchiste ou un artiste du congé maladie et autres avec les prud’hommes à la clef.
Mieux vaut parler de temps en temps avec un petit patron avant de parler emploi et macronades.
@ Michelle D-LEROY | 14 septembre 2017 à 18:16
Ce que vous écrivez est vrai. Macron n’a pas de politique générale, mais simplement quelques pistes, il ressemble d’ailleurs à un mélange Sarkozy-Hollande, c’est-à-dire le bling-bling et la fourberie. Il est et restera un psychopathe dangereux pour la France.
Pour le reste il est toujours assisté par ses « souteneurs » comme dirait Alain Minc et ne durera que le temps que ceux-ci lui accorderont et tant que ceux-ci n’auront pas perçu leur retour sur investissement.
Des Macron nous en avons des tas, il suffit de puiser chez les traders ou les échappés de « silicone vallée », la différence c’est que les autres préfèrent les jeunes midinettes et ne bénéficient pas des faveurs d’une presse nationale toxique.
Macron vient de nous prouver, en tentant de créer un conflit de génération, qu’il tapera toujours par préférence sur un homme qui est à terre que sur un homme debout.
@ Patrice Charoulet à 07:29
« Une de mes faiblesses est de rire aux dialogues de Michel Audiard »
Alors essayons. D’abord : « On est content, quand elle est faible, de la trouver bien ferme ». Et ensuite, « Si les chats roulaient, vous seriez en miaule position ».
Le concours est ouvert… et le jury à constituer.
@ Michelle D-LEROY
Comme vous avez raison, Madame. Cette décision concernant la CSG sur les pensions reste un mystère à résoudre. Appauvrir des retraités pour améliorer le pouvoir d’achat des actifs. Un système de vases communicants qui ne résout aucun des problèmes d’emploi et n’aura aucun impact sérieux sur la consommation hormis l’achat de produits fabriqués dans les pays à bas coût de main-d’œuvre.
Cette élection présidentielle est une catastrophe, ce Président insulte ses deux prédécesseurs de « presque fainéants », ces derniers restent muets. Il nous prend pour des c… et ne prend même plus la peine d’y mettre les formes.
Mon cher Achille, il ne manquait que vous, j’ai d’ailleurs failli vous compter dans l’aréopage sus-cité, vous imaginant riant sous cape au fond de la classe…
Il est temps, bien que je répugne à parler de moi et préférant exprimer ce que je ressens, plus ou moins clairement je l’admets, de révéler qu’il n’y a que de vous dont je sois l’agrégé.
Ma vie m’ayant amené, après une courte carrière sportive qui me vit accéder à l’élite senior à l’âge de quinze ans, pure folie où je perdis si tôt ma confiance dans le monde adulte, à tout planter, études et sport, pour vaquer hors du monde et n’y jamais retourner que pour gagner ma maigre pitance et m’instruire en autodidacte, m’adonnant à la seule passion qui m’ait jamais intéressé, l’intimité avec les grands textes, la parole proclamée, celle que l’on profère avec les pieds (Savo, c’est à vous, une saillie ?).
Aussi, bien qu’étant Français, je n’ai comme diplôme que la maturité fédérale, le bac suisse, acquise dans les années 80, ce qui, en rapport au niveau d’aujourd’hui, permettait une culture générale suffisante pour affronter en toute compréhension les choix que j’assume encore aujourd’hui sans regret.
Voilà, cher Achille, désolé de contredire les stéréotypes dont vous m’affublez, vous devriez être plus prudent, ou moins rapide, dans l’exercice des codes de vos jugements.
@ Trekker | 15 septembre 2017 à 01:27
« Heureusement que nous pouvons louer des Antonov 124, les deux tiers auprès de compagnies russes, et pas seulement pour acheminer nos secours aux Antillles :
https://www.challenges.fr/entreprise/defense/transport-militaire-l-incroyable-dependance-russe-de-la-france_463147
Mais là je sens que je vais provoquer d’horribles cauchemars à notre ami Robert Marchenoir ! »
Comme c’est curieux, ce que vous nous dites là… Vous venez d’apporter de l’eau à mon moulin (ce dont je vous remercie : j’ignorais cette information), et malgré cela vous ne pouvez pas vous empêcher de dénigrer le moulin en question, son moulinage et sa farine…
Vous voyez bien que votre russo-complaisance est complètement illogique, qu’elle relève du fantasme, de la magie, de la réassurance psychologique — et non d’un quelconque raisonnement « stratégique » et « pragmatique », comme les poutinistes de votre classe aiment à nous le répéter.
@ Achille | 15 septembre 2017 à 08:28
« J’avais une prime en fonction des résultats obtenus (en plus de mon fixe, bien entendu) »
Votre rémunération était définie contractuellement par un fixe GARANTI + primes sur objectifs, c’est bien cela ?
Je suppose que vous étiez cadre dans votre entreprise d’où la fixation d’objectifs à atteindre (que parfois certains patrons fixent à une hauteur irréalisable pour se débarrasser d’un cadre pour cause réelle et sérieuse, celle de « non atteinte des objectifs ». Ne me dites pas le contraire car vous le savez fort bien).
Là-dessus je n’ai pas de problème, c’est contractuel, mais quid du minimum garanti inscrit dans le Code du travail lorsque vous déléguez (!) les prestations à des « créateurs d’entreprise » payés à la tâche ? C’est le 19ème siècle !
Si la banque Rothschild avait dit à Macron « je ne vous rémunérerai QUE sur vos résultats », vous croyez qu’il aurait accepté le poste ?
Restons sérieux.
Par ailleurs ce qui me pose problème (moral et/ou juridique) c’est le plafonnement des indemnités de licenciement pour un licenciement ABUSIF.
Ce qui est abusif est illégal. Point. Comment peut-on légiférer en cautionnant un abus de droit ?
Si quelqu’un veut bien me l’expliquer. Je reste attentive.
@ Aliocha | 15 septembre 2017 à 11:50
J’aurais dû me méfier des autodidactes dont le savoir rivalise souvent avec les agrégés, même les majors de leur promotion.
Un cas d’école étant Fabrice Luchini, qui n’a même pas son bac mais qui, lors de ses interviews, ne peut s’empêcher de citer de longues tirades savantes. Certes il n’a pas grand mérite car son métier l’a conduit à apprendre par cœur des milliers de lignes de textes d’auteurs célèbres. Encore faut-il avoir une prodigieuse mémoire.
Heureusement il sait faire preuve aussi parfois de réparties fulgurantes et d’un humour très décapant.
J’avoue que je vous préfère quand vous êtes vraiment vous-même et répondez à vos détracteurs sur ce ton badin et quelque peu ironique. Vous devriez le faire plus souvent.
@ Patrice Charoulet | 15 septembre 2017 à 07:29
« Ce commentateur connaît Proust (3000 pages) presque par cœur …/…. S’il nous cite moins le grand romancier russe …/…il ne connaît pas moins
Shakespeare. Qui peut en dire autant, ici ? »
Sûrement pas moi, je ne me le permettrais pas, je suis l’homme le plus modeste du monde.
Puisque je suis l’un des trois qui ont, d’après vous, « flingué » Aliocha, vous auriez pu faire un petit commentaire sur mon commentaire (14 septembre 2017 à 10:4) comme d’autres l’ont fait avec humour.
Votre commentaire aurait été d’autant plus le bienvenu qu’il aurait porté sur la littérature, vous avez bien été prof. de français n’est-ce pas ?
@ Aliocha | 15 septembre 2017 à 09:37
« Tipaza comptant sur ses doigts »
Que je vous explique Aliocha, cette phrase de mon commentaire :
« Pour ma part, je crois que deux et deux sont quatre, Aliocha, et que quatre et quatre sont huit. »
Je trouve en général, et en particulier, vos textes absolument illisibles et incompréhensibles, ou l’inverse, vous ne m’en voudrez pas, ce n’est pas de ma faute, je n’ai pas le niveau.
Il se fait qu’en vous lisant, m’est venu en tête par quel mystère de la mémoire, je l’ignore, une réplique du Dom Juan de Molière. (A III, Sc1)
Il s’agit de Don Juan répondant à une question de Sganarelle, sur sa croyance, et d’un discours de Sganarelle suivant la réponse de Don Juan, qui est aussi embrouillée que vos tirades sur Dieu et le monde.
Comme je ne suis pas Don Juan, et il m’est arrivé de le regretter dans certaines occasions, je ne vous assimile pas à Sganarelle, disons qu’il y a des points communs.
Voici le texte :
SGANARELLE.- Voilà un homme que j’aurai bien de la peine à convertir. Et dites-moi un peu, encore faut-il croire quelque chose. Qu’est ce que vous croyez ?
DOM JUAN.- Ce que je crois ?
SGANARELLE.- Oui.
DOM JUAN.- Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
SGANARELLE.- La belle croyance, que voilà ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l’arithmétique ? Il faut avouer qu’il se met d’étranges folies dans la tête des hommes, et que pour avoir bien étudié, on en est bien moins sage le plus souvent. Pour moi, Monsieur, je n’ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne saurait se vanter de m’avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens, mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons, n’est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. Je voudrais bien vous demander qui a fait ces arbres-là, ces rochers, cette terre, et ce ciel que voilà là-haut, et si tout cela s’est bâti de lui-même ? Vous voilà vous, par exemple, vous êtes là ; est-ce que vous vous êtes fait tout seul, et n’a-t-il pas fallu que votre père ait engrossé votre mère pour vous faire ? Pouvez-vous voir toutes les inventions dont la machine de l’homme est composée, sans admirer de quelle façon cela est agencé l’un dans l’autre, ces nerfs, ces os, ces veines, ces artères, ces… ce poumon, ce cœur, ce foie, et tous ces autres ingrédients qui sont là et qui… Oh dame, interrompez-moi donc si vous voulez, je ne saurais disputer si l’on ne m’interrompt, vous vous taisez exprès, et me laissez parler par belle malice.
DOM JUAN.- J’attends que ton raisonnement soit fini.
SGANARELLE.- Mon raisonnement est qu’il y a quelque chose d’admirable dans l’homme, quoi que vous puissiez dire, que tous les savants ne sauraient expliquer. Cela n’est-il pas merveilleux que me voilà ici, et que j’aie quelque chose dans la tête qui pense cent choses différentes en un moment, et fait de mon corps tout ce qu’elle veut ? Je veux frapper des mains, hausser le bras, lever les yeux au ciel, baisser la tête, remuer les pieds, aller à droit, à gauche, en avant, en arrière, tourner…
Fin de citation.
Vous avouerez qu’’après nous avoir donné quelques informations sur votre vie, il y a des points communs avec Sganarelle.
Ça peut être flatteur puisque c’est lui qui survit alors que Don Juan est voué à l’enfer.
PS : J’ai une excellente mémoire, c’est un de mes gros défauts, et je connais pas mal de textes de littérature classique par cœur, mais pas Shakespeare (of course).
Sur la théâtralisation française, on pourrait ajouter à l’instant la communication sobre de Theresa May sur la bombe qui vient d’exploser dans le métro londonien.
Que voit-on ?
Images du 10 Downing Street, bâtisse sans charme, Londres en compte des milliers, puis voici Theresa May, en noir, collier de fausses perles, qui délivre son message contre le terrorisme.
Au même moment, que voit-on ?
Emmanuel Macron, à son Louis XV, fenêtres ouvertes sur le parc de l’Elysée, flanqué de Castaner en centurion romain, qui a les mains croisées sur ses roubignoles, et à gauche, Cruella, la ministre de la Justice toujours aussi bien coiffée.
Et il nous dit quoi Emmanuel ?
Qu’il ne faut plus embaucher son épouse alors qu’une pétition de plus de 300 000 Français s’accordent à penser que Brigitte devrait un chouïa baisser l’abat-jour et cesser de nous vanter le régime skinny de Mick Jagger.
Du théâtre de boulevard, du Offenbach, va falloir lever la jambe très haut pour nous séduire, Brigitte.
La journée a commencé fort avec la théâtralisation et la mise en scène de la signature par le Président de la fameuse loi sur la transparence de la vie politique.
Sachant qu’en moins de trois mois deux députés de LREM ont eu une conduite désastreuse (l’un a tapé sur un collègue, l’envoyant à l’hôpital et l’autre faisait visiter l’Assemblée nationale en faisant payer les visiteurs pour le compte de l’agence de son époux).
Ces deux brebis égarées continuent pourtant d’exercer leur mandat même si l’une d’entre elles n’a plus l’étiquette LREM. Question éthique on repassera.
Après la mise en scène du matin, M. Macron va fêter l’obtention des « JO 2024 » avec les deux précédents présidents.
Tout cela m’a l’air d’un grossier enfumage. J’espère que la préparation (sept ans) des jeux ne sera pas le masque qui cachera les manques d’un gouvernement en quête de pub.
@ Patrice Charoulet à 07:29
« Une de mes faiblesses est de rire aux dialogues de Michel Audiard »
Et comme je vous sais, cher professeur, amoureux de Jean de La Fontaine, j’ose, titillé par le Cauchois, de déplorables heptasyllabes :
« Chat roulé n’amasse pas mousse
Même qu’à Clocher les bécasses
On raille chat qui fait la manche
Mais ce chat tout échaudé
A su croquer la bécasse ».
Toute honte bue… mais en toute amitié !
On parle de JO, alors que nous pleurons des Antonov pour nos transports, le challenge serait là, l’Europe est sans transports, sans défense commune, l’Europe sans rien où tout est à faire, mais les JO ça oui c’est du productif, du construit, de la vision.
Pauvres de nous, tout pour la galerie, l’esbroufe, l’inutile, nous avons une industrie d’avions en Europe et nous ne sommes pas fichus d’avoir un avion commun digne de ce nom pour déplacer des montagnes.
J’en connais un qui doit bien rigoler sous cape, parce que lui non seulement il a les avions mais encore il a fait ses jeux à Sotchi.
@Jean le Cauchois 15 septembre 10:38
À votre attention et à celle de Darmanin (anagramme >> man radin)
De Michel Audiard :
« Le jour est proche où nous n’aurons plus que « l’impôt » sur les os. »
@k.verne
Ce qu’il y a de plus méprisable, c’est la méchanceté.
Cher PB,
La theâtralisation n’est pas que française, franco-française. Elle se pratique aussi avec des partenaires étrangers. Tout récemment, on nous a appris que monsieur Le Drian allait en Turquie pour négocier la libération d’un jeune journaliste français, que c’était très compliqué, un genre de mission impossible. Je l’entendais encore en fin de matinée sur une radio… Mais en milieu d’après-midi, la bonne nouvelle, l’émotion enregistrée du père du jeune homme, le gentil avocat turc… Bravo monsieur Le Drian…
Et ça me rappelle fin juin / début juillet, la bonne idée du président Macron d’inviter le président Trump à Paris pour le 14 Juillet, les médias commentant l’imprévisibilité de l’invité et, au bout de deux jours, l’accord venant de Washington. Imaginez si Trump avait décliné…
Toute époque a ses façons de manipuler… Pauvres tâcherons des médias, si nombreux et si complices… Mais nous devenons tous plus ou moins immunisés.
Il y avait une superbe émission littéraire hier soir, sur la vengeance et le pardon. C’est aussi du théâtre mais c’est plus inattendu, bien plus attractif. Vaste sujet.
Vous prétendez ne pas me comprendre, Tipaza, et pourtant, après Proust, vous tapez pour la deuxième fois au cœur de la cible. C’est un honneur d’être assimilé à Sganarelle, les valets de comédie étant pour moi des trésors d’humanité, plus proche de la réalité que leur maître qui eux, tombent dans les ridicules de l’illusion dominatrice. L’orgueil de Don Juan lui fait penser qu’il choisit la descente aux enfers, alors que Sganarelle voit très bien qu’en fait, c’est l’enfer qui monte, il a juste toutes les peines du monde à l’exprimer.
Donc, je vous remercie, d’autant plus que je ne crois pas que P.Charoulet vous désignait, et je ne vous avais mis dans l’aréopage que parce que Savo vous avait adressé son dézingage, votre commentaire Carpe diem étant plutôt sympathique.
@Breizmabro
Quand un licenciement est qualifié d’abusif (rupture sans cause réelle et sérieuse), le juge apprécie le montant de la réparation en fonction de l’ancienneté du salarié et du préjudice subi.
@Michelle D-LEROY
S’agissant des JO ils vont en faire des tonnes en matière de communication. Mme Hidalgo va surtout chauffer l’ambiance à son profit en vue de la prochaine présidentielle dont elle rêve depuis bien longtemps.
Quant au budget qui ne sera pas tenu, comme d’habitude, ils éviteront d’en faire état.
@sbriglia 15 septembre 16h50
Vers de mirliton (en dessous de tous les vers de mirliton connus)
Ah ! quel as
Du Parnasse
Fort plaisant,
Très brillant
Héritier
De Berryer !
Depuis un an que je scribouille assez lamentablement ici, j’avais noté que plusieurs avaient une hargne toute particulière pour les majors de l’ENA.
D’où vient cette hargne ? Ont-ils été recalés au CAP de chaudronnerie ?
C’est une conjecture possible.
Ensuite, j’ai constaté la même hargne pour les majors de l’agreg de philo. Comme je n’ai rien contre ces majors-là non plus, on m’a dit je respectais trop « les premiers de la classe ». Veut-on que je vénère les cancres ?
Un sommet a été atteint, récemment, quand l’un d’entre vous – oublions non pas son nom, mais son nom d’emprunt – a dit d’un très estimable amateur de Proust et de Shakespeare, je cite, qu’il « puait l’agrégé à plein nez ».
Quelques bornes semblent avoir été franchies.
Voilà le pire reproche que l’on ait trouvé !
Je signale en passant à l’auteur de ces fortes paroles que l’un des fils de notre hôte est agrégé de lettres classiques et que, l’apprenant, j’avais cru devoir dire à notre hôte que son fils exerçait le plus beau métier du monde.
Epilogue : la victime de l’injure suprême – selon certains – vient nous dire qu’il est bachelier !
Ouf, pas agrégé ! En voilà un qui va pouvoir respirer tranquille ici.
Je redis à cette victime d’insultes toute mon estime et… toute mon amitié.
@ Jabiru à 10:34
« …la prochaine présidentielle dont elle rêve depuis si longtemps »
Je crois qu’elle pourra rêver longtemps, l’ancienne collègue de Gérard Filoche, l’épouse d’un frondeur non réélu… Mais cette hypothèse, plus celles de dépassement de budget des JO, voire de corruption sur l’attribution de contrats de construction ou de communication, une forêt de marronniers garantis pour dix ans. L’afflux des pousse-pousse à Paris est une certitude : qui écrira un article sur les critères de contrôle par l’inspection du travail, des moteurs humains non polluants, des normes de construction et de sécurité de ces véhicules…
@ Jabiru | 16 septembre 2017 à 10:34
« Quand un licenciement est qualifié d’abusif (rupture sans cause réelle et sérieuse), le juge apprécie le montant de la réparation en fonction de l’ancienneté du salarié et du préjudice subi »
Ca c’était AVANT la loi Travail qui va être promulguée prochainement, puisque les juges devront, dorénavant, appliquer le plafonnement du montant des indemnités de rupture d’un licenciement effectué ABUSIVEMENT.
Le mot ABUSIF vous évoque-t-il quelque chose ?
@Robert Marchenoir | 15 septembre 2017 à 12:12
« …votre russo-complaisance est complètement illogique, qu’elle relève du fantasme, de la magie, de la réassurance psychologique — et non d’un quelconque raisonnement « stratégique » et « pragmatique », comme les poutinistes de votre classe aiment à nous le répéter. »
Désolé mais je n’ai fait que citer d’une manière totalement neutre un fait avéré, et l’article dont je mettais le lien mettait en garde sur les dangers découlant de cette dépendance aux Antonov, donc aux Russes. Celle-ci ne s’appliquant pas qu’à la France, mais à toute l’Europe et notamment à l’OTAN dans cette dernière. Si vous n’aviez pas fait que survoler l’article en question, vous auriez constaté qu’environ la moitié de ces Antonov sont affrétés via un contrat OTAN. Ce contrat d’affrètement dénommé Salis est passé par la NAMSA, agence OTAN !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonov_An-124#Contrat_Salis
@ Patrice Charoulet | 16 septembre 2017 à 11:24
Ne cherchez pas qui est l’ignoble individu dont parle le professeur Charoulet. C’est moi, Achille !
Je constate au demeurant que ce monsieur, si pointilleux dans les expressions à utiliser, s’autorise à déformer mes propos. Car je n’ai pas dit en parlant d’Aliocha qu’il « puait l’agrégé à plein nez », mais que « le problème avec les agrégés du calibre d’Aliocha (car tout me laisse à penser que ce dernier fait partie de cette élite), c’est que leur grande érudition les empêche de raisonner comme le péquin moyen »…
J’ajoute que je n’ai absolument pas été recalé au CAP de chaudronnier pour la bonne raison que je ne l’ai pas passé. J’ai opté pour une autre voie qui m’a passionné tout le temps que je l’ai exercée.
Ce mépris pour les chaudronniers, simples petits manuels de basse extraction à ses yeux, ajouté à l’adoration béate pour les premiers de la classe dont on sent bien qu’il n’a jamais fait partie, peut expliquer en partie sa frustration.
Quand je parlais de ceux qui nous jouent leur petit numéro de Calimero sur ce blog, ce n’était pas vraiment au pathétique Wil que je pensais, mais plus à ce personnage imbu de lui-même et incapable du moindre trait d’humour.
Une chose est sûre, contrairement à Renaud Camus qu’il semble apprécier, l’alacrité n’est pas une de ses qualités premières ! ☺
@ Jabiru
Ah non, ne me dites pas que Mme Hidalgo aurait l’audace de se présenter à la Présidence !
@ Breizmabro 16 septembre 13 h 02
Lu ce matin dans « Ouest-France » :
Les prud’hommes de Brest ont estimé « sans cause réelle et sérieuse » le licenciement de 150 employés lors de la fermeture en 2014 de l’usine de Poullaouen (Finistère) de la société Marine Harvest, qui est condamnée à leur verser des indemnités allant de 6 à 20 mois de salaire, selon leur ancienneté.
Cette société, qui conditionne des saumons fumés, avait en effet jugé à l’époque plus utile d’acquérir une usine du
même type en Pologne que de faire travailler nos compatriotes bretons.
Selon l’avocat des salariés, la nouvelle loi Travail ne permettrait plus l’octroi de ces montants.
A ce sujet, l’idée qu’un patron hésiterait à embaucher un salarié parce qu’il aurait éventuellement à le licencier abusivement est particulièrement grotesque.
@Breizmabro
Afin de compléter mon propos et le vôtre sur le montant des indemnités de rupture en cas de licenciement abusif, sachez que le barème proposé par la loi Travail n’est plus qu’indicatif et laisse la possibilité au juge d’en adapter le montant en fonction du préjudice subi et de l’ancienneté du salarié.
Il était courant que le montant des indemnités se calcule sur la base d’un mois de salaire par année d’ancienneté alors qu’il n’y avait aucune règle précise et alors que les arrêts de règlement n’étaient pas autorisés.
On verra bien comment tout cela va évoluer. A préciser également que les parties continuent à avoir la faculté de négocier entre elles et de faire avaliser leur accord devant l’institution prud’homale.
@ Trekker à 15:13
« …l’article dont je mettais le lien mettait en garde sur les dangers découlant de cette dépendance aux Antonov, donc aux Russes »
Cher Trekker,
Je vous accorde la qualité de connaisseur de la chose militaire. Mais vous avez peut-être des parties de logiciel à remettre à jour. Je suis allé « visiter » le lien. Que l’honorable député-maire de Saint-Dizier vienne nous mettre en garde contre les maladresses stratégiques de l’OTAN est, pour moi (et compte tenu de ce que je sais) non crédible. Et je me suis rappelé des jugements portés sur un certain BCG, connu dans l’Aéronavale sous le sobriquet de « cocu-mignon » (là, je ne sais pas pourquoi, mais lui devait le savoir…). Sincèrement, vous y croyez à la prochaine invasion russe ? Et madame Merkel, qui parle russe avec Vladimir sans interprète, elle y croit ? Et le précédent chancelier Schröder, il y croit ? Mais la théâtralisation franco-russe a encore un petit avenir… Profitez-en.
@ Trekker | 16 septembre 2017 à 15:13
« Désolé mais je n’ai fait que citer d’une manière totalement neutre un fait avéré… Si vous n’aviez pas fait que survoler l’article en question… vous auriez constaté qu’environ la moitié de ces Antonov sont affrétés via un contrat OTAN… »
Toujours aussi suffisant, Trekker. Et aussi imbu de mauvaise foi. Vous faites semblant de ne pas comprendre ce qu’on vous dit, ou vous êtes vraiment aussi borné que cela ?
Je n’ai jamais remis en cause les faits cités, non par vous, mais par le magazine Challenges. Au contraire. Vous n’avez donc pas à vous prétendre « désolé » ce que que vos faits seraient avérés.
Vous êtes d’une mauvaise foi patente lorsque vous prétendez qu’écrire « Mais là je sens que je vais provoquer d’horribles cauchemars à notre ami Robert Marchenoir », c’est tout à fait neutre et factuel. Ce n’est ni neutre ni factuel : c’est de la provocation de bas étage.
Vous mentez lorsque vous prétendez que je n’ai fait que survoler l’article de Challenges. Vous n’êtes pas assis dans ma tête : comment pourriez-vous savoir ce que j’ai lu ou pas ?
Vous bavardez sans but lorsque vous dites que tout l’OTAN, pas seulement la France, loue des Antonov à la Russie. Et alors ? Qu’est-ce que ça change ? Ca va dans mon sens, et non dans le vôtre.
Si vous voulez vraiment faire de la provocation, essayez de le faire intelligemment. Si la France, et l’OTAN dans son ensemble tel que vous le soulignez vous-même, sont victimes du chantage politico-militaire de la Russie ainsi que le montre cet article de Challenges, c’est bien la preuve que nous ne pouvons pas confiance à la Russie, qu’elle nous considère comme un adversaire et que par conséquent les salades selon lesquelles « nous devrions nous allier à la Russie », salades que vous contribuez à propager, sont des sottises et des mensonges. C’est la preuve que mes « horribles cauchemars », comme vous le dites benoîtement, sont pleinement justifiés.
Voilà ce que j’ai souligné, en vous charriant gentiment ; mais vous n’avez toujours pas l’air d’avoir percuté.
@ Claggart 16 septembre 2017 à 16:52
« A ce sujet, l’idée qu’un patron hésiterait à embaucher un salarié parce qu’il aurait éventuellement à le licencier abusivement est particulièrement grotesque »
Bien sûr, il faut croire pourtant que Macron a réussi à faire avaler la couleuvre sans douleur à entendre les commentateurs commenter.
A ce propos j’avais cru comprendre que pour virer une célèbre présentatrice de TF1 celle-ci avait négocié son départ avec un chèque à 7 chiffres. Heureusement pour les chaînes de télé les mercatos coûteront moins cher la prochaine saison. J’espère que les personnels des chaînes ont bien intégré le truc 😀
@ Jean le Cauchois | 16 septembre 2017 à 18:53
« …Mais la théâtralisation franco-russe a encore un petit avenir. »
Vous déduisez pour le moins hâtivement mes pensées, ainsi que le sens réel de l’article publié par Challenges. Le but de mes propos et dudit article est juste de souligner le danger d’une trop grande dépendance vis-à-vis d’une puissance étrangère. Dans le cas présent elle est russe, mais ce serait de même si elle était américaine. Toutes les deux peuvent très bien avoir à un moment donné des intérêts divergents des nôtres, et dans ce cas la tentation est forte pour elles de faire pression sur nous : veto de fait sur l’usage d’équipements cruciaux en leur possession.
Pour revenir aux Antonov russes, si on substituait à ceux-ci des C5 Galaxie américains nous ne serions guère plus autonomes, vu que les USA même en cas de vente, notamment pour les équipements à usage dual (militaire et civil), ne fournissent toujours leurs pièces détachés et consommables qu’à la demande. Ce qui entre autres explique pourquoi nous avons voulu développer l’A400 M au lieu de leur acheter des C-130 J Super Hercule alors qu’au final cela aurait été moins coûteux.
D’ailleurs le même problème s’est posé vis-à-vis des Ukrainiens, ceux-ci proposaient de réaliser une version « occidentalisée » de leur An-70 (Antonov) et ce à prix fort concurrentiel. Mais outre l’incertitude politique régnant dans ce pays, la majorité de ses pièces venaient de Russie et cette dernière est détentrice de quasi toute la technologie de cet avion. Lors de l’éclatement de feu l’URSS les Ukrainiens héritèrent en théorie du constructeur Antonov et de ses fabrications, mais ils n’ont en pratique qu’une chaîne de montage à Kiev et celle-ci dépend largement des Russes pour ses fournitures.
@ Achille 16/09 15:13
Il n’est rien de plus facile que de porter finalement un jugement erroné sur un individu. Heureusement que Patrice Charoulet m’a ouvert les yeux sur votre personne !
Vous n’hésitez pas ainsi à abreuver lâchement d’insultes -insultes que je suis d’ailleurs toujours en train de rechercher ! – un certain commentateur au motif qu’il serait éventuellement paré du titre d’agrégé ?
Surtout, n’aggravez pas votre cas en m’apprenant que vous n’aimez vous plonger que dans la lecture de Montaigne ou Flaubert, car seuls les amateurs de Proust ou Shakespeare ne peuvent qu’être « très estimables ».
Et pour comble, vous ne pratiquez pas « le plus beau métier du monde », à savoir agrégé de lettres classiques, dixit Patrice Charoulet !
Sans oublier évidemment que, suprême lâcheté, vous proférez vos injures masqué derrière le voile de l’anonymat.
Je ne soupçonnais vraiment pas que vous cumuliez de telles tares. Décidément, je ne vais plus maintenant vous lire avec le même regard !
@ Michel Deluré | 17 septembre 2017 à 10:48
Bravo pour cet humour second degré que personnellement j’adore.
Mais je ne suis pas certain que notre professeur ait « percuté », tout à son acrimonie à mon égard. Je me demande d’ailleurs pourquoi, mais c’est pas grave ! ☺
Flaubert ?
« Nous sommes tous enfoncés au même niveau, dans une médiocrité commune. L’égalité sociale a passé dans l’esprit, on fait des livres pour tout le monde, de l’art pour tout le monde, de la science pour tout le monde, comme on construit des chemins de fer et des chauffoirs publics. L’humanité a la rage de l’abaissement moral, et je lui en veux de ce que je fais partie d’elle. » (Lettre à Louise Colet)
On peut aussi ne pas en vouloir aux humains, en suivant la trajectoire qui, de Flaubert ou Stendhal en passant par Proust et Dostoïevski, offre l’occasion d’un retour actualisé aux évangiles, lumière qui, et malgré qu’on en ait, tous nous traverse.
@ Trekker à 00:25
« Toutes les deux peuvent très bien avoir, à un moment donné, des intérêts divergents des nôtres »
Je suis bien d’accord avec vous : j’avais, des propos de monsieur Cornut-Gentille rapportés par Challenges, cru à un lobbying anti-Antonov et pro-Galaxy. Merci d’avoir remis la barre à zéro, et tant pis, ou tant mieux, pour Robert Marchenoir.
@Claggart 16:52
Ne pas confondre les effets d’un licenciement individuel pour rupture abusive et ceux d’un licenciement collectif dans le cadre d’un motif économique. Si la loi Travail en assouplit le formalisme, elle continue à protéger les salariés victimes de cette cause économique sous la forme d’un plan de sauvegarde. S’agissant du calcul des indemnités des salariés licenciés, elles ne changent pas et restent sur la base de 1/5 de mois de salaire par année de présence pour moins de dix ans d’ancienneté augmentées de 2/15 pour la partie excédant dix ans. Ce qui signifie que les salariés touchés ne perdent en aucun cas leurs droits antérieurs.
L’assouplissement de la procédure ne concernant que l’obligation ancienne de recherche d’un éventuel reclassement sachant que le juge ne pourra que statuer sur la situation de l’entreprise concernée et non sur le groupe si elle fait partie d’un groupe.
Si cela ne fait que nous traverser… Aliocha !
Vous vous enfoncez chaque jour davantage, de mon point de vue !
Les autres contributeurs, contributrices, je crois comprendre, ne vous intéressent pas. Votre scie à vouloir nous imposer de croire, force textes de l’un ou de l’autre est total-y-taire serait fraternel !
@ Jean le Cauchois | 17 septembre 2017 à 12:43
La solution, d’ailleurs évoquée par le député Cornut-Gentille dans son rapport, pour assurer l’autonomie en matière de transport lourd aérien au niveau français et européen, passerait par le développement d’une variante de l’Airbus A380. Certes celle-ci nécessiterait de modifier l’emplacement de sa voilure en position haute au lieu de basse comme l’actuelle, de remplacer son train d’atterrissage par un train intégré en partie basse de son fuselage (tel celui de l’A400 M), et de modifier son fuselage en partie avant et arrière pour permettre l’embarquement de charges volumineuses.
Bien évidemment cela aurait un coût non négligeable, mais notoirement inférieur à celui d’un avion cargo conçu ex nihilo, car cet appareil serait fabriqué au mieux à une centaine d’exemplaires : Europe plus export. Mais tout a un prix, notamment l’indépendance stratégique, et accessoirement le prix total payé sur quinze ans pour la location des Antonov An-124.
Tout le problème c’est que nos partenaires européens ne sont guère disposés à investir dans un tel avion cargo ; la situation actuelle leur convient peu ou prou, ils investissent a minima dans leur budget de défense et malgré les criailleries de Donald Trump, une partie d’entre eux ne voient leur salut que dans l’OTAN, et cette dernière se satisfait de la location des Antonov. En outre la catastrophe financière des retards dans la mise en service de l’A400M, dus avant tout aux exigences et au manque de compétence allemands, ne plaide guère en faveur de cette solution.
Pour ce qui est d’une version de l’Airbus A300-600ST évoquée par Cornut-Gentille, certes a priori bien moins coûteuse que la précédente, ce ne serait qu’une solution bancale, cet avion n’ayant qu’une capacité d’emport maxi égale au tiers de celle de l’Antonov, 50 tonnes et non 150 comme ce dernier, et surtout son rayon d’action est limité : 50 tonnes sur une distance maximale de 2779 km, alors que l’An-124 emporte 120 tonnes sur 4800 km et 80 sur 8400 km.
Pour conclure, une coopération européenne, et pas seulement en parole, est cruciale en matière aéronautique – et pas qu’en matière d’avion cargo – si nous voulons un tant soit peu peser sur les affaires du monde, et aussi pour nos besoins « domestiques » : exemple type, le cyclone aux Antilles. Mais cela implique pour chacun des pays européens de surmonter ses intérêts nationaux à court terme, cela aussi bien industriels que politiques, et ce n’est hélas pas le cas actuellement !
Elle est drôle, la Calamité. Depuis que j’interviens ici, elle souhaite me virer au nom de son ancienneté. Elle est comme Noblejoué, elle tient absolument à prouver mon totalitarisme, je lui répète donc encore qu’elle n’est toujours pas obligée de m’envisager, si quelqu’un pouvait lui allumer la lumière, elle arriverait peut-être à le lire.
@ Achille | 17 septembre 2017 à 11:15
Ce n’est pas vous qui m’aviez conseillé d’ignorer ce tigre (intellectuel) de papier ?
Que ne vous appliquez-vous cette consigne, ça vous fera des vacances, d’autant qu’en vieille barbe barbante qui se respecte, il ne fait que radoter en tournant autour de son savant nombril.
« La vieillesse… » etc.
Adéo
@ Breizmabro | 18 septembre 2017 à 08:52
Mais c’est lui qui m’a cherché avec son post du 16 septembre 2017 à 11:24 tout en allusions perfides.
Ceci étant je ne réponds plus à ses interventions sur les billets de notre hôte car elles se passent de commentaires.
Ce type vit sur une autre planète.
Veinard que je suis !
Hier, lors des journées patrimoine et vide-greniers, je suis tombé sur un vieux bouquin dont j’ignorais qu’il fut autorisé et même édité vu le climat de charia intellectuelle gauchiste qui règne chez nous : « Klu Klux Klan » ; je me suis donc précipité dessus car avec ce grand foutoir islamo- immigrationniste qui s’annonce, je cherche à me documenter sur d’éventuelles méthodes de résistance et de défense adaptables à cette invasion incessante programmée par les gouvernements collabos de l’UE, nos vichystes actuels.
Et je ne « théâtralise pas », c’est du sérieux !
D’ailleurs tous ces faux derches de gauche qui vilipendent ces « suprémacistes » comme ils les surnomment péjorativement, seront bien contents d’en trouver pour faire le sale boulot le jour où ils seront squattés virés agressés chez eux par ces meutes intouchables impunissables, le pouvoir impuissant couché soumis aux ordres de les laisser nous « remplacer ».
@ Aliocha
« Elle est drôle, la Calamité. Depuis que j’interviens ici, elle souhaite me virer au nom de son ancienneté. Elle est comme Noblejoué, elle tient absolument à prouver mon totalitarisme, je lui répète donc encore qu’elle n’est toujours pas obligée de m’envisager, si quelqu’un pouvait lui allumer la lumière, elle arriverait peut-être à le lire. »
C’est vous qui avez prétendu que j’aurais des « méthodes totalitaires », n’inversons pas les rôles.
Je n’ai pas la même interprétation que vous de certaines choses et ne vous trouve pas des plus tolérants, comme le fait de m’avoir dit avoir des méthodes totalitaires le signe, entre autres.
Si tous les intolérants étaient totalitaires… Si les gens comprenaient la nuance, s’il y avait plus d’honnêteté intellectuelle… le monde serait différent de ce qu’il est.
Quant à moi, j’imagine qu’il est encore de mon devoir d’essayer de prouver certaines choses, ce qui n’est pas plus dangereux, à vrai dire, que poser des questions et se retrouver diabolisé. Qu’un prêchi-prêcheur se réfère à moi en mal, avec l’injustice qui caractérise la corporation, quoi de plus naturel ? Plus ces gens jouent les gentils et les modestes, plus ils manifestent ce qu’ils sont vraiment, j’ai l’impression de l’avoir su depuis l’âge de raison… Plus blessant que des parents, ou des professeurs qui sont des parents en le savoir, tombent en paranoïa et rivalité de leurs enfants ou de leurs élèves, et combien plus décevant quand on n’est pas de la religion ou celle de la quête de vérité.
Bref, j’ai un point de vue sur le monde, et c’est sûrement le plus intéressant, mais vous ou un autre allez dire que non, c’est presque sûr, la question étant qui, comme sur les commentateurs.
Dans ce dernier domaine, vous n’êtes pas ma préoccupation principale, et la personne décevante fait partie de ces irrémédiables dont on ne se remet jamais mais qui, relativisons, n’est qu’irrémédiable secondaire face à… la mort.
La mort… Mon devoir a toujours été de dire d’arrêter de croire que qui perd gagne, que nous subissions souffrance et mort soient des biens, voire d’avancer qu’il faut essayer de changer tout cela…
Se disputer n’est pas un crime, aimer n’est pas une honte, mais se passionner pour autre chose que cette quête quand on l’a, se laisser blesser par autre chose que l’absence programmée de ses proches, la condamnation au vieillissement de chacun, toutes ces avanies biologiques et de sentiments autrement plus profonds qu’affirmation de soi, certes nécessaire, ou admiration, certes pour qui semble le mériter, c’est perdre son chemin.
Je ne sais pas si Camality croit à un droit d’aînesse, mais comme vous déformez mes dires, pourquoi pas les siens ?
Quoi qu’il en soit, je le répète car qui sait si ça finira par entrer dans quelques caboches ? je suis pour la liberté d’expression… Je ne veux pas dire par là que je prierais quiconque m’a calomnié un jour de bien vouloir rester sur le blog s’il annonçait son départ… Je fais dans la justice, principes pour tous, pas dans le pardon, droit de nuire pour quelques-uns, nuance… Vous partez, vous restez, c’est votre responsabilité, pas la mienne.
On pourra continuer à retourner l’envers de ses braies, exposant la purulence des plaies, la propagande reste une méthode totalitaire, laissant la justice aveugle et sourde.